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Full text of "Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la révolution française"

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^^  VILLE    DE    PAKIS 

PUBLICATIONS     RELATIVES     A     LA     RÉVOLUTION     FRANÇAIS!: 


REPERTOIRE  GENERAL 

DES    SOURCES    MANUSCRITES 

DE 

L'HISTOIRE  DE  PARIS 


PENDANT 


LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


PAR 


ALEXANDRE    TUETEY 


TOME    DIXIEME 

CONVENTION     NATIONALE 

{TROISIÈME   PARTIE) 


Armes  de  la  Municipalité  de  Paris,  en  1790. 


PARIS 

IMPRIMERIE    NOUVELLE    (ASSOCIATION    OUVRIÈRE) 


11,    RUE    CADET 


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RÉPEUTOIRE  GENERAL 


DES  SOURCES  MANUSCRITES 


DE 


L'HISTOIRE  DE   PARIS 


PENDANT 


LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


Cf\d.  H  voU 


V administration  municipale  laisse  à  chaque  auteur  la  responsabilité  des  opinions 
émises  dans  les  ouvrages  publiés  sous  les  auspices  de  la  Ville  de  Paris. 


TOUS    DROITS    RESERVES 


VILLE    DE    PARIS 


PUBLICATIONS     RELATIVES     A     LA     RÉVOLUTION     FRANÇAISE 

RÉPERTOIRE  GÉNÉRAL 

DES    SOURCES    MANUSCRITES 

DE 

L'HISTOIRE  DE  PARIS 


PENDANT 


LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


PAR 


ALEXANDRE    TUETEY 


TOME    DIXIEME 

CONVENTION     NATIONALE 
{TROISIÈME   PARTIE) 


Armes  de  U  Municipalité  de  Paris,  en  1790. 

PARIS 

IMPRIMERIE    NOUVELLE    (ASSOCIATION    OUVRIÈRE) 

H,    RUE    CADET 


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REPERTOIRE  GENERAL 


DES   SOURCES  MANUSCRITES 

DE 


L'HISTOIRE  DE  PARIS 

PENDANT  LA  RÉVOLUTION  FRANÇAISE 


CHAPITRE  PREMIER 

JOURNÉES   HISTORIQUES   DE   LA   RÉVOLUTION 
ET   ÉVÉNEMENTS   POLITIQUES 

(suite) 


§  18.  —  Procès  et  exécution  de  Marie-Antoinette 

(16  octobre   l'?93). 


A.     —     CAPTIVITÉ     DE     MARIE-ANTOINETTE 
AU    TEMPLE   (JANVIER-JUILLET    1793) 

1.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  accordant  des  vêtements  de 
deuil  à  Marie-Antoinette  et  ses  enfants. 

23  janvier  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  secré- 
taire-greffier, A.  N.,  AF"  3,  pi.  14. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort^  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  10. 

2.  —  Mémoire  des  fournitures  délivrées  à 
Madame  Marie-Antoinette  par  la  citoyenne 
Sainte-Foy,  dite  Breton,  couturière,  con- 
sistant en  un  pierrot  grand  deuil  de  fleu- 
ret, fourni  le  27  janvier  1793,  une  robe 
de  fleuret  grand  deuil,  deux  jupes  de 
taffetas  d'Italie  noires,  fournies  le  31  jan- 
vier, 2  autres  pierrots  de  fleuret  grand 
deuil,  fournis  les  3  avril  et  23  mai,  avec 

T.  X. 


un  jupon  de  taflfetas  d'Italie,  montant  en- 
semble à  205  livres  10  sols. 

27janvier-23  mai  1793. 

Minute,  A.  N.,  F'  4392. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  455. 

3.  —  Mémoire  des  médicainents  fournis 
tant  à  la  Tour  qu'à  la  garde  du  Temple 
par  le  citoyen  Langlois,  apothicaire  au 
Temple,  comprenant  notamment  :  8  onces 
de  miel  de  Narbonne  pour  la  fille  de  Marie 
Capet,  du  prix  de  2  livres  10  s.,  les  27  et 
28  février  1793. 

Janvier-octobre  1793. 

Minute,  A.  N.,  F"?  4392. 

4.  —  Lettre  de  Coulombeau,  secrétaire- 
greffier  de  la  Commune,  aux  commis- 
saires de  service  au  Temple,  leur  annon- 
çant qu'il  s'est  égosillé,  la  veille,  pendant 

l 


2 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


une  heure,  pour  leur  faire  donner  des 
successeurs,  mais  que  l'on  était  si  échauffé 
qu'il  n'a  pu  se  faire  entendre,  qu'il  en  a 
eu  une  extinction  de  voix  pour  15  jours, 
les  priant  de  prendre  patience,  que  leur 
garde  sera  de  72  heures,  mais  que  leurs 
successeurs  pour  ce  soir  sont  nommés. 

4  février  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4391. 
Ed.    Revue    rétrospective ,    2*    série,    t.  IX, 
p.  253. 

5.  —  Mémoire  d'ouvrages  faits  et  four- 
nis par  Diacre,  tailleur  pour  femmes,  rue 
Saint-Denis,  par  ordre  de  M""'  Marie-An- 
toinette d'Autriche,  veuve  Capet,  pour 
M"®  sa  fille,  consistant  en  un  corset  de 
taffetas,  du  prix  de  84  livres,  mémoire  vu 
et  approuvé  par  Tessier,  Boucher-René  et 
Chenaux. 

8  février  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  F*  1313  (26  juin  1793). 

6.  —  Lettre  de  Goulombeau,  secrétaire- 
greffier  de  la  Commune,  aux  commissaires 
de  service  au  Temple,  accusant  réception, 
au  nom  du  Conseil  général,  du  paquet 
adressé  à  la  Reine,  auquel  il  manque  une 
pièce,  qu'il  réclame,  le  tout  devant,  d'a- 
près l'arrêté  du  Conseil,  être  envoyé  au 
Comité  de  sûreté  générale. 

17  février  1793. 
Original  signé,  A.  JV.,  F'  4391. 

7.  —  Demande  par  la  veuve  Capet  d'un 
manteau  de  taffetas  noir,  d'un  fichu  et 
d'un  jupon  noir,  d'une  paire  de  gants  de 
soie  noire,  de  deux  paires  de  gants  de  peau, 
de  deux  serre-tête  de  taffetas  noir,  d'une 
paire  de  draps,  d'une  couverture  de  piqué 
(ces  deux  articles  refusés),  d'un  bas  à 
demi  tricoté. 

(Mars  1793.) 
Minute,  A.  N.,  AA  53,  n»  1486. 
Ed.    Revue    rétrospective,    2«   série,    t.    IX 
p.  256. 

8.  —  Mémoire  du  blanchissage  du  linge 
de  Madame  Marie-Antoinette,  de  Madame 
sa  fille  et  de  Madame  Elisabeth,  par  la 
citoyenne  Clouet,  du  8  au  26  janvier  1793, 
montant  à  197  livres  16  sols,  avec  arrêté 
de  payement  du 

4  mars  1793. 
Original,  A.  iV.,  F*  1310. 


9.  —  Mémoire  des  médicaments  fournis 
au  Temple  dans  le  mois  de  janvier  1793 
pour  Marie -Antoinette,  ses  enfants  et  Ma- 
dame Elisabeth,  par  le  citoyen  Robert, 
apothicaire  autorisé  par  la  Commune,  en 
vertu  des  ordonnances  des  docteurs  Le 
Monnier  et  Brunier,  mémoire  réglé  le 

4  mars  1793. 
Original,  A.  iV.,  F*  1310. 

10.  —  Lettre  de  Restout,  inspecteur  du 
Garde-Meuble,  aux  commissaires  de  ser- 
vice au  Temple,  adressant  un  état  de  ce 
qui  manque  à  l'argenterie  du  Garde- 
Meuble,  que  le  maître  d'hôtel  de  Thierry 
a  déclaré  avoir  été  portée  au  Temple,  fai- 
sant observer  qu'une  partie  du  linge  a  été 
rendue,  mais  qu'il  reste  encore  à  réinté- 
grer ce  qui  est  compris  dans  l'état  qu'il 
envoie,  et  priant  d'en  faire  la  vérification, 
avec  le  récolement  auquel  il  a  été  pro- 
cédé au  Temple. 

8,  9  mars  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  AA  53, 
n"  1486. 

11.  —  Lettre  de  Marie-Antoinette  au  che- 
valier de  Jarjayes,  le  remerciant  des  mar- 
ques de  son  attachement,  mais  déclarant 
que,  malgré  son  désir  de  sortir  du  Temple, 
elle  ne. peut  consentir  à  se  séparer  de  son 
fils,  et  qu'elle  ne  pourrait  jouir  de  rien 
sans  ses  enfants. 

(Après  le  8  mars  1793.) 

Original,  arch.  du  château  de  Frohsdorf. 

Ed.  Chauveau-Lagarde,  Note  historique 
sur  le  procès  de  Marie-Antoinette,  etc.,  p.  20. 

Feuillet  de  Conches,  Louis  XVlJ  Marie- 
Antoinette  et  Madame  Elisabeth,  t    VI,  p.  499. 

G.  DE  Beaucourt,  Lettres  de  Marie-Antoi- 
nette, t.  II,  p.  434. 

12.  —  Lettre  de  Goulombeau,  secré- 
taire-greffier de  la  Commune,  aux  com- 
missaires  de  service  au  Temple,  leur 
adressant  les  pouvoirs  des  citoyens  qui 
doivent  prendre  le  service,  ce  soir,  et  dans 
la  crainte  qu'ils  ne  se  rendent  pas  à  la 
Commune,  les  avisant  des  noms  de  ceux 
qui  doivent  leur  succéder  et  qui  ont  pro- 
mis de  se  trouver  au  Temple. 

9  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4391. 


CAPTIVITÉ  DE  MARIE-ANTOINETTE  AU  TEMPLE 


13.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  saisi  d'une  plainte  du  Com- 
mandant général  au  sujet  des  petits  jar- 
dins établis  dans  l'intérieur  du  Temple 
par  les  concierges,  jardins  qui  nuisent  au 
service,  décidant  que  ces  jardins  seront 
supprimés,  et  en  ce  qui  concerne  la  de- 
mande de  réduction  de  la  garde  du  Temple 
à  cent  hommes  et  une  compagnie  de  ca- 
nonniers,  chargeant  Arthur  et  Caillieux 
de  s'entendre  à  ce  sujet  avec  la  Commission 
du  Temple  et  le  Commandant  général. 

9  mars  1793. 
Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, A.  iV,,  F'  4391. 

14.  —  Mémoire  des  dépenses  faites  par 
Fontaine,  inspecteur  du  Temple,  en  fé- 
vrier 1793,  montant  à  612  l'vres  10  sols 
(notamment  6  livres  pour  accorder  le 
forte-piano  de  Marie-Antoinette,  225  livres 
pour  25  aunes  de  toile  de  Hollande  pour 
15  chemises  au  fils  de  Marie-Antoinette,  à 
13  livres  l'aune,  104  livres  pour  4  aunes 
de  baptiste  pour  les  garnir,  à  26  livres 
l'aune,  63  livres  pour  la  façon,  43  livres 
pour  marquer  le  linge  du  fils  de  Marie- 
Antoinette,  80  livres  pour  40  journées  de 
femmes  employées  à  démarquer  et  dé- 
faire les  couronnes  au  linge  de  la  maison, 
mémoire  arrêté  le 

12  mars  1793. 
Original,  A.  N.,  F*  1313  (23  juin  1793). 

15.  —  Mémoire  des  dépenses  faites  par 
Fontaine,  inspecteur  du  Temple,  en  fé- 
vrier 1793,  montant  à  297  livres  19  sols 
(notamment  12  livres  pour  raccommodage 
du  forte- piano  de  Marie-Antoinette),  mé- 
moire arrêté  le 

12  mars  1793. 
Original,  A.  iV.,  FM 3 13  (23  juin  1793). 

16.  —  Mémoire  des  dépenses  et  avances 
pour  l'usage  de  M™®  Marie-Antoinette  et 
sa  famille,  faites  par  Tison,  de  service  à  la 
Tour  du  Temple,  pendant  les  mois  de  fé- 
vrier, mars  et  avril  1793,  montant  ensemble 
à  826  livres  18  sols  (objets  de  mercerie, 
parfumerie,  notamment  en  avril,  12  paires 
de  gants  de  peau  brodés,  à  3  livres  pièce, 


2  paires  de  gants  de  peau  de  renne,  12  li- 
vres; 18  livres  pour  réparation  à  la  montre 
de  la  jeune  Capet),  mémoire  arrêté  le 

12  mars  1793. 
Originaux   (3  pièces),  A.  N.,    F*   1313  (23 
juin  1793). 

17.  —  Mémoire  des  fournitures  faites  à 
Madame  Marie-Antoinette,  d'ordre  de  M.  Ti- 
son, par  Madame  Berlin,  marchande  de 
modes,  du  26  janvier  au  13  février  1793, 
savoir,  linon  pour  deux  bonnets  et  pour 
deux  fichus,  un  grand  fichu  de  taffetas  noir, 
couvert  en  crêpe,  une  paire  de  longs  gants 
de  peau  blanc,  une  paire  en  amadis, 
pour  mettre  en  dedans,  un  éventail  de 
taffetas  noir,  une  paire  de  longs  gants  de 
soie  noire,  2  paires  en  amadis,  une  cein- 
ture de  crêpe  noir,  4  paires  de  bas  de  soie 
noire,  2  paires  de  bas  de  filoselle  et  soie, 
ledit  mémoire  montant  à  395  livres  5  sols, 
réduit  à  296  livres  8  sols,  arrêté  pour  solde 
de  tout  compte  par  le  Conseil,  le 

12  mars  1793. 
Original,  extrait  conforme  et  minute (3 pièces), 
A.N.,  F*  1314  (14  juillet  1793). 

18.  —  Mémoire  de  la  fourniture  par 
Guillon,  marchand  bonnetier,  rue  Saint- 
Honoré,  au  coin  de  celle  de  l'Echelle,  à 
Madame,  fille  de  Marie-Antoinette,  le  26 
janvier  1793,  de  6  paires  de  bas  de  soie 
noire,  à  coins  brodés  fins,  à  14  livres,  soit 
84  livres,  deux  paires  de  gants  de  soie 
noire  amadis,  à  5  livres,  soit  10  livres, 
d'une  paire  de  bas,  poil  de  lapin  et  soie, 
14  livres,  d'une  paire  de  gants,  poil  de  la- 
pin et  soie,  6  livres,  et  de  la  garniture 
d'une  paire  de  gants  de  soie,  ledit  mé- 
moire montant  à  117  livres,  arrêté  par  le 
Conseil  général  de  la  Commune,  le 

12  mars  1793. 
Original  et  extrait  conforme  (2  pièces),  A.  N., 
F*  1316  (8  septembre  1793). 

19.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune  :  1°  décidant  qu'aucune  per- 
sonne de  garde  au  Temple  ou  autrement 
ne  pourra  y  dessiner  quoi  que  ce  soit,  et 
que  tout  contrevenant  sera  arrêté  et  con- 
duit au  Conseil  général  ;  2°  enjoignant 
aux  commissaires  du  Conseil  de  service  au 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


Temple  de  ne  tenir  aucune  conversation 
familière  avec  les  détenus,  comme  aussi 
de  ne  se   charger   d'aucune    commission 
pour  eux;  3*  interdisant  de  rien  changer 
ou  innover  aux  anciens  règlements  pour 
la  police  de  l'intérieur  du  Temple;  4°  in- 
terdisant à  tout  employé    au  service   du 
Temple  d'entrer  dans  la  Tour;  5°  décidant 
qu'il  y  aura  deux   commissaires   auprès 
des  prisonniers;  6°  faisant  défenses  à  Ti- 
son et  à  sa  femme  de  sortir  de  la  Tour  et 
de  communiquer  avec  qui  que  ce  soit  du 
dehors;  1"  portant  qu'aucun  commissaire 
au  Temple  ne  pourra  envoyer  ou  recevoir 
de  lettres  sans  qu'elles  aient  été  préala- 
blement lues  au  Conseil  du  Temple;  8°  dé- 
clarant   que,  lorsque    les   prisonniers   se 
promèneront  sur  la  plateforme  de  la  Tour, 
ils  seront  toujours  accompagnés  de  3  com- 
missaires et  du  commandant  du  poste,  qui 
les  surveilleront  scrupuleusement;  9°  dé- 
cidant que,  conformément  aux  précédents 
arrêtés,  les  membres  du  Conseil,  qui  se- 
ront nommés   pour   faire    le    service    au 
Temple,  passeront  à  la  censure  du  Con- 
seil général,  et  que  sur  la  réclamation  non 
motivée  d'un  seul  membre,  ils  ne  pourront 
être  admis;  10°  ordonnant  enfin  que  le  Dé- 
partement des  Travaux  publics  fera  exé- 
cuter dans  les  24  heures  les  travaux  men- 
tionnés dans  l'arrêté  du  16  mars. 

l*»-  avril  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, A.  N.,  F'  4391. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2*  série,  t.  IX,  p.  254. 

A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  aiptivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  II,  p.  29. 

20.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, décidant  que  le  Conseil  général  de 
la  Commune  de  Paris  fera  doubler  sur-le- 
champ  la  garde  du  Temple. 

4  avril  1793. 

Extrait  du  procès- verbal,  A .  iV. ,  C  25 1 ,  n°  41 4. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie^  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  30. 

Archives  parlementaires,  t.  LXI,  p.  316. 

21.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  statuant  sur  une  décision  du 
Conseil  du  Temple  qui  accorde  aux  ci- 
toyens Arthur,  Hébert,  Gaillieux  et  Jallier, 


inspecteurs  des  travaux  du  Temple,  à  cha- 
cun une  carte  particulière,  de  façon  à  leur 
permettre  d'aller  et  venir  dans  le  Temple 
à  toute  heure  du  jour,  passant  à  l'ordre 
du  jour,  motivé  sur  ce  que  le  Conseil  du 
Temple  peut  prendre  dans  sa  sagesse 
toutes  les  mesures  qu'il  jugera  convena- 
bles pour  assurer  aux  inspecteurs  des  tra- 
vaux du  Temple  la  liberté  qui  leur  est 
nécessaire  pour  remplir  leur  mission. 

4  avril  1793. 
Extrait  conforme,  signé  de  ,Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, A.  N.,  F"?  4391. 

22.  —  Etat  nominatif  des  citoyens  em- 
ployés au  service  du  Temple  et  dont  les 
appointements  annuels  ont  été  réglés  par 
le  Conseil  général  de  la  Commune,  avec 
leurs  émargements  certifiés  par  Gaillieux, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, administrateur  du  Temple,  chargé 
de  recevoir  leurs  appointements,  vu  leur 
impossibilité  de  se  déranger  de  leur  ser- 
vice, en  tête  Tison  et  sa  femme,  au  service 
de  la  veuve  Capet,  ledit  état  dressé  pour 
mars  1793,  montant  à  4,487  livres  15  sols 
6  d.,  et  arrêté   par  le  Conseil  du  Temple. 

6  avril  1793. 
Original  et  minute  (2  pièces),  A.  A\,  F*  1311 
(14  avril  1793). 

23.  —  Mémoire  des  chaussures  faites  et 
fournies  à  Marie-Antoinette  et  à  ses  en- 
fants par  Wolff,  cordonnier,  montant  en- 
semble à  230  livres. 

15  avril- 15  juillet  1793. 

Minutes  (2  pièces),  A.  N.,  F"'  4392. 

Ed.  A  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  459. 

24.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  FoUope,  Minier,  Louvet  et  Be- 
noit, commissaires  nommés  par  le  Conseil 
général  de  la  Commune,  à  la  Tour  du 
Temple,  à  l'effet  de  perquisitionner  dans 
l'appartement  de  Marie-Antoinette  et  de 
Madame  Elisabeth,  comme  aussi  de  fouiller 
les  prisonniers. 

20  avril  1793,  10  heures  3/4  du  soir. 

Pièce  absente. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  38. 


CAPTIVITE  DE  MARIE -ANTOINETTE  AU  TEMPLE 


25.  —  Arrêté  du  Conseil  du  Temple, 
chargeant  le  citoyen  Mathey  de  faire  re- 
mettre le  crampon  qui  se  trouve  détaché 
de  l'abat-jour  d'une  des  croisées  de  l'ap- 
partement de  défunt  Louis  Capet,  et  de 
faire  exhausser  l'abat-jour  de  la  chambre 
de  Madame  Elisabeth,  de  manière  à  ce  que 
l'on  ne  puisse  pas  voir  de  la  chambre 
dans  la  rue  en  face  de  ladite  croisée. 

24  avril  1793. 

Original,  signé  de  Fenieaux,  Tanchou  et  Ar- 
thur, A.  N.,  F7  4391. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  41,  note. 

26.  —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  passant  à  l'ordre  du  jour 
sur  un  arrêté  par  lequel  le  Conseil  du 
Temple  propose  de  donner  un  logement 
au  citoyen  chargé  de  l'illumination  du 
Temple. 

25  avril  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, A.  N.,  F''  4391. 

27.  —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  ratifiant  la  nomination 
des  citoyens  Coenon  et  Simon  en  qualité 
de  commissaires  pour  vérifier  six  paires 
de  souliers  destinés  aux  prisonniers  du 
Temple,  et  savoir  si  dans  leur  contexture 
il  n'existe  rien  de  suspect. 

30  avril  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Dorat-Cubières, 
secrétaire-greffier  adjoint,  A.iV.,  AA  53, n°  i486. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2«  série,  t.  IX, 
p.  255. 

28.  —  Mémoire  des  dépenses  de  la  mai- 
son du  Temple  faites  par  Fontaine,  ins- 
pecteur de  surveillance,  d'avril  à  juillet 
1793,  comprenant  notamment  l'achat  de 
45  aunes  de  toile  pour  18  chemises  des- 
tinées à  la  fille  de  Marie-Antoinette,  à 
15  livres  l'aune,  montant  à  675  livres,  plus 
72  livres  pour  la  façon  de  ces  chemises,  et 
2  livres  pour  2  pièces  de.  rubans  à  l'effet  de 
border  les  gorges,  une  demi-aune  de  toile 
pour  faire  des  chaussons  au  fils  de  Marie- 
Antoinette,  du  prix  de  7  livres  10  sols,  et 
12  livres   pour  la  façon  de   6  paires  de 


chaussons,  ledit  mémoire  se  montant  en- 
semble à  1,799  livres  12  sols. 

Avril-juillet  1793. 
Original,  A.  N.,  F'  4392. 

29.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  délibérant  sur  la  maladie  dont 
est  atteint  le  fils  du  défunt  Capet  et  sur  la 
demande  par  Marie-Antoinette  d'un  mé- 
decin pour  le  soigner,  décidant  d'entendre 
à  ce  sujet  les  commissaires  actuellement 
de  service  au  Temple. 

9  mai  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, A.  N.,  F''  4391. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2*  série,  t.  IX, 
p.  256. 

A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple^  t.  II,  p.  43. 

30.  —  Mémoire  des  fournitures  faites 
par  Effling,  cordonnier,  pour  Madame  Ma- 
rie-Antoinette, savoir  :  le  21  octobre  1792, 
2  paires  de  souliers  en  peau  de  chèvre 
noire,  2  livres  ;  le  30  janvier  1793,  une 
paire  de  souliers  en  drap  de  Saint- Cyr 
noir,  12  livres;  le  24  avril,  3  paires  de  sou- 
liers de  même  drap,  36  livres;  pour  avoir 
rabaissé  2  paires  de  talons,  4  livres;  ledit 
mémoire  montant  à  76  livres,  arrêté  par 
le  Conseil  général  de  la  Commune,  le 

12  mai  1793. 
Original  et  extrait  conforme  (2  pièces},  A.  N., 
F*  1316  (25  août  1793). 

31.  —  Etat  nominatif  des  citoyens  em- 
ployés au  service  du  Temple,  qui  donnent 
pouvoir  au  citoyen  Caillieux,  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  de  rece- 
voir pour  eux  leurs  appointements  du  mois 
d'avril,  arrêté  par  le  Conseil  permanent 
du  Temple  à  4,150  livres,  avec  lettre  d'en- 
voi de  Caillieux. 

18  mai  1793. 
Original,  signé  de  Heussée,  Lhuillier  et  Du- 
four,  A.  N.,  F*  1312. 

32.  —  Mémoires  de  fournitures  d'étoffes 
de  soie  (fleuret  noir,  voile  noir,  florence 
noire,  taffetas)  faites  pour  le  service  de 
Marie-Antoinette  par  Le  Normand,  mar- 
chand d'étoffes,  et  livrées  à  M"«  Bertin, 


6 


CHAPITRE  I".  _  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


M"«  Chaumet  et  M"^  Le  Breton,  montant 
à  388  livres  45  sols. 

28  mai  1793. 

Minute,  ^.  iV.,  F'  4392. 

Ed.  A,  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  4  56. 

33.  —  Arrêté  du  Conseil  du  Temple, 
autorisant  l'achat  du  livre  ayant  pour 
titre  :  Gil  Blas  de  Santillane,  demandé  par 
les  détenus  de  la  Tour,  achat  qui  sera  fait 
par  les  soins  de  Tison,  au  prix  de  12  li- 
vres, et  par  lui  porté  sur  son  mémoire. 

30  mai  1793. 

Original,  signé  de  Mennessier,  Daujon  et 
Pain,  A.  N.,  F^  4392. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  m.ort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  57. 

34.  —  Mémoire  du  blanchissage  du  linge, 
raccommodage  et  fourniture  de  bonnet  de 
gaze  et  linon  pour  Madame  Marie-Antoi- 
nette, M"*  sa  fille  et  M°'*  Elisabeth,  par  la 
citoyenne  Clouet,  montant  à  286  livres 
18  sols. 

Mai  1793. 
Minute,  A.  N.,  F'  4392. 

35.  — Mémoire  pour  la  famille  de  Capet, 
par  ordre  des  membres  du  Conseil  de  la 
Commune  de  service  au  Temple,  fait  par 
Bousquet,  tailleur  à  Paris,  montant  à 
1,319  livres  10  sols,  notamment  pour  la 
veuve  Capet,  avoir  raccommodé  et  refait 
2  redingotes,  24  livres,  redoublé  les  cor- 
sages en  entier,  12  livres,  raccommodé  2  ju- 
pes et  mis  des  ceintures,  4  livres,  ledit 
mémoire  réglé  le  2  ventôse  an  II. 

Mai  1793. 

Original,  A.  N.,  F'  4392. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  459. 

36.  —  Mémoires  des  dépenses  et  avances 
pour  l'usage  de  M™»  Marie-Antoinette  et 
sa  famille,  faites  par  Tison,  de  service  à  la 
Tour  pendant  les  mois  de  mai  et  juin  1793, 
celui  du  mois  de  mai  montant  à  102  livres 
13  sols,  et  celui  de  juin  à  90  Uvres  3  sols 
(objets  de  toilette,  fournitures  de  merce- 
rie), avec  arrêté  du  2  ventôse  an  II,  pres- 


crivant le  payement  à  Tison  du  montant 
de  ces  deux  mémoires. 

Mai-juin  1793. 
Originaux  (3  pièces),  A.  N.,Fi  4392. 

37.  —  Mémoires  de  fourniture  de  viande 
pour  le  Temple  par  le  citoyen  Leduc,  mar- 
chand boucher,  montant  ensemble  à  10,147 
livres  9  sols,  et  réglés  en  vertu  d'arrêté  du 
Conseil  général  de  la  Commune  du  23  plu- 
viôse an  II,  à  raison  de  22  sols  la  livre. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  certifiées  et  extraits  conformes  (5  piè- 
ces), A.  N.,  F"'  4392. 

38.  —  Mémoires  de  la  fourniture  de 
pain  (pain  de  table  doré,  pain  mollet,  pain 
de  mie,  pain  de  seigle,  pain  à  potage), 
faite  pour  le  service  du  Temple  par  le  ci- 
toyen Lasnier,  avec  délibération  du  Con- 
seil général  de  la  Commune,  fixant  le  prix 
des  différents  pains,  lesdits  mémoires  cer- 
tifiés par  Gagné,  chef  de  la  bouche,  mon- 
tant ensemble  à  1,218  livres  18  sols  6  den. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  (4  pièces),  A.  iV.,  F^  4392. 

39.  —  Mémoires  des  avances  faites  par 
le  citoyen  Gagné,  chef  de  la  bouche  au 
Temple,  tant  en  volaille,  gibier,  poisson, 
que  charbon  et  menues  dépenses,  mon- 
tant ensemble  à  8,435  livres  13  sols. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  (14  pièces),  A.  iV.,  F'  4392. 

40.  —  Mémoires  des  fournitures  d'épi- 
cerie faites  au  citoyen  Gagné,  chef  de  la 
bouche  pour  le  service  du  Temple,  par 
Etienne,  épicier,  rue  Coquillère,  l'un  de 
1,454  livres  13  sols,  l'autre  de  2,037  livres 
et  le  3*  de  1,717  livres  11  sols  6  deniers. 

Mai-juillet  1793. 
Originaux,    certifiés    et    signés    par    Gagné 
(3  pièces),  A.  N.,F^  4392. 

41.  —  Mémoires  des  lait,  crème,  beurre, 
œufs  frais  et  fromage,  fournis  au  Temple 
par  la  citoyenne  Roger,  marchande  de 
beurre,  œufs  et  laitage,  montant  ensemble 
à  774  livres  11  sols. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  (3  pièces),  A.  N.,  F''  4392. 


CAPTIVITÉ  DE  MARIE- ANTOINETTE  AU  TEMPLE 


42.  —  Mémoires  des  médicaments  four- 
nis au  Temple  pour  Marie-Antoinette,  ses 
enfants  et  sa  sœur,  par  le  citoyen  Robert, 
apothicaire,  autorisé  par  la  Commune, 
en  vertu  des  ordonnances  du  citoyen  doc- 
teur Thierry,  montant  ensemble  à  704  li- 
vres 2  sols. 

Mai-juillet  1793. 

Minutes  (3  pièces),  A.  iV.,  F^  4392. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  «a 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  461-463. 

43.  —  Mémoire  du  blanchissage  fait 
pour  le  service  du  Temple  par  Ribout, 
blanchisseur  de  gros  linge,  montant  en- 
semble à  1,457  livres  2  sols  6  deniers. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  (3  pièces),  A.  N.,  F^  4392. 

44.  —  Mémoires  des  avances  et  dé- 
penses faites  par  Mathey,  concierge  de  la 
Tour  du  Temple,  d'après  les  ordres  du 
Conseil,  tant  pour  les  détenus  que  pour 
le  Conseil  et  le  corps  de  garde,  vérifiés 
par  les  commissaires  de  service  au  Tem- 
ple, celui  de  4793,  le  2  juin,  2"  de  la  Ré- 
publique française  et  l'""  de  la  mort  du 
tyran,  montant  ensemble  à  3,679  livres 

un  sol. 

Mai-juillet  1793. 

Minutes  (3  pièces),  A.  N.,  F'  4392. 

Le  mémoire  de  juillet  mentionne  l'achat  d'un 
bonnet  rouge  et  d'une  cocarde  pour  le  petit. 

45.  —  Mémoires  du  lard  et  autres  mar- 
chandises de  charcuterie, fournies  pour  le 
service  du  Temple  par  le  sieur  Morel, 
charcutier,  rue  de  Rohan,  certifiés  par 
Gagné,  chef  de  la  bouche,  et  montant  à 
1,309  livres  18  sols. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  (3  pièces),  A.  iV.,  F'  4392. 

46.  —  Mémoires  de  marchandises  d'épi- 
cerie et  fruiterie,  fournies  par  Meslain, 
marchand  fruitier  oranger,  pour  le  service 
de  la  bouche  du  Temple,  par  ordre  de 
M.  Gagné,  montant  ensemble  à  7,295  li- 
vres 13  sols. 

Mai-juillet  1793. 
Minutes  (3  pièces),  A.  N.,  F7'4392j 

47.  —  Mémoires  de  fourniture  d'eau  de 
Ville-d'Avray  et  de  glace  pour  le  service 


du  Temple,  par  ordre  du  citoyen  Gagné, 
faite  par  la  voiture  de  Guermont  de  Ver- 
sailles à  Paris,  avec  mandat  de  payement 
de  260  livres,  montant  de  trois  mémoires. 

Mai-juillet  1793. 
Originaux  (4  pièces),  A.  N.,  F''  4392. 

48.  —  Lettre  du  Commandant  général 
de  la  force  armée  de  Paris  aux  citoyens 
du  Conseil  du  Temple,  faisant  connaître 
que  c'est  en  vertu  d'un  ordre  du  Départe- 
ment de  Police  que  le  Commandant  gé- 
néral a  envoyé  de  la  force  et  une  pièce 
de  canon  au  Temple,  mesure  prise  pour 
toutes  les  prisons  et  les  établissements 
publics,  avec  l'ordre  donné  au  citoyen 
Parain,  capitaine  des  canonniers. 

2  juin  1793. 
Original,  signé  de  Garnier,  commandant  de 
service  à  l'Hôtel  de  Ville,  A.  N.,  F'  4392. 

49.  —  Etat  nominatif  des  citoyens  em- 
ployés au  service  du  Temple,  qui  donnent 
pouvoir  au  citoyen  Caillieux,  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  de  rece- 
voir pour  eux  leurs  appointements  du 
mois  de  mai  1793,  état  arrêté  à  4,150  li- 
vres par  le  Conseil  permanent  du  Temple. 

6  juin  1793. 
Original,  signé  de  Bodson,  A.  N.,  F*  1313. 

50.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  portant  que  le  bandagiste  des 
prisons  visitera  le  fils  de  Marie-Antoinette, 
et  qu'il  sera  écrit  à  cet  effet  audit  banda- 
giste, pour  qu'il  se  rende  au  Temple  dans 
le  plus  court  délai. 

11  juin  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, A.  N.,  F"'  4392. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2«  série,  t.  IX, 
p.  257. 

A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  II,  p.  44. 

51.  —  Arrêté  du  Conseil  du  Temple, 
décidant,  sur  la  demande  des  commis- 
saires de  service  au  Temple,  que  Baron, 
garde  de  la  bibliothèque,  fournira,  sur  ré- 
cépissé, le  Dictionnaire  historique,  4  volu- 
mes in-folio,  et  les  n*»  1,  2,  3  et  4  des 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


8 

Œuvres  de  Voltaire,  avec  récépissé  de  Men- 
nessier  et  Dangé. 

14,  23  juin  1793. 

Originaux,  signés  de  Sillans,  Cazenave  et 
Fenieaux  (2  pièces),  A.  N.,  F'  4392. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2*  série,  t.  IX, 
p.  257. 

A.  DE  BeaucheSNE,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  II,  p.  56,  57. 

52.  —  Mémoires  des  médicaments  four- 
nis au  Temple,  pendant  les  mois  de  février, 
mars  et  avril,  pour  Marie-Antoinette,  ses 
enfants  et  sa  sœur,  par  le  citoyen  Blan- 
chard, apothicaire  autorisé  par  la  Com- 
mune, suivant  les  ordonnances  des  ci- 
toyens docteurs  Le  Monnier  et  Brunier, 
montant  ensemble  à  1,147  livres  6  sols, 
arrêtés  par  la  Commune,  le  12  mars. 

23  juin  1793. 
Originaux    et    extrait    conforme   (4    pièces), 
A.  N.,  F*  1313. 

53.  —  Mémoires  du  blanchissage  du 
linge  de  M™*  Marie-Antoinette,  de  M"*  sa 
fille  et  de  M™'  Elisabeth,  pendant  les  mois 
de  février,  mars  et  avril  1793,  montant 
ensemble  à  612  livres  18  sols,  arrêtés  au 
Conseil  général  de  la  Commune,  ordon- 
nancés le 

23  juin  1793. 

Originaux  (3  pièces),  A.  N.,  F*  1313  (23 
juin  1793). 

54.  —  Mémoire  des  ouvrages  faits  et 
fournis  par  le  sieur  Diacre,  tailleur  pour 
femmes,  rue  Saint-Denis,  à  la  Pomme 
d'Or,  pour  la  veuve  Capet,  M"«  sa  fille  et 
M'»»  Elisabeth,  montant  à  377  livres  (5  cor- 
sets du  prix  de  72  livres),  certifié  par  Si- 
mon et  Grenier,  commissaires  de  service 
au  Temple. 

24  juin  1793. 
original  signé,  A.  N.,  F'  4392. 

55. —  Mémoire  de  blanchissage  du  linge 
et  fourniture  de  pierrot  et  bonnet  de  linon 
à  Madame  Marie-Antoinette,  M'»^  sa  fille  et 
M"«  Elisabeth,  par  la  citoyenne  Clouet, 
blanchisseuse  de  linge  fin,  montant  à 
633  livres  7  sols. 

Juin  1793. 
Minute,  A.  N.,  F"'  4392. 


56.  —  Délibération  du  Conseil  du  Temple, 
portant  acceptation  en  qualité  de  garde, 
installée  à  titre  provisoire,  de  la  femme 
Jeanne- Charlotte  Gourley,  demeurant  or- 
dinairement au  Temple,  laquelle  a  prêté 
le  serment  de  discrétion  et  promis  de  ne 
communiquer  avec  personne,  délibération 
approuvée    par  le   Conseil  général  de  la 

Commune. 

1"  juillet  1793. 
Original,    signé    de    Mercier   et    Quenet,    et 
contresigné  de  Dorât- Cubières,  A.  iV.,  F"^  4392. 

57.  —  Etat  nominatif  des  citoyens  em- 
ployés au  service  *du  Temple,  qui  donnent 
pouvoir  au  citoyen  Caillieux,  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  de  recevoir 
pour  eux  leurs  appointements  du  mois  de 
juin,  arrêté  à  4,150  livres  par  le  Conseil 
permanent  du  Temple,  avec  lettre  d'envoi. 

1^^  juillet  1793. 
Originaux  (3  pièces),  A.  N.,  F*  1314  (7juil 
let  1793). 

58.  —  Délibération  du  Conseil  général  de 
la  Commune,  rapportant  l'arrêté  des  com- 
missaires du  Temple,  d'après  lequel  les 
commissaires  de  garde  ne  pourraient  mon- 
ter au  Temple  sans  être  accompagnés  du 
porte-clefs  pour  ouvrir  les  portes  et  les 
refermer,  et  maintenant  l'arrêté  précé- 
demment pris  par  le  Conseil,  dans  lequel 
il  était  spécifié  que  les  clefs  seraient  con- 
fiées à  l'un  des  six  commissaires,  décidant 
en  outre  que  Simon  et  sa  femme  reste- 
raient auprès  du  petit  Capet,  avec  le 
même  traitement  qu'avaient  Tison  et  sa 
femme  auprès  de  Capet,  père. 

6  juillet  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Dorat-Cubières, 
secrétaire -greffier  adjoint,  A.  N.,  AA  53, 
n°  1486. 

Ed.  jReuwe  rétrospective,  2*  série,  t.  IX, 
p.  257. 

59.  —  Mémoire  des  ouvrages  faits  et  four- 
nis pour  le  service  de  Madame  Antoinette  et 
son  fils  en  mars  1793  par  le  citoyen  Wolff, 
cordonnier,  comprenant,  2  paires  de  sou- 
liers, le  10  mars,  au  fils  de  M™*  Antoi- 
nette; le  21  mars,  3' paires  de  souliers  à 
Marie-Antoinette;  le  27  mars,  2  paires  à 
M™»  Elisabeth;  ledit  mémoire  montant  à 
84  livres  10  sols,  plus  39  livres  pour  in- 


CAPTIVITÉ  DE  MARIE-ANTOINETTE  AU  TEMPLE 


9 


demnité  d'une  réduction  trop  forte  d'un 

mémoire  précédent,   ensemble  123  livres 

10   sols,    mémoire   arrêté  le  12  mars  et 

réglé  le 

7  juillet  1793. 
Original,  A.  N.,  F*  1314. 

60. — Mémoire  des  matelas  faits  au  Temple 
par  le  citoyen  Evrard,  en  avril  1793,  no- 
tamment 4  matelas  chez  la  dame  Capet, 
tant  pour  elle  que  pour  sa  belle-sœur, 
montant  en  tout  à  419  livres  6  sols,  mé- 
moire arrêté  le  12  mars  1793,  et  réglé  le 

7  juillet  1793. 
Original,  A.  N.,  F*  1314. 

61 .  —  Renvoi  par  la  Convention  nationale 
au  Comité  de  salut  public  de  l'adresse 
présentée  par  une  députation  des  hommes 
du  Dix  août,  qui  demandent  que  les  têtes 
des  Bourbons  émigrés  soient  mises  à  prix, 
que  tous  les  conspirateurs  soient  mis  hors 
la  loi  et  que  la  Convention  prenne  enfin 
un  parti  sur  les  prisonniers  du  Temple. 

15  juillet  1793. 
Extrait  du  procès-verbal,  A.iV.,C  '259,n''536. 
Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LXIX,  p,  35. 

62.  —  Etat  nominatif  des  citoyens  em- 
ployés au  service  du  Temple,  qui  donnent 
pouvoir  au  citoyen  Caillieux,  membre  du 
Conseil  général  delaCommune,derecevoir 
pour  eux  leurs  appointements  du  mois  de 
juillet  (en  tête  Simon  et  son  épouse,  de 
garde  auprès  du  fils  de  Capet,  9,000  livres 
par  an,  Tison,  de  service  auprès  des 
femmes,  6,000  livres),  état  montant  à 
4,766  livres  13  sols  4  deniers,  arrêté  par 
le  Conseil  permanent  du  Temple. 

29  juillet  1793. 
Original  signé,  avec   lettre  d'envoi   de  Cail- 
lieux et  ordonnancement  du  4  août  1793,  A.  N., 
F*  1315. 

63.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  décidant,  sur  la  demande  pré- 
sentée par  Mathey,  concierge  de  la  Tour 
du  Temple,  pour  obtenir  sa  mise  en  li- 
berté, qu'il  sera  sursis  à  l'examen  de  cette 
demande  jusqu'après  le  jugement  de  In 
veuve  Capet. 

24  vendémiaire  an  II  (15  octobre  1793). 
Extrait  conforme,    signé  de  Dorat-Gubières, 
secrétaire-greffier  adjoint,  A.  N.,  F''  4391. 


64.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  au  sujet  de  la  demande  pré- 
sentée par  Mathey  à  l'eflet  de  sortir  du 
Temple,  attendu  que  la  veuve  Capet  est 
jugée,  décidant  que  Mathey  restera  dans 
la  Tour  jusqu'à  nouvel  ordre. 

25  vendémiaire  an  II  (16  octobre  1793). 
Extrait    conforme,   signé    de    Mettot,  secré- 
taire-greffier, A.  N.,  V  4391. 

65.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  ordonnant  l'enlèvement  du 
billard  de  la  Tour  et  chargeant  l'adminis- 
tration de  Police  de  prendre  des  rensei- 
gnements sur  le  perruquier  qui  va  dans  la 
Tour  du  Temple,  sur  Mathey  et  sur  tous 
les  individus  qui  l'approchent. 

25  vendémiaire  an  II  (16  octobre  1793). 
Extrait   conforme,    signé    de    Mettot,    secré- 
taire-greffier, A.  iV.,  F"'  4391. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2«série,  t. IX,p.261. 

66.  —  Mémoire  du  blanchissage  du  linge 
de  Madame  Marie-Antoinette,  de  sa  fille  et 
de  Madame  Elisabeth,  par  la  citoyenne 
Clouet,  du  13  au  31  juillet  1793,  mention- 
nant notamment,  à  la  date  du  13  juillet, 
la  fourniture  d'un  pierrot  et  d'un  jupon 
de  fleuret,  du  prix  de  130  livres,  ledit  mé- 
moire montant  à  569  livres  9  sols  et  arrêté 
par  le  Conseil  général  de  la  Commune  le 

2  brumaii-e  an  II. 
Original  et  extrait  conforme  (2  pièces),  A.  N, 
F*  1319  (10  nivôse  an  II). 

67.  —  Rapport  de  Godard  et  Cordas, 
administrateurs  du  Département  de  Police, 
au  Conseil  général  de  la  Commune,  décla- 
rant qu'il  résulte  d'un  examen  très  scru- 
puleux des  arrêtés  du  Temple  qui  con- 
cernent le  citoyen  Tison,  que  ces  arrêtés 
n'ont  trait  qu'à  la  comptabilité  résultant 
des  fonctions  dont  il  était  chargé  auprès 
des  femmes  détenues  au  Temple,  que  son 
incarcération  n'a  eu  pour  cause,  ainsi  que 
celles  des  citoyens  Cléry  et  Mathey,  qu'une 
mesure  de  sûreté  générale,  et  comme 
ceux-ci  ont  obtenu  leur  liberté  et  que  le 
citoyen  Tison  a  les  mêmes  droits  de  récla- 
mer la  sienne,  proposant  au  Conseil  géné- 
ral de  le  mettre  en  liberté. 

4  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'  47753». 


10 


CHAPITRE  !•'.  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


68.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  de  Police  au  Comité  de  sûreté 
générale,  accompagnant  l'envoi  du  rapport 
qu'ils  ont  fait,  le  4  nivôse,  sur  le  citoyen 
Tison,  ci-devant  domestique,  valet  de 
chambre  des  détenus  au  Temple,  par 
lequel,  n'ayant  rien  trouvé  à  sa  charge,  ils 
ont  conclu  à  sa  mise  en  liberté,  le  Conseil 
général  de  la  Commune  ayant  décidé,  le 
4  nivôse,  qu'il  s'en  remettrait  sur  ce  point 
au  Comité  de  sûreté  générale. 

16  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'^  4775^^ 

B.   —    MARIE-ANTOINETTE    A    LA    CONCIER- 
GERIE 

69.  —  Etat  descriptif  des  objets  trouvés 
dans  les  poches  de  Marie-Antoinette,  lors 
de  son  écrou  à  la  Conciergerie,  savoir  : 
un  carnet  d'adresses,  un  petit  portefeuille 
en  maroquin  rouge,  une  servante  de  ma- 
roquin vert,  une  petite  boîte  contenant 
2  portraits  de  femme  sous  verre  (ceux  des 
des  princesses  de  Hesse  et  de  Mecklem- 
bourg,  amies  de  Marie-Antoinette),  une 
autre  petite  boîte  avec  portrait  de  femme 
(celui  de  M™»  de  Lamballe),  un  rouleau  de 
25  louis  d'or,  une  petite  boîte  d'ivoire 
contenant  un  miroir,  et  un  paquet  conte- 
nant des  cheveux  du  mari  de  l'accusée 
et  de  ses  enfants. 

2  août  1793. 

Extrait  du  procès-verbal  d'audience  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  du  23  vendémiaire  an  II, 
A.  N.,  W  290,  n«  179  (Armoire  de  fer). 

Ed.  Bulletin  du  Tribunal  criminel  révolu- 
tionnaire (2"  partie,  n°  28). 

70.  —  Invitation  des  administrateurs  du 
Département  de  Police,  de  concert  avec 
Fouquier-Tinville ,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  à  leurs  collègues 
du  Conseil  général  de  la  Commune  for- 
mant le  Conseil  du  Temple,  afin  de  faire 
porter  chaque  jour  2  bouteilles  d'eau  de 
Ville-d'Avray  à  la  veuve  Capet,  détenue  à  la 
Conciergerie,  et  à  lui  envoyer  également 
trois  fichus  de  linon  pris  dans  sa  garde- 
robe  au  Temple,  ainsi  que  tout  ce  qu'elle 
fera  demander  par  la  citoyenne  Richard, 
coQcierge  de  la  Conciergerie,  en  prenant 


soin   de   faire  cacheter   chaque   bouteille 
d'eau  du  cachet  du  Conseil  du  Temple. 

5  août  1793. 

Original,  signé  de  Baudrais  et  de  Marino, 
A.  N.,  F7  4392. 

Ed.  Revue  rétrospective,  2®  série,  t.  IX, 
p.  258. 

A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  II,  p.  102. 

71.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  de  Police  au  président  de  la 
Convention  nationale,  déclarant,  à  l'effet 
de  rectifier  l'assertion  du  Journal  du  ma- 
tin de  Sablier,  dans  le  numéro  daté  du 
7  août,  où  il  est  dit  que  le  nombre  des 
détenus  dans  les  prisons  de  Paris  s'élève 
à  21,572  individus,  y  compris  les  étran- 
gers et  Marie-Antoinette,  veuve  Capet,  que 
le  nombre  des  détenus  d'hier  était  de 
1,555  et  celui  de  ce  jour  de  1,540,  y  com- 
pris Custine  et  la  veuve  Capet,  détenus  à 
la  Conciergerie. 

9  août  1793. 
Original,   signé    de    Marino,   Figuet,  Michel 
et  Froidure,  A.  iV.,  C  266,  n«  620. 

Ed.  Archives  parlementaires ,  t.  LXXII,  p.  2. 

72.  —  Etat  des  détenus  dans  les  prisons 
de  Paris,  à  la  date  du  8  août,  dressé  par 
les  administrateurs  du  Département  de 
Police  et  envoyé  au  président  de  la  Con- 
vention nationale,  donnant  pour  la  Con- 
ciergerie le  chiffre  de  280  détenus,  y 
compris  la  veuve  Capet. 

9  août  1793. 

Original,  signé  de  Michel,  Figuet  et  Micho- 
nis,  A.  N.,  C  266,  n»  620. 

Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LXXII,  p.  2. 

A  partir  de  cette  date,  le  relevé  quotidien  du 
nombre  des  détenus,  dans  les  prisons  de  Paris, 
mentionne  régulièrement  la  présence  de  la  veuve 
Capet  à  la  Conciergerie  jusqu'au  jour  du  ju- 
gement. 

73.  —  Lettre  de  Michonis  à  ses  collègues 
formant  le  Conseil  du  Temple,  les  priant 
de  la  part  de  Marie-Antoinette  de  lui  en- 
voyer à  la  Conciergerie  quatre  chemises 
et  une  paire  de  souliers  non  numérotés, 
dont  elle  a  un  pressant  besoin. 

19  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4392. 
Ed.  Revue  rétrospective,  2*  série,  t.  IX,  p.  259. 


MARIE-ANTOINETTE  A  LA  CONCIERGERIE 


11 


E.  et  J.  DE  GONCOURT,  Histoire  de  Marie- 
Anloinette,  p.  377. 

A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  II,  p.  110. 

74.  —  Lettre  du  citoyen  De  Busne  (Louis- 
François),  lieutenant  de  gendarmerie,  de 
garde  à  la  Conciergerie,  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  l'in- 
formant que  le  maréchal-des-logis  de  garde 
auprès  de  la  veuve  Capet  est  venu  lui  rendre 
compte  qu'elle  s'est  trouvée  mal  deux  fois 
dans  la  soirée  et  que  dans  ce  moment  elle 
avait  sûrement  de  la  fièvre,  pour  qu'un 
officier  de  santé  soit  avisé  de  son  état  le 
plus  tôt  possible. 

31  (août)  1793,  à  10  heures  du  soir. 
Original  signé,  A.  N.,  W  151. 

75.  —  Mémoire  de  la  nourriture  fournie 
aux  gendarmes  chargés  de  la  garde  de  la 
veuve  Capet,  tant  pour  le  déjeuner,  le 
dîner  et  le  souper,  que  pour  l'eau-de-vie, 
montant  à  156  livres  5  sols. 

1««-.13  septembre  1793. 
Minute,  A.  N.,  F''  4392. 

76.  —  Bon  à  payer  au  citoyen  Lemaire, 
traiteur,  délivré  par  les  administrateurs 
du  Département  de  Police,  de  la  somme  de 
348  livres  10  sols,  pour  repas  fournis  aux 
citoyens  gendarmes  qui  sont  gardiens  de 
la  veuve  Capet,  lors  de  sa  détention  à  la 
Conciergerie,  depuis  le  2  août  jusqu'au 
2  septembre. 

2  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Marino,  Michel  et  Heussée, 
et  contresigné  de  Froidure,  A.  iV.,  F"'  4392. 

77.  —  Procès-verbal  de  transport  à  la 
Conciergerie  de  Nicolas-Marie-André  Froi- 
dure, Antoine-Prosper  Soûles,  Jean-Nico- 
las-Victor Gagnant,  Claude  Figuet,  Michel 
Caillieux  et  Jean-François  Godard,  admi- 
nistrateurs au  Département  de  Police,  au 
sujet  du  choix  et  de  l'aménagement  du 
local  où  devra  être  transférée  la  veuve 
Capet,  qui  est  la  chambre  où  se  trouve  dé- 
posée la  pharmacie  de  Guillaume-Jacques- 
Antoine  Lacour,  pharmacien  de  la  Con- 
ciergerie, et   mandat   donné    au  citoyen 


Godard,  l'un  des  administrateurs,  entre- 
preneur de  bâtiments,  à  l'effet  d'exécuter 
dans  le  plus  bref  délai  les  travaux  de  clô- 
ture et  de  sûreté. 

1 1  septembre  1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,  W  297,  n»  261, 
cote  3. 

Ed.  Emile  Gampardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  55. 

78.  —  Lettre  de  Caillieux  etMennessier, 
administrateurs  du  Département  de  Po- 
lice, à  leurs  collègues  du  Conseil  du 
Temple,  au  sujet  de  la  demande  par  la 
veuve  Capet  de  diverses  pièces  d'habille- 
ment, les  priant  de  vérifier  dans  ce  qui 
lui  reste  de  vêtements  au  Temple,  afin 
de  savoir  si  les  articles  qui  lui  sont  néces- 
saires se  trouvent  dans  sa  garde-robe,  et 
dans  ce  cas  de  les  envoyer  de  suite,  at- 
tendu qu'il  en  résultera  une  économie. 

26  septembre  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  F''  4392. 

Ed.  A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa 
vie,  son  agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille 
royale  au  Temple,  t.  II,  p.  110. 

79. —  Lettre  de  la  princesse  Lubomirska 
à  la  comtesse  Du  Barry,  lui  faisant  con- 
naître que  la  Reine  est  encore  à  la  Con- 
ciergerie et  qu'il  est  faux  que  l'on  ait  le 
projet  de  la  ramener  au  Temple,  décla- 
rant toutefois  être  tranquille  sur  son  sort. 

Sans  date  (septembre  1793). 

Original  signé,  A.  N.,W  351,  n°  713. 

Ed.  E.  et  J.  DE  Concourt,  Histoire  de  Ma- 
rie-Antoinette, p.  381. 

Feuillet  de  Conches,  Louis  XVI,  Marie- 
Antoinette  et  Madame  Elisabeth,  t.  VI,  p.  519. 

80.  —  Mémoire  de  la  nourriture  fournie 
à  la  femme  de  chambre  de  la  veuve  Capet 
par  ordre  de  l'administration  de  Police, 
du  11  au  24  septembre,  certifié  exact  par 
Florentin  Joly,  fournisseur,  mémoire  mon- 
tant à  77  livres  8  sols,  avec  bon  à  payer, 
signé  de  Froidure. 

1"  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4392. 

81.  —  Quittance  de  68  livres  reçues  des 
administrateurs  du  Département  de  Police 
par  le  citoyen  Dufrenne,  pour  le  reliquat 


12 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  trailemeiit  qui  lui  avait  été  alloué  pour 
la  garde  de  la  veuve  Capet. 

i  octobre  1793. 
Original  signé,  avec  bon   à  payer  de  Soulès 
et  Froidure,  A.  N.^F''  4392. 

82.  —  Bon  à  payer  au  citoyen  Lemaire, 
traiteur,  par  les  administrateurs  du  Dé- 
partement de  Police,  de  la  somme  de 
1,944  livres  5  sols,  tant  pour  repas  fournis 
aux  détenus  de  la  Mairie  qu'aux  gendarmes 
de  service  auprès  de  la  veuve  Capet,  de- 
puis le  2  jusqu'au  30  septembre. 

6  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Froidure,  Heussée,  Dangé, 
Gagnant  et  Baudrais,  A.  N.,  F"?  4392. 

83.  —  Mémoire  de  la  nourriture  de  deux 
gendarmes  (chargés  de  la  garde  de  la 
veuve  Capet)  fournie  par  le  citoyen  Joly  d'a- 
près l'ordre  de  l'administration  de  Police, 
pour  les  repas,  le  vin  et  l'eau-de-vie,  du 
H  au  22  septembre,  montant  à  la  somme 
de  252  livres  16  sols,  avec  bon  à  payer 
signé  de  Michel,  Baudrais,  N.  Froidure  et 
Mennessier. 

19*  jour  du  lermoisdcranll  (10  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4392. 

84.  —  Mémoire  des  dépenses  de  la  veuve 
Capet  à  la  Conciergerie,  savoir  :  74  jours 
de  nourriture  à  raison  de  15  livres  par 
jour,  formant  2,110  livres,  plus  41  jours 
de  nourriture  à  la  femme  placée  auprès  de 
la  veuve  Capet,  à  raison  de  3  livres  par 
jour,  faisant  123  livres;  2  matelas  et  au- 
tres objets  de  literie,  54  livres;  un  bidet 
en  basane  rouge,  60  livres;  location  de 
livres,  16  livres;  2  bonnets,  14  livres;  ru- 
ban et  soie  pour  garniture  d'un  jupon, 
3  livres  16  sols;  ruban  pour  ses  souliers  et 
ses  cheveux,  18  sols;  une  bouteille, d'eau 
pour  ses  dents,  3  livres  12  sols;  blanchis- 
sage, 22  livres,  ensemble  1,407  livres  6  s. 

Sans  date. 

Minute,  A.  iV.,  W  121  (l»»-  paquet). 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Anloinetle  à 
la  Conciergerie^  p.  58;  Le  Tribunal  révolution- 
naire de  Paris,  l.  I,  p.  110. 

85.  —  Mémoire  des  médicaments  fournis 
pendant  le  mois  de  septembre  par  le  citoyen 
Robert,  apothicaire,  autorisé  par  la  Com- 


mune, en  vertu  d'ordonnance  du  citoyen 
Thierry,  médecin,  tant  à  la  veuve  Capet 
qu'à  Marie-Thérèse-Charlotte,  sa  fille,  sa- 
voir :  du  1"  au  7  septembre,  à  la  veuve 
Capet,  2  flacons  de  sel  volatil  de  vinaigre, 
dont  un  à  l'estragon,  12  livres;  une  potion 
calmante,  composée  d'eau  de  tilleul,  de 
fleurs  d'oranger,  de  sirop  de  capillaire  et 
de  liqueur  d'Hofmann,  dans  un  flacon 
bouché,  3  livres;  un  bouillon  rafraîchis- 
sant avec  maigre  de  veau,  chair  de  poulet 
et  plantes  diverses,  à  2  reprises,  10  livres, 
et  du  7  au  16,  le  bouillon  réitéré  chaque 
jour,  50  livres,  ledit  mémoire  montant  au 
total  à  204  livres,  arrêté  par  le  Conseil 
général  de  la  Commune  le 

2  brumaire  an  II. 
Original  et  extrait  conforme  (2  pièces),  A.  N., 
FM319  (20  nivôse). 

86.  —  Décision  de  l'administration  de 
Police  de  la  Commune  de  Paris,  portant 
que  l'indemnité  à  accorder  à  la  citoyenne 
Harel  sera  de  6  livres  pour  chaque  jour 
qu'a  duré  son  service  auprès  de  la  veuve 
Capet,  y  compris  les  jours  qu'elle  a  été 
détenue  par  mesure  de  sûreté,  en  consé- 
quence, qu'il  doit  lui  être  alloué  la  somme 
de  360  livres,  sa  détention  ayant  duré 
2  mois. 

5*  jour  du  2*  mois  de  l'an  second 
(26  octobre  1793). 
Original,   signé    de    Marino,  Heussée,  Gail- 
lieux,  Figuet,    Mennessier,    Godard,   Froidure, 
Massé,  Soulès  et  Baudrais,  A  iV.,  F"?  4392. 

87.  —  Mémoire  à  la  Nation  pour  Marie- 
Thérèse- Charlotte  de  Bourbon,  fllle  de 
Louis  XVI,  détenue  à  la  Tour  du  Temple, 
où  l'on  trouve  des  anecdotes  curieuses  et 
inconnues  jusqu'à  ce  jour  sur  le  traite- 
ment de  Marie-Antoinette  dans  les  prisons 
de  la  Conciergerie. 

1795. 
Imprimé  de  22  pages,  A.  N.,  F"'  6413. 

C.    —   CONSPIRATION   DE   l'œILLET 

88.  —  Rapport  du  citoyen  Gilbert,  gen- 
darme de  garde  auprès  de  la  veuve  Capet, 
au  citoyen  Botot  du  Mesnil,  lieutenant-co- 
lonel de  la  gendarmerie  près  les  tribu- 
naux, au  sujetde  certain  billet  remis  dans  un 


CONSPIRATION  DE  L'OEILLET 


13 


œillet  à  la  veuve  Capet  par  un  particulier, 

ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis,  venu 

avec  le  citoyen  Michonis,  et  de  la  réponse 

tracée  avec  une  épingle  sur  un  papier,  que 

ladite  veuve  Capet  lui  avait  remis  afin  de 

le   donner   à  ce  quidam,    papier  qu'il  a 

laissé  entre   les  mains  de   la  femme  du 

concierge. 

3  septembre  1793. 

Copie  conforme,  signée  de  Botot  du  Mesnil, 
A.  N.,  W  297,  no  261,  cote  27. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  1. 

89.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, invitant  le  citoyen  Michonis  à  se 
rendre  immédiatement  à  la  Conciergerie 
auprès  des  représentants  du  peuple. 

3  septembre  1793. 
Original,  signé  d'Amar  et  de  Sevestre,  A.N., 
W  297,  no  261,  cote  1. 

90.  —  Procès-verbal  de  transport  d'André 
Amar  et  Joseph  Sevestre, membres  duComité 
de  sûreté  générale,  à  la  Conciergerie,  pour 
y  fournir  des  renseignements  sur  la  dénon- 
ciation transmise  par  Botot  Du  Mesnil,  et 
interrogatoires  subis  par  devant  eux  par 
Marie-Antoinette,  veuve  Capet,  au  sujet  du 
billet  qui  lui  avait  été  remis  par  un  che- 
valier de  Saint-Louis  (le  sieur  de  Rouge- 
ville),  en  présence  du  sieur  Caillieux, 
administrateur  de  police,  et  de  François 
Bax,  secrétaire -commis  du  Comité  de 
sûreté  générale. 

3  septembre  1793. 

Original  signé,  A .  AT. ,  W  297,  n«  26 1 ,  cote  7. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  3,  44  ;  Le  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  105. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  308. 

Musée  des  Archives  nationales,  n°  1378. 

91.  —  Interrogatoire  subi  à  la  Concier- 
gerie par  devant  Amar  et  Sevestre,  mem- 
bres du  Comité  de  sûreté  générale,  par 
Marie  Devaux,  femme  Harel,  au  service  de 
la  veuve  Capet. 

3  septembre  1793. 
Original  signé,  A .  iV. ,  W  297,  n»  26 1 ,  cote  7. 
Ed.  Emile   Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  13. 

92.  —  Premier  et  second  interrogatoire 
subis  à  la  Conciergerie  par  devant  Amar 


et  Sevestre,  membres  du  Comité  de  sûreté 
générale,  par  Jean-Baptiste  Michonis,  offi- 
cier municipal,  administrateur  de  la  Police 
chargé  des  prisons,  au  sujet  des  visites 
reçues  par  Marie-Antoinette. 

Au  second  interrogatoire  de  Michonis 
se  trouve  annexé  le  billet,  tracé  avec  une 
épingle  par  Marie-Antoinette,  conçu  en  ces 
termes  :  «  Je  suis  gardé  à  vue,  je  ne  parle 
à  personne,  je  me  fie  à  vous,  je  viendrai  ». 

3  septembre  1793. 

Original  signé,  A.  iV.,W  297,  n°261,  cote  7. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  17,  37. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  307. 

93.  —  Interrogatoires  subis  à  la  Con- 
ciergerie par  devant  Amar  et  Sevestre, 
membres  du  Comité  de  sûreté  générale  : 
1°  par  le  citoyen  Gilbert,  gendarme  na- 
tional près  les  tribunaux  ;  2°  Pierre  Fon- 
taine, marchand  de  bois  ;  3"  Jean-Maurice- 
François  Lebrasse,  officier  de  gendar- 
merie, commandant  de  poste  à  la  Con- 
ciergerie ;  4«>  Perrey,  gendarme  national  ; 
5°  François  Defraisne,  maréchal  des  logis 
de  la  gendarmerie  nationale  près  les  tri- 
bunaux, de  garde  dans  l'appartement  de 
la  veuve  Capet  ;  6°  Marie-Anne  Barassin, 
femme  de  Toussaint  Richard,  concierge 
de  la  maison  de  justice.  (Après  l'interro- 
gatoire de  Fontaine  se  trouve  un  mandat 
d'arrêt  décerné  contre  Rougeville  et  la 
femme  Dutilleul). 

3  septembre  1793. 
Originaux  signés,  A.  N.,  W  297,  n°  261. 
Ed.   Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  22-36. 

94.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant,  en  raison  de  la  dénon- 
ciation du  citoyen  du  Mesnil,  lieutenant- 
colonel  de  la  gendarmerie  près  les  tribu- 
naux, contre  le  citoyen  Rougeville,  ci-de- 
vant chevalier  de  Saint-Louis,  pour  s'être 
introduit  auprès  de  la  veuve  Capet,  à  dessein 
de  la  soustraire  à  la  punition  de  ses 
crimes,  que  le  nommé  Rougeville,  demeu- 
rant à  Vaugirard,  sera  arrêté  et  traduit  à 
l'Abbaye,  pour  y  être  interrogé  de  suite 
par  le  Comité  de  sûreté  générale,  qu'il 
sera  gardé  au  secret  jusqu'à  ce  que  per- 


44 


CHAPITRE  I".  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


quisition  ait  été  faite  dans  ses  papiers,  et 
chargeant  de  l'exécution  de  ce  mandat 
Baudrais,  administrateur  de  Police,  muni 
de  pleins  pouvoirs. 

4  septembre  1793. 

Extrait  d'un  mémoire  imprimé,  A.  N.,  F'' 
6413. 

95.  —  Interrogatoires  subis  par  Sophie 
Le  Bon,  veuve  Dulilleul,  au  sujet  de  ses 
relations  avec  le  sieur  de  Rougeville  et  le 
nommé  Fontaine,  par  devant  l'un  des 
membres  du  Comité  de  sûreté  générale 
(Guffroy)  et  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire.  * 

5  septembre  J793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  W  297, 

n°  261,  cotes  2  et  28. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  50,  54. 

96.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, portant  que  les  citoyens  préposés  à 
la  garde  des  écuries  de  l'hôtel  de  Soubise 
en  feront  l'ouverture  à  la  première  réqui- 
sition du  citoyen  Philippe-Humbert  De- 
voyo,  chargé  d'une  mission  importante, 
qu'ils  le  laisseront  entrer  dans  le  jardin 
par  les  portes  des  écuries,  et  autorisant 
le  citoyen  Devoyo  à  se  faire  accompagner 
par  les  individus  qu'il  voudra  choisir  et 
même  à  requérir  la  force  armée,  s'il  le 
juge  nécessaire.. 

5  septembre  1793. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.N.,  AF*il  286. 

97.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Philippe-Hum- 
bert Devoyo  de  se  transporter  sans  délai 
chez  la  citoyenne  Estienne,  tenant  l'hôtel 
Dauphin,  rue  des  Quatre-Fils,  pour  y  faire 
une  perquisition  domiciliaire  et  y  arrêter 
les  nommés  Paumier,  Rougeville  et  tous 
autres  particuliers  qui  paraîtront  suspects, 
autorisant  le  citoyen  Devoyo  à  saisir  et  à 
transporter  au  Comité  tous  les  papiers  qui 
se  trouveront  chez  les  personnes  qu'il 
arrêtera,  et  à  requérir  au  besoin  la  force 
armée,  de  plus,  en  raison  de  motifs  im- 
portants, autorisant  le  même  citoyen  à 
opérer  cette  perquisition  pendant  la  nuit 


et  sans  l'assistance  du  juge  de  paix  et  du 
commissaire  de  police. 

5  septembre  1793. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité   de    sûreté  générale,  A.  N.y  AF*ii  286. 

98.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant,  à  titre  de  mesure  de 
sûreté  générale,  que  la  citoyenne  Estienne, 
tenant  une  maison  garnie,  rue  des  Quatre- 
Fils,  sera  conduite  au  Comité,  que  perqui- 
sition sera  faite  chez  elle,  qu'on  enlèvera 
les  effets  ou  papiers  suspects,  chargeant 
le  citoyen  Devoyo, de  l'exécution  de  cet 
arrêté,  en  se  faisant  assister  d'un  commis- 
saire de  police,  et  l'autorisant  à  requérir 
la  force  armée,  s'il  le  juge  nécessaire. 

5  septembre  1793. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.N.,  AF*II  286. 

99.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, décidant,  comme  mesure  de  sûreté 
générale,  que  le  nommé  Fontaine,  de- 
meurant à  Paris,  rue  de  l'Oseille,  sera 
conduit  à  l'hôtel  de  la  Force,  où  il  restera 
au  secret  jusqu'à  nouvel  ordre,  et  char- 
geant les  administrateurs  de  la  PoUce  de 
Paris  de  l'exécution  de  cet  arrêté. 

6  septembre  1793. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  286. 

100.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  la  citoyenne  Estienne 
sera  conduite  à  la  prison  de  la  Concier- 
gerie, d'où  elle  sera  extraite  le  lendemain 
à  midi,  pour  être  traduite  au  Comité,  où 
elle  doit  être  interrogée. 

6  septembre  1793. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

101.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, renvoyant  devant  les  administra- 
teurs de  la  Police  la  citoyenne  Estienne, 
logeuse  en  chambre  garnie,  rue  des  Qua- 
tre-Fils, chez  laquelle  a  été  arrêté,  la  veille, 
un  individu  suspect  qui  y  logeait  depuis 
le  10  août,  et  dont  le  nom  ne  s'est  pas 
trouvé  porté  sur  le  livre  de  police  de  la 
citoyenne  Estienne,  et  chargeant  le  briga- 
dier de  gendarmerie  du  poste  du  Comité 


CONSPIRATION  DE  L'OEILLET 


i5 


de  faire  conduire  par  un  gendarme  ladite 
Estienne  devant  lesdits  administrateurs  de 

Police. 

7  septembre  1793. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  286. 

102.  —  Ordre  des  administrateurs  du 
Département  de  Police,  portant  que  le 
citoyen  Figuet  payera  à  la  citoyenne  Ha- 
rel,  placée  près  de  la  veuve  Capet,  à  la 
Conciergerie,  la  somme  de  150  livres  à 
titre  d'avance  sur  le  traitement  qui  lui 
sera  accordé  par  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale de  la  Convention. 

8  septembre  1793. 

Original,  signé  de  N.  Froidure,  Harel,  Fi- 
guet, A.  N.,  F'  4392. 

103.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  que  Michonis,  officier 
municipal,  actuellement  détenu  dans  la 
maison  de  justice  dite  de  la  Conciergerie, 
sera  transféré  sans  délai  dans  la  maison 
de  sûreté  de  l'Abbaye. 

8  septembre  1793. 
Copie  conforme,  A .  iV. ,  W 297,  n"  26 1 

104.  —  Rapport  de  l'observateur  Monic, 
faisant  connaître  que  Michonis,  celui  qui 
présenta  l'œillet  à  Antoinette,  est  tou- 
jours visité  par  les  aristocrates  dans  sa 
prison,  et  qu'un  prêtre  réfractaire  le  voit 
assidûment. 

23  septembre  1793. 
Original,  A.  iV.,  F''  3688^. 
Ed.  Ad.  Sghmidt,  Tableaux  de  la  Révolution 
française,  t.  II,  p.  127. 

105.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant,  après  l'audition  de  la 
citoyenne  Dutilleul,  ayant  habité  avec  le 
nommé  Rougeville,  lequel  avait  été  intro- 
duit auprès  de  la  veuve  Capet,  et  qui  a 
persisté  à  nier  qu'elle  connût  la  retraite 
dudit  Rougeville,  ce  qui  a  paru  impro- 
bable, attendu  leur  intimité,  et  qu'elle 
est  encore  nantie  de  quelques  effets  à  lui 
appartenant,  considérant  encore  que  la 
personne  de  ladite  Dutilleul  est  suspecte 
au  Comité,  en  raison  des  relations  qu'elle 
pourrait  avoir  conservé  avec  ledit  Rouge- 
ville, décidant  qu'elle  sera  conduite  à  la 


,  cote  2 . 


maison  d'arrêt  de  la  Petite  Force  pour  y 
rester  comme  suspecte. 

5  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  21. 

106.  —  Dénonciation  au  Département 
de  Police  par  Jean  Perrin,  horloger,  rue 
Mazarine,  n"  1554,  commissaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité, 
d'un  complot  tramé  à  l'effet  d'enlever  la 
veuve  Capet  de  la  Conciergerie,  lequel  lui 
aurait  été  révélé  par  le  citoyen  Juille-La- 
Roche,  qui  a  déclaré  qu'un  nommé  Basset, 
perruquier,  rue  de  la  Calandre,  faisait 
partie  de  ce  complot. 

21  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  311,  n»  413,  cote 4. 
Ed.  Emile   Campardon,   Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  139. 

107.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
département  de  Police,  transmettant  les 
noms  des  officiers  municipaux  incarcérés 
en  vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale  relativement  à  l'affaire  du  Tem- 
ple, savoir  :  Dangé,  Lepître,  Lebœuf,  à 
Sainte-Pélagie,  Vincent,  Bugneau  et  Mi- 
chonis à  la  Force,  Jobert,  à  l'Abbaye, 
Toulan  et  Bruneau,  marqués  comme  ab- 
sents ou  évadés. 

23  vendémiaire  an  II. 
Original,  signé  de  Leblanc,  A.  iV.,  W  296, 
n»  261,  cote  9. 

108.  —  Déclaration  de  propos  tenus  par 
le  nommé  Basset  et  la  femme  Fournier, 
au  sujet  du  complot  formé  pour  enlever 
la  ci-devant  Reine,  faite  au  Département 
de  Police  par  le  sieur  Jean  Henry,  sous- 
chef  du  bureau  de  sûreté. 

25  vendémiaire  an  II. 
Originalsigné,  A.N.,W311,  no413,  cote  8. 
Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  141. 

109.  —  Déclaration  d'Etienne  Arbeltier, 
officier  de  paix,  reçue  par  N.  Froidure, 
administrateur  au  Département  de  Police, 
relativement  au  complot  formé  pour  enle- 
ver la  ci-devant  reine  Antoinette,  d'après 
les  révélations  faites  par  le  sieur  Basset, 


i6 


CHAPITRE  1er.  _  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


suivant  lesquelles  les  conspirateurs  de- 
vaient se  réunir,  rue  de  la  Roquette,  et 
avaient  pour  signe  de  ralliement  une  petite 
carie  ronde  portant  à  son  centre  un  cœur 
en  ruban  cramoisi  et  sur  son  pourtour 
l'inscription  :  «  Vive  Louis  XVII,  roi  de 
France»,  et  mise  en  état  d'arrestation  dudit 

Basset. 

27  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,W  311,  n°  413,  cote  3. 
Ed.  Emile  CampardON,    Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  143. 

110.  —  Déclarations  de  propos  tenus 
par  Basset  et  la  femme  Fournier,  reçues 
par  les  administrateurs  de  Police,  au  sujet 
de  l'enlèvement  projeté  de  la  ci-devant 
Reine,  l'une  de  ces  déclarations  faite  par 
le  citoyen  Niquille,  officier  de  paix. 

27  vendémiaire  an  II. 
Original,  A.  N.,  W  311,  n»  413,  cote  3. 
Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  148-150. 

111.  —  Lettre  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, au  Comité  de  sûreté  générale,  lui 
donnant  avis  que  plusieurs  députations 
de  différentes  sections  demandent  à  con- 
naître le  motif  des  arrertations  des  muni- 
paux  Michonis,  Jobert,  Dangé,  Lepître, 
Vincent,  Moelle,  Lebœuf  et  Bugneau,  et 
surtout  pouniuoi  ils  sont  tenus  au  secret, 
qu'il  avait  répondu  que  ces  citoyens 
avaient  été  arrêtés  par  ordre  du  Comité, 
et  qu'il  était  nécessaire  avant  d'ouvrir  une 
instruction  contre  ces  citoyens,  que  le 
Comité  prît  un  arrêté  les  Iraduisant  devant 
le  Tribunal,  en  conséquence  renouvelant 
la  demande  de  cet  arrêté. 

13  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775*». 

112.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  Micbonis,  Jobert, 
Dangé,  Lepître,  Vincent,  Lebœuf  et  Bu- 
gneau seront  traduits  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire et  en  conséquence  transférés 
dans  la  prison  de  la  Conciergerie,  avec 
lettre  d'envoi  à  Fouquier-Tinville. 

18  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Vadier,  Dubarran,  Jagot, 
Louis  (du  Baa-Rhin),  et  Guffroy,  et  lettre  d'envoi 


signée  de  Guffroy   (2  pièces),  A.  N.,  W  296, 
n°  201,  cotes  13,  14. 

113.  —  Interrogatoire  subi  devant  Claude- 
Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Jean-Baptiste  Michonis, 
officier  municipal,  au  sujet  de  la  surveil- 
lance dont  il  était  chargé  à  la  Conciergerie, 
en  qualité  d'administrateur  de  Police,  et 
des  visites  qu'il  aurait  faites,  où  il  aurait 
eu  l'indiscrétion  de  se  faire  accompagner 
par  le  nommé  Rougeville,  ci-devant  noble 
et  chevalier  de  Saint-Louis,  et  au  sujet  du 
billet  qui  lui  avait  été  remis  par  l'un  des 
gendarmes,  billet  auquel  il  n'avait  attaché 
aucune  importance. 

26  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,   W    296,    n°   261, 
cote  25. 

114.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  par  François  Dangé, 
épicier,  membre  de  la  Commune,  admi- 
nistrateur de  Police,  auquel  l'on  imputait, 
lors  de  son  service  au  Temple,  d'intel- 
ligence avec  la  femme  de  Louis  Capet  et 
Elisabeth,  sa  belle-sœur,  d'avoir,  lui  et 
son  collègue  Toulan,  enfermé  les  enfants 
de  Capet,  malgré  le  froid,  dans  une  tou- 
relle, pour  s'entretenir  avec  la  veuve  Ca- 
pet et  Elisabeth  des  moyens  de  procurer 
leur  évasion,  ce  que  ledit  Dangé  a  nié, 
interrogatoire  sur  les  mêmes  faits  subi  par 
Augustin  Jobert,  officier  municipal. 

26  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W   296,   n»   261, 
cotes  21,  22. 

115. —  Interrogatoires  subis  devant  Ma- 
rie-Emmanuel-Joseph Lanne,  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  par  Jean-Baptiste 
Vincent,  entrepreneur,  Jacques-François 
Lepître,  maître  de  pension,  Nicolas  Le- 
bœuf, instituteur,  Nicolas-Marie-Jean  Bu- 
gneau, architecte,  Glaude-Antoine-Fran- 
çois  Moelle,  tous  membres  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  de  service  au  Temple, 
au  sujet  de  leurs  entretiens  secrets  avec  les 
prisonniers  du  Temple,  qu'ils  instruisaient 
de  ce  qui  se  passait  au  dehors. 

26  brumaire  an  IL 
Originaux  signés  (6  pièces),  A.  N.,  W  296, 
n°  261,  cotes  17-20,  24. 


CONSPIRATION  DE  I.'ORÎLLET 


47 


116. —  Interrogatoire  subi  devant  Marie- 
Emmanuel-Joseph  Lanne,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Pierre  Fontaine,  mar- 
chand de  bois,  demeurant  rue  de  l'Oseille, 
n*'  48,  inculpé  de  participation  aux  intelli- 
gences criminelles  qui  ont  existé  entre  la 
veuve  Capet,  Michonis  et  Rougeville,  et 
d'avoir  reçu  chez  lui  Michonis  et  Rouge- 
ville, où  en  sa  présence  aurait  été  décidé 
que  Michonis  introduirait  Rougeville  chez 
la  veuve  Capet. 

26  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W 296,  n°  261 ,  cote  23. 

117.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire: 1°  déclarant  J.-B.  Michonis  cou- 
pable de  prévarication  et  de  négligence 
dans  ses  fonctions  pour  avoir  introduit  di- 

»  verses  personnes  dans  la  prison  de  la  veuve 
Capet,  et  également  de  négligence  répré- 
hensible,  pour  n'avoir  pas  fait  arrêter  le 
nommé  Rougeville,  avec  lequel  il  avait 
dîné,  postérieurement  à  l'avis  à  lui  donné 
par  la  femme  Richard,  et  le  condamnant  à 
la  détention  jusqu'à  la  paix  dans  la  mai- 
son de  détention  du  département  de  Paris; 
2°  déchargeant  de  l'accusation  Pierre  Fon- 
taine, Sophie  Le  Bon,  veuve  Dutilleul, 
François  Dangé,  Augustin-Germain  Jobert, 
Jacques-François  Lepitre,  Claude-Antoine- 
François  Moelle,  Nicolas  Lebœuf,  Nicolas- 
Marie-Jean  Bugneau  et  Jean-Baptiste  Vin- 
cent, comme  n'ayant  point  participé   au 

complot. 

29  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  296,  n»  261. 

118.  —  Lettre  du  citoyen  Juille-la-Roche 
à  un  nommé  Leblanc,  relative  aux  52  vo- 
lontaires qui  s'étaient  absentés  de  leur 
caserne  de  Vanves,  la  veille  de  l'exécution 
de  l'infâme  Capet,  et  s'étaient  rendus 
exprès  à  Paris  pour  aider  à  l'exécution  du 
projet  de  conspiration  contre  la  Répu- 
blique. 

brumaire  an  II. 
Original,  A.  N.,  W311,  n°413,  cote  15. 
Ed.  Emile   Campardon,  Marie- Antoinette   à 
la.  Conciergerie   p.  151. 


de  sûreté  générale  a  fait  incarcérer  au 
secret,  le  15  vendémiaire,  à  l'Abbaye, 
un  chaud  jacobin  bien  connu,  nommé 
Jobert,  ex  administrateur  de  Police,  vic- 
time des  vengeances  de  deux  de  ses  col- 
lègues, et  qui  devait  être  jugé  par  le  Tri- 
bunal criminel  du  Département,  déclarant 
que  si  celui  qui  a  contribué  à  la  journée 
du  10  août,  qui  a  été  membre  de  la  Com- 
mune depuis  cette  époque  jusqu'à  ce  jour, 
si  celui  qui  a  sauvé  la  vie  à  Chaumette,  le 
10  août,  sur  la  place  de  Grève,  si  celui  qui 
fut  onvoyé  commissaire  en  septembre  1792 
au  devant  des  prisonniers  d'Orléans,  si 
celui  qui  a  chassé  tous  les  aristocrates  de 
sa  section,  si  celui  qui  a  rempli  avec  le 
plus  d'exactitude  la  place  d'administrateur 
de  Police  et  qui  a  fait  arrêter  trois  chefs 
de  contre-révolution,  si  celui-là  est  un 
conspirateur,  il  faut  le  guillotiner  ;  s'il  est 
innocent,  pourquoi  le  tourmenter,  comme 
l'est  Jobert  en  ce  moaient. 

7  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F]  4750. 

120.  —  Lettres  de  Dubourg,  républicain 
et  jacobin,  gendre  de  Jobert,  à  Paris,  à 
un  membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
intercédant  en  faveur  dudit  Jobert,  qui,  à 
la  suite  de  dénonciations  de  deux  de  ses 
collègues,  a  été  arrêté  et  incarcéré  au 
secret  à  l'Abbaye,  le  priant  de  faire  en 
sorte  qu'il  puisse  communiquer  avec  ses 
défenseurs,  pour  que  justice  soit  bien  vite 
rendue  à  l'un  des  plus  chauds  républi- 
cains, qui  est  bien  connu  à  la  Société  des 
Jacobins,  des  membres  de  la  Commune  du 
10  août,  de  tous  les  Sans-culottes  de  sa 
section,  de  Santerre  et  de  Hanriot,  insis- 
tant enfin  pour  qu'il  soit  interrogé  sans 
délai,  et  qu'on  ne  laisse  pas  plus  longtemps 
un  patriote  dans  une  telle  situation. 

8,  9  octobre  1793. 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4750. 

Une  note  à  la  marge  porte  :  «  Prendre  des  in- 
formations auprès  du  Département  et  savoir 
d'ailleurs  pourquoi  nous  avons  hier  fait  mettre 
Jobert  au  secret.  » 


119.    —    Lettre    de   Dubourg,   jacobin, 
gendre  de  Jobert,  exposant  que  le  Comité 
T.  X. 


121.  —  Procès-verbal  de  la  déclaration 
faite  par  le  Dauphin  aux  citoyens  Follope 
et    Figuet,  commissaires  du    Conseil    du 

2 


~\. 


18 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Temple,  au  sujet  de  billets  qui  auraient 
été  rerais  par  Jobert  à  Marie-Antoinette. 

5"  jour  du  2«  mois  de  l'an  II  (26  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  W  296,  n»  261. 
Ed.  Musée  des  Archives  nationales,  n°  1388. 

122.  —  Déclaration  du  général  Santerre, 
portant  que  le  citoyen  Jobert,  officier 
municipal,  étant  de  service  au  Temple,  lui 
fit  observer  que  les  crieurs  de  journaux 
venaient  annoncer  leurs  journaux  sous 
les  murs  du  Temple,  de  telle  sorte  que  les 
prisonniers  étaient  informés  de  ce  qui  se 
passait  au  dehors,  que  la  consigne  fut 
donnée  de  les  en  écarter,  mais  qu'elle  n'eut 
aucune  suite,  attendu  que  la  liberté  assu- 
rait à  ces  crieurs  le  droit  d'annoncer  leurs 
journaux  partout  où  bon  leur  semblerait, 
et  qu'on  n'avait  pas  encore  découvert  que 
ce  fût  par  mauvaise  intention. 

30  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4750. 

123.  —  Mémoire  justificatif  de  Jobert, 
détenu  à  la  Conciergerie,  dans  lequel  il 
déclare  que  ses  ennemis  (Froidure,  Godard 
entre  autres)  ont  profité  de  la  déclaration 
du  petit  Capet,  qui  portait  que  sa  famille 
causait  assez  souvent  avec  plusieurs  mem- 
bres du  Conseil  de  service  au  Temple, 
pour  le  mettre  sur  cette  liste  oii  il  figure 
le  dernier,  tandis  qu'il  est  constant  que 
«  cette  exécrable  famille  avait  plus  sujet 
de  le  haïr  et  de  le  craindre  que  de  causer 
avec  lui  d'affaires  particulières,  n'ayant 
d'ailleurs  été  que  5  fois  au  Temple  en 
14  mois,  tandis  que  d'autres  y  ont  monté 
jusqu'à  15  ou  16  fois  en  moins  de  2  mois, 
et  que  Scipion  Duroure  a  voulu  lui  faire 
présent  d'une  superbeécharpe  pour  monter 
à  sa  place  ».  Jobert  ajoute  que  ?  l'archi- 
tigresse  et  scélérate  Capet  a  affirmé  dans 
son  jugement  qu'elle  n'avait  jamais  eu  de 
conversation  particulière  avec  lui,  à  preuve 
que  s'il  en  avait  eu,  il  aurait  cherché  à  y 
aller  plus  souvent,  et  proteste  de  n'avoir 
jamais  fait  crier  de  journaux  autour  du 
Temple,  tout  au  contraire  il  voulait  faire 
un  rapport  à  ce  sujet,  on  l'en  a  empêché 
en  alléguant  que  ce  serait  porter  atteinte  à 
la  liberté  de  la  presse  »  ;  enfin  il  demande 
qu'en  sa  qualité  de  bon  et  véritable  Jaco- 


bin, l'on  intercède  auprès  du  Comité  de 
sûreté  générale  pour  le  faire  interroger  et 
mettre  fin  à  sa  captivité  qui  dure  depuis 
2  mois,  ce  qui  est  trop  pour  un  patriote. 

4  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4750. 

Une  note  au  bas  du  mémoire  prie  Aniar  de 
ne  pas  faire  attendre  plus  longtemps  ce  patriote. 

124.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la.  section  des  Marchés,  pressée 
par  la  Commune  de  nommer  deux  mem- 
bres pour  remplacer  au  Conseil  général 
les  citoyens  Jobert  et  Michonis,  détenus 
par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
convaincue  du  patriotisme  du  citoyen  Jo- 
bert, qui  vient  d'être  innocenté  par  un 
jugement  du  Tribunal  criminel  des  incul- 
pations dirigées  contre  lui  par  des  hom- 
mes dénoncés  eux-mêmes  dans  l'opinion 
publique,  et  persuadée  qu'il  n'existe  au- 
cuns faits  contre  lui  dans  l'affaire  de  la 
veuve  Capet  défunte,  décidant  l'envoi  des 
citoyens  Botz  et  Martin  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  pour  demander  quels  sont 
les  griefs  imputés  au  citoyen  Jobert,  ou 
réclamer  sa  mise  en  liberté,  déclarant 
enfin  qu'elle  sait  par  la  Société  populaire 
et  par  le  Comité,  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion que  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire  n'a  connaissance  d'aucuns 
faits  contre  Jobert  et  qu'il  en  a  même 
écrit  au  Comité  de  sûreté  générale. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  signé,  A.  N.,  F'  4750. 


125.  —  Lettre  de  Hanriot,  commandant 
général  de  la  force  armée  parisienne,  à 
Le  Bas,  membre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, manifestant  sa  surprise  de  l'ar- 
restation par  ordre  du  Comité  du  citoyen 
Bugneau,  architecte,  ci-devant  officier  mu- 
nicipal, et  de  sa  translation  à  la  Force,  qui 
va  priver  sa  femme  et  ses  enfants  de 
moyens  d'existence,  et  comme  cette  ar- 
restation est  peut-être  due  à  quelque 
vengeance  particulière,  priant  le  citoyen 
Le  Bas  de  se  faire  rendre  un  compte  dé- 
taillé des  motifs  qui  ont  pu  y  donner  lieu, 
ajoutant  que  tous  les  Sans-culottes  té- 
moins du  patriotisme  de  Bugneau  se  join- 


CONSPIRATION  DE  LÏEILLET 


19 


dront  à  lui  pour  faire  rendre  justice  à  ce 
citoyen. 

8  octobre  1793. 
Original  signé,  A.N.,  F"'  4620. 


126.  —  Pétition  de  la  femme  de  Nicolas 
Lebœuf,  instituteur  public,  officier  muni- 
cipal, au  Comité  de  sûreté  générale,  expo- 
sant que  son  mari,  d'abord  mis  en  état 
d'arrestation  par  ordre  du  Conseil  général 
de  la  Commune  pour  avoir,  suivant  des 
rapports  infidèles,  témoigné  des  égards 
aux  prisonniers  du  Temple,  et  dont  l'inno- 
cence a  été  reconnue  à  la  suite  de  l'examen 
de  ses  papiers,  vient  de  nouveau  d'être 
arrêté  et  gardé  au  secret  depuis  5  jours, 
sans  qu'on  lui  ait  lait  connaître  et  qu'il 
ait  même  pu  soupçonner  les  motifs  de 
son  arrestation,  appelant  l'attention  du 
Comité  sur  la  situation  pénible  où  elle  se 
trouve,  séparée  de  son  mari,  privée  de 
l'un  de  ses  fils,  qui  combat  sur  les  fron- 
tières, et  de  deux  autres,  qui  vont  le  re- 
joindre incessamment,  et  demandant  la 
mise  en  liberté  de  son  mari,  dont  la  déten- 
tion la  prive  de  tout  moyen  de  subsistance. 

21  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4771. 

127.  —  Pétition  des  fils  de  Nicolas  Le- 
bœuf au  Comité  de  sûreté  générale,  expo- 
sant que  leur  père,  d'abord  arrêté  par  ordre 
de  la  Commune  de  Paris  et  mis  en  liberté 
au  bout  de  3  jours  après  un  examen  rigou- 
reux de  ses  papiers,  a  été  de  nouveau,  le 
7  vendémiaire,  à  5  heures  du  matin,  en 
vertu  d'un  nouvel  ordre  de  l'administra- 
tion de  Police,  incarcéré  et  mis  au  secret 
à  Sainte-Pélagie,  rappelant  tous  les  ser- 
vices qu'il  a  rendus  auprès  du  Tribunal  du 
17  août,  du  corps  électoral  et  de  la  Com- 
mune, où  ses  travaux  ont  affaibli  ses 
facultés  physiques,  qu'il  a  tout  sacrifié  à 
la  patrie  et  que  ses  trois  enfants,  dont  l'un 
combat  aux  frontières  et  les  deux  autres 
vont  prendre  les  armes,  ne  peuvent  rien 
faire  pour  adoucir  le  sort  de  l'infortuné 
prisonnier,  enfin  demandant  que  leur  père 
soit  tiré  de  sa  captivité  pour  qu'ils  puissent 
voler  pluslibrementàladéfense  de  la  liberté. 

21  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4771. 


128.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean  Almain,  commissaire  de  police  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  rue  des  Tour- 
nelles,  n<»  65,  au  domicile  de  Jean-Baptiste 
Vincent,  entrepreneur  de  bâtiments, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, à  l'effet  d'apposer  les  scellés  sur 
ses  papiers. 

7  octobre  1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F'  4775*«. 

A  ce  procès-verbal  est  annexée  une  lettre  de 
Perrot,  chef  des  légions  du  district  de  Ver- 
sailles, au  représentant  Gufïroy  en  faveur  de 
Vincent,  connu  par  ses  sentiments  du  civisme 
le  plus  épuré. 

129.  —  Pétition  de  la  femme  de  Jean- 
Baptiste  Vincent,  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que  son  mari  a  été 
arrêté  dans  la  nuit  du  7  au  8  octobre  et 
incarcéré  à  la  Force,  où  il  est  au  secret, 
et  que  dans  son  état  de  grossesse  avancée 
elle  se  trouve  dans  l'impossibilité  de  suivre 
les  entreprises  dont  s'est  chargé  le  sieur 
Vincent  aux  forges  de  la  place  de  l'Indi- 
visibilité, sollicitant  la  mise  en  liberté  de 
son  mari  sous  caution,  ou  sous  la  garde 
de  2  braves  Sans-culottes,  ou  tout  au  moins 
l'examen  de  ses  papiers  et  son  prompt 
interrogatoire. 

10  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4775*». 

130.  —  Requête  de  la  femme  de  Jean- 
Baptiste  Vincent  au  maire  et  aux  admi- 
nistrateurs de  Police,  exposant  que  son 
mari  a  été  arrêté  par  ordre  supérieur, 
dans  la  nuit  du  7  au  8  octobre,  et  incar- 
céré à  la  Force  au  secret,  que  son  état  de 
grossesse  ne  lui  permet  pas  de  suivre  les 
travaux  de  son  mari  aux  forges  de  la 
place  de  l'Indivisibilité,  demandant  que 
celui-ci  soit  autorisé  à  donner  ses  ins- 
tructions en  présence  de  témoins  au  ci- 
toyen Niau,  son  premier  compagnon,  et 
que  justice  soit  rendue  audit  Vincent, 
dont  l'innocence  ne  tardera   pas  à  être 

reconnue. 

10  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775". 

131.  —  Lettre  de  Poyet,  architecte  de  la 
Commune,   au   Comité   de   salut  public, 


20 


CHAPITRE  P^  —  J0URN1:ES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


représentant  que  l'incarcération  à  la  Force 
du  citoyen  Vincent,  l'un  des  entrepreneurs 
de  maçonnerie  chargés  de  la  construction 
des  forges,  place  de  l'Indivisilibité,  l'em- 
pêche d'exécuter  ces  travaux,  par  suite 
de  la  mise  sous  scellés  de  ses  papiers  où 
se  trouvent  les  rôles  des  journées  des 
ouvriers,  et  priant  le  Comité  d'intervenir 
auprès  de  celui  de  sûreté  générale  pour 
obtenir  la  mise  en  liberté  de  ce  citoyen, 
ou  tout  au  moins  lui  permettre  de  voir  son 
maître  compagnon,  afin  qu'il  puisse  donner 
ses   ordres  relativement  aux  travaux  en 

question. 

10  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775". 

132.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
à  celui  de  sûreté  générale,  transmettant  la 
lettre  de  Poyet,  architecte  des  forges  de  la 
place  de  Tlndivisibilité,  en  faveur  de  Vin- 
cent, reconnaissant  combien  sont  urgents 
les  travaux  relatifs  à  la  fabrication  des 
armes,  mais  ne  niant  pas  l'utilité  des 
mesures  à  prendre  en  vue  de  la  sûreté 
générale,  aussi  déclarant  qu'il  ne  cherche 
pas  à  influencer  la  détermination  du 
Comité  de  sûreté  générale  sur  le  compte 
du  citoyen  Vincent,  persuadé  qu'elle  sera 
la  plus  sage  et  la  plus  conforme  au  bien 
général  et  particulier. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original,    signé    de    Collot   d'Herbois   et   de 
Prieur,  A.  iV.,  F^  4775*». 

133.  —  Pétition  de  Vincent,  officier  mu- 
nicipal, incarcéré  depuis  20  jours  sous  le 
poids  d'une  dénonciation  non  fondée, 
affirmant  qu'il  ignore  par  quelle  fatalité 
il  se  trouve  compris  dans  une  déclaration 
qui,  d'après  Chaumette,  aurait  été  faite 
par  le  jeune  Capet,  déclaration  émanant 
d'un  enfant  sans  discernement,  ajoutant 
que  l'interrogatoire  et  la  fin  du  procès  de 
la  veuve  Capet  non  seulement  le  justifie 

•  pleinement,  mais  ne  peut  laisser  planer  au- 
cun soupçon  sur  ses  principes,  implorant  la 
justice  des  pères  de  la  patrie,  et  demandant 
que  le  rapport  sur  la  déclaration  qui  l'in- 
crimine ne  soit  pas  retardé  plus  long- 
temps, en  raison  de  l'état  affligeant  et 
intéressant  à  la  fois  de  sa  femme  éplorée, 
une  plus  longue  incertitude  sur  son  mari 


pouvant  occasionner  «  l'annihilement  du 
fardeau  sacré  dont  elle  est  au  moment  de 
gratifier  la  société  ». 

4  brumaire  an  II. 
Original  non  signé,  A.  N.,  F"?  4775*8. 

134.  —  Mémoire  justificatif  de  J.-B.  Vin- 
cent, membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  au  président  du  Comité  de 
sûreté  générale,  exposant  qu'il  y  a  32  jours 
qu'il  a  été  arrêté  par  l'administration  de 
Police,  conduit  à  la  Force,  où  il  est  resté 
5  jours  au  cachot,  puis  transféré  dans  la 
maison  d'arrêt  du  Luxembourg,  où  il  se 
trouve,  déclarant  que,  depuis  le  28  août, 
il  est  membre  de  la  Commune,  où  il  rem- 
plaça l'un  de  ses  concitoyens  qui  fut  tué, 
sollicitant  la  levée  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers, dont  partie  concerne  les  malheu- 
reuses victimes  du  10  août,  partie  les  ou- 
vriers qui  ont  travaillé  aux  forges  natio- 
nales de  la  place  de  l'Indivisibilité,  dont 
la  construction  lui  avait  été  confiée,  ce 
qui  permettrait  à  sa  femme  de  se  procu- 
rer les  ressources  nécessaires  en  vue  de 
son  prochain  accouchement,  réclamant 
enfin  son  interrogatoire  et  son  jugement. 

17  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775*8. 


135.  —  Lettre  adressée  de  l'Abbaye  au 
Comité  de  sûreté  générale  par  «  le  dévoué 
et  malheureux  républicain  Moelle  »,  où  il 
se  plaint  d'être  détenu  depuis  16  jours 
dans  le  plus  rigoureux  secret,  déclare  que 
l'interrogatoire  par  lui  subi  au  Tribunal 
révolutionnaire,  lors  du  procès  de  la  veuve 
Capet,  lui  a  révélé  que  sa  captivité  était 
occasionnée  par  une  déclaration  où  il  était 
inculpé,  conjointement  avec  plusieurs 
membres  de  la  Commune,  relativement  à 
cette  femme,  aussi  demande-il  à  être  in- 
terrogé, de  façon  à  démontrer  que  sa  con- 
duite n'a  jamais  cessé  d'être  celle  d'un 
républicain  idolâtre  de  la  Révolution,  et  il 
ajoute  que  sa  détention  réduit  au  désespoir 
une  épouse  et  quatre  enfants  en  bas  âge. 

2e  jour  de  la  l'«  décade  du  2«  mois  de  l'ère 

républicaine  (2  brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4774*'. 


CONSPIRATION  DE  L'OEILLET 


21 


I 


136.  —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  au 
Comité  de  sûreté  générale  par  Moelle,  où  il 
fait  connaître  qu'une  déclaration  récrimi- 
natoire  que  le  nommé  Tison,  préposé  au 
service  des  détenus  du  Temple,  fit  contre 
lui  au  mois  d'avril  précédent  au  Conseil 
général  de  la  Commune,  et  à  laquelle  il 
répondit  en  demandant  l'apposition  des 
scellés  chez  lui,  a  motivé  son  incarcéra- 
tion et  l'a  fait  impliquer  dans  le  procès  de 
la  veuve  Capet;  n'ayant  été  que  trois  fois 
de  service  au  Temple  à  des  intervalles 
éloignés,  il  a  cherché  à  détruire  les  idées 
apitoyantes  répandues  sur  le  compte  de  la 
famille  Capet;  il  déclare  que  dès  le  pre- 
mier jour  il  a  servi  la  Révolution  et  a 
combattu  dans  toutes  les  crises,  qu'à  la 
journée  du  10  août,  à  la  tête  des  Sans- 
culottes  de  son  quartier,  il  reçut  12  balles 
dans  son  chapeau  et  ses  habits;  qu'il  fut 
membre  du  jury  d'accusation  du  Tribunal 
du  17  août,  où  il  attaqua  Manuel,  qui  vou- 
lait qu'on  épargnât  les  officiers  suisses 
par  crainte  de  représailles  ;  qu'à  la  Com- 
mune, il  précipita  de  la  place  de  maire 
Chambon,  «  ce  rolandin  lâche  et  vénal  », 
enfin,  qu'àlajournéeduSl  mai,  il  a  partout 
accompagné  le  Maire  dans  les  circons- 
tances les  plus  difficiles,  enfin  il  termine 
en  réclamant  la  justice  du  Comité,  comme 
père  de  famille,  sa  femme  et  ses  quatre 
enfants  n'attendant  que  de  lui  leurs  moyens 

d'existence. 

(14  brumaire  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,¥^  4774*''. 

137.  —  Lettres  de  la  femme  Moelle  au 
Comité  de  sûreté  générale,  rappelant  que 
son  mari,  arrêté  le  15  vendémiaire,  est 
détenu  depuis  ce  moment  à  l'Abbaye,  af- 
firmant qu'il  n'a  pu  être  inculpé,  lors  du 
procès  de  la  veuve  Capet,  que  par  des 
ennemis  lâches  et  malintentionnés,  s'étant 
toujours  comporté  à  son  égard  «  avec  le 
sang-froid  d'un  homme  pur  et  fort  de  sa 
conscience  »,  que  l'administration  de  Po- 
lice, qui  l'a  fait  arrêter,  et  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire où  il  a  comparu,  ont  déclaré 
n'avoir  rien  relevé  à  sa  charge,  et  deman- 
dant qu'on  rende  justice  et  la  liberté  à  un 
bon  républicain  et  un  excellent  patriote,  sa 
conduite  au  Temple  ayant  été  exempte  de 
tout  reproche,  comme  ses  réponses  catégo- 


riques l'ont  démontré  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire. 

16,  22  brumaire  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  iV.,  F'  4774*'. 


138.  —  Mémoire  justificatif  adressé  par 
Toussaint  Richard,  concierge  de  la  Con- 
ciergerie, Marie-Anne  Barrassin,  sa  femme, 
et  Nicolas-Toussaint  Richard,  leur  fils,  aux 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  expo- 
sant que  depuis  deux  mois  ils  gémissent 
dans  les  fers  par  ordre  de  l'administration 
de  Police,  que  la  conduite  inconsidérée 
de  Michonis  peut  seule  avoir  donné  lieu 
à  leur  arrestation,  faisant  observer  que 
Michonis,  comme  administrateur,  pouvait 
à  toute  heure  venir  dans  la  prison  de  la 
Conciergerie,  et  déclarant  que  les  procès 
d'Antoinette  et  de  Michonis  ont  dû  fournir 
assez  de  lumière  pour  justifier  leur  mise 
en  liberté  et  leur  réintégration  dans  leur 
place  qu'ils  n'ont  pas  mérité  de  perdre. 

l''  frimaire  an  II. 
Original  signé,   A.  N.,  F'  477492. 

139.  —  Lettre  de  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, au  Comité  de  sûreté  générale,  décla- 
rant que  des  débats  de  l'affaire  Michonis 
et  autres  officiers  municipaux  il  n'est  ré- 
sulté aucune  charge  contre  le  nommé 
Richard,  concierge,  sa  femme  et  leur  fils, 
qui  réclament  leur  liberté,  ajoutant  qu'il 
n'a  eu  qu'à  se  louer  de  leur  zèle  à  le  ren- 
seigner sur  les  détenus  traduits  au, Tri- 
bunal, que  de  leur  temps  aucun  prison- 
nier ne  s'est  échappé,  que  toutefois  le  fils 
avait  l'air  d'un  muscadin,  ce  qui  l'a  souvent 
obligé  à  le  ramener  au  point  où  il  devait  être. 

{"'  frimaire  an  II. 
Autographe,  A.  JV.,  F'  4774»2. 

140.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant,  d'après  la  lettre  de 
l'accusateur  public  près  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, la  mise  en  liberté  de  Richard, 
concierge  de  la  Conciergerie,  de  sa  femme 
et  de  son  fils,  attendu  qu'il  ne  s'est  trouvé 
aucune  charge  contre  eux  dans  le  procès 
de  Michonis  et  autres  officiers  municipaux. 

le'  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"»  4774»». 


22 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


141.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  à  la  peine  de  mort, 
comme  auteurs  ou  complices  de  la  cons- 
piration tramée  en  vendémiaire  et  tendant 
à  égorger  les  membres  de  la  Convention 
et  à  enlever  de  la  Conciergerie  la  femme 
Capet  pour  la  soustraire  à  la  vengeance 
nationale  et  proclamer  Louis  XVII,  Jean- 
Baptiste  Basset,  perruquier,  rue  de  la 
Calandre,  Catherine  Urgon ,  femme  de 
Jean  Fournier,  Guillaume  Lemelle,  perru- 
quier, rue  de  la  Vannerie,  Elisabeth-Fran- 
çoise Lavigne,  femme  Lemelle, et  condam- 
nant à  20  ans  de  détention  dans  une  mai- 
son de  correction  Jean  Fournier,  décrot- 
teur,  âgé  de  14  ans,  qui  sera  exposé 
6  heures  à  un  pilori. 

27  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  311,  n°  413, 
cote  78. 

Ed.  Emile  CampardOin,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  152. 

142.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Michonis,  impliqué  dans  le  procès  de 
Henry  Admirai  et  Cécile  Renault,  où  il 
est  dit  que  ledit  Michonis,  l'ami  de  Batz, 
par  les  intelligences  qu'il  a  nouées  dans 
la  prison  de  la  Conciergerie  avec  Antoi- 
nette, a  favorisé  de  tout  son  pouvoir  les 
plans  des  conspirateurs. 

28  prairial  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  389,  n"  904 
(2*  partie). 

143. — Acte  d'accusation  d'Antoine-Quen- 
tin Fouquier-Tinville,  accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  contre  Fran- 
çois-Adrien Toulan,  libraire  avant  la  Révo- 
lution et  depuis  employé  dans  l'adminis- 
tration des  biens  des  émigrés,  duquel  il 
résulte  que  Toulan  entretenait  des  intelli- 
gences avec  la  femme  Capet  et  sa  sœur, 
qu'il  a  eu  avec  elles  des  entretiens  secrets, 
notamment  qu'un  jour  il  fit  enfermer 
Capet  fils  et  sa  sœur  dans  l'une  des  tou- 
relles, à  l'effet  de  rester  seul  avec  ces  deux 
femmes,  qu'en  effet,  il  eut  une  conversation 
d'environ  une  heure  et  demie;  que  dans  un 
autre  moment  ledit  Toulan  a  été  entendu 


dire  à  la  veuve  Capet  et  à  Elisabeth,  sa 
sœur,  que  tous  les  soirs  il  enverrait  aux 
environs  du  Temple,  à  10  h.  1/2  du  soir, 
un  colporteur  pour  crier  toutes  les  nou- 
velles qui  pourraient  les  intéresser,  qu'il  a 
été  remarqué  un  jour  que  ces  2  femmes 
ne  se  sont  couchées  qu'à  11  heures  du 
soir  en  marquant  beaucoup  d'humeur  de 
ce  qu'elles  n'avaient  pas  comme  à  l'ordi- 
naire entendu  les  cris  de  ce  colporteur; 
que  pour  prix  de  sa  complaisance  envers 
le  tyran  et  sa  famille, il  paraît  que  Toulan 
a  reçu,  entre  autres  présents,  une  boîte 
d'or,  fait  qui  a  été  avancé  et  reconnu 
publiquement  lors  des  débats  du  premier 
jugement  de  Michonis  et  autres  officiers 
municipaux,  qu'il  a  été  pareillement  re- 
connu au  cours  des  mêmes  débats  que 
Toulan,  lors  de  l'exécution  de  Capet,  avait 
trouvé  le  moyen  de  s'emparer  du  chapeau 
de  Capet  et  de  mettre  le  sien  à  sa  place,  et 
qu'il  avait  remis  ce  chapeau  à  M™«  Elisa- 
beth; que  c'est  enfin  Toulan  qui  avait 
remis  à  Capet  la  liste  des  électeurs  de 
Paris  qui  s'est  trouvée  dans  farmoire  de 
Capet.  s 

1 1  messidor  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  400,  n»  927 
(4*  partie). 

144.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  François -Adrien 
Toulan  à  la  peine  de  mort,  comme  con- 
vaincu d'avoir,  étant  fonctionnaire  public, 
entretenu  des  intelligences  avec  la  femme 
Capet  et  sa  sœur,  lors  de  leur  détention 
au  Temple,  en  leur  fournissant  le  moyen 
d'apprendre  toutes  les  nouvelles  poli- 
tiques, et  en  recevant  lâchement  une  boîte 
d'or  pour  prix  d'une  telle  complaisance. 

12  messidor  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  400,  n»  927 
(4«  partie). 


145.  —  Pétition  du  citoyen  Bault  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Droits  de  l'Homme,  protestant  contre  sa 
destitution  et  rappelant  que,  lorsque 
Richard,  concierge  de  la  Conciergerie,  fut 
incarcéré,  ce  fut  lui  qui  fut  chargé  de 
garder  la  veuve  Capet  et  400  prisonniers 


PROCES  ET  EXECUTION  DE  MARIE-ANTOINETTE 


23 


et  qu'il  s'est  acquitté  de  sa  tâche   avec 

éloges. 

Il  thermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4589. 


146.  —  Déclaration  de  Guftroy,  député 
du  Pas-de-Calais,  au  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  citoyen  Rouge- 
ville,  qui  était  garde  de  Monsieur,  a  pré- 
senté avec  Michonis  l'œillet  à  la  Reine, 
dans  la  Conciergerie,  en  lui  offrant  des 
hommes  et  de  l'argent. 

26  thermidor  an  III. 
Extrait    manuscrit    d'un    Mémoire    imprimé 
pour  le   citoyen  Rougeville,  détenu  depuis  près 
de  24  mois  sur  la  simple  dénonciaition  de  l'ex- 
conventionnel  Guffroy,  A.  N.,  F''  6413. 

147.  —  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Almain,  l'un  des  chefs  du  bureau  des 
déclarations  et  interrogatoires  du  Comité 
de  sûreté  générale,  par  Alexandre-Domi- 
nique-Joseph Gousse  de  Rougeville,  ancien 
Heutenant-colonel  de  cavalerie,  extrait  de 
la  maison  d'arrêt  des  Orties  (prévenu 
d'émigration  et  d'avoir  présenté  àlaReine, 
dans  la  Conciergerie,  un  œillet  où  était 
renfermé  un  billet  qui  contenait  des  offres 
de  service  et  d'argent,  fait  auquel  Rouge- 
ville a  opposé  des  dénégations  absolues). 

29  thermidor  an  III. 
Copie  conforme,  A .  iV.,  F"?  6413. 

D.  —  PROCÈS  ET  EXÉCUTION  DE  MARIE- 
ANTOINETTE. 

148.  —  Renvoi  au  Comité  de  sûreté 
générale  d'une  lettre  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, au  président  de  la  Conven- 
tion nationale,  à  l'effet  de  se  justifier  de 
l'inculpation  dont  le  Tribunal  est  l'objet 
dans  les  journaux  et  tous  les  lieux  pubhcs, 
parce  qu'il  ne  s'est  pas  encore  occupé  de 
l'affaire  de  la  ci-devant  Reine,  de  Brissot 
et  de  Vergniaud,  déclarant  qu'il  n'a  reçu 
aucune  pièce  sur  cette  affaire  et  qu'il  lui 
est  impossible  d'y  donner  suite,  tant  qu'il 
n'en  aura  pas  reçu. 

25  août  1793. 
Extrait  du  procès-verbal,  A.  iV.  C263,  n»591. 
Ed.  Emile  CampardON,  Le  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  104. 

Archives  parlementaires^  t.  LXXIII,  p.  9. 


149. — Lettre  adressée  de  Marienbourg  par 
Arnault,  préposé  des  vivres,  à  la  citoyenne 
Marie-Antoinette  d'Autriche,  à  la  Concier- 
gerie, déclarant  qu'elle  va  être  jugée  et 
que,  si  elle  est  innocente,  ce  sera  un  heu- 
reux moment  pour  elle. 

l»*"  septembre  1793. 

Original,  A.  N.,  BB'  77,  5«  liasse,  pièce  55, 
papiers  du  Comité  de  surveillance  du  départe- 
ment de  Paris. 

Ed.  Emile  Campardon,  Afarie-Antotnct/e  A 
la  Conciergerie,  p.  61,  62. 

150.  —  Lettre  anonyme  adressée  d'Ans- 
pach  au  président  de  la  Convention,  où 
l'on  déclare  que  la  nouvelle  de  l'arresta- 
tion de  la  Reine  et  de  son  incarcération  à 
la  Conciergerie  a  soulevé  chez  les  étran- 
gers et  dans  les  pays  neutres  l'indignation 
générale,  que  si  la  Reine  doit  être  mise 
en  jugement,  ce  ne  sera  que  dans  le  cas 
011  elle  aurait  participé  aux  délits  imputés 
à  Louis  XVI,  que  ceux  qui  ont  traîné 
Louis  XVI  à  l'échafaud  n'auraient  point 
épargné  son  infortunée  compagne,  si  elle 
avait  été  coupable,  que  sa  condamnation 
sera  un  assassinat  juridique;  l'on  rappelle 
enfin  les  paroles  adressées  par  Marie- 
Antoinette  à  son  fils,  le  jour  de  la  mort  de 
Louis  XVI,  ladite  lettre  accompagnée 
d'une  lettre  d'envoi  des  administrateurs 
des  Postes  et  messageries. 

14,  28  septembre  1793. 
Minute   et  original   signé  (2  pièces),  A.  N.y 
FI  4392. 

151.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, portant  que  le  Tribunal  révolution- 
naire s'occupera  sans  délai  et  sans  inter- 
ruption du  jugement  de  la  veuve  Capet. 

3  octobre  1793. 

Copie  coUationnée,  signé  de  Destournelles, 
A.  iV.,  W  290,  n°  279,,  cote  47.  (Armoire  de 
fer,  dossier  Marie- Antoinette.) 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  61. 

A.  DE  Beauchesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  I,  p.  120;  Vie  de  Madame  Eli- 
sabeth, t.  I,  p.  162. 

Archives  parlementaires,  t.  LXXV,  p.  522. 

152. —  Lettre  de  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire, au  président  de  la  Convention  na- 


24 


CHAPITRE  I•^  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tionale,  déclarant  que,  malgré  son  désir, 
le  Tribunal  se  trouve  dans  l'impossibilité 
d'exécuter  le  décret  du  3  octobre,  tant 
qu'il  n'aura  pas  reçu  les  pièces  relatives  à 
Marie-Antoinette. 

5  octobre  1793. 

Original  signé,  A.  iV.,  W  290,  nM79,  cote  1. 
(Armoire  de  fer,  dossier  Marie- Antoinette.) 

Ed.  E.et  J.  DE  GONGOURT,  Histoire  de  Marie- 
Antoinette,  p.  386. 

Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à  la 
ConciergeriCy  p.  63. 

A.  DE  Beaughesne,  Louis  XVII,  sa  vie,  son 
agonie,  sa  mort,  captivité  de  la  famille  royale 
au  Temple,  t.  I,  p.  120. 

153.  —  Déclarations  de  Louis-Charles 
Capet,  fils  de  Louis  XVI  et  de  Marie-Antoi- 
nette, reçues  à  la  Tour  du  Temple  par 
Pache,  Chaumette,  Hébert,  Antoine  Friry, 
Denis-Etienne  Laurent,  commissaires  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  Seguy, 
commissaire  de  service  au  Temple,  Heus- 
sée,  administrateur  de  Police,  et  Simon. 

15  vendémidire  an  II  (6  octobre  1793), 
Original    signé,    A.   N.,    W   297,    n°   261, 

cote  8. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p'  66;  Le  Tribunal  révolution- 
naire de  Paris,  t.  I,  p.  112. 

Musée  des  Archives  nationales,  n"  1381. 

154.  —  Interrogatoire  de  Marie-Thérèse, 
fille  de  Louis  XVI  et  de  Marie-Antoinette, 
et  de  son  frère,  subi  à  la  Tour  du  Temple 
par  devant  David,  député  à  la  Convention, 
Pache,  Chaumette,  François  Daujon  et 
Jean-Florent  Honoré,  administrateurs  de 
Police,  et  Laurent. 

16  vendémiaire  an  II  (7  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  W  297,  n»  261. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie -A^Uoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  72. 

Musée  des  Archives  nationales,  n»  1381. 

155.  —  Interrogatoire  subi  à  la  Tour  du 
Temple  par  Madame  Elisabeth,  en  pré- 
sence de  Louis-Charles  Capet,  David, 
Pache,  Chaumette,  Seguy,  Heussée,  Dau- 
jon et  Laurent. 

16  vendémiaire  an  II  (7  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  W  297,  n°  261. 
Ed.  Emile   Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  78. 


156.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
à  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  déclarant  que 
les  pièces  et  papiers  relatifs  à  la  veuve 
Capet  sont  restés  entre  les  mains  de  la 
Commission  des  Douze,  dont  le  citoyen 
Rabaut-Pomier  était  le  secrétaire,  ainsi 
que  de  celle  des  21,  et  que  c'est  à  lui 
qu'on  devra  s'adresser  pour  obtenir  les 
renseignements  nécessaires. 

17  vendémiaire  an  II  (8  octobre  1793). 

Original,  signé  de  Hérault  Séchelles,  Billaud- 
Varenne,  Barère,  Robespierre  et  Saint-Just, 
A.  N.,  W  290,  n°  179,  cote  2  (Armoire  de  fer). 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à  la 
Conciergerie,  p.  64. 

157. —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
à  Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  l'informant  que 
le  garde  des  Archives  nationales  vient 
d'être  autorisé  à  lui  communiquer  toutes 
les  pièces  relatives  au  procès  de  Capet, 
ainsi  que  celles  devant  servir  à  l'instruc- 
tion du  procès  de  sa  veuve,  qui  peuvent  se 
trouver  dans  ce  dépôt. 

20  vendémiaire  an  II  (Il  octobre  1793). 

Original,  signé  de  Hérault,  Billaud-Varenne, 
CoUot  d'Herbois,  Robespierre,  A.  N.,  W  290, 
n"  179,  cote  3  (Armoire  de  fer). 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,   p.  65. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolution- 
naire de  Paris,  t.  I,  p.  318. 

loS.  — Ecrou  à  la  Conciergerie  de  Marie- 
Antoinette,  dite  de  Lorraine  d'Autriche, 
veuve  de  Louis  Capet,  prévenue  d'avoir 
conspiré  contre  la  France. 

2®  jour  de  la  3®  décade  du  l»*"  mois  de  l'an  II 
(13  octobre  1793). 

Pièce  absente. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  298. 

159.  —  Lettre  de  Marie-Antoinette  au 
président  de  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  ses  défenseurs,  les  citoyens 
Tronson  Du  Coudray  et  Chauveau-Lagarde, 
demandent  troisjours  de  délai  pour  prendre 
connaissance  des  pièces  de  son  procès, 
n'ayant  été  instruits  que  ce  jour  de  la 
mission  qui  leur  incombe,  et  manifestant 


PROCÈS  ET  EXÉCUTION  DE  MARIE-ANTOINETTE 


25 


l'espoir  que  la  Convention  fera  droit  à  sa 

requête. 

13  octobre  1793. 

D'après  les  papiers  du  conventionnel  Cour- 
tois. 

Ed.  Affaire  des  papiers  de  l'ex  conventionnel 
Courtois. 

Feuillet  de  Conches,  Louis  XVI,  Marie- 
Antoinette  et  Madame  Elisabeth,  t,  VI,  p.  530. 

G.  DE  Beaucourt,  Lettres  de  Marie-Antoi- 
nette, t.  II,  p.  140. 

160.  —  Note  de  Fouquier-Tinville  por- 
tant qu'il  est  venu  chercher  les  pièces 
trouvées  le  25  juin  1791  dans  l'apparte- 
ment de  la  ci-devant  Reine,  aux  Tuileries, 
et,  comme  son  jugement  est  fixé  à  demain 
lundi,  9  heures,  il  prie  M.  Baudin  de  lui 
envoyer  ces  pièces  le  lendemain,  à  7  heures, 
à  son  cabinet,  au  Palais,  et  il  s'engage  à 
rendre  les  pièces  aussitôt  après  le  juge- 
ment. 

22  vendémiaire  an  II, 

Original  de  la  main  de  Fouquier-Tinville, 
A.  iV.,  W  290,  n"  179  (Armoire  de  fer). 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  318,  noie. 

161.  — Récépissé  délivré  par  Fouquier- 
Tinville  au  garde  des  Archives  de  la  Répu- 
blique, en  exécution  de  la  lettre  du  Comité 
de  salut  public  du  20  vendémiaire,  de 
910  pièces  devant  servir  à  l'instruction  du 
procès  de  Marie-Antoinette  d'Autriche, 
veuve  Capet,  savoir  divers  mémoires  de 
Pomiès,  Pélissier,  les  papiers  trouvés  dans 
l'appartement  de  Marie  -  Antoinette  aux 
Tuileries,  le  25  juin  1791,  plus  la  déclara- 
tion de  Marie-Antoinette  à  son  retour  de 

Varennes. 

23  vendémiaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  290,  n»  179  (Ar- 
moire de  fer). 

162.  —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  décidant  que  le  Conseil 
étant  instruit  de  l'assignation  donnée  à 
Simon  à'  l'efFet  de  comparaître  le  lende- 
main, comme  témoin,  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire dans  l'affaire  de  la  veuve  Capet, 
pour  la  sûreté  personnelle  de  Simon,  il 
sera  accompagné  par  les  citoyens  Sillans 
et  Cresson. 

3«  jour  de  la  3»  décade  du    l*"  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793). 
Extrait  conforme,  signé  de  Dorat-Cubières, 
A.  N.,  AA  53,  n'  1486. 


163.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
Antoine  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Marie-Antoinette,  se  qualifiant  de  Lor- 
raine-Autriche, veuve  de  Louis  Capet,  et 
ordre  d'écrou  en  la  Conciergerie. 

1",  2«  jour  de  la  3"  décade  de  l'an  II, 
(13,  14  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  W  290,  n°  179  (Ar- 
moire de  fer,  dossier  Marie-Antoinette,  cote  40). 
Ed.  E,  et  J.  deGongourt,  Histoire  de  Marie- 
Antoinette,  p.  391. 

Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à  la 
Conciergerie,  p.  82  ;  Le  Tribunal  révolution- 
naire de  Paris,  p.  121. 

164.  —  Procès-verbal  de  l'audience  du 
Tribunal  révolutionnaire,  lecture  de  l'acte 
d'accusation  à  Marie-Antoinette,  Lorraine 
d'Autriche,  veuve  de  Louis  Capet,  compa- 
rution et  déclarations  des  41  témoins. 

23  vendémiaire  an  II  (14  octobre  1793), 
Original  signé,   A.    N.,    W    290,    n»    179, 
cote  42.  (Armoire  de  fer,  dossier  de  Marie-An- 
toinette.) 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  97. 

165.  —  Notes  sur  les  dépositions  de 
divers  témoins,  notamment  de  Lecointre, 
député,  Hébert,  Manuel,  Bailly,  le  con- 
cierge Richard  et  sa  femme,  la  femme 
Harel,  au  service  de  Marie-Antoinette,  le 
cordonnier  Simon. 

(23  vendémiaire  an  II). 

Minute,  A.  JV.,  W  290,  n»  179  (Armoire  de 
fer). 

Cf.  Emile  Campardon,  Le  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  123  et  suiv. 

166.  —  Procès-verbal  de  Iransfèrement 
des  nommés  Michonis,  Dangé  et  Bailly, 
détenus  à  la  Force,  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, pour  y  déposer  dans  le  procès 
de  Marie-Antoinette ,  et  de  leur  réinté- 
gration, le  même  jour,  aux  mains  de  la 
citoyenne  BauU,  concierge  de  la  Force. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original,  signé   de   Tirard,  huissier  audien- 
cier  du  Tribunal  révolutionnaire,  A .  /V. ,  W  290, 
no  179  (Armoire  de  fer). 

167.  —  Procès-verbal  de  transfèrement 
des  nommés  Moelle  et  Jobert,  détenus  en 
la  prison  de  l'Abbaye,  au  Tribunal  révo- 
lutionn£iire,pour  y  déposer  dans  le  procès 


26 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  Marie-Antoinette,  et   de  réintégration 
desdits  détenus  le  même  jour. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original,    signé    de    Boucher,    huissier    au- 
diencier  du  Tribunal  révolutionnaire,    A.    N., 
W  290,  no  179  (Armoire  de  fer). 

168.  —  Rapport  de  l'observateur  Rou- 
baud,  signalant  ce  fait,  savoir  :  que  le 
procès  de  Marie-Antoinette  occupait  les 
têtes  groupées  au  Jardin  national. 

24  vendémiaire  an  II  (15  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  F'  3688^. 

169.  —  Questions  posées  au  jury  du  Tri- 
bunal révolutionnaire  dans  le  procès  de 
Marie-Antoinette,  et  déclaration  affirma- 
tive du  jury  de  jugement. 

25  vendémiaire  an  II  (16  octobre  1793). 
Original,  A.  N.,   W  290,  n»  179,  cote  41. 

(Armoire  de  fer  ) 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  1 19  ;  Le  Tribunal  révolution- 
naire de  Paris,  t.  I,  p.  146. 

170.  —  Lettre  de  J.-B.  Garnerin,  ex- 
secrétaire en  chef  de  la  Commission  ex- 
traordinaire des  Vingt-quatre,  signalant 
l'existence  parmi  les  papiers  de  cette 
Commission,  chargée  de  l'examen  des 
papiers  de  Septeuil,  trésorier  de  la  Liste 
civile,  d'un  bon  de  80,000  livres,  écrit  tout 
au  long  de  la  main  de  Marie-Antoinette, 
au  profit  de  M"!"  de  Polignac,  alors  émi- 
grée,  et  d'autres  pièces  au  nom  de  M"«  Eli- 
sabeth, constatant  qu'elle  a  fait  vendre  ses 
diamants  pour  soutenir  les  émigrés. 

25  vendémiaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  290,  n"  179, 
cote  5  (Armoire  de  fer). 

En  marge  est  écrit:  Marie-Antoinette  a  dénié 
ce  fait. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  340. 

171.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Marie-Antoinette,  de 
Lorraine  d'Autriche,  veuve  de  Louis  Capet, 
convaincue  d'avoir  coopéré  aux  manœu- 
vres et  intelligences  avec  les  puissances 
étrangères  et  ennemis  extérieurs  de  la 
République,  ainsi  qu'aux  complots  et  cons- 
pirations tendant  à  allumer  la  guerre  civile , 
en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les 


autres,  et  la  condamnant  à   la  peine  de 
mort. 

25  vendémiaire  an  II  (16  octobre  1793). 

Original  signé,  A.  N.,  W  290,  n°  179, 
cote  43  (Armoire  de  fer). 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  121. 

172.  —  Lettre  de  Marie- Antoinette  à  sa 
sœur  Madame  Elisabeth,  écrite  après  sa 
condamnation,  lui  recommandant  ses  en- 
fants et  lui  confiant  ses  dernières  pensées. 

16  octobre  1793,  4  h.  1/2  du  matin. 

Autographe,  A.  N.,  W  290,  no  179.  (Ar- 
moire de  fer.) 

Ed.  Emile  CampardOjn,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.   125. 

Musée  des  Archives  nationales,  n°  1384. 

Feuillet  de  Gonches,  Louis  XVI,  Marie- 
Antoinette  et  Madame  Elisabeth,  t.  VI.  p.  532. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  343. 

G.  de  Beaucourt,  Lettres  de  Mane-AnfomeMe, 
t.  II,  p.  441. 

173.  —  Lettre  de  Botot  du  Mesnil,  lieu- 
tenant-colonel, commandant  la  gendarme- 
rie nationale  non  montée  de  la  i^^  divi- 
sion, au  citoyen  Hanriot,  commandant 
général  de  la  force  armée  parisienne, 
annonçant  que  le  Tribunal  révolution- 
naire a  condamné  à  mort  la  veuve  Capet 
et  ;^que  l'exécution  aura  lieu  le  matin,  à 
10  heures. 

5®  jour  de  la  3®  décade  du  l»""  mois  de  l'an  II, 
4  heures  1/2  du  matin  (16  octobre  1793). 
Original    signé,    A.   N.,    AF"  48,    n»    370. 
Ed.  Emile  Campardon,    Marie- Antoinette  à 

la  Conciergerie,  p.  129. 

174.  —  Réquisition  d'Antoine  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire ,  au  commandant  de  la 
force  armée  parisienne  à  l'effet  de  mettre 
sur  pied  la  force  publique  nécessaire  pour 
l'exécution  de  Marie-Antoinette,  veuve  de 
Louis  Capet,  qui  aura  lieu  à  10  heures 
du  matin,  sur  la  place  de  la  Révolution. 

25e  jour  du  l.r  mois  de  l'an  II  (16  octobre  1793, 
5  heures  du  matin). 

Original  signé,  A.  iV.,  W  290,  n»  179.  (Ar- 
moire de  fer.) 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
à  la  Conciergerie,  p.  130. 

175.  —  Signification  par  Eustache  Nap- 
pier,  huissier  audiencierdu  Tribunal  révo 


PROCÈS  ET  EXÉCUTION  DE  MARIE-ANTOINETTE 


27 


lutionnaire,  au  citoyen  Bault,  concierge  de 
]a  maison  de  justice  du  Tribunal,  du  juge- 
ment rendu  ce  jour,  condamnant  à  la 
peine  de  mort  Marie-Antoinette  d'Autriche, 
veuve  de  Louis  Capet. 

25«  jour  du  1"  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Original    signé,   A.    N.,    W    290,   n«    179, 
cote    45.    (Armoire  de   fer,    dossier  de  Marie- 
Antoinette.) 

Ed.  Emile  Campardon,  M arie- Antoinette  à 
la  Conciergeine,  p.  131. 

176.  —  Procès-verbal  de  l'exécution  de 
mort  de  Marie-Antoinette,  veuve  Capet, 
dressé  par  Eustache  Nappier,  huissier  au- 
diencier  du  Tribunal  révolutionnaire,  avec 
lettre  d'envoi  du  greftler  Wolff. 

25"  jour  du  i"  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Original    signé,    A.   N.,    W  290,    n»    179, 
cotes  44,  46.  (Armoire  de  fer,  dossier  de  Marie- 
Antoinette.) 

Ed.  Emile  Campardon,  M  arie- Antoinette  à 
la  Conciergerie^  p.  133,  134  ;  Le  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  250. 

177.  —  Inventaire,  après  le  décès  de 
Marie-Antoinette,  des  effets  trouvés  dans 
la  chambre  occupée  par  elle,  dressé  parle 
citoyen  Bault,  concierge  de  la  maison  de 
justice  de  la  Conciergerie,  accompagné  de 
deux  gardiens  et  de  l'officier  du  poste,  qui 
a  déposé  les  effets  en  question  au  greffe, 
entre  les  mains  du  greffier  Fabricius. 

26*  jour  du  l^""  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Original,  signé  de  Bault  et  Fabricius,  A.  N., 
W  534,  registre  11*. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  135;  Le  Tribitnal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  151,  note. 

178.  —  Rapport  d'un  observateur  de 
police,  déclarant  que  l'exécution  de  Marie- 
Antoinette  n'a  point  influencé  l'esprit 
public,  seulement  le  peuple,  après  son 
exécution,  parut  inquiet  sur  le  sort  de  ses 
frères  d'armes  et  sur  les  députés,  les  mal- 
veillants cherchant  à  insinuer  au  peuple 
que  les  Autrichiens  leur  réservaient  les 
plus  affreux  supplices. 

17  octobre  1793. 
Original,  A.  iV.,  F^'^  III,  Seine,  13. 
Ed.  Ad.  Sghmidt,  Tableaux  de  la  Révolution 
française,  t.  II,  p.  133.  ' 


179.  —  Lettre  du  citoyen  Lapierre  à  la 
Société  populaire  du  district  de  Carentan, 
racontant  l'exécution  de  Marie-Antoinette, 
qu'il  appelle  «  la  garce  »,  qui  a  été  à  l'é- 
chafaud  avec  une  fermeté  incroyable,  sans 
broncher. 

29  vendémiaire  an  II. 
Original,  B.iV.  Mss.  Fonds  fr.  12759,  p.  201. 
Ed.  Nouvelle  Revue   rétrospective^   t.   XVII, 
p.  72. 

180.  —  Lettre  deTrinchard,  l'un  des  jurés 

du  Tribunal  révolutionnaire,  à  l'un  de  ses 

amis,   annonçant   qu'il   a   été  «  l'un  des 

jurés  qui  ont  jugé  la  bête  féroche  qui  a 

dévoré   une   grande   partie   de   la  Répu- 

bhque,  celle  que  l'on  califiait  si  devan  de 

raine  ». 

Sans  date. 

Original  signé,  A.  N.,  W  500. 

Ed.  Em[LE  Campardon,  Le  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  120. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révolU" 
tionnaire  de  Paris,  t.  I,  p.  352, 


181.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  les  citoyens  Tronson 
Du  Coudray  et  Chauveau  de  la  Garde,  son 
collègue,  choisis  par  Marie-Antoinette, 
veuve  de  Louis  Capet,  pour  ses  défenseurs 
officieux,  immédiatement  après  le  juge- 
ment à  intervenir  contre  cette  particu- 
lière, seront  mis  en  état  d'arrestation,  in- 
terrogés séparément  et  conduits  ensuite 
dans  la  maison  nationale  du  Luxembourg, 
où  ils  seront  détenus  provisoirement  et 
traités  avec  tous  les  égards  dus  à  des 
personnes  qu'on  n'arrête  que  par  mesure 
de  sûreté  générale,  quant  à  présent  et 
pour  24  heures  seulement,  et  désignant 
pour  l'exécution  du  présent  arrêté,  les 
citoyens  Moyse  Bayle  et  Voulland,  lesquels 
sont  autorisés  à  se  transporter  au  Palais 
de  justice  et  à  y  faire  toutes  les  réquisi- 
tions qu'ils  jugeront  nécessaires. 

23®  jour  du  l""  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793). 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  AF*ii  289,  fol.  62. 
Original,  signé  de Guffroy,Dubarran, M. Bayle, 
Louis  (du  Bas  Rhin),  Le  Bas,  David,  Voulland, 
Panis,  A.  N.,  F' 47753*. 

182.  —  Arrêtés  de  Voulland  et  Bayle, 
membres  du  Comité  de  sûreté  générale, 


28 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ordonnant,  en  exécution  de  l'arrêté  du 
Comité  de  ce  jour,  que  les  citoyens  Chau- 
veau  la  Garde  et  Tronson  Du  Coudray  se- 
ront sur  le  champ  mis  en  état  d'arresta- 
tion et  traduits  par  devant  eux  dans  une 
des  salles  du  Palais  pour  y  être  inter- 
rogés. 

23  vendémiaire  an  II. 
Original,   signé  de  VouUand  et  M.  Bayle,  et 
copie  (2  pièces),  A.  N.,  FM7753*. 

183.  —  Procès-verbal  de  transport  au 
Tribunal  révolutionnaire  d'Amar,  membre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  pour  y 
entendre  l'un  des  défenseurs  de  la  veuve 
Capet,  Claude-François  Chauveau,  défen- 
seur nommé  d'office  par  le  Tribunal,  en 
présence  des  jurés  assemblés,  lequel  Amar 
a  demandé  au  citoyen  Chauveau  si  dans 
les  conférences  qu'il  avait  eues  avec  la 
veuve  Louis  Capet,  il  n'y  avait  eu  aucune 
discussion  sur  les  affaires  politiques,  ledit 
Chauveau  a  répondu  que  ces  conférences, 
en  présence  de  l'officier  de  garde,  d'un 
gendarme  et  du  concierge,  n'avaient  roulé 
que  sur  son  affaire  personnelle,  alors 
Amar  a  fait  observer  à  Chauveau  que, 
comme  citoyen  il  devait  à  sa  patrie  et 
aux  autorités  constituées  la  déclaration 
franche  et  sincère  de  toutes  les  machina- 
tions qui  tendaient  à  renverser  l'Etat,  et 
lui  a  demandé  de  déclarer  dans  sa  cons- 
cience si  la  veuve  Capet  lui  avait  dévoilé 
aucune  des  conspirations  et  si  elle  lui  avait 
nommé  aucuns  des  conspirateurs  cachés 
ou  connus,  dont  les  actes  pouvaient  être 
nuisibles  à  la  République;  à  quoi  le  citoyen 
Lagarde  a  répondu  en  protestant  de  nou- 
veau que  les  dénégations  dans  lesquelles 
s'est  renfermée  l'accusée  n'ont  pu  lui 
laisser  même  entrevoir  ce  que  probable- 
ment elle  avait  intérêt  de  lui  cacher,  que 
ce  n'est  d'ailleurs  que  deux  heures  après 
midi  qu'il  avait  vu  l'avant-veille  pour  la 
première  fois  l'accusée,  que  dans  cette 
entrevue,  qui  a  duré  3  quarts  d'heure,  la 
veuve  Capet,  qui  n'avait  pas  encore  son 
acte  d'accusation,  ne  lui  avait  parlé  que 
de  son  dernier  interrogatoire,  qu'au  sur- 
plus la  plus  profonde  dissimulation  a  régné 
dans  toutes  les  conférences  qu'elle  a  eues 
avec  son  collègue  et  lui,  qu'elle  n'a  rien 


voulu  déclarer, malgré  toutes  leurs  interpel- 
lations; que  cependant  il  lui  est  échappé  de 
leur  dire  qu'elle  demandait  leur  opinion 
sur  les  déclarations  des  témoins  qui 
avaient  été  entendus  jusqu'alors,  et  sur 
leur  réponse  que  jusqu'à  présent  aucunes 
preuves  positives  n'étaient  acquises  contre 
elle,  elle  répliqua  qu'elle  ne  craignait  que 
Manuel;  Chauveau  a  ajouté,  pour  faire 
connaître  la  mentalité  de  l'accusée,  qu'elle 
lui  a  demandé  dans  le  cours  des  débats 
si  elle  n'avait  pas  mis  trop  de  dignité  dans 
ses  réponses,  en  ajoutant  qu'en  sortant  de 
l'audience  elle  s'était  aperçue  que  le  peuple 
en  avait  été  choqué,  et  qu'elle  avait  même 
entendu  une  femme  dire  :  Vois-tu,  comme 
elle  est  fière.  Chauveau  termine  en  obser- 
vant que,  d'après  ce  caractère  de  dissi- 
mulation, il  n'est  pas  étonnant  qu'elle  ne 
lui  ait  fait  aucune  confidence. 

(24  vendémiaire  an  II). 
Original,    signé  d'Amar,  Chauveau    et    Fil- 
leul,   commis    greffier    du    Tribunal,    A.    N., 
F7  47753*. 

Cf.  Emile  Campardon,  Le  Tribunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  I,  p.  19,  note. 

184.  —  Procès-verbal  dressé  par  Jean- 
Henri  Voulland,  représentant  du  peuple, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
délégué  par  ledit  Comité  pour  faire  mettre 
provisoirement  en  état  d'arrestation  le 
citoyen  Tronson  Du  Coudray  et  son  col- 
lègue, dès  l'instant  que  leur  ministère 
pour  la  défense  de  la  veuve  Capet  ne 
serait  plus  nécessaire,  après  que  les  défen- 
seurs officieux,  leur  plaidoirie  achevée,  lui 
eurent  assuré  qu'ils  croyaient  n'avoir  plus 
de  mission  à  remplir,  sauf  pour  l'application 
de  la  loi,  le  citoyen  Tronson  Du  Coudray 
lui  a  déclaré  qu'il  n'avait  reçu  de  la  veuve 
Capet  aucune  confidence  à  transmettre  à 
qui  que  ce  soit,  qu'elle  avait  seulement 
déposé  entre  ses  mains  deux  petits  an- 
neaux d'or  et  une  touffe  de  ses  cheveux 
pour  être  remis  à  une  citoyenne,  nommée 
Hiary  ou  Hiarey,  demeurant  à  Livry  chez 
la  citoyenne  Laborde,  n'ayant  donné  aucun 
éclaircissement  sur  cette  citoyenne,  s'étant 
contentée  de  dire  qu'elle  était  son  amie  ; 
lesquels  anneaux  et  cheveux,  remis  à 
l'instant  au  représentant  Voulland,  ont  été 
par  lui  enveloppés  dans    un  morceau  de 


PROCÈS  ET  EXÉCUTION  DE  MARIE-ANTOINETTE 


29 


papier  et  cacheté  du  sceau  du  Tribunal. 
De  plus  le  citoyen  Tronson  Du  Coudray, 
pour  prouver  qu'il  n'était  porteur  d'aucune 
autre  chose,  a  vidé  lui-même  ses  poches  et 
goussets,  et  remis  sur  une  table  leur  con- 
tenu, ainsi  qu'un  portefeuille  ne  renfer- 
mant que  des  papiers  relatifs  aux  affaires 
personnelles  dudit  citoyen.  Le  même 
Tronson  Du  Coudray  a  ajouté  qu'ayant 
été  nommé  par  le  Tribunal  défenseur  de 
la  veuve  Capet,  il  a  dit,  suivant  l'attesta- 
tion du  greftîer  Fabricius,  en  entrant  dans 
le  cabinet  de  l'accusateur  public  :  Quelle 
mission  nous  avez-vous  donné  là  ! 

25  vendémiaire  an  II. 
Original,  signé  de  Voullandet  de  G. -A. Tron- 
son Du  Coudray,  A.  iV.,  F^  47753^. 

185.  —  Rapport  du  Comité  de  sûreté 
générale,  exposant  que  le  procès  de  la 
veuve  Capet,  qui  s'est  instruit  pendant 
3  jours  consécutifs  dans  le  calme  qui  ca- 
ractérise le  peuple  français,  quand  il 
attend  avec  confiance  un  grand  acte  de 
justice,  avait  fixé  l'attention  du  Comité, 
qui  a  cru  devoir  par  mesure  de  sûreté 
générale  s'assurer  de  la  personne  des  dé- 
fenseurs de  cette  femme,  qui  depuis  une 
heure  a  cessé  de  vivre,  dans  la  pensée 
qu'elle  les  aurait  chargés  de  quelques 
lettres  dont  il  pouvait  être  intéressant  de 
prendre  connaissance,  que,  dans  cette 
intention,  deux  commissaires  délégués  par 
le  Comité  ont  suivi  toute  l'instruction  de 
la  procédure  de  la  veuve  et  de  la  complice 
du  dernier  tyran  des  Français;  lorsque  la 
plaidoirie  des  défenseurs  fut  terminée  et 
qu'ils  eurent  déclaré  que  la  mission  qui 
leur  avait  été  confiée  par  le  Tribunal  était 
remplie,  ils  furent  mis  en  état  d'arresta- 
tion ;  le  procès-verbal  de  leurs  déclarations, 
d'après  le  compte  rendu  des  commis- 
saires, a  déterminé  le  Comité  de  proposer 
la  mise  en  liberté  de  Tronson  Du  Coudray 
et  Chauveau-Lagarde,  et  de  déclarer  que 
les  deux  défenseurs  officieux  donnés  par 
le  Tribunal  à  la  veuve  de  Louis  Capet  sont 
à  l'abri  de  toute  espèce  d'inculpation  au 
sujet  de  la  manière  dont  ils  ont  rempli  les 
fonctions  qui  leur  ont  été  confiées. 

(25  vendémiaire  an  II). 
Minute,  A.N.,  F''  47753*. 


186.  —  Décret  de  la  Convention  na- 
tionale, approuvant  la  mesure  de  sûreté 
générale  qui  avait  déterminé  son  Comité 
de  surveillance  et  de  sûreté  générale  à 
mettre  en  état  d'arrestation  provisoire  les 
citoyens  Tronson  Du  Coudray  et  Chauveau, 
décidant  qu'ils  seront  mis  sur-le-champ 
en  liberté  et  déclarant  qu'ils  sont  à  l'abri 
de  toute  inculpation  au  sujet  de  la  ma- 
nière dont  ils  ont  rempli  les  fonctions  de 
défenseurs  officieux  de  la  veuve  de  Louis 
Capet,  qni  leur  avaient  été  déléguées  par 
le  Tribunal  révolutionnaire. 

25"  jour  du  l"  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  G  273,  n»  688. 
Ed.    Archives    parlementaires,    t.    LXXVI, 
p.  635. 

Affaire  Maingot. 

187.  —  Déclaration  d'Alexandre-Fran- 
çois Lacan,  sous-lieutenant  des  canon- 
niers  casernes  aux  Quatre-Nations,  et 
d'Antoine  Mouchoûx,  soldat  de  l'armée 
révolutionnaire,  reçue  au  Département  de 
Police,  portant  qu'un  particulier,  qui  vient 
d'être  amené  par  la  force  armée,  a  fait 
tous  ses  efforts,  après  l'exécution  de  la 
veuve  Capet,  pour  s'introduire  au-dessous 
de  l'échafaud,  qu'y  étant  parvenu,  il  a 
trempé  ses  souliers  dans  le  sang  de  ladite 
condamnée  et  ensuite  a  essuyé  ses  pieds 
avec  son  mouchoir,  puis  a  prétendu  qu'il 
revenait  de  l'armée  où  il  aurait  été  blessé, 
ajoutant  que  sur  sa  peau,  dans  la  région 
de  l'estomac,  se  trouvaient  imprimés  un 
collier,  une  croix,  un  cœur  et  un  médaillon. 

5*  jour  de  la  3"  décade  de  l'an  II 
(16  octobre  1793) 
Original    signé,     A.   N.,   W  291,  no    183, 
cote  1. 

Ed.  Emile  Gampardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  161. 

188.  —  Déclaration  du  sieur  Antoine 
Bouton,  cordonnier  à  Claye-en-Brie,  reçue 
par  Godard,  administrateur  au  Départe- 
ment de  Police,  suivant  laquelle  il  a  saisi 
le  premier  au  collet  un  particulier  qui  se 
baissait  sous  l'échafaud  dressé  pour  l'exécu- 
tion de  la  veuve  Capet,  après  lui  avoir  dit: 
Citoyen,  il  est  défendu  de  laisser  approcher 
personne  pour  prendre  du  sang  de  la  veuve 


30 


CHAPITRE  h',  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Capet,  déclaration  corroborée  par  les  ci- 
toyens Paris,  courtier,  hôtel  de  Nesmond, 
Bernard  Lâché,  tailleur  d'habits,  faubourg 
Saint-Antoine,  Arnaud  Aumassy,  tailleur 
de  pierres,  rue  aux  Fers,  Antoine  Pierre, 
cordonnier,  rue  Philippeaux,  Louis-Jean- 
Charles  Malfilatre,  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  Bon  Conseil. 

25«  jour  du  l*»"  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Original    signé,    A.    iV.,   W   291,   n°    183, 
cote  10. 

Ed.  Emile  CampardON,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  163. 

489.  —  Interrogatoire  subi  par  devant 
Antoine-Marie  Maire,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  assisté  de  Michel-Nicolas 
Grebeauval,  substitut  de  l'accusateur  pu- 
blic, par  Antoine-François  Maingot,  fripier 
revendeur  et  gendarme  de  la  33*  division, 
se  trouvant  à  Paris  pour  cause  de  maladie, 
lequel  a  déclaré  avoir  été  poussé  par  la 
foule  vers  l'échafaud  de  Marie-Antoinette 
et  avoir  marché  comme  bien  d'autres  sur 
le  sang  dans  l'intention  de  l'effacer,  sans 
conséquence  et  nullement  pour  le  re- 
cueillir, que  quant  aux  empreintes  consta- 
tées sur  son  corps  au  moment  de  son  ar- 
restation, il  les  avait  fait  faire  au  régiment 
de  Neustrie  où  il  avait  servi  8  ans. 

25*  jour  du  l*»"  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Original    signé,    A.   N.,    W'  291,    n»    183, 
cote  7. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  165. 

190.  —  Rapport  de  l'observateur  Rou- 
baud,  annonçant  que,  dès  8  heures  du 
matin,  on  courait  à  la  place  de  la  Révolu- 
lion,  qui  était  remplie  à  40  heures,  le 
peuple  s'est  dédommagé  d'avoir  attendu 
jusqu'à  midi  l'arrivée  de  Marie-Antoinette, 
qui  a  été  saluée  par  des  applaudissements, 
les  cris  de  :  Vive  la  République  et  les 
chapeaux  en  l'air,  jusqu'à  ce  que  son  ca- 
davre eût  disparu,  ajoutant  qu'un  instant 
après,  un  particulier  s'est  approché  de 
l'échafaud,  a  trempé  l'une  de  ses  mains 
dans  le  sang  de  la  suppliciée,  en  tenant 
des  propos  inciviques,  les  témoins  de  cette 
scène,  indignés,  se  sont  jetés  sur  lui,  et, 
sans  le  commandant  Hanriot,  il  eut  été 


anéanti,  un  fort  détachement  de  cavalerie 
l'a  couvert  et  emmené,  3  autres  individus 
ont  été  saisis  pour  propos  analogues  et 
conduits  à  la  section  des  Tuileries. 

26  vendémiaire  an  II  (17  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  F^  36883. 

494,  —  Premier  jugement  du  Tribunal 
révolutionnaire,  ne  retenant  contre  An- 
toine-François Maingot  que  la  prévention 
de  s'être  glissé  sous  l'échafaud  de  la  veuve 
Capet,  après  son  exécution,  et  d'avoir 
trempé  son  mouchoir  dans  le  sang,  les 
marques  constatées  sur  son  corps,  ainsi 
qu'il  résulte  de  l'examen  auquel  ont  pro- 
cédé les  citoyens  Thierry  et  Souberbielle, 
médecin  et  chirurgien  assermentés  du  Tri- 
bunal, étant  antérieures  à  la  Révolution  et 
ne  pouvant  être  considérées  comme  signe 
de  ralliement,  et  ordonnant  qu'il  sera  réin- 
tégré dans  la  maison  d'arrêt  de  la  Concier- 
gerie pour  y  rester  huit  jours,  pendant 
lequel  temps  l'accusateur  public  prendra 
des  renseignements  sur  le  compte  de  l'ac- 
cusé pour  être  par  lui  requis  ce  qu'il  ap- 
partiendra. 

26*  jour  du  l»'  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Original    signé,    A.    iV.,    W  291,    n»    183, 
cote  2. 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie-Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  173. 

192.  —  Second  jugement  rendu  par  le 
Tribunal  révolutionnaire  contre  Antoine- 
François  Maingot,  fripier  revendeur,  gen- 
darme de  la  33*  division,  prévenu  d'actes  de 
fanatisme  tendant  à  la  contre-révolution, 
déclarant  qu'il  a  rendu  un  compte  satis- 
faisant des  stigmates  imprimés  sur  sa 
poitrine,  qui  avaient  été  considérés  comme 
signes  de  rébellion  et  de  contre-révolution, 
tandis  qu'ils  sont  communs  chez  les  mili- 
taires, et  comme  il  n'est  survenu  aucune 
charge  nouvelle  contre  lui,  déclarant  qu'il 
n  y  a  lieu  à  accusation  contre  lui  et  or- 
donnant sa  mise  en  liberté  immédiate. 

7«  jour  du  2®  mois  de  l'an  II 
(28  octobre  1793). 
Original    signé,    A.    N.,    W    291,    n°    183, 
cote  1 . 

Ed.  Emile  Campardon,  Marie- Antoinette  à 
la  Conciergerie,  p.  177. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE 


31 


E.  —  MANIFESTATIONS  DE  l'oPINION  PU- 
BLIQUE AVANT  LE  PROCÈS  ET  APRÈS 
l'exécution  DE  MARIE-ANTOINETTE. 

193.  —  Ordre  du  jour  voté  par  la  Con- 
vention nationale  sur  le  projet  de  décret 
proposé  par  Robespierre,  tendant  à  ce 
que  Marie-Antoinette  d'Autriche  soit  tra- 
duite devant  le  Tribunal  révolutionnaire, 
comme  prévenue  de  participation  aux  at- 
tentats contre  la  liberté  et  la  sûreté  de 
l'Etat,  et  à  ce  que  le  fils  de  Louis  Gapet 
reste  en  otage  au  Temple. 

27  mars  1793. 
Extrait   du    procès- verbal,    A.    N.,    G    248, 
n°  271. 

Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LX,  p.  608. 

194.  —  Adresse  de  la  section  de  l'Unité 
à  la  Convention  nationale,  demandant  que 
l'on  juge  définitivement  la  veuve  Capet, 
Brissot  et  tous  les  traîtres  qui  n'attendent 
dans  les  prisons,  où  on  semble  les  oublier, 
que  le  moment  d'une  explosion  pour  qu'on 
vienne  les  délivrer. 

3  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  271,  n»  665. 
Ed.    Archives    parlementaires,     t.    LXXIII, 
p.  422. 

195.  —  Pétition  du  Comité  central  des 
Sociétés  patriotiques  à  la  Convention  na- 
tionale, demandant  que  Marie-Antoinette, 
la  Messaline  moderne,  cette  femme  que  la 
nature  et  la  société  semblent  renier,  soit 
livrée  à  la  vengeance  des  lois. 

13  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Leclerc,  président,  A.  N., 
C  272,  no  674. 

Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LXXV,  p.  52. 

196.  —  Adresse  des  jeunes  citoyens  de 
la  première  réquisition  de  la  section  des 
Piques,  à  la  Convention  nationale,  deman- 
dant si  les  crimes  d'Antoinette,  cette 
femme  impie,  donnée  par  une  nation  bar- 
bare, ont  besoin  de  nouveaux  degrés  de 
noirceur,  pour  que  l'on  veuille  prononcer 
sur  son  sort. 

18  septembre  1793. 

Original,  signé  de  Briffault,  commandant, 
A.  N.,  C  272,  no  671. 

Ed.  Arc/nues  parlementaires,  t.  LXXIV, 
p.  360. 


197.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Crécy  à  la  Convention  nationale,  lui 
rappelant  que  Marie-Antoinette  est  mille 
fois  plus  coupable  encore  que  son  époux, 
que  le  tyran  a  toutefois  déjà  expié  sur 
l'échafaud  tous  les  crimes  dont  il  s'est 
rendu  coupable,  demandant  si  la  prison- 
nière du  Temple  est  moins  digne  de  la 
justice  nationale;  qu'elle  paye  par  son 
sang  impur  le  sang  généreux  qu'elle  a  fait 
couler  à  grands  flots,  tel  est  le  cri  gé- 
néral, prompte  justice,  vengeance  écla- 
tante. 

3  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n°  717. 

198.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Chantilly  à  la  Convention  nationale, 
formant  le  vœu  que  la  Sainte  Montagne 
les  délivre  de  la  louve  Autrichienne,  de 
Brissot,  de  Vergniaud,  des  forcenés  cons- 
pirateurs et  de  tous  leurs  complices. 

17  vendémiaire  an  II  (6  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  iV.,  C  276,  n*  715. 
Ed.    Archives    parlementaires,    t.    LXXVI, 
p.  617. 

199.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Calais  à  la  Convention  nationale, 
exprimant  le  vœu  que  Marie-Antoinette  et 
les  chefs  de  la  conspiration  régicide  soient 

jugés. 

8  octobre  1793. 
Imprimé,  A.  N.,  C  279,  n"  760. 

200.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  d'Evron,  exprimant  le  vœu 
que  le  glaive  de  la  loi  fasse  tomber  toutes 
les  têtes  coupables  et  que  la  veuve  Capet 
ne  souille  pas  plus  longtemps  de  sa  pré- 
sence le  séjour  de  la  liberté. 

11  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  C  279,  n«  757. 

201.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
des  Montagnes  du  district  de  Riom  à  la 
Convention  nationale,  demandant  prompte 
justice  de  Marie-Antoinette,  de  Brissot  et 
de  tous  ses  complices,  l'une  qui  creusait 
le  tombeau  de  la  liberté  avec  les  armes 
des  puissances  étrangères,  les  autres  qui 
assassinaient  la  patrie  sous  le  masque  du 
patriotisme,  et  s'étonnant  de  ce  que  la 
tête  de  ces  scélérats  qui  ont  fait  couler 


32 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  flots  de  sang  dans  la  République  ne 
soit  pas  encore  tombée  sous  le  glaive  des 

lois. 

13  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  281,  n»  775. 

202.  —  Lettre  de  Frédéric,  comte  de 
Linange,  détenu  à  l'Abbaye,  proposant  à 
la  Convention  de  suspendre  le  jugement 
du  procès  de  Marie-Antoinette  pour  lui 
laisser  le  temps  d'aller  par  courrier  à 
Vienne  trouver  l'Empereur,  qui  préférera 
la  paix  à  la  mort  ignominieuse  de  sa  pa- 
rente, et  s'offrant  comme  otage. 

15  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  290,  n°  179,  cote  1 
(Armoire  de  fer). 

203.  —  Adresse  des  Sans-culottes  com- 
posant la  Société  populaire  de  Pamiers  à 
la  Convention  nationale,  déclarant  qu'elle 
a  consommé  la  Révolution  en  livrant  au 
glaive  de  la  loi  la  veuve  de  Louis  Capet, 
prévenue  du  crime  de  lèse-nation,  et  donné 
par  cette  conduite  ferme  un  grand  exemple 
à  suivre  aux  peuples  qui  gémissent  sous 
le  joug  de  l'esclavage. 

15  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  A^.,  G  279,  n»  760. 

204.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Laigle  à  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant que  ce  n'est  pas  assez  d'avoir  tiré 
le  glaive  de  son  fourreau,  qu'il  faut,  sans 
différer,  le  plonger  dans  le  sein  des  dé- 
putés proscrits  et  de  cette  Messaline  mo- 
derne, la  veuve  Capet,  qui  ne  devrait  plus 
être  comptée  au  nombre  des  vivants. 

25  vendémiaire  an  II. 
Original  non  signé,  A.N.,  G  280,  n°  761. 
Insertion  au  Bulletin,  le  8  brumaire. 

205.  —  Adresse  du  conseil  permanent  et 
du  procureur  syndic  du  district  de  Cler- 
mont  (Oise)  à  la  Convention  nationale, 
demandant  «  jusques  à  quand  une  mégère, 
pétrie  du  limon  fangeux  d'Autriche-Hon- 
grie, souillera-t-elle  le  sol  qu'ils  habitent 
et  foulera-t-elle  aux  pieds  une  terre,  qui  a 
horreur  de  la  porter  et  qui  aurait  dû 
s'entr'ouvrir  et  l'engloutir  au  moment 
même  où  l'enfer  a  semblé  la  vomir  pour  y 
disséminer  le  poison  qu'elle  avait  sucé  à 


longs  traits  d'un  autre  monstre  aussi  féroce 

qu'elle  ». 

28  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  no  747. 

206.  —  Adresse  à  la  Société  populaire  de 
Grignon,  département  de  la  Drôme,  à  la 
Convention  nationale,  adjurant  les  braves 
montagnards  «  de  broyer  les  mandataires 
infidèles  et  de  juger  cette  louve  Autri- 
chienne, qui  tant  de  fois  a  fait  couler  le 
sang  des  Français. 

(28  vendémiaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  G  276,  n"  718. 


207.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Louhans  à  la  Convention  nationale,  la 
félicitant  d'avoir  enfin  terrassé  le  reste 
exécrable  du  despotisme,  la  déesse  de  la 
Liberté  ayant  écrasé  la  tête  de  la  vipère 
empoisonnée. 

28  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  no  761. 
Insertion    au    Bulletin,  9  brumaire.   Signé  : 
Louis  (du  Bas-Rhin),  secrétaire. 

208.  — -  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Senlis  à  la  Convention  nationale,  mani- 
festant son  allégresse  en  voyant  arrivé  le 
moment  si  doux  où  la  hache  nationale  a 
frappé  l'infâme  Autrichienne  et  purgé  la 
terre  d'une  seconde  Médicis,si  célèbre  par 
ses  forfaits. 

28  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  281,  n°  779. 

209.  —  Adresse  de  la  Société  des  Amis 
de  la  Constitution  républicaine  de  Sens  à 
laConvention  nationale,  la  félicitant  d'avoir 
livré  à  la  vengeance  nationale  ce  monstre 
couronné,  vomi  par  l'Autriche,  dont  la  vie 
est  un  tissu  de  crimes  et  de  barbarie,  dé- 
clarant que  l'instrument  fatal  a  enfin 
coupé  le  fil  de  ses  jours  exécrables,  mais 
que  cette  tigresse  altérée  de  sang  n'a  souf- 
fert qu'une  mort,  tandis  que  mille  n'eus- 
sent pas  suffi  pour  expier  ses  forfaits  et 
venger  les  mânes  des  patriotes  égorgés  le 

10  août. 

29  vendémiaire  an  II. 
Original,  A.  N.,  G  280,  no  762. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  CONTRE  MARIE-ANTOINETTE     33 


I 


210.  —  Adresse  des  Sans-culottes  mon- 
tagnards de  Calais  à  la  Convention  na- 
tionale, manifestant  leur  joie  à  la  nou- 
velle que  TinfAme  Marie-Antoinette,  la 
veuve  de  Capet,  vient  de  porter  enfin  sa 
tête  à  l'échafaud,  et  que  le  rasoir  na- 
tional vient  de  les  délivrer  à  jamais  de 
cette  implacable  mégère,  qui  a  trop  long- 
temps profané  par  son  souffle  pestilentiel 
la  terre  sainte  de  la  liberté. 

22  vendémiaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  n°  765. 
Mention   honorable   et  insertion  au  Bulletin, 
15  brumaire  an  II.  Signé  :  Charles  Duval. 

211.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  CharoUes  à  la  Convention  na- 
tionale, envoyant  l'expression  de  sa  re- 
connaissance pour  le  grand  acte  de  justice 
qu'elle  a  accompli,  grâce  auquel  Marie-An- 
loinelte,  ce  monstre,  digne  émule  des 
Brunehaut,  des  Frédégonde  et  des  Médicis, 
n'infectera  plus  de  son  souffle  pestilentiel 
l'atmosphère  de  la  liberté. 

30  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  280,  n°  762. 

212.  —  Adresse  des  administrateurs  du 
district  de  Josselin  à  la  Convention  na- 
tionale, se  réjouissant  à  la  nouvelle  que 
la  tête  exécrable  de  la  Messaline  autri- 
chienne est  enfin  tombée  et  que  le  second 
monstre  royal  est  terrassé,  déclarant  que 
le  fils  de  Marie-Antoinette  est  son  por- 
trait vivant,  que  son  caractère  sera  iden- 
tique, et  exhortant  à  faire  limer  de  bonne 
heure  les  dents  du  louveteau. 

1  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  279,  n"  751. 

213.  —  Adresse  des  Sans-culottes  com- 
posant l'administration  provisoire  du  dis- 
trict d'Orgelet,  déclarant  qu'Antoinette 
n'est  plus,  que  leurs  vœux  sont  exaucés, 
Jurant  haine  éternelle  aux  fédéralistes, 
aux  despotes,  et  rendant  hommage  aux 
mânes  du  vertueux  Marat. 

2  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  279,  no  757. 

214.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Delémont,  département  du  Mont- Ter- 


rible, à  la  Convention  nationale,  se  ré- 
jouissant d'apprendre  qu'est  enfin  tombée 
la  tête  de  ce  tyran  femelle,  de  cette  se- 
conde Pasiphaë,  de  cette  nouvelle  Médée, 
qui,  au  lieu  d'ôtre  la  mère  des  Français, 
comme  elle  en  fut  la  Reine,  s'en  est  mon- 
trée le  plus  cruel  bourreau,  et  estimant 
que  la  postérité  reconnaissante  remer- 
ciera la  Convention  de  l'effusion  de  ce 
sang  profane,  heureusement  puisé  dans 
une  terre  étrangère. 

2  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  G  280,  n»  762. 

215.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  la  Flotte  (Charente-Inférieure)  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  d'avoir  fait 
tomber  la  tête  de  la  coupable  Antoinette, 
la  plus  scélérate  et  la  plus  perverse  des 
femmes,  une  étrangère,  issue  de  la  race 
des  plus  odieux  tyrans,  qui  avait  causé  à 
elle  seule  tous  les  maux  de  la  France. 

2  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  G  280,  n»  769. 
Mention  honorable,  insertion   au  Bulletin,   le 

22®  du  2'  mois,  2*^  année  républicaine. 

216.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  de  Bourganeuf  à  la  Con- 
vention nationale,  constatant  avec  joie 
que  le  glaive  de  la  loi  s'appesantit  indis- 
tinctement sur  toutes  les  têtes  coupables, 
que  Capet  n'est  plus,  que  la  tête  de  l'in- 
fâme Antoinette,  depuis  longtemps  pros- 
crite, vient  de  tomber. 

3  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  A\,  G  281,  n°  775. 

217.  —  Adresse  des  Sociétés  populaires 
de  Longueville  et  de  Sainte-Foy-sur-Lon- 
gueville,  réunies,  à  la  Convention  nationale, 
se  félicitant  de  ce  que  la  tète  du  dernier 
tyran  des  Français  soit  tombée  sur  l'écha- 
faud, et  qu'une  tête  plus  criminelle,  vraie 
Messaline,  vienne  d'expier  ses  forfaits. 

3  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  281,  n»  780. 

2i8.  __  Déclaration  faite  au  directoire 
du  district  du  Faouet  par  le  citoyen  Bor- 
gain,  aîné,  procureur  syndic,  lequel  a 
annoncé  que  l'iiyenne  d'Autriche  ne  sonillo 


11 


T.  X. 


u 


CHAPITRE  I«r.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


plus  le  sol  français  de  son  exécrable  exis- 
tence, qu'elle  vient  enfin  de  finir  sur 
l'échafaud  une  vie  tissue  de  tous  les  dé- 
sordres et  de  tons  les  crimes,  que  les 
njiêmes  principes,  qui  ont  fait  applaudir  à 
la  mort  du  tyran,  doivent  exciter  l'en- 
thousiasme à  la  nouvelle  de  la  mort  de  sa 
criminelle  épouse. 

3  brumaire  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  C  286,  n»  840. 
Insertion  au  Bulletin, le 20  frimaire, 2« année. 

249.  —  Adresse  des  trois  sections  de  la 
ville  de  Lisieux  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  depuis  longtemps  la  patrie 
outragée  voyait  avec  horreur  que  le  mons- 
tre qui  l'a  si  cruellement  déchirée  respi- 
rait encore  dans  son  sein,  mais  que  le 
moment  de  la  justice  est  enfin  arrivé,  la 
vengeance  nationale  est  satisfaite,  la  tête  de 
l'infâme  Antoinette  est  tombée  sur  l'écha- 
faud, leçon  terrible  donnée  par  la  Con- 
vention aux  despotes  de  l'univers. 

4  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,C  279,  n°  759. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

220.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Vouziers  à  la  Sainte  Montagne  de  la 
Convention  nationale,  déclarant  que  les 
glorieuses  journées' des  31  mai  et  2  juin 
ont  été  couronnées  par  celles  qui  ont  vu 
tomber  les  têtes  de  l'infâme  Capet  et  delà 
mégère  d'Autriche,  lui  en  rendant  grâces 
et  l'adjurant  de  rester  à  son  poste  jusqu'à 
l'extinction  entière  de  tous  les  brigands 
couronnés  de  l'Europe. 

6  brumaire  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces\  A.  A'.,  C  280, 
n°762;  C  281,  n«»  777. 

221.  —  Adresse  de  la  Société  des  Sans- 
culottes  montagnards  du  Mont-Libre  à  la 
Convention  nationale,  portant  adhésion 
aux  mémorables  journées  des  31  mai,  4«^ 
et  2  juin,  et  rendant  hommage  à  la  fer- 
meté du  Tribunal  révolutionnaire  qui  vient 
enfin  de  faire  tomber  sous  la  hache  répu- 
blicaine la  tête  de  l'impudique  Capet. 

6  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  280,  n»  768. 


222. —  Procès-verbal  de  la  municipalité 
de  Bercy,  déclarant  que,  le  6  brumaire,  le 
Conseil  général,  entouré  d'un  bataillon  de 
la  Commune,  suivi  d'un  chariot,  traînant 
ignominieusement  les  bustes  de  l'infâme 
Marie-Antoinette  et  de  son  frère,  et  d'une 
manne  remplie  de  titres,  de  croix  de 
Saint-Louis,  de  brevets  du  ci-devant  Roi, 
s'est  rendu  par  la  rue  de  Bercy  et  celle  de 
Charenton  à  la  place  d'Armes,  où,  en  pré- 
sence des  citoyens  de  la  section  des 
Quinze-Vingts,  les  bustes  et  autres  ves- 
tiges de  la  tyrannie  ont  été  hachés  en 
pièces  et  jetés  au  feu. 

6  brumaire  an  II. 
Extrait  non  signé,  A.  iV.,C  280,  n»  768. 

223.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  com- 
mune de  Millery  à  la  Convention  natio- 
nale, interprète  des  sentiments  des  braves 
Sans-culottes,  la  félicitant  de  ce  que  le  Tri- 
bunal révolutionnaire  a  su  rendre  jus- 
tice au  peuple  en  faisant  tomber  la  tête 
de  la  scélérate  Autrichienne,  Tune  de  ces 
femmes  qui  a  le  plus  contribué  à  nos 
malheurs. 

6  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  281,  n»  778. 

224.  —  Adresse  de  la  Société  monta- 
gnarde de  Coursan  (Aude)  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  d'avoir  délivré  la 
France  d'un  tyran  et  d'avoir  tait  rentrer 
dans  la  poussière  l'Autrichienne  proscrite. 

6  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  281,  n»  780. 

225.  —  Adresse  des  membres  du  Tribu- 
nal criminel  militaire  du  Point  central  de 
l'armée  du  Nord,  séant  à  Arras,  à  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  que  tous  les 
républicains  attendaient  depuis  longtemps 
que  la  compagne  du  tyran,  cette  mégère 
qui  voulait  s'abreuver  du  sang  des  Fran- 
çais, courbât  sa  tête  sous  la  hache  natio- 
nale, que  la  République  est  enfin  vengée, 
mais  se  demandant  si  le  supplice  que 
vient  de  subir  Antoinette  est  assez  rigou- 
reux pour  satisfaire  la  nation  qu'elle  a 
tant  outragée;  toutefois,  puisque  les  décrets 
inspirés  par  l'humanité  ont  supprimé  les 
roues  et  les  tortures,  puisque  Antoinette 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPlNlON  PUBLIQUE  CONTUE  AtARtE-ANTOtNETTE     SH 


I 


ne  vit  plus,  il  faut,  s'il  se  peut,  oublier 
qu'elle  ait  jamais  existé. 

7  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  n»  761. 
Mention    honorable,    insertion    au     Bulletin. 
Signé  :  Charles  Duval. 

226.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Brutus-le-Magnanime,  ci-devant  Saint- 
Pierre-le-Moutier,  à  la  Convention  natio- 
nale, offrant  le  tribut  de  son  admiration 
aux  immortels  montagnards,  par  les  soins 
desquels  la  punition  des  crimes  du  tyran 
et  de  son  épouse  a  suivi  de  près  l'abolition 
de  la  royauté,  et  demandant  un  décret  qui 
sanctionne  l'adoption  du  nom  qu'ils  ont 

pris. 

7  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  280,  n"  762. 

Sur  cette  demande  convertie,  en  motion  par  un 
membre,  la  Convention  nationale  approuve  et 
décrète  le  changement  de  nom  de  Saint-Pierre- 
le-Moutier  en  celui  de  Brutus-le-Magnanime, 
1 1  brumaire. 

227.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine et  populaire  de  Château-Salins,  ren- 
dant g-râces  à  la  Convention  nationale 
d'avoir  prononcé  l'anathème  et  la  mort 
contre  la  féroce  Autrichienne,  et  d'avoir 
enfin  appesanti  le  glaive  vengeur  des  lois 
sur  la  tête  de  la  nouvelle  Médicis,  Marie- 
Antoinette,  qui  avait  mis  toute  sa  gloire  à 
la  surpasser  dans  l'accomplissement  des 
crimes  et  des  atrocités  de  tous  genres  qui 
lui  étaient  si  familiers,  ambition,  calom- 
nie, trahisons,  perfidies,  ingratitude,  as- 
sassinat, prodigalité,  vol  à  l'Etat,  adultère, 
conspiration  contre  la  liberté,  ce  n'était 
pas  assez  pour  ses  vastes  desseins,  elle 
voulait  la  destruction  entière,  de  25  mil- 
lions d'hommes  libres,  se  félicitant  de  voir 
que  la  terre  est  purgée  de  ce  monstre 
féroce,  hideux  et  sanguinaire,  dont  le  souf- 
fle destructeur  n'empoisonnera  plus  la 
plante  de  la  liberté. 

7  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  n»  785. 

228.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Tarascon-sur-Ariège  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  que  le  glaive  de  la 
Justice  populaire,  trop  longtemps  suspendu 
sur  la  tète  de  l'infànie  Autrichienne,  vient 


enfin  de  terminer  avec  la  trame  de  sa  vie 
scélérate  celle  de  tous  ses  perfides  com- 
plots, et  que  la  France,  oppressée  sous  le 
poids  de  la  tyrannie  qu'elle  avait  exercée, 
inquiète  de  l'Empire  dont  elle  la  menaçait 
encore  du  fond  de  sa  prison,  peut  enfin  se 
livrer  sans  réserve  aux  élans  d'un  enthou- 
siasme républicain. 

7  brumaire  au  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  281,  n"  778. 

229.  —  Adresse  des  administrateurs  du 
département  de  l'Aisne  à  la  Convention 
nationale,  se  félicitant  de  ce  qu'est  enfin 
tombée  la  tête  de  l'altière  Autrichienne, 
gorgée  du  sang  du  peuple,  l'assemblage 
de  tous  les  vices  et  de  tous  les  crimes,  et 
de  ce  que  viennent  aussi  de  tomber  ces 
22  têtes  conspiratrices  qui,  immolant  à 
leur  orgueil  la  liberté  publique,  ont  voulu 
faire  assassiner  le  peuple  par  le  peuple. 

11  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  279,  n°  750. 

230.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Saint-Etienne  à  la  Convention  na- 
tionale,persuadée  que  les  armés  fabriquées 
dans  sa  cité  opèrent  plus  de  miracles  dans 
les  mains  des  braves  soldats,  ses  frères, 
demandant  à  changer  par  décret  son  nom 
en  celui  d'Arnieville,  et  déclarant  que  c'est 
avec  Joie  qu'elle  vient  d'apprendre  par  les 
papiers  publics  que  la  femme  du  dernier 
tyran  vient  d'expier  sous  le  rasoir  na- 
tional l'énormité  de  ses  crimes. 

12  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  n»  763. 

231.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Guimps  à  la  Convention  nationale, 
l'adjurant  de  rester  à  son  poste  et  décla- 
rant qu'elle  aurait  en  vain  fait  sauter  les 
têtes  couronnées  des  Capet,  des  Marie- 
Antoinette,  si  elle  no  gardait  dans  ses 
mains  vigoureuses  le  gouvernail  du  vais- 
seau chargé  de  la  Constitution  jusqu'à  ce 
qu'il  soit  arrivé  au  port  de  la  liberté. 

12  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  281,  n»  779. 

232.  —  Adresse  de  Ja  Société  républi- 
caine d'Hersin  à  la  Convention  nationale 


36 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


se  réjouissant  d'apprendre  qu'un  monstre, 
dont  la  présence,  la  dissolution  et  les 
crimes  souillaient  depuis  trop  longtemps 
le  sol  de  la  liberté,  a  expié  ses  forfaits  et 
présage  aux  despotes,  dont  elle  était  la 
digne  1111e,  l'inévitable  catastrophe  qui  les 
attend  eux-mêmes. 

1 3  brumaire  an  II. 
Original  si -né,  A.  N.,  G  281,  n°  780. 

233.  —  Adresse  des  républicains  com- 
posant le  directoire  du  district  de  Suint- 
Yrieix-la-Montagne  à  la  Convention  na- 
tionale, s'écriant:  «France,  réjouis-toi, 
la  veuve  Capet  n'est  plus,  elle  vient  enfin 
d'expier  ses  crimes,  cette  femme  orgueil- 
leuse, pour  qui  le  vice  eut  tant  d'attraits, 
elle  vient  de  payer  son  tribut  à  la  justice 
nationale,  grâce  en  soit  rendue  aux  repré- 
sentants ». 

13  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  279,  n»  751. 

234.  —  Adresse  de  la  Société  monta- 
gnarde des  Sans- culottes  de  Quimper  à  la 
Convention  nationale,  constatant  qu'An- 
toinette n'est  plus,  encore  un  monstre  de 
moins  :  Vive  la  République,  vive  la  Mon- 
tagne. 

13  brumaire  an  II. 
Original  -signé,  A.  N.,  G  280,  n°  769. 
Mention   honorable,  insertion   au  Bulletin,  le 

22®  du  2e  mois,  2«  année. 

235.  —  Adresse  des  républicains  de 
Limoges  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'ils  attendaient  avec  impatience 
le  châtiment  de  cette  femme  dont  Texis- 
tence  a  été  trop  longtemps  un  opprobre  à 
la  nature,  ainsi  que  la  punition  de  ces 
hommes  jugés  par  le  peuple  dans  l'insur- 
rection du  31  mai,  et  que  la  Convention 
a  bien  mérité  de  la  patrie. 

14  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.N.,C  280,  n»  767. 
Insertion   au    Bulletin,    le    19    du    2*^   mois, 

2«  année.  Signé  :  Fourcroy,  secrétaire. 

236.  —  Adresse  des  Sans-culottes  révo- 
lutionnaires de  Maubeuge  à  lu  Convention 
nationale,  applaudissant  à  la  mort  de  la 
tigresse  Autrichienne,  gorgée  du  sang 
d'une  foule  de  victimes  aux  mânes  des- 


quelles elle  insultait,  cette  femme  crimi- 
nelle, qui  a  été  livrée  au  glaive  de  la  loi  et 
dont  la  tête  hideuse  a  roulé  sur  l'écha- 
faud,aux  cris  de  :  Vive  la  République,  mille 
et  mille  fois  répétés  par  les  nombreux 
spectateurs  du  plus  juste  des  supplices. 

14  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,C  281,  n°  772, 
Mention    honorable,  insertion  au  Bullelin,  le 
28  du  2*  mois,  2*^  année. 

237.  —  Adresse  de  la  section  de  Guil- 
liume-Tell  à  la  Convention  nationale,  la 
félicitant  de  l'exemple  terrible  qu'elle 
vient  de  donner,  mais  faisant  observer 
que  l'aristocratie  n'a  pas  renoncé  à  ses 
combinaisons  ténébreuses,  que  la  chute 
des  22  têtes,  de  celle  de  l'impudique  Antoi- 
nette et  du  crapuleux  habitant  du  Palais 
infernal  n'ont  fait  qu'allumer  sa  fureur,  et 
engageant  la  Convention  à  ne  jamais 
oublier  le  mot  sublime  du  prophète  Marat  : 
sacrifiez,  disait-il,  200,000  têtes,  et  vous  en 
sauverez  un  million. 

15  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  n°769. 

238.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  révolutionnaire  de  Boulogne- 
sur-Mer,  se  joignant  à  la  Société  républi- 
caine pour  féliciter  la  Convention  natio- 
Jiale  d'avoir  fait  tomber  la  tête  de  la  scé- 
lérate Antoinette  et  de  ces  artificieux  hypo- 
crites qui,  n'ayant  à  la  bouche  que  les  noms 
de  patrie  et  de  liberté,  cherchaient  à  fédé- 
raliser  la  F>ance. 

15  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  281,  no  819. 

239.  —  Adresse  du  directoire  du  dis- 
trict de  Semur  à  la  Convention  nationale, 
rappelant  que,  lorsqu'elle  avait  fait  tomber 
la  tête  du  dernier  de  nos  tyrans,  il  avait 
dit  que  la  femme  de  ce  traître,  l'exécrable 
Antoinette,  l'opprobre  de  son  sexe,  respi- 
rait encore,  qu'il  fallait  que  le  glaive  de 
la  loi  s'appesantit  sur  sa  tête  coupable, 
constatant  que  ce  grand  œuvre  est  con- 
sommé, que  le  souffle  impur  de  cette 
femme  atroce,  qui  réunissait  tous  les  vices 
dans  son  cœur  et  tous   les  crimes  sur  sa 


MANIFESTATIONS  DE  I/OIMNION  PUBLIQUE  CONTHE  MAUIE-ANTOINETTE     37 


lôte,  ne  souille  plus  l'air  que  respirent  les 
enlanls  de  la  liberté. 

16  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  279,  n°  754. 

2i0.  —  Adresse  lîes  citoyennes  de  la 
rommune  de  Caraman  (llauLe-(iaronne)  à 
la  Convention  nationale,  lui  rendant  i,'ràces 
d'avoir  décrété  que  le  bras  vengeur  de  la 
justice  inexorable  s'appesantit  sur  la  lélc 
«  de  cette  femme  coupable,  de  cette  in- 
fâme Messaline,  qui  nous  a  tant  fait  de 
mal  par  la  perversité  de  ses  mœurs,  la 
dilapidation  des  finances  de  l'Etat  et  ses 
intelligences  avec  le  despote  Autrichien, 
<jue  nos  armées  révolutionnaires  iront 
bientôt  arracher  de  son  trône  pour  le 
trahier  à  la  sainle  guillotine  du  Carrousel. 

16  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  285,  n°  833. 
Insertion  au  Bulletin,  le  15  frimaire, 2^  année. 

241.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Ax  à  la  Convention  nationale,  se  réjouis- 
sant de  ce  qu'enfin  soit  tombée  cette  tête 
jdtière,  chargée  de  plus  de  crimes  que  de 
cheveux,  et  de  ce  qu'enfin  la  louve  Autri- 
chienne soit  réunie  dans  la  tombe  infecte 
au  tyran  français,  et  exprimant  le  vœu 
que  la  scélérate  faction  des  Brissotins, 
Girondins,  Rollandistes  et  de  tous  les 
liberticidcs  fédérés  des  départements  soit 
frappée  du  glaive  exterminateur. 

17  brumaire  an  II. 
Original  s'gné,  A.  A'.,  C  281,  n»  772. 
Insertion  au  Bulletin,  le  27  brumaire,  2« année. 

Signé  :  Fourcroy,  secrétaire. 

242.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Saint-Yrieix  à  la  Convention  na- 
tionale, la  félicitant  de  l'énergie  qu'elle  a 
montrée  en  faisant  tomber  la  tôte  du 
tyran  sous  la  hache  de  la  loi,  et  se  réjouis- 
sant d'apprendre  que  Marie-Antoinette,  sa 
femme  et  sa  complice,  vient  aussi  d'expier 
SCS  crimes  sur  l'écliafaud,  et  que  le  sol  do 
la  France  est  enfin  purgé  de  ce  couple 
peslilenliel  qui  n'aurait  jamais  dû  le 
souiller. 

(  17  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  280,  n°  766. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 


243.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine d'Oradour-sur-Vayre  à  la  Convention 
nationale,  se  réjouissant  d'apprendre 
qu'enfin  est  tombée  la  tête  de  cette  femme 
anthropophage,  de  celte  Jésabel,qui  s'était 
follement  llattée  d'éteindre  le  feu  de  ses 
passions  dans  le  sang  des  Françai.s. 

17  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  28:i,  n-  827. 
Mention  honorable,   insertion  au   Bulletin,  le 
2  frimaire,  2"  année. 

244.  —  Adresse  do  la  Société  populaire 
de  Saint-Jean-du-(iard  à  la  Convention  na- 
tionale, lui  rendant  grâces  de  ce  que  sa 
justice,  attendue  depuis  si  longtemps,  a  dé- 
livré la  terre  d'un  monstre  qui  n'aurait 
jamais  dû  la  souiller,  déclarant  que  l'in- 
fàmc  Autrichienne  n'est  plus,  puisse  .son 
nom  s'effacer  de  la  mémoire  des  hommes 
avec  le  souvenir  de  ses  forfaits,  ajoutant 
que  ce  grand  acte  de  justice  nationale 
rendra  les  noms  des  représentants  cé- 
lèbres dans  les  fastes  du  inonde. 

17  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A .  N.,  C  285,  n°  827. 
Mention  honorahlo,  insertion  au  Bulletin,  le 
2  frimaire,  2»  année. 

245.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Seyne-les-Alpes  à  la  Convention 
nationale,  proclamantquec'estavecla  plus 
vive  satisfaction  qu'elle  a  vu  tomber  la 
tête  du  tyran  et  de  sa  monstrueuse  épouse, 
qu'elle  a  a[»plaudi  à  la  révolution  du  31  mai 
et  aux  décrets  qui  ont  mis  en  état  d'ar- 
restation des  représentants  infidèles,  enfin 
que  la  mort  du  vertueux  Marat  les  a  pé- 
nétrés de  la  plus  vive  douleur. 

17  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  286,  n°  835. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

17  frimaire,  2«  année. 

246.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Foix  à  la  Convention  nationale,  rappe- 
lant qu'elle  lui  a  témoigné  sa  reconnais- 
sance la  plus  vive,  lors  de  1 1  mort  de 
l'exécrable  Capet  et  du  raccourcissement 
de  l'infâme  Autrichienne. 

18  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n*  830. 
Mention    honorable,     insertion    au    Bulletin, 

10  Irimaire.  Signé  :  Heverchon,  secrétaire. 


38 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


247.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Briançon  à  la  Convention  nationale, 
adhérant  à  l'adresse  des  71  Sociétés  popu- 
laires réunies  à  Valence  contre  le  fédéra- 
lisme, la  remerciant  d'avoir  soumis  au 
glaive  de  la  justice  cette  tête  altière,  qui 
longtemps  s'était  crue  au-dessus  de  toutes 
les  lois,  et  qui,  pour  le  malheur  de  la 
France,  avait  pensé  pouvoir  les  violer  toutes 
impunément  et   de   la   manière    la   plus 

scandaleuse. 

19  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  285,  n°  827. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
2  frimaire,  2®  année. 

248.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
républicaine  de  Noyers  à  la  Convention 
nationale,  se  félicitant  d'apprendre  que  le 
monstre,  que  vomit  l'Autriche,  dans  sa  fu- 
reur, pour  devenir  l'opprobre  de  son  sexe 
et  le  fléau  de  la  France,  vient  enfin  de 
laisser  sa  tête  altière  et  hérissée  de  crimes 
sur  l'échafaud,  et  que  les  22  scélérats  qui 
ne  siègent  à  la  Convention  que  pour  en- 
traver la  Révolution  dans  sa  marche  et 
dissoudre  la  République,  viennent  aussi 
de  recevoir  le  coup  fatal. 

20  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  281,  n°  772. 
Insertion  au  Bulletin,  le  26  brumaire,  2^  an- 
née. Signé  :  Charles  Duval,  secrétaire. 

249.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Rumilly  (département  du 
Mont-Blanc)  à  la  Convention  nationale, 
annonçant  qu'ils  se  sont  réjouis  de  voir 
tomber  la  tête  du  monstre,  vomi  par  l'Au- 
triche pour  le  malheur  de  l'Europe. 

20  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  284,  n°  820. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
6  frimaire,  2*  année.  Signé  :  Philippeaux. 

250.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Avize  (Marne)  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que,  grâce  à  ses  mesures  vigou- 
reuses, la  tête  exécrable  de  l'Autrichienne 
est  tombée  sous  le  glaive  des  lois,  le  fédé- 
ralisme  est  anéanti,  le  fanatisme  s'éteint 
tous  les  jours. 

20  brumaire  an  II, 
Original  signé,  A.  iV.,  G  285,  n°  828. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
4  frimaire  an  II. 


251.  —  Adresse  de  la  Société  régé- 
nérée des  Sans -culottes  de  Jean-Jacques 
Rousseau  (nom  révolutionnaire  de  Saint- 
Esprit,  près  Bayonne),  à  la  Convention 
nationale,  constatant  que  la  veuve  Capet 
et  les  autres  grands  coupables  ont  déjà 
reçu  le  prix  de  leurs  crimes. 

20  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  285,  n°  827. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
2  frimaire,  2"  année. 

252.  —  Adresse  des  Sans-culottes  de  la 
ville  de  Saint-Florentin  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  qu'ils  ont  fait  éclater 
leur  joie  en  apprenant  que  la  nation  ve- 
nait de  donner  deux  exemples  frappants 
de  la  justice  nationale,  en  faisant  enfm 
tomber  sous  la  hache  révolutionnaire  la 
tête  d'Antoinette,  cette  femme  criminelle, 
et  enfaisant  subir  le  même  sort  à  vingt-et- 
un  de  ces  auxiliaires  de  l'Autriche,  de  ces 
traîtres  sortis  du  sein  de  la  Convention. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  280,  n°  769. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
22  du  2"  mois,  2«  année. 

253.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Pons  (Charente-Inférieure)  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  d'avoir  fait 
tomber  la  tête  du  dernier  tyran  et  d'avoir 
puni  la  moderne  Messaline. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  280,  n">  769. 
Mention   honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
22  du  2®  mois,  2^  année. 

254.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Mutius  Scœvola  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  que  ce  n'est  pas  assez 
que  les  Capet,  les  Antoinette  et  tant 
d'autres  scélérats  aient  porté  leur  tête 
criminelle  sur  un  échafaud,  et  réclamant 
l'exclusion  de  tous  les  accusateurs  de 
Marat,  de  tous  les  appelants  au  peuple, 
ainsi  que  de  tous  les  lâches  qui  entravent 
journellement  la  marche  des  travaux  de 
l'Assemblée. 

22  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  G  280,  no  769. 

Renvoyé  au  Comité  de  salut  public,  le  duodi 
de  la  3«  décade,  brumaire,  l'an  2«.  Signé  : 
G,  Basire. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  CONTRE  MARIE-ANTOINETTE     39 


255.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Lure  à  la  Convention  nationale,  la  fé- 
licitant de  la  mâle  énergie  dont  elle  a  fait 
preuve  en  frappant  les  22  conspirateurs 
qui  ont  suivi  de  près  la  Messaline  d'Au- 
triche et  le  vil  Gorsas,  ajoutant  que  l'in- 
fâme Philippe,  cet  assemblage  dégoûtant 
de  tous  les  vices,  a  subi  le  châtiment  dû 
à  sa  profonde  scélératesse. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  281,  n»  774. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

256.  —  Adresse  du  Conseil  général  du 
district  de  Verdua  â  la  Convention  natio- 
nale, se  réjouissant  d'apprendre  que  la 
louve  Autrichienne,  cette  femme  altière 
et  sanguinaire,  n'existe  plus,  et  que  déjà 
plusieurs  conspirateurs  ont  payé  de  leurs 
têtes  le  prix  de  leurs  forfaits. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  284,  n°  819. 
Mention   honorable,  insertion   au  Bulletin,  le 

1er  (ju  3e  niois,  2«  année. 

257.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Poitiers  à  la  Convention 
nationale,  se  réjouissant  de  ce  que  la  tête 
de  l'infâme  Antoinette  soit  donc  enfin 
tombée,  et  de  ce  que  cette  nouvelle  Mes- 
saline ne  souillera  plus  de  sa  présence 
odieuse  le  sol  de  la  liberté,  en  outre  expri- 
mant le  vœu  que  les  brigands  couronnés 
puissent  bientôt,  comme  elle,  expier  leurs 

forfaits. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  278,  n»  754. 

En  marge.  Mention  honorable,  insertion  au 
Bulletin,  le  27  brumaire.  Signé  :  Fourcroj, 
secrétaire.  Je  prie  le  rédacteur  du  Bulletin  de 
l'insérer  toute  entière.  Signé  :  Pieriy, 

258.  —  Adresse  du  Conseil  général  du 
district  de  Loudéac  à  la  Convention  na- 
tionale, applaudissant  à  sa  fermeté  stoï- 
cienne, et  déclarant  que  la  tête  de  la  femme 
de  Capet,  de  cette  femme  horrible,  qui 
creusait  chaque  jour  le  tombeau  de  la 
France,  devait  nécessairement  tomber  sur 
l'échafaud,  pour  expier  les  crimes  qu'elle 
avait  commis. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  281,  n°  822, 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
14  frimaire,  2»  année. 


259.  —  Adresse  du  Conseil  général  per- 
manent de  la  commune  du  Havre-Marat  à 
la  Convention  nationale,  applaudissant  au 
décret  qu'  a  appesanti  la  vengeance  natio- 
nale sur  es  mandataires  infidèles  du  peu- 
ple et  sur  cette  nouvelle  Messaline,  qui 
eût  dû  payer  de  sa  tête,  il  y  a  longtemps, 
les  malheurs  où  elle  a  plongé  le  peuple 
français  à  la  suite  de  ses  débauches  et  de 
ses  déprédations. 

24  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,   C  281,  n»  819. 

260.  —  Adresse  de  la  municipalité  pro- 
visoire du  Havre-Marat  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  d'avoir  livré  aux 
tribunaux  cette  nouvelle  Médicis,qui  a  fait 
le  malheur  des  Français  par  son  liberti- 
nage et  ses  dilapidations. 

25  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  284,  n"  819. 
Mention  honorable,  insertion  au   Bulletin,  le 

4  frimaire,  2®  année. 

261.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Roanne  à  la  Convention  nationale, 
la  félicitant  de  la  justice  éclatante  qu'elle 
a  rendue  à  la  nation  outragée  en  faisant 
tomber  la  tête  de  la  Messaline  et  scélérate 
Autrichienne,  ainsi  que  celles  des  lâches 
satellites  du  despotisme  royal  et  des  vils 
agents  des  tyrans  étrangers,  déclarant  en 
outre  que  le  ci-devant  d'Orléans,  ce 
monstre  dénaturé,  ayant  tout  sacrifié  à  son 
infâme  ambition,  vient  aussi  de  recevoir  le 
châtiment  dû  à  ses  crimes. 

25  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  jV.,  C  285,  n»  827, 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
2  frimaire  an  II. 

262.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Armeville  (ci-devant  Saint-Etienne)  à  la 
Convention  nationale,  la  félicitant  des 
grandes  mesures  de  salut  public,  prises 
par  elle,  notamment  d'avoir  fait  tomber  la 
tête  du  tyran  et  de  son  infâme  épouse. 

25  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  286,  n"  842. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,   le 
28  frimaire,  2*  année. 

263.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  la  Vertu  sociale  des  Sans-culottes  de 


I 


40 


GHAPIÏUE  le^  —  JOURNÉES  HISTOUIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


Versciilles  à  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant que  ce  n'est  pas  assez  d'avoir  voté 
la  mort  du  dernier  monstre  couronné,  ce 
n'est  pas  assez  que  sa  tigresse  de  femme 
ait  été  traduite  au  Tribunal  révolution- 
naire, ainsi  que  les  Brissotins,  Rolandins, 
et  les  Girondins,  ses  amis,  il  faut  que  la 
Sainte  Montagne  reste  à  son  poste,  et  de- 
mandant l'envoi  d'une  députation  à  la  fête 
([m  sera  célébrée  le  30  brumaire  en  Flion- 
neur  de  Pelelier  etMarat,  assassinés  lâche- 
ment, l'un  par  un  monstre  couvert  de 
crimes,  Taulre  par  une  furie  sortie  des 
antres  du  Tenare. 

26  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  C  281,  n»  772. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  brumaire,  2*  année.  Signé:  Ch.  Duval, 
secrétaire. 

264.  —  Adresse  du  tribunal  du  district 

de  CharoUes  à   la  Convention  nationale, 

énumérant  parmi  les  grandes  [choses  qui 

ont  caractérisé  ses  travaux  la  chute  du 

tyran,  le  supplice  de  son  infâme  Médicis 

et  la  punition  de  23  membres  de  la  faction 

conspiratrice. 

29  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  284,  n°  821. 

265.  —  Adresse  des  juges  et  du  commis- 
saire national  du  tribunal  du  district  de 
Clermont  à  la  Convention  nationale,  lui 
rendant  grâces  des  mesures  énergiques 
que,  depuis  les  mémorables  journées  des 
31  mai,  !«'  et  2  juin,  lui  a  dicté  le  salut 
public,  notamment  de  ce  que  la  hache  de 
la  loi  a  frappé  ce  monstre  femelle,  pétri  de 
vices  et  de  scélératesse,  qui,  complice  de 
son  infâme  époux  et  de  concert  avec  les 
tyrans  coalisés,  avait  juré  la  ruine  du 
peuple  français  et   tenté  de  s'abreuver  de 

son  sang. 

(30  brumaire  an  II). 

Original  signé,  A.  ^^,  G  281,  n°  774. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
30  brumaire,  2*  année. 

266.  — Adresse  de  laSociété  républicaine 
de  Villers-Collerets  à  la  Convention  na- 
tionale, applaudissant  à  la  mort  de  la 
scélérate  Marie-Antoinette,  la  raccourcie, 
et  demandant  la  môme  faveur  pour  les 
Brissotins  et  leur  séquelle,  qu'il  faut  en- 


voyer au  barbier  patriotique  qui*  leur  fera 
danser  la  carmagnole. 

Sans  date  (brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  0  281,  n»  775. 

267.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  de  Montivilliers  à  la  Con- 
vention nationale,  bénissant  les  mesures 
salutaires  qu'elle  a  prises  et  la  félicitant 
d'avoir  purgé  la  nature  d'un  monstre  en 
faisant  tomber  sous  le  glaive  de  la  loi  la 
tête  de  cette  femme  audacieuse,  dont  le 
cœur  s'était  fait  un  besoin  du  crime,  et 
dont  le  nom  seul  inspire  encore  de  l'hor- 
reur et  souillerait   cette  adresse. 

Sans  date  (brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  281,  n»  776. 

268.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Abbeville  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  Marie-Antoinette,  en  mon- 
tant sur  l'échafaud,  a  sûrement  conservé 
l'espoir  d'un  nouvel  ell'ort  de  la  part 
des  tyrans  coalisés,  elle  s'est  flattée,  en 
subissant  un  supplice  trop  doux  pour  ses 
forfaits,  que  les  satellites  des  despotes  se- 
conderaient ses  vues  et  établiraient  sur  les 
ruines  de  la  Répubhque  française,  une, 
indivisible  et  impérissable,  ce  faible  reje- 
ton de  sa  race  à  jamais  proscrite,  et  adju- 
rant la  Convention  de  faire  face  à  l'orage. 

Sans  date  (brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  281,  n°  776. 

269.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Rozoy  à  la  Convention  nationale,  mani- 
festant sa  satisfaction  à  la  nouvelle  de  la 
mort  de  cette  féroce  Autrichienne,  dont 
chaque  heure  d'existence  fut  marquée 
par  un  forfait,  celte  tigresse  altérée  du 
sang  des  Français,  qui  épuisa  tous  les 
moyens  pour  le  faire  couler,  cette  Médicis 
nouvelle,  autre  Messaline  dont  le  cœur 
corrompu  renfermait  le  germe  fécond  do 
tous  les  crimes. 

1er  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  286,  n»  841. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
25  frimaire  an  II. 

Ed.  Nouvelle  Revue  rétrospective,  1«''  se- 
mestre 1887,  p.  47. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  PUBLIQUE  CONTRE  MAHIE-ANTOINETTE     41 


270.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Gaiiin  (Basses-Pyrénées)  à  la 
Convention  nationale,  se  réjouissant  d'ap- 

K  prendre  que  la  panthère  féroce  qui  dévo- 
K  rait,les  Français,  le  monstre  femelle,  dont 
tous  les  pores  suaient  le  sang  le  plus  pur 
des  Sans-culottes,  terrassée  par  l'Hercule 
de  la  Montagne,  vient  d'expier  ses  noirs 
forfaits,  et  que  la  guillotine  a  tranché  la 
chaîne  ensanglantée  de  ses  jours. 

(l^""  frimaire  an  II). 
Copie  conforme,  A.  N.,  C  289,  n»  889. 
Ed.    Nouvelle   Revue    rétrospective,   1er    gg. 
mestre  1887,  p.  4G. 

271.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Morez-en-Montagne  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  qu'elle  n'avait  con- 
sidéré la  chute  de  la  tête  de  Capet  que 
comme  le  prélude  de  l'énergie  républi- 
caine, mais  qu'il  n'y  a  plus  de  mesure 
dans  ses  applaudissements,  depuis  que  la 
hache  sacrée  de  la  loi  a  frappé  les  cols 
criminels  de  la  bacchante  Autrichienne, 
du  sacrilège  usurpateur  du  nom  de  la 
Sainte-Egalité,  de  tous  les  traîtres  et  de 
tous  les  conspirateurs. 

(7  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n»  833. 

272.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  Mont  de-Marsan  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  qu'elle  a  vu  avec  en- 
thousiasme tomber  la  tôle  de  Marie-An- 
toinette, épouse  de  l'infâme  Capet. 

(8  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n^  829. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,    le 
8  frimaire,  2®  année. 

273.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Epoisses  à  la  Convention  nationale, 
constatant  avec  joie  que  la  justice  na- 
tionale demandait  de  grandes  victimes, que 
la  Convention  a  frappé  le  tyran,  qu'An- 
toinette n'est  plus,  et  que  tous  les  conspi- 
rateurs sont  sous  le  g-laive  de  la  loi. 

8  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  286,  n°  835. 
Mention  honorable,  insertion   au  Bulletin,  le 
19  frimaire. 

274.  —  Adresse  de  la  Société  monta- 
gnarde de  la  Sauvetat  (Gers)  à  la  Conven- 
tion  nationale,    déclarant   que,  lorsqu'ils 


ont  appris  la  mort  de  Marie-Anloinelte, 
cette  implacable  ennemie  du  nom  français, 
à  la  suite  de  la  condamnation  prononcée 
par  le  Tribunal  révolutionnaire,  ils  ont 
éprouvé  une  joie  semblable  à  celle  qu'ils 
ont  ressentie  lors  de  la  condamnation  de 
son  imbécile  mari. 

1 1  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  AT.,  C  285,  n«  831. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

11  frimaire,  2*  année. 

275.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Meilhan  à  la  Convention  nationale 
séante  sur  la  Montagne,  applaudissant  à  la 
mort  des  21  fédéralistes,  comme  ils  ont  féli- 
cité la  Convention  d'avoir  délivré  la  Répu- 
blique de  la  louve  Autrichienne. 

(13  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n»  832. 
Insertion  au  Bulletin,  le  13  frimaire,  2«  année. 
Signé  •  Philippeaux. 

276.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  de  Léré,  district  de  San- 
cerre,  à  la  Convention  nationale,  déclarant 
que  la  race  des  fédéralistes  est  enlin 
anéantie  et  que  la  tête  de  l'infâme  Autri- 
chienne a  écrasé  dans  sa  chute  tous  les 
amis  de  la  royauté. 

(14  frimaire  an  II) 
Original  signé,  A.  N.,  G  285,  n®  832. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,   le 
14  frimaire,  2^  année. 

277.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Langogne  à  la  Convention  nationale, 
célébrant  les  mérites  de  la  Convention,  et 
montrant  les  foudres  terribles  qui  sont 
sorties  de  la  Montagne  sainte  pour  écraser 
le  despote  et  sa  femme  impudique. 

(16  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  iV.,  C  285,  n»  834. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
IG  frimaire  an  II. 

278.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Sennecey  à  la  Convention  nationale» 
proclamant  que  le  caméléon  Capet  et  An- 
toinette, ce  volcan  de  tous  les  crimes, 
n'existent  plus,  et  que  les  citoyens  sont 

vengés. 

(16  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  iV.,  0  285,  n»  834. 
Insertion  au  Bulletin,  le  16  frimaire. 


42 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


279.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
des  Sans-culottes  d'IUiers  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  qu'ils  sont  pénétrés 
de  reconnaissance  pour  ceux  qui  ont  fait 
tomber  la  tête  de  l'infâme  veuve  Capet. 

22  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  286,  n»  841. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
27  frimaire,  2*^  année. 

280.  —  Adresse  des  administrateurs  du 
district  de  Montpellier  à  la  Convention 
nationale,  se  réjouissant  de  ce  que  la  mo- 
derne Médicis  n'est  plus,  et  que  le  sol  de 
la  France  a  cessé  de  gémir  sous  le  poids 
de  cette  femme  d'exécrable  mémoire. 

(24  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n»  825. 

281.  —  Adresse  de  la  commune  de  Beau- 
caire  à  la  Convention  nationale,  plaçant  la 
journée  du  31  mai  à  côté  de  celle  du  10  août, 
qui  vit  le  trône  s'écrouler,  et  de  celle  du 
21  janvier,  qui  vit  tomber  la  tête  du  der- 
nier de  leurs  tyrans,  exprimant  le  vœu  que 
le  sang  impur  des  fédéralistes  retrace  en 
traits  ineffaçables  aux  ennemis  du  peuple 
le  sort  qui  les  attend,  que  partout  le  crime 
soit  poursuivi,  qu'Antoinette,  l'horreur  de 


l'humanité,  la  Frédégonde  de   ce  siècle, 
erre  avec  les  mânes  de  son  perfide  époux. 

(27  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n»  825. 
Insertion  au  Bulletin,  le  27  frimaire,  2*^  année. 

282.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 

de  Caslellane  à  la  Convention  nationale, 

la  félicitant  d'avoir  livré  à  la  vengeance 

des  lois  le  traître  Capet,  Marie-Antoinette, 

ce  monstre  d'iniquité,  et  tous  les  crapauds 

du  Marais. 

2  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  C  289,  n»  888. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
2  nivôse,  2«  année. 

283.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Lannion  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  qu'elle  applaudira  toujours  avec 
enthousiasme  aux  journées  mémorables 
des  31  mai,  l*"*  et  2  juin,  à  la  mort  du 
tyran,  au  supplice  de  sa  Messaline,  à  la 
punition  des  députés  coupables  et  à  l'éta- 
blissement du  gouvernement  révolution- 
naire. 

2  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  289,  n»  891. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
19  nivôse,  2'  année. 


§   19.  —   Dons  patriotiques   pour   la   guerre 
(octobre   l'^QS-brumaire  an  II). 


284.  —  Lettre  de  J.  Gervais,  capitaine 
d'artillerie,  commandant  le  parc  du  camp 
d'Aubervilliers,  à  la  Convention  natio- 
nale, faisant  don  de  sa  croix  de  Saint- 
Louis  pour  les  frais  de  la  guerre,  et  décla- 
rant qu'il  aspire  à  un  honneur  plus  grand 
et  seul  digne  d'un  républicain,  c'est  de 
mourir  pour  la  patrie  après  l'avoir  défen- 
due 50  ans. 

2  août  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  C  266,  n°  620. 


285.  —Don  patriotique  de  1,400  livres 
par  les  employés  des  bureaux  des  subsis- 
tances militaires,  à  Paris,  y  compris  42  de 
leurs  camarades  qui,  dans  ce  moment,  se 
préparent  à  voler  à  la  défense  de  la  Ré- 
publique, pour  les  4  derniers  mois  de 
l'année  1793,  conformément  à  leur  sou- 


mission du  5  septembre  1792,  d'entretenir 
à  leurs  frais  dix  défenseurs  aux  armées. 

3  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  274,  n«  695. 

Ed.  Archives  parlementaires  t.  LXXV , 
p.  717. 

286.  —  Lettre  d'un  employé  chez  le  mi- 
nistre de  la  guerre  au  président  de  la 
Convention  nationale,  lui  faisant  passer 
une  tabatière  d'argent  qu'il  vient  de  rece- 
voir en  cadeau  de  l'armée  du  Nord,  et 
exprimant  le  vœu  qu'elle  serve  à  subvenir 
aux  frais  de  la  guerre. 

4  octobre  1793.  " 

Original  non  signé,  A.  N.,  G  274,  n"  695. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  D.-V.  Ramel. 

Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LXXVI, 
p.  20. 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE 


43 


287.  —  Adresse  de  la  section  du  Mu- 
séum à  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant le  dépôt  de  trois  croix,  que  l'on 
appelait  ci-devant  de  Saint-Louis,  et  d'un 
brevet  du  même  ordre,  délivré  au  citoyen 
Sabinit,  ancien  capitaine  au  régiment  Royal- 
Marine,  déclarant  que  dorénavant  la  dé- 
coration des  républicains  consistera  en 
leurs  exploits  et  leurs  vertus,  que  la  Na- 
tion, par  ses  représentants,  saura  récom- 
penser le  mérite,  et  que  les  défenseurs  de 
la  République  seront  aussi  fiers  d'un  ruban 
tricolore  attaché  à  leurs  habits  que  l'était 
un  ci-devant  en  portant  à  sa  boutonnière 
un  morceau  d'émail,  entrelacé  d'or,  qu'il 
devait  souvent  à  la  protection  d'une  femme 
prostituée,  ou  d'un  évoque  libertin,  invi- 
tant la  Convention  à  une  cérémonie  pa- 
triotique en  l'honneur  de  Le  Peletier  et 

Marat. 

12  vendémiaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  274,  n°  695. 

Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LXXVI, 
p.  488. 

288.  —  Adresse  du  citoyen  Rrivois  (ou 
Briois),  âgé  de  79  ans,  comptant  66  ans 
de  services,  de  la  28^  compagnie  de  la 
section  des  Amis-de-la-Patrie,  à  la  Con- 
vention nationale,  accompagnant  le  dé- 
pôt, sur  l'autel  de  la  patrie,  de  cinq  déco- 
rations qui  lui  ont  été  accordées  sous 
le  règne  des  tyrans,  et  d'une  épée  qui  lui 
a  été  laissée  par  le  maréchal  de  Saxe, 
provenant  d'un  officier  anglais,  qu'il  avait 
fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Fontenoy, 
faisant  connaître  qu'il  a  versé  son  sang 
et  qu'il  a  reçu  4  blessures,  à  la  prise  de  la 
Bastille,  aux  journées  des  5  et  6  octobre 
1789  et  au  10  août  1792,  où  l'un  de  ses 
fils  a  été  tué  à  côté  de  lui,  qu'il  a  perdu 
14  de  ses  enfants,  morts  au  service  de  la 
patrie,  qu'il  s'estime  heureux  d'avoir  assez 
vécu  pour  voir  son  pays  délivré  de  la  ty- 
rannie, grâce  à  la  Montagne,  et  comme  il 
lui  répugne  de  porter  une  vétérance  qui 
lui  a  été  donnée  par  un  tyran,  souhaitant 
de  vivre  assez  pour  qu'elle  soit  remplacée 
par  une  décoration  nationale,  que  créera 
sans  doute  l'intrépide  Montagne  pour  ceux 
qui  auront  bien  mérité  de  la  patrie,  avec 
délibération  de  la  Société  populaire  de  la 
section  des  Amis-de-la-Patrie,  nommant 


6  commissaires  pour  accompagner  Brivois 
à  la  Convention. 

23,  25  vendémiaire  an  II. 

Original  signé  et  extrait  conforme  (2  p.), 
A    N.,  G  276,  n»  715. 

Ed.  Arcfiives  parlementaires,  t.  LXXVI, 
p.  636. 

289.  —  Lettre  de  Baudouin  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant la  remise  sur  le  bureau  de  plu- 
sieurs médailles  sur  lesquelles  se  trouve 
l'effigie  du  tyran,  objets  indignes  d'exister 
dans  un  pays  républicain,  et  rappelant 
que  presque  tous  les  électeurs  de  Paris, 
en  1789,  sont  possesseurs  de  pareilles 
médailles,  dont  le  nombre  s'élève  à  400, 
ce  qui  procurera,  comme  elles  sont  d'ar- 
gent, un  numéraire  utile  à  la  République. 

23  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  A.,  G  274,  n»  695. 

Ed.  Archives  parlementaires,  t.  LXXVI, 
p.  495. 

290.  —  Offre  par  le  citoyen  Tobiesen- 
Duby,  employé  à  la  Bibliothèque  nationale, 
d'une  médaille  ou  pièce  de  mariage  en 
argent,  que  l'effigie  royale  dont  elle  est 
souillée  ne  lui  permet  pas  de  conserver,  et 
en  outre  d'une  somme  de  99  livres,  con- 
sistant en  une  pièce  d'or  de  48  livres  et 
plusieurs  écus  de  6  et  de  3  livres,  qu'il 
désire  échanger  contre  des  assignats, 

24  vendémiaire  an  II. 
Original,  A.  iV.,  G  274,  n°  696. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Ed.    Archives    parlementaires,     t.   LXXVI, 

p.  568. 

291.  —  Lettre  du  citoyen  N.  Legrand  au 
président  de  la  Convention  nationale,  ac- 
compagnant le  dépôt  sur  le  bureau  d'une 
médaille  représentant  le  tyran  des  deux 
côtés,  qui  n'a  d'autre  valeur  que  la  ma- 
tière, parce  qu'elle  est  de  nature  à  coopé- 
rer à  la  formation  de  l'instrument  qui  fait 
danser  la  carmagnole  aux  brigands  et  à 
déconcerter  les  tentatives  criminelles  de 
ces  animaux  à  couronnes,  auxquels  feront 
toujours  la  chasse  les  hommes  libres. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  274,  n«  696. 
Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 
Ed.    Archives    parlementaires,     t.    LXXVI, 
p.  590. 


ClUmilE  1-.  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


292.  -  Lettre  de  J.-J.  Hardy,  chef  du 
3*  bureau  de  l'administration  des  biens 
nationaux,  au  président  de  la  Convention 
nationale,  adressant  200  livres,  montant 
de  la  contribulioii  volontaire  des  employés 
de  cette  udministralion  aux  frais  de  la 
f,'uerre  pendant  le  premier  mois  de  la 
2«  année  de  la  République  française,  une 

et  indivisible. 

2  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n«  738. 

293.  —  Lettre  de  Gurtius  au  président 
de  la  Convention  nationale,  accompagnant 
l'envoi  des  200  livres  qu'il  a  promis  de 
payer  tous  les  6  mois  durant  la  guerre,  et 
déclarant  que  la  maladie  l'a  privé  du 
plaisir  qu'il  aurait  eu  à  les  porter  lui- 
même,  et  à  joindre  ses  applaudissements 
à  ceux  des  représentants  du  peuple  sur 
les  heureuses  nouvelles  de  la  Vendée, 
résultat  des  pénibles  travaux  du  Comité  de 

salut  public. 

3  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,G  278,  n°  738. 
Reçu  les    200  livres,  le  2*  jour   du  2«  mois. 

Signé  :   Ducroisy, 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  Charles  Duval,  secrétaire. 

294.  —  Offre  à  la  Convention  nationale 
par  le  sans-culotte  Remy  Laubréau,  dit 
Nouvion,  rue  des  Saints-Pères,  n^  50,  sous 
forme  d'emprunt  volontaire  à  inscrire  sur 
le  grand-livre  de  la  dette  publique,  de 
2G0  livres  en  assignats  et  240  livres  en 
louis  d'or  à  face  royale  détestable,  qui 
constituent  le  restant  de  ses  épargnes, 
avant  et  depuis  la  Révolution,  ayant  toute 
confiance  dans  la  providence  révolution- 
naire de  la  Convention  nationale  et  dans 
son  travail  pour  gagner  son  pain  quoti- 
dien, et  en  même  lemps  mû  par  le  désir 
de  coopérer  à  la  diminution  de  la  masse 
des  assignats  et  à  l'anéantissement  de 
toute  monnaie  à  face  royale. 

6  brumaire  an  II 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n«»  740. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
20  brumaire. 

295.  —  Hommage  rendu  par  la  citoyenne 
Ciavol,  femme  délivrée  d'un  mari  despote, 
à  la  loi  sainte  du  divorce,  qui  rompt  des 
nœuds  mal  assortis  et  rend  les  cœurs  à 


eux-mêmes,  à  la  nature,  enfin  à  la  divine 
liberté,  et  don  pour  les  frais  de  la  guerre 
d'un  écu  de  six  francs,  avec  l'anneau  d'al- 
liance, qui  fut  jusqu'à  ce  jour  le  symbole 
de  son  esclavage  ou  plutôt  des  chaînes  qui 
lui  ont  causé  des  jours  amers,  elle  déclare 
qu'elle  va  grossir  la  liste  des  républicaines 
qui  s'honorent  de  leur  régénération  et 
dont  le  culte  est  intitulé:  Mœurs,  égalité, 
république  universelle  et  indivisible. 

10  brumaire  an  II. 
Original,  A.N.,  C.  278,  n«  739. 
Reçu  l'anneau  et  l'écu  de  G  livres,  le  l^""  dé- 
cadi de  brumaire.  Signé  :  Ducroisy. 

296.  —  Don  patriotique  pour  les  frais 
de  la  guerre  par  le  citoyen  Honoré  Joannis, 
ancien  inspecteur  de  l'Ecole  militaire,  âgé 
de  80  ans,  d'une  somme  de  100  livres  en 
assignats,  déposés  sur  le  bureau  de  la 
Convention  nationale  par Maignen, député. 

13  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Maignen,   A.  N.,  G  278, 
n°  738. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

297.  —  Lettre  de  A.  Lionneau-Du- 
chesne,  dit  Duquesiie,  membre  de  la  So- 
ciété des  Sans-culottes,  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  que,  plein  d'horreur 
pour  une  monnaie  qui  rappelle  un  gou- 
vernement monstrueux  et  exécrable,  il 
dépose  sur  le  bureau  de  la  Convention 
une  modique  somme  de  12  livres  en  nu- 
méraire, qu'il  consacre  aux  frais  de  la 
première  fête  qui  se  donnera  en  l'hon- 
neur de  l'immortel  Marat,  dont  l'amitié  a 
embelli  et  embellira  éternellement  sa  vie, 
et  cette  légère  offrande  lui  fournit  l'occa- 
sion de  signalera  la  Convention  d'énormes 
abus  et  des  dilapidations  sans  nombre  qui 
se  commettent  dans  les  ateliers  destines 
à  la  confection  des  tentes,  notamment 
celui  de  Versailles,  abus  dénoncés  par  un 
certain  Paradan,  premier  commis  d'un 
atelier  des  tentes,  condamné  à  4  ans  de 
fers,  avec  le  mémoire  dudit  Paradan,  qui 
vise  la  personne  de  Gerdret,  l'un  des 
fournisseurs  des  armées. 

15  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n°  739. 
Mention    honorable,     insertion    au   Bulletin. 
Signé  :  Ch.  Duval. 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE 


45 


298.  —  Lettre  du  sieur  Caron,  ancien 
garde  française,  rue  de  Marivaux,  au  pré- 
sident de  la  Convention  nationale,  remet- 
tant l'insigne  dont  on  l'a  honoré  en  1789, 
les  mains  qui  le  lui  ont  donné  étant  in- 
dignes de  la  République,  exprimant  le 
regret  de  ne  pouvoir,  étant  disgrclcié  de  la 
nature,  combattre  les  ennemis  de  la  patrie, 
et  demandant  à  être  employé  dans  un 
ministère  quelconque  où  il  puisse  prouver 
qu'un  homme  du  44  juillet  en  est  encore 
un  du  10  août,  ajoutant  que  son  frère 
combat  pour  la  patrie. 

1  6  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n°  739. 

299.  —  Adresse  de  la  section  des  Gra- 
villiers  à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant qu'elle  a  fait  fermer  toutes  les  églises, 
ces  repaires  habités  par  des  animaux 
immondes  qui  dévoraient  la  substance 
des  familles  et  jetaient  la  discorde  et  la 
désolation  dans  les  ménages,  que  l'argen- 
terie, qui  était  immense,  a  été  envoyée  sans 
fasle  à  la  Monnaie,  que  les  citoyens  qui 
ont  pris  part  à  la  marche  des  Sans-culottes, 
où  le  buste  de  l'immortel  Marat  était  porté 
sous  un  dais  superbe,  s'étaient  atfublés 
d'une  partie  des  ornements  des  églises, 
dépouilles  enlevées  à  la  superstitieuse 
crédulité  de  leurs  pères  et  reconquises 
par  la  raison  des  hommes  libres^  masca- 
rades de  leurs  prêtres  qui  ont  égayé  leur 

cortège. 

IG  brumaire  an  II. 
Minute  et  original   signé  (2  pièces),   A.  N., 
C280,  no  765. 

300.  —  Requête  du  sieur  Erich  Eeg, 
sans-culotte  de  la  section  des  Tuileries,  au 
président  de  la  Convention  nationale, 
exposant  que  les  Français  lui  ont  sauvé  la 
vie,  à  lui  et  à  ses  deux  fds,  naufragés  en 
revenant  des  Grandes  Indes  auDanenmrk, 
qu'il  a,  lui  et  ses  fils,  l'honneur  de  servir 
dans  la  marine,  mais  que  se  trouvant  sans 
bas,  sans  souliers,  sans  chemises,  sans 
vêtements,  pour  garantir  leurs  corps  des 
rigueurs  de  la  saison,  et  sans  argent  pour 
rejoindre  Rochefort,  leur  destination,  il 
est  obligé  de  solliciter  de  la  Convention 
un  secours  provisoire,  s'estimant  heureux 


s'ils  peuvent,  sous  le  pavillon  tricolore, 
prouver  combien  ils  idolâtrent  la  Consti- 
tution sublime  de  la  République,  une  et 

indivisible. 

18  brumaire  an  II. 
Original  signé,  G  278,  no  740. 

301.  —  Lettre  de  Joseph-Daniel  Mont- 
fagon,  ancien  ehanoine  de  Saint-Louis-du- 
Louvre,  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'il  a  toujours  rempli  les  devoirs 
d'un  bon  citoyen,  qu'il  monte  sa  garde  en 
personne,  a  ponctuellement  payé  sa  con- 
tribution patriotique,  ainsi  que  les  contri- 
butions ordinaires,  prêté  le  serment,  signé 
la  Constitution,  et  que,  désireux  de  donner 
une  nouvelle  preuve  de  son  civisme  et  de 
n'être  plus  à  charge  à  la  Nation,  il  renonce 
à  sa  pension  ecclésiastique  de  1,000  livres, 
dont  il  fait  l'offrande,  et  quoique  âgé  de 
57  ans  et  d'un  tempérament  débile,  il  se 
verra  sans  déplaisir  réduit  à  cultiver  lui- 
même  le  champ  qu'il  tient  de  ses  pères  et 
pourvoir  à  sa  subsistance  par  ce  travail 

honorable. 

18  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n»  740. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
19  brumaire.  Signé  :  Fourcroy,  secrétaire. 

302.  —  Hommage  à  la  Convention  na- 
tionale par  le  citoyen  Leconte,  inspecteur 
des  bâtiments  du  Palais  national,  d'une 
médaille  d'argent  qui  lui  a  été  donnée 
coiTime  prix  d'émulation  par  la  ci-devant 
Académie  d'architecture,  médaille  devenue 
chère  à  sa  femme  qui  l'avait  reçue  en 
pièce  de  mariage,  mais,  comme  elle  porte 
l'effigie  d'un  Roi,  elle  ne  peut  plus  rester 
entre  les  mains  de  vrais  républicains, 
toutefois  la  matière  pourra  être  utile  à  la 

patrie. 

18  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  C  278,  n»  740. 
Reçu  la    médaille,    le    10    brumaire.   Signé  : 

Ducroisy. 

303.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Corbeil  h  la  Convention  nationale,  ac- 
compagnant le  dépAt  d'un  discours,  gravé 
sur  satin  blanc,  qui  avait  été  donné  au 
citoyen  Levacher,  membre  de  cette  So- 
ciété, qui  fit  partie  de  l'administration 
municipale  de  Paris,  du  21  avril  1789  au 


46 


CHAHTRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


21  avril  1791,  comme  aux  autres  officiers 
municipaux  d'alors,  «  par  Louis  le  rac- 
courci, avec  des  médailles  relatives  aux 
traits  de  la  Révolution  de  1789  »;  ce  dis- 
cours ayant  paru  à  ladite  Société  un  chef- 
d'œuvre  typographique,  elle  l'apporte  pour 
que  les  législateurs  décident  si  ce  dis- 
cours et  ces  médailles  méritent  de  figurer 
au  Muséum,  ou  si  le  tout  doit  être  livré 
aux  flammes. 

(18  brumaire  an  II). 

Original,  si^né  de  Tournant,  orateur  de  la 
députation,  A.  N.,  G  280,  n°  706. 

Séance  du  18  brumaire. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  Philippeaux. 

304.  —  Dépôt  sur  le  bureau  de  la  Con- 
vention nationale,  par  le  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  du  district  de  la 
Monlagne-du-Ron-Air,  d'une  somme  de 
41,134  livres,  dont  1,022  pièces  d'or  en 
2  sacs,  13  sacs  de  1,200  livres  et  un  sac 
de  1,006  livres,  que  le  Comité  a  découverts 
derrière  une  fausse  porte  recouverte  en 
plâtre,  dans  la  maison  de  Marie-Rernar- 
dine  d'Arcy,  veuve  d'Arcy,  et  d'Elisabeth- 
Suzanne  d'Arcy,  veuve  O'Connell,  et,  en 
outre,  173  marcs  4  onces  de  vaisselle  ar- 
moriée, dont  lesdites  veuves  réclament  la 
valeur  en  assignats  répubhcains,  le  Co- 
mité assurant  la  Convention  que  cette 
découverte  sera  suivie  d'autres  aussi  con- 
séquentes, attendu  qu'il  exerce,  nuit  et 
jour,  une  surveillance  sur  tout  ce  qui  est 
suspect,  avec  le  procès- verbal  dressé  par 
le  Comité  au  domicile  desdites  veuves,  rue 
de  Pontoise,  donnant  l'inventaire  de  la 
vaisselle. 

19,  20  brumaire  an  II. 
Original  et  copie  conforme  (2  pièces).  A.  N.. 
C  278,  n»  740.  ^    f        i, 

305.  —  Lettre  d'Emmanuel  Sieyès,  dé- 
puté de  la  Sarthe,  à  la  Convention  natio- 
nale, renouvelant  sa  profession  de  foi,  et 
déclarant  que  ses  vœux  appelaient  depuis 
longtemps  le  triomphe  de  la  raison  sur  la 
superstition  et  le  fanatisme,  qu'il  ne  con- 
naît d'autre  culte  que  celui  de  la  liberté,  de 
Végalité,  d'autre  religion  que  l'amour  de 
ïhumanité  et  de  la  pairie,  que  c'est  comme 
plébéien,  député  du  peuple,  et  non  comme 
prêtre  (ne  l'étant  plus),  qu'il  a  été  appelé  à 


l'Assemblée  nationale, faisantconnaître  qu'il 
ne  peut,  comme  plusieurs  de  ses  collègues, 
livrer  les  papiers  ou  titres  de  son  ancien 
état,  qui  n'existent  plus,  qu'il  n'a  point  de 
démission  à  donner,  puisqu'il  ne  remplit 
aucune  fonction  ecclésiastique,  mais  qu'il 
lui  reste  encore  une  offrande  à  faire  à  la 
patrie,  celle  des  1,000  livres  de  rentes 
viagères  que  la  loi  lui  avait  conservées 
comme  indemnité  d'anciens  bénéfices,  dé- 
posant sur  le  bureau  sa  renonciation  for- 
melle à  cette  pension,  et  en  demandant 
acte  ainsi  que  de  sa  déclaration. 

20  brumaire  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  C  278,  n°  740. 
Séance  du  20  brumaire,   mention  honorable, 

insertion  entière  au  Bulletin.  Signé  :  Philip- 
peaux . 

306.  —  Don  patriotique  par  les  admi- 
nistrateurs du  Pacte  Social  et  de  la  Petite 
Loterie  nationale  y  réunie,  du  métal  resté 
entre  leurs  mains,  portant  l'effigie  du  der- 
nier tyran,  formant  la  somme  de  150  livres, 
pour  être  employé  aux  besoins  de  la  Ré- 
publique, avec  déclaration,  portant  qu'ils 
s'estimeront  heureux  de  présenter  des 
vues  utiles  à  la  patrie,  premier  mobile  de 
toutes  leurs  opérations. 

21  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Pinchart,  directeur,  et  de 
2  autres  administrateurs,  A.  N.,  C  278,  no740. 

Reçu  la  somme  de  cent  cinquante  livres. 
Signé  :  Ducroisy. 

307.  —  Adresse  présentée  à  la  Conven- 
tion nationale  par  la  Société  du  culte 
Israélite,  rue  des  Boucheries,  n°  94,  décla- 
rant que  des  membres  du  peuple  israé- 
lite,  demeurant  à  Paris  depuis  quelques, 
années  et  possédant  un  petit  temple,  fau- 
bourg Saint-Germain,  le  dépouillent  de 
tous  ses  ornements  pour  en  faire  l'offrande 
au  sein  de  la  Montagne. 

21  brumaire  an  II. 
Original  non  signé,   A.  N.,  C  278,   n"  740. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
21  brumaire.  Signé:  Merlin  (de  Thionville). 

308.  —  Adresse  de  la  commune  et  de  la 
Société  populaire  de  Bercy  à  la  Conven- 
tion nationale,  accompagnant  la  remise  du 
procès-verbal  de  la  destruction  des  der- 
niers vestiges  de  la  tyrannie  et  de  la  féo- 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUÊRHE 


47 


dalité,  avec  des  soleils,  calices  et  autres 
objets  d'or  et  d'argent,  sur  lesquels  il  reste 
encore  quelques  armoiries,  qui  depuis 
longtemps  ne  leur  servaient  plus,  et  dont 
le  creuset  de  la  Monnaie  fera  justice. 

21  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  G  280,  n»  768. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

21  brumaire.  Signé  :  Merlin. 

309.  —  Adresse  de  la  commune  de  Cha- 
renton-Saint-Maurice,  représentée  par  une 
députation  à  la  tête  de  laquelle  figure  le 
citoyen  Vassal,  ex-curé,  déclarant  que,  l'or 
et  l'argent  employés  dans  les  temples  étant 
une  superfluiLé  consacrée  par  un  supers- 
titieux orgueil,  elle  fait  hommage  à  la 
patrie  de  toute  son  argenterie,  qui,  réunie 
à  celle  que  sont  venus  offrir  les  ci-devant 
Frères  de  la  Charité,  administrateurs  de 
l'hôpital,  animés  du  même  esprit,  forme 
un  poids  de  lOo  marcs  6  onces,  et  le  cuivre 
celui  de  427  livres,  espérant  que  leurs 
cloches,  converties  en  canons,  n'importu- 
neront désormais  que  les  ennemis,  et  que 
leurs  fers,  transformés  en  piques,  achè- 
veront de  lui  faire  mordre  la  poussière, 
avec  déclaration  personnelle  de  Vassal, 
portant  qu'il  renonce  pour  toujours  à  tout 
titre  et  à  toute  fonction  ecclésiastique, 
persuadé  qu'il  pourra  être  plus  utile  à  la 
République  dans  tout  autre  emploi  qu'elle 
voudra  bien  lui  confier,  et  qu'il  s'efforcera 
de  remplir  en  vrai  et  sincère  républicain. 

22  brumaire  an  IL 

Original,  signé  de  Vassal,  A.  JV.,  C  278, 
n»  741. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
le  duodi,  3«  décade  de  brumaire,  l'an  2*  de  la  Ré- 
publique. Signé  :  Basire. 

310.  —  Adresse  des  habitants  de  Fran- 
ciade  à  la  Convention  nationale,  en  appor- 
tant le  chef  de  saint  Denis,  déclarant 
qu'un  miracle  fit,  dit-on,  voyager  la  tête 
de  ce  saint  de  Montmartre  à  Saint-Denis, 
et  qu'un  autre  miracle  plus  grand,  plus 
authentique,  le  miracle  de  la  régénéra- 
tion des  opinions,  la  ramène  à  Paris,  que 
ce  crâne  et  les  guenilles  sacrées  qui  l'ac- 
compagnent vont  enfin  cesser  d'être  le 
ridicule  objet  de  la  vénération  du  peuple, 
l'aliment  de  la  superstition,  du  mensonge 


et  du  fanatisme,  l'or  et  l'argent  qui  les 
enveloppent  vont  contribuer  à  aflennir 
l'empire  de  la  raison  et  de  la  liberté,  ajou- 
tant qu'ils  apportent  toutes  les  pourritures 
dorées  qui  existaient  à  Franciade,  et  qu'ils 
ont  rempli  six  chariots  des  objets  dési- 
gnés par  la  Commission  des  monuments 
comme  précieux  pour  les  arts,  qu'il  ne 
reste  à  Franciade  qu'un  autel  d'or,  qu'on 
n'a  pu  transporter  à  cause  du  précieux  du 
travail,  et  demandant  que  la  Commission 
des  monuments  les  en  débarrasse  sans  dé- 
lai, pour  que  le  faste  catholique  n'offense 
plus  leurs  yeux  républicains,  faisant  ob- 
server que  nul  ne  pouvait  mieux  escorter 
ces  bienheureux  que  le  maire  de  la  com- 
mune, qui,  le  premier  de  tous  les  maires 
du  district,  a  sacrifié  à  la  philosophie  ses 
erreurs  sacerdotales  en  se  déprêtrisant  et 
en  se  mariant^  et  que  les  deux  cavaliers 
jacobins,  armés  et  équipés  par  la  Société 
républicaine  de  la  commune,  enfin  annon- 
çant la  célébration  d'une  fête  répuhlicainc, 
le  30  brumaire,  en  l'honneur  des  représen- 
tants du  peuple  tombés  sous  les  coups  des 
rois. 

22  brumaire  an  IL 

Original,  signé  de  Deflandre,  président,  Pe- 
trot.  Brute,  secrétaire,  et  Ronesse,  A.  iV. , 
C  278,  n°  741. 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  au 
Bulletin  et  renvoi  à  la  Commission  des  monu- 
ments pour  l'enlèvement  de  l'autel  dor,  le  duodi 
de  la  3«  décade  de  brumaire.  Signé  :  Basire. 

311.  —  Avis  de  l'administrateur  provi- 
soire et  des  employés  de  l'administration 
des  Domaines  nationaux,  faisant  connaître 
à  la  Convention  nationale  qu'ils  ont  célé- 
bré, la  veille,  dans  la  maison  de  l'admi- 
nistration des  Domaines  nationaux,  la 
cérémonie  de  l'inauguration  des  martyrs 
de  la  Liberté,  qui  s'est  passée  avec  Tordre, 
la  décence  et  le  respect  qu'inspire  aux 
vrais  républicains  la  mémoire  des  citoyens 
qui  en  étaient  l'objet,  et  annonçant  qu'au 
lieu  du  banquet  qui  devait  suivre  cette 
cérémonie,  ils  offrent  2,000  livres  pour 
secourir  les  veuves  des  défenseurs  de  la 
patrie  et  trois  médailles  de  cuivre. 

(22  brumaire  an  II). 
Minute  non  signée,  A,  iV.,  C  278,  n»  741. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 


48 


CHAPITRE  I»'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


312.  —Don  palriotique  par  le  citoyen 
Rousin,  secrétaire-commis  au  bureau  du 
contreseing,  de  deux  chemises  pour  ses 
frères  d'armes. 

22  brumaire  an  H. 

Minute,  A.  N.,  C  278,  n°  741. 

Mention  honorable,  duodi,  3«  décade  de  bru- 
maire, l'an  2e  de  la  République.  Signé  :  C.  Ba- 
sire. 

313.  —  Adresse  des  sections  de  Mutius- 
Scœvola  et  des  Bonnets-Rouges  {sic)  réunies, 
à  la  Convention  nationale,  accompagnant 
la  remise  de  20  brancards,  chargés  des  vils 
instruments  de  la  tyrannie  et  du  fana- 
tisme qui  ont  été  exercés  dans  la  ci-de- 
vant paroisse  deSaint-Sulpice,  et  déclarant 
que  ce  temple  superbe,  dont  le  marbre, 
l'or  et  le  bronze  leur  reprochent  les  lar- 
mes de  la  veuve  et  de  l'orphelin,  restera 
fermé  jusqu'à  sa  régénération  prochaine 
pour  le  retour  à  la  raison. 

22  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  C  284,  n»  769. 
Mention  honorable  et   insertion  au  Bulletin, 

le  duodi  de  la  S*'  décade  de  brumaire,  l'an  2*. 
Signé  :  Panis,  secrétaire. 

314.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Gennevilliers,  représentée  par  le  citoyen 
Terlé,  son  maire,  qui  vient  devant  la  Con- 
vention, à  l'effet  de  déposer  les  instru- 
ments du  fanatisme  et  les  décorations 
royalistes  qui  servaient  d'ornement  aux 
despotes,  pour  les  convertir  en  fusils,  en 
piques  et  en  canons,  qui  sont  plus  néces- 
saires que  des  chapelets  et  des  reliques, 
pour  combattre  les  tyrans  coalisés  dans 
le  dessein  d'anéantir  une  République  qui 
n'a  pour  but  que  le  bonheur  du  peuple, 
qu'ils  ont  juré  de  maintenir,  et  de  ré- 
pandre plutôt  leur  sang  que  de  se  parjurer 
comme  le  tyran. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n°  741. 
Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 

31o.  —  Adresse  de  la  commune  de  Gré- 
leil  à  la  Convention  nationale,  accompa- 
gnant le  dépôt,  sur  l'autel  de  la  patrie, 
d'un  sac  contenant  32  marcs  d'argenterie 
d'église,  et  déclarant  que  le  culte  de  l'Etre 


suprême  n'a  pas  besoin  de  ces  ustensiles, 
moins  faits  pour  le  créateur  que  pour 
flatter  l'orgueil  de  la  créature,  et  qu'une 
république  n'a  besoin  que  de  fer  et  de 
bras  pour  combattre  les  tyrans  coalisés, 
qui  ne  parviendront  jamais  à  détruire  une 
république  fondée  sur  la  raison  et  la  justice. 

23  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Maliverne,  maire  de  Créteil. 
A.  iV.,  C  278,  n''741. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

316.  —  Letti^e  du  citoyen  M...,  demeu- 
rant rue  des  Grands-Auguslins,  section 
de  Marat,  au  président  de  la  Convention 
nationale,  déclarant  que,  quoiqu'il  se 
trouve  dans  la  classe  des  citoyens  exempts 
de  participer  à  l'emprunt  forcé,  ne  possé- 
dant que  200  livres  de  rente  et  un  traite- 
ment particulier,  fruit  de  son  travail,  il 
prie  la  Convention  d'accepter  500  livres, 
sans  examiner  si  en  se  joignant  à  d'autres 
citoyens,  il  pourrait  se  faire  inscrire  sur 
le  grand  livre,  et  priant  en  outre  qu'on  lui 
indique  par  la  voie  du  Journal  de  Paris 
une  veuve  indigente  d'un  de  ses  frères 
d'armes  mort  en  Vendée,  afin  de  lui  servir 
une  pension  viagère  de  150  livres,  ayant 
hâte  de  connaître  cette  veuve  infortunée 
que  le  hasard  doit  en  quelque  sorte  asso- 
cier à  son  existence. 

23  brumaire  an  II. 

Original,  signé  d'une  initiale,  A.  N.,  C  278, 
n°  741. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
3*^  décade  de  brumaire,  l'an  2*.  Signé  •  C.  Basire 

317.  —  Adresse  de  la  municipalité  et  de 
la  Société  populaire  de  Thiais  à  la  Con- 
vention nationale,  annonçant  que  leur 
commune,  entièrement  guérie  de  la  su- 
perstition, offre  à  la  patrie  tout  ce  que 
leur  église  contenait  d'argenterie,  cuivre 
et  ornements,  l'argent  devant  servir  à 
faire  de  la  monnaie  pour  payer  les  défen- 
seurs de  la  République,  les  ornements  à 
leur  faire  des  doublures  de  vêtements,  et 
le  cuivre  à  faire  des  canons,  qui  lanceront 
la  foudre  sur  les  troupeaux  d'esclaves  des 
tyrans  coalisés. 

23  brumaire  an  II. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  C  280,  n'»  770. 
Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 


I 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE 


49 


318.  —  Lettre  de  Paré,  ministre  de  l'in- 
térieur,  au  président  de  la  Convention 
nationale,accompagnantrenvoi  de  99  livres 
en  argent,  que  vient  de  lui  remettre  un 
ci-devant  procureur,  en  faisant  la  réflexion 
que  chaque  jour  produit  de  nouveaux  mi- 
racles et  que  ce  signe  de  conversion  chez 
un  procureur  qui  ne  veut  pas  être  connu, 
n'est  pas  douteux. 

23  brumaire  an  IL 
Original  signe,  A.  N.,  G  278,  n»  745. 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,   le 
24  du  2«  mois,  2«  année  républicaine. 

.319.  —  Délibération  de  la  municipalité 
deHelleville,  décidant,  à  l'unanimilé  et  au 
milieu  de  l'enthousiasme,  que  tous  les  orne- 
ments et  vestiges  de  la  superstition  et  du 
fanatisme,  tels  que  vases,  calices,  chande- 
liers, croix,  bénitiers  et  tout  ce  qui  a  rap- 
port au  culte,  qui  a  induit  si  longtemps  les 
hommesenerreuretentrelenu  les  préjugés, 
si  funestes  au  bonheur  de  la  société,  seront 
transportés  en  triomphe  à  la  Convention 
nationale,  com.me  signe  authentique  des 
progrès  que  font  tous  les  jours  l'esprit 
public  et  la  saine  raison  parmi  les  citoyens 
de  la  commune,  et  rendant  hommage  au 
civisme  des  citoyens  Fulchie,  desservant, 
et  Huche,  vicaire  de  la  commune,  qui  ont 
déposé  au  greffe  de  la  municipalité  leurs 
lettres  de  prêtrise,  avec  un  état  des  objets 
apportés  à  la  Convention  par  la  commune 
de  Belleville,  surnommée  la  Montagne,  le 
24  brumaire,  l'argenterie  du  poids  de 
49  marcs,  4  onces,  4  gros. 

23,  24  brumaire  an  IL 
Copie  conforme  et  original   signé  (2  pièces), 
A.N.,C  278,  n«  7ii. 

320.  —  Procès-verbal  du  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  de  la  commune 
de  Belleville,  par  lequel  il  déclare  qu'il 
saisit  avec  empressement  l'offrande  des 
hochets  inventés  par  la  superstition  et  le 
fanatisme,  que  vient  do  faire  la  commune 
de  Belleville,  pour  joindre  à  toutes  ces 
mascarades  celles  qu'il  a  saisies  dans  une 
maison  située  à  Mén  il  montant,  occupée 
ci-devant  par  Miranda,  consistant  en  cha- 
subles et  autres  vêtements,  ornements 
ecclésiastiques,  un  C-hrist  d'ivoire,  deux 


i 


T.  X. 


missels,  trois  tableaux,  contenant  l'épîlre, 
le  credo  et  l'évangile  de  saint  Jean. 

24  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  A.  N.,  G  278,  n»  744. 
Mention  honorable,  29  brumaire. 

321.  —  Don  à  la  patrie  par  le  citoyen 
J.-L.  Maurice,  secrétaire-commis  du  Co- 
mité d'agriculture,  d'une  paire  de  boucles 
d'argent  et  de  7  livres  10  sols  en  numé- 
raire, et  hommage  à  la  Convention  d'un 
hymne  à  la  Liberté,  adapté  à  la  musique 
de  Gluck,  en  exprimant  le  vœu  qu'il 
puisse  être  exécuté  dans  quelque  fête 
nationale,  avec  le  texte  de  cet  hymne, 
sur  la  musique  de  Gluck,  le  Dieu  de  Pa- 
phos  et  de  Guide. 

24  brumaire  an  IL 

Original  signé  et  copie  (2  pièces),  A.  N., 
0  278,  no  744. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
24  du  2®  mois,  2*  année  républicaine. 

322.  —  Adresse  de  la  commune  de  Bou- 
logne à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant avoir  décidé  l'envoi,  au  creuset  régé- 
nérateur, de  tous  les  hochets  du  fanatisme 
et  de  la  superstition,  et  l'offre  à  la  patrie 
de  tous  ces  brinborions,  dont  leurs  ancê- 
tres ont  été  si  longtemps  la  dupe,  rappe- 
lant la  pétition  présentée,  le  25  brumaire, 
par  les  citoyens  de  Boulogne  pour  obtenir 
du  pain,  pétition  renvoyée  au  Comité  des 
subsistances,  lequel  autorisaleprélèvement 
de  80  septiers  de  blé  dans  le  district  des 
Andelys,  qui  leur  a  été  refusé,  renouve- 
lant leur  demande  et  insistant  pour  avoir 
du  pain,  qui  leur  fait  complètement  dé- 
faut, avec  le  procès-verbal  dressé  par  le 
Conseil  général  de  la  dite  commune,  le 
24  brumaire,  contenant  l'inventaire  des 
vases  du  culte  et  ornements  d'église  (jui 
seront  portés  à  la  Convention. 

24  brumaire  an  IL 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  G  278, 
no  744. 

323.  —  Déclaration  faite  à  la  Convention 
nationale  par  le  citoyen  Jean-Joseph  Hu- 
bert, ancien  tailleur,  demeurant  rue  des 
Grands-Augustins,  n«  15,  section  de  Marat, 
dite  de  Marseille,  âgé  de  58  ans,  paraly- 
tique, portant  qu'il  possède  en  argent  la 

4 


^ 


CHAPITRE  1".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DÉ  LA  RÉVOLUTION 


soqoœe  de  8,517  livres  et,  en  or,  celle  de 
4,992  livres,  qu'il  offre  d'échanger  contre 
des  assignats  républicains. 

24  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  278,  n«  745. 
Insertion    au   Bulletin,  le    24    du    2®  mois, 
2*  année  républicaine. 

324.  —  Adresse  de  la  Société  des  Amis 
de  la  Liberté,  séante  à  la  section  du  Ron- 
net- Rouge,  ta  la  Convention  nationale, 
abjurant  la  superstition  et  le  fanatisme  et 
apportant  ces  simulacres  imposteurs,  ces 
statues  ridtcules  et  ces  folles  images  d'am- 
bitieux, d'hypocrites,  d'égoïstes,  de  fai- 
néants et  d'imbéciles,  dont  on  faisait  l'ob- 
jet de  son  respect  et  de  son  adoration, 
pour  les  employer  à  la  guerre  qu'ils  ont 
provoquée,  et  déclarant  qu'elle  ne  reconnaît 
plus  qu'une  idole,  la  liberté. 

24  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  281,  n°  771. 

3^5.  --  Lettre  du  citoyen  J.-J.  Bery  au 
président  de  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'il  était  jadis  religieux,  mais  sécula- 
risé avant  la  Révolution,  par  conséquent 
qu'il  n'a  jamais  été  fonctionnaire  public,  et 
qu'il  abandonne  à  la  patrie  le  traitement 
qui  lui  a  été  accordé,  ainsi  que  les  arré- 
rages de  deux  années,  avec  ses  lettres  de 
prêtrise,  pour  vivre  en  vrai  républicain. 

25  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  278,  n»  741. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin, 

25  brumaire. 

.326.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  com- 
mune du  Bourget  à  la  Convention  nationale, 
remettant  leurs  vases,  leurs  encensoirs  et 
soleils,  u  ces  breloques  de  charlatans  qui, 
jusqu'ici,ont  empêché  lesprogrèsdel'esprit 
de  liberté  et  d'égalité  dans  les  campa- 
gnes »,  pour  les  jeter  dans  le  creuset  et 
les  convertir  en  pièces  de  monnaies  à  l'ef- 
ftgie  de  la  déesse  des  Français  (la  Liberté), 
demandant  également  que  le  cuivre  qu'ils 
apportent  serve  à  faire  des  canons  pour 
exterminer  les  ennemis  de  la  République, 
afin  que  l'on  puisse  désormais  crier  sans 
inquiétude  :  Vive  la  Montagne  !  vive  la 
République  ! 

25  brumaire  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  AT.,  G  278,  no  741. 


327.  —  Lettre  du  citoyen  Delacroix,  de 
la  section  de  l'Homme-Armé,  ancien  dé- 
fenseur des  opprimés,  au  président  de  la 
Convention  nationale,  accompagnant  le 
dépôt,  sur  l'autel  de  la  patrie,  de  150  livres, 
quoique  la  modicité  de  son  revenu  le  dis- 
pense du  prêt  volontaire,  attendu  que 
dans  son  sentiment  un  véritable  citoyen 
ne  prête  pas  à  la  patrie,  lorsqu'elle  est  en 
danger,  une  partie  de  son  superflu,  mais 
lui  donne  une  portion  de  son  nécessaire. 

25  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  278,  n°  743. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
27  brumaire,  2«  année.  Signé  :  Fourcroy,  se- 
crétaire. 

328.  —  Délibération  de  la  section  des 
Invalides,  déclarant  ne  vouloir  reconnaître 
d'autre  culte  que  celui  de  la  Liberté  et  de 
la  raison,  décidant  de  fermer  les  églises  et 
d'en  retirer  les  objets  du  culte,  pour  les 
employer  aux  besoins  de  la  République, 
avec  désignation  de  commissaires,  chargés 
de  les  porter  à  la  Convention,  le  27  bru- 
maire, et  discours  prononcé  à  cette  oc- 
casion. 

25  brumaire  an  II, 

Extrait  et  original  signé  (2  pièces),  A.  N., 
G  281,  no  772. 

Mention  honorable,  insertion  du  discours  en 
entier  au  Bulletin,  27  brumaire,  2*  année. 
Signé  :  Fourcroy,  secrétaire. 

329.  —  Lettre  de  Cauchin  La  Tour,  an- 
cien premier  commis  à  la  Caisse  des  arré- 
rages et  des  amortissements,  exposant 
qu'après  40  années  de  service,  il  a  obtenu 
un  brevet  de  pension  sans  retenue  de 
1,500  livres,  et  déclarant  que,  se  trouvant 
au-dessus  du  besoin,  il  est  à  même  d'offrir 
à  sa  patrie  celte  pension,  ainsi  que  ce  qui 
en  est  échu,  pension  qui  sera  mieux  em- 
ployée à  soulager  «  nos  infortunés  frères 
d'armes,  mutilés  par  la  rage  des  despotes 
qui  nous  combattent,  sans  espoir  de  ja- 
mais vaincre  un  peuple  libre,  surtout  si  la 
Montagne  ne  nous  abandonne  pas  »,  ajou- 
tant qu'il  attend  à  la  barre  le  moment 
heureux  où  son  offrande  sera  accueillie 
par  la  Convenlion  nationale. 

25  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  278,  n°  742. 
Mention    honorable,     insertion    au    Bulletin, 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE 


bi 


le  26  du  2«  mois,  2®  année.   Signé  :   Charles 
Duval,  secrétaire. 

330.  —  Hommage  à  la  Gonvenlion  na- 
tionale par  la  confrérie  de  Saint-Eloi  des 
njarchaiids  et  loueurs  de  chevaux  de  la 
ville  et  des  faubourgs  de  Paris,  de  l'argen- 
terie et  des  autres  effets  appartenant  à 
ladite  confrérie,  dont  la  nomenclature  est 
donnée,  et  qui  seront  employés  plus  utile- 
ment à  payer  leurs  frères  d'armes  qui 
combattent  sans  cesse  pour  la  liberté,  qu'à 
parer  des  fêtes  qui  n'ont  jamais  eu  d'autre 
utilité  que  de  soutenir  le  fanatisme  et  la 
superstition,  les  membres  de  la  confrérie 
étant  d'ailleurs  prêts  à  verser  Jusqu'à  la 
dernière  goutte  de  leur  sang  pour  le  main- 
tien de  la  République,  une  et  indivisible. 

26  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  278,  n»  742. 

331.  —  Adresse  des  volontaires  de  la 
commune  de  Vitry-sur-Seine  à  la  Conven- 
tion nationale,  se  félicitant  de  voir  enfin 
le  fanatisme  et  la  superstition  démasqués, 
en  accompagnant  la  remise  de  tous  les 
instruments  qui  n'ont  que  trop  longtemps 
servi  à  les  tenir  dans  l'esclavage,  heureux 
de  faire  cette  offrande  avant  de  partir  pour 
combattre  les  tyrans  couronnés  et  leurs 
satellites,  et  déclarant  que  leur  religion 
est  dans  la  nature,  leur  culte  pour  la 
liberté  et  leur  amour  pour  la  patrie. 

26  brumaire  an  II. 

Original  non  signé,  A.  N.,  G  278,  n°  742. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  brumaire,  2^  année  républicaine.  Signé  : 
Charles  Duval,  secrétaire. 

332.  —  Adresse  de  la  commune  de  Gla- 
inart,  du  canton  d'Issy-rUnion,  à  la  Con- 
vention nationale,  en  lui  présentant  la 
vaisselle  servant  au  ci-devant  culte  catho- 
lique dans  son  église,  exprimant  le  vœu 
qu'avec  cesbrinborions  sacrés,  ces  puériles 
pagodes,  disparaissent  à  jamais  les  arle- 
quinades  célestes  qui  ont  stupéfié  la  plu- 
part des  hommes  depuis  18  siècles,  et  que 
la  religion  de  la  nature  prenne  la  place 
de  cet  amas  de  dogmes  absurdes,  de  pra- 
tiques extravagantes,  de  contes  ridicules, 
qui  dégradaient  la  raison,  étouffaient  le 
jugement  et  pervertissaient  les  esprits,  et 


demandant  la  suppression  de  cette  redou- 
table corporation  de  tartuffes,  de  prêtres 
gangrenés,  que  l'Assemblée  constituante 
voulut  en  vain  organiser,  que  l'Assemblée 
législative  ne  put  contenir,  en  un  mot, 
plus  de  ministres,  plus  d'apôtres,  plus  de 
culte  privilégié,  chacun  restant  libre  d'ado- 
rer l'Etre  suprême  à  sa  manière. 

26  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Fillassier,  orateur  de  la 
députation,  et  probablement  rédigé  par  lui, 
A.  iV.,  C  278,  n"  742, 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  au 
Bulletin,  26  brumaire.  Signé  :  Charles  Duval, 
secrétaire. 

333.  —  Discours  adressé  à  la  Conven- 
tion nationale  au  nom  de  la  commune 
d'Auteuil,  lors  de  la  remise  de  son  argen- 
terie et  des  ornements  de  son  église,  ins- 
truments du  mensonge,  désormais  inu- 
tiles, le  seul  culte  qui  doive  exister  étant 
celui  de  la  liberté,  avec  déclaration,  por- 
tant que  les  citoyens  de  la  commune 
n'ottrent  à  la  patrie  que  les  objets  qui 
peuvent  contribuer  utilement  à  ses  dé- 
penses, ayant  conservé  ceux  qui  ne  pré- 
sentaient qu'une  richesse  feinte,  et  qui 
étaient  couverts  d'un  or,  faux  comme  la 
doctrine  des  prêtres. 

27  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n»  742. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
27  brumaire,  2*^  année.  Signé  :  Fourcroy,  se- 
crétaire. 

334.  —  Adresse  présentée  à  la  Conven- 
tion nationale  par  les  commissaires  du 
Conseil  général  de  la  commune  de  Pierre- 
fitte,  pour  accompagner  la  remise  en  expia- 
tion et  en  holocauste  de  tous  les  hochets 
de  la  vanité  et  de  l'idolâtrie,  et  déclarer 
que  leurs  mains  fertilisent  la  terre  et  que 
leurs  enfants  combattent  pour  la  sainte 

égaUté. 

27  brumaire  an  II. 

Original,  signé  du  citoyen  Macré,  A.  N,, 
C  278,  n"  742. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
27  brumaire  an  2».  Signé  :  Fourcroy,  secrétaire. 

335.  —  Adresse  des  Sans-culottes  de  la 
commune  de  Choisy-sur-Seine  à  la  Con- 
vention nationale,  annonçant  que  leurs 
premiers   travaux    ont  consisté  à  établir 


CHAPITRE  1' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUITOiX 


une  sociélé  populaire,  expulser  les  modé- 
rés du  Conseil  général  el  créer  un  nouveau 
Comité  révolutionnaire,  et  accompagnant 
le  dépôt,  sur  l'autel  de  la  liberté,  des  tro- 
phées qu'ils  ont  conquis  pour  elle,  avec 
un  inventaire  des  objets  d'or,  de  vermeil 
doré,  d'argent,  de  cuivre  doré  et  autres 
fers  servant  au  culte,  dressé  conformé- 
ment à  un  arrêté  du  Département,  du 
i4  brumaire  an  H,  par  Nicolas  Framboi- 
sier, notable,  et  Pierre  Rousseau,  officier 
municipal,  commissaires  nommés  par  dé- 
libération du  Conseil  général  de  la  com- 
mune, du  21  brumaire,  lesdits  objets 
ollerls  à  lu  Nation. 

27  brumaire  an  II. 
Original  signé  et  extrait  conforme  (2  pièces), 
A.N.,  G  278,  n°  743. 

Mention  honorable,  insertion  au  Rulletin. 

336.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Tuileries,  en  vertu  d'ordre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  avec  la  dame 
de  Crussol-Amboise,  exlraile  de  la  maison 
d'ajrêt  des  Anglaises,  rue  Saint-Viclor, 
d'abord  en  sa  maison  de  Bondy,  oii  il  n'a 
été  rien  trouvé  de  suspect,  puis  à  Paris, 
en  son  hôtel,  rue  Saint-Florentin,  où, après 
une  recherche  scrupuleuse,  dans  une  pe- 
tite chambre  au-dessus  du  cabinet  de 
toilette,  sous  une  planche  scellée  en  plâtre, 
il  a  été  trouvé  une  quantité  notable  d'ar- 
genterie, et  dans  une  cachette  pratiquée 
«lans  la  muraille  1,350  louis  formant  la 
somme  de  32,o44  livres,  49  sacs  de  1,200 
livres,  formant  celle  de  58,800  livres,  2U 
pièces  d'argent,  médailles  et  pièces  étran- 
gères, 35  pièces  et  médailles  d'or,  35  pièces 
ou  médailles  de  cuivre,  et  saisie  de  tous 
les  objets  sus  énoncés  y)our  les  remettre  à 
la  Convention,  qui  en  disposera  à  son  gré. 

27  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  C  278,  n»  744. 

337.  —  Procès-verbal  dressé  par  les 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Tuileries,  qui  ont  reçu 
la  déclaration  sponlanée  de  la  dame 
de  Crussol-Amboise,  constatant  l'existence 
dans  une  chapelle  dépendant  de  sa  maison 
do  Rondy,  d'un   grand  calice  avec  patène 


en  vermeil,  d'une  croix,  de  2  petils  chan- 
deliers, d'une  sounelte,  de  deux  burettes 
d'argent,  d'une  chasuble  et  de  deux  étoles, 
que  ladite  dame,  désirant  donner  à  la 
Convention  une  preuve  de  son  civisme, 
charge  les  commissaires  de  les  lui  otlrir 
pour  être  employés  aux  besoins  de  la 
République  ;  les  mêmes  commissaires  ont 
également,  au  sujet  de  l'argenterie  et  du 
numéraire  découverts  et  saisis,  reçu  une 
autre  déclaration,  d'après  laquelle  la  même 
dame  avait  cru  devoir  cacher  toute  celte 
argenterie,  parce  qu'elle  était  l'objet  de 
substitution  dans  le  testament  de  son 
père,  et  d'ailleurs  dans  la  crainte  d'être 
victime  du  pillage  de  malintentionnés 
qui  chaque  jour  suscitaient  de  nouveaux 
troubles  dans  Paris,  elle  avait  cru  pou- 
voir pour  sa  sûreté  cacher  l'argenterie 
et  le  numéraire  qu'elle  possédait  alors, 
ajoutant  qu'elle  n'avait  pu  se  conformer 
au  décret  de  la  Convention,  relatif  à  l'ar- 
gent et  aux  efï'els  d'or  et  d'argent  qui  se 
trouveraient  enfouis,  ayant  été  airètée  et 
conduite  dans  une  maison  d'arrètplusieurs 
jours  auparavant. 

27,  28  brumaire  an  II. 
Original,   signé  de    la  dame  de  Crussol-Am- 
boise, A.  N.,  C  278,  n"  74  4. 

338.  —  Adresse  présentée  à  la  Conven- 
tion nationale  par  une  députation  de  la 
commune  de  Drancy,  chargée  d'apporter 
dans  le  temple  de  la  patrie  le  peu  d'objets 
)»récieux  qu'ils  possèdent,  vils  instruments 
du  fanatisme  et  de  l'erreur,  de  celte  hi- 
deuse hypocrisie  qui  a,  pendant  tant  de 
siècles,  courbé  les  peuples  sous  la  Aerge 
du  despotisme  et  de  la  plus  cruelle  tyran- 
nie, comme  preuve  que  la  bigoterie  et  la 
cagoterie  qui  régnaient  dans  les  campa- 
gnes ont  disparu,  et  que  le  Marais  quelles 
habitaient  étant  desséché,  l'arbre  de  la  li- 
berté qui  languissait  à  cause  du  mauvais 
air  exhalé  par  ce  marais  fangeux,  va 
prendre  de  plus  profondes  racines, 

28  brumaire  an  II. 
Original  non  signé,  A.  N.,  C  278,  n«  743. 

339.  —  Lettre  du  sieur  Casaubon,  pro- 
cureur de  la  commune  de  Clichy-la-Ca- 
renne,  à  la  Convention  nationale,  accom- 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  (;Uli:KaF: 


3 


pagnant  la  remiso  du  reste  de  l'argenterie 
d'église  pour  complément  de  l'envoi,  à  la 
Monnaie,  de  89  marcs  fait  précédemment, 
déclarant  que  la  commune  entend  désor- 
mais ne  reconnaître  pour  tout  culte  que 
la  religion  naturelle,  celle  de  la  raison, 
annonçant  que  l'un  de  leurs  ecclésiasti- 
ques, ex-religieux  Bernardin,  nommé  Go- 
l'in,  abdique  ses  fondions  et  ne  veut  plus 
d'autre  titre  que  celui  de  citoyen  et  de 
lépiiblicain  français,  demandant  enfin  le 
changement  du  nom  do  Glichy-la-Gareime 
en  celui  de  Clichy-le-Patriote,  avec  un 
état  des  effets  en  or,  argent,  cuivre  et 
galons,  provenant  de  l'église  de  Clichy  et 
de  la  chapelle  de  Monceaux,  dépendant 
de  cette  commune. 

28  brumaire  an  II. 
Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  C  278,  no  743. 

340.  —  Lettre  du  citoyen  Narbonne, 
artiste  du  théâtre  de  l'Opéra-Comique,  rue 
des  Filles- Saint -Thomas,  chez  l'épicier, 
au  président  de  la  Convention  nationale, 
annonçant  qu'étant  sur  le  point  de  quitter 
sa  société  pour  raison  de  santé,  il  offre  à 
la  Convention  ses  habits  et  vestes  brodés, 
soit  2  en  argent  et  un  en  or,  pour  les 
frais  de  la  guerre. 

28  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  n»  743. 

341.  —  Adres.se  des  commissaires  des 
sections  du  Muséum,  des  Gardes-françaises 
et  des  Tuileries  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  qu'ils  sont  les  interprètes  des  ci- 
devant  saints  de  la  ci-devant  église  de 
Saint  Germain-l'Auxerrois,    qui,    fatigués 

-d'avoir  servi  trop  longtemps  à  tenir  les 
peuples  sous  le  joug  du  fanatisme  et  delà 
snper.stition  et  d'avoir  engraissé  l'indo- 
lence de  quelques  pieux  fainéants,  de- 
mandent à  être  épurés  au  creuset  de  la 
liberté,  et  à  devenir,  au  lieu  de  joujoux 
monarchiques,  de  bons  écus  républicains. 

(20  brumaire  an  II). 
Oriyinal  signé,  A.  N.,  C  278,  n<»  744. 
IMention    honorable,     insertion    au    Bulletin, 
î*"  année  républicaine.    Signé:    Châties  Du  val. 

342.  —  Déclaration  de  la  se(;tion  du 
Muséum,    portant   qu'elle   fait    hommage 


fraternel  de  toutes  le.»  matières  qui  sei-- 
vaient  au  culte  du  fanatisme,  qu'elle  abjure 
toute  croyance  et  qu'elle  surveillera  de  tous 
ses  pouvoirs  ceux  qui  tenteraient  de  réta- 
blir ce  culte  ou  chercheraient  à  l'entre- 
tenir, protestant  enfin  qu'elle  ne  veut  que 
le  culte  de  la  raison,  puisqu'elle  ramène 
l'homme  à  toutes  les  vertus. 

(29  brumaire  an  II). 

Original,  signé  de  Malbec,  A.  A'.,  C  278, 
n»  743. 

Mention  honorable,  insertion  au  Dullelin, 
2e  année  républicaine.  Signé  :   Charles  Duval. 

343.  —  Adresse  de  la  commune  de  la 
Chapelle-les  Paris  à  la  Convention  natio- 
nale, déposant  sur  l'autel  de  la  patrie  le 
métal  dont  on  parait  l'autel  de  leur  église, 
pour  le  convertir  en  espèces  et  procurer 
aux  généreux  défenseurs  de  la  liberté  les 
moyens  de  la  défendre  et  de  terrasser  les 
despotes  ennemis  de  la  sainte  révolution, 
déclarant  que  le  curé  et  le  vicaire  ont 
renoncé  aux  fonctions  sacerdotales,  et 
demandant  que  le  nom  de  leur  commune 
soit  changé  en  celui  de  la  Réunion-Fran- 
ciade. 

(29  brumaire  an  II). 
Original,  A.  iV.,  C  278,  n»  744. 

344.  —  Adresse  des  députés  de  la  com- 
mune deDugny  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  qu'éclairés  par  les  discours  pa- 
triotiques du  citoyen  Duleau,  leur  ci-devant 
curé,  ils  ne  veulent  reconnaître  d'autre 
culte  que  celui  de  la  Liberté,  de  la  raison 
et  de  l'humanité,  qu'ils  apportent  ce  qui 
avait  été  réservé  pour  le  service  du  culte 
catholique,  avec  les  lettres  do  prêtrise 
des  citoyens  Duleau,  ex  curé,  et  Beaucamp, 
ex  religieux  bénédictin,  en  même  temps 
que    la  croix   de  Saint-Louis   du  citoyen 

Duchilleau. 

(29  brumaire  an  II). 
Original.  A.  iV..  C  278,  n°  744. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

345.  —  Adresse  de  la  section  do  Bonne- 
Nouvelle  à  la  Convention  nationale,  aii- 
nonçant  qu'elle  ne  reconnaît  plus  d'autre 
divinité  que  la  raison  et  qu'elle  apporte  les 
trésors  delà  superstition  qu'avaitamassés 
le  cagotisme,  qui  serviront  mieuxàconsj- 
lider  la   République  qu'à  orner  le  men- 


i 


u 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


songe,  avec  le  procès-verbal  de  la  séance 
tenue  le  20  brumaire  par  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  Bonne-Nouvelle,  qui 
décide  qu'à  la  place  du  maître  autel  dans 
l'église  sera  élevée  nne  montagne,  au  haut 
de  laquelle  sera  placée  la  statue  de  la 
Liberté  et  en  bas  seront  gravés  les  Droits 
de  l'Homme,  que  les  vêtements  ecclésias- 
liques  richement  brodés  seront  brûlés,  les 
encensoirs,  burettes  et  patènes  envoyés  au 
creuset,  et  que  dans  la  matinée  de  chaque 
décade  sera  fait  un  cours  de  morale. 

(29  brumaire  an  II). 
Original  et  extrait  conforme  (2  pièces),  A.N., 
C  278,  n°  744. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 

346.  —  Adresse  de  la  section  de  la 
Montagne,  jointe  à  partie  de  celles  des 
Tuileries,  Le  Peletier  et  des  Piques,  com- 
posant la  ci-devant  paroisse  de  Saint-Roch 
et  son  chien,  à  la  Convention  nationale, 
accompagnant  la  remise  des  dépouilles  et 
ornements  de  toutes  formes  de  ladite 
église,  qui  ont  servi  à  égarer  les  sots  et 
les  fanatiques,  par  conséquent  inutiles, 
mais  très  utiles  en  ce  moment  pour  com- 
battre les  despotes  et  les  tyrans,  annon- 
çant que  l'église  de  Saint-Roch  sera  fermée 
et  ne  servira  désormais  que  pour  prêcher 
la  pratique  des  vertus  sociales,  et  décla- 
rant n'avoir  qu'un  regret,  c'est  que  le 
chien  et  le  saint,  présentés  à  la  Conven- 
tion, ne  soient  pas  d'une  matière  aussi 
utile  à  la  République  que  les  hochets  qui 
l'environnaient. 

(30  brumaire  an  II). 

Original,  signé  de  .J.-B.  Lacoste,  juge  de 
paix  de  la  section  de  la  Montagne,  orateur  de 
la  députation. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  Frécine. 

347.  —  Adresse  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle    à    la    Convention    na- 


tionale, apportant  les  métaux,  hochets  de 
l'ignorance  existant  dans  le  temple  d'un 
culte  puéril  qui  va  disparaître  et  sera 
bientôt  régénéré  par  les  vertus  du  Sans- 
culotte,  pour  servir  au  triomphe  de  la 
vertu  et  purifier  leur  source  corrompue 
en  passant  au  creuset  du  patriotisme. 

(30  brumaire  an  II). 

Original,  signé  des  commissaires  de  la  section 
de  la  Fontaine-de-Grenelle,  Raisson  et  Laugier, 
A.N.,  C  281,  n"^  774. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  Frecine. 

348.  —  Hommage  à  la  Convention  na- 
tionale par  les  secrétaires -commis  des 
Comités  des  pétitions  et  correspondance, 
de  trois  couplets  que  l'un  de  leurs  cama- 
rades a  composés  pour  l'inauguration  des 
bustes  de  Marat  et  de  Le  Peletier. 

30  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Douet  et  Vaillant,  chefs 
desdits  Comités,  avec  le  texte  des  couplets 
(2  pièces),  A.  N.,  C  281,  n«  774. 

Insertion  au  Bulletin,  le  30  brumaire,  2*  année. 

349.  —  Adresse  des  habitants  de  la  com- 
mune de  Neuilly-sur-Seine  à  la  Convention 
nationale,  annonçant  qu'ils  ont  arrêté  que 
tous  les  hochets  du  culte,  instruments  de 
la  superstition  et  du  fanatisme,  seront  dé- 
posés sur  le  véritable  autel  des  répubh- 
cains,  celui  de  la  patrie,  attendu  que  les 
républicains  ne  connaissent  d'autre  culte 
que  celui  de  la  Liberté,  de  l'Egalité  et  de 
toutes  les  vertus,  qui  sont  la  base  du  seul 
gouvernementquineconvientàladignitéde 
Thomme,  gouvernement  que  la  Convention 
a  donné  aux  Français,  qui  tous  ont  oublié 
les  erreurs  religieuses  et  royaUstes. 

(30  brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  C  278,  no  745. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin. 
Signé  :  Frécine. 


PROCÈS  D'ÉGALITÉ 


55 


§  30.  —  Procès  et  exécution  de  Louis-Fliillppe-Josepli, 
duc  d'Orléans,  dit  Egalité  (16  brumaire  an  II)  —  de 
Marie- Jean  ne  P*lilipon,  femme  du  ministre  Roland 
(18  brumaire  an  II)  —  de  Jean -Sylvain  Bailly,  ex- 
maire de  Paris  (SO  brumaire  an  II)  —  de  Pierre  Manuel, 
ex-député  et  procureur  de  la  Commune  (S4:  brumaire 
an  II). 


A. 


PROCES    D  EGALITE 


Pour  la  procédure  instruite  devant  le  Tribunal 
révolutionnaire,  voir  le  procès  d'Egalité  et  de 
Coustard,  t.  VIII  de  notre  Répertoire,  n°s  3534- 
3558. 

350.  —  Inventaire  des  lettres  de  la  ci- 
toyenne Egalité  à  son  fils,  adjudant  gé- 
néral à  l'armée  d'Italie,  au  quartier  général 
du  Var  à  Nice,  avec  une  lettre  du  général 
Biron  au  Comité  de  surveillance  de  la 
Convention,  formant  5  cotes,  lettres  qui 
ont  été  remises  au  citoyen  Donzé-Verteuil, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 

2  brumaire  an  II. 
Original,   signé    de    Donzé-Verteuil,    A.  N., 
F^  43851. 

351.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  la  médaille  déposée 
au  Comité  par  le  citoyen  Gatelier  (proba- 
blement Battellier),  membre  de  la  Con- 
vention, dont  les  faces  et  inscriptions  ne 
peuvent  être  étrangères  à  l'instruction  des 
motifs  d'arrestation  de  Philippe-Egalité, 
actuellement  détenu  à  la  Conciergerie» 
sera  adressée  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal criminel  extraordinaire,  à  laquelle 
sera  attaché  le  même  sceau  que  celui  qui 
se  trouve  en  marge  de  l'arrêté. 

13  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Vadier,  Louis  (du  Bas- 
Rhin),  VouUant  et  Jagot,  et  copie  (2   pièces), 
A.  N.,  F''  43851. 

A  cet  arrêté  se  trouve  en  effet  annexée  une 
médaille  en  plomb,  dont  l'exécution  est  assez 
grossière,  représentant  Philippe,  duc  d'Orléans, 
fixée  à  l'aide  du  cachet  du  Comité. 

.352.  —  Réquisition  de  la  force  publique 
par  Antoine -Quentin  Fouquier-Tinville, 


pour  l'exécution  d'Egalité  et  de  Coustard, 
qui  doit  avoir  lieu  ce  jour,  à  4  heures  de 
relevée,  sur  la  place  de  la  Révolution. 

16  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A,  N.,  AFli  48,  n^  370. 

353.  —  Procès-verbal  de  l'exécution,  sur 
la  place  de  la  Révolution,  de  Philippe- 
Egalité,  ci-devant  d'Orléans. 

16  brumaire  an  II. 
Original,   signé  de   J.-B.   Auvray,   huissier- 
audiencier,  A.  N.,  W  524. 

354.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
d'Egaîité-sur-Marne  (ci-devant  Château- 
Thierry)  à  la  Convention  nationale,  signa- 
lant, parmi  les  monstres  qui  restent  en- 
core à  détruire  pour  consolider  la  liberté, 
un  trop  connu  pour  son  immoralité,  par 
les  désordres  d'une  vie  crapuleuse,  par 
des  crimes  contre  lesquels  s'élève  le  cri 
de  la  France  entière,  ce  monstre  est  le 
ci-devant  d'Orléans,  cet  homme  qui,  trop 
pervers  pour  vouloir  la  liberté  du  peuple, 
a  versé  des  trésors  pour  l'égarer  et  s'ou- 
vrir un  chemin  vers  le  trône,  cet  homme, 
qui  avait  pour  agents  de  ses  projets  liber- 
ticides  le  traître  Dumouriez,  l'infâme  Sil- 
lery,  et  adjurant  les  législateurs  de  faire 
tomber,  sous  le  glaive  de  la  loi,  ce  cor- 
rupteur et  scélérat  dont  la  France  a,  depuis 
longtemps,  prononcé  la  condamnation. 

(17  brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  iV.,  C  280,  n°  766. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
17  du  2*  mois,  seconde  année  républicaine. 

355.  —  Adresse  de  la  Société  populair* 
et  républicaine  de  Nogent-sur-Seitift  à  la 
Convention  nationale,  constatant  avec  joie 
que  déjà  trois  têtes  Capétiennes  sont  tom 


I 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


bées,  qu'Orléans,  scélérat  avant  comme 
depuis  la  Révolution,  a  subi  une  peine 
trop  courte  et  trop  douce,  eu  la  comparant 
aux  forfaits  qu'il  a  traînés  à  l'échafaud. 

13  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  285,  n«  832. 
Mention   honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
13  frimaire,  2®  année.  Signé  :  Philippeaux. 

356.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  du  peuple  Bréard,  Laloy, 
Baudot  et  Delcher,  chargés  de  procéder  à 
la  levée  des  scellés  apposés  chez  les  dé- 
putés mis  en  arrestation  ou  hors  la  loi, 
rue  Honoré,  section  de  la  Montagne,  au 
domicile  de  Philippe  d'Orléans,  député, 
exécuté,  et  levée  des  scellés  dans  l'appar- 
tement occupé  par  le  fils  d'Orléans,  nommé 
Beaujolais,  actuellement  à  Marseille,  d'où 
ont  été  emportés  quelques  lettres  et  pa- 
piers, recherche  et  examen  des  papiers 
trouvés  dans  les  appartements  d'Orléans, 
père,  d'où  ont  été  enlevés  ceux  concer- 
nant la  chose  publique,  ou  les  difïérents 
Comités  de  la  Convention  nationale,  for- 
mant 7  cartons  et  2  registres  de  corres- 
pondance; examen  des  papiers  trouvés 
dans  l'appartement  où  logeait  le  fils  d'Or- 
léans, dit  Montpensier,  d'où  ont  été  dis- 
traites quelques  lettres,  des  papiers  dans  le 
local  où  sont  déposées  les  archives  d'Or- 
léans, où  a  été  trouvée  l'expédition,  sur 
parchemin,  d'un  emprunt  de  2  millions  de 
livres,  contracté  par  d'Orléans,  le  11  mars 
1789,  chez  des  banquiers,  à  Amsterdam; 
examen  des  papiers  existant  dans  le  local 
dit  de  l'administralion  des  archives,  no- 
tamment de  ceux  qui  se  sont  trouvés  dans 
deux  coffres,  renfermant  les  manuscrits 
des  ouvrages  imprimés  de  laGenlis,  parmi 
lesquels  quelques  lettres  qui  ont  été  em- 
portées ;  examen  des  papiers  existant 
au  rez-de-chaussée,  d'où  ont  été  enlevés 
sept  cartons  remplis  de  papiers  à  exa- 
miner, et  le  premier  volume  in-folio  re- 
lié et  imprimé,  intitulé  :  Catalogue  des 
rôles  gascons  et  normands;  et  h  l'entresol, 
dans  un  carton  intitulé  :  Affaires  d'Es- 
pagne, s'est  trouvé  un  tableau  étiqueté, 
chiffrant  et  déchiffrant,  qui  a  été  emporté 
comme  pouvant  servir  à  connaître  les  di- 
verses manières  d'écrire  en  chifïres.  Après 


ces  opérations,  les  commissaires  se  sont 
retirés,  cédant  la  place  à  deux  commis- 
saires, chargés  par  le  Comité  de  salut 
public  d'extraire  les  plans  et  titres  relatifs 
aux  différents  canaux  de  la  République, 
dans  lesquels  d'Orléans  avait  un  intérêt, 
et  les  papiers  relatifs  à  la  géographie  et 
autres  sciences. 

8-16  messidor  an  II. 
Original,  signé  de   Bréard   et  Laloy,  A.  N., 
FI  4385*. 

357.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  du  peuple  Bréard,  Laloy, 
Baudot  et  Delcher,  chargés  de  procéder  à 
la  levée  des  scellés  apposés  chez  les  dé- 
putés mis  en  arrestation  ou  hors  la  loi, 
accompagnés  d'Adrien -Jacques  Joly,  com- 
missaire du  Département,  section  de  la 
République,  à  Mousseau,  dans  la  maison 
de  campagne  qui  appartenait  à  d'Orléans, 
recherche  des  papiers  pouvant  y  exister, 
au  cours  de  laquelle  il  ne  s'est  trouvé 
qu'une  lettre  de  félicitations  des  officiers 
municipaux  d'Aigueperse,  adressée  à  d'Or- 
léans, lors  de  son  retour  d'Angleterre,  qui 
a  été  emportée  au  local  de  la  Commission. 

21  messidor  an  II. 
Original,  signé    de    Bréard,   Laloy  et    Joly, 
A.  N.,  F'  4385^ 

358.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
représentants  du  peuple  Bréard  et  Laloy, 
assistés  de  Jacques-Adrien  Joly,  commis- 
saire du  Département,  pour  la  suite  de 
leurs  opérations  chez  Orléans,  tombé  sous 
le  glaive  de  la  loi,  dans  sa  maison  de  cam- 
pagne, appelée  le  Raincy,  commune  de 
Livry,  levée  des  scellés  en  présence  du 
citoyen  Charles-Jean-Pierre  Brot,  commis- 
saire du  district  de  Gonesse,  qui  avait 
procédé  à  l'inventaire  de  la  maison  en 
question,  recherche  des  papiers,  qui  est 
restée  sans  résultat,  le  commissaire  du 
district  de  Conesse  ayant  déclaré  que  le 
Juge  de  paix  était  venu  faire  une  visite  et 
une  recherche  dans  la  maison  du  Raincy, 
immédiatement  après  la  translation  de 
d'Orléans  à  Marseille. 


4   thermidor  an  II. 
Original,    signé   de    Bréard,   Laloy,  Joly 
Brot,  A.  N.,  FI  4385^ 


et 

i 


PROCES  DE  MADAME  ROLAND 


B.    —    PROCÈS    DE    MADAME    ROLAND 

359.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  la 
Convention  nationale,  se  plaignant  d'avoir 
été  arrachée  de  son  domicile  et  d'être  déte- 
nue à  l'Abbaye,  en  vertu  d'ordres  qui  ne  por- 
tent aucun  motif  de  son  arrestation,  ordres 
émanant  du  Comité  révolutionnaire,  de  ce 
que  les  scellés  ont  été  apposés /jar/^ow^  chez 
elle,  au  milieu  d'une  foule  de  citoyens, 
réclamant  justice  et  protection,  deman- 
dant que  la  Convention  se  fasse  rendre 
compte  des  motifs  et  du  mode  de  son  ar- 
restation, et  invoquant  la  loi  qui  ordonne 
de  procéder  à  l'interrogatoire  dans  les 
premières  24  heures  de  la  détention  (1). 

l^rjuin  1793. 

Original  signé,  A." iV.,  W  294,  n°  227,  cote  8. 

Ed.  C.-A.  DaubaN,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  205. 

Musée  des  Archives  nationales^  n°  1360. 

Cl.  PerrOUD,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  470. 

(1)  Toutes  les  lettres  écrites  par  M""*  Roland, 
durant  sa  détention  à  l'Abbaye  et  à  Sainte-Pé- 
lagie, ont  été  reproduites  par  M.  Claude  Perroud, 
non  seulement  dans  les  Lettres  de  Madame  Ro- 
land, mais  encore,  sous  le  titre  de  Lettres  de  la 
prison,  dans  le  tome  II  des  Mémoires  de  Ma- 
dame Roland,  p.  333  et  suivantes. 

360.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à 
Garât,  ministre  de  l'intérieur,  le  priant  de 
vouloir  bien  transmettre  à  la  Convention 
la  lettre  contenant  ses  réclamations  contre 
l'oppression  dont  elle  est  victime. 

2  juin  1793. 

Original,/?. N.,  Mss.,  Fonds  fr.  13736,  fol.  21. 

Ed.  C.-A.  Dauran,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  208. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  472. 

361. —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  par  Ma- 
dame Roland  à  la  section  de  Beaurepaire, 
lui  adressant  copie  certifiée  de  sa  lettre 
à  la  Convention,  et  demandant,  comme 
cette  section  avait  pris  sous  sa  sauvegarde 
Roland  et  son  épouse,  si  elle  ne  jugerait 
pas  à  propos  d'envoyer  une  députation  à 
la   Convention    pour   faire    entendre   ses 

justes  plaintes. 

4  juin  1793. 
Minute  d'après  les  Mémoires  de  Madame  Ro- 
land, b.  iV.,  Mss.,  Fonds  fr.  13736,  fol.  24. 


Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  212. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  473. 

362.  —  Lettre  de  Madame  Roland  àLauze- 
Deperret,  député  des  Bouches-du-Rhône, 
lui  adressant  de  l'Abbaye  la  copie  de  la 
lettre  qu'elle  a  envoyée  à  la  Convention, 
par  l'entremise  du  ministre  de  l'intérieur, 
dont  on  n'a  pu  obtenir  la  lecture,  le  priant 
d'employer  les  moyens  à  sa  disposition 
pour  la  faire  publier,  déclarant  qu'elle 
n'est  toujours  pas  interrogée,  et  qu'elle 
ignore  jusqu'à  quand  elle  doit  être  retenue 
dans  ces  lieux,  qui  furent  le  théâtre  de 
scènes  d'horreur,  ajoutant  que  ses  démar- 
ches ne  sont  faites  que  pour  son  enfant  et 
sa  famille  éplorée,  avec  réponse  sur  l'autre 
moitié  de  la  lettre,  où  Deperret  dit  qu'il 
fera  tous  ses  efforts  pour  la  délivrer  de 
l'affreuse  oppression  dans  laquelle  l'ont 
réduite  ses  lâches  persécuteurs. 

6  juin  1793, 

Original  signé,  A.Ar.,W294,  n» 227,  cote  6. 

Ed.  C.-A.  Dauran,  Etude  sur  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites,  p   4. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  474. 

363.  —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  par 

Madame  Roland  à  Gohier,  ministre  de  la 

justice,  lui   rappelant   qu'un   ordre  arbi- 

,  traire,  sans  motifs  d'arrestation,  l'a  plongée 

dans  cette  prison  qu'elle  habite  depuis 
8  jours,  sans  avoir  subi  d'interrogatoire, 
lui  faisant  passer  copie  certifiée  de  cet 
ordre,  et  demandant  l'exécution  de  la  loi, 
tant  pour  lui  que  pour  elle-même. 

8  juin  1793. 

Minute  d'après  les  Mémoires,  B.  N.,  Mss., 
Fonds  fr.  13736,  fol.  28. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  217. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  475. 

364.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à 
Garât,  ministre  de  l'intérieur,  déclarant 
que,  si  la  lettre  contenant  ses  réclama- 
tions n'a  pas  été  lue,  son  devoir  comme 
homme  public  l'oblige  à  faire  tous  les 
efforts  pour  la  délivrer  de  l'oppression 
dont  il  n'a  pas  su  la  préserver,  et  que  de 


■ 


r)8 


CHAPITRE  I«^  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tous  les  défauts  de  l'homme  en  place,  la 
faiblesse  est  celui  qu'on  lui  pardonne  le 

moins. 

8  juin  1793. 

Minute  d'après  les  Mémoires,  B.  iV.,  Mss., 
Fonds  fr.  13736,  fol.  28. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  218. 

Cl.  PëRROUD,  Lettres   de  Madame  Roland, 

t.  ir,*p.  476. 

ses.  —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  par 
Madame  Roland,  née  Phlipon,  au  député 
Dulaure,  auteur  du  Thermomètre  du  jour, 
protestant  contre  les  absurdités  consi- 
gnées dans  le  numéro  de  ce  jour,  sous  le 
titre  d'Interrogatoire  de  Philippe  d'Orléans, 
déclarant  qu'il  est  étrange  que  les  per- 
sonnes qui  les  premières  ont  craint,  dé- 
noncé, poursuivi  une  faction  d'Orléans, 
soient  présentées  comme  l'ayant  formée 
elles-mêmes,  ajoutant  que  ni  elle,  ni  Ro- 
land, n'ont  jamais  vu  Philippe  d'Orléans, 
et  qu'elle  a  toujours  entendu  les  députés 
nommés  dans  l'interrogatoire,  cité  au 
Thermomètre  du  jour,  professer  pour  ce 
personnage  un  mépris  semblable  à  celui 
qu'il  lui  inspire. 

9  juin  1793. 

Copie,  h.  iV.,Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533,  fol. 
290,  291. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  221. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  477. 

366.  —  Premier  interrogatoire  subi  par 
Madame  Roland,  lors  de  sa  détention  à 
l'Abbaye,  par  devant  Lonvet  et  Baudrais, 
administrateurs  du  Déparlement  de  Police. 

12  juin  1793. 

Pièce  absente  (d'après  Champagneux,  t.  III, 
P-  387.) 

Ed.  Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  appendice,  n°  VII,  t.  II,  p.  427. 

367.  —  Lettre  écrite  d'Evreux  par  Gh. 
Barbaroux,  député  des  Bouches-du-Rhône, 
à  son  bon  ami  Deperret,  expliquant  son 
départ  de  Paris,  par  son  dessein  de  dé- 
voiler les  complots  des  dominateurs  de 
Paris,  ce  qu'il  ne  peut  faire  que  dans  un 
pays  libre,  le  priant  de  ne  pas  oublier 
l'estimable  citoyenne  Roland  et  de  lui 
donnet  quelques  consolations  dans  sa  pri- 


son, en  lui  transmettant  ces  bonnes  no 
velles,  et  de  voir  à  cet  effet  son  dôme 
tique  à  sa  maison,  au  bout  de  la  rue  d 
Cordeliers,ouhien  Champagneux,  l'un  des 
chefs  des  bureaux  du  ministre  de  l'intérieur. 

13  juin  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,W  294,  no227,  cote  5. 
Ed.  C.-A.  Dauban,  Etude  sur  Madame  Ro- 
landj  lettres  inédites^  p.  5. 

368.  —  Lettre  écritede  Caen  par  Ch.  Bar- 
baroux à  Lauze-Deperret,  se  louant  de 
l'accueil  qu'il  a  reçu,  lui  recommandant 
de  nouveau  de  chercher  à  voir  M"^^  Roland, 
cette  respectable  épouse  du  plus  estimable 
citoyen,  qui  doit  être  bien  malheureuse, 
afin  de  lui  dire  que  les  22  proscrits,  que 
tous  les  hommes  de  bien  partagent  ses 
maux,  demandant  s'il  croit  que  l'on  ait 
dessein  de  la  retenir  prisonnière,  et  décla- 
rant qu'il  faut  à  tout  prix  qu'elle  tente  de 
sortir  de  sa  prison  et  de  se  mettre   en 

sûreté. 

15  juin  1793. 

Original  non  signé,  A.  N.,  W  294,  n»  227, 
cote  4. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Etude  sur  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites,  p.  6. 

369.  —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  par 
Madame  Roland  à  Garât,  ministre  de  l'in- 
térieur, pour  se  plaindre  d'entendre  sans 
cesse  sous  ses  fenêtres  les  cris  répétés 
d'un  colporteur,  qui  annonce  la  grande 
colère  du  Père  Duchesne  contre  cette  b... 
de  Roland,  qui  est  à  l'Abbaye,  avec  déluge 
de  sales  épithètes  et  provocation  au  peu- 
ple, et  déclarant  que  c'est  à  la  lâcheté  du 
ministre  qu'il  faut  imputer  cette  insulte 
et  que,  s'il  arrive  pis,  elle  appelle  sur  sa 
tête  la  vengeance  des  cieux. 

20  juin  1793. 

Copie  autographe  dans  les  papiers  de  S*  Emi- 
lion,  B.  iV.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  1730. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Elude  sur  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites,  p.  25-26. 

Cl,  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  480. 

370.  —  Lettre  adressée  de  l'Abbaye  par 
Madame  Roland  à  son  ami  Buzot,  décla- 
rant qu'elle  a  vécu  dans  les  plus  cruelles 
angoisses,  jusqu'à  ce  qu'elle  ait  été  assurée 
de  son  évasion,  et  qu'elle  a  repris  sa  tran- 


I 


i 


PROCES  DE  MADAME  ROLAND 


:i9 


quillité,  lorsqu'elle  l'a  su  dans  le  Calvados, 
le  mettant  au  courant  des  détails  de  sa 
captivité,  reproduisant  les  termes  de  sa 
réponse  à  l'hypocrite  Pache,  qui  lui  avait 
fait  dire  qu'il  était  fort  touché  de  sa  situa- 
tion, ainsi  qu'à  Garât,  déclarant  qu'il  n'y 
a  rien  à  attendre  de  ces  gens-là,  annon- 
çant que  sa  fille  a  été  recueillie  par  la 
femme  de  l'honnête  Creuzé-Latouche,  que 
le  malheureux  Roland  a  été  vingt  jours  en 
deux  asiles,  caché  à  tous  les  yeux,  plus 
captif  qu'elle-même,  et  qu'elle  a  craint 
pour  la  tête  et  pour  la  santé  de  son  mari, 
que  d'ailleurs  elle  n'a  pas  été  très  fâchée 
d'être  arrêtée,  espérant  que  ses  ennemis 
seront  moins  furieux  contre  Roland. 

22  juin  1793. 

Autographe,  B,  N.,  Mss.,  Nouv.  acq.fr.  1730. 

Ed.  C.-A.  DaubaN,  Etude  sur  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites  (avec   fac  siniile),  p.    IG. 

Cl.  PeRROUD,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  481. 

371.  —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  par 
Madame  Roland,  née  Phlipon  (à  M.  Lauze- 
Deperret,  à  Paris),  lui  annonçant  l'envoi 
de  son  véritable  interrogatoire,  demandant 
des  nouvelles  de  Rrissot,  décrété  d'accu- 
sation, et  se  montrant  préoccupée  de  Tin- 
justice  qu'éprouvent  leurs  amis  détenus. 

24  juin  1793. 

Autographe,  A.  N.,W  294,  n»  227,  cote  1. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  29. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  487. 

372.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
sieurs  Jacob  et  Saillars,  commissaires  de 
la  section  de  Beaurepaire,  au  domicile  du 
sieur  Cauchois,  fils,  où  s'étaient  présentés 
les  citoyens  Guiard  et  Betremieux,  inspec- 
teurs de  police,  chargés,  en  vertu  d'un 
ordre  du  Département  de  Police,  de  mettre 
en  état  d'arrestation  et  de  conduire  à 
Sainte-Pélagie  la  citoyenne  Roland,  aux- 
quels les  commissaires  de  la  section,  en 
vertu  des  arrêtés  relatifs  à  la  sûreté  des 
personnes,  ont  notifié  ne  pouvoir  laisser 
mettre  à  exécution  ledit  ordre,  et  décla- 
ration des  citoyens  Louvet  et  Jobert,  ad- 
ministrateurs de  Police,  établissant  que  la 
citoyenne  Roland  était  suspectée  pour  ses 


relations  avec  les  députés  arrêtés,  de  plus 
que  l'ex-ministre  Roland  se  trouvait  à 
Lyon,  qui  est  en  pleine  insurrection,  et  que 
si  le  premier  mandat  d'arrêt,  décerné  con- 
tre la  citoyenne  Roland,  émanant  d'une 
autorité  illégale,  a  été  annulé,  le  second  est 
valable,  et  mise  à  exécution  dudit  mandat. 

24  juin  1793. 

Extrait  du  registre  des  délibérations  de  la 
.section  Beaurepaire,  A.  N.,  F"^*  2511. 

Ed.  Cl.  Pkrroud,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  t.  II,  p.  434. 

373.  —  Billet  de  M™»  Roland  à  Lauze- 
Deperret,  lui  annonçant  qu'on  paraît  la 
faire  sortir  de  l'Abbaye,  mais  qu'au  lieu 
de  rentrer  chez  elle,  elle  est  arrêtée  pour 
être  conduite  à  Sainte-Pélagie. 

24  juin  1973. 

Original  non  signé,  A.  N.,W  294,  n»  227, 
cote  2. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
hUionnaire  de  Paris,  t.  I,  p.  27. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  488. 

374.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  qu'il  sera  donné  ordre  à 
l'administration  de  Police  de  faire  arrêter 
la  femme  Roland,  épouse  de  l'ex-ministre, 
auparavant  détenue  dans  la  maison  d'ar- 
rêt de  l'Abbaye  Saint-Germain,  ledit  ordre 
motivé  par  la  lettre  trouvée  chez  l'ex-mi- 
nistre Roland,  la  fuite  de  celui-ci,  la  sus- 
picion de  complicité  de  ladite  femme  Ro- 
land avec  son  mari,  la  notoriété  de  sa 
liaison  avec  les  conspirateurs  contre  la  li- 
berté, et  la  clameur  publique,  qui  s'élève 
contre  elle,  laquelle  sera  gardée  à  Sainte- 
Pélagie  jusqu'à  nouvel  ordre. 

25  juin  1793. 

Extrait  du  registre  des  arrestations  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  288. 

375.  —  Lettre  de  Lauze-Deperret  à  Ma- 
dame Roland,  en  réponse  à  son  billet  du 
24  juin,  exprimant  le  regret  de  n'avoir 
pu,  malgré  ses  efforts,  lui  faire  parvenir 
trois  lettres  que  Barbaroux  et  Buzot  lui 
avaient  adressées  pour  elle,  et  qui  se 
trouvent  entre  les  mains  de  Petion,  lequel 
est  parti  sans  avoir  réussi  à  les  faire  pas- 
ser, l'assurant  de  toute  la  sollicitude  de 
ces  deux  citoyens  à  son  égard,  déplorant 


60 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


les  épreuves  que  lui  font  subir  ses  lâches 
persécuteurs,  et  déclarant  que  le  règne  de 
la  tyrannie  va  bientôt  finir,  que  22  de  ses 
collègues  proscrits  se  trouvent  à  Caen  et 
étudient  les  moyens  d'y  parvenir. 

(tMn  juin  1793). 

Original  signé,  A.  N.,  W  '294,  n°  227, 
cote  10. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Etude  sur  Madame  Fo- 
land,  lettrée  inédites,  p.  9, 

Cl.  PerrOUD,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  Il,  p.  4  89. 

376.  —  Lettre  écrilo  de  Sainte-Pélagie 
par  Madame  Roland  (au  citoyen  Lauze- 
Deperret) ,  déclarant  qu'elle  est  fière 
d'être  persécutée  dans  un  moment  où  l'on 
proscrit  les  talents  et  l'honnêteté,  mais 
que  le  raffinement  de  cruauté  avec  lequel 
ses  oppresseurs  ont  ordonné  sa  mise  en 
liberté,  pour  la  faire  arrêter  de  nouveau 
l'instant  d'nprès,  l'a  enflammée  d'indigna- 
tion, et  que,  ne  voyant  pasjusqu'oii  pour- 
rait se  porter  leur  tyrannie,  elle  s'est  hâtée 
de  prévenir  tous  ceux  qui  lui  témoignent 
quelque  intérêt,  qu'elle  n'adressera  de  ré- 
clamations à  personne,  parce  qu'elle  n'a 
pas  envie  de  s'avilir,  et  qu'elle  attendra  sa 
délivrance  du  retour  du  règne  de  la  liberté. 

(Fin  juin  ou  cojnmencement  de  juillet  1793). 

Autograplie,  A.  N.,  W  29 i,  n°  221,  cote  3. 

Ed.  C.-A.  Dauran,  Etude  sur  Madr,me  Ro- 
land, lettres  inéditea,  p.  11. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Trilmnal  rccolu- 
lionnnire  de  Paris,  t.  II,  p.  5G0. 

Cl.  PerrOUD,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  490. 

377.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  (larat,  ministre  de  l'intérieur, 
déclarant  avoir  motivé  l'arrestation  de  la 
citoyenne  Roland  sur  l'évasion  de  son 
mari  qui,  en  ce  moment,  soufflait  le  feu 
de  la  guerre  civile  dans  le  département  de 
Rhône-et-Loire,  et  «  sur  la  complicité  de 
cette  prétendue  Lucrèce  avec  son  pré- 
tendu vertueux  mari,  dans  le  projet  de 
pervertir  l'esprit  public  par  un  Bureau  de 
formation  dudit  esprit  ». 

l"  juillet  1793. 
(Pièce  absente). 

Ed.  Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame  Ro- 
land, t.  I,  notice,  p.  XXVII. 


378.  —  Lettre  écrite  de  Sainte-Pélagie 
par  Madame  Roland  à  Buzot,  manifestarjt 
sa  surprise  de  ce  que  ses  amis  ne  lui  aient 
porlé  que  son  premier  billet,  tandis  qu'il 
aurait  dû  recevoir  par  eux  deux  longues 
lettres,  où  elle  se  plaignait  de  l'aftreux 
entourage  qu'elle  devait  subir  dans  sa  pri- 
son, des  propos  dégoûtants  des  femmes 
perdues,  logées  sous  le  même  toit,  décla- 
rant que  sa  seconde  arrestation  a  rempli 
de  terreur  le  pauvre  Roland,  qui  est  dans 
un  triste  état,  et  a  même  chargé  une  per- 
sonne de  tout  tenter  pour  arracher  sa 
femme  à  sa  captivité,  qu'elle  refuse  de  se 
prêter  à  aucune  entreprise  de  ce  genre, 
ne  voulant  pas  compromettre  ses  gar- 
diens, parlant  de  l'incarcéralion  de  Rrissot 
et  de  l'acharnement  extrême  auquel  il  est 
en   butte,   ajoutant   que    sa   situation    la 

tourmente. 

3  juillet  1793. 
Autographe,  B.  N.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr,  1730. 
Ed.  C.-A.  Dauban,  Etude  sia-  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites,  p.  27-31. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  492. 

379.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  la 
section  de  Beaurepaire,  lui  envoyant  sa 
justification  au  sujet  des  attaques  dont 
elle  est  l'objet  dans  la  réponse  du  Comité 
de  sûreté  générale,  remplie  de  fausses 
accusations  faciles  à  réfuter,  déclarant  que 
Roland  n'est  point  à  Lyon,  qu'il  ne  souffle 
nulle  p.'irt  le  feu  de  la  guerre  civile,  et 
que,  loin  de  corrompre  l'esprit  public,  il 
n'a  cessé  de  l'éclairer  par  des  écrits  tous 
connus  et  aimés,  faisant  une  profession  de 
foi,  par  laquelle  elle  s'honore  de  professer 
les  mêmes  principes  que  son  mari,  et  de 
montrer  ini  courage  égal  au  sien. 

4  juillet  1793. 
Pièce  absente. 

Ed.  Cl.  Pkrhoud,  Lettres  do  Madame  Ro- 
land, t.  II,  p.  495. 

380.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à 
Buzot,  l'informant  que  sa  nouvelle  capti- 
vité n'a  pas  tellement  aggravé  sa  situation 
qu'il  faille  rien  risquer  pour  la  changer, 
quoique  son  entourage  dans  cette  seconde 
prison  ait,  dans  les  premiers  instants, 
excité  chez  elle  une  violente  indignation, 
annonçant  que  son  mari  est  à  Rouen  chez 


PHOCÈS  DE  MADAME  HOLAND 


6i 


(Je  vieilles  amies,  |taiTaileiiieiit  ignoré  et 
bien  choyé,  mais  dans  un  état  moral  si 
triste,  si  accablant,  que  si  elle  pouvait 
s'échapper,  ce  ne  serait  que  pour  se  rendre  à 
ses  côtés,  ajoutant  que  la  prolongation  de  sa 
captivité,  à  elle,  est  une  attestation  jour- 
nalière de  la  plus  révoltante  tyrannie,  et 
d'ailleurs  qu'elle  ne  craint  pas  d'être  traî- 
née au  Tribunal  révolutionnaire,  qu'elle 
porte  toujours  sur  son  cœur,  cachée  à  tous 
les  yeux,  l'image  chérie  de  l'ami  absent. 

6  juillet  1793. 

Original,  LJ.A'.  ,Mss.,  Nouv.  acq.  fr    1730. 

Ed.  C.-A.  DauBAN,  Etudes  sur  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites,  p.  33. 

Cl.  PerrOud,  Lettres  de  Madame  Roland^ 
t.  II,  p.  497. 

381.  —  Lettre  écrite  de  Sainte-Pélagie 
par  Madame  Roland  à  Buzot,  l'entrete- 
nant de  la  vie  qu'elle  mène  dans  saprison, 
du  régime  qu'elle  y  a  adopté,  disant  qu'elle 
garde  habituellement  sa  cellule,  sauf  lors- 
qu'elle se  rend  dans  l'appartement  du 
concierge  où  elle  reçoit  les  rares  personnes 
admises  à  la  visiter;  demandant  des  nou- 
velles de  l'amie  de  Louvel  et  enviant  son 
sort,  parce  que,  si  elle  était  libre,  elle 
pourrait  partager  les  dangers  de  Buzot, 
annon(;ant  que  la  femme  de  Hrissot  a 
obtenu  de  voir  son  mari,  recommandant 
à  Buzot  de  ne  pas  prendre  les  armes  avec 
les  fédérés  et,  dans  les  projets  qu'ils 
forment,  de  se  ménager  des  intelligences 
dans  les  sections  de  Paris,  qui  assureront 
la  réussite  de  ces  projets. 

7  juillet  1793. 

Original,  ii.  iV,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  1730. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Elude,  sur  Madame  Ro- 
land, lettres  inédites,  p.  39-50. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  500. 

382.  —  Lettre  adressée  de  Sainte-Pé- 
lagie par  Madame  Roland  à  Buzot,  réfugié 
en  Bretagne,  lui  conseillant  de  cher- 
cher un  asile  aux  Etats-Unis,  déclarant 
que  Roland,  qu'elle  désigne  sous  le  nom 
de  S071  vieil  07icle,  est  tombé  dans  un  affais- 
sement horiible  et  baisse  d'une  manière 
effrayante,  qu'elle  a  obtenu  qu'il  jetât  au 
feu  le  testament   (jue  Buzot  connaît,  dont 


elle  était  si  alicLt-'e,  ajoutant  (ju'ello  avait 
essayé  d'engager  sonvieil  ourle  à  emi)loyer 
ses  fonds  dans  des  spéculations  en  Amé- 
rique, mais  que  l'idée  de  se  trouver  en 
concurrence  avec  Buzot  l'en  a  détourné, 
que  d'ailleurs  il  est  devenu  incapable  de 
suivre  aucune  opération  et  s'abandonne  à 
la  plus  mélancolique  inaction,  adressant 
les  adieux  de  la  femme  la  plus  aimante  à 
celui  qu'elle  chérit  tendrement. 

(31  août  1793). 

Original,  B.  N.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533, 
fol.  222-223. 

Ed,  Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Ro- 
land, t.  IL  p.  507. 

383.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à 
Montané,  prisonnier  à  la  Force,  le  raillant 
au  sujet  des  inquiétudes  manifestées  par 
lui  sur  le  compte  de  sa  femme,  détenue  à 
Sainte-Pélagie,  en  raison  des  visites  que 
faisait  le  général  Biron  dans  le  quartier 
des  dames,  déclarant  que  le  fait  est  exact, 
que  ce  général  venait  tous  les  jours  dans 
leur  voisinage,  mais  accompagné  du  meil- 
leur préservatif  contre  des  tentatives  qui 
auraient  pu  l'alarmer,  c'est-à-dire,  de  sa 
maîtresse  (M*"'  de  Raucourt,  actrice  de  la 
Comédie  Française,  également  prisonnière 
de  Sainte-Pélagie). 

1 1  septembre  1793. 

Copie,  B.  N.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533, 
fol.  224. 

Ed.  Cl  Perroud,  Lettres  de  Madame  Ro- 
land^ t.  Il,  p.  510. 

384.  —  Lettre  de  Madame  Roland  au 
commis  du  ministère  de  l'intérieur  charge 
de  la  surveillance  des  prisons  (Rousselin 
de  Saint-Albin),  se  plaignant  de  la  durée 
de  sa  détention,  que  rien  ne  justitie, 
puis(ju'on  n'a  aucun  délit  à  lui  jeprocher, 
se  demandant  si  elle  est  détenue  à  défaut 
de  son  mari,  ou  si  elle  est  gardée  comme 
otage,  si  elle  est  considérée  comme  sus- 
pecte et  à  quel  titre,  ajoutant  que  cette 
prolongation  de  captivité  finira  par  altérer 
sa  santé,  étant  en  outre  privée  d'un  mo- 
deste revenu  qui  lient  à  la  personne  de 
son  mari,  et  n'ayant  môme  pas  la  faculté 
d'employer  ses  hardes  à  son  usage  ni  de 
les  vendre  pour  en  faire  servir  le  prix  à 


62 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ses  besoins,  attendu  que  ces  objets  sont 

restés   sous   les    scellés,  assurément  fort 

inutiles. 

17  septembre  1793. 

(Pièce  absente). 

Ed.  Cl.-PeRROUD,  Lettres  de  Madame  Ro- 
land, t.  II,  p.  514. 

385.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  son 
ami  et  confident  Jany  (pseudonyme  du 
géographe  Edme  Mentelle),  parlant  de  ses 
rapports  avec  M"®  Petion, très  éprouvée  en 
ce  moment  parla  mort  desamère,  M^^Le- 
febvre,  qui  venait  d'être  condamnée  et  exé- 
cutée,et  à  laquelle  elle  prodigue  ses  con- 
solations, disant  qu'il  ne  faut  pas  envier  le 
sort  de  Buzot,  persécuté,  proscrit,  et  qui 
ne  pourra  peut-être  longtemps  disputer  sa 
tête  aux  fripons  dont  il  était  le  rude 
adversaire,  annonçant  qu'elle  s'occupe  de 
ses  Mémoires  et  qu'elle  lit  et  relit  avec 
passion  Tacite. 

28  septembre  1793. 

Copie,  B.  N.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533, 
fol.  226,  227. 

Ed.  Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Ro- 
land, t.  II,  p.  516. 

386.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  sa 
lille  Eudora,  lui  adressant  ses  adieux  et 
lui  donnant  des  conseils,  déclarant  que  la 
nécessité,  autant  que  la  sagesse,  lui  im- 
posent la  loi  de  travailler  sérieusement, 
d'autant  qu'une  vie  sévère  et  occupée 
serait  le  premier  préservatif  de  tous  les 
périls,  ajoutant  que  ses  parents  lui  laissent 
de  grands  exemples  et  que,  si  elle  sait 
en  profiter,  son  existence  ne  sera  pas 
inutile. 

8  octobre  1793. 

Copie,  B.  iV.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533,  fol. 
343,  344;  Fonds  fr.  13736,  fol.  202. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  395. 

Cl..  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  519. 

387.  —  Lettre  d'adieux  adressée  par 
Madame  Roland  à  Marie-Marguerite  Fleury, 
sa  domestique,  dont  la  fidélité  et  l'atta- 
chement ne  s'étaient  pas  démentis  depuis 
treize  ans. 

8  octobre  1793. 
Copie,  fî.  iV.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533,  fol. 
343,  344. 


Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  396. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  520. 

388.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  son 
ami  et  confident  Jany,  déclarant  que  sa 
fille,  être  bon,  mais  apathique,  qui  n'aura 
ni  vices,  ni  vertus,  se  trouve  chez  des 
amis,  les  respectables  Creuzé,  qui  l'élèvent 
avec  leurs  deux  filles,  comme  un  enfant 
adoptif,  lui  envoyant  encore  un  cahier  de 
ses  Mémoires,  ou  plutôt  de  ses  confessions, 
car,  comme  elle  se  juge  perdue,  elle  ne 
voit  pas  d'inconvénient  à  se  confesser. 

(Octobre  1793). 

Copie,  B.  iV.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533,  fol. 
228,  229. 

Ed.  Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  t.  II,  p.  526. 

389.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  son 
ami  et  consolateur  Jany,  déclarant  que, 
sans  prétendre  s'excuser,  la  jalousie  du 
malheureux  [Roland]  a  seule  fait  percer 
son  secret  par  des  confidences  multipliées, 
en  même  temps  qu'elle  lui  a  inspiré,  par 
moments,  des  résolutions  violentes,  qu'elle 
a  obtenu  à  grand'  peine  que  les  lettres, 
destinées  par  son  mari  à  Buzot,  fussent 
brûlées,  et  que  leur  existence  l'enflam- 
mait d'indignation,  d'une  part,  et  alimen- 
tait, de  l'autre,  le  sentiment  dont  elle 
voyait  maltraiter  si  injustement  l'objet, 
lui  destinant  son  portrait  peint  et  écrit 
dans  une  boîte  qu'on  lui  remettra,  et  dont 
elle  ne  se  dessaisit  que  dans  la  crainte 
qu'il  soit  profané. 

Octobre  1793. 

Copie,  B.  N.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533,  fol. 
230,  231. 

Ed  Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Ro- 
land, t.  II,  p.  528. 

390.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à  son 
ami  et  confident  Jany,  lui  rendant  compte 
du  début  du  procès  des  Girondins,  et  dé- 
clarant avoir  entendu  l'acte  d'accusation, 
prodige  de  l'aveuglement,  ou  plutôt  chef- 
d'œuvre  de  la  perfidie,  dont  les  pièces 
justificatives  se  trouvaient  encore  chez  les 
accusés  sous  les  scellés,  ce  que  le  prési- 
dent du  Tribunal  a  eu  la  sottise  et  l'im- 
pudence d'avouer,  ajoutant  que  l'on  a  fait 


PftOCÈS  DE  MADAME  ROLAND 


63 


sortir  tous  les  témoins  pour  n'appeler  qu'à 
mesure  ceux  qu'on  voulait  faire  déposer, 
que  son  tour  ne  viendra  probablement  que 
le  lendemain,  qu'il  ne  sera  pas  difficile  de 
trouver  moyen  de  la  perdre,  avec  de  tels 
scélérats  et  son  mépris  de  la  mort,  expri- 
mant le  vœu  de  voir  gravé  le  portrait  de 
Buzot,  ce  malheureux,  qui,  lorsqu'il  la 
saura  sacrifiée,  ne  supportera  pas  long- 
temps un  tel  coup. 

25  octobre  1793. 

Copie,  B.  N.,  Mss.,  Fonds  français  13736. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  396. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  532. 

391.  —  Lettre  incomplète  de  Madame 
Roland  à  son  ami  et  confident  Jany,  ac- 
compagnant l'envoi  du  manuscrit  de  ses 
Observations  rapides  sur  rade  d'accusation 
contre  les  députés,  par  Amar,  et  entrant 
dans  certains  détails  sur  d'anciens  colla- 
borateurs de  Roland,  tels  que  Lanthenas 
et  Coquéau,  ce  dernier,  dont  la  loquacité 
lui  était  insupportable  et  que  Roland  lui- 
même  avait  pris  en  grippe  à  cause  de  sa 
discussion  ennuyeuse  et  bavarde. 

27  octobre  1793. 
Original,  B.  N.,  Mss.  Nouv.  acq,  fr.  4697. 
Ed.  Cl.  Perroud,  Lettres  de   Madame  Ro- 
land, t.  II,  p.  535. 

392.  —  Lettre  de  Madame  Roland  à 
Rose,  le  remerciant  de  la  lettre  qu'il  lui 
avait  écrite,  en  réponse  à  celle  où  elle  de- 
mandait une  certaine  quantité  d'opium 
pour  pouvoir  s'empoisonner,  et  déclarant 
qu'elle  se  trouvait  en  désaccord  avec  lui, 
parce  qu'elle  pensait  qu'il  y  avait  de  la 
faiblesse  à  recevoir  le  coup  de  grâce  quand 
on  pouvait  se  le  donner,  et  à  se  montrer  en 
spectacle  à  la  canaille,  demandant  des 
nouvelles  de  sa  fille,  qui  n'était  plus  chez 
Creuzé-Latouche,  et  parlant  de  l'arresta- 
tion de  son  beau-frère  à  Lyon. 

(27  octobre  1773). 

Copie,  B.  iV.,  Mss.,  Fonds  français  13736. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  421. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  Il,  p.  538. 

393.  —  Ordre  d'Antoine-Quentin  Fou- 


quier-Tinvjlle,  accusateur  public  du  Tri. 
bunal  révolutionnaire,  à  l'effet  d'extraire 
de  la  maison  d'arrêt  de  Sainte-Pélagie  la 
nommée  Phlipon,  femme  du  nommé  Ro- 
land, ci-devant  ministre  de  l'intérieur,  et 
de  l'écrouer  en  la  Conciergerie,  comme 
prévenue  d'avoir,  de  complicité  avec  d'au- 
tres, conspiré  contre  l'unité  et  l'indivisi- 
bilité de  la  République,  et  contre  la  liberté 
et  sûreté  du  peuple  français,  et  encore 
comme  ayant  cherché  à  introduire  la 
guerre  civile  dans  la  République,  en  ar- 
mant les  citoyens  les  uns  contre  les  autres. 

10  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  294,  n"  227, 
cote  3 1 . 

Ed.  Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame  Ro- 
land, t.  I,  notice,  p.  XXXIII. 

394.  —  Interrogatoire  de  Marie-Jeanne 
Phlipon,  femme  Roland,  âgée  de  39  ans, 
par  Alexandre-Edme  David,  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  en  présence  de 
Jean  -  Baptiste  -  Edmond  Lescot  -  Fleuriot, 
substitut  de  l'accusateur  public. 

11,13  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  294,  no  227, 
cote  28. 

Ed.  Champagneux,  Œuvres  de  Madame  Bo- 
land,  t.  III,  p.  396-405. 

H.  Wallon,  Histoire  du  Ti'ibunal  révolu- 
tionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  28. 

Cl.  Perroud,  Lettres  de  Madame  Roland, 
t.  II,  p.  764  ;  Mémoires  de  Madame  Roland^ 
t.  II,  p.  439. 

395.  —  Acte  d'accusation  dressé  par 
Antoine-Quentin  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
contre  Marie -Jeanne  Phlipon,  femme  de 
Jean-Marie  Roland,  laquelle,  connue  pour 
avoir  reçu  et  réuni  chez  elle  en  conci- 
liabules, dont  elle  était  l'âme,  les  prin- 
cipaux chefs  des  conspirateurs,  quoique 
en  prison,  recevait  des  lettres  de  Barba- 
roux  et  autres  réfugiés  à  Caen  et  y  répon- 
dait en  favorisant  leurs  projets  liberti- 
cides  et  participant  à  la  conspiration  contre 
l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  République, 
contre  la  liberté  et  la  sûreté  du  peuple. 

17  brumaire  an  II. 
Original  signé,A.iV.,W294,n»  227, cote  30. 
Ed.  Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame  Ro" 
land,  t.  I,  notice,  jj.  XXXIX. 


64 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


396.  —  Déclarations  d'Anne-Marie-Made- 
leine Mignot,  musicienne  et  maîtresse  de 
clavecin,  rue  de  Bièvre,  de  Louis  Le  Gocq, 
potier  de  terre,  rue  de  la  Tannerie,  Marie- 
Catherine  Fieury,  cuisinière  de  Roland, 
rue  de  la  Harpe,  n°  ol,  témoins  assignés, 
reçues  par  Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire. 

17  brumaire  an  II. 
Original  signé, A. iV.,  W  294,  n°  227,  cote  26. 
Ed.    Cl.    PerrOUD,    Mémoires    de  Madame 
Roland,  t.  II,  p.  447. 

397.  —  Déclarations  d'André-Martin  De- 
gouy,  graveur,  rue  du  Plâtre-Saint-Jacques, 
et  de  Claude  Niquet,  graveur,  rue  du 
Fouarre,  témoins  assignés,  au  sujet  de  la 
dénonciation  faite  le  l^""  juin  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Panthéon- 
Français,  reçues  par  Claude-Emmanuel 
Dobsent,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire. 

17  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  JV.,W  294,  n'>227, cote  24. 

398.  —  Procès -verbal  de  l'audience  du 
Tribunal  révolutionnaire,  donnant  acte 
des  dépositions  et  déclarations  de  Anne- 
Marie-Madeleine  Mignot,  musicienne,  Fran- 
çois-Elie  Guirault,  membre  du  Bureau  de 
consultation  des  arts  et  métiers,  rue 
Traînée,  Jean  Plaisant,  homme  de  loi,  rue 
de  Bièvre,  Louis  Le  Cocq,  potier  de  terre, 
rue  de  la  Tannerie. 

18  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A .  iV. ,  W  294,  n^  227,  cote  27. 

399.  —  Queslion  posée  au  jury  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  savoir,  si  Marie- 
Jeanne  Phlipon,  femme  de  Jean-Marie  Ro- 
land, est  auteur  ou  complice  de  la  conspi- 
ration horrible  (jui  a  existé  contre  l'unité, 
l'indivisibilité  de  la  République,  la  liberté 
et  la  sûreté  du  peuple  français,  avec  dé- 
claration affirmative. 

18  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV. ,  W  294 ,  n»  227,  cote  29. 
Ed.    Cl.    PerrOud,    Mémoireu  de    Madame 
Roland,  t.  I,  notice,  p.  XXXVIII. 

400.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Marie-Jeanne  Phlipon, 
femme  de  Jean-Marie  Roland,  convaincue 


d'être  l'un  des  auteurs  ou  complices  de  la 
conspiration  contre  l'unité  et  l'indivisibilité 
de  la  République,  la  liberté  et  la  sûreté 
du  peuple  français,  et  la  condamnant  à  la 
peine  de  mort. 

18  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Denizot,  Dumas,  Deliège, 
Subleyras  et  Wolff,  commis  greffier.  A.  iV., 
W  294,  n»  227,  cote  25. 

Ed.  C.-A.  Dauban,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  p.  434. 

Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame  Ro- 
land, t.  I,  notice,  p.  XXXIX. 

401.  —  Ordre  de  Fouquier-Tinville  à 
Hanriot,  commandant  de  la  force  armée 
parisienne,  portant  réquisition  de  la  force 
publique  nécessaire  à  l'exécution  du  juge- 
ment condamnant  à  la  peine  de  mort  la 
femme  Roland  et  le  sieur  Lamarche  (Si- 
mon-François), directeur  général  de  la  fa- 
brication des  assignats,  laquelle  exécution 
aura  lieu  le  jour  même,  à  3  heures  1/2 
précises  de  relevée,  sur  la  place  de  la  Ré- 
volution, et  enjoignant  d'envoyer  à  l'instant 
la  force  publique,  cour  du  Palais,  «  obser- 
vant ))  que  c'est  la  femme  de  l'ex-ministre 
et  que  l'intérêt  public  exige  que  l'exécution 
ait  lieu  aujourd'hui. 

18  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  AFii  iS,  n»  370, 
Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lulionnaire  de  Paris,  t.  II,  p.  39. 

Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame  Ro- 
land, t.  I,  notice,  p.  XLIII. 

402.  —  Procès-verbal  de  l'exécution  de 
Marie-Jeanne  Phlipon,  femme  Roland,  sur 
la  place  de  la  Révolution,  à  cinq  heures. 

1 8  brumaire  an  II. 
Original,   signé  de   J.-B.  Auvray,    huissier- 
audiencier  du  Tribunal,  A.  N.,  W  524. 

403.  —  Souvenirs  de  Sophie  Grand- 
champ,  liée  d'amitié  avec  Madame  Roland, 
au  sujet  de  sa  détention  à  l'Abbaye,  à 
Sainte-Pélagie,  et  à  la  Conciergerie,  de  sa 
condamnation  et  de  son  envoi  à  l'écha- 

faud. 

1795. 

Extrait  des  papiers  Roland, B.  A'.,  Mss.,Nouv. 
acq.  fr.  9533,  fol.  299-308. 

Ed.  Cl.  Perroud,  Mémoires  de  Madame 
Roland,  t.  II.  p.  461. 


PROCES  DE  BAILLY 


65 


404,  —  Requête  adressée  à  la  Convention 
nationale  par  Marie-Thérèse-Eudora  Ro- 
land, fille  du  ministre  Roland,  par  l'organe 
du  citoyen  Bosc,  son  tuteur,  exposant  que 
son  père  a  été  obligé  de  se  cacher  pendant 
six  mois  et  ensuite  de  se  donner  la  mort 
pour  échapper  à  la  rage  sanguinaire  des 
tyrans  qui  opprimaient  la  France,  et  de- 
mandant, en  vertu  du  décret  du  22  ger- 
minal, que  le  Comité  de  législation  lui 
fasse  rendre  les  biens  fonds  que  possédait 
son  père  dans  les  districts  de  Gonesse  (1) 
et  de  Villefranche,  et  rembourser  le  prix 
de  la  vente  des  meubles  de  son  apparte- 
ment de  Paris,  y  compris  les  hardes  ayant 
appartenu  à  sa  mère  (objet  de  1,100  livres) 
ainsi  que  des  livres,  gravures  qui  ont  dû 
être  déposés  à  la  Commission  temporaire 
des  arts,  et  des  papiers  imprimés  ou  ma- 
nuscrits qui  ont  été  transportés  à  l'agence 
des  Domaines  nationaux. 

6  floréal  an  II. 

Original,  signé  de  Bosc,  A.  N.,  AA  53, 
n°  149G. 

Renvoyé  au  Comité  de  législation,  décision 
du  9  floréal,  3*  année  républicaine.  Signé  : 
Sallengros. 

(l)  Roland  possédait  dans  le  district  de  Go- 
nesse le  domaine  de  Villeron  d'un  revenu  de 
1,532  livres,  acheté  par  Roland,  le  13  mars 
1793. 

A.  Rey,  Le  naturaliste  Bosc,  p.  20,  46. 

405.  —   Compte  de    tutelle  rendu  par 

Bosc  à  Eudora  Roland,   fille   du  ministre 

et  de  Madame  Roland. 

I 

1796. 

Original,  B.  iV.,  Mss.,  Nouv.  acq.  fr.  9533, 

fol.  135-138. 


c. 


PROCES   DE  BAILLY 


406.  —  Lettre  de  Bailly  au  Comité  de 
surveillance  de  la  ville  de  Melun,  exposant 
qu'il  est  arrivé,  le  5  septembre,  à  Melun 
avec  sa  femme,  poUr  y  établir  son  domicile 
dans  une  maison  qu'il  avait  louée,  le  l'^'juil- 
let  précédent,  que,  le  dimanche  8,  il  a  été 
arrêté  et  conduit  au  Comité  de  surveil- 
lance de  cette  ville  comme  suspect,  et  de- 
mandant sa  mise  en  liberté,  appuyée  par 
sa  justification,  son  caractère,  ses  prin- 
cipes et  sa  conduite  étant  connus,  décla- 
rant que,  comme  homme  public,  il  n'a  été 
T.  X. 


mêlé  à  aucun  parti,  n'a  pris  part  à  aucune 
intrigue,  et,  comme  citoyen,  a  vécu  pai- 
sible et  retiré,  enfin  sollicitant  une  prompte 
décision,  en  raison  de  l'état  de  santé  de 
sa  femme,  affligée  d'une  maladie  de  10 
mois,  et  à  laquelle  l'inquiétude  pourrait 
devenir  funeste. 

9  septembre  1793. 
Autographe,  A.  N.,  W  294,  n»  235,  cote  2. 
Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  4î). 

407. —  Procès-verbal  de  reconnaissance 
et  de  levée  des  scellés  apposés  chez  le 
citoyen  Bailly  par  le  sieur  Estancelin,  offi- 
cier municipal,  et  les  nommés  Langlois, 
Violette  et  Liger,  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  Melun,  duquel  il  résulte 
que,  dans  la  chambre  du  i""  élage,  les 
sept  malles  y  trouvées  ne  renfermaient  que 
du  linge  et  des  vôtemenfs,  dans  le  pas- 
sage conduisant  au  salon,  11  caisses,  dont 
le  contenu  a  été  vérifié,  ne  contenaient 
que  des  livres,  brochures,  estampes  et  ta- 
bleaux, sauf  dans  la  seconde,  des  origi- 
naux de  rapports  sur  le  magnétisme  ani- 
mal et  une  procédure  relative  à  un  chemin 
de  Chaillot,  enfin  dans  une  autre  différents 
manuscrits  sur  les  sciences,  avec  des  jou- 
joux d'enfants. 

13  septembre  1793. 
Extrait  conforme,  A.   N.,   W  294,  n"  235, 
cote  4. 

408.  —  Réquisition  du  citoyen  Dubou- 
cliet,  représentant  du  peuple,  en  mission 
dans  le  déparlement  de  Seine-et-Marne, 
au  Comité  de  salut  public  de  Melun,  à 
l'effet  de  faire  conduire  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  à  Paris,  sous  bonne  et  sûre 
garde  :  1°  le  citoyen  Bailly,  autrefois  maire 
de  Paris;  2°  la  nommée  Marie-Jeanne  De- 
lage,  domestique  chez  le  sieur  Boucher,  à 
Farcy;  3°  le  sieur  Bernard,  ex-secrétaire 
du  prince  de  Salm-Salm,  les  curés  de 
Moissy-Cramayel  et  Beau,  tous  détenus  en 
la  maison  d'arrêt  de  Melun,  lesquels  se- 
ront escortés  par  l'un  des  membres  du 
Comité  de  salut  public  de  Melun  jusqu'à 

destination. 

14  septembre  1793. 
Copie   conforme,   A.  N.,    W    294,  n»  235, 
cote  1. 


66 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


409.  —  Lettre  du  citoyen  Vallée,  rue  de 

la  Monnaie,  n°  28,  à  Fouquier-Tinville,  lui 

faisant  part  du  plaisir  qu'il  a  éprouvé,  la 

veille,  en  voyant  tomber  la  tête  de  la  ti- 

gresse   Autrichienne,  et  le  priant  de  lui 

donner  avis  du  moment  où  il  instruira  le 

procès  du  ci-devant  maire  de  Paris,  parce 

qu'il  est  à   même  de   lui   communiquer 

certains  faits  intéressants  pour  les  vrais 

patriotes. 

28  vendémiaire  an  II. 
Originalsigné,  ^.iV.,W294,n°235,cote79. 

410.  —  Lettre  du  citoyen  Saint-Félix, 
domicilié  rue  du  Bac,  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  lui  adres- 
sant diverses  notes  dont  il  pourra  tirer 
parti  pour  l'interrogatoire  de  Bailly  et  de 
Manuel,  notamment  à  l'effet  de  savoir  ce 
qui  avait  déterminé  Bailly  à  partir  pour  le 
Champ- de-Mars,  avec  le  drapeau  rouge, 
alors  que  tout  y  était  tranquille,  quel  mo- 
tif l'avait  engagé  à  se  fixer  de  préférence 
dans  le  département  de  Melun,  pourquoi 
il  l'avait  quitté  pour  aller  trouver  les  re- 
belles de  la  Vendée,  quelles  sont  les  causes 
qui  l'ont  fait  revenir,  et  le  médecin  Cham- 
bon,  son  successeur,  n'a-t-il  pas  été  le 
rejoindre  pour  se  concerter  avec  lui. 

Sans  date. 
Minute,  A.  iV.,  W  294,  n^  235,  cote  7. 

411.  —  Lettre  de  Tavernier,  ancien  offi- 
cier à  la  suite  de  TEtat-major  général,  à 
Fouquier-Tinville,  déclarant  qu'Antoinette 
est  sur  le  fauteuil,  Bailly  paraît  devant 
elle,  et  qu'il  rougit  de  voir  cette  Messaline 
vivre  dans  ce  moment,  depuis  le  juste  ju- 
gement qui  a  porté  la  tête  de  Louis  Capet 
sur  l'échafaud,  faisant  connaître  qu'il  a  des 
renseignements  à  lui  communiquer  sur  la 
fuite  du  21  juin,  renseignements  qui  con- 
cernent Lafayette  et  autres,  et  qu'il  rendra 
justice  à  la  vérité  sur  les  objets  du  21  juin, 
date  de  l'éclipsé  de  Louis  Capet  et  de  sa 

famille. 

Sans  date. 
Original  signé,    A.    N.,    W    294,    n"  235, 
cote  80. 

412.  —  Lettre  du  Sans-culotte  t)ucrest, 
rue  des  Boucheries,  Faubourg  Saint-Ger- 
main, n"  69,  à  Fouquier-Tinville,  décla- 


I 


rant  qu'il  a  vu,  lors  de  la  confrontation  de 
Bailly  avec  Antoinette,  veuve  Capet,  que 
dans  les  jours  qui  ont  précédé  la  fuite  de 
LouisCapetàVarennes,  le  bruit  courait  qu'il 
se  disposait  à  partir,  et  que  Bailly  devait 
indubitablement  le  suivre,  attendu  qu'un 
de  ses  domestiques  avait  dit  en  présenceM|U| 
de  lui,  Ducrest,  qu'il  ne  savait  quel  voyage  ^^ 
son  maître  allait  faire,  car  depuis  3  jours 
et  3  nuits,  ils  emballaient  ses  effets. 

Sans  date. 
Original    signé,    A.  iV.,  W   294,    n^   235, 
cote  82. 

413.  —  Lettre  de  Chaumette  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
l'invitant  à  mettre  provisoirement  en  état 
d'arrestation  le  citoyen  Richard,  secré- 
taire du  Comité  des  recherches,  demeu- 
rant cul-de-sac  Saint-Simon,  rue  de  la 
Tixeranderie,  qui  a  connaissance  de  bien 
des  complots  dans  lesquels  est  entré  Bailly, 
au  sujet  de  la  fuite  du  ci-devant  Roi,  à 
Varennes,  et  du  massacre  du  Champ-de- 
Mars,  et  déclarant  qu'il  pourra  recueillir 
d'utiles  renseignements  sur  cette  affaire 
de  la  bouche  du  citoyen  Decostes,  chirur- 
gien-major du  1®""  bataillon  de  Paris,  pre- 
mière réquisition,  à  Bar-sur-Ornain,  et  de 
la  citoyenne  Minet,  blanchisseuse,  rue  de 
la  Mortellerie,  n°  56,  laquelle  a  été  blessée 
au  Champ-de-Mars,  qui  pourront  être  ap- 
pelés comme  témoins,  ajoutant  que,  s'il 
lui  parvient  d'autres  renseignements,  il  lui 
en  fera  part  avec  cer  itude,  ses  senti- 
ments républicains  l'assurant  à  cet  égard 
de  toute  sa  vigilance. 

1"  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.    iV.,    W  294,   n°  235, 
cote  6. 

414.  —  Lettre  du  citoyen  Thorillon, 
ancien  électeur  de  1789,  retiré  à  Lucheux 
(Somme), à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  déclarant,  en  raison  de  la 
mesure  prise  par  le  Département  de  Paris 
contre  tous  ceux  qui  étaient  décorés  de 
l'écharpe  municipale,  mesure  mentionnée 
par  le  Courrier  universel,  que,  dès  janvier 
1791,  il  était  juge  de  paix  de  la  section  des 
Gobelins  et  qu'il  avait  donné  sa  démis- 
sion de  municipal,  que,  dans  tous  les  cas, 


PROCES  DE  BAILLY 


67 


il  n'avait  pris  aucune  part  à  la  scène  du 
Ghamp-de-Mars,  et  qu'il  ne  peut  être  con- 
fondu avec  ceux  qui  ont  pu  manquer  à 
leur  devoir,  rappelant  qu'il  a  toujours  été 
l'ennemi  des  intrigues  et  des  intrigants. 

i"  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W  294,    n»   235, 
cote  72. 

415.  —  Inventaire  des  pièces  relatives 
au  citoyen  Bailly,  ancien  maire  de  Paris, 
joint  à  l'ordre  du  citoyen  Boucher  (sic), 
représentant  du  peuple,  pour  son  arresta- 
tion, remises  par  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  Donzé-Verteuil,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire. 

2  brumaire  an  II. 
Original,   signé    de   Donzé-Verteuil,    A.   iV., 
¥">  4584. 

416.  —  Etat  des  pièces  produites  à  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  criminel  ré- 
volutionnaire relativement  à  l'affaire  du 
Champ-de-Mars,  au  nombre  de  54,  cotées, 
paraphées  et  remises  par  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier de  la  Commune. 

4  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.   iV.,    W   294,    n°   235, 
cote  70. 

417.  —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  désignant  Follope  et 
Grespin,  en  qualité  de  commissaires  pour 
se  livrer  à  la  recherche  d'un  petit  drapeau 
rouge  portatifque  Bailly  avait  fait  faire  pour 
égorger  les  citoyens,  et  chargeant  les  mê- 
mes commissaires  de  porter  cette  preuve 
de  scélératesse  au  Tribunal  révolution- 
naire afin  de  servir  à  la  confection  du  ju- 
gement de  Bailly. 

12  brumaire  an  II. 

Extrait  conforme,  signé  de  Mettot,  secrétaire- 
greffier  adjoint,  A.  N.,  W294.  n°  235,  cote  74. 

Ed.  II.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
liilionnaire,  t.  II,  p.  60. 

418.  —  Interrogatoire  subi  à  la  Force 
devant  Alexandre-Edme  David,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  par  Jean-Sylvain 
Bailly,  ci-devant  maire  de  Paris,  âgé  de 
iJ8  ans,  demeurant  lors  de  son  arrestation 
à  Melun,  au  sujet  de  son  rôle  dans  l'af- 
faire du  Champ-de-Mars,  le  17  juillet  1791, 
et  de  la  proclamation  de  la  loi  martiale 


faite  par  ses  ordres,  de  ses  relations  avec 
Eouis  XVI,  Marie-Antoinette,  Lafayette  et 
Pelion,  interrogatoire  dans  lequel  Bailly  a 
déclaré  n'avoir  point  varié  dans  ses  prin- 
cipes et  ses  sentiments,  être  resté  enthou- 
siaste de  la  Révolution,  n'avoir  quitté  la 
Mairie,  en  1791,  qu'en  raison  du  délabre- 
ment de  sa  santé,  et  avoir  aidé  la  Révo- 
lution d'oilrandes  proportionnées  à  sa 
fortune. 

14  brumaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  W  294,  n°  235, 
cote  73. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  reoo- 
lulionnaire  de  Paris,  t.  II,  p.  51. 

419.  —  Mandat  d'Antoine -Quentin  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  à  l'effet  d'extraire 
de  la  maison  d'arrêt  de  la  Force  et  de 
conduire,  sous  bonne  et  sûre  garde,  en 
celle  de  la  Conciergerie,  le  nommé  Bailly, 
ex- maire  de  Paris,  traduit  au  Tribunal 
révolutionnaire,  comme  prévenu  d'avoir, 
depuis  la  Révolution,  conspiré  contre  la 
liberté  et  la  sûreté  du  peuple  français,  et 
notamment  d'avoir  fait  massacrer  des  pa- 
triotes au  Champ-de-Mars. 

14  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.   N.,    W  294,    n°    235, 
cote  75. 

420.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Jean-Sylvain  Bailly,  ex-maire  de  la  muni- 
cipalité de  Paris,  prévenu  d'avoir  mé- 
chamment, à  dessein  et  de  complicité  avec 
Louis  Capet,  Marie-Antoinette  et  Motié,  dit 
Lafayette,  tramé  la  fuite  de  Capet  et  de  sa 
famille,  ce  qui  tendait  à  allumer  la  guerre 
civile  en  France,  d'avoir  en  outre,  de  com- 
phcité  avec  les  mômes,  tramé  des  complots 
contre  la  sûreté  intérieure  de  la  France, 
en  armant  les  citoyens  les  uns  contre  les 
autres,  notamment  lors  de  l'affaire  des 
Théalins,  et  plus  particulièrement  lors  de 
l'affaire  du  Champ-dc-Mars,  où  il  a  fait 
massacrer  un  nombre  incalculable  de  ci- 
toyens, en  supposant  faussement  un  ras- 
semblement contraire  à  la  loi,  rigoureu- 
sement observée  par  les  pétitionnaires,  et 
en   violant  au    contraire  les   dispositions 


68 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


impérieuses  de  celle  dont  il  voulait  voiler 

son  crime. 

17  brumaire  an  II. 
Original    signé,   A.    N.,    W    294,    n°  235, 
cote  77. 

421.  -  Procès-verbal  de  l'audience;  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contenant  les 
débats  du  procès  de  Bailly  et  relatant 
l'audition  des  témoins,  notamment  de 
Jean-Joseph  Fortin,  homme  de  loi;  Pierre 
Dubois,  membre  du  directoire  du  Dépar- 
tement; Anaxagoras  Chaum.ette,  procureur 
de  la  Commune  ;  Louis-Marie  Lulier,  pro- 
cureur syndic  du  Département;  Georges 
Fallot,  pharmacien;  Pierre-André  Coffin- 
hal, ancien  commissaire  de  police;  Pierre- 
Nicolas  Chrétien,  limonadier;  Charles-Ro- 
bert Patris,  imprimeur;  J.-B. -Léonard 
Durand,  ancien  officier  municipal  ;  Laurent 
Laville,  maréchal -ferrant;  Louis-Pierre 
Dufourny, régisseur  des  poudres;  Antoine 
Roussillon,  chirurgien -major;  Antoine- 
François  Momoro,  imprimeur  -  libraire  ; 
François  Desfieux,  négociant,  tenant  l'en- 
trepôt de  vins  de  Bordeaux;  André  Le- 
maire,  commandant  du  4*  bataillon  de 
l'armée  révolutionnaire;  Simon-Charles- 
François  Vallée,  marchand  de  tableaux; 
Guillaume-Antoine  Gouesset,  sous-lieute- 
nant de  canonniers;  François  Baigué  et 
Pierre  Rohaut,  gendarmes;  Claude-Denis 
Tavernier,  sous-lieutenant  à  la  suite  de 
l'état-major;  Emmanuel  Musquinet-Saint- 
Félix,  et  comme  témoins  assignés  à  la 
requête  de  l'accusé,  de  Nicolas  Dieu,  portier 
à  la  Mairie;  Joseph-André  La  Plaine,  con- 
cierge de  la  Mairie;  Philippe  François, 
inspecteur  des  nettoiements  et  illumina- 
tions; Nicolas  Mousson,  dit  Blondin,  do- 
mestique de  Bailly;  Jean-François  Dufour, 
homme  de  loi;  Athanase-Jean  Boucher, 
commissaire  de  la  Comptabilité;  Charles 
Cochon,  député  à  la  Convention. 

19,  20  brumaire  an  II. 
Original,  signé   de  Dobsent,  A.  N.,  W  29 'j, 
no  235,  cote  85. 

422.  —  Déclaration  affirmative  du  jury 
de  jugement  sur  ces  deux  questions  qui 
lui  ont  été  posées  :  1°  Est-il  constant  qu'il 
ait  existé  entre  Louis  Capet,  sa  femme  et 
autres,  un  complot  tendant  à  troubler  la 


tranquillité  intérieure  de  l'Etat,  à  exciter 
la  guerre  civile,  en  armant  les  citoyens 
les  uns  contre  les  autres,  en  portant  at- 
teinte à  la  liberté  du  peuple,  et  dont  la 
suite  a  été  le  massacre  d'un  nombre  con- 
sidérable de  citoyens  au  Champ-de-Mars, 
le  17  juillet  1791  ;  2°  Jean-Sylvain  Bailly 
est-il  auteur  ou  complice  de  ce  complot 
et  de  son  exécution  ? 

20  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Dobsent,  président,  et  de 
Tavernier.    commis-greflier,    A.  N.,    W  294, 
n°  235,  cotes  84,  8G. 

423.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Jean-Sylvain  Bailly 
auteur  ou  complice  du  complot  tramé  par 
Louis  Capet  contre  la  sûreté  de  l'Etat,  le 
condamnant  à  la  peine  de  mort,  ordonnant 
qu'à  la  diligence  dé  l'accusateur  public, 
ce  jugement  sera  exécuté  sur  l'Esplanade, 
entre  le  Cbamp-de-Mars  et  la  rivière  de 
Seine,  dans  les  24  heures,  que  le  drapeau 
rouge  en  question  au  procès  sera  attaché 
derrière  la  voiture,  et  traîné  jusqu'au  lieu 
de  l'exécution,  oii  il  sera  brûlé  par  l'exé- 
cuteur des  jugements  criminels,  enfin  que 
le  présent  jugement  sera  imprimé  et  affi- 
ché dans  toute  l'étendue  de  la  République. 

20  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Dobsent,  Maire  et  David, 
A.  N.,  W  294,  n»  235,  cote  87. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  60. 

424.  —  Réquisitoire  de  Fouquier-Tinville 
pour  l'exécution  de  Jean-Sylvain  Bailly, 
qui  doit  avoir  lieu  le  21  brumaire,  à  H  heu- 
res du  matin,  sur  la  place  de  l'Esplanade, 
entre  le  Champ-de-Mars  et  la  rivière  de 
Seine,  portant  ordre  d'envoyer  la  force 
publique,  cour  du  Palais,  à  10  heures  du 
matin. 

D'après  une  note  d'Hanriot  au  bas  de  la 
réquisition,  les  dispositions  suivantes  fu- 
rent arrêtées  :  «  J'ai  commandé  60  gen- 
darmes d'Hémart,  toute  la  gendarmerie 
du  Luxembourg,  les  réserves  de  la  3«  lé- 
gion au  Champ-de-Mars  et  4  sections  de 
la  l'*  légion  à  la  Conciergerie. 

20  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  AF"   48,  n»  370. 
Cf.  H.  Wallon,  Hisloire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  62. 


PROCÈS  DE  MANIEL 


69 


425.  —  Procès-verbal  de  rexécution  de 
Bailly,  constatant  qu'il  a  été  conduit  sur 
l'Esplanade,  entre  le  Champ-de-Mars  et  la 
rivière  de  Seine,  où,  sur  un  écliafaud 
dressé  sur  ladite  place,  et  après  que  préa- 
lablement, aux  termes  dudit  jugement,  le 
drapeau  rouge  de  la  loi  martiale  a  été 
brûlé  par  l'exécuteur  des  jugements  cri- 
minels, en  présence  du  peuple,  ledit  Jean- 
Sylvain  Bailly  a  aussi  subi  la  peine  de  mort. 

21  brumaire  an  II. 

Original,  signé  de  Nappier,  huissier  audien- 
cierdu  Tribunal,  ^.  A'.,  W  524. 

Ed.  II.  Wallon,  Uisloire  du  Tribunal  révo- 
Mionnaire  de  Paris,  t.  II,  p.  G4,  note. 

426.  —  Lettre  de  Wolff,  commis-greffier 
du  Tribunal  révolutionnaire,  à  la  muni- 
cipabté  de  Paris,  adressant  l'extrait  du 
jugement  qui  condamne  Bailly  à  la  peine 
de  mort,  en  date  du  21  courant,  ainsi  que 
du  procès- verbal  d'exécution,  avec  le  ré- 
cépissé de  Deltroit,  officier  public. 

28  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.  N.,    W  294,    n"    235, 
cote  88. 

427.  _  Résolution  du  Conseil  des  Cinq- 
Cents,  considérant  que  la  loi  du  9  floréal 
an  IV  accorde  des  secours  aux  veuves  des 
représentants  du  peuple  qui,  après  avoir 
coopéré  à  l'établissementde  la  liberté,  l'ont 
scellée  de  leur*  sang,  considérant  que  l'état 
malheureux  où  se  trouve  la  veuve  de  Syl- 
vain Bailly,  membre  et  premier  président 
(le  l'Assemblée  constituante,  exige  de 
prompts  secours,  déclarant  qu'il  y  a  ur- 
gence et  que  l'article  2  de  la  loi  du  9  flo- 
réal an  IV  est  applicable  à  la  veuve  du 
citoyen  Bailly. 

18  frimaire  an  V. 
Original,  signé  de   Pastoret,  A.   N.,   G  403, 
n»  347. 

428.  —  Adresse  de  la  veuve  de  Bailly  aux 
deux  Conseils,  leur  adressant  tous  ses 
remerciements  pour  la  justice  éclatante 
qu'ils  viennent  de  rendre  à  la  mémoire  du 
vertueux  Bailly,  et  qui  a  comblé  le  plus 
cher  de  ses  vœux. 

24  frimaire  an  V. 

Original,  signé  de  L.-S.  veuve  Bailly,  A.  N., 
G  403,  n»  3G3. 

Mention  et  insertion  au  procès- verbal.  Signé  : 
Dutrot. 


D.    —   PROCÈS    DE   MANUEL 

429.  _  Lettre  du  citoyen  L.  Lepage,  rue 
Saint-Thomas-du-Louvre,  n°  54,  à  son  ami 
Manuel,  déclarant  que  depuis  longtemps  il 
voyait  avec  douleur  l'acharnement  des  rep- 
tiles de  la  Révolution  à  le  tourmenter,  mais 
pensait  qu'il  traiterait  par  le  mépris  des 
horreurs  aussi  absurdes  qu'odieuses,  que 
pourtant  il  conçoit  que  la  patience  a 
un  terme  et  ne  peut  le  blâmer,  comme 
tant  d'autres  font,  d'avoir  donné  sa  démis- 
sion, qu'il  est  seulement  affligé  de  le  voir 
quitter  la  carrière,  accablé  de  l'ingrati- 
tude de  ses  contemporains,  que  si  quel- 
que chose  pouvait  le  consoler  de  cette 
injustice,  ce  serait  de  voir  d'autres  excel- 
lents patriotes,  estimés  de  Manuel,  subir 
la  môme  persécution,  puisque  Thuriot 
disait  poliment,  dans  la  séance  de  la  veille, 
à  Pétion  :  Tu  as  mérilé  de  monter  sur  l  c- 
chafaud,  ajoutant  que,  quant  à  lui,  à  Pabri 
de  son  obscurité,  il  conserve  en  son  cœur 
l'espoir  que  la  liberté  sortira  enfin  pure 
de  ce  chaos  et  qu'un  jour  on  oubliera  les 
rôles  étranges  que  jouent  à  présent  cer- 
tains personnages,  pour  bénir  la  mémoire 
des  véritables  fondateurs  de  la  République, 
parmi  lesquels  Manuel  tiendra  toujours  un 
rang  distingué,  enfin  disant  que  le  bruit 
s'était  répandu  que  Manuel  se  trouvait  en 
état  de  détention,  mais  qu'il  ne  l'avait 
point  cru,  demandant  le  lieu  et  l'heure  où 
il  pourra  le  rencontrer. 

22  janvier  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  F"?  47743^. 

430.  —  Lettre  de  L.  Lepage  au  citoyen 
Manuel,  homme  de  lettres  à  Monlargis, 
exprimant  le  regret  de  n'avoir  pu  lui  sou- 
haiter un  bon  voyage,  mais  déclarant  qu'il 
aime  à  penser  que,  dans  sa  retraite,  Ma- 
nuel ne  sera  pas  perdu  pour  la  patrie,  et 
que  ceux  qui  connaissent  comme  lui  sa  pro- 
bité, son  vrai  patriotisme  et  ses  talents, 
espéreront  beaucoup  des  veilles  qu'il  con- 
sacrera encore  à  l'utilité  publique,  ajou- 
tant que  dans  le  commerce  des  amis  qui 
vont  le  posséder,  il  trouvera  de  quoi  lui 
faire  oublier  promptement  l'injustice  de 
ceux  qui  n'ont  affecté  de  le  méconnaître, 


70 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


que  parce  qu'ils  étaient  trop  importunés 
par  sa  droiture  et  sa  franchise. 

16  février  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"?  4774^3. 

431.  —  Procès-verbal  dressé  par  le  Con- 
seil général  de  4a  commune  de  Montargis, 
à  l'occasion  des  événements  tumultueux 
qui  se  sont  pro.duils  à  son  assemblée,  con- 
voquée pour  compléter  le  recrutement,  où 
le  citoyen  Manuel,  sommé  de  venir  en 
personne  donner  les  raisons  qui  l'excep- 
taient de  la  loi,  fut  menacé,  frappé,  et 
réussit  à  grand'  peine  à  s'échapper  et  à  se 
réfugier  dans  la  maison  du  citoyen  Merlin, 
marchand,  son  beau-frère,  qui  fut  envahie 
par  un  attroupement  considérable,  lequel 
en  voulait  à  la  vie  de  Manuel,  sous  prétexte 
qu'il  était  aristocrate,  qu'il  avait  volé  les 
trésors  de  la  République,  fait  fondre  les 
saints  d'argent;  le  citoyen  Manuel,  pour  se 
soustraire  au  danger,  s'élait  réfugié  dans 
un  cénacle,  clos  d'une  trappe  au-dessus 
d'une  chambre  au  premier  étage,  dont  il 
fut  tiré  en  chemise  par  les  membres  du 
Conseil,  s'habilla  et  consentit  à  se  laisser 
conduire  à  la  maison  de  sûreté,  ce  qui  fut 
fait  par  le  citoyen  Mésange,  procureur 
syndic,  La  Villette,  administrateur,  Jolly, 
juge  de  paix,  Lefebvre,  maire,  qui  l'accom- 
pagnèrent jusqu'à  la  porte  de  la  maison  de 
sûreté,  où  des  forcenés  l'arrachèrent  de 
leurs  bras  et  l'entraînèrent  jusqu'au  car- 
refour de  la  place  dit  le  Puits  de  l'Encan, 
où  il  tomba,  baigné  dans  son  sang,  et  resta 
sur  place;  lorsque  l'attroupement  se  fut 
dispersé,  les  membres  des  corps  admi- 
nistratifs le  relevèrent  et  le  conduisirent 
à  la  maison  de  sûreté. 

14  mars  1793. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4774^3. 

En  marge  est  écrit  :  Renvojé  au  Comité  de 
sûreté  générale,  le  19  mars  1793,  l'an  2*  de 
la  République.  Signé  :  Gensonné,  président. 

432.  —  Lettre  de  M.  Sochet,  procureur 
général  syndic  du  Loiret,  à  son  ami,  le 
citoyen  Manuel,  ex-député,  à  Montargis, 
lui  faisant  part  de  la  douleur  profonde 
qu'il  a  éprouvée  à  la  nouvelle  de  sa  catas- 
trophe, en  voyant  le  peuple  égaré  devenir 
l'instrument  des   vengeances   aristocrati- 


ques, décourager  ses  bienfaiteurs  par  son 
ingratitude  et  relarder  lui-même  son  édu- 
cation en  substituant  aux  procédés  géné- 
reux des  hommes  libres  les  caprices  et  la 
férocité  des  rois,  déclarant  que  ses  bles- 
sures n'ont  rien  de  dangereux,  et  que  le 
rapport  adressé  ce  jour  par  le  district  est 
rassurant,  s'expliquant  sur  les  approba- 
tions et  encouragements  que  le  direcloire 
a  cru  devoir  donner  aux  corps  adminis- 
tratifs, quoique  la  force  publique  n'eût  pas 
été  complètement  requise,  pour  les  motifs 
suivants  :  1°  parce  qu'il  est  constaté  que 
plusieurs  gardes  nationaux  qui  avaient  été 
convoqués,  se  sont  vus  désarmés  et  terras- 
sés; t"  parce  que  plusieurs  membres  de  ces 
corps  ont  exposé  leur  propre  vie,  et  que 
dès  lors  ils  auront  évidemrhent  fait  toutes 
réquisitions  jugées  utiles  et  efficaces; 
3°  parce  qu'au  milieu  des  désordres  anar- 
chiques  et  contre  -  révolutionnaires  qui 
éclatent  sur  un  grand  nombre  de  points 
de  la  République,  il  importe  que  le  zèle  et 
le  dévouement  soient  soutenus,  espérant 
que  pour  opérer  la  translation  de  Alanuel, 
l'on  ne  sera  pas  obligé  de  recourir  aux 
mesures  indiquées  par  leur  arrêté,  enfin 
déplorant  les  événements  qui  viennent  de 
se  produire  à  Orléans,  de  nature  à  com- 
promettre le  sort  de  la  patrie  entière  que 
travaillent  des  dissensions  intestines,  au 
moment  où  toutes  les  forces  devraient  se 
porter  sur  les  frontières,  mais  ajoutant 
qu'heureusement  il  y  a  encore  de  bons 
citoyens,  que  60,000  patriotes  se  sont 
levés  à  Tours,  et  que  s'il  s'en  trouve  de 
même  dans  tout  le  reste  de  l'empire,  la 
République  sera  sauvée. 

19  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"^  4774^3. 

433.  —  Lettre  de  L.  Lepage  au  citoyen 
Chaperon,  homme  de  loi,  pour  lire  à  P. 
Manuel,  à  Montargis,  déplorant  son  infor- 
tune et  annonçant  que,  muni  du  procès- 
verbal  de  l'horrible  scène  dont  Manuel  a 
été  victime,  il  va  invoquer  l'action  de  la 
loi  pour  obtenir  la  vengeance  qui  lui  est 
due,  et  comme  on  lui  fait  espérer  qu'il 
guérira  et  ne  sera  pas  entièrement  perdu 
pour  ses  amis,  l'engageant  à  fuir  une  ville 
ingrate,  souillée  du  plus  grand  de  tous  les 


PROCÈS  DE  MANUEL 


71 


crimes,  attendu  que  de  longtemps  la  su- 
perslilion  et  l'ignorance  ne  lui  laisseront 
de  repos,  et  s'il  fut  peut-être  utile  aux  pro- 
grès de  la  philosophie  que  Socrate  mou- 
rût, lui  rappelant  qu'en  ce  moment  où 
l'habitude  du  crime  est  acquise,  la  mort 
d'un  homme  de  bien  ne  rappellerait  pas 
les  hommes  h  la  vertu,  terminant,  en 
l'embrassant  tendrement  et  en  mouillant 
de  pleurs  ses  blessures. 

19  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  477433. 

434.  _  Lettre  de  Venceslas  Ja^quemont, 
premier  secrétaire  du  département  des 
Contributions  publiques,  au  vertueux  Ma- 
nuel, lui  dépeignant  les  angoisses  que  la 
première  nouvelle  de  son  assassinat  a  fait 
éprouver  à  Paris  et  l'intérêt  touchant 
donné  aux  détails  qui  apprenaient  qu'il 
avait  survécu  à  tant  de  violences,  lui  mar- 
quant combien  M.  et  M'»""  Clavière  en  ont 
été  douloureusement  affectés  et  qu'ils  le 
chargent  de  lui  témoigner  leurs  sentiments 
et  la  part  qu'ils  ont  prise  à  cette  horrible 
catastrophe,  et  le  priant  de  l'associer  éga- 
lement aux  hommes  qui  l'ont  pleuré,  lors- 
qu'ils l'ont  cru  mort,  et  qui  le  chérissent 
oncore  davantage,  depuis  qu'ils  savent  que 
Manuel  continuera  d'éclairer  ses  conci- 
toyens, de  les  ramener  à  la  nature,  de 
travailler  à  leur  félicité,  terminant  en  de- 
mandant une  part  dans  son  amitié. 

20  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4774^3. 

435. —  Lettre  de  J.-Ph.Garran  à  Manuel, 
lui  mandant  combien  il  a  été  cruellement 
alîeclé  des  horribles  outrages  que  Manuel 
a  essuyés  et  des  dangers  qu'il  a  courus,  et 
que  ce  n'était  pas  de  ses  concitoyens  qu'il 
aurait  dû  avoir  à  se  garantir,  déclarant 
que  l'on  se  trouve  dans  des  circonstances 
où  les  épanchements  du  cœur  sont  bien 
douloureux,  et  regrettant  vivement  de  ne 
pas  l'avoir  vu  avant  son  départ,  et  plus 
encore  que  Manuel  ait  abandonné  la  Con- 
vention dans  des  moments  difficiles,  ex- 
l>nmant  le  vœu  qu'il  puisse  encore  être 
utile  à  la  chose  publique,  là  où  il  se  trouve, 
qu'il  a  pour   cela  tout  ce  qui  peut  dé- 


pendre de  l'homme,  et  qu'il  faut  s'armer 
de  courage  jusqu'à  la  fin. 

22  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  V  477433. 

436.  —  Lettre  de  L.  Lepage  au  citoyen 
P.  Manuel,  homme  de  lettres,  à  Montargis, 
se  réjouissant,  lui  qui  l'avait  cru  mort, 
d'apprendre  qu'il  allait  de  mieux  en  mieux, 
et  flétrissant  les  misérables  qui  avaient 
porté  sur  Manuel  des  mains  fratricides,  et 
ceux  encore  qui  barbarement  étaient  res- 
tés spectateurs  d'un  attentat  qu'ils  de- 
vaient prévoir  et  empêcher,  se  demandant 
pour  qui  et  par  qui  la  Révolution  se  fait- 
elle,  et  que  deviendra  le  bonnet  de  la  Li- 
berté, s'il  n'est  rougi  que  du  sang  versé 
par  le  démon  de  l'anarchie,  et  commen- 
çant à  craindre  que  l'on  n'aie  l'estomac 
trop  faible  pour  supporter  l'austère  régime 
de  la  Liberté,  mais  observant  que  l'homme 
juste  ne  peut avoirqu'une  consolation,  c'est 
d'avoir  voulu  sincèrement  le  triomphe  des 
principes  et  la  prospérité  de  son  pays, 
que  ce  n'est  pas  sa  faute  si  la  foule  n'a 
pas  voulu  ou  pu  le  suivre,  il  a  acquitté  sa 
dette,  et  ses  meurtriers,  en  lui  ôtant  la  vie, 
ne  lui  ôteront  jamais  l'estime  de  ceux 
dont  il  importe  qu'il  soit  estimé. 

27  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F''  477433. 

437.  —  Lettre  de  la  Société  des  Amis  dt 
la  constitution  de  Saint- Vallier  à  Pierre  Ma- 
nuel, ex-député  à  la  Convention  nationale, 
se  félicitant  de  constater  qu'il  a  échappé 
aux  poignards,  et  de  ce  que  la  liberté  n'a 
pas  perdu  l'un  de  ses  plus  zélés  défen- 
seurs, et  se  demandant  si  à  Montargis,  la 
patrie  de  Manuel,  il  existerait  quelque 
Marat,  l'interrogeant  sur  ce  point,  qu'il 
importe  d'éclaircir,  si  le  dernier  roi,  à  son 
instigation,  n'aurait  pas  écrit  au  roi  de 
Prusse  de  ne  pas  avancer  sur  le  territoire 
français,  et  s'excusant  de  correspondre 
avec  lui  sans  le  connaître,  sur  ce  que  les 
hommes  bien  intentionnés  étaient  les  amis 
nés  de  tous  les  citoyens  vertueux  et  éclai- 
rés de  tous  les  pays. 

Il  avril  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"*  477433. 


72 


CHAPITRE  I^'-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


438.  —  Lettre  de  L.  Lepage  à  P.  Manuel, 
homme  de  lettres,  à  Montargis,  lui  de- 
mandant s'il  restera  encore  longtemps  sur 
un  sol  altéré  de  son  sang,  attendu  qu'il  ne 
goûtera  aucun  repos  parmi  des  hommes, 
complices  au  moins,  par  leur  stupide  inac- 
tion, du  crime  de  ses  meurtriers,  et  qu'il 
ne  faut  point  se  flatter  que  la  raison  puisse 
lutter  avec  avantage  contre  l'ignorance  et 
la  brutalité  de  la  multitude,  excitée  par 
les  prêtres  et  les  aristocrates,  qui  ne  se- 
ront contents  que  le  jour  où  ils  l'auront 
vu  pour  jamais  étendu  à  leurs  pieds,  l'en- 
gageant de  toutes  ses  forces  à  quitter  une 
terre  homicide  et  à  ne  pas  s'obstiner  à 
rester  parmi  des  fanatiques,  qui  n'auront 
pas  de  plus  grand  plaisir  que  de  l'offrir  en 
holocauste  à  saint  Vincent,  lui  marquant 
que  le  curé  de  Mormant  n'a  cessé  de  té- 
moigner le  plus  vif  intérêt  à  Manuel  et  la 
plus  grande  indignation  contre  les  auteurs 
de  ces  maux,  et  lui  rappelant  que  c'est  un 
ami  d'ancienne  date. 

13  avril  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  477433. 

439.  —  Billet  de  Pétion  à  Manuel,  lui 
envoyant  ses  amitiés,  l'engageant  à  faire 
toujours  de  la  raison  et  de  la  philosophie, 
dont  on  a  grand  besoin,  et  lui  adressant  sa 
Lettre  aux  Parisiens,  en  ajoutant  qu'ils  ne  la 
liront  pas,  mais  qu'il  aura  toujours  fait 
son  devoir  en  la  leur  écrivant. 

30  avril  1793. 
Autographe,  A.  JV.,  F^  477433. 

440.  —  Lettre  d'une  amie  de  Manuel, 
dépourvue  de  signature,  lui  annonçant  son 
prochain  départ  de  Paris,  déclarant  que  ce 
départ  ne  la  séparera  point  de  lui,  elle  qui 
mieux  que  personne  connaît  le  charme  de 
son  esprit  et  la  probité  estimable  qui  le 
classe  à  part  parmi  les  hommes  publics, 
qu'elle  emporte  le  souvenir  du  bien  et  du 
mal  qu'il  a  fait  comme  fonctionnaire  pu- 
blic, maisque,franchejusqu'àladureté, elle  « 
lui  reprochera  toute  sa  vie  le  mal  qu'il  a 
fait  aux  peuples,  en  leur  ôtant  le  bandeau 
si  nécessaire  des  préjugés,  qui  seul  peut 
adoucir  les  maux  de  la  vie,  que  si  lui  avait, 
pour  s'en  consoler,  de  la  philsophie  et  de 
la  fortune,  pour  le  peuple  la  religion  seule 


adoucissait  ses  mœurs  et  ses  chagrins, 
ajoutant  qu'elle  a  trop  d'âme  pour  qu'il  n'y 
ait  pas  une  providence  qui  la  lui  ait  don- 
née, et  espérant  voir  l'ame  de  son  ami 
partout,  même  au  ciel. 


17  mai  1793. 
Original,  A.  iV  ,  F'  ^77433. 


S 


441.  —  Lettre  d'une  amie  de  Manuel 
(sous  la  signature  d'Agathe),  lui  annon- 
çant la  réception  de  son  souvenir,  qu  eUe 
portera  toujours,  et  son  départ  de  la  capi- 
tale, samedi  à  10  heures,  mais  promettant 
de  lui  écrire  souvent,  l'engageant  à  sup- 
porter avec  courage  l'ingratitude  de  ceux 
qu'il  a  servi,  à  se  rendre  utile  et  à  croire  à 
Celui  qui  créa  l'âme  de  son  ami  et  la 
sienne,  le  chargeant  de  ses  adieux  pour 
sa  sœur,  à  qui  elle  sera  toujours  recon- 
naissante des  preuves  d'attachementqu'elle 
lui  a  données. 

Sans  date  (après  le  17  mai  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  F"?  477433. 

442.  —  Lettres  adressées  de  Pontarlier 
par  le  sieur  Bourrier,  perruquier,  officier 
de  la  garde  nationale,  à  Manuel,  exposant 
qu'il  a  fait  des  sacrifices  considérables 
pour  Mirabeau,  dont  la  mort  prématurée 
l'a  empêché  d'êtï*e  indemnisé,  qu'il  se 
trouve  dépositaire  des  lettres  de  la  mar- 
quise de  Monnier,  au  nombre  de  300,  en 
réponse  à  celles  de  feu  Mirabeau,  impri- 
mées par  les  soins  de  Manuel,  et  qu'il  offre 
de  les  lui  céder,  ainsi  que  les  mémoires 
du  même  Mirabeau  sur  Montargis. 

le'juin,  8  juillet  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.N.,  F'' 477433. 

443.  —  Lettre  écrite  de  Fontainebleau 
par  le  citoyen  La  Corrège  au  citoyen 
P.  Manuel,  rue  Serpente,  l'informant  qu'il 
est  toujours  à  la  recherche  d'un  gîte  pour 
lui,  que  le  citoyen  Jonker,  ayant  été  obligé 
de  renvoyer  sa  cuisinière,  ne  peut  le  re- 
cevoir, que,  si  lui  avait  une  chambre  dis- 
ponible, il  serait  heureux  de  la  lui  offrir, 
qu'il  ne  s'est  pas  soucié  d'aller  voir  les 
religieux  d'Avon,  attendu  que  leur  hôpital 
est  toujours  rempli  de  soldats,  qui  font 
ordinairement  tourner  la  tête  à  ces  bons 
religieux  et  ont  souvent  des  menaces  à  la 


PROCÈS  DE  MANUEL 


73 


bouche,  ce  qui  fait  que  cet  endroit  ne  sau- 
rait convenir  à  un  homme  qui  recherche 
la  tranquillité. 

27  juin  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  47743'. 

444.  —  Lettre  d'une  amie  de  Manuel, 
sous  la  signature  d'Agathe,  à  Pierre  Ma- 
nuel, déclarant  que  c'est  avec  regret  qu'elle 
a  appris  son  départ  de  la  Chartreuse  et 
son  installation  à  Fontainebleau,  mais  que 
les  élections  prochaines  vont  le  faire  rem- 
barquer sur  une  mer  orageuse,  où  elle 
souhaite  que  ses  services  soient  mieux  ap- 
préciés, manifestant  de  grandes  inquié- 
tudes sur  les  départements  du  Midi,  où  les 
Pétion,  les  Guadet  devraient  exercer  leur 
influence  pour  assurer  le  bonheur  de  la 
République  et  non  pour  la  déchirer,  que  le 
seul  point  de  ralliement  est  la  Constitu- 
tion, qui  est  républicaine,  que  Pétion  et 
Brissot,  qui  l'étaient  avant  tout  le  monde, 
devraient  tous  sacrifier  le  moi,  afin  de  con- 
tribuer à  la  paix  dont  on  a  si  grand  besoin. 

il  juillet  1793. 
Original,  A.  N.,  F"'  477433. 

445.  —  Lettre  d'une  amie  de  Manuel, 
sous  la  signature  d'Agathe,  adressée  au 
chirurgien  Lenfant,  à  Fontainebleau,  pour 
Manuel,  lui  dépeignant  la  vie  frugale  et 
paisible  qu'elle  mène  à  Reaulieu,  aux  en- 
virons de  Loches,  où  elle  voudrait  voir 
son  ami,  et  déclarant  qu'elle  regrette  de 
n'avoir  pas  su  que  Manuel  aurait  quitté  si 
vite  la  Chartreuse,  car  elle  se  serait  ins- 
tallée à  Fontainebleau,  où  elle  vivrait  vo- 
lontiers à  cause  de  la  forêt  et  du  parc. 

15  juillet  1793. 
Original,  A.  N.,  F'  477433. 

446.  —  Lettre  écrite  de  Montargis  par 
Fanchon  Desvoyes  au  citoyen  Manuel,  à 
Fontainebleau,  son  frère,  accusant  récep- 
tion de  sa  lettre  qui  l'a  bien  tranquillisée, 
ayant  appris  que  l'on  avait  perquisitionné 
chez  lui,  quoique  persuadée  que  l'on  n'a- 
vait rien  pu  y  trouver  de  compromettant, 
elle  n'était  pas  sans  inquiétudes,  qui  ont 
été  dissipées  par  sa  lettre,  ajoutant  que 
son  mari  a  été  à  Melun  en  témoignage. 


mais  que,  pour  éviter  la  chaleur,  il  y  a  été 
la  nuit  et  est  revenu  de  même,  par  consé- 
quent n'a  pu  le  voir. 

5  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"^  477433. 

447.  —  Lettre  de  l'amie  de  Manuel 
(Agathe),  lui  mandant  qu'elle  a  bien  souf- 
fert, que  jamais  elle  n'a  tant  pleuré  et  eu 
le  cœur  aussi  déchiré,  que  lorsqu'on  lui  a 
annoncé  son  arrestation,  parce  qu'il  avait 
tout  fait  pour  le  peuple,  tout  sacrifié  pour 
lui,  mais  que  la  poste  lui  apprend  que  la 
nouvelle  est  fausse,  ce  qui  l'a  transportée 
de  joie,  engageant  son  ami  à  vivre  et  à 
servir  toujours  sa  patrie  avec  son  zèle,  ses 
talents  et  sa  probité. 

8  août  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  F''  4774^3.  .  , 

448.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  par  le  citoyen  Camus, 
commissaire  national,  que  Manuel,  ex-dé- 
puté à  la  Convention,  se  trouvait  actuel- 
lement à  Fontainebleau,  arrêté  par  le 
Comité  de  surveillance  de  cette  ville,  sous 
la  responsabilité  du  citoyen  Lenfant,  son 
hôte,  décidant  que  ledit  Manuel  sera 
transféré,  sous  bonne  et  sûre  garde,  aux 
prisons  de  l'Abbaye,  Faubourg  Saint-Ger- 
main, à  Paris,  pour  y  être  retenu,  comme 
homme  suspect,  jusqu'à  plus  ample  in- 
formé. 

13  août  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V^  477433. 

449.  —  Note  portant  que  le  citoyen 
Grillot,  avoué,  ayant  présidé  la  section 
de  l'Arsenal,  détenu  à  la  Force,  pourra 
donner  des  renseignements  certains  sur 
la  journée  du  2  septembre  1792,  dont  les 
auteurs,  d'après  lui,  sont  Pétion  et  Ma- 
nuel, et  fera  connaître  notamment  que, 
les  27  et  28  aoûM792,  ces  derniers  se  sont 
transportés  aux  excavations  de  Méniimon- 
tant,  y  ont  fait  rouvrir  un  puits,  qui  avait 
été  fermé  quelques  mois  auparavant,  et 
que  dans  ce  puits  et  d'autres  excavations 
ils  ont  fait  transporter,  les  2  et  3  septem- 
bre, un  grand  nombre  d'assassinés,  faits 
qui  ont  été  recueillis  en  raison  de  leur 
date  précise,  et  parce  que  l'on  peut  en 


74 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tirer  de  grandes  inductions  dans  le  procès 
qu'on  va  faire  à  Manuel. 

Sans  date. 
Original,  A.  N.,  W  295,  n°  246,  cote  18. 

450.  —  Déclaration  d'Elisabeth  Monte- 
not,  femme  Vialla,  demeurant  rue  de  Lille, 
n°  621,  reçue  au  Département  de  Police, 
portant  que,  le  jour  de  la  condamnation  de 
Gapet,  assistant  à  la  séance  du  soir  de  la 
Convention,  elle  s'aperçut  que  Manuel  qui, 
comme  secrétaire,  recevait  les  voix,  faisait 
deux  listes,  et  que,  quand  l'appel  nominal 
fut  fini,  il  tira  son  mouchoir,  le  laissa 
tomber  sur  l'une  des  listes,  qu'il  eut  l'a- 
dresse de  prendre  avec  le  mouchoir  et  de 
mettre  dans  sa  poche,  qu'aussitôt  il  quitta 
sa  place  et  sortit  par  le  cul-de-sac  des 
Noirs,  et,  au  bout  d'un  grand  quart  d'heure, 
rentra  avec  un  autre  député,  qui  parais- 
sait malade  d'une  fluxion,  lequel  demanda 
à  donner  sa  voix  sur  Capet,  ce  qui  lui  fui 
refusé,  attendu  que  l'Assemblée  avait  dé- 
crété qu'il  n'y  aurait  point  un  troisième 
appel  nominal,  que  ce  député  dit  assez 
intelligiblement  qu'il  était  venu  pour  cela, 
ce  qui  donna  lieu  de  croire  qu'il  avait  été 
instruit  par  quoique  autre  député  qu'il 
n'y  avait  qu'une  différence  de  deux  voix 
de  plus  pour  la  condamnation  de  Capet; 
sur  ces  entrefaites  l'Assemblée  demanda 
qui  est-ce  qui  avait  été  l'avertir,  au  milieu 
des  débats  qui  à  cette  occasion  agitèrent 
l'Assemblée,  quelques  montagnards  s'é- 
crièrent alors  que  c'était  Manuel;  c'est  ce 
qui  amène  la  déclarante  à  dénoncer  Manuel 
comme  ayant  cherché,  par  cette  singerie,  à 
sauver  Louis.  A  ce  moment  Manuel  sortit, 
se  dirigeant  du  côté  de  la  Montagne,  mais 
un  grand  nombre  de  députés  s'opposèrent  à 
son  passage  et  l'obligèrent  à  revenir  sur  ses 
pas  et  à  sortir  par  le  cul-de-sac  des  Noirs. 
Mais  d'autres  députés  ayant  insisté  forte- 
ment pour  que  le  bureau  fût  au  complet, 
on  courut  après  Manuel  et  il  revint  occu- 
per sa  place.  La  déclarante  ajoute  qu'elle 
croit  voir  dans  cette  dernière  circons- 
tance, chez  Manuel,  l'intention  formelle 
d'exciter  une  insurrection,  observant  en 
outre  que  la  sentinelle,  qui  était  à  côté 
d'elle  à  la  même  tribune,  a  vu  et  peut 


certifier  tout  le  contenu  de    sa   déclara- 
tion. 

24  vendémiaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Soulès,  A.  N., 
W  295,  n°  246,  co'te  2. 

4ol.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  de  Police  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  lui  adres- 
sant copie  d'une  dénonciation  contre  Ma- 
nuel, ex-député  à  la  Convention  nationale, 
pièce  qui  contribuera  à  répnndre  certain 
jour  sur  les  trames  qui  ont  été  ourdiespour 
parvenir  à  l'anéantissement  de  la  Répu- 
blique. 

25  vendémiaire  an  II. 
Original,  signé  de  N.  Froidure  et  Baudrais, 

A.  N,,  W  295,  no  246. 

452.  —  Mandat  d'arrêt  décerné  par  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  à  l'efl'et  d'extraire 
de  la  maison  d'arrêt  de  l'Abbaye,  et  de 
transférer  et  conduire,  sous  bonne  et  sûre 
garde,  en  celle  de  la  Conciergerie  près  le 
Palais,  le  nommé  Manuel,  ex-député  à  la 
Convention  nationale,  traduit  au  Tribunal 
révolutionnaire,  comme  prévenu,  entre  au- 
tres choses,  de  conspiration  contre  l'unité, 
l'indivisibilité  de  la  République,  la  liberté 
et  la  sûreté  du  peuple  français. 

22  brumaire  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,   W   295,    n°   246, 
cote  4. 

453.  —  Lettre  de  Donzé-Verteuil,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  au  citoyen 
Guffroy,  membre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, l'informant  qu'il  est  venu  pour  lui 
demander  les  pièces  relatives  à  l'affaire 
de  Manuel,  qu'on  les  attend  pour  dresser 
l'acte  d'accusation  contre  ce  prévenu,  dont 
le  jugement  très  prochain  est  annoncé,  et 
le  priant  de  faire  faire  diligence  pour  que 
ces  pièces  inventoriées  et  arrangées  puis- 
sent lui  être  remises  le  lendemain  au  plus 
tard,  à  la  même  heure,  c'est-à-dire  entre 
2  et  3  heures,  sur  son  récépissé,  avec  note 
de  Guffroy,  portant  que  les  pièces  n°  216 
ont  été  extrailes  le  22  brumaire,  pour  être 
adressées  au  Tribunal  révolutionnaire, 
suivant  l'inventaire  qui  en  sera  fait. 

22  brumaire  an  II. 
Originaux  signé;^  (2  pièces),  A.  N.fV^  4774''3. 


PROCES  DE  MANUEL 


75 


454.  —  Déclaration  de  Germain  ïruclion, 
homme  de  lettres,  demeurant  rue  des 
Fontaines,  n"  25,  reçue  par  Marie-Emma- 
nuel-Joseph Lanne,  juge  au  ïrihunal  ré- 
volutionnaire, portant  :  1°  que  Manuel, 
alors  procureur  de  la  Commune,  vint  un 
jour  au  Conseil  général  de  la  Commune 
demander  l'autorisation  de  se  faire  déli- 
vrer une  expédition  de  tous  les  arrêtés  de 
la  Commune  relatifs  au  ci-devant  Roi  et 
à  sa  détention  dans  la  Tour  du  Temple, 
afin  de  l'envoyer  au  roi  de  Prusse,  qui,  en 
connaissant  la  véritable  situation  des  pri- 
sonniers du  Temple,  serait  disposé  abattre 
en  retraite;  2°  que  lui,  Truchon,  chargé  des 
fondions  de  substitut  de  procureur  de  la 
Commune,  fit  rendre  un  arrêté  nommant 
des  commissaires  pour  s'enquérir  des  re- 
lations des  prisonniers  du  Temple  avec  les 
despotes  coalisés  de  l'Europe,  que  procès- 
verbal  fut  par  eux  dressé  au  sujet  d'un 
diner  qui  avait  réuni,  dans  une  chambre 
de  la  première  cour  attenante  au  loge- 
ment du  portier,  Clérj'',  valet  de  chambre 
du  ci-devant  Roi,  une  femme  de  la  ci-de- 
vant Cour,  Corsas,  un  autre  député  et  un 
noble  arrivé  pendant  la  nuit,  que  ce  pro- 
cès-verbal aura  probablement  disparu  du 
greffe  de  la  Commune,  comme  beaucoup 
d'autres  pièces  importantes,  notamment 
un  arrêté  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune du  lOaoût,  àO  heures  du  matin,  con- 
tenant un  mandat  d'arrêt  contre  Louis  XVI, 
alors  roi  des  Français,  et  un  procès-verbal 
donnant  le  détail  des  effets  et  dépouilles  des 
prisonniers  de  la  Haute-Cour,  à  Versailles; 
3°  que  le  13  août  1792,  lorsque  le  Roi  et 
sa  famille  furent  arrivés  au  Temple,  Ma- 
nuel, ainsi  que  Pétion,  voulurent  qu'ils 
couchassent  dans  la  partie  du  Temple  np- 
pelée  Palais,  à  quoi  s'opposèrent  Truchon 
et  ses  collègues. 

22  brumaire  an  II  (5  heures). 
Original,  signé  de  Truchon,  Fouquier-Tinville 
et  Lanne,  A.  N.,  W  295,  n"  24G,  coto  8. 

455.  —  Déclaration  de  Pierre-Alexandre 
Grillot,  prisonnier  amené  de  la  Force,  re- 
çue par  Marie-Emmanuel-Joseph  Lanne, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  au  sujet 
des  cadavres  provenant  de  la  Force  ou  de 
la  Conciergerie,  qui  avaient  été  jetés  dans 


un  puits  donnant  sur  la  cour  d'une  mai- 
son appelée  Issoire  ou  Tombe-Issoire,  puits 
qui  avait  servi  en  1785  au  transport  dans  les 
carrières  de  l'Observatoire  des  ossements 
du  charnier  des  Innocents,  avait  été  bou- 
ché et  rouvert  en  août  1793  (lisez  1792), 
sans  pouvoir  dire  si  la  réouverture  de  ce 
puits  avait  été  faite  par  ordre  de  Manuel 
ou  de  toutes  autres  autorités  constituées. 

22  brumaire  an  II  (6  heures  du  soir). 
Original,  signé  de  Grillot,  Fouquier-Tinville 
et  Lanne,  A.  N.,  W  295,  n»  246,  cote  9. 

4o6.  —  Déclaration  du  citoyen  Fran- 
chet,  de  la  section  de  la  Cité,  demeurant 
rue  do  la  Juivcrie,  reçue  par  Marie-Em- 
manuel-Joseph Lanne,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  portant  que,  lorsqu'il  était 
membre  de  la  Commune  du  10  août,  Ma- 
nuel vint  demander  et  obtint  délivrance 
de  copie  des  arrêtés  pris  par  la  Commune 
depuis  le  10  août,  pour  les  faire  passer  au 
tyran  de  la  Prusse,  qui  occupait  alors  les 
plaines  de  la  Champagne,  mesure  contre 
laquelle  protesla  ledit  Franchet,  très  sur- 
pris de  voir  une  Commune,  attachée  aux 
vrais  principes  et  vraiment  révolutionnaire, 
donner  connaissance  au  despote  prussien 
de  ses  arrêtés,  que,  malgré  ses  protesta- 
tions, Manuel  vint  chercher  copie  de  ces 
procès-verbaux. 

22  brumaire  an  II  (7  heures  du  soir). 
Original,  signé   de   Franchet,  Fouquier-Tin- 
ville et  Lanne,  A.  iV.,  W  295,  no  246,  cote  10. 

457.  —  Déclaration  de  Louis -Joseph 
Champion,  employé  au  Département,  re- 
çue par  Marie-Emmanuel-Joseph  Lanne, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  au  sujet 
des  propos  tenus  par  Manuel,  lors  d'un 
dîner  chez  les  citoyennes  Renalle,  de  Tou- 
louse, notamment  à  l'occasion  du  procès 
de  Louis  XVI,  qu'il  ne  voulait  pas,  avait- 
il  dit,  pour  satisfaire  les  cannibales,  se 
charger  de  cette  grande  affaire,  que  son 
avis  serait  de  l'envoyer  au  Mont-Saint-Mi- 
chel, pour  y  lire  son  bréviaire,  et  en  ce  qui 
concerne  l'arrivée  à  Paris  des  forces  dé- 
partementales de  Nantes  et  de  Bordeaux, 
que  si  les  honnêtes  gens  de  Paris  voulaient 
s'entendre,  qu'ils  balayeraient  toutes  ces 
immondices,  c'est-à-dire  le  peuple  révo- 


76 


CHAPITRE  I«' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lutionnaire,  en  dernier  lieu,  que,  lors  de 
l'annonce  d'une  violente  émeute  dans  un 
quartier  de  Paris,  Manuel  aurait  dit  :  <(  Tant 
mieux,  il  n'y  a  pas  grand  mal  à  ça,  ça 
noircira  Paris  davantage.  » 

22  brumaire  an  II  (7  h.  1/2  du  soir). 
Original,  signé  de  Champion,   Lanne,  Fon- 
quier-Tinville  et  Goujon,  A.  iV.,  W295,  n°  246, 
cote  6. 

458.  —  Déclaration  de  Louis  Languet, 
courrier  des  dépêches  des  armées  de  la 
République,  domicilié  à  Paris,  1,  rue  de 
Louvois,  reçue  par  Marie-Emmanuel-Jo- 
seph Lanne,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, faisant  connaître  que,  de  retour  de  la 
Belgique  et  rapportant  des  dépêches  pour 
le  président  de  la  Convention  et  le  mi- 
nistre de  la  guerre,  il  avait  été  aussi  chargé 
par  Dumouriez  d'une  lettre  particulière 
pour  Manuel,  qu'il  la  lui  remit  dans  l'in- 
térieur de  la  salle  de  la  Convention,  il  vit 
Manuel  sortir  de  la  salle  pour  lire  cette 
lettre,  que,  deux  jours  après,  lors  du  ju- 
gement du  Roi,  il  revint  à  la  Convention, 
s'assit  à  côté  de  Marat,  et  s'aperçut  que 
Manuel,  en  qualité  de  secrétaire  chargé 
du  dépouillement  du  scrutin,  quittait  sa 
place  et  sortait  par  la  porte  des  couloirs, 
qu'il  sortit  aussi  et  fut  accosté  par  Manuel, 
qui  lui  dit:  «  Courrier, tu  vas  sans  doute 
partir  pour  la  Belgique  et  tu  vas  y  porter 
une  nouvelle  bien  cruelle,  car  je  crois  que 
le  Roi  va  être  condamné  à  mort  à  la  ma- 
jorité d'une  seule  voix,  et  je  sors  de  la 
salle,  parce  que  je  ne  veux  pas  être  témoin 
d'un  jugement  aussi  révoltant  et  qui  va 
nous  attirer  des  malheurs  incalculables, 
allumer  la  guerre  civile»,  que  lui,  indigné 
de  tels  propos,  rentra  dans  la  salle,  et  en 
lit  part  à  Marat  qui,  sur-le-champ,  proposa 
à  la  tribune  de  faire  rentrer  Manuel,  que 
l'on  avait  lieu  de  suspecter  dans  ses  fonc- 
tions de  secrétaire,  à  raison  de  sa  fuite 
précipitée,  qu'en  effet,  Duhem  et  Marat  le 
prirent  au  collet  et  l'empêchèrent  de  res- 
sortir, car  il  venait  de  rentrer  aux  pre- 
mières paroles  prononcées  contre  lui  par 
Marat  à  la  tribune,  ajoutant  que  Manuel 
lui  avait  encore  dit,  lors  de  leur  courte 
entrevue,  en  parlant  de  notre  perte  iné- 
vitable :  «  Ce  sont  ces  scélérats  qui  con- 


damnent notre  roi  à  mort,  qui  sont  cause 
de  notre  malheur  ». 

23  brumaire  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,  signé    de    Languet,    Lanne,    Fou- 
quier-TinvilIe,  A.  N.,  W  295,  n'  246,  cote  12. 

459.  —  Déclaration  de  Jean  Ronot,  âgé 
de  31  ans,  peintre-décorateur,  demeurant 
à  Paris,  rue  de  la  Comète,  au  Gros-Caillou, 
n°  953,  reçue  par  Marie-Emmanuel-Joseph 
Lanne,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
au  sujet  de  la  conduite  de  Manuel  :  1°  à 
Orléans,  où  il  se  trouvait  en  qualité  de 
commissaire  de  la  Convention,  lorsqu'on 
vint  chercher  les  prisonniers  de  là  Haute- 
Cour  nationale,  et  ne  fréquentait  que  des 
aristocrates,  attendu  que  les  patriotes 
d'Orléans  avaient  vainement  intercédé  au- 
près de  lui,  en  faveur  d'un  soldat  qui  était 
resté  dans  cette  ville  à  l'etlet  de  peindre 
des  tableaux  analogues  à  la  République, 
pour  la  Société  des  Jacobins,  et  qui  avait 
été  incarcéré  par  les  aristocrates  ,  2°  à 
Montargis,  où  Manuel  avait  prétendu  avoir 
failli  être  assassiné  et  où  il  avait  tenu  des 
discours  tendant  à  établir  le  fédéralisme. 

23  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de   Ronot,  Fouquier-Tinville 
et  Lanne,  A.  N.,   W  295,  n»  246,  cote  11. 

460.  —  Déclaration  de  Marie-Françoise 
Carie,  âgée  de  19  ans,  marchande  à  la 
toilette,  domiciliée  rue  de  Bussy,  actuel- 
lement à  l'Hôtel-Dieu,  reçue  par  Marie- 
Emmanuel-Joseph  Lanne,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  portant  qu'ayant  été  ame- 
née par  Manuel  pour  diner  chez  Moreau, 
rue  de  Bourbon,  elle  acquit  la  preuve  que 
Manuel  entretenait  depuis  la  Révolution 
des  correspondances  avec  Condé,  d'Ar- 
tois, le  frère  de  Capet,  ci-devant  Monsieur, 
et  que,  d'après  l'aveu  de  Manuel  lui-même, 
celui-ci  avait  été  l'un  des  chefs  lors  du 
départ  de  Varennes,  et  qu'il  fut  très  re- 
commandé à  la  déclarante  de  ne  jamais 
parler  de  ce  qu'elle  entendait,  dans  le  cas 
où  elle  serait  arrêtée. 

23  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Carie,  Lanne,  Fouquier- 
Tinville,  A.  iV.,  W  295,  n"  246,  coie  7. 

461.  —  Interrogatoire  subi  devant  Ma- 
rie-Emmanuel-Joseph Lanne,  juge  au  Tri- 


I 


PROCÈS  DE  MANUEL 


77 


bunal  révolutionnaire,  assisté  de  Lescot- 
Fleuriot,  substitut  de  l'accusateur  public, 
par  Pierre  Manuel,  ex-député  de  la  Con- 
vention nationale,  domicilié  rue  Serpente, 
n°  17,  et  lors  de  son  arrestation  à  Fon- 
tainebleau, chez  le  citoyen  Lenfant,  chi- 
rurgien, interrogatoire  dans  lequel  il  pro- 
teste contre  l'accusation  d'avoir  traité  de 
cannibales  les  membres  de  la  Convention 
qui  paraissaient  vouloir  voter  pour  la  mort 
du  tyran,  explique  pourquoi,  lors  de  la 
discussion,  il  s'est  rangé  à  l'avis  de  Tho- 
mas Payne,  qui  proposait  la  déportation 
aux  Etals-Unis  d'Amérique,  déclare  n'avoir 
jamais  annoncé  l'arrivée  des  forces  dé- 
partementales à  Paris,  et  n'avoir  jamais 
parlé  de  balayer  les  immondices,  c'est-à- 
dire  le  peuple  révolutionnaire  de  Paris, 
n'avoir  jamais  tenu  le  propos  qu'on  lui 
imputait,  d'après  lequel  il  aurait  dit  que 
le  tumulte  dans  Paris  le  rendrait  encore 
plus  odieux  aux  départements,  n'avoir 
jamais  entretenu  de  correspondance  per- 
fide avec  le  roi  de  Prusse,  enfin  n'avoir 
jamais  insisté  pour  que  la  famille  du  ci- 
devant  Gapet  fût  logée  dans  la  partie  du 
Temple  appelée  le  Palais,  au  lieu  d'être 
transférée  dans  la  Tour,  et  que  d'ailleurs 
cette  mesure  ne  pouvait  à  ses  yeux  qu'être 
momentanée. 

23  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Manuel,   Lanne,  Lescot- 
Fleuriot,  Goujon,  yl.  iV.,  W  295,  n°  246,  cote  5. 

462.  —  Inventaire  des  pièces,  papiers  et 
brochures  existant,  tant  dans  le  portefeuille 
de  Manuel,  ex-député  de  la  Convention  na- 
tionale, que  dans  les  bureaux  du  Comité 
de  sûreté  générale,  savoir  :  i"  un  imprimé 
intitulé  Acle  constitutionnel,  précédé  de  la 
Déclaration  des  Droits  de  l'homme  et  du 
citoyen,  présenté  au  peuplé  français  par 
la  Convention  nationale,  le  24  juin  1793  ; 
2°  une  liasse  de  24  pièces,  qui  sont  re- 
cueils et  notes  sur  différents  sujets  pour 
servir  à  l'éducation  de  la  jeunesse;  3°  une 
autre  liasse  de  3  pièces,  qui  sont  une  lettre 
et  deux  certificats  de  résidence  et  de  non 
émigration  ;  4"  une  autre  liasse  de  8  pièces, 
qui  sont  3  petits  imprimés,  2  lettres  ma- 
nuscrites, un  certificat  de  chirurgien  et 
deux  expéditions  d'un  procès-verbal  et  d'un 


arrêté  ;  5°  une  autre  liasse  de  9  pièces,  qui 
sont  lettres,  quittances,  billet,  notes,  ex- 
trait de  baptême  et  carte  civique;  6°  un 
almanach  nécessaire  ou  portefeuille  de 
tous  les  jours  pour  l'année  4785,  relié  en 
maroquin  rouge  ;  7°  plus,deuxlettres  adres- 
sées à  Manuel  par  Pétiou  et  Beaumarchais, 
en  date  des  19  mars  et  30  mai  1793; 
8°  plus,  une  brochure  intitulée  :  Histoire 
de  deux  célèbres  législateurs  du  18'  siècle, 
avec  plusieurs  anecdotes  curieuses  et  in- 
téressantes; 9°  une  pièce  contenant  dé- 
nonciation par  la  citoyenne  Vialla  contre 
Manuel,  relativement  à  sa  conduite  comme 
secrétaire  de  la  Convention  lors  du  procès 
du  ci-devant  Roi;  10°  une  autre  pièce,  qui 
est  une  lettre  de  Manuel,  en  date  du  30  du 
1""  mois,  adressée  aux  représentants  du 
peuple,  avec  récépissé  des  pièces  en  ques- 
tion, délivrées  par  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, avec  le  portefeuille  qui  les  contient, 
pour  le  tout  être  remis  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, récépissé  donné  par  Donzé- 
Verteuil,  juge  audit  Tribunal,  qui  constate 
qu'au  fond  dudit  portefeuille  s'est  aussi 
trouvée  une  petite  bouteille  non  ouverte, 
pleine  d'eau  distillée,  plus  un  monocle. 

23  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  477433. 

463.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Pierre  Manuel,  ex-procureur  de  la  Com- 
mune de  Paris  et  ex-député,  prévenu  d'a- 
voir, lors  du  jugement  du  ci-devant  Roi, 
provoqué  des  débats  scandaleux,  au  cours 
desquels  il  a  traité  les  députés  de  la  Mon- 
tagne d'anarchistes,  de  scélérats  et  d'as- 
sassins, et  d'avoir  été  méchamment  et  à 
dessein  complice  de  Pétion,  de  Buzot,  de 
Barbaroux  et  de  Brissot,  et  d'avoir  parti- 
cipé à  la  conspiration  formée  contre  l'unité 
et  l'indivisibilité  de  la  République,  la  sû- 
reté  intérieure    et  la  liberté    du   peuple 

français. 

23  brumaire  an  II. 
Originalsigné,A.iV.,  W295,no246,cotel3. 

464.  —  Déclaration  unanime  du  jury  de 
jugement  sur  la  question  posée  au  sujet 
de  Manuel  :  Pierre  Manuel  est-il  auteur  ou 


II 


78 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


complice  de  la  conspiration  tramée  contre 

Tunité  et  l'indivisibilité  de  la  République, 

la  sûreté  intérieure  et  la  liberté  du  peuple 

français. 

24  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent,  A.  N.,  W  295, 
n°  246,  cote  14. 

46b.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  composé  de 
Claude -Emmanuel  Dobsent,  juge  faisant 
fonction  de  président;  François -Joseph 
Denizot  et  Alexandre-Edme  David,  juges, 
relatant  les  comparutions  de  18  témoins, 
savoir:  Pierre-André  Coffinhal,  Etienne-An- 
dré Franchet,  Léonard  Bourdon,  Claude  Ba- 
zire,  Pliilippe-François-Nazaire-Fabre  d'E- 
glantine,  Louis  Languet,  Elisabeth  Mon~ 
tenol,  femme  Vialla,  Louis-Joseph  Cham- 
pion, Alexandre  Champion,  Jean-Nicolas- 
Antoine  Armez,  Germain  Truchon,  Claude 
Coulombeau ,  Pierre  -  Alexandre  Grillot , 
Jean  Ronot,  Nicolas-Jacques  Armet,  Oli- 
vier Remy,  Antoine  Chabouillet  et  Fran- 
çois-Elie  Guirault. 

24  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dobsent  et  de  Fabricius, 
A.  iV.,  W  295,  n*»  246,  cote  15. 

466.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  à  la  peine  de  mort 
Pierre  Manuel,  et  ordonnant  que  l'exécu- 
tion aura  lieu  dans  les  vingt-quatre  heures, 
sur  la  place  de  la  Révolution,  avec  envoi 


de   l'extrait   dudit  jugement   par    Wolfï, 


commis-greffier. 


24,  28  brumaire  an  II. 

Original,  signé    de   Dobsent,  Denizot,  Davi 

et   Wolff,  et   imprimé   rempli,  signé  de    Wolff 

(2  pièces),  A.  N.,  W295,  n°  246,  cotes  16,  17. 


467. —  Lettre  du  Comité  révolutionnaire 
de  Fontainebleau  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, annonçant  que  sous  les  scellés 
apposés  par  la  municipalité  de  cette  com- 
mune sur  les  effets  du  guillotiné  et  traître 
Manuel,  et  levés  par  elle  il  y  a  quelques 
jours,  se  sont  trouvées  les  46  pièces  ci- 
jointes,  qu'il  fait  passer  et  qui  sont  bien 
suspectes,  les  unes  sont  des  lettres  à  lui 
écrites,  tant  à  Montargis  qu'à  Fontaine- 
bleau, une  partie  de  ces  dernières  lui  sont 
parvenues  sous  l'adresse  de  Lenfant,  chi- 
rurgien, chez  lequel  il  logeait;  dans  les 
autres  pièces,  il  s'en  trouve  qui  sont  pleines 
de  fiel  et  d'injure  contre  le  gouvernement 
actuel,  enfin  l'on  ne  voit  que  trop  évidem- 
ment que  le  scélérat  Manuel  était  un 
contre-révolutionnaire  bien  dangereux. 

l*""  thermidor  an  II. 

Original  signé,   A.  JV.,  F''  4774^3. 

(Pièces  remises  par  le  citoyen  Geoffroy,  re- 
présentant du  peuple.) 

Une  note  indique  que  parmi  ces  pièces  figu- 
rent 6  feuilles  contenant  des  couplets  galants, 
il  s'y  trouve  aussi  des  brouillons  de  pensées 
philosophiques,  on  ne  signale  comme  dignes 
d'intérêt  qu'une  lettre  de  Fayaud,  fds,  une  de 
Manuel,  une  de  Jacquemont  et  6  de  Lepage. 


pi 


§  34.  -  L'Esprit  public  à  Paris,  d^octobre  IT'OS 

à  brumaire  an  II. 


468.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
garde  nationale,  par  lequel  le  Comman- 
dant général  adjoint  (Recordon)  déclare 
qu'il  voit  avec  douleur  plusieurs  citoyens 
refuser -de  faire  leur  service,  juge  celte  in- 
souciance impardonnable  et  en  consé- 
quence invite  les  sections  à  organiser  un 
comité  de  discipline  militaire,  qui  s'occu- 
pera du  service,  des  délits  militaires  et 
des  peines  à  infliger  à  ceux  qui  le  refuse- 
ront, recommandant  aussi  l'obéissance^  et 
le  respect  aux  chefs  dans  le  service,  de  ne 


jamais  abandonner  son  poste  que  pour 
prendre  ses  repas  et  faire  des  patrouilles. 
En  outre,  le  Commandant  général  ordonne 
aux  adjudants,  ou,  à  défaut  aux  officiers 
des  postes,  de  faire  tous  les  jours  l'ins- 
pection des  armes  de  la  garde  montante, 
et  d'empêcher  dans  le  cours  du  service 
qu'aucun  citoyen  ne  charge  ses  armes  ; 
il  rappelle  que,  par  suite  de  cette  négli- 
gence, un  grand  malheur  vient  d'arriver 
dans  la  section  des  Amis-de-la-Patrie,  où, 
en    faisant   fexercice,   la   décharge   d'un 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  DOGTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


79 


fusil  a  lue  deux  citoyens  utiles  à  leur  fa- 
mille; une  surveillance  mutuelle  empê- 
chera le  retour  de  pareils  malheurs. 

Il  est  recommandé  de  nouveau  aux  ci- 
toyens de  garde  aux  barrières  de  ne  laisser 
sortir  aucuns  pains  ni  combustibles,  tels 
que  bois,  charbons  et  chandelles. 

1"  octobre  1793. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  AF^v  1470. 

469.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  l'arrestation  et  l'écrou  à 
la  Force  du  nommé  Bénit,  ex-curé  de 
Prestes,  district  de  Pontoise,  et  chargeant 
le  citoyen  Maillard,  ci-devant  président  de 
la  section  de  la  Cité  et  électeur,  de  trans- 
mettre ledit  arrêté  au  Comité  de  surveil- 
lance de  Presles,  de  se  concerter  aupara- 
vant avec  le  Comité  de  salut  public  de 
Versailles  pour  rexéculion  dudit  arrêté,  et 
de  conduire  ledit  Bénit  à  la  maison  de  la 
Force. 

Itr  octobre  1793. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   iV.,  AF*ii  289 
fol.  15. 

470.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  Saint-Germain-en-Laye  à  faire  à 
Saint-Germain,  dans  telles  maisons  qu'il 
jugera  convenable,  les  perquisitions  que 
l'intérêt  public  paraîtra  exiger,  et  lui  con- 
férant les  mêmes  pouvoirs  pour  les  autres 
localités  du  district,  en  se  concertant,  s'il 
y  a  lieu,  avec  les  Comités  de  surveillance 
locaux. 

1^1-  octobre  1793. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  15. 

471.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  le  citoyen  Mal- 
veaut,  marbrier,  section  des  Piques,  a  été 
relaxé  en  vertu  d'un  ordre  du  Comité,  du 
28  septembre,  ne  portant  que  3  signatures, 
en  contradiction  avec  l'arrêté  du  Comité,  qui 
exige  8  signatures  pour  relaxer  un  indi- 
vidu; considérant  d'ailleurs  que  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Piques  a 
réclamé  contre  la  mise  en  liberté  d'un 
homme  dont  l'incivisme  est   attesté  par 


tous  les  patriotes,  décidant  que  ledit  Mal- 
veaut  sera  réintégré  dans  la  prison  des 
Madelonnettes. 

1<"-  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  IG. 

472.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  en  conséquence  de  son  arrêté 
du  23  septembre,  pris  en  conformité  d'un 
arrêté  du  Comité  de  salut  public,  qui  or- 
donne l'arrestation  du  lieutenant  de  vais- 
seau Larcher,  commandant  la  frégate  la 
Méduse,  à  Brest,  décidant  que  cet  officier, 
arrivé  à  Paris,  sera  provisoirement  incar- 
céré à  la  Force  et  mis  au  secret. 

1"  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*J.i  289, 
fol.  17. 

473.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  citoyen  François- 
Pierre  Marteli,  lié  avec  tous  les  traîtres 
qui  désolent  la  République,  sera  mis  en 
état  d'arrestation  à  la  Force,  comme  sus- 
pect, et  y  sera  conduit  par  les  gendarmes. 

l*^»-  octobre  1793. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  17. 

474.  —  Rapport  de  l'observateur  Roussé- 

ville  (1). 

1er  octobre  1793. 

Original,  A.  N.,  F'  36883. 

Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Terreur, 
t.  I,  p.  243. 

(1)  Les  rapports  des  observateurs,  ou  agents 
secrets  du  ministère  de  l'intérieur,  que  nous 
avons  analysés  pour  la  période  de  juin  à  sep- 
tembre 1793,  viennent  d'être  publiés  in  extenso 
par  M.  Pierre  Caron,  dans  un  volume  édite 
sous  les  auspices  de  la  Société  d'histoire  con- 
temporaine, intitulé  :  Paris  pendant  la  Terreur, 
nous  nous  bornerons  à  renvoyer  à  cet  ouvrage. 
Du  reste,  pour  les  mois  de  vendémiaire,  de 
brumaire  et  même  de  frimaire  an  II,  le  nombre 
de  ces  rapports  qui  nous  ont  été  conservés  est 
extrêmement  restreint. 

475.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  arrê- 
tant d'écrire  au  ministre  de  l'intérieur  et 
à  la  section  de  4792,  pour  leur  demander 
des  renseignements  sur  le  compte  d'un 


80 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nommé  Bergeron,  arrêté  à  Suresnes,  qui 
se  dit  employé  dans  les  bureaux  du  minis- 
tère de  l'intérieur;  2°  décidant,  sur  la  ré- 
clamation de  la  Société  des  défenseurs  de 
la  République,  la  mise  en  liberté  des  nom- 
més Massé  et  Bergeron,  arrêtés  à  Sures- 
nes, contre  lesquels  il  n'y  a  aucune  dé- 
nonciation ;  3°  donnant  pouvoir  aux  citoyens 
Fournerot  et  Tisset,  préposés  du  Comité, 
de  perquisitionner  chez  la  citoyenne  Vic- 
toire Mercier,  femme  de  charge  du  citoyen 
])evault,rue  du  Petit-Lion,  Faubourg  Saint- 
Germain,  et  de  saisir  les  papiers  suspects  ; 
4°  ordonnant d'écrouer  à  laForce  le  nommé 
Botard,  marchand  de  vin,  d'autant  plus 
suspect  qu'il  s'est  échappé  de  la  chambre 
d'arrêt  où  il  avait  été  enfermé  ;  5°  consta- 
tant la  remise  par  le  citoyen  Harny,  ex- 
trésorier du  Comité,  de  l'état  des  dépenses 
par  lui  faites,  avec  pièces  justificatives, 
savoir,  pour  le  compte  qui  doit  être  rendu 
au  Comité  de  salut  public  de  la  Conven- 
tion, 31  quittances,  pour  celui  qui  doit  être 
rendu  au  Département,  60  quittances,  pour 
l'affaire  de  Saint-Laurent,  5  quittances  ; 
6°  arrêtant  l'envoi  au  Comité  de  sûreté 
générale  du  rapport  du  citoyen  Génois, 
chargé  par  ledit  Comité  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  citoyen  Lambert,  ex-contrôleur 
général  des  finances,  réfugié  à  Corbeil,  d'a- 
près lequel  ses  démarches  sont  restées 
infructueuses;  7°  ordonnant  la  mise  en 
liberté  de  la  citoyenne  Victoire  Mercier, 
l'examen  de  ses  papiers  par  Fournerot 
n'ayant  rien  relevé  à  sa  charge  ;  8°  autorisant 
le  citoyen  Tisset,  son  préposé,  à  se  rendre 
à  Boulogne  près  Paris,  à  l'effet  d'arrêter 
la  comtesse  de  Narbonne  et  de  perquisi- 
tionner dans  ses  papiers  et  effets  suspects; 
9°  ordonnant  d'écrouer  à  la  Force  les  nom- 
més Bourgeois  et  Villard,  brasseurs  à  Su-* 
resnes,  dénoncés  comme  suspects  et  tenant 
des  propos  contre- révolutionnaires;  10° 
constatant  que  le  directoire  du  Départe- 
ment, auprès  duquel  le  citoyen  Delespine 
s'était  rendu  au  sujet  de  4  malles  déposées 
au  Comité,  contenant  les  titres  de  la  maison 
de  Condé  destinés  à  être  brûlés,  avait  dé- 
cidé, pour  éviter  des  frais  de  transport,  de 
déléguer  deux  de  ses  membres  pour  être 
présents  à  cette  opération,  qu'il  en  serait 
extrait  les  pièces  qui  paraîtraient  néces- 


saires, et  que  du  tout  serait  dressé  procès- 
verbal. 

le>-  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  délibérations  et  procès- 
verbaux  du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N  ,  BB^  81^,  fol.  353-355. 

476.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  ordonne  de  sus- 
pendre dans  toutes  les  sections  toute  no- 
mination et  l'organisation  des  compagnies 
qui  doivent  composer  l'armée  révolution- 
naire, jusqu'à  ce  que  le  Comité  de  salut 
public  ait  déterminé  le  mode  définitif. 

Le  Commandant  général  invite  de  nou- 
veau ses  concitoyens  à  maintenir  l'ordre 
et  la  paix  dans  la  ville,  à  apporter  tous 
leurs  soins  pour  empêcher  qu'à  l'avenir  il 
ne  se  fasse  plus  de  rassemblements  aux 
portes  des  boulangers.  Les  contre-révolu- 
tionnaires se  sont  encore  fatigués  de  leurs 
manœuvres,  l'on  a  reconnu  des  citoyennes 
ivres  d'eau-de-vie  demander  du  pain  in- 
solemment, mais  sous  peu  l'on  découvrira 
les  auteurs  secondaires  de  ces  perfidies, 
on  en  connaît  déjà  les  premiers. 

Autre  recommandation,  les  citoyens  de 
service  d'une  section  ne  doivent  pas  re- 
fuser secours  à  celles  qui  les  avoisinent, 
au  contraire,  ils  doivent  s'entr'aider  et 
repousser  ensemble  les  méchants  et  dé- 
jouer les  projets  de  nos  perfides  ennemis. 

On    signale   l'arrestation,  à  la  barrière 

du  Roule,  d'environ  500  livres  de  pains 

dans  différentes  voitures  de  blanchisseurs, 

à  celle  de  la  gare,  de  plusieurs  margotins 

sur  la  rivière,  dans  l'un  desquels  il  y  avait 

plusieurs  paquets  de  chandelles,  que  l'on 

a  déposés  au  Comité  de  la  section   des 

Sans-culottes. 

2  octobre  1793. 
Copie  conforme,  signée    de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.N.,  AF^^  1470. 

477.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  ci-devant  comte  de 
Périgord-Talleyrand,  rue  de  l'Université, 
sera  mis  en  état  d'arrestation  comme  sus- 
pect, à  la  maison  de  la  Force,  de  même 
que  son  valet  de  chambre. 

2  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  289,  fol.  16. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


81 


478,  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  en- 
voyant au  Comité  de  sûreté  générale  de 
la  Convention  copie    d'une    dénonciation 
faite  par  des  élèves  du  Collège  Irlandais, 
contre  les  prêtres  qui  sont  à  la  tête  de  cet 
établissement,  considérés  comme  des  hom- 
mes suspects,  dangereux  et  contre-révolu- 
tionnaires; 2°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
des  sieurs  Villot, François  Arnould  etDessi- 
zier,  impliqués  dans  l'affaire  de  l'ex-colo- 
nel  Devault,  détenu  à  Versailles  par  ordre 
de  la  Convention,  aucun  fait  n'ayant  été 
retenu  à  leur  charge;  3°  prenant  acte  de 
la  réponse  du  ministre  de  la  guerre  à  la 
dénonciation  par  le  Comité  de  l'abus  qui 
se  commettait  dans  les  bureaux  du  Conseil 
de  santépar  la  délivrancede  certificats  pour 
maladies  et  incommodités  supposées  à  des 
volontaires  qui  cherchaient  à  se  soustraire 
au  service  de  la  République,  réponse  d'a- 
près  laquelle   la   dénonciation   avait  été 
transmise    aux    membres    du    Comité   de 
santé,  avec  injonction  de  répondre  aux 
faits  grav^  dont  ils  sont  accusés,  en  assu- 
rant qu'il  ne  sera  rien  négligé  pour  dé- 
couvrir la  vérité;  4°  consignant  le  rapport 
de  Fournerot  et  Lécrivain,  après  examen 
des  comptes  de  Harny,  ex-trésorier,  duquel 
il  résulte  que  sur  les  30,400  livres  par  lui 
reçues  (savoir  :  15,000  livres  du  ministre 
de  l'intérieur, par  ordre  du  Comité  de  salut 
public,  15,000  du  Département  et  400  du 
Comité  de  sûreté  générale  pour   l'affaire 
Saint-Laurent),    ledit   Harny    a    dépensé 
11,867  livres, et  a  remis  le  surplus, savoir: 
18,522  livres  18  sols  6  deniers  au  Comité, 
qui  lui  en  a  donné  décharge  et  déposé  cette 
somme  entre  les  mains  du  sieur  Delespine, 
trésorier  actuel;  lequel  Harny  a  également 
remis   23,000  livres    déposées   entre    ses 
mains,  montant  d'une  lettre  de  change  de 
pareille  vale^ur  trouvée  sur  le  domestique 
de  la  citoyenne  Lamyre,  lors  de  la  perqui- 
sition faite  chez  Saint-Laurent;  5»  rappor- 
tant l'arrêté  du  30  septembre,  qui  portait 
que  l'on  ferait  insérer  dans  les  journaux 
l6s  noms  de  ceux  qui  avaient  été  envoyés 
dans  les  maisons  d'arrêt  par  le  Comité,  et 
que  le  citoyen  Delespine  se  concerterait 
avec  Feuillant;  6°  à  la  suite  de  la  récep- 
tion d'une  députation  des  commissaires  à 
T.  X. 


l'arrivage  des  farines  à  la  Halle,  qui  est 
venue  faire  part  des  craintes  que  leur  fait 
éprouver  la  pénurie  des  arrivages  h  la 
Halle,  chargeant  Génois,  Guignes  et  Deles- 
pine d'en  parler  le  soir  au  Maire  ;  7°  or- 
donnant d'éçrouer  à  la  Force  comme  très 
suspects  le  citoyen  Charles-Augustin  Fal- 
lois,  ci-devant  garde  du  corps  du  ci-devant 
Roi,  actuellement  brasseur  à  Suresnes,  et 
le  citoyen  Nicolas-Joseph  Egré,  ci-devant 
chirurgien-major,  également  brasseur  à 
Suresnes. 

2  octobre  1793. 
Extrait   du  registre    des   procès-verbaux   et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  355- 
357. 

479.  —  Rapport  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
surveillance  de  la  Convention  nationale, 
relativement  à  l'affaire  Debard,  trésorier 
de  la  maison  du  ci-devant  Monsieur. 

2  octobre  1793. 
Minute,  A.  N.,  BB^  75. 

480. —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  procureur 
général  syndic  du  Département,  au  sujet 
de  la  demande  de  levée  des  scellés  appo- 
sés chez  le  sieur  Guillaume,  faisant  obser- 
ver que  ce  citoyen  semble  doublement 
suspect,  d'abord,  parce  que  lors  de  la 
visite  faite  chez  lui,  à  Montrouge,  il  a  pris 
la  fuite  par  dessus  les  murs,  en  second 
lieu,  parce  qu'on  lui  a  fait  dire  par  son 
secrétaire  de  se  présenter  en  personne  au 
Comité,  ce  qu'il  n'a  pas  fait,  ce  qui  permet  de 
supposer  sa  culpabilité,  quant  au  compte 
à  rendre  au  Comité  de  sûreté  générale  de 
la  Convention,  déclarant  que  le  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris 
communique  tous  les  jours  avec  les  Co- 
mités de  surveillance  et  de  salut  public  de 
la  Convention,  et  n'a  point  d'interprète. 

2  octobre  1793. 
Extrait  du   registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité    de    salut    public    du    Département    de 
Paris,  A.iV.,  BB3  81. 

481.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  Lévis  Mire- 
poix,  fils,  gendre,  mari  et  frère  d'émigré, 
et  qui  a  manifesté  sa  haine  pour  la  Révo- 

6 


$2 


CHAPITRE  1er 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lution  dans  l'Assemblée  constituante  et 
depuis,  sera  mis  en  état  d'arrestation 
comme  suspect,  en  conformité  de  l'ar- 
ticle 2  du  décret  du  17  septembre  dernier, 
et  conduit  à  la  maison  d'arrêt  de  la  Force 
par  mesure  de  sûreté  générale. 

3  octobre  1793. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  289, 
fol.  18. 

482.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation à  la  Force  comme  suspect  du  citoyen 
d'Ormesson,  demeurant  rue  de  Grenelle,\ 
Faubourg  Saint-Germain,  et  attendu  que 
ledit  d'Ormesson  est  fort  incommodé 
d'une  blessure  très  grave  à  la  jambe,  déci- 
dant qu'il  lui  sera  fourni  un  endroit  com- 
mode et  que  l'humanité  réclame,  et  en 
outre  que  le  sieur  Etienne  Adrien,  son 
domestique,  sera  conduit  à  la  Force  pour 
y  rester  avec  son  maître. 

3  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  289, 
fol.  18. 

483.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris:  1° annon- 
çant la  réception  d'une  réponse  à  la  lettre 
de  félicitations  écrite  au  Comité  de  salut 
public  de  Beauvais,  par  laquelle  il  fait 
part  de  ses  travaux  révolutionnaires; 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Denis  Sébillotte,  charretier  au  service  de 
la  brasserie  des  sieurs  Fallois,  Egré  et  C'°, 
à  Suresnes,  lequel  n'est  en  rien  impliqué 
dans  l'aiïaire  de  ses  maîtres,  et  attendu 
qu'il  se  trouve  attaqué  d'une  maladie  très 
grave,  sans  avoir  les  moyens  de  se  faire 
soigner,  arrêtant  de  le  recommander  aux 
-administrateurs  de  Bicêtre,  pour  y  être 
traité,  comme  sa  maladie  l'exige;  S**  après 
le  compte  rendu  de  la  mission  confiée  au 
sieur  Tisset,  chargé  de  procéder  à  l'arres- 
tation de  la  ci-devant  comtesse  de  Nar- 
bonne,  dénoncée  comme  recevant  chez 
elle  des  ci-devant  nobles,  attendu  que 
d'après  les  bons  témoignages  des  habi- 
tants de  Boulogne,  qui  tous  attestent  que 
l'ex-comtesse  de  Narbonne,  non  seule- 
ment  n'est    pas  suspecte,   mais    encore 


qu'elle  est  aimée  dans  la  commune,  que 
jamais  chez  elle  il  ne  s'est  fait  de  rassem- 
blements, qu'après  perquisition  opérée  dans 
ses  papiers,  il  ne  s'est  rien  trouvé  de  con- 
traire à  l'esprit  de  la  Révolution,  décidant 
que  la  ci-devant  comtesse  de  Narbonne 
restera  sous  la  surveillance  de  la  com- 
mune de  Boulogne,  à  charge  par  elle 
d'avertir  le  Comité  dans  le  cas  où,  par  la 
suite,  il  se  passerait  des  choses  peu  con- 
formes à  l'esprit  public  chez  ladite  de 
Narbonne;  4°  ordonnant  que  le  nommé 
Joseph  Terreau,  domestique  d'Egré,  Fallois 
et  C'*,  brasseurs  à  Suresnes,  sera  envoyé  à 
la  Force,  comme  partageant  les  soupçons 
qui  pèsent  sur  la  tête  de  ses  maîtres; 
5"  ordonnant  la  mise  en  liberté  d'un  bras- 
seur, d'un  domestique  et  du  cocher  de  la 
même  maison;  6°  chargeant  les  citoyens 
Guignes  et  Delespine  de  se  rendre  au 
Comité  de  sûreté  générale  de  la  Conven- 
tion pour  faire  un  rapport  sur  l'affaire 
Debord,  à  Deuil,  évadé  au  moment  où  l'on 
allait  se  saisir  de  sa  personne,  et  un  autre 
rapport  sur  l'affaire  de  Saint-Venant,  com- 
missaire de  police  de  la  section  de  la 
Halle-au-Blé,  qui  s'est  permis  de  lever  des 
scellés  sans  les  ordres  de  l'autorité  qui 
les  a  fait  apposer  en  la  maison  du  ban- 
quier Bruyère;  7°  déclarant,  après  avoir 
procédé  à  l'interrogatoire  et  à  l'examen 
des  papiers  du  citoyen  Grandin,  rue  d'Or- 
léans, n"  13,  dénoncé  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  THomme- 
Armé,  comme  faisant  le  commerce  de 
l'argent,  qu'il  n'y  a  pas  de  preuves  assez 
fortes  pour  constater  le  délit  dont  il  est 
accusé  et  asseoir  un  jugement,  et  qu'il  ne 
peut  être  regardé  que  comme  un  avide 
spéculateur,  plus  occupé  de  ses  intérêts 
particuliers  que  de  ceux  de  la  société,  mais 
décidant  qu'il  sera  mis  provisoirement  en 

liberté. 

3  octobre  1793.      ' 

Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  357-359. 

> 

484.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  faisant  connaître 
que  le  Commandant  en  chef  de  l'armée 
révolutionnaire  et  le  citoyen  Paris,  com- 
missaire   des    guerres    de   cette   armée, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  11 


83 


rayant  passée  en  revue  la  veille,  les  ci- 
toyens qui  la  composent  devront  s'adresser 
à  eux  ou  à  leur  bureau,  rue  Neuve-des- 
Filles-Saint-Thomas,  grand  hôtel  de  Suède, 
au  fond  de  la  cour  à  droite,  soit  pour  les 
subsistances,  soit  pour  l'armement,  l'é- 
quipement et  habillement. 

Le  Commandant  général  adresse  à  ses 
braves  frères  d'armes  des  exhortations 
pressantes  et  s'exprime  en  ces  termes  : 
«  Toujours  du  courage,  serrons-nous  les 
uns  contre  les  autres,  aimons -nous, 
soyons  unis,  la  chose  publique  sera  en- 
tièrement sauvée.  On  a  voulu  nous  égarer 
et  nous  perdre,  on  n'y  a  pas  réussi,  les 
républicains  français  sont  trop  surveillans 
{sic)  pour  s'en  laisser  imposer  par  les  flots 
d'or  des  tyrans.  Courage  encore  une  fois, 
et  le  bonheur  existera  parmi  nous.  » 

Le  Commandant  général  constate  que 
le  service  s'est  très  bien  fait  la  nuit  précé- 
dente, et  réclame  toujours  la  même  exac- 
titude. 

4  octobre  1793. 

Copie  conforme,  signée  de  Clémenl,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.N.,  AF^v  1470. 

485.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
reslalion  du  citoyen  Thorin,  fils,  notaire 
à  Blérancourt,  du  sieur  Beaumé,  habitant 
au  même  lieu,  dénoncé  comme  ayant  tenu 
des  propos  inciviques  et  notamment  comme 
ayant  dit  qu'il  était  impossible  que  la  France 
se  soutint  sans  roi;  de  Desfossés,  ci-devant 
vicomte  et  membre  de  l'Assemblée  cons- 
tituante, dénoncé  comme  entretenant  des 
intelligences  avec  l'infâme  Dubarry;  de 
Flavigny,  ci-devant  sei^^neur,  chef  de  lé- 
gion du  district  de  Chauny,  demeurant  à 
La  Fère,  lequel  était  dans  le  château  des 
Tuileries,  le  10  août;  du  curé  de  Saint- 
Aubin,  canton  de  Blérancourt,  dénoncé 
comme  tenant  chez  lui  des  conciliabules 
suspects,  auxquels  on  se  rend  par  des 
chemins  détournés;  des  curés  dudit  can- 
ton, dénoncés  comme  ayant  assisté  à  ces* 
conciliabules,  lesquels  seront  traduits  au 
Comité  de  sûreté  générale,  qui  prendra 
un  parti  à  leur  égard,  et  chargeant  de 
l'exécution  de  cet  arrêté,  comme  aussi  de 
l'arrestation  de  tous  suspects  qui  pour- 
ront se.  trouver  dans  les  lieux  ci-indiqués^ 


le  citoyen  Clouare,  vice-président  du  dé- 
partement de  l'Aisne,  l'autorisant  à  requé- 
rir les  autorités  civiles  et  la  force  armée, 
le  laissant  libre  de  se  concerter  avec  elles 
ou  d'agir  sans  les  consulter. 

4  octobre  1793. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  19. 

486.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant,  en  exécution  du  décret 
de  la  Convention  nationale  de  ce  jour, 
qu'Etienne  Feuillant,  rédacteur  du  Journal 

du  soir,  etX ,  du  journal  intitulé  rAudi- 

teur  national,  qui  s'imprime  rue  Maçon- 
Sainl-André,  se  rendront  ce  soir  au  Comité 
pour  lui  donner  les  explications  qui  leur 
seront  demandées. 

4  octobre  1793.  . 
Extrait   du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF'li  286. 

487.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant injonction  au  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  dans  l'enceinte  de  l'Abbaye  de 
confier  au  gendarme, porteur  du  présent 
ordre,  la  personne  de  la  citoyenne  Lalle- 
mand,  qui  peut  donner  au  Comité  des 
renseignements  sur  l'affaire  d'Egré  et  C'«, 
brasseurs  à  Suresnes,  arrêtés  comme  sus- 
pects; 2°  chargeant  le  citoyen  Génois  de 
se  rendre  au  Conseil  général  de  la  Com- 
mune pour  lui  demander  le  retrait  de  son 
arrêté  qui  confiait  aux  commissaires  de 
police  des  sections  le  soin  de  faire  cesser 
la  circulation  des  bons  de  papier  émis  par 
les  limonadiers  et  marchands,  et  deman- 
der en  outre  que  les  Comités  de  surveil- 
lance révolutionnaire  en  soient  spéciale- 
ment chargés;  3"  après  le  rapport  du 
citoyen  Génois,  qui  annonce  que  le  Con- 
seil général  a  en  sa  présence  fait  droit  à 
la  demande  du  Comité,  décidant  l'apposi- 
tion d'une  affiche  tirée  à  mille  exem- 
plaires, à  l'effet  d'instruire  les  citoyens  du 
retrait  de  l'arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Comniune  qui  confiait  aux  commissaires 
de  police  le  soin  de  veiller  à  la  suppres- 
sion des  bons  de  papier  émis  par  les  limo- 
nadiers et  marchands,  dant.  à  l'avenir  se- 


CHAPITRÉ  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


■ 


ront  chargés  les  Comités  de  surveillance 

des  sections. 

4  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  Sl^S   fol.  359-361. 

488.  _  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Conseil 
général  de  la  Commune,  au  sujet  de  l'ar- 
reté  relatif  aux  bons  mis  en  circulation 
par  les  limonadiers  et  autres  marchands, 
dont  on  avait  lieu  d'espérer  la  disparition 
prochaine,  arrêté  qui  n'a  reçu  aucune 
exécution,  au  point  que  le  nombre  de  ces 
bons  va  toujours  croissant,  et  sans  vouloir 


coupable  négligence,  aux  yeux  des  bons 
républicains,  est  bien  criminelle,  tous  les 
bons  citoyens  sont  invités  à  en  dénoncer 
les  fauteurs. 

Le  départ  d'un  convoi  d'artillerie  pour 
Lille,  dans  la  journée,  est  annoncé. 

5  octobre  1793. 
Copie  conforme,   signée   de    Clément,  secré- 
taire de  TEtat-major  général,.^  .  iV.,  AF^v  1470. 

490.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, invitant  les  citoyens  composant  le 
Comité  d'examen  des  comples  à  nommer 
deux  autres  députés  pour  assister  à  la 
levée  des  scellés  des  ci-devant  trois  com- 


inculper  ni  plaider  la  cause  des  commis-      pagnies  des  finances,  attendu  qu'il  y  a  des 


saires  de  police,  isolés,  accablés  d'ou- 
vrage et  hors  d'état  de  s'occuper  de  cet 
objet,  demandant  le  retrait  de  l'arrêté  qui 
confiait  à  ces  commissaires  l'exécution  de 
cet  arrêté,  et  que  les  Comités  de  surveil- 
lance révolutionnaire  en  soient  spéciale- 
ment chargés. 

4  octobre  1793. 
Extrait  du    registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB'^  81^,  fol.  13  v". 

489.  -—  Extrait  de  Tordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  constate  que  le 
service  s'est  fait  avec  négligence  la  nuit 
précédente,  qu'à  11  heures  du  soir,  les 
sentinelles  ne  criaient  pas  le  qui  vive  et 
se  laissaient  approcher  de  trop  près,  et 
adresse  à  ses  concitoyens  les  objurgations 
suivantes  :  «  Veillons  un  peu  plus,  mes 
amis,  et  servons  la  patrie  comme  une 
bonne  mère  »,  de  plus  il  donne  la  consigne, 
à  partir  de  ce  jour,  de  crier  qui  vive  à 
11  heures  du  soir,  et  si  les  personnes  pa- 
raissent suspectes,  de  vérifler  leurs  cartes, 
en  respectant,  malgré  ce,  les  députés  de 
la  Convention,  les  magistrats  de  la  Com- 
mune et  les  autorités  constituées.  A 10  heu- 
res du  soir,  les  militaires  soldés  devront 
être  rentrés  dans  leurs  asiles,  pour  y 
attendre  les  ordres  nécessaires  à  la  tran- 
quillité publique. 

D'après  le  même  ordre  du  jour,  le  ser- 
vice de  quelques  barrières  a  été  très  mal 
fait,  l'on  a  abandonné  des  postes  et  laissé 
passer  une  grande  quantité  de  pains,  cette 


raisons  particulières  pour  engager  le  Co- 
mité à  révoquer  son  premier  arrêté. 

5  octobre  1793. 
Extrait  du   registre  des   arrêtés   généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  286. 

491.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  les  citoyens  Real  et 
Monmayou,  tous  deux  représentants  du 
peuple,  nommés  par  le  Comité  de  l'exa- 
men des  comptes,  d'après  le  décret  de  la 
Convention  du  27  septembre,  pour  assister 
à  la  levée  des  scellés  des  ci-devant  trois 
compagnies  des  finances,  à  faire  apposer 
les  scellés  sur  les  papiers  des  ci-devant 
fermiers  généraux,  conjointement  avec  le 
citoyen  Dupin,  député,  nommé  par  le 
Comité  de  sûreté  générale  à  l'effet  d'as- 
sister à  la  levée  des  scellés  sur  les  fermes 
et  régies,  à  faire  l'inventaire  des  pièces 
qui  se  trouveront  chez  eux  en  leur  pré- 
sence, à  parapher,  celles  qu'ils  jugeront 
convenable  d'enlever  pour  parvenir  à  la 
connaissance  des  exactions  qu'ils  ont 
commises  dans  la  régie  des  baux  de  David, 
Salzard  et  Mager,  à  appeler  les  membres 
formant  la  Commission  pour  examiner 
lesdits  comptes,  à  former  opposition  sur 
leurs  biens  et  à  ne  donner  main  levée  des 
oppositions  qu'ils  auront  formées  qu'après 
que  la  Commission  nommée  par  la  Con- 
vention aura  fini  le  travail  dont  elle  l'a 
chargée  d'après  leurs  offres. 

*  5  octobre  1793. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  280. 


L'ESPRIT  PUBiJC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1703  A  BRUMAIRE  AN  II 


492.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant qu'il  a  été  écrit  à  la  commune  de 
Passy  pour  lui  signaler  la  présence,  rue 
Basse,  à  Passy,  chez  le  citoyen  Gérard, 
ci-devant  abbé,  et  chez  le  citoyen  Lucct, 
d'une  grande  quantité  de  bois  à  brûler; 
qu'il  a  été  également  écrit  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Tuileries 
pour  obtenir  des  renseignements  sur  le 
compte  d'un  nommé  Fauvelet,  adminis- 
trateur de  l'Encan  national,  hôtel  de  Lon- 
gueville;  2°  chargeant  Guignes  et  Chéry 
de  se  transporter,  con  jointement  avec  deux 
membres  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Gravilliers,  à  Gennevilliers,  à 
l'effet  de  visiter  la  maison  de  la  dame 
Coustard,  où  il  se  trouverait  de  l'argen- 
terie, ainsi  que  des  gens  suspects  qui 
cherchent  à  se  soustraire  à  la  surveillance 
des  bons  citoyens  ;  3°  mentionnant  la  venue 
d'une  députation  de  membres  d'une  So- 
ciété populaire  de  la  section  du  Contrat- 
Social,  à  l'elTet  de  demander  si  le  Comité 
du  Département  avait  reçu  une  dénoncia- 
tion contre  les  citoyens  David  etGuirault, 
membres  de  la  Commune,  parmi  lesquels 
délégués  s'est  trouvé  le  citoyen  François- 
Simon  Chevalier,  marchand  mercier,  an- 
cien garde  du  Roi,  caserne  à  Mcudon,dont 
l'arrestation  a  été  demandée  par  quelques- 
uns  des  membres  du  Comité,  ceux  qui 
l'accompagnaient  ayant  ollert  d'en  répon- 
dre, le  Comité  a  arrêté  que  le  citoyen 
Chevalier  restera  en  liberté,  sous  la  res- 
ponsabilité individuelle  des  membres  de 
la  députation. 

5  octobre  1793. 
Exlraitdu  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérarions  du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81-^,  loi.  362,  363. 

493,  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  jeunes  frères 
d'armes  à  ne  pas  quitter  les  casernes  avant 
9  heures  du  matin,  celte  petite  consigne 
étant  nécessaire  à  leur  instruction.  Il  dé- 
clare qu'il  est  fâché  de  voir  encore  des 
attroupements  aux  portes  des  boulangers; 
cette  malveillance,  ajoute-t-il,  n'aura  qu'un 
temps  et  le  vertueux  républicain  sera  sur- 


pris un  jour  des  moyens  lâches  et  perfides 
employés  par  nos  ennemis.  Le  Comman- 
dant général  avertit  ses  concitoyens  que 
l'on  a  mis  en  prison  des  fermiers  et  des 
meuniers  qui  étaient  d'intelligence  avec 
les  contre -révolutionnaires  pour  affamer 
les  courageux  Parisiens.  «  Debout,  s'écrie- 
t-il,  et  veillons-les,  debout,  et  méprisons- 
les,  ils  sont  trop  lâches  pour  nous  atta- 
quer. » 

D'après  les  rapports  adressés  à  l'Etat- 
major,  un  officier,  de  garde  à  la  Courtilie, 
étant  venu  chercher  un  pain  chez  le  ci- 
toyen Chappuis,  boulanger,  rue  Beaubourg, 
il  lui  en  a  été  délivré  un,  ce  qui  a  déplu 
apparemment  à  la  boulangère,  car  elle  lui 
a  sauté  au  collet  pour  lui  arracher  son 
hausse-col  et  lui  a  aussi  enlevé  le  pain, 
qu'elle  a  brisé  en  morceaux. 

Il  a  passé  233  pains  de  5  livres  à  la 
barrière  de  Fontarabie. 

6  octobre  1793. 
Copie   conforme,  signée  de   Clément,   pccré- 
taire  de  l'Etat- major  général,  A.  N.,AF^^  1470. 

494.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  men- 
tionnant la  venue  de  commissaires  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Tuileries,  sur  l'invitation  faite  la  veille  à 
leur  Comité,  lesquels  ont  déclaré  n'avoir 
d'autres  renseignements  à  donner  sur  le 
compte  du  citoyen  Fauvelet,  sinon  qu'il 
avait  été  mis  en  état  d'ariestation  pour 
son  incivisme,  dont  on  a  des  preuves, 
qu'il  a  été  rais  en  liberté  par  un  arrêté 
surpris  au  Comité  de  sûreté  générale,  et 
que  le  Comité  de  leur  section  le  recherche 
pour  l'incarcérer  de  nouveau;  2°  signalant 
également  la  venue  de  commissaires  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Unité,  à  l'effet  de  renseigner  sur  le 
compte  de  la  citoyenne  Lallemand,  femme 
suspecte,  détenue  à  l'Abbaye  par  ordre 
du  Comité,  lesquels  ont  déclaré  n'avoir 
aucune  connaissance  des  propos  durs 
imputés  au  citoyen  Lalande,  commissaire 
de    police,   dont   se    plaignait  la   femme 

Lallemand. 

6  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB=^  81-^,  fol.  363. 


86 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


495.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  où  le  Commandant 
général  rappelle  à  ses  concitoyens  que  tous 
les  canonniers,  enrôlés  antérieurement 
au  décret  de  réquisition,  font  partie  de 
l'armée  révolutionnaire,  et  enjoint  aux 
citoyens  de  garde  aux  barrières  de  donner 
leurs  noms,  celui  de  leur  section,  de  leur 
rue  et  le  numéro  de  leur  maison  pour 
toucher  l'indemnité. 

Comme  consigne,  les  réserves  de  cent 
hommes,  toujours  le  même  service  aux 
barrières  :  «  Surveillons,  surveillons  plus 
que  jamais,  pour  éviter  toute  surprise  de 
la  part  de  nos  ennemis  ». 

Les  rapports  font  connaître  qu'un  enfant 
de  12  à  13  ans  s'est  précipité  par  l'une  des 
fenêtres  de  la  caserne  de  la  section  du 
Théâtre-Français  et  'est  mort  sur  le  coup, 
le  commissaire  en  a  dressé  procès-verbal. 

A  5  heures  1/4,  dans  cette  même  ca- 
serne et  dans  le  corridor  qui  conduit  au 
Comité  révolutionnaire  de  cette  section, 
la  sentinelle,  ayant  cru  voir  quelqu'un  dans 
le  jardin,  a  crié  trois  fois  qui  vive,  per- 
sonne n'ayant  répondu,  elle  a  cru  devoir 
tirer  son  coup  de  fusil,  on  a  fait  patrouille 
et  perquisition  dans  ledit  jardin,  mais  l'on 
n'a  trouvé  peisonne. 

7  octobre  1793. 
Copie  conforme,   signée   de  Clément,    secré- 
taire del'Eiat-major  général,  A.  N.,  AF^^  1470. 

496.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale de  mettre  en  état  d'arrestation  le 
nommé  Latouche,  officier  général  des  ar- 
mées navales,  ci-devant  chancelier  d'Ega- 
lité, demeurant  à  Montargis,  décrété  d'ac- 
cusation, de  procéder  à  l'examen  de  ses 
papiers,  notamment  de  sa  correspondance 
avec  le  traître  Truguet  et  avec  Egalité,  et 
de  le  traduire  devant  le  Comité  pour  ré- 
pondre sur  certains  faits. 

7  oclobre  1793. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*JI  289, 
fol.  23. 

497.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  qu'il  existe  dans  toutes 
les  parties  de  la  République  une  foule  de 
gens  qui  ne  cherchent  qu'à  jeter  la  désu- 
nion par  différentes  manœuvres,  et  no- 


tamment à  Lisieux,  où  réside  le  nommé 
Vilietard,  déjà  dénoncé  au  Comité  de  salut 
public  de  Rouen,   qui   doit   être  regardé 
sous  tous  les  rapports  comme  contre-ré- 
volutionnaire, ordonnant  le  transfèrementj 
dudit  Vilietard  des  prisons  de  Lisieux,  où] 
il  se  trouve  détenu,  en  celles  de  Vernon, 
et  chargeant  le  sieur  Greslebin,    envoyé | 
de  la  commune  de  Vernon,  de  procéder  à 
cette  opération,  pour  éviter  que  ledit  Vil- 
ietard n'échappe  à  la  vigilance  des  bons 
patriotes  de  Lisieux,  en  cherchant  à  mettre 
dans  ses  intérêts  ceux  qui  ont  manifesté 
ouvertement  des  principes  de  fédéralisme, 
et  afin  de  laisser  le  sieur  Vilietard  à  Lisieux  : 
pour  rinstruclion  de  son  affaire,  jusqu'au 
moment  où   il  sera  traduit  au   Tribunal 
révolutionnaire. 

7  octolre  1793. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  289, 
fol.  25. 

Vilietard  (Nicolas-Laurent-Armand), interrogé 
le  18  pluviôse  par  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  décéda  peu  après  à  l'iiospice 
de  l'Evêché  (A.  N.,  W  23,  nMlSl). 

498.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  la  demande  du  Corps  municipal 
de  Paris,  décidant  que  les  scellés  apposés 
chez  les  sieurs  Sangrain  et  Fricault  seront 
levés  pour  prendre  des  mèches  et  cotons 
nécessaires  à  l'illumination  de  Paris,  ainsi 
que  les  assignats  nécessaires  au  payement 
des  ouvriers  et  leurlivre  d'enregistrement, 
chargeant  le  sieur  Pigeau-Villiers  de  pro- 
céder à  cette  levée  de  scellés  en  présence 
de  deux  commissaires  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Poissonnière,  et, 
invitant  les  administrateurs  des  Travaux 
publics  à  s'y  trouver. 

7  octobre  1793. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  26. 

Sangrain  (Pierre-Tourtille),  entrepreneur  de 
l'éclairage  public. 

499.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  avoir  entendu  plusieurs 
citoyens  qui  ont  dénoncé  Musquinet  de  la 
Pagne  comme  ayant  tenu  des  propos  très 
inciviques,  considérant  la  notoriété  pu- 
blique qui  proclame  ses  intentions  contre- 
révolutionnaires,  ordonnant  qu'il  sera  mis 


J 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


8- 


en   état   d'arrestation  comme  suspect,  et 
incarcéré  à  la  Force. 

7  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  26. 

500.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  don- 
nant pouvoir  au  citoyen  Fournerot  de  faire 
arrêter  le  sieur  Lapalu,  du  canton  de  Tiry, 
district  de  Villefranclie,  dénoncé  par  des 
sans-culottes  de  Lyon  comme  très  suspect; 
2°  autorisant  le  sieur  Ulrich,  aide  de  camp 
du  général  Hanriot,  à  se  transporter  rue 
Saint-Maur,à  la  Courtille,  chez  le  citoyen 
Dupin,  pour  y  saisir  un  cheval  de  cabrio- 
let et  deux  chevaux  de  carrosse,*  et  chez 
le  sieur  Dergnieau,  deux  chevaux  de  car- 
rosse; 3° recevant  le  rapport  de  Guignes  et 
Chéry,  envoyés  à  Gennevilliers,  qui  men- 
tionne la  saisie,  dans  la  maison  de  la  ci- 
toyenne Coustard,  d'une  cassette  remplie 
de  bijoux,  et  l'arrestation  de  trois  suspects, 
notamment  de  la  citoyenne  Faure,  qui  est 
amenée  au  Comité,  où  elle  subit  un  inter- 
rogatoire. 

7  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81  A,  foL  364. 

501.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Cdui- 
mandant  général  renouvelle  l'ordre  aux 
adjudants,  officiers  et  sous- officiers  com- 
mandant  les  postes,  de  faire  à  chaque 
garde  montante  la  visite  des  armes,  d'en- 
joindre aux  sentinelles  de  ne  pas  s'éloi- 
gner du  corps  de  garde  et  de  faire  plu- 
sieurs fois,  pendant  les  vingt-qyatre  heures, 
fappel  des  citoyens  de  garde  présents*  à 
compter  du  9,  aux  adjudants  de  ne  plus 
commander  de  service  les  citoyens  de 
l'armée  révolutionnaire,  attendu  leur  or- 
ganisation qui  va  se  faire  très  prompte- 
ment  et  pour  laquelle  le  Conseil  général 
de  la  Commune  a  nommé  six  de  ses  mem- 
bres, avec  ordre  aux  sections,  qui  n'ont 
pas  de  comité  de  discipline  militaire,  d'en 
établir  un  le  plus  tôt  possible  pour  l'ordre 
et  la  discipline. 

Le  Commandant  général  déclare  qu'il 


rend  les  commandants  des  postes  aux  bar- 
rières responsables  de  la  sortie  du  pain, 
c'est  avec  peine  qu'il  voit  par  les  rapports 
la  quantité  qui  en  sort,  c'est  une  dilapi- 
dation horrible  de  toutes  parts,  et  les  pré- 
cautions que  l'on  prend  deviendront  in- 
fructueuses, si  cette  négligence  coupable 
persiste  encore  longtemps. 

L'exactitude  du  service,  tant  dans  l'in- 
térieur qu'aux  barrières,  est  toujours  re- 
commandée pour  lesréserves  et  patrouilles, 
ainsi  que  l'arrestation,  après  11  heures  du 
soir,  de  tous  citoyens    suspects    ou   sans 

cartes. 

8  octobre  1793. 
Copie   conforme,  signée   de  Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  APi^  1470. 


;02. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, ordonnant  l'arrestation  du  nommé 
Travanet,  demeurant  près  de  la  Comédie- 
Italienne,  ancien  banquier  de  jeu  chez  la 
Reine,  qui  sera  incarcéré  à  la  Force  par 
mesure  de  sûreté  générale. 

8  octobre  1793. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  iV.,.AF*lI  289, 
fol.  27. 

503.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  du  nommé 
Bitaubé  et  sa  femme,  étrangers,  demeu- 
rant rue  Helvétius,  n^  62,  (jui  seront  in- 
carcérés à  la  Force  par  mesure  de  sûreté 
générale,  l'examen  de  leurs  papiers,  no- 
tamment de  leur  correspondance  étran- 
gère, et  de  ce  qui  pourra  prouver  leurs 
intelligences  et  liaisons  avec  Brissot,  Ro- 
land et  autres  de  leurs  factions,  et  l'ap- 
position des  scellés  sur  lesdits  papiers. 

8  octobre  1793. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  27. 

504.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arresta- 
tion du  nommé  Lenfant,  principal  commis 
de  l'administration  desDcmaines  nationaux, 
dont  les  bureaux  sont  rue  Vivienne,  ainsi 
qu'à  l'examen  de  ses  papiers,  notamment 
de  sa  correspondance  avec  Lambert,  ex- 
contrôleur général,  et  ses  lîls,  dont  deux 
sont  émigrés  et  deux  à  l'intérieur,  à  l'ap- 


I 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTIOiN 


position  des  scellés  à  son  domicile,  égale- 
ment à  l'examen  des  papiers  particuliers 
qui  se  trouvent  dans  son  bureau,  dans  les 
tiroirs  de  sa  table,  ceux  suspects  devant 
rtrc  apportés  au  Comité,  enfin  à  l'incar- 
cération dudit  Lenfant  à  la  Force  par 
mesure  de  sûreté  générale. 

8  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  28. 

505.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, statuant  sur  le  renvoi  à  lui  fait 
par  le  Comité  de  salut  public  de  la  Con- 
vention de  l'affaire  du  citoyen  Saint- 
Martin,  détenu  par  ordre  du  Comité  de 
salut  public  du  département  de  l'Orne, 
considérant  que  ce  citoyen  s'est  constam- 
ment montré  comme  un  excellent  patriote 
depuis  le  commencement  de  la  Révolution, 
que  s'il  a  participé  à  la  levée  d'une  contri- 
bution, ou  plutôt  d'un  emprunt  forcé  sur 
les  suspects  arrêtés  en  vertu  du  décret  du 
2  juin  1793,  il  n'a  fait  qu'obéir  dans  cette 
circonstance  à  l'arrêté  des  autorités  cons- 
tituées de  la  ville  de  Lassay  (Mayenne), 
considérant  qu'en  ordonnant  l'arrestation 
du  citoyen  Saint-Martin,  le  Comité  de  sa- 
lut public  de  l'Orne,  outre  qu'il  a  excédé 
ses  pouvoirs,  a  agi  d'une  manière  absolu- 
ment contraire  au  véritable  esprit  de  la 
loi,  décidant  que  ce  citoyen  sera  sur-le- 
champ  rendu  à  la  liberté,  enjoignant  au 
surplus  audit  Comité  de  salut  public  de 
mettre  à  l'avenir  plus  de  circonspection 
dans  sa  conduite,  et  de  ne  plus  tourner 
contre  le  patriotisme  les  armes  que  la  Na- 
tion ne  lui  a  confiées  que  pour  combattre 
et  exterminer  l'aristocratie. 

8  octobre  1793. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  30. 

506.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  dénonciation  adressée  au 
Comité  contre  le  citoyen  Lapalu,  du  dis- 
trict de  Villefranche,  par  plusieurs  citoyens 
se  disant  jacobins  Sans-culottes  de  Lyon, 
dans  laquelle  ils  l'accusent  d'être  un 
contre-révolutionnaire  et  demandent  son 
arrestation  sous  leur  responsabilité,  après 
examen  des  pièces  justificatives  de  la  con- 


duite patriotique  dudit  Lapalu,  du  civisme 
et  de  son  attitude  courageuse  pendant  la 
Révolution,  considérant  que  le  citoyen 
Lapalu  a  mérité  la  confiance  du'  Comité 
par  une  mission  importante,  que  son  pa- 
triotisme et  son  énergie  ont  été  attestés  au 
Comité  par  plusieurs  de  leurs  collègues, 
dignes  de  foi,  décidant  que  le  citoyen  La- 
palu sera  mis  en  liberté  et  remplira  la 
mission  dont  il  a  été  chargé  par  arrêtés 
du  Comité  des  21  septembre  et  8  octobre. 

8  octobre  1793. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  30. 

Lapalu  (Jean-Marie),  juge  de  la  commune  de 
Feurs,  commissaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, fut  condamné  à  mort  le  24  germinal  an  II 
(W315,  no  G76). 

507.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant qu'il  sera  écrit  au  secrétaire  du  Di- 
rectoire du  Département,  pour  lui  deman- 
der si  l'Assemblée  générale,  provoquée 
pour  dimanche,  aura  lieu,  afin  de  pouvoir 
prendre  les  dispositions  en  conséquence; 
2°  décidant,  sur  l'ordre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  que  le  citoyen  Colson,  se- 
crétaire du  Comité,  conduira  au  Comité 
de  sûreté  générale  le  citoyen  Lapalu,  et 
remettra  les  pièces  relatives  à  son  affaire; 
3«  arrêtant,  sur  l'ordre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  que  le  citoyen  Fournerot  se 
transportera,  sursle-champ,  rue  Helvétius, 
n°  1,  au  domicile  du  citoyen  Lapalu,  pour 
lever  les  scellés  apposés  sur  ses  papiers; 
4°  sur  la  dénonciation  faite  au  Comité  par 
l'un  de  ses  membres  d'un  dîner  qui,  sous 
le  règne  du  tyran,  se  faisait  une  fois  par 
semaine,  entre  les  membres  d'un  tribunal 
de  Juges  consuls,  que  cet  abus  se  renou- 
velle encore,  que  les  juges,  comme  c'était 
leur  usage,  payent  un  prêtre  chargé  de 
dire  une  messe,  considérant  que  ce  ras- 
semblement pourrait  devenir  dangereux, 
décidant  que  les  citoyens  Génois  et  Lécri- 
vain  se  transporteront  à  la  Commune  pour 
lui  dénoncer  cette  orgie  et  la  prier  d'y 
porter  remède. 

8  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  365. 


I 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


89 


508.  —  Lettre  des  administrateurs  com- 
posant le  directoire  du  Département  de 
Paris  aux  membres  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  séant  aux  Quatre- 
Nations,  demandant  l'envoi  d'une  copie 
de  la  décision  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, qui  les  autorise  à  leur  remettre  les 
titres  et  papiers  de  comptabilité  du  ci- 
devant  Condé,  pour  être  brûlés  en  leur 
présence  après  distraction  de  ce  qui  pour- 
rait être  regardé  comme  bon  à  conserver. 

8  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Concedieu,  E.-J.-B.  Mail- 
lard, Bourgain,  Ilouzeau,  A.  N.,  BB^  74. 

509.  _  Lettre  de  Raisson,  secrétaire 
général  <lu  Déparlement,  au  citoyen  Deles- 
pine,  déclarant  qu'il  a  déjà  mis  deux  fois 
sous  les  yeux  du  Conseil  du  Département 
la  demande  adressée  par  le  Comité  de 
surveillance  du  Département  à  refifet  de 
convoquer  les  commissaires  des  autorités 
constituées  ainsi  que  ceux  des  sections  et 
cantons,  pour  procéder  au  remplacement 
des  membres  absents  de  ce  Comité,  que  le 
Conseil  n'a  encore  pu  -fixer  de  jour  pour 
cette  convocation,  que  la  question  lui  sera 
soumise  de  nouveau  aujourd'hui,  annon- 
çant également  que  le  Directoire  a  pris,  la 
veille,  un  arrêté  relatif  à  l'examen  des 
titres  et  papiers  du  ci-devant  Condé,  et 
que  des  commissaires  doivent  être  nom- 
més pour  l'exécution  de  cet  arrêté. 

d7*  jour  du  1^'  mois  de  l'an  II 
(8  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  BB^  74. 

510.  —  Extrait  de  Tordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  dans  lequel  le  Com- 
mandant général  se  plaint  de  ce  que, 
malgré  l'ordre  donné  journellement,  les 
barrières  sont  mal  gardées,  notamment 
celle  de  Rochechouart,  qui  ne  l'est  que 
depuis  5  heures  jusqu'à  9  heures  du  ma- 
lin, et  il  invite  les  citoyens  de  garde  à  rester 
au  poste  pendant  24  heures.  Dans  quel- 
ques autres,  il  sort  une  quantité  prodi- 
gieuse de  pains,  abus  que  devra  empêcher 
la  surveillance  des  adjudants. 

Le  Commandant  général  exhorte  de 
nouveau  ses  concitoyens  à  punir  les  in- 
souciants qui  refusent  de  faire  leur  ser- 
vice, à   surveiller   les   méchants   que   va 


anéantir  l'armée  révolutionnaire.  Il  cons- 
tale  que  les  rassemblements  continuent  à 
la  porte  des  boulangers  ;  c'est  avec  dou- 
leur qu'au  milieu  de  l'abondance  on  voit 
le  peuple  inquiet  sur  ses  subsislances, 
quand  il  devrait  être  rassuré  par  les  rap- 
ports satisfaisants  adressés  tous  les  jours 
au  Commandant  général  par  les  comman- 
dants des  détachements  de  Soissons,  de 
Meaux,  de  Laon,  de  Corbeil,  de  Brie-la- 
Ville  et  de  Pontoise,  mais  comme  la  rivière 
est  fort  basse,  les  subsistances  ne  peuvent 
arriver  que  par  des  voitures,  et  c'est  ce 
qui  cause  le  retard. 

D'après  les  rapports,  l'on  a  arrêté  à  la 
barrière  de  Belleville  2  voies  de  bois  qui 
sont  déposées  devant  le  corps  de  garde, 
les  voituriers  n'ayant  aucune  permission 
de  les  sortir  de  Paris.  Sur  le  boulevard,  à 
la  porte  Saint-Antoine;  l'on  a  arrêté  aussi 
une  voiture  de  marchandises  qui  sortait 
de  la  maison  n°  8. 

Beaucoup  d'arrestations  de  gens  sus- 
pects, sans  cartes  et  de  filles  publiques. 

9  octobre  1793. 
Copie   conforme,  signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etal-major  général,  A.  N.,  AF^v  1470. 

oil.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale chargeant  Guénot,  inspecteur  de 
police,  de  se  transporter  à  Colombes,  à 
l'effet  d'arrêter  Laudiboul,  vicaire  audit 
lieu,  qui  a  enlevé  la  malle  de  Marbos,  dé- 
puté de  la  Convention,  mis  en  état  d'ar- 
restation, et  de  faire  apporter  la  malle  au 
Comité. 

18*  jour  du  l*""  mois  do  l'an  II 
(9  octobre  1793). 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  289, 
fol.  31. 

512.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  les  citoyens  Didot  et 
Rançon,  membres  du  Comité  de  la  section 
de  la  Réunion,  de  se  transporter  en  la 
maison  du  ci-devant  marquis  de  Cham- 
bray,  près  de  Charcnton,  pour  découvrir 
l'endroit  où  il  a  fait  déposer  des  effets, 
tant  en  argent  qu'autrement. 

18"  jour  du  1*'  mois  de  l'an  II 
(9  octubre  1793). 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 


I 


(^  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  31. 

513.  —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  portant  que  l'un  des  com- 
missaires chargés  de  se  rendre  auprès 
des  membres  du  Tribunal  de  commerce 
pour  les  inviter  à  supprimer  le  dîner  dont 
il  a  été  question  dans  les  séances  précé- 
dentes, est  autorisé  à  y  retourner  pour 
les  engager  à  ne  plus  entendre  aucune 
messe  et  à  mettre  les  scellés  sur  la  cha- 
pelle ainsi  que  sur  les  ornements  sacer- 
dotaux qui  peuvent  s'y  trouver. 

Séjour  de  la  2®  décade  du  l^"*  mois  de  Tan  II 
(9  octobre  1793). 
Extrait    conforme,    signé    de    Coulombeau , 
A.  N.,  BB3  74. 

ol4.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  rapport  des  citoyens  Lécrivain  et 
Génois,  chargés  d'aller  à  la  Commune  faire 
part  de  la  dénonciation  d'un  dîner  splen- 
dide  qui  se  fait,  le  mercredi  de  chaque 
semaine,  par  le  Tribunal  de  commerce, 
aux  frais  de  la  République,  abus  d'autant 
moins  tolérable  qu'il  paraît  avoir  pour  objet 
un  rassetnblement  présidé  par  un  prêtre, 
payé  pour  dire  une  messe,  d'après  lequel 
rapport  le  Conseil  général  de  la  Commune 
a  prohibé  ce  dîner  et  a  nommé  Talbot  et 
Queniard  en  qualité  de. commissaires  pour 
feire  un  rapport  sur  un  emploi  plus  utile 
des  fonds  destinés  à  maintenir  une  dépré- 
dation de  l'ancien  régime;  2°  après  avoir 
délibéré  sur  l'arrestation  de  la  citojenne 
Faure,  ex-religieuse,  comme  suspecte, 
dans  la  maison  Coustard,  dénoncée  comme 
recevant  divers  suspects,  n'ayant  rien  vu 
dans  ses  réponses  de  nature  à  la  rendre 
complice  des  faits  allégués,  ordonnant  sa 
mise  en  liberté,  et  décidant  qu'elle  sera 
reconduite  à  Gennevilliers  par  le  citoyen 
Génois,  qui  interrogera  la  citoyenne  Cous- 
tard,  ce  qui  est  exécuté  le  jour  même  ;  3°  en- 
voyant au  Département  de  Paris,  sur  sa 
demande,  copie  de  l'arrêté  des  Comités 
de  sûreté  générale  et  de  salut  public  re- 
latif à  l'affaire  de  Saint-Laurent,  et  l'invi- 
tant de  nouveau  à  convoquer  les  autorités 
constituées,  les  communes  et  les  sections, 
le  dimanche  prochain,  à  Peffet  de  procé- 


der au  complément  des  membres  du  Co- 
mité ;  4*»  statuant  sur  la  dénonciation 
contre  le  sieur  Gernon,  ex-noble,  et  Thi- 
bault, marchand  mercier,  accusés  d'avoir 
ensemble  fait  le  commerce  d'argent,  con- 
sidérant que  les  sucres,  cafés  et  autres 
marchandises  dont  le  sieur  Gernon  est 
possesseur,  peuvent  seuls  le  faire  consi- 
dérer comme  suspect,  arrêtant  que  ces 
deux  particuliers  seront  incarcérés  à  la 
Force,  et  que  copie  de  la  dénonciation  et 
de  leur  interrogatoire  sera  envoyée  à  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  criminel  du 
Département. 

9  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  366,  367. 

513.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Comman- 
dant  général  invite  la  force  armée  et  les 
commandants  des  postes  et  patrouilles  à 
mettre  à  exécution  l'arrêté  du  Conseil  géné- 
ral de  la  Commune,  qui  ordonne  d'arrêter 
toute  fille  ou  femme  prostituée,  et  de  saisir 
tous  livres,  tableaux,  gravures  et  autres 
objets  indécents,  exposés  publiquement 
en  vente,  avec  injonction  de  prêter  main- 
forte  pour  cet  objet  à  tous  commissaires 
de  police  et  officiers  de  paix,  lorsqu'ils  en 
seront  requis,  et  invitation  aux  adjudants 
de  faire  afficher  le  présent  ordre  dans 
tous  les  postes  et  corps-de-garde. 

Le  service  de  l'intérieur  et  des  barrières 
comme  à  l'ordinaire  et  les  patrouilles 
fréquentes. 

D'après  les  rapports,  l'on  a  arrêté  à  5  heu- 
res 3/4,  au  port  Saint-Nicolas,  un  bateau 
chargé  de  marchandises,  qui  s'en  allait 
après  la  fermeture  du  port,  le  marinier  et 
le. contremaître  ont  été  conduits  à  la  sec- 
tion des  Tuileries. 

Un  caporal  de  la  section  de  la  Réunion, 
commandant  une  patrouille,  ayant  voulu 
dissiper  à  4  heures  1/2  du  matin  un  at- 
troupement à  la  porte  de  la  citoyenne 
Chappuis,  boulangère,  rue  Beaubourg,  a 
été  insulté  et  frappé. 

10  octobre  1793. 
Copie    conforme,  signée   de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major général,  A.  N.,  AF^v  1470. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


91 


516.  —  AiTÔté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
rale,  sur  la  dénonciation  faite  par  des 
citoyens  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Réunion  contre  le  citoyen 
Sarradin,  avocat  au  ci-devant  Parlement 
de  Paris,  qui  serait  nanti  des  papiers,  des 
meubles  et  de  l'argenterie  du  ci-devant 
marquis  de  Chambray,  député  de  la  no- 
blesse à  la  première  Assemblée  consti- 
tuante, chargeant  les  citoyens  Rançon  et 
Guy  Damour,  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Réunion,  de 
faire  arrêter  et  incarcérer  à  la  Force  ledit 
Sarradin,  comme  suspect  d'aristocratie, 
de  faire  perquisition  de  l'argenterie  et  au- 
tres effels  précieux,  et  de  procéder  à  l'exa- 
men des  papiers  de  Chambray  et  Sarradin. 

19*  jour  du  1*'  mois  de  l'an  II 
(10  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  289, 
fol.  32. 

517.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rela- 
tant que  des  commissaires  de  communes 
du  Département  et  des  sections  de  Paris 
(Godefroy,  de  la  section  de  la  Fraternité, 
et  Béville,  de  la  commune  de  Gentilly),  se 
sont  transportés  au  Département  pour 
s'informer  si  l'Assemblée  générale  des  au- 
torités constituées,  des  communes  et  des 
sections,  sollicitée  par  le  Comité,  aurait 
lieu  le  dimanche  suivant,  et  que  le  citoyen 
Lulier  leur  aurait  répondu  (ju'il  allait  se 
concerter  avec  le  citoyen  Dufourny,  pré- 
sident, et  qu'ils  iraient  ensemble  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  de  la  Convention, 
mais  que  ce  Comité  regardait  le  Comité  de 
surveillance  du Dépailement comme  un 49° 
Comité,  qui  lui  paraissait  peut-être  .  .  . 
et  qu'il  n'a  pu  achever;  2°  en  consé- 
quence d'une  dénonciation  adressée  au 
Comité  par  le  Comité  de  vérification  du 
département  de  la  guerre,  donnant  pou- 
voir à  la  Commission  inspectante  des  jour- 
naux de  la  poste  de  procéder  à  l'inspec- 
tion des  lettres  partant  pour  le  Calvados; 
3°  décidant  l'envoi  au  Comité  de  sûreté 
générale  de  copie  d'une  dénonciation  re- 
çue par  le  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  Bonne-Nouvelle  au  sujet  de  l'ar- 


restation en  cours  de  route  de  blé  conduit  à 
Paris  par  un  soi-disant  député  qui  l'a  mis 
en  réquisiyon  pour  le  mener  à  Rouen  et 
de  là  au  Havre;  4°  chargeant  le  citoyen 
Tisset  de  se  transporter  au  domicile  du 
ci-devant  baron  de  Batz,  rue  des  Filles- 
Saint-Thomas,  au  coin  de  celle  de  Richelieu, 
au-dessus  de  l'épicier,  à  l'effet  de  mettre 
les  scellés  sur  ses  papiers,  de  le  conduire 
au  Comité  et  de  s'assurer  de  la  personne 
de  son  domestique,  dont  le  sigalement  est 
donné  ;  5°  décidant  qu'il  sera  remis  une  pé- 
tition à  la  Convenlion  afm  de  lui  dénoncer 
le  crime  commis  sur  la  personne  d'un 
représentant  du  peuple  français,  qui  a  été 
pendu  ignominieusement  à  Toulon  par  les 
Anglais,  pour  lui  demander  vengeance  de 
cet  attentat,  en  décrétant  qu'il  sera  ac- 
cordé un  million  à  celui  qui  purgera  la 
terre  de  George,  tyran  d'Angleterre,  que 
ledit  million  retournera  à  la  famille  de  ce- 
lui qui  aura  accompli  cet  acte  d'humanité, 
s'il  venait  à  périr  lui-môme;  6°  annonçant 
l'envoi  au  président  de  la  Convention  de 
la  croix  de  Saint-Louis  du  sieur  Debard, 
ci-devant  capitaine  des  gardes-françaises, 
détenu  aux  Madelonnettes  comme  sus- 
pect, croix  qu'on  avait  dit  être  perdue  et 
qu'on  a  retrouvée  dans  ses  poches  en  per- 
quisitionnant chez  lui. 

10  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès- verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  DB^  81  a,  fol.  367-369. 

518.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  tous  les  bons  ci- 
toyens à  dissiper  les  attroupements  aux 
portes  des  boulangers,  en  accompagnant 
cette  invitation  des  réflexions  suivantes  : 
«  Mes  amis,  nous  avons  des  grains,  des 
farines  en  abondance,  nos  greniers  se  rem- 
plissent tous  les  jours,  et  malgré  toutes 
les  peines  que  se  donnent  vos  magistrats 
pour  faire  cesser  vos  inquiétudes,  vous 
continuez  sans  cesse  vos  rassemblements, 
vous  républicains,  vous  dont  le  courage  et 
l'énergie  étonnent  l'univers  et  font  trem- 
bler les  tyrans,  vous  manquez  de  force 
pour  terrasser  à  vos  portes  l'intrigant  et 
le  séditionnaire.  Mes  amis,  prenez-y  garde, 


92 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HÏSÏOHIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


reposons  un  peu  nos  regards  sur  la  con- 
duite des  méchants,  nous  y  trouverons 
des  vérités  utiles  à  notre  repos.  »  En 
conséquence,  le  Commandant  général  ex- 
liorte  les  chefs  de  lé,qion,  <  ommnndants  de 
sections,  adjudants  généraux  et  sous-ad- 
judants, à  maintenir  de  tout  leur  pouvoir 
la  consigne  des  magistrats  du  peuple  re- 
lative à  la  garde  des  barrières,  pour  em- 
pêcher la  sortie  du  pain,  des  farines,  du 
bois,  des  charbons  et  des  chandelles. 
((  Je  crois,  observe  Hanriot,  qu'il  serait 
bon  d'inviter  nos  frères  des  municipalités 
voisines  à  imiter  celle  de  Paris,  cette  pré- 
caution ferait  cesser  toutes  nos  querelles; 
union!  fraternité!  entendons-nous,  que 
toutes  les  autorités  constituées,  réunies 
avec  le  peuple,  ne  forment  qu'une  même 
famille,  ça  ira.  » 

11  octobre  1793. 
Copie   conforme,    signé    do    Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  AF^^  iilO. 

519.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  concierge  des  Madelonnettes  de 
recevoir  le  citoyen  Maillard,  qu'il  gardera 
au  secret  jusqu'à  nouvel  ordre,  de  façon 
à  ce  que  sa  santé  ne  soit  pas  compromise, 
les  gens  de  Part  seuls  devant  être  admis 
à  lui  donner  des  secours,  et  de  retirer  le 
citoyen  en  question  en  lieu  sûr,  à  l'abri  de 
toutes  violences,  avec  un  gendarme  pour 
le  garder,  attendu  ses  craintes  d'être  as- 
sassiné. 

20*'  jour  du  l*""  mois  de  Pan  II 
(11  octobre  1793). 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  Générale,  N.  A'.,  AF*ii  180, 
fol.  35. 

b20.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  que  les  pouvoirs  illi- 
mités donnés  au  citoyen  Maillard,  le 
4  août,  par  ledit  Comité  et  visés  par  le 
Comité  de  salut  public,  sont  dangereux  et 
effrayants  pour  la  liberté,  que  d'après  ses 
aveux,  il  a  saisi  des  effets  en  or  et  argent, 
ainsi  qu'une  multitude  d'objets  précieux 
dont  il  n'a  point  rendu  compte  depuis  sa 
mission,  décidant  que  les  scellés  seront 
mis  sur  tous  ses  effets,  que  perquisition 
sera  faite  dans  ses  papiers,  qu'il  déposera 
ges  clefs  au  Comité,  et  chargeant  le  citoyen 


Pigeau-Villiers,    attaché    au    Comité,    de 
l'exécution  dudit  arrêté. 

20e  jour  du  \^^  mois  de  l'an  II 
'11  octobre  1793). 
Extrait  du   regiî;tro  des   mandai.-,  rl'arrôt  dn 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*ii  289, 
fol-  3G. 

521.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale aux  citoyens  Caplain  et  Leguay  de 
procéder  à  l'arrestation  du  nommé  Mique, 
ci-devant  directeur  et  intendant  des  jar- 
dins du  ci-devant  Roi  et  architecte  de  la 
ci-devant  Reine,  et  du  nommé  Perruchot, 
directeur  des  douanes  de  Saint-Malo,  ci- 
devant  maii'e  de  cette  ville,  chez  lequel  le 
sieur  Mique  demeure,  aux  Ormes,  district 
de  Dol,  département  d*Ille-et-Vilaine, 
d'examiner  et  de  saisir  leurs  papiers  et 
de  les  amener  au  Comité  pour  y  être  in- 
terrogés. 

20«  jour  du  1*^»'  mois  de  Pan  II 
(11  octobre  1793) 
Extrait    du   registre  des  mandats  d' irrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  259, 
fol.  36. 

522.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  Tarrestation  et  l'incar- 
cération à  la  Force  du  nommé  Vande- 
nyver,  père,  de  sa  femme  et  de  ses  deux 
fils,  demeurant  à  Paris,  rue  Vivienne, 
l'examen  de  ses  papiers,  dont  ceux  sus- 
pects seront  apportés  au  Comité,  et  l'appo- 
sition des  scellés. 

20*^  jour  du  l*'^  mois  de  Pan  II 
(11  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des   mandats    d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii   289, 
fol.  37. 

523.  —  Délibération  du  Comité  de  sahit 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Tisset  a  amené  le 
citoyen  Lemaire,  soupçonné  de  connaître 
le  nommé  Saint-Laurent,  au  Comité,  qui 
Pa  renvoyé  libre  sur-le-champ,  d'après  sa 
déclaration,  suivant  laquelle  il  ne  con- 
naissait Saint- Laurent,  dit  Josset,  que  pour 
avoir  mangé  quel({uefois  avec  lui  chez  Ma- 
dame Durandi,  et  que  ce  n'était  que  par 
curiosité  qu'il  était  entré  dans  sa  maiso 
de  la  rue  Saint-Pierre-Pont-aux-Choux 
2"  mentionnant  la  venue  d'une  dépulation 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARTS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


93 


nombreuse  de  la  commune  de  Geniievil- 
liers,  à  l'efTet  de  réclamer  en  faveur  du 
nommé  Gouin,  arrêté  comme  suspect  dans 
kl  maison  Coustard,  à  Gennevilliers,  con- 
duit à  la  Force,  et  ses  pièces  renvoyées  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
jiaire,  il  a  été  répondu  à  cette  députalion 
que  ce  particulier  étant  livré  à  un  tribunal, 
le  Comité  n'avait  plus  aucun  droit  sur  lui 
et  ne  pouvait  répondre  autrement  à  leur 

demande. 

11  octobre  1793. 
Extrait   du    registre    des   procès-verbaux    et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du   Dé- 
partement de  Paris,  BB^  81  a,  fol.  370. 

524.  — -  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  constatant  que,  cette 
nuit,  le  service  s'estfaitavec  une  très  grande 
exactitude  :  «  C'est  ainsi,  déclare  le  Com- 
mandant général,  que  les  hommes  ver- 
tueux doivent  se  conduire;  lorsque  nous 
aurons  séparé  de  la  société  les  hommes 
sans  mœurs,  les  fripons,  les  perturbateurs, 
les  contre-révolutionnaires  et  les  assas- 
sins civils,  alors  la  société  sera  heureuse, 
nos  peines  diminueront  et  notre  bonheur, 
loin  d'être  imaginaire,  touchera  réelle- 
ment à  la  perfection.  Ayez  confiance  dans 
les  vertueux  montagnards,  les  infatigables 
magistrats  de  la  Commune  et  les  autorités 
constituées,  elles  préféreront  toutes  plutôt 
la  mort  qu'un  vil  esclavage.  » 

D'après  les  rapports,  des  forts  de  la 
Halle  aux  veaux  ont  injurié  et  frappé  le 
caporal  de  garde  à  ce  poste,  pour  avoir 
voulu  les  empêcher  de  casser  une  des 
voitures  de  la  République. 

21*  jour  du  l'^''  mois  de  Tan  II 
(12  octobre  1793) 
Copie   conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,AF^'^  1470. 

525.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  le  procès-verbal  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Indivi- 
sibilité, de  ce  jour,  duquel  il  résulte  qu'il 
a  été  trouve  des  papiers  très  suspects, 
du  ci-devant  Roi  et  de  sa  famille,  cachés 
derrière  une  cheminée  à  la  prussienne,  et 
que  les  scellés  ont  été  apposés  chez  la 
veuve  d'Erlach,  attendu  son  absence  et  la 
suspicion  pesant  sur  elle  par  suite  de  cette 


découverte,  décidant  qu'une  visite  scru- 
puleuse sera  faite  dans  la  maison  de  Saint- 
Denis,  que  ladite  dame  sera  mise  en  état 
d'arrestation  et  conduite  au  Comité,  de  plus 
que  les  papiers  suspects  seront  apportés 
au  Comité  et  les  scellés  apposés. 

21e  jour  du  premier  mois  de  l'an  II 
(12  octobre  1793), 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  38. 

526.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  du  nommé 
de  Sèze,  ci-devant  avocat  au  ci-devant 
Parlement  de  Paris,  habitant  Villeneuve- 
Saint-Georges,  l'examen  de  ses  papiers, 
dont  ceux  suspects  seront  apportés  au 
Comité,  et  l'incarcération  dudit  de  Sè/e  à 
la  Force  par  mesure  de  sûreté  générale. 

21^  jour  du  1er  mois  de  l'an  II 
(12  octobre  1793) 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol  38. 

527.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  commissaire  de  police 
de  la  section  de  Guillaume-Tell  à  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  caisses  et  bureaux 
des  citoyens  Vandenyver,  en  présence 
de  VouUand,  membre  du  Comité,  pour 
qu'il  en  soit  fait  le  plus  scrupuleux  exa- 
men et,  s'il  ne  s'y  trouve  rien  de  suspect, 
ledit  Vandenyver  aura  la  faculté  de  com- 
muniquer avec  son  gendre  et  les  citoyens 
composant  leurs  bureaux  pour  les  affaires 
concernant  le  commerce. 

21"  jour  du  lei"  mois  de  l'an  II 
(12  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  39. 

528.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  don- 
nant pouvoir  au  citoyen  Mancienne,  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  l'Arsenal,  d'amener  le  citoyen 
Sicard,  instituteur  des  Sourds  et  Muets, 
arrêté  dans  ladite  section  par  ordre  du 
Comité;  2°  annonçant  qu'il  a  été  écrit  à 
toutes  les  commune^  et  sections  que  les 
Assemblées  générales  commenceront  à  se 


W 


94 


CHAPITRE  !«••.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tenir,  le  jeudi  26**  jour  du  1"  mois  de 
l'an  II,  et  que  cette  assemblée  se  tiendra 
rue  du  ci-devant  cul-de-sac  Dauphin,  en 
face  de  Saint-Roch;  S''  arrêtant  que  la 
Commission  inspectante  des  journaux, 
chargée  de  procéder  à  la  vérification  des 
lettres  partant  pour  le  Calvados,  cessera 
d'en  faire  la  vérification;  4°  chargeant  le 
citoyen  Franchet  de  se  transporter  chez 
la  dame  de  Boullongne,  rue  Saint-Domi- 
nique près  Bellechasse,  d'y  faire  perquisi- 
tion, de  saisir  tous  les  effets  qui  s'y  trou- 
veront armoriés  et  cachés,  et  de  l'amener 
au  Comité  avec  les  personnes  qui  lui 
paraîtront  suspectes;  5°  après  renseigne- 
ments pris  sur  la  conduite  et  le  patrio- 
tisme du  citoyen  Grard,  tapissier,  arrêté 
par  ordre  de  Maillard,  qui  prétendait  avoir 
contre  lui  cinq  chefs  d'accusation,  consi- 
dérant que  ledit  Maillard,  invité  à  plu- 
sieurs reprises  à  développer  les  motifs 
d'arrestation  et  chefs  d'accusation,  a  gardé 
le  silence,  ordonnant  la  mise  en  liberté 
dudit  Grard,  sur  l'engagement  par  lui 
signé  de  se  représenter  toutes  les  fois  qu'il 
en  sera  requis  par  le  Comité  ;  6°  signalant 
au  ministre  de  la  guerre  que  le  nommé 
Cholet  fils,  de  la  section  de  Grenelle, 
compris  dans  la  réquisition,  est  capitaine 
de  charrois  dans  les  armées  ;  7°  à  la  suite 
de  l'interrogatoire  subi  par  le  citoyen 
Massé,  économe  de  l'institution  des  Sourds 
et  Muets  et  Aveugles  nés,  dénoncé  comme 
faisant  passer  des  vins  de  Bordeaux  et  au- 
tres eifets  à  l'archevêque  de  Paris  et  comme 
servant  d'intermédiaire  entre  lui  et  la  dame 
Duplanoir,  décidant,  avant  de  statuer  défi- 
nitivement sur  son  compte,  qu'il  sera 
écrit  au  citoyen  Corneil,  médecin,  rueCul- 
ture-Sainte-Catheriiie,  et  au  citoyen  Allois, 
professeur  des  Sourds  et  Muets,  pouravoir 
d'eux  des  renseignements ,  ainsi  qu'au 
commissaire  des  accaparements  de  la  sec- 
tion de  l'Arsenal,  pour  le  prier  de  faire 
passer  au  Comité  un  extrait  de  la  décla- 
ration que  le  citoyen  Massé  dit  avoir  fait 
des  vins  de  Bordeaux  qu'il  a  chez  lui; 
8°  recevant  le  procès-verbal  du  citoyen 
Tisset,  chargé  de  l'arrestation  du  baron 
de  Batz,  demeurant  rue  des  Filles-Saint- 
Thomas,  duquel  il  résulte  que  ledit  de 
Batz  a  été  arrêté  à  Charonne,  avec  plu- 


sieurs autres  individus,  et  conduit  en  la 
maison  d'arrêt  de  Paris;  9°  chargeant  le 
sieur  Tisset  de  se  transporter,  rue  Saint- 
Martin,  n°  228  ou  238,  chez  un  nommé 
Cliché,  employé  dans  les  bureaux  de  la 
guerre,  dénoncé  comme  déserteur  et  sus- 
pect d'être  contre-révolutionnaire,  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  pa'piérs. 

12  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81  a,  fol.  371-373. 

J)29.  —  Lettre  de  Coulombeau,  secré- 
taire greffier  de  la  Commune,  au  Comité 
de  surveillance  du  Département,  lui  adres- 
sant l'arrêté  du  Conseil  général  relatif  à 
la  chapelle  du  Tribunal  de  commerce,  et 
y  joignant  quelques  exemplaires  du  ta- 
bleau des  Droits  de  l'Homme,  présent  le 
plus  beau  qu'on  puisse  faire  à  des  patriotes, 
et  déclarant  qu'ils  verseront  tout  leur  sang 
pour  transmettre  ce  présent  à  leurs  neveux. 

2 le  jour  du  1®»'  mois  de  l'an  II 
(12  octobre  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  BB^  74. 

530.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  injonction 
aux  commandants  des  postes  aux  bar- 
rières de  ne  laisser  sortir  aucun  pain,  ni 
bois,  ni  charbons,  ni  chandelles,  à  moins 
qu'on  ne  soit  muni  d'un  ordre  de  laMairie. 
En  outre,  les  adjudants  feront  faire  de  nom- 
breuses patrouilles  dans  les  rues  pour 
dissiper  les  attroupements  à  la  porte  des 
marchands  de  toute  espèce;  si  quelques- 
uns  fermaient  leurs  portes,  on  les  leur 
ferait  ouvrir  conformément  à  la  loi  du 
maximum,  et  l'on  arrêterait  les  rebelles  à 
la  loi.  Les  Sans-culottes  qui  ont  fait  la 
Révolution  n'ont  joui  d'aucuns  de  ses 
bienfaits,  que  de  la  liberté  et  de  l'égalité, 
il  faut  au  moins  qu'ils  jouissent  des  fruits 
de  leurs  sueurs.  Les  adjudants  sont  invités 
à  donner  communication  de  l'ordre  à  tous 
les  citoyens. 

D'après  les  rapports,  beaucoup  de  pa- 
trouilles ont  dissipé  des  attroupements 
aux  portes  des  boulangers;  on  signale 
l'arrestation  de  deux  citoyens  domestiques, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  DOGTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


95 


emportant  chacun  5  pains  de  5  livres,  à  la 
barrière  de  Belleville, 

22e  jour  du  l^'  mois  de  l'an  II 
(13  octobre  1793). 
Copie   conforme,  signée  de  Clément,   socié- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  AF^VUTO. 

531.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Feneaux,  l'un 
de  ses  commis,  de  se  rendre  de  Paris  à 
Rouen  pour  y  examiner  Topinion  publi- 
que, faire  arrêter  et  incarcérer  les  per- 
sonnes suspectes  et  celles  dont  il  aura  la 
certitude  de  leurs  principes  conlre-révo- 
lulionnaires,  de  là  à  Quillebœuf,  Bayeux 
et  Saint-Malo,  oii  il  fera  les  mômes  opéra- 
tions et  s'en  reviendra  par  Dinan,  Rennes, 
Vitré,  Laval  et  autres  lieux,  où  il  surveil- 
lera les  Comités  révolutionnaires,  et  l'auto- 
risant à  faire  toutes  réquisitions  civiles  et 
militaires,  tous  examens  de  papiers,  ap- 
positions de  scellés,  arrestations,  incarcé- 
rations de  suspects,  avec  envoi  au  Comité, 
de  brigade  en  brigade,  des  contre-révolu- 
tionnaires qui  lui  paraîtront  les  plus  gan- 
grenés, dont  l'iniluence  auraitune  grande 
importance  et  dont  les  délits  seraient  sus- 
ceptibles du  jugement  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire. 

22®  jour  du  l*""  mois  de  l'an  II 
(13  octobre  1793), 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  28G. 

532.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Maillard, 
connu  du  citoyen  Guffroy,  de  se  rendre 
de  suite  à  Corbeil,  où  il  prendra  tous  les 
renseignements  nécessaires  sur  les  gens 
suspects  du  district  de  Corbeil  et  de  ses 
environs,  fera  tout  examen  de  papiers  ainsi 
que  les  arrestations  qui  lui  paraîtront  con- 
venir à  la  sûreté  générale,  et  enverra  à  la 
maison  de  force  de  Paris  tous  ceux  qu'il 
jugera  dans  le  cas  d'être  détenus. 

22e  jour  du  1er  niois  de  l'an  II 
(13  octobre  l'/93). 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  39. 

533.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant que  le  citoyen  AUois,  professeur 


des  Sourds  et  Muets,  mandé  au  Comité,  a 
donné  sur  le  compte  de  Massé,  économe 
de  la  maison  des  Sourds  et  Muets,  tous  les 
renseignements  en  son  pouvoir  et  a  dé- 
claré qu'il  n'était  que  dépositaire  des  vins 
de  Bordeaux  qu'on  l'accusait  de  faire 
passer  au  ci-devant  archevêque  de  Paris, 
qu'ils  appartiennent  au  médecin  Corneil, 
et  que  lui,  Allois,  avait  fourni  1,000  écus 
pour  Tachât  de  ces  vins,  dont  on  lui  ser- 
vait l'intérêt  à  5  0  '0,  décidant  qu'en  pré- 
sence de  ces  bons  témoignages  et  de  ce 
que  la  section  a  continué  ses  suffrages  à 
Massé, lorsqu'il  est  allé  se  faire  épurer,  qu'il 
sera  renvoyé  libre  sous  l'engagement  par 
écrit  de  se  représenter  à  toute  réquisition 
du  Comité;  2°  autorisant  le  citoyen  Tisset 
à  se  transporter  à  Charonne  pour  visiter 
les  papiers  et  elTets  suspects  qui  pour- 
raient se  trouver  dans  la  maison  du  ci- 
toyen Roche,  ex-valet  de  chambre  du  ci- 
devant  marquis  de  Chambonas,  et  l'amener 
au  Comité;  recevant  le  rapport  du  même 
au  sujet  de  la  recherche  chez  le  nommé 
Cliché,  employé  dans  les  bureaux  de  la 
guerre,  rue  Saint-Martin,  où  il  est  in- 
connu; 4°  recevant  le  rapport  du  citoyen 
Franchet,  chargé  de  perquisitionner,  rue 
St-Dominique,  chez  la  dame  de  Boullongne, 
où  il  a. trouvé  et  saisi  de  l'argenterie,  le- 
quel Franchet  est  chargé  également  de 
perquisitionner  rue  Saint-Honoré,  n"  76, 
chez  la  dame  Hazard,  femme  de  charge  de 
la  dame  de  Boullongne. 

13  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  A^  ,BB3  81  A,  fol.  373-375. 

534.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 
sûreté  générale,  l'avisant  de  l'arrestation 
du  citoyen  Sicard,  inslituteur  des  Sourds 
et  Muets,  qui  n'a  pas  prêté  son  serment 
et  est  signalé  comme  fort  mauvais  ci- 
toyen, un  fanatique,  d'après  le  rapport 
même  de  ses  collègues,  mais,  comme  dans 
cet  homme  on  peut  voir  deux  citoyens, 
l'un  fort  dangereux  et  l'autre  fort  utile 
pour  les  services  qu'il  a  rendus  et  qu'il 
rend  encore,  jugeant  à  propos  d'en  référer 
au  Comité  dans  une  affaire  aussi  déhcate, 


% 


CHAÎ>ITRE  W.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


et  déclarant  que  ledit  Sicard  sera  gardé 
au  Comité  jusqu'à  ce  que  celai  de  sûreté 
générale  ait  fait  passer  sa  décision,  à  la- 
quelle ils  se  conformeront  scrupuleuse- 
ment. 

13  octobre  1793. 
Extrait    du   registre    de  copie   de  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  14. 

535.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 
sûreté  générale,  annonçant  qu'il  a  été  fait 
chez  la  citoyenne  Boullongne,  domiciliée 
Faubourg  Saint-Germain,  et  en  arrestation 
depuis  3  semaines,  une  perquisition  qui  a 
amené  la  découverte,  sous  l'escalier  de  la 
cave,  d'une  argenterie  armoriée,  et  qu'on 
a  cherché  inutilement,  dans  une  armoire 
de  son  cabinet  de  toilette,  des  diamants, 
mais  comme,  d'après  de  nouveaux  rensei- 
gnements, il  y  aurait  lieu  de  lever  une 
pierre,  demandant  pour  agir  des  instruc- 
tions. 

22®  jour  du  1er  mois  de  l'an  II 
(13  octobre  1793). 
Extrait    du  registre    de   copie  de  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  14  vo. 

536.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
garde  nationale  parisienne,  par  lequel  le 
Commandant  général  in  vite  ses  concitoyens, 
qui  ont  besoin  de  comestibles  chez  les 
épiciers,  à  respecter  les  propriétés  et  à  ne 
commettre  aucuns  désordres  chez  eux.  La 
sévérité  actuelle  du  service,  observe  le 
Commandant  général,  produit  un  bon  effet, 
elle  assure  les  propriétés,  la  vie  des  ci- 
toyens, fait  trembler  les  fripons,  les  êtres 
sans  mœurs,  sans  vertus,  sans  pudeur,  et 
donne  la  nuit  à  la  société  un  repos  dont 
elle  a  besoin.  «Mes  amis,  ajoute-t-il,  si 
nous  continuons  notre  surveillance,  vous 
jugerez  vous-mêmes  de  son  efficacité.  J'ai 
eu  le  plaisir,  cette  nuit,  d'être  arrêté  plu- 
sieurs fois  par  mes  camarades  de  garde. 
J'y  ai  reconnu  avec  satisfaction  cette  fer- 
meté républicaine  dont  le  service  doit 
être  accompagné. 

«  Entendons-nous  bien,  nous  purgerons  la 
société  de  tous  les  fripons  qui  la  rongent, 
ainsi  que  des  insectes  aristocratiques. 

«  Les  administrateurs  du  district  de  Me- 


lun  se  comportent  avec  nous  avec  une 
fraternité  vraiment  républicaine,  ils  por- 
tent avec  joie  leurs  grains  dans  les  maga- 
sins de  la  République,  et  si  pour  rendre 
heureux  les  Parisiens,  il  fallait  leur  sang, 
ils  le  donneraient  avec  plaisir.  Enfin  le 
district  ne  forme  qu'une  même  famille 
avec  ses  frères  de  Paris.  » 

La  Municipalité,  fait  remarquer  le  Com- 
mandant général,  se  plaint  avec  raison 
qu'il  sort  du  pain  et  des  farines  de  Paris, 
c'est  une  infraction  à  la  consigne  donnée 
à  cet  égard,  et  s'il  arrive  que  des  ci- 
toyens se  permettent  encore  de  la  violer, 
le  Commandant  général  invite  les  bons  ci- 
toyens à  dénoncer  cette  infraction  au  Corps 
municipal  ;  nul  citoyen  ne  doit  ignorer  les 
sacrifices  immenses  de  la  Commune  de 
Paris  pour  se  procurer  des  subsistances. 
Le  Commandant  général  réitère  pour  la 
vingtième  fois  à  ses  concitoyens  qu'il  ne 
doit  pas  sortir  de  pains  et  de  farines,  ni 
d'autres  comestibles  ou  combustibles,  sans 
qu'on  soit  muni  d'un  pouvoir  de  la  Com- 
mune de  Paris. 

Comme  consigne  les  réserves  de  200 
hommes  par  section,  les  patrouilles  fré- 
quentes et  nombreuses  pour  dissiper  les 
attroupements  aux  portes  des  boulangers 
et  surveiller  les  malveillants.  Union  !  fra- 
ternité !  indivisibilité  ! 

23*  jour  du  \^^  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793). 
Copie  non  signée,  A.  N.,  BB^  76. 


537. 


Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 


rale à  l'efTet  de  procéder  à  l'arrestation  du 
nommé  Brochet  de  Saint-Prest,  ancien 
maître  des  requêtes,  demeurant  rue  de 
l'Echarpe,  près  de  la  place  ci-devant  Royale, 
d'examiner  ses  papiers  et  de  l'envoyer  à 
la  Force. 

23^  jour  du  1^""  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793j. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale    A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  39. 

538.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Nicolas  Morel 
de  se  transporter  chez  la  dame  Meurat, 
afin  de  saisirune  malle  remplie  de  papiers 
aristocrates,  timbrés  de  féodalité,  et   de 


L^ESI'RIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  ÏI 


Ô7 


correspondances  avec  les  émigrés,  appar- 
tenant à  un  ci-devant  évêque,  qui  a  logé 
chez  ladite  citoyenne. 

23*  jour  du  l»'  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  289, 
fol.  40. 

S39.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  les  citoyens  Guigues  et  Génois, 
chargés  de  se  transporter  à  Bagneux,  chez 
le  nommé  Henry,  ancien  administrateur 
des  hôpitaux,  dénoncé  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  Société  fraternelle  des 
deux  sexes,  séante  aux  Jacobins,  pour 
tenir  chez  lui  des  conciliabules,  rendent 
compte  de  leur  visite  et  recherche  chez 
lui,  ainsi  que  chez  le  curé  dudit  lieu, 
déposent  leurs  procès-verbaux  ainsi  qu'une 
cassette  remplie  de  gros  sols  et  de  pièces 
d'argent  octogones,  et  amènent  les  nom- 
més Deségoutes,  Henry  et  Brion,  consi- 
dérés comme  suspects  ;  2"  faisant  connaître 
qu'il  a  été  écrit  au  citoyen  Hébert  (connu 
sous  le  nom  de  Père  Duchesne),  de  venir 
au  Comité  fraterniser  avec  lui  et  faire 
part  des  motifs  qui  l'ont  déterminé  à  in- 
sérer dans  sa  feuille  de  ce  jour  une  phrase 
qui  paraît  tendre  à  l'avilissement  des 
autorités  constituées,  ladite  feuille  arrêtée 
par  la  Commission  des  journaux  à  la  poste, 
mais  remise  en  circulation,  vu  le  patriotisme 
bien  connu  et  prononcé  dudit  Père  Du- 
chesne; 3°  constatant  le  dépôt  au  Comité 
du  sieur  Fontenil,  demeurant  rue  de  Cléry, 
compromis  dans  Taifaire  Henry,  de  Ba- 
gneux, amené  par  le  sieur  ïisset,  qui  n'a 
rien  trouvé  de  suspect  dans  ses  papiers; 
4°  constatant  le  dépôt  par  le  sieur  Hilaire 
Chevalier,  limonadier,  rue  du  Mail,  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  d'une  lettre  venant  de 
Liège,  renfermant  les  propos  les  plus  anti- 
révolutionnaires,  dont  ledit  Chevalier  a 
déclaré  ne  connaître  ni  l'écriture,  ni  la 
signature,  et  protesté  que  sa  conduite  est 
celle  d'un  patriote  que  l'on  cherche  à  ren- 
dre suspect. 

14  octobre  1793. 

Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  BB3  81^-,  fol.  375,  376. 


I 


T.  X. 


1)40.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  com- 
munes et  aux  sections  du  Département, 
annonçant  son  intention  de  reprendre  le 
cours  des  Assemblées  des  sections  et  des 
communes  de  son  arrondissement,  et  con- 
voquant pour  le  jeudi  1"  jour  du  2®  mois 
de  l'an  II,  rue  ci-devant  Dauphin,  en  face 
de  Saint-Roch. 

23'  jour  du  l**"  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793). 
Extrait  du   registre    de  copie   de   lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  14. 

541.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  citoyen  Hé- 
bert, substitut  du  procureur  de  la  Com- 
mune, l'informant  que  son  journal  a  été 
arrêté  à  la  poste  par  la  Commission  ins- 
pectante des  journaux,  en  raison  d'une 
phrase  qui  ne  tend  rien  moins  qu'à  avilir 
les  autorités  constituées,  et  faisant  re- 
marquer le  danger  qu'il  y  a  à  provoquer 
cet  avilissement,  puisque  le  salut  de  la 
chose  publique  repose  en  grande  partie 
sur  la  confiance  que  le  peuple  doit  avoir 
en  ceux  qui  le  gouvernent,  mais  déclarant 
que,  ses  principes  purs  et  républicains 
étant  connus,  le  Comité  a  donné  des  or- 
dres pour  que  la  feuille  en  question  parte 
le  lendemain,  et  invitant  néanmoins  Hé- 
bert à  venir  fraternellement  lui  fournir 
quelques  explications  à  ce  sujet. 

3"  jour  de  la  3^  décade  du  l**"  mois  de  l'an  II 
(14  octobre  1793). 
Extrait   du   registre   de   copie   de  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  14. 

542.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  tout 
aide-de-camp  de  cette  force  armée,  fai- 
sant la  ronde  de  nuit,  doit  montrer  son 
brevet,  ou  un  ordre  du  général  aux  offi- 
ciers et  chefs  de  postes.  Tout  citoyen  qui 
porterait  l'uniforme  sans  être  pourvu  d'une 
commission,  doit  être  mis  en  état  d'arres- 
tation et  traduit  devant  la  Commune  de 
Paris,  pour  être  puni  selon  la  rigueur  des 
lois.  L'uniforme  des  aides  de  camp  est 
habitbleu  national,  collet  bleu  céleste,  bou- 
tons républicains,  épaulettes  de  capitaine. 

7 


98 


CHAPITRE  P»-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Nul  aide-de-camp  ne  doit  faire  d'arres- 
tation civile  sans  être  muni  d'un  pouvoir 
de  la  Convention  ou  du  Conseil  ji^énéral  de 
la  Commune.  Les  autorités  civiles  doivent 
toujours  marcher  à  la  tête  du  corps  so- 
cial, le  pouvoir  militaire  n'est  qu'un  pou- 
voir secondaire,  subordonné  à  la  puissance. 

«  Veillons,  mes  amis,  ajoute  Hanriot,  je 
passerai  toutes  les  nuits  avec  vous  pour 
adoucir  vos  peines  et  déjouer  les  projets 
des  méchants.  » 

Toujours  la  même  surveillance,  le  ser- 
vice général  à  l'ordinaire. 

24*  jour    du    l^r  mois   de   l'an  II 
(15  octobre  1793). 
Copie  conforme,    signée   de    Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.^  BB^  76. 

543.  —  Rapport  de  l'observateur  Rou- 

baud. 

15  octobre  1793. 

Original,  A.  N.,  F"?  36883. 

Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur^  t.  I,  p.  248. 

544.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  lecture  du  décret  de  ce  jour, 
qui  lui  renvoie  le  n°  106  de  la  feuille  in- 
titulée :  Feuille  du  salut  public;  considé- 
rant que  cette  feuille  renferme  un  sens 
tout  à  fait  opposé  à  celui  du  rapporteur 
du  Comité  des  marchés,  en  ce  qu'on  y 
suppose  qu'il  a  demandé  une  indemnité 
pour  de  gros  fournisseurs  de  souliers, 
tandis  qu'il  est  constant  que  cette  indem- 
nité n'a  été  réclamée  que  pour  des  four- 
nisseurs nécessiteux;  considérant  que  de 
ce  sens,  opposé  à  celui  du  Comité  des 
marchés,  il  en  peut  résulter  son  entier 
avilissement,  décidant  que  les  rédacteurs 
de  la  Feuille  du  salut  -public  inséreront 
dans  leur  plus  prochain  numéro  la  rétrac- 
tation formelle  de  ce  qu'ils  ont  fausse- 
ment dit  dans  leur  n°  106,  et  attendu  que  le 
citoyen  Piorry,  organe  du  Comité  des 
marchés,  n'a  point  agi  légèrement,  comme 
osent  l'avancer  les  citoyens  Rousselin  et 
Grandchamp  dans  un  écrit  signé  d'eux 
et  adressé  au  président  de  la  Convention 
nationale,  décidant  également  que  lesdits 
citoyens  seront  expressément  tenus  d'être 
plus  circonspects,  et  sera  le  présent  arrêté 
notifié  auxdits  rédacteurs  pour  être  ponc- 


tuellement exécuté,  et  être  remis  ensuite 
deux  copies  de  leur  réclamation,  l'une  au 
citoyen  Piorry ,  organe  du  Comité  des 
marchés,  et  l'autre  au  Comité  de  sûreté 
générale  de  la  Convention. 

24"  jour  du  le""  mois  de  l'an  II 
(15  octobre  1793). 
Extrait   du    registre  des  arrêtés  généraux  du] 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  286. 

545.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé-j 
nérale  au  concierge  de  l'Abbaye  de  rece-l 
voir   le    nommé    Amelot,   administrateur j 
des  Domaines,  pour  y  être  détenu  par  me- 
sure de  sûreté  générale. 

24*  jour  du  l"»"  mois  de  l'an  II 
(15  octobre  1793). 
Extrait   du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  41, 

546.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûrelé  gé- 
nérale, autorisant  les  membres  du  Comité 
de  Sèvres  à  se  transporter,  dans  le  plus 
court  délai,  au  domicile  du  ci-devant  duc 
de  Brancas,  demeurant  avec  son  épouse 
à  Crosnes,  près  de  Villeneuve  Saint-Geor- 
ges, à  se  saisir  de  leurs  personnes,  à  les 
amener  à  la  Force,  à  perquisitionner  dans 
leurs  papiers  et  apporter  ceux  qui  seront 
jugés  suspects  au  Comité. 

24*  jour  du  l*""  mois  de  l'an  II 
(15  octobre  1793). 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  41. 

547.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que,  sur  la  représenta- 
tion faite  par  les  Comités  révolutionnaires 
des  sections  Poissonnière  et  Montmartre 
réunies,  ils  viennent  de  procéder  à  la 
saisie  chez  le  citoyen  Mercier,  ci-devant 
fermier  général,  rue  Bergère,  n°  1031, 
d'une  quantité  innombrable  de  marchan- 
dises de  toute  espèce,  dont  il  n'avait  fait 
aucune  déclaration,  et  qu'il  est  essentiel 
de  se  transporter  au  château  de  Grigny, 
près  de  Brie-Comte-Robert,  appartenant 
audit  Mercier,  à  l'effet  également  de  saisir 
les  marchandises  en  grande  quantité  qui 
s'y  trouvent  accaparées,  autorisant  ces 
Comités  révolutionnaires  à  faire  toutes  lea 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


99 


recherches  et  perquisitions  nécessaires,  à 
apposer  les  scellés  et  au  besoin  à  mettre 
ledit  Mercier  en  état  d'arrestation. 

24^  jour  du  l*''"  mois  de  l'an  II 
(15  octobre  1793). 
Extrai'   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  42. 

548.  _  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  char- 
geant les  citoyens  Guignes  et  Moissard 
d'apposer  les  scellés  sur  les  papiers  du 
nommé  Gouin,  de  Gennevilliers,  qui  vou- 
lait retirer  de  son  appartement  de  Paris 
sa  correspondance;  2"  annonçant  la  ré- 
ception et  la  lecture  d'une  affiche  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Saint-Denis,  qui  a  été  fort  applaudie,  et 
que  ce  Comité  se  propose  d'envoyer  aux 
sections  de  Paris;  3°  autorisant  son  tré- 
sorier à  payer  au  citoyen  Barbât  321  livres 
pour  107  jours  de  garde  des  scellés  chez 
rimprimeur  Robert,  avec  invitation  au 
commissaire  de  police  de  la  section  de  la 
Montagne  de  faire  choix  d'un  Sans-culolte 
pour  la  garde  de  ces  scellés. 

l.'j  octobre  1793. 
Extrait  du   registre    des   procês-verbaux    et 
délibérations    du    Comité    de    surveillance    du 
Département  de  Paris,  A.  iV.,  BB^SIA,  fol.  377. 

549. —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 
sûreté  générale,  déclarant  qu'il  s'est  pré- 
senté et  a  écrit  plusieurs  fois  pour  être 
admis  au  Comité,  dont  l'accès  lui  a  été 
refusé,  rappelant  qu'il  a  saisi  beaucoup 
d'argenterie  et  d'autres  objets,  dont  partie 
a  été  trouvée  enfouie  dans  la  terre  et  dont 
il  ne  sait  que  faire,  demandant  des  ins- 
tructions à  cet  égard,  et  la  désignation 
d'un  ou  deux  membres  du  Comité  pour 
en  prendre  connaissance,  ce  ne  serait 
l'affaire  que  de  quelques  heures. 

24»  jour  du  1^^  mois  de  l'an  II 
(15  octobre  1793). 
Extrait    du  registre   de   copie  de  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81,  fol.  14  r°. 

550.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  à  la  con- 
naissance des  citoyens  deux  arrêtés  du 


Conseil  général  de  la  Commune,  l'un  du 
23"  jour  du  l*'"  mois  de  l'an  2^,  qui  défend 
aux  ministres  de  tous  les  cultes  d'exercer 
leurs  fonctions  à  l'extérieur  des  maisons 
à  ce  destinées;  l'autre  du  24^  jour  du  1*'' 
mois  concernant  la  liberté  des  opinions, 
qui  ordonne  au  Commandant  général  de 
mettre  à  l'ordre  qu'il  est  défendu  à  tout 
citoyen  de  service  de  porter  atteinte  à  la 
liberté  des  opinions,  à  moins  qu'il  n'en  ait 
reçu  l'ordre  des  autorités  civiles,  sous 
peine  d'être  traduit  devant  l'administra- 
tion de  Police. 

Le  Commandant  général  invite  en  outre 
ses  concitoyens  à  faire  de  fréquentes  pa- 
trouilles et  à  surveiller  les  mauvais  ci- 
toyens qui  se  permettent  d'arracher  les 
arrêtés  de  la  Commune  et  de  la  Munici- 
palité. Tout  citoyen  qui  sera  pris  en  arra- 
chant, ainsi  que  celles  relatives  à  la  taxa- 
tion des  denrées  de  première  nécessité, 
sera  traduit  devant  le  Conseil  général  ou 
la  Municipalité  de  Paris. 

Les  commandants  de  sections  sont  in- 
vités à  faire  tous  leurs  efforts  pour  main- 
tenir la  tranquillité  publique  et  assurer 
l'existence  des  personnes  et  des  propriétés. 

Le  Commandant  général  recommande 
de  nouveau  la  plus  grande  surveillance 
aux  barrières,  la  réserve  de  50  hommes  et 
le  service  général  à  l'ordinaire. 

L'exécution  de  ce  jour  (celle  de  Marie- 
Antoinette)  a  empêché  les  rapports  de 
parvenir  à  l'Etat-major  général. 

25^  jour  du  l^""  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Copie  conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

551.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale à  leurs  collègues  (sans  désignation 
spéciale),  signalant  l'incarcération  à  Ver- 
sailles du  citoyen  François  Fournier,jeune 
homme  de  22  ans,  bon  patriote  et  bien 
prononcé,  victime,  selon  toute  apparence, 
d'une  cabale  aristocratique,  lequel  est 
réclamé  par  la  Société  des  Jacobins,  qui 
y  prend  le  plus  vif  intérêt  et  atteste  son 
civisme,  faisant  observer  que  ce  jeune 
homme  est  reconnu  patriote;,  qu'un  pa- 
triote mérite  des  égards,  surtout  lorsqu'il 
est  de  bonne  foi  et  sans  détours,  et  les  char- 


100 


CHAPITRE  P"".  —  JOUR^^ÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


i 


géant  d'éclaircir  cette  affaire,  en  voulant 
bien  entendre  le  jeune  Fournier  et  le  Co- 
mité de  surveillance  qui  l'a  fait  incarcérer, 
enfin  donnant  à  entendre  que  ce  jeune 
homme  dans  sa  vivacité  peut  très  bien 
s'être  comporté  avec  étourderie  à  l'égard 
du  Comité  de  Versailles,  et  qu'il  faut  em- 
pocher que  quelque  mouvement  d'aristo- 
cratie de  la  part  de  certains  membres  de 
ce  Comité  les  portât  à  le  laisser  gémir 
en  prison,  pour  la  seule  raison  qu'il  est 
trop  patriote  et  conséquemment  en  butte 
à  l'aristocratie  et  au  modérantisme. 

25 e  jour  du  le  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

552.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyen  Braut  à  se 
transporter  à  Mouchy  près  Beauvais,  pour 
mettre  en  arrestation  le  citoyen  Noailles- 
Mouchy,  dont  le  fils  est  émigré,  le  ci- 
devant  prince  de  Poix,  la  femme  dudit 
Mouchy,  et  toutes  personnes  suspectes, 
conduire  ledit  Noailles-Mouchy  à  Paris  à 
la  Grande  Force,  faire  recherche  de  ses 
papiers  et  apposer  les  scellés. 

25*  jour  du  1*''  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  289, 
fol.  42. 

Noàilles-Mouchy  (Philippe  de),  maréchal  d3 
France,  condamné  à  mort  le  9  messidor  an  II 
(A.  iV.,  W  397,  n°921). 


553.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  qu'après  avoir  délibéré  sur 
une  dénonciation,  faite  contre  le  nommé 
Ragondé,  ci-devant  commandant  du  batail- 
lon de  la  section  de  la  République,  et 
attendu  qu'il  existe  contre  lui  des  faits  très 
graves,  les  scellés  seront  apposés  sur  ses 
papiers  à  Chantilly,  oii  il  demeure  actuel- 
lement, et  qu'il  sera  amené  au  Comité 
pour  y  être  interrogé. 

25*  jour  du  l"  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  42. 

554.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 


nonçant que  les  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  de  Passy,  qui 
viennent  de  s'établir  en  Comité,  sont  venus 
demander  des  instructions  sur  les  fonc- 
tions qu'ils  ont  à  exercer,  et  que  le  Comité 
du  Département,  satisfait  du  zèle,  de  l'ac- 
tivité et  du  patriotisme  des  membres  de 
ce  Comité  de  Passy,  s'est  empressé  de  les 
instruire  de  ce  qu'ils  ont  à  faire  et  a  promis 
de  les  aider  dans  leurs  opérations  quand  ils 
le  désireront;  2°  recevant  une  députation 
nombreuse  des  élèves  des  deux  sexes  du 
citoyen  Sicard,  instituteur  des  Sourds  et 
Muets,  arrêté  coniFue  suspect,  qui  est  venue 
demander  sa  mise  en  liberté,  et  renvoyant 
cette  députation  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, saisi  de  cette  alTaire;  3"  arrêtant 
qu'il  sera  écrit  une  seconde  fois  au  Comité 
de  sûreté  générale,  pour  lui  demander  ce 
qu'il  y  a  lieu  de  faire  relativement  à  l'abbé 
Sicard,  fonctionnaire  public,  détenu  à  leur 
Comité;  4"  annonçant  l'envoi  d'une  lettre 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Cité  pour  lui  dénoncer  un  nommé  Ri- 
baut,  l'un  de  ceux  qu'on  appelle  héros  de 
cinq  cents  livres,  comme  ayant  déserté, 
lequel  avait  été  envoyé  à  Melun  pour  les 
approvisionnements;  5°  recevant  le  sieur 
Ausandon,  comme  garde  des  scellés  chez 
l'imprimeur  Robert;  6°  annonçant  l'envoi 
d'une  lettre  au  ministre  de  l'intérieur  pour 
avoir  des  renseignements  sur  le  civisme 
du  sieur  Gattrey,  au  bureau  des  subsis- 
tances; 7°  accordant  au  portier  du  collège 
des  Quatre -Nations  une  indemnité  de 
30  livres  pour  un  parapluie  par  lui  prêté 
au  Comité  et  qui  y  a  été  volé. 

16  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB»  81^,  fol.  377-379. 

555.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  rappelant  l'embarras 
où  il  se  trouve  par  rapport  au  citoyen  Si- 
card, instituteur  des  Sourds  et  Muets, 
fonctionnaire  public,  qui  n'a  point  prêté 
le  serment,  déclarant  que  ses  élèves  le  ré- 
clament, mais  qu'il  est  réfractaire  et  aux 
termes  des  lois  dans  le  cas  d'être  déporté, 
de  plus  qu'il  a  été  reconnu  suspect  par 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


101 


ses  propos,  priant  les  membres- du  Comité 
de  prendre  une  décision  en  républicains. 

25«  jour  du  !«•■  mois  de  l'an  II 
(16  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  de   copie    de    lettres    du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  15. 

556.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  camarades,  les 
chefs  de  légions  et  commandants  de  sec- 
tions, à  surveiller  le  plus  qu'ils  pourront 
les  postes  qui  leur  sont  confiés  dans  leurs 
arrondissements  respectifs;  les  adjtfdants 
généraux  auront  soin  aussi  d'inspecter 
les  barrières,  d'y  recommander  l'exacti- 
tude du  service  et  l'exécution  des  arrêtés 
de  la  Commune,  qui  empêchent  l'expor- 
tation du  pain,  des  farines,  comestibles  et 
combustibles. 

Le  service  général  à  l'ordinaire,  les 
patrouilles  fréquentes  et  silencieuses,  la 
fermeture  des  portes  des  allées  après  onze 
heures,  en  ayant  soin  de  prendre  Je  nu- 
méro des  maisons,  les  noms  des  rues  et 
des  propriétaires. 

26*  jour  du  l***  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Copie  conforme,   signée   de   Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB"*  76. 

557.  —  Extrait  du  rapport  de  la  situa- 
tion de  Paris  (par  Chevalier,  rédacteur 
premier  commis  au  Bureau  de  la  corres- 
pondance). 

6e  jour  de  la  3»  décade  du  le»"  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 

Extrait,  A.  AT.,  Fi»-'  III,  Seine,  13. 

Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur, t.  I,  p.  246. 

558.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  citoyen  Dubarran, 
l'un  de  ses  membres,  se  Iransportera  sur- 
le-champ  dans  une  maison  de  Tex-fer- 
mier  général  Mercier,  aux  environs  de 
Brie-Comte-Robert,  pour  y  opérer  des 
perquisitions,  et  l'autorisant  à  faire  dans 
ces  circonstances  tout  ce  qu'il  jugera 
convenable  pour  parvenir  à  des  décou- 
verles  utiles,  lui  conférant  à  cet  égard  des 


pouvoirs  illimités  pour  requérir  la  force 
armée  et  procéder  à  toutes  arrestations. 

26*  jour  du  l**"  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Extrait   du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sùrclé  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  43. 

559.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Piques  à  faire 
arrêter,  partout  où  il  se  trouvera,  le 
nommé  Lamarche,  ci-devant  directeur  de 
la  fabrication  des  assignats,  et  à  faire 
apposer  les  scellés. 

26«  jour  du  ler  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Extrait    du  registre   des  mandats  d'arrél    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  43. 

560.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, instruit  que  les  commissaires  du 
Comité  de  surveillance  des  sections  Pois- 
sonnière et  du  Faubourg-Montmartre,  qui  se 
sont  transportés  dans  la  maison  du  citoyen 
Mercier,  rue  Bergère,  n°  31,  pour  y  appo- 
ser les  scellés,  n'y  avaient  pas  achevé 
leurs  opérations,  et  s'étaient  rendus  dans 
une  maison  de  campagne  dudit  Mercier, 
pour  le  même  objet,  chargeant  le  citoyen 
Pigeau-Villiers,  accompagné  du  sieur  Psi- 
folas  Ragot,  volontaire  de  l'armée  révolu- 
tionnaire, de  se  rendre  dans  la  maison  de 
la  rue  Bergère  pour  y  apposer  les  scellés 
et  mettre  provisoirement  en  état  d'arresta- 
tion chez  lui  le  sieur  Mercier,  la  citoyenne 
Duclos,  sa  femme  de  charge,  et  son  valet  de 
chambre,  lesquels  seront  gardés  à  vue. 

26«  jour  du  1*^'"  moi-?  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  iV.,   AF*n  289, 
fol.  43. 

561.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, d'après  des  renseignements  com- 
muniqués par  le  commandant  général 
llanriot,  qui  font  connaître  que  plusieurs 
aristocrates,  réunis  à  des  émigrés,  forment 
des  assemblées  dans  le  château  de  Cor- 
beil,  autorisant  ledit  Commandant  général 
à  se  transporter  dans  le  village  de  Corbeil, 
avec  la  force  armée  qu'il  Jugera  couve*- 


!02 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nable,  pour   s'assurer  des   personnes  en 
question  et  les  amener  au  Comité. 

26*  jour  du  i^^  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  44. 

562.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  avoir  délibéré  sur  une  dé- 
noncialion  contenant  des  faits  qui  parais- 
sent mériter  la  plus  grande  attention, 
chargeant  les  citoyens  Boudier  et  Fermont, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mail,  de  se  transporter  à  l'ins- 
tant au  village  de  Saint-Cloud,  à  l'effet  de 
perquisitionner  dans  les  papiers  se  trou- 
vant au  domicile  de  la  citoyenne  Beaune 
et  dans  celui  du  citoyen  Winter  et  C'%qui, 
selon  toute  apparence,  ne  forment  qu'un 
domicile,  apposer  les  scellés  et  amener  les 
personnes  signalées  au  Comité;  de  plus, 
attendu  que  la  maison  de  la  dame  Beaune 
paraît  suspecte  sous  tous  les  rapports,  aitisi 
que  celle  de  Winter,  vu  qu'elle  n'a  pas  une 
désignation  directe,  autorisant  lesdits  Bou- 
dier et  Fermont  à  se  saisir  des  personnes 
suspectes  qu'ils  y  trouveraient,  en  se  con- 
certant avec  le  Comité  ifle  surveillance  de 
Saint-Cloud. 

26®  jour  du  ler  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  44. 

563.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale  aux   citoyens ,    déclarant    être 

informé  par  des  voies  sûres  qu'à  Juvisy  et 
dans  les  environs  l'aristocratie  se  montre 
avec  une  effronterie  qu'elle  n'aurait  pas,  si 
les  autorités,  chargées  par  la  loi  de  la 
réprimer,  développaient  contre  elle  plus 
d'énergie,  ce  qui  fait  défaut  aux  Comités 
de  surveillance  du  district  de  Corbeil  ; 
autant  la  Convention  est  disposée  à  se- 
conder de  tout  le  pouvoir  que  lui  a  confié 
la  Nation  les  autorités  patriotiques  et  cou- 
rageuses, autant  elle  s'empressera  de  des- 
tituer celles  qui,  par  une  inertie  ou  une 
indulgence  également  criminelle,  compro- 
mettraient le  salut  public,  et  invitant  à 
sévir   contre  les  Comités  de   surveillance 


du  district  de  Corbeil,  s'ils  continuent   a 
tenir  une  conduite  aussi  extraordinaire. 

26e  jour  du  f"  mois  de  l'an  II 
(17  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  286. 

564.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant qu'il  a  été  reçu  un  paquet  du  Comité 
de  vérification  de  la  guerre,  fermé  par 
un  cachet  fleurdelisé  et  pour  ce  regardé 
comme  suspect,  lequel  ayant  été  ouvert 
renfermait  une  feuille  de  la  Gazette  natio- 
nale de  France,  où  il  n'y  a  rien  de  contraire 
aux  principes  républicains,  et  décidant 
qu'il  sera  mandé  au  journaliste  de  détruire 
cette  marque  de  la  plus  haute  féodalité; 
2°  annonçant  l'envoi  de  lettres  aux  muni- 
cipalités d'Issy,  deSaint-Maur  et  de  Saint- 
Mandé  pour  la  création  de  Comités  de 
surveillance;  3°  chargeant  le  citoyen  Tis- 
set  de  se  transporter  chez  le  sieur  Moi- 
naix,  place  des  Victoires  nationales,  pour 
faire  perquisition  dans  ses  papiers  et 
l'amelier  au  Comité;  4°  autorisant  le  ci- 
toyen Guignes  à  se  joindre  à  trois  mem- 
bres du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  Montreuil  pour  se  transporter  à 
Bry-sur-Marne  afin  d'y  faire  des  perquisi- 
tions et  arrestations. 

17  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81^,  fol.  380. 


565.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  prescrit  de  laisser  passer 
les  charretiers  et  employés  d'artillerie  de 
l'équipage  du  citoyen  Choiseau,  munis 
d'un  certificat  imprimé  et  signé  de  lui,  et 
invite  ses  concitoyens  à  surveiller  les 
ennemis  du  bien  public,  qui  veulent 
encore,  dit-il,  nous  diviser  et  intimider, 
en  répandant  dans  les  rues  et  aux  portes 
des  boulangers  le  bruit  que  les  denrées 
de  première  nécessité  vont  manquer, mais 
ils  ne  réussiront  pas,  les  détachements 
que  nous  avons  envoyés  de  toutes  parts 
nous  annoncent  qu'ils  battent  eux-mêmes 
le  grain  dans  les  granges  et  qu'ils  l'en- 
voient à  mesure. 


I 


« 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


t03 


«  Ainsi,  citoyens,  ajoute  le  Commandant 
général,  rassurez-vous,  faites  bien  voire 
service,  vous  aurez  siibsislances  et  denrées 
et  vous  déjouerez  les  scélérats  qui  veulent 
enfouir  leurs  marchandises  à  la  faveur  de 
la  nuit  et  nous  faire  haïr  la  République, 
mais  leurs  efforts  seront  vains;  nous 
l'avons  juré  et  nous  nous  ensevelirons 
plutôt  sous  ses  ruines  que  de  céder  un 
pouce  de  terrain  à  nos  ennemis. 

Le  service  des  barrières  et  de  l'intérieur 
à  l'ordinaire ,  les  réserves  toujours  de 
50  hommes  et  les  patrouilles  fréquentes 
de  jour  et  de  nuit. 

27*  jour  du  1^''  mois  de  l'an  II 
(18  octobre  1793). 
Copie   conforme,  signée   de    Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

o66.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  l'abbé  d'Aulichamp, 
rue  Neuve-des-Petits-Champs,  sera  recher- 
ché partout  où  il  sera  possible  de  le  trouver, 
et  sera  incaréré  sur-le-champ  à  l'Abbaye, 
avec  ordre  de  perquisitionner  dans  ses 
papiers,  ceux  suspects  devant  être  apportés 
au  Comité. 

27«  jour  du  l«''mois  de  l'an  II 
(18  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  surf  té  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  45. 

567.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  examen  du  passeport  de 
Thomas  Waterre  Ciriffilh,  négociant,  con- 
sidérant que  cet  homme  n'a  aucun  titre 
de  civisme  à  produire,  qu'il  n'offre  que 
des  personnes  suspectes  pour  répondre 
de  lui,  qu'il  vient  d'Angleterre,  que,  par 
les  réponses  qu'il  a  faites  aux  diverses 
questions  qui  lui  ont  été  posées,  son 
patriotisme  et  ses  principes  paraissent 
équivoques,  décidant  que  ledit  Thomas 
Waterre  Griflilh  sera  immédiatement 
écroué  dans  la  maison  des  Madelonnettes. 

27*^  jour  du  h"""  mois  de  l'an  II 
(18  octobre  1793). 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  45. 

568.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  la  mise  en   liberté   des 


nommés  Boulin  et  Cardin,  qui  n'avaient 
été  arrêtés  que  pour  les  confronter  avec 
le  nommé  Cools,  Anglais,  lequel  avait  fait 
une  distribution  de  faux  assignats  en 
payement  de  marchandises  acquises  à  la 
manufacture  de  Sèvres,  avait  pris  la  fuite 
et  restait  introuvable,  et  pour  éviter  par 
précaution  toute  communication  avec  cet 
Anglais,  qu'on  croyait  aux  environs  de 
Sèvres,  jusqu'à  son  arrestation. 

27e  jour  du  1'^'^  mois  de  l'an  II 
(18  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  46. 


i69. 


Délibération  du  Comité  de  salut 


public  du  Département  de  Paris  :  1"  rece- 
vant le  rapport  du  citoyen  Tisset,  chargé 
d'amener  au  Comité  le  sieur  Moinaix,  de- 
meurant place  des  Victoires  nationales, 
d'après  lequel  il  est  arrêté  depuis  8  jours; 
2°  renvoyant  indemnes  Pierre  Duché,  ma- 
çon, employé  à  l'hôlel  Soubise,  et  Urbain 
Forestier,  commissionnaire,  compromis 
dans  l'affaire  des  nommés  Germé,  archi- 
viste, et  Latache,  intendant  de  la  maison 
Gueménée,  suspectés  de  vouloir  soustraire 
aux  flammes  des  litres  de  droits  honori- 
fiques de  celte  maison;  3°  ordonnant  éga- 
lement la  mise  en  liberté  des  sieurs  Germé 
et  Latache,  amenés  au  Comité  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  prévenus  de  cacher  des 
titres  de  droits  honorifiques,  attendu  qu'il 
n'y  a  point  de  preuves  convaincantes  de 
ce  fait  et  qu'ils  sont  d'ailleurs  dans  le 
temps  prévu  par  la  loi;  4°  recevant  le 
rapport  de  Delespine,  envoyé  au  Comité 
de  sûreté  générale  au  sujet  du  sieur  Se- 
gard,  d'après  lequel  ce  Comité  avait  ap- 
plaudi à  la  mesure  prise  par  celui  du  Dé- 
partement, et  autorisant  le  sieur  Delespine 
à  se  rendre  sur-le-champ  au  Comité  de 
salut  public  pour  lui  demander  une  per- 
mission d'arrestation  ;  5<»  autorisant  les 
sieurs  Génois  et  Chéry  à  se  transporter  à 
Vaugirard,  chez  le  citoyen  Bourdeaux,  curé, 
pour  visiter  ses  papiers,  en  extraire  ceux 
qui  sont  suspects  et  l'amener  au  Comité. 

18  octobre  1793. 
.    Extrait  du    registre    des    procès -verbaux    et 


104 


CHAPITRE  pr.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  380, 
381. 

570.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  bureau  de  la 
Gazette,  rue  du  Marais,  n°  2,  Faubourg 
Saint-Germain,  au  sujet  d'un  cachet  fleur- 
delisé apposé  sur  un  paquet  contenant 
des  feuilles  de  ce  journal,  l'invitant  à 
faire  disparaître  au  plus  tôt  ce  reste  de 
féodalité. 

27*  jour  du  fer  mois  de  l'an  II 
(18  octobre  1793j. 
Extrait   du   registre    de   copie  de   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  15. 

571.  — Extrait  du  rapport  de  la  situation 
de  Paris,  conforme  aux  rapports  des  com- 
missaires observateurs  dans  le  Départe- 
ment de  Paris. 

8®  jour  de  la  3®  décade  du  l*""  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 

Extrait,  signé  de  Chevalier,  A.  N.,  Pi^  III, 
Seine,  13. 

Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur, 1. 1,  p.  249. 

572.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, déclarant  qu'il  ne  peut  remplir 
ses  obligations  qu'en  portant  ses  agents  et 
sa  correspondance  partout  où  la  sûreté 
générale  et  la  surveillance  l'exigent,  que 
ce  soin  de  surveiller  et  d'assurer  la  tran- 
quillité publique  l'obligent  à  augmenter  le 
nombre  de  ses  bureaux  et  de  ses  employés 
et  que  ses  dépenses,  dans  le  moment  de 
crise  et  de  convulsion  qui  agite  le  pays,  ne 
peuvent  se  borner  à  de  modiques  frais  de 
bureaux,  décidant  de  demander  au  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention  la  somme 
d'un  million,  dont  500,000  livres  pour  un 
terme  rapproché,  et  le  reste  quand  les 
premiers  fonds  seront  à  moitié  employés, 
de  nommer  un  caissier  pour  tenir  un 
registre  exact  de  l'entrée  des  fonds  et  de 
leur  dépense. 

28"  jour  du  le  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 
Extrait   du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté   générale,   A.  N.,  AF*ii  28G. 

573.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  les  citoyens  Dufour  et 


Mettriez  de  procéder  à  l'arrestation  diT 
ci-devant  prince  Henin,  résidant  à  Sainte- 
Assise,  partout  où  il  pourra  être  trouvé,  à 
son  incarcération  dans  la  prison  de  l'Ab- 
baye, à  l'apposition  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers et  à  la  saisie  de  ceux  qui  seront 
regardés  comme  suspects. 

28*^  jour  du  l^""  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AFii*  289, 
fol.  47. 

Hênin  (Ch. -Alex. -Marc-Marcelin  d'Alsace  de 
Boussu  de  Çhimay,  prince  d'),  condamné  à  mort 
le  19  messidor  an  II  (A.  N.,  W  409,  n°  9il). 

574.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  Chrétien,  juré  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  de  faire  arrêter  le 
citoyen  Menil  Simon,  prévenu  de  fabrica- 
tion de  faux  assignats. 

28a  jour  du  l*»"  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  47. 

575.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  et  l'incar- 
cération à  l'Abbaye  du  nommé  Benabers, 
ancien  procureur  au  ci-devant  Parlement 
de  Toulouse,  logé  à  Paris,  rue  de  Grenelle, 
hôtel  de  Lyon;  du  nommé  Tournier,  ci- 
devant  comte  de  Naillac,  logé  chez  Labar- 
rière,  traiteur,  n°  1034,  derrière  le  Palais- 
Egalité  ;  de  Chatnbon,  premier  président  au 
ci-devant  Parlement  de  Toulouse;  du  ci- 
devant  marquis  de  Gibert,  sénéchal  de 
Toulouse;  de  Le  Pilleur  Brevanne,  ci-devant 
président  du  ci-devant  Parlement  et  con- 
seiller d'honneur. 

28*  jour  du  le»"  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 
Extrait  du   registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  47. 

576.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûi^eté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation et  à  l'écrou  à  la  Force  de  la  nommée 
Crussol  d'Amboise,  demeurant  à  Paris,  rue 
Saint-Florentin,  ou  à  sa  campagne  de 
Bondy,  de  saisir  ses  papiers,  notamment 
sa  correspondance  avec  d'Aligre  et  Conli, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


103 


et  à  apporter  ceux  qui  seront  considérés 
comme  suspects. 

28®  jour  du  !«'  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  48. 

577.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  le  transfèrement,  à  ia 
maison  de  Sainte-Pélagie,  du  contrôleur 
Laverdy,  détenu  depuis  plusieurs  jours 
dans  la  chambre  d'arrêt  de  la  Mairie. 

28^  jour  du  le""  mois  de  l'an  II 
(19  octobre  1793). 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  48. 

Laverdy  (Charles-François),  ancien  contrô- 
leur général  des  iinances,  fut  condamne  à  mort 
le  3  frimaire  an  II  {A.  N.,  W  297,  n°  267). 

578.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Francy  Latour,  com- 
missaire du  Directoire  du  Département, 
désigné  à  l'effet  de  dresser,  de  concert 
avec  im  membre  du  Comité  (le  citoyen 
Delespine),  deux  officiers  municipaux  et 
deux  commissaires  de  section,  l'inven- 
taire sommaire  des  titres  et  papiers  du 
ci-devant  prince  de  Condé,  trouvés  chez 
le  nommé  Saint-Laurent,  rue  Saint-Pierre- 
Pont-aux-Choux,  et  déposés  aux  Quatre- 
Nations,  dans  le  local  oCi  le  Comité  du 
Département  tenait  ses  séances,  s'est  pré- 
senté pour  prendre  jour  afin  de  procéder 
à  cette  opération  ;  2°  annonçant  qu'il  a  été 
écrit  au  Comité  civil  de  la  section  de 
l'Unité  pour  la  nomination  de  deux  com- 
missaires chargés  d'assister  à  l'examen  de 
ces  papiers;  3°  recevant  le  rapport  des 
citoyens  Génois  et  Chéry,  qui  se  sont 
transportés  à  Vaugirard,  chez  le  sieur 
Bourdeaux,  curé,  à  l'effet  de  visiter  ses 
papiers,  qui  déclarent  n'avoir  rien  trouvé 
de  suspect,  n'y  avoir  lu  au  contraire  que 
des  écrits  respirant  l'esprit  du  républica- 
nisme, et  néanmoins  l'ont  invité  à  se 
rendre  au  Comité  pour  y  répondre  à  un 
procès-verbal  dressé  contre  lui  par  la  mu- 
nicipalité de  Vaugirard,  qui  porte  en  subs- 
tance qu'il  a  insulté  ses  membres,  lors 
d'une  visite  faite  chez  lui;  4°  recevant  les 


explications  dudit  Bourdeaux,  qui  s'est 
présenté,  accompagné  de  plusieurs  mem- 
bres de  la  Société  populaire  de  Vaugirard, 
dont  il  est  le  créateur,  explications  jugées 
très  satisfaisantes,  puis  lesraisonsalléguées 
par  les  membres  de  la  municipalité  de 
Vaugirard;  5°  après  avoir  entendu  les 
inculpations,  justifications  et  observations 
des  deux  parties,  considérant  que  les  haines 
personnelles  paraissent  être  les  motifs  qui 
les  ont  fait  agir,  invitant  le  curé  à  frater- 
niser avec  les  membres  de  la  municipalité, 
à  mettre  dans  ses  propos  un  peu  moins 
de  vivacité  et  un  peu  plus  de  respect  pour 
les  autorités  constituées;  6° constatant  que 
le  citoyen  Delespine  a  rapporté  du  Comité 
de  salut  public  un  pouvoir  afin  de  pro- 
céder à  l'arrestation  du  nommé  Peyre, 
curé  de  Noisy-le-Grand,  et  de  tous  autres 
suspects  qui  se  trouveraient  chez  lui,  avec 
ordre  de  le  mettre  à  exécution  ;  7°  notant 
l'interrogatoire  qu'on  a  fait  subir  au  citoyen 
Roche,  ci-devant  valet  de  chambre  de 
Tex-ministre  Chambonas,  dénoncé  pour 
avoir  participé  aux  dilapidations  par  lui 
exercées,  sur  le  compte  duquel  il  sera  pro- 
noncé après  plus  ample  examen. 

19  octobre  1793 

Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81  %  fol.   381-388. 

Bourdeaux  (Gilbert),  vicaire  au  Tremblay, 
oîi  il  s'était  signalé  par  son  inconduite,  devint 
curé  de  Vaugirard,  le  26  décembre  1791,  fut 
condamné  à  mort  le  27  prairial  an  II  {A,  N., 
W  327,  no  299). 

Peyre  (Jean-Baptiste),  d'abord  vicaire  puis 
curé  constitutionnel  de  Nois}-- le -Grand,  fut 
condamné  à  mort  le  28  frimaire  an  II  (A.  N., 
W  302,  n«  338). 

579.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  que  les 
greniers  se  remplissent  dans  tous  les  dé- 
partements avec  bien  de  la  célérité;  ceux, 
égarés  qui  voulaient  se  séparer  de  la  cause 
commune,  commencent  à  revenir  de  leur 
erreur  et  sont  les  premiers  à  porter  leurs 
grains  en  réquisition;  fraternité  !  union  ! 
déclare  le  Commandant  général,  et  faisons 
rougir  les  despotes  de  leur  tyrannie. 

D'après  ce  même  ordre,  les  ministres 
et  les  sectaires  de  tous  les  cultes  quelcon- 
ques sont  invités  à  ne  plus  faire,  au  de- 


I 


i06 


CHAPITRE  V^.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


hors  de  leurs  temples,  aucunes  cérémonies 
religieuses.  Tout  bon  sectaire  sera  assez 
sage  pour  maintenir  de  tout  son  pouvoir 
l'exécution  de  cet  arrêté.  L'intérieur  d'un 
temple  est  suffisant  pour  offrir  son  hom- 
mage à  FEternel,  qui  n'a  pas  besoin  d'un 
cérémonial  ofîensant  pour  tout  homme 
qui  pense;  selon  tous  les  sages,  un  cœur 
pur  est  le  plus  bel  hommage  que  la  divi- 
nité puisse  désirer. 

La  garde  aux  barrières  est  invitée  à 
maintenir  l'arrêté  de  la  Commune,  qui 
défend  la  sortie  des  chevaux  de  luxe  jus- 
qu'à nouvel  ordre. 

De  bons  citoyens  doivent  employer  leur 
poudre  contre  nos  ennemis  et  non  pas  à 
leurs  plaisirs. 

29e  jour  du  l^r  mois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Copie  conforme,    signée    de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^TG. 

580.  —  Réquisition  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  les  autorités  consti- 
tuées, les  ofliciers  civils  et  militaires,  lais- 
seront passer  librement  le  citoyen  Véron, 
officier  de  paix,  avec  ses  deux  commis, 
Courtin  et  Mirbey,  allant  à  Auxerrc  et  au- 
tres villes  dépendant  du  département  de 
l'Yonne,  comme  chargé  d'une  mission  im- 
portante pour  la  République. 

29®  jour  du  lei-  mois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Extrait   du   registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

581.  —  Arrêté  du  Comité  de  si!ireté  géné- 
rale, faisant  connaître  que  le  ministre  de 
la  guerre  recevra  trois  cloches  et  trois 
tombeaux  de  plomb,  que  le  citoyen  Rraut 
est  chargé  de  conduire,  et  lui  en  donnera 
décharge. 

29<^  jour  du  i^'-  mois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Extrait  du  registre   des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  28G. 

582  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  les  membres  du  Co- 
mité d'aliénation  pourront  lever  les  scellés 
apposés  par  son  ordre  chez  le  citoyen 
Amelot,  administrateur  des  Domaines  na- 


tionaux, pour  y  faire  les  recherches  01 
données  par  le  Comité  d'aliéiyition. 

29"  jour  du  l^""  mois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   do    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  48. 


o83. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, ordonnant  l'arrestation  et  l'envoi 
a  la  Force  du  nommé  Sériac,  ci-devant  se- 
crétaire de  Reurnonville,  ex-ministre  de  la 
guerre,  de  Molel,  employé  dans  cette  admi- 
nistration, et  de  neuf  autres  commissaires 
nommés  par  Beurnonville.à  l'effet  de  don- 
ner des  ordres  ou  recevoir  des  soumissions 
pour  la  fourniture  de  rhabillemcnt  des 
troupes,  des  nommés  Maillot,  Labitte, 
GerdrcL.  Sabatier,  place  des  Piques,  sa 
.  maîtresse,  ruo  Saint-Florentin,  où  se  sont 
tenus  des  conciliabules  contre-révolution- 
naires. 

29"  jour  du  1""  m.ois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Extrait    du  registre   des    mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*li  289, 
fol.  48. 

584.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité  enverra  à 
l'instant  deux  de  ses  membres  dans  la 
maison  dile  d'Espagne,  rue  du  Colombier, 
pour  apposer  les  scellés  sur  les  papiers 
du  citoyen  Rimbaud,  commissaire  du  ci- 
devant  Roi  à  Toulon. 

29"  jour  du  l"»"  mois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   iV.,  AF*il  289, 
fol.  48. 

Rimbaud  (Victor-j\îelchior),  homme  de  loi, 
cx-commissaire  du  pouvoir  exécutif  près  le  tri- 
bunal du  district  de  Toulon,  fut  condamné  h 
mort  le  4  pluviôse  an  II  (A.  ^^,  W  314,  n»483). 

585.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  citoyen  David, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Contrat-Social,  actuellement 
détenu  à  la  Force,  viendra  le  lendemain 
au  Comité,  accompagné  d'un  gendarme,  à 
l'effet  d'être  entendu  contradictoirement 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


107 


avec  ses  dénonciateurs,  qui  seront  appelés 
à  la  séance. 

29^  joui*  du  l*""  mois  de  l'an  II 
(20  octobre  1793). 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  49. 

586.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1«  auto- 
risant le  citoyen  Fournerot  à  se  transpor- 
ter chez  le  ci-devant  marquis  du  Fresnoy, 
rue  de  Richelieu,  n^  17,  pour  y  inspecter 
ses  papiers  et  en  extraire  ceux  qui  paraî- 
tront suspects;  2°  mentionnant  la  réponse 
faite  par  le  citoyen  Soleure,  au  nom  des 
employés  du  bureau  de  la  Gazette  de 
France,  au  sujet  d'un  paquet  adressé  au 
ministre  de  la  guerre  et  portant  un  cachet 
fleurdelisé,  d'après  laquelle  le  fait  en 
question  devait  être  attribué  au  défaut 
d'attention  du  garçon  de  bureau  chargé 
des  envois,  et  il  n'y  avait  rien  d'inten- 
tionnel; 3°  renvoyant  au  Comité  de  sûreté 
générale  de  la  Convention  la  demande 
réitérée  de  la  citoyenne  Guillaume,  à 
l'effet  d'obtenir  la  levée  des  scellés  appo- 
sés sur  le  cabinet  et  la  bibliothèque  de 
son  mari,  attendu  que  la  fuite  du  citoyen 
Guillaume,  lors  de  l'apposition  des  scellés 
chez  lui,  à  Montrouge,  ne  permet  pas  au 
Comité  de  statuer  dans  cette  affaire  ;  4'» 
après  avoir  pris  connaissance  des  pièces 
du  citoyen  Roche,  ci-devant  valet  de  cham- 
bre de  l'ex-minislre  Chambonas,  dénoncé 
comme  suspect  et  ayant  partagé  avec  son 
maître  les  sommes  qu'il  avait  entre  les 
mains  appartenant  à  la  République,  pièces 
dont  l'examen  n'a  donné  aucun  résultat, 
prenant  en  considération  le  bon  témoi- 
gnage des  membres  du  Comité  de  surveil- 
lance et  de  la  municipalité  de  Belleville, 
venus  en  grand  nombre  le  réclamer  et  qui 
ont  attesté  son  civisme,  considérant  enfin 
que  ledit  La  Roche  n'a  contre  lui,  en  sa 
qualité  d'ex-valet  de  chambre  d'un  ex-mi- 
nistre déprédateur,  que  des  présomptions 
et  pas  de  raisons  suffisantes,  ni  de  preuves, 
décidant  sa  mise  en  liberté. 

20  octobre  1793. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB-  81^^,  fol.  383,  384. 


587.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  membresdu  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Contrat- 
Social  se  rendront  ce  soir,  entre  8  et 
9  heures,  à  l'effet  d'être  entendus  contra- 
dictoirement  avec  le  citoyen  David. 

30«  jour  du  1^''  mois  de  l'an  II 
(21  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des  arrêtés   généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  JY.,  AF*ii  286. 

588.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant,  sur  les  témoignages 
honorables  du  civisme  et  de  la  conduite 
vraiment  républicaine  du  citoyen  Cor,  pro- 
cureur syndic  du  directoire  du  district  de 
Corbeil,  donnés  par  les  administrateurs 
de  ce  directoire,  le  Comité  de  surveillance 
et  la  Société  populaire  de  ce  lieu,  que  ce 
citoyen,  arrêté  par  ordre  du  citoyen  Grot, 
commissaire  du  Conseil  exécutif  provisoire 
chargé  de  surveiller  les  réquisitions  de  sub- 
sistances dans  le  département  de  Seine-et- 
Marne,  sera  mis  sur-le-champ  en  liberté  et 
reprendra  de  suite  ses  fonctions,  et  que  le 
citoyen  Grot  sera  tenu  de  rendre  compte 
au  Comité,  dans  le  plus  bref  délai,  des 
motifs  de  cette  arrestation. 

30®  jour  du  fe»"  mois  de  l'an  II 
(21  octobre  1793). 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  .sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289. 
fol.  50. 

589.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  dénonciation  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Guillaume- 
Tell  contre  le  nommé  Caiilault,  demeurant 
rue  des  Fossés-Montmartre,  n°  39,  comme 
accapareur,  signataire  des  pétitions,  mem- 
bre du  Club  de  1789,  n'étant  muni  d'au- 
cune carte  civique,  enfin  reconnu  très 
mauvais  citoyen,  décidant  son  renvoi  au 
Tribunal  révolutionnaire  avec  ses  papiers, 
notamment  une  lettre  contenant  3  letti^es 
de  change. 

30«  jour  du  l*""  mois  de  l'an  II 
(21  octobre  1793). 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comilé  de  sûrelé  générale,  A.  N.,  AF*II   289, 
fol.  50. 

590.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 


■ 


d08 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


mandant  général  annonce  le  départ,  pour 
ce  jour,  de  deux  convois  d'artillerie,  l'un 
pour  Melz,  l'autre  pour  Besançon,  et  in- 
vite ses  concitoyens  à  surveiller  avec 
exactitude  les  marchandises  de  toute  es- 
pèce que  l'on  cherche  à  enlever  de  Paris, 
ainsi  que  le  pain,  dont  on  a  trouvé  der- 
rière un  mur  des  barrières  une  quantité 
que  l'on  avait  jetée  dans  l'ordure.  Il  est 
recommandé  aux  adjudants  de  veiller  à 
ce  que  les  mêmes  citoyens  ne  montent 
,  pas  tous  les  jours  aux  barrières  et  ne  puis- 
sent faire  un  métier  de  ce  service,  les 
citoyens  sont  invités  à  monter  en  per- 
sonne dans  tous  les  postes. 

D'après  les  ordres  du  citoyen  maire,  on 
laissera  passer  librement  les  députés  à  la 
Convention  et  leurs  suppléants,  sur  l'exhi- 
bition de  leurs  cartes. 

Le  Commandant  général  adjoint  (Recor- 
don) invile  les  chefs  de  légions  à  faire 
promptement  choix,  dans  chaque  légion, 
de  deux  sujets  pour  s'instruire  de  la  ma- 
nœuvre des  petites  piques,  et  à  les  lui 
envoyer  à  l'Etat-major' général;  le  mi- 
nistre leur  assurera  un  Iraitement  pour 
aller  instruire  de  môme  les  citoyens  dt-s 
armées. 

Les  administrateurs  des  Travaux  publics 
font  prévenir  les  adjudants  de  section, 
auxquels  ils  ont  donné  des  bons  pour  le 
bois  des  corps  de  garde,  qu'ils  se  sont 
entendus  avec  les  administrateurs  des  Do- 
maine et  finances  de  la  Commune,  pour 
que  ces  adjudants  soient  payés  sur-le- 
champ,  en  conséquence  les  adjudants  en 
préviendront  de  môme  les  marchands. 

l^""  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

591.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, statuant  sur  la  demande  du  citoyen 
Dufourny,  régisseur  général  des  poudres 
et  salpêtres,  tendant  à  l'élargissement  du 
citoyen  Lenormand,  inspecteur  général 
dans  cette  administration,  arrêté  par  le 
Comité  delà  section  de  Bonne-Nouvelle,  de- 
mande fondée  sur  le  regret  manifesté  par 
ledit  Lenormand  d'un  manque  d'exacti- 
tude dans  ses  fonctions  et  sur  la  pénurie 
de  sujets  intelligents  et  instruits  dans  la 


partie  de  la  régie  des  poudres,  et  décidant 

que  ledit  Lenormand  sera  à  l'instant  mis 

en  liberté. 

!«•■  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  52. 

592.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  l'apport  des  procès-verbaux 
dressés  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Piques  contre  le  nommé 
Lamarche,  de  la  réponse  imprimée  du  ci- 
toyen Lhuillier,  membre  de  ce  Comité,  au 
mémoire  prétendu  justificatif  du  directeur 
général  des  assignats,  en  réponse  aux  dé- 
nonciations portées  contre  lui,  décidant 
que  ces  pièces  seront  envoyées  sur-le-champ 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, pour  servir  à  dresser  l'acte 
d'accusation  contre  ledit  Lamarche,  qui 
sera  écroué  à  la  Conciergerie,  pour  ôlre 
jugé  le  plus  promptement  possible. 

l"*"  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  man.lats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A,  N.,  AT 'il  280, 
fol.  52. 

''93.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûrelé  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation immédiate  du  citoyen  L'Amiral,  logé 
à  l'hôtel  de  Vauban,  rue  de  Richelieu,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers 
parle  Comité  révolutionnaire  de  la  Biblio- 
thèque. 

1er  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.,  N.,  Ar"*ii  289, 
fol.  51. 

594.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  char- 
geant le  citoyen  Fournerot,  qui  a  amené 
au  Comité  le  ci-devant  marquis  du  Fres- 
noy,  dénoncé  comme  suspect,  de  se  trans- 
porter avec  lui  à  Bry-sur-Marne,  pour 
procéder  à  la  levée  des  scellés  apposés  à 
son  domicile  parlecitoyenGuigues;2odon- 
nant  pouvoir  au  même  Fournerot  de  se 
rendie  à  Champigny,  cliez  le  citoyen 
Grandjean,  épicier,  dénoncé  comme  tenant 
des  propos  contre-révolutionnaires  et  pour 
avoir  soustt'ait  ses  marchandises  à  la  cir- 
culation depuis  la  promulgation  de  la  loi 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


109 


du  maximum,  et  chez  ceux  qui  lui  seront 
également  signalés  comme  suspects,  à 
l'effet  de  procéder  à  l'examen  de  leurs 
papiers  et  les  faire  conduire  au  Comité,  si 
les  f.iits  sont  constatés  par  toutes  les 
preuves  qui  ne  puissent  porter  atteinte 
à  la  liberté;  3°  chargeant  le  citoyen  Mois- 
sard  de  se  transporter  chez  le  citoyen 
Egasser,  ex-directeur  des  hôpitaux  mili- 
taires de  Senlis,  dénoncé  comme  dilapida- 
teur  par  la  Société  populaire  de  cette 
ville,  en  sa  maison  de  la  rue  Neuve-Saint- 
Euslache,  hôtel  du  Perron,  n°  21,  d'ap- 
poser les  scellés  sur  ses  papiers  et  de 
l'amener  au  Comité. 

l*'"  brumaire  an  IL 
Extrait    du    registre    des  procès-verbaux   et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB»  81^,  fol.  385. 

59o.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  recommande  aux 
canonniers,  lorsqu'ils  sont  de  service  avec 
les  volontaires,  l'union  et  la  fraternité, 
c'est  le  seul  moyen, observe-t-il, de  décon- 
certer nos  ennemis  et  de  rendre  leurs 
efforts  infructueux.  Il  se  plaint  aussi  de 
ce  que  les  ennemis  du  bien  public  tra- 
vaillent en  tout  sens  certains  bataillons 
de  la  réquisition,  en  leur  faisant  demander 
plus  que  la  loi  n'accorde,  en  linge,  chaus- 
sures et  armes.  Il  est  de  toute  nécessité  que 
des  volontaires  partent  sans  armes,  parce 
qu'il  y  en  a  dans  les  arsenaux  des  villes 
où  on  les  envoie.  Ainsi,  citoyens,  ajoute 
Recordon,  tranquillisez-vous  et  rassurez, 
autant  qu'il  sera  en  votre  pouvoir,  les 
jeunes  gens  qui  seraient  égarés,  ils  doivent 
être  persuadés  qu'on  ne  les  enverra  pas  à 
l'ennemi  sans  armes. 

Le  Commandant  général  adjoint  invite 
les  légions  qui  n'ont  pas  de  chefs  et  d'ad- 
judants généraux  à  se  rassembler  dans  le 
plus  court  délai  pour  procéder  à  leur  no- 
mination, afin  que  le  service  n'en  souffre 
pas. 

Toujours  la  même  exactitude  dans  le 
service. 

2  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.N.,  BB^  76. 


^m    ue  1  j 

k 


596.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, déclarant  que  l'administration  de 
police  de  la  Commune  de  Paris  est  tenue 
de  surveiller  les  prisons,  qu'elle  demeure 
responsable  de  l'évasion  des  détenus,  et  dé- 
cidant en  outre  qu'elle  tiendra  sévèrement 
la  main  à  l'exécution  du  décret  qui  interdit 
toute  communication  des  prisonniers  avec 
des  personnes  du  dehors,  et  notamment 
de  ceux  qui  sont  prévenus  de  conspirations, 
soit  entre  eux,  soit  avec  d'autres  individus. 

2  brumaire  an  IL 
Extrait   du   registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  Al<*Ji  286. 

597.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  que  le  nommé  Gonchon, 
retenu  chez  lui  en  état  d'arrestation  sous 
la  garde  d'un  gendarme,  sera  sur-le- 
champ  transféré  à  la  maison  d'arrêt  de  la 
Force. 

2  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol    53. 

598.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Héron  de  se 
transporter  sur-le-champ  chez  le  citoyen 
Blanchard,  rue  Saint-Martin,  près  le  café 
du  Commerce,  d'y  faire  toutes  recherches 
et  perquisitions  dans  ses  papiers,  de  saisir 
ceux  qui  lui  paraîtront  suspects,  de  le 
mettre  en  état  d'arrestation  et  de  le  faire 
conduire  aux  Madelonnettes. 

2  brumaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  53. 

599.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  d'arrêter  partout  où  il 
pourra  être  trouvé  le  nommé  Goussard, 
ci-devant  premier  commis  du  bureau  des 
dépêches  du  ministre  des  Contributions 
publiques,  de  l'écrouer  dans  une  maison 
d'arrêt,  d'examiner  ses  papiers  et  d'ap- 
porter ceux  suspects. 

2  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  54. 


110 


CHAPITRE  h' 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


600.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arresta- 
tion du  nommé  Desprès,  auteur  de  plu- 
sieurs opéras-comiques  et  principal  rédac- 
teur du  ci-devant  journal  contre-révolu- 
tionnaire, intitulé  la  Feuille  du  jour,  de- 
meurant maison  Boyenval,  rue  de  Gre- 
nelle, section  des  Invalides,  qui  sera  écroué 
dans  une  maison  d'arrêt,  à  l'examen  de  ses 
papiers  et  à  la  saisie  de  ceux  suspects  du 
ci-devant  vicomte  de  Ségur,  demeurant 
même  maison. 

2  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  54. 

601.  —  Arrêté  du  Comité  de  sùrelé  gé- 
nérale, considérant  que  l'arrestation  du 
citoyen  Latour,  ordonnée  par  ledit  Comité, 
a  élé  suspendue  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Panthéon-Français, 
sous  différents  prétextes,  et  que  ce  Co- 
mité révolutionnaire  s'est  permis  d'entra- 
ver un  arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, que  son  devoir  l'obligeait  à  mettre 
à  exécution,  que  cet  acte  subversif  est 
contraire  à  la  {gradation  des  pouvoirs,  en  ce 
que  le  Comité  révolutionnaire  s'attribue- 
rait le  droit  de  modifier  un  acte  émané 
d'un  Comité  de  la  Convention  nationale, 
qu'elle  seule  peut  annuler,  ce  qui  aurait 
des  conséquences  graves,  qu'il  est  du 
devoir  des  représentants  du  peuple  de  ne 
pas  autoriser  par  leur  silence  :  1°  déci- 
dant que  les  citoyens  Gouy  et  Gayeau, 
siiînataires  des  arrêtés  du  Comité  révolu- 
tionnaire  de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais, se  rendront  le  lendemain  au  Comité 
de  sûreté  générale  pour  donner  les  expli- 
cations qui  leur  seront  demandées;  2°  que 
le  citoyen  Latour  sera  sur-le-champ  trans- 
féré dans  la  maison  désignée  par  l'arrêté 
du  Comité  de  sûreté  générale,  interdisant 
formellement  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  •  Panthéon  français  d'y 
mettre  obstacle. 

2  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  55. 

602.  -—  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 


tant que  le  citoyen  Guigues  s'est  trans- 
porté, en  vertu  d'un  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  à  Noisy-le- Grand 
pour  y  arrêter  le  nommé  Peyre,  curé 
dudit  lieu,  et  y  a  fait  une  perquisition 
qui  a  amené  la  saisie  de  divers  objets 
armoriés,  tant  en  argent  qu'en  cuivre, 
lesquels  ont  été  déposés  au  Comité,  et 
décidant  l'envoi  des  procès -verbaux  dres- 
sés par  le  citoyen  Guigues  au  Comité  de 
sûreté  générale;  2°  donnant  pouvoir  au 
citoyen  Fournerot  de  se  rendre  au  Conseil 
général  de  la  Commune  pour  y  demander 
que  les  boues  de  Paris  soient  transportées 
directement  dans  les  lieux  à  ce  destinés, 
qu'elles  ne  soient  pas  déposées  sur  les 
terres  des  riches,  ni  sur  les  routes,  ainsi 
qu'il  est  constaté  par  des  procès-verbaux, 
et  de  faire  exercer  une  surveillance  exacte  ; 
3°  décidant  que  le  Comité  se  transportera  ce 
soir  aux  Jacobins,  pour  y  répondre  à  une 
dénonciation  faite  contre  lui  par  Hébert, 
connu  sous  le  nom  de  Père  Duchesne, 
pour  une  de  ses  feuilles  arrêtée  par  la 
Commission  inspectante  des  postes,  laquelle 
a  été  mise  en  circulation  sur-le-champ. 

2  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations dii  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  8 1^-,  fol.  386,  387. 

603.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, rappelant  qu'en  vertu  d'un  arrêté 
pris  par  lui,  ses  membres  ne  devaient 
recevoir  chez  eux  aucuije  visite  de  solli- 
citeurs ou  solliciteuses  et  que,  pour  la 
plus  prompte  expédition  des  affaires,  les 
citoyens  avaient  été  invités  à  fournir  leurs 
demandes  et  observations  par  écrit,  mais 
étant  instruit  que  les  avenues  du  Comité 
sont  garnies  jour  et  nuit  par  les  sollici- 
teurs et  les  solliciteuses  aristocrates  qui 
obstruent  tous  les  passages  et  font  perdre 
un  temps  précieux  aux  commis  de  ses 
bureaux,  où  ils  perpétueraient  le  désordre, 
décidant  que  l'officier  du  poste  donnera 
la  consigne  expresse  aux  factionnaires  de 
ne  laisser  entrer  aucun  de  ces  solliciteurs 
ou  solliciteuses,  qui  remettront  leurs  mé- 
moires par  écrit  dans  une  boîte  établie 
à  cet  effet,  à  la  porte  cochère,  lesquels 
mémoires  seront  levés  par  deux  de   nos 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II  Hl 


membres,  trois  fois  par  jour,  et  apportés 
au  Comité,  qui  y  fera  droit  et  enverra  sa 
détermination  aux  réclamants,  s'il  y  a 
lieu,  ordonnant  en  outre  d'imprimer  et 
d'afficher  le  présent  arrêté  où  besoin  sera. 

3  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  286. 

g04.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  le  procès-verbal  dressé  par 
Jean-Baptiste  Guigues,  membre  du  Comité 
de  surveillance  du  Département,  en  vertu 
des  pouvoirs  à  lui  conférés  par  le  Comité 
de  sûreté  générale,  à  la  suite  de  Tarresta  • 
lion  du  nommé  Peyre,  curé  de  Noisj-le- 
Grand,  suspect  du  crime  de  contre-révo- 
lution, décidant  que  ledit  Peyre  sera  écroué 
à  la  Conciergerie  pour  être  jugé,  et  ses 
papiers  et  autres  ellets  saisis  chez  lui  dé- 
posés au  greffe  du  Tribunal  révolutionnaire. 

3  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.-N.,  AF*li  289, 
fol.  56. 

605.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  deux  de  ses  membres, 
les  citoyens  Voulland  et  Jagot,  se  rendront 
à  Luciennes,  dans  la  maison  de  la  nommée 
Dubarry,  afm  de  prendre  connaissance 
de  toutes  les  opérations  faites  par  le  ci- 
toyen Greive,  muni  des  pouvoirs  du  Co- 
mité, leur  donnant  le  mandat  de  faire 
transporter  à  Paris  les  objets  qu'ils  juge- 
ront nécessaires,  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation toutes  les  personnes  suspectes, 
et  de  lever  les  scellés  qui  auront  été  ap- 
posés chez  ladite  Dubarry. 

3  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  57. 

606.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
pubhc  du  Département  de  Paris  :  1°  dé- 
clarant, après  avoir  visité  les  maisons 
habitées  par  le  sieur  Duquesnoy,  rue  de 
Richelieu  et  à  Bry-sur-Marne,  oii  il  n'a  été 
trouvé  que  quelques  objets  de  cuivre  ar- 
moriés, qu'il  n'existe  aucune  preuve  ma- 
térielle de  nature  à  établir  qu'il  soit  un 
homme   suspect,   et  décidant   qu'il    sera 


h 


libre  de  se  retirer;  2°  recevant  le  compte 
rendu  de  la  mission  confiée  au  citoyen 
Guigues  par  le  Comité  de  sûreté  générale, 
relativement  au  citoyen  Peyre,  curé  de 
Noisy-le-Grand,  dénoncé  comme  un  fana- 
tique, suspect  et  contre-révolutionnaire, 
lequel  Guigues  annonce  qu'il  a  reçu  man- 
dat de  conduire  ledit  Peyre  au  Tribunal 
révolutionnaire,  et  qu'à  cet  effet  il  l'a  dé- 
posé à  la  Conciergerie;  3^  déclarant  qu'il 
n'a  pu  être  entendu,  la  veille,  aux  Jaco- 
bins, pour  se  justifier  des  inculpations 
faites  par  Hébert,  connu  sous  le  nom  de 
Père  Duchesne,  au  sujet  de  l'arrestation, 
par  la  Commission  inspectante  des  postes, 
du  n°  297  de  son  journal,  qui  a  été  remis 
en  circulation  sur-le-champ. 

3  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérUinns  du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Pans,  A.N.,  BB3  81^^,  fol.  387,  388. 

607.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
f()rce  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mand.int  général  invite  ses  camarades  les 
adjudants  à  lire  l'ordre,  ^ous  les  jours, 
dans  les  Sociétés  populaires,  lorsqu'il  n'y 
aura  pas  d'Assemblées  générales  de  sec- 
tions, mesure  indispensable, attendu  qu'elle 
conserve  sur  la  per.sonne  du  Commandant 
général  et  sur  ceux  qui  l'entourent  un  œil 
de  surveillance,  que  le  peuple  doit  tou- 
jours avoir  sur  les  fonctionnaires  publics. 

Il  est  défendu  aux  boulangers  de  faire 
des  petits  pains  de  luxe,  comme  aussi  il 
est  enjoint  aux  patrouilles  de  nuit  d'ar- 
rêter ceux  qui  emportent  furtivement  le 
pain,  on  ne  doit  pas  ménager  les  accapa- 
reurs; à  compter  de  ce  jour,  les  premiers 
arrivés  aux  portes  des  boulangers  n'auront 
de  pain  que  les  derniers.  La  consigne  des 
barrières  est  partout  la  même,  il  ne  doit 
sortir  ni  pains,  ni  farine,  non  plus  que 
toute  autre  denrée  de  première  nécessité, 
sans  autorisation  de  la  Commune  ;  les  ci- 
toyens de  tout  grade,  de  service  aux  bar- 
rières, qui  contreviendront  à  cette  consigne, 
seront  traduits  devant  la  Commune  pour 
y  être  jugés  suivant  le  délit. 

((  Mes  amis,  ajoute  Hanriot,  ayons  un 
œil  de  surveillance  générale  sur  tout  ce 
qui  nous  entoure,  soyons  frères,  soyons 


lia  CHAPITRE  î«f.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


I 


unis,  alors  la  patrie  inattaquable  devien- 
dra l'efYroi  des  tyrans,  de  l'univers  et 
l'asile  des  hommes  libres.  » 

4  brumaire  an  II. 
Copie   conforme,   signée   de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

608.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  des  per- 
quisitions chez  le  nommé  Laurant,  rue  de 
CUchy,  n°  21,  oti  doit  se  trouver  caché  le 
nommé  Routan,  ex-noble  et  aide  de  camp 
de  Biron,  destitué  de  sa  place,  de  les  con- 
duire dans  une  maison  d'arrêt,  et  d'exa- 
miner leurs  papiers. 

4  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N-,  AF*n  289, 
fol.  58. 

609.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  déci- 
dant, sur  la  demande  des  administrateurs 
des  Postes  et  Messageries  nationales,  que 
le  citoyen  Moissard  se  transportera  rue 
Saint-Pierre,  chez  Je  citoyen  Morel,  ad- 
ministrateur de  la  Loterie,  dans  la  petite 
maison  qu'il  occupe  dépendant  du  Bureau 
général  des  Messageries,  pour  lever  les 
scellés  et  pour  faire  transférer  les  meu- 
bles et  effets  qui  s'y  trouvent;  2°  pas- 
sant à  l'ordre  du  jour  sur  la  demande  de 
levée  des  scellés,  présentée  par  le  citoyen 
Vincent,  défenseur  officieux  d'Egré,  Fallois 
et  Cî«,  brasseurs  à  Suresnes,  et  ne  voyant 
aucun  inconvénient  à  faire  exécuter  des 
travaux  de  charpente  dans  le  bâtiment  de 
la  brasserie  ;  2°  ordonnant  d'écrouer  à 
la  Force  la  veuve  Coûteux,  demeurant  à 
Bry-sur-Marne,  véhémentement  soupçon- 
née de  recel  des  meubles  et  effets  appar- 
tenant à  Juigné,  ci-devant  archevêque  de 
Paris,  émigré,  déposés  chez  elle  par  le 
nommé  Biesse,  son  beau-frère,  ex-valet  de 
chambre  dudit  Juigné,  et  d'envoyer  les 
pièces  à  sa  charge  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire;  4°  décidant  d'é- 
crire au  Comité  de  surveillance  de  Moussy- 
en-Champagne  de  s'assurer  de  la  personne 
du  nommé  Biesse,  ex-valet  de  chambre 
de  Juigné,  également  soupçonné  de  recel. 

4  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès- verbaux  et  déli- 


bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  389,  390. 

610.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  sec- 
tions, qui  voudront  se  renseigner  sur  les 
allocations  pour  l'indemnité  des  barrières, 
s'adresseront  au  secrétariat  de  l'Etat-ma- 
jor, et  les  adjudants  apporteront,  deux  fois 
la  semaine,  les  états  de  ceux  qui  y  mon- 
tent. 

Les  sections  sont  pour  la  3*  fois  invitées 
à  nommer  promptement  les  chefs  de 
légions,  adjudants  généraux  et  comman- 
dants de  sections.  Les  commandants  des 
postes  enverront  exactement  tous  les 
jours  au  chef-lieu  de  la  légion  leur  rap- 
port, et  les  chefs  de  légion  enverront  de 
même  le  leur  à  l'Etat-major  général. 

Le  Commandant  général  attend  tout  de 
l'intérêt  que  les  bons  citoyens  prennent  à 
la  chose  publique,  du  courage  et  de  la 
persévérance  !  les  ennemis  seront  bientôt 
abattus. 

5  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de   l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

611.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  qu'il  sera  écrit  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Tuileries 
pour  l'inviter  à  lui  faire  savoir  positive- 
ment si  le  citoyen  Lemoine-Crécy  a  été 
arrêté  sous  le  nom  de  marquis  de  Crécy. 

5  brumaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Com)té  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  286. 

Lemoine  de  Crécy  (Alexandre),  ex-garde  gé- 
néral des  meubles  de  la  Couronne,  fut  con- 
damné à  mort  le  19  messidor  an  II  {A.N., 
W  409,  no  931). 

612.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  d'envoyer  au  ministre  de 
la  guerre  l'interrogatoire  du  citoyen  d'Arcy, 
ci-devant  employé  sous  les  ordres  d'O 
Moran,  avec  prière  au  ministre  de  faire  par- 
venirsans  délai  des  renseignements  sur  les 
principes  et  la  conduite  de  cet  individu, 
d'autant  que  jusqu'à  cette  réponse  .d'Arcy 
restera  dans  une  salle  du  Comité,  sous  la 
garde  d'un  gendarme. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li   286 


L'ESPRIT  PÙBLtC  A  PARIS,  13'0CT0BRE  1793  À  BRUMAIRE  AN  II  113 


613.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation du  ci-devant  duc  de  Praslin,  actuel- 
lement officier  municipal  à  xiuteuil  et 
demeurant  ci-devant  dans  l'étendue  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  GO. 

614.  —  Déclaration  du  Comité  de  sûreté 
générale,  faisant  observer  au  Comité  de 
salut  public  que  l'intérêt  général  demande 
que  l'on  conserve  dans  le  Comité  de 
sûreté  générale  les  membres  qui  peuvent 
par  leurs  talents,  leur  zèle,  leur  énergie, 
contribuer  à  sauver  la  chose  publique,  et 
invitant  en  conséquence  le  Comité  de 
salut  public  à  confier  à  un  autre  membre 
la  mission  dont  Dubarran  était  chargé. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  60. 

61 0.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  perquisition  sera 
faite  à  l'hôtel  de  Lauraguais,  rue  ci-devant 
Bourbon,  vis-à-\is  les  Théatins,  avec  exa- 
men des  papiers  et  apposition  des  scellés. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,.  AF*ii  289, 
fol.  60. 

616.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, convoquant  pour  le  6  brumaire, 
au  lieu  ordinaire  de  ses  séances,  les  pré- 
sident et  secrétaires  de  l'administration 
de  Police  de  la  Commune  de  Paris,  afin 
d'y  produire  les  renseignements  relatifs  à 
rélargissement  du  citoyen  Col,  chef  d'es- 
cadrons du  16*=  régiment  de  chasseurs,  et 
ce  sous  peine  de  désobéissance. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  2. 

^l^.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
^public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Bosset,  archiviste  de 
T.  X. 


h 


la  Société  des  Jacobins,  est  venu  dénoncer 
les  malheurs  qui  arrivent  journellement 
aux  portes  des  boulangers,  particulière- 
ment ce  jour,  et  après  une  longue  discus- 
sion et  explication  tant  sur  l'administra- 
tion des  Subsistances  qui  doit  approvi- 
sionner Paris  de  manière  à  ne  pas  le  lais- 
ser manquer,  que  sur  le  ministre  de  l'in- 
térieur, chargé  d'y  veiller,  arrêtant  que  le 
citoyen  Chéry  se  transportera  chez  le  mi- 
nistre de  l'intérieur  pour  converser  avec 
lui  sur  les  subsistances  et  lui  faire  part 
des  craintes  des  communes  à  cet  égard; 
2"  donnant  pouvoir  aux  citoyens  Giraud  et 
Cavagnac,  officiers  de  paix,  chargés  de 
mission  par  la  Convention  du  côté  de 
Moussy,  en  Champagne,  de  s'informer  si 
le  Comité  de  surveillance  de  cette  localité 
a  pris  des  mesures  pour  s'assurer  de  la 
personne  du  nommé  Biesse,  ci-devant  valet 
de  chambre  de  Juigné,  ex-archevêque  de 
Paris;  3»  autorisant  le  citoyen  Guignes  à 
se  rendre  à  Nogent-sur-Marne,  chez  les 
citoyens  Lablache  et  Dupérieux,  pour  vé- 
rifier les  dénonciations  dont  ils  sont 
l'objet;  4° constatant  que  le  citoyen  Four- 
nerot  a  amené  au  Comité  le  citoyen  Hoc- 
quart,  sa  femme,  et  Gaillard,  chapelain  à 
Cueilly,  payé  par  Hocquart,  dénoncés 
comme  suspects,  parents  d'émigrés  et 
n'ayant  pas  accepté  la  Constitution  de  1793. 

5  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès- verbaux  et  déli  • 
bérations  du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB»  81  a,  fol.  390,  391. 

618.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  aux  municipa- 
lités des  communes  du  Département,  à 
l'effet  d'envoyer  un  commissaire  à  l'as- 
semblée qui  se  tiendra  le  7*^  jour  du 
2"  mois,  pour  affaire  importante. 

5  brumaire  an  IL 
Extrait    du   registre  de   copie    de   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N..  BB3  81,  fol.  15  v". 

619.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  concitoyens 
que  la  curiosité  amène  au  Tribunal  cri- 
minel, à  faire  la  police  eux-mêmes;  c'est 
une  tâche  que  tout  bon  citoyen  doit  rem- 

8 


114 


CHAPITRE  ï".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


plir  partout  où  il  se  trouve;  dans  un  pays 
libre,  la  police  ne  doit  pas  se  faire  avec 
des  piques  et  bayonnettcs,  mais  avec  la 
raison  et  la  philosophie;  elles  doivent 
entretenir  un  œil  de  surveillance  sur  la 
société,  elles  doivent  l'épurer  et  en  pros- 
crire les  méchants  et  les  fripons,  chacun 
doit  apporter  sa  petite  portion  philoso- 
phique et  de  ces  petites  portions  en  faire 
un  tout  raisonnable,  qui  tournera  au  pro- 
fit et  au  bonheur  de  la  société.  Quand 
viendra-t-il,  ce  temps  désiré,  où  les  fonc- 
tionnaires pubhcs  seront  rares,  où  tous 
les  mauvais  sujets  seront  terrassés,  où  la 
société  entière  n'aura  pour  fonctionnaire 
public  que  la  loi. 

On  a  trouvé  hier  plus  de  loO  livres  de 
pain  dans  l'égout  de  la  rue  du  Temple,  on 
en  a  aussi  trouvé  au  bas  des  murs  de 
clôture  de  la  ville. 

Le  Commandant  général  recommande 
toujours  la  plus  grande  surveillance  aux 
barrières  pour  empêcher  la  sortie  du  pain, 
des  comestibles,  des  combustibles  et  des 
chevaux  de  luxe. 

6  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,   signée   de    Clément,   secré- 
taire de   l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

620.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation de  l'abbé  Mulot,  ex-député  à  la 
Législature,  qui  sera  conduit  dans  une 
maison  d'arrêt,  à  l'examen  de  ses  papiers, 
en  saisissant  ceux  suspects  et  les  appor- 
tant au  Comité. 

6  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  2. 

621.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant,  sur  une  dénonciation 
contre  le  nommé  Lebois,  rédacteur  d'une 
feuille  intitulée  Bulletin  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, qu'il  sera  mis  en  état  d'arres- 
tation à  la  Force,  comme  suspect  et  par 
mesure  de  sûreté  publique,  et  que  les  scel- 
lés seront  mis  sur  ses  presses. 

6  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ji  290, 
fol.  2. 


622.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  et  l'envoi; 
à  la  Force  du  nommé  AudifTred  d' Avignon,] 
ci-devant  négociant  et  actuellement  com- 
mis aux  Affaires  étrangères  dans  le  bureau 
des  consulats,  et  la  mise  sous  scellés  de 
ses  papiers. 

6  brumaire  an  II. 

Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 

Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.y  AF*li  290, 

fol.  2  v". 

623.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé-, 
nérale,  portant  que  perquisitions  seront 
faites  dans  la  maison  des  Contributions' 
publiques,  rue  Neuve-des-Capucines,  à 
l'effet  de  s'assurer  si  elle  ne  renferme  pas 
le  nommé  Goussard,  ci-devant  premier 
commis  des  dépêches  de  celte  adminis- 
tration, particulièrement  dans  l'apparte- 
ment qu'occupait  ledit  Goussard,  où  il 
sera  procédé  à  l'examen  des  papiers  qui 
pourront  s'y  trouver,  et  invitant  le  citoyen 
Deslournelles  à  fournir  tous  les  rensei- 
gnements qui  seront  à  sa  connaissance 
sur  la  demeure  actuelle  dudit  Goussard. 

6  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  2  yo. 

624.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  que  perquisitions  seront 
faites  :  1**  chez  le  nommé  Brute,  ancien 
premier  commis  des  finances,  ami  du 
nommé  Goussard,  demeurant  rue  Montor- 
gueil,  au-dessous  du  passage  du  Saumon, 
en  passant  par  le  Petit  Carreau,  petit  esca- 
lier caché  au  3%  à  l'effet  de  s'assurer  s'il  ne 
retire  pas  chez  lui  le  nommé  Goussard  ; 
2°  chez  le  nommé  Guidon,  ami  du  nommé 
Goussard,  demeurant  rue  du  Faubourg- 
du-Temple,  au  coin  de  celle  des  Fontaines- 
au-Roi,  et  chez  le  beau-père  dudit  Guidon, 
fermier  à  la  Chapelle,  à  l'ctlet  de  vérifier 
également  s'il  ne  donne  pas  asile  audit 
Goussard,  avec  mandat  de  s'assurer  de 
leurs  personnes  et  de  leurs  papiers,  et  de 
les  écrouer  dans  une  maison  d'arrêt. 

6  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  2,  3. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D*OGTOBRE  1793  A  BHUMAIRE  AN  II 


ii: 


625.  —  Délibération  du  Gomilé  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant qu'il  a  été  écrit  au  citoyen  Weiss, 
maison  du  libraire  Fuchs,  quai  de  la  Vo- 
laille, près  le  pont  Saint-Micbel,  au  coin 
de  la  rue  Gît-le-Gœur,  pour  l'inviter  à  ve- 
nir au  Gomité  y  traduire  en  français  des 
journaux  allemands;  2°  sur  l'observation 
d'un  membre  que  le  rédacteur  du  Bullclin 
du  Tribunal  révolutionnaire  dénaturait  les 
interrogatoires  de  Brissot  et  autres,  que 
cette  manœuvre  tendait  à  rendre  ce  Tri- 
bunal odieux,  en  lui  attribuant  ce  qui  ne 
serait  pas  son  ouvrage,  et  que  celte  ma- 
nière d'agir  est  subversive,  décidant  que 
la  Gommission  inspectante  des  Postes  en 
empécliera  la  circulation. 

6  brumoirc  an  H. 

Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  A\,  BB^  8 1 '\  fol.  392. 

626.  —  Extrait  de  Tordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  déclarant  que  les 
patrouilles  se  porteront  de  jour  et  de  nuit 
vers  la  Conciergerie  et  tous  les  établisse- 
jnents  publics  pour  y  surveiller  les  agita- 
teurs, elles  se  feront  avec  beaucoup  de 
silence. 

Des  malveillants  cherchent  à  jeter  la 
défaveur  sur  l'armée  révolutionnaire  ;  celte 
perfidie  servirait  admirablement  la  cause 
des  tyrans  coalisés,  si  les  bons  patriotes 
jetaient  un  œil  d'inditierence  sur  cet  ob- 
jet, mais,  ajoute  le  Commandant  général, 
nous  veillons  et  nous  sommes  prêts  à 
livrer  au  glaive  de  la  loi  les  traîtres  et  les 
conspirateurs. 

Les  réserves  de  50  hommes  et  très  com- 
plètes, le  service  général  et  des  barrières 
toujours  avec  exactitude. 

7  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etal-major  général,  A.  N.,  BB'^  76. 

627.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation et  l'envoi  à  la  Force  du  nommé 
Hom,  greffier  du  Tribunal  de  cassation. 

7  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
'il.  3. 


628. —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  Commandant  de  la  garde  nationale 
de  faire  sur-le-champ  escorter  et  conduire 
à  l'Abbaye  le  nommé  Manuel  Maria,  dit 
Négrette,  fils  du  ministi-e  de  la  guerre  en 
Espagne. 

7  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  eénérale,  A.  A'.,  AF*H  290, 
foi.  3. 

029.  —  Arrêté  du  Gomité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Grimaldi  de  Mont- 
morin,  rue  de  l'Arcade,  section  des  Piques, 
au  ci-devant  hôtel  Soubise,  du  ci-devant 
comte  de  Tbiard, gouverneur  ou  intendant 
de  la  Bretagne,  rue  des  Champs-Elysées, 
du  ci-devant  comte  de  Langeron,  rue  de 
la  Ville  l'Evêque,  2'^  porte  cochère  à  gau- 
che par  la  rue  de  la  Madeleine,  du  nommé 
Choiseul,  ex-noble,  rue  Gérutti,  n°2,  et  de 
la  ci-devant  duchesse  de  Grammont,  rue 
Grange-Batelière,  de  les  conduire  dans 
une  maison  d'arrêt  et  d'examiner  leurs 
papiers. 

7  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  3. 

630.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ayant  pris  connaissance  de  la 
dénoncialion  envoyée  conlre  le  nommé 
Martin,  rédacteur  d'une  feuille  intitulée 
Bulletin  du  Tribunal  révolutionnaire,  déci- 
dant que  ledit  Martin  sera  incarcéré  à 
l'instant  à  la  Conciergerie,  par  mesure  de 
sûreté  générale. 

7  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*ii  290, 
fol.  4. 


631 


Lettre  du  Gomité  de  s  l'arête  géné- 


rale au  citoyen  Befort,  rue  Saint-Honoré, 
vis-à-vis  celle  Saint-Florentin,  n°  382,  le 
convoquant  pour  le  lendemain  à  midi  pré- 
cis, parce  qu'il  a  besoin  de  le  consulter 
pour  un  objet  qui  intéresse  vivement  la 
République,  eslimant  qu'il  est  trop  citoyen 
pour  ne  pas  accourir  au  rendez-vous  que 
le  Gomité  lui  indique. 

7  brumaire  an  II. 
Extrait    du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 


lie 


CHAPITRE  I« 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Comité  de  sûreté  générale,   A.  iY,,  AF*li  290, 
fol.  4. 

632.  _  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  Commandant  de  la  force  armée, 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  citoyen 
Anisson.  dit  Dupéron,  directeur  de  l'Im- 
primerie nationale,  rue  des  Orties,  quar- 
tier du  Louvre,  et  de  le  conduire  à  l'Ab- 
baye. 

7  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AFii*  290, 
fol.  4. 

633.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  le  procès-verbal  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Obser- 
vatoire du  3  brumaire,  constatant  la  dé- 
couverte chez  la  citoyenne  Antoinette- 
Adélaïde  Doublon,  veuve  Gauronceaux,  en 
retournant  une  plaque  de  cheminée,  de 
61  doubles  louis  et  de  39  louis  simples, 
décidant  que  ces  louis  seront  portés  à  la 
Trésorerie  nationale  pour  être  échangés 
contre  des  assignats,  formant  la  somme 
de  3,864  livres,  qui  sera  remise  à  la  veuve 
Gauronceaux,  et  chargeant  spécialement 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Observatoire  de  Justifier,  dans  les  24  heu- 
res, du  dépôt  qui  sera  fait  à  la  Trésorerie 

nationale. 

7  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AFli*  289, 
fol.  63. 

634.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  don- 
nant pouvoir  aux  citoyens  Potin  et  Gran- 
delin,  de  la  section  de  l'IIomme-Armé, 
d'arrêter,  partout  où  ils  pourront  le  trou- 
ver, le  [nommé  Devoyo,  se  disant  chargé 
par  les  autorités  constituées  de  missions 
importantes,  de  le  faire  conduire  ensuite 
au  Comité  de  surveillance  du  Département, 
pour  y  répondre  sur  les  faits  à  lui  im- 
putés ;  2°  entendant  le  rapport  des  citoyens 
Guigues  et  Chéry,  chargés  la  veille  de  vi- 
siter la  maison  de  la  citoyenne  Marbeuf, 
rue  du  Faubourg-Saint-Honoré,  où  rien  de 
suspect  n'a  été  trouvé,  et  sur  la  dénon- 
ciation par  le  citoyen  Guigues  de  l'exis- 
tence dans  la  maison  de  ladite  Marbeuf, 
à  Champs,  d'une  quantité  considérable  de 


bois,  fer,  plomb,  sel,  foin  et  savon,  pré- 
sumés être  accaparés,  donnant  pouvoir 
aux  citoyens  Génois  et  Chéry  de  deman- 
der au  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
lion  des  Champs-Elysées  deux  bons  Sans- 
culoltes  pour  servir  de  gardiens  à  ladite 
Marbeuf,  que  le  Comité  met  en  arresta- 
tion chez  elle,  vu  le  défaut  de  place  dans 
les  prisons;  3"  accordant  une  indemnité 
de  cent  sols  au  citoyen  Weiss,  traducteur 
de  langue  allemande  en  langue  française, 
qui  est  venu  au  Comité  pour  traduire  des 
journaux  allemands;  4"  invitant  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité à  lever  les  scellés  apposés  sur  les 
papiers  du  sieur  Hocquart,  détenu  au  Co- 
mité, d'en  faire  l'examen  et  rapport  au 
Comité  pour  statuer  sur  son  sort* 

7  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BRS  81^,  fol.  393. 

635.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  comité  d'ad- 
ministration de  la  Société  des  Amis  de 
l'Egalité,  séante  aux  Jacobins,  exposant 
que  le  local  où  se  réunit  le  Comité  de  sur- 
veillance du  Département  ne  permet  plus 
d'y  tenir  les  Assemblées  des  communes  et 
des  sections  de  Paris,  et  dans  l'intime 
persuasion  où  il  est  du  désir  de  ladite  So- 
ciété de  contribuer  à  tout  ce  qui  peut 
intéresser  le  bien  général,  demandant  la 
permission  de  réunir  dans  la  salle  des 
Jacobins  les  communes  et  les  sections,  en 
dehors  des  heures  de  séances  de  la  So- 
ciété, et  priant  le  Comité  de  faire  connaître 
ses  intentions  à  cet  égard. 

7  brumaire  an  II. 
Extrait  du    registre   de    copie    de   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  16. 

636.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  les  représentations  faites  au 
nom  du  citoyen  Greive,  par  les  citoyens 
Vouiland  et  Jagot,  ses  membres,  délégués 
à  Luciennes,  au  sujet  des  avances  de  ce 
citoyen  pour  fournir  aux  frais  de  garde  et 
autres,  relatifs  aux  opérations  dont  il  est 
chargé  par  le  Comité  dans  la  maison  de 
la  femme  Dubarry,  décidant  que,  tant  pour 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


417 


le  remboursement  de  ses  avances  que 
pour  les  frais  futurs,  il  lui  sera  délivré  par 
le  trésorier  du  Comité  la  somme  de  3,000 
livres,  avec  lettre  du  Comité,  avisant  le  ci- 
toyen Greive  de  cette  allocation. 

8  brumaire  an  II 
Extrait   du    registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  gt'nérale,  .A.  N.,  AF*li  28G. 

637.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  les  scellés  seront 
apposés,  si  fait  n'a  été,  sur  les  effets  appar- 
tenant à  la  citoyenne  Dubarry,  qui  se 
trouvent  au  ci-devant  hôtel  de  Brissac, 
que  perquisition  sera  faite  dans  ledit  hô- 
tel, qu'il  sera  procédé  à  l'examen  des 
papiers  de  ceux  qui  l'habitent,  lesquels 
seront  arrêtés  et  conduits  dans  une  mai- 
son d'arrêt. 

8  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  Ci. 

638.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  André  Co- 
quille, domicilié  dans  la  section  Le  Pele- 
tier,  à  requérir,  jusqu'au  17  brumaire,  les 
autorités  constituées  et  la  force  armée 
pour  l'exécution  d'une  mission  particu- 
lière à  lui  confiée,  du  succès  de  laquelle 
il  est  tenu  d'informer  le  Comité  jour  par 

jour. 

8  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  4. 

639.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  qu'il  sera  procédé  à 
l'arrestation  des  nommés  Girardot-Mari- 
gny,  rue  Vivienne,  hôtel  ci-devant  Colbcrl, 
Mous,  rue  Bergère,  n°  16,  Thélusson  de 
Sorcy,  rue  de  Paradis,  Chaussée-d'Antin, 
Rilliet,  banquier,  actuellement  à  Morangis, 
à  S  lieues  de  Paris,  route  d'Orléans,  Haller, 
banquier,  rue  Vivienne,  hôtel  Colbert,  ou 
rue  des  Champs-Elysées,  ou  en  sa  maison 
de  Neuiliy-la-Garenne,  Germaine  Necker, 
également  rue  Vivienne,  des  deux  autres 
frères  Thélusson,  et  tous  de  autres  sus- 
pects, puis  à  l'examen  de  leurs  papiers, 
avec  apposition  des  scellés, 

8  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  4  v°. 

Girardot  de  Marigny  (Jean),  ex-banquier,  fut 
détenu  depuis  le  12  brumaire  dans  la  maison  de 
Beltiomme,  puis  à  Picpus;  Thélusson  de  Sorcy, 
gendre  de  Jacques  Rilliet,  banquier  genevois, 
qui  fut  arrêté  à  Morangis,  le  11  brumaire; 
Thélusson  (Jean-Isaac),  ex-sous-lieutenant  aux 
gardes  Suisses,  et  son  frère  (Paul-Louis).  Tous 
ces  banquiers  furent  arrèlés  sous  l'accusation 
de  comploter  une  banqueroute  générale  (.4.  A\, 
F7  4720,  4774=^2^  47752'). 

640.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant que  les  citoyens  Potin  et  Grandelau, 
chargés  d'arrêter  le  nommé  Devoyo,  se 
disant  muni  de  pouvoirs  de  la  Conven- 
tion pour  des  missions  importantes  et  dé- 
noncé comme  ayant  abusé  de  ses  prétendus 
pouvoirs  dans  une  perquisition  faite  chez 
la  dame  Etienne,  tenant  hôtel  garni,  rue 
des  Quatre-Fils,  n»  H,  ont  amené  ledit 
.Devoyo  au  Comité,  ainsi  que  la  citoyenne 
Etienne,  plaignante;  2"  arrêtant  qu'il  sera 
fait  et  tiré  à  1,000  exemplaires  une  affiche 
tendant  à  détromper  les  citoyens  et  ci- 
toyennes, induits  en  erreur  au  sujet  d'une 
rixe  ayant  éclaté  dans  la  section  du  Con- 
trat-Social entre  les  femmes  do  la  Halle, 
lesquelles  ont  donné  pour  motif  que  les 
femmes  révolutionnaires  voulaient  deman- 
der à  la  Convention  de  décréter  que  les 
femmes  fussent  tenues  de  porter  un  bon- 
net rouge,  ainsi  que  des  pantalons  et  pis- 
tolets au  côté,  et  pour  leur  faire  connaître 
que  c'est  une  manœuvre  des  partisans  de 
Brissot  et  de  ses  complices,  dont  le  procès 
s'instruit  en  ce  moment  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, et  qui  cherchent  encore  à 
soutenir  un  parti,  à  la  veille  de  payer  de 
la  tête  de  ses  chefs  leurs  forfaits,  enfin 
pour  les  inviter  à  se  mettre  toujours  en 
garde  contre  des  calomnies  de  ce  genre. 

8  brumaire  an  II 
(Séance    du    matin). 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  .1.  iV.,  BB3  81A,  fol.  394. 

641.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  d'après 
certains  rapports  faits  par  des  membres 
de  la  Convention  et  par  des  membres  de 
différentes  sections  relativement  à  la  rixe 


118 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


qui  s'était  produite  la  veille  dans  la  section 
du  Contrat-Social  par  les  femmes  de  la 
Halle  contre  les  femmes  révolutionnaires 
à  qui  elles  atlribufiient  le  dessein  d'imposer 
par  décret  l'obligation  aux  femmes  de  porter 
des  bonnets  rouges  et  des  pantalons,  se 
voyant  contre-balancé  par  ces  rapports,  dé- 
clarant rapporter  son  arrêté  de  ce  malin  pour 
l'impression  d'affiches  au  nombre  de  1,000 
exemplaires,  tendant  à  détromper  le  pu- 
blic sur  le  motif  de  cette  rixe;  2°  portant 
que  le  nommé  Devoyo,  accusé  d'avoir 
soustrait  des  assignats  en  perquisitionnant 
chez  la  citoyenne  Etienne,  rue  des  Quatre- 
Fils,  et  amené  au  Comité,  y  a  subi  un  in- 
terrogatoire, à  la  suite  duquel  il  est  dit  que 
le  Comité,  ne  pouvant  rien  décider  sur  son 
compte  avant  d'avoir  reçu  les  renseigne- 
ments attendus  des  sieurs  Potin  et  Gran- 
delau,  envoie  le  sieur  Devoyo  à  la  Force 
et  fera  passer  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale copie  des  dépositions  des  témoins, 
avec  les  renseignements  en  question,  afin 
qu'il  puisse  le  traduire  à  tel  tribunal  qu'il 
jugera  à  propos;  3° convoquant  le  général 
Ilanriot  au  Comité  pour  se  concerter  avec 
lui  sur  une  oxi)édition  à  faire  au  Palais 
ci-devant  Royal  ;  4°  invitant  le  concierge 
de  la  Force  à  mander  au  Comité  s'il  a  de 
la  place  pour  y  recevoir  des  prisonniers 
qu'il  lui  a  renvoyés  il  y  a  quelques  jours. 

8  brumaire  an  II 
(Séance    du    soir). 
Extrait  du  registre  des  procês-verbanx  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  DB^  81  \  fol.  304,  395. 

042.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  recommande  la  plus 
grande  surveillance  autour  des  établisse- 
ments publics  et  tout  ce  qui  peut  intéres- 
ser la  Nation.  «  Dans  un  pays  libre  tel  que 
le  nôtre,  observe  Ilanriot,  où  l'on  adore  la 
liberté  et  l'égalité,  on  doit  conserver  sans 
cesse  un  œil  attentif  sur  tout  ce  qui  a  rap- 
port à  l'intérêt  général  ;  nul  de  nous  n'a 
le  droit  de  rester  oisif  et  insouciant,  nous 
devons  concourir  de  tout  notre  pouvoir  à 
maintenir  nos  lois  et  à  en  assurer  l'exécu- 
tion. )) 

Comme  consigne,  le  service  général  à 
l'ordinaire  et  avec  exactitude,  et  les  pa- 


trouilles fréquentes  pour  assurer  le  bon 
ordre  et  la  tranquillité. 

9  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,    signée   de   Clément,  secré- 
taire   de  l'Etat-major   général,  A.  N.,  BW  76. 

643.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  avoir  pris  lecture  de  l'arrêté 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Marchés,  du  7  de  ce  mois,  relative- 
ment aux  troubles  qui  se  sont  élevés  le 
même  jour  dans  les  marchés,  à  la  Pointe- 
Saint-Euslache,  par  des  bonnets  rouges 
que  quelques  femmes,  se  disant  rcvohUion- 
naires  Jacobines,  affectent  de  porter  en 
provoquant  d'autres  femmes  à  les  porter 
aussi;  considérant  qu'il  est  contraire  à 
la  liberté  que  quelques  individus  veulent 
en  forcer  d'autres  à  se  vêtir  d'une  autre 
manière  que  celle  qui  leur  plaît,  que 
lorsque  la  loi  n'a  proscrit  ni  ordonné  un 
costume  particulier,  personne  ne  peut  en 
ordonner  ou  en  défendre  l'usage,  qu'au- 
cun décret  n'a  obligé  les  citoyens  de  por- 
ter le  bonnet  rouge  ;  considérant  cr.  second 
lieu  que  sous  la  dénomination  de  Société 
révolutionnaire  de  Jacobines,  des  associa- 
tions particulières  de  femmes  tendraient 
à  propager  des  troubles  dans  un  moment 
de  révolution;  qu'indépendamment  de 
cette  considération,  les  femmes  ne  sont 
point  appelées,  dans  l'ordre  actuel  des 
choses  et  par  l'organisation  qui  leur  est 
propre,  à  exercer  aucuns  droits  politiques 
et  à  se  réunir  en  société  populaire  ;  que, 
malgré  les  vertus  qui  sont  l'apanage  de 
leur  sexe  et  l'instruction  à  laquelle  elles 
ont  droit,  il  n'en  est  pas  moins  vrai 
qu'elles  sont  dans  l'impossibilité  de  s'ap- 
pliquer aux  travaux,  de  remplir  les  em- 
plois et  les  occupations  auxquels  les 
hommes  sont  destinés,  arrêtant  que  le 
citoyen  A mar,  l'un  des  membres  du  Comité, 
fera  le  rapport  à  la  Convention  nationale 
des  faits  relatifs  aux  troubles  qui  se  sont 
produits,  le  7  de  ce  mois,  dans  la  section 
des  Marchés,  et  qu'après  avoir  exposé  les 
principes  discutés  dans  le  Comité,  il  pro- 
posera le  projet  de  décret  suivant  : 

«  La  Convention  nationale,  après  avoir 
entendu  son  Comité  de  sûreté  générale, 
décrète  : 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  A!V  II  H9 


«  Art.  l*^  Les  clubs  et  sociétés  popu- 
laires de  femmes,  sous  quelque  dénomina- 
tion que  ce  soit,  sont  défendus. 

«  Art.  2.  Toutes  les  séances  des  sociétés 
populaires  devront  être  publiques. 

9  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

G44.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  qu'il  sera  fait  recherche  et 
perquisition  chez  le  citoyen  Binot,  tonne- 
lier et  marchand  de  vins,  demeurant  pas- 
sage de  Lesdiguières,  notamment  dans 
une  salle  au  rez-de-chaussée  en  entresol, 
la([uelle  avait  été  louée  au  nommé  Com- 
muneau,  qui  depuis  est  parti  pour  la 
Vendée  et  a  adressé  au  citoyen  Binot 
pkisieurs  malles  d'elTcts  présumés  prove- 
nir du  pillage  chez  les  habitants  de  cette 
contrée,  qu'il  sera  fait  description  de  ces 
eiïels,  et  s'il  se  trouve  des  papiers  suspects, 
ils  seront  apportés  au  Comité. 

9  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  64. 

645.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  sur  l'avis 
à  lui  donné  par  le  concierge  de  la  Force 
qu'il  pouvait  recevoir  des  prisonniers,  y 
envoyant  le  nommé  Souquet,  précepteur 
des  enfants  du  citoyen  Delaage,  prêtre 
réfractaire,  qui  y  avait  été  envoyé  le  5  de 
ce  mois  et  avait  été  ramené  au  Comité, 
faute  de  place,  ainsi  que  le  nommé  Devoyo, 
lesquels,  conduits  par  un  gendarme,  ont 
été  de  nouveau  ramenés,  pour  le  même 
motif;  2°  décidant  d'envoyer  la  citoyenne 
Clark,  Ecossaise,  résidant  à  St-Maur,  à  la 
maison  des  Anglaises,  en  vertu  du  décret 
de  la  Convention  du  19  vendémiaire,  relatif 
aux  sujets  du  Roi  de  la  Crandc-Bretagne  ; 
3°  invitant  le  citoyen  Bourgeois,  rue  Bertin- 
Poiiée,  à  venir  au  Comité  répondre  à  une 
dénonciation  lancée  contre  lui,  où  il  est 
soupçonné  d'avoir  prévariqué  dans  l'admi- 
nistration des  havre-sacs  en  vendant  à  son 
profit  la  moitié  des  bretelles  qui  lui  ont 
été  fournies  ;  4"  d'après  la  lecture  de 
la  réclamation    adressée    par    le   citoyen 


Treuttel,  libraire  de  Strasbourg,  demeu- 
rant maison  du  citoyen  Onfroi,  li- 
braire, rue  Saint- Victor,  n°  11,  ^et  prin- 
cipalement d'un  article  y  consigné,  où 
ledit  Treuttel  invite  à  ne  pas  arrêter  la 
feuille  dite  Courrier  de  Strasbourg  et  autres 
journaux  en  caractères  allemands,  quoique 
toutes  celles  qui  sortent  des  pays  ennemis 
soient  composées  dans  V esprit  et  les  prin- 
cipes diamétralement  opposés  aux  principes 
républicains  de  la  France,  mais  d'un  style  si 
dégoûtant  et  si  puant  que  c  est  plutôt  un 
ouvrage  fastidieux  de  les  dépouiller  pour  en 
extraire  ce  qui  peut  servir,  considérant  que 
de  l'aveu  môme  du  citoyen  Treuttel,  il 
serait  dangereux  de  laisser  circuler  des 
Journaux  de  cette  nature,  arrêtant  qu'il 
sera  donné  pouvoir  à  la  Commission  ins- 
pectante des  journaux  d'en  empêcher  la 
circulation  ;  5°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
des  citoyen  et  citoyenne  Delaage,  dénon- 
cés comme  ayant  une  partie  de  leur  fa- 
mille émigrée,  et  arrêtés,  chez  lesquels  il 
ne  s'est  trouvé  rien  de  suspect. 

9  brumaire  an  II 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N  ,  BB^Sl^^,  fol.  395,  396. 

646.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  accu- 
sant réception  du  procès-verbal  de  la  sai- 
sie de  deux  sacs  de  farine  chez  Egré,  Fal- 
lois  et  C^°,  brasseurs  à  Suresnes,  détenus 
à  la  Force,  par  la  commune  de  Suresnes 
pour  les  employer  à  ses  besoins,  sauf  i 
les  remettre,  quand  elle  en  sera  requise; 
2"  prenant  note  de  la  justification  du  ci- 
toyen Bourgeois,  accusé  d'avoir  vendu  à 
son  profit  des  bretelles  de  havre-sacs,  sui- 
vant laquelle  le  récépissé  des  ouvrages 
par  lui  livrés  se  ti'ouverait  au  Comité  de 
surveillance  de  sa  section;  3'^  annonçant 
qu'il  a  été  écrit  au  Directoire  du  Départe- 
ment pour  le  prévenir  que  des  particuliers 
envoyés  deux  fois  par  le  Comité  à  la  Force, 
ont  été  deux  fois  ramenés  au  Comité, 
faute  de  place,  et  pour  l'inviter  à  faire 
préparer  des  logements  propres  à  recevoir 
ceux  que  le  Comité  enverra  par  la  suite; 
4"  ratifiant  le  choix  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  l'Indivisibilité  d'un 


120 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


commissaire  chargé  de  lever  les  scellés 
apposés  chez  le  sieur  Hocquart  et  d'exa- 
miner ses  papiers;  5°  décidant  que  copie 
des  interrogatoires  des  nommés  La  Tour 
du  Pin,  La  Tour  du  Pin  Gouvernet  et  de  la 
dame  Duvernay,  des  procès-verbaux  de 
visite  et  autres  pièces  relatives  à  Finstruc- 
iion  préliminaire  de  leur  affaire,  dont  le 
Comité  de  salut  public  du  Département 
avait  été  chargé  par  le  Comité  de  sûreté 
générale,  sera  envoyée  à  ce  Comité,  pour 
par  lui  être  pris  tel  parti  qu'il  avisera. 

10  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  396,  397. 

047.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Directoire  du 
Département,  faisant  observer  que  la  loi 
rendue  en  faveur  des  patriotes  contre  les 
gens  suspects  et  les  royalistes  est  à  la 
veille  de  rester  sans  exécution,  toutes  les 
maisons  d'arrêt  étant  tellement  encom- 
brées que  les  concierges  refusent  les  indi- 
vidus qu'on  leur  envoie,  et  qu'actuelle- 
ment le  Comité  détient  depuis  quelques 
jours  plusieurs  particuliers  qui  font  plus 
de  dépenses  que  dans  une  prison,  dont  les 
repps  sont  fixés,  et  qu'on  ne  veut  recevoir 
dans  aucun  lieu  de  détention,  et  invitant 
les  citoyens  qui  composent  le  Directoire 
du  Département  à  faire  préparer  les  loge- 
ments nécessaires  pour  renfermer  tous" les 
ennemis  de  la  Révolution. 

10  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre    de  copie    de   lettres    du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  16. 

648.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  recommande 
l'honnêteté  dans  les  corps  de  garde,  lors- 
que l'on  y  vérifie,  la  nuit,  les  cartes  des 
citoyens,  et  de  les  traiter  avec  douceur, 
parce  qu'ils  sont  nos  frères.  «  Citoyens, 
ajoute  Recordon,  dans  notre  République, 
il  faut  des  mœurs  et  des  vertus  pour  atti- 
rer sur  notre  sol  les  étrangers  qui  admire- 
ront notre  courage  et  béniront  notre 
sainte  Révolution. 

ï^e  Commandant   général  ^eçommandç 


également  la  plus  grande  fraternité  entre 
les  citoyens  de  l'armée  révolutionnaire  et 
ceux  des  sections.  Le  service  doit  être 
commun.  C'est  pour  le  bonheur  de  la 
République  que  cette  armée  a  été  créée, 
pourquoi  voudrait-on  nous  diviser?  ne 
formons  qu'un  seul  faisceau  et  nous  ter- 
rasserons tous  nos  ennemis. 

1 1  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

649.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, déférant  au  vœu  exprimé  par  le 
citoyen  Choiseul,  domicilié  sur  la  section 
du  Mont-Blanc,  à  l'effet  d'ajourner  son 
arrestation,  attendu  qu'il  avait  pris  mé- 
decine et  que  son  transférement  pourrait 
compromettre  sa  santé,  et  décidant  qu'il 
restera  dans  son  logis  jusqu'au  soir  sous 
la  surveillance  de  la  section  du  Mont- 
Blanc. 

1 1  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AV*ii  289, 
fol.  64. 

650.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arresta- 
tion du  nommé  Pinon  du  Coudray  et  de 
sa  femme,  demeurant  à  Paris  rue  des 
Lions-Saint-Paul,  partout  oii  ils  pourront 
être  trouvés,  leur  incarcération  dans  une 
maison  d'arrêt,  l'examen  de  leurs  papiers, 
avec  extraction  de  ceux  qui  seront  jugés 

suspects. 

11  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  65.. 

•  Pinon  du  Coudray  (Pierre),  secrétaire  de 
Bertier,  intendant  de  Paris,  fut  condamné  à  k. 
déportation,  le  25  pluviôse  an  II  (A.  N.,  W319, 
n°  475). 

65i.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, requérant  le  Commandant  de  la 
force  armée  de  mettre  en  état  d'arresta- 
tion et  de  conduire  à  la  Force  la  veuve  du 
nommé  Duprat,  ci-devant  député  à  la 
Convention  nationale. 

1 1  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol,  5  v». 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  i793  A  BRUMAIRE  AN  H  121 


(552,  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- . 
nérale,  chargeant  les  citoyens  Guigues, 
membre  du  Comité  de  surveillance  du 
Département,  et  Joseph  Taffin,  capitaine 
des  charrois  d'artillerie,  de  procéder  à 
l'arrestation  du  nommé  Paien,  individu 
en  qui  la  ci-devant  marquise  de  Marbeuf 
a  une  confiance  sans  bornes,  de  ladite 
marquise  de  Marbeuf,  du  nommé  LaVieu- 
ville,  du  nommé  Bureau,  du  nommé 
Roussel,  de  la  ri-devant  comtesse  de  Luc, 
de  la  ci-devant  comtesse  de  Déranger,  et 
de  les  conduire  à  la  Force  ou  dans  toute 
autre  maison  de  détention. 

il  brumaire  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*  il  290, 
fol.  5  v°. 

6a3.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i^  auto- 
risant le  citoyen  Delespine  à  se  transpor- 
ter au  Département  pour  le  consulter 
relativement  à  la  garde  des  scellés  chez 
les  suspects  et  détenus  comme  tels,  dont 
les  frais  ne  doivent  être  supportés  par 
la  Nation,  et  au  sujet  des  prisons,  qui 
sont  pleines  et  oii,  par  conséquent,  on  ne 
peut  phis  envoyer  de  coupables  ;  2°  auto- 
risant le  citoyen  Julien,  entrepreneur  de 
bâtiments,  à  enlever  ses  outils  et  autres 
objets  de  son  état  se  trouvant  dans  la 
brasserie  de  Suresnes,  qui  -lui  sont  néces- 
saires; 3°  autorisant  le  citoyen  Franchet 
à  se  transporter,  rue  Turenne,  n"  750, 
chez  la  nommée  La  Chapelle  Caylus  et 
chez  le  citoyen  Lefèvre,  chirurgien,  pour 
y  perquisitionner  et  enlever  les  papiers 
suspects;  4°  autorisant  le  citoyen  Tisset, 
son  préposé,  à  se  transporter  chez  la  ci- 
toyenne Adeline,  section  du  Mont-Blanc, 
où  il  trouvera  le  nommé  Lislebec,  ancien 
garde  du  corps,  qu'il  amènera  au  Comité  î 
5»  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Souquet,  précepteur  des  enfants  du  citoyen 
Delaage,  conduit  à  la  Force  comme  réfrac- 
taire,  sur  ce  que  les  prêtres  ne  sont  tenus 
qu'au  serment  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité  ; 
ô**  arrêtant  que  le  citoyen  Hocquart  et  sa 
femme,  dénoncés  comme  suspects  et  pa- 
rents d'émigrés  et  détenus  au  Comité, 
faute  de  place  dans  les  maisons  d'arrêt, 


seront  renvoyés  dans  leur  domicile  à  Paris, 
où  ils  resteront  sous  la  garde  de  deux 
Sans-culottes,  choisis  par  la  section  de 
l'Indivisibilité,  qui  seront  nourris  et  payés 
par  eux,  les  mettant  en  demeure  de  rem- 
bourser les  frais  faits  pour  leur  arrestation, 
montant  à  172  1.  9  sols,  et  restituant  leur  ar- 
genterie, saisie  comme  entachée  de  marques 
de  féodalité;  7°  statuant  sur  la  réclama- 
tion du  sieur  Gaillard,  prêtre  chapelain, 
arrêté  dans  la  maison  du  nommé  Hoc- 
quart, à  Cueilly,  hameau  de  la  commune 
de  Champigny,  comme  suspect  et  prévenu 
de  n'avoir  pas  prêté  le  serment,  considé- 
rant qu'il  n'est  pas  fonctionnaire  public, 
mais  seulement  salarié  par  le  sieur  Hoc- 
quart, chez  lequel  il  demeure,  qu'il  a  prêté 
le  serment  de  la  Constitution  civile  du 
clergé  et  celui  de  l'Egalité,  dont  il  a  exhibé 
les  actes  probants,  décidant  qu'il  demeu- 
rera libre. 

1 1  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  procès- verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  ^^,  BB3  81A,  fol.  397-399. 

654.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  invite  ses  conci- 
toyens de  service  à  être  fermes  à  leurs 
postes  et  à  n'y  souffrir  aucune  injure  quel- 
conque. Celui  qui  insulte  une  sentinelle 
doit  être  mis  en  état  d'arrestation  et  puni 
selon  la  rigueur  des  règlements.  Nul  ci- 
toyen qui  n'est  pas  de  service  ne  doit  entrer 
dans  un  corps  de  garde,  excepté  les  ma- 
gistrats du  peuple,  appelés  par  leurs 
fonctions  partout  où  leur  présence  est 
nécessaire. 

Quelques  citoyens  inquiets  et  soupçon- 
neux redoutent  les  effets  de  l'armée  révo- 
lutionnaire. «  Tranquillisez-vous,  citoyens 
paisibles  et  républicains,  dit  Hanriot,  cette 
armée  n'a  été  créée  que  contre  les  mé- 
chants et  les  traîtres  qui  ont  conspiré 
contre  leur  patrie,  les  bons  patriotes 
doivent  dormir  tranquillement,  les  hommes 
révolutionnaires  ne  violeront  jamais  leurs 
personnes  et  leurs  propriétés.  » 

Le  Commandant  général  invite  itérati- 
vement  les  sections  qui  n'ont  pas  de 
comité  militaire  à  en  nommer  un  promp- 
tement.    Il    déclare    encore   à  ses  conçi- 


i 


122 


CHAPITRE  P'-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


toyens  que  les  aides  de  camp  de  la  force 
armée  de  Paris,  en  mission,  ont  des  pou- 
voirs de  la  Convention  nationale  et  des 
magistrats,  et  que  celui  qui  exercerait  des 
actes  arbitraires  doit  être  mis  en  état 
d'arrestation  et  traduit  devant  les  auto- 
rités constituées.  «  Surveillons,  mes  amis, 
ajoute  Hanriot,  faisons  notre  service  avec 
une  exactitude  très  sévère  et  montrons 
aux  méchants  que  nous  sommes  à  nos 
postes  à  les  attendre  de  pied  ferme.» 

Comme  consigne  les  réserves  de  50  hom- 
mes, les  patrouilles  fréquentes  et  le  ser- 
vice général  et  des  barrières  avec  exacti- 
tude et  sévérité. 

12  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  rÉtat-major  généi'al,  A.  A'.,  BB^  76. 

655.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  porteur  du  présent  de  prendre  la 
poste  sur-le-champ  pour  rattraper  et 
même  dépasser  quatre  rouliers,  partis  le 
matin  à  5  heures  de  la  Ville tte  pour 
Reims,  afin  de  visiter  leurs  voitures  à  vide 
et  de  s'assurer  si  dans  la  paille  ou  dans 
les  paniers  ne  se  trouveraient  pas  des 
espèces  d'or  et  d'argent,  renfermées  dans 
plusieurs  sacs  et  dans  une  ceinture,  du 
poids  de  35  à  36  livres,  en  procédant  à 
cette  visite  dans  les  villes  ou  bourgs  sur 
la  route  de  Paris  à  Reims  ou  à  leur  entrée 
dans  cette  dernière  ville,  avec  mandat  de 
faire  perquisition  chez  le  nommé  Coche- 
pin,  tenant  l'auberge  de  la  Grâce  de  Dieu, 
dont  le  frère,  dit  Champagne,  est  parti  ce 
malin  de  Paris,  sur  le  siège  de  la  dili- 
gence, et  d'interpeller  ledit  Cochepin  s'il 
n'a  pas  chargé  ces  espèces  à  la  Villette, 
et  en  cas  d'aveu,  à  qui  elles  appartien- 
nent et  quelle  est  leur  destination,  s'il  n'a 
pas,  dans  plusieurs  voyages  à  Paris,  fait 
de  pareils  transports  d'espèces,  lesdites 
espèces  devant  être  apportées  au  Comité 
avec  les  papiers  suspects.  A  son  retour  à 
Paris,  le  porteur  de  l'ordre  fera  des  per- 
([uisitions  analogues  chez  le  nommé  Meu- 
nier, rue  du  Faubourg  et  près  la  porte 
Saint-Martin,  notamment  dans  la  chambre 
ou  cabinet  qu'occupe  chez  lui  Cochepin, 
dit  Champagne,  lors  de  son  voyage  à 
Paris,   à  l'effet  de    s'assurer   s'il   ne   s'y 


trouve  pas  de  pareilles  espèces  ou  des  pa- 
piers suspects. 

12  brumaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûrelô  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  65. 

656.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  un  examen  scrupuleux  de 
la  conduite  du  citoyen  Follet,  et  l'avoir 
soigneusement  interrogé  sur  ses  opinions 
et  sa  conduite,  considérant  que  la  rosette 
de  ruban  noir  qu'on  a  trouvée  autour  de 
son  chapeau,  y  a  été  conservée  sans  mau- 
vaise intention  de  sa  part  et  par  défaut 
de  discernement,  décidant  qu'il  sera  mis 

en  liberté. 

12  brumaire  an  IL 
Extrait   du    registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*n  289, 
fol.  66. 

657.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arresta- 
tion du  ci-devant  vicomte  de  Déranger,  de 
ses  deux  fils  et  de  leur  précepteur,  de- 
meurant ordinairement  à  Paris,  rue  d'Ar- 
tois, Faubourg  Saint-IIonoré,  se  trouvant  à 
Amiens,  rue  de  l'Horloge,  et  chargeant  le 
Comité  révolutionnaire  de  cette  ville  de 
l'exécution  dudit  arrêté. 

12  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,   AF*ii  2<S9, 
fol.  66. 


658. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, après  avoir  entendu  plusieurs  fois 
les  agents  employés  par  le  citoyen  Mail- 
lard, détenu  à  la  Force,  et  après  ouverture 
du  registre  scellé  du  sceau  de  Maillard  et 
du  Comité,  conlenant  les  noms  de  103 
agents  sans  indication  du  traitement  qui 
leur  avait  été  promis  ni  des  acomptes 
qu'ils  ont  pu  recevoir  :  1°  décidant  que 
Maillard  sera  interrogé  par  deux  commis- 
saires, membres  du  Comité  (David  et 
Amar)  sur  son  administration  et  sur  les 
lieux  où  il  a  déposé  les  effets  qu'il  a  reconnu 
avoir  saisis  ;  2°  accordant  provisoirement 
aux  agents  de  Maillard  6,000  livres,  à 
charge  par  eux  de  justifier  préalablement 
par  leurs  signatures  du  temps  où  chacun 
d'eux  a  été  employé,   du   traitement  qui 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


123 


leur  a  été  promis  et  des  acomptes  que 
cliacun  aura  reçus,  ce  fait,  la  répartition 
(le  ladite  somme  sera  effectuée  entre  eux 
proportionnellement  à  leur  traitement  et 
à  la  durée  de  leur  service. 

12  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandais   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*n   289, 
fol.  77. 

059,  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  seize  pièces  envoyées  par  les 
représentants  du  peuple  au  Havre,  des- 
quelles il  résulte  que  Musquinet,  dit 
Lapagne,  est  coupable  de  délits  graves, 
tendant  à  troubler  Tordre  public,  la  sûreté 
intérieure  de  l'Etat  et  opprimer  le  pa- 
triotisme, décidant  que  Musquinet,  dit 
Lapagne,  sera  transféré  de  la  maison  de  la 
Force  où  il  est  détenu  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire pour  y  être  jugé,  écroué  à  la 
Conciergerie,  et  que  les  pièces  spécifiées 
seront  déposées  au  greffe  du  Tribunal. 

12  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Cumilô  de  sùrclô  générale,  ^1.  iV.,,  AF'li  290, 
loi.  0. 

Musquinet  (Louis-Micliel),  dit  Lapagne,  ex- 
maire d'Ingouviilc,  ancien  prisonnier  de  Bicôtre, 
fut  condamné  à  mort  le  28  ventôse  an  II  {A.N  , 
WnSS,  no  GOl). 

660.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Finistère,  sur  la- 
quelle babite  le  citoyen  Acioque,  rue 
Mouffetard,  à  nommer  deux  de  ses  mem- 
bres à  l'effet  de  lever  les  scellés  apposes 
chez  ledit  Acioque,  [)Our  en  extraire  les 
pièces  nécessaires  à  l'exécution  d'une  ré- 
quisition dont  ii  avait  été  chargé  par  le 
minisire  de  l'intérieur  en  vue  de  l'approvi- 
sionnementdecerlainesbrasseries  de  Paris, 
de  concert  avec  les  citoyens  Dambray, 
Rousselle  et  Santerre,  auxquels  ces  pièces 
seront  remises,  et  pour  retirer  une  somme 
de  26,000  livres  reslant  de  plus  forte 
somme  consignée  par  les  brasseurs,  et 
ordonnant  que  le  citoyen  Acioque  sera 
extrait  de  la  maison  où  il  est  détenu  pour 
assister  à  cette  levée  de  scellés  et  y  sera 
ensuite  réintégré. 

12  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats    d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,    A.  A'.,  AF*ii  290, 
fol.  13  vo. 

G6i.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  en- 
voyant au  Département  le  citoyen  Deles- 
pine    avec  le   nommé  Becquet,   principal 
locataire    de    la   maison    où   demeure  la 
femme  Robert,  imprimeur,  au  sujet  de  sa 
réclamation  de  loyers  arriérés;  2°  men- 
tionnant la  réception  d'une  députation  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Suresnes,    qui    est   venue  faire    part  au 
Comité  de  son  organisation  et  lui  deman- 
der des  instructions  sur  la  marche  à  suivre 
dans  ses  fonctions,  ainsi  que  la  satisfaction 
témoignée  par  le  Comité  de  surveillance 
du  Département,  qui  lui  a  fait  part  de  ses 
lumières;  3°  notant  également  la  déposi- 
tion du  gendarme  Gharlier,  qui  a  assisté 
à   une    perquisition    faite  par  le  nommé 
Devoyo  chez  le  citoyen  Paulmier,  maison 
de  la  dame  Etienne,  rue  des  Quatre-Fils, 
n°  11,  dont  copie  sera  envoyée  au  Comité 
de  sûreté  générale  ;   4°  étant  saisi  d'une 
dénonciation  contre  les  fermiers  des  envi- 
rons de  Paris  qui  y  envoient  leurs  pailles 
à    moitié    battues,    chargeant   le    citoyen 
Moissard  de  se  rendre,  rue  de  la  Jussienne, 
maison  de  la  République,  pour  inviter  un 
loueur  de  carrosses,  qui  y  a  ses  chevaux, 
à  indiquer  le  nom  du  fournisseur  qui  y  a 
fait  amener  des  pailles  dans  lesquelles  se 
sont  trouvés  quantité  d'épis  de  blé  ;  5°après 
examen  du  procès-verbal  d'arrestation  du 
sieur  Lislebcc,  se  disant  garde  du  corps, 
dénoncé   comme  ayant  assisté  au    repas 
de  Versailles,  où  la  cocarde  blanche  a  été 
arborée,   et  de  perquisition  chez  lui,  où 
rien  de   suspect  n'a  été  trouvé,  considé- 
rant  que  son    interrogatoire    ne    fournit 
aucune  lumière  ou  preuves  à  sa  charge, 
qu'au  contraire  il  en    résulte  qu'il   avait 
quitté  les  gardes  du  Roi  en  mai  1788,  déci- 
dant sa  mise  en  liberté. 

12  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81^,  fol.  399-400. 

662.  —  Lettre  de  Dupin,  secrétaire  ad- 
joint du  Département  de  Paris,  au  Comité 
de    surveillance   du   Département,    séant 


124  CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


rue  de  la  Convention,  ci-devant  Dauphin, 
n°  d 8,  vis-à-vis  Saint-Roch,  accusant  réc<^p- 
tion  de  la  lettre  adressée  le  11  au  Direc- 
toire au  sujet  de  l'encombrement  des  pri- 
sons, et  annonçant  que  l'on  travaille  sans 
relâche  à  disposer  les  maisons  nationales 
où  doivent  être  détenus  les  gens  suspects, 
et  que,  dans  8  jours  au  plus  tard,  on  pourra 
y  transférer  ceux  qui  sont  entassés  dans 

les  prisons. 

12  brumaire  an  IL 

Original,  signé  du  républicain  Dupin,  A,N..> 
BB''  74. 

663.  —  Extrait  de  Tordre  du  jour  de  la 
lorce  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  renouvelle  aux  chefs  de 
légions  de  donner  des  ordres  à  tous  les 
postes  des  barrières,  pour  que  les  citoyens 
qui  fout  venir  par  terre  à  Paris,  du  char- 
bon de  bois,  n'éprouvent  ni  retard,  ni  diffi- 
culté, d'après  l'arrôlé  du  Corps  municipal 
du  14  septembre' dernier. 

Le  général  s'empresse  de  communiquer 
l'arrêté  des  sections  du  Bonnet-Rouge  et 
de  Mutius-Scevola  contre  les  malveillants 
qui  vont  au  delà  des  barrières  arrêter  et 
disposer  des  marchandises  avant  leur 
arrivée  à  Paris,  il  porte  que  leurs  com- 
mandants arrêteront  tous  les  malinten- 
tionnés. 

Quelques  sections  ont  fait  chez  elles  des 
visites  domiciliaires,  elles  ont  trouvé  chez 
plusieurs  citoyens  des  10  à  12  pains,  cet 
accaparement  est  très  criminel,  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
à  dénoncer  de  pareils  abus. 

13  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  BB^  76. 

664.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  que  plusieurs  personnes 
qui  environnaient  un  citoyen  au  moment 
où,  se  trouvant  au  café  de  la  Régence,  il 
paraissait  atteint  de  quelques  révolutions 
dangereuses  dans  sa  santé,  ont  cru  re- 
connaître en  lui  l'un  des  membres  de  la 
Convention  nationale,  et  désirant  s'assurer 
de  ce  fait,  décidant  que  le  juge  de  paix  de 
la  section,  dans  laquelle  est  situé  le  café  dit 
de  la  Régence,  s'y  transportera  à  l'instant 
pour  vérifier  le  fait  dont  il  s'agit,  et  di; 


résultat  des  reconnaissances  et  observa- 
tions instruira  sans  perte  de  temps  le 
Comité  afin  d'aviser  aux  mesures  que  les 
circonstances  peuvent  exiger. 

13  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

665.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  Commandant  général 
de  la  garde  nationale  de  transférer  au 
Comité,  sous  bonne  et  sûre  garde,  le 
nommé  Guimond  de  la  Touche,  détenu  à 
la  Force. 

13  brumaire  an  IL 
Extrait    du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*  il  289, 
fol.  67. 

666.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  que  le  nommé  Laclos, 
homme  très  suspect,  se  trouve  actuelle- 
ment à  Paris  et  ne  peut  par  sa  présence 
que  nuire  à  la  tranquillité  et  à  l'ordre  pu- 
blic, ordonnant  qu'il  sera  saisi  partout  où 
il  se  trouvera  et  mis  sur  le  champ  en  état 
d'arrestation. 

13  brumaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.   N.,  AF*ii  289, 
fol.  67. 

667.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, invitant  les  citoyennes  liesse  et 
Renaud,  demeurant  à  l'Encan  national, 
prix  fixe,  rue  Saint-Thomas-du-Louvre,  à 
se  rendre  sur  le  champ  au  Comité  pour  y 
donner  des  renseignementsqui  intéressent 
la  République. 

13  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des    mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.   N.,  AF*ii  290, 
fol.  6. 

668.  —  iVrrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  des  re- 
cherches et  perquisitions  dans  un  jardin, 
sous  une  statue  qui  sera  indiquée,  et  de 
transporter  les  objets  d'argenterie  qui 
pourront  y  être  trouvés,  comme  apparte- 
nant et  étant  dans  le  jardin  d'un  émigré. 

13  brumaire  an  II. 
Extrait    du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  G, 


L'ËSPRtT  PUBLIC  A  Î^ARtS,  D'OCTObRE  l'/O^  A  BRUMAIRE  AN  II 


I2H 


669.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1»  ren- 
voyant à  la  municipalité  de  Paris,  comme 
étant  de  son  ressort,  les  déclarations 
faites  tant  à  la  section  de  Guillaume-Tell 
qu'à  celle  du  iMont-Blanc  au  sujet  des 
pailles  à  moitié  battues,  envoyées  à  Paris 
par  les  fermiers  des  environs,  avec  invita- 
tion d'y  donner  tous  ses  soins  ;  2°  annon- 
çant renvoi  de  lettres,  au  Comité  de  sur- 
veillance de  Dijon,  pour  connaître  le  lieu 
de  la  retraite  du  fils  du  président  Sallier, 
qu'on  croit  émigré,  au  Comité  de  sur- 
veillance de  Dieppe,  pour  être  renseigné 
sur  le  sieur  Ilocquartde  Lanoix,  ci-devant 
officier  de  cavalerie,  soupçonné  d'avoir 
émigré,  et  au  Comité  de  surveillance  de 
Semur,  pour  s'informer  auprès  de  la  mère 
de  Sallier,  qu'on  dit  y  être  détenue,  de  la 
retraite  de  son  (ils  ;  3"  constatant  que  le 
nommé  Devoyo,  conduit  pour  la  troisième 
fois  à  la  Force,  a  été  de  nouveau  ramené 
au  Comité,  faute  de  place. 

13  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  procès-verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.N.,  13B3  81  A,  fol.  401. 

670.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,'portant  que,  d'après 
l'arrèlé  du  Conseil  général  de  la  Commune, 
du  duodi,  2°  décade  de  brumaire,  l'an  2, 
tous  ceux  qui  seront  arrêtés  en  voiture,  à 
une  heure  après  minuit,  seront  reconduits 
chez  eux  à  pied. 

Le  Commandant  général  invite  tous  ses 
frères  d'armes  à  remplir  leur  service  avec 
la  même  activité  et  à  être  bien  persuadés 
que,  continuant  toujours  à  bien  faire,  leur 
courage  et  leurs  travaux  porteront  avec 
eux  leur  récompense. 

Le  service  intérieur  et  des  barrières 
comme  de  coutume  et  les  patrouilles  fré- 
quentes. 

14  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

671.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Amis  de  la  Patrie 
remettra,  dans  le  plus  bref  délai,  au  ci- 
toyen Parent,  marchand  de  cannes,  expé- 


dition du  procès-verbal  qui  fut  di'essé  le 
4  août  dernier,  lors  de  l'enlèvement  de 
plusieurs  cannes  à  sabres,  exposées  à  la 
boutique  dudit  Parent  pour  être  vendues. 


14  brumaire  an  II. 
id 

N. 


Extrait  du  registre   des  mandais   d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,  A 
fol.  6. 


AF*ii  290, 


072.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale,.ordonnant  l'arrestation  du  nommé 
Choderlos,  maison  de  l'Egalité,  cour  des 
Fontaines,  son  incarcération  dans  une 
maison  d'arrêt  et  l'examen  de  ses  papiers, 
ceux  suspects  devant  être  apportés  au 
Comité. 

14  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  290, 
fol.  6. 


G73. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, ordonnant  l'arrestation  du  nommé 
Mesnard,  ancien  avocat,  agent  général  de 
la  Lauraguais,  demeurant  rue  Chariot, 
son  incarcération  dans  une  maison  d'ar- 
rêt, l'examen  scrupuleux  de  ses  papiers  et 
l'extraction  de  ceux  suspects  qui  seront 
apportés  au  Comité. 

14  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  6. 

674.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  de  l'abbé 
Montesquiou,  rue  Favart,  à  côté  du  corps 
de  garde  qui  fait  face  à  la  rue  de  Gram- 
mont,  son  envoi  dans  une  maison  d'arrêt 
et  l'examen  de  ses  papiers,  avec  extrac- 
tion de  ceux  suspects. 

14  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.N.,    AF*ii  290, 
fol.  7. 

675.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  arrê- 
tant, conformément  à  l'ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  que  le  citoyen  Deles- 
pine  se  transportera  rue  Saint-Pierre- 
Pont-aux-Choux,  maison  Saint-Laurent, 
pour  y  lever  les  scellés  et  en  extraire  les 
effets  appartenant  à  la   citoyenne  Four- 


126  CiîAPITUE  l''^  —  JOURNÉES  HISTOKIQUES  i)E  LA  RÉVOLUTION 

nier;  2°  portant  que  le  citoyen  Franchet, 


chargé  de  l'arrestation  de  la  nommée  La 
Chapelle -Gaylus,  dénoncée  comme  sus- 
pecte et  intrigant  auprès  des  Comités  de 
la  Convention  nationale  pour  obtenir  la 
liberté  d'un  prisonnier  de  l'Abbaye,  pré- 
venu d'être  chef  des  fédéralistes  dans  le 
Calvados,  a  amené  celte  femme  qui  a  subi 
un  interrogatoire,  après  lequel  le  Comité 
a  décidé  de  ne  rien  statuer  sur  son  compte 
avant  d'avoir  interrogé  le  nommé  Lefèvre, 
arrêté  chez  elle  et  également  dénoncé 
comme  ayant  prêché  le  fédéralisme  dans 
la  commune  d'Essay,  dont  il  était  le  pro- 
cureur ;  3°  se  trouvant  saisi  d'une  dénoncia- 
tion contre  le  nommé  Mortier,  dit  Bourgui- 
gnon, cordonnier  à  la  Chapelle  près  Saint- 
Denis,  demeurant  vis-à-vis  la  croix,  pré- 
venu d'avoir  fourni  à  la  République  des 
souliers  à  semelles  de  carton,  décidant 
que  la  municipalité  de  la  Chapelle  fera 
mettre  en  état  d'arrestation  et  conduire  à 
Paris  au  Comité  ledit  Bourguignon,  pro- 
cédera à  une  visite  exacte  chez  lui  et, 
dans  le  cas  où  il  se  trouverait  des  pièces  à 
conviction,  les  remettrait  au  gendarme 
chargé  d'amener  le  prévenu;  4°  annon- 
çant que  le  citoyen  Franchet  a  amené  au 
Comité,  où  il  a  subi  un  interrogatoire,  le 
nommé  Lefèvre,  chirurgien,  dénoncé 
comme  ayant  prêché  le  fédéralisme  à 
Essay  et  proposé  le  recrutement  contre 
Paris  dans  le  temps  des  troubles  du  Cal- 
vados, et  remettant  à  statuer  sur  son 
compte  jusqu'à  réception  des  renseigne- 
ments demandés  à  la  commune  d'Essay 
(Manche). 

14  brumaire  an  IL 

Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BB^  81^,  fol.  121- 
123. 

Hortier,  dit  Bourguignon  (Jean-Baptiste)  fut 
condamné  à  mort  le  2  nivôse  an  II  (A.  N., 
W  303,  n"  347). 

676.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  d'après  lequel  on 
se  plaint  que  le  service  ne  se  fait  pas  à 
l'Arsenal  avec  l'exactitude  qu'un  poste 
aussi  essentiel  et  important  exige,  que 
l'on  y  chante  et  fait  du  bruit  toute  la  nuit 
dans  le  corps  de  garde;   les  factionnaires 


même  se  sont  permis  d'efîrayer  le  voisinage 
et  de  causer  une  alerte.  On  invite  les  ci- 
toyens, qui  ne  sont  de  garde  que  pour  le 
maintien  du  bon  ordre  et  de  la  tranquil- 
lité publique,  à  ne  plus  commettie  de 
pareils  désordres. 

Le  Commandant  général  invite  la  garde 
des  barrières  à  surveiller  les  laitières  qui 
emportent  du  charbon  dans  leurs  pani(;rs, 
c'est  encore  un  abus  qui  a  été  dénoncé. 

Le  service  de  l'intérieur  et  des  barrières 
comme  de  coutume  et  les  palrouilles  fré- 
quentes. 

15  brumaire  an  IL 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  TEtal-major  général,  A.  iV.,  BD^  7G. 

G77.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  de  l'esprit  qui  dirige  le 
citoyen  Ducros,  inspecteur  des  tribunes 
de  la  Convention  nationale,  ordonnant 
son  arrestation  et  son  envoi  à  la  Force, 


ainsi  que  l'examen   de  ses  papiers, 
seront  distraits  ceux  jugés  suspects. 


dont 


15  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  il. 

678.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  le  renvoi  aux  adminis- 
trateurs du  Déparlement  de  Police  à  la 
Mairie,  pour  y  faire  droit,  des  pièces  rela- 
tives à  Béatrix  Choiseul-Grammont  et 
Diane-Adélaïde  Rochechouart,  toutes  deux 
détenues  à  la  maison  d'arrêt  de  la  Petite 
Force  par  mesure  de  sûreté  générale. 

15  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des   arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

679.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, désignant  le  citoyen  Dupin  pour 
assister  à  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
les  effets  et  papiers  d'Amelot,  ci-devant 
administrateur  des  Domaines  nationaux, 
prendre  connaissance  et  requérir  la  dis- 
traction de  ceux  qui  pourraient  être  rela- 
tifs à  la  Révolution  et  présenteraient  quel- 
ques caractères  suspects,  et  informer  sans 
délai  le  Comité  de  sûreté  générale. 

15  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  arrêtés   généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,   a.  N,,  AF*  ii  286. 


L'ËSPIUT  l'Ul3IJG  A  PAUÎS,  D'OGTOBHE  1793  A  BHUMAIRE  AN  il 


127 


Q80. Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé-  683.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 

nérale statuant  sur  la  pétition  présentée  néralc,  autorisant  le  Comité  de  surveil- 
par  le  citoyen  Neuville- Villeroy,  à  l'effet  lance  de  la  section  de  Popincourt  à 
d'obtenir  la  levée  des  scellés  apposés  tant  mettre  en  état  d'arrestation  et  à  conduire 
à  Paris  que  dans  la  commune  de  Villeroy,  à  la  Force  le  nommé  Julien,  administra- 
pour  exécuter  la  loi  qui  ordonne  la  sup-  leur  des  armes,  pour  y  demeurer  jusqu'à 
pression  des  litres  féodaux  et  celle  sur  nouvel  ordre. 
Temprunl  forcé,  décidant  qu'en  présence 
d'un  membre  du  Bureau  de  police  de 
Paris  et  de  deux  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fon- 
tainc-de-Grenelle,  les  scellés  dont  il  s'agit 
seront  levés  et  les  papiers  suspects,  s'il 
s'en  trouve,  seront  apportés  au  Comité  de 
sûreté  générale. 


15  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  68. 

681.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  qu'une  femme,  suspecte 
d'incivisme  pour  certains  propos  qu'elle 
s'est  permis  de  tenir,  est  arrivée  depuis  3 
ou  4  jours  à  Paris  et  loge  à  l'hôtel  de  la 
Paix,  rue  de  la  Loi,  autorisant  le  juge  de 
paix  de  la  section  de  la  Montagne  à  se 
transporter  dans  cet  liôlel  et,  après  avoir 
recueilli  les  renseignements  qu'il  jugera  à 
propos,  à  prendre  contre  la  femme  en 
question  telle  mesure  de  sûreté  qu'il  croira 
convenable,  même  à  la  faire  conduire  dans 
une  maison  d'arrêt. 

15  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF*  n  200, 
fol.  7. 

682.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  du  nommé 
Abel  Beffroy-Reigny,  qui  sera  conduit  à 
la  Force  ou  dans  toute  autre  maison  de 
détention,  comme  suspect,  et  chargeant 
la  force  armée  de  se  transporter  au  domi- 
cile dudit  Reigny,  rue  Neuve-des-Petits- 
Cliaraps,  n°  45,  pour  l'exécution  du  pré- 
sent. 

15  brumaire  an  II. 
*    Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A,  N.,    AF*ii  290, 
fol.  7. 

Beffroy  de  Reigny  (Louis-Abel),  dit  le  Cousin 
Jacques,  littérateur  et  auteur  dramatique,  frère 
du  conventionnel  Beffroy. 


15  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  7. 

684.  —  Arrêlé  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  la  femme  de  l'ex- ministre 
Breteuil ,  logée  rue  du  Doyenné,  Jean- 
Ignace  Lemoine,  ci-devant  curé  au  port 
de  Marly,  réfractaire  et  instigateur  dan- 
gereux, caché  rue  de  Grenelle,  Faubourg 
Saint-Germain,  et  Collet,  commissaire  des 
guerres  de  la  17^  division,  rue  Basse- 
d'Orléans,  près  la  porte  Saint-Denis,  qui 
seront  écroués  dans  une  maison  d'arrêt, 
de  procéder  à  l'examen  de  leurs  papiers 
et  d'apporter  au  Comité  ceux  qui  seront 
jugés  suspects. 

15  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  8. 

085.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  Victor  Bro- 
glie,  ex-noble,  sera  saisi  partout  où  il  sera 
rencontré,  qu'examen  sera  fait  de  ses  pa- 
piers, que  ceux  suspects  seront  apportés  au 
Comité,  et  qu'il  sera,  ainsi  que  tous  sus- 
pects trouvés  chez  lui,  conduit  dans  une 
maison  d'arrêt. 

15  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*li  290, 
fol.  8. 

680.  -—  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris:  l^annon- 
çant  qu'il  a  reçu  une  députation  du  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Châ- 
tillon,  venue  pour  faire  part  de  son  orga- 
nisation et  demander  des  instructions  sur 
la  marche  à  suivre  dans  des  fonctions 
qu'il  se  dispose  à  remplir  avec  tout  le  zèle 
des  vrais  républicains  et,  que  le  Comité  a 
communiqué  à  cette  députation  les  lu- 
mières dont  il  est  susceptible  au  gujet  de 


m 


CHAPITRE  1er.  _  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


diverses  questions  posées  afin  d'assurer  la 
tranquillité  de  la  commune  et  le  bien  gé- 
néral ;  2°  faisant  connaître  que  la  muni- 
cipalité do  la  Chapelle  a  exécuté  le  man- 
dat dont  elle  avait  été  investie  et  a  fait 
amener  le  nommé  Hortier,   dit  Bourgui- 
gnon, qui  a  été  interrogé,  et  décidant  qu'il 
demeurera  en  état  d'arrestation  jusqu'à  ce 
qu'il   ait    été   confronté    avec  le   nommé 
David,  cordonnier  à  Luzarches,son  dénon- 
ciateur, qui  avait  fabriqué  par  ses  ordres 
des  souliers  k  semelle  de  carton;  3°  dési- 
gnant le  citoyen  Fournerot  pour  assistera 
la  levée  des  scellés  apposés  par  ordre  du 
Comité  chez  le  nommé  Louis-Henry  Du- 
chesne,  prévenu  d'avoir  sollicité,  intrigué 
et  provoqué  par  ses  écrits  la  rentrée  des 
princes  fugitifs  en  France,  opération  qui 
doit    être   faite,  ce  jour,  en  présence  de 
l'accusé,  de   Guesde,    son  défenseur  offi- 
cieux, et  du  substitut  de  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  ;  4"  arrêtant 
qu'il  sera  donné  avis  au  Comité  de  sûreté 
générale  de    la    levée   des   scellés    en  la 
maison  de  Saint-Laurent  et  de  la  remise 
à  la  veuve  Fournier  des  effets  lui  apparte- 
nant;   5°  à   la   suite   de   l'arrestation  au 
Palais  ci-devant  Royal  par  des  citoyens  de 
la   section    de    la  Montagne,   du   nommé 
Michelis,    comme   suspect,    lequel   a   été 
amené   au  Comité  et  interrogé,  décidant 
que  le  citoyen  Moissard  se  rendra  avec  l'un 
des  membres  du  Comité  de  surveillance 
de    la  section  du  Contrat- Social,  rue  et 
hôtel    des   Deux-Ecus,   où    loge  ledit  Mi- 
chelis, pour  y  faire   en  sa  présence  per- 
quisition dans  ses  papiers  et  apporter  ceux 
suspects. 

15  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2e  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations    du    Comité    de     surveillance    du 
Département  de    Paris,  A.  N.,    BB^  81^,  fol. 

687.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 
sftreté  générale,  annonçant  la  remise  à  la 
veuve  Fournier  des  effets  qu'elle  réclamait, 
se  trouvant  sous  les  scellés  de  Saint-Lau- 
rent, et  au  sujet  de  l'affaire  dudit  Saint- 
Laurent,  rappelant  que  dans  le  rapport 
fait  par  le  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement, il  y  a  6  semaines,  l'évasion  de 


Saint-Laurent  avait  été  constatée  et  que, 
par  conséquent,  il  leur  est  impossible  de 
le  conduire  au  Comité  de  sûreté  générale, 
déclarant  qu'il  serait  essentiel  de  terminer 
celte  affaire  en  suspens  depuis  le  mois 
d'août,  et  de  donner  ordre  au  Départe- 
ment de  Paris  de  s'occuper  dans  le  plus 
bref  délai  de  la  vente  des  objets  mis  sous 
scellés,  ce  qui  importe  beaucoup  pour  les 
intérêts  de  la  République  ;  il  y  a  égale- 
ment lieu  de  se  prononcer  sur  ce  qui  con- 
cerne une  partie  de  la  bibliothèque  du 
ci-devant  prince  de  Condé,  où  se  trouvent 
environ  300  manuscrits  de  la  plus  grande 
beauté,  la  plupart  in-folio,  presque  tous 
sur  vélin,  ornés  de  vignettes  et  d'ara- 
besques. 

15  brumaire  an  II. 
^  Extrait  du   registre   de   copie  de    lettres    du 
Comité    de    salut    public    du    Département   de 
Paris,  A.  iV.,  BB3  81,  fol.  16  v«. 

688.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  renouvelle  l'incitation 
aux  adjudants  de  sections  de  lire  tous  les 
jours  l'ordre  dans  les  assemblées  popu- 
laires et  générales  ;  les  commandants  de 
sections  voudront  bien  y  tenir  la  main;  il 
invite  encore  les  adjudants  généraux  à  ne 
pas  manquer  d'envoyer  de  bonne  heure 
les  rapports  à  l'Etat-major  général. 

Le  service  s'est  très  bien  fait  la  nuit 
précédente,  les  citoyens  sont  invités  à  le 
continuer  avec  la  même  exactitude  ;  c'est 
un  devoir  indispensable  pour  assurer  la 
tranquillité  et  le  salut  de  la  République. 

Le  service  à  l'ordinaire  tant  à  l'intérieur 
qu'aux  barrières. 

10  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  f'Etat-maior  général,  A.  N.,  BB^î  76. 

689.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, de  procéder  à  l'arrestation  du 
docteur  Seiffer-Sayon,  médecin  de  Philippe 
d'Orléans,  et  auparavant  de  la  princesse 
de  Lamballe,  avec  invitation  aux  autorités 
civiles  et  militaires  de  se  transporter  au. 
Palais-Royal,  n»  156. 

16  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandais   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A\,  AF*ii  290, 
fol.  9  v°. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II  L2d 


590.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale de  procéder  à  Farrestation  de  la 
nommée  Mally,  vivant  avec  le  marquis  de 
Travanet,  et  de  la  conduire  dans  une  mai- 
son d'arrêt,  d'examiner  ses  papiers  et 
d'apporter  au  Comité  ceux  suspects. 

16  brumaire  au  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,    AF*II  290, 
fol.  11  v°. 

691.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Pigeau  de 
faire  lever  les  scellés  apposés  sur  les  pa- 
piers et  effets  du  citoyen  Maillard,  d'y 
opérer  de  nouvelles  perquisitions,  et  s'il 
s'en  trouve  de  suspects,  de  les  apporter 
au  Comité,  autrement  de  les  laisser  tous 
audit  Maillard. 

16  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  14. 

692.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  men- 
tionnant la  réception  d'une  députation  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
la  Chapelle,  qui  est  venue  demander  et  a 
reçu  des  instructions,  et  a  été  invitée  par 
le  Comité  à  lui  continuer  sa  confiance  et  à 
rester  en  communication  avec  lui  pour  les 
mesures  de  salut  public  ;  2°  donnant  pou- 
voir aux  citoyens  Franchet  et  Fournerot  de 
déposer  à  la  Monnaie  l'argenterie  trouvée 
enfouie  dans  la  terre  chez  la  dame  de  Boul- 
longne,  rue  Saint-Dominique,  du  poids  de 
134  marcs,  ce  qui  est  effectué  ;  3°  envoyant 
copie  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire  du  procès-verbal  de  levée 
des  scellés  et  visite  des  papiers  du  nommé 
Louis-Henry  Duchesne  par  le  sieur  Four- 
nerot ;  4°  après  examen  du  procès-verbal 
de  visite  par  Moissard  des  papiers  du 
nommé  Michelis,  demeurant  rue  et  hôtel 
des  Deux-Ecus,  arrêté  comme  suspect,  qui 
n'a  amené  la  découverte  de  rien  de  con- 
traire aux  principes,  ledit  Michelis  ayant 
été  chargé  par  l'assemblée  primaire  du 
canton  de  la  Roque-Estéron  d'apporter 
pour  le  10  août  le  procès-verbal  d'accep- 
tation de  la  Constitution,  considérant  que 
cette  arrestation  semble  arbitraire,  n'étant 

T.  X. 


fondée  sur  aucune  dénonciation  et  aucune 
pièce  à  sa  charge,  et  paraît  n'avoir  été 
provoquée  que  par  le  soupçon  qu'il  n'au- 
rait pas  rempli  la  mission  honorable  à  lui 
confiée,  décidant  sa  mise  en  liberté  ; 
5°  sur  l'observation  faite  au  Comité  par 
l'un  de  ses  membres,  le  citoyen  Desvieux, 
président  du  Tribunal  du  3«  arrondisse- 
ment, que  le  nommé  Devoyo,  détenu  pour 
avoir  malversé  dans  une  expédition  dont 
l'avait  chargé  le  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, était  un  républicain  prononcé  et 
comme  tel  chargé  de  missions  très  impor- 
tantes, qu'il  a  remplies  très  exactement  et 
desquelles  résultent,  de  grands  avantages 
pour  la  République,  que  sa  présence  est 
nécessaire  et  qu'il  serait  instant  qu'on  lui 
rendit  la  liberté  pour  terminer  des  opé- 
rations qu'il  a  commencées  avec  succès, 
décidant  que  le  sieur  Desvieux  sera  invité 
à  venir  au  Comité  pour  lui  communiquer 
ses  observations  et  ensuite  l'engager  à 
porter  lui-même  ses  réclamations  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  auquel  l'affaire 
a  été  renvoyée. 

16  brumaire  an  II. 
Extrait  du   2*  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations    du    Comité    de    surveillance    du 
Département  de   Paris,  A.  N.,   BB^  81^,    foi- 
127-131. 

693.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  faisant  connaître 
que  quelques  mauvais  sujets  se  permet- 
tent encore  des  propos  indécents  contre 
les  vrais  défenseurs  de  la  République,  ses 
fondateurs  et  les  magistrats  qui  la  sou- 
tiennent, ces  brigands  ne  peuvent  être 
soldés  que  par  les  brigands  de  la  terre,  il 
faut  les  arrêter  et  les  traduire  devant  les 
Comités  révolutionnaires.  «  Entendons 
nous  bien,  déclare  le  Commandant  géné- 
ral, fuyons  les  hommes  impurs,  éloignons 
les  fripons  et  intrigants,  épurons  la  société 
des  insectes  qui  la  dévorent,  établissons 
quelques  règlements  sociaux  qui  garan- 
tissent à  tout  citoyen  ce  qu'il  a  droit 
d'exiger,  aimons  les  bons  magistrats  dont 
les  intentions  et  les  cœurs  sont  purs.  Veil- 
lons tous  ensemble,  alors  le  service,  loin 
d'être  un  fardeau,  deviendra  pour  la 
société  la  besogne  la  plus  douce  et  la  plus 

9 


130 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


agréable,  puisqu'il  tend  au  bonheur  com- 
mun. » 

Le  Commandant  général  recommande  à 
ses  frères  d'armes  de  garde  aux  barrières 
de  ne  laisser  passer  ni  pains,  ni  farines, 
ni  denrées  de  première  nécessité,  sans 
une  autorisation  légale;  les  chefs  de  poste 
sont  responsables  de  cette  consigne. 

Les  réserves  ne  seront  plus  que  de 
31  hommes  et  très  complètes,  dont  la 
moitié  se  divisera  en  deux  patrouilles,  qui 
se  porteront  autour  des  établissements 
publics  et  des  tribunaux  révolutionnaires. 

17  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  signée    de  Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

694.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cilé  de  remettre 
sur  le-champ  au  porteur  du  présent  les 
motifs  de  l'arrestation  par  lui  faite,  la  nuit 
dernière,  du  citoyen  Maillard,  en  indi- 
quant le  lieu  de  sa  détention,  afin  qu'il 
soit  amené  de  suite  au  Comité  pour  y 
rendre  compte  de  la  mission  dont  il  a  été 
chargé,  à  l'eflet  de  quoi  ledit  porteur  le 
réclamera  au  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  oii  il  se  trouve,  qui  le  lui  laissera 
en  gardant  le  présent  pour  sa  décharge. 

17  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*ii  289, 
fol.  69. 

695.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation des  nommés  de  Bacquencourt, 
ancien  conseiller  d'Etat,  demeurant  rue 
Bergère,  n«  11,  et  Melin,  ancien  premier 
commis  à  la  guerre  et  aux  finances,  de- 
meurant cul-de  sac  Dauphin,  vis  à-vis  la 
maison  de  Breteuil,  à  l'examen  de  leurs  pa- 
piers et  à  l'extraction  de  ceux  qui  seront 
jugés  suspects,  enfin  à  leur  incarcération 
à  la  Force,  ou  toute  autre  maison  d'arrêt. 

1 7  brumaire  an  II. 

extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  69. 

Bacquencourt  (Guillaume-Joseph  Dupleix  de), 
ex-intendant,  condamné  à  mort  le  19  messidor 
an  II  {A.N.,  W  409,  n»  941). 


Melin  (Antoine- Jean),  accusé  d'exactions 
comme  premier  commis  des  finances  au  Con- 
trôle général,  fut  condamné  à  mort  le  21  mes- 
sidor an  II  (A.  iV.,  W  410,  n»  943). 

696.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Lpmaire,  ex-procu- 
reur au  ci-devant  Parlement  de  Paris, 
agent  des  aftaires  du  ci-devant  duc  d'Or- 
léans, dit  Egalité,  demeurant  cour  des 
Fontaines  à  gauche,  en  entrant  par  la  rue 
des  Bons-Enfants,  l'examen  de  ses  papiers, 
dont  ceux  suspects  seront  apportés  au 
Comité,  ait)si  que  de  son  clerc  Huet,  atta- 
ché au  juge  de  paix  de  la  Villelle. 

17  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrél  du 
Comité  de  sûrelé  générale,    A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  10  r°  et  v». 

697.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnîinL  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  la  citoyenne  comtesse  de  Ma- 
than,  rue  Neuve-des-Ctipucines,  n°  20,  du 
nommé  Néquait,  son  homme  d'aflaires,  rue 
Neuve-Saint-Eustache,  n°  17,  de  la  ci-de- 
vant comtesse  ou  marquise  d'Evieux,  dont 
le  mari  est  émigré,  rue-NeuveSainl-Au- 
gustin,  au  coin  de  celle  des  Piques,  de  la 
ci-devant  vicomtesse  de  Damas,  rue  du 
Faubourg-Saint-Honoré,  vis-à-vis  la  rue 
d'Anjou,  dont  le  mari  est  émigré,  l'exa- 
men de  leui^s  papiers  et  la  saisie  de  ceux 
suspects. 

17  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*n  290, 
fol.  10. 

698.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public  de  la 
Convention,  annonçant  que  deux  dénon- 
ciations importantes  lui  parviennent  sur 
le  compte  du  général  Sepher,  et  s'empres- 
sant  d'en  adresser  des  extraits  certifiés, 
qui  mettront  le  Comité  de  salut  public  à 
même  de  prendre  telles  mesures  que  sa 
sagesse    lui  dictera  pour  l'intérêt   de   la 

patrie. 

17  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*II  290, 
13  V». 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAUlS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AiN  II 


131 


g99_  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  rechercher  et  de 
mellrc  en  état  d'arrestation  le  nommé 
LetelUer,  membre  de  la  municipalité  de 
Quillebœuf,  se  trouvant  à  Paris,  \o^é  chez 
le  citoyen  Pollet,  rue  Saint-Honoré,  n°  100, 
d'examiner  et  de  saisir  ses  papiers. 

17  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,    A.  N.,   AF"  290, 
fol.  10  vo. 

700.  —  Réquisition  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Commandant  de  la  force 
armée  de  Paris,  à  l'effet  de  faire  saisir  et 
arrêter  le  nommé  Dubuisson,  se  désignant 
sous  le  nom  de  Duplantis,  dont  le  signa- 
lement est  donné,  et  de  l'amener  au  Comité. 

17  brumaire  an  IL 
Extrait  du   registre    des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  11  v°, 

701.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
pubHc  du  Dé[)artement  de  Paris  :   l**  saisi 
des  réclamations  de  l'administration  des 
Domaines  nationaux,  qui  demande  qu'il 
soit  procédé  à  la  levée  des  scellés  apposés 
par  le  Comité  de  surveillance  de  la  section 
de  la  Réunion  chez  le  citoyen  Latache, 
administrateur-caissier    de    l'union    des 
créanciers  de  Rohan-Guéménée,  rue  Mi- 
chel-Le  Peletier,  n°  54,    sur  deux  pièces 
servant  de  bureau  et  de  salie  d'assemblée 
aux    syndics    des     créanciers,    et    dans 
lesquelles   sont   déposés  les  titres  et  pa- 
piers   concernant   les    aflaires   de    cette 
maison,   décidant  que  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Réunion  sera 
invité  à  faire  droit  à   ces  réclamations  ; 
2"  recevant  le  rapport  de  la  mission  con- 
liée   au   citoyen    Génois,    chargé    d'aller 
chercher  à  Luzarches  plusieurs  individus 
arrêtés  par  ordre  des  citoyens  Marchand 
et  Clémence,   commissaires  des  Comités 
de   salut   public    et    de  sûreté  générale, 
duquel  il  résulte  qu'il  a  amené  le   sieur 
d'Hervilly,  sa  femme,  avec  4  domestiques, 
les  citoyens  Vaillant  et  David,  cordonnier 
à  Luzarches,  pour  être  entendus  contra- 
dictoirement  avec  le  citoyen  Bourguignon, 
accusé  de  fabrication  de  souliers  à  semelle 
de   carton,  après   l'audition    de   ces   té- 


moins, convoquant  le  citoyen  Bigoure, 
cordonnier  à  Bondy,  et  Cadet,  bottier  à  la 
Chapelle,  pour  venir  déposer  ce  qu'ils 
savent  de  l'affaire  en  question. 

17  brumaire  an  IL 
Extrait  du  2®  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  131- 
133. 

702.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  recommande  à  ses  con- 
citoyens une  exacte  surveillance.  Les  enne- 
mis du  bien  public,  observe-t-il,  fermen- 
tent sourdement,  se  sont  couverts  du 
manteau  du  patriotisme  et  ernployent  des 
moyens  extrêmes  pour  faire  retomber  sur 
les  patriotes  les  fautes  dont,  eux  seuls  sont 
coupables. 

On  se  plaint  toujours  de  ce  que  les  laitières 
apportent  aux  riches'  du  charbon  dans 
leurs  paniers  et  que  des  malveillants  le 
retiennent  ù  une  certaine  distance  de 
Paris,  c'est  un  abus  qu'il  faut  réformer, 
parce  qu'il  n'y  aurait  qu'eux  qui  pour- 
raient en  avoir.  En  conséquence,  les  adju- 
dants sont 'invités  à  tenir  la  main  à  ce 
qu'on  n'empêche  pas  les  approvisionne- 
ments de  Paris,  mais  la  sQrtie  de  toutes 
sortes  de^denrées. 

Le  capitaine  de  la  section  de  la  Cité  est 
à  l'Abbaye  pour  avoir  refusé  le  service  à 
l'Arsenal. 

Les  commandants  de  sections  feront 
part  de  l'ordre  aux  commandants  des  ca- 
sernes où  sont  leurs  réquisitions. 

Le  Commandant  général  invite  celui  de 
Tannée  révolutionnaire  à  envoyer  tous  les 
Jours  à  l'Hôtel  commun  quelqu'un  de  son 
état-major  prendre  l'ordre,  afin  que  le 
service  dans  Paris  soit  fait  exactement. 

18  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,   signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,   A.  N.,   BB^  76. 

703.  —  Invitation  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  celui  de  l'examen  des  marchés, 
de  faire  lever  les  scellés  apposés,  en  vertu 
d'un  arrêté  du  Comité  de  sûreté  générale, 
sur  les  papiers  et  effets  de  la  Compagnie 
Winter,  attendu  la  nécessité  de  rétablir 
l'ordre  et  la  comptabilité  dans  cette  admi- 


132  CHAPITRE  I^r.  _  JOURNÉES  HISTORIQUES  DÉ  LA  tlÉVOLUTION 


nistration,  qui  pourrait  être  interrompue 
par  de  plus  longs  délais,  conformément  à 
la  demande  formée  à  ce  sujet  par  le  ci- 
toyen Dupin,  adjoint  au  ministre    de  la 

guerre. 

18  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*iI  290, 
fol.  11. 

704.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant,  d'après  des  dénoncia- 
tions par  écrit  contre  le  citoyen  Bernard, 
ex-premier  huissier  du  ci-devant  Parle- 
ment, demeurant  rue  et  Faubourg  Pois- 
sonnière, n**  5,  de  procéder  à  son  arresta- 
tion, soit  a  Paris,  soit  à  Boissy-sous-St-Yon, 
et  chargeant  de  l'exécution  de  cet  arrêté 
les  citoyens  Bove  et  Lucas,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Pois- 
sonnière, et  Guibert  et  Courlois,  membres 
de  celui  de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre . 

18  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*li  290, 
fol.  12. 

705.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  liberté 
la  citoyenne  Duclos,  femme  de  charge  du 
citoyen  Mercier,  ancien  fermier  général, 
et  le  citoyen  Millani,  son  valet  de  chambre. 

18  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  12. 

706.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  celui  de  salut  public,  lui  faisant 
passer  une  dénonciation  qui  est  de  sa 
compétence  et  très  digne  de  son  attention. 

18  brumaire  an  II. 
Extrait    du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*II  290, 
fol.  13. 

707.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  ar- 
rêtant d'écrire  à  la  municipalité  de  Su- 
resnes  au  sujet  du  payement  de  ce  qui  est 
dû  aux  six  gardiens  des  scellés  chezEgré, 
Fallois  et  C'%  brasseurs  audit  Suresnes  ; 
2°  notant  qu'il  a  été  écrit  à  la  municipalité 
de  Neuilly-sur-Seine  de  faire  conduire,  le  21 , 
à  Nogent-sur-Marne,   en    sa    maison   de 


plaisance,  le  nommé  La  Blache,  actuelle- 
ment détenu  à  Neuilly,   pour  assister  à  la 
perquisition     que    doit    faire    le   citoyen 
Guignes  ;   3°  d'après   la  lettre  d'avis  des 
citoyens  Clémence  et  Marchand,  envoyés  à 
Luzarches   pour  y  rétablir  l'ordre,   déci- 
dant que  le   citoyen  Delespine  se  trans- 
portera  à  la   Commission    des    armes   à 
l'effet  de  lui    demander  un  local  pour  y 
déposer  les  cuivres,  fers,  cloches  et  autres 
matières  saisies  en  grande  quantité  à  Lu- 
zarches par  lesdits  commissaires  ;  4°  ar- 
rêtant que  le  nommé  Devoyo,  prévenu  de 
malversations,  qui  a  été  conduit  trois  fois  à 
la  Force  et  trois  fois  ramené  au  Comité, 
faute  de  place,  sera  envoyé  dans  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg  ;  5^  à  la  suite  d'un 
second  examen  des  pièces  trouvées  chez 
la  nommée    La  Chapelle -Caylus,    veuve 
Fournier,     dénoncée    comme    sollicitant 
auprès  des  Comités  de  la  Convention  la 
mise  en  liberté   d'un  nommé  Perrocliet, 
détenu  à  l'Abbaye   comme  chef  de  fédé- 
ralistes, considérant  que  les  démarches  de 
cette   femme   peuvent  la  faire    regarder 
comme    complice     de     cet    individu,    à 
raison    de   nombreuses    enveloppes,   qui 
devaient    contenir    une    correspondance 
d'autant  plus  criminelle  qu'on  a  eu  soin 
de   la   faire    disparaître,    considérant   en 
outre  que  sa  qualité  de  ci-devant  noble  et 
parente  d'un  évêque  émigré  la  range  dans 
la  classe  des  suspects,  décidant  qu'elle  sera 
conduite  à  la  Petite  Force;  6»  après  nou- 
vel examen  des  pièces  du  chirurgien  Le- 
fèvre,  dénoncé  comme  ayant  prêché  le 
fédéralisme  dans  sa  commune  et  provoqué 
la  force  départementale  contre  Paris,  ar- 
rêtant qu'il  sera  envoyé  à  Sainte-Pélagie; 
7"  notant  la  réponse  faite  par  la  Commis- 
sion des  armes  à  la  demande  d'un  local 
pour  le  dépôt  des  matières  provenant  de 
Luzarches,  d'après  laquelle  sont  désignés 
pour  recevoir  les  fers,  le  magasin  de  la 
maison  Maupeou,  rue   de  l'Université,  et 
le  jardin  de  l'Arsenal  pour  les  cuivres  et 
matières  de  cloches;  8°  décidant  que  le 
Comité  de   surveillance  de   la  section  de 
l'Arsenal  sera  invité  à  nommer  deux  com- 
missaires pour  procéder,  en  présence  du 
citoyen  Sicard,  à  la  levée  des  scellés  ap- 
posés chez  lui  et  à  l'examen  de  ses  pa- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


133 


piers;  9°  envoyant  le  citoyen  Génois  à 
Passy,  au  domicile  du  citoyen  Le  Veillard, 
ci-devant  adminislrateur  du  Déparlement, 
■ous  le  coup  d'une  dénonciation,  pour  y 
/isiter  ses  papiers  et  extraire  ce  qu'il  trou- 
vera de  suspect. 

18  brumaire  an  II. 

Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81S  fol.  133-137. 

Le  Veillard  (Louis-Guillaume),  administra- 
teur du  Département  d'octobre  1791  à  août  1792. 

708.  — Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  annonce  pour  le  len- 
demain le  départ  d'un  convoi  d'artillerie 
pour  Caen,  et  invite  quelques-uns  de  ses 
f'oncituyens  à  ne  plus  faire  d'orgies,  lors- 
qu'ils sont  de  service  aux  barrières.  Nous 
autres  républicains,  ajoute-t-il,  nous  de- 
vons donner  l'exemple  des  mœurs,  de  la 
sobriété  et  d'une  conduite  à  l'abri  de  tout 
reproche. 

Le  Commandant  général  prescrit  à  ses 
concitoyens  de  service  aux  barrières  de 
laisser  entrer  toutes  les  marchandises  ve- 
nant du  dehors;  loin  d'y  apporter  aucun 
obstacle,  il  faut  en  proléger  les  arrivages. 
11  y  aune  extrême  différence  entre  Penlrée 
et  la  sortie  ;  tout  ce  qui  vient  pour  l'appro- 
visionnement de  Paris  doit  être  reçu  avec 
plaisir,  et  rien  ne  doit  sortir  de  la  Ville 
sans  autorisation. 

Le  Commandant  général  recommande  à 
ses  frères  d'armes  de  ne  point  se  relâcher 
sur  le  service  :  Veillons,  mes  amis,  veil- 
lons, et  surtout  point  de  négligence. 

19  brumaire  an  IL 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,   A.  N.,   BB^  7G. 


109. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, vu  les  informations  faites  par  le 
Comité  de  surveillance  de  Mortagne,  des- 
quelles il  résulte  que  le  nommé  Cruau  a 
tenu  des  propos  inciviques  tendant  à  dé- 
courager les  volontaires  rais  en  réquisition 
pour  marcher  contre  la  Vendée,  en  leur 
insinuant  qu'ils  ne  devaient  pas  se  mettre 
en  route  sans  avoir  des  armes  à  feu,  et 
qu'il  s'est  permis  des  gestes  indécents 
tendant  à  l'avilissement  de  la  République, 


décidant  qu'il  sera  dénoncé  à  l'accusateur 
public  et  envoyé  à  la  Conciergerie. 

19  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  289, 
fol.  70. 

710.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant,  d'après  la  lettre  à  lui 
adressée  par  le  représentant  Dumont,  la 
mise  en  état  d'arrestation  du  nommé 
Charles-Alexandre  Dumas,  neveu  du  ci- 
devant  duc  du  Châtelet,  pour  être  conduit 
à  la  Force  ou  une  maison  d'arrêt  ofi  il  y 
aura  place  pour  le  recevoir,  ordonnant 
l'examen  de  ses  papiers  et  l'extraction  de 
ceux  qui  seront  trouvés  suspects. 

19  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  do  sûreté  générale,   A.  N.^  AF*li  289, 
fol.  70. 

711.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ayant  pris  une  pleine  connais- 
sance de  la  dénonciation  faite  et  signée 
contre  la  ci-devant  vicomtesse  de  Breteuil, 
demeurant  rue  du  Doyenné,  et  attendu 
qu'elle  contient  des  faits  très  graves,  or- 
donnant de  procéder  à  son  arrestation  et 
de  la  conduire  à  la  Force  ou  dans  toute 
autre  maison  d'arrêt. 

19  brumaire  an  IL 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  12. 

712.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation du  ci-devant  marquis  de  Falaiseau, 
émigré  rentré,  ayant  son  hôtel  rue  du 
Doyenné,  et  une  terre  nommée  de  la 
Revaudière,  près  Montargis,  réfugié  avec 
sa  femme  et  ses  (ils.  qui  ont  aussi  émi- 
gré, chez  la  nommée  Kergent,  rue  Vieille- 
du-Temple,  chez  un  vieux  notaire  retiré 
dans  une  belle  maison,  du  nommé  Gin, 
ancien  conseiller  au  Grand  Conseil,  sa 
femme  et  son  fils,  âgé  de  22  à  23  ans, 
demeurant  à  Clamart,  du  nommé  Bréqui- 
gny,  membre  de  l'Académie  française,  et 
sa  fille,  qui  est  mère  et  belle-mère  d'émi- 
gré, du  nommé  Biavet,  ancien  conseiller 
au  Parlement,   et  sa  femme,  domiciliés 


134 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTIOxN 


rue  du  Re^^ard  et  demeurant  au  Pecq, 
l'examen  de  leurs  papinrs  et  l'exlraclion 
de  ceux  suspects,  qui  seront  apportés  au 

Comité. 

19  brumaire  an  II.    • 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*li  290, 
fpl.  12. 

71 3.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, en  raison  de  la  dénonciation  adressée 
contre  le  citoyen  Monligny,  caporal  dans 
la  première  réquisition,  qui  doit  partir  le 
lendemain  à  5  heures  du  matin,  char- 
geant le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Bonnet  Rouge  de  le  faire  re- 
chercher dans  la  caserne  oii  il  peut  être 
retiré  et  de  le  faire  conduire  dans  l'une 
des  maisons  de  détention  de  Paris. 

19  brumaire  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  13. 

714.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  dénonciation  au  sujet  de 
l'existence  de  1,200,000  livres  en  argent 
monnayé  et  argenterie  armoriée,  enfouie 
dans  les  maisons  du  nommé  Serres  de 
Brancas,  tant  rue  de  Clichy,  Chaussée- 
d'Antin,  qu'à  Crosnes  près  Villeneuve- 
Saint-Georges,  chargeant  le  citoyen  Brau, 
porteur  du  présent,  de  se  transporter  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  et  de  se  faire  accompagner 
par  deux  de  ses  membres  dans  les  re- 
cherches qu'il  fera,  rue  de  Clichy,  pour 
parvenir  à  découvrir  ladite  argenterie, 
amsi  qu'à  Crosnes,  avec  mission  de  rap- 
porter au  Comité  l'argent  et  l'argenleiie 

découverts. 

19  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats    d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  13  TO. 

715.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, en  conformité  d'une  lettre  du 
ministre  de  la  guerre  du  8  brumaire  et  de 
la  dénonciation  y  jointe,  ordonnant  de 
procéder  à  l'arrestation  et  à  l'incarcéra- 
tion à  la  Force  :  1°  du  général  Komaresky, 
né  en  Pologne,  qui  se  trouve  actuellement 
à  Paris;  2°  du  nommé  comte  Mortowki, 
chambellan  du  tyran  ou  roi  de  Pologne  ; 


3°  de  la  nommée  princesse   Lubomirska, 

à  Texamen  de  leurs  papiers,  distraction 

faite  de  ceux  relatifs  à  la  Révolution,  qui 

seront  rapportés  au  Comité,  et  chargeant 

le   citoyen    Héron  de  l'exécution   de  cet 

ordre. 

19  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  290, 
fol.  14  vo,  15  r». 

Rosalie  Chodkiewitz,  princesse  Lubomirska, 
fut  Condamnée  à  mort  le  3  floréal  an  11,  mais 
s'étant  dé  tarée  enceinte,  il  fut  sursis  à  son 
exécution  jusqu'au  13  messidor  (A.  iV.,  W  351, 
no  713. 

716.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  {°  char- 
geant les  citoyens  Moissard  et  Lécrivain 
de  recevoir  et  de  déposer  à  l'Arsenal  deux 
chariots  de  cuivre  et  de  métal  de  cloches 
envoyés  par  le  citoyen  Marchand;  2°  rece- 
vant les  dépositions  des  nommés  Bigour, 
cordonnier  à  Bondy,  et  Mathurin~Luc  Ri- 
chard, dit  Cadet,  cordonnier  à  la  Chapelle, 
au  sujet  de  la  fourniture  de  souliers  à 
semelles  de  carton,  imputée  au  sieur  Hor- 
tier,  dit  Bourguignon,  cordonnier  à  la 
Chapelle,  et  décidant  de  procéder  à  leur 
confrontation  avec  le  délinquant. 

19  brumaire  an  II. 

Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^S  fol.  137, 
138. 

717.  —  Arrêlé  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  la  déclaration  du  citoyen 
Lhuillier,  commissaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Piques,  portant 
que  le  citoyen  Caillieux,  administrateur 
au  Département  de  Police,  se  rendra  dans 
son  sein,  le  soir  à  9  heures,  pour  lui 
rendre  compte  des  motifs  qui  l'ont  enga/^é 
à  donner  l'ordre  de  lever  les  scellés  chez 
le  nommé  Buar,  maison  Folloppe,  apposés 
par  ordre  du  Comité. 

20  brumaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  72. 

718.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyen  Pasté  à  se 
transporter  au  domicile  du  citoyen  Larive, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


135 


rue  SainL-Dnminiqtie,  au  Gros-Caillou,  à 
l'effet  de  perquisitionner  dans  ses  papiers, 
d'apporter  ceux  suspects  au  Coniité  et  de 
l'incarcérer  à  la  Force. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait   du    registre  des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  73. 

719.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  ^'é- 
nérale,  chargeant  le  citoyen  Pigeau:  1"  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers  et 
effets  des  citoyennes  Bissy,  mère  et  fille, 
domiciliées  rue  des  Tournelles,  détenues 
en  la  maison  des  religieuses  Anglaises, 
rue  de  Cliarenton  ;  2°  de  lever  les  scellés 
apposés  sur  les  papiers  du  citoyen  Saint- 
Sernain,  colonel  d'infanterie,  employé  à 
la  manufacture  de  Moulins,  demeurant 
hôtel  Mirabeau,  détenu  à  Sainte-Pélagie. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des    mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  A¥*H  289, 
fol.  73. 

720.  —  Arrêtés  du  Comité  do  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder:  1°  à  l'ar- 
restation du  nommé  Sombreuil,  ci-devant 
gouverneur  des  Invalides,  demeurant  à 
l'entrée  du  nouveau  boulevard,  vis-à-vis 
les  Invalides,  à  côté  d'un  mnrbrier,  et  à 
l'examen  de  ses  papiers;  2° à  l'arrestation 
du  nommé  Leloup,  ancien  officier  de  la 
ci-devant  femme  Capet  et  membre  de  la 
Liste  civile,  demeurant  Faubourg  Saint- 
Antoine,  près  la  manufacture  des  glaces, 
et  du  nommé  Daudet  de  Jossan,  ancien 
agent  dix  gouverneur  de  l'Arsenal  et  du 
cardinal  de  Rohan,  demeurant  cour  de 
l'Arsenal;  3°  du  ci  devant  évoque  d'Agen, 
réfractaire,  demeurant  rue  de  Grenelle, 
vis-à-vis  celle  des  Saints-Pères. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  74. 

721.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, statuant  sur  la  pétition  du  citoyen 
Rouen,  notaire  de  Paris,  tendant  à  obte- 
nir la  levée  des  scellés  ay>posés  chez  lui, 
et  autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Tuileries  à  commettre  deux 


de  ses  membres  pour  procéder  à  la  levée 
de  ces  scellés,  visiter  les  papiers,  saisir 
ceux  qui  pourraient  être  suspects  et  les 
faire  parvenir  au  Comité, ainsi  que  les  re- 
gistres du  citoyen  Rouen,  pour  être  pris 
tels  renseignements  que  le  Comité  avisera, 
soit  dans  ces  registres,  soit  de  vive  voix 
dudit  Rouen,  lorsqu'il  jugera  nécessaire 
de  l'interroger. 

20  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*I1  290, 
fol.   14. 

Rouen  (Oenis-André),  notaire  à  Paris  du 
S  janvier  1768  au  19  décembre  1811. 

722.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, faisant  droit  à  la  demande  du 
citoyen  Maillard,  tendant  à  obtenir  le  re- 
gistre de  ses  agents  pour  pouvoir  rendre 
ses  comptes  au  Comité,  et  décidant  que  ce 
registre  lui  sera  remis  et  sera  rendu  avec 
le  compte,  et  que  les  papiers  contenus 
dans  le  registre  seront  déposés  au  Comité 
et  mis  sous  scellés. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  14  v°. 

723.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation et  l'incarcération  :  1°  du  nommé 
Doslandes,  ex-noble,  rue  Froidmanleau, 
n°  174;  2°  de  la  ci-devant  vicomtesse  de 
La  Tour  du  Pin,  dite  La  Charce,  fille  de 
l'ex-intendant  de  Lyon,  dont  le  mari  est 
émigré,  et  ci-devant  dame  d'honneur  delà 
ci-devant  duchesse  d'Orléans,  demeurant 
avec  elle  à  Vernon. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.   N.,   AF*II  290, 
fol.  15  r"  et  v°. 

724.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  que  la  nommée  Rosalie 
Dalbert,  qui  d'abord  avait  été  arrêtée  sous 
le  nom  Destermont,  et  se  trouve  sous 
la  garde  et  surveillance  du  citoyen  Beau- 
dami,  adjoint  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Tuileries,  prévenue  d'es- 
pionnage et  reconnue  pour  avoir  été  en- 
voyée à  Paris  avec  un  soi-disant  marquis  de 
Burlot,  natif   de  Nancy,  par  la  nommée 


136 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Christine,  se  disant  archiduchesse,  gou- 
vernante des  Pays-Bas,  pour  y  prendre 
une  connaissance  exacte  de  l'état  et  de 
l'esprit  public  en  France  à  l'époque  du 
jugement  de  la  veuve  de  Louis  Capet,  et 
des  forces  qu'il  pouvait  employer  contre 
l'Autriche,  décidant  que  ladite  Rosalie 
Dalbert  sera  retirée  de  la  garde  dudit 
Beaudami,  traduite  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire pour  y  être  jugée,  et  qu'à  cet 
effet  elle  sera  sur-le-champ  conduite  à  la 
Conciergerie. 

20  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comiié  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  16. 

Dalbert  (Rosalie),  femme  de  compagnie  de  la 
dame  Benoit,  dame  d'honneur  de  l'archiduchesse 
Christine,  fut  condamnée  à  mort  le  13  nivôse 
an  II  [A.  N.y  W  306,  n»  376). 

725.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  enre- 
gistrant le  dépôt  à  l'Arsenal  des  2  voi- 
tures de  cuivre  et  de  métal  de  cloche  venant 
de  Luzarches,  avec  le  récépissé  du  garde 
d'artillerie  ;  2°  constatant  que  le  citoyen 
Génois,  chargé  de  perquisitionner  à  Passy 
au  domicile  de  Le  Veillard,  ci-devant  mem- 
bre du  Département  de  Paris,  dénoncé 
pour  avoir  accompagné  le  ci-devant  Roi  à 
la  Convention  le  10  août  1792,  l'a  amené  au 
Comité,  oii  il  a  subi  un  interrogatoire,  étant 
considéré  que  la  dénonciation  en  question 
n'est  pas  de  nature  à  le  faire  regarder 
comme  suspect,  que  d'après  son  interroga- 
toire il  ne  ressort  aucun  fait  à  sa  charge, 
en  outre  que  dans  les  perquisitions  faites 
chez  lui  il  n'a  été  trouvé  que  des  manus- 
crits et  des  imprimés  conformes  aux 
principes  du  plus  pur  républicanisme, 
dqjcidant  que  sa  liberté  lui  sera  rendue, 
sous  l'engagement  do  se  représenter  toutes 
les  fois  qu'il  en  sera  requis  par  le  Comité. 

20  brumaire  an  II. 
Extrait   du  2»  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N  ,  BB^  81^,  fol.  138, 
139. 

726.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  de  nouveau  ses 
frères  d'armes  à  surveiller  quelques  intri- 


gants qui  cherchent  à  troubler  la  société 
par  l'exagération  de  leurs  faux  principes; 
les  puissances  étrangères  payent  ces  scé- 
lérats, quelques  moments  de  plus,  notre 
victoire  sera  complète. 

Le  Commandant  général  ajoute  quel- 
ques réflexions  au  sujet  de  la  célébration 
de  la  fête  de  la  veille  :  «  Mes  amis,  dit-il, 
la  fête  d'hier  s'est  passée  avec  beaucoup 
d'union,  nous  avons  vu  avec  plaisir  le 
législateur,  le  magistrat,  faire  avec  le 
peuple  une  même  famille  ;  l'un  de  nos 
frères  était  mécontent  de  ce  que  la  force 
armée  n'était  pas  là  avec  ses  fusils  et  ses 
piques  pour  mettre  l'ordre.  Mes  braves 
camarades,  ce  ne  sont  pas  mes  principes, 
quand  on  fête,  pas  d'armes,  pas  de  des- 
potes, la  raison  rétablit  l'ordre,  la  douce 
et  saine  philosophie  règle  nos  pas,  et  nos 
chants  retentissent  jusqu'à  la  voûte  du 
ciel  ;  un  ruban  tricolore  suffit  pour  indi- 
quer à  nos  frères  que  telles  places  sont 
destinées  à  nos  bons  législateurs,  aux 
bons  magistrats,  dignes  de  son  amitié  ; 
quand  il  s'agira  de  fêtes,  ne  parlons  ja- 
mais de  force  armée,  elle  touche  de  trop 
près  au  despotisme.  Je  sais  qu'il  en  faut, 
mais  le  nombre  doit  en  être  très  petit, 
hors  des  fêtes,  des  armes  pour  combattre 
nos  ennemis.  Nous  en  avons  encore  une 
forte  masse  à  abattre,  mais  avec  de  l'union 
nous  en  viendrons  à  bout  ». 

Comme  consigne,  les  patrouilles  très 
fréquentes,  les  réserves  complètes  et  le 
service  des  barrières  avec  beaucoup 
d'exactitude. 

21  brumaire  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

727.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation :  1°  du  nommé  Lakanal,  ancien 
procureur  au  ci-devant  Parlement  de 
Paris,  qui  se  tient  caché  dans  le  quartier 
Saint-André-des-Arts,  dans  Tune  des  rues 
Hautefeuille,  du  Jardinet,  du  Battoir;  2'>du 
ci-devant  marquis  de  la  Guiche,  émigré 
rentré,  déjà  incarcéré  et  mis  en  liberté 
sous  la  garde  d'un  gendarme. 

21  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 


L'KSPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II  137 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*Ji    289, 
loi.  75. 

728.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale de  mettre  en  liberté  le  nommé 
Petit,  rédacteur  du  Journal  intitulé  VlndU 
catcur,  mis  en  arrestation  par  l'adminis- 
tration de  Police  de  la  Commune  de  Paris, 
sur  la  demande  de  la  commune  de  Rouen, 

21  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  75. 

729.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  des  per- 
quisitions et  visites  de  papiers,  qui  se 
feront,  le  même  jour,  à  6  heures  du  matin, 
chez  les  citoyens  Arma/id,  Courvul,  Poiré, 
Varenne,  Houdelette,  Lafontaine,  Berthol- 
let  aîné  et  jeune,  Rose  du  Rempart,  tous 
huissiers  de  la  Convention  nationale,  sus- 
pectés d'aristocratie  et  d'intelligence  avec 
la  ci-devant  faction  liberlicide,  et  à  leur 

arrestation. 

21  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  76. 

730.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  Thouret, 
ci-devunt  député  à  l'Assemblée  consti- 
tuante, président  du  Tribunal  de  cassa- 
tion, et  le  nommé  Chabroud,-  également 
député  à  la  même  Assemblée,  seront  mis 
en  état  d'arrestation  dans  deux  maisons 
de  détention  séparées,  par  mesure  de 
sûreté  générale,  comme  notoirement  sus- 
pects. 

21  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  iV.,  AF*ii  289, 
fol.  80. 

731.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  la  représentation  par  le  ci- 
toyen Hitier,  gendarme  près  les  tribu- 
naux, que  le  citoyen  Seules,  avoué,  était 
chargé  de  suivre  pour  lui  une  affaire  au 
criminel  contre  le  nommé  Guérard,  né- 
gociant, devant  le  Tribunal  du  G«  arron- 
dissement, que  le  citoyen  Seules  a  été 
arrêté  et  les  scellés  mis  sur  ses  papiers, 
et  que  le  citoyen  Hitier  a  grand  intérêt  à 


suivre  cette  affaire,  qui  est  sur  le  point 
d'être  jugée,  ordonnant  que  les  pièces  et 
procédures  y  relatives  seront  extraites  des 
papiers  avec  les  scellés  pour  être  remises 
au  citoyen  Hitier. 

21  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  16. 

732.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  portant 
qu'il  a  été  procédé  au  renouvellement  du 
bureau  et  que  Marchand  a  été  appelé  à  la 
présidence  ;  2"  prenant  en  considération 
la  réclamation  du  garçon  de  bureau  qui 
se  trouve  dans  l'impossibilité  de  suffire  à 
ses  travaux  à  cause  du  nombre  considé- 
rable de  prisonniers  qu'il  est  obligé  de 
soigner,  décidant  qu'il  lui  en  sera  adjoint 
un  autre  aux  frais  des  prisonniers;  3°  ren- 
voyant au  district  de  Franciadela  demande 
par  le  Comité  de  surveillance  de  Genne- 
villiers  des  lois  sur  l'établissement  des 
Comités  de  surveillance  ;  4°  d'après 
l'examen  des  pièces  relatives  au  nommé 
Oudaille,  curé  de  Luzarches,  dénoncé 
comme  fanatique,  contre  révolutionnaire 
bien  prononcé,  et  les  dépositions  des  té- 
moins toutes  à  sa  charge,  décidant  de  le 
renvoyer  à  la  Force  et  les  pièces  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire; 
5°  considérant  qu(!  la  dénonciation  contre 
le  nommé  Hortier,  dit  Bourguignon,  cor- 
donnier à  la  Chapelle,  accusé  par  David, 
père  et  fils,  cordonniers  à  Luzarches, d'avoir 
fabriqué  des  souliers  à  semelles  de  carton, 
loin  de  l'atteindre,  retombe  au  contraire 
sur  eux,  attendu  qu'il  résulte  de  la  décla- 
ration dudit  Bourguignon  et  de  la  àém- 
sition  d'un  de  ses  ouvriers  qu'il  n'a  pas 
voulu  recevoir  et  a  jeté  au  nez  de  David 
les  souliers  qu'il  lui  apportait,  ordonnant 
de  mettre  en  liberté  ledit  Bourguignon, de 
conduire  à  la  Force  les  nommés  David  et 
de  transmettre  les  pièces  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  criminel  du  Départe^ 
ment  ;  6°  après  avoir  entendu  le  rapport 
de  Marchand  et  Clémence,  commissaires 
des  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  chargés  d'arrêter  le  cours  des 
désordres  dans  les  départements  de  l'Oise  et 


438 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  Seine-et-Oise.  et  d'y  porter  et  pro- 
pager l'esprit  de  républicanisme,  décidant 
que  ce  rapport,  lorsqu'il  aura  été  présenté 
aux  Comités,  sera  imprimé  à  2,000  exem- 
plaires pour  être  envoyé,  tant  aux  sections, 
comités,  sociétés  populaires,  qu'à  Sentis  et 
Luzarclies,  où  ils  ont  si  courageusement 
défendu  la  liberlé  prête  à  expirer  dans 
sa  naissance  ;  7°  entendant  la  lecture 
d'une  lettre  du  citoyen  Macra,  (lis,  secré- 
taire commis  du  Comité  des  pétitions,  par 
laquelle  il  exprime,  au  nom  de  son  père, 
sa  gratitude  a-ux  citoyens  Marchand  et 
Clémence,  de  ce  qu'ils  l'ont  délivré  des 
mains  des  conlre-révolutionnniresdeJagny, 
où  ils  avaient  été  envoyés  pour  arrêter  le 
progrès  du  fanatisme  et  en  son  nom  privé, 
de  ce  qu'ils  ont  purgé  le  pays  d'hommes 
nullement  faits  pour  respirer  un  air  libre, 
arrêtant  que  cette  lettre  demeurera  dans 
ses  archives,  comme  preuve  authentique 
de  la  conduite  énergique  qu'ils  ont  tenue 
dans  une  mission  si  délicate  ;  8°  recevant 
le  procès-verbal  du  citoyen  Moissard, 
chargé  de  se  rendre  chez  le  sieur  Morel, 
administrateur  de  la  Loterie,  pour  y  lever 
les  scellés  apposés  sur  les  appartements 
qu'il  y  occupe,  rue  Saint-Pierre,  dans  une 
maison  appartenant  à  l'administralion  des 
Postes  et  Messageries,  qui  réclame  ce 
local. 

21  brumaire  an  II. 
Extrait  du  '2^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81  A,  fol.  140-143. 

733.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  aux  communes 
du  Département,  rappelant  les  disposi- 
tions arrêtées  par  les  commissaires  des 
c|^munes,  dans  les  séances des7etl5 bru- 
maire, au  sujet  de  la  tenue  des  séances, 
fixée  au  o^Jourde  chaque  décade,  de  l'exé- 
cution de  la  loi  défendant  de  nommer 
aux  places  les  nobles  et  prêtres,  et  de  l'en- 
voi de  commissaires  chez  le  Maire,  rela- 
tivement aux  objets  de  première  néces- 
sité, et  déclarant  que  le  Comité  voit  avec 
peine  que  la  nomination  des  Comités  des 
communes  se  fait  très  lentement,  en  con- 
séquence exhorte  à  accélérer  cette  nomi- 
nation et  à  nommer  de  préférence  comme 
commissaire  un  membre  de  ces  Comités 


ou,  à  défaut,  un  citoyen  connu  par  son 
patriotisme,  enfin  il  invite  à  nommer  très 
promptement,danslescommunes,un  com- 
missaire aux  accaparements,  de  plus  le 
Comité  engage  les  commissaires  à  venir  à 
ses  séances  pour  fraterniser  et  se  donner 
des  renseignements  les  uns  aux  autres. 

21  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  de  'opie  des  lettres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  17. 

734.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
les  commandants  des  sections  sont  invités 
à  piévenir  les  citoyens  de  la  première 
réquisition  qu'ils  aient  à  rejoindre  leurs 
bataillons;  ils  se  concerteront  pour  leur 
prompt  départ  avec  les  Comités  révolu- 
tionnaires, qui  remettront  un  certificat 
aux  citoyens  qui  doivent  rejoindre  et  les 
enverront  prendre  l'ordre  de  route  chez 
le  citoyen  Leroux,  commissaire  ordonna- 
teur, rue  des  Enfants  Rouges. 

Le  Commandant  général  se  déclare  très 
satisfait  de  la  manière  dont  est  fait  le  ser- 
vice, les  patrouilles  ont  été  très  fréquentes 
et  bien  ordonnées,  si  le  même  zèle  con- 
tinue, il  annonce  son  intention  de  le  di- 
minuer; il  est  constant  que  20  bons  répu- 
blicains par  section  et  bien  actifs  pourront 
assurer  l'ordre  et  la  tranquillité. 

Le  Commandant  général  notifie  le  dé- 
part de  trois  convois  d'artillerie,  dans  ce 
jour,  pour  Saint-Malo,  Metz  et  Guise. 

22  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

73;j.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, porlant  que  le  citoyen  Briois,  son 
commissaire,  détenu  au  violon  par  son 
ordre,  sera  mis  provisoirement  en  liberté, 
pour  être  à  même  de  lui  rendre  compte 
de  sa  conduite  dans  la  mission  dont  il  a 
été  chargé. 

22  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  78. 

736.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale,   statuant   sur   la   réclamation  du 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  J793  A  BRUMAIRE  AN  II 


139 


sieur  Chevalier  et  de  ses  associés,  entre- 
preneurs particuliers  des  Messageries  et 
voitures  publiques,  qui  se  plaignent  de  ce 
que,  malgré  Tinterprétalion  donnéeparla 
Convcnlion  à  son  décret  du  29  août  1793, 
la  Commission  établie  à  Paris  au  ci-devant 
Palais-Bourbon  s'obsline  à  comprendre 
dans  la  classe  des  chevaux  de  luxe  ceux 
dudit  Chevalier  et  ses  associés,  entrepre- 
neurs des  Messageries  et  voitures  publiques, 
chargeant  le  procureur  général  syndic  du 
Département  de  tenir  la  main  à  l'exécu- 
tion du  décret  de  la  Convention,  du  5  sep- 
tembre dernier,  qui  exempte  de  la  réqui- 
sition les  chevaux  des  entrepreneurs  des 
voitures  publiques,  attendu  le  service 
auquel  ils  sont  emploj^és,  et  décidant  en 
outre  que  les  chevaux  que  ledit  Chevalier 
et  ses  associés  sont  dans  l'usage  d'avoir 
pour  le  service  de  leurs  messageries  ne 
se  trouvent  pas  dans  le  cas  de  la  réqui- 
sition. 

22  brumaire  an  II. 
Extrait  du   regi>tre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  78. 

737.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arresta- 
tion :  1°  du  nommé  Abbemar,  hollandais, 
rue  des  Ménards  ;  2  du  nommé  Duram- 
bour;r,  maître  de  langue  française,  rue 
d'Orléans  ;  3°  du  nommé  Veymerange  ; 
4°  du  nommé  Dufresne  de  S;iint-Léon, 
dont  les  papiers  et  effets,  notamment  dans 
sa  maison  de  Chàtillon,  seront  mis  sous 
scellés;  5°  du  nommé  Vaucaré,  ex-cheva- 
lier de  Saint-Louis,  n'ayant  pas  déposé  sa 
croix. 

22  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Com  té  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  18,  19. 

738.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  commandant  delà 
gendarmerie  nationale  de  Paris  fera 
conduire  sur  le  champ  dans  les  maisons 
d'arrêt  de  cette  ville  tous  les  citoyens  mis 
en  arrestation  par  les  autorités  constituées 
et  présentement  détenus  dans  leurs  domi- 
ciles sous  la  garde  d'un  ou  plusieurs  gen- 
darmes, à  l'exception  seulement  de  ceux 


qui  l'ont  été  d'après  un  décret  de  la  Con- 
vention nationale. 

22  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  19. 


739.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Marchand, 
président  du  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  d'arrêter  le  nommé 
Brisbel,  ci-devant  garde  magasin  des  vivres, 
partout  où  il  le  trouvera,  et  l'autorisant  à 
requérir  à  cet  effet  les  autorités  civiles  et 
militaires. 

22  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  290, 
fol.  19. 

740.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  an- 
nonçant la  venue  d'une  députation  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Cennevilliers,  qui  demande  des  instructions 
pour  ses  opérations,  et  d'une  autre  dépu- 
tation de  la  commune  de  Courbevoie,  à 
laquelle  le  Comité  a  donné  les  renseigne- 
ments sdr  les  mesures  de  salut  public  qu'il 
convient  de  prendre,  en  l'invitant  à  en- 
voyer l'un  de  ses  membres  à  l'assemblée 
tenue  le  5®  jour  de  chaque  décade  par  le 
Comité  dans  la  salle  des  Jacobins;  2**  d'a- 
près le  rapport  du  citoyen  Franchet.  faisant 
connaître  que  la  maison  de  la  Monnaie 
est  tellement  encombrée  qu'il  est  impos- 
sible d'en  approcher  pour  procéder  à  la 
pesée  de  l'argenterie,  décidant  que  les 
objets  d'ar.?enterie  provenant  des  dépar- 
mentsdel'OiseetdeSeine-et-Oise  seront  mis 
sous  les  scellés  jusqu'à  ce  que  le  directeur 
de  la  Monnaie,  auquel  il  sera  écrit  sur-le- 
champ,  ait  indiqué  le  jour  où  il  pourra 
recevoir,  faire  peser  et  donner  reçu  de 
ladite  argenterie;  3"  déclarant  être  informé 
par  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  la  traduction  devant  ce 
Tribunal  du  nommé  Oudailie,  curé  de  Lu- 
zarches,  prévenu  d'être  un  contre-révo- 
lutionnaire prononcé. 

22  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et 


140 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  BB^  8I\  fol.   144.  145. 

Oudaille  (François-Augustin),  curé  constitu- 
tionnel de  Luzarches,  fut  condamné  à  la  dé- 
portation le  29  frimaire  an  II  (A.  JV.,  W  302, 
no  342). 

741.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  do  nouveau  ses 
concitoyens  à  nommer  dans  le  plus  court 
délai  les  chefs  de  légion,  adjudants  géné- 
raux et  commandants  de  sections,  le  ser- 
vice de  la  chose  publique  l'exige. 

Comme  le  service  se  fait  très  activement, 
les  réserves  de  scellons  ne  seront  que  de 
20  hommes  très  complètes,  les  patrouilles 
fréquentes  de  nuit,  le  même  service  aux 
barrières,  ainsi  qu'autour  des  établisse- 
ments publics. 

23  brumaire  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  70. 

742.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  Beyerlé,  commissaire  général 
des  Monnaies,  et  de  Beyerlé,  jeune,  premier 
commis  de  cette  administration. 

23  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  79. 

743.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  :  1°  de  saisir  et  d'écrouer 
à  la  Force  Antoine  Gellée  ;  2°  de  mettre 
en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer  à 
Sainte-Pélagie,  comme  suspect,  le  nommé 
Louis  Flavigny  ;  3°  de  procéder  à  l'arresta- 
tion du  nommé  Lambert,  ex  contrôleur 
général  des  finances,  et  de  celui  ou  de 
ceux  de  ses  fils  qui  n'ont  pas  émigré, 
ainsi  qu'à  l'examen  de  leurs  papiers. 

23  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  19  v«  et  20  r°. 

.744.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé-. 
nérale,  autorisant  les  citoyens  Charpentier 
et  Demouy  à  saisir,  partout  où  ils  le  trou- 
veront, le  nommé  Thion  de  la  Chaume, 


et  'à  mettre  sous  scellés   ses   papiers  et 
effets. 

23  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  iV.,  AF*JI  290, 
fol.  20. 

Thion  de  la  Chaume  (Pierre-Basile),  admi- 
nistrateur du  Département  de  Paris,  de  février 
1791  à  août  1792. 


745.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  arrê- 
tant que  désormais  l'ouverture  de  ses 
séances  sera  fixée,  savoir  :  celle  du  matin 
à  11  heures  précises,  celle  du  soir  à  6  heu- 
res, et  que  celui  de  ses  membres  qui  ne 
se  trouvera  pas  au  moins  à  l'une  des  deux 
séances  et  n'y  assistera  pas,  la  majeure 
partie  de  sa  durée,  sera  privé  de  son  trai- 
tement, et  décidant  en  outre  que  le  prési- 
dent du  Comité  sera  responsable  de  l'exé- 
cution de  cet  arrêté  ;  2°  annonçant  avoir 
écrit  au  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  l'Arsenal  pour  l'ipviter  à  lever  les 
scellés  apposés  chez  le  citoyen  Si(îard, 
instituteur  des  Sourds  et  Muets,  détenu 
comme  suspect  auprès  du  Comité,  et  pour 
terminer  enfin  cette  affaire;  3°  décidant 
la  mise  en  liberté  du  citoyen  Brassard, 
domestique  du  citoyen  d'IIervilly.  demeu- 
rant àPéronne,  mis  en  arrestation,  attendu 
qu'il  paraît  n'avoir  aucune  connaissance 
des  dépôts  cachés  dans  la  maison  du  sieur 
d'Hervilly,  qu'il  n'y  a  aucune  dénonciation 
contre  lui  et  que  sa  détention  ne  peut 
procurer  aucun  avantage  à  la  République  ; 
4°  arrêtant  l'impression  et  l'envoi  aux 
48  sections  et  aux  communes  du  Dépar- 
tement d'un  projet  d'affiche, présenté  par 
l'un  de  ses  membres  concernant  l'exécu- 
tion de  la  loi  du  maximum  sur  les  objets 
de  première  nécessité,  et  décidant  en 
outre  que  les  exemplaires  seront  au  nom- 
bre de  1,000,  dont  400  in-4°  et  600  en  pla- 
cards; o»  sur  la  dénonciation  de  plusieurs 
membres  du  Comité  contre  le  citoyen  Cor- 
vier,  tenant  le  café  de  Brutus,  ci  devant 
de  la  Régence,  rue  Saint-Honoré,  comme 
n'observant  pas  strictement  la  loi  du  maxi- 
mum ,  décidant  que  ledit  Corvier  sera 
amené  le  lendemain  au  Comité  pour  ren- 
dre compte  de  sa  conduite  ;  6°  d'après 
l'interrogatoire  du  citoyen  Vaillant,  ci-de- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  DOCtOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  It  441 


vant  seigneur  de  Fresnes,  arrêté  comme 
suspect  par  les  citoyens  Clémence  et  Mar- 
chand, membres  du  Comité,  commissaires 
des  Comités  de  sûreté  générale  et  de  salut 
public,  considérant  que  la  conduite  du 
citoyen  Vaillant  n'est  pas  celle  d'un  pa- 
triote, qu'il  a  enfreint  la  loi  qui  ordonne 
de  faire  dans  les  24  heures,  à  la  munici- 
palité, la  déclaration  des  personnes  que 
l'on  reçoit  chez  soi,  que  Nantouillel,  avec 
lequel  Vaillant  avait  une  assez  grande  in- 
timité, peut  être  regardé  comme  un  contre- 
révolutionnaire,  considérant  enfin  que  la 
non  acceptation  de  la  Constitution  de  sa 
part  dépose  conlre  lui  d'une  manière  irré- 
sistible, décidant  qu'il  restera  provisoire- 
ment et  par  mesure  de  sûreté  générale 
en  état  d'arrestation,  et  qu'il  sera  pris  sur 
son  compte  tous  les  renseignements  que 
le  Comité  jugera  nécessaires  ;  7°  arrêtant 
d'écrire  aux  Comités  de  surveillance  des 
communes  de  Péronne  et  de  Fresnes  pour 
avoir  des  renseignements  sur  Vaillant,  ainsi 
([ne  le  tableau  de  sa  vie  morale  et  politique 
depuis  le  commencement  de  la  Révolution. 

23  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2^  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  146-148. 

746.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  aux  48  sections, 
les  informant  que  les  commissaires  des 
communes  du  Département,  assemblés 
dans  la  salle  des  Jacobins,  ont  arrêté  que 
leur  assemblée  se  tiendra  le  5®  jour  de 
chaque  décade  à  10  heures  du  matin,  et 
invitant  les  Comités  révolutionnaires  des 
sections  à  y  envoyer  un  de  leurs  membres. 

23  brumaire  an  II. 
Extrait    du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  17  r". 

747.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  l'Arsenal, 
déclarant  qu'il  attend,  pour  décider  du 
sort  de  Sicard,  la  levée  des  scellés  apposés 
chez  lui,  et  engageant  à  presser  cette  opé- 
ration pour  terminer  enfin  cette  affaire 
qui  dure  déjà  depuis  trop  longtemps. 

23  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 


Comité    de    salut    public    du    Département    de 
Paris,  A.N.,  BB'^  81,  fol.  17  v°. 

748.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  renouvelle  de 
consigner  à  tous  les  postes  l'ordre  d'ar- 
rêter les  officiers,  sous-officiers  et  soldats 
volontaires  des  armées,  qui  ne  seraient  pas 
munis  d'un  certificat  du  conseil  d'admi- 
nistration de  leurs  corps  respectifs  ou  du 
ministre,  et  de  les  conduire  à  la  caserne 
de  laCourtille,  excepté. ajoute  Recordon, nos 
braves  défenseurs  blessés,  qui  ont  de  bons 
certificats  de  leurs  chirurgiens  et  qui  pré- 
tendent à  une  indemnité. 

On  prévient  aussi  tous  nos  concitoyens' 
qu'il  est  arrivé  une  quantité  de  charbons, 
la  distribution  s'en  fait  avec  le  plus  grand 
ordre,  on  les  prie  de  ne  pas  s'y  porter  en 
foule,  de  crainte  d'événement. 

Est  annoncé  le  départ,  ce  jour,  de  deux 
convois  d'artillerie,  l'un  pour  Avesnes, 
l'autre  pour  Besançon. 

24  brumaire  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

749.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, saisi  d'une  dénonciation,  d'après 
laquelle  il  y  aurait  des  effets  précieux, 
des  papiers  suspects  et  une  correspon- 
dance appartenant  au  nommé  Faret,  ci- 
devant  commandeur  de  Malte,  actuelle- 
ment émigré,  dans  un  appartement  qu'il 
occupait  rue  de  Richelieu,  n»  21,  à  l'hôtel 
de  Valois,  qu'il  parait  probable  qu'il  a  en- 
tretenu une  correspondance  avec  la  maî- 
tresse de  cet  hôtel,  chargeant  le  citoyen 
Mcolas  Morel,  secrétaire  du  Comité,  de 
se  transporter  dans  ladite  maison,  alîn  d'y 
procéder  à  un  examen  scrupuleux  de  tous 
les  papiers,  d'apporter  ceux  suspects  au 
Comité,  et  de  mettre  la  maîtresse  de 
l'hôtel  en  état  d'arrestation,  dans  le  cas 
où  l'on  trouverait  une  correspondance. 

24  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  79. 

750.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, décidant  que  le  citoyen  Varlet  sera 


d42 


CHAPITRE  1er.  _  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


I 


mis  en  liberté,  et  que  le  présent  servira 
de  décharge  au  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  dans  laquelle  il  est  détenu. 

24  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  80. 

75J.  —  Arrêté  du  Comilé  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation :  1°  du  ci-devant  marquis  de  Barben- 
tane  et  de  sa  femme,  attachés  à  la  maison 
d'Orléans,  demeurant  rue  Cérulti  ;  2°  du 
nommé  Dufouleur,  notaire  du  ci-devant 
d'Orléans,  dit  E,ffalité,  demeurant  rue  Mont- 
martre; 3"  du  nommé  Dufresne,  ci-devant 
directeur  du  Trésor  public,  demeurant 
rue  de  la  Loi,  ci-devant  rue  de  Richelieu, 
maison"  du  trésorier  des  Etats  de  Bretagne. 

24  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  20,  21. 

Puget  (  Joseph-Pierre-Balthazar-Hilaire) ,  mar- 
quis deBarbenlane,  cliambellan  duducd'Oiléans. 

Dufouleur  (Jean-François),  notaire,  fut  con- 
damné à  mort  le  16  prairial  an  II  (A.  N., 
W  379,  no  873). 

752.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  rédacteur  du 
Journal  des  lois,  des  presses  de  G. -F.  Gal- 
letti,  imprimeur,  aux  Jacobins-Saint-Ho- 
noré,  se  rendra  sur-ie-chanip  dans  son 
sein,  pour  s'expliquer  sur  l'article  inséré 
dans  son  n°4ii,  22  brumaire,  relatif  à  la 
Dubarry,  et  qu'il  apportera  avec  lui  le 
journal  dans  lequel  il  dit  avoir  puisé  ce 
faux,  par  sa  rétractation  du  lendemain. 

24  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  20. 

753.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  citoyen  Durand, 
ci-devant  maire  de  Montpellier,  traduit  à 
Paris,  sera  provisoirement  transféré  à  la 
Force,  pour  y  rester  en  état  d'arrestation 
jusqu'à  nouvel  ordre. 

24  brumaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290. 
fol.  21. 

Durand  (Jean-Jacques),  ex-président  de  la 
Cour  des  aides  de  Montpellier  et  maire  de  cette 


ville,  fut  condamné  à  mort  le  '22  nivôse  an  II 
(A.  N.,  W  309,  no  405bi«j. 

754.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  qu'il  sera  fait  des  re- 
cherches et  perquisitions  exactes  chez  le 
citoyen  Douet,  doyen  des  ci-devant  fer- 
miers généraux,  demeurant  rue  Bergère, 
notamment  dans  une  cave  dépendant  de 
la  maison  qu'il  occupe,  oii  il  a  fait  prati- 
quer en  dessous  une  seconde  cave,  dans 
laquelle  on  accède  par  une  trappe,  mar- 
quée par  du  sable  et  du  ciment,  et  par- 
dessus laquelle  il  a  fait  mettre  du  bois  à 
brûler,  en  sorte  que  cette  trappe  est  im- 
perceptible, qu'il  sera  fait  Ips  fouilles  né- 
cessaires dans  lesdites  caves  et  partout  oij 
besoin  sera,  pour  découvrir  l'or  et  l'argent 
monnayé,  l'argenlerie  et  autres  objets  qui 
peuvent  être  enfouis  et  cachés,  ordonnant 
d'apposer  les  scellés  sur  les  effets  et  pa- 
piers, et  de  mettre  en  état  d'arrestation 
le  citoyen  Douet,  ainsi  que  les  personnes 
qui  pourraient  être  d'accord  avec  lui  rela- 
tivement aux  mesures  par  lui  prises  pour 
enfouir  et  retirer  de  la  circulation  l'or, 
l'argent  et  ce  qui  peut  être  utile  à  la  chose 
publique  et  par  là  discréditer  les  assignats, 
sous  la  garde  et  la  surveillance  d'autant 
de  citoyens  qu'il  sera  nécessaire,  char- 
geant le  citoyen  Pigeau  de  l'exécution  du 
présent  arrêté,  de  faire  conduire  dans  une 
maison  d'arrêt  ledit  Douet  et  d'emporter 
les  deniers  comptants  et  l'argenterie,  s'il 
estime  qu'il  soit  prudent  et  nécessaire  de 

le  faire. 

24  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale^  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  23. 

Douet  (Jean-Claude),  qualifié  d'ex-noblc  et 
fermier  général,  fut  condamné  à  mort  le  25  flo- 
réal an  II  (A.  iV.,  W  365,  n°  809). 

755.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant qu'une  députation  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Passy  vient 
dénoncer  un  sieur  Halloy,  dit  Ducatelle, 
gendarme  de  cette  commune,  comme  sus- 
pect d'avoir  recelé  de  l'argenterie  appar- 
tenant au  nommé  Margency,  habitant  de 
Passy,  et  comme  prévenu  d'accaparement 
d'œufs  et  d'avoine,   donnant  pouvoir  au 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


143 


Comité  de  surveillance  de  Passy  de  faire 
perquisition   chez  ledit    Ducatelle    et   de 
l'amener  au  CoiniLé,  et  sur  les  plaintes 
portées  par  la  môme  dépulation  coni  re  leur 
municipalité,  qui  entrave  leurs  opérations, 
arrêtant  que  le  procureur  de  la  commune 
de  Passy  sera  invité   à  se  rendre  auprès 
du    Comité    pour    s'cxpliquiT   avec    lui; 
2"  décidant  d'envoyer  au  Comité  de  sûreté 
générale  une  invitation    à  l'ellet  de  sur- 
veiller  les   administrateurs    et   employés 
dans  la  maison  de  la  Monnaie,  composés 
de  nobles  et  d'escrocs,  dont  la  conduite 
est  suspecte;  3°  eu  ég.ird  au  gi-and  nombre 
de  détenus  auprès  du  Comiié,  attendu  qu'il 
est   nécessaire  d'avoir   une   force    armée 
suffisanle  pour  garder  les   gens  en    état 
d'arrestation,  décidant  d'écrire   au  Com- 
mandant général  RanrioLpour  qu'il  ait  a 
donner  des  ordres  à  l'etret  de  fournir  au 
Comité  10  hommes  d'infnnlerie  et  4  gen- 
darmes à  cheval;  4"  chargeant  Génois  de 
se  rendre  à  la  maison  Maupeou,  rue  de 
l'Université,  alin  de  faire  peser  en  sa  pré- 
sence le  fer  venant  de  Luzarches,  Seidis 
et  autres  lieux,  s.iisi  par  Clémence  et  Mar- 
chand,   commissaires  de   la  Convention; 
5°  constatant  l'interrogatoire  subi  par  le 
nommé  Ducatelle,  amené  par  des  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  Passy,  du- 
quel il   résulte   cju'il   est  prévenu  d'avoir 
recelé  chez  lui  de  l'argenterie  appartenant 
au  citoyen  Margency,  d'avoir  chez  lui  un 
cachet  fleurdelisé,  quatre  cocardes  blan- 
ches, 600  et  tant  d'œufs  et  une  certaine 
quantité  d'avoine,  dont  il  n'a  fait  aucune 
déclaration,   décidant  qu'il   sera   mis   en 
état  d'arrestation  et   convoquant  le  sieur 
Margency  au  Comité  pour  répondre  aux 
questions  qui  lui  seront  posées;  6°  annon- 
çant le  transport  au  Comité,  par  les  soins 
des  citoyens  Duval  et  Limosin,  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  Neuilly,  d'un 
millier  pesant  de  plomb,  d'un  sabre  fleur- 
delisé et  argenté,  d'un  autre  portant  sur 
la  lame  l'inscription  :   Vive  le  Roi,  d'un 
fauconneau,  d'un  fusil  de  chasse  de  femme, 
d'une  veste  de  postillon  galonnée  d'argent, 
d'une   caimc   ù   deux    poignards,  le    tout 
saisi  par  les  gendarmes  dans  une  voiture 
attelée  d'un  cheval,  sur  la  route  de  Cou- 
lommiers  à  Paris,  décidant  que  les  gen- 


darmes auront  ordre  d'arrêter  le  nommé 
Sauler,  concierge  du  nommé  Courmont, 
ci-devant  seigneur  de  Pomponne,  et  que 
le  voiturier  restera  en  état  d'arrestation 
auprès  du  Comité. 

24  brumaire  an  IL 
Extrait  du    2°  rei:i.<tre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BD^  81  A-,  fol.  148- 
151. 

756.  —  Lettres  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  aux  citoyens 
composant  les  Comités  de  surveillance  de 
Péronne  et  de  Fresnes.  les  priant  de  lui 
envoyer  les  renseignements  qu'ils  possè- 
dent sur  le  contpte  du  nommé  Vaillant, 
ex-seigneur  de  Fresnes,  ainsi  que  le  tableau 
de  sa  vie  morale  et  politique  depuis  le 
début  de  la  Révolution,  et  déclarant  qu'il 
Compte  sur  le  zèle  et  le  républicanisme 
de  ses  camarades. 

24  brnmaire  an  IL 
Extrait   du    registre   de  fopie   des   lettres   du 
Comité  de  saint  public  du  Département  de  Paris, 
A.iV.,  BB3  81,  fol.  17  v«. 

757.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  dans  lequel  le  Com- 
mandant général  signale  l'inconduite  de 
quelques-uns  de  ses  frères  de  la  réqui- 
sition, appartenant  à  la  section  des  Bonnets 
rouges.  Us  se  sont  permis  des  excès  impar- 
donnables à  des  hommes  libres,  ils  ont 
désarmé,  arrêté  un  adjudant  général,  ils 
se  sont  livrés  à  des  voies  de  fait  envers 
lui,  et  ont  adressé  des  injures  aux  auto- 
rités constituées.  S'il  n'a  pas  existé  une 
petite  Vendée  à  Paris,  ce  n'est  pas  de  leur 
faute,  ils  ont  fait  tous  leurs  efforts.  De 
toutes  les  sections  en  réquisition,  c'est  la 
seule  dont  on  puisse  se  plaindre;  les  autres 
volontaires  sont  partis  avec  un  courage 
héro'ique  qui  les  rendra  immortels  dans 
l'histoire. 

Le  Commandant  général,  s'adressant  à 
ses  camarades  des  sections,  leur  dit:  «Vous 
qui  restez  avec  moi  à  Paris,  vous  qui  êtes 
les  compagnons  de  mes  peines  et  de  meb 
travaux,  restons  unis  ensemble,  aimons- 
nous  et  que  nos  corps  servent  de  rempart 
à  noire  patrie.  » 

Comme  consigne,  le  service  général  à 


144  CHAPITRE  I*'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


l'ordinaire  et  surtout  les  visites  de  toutes 
les  voitures  qui  sortent  de  Paris;  il  n'y 
aura  plus  de  réserves  dans  les  sections, 
mais  nos  braves  camarades  des  sections 
auront  soin  que  les  gardes  soient  bien 
complètes. 

Conformément  à  un  nouvel  arrêté  du 
Conseil  général,  du  24  de  ce  mois,  le 
Commandant  général  renouvelle  l'ordre  le 
plus  précis  à  tous  les  chefs  de  postes  et 
de  patrouilles  d'arrêter  toutes  les  filles 
publiques  et  prostituées. 

25  brumaire  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de   Vincent,  secré- 
taire général,  A.  N.,  BB^  76. 

758.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale par  lequel,  vu  les  observations  faites 
par  le  citoyen  Ferrière,  membre  du  comité 
des  défenseurs  officieux  de  la  Société  des 
Jacobins,  que  les  conspirateurs  Kolly  et  sa 
femme,  exécutés  ces  jours  derniers,  ont 
laissé  dans  la  maison  de  la  Force  trois 
garçons  en  bas  âge,  lesquels  sont  aban- 
donnés et  exposés  à  recevoir  les  impres- 
sions funestes  des  vices  qui  pullulent  dans 
les  prisons,  ayant  égard  à  la  juste  solli- 
citude des  défenseurs  officieux  des  Jaco- 
bins et  à  l'offre  que  fait  le  citoyen  Per- 
rière de  recevoir  chez  lui  les  trois  enfants 
de  Kolly  et  de  sa  femme,  il  autorise  ledit 
Ferrière  à  retirer  lesdits  enfants  de  la 
maison  de  la  Force,  enjoint  au  concierge 
de  ladite  maison  de  remettre  ces  enfants 
au  susnommé,  quoi  faisant  en  sera  dé- 
chargé, autorise  pareillement  ledit  Fer- 
rière à  se  concerter  tant  avec  le  maire  de 
Paris  qu'avec  le  ministre  de  l'intérieur  à 
l'effet  de  pourvoir  à  la  subsistance  et  à 
l'éducation  de  ces  enfants,  jusqu'à  ce  que 
les  maisons  de  bienfaisance  décrétées  par 
la  Convention  soient  organisées. 

25  brumaire  an    II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A,  N,,  AF^Ii  286. 

Kolly  (Pierre  de),  ex  fermier  général,  et  José- 
phine de  Rubec,  sa  femme,  avaient  été  con- 
damnés à  mort  le  3  mai  1793  (A.  N.,  W  269, 
n"  23).  Kolly  fut  exécuté  le  4  mai,  mais  sa 
femme,  ayant  obtenu  un  sursis  en  raison  de  sa 
grossesse,  ne  subit  la  peine  capitale  que  le 
16  brumaire. 

759.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  surveillance  de   la 


section  de  (le  nom  est  resté  en  blanc), 
persuadé  du  dévouement  qui  attache  à 
l'intérêt  de  la  patrie  les  citoyens  dont  ce 
Comité  est  composé,  l'invitant  à  députer 
auprès  de  lui  deux  de  ses  membres,  dont 
le  patriotisme  a  été  le  plus  constamment 
éprouvé  et  qui,  par  la  fermeté  la  plus  irré- 
sistible qu'ils  ont  manifestée  contre  les 
ennemis  de  la  chose  publique,  provoquent 
de  sa  part  le  même  degré  de  confiance 
que  celui  qu'ils  ont  obtenu  de  leur  Comité. 

25  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*.il  289, 
fol.  81. 

760.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Le  Peletier,  finvitant  à  lui  en- 
voyer, le  matin  même,  à  10  heures  très 
précises,  deux  de  ses  membres  pour  lui 
fournir  certains  renseignements,  ajoutant 
que  fobjet  est  urgent  et  ne  saurait  souf- 
frir aucun  délai,  sans  que  la  chose  pu- 
blique ne  fut  susceptible  d'en  éprouver 
du  dommage. 

25  brumaire  an  IJ. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  290, 
fol.  21. 

761.  —  Arrêtes  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  :  l^d'écrouer  à  la  Force 
le  nommé  Baud;  2°  de  conduire  aux  Ma- 
delonnettes  le  citoyen  Deyme,  brigadier 
de  la  gendarmerie  à  Montpellier;  3°  d'in- 
carcérer dans  les  prisons  de  la  Force 
Rémy  Cochepin,  Catherine  Georges,  sa 
femme,  et  Jean-Pierre  Cochepin,  arrêtés 
par  ordre  du  Comité,  et  amenés  parle 
citoyen  Renault,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Bonnet-Rouge; 
d'incarcérer  le  sieur  Plantier,  économe 
des  Incurables,  et  sa  femme. 

25  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  21  vo  22  r°. 

762.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  des  re- 
cherches et  perquisitions  exactes  chez  le 
nommé  Tolosan,  ci-devant  conseiller  et 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II  145 


introducteur  des  ambassadeurs,  rue  du 
Grand-Chantier,  notamment  pour  décou- 
vrir un  coffre-fort  caché  dans  l'épaisseur 
d'un  mur  ou  d'une  cloison  de  l'apparte- 
ment de  sa  femme  de  charge,  et  tous 
autres  objets  qu'ils  peuvent  avoir  enfouis, 
et  de  procéder  également  à  l'examçn  et 
saisie  de  ses  papiers. 

25  brumaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,   A.  N.,    AF*ii   290, 
fol.  22. 

763.  _  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  l*'  por- 
tant que  le  citoyen  Corvier,  tenant  le  café 
de  Brutus,  ci-devant  de  la  Régence,  s'est 
présenté  et,  après  quelques  observations 
sur  la  non  exécution  de  sa  part  de  la  loi 
du  maximum,  a  été  autorisé  à  se  retirer, 
avec  injonction  d'observer  la  loi  plus  stric- 
tement; 2°  chargeant  le  citoyen  Delarue, 
l'un  de  ses  secrétaires,  de  se  rendre  à 
Ecouen,  chez  le  sieur  Pigneux,  maître  de 
poste,  pour  y  conduire  un  cheval,  saisi  par 
Marchand,  et  l'échanger  contre  un  cheval 
d'escadron,  ofTert  par  ledit  Pigneux  comme 
plus  utile  à  la  République;  3°  autorisant 
le  citoyen  Marchand,  membre  du  Comité, 
à  se  rendre  sans  délai  ù  Amiens,  pour  se 
concerter  avec  le  représentant  du  peuple 
Dumont,  en  vue  de  l'arrestation  du  ci-de- 
vant comte  de  Nantouillet  et  de  l'ex-garde 
magasin  des  vivres  de  Senlis,  échappé  à  la 
surveillance  de  ses  gardiens,  lequel  Mar- 
chand sera  secondé  par  un  républicain  de 
confiance;  4°  constatant  la  remise  par  le 
citoyen  d'Hervilly,  en  état  d'arrestation 
auprès  du  Comité,  d'un  sac  contenant 
3,466  livres,  tant  en  or  qu'en  argent  mon- 
nayé, pour  être  échangé  à  la  Trésorerie 
contre  des  assignats,  opération  qui  est 
effectuée  par  le  citoyen  Delespine;  5°  pas- 
sant à  l'ordre  du  jour  sur  la  demande  de 
la  citoyenne  d'Hervilly,  à  l'effet  d'autoriser 
la  sortie  de  son  domestique  et  du  citoyen 
~  d'Hervilly,  qui  demande  à  aller  prendre  des 
bains,  sous  la  garde  d'un  gendarme,  mais 
lui  permettant  de  faire  venir  un  notaire  ; 
6»  renvoyant  libre  la  femme  du  gendarme 
Ducatelle,  dont  la  culpabilité  n'est  pas  dé- 
montrée; 7°  sur  l'observation  faite  par  l'un 
T.  X. 


des  membres  au  sujet  de  la  possibilité  d'éva- 
sion des  détenus  auprès  du  Comité,  arrê- 
tant le  percement  d'une  porte  au  bas  de 
l'escalier,  auprès  de  laquelle  sera  placée 
une  sentinelle,  ayant  pour  consigne  de  ne 
laisser  entrer  ni  sortir  personne,  sans  carte 
du  Comité,  à  l'exception  du  concierge  au- 
quel sera  donnée  une  médaille  pour  le 
faire  reconnaître;  8°  mentionnant  la  venue 
du  citoyen  Deba,  commissaire  de  la  com- 
mune de  Vincennes,  chargé  de  faire  part  au 
Comité  des  sentiments  fraternels  qui  ani- 
ment cette  commune  et  de  demander  la  ligne 
de  conduite  à  tenir  dans  les  mesures  ré- 
volutionnaires, en  conséquence  le  Comité 
a  invité  ce  citoyen  à  faire  organiser  promp- 
tement  et  mettre  en  activité  leur  Comité 
de  surveillance  et  à  nommer  un  commis- 
saire aux  accaparements. 

25  brumaire  an  II. 

Extrait  du  2«  registre  des  procès -verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^^,  fol.  152- 
155. 

764.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  suivant  lequel  le 
Commandant  général,  d'après  une  lettre 
de  l'adjoint  du  ministre  de  la  guerre,  de 
la  4*  division,  réitère  à  tous  les  comman- 
dants de  postes,  de  patrouilles  et  autres 
agents  militaires,  d'arrêter  et  de  conduire 
à  la  caserne  de  la  Courtille  tous  les  mili- 
taires et  gendarmes  dont  le  séjour  ne 
paraîtrait  pas  suffisamment  prouvé  et  dont 
les  autorisations  ne  seraient  pas  revêtues 
du  caractère  légal,  qui  peut  seul  en  cons- 
tater la  validité. 

Est  annoncé  le  départ  d'un  convoi  pour 
Mortagne. 

Le  service  de  l'intérieur  et  des  barrières 
à  l'ordinaire. 

26  brumaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major général,  A.N.,  BB^  76. 

765.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, invitant  le  citoyen  Baudouin,  im- 
primeur de  la  Convention  nationale,  à  lui 
faire  passer  le  plus  promptement  possible 
quelques  exemplaires  du  décret  du  27  sep- 
tembre (vieux  style)  concernant  l'arresta- 
tion des  gens  suspects  ;  il  serait   même 

10 


146 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nécessaire  qu'il  fût  réimprimé  au  nombre 
de  1,000  exemplaires,  en  Fisolant  de  tous 
autres  décrets  et  dispositions  qui  y  se- 
raient étrangers. 

26  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  arrêtés   généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*il  286. 

766.  —  Invitation  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  révolutionnaire  de 
Mutius-Scevola,  à  l'effet  de  lui  faire  tenir 
d'urgence  le  double  des  motifs  de  toutes 
les  arrestations  par  lui  opérées,  ces  motifs 
déjà  envoyés  ayant  été  égarés  dans  les 
bureaux  du  Comité  de  sûreté  générale,  et 
afin  de  lui  faire  connaître  d'un  seul  mot  ce 
que  le  Comité  de  Scevola  sait,  en  ce  qui 
concerne  les  nobles  arrêtés,  de  l'incivisme 
qu'ils  peuvent  avoir  manifesté  et  de  leur 
conduite  habituelle. 

26  brumaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  81. 

767.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  Pierre  Hébert,  ci- 
devant  curé  de  Courbevoie,  demeurant 
actuellement  à  Paris,  île  et  rue  de  la  Fra- 
ternité, sera  envoyé  à  la  Force  en  état 
d'arrestation  pour  y  rester  jusqu'à  nouvel 
ordre,  et  que  les  scellés  seront  apposés 
sur  ses  papiers  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section. 

26  brumaire  an  II. 
Extrait    du  registre   des  mandats  d'arrêl   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ri  289, 
fol.  82. 

768.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation et  à  l'examen  des  papiers  :  1°  du 
nommé  Jaucourt,  ex-législateur  ;  2°  du 
nommé  Antoine. 

26  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  22  v°. 

Jaucourt  (François- Arnail  de),  ancien  colonel 
de  dragons,  administrateur  du  département  de 
Seine-et-Marne,  député  de  ce  département  à  la 
Législative,  devint  sénateur  en  1803. 

769.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  Roilte  (de) 


Bichemont,  contre  lequel  il  y  a  une  dé- 
nonciation très  grave,  sera  traduit  au 
Tribunal  révolutionnaire  et  qu'à  cet  effet  il 
sera  conduit  à  la  Conciergerie  par  la  force 

armée. 

26  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  22. 

770. —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, enjoignant  :  1°  de  procéder  à  la  levée 
des  scellés  apposés  par  son  ordre  chez  le 
nommé  Travanet,  tant  en  sa  demeure  à 
Paris,  rue  de  Grammont,  qu'en  sa  maison 
de  campagne  où  il  a  été  arrêté,  en  pré- 
sence de  Moulin,  commissaire  du  Comité, 
et  de  Travanet  qui  sera  réincarcéré,  à 
l'examen  attentif  de  ses  papiers  et  à  la 
saisie  de  ceux  suspects  ;  2°  de  lever  éga- 
lement les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Befort,  rue  Saint-Honoré,  vis-à-vis  celle 
de  Saint-Florentin,  et  d'examiner  ses  pa- 
piers, dont  ceux  suspects  seront  apportés 

au  Comité. 

26  brumaii-e  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  23  v. 

771.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'administration  de  Police,  dé- 
clarant qu'il  a  été  rapporté  au  Comité  que 
le  ci-devant  curé  de  Saint-Roch,  nommé 
Legrand,a  été  transféré  il  y  a  15  jours  de 
la  maison  des  Madelonnettes  dans  celle  de 
Bicêtre,  et  l'invitant  à  lui  faire  connaître 
incessamment  en  vertu  de  quel  ordre 
cette  translation  s'est  faite,  ainsi  que  les 
motifs  qui  l'ont  déterminée. 

26  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AFil*  290, 
fol.  23  v». 

Legrand  (Louis-Alexandre),  d'abord  vicaire 
de  Saint-Roch,  avait  été  élu  curé  de  cette  pa- 
roisse, le  6  février  1791,  en  remplacement  du 
curé  Marduel,  qui  avait  refusé  de  prêter  le  ser- 
ment. 

772.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant les  plaintes  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  commune  de  Passy  au  sujet 
du  secret   de  ses  délibérations,  qui   est 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  il 


147 


divulgué,  et  arrêtant  qu'il  sera  écrit  au 
procureur  de  la  commune  de  Passy  à 
l'effet  de  convoquer  l'Assemblée  générale 
pour  nommer  son  commissaire  aux  acca- 
parements et  procurer  au  Comité  de  sur- 
veillance un  local  où  ses  membres  puis- 
sent tenir  leurs  séances  sans  la  crainte 
d'être  entendus,  lorsqu'ils  concertent 
leurs  opérations  ;  2°  recevant  une  députa- 
tion  de  la  commune  de  Vanves,qui  de- 
mande la  marche  à  suivre  pour  procéder 
à  la  nomination  d'un  commissaire  aux 
accaparements  et  d'autres  instructions,  à 
laquelle  le  Comité  a  donné  satisfaction  en 
l'invitant  à  communiquer  avec  lui  toutes 
les  fois  qu'ils  seront  entravés  dans  leurs 
opérations  ;  3°  arrêtant  d'écrire  une  lettre 
de  remerciements  aux  g-endarnies  près  les 
tribunaux,  qui  lui  ont  envoyé  le  programme 
de  leur  fête  en  l'honneur  de  Marat  et 
Le  Peletier  et  se  proposaient  de  faire  une 
station  devant  la  porte  du  Comité,  croyant 
qu'il  tenait  encore  ses  séances  aux  Quatre- 
Nations  ;  4"  recevant  les  plaintes  d'une 
députation  de  la  commune  de  Passy  contre 
le  nommé  Carta,  qui  avait  proféré  des 
injures  et  tenu  des  propos  séditieux  contre 
la  municipalité,  et  menacé  de  faire  dis- 
soudre le  Conseil  général  de  la  commune, 
et  décidant  de  convoquer  ledit  Carta  pour 
entendre  ses  explications  ;  5°  après  l'in- 
terrogatoire du  nommé  Halloy,  dit  Du- 
catelle,  gendarme  à  Passy, .  considérant 
qu'il  a  été  trouvé  chez  lui  plus  de  600 
œufs  dont  une  partie  est  gâtée,  et 
7  à  8  setiers  d'avoine,  dans  un  moment 
où  la  République  a  le  plus  grand  besoin 
de  ces  objets  de  première  nécessité,  objets 
qu'il  n'avait  pas  déclarés  à  la  municipa- 
Hté,  considérant  en  outre  qu'il  s'est  trouvé 
chez  ledit  Ducatelle  quatre  cocardes  blan- 
ches de  l'ancienne  maréchaussée,  dont  il 
faisait  partie,  ainsi  qu'un  cachet  du  même 
corps,  quoiqu'il  ne  fût  pas  gradé,  déci- 
dant de  l'écrouer  comme  suspect  à  la 
Force  et  d'envoyer  les  pièces  au  président 
du  Tribunal  criminel  du  Département; 
ô*»  autorisant  Fournerot,  l'un  de  ses  mem- 
bres, à  faire  transporter  à  l'Arsenal  les 
fers,  les  plombs,  les  cuivres,  tant  rouges 
que  jaunes,  provenant  de  différentes 
saisies  et  du  don  du  sieur  Duquesnoy; 


7°  chargeant  les  citoyens  Franchet  et 
Fournerot  de  faire  porter  à  la  Monnaie 
l'argenterie  et  les  ornements  d'église  sai- 
sis par  les  citoyens  Clémence  et  Marchand, 
commissaires  des  Comités  de  sûreté  géné- 
rale et  de  salut  public  dans  les  départe- 
ments de  l'Oise  et  de  Seine-et-Oise,  afin 
de  procéder  à  la  vérification  et  pesée  de 
ces  matières,  et  si  l'opération  ne  pouvait 
être  exécutée  immédiatement,  de  les  faire 
mettre  sous  scellés. 

26  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  8[^,  fol.  155-161. 

773.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que,  quand 
onze  heures  sont  sonnées,  la  sentinelle 
doit  crier  fortement  le  qui  vive  sur  les 
passants,  leur  faire  exhiber  leur  carte  au 
corps-de-garde  et  maintenir  à  cet  égard 
l'arrêté  de  la  Commune. 

Les  citoyens  qui  ne  sont  pas  de  service 
ne  doivent  pas  être  dans  les  rues  à  des 
heures  indues  avec  des  armes;  les  magis- 
trats du  peuple  et  autres  fonctionnaires, 
chargés  de  veiller  au  repos  et  à  la  tran- 
quillité publique,  sont  les  seuls  à  qui  le 
port  d'armes  soit  permis,  leur  ministère 
l'exige. 

Le  Commandant  général  invite  encore 
une  fois  les  citoyens  raisonnables  à  main- 
tenir les  arrêtés  de  la  Commune  ;  les 
hommes  vertueux  et  purs  désirent  qu'il 
n'y  ait  qu'une  société  populaire  par  sec- 
tion, ce  souhait  fait  honneur  à  ces  hommes 
sublimes,  qui  adorent  la  raison  et  ne  veu- 
lent former  qu'une  seule  famille. 

La  garde  des  barrières  avec  exactitude, 
ainsi  que  le  service  intérieur. 

27  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

774.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'un  de  ses  membres,  lui  faisant 
passer  l'arrêté  pris  le  25  par  le  Comité, 
qui  lui  permettra  de  faire  une  découverte 
importante  dans  les  caves  du  ci  devant 
intendant  de  Lyon,  Tolosan  dit  Montfort, 
dont  la  femme  de  charge,  très   rousse, 


148 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


habite  encore  la  maison  et  doit  connaître 
le  lieu  de  la  cachette. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des    mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  81. 

775.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, basé  sur  une  dénonciation,  qui 
signale  l'existence  chez  la  citoyenne  de 
Mareuil,  quai  des  Géleslins,  n°  11,  dans 
une  chambre  à  coucher  au  rez-de-chaus- 
sée, d'un  colTre-fort  sous  le  parquet,  près 
de  deux  lits  jumeaux,  qui  y  fut  déposé  il 
y  a  trois  ans,  à  une  époque  où  les  riches 
commencèrent  à  avoir  des  craintes,  char- 
geant le  secrétaire  de  la  section  de  l'xVrse- 
nal  de  s'y  transporter  avec  deux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  et  d'y  faire  les 
recherches  et  perquisilions  nécessaires  afin 
de  découvrir  l'argent,  l'argenterie  et  autres 
objets  qui  pourraient  se  trouver  enfouis. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  de^   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  82. 


776. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, autorisant  le  citoyen  Houdaille, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Droils-de-l'Homme,  et  le  pa- 
triote qu'il  s'adjoindra  pour  l'exécution 
de  l'ordre  d'arrestation  de  Pinon  du  Cou- 
dray  et  de  sa  femme,  qui  se  sont  réfugiés  à 
Issoudun,  à  s'entendre  avec  les  Comités 
révolutionnaires  des  communes  oii  ils 
passeront  et  séjourneront,  en  vue  de  l'ar- 
restation et  de  l'incarcération  des  sus- 
pects et  contre-révolutionnaires  et  de  la 
visite  de  leurs  papiers. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  84. 

777.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  Paris,  faisant  connaître 
que  le  nommé  Benoit,  compris  dans  l'ordre 
d'arrestation,  convenu  le  matin  par  les 
membres  réunis  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale,  demeure  rue 
de  Provence,  n®  49,  au  coin  de  celle  de 
Cérulti,  et  priant  de  vérifier  ces  indications. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 


Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  88. 

778.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  des  colonies,  l'invitant 
à  remettre  au  porteur  les  pièces  à  charge 
contre  le  ci-devant  vicomte  de  Damas, 
gouverneur  général  de  la  Martinique,  ap- 
portées par  les  citoyens  Crassous  et  Du- 
gommier,  députés  extraordinaires  de  la 
ville  de  Saint-Pierre  de  la  Martinique  auprès 
de  l'Assemblée  législative,  qui  les  ont  dé- 
posées au  Comité  des  colonies,  ces  pièces 
devenant  utiles  au  leur. 

27  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  24. 

Damas  (Claude-Charles),  vicomte  de  Marillac, 
gouverneur  général  de  la  Martinique  en  1783. 

779.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Pache,  maire  de  la 
Commune  de  Paris,  lui  transmettant  une 
dénonciation  importante  contre  les  con- 
cierges et  guichetiers  de  toutes  les  prisons 
et  maisons  d'arrêt  de  Paris,  afin  d'y  don- 
ner suite  en  procédant  à  un  scrutin  épu- 
ratoire  et  en  remplaçant  par  de  francs 
républicains  ceux  qui  seront  exclus  à  la 
suite  de  ce  scrutin. 

27  brumaire  an  II. 
-Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  24. 

780.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  concierge  de  la  Force  de  re- 
cevoir comme  prisonnier  le  nommé  Blan- 
chard, ci-devant  commissaire  ordonnateur 

à  Mayence. 

27  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  24. 

Blanchard  (Pierre),  ex-commissaire  ordonna- 
teur à  l'armée  des  Vosges,  condamné  à  mort  le 
8  ihermidor  an  II  (A.  N.,  W  4  32,  n°  971). 

781.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  citoyen  Douet,  ancien  fer- 
mier général,  demeurant  rue  Bergère,  qui 
sera  écroué  dans  la  maison  de  la  Grande 
Force,  ou  toute  autre  à  défaut  de  place,  et 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II  149 


de  sa  femme,  qui  sera  incarcérée  à  la 
Petite  Force,  et  chargeant  les  citoyens 
Guibert  et  Courtois,  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  de   mettre   à   exécution   cet 

arrêté. 

27  brumaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.^  AF*il  290, 
fol.  24. 

782,  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Marcieu,  ancien  gou- 
verneur de  la  citadelle  de  Grenoble,  de- 
meurant rue  Saint-Honoré,  maison  du 
notaire,  presque  vis-à-vis  la  rue  des  Fron- 
deurs, ainsi  qu'à  l'examen  et  à  la  saisie  de 

ses  papiers. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait    du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  26  v°. 

783.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Carta,  chapelier  à 
Passy,  est  venu  donner  des  explications 
sur  sa  conduite  à  l'égard  du  Conseil  gé- 
néral de  cette  commune,  et  que  le  Comité 
Fa  invité  fraternellement  à  se  comporter 
avec  prudence  et  respect  envers  les  auto- 
rités constituées,  l'assurant  qu'il  pren- 
dra en  considération  ses  plaintes  contre  la 
municipalité  de  Passy,  qui,  après  avoir 
arrêté  qu'il  y  aurait  3  séances  par  mois, 
savoir  les  5,  15  et  25,  a  empêché  la  con- 
vocation de  la  troisième,  qui  a  été  tenue 
malgré  son  opposition  ;  2°  autorisant  De- 
lespine,  l'un  de  ses  membres,  à  faire 
porter  au  Département  un  sac  contenant 
des  titres  de  féodalité,  saisis  au  domicile 
<le  Hocquart  et  de  son  épouse,  afin  d'en 
extraire  les  titres  de  propriété  et  de  brûler 
roux  qui  seront  condamnés  par  la  loi  ; 
3*^  déclarant  qu'il  sera  écrit  à  la  commune 
de  Gentilly  pour  lui  exprimer  le  mécon- 
tentement du  Comité,  qui  voit  avec  dou- 
leur cette  commune  ne  pas  répondre  à 
l'invitation  fraternelle  qu'il  lui  avait  faite 
de  nommer  promptement  un  Comité  de 
surveillance  pour  prendre  les  mesures 
exigées  par  le  salut  public,  et  pour  l'in- 
viter de  nouveau  à  en  tenir  compte  et  à 


faire  cesser,  autant  qu'il  sera  en  son  pou- 
voir, les  divisions  existant  entre  cette 
commune  et  Bicêtre;  4°  décidant  qu'il 
sera  écrit  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries  de  faire  en  sorte 
que  les  détenus  auprès  du  Comité  ne 
soient  plus  privés  de  la  quantité  de  pain 
nécessaire  à  leur  subsistance,  par  l'em- 
pêchement de  certains  membres  de  ce 
Comité;  5°  recevant  la  déclaration  de 
deux  gardes-champêtres  de  la  commune 
de  Pomponne,  au  service  du  nommé  Cour- 
mont,  amenés  au  Comité  pour  rensei- 
gner sur  son  compte;  6"  recevant  le  rap- 
port des  opérations  du  citoyen  Guigues, 
chargé  de  se  transporter  à  Bry-sûr-Marne 
et  d'amener  le  citoyen  Falcoz  La  Blache, 
ce  qu'il  a  efTectué,  et  décidant,  attendu 
que  ce  particulier  est  atteint  d'une  mala- 
die grave,  qu'il  sera  conduit  à  son  domi- 
cile, rue  du  Mont-Blanc,  pour  y  rester  en 
arrestation,  sous  la  garde  d'un  sans-culotte, 
qui  sera  logé  et  nourri  par  ledit  Falcoz 
La  Blache  et  recevra  5  livres  par  jour. 

Le  citoyenGuigues  a  pareillement  amené 
au  Comité  un  ci-devant  cojitrôleur  des 
gabelles,  demeurant  à  Saint-Denis-du- 
Port  près  Lagny,  arrêté  par  ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale. 

27  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  161-164. 

784.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  prie  ses  cama- 
rades d'apporter  tous  leurs  soins  et  leur 
surveillance  autour  des  prisons  de  la  Force 
et  de  la  Conciergerie.  Il  existe,  dit-il,  un 
complot  affreux,  dont  les  suites  ne  pour- 
raient être  que  très  désavantageuses  à  la 
société,  si  nous  n'y  mettons  bon  ordre, 
veillons  ces  asiles ,  examinons  de  près 
ceux  qui  y  entrent  et  qui  en  sortent.  L'or 
des  tyrans  entre  partout  et  y  fait  plus  de 
ravages  que  des  armées  entières. 

Le  Commandant  général  annonce  que 
le  bataillon  de  réquisition,  caserne  à  la 
rue  Verte,  est  rentré  dans  l'ordre  dès  le 
lendemain  de  l'émeute,  un  seul  citoyen 
avait  corrompu  ses  jeunes  frères  d'armes, 


150 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  manière  dont  ils  ont  reconnu  leur 
erreur  prouve  qu'il  sont  dignes  d'être  les 
défenseurs  de  la  patrie. 

Dans  les  sections,  où  les  compagnies  de 
canonniers  sont  parties  en  détachement, 
on  en  pourra  former  de  supplémentaires, 
sans  paye  ;  elles  passeront  de  même  à  la 
censure  des  sociétés  populaires  et  des 
Comités  révolutionnaires  des  sections  et 
ne  feront  pas  perdre  à  celles  absentes  le 
droit  qui  leur  est  naturellement  assigné. 

Le  bois  et  le  charbon  ne  se  délivreront 
que  sur  des  bons  des  Comités  révolution- 
naires des  sections. 

Est  annoncé  le  départ  d'un  convoi  d'ar- 
tillerie pour  Caen. 

28  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,   signée    de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^76. 

785.  —  Lettre  de  Hanriot,  général  de 
Paris,  au  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement, lui  annonçant  que  conformément 
à  sa  demande  du  27  de  ce  mois,  il  vient  de 
prier  le  chef  de  légion  de  service  à  la 
Convention  de  donner  la  consigne  à  la 
garde  qui  est  à  la  porte  de  la  salle  de 
l'ancienne  Convention  de  ne  rien  laisser 
sortir  de  l'écurie  destinée  au  Comité  de 
surveillance  du  Département. 

28  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  BB^  76. 

786.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale à  celui  des  décrets,  le  priant  d'en- 
voyer l'expédition  du  décret  contenant 
l'acte  d'accusation  de  Charles  Osselin,  le 
plus  tôt  possible,  afin  de  transmettre  cette 
pièce  essentielle  avec  les  autres  à  l'accu- 
sateur public. 

28  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  82. 

787.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation du  ci-devant  marquis  de  Clermont 
Gallerande,  rue  Chantereine,  qui  sera  con- 
duit avec  tous  autres  suspects  trouvés 
chez  lui  dans  une  maison  d'arrêt. 

28  brumaire  an  II, 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*n  289, 
fol.  84. 

788.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  par  mesure  de  sûreté 
générale  le  citoyen  Chabroud,  ex-consti- 
tuant, sera  à  l'instant  conduit,  sous  la 
garde  de  deux  gendarmes,  dans  la  maison 
de  la  Force,  où  il  restera  jusqu'à  nouvel 
ordre. 

28  brumaire  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale    A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  25. 

789.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  immédiate- 
ment à  l'arrestation  d'un  citoyen  alle- 
mand, visage  assez  allongé,  un  peu  taché 
de  petite  vérole,  teint  clair,  yeux  bleus, 
nez  long,  cheveux  gris  et  plats,  ne  portant 
point  de  queue,  âgé  de  50  à  60  ans,  logé 
dans  la  maison  dite  du  Carrousel,  lequel 
sera  amené  au  Comité  pour  y  être  inter- 
rogé. 

28  brumaire  an  ÏI. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale    A.  N.,  AF*[i  290, 
fol.  25. 

790.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  celui  de  salut  public,  accompa- 
gnant l'envoi  d'un  mémoire  sur  les  mau- 
vais traitements  subis  à  Valenciennes  par 
quelques  patriotes,  notamment  deux  ad- 
ministrateurs qui,  avant  l'invasion  des 
barbares,  avaient  manifesté  le  plus  d'atta- 
chement pour  la  Révolution,  et  qui  courent 
le  danger  de  perdre  la  vie  par  l'effet  d'un 
jugement  imminent,  priant  leurs  collègues 
de  tout  mettre  en  œuvre  pour  prévenir  le 
sort  funeste  qui  leur  est  réservé,  persuadé 
que  les  moyens  à  leur  disposition  seront 
plus  efficaces  que  ceux  que  pourrait  em- 
ployer le  Comité  de  sûreté  générale  dans 
une  cause  qui  intéresse  aussi  essentielle- 
ment des  citoyens  victimes  de  la  plus  per- 
fide aristocratie. 

28  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  25  vo. 

791.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  mettre  en  état  d'ar-» 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II  451 


restation  le  nommé  Franquetot,  ci-devant 
chevalier  de  Coigny,  demeurant  au  coin  de 
la  rue  de  Marigny,  Faubourg  Saint-Honoré, 
les  nommés  Berteche,  Duras  et  Bouquin- 
ville,  rue  Basse,  porte  Saint-Denis,  n°  12, 
avec  examen  de  leurs  papiers  et  saisie  de 
ceux  suspects. 

28  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  A.  iV. ,  AF'il  290,  fol .  27. 

Franquetot  (Jean-Philippe),  chevalier  de  Coi- 
gny, maréchal  de  camp,  mort  en  émigration 
vers  1806. 

792.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1»  an- 
nonçant la  venue  d'une  dêputation  de  la 
commune  de  la  Branche  du  Pont-de-Saint- 
Maur,  chargée  de  se  renseigner  sur  l'orga- 
nisation du  Comité  de  surveillance  de  ladite 
commune  et  sur  les  mesures  à  prendre  à 
cet  effet,  à  laquelle  le  Comité  a  donné  ses 
instructions  en  l'invitant  à  envoyer  l'un  de 
ses  membres,  le  5«  jour  de  chaque  décade, 
à  l'Assemblée  tenue  dans  la  salle  des  Amis 
de  la  Liberté  et  de  l'Egalité  ;  2°  mention- 
nant la  remise  par  Delespine  au  Départe- 
ment d'un  sac  contenant  les  titres  de  féo- 
dalité saisis  chez  Hocquart;  3°  reprodui- 
sant le  texte  d'une  lettre  adressée  par  le 
Comité  de  salut  public  du  Département  au 
Comité  de  sûreté  générale  pour  le  mettre 
en  garde  contre  les  démarches  faites  par 
la  femme  du  citoyen  Guillaume,  qui  pour- 
rait surprendre  la  bonne  foi  du  Comité, 
et  pour  l'édifier  sur  le  compte  dudit  Guil- 
laume, déclarant  qu'il  a  été  l'un  des  en- 
ragés membres  du  club  des  Feuillants  de 
la  Constituante,  qu'il  est  en  outre  véhé- 
mentement soupçonné  d'être  l'auteur  de 
la  pétition  des  20,000,  déposée  chez  les 
notaires  de  Paris,  enfin  qu'il  est  l'auteur 
d'un  projet  de  défense  de  Louis  XVI,  dont 
le  prospectus  est  entre  les  mains  du  Co- 
mité ;  4°  donnant  l'énumération  des  objets 
de  cuivre,  des  fers  et  plombs,  déposés  à 
l'Arsenal  par  le  citoyen  Fournerot,  qui  se 
montent  à  160  livres  de  cuivres  et  1,125  li- 
vres de  vieux  plombs,  dont  le  citoyen 
Fournerot  rapporte  le  récépissé  ;  5°  sur  les 
réclamations  du  sieur  Jacques  Martin, 
commissaire  aux  subsistances,  invitant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 


i 


Montreuil  à  délivrer  12  boisseaux,  tant  de 
son  que  d'avoine,  pour  la  nourriture  des 
chevaux  chargés  du  transport  des  subsis- 
tances, attendu  qu'ils  ne  trouvent  rien  sur 
leur  route  ;  6°  constatant  la  remise  par  une 
dêputation  de  la  commune  de  Nogent-sur- 
Marne  d'un  procès-verbal  de  cette  munici- 
palité en  faveur  du  citoyen  Falcoz,  ci-de- 
vant comte  de  La  Blache,  arrêté  parGuigues 
comme  suspect,  ayant  sa  femme  et  sa 
fille  émigrées,  d'après  lequel  ils  déclarent 
que  ledit  Falcoz  est  un  bon  citoyen,  qui  a 
toujours  donné  des  preuves  de  civisme; 
7"  recevant  le  rapport  du  gendarme  chargé 
de  conduire  à  la  Force  le  nommé  Duca- 
telle,  prévenu  d'accaparements,  aux  termes 
duquel,  la  prison  de  la  Force  étant  remplie 
de  prisonniers,  l'administration  de  Police 
lui  a  donné  un  ordre  pour  le  transférer 
aux  Madelonnettes;  8°  notant  la  réponse 
faite  par  le  général  Hanriot  à  la  demande 
du  Comité,  relativement  à  la  garde  des 
écuries  destinées  aux  gendarmes  de  ser- 
vice au  Comité  ;  9°  annonçant  la  venue 
d'une  députaiion  delà  commune  de  Stains, 
relativement  à  l'organisation  de  leur  Co- 
mité de  surveillance,  avec  lequel  le  Comité 
a  promis  de  correspondre  tant  que  besoin 
sera;  10"  considérant  que  le  citoyen  Fal- 
coz La  Blache,  arrêté  comme  suspect,  a 
fait  des  dons  patriotiques,  a  acheté,  il  y  a 
2  ans,  une  assez  grande  quantité  de  biens 
nationaux,  qu'il  a  déclaré  lui-même  l'émi- 
gration de  sa  femme  et  de  sa  fille,  que 
dans  les  perquisitions  faites  chez  lui,  il  ne 
s'est  rien  trouvé  de  suspect,  considérant 
toutes  ses  preuves  de  patriotisme  et  la 
réclamation  de  sa  commune  entière  qui  le 
regarde  comme  un  bon  citoyen,  décidant 
qu'il  sera  remis  en  liberté. 

28  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.N.,  BB^  81^,  fol.  165-169. 

793.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  constatant  que  le 
service  se  fait  d'une  façon  bien  favorable 
à  la  tranquillité  publique,  le  Commandant 
général  s'en  déclare  très  satisfait,  un  chef, 
dit-il,  est  heureux,  lorsqu'il  n'a  aucun  re- 
proche à  faire  à  ses  camarades,  souvenez- 


152 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


vous,  vous  aussi,  que  le  temps  de  servir 
les  hommes  est  passé,  c'est  à  la  chose 
publique  seule  que  tout  bon  citoyen  se 
doit  entièrement. 

La  paix  est  rétablie  h  Ivry,  un  pédant 
de  classe,  auteur  du  désordre,  a  été  mis 
en  arrestation. 

Au  sujet  des  plaintes  portées  la  veille 
à  la  Commune  contre  Hanriot  par  une  dé- 
putation  de  canonniers  à  l'occasion  de  la 
clef  du  cadenas  du  petit  caisson  du  Temple, 
remise  entre  les  mains  du  commandant  en 
chef  du  poste  à  la  demande  des  magis- 
trats du  peuple,  le  Commandant  général 
interpelle  les  canonniers  en  ces  termes  : 
«  Canonniers,  lorsque  les  magistrats  me 
diront,  telle  chose  est  nécessaire  au  bon 
ordre,  je  m'empresserai  d'y  satisfaire. 
Mes  camarades,  il  faut  mieux  s'entendre, 
mieux  s'aimer,  moins  écouter  ses  petites 
passions  et  se  souvenir  que  l'on  a  une 
patrie  à  sauver.  » 

Hanriot  ajoute  :  «  Tant  que  je  serai  gé- 
néral, je  ne  souffrirai  jamais  que  le  pou- 
voir militaire  domine  le  civil,  et  si  mes 
frères  les  canonniers  dénonciateurs  veulent 
despotiser,  ce  ne  sera  jamais  sous  mes 
ordres.  Quand  mes  dénonciateurs  vou- 
dront, je  leur  donnerai  l'état  des  dilapi- 
dations en  tout  genre  dans  tous  les  postes 
et  je  leur  prouverai  que  lorsqu'une  bouche 
à  feu  et  ses  agrès  ne  sont  pas  en  état  de 
siège  ou  d'attaque,  les  effets  doivent  tou- 
jours être  en  bon  état  ».  Le  Commandant 
général  invite  à  l'avenir  les  canonniers, 
que  l'on  a  toujours  vus  au  poste  d'hon- 
neur, à  ne  s'occuper  que  du  bonheur  gé- 
néral et  non  de  personnalités;  «servons la 
chose  publique,  unissons-nous  et  jamais 
de  divisions  parmi  nous.  » 

29  brumaire  an  IL 
Copie    conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de   l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

794.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, renvoyant  au  Comité  des  inspec- 
teurs de  la  Convention:  1°  les  citoyens 
Moulin,  Marotte  et  Lemoine,  qui  ont  saisi 
une  malle,  remplie  d'argenterie  et  de 
bijoux,  chez  le  ci-devant  duc  de  Cossé  à 
Moussy,  pour  en  effectuer  le  dépôt  ;  2°  les 
citoyens  Guigues,  membre  du  Comité  de 


surveillance  du  Département,  et  Taffin, 
capitaine  des  charrois  d'artillerie,  qui  ont 
saisi  de  l'argenterie  au  Chenay,  chez  le 
nommé  Payen,  au  château  de  Champs, 
chez  la  marquise  de  Marbeuf,  à  Etiolles, 
chez  la  ci-devant  comtesse  de  La  Vieuville, 
pour  en  effectuer  également  le  dépôt. 

29  brumaire  an. II, 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.,  N.,  AF*ii  289, 
fol.  83. 

795.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  Comités  révolutionnaires  des 
sections  de  Paris,  déclarant  remarquer 
avec  peine  combien  l'envoi  des  procès- 
verbaux  d'arrestation  des  suspects  éprouve 
de  lenteurs  et  avoir  constaté  que  quelques 
Comités  de  surveillance  ont  de  leur  propre 
mouvement  procuré  l'élargissement  do 
certains  détenus,  contrairement  au  décret 
du  17  septembre,  et  faisant  observer  qu'en 
se  permettant  de  décider  à  la  fois  l'ar- 
restation et  l'élargissement,  c'est  porter 
atteinte  à  une  autorité  que  la  Convention 
nationale  a  réservée  à  son  Comité  de  sûreté 
générale,  et  amener  dans  la  réunion  de 
deux  pouvoirs  des  conséquences  qui  pour- 
raient devenir  excessivement  dangereuses, 
recommandant  d'éviter  également  dans  les 
opérations  que  prescrivent  les  circons- 
tances actuelles  toutes  lenteurs  et  toutes 
confusions,  afm  de  prouver  aux  ennemis 
de  la  liberté  combien  les  lois  qui  doivent 
en  accélérer  le  triomphe  sont  respectées 
par  les  républicains  eux-mêmes. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  83. 

796.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation le  nommé  Limbour-Lebrun  et 
son  fils,  âgé  de  14  à  15  ans,  rue  Neuve- 
des-Petits-Champs,  n^  15  ou  16,  le  nommé 
Henry,  qui  est  souvent  à  la  cuisine  de 
Saint-Lazare,  habillé  en  domestique,  de 
faire  toutes  les  recherches  nécessaires 
pour  découvrir  plusieurs  individus  cachés 
dans  ladite  maison  de  Saint-Lazare,  deux! 
chez  Adam,  aîné,  à  l'entresol,  sur  le  de-j 
vant  de  la  rue  Saint-Denis,  deux  à  l'entrée' 
du  clos  contre  la  caserne,  un  autre  dans  le 


L'ESPRIT  PUBUG  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


153 


bâtiment  du  milieu  du  clos,  et  de  procéder 
à  l'arrestation  de  la  citoyenne  Gentil,  de 
sa  fille  et  de  son  gendre,  au  l*""  étage, 
corridor  H,  n"^  17  et  18,  et  de  Maillet,  le 
maçon,  et  sa   femme,  à  l'autre   bout  du 

corridor. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  85. 

797.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  par  des  commis- 
saires qui  seront  nommés  par  les  Comités 
de  surveillance  des  sections  du  Faubourg- 
Montmartre,  du  Mont-Blanc  et  de  la  Mon- 
tagne pour  être  adjoints  au  citoyen  Le  Bas, 
commis  à  cet  effet,  il  sera  procédé  sans 
délai  à  la  recherche  de  l'argenterie  et  de 
tous  etfets  précieux  qui  pourraient  être 
cachés  ou  enfouis  :  l»  dans  la  maison 
occupé  par  le  citoyen  Mons,  rue  Bergère  ; 
2°  dans  celles  du  citoyen  Grenu,  sur  le 
boulevard,  n*  26,  et  Bridel,  rue  LePeletier, 
n"  7  ;  30  dans  celle  du  nommé  Barout,  rue 
Neuve-des-Petits-Champs,  n""  9  et  77,  avec 
ordre  d'arrêter  le  frère  dudit  Barout. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
loi.  25. 

798.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  d'amenei^au  lieu  de  ses 
séances,  pour  être  interrogés,  les  ci- 
toyennes Lalouette,mèreet  fille,  le  citoyen 
fatour,  demeurant  rue  des  Fossés-Mont- 
martre, n°  8,  la  citoyenne  Villard,  rue  de 
Jarente,  la  citoyenne  Philibert,  maison 
de  Danemark,  rue  Neuve-Saint- Augustin, 
et  la  citoyenne  Morenci ,  passage  des 
Petits-Pères,  n"  8. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ri  290, 
fol.  2G. 

799.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  de  faire  des  perquisitions 
exactes  chez  le  nommé  AUeaume,  rue 
Montmartre,  n°  158,  à  l'effet  de  découvrir 
l'or,  l'argent  et  l'argenterie  enfouis,  pou- 
vant monter  àr  60,000  livres,  qui,  d'après 

fune  dénonciation,  se  trouveraient  cachés 


dans  un  petit  garde-meuble  et  sous  les 
carreaux  d'une  pièce  ou  salle,  avec  ordre 
d'examiner  les  papiers  et  d'écrouer  ledit 
AUeaume  dans  une  maison  d'arrêt,  ainsi 
que  la  femme  Duchilleaud,  sœur  de  Gil- 
bert de  Voisins,  ayant  émigré,  demeurant 
rue  du  Faubourg-Montmartre. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt    du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  290, 
fol.  26  v», 

800.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1»  an- 
nonçant la  réception  d'une  députation  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Vitry-sur-Seine,  chargée  de  demander  des 
instructions  sur  la  marche  à  suivre  dans 
les  mesures  révolutionnaires,  à  laquelle 
satisfaction  est  donnée,  et  l'envoi  du 
nommé  Gallais,  fils  du  secrétaire  de 
Nantouillet,  comme  étant  au  courant  des 
affaires  de  ce  dernier;  2°  faisant  con- 
naître que  les  citoyens  Lebrun,  Deslauriers 
et  Molière,  membres  de  la  Commission 
inspectante  des  journaux,  en  apportent 
différents  en  langue  allemande  regardés 
comme  suspects,  etprésentent  le  mémoire 
de  leur  traitement,  montant  à  la  somme  de 
540  livres,  qui  leur  sera  avancée  par  le 
trésorier  du  Comité. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait   du  2»  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  170. 

801.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ayant  pris  connaissance  de  diver- 
ses pièces  trouvées  chez  la  nommée  Du- 
barry,  mise  en  état  d'arrestation  par 
mesure  de  sûreté  générale,  comme  sus- 
pecte, considérant  qu'il  résulte  de  l'en- 
semble desdites  pièces  que  la  femme 
Dubarry  est  prévenue  d'émigration  et 
d'avoir,  pendant  le  séjour  qu'elle  a  fait  à 
Londres  depuis  le  mois  d'octobre  1792 
jusqu'au  mois  de  mars  dernier  (v.  st.), 
fourni  aux  émigrés  réfugiés  à  Londres  des 
secours  pécuniaires  et  entretenu  avec  eux 
des  correspondances  suspectes,  et  que  les 
nommés  Vandenyver,  père  et  fils,  négo- 
ciants, sont  prévenus  d'avoir  fait  passer 
des  fonds  à  la  femme  Dubarry,  pendant 


154 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


qu'elle  était  en  Angleterre,  décidant  que 
la  femme  Dubarry  et  les  nommés  Van- 
denyver,  père  et  fils,  seront  traduits  au 
Tribunal  révolutionnaire,  pour  y  être  pour- 
suivis et  jugés  à  la  diligence  de  l'accusa- 
teur public. 

30  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  27. 

Dubarry  (Jeanne  Vaubernier,  femme)  et 
Vandenyver,  père  (Jean-Baptiste),  ainsi  que 
ses  deux  fils  (Antoine  et  Jean-Baptiste),  ban- 
quiers, furent  condamnés  à  mort  le  27  frimaire 
an  II  (A.  iV.,  W  300,  n°  367). 

802.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  citoyen  Pigeau, 
délégué  par  le  Comité,  avec  doux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Fontaine-de-Grenelle,  se  transpor- 
tera dans  la  maison  du  ci-devant  abbé 
Royer,  située  rue  de  Lille,  afin  d'y  faire  en 
sa  présence  perquisition  et  recherche  des 
objets  contraires  aux  intérêts  de  la  Répu- 
blique, cachés  dans  ladite  maison  en 
contravention  à  la  loi,  en  observant  toute- 
fois les  mesures  strictement  rigoureuses  à 

cet  égard. 

30  brumaire  an  II. 
Extrai»   du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  84. 

803.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  Dubarran,  l'un  de  ses 
membres,  de  se  rendre  le  lendemain  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Mutius-Scevola  pour  y  prendre  connais- 
sance des  procès-verbaux  et  autres  pièces 
se  trouvant  sur  ses  registres,  concernant 
la  femme  Luppé-Gbarry  et  Osselin,et  pour 
s'en  faire  remettre  des  expéditions  certi- 
fiées. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  85. 

804.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  qu'il  résulterait  d'une 
dénonciation  que  le  nommé  Tolosan,  de- 
meurant rue  du  Grand-Chantier,  a  un 
coffre-fort  caché  dans  la  cloison  de  l'ap- 
partement de  sa  femme  de  charge,  que 


introducteur  des  ambassadeurs,  jouit  d'un 
revenu  considérable  et  peut  avoir  d'autres 
effets  cachés  ou  enfouis  dans  plus  d'un 
endroit  de  sa  maison,  chargeant  Nicolas 
Morel,  l'un  de  ses  secrétaires,  de  se  trans- 
porter avec  deux  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé  dans  la  maison  sus-indiquée,  à 
l'effet  d'y  faire  les  recherches  jugées  né- 
cessaires pour  découvrir  cet  argent  qu'il 
apportera  au  Comité. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  85. 

805.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  citoyen  Desfossés, 
ex-constituant,  traduit  à  Paris  en  vertu 
d'un  mandat  d'arrêt  précédemment  dé- 
cerné contre  lui,  sera  transféré  sur-le- 
champ  à  la  maison  de  la  Force,  à  l'effet 
d'y  demeurer  jusqu'à  nouvel  ordre  sous 
bonne  et  sûre  garde. 

30  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  27. 

Desfossez  (Charles-Louis,  vicomte),  député  de 
Laon,  démissionnaire  le  23  juillet  1790. 

806.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant:  l°que  les  scellés  apposés 
par  le  comité  ae  la  section  Le  Peletier  au 
domicile  du  nommé  Pons,  rue  Neuve-Saint- 
Augustin,  seront  levés  en  sa  présence  et 
en  celle  du  citoyen  Moulin,  commissaire 
du  Comité,  et  que  perquisition  sera  faite 
pour  découvrir  l'or,  l'argent  et  l'argep- 
terie,  qui  y  sont  cachés  et  enfouis,  et  qui 
seront  remis  au  Comité  des  inspecteurs  de 
la  salle,  et  ledit  Pons  incarcéré  après  cette 
opération  ;  2»  que  les  scellés  apposés  chez 
le  nommé  Cesselès  seront  levés  pour  faire 
l'examen  de  ses  papiers. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  27  vo,  28  r°. 

807.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 


I 


cet  individu,  comme  ancien  conseiller  et      tation  :    1»  du  nommé  Clavière,  frère  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS,  D'OCTOBRE  1793  A  BRUMAIRE  AN  II 


155 


l'ex-ministre,  rue  d'Amboise,  sur  le  point 
de  partir  pour  Genève  avec  les  débris  de 
la  fortune  de  son  frère  ;  2°  du  nommé 
Dufresne,  agent  de  change,  rue  Vivienne, 
frère  de  Dufresne  de  Saint-Léon,  ex  liqui- 
dateur ;  3°  du  nommé  Octave  Giambouce, 
banquier,  rue  de  Bondy,  et  sa  femme  ; 
4"  du  nommé  Henry-Alexandre  Audainel, 
auteur  d'un  ouvrage  intitulé  :  Dénonciation 
aux  Français  catholiques  des  moyens  em- 
ployés par  V Assemblée  nationale  pour  dé- 
truire en  France  la  religion  catholique,  de- 
meurant rue  Saint-Jacques,  au  coin  de  celle 
des  Mathurins. 

30  brumaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  27  r»,  29  r». 

Dufresne  [de  BreuilletJ  (Simon-François). 

808.  ^  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation de  la  nommée  Montréal,  demeu- 
rant rue  projetée  Michodière,  maîtresse 
du  nommé  Boyd,  Anglais,  chef  de  la  mai- 
son Boyd,  Ker  et  C",  à  laquelle  était  asso- 
cié Laborde,  qui  vient  de  partir  avec  un 
faux  passeport,  et  que  ladite  Montréal  se 
propose  d'imiter,  d'apposer  les  scellés  sur 
ses  papiers  et  sur  ceux  dudit  Boyd,  de 
faire  toutes  les  informations  nécessaires 
pour  découvair  les  auteurs  du  faux  passe- 
port délivré  à  Boyd,  qui  s'est  soustrait  par 
ce  moyen  au  décret  contre  les  Anglais. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II   290, 
fol.  28. 

809.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  les  renseignements  recueillis 
relativement  à  la  conduite  politique  tenue 
par  les  nommés  Restout,  demeurant  au 
Garde  Meuble,  et  Pasquier,  peintre  en 
miniature,  demeurant  aux  Galeries  du 
Louvre,  ordonnant  qu'ils  seront  mis  en 
état  d'arrestation  à  la  maison  de  la  Force, 
ou  toute  autre  convenable,  et  que  les 
scellés  seront  apposés  sur  leurs  papiers. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  28  ro. 

Pasquier  (Pierre)  fut  envoyé  à  la  Force,  puis 
à  Saint-Lazare,  où  il  se  trouvait  le  20  thermidor 
{A.  N.,  F"?  47746*). 

810.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  une  lettre  imprimée  sur  12  pages 
par  Raymond,  homme  de  couleur,  sous  la 
date  du  4  mars  1791,  dont  les  citoyens 
Le  Page,  Bruslée  et  Legrand  ont  certifié  la 
conformité  avec  l'expédition  envoyée  par 
l'Assemblée  coloniale  de  Saint-Domingue, 
trois  feuilles  intitulées  le  Créole  patriote, 
rédigé  par  Milcent,  sous  les  n^s  61,  62 
et  86,  considérant  qu'il  résulte  de  la  lettre 
dudit  Raymond  qu'il  a  employé  des  moyens 
de  corruption  dans  l'affaire  des  colonies, 
décidant  que  Raymond,  détenu  à  l'Abbaye, 
en  vertu  de  l'ordre  du  Comité  du  26  sep- 
tembre, sera  traduit  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire pour  y  être  jugé,  et  à  cet  effet 
transféré  dans  les  prisons  de  la  Concier- 
gerie, et  les  pièces  désignées  ci-dessus 
déposées  au  greffe  du  Tribunal. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  290, 
fol.  30. 

811.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Gallais  fils,  questionné 
par  le  Comité  sur  les  connaissances  qu'il 
peut  avoir  des  affaires  du  ci-devant  comte 
de  Nantouillet,  ayant  entrée  chez  lui  par 
son  père,  homme  d'affaires  et  secrétaire 
dudit  comte,  aucune  charge  n'étant  relevée 
contre  lui,  est  mis  en  liberté  ;  2»  sur  les 
demandes  de  renseignements  formées  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Maison  commune  au  sujet  des  mesures 
à  prendre  pour  bien  opérer,  le  Comité 
lui  donne  les  explications  nécessaires; 
3°  annonçant  la  réception  de  la  réponse 
du  Comité  de  surveillance  de  Péronne, 
qui  envoie  des  renseignements  défavo- 
rables sur  Vaillant. 

30  brumaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,A.iV.,BB3  81^, fol. 170, 171. 


156 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Répression  des  écrits  et  propos  contre-révolu- 
tionnaires (brumaire-frimaire  an  II). 


A.  —  PROCÈS  d'olympe  de  gouges, 

FEMME  DE  LETTRES 

(i2    brumaire   an   II). 

812.  —  Autorisation  donnée  par  Olympe 
de  (iouges  à  l'imprimeur  Longuet,  à  l'efîet 
d'imprimer  le  manuscrit  intitulé  :  Le  com- 
bat des  trois  gouvernements, Yi(iTVin\oyageur 
aérien,  dont  elle  est  l'auteur,  avec  le  texte 
du  manuscrit. 

19  juillet  1793. 

Autographe  et  cahier  de  14  pages,  A.  N., 
W  293,  no  210. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  168,  note. 

813.  —  Mandat  deMichonis  et  Baudrais, 
administrateurs  au  Départementde  Police, 
portant  réquisition  au  commissaire  de 
police  de  la  section  (du  Pont-Neuf)  accom- 
pagné de  deux  inspecteurs  de  police,  de 
se  transporter  au  domicile  de  la  femme 
de  Gouges,  demeurant  rue  ci-devant  Bour- 
l)on.  Faubourg  Saint-Germain,  à  l'effet  d'y 
frtire  perquisition  la  plus  sévère  de  tous 
papiers  et  imprimés  suspects,  et  notam- 
ment d'une  affiche  teintée  de  rouge,  com- 
mençant par  ces  mots  :  Les  Trois  Urnes,  et 
finissant  par  ceux-ci  :  en  m'y  •précipitant 
avec  elles,  qu'il  saisira,  avec  ordre  d'amener 
la  femme  de  Gouges  et  toutes  personnes 
suspectes  qui  pourraient  se  trouver  chez 

elle. 

19  juillet  1793. 
Original  signé    et    placard  in-folio   imprimé 
(2  pièces),  A.  N.,  W  293,  n°  210. 

814.  —  Déclaration  du  citoyen  Frédéric- 
Charles  ïrottier,  colporteur,  place  Mau- 
bert,  n°  22,  reçue  par  les  administrateurs 
au  Département  de  Police,  établissant  que 
ce  jour,  vers  les  onze  heures,  sur  le  pont 
Saint-Michel,  il  a  été  accosté  par  un  parti- 
culier, suivi  d'une  dame,  qui  lui  a  de- 
mandé s'il  ne  connaissait  pas  des  affi- 
cheurs, à  quoi  il  a  répondu  qu'il  n'en  con- 
naissait pas,  mais  qu'il  se  chargerait  d'af- 
ficher, si  l'on  voulait,  alors  la  femme  lui 


proposa  de  venir  chez  elle  chercher  des 
affiches,  et  au  moment  où  ils  partaient 
pour  aller  les  prendre,  ils  furent  tous 
arrêtés  et  conduits  à  la  Mairie. 

20  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  293,  no  210. 

815.  —  Lettre  d'Olympe  de  Gouges  au 
citoyen  Dorat-Cubières,  secrétaire  de  la 
Commune,  lui  faisant  part  de  sa  mise  en 
état  d'arrestation  à  la  Mairie,  son  délit  est 
le  même  qui  lui  avait  en  1786  assigné  une 
place  à  la  Bastille,  son  ouvrage  sur  TEscla- 
vage  des  noirs  fut  le  premier  coup  de 
massue  qui  frappa  la  tyrannie,  et  son 
dernier  ouvrage,  intitulé  Les  Trois  Urnes 
on  le  Salut  de  la  patrie,  vient  enfin  do  la 
récompenser  de  ses  efforts  civiques,  dé- 
clarant que  tous  les  journaux  font  l'éloge 
de  son  républicanisme,  mais  qu'elle  no 
recherche  pas  la  célébrité,  sa  plus  douce 
récompense  étant  de  servir  modestement 
la  cause  du  peuple  et  la  patrie,  et  qu'elle 
attend  avec  impatience  la  publicité  des 
crimes  qu'on  lui  impute,  terminant  en 
réclamant  son  indulgence  pour  les  fautes 
d'orthographe  et  de  style,  indignée  comme 

elle  l'est. 

20  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,W  293,  n°  210. 

816.  —  Lettre  d'Olympe  de  Gouges  au 
citoyen  Costard,  rue  Judas,  près  la  Mon- 
tagne-Sainte-Geneviève, le  priant  de  pas- 
ser au  Comité  de  salut  public  afin  d'ins- 
truire les  membres  qui  le  composent  de 
son  arrestation,  et  de  lui  faire  envoyer 
par  l'imprimeur  quelques  exemplaires  de 
sa  dernière  production,  pour  servir  à  sa 
justification, déclarant  qu'elle  est  indignée, 
mais  que  son  Ame  est  paisible  et  pure 
comme  le  jour. 

(20  juillet  1793.) 
Original  signé,  A.  N.,  W  293,  n°  210. 

817.  —  Lettre  d'Olympe  de  Gouges  «■  au 
citoyen  Marine,  administrateur  au  Comité 


PROCÈS  D'OLYMPE  DE  GOUGES 


157 


de  salut  public  »,  déclarant  qu'elle  se 
trouve  détenue  pour  un  placard  qui  res- 
pire le  plus  pur  patriotisme,  que  sa  santé 
exige  qu'elle  soit  promptement  entendue, 
pour  éviter  les  coups  de  sang  auxquels 
elle  est  sujette  et  qui  la  menacent  en  ce 
moment,  qu'elle  a  l'habitude  de  prendre 
journellement  des  bains  de  pied  ou  de 
corps,  ajoutant  qu'elle  ne  voudrait  pas 
périr  d'une  mort  subite,  ni  laisser  ses 
jug(îs  dans  le  moindre  doute  sur  la  droi- 
ture de  ses  principes,  et  priant  l'un  des 
membres  du  Comité  de  venir  enlendre  ses 
justes  réclamations. 

(20  juillet  1793). 
Original  signé,  À.N.,  W  293,  n"  210. 

818.  —  Interrogatoire  subi  par  devant 
Louvet  et  Baudrais,  administrateurs  au 
Déparlement  de  Police,  par  Marie-Olympe 
de  Gouges,  veuve  Aubry,  âgée  de  38  ans, 
vivant  de  son  bien,  demeurant  rue  du 
Harlay,  près  du  Palais,  maison  du  citoyen 
Bourg,  ancien  orfèvre,  arrêtée  rue  de  la 
Bariilerie,  près  de  la  grille  du  Palais,  pré- 
venue d'avoir  porté  des  affiches  chez  un 
afficheur  pour  les  faire  afficher  dans  Paris, 
laquelle  a  reconnu  êlre  l'auteur  de  l'af- 
fiche à  elle  représentée,  portant  pour 
titre  :  Les  Trois  Urnes  ou  le  Salut  de  la 
patrie,  par  un  voyageur  aérien,  imprimée 
par  un  impritneur  de  la  rue  Neuve-Sainte- 
Geneviève,  et  donné  des  explications  dé- 
maillées sur  le  sens  par  elle  attaché  à 
diverses  phrases  de  ce  placard  ;  au  sujet 
de  ses  relations  elle  a  déclaré  ne  connaître 
que  le  citoyen  Dorat-Cubières,  secrétaire 
de  la  Commune,  le  citoyen  Bourg  et  son 
épouse,  chez  lesquels  elle  loge,  le  citoyen 
Costard  et  sa  famille,  ne  s'être  jamais 
trouvée  en  conférence  avec  Brissot,  Ro- 
land, Guadet  et  autres  députés  de  la  Con- 
vention, d'ailleurs  qu'elle  aurait  des  motifs 
de  dénonciation  graves  contre  le  citoyen 
Roland,  si  elle  n'avait  un  profond  mépris 
pour  tout  ce  qui  caractérise  une  dénon- 
ciation, qu'elle  ne  fréquente  aucun  député, 
sauf  Vergniaud,  qu'elle  connaît  depuis 
15  ans,  et  avec  lequel  elle  a  dîné  une  fois, 
en  compagnie  de  Dorat-Cubières,  Mercier, 
le  juge  de  paix  du  Pont-Neuf  et  plusieurs 
personnes  de  la  société,  avec  procès-ver- 


bal de  perquisition  au  domicile  de  ladite 
de  Gouges  et  de  F  imprimeur  Longuet. 

20,  22  juillet  1793. 
Originaux,     signés    d'Oljmpe    de     Gouges, 
Louvet   et  Baudrais  (2  pièces),  A.  N.,  W293, 
no  210. 

819.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jacques-François-Hippolyte  Letellier,  com- 
missaire de  police  de  la  section  du  Pont- 
Neuf,  avec  le  citoyen  Prévôt,  commissaire 
de  section,  au  domicile  de  la  dame  de 
Gouges,  qui  lui  a  déclaré  qu'en  quittant  le 
local  qu'elle  occupait  à  Auteuil,  elle  avait 
transporté  ses  papiers  dans  une  pièce  aU 
3'  étage,  examen  des  livres  et  papiers  y 
contenus  en  grand  nombre,  desquels,  à  la 
requête  de  ladite  dame,  ont  été  extraits 
ceux  désignés  ci-dessous,  qu'elle  considère 
comme  devant  attester  son  innocence  et 
son  civisme,  savoir  :  2  volumes  brochés, 
intitulés  :  Œuvres  de  la  citoyenne  de 
Gouges,  une  pièce  intitulée  :  Lettre  de 
Madame  de  Gouges  à  M.  Pétion,  Paris, 
18  juin,  une  autre  lettre  de  Gouvion,  du 
4  août  1791,  2  autres  lettres,  l'une  adressée 
à  Louis  XVI,  l'autre  à  Marie-Antoinette, 
un  cahier  de  grand  papier  dit  vulgaire- 
ment papier  coupé,  sur  la  première  page 
duquel  est  écrit:  La  France  sauvée  ou  le 
Tyran  détrôné,  drame  en  5  actes  et  en 
prose,  par  Olympe  de  Gouges  (les  lettres 
et  le  drame  en  question  figurent  parmi  les 
pièces  du  dossier  d'Olympe  de  Gouges, 
W  293,  n°  210,  sous  les  cotes  14,   16,  17, 

18,  19). 

22  juillet  1793. 
5  heures  de  relevée. 
Extrait  conforme,  signé  de  Letellier,  A.  N., 
W  293,  n«210. 

820.  —  Lettre  écrite  de  l'Abbaye  par 
Olympe  de  Gouges  à  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, exposant  que  des  hommes  de  mau- 
vaise foi,  payés  par  leurs  ennemis  com- 
muns, ont  trouvé  moyen  de  la  noircir  et  de 
la  traduire  au  Tribunal  révolutionnaire, de- 
mandant au  nom  de  l'humanité  souffrante 
que  l'on  mette  un  terme  à  l'odieuse  tyran- 
nie dont  elle  est  victime  depuis  20  jours, 
attendu  qu'après  la  chute  dangereuse 
qu'elle  a  faite,  elle  n'a  pu  jusqu'ici  obtenir 


i 


158 


CHAPITRE  I*^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


les  remèdes  nécessaires,  sous  le  spécieux 
prétexte  qu'elle  devait  sortir  de  jour  à 
autre,  et  priant  d'accélérer  son  interroga- 
toire. 

6  août  1793. 
Autographe,  A.  iV.,  W  151. 

821.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
sieur  Deguaigné,  huissier  audiencier  du 
Tribunal  révolutionnaire,  en  la  maison 
d'arrêt  de  l'Abbaye,  à  l'effet  d'en  extraire 
la  citoyenne  Olympe  de  Gouges  et  la  con- 
duire au  Tribunal  révolutionnaire  pour  y 
être  interrogée,  et  de  réintégration  de  la- 
dite Olympe  de  Gouges  en  cette  prison 
après  son  interrogatoire. 

6  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,W  293,  n°  210. 

822.  —  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Ardouin,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Marie-Olympe  de  Gouges,  âgée 
de  38  ans,  femme  de  lettres,  née  à  Mon- 
tauban,  demeurant  à  Paris,  rue  de  Har- 
lay,  laquelle  a  reconnu  être  l'auteur  d'un 
manuscrit  à  elle  représenté,  intitulé  : 
Toxicodindronn  et  en  marge  :  Combat  à 
mort  des  trois  gouvernements,  par  un 
voyageur  aérien,  en  discutant  les  va- 
riantes qui  figurent  dans  le  placard  affiche, 
imprimé,  elle  a  reconnu  également  être 
l'auteur  d'un  autre  manuscrit  intitulé:  Les 
Trois  Urnes  ou  le  Salut  de  la  patine,  dédié  à 
Hérault  de  Sechelles,et  a  déclaré  avoir  fait 
imprimer  500  exemplaires  du  premier 
manuscrit,  dont  100  furent  remis  à  l'affi- 
cheur, et  400  lui  sont  restés,  les  ayant  fait 
déposer  chez  un  marchand  de  papier,  rue 
Saint-Denis,  près  l'apport  Paris,  et  ayant 
réussi  à  les  introduire  à  l'Abbaye  par  un 
citoyen  Caffre,  de  Lyon,  venu  pour  voir 
une  femme  détenue  dans  la  même  chambre 
qu'elle,  ajoutant  qu'elle  n'a  fait  tirer 
qu'une  épreuve  du  second  manuscrit  et 
que,  si  elle  a  gardé  fanonyme,  c'est  par 
modestie  ;  qu'ayant  voulu  faire  afficher 
son  placard  par  l'afficheur  de  la  Commune, 
sur  les  objections  qui  lui  furent  faites,  elle 
l'envoya  au  Comité  de  salut  public,  à 
l'adresse  d'Hérault  de  Séchelles,  mais  que 
le  lendemain,  sur  la  dénonciation  de  l'affi- 
cheur, elle  était  arrêtée;  sur  l'observation 
à  elle  faite  que  son  projet  des  Trois  Urnes, 


loin  de  prévenir  la  guerre  civile,  la  faisait 
naitre.  Olympe  de  Gouges,  au  contraire 
proteste  de  la  pureté  de  ses  intentions, 
comme  le  prouvent  sa  conduite  et  le  sa- 
crifice de  sa  fortune  pour  la  patrie,  de 
plus  elle  reconnaît  avoir  écrit  à  son  fils, 
officier  dans  l'armée  de  Vendée,  une  lettre 
dictée  par  le  désespoir  et  le  plus  pur  pa- 
triotisme, et  envoyé  un  exemplaire  de 
J'affiche,  pensant  bien  qu'il  n'en  ferait 
jamais  mauvais  usage. 

6  août  1793. 
Original,  si|_'né  d'Olympe  de  Gouges,  Ardouin, 
Fouquier-TinvilleetWolff,A.iV.,W293,n"2lO. 

823.  —  Requête  de  la  citoyenne  Olympe 
de  Gouges,  détenue  à  l'Abbaye,  aux  prési- 
dent et  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
exposant  que,  la  veille  de  son  arrestation, 
par  suite  d'un  coup  de  sang,  elle  avait  fait 
une  chute  et  s'était  blessée  grièvement  à 
la  jambe  gauche,  qu'elle  a  été  d'abord  dé- 
tenue au  secret  durant  9  jours  à  la  Mairie, 
et  n'ayant  pu  obtenir  de  prompts  secours, 
son  mal  s'était  aggravé  et  il  s'était  forme 
un  dépôt  au  mollet,  que  transférée  à  l'Ab- 
baye depuis  10  jours,  elle  a  fait  appeler  le 
médecin  des  prisons,  qui  lui  a  ordonné, 
sous  peine  de  graves  accidents,  des  dou- 
ches et  des  bains,  demandant  son  trans- 
fert chez  un  chirurgien,  sous  caution, 
et  déclarant  que,  victime  innocente  qu'elle 
est,  elle  a  quelques  droits  à  réclamer  cet 
acte  d'humanité  que  même  un  coupable 
est  en  droit  d'exiger. 

Sans  date  (août  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  W  293,  n°  210. 

824.  —  Certificat  des  médecin  et  chi- 
rurgien assermentés  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, constatant  qu'ils  se  sont  trans- 
portés en  la  maison  d'arrêt  de  l'Abbaye  à 
l'effet  d'y  voir  et  visiter  Marie-Olympe  de 
Gouges,  qu'après  examen,  ils  ont  trouvé 
tous  les  symptômes  d'une  santé  parfaite, 
sauf  que  le  pouls  leur  a  paru  un  peu  plein, 
ce  qui  ne  peut  être  attribué  qu'à  l'absence 
de  ses  règles,  et  comme  ils  lui  avaient 
ordonné  de  mettre  les  pieds  dans  l'eau  et 
de  se  faire  tirer  un  peu  de  sang,  ladite  de 
Gouges  leur  a  répondu  qu'elle  savait  mieux 
qu'eux  ce  qui  lui  fallait  et  qu'elle  voulait 


PROCÈS  D'OLYMPE  DE  GOUGES 


159 


prendre  des  bains,  les  médecin  el  chirur- 
gien conclurent  que  son  état  n'est  nulle- 
ment inquiétant  et  qu'en  suivant  les  con- 
seils prescrits,  elle  peut  facilement  rendre 
au  sang  le  cours  qu'il  a  perdu. 

17  août  1793. 
Original,  signé  de  Naury  et  Théry,    A.   N., 
W293,  n"  210. 

825.  —  Requête  d'Olympe  de  Gouges, 
détenue  à  l'Abbaye,  aux  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  exposant  que  vu  l'altéra- 
tion de  sa  santé,  elle  avait  déjà  demandé 
sa  translation,  soit  dans  son  domicile,  rue 
de  Harlay,  sous  la  garde  de  deux  gen- 
darmes, soit  au  moins  dans  une  maison 
d'cirrêt,  où  elle  puisse  recevoir  les  soins 
nécessaires  au  rétablissement  de  sa  santé, 
que  deux  médecins,  probablement  envoyés 
par  le  Tribunal,  sont  venus  la  visiter  et  lui 
ont  conseillé  une  saignée,  et  priant  ins- 
tamment le  Tribunal  d'ordonner  dans  le 
jour  sa  translation,  soit  chez  elle,  soit  dans 
une  maison  de  force,  où  elle  puisse  suivre 
un  traitement  indispensable  pour  sa  santé. 

21  août  1793. 
Original,    signé     de     Delafleutrie,     A.    iV., 
W  293,  no  210. 

826.  —  Ordonnance  de  Claude-Emma- 
nuel Dobsent,  président  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, décidant  que  sur  le  rapport 
des  officiers  de  santé  du  Tribunal,  en  raison 
de  l'état  de  maladie  de  la  citoyenne  Olympe 
de  Gouges,  elle  sera  transférée  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  l'Abbaye,  où  elle  est  détenue, 
en  celle  de  la  Force  pour  y  recevoir  les 
secours  de  l'art  convenables  à  sa  santé. 

21  août  1793. 
Original,  signé  de  Dobsent,  A.  N.,  W  293, 
n°  210. 

827.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
sieur  Deguaigné,  huissier  audiencier  du 
Tribunal  révolutionnaire,  en  la  maison 
d'arrêt  de  l'Abbaye,  afin  de  mettre  à  exé- 
cution le  jugement  duTribunal,en  date  de 
ce  jour,  qui  ordonne  que  la  citoyenne 
Olympe  de  Gouges  sera  transférée  de  cette 
maison,  où  elle  est  détenue,  en  celle  de  la 
Force,  pour  y  recevoir  les  soins  de  l'art 
convenables  à  sa  santé,  et  de  transfère  ment 


de  ladite  de  Gouges  par  ledit  Deguaigné, 
accompagné  de  deux  gendarmes. 

21  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  293,  n»  210. 

828.  —  Requête  de  la  citoyenne  Olympe 
de  Gouges,  détenue  à  la  Force  où  elle  a 
été  transférée  de  l'Abbaye  pour  cause  de 
maladie,  aux  juges  du  Tribimal  révolu- 
tionnaire, demandant  que  le  Tribunal  or- 
donne sa  mise  en  liberté  en  prononçant 
qu'il  n'y  a  pas  lieu  à  accusation  contre 
elle,  ou  lui  fournisse  les  moyens  de  prouver 
son  innocence,  en  la  soumettant  à  l'é- 
preuve d'un  acte  d'accusation,  faisant  ob- 
server que  l'inculpation  qui  pèse  sur  elle 
repose  sur  un  écrit  qui  a  été  mal  inter- 
prété, mais  qui  en  réalité  est  un  hommage 
solennel  rendu  à  la  souveraineté  natio- 
nale, et  qui,  loin  de  rien  renfermer  de  cou- 
pable, témoigne  du  patriotisme  de  son 
auteur,  attestant  enfin  qu'elle  a  toujours 
donné  des  preuves  de  son  zèle  pour  la 
Révolution,  qu'elle  peut  même  se  flatter 
de  l'avoir  préparée  par  des  ouvrages  phi- 
losophiques, n'ayant  par  conséquent  rien  à 
craindre  d'un  tribunal  institué  pour  punir 
les  ennemis  de  la  patrie. 

(30  août  1793). 
Soit  communiqué    à   l'accusateur   public,   le 
30  août  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  W  293,  n»  210. 

829.  —  Lettre  adressée  de  la  Petite  Force 
par  Olympe  de  Gouges  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  décla- 
rant que  dans  un  temps  où  la  France  en- 
tière était  dans  l'esclavage,  son  caractère, 
sa  probité,  son  républicanisme  ont  fait 
pâlir  plus  d'une  fois  les  tyrans  de  l'ancien 
régime  et  que  son  crime  est  d'avoir  atta- 
qué les  agitateurs  qui  ont  armé  départe- 
ments contre  départements,  ajoutant  qu'il 
est  temps  que  l'on  prononce  sur  son  sort, 
après  deux  mois  et  demi  de  détention  et 
de  persécution  inouie,  qu'il  est  temps  qu'on 
l'arrache  de  cet  horrible  séjour,  ou  l'inno- 
cence est  confondue  avec  le  crime,  et  de- 
mandant une  permission  pour  que  son 
défenseur,  qui  lui  remettra  cette  lettre, 
puisse  communiquer  avec  elle  et  se  char- 
ger de  ses  intérêts  privés,  ruinés  par  la 


i 


160  CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


prolongation  de  sa  détention,  qu'un  jour 
viendra,  mais  trop  tard,  peut-être,  où  on 
lui  rendra  justice. 

9  septembre  J793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  293,  n»  210. 

830.  —  Lettre  d'Olympe  de  Gouges  au 
président  du  Tribunal  révolutionnaire, 
exposant  la  déplorable  situation  où  elle 
se  trouve,  attendu  qu'il  ne  lui  reste  qu'une 
paisible  chaumière,  entourée  de  6  à  7 
arpents  de  terre  en  bon  rapport,  où  elle 
avait  fait  transporter  le  peu  de  mobilier 
précieux  et  de  linge  qui  lui  restait,  qu'elle 
avait  fait  demander  à  l'administrateur 
Michonis  quelques  effets  qu'elle  avait  en- 
core à  Paris,  dont  rien  ne  lui  est  parvenu, 
mais  que  son  propriétaire,  comblé  par  elle 
de  bienfaits,  lui  ayant  fait  signifier  son 
congé,  elle  demande  la  permission  de  se 
transporter  chez  elle  avec  des  gendarmes 
pour  etfectuer  son  déménagement  et  faire 
la  vérification  de  son  pauvre  mobilier,  lui 
adressant,  pour  lui  permettre  de  connaître 
ses  principes,  ses  œuvres  et  une  pétition 
qu'elle  a  fait  placarder  dans  tout  Paris;  une 
victime  innocente  peut  bien  du  fond  des 
cachots  faire  entendre  sa  voix,  qui  le  pour- 
suivra jusqu'au  moment  où  il  aura  mis  un 
terme  à  l'inique  persécution  dont  elle  est 

l'objet. 

(21  septembre  1793). 

Soit  communiqué  à  l'accusateur  public,  le 
21  septembre  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  W  293,  n»  210. 

831.  —  Justification  d'Olympe  de  Gouges 
sous  forme  d'un  placard-affiche  intitulé  : 
Olympe  de  Gouges  au  Tribunal  révolution- 
naire, dans  lequel  elle  fait  le  récit  de  son 
arrestation  et  de  sa  mise  au  secret  à  la  Mairie 
par  ordre  de  Marino,  dans  une  mansarde 
de  6  pieds  de  long  sur  4  de  large,  sous  la 
surveillance  incessante  et  indécente  d'un 
gendarme,  où  elle  est  restée,  durant  sept 
jours,  brûlante  de  fièvre,  avec  une  bles- 
sure grave  à  la  jambe,  sans  médecin,  sans 
pouvoir  changer  de  chemise  que  lorsqu'une 
cuisinière  du  maire  de  Paris,  touchée  de 
son  état,  lui  apporta  une  de  ses  chemises  ; 
le  9«  jour,  conduite  chez  elle  par  5  commis- 
saires, qui  examinèrent  ses  papiers,  elle 
fut  transférée  à  l'Abbaye,  où  elle  se  trouve 


depuis  3  semaines  dans  une  de  ces  cham- 
bres, où  l'on  voit  le  sang  des  victimes  du 
2  septembre  imprimé  sur  les  murs.  Dans 
ce  placard  Olympe  de  Gouges  attaque  avec 
violence  Robespierre,  qui,  dit-elle,  lui  a 
toujours  paru  un  ambitieux,  sans  génie, 
sans  âme,  prêt  àsacrifier  la  nation  entière 
pour  parvenir  à  la  dictature,  dont  elle  n'a 
pu  supporter  l'ambition  folle  et  sangui- 
naire, aussi  que  la  haine  de  ce  lâche 
ennemi,  longtemps  cachée  sous  la  cendre, 
la  poursuivie  avec  acharnement,  qu'elle 
était  déjà  jugée  avant  d'être  envoyée  au 
Tribunal  révolutionnaire  par  le  sanhédrin 
de  Robespierre,  qui  avait  décidé  que  dans 
8  jours  elle  serait  guillotinée.  Olympe  de 
Gouges  déclare  aux  magistrats  qui  vont  la 
juger  qu'ennemie  de  l'intrigue,  elle  n'a 
servi  son  pays  que  d'après  son  âme,  elle 
a  bravé  les  sots,  elle  a  frondé  les  méchants 
et  sacrifié  sa  fortune  entière  à  la  Révo- 
lution, qu'on  a  voulu  la  faire  passer  pour 
folle,  que,  folle  ou  raisonnable,  elle  n'a 
jamais  cessé  de  faire  le  bien  de  son  pays. 

Sans  date  (septembre  1793). 
Placard  imprimé,   grand  in-folio,   sur  papier 
rosé,  A.  N.,  W  293,  n°  210. 

832.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  .pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Marie-Olympe  de  Gouges,  veuve  d'Aubry, 
pour  avoir  méchamment  et  à  dessein  com- 
posé des  écrits  attentatoires  à  la  souve- 
raineté du  peuple,  dont  le  vœu  était  pro- 
noncé pour  un  gouvernement  républicain, 
et  tendant  au  rétablissement  du  gouver- 
nement monarchique,  qu'il  avait  formelle- 
ment proscrit,  ainsi  qu'à  celui  fédératif, 
contre  lequel  il  s'élevait  avec  force,  d'avoir 
fait  imprimer  et  distribué  quelques  exem- 
plaires de  celui  desdits  ouvrages  tendant  à 
ces  buts,  intitulé  :  Les  Trois  Urnes  ou  le  Salut 
de  la  patrie,  et  de  n'avoir  été  arrêtée  dans 
la  distribution  d'un  plus  grand  nombre 
d'exemplaires,  ainsi  que  dans  l'affichage 
desdits  ouvrages  que  par  le  refus  de  l'affi- 
cheur et  par  sa  prompte  arrestation,  d'a- 
voir adressé  cet  ouvrage  à  son  fils,  employé 
dans  l'armée  de  la  Vendée,  comme  officier 
de  l'état-major,  d'avoir  dans  d'autres  ou- 
vrages  manuscrits   et    imprimés,   notam- 


PROCES  D'OLYMPE  DE  GOUGES 


161 


ment  dans  le  manuscrit  intitulé  :  La  France 
sauvée  ou  le  Tyran  détrôné,  ainsi  que  dans 
l'affiche  intitulée  :  Olympe  de  Gouges  au 
Tribunal  révolutionnaire,  cherché  à  avilir 
les  autorités  constituées,  calomnié  les  amis 
et  les  défenseurs  du  peuple  et  delà  liberté, 
et  cherché  à  semer  la  défiance  entre  les 
représentants  et  les  représentés,  ce  qui  est 
contraire  aux  lois,  et  notamment  à  celle 
du  4  décembre  1792;  avec  ordonnance  du 
Tribunal,  portant  qu'Olympe  de  Gouges 
sera  transférée  de  la  Force  en  la  maison 
de  la  Conciergerie. 

6,  7  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Fouquier-Tinville,   et  au- 
dessous  d'Herman,    président,   David,    Denizot 
et  Scellier,  A.  N.,  W  293,  n»  210. 

833.  —  Procès-verbal  de  l'audience  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contenant  la 
comparution  de  Marie-Olympe  de  Gouges, 
et  de  Louis-François  Longuet,  imprimeur 
à  la  Loterie,  rue  Neuve  Sainte-Geneviève, 
de  Françoise-Modeste  Meunier,  doreuse, 
rue  de  la  Huchette,  et  de  François-Joseph 
Prévost,  marchand  de  papiers,  rue  Saint- 
Denis,  n°  308,  témoins  assignés. 

12  brumaire  an  II. 
Original,  signé  d  Herman,  président,  et  Du- 
cvay,  commis  greffier,  A.  N.,  W  293,  n»  210. 

834.  —  Déclaration  du  jury  de  juge- 
ment du  Tribunal  révolutionnaire, affirma- 
tive sur  les  questions  suivantes  à  lui  posées  : 
1°  existe-t-il  au  procès  des  écrits  tendant 
à  l'élablissementd'un  pouvoir  attentatoire 
à  la  souveraineté  du  peuple  ?  2°  Olympe 
Gouges,  se  disant  veuve  Aubry,  est-elle 
convaincue  d'être  l'auteur  de  ces  écrits? 

12  brumaire  an  II. 

Original,  signé  d'Herman  et  de  Ducray, 
A.  N.,  W  293,  n°  210. 

Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  172. 


835.  —  Lettre  d'Olympe  de  Gouges  au 
président  de  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant qu'elle  est  condamnée  à  mort  pour 
avoir  été  trop  idolâtre  de  la  Révolution, 
mais  qu'elle  ne  demande  pas  la  revision 
de  cette  incroyable  condatunation,  annon- 
çant que,  par  des  signes  non  équivoques, 
elle  se  trouve  enceinte  de  quelques  jours, 
T.  X. 


et  que  si  la  douleur  et  la  longue  persé- 
cution qu'elle  éprouve  ne  la  laisseront  pas 
arriver  à  terme,  elle  aura  au  moins  la 
douceur  avant  sa  dernière  heure  de  rece- 
voir des  nouvelles  de  son  fils,  qui  est  à 
l'armée  du  Rhin  en  qualité  d'officier  gé- 
néral, priant  la  Convention  de  lui  en  faire 
parvenir  des  nouvelles,  et  espérant  qu'elle 
ne  se  refusera  pas  à  cet  acte  d'humanité 
pour  tous  les  services  qu'elle  a  rendus  à 
la  patrie,  au  peuple  et  à  la  liberté,  que 
son  arrêt  de  mort  va  immortaliser. 

12  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  134. 

836.  —  Procès-verbal  de  transport  à  la 
Conciergerie  de  Théry  et  de  Naury,  mé- 
decin et  chirurgien  assermentés  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  accompagnés  de 
Marie  Françoise  Paquin,  maîtresse  sage- 
femme,  demeurant  rue  de  la  Lanterne,  en 
la  Cité,  en  vertu  de  l'ordonnance  rendue 
par  le  Tribunal  le  12  brumaire,  à  l'eifet 
de  constater  si  la  nommée  Marie-Olympe 
de  Gouges  est  enceinte  ou  non,  avec  rap- 
port portant  que  ladite  de  Goug-es,  inter- 
rogée sur  son  âge,  a  répondu  avoir  39  ans, 
puis  elle  a  déclaré  qu'il  y  a  environ  3  se- 
maines elle  eut  une  occasion  dans  laquelle 
elle  se  mit  dans  le  cas  de  devenir  grosse 
et  qu'elle  croyait  l'être,  attendu  que  les 
règles,  qui  habituellement  venaient  abon- 
damment pendant  8  jours  de  suite, avaient 
cessé  au  bout  de  deux  heures,  que  depuis 
les  seins  se  sont  engorgés  avec  des  titille- 
menlsdans  les  mamelons,  un  peu  de  dégoût 
et  des  envies  de  vomir,  symptômes  qu'elle 
avait  éprouvés  au  début  de  ses  deux  pré- 
cédentes grossesses;  après  examen  par  le 
toucher  lesdits  médecin  et  chirurgien  ont 
trouvé  le  col  de  la  matrice  assez  resserré, 
ce  qui  se  remarque  soit  à  l'approche  des 
règles,  soit  au  commencement  des  gros- 
sesses; les  autres  régions  environnantes  ne 
leur  ont  rien  offert  que  de  naturel  :  ils  en 
concluent  qu'en  raison  d'une  époque  aussi 
récente  et  de  symptômes  aussi  équivo- 
ques il  est  impossible  de  porter  un  juge- 
ment positif  sur  cette  grossesse. 

12  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Thery,  Naury  et  Paquin, 
A.  ;V.,  W  293,  no  210. 

11 


i62 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


837.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire) considérant  qu'Olympe  de  Gou- 
jL^es  (dont  le  vrai  nom,  suivant  la  rectifi- 
cation du  14  fructidor  an  VI,  est  Marie 
Gouze,  veuve  de  Louis-Yves  Aubry)  a  com- 
posé et  fait  imprimer  des  ouvrages  auxquels 
devait  se  refuser  toute  plume  patriotique, 
des  ouvrages  qui  ne  peuvent  être  consi- 
dérés que  comme  un  attentat  à  la  souve- 
raineté du  peuple,  puisque  dans  son  écrit 
intitulé  :  Les  Trois  Urnes  ou  le  Salut  de  la 
patrie  on  trouve  le  projet  de  la  faction 
liberticide  qui  voulut  porter  au  peuple  la 
sanction  du  jugement  de  condamnation 
du  tyran  et  un  appel  à  la  guerre  civile, 
en  proposant  la  réunion  des  assemblées 
primaires  pour  émettre  leur  vœu,  soit  sur 
le  gouvernement  monarchique,  soit  sur 
celui  républicain,  soit  enfm  sur  celui  fédé- 
ratif,  que  l'on  ne  peut  se  tromj^er  sur  les 
intentions  perfides  de  cette  femme  crimi- 
nelle, lorsqu'on  la  voit  dans  tous  ses  ou- 
vrages calomnier  et  verser  le  fiel  à  longs 
traits  sur  les  plus  chauds  amis  du  peuple 
et  sur  ses  plus  intrépides  défenseurs,  la 
condamnant  à  la  peine  de  mort,  jugement 
qui  sera  exécuté  sur  la  place  de  la  Révo- 
lution, et  en  ce  qui  concerne  sa  déclaration 
de  grossesse,  ordonnant  qu'elle  sera  vue  et 
visitée  pour  constater  la  sincérité  de  sa  dé- 
claration. 

12  brumaire  an  II. 
Original,  signé  d'Herman,   président,  David, 
Lanne,  juges,  Ducray,   commis-greffier,  A.  N., 
W293,  no  210. 

838.  —  Réquisitoire  de  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, faisant  connaître  que,  lors  du 
jugement  rendu  le  12  brumaire,  condam- 
nant Marie-Olympe  de  Gouges,  veuve  Au- 
bry, à  la  peine  de  mort,  ladite  de  Gouges 
s'est  déclarée  enceinte,  que  les  médecin, 
chirurgien  et  sage-femme,  qui  l'ont  visitée, 
n'ont  pu,  dans  leur  rapport,  porter  un  ju- 
gement positif  sur  fétat  d'Olympe  de 
Gouges,  et  croyant  devoir  observer  qu'il  y 
a  environ  5  mois  qu'Olympe  de  Gouges  est 
dans  une  maison  d'arrêt,  que,  d'après  les 
règlements  concernant  ces  maisons,  il  ne 
doit  exister  aucune  communication  à  l'in- 
térieur ni  à  l'extérieur  entre  les  hommes 
et  les  femmes,  qu'il  est  par  conséquent 


difficile  d'admettre  la  possibilité  de  la 
communication  et  de  l'occasion  annon- 
cées par  Olympe  de  Gouges,  qu'il  est  plus 
naturel  de  penser  qu'elle  n'a  imaginé 
cette  occasion  et  cette  prétendue  grossesse 
que  pour*  se  soustraire  à  la  peine  de  mort 
prononcée  par  le  jugement  en  question, 
demandant  qu'il  soit  passé  outre  et  pro- 
cédé dans  les  24  heures  à  l'exécution  du 
jugement  rendu  contre  Marie-Olympe  de 
Gouges,  veuve  Aubry. 

13  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  293,  n»  210. 

839.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, d'après  le  rapport  des  médecin, 
chirurgien  et  matrone  sur  l'étal  de  Marie- 
Olympe  de  Gouges,  considérant  que  sa 
déclaration,  qui  fait  remonter  sa  grossesse 
à  3  semaines,  ne  tend  qu'à  éloigner  l'exé- 
cution du  jugement  prononcé  par  le  Tri* 
bunal,  et  que  le  rapport  des  officiers  de 
santé  n'établit  nullement  qu'elle  soit  en- 
ceinte, ordonnant  qu'il  sera  passé  outre  et 
procédé  à  l'exécution  du  jugement  rendu 
le  12  brumaire,  sur  la  place  de  la  Révolu- 
tion, dans  les  24  heures. 

13  brumaire  an  II. 
Original,  signé  d'Herman,  président,  Donzé- 
Verteuil,  David,  Foucault,   Harny,    E.  Masson, 
Subleyras,  Denizot,  Dobsent,  Ardouin,  A.  N., 
W  293,  no  210. 

840.  —  Lettre  d'Olympe  de  Gouges  à  son 
fils,  le  citoyen  de  Gouges,  officier  général 
à  l'armée  du  Rhin,  annonçant  sa  condam- 
nation à  mort,  déclarant  qu'après  un  mois 
de  captivité,  elle  avait  été  transférée  dans 
une  maison  de  santé  (celle  d'Escourbiac) 
d'oii  elle  aurait  pu  s'évader,  mais  que, 
comme  on  ne  pouvait  lui  reprocher  aucune 
démarche  contre  la  Révolution,  elle  avait 
elle-même  demandé  son  jugement,  ne  pou- 
vant croire  que  des  tigres  démuselés  ju- 
geraient contre  les  lois,  contre  le  public  lui- 
même,  qu'elle  n'avait  même  pu  obtenir  de 
défenseur,  qu'on  lui  avait  dit  qu'elle  avait 
assez  d'esprit  pour  se  défendre,  que  20  fois 
elle  a  fait  pâlir  ses  bourreaux  qui,  ne  sa- 
chant quoi  répondre  à  chaque  phrase  qui 
caractérisait  son  innocence  et  leur  mau- 
vaise foi,  se  sont  hâtés  de  prononcer  sa 
condamnation,  répétant  qu'elle  meurt  in- 


PROCÈS  D'OLYMPE  DE  GOUGES 


163 


nocente,  et  recommandant  à  son  fils  de 
se  rappeler  «  ses  prédications  »,  lui  disant 
qu'elle  a  laissé  la  montre  de  sa  femme 
ainsi  que  la  reconnaissance  de  ses  bijoux 
au  Mont-de-Piété. 

(13  brumaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  W  131. 

841.  —  Réquisition  par  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire  de  la 
force  armée  pour  l'exécution  d'Olympe  de 
Gouges,  qui  doit  avoir  lieu  sur  la  place  de 
la  Révolution,  le  jour  même,  à  3  heures  de 
relevée,  laquelle  force  armée  devra  se 
trouver,  cour   du   Palais,  à  2   heures   de 

relevée. 

13  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Fouquier-Tinville,  A.  N., 
AF«  48,  n°  370. 

842.  —  Signification  par  Eustaclie  Nap- 
pier,  huissier  du  Tribunal  révolutionnaire, 
àBault,  concierge  de  la  maison  d'arrêt,  du 
jugement  condamnant  Olympe  de  Gouges 
à  la  peine  de  mort. 

13  brumaire  an  II. 
(4    heures  de  relevée), 

Original  signé,  A.  N.,  W  524. 

> 

843.  —  Lettre  de  Wolff,  commis-greffier, 
àlamunicipalitédeParis,envoyantrextrait 
du  jugement,  en  date  du  12  brumaire,  qui 
condamne  à  la  peine  de  mort  la  femme  de 
Gouges,  avec  récépissé  délivré  parDeltroit, 
officier  public. 

28  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  '293,  n«  210. 

844.  —  Procès-verbal  de  dépôt  au  greffe 
du  Tribunal  révolutionnaire  par  Nicolas 
Thilly,  juge  de  paix  de  la  section  Révolu- 
tionnaire, assisté  de  son  secrétaire-gref- 
fier, des  papiers  dont  il  remet  l'inventaire 
et  qu'il  a  déclaré  appartenir  à  Olympe  de 
Gouges,  entre  autres  plusieurs  affiches 
rouges,  intitulées  :  Pronostic  sur  Robespierre; 
d'autres  placards  rouges,  intitulés:  Complot 
dévoilé;  d'autres  intitulés  :  Olympe  de  Gouges 
à  Dumouriez;  d'autres,  de  ladite  de  Gouges, 
intitulés  :  Invocation  à  la  Providence;  plu- 
sieurs placards  jaunes,  intitulés  :  Olympe 
de  Gouges,  défenseur  officieux  de  Capet ; 
d'autres  intitulés  :   Avis  à  la  Convention, 


aux  fédérés,  le  Cri  de  Vinnocence,  Pacte  na- 
tional; des  feuilles  non  coupées,  imprimées 
in-S",  intitulées  :  Lettres  à  la  Reine;  une 
planche  de  cuivre,  portant  pour  inscrip- 
tion :  Louis  XVi  à  son  peuple,  et  un  grand 
nombre  d'épreuves  de  cette  planche;  une 
grande  quantité  de  lettres,  de  brochures 
et  journaux,  parmi  lesquelles  :  Départ  de 
M.  Necker  et  de  il/'"^  de  Gouges,  Arrêt  de 
mort  d'Olympe  de  Gouges  contre  Louis  Ca- 
pet, Testament  d'Olympe  de  Gouges,  Repentir 
de  M""^  de  Gouges,  Mémoire  de  Madame  de 
Gouges  contre  la  Comédie-Française;  deux 
volumes  en  maroquin  vert,  intitulés  :  Œu- 
vres de  M^«  de  Gouges,  V Esclavage  des  noirs, 
l'Homme  généreux  ;  divers  manuscrits,  dont 
Maxime  d'Olympe  de  Gouges^  les  Dangers 
de  l'opinion  publique,  Nécessité  du  divorce, 
le  Marché  des  noirs,  r Ecole  des  jeunes  gens, 
Adresse  au  roi  de  Prusse,  l'Esprit  français, 
Olympe  de  Gouges  à  tous  les  journalistes. 
Confession  générale  de  M"'«  de  Gouges, 
Olympe  de  Gouges  à  Dumouriez  à  Paris, 
différentes  pièces  de,  théâtre,  un  nombre 
considérable  de  lettres  sans  désignation, 
un  paquet  de  lettres  amoureuses. 

22  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Thilly,  juge  de  paix  de  la 
section  Révolutionnaire,  Jobert,  secrétaire-gref- 
fier, et   Fabricius,  greffier  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, A.  N.,  W  293,  n"  210. 


84^ 


Renvoi  par  la  Convention  natio- 


nale au  Comité  de  législation  d'une  lettre 
du  citoyen  Aubry-Gouges,  par  laquelle  il 
demande  la  réhabilitation  de  sa  mère, 
condamnée  à  la  peine  capitale,  et  fait  hom- 
mage à  la  Convention  de  deux  volumes 
de  ses  ouvrages. 

23  germinal  an  III. 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  N.,  C  337, 
no  1578. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  LXX,  p.  169. 

846.  —  Jugement  du  Tribunal  civil  du 
département  de  la  Seine,  statuant  sur  le 
mémoire  présenté  par  Pierre  Aubry,  fils 
de  Louis- Yves  Aubry  et  de  Marie  Gouze, 
domicilié  rue  Cérutti,  ordonnant  que  la 
minute  et  l'expédition  du  jugement  du  ci- 
devant  Tribunal  révolutionnaire,  en  date 
du  12  brumaire  an  II,  qui  condamne  Olympe 


164  CHAPITRE  1"^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  Gouges  à  la  peine  de  mort,  seront  ré- 
formés et  que  les  noms  de  Marie-Olympe 
de  Gouges,  veuve  d'Aubry,  seront  rayés, 
et  qu'il  y  sera  substitué  ceux  de  Marie 
Gouze,  veuve  de  Louis-Yves  Aubry. 

4  fructidor  an  VI. 
Expédition,  A.  iV.,  W  293,  n»  210. 

B.  —  PROCÈS  d'antoine  brousse,  compa- 
gnon SERRURIER  (i6  brumairc  an  II). 

847.  —  Procès-verbal  dressé  par  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Cité,  au  sujet  des  faits  et  gestes  contre- 
révolutionnaires  imputés  au  citoyen  An- 
toine Brousse,  compagnon  serrurier,  le- 
quel, se  trouvant  au  Marché-Neuf,  dans  la 
boutique  d'un  serrurier,  où  plusieurs  pa- 
triotes avaient  apporté  une  flamme  trico- 
lore, avait  dit  en  signe  de  mépris  qu'il 
ch...  dessus,  et  la  f...  au  feu,  et  avait 
arboré  une  flamme  blanche  à  la  place,  de 
plus  avait  offert  de  l'argent,  jusqu'à  cent 
livres,  à  l'un  de  ses  camarades,  disant  que 
c'était  le  comte  d'Artois  qui  lui  en  four- 
nissait, voulait  acheter  sa  montre  à  un 
autre,  et  tirait  de  sa  poche  des  écus  de 
6  livres,  qu'il  baisait  en  plaignant  le  sort 
du  ci-devant  Roi,  qu'il  appelait  son  pauvre 
Capet,  avec  les  dépositions  des  témoins  de 
celte  scène  et  de  ces  propos  contre-révo- 
lutionnaires. 

12,  13  août  1793. 
Copie  conforme,  A.  iV.,  W  294,  n»  221. 
Cf.  H.   Wallon,  Histoire    du    Tribunal  ré- 
volutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  198. 

848.  —  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Ardouin,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  du  citoyen  Fouquier- 
Tinville,  par  Antoine  Brousse,  dit  Lan- 
guedocien, âgé  de  30  ans,  compagnon  ser- 
rurier, demeurant  rue  Saint-Victor,  n°  152, 
au  sujet  de  la  dispute  qu'il  avait  eue,  le 
0  août,  avec  d'autres  ouvriers,  chez  le  ci- 
toyen Lerys,  son  patron,  au  cours  de  la- 
quelle il  auraitdit  qu'il  ch...  sur  une  petite 
llamme  ou  drapeau  tricolore,  à  laquelle  il 
aurait  voulu  substituer  un  drapeau  blanc, 
et  au  sujet  des  offres  d'argent  par  lui  faites 
à  l'un  de  ses  compagnons  pour  l'engager  à 
se  réunir  au  roi  de  France,  faits  que  l'in- 
culpé a  niés,  déclarant  qu'il  ne  se  souve- 


nait pas  d'avoir  tenu  aucun  de  ces  propos, 
parce  qu'il  était  ivre. 

2  septembre  1793. 
Original,  signé  d'Ardouin,  Fouquier-Tinville 
et    Goujon,  l'accusé    ayant    déclaré    ne    savoir 
signer,  A.  N.,  W  294,  n"22l. 

849.  —  Lettres  du  citoyen  Brousse  au 
citoyen  Brégaud,  manifestant  sa  surprise 
de  ne  pas  l'avoir  encore  vu  depuis  qu'il 
est  détenu  à  l'Abbaye,  et  le  priant  de  venir 
le  voir  le  plus  tôt  possible. 

8,  9  septembre  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  iV.,  W  294, 
no221. 

850.  —  Lettre  de  la  femme  de  Brousse, 
garçon  serrurier,  détenu  à  l'Abbaye  de- 
puis 3  mois,  à  Fouquier-Tinville,  accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
implorant  sa  miséricorde  en  faveur  de 
son  mari,  accusé  de  propos  tenus  en  état 
d'ivresse  à  l'instigation  de  ses  camarades, 
dont  il  a  déjà  été  cruellement  puni  par 
une  détention  de  3  mois,  qui  plonge  dans 
la  misère  sa  femme  et  ses  deux  enfants, 
déclarant  que  ses  sentiments  sont  ceux 
d'un  vrai  républicain,  et  le  suppliant  de 
mettre  en  liberté  et  de  rendre  à  la  Répu- 
blique un  ouvrier  utile  de  plus. 

Sans  date. 
Original  non  signé,  A.  N.,  W  294,  n»  221. 
Ed.  H.  Wallon,  Histoire  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  t.  II,  p.  199. 

851. —  Lettre  du  sieur  Auguste-Fran- 
çois Brégaud,  serrurier,  au  citoyen  Broussr, 
détenu  dans  la  prison  de  l'Abbaye,  lui 
reprochant  d'avoir  répondu  à  son  acte 
d'humanité,  c'esl-à-dire  à  sa  visite,  par  des 
insinuations  tendant  à  le  faire  considérer 
comme  aussi  coupable  que  l'inculpé,  at- 
tendu qu'il  aurait  tenu  des  propos  ana- 
logues, et  déclarant  que  ledit  Brousse  ag- 
grave sa  situation,  mais  que  ni  les  pro- 
messes, ni  les  menaces,  ne  pourront  le 
corrompre  et  qu'il  dira  toute  la  vérité. 

8  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  294,  n«  221. 

852.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 


PROCÈS  D'ANTOIiNE  BROUSSE  —  PROCÈS  DE  DUCHESNE 


165 


Antoine  Brousse,  dit  Languedocien,  pré- 
venu d'être  ennemi  de  la  Révolution  et 
animé  d'intentions  contre-révolutionnai- 
res, pour  avoir  méchamment  et  à  dessein 
tenu  des  propos  contre- révolutionnaires, 
avoir  provoqué  l'avilissement  des  autorités 
constituées,  et  avoir  en  outre  insulté  la 
Nation  et  attenté  à  la  souveraineté  du 
peuple  en  arrachant  le  signe  national. 

13  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  294,  n»  221. 

853.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire  tenue  pour  le 
jugement  d'Antoine  Brousse ,  notant  la 
réception  des  déclarations  de  huit  témoins 
à  charge,  savoir,  de  sept  serruriers  et  d'une 
aubergiste  de  la  rue  du  Mûrier. 

16  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,  A.  N.,   W  294, 
no  221. 

854.  —  Déclaration  du  jury  de  juge- 
ment du  Tribunal  révolutionnaire,  affir- 
mative sur  les  questions  suivantes  qui  lui 
ont  été  posées  :  1°  est-il  constant  que 
dans  l'intervalle  du  15  juillet  au  15  août 
dernier,  il  a  été  pratiqué  des  manœuvres 
tendant  à  ébranler  la  fidélité  des  citoyens 
envers  la  Nation  française  et  à  les  cor- 
rompre pour  favoriser  les  progrès  des 
ennemis  de  la  République?  2°  Antoine 
lîrousse  est-il  auteur  ou  complice  de  ces 

manœuvres? 

16  brumaire  an  II. 
Original,  signé   de    Dumas,  A.  N.,  W  294, 
no  221. 

855.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  à  la  peine  de  mort 
Antoine  Brousse,  dit  Languedocien,  con- 
vaincu d'avoir  tenu  des  propos  contre- 
révolutionnaires  et  de  s'être  livré  à  des 
manœuvres  propres  à  ébranler  la  fidélité 
des  citoyens  envers  la  Nation  et  à  les  cor- 
rompre pour  favoriser  les  progrès  des 
ennemis  de  la  République,  avec  lettre 
d'envoi  de  l'extrait  du  jugement  à  la  Mu- 
nicipalité par  Wolff,  commis  greffier. 

IG,  28  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,  Harny  et  Denizot, 
et  original,  signé    de   Wolff  (2  pièces),  A.  iV., 
■W294,no22i.  v    f        / 


C.  —  PROCÈS  DE  DUCHESNE,  EX-INTENDANT 

DE  MADAME  (22  brumairc  an  II). 

856.  —  Lettre  de  L.-H.  Duchesne  au 
président  de  la  Convention  nationale,  ac- 
compagnant la  remise  de  deux  pétitions 
qu'il  adresse  à  l'effet  d'être  payé  des  pen- 
sions qui  lui  sont  dues  par  le  Trésor  na- 
tional et  des  honoraires  des  charges  dont 
il  était  pourvu  dans  la  maison  de  Madame, 
belle-sœur  de  Louis  XVI,  et  afin  d'anéantir 
en  même  temps  une  foule  de  vexations 
auxquelles  il  a  été  en  butte  depuis  la  mort 
de  Trudaine,  sous  les  ordres  de  qui  il  a 
travaillé  27  ans  sans  avoir  jamais  éprouvé 
de  désagrément,  rappelant  que  tous  les 
mémoires  par  lui  présentés  sont  restés  sans 
réponse,  des  malveillants  l'ayant  fait  pas- 
ser pour  fou,  imbécile  ou  fripon. 

20  novembre  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  W  295,  n»  239. 

857.  —  Pétition  de  L.-H.  Duchesne  à  la 
Convention  nationale, adressée, àlasuitede 
la  condamnation  de  Louis  XVI,  à  Roland, 
ministre,  dans  laquelle  il  exhorte  les  Lé- 
gislateurs à  rougir  de  leurs  forfaits,  à 
tâcher  de  réparer  la  gloire  et  l'honneur 
des  Français  en  innocentant  un  roi  qu'ils 
ont  illégalement  condamné,  et  à  donner  à 
Dumouriez,  actuellement  à  Paris,  des 
ordres,  pour  qu'il  se  mette  à  la  tête  de  la 
garde  nationale  et  qu'il  empêche  l'exécu- 
tion d'un  jugement  que  les  Législateurs 
peuvent  et  doivent  renvoyer  aux  assem- 
blées primaires,  les  invitant  en  outre  à 
accorder  une  amnistie  et  toutes  suspen- 
sions de  recherches  pour  cause  d'aristo- 
cratie ou  de  démocratie,  termes  dénués 
de  sens,  attendu  qu'il  est  temps  d'arrêter 
et  d'éviter  des  désordres  qui  déshonorent 
la  Nation,  qui  menacent  la  vie  et  la  for- 
tune dfs  individus,  qui  tendent  à  la  dé- 
gradation et  à  la  destruction  de  lEtat  et 
qui  excitent  contre  la  Nation  française  le 
mépris,  la  haine  et  l'indignation  de  l'uni- 
vers entier. 

20  janvier  1793. 
Original  signé,  A.  N.,W  295,  n°  239. 

858.  —  Mémoire  adressé  par  le  citoyen 
L.-H.  Duchesne  au  citoyen  Carat,  ministre 
de  l'intérieur,  dans  lequel,  en  vue  de  con- 
tribuer à  anéantir  l'anarchie  et  les  dissen- 


166  CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


sions  qui  dévorent  le  pays,  il  préconise 
un  plan  de  gouvernement  modéré,  sauve- 
gardant la  liberté  et  propriété  de  chaque 
individu,  qui  lui  semblerait  plus  analogue 
au  caractère  des  Français,  plus  avanta- 
geux pour  la  Nation  et  plus  propre  à  con- 
server le  lustre  et  la  grandeur  de  la  ville 
de  Paris,  que  le  gouvernement  républicain 
(ce  mot  a  été  rayé),  que  l'on  veut  établir 
sur  des  bases  incertaines  et  vacillantes,  qui 
n'ont  fait  que  culbuter  l'Etat  et  exposer 
la  Nation  à  toutes  sortes  de  désagréments 
et  aux  plus  grands  malheurs. 

4  juin  1793. 
Minute  signée,  A.  N.,  W  295,  n°  239. 

859.  —  Lettre  de  Hérault  de  Séchelles, 
déclarant  que  le  nommé  Duchesne  est 
venu  tout  à  l'heure  chez  lui  lui  proposer 
de  rétablir  les  princes,  et  demandant  qu'il 
soit  arrêté  à  l'instant  et  conduit  à  la  sec- 
tion des  Piques,  où  lui-même  va  se  rendre. 

6  août  1793. 
Autographe,  contresigné  de  Dussart,  Moulin 
et  Lhuillier,  A.  N.,  W  295,  no  239. 

860.  —  Procès-verbal  dressé  par  Nico- 
las Lhuillier,  Bonaventure-Josepli  Dussart, 
Louis-Gabriel  Moulin,  commissaires  des 
Comités  de  surveillance  et  civil  de  la  sec- 
tion des  Piques,  à  l'occasion  des  propos 
tenus  chez  le  citoyen  Hérault  de  Séchelles, 
député  à  la  Convention,  par  le  sieur  Louis- 
Henry  Duchesne,  avec  déclaration  du  sieur 
Hérault,  constatant  que  le  sieur  Duchesne 
est  venu  le  trouver  sur  les  0  heures  du 
matin,  heure  à  laquelle  beaucoup  de  ci- 
toyens viennent  l'entretenir  de  leurs  affai- 
res, et  en  lui  remettant  diverses  brochures 
et  pétitions,  lui  a  proposé,  en  l'engageant  à 
y  concourir,  à  faire  revenir  au  plus  tôt  les 
princes,  comme  étant  le  véritable  moyen 
de  paix  et  de  conciliation,  propos  qui  ont 
excité  son  indignation,  interrogatoire  du 
sieur  Duchesne  au  sujet  des  faits  ci-des- 
sus, qu'il  a  reconnus  exacts,  et  décision 
des  commissaires,  portant  qu'en  raison 
de  la  gravité  de  cette  affaire  il  sera  référé 
au  Comité  de  salut  public  du  Département. 

6  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,\Y  295,  n°  239. 

861.  —  Procès-verbal  de   transport   de 
François-Louis    Fournerot,    membre    du 


Comité  de  salut  public  du  Dépai'tement, 
accompagné  de  Gabriel  Moulin,  Michel 
Laurent  et  André-Charles  Loppin,  com- 
missaires à  cet  effet,  au  domicile  de 
Louis-Henry  Duchesne,  rue  Neuve-du-Pas- 
sage-de- Valois,  hôtel  du  Lycée,  au  4" étage, 
et  d'enlèvement  des  papiers  susceptibles 
d'examen,  auxquels  ont  été  jointes  deux 
médailles,  l'une  représentant  Louis  XV, 
l'autre  Louis  XVI  et  sa  femme,  au  bas 
duquel  procès-verbal  se  trouve  une  décla- 
ration du  sieur  Duchesne,  portant  qu'il 
s'est  prêté  à  cette  visite  avec  d'auiantplus 
d'empressement  qu'il  n'a  dans  ses  notes 
et  mémoires  que  des  pièces  présentées  aux 
Assemblées,  qu'il  a  toujours  cru  remplir 
les  devoirs  du  citoyen  qui  avait  toute  sa 
fortune  en  France,  et  donné  à  la  Nation 
toutes  les  preuves  possibles  de  son  atta- 
chement au  bien  général. 

7  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,W  295,  n°  239. 

862.  —   Interrogatoire   subi   devant   le 
Comité  de  salut  public  du  Département 
de   Paris  par  Louis-Henry  Duchesne  sur 
les  points  suivants  :   1°  pourquoi  il  avait 
insisté  auprès  du  citoyen  Fournerot,  pour 
qu'il  n'apposât  point  les  scellés  à  son  do- 
micile, à  quoi  il  a  répondu  qu'il  était  désa- 
gréable pour  un  galant  homme  de  voiries 
scellés  chez  lui;  2°  pourquoi  il  avait  essayé 
de  s'enfuir,  à  quoi  il  a  répondu,  parce  qu'il 
avait  vu  le  citoyen  Fournerot  parler  bas  à 
l'oreille  de  c|uelqu'un   et    que,  lui   ayant 
demandé  l'ordre  de  son  arrestation,  il  ne 
l'avait  pas  produit;    alors   il  lui  a  été  ob- 
servé que  l'ordre  d'arrestation  lui   avait 
été   intimé   par  le   Comité  tout  entier  à 
l'instant  même  où  il  y  avait  été  amené  par  le 
commissaire  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Piques;  3°  pourquoi  il  avait 
résisté  au  citoyen  Fournerot,  quand  celui- 
ci  avait  voulu  l'arrêter  dans  sa  fuite,  à  quoi 
le  sieur  Duchesne  a  répondu,  parce  que  le 
Comité  n'y  était  pas,  qu'il  se   croyait  en 
droit  de  retourner  chez  lui,  et  qu'il  avait 
obéi  à  la  loi,  quand  le  citoyen  Fournerot 
lavait  sommé  de  lui  obéir,  le  pistolet  à  la 
main. 

8  août  1793,  9  heures  du  soir. 

Original,   signé    de   Marchand,  président   du 


PROCÈS  DE  DUCHESNE 


167 


Comité,  et  deL.-H.  Duchesne,  .4.  N.,  W  295, 
n"  239. 

3P,3^  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  à  raccusa- 
Ifiiir  public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
accompagnant  l'envoi  de  deux  volumes, 
composés  de  lettres  et  d'autres  écrits  ma- 
nuscrits, ainsi  que  d'autres  lettres  en 
feuilles  et  de  quelques  brochures,  réunies 
en  un  paquet,  plus  de  deux  pistolets  de  difîé- 
rents  calibres,  d'un  couteau  et  d'une  clef,  le 
tout  concej-nanl  le  nommé  Duchesne,  ex- 
intendant de  la  ci-devant  Madame  de  Pro- 
vence, renvoyé  par  le  Comité  de  sûreté 
générale  au  Tribunal  révolutionnaire,  que 
le  Comité  de  salut  public  du  Département 
a  fait  incarcérer,  par  mesure  de  sûreté, 
à  Sainte-Pélagie. 

16  août  1793. 
Original,  signé  de  Guigues,  Moissard,  Chéry, 
Lécrivain  et  Génois,  membres  du  Gotnité,  A.  N., 
W  295,  n°  239. 

864.  —  Requête  de  L.-IÏ.  Duchesne, 
exposant  que,  depuis  20  jours  qu'il  est 
détenu  à  Sainte-Pélagie,  il  n'a  encore  subi 
aucun  interrogatoire,  n'a  pas  obtenu  la 
permission  de  voii"  les  personnes  avec 
lesquelles  il  est  en  affaires,  et  se  trouve 
sans  linge,  sans  argent  et  manquant  de 
tout,  déclarant  que  les  pétitions  par  lui 
présentées  à  Hérault  de  Séchclles,  en  qua- 
lité de  président  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, tendaient  à  obtenir  le  payement  des 
arriérés  qui  lui  sont  dus,  à  raison  de  ses 
charges  dans  la  maison  de  Madame,  dont 
il  a  besoin  pour  subsister,  répondant  aux 
allégations  contenues  dans  le  numéro  du 
Courrier  français  du  9  août,  où  il  est  dit 
qu'il  s'était  présenté  chez  Hérault  de  Sé- 
chelles  pour  lui  présenter  un  plan,  dont 
l'objet  était  de  rappeler  les  émigrés  et 
les  ci-devant  princes  français,  soutenant 
que  ses  observations,  très  légitimes,  no 
tendaient  qu'à  épargner  le  sang  français 
et  prévenir  les  nialheurs  qui  menacent  le 
pays,  et  comme  conclusion  demandant  son 
élargissement  et  le  payement  des  arriérés 
qui  lui  sont  dus. 

27  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  295,  n°  239. 


865.  —  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Ardouin,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, en  présence  d'Antoine-Quentin  Fou- 
quier-Tinville.  par  Louis-Henry  Duchesne, 
âgé  de  68  ans,  ancien  premier  commis 
du  citoyen  Trudaine  et  intendant  de  la 
ci-devant  Madame,  au  sujet  de  sa  visite 
chez  Hérault  de  Séchelles,  avec  deux  pisto- 
lets chargés,  et  des  propositions  qu'il  lui 
avait  faites,  tendant  à  faire  rentrer  les 
prinnes,  des  idées  exprimées  dans  son 
mémoire  à  Garât,  duquel  il  ressort  qu'il 
a  manifesté  ses  regrets  sur  l'ancien  ré- 
gime, ce  qu'il  a  reconnu,  en  déclarant 
qu'il  se  trouvait  beaucoup  plus  malheu- 
reux dans  le  moment  actuel  qu'il  ne 
l'était  antérieurement,  mais  qu'il  a  tou- 
jours eu  assez  de  philosophie  pour  se 
prôter  aux  circonstances  et  sacrifier  ses 
propres  intérêts  au  Inen  public,  réj>étant 
que,  d'ailleurs,  il  n'avait  jamais  cru  qu'on 
pût  lui  faire  un  crime  de  soumettre  ses 
idées  aux  autorités  constituées. 

29  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,W  295,  n«  239. 

866.  —  Lettre  de  L. -H.  Duchesne  au 
ministre  de  l'intérieur,  déclarant  qu'on  ne 
peut  sans  injustice  lui  faire  un  crime  des 
idées  et  des  observations  (fussent-elles  les 
plus  aristocratiques  et  les  plus  opposées 
au  nouveau  régime,  ce  qui  n'est  pas)  qu'il 
a  présentées  à  Hérault  de  Séchelles,  et 
qu'il  avait  déjà  soumises  aux  ministres  et 
aux  autorités  constituées,  par  amour  du 
bien  public,  ainsi  que  cela  ressort  de  tous 
ses  ouvrages  et  des  écrits  qui  ont  été  sai- 
sis par  le  Comité  de  salut  public,  établi 
aux  Quatre-Nations,  demandant  son  élar- 
gissement dans  les  24  heures,  la  restitu- 
tion de  ses  elfets  et  papiers  et  à  exercer 
son  recours  tel  que  de  droit  pour  les  vexa- 
tions qu'il  a  subies  depuis  si  longtemps, 
attendu  que  depuis  un  an  il  sollicite  la 
liquidation  de  ses  charges  et  le  payement 
de  28,000  livres  d'arriérés  dus  par  le  Tré- 
sor, et  se  trouve  exposé  à  voir  honteuse- 
ment vendre  son  mobilier  et  ses  effets  pour 
0  à  0,000  livres  de  dettes  criardes. 

9  septembre  1793. 
Ori^daal  signé,  A.  N.,  F'  4684. 


168 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


867.  —  Lettre  de  L.-H.  Duchesne,  dé- 
tenu à  Sainte- Pélagie,  au  nninislre  de  l'in- 
térieur, rappelant  qu'il  a  invoqué,  les 
12  août  et  7  septembre  derniers,  sa  jus- 
tice pour  obtenir  son  élargissement  de  la 
prison  où  il  se  trouve  détenu  depuis  le 
19  août,  déclarant  que  c'est  contre  toute 
humanité  qu'on  le  retient,  à  l'âge  de 
68  ans,  rempli  d'infirmités,  avec  une 
Iluxion  sur  les  yeux  qui  l'oblige  à  porter 
un  vésicatoire,  qu'il  ne  peut  même  soi- 
gner, faute  de  linge,  ainsi  (jue  peuvent  le 
certifier  les  chirurgien  et  médecin  de 
Sainte-Pélagie  qui  l'ont  visité,  demandant 
en  conséquence  sa  mise  en  liberté,  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  lui  et  la 
restitution  des  eflfets  et  papiers  saisis,  aux 
offres  de  donner  caution  ou  de  rester  sous 
la  garde  d'un  gendarn»e,  jusqu'à  ce  qu'on 
se  soit  procuré  sur  son  compte  toutes  les 
informations  désirables  pour  sa  justifica- 
tion, avec  lettre  d'envoi  de  Paré  au  Comité 
de  sûreté  générale. 

1er,  19  octobre  1793. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F''  4684. 

868.  —  Lettre  de  L.-H.  Duchesne  au  pré- 
sident du  Comité  de  sûreté  générale,  pro- 
testant contre  la  prolongation  de  sa  dé- 
tention, et  déclarant  que  c'est  pour  avoir 
réclamé  le  payement  de  ce  qui  lui  était 
dû  qu'il  a  été  arrêté  et  conduit  à  Sainte- 
Pélagie,  où  il  m  tnque  du  nécessaire,  tan- 
dis que  la  Nation  retient  enire  ses  mains 
toute  sa  fortune,  au  mépris  de  toutes  les 
lois  de  l'ancien  et  du  nouveau  régime,  et 
sollicitant  son  élargissement  provisoire, 
avec  la  levée  des  scellés  apposés  chez  lui 
et  la  restitution  des  papiers  et  effets  qui 
lui  ont  été  enlevés. 

6  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"?  4684. 

869.  —  Requête  adressée  au  Tribunal 
révolutionnaire  par  Louis-HenryDuchesne, 
détenu  à  Sainte-Pélagie,  par  l'organe  de 
Guesde,  son  défenseur,  par  laquelle  il  ex- 
pose que,  depuis  plus  de  3  mois  qu'il  lan- 
guit dans  les  prisons,  il  est  réduit  à  la 
plus  dure  misère  par  le  défaut  de  linge  et 
de  vêtements,  qu'il  ne  peut  se  procurer  de 
son  domicile,  attendu  que  les  scellés  y 


sont  apposés,  qu'il  est  d'un  âge  assez 
avancé,  sujet  à  des  infirmités  occasionnées 
par  sa  vieillesse,  notamment  un  catarrhe 
et  demande  la  levée  des  scellés  apposés 
chez  lui,  afin  de  pouvoir  en  retirer  tous 
les  vêtements  et  le  linge  nécessaires  pour 
pouvoir  se  mettre  à  l'abri  des  injures  et  do 
l'intempérie  des  saisons. 

9  brumaire  an  II 
Original  signé,  A.  N.,  W  295,  n°  239. 

870.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, ordonnant, à  la  requête  de  l'ac- 
cusateur public,  qu'il  sera  procédé,  incon- 
tinent et  sans  délai,  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  Louis-Henry  Duchesne,  an- 
cien premier  commis  deTrudaine  et  inten- 
dant de  la  ci-devant  Madame,  en  sa  demeure 
à  Paris,  passage  de  Valois,  maison  du  ci-de- 
vantLycée,en  présence  de  l'un  des  substi- 
tuts et  du  sieur  Duchesne,  prévenu,  qui  à 
cet  effet,  sera  exirait  de  la  maison  d'arrêt 
de  Sainte-Pélas"ie,  qu'il  sera  fait  perquisi- 
tion et  extraction  des  papiers  qui  pour- 
raient servir  de  pièces  à  conviction  et  qui 
seront  remis  à  l'accusateur  public,  que  les 
effets,  linges  et  bardes  à  l'usage  du  pré- 
venu, dont  il  pourrait  avoir  un  besoin 
urgent,  lui  seront  rendus,  et  ledit  Duchesne 
réintégré  à  Sainte-Pélagie, avec  la  requête 
de  Fouquier-Tinville. 

9  brumaire  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  "W  295, 
n"  239. 

871.  —  Acte  d'accusalion  dressé  par 
Antoine-Quentin  Fouquier-Tinulle,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
contre  le  sieur  Louis-Henrv  Duchesne,  qui, 
le  6  août  dernier,  s'était  présenté,  rue 
Rasse-du-Rempart,  chez  le  sieur  Hérault  de 
Séchelles,  représentant  du  peuple,  et  at- 
tendu que  les  armées  étrangères  mena- 
çaient sérieusement  la  France,  lui  avait 
proposé  de  faire  revenir  les  princes,  et  se 
trouve  prévenu  d'avoir  méchamment  et  à 
dessein  provoqué  le  rétablissement  de  la 
royauté  en  France,  de  s'être  ofl'ert  pour 
aller  concerter  des  moyens  de  pacification 
avec  les  frères  du  ci-devant  Roi,  ou  les  faire 
rentrer  sur  le  territoire  de  la  République, 
comme  le  seul  moyen  d'y  rétablir  le  calme, 


PROCÈS  DE  DUCHESNE  —  PROCÈS  DE  GIREY-DUPRÉ 


169 


et  d'avoir  avili  la  représentation  nationale, 
avec  ordre  d'écrou  en  la  Conciergerie. 

19  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  295,  n»  239. 

872.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  mentionnant  la 
comp'irution  du  sieur  Duchesnc  et,  de 
Adélaïde-Aimée- Françoise  Moreau,  femme 
Lavit,  seul  témoin  assigné,  le  surplus  des 
débats  s'étant  établi  sur  pièces  à  convic- 
tion produites  par  l'accusateur  public. 

22  brumaire  an  II. 
Original,    signé    de    Dumas,    vice-président, 
A.  N.,  W  295,  no  239. 

873.  —  Déclaration  affirmative  du  jury 
de  jugement  du  Tribunal  révolutionnaire 
sur  les  questions  à  lui  soumises,  savoir  : 
s'il  est  constant  que,  même  postérieure- 
ment aux  4  décembre  et  29  mars  derniers, 
il  ait  été  composé,  ou  imprimé  et  distri- 
bué des  ouvrages  ou  écrits,  ou  fait  des  pro- 
positions contenant  provocation  à  la  dis- 
solution de  la  représentation  nationale  et 
au  rétablissement  de  la  royauté  en  France, 
et  si  Louis-Henry  Duchesne,  ci-devant  in- 
tendant de  1  i  femme  nommée  sous  le  des- 
potisme Madame,  est  l'auteur  de  ces  ou- 
vrages, écrits  et  propositions. 

22  brumaire  an  II 
Original,  signé  de    Dumas,  A.  N.,  W  295, 
n»  239. 

874.  —  Juopement  du  Tribtmal  révolu- 
tionnaire,déclarant  Louis-Henry  Duchesne, 
ci-devant  intendant  de  la  femme  nommée 
sons  le  despotisme  Madame,  convaincu 
d'être  l'auteur  d'ouvrages  ou  écrits  et  pro- 
positions tendant  à  la  dissolution  de  la 
représentation  nationale  et  au  rétablisse- 
ment de  la  royauté  en  France,  et  le  con- 
damnant a  la  peine  de  mort,  avec  envoi 
de  l'extrait  du  jugement  par  Wolff,  gref- 
fier, à  la  municipalité  de  Paris. 

22  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de   Dumas,  Denizot,  Harny, 
jueres,    et    Ducraj,     commis-greffier,     A.    N., 
W  295,  no  239. 

875.  —  Réquisition  par  Lescot-Fleuriot, 
substitut  de  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  de  la  force  publique 


nécessaire  pour  l'exécution  de  Henry  Du- 
chesne, sur  la  place  de  la  Révolution,  ce 
jour,  à  4  heures  de  relevée,  laquelle  force 
devra  se  trouver  au  Palais  à  3  heures  pré- 
cises. 

22  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  AF"  48,  n»  370. 

876-  —  Liste  des  gens  de  la  cour  qui 
passèrent  les  premiers  du  côté  gauche  à 
l'Assemblée  avec  l'indication  de  leur  sort, 
émigrés,  prisonniers,  tués,  blessés,  liste 
dressée  par  le  sieur  Duchesne. 

Sans  date. 
Minute,  A.  N.,W  295,  n»  239. 

D.  —  PROCÈS  DE  GIREY-DUPRÉ,  RÉDAC- 
TEUR DU  Pa^/zo^e /Vançais  (i®""  frimaire 
an  II). 

877.  —  Arrêté  d'Ysabeau,  Brival  et  Tal- 
lien,  représentants  du  peuple  à  Bordeaux, 
requérant  le  citoyen  Lavigne,  gendarme 
national  en  détachement  dans  cette  ville, 
d'extraire  des  prisons  de  Bordeaux  et  de 
traduire  danscelles  du  Tribunal  révolution- 
naire de  Paris  les  citoyens  Girey-Dupré, 
ci-devant  rédacteur  du  journal  le  Patriote 
français,  et  Bois-Guyon,  ci-devant  adju- 
dant général  de  B-  ysser,  arrêtés  par  ordre 
des  représentants  du  peuple. 

13  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  297,  n»  262. 

878.  —  Procès -verbal  de  transport 
d'Etienne  Antony,  juge  de  paix  de  la 
Réole,  en  vertu  de  réquisition  des  repré- 
sentants Ysabeau,  Chaudron-Rimssau  et 
Baudot,  du  5  brumaire,  à  lu  prison  du  ci- 
devant  Palais,  et  interrogatoire  subi  par 
Jean-Marie  Girey,  âgé  de  24  ans,  sous- 
garde  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque 
nationale,  y  demeurant  ordinairement  et 
détenu  dans  cette  prison,  au  sujet  de  son 
séjour  dans  le  Calvados,  et  de  la  part  qu'il 
a  prise  à  la  rédaction  du  Patriote  français, 
sur  lequel  point  il  a  déclaré  qu'il  l'a  rédigé 
d'abord  en  société  avec  Brissot,  son  ami 
intime,  puis  seul,  que  cette  association  a 
été  interrompue  et  reprise  à  différentes 
époques,  mais  que  Brissot  n'a  rédigé  aucun 
article  du  Patriote  français,  ia.nt  qu'a  existé 


170 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  loi  qui  défendait  aux  députés  de  publier 
des  journaax. 

14  brum<aiie  an  II. 
Original,  si?né  »i  Antoiiy  et  de  3. -'SI.  Girey, 
A.  N.?W  297,  n°  262. 

879.  —  Inlerrogatoire  subi  devant 
Alexandre-Edme  David,  jui,'e  au  Tribunal 
révolutionnaire,  par  Jean-Marie  Girey,  âgé 
de  24  ans,  sous-girde  des  manuscrits  de 
la  Bibliothèque  nationale,  au  sujet  des 
molits  qui  l'oiil  porté  à  quitter  Paris  et 
à  abandonner  ses  fonctions,  lequel  a  ré- 
pondu que  ses  discours  ont  toujours  été 
républicains,  même  avant  l'établissement 
de  la  République,  mais  qu'il  voulait  se 
soustraire  à  un  mandat  d'arrêt  lancé 
contre  lui  par  la  Commune  de  Paris,  qui 
le  poursuivait  à  cause  de  son  républica- 
nisme inflexible,  à  quoi  il  lui  a  été  ob- 
jecté que  si,  depuis  la  Révolution,  soit 
par  ses  liaisons,  soit  par  ses  discours,  il 
s'est  montré  le  défenseur  des  droits  du 
peuple  et  des  principes  qui  font  mouvoir 
la  Révolution  française,  il  n'avait  rien  à 
redouter  des  suites  d'un  mandat  d'arrêt. 
Il  lui  est  en  outre  observé  que  si,  comme 
il  le  dit,  le  républicanisme  le  plus  austère 
et  le  plus  constant  l'a  dirigé  dans  toutes  ses 
actions,  si  le  sentiment  violent  de  l'amour 
pour  son  pays  n'a  cessé  de  l'animer,  lié 
comme  il  l'était  intimement  avec  Brissot, 
il  a  dû  s'apercevoir  que  la  conduite  et  les 
écrits  de  ce  député  n'ont  pas  toujours  dé- 
noté un  patriotisme  pur  et  cet  amour  pour 
le  peuple;  lequel  Girey-Dupré  a  répondu 
que  son  intimité  avec  Brissot  l'a  convaincu 
que  celui-ci  avait  vécu  comme  Aristide  et 
était  mort  comme  Sidney,  martyr  de  la 

Liberté. 

25  brumaire  an  II. 
Original,    sij^niô    de    J.-M.     Girey,     David, 
A.-Q.    Fouqnier   et   Ducray,  A.   iV.,   W   297, 
n°  262. 

880.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine - 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Jean-Marie  Girey-Dupré,  depuis  longtemps 
lié  de  la  plus  coupable  et  étroite  intimité 
avec  Brissot,  le  chef  odieux  des  conspi- 
rateurs, auquel  il  avait  vendu  sa  plume 
v<4nale  et  trempée  dans  le  fiel  de  la  cor- 


ruption et  de  l'imposture  pour  induire  en 
erreur  les  citoyens  des  départements,  les 
indisposer  contre  Paris,  allumer  la  guerre 
civiie  et  faire  écraser  sous  l'écroulertient 
de  la  sainte  Montagne  de  la  Convention  les 
courageux  et  incorruptibles  mandataires 
qui  avaient  juré  de  périr  ou  de  sauver  la 
Liberté  et  l'Egalité,  exposant  que  le  soi- 
disant  Patriotpjrancais  était  le  cannl  infect 
par  lequel  s'écoulait  le  fatal  poison,  tant 
dans  les  départements  qu'en  Angleterre 
et  chez  les  autres  puissances  de  l'Europe, 
ce  qui  n'a  pas  peu  contribué  avecd'au'res 
feuilles  de  ce  genre  à  déchaîner  la  guerre 
universelle,  qui  a  déjà  n;oissonné  tant  de 
braves  défenseurs,  qu'à  la  suite  des  jour- 
nées du  31  mai,  Girey-Dupré,  déjà  habile 
dans  l'art  ténébreux  des  trahisons,  s'at- 
tacha à  la  destinée  de  Brissot,  son  digne 
patron,  qu'il  sortit  de  Paris,  le  5  juin  der- 
nier, parcourant  le  département  deTEure, 
qu'il  fanatisa  par  ses  calomnies,  gagna 
ensuite  celui  du  Calvados,  et  se  rendit  à 
Caen. foyer  d'insurrection  toujours  allumé, 
où  s'étaient  déjà  réunis  une  partie  des 
révoltés,  et  que  de  cet  arsenal  impur  il 
sortit  en  foule  ces  prétendus  arrêtés,  ces 
protestations  menaçantes  et  ces  mani- 
festes furieux  envoyés  aux  départements 
du  Nord  et  du  Midi,  qui  faillii'cnt  ensan- 
glanter tous  les  points  de  la  République; 
que  Girey-Dupré  et  ses  complices  par- 
vinrent à  soulever  le  Calvados  et  plusieurs 
départements  voisins  et  placèrent  à  la  tête 
de  leur  armée  le  scélérat  Félix  Wimpfeji, 
auquel  ils  ordonnèrent  de  marcher  sur  Pa- 
ris, mais  lurent  repoussés  au  premier  choc  ; 
que  (iirey-Dupré,  après  avoir  erré  de  dé- 
partements en  déparlements,  se  trans- 
porta dans  celui  de  la  Gironde,  commune 
de  Bordeaux  où  les  étincelles  volcaniques 
n'étaient  pas  encore  éteintes,  avec  plu- 
sieurs députés,  que  Girey-Dupré  fut  obligé 
par  son  arrestation  de  mettre  lin  à  ses 
machinations  diaboliques,  dans  lesquelles 
il  eut  pour  complice  Gabriel-Nicolas-Fran- 
çois Boisguyon,  adjudant  général  de 
Beysser,  (jui  avait  épousé  les  criminelles 
opinions  de  Brissot,  puisqu'il  était,  ainsi 
que  Girey-Dupré,  l'un  des  collaborateurs 
du  journal  Le  Patriote  français;  en  consé- 
quence, lesdits  Jean-Marie  Girey-Dupré  et 


PROCÈS  DE  GIREY-DUPRÉ  —  PROCÈS  DE  SÉBASTIEN  MAUDUIT 


171 


Gabriel-Nicolas-François  Boisguyon,  sont 

envoyés  devant  le  Tribunal  révolutionnaire 

pour  avoir  méchamment  et  à  dessein  par- 

Licipé,  tant  par  leurs  écrits  que  par  leurs 

actions,  à  la  conspiration  qui  a  existé  contre 

l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  République, 

et  contre  la  liberté  et  la  sûreté  du  peuple 

français. 

29  brumaire  an  II 

Original  sipné,  A.  N.,W  297,  n°  262. 

Ed.  11.  Wallon,  Hi«<oi<e  du  Tribunal  révo- 
liilionnaire  de  l'aris,  t.  Il,  p.  94. 

881.  —  Déclaration  affirmative  du  jury 
de  jugement  du  Tribunal  révolutionnaire 
sur  les  questions  à  lui  posées:  est-il  cons- 
tant qu'il  a  existé  une  conspiration  contre 
l'unité,  l'indivisibilité  de  la  République, 
la  liberté  et  la  sûreté  du  peuple,  etsiJean- 
Mnrie  Girey-Dupré,  sous  ^arde  des  manus- 
crits à  la  Bibliothèque  nationale,  l'un  des 
rédacteurs  du  journal  dit  Le  Patriote  fran- 
çais, est  l'un  des  complices  de  cette  cons- 
piration ? 

1='  frimaire  an  II 
Original,   signé    de  Dumas,  A.   AT.,  W  297, 
n»  262. 

882.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
Tribunal  révolutionnaire,  contenant  la 
comparution  de  GireyDupré  et  Boisguyon, 
le  résumé  des  débats  et  la  condamnation 
à  mort  prononcée  contre  les  accusés. 

!*"■  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,    A.  N.,    W  297, 
n°  262. 

883. —  Réquisition  par  Antoine-Quentin 
Fouqnier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolulionnaire,  de  la  force  pu- 
blique nécessaire  pour  l'exécution  de  Jean- 
Marie  Girey-Dupré  et  de  Boisguyon,  qui 
doit  avoir  lieu  le  2  frimaire,  à  2  heures 
de  relevée,  sur  la  place  de  la  Révolution, 
ladite  force  convoquée  au  Palais  à  i  heure. 

!«'■  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  AFli  48,  n"  371. 

884. — Signification  à  Bault,  concierge 
de  la  maison  de  la  Conciergerie,  du  juge- 
ment rendu  le  l^""  frima're,  condamnant  à 
moit  Jeaii-Maric  Girey-Dupré  et  Gabriel- 
Nicolas-François  Boisguyon,  et  procès - 
verbal  de  leur  exécution,  sur  la  place  de  la 


Révolution,  le  2  frimaire,  à  2  h.  30  de  re- 
levée, dressé  par  P. -Urbain  Deguaigné, 
huissier  au.  Tribunal  révolutionnaire. 

2  frimaire  an  II. 

Originaux  signés  (3  pièces),  A.N.,yV  524. 

C'est  par  erreur  que  M.  H.  Wallon,  Histoire 
du  Tribunal  révolulionnaire  de  Paris,  t.  II,  p. 96, 
dit  que  Girey-Dupré  et  Boisguyon  furent  con- 
duits à  l'écliafaud,  le  jour  même  où  fut  pro- 
noncée leur  sentence. 

885.  -  Lettre  de  WoIlT,  commis-greffier 
du  Tribunal  révolutionnaire,  à  la  munici- 
palité de  Paris,  adressant  l'extrait  du  ju- 
gement condamnant  à  la  peine  de  mort 
Girey-Dupré  et  Boisguyon,  ainsi  que  celui 
du  procès-verbal  d'exécution. 

8  frimaire  an  II, 
Original  signé,  A.  iV.,  W  297,  n°  262. 

E.     —     PROCÈS    DE    SÉBASTIEN     MAUDUIT, 

TRAITEUR  (il  frimaire  an  II). 

886.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Poissonnière,  adres- 
sant copie  des  dénonciations  qu'il  a  reçues, 
les  10  et  29  mai,  contre  le  nommé  Mau- 
duit,  traiteur,  boulevard  Poissonnière, 
homme  suspect  et  dar)gereux,  qu'il  vient 
d'envoyer  à  Sainte-Pélagie,  d'après  les- 
quelles ce  Mauduit  aurait  tenu  les  propos 
les  plus  contre-révoiulionnaires,  dans  le 
clos  Saint-Lazare,  lors  de  l'enrôlement 
des  volontaires  pour  marcher  contre  les 
rebelles  de  la  Vendée,  et  aurait  dit  notam- 
ment que  ceux  qui  étaient  obligés  de  partir 
devaient  passer  à  l'ennemi. 

23  brumaire  an  II 
Copie  conforme,  A.  JV.,  W^  300,  no  292. 


887. 


•Interrogatoire  subi  devantEtienne 


Masson,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Sébastien  Mauduit,  traiteur,  boulevard 
Poissonnière,  au  sujet  des  propos  inci- 
viques et  contre-révolutionnaires,  de  na- 
ture à  empêcher  le  recrutement,  qu'il 
aurait  tenus,  ayant  répondu  à  quelqu'un 
qui  proposait  d'ar.mer  tous  les  bougres 
d'aristocrates  et  de  les  faire  partir  pour  la 
Vendée,  que  ce  n'était  pas  son  avis,  qu'il 
serait  dangereux  d'adopter  ce  plan,  les 
aristocrates  pouvant  passer  à  l'ennemi,  et 
s'étanl  réjoui  de  la  trahison  de  Dumouriez., 


I 


172 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


parce  que,  prétendait-il,  c'était  avec  ces 
personnes-là  qu'il  gagnait  sa  vie. 

2  frimaire  an  II 
Original,  signé  de  Masson,   Mauduit  et  Fou- 
quier-Tinville,    A.  N.,  W  300,  n°  292. 

888.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Qiientin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Sébastien  Mauduit,  traiteur,  boulevard 
Poissonnière,  comme  prévenu  d'avoir  lenu 
des  propos  inciviques  et  contre-révolu- 
tionnaires, tendant  à  empêcher  le  recrute- 
ment, comme  aussi  d'avoir  applaudi  à  la 
trahison  de  l'infâme  Dumouriez  et  d'avoir 
manifesté  le  désir  de  se  joindre  aux  enne- 
mis de  la  République,  propos  qui  dénotent 
la  haine  la  plus  caractérisée  contre  la  Ré- 
volution, l'unité  et  l'indivisibilité  de  la 
République,  enfin  d'avoir  dans  différentes 
occasions  tenu  des  discours  tendant  à  la 
dissolution  de  la  République. 

9  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  A.-Q.  Fouquier,    A.  N., 
W  300,  no  292. 

889.  —  Procès-verbal  de  l'audience  tenue 
par  le  Tribunal  révolutionnaire  pour  le 
jugement  de  Sébastien  Mauduit,  assisté  de 
Guillot,  son  défenseur  officieux,  noiant  la 
comparution  et  les  dépositions  de  sept 
témoins  à  charge ,  notamment  celle  de 
Michel  Lecomtft,  sculpteur  et  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Pois- 
sonnière, et  de  sept  témoins  à  décharge, 
entre  autres,  de  Clément-Pierre-Rernard 
Pinard,  juge  de  paix,  et  de  Jean  Louis  Hu- 
bert, adjudant  du  bataillon  de  la  section 

Poissonnière. 

1 1  frimaire  an  IL 
Original,  sitrné  d'Herman,  président,  A.  N., 
W  300,  n-  292. 

890.  —  Déclaration  affirmative  du  jury 
de  jugement  du  Tribunal  révolutionnaire 
sur  les  questions  suivantes  :  1°  a-t-il  été 
tenu,  dans  une  assemblée  de  la  section 
Poissonnière,  qui  a  eu  lieu  au  clos  Saint- 
Lazare  pour  la  réquisition  relative  h  la 
Vendée,  des  propos  tendant  à  ébranler  la 
fidélité  des  citoyens  envers  la  République? 
2"  Mauduit  est-il  convaincu  d'avoir  tenu 
ces  propos?  3°  a-t-il  été  term  des  propos 
approbatifs  de  la  rébellion  de  Dumouriez  ? 


4"  Mauduit  est-il  convaincu  d'avoir  tenu  ces 
propos?  5°  a-t-il  été  tenu  des  propos  incivi- 
ques et  contre-révolutionnaires?  6°  Mauduit 
est-il  convaincu  d'avoir  tenu  ces  propos? 

1 1  frimaire  an  If. 
Original,    signé  d'Herman,  A.  iV.,  W  300, 
n°  292. 

891.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  à  la  peine  de  mort 
Sébastien  Mauduit,  traiteur,  boulevard 
Poissonnière,  convaincu  d'avoir  tenu  des 
propos  tendant  à  ébranler  la  fidélité  des 
citoyens  envers  la  République,  des  propos 
approbatifs  de  la  rébellion  de  Dumouriez, 
inciviques  et  contre-révolutionnaires. 

1 1  frimaire  an  II. 
Original,    signé  d'Herman,    président,    Fou- 
cault, Donzé-Verteuil,  Lanne,  juges,  et  Ducrav, 
A.  N.,  W  300,  no  292. 

892.  —  Réquisition  par  Gilbert  Liendon, 
substitut  de  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  de  la  force  publique 
nécessaire  pour  l'exécution  de  Mauduit, 
Vincenot  et  Aubry,  sur  la  place  publique 
de  la  Révolution. 

1  1  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  AFii  48,  n°  371. 

893.  —  Procès-verbal  de  l'exécution  de 
Sébastien  Mauduit,  sur  la  place  de  la  Ré- 
volution, à  une  heure  de  relevée,  dressé 
par  Pierre-Urbain  Deguaigné,  huissier  au 
Tribunal  révolutionnaire. 

12  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  52 i. 

F.     —     PROCÈS     DE     GORNEAU,      EMPLOYÉ 

AU  MINISTÈRE  DE  l'inté RIEUR   (i3  fri- 
maire an  II). 

894.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  salut  public  du  Département 
de  Paris  par  le  citoyen  Etienne -Pierre 
Gorneau,  âgé  de  vingt  ans,  employé  dans 
les  bureaux  du  minisire  de  l'intérieur, 
demeurant  à  Paris,  rue  des  Martyrs,  mu- 
nicipalité de  Montmartre,  au  sujet  de  sa 
correspondance  avec  le  citoyen  Séris,  clerc 
de  notaire  à  bordeaux. 

2  juillet  1793. 
Original,  signé  de  Gorneau  et  de  Peyre,  pré- 
sident du  Comité,  A.  N.,  W  300,  n"  295. 


PROCÈS  DE  SÉBASTIEN  MAUDUIT  —  PROCÈS  DE  GORNEAU 


173 


395^  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  sûreté  générale  par  Etienne- 
Pierre  Gorneau,  commis  auxiliaire  de  la 
2®  division  du  ministère  de  Tintérieur,  au 
sujet  de  la  lettre  qu'il  avait  adressée,  le 
l^"^  juillet,  au  citoyen  Séris,  clerc  de  notaire 
à  Bordeaux,  dans  laquelle  il  avait  parlé 
dédaigneusement  des  députés  qui  venaient 
d'être  reçus  à  Bordeaux,  dont  les  prin- 
cipes le  suffoquaient,  où  il  tournait  en 
ridicule  les  braves  des  sections  qui  avaient 
la  fureur  de  parler  et  ne  savaient  pas  seu- 
lement s'exprimer  en  français,  et  où  il 
avait  tracé  un  tableau  affligeant  de  Paris, 
dont  le  séjour  était  peu  agréable  et  où 
l'on  était  toujours  en  alarmes. 

3  juillet  1793. 

Original,  signé  de  Gorneau,  A.  N.,  W  300, 
n°  295. 

La  lettre  en  question,  signée  P.  Gémeau, 
neveu,  cloître  Saint-Merry,  est  annexée  au  dos- 
sier, avec  plusieurs  autres  correspondances  sai- 
sies chez  l'inculpé. 

896.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
sieur  Jean-Charles  Le  Gentil,  juge  de  paix 
et  officier  de  police  du  canton  de  Clichy, 
rue  des  Martyrs,  au  domicile  du  citoyen 
Etienne-Pierre  Gorneau,  et  de  perquisi- 
tion dans  sa  chambre,  où  a  été  saisi  un 
projet  de  lettre  au  citoyen  Séris,  concer- 
nant des  affaires  particulières. 

3  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  300,  n«  295. 

897.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Charles-Antoine  Martin,  commissaire  de 
police  de  la  section  de  la  Réunion,  en 
vertu  d'ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, dans  une  maison  du  cloître  Saint- 
Merry,  et  de  perquisition  dans  une  cham- 
bre au  cinquième  étage,  occupée  de  moitié 
par  le  sieur  Etienne-Pierre  Gorneau,  où  il  a 
été  saisi  une  lettre,  signée  du  sieur  Séris, 
qui  n'avait  pas  été  trouvée  lors  de  la  per- 
quisition faite  rue  des  Martyrs,  trois  autres 
lettres,  un  tableau  de  répartition  des  ar- 
mées de  la  République,  avec  les  noms  des 
généraux  placés  à  leur  tête,  et  «  une  mau- 
vaise chanson  parodiant  celle  énergique 
des  braves  Marseillais». 

3  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,W  300,  n»  295. 


898.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  lecture  de  l'interrogatoire  ^ 
du  citoyen  Gorneau,  employé  dans  les 
bureaux  du  ministre  de  l'intérieur,  et  après 
avoir  également  pris  connaissance  des 
papiers  trouvés  chez  lui,  lesquels  annon- 
cent une  correspondance  avec  les  ennemis 
de  la  Révolution,  ordonnant  l'envoi  des 
pièces  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  pour  être  jugé  suivant  la 
loi,  et  l'incarcération  dudit  Gorneau  à 
Sainte -Pélagie,    avec   un   inventaire   des 

pièces. 

6  juillet  1793. 
Copie  conforme  et  minute  (2  pièces),  A.  N.y 
W  300,  no  295. 

899.  —  Mémoire  justificatif  d'Etienne- 
Pierre  Gorneau,  discutant  article  par  ar- 
ticle les  interrogatoires  qu'on  lui  a  fait 
subir  tant  au  Comité  de  salut  public  du  Dé- 
partement de  Paris  qu'au  Comité  de  sû- 
reté générale,  se  défendant  de  l'accusation 
portée  contre  lui  de  correspondre  avec  les 
ennemis  de  la  Révolution,  s'excusant 
d'avoir  émis  des  opinions  erronées  ou 
paradoxales  dans  la  correspondance  incri- 
minée et,  au  sujet  des  épithètesà  l'adresse 
de  Marat,  dont  on  lui  fait  un  grief,  deman- 
dant aux  législateurs  de  quel  œil  ils  le 
voyaient  il  y  a  sixraois  et  quels  senties  ser- 
vices importants,  les  actes  héroïques  qui 
justifieraient  les  hommages  qu'on  lui  rend, 
observant  que,  d'ailleurs,  les  citoyens  sont 
libres  d'avoir  telle  ou  telle  inclination,  pré- 
férence ou  respect  pour  tels  ou  tels  députés. 

10  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  300,  n«295. 

900.  —  Interrogatoire  subi  devant  Jean 
Ardouin,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  d'Antoine-Quentin  Fouquier- 
Tinville,  par  Etienne-Pierre  Gorneau,  âgé 
de  20  ans,  employé  chez  le  ministre  de  l'in- 
térieur, au  sujet  de  sa  correspondance 
avec  le  sieur  Séris,  de  Bordeaux,  notam- 
ment de  sa  lettre  du  l®-"  juillet,  dont  les 
expressions  semblent  tourner  en  ridicule 
deux  députés  de  la  Convention  (Treilhard 
et  Mathieu),  jeter  des  doutes  sur  la  pureté 
de  leurs  principes  et  par  là  avilir  là  repré- 
sentation nationale,  et  au  sujet  d'une 
chanson  abominable  et  subversive  de  l'au- 


174 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


torité  des  Législateurs,  trouvée  dans  ses 

papiers. 

9  août  1  ivo. 
Original,   signé    d'Ardouin,    Gorneau,    Fou- 
quier-Tinv.lle  et  Ducray,  A  N.,  W300,  n»  295. 
La  chanson  en  question,  parodie  de  la  Mar- 
seillaise, qui  commence  par  ces  mots  : 
Le  jour  de  deuil  pour  la  patrie, 
Le  jour  de  honte  est  arrivé, 
et  finit  par  ceux-ci  :  par   un  émigi'é  qui  se  f... 
de  la  guillotine  et  ne  craint  pas  le  vol  de  ses 
propriétés  ;  se  trouve  annexée  au  dossier. 

901.  —  Lettre  de  Gorneau,  père,  à  l'ac- 


la  Révolution,  desquelles  il  résulte:  i"  qu'il 
a  cherché  à  avlHr  la  représentation  na- 
tionale en  tournant  en  ridicule  les  repré- 
sentants qui  ont  le  mieux  mérité  du  peuple, 
en  se  permettant  les  plus  grossières  in- 
jures contre  les  hommes  qui  se  sont  dé- 
voués tout  entiers  au  succès  de  la  Ré- 
volution, suriout  contre  Marat,  cet  homme 
immortel,  victime  de  son  amour  pour  le 
peuple  ;  2°  qu'il  a  diffamé  et  calomnié  la 
ville  de  Paris  en  y  représentant  le  pillage 
et  la  violation  des  propriétés  comme  étant 


cusateur  public  du  Tribunal  révolution-      perpétuellement  à  l'ordre  du  jour;  3»  qu'il 


naire,  lui  rappelant  la  promesse  qu'il  lui 
a  faite,  il  y  a  8  jours,  de  rapporter  dans  la 
semaine  l'affaire  de  son  fils,  promesse 
restée  sans  effet,  ajoutant  que  celui-ci  se 
désespère  et  se  consume  dans  sa  cellule, 
et  renouvelant  ses  instantes  prières. 

5  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  300,  n»  295. 

902.  -  Lettre  du  citoyen  Gorneau  h 
«  Fouquet  de  Tainville,  accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  »,  exposant 
que  depuis  près  de  2  mois  et  demi  il  lan- 
guit à  Sainte-Pélagie  pour  avoir  écrit  à 
un  jeune  homme  de  Bordeaux  une  lettre 
où  l'on  a  trouvé  quelques  expressions  peu 
mesurées  à  l'égard  de  députés,  qui  sont 
loin  de  sa  pensée,  cette  malheureuse  lettre 
ayant  été  écrite  après  un  souper  un  peu 
copieux,  déclarant  que  sa  détention  est 
une  expiation  suffisante  pour  une  indis- 
crétion commise  à  20  ans,  que  d'ailleurs 
il  n'est  ni  chef  de  parti,  ni  factieux,  ni 
contre-révolutionnaire,  ni  même  un  mus- 
cadin de  Paris,  n'ayant  jamais  cherché  à 
troubler  la  société,  rappelant  enfin  à 
Fouquier-Tinville  qu'il  y  a  6  semaines  il  a 
promis  à  son  père  et  à  la  citoyenne  Lavit 
de  terminer  son  affaire. 

10  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  300,  n»  295. 

903.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Etienne-Pierre  Gorneau,  employé  chez  le 
ministre  de  l'intérieur,  détenu  à  Sainte- 
Pélagie  comme  prévenu  d'avoir  entretenu 
des  correspondances  avec  les  ennemis  de 


a  jeté  sur  la  Déclaration  des  Droits  de 
l'Homme  le  fiel  de  l'ironie  et  du  persiflage 
le  plus  incivique  et  le  plus  criminel. 

1 1  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.N.,  W  300,  n°  295. 

904.  —  Procès-verbal  de  l'audience  du 
Tribunal  révolu!  ionnaire  tenue  pour  le  juge- 
ment de  Pierre-Etienne  Gorneau,  portant 
que  les  débats  s'engagent  par  la  lecture 
des  différentes  lettres  et  pièces  à  convic- 
tion, énoncées  à  l'acte  d'accusation. 

13  frimaire  an  IL 
Minute,  A.  N.,W  300,  n°  295. 

905.  —  Déclaration  du  jur}^  de  juge- 
ment du  Tribunal  révolutionnaire,  affir- 
mative sur  les  questions  suivantes  à  lui 
posées  :  1°  est-il  constant  qu'il  existe  des 
écrits  et  qu'il  a  été  entretenu  des  corres- 
pondances tendant  à  la  dissolution  de  la 
République,  à  l'avilissement  de  la  repré- 
sentation nationale  et  des  autorités  cons- 
tituées et  au  rétablissement  de  la  royauté 
en  France?  2°  Etienne-Pierre  Gorneau, 
employé  aux  bureaux  du  ministre  de  l'in- 
térieur, est-il  convaincu  d'être  l'auteur  de 

•  ces  écrits  et  correspondances? 

13  frimaire  an  II. 
Original,    signé  de  Coffînhal  et  Filleul,  gref- 
fier, A.  A.,  W  300,  n»  295. 

906.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Etienne-Pierre  Gor- 
neau convaincu  d'être  l'auteur  d'écrits  et 
correspondances  tendant  à  la  dissolution 
de  la  République,  à  TaviUssement  de  la 
représentation  nationale  et  au  rétablisse- 
ment de  la  royauté  en  France,  et  le  con- 


PROCÈS  DE  GORNEAU  -  PROCÈS  DE  DUFRESNÊ 


1  iô 


damnant  à  la  peine  de  mort,  avec  lettre 
d'envoi  par  Woiff  de  l'extrait  dudit  juge- 
ment. 

13,  24  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Colfînhd,  faisant  fonctions 
de  président,  Foucault  et  Subieyras,  juges,  Fil- 
leul, greffier,  et  original,  signé  de  Wolff  (2  pièces), 
A.N.,  VV  300,  no  295. 

907.  _  Réquisition  par  A.-Q.  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  de  la  force  publique  né- 
cessaire pour  Texécution  d'Etienne-Pierre 
Gorneau  et  de  Pierre- Léon  Dufresiie,  qui 
doit  avoir  lieu,  le  14  frimaire,  à  midi,  sur 
la  place  de  la  Révolulion,  ladite  force 
publique  convoquée  au  Palais  pour  onze 

heures. 

13  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  AFli  48,  n"  371. 

908.  —  Procès-verbal  de  Fexéculion 
d'Etienne-Pierre  Gorneau,  sur  la  place  de 
la  Révoluiion,  à  1  heure  1/2  de  relevée, 
dressé  par  Pierre-Urbain  De.^uaigné,  huis- 
sier au  Tribunal  révolutionnaire. 

14  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  524. 

G.    —     PROCÈS     DANTOINE-PIRRRE-LÉON 

DUFRKSNK,  OFFICIER  Dh  SANTÉ  ,i3  fri- 
maire an  II). 

909.  —  Lettre  de  Dufresne  au  ciloyen 
Pacaud,  à  l'Esther,  quartier  de  rArtibonite, 
près  Saint-Marc,  île  Saint-Domingue,  lui 
donnant  des  nouvelles  de  France,  lui  mar- 
quant que  toutes  les  denrées  sont  à  un 
prix  démesuré,  que  l'argent  est  extrême- 
ment reclierché,  quoiqu'il  soit  défendu  d'en 
vendre,  que  la  disette  est  générale,  que 
la  guillotine,  la  plus  belle  invention  du 
monde  pour  un  bourreau,  travaille  comme 
on  n'a  pas  d'idée  et  expédie  Jusqu'à  12, 15 
et  20  hommes  à  la  fois,  annonçant  que 
Marat  a  été  assassiné  le  17  du  courant  par 
une  fille  du  Calvados,  que  les  obsèques  de 
l'un  et  de  l'autre  onl  été  faites  avec  la 
pompe  et  la  magnificence  dont  ils  étaient 
dignes,  qu'on  aurait  conservé  Marat  plus 
longtemps,  si  l'on  n'eût  craint  que  cet 
apôtre  de  la  liberté  ne  causât,  par  les 
exhalaisons  putrides  de  son    cadavre,    le 


plus  grand  préjudice  à  ses  amis  de  Paris, 
qu'il  a  été  embaumé  et  enterré  au  bout 
de  3  Jours  dans  le  Jardin  des  Gordeliers, 
telle  est  la  fm  tragique  du  phénix  de  la 
liberté!  ajoutant  qu'il  aurait  beaucoup 
d'autres  choses  à  dire,  mais  qu'il  faudrait 
une  langue  de  fer  pour  pouvoir  tout  conter. 

23  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  300,  n-^  296. 

910.  —  Lettre  de  Dufresne  au  citoyen 
Berge,  procureur  gérant  de  l'union  des 
héritiers  Blin,  à  Saint-Domingue,  décla- 
rant qu'il  ne  peut  dire  dans  quel  état  est 
la  France,  où  l'on  jouit  d'une  liberté  si 
drôle  qu'il  est  impossible  de  rien  dire  ni 
écrire  sans  s'exposer  à  être  guillotiné, 
que  fort  heureusement  ce  supplice  ne  fait 
pas  longtemps  soutfrir,  ce  qui  rassure  in- 
finiment l»eau('0up  de  personnes,  men- 
tionnant la  mort  de  Maral,  le  décret  contre 
Cuslinc  et  le  prix  de  l'or,  qui  vaut  oOO  li- 
vres, des  souliers,  qui  valent  15  livres, 
ajoutant  que  la  disette  du  pain  est  univer- 
selle, mais  moindre  à  Paris  qu'ailleurs,  se 
plaignant  de  l'inquisition  démoniaque  qui 
expose  aux  plus  grandes  vexations,  le 
bouleversement  étant  d'ailleurs  général  en 
Europe  où  il  n'y  a  pas  un  endroit  tran- 
quille. 

23  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,   W  300,  n"  296. 

911.  —  Lettre  de  Dufresne  au  citoyen 
Carencel,  habitant  à  l'Esther,  près  Saint- 
Marc,  île  Saint-Domingue,  se  plaignant  du 
prix  excessif  des  denrées,  qui  ont  subi 
depuis  un  an  deux  tiers  d'augmentation, 
et  pour  donner  une  idée  de  la  dépréciation 
du  papier,  marquant  qu'on  avait  vendu 
des  louis  Jusqu'à  130  livres,  qu'il  serait 
bien  à  désirer  que  les  choses  changeassent 
de  face,  et  que  la  confiance  revînt  au  pa- 
pier, seul  moyen  de  faire  baisser  le  prix 
des  denrées,  ajoutant  que  la  guerre  a  en- 
levé beaucoup  de  bras  aux  manufactures 
et  que  quantité  de  personnes  ont  perdu 
le  goût  du  travail,  ce  qui  empêchera  bien 
des  choses  de  diminuer  d'ici  longtemps. 

23  juillet  1793. 
Original  signé,  ^.  iV.,  W  300,  n"  296. 


176 


CHAPITRE  I« 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


912.  —  Lettre  de  Dufresne  à  son  ami 
Carère,  négociant  à  Saint-Marc,  île  Saint- 
Domingue,  déclarantqu'il  s'est  bien  trompé 
lorsqu'il  a  cru  être  tranquille  en  venant  en 
France,  où  au  lieu  de  la  mélodie  des  con- 
certs, on  n'entend  que  le  son  bruyant  des 
tambours,  en  guise  de  femme,  l'on  a  un  ca- 
non et  un  lit  de  camp  pour  son  repos,  qu'il 
faut  rester  là  jusqu'à  ce  qu'on  soit  mené 
en  masse  se  faire  égorger  sous  les  ordres 
d'un  général,  qui  est  ou  un  traître,  ou  sans 
expérience,  observant  qu'il  y  aurait  bien 
des  choses  à  dire  sur  l'état  de  la  France, 
mais  qu'il  s'en  gardera  pour  cause,  quelque 
douce  que  soit  la  guillotine,  quand  on  s'y 
prête  bien,  et  quel  que  soit  le  courage 
qu'ont  montré  les  héros  de  cette  invention 
révolutionnaire  il  n'a  nullement  envie 
d'en  lâter;  si  les  choses  continuent,  la 
France  sera  bientôt  au  niveau  des  colo- 
nies pauvre  France!  on  ne  peut  que  verser 
des  larmes  sur  son  sort,  ajoutant  en  der- 
nier lieu  qu'il  ne  parlera  pas  des  armées, 
car  on  ne  peut  savoir  quelque  chose  que 
par  les  papiers,  et  rien  n'est  moins  fidèle. 

26  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  300,  n»  296, 

13.  —  Lettre  de  Dufresne  au  citoyen 
Letourneur,sur  son  habitation  de  l'Artibo- 
nile,  île  Saint-Domingue,  demandant  des 
nouvelles  de  ce  pays  où,  paraît-il,  les  scé- 
lérats de  commissaires  que  la  bonne 
France,  la  bonne  mère  patrie,  a  envoyés, 
ont  porté  les  maux  à  leur  comble,  ce  qui 
ne  changera  pas,  tant  que  la  colonie  sera 
gouvernée  par  des  gens  de  passion,  jeunes, 
sans  talents  et  sans  connaissances,  comme 
Polverel,  un  ancien  laquais,  qui  viennent 
d'ailleurs  d'être  décrétés  d'accusation  et 
qui,  peut-être  un  jour,  subiront  le  sort  de 
Blancheiande,  déclarant  que  la  France  sera 
bientôt  au  même  niveau  que  les  infortu- 
nées colonies,  malheureux  pays  où  sans 
cesse  de  nouvelles  levées  in.|uiètent  ceux 
qui  n'ont  pas  le  cœur  guerrier  et  qui  n'ai- 
ment pas  le  sang,  ajoutant  qu'il  a  jusqu'ici 
esquivé  toute  espèce  de  corvée  moyennant 
argent,  mais  qu'il  doute  que  ce  moyen 
puisse  être  le  ngtemps  employé,  attendu  que 
les  braves  législateurs  veulent  que  tout  bon 
citoyen  jouisse  de  la  gloire  de  servir  sa 


patrie  en  personne,  qu'on  ait  du  cœur  ou 
qu'on  n'en  ait  pas. 

28  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  JV.,  W  300,  n"  396. 

914.  —  Lettre  de  Dufresne  au  citoyen 
Jaunois,  sur  son  habitation  de  l'Esther,  île 
Saint-Domingue,  lui  mandant  qu'il  aurait 
beaucoup  de  plaisir  à  lui  donner  des  nou- 
velles de  ce  pauvre  pays-ci,  mais  qu'elles 
sont  si  peu  satisfaisantes  qu'il  n'ose  en- 
trer dans  aucun  détail,  que  l'on  sera 
bientôt  au  même  degré  que  les  colonies, 
à  chaque   instant  sous  la  menace   de  la 

famine. 

28  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  300,  n">  296. 

915.  —  Lettre  de  Dufresne  au  citoyen 
Magnant-Cabeuil,  sur  ses  terres  de  l'Arti- 
bonite,  île  Saint-Domingue,  déclarant  qu'il 
avait  cru,  en  quittant  Saint-Domingue,  se 
soustraire  aux  persécutions  de  l'anarchie 
et  aux  horreurs  de  la  férocité  humaine, 
mais  qu'il  est  tombé  de  Charybde  en  Scylla, 
la  France  n'étant  plus  qu'un  vaste  écha- 
faud,  où  le  plus  fort  immole  le  plus  faible 
au  nom  de  la  loi  ;  on  n'y  entend  parler  que 
de  batailles,  d'incendies,  de  massacres,  de 
pillage,  de  famine, de  peste,  de  grêle,  telle 
est  la  malheureuse  position  de  la  France;  il 
n'entrera  dans  aucun  détail  de  ce  qui  se 
passe,  les  papiers  pouvant  le  lui  avoir 
appris,  et  sans  doute  ils  ont  assez  de  maux 
sans  être  encore  obligés  de  pleurer  sur 
ceux  des  Français. 

28  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  300,  n»  296. 

916.  —  Procès-verbal  dressé  au  Comité 
de  sûreté  générale,  constatant  la  recon- 
naissance par  le  citoyen  Antoine-Pierre- 
Léon  Dufresne,  officier  de  santé,  de  huit 
lettres  écrites  de  sa  main  et  adressées  à 
Saint  Domingue,  qui  ont  été  cotées  et  pa- 
raphées. 

5  frimaire  an  II, 
Original,    si^^né   de   Dubarran   et    Dufresne, 
A.  N.,  W  300,  n"  296. 

917.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'envoi  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire du  nommé  Dufresne,  comme 


PROCÈS  DE  DUFRESNE 


177 


prévenu  d'avoir  à  l'aide  de  correspondance 
contre-révolutionnaire  cherché  à  avilir 
dans  les  colonies  la  révolution  faite  en 
France  pour  la  cause  de  la  liberté,  et  déci- 
dant la  remise  de  toutes  les  pièces  relatives 
à  cette  affaire  à  l'accusateur  public  près 

ce  Tribunal. 

5  frimaire  an  II. 
Original,   signe   de  Vadier,    Voulland,   Elie 
Lacoste,    Louis,  du    Bas -Rhin,    Lavicomterie, 
Dubarran,  Gutïroy,  Jagot,  A.iV.,  W  300,  n°296. 

918. —  Ecrou  à  la  Conciergerie,  en  vertu 
d'ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  du 
nommé  Antoine-Pierre- Léon  Dufresne, 
amené  par  le  citoyen  Courtois,  de  la  sec- 
tion du  Faubourg-Montmartre. 

5  frimaire  an  IL 
Original,    signé  de  Bault,  A.  N.,    W  300, 
n°  296. 

919. — Interrogatoire  subi  devantCharles 
Harny,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  Antoine-Pierre-Léon  Dufresne,  oflicicr 
de  santé,  demeurant  à  Paris,  rue  Gaillon, 
n°  852,  au  sujet  des  lettres  par  lui  adres- 
sées à  Saint-Domingue,  où  se  trouvent  des 
réllexions  peu  civiques  et  dont  le  style 
ironique  n'annonçait  pas  un  citoyen  pa- 
triote, lettres  dans  lesquelles  il  dépeignait 
la  situation  de  la  France  d'une  façon  peu 
avantageuse,,  qui  n'était  pas  faite  pour 
encourager  les  patriotes  de  Saint-Do- 
mingue à  défendre  le  parti  de  la  liberté, 
le  nommé  Dufresne  ayant  déclaré  pour  sa 
Justification  qu'il  écrivait  à  des  citoyens 
d'un  patriotisme  éprouvé. 

8  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Harny,  Dufresne,  Fouquier- 
Tinvillo,  A.  N.,  W  300/no  29G. 

920,  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic (lu  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Antoine-Pierre-Léon  Dufresne,  officier  de 
santé,  prévenu  d'avoir  sciemment  et  mé- 
chamment entretenu  des  correspondances 
•^ontre-révolutionnaires  à  l'iie  de  Saint-Do- 
i^dngne,  quartier  Saint-Marc,  tondant  à 
diffamer  et  calomnier  dans  les  colonies  la 
République  française  et  la  commune  de 
Paris,  à  provoquer  la  scission  des  colonies 
avec  la  mère  patrie,  la  dissolution  de  la 


h 


T.  X. 


République,  l'avilissement  de  la  représen- 
tation nationale,  le  rétablissement  de  la 
royauté,  et  à  allumer  le  feu  de  la  guerre 
civile  entre  la  mère  patrie  et  les  colonies, 
en  armant  des  concitoyens  les  uns  contre 
les  autres,  enfm  d'avoir  conspiré  contre 
l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  République. 

12  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Fouquier-Tinville,  A.  iV., 
W  300,  n°  296. 

921.  —  Procès-verbal  de  la  séance  tenue 
par  le  Tribunal  révolutionnaire  pour  le 
jugement  de  Pierre-Léon  Dufresne,  assisté 
du  citoyen  Julian  de  Carentan,  son  défen- 
seur, mentionnant  les  dépositions  faites 
par  trois  témoins  à  charge,  savoir:  1°  Jean- 
Baptiste  -  Gabriel  Larchevesque  -  Thibault, 
ancien  contrôleur  de  la  marine  au  Gap 
français,  créole  de  Saint-Domingue  ;  2°  Au- 
guste-Jean Bruslée,  planteur  de  Saint- 
Domingue,  commissaire  de  cette  colonie 
auprès  de  la  Convention  ;  3°  Pierre-Fran- 
çois Page,  habitant  de  Saint-Domingue, 
commissaire  de  cette  colonie  auprès  de  la 
Convention,  et  par  quatre  témoins  à  dé- 
charge, produits  par  l'accusé,  savoir: 
1"  Ilenry-J.-B.  Le  Grentz,  commis  des  bu- 
reaux de  la  marine  ;  2°  Jean  Carbois,  sans 
profession  ;  3°  Jean-Benoît  Touran,  insti- 
tuteur; 6"  Louis-Claude  Mathé,  tapissier. 

13  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Coffinhal,  faisant  fonctions 
de  président,  et  de  Filleul,  commis-greffier, 
A.  iV.,  W  300,  no  296. 

922.  —  Déclaration  du  jury  de  jugement 
du  Tribunal  révolutionnaire,  affirmative 
sur  les  questions  suivantes  qui  lui  ont  été 
posées  :  1°  est-il  constant  qu'il  a  été  en- 
tretenu une  correspondance  tendant  à 
exciter  la  guerre  civile  en  armant  les  ci- 
toyens les  uns  contre  les  autres,  à  détruire 
l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  République 
et  à  en  distraire  les  colonies?  2°  Antoine- 
Pierre-Léon  Dufresne,  officier  de  santé, 
est-il  l'auteur  de  celte  correspondance? 
3°  l'a-t-il  fait  avec  des  intentions  crimi- 
nelles et  contre-révolutionnaires? 

13  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Coffinhal  etdeFilleul,  A.iV., 
W  300,  n«  296. 

12 


178 


CHAPITRE  ^^  —  JOUUNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


923.  —  Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Antoine-Pierre-Léon 
Dufresne  convaincu  d'avoir  adressé,  du 
23  au  28  juillet,  une  correspondance  des- 
tinée à  être  lue  par  une  foule  d'habitants 
de  Saint-Domingue,  au  moment  où  la  Na- 
tion, qui  venait  de  découvrir  et  déjouer  le 
plus  affreux  des  complots,  voyait  encore 
se  former  au  milieu  d'elle  une  armée  li- 
berlicide  de  citoyens  égarés,  correspon- 
dance de  nature  à  diffamer  et  calomnier 
dans  les  colonies  la  République. française 
et  la  commune  de  Paris,  et  à  provoquer 
la  scission  des  colonies,  tout  annonçant  en 
lui  un  ennemi  d'un  Etat  libre  et  républicain 


et  le  digne  esclave  des  despotes  et  des  tyrans, 
en  conséquence  le  condamnant  à  la  peine 
de  mort. 

13  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Coffinhal,  faisant  fonctions 
de  président,  de  Foucault  et  Subleyras,  juges, 
et  de  Filleul,  commis-greffier,  A.  N.,  W  300, 
n"  296. 

924. — Procès-verbal  de  l'exécution  d'An- 
toine-Pierre-Léon Dufresne,  sur  la  place 
de  la  Révolution,  à  1  h.  1/2  de  relevée, 
dressé  par  Urbain  Deguaigné,  huissier  au 
Tribunal  révolutionnaire. 

14  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  524. 


S 3.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre 
(frimaire  an  II). 


925.  —  Don  à  titre  d'hommage  à  la  Na- 
tion, par  la  citoyenne  Fontaine-Dupin, 
d'un  calice  et  d'une  patène  d'argent,  qui 
servaient  au  culte  dans  sa  maison  de 
campagne  de  Clichy-la-Garenne. 

l^''  frimaire  an  II. 
Original  non  signé,   A.  N.,  G  283,   n"  802. 

926.  — Adresse  de  la  section  desChamps- 
Elysées  à  la  Convention  nationale,  consta- 
tant que  le  fanatisme  déserte  les  autels 
d'un  culte  ridicule,  en  ne  laissant  à  ses 
prêtres  que  la  honte  d'avoir  été  trompés, 
s'ils  étaient  de  bonne  foi,  le  remords 
d'avoir  fait  des  dupes,  et  ses  riches  dé- 
pouilles à  la  discrétion  du  vainqueur,  et 
déclarant  que  c'est  au  creuset  national  qu'il 
appartient  de  purifier  cette  vaisselle,  et  que 
200  marcs  d'argent,  convertis  en  écus  ré- 
publicains, feront  plus  de  prodiges  en  un 
jour  que  tous  les  miracles,  faux  et  men- 
songers, consignés  dans  la  légende. 

\'^  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Joly,  président,  et   Huet, 
secrétaire-greffier,  A.  N.,  C  283,  n»  802. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

927.  —  Don  patriotique  par  les  admi- 
nistrateurs Sans-culottes,  unis  de  cœur  et 
de  sentiment  aux  employés  facteurs  des 
Postes   et  Messageries,   de   médailles   et 


écussons,  restes  infâmes  du  despotisme, 
ces  emblèmes  qu'ils  portent  ayant  trop 
longtemps  effrayé  les  hommes  libres  pour 
différer  d'en  effacer  la  plus  légère  trace, 
en  les  anéantissant  dans  le  creuset  de  la 
liberté,  afin  de  confondre  à  la  fois  les 
tyrans  qui  en  ont  fourni  l'image  et  les 
êtres  assez  vils  pour  s'en  être  montrés  les 
contemplateurs. 

1er  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  A.  Mouret,  A.N.,  C  283, 
n»  802. 

Mention  honorable. 

928.  —  Adresse  du  sieur  Rouillard,  con- 
trôleur garde  magasin  général  de  l'admi- 
nistration des  armes,  rue  de  Tournon, 
déclarant  qu'ayant  été  appelé  de  la  ma- 
nufacture de  Tulle,  où  il  était  contrô- 
leur, à  la  nouvelle  manufacture  de  fusils 
que  la  Convention  nationale  vient  d'éta- 
blir à  Paris,  il  fait  hommage  de  la  mé- 
daille d'or,  portant  l'empreinte  du  der- 
nier tyran,  qui  lui  avait  été  accordée  à 
titre  de  récompense,  après  42  ans  de  ser- 
vices dans  les  manufactures  et  arsenaux, 
en  demandant  qu'elle  soit  employée  à  1 
acheter  du  fer  pour  fabriquer  les  armes  i 
qui  doivent  servir  k  exterminer  les  des- 
potes conjurés  contre  la  République,  ; 
jurant  d'employer   tous  les  moyens  pos- 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE  (FRIMAIRE  AN  II) 


179 


sibles  pour  augmenter  la  fabrication  des 

armes. 

2  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.N.,    C  283,  no  803. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  2  frimaire  an  2. 

929.  —  Lettre  du  citoyen  Hardy,  chef 
du  bureau  des  biens  nationaux  près  la 
commune  de  Paris,  au  président  de  la 
Convention  nationale,  accompagnant  l'en- 
voi de  la  somme  de  200  livres,  qui  repré- 
sente la  contribution  volontaire  des  em- 
ployés de  ce  bureau  aux  frais  de  la  guerre 
pour  le  mois  dernier  de  la  présente  année. 

2  frimaire  nn  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  283,  n»  803. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

930.  —  Lettre  du  citoyen  Larcbevesque- 
Tbibault  au  président  de  la  Convention 
nationale,  accompagnant  l'envoi  de  la  mé- 
daille qui  représente  la  fameuse  nuit  du 
4  août  1789,  en  faisant  remarquer  que,  si 
le  travail  en  est  beau,  l'effigie  de  'Louis  le 
raccourci  qu'elle  porte  est  infâme  aux  yeux 
d'un  républicain,  que  d'ailleurs,  parmi  les 
privilèges  dont  l'abandon  fut  consenti,  le 
plus  odieux  de  tous,  la  royauté,  n'est  pas 
compris,  c'est  pour  perpétuer  l'abolition 
de  ce  privilège  qu'il  faudrait  frapper  des 

médailles. 

3  frimaire  an  II. 
Original  signe,  A.  N.,  C  287,  n"  867. 
Pienvoyé  aux  inspecteurs  de  la  salle. 

Reçu  la  médaille,  le  9  nivôse.  Signé  :  Ducroisj. 

931.  —  Don  patriotique  par  la  commune 
d'Issy-l'Union,  district  du  Bourg-de-l'Ega- 
lité,  à  la  Convention  nationale,  des  restes 
dos  instruments  sacrés  qui  servaient  à  ce 
que  l'on  appelait  les  solennités  du  culte 
catholique,  avec  l'inventaire  des  objets  et 
ornements  du  culte  se  trouvant  dans  l'é- 
glise paroissiale,  dressé  par  les  membres 
du  Comité  de  surveillance  et  les  officiers 
municipaux  de  la  commune,  l'argenterie 
du  poids  de  18  marcs,  le  vermeil  doré  de 
4  marcs  et  les  cuivres  200  livres  pesant. 

3,  4  frimaire  an  II. 

Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  iV.,  C  283,  n°  805. 

Insertion  au  Bulletin,  mention  honorable. 
Signe  :  Richard. 


932.  —  Adresse  de  la  citoyenne  Marie- 
Agathe  Besançon,  femme  d'André-Antoine 
Girardot,  citoyen  de  la  section  de  Bru  tus, 
à  la  Convention  nationale,  déclarant  que, 
désireuse  de  s'associer  aux  Français  qui 
apportent  les  hochets  de  la  superstition, 
elle  renonce  à  la  pension  viagère  de  108  li- 
vres, à  laquelle  elle  avait  droit  en  vertu  du 
décret  du  21  février  1791,  qui  les  accordait 
à  ceux  dont  les  biens  avaient  été  dévastés 
par  les  Anglais,  et  présentant  au  nom  de 
son  mari,  retenu  par  le  poids  de  l'âge  et 
des  infirmités,  24,000  livres  en  numéraire, 
afin  de  les  échanger  contre  des  assignats 
empreints  du  sceau  sacré  de  la  liberté, 
attendu  que  l'or  doit  être  converti  en  fer 
pour  écraser  les  tyrans,  les  aristocrates, 
les  modérés,  les  indifférents,  tous  les  en- 
nemis de  l'égalité  et  de  la  fraternité. 

4  frimaire  an  II 

Original  signé,  A    N.,  G  283,  n°  805. 
Mention    honorable,     insertion    au    Bulletin, 
4  frimaire.  Signé:  Richard,  secrétaire. 

933.  —  Arrêté  des  Comités  révolution- 
naire et  civil  de  la  section  de  Brutus,  dé- 
cidant qu'une  députation  de  12  membres 
se  rendra  le  lendemain  à  la  Convention, 
pour  la  féliciter  de  ses  glorieux  travaux, 
de  Pénergie  salutaire  qu'elle  déploie,  et 
lui  porter  les  offrandes  des  citoyens  de  la 
section,  destinées  à  secourir  les  défenseurs 
de  la  patrie,  et  lui  faire  également  hom- 
mage de  l'argenterie  armoriée,  saisie  par 
le  Comité  révolutionnaire  sur  quelques 
insensés  qui  aimaient  peut-être  à  nourrir 
leurs  espérances  des  chimères  du  blason. 

4  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A,  N.,  C  283,  n"  806. 

934.  —  Lettre  du  citoyen  Nicolas  La- 
guerre  au  président  de  la  Convention  na- 
tionale, annonçant  que,  désireux  de  s'as- 
socier aux  bons  citoyens  républicains  qui 
s'empressent  de  venir  en  aide  au  Trésor 
public,  surchargé  de  dépenses  extraordi- 
naires, il  abandonne  les  arrérages  de  la 
pension  de  1,050  livres,  prix  de  son  an- 
cien travail  pour  l'année  entière  1793, 
et  demande  un  extrait  du  procès- verbal 
mentionnant  son  offrande. 

4  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  TV.,  C  283,  n»  806. 


180 


CHAPITRE  I*^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  et 
envoi  au  citoyen  Laguerre  d'un  extrait  du  pro- 
cès-verbal, 

935.  —  Adresse  des  Sans-culottes  de  la 
section  de  Brutus  à  la  Convention  natio- 
nale, par  laquelle  ils  déclarent  ne  recon- 
naître d'autre  Dieu  que  la  nature,  d'autre 
culte  que  celui  de  la  vérité,  annonçant  le 
dépôt  de  200  marcs  d'argenterie,  saisie 
comme  armoriée,  avec  l'otfre  patriotique  de 
800  chemises  et  de  84  paires  de  souliers, 
et  demandant  que  la  Convention  natio- 
nale prenne  des  mesures  pour  faire  par- 
venir directement  ces  offrandes  aux  ba- 
taillons qui  en  ont  besoin,  dans  la  crainte 
que  les  fournisseurs  des  armées  de  la  Ré- 
publique, jusqu'ici  si  peu  dignes  de  con- 
fiance, ne  soient  assez  criminels  pour 
faire  payer  à  la  Nation  ce  qui  est  géné- 
reusement offert. 

5  frimaire  an  II. 
Minute  non  signée,  A.  N.,  G  283,  n»  806. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin. 
Signé  :  Frécine. 

936. —  Lettre  du  sieur  Gauthier,  ex-reli- 
gieux Capucin,  sans-culotte,  à  la  Conven- 
tion nationale,  faisant  connaître  que,  lors- 
qu'il a  abandonné  son  état  il  y  a  3  ans,  il  a 
appris  un  métier  qui  suffit  à  ses  besoins, 
et  déclarant  renoncer  solennellement  à  tout 
exercice  du  ministère  et  à  la  pension  à 
laquelle  il  avait  droit,  que  d'ailleurs  de- 
puis plus  d'un  an  il  a  refusée. 

5  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  283,  n»  806. 
Mention    honorable,    insertion     au   Bulletin. 
Signé  :  Philippeaux. 

037.  —  Don  patriotique  par  plusieurs 
San^-culottcD  eraployeD  dans  une  admi- 
nistration, de  488  livres  15  sols,  à  l'effet  de 
secourir  les  familles  indigentes  de  mili- 
taires qui  combattent  pour  la  République. 

7  frimaire  an  II. 
Original  non  signé,  A.  N.,  C  283,  n"  807. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin. 
Signé  :  Fréf  ine. 

938.  — -  Lettre  de  Dombey,  naturaliste, 
au  président  de  la  Convention  nationale, 
faisant  connaître  qu'un  homme,  qui  a  tou- 
jours vécu  sur  les  hautes  montagnes  d'Eu- 


rope avec  les  sauvages  du  Chili  et  du  fleuve 

des  Amazones,  envoie  comme  offrande  à 

la  République  4  pièces  d'or  et  un  assignat 

de  50  livres  pour  subvenir  aux  frais  de  la 

guerre. 

7  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  283,  n^  807. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin  de 
la  lettre  tout  entière.  Signé  :  Frécine. 

939.  —  Lettre  de  la  commune  de  Mai- 
sons-Alfort  au  président  de  la  Convention 
nationale,  annonçant  qu'elle  vient  déposer 
sur  l'autel  de  la  patrie  le  reste  des  dé- 
pouilles de  son  fanatisme  et  de  tous  les 
métaux  inutiles  qui  pouvaient  encore 
souiller  son  territoire,  ajoutant  que  tous 
les  citoyens  aisés  de  la  commune  s'em- 
pressent de  préparer  des  chemises  pour 
les  défenseurs  de  la  République,  et  décla- 
rant que  la  commune  de  Maisons-Alfort 
n'a  jamais  cessé  d'être  dans  les  principes 
révolutionnaires,  quoiqu'une  grande  partie 
de  ses  enfants  aient  été  faits  prisonniers 
par  les  satellites  des  despotes,  mais  qu'elle 
attend  tout  du  zèle  de  la  Convention  pour 
venger  les  outrages  faits  au  peuple  français. 

9  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Porel,  maire,  au  nom  de 
la  commune,  A.  N.,  C  283,  n°  808. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

940.  —  Lettre  du  républicain  Gellée,  de 
la  section  de  l'Unité,  employé  à  la  Com- 
mission des  subsistances  et  approvision- 
nements de  la  République,  au  président 
de  la  Convention  nationale,  exprimant  le 
regret  de  ne  pouvoir  offrir  qu'un  petit 
tableau  renfermant  la  Déclaration  des 
Droits  de  Fhomme,  qui  sera  suivi  d'un 
autre  de  8  pieds  de  haut  sur  4 1/2  de  large, 
consacré  a  la  Constitution,  joignant  à 
cette  offrande  sa  pièce  de  mariage,  ffui 
porte  pour  empreinte  l'image  d'un  tyran, 
le  Sardanapale  français,  pour  qu'elle  aille, 
avec  tout  ce  qui  revêt  le  caractère  de  la 
tyrannie,  s'épurer  dans  le  creuset  do  la 
République,  l'acceptation  de  celte  pièce 
par  la  Convention  devant  donner  à  son 
mariage  une  sanction  qui  lui  en  rendi 
1*^8  liens  plus  chers. 

10  frimaire  an  II. 

Original  non  signé,  A.  N.,  C  283,  n»  808. 
Mention  honorable  de  l'hommage. 


DONS  PATRIOTIQUES  POUK  LA  GUERRE  (FRIMAIRE  AN  I!) 


181 


941.  —  Lettre  du  sieur  De  Cbavanes, 
quai  de  l'Egalité,  section  de  la  Fraternité, 
au  président  de  la  Convention  national*^, 
accompagnant  l'envoi  (le  iJ^  qu'il  fait  à  la 
patrie"!  d'emblèmes  du  fanatisme,  vase  du 
cimrlatanisme,  (jue  les  prêtres  avaient 
imaginés  pour  en  imposer  plus  sûrement 
aux  esprits  faibles,  que  sont  venus  rem- 
placer la  raison  et  la  philosophie,  annon- 
rant  qu'il  vient  de  faire  détruire  à  sa 
campagne  une  chapelle  qu'il  avait  fait 
construire  à  cause  de  sou  ûge  et  de  ses 
infirmités,  et  que  désormais  il  met  toute 
sa  confiance  dans  la  seule  ailoralion  de 
l'Etre  suprême,  dans  la  Déclaration  des 
Droits  de  l'Homme,  et  l'acte  constitution- 
nel émané  de  la  sagesse  des  vrais  répu- 
blicains. 

15  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  283,  n»  812. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
16  frimaire. 

942.  —  Procès-verbal  de  dépôt  entre  les 
mains  du  receveur  de  l'administration  des 
Domaines  nationaux  par  les  citoyens  Wi- 
gnier,  Fremont  et  autres  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Lombards,  d'objets  du  culte  en  or,  ver- 
meil et  argent,  provenant  des  églises 
Saint-Jacques-de-la-Boucherie ,  Saint-Leu 
et  Sainte-Catherine,  montant  à  plus  de 
1,300  marcs,  et  de  pierreries  provenant 
des  soleils  et  osîensoirs  tant  de  Saint- 
Jacques-le-Majeur  que  de  Saint-Leu  et 
Sainte-Catherine,  avec  les  procès-verbaux 
de  description  des  objets  du  culte  des 
églises  de  Saint-Jacques  le-Majeur,  Saint- 
Leu,  Sainte-Catherine,  du  14  brumaire  au 

1*'  frimaire. 

15  frimaire  an  II. 
Extrait  conforme  et  originaux  signés  (1  dos- 
sier), A.  N.,  G  284,  n»8l4. 

943.  —  Don  patriotique  de  la  somme  de 
652  livres,  fait  au  nom  des  conducteurs 
des  Messageries  par  le  contrôleur  princi- 
pal desdites  Messageries,  en  vue  de  sub- 
venir aux  besoins  de  leurs  frères  d'armes. 

20  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  284,  n»  814. 

944.  —  Lettre   du    citoyen    Simon,  ex- 
iénéficier,  soldat  citoyen  de  la  18«  com- 


pagnie de  la  section  des  Gardes-Françaises, 
depuis  la  création  des  compagnies,  au 
président  de  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant renoncer  à  son  traitement  de  cent 
pisloles  en  faveur  des  veuves  et  des  orphe- 
lins de  ses  frères  d'armes, et  ajoutant  qu'il 
lui  est  indifférent  de  tomber  dans  la  dé- 
tresse, son  grand  âge  l'empêchant  de  ser- 
vir sa  patrie  autrement. 

21  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N..  C  284,  n»  814. 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin, 
le  22  frimaire. 

945.  —  xVdresse  de  la  section  des  Lom- 
bards à  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant le  dépôt  et  l'envoi  au  creuset  na- 
tional de  plus  de  1,300  marcs  d'argenterie 
d'église,  et  de  10,000  francs  de  pierreries 
à  convertir  en  fer  pour  combattre  les 
tyrans,  richesses  inutiles  que  des  fana- 
tiques imbéciles  prodiguaient  à  des  fana- 
tiques plus  rusés,  mais  qui  ne  sont  plus. 

(22  frimaire  an  II.) 
Original,  signé  de  Fremont,  président  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des  Lombards 
et   «{'autres    membres    de    ce    Comité,  A.  N.^ 
G  284,  n-  814. 

946.  —  Adresse  de  la  commune  dlvry- 
sur-Seine,  rappelant  que  le  23  brumaire 
dernier,  elle  a  remis  au  directoire  de  son 
district  234  marcs  3  onces  provenant  des 
croix,  vases  et  chandeliers  de  son  église,  et 
opérant  la  remise  des  calices,  soleil,  ci- 
boires, broderies,  franges  d'ornements, 
restes  de  cette  somptueuse  magnificence, 
dont  la  superstition  éblouissait  la  cré- 
dulité. 

(22  frimaire  an  II), 

Original,  signé  de  Renoult,  maire,  et  autres 
commissaires,  ,4.  iV.,  C  284,  n"  814. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
séance  du  soir,  le  21  frimaire,  an  2®.  Signé: 
Marie-Joseph  Chénier,  secrétaire. 

947.  —  Don  patriotique  par  le  citoyen 
François  pour  aider  aux  besoins  de  la 
patrie  de  deux  bordereaux  du  Bureau  de 
liquidation,  l'un  montant  à  la  somme  de 
128  livres  5  sols,  qui  lui  reviennent  de  sa 
maîtrise  de  ci-devant  maçon,  l'autre  de 
200  livres,  principal  d'une  rente  de  10  livres 


182 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


à  lui  due  par  la  communauté,  plus  d'une 
bourse  contenant  68  jetons  d'argent. 

("23  frimaire  an  II). 

Minute  non  signée,  A.  iV.,  C  284,  n°  815. 

Mention  lionorable,  insertion  en  entier  au 
Bulletin,  le  23  frimaire  an  2e.  Signe:  Bourdon, 
de  l'Oise,  .secrétaire. 

948.  —  Don  patriotique  par  le  citoyen 
Adam,-  chapelier,  rue  Saint-Honoré,  au 
coin  de  la  rue  Saint-FJorentin,  de  la 
somme  de  727  livres  14  sols  en  créances 
sur  trois  émigrés,  savoir,  200  livres  dues 
par  le  ci-devant  comte  de  Gossé,  383  livres 
17  sols  par  le  ci-devant  marquis  de  Bal- 
leroy  et  143  livres  17  sols  par  le  ci-devant 
comte  de  Belzunce,  pour  être  employée 
soit  à  l'équipement  de  ses  frères  d'armes, 
soit  au  soulagement  de  leurs  veuves,  fem- 
mes ou  enfants,  ajoutant  que  celte  somme 
forme  à  peu  près  le  tiers  de  son  avoir  et 
qu'il  regrette  de  ne  pouvoir  donner  davan- 
tage, avec  le  mémoire  de  M.  de  Cossé. 

(25  frimaire  an  II). 

Originaux  signés  et  extraits  (5  pièces),  A.  N., 
G  284,  n°  816. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
27  frimaire,  2^  année. 

949.  —  Lettre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Fontaine-de-Grenelle 
au  président  de  la  Convention  nationale, 
adressant  l'extrait  du  procès-verba)  des 
effets  apportés  en  dons  patriotiques  audit 
Comité,  avec  l'état  des  chemises  et  des 
souliers  achetés  par  le  Comité  avec  l'ar- 


gent et  les  assignais  donnés  à  leurs  frères 
d'armes,  lesquels  eflets  ont  été  remis  au 
magasin  du  Bon  Pasleur,  rue  du  Cherche- 
Midi. 

28  frimaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  C  284,  n°  817. 

950.  —  Don  par  le  citoyen  Pierre  Noël, 
général  de  brigade,  de  la  médaille  d'or  qui 
lui  a  été  décernée  le  11  septembre  1789  en 
qualité  de  garde  française  par  Bailly  et 
Lafayette,  avec  le  certificat  constatant 
l'octroi  de  la  médaille,  et  d'un  assignat 
de  50  livres. 

(29  frimaire  an  II). 

Original,  A.  iV.,  C.  284,  n»  817. 

Dans  le  haut  du  certificat  figure  la  mention 
suivante  :  Reçu  la  médaille  et  les  50  liv. ,  le 
29  frimaire.  Signé  :  Ducroisj. 

951.  —  Offre  patriotique  à  la  Nation,  poiii' 
tout  le  lemps  que  durera  la  guerre  et 
même  après,  par  le  citoyen  Dussert,  an- 
cien chirurgien-major,  d'une  pension  an- 
imelle  de  600  livres  qu'il  a  gagnée  par  son 
zèle  à  secourir  l'humanité,  ajoutant  que 
mis. en  réquisition  par  décret  de  la  Con- 
vention ,  il  s'efforcera  de  méiMler  une 
récompense  de  la  République  et  que  tous 
ses  efforts  tendront  au  soulagement  de 
ses  frères. 

29  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  284,  n°  817. 
Mention  honorable,    insertion  au  Bulletin  en 

entier,  ce  29  frimaire,  l'an  2®.  Signé  :  Chaudron- 
Roussau,  secrétaire. 


34.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  frimaire  an  II. 


952.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 
incessant  de  plusieurs  convois  pour  les 
armées.  A  l'occasion  des  doléances  d'un 
officier  général,  en  séjour  à  Paris,  qui  se 
plaignait  de  ce  qu'on  l'arrêtait  la  nuit,  le 
Commandant  général  (Hanriot)  fait  une 
sortie  violente  contre  lui,  et  dit:  «  Lais- 
sons-le se  plaindre,  s'il  n'aime  pas  l'Egalité, 
qu'il  aille  traîner  son  existence  dans  le  gou- 
vernement des  despotes  ;  quant  à  nous, 
ajoute-t-il,  nous  arrêterons  toujours  les 


rôdeurs  de  nuit;  celui  qui  n'est  pas  de 
service  pour  la  chose  publique,  doit  être 
dans  son  lit.  Mes  camarades,  arrêtez  tou- 
jours, ceux  qui  ne  seront  pas  contents 
iront  vivre  où  bon  leur  semblera,  nous  ne 
voulons  pas  favoriser  les  fripons,  les  vo- 
leurs et  les  escrocs  de  nuit.  » 

Le  Commandant  général  charge  hi\> 
camarades  des  sections  du  Finistère  et 
des  Sans-Culottes  de  faire  de  nuit  quel- 
ques patrouilles  sur  le  chemin  de  Paris  à 
Bicêtre,  ils  tâcheront  de  les  faille  adroite- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


183 


nient  «  el  d'exterminer  les   coquins   qui 
volent  nos  pauvres  frères  de  campagne  >k 

l*""  ffi maire  an  II. 
Copie  conforme,    signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Ktat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

91^3,  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, après  lecture  du  procès-verbal 
d'apposition  des  scellés  au  domicile  du 
nommé  Hébert,  ci- devant  curé  de  Cour- 
bevoie,  rue  de  la  Fraternité,  n°  15,  en 
date  du  29  brnmaire,  par  les  citoyens 
Garnier  et  Girod  fils,  membres  du  Comité 
de  surveillance  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Fraternité,  à  la  réquisition  du 
citoyen  Maillard  aîné,  qui  avait  reçu  ordre 
d'arrêter  comme  suspect  ledit  Hébert, 
duquel  il  résulte  que  ces  commissaires 
avaient  saisi  l'argenterie  trouvée  chez 
ledit  Hébert,  mais,  ayant  reconnu  que 
celte  argenterie,  ne  se  trouvant  ni  cachée 
ni  enfouie,  n'était  pas  dans  le  cas  d'être 
saisie,  ordonnant  de  la  réintégrer  chez 
ledit  Hébert,  en  présence  de  ce  citoyen, 
extrait  à  cet  effet  de  la  maison  de  la  Force, 
et  prescrivant  de  distraire  de  cette  argen- 
terie et  de  remettre  à  la  femme  de  con- 
fiance du  môme  Hébert  un  gobelet  à  pied 
d'argent,  réclamé  par  elle. 

le»-  frimaire  an  IL 
Extrait  du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 

fol.  8G. 

954.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Indivisibilité  à  ex- 
traire de  la  maison  d'arrêt  de  la  Force  le 
ci-devant  comte  de  Varigny,  pour  assister 
aux  perquisitions  qui  seront  faites  à  son 
domicile,  place  de  l'Indivisibilité,  de  plus 
à  lever  les  scellés  apposés  chez  le  nommé 
Nicolav,  en  s'adjoignant  le  juge  de  paix 
de  la  section,  et  à  faire  toutes  les  perqui- 
sitions nécessaires  à  l'ellet  de  découvrir 
les  trésors  qu'on  prétend  être  enfouis  chez 
lai,  en  conciliant  les  précautions  dictées 
par  la  sagesse  avec  les  mesures  révolu- 
tionnaires. 

l**"  frimaire  an  II. 

Extrait  du  regi^^lre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  87. 


955.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, avisé  par  le  maire  et  les  officiers 
municipaux  de  Meudon  qu'un  particu- 
lier inconnu,  se  trouvant  chez  la  veuve 
Ilulot,  audit  lieu,  recherché  par  eux  et  ne 
pouvant  s'évader,  s'était  réfugié  dans  un 
caveau  dépendant  de  la  maison  de  ladite 
veuve  Hulot,  où  il  avait  tenté  de  se  couper 
le  cou  avec  un  rasoir,  autorisant  le  Co- 
mité révolulionnaire  de  la  section  de 
riIomme-Armé  à  se  transporter  au  domi- 
cile de  ce  particulier,  nommé  Lecomte,  ci- 
devant  religieux  de  la  Merci,  rue  de  la 
Marche,  à  l'efifet  d'y  opérer  toutes  perqui- 
sitions nécessaires. 

l^""  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  289, 
fol.  87,  88. 

956.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation :  1"  des  nommés  Pottier  et  Pas- 
cal, demeurant  rue  des  Deux-Ecus;  2°  du 
nommé  Cambin  et  de  sa  femme;  3°  des 
nommés  Pierre  Petit  et  La  Haye;  lesquels 
seront  tous  incarcérés  à  la  Force. 

l*""  fiimaiie  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol,  29  v°,  30  r". 

957.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  le  procès-verbal  de  saisie  par 
le  Comité  révolulionnaire  de  la  section 
de  Beaurepaire  de  plusieurs  effets  pré- 
cieux, argent  monnayé,  jetons  et  vaisselle, 
trouvés  cachés  dans  la  maison  de  la  veuve 
Bodtin,  rue  Saint-Dominique,  décidant 
que  ces  effets  précieux  avec  le  procès- 
verbal  de  capture  seront  apportés  au  Co- 
mité des  inspecteurs  de  la  salle. 

i''''  frimaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*  II  290, 
fol.  29  v». 

L'arrêté  en  question  fut  signé  à  5  heures  de 
relevée,  vu  l'urgence,  par  Vadier,  président  du 
Comité,  en  l'absence  des  autres  membres. 

958.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, convoquant  pour  le  soir  vers 
9  heures,  au  lieu  des  séances  du  Comité, 


I 


184 


CHAPITRE  !«••.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pour  objets  les  concernant:   1°  le  citoyen 
Maillard  ;  2°  le  citoyen  Vestrade. 

ler  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité   de  ;  ûreté  Êrénérale,  A.  N.,   AF*IT  ?90, 
loi.  30  v-i. 

959.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, en  faisant  droit  à  la  dénonciation 
du  citoyen  Héron,  d'après  son  mémoire 
imprimé,  rédigé  par  le  martyr  de  la  liberté 
Marat,  dans  lequel  on  reconnaît  Van- 
denyver,  ainsi  qu'une  multitude  de  com- 
plices, pour  avoir  été  les  instruments  d'un 
complot  de  banqueroute  générale,  qui 
aurait  perpétré  l'esclavage  des  Français 
et  sauvé  la  tête  du  tyran,  entretenu  les 
abus  de  la  féodalité  qui  servaient  au 
déshonneur  de  la  nation  française,  consi- 
dérant que  les  faits  pour  lesquels  Van- 
denyver  a  subi  des  interrogatoires  au  Co- 
mité ne  sont  qu'une  suite  de  ceux  désignés 
dans  le  développement  de  la  banqueroute, 
en  ce  qu'il  y  a  coopéré,  ainsi  qu'au  mas- 
sacre du  peuple  dont  il  est  accusé,  con- 
jointement avec  tous  ceux  désignés  dans 
ledit  mémoire,  décidant  qu'ils  seront  tous 
traduits  au  Tribunal  révolutionnaire  pour 
y  être  jugés,  et  que  les  pièces  françaises 
et  espagnoles  seront  jointes  audit  arrêté 
pour  servir  au  procès. 

l*'"  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.   N.,  AF*ii  290, 
fol.  30  yo. 

960.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  scellés  apposés  au 
domicile  du  citoyen  Bazire,  député  à  la 
Convention  nationale,  seront  levés,  afin 
d'en  retirer  les  minutes  des  décrets  et 
autres  pièces  que  ledit  Bazire  avait  entre 
les  mains  en  qualité  de  secrétaire  de  la 
Convention,  et  que  les  pièces  seront  dé- 
posées au  Bureau  des  procès-verbaux,  en 
exécution  du  décret  de  ce  jour,  chargeant 
de  l'exécution  de  cet  arrêté  Moyse  Bayle 
et  VouUand,  qui  feront  sortir  le  citoyen 
Bazire  de  la  maison  du  Luxembourg  où  il 
est  détenu  et  l'y  réintégreront. 

l*""  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.   N.,  AF*II  290, 
fol.  3L 


961.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Voulland  de 
lever  les  scellés  apposés  au  domicile  des 
nommés  Brunel  et  Rouyer,  ci-devant  com 
mi&saires  do  la  Convention  nationale  dans 
le  département  de  Rhône-et- Loire,  pour  y 
rechercher  la  déclaration  que  le  citoyen 
Buiron-Gaillard  prétend  devoir  se  trouver 
parmi  ces  papiers,  laquelle  sera  mise  à  sa 
disposition. 

l^""  frimaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  31  v°. 

962.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  déci- 
dant d'écrire  à  la  Commission  des  armes 
pour  annoncer  le  don  d'un  cheval  par  le 
sieur  Barbier,  laboureur  à  Villers-le-Sec; 
2°  recevant  la  dénonciation  d'un  dépôt  de 
120,000  livres,  caché  à  Montmorency,  et 
invitant  le  dénonciateur  à  fournir  des  ren- 
seignements à  ce  sujet  ;  3°  après  avoir  pris 
connaissance  du  certificat  de  civisme  de.  la 
municipalité  de  Fresnes  en  faveur  du 
citoyen  Vaillant,  ci-devant  seigneur  de 
Fresnes,  en  désaccord  avec  la  lettre  du 
Comité  de  surveillance  de  Péronne,  consi- 
dérant que  ce  Vaillant  ne  peut  être  re- 
gardé que  comme  suspect  et  bien  éloigné 
des  principes  de  la  Révolution,  décidant 
qu'il  sera  reconduit  à  ses  frais  à  Péronne, 
pour  y  être  mis  en  état  d'arrestation; 
4°  chargeant  Fournerot  de  rechercher  et 
de  mettre  en  état  d'arrestation  la  dame 
Oisenon  de  Champion,  rentrée  d'émigra- 
tion et  dénoncée  par  le  district  de  Ber- 
gues  comme  résidant  à  Paris,  rue  de  la 
Ville -l'Evêque,  n°  27;  3°  chargeant  le 
Comité  de  surveillance  de  lasection  de  Guil- 
laume-Tell de  rechercher  le  nommé  Du- 
val,  grenadier  au  4«  bataillon  de  volon- 
taires de  la  Seine-Inférieure,  en  garnison 
à  Thionville,  ayant  obtenu  un  congé  pour 
cause  de  maladie  et  n'ayant  pas  rejoint 
son  corps,  lequel  est  réclamé  par  le  ci- 
toyen Adam,  son  commandant;  6°  prô- 
nant en  considération  les  inquiétudes  quo 
cause  aux  citoyens  de  Bry-sur-Marne  lo 
procureur  de  cette  commune,  qui  jette 
l'effroi  dans  l'esprit  des  gens  timorés  en 
les  menaçant  de  l'armée  révolutionnaire, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


185 


en  vue  d'empêcher  la  réunion  de  l'As- 
semblée générale  de  la  commune,  con- 
voquée à  l'effet  de  nommer  un  Comité  de 
surveillance,  décidant  de  mander  le  pro- 
cureur de  ladite  commune  pour  fournir 
des  explications  sur  sa  conduite. 

2  frimaire  an  II. 
Extrait    du    2^  registre  des   délibérations  et 
procès-verbaux  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB»  81^,  fol.  172- 
174. 

963.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  annonce  le  départ  pour  ce 
jour  d'un  convoi  d'artillerie  pour  Metz,  et 
invile  ses  frères  d'armes  à  laisser  passer 
librement  à  toute  heure  de  nuit  les  voi- 
tures du  maire  et  des  ministres,  leurs  fonc- 
tions pénibles  exigeant  quelques  égards. 

«  Continuons  le  même  service  et  avec 
la  même  exactitude,  ajoute  Hanriot,  ne 
l'abandonnons  jamais  et  soyons  toujours 
ce  que  nous  devons  être.  » 

2  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,    BB^  76. 

964.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  qu'il  n'y  avait  pas  lieu  à 
délibérer:  \°  sur  la  demande  de  l'admi- 
nistration de  Police  relativement  à  h  ci- 
toyenne Marie  llouzé,  femme  Boutrais,  dé- 
tenue à  la  Petite  Force,  à  l'effet  de  la 
transférer  dans  une  maison  de  santé  ; 
2"  sur  la  demande  de  la  même  adminis- 
tration, en  faveur  du  nommé  Louis  Des- 
marais, homme  de  loi,  détenu  à  la  Force, 
tendant  à  lui  permettre  de  communiquer 
avec  les  officiers  de  santé. 

2  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*]I  2S9, 
fol.  89. 

965.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que,  sur  la  réquisition  du 
citoyen  Deperey,  vérificateur  des  assignais, 
expositive  qu'il  avait  de  forls  motifs  de 
soupçonner  le  citoyen  Banès,  courrier  de 
Toulouse,  d'introduire  <à  Paris  de  faux  as- 
signats, l'administration  des  Postes  en- 
voya, le  1"=^ frimaire,  l'un  de  ses  membres, 


le  citoyen  Butot,  accompagné  de  Véron, 
officier  de  paix,  à  la  poste  de  Berny,  afin 
d'arrêter  ledit  Banès  à  son  passage,  les- 
quels ont,  en  effet,  arrêté  la  malle,  con- 
duite par  un  courrier  postulant,  en  l'ab- 
sence de  Banès,  malade  à  Toulouse,  et  y 
ont  trouvé  plusieurs  lettres  el  paquets  non 
inscrits  sur  la  feuille,  par  conséquent  in- 
troduits en  fraude  pour  le  compte  dudit 
Banès  et  pouvant  contenir  des  assignats, 
et  comme  l'administration  des  Postes  de- 
mande leur  ouverture,  décidant  que  ces 
paquets  seront  apportés  au  Comité  pour 
procéder  à  leur  examen,  et  être  ordonné 
ensuite  ce  qu'il  appartiendra. 

2  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  32  ro. 

966.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  rapport  du  citoyen  Fournerot, 
membre  du  Comité,  chargé  de  se  trans- 
porter, rue  de  laVille-FEvêque,  chez  la  nom- 
mée Oisenon  de  Champion, accusée  d'émi- 
gration, pour  l'amener  au  Comité,  d'après 
lequel  cette  particulière  a  été  arrêtée  avec 
un  prêtre  insermenté  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Répu- 
blique ;  2»  autorisant  le  citoyen  Tisset, 
préposé  du  Comité,  à  se  transporter  chez 
le  nommé  Bouffart,  ex-grenadier  dans  le 
bataillon  des  Petits-Pères,  depuis  garde 
de  Capet,  demeurant  rue  des  Masures,  au 
coin  du  quai  des  Ormes,  et  chez  le  nommé 
Le  Balz,  ex-noble,  ci-devant  chanoine  de 
Besançon,  à  l'effet  de  pro(:éder  à  l'examen 
de  leurs  papiers  et  les  amener  au  Comité; 
3"  recevant  une  députalion  de  la  Société 
populaire  de  la  section  de  Brutus,  qui 
apporte  au  Comité  la  justification  du  sans- 
culotte  Chardin,  commandant  de  la  sec- 
lion  armée,  calomnié  par  un  intrigant 
de  la  même  section ,  qui  sera  bientôt 
dénoncé,  lorsque  l'on  aura  recueilli  les 
pièces  constatant  sa  perfidie;  4°  après 
lecture  de  l'interrogatoire  du  nommé  Sol- 
let,  concierge  de  la  maison  de  Courmonl, 
ci-devant  seigneur  de  Pomponne,  et  de 
Denis  Adeline,  voiturier  dudit  Courmont, 
considérant  qu'ils  ont  refusé  d'obéir  aux 


186 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ordres  verbaux  à  eux  donnés  de  jeter  du 
plomb  dans  un  puils,  considérant  que 
Sollet  a  renvoyé  audit  Gourmont,  sans  en 
avoir  reçu  l'ordre,  l'argenterie  qui  lui  avait 
été  confiée,  ordonnant  leur  mise  en  liberté, 
et  envoyant  à  la  Commission  des  chevaux 
le  cheval  et  la  voiture  de  Courmont,  pour 
être  employés  au  service  de  la  République; 
6°  arrêtant  d'écrire  au  Déparlement  pour 
l'inviter  à  convoquer  les  autorités  consli- 
tuées  de  son  ressort  à  l'effet  de  remplacer 
les  membres  du  Comité,  absents  pour  cause 
de  missions  dont  ils  sont  chargés,  soit 
par  les  Comités  réunis  de  sûreté  générale 
et  de  salut  public  de  la  Convention,  soit 
par  l'administration  des  Subsistances. 

2  frimaire  an  II. 
Extrait   du  2®  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81  a,  fol.  175- 
177. 

967.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  aux  ci- 
toyens composant  le  Département,  expo- 
sant qu'il  a  déjà  plusieurs  fois  demandé 
la  convocation  des  autorités  conslituées, 
des  sections  et  des  communes,  à  l'effet  de 
compléter  le  Comité,  que  leurs  lettres 
sont  restées  sans  réponse,  que  la  Conven- 
tion, les  ministres  et  le  Comité  de  salut 
public  ont  choisi  plusieurs  de  leurs  collè- 
gues pour  leur  contica^des  missions  impor- 
tantes, que  chaque  jour  ils  lui  envoient  des 
affaires  de  la  dernière  importance  qu'il  lui 
est  impossible  de  terminer,  et  demandant 
au  nom  du  bien  public  de  procéder  à  cette 
convocation  dans  le  courant  de  cette  dé- 
cade, et  déclarant  que,  si  l'on  persiste  à 
la  refuser,  le  Comité  prendra  sur  lui  d'in- 
viter les  autorités  constituées, les  sections 
et  les  communes,  à  l'effet  de  le  mettre  à 
même  de  remplir  le  but  de  son  institution. 

2  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  de    copie  des  lettres  du 
Comité  do  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  18  v°. 

968.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, statuant  sur  la  dénonciation  contre 
le  citoyen  Leborgne,  faite  par  les  citoyens 
Verneuil,  Fournier,  Ralutet,  Fromenteau, 


et  après  son  interrogatoire,  le  renvoyant 
au  Tribunal  révolutionnaire 

3  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  289, 
fol.  88. 

909.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  :  1°  le  transférement  à 
la  Force  du  nommé  Jean-Frédéric  Deide- 
richsen,  Allemand,  et  du  nommé  Molson  ; 
2"  l'arrestation  et  Fincarcéralion  à  la 
Force  du  nommé  Doucet  fils,  adjudant 
général,  demeurant  rue  de  Reaunc,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers. 

3  frimaire  an  II. 

FJxtrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  88,  89. 

Deisderichen  (Jean-Frédéric),  avocat  de  la 
cour  du  Roi  de  Danemark,  condamné  à  mort  le 
IG  germinal  an  II  {A.  N.,  W  342,  n°  G48). 

970.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Montagne  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  de  conduire 
à  la  Force  le  citoyen  Amiel,  dont  l'inter- 
rogatoire présente  les  plus  grands  motifs 
de  suspicion,  et  de  procéder  à  l'apposi- 
tion des  scellés  sur  ses  papiers  et  effels. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre    des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  32  v°. 

971.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  la  femme  du  nommé 
Douet,  ancien  fermier  général,  qui  était 
détenue  h  la  Petite  Force  et  qui,  comme 
malade,  a  été  transférée  dans  la  maison  de 
santé  du  nommé  Belhommc,  Faubourg 
Saint-Antoine,  sera  réintégrée  dans  la 
maison  d'arrêt  de  la  Petite  Force,  pour  y 
rester  jusqu'à  nouvel  ordre  sans  commu- 
niquer, chargeant  les  citoyens  Guibert  et 
Courtois,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, d'exécuter  cet  arrêté  et  de  s'en- 
(juérir  auprès  de  Bel  homme  en  vertu  de 
quelle  autorité  la  femme  Douet  a  été 
transférée  chez  lui,  avec  ordre  à  Bel- 
homme  de  remettre  à  l'instant  la  femme 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


187 


Doiiet   pour   être    réintégrée  à  la  Petite 

Force. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandats  darrèt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'II  290, 
fol.  33. 

072.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  François 
Donizé,  Tun  des  domestiques  de  la  femme 
Douet,  la  femme  de  char^'e  et  la  femme 
de  chambre  de  la  même  Douet,  seront 
conduits,  chacun  séparément,  en  une  mai- 
son d'arrêt  pour  y  être  détenus  par  me- 
sure de  sûreté  générale,  avec  ordres  ; 
1°  au  concierge  de  la  maison  d'arrêt  des 
Madelonnettes  de  recevoir  le  nommé  De- 
nizé  ;  2°  au  concierge  de  Sainte-Pélagie  de 
recevoir  Julie  Lcxellent,  femme  de  charge, 
et  la  nommée  Beaufort,  femme  de  chambre 
de  la  dame  Douet,  pour  être  détenues 
séparément. 

3  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  32,  33. 

973.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,   ordonnant  de    mettre   en   état 

-  d'arrestation  et  d'incarcérer  séparément  à 
la  Force  :  1°  Junius  Frey  et  son  frère; 
2°  le  nommé  Rebuffet,  de  Marseille;  3°  le 
nommé  Odart,  amené  par  le  sieur  Mariotte, 
inspecteur  pour  achat  de  chevaux  d'ar- 
tillerie de  laC'^  Winler  ;  4°  le  nommé  Es- 
toré,  fils  cadet,  de  Montpellier. 

3  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  200, 
fol.  33,  34. 

Frey  (Simon-Kotloo-Junius),  fournisseur  de 
l'armée,  et  son  frère  Emmanuel,  condamnés  à 
mort  le  16  germinal  an  II  (W  342,  n°  G48). 

974.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries,  applaudissant  au 
républicanisme  que  la  section  des  Tuile- 
ries a  déployé  dans  la  séance  de  ce  jour, 
à  l'occasion  do  la  révolte  du  bataillon  des 
Tuileries,  et  le  chargeant  de  prendre  les  me- 
sures nécessaires  pour  pouvoir  représenter 
à  toute  réquisition  les  pères  et  mères  des 
citoyens  qui  composent  le  bataillon,  en 
observant   que    cette   mesure  révolution- 


naire ne  doit  pas  porter  sur  les  pères  dont 
le  civisme  est  bien  connu. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  33  v\ 

97o.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  la  dénonciation  de  deux  ad- 
ministrateurs du  Département  de  Paris, 
décidant  la  mise  en  état  d'arrestation  du 
nommé  Rochete,  sous-caissier  de  l'admi- 
nistration des  Eaux  de  Paris,  demeurant 
chez  Laurent  Coûteux,  section  des  Piques, 
chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de 
cette  section  de  mettre  cet  arrêté  à  exé- 
cution, d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers et  d'apporter  incontinent  au  Comité 
tout  ce  qui  se  trouvera  de  suspect  chez  lui. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  34. 

976.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  citoyen  Dufresne, 
demeurant  rue  Gaillon,  sera  amené  au 
Comité,  afin  d'être  entendu  sur  diverses 
interpellations  qui  lui  seront  faites,  et  qu'à 
l'instant  même  les  scellés  seront  apposés 
sur  ses  papiers. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A\,  AF*II  290, 
fol.  34. 

977.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ordonnant  de  lever  les  scellés  apposés 
par  son  ordre  chez  les  frères  Dacosta,  rue 
Bergère,  no3,  en  leur  présence  et  en  celle 
du  citoyen  Morel,  l'un  des  secrétaires  du 
Comité,  de  procéder  à  l'examen  de  leurs 
papiers  et  d'apporter  ceux  suspects  au 
Comité,  puis  de  réincarcérer  les  trois  fi^è- 

res  Dacosta. 

3  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats    d'ai'rêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  36. 

978.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  dénonciation  signée, 
d'après  laquelle  il  y  aurait  de  l'argenterie 
cachée  dans  une  chambre  à  coucher  et 
dans  un  mur  derrière  le  chevet  du  lit  du 


11 


CHAPITRE  P"-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nommé  d'Arjuzon,  ci-devant  fermier  géné- 
ral, demeurant  rue  d'Aguesseau,  en  entrant 
par  celle  de  Suresnes,  le  premier  hôtel  à 
droite,  chargeant  l'un  de  ses  secrétaires, 
le  citoyen  Morel,  de  se  Iransporter  avec 
deux  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Roule  dans  la  maison  sus- 
désignée,  à  l'effet  de  découvrir  cette  ar- 
genterie, qu'il  saisira  et  apportera  au  Co- 
mité, à  charge  d'en  dresser  procès-verbal. 

3  Mmaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*  il  290, 
fol.  38  v». 

979.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
publie  du  Département  de  Paris  :  i'^  ad- 
joignant le  citoyen  Delespine,  l'un  de  ses 
membres,  au  Comité  de  surveillance  de  la 
Villette,  qui  vient  de  faire  une  découverte 
importante  de  marchandises  emballées  et 
encaissées,  dont  on  ne  connaît  pas  le  pro- 
priétaire et  dont  le  Comité  en  question  se 
trouve  embarrassé, pourprocéderàl'examen 
de  ces  marchandises;  2"  décidant  d'écrire 
au  commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  des  Lombards  au  sujet  de  l'emma- 
gasinement  de  deux  ou  trois  tonnes  de 
sucre,  déposées  dans  les  premiers  Jours  de 
la  révolution  du  sucre  et  de  l'exécution 
de  la  loi  du  maximum,  chez  la  citoyenne 
Garnier,  marchande  de  lingerie  en  gros, 
rue  Saint-Martin,  n»  225;  3°  à  raison  de  la 
dénonciation  adressée  au  Comité  contre  un 
nommé  Devey,  marchand  chandelier,  rue 
du  Chantre,  suspecté  de  ne  pas  mettre  le 
poids  dans  ses  paquets  de  chandelles,  aux- 
quels il  manque  3  et  4  onces  par  paquet, 
attendu  que  ce  particulier  fournit  plusieurs 
bureaux,  notamment  la  Commune,  le  Dé- 
partement et  autres,  où  il  est  encore  plus 
susceptible  d'user  de  fausses  pesées,  dé- 
cidant d'inviter  le  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Gardes-Françaises  à  en- 
voyer au  Comité  quelqu'un  de  ses  mem- 
bres afin  de  concerter  ensemble  les  moyens 
d'empêcher  à  l'avenir  de  telles  friponne- 
ries et  de  prendre  les  mesures  nécessaires 
pour  découvrir  celles  du  sieur  Devey  ; 
4*  après  examen  des  raisons  données  pour 
expliquer  son  retard  par  le  sieur  Elie  Du- 
val,  grenadier  au  4^  bataillon  de  la  Seine- 


Inférieure,  amené  au  Comité,  et  des  divers 
certificats  de  civisme,  desacartedesûreté  et 
de  sa  carte  de  route,  qui  lui  donne  pour  ro. 
Joindre  un  certain  laps  de  temps  non  encore 
expiré,  arrêtant  qu'il  sera  mis  en  liberté, 
sous  caution  et  à  condition  de  partir  par  la 
première  diligence  à  destination  de  Thion- 
ville;  5°  faisant  connaître  qu'une  députa- 
tion  de  la  Société  populaire  de  Courbevoie  \ 
vient  notifier  l'établissement  de  deux  gar- 
des auprès  de  la  femme  et  de  la  sœur  de 
Lalour-Maubourg,  émigré  avec  Lafayctte, 
demeurant  chez  la  citoyenne  Descorches 
Sainte-Croix,  femme  de  l'ambassadeur,  et 
dénonce  la  municipalité  et  le  Comité  de 
surveillance  de  cette  commune  comme 
composés  de  marchands  et  de  gens  atta- 
chés aux  ci-devant  nobles,  en  conséquence 
chargeant  le  citoyen  Génois  de  se  rendre 
à  Courbevoie  pour  ranimer  le  courage  des 
patriotes  et  mettre  en  état  d'arrestation 
les  personnes  signalées  comme  suspectes, 
et  de  convoquer  le  Comité  de  surveillance 
pour  savoir  si  parmi  ses  membres  il  s'en 
trouve  qui  aient  démérité  de  la  confiance 
de  leurs  concitoyens;  6°  après  interroga- 
toire du  citoyen  Le  Batz,  volontaire  au 
14«  régiment  de  chasseurs  à  cheval,  con- 
sidérant qu'il  n'a  pu  produire  aucune 
permission  de  son  corps,  et  que  depuis 
4  mois  qu'il  habite  à  Paris,  dans  une  mai- 
son garnie,  il  n'a  point  fait  de  déclaration 
à  sa  section,  qu'il  est  ci-devant  noble  et 
bénéficier,  que  la  conduite  qu'il  a  tenue  à 
l'égard  d'une  Jeune  citoyenne  de  10  à 
11  ans  n'est  pas  celle  d'un  honnête  homme, 
décidant  qu'il  sera  conduit  à  Bicêtre  pour 
y  être  traité  d'une  maladie  de  peau  dont  ' 
il  se  dit  attaqué  et,  qu'après  sa  guérison, 
il  y  sera  détenu  et  traité  comme  suspect. 

3  frmiaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procôs-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81S  fol.  177-181. 

980.  —  Extrait  de  l'ordre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  rappelle  à  ses  conci- 
toyens que  l'état  des  sommes  données 
pour  le  service  des  barrières  est  au  secré- 
tariat de  l'Etat-major.  En  outre,  comme 
ses  frères  de  la  section   de   Bondy   ont 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


189 


manqué  avant-hier  leur  service,  Hanriot 
les  invite  de  nouveau  à  faire  tout  ce  qui 
dépendra  d'eux  pour  que  cela  n'arrive 
plus  :  «  la  liberté  ne  se  donne  pas,  elle 
s'achète  et,  pour  la  conserver,  il  faut  tou- 
jours être  en  sentinelle  à  la  porte  du  des- 
potisme, malheur  à  l'honnête  républicain 
qui  ne  se  pénétrera  pas  de  ses  droits  et 
de  ses  devoirs.  » 

Le  Commandant  j,'énéral  invile  ses  ca- 
marades les  commandants  de  section  à 
lui  faire  passer  l'état  des  citoyens  de  la  pre- 
mière réquisition,  afin  qu'il  puisse  rendre 
un  compte  fidèle  des  absents,  et  il  ajoute  : 
a  Le  service  se  fait  toujours  bien,  conti- 
nuons-le. » 

4  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,   A.  N.,    BB^  76. 

981.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  le  nommé  Sainte-Foy, 
traduit  au  Comité  par  ordre  des  représen- 
tants du  peuple  Lejeune  et  Roux,  sera  sur- 
le-champ  conduit  à  la  Conciergerie,  où  il 
sera  détenu  sous  la  responsabilité  du  con- 
cierge. 

4  frimaire  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  90. 

982.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, saisi  d'une  demande  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité,  en  date 
du  3  frimaire,  considérant  combien  il  im- 
porte de  suivre  une  dénonciation  adressée 
à  ce  Comité,  soit  au  sujet  du  vol  du  Garde- 
Mcuble,  soit  relativement  à  une  émission 
de  faux  assignats,  considérant  que  les  re- 
cherches auxquelles  cette  atfaire  va  donner 
lieu  entraîneront  des  dépenses,  décidant 
que  son  trésorier  comptera  audit  Comité 
révolutionnaire  la  somme  de  1,800  livres, 
pour  subvenir  aux  avances  que  ce  Comité 
sera  dans  le  cas  de  faire,  à  charge  néan- 
moins par  lui  de  justifier  <le  l'emploi  do 
cette  somme. 

\  frimaire  an  IL 
Extrait  du  registre    des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   ^.  ;V.,  AF*n   '280, 
fol.  00. 

983.  —  Arrêté  du  Département  de  Po- 
lice de  la  Commune  de  Paris,  informé  par 


le  citoyen  Arbeltier,  officier  de  paix,  que 
le  Comité  de  sûreté  générale  est  déjà  saisi 
de  la  personne  du  citoyen  Chéret  et  des 
pièces  le  concernant,  décidant  le  renvoi 
du  citoyen  Rousseau  et  de  ses  pièces  audit 
Comité,  attendu  que  l'affaire  de  Chéret  et 
celle  de  Rousseau  doivent  marcher  en- 
semble, avec  récépissé  par  le  Comité  d'un 
dossier  de  10  pièces  relatives  au  citoyen 
Rousseau,  ci-devant  syndic  du  district  de 
Tonnerre. 

4  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  289, 
fol.  92,  AF*ii  290,  fol.  31  v«. 

984.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  délibération  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  ordonnant,  par  mesure  de  salut 
public,  la  mise  en  état  d'arrestation  et 
l'envoi  à  la  Force  du  citoyen  Vaines,  l'un 
des  administrateurs  de  la  Trésorerie  na- 
tionale, la  mise  sous  scellés  de  ses  papiers 
et  la  saisie  de  ceux  suspects. 

4  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  34  v°. 

Vaines  (Jean  de)  fut  nommé  conseiller  d'Etat 
après  le  18  brumaire  et  devint  membre  de 
l'Académie  française. 

985.  —  Arrêté  du  Directoire  du  Dépar- 
tement de  Paris,  après  avoir  entendu  le 
rapport  de  ses  commissaires  nommés 
pour  vérifier  les  plaintes  formées  contre 
le  citoyen  Plantier,  économe  des  Incu- 
rables, approuvant  la  nomination  par  ses 
commissaires  du  citoyen  Courtois,  faisant 
fonctions  de  régisseur  de  cet  hôpital,  pour 
remplacer  provisoirement  dans  ses  fonc- 
tions d'économe  le  citoyen  Plantier,  mis 
en  arrestation  par  ordre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  décidant  en  outre  l'appo- 
sition des  scellés  sur  toutes  les  propriétés 
connues  du  citoyen  Plantier, chargeant  en 
conséquence  le  citoyen  Dumoulin,  admi- 
nistrateur du  Département,  de  so  trans- 
porter à  Montcharvot,  près  de  Bourbonne- 
les-Rains,  où  Plantier  possède  une  mai- 
son, d'y  apposer  les  scellés,  faire  inven- 
taire et  description  de  tous  les  effets, 
titres  et  papiers  qui  se  trouveront  sous 


190 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lesdits  scellés,  décidant  en  outre  que  le 
procureur  général  syndic  se  transportera 
au  Comité  de  sûreté  générale  pour  com- 
muniquer ledit  arrêlé,  demander  son  ap- 
probation et  un  laisser-passer  pour  cette 
opération  en  faveur  du  citoyen  Dumoulin, 
avec  décision  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, approuvant  cet  arrêté. 

4  frimaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  34  v°. 

986.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyen  Colmet,  com- 
missaire de  police  de  la  section  des  Lom- 
bards, à  retirer  momentanément  de  la 
maison  d'arrêt  de  la  Force  le  citoyen  de 
Turmenyes,  y  détenu  par  ordre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Muséum, 
à  l'eifet  de  le  présenter  devant  l'officier 
de  l'état  civil  de  la  commune  de  Paris 
pour  contracter  mariage  avec  la  citoyenne 
Aulée,  enceinte  de  ses  œuvres  de  près  de 
neuf  mois,  à  charge  par  ledit  Colmet  de 
faire  mention  du  présent  sur  le  registre 
du  concierge  de  la  maison  d'arrêt  pour 
sa  décharge  jusqu'à  la  réintégration  dudit 
détenu,  de  prendre  jour  avec  l'officier  de 
l'état  civil  pour  contracter  ledit  mariage, 
de  réintégrer  aussitôt  après  ledit  Turme- 
nyes, comme  aussi  d'aviser  le  Comité  do 
la  réintégration. 

4  frimaire  an  IL 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*JI  290, 
fol.  35. 

987.  —  Arrêlé  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, en  raison  des  mesures  qu'exigent 
les  circonstances  présentes,  décidant  que 
le  nommé  Gouy  d'Arcy  sera  incessamment 
transféré  de  la  maison  de  Chantilly  dans 
celle  de  la  Force,  à  Paris,  où  il  sera  mis 
en  état  d'arrestation  jusqu'à  nouvel  ordre, 
requérant  les  autorités  constituées  et  le 
commandant  de  la  gendarmerie  nationale 
de  mettre  cet  ordre  à  exécution. 

4  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  35  vo. 


988.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation le  nommé  Naulay,  nie  des  Deux- 
Ecus,  première  porte  cochère  à  droite,  de 
perquisitionner  dans  sa  demeure  et  dans 
une  autre  maison,  rue  Neuve-des-Petits- 
Champs,  n»  loi,  où  le  nommé  d'Etchepar, 
émigré  le  21  décembre  1790,  revenu  à 
Paris  pour  l'aflaire  des  poignards,  et  émi- 
gré de  nouveau  le  28  avril  1791,  a  fait 
transporter,  le  24  de  ce  mois  d'avril,  dans 
une  grande  malle  neuve  à  compartiments, 
son  argenterie,  du  poids  de  11  à  1,200 
marcs,  pour  être  gardée  par  ledit  Naulay, 
ladite  argenterie  marquée  à  ses  armoiries, 
comprenant  12  douzaines  d'assiettes,  32 
plais,  8  casseroles,  24  grandes  cuillers, 
12  flambeaux,  liO  douzaines  de  couverts, 
4  porte-huiliers,  4  moutardiers,  ordonnant 
également  de  procéder  à  des  perquisitions 
chez  la  nommée  Joséphine,  maîtresse  du- 
dit Naulay,  rue  de  Vendôme,  n"  4o,  ou  en- 
viron, près  la  rue  du  Temple,  qui  se  sert 
d'une  partie  de  ladite  argenterie  d'Etche- 
par, de  même  dans  la  maison  de  cam- 
pagne dudit  Naulay,  nommée  Sainte -Rade- 
gonde,  à  une  demi-lieue  du  Plessis  au  delà 
d'Essonnes,  à  l'effet  de  découvrir  ladite 
argenterie,  si  elle  ne  se  trouvait  pas  à  Paris, 
enjoignant  de  conduire  ledit  Naulay  et  la- 
dite Joséphine  dans  une  maison  d'arrêt. 

4  frimaire  an  IL 
Extrait   du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  35  v». 

989.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  sta- 
tuant sur  la  réclamation  par  la  commun» 
de  Pomponne  d'un  cheval  saisi  sur  le  ci- 
toyen Courmont,  ci-devant  seigneur  du 
Pomponne,  comme  très  utile  pour  le  la- 
bour, les  terres  dudit  Courmont  n'étant 
pas  encore  labourées,  aux  offres  de  faire 
acheter  un  autre  cheval,  considérant  que 
le  cheval  en  question  a  été  saisi  en  con- 
duisant à  Paris  du  plomb  et  des  objets  de 
féodalité,  attendu  la  pénurie  de  chevaux  où 
se  trouve  la  République,  et  que  Courmont 
peut  le  remplacer,  décidant  que  le  cheval 
et  la  voiture  seront  conduits  à  la  Commis- 
sion des  chevaux  pour  le  service  de  la  Ré- 


L'ESPIUÏ  PUBLIC  A  PAUIS  EN  FRIMAIRE  AN  H 


191 


publique  ;  2"  recevant  le  citoyen  Boillod, 
négociant,  rue  de  Valois,  section  des  Tui- 
leries, comme  caution  présentée  par  le 
citoyen  Elie  Duval,  grenadier  au  4^bataillon 
de  la  Seine-Inférieure  ;  3°  renvoyant  le 
citoyen  Philippe  Thibault,  porteur  d^un 
pouvoir  ({n'ii  voulait  faire  signer  à  son 
frère,  délenu  près  du  Comité,  à  l'effet  de 
procéder  contre  ceux  qui  l'avaient  dénoncé 
et  contre  le  membre  du  Comité  ayant 
mandatde  l'arrêter,  pouvoir  dont  il  s'était 
chargé,  ne  pensant  pas  que  cela  pût  tirera 
conséquence;  4"  constatant  que,  les  mem- 
bres du  Comité  étant  pourla  plupart  en  mis- 
sion, la  séance  du  soir  n'a  pas  été  ouverte. 

4  frimaire  an  II, 

Extrait  du  2^  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  A^,  BB=*  81  \  fol.  1 81- 1 83. 

990.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 
d'un  convoi  d'artillerie  pour  Vesoul  et  d'un 
autre  pour  Huningae,  et  faisant  connaître 
que,  d'après  les  décrets  de  la  Convention 
oflicicllernent  reçus  du  Conseil  exécutif, 
tous  les  bons  citoyens  doivent  arrêter  les 
ci-devant  intendants,  receveurs  et  fermiers 
généraux,  partout  où  ils  les  trouveront;  et 
seront  regardés  comme  traîtres  à  la  pa- 
trie ceux  qui  seraient  assez  faibles,  assez 
lâches  pour  les  receler  dans  leurs  asiles 
et  les  soustraire  à  l'exécution  du  décret. 
«  Depuis  longtemps,  observe  Hanriot,  les 
hommes  libres  et  purs  demandaient  et 
soupiraient  après  ce  décret  salutaire  contre 
ces  sangsues  publiques.  » 

5  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de   l'Etal-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

991.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Roettiers  de  la  Bre- 
tèche,  ci-devant  fermier  général  et  em- 
ployé à  la  régie  des  Etats,  demeurant  rue 
d'Enfer,  presi[ue  vis-à-vis  la  porte  du 
Luxembourg,  n»  71,  son  incarcération 
dans  une  maison  d'arrêt,  et  la  saisie  de 
ses  papiers  suspects. 

5  frimaire  an  II. 
l^xlrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  91. 


992.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Fédérés  à  retirer 
de  dessous  les  scellés  chez  le  citoyen  Hen- 
nequin,  topographe  de  la  Convention  na- 
tionale, des  cartes  de  géogra{»hie  de  Fer- 
rari, destinées  par  le  ministre  de  la  guerre 
aux  généraux  de  l'armée  du  Nord,  et  à 
remettre  lesdites  cartes  au  citoyen  Calon, 
député,  directeur  du  Dépôt  général  de  la 
guerre. 

5  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  92. 

993.  —  Arrêté  du  Comité  de  si^reté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Morel  de  se 
transporter,  rue  Saint-Merry,  n»  12,  au 
domicile  du  citoyen  Bousquet,  et  d'y  lever 
les  scellés  apposés  par  ordre  du  Comité, 
le  15  brumaire,  par  les  citoyens  Houdaille 
et  Gervais,  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
l'Horame,  et  ce  en  présence  dudit  Bous- 
quet, conjointement  avec  deux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Réunion. 

5  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  93. 

994.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale au  concierge  de  la  maison  d'arrêt  de 
la  Grande-Force,  de  remettre  au  porteur 
le  nommé  Douet,  ci-devant  fermier  géné- 
ral, pour  être  conduit  en  sa  demeure, 
rue  Bergère,  à  l'effet  d'assister  aux  opé- 
rations commencées  par  ordre  du  Comité 
et  être  ensuite  réintégré  à  la  Force. 

5  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comitc'  de  sûreté   générale,  A.  iV.,  AF*II  290, 
fol.  30. 

995.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation et  l'incarcération  :  1°  du  ci-devant 
prince  de  Tarente,  fils  de  la  Trémouille; 
2°  des  nommés  Jagny,  Foulhieuse  et  un 
troisième,  rebelles  et  contre-révolution- 
naires de  Rhône-et-Loire,  arrivant  de  ce 
département  et  logés  hôtel  de  la  Paix,  rue 


I 


192 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  Vieux- Augustins;  3°  des  nommés  Cha- 
brol, colonel  au  ci-devant  régiment  de  la 
Martinique,  aujourd'hui  109*^,  et  Damas, 
gouverneur  de  la  Martinique,  qui  seront 
conduits  à  la  Conciergerie  pour  être  jugés 
par  le  Tribunal  révolutionnaire;  4°  du 
nommé  Chéron,  ci-devant  membre  de 
l'Assemblée  législative;  5°  du  citoyen  Pas- 
cale, qui  sera  envoyé  à  la  Force. 

5  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  JY.,  AF*ii  290, 
fol.  36,  40. 

Chabrol  (Joseph-Gaspard  de),  frère  du  cons- 
tituant. 

Chéron  (Louis-Claude),  député  de  Seine-et- 
Oise  à  la  législative. 

996.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  portant  que  le  nommé  Dufresne 
sera  envoyé  à  la  Conciergerie  et  traduit 
au  Tribunal  révolutionnaire  pour  avoir,  à 
l'aide  de  correspondance  contre-révolu- 
tionnaire, cherché  à  éviter  dans  les  colo- 
nies la  Révolution  faite  en  France  pour  la 
cause  de  la  liberté,  et  que  toutes  les  pièces 
relatives  à  cette  affaire  seront  adressées  à 
l'accusateur  public  près  ce  Tribunal  ;  2°  or- 
donnant la  mise  en  liberté  de  la  citoyenne 
Jajay,  détenue  par  mesure  de  sûreté  à  la 
Petite -Force. 

5  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  3G  v». 

997.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  invi- 
tant la  commune  d'Amiens  à  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  effets  de  la  ci- 
toyenne Saint-Laurent,  dans  l'apparte- 
ment qu'elle  occupe,  maison  de  la  ci- 
toyenne Lamyre,  pour  en  extraire  les 
pièces  qui  lui  sont  indispensables  pour 
faire  sa  déclaration  à  l'emprunt  volon- 
taire, conformément  à  l'arrêté  du  Comité 
<le  sûreté  générale  qui  réintègre  la  femme 
Saint-Laurent  dans  tous  ses  droits  ;  2"  ar- 
rêtant (]ue  les  canonniers  et  volontaires 
(le  l'armée  révolutionnaire,  de  garde  au- 
près des  personnes  mises  en  état  d'arres- 
tation par  le  Comité,  seront  supprimés  et 
remplacés  par  les  citoyens  composant  la 


garde  ordinaire  du  Comité  ;  3°  surla  plainte 
des  canonniers  de  ce  que  la  nourriture 
qui  leur  est  donnée  par  les  prisonniers 
n'est  ni  suffisante,  ni  assez  bonne  pour 
eux,  et  qu'ils  préfèrent  être  payés  en  ar- 
gent, décidant  que  les  citoyens  mis  en 
état  d'arrestation  seront  tenus  de  payer 
sur  la  carte  du  traiteur  la  nourriture  des 
canonniers  qui  les  gardent;  4»  entendant 
la  lecture  du  rapport  du  citoyen  Génois, 
envoyé  à  Courbevoie  pour  rétablir  le 
calme,  rapport  dont  la  teneur  est  insérée 
au  registre,  et  approuvant  toutes  les  me- 
sures qu'il  a  prises,  notamment  au  sujet 
du  Comité  de  surveillance,  fort  mal  com- 
posé, dont  il  cherche  à  obtenir  la  démis- 
sion, du  commissaire  aux  accaparements, 
rien  moins  que  patriote,  qu'il  a  suspendu 
de  ses  fonctions,  et  confirmant  la  nomina- 
tion des  deux  gardiens  qu'il  a  placés  chez 
la  citoyenne  Descorches,  femme  de  l'am- 
bassadeur de  la  République  à  Constanti- 
nople,  qui  logeait  la  sœur  et  la  femme  de 
Latour-Maubourg,  ex-constituant,  émigré 
avec  Lafayette. 

5  frimaire  an  II. 
Extrait  du2e  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81 A^,  fol.  184-187. 

998.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est  an- 
noncé le  départ  d'un  convoi  d'artillerie 
pour  Caen.  Le  Commandant  général  ad- 
joint, s'étant  aperçu  qu'il  sortait  une  quan- 
tité de  pains  par  les  barrières  de  Vin- 
cennes  et  des  Amandiers,  et  en  ayant 
arrêté  lui-même  beaucoup,  invite  les  sec- 
tions qui  y  sont  de  garde  à  y  veiller  de 
plus  près,  à  mieux  compléter  les  postes, 
et  enfin  à  établir  un  ordre  pour  le  rem- 
boursement du  pain  qui  sera  arrêté. 

D'après  un  arrêté  de  la  Commune,  il  n'y 
aura  point  de  formation  de  compagnies  de 
canonniers  supplémentaires.  Il  y  aura  six 
hommes  de  réserve  par  section,  prêts  à 
marcher  à  première  réquisition. 

La  force  armée  doit  maintenir  de  tout 
son  pouvoir  les  arrêtés  de  la  Commune. 

Les  filles  publiques  paraissent  encore 
dans  les  rues  avec  cette  effronterie  qui  fait 
rougir  les  mœurs  et  la  vertu,  arrêtez-les! 


L'ESPHIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


193 


Le  service  général  avec  un  peu  plus  de 
sévérité  et  d'exactilude. 

6  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de   Clcmenl,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

999.—  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, portant  que  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  l'Unité  fera  lever  les  scel- 
lés apposés  sur  les  papiers  du  citoyen 
Antoine,  architecte,  à  l'effet  dien  distraire 
ceux  relatifs  à  l'apurement  des  mémoires 
des  entrepreneurs  de  la  clôture  de  Paris, 
et  enverra  sans  tarder  ces  mémoires  au 
ministre  des  Contributions  publiques,  au- 
torisant ce  Comité  à  faire  extraire  ledit 
Antoine  de  la  maison  d'arrêt  pour  être 
présent  à  ces  opérations,  avec  charge  ex- 
presse de  l'y  rétablir,  dès  que  la  vérifica- 
tion sera  finie  et  le  scellé  réapposé. 

6  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  289, 
fol.  92. 

Antoine  (Jacques-Denis),  chargé  des  travaux 
de  l'enceinte  de  Ledoux  (V.  son  rapport,  t.  III 
de  notre  Répertoire,  n°  2424). 

1000.  —  Déclaration  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  portant  qu'il  n'a  délivré 
aucune  somme  au  citoyen  Boue,  gendarme 
du  département  du  Gers,  soit  à  titre  d'ap- 
pointement,  soit  pour  toute  autre  cause, 
et  le  renvoyant  à  se  pourvoir  par-devant 
le  ministre  de  la  justice. 

6  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  .V.,  AF*ii  289, 
fol.  92. 

1001.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Bacon  de  la  Cheval - 
lerie,  demeurant  rue  du  Faubourg-Sain t- 
Denis,  à  côté  d'un  épicier,  ayant  plusieurs 
enfants  émigrés,  et  qui  présida  en  1790 
TAssemblée  coloniale  séante  à  Saint-Marc, 
île  Saint-Domingue,  l'examen  de  ses  pa- 
piers et  la  saisie  de  ceux  suspects. 

6  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  93. 

1002.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Pasté  de  la 


i 


T.  X. 


levée  des  scellés  apposés  sur  les  papiers 

et  effets  de  la  veuve  Aubry,  demeurant 

place  des  Fédérés,  n»  31,  détenue  en  la 

maison  d'arrêt  de   la  Petite   Force,   qui 

en  sera  extraite  pour  cette  opération  et  y 

sera  réintégrée,  ainsi  que  sa  femme  de 

chambre. 

6  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*ii  289, 
fol.  94. 

1003.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  :  1°  que  les  scellés  ap- 
posés chez  le  citoyen  Chevalier  sur  les 
effets  appartenant  à  Rouyer,  ci-devant  dé- 
puté à  la  Convention,  demeurant  rue  d'Ar- 
genteuil,  chez  le  citoyen  Vauvilliers,  seront 
levés  par  le  citoyen  Lacoste,  juge  de  paix 
de  la  section  de  la  Montagne,  qui  se  fera 
assister  de  deux  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire, et  apportera  les  papiers  du- 
dit  Rouyer  au  Comité  de  sûreté  générale 
2°  que  les  scellés  apposés  sur  les  papiers 
du  citoyen  Dufouleur,  notaire,  seront  levés 
en  sa  présence,  ainsi  qu'en  présence  des 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  sa 

section. 

6  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  37. 

1004-  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  :  1°  le  ci-devant  marquis  de 
la  Grange,  demeurant  à  la  grille  de  Chail- 
lot  ;  2°  les  nommés  Colbert  de  Maulevrier 
et  Péreuse  de  Jallais.  principaux  moteurs 
secrets,  qui  ont  combiné  et  fait  éclater  la 
guerre  civile  de  la  Vendée,  lesquels  seront 
écroués  à  la  Conciergerie,  pour  être  jugés 
par  le  Tribunal  révolutionnaire. 

6  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  37  v°. 

Colbert  de  Maulevrier  (Edouard-Charles-Vic- 
turnien  de)  avait  émigré  en  1792  et  servait  à 
l'armée  de  Condé. 

1005.  —  Arrôlé   du  Comité   de   sûreté 
générale,    ordonnant  de  mettre   en   éta 
d'arrestation  la  nommée  Saint-Hilaire,  de- 
meurant aux  Bains-Chinois,  dans  la  bou- 
tique de  la  maison   de  la  marchande  de 

13 


194 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


modes,  d'où  elle  peut  sortir  par  la  porte 
de  derrière  pour  aller  dans  les  bains  des 
femmes,  de  saisir  ses  papiers  suspects,  de 
faire  des  p  :;rquisitions  pour  découvrir  les 
effets  qu'elle  a  soustraits  chez  Siliery, 
et  qui  appartiennent  à  la  République, 
d'arrêter  également  le  nommé  Levasseur, 
frère  de  la  citoyenne  Lefebvre,  le  nommé 
Guze,  l'abbé  Saint-Fard,  lîls  naturel  de 
d'Orléans,  dit  Egalité,  le  nommé  Meunier, 
gardien  de  la  femme  Valence,  et  ladite 
femme  Valence,  de  perquisitionner  égale- 
ment à  Neuilly,  dans  une  maison  vis-à-vis 
du  pont,  à  côté  de  la  caserne,  appartenant 
au  nommé  Gastellane,  au  nom  de  la  nom- 
mée Quincy,  dans  laquelle  se  trouvent 
grand  nombre  de  valets  do  chambre  et  de 
domestiques  qui  affichent  l'incivisme  le 
plus  marqué,  et  où  doivent  être  le  ci-de- 
vant prince  d'IIenin  et  autres  personnages 
suspects,  qui  font  des  voyages  contiiiuels 
de  cette  maison  au  Tillet,  où  ils  se  réu- 
nissent, de  perquisitionner  également  au- 
dit lieu  du  Tillet,  et  de  procéder  à  tous 
examens  de  papiers  et  apposition  de  scellés, 
avec  ordre  d'arrêter  tous  suspects  trouvés 
dans  ces  maisons. 

6  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  Ar'*n  290, 
fol.  37  yo. 


1006. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, ordonnant  la  mise  en  liberté  du 
nommé  Dion  ne,  vitrier  et  canonnier  de  la 
section  de  la  Montagne,  détenu  en  la  mai- 
son d'arrêt  du  Luxembourg. 

6  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  38. 

1007.  — Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  portant 
que  le  Comité  de  surveillance  révolution- 
naire du  département  du  Bec-d'Ambcz 
demande  à  correspondre  avec  celui  de  Pa- 
ris et  lui  signale  comme  suspects  un  juif 
allemand,  Eléazar  {alias  Lazare),  ainsi  que 
ses  deux  fils,  faisant  le  commerce  de  la 
bijouterie  à  Paris,  et  qui  ont  comme  cor- 
respondants Robert,  bijoutier  à  Limoges, 
Delarue,  bijoutier  à  Lille,  et  leurs  femmes, 


ainsi  qu'un  nommé  Chédeville,  détenu  à  Sle- 
Pélai^'ie  pour  vol  du  Garde-Meuble;  2°  re- 
cevant les  plaintes  du  Comité  de  surveil- 
lance delà  commune d'Issy-l'Union, contre 
les  nommés  Kolberger,  marchand  de  bois, 
et  Lamy,  épicier,  habitant  cette  commune, 
avec  mandat  d'amener  au  Comité  ces  in- 
dividus; 3°  décidant  la  remise  dans  le  sein 
du  Comité  au  citoyen  Josset  du  p;iquet 
d'effets  qu'il  réclame,  qui  avait  été  saisi 
dans  le  domicile  du  nommé  Saint-Laurent; 
4°  décidant  de  faire  reconduire  au  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Clian- 
tilly  le  nommé  Picq,  très  suspect,  qui  sera 
reconduit  par  le  sans-culotte  Geoffroy,  le- 
quel vient  de  remettre  entre  les  mains  du 
Comité  de  surveillance  de  Péronne  le  nommé 
Vaillant,  seigneur  de  Fresnes;  5'^  annon- 
çant au  Comité  du  district  de  Bergues  quç 
la  femme  Oisenon  de  Champion  a  été  ar- 
rêtée par  les  soins  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, et  au  citoyen  Adam,  commandant 
du  4^  bataillon  de  la  Seine-Inférieure, 
l'arrestation  du  sieur  Elie  Duval,  qui  a  été 
mis  en  liberté,  à  charge  de  rejoindre  sa 
garnison  ;  6°  constatant  que  Delespine, 
l'un  des  membres  du  Comité,  chargé  de 
se  rendre  à  la  Villette  et  d'aider  le  Comité 
de  surveillance  nouvellement  organisé  de 
ses  avis  et  lumières,  a  été  très  peiné  de 
voir 300  caisses,  contenant  des  objets  d'éM- 
nisterie  en  très  mauvais  état,  se  trouvant 
en  dépôt  depuis  plus  de  4  années  dans  des 
remises,  par  terre,  exposées  aux  intempé- 
ries, lesquelles  caisses  ont  été  déclarées 
appartenir  àCapetet  destinées  à  être  expé- 
diées à  l'étranger  pour  en  faire  defargent,- 
mais  d'après  une  lettre  de  Lulier,  pro- 
cureur général  syndic,  le  Département  s'é- 
tait réservé  cet  objet.  Le  même  Delespine 
a  constaté  que,  dans  d'autres  magasins,  il 
s'est  trouvé  00  barils  d'huile  à  brûler, 
dont  beaucoup  s'était  perdue  par  des  fuites  ; 
dans  un  autre,  6,000  livres  de  beurre,  res- 
tées en  dépôt  par  suite  de  contestations 
entre  l'acquéreur  et  le  vendeur;  dans  un 
autre,  8,000  livres  de  tabac  en  poudre  et 
en  carottes,  dont  2,000  au  moins  entière- 
ment gâtées  ;  dans  un  autre,  20  sacs  de  sel, 
quantité  de  grands  sacs  de  houblon,  in- 
vendables; 4  tonneaux  de  potasse,  prête  à 
être  convertie  en  salpêtre,  dont  avis  a  été 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


195 


cloané  au  ministre  de  la  guerre,  et  4  étaiix 
neufs,  dont  la  Commission  des  armes  sera 
avisée.  Le  citoyen  Delespine  a  remarqué 
avec  peine  que  la  municipalité  de  la  Villette 
oubliait  lellenient  ses  devoirs  qu'aucun  de 
ces  objets  n'a  été  vérifié,  ni  même  déclaré, 
le  [U'ix  du  maximum  ayant  déterminé  les 
roprictaires  à  ne  pas  vouloir  les  vendre. 
Le  même   a  représenté  aux  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  Villette  qu'il 
fallait  vendre  les  huiles,  beurre,  tabac,  sel 
et  autres  objets  qui  viendraient  à   péri- 
cliter et  ne  se  trouvent  pas  compris  dans 
la  prétendue  réserve  mise  par  le  procureur 
général  syndic  du  Département.  Quant  aux 
300  caisses,  qui  pouvaient  avoir  beaucoup 
perdu  par  l'humidité,  Delespine  a  engagé 
le  même  Comité  à  faire   des  représenta- 
tions à  ce  sujet  à  la  Convention  nationale; 
il  lui  a  paru,  d'ailleurs,  très  étonnant  que 
le   citoyen    Lulier,  procureur  syndic,  ait 
apporté  dans  cette  circonstance  une  né- 
gligence aussi  préjudiciable  aux  intérêts  de 
la  République,  inexcusable  chez  un   pro- 
cureur général  syndic,   qui   par  état   est 
essentiellement  chargé  de  veillera  la  con- 
servation des  intérêts  de  la  patrie;  aussi 
ledit  Delespine  n'a-t-il  pu  s'empêcher  d'en 
rendre  compte  à  ses  collègues,  qui   ont 
partagé  son  indignation. 

6  frimaire  an  II. 
Exti'aitdu  2®  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comilé  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  8l^S  fol.  189-191. 

1008.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
inandunt  général  annonce  le  départ  d'un 
convoi  d'artillerie  pour  Cherbourg  et  dé- 
clare que  les  citoyens  paisibles  n'ont  rien 
à  redouter  de  la  sévérité  des  consignes  : 
«  Munissons-nous  de  nos  caries,  recom- 
mande-t-il,  l'honnête  homme  ne  craint 
pas  le  grand  jour;  la  vérité,  les  mœurs  et 
les  vertus  sont  son  égide  ;  quant  aux  fri- 
pons, c'est  une  classe  trop  méprisable 
pour  en  parler,  la  société  sait  les  appré- 
cier à  leur  mince  valeur. 

«  Aimons-nous  toujours  fraternellement, 
résistons  à  l'oppression,  soyons  les  défen- 
seurs de  l'égalité,  mourons,  s'il  le  faut,  plu- 
tôt que  d'être  esclaves  des  tyrans,  soyons 
les  défenseurs  de  la  loi  et  rien  de  plus.  » 


h 


Le  service  général  avec  la  même  acti- 
vité. 

7  frimaire  an  II. 
Copie    conforme,  signée   de  Clément,  secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1009.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ayant  pris  connaissance  du  pro- 
cès-verbal d'arrestation  du  citoyen  Garât, 
ex-ministre  de  l'intérieur,  par  le  Comité 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  de  l'interro- 
gatoire qu'il  a  subi  et  des  pièces  remises, 
ordonnant  qu'il  sera  mis  en  liberté  sur-le- 
champ  et  que  les  papiers  saisis  et  apportés 
au  Comité  de  sûreté  générale  seront  ren- 
dus audit  Garât. 

7  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.^  AF*il  289, 
fol.  94. 

1010.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  les  mémoire,  pièces  et  docu- 
ments produits  dans  l'afTaire  relative  à  la 
suspension  et  à  l'arrestation  du  citoyen 
Reubell,  décidant  qu'il  sera  mis  en  liberté 
et  que  copie  de  cette  décision  sera  adressée 
au  ministre  de  la  guerre. 

7  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  94. 

1011.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant,  sur  la  proposition  des 
citoyens  Houdaille  et  Gervais,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Droils-de-l'Homme,  que  l'or  et  l'ar- 
gent monnoyé,  qu'ils  ont  trouvés  cachés 
et  enfouis  chez  la  citoyenne  veuve  Sainte- 
Jouy,  seront  portés  au  Comité  des  inspec- 

.    teurs  de  la  salle. 

7  frimaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  95. 

1012.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l'*  autorisant  le  transport  des 
membres  du  Comité  révolutionrjaire  de  la 
section  des  Droits-de-FHomme  au  domi- 
cile du  nommé  Cucu  Dérouville,  rue  Clo- 
cheperce,  au  Marais,  à  l'etfet  de  procéder 
à  la  levée  des  scellés  et  à  la  saisie  des 


196 


CHAPITKE  I*'.  —  JOURNÉES  HISTOHIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


papiers  suspects;  2"  ordonnant  la  levée 
des  scellés  apposés  sur  les  papiers  et  eiïets 
de  la  nommée  Lauraguais,  en  sa  maison, 
rue  ci-devant  Bourbon,  et  chez  ses  agents, 
les  nommés  Pierre,  Henry,  Boudot  et 
Menard,  en  leur  présence  et  en  celle  des 
citoyens  Martin,  Triboulet  et  Pijeau,  qui 
procéderont  à  Fexamen  des  papiers  et 
apporteront  ceux  suspects  au  Comité. 

7  frimaire  au  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  289, 
fol.  95,  98. 

1013.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation :  1°  du  nommé  Merle,  ci-devant 
marquis  d'Ambert,  ancien  colonel  du  ré- 
giment dit  Royal-Marine,  beau-frère  de  Gil- 
bert de  Voisins,  demeurant  rue  de  l'Uni- 
versité ;  2"  du  maréchal  de  Ségur  et  de  son 
fils,  ainsi  que  de  tous  les  suspects  qui 
pourront  se  trouver  chez  eux. 

7  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  95,  AF*ii  290,  fol.  38  v°. 

1014.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  le  procès-verbal  de  saisie  par 
les  Comités  révolutionnaires  de  Bondy  et 
de  Bon-Conseil  réunis,  d'argenterie,  de  bi- 
joux et  d'autres  objets  précieux  trouvés 
enfouis  chez  le  citoyen  Amonin,  payeur 
des  rentes,  rue  Saint-Nicolas,  n°  12,  avec 
un  paquet,  dûment  scellé,  contenant  des 
titres  de  noblesse  appartenant  au  nommé 
Villiers,  qui  a  été  arrêté  comme  suspect, 
décidant  que  l'argenterie  et  les  bijoux 
seront  à  l'instant  portés  au  Comité  des 
inspecteurs  de  la  salle,  avec  leur  inven- 
taire, et  les  papiers  saisis  chez  Amoniii  se- 
ront déposés  au  Comité  de  sûreté  générale. 

7  frimaire  au  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  38, 

iOiS.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
f^énérale,  portant  que  le  citoyen  Mercier, 
ancien  fermier  général,  rue  Bergère,  qui 
était  en  arrestation  chez  lui  jusqu'à  l'a- 
chèvement des  perquisitions  à  faire  dans 
son  domicile,  a  été  par  ordre  du  Comité 


conduit  à  la  maison  d'arrêt  de  la  Force, 
quoique  les  opérations  ne  fussent  pas  en- 
tièrement terminées,  et  déchargeant  les 
citoyens  Néron,  Lofaker  et  Nolevaux  de  la 
garde  dudit  Mercier. 

7  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A".,  AF*ii  290, 
fol.  38  vo. 

Mercier  (Louis)  condamné  à  mort  le  lo  flo- 
réal an  II  (A.  A'.,  W  365,  n»  8097). 

1010,  —  Arrêté  du  Comité    de   suret' 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation par  le  citoyen  l)epau,du  nonuu 
Delassus,  serrurier  du  ci-devant  Roi,  (|ui 
avait  toute  sa  conliance  et  chez  lequel  on 
indiquera    une    cachette    d'argent   et   de 

papiers. 

7  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  42  v°. 

1017.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  portant 
que  deux  mcHibres  de  la  Société  populaire 
de  la  section  de  la  Halle-au-Blé,  députés  par 
elle,  viennent,  au  sujet  de  la  fêle  qui  a  eu 
lieu  dans  la  commune  de  Yaugirard  pour 
l'inauguration  des  bustes  de  Marat  et  Le 
Pelelier,  déposer  de  certains  faits  signalés 
par  plusieurs  habitants  de  Yaugirard,  no- 
tamment par  le  citoyen  Boulanger,  à  ren- 
contre de  la  municipalité,  qui  voulait 
empêcher  la  réunion  du  Comité  de  sur- 
veillance, et  d'une  citoyenne  Bertaux  qui, 
lors  de  la  fête  représentait  la  Raison,  déci- 
dant, eu  égard  à  cette  dénonciation,  que 
les  membres  de  ce  Comité  de  surveillance 
sont  invités  à  se  réunir  dans  les  24  heures, 
pour  s'organiser  et  opérer  au  plus  tôt,  et 
qu'il  sera  écrit  à  la  municipalité  de  Yau- 
girard qu'elle  ne  peut  ni  ne  doit  s'opposer 
à  l'installation  de  ce  Comité,  et  au  citoyen 
Boulanger  de  venir  au  Comité  fournir  les 
renseignements  dont  il  a  connaissance  ; 
2"  donnant  pouvoir  au  citoyen  Fournerot 
de  se  rendre  au  Comité  de  surveillance  de 
la  section  dans  laquelle  se  trouve  l'hôtel 
d'Harlos,  pour  y  prendre  des  informations 
sur  Mulot,  ex-abbé  et  législateur,  que  l'on 
croit  être  gardien  des  scellés  apposés 
dans  cet  hôtel;  3"  notant  l'accusé  de  ré- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


107 


coplion  par  le  chef  de  la  liquidalioD  des 
biens  des  émigrés  du  Département  de 
4  paniers  contenant  des  titres  et  papiers 
de  Condé,  saisis  chez  le  nommé  Saint- 
Laiiretit,  don  t  il  a  été  chargé  de  dresser  l'in- 
ventaire, de  concert  avec  le  citoyen  Deles- 
pine;  4'^  sur  l'avis  donné  au  Comité  par 
Clémence,  ciiargé  do  différentes  missions 
dans  le  département  de  Seine-et-Oisc,  de 
l'envoi  d'une  voiture  de  matières  d'or, 
d'argent  et  autres  objets,  et  de  son  arrivée 
poar  le  soir  avec  8  autres  voilures  analo- 
gues, chargeant  le  citoyen  Franchet  de 
demander  au  commandant  du  poste  de  la 
section  de  la  Montagne  de  recevoir  dans 
kl  cour  de  la  Maison  Egalité,  en  face  du 
corps  de  garde,  lesdites  voitures,  et  de 
faire  placer  auprès  d'elles  deux  sentinelles, 
alhi  qu'on  ne  puisse  faire  aucun  tort  aux 
intérêts  de  la  République;  ;>®  annonçant 
qu'il  a  été  écrit  derechef  au  commissaire 
aux  accaparements  de  la  section  des  Lom- 
bards pour  conférer  avec  lui  sur  des  ob- 
jets de  salut  public. 

7  frimaire  an  II. 
Extrait  du    2*  registre  des  procès- verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
paricmont  de  Paris,  A.N.,  BB^  8  P\  fol.  192-195. 

1018.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Direc- 
toire du  Département,  faisant  observer 
que  depuis  plus  de  3  mois  le  citoyen  Ro- 
bert, imprimeur,  s'est  soustrait  à  la  vigi- 
lance du  gendarme  chargé  de  sa  garde, 
que  le  principal  locataire  de  la  maison  où 
il  demeurait,  ainsi  que  d'autres  créanciers, 
réclament  le  payement  de  ce  qui  peut 
leur  être  dû,  et  qu'il  y  aurait  lieu  de  pro- 
céder h  la  vente  des  presses,  caractères  et 
autres  etfets  appartenant  audit  Robert  et 
qui  se  trouvent  sous  les  scellés. 

7  fi'imaire  an  II. 
Extrait  du   registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité    de    salut    public    du    Dcparlcmcnt    de 
Paris,  A.A\,  BB3  81,  fol.   18  v». 

1019.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  déclare  qu'il  est 
llalté  de  la  manière  fraternelle  avec  la- 
quelle le  service  se  fait,  qu'il  voit  avec 
plaisir  que  l'on  a  proscrit  des  corps  de 


garde  toutes  les  marques  de  distinction  et 
de  démarcation  qui  existaient  sous  les 
anciens  généraux.  «  Egalité,  mes  amis, 
ajoute  Hanriot,  raison  et  justice  doivent 
seuls  régler  nos  devoirs. 

«  Mes  camarades,  il  ne  faut  pas  arrêter, 
la  nuit,  les  fonctionnaires  publics,  tels  que 
les  députés,  le  maire,  les  officiers  muni- 
cipaux, les  ministres  et  tous  ceux  dont  la 
présence  est  sans  cesse  nécessaire  à  la 
chose  publique.  » 

8  frimaire  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1020.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  :  1*»  de  mettre  en  li- 
berté le  citoyen  Durand;  2"  de  mettre  en 
état  d'arrestation  le  nommé  Ferrière-Sau- 
vebœuf;  3"  de  lever  les  scellés  apposés 
chez  le  nommé  Cucu-Dérouville,  receveur 
de  l'Hôtel-Dieu  et  payeur  de  rentes,  qui 
sera  réincarcéré  sur-le-champ,  après  exa- 
men de  ses  papiers  en  sa  présence  et  en 
présence  du  citoyen  Morel. 

8  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandais   d'arrêt  du 
Comté  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  589, 
fol.  95,  96. 

1021.  —  Arrêté  du  Comité  dé  si'treté  gé- 
nérale, autorisant  l'administration  de  Po- 
lice de  Paris,  sous  sa  responsabilité,  à 
faire  extraire  momentanément  de  Sainte- 
Pélagie  et  de  la  Force  la  nommée  Grand- 
maison  et  sa  fetnme  de  chambre  y  déte- 
nues, à  l'effet  d'assister  à  une  vérification 
qui  doit  se  faire  chez  ladite  Grandmaison, 
à  charge  de  les  réintégrer  dans  leurs  pri- 
sons. 

8  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  33  V». 

1022.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Refort,  arrêté  par  ordre  du 
26  brumaire;  2°  ordonnant  de  procéder  à 
l'arrestation  des  nommés  Delorme,  em- 
ployé à  la  liquidation  de  la  Régie  géné- 
rale, beau-frère  de  Lerat,  secrétaire  de 
Calonne,  rue  Helvétius,  n^'^  3  ou  4,  porte 
cochère  à  droite  en  entrant  par  la  rue  deg 


k 


198 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


PeLils-Champs,  Renard,  ancien  commis- 
saire ou  inspecteur  de  police,  qui  a  épousé 
la  veuve  Lerat,rue  des  Deux-Porles-Saint- 
Sauveur,  et  Gousault,  directeur  de  la  Lo- 
terie, intime  ami  de  ]'al3bé  de  Galonné. 

8  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  39. 

1023.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1**  requérant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Rrutus  de  donner 
dans  les  24  heures  les  motifs  de  l'arresta- 
tion du  citoyen  Lo  Heurteur,  négociant, 
rue  Neuve-Saint-Ens'aclie,  n°  11;  2^  invi- 
tant les  administrateurs  de  Police  à  faire 
passer  au  Comité  sous  trois  jours  ics  mo- 
tifs de  l'arrestation  du  citoyen  Jean-Rap- 

tiste  Lebrun. 

8  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandais  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  39  ro  et  v». 

1024.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  concierge  de  la  Force  ou  de 
Sainte-Pélagie,  de  retenir  jusqu'à  nouvel 
ordre,  par  mesure  de  sûreté  générale,  le 
nommé  Duchesne,  domestique  de  la  ci- 
devant  marquise  de  Lauraguais. 

8  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*II  290, 
fol.  39  v°. 

1023.—  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant d'abord  des  plaintes  apportées  par 
le  Comité  de  surveillance  d'Issy-l'Union 
contre  le  sieur  Kolberger,  qui  avait  troublé 
la  Société  populaire,  réunie  le  3,  et  contre  le 
citoyen  Lamy,  épicier,  qui  s'était  répandu 
en  invectives  contre  le  sieur  Roulanger, 
secrétaire-greffier  de  la  municipalité  d'issy- 
rUnion,  lesquels  citoyens  sont  réclamés 
par  la  Société  populaire  d'issy,  venue  en 
masse,  qui  proteste  de  leur  patriotisme 
et  demande  leur  élargissement,  démarche 
prise  en  considération  par  le  Comité  du 
Département;  2°  recevant  la  réclamation 
par  le  citoyen  Henry,  demeurant  quai  de 
,  la  Tournelle,  n°  2G,  propriétaire  d'une 
maison  à  Ragneux,  d'un  carton  contenant 


60  livres  de  gros  sols,  quelques  médailles 
et  230  ou  240  jetons  d'argent,  ledit  carton 
saisi  dans  sa  maison  à  Bagneux;  3°  pre- 
nant acte  de  la  déclaration  faite  par  le 
sieur  Boulanger,  de  Vaugirard,  au  sujet  de 
la  conduite  de  la  municipalité  et  d'une 
femme  qui,  lors  de  l'inauguration  des 
martyrs  de  la  Liberté,  représentait  la  Rai- 
son, et  qui,  à  la  nouvelle  de  la  mort  de 
Marat,  s'en  serait  réjouie  hautement,  et 
aurait  dit  qu'elle  en  souhaitait  autant  de 
tous  les  députés  de  la  Montagne, ce  qui  est 
attesté  véridique  par  ledit  Roulanger,  qui 
est  chargé  de  presser  l'organisation  du 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Vaugirard  ;  4"  notant  la  réception  de  lettres 
écrites  par  la  femme  Cayîus-La  Chapelle  à 
un  nommé  Perrochet  et  d'un  procès-verbal 
de  la  commune  de  Lessay  (Manche);  5°  re- 
cevant une  dénonciation  contre  un  adju- 
dant général  de  l'armée  du  Nord,  suspect, 
demeurant  à  la  Villetle,  possesseur  de 
4  chevauxj  qu'il  n'ose  faire  entrer  à  Paris 
et  qu'il  y  aurait  lieu  de  saisir. 

8  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,BB3  81A,fol.l95-197. 

1026.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 
d'un  convoi  d'artillerie  pour  Maubeuge  et 
d'un  autre  pour  le  Havre,  et  déclarant  que 
depuis  peu  il  arrive  beaucoup  de  déser- 
teurs de  la  Vendée,  qui  disent  impun^é- 
ment  qu'il  n'y  a  plus  de  rebelles  à  y  com- 
battre; «ce  sont, observe Hanriot, des  men- 
teurs, des  lâches,  des  parjures,  qu'il  fatit 
arrêter  sans  ménagement;  ils  ont  trompé 
leurs  pères,  leurs  mères,  leurs  amis  de  la 
patrie,  auxquels  ils  avaient  promis  de  ne 
rentrer  dans  leurs  foyers  qu'après  la  dé- 
faite des  rebelles.  Tant  qu'ils  ne  recon- 
naîtront pas  leur  erreur  et  leur  mauvaise 
foi,  ils  seront  indignes  de  romltattre  sous 
l'étendard  aux  3  couleurs,  indignes  d'avoir 
une  place  dans  la  société;  loin  de  là,  ils 
doivent  être  traités  comme  des  imposteurs 
qui  ont  rompu  avec  leurs  frères  le  lien 
social.  )) 

Le  Commandant  général  rappelle  que, 
d'après   un    arrêté  de  la   Commune,  les 


L'ESPRIT  PUBLTG  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


199 


bouchers  ne  doivent  vendre  leurs  suifs 
qu'aux  marchés  désignés  à  cet  clfet,  ils 
doivent  déclarer  celui  qu'ils  ont  chez  eux, 
hi  quantité  d'animaux,  ce  qu'ils  espèrent 
en  retirer  et  celui  qu'ils  exposent  en  vente, 
aux  officiers  civils  préposés  pour  les  mar- 
chés, faute  par  eux  de  se  conformer  à  cet 
arrêté  ils  payeront  500  livres,  leurs  mar- 
chandises seront  confisquées  et  eux  arrêtés 
comme  suspects. 

Le  Commandant  général  signale  à  l'at- 
tention les  citoyens  assez  nombreux,  por- 
teurs de  fausses  caries  qu'ils  ont  achetées 
des  citoyens  pailis  aux  frontières,  il  est 
nécessaire  de  vérifier  les  signalements  et 
les  personnes  munies  de  ces  cartes  :  «  Mes 
camarades,  ajoute  Hanriot,  soyez  sévères, 
comme  vous  l'êtes  dans  les  grandes  opé- 
rations, la  société  s'en  trouvera  bien.  » 

Le  service  général  à  l'ordinaire  et  avec 
la  même  exactitude. 

9  frimaire  an  IL 
Copie   conforme,   signée    de    Clément,  secré- 
taire de  fEtat-major  général,  A.  N.,  BB'^  70. 

1027.  — •  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  au  concierge  de  la 
Force  de  remettre  entre  les  mains  du 
porteur  la  citoyenne  Pauline,  femme  de 
chambre  de  la  citoyenne  Aubry,  pour  as- 
sister à  la  levée  des  scellés  en  sa  demeure, 
place  des  Fédérés,  n°  31  ;  2»  ordonnant 
également  d'extraire  de  Sainte-Pélagie  et 
de  conduire  le  citoyen  Saint-Sernin,  colo- 
nel d'infanterie,  employé  à  la  manufac- 
ture de  Montlouis,  en  sa  demeure,  rue  et 
hôtel  Mirabeau,  n*'61,  pour  assister  à  la 
levée  des  scellés  sur  ses  papiers. 

9  frimaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.^  AF*II  289, 
foL  96. 

Saint-Sernin  (Jean-Baptiste),  colonel  d'ar- 
tillerie  et  non  d'infanterie  (A.  N.,  F"^  47751-). 

4028.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  convoquant  la  citoyenne  Salvi 
à  l'elTet  de  fournir  des  renseignements  sur 
certains  faits,  et  chargeant  deux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  sa  section 
de  perquisitionner  dans  ses  papiers  et  de 
saisir  ceux  suspects;  2"  ordonnant  d'ame- 
ner au  lieu  de  ses  séances,  à  7  heures  du 


soir,  la  citoyenne  Lelièvre,  femme  de  se- 
cours chez  la  citoyenne  Lagrange,  rue  du 
Bac,  pour  répondre  sur  certains  faits. 

9  frimaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*iî  289, 
fol.  98. 

1029.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  ci-devant  marquis 
de  Laubépin  et  sa  femme,  en  état  d'arres- 
tation et  gardés  chez  eux,  seront  conduits 
sur-le-champ  dans  une  maison  d'arrêt, 
par  mesure  de  sûreté  générale. 

9  frimaire  an  IL 
Extrait  du    registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  n'.,  AF*fI  290, 
fol.  39  v". 

1030.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  levée  des  scel- 
lés apposés  sur  les  papiers  et  effets  du  ci- 
toyen Després,  homme  de  lettres,  détenu 
en  la  caserne  de  la  rue  de  Sèvres,  comme 
suspect,  en  sa  présence,  par  les  soins  du 
citoyen  Pijeau;  2°  ordonnant  d'extraire  le 
citoyen  Launay  de  la  maison  d'arrêt  du 
Luxembourg,  où  il  est  détenu,  à  l'effet 
d'assister  à  la  levée  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers et  eiïets,  à  son  domicile,  cour  des 
Fontaines,  Maison  Egalité,  dont  est  chargé 
le  citoyen  Pasté. 

9  frimaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  /\ .  iV. ,  AF*ii  290, 
fol.  40. 

Després  (Jean-Baptiste-Denis),  rédacteur  de 
la  Feuille  du  jour  de  1790  à  1792,  auteur  dra- 
matique, incarcéré  à  Saint-Lazare. 

1031.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l°chargeant  le  citoyen  Ducange 
de  mettre  en  état  d'arrestation  les  nom- 
més Klovera,  agent  de  plusieurs  maisons 
espagnoles,  demeurant  rue  Rasse-du-Rem- 
part,  LeCoutculx  du  Molet,  LeCouteulx  de 
Canleleu,  Pourrat  et  Lalanne,  ci-devant 
banquierespagnol,  tous  agents  de  ce  pays; 
2"  ordonnant  de  mettre  en  état  d'arresta- 
tion le  nommé  Chanipcenetz,  à  la  Force, 
ou  toute  autre  maison  d'arrêt  à  défaut  de 
place,  ainsi  que  le  nommé  Rivarol,qui  sera 
également  envoyé  à  la  Force;  3"  approu- 
vant la  mise  en  état  d'arrestation  provi- 
soire, prononcée  contre  la  personne  de 


200 


CHAPITRE  !*•.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


Théodore-Louis  Girardin,  notaire  public, 
qui  sera  incarcéré  à  la  Force. 

9  frimaire  an  II. 

Extraie  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  i;énérale,  A,  N.,  AF*iI  290, 
fol.  40  v°,  41  r»,  43  v». 

1032.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  men- 
tionnant la  demande  au  Département  de 
Police  de  deux  permis  de  communiquer 
avec  le  gendarme  Ducatelle,  détenu  aux 
Madelonneltes;  2"  décidant  la  mise  en 
liberté  des  citoyens  Kolberger,  marchand 
de  bois,  et  Lamy,  épicier,  demeurant  à 
Issy-l'Union,  amenés  au  Comité,  contre 
lesquels  aucuns  faits  graves  n'ont  été  re- 
levés, et  les  invitant  à  faire  tous  leurs 
efforts  pour  ramener  l'ordre  et  la  paix  dans 
leur  commune,  chargeant  en  outre  les  ci- 
toyens Chéry  et  Franchet  de  s'y  transpor- 
ter pour  y  répandre  les  lumières  dont  ils 
sont  susceptibles  et  instruire  les  fonction- 
naires publics  de  leur  devoir;  3^  autori- 
sant le  citoyen  Dedouvre  à  sortir  hors  des 
barrières  son  fusil  qu'il  vient  de  faire  rac- 
commoder; 4°  arrêtant  de  signaler  au 
Comité  de  salut  public  un  Allemand,  un 
certain  baron  de  Wiedenfeld,  dont  la  fa- 
mille tient  une  fabrique  de  draps  près 
d'Aix-la-Chapelle,  suspect  par  sa  conduite 
et  une  opulence  indécente,  et  qui  n'attend 
pour  quitter  le  territoire  de  la  République 
qu'une  commission  pour  achat  de  draps  à 
l'étranger;  5°  sur  une  dénonciation  en- 
voyée par  le  général  Hanriot  contre  le 
nommé  Ronsin,  agent  du  ci-devant  Conti, 
demeurant  à  la  Lande,  décidant  d'écrire 
au  général  Hanriot  pour  le  prier  d'envoyer 
les  dénonciateurs  au  Comité,  qui  a  besoin 
d'être  mieux  informé;  6»  sur  la  demande 
de  fourrage  pour  les  bestiaux  se  trouvant 
dans  la  maison  d'Egré  et  C^%  brasseurs  à 
Suresnes,  décidant  d'inviter  la  municipa- 
lité de  Suresnes  à  lui  envoyer  de  suite  les 
chevaux  et  à  garder  le  reste  du  bétail. 

9  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès  verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,BB^  81  à,  fol.  197-200. 

1033.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  an  Comité 


de  salut  public  de  la  Convention,  lui  trans- 
mettant l'avis  qui  lui  a  été  envoyé  concer- 
nant un  certain  baron  de  Wiedenfeld, 
pour  que  le  Comité  pèse  dans  sa  sagesse 
l'usage  qu'il  croira  devoir  en  faire. 

9  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  19. 

1034.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  deux  commis- 
saires du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  la  Maison-Commune,  qui  s'adjoin- 
dront deux  commissaires  de  celui  de  la 
section  de  l'Arsenal,  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Gersent,  instituteur 
des  enfants  aveugles  aux  ci-devant  Côles- 
tins,  et  de  le  conduire  à  la  Force,  où  il 
restera  jusqu'à  nouvel  ordre  ;  2°  approu- 
vant les  mesures  prises  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Maison- 
Commune  à  l'égard  du  citoyen  Ducluzeau, 
secrétaire-greffier  du  juge  de  paix  de  cette 
section,  qui  sera  incarcéré  à  la  Force. 

10  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  289, 
fol.  97. 

1035.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation et  l'incarcération,  au  secret,  de 
Jean-BaptisteMoréeetdeJeanneLelierre,sa' 
femme,  demeurant  rue  du  Bac,  qui  seront 
écroués,  le  premier  aux  Madelonneltes,  la 
seconde  à  Sainte-Pélagie,  décidant  que 
perquisition  et  examen  seront  faits  des 
papiers  dudit  Morée,  dans  son  domicile  à 
Cocherel,  près  de  Dreux,  et  que  toutes  re- 
cherches et  perquisitions  nécessaires  se- 
ront faites  à  Saint-Cloud,  dans  la  maison 
occupée  par  la  citoyenne  Lagrange,  où  se 
trouveraient  des  effets  précieux,  cachés  ou 
enfouis  par  la  femme  Lelierre. 

10  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*Ji  289, 
loi.  97. 


1036.  —  Arrêtés  du  Comité  de  siireté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  citoyen  Bonneville,  ancien 
secrétaire  du  nommé  Balinvilliers,  émigré. 


I 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AiN  II 


201 


employé  à  la  Trésorerie  nationale  et  à 
l'inventaire  des  diamants  du  Garde-Meuble, 
ainsi  que  le  nommé  Bavard,  employé  au 
Garde-Meuble;  2°  ordonnant  de  se  saisir 
de  la  personne  du  nommé  Gerbot,  qui  sera 
traduit  sur-le-champ,  à  Paris,  sous  bonne 
et  sûre  garde,  pour  être  interrogé  par  le 
Comité;  3°  décidant  que  les  nommés  Bussy, 
AugeL  do  Cliambry,  sa  femme,  et  la  nom- 
mée Fourqueux,  seront  traduits  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  pour  y  être  pour- 
suivis et  jugés  à  la  diligence  de  l'accusa- 

tear  public. 

10  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrôl    du 
Comiié  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  40  v°,  41. 

1037.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  don- 
nant au  Comiié  de  surveillance  de  la  com- 
mune de  Créteil,  nouvellement  institué, 
les  instructions  nécessaires  pour  mener  à 
bonne  fin  ses  opérations,  l'invitant  à  le 
consulter,  lorsqu'il  se  trouvera  embar- 
rassé, et  se  déclarant  prêt  à  aider  de  ses 
lumières  ses  frères  des  communes  aux 
environs  de  Paris;  2°  notant  l'invitation 
qui  lui  est  adressée  par  la  section  du 
Mont-Blanc  à  l'effet  d'assister  à  l'inaugu- 
ration des  bustes  de  Maral  et  Le  Peletier, 
qui  aura  lieu  le  12  frimaire,  au  chef-lieu 
de  la  section,  rue  Saint-Georges;  3°  don- 
nant mandat  aux  citoyens  Vuable  et  Le- 
maire,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Amis-de-la-Patrie, 
de  lever  les  scellés  apposés  chez  le  nommé 
Bourtibonne  et  d'examiner  ses  papiers; 
4°  après  audition  du  rapport  fait  par  les 
citoyens  Clémence  et  Marchand,  commis- 
saires envoyés  par  les  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  dans  les  dé- 
parlements de  l'Oise  et  de  Seine-et-Oise, 
pour  y  étouffer  le  fanatisme  et  propager 
l'esprit  du  républicanisme,  arrêtant  qu'a- 
près avoir  été  présenté  à  la  Convention, 
ce  rapport  sera  imprimé  à  1,000  exem- 
plaires et  envoyé  tant  aux  sections,  socié- 
tés populaires  et  communes  du  Départe- 
ment de  Paris,  que  dans  les  départements 
de  l'Oise  et  de  Seine-et-Oise,  décidant  en 
outre  qu'un  exemplaire  de  ce  rapport  sera 
annexé  à  cet  arrêté  et  un  autre   déposé 


dans  le  carton  des  rapports;  5°  prenant 
acte  de  la  saisie  des  4  chevaux  apparte- 
nant au  citoyen  Meyer,  adjudant  général 
à  l'armée  du  Nord,  par  les  soins  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  Villette. 

10  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-veibaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N  ,  BB"^  8l'\  fol.  200-202. 

1038.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  aux  Comités 
révolutionnaires  des  communes  du  Dépar- 
lement, les  prévenant  que  l'assemblée  qui 
se  tient  aux  Jacobins  se  nommera  Assem- 
blée de  réunion  des  Comités  révolutionnaires 
du  Département  de  Paris,  engageant  en 
conséquence  tous  les  Comités  révolution- 
naires des  sections  et  des  communes  à 
envoyer  au  moins  un  de  leurs  membres 
par  Comité  pour  y  assister  et  s'éclairer 
mutuellement  pour  le  bien  public  et,  en 
outre,  à  ne  point  admettre  dans  ces  Co- 
mités de  nobles,  de  prêtres,  ni  d'agents  de 
ci-devant,  et  s'il  y  en  avait  en  fonctions, 
de  les  révoquer  sur-le-champ  et  les  rem- 
placer par  de  bons  patriotes,  déclarant 
voir  avec  peine  que  l'Assemblée  est  tou- 
jours peu  nombreuse,  engageant  derechef 
SOS  concitoyens  à  redoubler  de  zèle  et  d'ac- 
tivité, à  l'effet  de  prouver  leur  patriotisme, 
et  faisant  connaître  que  la  prochaine  As- 
semblée aura  lieu  aux  Jacobins,  le  lo  fri- 
maire, à  11  heures  précises  du  matin. 

10  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris^ 
A.N.,  BB3  81,  fol.  19. 

1039.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  les  commandants 
des  sections  à  lui  indiquer  les  noms  de  ceux 
qui  ont  donné  leurs  armes,  et  prie  ses 
frères  d'armes  de  Paris  et  des  autres  villes 
et  villages  de  la  17*=  division  de  veiller,  de 
surveiller  et  mettre  en  arrestation  les  bri- 
gands aristocrates,  qui  ont  brûlé  une 
forte  meule  de  blés,  à  Longjumeau.  «  Ne 
ménageons  jamais  les  scélérats  habitués 
de  vivre  du  crime.  » 

1 1  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76 


202 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1040.  —  AiTôlés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  rarrestation  et 
l'incarcération  dans  nne  maison  de  dé- 
tention du  nommé  Ricliet,  dit  Serisier, 
comme  homme  suspect  sous  loiis  les  rap- 
ports; 2°  ordonnant  d'arrêter  et  d'incarcé- 
rer à  la  Force  le  nommé  Renard,  par  me- 
sure de  sûreté  générale,  d'arrêter  et  de 
traduire  au  Comité  le  nommé  Gabriel 
Seydes-Bellecote;  3°décidantque  le  citoyen 
Saint- Sernin  sera  extrait  de  la  maison 
d'arrêt  ci -devant  Port-Royal,  rue  de  la 
Bourbe,  et  conduit  à  son  domicile,  rue  et 
hôtel  Mirabeau,  n°CI,  pour  assister  à  la 
levée  des  scellés  apposés  sur  ses  papiers, 
par  les  soins  du  sous-brigadier  gendarme  de 
service  au  Comité,  sous  sa  responsabilité. 

1 1  frimaire  au  II. 
Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  99,  102. 

1041.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  l'arrêté  à  lui  adressé  par  les 
représentants  Saint-Jiist  et  Lebas,  déci- 
dant que  Médard  Thierry-Franqueville  sera 
transféré  à  la  maison  d'arrêt  de  la  Force, 
pour  y  être  détenu  jusqu'à  nouvel  ordre. 

1 1  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandais  d'arrêt    du 
Comité  de  sûrelé  générale,    A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  41  v«. 

1042.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  considérant  que  la  loi  a  dé- 
terminé le  motif  d'arrestation  du  citoyen 
Seifer,  étranger,  que  les  papiers  qu'il  con- 
serve présentent  des  monuments  indignes 
d'un  homme  libre  et  vraiment  ami  de  la 
Révolution  française,  déclarant  n'y  avoir 
lieu  de  lui  accorder  la  relaxation;  2°  vu 
les  nouvelles  observations  du  citoyen  Ma- 
rente,  considérant  que  le  pétitionnaire, 
loin  de  détruire  les  motifs  qui  ont  servi 
de  base  à  son  arrestation,  n'a  fait  au  con- 
traire que  les  confirmer  par  sa  défense  et 
par  les  aveux  qui  s'y  trouvent  consignés, 
déclarant  qu'il  n'y  a  lieu  à  délibérer  sur 
sa  demande  en  relaxation. 

1 1  frimaire  an  II, 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreU-  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  41  vo. 


1043.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1"  chargeant  le  citoyen  Lemoine 
de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé 
Roullongne,  ci-devant  fermier  général,  de- 
meurant aux  Colonnades,  place  de  la  Ré- 
volution, et  à  l'examen  de  ses  papiers; 
2°  chargeant  le  citoyen  Chrétien  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  ci-devant  duc  de 
Valentinois,  rue  Saint- Lazare,  barrière 
Blanche,  et  sa  femme,  demeurant  à  Chilly. 

1 1  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  JV.,  AF*II  290, 
fol.  41  V»,  44  fo. 

Ilonoré-Charlcs-Maurice  de  Grimaldi,  duc  de 
\'alontinois,  et  Louise-Félicité-Victoire  d'Au- 
mont,  sa  femme. 

1044.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Voulland, 
l'un  de  ses  membres,  de  se  rendre  à  Saint- 
Port,  dans  l'appartement  qu'occupe  la  ci- 
toyenne Damas,  pour  procéder  à  la  levée 
des  scellés,  à  la  vérification  et  à  l'examen 
des  pa|)iers,  avec  mandat  d'apporter  au 
Comité  ceux  qui  lui  paraîtront  suspects 
pour  y  être  discutée,  ladite  opération  de- 
vant être  faite  en  présence  de  la  citoyenne 
Damas,  qui  sera  à  cet  effet  extraite  de  la 
maison  d'arrêt  où  elle  est  détenue;  2°  char- 
geant le  citoyen  Bayîe,  l'un  de  ses  mem- 
bres, d'examiner  les  papiers  extraits  de 
chezCesseles,  Travanet  et  la  femme  Mailly, 
et  d'en  faire  son  rapport. 

1 1  frimaire  an  II. 
Extrait   du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de   t-ûrelô  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  42. 

1045.  — Arrêté  du  Comité  de  stireté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  l'ai'res- 
tation  des  nommés  de  Lessert,  rue  Coqué- 
ron,  Pomaret,  père  et  fils,  section  de  la 
Butte-des-Moulins,  Monts  et  Creffulhe,  tous 
banquiers,  ainsi  qu'à  l'examen  de  leurs 
papiers,  et  de  faire  d'exactes  perquisi- 
tions, notamment  chez  de  Lessert,  pour 
découvrir  l'or,  l'argent  et  l'argenterie  qu'il 

a  enfouis. 

1  1   frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  des    mandais  d'arrêt   du 
Comilé   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  43  v». 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


203 


1046.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  d'extraire  le  citoyen 
Abbema,  banquier,  de  la  maison  d'arrêt 
(des  Madelonnettes)  où  il  est  détenu,  pour 
assister  à  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
ses  papiers,  et  charg-eant  le  citoyen  Pijeau 
de  présider  à  cette  opération,  rue  Ménars, 
section  Le  Pelelier. 

1 1  frimaii^e  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  15  v°. 

Abbéma  (Bahhazar-Eiie),  banquier  bollan- 
dais,  fut  mis  en  liberté  le  6  ventôse  an  II 
(A.  N.,  I"  4577). 

1017,  —  Délibération  dn  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  men- 
tionnant l'envoi,  par  le  ministre  de  l'inté- 
rieur, de  diirérentcs  pièces  concernant  la 
sœur  et  la  femme  de  La  Tour-Maubourg, 
émigré,  et  la  remise  au  Comité  par  le  ci- 
toyen Boulanger,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  Vaugirard,  du  procès-ver- 
bal de  la  réunion  des  membres  de  ce  Co- 
mité et  de  son  organisation;  2° annonçant 
que    la    Société   populaire  'd'Issy-l'Union 
demande  des  instructions  pour  surveiller 
les  fonctionnaires  publics   de  celte  com- 
mune et  le  prompt  envoi  de  deux  membres 
du  Comité  pour  électriser  les  habitants  ; 
3" reproduisant  le  rapport  fait  par  le  citoyen 
Chéry,   chargé    d'examiner  attentivement 
27  lettres  trouvées,  le  27  brumaire,  à  la 
Poste,  au  fond  d'un  panier,  au-dessous  de 
Journaux,  lettres  arrêtées  pai»la  Commis- 
sion inspectante  des  Postes;  colles  qui  ont 
été  jugées  suspectes,  d'après  la  décision  du 
Comité,  sont  envoyées  au  Comité  de  snlut 
public,  par  l'intermédiaire  du  citoyen  Gui- 
gues;  4»  chargeant  le  même  citoyen  d'in- 
former ce  Comité  de  l'arrestation,  par  un 
détachement  de  l'armée  révolutionnaire  à 
Neuilly-sur-Marne,  de  plusieurs  suspects; 
5°  recevant  une  demande   de   levée  des 
scellés  apposés  au  domicile   de  Ringard, 
ci-devant  curé  de  Saint-Gerniain-l'Auxer- 
rois,  et  un   procès-verbal  de  perquisition 
chez  la  citoyenne  Garnier,  lingère  en  gros, 
dans  la  section  des  Lombards. 

1 1  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2 e  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  iV.,  Bli^-  81  S  fol. 203-200. 


1048.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
les  commandants  des  sections  sont  invités 
à  donner  l'état  des  postes  qui  n'ont  pas  de 
capotes,  la  nécessilé  de  cette  demande  ne 
devant  éprouver  aucun  retard. 

Le  Commandant  général  signale  à  l'at- 
tention de  ses  camarades,  non  sans  répu- 
gnance, le  fait  suivant  :  «  Le  citoyen  qui 
lui  écrit  s'exprime  ainsi  :  Hier,  entre  9  et 
10  heures  du  soir  (c'est  l'avant-dernière 
nuit),  deux  citoyens  de  garde  amenèrent 
par  ordre   du  Comité    révolutionnaire   de 
leur  section  un  mauvais  citoyen,  suspect 
en    raison  de   ses    papiers;  je    demandai 
à  ce   riche   muscadin  s'il  était  bon   pa- 
triote,   il  me   répondit  qu'il   était  même 
républicain  ;   l'un  des  deux  gardes  fit  à 
ce  sujet  cette  réflexion  :   «  Nous  l'avons 
toujours  connu  pour  bon  républicain,  il  a 
fait  beaucoup  de  bien  »  ;  il  faut  observer 
que  ce  citoyen  de  garde  a  gardé  ce  mus- 
cadin pendant  52  jours,  je  n'ai  pu  m'em- 
pêcher  de  lui  dire  que  la  soupe  du  riche 
muscadin    et   quelques  assignais  lui  fai- 
saient oublier  la  dignité  du  républicain. 
On  a  vu  des  citoyens  de  garde  s'avilir  en 
portant  les  paquels  des  riches  suspects  et 
destinés  à  la  détention;  on  en  a  vu  égale- 
ment ne  pas  jouir  de  la  plénitude  de  leur 
raison  en  nous  amenant  lesdits  détenus.  Je 
pense,  déclare  le  correspondant  d'Hanriot, 
qu'il  est  de  l'intérêt  public  que  ma  lettre  soit 
publique,  afin  que  les  sections  fassent  un 
meilleur  choix  de  ceux  auxquels  ils  con- 
fient la  garde  desennemis  de  la  République. 
Hanriot  ajoute    en    guise   de   commen- 
taire :  «  Eh  bien!  mes  amis,  gémissons  de 
ce  qu'il    existe    encore    parmi    nous    des 
hommes  si  peu   dignes  de  la  liberté,   de 
cette  austérité,  qui  distingue  le  républicain 
français  de  l'esc^lave  des  tyrans.  Un  citoyen 
qui  reçoit  de  son  ennemi  un  bienfait,  n'est 
ni  probe,  ni  vertueux,  ni  républicain,  c'est 
un  misérable  esclave.  Epurons  la  société 
de  cette  espèce  d'hommes,  désarmons-les, 
ils  ne  sont  pas  dignes   d'éprouver   avec 
nous  les  doux  sentiments  de  la  liberté  et 
de  l'égalité.  » 

12  frimaire  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  r'Etat-maior  général,  A.  N.,  BB^  76, 


204 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1049. —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, avant  de  statuer  sur  la  demande 
d'élargissement  du  citoyen  Carcado  et  de 
sa  femme,  invitant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  l'Unité  à  lui  envoyer 
dans  les  24  heures  le  procès-verbal  de  leur 
arreslalion,  avec  tels  renseignements  ou 
observations  dont  il  pourrait  être  suscep- 
tible. 

12  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  dos  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  289, 
fol.  99. 

1050.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Chrétien  de 
procéder  à  l'arrestation  :  1°  du  nommé 
La  Perrière,  banquier  de  jeux  ;  2°  du  nommé 
Dutilleul,  premier  commis  de  la  Liquida- 
tion, dont  les  papiers,  surtout  ceux  con- 
cernant ses  intelligences  avec  Dufresne 
de  Saint-Léon,  seront  examinés  et  appor- 
tés au  Comité;  3"  des  nommés  Chapelier, 
ex  constituant,  réfugié  à  Romainville, 
Emmery,  ex-constituant,  rue  Saint-Honoré, 
chez  Perignon,  notaire,  Beaumetz,  ex- 
constituant, Anson,  ex-constituant,  rue  de 
Braque,  au  Marais,  n°  16,  Cahier  de  Ger- 
ville,  ex-ministre  de  l'intérieur,  Royer,  se- 
crétaire greffier  de  la  m unicipalité  de  1792  ; 
4°  de  la  ci-devant  comtesse  d'Alozay,  dont 
le  mari  est  émigré,  liée  avec  le  ci-devant 
duc  de  Valentinois,  soupçonnée  de  servir 
les  émigrés  dans  une  maison  qu'elle  oc- 
cupe aux  environs  d'Arras,  d'où  elle  va 
et  vient  à  Pai'is,  où  elle  demeure,  rue  Mes- 
lay,  dans  une  maison  ayant  sortie  sur  le 
boulevard,  et  de  la  nommée  Delgof,  sa 
femme  de  chambre. 

12  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  100,  101. 

Le  Chapelier  (Isaac-René-Guj),  ex-député  de 
Rennes,  condamné  à  mort  le  8  floréal  an  II. 

Emmery  (Jean-Louis-Claude),  ex-député  de 
Metz,  mis  en  liberté  après  le  9  thermidor. 

Beaumetz  (Bon- Albert  Briois  de),  ex-député 
d'Arras,  émigré. 

Anson  (Pierre-Hubert),  ex-député  de  Paris, 
échappa  aux  poursuites. 

1051.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  demande  en  relaxation 
d'Antoine  Chai-bonnier  et  de  sa  femme, 


considérant  que  le  citoyen  Charbonnier,  ci- 
devant  noble,  ne  justifie  pas,  conformé- 
ment à  la  loi,  que  depuis  1789,  tant  lui 
que  son  épouse  aient  donné  des  preuves 
d'un  attachement  constant  à  la  Révolution, 
déclarant  qu'il  n'y  a  lieu  à  délibérer  quant 
à  présent  sur  sa  demande. 

12  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289. 
fol.  101. 

1052.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Pasté,  secré- 
taire dans  ses  bureaux,  d'apposer  à  l'ins- 
tant les  scellés  sur  les  papiers  du  citoyen 

Taschereau. 

12  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  42. 

1053.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  les  administrateurs 
de  l'hôpital,  dit  l'Hôtel-Dieu,  recevront  et 
garderont  sous  leur  responsabilité  le  ci- 
toyen Massucone,  agent  de  la  République 
de  Gênes,  lequel  sera  traité  avec  tous  les 
égards  dus  à  son  caractère  et  à  l'état 
d'aliénation  et  de  trouble  d'esprit  qu'il  a 
manifesté  depuis  son  arrestation. 

12  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  42. 

1054.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  le  citoyen  Bour- 
geois, détenu  à  l'Abbaye,  en  sera  momen- 
tanément extrait,  pour  qu'il  puisse  remettre 
à  qui  de  droit  les  deux  mémoires  de  four- 
niture de  charcuterie,  mentionnés  dans  son 
obligation  privée  du  6  janvier  1793,  et  sera 
réintégré  dans  sa  prison,  le  môme  jour; 
2"  mandant  immédiatement  au  Comité  les 
citoyens  Heussée  et  Cordas,  administra- 
teurs de  Police. 

12  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandais  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AFil*  290, 
fol.  42. 

1055.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EiN  FRIMAIRE  AN  II 


20d 


restation  :  1°  du  nommé  Montereau,  de 
la  section  des  Gardes-Françaises,  comme 
homme  suspect;  2"  de  la  nommée  Mar- 
chai de  Saint-Gy,  qui  sera  conduite  à  l'ins- 
tant à  la  Force  ;  3»  des  nommés  Saint- 
Amour,  dit  Liesset  Menenville,  et  Fontaine, 
demeurant  hôLel  de  France,  rue  de  Cléry. 

12  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  généiale,  A.  N..  AF*li  290, 
loi.   i3. 

IOdG.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Chrétien 
de  mellre  en  état  d'arrestation  :  1°  le 
nommé  Mallet,  (ils,  maison  de  la  Répu- 
blique de  Genève,  rue  Helvélius,  ci-devant 
abbé,  uide-de-camp  de  l'adjudant  de  l'ar- 
mée marseillaise,  qui  marchait  pour  se 
réunir  aux  rebelles  de  Lyon;  2° le  nommé 
Perrin,  banquier  de  jeux,  rue  de  la  Loi, 
ci-devant  Richelieu;  3°  le  nommé  Richel, 
banquier  de  jeux,  rne  Mousseaux;  4°  le 
nommé  Levai,  banquier,  rue  Cadet,  ou  à 
Rueil;  o'  la  ci-devant  comtesse  de  Coa- 
lins  et  le  ci-devant  chevalier  de  Bazeler, 
lesquels  seront  conduits,  savoir,  la  com- 
tesse de  Coalins  à  la  Conciergerie,  pour 
être  jugée  par  le  Tribunal  révolutionnaire, 
et  ledit  Bazeler  dans  une  maison  d'arrêt. 

12  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  44  r»  et  v". 

1057.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant une  députation  du  Comité  de  sur-, 
veillance  de  la  commune  de  Montrouge, 
qui  demande  des  instructions  au  sujet  de 
la  conduite  à  tenir  à  l'égard  de  la  citoyenne 
Pinet,  bouchère,  dénoncée  pour  avoir 
vendu,  au  mépris  de  la  loi  du  maximum, 
10  livres  et  demie  de  viande  à  raison  de 
18  sols  la  livre;  2°  recevant  le  rapport  du 
citoyen  Guignes  au  sujet  du  nommé  Truit- 
lot,  duquel  il  résulte  que  les  représen- 
tants du  peuple  n'ont  jamais  donné  de 
permission  à  ce  rédacteur  de  joui'nal  ; 
■'?'•  faisant  droit  à  la  réclamation  par  le  ci- 
toyen Courmont  d'un  cheval  de  labour, 
attendu  que  ce  cheval  n'a  jamais  servi 
qu'à  l'agriculture  et  que  la  loi  interdit  de 


saisir  de  tels  chevaux,  et  invitant  la  Com- 
mission qui  a  reçu  ce  cheval  à  le  rendre 
audit  Courmont;  4"  convoquant  les  citoyens 
Degrelle  et  Truittot  au  Comité  pour  four- 
nir des  renseignements  ;  5°  recevant  les 
explications  du  frère  de  l'adjudant  général 
Meyerau  sujet  des  chevaux  saisis  sur  celui- 
ci  et  décidant  qu'ils  seront  envoyés  à  la  Com- 
mission des  chevaux;  6"  chargeant  les  ci- 
toyens Franchet  et  Chéry  de  se  rendre  à 
Issy-l'Union  pour  témoigner  à  la  Société 
populaire  lareconnaissance  du  Comité  pour 
ses  sentiments  fraternels,  pour  répandre 
dans  cette  commune  les  principes  du  plus 
pur  républicanisme,  et  électriser  les  ci- 
toyens qui  la  composent^  7"  recevant  plu- 
sieurs dénonciations  portées  par  le  citoyen 
Geoifroy,  membre  de  la  Société  des  86  dé- 
partements, contre  le  nommé  Bouchet, 
ex-chevalier  de  Saint-Louis,  demeurant 
rue  Saint-Antoine,  hôtel  des  vivres,  en 
face  la  rue  des  Ballets,  comme  légataire 
de  son  beau-frère,  nommé  LaRochassière, 
émigré,  jadis  porte -drapeau  des  Cent- 
Suisses,  attaché  à  la  maison  de  Monsieur, 
lequel  lui  a  cédé  ses  biens  lors  de  son  dé- 
part pour  Coblentz,  contre  le  ci-devant 
marquis  de  Falezot,  émigré  en  1791  avec 
sa  femme  et  ses  enfanls,  dont  l'un  a  été, 
paraît-il,  tenu  sur  les  fonds  de  baptême 
par  le  ci-devant  d'Artois,  enfin,  contre  le 
nommé  Dutartre,  ancien  trésorier  des 
bâtiments  du  tyran  et  ci- de  vaut  notaire, 
qui  a  deux  de  ses  neveux  émigrés,  le  mar- 
quis de  Castries  et  Baco  ;  8°  autorisant  le 
citoyen  Moissard  à  se  transporter,  avec 
deux  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  Guillaume-Tell,  rue  de  la 
Feuillade,  n°  1,  pour  entrer  en  jouissance 
de  pièces  occupées  par  le  sieur  Devaux; 
9°  arrêtant  l'impression  à  1,000  exem- 
plaires et  l'envoi  aux  communes,  sections 
et  sociétés  populaires  d'une  lettre  du  ci- 
toyen Marchand,  chargé  par  la  Commis- 
sion des  Subsistances  et  approvisionne- 
ments de  faire  décharger  à  Calais  des 
grains  achetés  pour  le  compte  de  la  Répu- 
blique, et  la  communication  de  cette 
lettre  par  le  citoyen  Guigues  au  Comité  de 
salut  public  de  la  Convention  et  par  Lé- 
crivain  à  la  Société  des  Amis  de  la  Liberté 
et  de  l'Egalité;   10°  chargeant  le  citoyen 


206 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Fourneiot  d'arrêter  et  d'amener  au  Comité 
le  nommé  Hirschmann,  aide  de  camp 
autricljien,  demeurant  rue  Percée-Saint- 
André,  n°  21,  hôtel  de  la  Paix,  dénoncé 
comme  très  suspect  et  oyant  fait  empri- 
sonner deux  patriotes;  li-»  convoquant  Je 
citoyen  Henry,  demeurant  quai  de  la  Tour- 
nelle,  pour  lui  donner  des  instructions  et 
prendre  avec  lui  des  mesures  pour  que 
les  objets  de  la  tyrannie  disparaissent  de 
la  vue  des  républicains. 

12  frimaire  an  II. 

Extrait  du  2®  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Déitarlc- 
ment  de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^^,  fol.  206-211. 

1058.  —  Extrait  de  l'ordre  du  joi.i-  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant g-énéral  invite  de  nouveau  ses 
frères  d'armes  à  laisser  passer  librement, 
la  nuit,  tous  les  fonctionnaires  publics, 
sitôt  qu'ils  se  sont  fait  reconnaître  pour  tels. 

13  frimaire  an  IL 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-majov  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1059.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  les  assignats 
saisis  à  Paris  et  reconnus  bons,  mais  arri- 
vés en  fraude  des  droits  de  la  poste  par 
l'intermédiaire  du  courrier  de  Toulouse 
Labeyrie,  suppléant  de  Ranès,  courrier 
ordinaire,  qui  s'en  était  chargé,  seront 
rendus  aux  particuliers  qui  les  réclament, 
en  justifiant  qu'ils  leur  appartiennent  et  à 
charge  par  eux  de  payer  les  droits  dus 
à  la  poste,  comme  s'ils  avaient  pris  la  pré- 
caution de  les  charger  à  découvert,  et 
quant  aux  diverses  marchandises  qui  ont 
été  également  saisies  et  qui  sont  arrivées 
par  le  même  courrier,  elles  seront  resti- 
tuées aux  destinataires,  mais  à  charge  de 
payer  les  droits  de  port  qui  seraient  per- 
çus, si  elles  étaient  arrivées  par  la  voie  des 
diligences;  2°  ordonnant  d'incarcérer  à  la 
Force  et  de  détenir  jusqu'à  nouvel  ordre 
le  citoyen  Labeyrie,  suppléant  de  Banès, 
courrier  de  Toulouse. 

13  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comilé   de  sûreté  générale,  A,  iV,,  AF*il  289, 
fol.  100. 


1060.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Colmet, 
commissaire  de  police  de  la  section  des 
Lombards,  de  concert  avec  le  citoyen  Pi- 
joau,  nommé  à  cet  effet,  de  lever  les  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Perecot,rue  Quin- 
campoix,  n"  37,  pour  faire  la  livraison  des 
marchandises  réquisitionnées  par  le  mi- 
nistre de  la  guerre,  lever  le  gardien  placé 
auprès  dudit  Perecot,  et  apporter,  s'il  y 
a  lieu,  les  papiers  suspects. 

13  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comilé  de  sùrelé  générale,  A.   N.,  AF*il  280, 
fol.  101. 

1061.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation le  ci-devant  marquis  de  Crussol, 
demeurant  à  Bouqueval,  parent  d'émigré, 
le  curé  de  la  même  commime,  ayant  des 
opinions  antirévolutionnaires,  le  nommé 
Dardenne,  demeurant  à  Rony,  intendant 
de  Caraman,  émigré,  ayant  manifesté  des 
opinions  contre-révolutionnaires,  le  ci-de- 
vant maréchal  de  Gontades,  demeurant  à 
Livry,  qui  a  ses  enfants  émigrés,  Mathieu 
de  Montmorency,  ex-constituant,  demeu- 
rant à  Deuil,  qui  a  ses  parents  émigrés,  le 
nommé  de  Mestre,  ci-devant  seigneur  de 
Vaujours,  y  demeurant,  qui  a  émigré  de 
juillet  1789  au  8  avril  1792;  le  nommé 
Ange  Lenormand,  ex-noble,  frèi^e  d'émi- 
grés, demeurant  à  Eaubonne,  le  nommé 
Payen  et  la  nommée  Marbeuf,  demeurant 
à  Gournay,  ayant  tenu  des  propos  incivi- 
ques et  contre-révolutionnaires,  le  nommé 
Yarenne  et  sa  femme,  ex-nobles,  demeu- 
rant à  Montfermeil,  suspects  d'avoir  en- 
tretenu des  correspondances  avec  l'émigré 
Hocquart,  les  ci-devant  chevaliers  de  La 
Forêt,  frères,  et  Lessart,  demeurant  à  Mont- 
fermeil, dénonces  par  l'opinion  publique 
comme  aristocrates  et  ayant  des  opitiions 
contre-révolutionnaires,  les  nommées  Tur- 
gat,  mère  et  fdle,  mère  et  sœur  d'émigrés 
connus  par  leur  incivisme,  le  curé,  le  - 
maire  et  le  procureur  de  la  commune  de  ' 
Montfermeil,  ayant  fanatisé  la  commune  et 
tenu  des  discours  contre-révolutionnaires 
sur  la  nouvelle  Constitution  civile  de  cons- 
tater les  baptêmes,  mariages,  et  auxquels 


L'ESPRIT  PUBUG  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


207 


on  reproche  beaucoup  d'acles  d'incivisme, 
Je  nommé  Vrac-Dubuisson,  ci-uevant  Ge- 
novefain,  demeurant  à  Glichy- en-La unois, 
accusé  de  propos  contre-révolutionnaires 
et  de  correspondances  secrèles,  les  nom- 
més Gumaire  et  ïhévenin,  demeurant  à 
Margency,  ci -devant  aide  de  camp  de 
Bouille,  démissionnaire,  et  ayant  evi  des 
liaisons  très  particulières  avec  Lebrun,  ex- 
ministre des  affaires  élrangères. 

13  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûrelé  générale,  A.  N.,  AF'ii  281), 
fol.  102. 

1062.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  les  scellés  apposés 
chez  le  citoyen  Rctfroy,  dit  le  Cousin 
Jacques,  et  dont  l'arrestalion  a  été  [irécé- 
demment  ordonnée,  seront  levés  inces- 
samment par  deux  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  secliou  sur  laquelle 
il  résidait,  qu'examen  sera  fait  de  ses  pa- 
piers et  que  ceux  suspecls  seront  apportés 

au  Comité. 

13  frimaire  an  IL 
Extrait  du  registre    des  mandats    d'arrêt  du 
Coiiiilé  de  sûrelé  générale,  A.  iV.,  AF*JI  290, 
fol.  43  v°. 

1063.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  une  dénonciation  contre  le  ci- 
toyen Vernai,  ci-devant  concierge  de  1^ 
maison  de  Gharville,  appartenant  au  ci- 
devant  comte  de  Tessé,  qui  aurait  extrait 
et  recelé  quantité  de  meubles  et  effets,  en 
partie  chez  lui,  rue  Neuve-Saint-Augus- 
tin, n°  27,  et  quantité  de  livres  chez  Ber- 
nard, libraire,  rue  des  Sept- Voies,  pour 
faire  démarquer  les  armes  de  Tessé,  tan- 
dis que  l'autre  partie  des  meubles  et  livres 
aurait  été  déposée  à  laJonchère,prèsBrie- 
la-Villc,  dans  un  fruitier  du  ciloyen  Barrié, 
fermier  dudit  Vernai,  chargeant  les  ci- 
toyens Laurent  et  Morel  de  se  transporter 
chez  lesdils  Vernai  et  Barrié  et  de  saisir 
lesdits  meubles  et  elïels. 

13  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  54  v^. 

1064.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  auto- 


risant les  ouvriers  employés  dans  la  mai- 
son d'Egré  et  C®,  brasseurs  à  Suresnes,  à 
faire  toiser  leurs  ouvrages;  2°  chargeant 
le  citoyen  Clémence  de  consulter  le  mi- 
nistre de  la  guerre  au  sujet  du  passeport 
délivré  à  l'aide  de  camp  Gaspard  Meyer; 
3°  recevant  le  rapport  de  la  mission  con- 
liée  aux  citoyens  Franchel  et  Chéry, 
envoyés  à  Issy  rUnion  pour  y  propager 
l'esprit  républicain  et  rétablir  la  paix  entre 
les  autorités  constituées  et  la  société  po- 
pulaire de  cette  commune,  rapport  dont  la 
teneur  est  insérée  au  registre.  D'après 
ce  rapport,  les  commissaires  en  ques- 
tion s'élant  présentés  à  la  société  popu- 
laire et  ayant  pris  connaissance  de  la 
liste  des  membres  du  Comité  de  surveil- 
lance, ont  déclaré  que  tous  devaient  pas- 
ser au  scrutin  épuratoire  et  que  devaient 
en  être  exclus  tous  prêtres,  nobles,  ou 
môme  agents  de  nobles;  au  sujet  de  la 
composition  de  la  société  populaire,  les 
commissaires  ont  déclaré  qu'il  fallait  re- 
jeter tous  ceux  qui,  par  leurs  discours 
et  actions,  avaient  favorisé  les  contre- 
révolutionnaires,  les  royalistes  et  les  fé- 
déralistes, et  avaient  encouragé  les  pa- 
triotes à  terrasser  l'aristocratie;  les  com- 
missaires se  louent  beaucoup  de  l'accueil 
qui  leur  a  été  fait  et  disent  qu'ils  ont 
été  accompagnés  jusqu'à  Paris  avec  des 
llambeaux  et  embrassés  fraternellement. 
A  la  suite  de  ce  rapport,  le  citoyen  Bou- 
langer, secrétaire  gjeflier  de  la  munici- 
palité dTssy  l'Union, ayant  délivré  descer- 
tiOcats  à  des  contre-révolutionnaires,  est 
mandé  au  Comité;  4° envoyant  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
sur  sa  demande,  une  lettre  du  sieur  Gon- 
tier  au  sieur  Gava,  rue  du  Bouloi;  5°  por- 
tant communication  au  Comité  de  salut 
public  de  la  Convention  d'une  lettre  du 
citoyen  Marchand;  6°  invitant  le  Comité 
de  surveillance  de  la  Villette  à  restituer 
au  citoyen  Meyer  cadet  les  chevaux ^qu'il 
avait  saisis;  7»  déclarant  avoir  écrit  au  mi- 
nistre de  l'intérieur  au  sujet  de  l'affaire 
des  sœur  et  femme  de  La  Tour-Maubourg, 
émigré,  auquel  le  Comité  fait  observer 
que,  placé  entre  deux  alternatives,  de  les 
mettre  en  prison,  ou  sous  la  garde  de 
deux    Sans-culottes,    il    a  choisi   la  plus 


208 


CHAPITRE  I*^"*.  —  JOtJKNÉES  HISTOKIQUES  DE  LA  UÉVOLUTION 


douce  ;  S"  après  avoir  pris  connaissance 
du  second  rapport  de  la  mission  des  ci- 
toyens Clémence  et  Marchand,  décidant 
qu'il  sera  imprimé  à  1,000  exemplaires, 
affiché  et  envoyé  aux  communes  du  Dé- 
partement, aux  sections  et  aux  sociétés 
populaires,  et  dans  les  départements  de 
l'Oise  et  de  Seine-et-Oise. 

13  frimaire  an  II. 

Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  212-217. 

1065.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est  an- 
noncé le  départ  d'un  convoi  d'artillerie 
pour  l'armée  du  Rhin,  qui  sera  incessam- 
ment suivi  de  six  autres  pour  les  armées. 

Le  Commandant  général  invite  ses  con- 
citoyens de  garde  sur  les  ports  à  surveil- 
ler attentivement  la  nuit  ceux  qui  se  rap- 
prochent de  la  rivière  pour  détacher  les 
bateaux  de  charbon;  c'est  une  nouvelle 
manœuvredes  malveillants  contre  la  chose 
publique. 

Il  prévient  aussi  ses  concitoyens  de  l'ar- 
mée révolutionnaire  qu'ils  doivent  parta- 
ger le  service  avec  ceux  qui  n'en  sont  pas, 
la  patrie  ne  connaît  pas  d'exception. 

Les  chefs  de  légion  enverront  tous  les 
matins,  à  5  heures,  une  réserve  de  25  hom- 
mes par  légion  pour  renforcer  les  barrières 
lors  de  la  sortie  du  pain,  ces  réserves 
devront  rentrer  à  10  heures  du  matin. 

Le  service  avec  la  même  exactitude. 

14  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de   l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1066.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation :  1°  des  nommés  Lherminier  et 
Pigeon,  tenant  la  maison  garnie  du  Cheval 
Blanc,  rue  de  l'Hirondelle,  qui  seront  in- 
carcérés à  la  Force;  2o  du  comte  de  la 
Perrière,  rue  du  Faubourg- Saint- Denis, 
dans  une  maison, ayant  une  porte  d'entrée 
par  la  petite  rue  Saint-Jean,  et  la  princi- 
pale entrée  à  côlé  du  citoyen  Gentil,  tail- 
landier. 

14  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'^iT  289, 
fol.  103,  104. 


1067.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  scellés  apposés  sur 
une  armoire,  dans  l'appartement  du  ci- 
toyen Garât,  ex-ministre,  lorsqu'il  fut  mis 
en  arrestation  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  seront 
levés  par  des  commissaires  de  ce  Comité, 
qui  examineront  les  papiers,  feront  avec 
la  plus  scrupuleuse  attention  le  triage  de 
ceux  qui  pourront  paraître  suspects,  les- 
quels seront  portés  sur-le-champ  au  Co- 
mité de  sûreté  générale. 

14  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  289, 
fol.  104. 

1068.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  :  1'^  le  nommé  Lacorne,  ex- 
avocat et  commandant  de  la  cavalerie  na- 
tionale du  Havre,  logé  au  ci-devant  hôtel 
Louis  XVI,  rue  Richelieu;  2°  le  citoyen 
Paysac,  demeurant  rue  d'Angiviller,  nolSo, 
au  3"  étage,  qui  sera  incarcéré  et  mis  au 
secret. 

14  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.,  N.,  AF*n  290, 
fol.  47,  51. 

1069. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1*^  annon- 
çant qu'il  a  été  écrit  au  représentant  Du- 
mont,  en  mission  dans  la  Somme  et  le 
Pas-de-Calais,  pour  lui  demander  l'envoi 
des  pièces  à  la  charge  des  personnes 
arrêtées  par  le  citoyen  Marchand;  2°  res- 
tituant au  citoyen  Henry  le  sac  de  gros 
sols  qu'il  a  réclamé  et  conservant  les 
jetons  et  médailles  jusqu'à  leur  échange  ; 
3"  prévenant  le  Comité  de  salut  public 
que  trois  suspects,  agents  d'émigrés, 
arrêtés  à  Coupvray,  lui  ont  été  amenés 
par  un  détachement  de  l'armée  révo- 
lutionnaire et  qu'il  va  procéder  à  leur 
interrogatoire;  4°  invitant  la  municipalité 
de  Suresnes  à  prendre  une  décision  sur  la 
destination  de  l'avoine  saisie  chez  Egré  et  C'^; 
5"  décidant,  sur  le  rapport  du  citoyen  Gé- 
nois, la  mise  en  état  d'arrestation  du  ci- 
toyen Fricq,  notaire  à  Courbevoie,  comme 
suspect,  attendu  qu'il  a  naguère  officieu- 


L'ËSPtltT  PUfeLiC  A  PARÎS  EN  FRlMAItlE  AN  H 


âÔ9 


sèment  défeada  le  seigneur  de  Courbe- 
voie,  grenadier  des  gardes  suisses,  qui  lors 
du  10  août  se  trouvait  au  château  des  Tuile- 
ries; 6»  décidant  l'envoi  au  Comité  de  sûreté 
générale  d'une  lettre  adressée  de  Bruxelles 
au  sieur  Gonnel,  caissier  des  Postes,  conte- 
nant un  objet  de  100  livres  d'or,  et  que  per- 
quisition serafaitedanssespapiers;  7°  arrê- 
tant le  reirait  des  pièces  concernant  David, 
père  et  fils,  cordonniers  à  Luzarches,  du  Tri- 
bunal criminel  du  Département,  lesquelles 
seront  jointes  à  celles  d'Hortier,  dit  Bour- 
i^uignon,  qui  sera  incarcéré  à  la  Force 
pour  être  jugé  par  le  Tribunal  révolution- 
naire; 8°  entendant  les  explications  du 
sieur  Maurice  sur  une  lettre  à  lui  adressée 
par  l'Anglais  Parr,  faisant  partie  de  celles 
trouvées  au  fond  d'un  panier,  et  au  sujet 
desdites  lettres,  décidant  qu'il  sera  fait 
mention  de  celles  qui  ne  contenaient  rien 
d'intéressant  et  du  mauvais  esprit  des 
autres,  pour  envoyer  le  tout  au  Comité  de 
sûreté  générale. 

1  4  frimaire  an  II. 
Extrait  du  î' registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N.,  BB'î  8iA,  fol.  217-2-20. 

1070.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  fait  part  à  ses 
concitoyens  qu'il  a  reçu  une  lettre  du  ci- 
toyen Dièche,  général  divisionnaire  com- 
mandant à  Strasbourg,  par  laquelle  il  lui 
marque  que  les  assignats  ne  perdent  plus 
de  leur  valeur  sur  les  bords  du  Rhin.  «  Tant 
mieux,  observe  Hanriot,  vous  voyez,  répu- 
blicains, que  ceci  est  votre  ouvrage,  il  ne 
tient  plus  qu'à  vous  de  le  conserver  en- 
tièrement. » 

D'après  un  arrêté  de  la  Commune,  la 
dislribulion  du  pain  n'aura  lieu  qu'à 
9  heures.  «  Citoyens  vertueux,  veillez  à 
l'exécution  de  cet  arrêté,  il  est  utile  à 
toute  la  société.  » 

15  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,   signée    de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1071.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1*»  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  etTenvoiàlaForce  du  nommé 
Huet,  perruquier,  rue  Saint-Nicaise,  n°  10, 

T.  X. 


et  des  citoyens  Laville  et  Peyre,  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des  Tuileries;  2"  portant  que  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Brutus 
chargera  deux  de  ses  membres  de  la  levée 
des  scellés  chez  le  citoyen  Darrieur  et  de 
l'examen  de  ses  papiers. 

15  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N..,  AF*II  290, 
fol.  45  V»,  46  ro. 

1072.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant que  le  citoyen  Fournerot,  ayant  amené 
au  Comité  le  citoyen  Hirschmann,  aide  de 
camp  autrichien,  avec  ses  papiers,  le  Co- 
mité a  brisé  les  scellés  sur  le  paquet,  en 
présence  dudit  Hirschmann,  et  a  trouvé 
un  grand  nombre  de  livres  écrits  en  langue 
allemande,  ainsi  que  des  instructions  que 
ce  citoyen  a  données  au  Comité  de  salut 
public  sur  la  position  de  l'armée  prussienne 
et  ses  plans  d'attaque  contre  Landau,  ledit 
Hirschmann  s'étant  en  outre  réclamé  de 
plusieurs  députés  patriotes,  le  Comité  a 
arrêté  de  leur  écrire  pour  leur  demander 
des  renseignements  sur  son  compte  ;  2°  pre- 
nant acte  de  la  réclamation  des  Sans  cu- 
lottes de  Bry-sur-Marne  contre  l'arrestation 
du  procureur  de  leur  commune,  attribuée 
au  Comité  de  surveillance,  qu'ils  dénon- 
cent comme  composé  d'agents  de  ci-devant 
nobles  et  d'antipatriotes  ;  3"  constatant  que 
la  Société  populaire  de  Vaugirard  envoie 
4  de  ses  membres  aux  Sociétés  des  Jaco- 
bins et  des  Cordeliers  pour  y  déposer  la 
liste  de  ses  membres  et  réclamer  contre 
l'arrestation  du  citoyen  Rousselin,  patriote, 
faite  par  ordre  de  la  municipalité  de  Vau- 
girard, pour  avoir  dénoncé  un  citoyen  de 
cette  commune  correspondant  avec  les 
émigrés,  invitant  cette  société  à  déclarer 
qu'elle  reconnaît  ledit  Rousselin  pour  bon 
républicain  cl  mandant  le  maire  et  le  pro- 
cureur de  la  commune  de  Vaugirard  à 
l'efTet  de  rendre  compte  de  leur  conduite; 
4"  décidant  que  la  ci-devant  duchesse  de 
La  Vauguyon,  le  nommé  Ronnez,  son 
aumônier,  et  le  nommé  Boulay,  chirur- 
gien, demeurant  tous  trois  dans  la  com- 
mune de  Franciade,  dénoncés  par  le  sieur 

14 


210 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Duclos,  seront  amenés  au  Comité  et  que 
perquisition  sera  faite  chez  eux  de  leurs 
titres  et  papiers,  et  chargeant  de  cette 
opération  le  citoyen  Simon,  secrétaire  de 
Maillard,  commissaire  du  pouvoir  exécutif; 
5°  sur  la  demande  par  l'un  des  membres 
du  Comité  si  l'allocation  de  G  livres  par 
jour  à  chacun  d'eux  doit  être  considérée 
comme  un  traitement,  déclarant  que,  l'exis- 
tenceduGomité  n'étant  que  provisoire, celte 
somme  n'a  pu  être  regardée  à  l'époque  de 
sa  création  que  comme  une  légère  indem- 
nité, insuffisante  pour  que  chacun  de  ses 
membres  pût  renoncer  à  tout  autre  traite- 
ment; 6°  un  membre  ayant  observé  que 
la  malveillance  a  fait  et  fait  encore  tous 
les  jours  de  nouveaux  efforts  pour  détruire 
la  réputation  des  membres  du  Comité  et 
faire  parfois  suspecter  leur  civisme,  consi- 
dérant que  depuis  sa  formation  l'expérience 
journalière  lui  a  prouvé  incontestablement 
que  tous  les  membres  qui  le  composaient 
étaient  purs  et  sans  reproche, que  ses  dé- 
libérations démontraient  que  toutes  les 
mesures  de  salut  public  et  de  sûreté  gé- 
nérale avaient  toujours  été  unanimement 
adoptées,  décidant  qu'il  prendra  collecti- 
vement la  défense  de  chacun  d'eux,  toutes 
les  fois  que  l'intrigue,  l'envie-  ou  l'aristo- 
cratie chercheraient  les  moyens  de  lui 
nuire,  n'entendant  pas  par  cette  décision 
soustraire  à  la  rigueur  des  lois  celui  contre 
lequel  existerai  t  un  seul  fait  prouvé  ;  7°  con- 
formément à  la  loi  rendue  la  veille,  qui 
défend  aux  autorités  constituées  de  convo- 
quer les  Comités  révolutionnaires,  arrê- 
tant que  ceux  qu'il  avait  coulume  de  con- 
voquer en  Assemblée,  tenue  dans  la  salle 
des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  tous 
les  5'""  de  chaque  décade, s'abstiendront  dès 
aujourd'hui,  arrêtant  en  outre  d'envoyer 
une  circulaire  aux  Comités  de  surveillance 
des  communes  pour  les  inviter  à  faire 
parvenir  par  écrit  tous  les  renseignements 
utiles  à  la  chose  publique. 

15  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2"  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A. iV.,  BB^  8 1  ^,  fol.  221-224. 

1073.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 


d'un  convoi  d'artillerie  pour  Creil,  qui 
sera  incessamment  suivi  de  4  autres  pour 
l'armée  du  Nord,  et  portant  à  la  connais- 
sance des  citoyens  le  fait  suivant  : 

Le  13,  à  7  heures  1/2  du  soir,  quatre 
brigands,  habillés  en  canonniers,  ont  ar- 
rêté, sur  la  route  du  pont  de  Neuilly,  une 
voiture  allant  de  Paris  à  Saint-Germain, 
ont  mis  le  pistolet  sous  la  gorge  de  ceux 
qui  s'y  trouvaient,  en  les  sommant  de 
leur  donner  la  bourse  ou  la  vie,  ont  fouillé 
les  citoyens  et  leur  ont  pris  tout  ce  qu'ils 
possédaient  en  montres,  assignats,  porte- 
feuilles et  boucles;  le  vol  se  monte  à  5,000 
et  quelques  cents  livres. 

En  raison  d'un  tel  accident,  le  Comman- 
dant général  invite  les  bons  citoyens  à  se 
réunir  en  nombre  suffisant,  bien  armés, 
et  à  faire  des  patrouilles  sur  les  grandes 
roules;  dix  hommes  par  légion  suffiront 
pour  cette  expédition;  cette  patrouille  ne 
devra  jamais  dire  l'heure  de  sa  sortie  ni  celle 
de  sa  rentrée.  Hanriot  ajoute  :  «  J'irai  moi- 
même  avec  vous,  et  si  les  coquins  tombent 
entre  nos  mains,  nous  saurons  en  disposer, 
comme  ils  le  méritent,  pas  de  grâce  aux 
Iripons,  aux  assassins,  ils  ont  rompu  l'acte 
social.  )) 

Le  Commandant  général  déclare  qu'il 
est  invité  par  les  commissaires  du  district 
de  Franciade  à  prévenir  ses  concitoyens 
qu'on  recevra  chez  eux  les  soumissions 
pour  fournitures  de  souliers  au  maximum, 
suivant  la  loi,  pour  les  volontaires  de 
la  première  réquisition,  au  nombre  de 
1,000  hommes. 

IG  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de   Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.^  BB^  76. 

1074.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  scellés  mis  sur 
les  papiers  du  citoyen  Dutilleul  seront 
levés  par  les  commissaires  qui  les  ont 
apposés,  qu'extraction  sera  faite  de  ceux 
qu*il  avait  en  son  pouvoir  concernant  la 
Liquidation,  qui  seront  remis  au  citoyen 
Denormandie,  directeur  général  de  la  Li- 
quidation, et  les  scellés  réapposés  sur  les 
papiers  particuliers  dudit  Dutilleul,  que 
les  fonds  appartenant  à  la  Direction  géné- 
rale,  dont  ledit  Dutilleul  est  comptable, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


211 


seront  remis  audit  Denormandie,  qu'en 
conséquence  ledit  Dulilleul  sera  extrait 
de  la  maison  d'arrêt  où  il  est  détenu  pour 
assister  à  ces  opérations  et  y  sera  réinté- 
gré sur-le-champ. 

16  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comilc  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  104. 

1075.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Gardes- Fran- 
çaises de  lever  les  scellés  chez  le  citoyen 
Debey  et  d'examiner  ses  papiers  en  sa 
présence;  ^^  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  citoyen  Fréret  d'Eri- 
court,  ci-devant  huissier  à  la  Chambre  des 
comptes,  chargé  des  affaires  de  la  direc- 
tion de  Louvois,  secrétaire  du  ci-devant 
Roi  ;  3°  ordonnant  l'arrestation  et  l'envoi 
à  la  Force  du  nommé  Chomet,  natif  do 
Berlin,  demeurant  rue  Neuve-Saint-Marc, 
n"  7,  dénoncé  comme  tenant  des  propos 
très  inciviques;  4°  décidant  la  mise  en 
liberté    du    citoyen    Montigny,    détenu   à 

l'Abbaye. 

16  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  47  vo,  48,  49. 

1076.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1«  char- 
geant le  citoyen  Métra,  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de 
l'Unité,  de  rechercher  le  nommé  Guil- 
laume, ex-député  constituant,  et  de  l'ame- 
ner au  Comité;  2°  chargeant  le  citoyen 
Lécrivain  de  réclamer  un  reçu  des  quatre 
voitures  chargées  de  fer,  cloches  et  cuivres, 
provenant  de  Luzarches,  et  déposées  à  la 
maison  Maupeou,  rue  Saint-Dominique; 
3"  chargeant  le  citoyen  Tisset,  préposé  du 
Comité,  de  perquisitionner  chez  les  nom- 
més Lazare  Jacob,  père  et  fils,  rue  des 
Deux-Ecus,  et  de  les  amener  au  Comité; 
4°  donnant  pouvoir  au  nommé  Fournerot 
de  se  transporter,  avec  le  ci-devant  abbé 
Sicard,  instituteur  des  Sourds  et  Muets, 
auprès  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  l'Arsenal,  alln  de  procéder,  en 
sa  présence,  conjointement  avec  deux 
membres  de  ce  Comité,  à   la   levée  des 


scellés  apposés  chez  lui  et  à  l'extraction  des 
papiers  qui  paraîtraient  suspects;  5°  rece- 
vant des  députatioDs  du  Comité  de  sur- 
veillance et  de  la  Société  populaire  d'Au- 
bervilliers,qui  dénoncent  le  procureur  de 
leur  commune  comme  fanatique,  deman- 
dent si  leur  curé  peut  exercer  comme 
membre  de  la  commune  et  se  plaignent 
d'un  officier  municipal,  autrichien  de  nais- 
sance, qui  néglige  de  remplir  ses  fonc- 
tions; 6°  recevant  une  députalion  de  la 
commune  de  Suresnes,  qui  déclare  que 
la  concorde  la  plus  intime  existe  entre 
les  autorités  constituées  et  les  habitants 
de  la  commune;  7°  notant  le  renouvelle- 
ment du  bureau  du  Comité  et  la  nomina- 
tion de  Guignes  en  qualité  de  président; 
8°  décidant  l'envoi  dans  la  maison  de  Pic- 
pus  des  nommés  Châtelain-Popincourt  et 
Junquières,  ex-nobles  de  Senlis,suspectsde 
contre-révolulion,  ainsi  que  de  L'Enfumé, 
Dufresnoy,  Lacombe,  prêtres  fanatiques 
et  contre-révolutionnaires,  et  arrêtant  que 
les  nommés  Germain  et  Boitel  seront  ren- 
voyés au  Comité  de  surveillance  de  Senlis, 
sous  la  conduite  de  deux  Sans-culottes, 
attendu  que  la  dénonciation  dont  ils  sont 
l'objet  n'est  pas  assez  forte  pour  les  tra- 
duire au  Tribunal  révolutionnaire;  9°  con- 
voquant, avec  le  nommé  Châtel,  le  com- 
missaire de  police  de  la  section  des  Tui- 
leries, qui  est  venu  seul  et  a  été  renvoyé 
sans  avoir  pu  satisfaire  le  Comité;  10°  à 
la  suite  des  interrogatoires  subis  par  le 
citoyen  Boulay,  chirurgien-major  de  l'hô- 
pital militaire  de  Franciade,  et  par  le 
citoyen  Auguste-Jérôme  Ronnez,  ex-aumô- 
nier de  la  citoyenne  La  Vauguyon,  demeu- 
rant à  Franciade,  aucun  fait  n'ayant  été 
relevé  à  leur  charge,  ordonnant  leur  mise 
en  liberté. 

IG  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  .«surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  ^^,BB3  81%  fol.  224-228. 

1077.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  d'après  lequel  on 
devait  arrêter  partout  un  hussard  du  O^^é- 
giment,  portant  l'uniforme  du  6%  accusé 
d'avoir  volé  des  draps  à  la  caserne. 

Le  Commandant  général,  infermé  qu'on 


II 


212 


CHAPITUE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


laisse  passer  à  certaines  barrières  du  pain, 
d'après  une  prétendue  consigne,  rappelle 
que  les  ordres  précédents,  plusieurs  fois 
réitérés,  devraient  cependant  convaincre 
ses  concitoyens  combien  il  est  essentiel 
que  les  arrêtés  du  Conseil  général  de  la 
Commune  soient  exécutés,  pour  qu'il  ne 
sorte  de  pain,  ni  entier,  ni  entamé,  ni  bois, 
ni  autres  denrées,  sans  un  permis  des 
administrateurs  des  Subsistances,  visé  au 
secrétariat  de  l'Elat-major  général  depuis 
8  heures  du  matin  jusqu'à  midi. 
Même  activité  dans  le  service  général. 

17  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-^  76. 

1078.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'incarcération  dans  une 
maison  d'arrêt  du  nommé  ChifTolot  de  Li- 
mais, amené  par  les  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Marat-et- 

Marseille. 

17  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre   dos  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  104. 

1079.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé 
générale  :  1"  ordonnant,  sur  la  dénoncia- 
tion du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Contrat- Social,  en  date  du  14  fri- 
maire, l'envoi  dans  une  maison  d'arrêt  du 
citoyen  Marcillac,  ci-devant  capitaine  du 
centre  du  bataillon  de  la  Jussienne;  2'^  d'a- 
près l'examen  de  pièces  qui  constatent  une 
correspondance  très  suspecte,  même  cri- 
minelle, de  la  part  du  nommé  Debray, 
négociant,  rue  du  Roule,  près  d'un  mar- 
chand de  draps  ayant  pour  enseigne  le 
Cheval  noir,  décidant  sa  mise  en  état  d'ar- 
restation et  son  incarcération  à  la  Force. 

17  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  47  v°. 

1080.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, autorisant  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge  à  faire  sortir 
de  prison  le  citoyen  Plantier,  économe  des 
Incurables,  pour  procéder  en  sa  présence 
et  en  présence  du  citoyen  Dumoulin,  ad- 
ministrateur du  Département,  à  la  levée 


des  scellés  apposés  chez  lui,  et  à  l'extrac- 
tion des  papiers  contraires  aux  principes 
de  la  Révolution,  qui  seront  envoyés  au 

Comité. 

17  frimaire  an  II. 

Extrait  du  regi>tre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  48. 

Dumoulin  (Jean-Noël),  tapissier,  rue  Saint- 
Sauveur,  de  la  section  de  Bon-Conseil,  admi- 
nistrateur du  Département  de  1702  à  1793. 

1081.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  citoyen  Pijcau- 
Villiers,  secrétaire  du  Comité,  à  faire  sor- 
tir de  prison  le  nommé  Girardin,  notaire, 
pour  procéder  en  sa  présence  à  la  levée 
des  scellés  apposés  chez  lui,  à  l'extraction 
des  papiers  relatifs  à  ses  clients  et  aux 
créances  sur  la  Nation,  avec  mission  d'ap- 
porter au  Comité  ceux  qui  paraîtraient 
contraires  aux  principes  de  la  Révolution; 
2°  autorisant  les  membres  de  l'adminis- 
tration de  Police  à  faire  sortir  des  prisons 
les  citoyens  d'Etchegaray,  Charlier,  ?>^au- 
dier,  Morel,  père.  Marin  et  Manges,  à  l'efl'et 
de  procéder  en  leur  présence  et  en  celle 
d'un  agent  de  la  Trésorerie  nationale,  à  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  eux  et  à  la 
vérification  de  leurs  papiers. 

17  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AFli*  290, 
fol.  48. 

1082.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  déclarant  que,  faute  par  l'ad- 
ministration de  Police  de  n'avoir  pas  rendu 
compte,  comme  elle  y  avait  été  invitée, 
des  motifs  de  l'arrestation  ancienne  de 
Jean-Baptiste  Lebrun,  il  sera  sur-le-champ 
mis  en  liberté;  2°  ordonnant  la  mise  en 
liberté  immédiate  de  Jullien,  directeur  de 
la  fabrication  des  armes,  et  du  citoyen 
Collet,  commissaire  des  guerres,  détenu  à 

rAl)baye. 

17  frimaire  an  II 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  49. 

1083.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  l'administration  de 
Police  à  faire  mettre  en  arrestation,  con- 
formément à  l'ordre  qui  lui  en  a  été  donné 
par  le  Conseil  général  de  la  Communej  les 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


213 


citoyens  Lesguillicr,  membre  du  Tribunal 
de  commerce,  et  Raiï'y,  huissier  priseur; 
2"  ordonnant  d'oxlrairo  de  ia  maison  de 
Sainte-Pélagie  la  citoyenne  Damas,  le  len- 
demain à  1  heure  après-midi,  pour  assister 
à  la  levée  des  scellés  à  son  domicile, 
grande  rue  du  Faubourg-Saiiil-Honoré. 

17  friniaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   .4.  A'.,  AF'lI  200, 
fol.  49. 

1084.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l**  sur  la  lettre  adressée  par  le 
Comité  de  surveillance  du  Département  de 
Paris  au  Comité  de  salut  public,  qui  lui 
est  renvoyée,  décidant  de  faire  amener  le 
nommé  Hirschmann,  pour  être  interroi,'c; 
2"  ordonnant  que  le  citoyen  Dufouleur, 
qui  avait  été  incarcéré  par  ordre  du  Co- 
mité comme  notaire  du  ci-devantd'Orléans, 
dit  Egalité,  mais  avait  été  reconnu,  d'a- 
près la  vérification  de  ses  papiers,  pour 
être  le  notaire  de  ses  créanciers,  sera  sur- 
le-champ  mis  en  liberté  et  les  scellés  levés. 

17  frimaire  an  II. 
Extrait  di>  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  49  v°. 

108a. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  con- 
voquant le  citoyen  Boulanger,  secrétaire- 
grel'fier  de  la  municipalité  d'Issy-l'Union, 
pour  traiter  avec  lui  d'objets  utiles  à  la 
République;  2°  recevant  de  la  Société  po- 
pulaire de  Vaugii^ard  des  renseignements 
utiles  sur  la  conduite  des  autorités  cons- 
tituées de  cette  commune;  3°  après  lec- 
ture du  procès-verbal  de  la  levée  des 
st^ellés  par  Fournei'ot,  chez  le  citoyen  Si- 
card,  où  l'on  n'a  rien  trouvé  de  suspect, 
considérant  que  l'édiicalion  des  sourds  et 
muets,  dont  il  est  l'instituteur,  est  un 
objet  précieux  à  l'humanité  et  à  la  société 
et  qu'une  plus  longue  détention  pourrait 
lui  porler  préjudice,  arrêtant  qu'il  sera 
mis  en  liberté  ;  4°  recevant  le  compte 
rendu  de  la  mission  confiée  au  citoyen 
Tissel  relativement  aux  juifs  Lazare,  père 
et  fils,  qui  sont  amenés  au  Comité,  avec 
dépôt  de  deux  paquets  contenant  des  li- 
vres  en   langue    hébraïque,    après   g,voir 


procédé  à  leur  interrogatoire,  chargeant  le 
citoyen  Moissard  de  lever  les  scellés  sur 
leurs  marchandises  et  leurs  livres,  et,  s'il 
ne  trouve  rien  de  suspect,  de  les  mettre 
en  liberté;  lî°  décidant  l'envoi  du  nommé 
Roland,  ex-moine,  frère  de  l'ex-ministre, 
dans  la  maison  d'arrêt  de  Picpus,  comme 
suspect,  par  mesure  de  sûreté  générale, 
jusqu'à  réception  des  pièces  qui  le  con- 
cernent;  0°  allouant  par  pure  humanité 
25  livres  au  citoyen  Berry,  aide  du  garçon 
de  bureau  du  Comité,  pour  indemnité  de 
ses  services;  7°  chargeant  le  citoyen  Four- 
nerot  de  perquisitionner  chez  le  nonnné 
Bouchot,  rue  Saint-Antoine,  et  autres  sus- 
pects, rue  Vieille-du-Temple;  8°  ordonnant 
de  restituer  à  la  citoyenne  La  Vauguyoïi 
les  ornements  d'église,  achetés  de  ses  de- 
niers et  lui  appartenant,  et  attendu  qu'elle 
a  son  fils  émigré,  décidant  qu'il  sera  établi 
chez  elle  un  gardien   pris  dans  la  classe 
des  Sans-culottes  par  les  soins  du  citoyen 
Fournerot;  9"  vu  la  lettre  du  citoyen  Ana- 
charsis  Cloots,  en  réponse  à  la  demande 
de  renseignomenls  sur  le  compte  du  nommé 
Hirschmann,  et  attendu  que  deux  autres 
députés,  dont  ledit  Hirschmann  s'était  ré- 
clamé, n'ont  point  répondu  à  la  lettre  du 
Comité  qui  désire  être  renseigné  sur  ce 
citoyen, parce  qu'il  est  Autrichien  et  qu'il  a 
une  carte  de  secrétaire  de  la  Convention, 
décidant  qu'il  sera  écrit  au  Comité  de  sa- 
lut public   pour  qu'il  ait  à  prononcer  sur 
le  sort  de  cet  individu;  10° chargeant  le  ci- 
toyen   Moissard    de   faire,  avec   l'uîi   des 
membres  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section    Guillaume-Tell,   ouverture   de    la 
cave  du  nommé  Morel,  rue  Saint-Pierre,  de 
constater  la  quantité  des  vins  s'y  trouvant, 
et  apposer  les  scellés;  11°  invitant  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  criminel  du  Dé- 
partement à  lui  renvoyer  les  pièces  con- 
cernant l'affaire  de  David,  père  et  fils, pour 
les  remettre  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire;  12"  invitant  le  Co- 
mité de  surveillance   de  la  commune  de 
Litias,près  Corbeil,  à  lui  envoyer  un  nommé 
Morcl,ci-devant  administrateur  des  Loteries. 

17  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  ^.JV,  BB^  81^  fol.  229-233, 


214 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1086.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention,  faisant 
connaître  qu'Anacharsis  Cloots  a  déclaré 
que  lui  et  plusieurs  membres  de  la  Con- 
vention savent  qu'Hirschmann  adonné  des 
renseignements  importants  sur  la  situa- 
tion des  armées  ennemies  et  a  découvert 
à  Paris  un  complot  contre -révolution- 
naire, mais  attendu  que  ce  citoyen  a  été 
dénoncé  par  la  veuve  Lallemand  comme 
aide  de  camp  autrichien,  et  comme  ayant 
fait  emprisonner  deux  patriotes,  en  outre 
étant  muni  d'une  carie  de  secrétaire  de  la 
Convention  et  ayant  prétendu  connaître 
22  députés,  le  Comité  de  surveillance  du 
Département  s'est  empressé  de  se  saisir 
de  la  personne  d'Hirschmann,  à  l'eft'et  de 
vérifier  tous  les  points  de  la  dénoncialion, 
et  déclare  n'avoir  rien  trouvé  de  suspect 
chez  lui,  mais  comme  Hirschmann  se  trouve 
nanti  de  la  carte  ci-dessus  désignée  (quoi- 
qu'il ait  dit  l'avoir  reçue  de  plusieurs  dé- 
putés afin  de  lui  faciliter  l'entrée  de  la 
Convention),  considérant  que  ce  Hirsch- 
mann est  un  Autrichien  gradé,  et  ayant 
égard  d'autre  part  à  l'attestation  du  ci- 
toyen Cloots,  priant  le  Comité  de  salut 
public  de  prononcer  sur  son  sort. 

17  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de 
Paris,  A.N.,  BB^  81,  fol.  20  r». 

1087.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  d'après  lequel  le 
Commandant  général  déclare  que  ses  ca- 
marades les  canonniers  devraient  se  rap- 
peler qu'ils  sont  leurs  frères,  qu'ils  sont 
les  défenseurs  et  les  soutiens  de  la  Répu- 
blique, et  que  sous  ces  rapports  tous 
doivent  fraterniser  ensemble  comme  d'in- 
séparables amis.  Hanriot  recommande  de 
surveiller  attentivement  quelques  nou- 
veaux venus  depuis  peu  à  Paris,  ainsi  que 
quelques  intrigants,  voulant  porter  l'uni- 
forme des  canonniers, 

18  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  do  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1088.  ~  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  le  procès-verbal  dressé  par 


la  section  de  la  Fraternité  et  ordonnant  la 
mise  en  liberté  immédiate  du  citoyen 
Tridon. 

18  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  105. 

1089.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ordonnant  l'élargissement  provisoire 
du  citoyen  Lesguillier,  président  du  Tribu- 
nal de  commerce,  qui  sera  confié  à  la  garde 
de  deux  Sans  culottes,  pour  être  amené, 
le  soir  même,  à  7  heures,  à  la  maison  ci- 
devant  Penthièvre,  siège  de  la  Commis- 
sion des  Subsistances  et  approvisionne- 
ments de  la  République,  à  l'effet  d'assister 
à  la  conférence  qui  doit  y  avoir  lieu,  à  la- 
quelle sa  présence  est  nécessaire,  et  sera 
ensuite  réintégré  dans  la  maison  d'arrêt 
011  il  est  détenu;  2°  ordonnant  d'amener 
sur-le-champ  le  citoyen  Auburlin,  employé 
dans  ses  bureaux,  et  d'apposer  les  scellés 
chez  lui. 

18  frimaire  an  II, 
Extrait  du   registre  de.s    mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  48  v°,  50  r«. 

1090.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  at- 
tendu que  la  ci-devant  baronne  de  Bru- 
mant  n'a  pu  prouver  la  non  émigration  de 
sa  fdle,  de  son  gendre  et  de  ses  enfants, 
décidant  que,  conformément  à  la  loi  ren- 
due contre  les  parents  des  émigrés,  ladite 
femme  Brumant  sera  mise  en  état  d'arres- 
tation dans  la  maison  des  Anglaises  et 
que  les  scellés  seront  apposés  sur  ses 
eifets;  2"  recevant  le  compte  rendu  de  la 
mission  confiée  au  citoyen  Fournerot, 
chargé  de  procéder  à  l'arrestation  des  ci- 
toyens Bouchot,  Dutartre,  et  de  la  veuve 
Laleu,  lequel  dépose  le  procès-verbal  de 
leur  arrestation  avec  un  grand  carton  ar- 
morié, contenant  300  pièces  d'or  et  quel- 
ques papiers;  3°  recevant  de  la  Société 
populaire  d'Issy-l'Union  un  mémoire  jus- 
tificatif du  citoyen  Boulanger  au  sujet 
de  la  délivrance  d'un  certificat  de  rési- 
dence à  un  suspect  qui  lui  est  reprochée  ; 
4°  recevant  une  députalion  de  la  com- 
mune de  Bagnolet  et  une  autre  de  la  com- 
mune  de   Boulogne,    celle-ci    demandant 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


215 


des  inslruclions  au  sujet  des  mesures  à 
prendre  pour  l'org-anisalion  des  autorités 
constituées;  5"  décidant,  conformément 
au  désir  exprimé  par  le  Comité  de  sûreté 
générale,  l'envoi  à  ce  Comité  du  nommé 
Hirschmann,  aide  de  camp  autrichien; 
6<*  procédant  à  l'interrogatoire  du  fermier 
Perrin,  arrêté  à  Goupvray  par  un  détache- 
ment de  l'armée  révolutionnaire;  7°  rece- 
vant le  procès-verhal  dressé  parle  citoyen 
Moissard,  duquel  il  ressort  qu'il  a  trouvé 
dans  la  cave  du  sieur  Morel,  administra- 
teur des  Loteries,  deux  demi-queues  de 
vin  à  peu  près  pleines  et  250  bouteilles, 
tant  de  vin  blanc  que  de  vin  rouge; 
8°  adressant  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale et  au  Département  de  Police  l'état  des 
personnes  qu'il  a  envoyées  dans  différentes 
maisons  d'arrêt. 

18  frimaire  an  IL 

Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  JY.,  BB^  81^,  fol.  233-237. 

1091.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  concitoyens  à 
maintenir  l'arrêté  de  la  Commune  relatif 
à  la  distribution  du  pain,  et  ses  camarades, 
les  chefs  de  légion  et  commandants  de 
sections,  à  mettre  sur  pied  une  force  armée 
sufllsante  pour  contenir  les  mauvais  ci- 
toyens. 

Ilanriot  déclare  qu'il  observe  avec  plai- 
sir <(  que  des  hommes  libres  et  vertueux 
n'ont  besoin  ni  de  piques  ni  de  bayon- 
neltes  pour  se  rendre  à  la  raison,  un  peuple 
libre  se  police  lui-môme,  et  n'a  pas  besoin 
de  force  armée  pour  être  juste  ». 

1 9  frimaire  an  IL 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,   BB^  7G. 

1092.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant,  conformément  à  un 
arrêté  du  Directoire  du  Département  de 
Paris,  le  citoyen  Damesrae,  administra- 
teur dudit  Département,  à  lever  les  scellés 
dans  les  maisons  de  Saint-Lazare,  des 
Carmes  de  la  rue  de  Vaugirard  et  du 
Luxembourg,  pour  en  distraire  les  meubles 
et  effets  qui  s'y  trouveront,  conjointement 


avec  les  juges  de  paix  ou  commissaires  de 
police,  à  l'effet  de  remettre  ces  maisons  à 
l'architecte  du  Département,  chargé  d'y 
faire  les  aménagements  nécessaires  pour 
recevoir  des  gens  suspects. 

19  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrôt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*II  289, 
fol.    105. 

■  1093.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  les  attestations  produites 
par  le  citoyen  Guiot,  père,  par  lesquelles 
il  justifie  tant  de  son  civisme  que  de  celui 
de  son  fils,  vu  encore  que  celui-ci  est  atta- 
ché au  6<=  bataillon  de  la  Côte-d'Oren  qua- 
lité de  volontaire,  décidant  que  ledit  Guiot 
sera  incessamment  mis  en  liberté;  2°  or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  de 
la  veuve  Thévenet,  détenue  dans  la  mai- 
son d'arrêt  des  Anglaises;  3°  décidant  que 
les  scellés  apposés  sur  la  chambre  et  le 
bureau  du  citoyen  Louis -Yves  Guiraud 
seront  levés  par  les  commissaires  des  sec- 
tions des  Tuileries  et  de  Grenelle  qui  les 
ont  apposés. 

19  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  105,  106. 

1094.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  ^Comité  de  salut  public,  s'em- 
pressant  de  lui  faire  passer  l'extrait  d'une 
lettre  relative  à  l'armée  révolutionnaire, 
qui  a  paru  intéressante  à  connaître. 

19  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  105. 

1095.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l°décidant  l'élargissement  pro- 
visoire du  citoyen  Lesguillier,  qui  sera 
confié  à  la  garde  de  deux  citoyens  pen- 
dant le  temps  rigoureusement  nécessaire 
pour  terminer  le  travail  dont  il  avait  été 
chargé  par  U  Commission  des  Subsis- 
tances et  approvisionnements,  ou  mettre 
colle-ci  à  môme  de  le  remplacer,  et  ce 
par  les  soins  du  maire  de  Paris,  à  charge 
de  le  réincarcérer;  2°  autorisant  le  citoyen 
Lambert,  no! aire,  à  se  transporter  à  la 
maison  de  détention  oii  se  trouve  Anisson 


m 


216 


CHAPITRE  P'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Duperron,  à  l'effet  de  passer  les  procura- 
lions  nécessaires  pour  l'expédition  de  ses 

affaires. 

19  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  106. 

1096.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
prénérale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Jagot, 
l'un  de  ses  membres,  de  se  rendre  à  l'ins- 
tant dans  la  maison  occupée  par  le  citoyen- 
Lagrange,  rue  du  Rac,  afin  d'y  faire  une 
perquisition  qu'exige  l'intérêt  national; 
2°  décidant  que  le  nommé  Hirschmann, 
aide  de  camp  autrichien,  dénoncé  au 
Comité  de  surveillance  du  Département 
de  Paris,  sera,  par  mesure  de  sûreté  géné- 
rale, détenu  à  Sainte-Pélagie  ou  dans 
toute  autre  maison  d'arrêt  ;  3°  chargeant 
Amar  et  Moïse  Bayle  de  se  rendre  au 
Luxembourg  pour  entendre  les  représen- 
tants du  peuple  Delaunay  d'Angers,  Basire 
et  Chabot,  mis  en  état  d'arrestation  par 
les  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 

générale. 

19  frimaire  an  TI. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  106,  108,  109. 

1097.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Goailly  de 
faire  lever  les  scellés  apposés  au  domicile 
de  la  citoyenne  Duchilleau,  rue  du  Fau- 
bourg-Montmartre, afin  d'apporter  au  Co- 
mité les  papiers  suspects  et  contraires  à 
la  Révolution,  et  ordonnant  que  cette  opéra- 
tion sera  faite  en  présence  de  la  citoyenne 
Duchilleau,  qui  sera  à  cet  effet  extraite  de 
la  maison  d'arrêt  des  Anglaises,  rue  des 
Fossés-Saint-Victor,  où  elle  sera  réinté- 
grée. 

19  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  107. 

1098.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant la  venue  d'une  dépulation  de  la 
commune  de  Franciade,  qui  reçoit  des 
instructions  du  Comité,  et  du  citoyen  Bou- 
langer, secrétaire  de  la  municipalité  d'Issy- 
l'Union,  que  le  [Comité  invite  h^se  com- 


porter avec   plus   d'aménité,  en   franc  et 
vrai  républicain,  et  à  écarter  autant  qu'il 
sera  en  son  pouvoir  les   sujets  de  haine 
qui  pourraient  encore  exister  entre  quel- 
ques  citoyens;    2°   chargeant   le    citoyen 
Moissard  de  se  transporter  chez  les  juifs 
Lazare  Jacob,  père  et  fils,  négociants  en 
joaillerie  et  bijouterie,  à  l'effet  de  procéder 
à  la  vérification  tant  de  leurs  bijoux   et 
joyaux  que  de  leurs  papiers,  de  compulser 
leurs  livres  et  de  les  remettre  en  liberté, 
s'il  ne  se  trouve  rien  de  suspect,  lequel 
Moissard  s'acquitte  de  sa  mission;  .3" rece- 
vant une  dépulation   de  la  commune  de 
Suresnes, qui  apporte  la  liste  des  membres 
devant  composer  le  Comité  de  surveillance, 
donne    des    renseignements    utiles    à   la 
République  et  demande  quelques  explica- 
tions sur  la  loi  concernant  l'organisation 
des  Comités  de  surveillance  et  Sociétés  po- 
pulaires, explications  qui  lui  sont  données 
par  le  Comité  ;    4°  après   interrogatoire 
des  nommés  Perrin,  Lepoivre  et  Minard, 
habitants  de  Coupvray,  amenés  par  un  dé- 
tachement de  l'armée  révolutionnaire  sta- 
tionné à  Neuilly-sur-Marne,  en  informant 
le  Comité  de  sûreté  générale,  eu  égard  à 
l'immensité  de  ses  travaux,  et  lui  renvoyant 
ces  trois  citoyens;  5°  sur  l'invitation  parle 
Conseil  général  de  la  commune  de  Paris 
d'envoyer  une  dépulation  au  temple  de  la 
Raison  pour  assister  à  la  fête  décadaire, 
considérant  que  la   majeure    partie    des 
membres  sont  en  mission  dans  les  dépar- 
tements, arrêtant  qu'il   n'y   aura  pas    de 
séance  le  lendemain,  jour  de  la  2*  décade. 

19  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2« registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A .  iV.,  BB3  81A,  fol.  237-241. 

1099.  —  Rapports  des  observateurs  de 
Police  Grivel  et  Siret. 

20-27  frimaire  an  II. 
Originaux  (9  pièces),  A.  iV.,  F^*  201. 
Ed.  Pierre  Caron,  Paris   pendant   la  Ter- 
reur, t.  1,  p.  252-275. 

1100.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  que  les  nommés 
Lepoivre,  Perrin  et  Minard,  de  Coupvray, 
seront  reconduits  en  leur  domicile  et  se^ 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


217 


ront  mis  en  état  d'arrestation  dans  les 
maisons  d'arrêt  de  leur  domicile  ou  dans 
la  plus  voisine;  '2<'  vu  le  procès-verbal 
dressé  parle  Comité  de  surveillance  de  la 
seclion  de  la  Maison-Commune,  et  autres 
renseignements  relatifs  à  la  conduite  tenue 
en  diverses  occasions  parle  citoyen  Asso- 
]ant,jeune.  décidant  que  ledit  citoyen  sera 
mis  en  état  d'arrestation  à  la  Force  et  les 
scellés  apposés  sur  ses  papiers. 

20  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N-,  AF*ii  289, 
fol.  107. 

1101.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  un  décret  de  la  Conven- 
tion, en  date  du  3  frimaire,  duquel  il  res- 
sort qu'un  drapeau  contre-révolutionnaire 
a  été  saisi  chez  le  ci-devant  duc  du  Chàte- 
let,  le  renvoyant  devant  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire et  décidant  qu'il  sera  transféré 
de  la  maison  de  Sainte-Pélagie,  où  il  se 
trouve  actuellement  détenu,  dans  celle  de 
la  Conciergerie,  et  que  le  drapeau  en  ques- 
tion, ensemble  les  autres  pièces  relatives 
audit  du  ChAtelct,  seront  adressées  à  l'ac- 
cusateur public  duTribunal  révolutionnaire. 

20  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  107. 

A  la  date  du  3  brumaire  an  II,  Jacques  Petit, 
envoyé  par  André  Dumont,  représentant  en 
mission  dans  la  Somme,  déposa  à  la  Convention 
le  drapeau  eu  question  ;  la  Convention  décréta 
mention  honorable  de  la  conduite  de  J.  Petit, 
qui  avait  puissamment  aidé  Dumont  dans  ses 
opérations,  et  renvoya  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale ce  drapeau j  pour  servir  de  pièce  à  con- 
viction dans  le  procès  de  ce  du  Ciiâtelet,  lorsqu'il 
s'instruirait.  {Procès-verbal  de  la  Convention 
nalïonale,  t.  XXIV,  p.  07.) 

1102.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  dénonciation  présentée 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Gravilliers,  portant  que  le  nommé 
Bossu,  ingénieur,  a  tenu  des  propos  contre- 
révolutionnaires,  tendant  à  détruire  la  Ré- 
publique, à  faire  sauter  l'Assemblée  na- 
tionale et  à  rétablir  la  royauté,  ordonnant 
sa  mise  en  état  d'arrestation  par  les  mem- 
bres de  ce  Ce  mité,  qui  examineront  ses 
papiers  et  se  transporteront  à  sa  maisoîi  4e 


campagne,  ainsi  que  son  envoi  àlaConcier- 
ciergerie;  2°  considérant  que  Gabriel  Pra- 
dines,  natif  de  la  Grenade,  n'est  âgé  que 
de  iî>  ans,  et  qu'ainsi  il  se  trouve  dans  le 
cas  de  l'article  13  du  décret  du  6  sep- 
tembre, ordonnant  sa  mise  en  liberté, 
soumission  préalablement  faite  par  le  ci- 
toyen Chanterol,  son  instituteur,  qu'il  en- 
tend répondre  de  son  civisme. 

20  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  108. 

1103,  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  la  Poste 
relativement  à  la  dénonciation  dont  ont 
été  victimes  les  citoyens  Perardel,  aîné  et 
cadet,  Stevenel  et  Rigolot,  courriers  de  la 
malle  de  Strasbourg,  de  la  part  du  nommé 
Laurent,  suspect,  leur  adressant  les  pièces 
qui  peuvent  justifier  du  civisme  de  ces  ci- 
toyens, et  les  priant  de  hâter  la  décision 
qui  doit  rendre  ces  courriers  à  la  liberté, 
et  de  prendre  toutes  les  mesures  pour  que 
le  service  ne  souffre  pas  de  leur  détention. 

20  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  108. 

1104.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  nommés 
Perrier  et  Denizard,  citoyens  de  la  section 
du  Temple,  seront  mis  en  état  d'arresta- 
tion comme  suspects  et  envoyés  dans  une 
maison  d'arrêt;  2°ordonnantquelenommé 
Chatelin,  section  des  Gardes -Françaises, 
détenu  à  la  Force,  sera  sur-le-champ  mis 
en  liberté;  3«  ordonnant  l'incarcération  à 
la  Force  du  citoyen  Planlier,  détenu  en  la 
caserne  de  la  rue  de  Sèvres,  et  à  Sainte- 
Pélagie  de  la  femme  dudit  citoyen,  égale- 
ment détenue  en  cette  caserne,  par  les 
soins  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge. 

20  frimaire  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  50  v°,  51  et  52. 

1105.  —    Arrêté   du  Comité  de   sûreté 
gépérale,  sur  les  observation^  et  rensei- 


218 


CHAPITRE  P--.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


gnements  transmis  relativement  à  l'état 
d'arrestation  dans  lequel  se  trouve  le  ci- 
toyen Buzony,  banquier,  décidant  qu'il 
sera  mis  en  lilDerté,  conduit  dans  son  do- 
micile où,  après  la  levée  des  scellés,  il 
sera  procédé  en  sa  présence  à  l'examen 
de  ses  papiers  et  relations  politiques,  cor- 
respondances, de  l'état  de  sa  caisse,  ainsi 
que  de  ses  registres,  livres  et  journaux,  et 
de  tous  papiers  et  renseignements  propres 
h  faire  connaître  les  opérations  de  banque 
et  affaires  commerciales  auxquelles  il  s'est 
livré,  dont  il  sera  dressé  procès-verbal,  et 
chargeant  de  ces  opérations  les  représen- 
tants Haussmann,  Johannot  et  Moïse  Bayle. 

20  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  2D0, 
fol.  50  yo. 

1106.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  la  muni- 
palité  d'Amiens,  renouvelant  l'invitation 
de  lever  les  scellés  apposés  sur  les  efiets 
de  la  citoyenne  Saint-Lpurent,  se  trouvant 
dans  l'appartement  qu'elle  occupait  chez 
la  citoyenne  Lamire,  tous  nouveaux  délais 
ne  pouvant  être  que  très  préjudiciables 
aux  intérêts  de  la  citoyenne  Saint-Lau- 
rent, et  déclarant  qu'il  insiste  en  vertu  du 
mandat  qu'il  a  reçu  du  Comité  de  sûrelé 

générale. 

20  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  20  v°. 

1107.  —  Extrait  de  Tordre  du  jour  de 
la  foi'ce  armée  de  Paris,  portant  que  : 
1°  trois  canoiiniers  de  l'armée  révolution- 
naire étant  allés  voir  le  nommé  Simon 
Bataillon,  un  de  leurs  camarades,  détenu 
à  la  caserne  de  la  Courlille,  par  ordre  du 
commissaire  de  police  militaire  pour  être 
revenu  sans  congé  ni  permission,  l'ont  fait 
évader,  qu'il  sera  de  nouveau  arrêté  par- 
tout; 2°  que  le  sergent  et  le  caporal  des 
canonniers  de  la  section  des  Gravilliers 
ont  abandonné,  la  veille,  le  poste  de  l'Ab- 
baye, avec  une  partie  de  la  garde,  faute 
impardonnable  pour  laquelle  ils  seront 
punis.  Le  Commandant  général  adjoint  (Re- 
cordon) espère  et  invite  les  canonniers  à 


ne  plus  abandonner  des  postes  aussi  es- 
sentiels que  ceux  qui  leur  sont  confiés. 

21  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,   signée    de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB"^7G. 

1108.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  d'extraire  de  la 
maison  des  Madelonnettes  le  citoyen  Loget 
pour  assister  à  la  levée  des  scellés  en  son 
domicile,  rue  de  la  Chanvrerie,  n°  28,  et 
chargeant  le  citoyen  Pasté  de  ces  opéra- 
tions ;  2"  enjoignant  d'extraire  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  Force  le  citoyen  Le  Pil- 
leur, pour  assister  à  la  levée  des  scellés, 
mên:ie  maison  ;  3°  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  du  nommé  Pierre-Marie 
Muron-Servière,  qui  restera  détenu  jus- 
qu'à plus  amples  renseignements  sur  son 
compte  ;  4°  ordonnant  également  de  mettre 
en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer  àSainle- 
Pélagie  le  nommé  Guignard,  ci-devant  vi- 
comte de  Saint-Priest. 

21  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  108;  AF*ii  290,  fol.  50,  51. 

1109.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  deux  de  ses  membres, 
Jagot  et  Youlland,  de  se  transporter  dans 
le  domicile  du  nommé  Paysac,  pour  re- 
quérir la  levée  des  sceilés  qui  y  ont  été 
apposés,  à.  l'effet  d'en  extraire  les  objets 
et  papiers  des  frères  Rabaut,  lesquels  se- 
ront apportés  au  Comité. 

21  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'iI  290, 
fol.  51  r». 

1110.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  les  observations  transmises  ce 
jour  au  Comité  par  une  députation  de 
celui  des  finances  relativement  à  des  me- 
sures importantes  que  réclame  l'intérêt 
général,  décidant  que  dans  le  bâtiment 
nommé  ci-devant  hôtel  des  Fermes,  il 
sera  déterminé  un  local,  propre  à  réunir 
les  fermiers  généraux,  actuellement  en 
arrestation,  qui  y  seront  transférés  pour 
leur  procurer  les  moyens  de  rassembler 
les  renseignements  qu'ils  jugeront  néces- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


219 


saires  et  les  mettre  en  état  de  produire 
au  Comilé  des  finances  de  la  Convention 
nationale  les  réponses  relatives  à  leur 
comptabilité,  désignant  pour  diriger  l'éta- 
blissement de  ce  local  les  citoyens  Dupin 
et  Jac,  membres  de  la  Convention,  et  le 
citoyen  Dufourny,  président  de  l'adminis- 
tration du  Département  de  Paris,  auxquels 
le  Comité  de  sûreté  générale  donne  tous 
pouvoirs  de  requérir  les  autorités  consti- 
tuées, civiles  et  militaires,  pour  maintenir 
l'ordre,  la  surveillance  et  la  sûreté  dans 
l'établissement  dont  il  s'agit,  et  de  s'ad- 
joindre l'architecte  des  bâtiments  nationaux 
pour  l'exécution  des  mesures  dont  il  s'agit. 

21   fiimaire  an  II. 
Extrait    du  registre   des  mandats  d'arrèl    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fcl.  51  v°. 

1111.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  or- 
donnant, conformément  à  un  arrêté  du 
Comité  de  sûreté  générale,  qui  le  charge 
de  celte  mission,  que  les  nommés  Pcrrin, 
Lepoivre  et  Minard,  de  Coupvray,  seront 
conduits  à  leurs  frais  dans  la  njaison  d'ar- 
rêt la  plus  rapprochée  de  leur  domicile  par 
le  sans-culotte  GeolFroy  et  deux  auti-es  de 
la  section  de  Brutus,  qui  recevront,  tous 
frais  payés,  3  livres  par  jour;  2° chargeant 
les  citoyens  Baudra  et  Fournier,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  riiidivisibiliié,  de  se  rendre  à  Créteil 
pour  y  perquisitionner  chez  la  nommée 
Duport,  qui  a  un  fils  émigré,  et  l'amener 
au  Comilé  révolutionnaire  de  ladite  sec- 
tion; 3° après  lecture  de  la  lettre  qui  vient 
de  lui  être  écrite  par  le  citoyen  Lulier, 
ancien  procureur  général  syndic  du  Dé- 
partenie'nt,  à  l'ellet  de  lui  intimer  l'ordre, 
en  vertu  du  décret  du  19  frimaire,  de  cesser 
le  jour  même  ses  fonctions,  comme  le 
Comité  a  pour  principe  de  se  conformer 
strictement  à  la  loi,  décidant  de  cesser  dès 
aujourd'hui  ses  fonctions,  arrêtant  néan- 
moins d'en  référer  au  Comité  de  salut 
public  de  la  Convention  pour  s'assurer  si 
la  loi  du  14  prononce  sa  suppression. 

21  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2"  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.N.,  BB^  81^,  fol.  241-243. 


1112.  —  Lettre  de  Lulier,  procureur 
général  syndic  du  Département  de  Paris, 
au  Comité  de  surveillance  du  même  Dé- 
partement, lui  signifiant,  en  vertu  du  dé- 
cret du  19  frimaire  qui  porte  suppression 
des  Commissions  départementales  et  des 
Comités  centraux,  indépendants  des  Co- 
mités révolutionnaires  et  de  surveillance 
établis  par  la  loi,  d'avoir  à  cesser  à  l'ins- 
tant ses  fonctions. 

21  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2"  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comilé  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81  a,  fol.  243. 

IH3.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  à  l'ancien  procureur 
général  syndic  du  Département,  déclarant 
être  plus  qu'étonné  que  le  citoyen  Lu- 
lier se  soit  permis  de  lui  notifier  des  or- 
dres, lui  qui  est  personnellement  désigné 
pour  la  suppression,  en  vertu  de  l'article  6 
de  la  section  3  de  la  loi  du  14  frimaire, 
observant  que  le  Comité,  toujours  fidèle  à 
suivre  la  loi,  s'est  déjà  mis  en  devoir  d'exé- 
cuter le  décret,  mais,  comme  il  est  chargé 
d'une  respcnisabilité  et  que,  dans  ce  mo- 
ment-ci, il  a  encore  des  mandais  à  exécu- 
ter au  nom  du  Comité  de  sûreté  générale, 
il  va  se  présenler,  tant  pour  lui  donner  des 
preuves  de  sa  soumission  que  pour  rece- 
voir les  ordres  'relatifs  à  la  cessation  de 
ses  fonctions,  si  elle  est  ordonnée,  en  tous 
cas  le  Comité  a  le  droit  d'attendre  que  le 
citoyen  Lulier,  en  sa  qualité  d'ancien 
procureur  général  syndic  du  Département, 
commence  par  donner  l'exemple  de  sa 
soumission,  comme  étant  le  premier  sup- 
primé. 

21  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comilé  de  salut  puljlio  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,   BB^  81,  fol.  20  v. 

1114.  ~  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  Co- 
mités révolutionnaires  des  communes  du 
Département,  les  prévenant,  en  vertu  de 
la  loi  qui  défend  aux  autorités  constituées 
de  convoquer  les  Comités  révolutionnaires, 
en  toutou  en  partie,  que  les  Assemblées  qui 
se  tenaient  habituellement  à  la  salle  des 
Jacobins,  les  cinquièmes  de   chaque  dé- 


no 


CHAPITRE  P^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


cade,  cesseront  dès  à  présent,  aux  termes 
de  la  loi  du  14  frimaire,  que  la  convoca- 
tion de  ces  Assemblées  n'aura  plus  lieu, 
et  les  invitant  à  faire  parvenir  par  écrit  les 
renseignements  utiles  à  la  chose  publique 
qu'ils  auraient  à  donner. 

22  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  20. 

lllo.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  aux  termes  du- 
quel le  général  de  Paris  prévient  ses  frères 
d'armes  qu'il  fera  tous  ses  efforts  pour 
les  armer  le  plus  promptement  possible  ; 
((  les  ateliers  d'armurerie,  ajoute  Hanriot, 
sont  en  pleine  activité  :  avec  un  peu  de 
patience  et  de  courage,  nous  viendrons  à 
bout  de  toutes  nos  entreprises  ». 

Les  commandants  de  sections  reçoivent 
Tordre  de  mettre  dans  les  corps  de  garde 
de  leur  arrondissement,  sous  clef  et  sous 
la  responsabilité  de  la  garde,  quelques 
fusils  en  bon  état  et  quatre  paquets  de 
cartouches  à  balles.  Les  commandants  des 
postes  auront  soin  de  munir  d'un  fusil  les 
factionnaires  de  nuit,  précaution  très  né- 
cessaire. 

Le  Commandant  général  recommande 
à  ses  frères  d'armes  de  service  de  se 
rendre  toujours  à  la  première  réquisition 
des  magistrats  du  peuple  et  de  tous  les 
fonctionnaires  publics,  chargés  de  son  bon- 
heur et  de  sa  tranquillité. 

22  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,   sif^née   do   Clément,   secré- 
taire de  l'Etal-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1116.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  les  citoyens  Fran- 
çois-Simon Albert  et  Charles-François  Co- 
pie, membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Parisienne,  dite  de  rUnilé,se 
rendront  à  Bordeaux  et  autres  communes, 
s'il  en  est  besoin,  à  TefTet  d'y  remplir  une 
mission  secrète  et  importante  dont  le  Co- 
mité les  a  chargés,  et  ordonnant  de  leur 
compter  la  somme  de  1,500  livres  pour 
fournir  aux  frais  de  leur  voyage. 

22  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandat»  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  289, 
fol.  109. 


1117.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté  : 
1°  de  Thérèse  Nool,  détenue  à  Sainte-Péla- 
gie ;  2°  du  citoyen  Lcsieur  et  de  sa  mère, 
qui  sont  en  état  d'arrestation;  3°  des  ci- 
toyens Monier-Radet  et  Defonlaine;  4°  du 
citoyen  Giroye,  vu  les  attestations  de  son 
civisme  et  la  déclaration  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Montagne. 

22  frimaire  an  II. 
Extrait  des  registres   de  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  109.  110;  AF*i[  290,  fol.  52. 

1118.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  citoyen  Maillard, 
qui  n"a  pas  encore  obéi  à  l'arrêté  lui 
enjoignant  de  rendre  un  compte  régulier 
de  la  commission  qui  lui  avait  été  donnée 
par  délibération  du  4  août  précédent,  sera 
conduit  à  l'instant  au  lieu  des  séances  du 
Comité,  devant  les  représentants  du  peuple 
qui  le  composent. 

22  frimaire  an  II. 
Extrait   du    registre   des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AFil*  290, 
fol.  52  v». 

1119.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, d'après  une  nouvelle  dénonciation 
signée  et  en  raison  de  la  conduite  et  des 
opinions  reconnues  du  nommé  Douet,  ci- 
devant  fermier  général,  et  de  sa  femme, 
qui  les  rendent  plus  que  suspects,  char- 
geant le  citoyen  Pijeau  de  suivre  dans  la 
maison  dudit  Douet,  rue  Bergère,  les  per- 
quisitions, recherches  et  fouilles  néces- 
saires pour  découvrir  l'or,  l'argent  mon- 
nayé et  l'argenlerie,  ensemble  tous  objets 
qui  pourraient  être  cachés  ou  enfouis, 
tant  dans  la  chambre  à  coucher  dudit 
Douet,  dans  les  lieux  à  l'anglaise,  soit 
dans  les  murs  desdits  lieux,  même  dans  les 
puits  et  notamment  dans  celui  des  deux 
qui  est  couvert,  enfin  dans  les  endroits 
sur  lesquels  on  pourrait  donner  des  indi- 
cations, faire  lever  à  cet  effet  tous  scellés, 
lesdites  opérations  devant  être  faites  en 
présence  dudit  Douel,  qui  à  cet  effet  sera 
extrait  de  la  maison  d'arrêt  où  il  est  dé- 
tenu par  les  citoyens  Guibert  et  Courtois, 
membres  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  du  Faubourg-Montmartre,  qui 


L'ESPRIT  PUBLIC  À  PARIS  EN  FRÎMAIRE  AN  IÎ 


M 


pourront  également  faire  extraire  de  la  mai- 
son d'arrêt  des  Madelonnettes  le  nommé 
François,  domeslique  de  Douet,  à  même 
de  fournir  des  renseignements. 

22  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  53. 

1120.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  le  gé- 
néral est  satisfait  de  la  conduite  de  ses 
concitoyens;  quand  la  société  fait  la  police 
elle-même,  elle  est  sûre  que  tous  ses  mem- 
bres se  rendent  facilement  à  la  raison. 
Ilanriot  ajoule  :  «  Vous  voyez  comme  moi 
qu'un  bout  de  ruban  est  préférable  à 
toutes  les  bayonnettes  de  l'univers.  »  Le 
Commandant  général  invite  les  bons  ci- 
toyens à  fixer  un  œil  sévère  sur  les  mé- 
chants; avec  une  surveillance  générale,  on 
peut  encore  déjouer  leurs  infâmes  projets. 

23  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1121.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  portant  que  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  l'Homme- 
Armé  fera  mettre  en  liberté  le  citoyen 
Dezallier  d'Argenville  ;  2°  autorisant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  sur 
laquelle  réside  le  citoyen  Lourdier  à  pro- 
céder à  la  levée  des  scellés  apposés  chez 
lui  et  à  l'examen  de  ses  papiers. 

23  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF'ii  289, 
ici.  110. 

Dezallier-d'Argenville  (Antoine-Nicolas),  fils 
du  littérateur,  s'occupa  d'histoire  naturelle  et 
de  Beaux-Arts. 

1122. — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  enjoignant  au  citoyen  Bail- 
leux  de  faire  perquisitions  exactes  chez  le 
nommé  d'Arlincourt,  à  l'effet  de  découvrir 
6  malles,  sorties  du  Garde-Meuble  national, 
le  dimanche  et  le  lundi  qui  ont  précédé 
le  10  août  1792,  appartenant  au  nommé 
Pont-l'Abbé,  gendre  de  Thierry,  et  con- 
duites par  le  nommé  Azèle,  son  homme 
de  confiance,  chez  ledit  d'Arlincourt;  2°  au- 
torisant  le    commissîiire  de  police  de   la 


section  de  Mutius-Scevola  à  faire  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  papiers  et'effets  du 
citoyen  Desplaces. 

23  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  111. 

ArHncourt  (Charles-Adrien  Prévost  d'),  ex- 
fermier  général,  condamné  à  mort  le  25  floréal 
an  II  (A.  N.,  W  365,  n"  809). 

1123.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, par  mesure  de  sûreté  générale  et 
pour  la  conservation  de  l'intérêt  public, 
autorisant  le  citoyen  Héron  à  s'adjoindre 
tel  nombre  de  membres  des  Comités  de 
surveillance  qu'il  jugera  nécessaire,  et  à 
se  transporter  sans  délai  dans  toutes  les 
maisons,  sises  à  Paris  ou  à  la  campagne, 
qui  appartiennent  aux  ci-devant  fermiers 
généraux,  ou  par  eux  habitées,  afin  d'y 
apposer  les  scellés  sur  leurs  meubles  et 
effets,  distraction  faite  de  leurs  vêtements 
à  leur  usage,  lui  donnant  pouvoir  de  re- 
quérir des  autorités  constituées,  civiles  et 
militaires,  tous  secours  et  assistance  que 
les  circonstances  exigeront. 

23  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  111. 

1124.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  hberté 
immédiate  du  citoyen  Letellier,  détenu  à 
Sainte-Pélagie;  2o autorisant  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Répu- 
blique à  faire  sortir  des  prisons  le  citoyen 
Vala,  pour  procéder  en  sa  présence  à  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  lui  et  ex- 
traire les  papiers  suspects;  3°  mettant  en 
demeure  les  administrateurs  ou  employés 
en  chef  de  la  Poste  de  remettre,  en  vertu 
d'autorisation  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Piques,  au  citoyen  Dami- 
lot  une  lettre  chargée  à  l'adresse  du  ci- 
toyen Sade,  qu'on  a  refusé  de  lui  délivrer. 

23  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*n  290, 
fol.  53. 


112d. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, autorisant  le  citoyen  Morel  à  faire 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers  et 


222 


CHAPITRE  h^ 


JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


effets  de  Greffulhe  et  Monts,  banquiers  as- 
sociés, demeurant  rue  Bergère,  pour  ex- 
traire de  ces  papiers  les  titres  de  rente  et 
autres  objets  sur  l'Etat,  compris  dans  le 
décret  de  la  Convention  du  21  frimaire, 
qui  pourraient  être  réclamés  aux  termes 
de  ce  décret,  les  remettre  à  qui  il  appar- 
tiendra, et  ensuite  faire  réapposer  les 
scellés  sur  les  papiers  dudit  Monts,  extrait 
de  la  prison  de  la  Force  par  les  soins  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre,  qui  est  chargé  de 
l'y  réintégrer. 

23  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  53  \\ 

1126.  —  Arrêté  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, instruit  des  services  que  le  Comité 
de  surveillance  du  Département  de  Paris 
a  rendus  à  la  cbose  publique  et  convaincu 
de  la  nécessité  de  surveiller  plus  que  ja- 
mais les  ennemis  de  la  patrie,  décidant 
que  les  membres  composant  ce  Comité 
continueront  leurs  fondions. 

23  frimaire  an  II. 

Original,  de  la  main  de  Robespierre,  A.  N., 
AF*il  57;  copie,  ^ .  iV.,  BB3  81,  fol.  21. 

Ed.  F. -A.  AuLARD,  Recueil  des  actes  du 
Comité  de  sAlut  public,  t.  IX,  p.  365. 

1127.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  invite  les  com- 
mandants des  postes  à  faire  souvent  la 
visite  de  leurs  factionnaires  et  à  veiller  à 
ce  qu'ils  ne  s'endorment  pas;  il  les  engage 
aussi  à  ne  recevoir  aucun  citoyen  pour 
monter  la  garde,  à  moins  qu'il  n'ait  une 
pique  ou  un  fusil. 

Le  service  général  à  l'ordinaire  et  beau- 
coup de  surveillance. 

24  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BO"  76. 

1128.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  la 
mise  en  état  d'arrestation  du  nommé  Bon- 
neval,  ci-devant  comte  et  maréchal  de 
camp,  par  les  soins  du  citoyen  Boismarat, 
et  à  des  perquisitions  de  ses  papiers  et 
effets,  sur  sa  personne  ou  dans  son  appar- 


tement, dont  sont  chargés  deux  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
011  habite  cet  individu  plus  que  suspect; 
2"  ordonnant  au  concierge  de  la  Force, ou 
de  toute  autre  maison  d'arrêt,  de  recevoir 
comme  prisonnier  le  nommé  Jean  Thi- 
boux,dit  Bourguignon,  postillon  à  la  poste 
aux  chevaux,  rue  Contrescarpe;  3°  autori- 
sant le  citoyen  Morel  à  faire  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  effets  du  citoyen 
Senoble. 

24  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des-  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  112,  113. 

1129.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  les  cerliQcats  produits  par  Pe- 
rardel,  aîné  et  cadet,  Rigolot  et  Stevenel, 
courriers  de  la  malle  de  Paris  à  Stras- 
bourg, vu  pareillement  la  lettre  des  admi- 
nistrateurs de  la  Poste,  qui  déclarent 
n'avoir  rien  à  reprocher  à  ces  courriers 
relativement  à  leurs  services,  et  n'avoir 
relevé  aucune  preuve  d'incivisme  contre 
des  citoyens  qui  appartiennent  aune  classe 
d'employés  sur  laquelle  il  leur  est  impos- 
sible d'exercer  une  surveillance,  considé- 
rant, d'ailleurs,  que  le  nommé  Laurent, 
dénonciateur  de  ces  couriiers,  avait  paru 
suspect,  ordonnant  de  les  mettre  en  liberté. 

24  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AV*ii  289, 
fol.  112. 

1130.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  que  les  nommés  Car- 
tienx  et  Ferdinand  C;ir(icux,  Anglais,  sont 
venus  en  France  pour  faire  leur  éduca- 
tion et  qu'ils  ne  sont  âgés  que  de  onze  ans, 
décidant  qu'ils  seront  mis  en  liberté,  à 
charge  par  leur  instituteur  de  répondre 
de  leur  civisme. 

24  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  289, 
fol.  112. 

1131.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  citoyen  Perregaux, 
banquier,  et  son  adjoint,  nommé  Gum- 
belsheimer,  seront  traduits  au  Tribunal 
révolutionnaire,  et  les  pièces  envoyées  par 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


223 


le  Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  dont  Tinventaire  est  joint, 
seront  adressées  à  raccusaleur  public  do 
ce  Tribunal,  ordonnant  en  conséquence 
de  se  saisir  de  leurs  personnes,  en  quelque 
lieu  qu'elles  se  trouveront,  et  de  les  con- 
duire sous  bonne  et  suffisante  garde  dans 
les  prisons  de  la  Conciergerie. 

24  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  113. 

Perregaux  (Jean-Frédéric),  banquier,  et  son 
associé  Gumpelsheimer  (Jean-Albert),  chez  qui 
le  duc  du  Châtelet  prétendait  avoir  4  millions 
en  dépôt,  accusés  de  faire  passer  de  l'argent 
aux  émigrés,  furent  mis  en  liberté  par  décret  de 
la  Convention  du  3  nivôse  (A.  N.,  F"»  4774C8). 

1132.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  les  citoyens  Pérou 
et  Verque,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier,  à  se  trans- 
porter au  village  d'Antoiiy  près  Paris,  à 
l'effet  de  lever  les  scellés  apposés  sur  les 
papiers  et  effels  du  ci-devant  chevalier 
Lambert,  dans  une  maison  audit  lieu,  et 
de  faire  la  même  opération  à  Paris,  dans 
une  jnaison  appartenant  audit  Lambert, 
rue  de  la  Loi,  prè^de  la  rue  Feydeau, 
afin  de  distraire  ce  qui  pourrait  paraître 
suspect,  et  dans  le  cas  oii  il  se  trouverait 
quelques  lettres  anglaises,  la  traduction 
en  serait  faite  par  le  citoyen  Daix,  inter- 
prète désigné  à  cet  eflet,  qui  rendra  compte 
au  Comité,  s'il  rencontre  quelques  suspi- 
cions; 2°  autorisant  les  mêmes  citoyens  à 
lever  les  scellés  sur  les  papiers  et  effets 
des  nommés  Le  Pilleur  et  Loget,  en  leur 
maison  à  Arcueil,  à  charge  d'apporter  au 
Comité  les  papiers  suspects. 

24  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  54. 

Lambert  (Jean-François),  ancien  banquier, 
intéressé  dans  la  maison  de  banque  d'Abbéma, 
«  en  relations  avec  tous  les  banquiers  agioteurs 
et  sangsues  publiques,  ainsi  que  les  aristocrates, 
ayant  un  lils  au  service  du  tvran  d'Angleterre  » 
(A.  N.,  F"?  4761). 

1133.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyen  Pasté  à  faire 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers  et 


effets  du  citoyen  Naulay,  demeurant  rue 
des  Deux-Ecus,  section  de  la  Halle-aux- 
Blés,  actuellement  en  élat  d'arrestation 
chez  lui,  sous  la  garde  de  deux  Sans-cu- 
lottes, en  raison  de  son  infirmité  gout- 
teuse. 

24  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  5i. 

1134.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i"*  por- 
tant que  les  membres  de  ce  Comité,  ras- 
semblés au  lieu  de  leurs  séances,  pour 
régler  leurs  comptes,  reçoivent  un  arrêté 
du  Comité  de  salut  public,  qui  les  conti- 
nue dans  leurs  fonctions,  arrêté  transcrit 
au  registre,  qui  sera  imprimé  en  petit 
format  à  îiOO  exemplaires,  pour  être  en- 
voyé aux  autorités  constituées,  aux  sec- 
tions et  communes;  en  conséquence  de 
cet  arrêté,  un  nouveau  bureau  est  nommé, 
le  citoyen  Marchand  est  appelé  à  la  pré- 
sidence, le  citoyen  Guignes  est  nommé 
vice-président,elLécrivàin  secrétaire;  2°  en- 
tendant la  lecture  d'un  mémoire  adressé 
par  Josset  de  Saint-Laurent,  et  y  voyant 
non  sans  surprise  littéralement  reproduit 
le  rapport  du  citoyen  Marchand  au  Comité 
de  sûreté  générale  sur  cette  affaire,  aussi 
voulant  acquérir  les  renseignements  les 
plus  clairs,  les  plus  précis, et  découvrir, 
s'il  est  possible,  la  retraite  dudit  Saint- 
Laurent,  chargeant  les  citoyens  Lécrivain 
et  Marchand  de  se  rendre,  en  qualité  de 
commissaires,  chez  la  citoyenne  Fournier 
pour  tâcher  de  découvrir  par  quel  moyen 
Josset  de  Saint-Laurent  a  pu  avoir  com- 
munication de  ce  rapport;  3°  chargeant 
le  citoyen  Simon,  secrétaire  de  Maillard, 
commissaire  du  Conseil  exécutif,  de  se 
transporter,  avec  un  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Marat, 
afin  de  l'amener  au  Comité,  chez  le  ci- 
devant  vicomte  de  Champagne  de  Foie- 
ville,  lieutenant-colonel  du  régiment  de 
Flandre,  à  l'hôlel  de  Montauban,  rue  Git- 
le-Cœur,  ledit  de  Champagne  prévenu 
d'être  un  conlre-révolulionnaire  prononcé 
et  d'avoir  voulu,  de  concert  avec  le  lieu- 
tenant-colonel de  Royal-Cravate,  favoriser 
l'exportation  des  grains  par  Saint-Omer,  à 


2-2i  CHAPITRE  î".  —  JOURNEES  HiStOHIQtJES  1)E  LA  RÉVOLUTION 


cet  efïet. d'avoir  tenté  de  faire  publier  la 
loi  martiale  pour  faire  tirer  sur  le  peuple 
qui  s'y  opposait  ;  4o  attendu  que  dans  Tliôlel 
de  Montauban,  rue  Gît-le-Gœur,  occupé  par 
le  nommé  Robequin,  avaient  logé  plusieurs 
émigrés  et  gardes  du  corps,  qui  y  avaient 
laissé  leurs  effets,  renfermés  dans  des 
porte-manteaux  et  malles,  cachés  dans  dif- 
férents endroits  de  la  maison,  donnant 
mandat  au  nommé  Simon  d'opérer  la  véri- 
fication des  effets  en  question  et  de  mettre 
en  lieu  sûr  ces  porte-manteaux  et  malles  ; 
5°  sur  l'invitation  de  la  section  du  Contrat- 
Social,  désignant  les  citoyens  Guignes  et 
Lécrivain  pour  se  rendre  à  cette  section  et 
assister  à  la  fête  qui  y  aura  lieu  en  l'iion- 
neur  deMarat,  Le  Peletier  et  Jean-Jacques 

Rousseau. 

24  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BB^  81^,  fol.  244-247. 

1135.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention  natio- 
nale, accusant  réception  de  l'arrêté  qui  le 
continue  dans  ses  fonctions  et  déclarant 
que  ce  nouveau  témoignage  de  sa  con- 
fiance n'ajoutera  rien  au  zèle  du  Comité 
ni  à  son  amour  pour  la  patrie,  et  que  sa 
surveillance  active  poursuivra  sans  relâche 
les  conspirateurs  ainsi  que  les  ennemis  de 
la  liberté,  et  aidera  de  tout  son  pouvoir  le 
Comité  de  salut  public  dans  ses  pénibles 
et  glorieuses  fonctions. 

24  frimaire  an  lî. 
Extrait   du   registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  21. 

1130,  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Direc- 
toire du  Département,  en  réponse  à  la 
signification  qui  lui  a  été  faite  par  le  ci- 
toyen Luiier  de  quitter  à  l'instant  ses 
fonctions,  adressant  l'arrêté  du  Comité  de 
salut  public,  en  date  du  23  frimaire. 

24  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  de  copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  21. 

1137.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  dans  lequel  est  an- 


noncé le  départ  d'un  convoi  d'artillerie 
pour  Chartres,  escorté  par  100  canonniers. 

Le  Commandant  général  constate  que  le 
service  est  strictement  fait  dans  tous  les 
postes,  et  à  ce  propos  il  adresse  les  exhor- 
tations suivantes  :  «  Unissons-nous,  mes 
amis,  et  des  quatre  extrémités  de  la  Répu- 
blique à  l'intérieur,  ne  formons  qu'un 
seul  bataillon  d'amis  et  de  frères.  L'invin- 
cible Paris,  l'objet  de  la  haine  des  tyrans 
de  la  terre,  est  cet  intérieur  et  le  point 
central  de  réunion.  Paris  a  montré  du 
courage  et  Paris  aura  encore  le  sublime 
orgueil  de  donner  à  l'univers  l'exemple 
des  mœurs  et  des  vertus.  » 

Les   patrouilles  extérieures  produisent 

le   meilleur  effet,  la  chose  publique  s'en 

trouve  bien. 

25  frimaire  an  II. 
Copie   conforme,   signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB"^  76. 

1138.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Faverolles,  ci-devant 
aide  de  camp  de  Dumouriez,  avec  réquisi- 
tion pour  l'arrestation  de  ce  particulier, 
inspecteur  des  subsistances,  ci-devant  em- 
ployé à  Toulouse  et^  Rayonne,  s'il  se  pré- 
sentait dans  les  bureaux;  2"  ordonnant 
d'élargir  sur-le-champ  le  nommé  Rriguet. 

25  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  dariêt   du 
Comité  de  sûreté  eènérale,  A.  N..  AF*ir  289, 
fol.  114. 

1139.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Pache,  maire  de  Paris, 
déclarant  qu'instruit  qu'une  citoyenne  du 
nom  de  De  Crecy,  ou  un  nommé  Faverolles, 
employé  dans  les  vivres  et  fourrages, 
pourrait  se  présenter  à  la  Poste,  afin  de 
réclamer  des  chevaux,  il  l'invite  à  donner 
des  ordres  pour  qu'on  arrête  ces  individus, 
s'ils  se  présentent,  et  qu'on  les  traduise 
sur-le-champ  sous  bonne  garde  au  Comité, 
la  chose  pressant,  le  Comité  recommande 
au  maire  de  mettre  toute  l'activité  pos- 
sible dans  les  mesures  qu'il  prendra. 

25  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  114. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


22b 


H 40.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  concierge  de  la  mai- 
son d'arrêt  ci-devant  Port-Royal  à  laisser 
communiquer  entre  les  deux  guichets,  en 
sa  présence,  le  citoj'en  Denis  Brallé,  pro- 
cureur de  la  commune  de  GhàLenay-la- 
Montagne,  avec  le  nommé  Pommier,  afin 
de  recevoir  de  celui-ci  procuration  d'agir 
relativement  à  ses  intérêts  et  aux  circons- 
tances dans  lesquelles  il  se  trouve,  et 
désigner  le  citoyen  auquel  il  remet  à  cet 
effet  sa  confiance. 

25  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  115. 

1141.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant,  conformément  au  vœu 
exprimé  par  le  Comité  d'instruction  pu- 
blique, le  citoyen  Lelièvre,  membre  de  la 
Commission  des  arts,  à  se  transporter  à 
la  maison  d'arrêt  dite  des  Madelon nettes, 
pour  recueillir  de  la  bouche  du  nommé 
Pocquelin,  ci-devant  concierge  à  l'hôtel 
de  Montmorency,  des  renseignements  utiles 
relativement  à  divers  monuments  des  arts 
et  d'histoire  naturelle,  que  l'on  croit  de- 
voir se  trouver  dans  J'edit  hôtel  de  Mont- 
morency et  dont  la  découverte  serait  inté- 
ressante pour  la  République. 

25  frimaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  5i  v°. 

Lelièvre  (Claudc-Ifugues),ingénieurdes  mines 
et  métallurgiste,  devint  associé  de  l'Académie  des 
sciences  pour  la  section  d'histoire  naturelle. 

1142.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  invitant  le  citoyen  Dussert, 
commissaire  de  police  de  la  section  du 
Temple,  à  se  rendre  incontinent  auprès 
de  lui,  pour  l'éclairer  sur  certains  fails 
qu'il  désire  connaître;  2°  mandant  auprès 

^  de  lui,  pour  le  même  motif,  la  citoyenne 
Barbeau,  porlière  de  la  maison  n°  4  de  la 
rue  Favart;  3°  vu  les  deux  arrêtés  des 
Comités  de  l'examen  des  comptes  et  des 
finances  réunis,  qui  attestent  que  le  ci- 
toyen Passy,  détenu  en  la  maison  d'arrêt 
de  Port-Royal,  est  quitte  envers  la  Répu- 
blique relativement  à  ses  comptes,  en- 
semble le  certificat  du  Comité  révolution- 
T.  X. 


naire  de  la  section  Le  Peletier,  qui  atteste 
que  ce  citoyen  s'est  toujours  montré  vrai 
républicain,  décidant  qu'il  sera  sur-le- 
champ  mis  en  liberté. 

25  frimaire  an  II 
Extrait  du  registre  des   mandats'  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*Il  290, 
fol.  54  v°,  55  ro. 

1143.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  cons- 
tatant l'accomplissement  de  la  mission 
confiée  aux  citoyens  Geoflroy  et  Simon, 
chargés  de  conduire  au  Comité  de  sur- 
veillance de  Senlis  les  nommés  Boitel  et 
Germain,  d'une  autre  mission,  confiée  aux 
citoyens  Geoffroy,  Petit  et  Dufailly,  de  la 
section  de  Brutus,  chargés  de  conduire  au 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Coupvray  les  nommés  Perrin,  Minard  et 
Lepoivre;  2»  recevant  le  compte  rendu  de 
la  mission  confiée  au  citoyen  Simon,  chargé 
de  se  transporter  à  l'hôtel  de  Montauban, 
rue  Gît-le-Cœur,  à  l'effet  d'y  perquisi- 
tionner et  découvrir  les  malles  et  porte- 
manteaux qui  y  seraient  cachés,  duquel 
il  résulte  que  ces  malles  et  porte-man- 
teaux ont  été  portés  au  Département  de 
Paris;  3°  recevant  le  rapport  du  même 
Simon,  chargé  de  rechercher  le  nommé 
Champagne  de  Folleville,  lieutenant-colo- 
nel au  régiment  de  Flandre,  armée  de  la 
Moselle,  d'où  il  résulte  que  ledit  Cham- 
pagne de  Folleville  se  trouvait  détenu  dans 
la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg;  4»  re- 
cevant de  la  commune  d'Etiolles  le  pro- 
cès-verbal de  perquisition  et  d'enlèvement 
d'effets  chez  la  citoyenne  La  Vieuville, 
dressé  par  le  citoyen  Guignes  ;  5°  autorisant 
les  citoyens  Potin  et  Gandelot,  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  à  se  transporter  tant  à 
SuresneSjPuteaux  qu'autres  lieux,  à  l'effet 
d'arrêter  le  nommé  Mallecy,  sa  femme, 
et  tous  suspects  trouvés  avec  eux; 
G°  chargeant  Moissard,  l'un  de  ses  mem- 
bres, de  lever  les  scellés  apposés  chez  le 
citoyen  Devault,  ci-devant  lieutenant-co- 
lonel, rue  de  la  Feuillade,  qui  est  autorisé 
à  transporter  ses  meubles  et  effets  dans 
son  nouveau  domicile;  7"  procédant  à  l'in- 
terrogatoire du  nommé  Dutartre,  demeu- 

15 


â26 


CHAPITRE  V'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


rant  rue  Vieille-da-Temple,  arrêté  comme 
suspect,  ayant  des  parents  émigrés. 

25  frimaire  an  IL 
Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  247-251. 

1144.  —  Extrait  de  Tordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  l*aris,  annonçant  qu'il  a 
été  perdu  à  la  Grenouillère  un  chariot 
sans  couvercle,  appartenant  à  l'adminis- 
tration des  Subsistances  ;  les  chevaux  sont 
numérotés  129,  130, 131, 132  et  marqués  B; 
les  citoyens  qui  en  auraient  connaissance 
sont  invités  à  en  faire  part  au  Comman- 
dant général,  ou  à  ladite  administration 
des  Subsistances. 

Le  Commandant  général  adjoint  cons- 
tate que,  malgré  le  mauvais  temps,  la  nuit 
dernière,  le  service  s'est  très  bien  fait 
dans  l'intérieur  de  Paris;  c'est  le  vrai 
moyen  d'empêcher  les  malveillants  de 
propager  leurs  principes  par  des  rassem- 
blements. Comme  consigne  le  service  in- 
térieur et  extérieur  à  l'ordinaire  et  beau- 
coup de  surveillance. 

2 G  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  yl .  iV.,  BB^^  76. 

1145. — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Teuflln-Arnoul,  dé- 
tenu à  la  Force;  2°  chargeant  le  citoyen 
Pasté,  conjointement  avec  les  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section, 
de  faire  lever  les  scellés  apposés  sur  les 
papiers  du  citoyen  Calixle-Augustin  MoIlé, 
en  son  domicile,  rue  des  Boucheries,  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  en  présence  dudit 
MoUé,  qui  à  cet  effet  sera  extrait  de  la 
maison  de  détention  des  Carmes,  et  y  sera 

réintégré. 

2 G  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*ii  289, 
fol.  115. 

1146.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  de  traduire  au 
Tribunal  révolutionnaire  le  nommé  De- 
sulmes  de  Torcy,  qui  sera  écroué  dans 
les  prisons  de  la  Conciergerie;  2°  décidant 
que  le  nommé  Henry  Jessé,  ex-député  de 


l'Assemblée  constituante,  arrêté  à  Moulins, 
sera  traduit  devant  le  Tribunal  révolution- 
naire et  écroué  à  la  Conciergerie,  où  il 
sera  maintenu  en  état  d'arrestation  sous 
bonne  et  sûre  garde. 

26  frimaire  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  115,  116. 

1147. —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation :  1°  du  nommé  du  Tillet,  demeu- 
rant rue  des  Francs-Bourgeois,  section  des 
Droits-de-l'Homme,  et  de  sa  fille,  la  ci- 
devant  marquise  de  Monloison;  2°  du  ci- 
toyen Perregaux,  banquier,  rue  de  la 
Chaussée-d'Antin,  et  de  Gumbelsheimer, 

son  associé. 

26  frimaire  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,   AF*ii  289, 
fol.   116. 

1148.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  la  veuve  Duprat,  hôtel  de  la  Paix, 
rue  de  la  Loi,  la  prévenant  que  pour  par- 
venir à  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
l'appartement  qu'occupait  à  Versailles  son 
mari,  elle  devait  s'adresser  à  l'administra- 
tion des  Domaines  nationaux. 

26  frimaire  an  IL 
Extrait   du    registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,    AF*n  289, 
fol.   11  G. 

1149.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  l'administration  de 
Police  retirera  pendant  trois  jours,  savoir, 
les  27,  28  et  29  frimaire,  présent  mois,  la 
garde  extérieure  placée  devant  la  maison 
d'arrêt  dite  la  caserne  des  Carmes,  rue  de 
Vaugirard,  ainsi  que  la  guérite  placée 
devant  la  porte,  cette  garde  sera  néan- 
moins maintenue  dans  l'intérieur  de  la 
maison,  pour  que  la  surveillance  qu'elle 
exige  ne  soit  ni  troublée,  ni  compromise. 

26  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sùret<;  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  IIG. 

1150.  —  Arrêtés    du    Comité    de   sûretéWI 
générale  :  1°  portant  que  le  nommé  Lam- 


L'ESPRIT  PUBLTG  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


227 


bert,  fils,  conseiller  au  ci-devant  Parle- 
ment de  Paris,  mis  en  état  d'arrestation, 
sera  détenu  à  Sainle-Pélngie  ;  2°  ordonnant 
que  le  nommé  Denis  Veslié,  log^eant  dans 
la  maison  dite  de  Philadelphie,  passag-e 
des  anciens  Petits-Pères,  sera  siir-le-champ 
mis  en  état  d'arrestation  et  envoyé  à 
Sainle-Pélagie,  ou  toute  autre  maison  où 
il  y  aura  de  la  place  pour  le  recevoir; 
."{"décidant  que  le  Comité  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre  fera  arrêter  et  con- 
duire dans  une  maison  d'arrêt  le  nommé 
Chrétien,  ci-devant  d'Hennebont,  réfugié 
à  Paris  à  la  place  et  à  l'entrée  du  Fau- 
bouig-Montmartre. 

26  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  55. 

Chrétien  (Gildas),  ancien  sénéclial  de  la  juri- 
diction d'Hennebont,  maire  de  cette  ville  (A  .  N.. 
V<  46'i8). 

1151.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  La 
Rivière  et  Pérou,  membres  du  Comité  ré- 
volulionnaire  de  la  section  Lc-Peletier,  de 
se  transporter  à  Brouillet  et  de  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  effets  et  papiers  de 
Dufresne,  ci-devant  agent  de  change,  et 
d'apporter  les  pièces  suspectes  au  Comité  ; 
2°  chargeant  le  sieur  Jean-Raptiste  De 
Lelon  de  laveries  scellés  apposés  sur  l'ap- 
partement de  la  citoyenne  Jolivet,  dite  de 
Crécy,  quai  de  l'Ecole,  n°s  7  et  14,  d'exa- 
miner les  papiers  et  de  remettre  au  Co- 
mité ceuxsuspecls  ;  3"autorisant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Contrat- 
Social  à  procéder,  eu  présence  du  citoyen 
Munier,  mis  en  liberté  par  ordre  du  Co- 
mité, à  la  levée  des  sceRés  apposés  chez  lui. 

26  frimaire  an  II, 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comit(i  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  55. 

1152.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  par  mesure  de  sûreté 
générale  et  pour  des  considérations  d'inté- 
rêt majeur  que,  les  27,  28  et  29  frimaire 
présent  mois,  toutes  voitures  qui  se  trou- 
veront venir  d'Orléans  à  Paris  seront  visi- 
tées et  que  les  voyageurs  pourront  être 
interpellés  de  déclarer  d'où  ils  viennent  et 


d'exhiber  leurs  passeports,  malles  et  autres 
effets,  si  aucun  desdits  voyageurs  est  re- 
connu ou  suspecté  pour  être  de  ceux  qui 
donnent  lieu  à  la  présente  mesure,  il  sera 
ariôLé  et  conduit  à  Paris,  chargeant  de 
l'exécution  de  cet  arrêté  les  citoyens  Vey- 
rat,  Ballay  etMétt^asse,  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  l'Unité, 
envoyés  en  mission  spéciale  à  Etampes  et 
jusqu'à  Orléans,  si  besoin  est. 

26  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité    de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
foi.  56  r". 

H53.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  déci- 
dant, sur  le  rapport  du  citoyen  Marchand, 
qu'il  sera  écrit  cà  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  pour  l'inviter  à 
presser  l'instruction  du  procès  du  nommé 
Oudaille,  prêtre  fanatique  et  contre-révo- 
lutionnaire, curé  de  Luzarches,  qui  depuis 
sa  détention  a  trouvé  le  moyen  de  faire 
passer  des  lettres  qui  réchauffent  le  fana- 
tisme dans  ce  canton;  2°  autorisant  le 
citoyen  Chéry  à  se  rendre  au  Comité  de 
sûreté  générale  pour  lui  communiquer  une 
lettre  adressée  de  l'étranger  au  citoyen 
Gonnet  de  Rupé ,  caissier  général  des 
Postes,  et  recevoir  ses  ordres;  3^  arrêtant 
d'écrire  au  Tribunal  du  2«  arrondissement 
pour  le  prévenir  qu'on  vient  d'envoyer  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire copie  des  pièces  concernant  Da- 
vid, père  et  fils,  cordonniers  à  Luzarches, 
parce  qu'on  l'avait  mal  à  propos  chargé 
de  cette  affaire  qui  n'est  pas  de  sa  compé- 
tence; 4"  procédant  à  l'interrogatoire  de 
la  veuve  de  Laleu,  demeurant  rue  Vieille- 
du-Temple;  5°  invitant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  Vaugirard,  qui  est  venu  cher- 
cher des  instructions,  à  les  demander  par 
écrit,  conformément  à  la  loi  sur  l'organi- 
sation du  gouvernement  révolutionnaire; 
6"  passant  à  l'ordre  du  jour  sur  la  récla- 
mation par  les  canonniers  de  la  section  de 
Don-Conseil  de  deux  chevaux  qu'on  leur 
aurait  donnés;  7°  envoyant  à  la  Force  le 
nommé  Maximilien  Leniaud,  domestique 
de  la  veuve  de  Laleu,  prévenu  d'avoir  tenu 
des  propos  contre-révolutionnaires,  avec 
copie  de  son  interrogatoire  à  l'accusateur 


228 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


public  du  Tribunal  révolutionnaire;  8"  dé- 
cidant d'écrire  au  Comité  d'inspection  de  la 
salle  pour  demander  la  iixation  d'un  jour  et 
d'une  heure  afin  d'y  déposer  l'argenterie  et 
les  ornements  d'église  saisis  dans  les  dépar- 
tements d'Oise  et  de  Seine-et-Oise  ;  9"  au- 
torisant le  citoyen  Fournerot,  après  avoir 
pris  connaissance  d'une  déclaration  faite 
au  nom  de  la  citoyenne  Prunier,  détenue 
à  la  Saipélrière,  vu  les  avantages  qu'elle 
paraît  présenter,  h  se  transporter  à  Mont- 
rouge,    lieu   indiqué    par  la   déclaration, 
pour  y  faire  la  recherche  d'une  cave  où  se 
trouve  un  caveau  dans  lequel  serait  cachée 
une   somme  de  36,000  livres,  en  s'adjoi- 
gnant  à   cet  effet  Simon  et  Geolfroy  uni- 
quement comme  témoins, avec  un  membre 
du  Comité  de  surveillance  de  Monlrouge, 
en  ayant  soin  de  dresser  procès-verbal  de 
toutes  les  opérations,  mettre  des  scellés  et 
des  gardiens,  s'il  y  a  lieu. 

2G  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  el  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  8^^  fol.  251-255. 

1154.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  par  lequel  le 
Commandant  général  adjoint  recommande 
aux  adjudants  de  sections  de  donner 
comme  consigne  dans  tous  les  postes  d'ar- 
rêter tous  les  militaires  qui  ne  seront  pas 
porteurs  d'une  permission  signée  du  mi- 
nistre de  la  guerre  ou  de  ses  adjoints,  et 
de  les  conduire  de  poste  en  poste  à  la  ca- 
serne de  la  Courtille,  à  l'exception  des 
blessés  dont  les  certilicats  seront  visés  par 
le  Comité  de  santé.  Le  Commandant  gé- 
néral met  aussi  en  garde  tous  les  comman- 
dants des  postes  contre  un  abus  qui  existe 
depuis  quelque  temps.  Des  militaires  fen- 
dent la  manche  de  leurs  habits  et  enve- 
loppent leurs  bras  avec  du  linge  pour  faire 
voir  qu'ils  sont  blessés  et  se  font  entre  eux 
des  billets  d'hôpitaux;  pour  ne  pas  y  être 
trompé,  ces  certificats  devront  être  établis 
l»ar  le  chirurgien-major  du  dernier  hôpital 
d'où  ils  sortent,  visés  du  conseil  d'admi- 
nistration de  leurs  corps  et  du  chef  de 
bataillon.  Pour  arrêter  le  cours  de  ces 
abus,  les  adjudants  de  sections  feront  des 
patrouilles,  de  temps  à  autre,  de  jour  et 


de  nuit,  dans  les  cabarets  où  ces  mauvais 
citoyens  se  retirent  avec  des  fennnes  pros^ 
tituées. 

27  brumaire  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de   Clément,  secret 
taire  de  i'Etat-major  général,  A.  A\,  BB-^  70. 

1155.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé« 
nérale,  vu  les  observations  et  renseigne^ 
ments  transmis  au  Comité  par  les  admi- 
nistrateurs de  la  Trésorerie  nationale,  au- 
torisant et  au  besoin  chargeant  le  Comité 
de  la  section  de  l'Unité  de  faire  sur-le- 
champ  saisir  et  arrêter  le  nommé  Poulainj 
ci-devant  payeur  général  du  départemeni 
de  la  Manche,  demeurant  rue   de  Seine, 
n°4,  procéder,  conjointement  avec  un  com- 
missaire de  la  Trésorerie    nationale,   en] 
présence  dudit  Poulain,  à  l'examen  de  ses 
papiers  et  prendre  toutes  dispositions  pro-l 
visoires  qui  seraient  nécessaires  dans  l'in-H 
térôt  de  la  République,  apposer  les  scellésl 
sur  ceux  de  ses  papiers  qui  ne  pourraient! 
actuellement  présenter  aucune  utilité,  el 
pourvoir  à  la   translation    dudit   Poulainj 
dans  la  maison  de  la  Force. 

27  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des    mandats  d'arrêt   duj 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  117. 

1156.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé-| 
nérale,  considérant  :  1"  que  le  citoyeiFJ 
Protar,  comme  professeur  de  langue  an- 
glaise, appartient  à  la  classe  des  artistes, 
et  qu'ainsi  il  se  trouve  dans  le  cas  de  l'ex- 
ception prononcée  par  la  loi  du  6  septem- 
l)re  dernier  (v.  st.);  2"  que  son  patriotism( 
est  attesté  par  divers  citoyens,  ordonnant 
la  mise  en  liberté  immédiate  dudit  Protar. 

27  frimaire  an  IL 
Extrait  du  registre  des    mandats   d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.^  AF*JI  289, 
fol.  117. 

1157.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1"  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  l'Indivisibilité 
d'exlrairc  le  citoyen  Baucheton,  député, 
de  la  maison  de  la  Force,  où  il  est  détenu, 
pour  assister  à  la  levée  des  scellés  sur  ses 
effets  et  papiers,  puis  de  l'y  réintégrer; 
2°  autorisant  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section   de  la  Fraternité  à  faire  sortir 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


229 


des  prisons  le  sieur  Liégeard- Ligny, 
homme  de  loi,  à  l'eifeL  de  procéder  en 
sa  présence  et  en  celle  du  citoyen  Jean- 
xVnloine  Traversier,  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  lui,  pour  en  extraire  les  pa- 
piers dudit  Traversier;  2°  vu  les  motifs  de 
l'arrestation  du  citoyen  Denis,  produits 
par  le  Comité  révolulionnaire  de  la  sec- 
tion du  Panthéon-Français,  décidant  qu'il 
n'y  a  lien  à  délibérer  sur  sa  demande  en 

relaxation. 

27  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*H  '289, 
fol.  117. 

Bauclieton  (François),  était  député  du  Cher. 

111)8.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
lionnaire de  la  section  de  Rondy  d'extraire 
le  citoyen  Montigny,  aîné,  de  la  maison 
de  la  Force,  où  il  est  détenu,  pour  assister 
à  la  levée  des  scellés,  sous  lesquels  sont 
renfermés  des  contrats  qui  au  terme  de  la 
loi  doivent  être  mis  en  dépôt,  et  à  la  réap- 
position des  scellés;  2"  autorisant  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  Le  Pele- 
tier  à  lever  les  scellés  apposés  chez  le 
citoyen  Taschereau,  rue  Favart,  n°  4,  et  à 
remettre  au  Comité  les  papiers  suspects; 
3°  ordonnant  la  levée  des  scellés  apposés 
sur  les  effets  de  Perrin,  condamné  aux 
fers,  tant  dans  l'appartement  qu'il  occupait 
à  Paris,  rue  de  l'Echelle,  que  dans  la  ville 
de  Troyes;  4°  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Gardes-Fran- 
çaises à  extraire  des  prisons  le  citoyen 
Laperrière,  pour  procéder  en  sa  présence 
à  la  levée  des  scellés  sur  ses  papiers. 

27  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  55,  56. 

1159.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  les  attestations  et  certifi- 
cats desquels  il  résulte  que  le  citoyen 
Maillard  ne  peut  dans  cet  instant  être  dé- 
placé ou  transporté  sans  un  péril  immi- 
nent de  sa  vie,  décidant  que  quant  à  pré- 
sent ledit  citoyen  Maillard  demeurera  en 
arrestation  dans  sa  maison,  et  chargeant 
le  Comité  de  surveillance  de  sa  section 
d'informer  chaque  jour  le  Comité  de  sa 


situation;  2°  vu  l'équivoque  résultant  de 
l'identité  du  nom,  considérant  que  l'ordre 
d'arreslatioii  concerne  Bousquet,  père,  or- 
donnant que  Bousquet,  fils,  sera  immédia- 
tement mis  en  liberté. 

27  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  5G. 

MGO.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  les  observations  transmises  au 
Comité  relativement  à  la  nécessité  de  me- 
sures ultérieures  que  provoque  l'état  d'ar- 
restation dans  lequel  se  trouvent  plusieurs 
banquiers  établis  à  Paris,  chargeant  le 
citoyen  Ducange  de  procéder,  en  présence 
de  cliacun  de  ces  banquiers  ou  de  leurs 
fondés  de  procuration,  à  la  levée  des  scel- 
lés apposés  sur  leurs  papiers,  registres  et 
bureaux,  en  s'adjoignant  toutefois  deux 
membres  des  Comités  de  surveillance  des 
sections  respectives,  de  procéder  en  outre 
à  l'examen  et  dépouillement  desdils  pa- 
piers et  registres,  d'en  distraire  ceux  qui 
pourraient  être  suspects  et  de  réapposer 
ensuite  les  scellés. 

27  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*iI  290, 
fol    56  v". 

IIGI.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  les  dénonciations  d'un  complot 
contre  la  sûreté  du  peuple  français,  que 
l'on  assure  être  tramé  par  des  hommes 
plus  que  suspects,  qui  sont  les  nommés 
Le  Peletier-Rosambo,  LouisFredy,  Dupuis, 
Nouet,  Pasquier,  d'Outremont,  Fagnier  de 
Mardeuil,  Amelot,  L'Escalopier,  Camus  de 
la  Guibourgère,  Constance,  Lenoir,  Du- 
port,  Agard  de  Maupas,  Sahuguet  d'Es- 
pagnac,  Salamon,  Oursin,  Rolland,  de  Bar- 
renne,  Rouhette,  Bourrée  de  Corberon, 
Sallier,  Ferrand,  de  Saron  de  Gourgue, 
Gilbert,  d'Ormesson,  Champlàlreux,  tous 
membres  du  ci-devant  Parlement  de  Paris, 
ordonnant  qu'ils  seront  mis  en  état  d'ar- 
restation et  écroués  dans  trois  maisons 
d'arrêt  séparées  à  Paris,  que  perquisitions 
exactes  seront  faites,  les  scellés  apposés 
sur  tout  ce  qui  ne  sera  pas  suspect,  et 
tout  ce  qui  aura  ce  caractère  sera  rapporté 


230 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


au  Comité  de  sûreté  générale,  chargeant 
de  l'exécuLion  de  cet  arrêté  les  citoyens 
Philidor  et  Jérôme  Chevalier,  qui  dresse- 
ront procès-verbal  de  leurs  opérations  et 
rendront  un  compte  bien  exact  de  l'exé- 
cution du  présent,  décidant  également  la 
mise  en  état  d'arrestation  de  la  citoyenne 
Rosambo,  de  ses  gendres,  filles,  du  ci- 
toyen Malesherbes,  père  et  grand-père. 

27  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  200, 
fol.  57. 

Malesherbes  (Chrétien-Guillaume  Lam^ij^non 
de),  ex-premier  président  do  la  Cour  des  Aides. 

11 02.  —  Délibération  dii  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  à  la 
suile  de  l'interrogatoire  subi  par  le  citoyen 
Lejeunc,  demeurant  rue  des  Martyrs,  dé- 
cidant que  le  Comité  de  surveillance  de  sa 
section  sera  chargé  d'examiner  ses  moyens 
d'exisLence  et  sa  conduite,  et  confiant  l'exé- 
cution de  la  môme  mesure  au  Comité  de 
la  section  de  l'Arsenal  au  sujet  du  nommé 
Roucherolle;  2°  conformément  aux  ordres 
du  Comité  de  sûreté  générale,  chargeant  le 
citoyen  Chéry  de  mettre  en  état  d'arresta- 
tion le  nommé  Gonnet  de  Rupé,  payeur 
du  Département,  de  mettre  les  scellés  sur 
ses  papiers  après  en  avoir  distrait  ceux 
suspects,  en  s'adjoignant  pour  cette  opé- 
ralion  un  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Contrat- Social  ; 
3"^  décidant  d'écrire  à  la  Société  des  Amis 
de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  séante  aux 
ci-devant  Jacobins,  pour  lui  faire  part  des 
nouveaux  pouvoirs  qui  lui  ont  été  conférés 
par  le  Comité  de  salut  public  et  que,  ja- 
loux de  ne  compter  parmi  eux  que  des 
hommes  connus  en  révolution,  ils  deman- 
dent comme  fonctionnaires  publics  à  pas- 
ser tous  au  scrutin  épuratoire  de  la  So- 
ciété; 4°  sur  la  demande  verbale  de  ren- 
seignements par  le  Comité  de  surveillance 
de  la  commune  de  Vanves, objectant  la  loi 
qui  interdit  au  Comilé  toutes  autres  com- 
munications que  celles  par  écrit,  et  néan- 
moins consentant  à  lui  donner  satisfac- 
tion; 5°  recevant  le  rapport  du  citoyen 
Fournerot,  envoyé  à  MonLrouge  à  la  re- 
cherche d'un  caveau  contenant  de  l'argent 
monnayé,  duquel  il  résulte  que  toutes  in- 


vestigations sont  restées  vaines;  6°  char- 
geant le  citoyen  Lécrivain  de  se  transpor- 
ter rue  de  Beaune,  au  ci  devant  hôtel  de 
Nesie,  à  l'effet  de  s'cssurerde  la  personne 
de  Tex-abbé  Mulot,  municipal  et  Législa- 
teur, de  l'amener  au  Comité  et  d'y  appor- 
ter ses  papiers  suspects;  7°  passant  à 
l'ordre  du  jour  sur  une  réclamation  ano- 
nyme d'un  soi-disant  éditeur  d'un  journal 
allemand,  qui  se  plaint  des  entraves  mises 
à  la  circulation  de  ce  journal  ;  8°  recevant 
le  rapport  des  opérations  du  citoyen  Mar- 
chand, chargé  de  lever  les  scellés  au  do- 
micile du  nommé  Devault,  1,  rue  de  la 
Feuillade,  duquel  il  résulte  qu'il  a  été 
trouvé  une  somme  de  1,200  livres  en  assi- 
gnats cl  face  royale,  3  billets  au  porteur 
de  1,850  livres,  souscrits  au  nom  dudit 
Devault,  et  2  balles  de  café  pesant  150  li- 
vres environ,  que  ce  particulier  oil're 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section 
Guillaume-Tell,  pour  être  vendus  au  prix 
moyen  à  son  profit;  9°  sur  une  dénoncia- 
tion du  citoyen  Hennequin,  commis  au 
Bureau  de  la  Liquidation  des  biens  des 
émigrés,  contre  le  nommé  Dufresnoy,  no- 
taire, rue  Vivienne,  et  son  caissier,  rela- 
tivement à  une  obligation  contractée  avec 
l'émigré  Narbonne-Lara,  ordonnant  audit 
Hennequin  d'apporter  les  originaux  des 
lettres  mentionnées  dans  l'état  des  biens 
de  cet  émigré;  10"  chargeant  le  citoyen 
Fournerot  de  se  rendre  immédiatement  à 
Nogent-sur-Marne,  dans  la  maison  Du- 
tartre,  à  l'effet  d'y  apposer  les  scellés  et 
prendre  les  mesures  de  sûreté  nécessaires  ; 
11"  annonçant  que  les  citoyens  Potin  et 
Gandelot,  membres  du  Comilé  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Homme- Armé, 
chargés  de  se  transporter  à  Suresnes  et 
Puteaux,  pour  s'assurer  de  la  personne 
du  nommé  Tardieu  de  Mallecy,  ont  amené 
au  Comité  cet  individu,  sa  femme,  ses  deux 
lilles,  dont  l'une  divorcée  avec  le  nommé 
Dubois-Béranger,  émigré,  avec  un  paquet 
contenant  de  l'argenterie. 

27  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB=^  81-'^,  fol.  255-260. 

1163.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EiN  FRIMAIRE  AN  II 


231 


surveillance  de  3a  seclion  de  l'Arsenal, 
l'avisant  qu'il  a  élé  procédé  à  l'interroga- 
toire du  nommé  Bouchei'olle,  détenu  près  du 
Comité,  mais  que  le  Comité  est  arrêté  par 
la  considération  qu'il  a  son  beau-frère  La 
Rochassière,  émigré,  et  que  la  loi  n'excepte 
de  la  mise  en  état  d'ariestation  que  les 
parents  d'émigrés  qui  auront  donné  des 
preuves  de  civisme,  en  conséquence  l'in- 
vitant à  lui  faire  passer  tout  renseigne- 
ment, tant  à  charge  qu'à  décharge,  sur 
HoucheroUe  et  sa  femme. 

27  frimaire  an  IL 

Extrait  du  registre  do  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  DB3  81,  fol.  21  \«. 

1164.  —  Rapport  de  police  sur  la  situa- 
tion de  Paris. 

28  fiimaire  an  IL 
Original,  A.  A'.,  W  12i. 

Ed.  Pierre  CARO^',  Paris  pemUmi  lu  Terreur, 
t.  I,  p.  280. 

1165.  —  Extrait  de  l'ordre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  engage  les  commandants 
en  chef  et  en  second  des  sections  ainsi 
que  tous  les  commandants  des  postes  à 
surveiller  quelques  nouveaux  perturbateurs 
du  repos  public,  dont  les  discours  tendent 
à  la  division  de  la  grande  famille,  à  les 
arrêter  et  à  les  traduire  devant  les  auto- 
rités locales. 

Les  gendarmes  de  toutes  armes  se  con- 
formeront à  l'arrêté  de  la  Commune,  qui 
leur  enjoint  de  se  munir  dans  le  plus  bref 
délai  de  certificats  de  civisme.  Le  Com- 
mandant général  invite  les  adjudants  de 
sections  à  tenir  la  main  à  l'exécution  de 
l'arrêté  de  la  Commune  relatif  à  la  sortie 
des  denrées  hors  de  Paris. 

«  Cette  nuit,  observe  Hanriot,  le  service 
s'est  fait  avec  une  surveillance  et  une  ac- 
tivité dignes  du  peuple  français.  Ça  va  en 
dépit  de  nos  ennemis,  nous  connaissons 
nos  droits  et  notre  union  consolidera  notre 
indivisibilité.  » 

28  frimaire  an  IL 
Copie  conforme,   signée  de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etal-major  général,   A.  N.,    BB^  70. 

1166. — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale :  1°  chargeant  le  citoyen  Jean-Baptiste 


De  Leloa  de  se  rendre  dans  l'appartement 
ci-devaDl  occupé  parle  citoyen Faverolles, 
([uai  ci-devant  Conti,  maison  du  chape- 
lier, à  l'elTet  d'examiner  ses  papiers  et  de 
réunir  dans  un  fuême  local,  sous  les  scel- 
lés, les  autres  effets  pouvant  lui  appar- 
tenir; 2"  chargeant  le  citoyen  Grassin  de 
se  transporter,  avec  l'un  des  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Réunion,  chez  le  citoyen  Devigne,  rue 
Saint-Merry,  au  coin  de  celle  dite  Pierrc- 
au-Lard,  à  l'effet  d'examiner  ses  papiers, 
d'en  distraire  ceux  suspects  et  faire  toutes 
recherches  nécessaires  dans  l'intérêt  de  la 
République;  3'^  ordonnant  de  transférer  à 
la  Force  le  nommé  Chabouiilet,  ci-devant 
agent  de  change,  dont  l'arrestation  a  été 
ordonnée  le  17  frimaire. 

28  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF^ii  289, 
fol.   118,  110. 

1107.  —  Arrêté  du  Comité  tle  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  là  seclion  de  la  Fontaine-de-Gre- 
nelle  à  faire  sortir  de  la  maison  d'arrêt 
des  Anglaises,  rue  de  Lourcine,  la  citoyenne 
Boisdenemetz,  derrieiirant  quai  Voltaire, 
n"  5,  pour  procéder  en  sa  présence  à  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  elle,  en  ex- 
traire le  linge  et  les  vêtements  qui  lui 
sont  nécessaires  et  la  réintégrer  dans  la- 
dite maison  d'arrêt. 

2 S  Irimaire  an  IL 
Extrait  du  registre    des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.,  N.,  AL*II  289, 
fol.  119. 

1168.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, déclarant  que  ses  arrêtés  pris  en 
conformité  de  la  loi  qui  ordonne  l'arres- 
tation des  ci-devant  fermiers  généraux,  ad- 
ministrateurs et  régisseurs  généraux,  s'é- 
tendent aux  derniers  agents  de  l'ancienne 
administration  dilapidatrice,  qui,  sous  le 
règne  du  tyran,  s'était  engraissée  du  sang  et 
de  la  sueur  du  peuple,  en  conséquence  les 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc  doivent,  ainsi  que 
ceux  des  autres  Comités,  s'empresser  d'exé- 
cuter la  loi  autorisarit  le  Comité  révolu- 
tionnaire à  se  présenter  à  la  maison  des 


232 


CHAPITRE  I»"-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Postes  pour  retirer  les  lettres  chargées  à 
l'adresse  de  ces  individus  et  dettous  au- 
tres détenus,  qui  parviennent  à  (ileur  Co- 
mité, et  de  porter  sur  un  registre  parti- 
culier l'état  des  opérations  qu'ils  feront  à 
cet  égard,  tout  ce  qui  ne  sera  pas  suspect 
devant  être  remis  à  son  adresse. 

28  frimaire  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,    AF*n  289, 
fol.  119. 

1169.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'apposition  immédiate 
des  scellés,  par  les  soins  du  citoyen  Pasté, 
chez  le  citoyen  Vincent,  secrétaire  général 
du  département  de  la  guerre,  au  ci-devant 
hôtel  Cromot,  où  il  loge,  rue  Cadet. 

28  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  290, 
fol.  67  v°. 

1170.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Bonnet-Rouge 
à  faire  sortir  des  prisons  le  citoyen  Rea- 
vetto,  détenu  dans  la  maison  de  suspicion, 
lue  de  la  Bourbe,  près rObscrvaloire, pour 
procéder  en  sa  présence  à  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  lui  et  en  extraire  les 
contrats  de  rente  qui  lui  sont  nécessaires, 
puis  le  réintégrer  dans  sa  prison;  2"  or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  du 
citoyen  Tiesset,  fils,  et  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  sa  chambre  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle. 

28  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  57. 

1171.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  le  transport  de 
l'un  des  membres  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  Cuillaume-Tell  au  lieu 
qui  sera  indiqué  par  le  citoyen  Ehret,  à 
l'effet  de  procéder  à  la  recherche  de  l'ar- 
genterie ou  de  tous  autres  effets  précieux 
qui  y  auraient  été  cachés  ou  enfouis,  et  à 
l'examen  des  papiers;  2°  ordonnant  l'ar- 
restation et  l'envoi  dans  une  maison  d'ar- 
rêt du  nommé  Mirdouday,  se  disant  em- 


ployé à  l'armée  des  Alpes,  et  de  Régnier» 
son  secrétaire,  demeurant  l'un,  rue  Roche- 
chouart,  au  coin  de  la  rue  Bellefond, 
l'autre  rue  du  Bac,  marché  Boulainvilliers. 

28  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  57  v". 

1172.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'un  de  ses  membres,  qui  avait 
dénoncé  à  la  Convention  nationale  le  ci- 
toyen Héron,  lequel  s'était  permis  des  ou- 
trages à  son  égard,  déclarant  que  pour 
mettre  le  Comité  à  même  de  faire  un  rap- 
port à  ce  sujet,  conformément  au  décret 
de  la  veille,  il  avait  besoin  de  tous  les  ren- 
seignements en  sa  possession,  de  façon  cà 
motiver  la  dénonciation  en  question. 

28  frimaire  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  290, 
fol.  57  v». 

1173. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  vi- 
sant les  divers  interrogatoires  subis  par 
Antoine-Charles  Tardieu  de  Mallecy,  an- 
cien maréchal  de  camp,  ci-devant  capi- 
taine aux  gardes-françaises  et  chevalier  de 
Saint-Louis,  par  Elisabeth-Marie  Pai,?nan, 
sa  femme,  par  Claire-Félicité  Mallecy,  sa 
fille  cadette,  et  Charlotte-Hyacinthe  Tar- 
dieu de  Mallecy,  sa  fille  aînée,  épouse  di- 
vorcée du  sieur  Dubois-Béranger,  émigré, 
considérant  que  les  lois  sur  les  suspects 
s'appliquent  nécessairement  à  eux,  qu'ils 
n'ont  donné  aucune  preuve  de  civisme  etque 
l'émigration  de  5  membres  de  leur  famille 
constitue  un  ensemble  de  preuves  irrésisti- 
bles contre  eux,  considérant  que,  malgré 
son  divorce,  la  nommée  Charlotte  Tardieu 
de  Mallecy  ne  peut  être  exceptée  de  la  règle 
générale  et  doit  nécessairement  partager 
le  juste  soupçon  qui  pèse  sur  les  têtes  de 
ses  père,  mère  et  sœur,  décidant  qu'ils 
seront  mis  en  état  d'arrestation  dans  la 
maison  du  Luxembourg;  2°  vu  l'impossi- 
bilité où  se  trouve  le  concierge  des  Made- 
lonneltes  de  recevoir  Pierre-Marie  Muron- 
Servières,  mis  en  état  d'arrestation  par 
ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  déci- 
dant  de    le   recevoir   en   dépôt   pendant 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


233 


quelques  jours  et  de  le  renvoyer  à  la  Force  ; 
3°  prévenant  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire  que  les  pièces  concer- 
nant le  nommé  Thibault,  fermier  de  Ma- 
reuil,  détenu  à  la  Force,  se  trouvent  entre 
les  mains  du  Comité  de  sûreté  générale  ; 
4°  notant  l'arrestation,  par  les  soins  du 
citoyen  Chéry,  du  nommé  Gonnet  de  Rupé, 
prévenu  de  correspondance  avec  les  émi- 
grés, qui  est  envoyé  à  la  Force  ;  ;i°  sur  la 
réclamation  de  la  famille  Mallecy,  char- 
geant le  citoyen  Chéry  de  se  transporter 
à  leur  domicile,  avec  les  citoyens  Potin  et 
(landelot,  jnembres  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  THomme-Armê,  pour 
leur  laisser  prendre  les  objets  à  leur  usage  ; 
G"  sur  les  plaintes  portées  par  le  citoyen 
Martin,  garçon  de  bureau,  contre  des  co- 
chers de  fiacre  qui  refusent  de  marcher 
lorsqu'ils  en  sont  requis,  l'autorisant  à 
appeler  la  force  armée  pour  obliger  le  pre- 
mier cocher  qui  se  trouverait  sur  place  à 
marcher  pour  le  service  de  la  République; 
7°  rappelant  à  une  députation  du  Comité 
de  surveillance  de  Boulogne-sur-Seine  que 
la  loi  les  oblige  à  adresser  leurs  demandes 
par  écrit;  8^  conformément  à  la  déclara- 
lion  du  nommé  Dulartre,  indiquant  une 
cachette  contenant  CG,000  livres  en  or,  en- 
voyant le  citoyen  Guigues,  avec  les  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  rHomme-Armé,  qui  ont  apposé  les 
scellés  chez  ledit  Dulartre,  à  l'effet  d'ap- 
porter cet  or  au  Comité;  9**  sur  une  autre 
déclaration  du  môme  Dulartre,  révélant 
Texistence  dans  un  caveau,  à  Nogent-sur 
Marne,  d'un  coffré  contenant  de  la  vais- 
selle d'argent  et  5  sacs  de  1,200  livres 
en  argent,  chargeant  le  citoyen  Chéry  avec 
le  citoyen  Lévêque,  secrétaire  du  Comité, 
de  s'y  transporter  pour  faire  la  recherche 
on  question,  donnant  mandat  d'employer 
pour  les  fouilles  des  hommes  sûrs,  pa- 
triotes, auxquels  ils  ne  feront  part  de  rien 
et  qu'ils  renverront,  lorsque  les  objets  se- 
ront découverts,  et  recommandant  la  plus 
grande  circonspection  et  d'appeler  les  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  Nogent. 

28  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  |)rocès-verbaux  et  dé- 
lii.térations  du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment do  Paris,  A.  iV.,  BB»  81^,  fol.  260-265. 


1174.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
'lance  du  Déparlement  de  Paris  à  son  frère 
et  ami  Hanriot,  général  d-e  Paris,  lui  ex- 
posant que,  les  opérations  du  Comité  se 
multipliant  à  l'infini,  deux  gendarmes  ne 
lui  suffisent  plus,  en  ce  moment  surtout 
où  il  a  plusieurs  affaires  d'importance  au 
dehors,  et  déclarant  qu'il  est  urgent  que 
ïlanriot  lui  en  fasse  fournir  quatre,  saut 
à  les  réduire  à  deux,  quand  les  occupa- 
tions révolutionnaires  du  Comité  seront 
un  peu  moins  nombreuses,  l'invitant  à 
prendre  tous  les  moyens  possibles  pour 
les  procurer  le  lendemain  à  la  garde 
montante,  lui  reprochant  enfin  de  devenir 
d'une  rareté  qui  étonne  ses  frères  du 
31  mai. 

28  frimaire  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  21  yo. 

Ii7;j.  —  Lettre  de  Hanriot,  général  en 
chef  de  Paris,  au  Comité  de  surveillance 
du  Département,  l'avisant  qu'il  vient  de 
donner  des  ordres  pour  que  le  nombre 
des  gendarmes  à  cheval,  qui  font  le  ser- 
vice au  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement, soit  porté  à  4  tous  les  jours,  et 
déclarant  qu'il  ne  faut  attribuer  qu'à  ses 
occupations  multipliées  le  temps  long  qui 
s'est  écoulé  depuis  qu'il  s'est  rendu  dans 
leur  sein,  et  qu'on  lui  rend  assez  justice 
pour  être  persuadé  qu'il  ne  saurait  ou- 
blier ses  frères  du  31  mai. 

28  frimaire  an  IL 

Original,  signé  de  Hanriot,  A.  N.,  BB^  70. 

1176.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  annonce  que,  le  lende- 
main, il  y  aura  une  fête  civique  à  la  mé- 
moire de  leur  frère  Chalier,  mort  à  Lyon 
en  défendant  les  intérêts  des  justes,  des 
opprimés,  des  hommes  libres  et  des  sou- 
tiens de  l'égalité.  «  Je  n'ai  pas  besoin, 
ajoute  Hanriot,  de  prescrire  à  mes  conci- 
toyens ce  qu'ils  doivent  faire  à  cet  égard, 
les  républicains  savent  bien  comment  il  faut 
se  comporter  dans  les  fêtes  publiques.  » 

29  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clémenl,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 


234 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1177^  _  Rapports  des  observateurs  de* 
police  Grivel  et  Siret. 

29  frimaire  an  II. 
Originaux  {l  pièces),  A.  N.,  F"  201. 
Ed.  Pierre  Caron,    Paris  pendant  la   Ter- 
reur, t.  I,  p.  290-293. 

1178.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté  gé- 
nérale, 1"  chargeant  le  citoyen  Louis-Lau- 
rent .Vaquelte,  dé  la  section  de  Beaure- 
patre  régénérée,  de  mettre  en  élat  d'ar- 
restation et  d'écrouer  à  la  Force  l'inlen- 
dant  de  la  ci-devant  duchesse  d'Anville; 
le  citoyen  Hue,  jtige  de  paix  de  la  sec- 
tion duPanthéon-Fran(;ais;  2o  chargeant  le 
citoyen  De  Lelon  d'arrêter  et  de  conduire 
au  Comité,  pour  y  être  interrogée,  la  nom- 
mée Gravan;  3°  ordonnant  la  mise  en  li- 
berté du    citoyen    Deyme,   gendarme    de 

Montpellier. 

29  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandais   d'arrêt  du 
Comité  de  sûretc  générale,   A.  N.^  AF*JI  289, 
fol.  120. 

1179.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Pijeau-Vil- 
liers,  l'un  des  secrétaires-commis  du  Co- 
mité, à  faire  sortir  des  prisons  les  citoyens 
Thiroiix-Crosne  et  La  Michodière,à  l'elTct 
de  procéder  à  la  levée  des  scellés  et  dis- 
traire les  titres  de  propriété  de  rentes  sur 
la  Nation,  nécessaires  audit  de  Crosne  et 
susceptibles  d'être  inscrits  au  Grand  Livre, 
puis  envoyer  au  Comité  les  papiers  sus- 
pects. 

29  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  121. 

1180.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  :  1°  que  les  scellés  sur 
la  chambre  et  le  bureau  du  citoyen  Louis- 
Yves  Guiraud  seront  levés  par  les  com- 
missaires des  sections  des  Tuileries  et  de 
Grenelle  qui  les  ont  apposés;  2°  que  les 
scellés  apposés  chez  le  citoyen  Bourbier 
seront  levés  en  sa  présence  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité. 

29  frimaire  an  il. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé   de  sûreté  générale,  A.  N..  AF*II  289, 
fol.  121. 


1181.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  renvoyant  à  la  Commune  de  Pa- 
ris la  dénonciation  du  Comité  de  l'Arsenal, 
afin  de  prendre  connaissance  des  faits  y 
contenus,  poursuivre  par  les  voies  légales 
Ihs  auteurs  des  dilapidations  qui  auraient 
clé  commises  et  prendre  à  leur  égard 
toutes    mesures    réclamées   par    Tintérôt 

national. 

29  frimaire  an  II. 
Extrait  du    registre  des   mandats   d'arrêt   du 
Comilé   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  289, 
fol.  122. 

1182.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  une  dénonciation  signée,  por- 
tant que  le  nommé  Juillard,  employé  dans 
le  bureau  du  citoyen  Billaud-Varenne  au 
Comité  de  salut  public  de  la  Convention, 
a  coopéré  aux  troubles  du  département 
du  Mont-Jura,  et  s'est  réjoui  de  ce  qu'il 
allait  venir  10,000  hommes  de  ce  départe- 
ment pour  faire  le  procès  à  la  Montagne, 
aux  Jacobins  et  à  la  Commune  de  Paris, 
qui,  disait-il,  étaient  tous  des  hommes  do 
sang  et  des  factieux,  qu'il  écrivait  les 
lettres  des  députés  du  Mont-Jura,  qui  sont 
tous  cinq  en  arrestation,  et  envoyait  leurs 
réponses  dans  ce  département,  sous  le 
cachet  du  Comité  de  salut  public,  où  il 
est  employé,  enlîn  qu'il  a  recelé  chez  lui 
des  effets  appartenant  à  un  ex-député  au- 
jourd'hui émigré,  avec  lequel  il  était  très 
ami,  ainsi  qu'avec  les  Vergniaud  et  Brissot, 
ordonnant  que  ce  Juiilard  sera  mis  en 
état  d'arrestation  et  envoyé  à  la  Force, 
après  examen  de  ses  papiers  fait  en  sa 
présence,  par  les  soins  des  citoyens  Chan- 
dellier,  Monory  et  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité. 

29  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N..  AF*il  289, 
fol.  135  v°. 

1183.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  citoyen  Pottier, 
membre  du  Comité  de  surveillance  révo- 
lutionnaire de  la  section  Le  Peletier,  à  re- 
tirer du  bureau  de  la  Poste  les  lettres 
adressées  au  citoyen  Abbéma,  banquier, 
et  à  sa  femme,  ensemble  les  paquets  qui 
les  concernent,  pour  les  joindre  aux  sctd- 
lés;  2° autorisant  le  citoyen Pijeau-Villiers, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


235 


l'un  des  secrétaires-commis  du  Comité,  à 
faire  sortir  des  prisons  le  citoyen  Delos- 
sert,  banquier,  rue  Goquéron,  pour  pro- 
céder en  sa  présence  et  en  celle  du  citoyen 
Grand,  son  associé,  à  la  levée  des  scellés 
et  à  la  distraction  des  papiers  suspects. 

29  frimaire  an  IL 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  bùrcW'  générale,    A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  58  ro  et  \\ 

1184.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  la  dénonciation  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  avec  pièces  à  l'appui,  contre 
le  nommé  Mirdouday,  se  disant  employé 
à  l'armée  des  Alpes,  demeurant  rue  Roclie- 
chouart,  au  coin  de  celle  de  Bellefond, 
et  contre  le  nommé  Régnier,  se  disant  son 
secrétaire,  de  laquelle  il  résulte  que  ces 
deux  individus  sont  suspects  d'incivisme 
et  d'aristocratie,  décidant  leur  envoi  dans 
une  maison  de  détention,  pour  y  être 
gardés  par  mesure  de  sûreté  générale. 

29  frimaire  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  58. 

Mirdouday  (Antoine-René),  adjudant  général 
à  l'armée  des  Alpes,  commissaire  général  pour 
le  recrutement  do  l'armée  de  la  Moselle  (A,  A'., 
F*  4774*'). 

1185.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  les  ci -devant 
fermiers  généraux,  administrateurs  et  ré- 
gisseurs généraux,  détenus  par  ordre  de 
la  Convention  jusqu'à  la  reddition  de  leurs 
comptes,  peuvent  être  dans  le  cas  d'avoir 
communication  avec  le  concierge  du  ci- 
devant  hôtel  des  Fermes,  qui  pourra  don- 
ner ou  transmettre  des  renseignements, 
décidant  que  le  citoyen  Léger  pourra  se 
transporter,  le  lendemain  à  onze  heures,  à 
Port-Royal,  et  y  communiquer  pendant  une 
ou  deux  heures  avec  les  ci-devant  fermiers 

généraux. 

29  frimaire  an  IL 
Extrait   du   registre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*ii  290, 
fol.  58. 


1186. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, chargeant  les  citoyens  Lucas  et 
Cli.indellier,  membres  du  Comité  de  la 
section  Poissonnière,  de  mettre  eri  état 


d'arrestation  le  nommé  Lorichon  de  Dres- 
sey,  fermier  dans  la  commune  de  Saint- 
Remy-lôs-Ghevreuso,  de  le  conduire  à  la 
Conciergerie,  à  l'eifet  de  le  traduire  au 
Tribunal  révolutionnaire,  de  rechercher, 
d'examiner  ses  papiers  et  d'apporter  ceux 
qui  seront  reconnus  suspects  et  contraires 
au  bien  de  la  chose  publique,  soit  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  soit  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal. 

29  frimaire  an  IL 
Extrait   du  registre  des  nmndals   d'arrêt  du 
Comité  de  sûrelô  générale,  A.  N.,   AF*il  290, 
fol.  58  v». 

1187.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  des  décrets,  déclarant 
qu'en  conformité  du  décret  du  l*^'"  frima  ire, 
Voulland,  lun  des  membres  du  Comité,  a 
procédé  pendant  [tlusieurs  jours  à  la  levée 
des  scellés  apposés  sur  les  papiers  de 
Rasire,  en  présence  de  ce  représentant, 
et  que  s'il  s'était  trouvé  quelque  chose 
concernant  les  fonctions  de  secrétaire 
qu'il  a  remplies,  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale n'eût  pas  manqué  de  l'adresser  à 
celui  des  décrets,  que  d'ailleurs,  à  ce  qu'on 
avait  assuré,  Basire  avait  affirmé  qu'on 
trouverait  au  Comité  d'instruction  publi- 
que tout  ce  qu'il  avait  dû  remettre. 

29  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ll  290, 
fol.  59  r°. 

1188.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  citoyen  Guigues,  chargé  de  se 
rendre  au  domicile  du  citoyen Dutartre,  rue 
Vieille- du-Temple,  à  l'elfet  de  rechercher 
une  somme  de  06,000  livres  en  or,  cachée 
dans  un  cabinet,  s'y  est  transporté  à 
10  heures  du  soir  et,  d'il  près  les  indica- 
tions de  Dutartre,  présent,  a  trouvé  dans 
un  petit  lambris  à  Heur  de  terre,  dans  un 
cabinet  du  fond  donnant  sur  le  jardin  et 
attenant  au  mur  du  fond,  quantité  de  louis 
d'or,  tant  simples  que  doubles,  qu'il  n'a 
pu  compter,  parce  que  le  papier  dans  le- 
quel ils  étaient  enveloppés  était  en  partie 
pourri  et  que  ces  rouleaux  étaient  atta- 
chés avec  des  rubans  de  fil  en  dedans;  à 
la  suite  de   celle  découverte,  le   citoyen 


236 


CHAPITRE  l•^  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Guigues  a  apposé  les  scellés,  lant  sur  le 
lambris  que  sur  les  rouleaux,  ainsi  que  sur 
la  chambre  à  coucher  dudiLDutartre  com- 
muniquant audit  cabinet,  et  a  maintenu 
les  mêmes  gardiens  après  informations 
prises;  2"  recevant  le  procès-verbal  de  l'ar- 
reslation  par  les  citoyens  Gandelot  et  Po- 
tin, membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  IMIomme-Armé,  d'Hya- 
cinthe-Charlotte Tardieu  de  Mallecy,  épouse 
divorcée  de  Dubois-Béranger;  3°  portant 
que  le  citoyen  Lécrivain,  membre  du  Co- 
mité, chargé  de  se  saisir  de  la  personne 
de  l'ex-abbé  Mulot,  municipal  et  législa- 
teur, l'a  amené  au  Comité,  avec  le  procès- 
verbal  d'arrestation  dudit  Mulot  au  Louvre, 
dans  la  salle  où  la  Commission  des  Mo- 
numents tient  ses  séances,  les  procès- 
verbaux  de  perquisition  et  de  vérification 
de  ses  papiers  à  son  domicile,  rue  du  Che- 
min-Vert, et  à  l'hôtel  de  Nesle,  rue  de 
Heaune,  ainsi  que  l'autorisation  donnée  au 
citoyen  Cossard,  commissaire  de  cette 
Commission,  par  le  citoyen  Mercier,  son 
président,  afin  de  retirer  les  papiers  qui 
la  concernent  des  mains  de  Mulot;  après 
interrogatoire  dudit  Mulot,  considérant 
que  toutes  les  dénonciations  faites  contre 
lui  ne  sont  pas  fondées,  que  l'alibi  paraît 
constant,  attendu  que,  lors  de  l'affaire  du 
Champ  de  Mars,  il  se  trouvait  à  Avignon, 
en  qualité  de  commissaire  du  pouvoir 
exécutif,  et  que  ce  point  est  le  principal 
de  la  dénonciation  dirigée  contre  lui,  dé- 
cidant sa  mise  en  liberté,  à  charge  par  lui 
de  se  représenter  toutes  les  fois  qu'il  en 
sera  requis  par  le  Comité;  4°  portant  que 
le  citoyen  Chéry,  chargé  d'accompagner 
le  citoyen  Mallecy  et  sa  famille  à  leur  do- 
micile, pour  leur  laisser  prendre  les  objets 
nécessaires  à  leur  usage,  s'est  acquitté 
de  sa  mission. 

29  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2e  registre  des  procès  verbaux  etdéli- 
bérations  du  Coniilc  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,BB^  8\^,  fol.  265-2G8. 

1189.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  l'avis  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Fontaine-de- 
Grenelle,  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Gasallan;  2°  char- 


geant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
lion  de  Montreuil  de  lever  les  scellés  ap- 
posés chez  le  nommé  Ilildevert  Patrelle, 
rue  de  Charonne,  n»  257,  détenu  à  la  Force  ; 
3°  ordonnant  de  traduire  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire le  ci-devant  marquis  de  Rru- 
haut,  demeurant  à  Clignancourt,  et  de 
l'écrouer  à  la  Conciergerie;  4»  décidant 
que  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc  enverra  sans  délai  les 
motifs  de  l'arrestation  du  citoyen  Alexan- 
dre-Marc-René-Etienne Daugny,  demeu- 
rant rue  G  range- Batelière,  gardé  provi- 
soirement chez  lui. 

30  friœaire  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*]i  289, 
fol.  122. 

Le  marquis  de  Bruhaut  avait  été  dénoncé 
pour  avoir,  le  11  août  1793,  fait  attacher  la  co- 
carde nationale  à  la  queue  de  son  chien  (A.  iV., 
F7  4619). 

Daugny,  âgé  de  78  ans,  était  détenu  à  titre 
d*ancien  fermier  gén<''ral  (A.  N.,  F"'  4662). 

1190.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  considérant  qu'il  résulte  des 
déclarations  verbales  de  plusieurs  citoyens 
que  le  nommé  Desmartis  Jouit  de  la  répu- 
tation d'un  vrai  patriote,  que  sa  carrière 
politique  est  marquée  par  des  signes  écla- 
tants de  patriotisme,  et  qu'il  est  plus  que 
démontré  qu'un  homme  qui  a  été  cons- 
tamment un  fléau  d'aristocrates,  n'a  pu  ' 
avoir  aucune  intention  criminelle,  lors- 
que, pris  de  vin,  il  a  tenu  les  propos  pour 
lesquels  il  a  été  mis  en  état  d'arrestation, 
ordonnant  qu'il  sera  incontinent  mis  en 
liberté;  2'*  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Nord  de  lever 
les  scellés  apposés  chez  le  citoyen  Viger- 
Jolival,  détenu  à  la  Force  et  demeurant 
passage  du  Bois-de-Boulogne,  rue  du  Fau- 
bourg-Saint-Denis, no5,  qui  sera  à  cet  effet 
extrait  de  sa  prison. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A^,•  AF*JI   289, 
fol.  123. 

1191.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Héron  de 
se  rendre  sur-le-champ  dans  le  local  et  le 
le  logis  qui  lui  seront  indiqués  par  le  ci- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  FRIMAIRE  AN  II 


237 


toyen  Pierre  Begat,  invalide  pensionné, 
pour  procéder  à  l'arresUilion  d'un  fermier 
et  de  sa  famille,  de  prêtres  réfractaires  et 
d'aristocrates,  cachés  dans  une  maison 
que  désignera  ledit  Begat,  comme  aussi  du 
procureur  de  la  commune  de  l'endroit  au- 
quel s'est  adressé  ledit  Begat  pour  faire 
sa  dénonciation,  que  ce  procureur  n'a  point 
voulu  recevoir,  autorisant  le  citoyen  Hé- 
ron à  requérir  la  force  armée  et  à  s'ad- 
joindre le  citoyen  Louis  Bayard,  comman- 
dant en  chef  de  la  force  armée  de  la 
section  du  Contrat-Social,  et  tous  autres 
citoyens  qu'il  Jugera  convenable. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  290, 
fol.  125. 

1192.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  d'après  la  déclaration  faite 
au  Comité  par  le  citoyen  Menard,  fils,  qu'il 
existait  à  la  Poste  un  paquets  de  papiers, 
qu'on  présume  être  de  la  ci-devant  com- 
tesse de  Lauraguais,  à  l'adresse  de  Menai»d, 
père,  qui  avait  été  mis  en  état  d'arresta- 
tion et  qui  est  mort,  autorisant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Temple 
à  s'emparer  de  ces  papiers  et  à  les  appor- 
ter au  Comité  ;  2°  autorisant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Temple  à 
faire  sortir  des  prisons  les  nommés  Du- 
busc,  Sirard  et  Perrier,  à  l'effet  de  procéder 
en  leur  présence  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  eux  et  d'extraire  les  papiers 
dont  ils  ont  besoin. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  290, 
fol.  59. 

1103.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générnle,  vu  la  dénonciation  qui  lui  a  été 
adressée  contre  le  nommé  Soulès,  natif  de 
Boulogne-sur-Mer,  demeurant  rue  Neuve- 
du-Luxembourg,  n"  33,  ordonnant  sa  mise 
en  état  d'arrestation  et  son  envoi  dans 
une  maison  d'arrêt  comme  suspect. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*li  290, 
fol.  59  vo. 


1194.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Montagne,  déclarant  qu'il 
serait  important  de  découvrir  les  traces 
de  deux  personnages  suspects,  ou  plutôt 
coupables  par  les  relations  qu'ils  entre- 
tenaient avec  les  ennemis  de  la  Répu- 
blique, l'un  d'eux  nommé  Wanin,  jeune 
homme  de  25  à  30  ans,  logé,  il  y  a  environ 
2  mois,  à  Thôtel  des  Indes,  rue  Traver- 
sière,  l'autre  nommé  Tessier,  dont  on 
ignore  la  retraite,  mais  qui  serait  facile 
à  connaître,  si  l'on  parvenait  à  se  saisir 
du  premier,  et  provoquant  au  sujet  de 
ces  deux  particuliers  tout  le  zèle  de  sa 
surveillance. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AFii*  290, 
fol.  59  v°. 

1195.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  procès-verbal  dressé  parle  citoyen 
Moissard,  chargé  de  se  transporter  chez  le 
nommé  Gossin,  rue  du  Mail,  n°  25,  pour, 
conjointement  avec  le  citoyen  Masson, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  et  un 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Guillaume-Tell,  procéder  à  la  le- 
vée des  scellés  et  vérification  des  papiers; 
2°  adjoignant  au  citoyen  Fournerot  le  ci- 
toyen Chéi^  pour  les  opérations  àNogent, 
au  domicile  de  Dutartre;  4°  recevant  du 
citoyen  Hennequin,  commis  au  Bureau  de 
la  Liquidation  des  biens  des  émigrés,  un 
avis  qui  annonce  la  remise  au  Comité  de 
sûreté  générale  des  pièces  à  lui  deman- 
dées et  comprises  dans  l'inventaire  des 
biens  de  l'émigré  Narbonne-Lara,  avec  un 
arrêté  du  Directoire  du  Département,  au- 
torisant cette  remise;  4°  annonçant  la  ré- 
ception de  la  réponse  du  Commandant 
général  Ilanriot,  par  laquelle  il  prévient 
qu'il  va  donner  l'ordre  de  porter  à  quatre 
le  nombre  des  gendarmes  du  Comité  ; 
5°  adressant  au  citoyen  Masson,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  copie  du  procès- 
verbal  de  levée  des  scellés  chez  Gossin  et 
la  clef  de  sa  chambre  à  Gennevilliers  ; 
6°  adressant  au  Comité  de  sûreté  générale 
la  liste  des  pei^sonnes  incarcérées  par  le 
Comité  de  surveillance  du  Département; 


238 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


7°  donnant  ordre  au  commandant  du  poste 
auprès  de  Idi  de  continuer  la  garde  de 
nuit,  même  après  la  lovée  de  la  séance; 
8*^  recevant  des  observations  du  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  de  Moyenvic 
(Meiirthe)  au  sujet  de  l'arrestation  du  nommé 
Catois  de  Biencourt,  faite  par  ordre  d'un  Co- 
mité formé  à  Nancy  par  un  certain  Mauze, 
détenu  à  la  Conciergerie  et  traduit  au  Tri- 


bunal révolutionnaire,  Comité  qui  a  fait 
arrêter  plusieurs  patriotes,  que  le  repré- 
sentant du  peuple  Faure  a  fait  élargir,  ce 
Catois   de   Biencourt   étant   probablement 

dans  ce  cas. 

30  frimaire  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,    A.  N  ,   BB^   81  a,  foL  268- 
271. 


SÔ.   —  Fête  en  l'honneur  de  la  reprise  de  Toulon 
(lO  nivôse  an  II-30  décembre  1*?93). 


1196.  —  Lettre  des  représentants  du 
peuple  envoyés  par  la  Convention  natio- 
nale près  l'armée  dirigée  contre  Toulon 
au  Comité  de  salut  public,  annonçant  que 
cette  ville  infâme  offre  en  ce  moment  le 
spectacle  le  plus  affreux,  les  féroces  en- 
nemis de  la  liberté  ayant  mis  le  feu  à 
l'escadre  avant  de  s'enfuir,  que  l'arsenal 
est  embrasé,  la  ville  presque  déserte, 
qu'on  n'y  rencontre  que  des  forçats  ayant 
brisé  leurs  fers,  que  les  troupes  de  la  Ré- 
publique occupent  en  ce  moment  tous  les 
postes,  mais  qu'en  raison  de  deux  explo- 
sions, l'armée  n'entrera  qu'après  la  visite 
de  tous  les  magasins  à  poudre. 

29  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Fréron,  Robespierre,  Ri- 
cord  et  Saliceti,  A.  N.,  C  287,  n°  860. 

Ed.  F. -A.  AuLARD,  Recuei/  des  actes  du  Comité 
de  saltU  public,  t.  IX,  p.  537. 

1197.  —  Lettre  adressée  de  Commune- 
Affranchie  par  Sarlet,  agent  politique,  au 
Comité  de  sûreté  générale,  l'informant  que 
le  représentant  du  peuple  Albitte  vient  de 
recevoir  la  nouvelle  de  la  prise  du  port  de 
Toulon  par  l'armée  de  la  République,  et 
que  l'on  n'a  perdu  dans  cette  importante 
affaire  qu'environ  200  hommes,  que  les 
Anglais  ont  mis  le  feu  à  quelques-uns  des 
bâtiments,  mais  qu'il  en  reste  encore  beau- 
coup, ajoutant  que  les  Espagnols  sont  f.  s. 

l**"  nivôse  an  II, 
Original    signé,     A.    N.,    C    289,    n«    888 
(pièce  27). 

1198.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, portant  que  l'armée  de  la  République 
dirigée  contre  Toulon  a  bien  mérité  de  la 


patrie,  décidant  qu'il  sera  célébré  dans 
toute  l'étendue  de  la  République,  le  pre- 
mier décadi  qui  suivra  la  publication  de 
ce  décret,  une  fè'e  nationale  à  laquelle 
assistera  la  Convention  nationale  toute  en- 
tière, chargeant  les  représentants  du  peuple 
près  l'armée  victorieuse  à  Toulon  de  re- 
cueillir les  traits  d'héroïsme  qui  ont  illus- 
tré la  reprise  de  cette  ville  rebelle,  et  de 
décerner  des  récompenses  aux  braves  ci- 
tojsens  qui  se  seront  fait  remarquer  par 
de  grandes  actions,  ordonnant  de  sup- 
primer le  nom  infâme  de  Toulon,  qui  sera 
remplacé  par  celui  de  Port-la-Monlagne, 
de  raser  les  maisons  de  cette  ville,  et 
de  faire  porter  la  nouvelle  de  la  prise  de 
Toulon  aux  armées  et  aux  déparlements 
par  des  courriers  extraordinaires. 

4  nivôse  an  II. 

Original  de  la  main  de  Barèro,  signé  de  ses 
initiales,  A.  N.,  G  280,  n»  850. 

Ed.  Procès -verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXVIII,  p.  84. 

1199.  —  Adresse  de  la  Convention  na- 
tionale aux  armées  de  la  République , 
annonçant  que  Toulon,  qui  s'était  lâche- 
ment rendu  aux  Anglais,  vient  d'être  re- 
pris sur  eux  par  une  armée,  qui  a  recon- 
quis cette  ville  rebelle  à  la  pointe  de  la 
bayonnette  et  a  suppléé  par  sa  bravoure  à 
l'insuffisance  du  nombre,  et  leur  donnant 
en  exemple  l'effort  fait  par  leurs  frères 

d'armes. 

4  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Coulhon,  président  de  la 
Convention,  A.  N.,  C  286,  n°  850. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  n&tionale, 
t.  XXVIII,  p.  85. 


FÊTE  EN  L'HONNEUR  DE  LA  REPRISE  DE  TOULON 


239 


1200.  —  Lettre  de  Paré,  minisire  de 
1  intérieur,  au  président  de  la  Convention 
nationale,  l'informant  qu'il  adresse  ce  jour 
à  tous  les  départements  de  la  République 
le  décret  relatif  à  la  prise  de  Toulon,  qui 
sera  imprimé  en  assez  grand  nombre  pour 
être  envoyé  à  toutes  les  municipalités  par 
les  chefs-lieux  de  canton. 

5  nivôse  an  H. 
Original  signe,  A .  A'. ,  C  287,  n°  860(piéce 2-2). 

1201. —  Ajournement,  par  la  Convention 
nationale  au  lendemain,  du  projet  de  dé- 
cret présenté  par  le  Comité  d'instruction 
publique  relativement  à  la  fête  qui  doit 
être  célébrée  en  l'honneur  des  succès  des 
armées  de  la  République. 

5  nivôse  an  IL 
Extrait  du  procès-vcrb  tl,  A.i"V.,C  286,  n''844. 
Ed.  Procès-verbal  do  la  Convention  nalionnlc, 
t.  XXVIII,  p.  100. 

1202.  —  Rapport  fait  par  David  au  nom 
du  Comité  d'instruction  publique,  en  mé- 
moire des  victoires  des  armées  françaises, 
et  notamment  à  l'occasion  de  la  prise  de 
Toulon,  avec  décret  ordonnant  la  célébra- 
tion d'une  fôte  nationale,  le  premier  décadi 
qui  suivra  la  publication  du  décret,  indi- 
quant l'ordre  delà  marche  du  cortège etdes 
14  chars,  consacrés  aux  14  armées  de  la 
République,  et  le  texte  de  l'hymne  compost' 
par  Chénier  pour  cette  fête  avec  musique 

de  (iossec. 

G  nivôse  an  II. 

Imprimé  de  8  pages,  portant  la  mention  ma- 
nuscrite (le  l'omission  de  ces  articles  au  procès- 
verbal  de  cette  séance,  rétablis  dans  la  séance  de 
la  Convention  du  8  vontôsc,  A.^^,C292,  n"950. 

Ed.  J.  Guillaume,  Procès-vorbaxix  du  Co- 
milé  d'instriiclion  publique,  t.  III,  p.  222, 

Cf.  Ordre  de  la  marche  de  la  fètc  qui  aura 
lieu,  décadi  prochain,  10  nivôse  an  II,  en  mé- 
moire des  victoires  des  armées  françaises  et 
notamment  à  l'occasion  de  la  prise  de  Toulon, 
imprimé  de  8  pages,  A.  N.,  AD  XYIII^  3i3. 

1203.  —  Adresse  de  la  section  de  Bru-  ' 
tus  à  la  Convention  nationale,  se  félicitant 
du  succès  des  armées  de  la  République  sur 
les  satellites  du  despotisme,  et  proclamant 
que  la  reprise  de  Toulon  sur  ces  vils  et 
orgueilleux  insulaires  est  le  résultat  des 
plans  que  le  Comité  de  salut  public  n'a 
cessé  de  méditer  et  de  tracer  pour  assurer 


l'unité,  l'intégrité  et  l'indivisibilité  de   la 

République. 

6  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,C289,  n°389  (pièce  6). 

1204.  —  Lettre  du  citoyen  Dubufe,  ins- 
tituteur à  Vincennes,  au  président  de  la 
Convention  nationale,  ofl'rant  de  prendre 
pour  riOO  livres  de  pension  annuelle,  au 
lieu  de  1,000,  les  enfants  et  les  frères  des 
vainqueurs  de  Toulon,  gratuitement  même 
l'enfant  de  celui  qui  le  premier  plantera 
l'iirbre  de  la  Liberté  sur  le  territoire  en- 
nemi, et  envoyant  son  plan  d'éducation. 

6  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F"  1000^  n»  1950. 

1205.  —  Délibération  du  Comité  d'ins- 
truction publique,  chargeant  David  et 
Fourcroy  de  la  direction  de  la  fête  natio- 
nale qui  aura  lieu  décadi  prochain. 

7  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  procès-veibaux  du 
Comité  d'instruction  publique,  A.  N.,  AF  I* 
17,  fol.  223. 

Ed.  J.  Guillaume,  Procès-verbaux  du  Co- 
mité d'instruction  publique  de  la  Convention 
nationale,  t.  III,  p.  216. 

1206.  —  Renvoi  par  la  Convention  na- 
tionale au  Comité  d'instruction  publique 
d'hymnes  sur  la  prise  et  la  conquête  de 
Toulon,  présentés  à  la  Convention  natio- 
nale par  le  citoyen  Gassaud,  le  jeune,  et 
le  citoyen  Maurice,  secrétaire-commis  de 
la  Convention. 

7  nivôse  an  II. 
Extrait  du  procès-verbal,  A.  ^^,  C286,  n°845. 
Cf.   Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXVIII,  p.  115. 

1207.  —  Ode  sur  la  prise  de  Toulon  par 
Jean-Victor  Campagne,  citoyen  français, 
auteur  de  l'ode  sur  la  Liberté  et  l'Egalité, 
avec  lettre  d'envoi  de  l'auteur  au  prési- 
dent de  la  Convention,  faisant  connaître 
qu'un  membre  du  Comité  de  salut  public, 
à  qui  cette  ode  a  été  communiquée,  ne 
l'a  pas  trouvée  indi;:;ne  d'être  mise  sous 
les  yeux  de  la  Convention,  en  priant  d'ex- 
cuser les  négligences  que  le  manque  de 
temps  ne  lui  a  pas  permis  de  faire  dis- 
paraître. 

1 1  nivôse  an  II. 
Original  si. né  et  minute  (2  pièces),  A.  N., 
C289,  n"  890  (pièces  1-2). 


240 


CHAPITRE  I"--.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
1 1  nivôse,  l'an  2  de  la  République.  Signé  : 
Pellissier. 

1208.  —  Chants  patriotiques  sur  la  re- 
prise de  l'infâme  Toulon  et  sur  la  défaite 
des  brigands  de  la  Vendée,  composés  par 
Malingre,  employé  aux  Bibliothèques  na- 
tionales, et  chantés  par  des  citoyennes 
dans  la  Société  populaire  des  Hommes 
libres  séante  à  la  caserne,  section  Révo- 
lutionnaire, dont  l'impression  a  été  votée 
par  ladite  Société  populaire,  le  17  nivôse 

an  II. 

17  ventôse  an  II. 
Imprimé    de    4    pages,    A.  N.,    F^'^    1008''-, 
no  1640. 

1209.  —  Adresse  de  la  commune  d'Ar- 
cucil  à  la  Convention  nationale,  déclarant 
que  la  célébration  de  la  prise  de  Toulon 
dans  tous  les  départements  n'est  que  Ta- 
vant-coureurdes  fêtes  que  préparent  toutes 
les  armées  de  la  République,  annonçant 
que  la  commune  célébrera,  le  décadi  pro- 
chain, cette  fête,  satisfaisante  pour  tous 
les  cœurs  républicains,  et  exprimant  le 
vœu  que  la  Convention  s'y  fasse  repré- 
senter par  une  députalion,  qui  produira 
plus  d'effet  que  tous  les  ci-devant  arche- 
vêques n'en  eussent  produit  autrefois  avec 
leurs  crosses  et  leurs  mitres. 

17  nivôse  an  II. 
Originalsigné,  A.N.,C289,n°892(piècel0). 
Insertion  au  Bulletin,  le  10  nivôse,  2«  année. 

Signé  :  Clauzel,  secrétaire. 

1210. —  Lettre  adressée  de  Marseille  par 
C.-N.  Beauvais,  représentant  du  peuple 
près  l'armée  d'Italie,  au  président  de  la 
Convention  nationale,  déclarant  qu'il  vient 
d'être  arraché  par  la  valeur  de  ses  braves 
frères  d'armes,  vainqueurs  de  l'exécrable 
ville  de  Toulon,  dont  le  nom  a  disparu  à 
jamais  de  sur  la  terre,  aux  infâmes  per- 
sécutions de  ses  perfides  habitants  et  aux 
fers  des  puissances  coalisées,  et  sollici- 
tant un  congé  d'un  ou  deux  mois  pour 
rétablir  les  ressorts  d'une  vie  altérée  jus- 
ques  dans  ses  principes  fondamentaux. 

18  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  G  288,  n"  883. 
Insertion    au    Bulletin,  et    le   congé   accordé 

jusqu'au   rétablissement  de  sa  santé,  le  25  ni- 
vôse an  II.  Signé  :  Clauzel,  secrétaire. 


1211.  —  Lettre  de  Pastoret,  ex-principal 
du  collège  de  Montauban,  membre  de  la 
Société  populaire  de  cette  ville,  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant l'envoi  d'une  Ode  sur  la  iirise  de 
Toulon,  événement  à  jamais  mémorable 
qui  électrise  toutes  les  muses  et  ranime 

tous  les  arts. 

23  nivôse  an  II. 

Original  signé  et  imprimé  (2  pièces),  A.  'N., 
V^t  1009-',  n"  2027. 

Renvoi  au  Comité  d'instruction  publique,  le 
15  pluviôse,  2®  année. 

1212.  —  Lettre  de  Félix  Nogaret,  de  Ver- 
sailles, au  président  de  la  Convention 
nationale,  demandant,  comme  faveur  ac- 
cordée aux  morceaux  caractéristiques, 
l'exécution  à  l'Opéra  et  l'envoi  aux  armées, 
par  la  voie  du  Bulletin,  des  couplets  hé- 
roïques composés  par  lui,  avec  musique  de 
Giroust,  chantés  à  Versailles,  le  10 nivôse, 
fêle  générale  à  l'occasion  de  la  reprise 
de  Toulon  et  autres  victoires  remportées 
par  les  armées  de  la  République. 

24  nivôse  an  II. 

Original  signé  et  imprimé  (2  pièces),  A.  N., 
C  289,  n"  894  (pièces  6,  7). 

1213.  —  Lettre  du  sieur  Chazot,  détenu 
comme  suspect  dans  la  maison  de  Picpus, 
corridor  Marat,  n°  32,  à  la  Convention  na- 
tionale, déclarant  qu'il  a  occupé  ses  loisirs 
à  chanter  la  prise  de  Toulon  et  qu'il  a 
laissé  à  son  cœur  le  soin  de  conduire  sa 
plume  à  la  nouvelle  de  ce  grand  événe- 
ment, ajoutant  qu'il  espère  être  prochai- 
nement mis  en  liberté. 

24  nivôse  an  II. 

Original  signé  et  copie  (2  pièces),  A.  A^, 
Fi"?  10091,  n«27G7. 

Renvoyé  aux  Comités  d'instruction  publique  et 
de  sûreté  générale  par  celui  des  pétitions,  7  plu- 
viôse an  II.  Signé  :  Jay. 

1214.  —  Lettre  du  citoyen  Bonnissart, 

président  de  la  Société  populaire  de  Moret, 

à  la  Convention  nationale,  accompagnant 

l'envoi    de    plusieurs   exemplaires    d'une 

Ode  sur  la  prise  de  Toulon,  composée  par 

le  sieur  Mathieu,  l'un  des  membres  de  la 

Société. 

26  nivôse  an  II. 

Original  sii;né  et  imprimé  de  8  pages  (2  pièces), 
A.  A^,F"  10091,  n°  1776. 

Renvoyé  au  Comité  d'instruction  publique,  le 
29  nivôse  an  II.  Signé  :  Monmayou. 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE  (iMVOSE  AN  II) 


241 


1215.  —  Beauvais  dans  les  fers,  an  mo- 
ment de  la  prise  de  Toulon,  hymne  dédié 
à  la  Société  populaire  d'Arles,  par  le  ci- 
toyen Letliyas,  avec  lettre  d'envoi  de  la 
Société  populaire  d'Arles  à  la  Convention 

nationale. 

26  nivôse  an  II. 

Imprimé  et  original  signé  (2  pièces),  A.  N., 
Pi^  1009*,  n"  1922. 

1216.  —  Lettre  du  républicain  T.  Rous- 
seau, secrétaire  du  Comité  d'instruction 
publique,  à  la  Convention  nationale,  fai- 
sant hommage  du  chant  qu'il  a  composé 
à  l'occasion  de  la  reprise  de  l'infâme  ville 
de  Toulon  sur  les  Anglais,  ainsi  que  de  son 
hymne  aux  mânes  du  vertueux  Gasparin, 
et  demandant  l'insertion  de  ces  pièces  au 

Bulletin. 

27  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  F*'  10091,  n«»  1779. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  ren- 
voi au  Comité  d'instruction  publique,  le  28  ni- 
vôse an  IL 

1217.  —  Lettre  du  sieur  Mittié  fils,  ex- 
commissaire national  du  Comité  de  salut 
public,  rédacteur  du  Journal  de  Marseille, 
à  la  Convention  nationale,  accompagnant 
l'hommage  de  la  Prise  de  Toulon,  fait  his- 
torique en  1  acte  et  en  prose,  composé  et 
imprimé  à  Marseille. 

27  nivôse  an  II. 
Original    signé    et    imprimr    de     27    paejes 
(2  pièces),  A.  N.,  Pi^  10091,  „<>  1939. 

1218.  —  Réclamation  adressée  à  la  Con- 
vention nationale  par  le  citoyen  Félix  No- 
garet,  qui  se  plaint  de  ce  que  les  armées 
ont  eu  connaissance  de  son  chant  hé- 
roïque sur  la  reprise  de  Toulon,  mais  n'en 
ont  pas  encore  eu  communication,  le  décret 
rendu  en  sa  faveur  le  27  nivôse  restant 
sans  effet,  déclare  que  le  silence  du  Co- 
mité d'instruction  publique  est  un  oubli 


ou   une    réprobation   tacite,   et  demande 
que  ce  chant  soit  envoyé  aux  armées. 

10  pluviôse  an  II. 

Imprimé  signé,  A.  N.,  F*^  1009^,  n°  1981. 

Renvoyé  au  Comité  d'instruction  publique 
par  celui  des  pétitions,  le  22  pluviôse  an  II  de 
la  République.  Signé  :   Pellissier. 

1210.  —  Exposé  par  un  membre  de  la 
Convention  que  dans  le  procès-verbal  de 
la  séance  du  6  nivôse  on  a  oublié  d'insérer 
les  3  premiers  articles  d'un  décret  pré- 
senté parle  Comité  d'instiuction  publique 
pour  faire  ordonner  la  célébration  d'une 
fêle  nationale  en  l'hoimeur  de  la  reprise 
de  Toulon,  adoption  de  ces  articles  par  la 
Convention,  qui  décrète  leur  rétablisse- 
ment dans  le  procès-verbal  de  la  séance 
de  ce  jour. 

8  ventôse  an  II. 

Extrait  du  procès -verbal,  A.  N.,  C  292, 
n»  944. 

Ed.  Procès-verbal  de  lu  Convention  nationale, 
t.  XXXn,  p.  288. 

1220.  —  Lettre  des  citoyens  Bizet  et  Fa- 
ciolle,  de  Paris,  à  la  Convention  nationale, 
faisant  hommage  d'une  pièce  en  un  acte 
sur  la  prise  de  Toulon  et  priant  d'accueil- 
lir avec  indulgence  les  essais  de  deux  au- 
teurs patriotes,  qui,  sans  les  tracasseries 
d'une  administration  théâtrale,  auraient 
rempli  plus  tôt  le  vœu  de  leurs  cœurs  en 
adressant  les  chants  de  triomphe  à  ceux 
qui  en  sont  les  premiers  auteurs. 

28  ventôse  an  II. 

Original  signé  (la  pièce  dont  il  est  fait  hom- 
mage manque),  A.  N.,  F*^  1705,.  n»  2293. 

Renvoyé  à  la  Commission  de  l'instrucliou 
publique,  1'^  thermidor.  Signé  :  Plaichard. 

1221.  —  Stances  irrégulières  sur  la  prise 
des  infâmes  villes  de  Lyon  et  de  Toulon. 

Sans  date. 
Original,  A.  N.,  F*'  1008'%  n^  1632  bis. 


se.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (nivôse  an  II). 


1222.  —  Don  patriotique  à  la  Conven- 
tion nationale   par  le   citoyen   Vallct  (de 
Villeneuve),  trésorier  de  la  Commune  de 
Paris,  d'un  fusil  ot  de  deux  pistolets,  que 
T.  X. 


l'art  a  rendu  précieux,  et  que  dans  sa 
pensée  il  offre  pour  servir  de  récompense 
nationale  au  premier  soldat  républicain 
qui  entrera  dans  l'infâme  Toulon  pour  en 

10 


242 


CÎHAI>ITRE  h'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


punir  les  coupables  et  en  chasser  les  bri- 
gands étrangers,  avec  décret  de  la  Con- 
vention nationale,  acceptant  le  don  civique 
qui  lui  est  présenté  par  le  citoyen  Vallet 
et  décidant  que  ces  armes  seront  données 
à  titre  de  récompense  nationale  au  soldat 
de  l'armée  républicaine  sous  les  murs  de 
Toulon  qui  entrera  le  premier  dans  cette 
ville  rebelle,  qu'il  en  sera  fait  mention 
honorable,  avec  insertion  au  Rulletin. 

1*^'',  2  nivôse  an  II. 
Original  signé  et  minute  de  la  main  de  Ba- 
rère,  A.  N.,  G  287,  n°  864  (pièces  1,  2). 

1223.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  annon- 
çant la  découverte  dans  des  caveaux  pro- 
fonds, pratiqués  dans  les  maisons  du 
nommé  Dutarlre,  ci-devant  notaire  à  Paris, 
d'une  somme  de  66,000  livres  en  or,  d'une 
autre  de  42,000  livres  en  argent,  d'un  panier 
de  vaisselle  d'argent  et  de  3iO  jetons  d'ar- 
gent, et  déclarant  qu'il  espère  continuer 
ses  recherches  et  trouver  encore. 

3  nivôse  an  II 

Original,  signé  de  Marchand,  président,  Lé- 
crivain,  secrétaire,  Clémence  et  Fournerot, 
membres  du  Comité,  A.  A^.,  C  287,  n"  864 
(pièce  21). 

Insertion  au  Bulletin  décréléc. 

1224.  -  Lettre  de  Prudhomme,  éditeur 
des  Révolutiom  de  Paris,  au  président  de 
la  Convention  nationale,  accompagnant 
l'envoi  d'un  assignat  de  50  livres  de  la 
part  du  républicain  Mitouflet,  capitaine 
au  l"""  bataillon  du  Loiret,  à  l'armée  du 
Nord,  division  de  Vezu,  qui  fait  ce  don  à 
la  Convention  pour  l'aider  à  continuer  la 
guerre  et  pour  lui  prouver  son  attache- 
ment aux  principes  actuels. 

3  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A .  iV. ,  C  287,  n"  864  (pièce  28). 
Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 
Reçu  les  50  livres,  le  3  nivôse.   Signé  :  Du- 
croisy. 

1225.  —  Engagement  adressé  à  la  Con- 
vention nationale  par  Paul-Etienne  Devil- 
las-Boissière,  naturalisé  Suisse,  ayant  cons- 
tamment rempli  les  devoirs  de  bon  répu- 
blicain et  de  citoyen  français,   domicilié 


rue  de  la  Loi,  n"  1249,  d'après  lequel  il 
s'oblige  à  payer  3,000  livres,  sur  mandat 
du  Comité  militaire,  à  celui  qui  arrachera 
le  premier  un  drapeau  des  puissances  coa- 
lisées sur  les  murs  de  l'infcune  Toulon, 
et  dépose  comme  garantie  une  inscription 
sur  le  Grand  Livre  de  3,500  livres,  mais 
apprenant  au  dernier  moment  l'heureuse 
nouvelle  de  la  prise  de  Toulon,  il  prie  la 
Convention  nationale  de  faire  tourner  la 
somme  offerte  au  profit  du  militaire  qui 
se  sera  le  plus  distingué,  avec  décret  de  la 
Convention  nationale,  prenant  acte  de  cet 
engagement,  accordant  mention  hono- 
rable pour  ce  don  patriotique,  avec  inser- 
tion au  Bulletin,  et  l'envoi  du  récépissé  à 
la  Trésorerie  nationale. 

3,  4  nivôse  an  II. 
Original  signé  et  minute  de  la  main  de  Ra- 
mel  (2  pièces),  A.N.,C  287,  n»  804  (pièce  31). 

1226.  —  Adresse  de  21  patriotes,  déte- 
nus à  la  Conciergerie,  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  qu'ils  conservent  tou- 
jours les  sentiments  de  civisme  et  de  fra- 
ternité qui  caractérisent  le  vrai  républi- 
cain, que  si  la  reddition  de  Toulon  a  rempli 
leurs  cœurs  de  la  joie  la  plus  vive,  elle 
les  a  douloureusement  affectés  à  cause  de 
la  perte  des  braves  républicains  qui  y  ont 
succombé,  et  envoyant  pour  les  parents 
infortunés  de  ces  malheureuses  victimes 
le  produit  d'une  collecte  ouverte  parmi 
eux  (montant  à  200  livres). 

5  nivôse  an  II. 

Original  non  signé,  A.  N.,  C  287,  n°  865 
(pièce  1). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
5  nivôse.  Signé  :  Pellissier,  secrétaire. 

Reçu  les  200  livres,  le  5  nivôse.  Signé  :  Du- 
croisy  . 

1227.  —  Adresse  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Boulogne-les-Paris  à  la  Conven- 
tion nationale,  déclarantque,  le  14  frimaire, 
il  a  fait  circuler  une  invitation  aux  riches 
à  contribuer  en  faveur  des  défenseurs  de 
la  patrie  et  qu'il  dépose  sur  l'autel  de  la 
patrie  le  produit  de  la  recette  réalisée, 
consistant  en  2,450  livres  en  assignats,  un 
écu  de  6  livres,  15  chemises,  une  paire  de 
bas  drapés  et  deux  paires  de  souliers, 
ajoutant  qu'il  désirait  convertir  le  numé- 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE  (NIVOSE  AN  II) 


243 


raire  en  souliers,  mais  que,  faute  de  cuir, 
il  n'a  pu  réaliser  son  vœu. 

5  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Lourau,  président,  A.  N., 
C  287,  no  865  (pière  8). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
5  nivôse.  Signé  :  Couthon,  président. 

1228.  —  Lettre  de  J.-J.  Hardy,  chef  du 
bureau  des  biens  nationaux  près  la  Com- 
mune de  Paris,  à  la  Convention  nationale, 
accompagnant  l'envoi  d'une  somme  de 
200  livres,  représentant  la  contribution 
volontaire  des  employés  de  cette  admi- 
nistration pendant  le  mois  de  frimaire. 

5  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  C  287,  n"  866. 
Reçu  les  200  livres,  le  5  nivôse.   Signé  :  Du- 

croisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  lo 
7  nivôse.  2^  année. 

1229.  —  Lettre  de  la  section  Révolution- 
naire, ci-deyant  du  Pont-Neuf,  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  l'avisant 
de  la  remise  dans  les  magasins  de  l'habil- 
lement et  équipement  des  défenseurs  de  la 
République  de  490  chemises,  de  100  paires 
de  bas,  de  40  paires  de  souliers,  de  guêtres, 
et  déclarant  que  la  section,  malgré  son 
peu  d'étendue  et  sa  faible  population,  ne 
sera  jamais  en  arrière  pour  secourir  ses 
braves  frères  et  républicains  qui  se  sacri- 
fient pour  cimenter  la  liberté. 

6  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Sterjiy,  secrétaire-gref- 
fier, A.  iV.,  C  287,  n°  865  (pièce  13). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin  et 
renvoi  au  Comité  dos  marchés.  Signé  :  Couthon, 
président. 

1230.  —  Déclaration  de  Guyton-Mor- 
veau  rappelant  que,  dès  les  premiers  jours 
de  la  Révolution,  il  avait  fait  don  de 
l'arriéré  de  la  pension  qui  lui  avait  été 
accordée  à  cause  de  ses  travaux  pour  les 
progrès  et  l'enseignement  des  sciences 
naturelles,-  mais,  comme  un  républicain 
ne  doit  voir  que  la  dette  sacrée  de  la  pa- 
trie envers  ses  défenseurs,  faisant  con- 
naître qu'il  renonce  à  la  pension  de  2,000 
livres  dont  il  jouissait,  fait  remise  des  ter- 
mes échus  de  1792  et  1793,  avec  décret, 
portant  qu'il  sera  fait  mention  honorable 


de  ce  don,  avec  inscription  au  Bulletin  et 
renvoi  au  Comité  des  finances. 

6  nivôse  an  II. 

Minute,  signée  de  Bourdon,  de  l'Oise,  secré- 
taire, A.  iV.,  C  287,  n"  865  (pièce  16). 

En  marge  se  trouve  inscrite  cette  mention  : 
Guyton  a  offert  63  livres  en  or  et  en  argent,  un 
cachet  d'or  et  une  poignée  d'épée  d'argent. 

1231.  —  Adresse  des  citoyennes  des 
Halles  à  la  Convention  nationale,  déclarant 
se  réjouir  de  la  prise  de  Toulon  et  partager 
l'allégresse  commune  ainsi  que  la  recon- 
naissance due  aux  soldats  intrépides  qui 
ont  arraché  ce  port  à  la  stupide  et  féroce 
domination  de  l'Espagnol  et  de  l'Anglais, 
déposant  le  produit  de  leurs  pénibles  épar- 
gnes, modique  offrande  ajoutée  aux  se- 
cours destinés  aux  femmes  et  aux  enfants 
des  libérateurs  du  Port-de-la-Montagne 
dont  on  a  à  regretter  la  perte,  enfin  sollici- 
tant la  grâce  de  Jean-Jacques-Claude  Vizon, 
inspecteur  à  la  vente  de  la  marée,  con- 
damné à  la  déportation  par  le  Tribunal 
révolutionnaire,  en  raison  de  propos  plus 
indiscrets  que  criminels  sur  la  rareté  du 
pain,  rappelant  que,  lors  du  5  octobre  1789, 
elles  ont  chassé  le  tyran  de  son  repaire 

de  Versailles. 

7  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  L.-G.  Cahier,  défenseur 
officieux  de  Vizon  et  défenseur  gratuit  des  pri- 
sonniers indigents,  A.  JV.,  C 287,  no8G6(pièce3). 

En  marge  se  trouve  cette  mention  :  Mention 
honorable  du  don  des  citoyennes  des  Halles,  et 
sur  la  proposition  d'un  membre,  la  Convention 
nationale  passe  à  l'ordre  du  jour  sur  la  demande 
à  fin  de  grâce  en  faveur  du  citoyen  Vizon,  con- 
damné à  la  déportation  par  un  jugement. 

1232.  —  Déclaration  délivrée  au  maga- 
sin de  Trainel,  constatant  la  remise  par 
les  citoyens  Garnier  et  Vallade,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Fraternité,  des  objets  suivants,  pro- 
venant des  dons  faits  par  les  citoyens  de 
cette  section  aux  défenseurs  de  la  patrie, 
savoir  :  de  161  chemises  neuves,  de  265 
chemises  portées,  de  76  paires  de  bas  de 
laine  neufs.,  de  22  paires  de  bas  de  laine 
portés,  de  2  cols  de  mousseline  et  i  de 
basin,  de  2  pantalons  de  siamoise  rayés, 
d'une  ceinture  de  chasseur  ayant  servi,  d'un 
chapeau  usagé,  de  227  paires  de  souliers. 

7  nivôse  an  II. 
Copieconforme,  A.iV.,C287,n°868(pièce9). 


i44  CHAPITRÉ  î".  —  JOURNEE^  HIStORIQÙES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1233.  —  Lettre  des  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité, chargés  de  recueillir  les  offrandes 
destinées  aux  braves  défenseurs  de  la  pa- 
trie, au  président  de  la  Convention  natio- 
nale, annonçant  qu'ils  ont  porté  la  veille 
le  tribut  de  leur  section  au  lieu  indiqué 
pour  la  réunion  de  ces  dons  civiques,  dont 
le  récépissé  est  mis  sous  les  yeux  de  l'As- 
semblée, et  déclarant  que  le  registre  reste 
ouvert,  dans  l'espoir  d'obtenir  encore  un 
supplément,  quoique  leur  section  soit  du 
nombre  de  celles  qui  ont  le  moins  d'é- 
tendue. 

8  nivôse  an  IL 

Original  signé,  A.  iV.,  0  287,  n°  868  (pièce  8). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
12  nivôse  an  II. 

1234.  —  Adresse  des  ouvriers  du  Bon 
Pasteur,  réunis  aux  vérificateurs  et  commis, 
employés  au  magasin  du  Bon  Pasteur,  rue 
du  Cherche-Midi,  pour  l'expédition  des 
habillements  et  équipements  des  troupes 
de  la  République,  à  la  Convention  natio- 
nale, annonçant  l'ollre  patriotique  du  pro- 
duit d'une  journée  de  leur  travail,  mon- 
tant à  680  livres  4  sols,  qu'ils  destinent  à 
ceux  qui,  lors  de  la  prise  de  Toulon,  se 
sont  distingués  par  quelque  action  de 
bravoure,'  ou  à  leurs  veuves  et  à  leur  fa- 
mille, si  la  mort  avait  moissonné  leurs 
jours,  et  déclarant  que  c'est  avec  ardeur 
qu'ils  travaillent  afin  de  hâter  le  départ 
des  équipements  destinés  aux  braves  guer- 
riers; 

8  nivôse  an  II. 
(Par  erreur  au  8  pluviôse.) 
Original  signé,  A.  ^^,  G  290,  n«  917 (pièce 7). 
Mention  honorable,   insertion  par  extrait  au 
Bulletin,  9  nivôse  de  l'an  II.  Signé  :  Jay,  secré- 
taire. 

Reçu  les  680  livres  4  sols,  le  9  nivôse.  Signé  : 
Ducroisy. 

1235.  —  Don  patriotique  à  la  Conven- 
tion nationale  par  les  20  ouvriers  eslam- 
pilleurs  au  magasin  de  l'habillement  et 
équipement  des  armées  de  Trainel,  tous 
pauvres  pères  de  famille,  plongés  dans  la 
plus  afïreuse  indigence,  du  produit  d'une 
journée  de  leur  travail,  au  profit  des 
veuves  et  orphelins  des  braves  morts  pour 
la  défense  de  la  patrie,   principalement 


«de  ceux  qui  sont  morts  sous  les  murs  de 
Toulon,  et  en  réjouissance  de  cette  victoire. 

11  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Chandel,  directeur  géné- 
ral du  timbre  de  l'habillement  et  équipement 
des  armées  de  la  République  au  magasin  de 
Trainel,  et  de  Lapassade,  directeur,  A.  iV., 
G  287,  n»  867  (pièce  35). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

1230.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  décidant  la  remise  à  la 
Convention  nationale  de  deux  croix  de 
Saint-Louis,  une  grande  et  une  petite,  et 
de  deux  cachets  armoriés,  l'un  en  argent, 
l'autre  en  cuivre,  trouvés  lors  de  la  levée 
des  scellés  et  perquisition  faite,  le  21  sep- 
tembre 1793,  chez  le  citoyen  Joseph-Marie 
Gras  de  Préville,  à  l'hôtel  des  Milords,  rue 
du  Mail,  avec  pétition  de  la  section  de 
Guillaume-Tell  en  masse,  composée  des 
autorités  constituées,  de  la  Société  popu- 
laire et  des  citoyens  de  tout  âge  et  de  tout  __ 
sexe,  protestant  contre  l'insidieuse  péti-  f 
tion  des  soi-disant  Lyonnais,  considérée 
comme  ramification  d'un  grand  complot. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait 'et  original   signé,    A.    N.,   G    287, 
n"  868  (pièce  2). 

1237.  —  Lettre  de  Déforgues,  ministre 
des  affaires  étrangères,  au  président  de  la 
Convention  nationale,  annonçant  l'envoi 
d'une  somme  de  2,027  livres  13  sols  en  as- 
signats, représentant  le  montant  des  rete- 
nues opérées  sur  les  appointements  des 
employés  de  ses  bureaux  pour  les  21  pre- 
miers jours  d'octobre  1793  et  les  mois  de 
brumaire  et  frimaire,  y  compris  celles 
prélevées  sur  son  traitement  pour  le  môme 
laps  de  temps,  et  déclarant  que  ses  em- 
ployés prient  la  Convention  d'agréer  ce 
faible  tribut  de  leur  attachement  à  la  li- 
berté, pour  la  défense  de  laquelle  ils  ont 
consenti  une  retenue  sur  leur  traitement 
durant  la  guerre. 

11  nivôse  an  II, 
Original  signé,  A .  iV. ,  G  287,  n^ 868  (pièce  1 1). 
Mention    honorable,    inserlion    au    Bulletin, 
le  12  nivôse. 

1238.  —  Adresse  du  citoyen  Verzy,  de  la 
section  des  Piques,  membre  de  la  Commune 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE  (NIVOSE  AN  II) 


245 


II 


des  Arts,  k  la  Convention  nationale,  faisant 
hommage  d'une  machine  hydraulique  de 
son  invention,  très  simple  et  peu  coûteuse 
à  établir,  qui  remplacerait  avec  avantage 
les  pompes  à  feu,  tellement  dispendieuses, 
que  la  Commune  de  Paris,  vers  la  fin  de 
l'été  dernier,  a  suspendu  Tarrosage  public, 
en  raison  de  la  trop  grande  consomma- 
tion de  combustible,  demandant  un  local 
convenable  pour  construire  à  ses  frais 
cette  machine,  avec  quelques  tuyaux  et 
madriers  empruntés  aux  ateliers  publics, 
à  charge  de  les  restituer  en  bon  état,  et 
joignant  à  son  adresse,  à  titre  de  don  pa- 
triotique, une  médaille  d'argent  qui  lui 
avait  été  autrefois  donnée  comme  prix  de 
mathématiques. 

(12  nivôse  an  II.) 

Original  signé,  A .  iV. ,  C  287,  n°  8G8  (pièce  12). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  12  nivôse,  Tan  2®  de  la  République.  Signé  : 
Bourdon,  de  l'Oise,  secrétaire. 

Reçu  la  médaille,  le  12  nivôse.  Signé  :  Du- 
croisy. 

1239.  —  Déclaration  du  sieur  Duqué- 
noy,  commissaire  aux  accaparements  de 
la  section  du  Panthéon-Français,  chargé 
de  faire  enlever  tous  les  'cercueils  en 
plomb  des  églises  et  chapelles  dans  sa 
section,  portant  que  l'un  des  ouvriers, 
bons  Sans- culottes,  qui  l'ont  secondé  dans 
cette  dangereuse  opération,  a  trouvé  dans 
un  cercueil  une  croix  de  Saint-Louis,  qu'il 
apporte  avec  ses  camarades  sur  le  bureau 
de  la  Convention. 

13  nivôse  an  II. 

Original,  revêtu  de  la  signature  de  7  ou- 
vriers et  du  commissaire  aux  accaparements  de 
la  section  du  Panthéon-Français,  A.  N.,C2S7, 
n»  868  (pièce  21). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

1240.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fontaine-de-Gre- 
nelle  au  président  de  la  Convention  na- 
tionale, annonçant  la  remise  à  la  Trésore- 
rie nationale  d'une  quantité  de  pièces  d'or 
qui  étaient  enfouies  dans  la  maison  d'Hel- 
lenvilliers-Marbeuf,  rue  Saint-Dominique, 
n°  948,  qui  est  en  état  d'arrestation,  for- 
mant la  somme  de  37,628  livres,  plus  de 
r),890  livres  en  assignats,  soit  en  tout 
43,;ii8  livres,  et  joignant  à  cet  envoi  32  pe- 


tites pièces  d'argenterie  armoriées,  une 
petite  passoire  à  thé,  3  boites  garnies  en 
or  avec  cercles  et  différents  petits  objets, 
désignés  dans  le  procès-verbal  qui  sera 
envoyé  au  Comité  de  sûreté  générale. 

1 3  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.N.,  C 287,  n°  868 (pièce 30). 
A  lire  demain,  14  nivôse. 
Mention  honorable,  insertion   au    Bulletin,  le 
14  nivôse,  2«  année  républicaine. 

1241.  —  Adresse  des  ouvriers  et  em- 
ployés au  magasin  de  Trainel  à  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  que,  trans- 
portés de  joie  à  la  nouvelle  des  succès 
éclatants  de  leurs  braves  frères  d'armes  qui 
ont  chassé  si  ignominieusement  les  traî- 
tres Anglais  de  la  ci-devant  infâme  ville 
de  Toulon,  ils  viennent  déposerune  somme 
de  535  livres  pour  venir  au  secours  des 
veuves  et  orphelins  de  ces  braves  défen- 
seurs, ajoutant  que  ce  don  ne  peut  qu'être 
bien  reçu,  étant  le  denier  du  vrai  Sans- 
culotte. 

14  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Dantreville,  garde  magasin 
en  chef  de  Trainel,  et  de  8  ouvriers  ou  employés, 
A.  N,,  C  287,  no  868  (pièce  36). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Signé  :  Jay,  secrétaire. 

Reçu  les  535  livres,  le  14  nivôse.  Signé  :  Du- 
croisy. 

1242.  —  Etat  des  effets  présentés  à  la 
Convention  nationale  par  la  commune  et 
la  Société  populaire  de  Gentilly,  certifié 
par  le  maire  et  les  officiers  municipaux, 
le  président  et  le  vice-président  de  la  So- 
ciété populaire,  comprenant  256  chemises, 
20  mouchoirs,  5  gibernes,  5  paires  de 
guêtres,  3  paires  de  bas,  2  sacs,!  chapeau, 
1  casque,  1  habit  uniforme,  1  culotte  de 
drap,  1  pantalon,  1  veste  de  drap,  3  paires 
de  souliers,  1  paire  de  bottes,  2  paquets  de 
charpie,  6  barils. 

15  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  287,  n°  869  (pièce 7). 

1243.  —  Lettre  de  Geneviève  Lepage, 
demeurant  rue  Taitbout,  n»  32,  à  la  Con- 
vention nationale,  accompagnant  l'envoi 
de  quelques-unes  de  ces  viles  médailles, 
tant  recherchées  par  les  esclaves  et  si  mé- 
prisables aux  yeux  des  enfants  de  la  U- 


246 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Lerté,  pour  les  convertir  en  plomb  fatal 
aux  rois  et  à  leurs  vils  satellites,  et  en- 
voyer aux  despotes  d'Angleterre  le  métal 
corruptible  auquel  ils  doivent  leurs  éphé- 
mères et  honteux  succès. 

15  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.N.,C 287,  n» 869 (pièce 23) . 
Reçu  les   12   livres  et  les  deux  médailles,  le 
17  nivôse.  Signé  :  Ducroisy. 
Mention  honorable,  insertion  au  Rulletin. 

1244.  —  Don  patriotique  à  la  Convention 
nationale  par  les  employés  des  bureaux  des 
Subsistances  militaires  de  Paris,  qui  brû- 
lent du  désir  de  voir  tous  les  ennemis  de 
la  République  anéantis,  d'une  somme  de 
1,400  livres,  représentant  les  quatre  mois 
de  la  2®  année  de  la  République,  qui  ont 
commencé  le  12  nivôse,  conformément  à 
leur  soumission  du  5  septembre  1792 
d'entretenir  à  leurs  frais  dix  défenseurs 

aux  armées. 

28  nivôse  an  II. 

Original,  portant  de  nombreuses  signatures, 
A.  N.,  G  28<S,  no  880  (pièce  8). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  nivôse,  2  année. 

Reçu  les  1,400  livres,  le  28  nivôse.  Signé  :  • 
Ducroisy. 

1245.  • —  Discours  prononcé  à  la  Con- 
vention nationale  au  nom  des  260  élèves 
composant  la  classe  des  Arcis  et  de  la 
Réunion,  qui  ont  choisi  pour  patron,  au 
lieu  de  saint  Nicolas,  qu'ils  ont  décano- 
nisé, l'illustre  Le  Peletier,  et  font  con- 
naître qu'ils  avaient  fait  entre  eux  une 
collecte  qui  avait  réuni  la  somme  de  60  li- 
vres, pour  célébrer  une  fête  en  son  hon- 
neur, mais  qu'ils  préfèrent  sacrifier  leurs 


épargnes  aux  besoins  des  défenseurs  de 
la  République  et  les  apporter  à  la  Conven- 
tion, se  contentant  de  célébrer  sans  éclat 
le  Sans-culottisme  de  Le  Peletier  et  de 
jurer  au  pied  de  l'autel  de  la  Liberté,  au 
Champ-de-Mars,  d'imiter  ses  vertus  et  de 
défendre  la  liberté  jusqu'à  leur  dernier 

soupir. 

28  nivôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  N.,  C  288,  n°  880 
(pièce  14). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  nivôse,  l'an  2^  de  la  République.  Signé  : 
Pellissier. 

Reçu  les  60  livres.  Signé  :  Ducroisy. 

1246.  —  Adresse  de  Jacques  Mallard, 
citoyen  de  la  section  du  Bonnet-Rouge, 
demeurant  rue  de  Sèvres,  n*  1076,  à  la 
Convention  nationale,  déclarant  que,  quoi- 
que depuis  1774  il  se  soit  trouvé  chargé 
de  5  orphelins  d'un  de  ses  frères,  dont  un 
garçon  de  21  ans,  parti  dans  la  réquisi- 
tion, il  a  tâché,  comme  la  fourmi  de  la 
fable,  de  se  procurer  sa  subsistance,  ne 
pouvant  suivre  l'exemple  de  ce  brave  dé- 
fenseur de  la  patrie,  il  vient  offrir  300  livres, 
avec  engagement  de  renouveler  ce  don  tous 
les  ans,  tant  que  durera  la  guerre  déclarée: 
aux  tyrans  et  despotes  coalisés  contre  la 
liberté,  l'égalité,  l'unité  et  l'indivisibilité 
de  la  plus  belle  république  qui  ait  jamais, 
existé. 

28  nivôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C288,  n°880(pièce  20). 

Mention   honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  nivôse,  l'an    2^  de   la  République.   Signé 
Pellissier,  secrétaire. 

Reçu  les   300   livres,  le  20   nivôse.    Signé 
Ducroisy. 


3*7.  —  L'esprit  public  à  Faris  en  nivôse  an  II. 


1247.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force,  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  annonce  le  départ  in- 
cessant de  trois  convois  pour  les  armées 
et  donne  son  impression  sur  la  fête  de  la 
veille  en  ces  termes  :  «  La  fête  d'hier  s'est 
passée  avec  beaucoup  de  décence,  la  force 
armée  n'avait  pas  besoin  d'écarter  le  peu- 
ple de  la  cérémonie,  il  se  rangeait  lui- 


même  à  ses  propres  devoirs.  Les  repré-i| 
sentants  du  peuple,  les  magistrats  et  toutes^ 
les  autorités  constituées  étaient  chacune' 
au  poste   désigné,  pas  une  seule  fraction 
du  peuple  n'a  cherché  à  intervertir  l'ordre 
de  la  marche.  Le  peuple  est  si  bon  qu'il^ 
ne  se  sent  pas  d'aise,  lorsqu'il  peut  ap- 
procher les  fonctionnaires   publics    qu'il 
aime  et  qu'il  a  investi  de  son  estime  et  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


247 


sa  confiance.  Si  quelque  scélérat  osait 
publiquement  insulter  un  magistral,  le 
corps  du  peuple  lui  servirait  de  rempart 
et  d'égide  contre  tous  les  coups  des  agents 
de  Pitt  et  de  Cobourg.  » 

l®'  nivôse  an  II. 
Copie   conforme,  signée   do    Clément,,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB=^  76. 

1248.  —  Rapports  des  observateurs  de 

police,  ou  agents  secrets  du  minisire  de 

l'intérieur,  Bacon,  Charmont,  Dugas,  Ja- 

rousseau,  Latour-Lamonlagne,Le  Harivel, 

Lelassey,  Mercier,  Monic,  Prévost,  Rolin  et 

(îrivel. 

!«•■  nivôse  an  II. 

Originaux  (14  pièces),  A.  N.,  V  36883, 
Fil  201. 

Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur, t.  I,  p.  296-321. 

1249.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  que  Fieury-Dumor- 
tier,  envoyé  il  y  a  deux  jours  à  la  Concier- 
gerie, en  sera  extrait  et  amené  au  Comité 
sous  bonne  et  sûre  garde,  par  les  soins  du 
brigadier  de  gendarmerie  Jacob,  comman- 
dant du  poste;  2°  ordonnant  de  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  papiers  et  effets  du 
citoyen  Laminière,  délenu  en  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  et  d'apporter  les 
papiers  suspects  au  Comité. 

le'  nivcse  an  II. 
Extrait  du   regi^^l^c  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  126. 

1250.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Cour- 
tois et  Guibert,  commissaires  du  Comilé 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  d'exlraire  le  nommé  Douet 
de  la  maison  d'arrêt  de  Picpus,  où  il  est 
détenu,  pour  assister  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  lui,  et  de  le  réintégrer  en- 
suite; 2°  chargeant  le  citoyen  Pijeau-Vil- 
liers,  secrétaire  du  Comilé,  de  lever  les 
scellés  apposés  chez  le  citoyen  Bania,  dé- 
tenu à  la  Force,  rue  et  Faubourg  Poisson- 
nière; 3°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du 
citoyen  Dufourmantel,  de  la  section  de  la 

Montagne, 

1«''  nivôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fui,  60  v«,  61  r», 


1231.  —  Déhbération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  auto- 
risant le  citoyen  Lécrivain  à  se  trans- 
porter chez  la  nommée  Régnier-Ausset, 
rue  du  Théâtre-Français,  n°  4,  à  FefTet 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers  et  de 
retirer  ceux  qui  seront  jugés  suspects; 
2'»  chargeant  le  citoyen  Guigues  de  mettre 
sans  délai,  en  état  d'arrestation,  le  nommé 
Tercier  et  sa  femme,  rue  des  Filles-Saint- 
Thomas,  n°4,  d'examiner  leurs  papiers  et  de 
saisir  ceux  qui  paraîtront  suspecta  ;  3°  char- 
geant le  citoyen  Fournerot  d'arrêter  le 
nommé  Gougenot,  maître  d'hôtel  de  Capet, 
et  sa  femme,  qui  était  femme  de  chambre 
de  la  ci-devant  Reine,  demeurant  rue  Pe- 
letier,  n°  2,  et  d'apporter  au  Comité  leurs 
papiers  suspects;  4°  faisant  connaître  que 
les  citoyens  Fournerot  et Ghéry,  chargés  de 
se  transporter  àNogent-sur-Marne,dans  la 
maison  de  la  veuve  Laleu,  sœur  du  ci- 
toyen Dutartre,  tant  pour  apposer  les  scel- 
lés que  pour  pratiquer  des  fouilles,  dépo- 
sent le  résultat  de  leurs  opérations  en 
5  procès-verbaux,  le  premier  du  28  fri- 
maire, d'apposition  des  scellés  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  Nogent  sur  une 
chapelle;  le  second,  constatant  qu'une 
fouille  faite  par  4  terrassiers,  en  présence 
du  sieur  Dutartre,  a  amené  la  découverte 
d'une  caisse  en  bois  de  chêne  de  2  pieds 
de  long,  qui  s'est  cassée  par  l'effet  de  la 
pourriture  et  a  laissé  échapper  des  pièces 
qui  ont  été  mises  dans  un  tonneau,  sur 
lequel  ont  été  apposés  les  scellés;  le  troi- 
sième, mentionnant  la  visite  dans  un  ca- 
veau, qui  devait  servir  de  fosse  d'aisances, 
où  a  été  trouvé  un  coffre  de  chêne  de  deux 
pieds  de  long,  dans  lequel  était  un  panier 
couvert  de  lailetas  blanc,  contenant  di- 
verses pièces  d'argenterie,  dont  la  descrip- 
tion est  donnée,  notamment  une  théière, 
un  réchaud  avec  sa  lampe,  deux  écuelles 
et  4  soupières,  deux  plats  de  rôts  à  cou- 
vercles, 4  plats  d'entremets,  une  fontaine 
à  café,  le  tout  armorié,  plus  2  sacs  qui, 
d'après  la  déclaration  de  Dutartre,  de- 
vaient renfermer  chacun  1,200  livres,  in- 
dépendamment d'une  somme  de  36,000  li- 
vres, tant  en  écus  de  6  que  de  3  livres, 
qui  se  sont  trouvés  épars,  les  sacs  étant 
pourris,  enfin  un  procès-verbal  d'apposi- 


II 


248 


CHAPITRE  l''^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lion  des  .scellés,  le  21  frimaire,  au  domi- 
cile et  sur  les  effets  de  la  veuve  Laleii. 

Le  même  Fournerot  a  également  dé- 
posé un  procès-verbal  donnant  les  infor- 
mations prises  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  Nogent  sur  le  nommé  Delvincourt 
et  Marie  Belleville,  sa  femme,  qui  a  émi- 
gré au   mois  d'avril  1792  et  est  rentrée 

depuis. 

le*"  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81  S  fol.  272-277. 

1252.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  recommande  aux 
canonniers  l'obéissance  à  leurs  cbefs  :  «  ce 
n'est  que  par  la  subordination,  dit-il,  qu'on 
viendra  à  bout  d'établir  la  tranquillité 
dans  la  République.  »  11  les  invite  aussi  à 
ne  pas  abandonner  leurs  postes,  lorsqu'ils 
sont  de  service.  Il  est  arrivé  des  désagré- 
ments à  plusieurs  canonniers  de  la  sec- 
tion des  Amis -de -la -Patrie  pour  avoir 
quitté  le  leur  à  la  Convention,  cette  leçon 
doit  servir  d'exemple. 

Le  Commandant  général  adjoint  invile 
également  tous  les  commandants  des  pos- 
tes à  ne  pas  laisser  éloigner  les  tambours 
de  garde. 

2  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1253.  —  Rapports  des  observateurs  de 
Police,  ou  agents  secrets  du  ministre  de 
l'intérieur,  Bacon,  Béraud,  Charmont,  Du- 
gas,  Jarousseau,  Latour-Lamontagne,  Le 
Harivel,  Letassey,  Mercier,  Monic,  Pane- 
tier,  Pourvoyeur,  Rolin. 

2  nivôse  an  II. 
Originaux  (13  pièces),  A.  N.,  V  3688^. 
Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur, t.  I,  p.  324-345. 

1254.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  lettre,  adressée  la  veille  par 
les  administrateurs  du  Département  de 
Police,  décidant  que  lesdits  administra- 
teurs sont  autorisés  à  faire  exécuter  les 
translations  dans  les  maisons  de  santé 
des  citoyens  détenus  en  vertu  de  la  loi 


dans  les  diverses  maisons  d'arrêt,  dont 
l'état  de  maladie  peut  avoir  des  influences 
dangereuses,  sous  réserve  que  lesdites 
translations  demeureront  à  la  charge  et 
sous  la  responsabilité  de  ces  administra- 
teurs. 

2  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AF*ii  289, 
fol.  126. 

1255.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  la  femme  Jolivet, 
dite  de  Crécy,  sera  transférée  sur-le- 
champ  à  la  Conciergerie;  2°  attendu  l'im- 
possibilité constatée  où  se  trouve  ladite 
citoyenne  de  subir  cette  translation,  sans 
danger  pour  ses  jours,  chargeant  les  ci- 
toyens Mayer  et  Desplanches  de  la  garde 
de  ladite  Jolivet,  dite  de  Crécy,  en  leur 
enjoignant  expressément  d'y  veiller  sous 
leur  responsabilité  personnelle. 

2  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.   127. 

1256.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  \^  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Robert  Lyster,  et  des  citoyens 
Gérard,  La  Rochelle  et  Champrille  ;  2°  char- 
geant le  citoyen  Rosney  de  se  transporter 
avec  deux  membres  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Marat  et  Mar- 
seille dans  la  commune  où  est  situé  le 
château  de  Vierville,  pour  remplir  une 
mission. 

2  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  127,  128. 

Lister  (Richard),  commis  chez  un  négociant 
américain  du  passage  Sandrier(A .  N.,  F -^  4774-*). 

1257.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  les  nommés  André 
Garnier  et  Marie  Bazire,  habitant  à  Chail- 
lot,  seront  traduits  devant  le  Tribunal 
criminel  du  Département  de  Paris,  comme 
prévenus  d'avoir  mis  en  circulation  des 
pièces  de  cuivre  sans  aucune  empreinte, 
et  décidant  que  la  dénonciation,  l'inler- 
rogatoire  et  les  pièces  à  conviction  du 
délit  seront  incessamment  adressés  à  l'ac- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EiN  NIVOSE  AN  II 


249 


cusaleur  public,  et  que  les  inculpés  seront 
incarcérés  séparément  à  la  Conciergerie. 

2  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  Gl. 

1258.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  les  citoyens  Guignes  et  Lécrivain, 
délégués  par  le  Comité  pour  assister  à  la 
fête  en  l'honneur  de  Marat,  Le  PeleLier  et 
Rousseau,  dans  la  section  du  Conli-at  So- 
cial, déposent  leurs  pouvoirs,  ainsi  que  la 
copie  du  procès-verbal  dressé  par  les  com- 
missaires; 2°  déclarant  avoir  écrit  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  et  au  Directoire 
du  Département,  pour  demander  leur  avis 
et  régler  la  conduite  à  tenir  envers  le  nommé 
Guillaume,  ex-constituant,  contre  lequel 
avait  été  lancé  un  mandat  d'amener,  qui 
s'est  évadé,  dont  on  n'a  eu  aucunes 
nouvelles  depuis  septembre  dernier,  et 
décider  même  s'il  ne  doit  pas  être  regardé 
comme  émigré;  3"  sur  la  demande  par  le 
citoyen  Gufiroy,  membre  du  Comité  de 
sûreté  générale  de  la  Convention,  de  la 
liste  des  personnes  que  le  Comité  du  Dé- 
partement envoie  dans  les  maisons  d'ar- 
rêt, notamment  en  ce  qui  concerne  les 
nommés  Lepoivre,  Minard  et  Perrin,  de 
la  commune  de  Coupvray,  lui  donnant  sa- 
tisfaction, sauf  pour  ces  derniers,  arrêtés 
par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale  ; 
4°  constatant  la  mise  en  état  d'arrestation 
par  le  citoyen  Lécrivain  de  la  citoyenne 
Régnier-Ausset,  ainsi  que  de  son  mari,  et 
la  saisie  d'une  correspondance  contre-ré  - 
volutionnaire  venant  de  Vevey  en  Suisse, 
d'une  note  tendant  à  prouver  que  ladite 
Régnier-Ausset  vendait  de  l'or  et  de  l'argent, 
et  de  17  pièces  venant  de  Lyon,  et  attendu 
l'importance  de  cette  affaire  qui  a  paru  au 
Comité  d'un  intérêt  d'autant  plus  majeur, 
qu'elle  pourrait  bien  faire  découvrir  de 
grands  conspirateurs,  chargeant  le  citoyen 
Chéry,  l'un  de  ses  membres,  de  se  trans- 
porter à  l'instant  au  Comité  de  salut  pu- 
blic de  la  Convention,  à  l'effet  de  lui  com- 
muniquer les  pièces  en  question,  sans 
toutefois  les  laisser,  à  moins  d'ordre  for- 
mel, avec  un  reçu  motivé  et  détaillé,  et  de 


l'inviter  à  examiner  surtout  si  Bonneville 
et  Lanthenas,  désignés  dans  une  de  ces 
lettres,  ne  s'y  trouvent  pas  compromis, 
avec  mandat  auditChéry  de  rendre  compte 
du  tout,  dans  le  plus  bref  délai;  5°  por- 
tant que  le  citoyen  Guignes,  chargé  de  se 
transporter  chez  le  citoyen  Tercier  et  sa 
femme,  à  l'effet  d'apposer  les  scellés  sur 
leurs  papiers  et  de  les  mettre  en  état  d'ar- 
restation, les  a  amenés  au  Comité,  en  dé- 
posant 9  pièces  de  renseignements,  avec 
une  bourse  contenant  9  jetons  d'argent  et 
un  cachet  d'argent  armorié. 

2  nivôse  an  IL 
Extrait  du  2^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81 'S  fol.  276-279. 

1259.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  exposant  qu'une  dé- 
nonciation contre  Guillaume,  ex-consti- 
tuant, engagea  le  Comité  à  lancer  contre 
lui  un  mandat  d'amener,  que,  pendant 
qu'on  procédait  à  la  visite  de  ses  papiers, 
Guillaume  s'évada  et,  depuis  le  mois  de 
septembre  (v.  st.)  on  n'en  a  aucune  nou- 
velle, que  les  scellés  sont  apposés  sur 
toute  sa  maison,  à  Paris  et  à  Montrouge, 
que  sa  femme  en  demande  la  levée  pour 
faire  la  déclaration  desbiens  de  son  mari,  et 
que  le  Comité  estime  que  Guillaume,  ab- 
sent depuis  plus  de  4  mois,  doit  être  re- 
gardé comme  émigré,  et  que  ses  biens, 
appartenant  de  droit  à  la  République,  n'ont 
pas  besoin  d'être  déclarés,  en  conséquence 
que  le  Comité  demande  l'avis  de  celui  de 
sûreté  générale  pour  régler  sa  conduite. 

2  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  BB^  81, 
fol.  21. 

Une  lettre  analogue  fut  adressée  au  Direc- 
toire du  Département. 

1260.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Gufîroy,  membre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, déclarant  que,  tous  les  8  jours,  le 
Comité  fait  passer  les  noms  des  individus 
arrêtés  et  les  motifs  de  leur  arrestation, 
et  qu'il  enverra  dans  le  plus  bref  délai  la 
liste  de  ceux  qui  ont  été  arrêtés  ces  jours 


m 


250 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


derniers,  que  les  nommés  Lepoivre,  Perrin 
et  Minard,  coiiduils  au  Comité  par  un 
détachement  de  l'armée  révolutionnaire, 
ont  été  reconduits  chez  eux  }>ar  ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale. 


Z  nivose  an 


H. 


Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BC3  81,  fol.  22. 

1261.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  exposant  que,  sur  une  dé- 
nonciation, il  a  fait  arrêter  la  citoyenne 
Régnier-Aussct,  et  que  les  papiers  trouvés 
chez  elle  dénotent  évidemment  une  contre- 
révolutionnaire,  qu'une  lettre  indique  une 
intelli;:;ence  secrète  entre  cette  femme  et 
Ronneville,  aiusi  que  Lanthenas,  et  qu'il  y  a 
lieu  de  la  considérer  comme  l'un  desagents 
principaux  des  coupables  Lyonnais,  ajou- 
tant que  son  mari  est  également  arrêté, 
quoiqu'il  n'y  ait  rien  contre  lui,  déclara.! it 
qu'un  demi-quart  d'heure  suffira  au  Co- 
mité pour  tout  connaître  et  toutjuger,  que 
Chéry,  un  de  leurs  collègues,  attend  un 
moment  d'audience,  avec  les  pièces  ori- 
ginales qu'il  communiquera. 

2  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre    de    copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  22. 

1262.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention,  faisant 
connaître  que  l'arrestation  et  la  visite  des 
papiers  d'un  soi-disant  nolaire,  nommé 
Dutartre,  si  elles  n'ont  produit  aucune 
preuve  de  son  incivisme,  ont  néanmoins 
amené  la  découverte,  dans  un  souterrain 
extrêmement  profond,  derrière  des  pan- 
neaux :  1«  d'une  somme  de  66,000  livres 
en  or;  2°  d'une  somme  de  42,000  livres  en 
argent,  d'un  panier  de  vaisselle  d'argent, 
et  que  le  tout  va  être  envoyé  à  l'instant  à 
la  Trésorerie  nationale,  demandant  l'au- 
torisation de  choisir,  pour  compléter  le 
Comité,  8  patriotes  connus  dont  la  liste 
sera  envoyée  au  Comité  de  salut  public, 
et  qui  ne  seront  installés  qu'après  ratifi- 
cation du  choix  de  ces  nouveaux  membres, 
une  partie  des  membres  du  Comité  étant 


employés  en  ce  moment  aux  armées  et  au 
Tribunal  révolutionnaire,  rappelant  enfin 
que  la  multiplicité  des  opérations  dont  le 
Comité  du  Département  est  chargé  entraî- 
nant de  fortes  dépenses,  une  somme  de 
15,000  livras  leur  a  été  accordée  en  juillet, 
que  ce  crédit  est  totalement  épuisé  et  que 
le  Comité  se  trouve  en  ce  moment  très  en 
peine,  demandant,  pour  pouvoir  continuer 
les  opérations  commencées,  l'allocation 
d'une  seconde  somme  de  15,000  livres,  le 
Comité  ayant  en  ce  moment  entre  les 
mains  des  objets  d'un  intérêt  majeur  pour 

la  République. 

2  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   de  copie   des  lettres  du 
Comité    de    snlut    public    du    Département    de 
Paris,  A.  N.,  BB^'  81.  fol.  22  v°, 

1263.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duciuel 
le  Commandant  général  adjoint  prévient 
ses  concitoyens  qu'il  est  impossible  que 
les  canonniers  puissent  apprendre  la  ma- 
nœuvre sans  canons,  ce  qui  est  très  essen- 
liel,  puisque,  observe  Recordon,  c'est  la 
bom)e  instruction  qui  fait  notre  force  en 
partie,  en  conséquence,  les  sections  qui 
ont  refusé  leurs  pièces  sont  invitées  à  les 
accorder,  vu  que  les  canonniers  font  par- 
tie de  la  garde  nationale  et  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, et  qu'on  ne  doit  jamais 
s'opposer  à  tout  ce  qui  tend  au  bien. 

3  nivôse  an  II. 
Copie    conforme,   signée   de    Clément,   srcré- 
taire  de   l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1264.  —  Rapports  des  observateurs  de 
Police,  ou  agents  secrets  du  ministre  de 
l'intérieur.  Bacon,  Béraud,  Charment , 
Dugas,  Grivel,  Latour-Lamontagne,  Le- 
brelon,  Letassey,  Mercier,  Monic,  Pano- 
ticr,  Pourvoyeur,  Rolin. 

3  nivôse  an  II. 

Originaux  (14  pièces),  A.  N.,  V^  3688^, 
pii  201. 

Ed.  Pierre  CarON,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur, t.  I,  p.  345-370. 

1265. —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, en  vertu  du  décret  de  ce  jour, 
ordonnant  de  rapporter  l'arrêté  qui  en- 
voyait au  Tribunal  révolutionnaire  les  ci- 
toyens Perregaux  et  Gumpelsheimer,  char- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


251 


géant  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  MonL-Blanc  do  procéder  à  la 
levée  des  scellés  réapposés  la  veille  sur  la 
principale  porte  du  comptoir  de  ces  ci- 
toyens, et  de  renvoyerle  gendarme,  attendu 
qu'ils  sont  rendus  à  la  liberté,  leur  inno- 
cence ayant  été  parfaitement  reconnue. 

3  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  128. 

1266.  —Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1®  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  nommé  Poissonnier,  dit 
Périgny,  qui  sera  incarcéré  à  la  Force,  ou 
toute  autre  maison  d'arrêt  où  il  y  aura  de 
la  place;  2°  décidant  que  le  citoyen  Char- 
traire,  précédemment  mis  en  état  d'arres- 
tation chez  lui,  sera  transféré  dans  la 
maison  d'arrêt  de  Port- Libre,  à  l'effet  d'y 
rester  jusqu'à  nouvel  ordre. 

3  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  128. 

Chartrairc,  receveur  général  des  Etats  de 
Bourgogne  (A.  N.,  ¥"'  4641). 

1267.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  (au  Directoire  du  Département), 
déclarant  avoir  reçu  avec  intérêt  les  nou- 
velles pétitions  des  Aveugles-nés,  réunis 
dans  l'institution  nationale  soumise  à  son 
administration,  regrettant,  après  nouvel 
examen  des  motifs  de  l'arrestation  du 
nommé  Gersin,de  ne  pouvoir  déférer  aux 
vœux  des  pétitionnaires,  que  plus  il  les  a 
approfondis,  plus  il  a  rencontré  d'obsta- 
cles à  la  demande  des  Aveugles,  et  jugeant 
que  ledit  Gersin  ne  peut  espérer  sa  mise 
en  liberté,  en  conséquence  priant  d'exa- 
miner jusqu'à  quel  point  il  est  nécessaire 
de  pourvoir  à  son  remplacement  dans  les 
fonctions  qui  lui  avaient  été  confiées. 

3  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  128. 

1268.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  lo  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Marchés  à  faire 
sortir  des  prisons  le  citoyen  Gilbert,  pour 
procéder  en  sa  présence  à  la  levée  des 


scellés  et  à  la  distraction  de  ses  papiers  sus- 
pects; 2»  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  Guillaume-Tell  d'ex- 
traire le  sieur  Auguste  Denis  de  la  maison 
d'arrêt  pour  la  levée  des  scellés  à  son  do- 
micile; 3<^  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier  à  faire 
sortir  momentanément  des  prisons  le  ci- 
toyen Laborde,  pour  la  même  opération. 

3  nivôse  an  II. 
Extrait   du    registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  60  ro  et  v». 

1269.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  portant  que  le  citoyen  Dania, 
banquier,  sera  conduit  de  la  maison  de 
Sainte-Pélagie,  oii  il  est  détenu,  en  sa  de- 
meure, rue  du  Faubourg- Poissonnière, 
n"  8,  pour  être  présent  à  la  levée  des  scel- 
lés sur  ses  papiers  et  ramené  en  la  maison 
d'arrêt;  2°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Ilalle-aux-Blés 
à  extraire  de  sa  prison  le  nommé  Gonfre- 
ville,  pour  assister  à  la  levée  des  scellés 
chez,  lui;  3°  donnant  la  même  autorisa- 
tion au  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Champs-Elysées  pour  le  citoyen 
et  la  citoyenne  Laneuville;  4°  autorisant 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Piques  à  faire  sortir  de  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg  le  nommé  Melin,  pour 
procéder,  en  sa  présence  et  en  celle  de 
deux  membres  du  Comité  de  la  section  des 
Tuileries  et  de  deux  commissaires  du  Bu- 
reau de  comptabilité,  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  lui  et  à  la  distraction  des 
papiers  suspects. 

3  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  61  r°  et  v". 

Melin  (Antoine-Jean),  ancien  premier  commis 
à  la  guerre  et  aux  finances  (A.  iV.,  F''  4774*1). 

1270.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  visant  l'arrêté  pris  la  veille  par 
les  Comités  de  l'examen  des  comptes  et 
des  finances  réunis,  par  lequel  ils  esti- 
ment que  Jean-Louis  Rousseau-Pontigny, 
ci-devant  receveur  général  des  linances, 
est  quitte  envers  la  République,  en  outre 
la  déclaration  de  divers  citoyens,  ainsi  que 
des  Comités  civil  et  de  surveillance  de  la 


252 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


section  LePeletier,  qui  attestent  le  civisme 
dudit  Rousseau,  et  décidant  sa  mise  en  li- 
berté immédiate  ;  2°  décidant  que  le  citoyen 
Morel,  secrétaire  dans  ses  bureaux^  se 
rendra  à  l'instant  dans  la  maison  du  ci- 
toyen Dona,  fera  perquisition  de  ses  pa- 
piers et  les  apportera  au  Comité,  et  l'au- 
torisant à  mettre  les  scellés. 

3  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  Î90, 
fol.  62. 

Dona  (Etienne),  accusé  d'avoir  donné  asile  au 
ministre  Lebrun  {A.  N.,  F"?  iG79). 

1271.  —  Délibération  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris  : 
1°  décidant  l'envoi  à  la  Force  du  citoyen 
Herbiii,  épicier  à  Vaugirard,  prévenu  de 
propos  contre-révolutionnaires,  arrêté  et 
amené  par  le  Comité  de  surveillance  de 
cette  commune,  qui  sera  traduit  au  Tribu- 
nal révolutionnaire;  2°  recevant  le  procès- 
verbal  d'arrestation  du  citoyen  Gougenot 
et  de  sa  femme,  qui  sont  amenés  au  Co- 
mité par  le  citoyen  FoUrnerot;  3°  recevant 
une  députation  des  Mayençais,  réfugiés 
en  France,  qui  viennent  se  plaindre  du 
nommé  Hoffmann,  député  de  la  Conven- 
tion de  Mayence,  chargé  d'employer  des 
fonds  qu'ils  lui  ont  confiés  et  qui  refuse  de 
leur  en  rendre  compte;  quoique  cet  objet 
ne  soit  pas  de  la  compétence  du  Comité, 
comme  il  s'est  toujours  empressé  de  secou- 
rir de  ses  moyens  les  opprimés  et  surtout 
ses  frères  expatriés,  adressant  pour  eux 
une  lettre  au  juge  de  paix  de  la  section 
des  Tuileries,  sur  laquelle  habite  Hoff- 
mann, pour  l'inviter  à  rendre  justice  à  ces 
braves  citoyens;  4®  annonçant  qu'il  a  été 
écrit  le  2  nivôse,  au  Comité  de  salut  pu- 
blic, pour  lui  signaler  la  découverte  d'or, 
d'argent  monnayé  et  d'argenterie  chez  Du- 
tartre,  ancien  notaire,  et  demander  l'au- 
torisation de  compléter  le  Comité  ainsi  que 
l'allocation  d'une  nouvelle  somme  de  15,000 
livres  pour  ses  dépenses;  5°  chargeant  le 
citoyen  Fournerot,  l'un  de  ses  membres, 
de  se  rendre  sans  délai  à  la  section  du 
Mont-Blanc  et  auprès  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  Le  Peletier,  pour 
prendre  des  informations  sur  le  compte 
du  citoyen  Gougenot,  avec  mandat  de  le- 


ver les  scellés  et  d'examiner  ses  papiers, 
en  le  laissant  chez  lui,  ainsi  que  sa  femme, 
sous  la  garde  de  deux  bons  Sans-culottes; 
6«»  chargeant  le  citoyen  Guigues  de  noti- 
fier au  Comité  de  salut  public  l'arrestation 
du  nommé  Gougenot,  chef  du  Bureau  de 
Liquidation  ;  7°  mandant  au  Comité  le 
nommé  Weiss,  patriote  connu  pour  être 
dans  les  vrais  principes  et  connaissant  par- 
faitement la  langue  allemande,  à  l'eflet  de 
lui  confier  l'examen  de  journaux  en  cette 
langue,  apportés  au  Comité  par  la  Commis- 
sion inspectante  des  journaux;  8°  recevant 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Arsenal,  qui  vient  donner  des  renseigne- 
ments sur  le  nommé  Boucherolle,  demeu- 
rant sur  leur  section,  et  en  demander  sur 
le  nommé  Berthaut  de  la  Villeurnois,  mis 
en  état  d'arrestation,  et  sur  son  domestique, 
qui  doit  se  trouver  chez  la  citoyenne  Vau- 
dreuil,  rue  de  la  Cerisaie,  décidant  la  mise 
en  liberté  dudit  Boucherolle  et  de  sa 
femme,  et  autorisant  Fournerot  à  examiner 
le  reste  de  ses  papiers  et  effets  pour  en 
rendre  compte;  9"  envoyant  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Bonnets  rou- 
ges (.sî'c)  copie  des  procès-verbaux  d'arres- 
tation du  nommé  Régnier  et  de  sa  femme. 

3  nivôse  an  II. 
Extrait  du   2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du   Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,BB^  81  a,  fol.  279-284. 

1272.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Comité  de 
sûreté  générale,  exposant  qu'il  résulte  de 
l'interrogatoire  subi  par  le  nommé  Gou- 
genot, receveur  de  la  Régie  générale,  qu'il 
était  maître  d'hôtel  deCapet,  que  sa  femme 
était  femme  de  chambre  de  la  Capet,  qu'il 
a  trois  de  ses  cousins-germains  émigrés, 
mais  comme  il  est  fonctionnaire  public, 
le  Comité  s'est  borné  à  mettre  deux  gar- 
diens chez  lui,  et  prie  de  prononcer  défi- 
nitivement son  arrestation. 

3  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  de   copie  des   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département,  A.  N., 
BB3  81,  fol.  23. 

1273.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  invite  ses  concj- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PÀRlS  EN  NiVOSE  AN  If 


•ib3 


toyeiîs  à  continuer  leur  surveillance,  elle 
déconcertera  les  ennemis  du  bien  public. 
Par  un  arrêté  de  la  Commune  d'hier 
soir,  les  canonniers  ne  feront  plus  de 
service  à  la  Conciergerie.  Par  un  autre 
arrête  de  la  Commune,  il  leur  est  permis 
de  se  recruter  eux-mêmes  et  de  n'admettre 
dans  leurs  compagnies  que  des  citoyens 
qu'ils  passeront  à  la  censure,  on  les  in- 
vite aussi  à  manœuvrer  tous  les  jours  et 
à  former  deux  classes. 

4  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de   Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1274.  —  Rapports  des  observateurs  de 

Police,  ou  agents  secrets  du  ministre  de 

l'intérieur,    Réraud,    Charmont,    Dugas, 

Jarousseau,  Latour-Lamontagne,  Le  Ha- 

rivel,  Letassey,  Mireur,   Monic,  Panetier, 

Prévost,  Rolin. 

4  nivôse  an  II. 

Originaux  (12  pièces),  A.  N.,  F"'  3688^. 

Ed.  Pierre  Caron,  Parts  pendant  la  Ter- 
reur, t.  I,  p.  371-386. 

1275.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  où  réside  le  nommé 
Rertemy,  à  le  faire  sortir  de  la  maison  de 
Sainte-Pélagie,  où  il  se  trouve  détenu,  et 
à  le  faire  conduire  dans  la  maison  de 
Noailles,  pour  assister  à  la  levée  des  scel- 
lés qui,  après  extraction  des  assignats 
démonétisés,  seront  réapposés,  et  ledit 
Bertemy  réintégré  dans  la  maison  d'arrêt. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  129. 

1276.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation, parle  citoyen  Bontemps,  du  nommé 
Salve  de  Bruneton,  baron  hollandais,  de- 
meurant chez  le  citoyen  ïoulouze,  faïen- 
cier, rue  des  Marais,  Faubourg  Saint- 
Martin,  son  incarcération  à  la  Force  et 
la  visite  scrupuleuse  de  ses  papiers. 

4  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF*il  289, 
fol.  129. 

Salve  de  Bruneton  (Jean- Antoine-Chrétien), 


officier  au  service  de  la  Hollande,  d'une  famille 
y  réfugiée  sous  Louis  XIV,  venu  en  France  en 
1792  (A.  iV.,  F"?  477512). 

1277.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
en  raison  du  décret  rapportant  l'arrêté  du 
Comité,  qui  renvoyait  à  ce  Tribunal  le 
citoyen  Perregaux  et  son  associé  Gum- 
pelsheimer,  l'invitant  à  restituer  le  porte- 
feuille et  le  paquet  de  lettres  appartenant 
à  ce  dernier,  qui  ne  peuvent  plus  rester 
entre  les  mains  dudit  Fouquier-Tinville, 
l'innocence  de  ces  deux  associés  ayant  été 

reconnue. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  129. 

1278.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  après  avoir  pris  connaissance 
du  procès-verbal  de  levée  des  scellés  sur 
les  effets  et  papiers  du  citoyen  Dania,  Gé- 
nois, considérant  que  ce  citoyen  ne  peut 
être  suspect  à  la  République  française, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  immédiate; 
2°  vu  la  lettre  de  Dumont,  représentant 
du  peuple  dans  le  département  du  Pas- 
de-Calais,  ensemble  les  pièces  produites 
par  la  citoyenne  Moisson,  décidant  que, 
d'ici  au  20  du  présent  mois,  ladite  Moisson 
justifiera  qu'elle  a  constamment  manifesté 
son  attachement  à  la  Révolution,  et  néan- 
moins jusqu'à  cette  époque  restera  en 
liberté;  3°  ordonnant  que  le  nommé  Des- 
voyes,  secrétaire  de  l'ancien  ministre  Ber- 
tin,  sera  sans  délai  traduit  devant  le  Comité. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  130,  138. 

1279.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  d'amener  sur-le- 
champ  au  Comité  la  belle-mère  du  citoyen 
Chabouillet,  agent  de  change,  demeurant 
rue  Montmartre,  n°  263,  entre  la  rue  Jean- 
Jacques-Rousseau  et  celle  de  la  Jussienne, 
pour  donner  des  éclaircissements  sur  cer- 
tains faits;  2°  vu  la  déclaration  faite  contre 
le  nommé  Changeu  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section   de  la  Montagne  par 


254 


CHAPITRE  K.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


quatre  citoyens  de  Gommuiie-Aifranchie 
dont  le  civisme  est  bien  démontré,  ordon- 
nant son  incarcération  dans  l'une  des  mai- 
sons d'arrêt  de  Paris  et  l'apposition  des 
scellés  sur  ses  papiers  et  effets. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ir  290, 
fol.  62. 

1280.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  il»  charg-eant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Guillaume-Tell  de 
lever  les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Auguste  Denis;  2°  chargeant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne de  lever  les  scelk\s  apposés  rue  de 
la  Loi,  n°  19,  chez  le  citoyen  Préfort,  dé- 
tenu à  la  Force,  et  d'apposer  les  scellés 
sur  les  meubles  et  bibliothèque  du  ci- 
toyen Desvoyes,  rue  et  hôtel  de  Ventadour  ; 
3°  chargeant  les  Comités  révolutionnaires 
des  sections  du  Faubourg-Montmartre  et 
Le  Peli?tier  d'apposer  les  scellés  chez  le 
citoyen  Lewal,  banquier,  rue  Cadet;  4°  or- 
donnant d'incarcérer  à  la  Force  le  citoyen 
Doua. 

4  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  A¥*ii  290, 
fol.  G2  v°,  63  r». 

Siredey  Préfort,  ancien  commandant  de  la 
place  de  Granville  (A.  N.,  V  477482). 

128  i.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  donnant  mandat  aux  citoyens 
Courtois  et  Guibert,  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, d'extraire  de  la  maison 
de  Port-Royal  le  citoyen  Mercier,  ancien 
fermier  général,  pour  assister  à  la  levée 
des  scellés  apposés  sur  ses  effets;  2"  or- 
donnant de  traduire  devant  lui,  le  lende- 
main à  11  heures  du  matin,  le  nommé 
Mathieu  Lebœuf,  commis,  employé  à  la 
Monnaie,  rue  Mazarine,  et  son  frère  Pierre, 
fondeur,  employé  à  la  Monnaie,  demeu- 
rant rue  Guénégaud,  maison  du  citoyen 
Berceau,  marchand  de  vins,  vis-à-vis  la 
grille  de  la  Monnaie. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  64  v°,  67  v». 


1282.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
du  Département  de  Paris  :  1"  après  avoir 
interrogé  le  citoyen  Tercier  et  son  épouse, 
considérant  que  le  nommé  Tercier  ne  s'est 
jamais  montré  dans  aucune  occasion  re- 
marquable de  la  Révolution,  qu'il  dit,  mais 
ne  peut  justifier  de  s'être  trouvé  à  la  cam- 
pagne, lors  de  la  journée  du  10  août,  qu'il 
n'a,  ni   à  Paris   ni  à  la  campagne,   où   il 
réside  à  toutes  les  époques  dangereuses 
et  où  les  patriotes  se  sont  distingués,  ac- 
cepté l'acte  constitutionnel,  que  l'émigra- 
tion de  ses  trois  neveux-germains  de  son 
épouse,  et  ses  litres  de  maître  des  requêtes 
et  de  conseiller  à  la  Cour  des  Aides  ajoutent 
encore  aux  soupçons  desplus  fondés  que  doit 
faire  naître  son  modérantisme  bien  prouvé, 
vu  Pétat  de  sa  femme  prête  à  accoucher, 
décidant  qu'ils  seront  l'un  et  l'autre  remis 
chez  eux,  sous  la  surveillance  de  deux  gar- 
diens, payés  par  eux  et  choisis  par  le  Comité 
de  surveillance   de  la  section  Guillaume- 
Tell  dans  le  nombre  des  francs  et  austères 
Sans-culottes,  jusqu'à  ce  que,  d'après  des 
informations  ultérieures,  prises  tant  dans 
la  section  de  Guillaume-Tell  que  dans  celle 
de  l'Unité,  le  Comité  puisse  définitivement 
asseoir  son  jugement;  2°  chargeant  le  ci- 
toyen Chéry  d'examiner  13  lettres  appor- 
tées par  la  Commission  inspectante  des 
journaux;  3°  adoptant  un  projet  d'affiche, 
présenté  par  le  citoyen  Marchand,  contre 
les  marchands  qui  falsifient  les  denrées  de 
première  nécessité  et  qui  n'observent  pas  la 
loi  bienfaisante  du  maximum,  et  arrêtant 
que  cette  affiche  sera  imprimée  à  1,500 
exemplaires,  envoyée  aux  communes  du 
Département   de  Paris,  aux  sections,  So-j 
ciétés  populaires,  et  affichée  partout  où 
sera  besoin,  de  plus,  qu'un  exemplaire  sera 
mis  dans  le  carton  des  rapports  et  affiches; 
4°  la  Commission   inspectante  des  Postes 
ayant  apporté  au  Comité  le  n"  4  du  jour- 
nal intitulé  le  Vieux  Cordelier,  rédigé  par 
Camille  Desmoulins,  député  à  la  Conven- 
tion nationale,  après  l'avoir  examiné  avec 
attention,  ayant    cru   y   reconnaître    des 
propos  tendant  à  détruire  le  but  que  s'est 
proposé  d'atteindre  la  Convention  dans  son 
décret  sur  l'organisation  du  gouvernement 
révolutionnaire,  mais  ne  voulant  pas  s'en 
rapporter  à  son  seul  jugement,  décidant 


L'ESPIUÏ  rUBMC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


255 


l'envoi  de  ce  numéro  avec  une  leLlre 
d'avis  au  Comité  de  salut  public;  o°  rece- 
vant le  citoyen  Fondary,  marchand  de  vins 
de  Vaugirard,  amené  par  le  Comité  de 
surveillance  de  cette  commune,  dénoncé 
comme  ayant  tenu  des  propos  contre  ré- 
volutionnaires par  6  particuliers  de  cette 
commune,  qui  se  sont  rétractés,  et  avi- 
sant le  Comité  de  sûreté  générale  de  Tar- 
restalion  de  ce  particulier,  qui  est  envoyé 
à  la  Conciergerie,  avec  une  note  portant 
que  les  6  témoins,  qui  ont  d'abord  déclaré 
l'avoir  entendu  tenir  les  propos  à  lui  im- 
putés, ont  semblé  au  Comité  avoir  été 
sollicités  de  se  rétracter  par  la  commune 
de  Vaugirard,  qu'en  effet  ils  ont  consenti  à 
bilîer  leurs  déclarations,  mais  ont  refusé  de 
signer;  G°  chargeant  le  citoyen  Guignes 
d'aviser  le  Comité  de  sûreté  générale  de 
l'arrestation  du  citoyen  Gougenot,  en  le 
priant  de  se  prononcer  sur  son  compte 
comme  fonctionnaire  public;  7°  adressant 
à  la  section  de  Popincourt,  qui  en  a  fait 
la  demande,  copie  du  procès-verbal  de 
perquisition  chez  le  citoyen  Mulot,  ex-Lé- 
gislateur, arrêté,  et  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Font  aine -de-Gre- 
nelle  copie  du  procès-verbal  de  visite  des 
papiers  dudit  Mulot,  à  l'hôtel  de  Nesle  ; 
8»  adressant  à  l'administration  de  Police 
copie  d'une  liste  en  lorme  de  dénonciation 
contre  plusieurs  citoyens  de  Lyon,  et  co- 
pie des  pièces  du  nommé  Fondary  à  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire; 9''  recevant  le  rapport  du  citoyen 
Chéry,  chargé  de  l'examen  de  13  lettres 
où  il  n'a  rien  remarqué  de  suspect;  10"  re- 
cevant le  rapport  du  citoyen  Fournerot, 
chargé  d'examiner  les  papiers  du  citoyen 
Gougenot  et  de  le  mettre,  ainsi  que  sa 
femme,  sous  la  garde  de  deux  Sans-culot- 
tes, duquel  il  résulte  qu'il  n'a  rien  trouvé 
de  suspect,  et  un  rapport  du  môme,  relatif  à 
Texamen  des  papiers  du  citoyen  Bouche- 
rolle,  rue  Saint-Antoine,  où  il  n'a  rien  vu  de 
suspect. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait  du  '2*^  registre  des  jirocés-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB'^  81^,  fol.  284-289. 

1283.  —  Lettre  du  Comité   de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 


de  salut  public  de  la  Convention,  décla- 
rant qu'il  n'a  pas  lu  sans  étonnement  le 
n°  4  du  journal  de  Camille  Desmoulins, 
qui  lui  a  paru  propre  à  exciter  les  esprits 
dans  un  moment  où  les  mauvais  citoyens, 
les  hommes  qui  ne  veulent  que  le  trouble, 
se  servent  si  adroitement  des  femmes  des 
détenus  pour  calomnier  la  Convention 
nationale  et  diviser  les  amis  de  la  liberté, 
envoyant  le  numéro  en  question  pour  per- 
mettre au  Comité  de  saluL  public  d'en  juger. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  23. 

1284.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  àFouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  lui  adressant  les  pièces 
contre  le  nommé  Fondary,  de  Vaugirard, 
et  faisant  remarquer  qu'il  y  a  dans  cette 
affaire  un  louche  évident,  qu'il  est  essen- 
tiel pour  le  soutien  de  la  liberté  de  mettre 
dans  le  plus  grand  jour,  estimant  que 
Fondary  est  un  contre  révolutionnaire,  ou 
que  ses  accusateurs  sont  des  calomniateurs, 
que  c'est  à  la  sollicitation  de  la  munici- 
palité de  Vaugirard  dont  on  peut  appré- 
cier la  conduite,  qu'ils  consentent,  sans 
cependant  vouloir  signer,  que  leur  dénon- 
ciation soit  biff'ée. 

4  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  23. 

1285.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  prévient  ses  camarades 
que  Toulon  est  pris  et  que  nos  armées  se 
sont  montrées  avec  une  valeur  digne  des 
républicains  français. 

Ilanriot  accompagne  cette  notification 
des  recommandations  suivantes  :  «Mes  ca- 
marades, dit-il,  surveillons  les  ennemis  du 
dedans,  poursuivons  ceux  du  dehors,  ce 
sont  les  moins  à  craindre.  Ceux  du  dedans 
ont  un  système  de  désorganisation  qui 
fait  horreur  à  la  société.  L'intrigant  se 
popularise,  la  faction  anglaise  voudrait 
nous  diviser,  les  agents  des  autres  puis- 
sances   désireraient    nous    conduire    au 


286 


CHAPITRE  I^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


meurtre,  à  l'anarchie  et  à  toutes  les  hor- 
reurs de  la  vie  humaine.  Eh  bien!  tous 
ces  malheurs  n'arriveront  pas,  nous  vou- 
lons le  bonheur,  mais  d'une  manière  légi- 
time et,  pour  l'acquérir,  nous  ne  voulons 
d'autres  guides  que  la  justice  et  la  raison.  » 

5  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

.  1286.  —  Rapports  des  observateurs  de 
Police,  ou  agents  secrets  du  ministre  de 
l'intérieur,  Bacon,  Réraud,  Charmont, 
Dugas,  Grivel,  Jarousseau,  Latour-Lamon- 
tagne.  Le  Harivel,  Letassey, Mercier, Monic, 
Panetier,  Pourvoyeur,  Rolin,  Siret. 

5  nivôse  an  II. 

Originaux  (17  pièces),  A.  N.,  F'  3688-\ 
F"  201. 

Ed.  Pierre  Caron,  Paris  pendant  la  Ter- 
reur, t.  I,  p.  386-421. 

1287.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  l'excès  de  fatigue 
imposé  aux  quatre  citoyens  attachés  à  son 
service  en  qualité  de  garçons  de  bureau, 
considérant  que  ces  citoyens  veillent  fré- 
quemment des  nuits  entières,  et  sont  pré- 
sents journellement  la  majeure  partie  pour 
être  aux  ordres  du  Comité,  que  chaque 
jour  ils  sont  exposés  à  faire  des  commis- 
sions qui  deviennent  pénibles,  qu'il  con- 
vient dans  ces  circonstances  de  leur  ac- 
corder une  légère  indemnité,  décidant 
d'inviter  le  Comité  des  inspecteurs  de  la 
salle  à  accorder  à  chacun  d'eux,  à  compter 
du  !*•■  vendémiaire,  une  gratification  de 
25  livres  par  mois. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*ii  286. 

1288.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  et  d'incarcérer  à  Sainte-Pé- 
lagie le  citoyen  Bezard,  banquier,  avec 
scellés  sur  ses  papiers;  2°  autorisant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Invalides  à  extraire  momentanément  des 
prisons  le  citoyen  Tarry,  pour  procéder 
en  sa  présence  à  la  levée  des  scellés  ap- 
posés chez  lui  et  envoyer  au  Comité  les 
papiers  suspects;  autorisant  également  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 


Finistère  à  procéder  à  la  même  opération 
pour  le  citoyen  Joney. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  28'), 
foi.  130. 

1289.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à 
l'arrestation  du  citoyen  Oursin  de  Mon- 
chevrel,  ci -devant  receveur  général  des 
finances,  rue  Boucherat  au  Marais,  et  du 
citoyen  Delaunay,  également  ex-receveur 
général  des  finances,  demeurant  rue  de  la 
Loi,  près  du  boulevard,  qui  sera  incarcéré 
dans  la  maison  de  Port-Libre;  2°  autori- 
sant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Tuileries  à  extraire  momentané- 
ment de  prison  le  citoyen  Melin,  pour 
lever  en  sa  présence  les  scellés  apposés 
chez  lui;  3°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy  à  procé- 
der aux  mêmes  opérations  chez  le  citoyen 
Baudouin,  rue  de  Bondy,  n°  30. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  63. 

V 

1290.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  invitant,  pour  la  seconde 
fois,  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Amis-de-la-Patrie  à  remettre  sans 
délai  au  citoyen  Crevau,  secrétaire-com- 
mis du  Comité,  les  motifs  de  l'arrestation 
du  citoyen  Esprit  Canaple,  demeurant  rue 
Neuve-Saint-Denis,  n»  10;  2''  chargeant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  là 
Montagne,  conjointement  avec  deux  mem- 
bres de  celui  des  Tuileries,  de  lever  les 
scellés  apposés  rue  de  Richelieu,  chez  le 
nommé  Piccaluga,  détenu  à  la  Force,  et 
d'extraire  les  papiers  suspects;  3"  char- 
geant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion Le  Peletier  de  lever  les  scellés  apposés 
rue  Neuve-Saint-Augustin,  n°  17,  chez  la 
citoyenne  Desvieux,  détenue  à  Sainte-Péla- 
gie, en  sa  présence,  ainsi  que  ceux  apposés 
rue  de  la  Loi,  chez  le  citoyen  Perrin,  dé- 
tenu aux  Irlandais. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  63  v,  64. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


257 


1291.  —  Arrêtés  du  GomiLé  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  scellés  qui 
ont  dû  être  apposés  sur  les  efTets  du  ci- 
toyen Desvoyes  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Montagne,  seront 
levés  par  les  commissaires  qui  les  ont 
apposés,  en  présence  du  citoyen  Romme, 
autorisé  à  faire  toutes  les  recherches  et 
examens  qu'il  jugera  nécessaires  dans  les 
papiers  dudit  Desvoyes;  2°  attendu  que  le 
procès-verbal  d'arrestation  du  citoyen  Bou- 
lard,  libraire,  ne  contient  aucun  fait  arti- 
culé contre  lui,  et  qu'une  délibération  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Butte  des-Moulins  demande  son  élargisse- 
ment, décidant  que  ce  citoyen,  détenu  aux 
Madelonnettes,  sera  mis  sur-le-champ  en 

liberté. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  64  v. 

4292.  —  Arrêté  du  Comité  de  siireté 
générale,  décidant  que  les  scellés  apposés 
chez  le  citoyen  Laboulbène-Montesquiou, 
détenu  aux  Madelonnettes,  demeurant  rue 
Favart,  n°  5,  seront  levés  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Pcletier, 
chargé  d'extraire  les  papiers  suspects. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  "290, 
fol.  68. 

1293. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  auto- 
risant le  citoyen  Moissard,  l'un  de  ses 
membres,  à  faire  porter  aux  Domaines 
nationaux  l'or  et  l'argent  monnayés,  l'ar- 
genterie et  les  jetons  trouvés  chez  Du- 
tartrc,  notaire;  2**  constatant  la  remise 
d'un  paquet  à  la  citoyenne  Bonfant,  femme 
de  chambre  de  la  citoyenne  d'Hervilly,  ainsi 
que  l'interrogatoire  subi  par  elle  ;  et  attendu 
que  cette  femme  ne  peut  être  considérée 
que  comme  une  ennemie  de  k  Révolution, 
que  son  émigration  est  bien  établie,  et 
qu'elle  ne  peut  prouver  l'époque  de  sa 
rentrée,  que  son  mari,  émigré  avec  le  ci- 
devant  baron  de  Breteuil,  ex-ministre,  a 
correspondu  avec  elle,  que  les  portraits  de 

ici-devant  famille  royale  et  la  chanson  y 
.... 


jointe,  qu'elle  avait  eu  le  soin  de  faire  en- 
terrer, prouvent  irrésistiblement  ses  prin- 
cipes contre-révolutionnaires,  décidant  son 
transfèrement  et  l'envoi  de  la  copie  de  ses 
pièces  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire;  2°  renvoyant  au  ministre 
de  la  guerre  copie  d'une  dénonciation  du 
sieur  Bonnet,  demeurant  au  Luxembourg, 
cour  des  Fontaines,  contre  le  nommé  Pré- 
vost, chef  d'escadrons,  caserne  au  Luxem- 
bourg, el  La  Couture,  son  commis,  inculpés 
d'avoir  dit  que  la  difficulté  que  l'on  éprou- 
vait pour  entrer  dans  un  bureau  n'avait 
rien  de  surprenant,  puisque  l'on  faisait 
tous  les  jours  mourir  les  meilleurs  pa- 
triotes, et  d'avoir  provoqué  des  gendarmes 
à  faire  une  pétition  au  ministre  pour  les 
empêcher  de  rejoindre  leurs  corps,  d'où 
ils  s'étaient  absentés  pour  intriguer  dans 
les  bureaux  du  ministre;  4°  décidant  la 
mise  en  liberté  du  citoyen  Hamet,  domes- 
tique du  nommé  d'Hervilly,  qui,  d'après 
son  interrogatoire  et  les  renseignements 
acquis  sur  son  compte,  n'avait  point  la 
confiance  de  ses  maîtres,  avait  ignoré  et 
ignorait  toutes  leurs  manœuvres,  etconsé- 
quemraent  ne  pouvait,  en  aucune  manière, 
être  regardé  comme  coupable;  5° à  la  suite 
de  l'interrogatoire  de  la  citoyenne  Bourdon, 
attachée  au  citoyen  d'Hervilly,  considé- 
rant qu'elle  doit  être  regardée  comme 
coupable  d'avoir  reçu  et  surtout  enterré 
des  etfets  appartenant  aux  citoyennes 
d'Hervilly  et  Bonfant,  qu'elle  devait  être 
instruite  que  parmi  ces  effets  se  trouvaient 
des  signes  de  contre-révolution,  puisqu'elle 
avait  si  grand  soin  de  les  soustraire  môme 
aux  yeux  de  son  mari  et  de  ses  enfants, 
considérant  enfin  qu'elle  devra  nécessaire- 
ment comparaître  dans  l'affaire  de  la  femme 
Bonfant,  traduite  au  Tribunal  révolution- 
naire^ décidant  son  envoi  dans  une  mai- 
son d'arrêt  jusqu'à  ce  que  le  Comité  de 
sûreté  générale  en  ait  autrement  ordonné  ; 
U"  confirmant  la  nomination  par  le  sieur 
Fournerot  de  deux  Sans-culottes  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc  comme  gardiens  des 
personnes  du  sieur  Gougenot  et  de  sa 
femme,  et  envoyant  au  Comité  de  la  même 
section  copie  du  procès-verbal  de  recon- 
naissance de  leurs  scellés;  6"  recevant  le 
procès-verbal  des  opérations  du  citoyen 

17 


258 


CHAPITRE  1er.  _  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


Guigues,  chargé  de  procéder  à  la  recon- 
naissance des  papiers  du  sieur  Tercier,  rue 
des  FjIIes-Saint-Thomas,  et  de  le  mettre 
sous  la  surveillance  de  deux  Sans-culotles 
de  la  section  de  Guillaume-Tell. 

5  nivôse  an  II. 

Extrait  du  2^  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  289-293. 

1294.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  ministre 
de  la  guerre,  lui  adressant  une  dénon- 
ciation contre  un  certain  La  Couture,  qui 
lui  a  paru  un  peu  plus  qu'intrigant,  et 
contre  un  certain  Prévost,  contre  lequel 
pleuvent  des  dénonciations,  et  qu'on  pour- 
rait, sans  le  calomnier,  aussi  qualifier 
d'intrigant,  et  l'invitant  à  prendre  un  parli 
sur  CCS  deux  Messieurs,  du  nombre  de  ceux 
qui  sont  Sans-culottes,  tant  qu'ils  sont  sans 
place,  et  qui  deviennent  conlre-révolulion- 
naires impudents,  aussitôtqu'ils  ont  trompé 
la  conliance  des  patriotes. 

5  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  JY.,  BB^'  81,  fol.  23. 

1295.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  adjoint  recommande  à 
ses  concitoyens  toujours  la  même  sur- 
veillance dans  le  service,  du  courage  et 
de  la  persévérance.  «  Ce  n'est  pas  assez 
d'une  victoire,  il  faut  terrasser  nos  enne- 
mis et  leur  ôter  la  possibilité  de  se  relever 
de  leur  chute  en  les  surveillant  conti- 
nuellement. » 

6  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1296.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  d'arrêter  les  ci- 
toyens Toulouse,  Périn,  Dussère,  Mégron, 
Dusargue,  fils  aîné,  et  Coussin,  déjà  mis  en 
arrestation  pour  cause  de  dilapidation  par 
les  représentants  du  peuple  dans  le  dé- 
partement de  l'Ardcche;  2°  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  immédiate  du 
citoyen  Lèses,  banquier;  3°  chargeant  le 
citoyen  Morel,  conjointement  avec  un 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 


section  des  Gardes-Françaises,  d'arrêter  et 
d'envoyer  à  la  Force  le  nommé  François- 
Désiré-Mathieu  Courlet,  fils  d'un  conseiller 
au  ci-devant  parlement  de  Besançon. 

6  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  131,  132. 

Courlet- Beaulop,  dit  Vermanty  (François- 
Désiré-Mathieu),  lils  d'un  conseiller  du  Parle- 
ment de  Dijon,  fut  condamné  à  mort  le  9  thermidor 
an  II  {A.  N.,  W  434,  n»  974). 

1297.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder,  en  pré 
sence  du  citoyen  Morel,  à  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  les  meubles  et  effets 
des  citoyens  Fontaine  de  Biré,père  et  fils, 
et  à  l'examen  scrupuleux  de  leurs  papiers, 
pour  distraire  les  titres  à  porter  sur  le 
Grand-Livre  national,  et  remettre  au  Co- 
mité les  papiers  qui  seront  jugés  suspects. 

6  nivôse  an  II. 
Extrait  du    regisU^e   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  131. 

1298.  —  Arrêtés  du  Comité   de  sûreté 
générale  :   1°  sur  la  pétition   du   citoyei 
Grouchy,  général  de  brigade,  à  l'effet  d'ob-l 
tenir  la  levée  des  scellés  mis  sur  les  effets] 
du  nommé  Cardot,  secrétaiie  de  Condor- 
cet,  pour  en  extraire  les  contrats  de  rente] 
confiés  par  Grouchy   audit  Cardot,  char- 
geant de  cette  opération  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  sur  laquelle  habitait 
ledit  Cardot,  ainsi  que  le  citoyen  Pijeau;] 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  de  la  ci-J 
toyenne  Le  Charpentier-Mailly,  détenue 
Sainte-Pélagie,  et  du  citoyen  Darrieux,  au- 
teur de  la  Journée  du  10  août,  après  ren-| 
seignements  des  patriotes. 

6  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  di 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  289, 
fol.  132,  133. 

En  ce  qui  concerne  l'écrit  désigne  sous  le  titre 
La  Journée  du  10  aoûty  il  s'agit  d'un  drame  en 
quatre  actes,  paroles  des  citoyens  Saulnicr  et 
Darrieux,  intitulé  :  Aiipeuj)le  souverain,  la  Jour- 
née du  iO  août  1702,  ou  la  Clade  du  dernier  lyrun 
(Opéra  national).  Imprimé  à  Paris,  chezMaradan, 
in-8o  de  49  pages,  B.  N.,  Y»h  9815. 

1299.  — -  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  :  1"  le  Comité  révolu- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


259 


tionnaire  de  la  section  de  la  Fontaine-de- 
Grenelle  à  extraire  momentanément  des 
prisons  le  citoyen  Chevalier,  domicilié  rue 
du  Bac,  n"  248,  afin  de  procéder  en  sa 
présence  à  la  levée  des  scellés  et  à  l'ex- 
traction des  papiers  suspects;  2° le  citoyen 
Amar,  l'un  de  ses  membres,  à  faire  venir 
chez  lui  tous  les  citoyens  qui  pourront  lui 
donner  des  renseignements  et  faire  des 
déclarations  sur  la  conspiration  dénoncée 
par  Chabot  et  Basire. 

6  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  289, 
fol.  133. 

1300.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation du  nommé  de  Gourg-ues,  ci-devant 
président  au  Parlement  de  Paris,  de  sa 
femme,  de  la  ci-devant  présidente  Pinon 
et  de  sa  fille,  non  mariée,  du  nommé  Des- 
marais, au  service  de  ladite  femme  Pinon, 
réfugié  à  Passy,  et  du  nommé  Pinon  fils, 
ci-devant  président  au  Parlement  de  Paris, 
suspects  et  parents  d'émigrés,  de  faire 
perquisitions  à  leurs  domiciles,  place  de 
l'Indivisibilité,  n°  27,  et  rue  Saint-Louis,  de 
s'enquérir  des  noms  et  demeures  des  deux 
hommes  d'affaires  desdits  de  Gourgues  et 
Pinon,  signalés  comme  suspects,  et  de  les 
incarcérer  chacun  dans  une  maison  d'arrêt. 

6  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale  A.  N.,  AF*II  289, 
fol.  134. 

Gourgues  (Armand-Guillaume-François  de), 
président  à  mortier  du  Parlement  de  Paris,  fut 
condamné  à  mort  le  l^'' floréal  an  II  (A.  N., 
W  349,  n°  -rOSb-j. 

1301.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  ordonnant  de  procéder  à 
l'arrestation  d'un  inconnu  qui  recèle  le 
nommé  Finerot,  journalier,  et  sa  femme, 
ouvreuse  de  loges  au  théâtre  de  la  ci- 
toyenne Montansier,  ainsi  que  ces  parti- 
culiers; du  nommé  Denis  Lamy,  domi- 
cilié n°  277,  rue  Saint-Merry,  près  de  la 
rue  Montmorency;  2°  chargeant  le  citoyen 
Chandellier  de  mettre  en  état  d'arresta- 
tion le  nommé  ïourneville,  ex-noble,  ré- 
sidant ordinairement  dans  la  commune  de 
Fécamp  et  se  trouvant  à  Paris,  et  d'appo- 


ser les  scellé-s  sur  les  papiers  de  cet  indi- 
vidu plus  que  suspect,  d'arrêter  également 
le  nommé  Oslui  et  sa  femme. 

6  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  289, 
fol.  134,  136. 

1302.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Ballons  ou  Bal- 
lion,  demeurant  rue  de  Jouy,  hôtel  d'Au- 
mont,  qui  sera  conduit  au  Comité;  2°  dé- 
cidant que  le  nommé  Faverolles,  ancien 
aide  de  camp  de  Dumouriez,  et  Agathe 
Jolivet,  se  disant  veuve  de  Crécy,  seront 
traduits  au  Tribunal  révolutionnaire  et 
envoyés  à  la  Conciergerie;  3»  ordonnant 
l'envoi  dans  une  maison  d'arrêt,  par  me- 
sure de  sûreté  générale,  du  nommé  Gai- 
bois  de  Saint-Amand,  comme  individu 
très  suspect,  attendu  qu'il  était  en  rela- 
tions avec  un  vrai  contre-révolutionnaire, 
ayant  porté  les  armes  contre  les  patriotes 
dans  la  rébellion  des  habitants  de  Lyon, 
aujourd'hui  Commune-Affranchie. 

6  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  289, 
fol.  136,  137. 

Faverolles  (Louis-Charles),  ex-noble,  ci-devant 
au  service,  puis  ecclésiastique,  et  ensuite  aide-de- 
camp  de  Dumouriez,  fut  condamné  à  mort  le 
12  nivôse  an  II.  (A.  N.,  W  306,  n°  373).| 

1303.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i"  ordonnant  l'arrestation  et 
l'envoi  à  la  Force,  sous  escorte  suffisante, 
du  nommé  Chendret,  trésorier  du  Marc 
d'or,  demeurant  rue  Meslay,  n°  7,  et  l'exa- 
men de  ses  papiers,  ainsi  que  des  nommés 
Hadaincourt  et  Chardin,  pont  Saint-Mi- 
chel; 2°  après  avoir  pris  connaissance  des 
motifs  d'arrestation  du  nommé  Poltier,  dé- 
tenu à  la  Force,  considérant  que  les  pro- 
pos qui  lui  sont  imputés  ne  peuvent  justifier 
une  plus  longue  détention,  que  la  réci- 
dive pourrait  seule  dénoter  l'incivisme, 
décidant  sa  mise  en  liberté  immédiate. 

6  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  289, 
fol.  137,  138. 

Chendret  de  Verigny  (Benjamin),  était  contrô- 
leur et  non  trésorier  du  Marc  d'or* 


26(3 


CHAPITRE  P"".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1304.  —  Arrelés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation :  1°  du  ci-devant  comte  de  Com- 
Lourg-Chàteaubriand,  rue  de  Bondy,  n°  28  ; 
2°  du  ci-devant  chevalier  de  Coigny,  émi- 
gré rentré,  réfugié  à  la  BreLèclie,  près  de 
la  forêt  de  Marly,  et  de  Ja  nommée  Beau- 
fort,  sa  correspondante,  chez  laquelle  il  a 
un  domicile,  rue  du  Faubourg-Saint-Ho- 
noré,  vis-à-vis  la  maison  Beauvau,  qui  se- 
ront conduits  à  la  Conciergerie  pour  être 
jugés   par    le    Tribunal   révolutionnaire  ; 
3"  du  nommé  Vandenyver,  banquier,  ré- 
fugié chez  la  femme  Huet,  rue  Saint-Marc, 
qui  sera  également  écroué  à  la  Concier- 
gerie; 4°  du  ci-devant  comte  de  Warge- 
mont,  parent  et  agent  d'émigrés,  rue  Po- 
pincourt. 

G  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
foL  65,  66. 

1305.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1  °  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Montagne  à 
extraire  momentanément  des  prisons  le 
citoyen  Laclos,  détenu  en  la  maison  de 
Picpus,pour  procéder  en  sa  présence,  con- 
jointement avec  le  citoyen  Lacoste,  juge 
de  paix,  à  la  levée  des  scellés  apposés  chez 
lui,  à  envoyer  de  suite  au  Comité  les  papiers 
suspects  qui  s'y  trouveront  et,  ladite  opé- 
ration faite,  réintégrer  le  susdit  Laclos  dans 
ladite  maison  d'arrêt;  2°  chargeant  Héron 
de  se  transporter  au  domicile  de  la  nom- 
mée Trécot,  rtie  d'Anjou,  Faubourg  Saint- 
Ilonoré,  qui  s-  ;ra  amenée  au  Comité  pour  y 
être  interrogée. 

6  nivôse  an  II. 
Extrait   du    .-egistre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  290, 
fol.  66  r»  et  v  '. 

1306.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés  de  lever  les  scellés  apposés 
chez  le  citoyen  Gonfreville;  2°  ordonnant 
la  mise  en  état  d'arrestation  du  nommé 
Fargeau,  demeurant  place  du  Roule,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers  ; 
3"  décidant  que  le  citoyen  Delessert,  ban- 
quier, sera  conduit  de  la  maison  de  santé 


de  Belhomme,  oii  il  est  détenu,  en  son  do- 
micile, rue  Coquéron,  pour  être  présent  à 
la  levée  des  scellés  sur  ses  papiers,  et  en- 
suite réintégré  dans  ladite  maison. 

6  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*  n  290, 
fol.  66  v,  68  ro. 

1307.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  dé- 
cidant de  demander  aux  Comités  des  sec- 
tions de  Guillaume-Tell  et  de  l'Unité  des 
renseignements  sur  le  nommé  Tercier,  ex- 
conseiller  à   la    Cour   des   Aides,  depuis 
maître  des  requêtes,  et  sur  sa  femme  ;  et 
à  ceux  des  sections  du  Mont-Blanc  et  Le 
Peletier,   également   des   renseignements 
sur  Gougenot;   2°  constatant  le  dépôt  ef- 
fectué par  Moissard  d'un  panier  d'argen- 
terie à  l'administration  des  Domaines  na- 
tionaux, et  de    107,994  livres  au  Trésor 
national,  le  tout  provenant  de  Dutartre, 
notaire;  3»  constatant  la  restitution  au  ci- 
toyen Marchand,  demeurant  à  Noisy,  de 
divers  objets  saisis  chez  lui,  notamment 
d'argenterie  et  d'un  fusil;  4°  chargeant  le 
citoyen  Lécrivain  de  se  transporter  au  do- 
micile du  nommé  Régnier,  pour  lever  les 
scellés  et  extraire  les  effets  dont  lui  et  sa 
femme  pourraient  avoir  besoin;   5°  don- 
nant au  Comité  de  surveillance  de  la  com- 
mune d'Orly  les    renseignements  qu'il  a 
demandés  par  écrit;  6°  informant  celui  de 
la  commune  de  Montrouge  qu'il  ne  leur  est, 
arrivé    aucuns   renseignements   nouveaux 
au   sujet   du    caveau    qui   recèlerait   une 
somme  de  36,000  livres;  procédant  à  la  vé- 
rification, en   présence    de   la   citoyenne 
d'Hervilly,  du  contenu  d'un  panier  renfer- 
mant des  papiers,  livres,  dentelles  et  pa- 
quets de  cheveux;  8°  vu  les  plaintes  portées 
au  Comité  au  sujet  de  l'ordre  sévère  qui 
doit  régner  parmi  les  détenus  et  du  danger 
qu'il  y  aurait  à  leur  permettre  la  moindre 
communication,  interdisant  au  garçon  de 
bureau  de  communiquer  en  aucune  ma- 
nière avec  les  détenus,  qui  devront  désor- 
mais se  fournir  à  l'auberge  de  tout  ce  dont 
ils  auront  besoin,  décidant  de  placer  un 
concierge  qui  recevra  des  instructions  et 
sera  responsable  des  prisonniers,  de  faire 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  H 


261 


mettre  à  la  porte  du  Comité  la  guérite  des 
Quatre-Nations  et  de  maintenir  nuit  et  jour 
une  sentinelle  à  la  porte. 

6  nivôse  an  IL 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB'  81^-,  fol. '293-207. 

1308.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  aux  Comités 
révolutionnaires  des  sections  Le  Peietier 
et  du  Mont-Blanc,  faisant  connaître  que  le 
Comité  de  sûreté  générale  a  confirmé  l'ar- 
restation provisoire  du  citoyen  Gougenot, 
receveur  en  chef  de  la  Liquidation,  ci-de- 
vant valet  de  chambre  de  Capet,  et  de  sa 
f«^mme,  ci-devant  femme  de  chambre  de  la 
Capet,  mais  qu'avant  d'ordonner  leur  ar- 
restation définitive,  il  désire  être  renseigné 
sur  la  conduite  politique  de  Gougenot,  en 
tant  que  fonctionnaire  public,  et  priant 
d'envoyer  tous  renseignements  sur  ce  que 
ce  citoyen  aura  fait  pour  la  chose  publique 
depuis  la  Révolution. 

6  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  23  v». 

1309.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
lorce  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  (Hanriot),  s'adressant  à 
ses  camarades,  leur  dit  :  «  Vous  devez  être 
contents  et  très  satisl'ails,  vous  voyez  par- 
tout nos  armées  victorieuses,  les  tyrans 
pâlissent,  les  agitateurs  tremblent  et  les 
scélérats  redoutent  le  sort  qui  les  attend. 
Républicains  !  c'est  encore  là  votre  ou- 
vrage, conservez-le  longtemps  et  trans- 
mettez-le à  nos  derniers  neveux. 

«  Debout  et  surveillons,  châtiment  aux 
coupables  et  paix  aux  innocents.  » 

Est  annoncé  le  départ  pour  ce  jour  de 
trois  convois  destinés  aux  armées  de  la 

République. 

7  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secié- 
taire  de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-^  76. 

1310.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  d'amener  au  Co- 
mité la  femme  de  Monciel,  ci- devant  mi- 
nistre du  tyran,  logée  rue  Saint-Dominique, 
n°  140,  sous  le  nom  de  la  citoyenne  Bar- 


bary,  et  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fontaine-de-Gre- 
nelle  d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers 
et  d'extraire  ceux  suspects;  2°  ordonnant 
de  lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers 
et  effets  de  François  Bernard,  ex-huissier- 
priseur  au  ci-devant  Parlement,  et  de 
laisser  la  maison  libre,  vu  que  par  le  pro- 
cès-verbal des  Comités  révolutionnaires 
des  sections  du  Faubourg-Montmartre  et 
Poissonnière,  il  ne  s'est  rien  trouvé  de 
suspect,  ledit  Bernard  étant  néanmoins 
maintenu  en  arrestation. 

7  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'li  289, 
fol.  138. 

1311.  —  Arrêtés  du  Coniilé  de  sûreté 
générale  :  l»  autorisant  les  administra- 
teurs de  Police  à  faire  momentanément 
sortir  de  prison  le  citoyen  d'Etchegaray, 
afin  de  procéder  en  sa  présence  à  la  levée 
des  scellés  apposés  chez  lui,  pour  en  ex- 
traire les  effets  appartenant  à  la  citoyenne 
Delsys;  2°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Montagne  à 
faire  conduire  au  Comité,  maison  ci-de- 
vant de  Brienne,  la  citoyenne  Lichère, 
femme  de  Julien,  de  Toulouse,  à  l'efTet  de 
retirer  une  malle  après  vérification  du 
contenu;  3°  ordonnant  au  concierge  de  la 
maison  d'arrêt  de  Popincourt  de  remettre 
au  porteur  le  citoyen  Béchou-Darquin, 
pour  assister  à  la  levée  des  scellés  à  son 
domicile,  rue  Saint-Maur,  et  êti^e  ensuite 
réintégré  dans  sa  prison. 

7  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  289, 
fol.  139. 

1312.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bondy,  conjointe- 
ment avec  un  ou  deux  membres  de  celui 
de  la  section  des  Tuileries,  à  faire  lever 
les  scellés  apposés,  rue  de  Bondy,  sur  les 
papiers  et  effets  du  citoyen  Giambone,  dé- 
tenu chez  Belhomme,  rue  de  Charonne,  à 
la  maison  de  santé,  en  raison  de  son  état 
de  maladie,  en  présence  dudit  Giambone, 
déclarant  qu'il   sera  fait   droit  à  la  de- 


2C2 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


mande  par  le  même  Giamboiie  de  distrac- 
tion de  titres  importants,  appartenant  soit 
à  lui,  soit  à  des  étrangers,  qui  doivent 
être  produits  à  la  liquidation,  avant  le 
1"  janvier  (v.  st.),  parmi  lesquels  tilres 
se  trouvent  compris  les  contrats  d'em- 
prunts faits  aux  Génois,  afin  de  ne  pas  les 
exposer  à  la  perte  des  capitaux,  et  décidant 
que  préalablement  seront  distraits  tous  les 
papiers  suspects,  qui  seront  apportés  au 

Comité. 

7  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,   A.  N,,  AF*ii  290, 
fol.  66  v»,  67. 

1313.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sùrelé 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Champs-Ely- 
sées à  extraire  momentanément  le  citoyen 
Jean  Juelin  de  la  maison  d'arrêt  des  Ma- 
delonnetteSjpour  procéder  en  sa  présence 
à  la  levée  des  scellés  apposés  chez  lui  et  à 
l'envoi  des  papiers  suspects  au  Comité  ; 
2°  autorisant  le  citoyen  Monnory,  secré- 
taire-commis du  bureau  d'exécution,  à 
mettre  en  état  d'arrestation  et  incarcérer 
à  la  Force  le  nommé  Payen,  logé  dans  la 
maison  de  la  ci-devant  marquise  de  Mar- 
beuf,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré,  en 
face  de  celle  d'Anjou,  apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers,  avec  l'adjonction  de  deux 
commissaires  du. Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Champs-Elysées. 

7  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des    mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  68. 

1314.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris:  1°  en  ré- 
ponse à  la  demande  de  la  commune  d'E- 
tiolles,  adressée  au  Comité  à  l'effet  de 
renvoyer  les  gardiens  mis  chez  la  citoyenne 
LaVieuville,  décidant  que  cette  commune 
sera  fraternellement  invitée  à  reconnaître 
la  hiérarchie  des  pouvoirs  et  à  ne  rien 
faire  sans  l'avis  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, qui  seul  a  le  droit  de  prononcer; 
2»  prenant  en  considération  le  grand  âge 
et  les  infirmités  du  citoyen  Dutartre  et  de 
la  veuve  Laleu,  sa  sœur,  tous  deux  déte- 
nus auprès  de  lui,  décidant  qu'ils  seront 
conduits   chez    eux   pour   y    être   gardés 


comme  suspects,  sous  la  surveillance  de 
deux  bons  Sans-culottes,  attendu  qu'ils  ont 
des  neveux  émigrés,  de  plus  en  raison  du 
mauvais  témoignage  qu'en  a  rendu  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  leur  section  et  de 
l'immensité  d'or  et  d'argent  trouvé  caché 
chez  eux,  chargeant  en  outre  le  citoyen 
Guignes  de  continuer  les  fouilles  et  perqui- 
sitions   au   domicile   dudit  Dutartre,  rue 
Yieille-du-Temple  ;  3°  chargeant  les  ciloyens 
Guignes  etLérrivain  de  vérifier  les  comptes 
du  citoyen  Delespine;  4°  chargeant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des  Gra- 
villiers  de  perquisitionner  chez  le  citoyen 
Prévoteau,  limonadier,  rue  Jean-Robert, 
n°  25,  contre  lequel  est  parvenue  une  dé- 
nonciation; l)°  chargeant  le  citoyen  Chéry 
de  se  rendre  à  Puteaux,  à  l'effet  d'arrêter 
le  curé  de  ce  lieu,  les  citoyennes  Monte- 
nault,  le  nommé  Delille,  ancien  valet  de 
chambre  de  Capet,  et  le  curé  de  Saint- 
Nicolas-des-Champs,  de  Paris;  6°  considé- 
rant que  le  terme  fatal  pour  les  assignats 
à  face  démonétisés  approche,  chargeant  les 
citoyens  Franchet,  Guignes  et  Fournerotde 
retirer  de  la  Force  les  citoyens  Egré  et  C^^, 
brasseurs  à  Suresnes,  pour  extraire  de  leurs 
scellés  en  leur  présence  les  assignais  de 
cette  sorte  qui  doivent  s'y  trouver,  perqui- 
sitionner dans  leurs  papiers  et  saisir  ceux 
qui  leur  paraîtront  suspects;  7°  chargeant 
les  mêmes  citoyens  de  se  transporter  au 
Mont-Valérien,  au  domicile  des  citoyennes 
Mallecy,  mère  et  fille,  et  en  leur  présence 
de  lever  les  scellés  sur  leurs  effets  et  pa- 
piers, pour  en  extraire  ce   qui  semblera 
suspect  et  emporter  les  objets  à  leur  usage 
dans  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg  où 
elles  sont  enfermées;  8°  confirmant  la  no- 
mination du  citoyen  Pierre  Gros,  peintre, 
rue  de  Sèvres,  comme  gardien  des  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Régnier,  à  l'Abbaye- 

aux-Bois. 

7  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2^  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BB3  81^S  fol.  297-301. 

1315.  —  Extrait  de  l'ordre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  les  commandants, 
capitaines  de  sections  et  commandants  des 
postes,  à  surveiller  les  étrangers  qui  en- 


L'ESPRIT  PUBUC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


263 


Iront  de|)uis  peu  dans  les  compagnies  et 
font  le  service,  comme  s'ils  étaient  de  bons 
citoyens.  Cetlc  nouvelle  espèce  d'hommes 
n'est  pas  difficile  à  reconnaître,  il  suffit  de 
prêter  l'oreille  à  leurs  discours.  «  Ser- 
rons-nous, mes  amis,  ajoute  lîanriot,  si 
l'on  veut  encore  former  contre  Paris  un 
nouvel  orage,  par  notre  union,  sachons 
l'éviter.  On  parle  de  comploîs,  on  cite  dos 
conspirations,  on  conspire  contre  les  ver- 
tueux Parisiens,  pourquoi?  c'est  qu'ils  sa- 
vent faire  le  bien,  tout  donner  et  ne  rien 
g^arder  pour  eux,  ils  sont  fidèles  aux  prin- 
cipes dejustice  et  d'égalité.  » 

8  nivôse  an  II. 
Copie    confoi'me,  signée   de    Clément,  secré- 
taire de  f'Etat- major  j.^énéral,  A.  N.,  BB^  70. 

1310.  —  Arrêlé  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, ordonnant  de  procéder  à  l'arrestalion 
descitoyensJacques-HenrvWiedenfeld,  ban- 
quier, rue  Neuvc-Saint-Augustin,  Bolard,le 
joun^',  parfumeur,  rue  Suiat-noiioré,à  côlé 
du  Palais-Royal,  Jean  Artaud,  parfumeur, 
rue  Saint-Denis,  près  celle  de  la  Ileaume- 
rie,  Laugior,  rue  Bourg-l'Abbé,  vis-à-vis  la 
rue  du  Grand-Ilurleur,  Leroy  tils  et  Maille, 
et  il  l'apposition  des  scellés  sur  leurs  pa- 
piers. 

8  niv6.se  an  II. 

Exlriit  du  registre  des  mandats  d'.irrét  du 
Comilé  de  bùreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  289, 
fol.   139. 

1317.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  ordonnaiit  l'arrestalion  et 
fonvoi  à  la  Force  du  nommé  La  Bleton- 
nière;  2°  chargeant  le  citoyen  Ducange, 
commissaire  du  Comilé  de  la  section  de  la 
Montagne,  avec  2  mcm])ros  du  Comité  do 
surveillance  de  la  section  de  llrulus,  de  se 
rendre  au  domicile  du  ci-devant  marquis 
de  La  Grange,  dit  Lclièvre,  pour  procéder 
à  la  levée  des  scellés  et  à  Texamon  de  ses 
papiers;  3°  ordonnant  de  transférer  pro- 
visoirement à  la  Force  le  citoyen  Terray, 
amené  à  Paris,  et  la  citoyenne  Terray  à 
Sainte-Pélagie. 

8  niv6.sc  an  II. 
Extrait   du    registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   do   sûreté   générale,  A.  A'.,  AF*II  29  i, 
fol.  2. 

1318.  —  Arrêtés  du  Comité  do  snrelé 
générale  :  1"  autorisant  le  Comité  révolu- 


tionnaire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre à  extraire  momentanément  des 
prisons  le  citoyen  Lewal,  banquier,  rue 
Cadet,  11°  8,  afin  de  procéder  à  la  levée  dos 
scellés  et  d'envoyer  les  papiers  suspects  au 
Comité;  2°  décidant  la  levée  des  scellés 
apposés  au  domicile  du  citoyen  Bernard, 
qui  sera  pour  cet  effet  extrait  de  la  prison 
des  Madelon nettes,  en  présence  de  deux 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Poissonnière,  et,  s'il  ne  se  trouve 
rien  de  suspect,  l'exercice  de  sa  maison 
demeurera  à  sa  femme. 

8  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*il  290, 
fol.  68  v«. 

1319.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1»  pas- 
sant h  l'ordre  du  Jour  sur  la  demande  du 
gardien  des  scellés  apposés  chez  la  ci- 
toyenne Riesse,  dans  la  corrimune  de  Bry- 
sur-Marne,  base  sur  ce  que  les  communes 
locales  peuvent  payer  les  gardiens  des 
scellés,  sauf  leur  recours,  et  décidant  que  la 
commune  sera  invitée  à  payer  ce  gardien  ; 
2"  recevant  le  procès-verbal  des  opérations 
du  citoyen  Guignes,  chargé  de  continuer 
chez  Dutarlre  les  perquisitions,  qui  ont 
donné  pour  résultat  la  découverte  de  deux 
épces  armoriées,  d'un  couteau  de  chasse, 
d'un  fusil  de  chasse,  de  4  pièces  d'argent 
et  or,  et  d'un  paquet  de  gravures,  trouvé 
chez  la  femme  de  Lemant,  domestique  de 
Dutartre,  lequel  paquet  ayant  été  vérifié, 
s'est  trouvé  contenir  40  gravures  en  ma- 
jeure partie  contre-révolutionnaires,  que 
la  femme  Lemant  a  déclaré  lui  avoir  été 
confiées  }»ar  le  nommé  Cyprien  Prévôt, 
garçon  chirurgien  à  l'hôpital  de  Péronne, 
gravures  qui,  par  décision  du  Comité,  sont 
envoyées  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolulionnaire,  pour  servir  à  l'ins- 
truction du  procès  de  Lemant;  3°  notant 
que  le  Département  de  Paris  annonce  avoir 
inscrit  sur  la  liste  des  émigrés  le  nommé 
Guillaume,  ex-constituant,  en  conformité 
de  la  loi  qui  déclare  émigrés  tous  ceux 
(|ui  se  sont  soustraits  aux  mandats  d'arrêt 
et  ne  se  sont  point  présentés  depuis  ; 
4<^  chargeant  le  citoyen  Moissard  de  se 
transporter  chez  le  nommé  Webert,  m.ir- 


264 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


chand  de  gravures,  Maison  Egalité,  n°  203, 
afin  de  faire  perquisition  de  ses  gravures 
et  papiers,  d'en  extraire  ceux  suspects,  et 
d'amener  ledit  Webert  au  Comité;  5«  in- 
vitant le  Département  à  se  prononcer  sur 
les  nommés  Morel,  administrateur  des  Lo- 
teries, et  Saint-Laurent,  ci-devant  attaché 
à  Condé,  qui  se  sont  tous  deux  soustraits 
aux  mandats  d'arrêt  lancés  contre  eux  et 
se  sont  par  cette  conduite  mis  du  nombre 
de  ceux  que  la  loi  déclare  émigrés;  6°  don- 
nant ordre  aux  gendarmes  de  service  près 
du  Comité  de  retirer  de  la  Force  les  nom- 
més Gabriel-Jacques  Raimond  et  Charles- 
Augustin  Fallois,  pour  les  conduire  au 
Luxembourg,  à  l'effet  d'y  attendre  les  mem- 
bres du  Comité  chargés  de  se  rendre  avec 

euxàSuresnes. 

8  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N.,  BB^  81  a,  fol.  301-304. 

1320.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  auDirecloire 
du  Département,  accusant  réception  de  sa 
lettre  relative  au  nommé  Guillaume,  et  le 
prévenant  que  les  nommés  ^Saint-Laurent, 
demeurant  rue  Saint-Pierre,  au  Pont-aux- 
Choux,  n°  13,  et  Morel,  rue  Saint-Pierre, 
section  de  Guillaume-Tell,  n°  14,  se  trou- 
vant dans  le  même  cas,  doivent  être  l'objet 
de  la  même  mesure,  et  invitant  le  Direc- 
toire à  la  prendre  le  plus  tôt  possible. 

8  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  24. 

1321.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  accom- 
pagnant l'envoi  d'un  paquet  de  caricatures 
contre-révolutionnaires,  trouvées  dans  une 
armoire  où  la  femme  Lemant  resserrait 
l'argenterie  de  son  maître,  qui  lui  auraient 
été  remises  par  le  citoyen  Cyprien  Prévôt, 
garçon  chirurgien  à  l'hôpital  de  Péronne, 
et  lui  laissant  le  soin  de  conclure  à  ce  sujet 
sur  le  compte  des  dépositaires  et  môme  du 
déposant. 

8  nivôse  an  IL 
Extrait  du   registre  de  copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
4,iV.,BB3  81,  fol.  24, 


1322.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l»  ordonnant  l'incarcération  à 
Sainte-Pélagie  du  citoyen  Courlet,  fils 
d'un  conseiller  au  Parlement  de  Besancon, 
et  la  levée  des  scellés  k  fin  de  vérification 
de  ses  papiers;  2°  ordonnant  l'arrestation 
du  nommé  Coureur,  rue  Neuve-de-l'Ega- 
lité,  ci-devant  Bourbon-Villeneuve,  n°  40; 
3°  décidant  que  le  citoyen  Agricole  Mo- 
reau  sera  détenu,  par  mesure  de  sûreté 
générale,  dans  la  maison  d'arrêt  du  Luxem- 
bourg. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  ^F*n  294, 
fol.  3,  5,  6. 

1323.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  dénonciation  contre  Manoël, 
ex-commandant  de  Sainte -Lucie,  de  la- 
quelle il  ressort  qu'il  aurait  fait  des  actes 
contre-révolutionnaires  à  la  Martinique,  où 
il  s'était  retiré  pour  favoriser  les  rebelles 
au  lieu  de  rester  à  son  poste,  décidant 
son  envoi  immédiat  dans  les  prisons  de  la 
Conciergerie,  pour  être  jugé  par  le  Tri- 
bunal révolutionnaire. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294 
fol.  3. 


d32 


k. 


—  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  vu  un  extrait  des  délibéra- 
tions de  la  commune  de  Mirecourt,  duquel 
il  résulte  qu'il  y  a  plusieurs  motifs  de 
suspicion  contre  Dominique  Gramesson, 
procureur  de  ladite  commune,  chargeant 
le  maire  de  Paris  de  procéder  à  des  per- 
quisitions pour  le  découvrir  dans  Paris, 
où  l'on  assure  qu'il  se  trouve  depuis  quel- 
que temps,  et  de  faire  mettre  les  scellés 
sur  ses  papiers;  2°  autorisant  le  citoyen 
Morel  à  faire  lever  les  scellés  sur  les  pa- 
piers de  Le  Peletier-Morfontaine,  pour  en 
extraire  les  titres  à  porter  sur  le  Grand 
Livre;  3°  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc  à  ex- 
traire des  prisons  le  nommé  Bridel  pour 
examiner  ses  papiers  en  sa  présence. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  3,  5, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


26Î 


I32y.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Mutius-Scevola 
de  mettre  en  état  d'arrestalion  et  d'incar- 
cérer à  Sainte-Pélagie  la  ci-devant  mar- 
quise de  Toulongeon,  dont  le  mari,  ci-de- 
vant commandant  de  Besançon,  a  émigré, 
et  de  procéder  à  l'examen  de  ses  papiers; 
2'  vu  l'extrait  d'une  lettre  adressée  le 
24  avril  précédent  par  le  citoyen  Delcom- 
bes  aux  officiers  municipaux  d'Arcueil, 
tendant  à  prouver  une  duplicité  ainsi  qu'un 
faux  et  dangereux  patriotisme  de  la  part 
de  ce  Delcombes,  qui]est  d'ailleurs.dénoncé 
par  deux  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droits-de-l'IIomme, 
ordonnant  son  arrestation  et  l'examen  de 

ses  papiers. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  294, 
fol.  5,  6. 

1326.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  l'envoi  à  la  Force 
des  nommés  Jean-Baptiste  Lemaire  et  Jean- 
Pierre  Serret,  mis  en  état  d'arrestation 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Bonnet-Rouge;  2°  ordonnant  la 
levée  des  scellés  apposés  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell  sur  les  papiers  du  citoyen  Capol  ; 
3°  chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  Guillaume-Tell  de  lever  les  scel- 
lés apposés  chez  le  citoyen  Bruneau,  fonc- 
tionnaire public,  rue  du  Mail,  détenu  dans 
la  maison  d'arrêt  de  la  rue  de  la  Bourbe, 
d'où  il  sera  extrait  à  cet  effet. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  68  v°,  69  r». 

1327.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Poissonnière  à  faire 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers  et 
effets  du  citoyen  Merlo,  banquier,  rue 
Poissonnière,  n^  1,  détenu  à  la  Force,  qui 
en  sera  extrait  pour  cet  objet;  2°  ordon- 
nant de  faire  sortir  de  la  maison  d'arrêt 
des  Madelonnettes  le  nommé  François  I)e- 
nizet,  domestique  du  citoyen  Douet,  ex- 
fermier général,  pour  assister  aux  perqui- 


sitions qui  doivent  être  faites,  rue  Bergère, 
au  domicile  dudit  Douet,  par  les  soins  de 
Guibert  et  Courtois,  commissaires  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  69. 

1328.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  présentation  par  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Popin- 
court  de  trois  citoyens  pour  remplacer  les 
nommés  Constant,  Tartarin  et  Valliot,  les 
deux  premiers  démissionnaires  en  fait,  et 
le  troisième  devant  être  regardé  comme  tel 
par  son  absence  prolongée  dans  un  temps 
où  la  loi  fait  un  devoir  sacré  à  tout  fonc- 
tionnaire de  rester  à  son  poste,  ratifiant 
la  nomination  des  citoyens  Lacroix,  Du- 
quesne  et  Gaulon  comme  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 

Popincourt. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  290. 
fol.  69  v°. 

1329. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i"  re- 
cevant le  rapport  du  citoyen  Moissard, 
chargé  de  perquisitionner  chez  Webert, 
marchand  de  gravures.  Maison  Egalité, 
duquel  il  ressort  que  ce  Webert  est  de  la 
première  réquisition,  en  garnison  dans  la 
citadelle  d'Amiens,  et  qu'il  a  été  trouvé 
chez  lui  quelques  gravures  obscènes  et 
plusieurs  brochures  obscènes  et  contre-ré- 
volutionnaires; 2°  portant  que  le  citoyen 
Chéry,  chargé  de  se  rendre  à  Puteaux 
pour  mettre  en  état  d'arrestation  le  curé 
dudit  lieu,  celui  de  Saint-Nicolas-des- 
Champs  de  Paris,  les  citoyennes  Monte- 
nault  et  le  citoyen  Delille,  ex-valet  de 
chambre  de  Capet,  a  déclaré  que  lesdites 
citoyennes,d'abord  détenues  dans  les  cham- 
bres d'arrêt  de  la  Mairie,  avaient  été  mises 
en  liberté  par  ordonnance  de  l'administra- 
tion de  Police,  qui  avait  jugé  la  dénonciation 
dont  elles  étaient  l'objet  sans  fondement, 
décidant  que  les  citoyennes  Montenault, 
amenées  par  ledit  Chéry,  se  retireront  li- 
brement, et  prenant  la  même  décision  à 


266 


CHAPITRE  l'^.  —  J0URNI':KS  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


l'égard  du  curé  de  Puteaux  qui,  d'après 
l'aUestalion  du  maire  et  de  plusieurs  mem- 
bres de  la  Société  populaire,  s'est  déprê- 
trisé  et  a  de  tout  temps  donné  des  preuves 
de  civisme,  et  lui  reslilnant  le  testament 
clos  à  l'adresse  du  sieur  Dclille,  déposé 
chez  lui,  après  avoir  remplacé  l'enveloppe 
perlant  une  adresse  qui  blesse  les  yeux 
des  républicains;  3<»  recevant  le  procès - 
verbal  de  visite  et  perquisition  chez  le 
sieur  Prévoteau,  limonadier,  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Gravil- 
liers,  qui  n'a  rien  fait  découvrir  de  sus- 
pect; 4"  adressant  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  un  état  dé- 
taillé des  effets  de  la  citoyenne  Bonfant  ; 
ii°  envoyant  à  Suresnes  le  citoyen  Fran- 
chet,  alin  de  vérilier  l'exactitude  de  la 
déclaration  faite  (»ar  le  conciei'ge  de  la 
Force  au  sujet  des  nommés  Egré  et  Fallois, 
qui  ont  été  extraits  la  veille  de  cette  pri- 
son, pour  assister  à  la  levée  des  scellés  à 
leur  domicile,  déclaration  qui  a  été  confir- 
mée par  la  municipalité,  laquelle  a  appris 
que  les  commissaires  chargés  de  cette  opé- 
ration avaient  ordonné  au  Comité  de  sur- 
veillance de  Suresnes  de  croiser  les  scellés 
apposés  par  celui  du  Département. 

9  nivôse  an  II. 

Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  suiveillai)ce  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BB=^  81-\  fol.  GO.VSOO. 

1330.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  délibération  du  Comité 
de  salut  public  en  date  du  6  nivôse,  pur 
laquelle  le  Comité  de  sûreté  générale  est 
invité  à  donner  les  ordres  nécessaires  pour 
la  conservation  des  intérêts  de  la  nation 
génoise,  et  décidant  que  les  scellés  appo- 
sés :  1°  chez  le  citoyen  Christophe  Merlo, 
banquier  de  Gênes,  demeurant  rue  et  sec- 
tion Poissonnière;  2°  chez  le  citoyen  Rap- 
palli,  Génois,  demeurant  rue  de  la  Loi, 
seront  levés  par  les  citoyens  Jotiglas,  se- 
crétaire-commis du  Comité,  et  Dessous, 
secrétaire-interprète,  assistés  de  commis- 
saires des  sections  Poissonnière  et  de  la 
Montagne,  en  présence  desdits  Merlo  et 
Rappalli,  extraits  à  cet  elfe t  de  la  Force, 

10  nivôse  a«  II. 

Extrait  du  rej;jistre  des  arrêtés  généraux  <bi 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n   286. 


1331.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sùi'eté 
générale  :  1"  ordonnant  de  transférer  sur- 
le-Champ  à  l'Abbaye,  puis  <à  la  Force,  le 
nommé  Gerbat  fils,  employé  dans  la  garde 
du  dernier  tyran  en  qualité  de  fourrier  et 
traduit  à  Paris;  2°  ordonnant  le  transfè- 
renient  à  Sainte-Pélagie  et,  à  défaut  de 
place,  dans  toute  autre  maison  d'arrêt, 
du  nommé  Leduc,  fils  naturel  de  Louis  XV, 
visé  par  un  arrêté  de  la  commune  de  Sois- 
sons,  du  5  nivôse. 

I  0  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AV*n  29 'i, 
fol.  7. 

1332.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est  an- 
noncé le  départ  de  plusieurs  convois  pour 
les  armées,  qui  sont,  observe  Ilanriot,  dans 
une  position  très  avantageuse.  «  S'il  n'y  a 
p:is  de  trahison,  il  y  a  lieu  d'espérer  que 
le  territoire  de  la  République  sera  bictilôt 
respecté  des  tyrans  qui  voudraient  Ton- 
vahir.  Quant  à  nous  autres  républicains, 
conclut  Ilanriot,  nous  leur  avons  juré 
guerre  éternelle  et  paix  aux  peu  [des  qu 
voudraient  nous  irniter.  » 

I I  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  do  Clément,  secrétaire 
de  l'Êtut-major  général,  A.  N.,  1313^  76. 

1333.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  1° ordonnant  de  lever  les  scellés 
apposés  sur  la  chambre  à  coucher  du  ci- 
toyen Le  Pécheux,  chez  le  citoyen  Henry, 
attendu  que,  d'après  une  dénonciation  en- 
voyée au  Comité,  seraient  cachés  dans  la 
paillasse  ou  le  matelas  un  portefeuille 
rempli  d'assignats,  12  cuillers  à  café  et  un 
grand  couvert  en  or;  2°  chargeant  le  ci- 
toyen Rivière,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Pelelier,  d'ar- 
rêter, comme  individu  vraiment  suspect, 
le  noninié  Praly;  3"  ordonnant,  à  la  suite 
de  l'interrogatoire  subi  au  Comité  par  le 
citoyen  Rerthelot  La  Villeurnoy,  ancien 
capitaine  de  cavalerie,  son  envoi  à  la  Force  ; 
^k"  ordonnant  rarrestalion  du  nommé  Petit, 
ci -devant  procureur. 

1 1  nivôse  an  II.  ^ 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 

Comité  do  sûreté  irénérale,  A.  N.,  AF*II  20i, 
fol.  7,  8. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


2G7 


1334.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i"  ordonnant  de  réintégrer  à  la 
Force  le  nommé  Mercier,  ancien  fermier 
général,  qui  a  été  indûment  transféré 
dans  une  autre  maison  d'arrêt;  2°  ordon- 
nant de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé 
Lévêque-Dumoulin  (ancien  fermier  de  l'é- 
vêque  de  Bayeux),  qui  s'est  soustrait  jus- 
qu'ici au  mandat  décerné  contre  lui,  et 
qui  sera  conduit  à  la  Conciergerie  pour 
être  jugé  par  le  Tribunal  révolutionnaire, 
et  de  perquisitionner  chez  lui,  notam- 
ment en  son  cabinet,  cul-de-sac  Tailbout  ; 
3°  chargeant  le  citoyen  Chandellicr  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'écrouer 
à  la  Conciergerie  le  nommé  Rochefort  de 
Varenne,  commandant  de  la  garde  natio- 
nale de  Lyon,  contre  les  patriotes. 

1 1   nivôse  an  H. 
Extrait   du   registre   des  manJats  d'arrêt  du 
Comité  de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF'n  204, 
fol.  9. 

1335.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  République, 
assisté  du  citoyen  Morel,  secrétaire-com- 
mis du  Comité,  de  lever  les  scellés  apposés 
chez  le  ci-devant  ambassadeur  de  Hollande, 
rue  d'Anjou,  à  l'effet  d'extraire  l'argen- 
terie qui  s'y  trouve  et  de  la  porter  à  la 
Monnaie;  2"  ordonnant  de  transférer  le 
citoyen  Gonnet,  caissier  des  Postes  et  Mes- 
sageries, de  la  maison  de  détention  où  il 
se  trouve,  dans  la  maison  des  Postes,  rue 
J.-J. -Rousseau,  à  l'effet  de  recevoir  ses 
comptes,  toutes  les  fois  que  la  chose  sera 
nécessaire;  3»  autorisant  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle  à  lever  les  scellés  chez  la 
citoyenne  Boisdenemelz  et  à  extraire  les 
papiers  suspects. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  10,  11. 

133C).  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  immé- 
diatement en  liberté  la  citoyenne  Vuffet, 
veuve  Bethelni,  ainsi  que  sa  fille,  détenues 
aux  Anglaises,  rue  Saint-Victor,  en  état 
\  d'arrestation  sous   la  surveillance   de    la 


commune  de  Villemomnle;  2°  après  s'être 
convaincu  que  le  citoyen  Levasseur,  re- 
présentant du  peuple,  par  les  ordres  du- 
quel le  citoyen  Massart  a  été  mis  en  état 
d'arrestation,  reconnaît  son  innocence,  que 
le  dénonciateur  dudit  Massart  est  lui-même 
arrêté  et  que  sa  dénonciation  n'avait  au- 
cun fondement,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté  immédiate. 

11  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des  mandats    d'an  et  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*li  294, 
fol.  10,  12. 

1337.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  instruit  qu'il  existe  dans  Paris 
et  dans  les  départements  des  individus  qui 
accaparent  l'or  monnayé  et  ouvré  pour 
le  réduire  en  lingots  et  le  faire  passer  aux 
émigrés,  que  les  citoyens  Faucille  et  Go- 
mard,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  connaissent 
les  manœuvres  qui  se  pratiquent  et  qu'ils 
ont  des  moyens  de  découvrir  les  auteurs 
et  fauteurs  de  ces  actes  contre-révolution- 
naires, leur  donnant  mandat  de  se  trans- 
porter dans  chaque  section  et  dans  chaque 
commune  du  département  de  Paris  pour 
y  procéder  aux  perquisitions  nécessaires, 
faire  arrêter  les  personnes  pré  venues  d'exer- 
cer le  métier  d'accaparer  la  monnaie  d'or, 
apposer  les  scellés  sur  leurs  papiers  et 
elfels,  avec  droit  de  requérir  la  force  armée. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registi'e   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N,,  AF*II  294, 
fol.  11. 

1338.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  le  procès-verbal  dressé  par 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Cité,  le  4  nivôse,  duquel  il  résulte  que 
Maillet-Comte,  rue  de  Bondy,  no  56,  Clé- 
ment-Michel Guy,  rue  de  l'Université,  n*»  209, 
Nicolas  Morel,  même  rue,  n°  297,  sont  pré- 
venus d'accaparer  des  louis  à  la  face  du 
tyran  et  d'autres  à  l'efllgie  de  la  Répu- 
blique, pour  les  convertir  en  lingots  et  les 
faire  passer  aux  émigrés,  décidant  leur 
envoi  à  la  Conciergerie,  par  les  soins  des 
citoyens  Faucille  et  Gomard,  membres  du- 
dit  Comité    révolutionnaire,   et  le  dépôt 


268        CHAPITRE  P»".  —  JOUHINEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


dudit  procès  verbal  au  greffe  du  Tribunal 
révolutionnaire. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  294, 
fol.  12. 

1339.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Chandel- 
lier  à  arrêter  le  nommé  Anjorand,  écuyer 
cavalcadour  de  la  ci-devant  d'Artois,  de  la 
taille  de  5  pieds,  figure  fine,  vêtu  d'un 
pantalon  ou  carmagnole  grise,  chapeau 
rabattu  et  mouchoir  rouge  au  col,  contre 
lequel  existe  une  dénonciation,  et  qui  sera 
conduit  à  la  Force,  déclarant  que  sa  femme 
se  trouve  chez  l'ancien  président  du  Bou- 
lay,  demeurant  place  ci-devant  Royale. 

11  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  204, 
fol.  13. 

1340.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  citoyen  Morel  à 
lever  les  scellés  par  lui  apposés  sur  les 
meubles  et  effets  du  citoyen  Pectat,  por- 
tier de  Montmorency,  pour  retirer  les 
titres  à  porter  sur  le  Grand  Livre;  2°  char- 
geant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion Le  Peletier  de  lever  les  scellés  ap- 
posés, rue  de  Grammont,  n"  152,  chez  le 
citoyen  Pomaret,  détenu  chez  lui  pour 
cause  de  maladie,  sous  la  garde  de  deux 
gendarmes,  et  d'apporter  les  papiers  sus- 
pects. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait    du  registre   des  mandats  d'arrèl   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  69  v°,  70  ro. 

1341.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  par  une  dénonciation  que 
le  nommé  Faucadet,  associé  de  Wieden- 
feld,  rue  Neuve- Saint-Augustin,  se  pro- 
pose de  pénétrer  dans  l'appartement  de 
ce  dernier,  sur  lequel  le  scellé  a  été 
mis,  en  cassant  le  carreau  d'une  croisée 
qui  donne  sur  la  cour,  chargeant  le  ci- 
toyen Bontemps,  employé  dans  ses  bu- 
reaux, de  se  rendre  dans  la  maison  dudit 
Wiedenfeld,à  l'efiet  d'y  observer  les  mou- 
vements que  l'on  se  donnera  pour  parve- 
nir à  l'appartement  en  question,  et  de  se 


saisir  de  l'individu  qu'il  y  trouvera,  l'au- 
torisant au  surplus  à  requérir  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier 
et  la  force  armée. 

1 1  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  69  v°. 

1342.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  que  les  scellés  ap- 
posés sur  les  papiers  du  nommé  d'Etche- 
garay  seront  levés  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Bon-Conseil,  à 
l'effet  d'en  extraire  deux  contrats  de  rentes 
perpétuelles  appartenant  aux  sœurs  Vi- 
riate;  2°  chargeant  le  citoyen  Chandollior 
de  se  transporter  au  domicile  du  nommé 
Jean  Texier  et  de  sa  nièce,  femme  du 
nommé  Gaville,  tous  deux  logés  au  même 
hôtel,  rue  du  Faubourg-Poissonnière,  n»  15, 
et  de  les  conduire  à  la  Force,  après  exa- 
men de  leurs  papiers. 

1 1  nivôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  ^^,  AFii*  290, 
fol.  70. 

1343.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Tuileries  à  nom- 
mer des  commissaires  pris  dans  son  sein, 
qui  seront  chargés  de  faire  toutes  les 
perquisitions  et  arrestations  jugées  néces- 
saires partout  où  besoin  sera,  afin  de  don- 
ner suite  à  l'affaire  concernant  les  nommés 
Gemptel  et  frères  Mangin,  qui  ont  été  sur- 
pris par  ledit  Comité  comme  faisant  le 
com  merce  de  l'argent;  2°  au  torisantles  com- 
missaires du  môme  Comité  à  visiter  deux 
malles  déposées  chez  le  citoyen  Reubell, 
député  à  la  Convention  nationale,  sur  les- 
quelles les  scellés  avaient  été  apposés  le 
28  vendémiaire. 

1 1  nivôse  an  IL 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  70  v". 

1344.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, sur  de  nouveaux  renseignements  qui 
lui  ont  été  fournis  relativement  au  citoyen 
Lemoine-Crécy,  rapportant  son  arrêté  de 
«lise  en  liberté^  et  chargeant  le  Comité 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


260 


révolutionnaire  de  la  section  des  Tuileries 
de  vérifier  si  Lemoine-Grécy  est  le  beau- 
frère  de  Thierry,  et  s'il  y  a  identité  de 
personne  avec  Grécy,  qui  a  été  détenteur 
des  diamants  du  Garde-Meuble,  ces  deux 
dénonciations  ayant  déterminé  le  retrait 
du  mandat  de  mise  en  liberté. 

11  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il   290, 
fol.  70  v». 

1345.  —  Arrêtés  du  Gomité  de  sûreté 
générale  :  1**  chargeant  le  citoyen  Lucas, 
membre  du  Gomité  révolutionnaire  de  la 
section  Poissonnière,  de  mettre  en  état 
d'arrestation  et  de  conduire  à  Sainte-Pélagie 
la  citoyenne  Bernard,  demeurant  rue  Pois- 
sonnière, W  5,  qui  est  suspectée  d'avoir 
conseillé  au  citoyen  Mercier,  ex-fermier 
général,  d'enlever  ses  effets  et  de  se  réfu- 
gier chez  elle,  et  lui  enjoignant  de  mettre 
les  scellés  sur  ses  effets  dans  sa  maison  de 
campagne,  à  Boissy-sous-la-Montagne  ; 
2°  ordonnant  l'incarcération  à  Sainte- 
Pélagie,  ou  à  défaut  aux  Madelonnettes, 
de  la  femme  Thérèse  Vanhouten,  à  la  suite 
de  son  interrogatoire  et  de  la  dénonciation 
du  citoyen  Dubois;  3"  ordonnant  également 
l'incarcération,  à  l'Abbaye,  du  nommé 
Fockedey,  dénoncé  par  le  même  Dubois  ; 
4°  ordonnant  l'arrestation  du  nommé  Tho- 
mé,  rue  Feydeau. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  71. 

1346.  —  Arrêté  du  Gomité  de  sûreté 
générale  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation de  l'abbé  Bertrand,  frère  de  l'ex- 
ministre  de  la  marine,  ancien  grand  vi- 
caire de  la  cathédrale  de  Garcassonne  et 
conseiller  au  Grand  Conseil,  demeurant 
rue  des  Prouvaires,  lequel  est  émigré  et 
décrété  d'accusation,  ainsi  qu'à  l'examen  de 

ses  papiers. 

1  1  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  72. 

L'abbé  Henri-Grégoire  Bertrand  avait  déjà 
été  l'objet  de  poursuites  en  août  1792  et  sa  cor- 
respondance avait  été  saisie  (Cf.  le  tome  VII 
de  notre  Répertoire,  n*»  il84). 


1347.  —  Délibération  du  Gomité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris, 
portant  injonction  au  Gomité  de  surveil- 
lance de  la  commune  de  Puteaux  de  faire 
amener  au  Comité'  le  nommé  Coudray, 
vigneron,  habitant  de  cette  commune  ; 
2°  recevant  le  rapport  des  citoyens  Gui- 
gnes, Fourncrot  et  Franchet,  chargés 
d'extraire  du  Luxembourg  les  citoyennes 
Mallecy,  et  de  se  transporter  avec  elles  en 
leur  domicile  du  Mont-Valérien,  pour  re- 
tirer leurs  objets  personnels;  3°  chargeant 
le  citoyen  Tisset,  préposé  du  Gomité,  de 
faire  perquisition,  rue  des  Grands-Augus- 
tins,  n"  28,  au  domicile  du  citoyenCollard- 
Dutronne,  et  d'apporter  les  papiers  sus- 
pects ;  4°  chargeant  le  citoyen  Geoffroy  de 
la  même  opération  chez  le  nommé  Givry, 
rue  du  Temple,  maison  de  Provence; 
apportant  envoi  au  Département  de  Police 
et  au  Gomité  de  sûreté  générale  de  la 
liste  des  personnes  incarcérées  depuis  le 
30  frimaire  dans  les  maisons  d'arrêt  ; 
6°  chargeant  le  citoyen  Fournerot  d'ap- 
poser les  scellés  sur  les  papiers  du 
citoyen  Girouard,  imprimeur,  et  de  l'ame- 
ner au  Comité,  de  même  sur  ceux  du  ci- 
toyen Mercier,  homme  de  lettres,  rue  du 
Coq,  n»  120,  qui  sera  également  amené  au 
Gomité  ;  7°  invitant  le  Gomité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  l'Indivisibilité  à  lui 
envoyer  les  renseignements  qu'il  possède 
sur  le  nommé  Vallier,  rue  Gulture-Sainte- 
Gatherine  ;  8"  invitant  le  sieur  Nicolas, 
préposé  du  Gomité,  à  le  renseigner  sur  le 
nommé  Auzat,  homme  de  loi  à  Issoire. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait  du 2»  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81  A,  fol.  309-312. 

1348.  —  Lettre  du  Gomité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Gomité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Indivisi- 
bilité, l'invitant  à  prendre  des  informa- 
tions sur  le  compte  du  nommé  Vallier, 
demeurant  rue  Culture-Sainte-Catherine, 
qui  doit  être  chargé  d'une  mission  pour 
l'Angleterre,  qu'on  prétend  être  l'ami 
d'un  certain  Benoît,  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  recherché  pour  être  arrêté,  et 
l'agent  dePitt,  afin  desavoir  s'il  est  réelle- 


270  CHAPITRE  h'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ment  charj^é   de  celle  mission  et  s'il  est 
digne  de  la  remplir. 

1 1  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité    de    salut    public    du    Département   de 
Paris,  A.  iV.,  BB^  81,  fol.  24. 

1349.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 
d'un  convoi  pour  les  armées. 

«  Mes  camarades,  dit  à  ce  propos  le 
Commandant  général  Hanriot,  nous  mar- 
chons de  victoires  en  victoires,  le  terri- 
toire de  la  République  s'agrandit,  Landau 
est  débloqué,  et  le  Palalinat  tombera 
incessamment  au  pouvoir  de  la  Répu- 
blique. Du  courage,  mes  amis,  les  trônes 
s'écroulent,  les  tyrans  rentrent  dans  la 
poussière,  et  le  saint  étendard  de  la  li- 
berté, planté  d'un  pôle  à  l'autre,  sera  à 
jamais  l'effroi  des  despotes  couronnés  et 
le  point  de  ralliement  des  fondateurs  de  la 
République  française.  » 

12  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'État-mujor  général,  A.  N.,  BB^  76. 

13o0.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  la  pétition  présentée  par  Jac- 
ques Lépine,  fils  d'un  réfugié  français  né 
en  Angleterre,  résidant  en  France  depuis 
28  ans,  considérant  que,  comme  maître  de 
langues  étrangères, il  doit  être  rangé  dans 
la  classe  des  artistes,  prenant  encore  en 
considération  les  attestations  qu'il  produit 
à  l'appui  de  sa  demande,  ordonnant  sa 
mise  en  liberté  immédiate. 

12  nivôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  13. 

1351.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Pijeau,  trésorier  du 
Comité,  de  payer  aux  citoyens  Clément  et 
Leroy,  inspecteurs  de  police  de  la  Com- 
mune de  Paris,  la  somme  de  21  livres 
27  sols  par  eux  réclamée  pour  le  rembour- 
sement des  frais  qu'ils  ont  faits  à  l'occa- 
sion de  la  recherche  qui  leur  a  été  pres- 
crite du  nommé  Rougeville,  qui  avait  été 
introduit  dans  la  prison  de  la  veuve  Capet, 


avec  lettre  d'Amar  auxdils  citoyens,  an- 
nonçant ce  remboursement. 

12  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294. 
fol.  41. 

1352.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  les  citoyens  Camus  et 
Dufour  de  procéder  à  l'arrestation  des 
nommés  du  Tilly  et  Yiscovis  et  à  l'appo- 
sition des  scellés. 

12  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrct  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  14. 

1353.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  le  procès-verbal  dressé,  le 
2  nivôse,  par  les  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  duquel  il  résulte  qu'il  a  été 
trouvé  dans  un  tiroir  d'un  secrétaire,  dans 
l'appartement  de  la  citoyenne  Buisson,  un 
éventail  d'ivoire  avec  une  gaze  mouchetée 
de  paillettes  et  de  Heurs  de  lys,  sur  lequel 
on  découvre  les  mots  :  Infâme,  lâche  qui  les 
abandonne,  et  au-dessous  un  médaillon 
portant  l'effigie  du  dernier  de  nos  tyrans 
et  de  sa  femme,  entouré  de  rosette  et 
paillettes,  avec  deux  médaillons  portant  les 
effigies  du  fils  de  Capet  et  de  sa  fille,  plus 
une  pièce  d'argent  d'Espagne,  ordonnant 
que  ladite  Buisson,  déjà  en  état  d'arres- 
tation sous  la  surveillance  de  deux  ci- 
toyens, sera  traduite  à  l'instant  dans  les 
prisons  de  la  Conciergerie,  et  que  le  pro- 
cès-verbal des  commissaires  du  Faubourg- 
Montmartre  sera  envoyé,  avec  l'éventail 
trouvé  dans  le  tiroir  du  secrétaire  de  cette 
citoyenne,  à  l'accusateur  public  du  Tribu-  « 
liai  révolutionnaire,  pour  mettre  ladite  % 
Buisson  en  cause  et  poursuivre  la  punition 

du  délit  dont  elle  est  prévenue. 

12  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  72. 

1354.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  le  rapport  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Tuileries,  du 
7  nivôse,  duquel  il  résulte  que  trois  de  ses 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


271 


membres  ont  prévariqué  dans  l'exercice 
de  leurs  fonctions,  ont  perdu  la  confiance 
publique  et  doivent  rester  suspendus,  que 
celte  suspension  et  Tabsence  de  plusieurs 
membres  de  ce  Gomilé,  envoyt's  en  com- 
mission, retardent  ses  travaux,  et  qu'il  est 
instant  de  rcin[)lacer  les  3  membres  sus- 
I)endus,  dénommés  Lapeyre,  Laville  et  La- 
viljettc,  autorisant  le  Comité  de  la  section 
des  Tuileries  à  se  compléter,  el  décidant 
que  les  membres  par  lui  nommés  se  pré- 
senteront à  l'Assemblée  généj-aie  de  la 
seclion  pour  y  prêter  leur  serment. 

12  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'll  2U0, 
fol.  12  v°. 

1355.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé 
générale  :  i"  autorisant  le  juge  de  paix  de 
la  section  des  Amis-de-la-Patrie,  conjoin- 
tement avec  le  Comité  révolutionnaire  de 
cette  seclion,  à  lever  les  scellés  apposés 
sur  les  papiers  et  ellelsdu  citoyen  Fricault, 
entrepreneur  de  l'illumination  de  la  ville 
de  Paris,  demeurant  rue  du  Ponccau,  dé- 
tenu à  la  Force,  en  présence  dudit  Fri- 
cault et  du  citoyen  Sanlot,  auquel  seront 
remises  deux  ordonnances  de  la  Munici- 
palité sur  le  trésorier  de  la  Commune, 
appartenant  aux  anciens  intéressés  de  la- 
dite illumination;  2"cliargeantdeux  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Amis-de-la-Patrie  d'extraire  du 
Luxembourg  le  nommé  Bertels,  notaire, 
qui  y  est  détenu,  de  le  conduire  chez 
lui,  pour  lui  donner  la  facilité  de  retirer 
des  litres  à  porter  sur  le  Grand  Livre,  et 
de  procéder  à  un  examen  scrupuleux  de 

ses  papiers. 

12  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrct  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
foL  72  V,  73  ro. 

Bcrlcls  (Louis-Charles-Félix),  notaire,  rue 
Saint-Martin,  depuis  avril  1790(A.iV.,FM59G). 

1356.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris:  1°  rece- 
vant le  compte  rendu  de  la  mission  con- 
fiée au  citoyen  Tisset,  préposé  du  Comité, 
relativement  au  citoyen  Collard-Dutronno, 
qu'il  amène  au  Comité  avec  un  portefeuille 
contenant  des  papiers  et  un  sabre  armorié; 


2°  recevant  le  compte  rendu  de  la  mission 
confiée  au  citoyen  Fourncrot,  chargé  de  se 
transporter  chez  le  citoyen  Mercier,  auteur 
et  libraire,  rue  du  Coq-Saint-IIonoré,  qu'il 
dépose   au  Comité  avec   5  brochures  ;  et 
d'une  autre  mission  confiée  au  môme  rela- 
tivement au  nommé  Girouard,  imprimeur; 
3«  après    avoir    entendu    le    rapport   des 
commissaires  pris  dans  son  sein  pour  véri- 
fier les  comptes  du  citoyen  Delespine,  son 
trésorier,  chargeant  les  citoyens  Delespine 
et  Lécrivaiii  de  ineltre  sous  les  yeux  du 
Déparlement    do    Paris    le     compte    des 
15,000  livres  reçues  par  le  Comité,  de  ré- 
clamer la  somme  de  667  livres  7  sols  6  de- 
niers, dont  le  trésorier  se  trouve  en  avance, 
et,   vu  les  charges  exorbilanles  el  les  dé- 
penses extraordinaires  du  Comité,  de  solli- 
citer une  allocation  de  20,000  livres  ;  4°  re- 
cevant  le    rapport    du    citoyen    Geolfroy, 
chargé    d'amener   au    Comité   le    citoyen 
Givry,  rue  du  Temple;  o"  sur  une  dénon- 
ciation grave,  envoyant  le  même  Geotfroy 
à  Vaugirard  chez  la  citoyenne  Berlaul,  de- 
meurant Clos-Morel,  pour  faire  perquisi- 
tion de  ses  papiers  et  l'amener  au  Comité; 
6°  invitant  le  citoyen  Moiron,   procureur 
de  la  commune  de  Givry  (Yonne),  actuelle- 
ment à  Paris,  à  se  rendre  au  Comité  pour 
lui  donner  des  renseignemenis  utiles  à  la 
chose  publique;  7°  après  avoir  procédé  à 
l'interrogatoire    du   nommé    CoUard-Du- 
tronne,  adjoint  de  l'adjudant  général  de 
l'armée  révolutionnaire  Husscy,  destitué, 
considérant  qu'il  est  prévenu  d'être  l'agent 
de  Dumouriez,  qu'il  a  élé  trouvé  au  milieu 
de  ses  papiers  renfermés  dans  sou  secré- 
taire trois  portraits  contenus  dans  un  seul 
médaillon,  représentant  Marie-Antoinetle 
et  ses  deux  frères,  considérant,  en  outre, 
que  sa  vie  privée  paraît  être  celle    d'iiil 
pilier  de  tripots,   ainsi  qu'il  est  démontré 
par  une  quantité  debillels  faits  à  la  même 
date    par  diiïérents  jeunes  gens,  qu'étant 
adjoint  de  l'adjudant  général  Hussey,   qui 
est  destitué,  il  doit  l'être  nécessairement, 
que  cependant  il  porte  malgré  ce  l'uni- 
forme d'officier  général  avec  un  sabre  ar- 
morié,  décidant   son   incarcération   à   la 
Conciergerie   et   l'envoi   de   ses  pièces  à 
l'accusateur  public  du   Tribunal   révolu- 
tionnaire; 8»  chargeant  le  citoyen  Simon 


â7â  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  perquisitionner  avec  l'un  des  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
du  Temple,  chez  la  ci-devant  marquise  de 
Saint-Chamond,rue  des  Filles-du-Calvaire, 
pour  extraire  tout  ce  qui  semblera  suspect  ; 
9°  d'après  l'interrogatoire  subi  par  le 
nommé  Mercier,  auteur  et  libraire,  rue  du 
Coq-Saint  Honoré,  considérant  qu'il  est 
l'auteur  d'un  ouvrage  intitulé  :  Œuvres 
libres  d'un  citoyen  qui  ne  Vest  pas,  ou  les 
Veillées  du  couvent,  ou  le  Noviciat  d'amour, 
poème  éroti-satyrique,  en  prose  et  en 
t)  volumes,  dans  lequel  se  trouve,  à  la 
page  8,  cette  phrase  contre-révolution- 
naire :  Dans  un  moment  où  le  Français 
peut  se  m,eltre  à  Vombre  (parlant  à  son 
livre)  occupé  qu'il  est  d'une  chimérique  rcgé- 
ncralion,  et  cette  autre  phrase,  p.  63,  et  la 
femme  voluptueuse  de  notre  bon  mais  mal- 
heureux monarque,  ainsi  que  cette  autre, 
p.  93,  combien  il  serait  important  que  V As- 
semblée nationale,  qui  supprime  tout,  coupe 
tout,  élague  tout  et  s'approprie  tout  en  prê- 
chant la  liberté,  elle  qui  a  amené  en  France 
une  foule  de  nouveaux  mots  barbares  et 
aussi  inintelligibles  que  les  hiéroglyphes 
égyptiens,  comme  motions,  district,  amen- 
dement.. . ,  voulût  bien  rédiger  un  dictionnaire 
à  Vusage  des  citoyens  de  Cythère,  ainsi  que 
celles  des  pages  117,  118,  se  terminant 
ainsi,  e^  il  n'appartenait  qu'à  une  Assemblée 
soi-disant  nationale  d'opérer  toutes  ces  mer- 
veilles d'un  coup  de  sifflet,  décidant  que 
ledit  Mercier,  auteur  du  susdit  ouvrage  en 
l'an  1793,  sera  conduit  à  la  Conciergerie, 
et  copie  de  ses  pièces  sera  envoyée  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire. 

12  nivôse  an  IL 
Extrait  du  2"  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N.,  BB^  81  A,  fol.  312-316. 

1357.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  ternies  duquel 
le  Commandant  général  recommande  dans 
'e  service  la  même  activité  qu'on  y  a  mise 
cette  nuit. 

Il  recommande  aussi  de  nouveau  aux 
factionnaires,  pour  la  nuit,  après  l'heure 
prescrite  par  l'arrêté  de  la  Commune, 
d'avoir  quelques  égards  pour  les  députés 
à  la  Convention,  les  magistrats  du  peuple 


et  les  ministres  que  leurs  fonctions  re- 
tiennent très  avant  dans  la  nuit.  Tous  les 
fonctionnaires  publics  qui  veillent  à  la 
sûreté  sociale  doivent  être  protégés  par  la 
force  armée,  et  elle  doit  sortir  à  leur  ré- 
quisition, lorsqu'elle  est  juste  et  légitime, 

13  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-^  76, 

1358.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  l'interrogatoire  subi  par  Fran- 
çois-Guillaume Ducray-Duménil,  rédacteur 
des  Petites  Affiches,  demeurant  rue  Tait- 
bout,  n°  18,  et  la  note  insérée  sous  la 
date  du  12  nivôse,  dans  le  n"  366,  page  5535, 
conçue  en  ces  termes  :  «  On  désire  em- 
prunter en  deux  parties  60,000  livres  en 
assignats  démonétisés  »,  décidant  l'envoi 
dudit  Ducray  dans  une  maison  d'arrêt  par 
mesure  de  sûreté  générale. 

13  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  15. 

1359. — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Petit, 
ci-devant  inspecteur  de  police  à  la  Mairie, 
de  mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incar- 
cérer à  la  Conciergerie  le  nommé  Diève, 
prévenu  d'émigration  et  actuellement  sur 
le  territoire  de  la  République  ;  2°  ordon- 
nant la  mise  en  état  d'arrestation  du  ci- 
toyen Jacquet,  demeurant  rue  Feydeau, 
n°  238  ;  3°  ordonnant  d'arrêter  les  nommés 
Amiot  et  Sinoque,  secrétaire  commis  dans 
les  bureaux  du  Comité,  prévenu  de  divul- 
guer ses  opérations  les  plus  secrètes,  et 
de  saisir  leurs  papiers  suspects. 

13  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  15,  16. 

1360.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc  à 
lever  les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
d'Augny,  pour  en  extraire  les  papiers  sus- 
pects ;  2°  chargeant  le  citoyen  Magnant, 
l'un  des  secrétaires  commis  du  Comité,  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


273 


du  citoyen  Gastellier,  détenu  à  Port-Libre, 
en  présence  dudit  Gastellier,  pour  en  reti- 
rer les  papiers  suspects. 

13  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  16,  18. 

1361.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  nommé  Le- 
moine,  attaché  à  la  personne  de  Capet, 
sera  conduit  dans  une  maison  d'arrêt,  et  que 
les  effets  saisis  à  son  domicile  seront  portés 
chez  les  inspecteurs  de  la  salle;  2"  ordon- 
nant de  mettre  en  liberté  le  citoyen  Lahaye, 
ci-devant  domestique  du  nommé  Pierre, 
agent  de  Lauraguais,  détenu  à  Sainte-Pé- 
lagie, le  citoyen  Larminié,  détenu  à  la 
Force,  le  citoyen  Michelin,  détenu  dans  la 
maison  ci-devant  Port-Royal,  qui  a  été  dé- 
claré quitte  envers  la  Nation,  sur  le  rap- 
port des  Comités  des  finances  et  de  l'exa- 
men des  Comptes  ;  enfin  le  citoyen  Poulin, 
d'après  l'arrêté  du  Comité  des  finances. 

13  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*n  294, 
fol.  17,  18. 

1362.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  demande  de  Victor 
Broglie  tendant  à  obtenir  un  chirurgien 
pour  le  soigner  dans  la  maison  de  déten- 
tion à  Gray,  faisant  droit  à  sa  requête  et 
décidant  que  les  autorités  donneront  un 
chirurgien  pour  lui  administrer  les  secours 
dont  il  a  besoin,  en  prenant  les  précau- 
tions nécessaires  pour  éviter  les  abus; 
2°  chargeant  le  citoyen  Cambert  de  pro- 
céder à  des  fouilles  et  recherches,  tant 
dans  le  jardin  de  Vandenyver,  que  dans  la 
maison  Villeminaut,  pour  découvrir  l'ar- 
gent qui  s'y  trouverait,  d'après  la  dénon- 
ciation de  Cambert,  enfermé  ou  caché. 

13  nivôse  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandatts  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  18. 

1363.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  une  délibération  du 
i  1  nivôse  de  la  municipalité  de  Brutus, 
district  de  Corbeil,  et  chargeant  le  citoyen 

T,  X. 


Magnant  de  mettre  en  état  d'arrestation 
le  citoyen  Gouvieux,  demeurant  rue  Saint- 
Nicaise,  à  la  manufacture  de  papiers 
peints,  d'examiner  ses  papiers  et  de  saisir 
ceux  suspects  ;  2°  ordonnant  de  traduire 
sur-le-champ  au  Comité  le  citoyen  Tiron, 
notaire,  rue  Saint-Denis,  n°  44;  3"  ordon- 
nant l'arrestation  et  l'incarcération  aux 
Anglaises  du  nommé  Déguassié,  premier 
commis  à  l'administration  des  Domaines 
nationaux,  demeurant  rue  d'Antin,  n°  4. 

13  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AFn*  290, 
fol.  73  r»,  74  r». 

1364.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  considérant  que  le  citoyen 
Lapeyrière  est  justement  suspecté  d'être 
banquier  de  jeux  ou  vendeur  d'argent,  dé- 
clarant n'avoir  lieu  de  lui  accorder  sa 
mise  en  liberté  ;  2°  ordonnant  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  nommé  Lewal, 
cadet,  gardien  des  scellés  apposés  dans  la 
maison  de  Lewal,  aîné,  rue  Cadet,  n°  8, 
et  tous  autres  qui  seraient  soupçonnés 
d'avoir  commis  le  délit  relatif  auxdits 
scellés;  3°  chargeant  les  citoyens  Courtois 
et  Guibert,  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  d'extraire  de  la  Force  le  ci- 
toyen Mercier,  ex-fermier  général,  pour 
assister  aux  opérations  à  son  domicile, 
rue  Bergère  ;  4°  ordonnant  la  mise  en  li- 
berté provisoire,  sous  la  garde  d'un  gen- 
darme, en  son  domicile,  rue  de  la  Loi,  du 
citoyen  Lambert,  banquier,  détenu  à 
Sainte-Pélagie. 

13  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*n  290, 
fol.  73  v«. 

1365.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation du  ci-devant  chevalier  de  Cintré,  de- 
meurant rue  Neuve-Saint-Eustache,  dans 
un  hôtel  garni  près  du  Petit  Carreau, 
l'examen  de  ses  papiers  et  la  saisie  de 
ceux  suspects. 

13  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF'u  290, 
fol.  74  v°. 

18 


274 


CHAPITRE  P'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1366.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1»  pro- 
cédant à  l'interrogatoire  du  nommé  Cou- 
dray,  vigneron  à  Puteaux,  amené  par  le 
Comité  de  surveillance  de  cette  commune; 
2°  considérant  qu'il  n'existe  contre  d'Her- 
villy  et  sa   femme  aucune   dénonciation 
directe,  considérant  néanmoins  que  leurs 
liaisons  avec  Nantouillet,  émigré,  dont  ils 
ont  conservé  des  dentelles,  qu'ils  ont  reçu 
dans  leur  domicile  sans  en  faire  la  décla- 
ration, leur  fréquentation  avec  Vaillant, 
reconnu  suspect,  le  soin  qu'ils  ont  eu  de 
faire  enterrer  leur  argent,  leur  argenterie 
et  surtout  leurs  titres,  au  lieu  de  les  brûler 
conformément  à   la  loi,  constituent    des 
motifs  suffisants  pour  les  faire  traiter  néan- 
moins comme  suspects,  considérant  que 
l'état  de  langueur  et  de  maladie  dans  lequel 
se  trouve  d'Hervilly   exige   des  ménage- 
ments  qui   peuvent   s'accorder   avec   les 
intérêts  de  la  République,  arrêtant  que 
d'Hervillj'etson  épouse,  ainsi  que  leurs  do- 
mestiques, seront  reconduits  à  Déniécourt, 
dans  leur  maison,  où   ils  seront  gardés 
par   deux   citoyens  de  Paris,  qui  seront 
nourris  et  payés  à  raison  de  5  livres  par 
jour,  chargeant  le  district  de  Péronne  de 
lever  les  scellés,  de  vérifier  leurs  papiers 
et  de  rendre  ceux  de  la  citoyenne  d'Her- 
villy, décidant  que  les  dentelles  dont  est 
question  seront  conservées  en  terre  jus- 
qu'à ce  que  le  Comité  de  sûreté  générale 
ait  statué  à  cet  égard  ;  3°  recevant  le  rap- 
port des  citoyens  Delespine  et  Lécrivain, 
envoyés  au  Département  pour  exposer  les 
besoins  du  Comité,  duquel  il  ressort  que 
le  Département  a  pris  un  arrêté  qui  ren- 
voie le  Comité  par  devant  le  Comité   de 
salut  public    de    la   Convention  pour  sa 
demande  de  nouveaux  fonds,  comme  ayant 
été  créé  par  lui  ;  4°  recevant  les  procès- 
verbaux  d'arrestation  de  la  ci-devant  mar- 
quise de    Saint-Chamond  par  le  citoyen 
Simon,  de  l'imprimeur    Girouard   par  le 
citoyen  Fournerot,  et  de  la  citoyenne  Ber- 
taut   par  Geoffroy,    avec   des   lettres   et 
brochures  saisies  chez  eux;  5°  adressant  à 
l'accusateur  public   du   Tribunal    révolu- 
tionnaire copie  des  pièces   des  nommés 
Collart-Dutronne  et  Mercier;  6"  considé- 
rant  qu'il  résulte  de   l'interrogatoire  du 


nommé  Girouard  que  ce  citoyen  est  con- 
vaincu d'avoir  longtemps  porté  sur  sa  poi- 
trine le  portrait  de  la  famille  Capet,  avec 
l'inscription  Ordre  de  famille  dans  le  pour- 
tour du  médaillon,  d'avoir  constamment 
employé  ses  presses  pour  les  gazettes 
contre-révolutionnaires,  notamment  celle 
rédigée  par  Du  Rozoy,  ainsi  que  pour  les 
livres  et  brochures  trouvés  chez  lui,  empes- 
tiférés  d'aristocratie  et  tendant  à  avilir  la 
représentation  nationale,  de  nature  à  causer 
des  maux  incalculables  à  la  Révolution, 
décidant  l'incarcération  de  Girouard  à  la 
Conciergerie  et  l'envoi  de  copie  de  ses 
pièces  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  ce  qui  a  été  fait  immé- 
diatement; 7*  donnant  mandat  aux  ci- 
toyens Potin  et  Gandelot,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  à  l'effet  de  se  transporter 
rue  des  Juifs,  au  domicile  d'un  nommé 
Thomas,  ancien  perruquier,  soupçonné  de 
receler  des  cassettes  pleines  de  papiers  et 
bijoux,  appartenant  au  nommé  Dutartre, 
pour  y  perquisitionner,  les  autorisant  à  se 
rendre  à  la  maison  de  campagne  de  Du-r 
tartre,  à  Nogent-sur-Marne,  pour  y  per- 
quisitionner également,  à  la  condition 
expresse  de  se  conformer  à  la  loi  et  de  ne 
point  sortir  du  Département;  8°  d'après 
l'interrogatoire  de  la  ci-devant  marquise 
de  Saint-Chamond,  d'où  il  résulte  que  son 
fils  est  émigré  et  qu'elle  n'a  jamais  donné 
aucune  preuve  de  civisme,  décidant  son 
envoi  à  la  Petite  Force,  ce  qui  a  été  exécuté  ; 
9°  chargeant  le  citoyen  Lécrivain  de  se 
transporter  avec  les  commissaires  du  Dé- 
partement chez  le  nommé  Guillaume,  à 
l'effet  de  procéder  de  concert  à  la  levée 
des  scellés  apposés  chez  lui;  10°  recevant 
de  la  section  de  l'Indivisibilité  les  rensei- 
gnements demandés  sur  la  conduite  mo- 
rale et  politique  du  nommé  Vallier,  se 
disant  chargé  d'une  mission  en  Suisse  par 
le  ministre  des  Affaires  étrangères,  d'où  il 
résulte  qu'il  est  ignoré  dans  la  section  où 
il  demeure,  dissimulé  et  impénétrable,  qu'il 
prétend  avoir  eu  en  1792  des  missions  pour 
Coblentz  et  l'Angleterre,  et  qu'il  a  exhibé 
un  passeport,  signé  du  ministre  des  Affaires 
étrangères,  qui  fait  mention  de  la  mission 
dont  il  est  chargé  pour  la  Suisse;  11"  re- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


27b 


cevant  sur  le  compte  d'Auzat,  homme  de 
loi  à  Issoire,  des  renseignements  qui  font 
considérer  l'affaire  comme  terminée. 

13  nivôse  an  II. 

Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et 
délil^érations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.iV.,BB=5  81  à,  fol.  31 G-322. 

1367.  — -  Extrait  de  Tordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  témoigne  son  méconten- 
tement de  l'inconduite  de  quelques-uns 
de  ses  frères  d'armes  et  fait  les  réflexions 
suivantes  :  «  Nous  autres  républicains, 
nous  devons  être  frappés  de  l'évidence  de 
noire  égalité,  et  pour  la  soutenir  d'une 
manière  invariable,  il  faut  des  mœurs, 
des  vertus  et  de  l'austérité,  il  faut  être 
sévère  dans  les  principes  et  juste  dans  les 
conséquences.  Un  révolutionnaire  répu- 
blicain ne  doit  jamais  rétrograder  dans  sa 
marche,  loin  de  là,  il  doit  faire  entière- 
ment l'abdication  de  lui-même  à  la  chose 
publique.  » 

14  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1368.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  reconnaissant  que  ce  n'est 
que  par  erreur  de  nom  qu'une  dénoncia- 
tion a  été  faite  contre  Bilhen,  dit  la  Bre- 
tèche,  que  le  ci-devant  financier  la  Bre- 
tèche,  mis  en  état  d'arrestation  postérieu- 
rement à  Bilhen  la  Bretèche,  était  l'objet 
de  la  dénonciation,  considérant  d'ailleurs 
qu'il  n'existe  aucun  motif  d'incivisme 
contre  Bilhen  la  Bretèche,  ordonnant  sa 
mise  en  liberté  immédiate;  2°  vu  les  certi- 
ficats délivrés  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Mutius-Scevola  et 
par  plusieurs  citoyens  de  cette  section, 
décidant  que  la  citoyenne  Joly,  ci-devant 
artiste  au  théâtre  de  la  Nation,  sera  sur- 
le-champ  mise  en  liberté. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  19. 

1369.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  le  nommé  Him- 
bert,  parti  de  Rouen,  il  y  a  10  ou  12  jours, 
avec  un  passeport  de  cette  commune  pour 


Paris,  sera  arrêté  par  le  citoyen  Lecler, 
commissaire  du  Comité  de  surveillance  de 
Rouen,  qui  examinera  ses  papiers  et  en- 
verra au  Comité  ceux  qui  seront  jugés 
suspects;  2°  chargeant  le  citoyen  Pasté, 
l'un  des  secrétaires  commis  du  Comité,  de 
se  transporter  au  domicile  du  citoyen 
Boucheseiche,  maître  de  pension,  place  de 
l'Estrapade,  à  l'effet  d'examiner  ses  papiers 
et  d'apporter  au  Comité  ceux  qu'il  trou- 
verait relatifs  au  citoyen  Deldicque. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  19,  20. 

1370.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Martin  de 
procéder  à  l'arrestation  du  nommé  Eu- 
senon,  dit  Kersalaun  (Jean-François),  de 
sa  fille,  mère  d'émigrés,  de  la  Chiffon- 
taine,  femme  Rivière,  contre-révolution- 
naire des  îles  du  Vent,  de  la  fille  de  Du- 
rumain,  qui,  dans  le  département  des 
Côtes-du-Nord,  a  le  premier  soutenu  un 
siège  contre  les  patriotes,  de  la  veuve 
Troorin,  demeurant  rue  du  Petit-Lion  ou 
des  Quatre-Vents,  section  de  Mutius-Sce- 
vola, ainsi  qu'à  l'examen  de  leurs  papiers. 

14  nivôse  an  II. 
Extraif   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  20. 

1371.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Quinze-Vingts 
de  lever  les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Watrin,  détenu  dans  sa  maison,  et  d'ex- 
traire les  papiers  suspects;  2°  ordonnant 
de  lever  les  scellés  apposés  chez  le  nommé 
Giambone,  en  sa  présence  et  en  celle  du 
citoyen  Baillieux,  ainsi  que  de  Boischut, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Le  Peletier,  pour  retirer  les  pa- 
piers suspects. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  294, 
fol.  20,  22. 

1372.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1®  ordonnant  de  procéder  à 
l'arrestation  et  à  l'examen  des  papiers  du 


276 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nommé  Landrieux,  ancien  banquier  de 
jeux,  rue  du  Pont-aux-Choux,  du  nommé 
Delzène,  ci-devant  banquier  de  jeux,  rue 
Sainte-Appoline,  du  nommé  Dorgemont, 
ancien  banquier  de  jeux,  à  Paris,  ou  en 
leurs  maisons  de  campagne;  2°  ordonnant 
Ja  mise  en  état  d'arrestation,  par  les  soins 
du  citoyen  J.-B.  Delelon,  du  nommé  Ber- 
thon  et  de  son  gendre,  ainsi  que  des  trois 
Ségur  (section  du  Mont-Blanc). 

14  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  21,  23. 

1373.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  porteur  de  l'ordre 
d'adopter  les  mesures  nécessaires  pour 
prendre  sur  le  fait  une  femme,  prévenue 
de  faciliter  journellement  la  correspon- 
dance des  prisonniers  détenus  aux  Made- 
lonnettes,  la  faire  incarcérer  et  apporter 
au  Comité  les  lettres  sans  cachet  dont 
elle  sera  trouvée  nantie  ;  2°  chargeant 
le  citoyen  Héron  de  se  transporter  à  la 
Conciergerie  pour  recueillir  du  nommé 
Chapsé,  y  détenu,  les  renseignements  re- 
latifs aux  lettres  qu'il  avait  saisies  à  Saint- 
Germain,  le  3  frimaire,  sur  le  sieur  Joa- 
chim-Adrien  Hébert,  pour  savoir  à  qui  il 
les  avait  remises,  notamment  celle  adres- 
sée à  la  citoyenne  Gontier,  rue  de  Ver- 
neuil,  n°  37,  contenant   un    assignat   de 

400  livres. 

14  nivôse  an  II, 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  22. 

1374.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Flogny,  de  sa  femme , 
de  la  citoyenne  Raguereau  et  du  citoyen 
Pages,  détenus  au  Luxembourg;  2° ordon- 
nant de  mettre  en  liberté  les  citoyens  Pic- 
caluga,  Merlo  et  Giambone,  banquiers  gé- 
nois, et  de  lever  les  scellés  sur  leurs 
papiers  et  effets  ;  3°  décidant  que  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  des  In- 
valides lui  fera  incessamment  un  rapport 
du  résultat  de  la  dénonciation  relative  à 
Charles  Derbier,  fayencier  au  Gros-Cail- 
lou, qu'on  annonçait  avoir  émigré  avec  le 


ci-devant  marquis  de  la  Queue,  au  ser- 
vice duquel  il  était  attaché. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  22,  29. 

1375.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  le  nommé  Im- 
bert,  dénoncé  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  Montagne  et  arrêté  au  moment 
ovL  il  voulait  faire  viser  un  passeport,  sera 
envoyé  à  la  Conciergerie,  et  que  les  pièces 
à  conviction  contre  lui  seront  remises  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire par  les  citoyens  Daubenton  et 
Decourte,  membres  dudit  Comité  révolu- 
tionnaire ;  2*  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Guillaume-Tell 
d'apposer  les  scellés  sur  toutes  les  pro- 
priétés du  nommé  Duclos-Dufresnoy,  tant 
à  Paris  qu'à  la  campagne. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  290, 
fol.  74  \°. 

1376.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  déci- 
dant, sur  la  demande  de  la  citoyenne 
d'Hervilly,  qu'un  gendarme  l'accompa- 
gnera jusque  chez  sa  mère,  habitant  Passy, 
et  la  reconduira  au  Comité  ;  2°  recevant  le 
procès-verbal  des  opérations  faites  par  le 
citoyen  Lécrivain  pour  la  reconnaissance 
et  la  levée  des  scellés  chez  Guillaume; 
3°  chargeant  le  citoyen  Fournerot  de  per- 
quisitionner chez  la  ci-devant  marquise 
de  Montange,  rue  Neuve-du-Luxembourg, 
d'examiner  ses  papiers  et  d'extraire  ceux 
suspects;  4°  annonçant  l'envoi  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire 
de  copie  des  pièces  concernant  Girouard, 
avec  les  livres  trouvés  chez  lui;  5®  char- 
geant Fournerot  d'examiner  les  livres  sai- 
sis chez  Webert,  Maison  Egalité,  et  de 
faire  rapport  de  l'esprit  qui  règne  dans 
ces  diff'érents  ouvrages;  6°  d'après  l'inter- 
rogatoire subi  par  la  nommée  Bertaut  et 
la  gravité  des  faits  déposés  par  4  témoins, 
tendant  à  avilir  la  représentation  natio- 
nale, ordonnant  son  envoi  à  la  Concier- 
gerie ;  1°  recevant  le  procès-verbal  dressé 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


277 


par  Chéry,  envoyé  avec  un  commissaire  du 
Comité  de  sûreté  générale  chez  Gonnet  de 
Rupé,  ainsi  qu'un  sac  contenant  100  jetons 
d'argent  à  effigie,  saisissables;  8°  invitant 
la  Commission  des  Subsistances  et  appro- 
visionnements à  faire  vendre  une  quantité 
assez  considérable  de  tabac  en  carotte  et 
en  poudre,  saisi  à  Nogent-sur- Marne  chez 
la  citoyenne  Biesse,  veuve  Lecouteux,  et 
appartenant  au  ci-devant  archevêque  de 
Paris;  9°  annonçant  l'envoi  d'une  lettre 
au  ministre  des  Affaires  étrangères  au  su- 
jet du  nommé  Vallier,  très  suspect  par 
ses  relations  et  absolument  ignoré  dans 
la  section  de  son  domicile;  10"  sur  le  refus 
de  la  municipalité  d'Amiens  de  se  confor- 
mer aux  ordres  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Marchand  de 
les  mettre  à  exécution  et  l'autorisant  à 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  effets  de 
la  citoyenne  Saint-Laurent,  dans  une  pièce 
qu'elle  occupe  chez  la  citoyenne  Lamyre, 
et  à  la  faire  rentrer  en  possession  de  ses 
effets,  à  charge  pour  la  femme  Saint-Lau- 
rent de  payer  tous  les  frais. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2« registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement deParis,  >l.iV.,  BB^  81^,  fol.  323-326. 

1377.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  citoyen 
ministre  des  Affaires  étrangères,  l'infor- 
mant qu'il  a  reçu  une  dénonciation  contré 
le  citoyen  Vallier,  auquel  est  destiné  une 
mission  importante,  déclarant  que,  d'après 
les  informations  prises  à  la  section  de  l'In- 
divisibilité sur  son  compte,  ce  citoyen  n'y 
est  nullement  connu,  ne  fréquente  pas  les 
assemblées,  n'a  jamais  manifesté  de  prin- 
cipes en  faveur  de  la  Révolution,  de  plus 
qu'il  est  dénoncé  comme  étant  l'ami  d'un 
certain  Benoît,  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  recherché  comme  suspect,  et  que, 
en  raison  de  ces  faits,  le  ministre  pèsera 
dans  sa  sagesse  s'il  doit  confier  une  mission 

à  ce  citoyen. 

14  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  24. 

1378.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  les  com- 


|mandants  en  chef  et  autres  des  communes 
[qui  avoisinent  Paris  sont  invités  à  proté- 
ger en  route  toutes  les  denrées  destinées 
à  son  approvisionnement  et  s'opposer  à 
ce  que  certains  intrigants  n'accaparent  à 
leur  profit  tout  ce  qui  a  une  destination 
quelconque.  Cette  recommandation  s'étend 
également  à  tout  l'arrondissement  de  la 
17e  division,  c'est-à-dire  à  tous  les  chefs 
de  la  force  armée. 

15  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée    de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1379.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  les  commissaires  de  la 
Trésorerie  nationale  à  verser  entre  les 
mains  du  citoyen  Pasté  la  somme  de 
22,000  livres,  mise  à  la  disposition  du 
Comité  par  décret  du  13  nivôse  pour  payer 
le  montant  des  journées  employées  par 
les  agents  de  Maillard  et  sous  ses  ordres, 
en  exécution  de  l'arrêté  du  Comité  de  sû- 
reté générale  du  4  août  dernier. 

15  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  286. 

1380.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  les  citoyens  Caze- 
neuve  et  Bosquet,  secrétaires  du  Comité,  à 
extraire  momentanément  de  la  Force  le 
citoyen  Tancarville,  à  l'effet  de  procéder 
en  sa  présence  à  la  levée  des  scellés  appo- 
sés tant  à  son  domicile  de  Paris,  rue  de 
l'Université,  qu'à  son  domaine  de  Bar- 
beaux, enjoignant  de  faire  partout  les  per- 
quisitions les  plus  sévères  et  d'apporter  au 
Comité  les  papiers  suspects;  2°  ordonnant 
de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé 
Hell,  ex-député  de  la  Constituante,  qui 
sera  conduit  dans  une  maison  d'arrêt  du 
Département  de  Paris. 

15  nivôse  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  23,  24. 

Hell  (François),  grand-bailli  de  Landser,  ad- 
ministrateur du  département  du  Haut-Rhin,  con- 
damné à  mortle3floréal(A.iV.,W351,n»713). 

1381.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  une  déclaration  d'après 
laquelle  il  existe,  dans   les   magasins   et 


278 


CHAPITRE  P'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


appartements  des  nommés  Meusnier  et 
Desbrousses,  marchands  de  tableaux,  place 
du  Collèg-e-de-l'Unité,  n°  1890,  et  dans  un 
autre  logement,  en  face  du  nommé  Bertier, 
marchand  de  vins,  un  très  grand  nombre 
de  tableaux,  peintures  et  divers  meubles, 
dont  il  pourrait  être  important  de  con- 
naître l'origine,  décidant  l'envoi  d'une  co- 
pie collationnée  de  cette  déclaration  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Unité,  à  Teffet  de  recueillir  tels  rensei- 
gnements qu'il  croira  convenables  sur  les 
dépôts  et  emmagasinements  dont  il  s'agit. 

15  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  29. 

1382.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Bondy  à  lever 
les  scellés  apposés  chez  la  citoyenne  Du- 
pin,  qui  sortira  de  prison  à  cet  elfet; 
2°  ordonnant  le  payement  par  Pijeau,  tré- 
sorier du  Comité,  aux  citoyens  Meltrier  et 
Dufour,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, d'une  somme  de  89  livres  3  sols, 
représentant  leurs  déboursés  lors  de  l'ar- 
restation du  ci-devant  prince  d'Hénin  ; 
3°  ordonnant  d'incarcérer  comme  suspect 
à  Sainte-Pélagie  Louis-François-Anne  Lon- 

ger-Villermé. 

15  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  74  vo,  75  v°,  77  v^. 

1383.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, sur  la  demande  formée  par  le 
Comité  d'instruction  publique,  à  l'effet  de 
lever  les  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Lavoisier,  à  raison  des  opérations  com- 
mencées sur  les  poids  et  mesures,  auto- 
risant le  Comité  d'instruction  publique  à 
nommer  des  commissaires  à  cet  effet,  afin 
d'extraire  les  papiers,  les  machines,  les 
sommes  dont  il  est  dépositaire,  en  s'ad- 
joignant  des  membres  d'autres  Comités  et 
deux  membres  de  la  Commission  des  poids 
et  mesures,  en  présence  dudit  Lavoisier, 
qui  assistera  aux  opérations  en  question, 
sous  la  garde  d'un  ou  deux  gendarmes,  et 


sera  ensuite  réintégré  dans  la  prison  où  il 
se  trouve  détenu. 

15  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  75. 

1384.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant avoir  écrit  au  Département  pour 
lui  représenter  que  les  intérêts  de  la  Ré- 
publique  sont  lésés  par  la  lenteur  qu'il 
met  à  porter  sur  la  liste  des  émigrés  les 
nommés  Saint-Laurent,  Guillaume,  Robert 
et  Morel,  tous  quatre  échappés  aux  re- 
cherches de  la  loi,  étant  sous  le  coup  de 
mandats  d'arrêt  et  absents  depuis  long- 
temps de  leurs  domiciles,  et   l'inviter  à 
prendre  promptement  des  mesures  pour 
que  les  frais  de  garde  n'absorbent  pas  la 
valeur  des  objets  mis  sous  scellés  ;  2°  dé- 
clarant avoir  procédé  à  l'interrogatoire  de 
la  citoyenne  Gonnet,  sur  laquelle  on  ne 
statuera  qu'après  l'instruction  de  l'affaire 
de  son  mari,  détenu  à  la  Force,  et  du  ci- 
toyen Givry,  contre   lequel   on   ne  relève 
rien  de  suspect,  mais  décidant  de  s'enqué- 
rir de  sa  conduite  morale    et  politique; 
3°  chargeant  les  citoyens  Geoffroy  et  Si- 
mon de  conduire  à  DéniécoUrt  le  citoyen 
d'Hervilly   et  sa  femme,   et   remettant  à 
celle-ci  les  livres  et  papiers  se  trouvant 
sous  les  scellés  dans  un  panier;  4°  rece- 
vant le  compte  rendu  de  la  mission  con- 
fiée   aux    citoyens  Potin  et  Gandelot   au 
sujet  de  la  perquisition  ordonnée  chez  le 
nommé   Thomas,  rue    des  Juifs,  qui  n'a 
produit  aucun  résultat;  5°  vu  l'arrêté  du 
Directoire  du   Département  de  Paris,  au 
sujet  de  la  demande  de  nouveaux  fonds 
par  le  Comité,  afin  de  continuer  avec  la 
même  activité  et  le  même  succès  la  sur- 
veillance  qu'il  a  toujours  exercée  contre 
les  ennemis  de  la  Révolution,  considérant 
que    l'arrêté   du  Comité  de  salut  public, 
qui  le  continue  dans  ses  fonctions,  porte 
en  substance  que,  vu   les  services  qu'il  a 
rendus  à  la  chose  publique,  le  Comité  conti- 
tinuera  ses  fonctions  comme  par  le  passé, 
estimant  que,  d'après  cette  décision,  il  n'y 
a  rien  de  changé  dans  son  organisation, 
et  que  dans  les  pouvoirs  qu'il  avait  reçus 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


279 


I 


lors  de  sa  première  installation  faite  par 
le  peuple,  en  présence  des  autorités  cons- 
tituées, l'un  des  articles  stipulait  que  les 
fonds  dont  le  Comité  aurait  besoin,  tant 
pour  ses  indemnités  que  pour  ses  dé- 
penses extraordinaires,  seraient  pris  sur 
les  sols  additionnels  et  délivrés  par  le 
Département,  sauf  à  en  rendre  un  compte 
détaillé,  que  le  Département  doit  conti- 
nuer à  lui  donner  les  fonds  dont  il  a  be- 
soin pour  le  succès  de  ses  opérations,  en 
conséquence  invitant  le  Comité  de  salut  pu- 
blic à  statuer  sur  l'arrêté  du  Département; 
6°  annonçant  avoir  écrit  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Finistère  au 
sujet  de  ses  opérations  chez  le  nommé 
Boileau,  épicier,  rue  des  Anglaises,  et  lui 
rappelant  l'affiche  qu'il  a  fait  imprimer  et 
placarder  contre  les  marchands. 

15  nivôse  an  II. 

Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81  a,  fol.  326-330. 

1385. —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  de  nouveau  les 
commandants  et  adjudants  de  sections  à 
veiller  à  ce  qu'aucun  citoyen  ne  monte  sa 
garde  sans  être  armé  d'une  pique  ou  d'un 
fusil. 

Les  adjudants  de  sections,  de  ronde,  et 
les  officiers  et  sous-officiers,  de  service, 
doivent  se  donner  réciproquement  le  mot 
d'ordre,  c'est-à-dire  l'officier  de  service 
doit  donner  le  premier  et  l'adjudant  le 
second,  et  pour  éviter  tout  abus,  chaque 
chef  de  légion  préviendra  tous  les  jours 
dans  le  quartier  général  que  tel  citoyen 
sera  de  ronde  cette  nuit. 

16  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clémenl,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.N.,  BB^  76. 

1386.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Héron 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Robillard,  marchand  mercier  à  Evreux, 
auparavant  administrateur  du  départe- 
ment de  l'Eure,  se  trouvant  chez  le  citoyen 
Duvallet,  perruquier,  rue  des  Saints- 
Pères,  la  seconde  maison  au-dessus  de 
l'église  de  la  Charité,  sur  la  gauche   en 


entrant  par  le  quai;  2°  chargeant  les  ci- 
toyens Magnant  et  Henri,  secrétaires  du 
Comité,  de  procéder  à  l'arrestation  du 
citoyen  Rabot,  négociant,  résidant  à  Mar- 
seille et  se  trouvant  actuellement  à  Paris, 
où  il  loge  maison  de  la  Chine,  vis-à-vis  la 
Trésorerie  générale,  rue  Neuve-des-Petits- 

Champs. 

16  nivôse  an  II 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N..,  AF*II  294, 
fol.  24,  25.  • 

1387.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
des  citoyens  Denevers,plumassier,  etGue- 
det,  frangier,  rue  Saint-Denis,  détenus  au 
Luxembourg;  2°  autorisant  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Tuileries  à 
lever  les  scellés  chez  le  citoyen  Richi  et  à 
extraire  les  papiers  suspects. 

16  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  294, 
fol.  24;  AF*ii  290,  fol.  75  v». 

1388. — Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant avoir  écrit  au  citoyen  Pilon,  juge 
de  paix  du  canton  de  Vezelay,  pour  avoir 
des  renseignements  sur  le  nommé  Gillet; 
de  même  au  département  de  la  Nièvre,  à 
la  municipalité  et  Société  populaire  de 
Nevers,  au  district  de  Sancoins,  à  l'admi- 
nistration de  Police  de  Paris  et  au  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Gravil- 
liers,  pour  obtenir  des  renseignements 
sur  le  citoyen  Givry;  2°  annonçant  que  le 
ministre  de  la  guerre  lui  donne  avis  de  la 
suspension  du  nommé  Prévost,  chef  d'es- 
cadrons, et  des  défenses  faites  au  nommé 
La  Couture  d'exercer  désormais  les  fonc- 
tions de  quartier-maître  qu'il  s'est  arro- 
gées ;  3°  chargeant  le  citoyen  Chéry  d'exa- 
miner l'affaire  de  la  citoyenne  Régnier-Aus- 
set;  4°  envoyant  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  copie  des  pièces 
de  la  nommée  Bertaut  et  le  sabre  de  Co- 
lart-Dulronne,  sur  lequel  sont  gravées  les 
armoiries  de  quelques  despotes,  comme 
pièces  à  conviction;  5°  convoquant  le  ci- 
toyen Dérouville,  caissier  de  l'Hôtel-Dieu, 
pour  donner  des  renseignements  impor- 


280 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tants  à  la  chose  publique  ;  6°  chargeant 
Fournerot  de  perquisitionner  chezle  citoyen 
Leclerc,  marchand  de  bois,  rue  Basse-du- 
Rempart,  à  l'effet  d'examiner  ses  papiers 
et  d'extraire  ceux  suspects;  1°  considérant 
que  la  dénonciation  du  citoyen  Goudray 
contre  les  citoyennes  Montenault  et  le  curé 
de  Puteaux,  porte  un  caractère  d'irascibi- 
lité et  de  récrimination,  qu'elle  est  entiè- 
rement détruite  par  l'ordre  antérieur  de 
l'administration  de  Police,  mais  prenant  en 
considération  l'âge  dudit  Goudray,  père 
d'une  nombreuse  famille,  pour  ne  point 
sévir  contre  lui,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté,  mais  déclarant  qu'à  la  première 
escapade  semblable,  il  sera  poursuivi; 
8**  annonçant  avoir  écrit  au  Gomité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Gravilliers,  au 
sujet  de  démarches  qu'il  a  dû  faire,  afin 
d'en  rendre  compte  au  Gomité  révolution- 
naire de  Somme-Libre,  et  à  la  Commission 
des  armes  à  l'effet  de  lui  communiquer  une 
dénonciation  du  citoyen  Ghoutet  contre 
deux  habitants  de  Yincennes  pour  cause 
de   spoliation  de   fers   appartenant  à   la 

République. 

16  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès  verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  iV.,BB3  gl^^  fol.  330-333. 

1389. — Lettre  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris  au  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Finistère,  dé- 
clarant avoir  prévenu  ses  intentions  par 
l'affiche  répandue  à  profusion  touchant  la 
conduite  incivique  des  marchands  relati- 
vement à  la  loi  du  maximum  et  aux  falsi- 
fications de  tout  genre  de  leurs  denrées, 
ajoutant  qu'il  faut  stimuler  le  zèle  de  la 
Police,  qui  exécute  toutes  les  observations 
qui  lui  sont  présentées  de  la  part  des  bons 
Sans-culottes,  et  l'engageant  à  prévenir 
l'administration  de  Police  qu'il  y  a  lieu  de 
surveiller  de  près  plusieurs  marchands 
de  vin,  charcutiers,  bouchers,  boulangers 
et  autres. 

16  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  25. 

1390.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 


révolutionnaire  de  Nogent-sur-Marne, l'in- 
vitant à  lui  amener  dans  le  plus  bref  dé- 
lai le  nommé  Delvincourt,  en  état  d'arres- 
tation depuis  le  19  frimaire,  attendu  qu'il 
a  besoin  de  tirer  de  ce  particulier  certains 
renseignements. 

16  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  25  v». 

1391.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  lui  transmettant  une 
dénonciation  qui  lui  est  adressée  par  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  comme  elle  porte  sur 
l'exercice  du  culte,  le  Comité  du  Départe- 
ment n'a  pas  cru  devoir  prendre  de  me- 
sures  sans  en  référer  à  celui  de  sûreté 

générale. 

16  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  25  v». 

1392.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  à  l'admi- 
nistration de  Police  de  Paris,  au  Comité 
de  la  section  des  Gravilliers  et  aux  auto- 
rités constituées  de  Nevers,  demandant 
des  renseignements  sur  la  conduite  et  les 
principes  politiques  du  citoyen  Givry,  de- 
meurant à  Nevers,  que  le  Comité  a  fait 
arrêter,  comme  ayantun  fils  émigré  et  étant 
soupçonné  d'accaparement  de  grains. 

16  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre    de  copie   des   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  26. 

1393.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  par  lequel  est 
annoncé  le  départ  d'un  convoi  pour  Douai. 

Le  Commandant  général  se  plaît  à  re- 
connaître que  le  service  se  fait  si  bien 
qu'il  a  déjà  supprimé  3  postes,  sitôt  que 
tous  pourront  être  armés,  il  sera  diminué 
d'un  tiers,  avec  une  surveillance  active,  il 
parviendra  à  alléger  la  peine  de  ses  frères 
d'armes.  «  Entendons  nous  bien,  ajoute 
Hanriot,  concertons  nous  tous  ensemble, 
la  chose  publique  ira  son  train  et  nos  en- 
nemis seront  forcés  de  nous  reconnaître 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


281 


pour  ce  que  nous  valons  véritablement; 
qu'ils  amassent  des  biens  immenses,  qu'ils 
bâtissent  des  maisons  et  des  palais,  qu'ils 
les  gardent, peu  nous  importe;  nous  autres 
républicains,  nous  ne  voulons  pour  asile 
qu'une  cabane,  et  pour  richesse  que  des 
mœurs,  des  vertus  et  l'amour  de  la  patrie.  » 

17  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de    Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,   BB'  76. 

1394.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  vu  les  nouveaux  mémoires 
et  renseignements  produits  relativement  à 
la  mise  en  liberté,  sollicitée  en  faveur  du 
nommé  Lamotte-Bertin,  détenu  aux  Made- 
lonnettes,  décidant  qu'il  n'y  a  lieu  à  déli- 
bérer sur  celte  demande;  2°  vu  l'arrêté 
pris  par  les  Comités  des  finances  et  de 
l'examen  des  comptes  réunis,  vu  encore 
le  certificat  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  du  Temple,  considérant  que  le 
citoyen  Delahaye,  ci-devant  receveur  gé- 
néral, a  été  jugé  quitte  envers  la  Nation, 
et  qu'il  n'existe  pas  contre  lui  de  motifs 
de  suspicion,  ordonnant  sa  mise  en  liberté 

immédiate. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  25,  26. 

139o.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  levée  des  scellés  ap- 
posés chez  le  citoyen  Gairal,  avoué,  détenu 
dans  la  section  de  la  Réunion,  afin  d'ex- 
traire, en  présence  du  citoyen  Chéou,  ar- 
chitecte, enclos  du  Temple,  des  pièces  de 
procédure  qui  lui  sont  relatives,  ainsi 
qu'au  ci- devant  comte  d'Espagnacaîné,  et 
qui  seront  remises  audit  Chéou  après  exa- 
men, si  elles  ne  contiennent  rien  de  con- 
traire aux  intérêts  de  la  République. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  26. 

1396.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  la 
levée  des  scellés  chez  le  citoyen  JoUivet, 
ex-député  à  l'Assemblée  législative,  détenu 
aux  Carmes,  demeurant  rue  Jacob,  n»  3, 
et  rue   du   Colombier,  n°  34,  maison  du 


Gagne  Petit,  et  chez  le  citoyen  Leroux, 
rue  Saint-Martin,  en  face  de  la  grille; 
2°  autorisant  le  citoyen  Deneux,  secrétaire 
commis  du  Comité,  à  extraire  momenta- 
nément de  la  maison  des  Carmes  le  ci- 
toyen Vincent,  homme  de  loi,  pour  pro- 
céder, conjointement  avec  le  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  l'Unité,  à  la 
levée  des  scellés,  afin  de  distraire  les 
papiers  relatifs  au  maire  de  Sarcelles. 

17  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  26,  27. 

Jollivet  (Jean-Baptiste-Moïse),  ancien  notaire 
à  Nemours,  administrateur  du  Département  en 
juin  1790,  puis  député  de  Seine-et-Marne,  avait 
été  dénoncé  par  le  représentant  Dubouchet,  et 
fut  élargi  le  5  fructidor  {A.  N.,  F^  4750). 

1397.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  le  mémoire  présenté  par 
le  citoyen  Mérat,  fournisseur  des  hôpi- 
taux, et  la  réquisition  mise  au  bas  par  les 
représentants  Laignelot  et  Lequinio,  en 
mission  dans  la  Charente-Inférieure,  or- 
donnant la  levée  des  scellés  chez  ledit 
Mérat,  en  présence  du  citoyen  Desvoyes, 
qui  sera  extrait  à  cet  effet  de  Sainte-Péla- 
gie ;  2°  ordonnant  d'apposer  les  scellés  au 
domicile  du  nommé  Boufle-Beauregard, 
boulevard  de  la  Porte-Saint-Antoine,  la 
porte  cochère  à  côté  du  café  Gibbé. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  28. 

1398.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  que  les  motifs  qui  ont 
donné  lieu  à  la  détention  du  citoyen  Dos- 
sonville  sont  sans  fondement,  décidant  sa 
mise  en  liberté,  avec  ordre  en  conséquence 
au  concierge  de  la  maison  de  Sainte-Pé- 
lagie. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  75,  76. 

1399.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  l'ayant 
reçu  une  dénonciation  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Mâcon  contre 
le  nommé   La  Bletonnière,  vulgairement 


282 


CHAPITRE  l•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


appelé  d'Ygé,  ex-conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  prévenu  d'avoir  vendu  pour  en- 
viron 200,000  livres  de  biens-fonds  pour 
placer  en  Angleterre,  où  il  pense  se  rendre, 
comme  leditLa  Bletonnière  se  trouve  àParis, 
décidant  l'envoi  de  son  signalement  par  une 
circulaire  aux  48  Comités  de  surveillance 
de  la  Commune  de  Paris  afin  de  procéder 
à  des  perquisitions  exactes;  2o  confirmant 
les  pouvoirs  du  gardien  des  scellés  chez 
Morel-Chédeville,  administrateur  des  Lote- 
ries, rue  Saint-Pierre,  n°  14;  3°  commu- 
niquant au  Comité  de  sûreté  générale  une 
dénonciation  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  l'Homme-Armé  touchant 
l'exercice  du  culte  catholique  ;  4"  chargeant 
le  citoyen  Franchet  de  se  transporter 
dans  la  maison  de  Boulainvilliers,  vis-à- 
vis  les  Menus-Plaisirs,  pour  faire  la  re- 
cherche d'objets  cachés  sous  la  boiserie 
d'une  des  pièces  de  cette  maison;  5°  en- 
voyant au  Comité  de  sûreté  générale  le 
citoyen  Delespine,  à  l'effet  d'obtenir  un 
ordre  d'arrestation  momentané  contre 
l'huissier  Tondu  ;  6°  chargeant  le  citoyen 
Chéry  d'examiner  29  pièces  provenant 
des  papiers  Régnier-Ausset;  7°  délivrant  au 
citoyen  de  Junquières,  détenu  à  Picpus 
par  son  ordre  depuis  le  16  frimaire,  une 
attestation  portant  qu'il  a  été  arrêté  le 
19  brumaire  par  ordre  du  Comité  de  sûreté 

générale. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N  ,  BB^SIa,  fol.  333-336. 

1400.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Mâcon, 
en  réponse  à  sa  lettre  du  7  nivôse,  décla- 
rant que  le  Comité,  toujours  embrasé  du 
saint  amour  de  la  liberté  et  plein  du  désir 
de  voir  consolider  la  glorieuse  Révolution, 
surveille  plus  que  jamais  les  ennemis  de 
la  patrie,  parce  qu'il  sait  que  le  bonheur 
de  la  République  dépend  de  la  punilion 
des  contre-révolutionnaires  et  de  l'arres- 
tation des  suspects,  et  heureux  de  trouver 
le  moyen  de  débarrasser  la  République 
d'un  de  ses  ennemis,  annonçant  que  toutes 
les  précautions  sont  prises  pour  faire 
arrêter  le  nommé  La  Bletonnière,  et  que 


le  Comité  de  surveillance  de  Mâcon  peut 
compter  sur  son  zèle  à  découvrir  les 
traîtres  et  sur  l'amour  de  la  chose  pu- 
blique qui  l'a  toujours  animé. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,BB3  81,  fol.  28  vo. 

1401.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Lavicomterie,  signalant  la  présence  du 
nommé  Saint-Laurent  à  Paris,  révélée  par 
une  opposition  écrite  de  sa  main,  signifiée 
par  un  huissier  au  sieur  Chupin,  et  mani- 
festant la  crainte  qu'en  faisant  venir  l'huis- 
sier, celui-ci  ne  fasse  avertir  Saint-Lau- 
rent, ou  les  personnes  chez  lesquelles  il 
pourrait  s'être  réfugié,  demandant  en  con- 
séquence un  ordre  du  Comité  l'autori- 
sant à  retenir  l'huissier,  pendant  que  l'on 
rechercherait  Saint-Laurent  au  domicile 
qui  serait  indiqué  par  l'huissier,  et  mon- 
trant l'importance  qu'il  y  aurait  de  s'em- 
parer d'un  intrigant  tel  que  Saint-Laurent. 

17  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  26. 

1402.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  aux  termes  du- 
quel le  Commandant  général  rappelle 
l'utilité  des  patrouilles  de  nuit,  à  l'exté- 
rieur de  Paris,  seul  moyen  de  prévenir  les 
événements  malheureux  qui  ne  manque- 
raient pas  de  se  produire  sans  une  sur- 
veillance active,  surtout  pendant  l'hiver. 

Le  Corps  municipal,  par  un  de  ses  ar- 
rêtés, invite  les  citoyens  qui  ont  des  con- 
naissances relatives  à  la  démolition  de  la 
Bastille  à  les  faire  passer  au  citoyen  Ca- 
vaignac,  rue  Grange-Batelière,  n°  35,  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  afin  de  découvrir  les 
dilapidations. 

Le  Conseil  général  arrête  qu'à  l'avenir 
les  voitures  publiques  et  particulières  ne 
pourront  recevoir  aucuns  voyageurs,  sans 
être  munis  de  passeports  visés  par  les 
Comités  révolutionnaires  et  la  Municipa- 
lité. Sont  exceptés  de  cet  arrêté  les  pas- 
seports délivrés  par  la  Convention  et  les 
ministres  ainsi  que  ceux  des  conducteurs 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


283 


des  approvisionnements.  Les  citoyens  de 
garde  aux  barrières  maintiendront  de  tout 
leur  pouvoir  les  susdits  arrêtés. 

18  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée    de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^76. 

1403.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  lettre  des  administrateurs 
de  Police  relative  à  deux  caisses  plates, 
déposées  à  la  Messagerie  et  adressées  à  la 
citoyenne  Victoire,  ordonnant  de  les  ap- 
porter au  Comité  pour  reconnaître  leur 
contenu  et  déposer  l'argenterie  à  la  Mon- 
naie, et  déclarant  que  les  papiers  qui  s'y 
rencontreront  pourront  servir  de  pièces  à 
conviction  contre  le  nommé  Sainte-Croix, 
prisonnier  à  la  Conciergerie,  auquel  ces 
caisses  appartiennent,  chargeant  en  outre 
les  administrateurs  de  Police  de  se  rendre 
chez  la  nommée  Victoire,  à  l'effet  d'exa- 
miner ses  papiers  et,  s'il  s'en  trouve  de 
suspects,  de  l'incarcérer  à  Sainte-Pélagie. 

18  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*ii  286. 

1404.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  le  citoyen  Pio, 
commissaire  municipal  pour  les  papiers 
des  émigrés,  remettra  au  citoyen  Héron 
la  correspondance  du  nommé  Leseurre, 
l'un  des  régisseurs  du  ci-devant  duc  de 
Montmorency,  qu'il  a  trouvée  parmi  les 
papiers  de  cet  émigré,  pour  statuer  sur  le 
compte  dudit  Leseurre;  2°  ordonnant  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Nicolaï,  détenu  au  Luxembourg,  demeu- 
rant place  des  Piques;  3°  statuant  sur  la 
pétition  du  citoyen  Pierre-François  Edée, 
épicier,  arrêté  en  vertu  d'un  mandat  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Panthéon-Français,  et  déclarant  que  les 
griefs  qui  ont  nécessité  l'arrestation  n'ont 
pu  être  atténués,  ni  par  le  pétitionnaire, 
ni  par  le  Comité  de  sa  section. 

18  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  29,  30. 

1405.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  réclamation  de  la  ci- 


toyenne Imbert,  autorisant  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  Popincourt, 
après  que  ladite  Imbert  aura  justifié  de 
son  divorce  avec  le  citoyen  Luigné,  ci-de- 
vant noble,  par  devant  les  tribunaux,  à 
lever  les  scellés  chez  ledit  Luigné,  pour  en 
distraire  les  papiers  qui  la  concernent  ; 
2°  chargeant  \e  citoyen  Voullant  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  nommé  Lavalée  et 
sa  femme,  concierge  de  la  maison  occupée 
par  le  ministre  des  Affaires  étrangères, 
d'apposer  les  [scellés  sur  leurs  papiers,  et 
de  prendre  toute  autre  mesure  de  sûreté 
générale  que  les  circonstances  paraîtront 

exiger. 

18  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  31. 

1406.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  levée  des  scel- 
lés apposés  chez  le  citoyen  Rochet,  détenu 
en  la  maison  d'arrêt  de  la  section  des 
Piques,  et  chez  le  citoyen  Lineh,  détenu  en 
la  maison  d'arrêt  des  Ecossais,  demeurant 
rue  du  Sentier,  n°  28;  2°  autorisant  le  Co- 
mité de  la  section  de  la  République  à  lever 
les  scellés  chez  la  citoyenne  Crône,  rue  de 
Valois,  au  Roule;  3°  ordonnant  la  levée 
des  scellés  apposés  chez  le  citoyen  Jac- 
quemin,  détenu  à  Sainte-Pélagie,  demeu- 
rant Faubourg  Saint-Denis;  4°  autorisant 
le  citoyen  Pasté,  l'un  de  ses  secrétaires- 
commis,  à  lever  les  scellés  apposés  sur  les 
papiers  et  effets  du  citoyen  Bonnetat,  en 
état  d'arrestation  dans  la  maison  du  ci- 
toyen La  Rive,  rue  Saint-Dominique,  au 
Gros-Caillou,  sous  la  garde  d'un  Sans-cu- 
lotte, lequel  y  sera  maintenu. 

18  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  74  v°,  75  r»,  76  r«>. 

1407.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Marotte, 
commissaire  de  police  de  la  section  des  Pi- 
ques, assisté  de  l'undes  membresduComité 
révolutionnaire  de  cette  section,  de  pro- 
cédera des  perquisitions  exactes  dans  l'ap- 
partement ci-devant  occupé  par  le  nommé 
Bayard,  inspecteur  du  Garde-Meuble,  et 
aujourd'hui  par  la  nommée  Bayeau,  rue 


284 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Saint-Honoré,  vis-à-vis  celle  Saint-Floren- 
tin, d'examiner  les  papiers  et  d'apporter 
ceux  suspects  ;  2°  ordonnant  de  mettre  en 
état  d'arrestation  le  nommé  Bonjour,  ad- 
joint du  ministre  de  la  Marine,  auquel  la 
section  des  Tuileries  a  refusé  un  certificat 
de  civisme  et  qui  a  été  expulsé  de  la  So- 
ciété des  Jacobins,  et  Bonjour,  neveu,  em- 
ployé dans  l'administration  de  la  Marine, 
demeurant  même  maison,  rue  de  la  Révo- 
lution, d'examiner  et  de  saisir  les  papiers 

suspects. 

18  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*II  290, 
fol.  75. 

Bonjour  (Paul),  déclaré  suspect  par  Dalba- 
rade,  ministre  de  la  marine,  fut  exclu  des  Jaco- 
bins lors  du  scrutin  épuratoire  du  9  nivôse  an  II, 
et  resta  détenu  jusqu'au  22  tliermidor,  ainsi  que 
son  neveu  (A.  N.,  F'  4607). 

1408.  —  Arrêtés  dii  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  chargeant  le  citoyen  Héron 
de  mettre  en  état  d'arrestation,  par  mesure 
de  sûreté  générale,  et  d'écrouer  à  la  Force 
le  nommé  Boyer  de  Nîmes  et  de  perquisi- 
tionner dans  ses  papiers  ;  2°  vu  l'interro- 
gatoire subi  le  3  nivôse  par  le  nommé  An- 
toine Petit,  décidant  qu'il  sera  mené  à 
l'instant  par  un  gendarme  à  Sainte-Péla- 
gie; 3"  décidant  que  le  citoyen  Benoit, 
commandant  de  la  garde  nationale  de 
Chalon-sur-Saône,  mis  en  état  d'arresta- 
tion par  ses  ordres,  sur  une  dénonciation 
erronée,  sera  mis  sur-le-champ  en  liberté. 

18  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  290, 
fol.  76  ro,  77  r°. 

1409.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  l**  an- 
nonçant que  les  membres  du  Comité  js'étant 
présentés  au  Comité  de  salut  public,  en  ont 
obtenu  un  arrêté  dont  le  texte  est  repro- 
duit,aux  termes  duquel, considérant  que  des 
circonstances  locales  et  des  raisons  essen- 
tiellesde  salutpublic  ont  motivé  la  création 
et  le  maintien  du  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  il  est  décidé  que  le 
Département  continuera  à  payer  l'indem- 
nité des  membres  dudit  Comité;  2°  char- 
geant le  citoyen  Tisset,  préposé  du  Comité, 
de  se  transporter  au  domicile  du  citoyen 


Dupont,  maison  de  Bordeaux,  rue  de  Gre- 
nelle, de  l'amener  au  Comité  et  de  mettre 
les  scellés  sur  ses  papiers;  3°  chargeant  le 
même  de  se  rendre  au  domicile  de  Mulot, 
rue  du  Chemin-Vert,  et  de  l'amener  au 
Comité;  4°  chargeant  le  citoyen  Lécrivain 
de  communiquer  au  Directoire  du  Dépar- 
tement l'extrait  de  l'arrêté  du  Comité  de 
salut  public  et  de  réclamer  20,000  livres 
pour  avance  et  667  livres  7  sols  6  deniers, 
excédent  du  dernier  compte;  5°  recevant 
un  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
qui  charge  le  citoyen  Guignes  de  prendre 
les  mesures  nécessaires  pour  l'arrestation 
de  Saint-Laurent  et  de  retenir  l'huissier 
porteur  d'une  opposition,  pendant  le  temps 
nécessaire,  en  conséquence  donnant  man- 
dat audit  Guignes  d'amener  au  Comité  le 
citoyen  Joseph-Thomas  Tondu,  huissier, 
demeurant  rue  des  Prouvaires;  6°  consta- 
tant l'arrestation  au  Luxembourg  du  sieur 
Dérouville,  caissierde  l'Hôtel-Dieu;  7°  char- 
geant le  citoyen  Fournerot  de  se  trans- 
porter rue  de  Grenelle-Saint-Honoré,  mai- 
son de  Bordeaux,  chez  le  nommé  Dupont 
de  Somme-Libre  (auparavant  Saint-Quen- 
tin), accusé  par  la  voix  publique  d'avoir 
acheté  des  biens  nationaux  pour  le  nommé 
Sainte-Foix,  incarcéré,  à  l'effet  d'y  perqui- 
sitionner et  de  l'amener  au  Comité, lequel 
Fournerot  déclare  que  ledit  Dupont  est  ab- 
sent depuis  3  jours  et  est  retourné  à  Saint- 
Quentin  ;  8"  recevant  le  rapport  du  nommé 
Tisset,  qui  a  constaté  la  fuite  du  citoyen 
Mulot,  et  chargeant  le  même  Tisset  de 
prendre  des  informations  chez  le  citoyen 
Simon,  rue  Grange-Batelière,  n°  26,  et  de 
mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Le  Sueur,  dit  Givry,  demeurant  maison  du 
Perron,  rue  Neuve-Saint-Eustache;  9°  re- 
cevant le  procès-verbal  de  l'arrestation  de 
l'huissier  Tondu;  10°  d'après  la  déclara- 
tion dudit  Tondu,  portant  que  Josset  de 
Saint-Laurent  doit  revenir  chez  lui  retirer 
les  3  oppositions  qu'il  a  formées,  consi- 
dérant que  l'absence  du  citoyen  Tondu 
pourrait  faire  soupçonner  à  Saint-Laurent 
que  l'on  est  à  sa  recherche  et  lui  faire 
abandonner  son  dessein  de  retirer  lui- 
même  les  originaux  de  ses  oppositions, 
décidant  que  ledit  Tondu  retournera  chez 
lui,  sous  la  surveillance  d'un  gardien,  qui 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


285 


sera  chargé  d'appréhender  Saint-Laurent 
dès  qu'il  se  présentera. 

18  nivôse  an  IL 
Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  337-340. 

1410.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Saint- 
Quentin,  l'informant  qu'ayant  reçu  une 
dénonciation  contre  le  nommé  Dupont,  il 
a  lancé  un  mandat  d'arrêt  contre  lui,  mais 
ayant  appris  que  ce  particulier  a  quitté 
Paris  depuis  3  jours  pour  se  rendre  à 
Saint-Quentin,  invitant,  si  on  parvient  à  le 
découvrir,  à  le  mettre  en  état  d'arrestation 
et  à  en  donner  avis  aussitôt. 

1 8  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des   lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  26  v». 

1411.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  aux  admi- 
nistrateurs de  Police,  déclarant  qu'il  con- 
naît aussi  bien  qu'eux  la  loi  qui  met  en 
arrestation  les  parents  des  émigrés,  comme 
le  prouve  le  registre  de  ses  arrestations, 
mais  qu'il  connaît  également  la  loi  qui 
excepte  de  cette  mesure  les  parents  des 
émigrés  qui  auront  constamment  donné 
des  preuves  de  patriotisme,  et  que  c'est 
pour  savoir  d'eux  si  à  leur  connaissance 
Givry  se  trouve  dans  ce  cas,  que  le  Comité 
a  cru  devoir  leur  écrire,  mais  non  pour 
être  invité  à  mettre  la  loi  à  exécution-, 
attendu  qu'il  n'a  pas  besoin  d'impulsion 

pour  le  faire. 

18  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.iV.,BB3  81,  fol.  26  V». 

1412.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Conseil  général  de  la  Commune  invite 
encore  de  nouveau  les  citoyens  à  mettre  à 
exécution  son  arrêté  relatif  aux  femmes 
de  mauvaise  vie;  les  adjudants  des  sec- 
tions, tous  les  soirs,  pendant  8  jours, 
feront  lecture  de  cette  invitation  aux  So- 
ciétés populaires  et  aux  sections. 

«Le  service  se  fait  très  bien,  continuons 


de  même,  jusqu'à  ce  qu'il  soit  possible  de 
diminuer,  non  pas  la  surveillance,  mais  le 
nombre  des  citoyens.» 

19  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1413.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  pétition  du  citoyen  Soulet, 
représentant  les  ouvriers  qui  ont  travaillé 
aux  murs  de  clôture  de  Paris, informé  que 
l'apurement  des  comptes  de  ce  citoyen 
exige  qu'il  puisse  librement  communiquer 
avec  le  citoyen  Antoine,  architecte,  attendu 
que  le  délai  pour  remettre  leurs  titres  à 
la  liquidation  est  sur  le  point  d'expirer, 
décidant  que  ledit  Antoine  sera  extrait  de 
la  maison  oii  il  est  détenu  et  qu'il  restera 
dans  son  domicile,  à  la  Monnaie,  jusqu'au 
10  pluviôse  prochain,  sous  la  garde  d'un 
citoyen  que  désignera  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité. 

19  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  32. 

1414.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  après  avoir  pris  connaissance 
de  la  dénonciation  envoyée  contre  les  nom- 
més Boucherolle,  ci-devant  chevalier  de 
Saint-Louis,  demeurant  rue  Saint-Antoine, 
en  face  de  l'hôtel  de  la  Force,  et  Durivoir, 
aussi  ci-devant  chevalier  de  Saint-Louis, 
demeurant  rue  desFilles-du-Calvaire,  près 
la  rue  Saint-Louis,  ordonnant  leur  mise  en 
état  d'arrestation  et  leur  envoi  à  la  Force; 
2°  vu  le  procès-verbal  dressé  le  16  nivôse 
parle  Comité  de  surveillance  de  la  section 
de  la  Maison-Commune,  ordonnant  que  le 
nommé  Chevalier,  curé  de  Saint-Gervais, 
détenu  à  Picpus,  sera  transféré  à  la  Con- 
ciergerie et  traduit  au  Tribunal  révolution- 
naire. 

19  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  32,  33 

1415.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  la  déclaration  des  citoyens 
Fabre  et  Huet,  de  laquelle  il  résulte  que, 
le  citoyen  Favereau  ayant  recelé  le  nommé 
Le  Pêcheux   pendant   plusieurs  mois,  il 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


leur  paraît  presque  déreiontré  qu'il  existe 
des  sommes  considérables  dans  sa  maison 
et  qui  ne  se  trouvent  pas  sous  les  scellés, 
autorisant  lesdits  Fabre  et  Huet  à  faire 
des  recherches,  fouilles  et  perquisilions 
chez  ledit  Favereau,  en  s'associant  deux 
membres  de  chacune  des  sections  de  la 
Fontaine-de-Grenelle  et  de  la  Montagne. 

19  nivôse  an  IL 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  Î94, 
fol.  34. 

1416.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  l'envoi  dans  une  mai- 
son d'arrêt  de  Paris  du  citoyen  Despaux, 
compris  dans  la  première  réquisition,  ar- 
rêté par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bon-Conseil,  comme  se  trouvant 
à  Paris  contre  le  vœu  supérieur  de  la  loi, 
et  même  en  vertu  d'un  pouvoir  illégal  à 
lui  délivré  par  le  commissaire  des  guerres 
Leroux,  jusqu'à  ce  que  le  Comité  de  sû- 
reté générale  ait  acquis  sur  son  compte 
les  renseignements  qui  puissent  lui  faire 
connaître  son  civisme. 

19  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*II  290, 
fol.  75  v». 

1417.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1<>  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  République 
d'extraire  de  la  maison  d'arrêt  de  Sainte-Pé- 
lagie la  citoyenne  Langeron,  divorcée  d'avec 
Damas,  et  de  la  faire  conduire  sous  bonne 
et  sûre  garde  àBoissettes,  chef-lieu  de  can- 
ton de  Saint-Port,  oii  elle  a  habité  et  oii 
la  loi  l'oblige  de  faire  constater  sa  rési- 
dence; 2"  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation des  nommés  Desfournières,  de- 
meurant rue  Helvetius,  n»  601,  et  Lefèvre, 
rue  Neuve-Guillemin,  n»  423,  et  leur  in- 
carcération à  la  Force,  avec  apposition 
des  scellés  sur  leurs  papiers. 

19  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF*li  290, 
fol.  75  v»,  76  r°. 

1418.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  le  citoyen  Gi- 
bert,  notaire,  doit  rendre  compte  à  la  Ré- 


publique de  la  gestion  de  l'hérédité  de  la 
maréchale  d'Estrées,  dont  Brulart-Sillery 
était  légataire  universelle,  considérant  que 
cette  comptabilité  exige  que  Gibert  puisse 
voir  par  lui-même  divers  registres  qui  ne 
souffriraient  pas  un  déplacement  sans  des 
risques  qu'il  est  bon  de  prévenir,  décidant 
que  sous  la  responsabilité  des  deux  gardes 
que  lui  donnera  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Marchés,  ledit  Gibert 
pourra  rester  dans  son  domicile  jusqu'au 
5  pluviôse  prochain,  et  qu'il  lui  sera  loisible 
d'aller  avec  eux  au  Département  et  à  la 
Trésorerie  nationale  pour  se  procurer  les 
renseignements  et  instructions  nécessaires. 

19  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,   A.  iV.,    AF*ii  290, 
fol.  76  vo. 

1419.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !<»  ordonnant  de  transférer  im- 
médiatement à  Sainte-Pélagie  le  nommé 
Magon  de  la  Blinaye  et  le  nommé  Gardi, 
son  commis,  aux  Madelonnetles;  2°  vu  la 
pétition  de  Pierre  Langlier,  ci-devant  com- 
mis aux  bureaux  de  la  guerre,  mis  en  état 
d'arrestation  par  jugement  du  Tribunal 
criminel  du  Département  de  Paris,  du 
16  frimaire,  considérant  que  le  Tribunal, 
en  ordonnant  la  détention  de  Langlier,  a 
pris  une  mesure  autorisée  par  la  loi,  passant 
à  l'ordre  du  jour  sur  la  réclamation  dudit 

Langlier. 

19  nivôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  77,  78. 

1420.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Maison-Commune 
de  prendre  toutes  les  mesures  à  l'effet  de 
découvrir  le  lieu  de  la  retraite  du  nommé 
Blamard,  de  l'arrêter  ainsi  que  sa  femme, 
de  mettre  de  même  en  état  d'arrestation  le 
nommé  Caccia,  agent  et  banquier,  de  faire 
toutes  perquisitions  et  de  s'emparer  de 
tous  papiers  et  objets  qui  seraient  con- 
traires à  la  Révolution. 

19  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*iI  290, 
fol.  78. 


I 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


287 


1421.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation du  nommé  La  Chabeaussière,  de  sa 
femme,  de  la  citoyenne  Maleissye,  fille  de 
cette  dernière  et  femme  divorcée,  de  la 
citoyenne  Mathez,  du  nommé  Royer,  do- 
mestique de  La  Chabeaussière,  du  domes- 
tique de  l'ex-député  Savary,  avec  mandat 
d'empêcher  les  dénommés  de  se  parler, 
en  ayant  soin  de  les  faire  visiter  de  ma- 
nière que  le  moindre  papier,  les  assignats 
exceptés,  n'échappe  aux  recherches  et  soit 
apporté  au  Comité  avec  ce  qui  sera  trouvé 
chez  eux,  et  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  République 
d'apposer  les  scellés. 

19  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  290, 
fol.  81. 

1422.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  rapport  du  citoyen  Tisset,  préposé 
du  Comité,  chargé  d'amener  au  Comité  le 
nommé  Le  Sueur  de  Givry  et  d'examiner 
ses  papiers;  2*»  chargeant  le  citoyen  Dela- 
rue,  l'un  de  ses  secrétaires,  de  se  trans- 
porter au  domicile  du  citoyen  Foissier, 
rue  de  Richelieu,  n°  333,  de  perquisition- 
ner dans  ses  papiers  et  d'apposer  les  scel- 
lés, notamment  sur  les  caves  ;  3»  une 
députation  du  Comité  des  défenseurs  offi- 
cieux, séant  aux  ci-devant  Jacobins,  ayant 
fait  part  au  Comité  d'une  dénonciation 
contre  différents  particuliers,  prévenus  de 
dilapidations  et  de  spoliations,  envoyant 
copie  de  cette  dénonciation  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  criminel  du  Départe- 
ment, qui  doit  seul  connaître  de  ces  fait<?; 
4°  à  l'occasion  d'une  lettre  peu  fraternelle 
adressée  au  Comité  par  celui  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Brutus,  au  sujet  de 
l'affaire  Le  Sueur,  le  rappelant  fraternel- 
lement aux  principes,  et  lui  envoyant  co- 
pie de  ses  pouvoirs,  pour  qu'il  n'en  puisse 
prétendre  cause  d'ignorance  ;  50 recevant  le 
procès-verbal  de  l'arrestation  du  citoyen 
Leclerc,  rue  Basse-du-Rempart,  n»  327, 
opérée  par  le  citoyen  Fournerot;  6»  rece- 
vant également  le  procès-verbal  des  opé- 
rations du  citoyen   Guigues,    chargé    de 


mettre  en  état  d'arrestation  le  citoyen 
Tondu,  huissier,  rue  des  Prouvaires;  7° re- 
cevant deux  assignats  de  400  livres,  argués 
de  faux,  apportés  par  deux  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Contrat-Social,  qui  demandent  l'assistance 
du  Comité  à  cet  eifet;  8°  chargeant  les  ci- 
toyens Guigues  et  Chéry,  membres  du  Co- 
mité, de  se  transporter  sans  délai  au 
domicile  du  citoyen  Delage,  quartier  du 
Marché-Saint-Martin,  afin  d'y  opérer  per- 
quisition en  employant  tous  les  moyens 
que  le  salut  public  exige  pour  découvrir 
les  fails  signalés  par  une  dénonciation, 
avec  autorisation  de  se  rendre  partout  où 
besoin  sera,  pourvu  que  ce  soit  dans  l'in- 
térieur du  Département  de  Paris;  9"  à  la 
suite  de  l'interrogatoire  du  nommé  Le- 
clerc, marchand  de  bois,  considérant  ses 
infirmités,  décidant  qu'il  sera  gardé  chez 
lui  par  un  Sans-Culotte  jusqu'à  ce  que  le 
Comité  soit  mieux  éclairé  sur  son  compte; 
9»  chargeant  le  citoyen  Delespine  d'ex- 
traire des  prisons  la  nommée  Saint-Cha- 
mond  et  de  lever  les  scellés  à  son  domi- 
cile pour  en  extraire  les  nippes  et  bardes 
à  son  usage;  18°  attendu  que  plusieurs 
membres  du  Comité  sont  en  mission,  dé- 
cidant de  ne  pas  tenir  de  séance  le  lende- 
main. 

19  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2* registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  342-345. 

1423.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  criminel  du 
Département,  lui  envoyant  copie  d'une  dé- 
nonciation remise  par  2  membres  du  Co- 
mité des  défenseurs  officieux  établi  à  la 
Société  des  Jacobins,  dénonciation  qui 
vise  à  peu  près  une  cinquantaine  d'indivi- 
dus, accusés  d'avoir  spolié  et  dilapidé  des 
effets  et  propriétés  appartenant  à  la  Répu- 
blique, si  ces  sortes  de  délits  sont  de  la 
compétence  du  Tribunal,  lui  renvoyant 
cette  affaire  et  le  priant  de  lui  dire  ce  qu'il 
en  pense,  afin  d'agir  en  conséquence. 

19  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
^.  iV.  BB3  81,  fol.  26  v°. 


288 


CHAPITRE  !•'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1424.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Brutus, 
déclarant  que  l'on  ne  croirait  jamais  que 
la  lettre  qu'il  vient  d'adresser  au  Comité 
a  été  écrite  par  des  républicains,  puisque 
même  le  titre  de  citoyen  leur  est  refusé, 
car  on  ne  le  rencontre  ni  au  commence- 
ment ni  à  la  fm  de  la  lettre,  et  cependant 
ils  sont  tous,  aussi  bien  que  les  membres 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
de  Brutus,  dignes  de  ces  deux  titres,  fai- 
sant observer  que  l'on  n'écrit  pas  en 
termes  impérieux  à  des  frères  qui  agissent 
de  concert  pour  le  bien  de  la  chose  pu- 
blique et  qui  par  leurs  pouvoirs  ont  le 
droit  d'agir  directement  dans  toute  l'éten- 
due du  Département,  quoique,  désireux 
de  maintenir  leurs  sentiments  de  frater- 
nité, ils  se  soient  fait  un  devoir  de  s'ad- 
joindre toujours  dans  leurs  opérations  un 
membre  des  Comités  révolutionnaires  des 
sections  ou  communes  où  ils  opèrent;  por- 
tant àleur  connaissance  qu'ils  ont  reçu  une 
nouvelle  dénonciation  contre  le  citoyen  Le 
Sueur,  dit  Givry,que  le  Comité  examinera 
si  elle  est  fondée  ou  non,  dans  le  premier 
cas,  la  loi  le  guidera,  car  la  justice  fait  la 
base  du  républicanisme,  mais,  comme  le 
Comité  de  la  section  de  Brutus  paraît  igno- 
rer la  nature  des  pouvoirs  du  Comité  du 
Département,  celui-ci  lui  en  transmet  une 
copie. 

19  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  27. 

1425.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  vu  l'attestation  de  la  Société 
populaire  et  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  l'Observatoire,  ordonnant  la 
mise  en  liberté  du  citoyen  Debessée  ;  2'  au- 
torisant le  citoyen  Jacques  Petit  à  se  trans- 
porter dans  les  maisons  ayant  appartenu 
à  René  d'Argenson  et  Victor  Broglie,  pour 
interroger  leurs  domestiques  et  connaître 
par  ce  moyen  le  lieu  de  leur  retraite. 

20  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  33. 


1426.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  d'après  délibération  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Luxem- 
bourg, ordonnant  la  mise  en  liberté  immé- 
diate du  citoyen  Déplagne,  détenu  au 
Luxembourg  ;  2°  chargeant  le  citoyen  Fe- 
neaux  de  faire  perquisitions  exactes  dans 
la  maison  de  Lalande-Magon,  père,  rue 
de  la  Michodière,  à  l'effet  de  vérifier  s'il 
n'y  a  pas  d'or,  d'argent  et  d'argenterie 
enfouis,  d'examiner  ses  papiers  et  d'ap- 
porter ceux  suspects  au  Comité;  3*  consi- 
dérant que  sa  bonne  foi  a  été  surprise  par 
un  récit  infidèle  sur  le  compte  de  Guérard, 
secrétaire  du  Comité,  ainsi  qu'il  résulte 
des  rapports  du  commissaire  envoyé  dans 
le  département  de  l'Eure  et  des  déclara- 
tions de  plusieurs  patriotes,  ordonnant  sa 
mise  en  liberté  immédiate. 

20  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*n  290, 
fol.  77  r°,  78  v». 

1427.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Tuileries  de  véri- 
fier demain  le  contenu  des  malles  de  14  ci- 
toyens* venant  de  Londres,  mis  en  état 
d'arrestation,  d'apporter  au  Comité  les  pa- 
piers et  effets  jugés  suspects,  et  de  rendre 
les  malles  aux  propriétaires  après  l'acquit 
du  montant  de  4  états  de  dépenses  à  leurs 
créanciers;  2°  ordonnant  la  levée  des  scel- 
lés apposés  chez  Antoine  Banès,  dit  Bap- 
tiste, courrier  de  la  malle  de  Toulouse, 
par  les  soins  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Gardes-Françaises  ;  3°  char- 
geant le  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion des  Arcis  de  vérifier  les  motifs  de  la 
première  arrestation  du  nommé  Henry, 
vainqueur  de  la  Bastille,  les  causes  et 
l'époque  de  sa  mise  en  liberté  et  procéder, 
s'il  y  a  lieu,  à  une  nouvelle  arrestation. 

20  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  79  ro,  86  v°. 

1428.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  tous  ses  frères 
d'armes  à  la  plus  grande  union.  «  Quel- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


289 


ques  factieux,  observe-t-il,  voudraient  nous 
faire  partager  une  partie  de  leurs  intrigues, 
mais  comme  les  Parisiens  abhorrent  tout  ce 
qui  tend  à  la  dissolution  de  la  société  et  à 
l'anarchie,  leurs  entreprises  seront  vaines, 
et  nous  serons  toujours  les  amis  et  les  dé- 
fenseurs des  hommes  justes  et  estimables 
par  leurs  vertus;  nos  mains  ne  seront  pas 
teintes  du  sang  des  scélérats,  la  loi  seule 
a  le  droit  d'appesantir  son  glaive  sur  leurs 
têtes. 

«■  Dans  quelques  départements  on  ca- 
lomnie Paris,  on  fait  entendre  à  nos  frères 
de  la  campagne  que  le  pain  que  l'on  y 
mange  est  très  blanc  et  qu'on  leur  laisse 
le  son,  c'est  encore  une  perfidie  des  agents 
des  tyrans;  que  nos  frères  des  campagnes 
envoient  des  commissaires  pour  vérifier  ces 
faits  calomnieux. 

«  Paris  n'a  jamais  parlé  de  ce  qu'il  a 
fait,  sa  conduite  et  sa  résistance  à  l'op- 
pression parlent  en  sa  faveur;  on  ne  lui 
fera  pas  sûrement  un  crime  de  son  res- 
pect pour  les  propriétés  et  de  son  amour 
pour  la  Liberté  et  l'Egalité,  et  surtout  de 
son  mépris  pour  les  méchants,  en  dépit 
d'eux,  la  République  sera  toujours  Répu- 
blique, une  et  indivisible. 

«  xMon  concitoyen,  le  rédacteur  du  Jour- 
nal de  la  Montagne,  s'est  trompé  dans  son 
11°  56  à  l'article  de  l'ordre  du  jour,  il  était 
de  moi  et  non  de  Recordon,  l'adjoint  et 
l'adjudant  général.  » 

21  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major général,  A.  N.,  BB^  76. 

Le  Journal  de  la  Montagne  reproduit  en  effet, 
comme  il  le  fait  d'habitude,  dans  le  numéro  du 
19  nivôse  le  texte  de  l'ordre  du  jour  du  17  ni- 
vôse, qui  est  bien  signé  d'Hanriot. 

1429.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  attendu  la  levée  des  scellés 
chez  le  citoyen  Watrin,  rue  de  Picpus,  or- 
donnant au  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Quinze-Vingts  de  retirer  les 
gardiens  de  ces  scellés;  2°  après  avoir  pris 
connaissance  du  procès-verbal  d'arresta- 
tion etdel'interrogatoire  de  Jossetde  Saint- 
Laurent,  produits  par  le  citoyen  Guignes, 
membre  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement, ordonnant  l'incarcération  dudit 
Josset  de  Saint-Laurent  dans  une  des  mai- 
T.  X. 


sons  d'arrêt  de  Paris,  et  le  dépôt  des 
pièces  à  charge  contre  lui  au  Comité  de 
sûreté  générale. 

21  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de.s   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale    A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  34. 

1430.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  convoquant  au  lieu  de  ses 
séances,  à  8  heures  du  soir,  le  citoyen 
Fargeon,  demeurant  rue  du  Roule;  2°char- 
geant  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Contrat-Social  d'amener  sur-le- 
champ,  au  Comité,  le  citoyen  Désanges, 
marchand,  rue  du  Mail,  et  d'examiner  ses 
papiers;  3»  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Beaufremont 
à  perquisitionner  dans  la  maison  louée 
par  la  veuve  Chabouillet;  4°  vu  les  certifi- 
cats de  la  Société  populaire,  de  la  muni- 
cipalité et  du  Comité  de  surveillance  de 
Vernon  en  faveur  de  Jean-François  Guey- 
don,  officier  de  santé  à  Vernon,  détenu 
dans  la  maison  d'arrêt  des  Ecossais,  rue 
Saint- Victor,  ordonnant  sa  mise  en  liberté. 

21  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  75  v",  77  ro. 

1431.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  nommé  Dévalues, 
ci-devant  receveur  général  à  Caen,  déjà 
en  arrestation  pour  raison  de  comptabi- 
lité, y  demeurera  par  mesure  de  sûreté 
générale,  jusqu'à  nouvel  ordre,  que  sa 
femme  sera  conduite  à  Sainte-Pélagie,  et 
que  leurs  papiers  seront  examinés,  le  tout 
par  les  soins  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Champs-Elysées. 

21  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  86. 

1432. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  {"  an- 
nonçant que  le  Comité  de  surveillance  de 
Nogent-sur-Marne  envoie  au  Comité,  sous 
l'escorte  de  deux  gendarmes,  le  nommé 
Delvincourt,  détenu  à  Nogent;  2°  recevant 
le  procès-verbal  de  l'arrestation  du  nommé 

19 


290 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  Lk  REVOLUTION 


Foissy,  rue  de  Richelieu,  n"  333,  par  le  ci- 
toyen Delarue,  l'un  des  secrétaires  du 
Comité  ;  3°  ayant  procédé  à  l'interrogatoire 
du  nommé  Le  Sueur  Givry,  considérant  la 
réputation  dont  il  jouit  dans  le  Comité 
révolutionnaire  de  sa  section,  considérant 
que  ses  certificats  de  résidence  depuis  1792 
prouvent  clairement  qu'il  n'a  point  émi- 
gré depuis  cette  époque,  décidant  qu'il 
restera  en  liberté,  sous  le  cautionnement 
de  deux  citoyens  bien  connus,  qui  répon- 
dront de  lui  jusqu'à  ce  qu'il  ait  prouvé 
victorieusement  qu'il  n'a  point  quitté  la 
France  depuis  1 789,  et  lui  accordant  2  mois, 
à  dater  de  ce  jour,  pour  en  administrer 
les  preuves,  mais  dans  l'hypothèse  où  il  ne 
pourrait  se  procurer  de  cautionnement, 
décidant  sa  mise  en  état  d'arrestation  jus- 
qu'à ce  qu'il  ait  pu  démentir  les  faits 
allégués  contre  lui;  4°  chargeant  Tisset, 
son  préposé,  de  perquisitionner  chez  Si- 
mon, rue  Grange-Batelière;  5o  recevant 
une  déclaration  du  sieur  Leclerc,  mar- 
chand de  vin,  au  sujet  des  payements  par 
lui  effectués  au  sieur  Dérouville,  caissier 
de  l'Hôtel-Dieu,  pour  le  compte  de  la 
femme  La  Rivière,  émigrée;  6°  maniant 
le  commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  Le  Peletier;  1"  recevant  le  procès- 
verbal  des  opérations  de  Guignes  et  Chéry, 
chez  Delage,  rue  Phelypeaux  ;  8°  constatant 
le  dépôt  du  nommé  Josset  Saint-Laurent, 
amené  par  le  sieur  Tondu,  huissier,  et  son 
gardien  Juzerand,  lequel  s'était  échappé, 
en  frappant  le  sieur  Juzerand,  mais  avait  été 
rattrapé,  et  chargeant  le  citoyen  Guignes 
de  le  conduire  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale; 9°  adressant  au  même  Comité  et  à 
l'administration  de  Police  la  liste  des  per- 
sonnes que  le  Comité  a  envoyées  dans  les 
maisons  d'arrêt  de  Paris;  10°  invitant  le 
ministre  de  la  guerre  à  extirper  du  batail- 
lon de  réquisition  en  garnison  dans  la  ci- 
tadelle d'Amiens,  le  nommé  Webert,  mar- 
chand de  livres  et  d'estampes.  Maison 
Egalité,  qui  est  un  révolutionnaire  et  qui 
ne  peut  que  propager  de  mauvais  prin- 
cipes, avec  prière  de  l'envoyer  au  Comité. 

21  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.   345-348. 


1433.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  ministre 
de  la  guerre,  l'informant  qu'à  la  suite  de 
perquisitions  faites  chez  le  nommé  Webert, 
de  la  première  réquisition,  en  garnison 
dans  la  citadelle  d'Amiens,  il  a  été  trouvé 
chez  lui  quantité  de  livres  et  d'estampes 
obscènes  et  contre-révolutionnaires,  de  na- 
ture à  justifier  son  arrestation,  et  invitant 
le  ministre  à  le  faire  rappeler  et  conduire 
à  Paris,  sous  bonne  et  sûre  garde,  de  tels 
hommes  ne  pouvant  se  battre  contre  les 
ennemis  déclarés,  enfin  à  le  lui  envoyer. 

21  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81,  fol.  28. 

Webert  (Michel),  libraire  et  marchand  d'es- 
tampes, fut  condamné  à  mort  le  l*'  prairial 
an  II  (A.  N.,  W  369,  n»  828). 

1434.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est  an- 
noncé le  départ  d'un  convoi  pour  les  ar- 
mées et  signalé  un  arrêté  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  portant  que  les 
ordonnances  des  sections  se  rendront  tous 
les  jours,  à  midi,  au  secrétariat  de  la 
Commune  pour  y  prendre  les  paquets 
adressés  à  leurs  sections. 

Hanriot  accompagne  cet  ordre  du  jour 
des  réflexions  suivantes  : 

«  Vous  voyez  comme  moi,  mes  frères 
d'armes,  que  depuis  que  nous  mettons 
tous  la  main  à  la  besogne,  que  nous  fai- 
sons presque  tous  notre  service  personnel, 
la  chose  publique  en  est  mieux  servie, 
ainsi  continuons  toujours  de  même. 

«  Les  ouvriers  des  ports,  occupés  au 
bois  de  chauffage,  ajoute-t-il,  prennent 
un  peu  cher  pour  le  transport;  nous  autres 
Sans-culottes,  il  faut  donner  à  nos  enne- 
mis l'exemple  du  désintéressement,  il  ne 
faut  pas  que  la  veuve,  l'orphelin  et  l'in- 
digent payent  aussi  cher  que  l'homme 
aisé.  » 

Hanriot  fait  encore  observer  que,  de 
temps  en  temps,  on  vient  chercher  la  garde 
pour  favoriser  la  vente  des  vins  sur  les 
ports.  «  Mes  amis,  déclare-t-il,les  hommes 
libres  n'ont  besoin  ni  de  piques,  ni  de 
bayonnettes  pour  assurer  le  petit  bénéfice 
de  leur  commerce.  Tâchons  donc  d'éviter 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


291 


toutes  ces  petites  tracasseries,  plus  propres 
à  nous  avilir  qu'à  nous  élever.  » 

22  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,    signée   de  Clément,  secré- 
taire  de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

1435.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  chargeant  les  citoyens  Vitra  et 
Joanuet,  membres  et  commissaires  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Mutius-Scevola,  assistés  de  deux  membres 
de  celui  de  Choisy-sur-Seine,  à  mettre  en 
élat  d'arrestation  le  nommé  Alendale  et 
sa  fille, demeurant  rue  deTournon,n°il25, 
et  actuellement  à  Choisy-sur-Seine;  2°  au- 
torisant le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Fraternité  à  extraire  momen- 
tanément des  prisons  le  citoyen  Ligny, 
pour  lever  les  scellés  apposés  chez  lui,  à 
l'effet  de  retirer  les  grosses  de  contrats 
sur  la  Nation,  que  divers  particuliers  doi- 
vent faire  enregistrer  sur  le  Grand  Livre. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  35,  36. 

1436.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  après  s'être  convaincu  par 
les  informations  qu'il  a  prises  que  les  ci- 
toyens William,  Jakson,  Willing,  François- 
Joseph  Reussell  et  Joseph  Thibaut,  des 
Etats-Unis  d'Amérique,  sont  des  patriotes 
irréprochables,  comme  il  est  jaloux  de 
donner  à  ses  frères  les  Américains  un 
témoignage  d'union  et  de  fraternité,  déci- 
dant que  les  citoyens  ci-dessus  dénommés 
jouiront  dans  Paris  d'une  entière  liberté; 
2°  ordonnant  que  les  citoyens  Dagien  et 
Badran,  détenus  à  Sainte-Pélagie,  seront 
provisoirement  élargis  et  conduits  le  len- 
demain, à  midi,  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  généi-ale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  36,  37. 

1437.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Roger  Chalabre,  de- 
meurant rue  des  Jeûneurs,  à  la  saisie  de 
ses  papiers  suspects,  qui  seront  apportés 


au  Comité,  ainsi  que  l'or,  l'argent  et  les 
assignats  qui  pourront  être  en  sa  possession. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*II  294, 
fol.  37. 

1438.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Pache,  maire  de  Paris, 
lui  annonçant  avoir  passé  à  Tordre  du 
jour  sur  la  demande  du  citoyen  Lamarre, 
en  date  du  19  nivôse,  attendu  que  le  dé- 
cret ne  permet  de  communication  avec 
les  prisonniers  que  par  écrit. 

22  nivô&e  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  294, 
fol.  36. 

1439.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Lavillette,  ci-de- 
vant membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Tuileries,  et  à  l'exa- 
men de  ses  papiers;  2°  chargeant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries  d'incarcérer  dans  une  maison 
d'arrêt  le  nommé  FoUope,  apothicaire  et 
officier  municipal,  et  de  déposer  au  Co- 
mité toutes  les  pièces  qui  pourront  être  à 
sa  charge  ;  3°  chargeant  les  citoyens  Hé- 
ron et  Martin  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation les  nommés  Chaudot,  notaire,  rue 
Jean-Jacques-Rousseau,  Brichard,  notaire, 
rue  Saint-André-des-Arts,  son  maître  clerc, 
le  nommé  Auriot  et  sa  femme,  auparavant 
veuve  Gomand,  tenant  ci-devant  le  Petit 
Dunkerque,  au  Palais- Royal,  et  de  les 
écrouer  à  la  Conciergerie  pour  être  jugés 
par  le  Tribunal  révolutionnaire. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  78  v«,  79  ro  et  v°. 

1440.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Vassel, 
l'un  de  ses  secrétaires-commis,  de  pro- 
céder à  la  levée  des  scellés  sur  les  papiers 
du  citoyen  Grimoard;  2°  considérant  que 
les  motifs  d'arrestation  du  citoyen  Thé- 
venin  ne  sont  fondés  que  sur  des  délations 
calomnieuses,  ordonnant  que  ce  citoyen. 


292 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


qui  paraît  irréprochable,  soil  immédiate- 
ment mis  en  liberté,  et  chargeant  de  cette 
opération  le  citoyen  Vassel  ;  3°  ordonnant 
de  réintégrer  à  Sainte-Pélagie  le  citoyen 
Lambert,  banquier,  demeurant  rue  de  la 
Loi,  n°66;  4°  chargeant  le  citoyen  Lau- 
rent d'examiner  les  papiers  du  citoyen 
Martin,  qui  sera  extrait  à  cet  effet  du  corps 
de  garde  du  Comité. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  79  V,  80»  r». 

1441.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Martin,  se- 
crétaire du  Comité,  de  faire  arrêter  et 
conduire  dans  une  maison  d'arrêt  les  ci- 
toyennes Bastian,  demeurant  rue  de  la  Loi, 
maison  Menard,  n»  64,  de  faire  saisir  leurs 
papiers,  ainsi  que  l'or,  l'argent  et  les  as- 
signats dont  elles  peuvent  être  munies,  et 
de  dresser  procès-verbal  du  tout. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  84  vo. 

1442.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Caboche,  l'un  des  ad- 
ministrateurs des  Postes  et  Messageries,  le 
convoquant  pour  éclaircir  l'affaire  Guillon 
et  Desanges,  et  le  priant  d'amener  avec 
lui  les  employés  de  ses  bureaux  qui  au- 
raient été  témoins  de  ce  qui  s'est  passé  à 

cet  égard. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  78  yo. 

1443.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  cons- 
tatant que  le  Comité  de  sûreté  générale  a 
ordonné  l'incarcération  de  Josset  de  Saint- 
Laurent  à  Sainte -Pélagie  et  annonçant 
avoir  écrit  au  concierge  de  ne  pas  le  lais- 
ser communiquer  avec  Madame  Lamyre  ; 
2°  annonçant  que  le  sieur  Briinet,  tenant 
maison  garnie,  rue  Neuve-Saint-Eustache, 
et  le  sieur  Loison,  payeur  de  rentes,  même 
rue,cautionnentle  nommé  Givry,  qui  est  en 
arrestation  chez  lui  ;  3°  chargeant  le  citoyen 
Delarue,  l'un  de  ses  secrétaires,  assisté  de 


J.-B.  Joigny,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  Le  Peletier,  de  lever 
les  scellés  sur  les  portes  des  caves  du 
sieur  Foissy,  ce  qui  est  exécuté  ;  4o  rece- 
vant le  procès  -  verbal  du  citoyen  Tisset, 
chargé  d'amener  au  Comité  le  nommé 
Simon,  lequel,  après  avoir  été  entendu, 
est  mis  en  liberté  ;  5"  recevant  le  procès- 
verbal  de  la  mission  confiée  au  citoyen 
Delespine,  chargé  d'extraire  du  domicile 
de  la  nommée  Saint-Chamond  les  effets 
dont  elle  peut  avoir  besoin  dans  la  maison 
d'arrêt  où  elle  est  détenue,  lequel  a  des- 
titué le  gardien  des  scellés,  comme  étant 
inexact  et  découchant  même;  6»  consi- 
dérant l'état  de  grossesse  de  la  citoyenne 
Mulot  et  son  extrême  misère,  ordon- 
nant de  lever  les  scellés  apposés  à  son 
domicile  et  chargeant  Fournerot  et  Tisset 
de  procéder  à  la  même  opération  chez 
Mulot;  7"  chargeant  Tisset  de  perquisi- 
tionner chez  la  citoyenne  Delvincourt,Fau- 
bourg  Saint-Honoré,  n»101,  ci-devant  hôtel 
La  Vaupalière,  et  de  l'amener  au  Comité, 
ce  qui  est  exécuté  ;  8°  donnant  mandat 
au  citoyen  Moissard  de  lever  les  scellés 
apposés  chez  Deyault,rue  de  la  Feuillade, 
n°l,  et  rue  des  Moulins;  9"  chargeant  Tis- 
set de  faire  perquisition  dans  les  papiers  de 
la  veuve  Loyer,  ci-devant  femme  de  cham- 
bre de  la  nommée  La  Vaupalière,  demeu- 
rant rue  Saint-Honoré,  près  des  Jacobins, 
le  chargeant  également  de  perquisitionner 
chez  le  nommé  Carré,  graveur,  demeurant 
au  Marché-Neuf,  dans  tous  ses  papiers, 
gravures  et  ouvrages  quelconques,  qui  pa- 
raîtraient suspects,  et  de  l'amener  au  Co- 
mité; 10°  chargeant  le  citoyen  Delespine 
de  se  transporter  au  domicile  du  nommé 
Leclerc,  rue  Sainte-Avoye,  n^  66,  pour 
faire  perquisition  dans  les  papiers  de  son 
frère  Benjamin  Leclerc,  prêtre,  et  extraire 
ceux  qui  seraient  jugés  suspects. 

22  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81^,  f.l,  348-353. 

1444.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  concitoyens  à 
maintenir  les  arrêtés  de  la  Commune  ten- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


293 


dant  à  la  sûreté  sociale,  et  engage  égale- 
ment les  canonniers  de  l'armée  révolu- 
tionnaire à  ne  pas  donner  leur  démission; 
cette  faiblesse  ne  fait  point  honneur  à  une 
portion  des  fondateurs  de  la  République. 

Les  adjudants  veilleront  à  l'exécution 
de  l'arrêté  de  la  Commune  concernant  les 
ordonnances. 

23  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire (Je  l'Etat-major  général,  A.  N.^  BB^  76. 

1445.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  le  transfèrement 
immédiat  du  citoyen  Martin  à  la  Force; 
2°  autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  l'Indivisibilité  à  extraire 
momentanément  des  prisons  les  citoyens 
Patu  et  Boutray,  ainsi  que  la  citoyenne 
Lamotte,  afin  de  procéder  en  leur  pré- 
sence à  la  levée  des  scellés  apposés  chez 
eux,  reconnaître  leurs  papiers  et  donner 
des  procurations  à  des  fondés  de  pou- 
voirs; 3°  ordonnant  le  transfèrement  im- 
médiat à  Sainte -Pélagie  du  citoyen  Mois- 
son, conduit  à  Paris  en  vertu  des  ordres 
du  représentant  du  peuple  Dumont. 

23  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*il  29i, 
fol.  37,  38. 

1446.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i"  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Brutus  à  ex- 
traire momentanément  de  la  maison  du 
Luxembourg  le  citoyeiv  Lakanal,  pour 
procéder  en  sa  présence  à  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  lui  et  à  la  distraction 
des  papiers  suspects,  qui  seront  de  suite 
envoyés  au  Comité  ;  2»  chargeant  le  citoyen 
Pasté,  l'un  de  ses  secrétaires  commis,  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  papiers 
et  effets  du  citoyen  Ichalette,  dit  Saint- 
Just,  demeurant  rue  Saint-Dominique, 
n°  1533,  et  d'apporter  les  papiers  suspects 
au  Comité;  3°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  de  François-Etienne  Logette, 
détenu  aux  Madelonnettes. 

23  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  38,  39,  40. 


1447.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  Je  réquisitoire  de  l'accusateur 
public  près  le  Tribunal  criminel  du  dé- 
partement des  Ardennes,  décidant  que  le 
nommé  Ponsard,  ci-devant  maire  de  Cha- 
gny,  sera  traduit  devant  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire, comme  prévenu  de  divers 
propos  tendant  à  calomnier  la  Convention 
nationale,  les  autorités  constituées,  et 
d'avoir,  dans  l'exercice  de  ses  fonctions, 
cherché  à  atténuer  diverses  mesures  ré- 
volutionnaires que  la  Convention  a  décré- 
tées pour  le  salut  de  la  patrie,  et  ordon- 
nant d'adresser  toutes  les  pièces  relatives 
à  cette  affaire  à  l'accusateur  public. 

23  nivôse  an  IL 
Extrait  du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  39. 

1448.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  l'exposé  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  des  Tuileries 
qui  demande  un  mandat  d'arrêt  contre 
Bonnecarrère,  que  le  Comité  de  salut  pu- 
blic a  fait  chercher,  décidant  que  ce  Bon- 
necarrère, dont  la  conduite  est  connue  et 
que  la  clameur  pubhque  accuse  depuis 
longtemps,  sera  saisi  partout  où  l'on  pourra 
le  trouver,  et  chargeant  de  ce  soin  le  Co- 
mité de  la  section  des  Tuileries;  2"  ren- 
voyant au  Département  de  Police  les  nom- 
més Ledoux  et  Martin  ;  3"  ordonnant  le 
dépôt  à  la  Trésorerie  nationale  des  sommes 
saisies  chez  le  citoyen  Chalabre,  montant 
en  numéraire  à  10,396  livres  15  sols  et  en 
assignats  à  22,722  livres. 

23  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*li  294, 
fol.  39,  40. 

1449.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Sèvres  à  pro- 
céder, en  présence  de  la  citoyenne  Be- 
zancy,  femme  Mézeray,  à  la  levée  des 
scellés  apposés  dans  le  logement  de  son 
mari,  à  y  faire  les  perquisitions  les  plus 
exactes  et  à  envoyer  au  Comité  de  sûreté 
générale  les  papiers  suspects;  2»  autori- 
sant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Tuileries  à  extraire  momentané- 


294 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ment  de  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg 
Jean  Choderlos,  demeurant  passage  de 
Valois,  n^HOS,  à  l'effet  de  procéder,  con- 
jointement avec  le  citoyen  Charbonnier, 
commissaire  de  police,  à  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  un  secrétaire  renfer- 
mant la  somme  de  7,000  livres  appartenant 
à  la  République,  pour  la  faire  rentrer 
dans  la  caisse  de  la  Trésorerie  nationale. 

23  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  80. 

1450.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  de  Louis-Placide  Le  Pileur, 
détenu  en  la  maison  d'arrêt  de  Port-Libre, 
et  du  citoyen  Rochette,  détenu  en  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  section  des  Piques;  2»  or- 
donnant de  remettre  à  la  Monnaie  l'argen- 
terie trouvée  chez  le  citoyen  Reubell, 
député,  dont  l'état  a  été  dressé  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  qui  demande  à  en  disposer; 
3°  ordonnant,  sur  la  requête  de  la  ci- 
toyenne Mirdouday,  fille  aînée  de  Mirdou- 
day,  adjudant  général  de  l'armée  des 
Alpes,  la  levée  des  scellés  apposés  à  son 
domicile,  à  l'effet  d'en  retirer  le  linge  et 
les  hardes  à  l'usage  des  détenus  et  de  leur 
fille  aînée  ;  4°  ordonnant  au  concierge  de 
Sainte-Pélagie  de  réintégrer  les  nommés 
Dagien  et  Balozan. 

23  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  80  v°,  82  r\ 

4451.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i"  adjoi- 
gnant le  citoyen  Guignes  au  citoyen  Fran- 
chet  pour  suivre  très  scrupuleusement  les 
recherches  commencées  chez  le  citoyen 
Boulainvilliers,  rue  Bergère,  les  autorisant 
à  faire  tout  ce  que  leur  suggérera  leur 
zèle  pour  découvrir  ce  qui  est  indiqué 
dans  la  dénonciation  reçue  par  le  Comité, 
et  à  requérir  la  force  civile  et  militaire  ainsi 
que  tous  ouvriers  nécessaires,  ce  qui  est 
exécuté,  mais  n'a  produit  aucun  résultat; 
2*  chargeant  le  citoyen  Tisset  de  procéder 
à  des  perquisitions  chez  le  citoyen  Duc- 


quy,  cuisinier  de  M.  de  Gourgues,  place  de 
l'Indivisibilité,  chez  la  veuve  Loyer, femme 
de  chambre  de  M"^®  La  Vaupalière,  rue 
Neuve-Saint-Honoré,chezle  citoyen  Aubert, 
rue  Neuve-Saint-Roch,  chez  la  citoyenne 
Lelong,  rue  de  la  Huchette,  chez  le  citoyen 
Dien,  imprimeur  en  taille-douce,  vis-à- 
vis  Saint-Séverin,  avec  dépôt  par  ledit  Tis- 
set des  procès-verbaux  de  ses  opérations; 
3°  invitant  le  citoyen  Wolff,  traducteur 
d'anglais,  d'allemand  et  d'italien,  à  exa- 
miner une  espèce  de  mémoire  écrit  en 
anglais,  trouvé  chez  la  citoyenne  Régnier- 
Ausset,  et  à  rendre  compte  de  son  con- 
tenu ;  4°  recevant  le  procès-verbal  d'appo- 
sition de  scellés  par  le  citoyen  Fournerot 
au  domicile  du  citoyen  Mulot,  rue  du  Che- 
min-Vert; 5°  recevant  le  compte  rendu  des 
opérations  des  citoyens  Simon  et  Geoffroy, 
chargés  de  conduire  à  Déniécourt  le  ci- 
toyen d'Hervilly  et  sa  famille,  avec  la  dé- 
charge donnée  par  la  municipalité  d'Es- 
trée-Déniécourt;  6"  donnant  mandat  au  ci- 
toyen Fournerot  de  perquisitionner  chez  la 
citoyenne  Bocquet,  passage  des  Enfants- 
Rouges,  n°  1,  et  de  s'assurer  s'il  n'y  aurait 
pas  de  dépôts  cachés;  7°  recevant  le  rap- 
port du  citoyen  Delespine,  chargé  de  se 
livrer  à  des  recherches  chez  le  citoyen 
Leclerc,  rue  Sainte-Avoye,  surtout  dans 
les  papiers  de  Benjamin  Leclerc,  prêtre, 
demeurant  chez  lui,  duquel  il  résulte  que 
ledit  Benjamin  Leclerc  a  été  arrêté  la  veille 
par  l'administration  de  Police;  8°  char- 
geant le  citoyen  Simon,  l'un  de  ses  pré- 
posés, de  perquisitionner  chez  le  nommé 
Leroy,  rue  Saint-Honoré,  n°  121  ;  9°  pro- 
cédant, en  présence  du  citoyen  Leclerc,  à 
l'examen  des  papiers  contenus  dans  un 
grand  portefeuille  en  veau  armorié,  qui 
n'a  rien  fait  découvrir  de  suspect. 

23  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81^,  fol.  353-358. 

1452.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'aimes 
à  maintenir  l'arrêté  de  la  Commune  con- 
cernant la  vérification  des  cartes  des  ci- 
toyens après  11  heures  du  soir.  Les  pa- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


29$ 


trouilles  se  feront  dans  le  plus  grand 
silence  et  seront  attentives  aux  moindres 
événements  qui  pourront  troubler  la  so- 
ciété, c'est  une  tâche  que  chacun  doit 
remplir  en  bon  citoyen. 

Le  Commandant  général  annonce  qu'oc- 
tidi  prochain,  à  9  heures  du  matin,  les 
gendarmes  des  tribunaux  passeront  à  la 
censure,  en  présence  des  magistrats  du 
peuple  et  du  général;  les  citoyens  qui  au- 
raient quelques  renseignements  à  fournir 
sont  invités  à  le  faire. 

Le  citoyen  Lebas  ayant  été  nommé  com- 
missaire pour  la  police  militaire  et  ces 
fonctions  exigeant  de  fréquentes  pa- 
trouilles, tous  les  postes  lui  prêteront 
main-forte  à  sa  réquisition. 

24  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB'  76. 

1453.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme  de  mettre  en  état  d'arrestation 
le  ci-devant  baron  Du  Blaisel,  ex-lieutenant 
général  des  armées;  2°  ordonnant  de  faire 
des  perquisitions  au  domicile  du  nommé 
Viton,  demeurant  rue  de  Chartres,  hôtel 
de  Montpensier,  et  de  l'incarcérer  à  la 
Force  ;  3°  vu  la  pétition  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité,  et  at- 
tendu qu'il  est  urgent  de  régler  les  secours 
que  doivent  obtenir  les  femmes  des  dé- 
fenseurs de  la  patrie,  ordonnant  d'extraire 
le  nommé  Raineville  de  la  maison  d'arrêt 
où  il  est  détenu,  à  l'effet  de  régler  ses 
comptes,  à  charge  de  l'y  réintégrer  chaque 
jour;  4°  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droits-de-l'Homme 
à  çxtraire  de  prison  le  citoyen  Descombes 
pour  lever  les  scellés  chez  lui  et  retirer 
les  papiers  suspects. 

24  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  41,  42. 

1454.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•  portant  que  le  citoyen  Martin 
se  rendra  sur-le-champ  au  Comité  pour 
faire  son  rapport  au  sujet  de  son  voyage 


à  Viernes  et  sur  tous  autres  faits  dont  il 
doit  rendre  compte  au  Comité  ;  2«  instruit 
que  le  citoyen  Didelot  est  l'un  des  intéres- 
sés dans  le  bail  de  David  et  conséquem- 
ment  compris  dans  le  décret  du  4  frimaire 
concernant  les  fermiers  généraux,  déci- 
dant qu'il  n'y  a  lieu  de  délibérer  sur  son 
élargissement;  3°  eu  égard  aux  renseigne- 
ments pris  sur  le  citoyen  Legendre,  admi- 
nistrateur des  Postes,  ordonnant  sa  mise 
en  liberté  ;  4"  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Fraternité  à 
extraire  momentanément  des  prisons  le 
citoyen  Charton,  afin  de  procéder  à  la 
levée  des  scellés  et  à  l'envoi  au  Comité 
des  papiers  suspects. 

24  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  JY.,  AF*ii  294, 
fol.  42,  43. 

1455.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  le  procès-verbal  dressé  par  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Observatoire,  les  15  et  18  nivôse,  et  la  dé- 
libération du  23,  décidant  la  mise  en  état 
d'arrestation,  par  mesure  de  sûreté  géné- 
rale, du  nommé  Haly,  concierge  de  la 
maison  dite  Port-la-Bourbe,  ci-devant  Port- 
Royal,  et  son  envoi  à  la  Force,  où  il  res- 
tera jusqu'à  nouvel  ordre,  et  chargeant  de 
l'exécution  de  ces  dispositions  l'adminis- 
tration générale  de  Police,  qui  sera  tenue 
de  pourvoir  en  mênae  temps  au  remplace- 
ment dudit  concierge. 

24  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*il  294, 
fol.  49. 

1456.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
Courtin,  détenu  au  Luxembourg,  rue  du 
Petit-Lion,  section  Bon-Conseil;  2° ordon- 
nant d'examiner  les  papiers  du  nommé 
Rouy,  aîné,  rue  des  Lombards,  chez  le 
marchand  de  vin  au  Chariot  d'or,  et  attendu 
l'existence  d'une  dénonciation  contre  le- 
dit Rouy,  décidant  son  incarcération  aux 
Madelonnettes  ;  3°  enjoignant  au  concierge 
de  la   Petite  Force  de  mettre  au  secret 


296 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  citoyenne  Adrienne- Jeanne  Maleissye, 
femme  divorcée,  et  d'empêcher  qu'elle  n'ait 
aucune  communication  avec  le  dehors, 
ni  même  avec  les  autres  détenus. 

24  nivôse  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  JV.,  AF*ii  290, 
fol.  80  v°,  81. 

1457.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé 
générale  :  1"  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg-du- 
Nord,  conjointement  avec  des  commis- 
saires de  celui  de  la  section  de  Bondy,  de 
mettre  en  état  d'arrestation  le  citoyen 
Faguet,  marchand  de  bois,  Faubourg  Saint- 
Martin,  et  Goutière,ciseleur  doreur,  même 
Faubourg,  et  de  procéder  à  l'examen  de 
leurs  papiers;  2°  chargeant  le  citoyen  Ma- 
gnant d'arrêter  et  de  conduire  à  la  Force 
le  nommé  Dérisson,  ci-devant  noble,  de- 
meurant rue  et  barrière  du  Roule,  n°  US, 
d'examiner  ses  papiers  et  d'extraire  ceux 
suspects;  3^  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Popincourt  à 
extraire  momentanément  de  Sainte-Péla- 
gie le  citoyen  Saint-Laurent  pour  leverles 
scellés  chez  lui  et  en  retirer  les  effets,  linge 
et  habillements  nécessaires  à  son  usage. 

24  nivôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.y  AF*JI  290, 
fol.  82  r°  et  83  r°. 

1458.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1"  vu  le  procès-verbal  des  com- 
missaires du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Guillaume-Tell,  constatant  les 
découvertes  qu'ils  ont  faites  dans  les  pa- 
piers du  nommé  Delessert,  banquier,  de 
lettres  venant  de  Bruxelles,  Coblentz, 
Turin,  lesquelles  ledit  Delessert  tenait 
renfermées  dans  un  portefeuille  en  bois, 
et  attendu  que  dans  ces  papiers  une  lettre 
d'avis  à  Delessert  l'invitait  à  remettre  les 
malles  où  étaient  contenus  ces  papiers  à 
un  nommé  Jardin,  rue  du  Puits,  au  Marais, 
autorisant  ces  commissaires  à  perquisi- 
tionner dans  tous  les  lieux  oii  ils  croiront 
trouver  trace  de  relations  avec  les  émigrés 
ainsi  que  des  papiers  contre-révolution- 
naires, et  à  mettre  en  état  d'arrestation 
toutes  personnes  qui  recèleraient  des  pa- 


piers ou  lettres  tendant  à  troubler  l'ordre 
et  la  tranquillité  intérieure,  à  la  charge  ex- 
presse de  soumettre  dans  les  24  heures 
les  procès-verbaux  de  leurs  opérations  à 
l'approbation  du  Comité. 

24  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  82  ro. 

1459.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  le  mémoire  envoyé  au 
Comité  par  le  Comité  révolutionnaire  et  le 
juge  de  paix  réunis  de  la  section  des 
Amis-de-la-Patrie,  et  décidant  qu'il  sera  de 
nouveau  procédé  à  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Fricault,  entre- 
j)reneur  actuel  de  l'illumination  de  Paris, 
rue  du  Ponceau,  pourremettre  sous  lesdits 
scellés  une  ordonnance  de  la  municipalité 
de  Paris,  en  date  du  18  décembre  1792, 
montant  à  55,398  livres  4  sols,  dont  il  sera 
donné  décharge  au  citoyen  Sanlot;  2°  or- 
donnant de  procéder  à  une  perquisition 
scrupuleuse  dans  les  papiers  du  nommé 
Viton,  demeurant  rue  de  Chartres,  hôtel 
de  Montpensier,  chez  la  femme  Lecoq,  et 
de  l'écrouer  à  la  Force. 

24  nivôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  290, 
fol.  83. 

1460.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  Robert  Lindet,  membre  du  Co- 
mité de  salut  public,  l'informant  que  Bon- 
jour, adjoint  du  ministre  de  la  Marine, 
n'a  pu  obtenir  un  certificat  de  civisme  de 
sa  section  et  a  été  rayé  de  la  Société  des 
Jacobins,  à  raison  de  son  incivisme  et  de 
ses  principes  feuillantins,  et  que,  par  con- 
séquent, il  n'est  pas  possible  de  le  main- 
tenir dans  les  fonctions  importantes  qui 
lui  avaient  été  confiées,  étant  compris 
par  cela  seul  dans  la  liste  des  suspects 
désignés  par  l'article  2  de  la  loi  du  17  sep- 

"tembre  1793,  et  déclarant  qu'il  s'empresse 
de  l'en  aviser,  afin  que  le  Comité  de  salut 
public  pourvoie  à  son  remplacement. 

24  nivôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,  AF*ii  290, 
fol.  83  \o. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


297 


1461.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Sellier,  capitaine  de  la  12*  com- 
pagnie de  la  section  des  Tuileries,  actuel- 
lement en  état  d'arrestation;  2° ordonnant 
au  concierge  de  la  Petite  Force  de  re- 
mettre entre  les  mains  d'un  gendarme  le 
citoyen  Descoings,  qui  sera  amené  le  len- 
demain à  10  heures  1/2  au  Comité;  3°  or- 
donnant le  transfèrement  immédiat  de 
Denis  Lamy,  rue  Saint-Martin,  aux  Made- 
lonnettes  ;  4°  enjoignant  au  concierge  de  la 
maison  des  Madelonnettes  de  mettre  au  se- 
cret le  nommé  La  Chabeaussièreet  d'empê- 
cher toute  communication  de  sa  part  avec 
le  dehors,  ni  même  avec  les  détenus; 
5"  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
du  citoyen  Jean-Scipion  Sabonadièie,  la 
dénonciation  portée  contre  lui  ayant  été 
reconnue  sans  fondement. 

24  nivôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  84  V»,  85  V». 

1462. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant le  renouvellement  du  bureau  ainsi 
que  la  nomination  de  Génois  comme  prési- 
dent, et  de  Fournerot  comme  secrétaire; 
2°  recevant  le  procès- verbal  de  la  mission 
confiée  au  citoyen  Tisset,  l'un  des  pré- 
posés du  Comité,  chargé  de  perquisition- 
ner chez  le  nommé  Dien,  imprimeur  en 
taille-douce,  rue  Saint-Séverin,  n°  106,  le- 
quel a  amené  ledit  Dien  et  a  saisi  une 
malle  contenant  une  quantité  de  gravures 
obscènes  et  contre-révolutionnaires,  quel- 
ques brochures  et  des  planches  de  cuivre, 
ainsi  qu'un  autre  procès-verbal  relatif  à  la 
citoyenne  Lelong,  chez  laquelle  il  a  éga- 
lement saisi  plusieurs  gravures  et  livres 
obscènes;  3°  ayant  entendu  les  raisons 
produites  par  la  citoyenne  Lelong  au  su- 
jet des  gravures  obscènes  trouvées  chez 
elle,  d'oil  il  résulte  que  ces  gravures  et 
livres  lui  ont  été  laissés  en  payement  et 
qu'elle  n'en  a  jamais  vendu,  considérant 
que  la  pureté  des  mœurs  est  le  fondement 
d'une  république,  et  qu'il  importe  de  sur- 
veiller et  d'extirper  des  boutiques  des 
marchands  ces  ouvrages  pestilentiels,  con- 


sidérant que  la  femme  Lelong  n'est  qu'as- 
sembleuse et  non  marchande,  et  que  ces 
livres  lui  ont  été  laissés  longtemps  avant 
l'arrêté  de  la  Commune,  décidant  que  les 
livres  resteront  au  Comité  pour  en  faire  ce 
qu'il  jugera  à  propos,  et  que  la  citoyenne 
Lelong  sera  remise  en  liberté,  à  charge 
par  elle  de  se  représenter  à  la  première 
réquisition  du  Comité;  4°  vu  les  rensei- 
gnements envoyés,  tant  par  le  département 
de  la  Nièvre  que  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  Nevers,  sur  le  citoyen  Givry  et  sa 
femme,  considérant  qu'ils  ne  peuvent  être 
regardés  que  comme  suspects  par  la  con- 
duite qu'ils  ont  tenue  depuis  la  Révolution, 
et  qu'ils  ont  de  plus  un  fils  émigré,  déci- 
dant leur  transfèrement  au  Luxembourg  ; 
5"  recevant  le  procès- verbal  des  opérations 
du  citoyen  Tisset,  chargé  de  se  transporter 
chez  le  nommé  Carré,  graveur,Marché-Neuf, 
n°  57,  à  l'effet  d'examiner  ses  papiers,  gra- 
vures et  planches,  et  d'en  extraire  ceux  qui 
pourraient  être  suspects  et  contraires  aux 
bonnes  mœurs,procès-verbal  constatant  que 
le  nommé  Carré  a  été  conduit  au  Comité  de 
la  section  de  la  Cité  qui  l'a  réclamé,  avec 
un  paquet  de  brochures,  gravures  et  plan- 
ches; 6°  chargeant  les  citoyens  Harant  et 
Jacob,  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  G  uillaume-Tell ,  de  perquisi- 
tionner à  laVillette  chez  le  nommé  Joivin; 
7°  recevant  le  compte  rendu  de  la  mission 
confiée  au  citoyen  Fournerot,  chargé  de  pro- 
céder à  une  perquisition  chez  la  citoyenne 
Bocquet,  oii  il  a  trouvé  sous  un  lit  une  grande 
quantité  de  papiers  et  qui,  en  considération 
de  son  grand  âge,  a  été  laissée  dans  son 
domicile  sous  la  surveillance  de  deux  Sans- 
culottes;  8°  recevant  le  rapport  du  citoyen 
Simon,  chargé  de  se  transporter  au  domi- 
cile du  nommé  Leroy,  rue  Saint-Honoré, 
n»  121,  et  de  l'amener  au  Comité,  d'où  il 
résulte  que  le  citoyen  Leroy  était  absent 
depuis  près  d'un  mois,  et  qu'on  ne  savait 
où  il  pouvait  être;  9°  recevant  l'avis  de 
l'arrestation  du  nommé  Charles  Dupont 
par  le  Comité  de  surveillance  de  la  com- 
mune de  Somme-Libre;  10°  recevant  fra- 
ternellement une  dépulation  de  la  Société 
populaire  de  la  section  des  Gravilliers,  qui 
apporte  une  dénonciation  contre  des  mar- 
chands do  vin   et  agioteurs  de  la  rue  Vi- 


298  CHAPITRE  I«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


vienne,  prévenus  d'accaparer  le  vin  à  son 
arrivée  sur  le  port,  qui  est  prise  en  consi- 
dération. 

24  nivôse  an  II. 

Extrait  du  2'  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.N.,  BB^  81^^,  fol.  358-361. 

1463.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  encore  ses  conci- 
toyennes qui  ont  besoin  du  bois  de  chauf- 
fage de  l'île  Louviers,  à  se  comporter  en 
bonnes  républicaines.  «  Il  est  honteux, 
observe  Hanriot,  pour  une  société  d'hom- 
mes libres  qui  détestent  les  despotes,  qui 
doit  révérer  la  sainte  égalité,  régler  ses 
devoirs  et  établir  des  principes  incontes- 
tables par  la  garantie  individuelle  de  nos 
droits,  il  est  honteux  que  les  fonction- 
naires civils  soient  obligés  de  requérir  la 
force  armée  pour  la  distribution  de  quel- 
ques fagots.  Mes  amis!  ajoute  Hanriot, 
que  ne  faites-vous  comme  à  la  porte  des 
boulangers,  servez-vous  d'une  petite  ficelle, 
à  l'effet  de  distinguer  les  premiers  d'avec 
les  derniers. 

«  Lorsqu'un  peuple  libre  est  sage,  a-t-il 
besoin  de  piques  et  de  fusils  pour  obtenir 
ses  premiers  besoins?  La  justice  et  la  rai- 
son doivent  guider  nos  actions,  et  nos 
armes  sont  pour  terrasser  nos  ennemis 

communs.  » 

25  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-maj or  général,  A.  N.,   BB^  76. 

1464.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation :  1°  de  la  mère  du  nommé  Bou- 
gon, ex-procureur  général  syndic  du  Cal- 
vados, condamné  à  mort  par  jugement  de 
la  Commission  militaire  révolutionnaire 
près  les  armées  des  Côtes  de  Brest  et  de 
l'Ouest  réunies,  séante  à  Rennes,  en  date 
du  15  nivôse,  du  nommé  Dufour,  demeu- 
rant à  Caen,  rue  Saint- Jean,  en  face  de 
l'hôtel  d'Angleterre  ;  2°  du  nommé  Begassen 
du  Rox,  demeurant  rue  Mézières,  Fau- 
bourg Saint-Germain,  n"  882,  et  de  sa  fille. 

25  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  iV.,  AF*n  290, 
fol.  43,  4i. 


1465.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  André,  rue  du  Coq,  n"  123  ; 
2"  décidant  l'envoi  du  citoyen  Denis  Lamy, 
marchand,  rue  Saint-Martin,  en  la  maison 
d'arrêt  des  Madelonnettes;  3**  autorisant 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries  à  extraire  momentanément  des 
prisons  le  citoyen  Salmon  pour  procéder 
en  sa  présence  à  la  levée  des  scellés  à  son 
domicile  et  distraire  les  papiers  suspects; 
4°  autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Champs-Elysées  à  extraire 
des  Madelonnettes  le  citoyen  Christophe 
Baselaire,  domicilié  rue  et  place  de  la 
Révolution,  à  l'effet  de  lever  les  scellés  et 
retirer  les  papiers  suspects. 

25  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  82  vo,  84  r". 

1466.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  qu'il  sera  procédé 
à  la  levée  des  scellés  apposés  rue  Gaillon, 
no  48,  chez  la  citoyenne  Pajot-Marcheval, 
détenue  en  la  maison  d'arrêt  de  Fontai- 
nebleau, en  présence  du  citoyen  Antoine 
Morel,  son  fondé  de  pouvoirs,  demeurant 
rue  du  Cherche-Midi,  n°303;  2"  ordonnant 
la  mise  en  liberté  immédiate  de  Cheme- 
las,  fils,  de  la  section  du  Muséum,  détenu 
au  Luxembourg;  3°  vu  le  jugement  du 
Tribunal  du  4«  arrondissement,  rendu  le 
13  nivôse,  qui  donne  mainlevée  à  Jean- 
Baptiste  Teillard  des  cent  louis  saisis  sur 
lui  au  moment  de  son  arrestation,  avec 
un  sac  contenant  28  livres  14  sols  en  gros 
sols,  décidant  que  le  trésorier  de  la  Tréso- 
rerie nationale  remettra  audit  Teillard  la 
somme  de  2,428  livres  14  sols  6  deniers  en 

assignats. 

25  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*iI  290, 
loi,  84  ro,  85  r». 

1467.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  chargeant  le  citoyen  Romand 
de  procéder  à  l'arrestation  du  citoyen  Sa- 
bin  Tournel,  d'Avignon,  dont  l'adresse  lui 
sera  remise  par  le  chef  du  bureau  des 
lettres   chargées,   au   Grand   bureau  des 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


299 


Postes,  rue  J.-J. -Rousseau,  de  ce  requis; 
2°  déchargeant  le  citoyen  Haidoii  de  la 
personne  du  citoyen  Jean-Scipion  Sabona- 
dière,  en  vertu  de  l'arrêté  du  Comité  de 
ce  jour,  qui  l'a  élargi  en  reconnaissant 
que  les  dénonciations  portées  contre  lui 
étaient  sans  fondement;  3°  décidant  l'in- 
carcération au  Luxembourg  des  citoyens 
Jean -Louis  Fargeon  et  Charles -Antoine 
Chardin,  tous  deux  parfumeurs. 

25  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  85  V»,  86  r». 

1468.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris:  1° ayant 
été  consulté  par  le  Comité  de  surveillance 
de  la  section  du  Contrat-Social,  au  sujet 
de  deux  atiaires  importantes  qui  l'oblige- 
raient à  sortir  du  Département,  considé- 
rant que  ses  pouvoirs  ne  s'étendent  pas 
au  delà  des  limites  du  Département,  déci- 
dant d'écrire  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale afm  d'obtenir  un  ordre  pour  ses 
frères  du  Contrat-Social;  2°  chargeant  le 
citoyen  Tisset,  l'un  de  ses  préposés,  de 
procéder  à  la  vérification  des  papiers,  ou- 
vrages d'imprimerie,  appartenant  au  ci- 
toyen Barba,  assembleur  et  faisant  com- 
merce de  librairie,  rue  du  Plàtre-Saint- 
Jacques,  sous  une  porte  cochère,  pour  en 
extraire  ce  qui  semblera  suspect  et  ame- 
ner au  Comité  ledit  Barba;  3»  chargeant 
le  même  Tisset  d'opérations  analogues  au 
domicile  du  nommé  Saupierre, imprimeur, 
rue  Saint- Jacques,  à  l'hôtel  de  Lyon; 
4°  chargeant  les  citoyens  Geoffroy  et  Simon 
de  faire  porter  à  Franciade,  au  domicile 
de  la  femme  La  Vauguyon,  divers  orne- 
ments d'église  dont  l'énumération  est 
donnée,  qui  seront  mis  sous  les  scellés, 
pour  la  garde  desquels  les  deux  gendarmes 
s'y  trouvant  seront  remplacés  par  deux 
Sans-culottes  de  la  commune,  qui  seront 
nourris  et  payés  par  ladite  femme  La  Vau- 
guyon ;  5"  sur  le  rapport  d'un  de  ses  mem- 
bres qu'il  se  joue  au  théâtre  de  Nicolet, 
boulevard  du  Temple,  une  pièce  intitulée 
VAmante  au  tombeau,  des  plus  obscènes 
et  des  plus  sales,  propre  à  corrompre  les 
mœurs  de  la  portion  la  plus  respectable 


du  peuple,  mais  peu  instruite,  qui  assiste 
ordinairement  à  ce  spectacle,  considérant 
que  dans  un  temps  où  les  législateurs  et 
autres  fonctionnaires  publics  travaillent 
sans  relâche  à  la  régénération  des  mœurs, 
il  serait  dangereux  de  souffrir  un  spec- 
tacle qui  travaille  en  sens  contraire,  en  ne 
représentant  que  des  pièces  les  plus  dé- 
goûtantes, décidant  que  Nicolet,  tous  les 
acteurs  et  actrices  de  son  théâtre,  seront 
mandés  au  lieu  de  ses  séances  ordinaires, 
pour  le  26  nivôse,  heure  de  midi  ;  6°  d'après 
l'interrogatoire  du  nommé  Carré,  graveur, 
considérant  que  c'est  par  les  bonnes 
mœurs  que  s'établissent  et  fleurissent  les 
Républiques  et  que  celui  qui  cherche  à  les 
dégrader  et  à  les  corrompre  n'est  pas  éloi- 
gné de  la  contre-révolution,  qu'il  est  du 
devoir  des  autorités  constituées  de  pour- 
suivre avec  sévérité  les  hommes  coupables 
qui,  au  mépris  des  lois,  vendent  et  col- 
portent des  ouvrages  indécents  et  contre 
les  mœurs;  considérant  que  le  nommé 
Carré  est  convaincu  d'être  du  nombre  de 
ces  hommes  qui,  ne  sachant  pas  se  respec- 
ter eux-mêmes,  respectent  encore  moins 
la  délicatesse  de  leurs  concitoyens,  déci- 
dant que  sous  ces  rapports  il  sera  écroué 
à  la  prison  de  la  Force  et  que  les  ouvrages 
et  estampes  obscènes  trouvés  chez  lui  se- 
ront envoyés  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal de  police  correctionnelle  pour  être 
pris  par  lui  tel  parti  qu'il  jugera  conve- 
nable. 

25  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,    A.  N  ,  BB3   81^,  fol.  361- 

364. 

t 

1469.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  faisant  connaître 
que  tous  les  charpentiers,  voiliers  et  autres 
ouvriers  des  arts  maritimes  sont  requis 
par  le  décret  du  14  nivôse  pour  être  em- 
ployés dans  les  divers  arsenaux  et  ports 
de  la  République,  même  ceux  de  la  pre- 
mière réquisition.  Les  ministres  de  la 
guerre  et  de  la  marine  donneront  les  ordres 
nécessaires  en  vue  de  leur  prompt  départ 
pour  Toulon. 

Par  un  décret  de  la  Convention,  à  compter 
du  15  nivôse,  les  chevaux  de  toutes  armes 


300  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


n'auront  pour  ration  d'avoine  qu'un  bois- 
seau de  mélange  composé  d'un  demi-bois- 
seau de  paille,  un  quart  de  trèfle  ou  lu- 
zerne et  deux  huitièmes  de  son  et  d'avoine, 
le  tout  haché  très  menu. 

Les  citoyens  de  garde  à  la  barrière  de 
Ghaillot,  observe  Hanriot,  ont  laissé  pas- 
ser des  comestibles,  sans  autorisation  des 
administrateurs  des  Subsistances;  les  con- 
signes relatives  à  ces  objets  sont  affichées 
dans  tous  les  corps  de  garde  ;  ami  et  dé- 
fenseur des  règlements  sociaux,  Hanriot 
dénonce  à  tous  les  bons  citoyens  cette 
négligence  et  cette  conduite  coupable. 

w  Mes  frères  d'armes,  dit  en  terminant 
Hanriot,  continuons  toujours  notre  ser- 
vice, et  souvenons-nous  sans  cesse  que  le 
bonheur  de  nos  semblables  nous  intéresse 
infiniment  plus  que  le  nôtre.  » 

26  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,   BB^  76. 

1470.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Pijeau 
et  Maisoncelle  de  procéder  à  la  vérification 
des  scellés  apposés  dans  la  maison  de  la 
femme  Lauraguais,  mise  en  état  d'arres- 
tation à  la  Force,  et  depuis  plus  de  30  jours 
dans  sa  maison,  attendu  qu'il  y  a  des 
doute  sur  l'intégrité  de  ces  scellés,  ensuite 
à  l'examen  des  papiers  dans  les  24  heures, 
au  bout  duquel  délai  ladite  Lauraguais 
sera  réintégrée  dans  la  maison  d'arrêt  où 
elle  était  détenue  avant  d'en  avoir  été 
extraite  ;  2°  décidant  le  retrait  des  gar- 
diens placés  dans  la  maison  d'Antoni, 
avec  défense  de  vendre  les  meubles  qui 

s'y  trouvent. 

26  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  294, 
fol.  44,45. 

1471.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1«  portant  que  le  nommé  Mar- 
tin, l'un  de  ses  commissaires,  actuelle- 
ment arrêté  à  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  se  rendra  sans  délai  au  Co- 
mité pour  y  donner  les  renseignements 
nécessaires  à  la  sûreté  publique  ;  2»  con- 
sidérant que  le  citoyen  Pilet  n'a  été  mis 
en  arrestation  que  par  suite  de  mesures 


contre-révolutionnaires,  décidant  son  élar- 
gissement et  son  dépôt  au  Comité  par  le 
gendarme  chargé  de  sa  garde. 

26  nivôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*i!  294, 
fol.  45,  46. 

1472.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Guillaume-Tell  à 
extraire  momentanément  des  prisons  le 
citoyen  Anthéaume,  ci-devant  instituteur 
des  Enfants  de  la  Patrie,  afin  de  procéder 
en  sa  présence  à  la  levée  des  scellés  appo- 
sés chez  lui  et  à  l'extraction  des  papiers 
suspects;  2" portant  que  les  deux  citoyens 
chargés  de  la  garde  et  surveillance  du  ci- 
toyen Bernard,  domicilié  rue  de  Richelieu, 
hôtel  de  la  Mothe,  le  garderont  à  vue  sous 
leur  responsabilité  jusqu'à  nouvel  ordre. 

26  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AF*ii  290, 
fol.  84  v%  86  r". 

1473.-  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  con- 
voquant, par  la  même  considération  que 
la  veille,  les  directeurs  du  théâtre  de  l'Am- 
bigu-Comique,  ses  principaux  acteurs  et 
ses  actrices,  pour  le  lendemain  27  nivôse,  à 
midi,  au  lieu  de  ses  séances;  2°  le  sieur 
Nicolet,  directeur  de  la  Gailé,  les  acteurs 
et  actrices  du  même  théâtre,  s'étant  rendus 
à  l'invitation  du  Comité,  lequel,  considé- 
rant que  les  théâtres  doivent  être  l'école 
de  la  vertu  et  des  mœurs,  que  les  direc- 
teurs sont  en  général  responsables  des 
abus  qui  y  régnent,  que  l'acteur  est  per- 
sonnellement responsable  des  rôles  qui 
lui  sont  confiés,  considérant  que  Nicolet 
a,  par  sa  conduite,  violé  tous  les  principes 
de  la  décence  et  de  l'honneur,  foulé  aux 
pieds  les  arrêtés  sages  des  magistrats  du 
peuple,  que  l'acteur,  déguisé  en  chien,  a 
commis  les  plus  dégoûtantes  obscénités  et 
par  là  dégradé  l'homme,  à  la  qualité  du- 
quel il  n'était  pas  digne  d'être  élevé,  con- 
sidérant enfin  que  l'impunité  serait  pour 
eux  un  encouragement  au  crime,  décide 
que  Nicolet  restera  en  état  d'arrestation 
au  Comité  jusqu'à  nouvel  ordre,  Nicolas 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


301 


Thomain  sera  également  mis  en  arrestation , 
que  le  présent  arrêté  sera  rendu  public 
par  la  voie  des  journaux,  que  le  commis- 
saire  de  police,  de  service  au  théâtre,  le 
25  nivôse,  sera  mandé  au  Comité,  mais  que 
ces  arrestations  n"empêcherontpas  l'ouver- 
ture de  ce  théâtre,  qu'il  est  même  ordonné 
à  Nicoletde  continuer  ses  représentations, 
en  outre  que  le  présent  sera  communi- 
qué au  Comité  de  sûreté  générale  de  la 
Convention  ;  3°  recevant  le  procès-verbal 
des  opérations  du  citoyen  Tisset,  chargé 
de   perquisitionner    dans   les   papiers   et 
gravures  du  citoyen  Saupierre,  imprimeur, 
rue    Saint  Jacques,    qui    a    été    dénoncé 
comme  vendant  des  gravures  obscènes  et 
représentant   l'effigie    du    tyran,    procès- 
verbal  duquel  il  résulte  qu'il  a  été  trouvé 
chez  lui  des  planches  et  gravures  repré- 
sentant  des  tôtes  couronnées,  déposées 
au  Comité,   mais  que,  d'après  la  décla- 
ration  du   sieur   Saupierre,  ces  gravures 
ont  été  faites  longtemps  avant  la  Révolu- 
tion, ledit  Saupierre  a  été  laissé  chez  lui 
en   liberté;  4°  recevant  le  procès-verbal 
d'autres  opérations  du  citoyenTisset, chargé 
de  perquisitionner  chez  le  sieur  Barba,  as- 
sembleur, rue   du  Piâtre-Saint-Jacques,  à 
l'etFet  de  saisir  les  gravures  et  brochures 
qui  seraient  contre  la  décence  et  suspectes, 
lequel  n'a  rien  découvert  de  suspect  ni  de 
contraire  aux  bonnes  mœurs;  5°  mandant 
au  Comité  de  surveillance  de  Somme-Libre 
qu'il  serait  essentiel  pour  l'instruction  de 
l'affaire  dans   laquelle   le    sieur    Charles 
Dupont  est  fortement  impliqué,  de  le  faire 
conduire  sous  bonne  et  sûre  garde  à  Paris  ; 
6"  ayant  entendu  les  explications  du  ci- 
toyen   Saupierre,  au  sujet  des    gravures 
représentant  des  rois  et  des  reines  trouvées 
chez  lui,  le  mettant  en  demeure  d'appor- 
ter un  certificat  du  Comité  révolutionnaire 
de  sa  section,  à  l'effet  de  prouver  qu'il  est 
bon  citoyen;  1°  recevant  le  compte  rendu 
de  la  mission  des  citoyens  Simon  et  Geof- 
froy, chargés  de  faire  porter  à  Franciade 
les    ornements   d'église    trouvés    chez   la 
femme  La  Vauguyon;  8°  communiquant  au 
Comité  de  sûreté  générale  le  second  arrêté 
du  Comité  de  salut  public  au  sujet  de  la 
continuation   de  ses  fonctions,  qui  porte 
en    substance  qu'il  n'a  pas   été    compris 


dans  la  loi  du  14  frimaire,  et  envoyant  au 
même  Comité  copie  des  pièces  de  l'affaire 
Saint-Laurent;  9°  procédant  à  l'interroga- 
toire de  la  femme  Régnier-Ausset,  inter- 
rompu pour  s'occuper  d'affaires  plus  im- 
portantes. 

26  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2*  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  364-367. 

1474.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  exposant  qu'il  n'a  pas 
hésité  à  cesser  ses  fonctions,  dès  qu'il  a  eu 
connaissance  de  la  loi  du  14  frimaire,  mal- 
gré l'incertitude  où  il  se  trouvait  à  cet 
égard,  et  qu'il  se  disposait  à  régler  ses 
comptes,  lorsque  le  Comité  de  salut  public 
de  la  Convention  a  pris  un  arrêté  l'auto- 
risant à  continuer  ses  fonctions,  dont  copie 
fut  envoyée  au  Comité  de  sûreté  générale, 
pour  que  la  confiance  que  celui-ci  a  bien 
voulu  témoigner  plusieurs  fois  à  celui  du 
Département  fût  continuée,  mais  comme 
cet  arrêté  du  Comité  de  salut  public  ne  lui 
est  point  parvenu,  envoyant  un  nouvel 
exemplaire,  auquel  est  jointe  la  deuxième 
délibération  que  le  même  Comité  a  prise 
en  sa  faveur. 

26  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  27  v°. 

1475.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
les  sections  de  la  seconde  légion  ayant 
émis  leur  vœu  pour  la  nomination  de  leur 
adjudant  général,  et  la  majorité  paraissant 
s'être  portée  sur  le  citoyen  Bayard,  com- 
mandant en  chef  de  la  section  du  Contrat- 
Social,  le  Commandant  général  invite  les 
sections  à  le  passer  le  plus  tôt  possible  au 
scrutin  épuratoire. 

D'après  une  lettre  du  citoyen  Prosper 
Sijas,  adjoint  du  ministre  de  la  guerre,  la 
censure  publique  des  gendarmes  des  tri- 
bunaux n'aura  pas  lieu  le  28  nivôse,  comme 
elle  avait  été  annoncée. 

27  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 


302 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1476.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public,  expo- 
sant qu'une  question  très  importante  agite 
en  ce  moment  plusieurs  sections  de  Paris, 
attendu  que  des  Comités  révolutionnaires, 
se  trouvant  incomplets  par  la  démission 
ou  l'absence  de  quelques-uns  de  leurs 
membres,  se  sont  cru  en  droit  de  pourvoir 
à  leur  remplacement  en  présentante  l'ap- 
probation du  Comité  de  sûreté  générale 
des  citoyens  choisis  par  eux,  les  sections 
ont  envisagé  comme  une  violation  des  droits 
du  peuple  cet  acte  des  Comités  révolution- 
naires qui  n'est  autorisé  par  aucune  loi, 
déclarant  avoir  reçu  à  cet  égard  plusieurs 
réclamations  des  sections,  mais  convaincu, 
d'après  la  loi  du  14  frimaire,  que  cet  objet 
appartient  au  Comité  de  salut  public,  l'in- 
vitant, avec  envoi  de  la  pétition  de  la  sec- 
tion de  Popincourt,  à  fixer  le  plus  tôt 
possible  le  mode  d'après  lequel  il  sera 
pourvu  aux  places  vacantes,  par  mort,  dé- 
mission ou  autrement,  dans  les  Comités  de 

surveillance. 

27  nivôse  an  II, 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  294, 
fol.  46. 

1477.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  statuant  sur  la  demande  en 
relaxation  du  citoyen  Magnard,  de  la  sec- 
tion des  Quinze-Vingts,  passant  à  l'ordre 
du  joui"  et  chargeant  le  Comité  révolution- 
naire de  cette  section  de  veiller  à  l'exécution 
de  la  loi  qui  ordonne  que  les  individus, 
arrêtés  comme  suspects,  soient  enfermés 
dans  les  maisons  d'arrêt;  2"  après  avoir 
pris  connaissance  de  la  dénonciation  contre 
le  ci-devant  marquis  de  Pimodan,  demeu- 
rant quai  de  l'Union,  rue  Poulletier,  or- 
donnant son  arrestation  et  son  incarcéra- 
tion à  la  Force,  par  les  soins  du  citoyen 
Morin,  qm  mettra  les  scellés  sur  ses  effets 
et  papiers;  3° ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Astin,  détenu  dans  la  maison 
de  force  du  quartier  appelé  la  Chapelle. 

27  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*ii  294, 
fol.  47.  ' 

Pimodan  (Charles-Honoré  de  Rarécourt  de  la 
Vallée,  marquis  de),  dernier  grand  bailli  d'épée 
de  Toul. 


1478.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, portant  que  si  une  femme  du  nom 
de  Piuquet  ou  Paluquet  se  présente  à  la 
Poste  à  l'effet  de  retirer  des  lettres  et  pa- 
quets à  elle  adressés  poste  restante,  les 
administrateurs  la  feront  arrêter  sur-le- 
champ  et  conduire  au  Comité,  et  que  la 
même  mesure  sera  prise  à  l'égard  de  tous 
autres  qui  viendraient  réclamer  des  lettres 
au  nom  de  cette  femme;  2°  vu  le  procès- 
verbal  de  saisie  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Muséum  de  150  car- 
touches et  de  78  balles  de  calibre,  trouvées 
chez  le  nommé  Martin,  déclarant  que  le 
Comité  révolutionnaire  de  cette  section  en 
disposera  à  sa  convenance. 

27  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandais  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
•  fol.  49,  AF*ii  290,  fol.  84. 

1479.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  procéder  à  la  levée 
des  scellés  apposés  sur  les  papiers  et  effets 
du  citoyen  Trenoney,  détenu  à  la  Force, 
en  son  domicile,  section  de  Brutus,  et 
dans  le  village  de  la  Barre,  district  de  Go- 
nesse,où  ledit  Trenoney  a  un  autre  domi- 
cile, à  l'effet  de  distraire  tous  papiers  sus- 
pects, qui  seront  apportés  au  Comité. 

27  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*il  290, 
fol.  85. 

1480.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant envoi  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal de  police  correctionnelle,  séant  au  ci- 
devant  Châtelet,  de  copie  des  pièces  du 
nommé  Carré,  graveur,  avec  les  livres  où 
sont  adaptées  des  gravures  obscènes  et 
contre-révolutionnaires;  2°  portant  envoi 
au  citoyen  Harny,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, sur  sa  demande,  de  copie  des 
pièces  concernant  Le  Pêcheux,  de  la  sec- 
tion Poissonnière;  3°  recevant  une  dénon- 
ciation du  Comité  de  surveillance  de  Vau- 
girard  contre  la  municipalité,  qui  aurait 
prélevé  des  contributions  arbitraires  chez 
divers  marchands  en  visitant  les  poids  et 
mesures,  dénonciation  prise  en  grande 
considération  par  le  Comité  du  Départe- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


303 


ment, qui  y  fera  droit;  4"  après  avoir  reçu 
les   directeurs,    acteurs    et    actrices    du 
théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  qui  se  sont 
présentés  en  conformité  de  l'ordre  de  la 
veille,  considérant  qu'il  existe  dans  le  ré- 
pertoire de  l'Ambigu-Comique  des  pièces 
qui  peuvent  choquer  la  décence,  décidant 
que  les  directeurs  repasseront  leur  réper- 
toire et  corrigeront  tout  ce  qui  peut  nuire 
aux   mœurs;    que   la  pièce    intitulée    la 
Pomme  de  Rambourg  sera  revisée,  que  Pi- 
cardeau  est  sommé  d'être  plus   modeste 
dans  son  jeu,  que  Juliette  est  comprise 
dans  cette  recommandation,  que  les  direc- 
teurs et  acteurs  doivent  être  responsables 
desbillets  qu'ils  distribuent  gratis, que  pour 
des   raisons  particulières,  jusqu'à  nouvel 
ordre,  Audinot  restera  en  état  d'arrestation 
au  Comité,  mais  que  cette  mesure  ne  pourra 
empêcher   l'ouverture    de    son    théâtre; 
5°   convoquant   au    Comité   la   citoyenne 
Rosay,  marchande  délivres  et  d'estampes, 
Maison   Egalité;   6°  chargeant  le  citoyen 
Tisset,  assisté  d'un  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Beaurepaire, 
de  perquisitionner  dans  les  papiers  et  ou- 
vrages   d'imprimerie  du  citoyen    Basset, 
marchand  d'estampes,  rue  Saint-Jacques  ; 
7«  annonçant   que   le   Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  l'Indivisibilité  a  dé- 
couvert le  nommé  d'Ygé  La  Bletonnière, 
ancien  conseiller  au  ci-devant  Parlement, 
et  l'a  remis   au  Comité  avec  le  procès- 
verbal  de   son    arrestation  ;    8°   recevant 
une  déclaration  de  la  citoyenne   Rosay, 
portant  que  le  nommé  Webert,  marchand 
d'estampes   et   de    livres,  lui  avait  écrit 
deux  lettres  aux  termes  desquelles  il  re- 
fusait de  rejoindre  son  bataillon  caserne  â 
Amiens,  voulait  au  contraire  renvoyer  son 
habit  d'uniforme,  et  qu'il  était  allé  chez  le 
nommé  Boyer,  rédacteur  du  journal  des 
Annales  de  la  République;  9°  recevant  éga- 
lement une  déclaration  analogue  du  citoyen 
Charles  Bouche,  libraire,  Maison  Egalité, 
qui  avait  eu  communication  de  3  lettres  de 
Webert  à  la  citoyenne  Rosay,  la  priant  de 
vendre  le  fonds  de  sa  boutique,  et  avait  su 
que  Webert  avait  écrit  à  Boyer,  rédacteur 
des  Annales  de  la  République,  pour  qu'il  le 
fît  entrer  dans  les  hussards;  lO"  consta- 
tant, par  les  questions  adressées  à  une  ci- 


toyenne La  Bletonnière,  que  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé  avait  jugé  à  propos  de  faire  arrêter, 
qu'elle  n'était  point  parente  du  conseiller 
La  Bletonnière,  et  lui  permettant  de  se  reti- 
rer; 11°  après  avoir  procédé  à  l'interroga- 
toire de  Dien,  imprimeur  en  taille-douce, 
considérant  qu'il  a  été  trouvé  chez  lui  des 
ouvrages  propres  à  pervertir  la  jeunesse 
et  à  corrompre  ses  mœurs,  que  dans  une 
République  on  ne  doit  rien  souffrir  d'im- 
pur et  que  de  plus  il  s'est  trouvé  quelques 
gravures  contre-révolutionnaires,  ordon- 
nant son  incarcération  aux  Madelonnettes 
et  son  renvoi  au  Tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle; 12°  annonçant  l'envoi  au  mi- 
nistre de  la  guerre  de  copies  des  lettres 

de  Webert. 

27  nivôse  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB3  81^,  fol.  368-371. 

1481.  — Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  au  ministre 
de  la  guerre,  linformant  que  dans  une 
perquisition  chez  le  nommé  Webert,  li- 
braire aux  Arcades  de  la  Maison  Egalité, 
n°  203,  le  Comité  a  trouvé  quantité  de 
brochures  obscènes  et  contre-révolution- 
naires, mais  n'a  pu  l'arrêter,  parce  qu'il  est 
parti  avec  la  première  réquisition,  et  adres- 
sant copie  de  deux  lettres  par  lui  écrites 
à  la  citoyenne  Rosay,  qui  tient  sa  bou- 
tique, avec  deux  déclarations,  et  comptant 
sur  le  patriotisme  du  ministre  pour  pren- 
dre les  mesures  nécessaires  à  l'efiet  de 
faire  traduire  à  Paris  ce  mauvais  citoyen. 

27  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris. 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  27. 

1482.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  leque*  le  géné- 
ral invite  de  nouveau  les  commandants 
des  sections  à  lui  donner  l'état  des  ci- 
toyens armés  et  non  armés,  et  les  adju- 
dants celui  des  postes  où  il  manque  des 
capotes. 

Hanriot  annonce  à  ses  frères  d'armes 
que  l'armée. de  la  République  cantonnée 
aux  environs  de  Landau  se  comporte  infi- 


304  CHAPITRE  I*-".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


niment  bien,  qu  elle  a  déjà  déclaré  avoir 
pris  sur  l'ennemi  des  subsistances  pour 
6  mois. 

«  Encore  une  victoire  pour  les  bons  ré- 
publicains; le  temps  des  vertus,  de  la  rai- 
son et  de  la  justice  arrive  imperceptible- 
ment; l'honnête  homme  recouvre  ses 
droits  et  le  faible  n'est  plus  opprimé  par 

le  plus  fort.  » 

28  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1483.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, en  conséquence  de  l'arrêté  pris 
par  les  Comités  des  finances,  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  réunis,  le  7  ni- 
vôse, à  l'effet  de  mettre  en  réquisition 
pour  l'avantage  de  la  République  toutes 
lettres  de  change  sur  l'étranger  qu'au- 
raient les  négociants,  banquiers  ou  capi- 
talistes dans  l'étendue  de  la  République, 
considérant  qu'il  importe  d'étendre  cette 
mesure  à  tous  les  banquiers,  agents  de 
change,  négociants,  capitalistes  et  autres 
détenus  dans  les  diverses  maisons  d'arrêt, 
décidant  de  nommer  deux  commissaires  à 
l'effet  de  se  transporter  de  suite  dans  ces 
maisons  pour  recevoir  de  ces  détenus  la 
déclaration  de  toutes  les  lettres  de  change 
qu'ils  peuvent  avoir  sur  l'étranger,  ainsi 
que  de  leurs  créances  ou  marchandises  à 
l'étranger,  qu'à  ces  commissaires,  nom- 
més Servoisier  et  Duranville,  seront  ad- 
joints deux  autres  citoyens,  pris  parmi  les 
banquiers  et  agents  de  change  réunis,  sous 
les  ordres  de  la  Commission  des  Subsis- 
tances et  approvisionnements,  et  que  ces 
commissaires  rapporteront  tous  les  jours 
à  la  Commission  les  déclarations  qui  leur 
auront  été  remises. 

28  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  48.    , 

1484.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  i»  vu  l'état  de  situation  du  direc- 
teur de  la  Monnaie,  fourni  par  Cambon, 
membre  du  Comité  des  finances,  d'où  il 
ressort  que  le  citoyen  Roettiers  a  un  ex- 
cédent de  plus  de  200,000  livres  sur  ce 
qu'il  doit  à  la  Trésorerie  nationale,  et  que 


les  mesures  de  sûreté  prises  à  l'égard 
dudit  Roettiers  n'ont  aucun  fondement, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  ;  2°  décidant 
la  mise  en  liberté  du  citoyen  Le  Sueur  et 
de  14  autres  citoyens;  3°  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  de  Louise  Ber- 
tran,  veuve  Cas,  et  de  Marguerite  Cas,  sa 
fille,  demeurant  rue  Neuve-Saint-Laurent, 
n°  25;  4"  ordonnant  l'envoi  dans  une  mai- 
son d'arrêt  de  Jacques  Esperandieu,  de- 
meurant rue  Mazarine,  n°  35. 

28  nivôse  an  II, 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  50,  51,       • 

1485.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  réponse  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  Bon-Conseil 
sur  la  pétition  du  citoyen  Saint- Au  de, 
passant  à  l'ordre  du  jour  sur  sa  demande 
en  relaxation  ;  2°  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  et  l'envoi  à  la  Force  du 
nommé  Séguier,  ex-chanoine  d'Uzès  ;  3"  vu 
la  dénonciation  du  citoyen  Sherlock,  capi- 
taine au  92«  régiment  d'infanterie,  et  d'An- 
dré Sadous,  officier  de  paix,  en  surveil- 
lance au  théâtre  de  la  République,  contre 
Marie-Anne  Saint-Brice,  demeurant  rue  de 
Cléry,  n°  66,  et  Anne-Madeleine  Chanuel, 
domicihée  rue  Saint-Nicaise,  n"  9,  ordon- 
nant leur  incarcération  dans  deux  maisons 
d'arrêt  séparées  et  l'apposition  des  scellés 
sur  leurs  papiers  et  effets. 

28  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol,  86  v», 

1486.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation :  \°  des  nommés  Jacques- Marie 
Boyer,  demeurant  rue  du  Mail,  et  d'Avoye 
Paviet,  femme  Costar;  2°  du  nommé  Claude 
d'Housse,  demeurant  rue  des  Bourdonnais, 
n°  351  ;  3°  des  nommés  Jayet  etBarbou,  ci- 
devant  gardes  du  tyran,  ex-nobles,  logés 
rue  Froidmanteau,  à  l'hôtel  de  Navarre; 
décidant  la  mise  en  liberté  du  citoyen  La- 
berie  de  Toulouse,  détenu  à  Sainte-Pélagie, 
et  chargeant  Guibert  et  Courtois,  commis- 
saires du  Comité  révolutionnaire  du  Fau- 
bourg-Montmartre, d'apposer  les  scellés  en 


I 


L'ESPIUT  PUBLIC  A  PAHJS  EN  NIVOSE  AN  II 


30b 


la  maison  Je  campagne  de  Mercier,  fer- 
mier général,  détenu  à  la  Force,  sise  à 
Grégy,  au-dessus  de  Brie-Ja- Ville. 

28  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  87  r°  et  v. 

Jacques-Marie  Boyer  rédigeait  le  Journal  des 
Spectacles  et  la  femme  Costar  était  chargée  de 
tenir  le  bureau  de  ce  journal. 

1487.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  du  Départe- 
ment de  Paris,  les  invitant  à  faire  exami- 
ner scrupuleusement  les  papiers  de  tous 
les  émigrés  et  exécutés  à  la  suite  des  con- 
damnations du  Tribunal  révolutionnaire, 
où  l'on  pourra  sans  doute  découvrir  la 
trace  de  leurs  complices,  qui  sans  cet 
examen  pourraient  échapper  à  la  ven- 
geance publique,  avec  prière  de  lui  faire 
passer  les  pièces  qui  pourraient  à  leurs 
yeux  intéresser  la  sûreté  générale. 

28  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  87  v°. 

1488.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  de- 
mandant au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Poissonnière  une  copie  du  procès- 
verbal  de  l'évasion  de  Le  Pôcbeux  ;  i?"  an- 
nonçant l'envoi  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  de  police  correctionnelle,  au  ci- 
devant  ChâLelet,  de  12  exemplaires  de  bro- 
chures obscènes  et  de  15  gravures  dans 
le  même  genre,  saisies  chez  Carré,  dont 
les  pièces  lui  seront  envoyées  par  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle, séant  au  Palais,  auquel  elles 
ont  été  envoyées  par  erreur;  3°  constatant 
le  dépôt  par  Fournerot  du  procès-verbal 
de  levée  des  scellés,  par  le  Comité  de  la 
section  Popincourt,  chez  le  nommé  Saint- 
Laurent,  pour  en  retirer  les  elfets  dont  il 
pourrait  avoir  besoin  à  Sainte-Pélagie; 
4°  à  la  suite  de  l'interrogatoire  du  nommé 
Amelaud,  domestique  d'Ygé  de  La  Rle- 
tonnière,  mandant  au  Comité  le  nommé 
Berlin,  homme  d'affaires  de  ce  dernier,  et 
chargeant  Fournerot  d'examiner  les  pa- 
piers du  môme  La  Bletonnière  et  d'en  ex- 

T.  X. 


traire  ceux  qui  lui  paraîtront  importants  ; 
0°  envoyant  au  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  Beaurepaire  copie  des  procès- 
verbaux  d'arrestation- de  Dien,  imprimeur, 
de  la  citoyenne  Lelong,  assembleuse,  et  de 
visite  chez  Timprimeur  Saupierre,  de  même 
aux  Comités  de  surveillance  des  sections  de 
la  Montagne  et  des  Champs-Elysées  copie 
des    procès-verbaux   d'arrestation    de    la 
veuve  Loyer  et  de  la  femme  Delvincourt; 
6°  sur  la  demande  des  acteurs  du  théâtre 
de  la  Gaîté  et  en  faveur  de  ceux  qui  ont 
réuni    tous    leuj-s    efforts    pour  servir  la 
chose  publique,  considérant  que  la  leçon 
donnée  à  Nicolet  et  à  tous  les  théâtres 
doit  suffire  pour  les  corriger,  s'ils  ont  en- 
core des  principes,  et  voulant  conciliera  la 
fois  tout  ce  que  le  Comité  doit  au  maintien 
des  mœurs,  à  la  justice  et  à  l'indulgence, 
arrêtant  que  Nicolet  sera  mis  en  liberté, 
qu'il   reste    personnellement  responsable 
des  moindres  obscénités  qui  pourraient 
désormais  se  commettre  sur  son  théâtre 
et  qu'il  sera  traité  avec  la  dernière  sévé- 
rité, s'il  ne  remplit  pas  strictement  les  dis- 
positions de  cet  arrêté  ;    7°  chargeant  le 
citoyen  Tisset  de  se  transporter  au  domi- 
cile du  citoyen  Chéreau,  rue  des  Matliu- 
rins,  aux  deux  Piliers  d'or,  tenant  maga- 
sin de  gravures,  actuellement  le  citoyen 
Joubert,  son  successeur,  vendant  aussi  des 
planches  en  cuivre  représentant  les  por- 
traits du  ci-devant  Capet  et  de  sa  famille, 
ainsi  que  d'autres  marques   de  féodalité, 
avec   mandat  de  visiter  ses  papiers,  ses 
ouvrages,  tant   en    imprimerie   que   gra- 
vures, d'en  extraire  ce  qui  paraîtra  suspect 
et  d'amener lesdits  Chéreau  ou  Joubert  au 
Comité;  8°  chargeant  le  môme  Tisset  de 
procéder    aux    mêmes    opérations     chez 
Esnault  et  Rapillj,  marchands  d'estampes, 
rue  Saint-Jacques,  tenant  en  magasin  des 
gravures  et  planches  représentant  les  por- 
traits du  Roi  et  autres  indications  féodales  ; 
9°   recevant    une    déclaration  du  citoyen 
Marchand,  membre    du    Comité,  d'après 
laquelle  se  préparait  contre  lui  et  contre 
son  collègue  Clémence  une  grande  dénon- 
ciation  de   Goureau,   qui   les   avait   déjà 
accusés  d'avoir  émigré  avec  des  millions 
et  qui  récemment  avait  voulu  corrompre 
sa  femme  et  celle  de  Clémence  en  leur 

20 


306 


CHAPITRE  V'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


offrant  à  chacune  2,000  écus,  si  elles  vou- 
laient parler  à  leurs  maris  en  faveur  de 
Thibaut,  fermier  de  Mareil,  que  Goureau 
l'accusait  d'être  à  la  tête  d'une  grande 
conjuration  tendant  à  empêcher  l'appro- 
visionnement de  Paris,  que  Goureau  ne 
voulant  pas  le  perdre  sans  l'avoir  vu  et 
sans  avoir  traité  avec  lui,  ledit  Mar- 
chand lui  avait  donné  rendez-vous  chez 
lui  pour  le  lendemain,  8  heures  du  malin, 
demandant  qu'un  membre  du  Comité  se 
trouvât  chez  lui,  à  7  heures  du  malin,  pour 
être  témoin,  sans  être  vu,  de  la  perfidie 
de  Goureau,  à  cet  effet,  le  Comité  a  dési- 
gné le  citoyen  Chéry  ;  le  même  Marchand 
a  communiqué  au  Comité  la  lettre  qu'il  a 
envoyée  au  Comité  de  salut  public,  conte- 
nant la  même  déclaration;  10°  procédant 
à  la  continuation  de  l'interrogatoire  de  la 
femme  Régnier-Ausset;  11°  invitant  le  ci- 
toyen Bertin,  homme  d'affaires  de  La  Ble- 
tonnière,  qui  s'était  rendu  au  Comité  sans 
pouvoir  te  renseigner,  à  lui  apporter  le 
lendemain  des  pièces  de  nature  à  prouver 
que  d'Ygé  La  Bletonnière  n'avait  vendu  ni 
maisons,  ni  contrats,  ni  d'autres  effets  de- 
puis la  Révolution. 

28  nivôse  an  IL 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,BB3  8  l\fol.37 1-375. 

1489.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que,  d'après 
l'arrêté  pris  par  le  Corps  municipal  le 
13  brumaire,  les  commandants  et  adju- 
dants de  sections  enverront  sous  trois 
jours,  pour  tout  délai,  à  peine  de  dé- 
chéance, à  l'administration  de  la  garde 
nationale  toutes  leurs  créances  sur  la 
Commune  relativement  aux  frais  et  dé- 
penses de  leurs  sections,  tels  qu'impres- 
sions de  billets  de  garde  et  autres  objets  y 
relatifs;  les  postes  de  l'intérieur  seront 
distingués  de  ceux  des  barrières. 

Le  citoyen  Montalant,  adjudant  en  chef 
de  la  6®  légion,  reprendra  ses  fonctions  ; 
en  cette  qualité,  les  bons  citoyens  peuvent 
le  passer  à  la  censure. 

Cette  nuit,  observe  Hanriot,  ses  frères 
d'armes  ont  arrêté  en  patrouille  des  com- 
missaires allant  à   la  provision  de  bois, 


comme  ils  n'avaient  pas  de  cartes  d'exis- 
tence civile,  on  les  a  gardés  jusqu'au  jour 
au  corps  de  garde,  d'après  ce  fait,  Hanriot 
invite  ses  frères  d'armes  à  ne  pas  sortir  de 
leurs  asiles  sans  être  munis  de  ce  signe 
respectable. 

«  Mes  amis,  ajoute  en  terminant  Han- 
riot, mettons  plus  de  sévérité  aux  barrières 
et  continuons  le  même  service.  » 

29  nivôse  an  II. 
Copie    conforme,   signée   de    Clément,   secré- 
taire de   l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

1490.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  Pijeau,  son  tré- 
sorier, payera  au  nommé  Jean-Scipion  Sa- 
bonadière  la  somme  de  1,061  livres  10  sols 
pour  ses  frais  de  route  de  Paris  à  Nîmes, 
où  il  a  été  envoyé  par  les  représentants 
du  peuple  Rovère  et  Poultier;  2°  char- 
geant le  citoyen  Feneaux,  l'un  de  ses  com- 
mis, d'extraire  des  Madelonnettes  le  ci- 
toyen Goix  afin  de  lever  les  scellés  mis  sur 
ses  papiers  et  d'en  retirer  les  lettres  de 
crédit  ou  effets  sur  l'étranger  pour  le  mou- 
lant de  la  déclaration  qu'il  a  faite  à  la 
Commission  des  Subsistances. 

29  nivôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  51. 

1491.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  les  nommés  Ca- 
hagne.  Maillet  et  28  autres  détenus,  rue  de 
Sèvres,  en  la  maison  d'arrêt  de  la  sec- 
tion du  Bonnet-Rouge,  où  ils  ont  excité  j 
des  troubles  contre-révolutionnaires,  se- 
ront transférés  dans  toutes  autres  maisons 
d'arrêt  plus  sûres,  au  choix  du  Comité  de 
surveillance  de  ladite  section;  2°  décidant 
que  le  citoyen  Leseq  sera  conduit  au  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  seclion  Le  Pe- 

letier. 

29  nivôse  an  II. 
î]xtrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  87  v»,  88  ro. 

1492.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ayant  fait  traduire  à  Paris  le 
citoyen  Godefroy  Lanxade,  commissaire 
national  du  tribunal  du  district  de  Péri- 
gueux,  sur  la  dénonciation  du  représen* 


I 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  NIVOSE  AN  II 


307 


lant  du  peuple  Lakanal,  qui  a  exposé  que 
ce  citoyen  avait  eu  pendant  longtemps  des 
liaisons  intimes  avec  le  traître  La  Fayette, 
et  que  son  patriotisme  à  Périgueux  ne 
pouvait  être  que  simulé,  que  d'ailleurs  le- 
dit Lanxade,  lors  de  son  séjour  à  l'hôtel  de 
Malte,  section  des  Tuileries,  avait  continué 
cette  intimité  avec  Lafayette,  qu'il  voyait 
souvent  en  1792,  décidant  que  ce  Lanxade, 
actuellement  logé  rue  de  la  Jussienne,  hô- 
tel de  la  République,  sera  incarcéré  dans 
une  des  maisons  d'arrêt  de  Paris  par  me- 
sure de  sûreté  générale. 

29  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  290, 
fol.  88  r°. 

1493. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  compte  rendu  de  la  mission  confiée 
au  citoyen  Marchand,  à  Amiens,  duquel 
il  résulte  qu'en  présence    de   la  munici- 
palité d'Amiens,  il   a   retiré    des  scellés 
les    effets    de    la   femme    Saint- Laurent, 
effets  qu'il  a  remis  à  cette  citoyenne;  2"  re- 
cevant le  rapport  du  commandant  de  la 
garde  de  service  auprès  du  Comité,  qui 
a  constaté  que,  la  nuit  précédente,  un  pri- 
sonnier s'était  échappé  par  la  croisée  à 
l'aide  de  son  drap  resté  attaché  au  balcon, 
et  a  reconnu  que  le  prisonnier  qui  s'était 
évadé   était  le  nommé  d'Ygé,  dit  La  Ble- 
tonnière  ;    3°  envoyant  au  Comité  de  la 
section   du  Panthéon -Français  copie   du 
procès  -  verbal    d'arrestation    du    citoyen 
Barba,  assembleur,  rue  du  Plâtre-Saint- 
Jacques,  n°4;  4°  recevant  le  procès-verbal 
des  opérations  faites  par  le  citoyen  Four- 
nerot  au  domicile  du  nommé  d'Ygé,  dit  La 
Bletonnièrejàl'effet  de  vérifier  ses  papiers, 
lequel  a  déposé  au  Comité  des  brevets  de 
charges  de  judicature  et  des  chapelets  dits 
de  Notre-Dame-de-Lorette,  ainsi  qu'une 
lettre  de  son  père,  qui  le  chargeait  de  faire 
des  démarches  auprès  du  ministre  pour 
obtenir  sa  radiation  de  la  liste  des  émi- 
grés; 5°  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  la  citoyenne  Adelle,  femme  de 
chambre  de  la  citoyenne  Lassoley,  demeu- 
rant rue   de  Bondy,  n^  36,  chez  laquelle 
d'Ygé,  dit  La  Bletonnière  allait  habituelle- 


ment, qui  avait  été  envoyée  en  commis- 
sion auprès  de  ce  particulier,  ainsi  que  la 
citoyenne  Vacherot,  fille  d'un  portier,  rue 
Beaurepaire,  se  trouvant  en  sa  compagnie  ; 
6°  chargeant  le  citoyen  Tisset  de  se  trans- 
porter, avec  l'un  des  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Bondy,  au 
domicile  de  la  citoyenne  Lassoley,  rue  de 
Bondy,  n»  36,  afin  de  vérifier  si  le  nommé 
d'Ygé  La  Bletonnière,  qui  s'était  évadé  la 
nuit  précédente  en  sautant  par  la  fenêtre 
de  sa  chambre  à  l'aide  de  deux  draps,  ne 
serait  point  caché  chez  elle,  lequel  a  cons- 
taté   que   la    citoyenne    Lassoley   n'était 
plus  chez  elle,   ayant  été  arrêtée  par  le 
Comité  de   surveillance  de  la  section  de 
Bondy,  qui  avait  apposé  les  scellés  à  son 
domicile;  7°  recevant  le  procès-verbal  de 
la  perquisition  opérée  par  Tisset  chez  le 
citoyen  Basset,  marchand  d'estampes,  rue 
Saint-Jacques,  lequel  Tisset  a  déposé  quan- 
tité de  gravures,  mais  n'a  rien  trouvé  de 
suspect  chez  ledit  Basset,  qui,  amené  au 
Comité,  a  été  mis  en  liberté  à  charge  de 
se  représenter  quand  il  en  sera  requis; 
8°  considérant  que  le  maintien  des  mœurs 
est  le  premier  des  devoirs  du  Comité,  que 
sa  surveillance  doit  s'étendre  sur  tout  ce 
qui  peut  les  altérer,  considérant  qu'Audi- 
not,  sous  ce  rapport,  a  commis  une  grande 
faute,  qu'il  était  nécessaire  qu'il   l'expiât 
d'une  manière  exemplaire,  voulant  néan- 
moins répondre  aux  sollicitations  des  ac- 
teurs qui  sont  attachés  à  son  théâtre  et 
stimuler  leur  patriotisme,  décidant  la  mise 
en  liberté  d'Audinot,  lequel  devra  reviser 
exactement  toutes  les  pièces  de  son  réper- 
toire  qui   offriraient  le  moindre  tableau 
indécent,  et  sera  responsable  de  l'exécu- 
tion de  cet  arrêté;  9"  sur  la  demande  du 
nommé  Thomain,  acteur  de  Nicolet,  qui, 
déguisé  en  chien,  sous  cette  forme  de  brute 
a    commis   les   plus   dégoûtantes   obscé- 
nités, et  se  trouve  pour  ce  fait  détenu  au 
Comité,  en  considération  de  l'état  de  gros- 
sesse de  sa  femme  et  de  la  punition  exem- 
plaire qu'il  a  subie,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté  immédiate;  10°  recevant  des  mains 
du  citoyen  Bertin,  homme  d'affaires  de  La 
Bletonnière,  un  état  exact  de  tous  les  effets 
et  contrats  quelconques   de  son   client  ; 
11°  recevant  le  procès-verbal  des  opérations 


tt 


308  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  citoyens  Guigues  et  Franchet,  char- 
gés de  rechercher  chez  le  nommé  Boulain- 
villiers  s'il  n'y  aurait  pas  d'effets  précieux 
cachés,  lesquels   rapportent   qu'après  de 
longues  et  minutieuses  perquisitions,  ils 
n'ont  rien  découvert  de  suspect;  12°  invi- 
tant le  commandant  du  poste  de  la  Con- 
vention à  envoyer  un  renfort  de  2  hom- 
mes pour  la  garde  du  Comité,  et' décidant 
que   les   chambres   sur   le  devant  de   la 
maison  où   sont  détenues  les   personnes 
arrêtées  auprès  de  lui  seront  grillées,  de 
plus  que  les  prisonniers  seront  désormais 
interrogés  par  l'un  des  membres  du  Go- 
mité  qui  en  rendra  compte;  13"  accédant 
à  la  demande  du  citoyen  et  de  la  citoyenne 
Régnier-Ausset,  alln  de  suspendre  toute 
décision  à  leur  égard,  jusqu'à  ce  qu'ils  aient 
pu  se  procurer  les  lettres  par  eux  écrites 
à  leur  tante  Régnier-Ausset;  14°  mandant 
au  ministre  de  la  guerre  de  faire  arrêter 
sans  retard  le  nommé  Webert,  enrôlé  dans 
une  compagnie  de  canonniers  en  garnison 
dans  la  citadelle  de  Lille;  15°, procédant  à 
l'interrogatoire    de   la   citoyenne   Adelle, 
femme  de  chambre  de  la  citoyenne  Las- 
soley,  et  suspendant  toute  décision  à  son 
sujet  jusqu'à  plus  amples  renseignements. 

29  nivôse  an  II. 

Extrait  du  2*  i-egistre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  375-379. 

1494.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  de  la  nommée  Carcado  à  la 
Petite  Force  ou  dans  toute  autre  maison 
d'arrêt  où  il  y  aura  de  la  place  pour  la 
garder;  2°  ordonnant  l'incarcération  du 
nommé  Séguier,  ci-devant  chanoine  d'Uzès  ; 
3°  chargeant  le  citoyen  Gennot  de  procé- 
der à  l'arrestation  des  nommées  Du  Sau- 
zai,  mère  et  fille,  éraigrées  rentrées,  mère 
et  sœur  d'émigrés,  réfugiées  rue  Saint- 
Honoré,  n°  880,  ainsi  qu'à  l'examen  de 
leurs  papiers  ;  4°  ordonnant  de  perquisi- 
tionner dans  les  papiers  de  la  citoyenne 
Sophie  Viltar,  rue  des  Fossés-Saint- Victor. 

30  nivôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*li  294, 
fol.  51,  52,  54. 


1495.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l''  chargeant  le  citoyen  Héron, 
secrétaire  de  ses  bureaux,  de  se  rendre  à 
l'instant  au  domicile  du  citoyen  Pluquet 
et  de  sa  fille,  rue  des  Pères,  d'examiner 
leurs   papiers,   d'apporter   ceux   suspects 
au   Comité  et  d'arrêter  ledit  Pluquet  ou 
tous  autres  suspects;  2°  ordonnant  d'ex- 
traire de  Sainte-Pélagie  le  nommé  Saint- 
Laurent  et  de  le  conduire  à  la  Concierge- 
rie, en  envoyant  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal révolulionnaireles pièces  à  charge 
contre  lui,  se  trouvant  tant  au  Comité  de 
sûreté  générale  qu'au  Département;  3°  or- 
donnant la  mise  en  état  d'arrestation  et 
l'écrou  à  la  Force  du  ci-devant  abbé  d'Ec- 
quevilly  et  de  la  femme  Labarre,  qui  ont 
été  amenés  à    Paris   par   les    ordres   du 

Comité. 

30  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrél    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  54,  55. 

1496.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  Paris,  l'avisant  de  la 
nécessité  urgente  de  connaître  le  plus  tôt 
possible  le  logement  actuel  du  nommé 
Robert,  dit  Lézardière,  et  de  sa  famille, 
originaires  de  la  Vendée  et  habitant  Paris 
depuis  quelque  temps,  l'invitant  à  prendre 
des  renseignements  auprès  de  l'adminis- 
tration de  Police  ou  des  Comités  des  sec- 
tions, à  l'effet  de  découvrir  le  véritable 
domicile  de  ces  individus. 

30  nivôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  294, 
fol.  52. 

1497.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  que  les  sectateurs  et 
agents  de  toutes  les  aristocraties  osent 
encore  se  grouper  dans  les  spectacles, 
s'élever  scandaleusement  contre  l'esprit 
républicain,  contre  le  mouvement  révolu- 
tionnaire qui  y  sont  consacrés,  et  non 
seulement  troubler  les  assemblées  publi- 
ques, mais,  à  l'abri  de  l'incognito  sous 
lequel  ils  s'enveloppent,  menacer  les  vrais 
amis  de  l'Egalité  et  de  la  Liberté,  autori- 
sant le  citoyen  Scherlock,  capitaine  au 
2°  bataillon  du  92*  régiment  d'infanterie, 
qui  déjà  s'est  procuré  des  indices  sur  la 


L'ESPUIÏ  PUBLIC  A  PAULS   EN  NIVOSE  AN  If 


309 


conduite  et  l'tillure  de  ces  perturbateurs, 
à  les  faire  saisir  et  arrêter  dans  tous  les 
lieux  publics  où  il  les  rencontrera,  pour 
être  amenés  sous  escorte  suffisante  au 
Comité  de  sûreté  générale,  à  l'equérir, 
lorsque  les  circonstances  le  lui  permet- 
tront, les  membres  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  dans  l'étendue  de  la- 
quelle l'arrestation  devra  être  faite,  et 
pareillement  requérir  auprès  des  autorités 
conslituées,  civiles  et  militaires,  tous  se- 
cours et  assistance  nécessaire  pour  l'exé- 
cution des  dispositions  dont  il  s'agit,  à 
charge  d'en  informer  dans  les  24  heures 
le  Comité  de  sûreté  générale,  et  ce,  sans 
que  les  pouvoirs  ci-dessus  puissent  s'éten- 
dre au  delà  de  5  jours,  à  compter  du  pré- 
sent, sauf  à  être  renouvelés. 

J|0  nivôse  an  II. 
Extrait  du   re]|istre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  89. 

1498.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, nulorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Champs-Elysées  à 
extraire  momentanément  de  la  maison 
d'arrêt  de  cette  section  le  citoyen  Saint- 
Maurice,  à  l'effet  de  procéder  en  sa  pré- 
sence à  la  levée  des  scellés  apposés  chez  lui 
et  à  la  distraction  des  papiers  suspects, 
qui  seront  envoyés  au  Comité. 

30  nivôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats    d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  A\,  AF*il  290, 
fol.  89. 

1499.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1**  don- 
nant la  substance  d'un  rapport  du  citoyeji 
Marchand,  chargé  de  l'examen  de  diffé- 
rentes affaires,  notamment  de  celle  de  la 
femme  Delvincourt,  attachée  à  la  maison 
du  ci-devant  marquis  de  La  Vaupalière 
et  de  la  marquise  de  Balleroy,  émigrés, 
d'après  lequel  rapport  il  est  constant 
que  cette  femme,  sortie  de  la  République 
en  avril  1792,  est  restée  7  mois  absente, 
et  devait  avoir  des  intelligences  avec  les 
émigrés  de  la  famille  de  La  Vaupalière, 
dans  la  maison  de  laquelle  elle  demeu- 
rait à  Paris,  qu'elle  était  exécrée  à  No- 
gent,au  point  d'avoir  été  obligée  d'habiter 


Paris,  et  qu'elle  est  rentrée  en  France 
avec  la  femme  Loyer,  femme  de  chambre 
de  la  dame  Balleroy,  que  son  mari,  culti- 
vateur à  Nogent,  est  parvenu  par  ses  in- 
trigues à  se  faire  nommer  maire  de  No- 
gent, que  tous  deux  sont  connus  par  leur 
incivisme,  commeamisdel'ancien  régime  et 
de  la  noblesse,  que  le  mari  a  été  arrêté  par 
le  Comité  de  surveillance  de  Nogent,  sur 
ce  rapport,  le  Comité  décide  le  renvoi 
de  la  femme  Delvincourt  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire et  à  la  Conciergerie,  et  la 
mise  en  état  d'arrestation  de  son  mari; 
2°  ayant  chargé  le  môme  citoyen  Marchand 
de  rechercher  les  moyens  de  diminuer  la 
dépense  du  Comité  et  de  s'assurer  davan- 
tage des  personnes  détenues  auprès  de  lui,  ce 
citoyen  dépose  son  rapport,  àlasuite  duquel 
il  est  décidé  que  les  fenêtres  des  chambres 
renfermant  des  détenus  seront  grillées, 
qu'une  sentinelle  sera  placée,  de  9  heures 
du  soir  à  7  heures  du  matin,  à  l'extérieur 
de  la  maison  occupée  par  le  Comité,  que 
désormais  les  deux  corps  de  garde  seront 
réunis  en  un  seul,  ofi  la  consigne  sera 
affichée,  que  la  pièce  d'entrée  servira  de 
coi'ps  de  garde,  qu'il  sera  donné  tous  les 
jours  à  la  garde  montante  20  morceaux  de 
bois  et  deux  chandelles,  sans  la  lampe,  et 
que  sous  aucun  prétexte  on  ne  pourra  en 
donner  davantage  sansunordredu Comité, 
que  la  porte  conduisant  au  lieu  des  séances 
servira  d'entrée  aux  membres  du  Comité, 
avec  une  inscription  ad  hoc,  que  les  ci- 
toyens qui  se  présenteront  pour  parler  au 
Comité  entreront  par  le  corps  de  garde 
et  seront  introduits  dans  la  pièce  des  se- 
crétaires, où  sera  placée  une  barre  de  sé- 
paration; 3°  délivrant  à  l'huissier  Tondu 
une  attestation  qui  porte  qu'il  s'est  prêté 
avec  zèle  à  l'arrestation  de  Josset  Saint- 
Laurent;  4°  recevant  une  déclaration  du 
citoyen  Franchet,  membre  du  Comité,  sui- 
vant laquelle  il  renonçait  à  recevoir  l'in- 
demnité de  6  livres  par  jour  accordée  à 
chacun  des  membres  du  Comité,  jusqu'à 
ce  que  l'e  Comité  de  salut  public  de  la 
Convention  ait  prononcé  sur  cet  objet. 

30  nivôse  an  II. 
Extrait  du   2*   registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du   Dé- 
partement dç  Paris,  A.  iV.,BB:^  81%  fol.  380-38?. 


310 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


§  38.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (pluviôse  an  II). 


4^)00.  —  Don  patriotique  par  Alexis  Ca- 

gnard,    garçon   marchand    de   vins,    rue 

Neuve-des-Petits-Champs,  originaire  d'As- 

nières-sur-Oise,  d'une  croix  de  Saint-Louis 

qu'il  a  trouvée,  le  2  pluviôse,  à  8  heures  du 

matin,  dans  une  cave,  en  face  du  soupirail 

qui  donne  dans  la  rue  des  Pelits-Champs, 

et  qu'il  remet  comme  appartenant  à  la 

patrie. 

3  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A .  iV. ,  G  290,  n^  9 14  (pièce  26) . 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

1501.  —  Hommage  à  la  Convention  na- 
tionale par  le  citoyen  Boullet,  rue  du 
Temple,  n°  98,  du  premier  exemplaire  du 
buste  de  Michel  Le  Peletier,  premier  mar- 
tyr de  la  République,  qu'il  a  fait  pour 
remplir  le  vœu  d'un  grand  nombre  de  ses 
concitoyens,  costumé  à  l'antique,  avec  le 
type  de  sénateur,  qui  caractérise  le  vrai 
républicain. 

5  pluviôse  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  C290,  n°9 15 (pièce  13). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
quinlidi  pluviôse,  an  2^  de  la  République,  Signé  : 
Monmayou, 

4S02.  —  Hommage  à  la  Convention  na- 
tionale par  le  citoyen  Jagot,  vrai  Sans- 
culotte,  d'une  gravure  de  sa  composition, 
représentant  la  Montagne,  où  il  n'a  pas 
prétendu  la  peindre,  entreprise  au-dessus 
de  ses  forces,  mais  a  cherché  à  exprimer 
quelques  idées  au  sujet  des  services  qu'elle 
vient  de  rendre  à  la  République. 

(5  pluviôse  an  II.) 

Original  signé,  A.  iV.,  C  290,  n°915  (pièce  1 5). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
quintidi  pluviôse,  an  2"'  delà  République.  Signé  : 
Monmajou. 

1503.  —  Délibération  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
rilomme,  portant  nomination  de  6  com- 
missaires chargés  de  remettre  au  ministre 
de  la  guerre  ou  ailleurs  les  effets  offerts 
par  les  citoyens  de  la  section  pour  leurs 
frères  d'armes,  savoir,  667  chemises,  102 


paires  de  bas,  22  paires  de  guêtres,  110 
paires  de  souliers,  6  paires  de  draps  bons, 
2  paires  de  vieux  draps  pour  faire  des 
bandes,  environ  200  livres  de  vieux  linge, 
330  livres  de  charpie,  avec  mandat  de  don- 
ner connaissance  à  la  Convention  de  ce 
don  patriotique. 

G  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  C  290,  n° 916  (pièce  6). 
Mention  honorable,  le  6  pluviôse,  l'an  2®  de 
la  République. 

1504.  —  Lettre  du  citoyen  Debraux,  pré- 
sident de  la  section  Révolutionnaire,  au 
président  de  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant avoir  reçu  mission  de  mettre  sous 
ses  yeux  l'état  des  objets  déposés  sur  l'au- 
tel de  la  patrie,  dont  la  quantité  n'est  pas 
considérable,  mais  qui,  comparée  au  petit 
nombre  de  citoyens  composant  la  section 
de  Paris  la  moins  peuplée,  montrera  qu'elle 
n'a  point  démérité  de  la  patrie  ;  les  objets 
en  question  comprenant  550  chemises, 
150  paires  de  souliers,  100  paires  de  bas, 
des  guêtres,  habits,  vestes,  culottes  et 
chapeaux  en  petite  quantité,  645  livres  de 
charpie  et  665  livres  de  vieux  linge. 

7  pluviôse  an  II. 
Originalsigné,A.  A^,C290,no9I8  (pièce  12). 
Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin, 
2"  année  républicaine. 

1505.  —  Déclaration  du  citoyen  Leturc, 
président  de  la  Société  populaire  d'Emile, 
accompagnant  le  dépôt  :  1°  d'une  pièce 
d'argent  sur  laquelle  sont  gravées  deux 
figures,  justement  exécrées,  celles  de  Ca- 
pet  et  de  sa  femme,  pièce  qui  avait  été 
remise  au  mois  de  vendémiaire  par  le  ci- 
toyen Denis-Thomas  Piat,  avoué,  et  avait 
été  oubliée  ;  2°  d'une  croix  du  fanatique 
Louis,  dit  le  Saint,  déposée  en  frimaire, 
par  le  citoyen  Morin-Ferrières, officier  de 
la  gendarmerie  d'Emile,  et  ajoutant  qu'il 
est  chargé  d'assurer  la  Convention  que  le 
séjour  du  philosophe  Jean- Jacques  est  ha- 
bité par  de  bons  patriotes,  amis  des  lois, 


Ï/ESPRÏT  PCBIJC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  lî 


3U 


de  la  Montagne  et  de  la  République,  une 
et  indivisible. 

13  pluviôse  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  C  290,  n'»920(pièce5). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
13  pluviôse  de  la  Répul)lique  française.  Signé  : 
(Uauzel,  secrétaire. 

Reçu  la  pièce  d'argent  et  la  décoration,  le 
13  pluviôse,  2e  année.  Signé  :  Ducroisy. 

150G.  —  Adresse  des  Sans-cuIoLtes,  dos 
ouvriers  de  la  section  des  Champs-Elysées, 
composant  la  Société  populaire  dite  du 
Bonnet-Rouge,  à  la  Convention  nationale, 
qui  apportent  leur  modique  olïrande,  con- 
vertie en  53  paires  de  souliers  et  3  che- 
mises, auxquelles  trois  membres  de  la  So- 
ciété ont  ajouté,  l'un  2  pièces  en  or  de 
24  livres,  un  autre  4 médailles,  dont  une  en 
argent  et  trois  en  bronze,  et  le  troisième  une 
médaille  en  bronze,  déclarant  que  leurs 
cœurs,  leurs  bras  sont  à  la  patrie  sans  ré- 
serve  aucune,  et  applaudissant  à  la  sa- 


gesse, à  l'énergie  des  décrets  de  la  Con- 
vention, principalement  en  ce  qui  concerne 
le  gouvernement  révolutionnaire,  qui  leur 
a  paru  singulièrement  adapté  aux  circons- 
tances. 

(IT)  pluviôse  an  II.) 

Original,  signé  de  TiCfaivrCj  président,  et  Ber- 
nus,  secrétaire,  A.  N.,C  290,  n°  920(pièce  35). 

Mention    honorable,     insertion    au    Bulletin. 

Reçu  54  livres,  une  pièce  de  mariage  en  ar- 
gent et  4  médailles  de  cuivre,  le  15  pluviôse. 
Signé  :  Ducroisy. 

4507.  —  Offrande  patriotique  par  les  ca- 
nonniersdela  section  des  Champs-Elysées, 
qui  brûlent  du  désir  de  combattre  les 
ennemis,  de  la  somme  de  130  livres,  pro- 
duit d'une  journée  de  leur  paye,  qu'ils 
consacrent  au  soulagement  des  familles 
des  défenseurs  de  la  patrie. 

30  pluviôse  an  II. 
Minute,  A.  iV.,  C  291,  n»  928  (pièce  8). 
Reçu  les   130  livres,  le  30  pluviôse.   Signé  : 
Ducroisy. 


,§  S9. 


L'esprit  public  à  Faris  en  pluviôse  an  II. 


1508.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invile  ses  frères  d'armes 
à  redoubler  de  surveillance  ;  «  c'est  en  vain, 
dit-il,  que  des  malveillants  voudraient 
troubler  la  société  par  des  conseils  per- 
fides, le  peuple  n'est  plus  facile  à  tromper, 
il  voit  trop  clair,  le  règne  des  intrigants 
passera  avec  les  intrigues.  » 

Le  Commandant  général  invite  aussi 
ses  frères  les  voituriers  des  ports  à  se 
conformer  aux  arrêtés  de  la  Commune, 
eux  qui  de  tous  temps  ont  fait  de  grands 
sacrifices  à  la  patrie  doivent  en  faire  en- 
core, il  les  fait  juges  de  leur  conduite. 
«  Vous  êtes  chers  à  la  patrie,  s'écrie  llan- 
riot,  vous  l'avez  sauvée  des  dangers  qui 
la  menaçaient,  exterminé  les  tyrans  qui 
voulaient  l'asservir,  puni  les  intrigants  qui 
voulaient  dominer,  et  vous,  hommes  purs, 
qui  dédaignez  les  richesses,  qui  détestez 
rinjustice,  savez  mépriser  tout  ce  qui  est 
méprisable,  qui  devez  toujours  donner  à 
la  société  entière  l'exemple  de  la  soumis- 
sion à  sa  volonté,  vous  vous  refuseriez  à 


ses  règlements  et  à  mettre  à  exécution 
l'arrêté  de  la  taxation  de  vos  voitures. 
N'etes-vous  plus  les  hommes  du  14juillet, 
du  10  août  et  du  31  mai?  ne  vous  souve- 
nez-vous plus  que  vous  avez  tout  quitté 
pour  combattre  la  tyrannie  et  vous  sous- 
traire à  l'oppression?  Eh  bien,  vous  êtes 
toujours  les  mêmes  hommes,  le  Comman- 
dant général  compte  sur  votre  désintéres- 
sement et  il  espère  que  vous  dispenserez 
votre  frère  Hanriot  de  mettre  la  force  ar- 
mée sur  pied.  Les  bonnes  lois,  les  actes 
de  justice  ne  se  font  pas  avec  des  bayon- 
nettes,  la  raison  est  l'arme  du  juste,  avec 
elle  il  n'opprime  jamais  son  semblable.  » 
La  gendarmerie  dos  ports  s'est  distin- 
guée dans  la  guerre  de  la  Vendée,  les  re- 
présentants du  peuple,  les  magistrats  et 
les  généraux  en  font  le  plus  grand  éloge. 

ier  pluviôse  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de   Clément,  secré- 
taire de  l"Etat-major  général,  A.  N.,  BB-'  70. 

1509.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, portant  que   le  citoyen   Martin,  son 


312  CHAPITRE  l«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


commissaire,  qui  a  été  chargé  d'arrêter  la 
ci-devant  duchesse  de  Lauraguais,  remet- 
tra aux  citoyens  Jagot  et  Voulland,  mem- 
bres du  Comité,  les  procès-verbaux  relatifs 
à  l'arrestation  de  ladite  Lauraguais  et  de 
ses  gens  d'affaires,  avec  mention  en  marge 
de  la  remise  des  procès-verbaux  en  ques- 
tion et  des  pièces  relatives  à  la  Laura- 
guais, au  nombre  de  9  paquets,  à  la  date 
du  8  pluviôse. 

1*^  pluviôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  55. 

1510.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Quinze-Vingts 
à  procéder  en  présence  de  la  citoyenne 
Démange,  détenue  chez  elle  sous  la  surveil- 
lance de  deux  Sans-culottes,  à  la  levée  des 
scellés  apposés  à  son  domicile,  pour  en  dis- 
traire tous  les  objets  de  première  nécessité 
et  les  papiers  suspects  qui  seront  envoyés 
au  Comité;  2» ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  de  Marc-Claude  Marcel,  de  la 
section  du  Muséum,  détenu  au  Luxem- 
bourg; 3"  autorisant  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Tuileries  à  extraire 
le  citoyen  Follope  de  la  maison  d'arrêt 
où  il  est  détenu,  pour  le  soumettre  à  un 
interrogatoire  sur  les  faits  signalés  par 
une  dénonciation. 

1er  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  56;  AF*n  290,  fol.  88  r",  89  r». 

loll.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  avoir  entendu  les  récla- 
mations des  citoyens  Pierre  Veuslet,  com- 
missaire aux  accaparements,  et  Remy, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  République,  tendant  à  obte- 
nir la  levée  des  scellés  apposés  sur  le  bois 
de  cliauffage  qui  se  trouve  dans  les  mai- 
sons de  plusieurs  individus,  déjà  arrêtés 
comme  suspecls  ou  placés  sous  le  glaive 
de  la  loi,  ainsi  que' la  mise  en  vente  de  ce 
bois,  eu  égard  à  la  rareté  des  combusti- 
bles et  aux  besoins  du  peuple,  décidant 
que  les  scellés  apposés  sur  le  bois  des  gens 
suspecls  de  cette  section  seront  levés,  et 


que  ce  bois  sera  vendu  par  les  soins  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
République,  qui  en  gardera  le  produit 
pour  en  rendre  compte. 

i®'"  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  88  yo. 

1512.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  lui  adressant  un  arrêté 
par  lequel  les  nommées  Pluquet  et  Viltar, 
détenues  à  Sainte-Pélagie,  sont  traduites 
au  Tribunal  révolutionnaire  comme  pré- 
venues d'intelligences  avec  les  émigrés,  et 
le  prévenant  que  les  pièces  relatives  à 
cette  affaire  lui  seront  envoyées  aussitôt 
que  le  Comité  aura  reçu  les  pièces  con- 
cernant d'autres  individus,  sur  lesqacls 
pèse  la  même  accusation,  domiciliés  dans 
le  département  de  la  Charente. 

1er  pluviôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  290, 
fol.  89. 

1513. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  dé- 
clarant avoir  procédé  à  l'interrogatoire  de 
la  veuve  Loyer,  femme  de  chambre  de  la 
citoyenne  Balleroy,  émigrée  avec  sa  maî- 
tresse le  17  novembre  1790  et  rentrée  le 
8  novembre  1792,  ainsi  que  du  nommé  Au- 
bert,  marchand  de  meubles,  rue  des  Mou- 
lins, au  service  de  l'émigré  La  Vaupalière, 
émigré  le  4  juillet  1792,  rentré  le  5  février 
1793,  lesquels  sont  renvoyés  au  Tribunal 
révolutionnaire  ;  2"  portant  envoi  aux  Co- 
mités de  surveillance  des  sections  de  Reau- 
repaire,  du  Contrat-Social  et  Poissonnière 
des  procès-verbaux  de  perquisition  chez 
le  citoyen  Basset,  marchand  d'eslampes, 
rue  Saint-Jacques,  chez  le  citoyen  De- 
lage,  à  Paris  et  à  Bellcville,  chez  Rouiain- 
villiers,  rue  Bergère;  3°  recevant  le  [tro- 
cès-verbal  des  opérations  du  citoyen  Tisset, 
chargé  de  perquisitionner  chez  les  citoyens 
Esnault  et  Rapilly,  marchands  d'eslampes, 
rue  Saint-Jacques,  n°  195,  d'après  lequel 
il  a  été  trouvé  une  charretée  de  gravures 
à  effigies  royales;  4°  déclarant  avoir  pro- 
cédé à  l'interrogatoire  du  nommé  Ducquy, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


313 


cuisinier  chez  de  Gourgues,  place  de  l'In- 
divisibilité, émigré  avec  La  Vaupalière,  de 
1790  à  1793,  lequel  est  envoyé  à  la  Con- 
ciergerie; o"  chargeant  deux  gendarmes 
de  transférer  Josset  de  Saint-Laurent  de 
Sainte-Pélagie  à  la  Conciergerie,  d'après 
l'ordre  du  Comité  de  sûreté  générale; 
6°  chargeant  le  citoyen  Fournerot  de  pro- 
céder à  l'examen  des  papiers  de  la  ci- 
toyenne Bocquet,  qui  restera  en  liberté, 
si  rien  de  suspect  n'est  trouvé  chez  elle  ; 
7°  ordonnant  la  mise  en  liberté  de  la  ci- 
toyenne Adelle,  femme  de  chambre  de  la 
citoyenne  Lassoley,  son  interrogatoire 
n'ayant  rien  relevé  à  sa  charge;  8°  convo- 
quant pour  le  lendemain,  à  midi,  les  di- 
recteurs, acteurs  et  actrices  du  Vaudeville, 
pour  1  heure  ceux  du  théâtre  de  la  Répu- 
blique et  pour  2  heures  ceux  du  théâtre 
de  la  Cité-Variétés;  9°  décidant  à  partir  de 
ce  Jour  la  suppression  de  la  Commission 
inspectante  des  journaux  à  la  maison  des 
Postes;  10»  chargeant  le  citoyen  Paoly, 
membre  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  du  Contrat-Social,  d'examiner  les 
papiers  de  la  citoyenne  Bouvillier,  femme 
du  sieur  Belgoder,  rue  Saint-Antoine, n°64, 
et  de  l'amener  au  Comité;  11"  chargeant 
le  citoyen  Fournerot  d'apposer  les  scellés, 
rue  de  Saintonge,  n»  61,  au  coin  du  bou- 
levard du  Temple,  dans  une  chambre  du 
¥  étage,  louée  au  sieur  d'Ygé  La  Bleton- 
nière;  12°  adressant  au  citoyen  Harny, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  copie 
du  procès-verbal  de  l'évasion  de  Le  Pes- 
cheux,  dressé  par  la  section  Poissonnière. 

1®"  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2" registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N.,  BB'5  81  A,  fol.  383-386. 

1514.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que.les  chefs 
de  légion  auront  soin  de  faire  compléter 
tous  les  postes,  notamment  ceux  des  mai- 
sons d'arrêt,  celui  du  Luxembourg  doit 
toujours  être  de  50  hommes. 

Les  adjudants  sont  invités  de  nouveau  à 
ne  pas  manquer  de  lire  l'ordre  tous  les 
soirs  dans  les  Assemblées  générales  et  So- 
ciétés populaires. 

«  Le  fonctionnaire  public,  observe  Han- 


riot,  se  doit  entièrement  à  la  chose  sociale, 
nu]  de  nous  n'a  le  droit  de  se  cacher, 
lorsque  sa  conduite  doit  être  au  grand 
jour,  le  coupable  fuit  la  lumière,  l'inno- 
cent la  cherche.  » 

Hier,  les  chefs  de  légions,  adjudants  gé- 
néraux, commandants  et  adjudants  de 
sections  ont  mis  beaucoup  d'activité,  le 
Commandant  général  leur  sait  gré  de  leur 
vigilance. 

«  Vous  sentez  enfin,  ajoute  Hanriot, 
combien  il  est  essentiel  d'être  prompts  et 
surveillants,-  qu'avec  une  bonne  conduite 
bien  soutenue  nous  parviendrons  à  établir 
des  lois  favorables  à  la  société,  que  nul  de 
nous  ne  pourra  enfreindre.  » 

Les  voituriers  des  ports  se  sont  rendus 
à  la  raison,  en  se  conformant  à  l'arrêté  du 
Conseil  général. 

Les     adjudants    surveilleront    certains 

étrangers    nouvellement  arrivés  à  Paris, 

ces  citoyens  se  disent  plus  patriotes  que 

les  patriotes. 

2  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1515.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  chargeant  le  citoyen  Morel 
de  procéder  à  la  levée  des  scellés  et  h 
l'examen  scrupuleux  des  papiers  du  citoyen 
Bochart-Saron,  qui  sera  extrait  à  cet  effet 
de  la  maison  d'arrêt  où  il  est  détenu  ;  2°  dé- 
cidant que  le  citoyen  La  Hogue,  détenu  à 
Picpus,  en  sera  extrait  pour  assister  à  la 
levée  des  scellés  sur  ses  effels  et  prendre, 
ceux  qui  lui  sont  indispensables;  3°  or- 
donnant la  mise  en  état  d'arrestation  de 
l'abbé  Villepepin,  ci-devant  grand  vicaire 
de  Notre-Dame,  avec  l'examen  de  ses  pa- 
piers ;  4°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du 
citoyen  Dutrône,  précédemment  mis  en 
arrestation  par  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  seôtion  de  Marat. 

2  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*H  29i, 
fol.  55,  56,  57. 

1516.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  chargeant  le  citoyen  Martin 
de  perquisitionner  chez  le  nommé  Du- 
cange,  rue  des  Petits-Champs,  près  celle 


:H4 


CHAPITRE  ^^  ~  JOURiNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Gaillon,  n°  99,  de  lever  les  scellés  et  d'exa- 
miner ses  papiers;  2°  ordonnant  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  nommé  Rivière, 
ci-devant  religieux  petit-père,  demeurant 
au  ci-devant  couvent  des  Petits-Pères,  près 
la  place  des  Victoires-Nationales,  d'exa- 
miner ses  papiers  et  d'apporter  ceux  sus- 
pects au  Comité  ;  3°  ordonnant  de  procé- 
der à  des  perquisitions  dans  la  maison  de 
campagne  du  nommé  Dufouleau,  notaire, 
à  Nanterre,  h  l'effet  de  saisir  les  papiers 
suspects;  4°  ordonnant  d'incarcérer  aux 
Carmes  les  citoyens  Desmoulins,  lieute- 
nant, et  Chabrier,  gendarme  national,  et 
chargeant  le  citoyen  Chaumette,  secré- 
taire du  Comité,  de  visiter  leurs  porte- 
manteaux dans  leur  auberge  et  constater 
l'état  de  la  valise  appartenant  au  nommé 

Servies. 

2  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  89. 

ioil.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  !«  an- 
nonçant l'envoi  à  l'accusateur  public  près 
leTribunal  de  police  correctionnelle,  séant 
au  Chatelet,  des  pièces  du  nommé  Dien, 
imprimeur  en  taille-douce,  rue  Saint-Jac- 
ques, avec  105  gravures  obscènes  et  G  bro- 
chures du  même  genre;  2° déclarant  avoir 
reçu  dans  son  sein  les  directeurs,  acteurs 
et  actrices  des  théâtres  de  la  République, 
du  Vaudeville  et  de  la  Cité- Variétés,  et 
l^es  avoir  invité  à  propager  sur  leurs  théâ- 
tres, par  la  représentation  de  bonnes 
pièces  sentimentales,  les  bonnes  mœurs 
d'où  découle  le  vrai  patriotisme;  3°  adres- 
sant au  Comité  de  sûreté  générale  et  à 
l'administration  de  Police  la  liste  des  per- 
sonnes envoyées  dans  les  différentes  mai- 
sons d'arrêt;  4°  avisant  la  commune  de 
Mâcon  de  l'évasion  du  nommé  d'-Vgé  La 
Bletonnière  et  des  mesures  prises  pour 
découvrir  le  lieu  de  sa  retraite;  o"  infor- 
mant le  Comité  de  surveillance  de  la  com- 
mune d'Autun  de  l'évasion  de  ce  particu- 
lier, qui  pourraitpeut-être  revenir  à  Aulun, 
où  son  père  est  détenu;  G»  vu  la  cessation 
des  fonctions  des  citoyens  Lebrun,  Molière, 
Payen-Deslauriers,  membres  de  la  Com- 
mission inspectante  des  journaux  suppri- 


mée, décidant,  sur  leur  demande,  qu'il 
sera  délivré  à  chacun  d'eux  une  attestation 
portant  qu'ils  ont  bien  rempli  leur  devoir 
et  en  vrais  républicains;  1°  convoquant 
pour  le  lendemain  les  directeurs,  acteurs 
et  actrices  du  théâtre  national  de  la  rue 
de  la  Loi,  de  l'Opéra-Comique  national, 
rue  Favart,  du  théâtre  de  la  rue  Feydeau; 
8°  le  citoyen  Marchand  ayant  rappelé  au 
Comité  que  la  discussion  sur  les  théâtres 
était  à  l'ordre  du  jour,  et  ayant  donné 
lecture  d'un  discours  à  ce  sujet,  décidant 
que  tous  les  artistes  des  théâtres  de  Paris 
seront  successivement  convoqués,  que  ce 
discours  leur  sera  lu,  qu'il  sera  en  outre 
imprimé  au  nonibre  de  1,000  exemplaires 
en  afliche  et  de  500  in-4'',  pour  être  afli- 
ché,  envoyé  aux  autorités  constituées,  so- 
ciétés populaires,  sections  de  Paris  ;  9"  char- 
geant le  citoyen  Simon  de  se  rendre  rue  des 
Vieux-Augustins,  vis-à-vis  de  l'égout,  afin 
de  visiter  les  papiers  du  nommé  Cartier, 
ci-devant  aide  de  camp  du  général  Luck- 
ner,  et  de  l'amener  au  Comité;  10°  pro- 
cédant de  nouveau  à  l'interrogatoire  du 
nommé  Deslandes,  prévenu  d'avoir  fait 
passer  de  faux  assignats  de  400  livres,  et 
ajournant  toute  décision  jusqu'à  ce  qu'il 
lui  soit  parvenu  de  nouveaux  renseigne- 
ments de  la  part  de  ceux  à  qui  il  aura  pu 
faire  quelques  payements  en  assignats 
de  cette  valeur;  11°  annonçant  l'envoi  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire des  pièces  concernant  Josset  Saint- 
Laurent,  les  femmes  Delvincourt,  Loyer, 
et  les  nommés  Aubert  et  Ducquy;  12°  pro- 
cédant à  l'interrogatoire  du  citoyen  Gros- 
jean,  homme  d'aiTaires  de  la  citoyenne 
Duplanoy;  13°  recevant  du  minisire  de  la 
guerre  une  lettre  avisant  le  Comité  qu'il  a 
donné  l'ordre  de  mettre  Webert,  volontaire 
de  la  l'""  réquisition,  en  arrestation  et  de  le 
faire  conduire  de  brigade  en  brigade  au 
Comité;  14°  recevant  le  procès-verbal  des 
opérations  du  citoyen  Tisset,  chargé  de 
perquisitionner  chez  Joubert,  avec  un  pa- 
quet de  cartes  du  club  des  Thermes  ot  des 
gravures  représentant  l'effigie  royale. 

2  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  2e  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,DB^  81-%fol.38G-389. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


31:-) 


1518.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
annonçant  l'envoi  des  pièces  contre  les 
nommés  Aubert,  Ducqiiy  et  les  femmes 
Loyer,  Delvincourt,  tous  prévenus  d'émi- 
gration, en  outre  de  pièces  volumineuses 
contre  le  nommé  Saint-Laurent,  prévenu 
de  correspondance  avec  les  émigrés,  d'a- 
voir recelé  des  biens  et  titres  de  la  maison 
du  ci-devant  Condé,  d'avoir  payé  les  frais 
du  voyage  du  tyran  à  Varenne,  lequel  a 
été  renvoyé  au  Tribunal  sur  Tordre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  et  demandant 
si  l'affaire  du  nommé  Dérouville,  adminis- 
trateur de  l'Hôtel-Dieu,  a  été  renvoyée  au 
Tribunal,  attendu  qu'il  y  a  contre  lui  des 
faits  qui  nécessitent  un  interrogatoire. 

2  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  loi.  28  v°. 

Cucu  d'Hérouville  (François-René),  payeur  de 
rentes  et  trésorier  de  l'Hôtel-Dieu,  condamné  à 
mort  le  4  messidor  an  II  (A .  iV. ,  W  293 ,  n°  9 11  ; 
F7  4G58). 

1519.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  que  les 
citoyens  de  la  seconde  légion  qui  ont  ob- 
tenu le  plus  de  voix  pour  la  place  d'adju- 
dant général  sont  les  citoyens  Horsel, 
Martincourt,  Moreau,  Livin,  Desmont  et 
Rayard,  le  Commandant  général  invite  ses 
concitoyens  à  accélérer  cette  nomination, 
il  invite  aussi  ceux  de  la  3*  légion  à  en 
faire  autant  pour  les  place  d'adjudant  et 
sous-adjudant  général. 

((  Hier,  ajoute  Hanriot,  tous  mes  frères 
d'armes  ont  mis  beaucoup  de  promptitude 
et  d'exactitude  à  se  rendre  sous  les  armes 
aux  endroits  indiqués,  c'est  une  nouvelle 
marque  d'attachement  à  la  chose  publique 
qui  vous  fait  honneur.  Les  tyrans  ont  dû 
trembler,  notre  vœu  était  commun,  nous 
avons  tous  juré  de  bon  cœur  la  mort  des 
scélérats  qui  voudraient  nous  asservir.  » 

3  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  r Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1520.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  les  citoyens  Albert  et 


Copie,  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  l'Unité,  à  se  rendre  dans 
les  diverses  maisons  d'arrêt  de  Paris  et 
partout  où  l'importance  de  la  commission 
dont  ils  sont  chargés  par  le  Comité  exi- 
gera qu'ils  prennent  des  renseignements, 
auquel  effet  il  leur  sera  donné  entrée  ainsi 
qu'aux  citoyens  dont  ils  se  feront  assistef, 
et  ils  pourront  requérir  la  force  armée, 
ladite  autorisation  n'étant  valable  que  pour 
8  jours. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  57. 

1521.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  qu'Agricole  Moreau 
sera  réintégré  dans  la  maison  d'arrêt  du 
Luxembourg;  2°  ordonnant  la  mise  en 
liberté  du  citoyen  Haly,  ci-devant  con- 
cierge de  la  maison  d'arrêt  de  la  Bourbe, 
détenu  à  la  Force,  ainsi  que  des  citoyens 
Suchet,  Robillard,  Ducancelle,  Dubé  et  Du- 
pain;  3°  ordonnant  également  la  mise  en 
liberté  du  citoyen  Louis  Guérin,  détenu  à 
l'Abbaye,  en  vertu  d'un  mandat  d'arrêt  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Réunion. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*li  294, 
fol.  57,  58. 

1522.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  un  arrêté  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  l'Arsenal, 
du  2  pluviôse,  et  autorisant  les  citoyens 
Rarucand  et  d'Huin,  assistés  de  deux  com- 
missaires de  la  section  des  Gardes-Fran- 
çaises, à  se  transporter  au  domicile  de  la 
citoyenne  Serennes,  au  Cheval  Noir,  rue 
Saint -Honoré,  chez  le  citoyen  Lemor,  mar- 
chand de  draps,  afin  de  visiter  ses  papiers 
et  saisir  ceux  suspects, ladite  Serennes  de- 
vant être  gardée  à  vue  chez  elle,  jusqu'à 
ce  qu'il  en  ait  été  autrement  statué. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  ^^,  AF*ii  290, 
fol.  90. 

1523.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  saisi  des  dénonciations  ver- 
bales  des   citoyens   Demargot   et  Boyer, 


316 


CHAPITRE  I«r.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Popincourt,  relativement  au  ci- 
toyen Choque t,  huissier  près  le  Tribunal 
du  4«  arrondissement,  qualifié  par  eux 
d'agitateur,  d'intrigant  et  de  fauteur  de 
troubles,  décidant  qu'il  sera  mis  en  état 
d'arrestation  par  les  soins  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  Popincourt; 
2*  chargeant  le  citoyen  Ployer  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  ci-devant  marquis 
de  Livry  et  d'examiner  ses  papiers. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  90  r°  et  v«. 

1524.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
iîénérale  :  1"  visant  la  lettre  de  l'adjoint 
général  de  Landau,  d'x\uxon,  en  date  du 
22  nivôse,  dont  le  citoyen  Dumoulin,  arrêté 
la  veille,  était  porteur,  chargeant  les  ci- 
toyens Magnant  et  Henry  de  procéder  à 
l'arrestation  de  la  citoyenne  Wolf,  belle- 
sœur  de  Dentzel,  représentant  du  peuple, 
d'examiner  ses  papiers  et  de  saisir  ceux 
suspects;  2°  décidant  qu'il  sera  payé  par 
son  trésorier  aux  citoyensVail  lot,  Demargot, 
Courtois  et  Bécard,  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  Popincourt, 
la  somme  de  1,200  livres  pour  subvenir 
aux  dépenses  que  nécessitera  l'arrestation 
du  ci-devant  duc  d'Aumont,  réfugié  à  Mag- 
ney,  route  de  Saint-Quentin. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*ii  290, 
fol.  90  vo,  91  r». 

1525.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  Bon-Conseil,  l'avisant  que  la 
Convention  demande  un  rapport  sur  les 
motifs  de  la  destitution  ou  suspension  du 
citoyen  Motte,  capitaine  au  3®  bataillon 
des  volontaires  du  Morbihan,  motifs  dont 
cette  section  seule  a  connaissance,  et  l'in- 
vitant à  le  mettre  à  mèine  de  satisfaire 
au  désir  de  la  Convention. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrct  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol,  90  v». 


1526.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le   procès-verbal  des  opérations  du 
citoyen  Poly,  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Contrat-Social, 
chargé   de    se    transporter   chez   Mélanie 
Bouvillier,  femme  Belgodor,  duquel  il  ré- 
sulte qu'il  n'a  été  trouvé  rien  de  suspect; 
2°  portant  que  le  théâtre  Feydeau,  convo- 
qué au  Comité,  s'est  rendu  à  son  invita- 
tion et  a  reçu  les  encouragements  néces- 
saires pour  tracer  en  traits  de  feu  les  faits 
héroïques  de  nos  républicains  et  propager 
les  principes  de  moralité;  que  les  théâtres 
de  la  Montagne,  rangés  sous  l'administra- 
tion du  Théâtre-National,  rue  de  la  Loi, 
le  théâtre  de  l'Opéra-Comique  national  de 
la  rue  Favart,  se  présentent  au  Comité  et 
y    reçoivent   l'invitation    de    s'attacher   à 
épurer  les  mœurs  par  la  représentation  de 
bonnes  pièces  remplies  de  morale;  3° con- 
voquant pour  le  lendemain  le  théâtre  des 
Amis-de-la-Patrie,  celui  du  Lycée  des  Arts 
et  le  théâtre  de  l'Opéra-National;  4°  rece- 
vant le  compte  rendu  de  la  mission  confiée 
au  citoyen  Fournerot,  chargé  de  perqui- 
sitionner chez  la  citoyenne  Bocquet,  pas- 
sage des  Enfants-Rouges;  5«»  constatant  la 
venue  du    citoyen   Prévost,    chef  d'esca- 
drons des  gendarmes  casernes  au  Luxem- 
bourg, suspendu  de  son  grade  en  raison 
de  plusieurs  dénonciations  dont  il  avait 
été  l'objet,  lequel  apporte  le  procès-verbal 
dressé   par   le    commissaire   des  guerres 
pour  la  reddition   de  ses  comptes,   avec 
prière  de  faire  parvenir  au  ministre  de  la 
guerre  ses  moyens  de  justification  à  l'efiet 
d'être  rétabli  dans  ses  fonctions;  6"  de- 
mandant à  divers  des  renseignements  sur 
le  nommé  Deslandes;  1°  déclarant  avoir 
procédé  à  l'interrogatoire  de  la  citoyenne 
Duplanoy  et  de  Mélanie  Bouvillier,  femme 

Belgoder. 

3  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2^  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81-^,  fol.  390-392. 

1527.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  déclarant  que  le 
résultat  du  scrutin  de  la  4«  légion  a  donné 
une  majorité  de  suffrages  pour  la  place  de 
chef  aux  citoyens  RifTautville  et  Chardin, 


î;ESPRIT  public  a  paris  EiN  PLUVIOSE  AN  II 


317 


I 


il  a  donné  de  même  une  majorité  absolue 
aux  citoyens  Lapierre  et  Vanloo  pour  celle 
d'adjudant  et  sous-adjudant  général. 

Ilanriot  annonce  que  ses  concitoyens 
des  ports  se  sont  soumis  à  l'arrêté  de  la 
Commune.  «  Cette  soumission,  dit-il,  fait 
honneur  aux  bons  Sans-culottes.  Courage, 
enrichissez-vous  de  vertus  et  montrez  aux 
yeux  de  l'Europe  entière  qu'il  existe  sur 
la  terre  une  portion  d'hommes  qui  sait 
cire  juste  et  raisonnable,  qui  sait  tout  sa- 
crifier pour  le  bonheur  de  ses  frères.  Si 
vous  avez  quelques  réclamations  à  faire  et 
qu'elles  soient  justes,  faites-les  aux  ma- 
gistrats avec  la  dignité  d'hommes  libres; 
comme  vous  les  avez  nommés  pour  veiller 
aux  intérêts  communs,  ils  sont  incapables 
de  les  trahir. 

4  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB"^  76. 

1528.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  lettre  du  représentant 
Dumont  et  les  pièces  relatives  à  l'arresta- 
tion des  nommés  Demangeville  et  ïisse- 
rant,  décidant  leur  incarcération  aux  Car- 
mes et  l'envoi  des  pièces  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire  pour 
leur  mise  en  jugement;  2°  autorisant  le 
citoyen  Gibert,  pour  les  mômes  motifs  qui 
ont  dicté  son  arrêté  du  19  nivôse,  à  con- 
tinuer de  rester  chez  lui  jusqu'au  20  plu- 
viôse, dernier  délai  ;  3°  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  et  l'envoi  aux  Carmes, 
comme  suspect,  du  nommé  Michel-Isaac 
Ferrand,  demeurant  rue  Poulletier,  n°  2. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  59. 

1529.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  que  les  citoyens  Sa- 
batier  et  Després,  détenus  dans  la  maison 
Belhomme,  Lambert,  détenu  à  Sainte-Pé- 
lagie, et  Laborde,  détenu  dans  la  maison 
Massé,  seront  extraits  de  ces  maisons  et 
conduits  chez  eux  où  ils  resteront  sous 
la  garde  d'un  Sans -culotte,  jusqu'à  ce 
qu'ils  aient  terminé  avec  les  commissaires 
Servoisier,  Duranville,  Perregaux  et  Hu- 


pais  les  opérations  relatives  aux. déclara- 
tions par  eux  faites  à  la  Commission  des 
Subsistances;  2»  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  et  l'envoi  à  la  Force,  par 
les  soins  du  citoyen  Ployer  et  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  du  nommé  Livry,  ci-devant 
mousquetaire. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  59,  60. 

1530.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !<»  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Crouset,  principal 
du  collège  du  Panthéon-Français,  détenu 
à  Sainte-Pélagie;  2°  ordonnant  également 
la  mise  en  liberté  des  citoyens  Darbigny 
et  Béliers,  arrêtés  en  raison  du  doute  exis- 
tant sur  la  situation  de  la  caisse  du  ci- 
toyen Roettiers,  directeur  de  la  Monnaie, 
qui  se  trouve  avoir  un  excédent  de  plus 
de  200,000  livres  et  a  été  élargi;  3"  char- 
geant le  citoyen  Monnory  de  procéder  à 
l'arrestation  de  Joseph  -  François  -  Marie 
Coattarel,  ci-devant  baron  de  Commana, 
objet  d'une  dénonciation,  de  l'incarcérer 
à  la  Force,  et  de  mettre  les  scellés  sur 

ses  papiers. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  60,  65. 

1531.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Poupart 
de  mettre  en  état  d'arrestation  et  de  con- 
duire à  la  Force  le  nommé  Boyer,  rédac- 
teur de  la  Gazette  universelle,  demeurant 
rue  Saint-Honoré,  près  des  Jacobins,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers  et 
effets;  2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du 
citoyen  Cailloua,  perruquier;  3°  sur  le  rap- 
port fait  au  Comité  de  l'arrestation  du  ci- 
devant  marquis  de  Livry,  dit  Sanguin,  et 
de  la  nécessité  de  procéder  à  l'apposition 
des  scellés  en  son  domicile,  à  Sarcelles, 
chargeant  de  cette  opération  le  citoyen 
Ployer;  4°  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  la  femme  et  de  la  fille  Cha- 
bert,  rue  de  la  Loi,  maison  Tessier,  par- 
fumeur, et  du  nommé  Rougis,  Lyonnais  et 


318  CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


garde  du  ci-devant  Roi,  qui  va  journelle- 
ment chez  ledit  Chabert. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  90  v°,  91  r». 

1532.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que,  pour  assurer  l'exé- 
cution du  décret  relatif  à  la  reddition  du 
compte  de  la  Caisse  de  l'Extraordinaire 
par  l'ancien  caissier  Le  Couteulx,  le  ci- 
toyen Ducange  lèvera  les  scellés  sur  ses 
papiers  pour  en  extraire  les  registres  et 
pièces  de  comptabilité,  lesquels  seront  dé- 
posés dans  une  chambre  de  la  Trésorerie 
nationale,  fermée  à  deux  clefs,  que  le  pré- 
posé du  citoyen  Le  Couteulx  suivra  la 
comptabilité,  et  si  la  présence  de  celui-ci 
était  nécessaire  pour  quelque  opération, 
il  serait  conduit  à  la  Trésorerie  pour  four- 
nir les  renseignements  sous  la  garde  de 
deux  gendarmes,  sans  qu'il  lui  soit  permis 
de  découcher  de  la  maison  d'arrêt,  où  il 
sera  traduit,  à  moins  d'une  autorisation 
particulière  du  Comité,  laissant  la  faculté 
de  faire  sortir  momentanément  le  citoyen 
Le  Couteulx  à  la  prudence  du  Comité  des 
finances  et  à  la  surveillance  du  citoyen 
Ducange,  commissaire  chargé  de  suivre 
cette  opération. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  91  v». 

r 

1533.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  scellés  ap- 
posés chez  Wiedenfeld,  en  état  d'arresta- 
tion aux  Anglaises,  seront  levés  par  deux 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  Peletier,  en  présence  de 
deux  secrétaires  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, et  qu'il  en  sera  extrait  tout  ce  qui 
pourra  servir  de  pièces  à  conviction  ;  2°  au- 
torisant le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Tuileries  à  lever  les  scellés  mis 
chez  le  citoyen  Victor,  aliasYilon,  détenu  à 
la  Force,  et  vérifier  ses  papiers. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  92. 


1534.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  Comité  de  surveillance  de  Saint- 
Quentin  a  envoyé  le  nommé  Charles  Du- 
pont, sous  l'escorte  de  deux  gendarmes  du 
23e  régiment,  auxquels  le  Comité  a  accordé 
une  indemnité  de  10  livres  à  chacun  pour 
leurs  frais  de  séjour  de  Paris,  et  demandé 
une  carte  de  route  pour  leur  retour;  2° après 
rapport  par  le  citoyen  Chéry  de  l'examen 
des  papiers  et  correspondances  de  la  ci- 
toyenne Duplanoy  et  du  citoyen  Grosjean, 
où  il  n'a  été  rien  trouvé  qui  ait  trait  à  la 
Révolution,  décidant  la  levée  des  scellés 
par  les  soins  du  citoyen  Lécrivain  ;  3°  les 
directeurs,  acteurs  et  actrices  du  théâtre 
du  Lycée  des  Arts,  du  théâtre  des  Amis- 
de-la-Patrie  et  de  l'Opéra-National  s'étant 
rendus  à  la  convocation  du  Comité,  celui- 
ci  leur  donne  l'idée  juste  du  but  moral  de 
l'institution  des  théâtres  et  du  bien  qui 
peut  en  résulter,  lorsque,  dirigés  par  de 
bons  patriotes  et  des  acteurs  dignes  du 
peuple  qui  les  écoute,  ils  lui  communiquent 
le  degré  de  chaleur  propre  à  stimuler  les 
citoyens  les  moins  à  la  hauteur  des  prin- 
cipes ;  4°  convoquant  les  directeurs,  acteurs 
et  actrices  du  théâtre  de  Salle  sur  le  bou- 
levard, du  théâtre  lyrique  des  Amis-de-la- 
Patrie,  rue  de  Louvois,  du  théâtre  du  Dé- 
lassement-Comique, boulevard  du  Temple, 
et  de  celui  des  Sans-culottes,  ci-devant  Saint- 
Martin;  5°  recevant  le  procès-verbal  des 
opérations  du  citoyen  Fournerot,  chargé 
de  perquisitionner  dans  les  papiers  du 
nommé  d'Ygé,  avec  deux  lettres  de  Mâcon 
à  son  adresse;  6°  ordonnant  l'arrestation 
comme  suspect  et  l'envoi  à  Saint-Lazare 
du  nommé  Péseau,  qui  avait  déposé  chez 
le  nommé  Lémant,  domestique  de  Dutartre, 
des  gravures  des  plus  contre-révolution- 
naires; 1'^  d'après  le  rapport  du  citoyen 
Chéry,  ordonnant  que  la  femme  de  Gonnet 
de  Rupé,  caissier  général  des  Postes,  sera 
mise  chez  elle  sous  la  surveillance  d'un 
citoyen  de  la  section  du  Contrat-Social  *, 
8°  recevant  le  compte  rendu  de  la  mission 
du  citoyen  Simon,  chargé  d'examiner  les 
papiers  du  nommé  Carlier,  aide  de  camp  du 
feu  maréchal  Luckner,  et  de  procéder  à  son 
arrestation  ;  9°  convoquant  le  commissaire 
de  police  de  la  section  Poissonnière  pour 


L'ESPRIT  PUHLIC  A  PAUIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


319 


donner  dos  renseignements  sur  l'atiairc 
de  Ja  femme  l3el|ïoder;  10°  chargeant  le 
citoyen  Fournerot  de  se  transporter  au 
(Irand-Montrouge,  au  domicile  du  nommé 
Le  Sénéchal  et  de  sa  femme,  afin  de  perqui- 
sitionner dans  ses  papiers,  et  les  amener 
au  Comité;  ll-^  mettant  le  Comilé  de  sû- 
reté générale  au  courant  de  l'afTairc  de 
Charles  Dupont,  recherché  comme  pré- 
venu de  complicité  avec  le  sieur  Sainte- 
Foix,  que  le  Comilé  de  sûreté  générale 
avait  fait  incarcérer  à  la  Conciergerie,  an- 
nonçant son  arrestation  à  Saint-Quentin 
et  attendant  ses  ordres,  de  même  que  pour  le 
nommé  Carlier,  aide  de  camp  de  Tex-gé- 
néral  Luckner,  arrêté  comme  ayant  beau- 
coup contribué  à  la  reddition  de  Valen- 
cienncs;  12"* chargeant  le  citoyen  Delespine 
d'examiner  6  pièces  trouvées  par  le  Comité 
de  surveillance  de  Saint-Quentin  au  domi- 
cile de  Charles  Dupont;  13'  déclarant 
avoir  mis  en  état  d'arrestation  la  citoyenne 
Perrault  d'Hurville,  sœur  de  la  femme  Bel- 
goder,  l'avoir  interrogée  et  suspendant 
toute  décision  à  son  égard  jusqu'à  plus 
amples  renseignemenls. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du    2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81^^ ,  fol.392-39G. 

io3o.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Dépar- 
tement, lui  transmettant  la  réclamation 
de  la  citoyenne  Girouard,  dont  le  mari 
vient  d'être  frappé  par  le  glaive  de  la  loi,  et 
l'invitant  à  y  faire  droit,  si  la  loi  le  permet. 

4  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  28  v». 

Girouard  (Joseph),  imprimeur  de  la  Gazette 
de  Du  Rozoy,  avait  été  condamné  à  mort  le 
29  nivôse  an  II  (A.  N.,  W  308,  n»  401). 

io36.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
le  prévenant  que  le  nommé  Péseau,  em- 
ployé aux  hôpilaux  de  l'armée,  qui  avait 
déposé  chez  le  nommé  Lémant  un  paquet 
d'estampes  révolutionnaires,  se  trouve  en 
état  d'arrestation  à  Saint-Laz.are,  pour  le 


faire  comparaître  à  l'époque  du  jugement 
de  Lémant. 

4  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  28  v". 

1537.  —  Lettres  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  l'avisant  de  l'arresta- 
tion à  Saint-Quentin,  où  il  s'était  réfugié, 
du  nommé  Charles  Dupont,  compromis 
dans  l'affaire  Sainte-Foix  et  Maillet,  et  du 
nommé  Carlier,  prévenu  d'être  un  aide  de 
camp  de  Luckner  et  d'avoir  contribué  à  la 
prise  de  Valenciennes,  et  demandant  ses 
ordres  à  l'égard  de  ces  deux  particuliers. 

4  pluviôse  an  y. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  28  v,  29  r^. 

1538.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  les  canonniers  à 
avoir  une  tenue  uniforme,  il  leur  recom- 
mande aussi,  lorsqu'ils  font  une  manœu- 
vre, d'avoir  soin  de  pointer  sur  un  objet 
déterminé;  un  canon  est  à  un  canonnier 
ce  qu'un  fusil  est  à  un  bon  chasseur. 

Hanriol  donne  ses  impressions  au  sujet 
de  la  dernière  petite  fête,  qui  était  sans 
apprêt,  il  a  vu  avec  plaisir  des  moments 
de  fraternité  et  d'égalité  que  les  autres 
soi-disant  peuples  libres  n'ont  jamais 
éprouvés,  il  a  vu  le  pain  et  le  vin  se  par- 
tager d'une  manière  si  douce,  il  a  vu  enfin 
les  passions,  les  haines,  les  jalousies  et 
l'intrigue  proscrites  de  cette  fête,  et  les 
bons  magistrats  sourire  de  plaisir  et  de 
contentement.  «  La  société,  ajoute-t-il,  est 
paisible,  la  tranquillité  commence  à  s'éta- 
blir, bientôt  notre  service  sera  si  doux 
qu'on  ne  s'en  apercevra  pas,  les  républi- 
cains sentiront  le  prix  de  leurs  travaux, 
lorsque  la  besogne  sera  achevée.  » 

5  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1539.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  liberté 
le  citoyen  Bousquet,  demeurant  rue  Neuve 


320  CHAPITRE  ^^  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


Saint-Merry,   n°  12,  détenu  à  la   Grande 

Force. 

5  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  61. 

1540.  —  Lettre  du  Coiiiité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  commissaires  de  la  Trésorerie 
nationale, déclarant  être  informé  que,  sous 
les  scellés  du  nommé  Wiedenfeld,  ban- 
quier, prévenu  d'un  crime  capital,  et  qui 
à  raison  de  ce  fait  va  être  envoyé  à  la  Con- 
ciergerie, il  s'est  trouvé  plusieurs  lettres 
de  change  ou  autres  effets  dont  l'accepta- 
tion est  de  rigueur,  observant  que  dans 
ces  circonstances,  et  pour  l'intérêt  éven- 
tuel de  la  République,  il  importe  de  faire 
en  sorte  que  ces  lettres  de  change  soient 
acceptées,  et  leur  recommandant  de  ne 
rien  négliger  à  cet  égard  et  même  de 
veiller  au  payement, 

5  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  294, 
fol.  61. 

Wiedenfeld  (Jacques-Henri),  banquier,  con- 
damné à  mort  le  26  pluviôse  an  II  (A.  iV. , 
W  324,  n«  517). 

1541.  —  Délibération  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris  : 
1°  recevant  des  planches  de  gravure  repré- 
sentant Capet  et  sa  famille,  apportées  par 
des  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  Beaurepaire,  avec  le  procès- 
verbal  de  leurs  opérations;  2°  conslatantque 
les  directeurs,  acteurs  et  actrices  duithéâ- 
tre  patriotique  du  boulevard,  du  théâtre 
lyrique  des  Amis  de  la  Patrie,  rue  Louvois, 
et  du  théâtre  du  Délassement-Comique  du 
boulevard,  se  sont  rendus  à  l'invitation  du 
Comité,  qui  les  a  encouragés  à  retracer  les 
hauts  faits  de  nos  braves  frères  d'armes 
et  à  inspirer,  par  la  représentation  de 
bonnes  pièces,  les  vertus  qui  élèvent  les 
citoyens  au  degré  où  ils  doivent  parvenir; 
3°  convoquant  pour  le  lendemain,  à  midi, 
les  directeurs,  acteurs  et  actrices  du  théâtre 
de  l'Ambigu-Comique,  ceux  du  théâtre  de 
la  Gaîté,  du  boulevard  du  Temple,  du 
théâtre  de  l'Estrapade  et  des  Variétés- 
Amusantes  du  boulevard,  afin  de  commu- 
niquer un  arrêté  du  2  pluviôse  relatif  à 


tous  les  théâtres  de  Paris;  4°  constituant 
pour  gardien  de  la  femme  Gonnet  de  Rupé 
le  citoyen  Simon  Collin,  qui  sera  payé  à 
raison  de  5  livres  par  jour,  non  compris  la 
nourriture;  5" attendu  que  le  citoyen  Ame- 
laud,  domestique  d'Ygé  La  Blelonnière,  ne 
peut  être  rendu  responsable  de  la  fuite  de  son 
maître,  le  mettant  en  liberté,  avec  invita- 
tion de  faire  toutes  les  recherches  que  lui 
dictera  son  patriotisme  pour  découvrir  sa 
retraite;  6°  envoyant  au  Comité  de  sûreté 
générale  une  série  de  questions  que  le 
Comité  de  surveillance  de  Dune-Libre  de- 
mandait qu'on  soumît  à  la  citoyenne 
Voisenon,  dite  Champion;  7°  recevant  le 
compte  rendu  de  la  mission  du  citoyen 
Fournerot,  chargé  de  se  rendre  à  Mcnt- 
rouge,  chez  le  nommé  Le  Sénéchal  et  sa 
femme,  pour  examiner  leurs  papiers  et  les 
amenerau  Comité,  d'après  l'interrogatoire 
qu'ils  ont  subi,  duquel  il  résulte  qu'ils  ont 
une  fille  et  un  gendre  émigrés,  considé- 
rant que  le  citoyen  Le  Sénéchal  est  oc- 
cupé, comme  ancien  administrateur  des 
Domaines,  à  rendre  ses  comptes, et  qu'il  lui 
est  nécessaire  d'avoir  sa  liberté  pour  les 
accélérer,  décidant  qu'il  sera  mis,  lui  et 
sa  femme,  sous  la  garde  de  deux  Sans- 
culottes,  jusqu'à  ce  que  des  renseignements 
sur  eux  aient  été  pris  dans  les  sections 
des  Droits-de-l'Homme  et  des  Amis-de-la- 
Patrie,  où  ils  ont  demeuré. 

5  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2^  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  397-399. 

1542.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
force  armée  de  Paris,  mentionnant  un 
arrêté  du  Département  de  la  garde  natio- 
nale concernant  les  tambours  et  le  renou- 
vellement de  leurs  engagements. 

Le  Commandant  général  constate  que 
tous  commencent  à  sentir  la  nécessité  du 
service,  et  que  la  [)remière  loi,  la  première 
passion  et  la  plus  douce  utilité  sont  la 
chose  publique.  «  11  n'y  a  presque  plus  de 
citoyens  remplaçants,  c'est  à  qui  montera 
sa  garde,  les  citoyens  ne  se  séparent  plus 
les  uns  des  autres,  il  y  a  même  entre  eux 
une  espèce  de  fraternité  qui  porte  au  cœur 
de  l'honnête  homme  un  certain  mélange 
de  joie  et  d'attendrissement.  » 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


321 


Hanriot  rinnoiice  le  vol  de  6  capotes  à 
la  réserve  de  la  Maison  Commune  et  es- 
time que  ce  vol  ne  fait  pas  honneur  à  notre 
surveillance.  A  l'en  croire,  dans  une  Répu- 
blique, il  ne  doit  y  avoir  ni  voleurs,  ni 
fainéants,  cette  espèce  honteuse  et  mépri- 
sable n'a  été  créée  que  pour  des  monar- 
chies et  non  pour  des  hommes  libres.  Les 
citoyens  capitaines,  investis  de  la  confiance 
et  de  l'estime  de  leurs  concitoyens,  de- 
vraient poser  plusieurs  questions  aux  nou- 
veaux venus  qui  se  présentent  dans  leurs 
compagnies.  Il  n'y  a  pas  d'inconvénient  à 
demander  au  nouvel  arrivé  d'où  il  vient? 
que  fait-il?  de  quoi  vit-il?  et  à  prendre  des 
renseignements  sur  son  existence.  Un  ca- 
pitaine est  à  une  compagnie  ce  qu'un  bon 
père  est  à  une  famille. 

6  pluviôse  an  II 
Copie   conforme,  signée   de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1543.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
reslation  des  nommés  Depleduche  et  Au- 
merle,  rue  Saint-Christophe,  n°  10,  qui 
seront  amenés  au  Comité  pour  être  inter- 
rogés ;  2°  ordonnant  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation le  ci-devant  chevalier  d'Alainville, 
ci-devant  maréchal  des  logis  du  ci-devant 
Roi,  rue  de  la  Loi,  n°  37,  et  d'examiner  ses 
papiers;  3°  chargeant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Mont-Blanc,  as- 
sisté du  citoyen  Ducange,  de  lever  les 
scellés  apposés  chez  le  citoyen  Maliicu,  rue 
Chantereine,  n°  25,  afin  d'examiner  ses 
papiers;  4° autorisant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Montagne  à  ren- 
dre au  citoyen  Bery,  colporteur,  la  boîte 
qu'il  réclame,  qui  s'est  trouvée  Maison 
Egalité,  n»  106  ;  5"  autorisant  les  Comités 
de  surveillance  des  communes  de  Saint- 
(îermain-en-Laye  et  de  Coussainville  à  le- 
ver les  scellés  apposés  sur  les  habitations 
du  citoyen  Nicolaï,  actuellement  en  état 
d'arrestation  à  Paris. 

G  pluviôse  an  II, 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ir  294, 
fol.  62-6."). 

rô44.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  commissaires  de  la  Trésorerie 
T.  X. 


nationale,  les  avisant  qu'il  lui  a  été  remis 
par  Leroux,  capitaine  de  garde  à  la  Tréso- 
rerie, un  procès-verbal  constatant  que 
l'une  des  principales  portes  de  la  cave 
n'était  point  fermée  à  clef,  montrant  le 
grand  danger  qui  pourrait  résulter  d'une 
pareille  inadvertance,  et  appelant  son  at- 
tention, tout  son  zèle  et  toute  sa  vigilance 
sur  les  individus  chargés  de  la  garde  de 
cette  maison,  où  chacun  doit  remplir  ri- 
goureusement les  devoirs  de  son  emploi, 
un  dépôt  aussi  précieux  que  celui  confié 
à  leur  surveillance  ne  devant  être  perdu  de 
vue  en  aucun  moment. 

6  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  62. 

lo45.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation des  citoyens  Bidermann,  rue  des 
Jeûneurs,  Tryelle,  rue  Saint-Thomas-du- 
Louvre,  Dupriville,  Faubourg  Montmartre, 
à  la  Vierge,  Pierlot,  rue  des  Vieux-Augus- 
tins,  n°236,  et  Collin,  rue  Neuve-de-l'Ega- 
lité,  tous  banquiers,  et  à  l'apposition  des 
scellés  sur  leurs  effets;  2"  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  du  citoyen  Tho- 
mas, banquier  à  Paris,  rue  des  Prouvaires, 
parti  depuis  peu  de  jours  pour  Lille,  lequel 
sera  amené  au  Comité;  3"  ordonnant  de 
mettre  sur-le-champ  en  liberté  Williams 
Hoskens, citoyen  des  Etats-Unisd'Amérique, 
détenu  au  Luxembourg;  4°  autorisant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne  à  extraire  momentanément  des 
prisons  le  citoyen  Desfournières  pour  pro- 
céder en  sa  présence  h  la  levée  des  scellés 
et  distraire  les  papiers  suspects. 

6  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*n  290, 
fol.  92  v°,  93  ro. 

1546. — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  ci-devant  baron  de  Ba- 
lincourt,  ex-maréchal  de  camp,  rue  Vil- 
ledo,  n°s  3,  5,  qui  a  un  fils  et  un  gendre 
émigrés,  dont  le  dernier,  ci-devant  mar- 
quis de  Montigny,  colonel  du  régiment  de 
dragons   ci -devant  La  Rochefoucauld,  a 

21 


322 


GHAPITRi:  ler.  _  JOUUNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 

passé  h  l'ennemi,  en  emportant  les  dia- 
Beaux  et  la  caisse  de  ce  régiment,  et  d'ar 


peaux 

roter  également  son  fils,  ci-devant  garde 
du  corps  et  employé  à  la  Poste,  d'où  il  fut 
renvoyé  pour  cause  d'incivisme  après  le 
10  août;  2°  autorisant  les  citoyens  Gléry  et 
Daire,  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  la  République,  à  lever  les 
scellés  chez  le  nommé  Bérenger,  à  Paris, 
à  l'effet  de  découvrir  l'argenterie,  la  mon- 
naie, ou  tous  autres  effets  précieux  qui  y 
auraient  été  enfouis  ou  cachés. 

6  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  93  ro. 

1547.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant l'envoi  à  tous  les  théâtres  de  Paris 
d'un  discours  qui  a  été  lu  à  chacun  d'eux, 
avec  invitation  de  l'afficher  dans  l'intérieur 
du  théâtre  et   même   d'en  faire   lecture  ; 
2°  vu  les  réclamations  du  citoyen  Gougenot, 
chef  du  bureau  de  la  Liquidation,  à  l'effet 
d'être  déchargé  des  deux  gardiens  placés 
chez   lui,  avec  attestation  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
qui  déclare  qu'il  est  bon  citoyen,  décidant 
que  ces  gardiens  se  retireront  immédiate- 
ment; 3°  envoyant  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Beaurepaire  copie  de 
la  lettre  adressée  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  sujet  de  la  dénonciation  à  la  Con- 
vention  par  Romme,   député,  relative  à 
l'enlèvement  de  gravures  chez  différents 
marchands  d'estampes;  4° les  théâtres  des 
Variétés-Amusantes,  des  Sans-Culottes,  ci- 
vant  Molière,  de  TAmbigu-Comique  et  de  la 
Gaîté  du  boulevard,  s'étant  rendus  â  l'in- 
vitation du  Comité,  celui-ci  leur  donne  le 
stimulant   propre   à   représenter   sur    la 
scène  les  traits  les  plus  heureux  de  la  Ré- 
volution ;  5°  invitant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bondy  à  lever  les 
scellés  sur  les  effets  du  nommé  Amelaud 
pour  les  lui  restituer,  et  celui  du  Contrat- 
Social  à  lever  ceux  apposés  sur  la  cham- 
bre de  la  femme  Gonnet  de  Rupé;  6"»  men- 
tionnant l'envoi  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale des  pièces  concernant  Egré,  Fallois, 
Bourgeois  et  Villardy  de  Suresnes;  !<>  sur 


la  proposition  d'un  membre  et  après  une 
mûre  délibération,  décidant  d'appeler  dans 
son  sein  un  dégustateur  pour  procéder  à 
la  dégustation  et  décomposition  des  vins 
qui  seront  achetés  chez  différents  mar- 
chands de  vin  et  en  leur  présence  ;  8"  char- 
geant le  citoyen  Delespine  de  s'assurer  si 
le  citoyen  Denis  Lamy  est  arrêté  et,  dans 
l'affirmative,  de  se  transporter  chez  la  ci- 
toyenne Boulant,  rue  du  Temple,  afin  d'exa- 
miner ses  papiers  et  de  l'amener  au  Co- 
mité, s'il  s'en  trouve  de  suspects;  9°  une 
députation  de  la  section  de  Beaurepaire 
étant  venue  au  Comité  réclamer  le  citoyen 
Deslandes,  menuisier,  détenu,  il  lui  a  été 
répondu  que  le  Comité  s'occupait  sérieu- 
sement de  cette  affaire  qui  intéressait  la 
fortune  publique,  etqu'il  ne  saurait  prendre 
assez  de  mesures  pour  se  procurer  des  ren- 
seignements convaincants,  que  plusieurs 
personnes  mandées  à  ce  sujet  avaient  déjà 
parlé  en  sa  faveur;  10°  convoquant  le  ci- 
toyen Duperret,  vérificateur  en  chef  des 
assignats;  11°  chargeant  le  citoyen  Four- 
nerot  de  perquisitionner  chez  la  citoyenne 
Bulté,  rue  Salle-au-Comle,  d'examiner  ses 
papiers  et  de  l'amener  au  Comité;  12°  in- 
vitant le  citoyen  Dupin,  adjoint  du  mi- 
nistre Je  la  guerre,  à  fournir  des  rensei- 
gnements sur  le  compte  de  Carlier,  qui 
a  été  employé  au  service  des  armées,  sous 
les  ordres  de  Luckner,  et  qui  se  réclame 
de  lui,  comme  étant  connu  sous  de  bons 

rapports. 

6  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,BB^  81  ^,  fol.  399-403. 

1548.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,exposant  que  plusieurs 
graveurs  ont  été  dénoncés  au  Comité  et 
que  des  perquisitions  ont  été  faites  chez 
eux,  il  en  est  résulté  que  les  uns  étaient 
des  conspirateurs,  les  autres  de  lâches  cor- 
rupteurs des  mœurs,  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire a  fait  justice  des  premiers,  et  la 
police  correctionnelle  des  seconds,  mais 
Romme  ayant  déclaré  à  la  Convention  que 
dans  la  section  de  Beaurepaire  on  avait  violé 
le  décret  de  la  Convention,  en  enlevant  des 
gravures,  sous  prétexte  qu'elles  portaient 


L  ESPRIT  PUBLIC  X  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


323 


des  emblèmes  de  la  royauté,  chez  Basset, 
Esnault,  Rapilly,  Dien,  Lelong,  à  la  suite 
de  perquisitions  l'on  avait  trouvé,  non  pas 
des  emblèmes  de  royauté,  mais  des  malles 
de  rois,  de  reines,  de  dauphins,  on  n'avait 
pas  pensé  que,  quand  les  statues  étaient  tom- 
bées sous  les  bras  [vigoureux  d'un  peuple 
libre,  on  dût  respecter  comme  chefs-d'œu- 
vre de  l'art  de  petits  roitelets  bien  soi- 
gneusement cachés;  dans  la  section  de 
lieaurepaire,  pas  un  paysage,  pas  une  es- 
tampe autre  que  les  ci-dessus  mentionnés 
n'ont  été  saisis,  «  nous  respectons  les  arts, 
observe  le  Comité,  mais  non  les  tyrans,  et 
nous  vous  prévenons  de  ces  faits  qui  peu- 
vent éclairer  votre  religion  ». 

6  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité    de    salut    public    du    Département   de 
Paris,  A.  N.,  BB^*  81,  fol.  29  v°. 

1549.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  annonçant  l'envoi,  con- 
formément à  la  loi  du  17  septembre,  de 
11  pièces  concernant  l'arrestation  des  nom- 
més Egré,  Bourgeois  et  Villardy,  de  Su- 

resnes. 

6  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A,  N.,  BB3  81,  fol.  30  vo. 

looO.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  concitoyens  à 
continuer  le  service  avec  exactitude  ;  la 
surveillance  a  fait  disparaître  de  la  société 
une  quantité  de  fripons  qui  vivaient  jadis 
du  pillage.  Plaise  au  ciel  que  ces  malheu- 
reux soient  convertis  ! 

7  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB"  76. 

1551.  —  Lettre  de  Hanriot,  général  en 
chef  de  la  force  armée  de  Paris,  au  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  de 
Paris,  annonçant  qu'il  va  donner  des  or- 
dres pour  procurer  une  capote  à  la  senti- 
nelle extérieure  du  poste  du  Comité,  et 
qu'il  se  propose  d'aller  incessamment 
embrasser  ses  frères  du  31  mai. 

7  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  BB^  76. 


1552.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberlé 
immédiate  du  citoyen  Ducray-Duminil, 
rédacteur  des  Affiches;  2°  convoquant  le 
citoyen  Savard,  de  la  section  de  Marat, 
pour  le  lendemain  à  midi- 

7  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li294, 
foL  64. 

Ducray-Duminil  (François-Guillaume)  avait 
remplacé  en  1790  l'abbé  Aubert  comme  rédac- 
teur des  Petites- Affiches. 

1553.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  qu'il  se  trouve  dans  plu- 
sieurs maisons  ci-devant  occupées  par  des 
particuliers,  qui,  en  exécution  du  décret 
du  17  septembre  dernier  (style  esclave) 
sont  aujourd'hui  en  état  d'arrestation,  une 
quantité  considérable  de  bois  à  brûler,  que 
les  circonstances  présentes  rendent  pré- 
cieux, vu  l'arrêté  déjà  pris  par  le  Comité 
pour  disposer  de  ces  objets,  en  recomman- 
dant que  la  vente  publique  qui  en  sera 
faite  n'ait  lieu  que  par  petites  portions,  et 
préférablement  en  faveur  des  citoyens  les 
moins  aisés,  décidant  que,  malgré  les  scel- 
lés croisés  qui  auraient  été  apposés  sur  les 
endroits  où  existent  les  bois  dont*  il  s'agit, 
et  qui  seront  levés  en  présence  des  com- 
missaires des  autorités  constituées  et  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
République,  il  sera  disposé  comme  dessus 
du  bois  en  question. 

7  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  93  v«. 

1554.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Beffroy,  dit  le  Cousin  Jacques, 
détenu  à  la  Force;  2°  vu  l'extrait  des  re- 
gistres des  audiences  du  Tribunal  de  po- 
lice correctionnelle,  d'où  il  résulte  que  le 
citoyen  Pongnon,  accusé  de  quelques  in- 
décences, a  été  acquitté  et  mis  en  liberté, 
décidant  sa  réintégration  dans  les  fonc- 
tions de  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Arcis. 

7  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'airêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  93  v°. 


324 


CHAPITHÊ  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1555.  __  ArrèLé   du  Comité    de    sûrelé  d'avoir  fait  un   payement  dans  lequel  se 

générale,  considérant  qu'il  est  de  l'intérêt  sont  trouvés  deux  faux  assignats  de  400  li- 
public  que  le  citoyen  Antoine,  architecte,  •-   :.---x  i. 

jouisse  de  tout  le  temps  nécessaire  pour 


pouvoir  achever  le  règlement  déiinilif  de 
tous  les  mémoires  d'ouvriers  de  la  clôture 
de  Paris,  dont  il  était  charge  par  le  décret 
du  9  brumaire  dernier,  et  qu'il  ait  en 
même  temps  la  facilité  de  finir  avec  exac- 
titude et  accélérer  ledit  ouvrage,  décidant: 
l»  que  vingt  autres  jours  lui  seront  accor- 
dés, sans  autre  délai,  pour  pouvoir  se 
livrer  à  ce  travail,  lorsque  ceux  qui  lui  ont 
déjà  été  accordés  seront  écoulés;  2°  que 
la  levée  des  scellés  apposés  sur  ses  pa- 
piers lui  sera  également  accordée  pour  en 
retirer,  en  présence  des  commissaires,  les 
notes  et  renseignements  dont  il  a  besoin, 
après  quoi  les  scellés  seront  réapposés 
sur  le  reslant  de  ses  papiers;  3°  qu'il  n'y 
a  pas  encore  lieu  à  délibérer  sur  l'élar- 
gissement entier  qu'il  réclame. 

7  pluviôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  96  v°. 

loo6.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1*'  por- 
tant nomination  du  citoyen  Guigue,  jeune, 
en  qualité  de  trésorier;  2"  chargeant  le 
citoyen  Tisset  de  perquisitionner  chez  le 
nommé  Chauchard,  rue  de  l'Echelle,  mai- 
son du  limonadier,  d'apporter  les  papiers 
suspects    au    Comité    et    d'amener   ledit 
Chauchard;  3°  déclarant  avoir  reçu  le  vé- 
rificateur en  chef  des  assignais  et  le  com- 
missaire de  police  de  la  section  Poisson- 
nière, qui  se  sont  rendus  à  l'invitation  qui 
leur  a  été  faite;  4° décidant  que  le  citoyen 
Marchand  prendra  toutes  les  mesures  que 
la  prudence  lui  suggérera  pour  faire  ar- 
rêter plusieurs  femmes  prostituées  et  pu- 
bliques dont  le  nom  n'est  pas  connu,  avec 
mandat  de  requérir  la  force  armée  et  de  les 
amener  au  Comité  ;  5°  chargeant  le  citoyen 
Guigue  de  faire  toutes  perquisitions  né- 
cessaires chez  la  citoyenne  Bernard,  rue 
Taitbout,  n»  14,  pour  s'assurer  qu'il  n'y  a 
rien  de  caché,  et  d'apporter  les  objets  qu'il 
aura  trouvés;  0°  ayant  à  se  prononcer  sur 
le  nommé  Deslandes,  monuisior,  prévenu 


vres,  invitant  le  directeur  du  jury  du  Tri- 
bunal du  !"■  arrondissement  à  lui  faire 
savoir  si  ce  i)arliculier  est  compris  dans 
l'affaire  des  faux  assignats  de  la  1'^*'  créa- 
tion, pendante  audit  Tribunal;  7°  accusant 
réception  au  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Saint-Quentin  de  la  personne 
du  sieur  Charles  Dupont  qu'il  a  mis  en 
état  d'arrestation;  8"  demandant  aux  Co- 
mités de  surveillance  des  sections  de 
l'Homme-Armé  et  des  Amis-de-la-Patrie 
des  renseignements  sur  la  conduite  poli- 
tique du  citoyen  Le  Séneschal,  ancien  ad- 
ministrateur des  Domaines,  domicilié  à 
Montrouge;  9°  déclarant  avoir  procédé  à 
l'interrogatoire  des  nommés  Lange  la  Bel- 
tière  et  Perrault  d'Hurville,  par  lui  mandés 
pour  avoir  des  renseignements  sur  Mélanie 
Bouvilliers,  femme  Relgoder;  10"  d'après  une 
dénonciation  de  4  citoyens  de  la  section 
des  Piques  contre  les  nommés  Potlier, 
Chantereine  et  Restout,  employés  au  ci- 
devant  Garde-Meuble,  convoquant  ces  ci- 
toyens pour  le  lendemain  midi,  afin  de  lui 
donner  des  renseignements  plus  expli- 
cites. 

7  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^^,  fol. 403-406. 

loo7.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général,  en  raison  de 
plaintes  réitérées,  invite  les  commandants 
de  sections  à  surveiller  avec  sévérité  et  à 
punir  de  même  tout  tambour  qui,  lorsqu'il 
aura  une  proclamation  à  faire  de  la  part 
de  sa  section^  battra  autre  chose  que  le 
ban  usité,  à  chaque  carrefour,  et  conti- 
nuerait des  rappels  le  long  des  rues,  ce 
qui  très  souvent  induit  en  erreur  les  ci- 
toyens et  peut  occasionner  de  grands 
inconvénients,  en  ce  que  dans  une  alerte 
les  citoyens  ne  se  porteraient  pas  si  aisé- 
ment ni  si  promptement  à  sortir  en  armes, 
croyant  toujours  entendre  des  proclama- 
lions. 

Le  Commandant  général  invile  aussi  ses 
concitoyens,  se  trouvant  en  cabriolet  la 
nuit  dans  les  rues,  à  s'arrêter  au  premier 


L'ESPKIÏ  PUBIJC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


325 


cri  (le  qui  vive  des  sentinelles;  nul  ne  doit 
méconnaître  que  la  sentinelle  en  faclioii  est 
placée  pour  surveiller  et  arrêter  tout  ce  qui 
lui  paraît  suspect,  qu'elle  est  là  pour  veiller 
à  la  sûreté  des  personnes  et  des  propriétés, 
qu'elle  est  là  pour  s'opposer  aux  délits 
nuisibles  à  la  société  :  celui  qui  ne  sent 
pas  cette  vérité  est  un  perturbateur  du 
repos  public  et  comme  tel  doit  être  puni 
de  ses  torts  et  de  son  infraction  à  la  vo- 
lonté générale. 

\a\  veille  au  soir,  le  feu  a  pris  aux 
(Irands-Augustins,  quai  de  la  Vallée;  les 
citoyens,  les  magistrats,  la  force  armée  s'y 
sont  rendus  tous  à  la  fois,  tous  ont  tra- 
vaillé, l'incendie  a  été  éteint  en  très  peu 
de  temps.  Sous  l'ancien  régime,  le  feu  au- 
rait duré  plusieurs  jours,  sous  le  régime 
des  hommes  libres,  le  feu  n'a  pas  duré  plus 
d'une  heure,  quelle  différence!  L'homme 
libre  vole  de  lui-môme  au  secours  du  mal- 
heureux et  n'a  pas  besoin  d'être  commandé. 

I  8  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Elat-m.ijor  général,  A.  N.,  BB''  7G. 

I008.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Feneaux 
de  procéder  à  l'ai  restation  du  nommé 
Gordier  et  à  l'examen  scrupuleux  de  ses 
papiers;  2°  chargeant  les  citoyens  Albert 
et  Copie,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  de  transférer 
dans  la  maison  d'arrêt  de  Saint-Lazare  le 
nommé  Levi,  détenu  au  Luxembourg; 
3°  donnant  mandat  au  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  l'Oratoire  de  saisir 
et  de  conduire  à  la  Conciergerie  le  nommé 
Duclaux,  homme  de  loi  ou  avoué  de  la 
commune  d'Arles,  en  ayant  soin  de  tenir 
secret  ledit  arrêté;  4°  convoquant  immédia- 
tement au  Comité  le  citoyen  Savard,  demeu- 
rant rue  des  Fossés-Saint-Germain- des- 
Prés,  n°  289. 

8  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  05,  07. 

11)59.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  la  ci-devant  duchesse 
de  Lauraguais,  le  nommé  Buns,  qui  s'est 
échappé  des  prisons  d'Arras,  Pierre  et 
Mfi'iard,  ses  gens  d'affaires  (le  dernier  ve- 


nant de  mourir  à  Sainte-Pélagie),  Petit, 
ancien  cluipelain  de  ladite  Lauraguais,  dé- 
tenus dans  différentes  maisons  d'arrêt  de 
Paris,  seront  transférés  dans  les  prisons 
de  la  Conciergerie  pour  être  jugés  par  le  " 
Tribunal  révolutionnaire,  étant  prévenus 
d'intelligences  contre-révolutionnaires  in- 
térieures et  extérieures,  tant  avec  le  prince 
d'Aremberg  qu'avec  plusieurs  autres  émi- 
grés, à  qui  ladite  Lauraguais  a  fourni  des 
fonds,  ainsi  que  d'un  faux  qu'elle  a  signé 
dans  le  procès-verbal  de  son  arrestation, 
en  déclarant  qu'elle  n'avait  point  d'argen- 
terie ni  d'effets  quelconques  cachés,  tan- 
dis qu'à  la  suite  des  réponses  faites  par 
Buns,  son  homme  de  confiance,  il  s'est 
trouvé  215  marcs  de  vaisselle  d'argent  ar- 
moriée, enfouie  dans  une  cave  à  6  pieds 
de  profondeur,  sous  un  amas  de  bois  à 
brûler,  et  une  quantité  immense  de  mate- 
las, linges,  couvertures,  qui  peuvent  valoir 
100,000  écus,  cachée  dans  une  pièce  se- 
crète dont  la  porte  avait  été  masquée  par 
une  grande  armoire,  le  tout  dans  son  châ- 
teau d'Oignies,  qui  n'était  éloigné  que  de 
trois  lieues  des  ennemis,  dans  le  but  de 
venir  au  secours  des  Autrichiens  qui  as- 
siègent Lille,  ayant  fait  écrire  par  Buns,  à 
cette  époque,  au  prince  de  Saxe-Teschen, 
qui  commandait  les  assiégeants  de  Lille, 
pour  l'engager  à  traiter  ses  vassaux  avec 
les  mêmes  égards  qu'il  avait  eu  pour  elle 
l'année  précédente;  faits  qui  sont  cons- 
tatés par  les  procès-verbaux  dressés  sur 
les  lieux  et  par  les  pièces  qu'ont  recueilli 
les  citoyens  Martin  et  Bonjour,  chargés  des 
pouvoirs  du  Comité,  lesquels  procès-ver- 
baux, les  pièces  et  lettres  recueillies  à  Ar- 
ras  et  à  Oignies,  contenus  dans  neuf  pa- 
quets, scellés  des  cachets  du  juge  de  paix 
d'Arras,  des  citoyens  Martin  et  Bonjour  et 
de  ladite  Lauraguais,  seront  remis  à  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire par  le  citoyen  Héron,  qui  en  appor- 
tera décharge  auC-omité,à  l'effetde  suivre 
à  ce  Tribunal  le  jugement  de  ladite  Lau- 
raguais, de  ses  complices  et  agents  dans 
le  plus  court  délai  possible. 

8  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  65. 


326 


CHAPITRE  l•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1560.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  ordonnant  d'extraire  de  la 
maison  d'arrêt  et  de  conduire  à  son  do- 
micile, sous  la  garde  de  deux  Sans-cu- 
lottes, le  citoyen  Bézard,  pour  conjointe- 
ment avec  les  commissaires  Duranville, 
Perregaux,  Servoisier  et  Hupais,  termi- 
ner les  opérations  relatives  à  la  déclara- 
tion à  faire  à  la  Commission  des  Subsis- 
tances et  approvisionnements;  2°  après 
avoir  entendu  le  représentant  du  peuple 
Jeanbon  Saint-André  sur  le  citoyen  Steve, 
décidant  que  ce  citoyen  peut  se  retirer 
dans  son  département,  ou  tout  autre,  pour 
y  jouir  de  sa  liberté  sous  la  protection  des 

lois. 

8  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  68. 

1561.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
de  Frilay,  père  et  fils,  tapissiers,  et  char- 
geant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Muséum  de  surveiller  le  départ  de 
Frilay,  fils,  compris  dans  la  réquisition; 
2°  vu  les  déclarations  du  même  Comité 
relativement  à  l'arrestation  du  citoyen  de 
Turmenyes,  vu  encore  toutes  les  pièces 
sur  lesquelles  ce  citoyen  appuie  sa  de- 
mande de  mise  en  liberté,  déclarant  n'y 
avoir  lieu  à  délibérer;  3»  vu  les  pétitions 
du  citoyen  La  Grive,  de  la  section  de  la 
Cité,  vu  encore  les  éclaircissements  don- 
nés parle  Comité  de  cette  section  au  sujet 
de  la  mise  en  liberté  sollicitée  par  ce  ci- 
toyen, déclarant  n'y  avoir  lieu  à  délibérer; 
4®  ordonnant  de  mettre  en  liberté  le  ci- 
toyen Blond,  marchand  mercier,  de  la  sec- 
tion du  Muséum. 

8  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrèl   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  290, 
fol.  93  v°,  94  r«. 

1562.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Daman 
et  Lebègue,  inspecteurs  de  police,  d'ex- 
traire de  Sainte-Pélagie  la  citoyenne  Paule, 
pour  assister  à  la  levée  des  scellés  apposés 
à  son  domicile  et  à  la  perquisition  dans 
ses  effets    et  papiers,    en   l'autorisant   à 


prendre  les  linges  et  eiîels  jugés  néces- 
saires pour  son  usage  journalier;  2"  char- 
geant le  citoyen  La  Rivière,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  assisté  de  Magnant,  l'un  des  se- 
crétaires du  Comité,  de  se  transporter  chez 
le  citoyen  Dufresne  pour  continuer  la  le- 
vée des  scellés  et  extraire  les  papiers  con- 
cernant Dufresne  de  Saint-Léon,  qui  se- 
ront apportés  au  Comité  ;  8°  chargeant  les 
citoyens  Mairan  de  Belfort  et  Magnant,  as- 
sistés d'un  commissaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  d'extraire  de  la  maison 
d'arrêt  de  Port-Libre  le  citoyen  Fockedey, 
négociant,  rue  Croix -des-Petits- Champs, 
afin  de  lever  les  scellés  apposés  sur  ses 
papiers,  pour  en  retirer  et  apporter  au 
Comité  ceux  suspects. 

8  pluviôse  an  IL 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  290, 
fol.  94  r»  et  v». 

1563.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, se  trouvant  en  présence  d'une  dé- 
nonciation contre  le  citoyen  Gobert,  reve- 
nant de  Provins  à  Paris,  prévenu  d'y  avoir 
acheté,  chez  un  tanneur,  beaucoup  d'ar- 
genterie d'église,  ce  qui  a  motivé  son  ar- 
restation à  l'entrée  de  Paris  et  la  visite 
d'une  petite  malle  et  d'un  portemanteau 
où  se  sont  trouvés  un  calice,  une  patène 
et  autres  objets,  du  poids  de  138  marcs, 
qu'il  aurait  achetés  chez  les  citoyens  Mail- 
lard et  Michelin,  orfèvres  à  Provins,  des 
renseignements  recueillis  à  ce  sujet,  il  ré- 
sulte que  le  calice  en  question  appartenait 
au  citoyen  Dassy,  ex-prêtre,  lequel  était 
par  conséquent  bien  libre  d'en  disposer, 
et  que  dans  la  section  des  Lombards,  où 
réside  Gobert,  il  a  rempli  ses  devoirs  de 
citoyen  avec  exactitude  et  son  civisme  n'a 
pas  varié,  décidant  que  sous  trois  jours 
les  Comités  de  surveillance  des  sections 
des  Lombards  et  des  Quinze-Vingts  recueil- 
leront sur  l'achat  et  le  transport  des  objets 
dont  il  s'agit  les  renseignements  aussi 
exacts  que  possible,  dont  il  sera  fait  rap- 
port au  Comité. 

8  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A,  N.,  AF*il  290, 
fol.  94  v°. 


I 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


327 


1504.  —  Arrôlcs  tlu  ComiLc  de  sùrolé 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Dubois,  de  la  sec- 
lion  du  Muséum,  détenu  aux  Carmes  ;  2*  or- 
donnant d'extraire  de  la  maison  d'arrêt  de 
Port-Libre  le  citoyen  Duruey,  qui  sera 
conduit  à  son  domicile,  où  il  restera  sous 
la  conduite  de  deux  Sans-culottes  poUr, 
conjointement  avec  les  citoyens  Duran- 
ville,  Perregaux,  Servoisicr  et  Hupais, 
commissaires  de  l'administration  des  Sub- 
sistances, terminer  les  opérations  relatives 
à  la  déclaration  à  faire  à  la  Commission 
des  Subsistances  et  approvisionnements 
de  la  République. 

8  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AF*il  290, 
fol.  95  r". 

1565.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  \°  requérant  les  autorités  civiles 
et  militaires  de  laisser  passer  et  circuler 
librement  le  citoyen  Philippe-Henry  Gri- 
moard;  2"  ordonnant  d'extraire  de  la  mai- 
son d'arrêt  où  il  est  détenu  le  citoyen  La 
Cliabeaussière,  employé  dans  les  bureaux 
du  ministre  de  l'intérieur,  afin  d'assis- 
ter à  la  levée  des  scellés  sur  ses  edets, 
laquelle  aura  lieu  en  présence  du  citoyen 
Moïse  Bayle,  représentant  du  peuple,  pour 
l'examen  de  ses  papiers  et  l'extraction  de 
ceux  suspects;  3«  chargeant  le  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  Le  Peletier  de 
lever  les  scellés  mis  chez  le  citoyen  Lcsecq, 
banquier,  d'examiner  ses  papiers  et  de 
donner  connaissance  au  ministre  de  l'in- 
térieur du  résultat  de  cet  examen. 

8  [)luviôsc  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'anct   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  iV.,  AF*ii  290, 
loi.  95  1°  et  v",  9G  r". 

1566.  —  Uélibéralion  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1'^  d'a- 
près les  renseignements  donnés  par  le 
citoyeti  GoiTard,  chef  de  bi'igade  de  l'ar- 
tillerie, au  nom  du  citoyen  Dupin,  adjoint 
du  minisire  de  la  guerre,  et  les  témoi- 
gnages llatteurs  sur  le  patriotisme  du  (  i- 
loyen  Carlier,  réfugié  de  Valencienncs, 
considérant  que  la  dénonciation  portée 
contre  lui  ne  peut  être  regardée  que  comme 


dénuée  de  fondement,  décidant  qu'il  sera 
mis  sur-le-champ  en  liberté,  et  les  scellés 
apposés  chez  lui  levés;  2°  recevant  le  rap- 
port du  citoyen  Delespine,  chargé  de  s'in- 
former si  le  nommé  Denis  Lamy  est  en 
arrestation  et,  dans  ce  cas,  de  procéder  à  la 
visite  des  papiers  de  la  citoyenne  Boutant, 
rue  du  Temple,  rapport  duquel  il  résulte 
que  ce  Lamy  a  effectivement  été  arrêté, 
qu'il  a  fait  perquisition  exacte  des  papiers 
et  a  trouvé  une  bourse  de  jetons  fleurde- 
lisés et  de  médailles  qui  ont  été  remis  au 
citoyen  Webert,  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  l'Homme-Armé; 
.3°  recevant  le  rapport  du  citoyen  Four- 
nerot,  chargé  de  perquisitionner  chez  la 
citoyenne  Rullé,  rue  Salle-au-Comte,  où  il 
déclare  n'avoir  rien  trouvé  de  suspect,  et 
l'avoir  arrêtée  ainsi  que  son  frère,  demeu- 
rant dans  la  même  maison,  et  après  avoir 
procédé  à  l'interrogatoire  de  ladite  femme 
Bulté,  mère  de  l'abbé  Bulté,  émigré,  et  à 
celui  des  sieur  et  dame  Leconte,  ses  oncle 
et  tante,  décidant  que,  vu  leur  grand  âge, 
ils  seront  tous  trois  mis  provisoirement  en 
état  d'arrestation  dans  leur  domicile,  sous 
la  surveillance  de  deux  Sans- culottes, 
payés  à  leurs  frais  à  raison  de  5  livres  par 
jour,  non  compris  leur  nourriture;  4°  re- 
cevant le  procès-verbal  de  levée  des  scellés 
chez  le  nommé  Carlier,  rue  des  Vieux- 
Augustins;  5"  sur  la  dénonciation  envoyée 
au  Comité  par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section  do  l'Homme-Armé  contre  le  ci- 
devantprincc  de  Salm-Salm,  demeurant  rue 
de  Lille,  Faubourg  Saint  Germain,  lequel  a 
trois  neveux,  qui  commandent  les  rebelles 
de  la  Vendée,  et  un  fière  commandant  les 
Autrichiens,  chargeant  le  citoyen  Tisset  de 
perquisitionner  à  son  domicile,  d'extraire 
les  papiers  suspects  et  de  l'amener  au  Co- 
mité, avec  sa  su'ur,  si  elle  se  trouve  chez 
lui;  O"  chargeant  le  même  Tisset  de  se 
rendre  chez  les  citoyennes  Bardel,  rue  du 
Faubourg- Poissonnière,  n»  6,  qui,  élant 
convoquées  au  Comité,  ne  sont  pas  venues, 
afin  de  leur  intimer  l'ordre  du  Comité,  en 
outre  d'apporter  ce  qu'il  aura  pu  trouver 
de  suspect  et  de  les  amener;  7°  portant  que 
le  citoyen  Marchand,  chargé  de  se  trans- 
porter au  théâtre  do  l'Ambigu-Comique, 
pour   arrêter  des  femmes  prostituées,  a 


328 


CHAPITRE  ^^  -  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


amené  la  femme  Dumas,  sa  fiUe,  âgée  de 
19  ans,  et  son  fils,  âgé  de  10  ans;  8°  vou- 
lant fraterniser  et  répondre  aux  observa- 
tions du  Comité  révolutionnaire  de  Mont- 
rouge,  l'autorisant  à  placer  auprès  du 
citoyen  Le  Séneschal,  à  la  place  du  citoyen 
Garret,  constitué  gardien  par  le  Comité, 
un  père  de  famille  de.Montrouge. 

8  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  2»  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB-i  81^,  fol.  400-410. 

1567.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  aux  termes  du- 
quel les  chefs  de  légion  auront  soin  de 
faire  des  patrouilles  au  dehors,  afin  d'as- 
surer sur  les  grandes  routes  l'arrivage  de 
tout  ce  qui  est  destiné  à  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  de  veiller  à  ce  que  les  voya- 
geurs soient  en  sûreté,  d'arrêter  tous  bri- 
gands qui  oseraient  comprometlre  la  tran- 
quillité, et  feront  leur  rapport  tant  au  maire 
de  Paris  qu'au  secrétariat  de  FEtat-major. 

La  section  des  Gardes -Françaises  ne 
pouvant  fournir  le  poste  de  Saint-Lazare, 
il  le  sera  par  les  sept  autres  sections  de  la 
seconde  légion,  et  les  citoyens  seront  in- 
demnisés à  raison  de  40  sols  par  jour. 

Le  Commandant  général  avertit  ses 
frères  d'armes  de  la  présence  à  Paris  de 
plusieurs  déserteurs,  chasseurs  des  Pyré- 
nées, leur  peu  de  courage  exige  des  bons 
citoyens  un  œil  actif  et  vigilant,  ces  par- 
jures doivent  être  arrêtés  partout  où  on 
les  trouvera. 

A  l'occasion  des  quelques  succès  rem- 
portés à  l'armée  du  Nord,  Hanriot  espère 
que  les  vainqueurs  ne  s'endormiront  pas 
sur  leurs  lauriers  et  observe  à  ce  propos 
que  «  la  tâche  que  nos  fonctionnaires  pu- 
blics militaires  ont  à  remplir  est  grande, 
et  pour  servir  la  chose  publique  telle 
qu'elle  doit  l'être,  il  faut  que  les  chefs  se 
séparent  un  peu  moins  des  citoyens  sol- 
dats. Le  citoyen  soldat  ne  demande  qu'à 
se  battre;  soyez  justes  et  sévères,  entrez 
pour  quelque  chose  dans  ses  peines,  par- 
tagez quelquefois  avec  lui,  privez-vous  de 
certaines  douceurs,  dont  vous  pouvez  vous 
passer,  et  répandez-les  sur  lui,  non  pas 
avec  orgueil,  mais  avec  égalité  et  frater- 


nité; dites-lui  souvent,  afin  qu'il  le  sache 
de  cœur,  que  ce  n'est  pas  aux  hommes 
qu'il  doit  s'attacher,  mais  à  la  chose  pu- 
blique, et  montrez-lui  enfin  qu'il  a  une 
patrie  à  sauver  des  mains  des  brigands 
étrangers,  et  il  la  sauvera.  » 

9  pluviôse  an  IL 
Copie  conforme,  signée   de   Clémenl,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.N.,  BB''  7 Ci. 


générale 


1;)G8.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
10  ordonnant  l'incarcération  du 
citoyen  Savard  dans  une  maison  d'arrêt 
jusqu'à  nouvel  ordre;  2°  ordonnant  la 
mise  en  liberté  du  citoyen  Duj)lain,  dé- 
tenu au  Luxembourg;  3°  vu  diverses  pièces 
qui  tendent  à  rendre  suspect  d'incivisme 
le  citoyen  André,  membre  de  l'Assemblée 
des  Belges,  décidant  son  incarcération  à 
Sainte-Pélagie;  4°  ordonnant  la  mise  en 
liberté  immédiate  de  la  citoyenne  Thévenin 
dite  Devienne,  artiste  du  théâtre  de  la  Na- 
tion, détenue  à  Sainte-Pélagie;  b°  perlant 
que  Jean-François  Darbel,  compris  dans 
la  première  réquisition,  sera  conduit  par 
la  gendarmerie  à  la  caserne  de  son  batail- 
lon ;  6°  décidant  que  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Panthéon-Français 
lui  transmettra  sans  délui  les  motifs  de 
l'arrestation  du  citoyen  Delamotte,  domi- 
cilié rue  de  Bièvre. 

9  pluviôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.^  AF*il  294, 
fol.  67,  68,  69. 

1569.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'accusateur  public  près  le  Tribu- 
nal criminel  du  Département  de  Paris, 
déclarant  qu'il  leur  a  été  rapporté  que  Ber- 
nard Salles  a  été  en  dernier  lieu  condamné 
à  mort  par  le  Tribunal  criminel  du  Dépar- 
tement, pour  émission  de  faux  assignats 
et  vol  du  Garde-Meuble,  et  l'invitant  à  in- 
former de  suite  le  Comité  si  cette  assertion 
est  exacte,  attendu  qu'il  est  essentiel  de 
le  savoir  pour  l'intérêt  national. 

9  phiviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  294, 
foL  67. 

Bernard  Salles,  mercier  et  brocanteur,  en 
raison  de  ses   relations  avec  Chambon,  Doulli- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


329 


gny  et  Francisque,  voleurs  du  Garde-Meuble, 
avait  déjà  été  l'objet  d'une  instruction,  le  16  no- 
vembre 1792,  au  Tribunal  criminel  du  17  août. 
(V.  le  t.  VII  de  notre  Répertoire,  n°  1139.) 

1570.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Royer, 
assisté  de  deux  membres  du  Comité  de  la 
section  de  Bondy,  de  recueillir  des  infor- 
mations sur  les  noms  et  professions  des 
personnes  qui  occupent  la  maison  n°  20, 
située  derrière  l'Opéra,  de  procéder  en- 
suite au.^  arrestations,  appositions  de  scel- 
lés et  recherches  de  tous  objets  enfouis 
ou  cachés,  et  de  dresser  procès-verbal  du 
tout;  2°  chargeant  le  citoyen  Ployer  de 
procédera  l'arrestation  du  ci-devant  mar- 
quis de  Livry,  anciennement  capitaine  au 
régiment  dit  de  Noailles,  qui  sera  conduit 
dans  une  maison  d'arrêt  de  Paris,  et  à 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers,  de 
même  à  l'arrestation  du  ci-devant  che- 
valier de  Livry,  dit  chevalier  de  Malte; 
3°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
IIu,  détenu  à  Sainte-Pélagie  par  ordre  du 
Comité,  et  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
ses  effets  et  papiers. 

9  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  290, 
fol.  95  r"»  et  v». 

1571.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  dans  la  maison 
occupée  par  la  citoyenne  Ducolombe,  à 
Saint-Maur,  il  sera  fait  toutes  perquisi- 
tions de  matières  d'or  et  d'argent  enfouies 
ou  cachées  et  de  tous  autres  objets  ou 
eÛ'ets  précieux,  par  les  soins  du  citoyen 
Goutay,  commissaire  de  police  de  la  sec- 
lion  des  Gardes-Françaises  ;  2°  chargeant 
les  citoyens  La  Rivière,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
letier,  et  Magnant,  l'un  des  secrétaires  du 
Comité,  de  déposer  à  la  Trésorerie  natio- 
nale 15,000  livres  en  assignats  républi- 
cains et  d'en  apporter  le  reçu  au  Comité  ; 
3°  décidant  que  les  citoyens  Jauge  et  Gi- 
rardot,  détenus  aux  Anglaises  de  la  rue  de 
Lourcine,  en  seront  extraits  et  amenés  à 
leur  domicile,  où  ils  resteront  sous  la 
garde  d'un  Sans-culotte,  pour  terminer, 
conjointement  avec  les  commissaires  Du- 


ranville,  Perregaux,  Servoisier  et  Hupais, 
les  opérations  relatives  à  la  déclaration 
qu'ils  ont  à  faire  à  la  Commission  des 
Subsistances  et  approvisionnements. 

0  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 

Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  290, 
fol.  96  ro. 

1572. —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  informé  qu'il  existe  entre  les 
mains  de  l'administration  de  Police  des 
lettres  et  autres  pièces  extraites  de  la 
maison  de  Boulainvilliers,  autorisant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg-Montmartre  à  requérir  de  l'ad- 
ministration l'examen  de  ces  papiers,  afin 
que  le  Comité  puisse  compléter  les  recher- 
ches qu'il  a  entreprises;  2°  ordonnant  la 
mise  en  liberté  immédiate  des  citoyens 
Dumay,  Legagneur,  Malmaison,  Gérai,  Du- 
taillis  etDelorme,  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  actuellement  détenus  dans  les 
maisons  d'arrêt;  3"  sur  les  observations 
produites  par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Tuileries,  ordonnant  la  mise 
en  liberté  du  citoyen  Beauregard  et  de  sa 
femme,  actuellement  en  état  d'arreslation, 

9  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  AT.,  AF*ii  290, 
fol.  96  \\ 

1573.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  citoyen  Cham- 
fort,  de  la  Bibliothèque  nationale,  cessera 
d'être  gardé  par  un  autre  citoyen,  restera 
en  pleine  liberté  et  pourra  vaquer  à  ses 
propres  affaires,  comme  il  le  faisait  avant 
la  mesure  prise  à  son  égard  ;  2'  ordonnant 
la  mise  en  liberté  immédiate  du  citoyen 
Baldran,  dit  Lebrun,  mis  en  arrestation 
par  le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Tuileries,  et  du  citoyen  Stainville, 
carreleur,  ci-devant  domicilié  à  Paris,  à 
côté  de  l'église  dite  du  Roule,  actuelle- 
ment en  arrestation. 

9  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AFii*  292, 
fol.  1. 

1574.—  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i"  rece- 


330 


CHAPITRE  !"•.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


vanl  \ù  procès-verbal  de  rarrcslation  des 
citoyennes  Bardel  et  de  l'abbé  Bardel, 
trouvé  dans  leur  domicile,  par  le  citoyen 
Tissct,  avec  une  médaille  à  Teffigie  de 
Louis  le  dernier;  2°  d'après  les  renseigne- 
ments recueillis  de  toutes  parts,  notam- 
ment auprès  du  directeur  du  jury  près 
le  Tribunal  du  1*"^  arrondissement,  sur  le 
compte  du  citoyen  Deslandes,  prévenu 
d'avoir  fait  passer  des  faux  assignais  do 
400  livres,  considérant  que  celui  qui  l'ac- 
cuse de  les  lui  avoir  donnés,  ne  les  lui  a 
rapportés  que  20  jours  après,  qu'aucun 
de  ceux  à  qui  DesLandes  a  fait  des  paye- 
ments n'a  déclaré  avoir  reçu  de  lui  des 
assignais  faux,  que  dans  le  cas  oh  Des- 
landes aurait  donné  ces  2  assignats,  il 
aurait  pu  lui-même,  ne  sachant  ni  lire  ni 
écrire,  être  trompé,  que  dos  citoyens,  avec 
lesquels  il  a  eu  des  alFaires  assez  consé- 
quentes, attestent  son  civisme  et  sa  pro- 
bité, décidant  qu'il  sera  mis  en  liberté  et 
que  les  assignats  faux  seront  envoyés  au 
vérificateur  en  chef  des  assignats  pour 
être  annulés  et  joints  ensuite  aux  pièces 
de  cette  affaire;  3«  ayant  procédé  à  l'inter^ 
rogatoire  de  Marguerite  Rousseiot,  femme 
Dumas,  en  présence  de  sa  fille  et  de  son 
fils,  d'où  il  est  résulté  que  la  femme  Du- 
mas est  prévenue  d'avoir  proslitué  ou 
d'avoir  été  le  témoin  que  sa  fille  se  pros- 
tituât elle-même,  décidant  de  ne  rien 
statuer  à  son  sujet,  avant  d'avoir  entendu 
son  mari,  qu'elle  a  dit  être  peintre,  domi- 
cilié rue  de  Bussy,  maison  du  nommé  Co- 
lin, pâtissier,  lequel  a  été  mandé  de  suite; 
4°  notant  que  les  citoyens  de  la  section 
des  Piques,  qui  ont  dénoncé  les  nommés 
Pottier,  Chantereine  et  Restout,  employés 
:\u  Garde-Meuble,  élant  venus  au  Comité, 
ont  maintenu  leur  dénonciation;  5°  pro- 
cédant au  renouvellement  du  bureau,  qui 
a  amené  la  nomination  de  Marchand, 
comme  président;  0°  recevant  le  procès- 
verbal  de  l'arrestation  du  citoyen  de  Salm- 
Kirbourg,  sous  le  nom  de  Salm-Salm, 
opérée  par  le  citoyen  Tisset,  lequel,  après 
avoir  subi  un  interrogatoire,  est  laissé 
provisoirement  dans  sa  maison,  sous  la 
garde  d'un  citoyen,  ainsi  que  sa  sœur, 
qui  a  déclaré  être  incommodée  et  a  été 
reconduite  chez  elle  par  Tisset;  7»  ayant 


entendu  le  citoyen  Dumas,  peintre,  rue  de 
Bussy,  au  sujet  de  l'inconduile  de  sa  femme, 
comme  il  résulte  de  l'interrogatoire  par 
elle  subi  qu'elle  était  coupable,  sinon  de 
prostituer  sa  fille,  du  moins  d'en  être  té- 
moin, se  prostituant  elle-même,  qu'elle 
l'accompagnait  tous  les  jours  au  théâtre 
d  Audinot  et  dans  les  cafés,  où  elles  bu- 
vaient avec  divers  inconnus,  considérant 
que  pour  maintenir  les  mœurs  et  leur  don- 
ner un  nouveau  degré  de  pureté,  il  faut 
punir  exemplairement  les  coupables  de 
pareilles  corruptions,  décidant  l'écrou  de 
la  femme  Dumas  et  de  sa  fille  à  la  Force, 
et  l'envoi  de  copie  de  son  interrogatoire  à 
l'agent  national  près  le  Tribunal  de  police 
correctionnel  le  séant  au  Châtelet,  et  ordon- 
nant que  le  fils  sera  rendu  à  son  père,  qui 
en  demeurera  chargé;  8°  donnant  mandat 
au  citoyen  Tisset  de  se  rendre  au  domicile 
du  nommé  Chantereine,  rue  de  la  Verrerie, 
chez  un  notaire,  pour  y  saisir  ses  papiers 
et  l'amener  au  Comité,  et  le  chargeantd'opé- 
rations  analogues  chez  le  nommé  Pottier, 
limonadier,  au-dessus  de  la  barrière  du 
Roule  ;  9°  répondant  au  Comité  de  sur- 
veillance de  Dune-Libre  n'avoir  aucuns  ren- 
seignements d  lui  donner  sur  le  nommé 
Hochedez  de  Deulemont  et  n'avoir  reeu 
aucune  lettre  relativement  à  ce  particulier. 

0  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N  ,  BB^Sl^,  fol.  410-415. 

1575.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
veillance  du  Département  de  Paris  au  mi- 
nistre de  la  guerre,  déclarant  que  !e  lieu- 
tenant-colonel de  gendarmeiie  Prévost  s'est 
présenté  plusieurs  fois  au  Comité  pour  se 
justifier  des  inculpations  dont  il  est  l'ob- 
jet, le  Comité  s'étant  borné  à  envoyer  les 
dénonciations  portées  contre  lui,  ne  peut, 
ni  ne  doit,  examiner  les  pièces  le  justifiant, 
à  moins  d'en  être  chargé  par  le  ministre, 
à  qui  il  appartient  déjuger  si  les  dénon- 
ciations sont  fondées  ou  non,  et  priant  le 
ministre  de  les  éclairer  sur  ce  point. 

9  pluvôise  an  IL 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  30. 


L'ESPRIT   PUBLIC  A  PARIS  EN  Pî.UVIOSE  AN  H 


331 


1576.  —  LeUi-e  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comilé 
de  sûreté  générale,  annonçant  que,  sur 
une  dénonciation,  il  a  lancé  un  mandat 
d'amener  contre  le  ci -devant  prince  de 
Salm-Salm,  et  demandant  les  renseigne- 
ments que  le  Comité  peut  avoir  sur  son 
compte,  qu'autrement  il  sera  procédé,  pri- 
midi  prochain,  à  son  interrogatoire,  dont 
le  résultat  sera  communiqué, 

9  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre   de  copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB-î  81,  fol.  30  v». 

1577.  — -  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1**  ordonnant  de  mettre  en  li- 
berté le  citoyen  Vigneron,  arrêté  par  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Tuileries;  '2°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
des  citoyens  Raulard,  rue  Saint-Honoré, 
n°  159,  Jean  Artaud,  rue  Saint-Denis,  Lau- 
gier,  rue  Bourg-l'Abbé,  Leroy,  rue  des  Arts, 
n»  52,  tous  parfumeurs.  Maillé,  vinai- 
grier, rue  des  Arts,  n°  120;  3°  vu  les  pro- 
cès-verbaux d'arrestation,  d'apposition  et 
de  levée  des  scellés  chez  les  citoyens  Blé- 
try  et  Venin,  négociants-commissionnaires 
à  Belfort,  décidant  leur  mise  en  liberté; 
4°  chargeant  les  Comités  révolutionnaires 
des  sections  de  Bondy  et  du  Faubourg- 
du-Nord  de  procéder  à  la  levée  des  scellés 
chez  le  citoyen  Faguet,  charpentier,  dé- 
tenu aux  Madolonnetles,  et  d'inventorier 
ses  papiers. 

10  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  1  ;  AF*n  294,  fol.  70. 

1578.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'attestation  produite  par  la 
citoyenne  Marie-Anne  Fleury,  artiste  em- 
ployée au  ci-devant  théâtre  de  la  Nation, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  immédiate. 

10  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  71. 

1579.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale à  l'administration  de  Police,  adressant 
une  réclamation  formée  par  le  citoyen 
Adélaïde  Noël,  la  priant  de  prendre  à  cet 


égard  tous  renseignements  convenables  et 
d'adopter  telle  mesure  que  la  Justice  et 
l'humanité  pourront  lui  inspirer. 

10  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  70. 

1580.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Liénard,  administra- 
teur de  la  m-aison  de  l'Humanité,  portant 
à  sa  connaissance  qu'il  lui  a  élé  rapporté 
que  trois  vétérans,  nommés  Lelièvre,  Ri- 
chard et  Belliau,  ne  jouissent  pas  dans 
cet  hospice  des  égards  dus  à  d'anciens 
militaires  qui  ont  exposé  leurs  jours  pour 
la  patrie,  éprouvent  des  désagréments,  sus- 
cités, dit-on,  par  des  personnes  qui  les  ont 
vu  de  mauvais  œil  porter  des  plaintes 
contre  l'administration  de  cette  maison, 
et  faisant  observer  qu'en  formant  une  de- 
mande, ces  citoyens  ont  use  du  plus  sacré 
des  droits,  celui  de  pétition,  et  ne  doivent 
donc  pas  pour  un  pareil  motif  être  tour- 
mentés par  qui  que  ce  soit,  en  consé- 
quence l'exhortant  à  veiller  à  ce  qu'ils  ne 
soient  pas  en  butte  à  la  persécution,  que 
justice  sera  faite;  si  la  réclamation  n'est 
pas  fondée,  la  Convention  la  rejettera,  dans 
le  cas  contraire,  il  serait  doublement  in- 
juste que  l'on  usât  à  leur  égard  de  pro- 
cédés contraires  à  l'humanité,  mais  dans 
tous  les  cas  il  faut  laisser  toute  liberté  à 
l'homme  qui  dénonce  les  abus  ou  qui  croit 
en  reconnaître,  la  publicité  étant  la  sauve- 
garde des  droits  du  peuple. 

10  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  71. 

1581.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  re- 
cevant le  procès-verbal  des  opérations  du 
citoyen  Guigne,  chargé  de  se  transporter 
au  domicile  de  la  citoyenne  Bernard,  rue 
Taitbout,  n»  14,  à  l'effet  de  perquisitionner 
dans  un  boudoir  attenant  à  ses  apparte- 
ments, pour  s'assurer  s'il  n'y  a  rien  de  ca- 
ché, d'après  lequel  il  a  conslaté  la  présence 
d'un  gardien  de  scellés  mis  par  l'adminis- 
tration de  Police,  qui  a  croisé  ceux  du  Dé- 
partement; 2«  sur  le  rapport  du  citoyen 


332 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Chéry,  ordonnant  la  mise  en  liberté  pro- 
visoire de  la  citoyenne  Perrault  d'Hurvillc, 
contre  laquelle  rien  n'a  été  relevé,  jus- 
qu'à ce  qu'on  ait  pu  constater  si  son  frère 
est  émigré  ou  mort;  3°  recevant  le  procès- 
verbal  des  opérations  du  citoyen  Four- 
nerot,  chargé  de  reconnaître  les  scellés 
apposés  au  domicile  de  la  veuve  Bulté, 
du  citoyen  Leconte  et  de  sa  femme,  et  de 
les  mettre  en  arrestation  chez  eux,  sous 
la  surveillance  de  deux  gardiens;  4°  rece- 
vant le  procès-verbal  du  citoyen  Tisset, 
chargé  de  reconduire  la  citoyenne  Salni 
au  domicile  deSalm-Kirbourg,  rue  de  Lille, 
lequel  Ta  mise  sous  la  surveillance  d'un 
gardien;  5"  recevant  la  réponse  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé  à  la  demande  de  renseignements 
sur  le  nommé  Le  Séneschal,  en  arrestation 
chez  lui,  d'où  il  ressort  que  ce  particu- 
lier est  inconnu  dans  sa  section,  n'ayant 
jamais  paru  aux  Assemblées  générales  et 
n'ayant  pas   rempli   les   devoirs  de   tout 

bon  citoyen. 

10  pluviôse  an  IL 

Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  416-418. 

Le  Séneschal  (Jacques-Charles)  fut  écroué  le 
18  germinal  à  la  maison  des  Oiseaux,  barrière 
do  Sèvres,  où  il  resta  jusqu'au  12  vendémiaire 
an  III  {¥''  477420). 

l.->82.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est  an- 
noncé le  départ  d'un  convoi  pour  les  ar- 
mées de  la  République,  et  il  est  recom- 
mandé aux  commandants  et  adjudants  de 
sections  d'avoir  soin  d'armer  de  piques 
tous  les  citoyens  de  garde. 

Le  Commandant  général  dit  à  ce  propos  : 

«  Mes  frères  d'armes  se  plaignent  de  ne 
pas  avoir  de  fusils,  ce  n'est  pas  ma  faute, 
je  désirerais  les  voir  tous  armés  de  même  ; 
la  pique  est  excellente  pour  se  battre 
contre  un  homme  non  armé.  Le  Comité  de 
salut  public  de  la  Convention  fera  tous  ses 
efforts  pour  armer  Paris  d'une  manière 
respectable,  le  pouvoir  exécutif  fait  tout 
ce  qui  dépend  de  lui  pour  accélérer  mes 
demandes. 

«  Veillons  tous  comme  nous  avons  veill4 
jusqu'à  ce  moment-ci,  veillons  jusqu'à  ce 
(|ue  tous  les  trônes  soient  renversés  et  que      ver   les  opérations  et  recherches  que  le 


le  dernier  des  tyrans,  en  cessant  d'être, 
reconnaisse  que  les  soldats  de  l'Egalité 
sont  ceux  de  la  raison  et  de  la  justice. 

1 1  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée    de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

I;i83.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Bonnet-Rouge  à 
transférer  de  la  maison  d'arrêt,  rue  de 
Sèvres,  en  celle  de  Saint-Lazare,  les  nom- 
mes Louis  llinaisdat,  Sophie  Dauphin, 
Perrine-Jeanne  Maillé,  Marie  Grouchet  et 
Charles  Maillé,  fils,  lesquels  resteront  dé- 
tenus jusqu'à  nouvel  ordre;  2° ordonnant 
la  mise  en  liberté  des  citoyens  Thomet,  de 
la  section  Le  Pelelier,  et  Brun,  cordon- 
nier, rue  de  Rohan,  n°  144;  3°  chargeant 
le  citoyen  Ducange  de  procéder  à  la  levée 
des  scellés  apposés  sur  les  papiers  du  ci- 
toyen Guirault,  de  la  section  du  Contrat- 
Social,  et  à  l'ôxamen  de  ces  papiers. 

1 1  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats    d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  1,  2. 

1584.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  citoyen  Duhamel,  employé 
dans  les  bureaux  de  la  Trésorerie  natio- 
nale, à  la  mise  sous  scellés  et  à  l'examen 
de  ses  papiers,  avec  faculté  de  retenir  à  la 
Poste  aux  lettres  celles  qui  seront  à  l'a- 
dresse des  nommés  Duhamel  et  Gaudet; 
2°  chargeant  le  citoyen  Dossonville  de  met- 
tre en  état  d'arrestation  le  nommé  Gaudet 
et  d'examiner  ses  papiers. 

il  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  2. 

1585.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
néi^ale,  étant  instruit  que  le  Département 
de  Paris  avait  croisé  les  scellés  que  le  Co- 
mité avait  fait  apposer  chez  le  nommé 
Douet,  ci-devant  fermier  généra],  rue  Ber- 
gère, par  les  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  considérant  que  cetle  opéra- 
tion sans  objet  ne  peut  que  nuire  et  entra- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


333 


Gomilé  de  sûreté  générale  a  l'intention  de 
faire  continuer  dans  la  maison  dudit  Douet, 
qui  par  des  motifs  puissants,  connus  du 
Comité,  a  été  par  son  ordre  exprès  mis  en 
arrestation,  décidant  que  le  Département 
lèvera  sans  description  les  scellés  avec 
lesquels  il  a  croisé  ceux  des  commissaires 
du  Faubourg-Montmartre,  pour  mettre  ces 
commissaires  à  portée  de  suivre  les  opé- 
rations, recherches  et  fouilles  déjà  com- 
mencées dans  cette  maison,  desquelles 
il  est  déjà  résulté  quelques  découvertes 
utiles  à  la  République,  et  qui  sont,  d'après 
une  nouvelle  dénonciation ,  très  essen- 
tielles à  continuer  pour  y  trouver  l'or, 
l'argent  et  autres  effets  précieux  qui  y 
sont  encore  cachés  et  enfouis,  et  qui  doi- 
vent tourner  au  profit  de  la  chose  pu- 
blique, chargeant  le  citoyen  Pijeau  de 
suivre  ces  opérations  et  de  mettre  en  état 
d'arrestation  ceux  des  domestiques  de 
Douet  et  de  sa  femme,  qui  auraient  eu  con- 
naissance des  objets  cachés  et  se  seraient 
entendus  avec  ledit  Douet  pour  les  sous- 
traire à  la  République,  et  notamment  le 
nommé  Redon,  et  donnant  mandat  aux 
citoyens  Guibert  et  Courtois,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg- Montmartre,  d'extraire  de  la 
maison  d'arrêt  de  Picpus  ledit  Douet  pour 
assister  à  ces  opérations. 

1 1  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  4. 

1586.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  convoquant  le  citoyen  Nyon, 
libraire,  rue  du  Jardinet,  pour  le  soir  vers 
9  heures;  2°  ordonnant,  sur  la  réclama- 
lion  du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion Révolutionnaire,  de  mettre  en  liberté 
le  citoyen  Bertran,  détenu  ciux  Madelon- 
nettes,  de  même  que  la  citoyenne  Saint- 
Brice;  3°  ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation du  citoyen  Potheaut,  portier  de  la 
maison  n»  3,  rue  de  la  Perle,  ci-devant 
appelé  l'hôtel  de  Réaux,  lequel  sera  rem- 
placé par  le  citoyen  Vaseur,  de  la  section 
de  l'Indivisibilité;  4°  ordonnant  d'élargir 
le  citoyen  Combret,  commissaire  des  Mon- 
naies; '>"  ordonnant  la  mise  en  liberté  de 


la  citoyenne  Bernard,  détenue  aux  Made- 
lonnetles,  et  la  levée  des  scellés  apposés 
en  sa  maison  de  Boissy-sous-la-Montagne, 
où  il  ne  s'est  rien  trouvé  de  suspect. 

1 1  pluviôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  71,72,  74. 

1587.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  char- 
geant les  citoyens  Dedouvre,  Fournerot  et 
Moissard  de  se  transporter  à  Gentilly,  au 
domicile  du  nommé  Rudemare,  d'exami- 
ner ses  papiers  et  de  l'amener  au  Comité; 
2®  recevant  le  procès-verbal  des  opéra- 
tions du  citoyen  Tisset  au  domicile  du  ci- 
toyen Pottier,  limonadier,  barrière  du 
Roule,  et  du  nommé  Chantereine,  rue 
de  la  Verrerie;  3°  sur  une  dénonciation 
visant  une  nommée  Paris,  courtisane 
connue,  demeurant  près  de  Laon  avec  un 
particulier,  que  l'on  soupçonne  être  An- 
glais et  de  correspondre  avec  l'Angleterre, 
envoyant  le  citoyen  Chéry  au  Comité  de 
sûreté  générale  pour  signaler  le  fait  et  sol- 
liciter un  ordre  d'arrestation  de  la  fille 
Paris  et  de  ce  particulier,  par  les  soins  du 
Comité  de  surveillance  de  la  ville  de  Laon, 
pour  les  interroger  et  se  renseigner  sur 
leur  compte  ;  4o  portant  envoi  à  l'accusateur 
publ|c  près  le  Tribunal  de  police  correc- 
tionnelle des  pièces  concernant  la  femme 
Dumas,  prévenue  de  prostituer  sa  fille; 
5°  demandant  au  citoyen  Carlier,  rue  des 
Vieux-Augustins,  des  renseignements  sur 
le  nommé  Charles  Dupont,  de  Saint-Quen- 
tin, qui  est  prévenu  d'avoir  manipulé  les 
biens  domaniaux,  conjointement  avec  le 
nommé  Sainte- Foix,  détenu  à  la  Concier- 
gerie, et  sur  le  rapport  du  citoyen  Deles- 
pine,  écrivant  aux  représentants  Leroux 
et  Lejeune,  en  mission  dans  l'Aisne  et  les 
Ardennes,  pour  avoir  des  renseignements 
sur  ce  Dupont;  6°  invitant  le  citoyen  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  à  faire  restituer  les 
effets  extraits  par  Josset  de  Saint-Laurent, 
pour  son  usage,  lors  de  sa  détention  à 
Sainte-Pélagie  ;  9°  sur  de  nouveaux  ren- 
seignements parvenus  au  Comité  relative- 
ment à  une  visite  faite  dans  une  des  salles 


334 


CHAPITUE  P'.  —  JOURNÉES  HISTOUIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


des  appuiLemenls  du  noimné  Boulaiuvil- 
liers,  qui  paraît  receler  des  objets  pré- 
cieux, chargeant  le  citoyen  Francliet  de 
la  faire  examiner  par  des  ouvriers  de  l'art 
et,  s'il  y  a  lieu,  d'en  faire  l'ouverture  en 
présence  duditBoulainvilliers;  8»  recevant 
le  rapport  du  citoyen  Ghéry,  chargé  d'exa- 
miner l'affaire  de  Gonnet  de  Rupé,  caissier 
général  des  Postes,  et  de  sa  femme,  du- 
quel il  résulte  qu'après  diverses  perqui- 
sitions chez  Gonnet  de  Rupé,  et  après 
avoir  compulsé  ses  registres,  il  n'a  rien 
trouvé  de  suspect,  et  que  la  présomption 
de  ses  intelligences  avec  les  émigrés,  aux- 
quels il  aurait  fait  passer  de  l'argent,  s'é- 
vanouit en  présence  des  renseignements 
donnés  par  les  administrateurs  des  Postes 
et  de  ceux  fournis  par  un  nommé  Lillien, 
agent  des  postes  pour  la  nation  à  Bruxelles, 
mais  que  la  femme  de  Gonnet,  lors  des 
perquisitions  faites  chez  son  mari  par 
Chéry,  a  brûlé  plusieurs  papiers  qui  pou- 
vaient être  suspects,  parmi  lesquels  on  a 
trouvé  une  lettre  de  Regnaud  de  Saint- 
Jean  d'Angely,  qu'elle  est  suspecte  par  ses 
relations  avec  la  valetaille  de  Gapet  et 
autres,  et  jouissait  d'une  fort  mauvaise 
réputation  dans  la  section  des  Postes,  dé- 
cidant d'en  référer  au  Comité  de  sûreté 
générale,  qui  décidera  dans  sa  sagesse  s'il 
y  a  lieu  ou  non  à  arrestation;  9°  sur  le 
rapport  fait  par  le  citoyen  Chéry  au  sujet 
de  l'affaire  des  époux  Régnier-Ausset,  con- 
sidérant que  l'un  et  l'autre  n'ont  été  arrê- 
tés et  détenus  que  par  rapport  à  une  lettre 
écrite  de  la  Suisse  par  la  tante  de  la  citoyenne 
Ausset  dans  un  sens  hostile  à  la  Révolu" 
tion  du  31  mai,  considérant  qu'une  autre 
lettre  de  cette  tante,  datée  du  13  décembre 
1703,  est  dans  un  esprit  tout  contraire  à 
celle  saisie,  ce  qui  semble  établir  que 
cette  étrangère  n'était  pas  instruite,  lors 
de  ses  premières  lettres,  de  tout  l'avantage 
que  la  Révolution  française  retirait  des  me- 
sures prises  à  l'époque  et  depuis  le  31  mai 
dernier,  considérant  que  les  lettres  de  la 
citoyenne  Ausset  à  son  père,  envoyées  de 
la  Suisse,  sont  dans  l'esprit  de  la  Révolu- 
tion, que  les  interrogatoires  subis  par  eux 
n'ont  rien  donné  de  concluant  contre  eux, 
considérant  enfin  que  la  citoyenne  Ré- 
gnier-Ausset, faible  et  délicate,  malade  en 


ce  moment,  a  besoin  de  prendre  l'air  et  de 
l'exercice,  décidant  qu'ils  seront  tous  deux 
provisoirement  mis  en  liberté,  jusqu'à  ce 
que  les  lettres  demandées  en  Suisse  soient 

arrivées. 

1 1  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  2»  registre  des  procès  verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  iV.,BB=^  81^,  foL  418-423. 

1588.  --  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général,  satisfait  de  l'acti- 
vité de  ses  frères  d'armes,  réduit  les  ré- 
serves des  sections  à  6  hommes  et  1  capo- 
ral, lesquels  seront  invités  à  se  tenir  prêts 
à  marcher  h.  la  première  réquisition  des 
commandants  et  adjudants  de  sections; 
ils  ne  se  rendront  pas  au  corps  de  garde, 
mais  resteront  dans  leurs  demeures  à  leurs 
occupations  journalières,  et  si  la  chose 
publique  nécessite  leur  présence,  ils  se 
rendront  sur-le-champ  à  la  première  in- 
vitation. 

«  L'opération  de  cette  nuit,  remarque 
Hanriot,  s'est  faite  avec  beaucoup  d'ordre, 
par  cette  harmonie,  nous  pouvons  prouver 
à  l'univers  que  nous  savons  distinguer  le 
crime  d'avec  la  vertu. 

12  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de   l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1589.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  délibération  du  Corps 
municipal  de  la  Commune  de  Paris,  auto- 
risant le  Comité  de  surveillance  corres- 
pondant aux  domiciles  des  citoyens  Fol- 
lope  et  Roland  à  procéder  en  leur  pré- 
sence respective  à  la  levée  des  scellés  ap- 
posés sur  leurs  effets  et  à  retirer  les 
sceaux  ou  cachets  dont  ils  étaient  déposi- 
taires; 2° ordonnant  que  le  nommé  Carton 
sera  conduit  dans  une  maison  de  déten- 
tion comme  suspect;  3°  décidant  que  les 
scellés  apposés  sur  la  cassette  du  nommé 
Lewal,  cadet,  rue  Cadet,  n"  8,  seront  levés 
en  présence  de  la  citoyenne  Lewal,  sa  belle- 
sœur,  et  que  ce  qu'on  y  trouvera  de  suspect 
sera  porté  au  Comité  de  sûreté  générale. 

12  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale    A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  3,  10. 


f/KSmiT  i»LBLIC  A  PAUIS  EN  PLUVIOSE  AN  H 


335 


1500.  —  Arrêtés  du    Coiiiilé    de    sùrclé       J 


généi'aie  :  1"  vu  la  délibération  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  dos  Quinze- 
Vingts,  décidant  que  le  citoyen  Bresse, 
gi'cfficr  cl  administrateur  des  Quinze- Vin  gis, 
sera  mis  nioinentanément  en  liberté  pour 
assister  à  la  levée  des  scellés  sur  ses  pa- 
piers, et  en  distraire  les  registres  et  docu- 
ments propres  au  travail  de  son  succes- 
seur; 2°  décidant  que  le  citoyen  Bois-Ma- 
rat  s'adjoindra  deux  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  l'Arsenal,  à  Teffet  de 
procéder,  eu  présence  de  la  femme  du  ci- 
toyen Communau,  à  la  levée  des  scellés 
apposés  à  son  domicile  et  en  particulier 
sur  les  malles  adressées  au  citoyen  Binot, 
en  examiner  le  contenu  et  entendre  à  ce 
sujet  la  femme  Communau. 

12  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sùrelc  générale,  A.  iV.,    AF*iI  294, 
fol.  73,  74. 

ioOi.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  cons- 
tatant l'envoi  au  Comité  de  la  section  Pois- 
sonnière du  procès-verbal  d'arrestation  de 
l'abbé  Bardel  et  des  citoyennes  Bardel, 
rue  Poissonnière,  n"  6,  et  à  celui  de  la  sec- 
tion de  laFonlaine-de-Grenelle  du  procès- 
verbal  d'arrestation  de  Salni  et  de  sa  sœur, 
rue  de  Lille;  2"  recevant  le  procès-verbal 
de  l'arreslation  du  citoyen  Budemare,  à 
Gentilly,  par  Moissard,  Dedouvre  et  Four- 
nerot;  3°  d'après  l'interrogatoire  dudit  Bu- 
demare, prévenu  d'avoir  un  lils  émigré 
et  d'être  suspect  en  raison  de  propos  con- 
tre-révolutionnaires, considéiant  que  la 
dénonciation  contre  lui  n'est  attestée  que 
par  un  témoin,  lequel,  vu  la  faiblesse  de 
ses  organes,  ne  peut  être  cru,  que  l'âge 
avancé  dudit  Budemare  le  rend  incapable 
de  faire  aucun  mal  et  ôte  toute  espérance 
de  lui  faire  aimer  la  Révolution,  décidant 
qu'il  sera  mis  en  liberté,  sous  la  surveil- 
lance de  la  commune  de  Gentilly;  4»  an- 
nonçant avoir  écrit  au  Comité  de  sûreté 
générale  qu'il  a  fait  arrêter  le  prince  de 
Salm-Kirbourg,  croyant  qu'il  était  Salm- 
Salm,  et  qu'il  ressort  de  son  interroga- 
toire qu'un  de  ses  neveux  est  chef  des  bri- 
gands vendéens  et  que  son  frère  commande 


es  troupes  autrichiennes;  o°  annonçant 
avoir  écrit  nu  président  de  la  Convention 
au  sujet  d'une  mère  infâme  qui  prostituait 
sa  Olle,  et  que  copie  de  cette  lettre  a  été 
envoyée  aux  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale,  ainsi  qu'à  dilïérents  jour- 
nalistes; G°  adressant  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Lombards  copie 
du  procès-verbal  de  réintégration  de  la 
veuve  Bu'.té,  du  nommé  Leconte  et  de 
sa  femme  en  leur  domicile,  rue  Salle-au- 
Comte,  n°  5;  !'>  recevant  le  procès-verbal 
des  opérations  du  citoyen  Lécrivain,  chargé 
de  lever  les  scellés  chez  la  citoyenne. Du- 
planoy,  cloître  Notre  Darne;  8°  adressant 
au  Comité  de  sûreté  générale  et  à  la  Police 
la  liste  des  personnes  envoyées  dans  les 
maisons  d'arrêt;  O^ayantpris  connaissance 
d'une  lettre  qui  lui  a  été  remise  par  plu- 
sieurs citoyens  réunis  pour  célébrer  le 
culte  catholique  dans  la  ci-devant  église 
de  la  Conception,  rue  Saint-Honoré,  qu 
l'invitent  à  protéger  le  libre  exercice  de 
leurs  cérémonies,  le  Comité  a  répondu, 
par  l'organe  de  son  président,  que,  n'ayant 
d'autre  religion  que  celle  de  la  liberté  et 
d'autre  culte  que  celui  de  la  raison,  il  ne 
pouvait  proléger  un  culte  préférablement 
à  un  autre,  mais  que  son  devjir  l'obligeait 
à  les  surveiller  tous  et  à  les  protéger  éga- 
lement dans  leur  exercice;  10°  ayant  écrit 
au  Comité  de  Saint-Quenlin  pour  savoir  où 
en  était  l'allaire  des  agioteurs  de  cette 
ville,  ce  Comité  a  répondu  qu'il  ne  con- 
naissait pas  cette  affaire,  mais  qu'il  présu- 
mait que  le  tribunal  de  Saint-Quentin  en 
était  instruit  et  qu'il  lui  transmettait  la 
demande  du  Comité;  H°  recevant  la  ré- 
ponse du  ministre  de  la  guerre  à  la  lettre 
par  laquelle  le  Comité  l'invitait  à  faire 
arrêter  le  nommé  Webert,  en  garnison  à 
Lille,  prévenu  d'être  contre -révolution- 
naire prononcé;  12°  recevant  de  Franchct 
le  procès-verbal  de  perquisition  chez  Bon* 

lainvilliers, 

12  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2« registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  423.-426. 

I'j92.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  l'avisant,  au  sujet  de 


I 


336 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


l'arrestation  du  prince  de  Salm-Salm,  qu'il 
y  a  erreur  de  nom  et  que  c'est  le  prince 
de  Salm-Kirbourg  qui  a  été  arrêté  et  gardé 
chez  lui,  sous  la  prévention  d'être  l'oncle 
de  LaTrémoille,  qui  commande  en  Vendée, 
et  d'avoir  un  frère  au  service  de  l'Autriche, 
faisant  connaître  ce  qu'il  allègue  pour  sa 
défense  et  demandant  au  Comité  de  pro- 
noncer sur  sa  détention  définitive  ou  son 
élargissement. 

12  pluviôse  an  IL 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB»  81,  foL  31  v«>. 

Salm-Kirbourg  (Frédéric  de),  colonel  à  la  suite 
des  troupes  allemandes,  ex-commandant  du  ba- 
taillon de  la  Fontaine-de-Grenelle,  condamné  à 
mort  le  5  thermidor  an  II  {A.N.,  W  429,  n°965). 

1593.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  déclarant 
que  la  corruption  des  mœurs  entraîne 
nécessairement  la  ruine  des  Républiques, 
et  qu'en  vertu  de  ce  principe  sacré,  il 
vient  de  faire  arrêter  une  mère  infâme  qui, 
sous  les  yeux  de  son  fils  de  10  ans,  entre- 
tenait dans  le  plus  affreux  libertinage  et 
vendait  à  deniers  comptants  une  fille  de 
18;  en  présence  d'une  scélératesse  aussi 
profonde,  comme  il  n'existe  aucune  loi 
qui  la  punisse,  en  demandant  une  au 
Législateurs,  au  nom  du  salut  du  peuple, 
qu'elle  soit  en  même  temps  l'effroi  d'un 
crime  aussi  affreux  et  l'appui  de  la  faible 
innocence,  qui  chaque  jour  serait  victime, 
ajoutant  que  la  nature  outragée  crie  ven- 
geance. 

12  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de    copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  31  v\ 

1594.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général,  attendu  que  la  section 
de  la  Fraternité,  vu  son  peu  de  population, 
ne  peut  plus  fournir  au  service  des  ports, 
invite  ses  frères  d'armes  des  sept  autres 
sections  de  cette  légion  k  se  le  répartir 
entre  eux. 

Hanriot  annonce  qu'il  a  écrit  au  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention  et  au 
ministre  de  la  guerre  pour  rappeler  les 


gendarmes  à  pied,  qui  avaient  coutume  de 
faire  ce  service;  comme  ils  se  sont  très 
distingués  dans  la  guerre  de  la  Vendée, 
partout  où  les  appelait  l'amour  de  la  pa- 
trie, le  Commandant  général  espère  que 
le  Comité  de  salut  public  et  le  ministre, 
qui  ont  des  intentions  pures,  ne  refuse- 
ront pas  d'accéder  à  sa  demande. 

13  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de    Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1595.  —  Arrêtés  du  Comité  dé  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Joseph  La  Flotte, 
limonadier,  détenu  à  Saint- Lazare,  du 
citoyen  Frémont,  détenu  dans  la  maison 
du  Luxembourg,  du  citoyen  Lucas,  épi- 
cier détailliste,  détenu  comme  suspect 
dans  les  prisons  de  Bicêtre,  des  citoyens 
Dufay  et  Mills,  détenus  à  Saint-Lazare  ; 
2»  chargeant  Magnant,  l'un  des  secrétaires 
du  Comité,  de  lever  les  scellés  apposés  sur 
les  papiers  des  citoyens  Maillé,  vinaigrier, 
Laugier,  Baulard  et  Leroy,  fils,  parfu- 
meurs, élargis  en  vertu  d'arrêtés  du  11  plu- 
viôse. 

13  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  3;  AF*ii  294,  fol.  74. 

159G.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1<*  chargeant  le  citoyen  Lefèvrc, 
domicilié  à  Auteuil,  de  se  transporter  dans 
la  maison  occupée  par  le  citoyen  Biré, 
pour  y  faire  toute  per([uisition  d'argen- 
terie, monnaie  et  autres  elfets  précieux 
qui  pourraient  y  être  enfouis  ou  cachés, 
et  les  saisir  au  nom  de  la  République; 
2°  chargeant  les  citoyens  Mairan  de  Ro- 
fort  et  Magnant  de  se  transporter  sur-le- 
champ  au  domicile  du  citoyen  Picquet, 
graveur,  rue  de  la  Harpe,  près  celle  Ser- 
pente, n°  171,  à  l'effet  d'y  perquisitionner, 
ainsi  que  dans  toute  la  maison,  afin  de 
découvrir  s'il  n'y  aurait  pas  trace  de  plan- 
che d'assignats  et,  s'il  s'en  trouvait,  don- 
nant mandat  d'arrêter  immédiatement  le- 
dit Picquet. 

13  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  73,  75. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


337 


1597.  —  Délibéralion  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant  avoir   envoyé   au   Comité   de  la 
section  du  Mont-Blanc  copie  d'une  décla- 
ration du  nommé  Marcyna,  au  sujet  de 
l'existence  d'argent  caché  dans  le  plafond 
d'un    boudoir   de   la  citoyenne   Bernard, 
rue  Taibout,    n"  14  ;    2°  chargeant  le  ci- 
toyen Tisset  de  se  transporter  chez  la  nom- 
mée   Rozières,  rue    du   Faubourg- Saint- 
Honoré,  pour   examiner   ses    papiers    et 
l'amener  au  Comité  ;  3°  recevant  en  qua- 
lité de  dégustateur,  chargé  de  décomposer 
les  vins  qui  seront   achetés   chez   divers 
marchands  de  vins,  le  citoyen  Cartier,  de- 
meurant  rue    du   Faubourg-Saint-Denis, 
au-dessus  de  la  maison  de  Saint-Lazare; 
4°  décidant  que  le  citoyen  Delarue,  l'un 
de  ses  secrétaires,  se  transportera  chez 
tel  marchand  de  vin  oii  il  lui  plaira,  de- 
mandera une  pinte  de  vin  au  maximum 
et,  après  l'avoir  payée,  signifiera  au  mar- 
chand l'ordre  de  venir  au  Comité,  après 
avoir  fait  préalablement  apposer  le  cachet 
du  marchand  sur  la  bouteille;  5«  attendu 
qu'il  est  établi  que  la  femme  Belgoder  a 
entretenu,  par  l'intermédiaire   de  la  ci- 
toyenne Bardel,  sa  tante,  détenue  au  Co- 
mité,une  correspondance  avec  le  nommé 
Laberge,  émigré,  en  se  servant  d'un  nom  de 
peintre  pour  ne  point  désigner  le  person- 
nage, ordonnant  le  transfèrement  de  la 
femme  Belgoder  et  de  la  femme  Bardel  à 
la  Conciergerie,  et  l'envoi  de  copie  de  leurs 
pièces   à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,    ce   qui   a   été    exécuté; 
6**  chargeant  les  citoyens  Guigue  et  Mar- 
chand de  se  transporter  chez  le  nommé 
Louis,  acteurdu  théâtre  des  Variétés-Amu- 
santes du  boulevard   du  Temple,  demeu- 
rant rue  Phélypeaux,  à  la  Croix-de-Malte, 
lequel    est   prévenu  d'avoir  enlevé    à   sa 
mère  la  citoyenne  Durand,  âgée  de  l.'J  ans, 
avec  laquelle  il  vit  depuis  6  mois,  lesquels 
Guigue  et  Marchand,  s'étant   transportés 
au  domicile  dudit  Louis  et  ne  l'ayant  point 
trouvé,  se  sont  rendus  au  théàlre  de  La- 
zary,  à  qui  ils  ont  intimé  l'ordre  d'empê- 
cher que  ledit  Louis  et  la  fille    Durand 
puissent  se  retirer  sans  les  en  avoir  avertis, 
déclarant  qu'à  leur  arrivée,  ils  les  ont  mis 
en  état  d'arrestation,  et  demandant  qu'ils 
T.  X. 


restent  séparés  les  uns  des  autres,  la  mère 
aussi,  jusqu'àplus  amples  renseignements; 
7°  portant  que  le  même  Marchand  a  déposé 
une  lettre  à  lui  adressée  par  la  ci-devant 
comtesse  d'Aubépin,  qui  sera  mentionnée 
au  procès-verbal,  ainsi  quelaréponse  éner- 
gique de  Marchand  à  cette  lettre;  8° en  ré- 
ponse à  l'envoi  par  Rampant,  capitaine  de 
gendarmerie  à  Nancy,  d'un  mandat  d'arrêt 
du  représentant  Bar  contre  le  nommé  Pi- 
tay,  officier  municipal  destitué,  qui  doit 
être  à  Paris,  demandant  son  signalement 
et  de  nouveaux  renseignements  à  ce  sujet, 
et  l'invitant  à  rechercher  et  arrêter  le 
nommé  Lyonnais,  fils  d'un  marchand  de 
vins  en  gros,  rue  Saint- Jean,  à  Nancy,  qui 
a  été  soldat  au  régiment  de  Navarre  et  fut 
choisi  pour  faire  partie  de  la  ci-devant 
garde  du  dernier  tyran  des  Français,  agent 
de  Saint-Âldegonde,  grand  meneur  de  Va- 
lenciennes  et  protégé  de  la  ci-devant  Reine. 

13  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  427-430. 

1998.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  exposant  que,  sa  sur- 
veillance s'étendant  à  tout  le  Département 
de  Paris,  ses  occupations  se  multiplient  à 
l'infini  et  qu'il  manque  souvent  les  opé- 
rations les  plus  utiles  à  la  République, 
faute  de  pouvoir  prendre  quelquefois  les 
conseils  du  Comité  et  même  ses  ordres,  et 
demandant  que,  chaque  jour,  à  une  heure 
qui  serait  fixée,  le  président  du  Comité  de 
surveillance,  ou  l'un  de  ses  membres,  lui 
porte  le  rapport  écrit  de  ses  opérations, 
pour  ne  pas  perdre  un  temps  précieux  et 
servir  plus  utilement  la  République. 

13  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  2^7,  BB3  81,  fol.  31  v°. 

1599.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 
de  trois  convois  pour  les  armées  de  la 
République  et  une  décision  du  Comité  de 
salut  public  de  la  Convention,  portant  que 
les  ouvriers  attachés  à  la  fabrication  des 

22 


338  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


armes,  lorsqu'ils  seront  de  service,  pour- 
ront se  faire  remplacer. 

Le  Commandant  général  invite  ses  con- 
citoyens de  service,  lors  de  la  vérification 
des  cartes,  à  s'assurer  si  le  signalement  est 
conforme,  attendu  que  des  voleurs,  des 
détenus  et  suspects  en  achetaient  pour 
se  sauver,  il  y  a  lieu  d'arrêter  à  la  fois  les 
porteurs  et  les  vendeurs.  Les  républicains 
ne  doivent  pas  souffrir  parmi  eux  des  êtres 
capables  de  nuire  à  la  société  ;  dans  une 
République  démocratique,  où  l'égalité  met 
tout  au  même  niveau  et  où  la  loi  punit 
sans  distinction  tous  les  coupables,  on  doit 
arrêter  tous  les  fripons  indignes  de  l'exis- 
tence. 

A  compter  du  13  pluviôse,  les  adjudants 
de  sections  fourniront  au  Département  de 
Police  et  garde  nationale  un  état  double 
du  service  des  barrières  et  autres  extraor- 
dinaires, visé  par  le  Commandant  général, 
l'un  pour  le  Département,  l'autre  pour  le 
Trésor  public. 

((  Des  lettres  de  Wissembourg,  ajoute 
Hanriot,  m'annoncent  que  le  républica- 
nisme y  fait  des  progrès,  tant  mieux,  te- 
nons-nous fermes,  c'est  à  la  République 
française  à  donner  la  paix  à  l'univers.  » 

Les  officiers  des  canonniers,  sous  leur 
responsabilité,  feront  la  revue  du  butin  de 
leurs  compagnies,  afin  de  voir  s'il  ne  leur 
manque  rien  pour  partir  en  cas  de  besoin. 

Les  canonniers  de  service  seront  tou- 
jours en  uniforme. 

Les  réserves  des  sections  feront  patrouille 
la  nuit  autour  des  prisons. 

14  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BW  76. 

1600.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  le  procès-verbal  d'arrestation 
du  citoyen  Rruno-Lafitte,  l'interrogatoire 
par  lui  subi  le  15  nivôse,  ensemble  les  at- 
testations des  autorités  constituées  de  la 
commune  de  Bordeaux,  visées  par  le  Club 
national  y  établi,  desquelles  il  résulte  que 
ledit  citoyen  Bruno -Lafitte  n'était  pas 
commandant  de  la  cavalerie  bordelaise 
contre-révolutionnaire,  vu  également  l'at- 
testation des  citoyens  Charles-Alexandre 
YsabeauetTaUien,représentants  du  peuple. 


par  laquelle  ils  déclarent  que  ce  citoyen 
n'était  pas  un  des  chefs  de  cette  cavalerie, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  immédiate. 

14  pluviôse  an  II. 
Extrait    du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  JV.,  AF*ii  29''2, 
fol.  5. 

1601.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1">  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Brutus  à  lever 
les  scellés  apposés  chez  la  demoiselle  Saint- 
Brice,  mise  en  liberté;  2°  après  avoir  pris 
connaissance  des  motifs  d'arrestation  du 
citoyen  Nécart,  considérant  qu'ils  n'ont 
aucuns  fondements,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté;  3°  ordonnant  également  la  mise 
en  liberté  de  la  veuve  Aubry,  détenue  à  la 
Petite  Force;  4°  vu  la  lettre  de  la  Commis- 
sion militaire  révolutionnaire  près  des  ar- 
mées des  Côtes  de  Brest  et  de  l'Ouest 
réunies,  du  7  pluviôse,  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  du  citoyen  Nigolage, 
demeurant  rue  du  Petit-Lion,  n°  5,  par  les 
soins  des  citoyens  Poupart  et  Gourlade. 

14  jiluviôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  5,  6. 

1602.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  continuation 
de  la  levée  des  scellés,  commencée  dans  la 
maison  du  citoyen  Bernard,  rue  Poisson- 
nière; 2°  vu  la  lettre  de  l'adjoint  du  mi- 
nistre de  la  marine,  du  12  pluviôse,  or- 
donnant la  mise  en  liberté  de  Louis  Jumel, 
mousse,  détenu  à  Sainte-Pélagie;  3°  or- 
donnant la  mise  en  liberté  des  citoyennes 
Suin  et  La  Chassagne,  artistes  du  théâtre 
de  la  Nation,  détenues  à  Sainte-Pélagie; 
4"  ordonnant  également  l'élargissement  des 
citoyens  Félix Moison,  Rousseau,  rôtisseur, 
Leclère,  limonadier,  et  Lallemand,  menui- 
sier, de  la  section  de  la  Fontaine-de-Gre- 

nelle. 

14  pluviôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il   292, 
fol.  G;  AF*ii  294,  fol.  75,  76. 

1603.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  le  certificat  de  civisme 
produit  par  la  citoyenne  Moisat  et  à  elle 


L'ESmUT  PUlîLIG  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  lî 


339 


délivré,  soit  pur  la  commune  de  Boulo}i;iie- 
siir-Mer,  soit  par  celle  de  Paris,  décidant 
sa  mise  en  liberté  détinitive;  2"  ordonnant 
la  mise  en  liberté  des  citoyens  Saucède, 
frères,  logés  rue  du  Colombier;  3°  vu  la 
lettre  du  citoyen  Hanriot,  général  en  chef 
de  la  force  armée  de  Paris,  du  13  pluviôse, 
ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Baunelle,  fruitier,  rue  des  Marmousets, 
détenu  à  la  Force;  4°  en  conformité  du 
décret  de  la  Convention  nationale  de  ce 
jour,  ordonnant  de  mettre  immédiatement 
en  liberté  Je  citoyen  Ronsin. 

14  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  77,  78. 

1604.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  décidant  qu'il  sera  payé  par 
son  trésorier  aux  citoyens  Véry  etClaudet, 
qui  lui  en  donneront  quittance,  la  somme 
de  1,200  livres  pour  subvenir  aux  dépenses 
que  nécessiteront  les  arrestations  d'Au- 
gustin Petit  de  Magiiicourt,  ex-constituant, 
de  Pollion,  ci-devantjuge  de  paix  du  canton 
de  Pernes,  district  de  Saint-Pol,et  de  l'ex- 
ministre  de  la  marine  La  Luzerne,  dont  le 
Comité  les  a  chargés  par  arrêtés  des  6  et 
13  de  ce  mois;  3°  décidant  que  le  citoyen 
Vincent,  détenu  au  Luxembourg,  sera  mis 
sur-le-champ  en  liberté,  en  exécution  du 
décret  de  ce  jour;  3°  ordonnant  la  mise  en 
liberté  du  citoyen  Claude-Etienne  Duples- 
sis  et  la  restitution  des  effets  saisis,  à 
l'exception  d'un  cachet, 

14  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  77,  78,  80. 

160o.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, s'étant  fait  rendre  compte  d'une 
procédure  relative  au  citoyen  Lavallée, 
mis  en  état  d'arrestation  par  ordre  du 
Comité,  et  considérant  que  c'est  par  abus 
de  pouvoir  que  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Mont-Blanc  a  procédé 
à  une  information,  qui,  sous  tous  les  rap- 
ports, porte  l'empreinte  de  l'illégalité  et 
de  Terreur,  considérant  que  le  Comité  de 
sûreté  générale  ne  peut  laisser  subsister 
un  pareil  acte  qui  porte  atteinte  au  pou- 


voir conventionnel  dont  la  Convention  lui 
a  confié  le  dépôt  sacré,  annulant  ladite 
information,  faite  le  13  de  ce  mois  par  la 
section  du  Mont-Blanc,  et  ordonnant  que 
le  présent  arrêté  sera  notifié  au  Comité  de 
cette  section,  qui  le  fera  transcrire  tout 
au  long  sur  ses  registres. 

14  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  78. 

1606.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  portant  que  les  nommés  Dau- 
geard,  président  au  ci-devant  Parlement 
de  Bordeaux,  et  ses  frères,  demeurant  rue 
Saint-Guillaume,  Faubourg  Saint-Germain, 
seront  incarcérés  dans  une  maison  d'arrêt, 
les  scellés  préalablement  apposés  sur  leurs 
papiers;  2''  ordonnant  l'incarcération  du 
ci -devant  comte  d'Arcy,  anciennement 
mousquetaire  noir  et  ensuite  exempt  des 
Cent  Suisses,  demeurant  rue  des  Francs- 
Bourgeois,  au  Marais,  et  la  mise  sous  scel- 
lés de  ses  papiers  par  les  soins  du  citoyen 
Rousseaux;  3°  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme  de  procéder  à  l'arrestation  du 
nommé  Yillain,  ci-devant  commissaire  des 
guerre  à  Bergues,  actuellement  chef  du 
bureau  des  Travaux  publics  à  Paris,  rue 
des  Rosiers,  n"  14,  et  à  l'examen  de  ses 
papiers  ;  4"  ordonnant  l'envoi  dans  une 
maison  d'arrêt  de  Paris  du  citoyen  La- 
barthe,  ci-devant  avocat  à  Bordeaux,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers. 

14  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  82,83,  84. 

1607.-  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  rece- 
vant le  procès-verbal  des  opérations  du 
citoyen  Chéry,  chargé  de  lever  les  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Régnier  et  sa 
femme  et,  après  examen  des  papiers,  de 
les  mettre  en  arrestation  chez  eux,  sous  la 
surveillance  d'un  citoyen,  opérations  qui 
n'ont  rien  donné  à  leur  charge  ;  2°  d'après 
l'interrogatoire  du  citoyen  Pottier,  employé 
au  Garde-Meuble,  considérant  que  Pottier 
était   l'ami    intime  de  Thierry,   valet   de 


340  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 

chambre  de  Capet,  et  même  son  confident, 
qu'après  le  10  août,  il  cacha  deux  espingolcs 
appartenant  àThierry,  alors  en  état  d'arres- 
tation, pour  les  soustraire  à  la  vue  des  ci- 
toyens chargés  de  procéder  à  une  visile, 
qu'il  a  été  avec  Thierry  et  le  nommé  Pas- 
cal, sergent  dans  les  Gent-Suisses,  en 
Hollande,  pour  agioter  sur  les  diamants 
de  la  Couronne,  qu'il  a  fait  mettre  dans 
les  voitures  de  Thierry  des  coffres-forts 
pour  y  placer  des  louis,  considérant  en 
outre  qu'il  est  dénoncé  formellement  par 
quatre  citoyens  pour  avoir  tenu  des  propos 
contre-révolutionnaires,  décidant  qu'il  sera 
transféré  à  la  Conciergerie  et  que  copie  de 
ses  pièces  sera  envoyée  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  ce  qui  a  été 
etfectué;  3°  chargeant  le  citoyen  Delespine 
déporter  à  la  Monnaie  220  jetons  d'argent, 
9  médailles  d'argent,  deux  pièces,  même 
métal,  de  la  grandeur  d'une  pièce  de  24 
sols,  plus  une  petite  pièce  d'or,  saisis  chez 
le  citoyen  Henry,  dont  le  montant  en 
assignats  sera  remis  au  citoyen  Henry; 
4°  constatant  que  le  citoyen  Cartier,  pré- 
posé par  le  Comité  à  la  décomposition 
des  vins  des  marchands,  a  procédé  à  celle 
de  deux  qualités  do  vins  achetées  par 
Fournerot  chez  le  citoyen  Jacques  Villain, 
marchand  de  vins,  rue  Saint-Honoré,  à  l'en- 
seigne du  Petit  Laboureur,  et  il  s'est  trouvé 
dans  le  résidu  une  quantité  d'alun  telle 
qu'il  peut  bien  y  en  avoir  4  grains;  5°  d'a- 
près l'interrogatoire  du  nommé  Louis, 
attaché  au  théâtre  des  Variétés-Amusantes 
du  boulevard,  et  la  déclaration  des  ci- 
toyennes Durand,  mère  et  fille,  d'où  il 
résulte  que  la  fille  Durand  est  absente  de- 
puis plus  de  4  mois  du  domicile  de  sa 
mère,  pour  vivre  en  concubinage  avec  le- 
dit Louis,  le  Comité,  voulant  concilier  la 
justice  et  la  clémence,  considérant  ([ue 
Louis  et  la  fille  Durand  ont  l'intention  de 
réparer  leurs  torts  par  le  mariage,  décide 
qu'ils  seront  tous  trois  remis  en  liberté,  à 
la  charge  par  eux  de  se  conformer  aux 
engagements  qu'ils  viennent  de  prendre, 
savoir,  que  Louis  ne  souffrira  pas  que  la 
fille  Durand  quitte  sa  mère  pour  aller  de- 
meurer chez  lui  jusqu'à  son  mariage,  et  la 
fille  Durand  sera  tenue  de  ne  pas  quitter  sa 
mère  sous  peine  de  poursuites  rigoureuses, 


et  la  mère  de  leur  faciliter,  autant  que  la 
bienséance  pourra  le  lui  permettre,  le 
moyen  de  se  réunir,  décidant  en  outre 
qu'il  sera  écrit  au  Comité  de  la  section  du 
Temple  pour  les  surveiller;  G°  chargeant 
le  citoyen  Fournerot  de  se  transporter 
chez  la  citoyenne  Despots,  rue  Sainte- Avoye, 
maison  La  Trémouille,  qui  a  été  dénoncée, 
afin  d'y  perquisitionner,  examiner  ses  pa- 
piers et  l'amener  au  Comité. 

14  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de.  Paris,  A.  N  ,  BB^  81^,  fol.  431- i33. 

1608.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
de  service  à  arrêter  les  citoyens  de  toutes 
armes  allant  au  grand  galop  dans  les  rues; 
l'honnête  citoyen  à  pied  doit  être  respecté 
par  celui  qui  est  à  cheval;  les  voituriers 
ne  doivent  pas  être  assis  sur  leurs  che- 
vaux, en  conduisant  leurs  voitures,  pour 
éviter  les  accidents  qui  arrivent  journelle- 
ment dans  Paris,  le  Commandant  général 
les  invite  à  se  conformer  aux  règlements 
de  police  et  ses  frères  d'armes  à  en  main- 
tenir l'exécution. 

Hanriot  déclare  avoir  reçu  des  nouvelles 
assez  satisfaisantes  de  Wissembourg  et  de 
Neustadt  pour  la  République,  malgré  que 
ses  frères  d'armes  sur  cette  frontière  soient 
privés  de  culottes  et  de  souliers,  ils  cher- 
chent à  se  mesurer  sans  cesse  avec  les 
ennemis. 

Le  service,  qui  se  fait  toujours  bien,  se 
continuera  jusqu'à  nouvel  ordre. 

15  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,   A.  N.,    BB'*  76. 

1609.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, informé  qu'un  grand  attentat  vient'^ 
d'être  commis  contre  la  liberté  dans  la 
commune  de  Saint-Ulphace,  dislrict  de  la 
Ferté-Bernard,  où  d'insignes  scélérats  ont 
poussé  leur  audace  jusqu'à  aballre  l'arbre 
de  la  réunion  des  Français  et  francs  répu- 
blicains et  profané  la  cocarde  tricolore, 
considérant  qu'il  ne  peut  être  trop  instant 
de  découvrir  les  trames  d'un  forfait  aussi 
révoltant  et  d'appeler  sur  les  têles  cou- 


L'ESPIUT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  11 


341 


pables  toule  la  sévérité  de  la  vengeance 
nationale,  décidant  que  toutes  recherches 
et  perquisitions  les  plus  exactes  seront 
laites  pour  découvrir  non  seulement  les 
auteurs  et  fauteurs  ou  adhérents  du  crime 
de  lèse-nation  dont  il  s'agit,  mais  encore 
ceuxdesmembres  desautorités  constituées 
et  tous  fonctionnaires  publics  qui,  en  ayant 
eu  connaissance,  directement  ou  indirec- 
tement, ne  se  sont  pas  opposés  courageu- 
sement à  des  entreprises  contre-révolu- 
tionnaires, que  provisoirement  les  nom- 
més Bertrand,  marchand,  et  Blot,  journa- 
lier, seront  saisis  et  conduits  de  brigade 
en  brigade  dans  la  maison  des  Carmes,  à 
Paris,  après  examen  de  leurs  papiers,  que 
toutes  instructions  et  informations  re- 
cueillies, il  en  sera  dressé  procès-verbal, 
chargeant  de  l'exécution  des  mesures  ci- 
dessus  le  citoyen  Poupart,  l'autorisant  à 
faire  telles  réquisitions  que  les  circons- 
tances pourront  exiger. 

15  pluviùso  an  IL 
Extrait   du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  286. 

IGIO.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  levée  immé- 
diate des  scellés  apposés  sur  l'appartement 
occupé  par  Bruno-Lafitte  dans  la  section 
de  Guillaume-Tell;  2°  convoquant  au  lieu 
ordinaire  de  ses  séances,  pour  le  16,  à 
9  heures  du  matin,  le  citoyen  Avy,  accu- 
sateur militaire  de  l'armée  d'Italie,  à  Nice, 
actuellement  à  Paris,  hôtel  de  Gaillon, 
rue  de  Gaillon  ;  3°  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  du  nommé  Cottin,  pro- 
priétaire dans  le  district  de  CharoUes  ; 
4°  décidant  que  la  nommée  Emilie  Comtat, 
du  théâtre  de  la  Nation,  en  arrestation 
chez  elle,  sera  conduite  sur-le-champ  à 
Sainte-Pélagie;  îi"  ordonnant  la  mise  en 
liberté  de  Saint-Phal,'comédien  du  théâtre 
de  la  Nation;  G°  ordonnant  la  mise  en  li- 
berté immédiate  de  la  veuve  Brissot,  dont 
la  santé  déplorable  doit  exciter  l'huma- 
nité. 

15  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandata  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*ii  292, 
fol.  7. 

IGH.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  les  Comités  révo- 


lutionnaires des  sections  du  Mont-Blanc  et 
de  Mutius-Scevola  à  procéder  à  la  levée 
des  scellés  apposés  chez  les  citoyens  Ron- 
sin,  général  de  l'armée  révolutionnaire, 
et  Vincent,  secrétaire  général  de  l'adminis- 
tration de  la  guerre,  mis  en  liberté  par 
décret  de  la  Convention  nationale;  auto- 
risant également  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité  à  lever  les 
scellés  apposés  chez  Jullien,  ci-devant  se- 
crétaire du  Comité  de  salut  public;  2"  or- 
donnant de  mettre  en  liberté  le  nommé 
Batte,  jardinier,  mis  en  arrestation  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Finistère;  3°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Sage,  professeur  de 
minéralogie,  et  de  la  citoyenne  Thénard, 
artiste,  attachée  au  théâtre  de  la  i>îation, 
détenue  par  mesure  de  sûreté  générale  à 
Sainte -Pélagie. 

15  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  (le  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  78,  79,  80. 

1012.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  informé  que  le  citoyen  An- 
toine-Jacques-René Perrin  est  obligé  de 
comparaître,  le  16  pluviôse,  aux  parties 
casuelles,  sans  quoi  une  partie  de  sa  for- 
tune se  trouverait  compromise,  autorisant 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Mutius-Scevola  à  le  faire  sortir  de  la  ca- 
serne de  la  section,  maison  dite  des  Car- 
mes, où  il  est  détenu,  en  le  faisant  accom- 
pagner par  un  Sans-culotte  de  ladite  sec- 
tion, qui  l'y  réintégrera  le  jour  même; 
2°  décidant  que  les  nommées  Lange  et 
Mézeray,  attachées  l'une  et  l'autre  au  théâ- 
tre de  la  Nation,  seront  mises  jusqu'à  nouvel 
ordre  en  état  d'arrestation  à  Sainte-Péla- 
gie ;  3°  vu  le  certificat  délivré  au  citoyen 
Vanhove  et  à  la  citoyenne  Petit,  ci-devant 
artiste  du  théâtre  de  la  Nation,  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat  et  Marseille,  ordonnant  leur  mise 
en  liberté;  4"  décidant  que  le  citoyen  Les- 
trage  sera  mis  en  liberté  et  que  le  gen- 
darme de  garde  se  retirera. 

15  pluviôse  an  II, 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,  AF*li  294, 
fol.  80,  81,  85. 


342 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1613^  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  d'après 
l'interrogatoire  du  nommé  Pelierin,  dit 
Chantereine,  employé  au  Garde-Meuble, 
prévenu  de  propos  et  de  manœuvres  con- 
tre-révolutionnaires, ordonnant  de  le  tra- 
duire à  la  Conciergerie  et  d'envoyer  ses 
pièces  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  ce  qui  a  été  exécuté; 
2<*  constatant  qu'il  a  été  procédé  par  le 
citoyen  Carlier  à  la  décomposition  d'une 
qualité  de  viu  à  IG  sols  la  pinte,  achetée 
chez  le  citoyen  d'Harcourt,  'marchand  de 
vins,  rue  Saint-Honoré,  n°  1474,  de  laquelle 
opération  il  est  résulté  que  le  vin  était 
très  faible  et  qu'il  contenait  une  légère 
portion  d'alun;  3°  annonçant  avoir  écrit 
aux  Comités  civil  et  révolutionnaire  de  la 
section  du  Temple,  à  l'eiret  de  surveiller 
la  conduite  du  nommé  Louis,  acteur  du 
théâtre  des  Variétés-Amusantes,  demeu- 
rant rue  Phélypeaux,  et  des  femmes  Du- 
rand, rue  d'Angoulême  ;  4*^  chargeant  le 
citoyen  ïisset,  avec  un  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  de  perquisitionner  au  domicile  du 
citoyen  Vignault;  5»  transmettant  au  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  commune  de 
Laon  un  ordre  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, afin  de  faire  arrêter  une  fille  Paris, 
vivant  avec  un  particulier  dans  le  village 
de  Vorges,  près  de  Laon,  et  de  les  faire 
conduire  à  Paris;  ordonnant  au  citoyen 
Tisset  une  extension  de  pouvoirs  pour  ar- 
rêter la  nommée  Rozières,  attachée  à  Vey- 
meranges;  7"  constatant  que  le  citoyen 
Cartier  a  procédé,  en  présence  de  ï-egay, 
marchand  de  vins,  rue  de  la  Convention, 
n**  594,  à  la  décomposition  d'une  qualité 
de  vins  achetés  chez  lui,  d'où  il  est  ré- 
sulté, dès  la  première  épreuve,  qu'il  n'y 
était  entré  aucunes  parties  vineuses,  qu'il 
était  composé  de  poiré,  coloré  avec  du 
bois  de  couleur. 

15  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2"  registre  des  procès-verbaux  et  fié- 
libérations  du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  A'.,  BB^  81^,  fol.  433-435. 

1614.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les 
employés  du  Mont-de-Piété,  occupés  à  la 


délivrance  des  effels  de  première  néces- 
sité, seront  pendant  ce  temps,  par  un  ar- 
rêté de  la  Commune,  exempts  du  service 
militaire. 

Le  Commandant  général  déclare  être 
fâché  de  ce  qu'il  passe  du  pain  par  bottées, 
et  par  cette  voie-là  de  mauvais  citoyens 
le  vendent  25  et  30  sols.  La  Commune  de 
Paris,  dit-il,  a  des  fi-ais  immenses  pour  ses 
denrées  de  première  nécessité,  ceux  qui 
ont  dessein  de  les  lui  arracher  sont  de 
mauvais  citoyens,  indignes  du  nom  d'hom- 
mes, il  recommande  à  cet  égard  l'exécu- 
tion des  arrêtée  des  autorités  constituées, 
c'est  sur  les  bons  citoyens  qu'il  s'en  re- 
pose. 

Comme  ses  frères  de  toutes  armes  de- 
mandent une  prison  particulière  pour  les 
délils  militaires,  afin  de  n'être  pas  confon- 
dus avec  les  conspirateurs, le  Commandant 
général  se  concertera  pour  cet  objet  avec 
la  Commune  et  les  autorités  constituées. 

16  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,   BB^  76. 

1615.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l°vu  la  copie  de  la  lettre  écrite 
aux  Jacobins  de  Paris  par  la  Société  popu- 
laire de  Maringues,  le  4  pluviôse  an  II, 
annonçant  qu'il  existe  à  Paris,  dans  la  sec- 
tion de  la  Butte-des- Moulins,  un  prévenu 
d'émigration,  nommé  Claude  Forget,  natif 
de  Maringues,  âgé  de  25  ans,  ordonnant 
son  arrestation  et  son  envoi  à  la  Concier- 
gerie; 2°  ordonnant  de  procéder  à  des 
perquisitions  exactes  chez  le  nommé  Du- 
laurent,  au  coin  des  rues  Saint-Honoré  et 
Saint-Nicaise,  à  l'examen  de  ses  papiers, 
à  l'extraction  de  ceux  trouvés  suspects, 
ainsi  que  de  ceux  qui  constaleraient  ses 
intelligences  passées  avec  De  Lessart  et 
celles  qu'il  pourrait  avoir  conservées  avec 
Necker  et  sa  femme. 

16  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  8. 

1616. —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  à  la  suite  d'une  dénoncia- 
tion faite  au  Comité  de  sûreté  générale, 
en  présence  de  ses  membres  assemblés,  par 


L'ESPRIT  PCBIJC  A  PAHJS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


343 


Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  chargeant  le  ci- 
toyen Pérès  de  procéder  à  l'arrestation 
des  nommés  Tonneau,  traiteur,  rue  de  la 
Loi,  près  le  Prix  fixe,  Lam}^  vitrier,  rue 
tl'Argenteuil,  n»  107,  Le  Tellier,  épicier, 
môme  rue,  n°  108,  et  Grabilo,  libraire, 
même  rue,  n"  212;  2*^  chargeant  les  ci- 
toyens Monnory  et  Sirejeaii  de  procéder 
à  l'arrestation  et  à  l'incarcération  à  la 
Conciergerie  des  nommés  Feuillide  et 
Pj-édicanl,  notaire,  à  l'examen  scrupuleux 
de  leurs  papiers,  pour  apporter  ceux  sus- 
pects au  Comité,  ainsi  qu'un  paquet  con- 
nant  14,000  livres,  destiné  au  payement 
d'un  bon  au  porteur,  paquet  renfermé 
dans  le  tiroir  d'une  table  de  la  cheminée 
d'un  petit  salon  ayant  vue  sur  la  rue,  dans 
l'appartement  dudit  Feuillide,  et  tous  au- 
tres papiers  pouvant  avoir  relation  avec 
l'affaire  de  ki  marquise  de  Marbeuf. 

IG  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  29'i, 
((.1.  8,  9. 

Capotto-Feuillide  (Jean),  capitaine  de  dra- 
gons, et  le  notaire  Prcdicant,  furent  condamnés 
à  mort  le  4  ventôse  (A.  N.,  \\  328,  no  54). 

1617.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Fabre 
de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé  de 
Castries,  évoque  de  Vabres,  département 
de  l'Aveyron,  portant  actuellement  le  nom 
de  la  Croix  et  demeurant  rue  des  Petits- 
Augustins,  section  de  l'Unilé,  à  son  incar- 
cération et  à  l'apposition  des  scellés  sur 
ses  papiers;  2»  autorisant  l'administration 
de  Police  à  faire  transférer  la  veuve  Le 
Tonnelier  à  la  maison  des  Hospitalières 
de  la  place  Nationale,  où  elle  restera  jus- 
qu'à nouvel  ordre,  sous  la  rcsponsahililé 
la  plus  expresse  de  l'économe  et  des  infir- 
mières de  ladite  maison;  3°  ordonnant  la 
mise  en  liberté  immédiate  du  nommé 
Touzé,  domicilié  rue  de  Bourgogne,  n°  1468. 

16  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt    du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*îl  29 i, 
fol.  81,  82. 

1618.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  annon- 
çant l'envoi  à  l'accusateur  public  du  Tri- 


bunal révolutionnaire  de  copie  des  pièces 
de  Pellerin,  dit  Chantereine,  et  Pottier, 
(employés  au  Garde-Meuble;  2°  constatant 
que  le  citoyen  Cartier  a  procédé  à  la  dé- 
gustation du  vin  du  nommé  Corranseau, 
cimetière  Saint-Jean,  d'oii  il  est  résulté 
que  ce  vin  contient  peu  d'esprit  et  peu  de 
tartre  et  qu'il  est  composé  de  poirés  et  de 
vins  colorants;  à  la  dégustation  et  décom- 
position de  2  bouteilles  de  vin,  l'une  à 
16  sols,  l'autre  à  12,  achetées  chez  le 
nommé  Félix  Dupont,  marchand  de  vins, 
rue  Neuve-de-l'Egalité,  qui  a  donné  comme 
résultat  que  la  qualité  à  16  sols  était  fai- 
ble, avec  peu  de  tartre,  amalgamée  de 
cidre  et  poiré,  et  que  celle  à  12  ne  conte- 
nait qu'une  légère  portion  de  tartre  et  a 
précipité  de  l'alun  en  quantité  telle  qu'il 
peut  y  en  avoir  2  grammes  par  pinte  ;  3°  re- 
cevant le  procès-verbal  de  l'arrestation 
par  Tisset  du  citoyen  Vignault,  demeurant 
rue  du  Faubourg -Montmartre,n°68;4'*ayant 
été  avisé  par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  commune  de  Franciade  que  le  citoyen 
Duclos,  constitué  gardien  chez  la  femme 
La  Vauguyon,  à  la  place  de  deux  gen- 
darmes, avait  abandonné  son  poste,  le  12. 
et  n'était  pas  revenu,  invitant  ce  Comité  à 
le  faire  arrêter;  5^  considérant  la  néces- 
sité où  se  trouve  le  citoyen  d'IIervilly  d'ob- 
tenir un  certificat  de  résidence  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  prouvant  sa  non- 
émigration,  pour  éviter  la  saisie  de  ses 
biens,  l'autorisant  à  se  rendre  à  Paris; 
6o  recevant  le  procès-verbal  de  l'arresla- 
tion  de  la  nommée  Despots,  rue  Sainte- 
Avoye,  n"  20,  par  le  citoyen  Fournerot; 
d'après  son  interrogatoire,  considérant 
que  la  citoyenne  Despots  ne  se  trouve  pas 
comprise  dans  la  loi  du  10  août  1793  con- 
cernant les  suspects,  décidant  qu'elle  sera 
gardée  par  un  Sans-culotte  jusqu'à  ce  que 
sa  correspondance  ait  été  exactement  vé- 
rifiée; 7"  à  la  suite  de  l'examen  des 
comptes  de  Delespine,  trésorier,  par  les 
citoyens  Guigue  et  Lécrivain,  renvoyant 
Delespine  auprès  du  ministre  de  Finté- 
rieur  pour  lui  présenter  son  compte. 

16  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81  S  fol.  130-438, 


344 


GHAPIÏUE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1619.  __  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
la  commune  de  Franciade,  au  sujet  de  la 
conduite  infâme  du  citoyen  Duclos,  qui  a 
abandonné  la  garde  des  scellés  et  de  la 
personne  de  la  citoyenne  La  Yauguyon, 
estimant  que  le  Comité  connaît  trop  bien 
ses  devoirs  et  respecte  assez  la  loi  pour 
ne  pas  sévir  contre  un  pareil  individu,  en 
conséquence  l'invitant  à  le  faire  arrêter  et 
à  le  lui  envoyer  sous  bonne  et  sûre  garde, 
en  plaçant  un  bon  Sans-culotte  à  la  place 
du  gardien  infidèle. 

16  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB^'  81,  fol.  32. 

1620.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est 
annoncé,  le  départ  sous  deux  jours,  d'un 
convoi  pour  les  armées  de  la  République. 

Le  Commandant  général  invite  les  ci- 
toyens de  garde  aux  barrières,  lorsqu'ils 
saisiront  quelques  comestibles,  à  les  por- 
ter à  l'administration  des  Subsistances,  à 
la  Mairie,  afin  que  l'on  puisse  sévir  contre 
les  infracteurs  aux  règlements  de  la  Com- 
mune. 

La  section  de  Guillaume-Tell  ayant  arrêté 
que  ses  patrouilles  de  nuit  auraient  deux 
lanternes  sourdes,  afin  de  vérifier  sur-le- 
champ  les  cartes  des  citoyens,  le  Com- 
mandant général  invite  les  autres  sections 
à  imiter  cet  exemple,  bon  pour  découvrir 
aisément  les  fripons;  «  plus  nous  serons 
sévères  dans  nos  principes  et  notre  sur- 
veillance, mieux  s'en  trouvera  la  société, 
le  républicain,  jaloux  de  sa  probité,  fier 
de  sa  patrie,  est  l'esclave  de  tous  les  bons 
règlements  et  l'ennemi  des  coquins  ». 

Les  administrateurs  des  Travaux  publics 
ont  été  invités  par  Hanriot  à  faire  mettre 
à  tous  les  postes  des  réverbères  pour  la 
nuit,  surtout  à  la  Gare  et  à  Passy  pour 
éclairer  la  rivière  et  mieux  voir  si  les 
comestibles  ne  sortent  pas.  «  Mes  amis, 
ajoute  Hanriot,  il  s'est  passé  hier  une  rixe 
très  désagréable  au  port  au  vin,  quai  de 
la  Tournelle,  la  trop  grande  affluence  de 
citoyens  a  causé  la  perte  d'un  bateau  de 
vin.  Je  vous  avais  dit  que  Phonnêle  homme 


n'avait  pas  besoin  d'armes  pour  assurer 
sa  conduite,  mais  la  révolte  d'hier,  occa- 
sionnée sans  doute  par  quelque  ennemi 
de  l'ordre  social,  m'oblige  à  prendre  des 
mesures  rigoureuses  contre  les  perturba- 
teurs, en  conséquence  la  force  armée  est 
sur  pied  et  j'ai  donné  l'ordre  d'arrêter 
tous  ceux  qui  méconnaîtraient  lés  règle- 
ments de  la  Commune.  Les  bons  républi- 
cains sont  invités  à  faire  la  police  eux- 
mêmes,  si  nous  nous  armons  quelquefois 
de  fusils,  ce  n'est  pas  pour  nous  en  servir 
contre  nos  pères,  nos  frères  et  amis,  mais 
contre  les  ennemis  du  dehors;  un  Français 
ne  doit  pas  en  assassiner  un  autre,  la  loi 
seule  doit  prononcer  contre  les  coupables. 

17  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1621.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  vu  la  dénonciation  contre  le 
ci-devant  comte  de  Bonneval,  père  d'émi- 
gré, envoyée  par  l'agent  national  près  le 
district  d'Yrieix-la-Montagne,  ordonnant 
son  arrestation  et  son  incarcération  dans 
une  des  maisons  d'arrêt  de  la  Commune 
de  Paris;  2°  vu  les  différentes  déclarations 
faites  par  le  citoyen  Morel,  secrétaire  du 
Comité,  ainsi  que  les  dépôts,  l'un  de  6,000 
livres,  l'autre  de  4,000  en  assignats,  et  un 
bon  de  14,000  livres,  en  tout  24,000  livres, 
provenant  des  moyens  qu'on  a  employés 
pour  chercher  à  le  séduire,  dans  l'affaire 
de  la  ci-devant  marquise  de  Marbeuf,  tra- 
duite au  Tribunal  révolutionnaire  par  ar- 
rêté du  Comité  du  17  nivôse,  décidant  que 
le  citoyen  Morel  restera  dépositaire  des 
10,000  livres  en  assignats,  et  du  bon  de 
14,000  livres,  et  qu'il  se  fera  également 
remettre  le  paquet  de  14,000  livres  d'assi- 
gnats trouvés  chez  Feuillide, lesquels  étaient 
destinés  à  payer  ledit  bon,  ainsi  que  tous 
les  papiers  trouvés  tant  chez  ledit  Feuil- 
lide que  chez  Prédicant,  notaire,  pour  pro- 
duire lesdits  effets  au  Tribunal  révolution- 
naire comme  pièces  à  conviction;  3"  por- 
tant ordre  au  concierge  de  la  Force  de  re- 
cevoir le  nommé  Lacombe. 

17  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*n  292, 
fol.  10,  11, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


345 


1022.  —  Arrêtés  du  Goniilé  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Saint-Phal,  comédien  artiste, 
employé  au  ci-devant  théâtre  de  la  Nation  ; 
2°  visant  l'arrêté  pris  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Gravilliers, 
le  16  pluviôse,  et  ordonnant  de  traduire  au 
Tribunal  révolutionnaire  le  nommé  Bous- 
quet, boucher  à  Paris,  comme  prévenu  de 
divers  délits  énoncés  dans  cet  arrêté,  le- 
quel sera  envoyé  à  la  Conciergerie  et  les 
pièces  à  conviction  adressées  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal;  3°  visant  un 
arrêté  du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
lion  des  Gravilliers  et  renvoyant  au  Tribu- 
nal révolutionnaire  le  nommé  Roussy,  ci- 
devant  domicilié  rue  Meslay,  comme  pré- 
venu de  plusieurs  faits  contre-révolution- 
naires dénoncés  par  cet  arrêté,  ordonnant 
en  conséquence  son  incarcération  à  la 
Conciergerie,  et  l'envoi  des  pièces  à  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal. 

17  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  83,  84. 

1623.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  cons- 
tatant que  le  citoyen  Tisset,  chargé  de  re- 
chercher et  d'arrêter  la  citoyenne  Ro- 
zières,  a  appris  qu'elle  avait  été  arrêtée  et 
conduite  devant  le  commissaire  de  police 
de  la  section  des  Piques,  lequel  a  déclaré 
qu'après  lui  avoir  fait  subir  un  interroga- 
toire, il  l'a  mise  en  liberté;  2° sur  l'invita- 
tion faite  par  le  Comité  aux  citoyens  Lan- 
glois  et  Tronc,  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  de  donner  des  renseignements  sur 
Vignault,  ceux-ci  ont  reconnu  exacte  la 
déclaration  de  Marchand;  3°  chargeant, 
pour  des  motifs  de  salut  public,  les  ci- 
toyens Maréchal  et  Degaut,  fils,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
du  Mont-Blanc,  de  prendre  les  mesures 
nécessaires  pour  faire  arrêter  la  citoyenne 
Adeline,  résidant  dans  ladite  section; 
4o  sur  l'invitation  du  Comité,  les  mêmes 
citoyens  ont  déclaré  que  Vignault  avait 
toujours  été  «  du  marais  le  plus  fangeux,  » 
et  qu'à  l'époque  de  l'affaire  de  du  Châtelet, 
il  s'était  joint  à  un  noïnmé  Lecomte  pour 


lui  faire  délivrer  un  certificat  de  résidence 
et  un  passeport;  4°  invitant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Mont-Blanc 
à  lui  envoyer  dans  le  plus  bref  délai  la 
liste  des  témoins  qui  ont  contribué  à  la 
délivrance  de  ce  certificat;  6*  en  raison 
d'une  dénonciation  contre  le  nommé  Bou- 
cher d'Auvergne,  demeurant  rue  Saint-La- 
zare, lequel,  en  qualité  de  commandant 
de  sa  section,  se  serait  opposé,  le  10 
août  1792,  à  la  marche  de  son  bataillon 
contre  le  château  des  Tuileries,  et  depuis, 
par  des  manœuvres  perfides,  aurait  tra- 
vaillé l'administration  des  charrois  de  l'ar- 
mée et  agioté  sur  les  biens  d'émigrés, 
ordonnant  la  mise  en  état  d'arrestation 
dudit  Boucher,  qui  sera  amené  au  Comité; 
7°  le  citoyen  Cartier  ayant  procédé  à  la 
décomposition  de  quatre  qualités  de  vin 
achetées  chez  le  nommé  Etienne- Sébas- 
tien Dupuy,  marchand  de  vin,  passage  du 
Lycée,  n°  1213,  il  en  est  résulté  que  la 
première  qualité,  au  prix  de  15  sols,  est 
très  faible,  a  peu  de  tartre  et  une  légère 
portion  d'alun,  la  seconde  qualité,  au  prix 
de  20  sols,  est  très  faible,  a  peu  de  tartre, 
la  troisième  qualité  en  vin  blanc,  portant 
le  pèse-liqueur  au  degré  de  vin  poiré,  est 
un  composé  de  poiré  et  d'esprit  de  vin  ou 
d'eau-de-vie,  et  la  quatrième,  à  30  sols, 
est  très  faible  en  esprit,  mais  n'adonné  au- 
cune preuve  d'alliage  et  a  produit  suffi- 
samment de  tartre  pour  reconnaître  que 
c'était  du  vin  vieux. 

17  pluviôse  an  II. 

Exti'aitdu  2®  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81^,  fol.  439-442. 

1624.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  le  départ 
d'un  convoi  pour  l'armée  de  Strasbourg. 

Le  Commandant  général  se  borne  aux 
recommandations  suivantes  :  «Continuons 
notre  môme  service,  veillons,  secourons 
l'innocence  et  arrêtons  les  nouveaux  mal- 
veillants qui  veulent  troubler  l'ordre.  » 

Le  service  général  à  l'ordinaire  jusqu'à 
nouvel  ordre. 

18  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A,  N,,  BB^  70, 


346 


CHAPITRE  I' 


lOUUiNÉES  HISTOaiQUES  DE  LA.  RÉVOLUTION 


1625.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  les  citoyens  Gé- 
rôme  et  Lefèvre,  assistés  de  deux  com- 
missaires de  la  section  des  Piques,  de  pro- 
céder à  l'arrestation  du  nommé  Paquier, 
payeur  particulier  de  la  guerre,  actuelle- 
ment à  Paris,  de  Tincarcérer  à  la  Force  et 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers; 
2°  ordonnant  de  mettre  en  liberté  Je  ci- 
toyen Valet;  3°  chargeant  le  citoyen  Sire- 
jean  de  se  transporter  sur-le-champ  au 
domicile  du  citoyen  Caseneuve,  à  refTet 
de  procéder  à  l'examen  de  ses  papiers,  de 
l'interroger  sur  ses  moyens  d'existence, 
de  lui  demander  de  quelle  manière  il  a 
acquis  les  eflets  dont  il  est  propriétaire  et 
le  conduire  dans  une  maison  d'arrêt. 

18  pluviôse  an  II, 
Extrait   du    registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  iV.,    AF*iI  292, 
fol.  il,  14. 

1626.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Jean- Bap- 
tiste Dossonville  à  continuer  les  recher- 
ches et  poursuites  contre  les  fabricateurs 
et  distributeurs  de  faux  assignats  etautres 
ennemis  de  la  fortune  et  du  bonheur  pu- 
blic, lui  donnant  mandat  de  compulser 
toutes  listes  et.  registres,  tant  ostensibles 
que  secrets,  tant  publics  que  privés,  d'en- 
trer au  besoin  dans  toutes  prisons,  et  y 
parler  à  tout  détenu,  sans  pouvoir  être 
arrêté  ni  interrompu  dans  le  cours  des 
fonctions  et  missions  dont  il  pourra  être 
chargé  par  les  Comités  de  sûreté  géné- 
rale et  des  assignats  et  monnaies,  ni  in- 
carcéré pour  quelque  raison  que  ce  soit, 
sans  au  préalable  avoir  été  amené  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  pour  y  faire  véri- 
fier ses  pouvoirs,  l'autorisant  également 
à  se  faire  assister  dans  ces  opérations  par 
des  citoyens  de  son  choix,  auxquels  il 
pourra  déléguer  tout  ou  partie  de  ses  pou- 
voirs, enjoignant  en  outre  aux  autorités 
constituées  et  dépositaires  de  la  force 
armée  de  lui  prêter  aide  et  assistance  dans 
une  mesure  aussi  importante  au  salut 
public. 

18  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  12. 


1627.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  après  avoir  pris  pleine  connais- 
sance de  faits  d'un  genre  très  suspect, 
signalés  par  une  dénonciation  qui  été  reçue 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  les  2^;  brumaire  et  {"plu- 
viôse, chargeant  le  citoyen  Dossonville  de 
se  transporter  aux  domiciles  des  citoyens 
Henry  et  Michel  Simon,  frères,  négociants. 
Faubourg  Poissonnière,  n°  19,  de  leurs 
femmes,  sœurs  et  de  divers  individus 
faisant  partie  de  leurs  maisons,  à  titre  de 
cochers,  domestiques,  femme  de  chambre, 
portier,  du  citoyen  Rose,  huissier  de  la 
Convention  nationale,  rue  Basse-du-Rem- 
part,  près  celle  Caumarlin,  de  Lecointe, 
agent  de  change,  rue  Neuve- Saint- Augus- 
tin, de  la  fille  Loriot,  portant  le  nom 
d'Etreville,  rue  de  l'Echiquier,  à  l'effet  de 
se  saisir  de  leurs  personnes,  procédera 
l'examen  le  plus  scrupuleux  dans  le  domi- 
cile de  chacun,  apposer  les  scellés  api'ès 
distraction  do  tous  papiers  suspects,  et  de 
suite  les  laire  traduire  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Guillaume-T(i!l, 
pour  y  être  interrogés  et  répondre  à  toutes 
les  interpellation  s  qui  leur  seront  adressées, 
en  présence  dudit  Dossonville,  qui  se  ftna 
assister  pour  cette  opération  des  citoyens 
Chanorie  et  Boudier. 

18  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  de-;   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  202, 
fol.  12  v°. 

1628.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûroté 
gv'mérale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  des  nomtnés  Lotte,  marchand 
d'argent,  rue  dos  Capucines,  n"  119,  Sé- 
rilly,  ancien  trésorier  des  guerres,  retiré  à 
Passy,  près  de  Sens,  Deligny,  ci-devant 
capitaine  aux  gardes-françaises,  du  ci-de- 
vant baron  de  Viomesnil,  et  du  ci-devant 
chevalier  de  Saint-Simon,  et  leur  iiscarcé- 
ration  dans  les  maisons  d'arrêt  de  Paris; 
2«  chargeant  le  citoyen  Morel,  l'un  des 
secrétaires  du  Comité,  et  François,  de  se 
ti^ansporter  partout  où  besoin  sera,  pour 
parvenir  à  découvrir  l'or  et  l'argent  chargé 
dans  les  messageries  de  Lille  et  d'Amiens 
sous  de  fausses  déclarations,  le  saisir  et 
l'apporter  au  Comité,  et  à  cet  effet  de  se 
faire  représenter  les  feuilles  et  registres 


i;i:SPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


347 


de  chargements  pour  vérifier  les  ballots  et 
caisses  chargées  et  procéder  aux  mômes 
vérifications  dans  les  bureaux  de  déchar- 
gements. 

18  pluviôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*il  292, 
fol.  14. 

1629.  —  ArrôLés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Tonneau,  arrêté  le  17  pluviôse, 
comme  n'ayant  pris  aucune  part  au  difie- 
rend  qui  a  amené  l'arrestation  de  deux 
autres  individus,  suivant  l'attestation  de 
plusieurs  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne;  2°  or- 
donnant la  levée  des  scellés  apposés  sur 
les  effets  et  papiers  des  citoyens  Bréart, 
caissier  de  la  fabrique  républicaine,  rue 
Saint-Nicaise,  et  Joubert,  commis  de  la 
manufacture  et  fabrication  de  papiers  à 
assignats,  par  les  soins  du  citoyen  Gour- 
lade,  l'un  des  secrétaires-commis  du  Co- 
mité, qui  procédera  à  un  examen  scru- 
puleux des  papiers;  3°  chargeant  le  Co- 
mité de  surveiMancede  la  section  de  Bondy 
de  mettre  en  état  d'arrestation  deux  indi- 
vidus suspects  d'émigration,  l'un  nommé 
Crandlieu,  l'autre  Delval,  domiciliés  dans 
les  départements  de  l'Oise  ou  de  Seine-et- 
Oise,  le  premier  de  ces  personnages,  âgé  de 
45  à  48  ans,  le  second  dgé  d'environ  30  ans. 

18  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  15. 

1G30.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  déclarant  que  parmi  les  ob- 
jets saisis  chez  le  citoyen  Duplessis  se 
trouvent  un  portefeuille  et  un  cachet  à 
fleur  de  lis,  qui  ont  été  conservés  en  con- 
travention à  la  loi  et  doivent  être  retenus; 
2°  donnant  l'ordre  à  l'officier  du  poste  du 
Comité  de  laisser  sortir  un  cabriolet  des- 
tiné au  citoyen  Morel,  partant  en  mission 
pour  ledit  Comité. 

18  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des   mamlats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  85,  86. 

1631.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déprirlomont  O.o  Pai-is  :   1"  ,'!U- 


torisant  le  citoyen  Tisset  à  se  transporter 
au  domicile  du  citoyen  Dupeuille,  marchand 
d'estampes,  rue  Saint-Denis,  vis-à-vis  celle 
aux  Ours,  afin  d'examiner  s'il  ne  s'y  trouve 
pas  des  gravures  représentant  des  obscé- 
nités ou  l'effigie  des  tyrans,  avec  ordre  de 
les  saisir  et  d'amener  ledit  Dupeuille  au  Co- 
mité; 2°  après  avoir  procédé  à  l'interroga- 
toire du  citoyen  Vignault,  dénoncé  comme 
chef  des    fédéralistes    de   la   section    du 
Mont-Blanc,  ajournant  toute  décision  sur 
son   compte  jusqu'à  plus  amples  rensei- 
gnements; 3°  portant  que  le  citoyen  Ma- 
réchal,   membre   du  Comité    révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  a  amené 
la  citoyenne  Adeline  avec  le  nommé  Lisle- 
boc,  qui  s'est  trouvé  chez  elle;  4° recevant 
la  déclaration  des  citoyens  Laisné  et  Ha- 
mel,  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  d'après  la- 
quelle le  nommé  Vignault  était  reconnu  par 
tous  les  patriotes  de  cette  section  comme 
un  contre-révolutionnaire;  5°  mandant  les 
citoyens  Bléru,    de   Gentilly,   et  Dussert, 
marchand  de  fer  à  Montrouge,  dénoncés 
par  le  Comité  de  surveillance  de  Gentilly; 
6"  déclarant  avoir  écrit  au  Département 
pour  l'instruire  que  la  citoyenne  Marbeuf, 
frappée  par  le  glaive  de  la  loi,  avait  deux 
maisons  à  Paris,   l'une  Faubourg  Saint- 
Ilonoré,  l'autre  aux  Champs-Elysées,  près 
l'ancienne    barrière,  et   que    les    scellés 
n'avaient  point  été  apposés  sur  les  caves 
et  cuisines  de  la  maison  de  la  rue  Saint- 
Hoiioré  ;  7°  demandant  d'urgence  au  Co- 
mité de  la  section  de  Popincourt  copie  du 
procès-verbal  d'arrestation  de  Josset  Saint- 
Laurent;  8°  recevant  de   celui  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc  la  liste  des  personnes 
qui  ont  fait  obtenir  un  certificat  de   rési- 
dence à  du  Chatelet;  9°  convoquant  le  ci- 
toyen Esnault  pour  assister  à  la  levée  des 
scellés   sur  deux    caisses   contenant  des 
gravures  à  effigie  royale  et  autres  bêtes 

venimeuses. 

18  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  2®  registre  des  prùcès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  442-444. 

1632.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  est  an- 
noncé le  départ  sous  peu  de  jours  de  trois 


348  GHAPIÏBE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


convois,  le  premier  pour  le  port  de  la  Mon- 
tagne, le  second  pour  celui  de  SainL-Malo 
el  le  troisième  pour  la  Fère. 

Les  patrouilles  continueront  de  jour  et 
de  nuit  avec  activité,  à  l'eiTet  d'empêcher 
le  brigandag'fi  qui  se  commet  sur  les  ports 
au  vin  et  au  bois.  Le  Commandant  géné- 
ral déclare  «qu'il  ne  se  persuadera  jamais 
que  ce  sont  des  républicains  qui  ont  forcé 
les  sentinelles  de  Tlle  Louviers  et  ne 
croira  jamais  que  des  mains  républicaines 
soient  capables  de  s'emparer  du  bien  d'au- 
trui,  il  en  appelle  à  toutes  les  vertueuses 
mères  de  famille,  dont  les  sentiments 
d'amour  pour  la  patrie  et  de  respect  pour 
tout  ce  qui  mérite  d'être  respecté  sont  pu- 
bliquement connus.  Et  vous,  fiers  répu- 
blicains, vous  quiavez  fondé  la  République, 
je  compte  sur  vous  et  sur  votre  attache- 
ment pour  elle,  j'espère  que  vous  ne  souf- 
frirez plus  de  semblables  excès. 

«  Mes  camarades,  ajoute  Hanriot,  les 
chefs  dessix  légionss'entendront  ensemble 
pour  que  le  service  ci-dessus  soit  fait  avec 
exactitude,  en  les  invitant  à  ménager  le 
plus  qu'ils  le  pourront  la  peine  de  leurs 
frères  d'armes.   » 

19  pluviôse  an  II. 
Copie    conforme,  signée   de   Clément,  .secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

1633.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  les  pièces  produites  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Bonnet-Ronge,  décidant  l'envoi  du  nommé 
Morel  à  Bicêtre;  2°  ordonnant  la  mise  en 
liberté  immédiate  du  nommé  Jean  Blondel, 
ci-devant  avocat,  détenu  à  Saint-Lazare; 
3-^  décidant  qu'Amolot,  ancien  adminis- 
trateur, sera  mis  provisoirement  et  mo- 
mentanément en  liberté,  sous  la  garde  de 
deux  gendarmes  nationaux,  pour  lui  faci- 
liter la  reddition  des  comptes  dont  il  est 
chargé,  que  cependant,  à  l'elïet  d'assurer 
les  intérêts  de  la  République,  tous  les 
meubles  et  immeubles  appartenant  audit 
Amelot  seront  mis  sous  séquestre  par  les 
soins  du  directeur  général  actuel  des  Do- 
maines nationaux;  4»  sur  l'avis  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Piques, 
relativement  à  la  conduite  politique  du 


citoyen  Lamothe-Bertin,  ordonnant  sa  mise 
en  liberté. 

19  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  294 
fol.  16,  17. 

1634.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Contrat-Social 
à  procéder,  tant  à  Paris  qu'à  Baveux,  dans 
les  maisons  appartenant  au  nommé  An- 
toine-Auguste Jean, à  toutes  recherches  et 
saisies  d'argenterie,  monnaie  ou  tous  au- 
tres effets  précieux;  2«  chargeant  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés  d'arrêter  et  d'incarcérer  à 
Sainte-Pélagie  une  femme  dite  l'Anclaisp, 
demeurant  dans  le  ci-devant  hôtel  de  Mi- 
repoix,  et  d'examiner  ses  papiers;  3"  or- 
donnant de  mettre  en  liberté  le  nommé 
Reaumont,  architecte,  rue  Saint-Martin, 
n»  305,  section  des  Amis-de-la-Patrie. 

19  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt    du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   Al^*Ji  292, 
fol.  17,  21. 

163o.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Requin,  serrurier,  domicilié 
sur  la  section  de  l'Observatoire;  2"  ordon- 
nant de  consigner  au  corps  le  nommé 
Gisbler,  brigadier,  sous  la  responsabilité 
du  commandant  de  gendarmerie;  3°  sur 
la  demande  des  Comités  d'aliénation  et  des 
domaines  réunis,  déclarant  qu'il  y  a  aucun 
inconvénient  à  faire  vendre  les  pelleteries 
saisies  chez  le  ci-devant  comte  de  Lusace 
et  déposées  à  l'administration  des  Do- 
maines nationaux;  4<^  ordonnant  de  mettre 
incessamment  en  liberté  le  citoyen  Dufour, 
commissaire  national,  actuellement  en 
état  d'arrestation. 

1  9  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  85,  86. 

1636.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris:  1"  ayant 
acquis  la  certitude  que  la  citoyenne  Ade- 
line  avait  eu  avec  Veymeranges  des  liaisons 
étroites,  considérant  qu'il    était   de   son 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


349 


devoir   de  prendre  auprès  d'Adeliiie  des 
renseignements  qu'elle  seule  pouvait  don- 
ner, mais  qu'une   plus   longue   détention 
ne    serait    d'aucune    utilité    à    la    chose 
publique  cl  ne  serait  pas  justifiée,  ordon- 
nant    sa    mise    en    liberté    et    celle    du 
nommé  Lislebec,   arrêté   avec  elle;  2°  le 
citoyen   Boucher   d'Auvergne    ayant    été 
amené  au  Comité,  d'après  l'examen  de  ses 
papiers  et  les  explications  fraternelles  qu'il 
a  données  au  Comité  sur  sa  conduite  mi- 
litaire dans  la  journée  du  dO  août,  consi- 
dérant qu'aucun  reproche  ne  peut  lui  être 
adressé,  qu'au  contraire  il   a  été  trouvé 
chez  lui  des  projets  patriotiques  et  utiles 
à  la  chose  publique,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté;   Z"  le  citoyen  Cartier  ayant  pro- 
cédé à  la  décomposition  de  2  bouteilles 
de  vin  de  qualités  diQérentes,  prises  chez 
Lavarde,    marchand  de  vins,  rue   Mont- 
martre, n^O?,  il  en  est  résulté  que  la  f»,  à 
12  sols  la  pinte,  est  très  faible  et  a  pro- 
duit une  quantité  d'alun  telle  qu'il  est  pré- 
sumablc  qu'il  en  entre  2  grains  par  pinte, 
la  seconde  qualité  a  donné  peu  de  tartre, 
est  très  faible,  mélangée  avec  de  l'eau  et 
une   autre    liqueur   non    spiritueuse;    le 
même  Cartier  ayant  procédé,  en  présence 
du  sieur  Pierre  Delau,  marchand  de  vins, 
rue  Barbetle,  n°  i,  à  la  décomposition  de 
deux  qualités  de  vin,  les  a  trouvées  très 
faibles,  mais  sans  mélange  de  corps  étran- 
gers; le  même  Cartier  ayant  procédé,  en 
présence  du  sieur  Poulain,  marchand  de 
vins,  rue  Saint-Nicaise,  n"  501,  à  la  décom- 
position de  deux  qualités  de  vin,  à  15  et  à 
20  sols,  l'une  a  peu  de  force  au-dessus  de 
l'eau,  l'autre  a  précipité  fort  peu  de  tartre 
et  est  composée  de  vin  blanc  et  de  vins 
colorants;  4° constatant  la  réception  d'une 
lettre  du  représentant  Leroux,  en  mission 
dans  l'Aisne  et  les  Ardennes,  qui  annonce 
qu'il  va  prendre  des  renseignements  sur 
le  nommé  Charles  Dupont;  S»  recevant  du 
citoyen  Richardon,  membre  du  jury  d'ac- 
cusation du  Département  de  Paris  au  Palais, 
une  invitation  pour  lever  les  scellés   au 
domicile  de  Marie-Barbe  Guillot,   femme 
de  Pierre  Lorrain,  actuellement  aux  fron- 
tières, prévenue  d'avoir  reçu  de  son  mari 
des  chemises  volées  à  la  République;  G"an- 
nonçant  la  venue  des  artistes  du  théâtre 


de  la  rue  Feydeau,  qui  ont  fait  part  au 
Comité  d'un  nouveau  règlement  pour  ce 
théâtre,  rédigé  par  des  commissaires  nom- 
més en  l'assemblée  générale  des  artistes 
du  9  avril  1793,  et  déclarant  avoir  vu  avec 
plaisir  le  zèle  qui  portait  les  artistes  de  ce 
théâtre  à  réformer  les  abus  existants  au- 
trefois dans  son  organisation  et  dans  le 
répertoire  de  leurs  pièces,  leur  en  témoi- 
gnant sa  satisfaction  et  les  invitant  de  nou- 
veau à  employer  leurs  talents  pour  la  pros- 
périté de  la  morale  et  de  l'opinion  publi- 
que; 7°  recevant  une  déclaration  du  sieur 
Degaut,  père,  au  sujet  de  Vignault,  et  une 
autre  déclaration  du  citoyen  Bouret,  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  d'après  laquelle  ce- 
lui-ci aurait  entendu  dire,  tant  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  que  dans  l'As- 
semblée générale,  que  ce  Vignault  avait  des 
principes  contraires  à  la  Révolution,  qu'il 
n'était  rien  moins  que  républicain,  qu'un 
jour,  Vignault  étant  nommé  pour  aller  en 
députation  à   la   Commune,   il    entendit 
beaucoup  de  citoyens  dire  tout  haut  que 
l'Assemblée  générale  avait  été  induite  en 
erreur  en  désignant  Vignault,  car  c'était 
un  franc  aristocrate;  8°  recevant  une  dé- 
claration analogue  du  citoyen  Pernet,  por- 
tant que  ce  Vignault,  ami  de   Lecomte. 
Fiéval  et  autres  suspects  de  l'aristocratie, 
intime  du  condamné  du  Châtelet,  traitait 
les  républicains,  lors  des  journées  mémo- 
rables des  31  mai,  l^»"  et  2  juin,  d'anar- 
chistes et  de  contre-révolutionnaires,  en 
un  mot,  se  montrait  toujours  opposé  aux 
vrais  principes  des  Sans-culottes  ;  9°  invitant 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Mon  t-  Blanc  à  mettre  à  exécution  ses  arrêtés 
concernant  la  citoyenne  Adeline  et  le  ci- 
toyen Boucher  d'Auvergne;  10°  recevant 
du  nommé  Prévoteau  les  renseignements 
demandés  sur  le  nommé  Hochedez. 

19  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  2eregistre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB3  81^,  fol.  444-448. 

1637.  _  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  lettre  de  l'administra- 
teur des  Postes  et  Messageries,  en  date  du 
19  pluviôse,  chargeant  les  citoyens  Fe- 
neaux  et  Monnory  de  procéder  à  l'arresta- 


350 


CHAPITRE  I-^--.  —  JOUUNI^blS  HISTOUIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


tioii  du  nommé  Menard,  facteur  des  postes 
Ijour  le  service  des  Comités  de  la  Conven- 
tion nationale,  et  de  mettre  les  scellés  sur 
ses  papiers;  2°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Maiiry,  ci-devant 
doreur,  et  nommé  garde-magasin  en  Bel- 
gique, actuellement  à  Paris,  où  il  serait  ca- 
ché, rue  de  la  Lune,  chez  le  premier  sculp- 
teur, à  droite  en  entrant  par  le  boulevard; 
3»  chargeant  le  Comité  révolutionnaire  do 
la  section  de  la  Montagne  de  lever  les  scel- 
lés qu'il  a  apposés  chez  le  citoyen  Ysa- 
heau,  jeune;  4°  passant  à  l'ordre  du  jour 
sur  la  demande  d'élargissement  du  citoyen 
Tacherat,  de  la  section  du  Contrat-Social. 

20  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrôt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  17,  18,25. 

1638.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  l'incarcération  de 
la  femme  Coupé-Chrétien  à  Sainte-Pélagie, 
ou  toute  autre  maison  d'arrêt;  2°  autori- 
sant le  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Maison-Commune  à  faire  lever 
les  scellés  sur  les  caves  des  maisons  de 
Terray,  afin  d'en  extraire  le  bois  à  brûler 
pour  l'employer  à  la  préparation  du  sal- 
pêtre. 

20  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  294, 
fol.  86. 

1639. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  au- 
torisant le  citoyen  Chéry  à  se  transporter 
au  domicile  de  la  femme  Lorrain,  rue  de 
la  Cordonnerie,  afin  d'extraire  les  che- 
mises se  trouvant  sous  les  scellés  et  les 
envoyer,  comme  pièces  à  conviction,  au 
greffe  du  Tribunal  des  jurés  d'accusation  ; 
2°  d'après  les  différentes  déclarations  rerues 
ausujet  du  nommé  Vignault,  qui  établissent 
que  ce  citoyen  a  été  l'un  des  chefs  des  fé- 
déralistes de  la  section  du  Mont-Blanc, 
qu'il  a  provoqué  des  arrêtés  tendant  à 
rompre  l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  Ré- 
publique, décidant  son  transfèrement  à  la 
Conciergerie  et  l'envoi  de  copie  de  ses 
pièces  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire  ;  3°  portant  que  le  citoyen 


Tisset,  chargé  d'arrêter  le  nommé  Du- 
peuille,  marchand  d'estampes,  rue  Saint- 
Denis,  vis-à-vis  celle  aux  Ours,  dénoncé 
comme  ayant  chez  lui  des  estampes  re- 
présentant les  tyrans  et  autres  person- 
nages contre-révolutionnaires,  l'amène  au 
Comité,  en  déposant  2  portraits,  quelques 
gravures  obscènes  et  un  paquet  contenant 
plusieurs  gravures  à  effigies  royales  et 
autres;  4°  déclarant  que  le  citoyen  Cartier, 
en  présence  du  citoyen  Pierre  Leguin, 
marchand  de  vins,  rue  Meslay,  n°  69,  a 
procédé  à  la  décomposition  de  deux  qua- 
lités de  vins,  dont  la  première,  à  12  sols, 
a  peu  de  force  au-dessus  de  l'eau,  et  la 
seconde,  très  faible,  contient  très  peu  de 
tartre,  de  même  à  celle  de  deux  qualités 
de  vins,  à  12  et  15  sols,  achetées  chez  le 
nommé  Hardy,  marchand  de  vins,  rue  du 
Bout-du-Monde,  toutes  deux  très  faibles  et 
amalgamées  avec  des  corps  étrangers,  enfin 
d'une  autre  qualité  de  vin  à  16  sols,  achetée 
chez  le  citoyen  Maltefer,  rue  Neuve-Saint- 
Roch,n°  151, laquelle  adonné  beaucoup  de 
tartre  et  parait  avoir  beaucoup  de  soufre  ; 
en  outre,  à  celle  de  deux  autres  qualités 
de  vin,  en  présence  du  citoyen  Vée,  mar- 
chand de  vins,  rue  de  la  Jussienne,  n°  426, 
l'une  à  12  sols,  contenant  du  poiré  coloré 
avec  des  vins  colorants,  l'autre  à  16  sols, 
très  faible,  contenant  une  partie  de  poiré; 
puis  à  celle  de  2  qualités  de  vin,  apparte- 
nant au  citoyen  Trairon,  rue  Montmartre, 
no87,  l'une  à  12  sols,  faible,  avec  peu  de 
tartre,  l'autre  à  16  sols,  non  seulement 
faible,  avec  peu  de  tartre,  mais  mélangée  de 
plusieurs  vins  blancs  et  autres;  à  la  dé- 
gustation de  deux  qualités  de  vin,  achetées 
chez  Rimbaud,  marchand  de  vins,  rue  du 
Petit-Lion,  du  même  prix,  la  première, 
faible,  contient  peu  de  tartre,  la  seconde, 
plus  forte,  jaunit  en  la  coupant  avec  de 
l'eau,  précipite  de  l'alun,  est  en  un  mot 
un  poiré  coloré,  enfin  à  celle  de  2  qualités 
de  vins  achetées  chez  Lefèvre,  marchand 
de  vins,  rue  Montmartre,  toutes  deux  fai- 
bles, contenant  beaucoup  de  tartre,  ce  qui 
prouve  que  c'est  du  vin  vieux  coupé  avec  de 
l'eau;  5«  la  discussion  s'étant  engagée  sur 
les  moyens  à  prendre  pour  empêcher  les 
vexations  que  font  éprouver  les  bouchers 
aux  citoyens  peu  fortunés  dans  la  distri- 


1 


I/KSPIUT  rilBLIC  A  PAUIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


3ol 


liutioa  de  la  viande  :  considérant  qu'il  est 
du  devoir  du  Comité  de  réprimer  des  abus 
•lussi  crinnts  et  de  veiller  à  ce  que  celle 
(lisLribulion  se  fasse  en  quantité  proporlioii- 
iiée  au  nombre  de  personnes  qui  composent 
chaque  ménage,  considérant  que  la  por- 
tion du  peuple  la  plus  utile  a  besoin  d'une 
bonne  nourrilure,  qu'il  est  de  toule  jus- 
tice de  partager  également  entre  tous  les 
citoyens  la  bonne  viande  et  celle  de  qua- 
lité inférieure,  dite  rcjouissancc^  décidant 
({u'il  sera  à  cet  effet  envoyé  à  toutes  les 
autorités  consliluécs  du  Département,  aux 
sociétés  populaires  et  aux  sections  de 
Paris  le  projet  d'afliche  que  vient  de  lui 
présenter  à  ce  sujet  le  citoyen  Marchand, 
l'un  de  ses  membres,  qu'il  sera  imprimé 
au  nombre  de  1,000  exemplaires  et  qu'il 
en  sera  mis  un  dans  le  carton  des  rap- 
ports ;  G''  portant  que  le  Comité  de  sur- 
veillance de  Laon,  en  vertu  d'ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  a  procédé  à 
l'arrestation  de  la  citoyenne  Paris  et  du  ci- 
toyen Mourgue,  avec  lequel  elle  vit,  àVorges, 
prés  de  Laon,  et  les  a  envoyés  à  Paris. 

20  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  2'-  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  Ju  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  DB^  81-^,  fol.  448-452. 

Vignault  (lîarthélemy),  ancien  clerc  de  pro- 
cureur, fut  condamné  à  mort  le  24  messidor 
an  II  (A.  N.,  W  413,  n"  948). 

1040.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  par  lequel  le 
Commandant  général  prescrit  à  ses  frères 
d'armes  de  service  de  ne  recevoir  dans 
leurs  corps  de  garde  de  citoyen  quel- 
conque et  de  conduire  les  enfants  sans 
asile  devant  les  autorités  constituées. 

Le  Commandant  général  a  appris  avec 
peine  que  des  magistrats,  revêtus  de  la 
couleur  tricolore,  avaient  été  traités  avec 
indécence  ;  il  n'y  a  que  les  agents  des 
traîtres  coalisés  qui  soient  capables  de 
pareilles  horreurs;  on  doit  arrêter  cette 
mauvaise  espèce  d'hommes  et  les  traduire 
devant  les  tribunaux  établis  pour  sévir 
contre  ceux  qui  cherchent  à  avilir  les 
couleurs  nationales. 

llanriot  invite  ses  frères  d'armes  à  se 
rendre  à  la  première  réquisition  des  ma- 
gistrats et  des  fonctionnaires  publics  pour 


maintenir  l'ordre  et  punir  les  perturba- 
teurs. 

21  pluviôse  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB"^  76. 

1G41.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  constatant  qu'il  a  été  justifié 
de  la  conduite  et  du  dépôt  à  la  Force  du 
nommé  Llioste,  ci-devant  nommé  marquis 
de  Livry,  par  le  citoyen  Ployer,  commis- 
saire, accompagné  du  citoyen  Durand,  ca- 
poral du  bataillon  des  Sans-culottes  deCaen; 
2°  ordonnant  l'arrestation  de  Pex-marquise 
dr"  Champcenetz,  épouse  du  ci-devant  gou- 
verneur des  Tuileries,  demeurant  Fau- 
bourg-Saint-Honoré,  n''  64  ;  3°  chargeant 
le  citoyen  Guitard  d'arrêter  le  nommé 
Fagès,  ancien  capitoul,  ainsi  que  le  nommé 
Arbanère,  et  de  les  traduire  de  brigade 
en  brigade  au  Comité. 

21  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sùrclc  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  18,  19. 

M'""  Pater,  veuve  du  baron  de  Nivenheim, 
remariée  à  Louis-Pierro  Quentin,  marquis  do 
Champcenetz,  mise  en  liberté  le  28  vendémiaire 
an  III. 

1642.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Bon- 
temps  et  Bosquet,  secrétaire-commis  du 
Comité,  de  procéder  à  l'arrestation  du  nom- 
mé Loussia  et  à  l'examen  de  ses  papiers  ; 
2°  chargeant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  l'Arsenal  de  mettre  en  état 
d'arrestation  les  citoyens  Rouhete,  père 
et  fils,  demeurant  sur  cette  section;  3°  char- 
geant le  citoyen  Guifard  d'arrêter  le 
nommé  Janole  et  de  le  faire  conduire  de 
brigade  en  brigade  au  Comité  ;  4"  ayant 
pris  connaissance  de  l'arrestation  du 
citoyen  Blanc,  bourgeois  de  Fribourg,  con- 
sidérant qu'il  a  expié  par  sa  détention  les 
torts  graves  qui  avaient  provoque  contre  lui 
la  juste  sévérité  du  Comité  révolutionnaire 
de  sa  seclion,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté  ;  lj°  ordonnant  de  transférer  de  la 
Conciergerie  à  la  Force  le  nommé  de  La- 

merville. 

21  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.   N.,  AF*II  294, 
fol.  87,  88. 


3t)2  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1643.  __  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  législation,  lui 
adressant  les  papiers  du  citoyen  Panier, 
qui  constatent  son  assassinat  dans  l'exer- 
cice de  ses  fonctions  de  préposé  au  recou- 
vrement des  contributions,  attendu  que, 
malgré  les  preuves  qui  résultent  des  pièces 
en  question,  le  jury  de  j  ugement  du  Tribunal 
criminel  du  département  du  Calvados  a 
acquitté  le  coupable,  déclarant  que  c'est 
au  Comité  de  législation  qu'il  appartient 
de  venger  les  lois  indignement  violées 
dans  cette  aflaire. 

21  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  87. 

164i.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  d'après 
l'attestation  et  les  témoignages  flatteurs 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Bon-Conseil  du  patriotisme  du  citoyen 
Dupeuille,  marcband  d'estampes],  rue 
Saint-Denis,  chez  lequel  il  a  été  trouvé  des 
gravures  à  effigies  royales  et  d'autres 
contre-révolutionnaires,  frappés  du  glaive 
de  la  loi,  avec  quelques  gravures  obscènes, 
considérant  que  ces  gravures  ont  été  trou- 
vées chez  lui  éparscs  avec  de  la  ferraille 
et  que,  paraît-il,  Dupeuille  n'y  avait  aucune 
prétention,  ordonnant  sa  mise  en  liberté; 
2°  portant  envoi  au  ministre  de  l'intérieur, 
qui  ignorait  la  continuation  des  pouvoirs  du 
Comité,  d'une  copie  de  chacun  des  arrêtés 
du  Comité  de  salut  public  de  la  Conven- 
tion en  vue  de  l'apurement  des  comptes 
du  trésorier  et  d'une  nouvelle  allocation 
de  15,000  livres;  S^déclarant  que  le  citoyen 
Cartier  a  procédé  à  la  dégustation  de  deux 
qualités  de  vin  provenant  de  chez  Louis 
Sarrazin,  marchand  de  vins,  rue  Montmar- 
tre ;  la  première,  à  12  sols,  a  donné  peu 
de  tartre,  un  précipité  d'alun  avec  du 
plomb  au  fond  du  creuset  ;  la  seconde,  à 
16  sols,  faible,  est  un  amalgame  de  vins 
rouges,  blancs  et  de  poiré  ;  puis  à  celle 
de  deux  autres  qualités  de  vins,  prises 
chez  Beau,  marchand  de  vins,  rue  Mont- 
martre, n°  132,  reconnus  très  faibles  et 


4°  ayant  procédé  à  l'interrogatoire  de  Jac- 
ques Mourgue,  lequel,  quoique  anglais,  est 
né  de  père  et  mère  français,  et  de  Marie- 
Jacqueline  Paris,  considérant  qu'il  n'existe 
aucune  preuve  contre  eux,  mais  que  la 
visite  de  leurs  papiers  et  effets  ne  peut  se 
faire  qu'en  leur  présence,  décidant  qu'ils 
seront  reconduits  àVorges  et  que  le  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Laon 
sera  chargé  de  visiter  leurs  papiers  et  effets, 
que  les  papiers  anglais  seront  traduits, 
ou  faute  de  traducteurs,  envoyés  au  Co- 
mité de  surveillance  du  Département  ; 
5°  procédant  en  présence  du  citoyen 
Esnault  à  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
deux  caisses  contenant  des  gravures  à 
effigie  de  Capet,  de  princes  et  de  dauphins  ; 
6"  recevant  le  procès  verbal  des  opérations 
du  citoyen  Chéry  chez  la  femme  Lorrain  ; 
7°  après  avoir  entendu  les  citoyens  Bléru, 
de  la  commune  de  Gentilly,  et  Dussert, 
marchand  de  fer  à  Montrouge,  dénoncés 
comme  ayant  joué  au  billard  l'honneur 
respectif  de  leur  commune,  les  renvoyant 
libres  après  une  verte  semonce  ;  8°  saisi 
d'une  dénonciation  contre  le  nommé  Sal- 
mon,  boucher,  rue  Taitbout,  prévenu 
d'avoir  refusé  à  une  femme  pauvre  de  lui 
délivrer  un  morceau  de  tranche  pour  faire 
du  bouillon  à  un  malade,  en  lui  tenant 
des  propos  insultants  sous  le  règne  de 
l'Egalité,  de  lui  avoir  dit  notamment  : 
Tit  es  une  vermine  ;  je  ne  donne  point  de 
tranche  à  une  vermine  de  ton  espèce,  char- 
geant le  citoyen  Geofi'roy  de  l'arrêter  et  de 
le  conduire  au  Comité  ;  O°annonrantavoir 
écrit  au  Comité  des  finances  pour  l'infor- 
mer qu'aussitôt  qu'il  eût  appris  la  fin 
tragique  de  Veymeranges,  il  fit  venir  et  in- 
terrogea la  nommée  Adcline,  ancienne 
actrice  aux  Italiens,  qui  avait  longtemps 
vécu  avec  lui,  et  adressant  copie  de  cet 
interrogatoire  ;  10°  portant  envoi  du  sieur 
Vignault  à  la  Conciergerie  et  au  Tribunal 
révolutionnaire  ;  11"  annonçant  au  Dépar- 
tement de  Paris  qu'il  lui  reste  encore 
quelques  effets  de  Josset  de  Saint-Laurent, 
déposés  au  Comité  depuis  son  arrestation, 
et  demandant  ce  qu'il  doit  en  faire  ; 
12°  rappelant  au  Comité  de  salut  public 


mélangées  de  cidre,  et  d'autres  vins,  pris      qu'au  mois  d'août  dernier  il  lui  avait  de- 
chez  le    citoyen   Arnoud,   jugés  faibles  ;      mandé  une  somme  de  15,000  livres  pour 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


353 


subvenir  aux  frais  de  ses  opérations,  avec 
ordre  de  rendre  compte  de  son  emploi  au 
ministre  de  l'intérieur,  qu'ayant  fait  de 
grandes  opérations,  très  avantageuses  à  la 
République,  mais  très  onéreuses,  il  a  rendu 
ses  comptes  au  ministre  de  l'intérieur,  et, 
en  conséquence,  demandant  pareille  somme 
pour  continuer  ses  opérations;  IS*»  rece- 
vant le  procès-verbal  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Panthéon,  chargé 
de  perquisitionner  chez  le  citoyen  Noble, 
fourbisseur,  rue  du  Fouarre,  qui  n'a  amené 
la  découverte  d'aucun  objet  suspect. 

22  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  2«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du   Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,BB^  81'^,  fol.  452-457. 

1645.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
'de  service  aux  barrières  à  ne  laisser  sortir 
aucuns   militaires,  porteurs  de  billets  de 
commissaires   des  guerres;   ces  citoyens 
blessés  sortent    des  hôpitaux   militaires, 
vont  chez  leurs  amis  ou  parents  et  revien- 
nent au  traitement  après  15   ou  20  jours 
d'absence,  de  manière  que,  pouvant  être 
guéris  en  30  jours,  ils  ne  le  sont  pas  en  60. 
Sont  exceptés  de  cette  consigne  ceux  qui 
'ont  leurs  feuilles  de  route  et  rejoignent 
les  armées. 

Le   Commandant  général  recommande 

•également  h  ses  frères  d'armes  de  service 

de  ne  pas  déchirer  les  consignes  des  corps 

de  garde;  les  bons  citoyens  qui  veillent  à 

l'intérêt  de  la  chose  publique  doivent  s'op- 

fposer  à  cette  espèce  d'inconduite  ;  l'homme 

'qui  déchire   une  consigne,  surtout  lors- 

tqu'elle  est  bonne,  doit  être  traité  comme 

[suspect. 

Hanriot  prie  ses  frères  des  Comités  des 
[sections  voisines  des  barrières,  lorsqu'ils 
[recevront  des  comestibles  des  mains  de  la 
Force  armée,  de  lui  en  donner  des  reçus, 
[afin  qu'ils  puissent,  en  cas  de  besoin, 
[rendre  compte  de  leur  conduite  à  l'admi- 
listration  de  Police. 

22  pluviôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  76. 

T.  X. 


1646.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  Comité  civil  de 
la  section  des  Tuileries  à  déléguer  deux 
de  ses  membres  pour  se  rendre  dans  la 
maison  d'arrêt  des  Bénédictins,  à  l'effet 
d"y  constater  la  résidence  en  France  de 
Pierre  Rougier,  natif  de  Clermont-Fer- 
rand  ;  2°  ordonnant  de  procéder  à  des  per- 
quisitions exactes  chez  le  nommé  Dufour 
et  sa  femme,  rue  Croix-des-Petits-Champs, 
n"  60,  maison  du  marchand  de  drap,  à 
l'examen  et  à  la  saisie  de  leurs  papiers, 
notamment  de  ceux  qui  pourraient  avoir 
trait  à  des  intelligences  avec  le  nommé 
Follope  et  les  deux  frères  Limon,  agents 
du  ci  devant  duc  d'Orléans,  émigrés  ;  3°  por- 
tant ordre  au  concierge  de  la  Force  de 
recevoir  les  nommés  Dutronchet  et  Pari- 
sot,  propriétaire    du    ci-devant   hôtel    de 

Londres. 

22  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*ii  292, 
fol.  19,  21. 

1647.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  des  nommés  Chamilly,  père 
et  fils,  ci-devant  valets  de  chambre  du  ci- 
devant  Roi,  et  officiers  des  gardes  fran- 
çaises; 2°  en  conséquence  des  renseigne- 
ments transmis  par  le  représentant  Albitte, 
en  mission  dans  l'Ain  et  le  Mont-Blanc, 
chargeant  le  maire  de  Paris  de  prendre  les  ' 
dispositions  nécessaires  pour  l'arrestation 

de  Pages,  Tardi,  Morel ,  Bujey,  Midan, 
Gaillard  et  Billion,  citoyens  du  départe- 
ment de  l'Ain,  dénoncés  comme  les  prin- 
cipaux chefs  du  fédéralisme  et  réfugiés  à 
Paris,  pour  les  traduire,  de  brigade  en 
brigade,  à  Commune -Affranchie. 

22  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  20.  ^ 

1648.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  à  la  Force  le  nommé  Grenier, 
domicilié  à  Paris,  rue  de  l'Hirondelle,  hô- 
tel de  Picardie  ;  2°  visant  la  lettre  des  r,e- 
présentants  du  peuple  Paganel  et  Chaudron, 
du  30  nivôse,  ordonnant  d'incarcérer  im- 

23 


354 


GHAPITUE  l«^  —  JOURNÉES  HISTOUJQL'ES  DE  LA  RÉVOLUTIOIN 


immédiatement  à  Sainte-Pélagie  les  nom- 
més Gazes,  Yoizard  et  Teisseire,  avec  ordre 
au  concierge  de  les  mettre  dans  une 
chambre,  séparés  les  uns  des  autres. 

22  pluviôse  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  89. 

Grenier,  agent  du  Comité  de  sûreté  générale 
dans  la  Seine-Inférieure,  resta  aux  Madelon- 
nettes  juscpi'au  27   fructidor  (A.  N.,  F'  4732). 

1649.  — Délibération  du  Comité  de  sa- 
lut public  du  Département  de  Paris  :  1°  re- 
latant les  opérations  du  citoyen  Cartier, 
préposé  à  la  décomposition  des  vins,  lequel 
a  procédé  à  celle  de  deux  qualités  de  vins, 
prises    chez  le   nommé    François  Oursel, 
marchand  de  vins,  rue  des  Orties,  n°  o03,  à 
12  et  15  sols,  toutes  deux   très  faibles,  à 
une  autre  de  2  qualités  de  vins,  achetées 
chez  Gagny,  marchand  de  vins,  rue  Saint- 
Honoré,  l'une  à  15  sols,  l'autre  à  20  sols, 
d'où  il   est  résulté  que  ces  vins  sont  un 
mélange  de  poiré  et  de  peu  de  vin  et  ont 
fourni  peu  de  tartre  ;  à  une  autre  de  2  qua- 
lités de  vins,  achetées  chez  Jacques  Pier- 
roche,  marchand  de  vins,  Vieille   rue  du 
Temple,  h°  57,  l'une  à  15  sols,  contenant 
peu  de  tartre,  l'autre  à  12  sols,  étant  un 
mélange  de  vin  blanc  et  de  poiré,  coloré 
avec  de  la  betterave  ;  enfin,  à  une  autre  de 
deux  qualités  de  vins,  achetées  chez  Nico- 
las Vohormé,  marchand  de   vins.  Vieille 
rue  du  Temple,  n"  120,  la  1",  à  25  sols, 
très  faible,  contenant  une  partie  de  cidre, 
la  seconde,  à  20  sols,  faible  pour  le  prix, 
a  produit  une  quantité  de  tartre  suffisante 
pour  faire  connaître    que    c'est  du  vin  ; 
2°  annonçant  que  la  Société  populaire  de 
la  section  du  Mont-Blanc  a  félicité  le  Co- 
mité de  l'arrestation  du  nommé  Vignault, 
suppôt  des  nommés  Fielval,  Lecomte  et  de 
tous  les  fédéralistes  ;   3°  portant  envoi  à 
l'administration  de  Police  et  au  Comité  de 
sûreté  générale  de  la  liste  des  personnes 
incarcérées  dans  les    ditïérentes  maisons 
d'arrêt;  4°recevant  du  citoyen  Ni  colas  Didio  t, 
commissaire    de   la    Société  populaire   de 
Saint-Quentin,  des  renseignements  sur  l'a- 
giotage auquel  le  nommé  Dupont  s'était  li- 
vré à  Œstres,  commune  de  Saint-Quentin, 
d'après  la  correspondance  trouvée  chez 


Mailhet  de  Lamothe, agent  de  Sainte-Foijc, 
qui  fut  remise  aux  représentants  Lejeuno 

et  Leroux. 

22  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  3^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  ^^,  BB3  8]i\  fol.  1,   2. 

1650.  —  Extrait  de  l'ordre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 
le  Commandant  général  invite  ses  frères 
d'armes  à  remplacer  aux  portes  des  corps 
de  garde  les  arbres  morts  par  des  arbres 
vivants.  «  Cette  petite  cérémonie,  ajoute 
Hanriot,  doit  se  faire  sans  faste  et  sans 
orgueil,  mais  avec  cette  fierté  républi- 
caine qui  épouvante  les'  tyrans  et  plaît  à 
tous  les  amis  de  l'Egalité.  y> 

Le  Commandant  général  invite  aussi  ses 
frères  d'armes  de  service,  lorsqu'ils  sont 
mandés  par  les  autorités  civiles,  à  se  ren- 
dre à  leur  réquisition. 

23  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  r'Etat- major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1651.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  considérant  que  les  fonction- 
naires publics  ne  peuvent  être  arrêtés  que 
par  une  autorité  supérieure  et  que  les 
citoyens  Tenaille  et  Pilavoine  sont  mem- 
bres d'un  Comité  révolutionnaire  et  par  con- 
séquent fonctionnaires  publics,  décidant 
que  les  susdits  citoyens,  mis  en  état  d'ar- 
restation par  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Halle-aux-Blés,  seront  mis 
sur-le-champ  en  liberté,  et  invitant  ce 
Comité  à  venir  donner  des  renseignements 
sur  ces  citoyens  ;  2°  ordonnant  l'incarcé- 
ration par  le  Comité  de  la  section  Pois- 
sonnière du  citoyen  Pelletier-Chambure, 
ainsi  que  des  nommés  Morillon,  Chevaux 
et  Crochet,  et  chargeant  le  citoyen  Henry 
de  mettre  les  scellés  sur  leurs  papiers. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des    mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*ii  292, 
fol.  20,  21,  22. 

1632.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ayant  égard  à  la  pétition  du 
citoyen  Boisson,  qui  réclame  des  titres 
lui  appartenant  et  se  trouvant  parmi  les 
papiers  de  Julien  de  Toulouse,  savoir,  un 


L'KSPHIT  PUBLIC  A  PAUIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


billet  de  4,000  livres  souscrit  à  son  profit 
le  2  mars  1791,  trois  lettres  à  lui  écrites  par 
le  citoyen  Ghamdivers  en  1790  et  1791, 
une  expédition  de  son  contrat  de  mariage, 
ordonnant  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
cey  papiers  pour  extraire  les  titres  en 
question  ;  2°  décidant  que  les  scellés  appo- 
sés sur  les  portes  de  la  chambre  qu'occu- 
pait Yeymerang-e,  petite  rue  Saint-Louis, 
près  celle  Saiiile-IIonoré,  seront  levés  par 
le  citoyen  Marotte,  commissaire  de  police 
de  la  section  des  Piques,  en  présence  du 
citoyen  Tliuiliier,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  cette  section,  qu'examen 
seri,i  fait  de  ses  papiers  pour  apporter 
ceux  suspects  au  Comité. 

23   pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  29Q, 
fol.  21,  22. 

1653.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
,yéiiérale,  après  avoir  entendu  la  dénon- 
ciation verbale  des  citoyens  Boullet  et 
Tabourin,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Cuillaume-Tell,  con- 
tre le  nommé  Fleury,  ci-devant  conducteur 
aux  Messageries,  résidant  à  Lille,  dont  un 
ballot  à  son  adresse  a  été  arrêté  ce  malin, 
ballot  où  il  s'est  trouvé  vingt  doubles  rou- 
leaux d'écus  de  0  livres,  faisant  la  somme 
de  12,500  et  quelques  livres,  attendu  que 
ledit  Fleury  a  pris  la  route  de  Lille,  où 
l'on  assure  qu'il  porte  encore  de  l'argent 
dans  un  cabriolet,  qu'il  a  sans  doute  acheté 
pour  les  émigrés,  et  que  sa  déclaration 
mensongère  n'indiquait  la  présence  dans 
le  ballot  que  de  friperie,  par  conséquent 
fausseté  bien  criminelle,  décidant  que  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  fera 
partir  à  l'instant  un  ou  plusieurs  citoyens 
pour  arrêter  ledit  Fleury  au  cours  de  sa 
route  et  le  ramener  à  Paris. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,    A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  22. 

1654.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  le  rapport  fait  au  nom 
du  Comité  des  assignats  et  monnaies, 
chargeant  les  citoyens  Monnory,  Bosquet 
et  Lerouge  de  procéder  à  l'incarcération 


du  nommé  Chrisliani,  demeurant  rue  Gre- 
nela, passage  du  Chariot  d'Or,  et  de  sai- 
sir et  de  déposer  cà  la  Trésorerie  nationale 
les  300  marcs  d'argent  existant  chez  lui  en 
lingots  ;  2  ordonnant  l'incarcération  im- 
médiate dans  une  maison  d'arrêt  de  Paris 
de  Jacques  Duval,  dit  d'Esprémenil,  tra- 
duit du  Havre  à  Paris  par  ordre  du  repré- 
sentant Siblot,  en  mission  dans  le  dé- 
partement de  la  Seine-Inférieure  ;  3°  en- 
voyant à  la  section  de  la  Halle-aux-Blés 
deux  ordres  d'arrestation  concernant  Hé- 
rault, marchand  de  bois,  croupier  de 
tripots  de  jeux,  et  Pegnier,  commis  de 
marchand  de  bois. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des    mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté   générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  23. 

1655.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, autorisant  le  citoyeu  Bontemps, 
l'un  de  ses  secrétaires  commis,  à  faire  le- 
ver les  scellés  apposés  sur  les  papiers  et 
effets  du  citoyen  Gonsaut,  en  son  domi- 
cile, rue  du  Mail,  n°43,  détenu  au  Luxem- 
bourg, à  procéder  à  l'examen  le  plus  scru- 
puleux des  papiers,  en  présence  de  la  ci- 
toyenne Marguerite  Desrues,  femme  dudit 
Gonsaut,  comme  fondée  de  pouvoirs  de 
son  mari,  en  accédant  à  la  demande  qu'il 
a  présentée  pour  la  distraction  des  papiers 
qui  lui  sont  nécessaires  pour  faire  sa  dé- 
claration sur  le  Grand  Livre. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
foi.  24. 

1656.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  autorisant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Observatoire  à 
procéder  à  la  levée  des  scellés  mis  chez 
le  nommé  Piet,  qui  a  disparu  depuis  le 
10  août,  et  à  remettre  au  Comité  les  pa- 
piers suspects  ;  2°  vu  l'extrait  des  registres 
de  délibérations  de  la  fabrique  de  la  ci- 
devant  paroisse  de  Saint-Médard,  déposé 
par  les  citoyens  Gency  et  Larget,  ordon- 
nant de  mettre  en  état  d'arrestation  les 
nommés  Dubois,  curé,  Gricourt,  marguil- 
lier  en  charge,  ainsi  que  tous  les  signataires 
de  la  délibération  sus-énoncée,  au  nombre 


356 


CHAPITRE  le'-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  13,  et  de  perquisitionner  à  leurs  domi- 
ciles. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A,  N.,  AF*ii  294, 
fol.  89,  90. 

1657.  —  Arrêtés  du  Comité  de  stireté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Bon- 
temps  et  Sirejean  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation et  de  traduire  immédiatement  au 
Comité  le  nomméFourcault  de  Pavant, no- 
taire, rue  Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, 
avec  perquisition  exacte  dans  ses  papiers  ; 
2°  décidant  que  le  nommé  Fourcault  de  Pa- 
vant, notaire  àParis,  prévenu  de  correspon- 
dances avec  les  émigrés,  sera  envoyé  à  la 
Conciergerie   et   dénoncé    à   l'accusateur 
public   près   le  Tribunal   révolutionnaire, 
pour  y  être  poursuivi  et  jugé;   3°  ordon- 
nant d'incarcérer  dans  deux  maisons  d'ar- 
rêt séparées  le  ci- devant  comte  de  Soye- 
court  et  sa  femme,  logés  rue  de  Verneuil, 
n*'  27,  grande  porte  cochère,  et  d'apposer 

les  scellés. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  90,  91. 

1658.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  les  scellés  appo- 
sés sur  le  cabinet  de  Brichard,  notaire, 
seront  levés  par  des  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Marat,  à 
l'effet  de  retirer  des  papiers  de  sa  corres- 
pondance toutes  les  lettres  à  lui  écrites 
par  le  nommé  Heurtault,  ci-devant  comte 
de  Lamerville,  traduit  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, lesquelles  seront  portées  sur- 
le-champ  à  l'accusateur  public  près  ce 
Tribunal  pour  être  jointes  aux  pièces  qu'il 
a  déjà  contre  cet  accusé,  afin  que  son  ju- 
gement, dont  les  débats  sont  commencés, 
n'éprouve  aucun  retard  ;  2°  ordonnant  de 
lever  les  scellés  apposés  sur  les  effets  et 
papiers  du  nommé  Antoine,  architecte, 
afin  d'en  extraire  les  cartes,  plans  et  mé- 
moires relatifs  à  son  état  et  aux  travaux 
de  la  Monnaie. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  91. 


1659.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
publicduDépartement  de  Paris  :1°  d'après 
la  demande  du  Comité  de  surveillance  de 
la  commune  de  Senlis,  chargeant  le  citoyen 
Fournerot  de  procéder  à  l'arrestation  de 
Louis-Jacques-Théophile    Cretel,    âgé    de 
27  ans,  demeurant  quai  de  la  République 
n°  6;    2°  invitant  le  maire  de  Champs  à 
prendre     des     informations     auprès     du 
nommé   Pradeaux,    maître    maçon    dans 
cette  commune,  qui  a  été  l'homme  de  con- 
fiance de  la  défunte  Marbeuf  et  de  Payen, 
son  intendant,   afin  de  savoir  de  lui    où 
peuvent  être  les  cachettes  pratiquées  chez 
l'un    et  chez  l'autre  ;   3"  rendant  compte 
des  opérations  faites  par  le  citoyen  Cartier 
sur  différentes  qualités  de  vins,  achetées 
chez   le  nommé   Sarrazin,    marchand   de 
vins,  rue  Montmartre,  n°  213,   opérations 
qui  ont  permis  de  constater  la  faiblesse  de 
ces  vins,  et  pour  les  vins  blancs  et  rouges, 
aux  prix  de  12  et  15  sols,  la  présence  de 
poiré,  de  plus  après  avoir  passé  ces  vins  au 
creuset,  l'existence  d'un  grain  et  demi  de 
plomb  ;  à  la  suite  de  ce  rapport,  chargeant 
le  citoyen  Chéry,  assisté  d'un  membre  du 
Comité  révolutionnaire    de  la  section  du 
Contrat-Social,  de  prélever  chez  le  nommé 
Sarrazin    un  broc  de  chaque   qualité    de 
vins,  lequel  sera  bouché  hermétiquement 
et   apporté  au  Comité  pour  le  faire  ana- 
lyser en  présence  de  plusieurs  chimistes, 
dudit  Cartier,  ainsi  que  de  Sarrazin,   qui 
restera  au  Comité  en  état  d'arrestation  ; 
4°  donnant  le  résultat  de  la  décomposition 
de  deux  sortes  de  vins  à  12  et  16  sols,  pro- 
venant  de  chez  le  nommé  Balmond,  rue 
Helvétius,  n"  532,  toutes  deux  très  faibles, 
l'une  contenant  en  outre  de  l'alun  et  du 
cidre,  et  l'autre  peu  de  tartre,  sans  amal- 
game   de   corps  étrangers  ;   l'examen   de 
2  qualités  de  vin.  prises  chez  JeanBeauvalct, 
marchand  de  vins  traiteur,  rue  de  la  Jus- 
sienne,  n"  165,  a  donné  pour  résultat  que  le 
rouge  à  20  sols  est  bon,  et  celui  blanc  à 
30    sols   est  très    fort   au    pèse-liqueurs  ; 
5°    après   avoir    entendu    le    rapport   du 
citoyen  Chéry,  au  sujet  de  l'affaire  Régnier- 
Ausset,  décidant  que  ne  s'étant  rien  trouvé 
à  charge  contre  le  citoyen  Régnier,  Suisse 
émigré  de  son  pays  en  France,  il  demeu- 
rera entièrement  libre, comme  la  citoyenne 


I/ESPRIÏ  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLIJVIOSK  AN  II 


:};; 


Ausset-Régnier,  sa  femme,  lieii  ne  pouvant 
donner  lieu  contre  elle  à  plus  longue  sus- 
picion, ordonnant  de  leur  restituer  leurs 
lellres  et  papiers  à  l'exception  de  celles 
de  la  tante  et  de  la  femme  Réernier-Ausset 
qui  resteront  au  Comité,  et  ciiargcant  le 
Comité  de  la  section  des  lîonnets-Rouges 
de  surveiller  la  correspondance  dudit 
Régnier  et  de  sa  femme  ;  G"  les  artistes  du 
théâtre  comique  national  de  la  rue  Favart 
ayant  invité  le  Comité  à  envoyer  quelques- 
uns  de  ses  membres  pour  assister  à  la 
représentation  d'une  pièce  qui  a  été  FoL- 
jet  de  censure  amère  du  Sans-culotte  ob- 
servateur, considérant  qu'il  est  de  son 
devoir  de  surveiller  tout  ce  qui  pourrait 
être  préjudiciable  soit  aux  mœurs,  soit 
aux  principes  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité, 
chargeant  les  citoyens  Moissard,  Guigne 
et  Lécrivain  d'assister  à  la  représentation 
de  cette  pièce  et  d'en  faire  leur  rapport 
dans  la  séance  du  lendemain;  7°  consta- 
tant qu'en  vertu  d'un  mandat  d'arrêt 
adressé  par  le  citoyen  Sijas,  adjoint  de  la 
4«  division  de  la  guerre,  au  commandant 
de  la  gendarmerie  nationale,  à  Lille,  le 
nommé  Webert,  canonnier,  en  garnison  à 
Lille,  a  été  amené  au  Comité,  sous  l'es- 
corte de  2  gendarmes  de  la  22^  division 
de  Paris  à  l'armée  du  Nord;  8»  notant  le 
renouvellement  du  bureau  et  la  nomina- 
tion de  Lécrivain,  comme  président,  et  de 
Moissard,  comme  secrétaire. 

23  pluviôse  an  II. 
Extrait  du    3«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  A\,  BB^  SV\  fol.  3-G. 

1GG0.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  notifiant  le  départ 
d'un  convoi,  le  jour  même,  pour  La  Fère, 
et  déclarant  que  les  administrateurs  des 
Travaux  publics  se  plaignent  des  dégra- 
dations qui  se  commettent  dans  les  corps 
de  garde.  «N'oublions  pas,  dit  à  ce  propos 
Hanriot,  en  s'adressant  à  ses  frères  d'ar- 
mes, que  le  premier  devoir  d'un  républi- 
cain est  de  veiller  aux  propriétés  ;  un 
corps  de  garde  est  une  propriété  publique, 
où  tous  les  citoyens  se  rendent  tour  à 
tour.  Quel  est  celui  qui  ne  gémit  pas,  en 
y  entrant,  de  voir  les  chaises  et  les  bancs 


brisés  et  les  lits  de  camp  démontés.  » 
Le  Commandant  général  rappelle  avoir 
dit  plusieurs  fois  que  les  soldats  de  l'Ega- 
lilô  ne  ressemblaient  nullement  à  ceux 
des  tyrans,  et  que,  comme  tels,  ils  devaient 
veiller  au  maintien  et  à  la  sûreté  des  pro- 
priétés et  des  personnes,  Hanriot  ajoute  : 
'<  Je  suis  sûr  que  vous  me  dispenserez  de 
mettre  une  seconde  fois  à  l'ordre  de  sem- 
blables observations. 

«  Mes  amis,  ménagez  la  poudre,  elle  est 
un  peu  trop  rare  pour  le  moment;  lorsque 
les  fusils  seront  plus  communs,  nous  exé- 
cuterons des  manœuvres.  » 

Les  chefs  de  légions  enverront  le  soir 
des  patrouilles  à  la  Maison  Egalité  pour  y 
assurer  le  bon  ordre  et  la  décence. 

24  pluviôse  an  II. 
Copie   conforme,   signée   de   Clément,  secré- 
taire de   l'Etat-major  général,  A.  iV.,  BB^  7G. 

1661.  — Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, décidant  que  les  scellés  apposés  chez 
le  nommé  Chennevières  seront  levés  en  sa 
présence  et  en  celle  de  deux  des  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  pour  extraire  les 
registres  et  sommiers  nécessaires  au  paye- 
ment des  rentes,  lesquels  seront  remis  au 
citoyen  Lempereur  sur  son  récépissé,  et 
que  préalablement  examen  sera  fait  des 
papiers  dudit  Chennevières. 

24  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  92. 

1662.  —  DéUbération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  rapport  du  citoyen  Fournerot, 
chargé  d'arrêter  le  nommé  Cretel,  demeu- 
rant chez  le  citoyen  Godefroy,  quai  de  la 
République,  n»  6,  d'après  lequel  le  citoyen 
Godefroy  lui  aurait  répondu  que  le  citoyen 
Cretel  était  parti  depuis  le  21  pluviôse, 
comme  les  frères  Godefroy  ont  signé  le 
certificat  de  résidence  dudit  Cretel  et  que 
l'un  d'eux  a  déjeuné  avec  lui  le  21  plu- 
viôse au  matin,  chargeant  le  citoyen  Four- 
nerot de  les  mettre  en  arrestation  et  de 
les  amener  au  Comité,  et  annonçant  au 
Comité  de  Sentis  l'évasion  du  nommé  Gre- 


358 


CHAPITRE  pr.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tel,  ainsi  que  les  mesures  prises  ù  l'égard 
des  frères  Godefroy,  sur  lesquels  il  de- 
mande des  renseignements;  2°  recevant 
le  rapport  des  citoyens  Moissard,  Guigne, 
jeune,  et  Lécrivain,  nommés  par  le  Co- 
mité à  l'effet  d'assister  à  la  représentation 
d'une  pièce  ayant  pour  tilre  :  Andros  et  Al- 
mona,  ou  le  Philosophe  à  Bassora,  donnée 
au  théâtre  comique  national,  rue  Favart, 
d'après  lequel  ils  n'y  ont  rien  vu  que  de 
conforme  aux  principes  que  professent 
tous  bons  républicains,  qu'elle  ridiculise 
les  mômeries  et  singeries  des  ministres  des 
différents  cultes,  peint  leurs  scélératesses 
et  leurs  crimes  dans  le  but  d'attaquer  et  de 
renverser  le  fanatisme,  sans  porter  atteinte 
à  la  liberté  du  culte;  3°  mentionnant  la 
restitution  au  citoyen  Régnier  d'un  sac 
contenant  des  papiers  et  ses  lettres  de 
commerce;  4«  faisant  connaître  que  le  ci- 
toyen Chéry  s'est  transporté  rue  Mont- 
martre, chez  le  nommé  Sarrazin,  mar- 
chand de  vins,  y  a  rempli  un  broc  de  vin 
à  16  sols,  une  bouteille  d'un  vin,  qui, 
d'après  la  déclaration  du  sieur  Sarrazin, 
est  celui  qui  change  et  qui  noircit,  plus 
une  demi-bouteille  de  vin  de  Roussillon, 
et  que  le  sieur  Cartier  a  procédé  à  la  dé- 
composition de  ce  vin,  en  présence  du 
citoyen  Buisson ,  maître  en  pharmacie, 
nommé  à  cet  effet,  et  dudit  Sarraziîi,  opé- 
ration qui  a  donné  comme  résultat  que  ce 
vin  contient  une  forte  portion  d'alun,  mais 
sans  preuve  d'amalgame  avec  des  corps 
étrangers;  5°  constatant  c^ue  le  citoyen 
Delespine  a  porté  à  la  Trésorerie  natio- 
nale les  jetons  et  médailles  en  argent  et 
en  cuivre  trouvés  chez  le  citoyen  Henry,  à 
Bagneux,  et  lui  a  remis  des  assignats  en 
échange;  6°  chargeant  le  citoyen  Tisset 
de  perquisitionner  chez  le  nommé  Mau- 
rice Borez,  ci-devant  domestique;  7° cons- 
tatant l'arrestation  par  le  Comité  de  la 
section  du  Mont-Blanc  du  nommé  Sal- 
mon,  boucher,  rue  Taitbout,  n°  38,  pré- 
venu d'avoir  refusé  de  la  viande  à  une  ci- 
toyenne pour  un  malade  et  l'avoir  traitée 
de  vermine,  lequel  ayant  été  réclamé  par 
sa  femme  pour  la  distribution  de  la  viande, 
est  reconduit  chez  lui  par  le  gendarme  du 
Comité,  qui  est  chargé  de  le  ramener  après 
ladite  distribution;    8"  recevant  une    de- 


mande du  Comité  de  bienfaisance  de  la 
section  des  Lombards,  afin  de  lever  les 
scellés  apposés  sur  les  papiers  du  nommé 
Lecomte,  rue  Salle-au-Comte,  pour  lui  per- 
mettre de  rendre  ses  comptes  conime 
trésorier  du  Comité. 

24  pluviôse  an  IL 

Extrait  du  3®registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  8\^',  fol.  6-9. 

Andros  et  Alrnona,  ou  le  Français  à  Bassora, 
pièce  de  Duval  et  Picard,  fut  représentée  le 
16  pluviôse  an  II  (4  février  1794),  à  rOpéra- 
Comique.  V,  le  rapport  des  trois  commissaires 
concluant  à  la  continuation  des  représentations 
et  une  lettre  duComilé  aux  artistes  de  ce  théâtre 
{A.  N.,  B3  71,  no  426). 

1663.  —  Exti^ait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  par  un 
arrêté  du  Conseil  général  de  la  Commune 
du  23  pluviôse,  le  citoyen  Paris,  commis- 
saire révolutioniiaire,  est  autorisé  à  déli- 
vrer à  ses  frères  des  districts,  appelés  à 
l'instruction  de  l'exploitation  des  salpêtres, 
poudres  et  armes,  une  reconnaissance  du 
dépôt  de  leur  nomination,  contenant  leur 
signalement,  signature,  logement,  et  qui 
leur  servira  de  car.te  de  sûreté;  leurs  actes 
de  nomination  seront  signés  du  commis- 
saire de  la  Commune  et  revisés  par  la 
Commission  des  passeports,  à  l'effet  de 
leur  en  servir  jusque  dans  leurs  foyers. 

Est  annoncé  le  départ  de  deux  convois, 
l'un  pour  le  Port-Malo,  l'autre  pour  la 
Fère,  et  signalée  l'évasion  des  prisons  de 
l'Abbaye  du  nommé  Benoît  Natte,  voleur 
du  Garde-Meuble  et  fabricateur  de  faux 
assignats,  ordre  est  donné  de  l'arrêter 
partout. 

Le  Commandant  général  invite  ses  frères 
d'armes  de  service,  lorsqu'ils  ne  se  servent 
pas  des  capotes,  à  les  rentrer  soigneuse- 
ment et  proprement  dans  le  corps  de 
garde  et  à  les  attacher  au  porte  manteau  ; 
les  officiers  sont  invités  à  y  tenir  la  main. 

25  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1664.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  la  délibération  de  la 
Société  populaire  de  la  section  des  Mar- 
chés et  l'arrêté  de  l'Assemblée  générale 


|;ESPRIT  PUBI.IC  a  paris  en  PLUVIOSE  AN  II 


359 


de  cette  section,  et  ordonnant  la  mise  en 
liberté  des  citoyens  Beaucage  et  Herbe,  dé- 
tenus à  la  Force  ;  2°  chargeant  le  citoyen 
Périn  de  procéder  à  l'arrestation  de  la 
nommée  Deschamps,  demeurantrue  Neuve- 
des-Petits-Champs  ou  des  Capucines,  vis- 
à-vis  r.^dministration  des  assignats,  émi- 
grée  rentrée  après  les  délais  fixés  par  la 
loi,  faisant  des  accaparements  et  tenant 
des  conciliabules  secrets,  de  la  conduire 
à  la  Conciergerie  pour  être  jugée  par  le 
Tribunal  révoiulionnaire,  et  de  remettre 
ses  papiers  à  l'accusateur  public;  3"  or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  du 
nommé  Perrin,  détenu  dans  une  maison 
d'arrêt. 

25  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  regisu^e  des  mandais   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  292, 
fol.  24. 

1665.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  portant  que  le  citoyen  Le- 
l'ebvre,  tuteur  de  la  citoyenne  Adrienne- 

[Jeanne  Tardieu-Maleissye,  domiciliée,  rue 
tRoquépine,  est  autorisé  à  requérir  le  juge 
[de  paix  de  la  section  de  la  République, 
lalin  de  procéder  sans  délai  à  la  levée  des 
|scellés  apposés  sur  l'appartement  de  ladite 
tAdrienne-Jeannc  ïardieu,  et  d'apporter  au 
Comité  les  papiers  qui  y  seront  trouvés; 
[2°  ordonnant  d'extraire  le  nommé  Wcico- 
visk  de  la  prison  où  il  est  détenu  pour  as- 
'sistcr  à  la  levée  des  scellés  sur  ses  papiers, 
|et  l'autorisant  à  retirer  les  papiers  relatifs 
[aux  comptes  qu'il  à  à  rendre  dans  l'entre- 
[prise  des  chevaux  par  lui  f  jurnis  aux  ar- 
[mées. 

2")  pluviôse  an  II. 
Exirait   (lu  registre   dos    mandais   d'iirrct  du 
[Comiio   do  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  291, 
tful.  92. 

1666.  —  Ari'été  du  Comité  de  sûreté 
[générale,  chargeant  le  citoyen  Pérès  de 
[mettre  en  état  d'arrestation  les  noiumés 
[Legros  et  Larue,  ci-devant  vicaires  de  la 

)aroisse  de  Saint-Louisen-lIle,  prêtres 
|ré  frac  lai  res,  cachés  dans  une  maison, 
|no  15,  place  et  seclion  de  l'Indivisibilité, 
de  procéder  à  l'examen  de  leurs  papiers, 
d'apporter  ceux  suspects  au  Comité,  et  de 
les  écrouer  dans  des  maisons  d'arrêt  ainsi 


que  les  individus  suspects  qui  se  trouve^ 
raient  avec  eux. 

25  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*II  294, 
fol.  93. 

1667.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  re- 
cevant le  procès-verbal  de  l'arrestation  du 
citoyen  Borez,  ci  devant  domestique,  opé- 
rée par  le  citoyen  ïissel,  qui,  au  cours  de 
ses  perquisitions,  a  constaté  que  ce  Borez 
avait  deux  domiciles,  l'un  sur  la  section 
de  Guillaume-Tell  et  l'autre  sur  la  section 
de  la  Montagne,  et  a  déposé  au  Comité 
une  somme  de  3,000  livres  en  écus  de 
6  livres  auciens  et  celle  de  90  livres  en 
écus  frappés  au  nouveau  coin,  avec  man- 
dat donné  audit  Tisset  d'arrêter  le  frère 
de  ce  Borez;  2"  recevant  le  procès-verbal 
de  l'arrestation  des  citoyens  Godefroy,  quai 
de  la  République,  n°  6,  opérée  par  le  ci- 
toyen Fournerot;  3<'  chargeant  le  même 
Fournerot  de  lever  les  scellés  chez  le 
nommé  Lecomte,  rue  Salle-au-Comte  ; 
4°  d'après  les  différentes  expériences  faites, 
en  présence  de  plusieurs  chimistes,  sur  le 
vin  du  nommé  Sarrazin,  demeurant  rue 
Montmartre,  considérant  (ju'il  en  résulte 
clairement  que  certaines  qualités  de  vin 
sont  fraudées  et  qu'il  y  entre  des  matières 
étrangères  et  même  dangereuses,  telles  que 
poiré  et  alun,  qu'une  autre  qualité,  sui' la- 
quelle il  a  été  fait  une  double  expérience, 
était  plombeuse,  attendu  d'après  le  rapport 
du  citoyen  Chéry,  qu'il  existe  dans  la  cave 
dudit  Sarrazin  un  tonneau  de  différentes 
lies,  voulant  acquérir  un  nouveau  degré 
de  conviction  sur  la  friponnerie  de  cet 
homme, en  procédant  sur  cette  lie  à  une  nou- 
velle expérience,  décidant  qu'elle  sera  faite 
le  plus  tôt  possible  et  que,  jusqu'à  ce  mo- 
ment, ledit  Sarrazin  restera  en  arrestation 
près  du  Comité  ;  5"  décidant  que  le  nommé 
Salmon,  boucher,  rue  Taitbout,  sera  con- 
duit chez  lui  par  un  gendarme,  pour  rester 
sous  la  surveillance  d'un  gardien  placé 
par  le  Comité  de  surveillance  de  la  section 
du  Mont-Blanc,  qui  fera  parvenir  les  ren- 
seignements nécessaires  et  lui  enverra  les 
témoins  qui  ont  déposé  contre  ledit  Sal- 
mon :  0°  recevant  une  déclaralion    du  ci- 


360 


CHAPITRE  P^  —  JOURiNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


toyen  Marchand,  membre  du  Comité,  au 
sujet  d'une  lettre  de  la  citoyenne  Corail 
d'Aubépin,  jadis  protectrice  de  du  Châte- 
let,  détenue  aux  Anglaises,  à  lui  remise 
par  erreur,  et  qui  était  à  l'adresse  d'un 
des  secrétaires  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale du  nom  de  Marchand,  considérant 
que  cette  lettre  est  d'une  importance  ma- 
jeure, décidant  que  copie  sera  donnée  au 
Comité  de  sûreté  générale  de  la  réponse 
faite  par  le  citoyen  Marchand  à  cette  lettre, 
que  la  fille  de  ladite  d'Aubépin  voulait  en- 
sevelir dans  l'oubli  ;  7° ordonnant  de  mettre 
en  liberté  les  frères  Godefroy,  après  ren- 
seignements pris  sur  le  nommé  Cretel,  de 
Senlis;  8°  portant  que  le  citoyen  Cartier  a 
procédé  à  la  décomposition  de  2  qualités 
de  vin  appartenant  au  citoyen  Renaudin, 
marchand  de  vins,  place  de  Grève,  n^  3, 
l'une  à  16  sols,  l'autre  à  20,  et  a  constaté 
que  toutes  deux  étaient  très  faibles  et  ne 
portaient  le  pèse-liqueur  qu'au  degré  du 
vin  à  12  sols;  9°  recevant  le  rapport  du 
citoyen  Wolfï,  interprète  de  langue  an- 
glaise, au  sujet  de  2  lettres  en  cette  langue 
trouvées  chez  la  citoyenne  Boutant,  où  rien 
de  suspect  ne  s'est  rencontré;  10°  après 
avoir  procédé  à  l'interrogatoire  de  Webert, 
canonnier  de  la  garnison  de  Lille,  deman- 
dant des  renseignements  sur  son  compte 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Halle-aux-Blés;  11°  recevant  une  dé- 
nonciation du  Comité  de  Saint-Quentin 
contre  le  nommé  Bachimont,  Auguste  Mer- 
lier,  son  beaufrère,  retiré  à  Amiens,  et 
Florimond  Merlier,  signalés  comme  agio- 
teurs de  biens  nalionaux. 

25  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  3*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N.,  BB3  811^,  fol.  10-13. 

V.  le  dossier  Webert  (A.  N.,  BB^71,  no397). 

1668.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Hlanc,  l'invitant  à  mettre  chez  lui,  sous  la 
garde  de  deux  Sans-culottes  de  la  section, 
le  nommé  Salmon,  boucher,  et  à  envoyer  le 
soir,  à  7  heures  précises,  les  témoins  qui 
ont  déposé  contre  lui  en  Assemblée  géné- 
rale, comme  aussi  les  renseignements  que 


l'on  pourra  recueillir  sur  sa  richesse  et  sur 

sa  moralité. 

25  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  de  copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB'i  81,  fol.  33. 

1669.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Direc- 
toire du  Département,  déclarant  qu'au 
22  septembre,  il  avait  lancé  un  mandat 
d'arrêt  contre  le  nommé  Ringard,  ci-de- 
vant curé  de  Saint- Germain-l'Auxerrois, 
alors  absent,  qui  n'a  pas  reparu,  et  que 
les  scellés  avaient  été  apposés  à  son  do- 
micile, rue  des  Mauvaises-Paroles,  n°  7, 
comme  il  est  censé  émigré  et  que  ses  pro- 
priétés doivent  appartenir  à  la  République, 
faisant  remarquer  qu'il  serait  important 
de  prendre  un  parti  pour  éviter  les  frais 
occasionnés  par  le  loyer  de  son  apparte- 
ment, d'autant  plus  que  le  propriétaire  en 
réclame  la  jouissance. 

25  pluviôse  an  II. 
Extrait    du   registre  de    copie  des  lettres  du 
Comité    de    sûreté    générale,    A.  N.,   BB^  81, 
fol.  33. 

1670.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  en  vertu  duquel  les 
sections,  les  sociétés  populaires  dans  l'ar- 
rondissement de  chaque  section  ainsi  que 
les  Comités  civils  et  révolutionnaires  sont 
invités  à  assister,  décadi  prochain,  30  plu- 
viôse, à  10  heures  du  matin,  à  la  fête  de 
l'abolition  de  l'esclavage,  qui  sera  célébrée 
dans  le  Temple  de  la  Raison. 

Les  patrouilles  du  dehors  sont  [invitées 
à  ne  pas  emporter  de  caisses  avec  elles; 
lorsque  l'on  surveille  les  ennemis  du  bon 
ordre,  il  faut  les  surprendre  à  la  muette  et 
sans  bruit. 

Le  Commandant  général  recommande 
encore  la  stricte  exécution  des  arrêtés  de 
la  Commune,  relatifs  aux  denrées  de  pre- 
mière nécessité  ;  ces  arrêtés  salutaires 
doivent  être  maintenus  par  tous  les  bons 
républicains. 

Ses  frères  d'armes,  de  service  dans  les 
maisons  d'arrêt,  doivent  se  comporter 
avec  sévérité,  justice  et  impartialité.  Les 
sentinelles  ne  doivent  ni  insulter  ni  com- 
muniquer avec  les  femmes  de  détenus  ;  la 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


361 


justice  nationale  seule  a  le  droit  do  sévir 
contre  tous  les  coupables, 

26  pluviôse  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  f^énéral,  A.  N.,  BB'^  76. 

ICTl.  —  Arrêtés  du  Comité  de  siirelé 
générale  :  1°  convoquant  au  Comité,  pour 
le  soir  à  9  heures,  le  citoyen  Hector  Vi- 
viand,  négociant  de  Chambéry,  actuelle- 
ment à  Paris,  hôtel  de  Vauban,  rue  de  la 
Loi  ;  2°  ordonnant  la  mise  en  état  d'arres- 
tation immédiate  du  nommé  Ferrières, 
comme  suspect,  et  chargeant  les  citoyens 
Martin  et  Deslandes,  secrétaires  du  Co- 
mité, d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers; 
3°  vu  le  jugement  du  Tribunal  révolution- 
naire qui  ordonne  que  le  nommé  Cruau, 
de  la  section  de  la  Maison-Commune,  sera 
détenu  jusqu'à  la  paix  comme  suspect, 
déclarant  n'y  avoir  lieu  d'accueillir  sa 
demande  de  mise  en  liberté. 

26  pluviôse  au  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  25,  AF*n  294,  fol.  94. 

1672.  —  Arrêté  du  Con;ité  de  sûreté 
générale,  vu  la  déclaration  d'un  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Sans-Culottes,  portant  que  La  Rével- 
lière-Lépeaux,  ex  constituant,  Pilastre  et 
Leclerq,  logent  en  chambre  garnie  dans 
l'étendue  de  cette  section,  sans  avoir  de 
carte  de  sûreté  ou  de  citoyen,  ordonnant 
de  les  mettre  en  arrestation  dans  la  pre- 
mière maison  de  suspicion  où  il  y  aura  de 
la  place,  chargeant  les  citoyens  Sirejean 
et  Rontemps,  secrétaires  du  Comité,  assis- 
tés de  deux  membres  du  Comité  de  la  sec- 
tion des  Sans-Culottes,  de  l'exécution  de 
cet  arrêté  et  de  la  distraction  des  papiers 
suspects  qui  seront  apportés  au  Comité. 

26  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  93. 

1673.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i°  char- 
geant le  citoyen  Delespine  de  prendre  les 
informations  nécessaires  auprès  du  com- 
missaire de  police  et  du  Comité  révolution- 


naire de  la  section  des  Gravilliers  pour  se 
procurer  la  lettre  écrite  par  le  citoyen 
Hochedez,  trouvée  chez  Prévoteau,  limo- 
nadier, rue  Jean-Robert,  n°  25  ;  2°  portant 
que  le  citoyen  Fournerotn'a  rien  rencontré 
de  suspect  chez  le  citoyen  Godefroy,  quai 
de  la  République  ;  3"  après  avoir  procédé 
à  l'interrogatoire  de  Maurice  Bores,  pré- 
venu de  vendre  de  l'argent,  envoyant  aux 
Comités  des  sections  de  ijuillaume-Tell  et 
de  la  Montagne  copie  du  procès-verbal  de 
son  arrestation  et  des  perquisitions  faites 
à  ses  deux  domiciles,  rue  du  Mail  et  rue 
Traversière  ;  4°  donnant  le  résultat  des 
opérations  du  citoyen  Cartier,  qui  a  pro- 
cédé à  la  décomposition  de  3  qualités  de 
vins  à  12,  16  et  20  sols,  appartenant  à 
Louis-Jean  de  Ladoubée,  marchand  de 
vins,  rue  Barre-du-Bec,  qui  sont  tous  aussi 
faibles  et  contiennent  beaucoup  d'alun  ; 
puis  à  la  dégustation  de  trois  autres  qua- 
lités de  vins,  provenant  de  chez  le  même 
marchand,  lequel  a  déclaré  que  son  vin  à 
12  sols  était  mélangé  de  vin  blanc,  que  ce 
vin  blanc  avait  déjà  été  soupçonné  par  des 
commissaires  qui  l'avaient  goûté  ;  une 
lessive  alcaline,  ayant  été  jetée  dans  ce 
vin  blanc,  a  donné  un  précipité  de  certaine 
quantité  d'alun.  Le  citoyen  Cartier  a  éga- 
lement procédé  à  la  décomposition  de 
deux  qualités  de  vin,  prises  chez  Jean 
Hun,  marchand  de  vins,  faubourg  de  Fran- 
ciade,  n°  61,  à  16  et  à  20  sols,  qui  ont  été 
reconnues  faibles,  et  chez  Jallot,  fau- 
bourg de  Franciade,  n°  41,  de  2  qualités 
au  même  prix,  qui  paraissent  avoir  été 
mélangées  avec  du  vin  blanc  soufré  ; 
l'analyse  de  deux  qualités  de  vin,  l'une 
à  12,  l'autre  à  16  sols,  a  donné  pour  ré- 
sultat que  le  vin  est  bon,  mais  qu'il  y  a 
un  peu  d'eau  ;  5°  d'après  l'observation 
d'un  de  ses  membres,  décidant  qu'une  pré- 
tendue famille  de  sauvages  sera  conduite 
à  l'instant  au  lieu  des  séances  du  Comité, 
ce  qui  a  été  effectué  par  les  soins  des 
citoyens  Lécrivain  et  Dedouvre  ;  arrêtant 
que  les  deux  musiciens  attachés  à  ce  .spec- 
tacle se  retireront  à  l'instant  et  que  les 
autres  resteront  en  arrestation  jusqu'à  ce 
qu'on  ait  pu  prendre  une  mesure  géné- 
rale contre  cette  sorte  de  charlatans  pu- 
blics ;  6°  déclarant  avoir  écrit  au  Com- 


362 


CHAPITRE  ^^  —  JOUUiNÉES  HISTOUIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


mandant  général  Hanriot  au  sujot  des 
boucliers  qui  se  permettentde  vendre  de  la 
viande  la  nuit  à  leurs  pratiques  et  laissent 
en  manquer  les  citoyens  pauvres  ;  7°  déci- 
dant d'écrire  aux  Comités  révolutionnaires 
des  sections  des  Invalides,  Mutius-Scevola, 
Fontaine-de-Grenelle  et  Bonnets-Rouges, 
pour  qu'ils  aient  à  convoquer  au  Comité 
du  Déparlement  les  bouchers,  pour  le 
20  courant,  afin  d'y  recevoir  des  avis  fra- 
ternels ;  8°  saisi  de  dénonciations  des 
citoyens  Poirier  et  Possol,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bon-Conseil,  contre  un  nommé  Comparet, 
ci-devant  inspecteur  général  à  la  Poste 
aux  lettres,  demeurant  à  Charonne,  pré- 
venu d'avoir  été  l'espion  et  l'agent  de  la 
cour,  en  un  mot  un  contre-révolutionnaire 
décidé,  autorisant  les  nommés  Poirier  et 
Possel  à  mettre  en  état  d'arreslatioti  et  à 
conduire  au  lieu  des  séances  du  Comité 
ledit  Comparet,  à  visiter  ses  papiers  et 
extraire  ceux  qui  leur  paraîtront  suspects 
en  présence  d'un  commissaire  de  la  muni- 
cipalité ou  du  Comité  de  surveillance  de 
Charonne  ;  9'*  faisant  connaître  que  les 
citoyens  de  garde  auprès  du  Comité,  ayant 
trouvé,  la  nuit  précédente,  une  femme 
ivre,  étendue  dans  le  ruisseau,  l'ont  appor- 
tée au  corps  de  garde  et  amené  deux  par- 
ticuliers pris  de  vin,  se  trouvant  en  sa 
compagnie,  que  ces  deux  particuliers, 
ayant  exhibé  leurs  cartes  et  papiers,  ont 
été  mis  en  liberté,  que  la  femme,  nommée 
Vadeboy,  a  été  interrogée,  comme  elle 
est  soupçonnée  de  se  livrer  à  la  prostitu- 
tion, il  est  sursis  sur  son  compte  jusqu'à 
ce  qu'on  oit  pris  dans  son  voisinage  des 
informations  sur  sa  conduite. 

2G  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  3*  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV,,BB='  81",  fol.  1  'i- 17. 

1674.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
Saint-Quentin,  accusant  réception  de  la 
copie  d'une  lettre  du  nommé  Rachimont, 
d'où  il  résulte  que  les  frères  Auguste  et  Flo- 
rimond  Merlier  sont  reconnus  pour  agio- 
teurs infâmes,  que  le  second  de  ces  indi- 
vidus, contre  lequel  est  lancé  un  mandat 


d'arrêt,  se  trouve  à  Paris,  déclarant  que 
faute  d'adresse  exacte  le  Comité  ne  peut 
le  faire  arrêter,  attendu  (ju'avec  des  ren- 
seignements aussi  vagues,  il  est  impos- 
sible de  le  découvrir  dans  une  ville  aussi 

peuplée. 

26  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de   copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB-^  81,  fol.  33. 

167o.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
lïanriot,  commandant  général  de  la  garde 
parisienne,  déclarant  être  informé  que  les 
bouchers  se  permettent  de  vendre  de  la 
viande  la  nuit  et  n'ont  plus  rien  à  vendre 
le  jour  aux  véritables  Sans-culottes  qui, 
ayant  travaillé  tout  le  jour,  ne  peuvent  se 
dispenser  de  prendre  leur  repas,  et  le 
priant  de  recommander  aux  48  sections 
de  veiller  scrupuleusement  à  ce  que  cet 
abus  ne  se  prolonge  pas  plus  longtemps, 
et  d'ordonner  aux  patrouilles  d'arrêter 
toutes  personnes  munies  de  paquets,  passé 
11  heures  du  soir,  comme  de  surveiller 
attentivement  les  boutiques  des  bouchers. 

26  [)luviôse  an  IL 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BC^  81,  fol.  33  v». 

1676.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  se  déclare  satisfait  du 
service  de  la  première  légion,  les  com- 
munes voisines  de  Paris  faisant  le  plus 
grand  éloge  de  la  conduite  franche  et  ci- 
vique de  ses  frères  d'armes. 

Le  chef  de  la  3°  légion  ordonnera  des 
patrouilles  hors  des  inuis  pour  protéger 
l'arrivage  des  denrées  et  surveiller  les  co- 
quins qui  dans  ces  cantons  détroussent 
les  voyageurs.  «  Mes  frères  d'armes,  ajoute 
Hanriot,  faisons  sentinelle,  surveillons  les 
méchants,  dénonçons-les  aux  magistrats 
et  appelons  sur  leurs  têtes  coupjibles  la 
sévérité  de  la  justice.  Veillons  aussi  ceux 
ou  celles  qui  vont,  la  nuit,  acheter  la 
viande  chez  les  bouchers,  arrêtons-les  et 
conduisons-les  à  la  Police  à  la  Mairie. 

27  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BD-'  76. 


[/ESPRIT  PlJBf.lC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


363 


I 


1677.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  nommé  Sau- 
dran  de  Romainville  restera  à  Paris  jus- 
qu'à nouvel  ordre;  2°  ordonnant  de  pro- 
céder à  l'arrestation  du  ci-devant  marquis 
de  Montalban  de  la  Garde,  prévenu  de 
s'être  trouvé  au  nombre  des  Chevaliers  du 
poignard,  le  28  février  et  lors  du  10  août 
1702,  et  de  la  ci-devant  marquise  de  Be- 
sançon, logés,  rue  Feydeau,  liôlel  de 
Réard,  n°  21,  ainsi  qu'à  l'examen  de  leurs 
papiers;  3°  informé  qu'il  a  été  amené  au 
corps  de  garde  du  Comité  un  citoyen 
nommé  Jacques  Dorville,  pour  cause  d'as- 
signats, décidant  qu'il  sera  conduit  à  l'ins- 
tant sous  escorte  sufllsanle  au  Comité  des 
assignats  et  monnaies. 

27  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt    du 
(-omité   de   sûrelc  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  25,  26,  27. 

1678.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  le  procès-verbal  de  saisie  parle 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
(iuillaume-Tell  de  numéraire  non  déclaré, 
Irouvé  dans  les  cabriolets  et  voitures  con- 
duits par  le  nommé  Eleury,  domicilié  à 
Lille,  et  le  mémoire  des  frais  de  voyage 
des  commissaires  du  Comité,  montant  à 
176  livres  7  sols,  décidant  que  la  totalité 
du  numéraire  sera  déposé  à  la  Trésorerie 
nationale,  et  accepté  pour  le  compte  de  la 
Ilépublique,  que  le  récépissé  qui  en  sera 
délivré  sera  rapporté  à  Taccusateur  public 
près  le  Tribunal  révolutionnaire  pour  être 
par  lui  dirigé  telles  poursuites  qu'il  appar- 
tiendra contre  ledit  Fleury,  qui  sera  pro- 
visoirement maintenu  en  état  d'arresta- 
tion, que  la  voiture  et  le  cheval  à  lui  ap- 
partenant seront  signalés  au  ministre  des 
Contributions  publiques, chargé  de  l'admi- 
nistration des  objets  et  domaines  natio- 
naux, que  le  mémoire  des  frais  sera  pro- 
duit au  ministre  de  la  Justice  pour  le  mon- 
tant en  être  acquitté  sans  délai. 

27  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  registre    des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  294, 
fol.  27. 

1679.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  le  citoyen  Lavit,  en 


état  d'arrestation  par  ordre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  Guillaume- 
Tell,  sera  mis  en  liberté,  afin  que,  confor- 
mément à  la  lettre  d'autorisation  qui  lui 
a  été  délivrée  par  le  ministre  de  la  guerre, 
il  puisse  se  présenter  au  concours  pour  le 
corps  du  génie  et  subir  l'examen  ouvert  à 
cet  effet  jusqu'au  11  ventôse,  et  sous  la 
condition  expresse,  en  cas  de  non  emploi, 
de  se  conformer  sur-le-champ  à  la  loi 
concernant  la  première  réquisition. 

27  pluviôse  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
loi.  27. 

Lavit  (Jean-Captistc-Omer)  que  la  section  de 
Guiilaume-Teîl  déclarait  illettré  et  incapable  de 
subir  l'examen,  lut  oblige  de  partir  le  5  germinal 
(A.  iV.,F^  4770). 

1680.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Rontemps, 
l'un  des  secrétaires  commis  du  Comité, 
de  lever  les  scellés  apposés  sur  les  meu- 
bles, effets  et  papiers  du  citoyen  Joseph 
Pectat,  portier  du  ci-devant  hôtel  de  Mont- 
morency, de  procéder  à  l'examen  des  pa- 
piers, et  autorisant  ledit  Pectat  à  enlever 
un  lit  et  les  meubles  nécessaires  à  son 
usage  et  à  celui  de  sa  famille. 

27  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  32. 

1681.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Salleses,  détenu 
au  Luxembourg  par  mesure  de  sûreté  gé- 
nérale, en  présence  dudit  Salleses,  extrait 
à  cet  effet  de  la  maison  d'arrêt  ;  2»  portant 
que  le  citoyen  Pio,  commissaire  pour 
l'examen  des  papiers,  remettra  au  citoyen 
Héron  les  lettres  du  nommé  Bertran,  agent 
du  ci-devant  duc  de  Montmorency,  trou- 
vées dans  les  papiers  de  cet  émigré  et  en 
son  pouvoir,  ainsi  que  tous  autres  papiers 
contre-révolutionnaires  qu'il  a  découverts 
ou  pourrait  découvrir  par  la  suite,  pour 
que  le  Comité  puisse,  sur  le  rapport  de 
Héron,  prendre  telle  mesure  que  la  sûreté 
générale  exigera;  3'  convoquant  pour 
le  28,  à  8  heures  du  soir,  le  citoyen  Ro- 
quemart,  payeur  de  rentes,  rue  des  Ro- 


364 


CHAPITRE  l•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


siers,  près  celle  des  Ecoulles;  4°  ordon- 
nant la  mise  en  liberté  du  citoyen  La- 
combe. 

27  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  94,  95. 

1682.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  de  la  Police  de 
Paris,  en  exécution  de  la  loi  du  17  sep- 
tembre dernier  (style  barbare),  les  invi- 
tant à  lui  faire  parvenir  les  motifs  de  l'ar- 
restation du  citoyen  Dommanget,  de  la 
section  de  la  Fraternité. 

27  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  96. 

1683. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  men- 
tionnant la  réponse  du  Commandant  gé- 
néral Hanriotau  sujet  de  la  vente  clandes- 
tine de  viande  par  les  bouchers;  2°  d'après 
les  renseignements  transmis  au  Comité 
sur  la  citoyenne  Vadeboy,  et  qui  confir- 
ment qu'elle  est  ouvrière  et  point  prosti- 
tuée, ordonnant  sa  mise  en  liberté  immé- 
diate; 3»  envoyant  le  nommé  Louis  Accard 
à  Vaugirard  pour  être  chargé  de  la  garde 
des  scellés  apposés  au  domicile  de  la 
nommée  Rerteaux,  aux  appointements  de 
3  livres  par  jour,  logé  et  chauffé;  4°  rece- 
vant le  procès-verbal  de  levée  des  scellés 
par  Fournerot  chez  le  citoyen  Lecomte, 
rue  Salle-au-Comte;  5°  recevant  le  procès- 
verbal  des  opérations  des  citoyens  Guigne 
et  Franchet,  chargés  de  se  transporter  au 
domicile  du  citoyen  Constant  Gamarre, 
rue  Fromenteau,  n»  196,  duquel  il  résulte 
que,  parmi  des  haillons  dégoûtants,  ils  ont 
trouvé  de  l'argenterie,  de  l'argent  mon- 
nayé, des  mouchoirs  de  différentes  mar- 
ques, plusieurs  portefeuilles  et  autres  ob- 
jets qui  leur  ont  paru  suspects  et  qu'ils 
ont  enfermés  dans  une  malle,  sous  scellés, 
et  que  ledit  Gamarre  a  refusé  de  revenir 
avec  eux  au  Comité;  6^  constatant  que  le 
citoyen  Ghéry,  accompagné  d'un  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
du  Contrat-Social,  a  levé  les  scellés  appo- 
sés sur  un  tonneau  de  lie  à  l'entrée  de  la 
cave  du  nommé  Sarrazin,  marchand  de 


vins,  et  en  a  extrait  un  broc  de  lie;  7°  dé- 
clarant avoir  procédé  à  l'interrogatoire  de 
Constant  Gamarre,  se  faisant  voir  en  spec- 
tacle et  s'annonçant  comme  homme  cu- 
rieux et  chef  d'une  famille  sauvage,  sur 
lequel  il  n'a  été  rien  statué,  jusqu'à  ce 
qu'on  ait  entendu  les  autres  individus  ar- 
rêtés avec  lui;  8°  recevant  le  procès-ver- 
bal de  la  levée  des  scellés  au  domicile  de 
la  citoyenne  Despots  par  le  citoyen  Clé- 
mence, qui  n'a  rien  trouvé  de  suspect,  en 
conséquence  elle  a  été  laissée  en  liberté. 

27  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  3®  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BW  Sl»^,  fol.  18-20. 

1684.  —  Lettre  de  Hanriot,  général  en 
chef  de  Paris,  au  Comité  de  surveillance 
du  Département,  l'informant  qu'il  a  mis  à 
l'ordre  la  mesure  réclamée  pour  arrêter 
les  abus  commis  par  les  bouchers  qui  se 
permettent  de  vendre  la  viande  la  nuit,  et 
l'assurant  de  son  empressement  à  secon- 
der les  vues  du  Comité  dans  tout  ce  qui 
peut  intéresser  ses  concitoyens. 

27  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  BB-^  76. 

1685.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  offi- 
ciers, sous- officiers  et  soldats  de  toutes 
armes  à  la  solde  de  la  République,  qui  sont 
à  Paris  sans  permission  des  autorités 
constituées,  se  rendront  à  leurs  corps  res- 
pectifs dans  le  délai  de  3  jours,  sous 
peine' d'être  arrêtés  et  traités  comme  sus- 
pects; les  commandants  de  sections  et  des 
différents  postes  sont  chargés  de  veiller  à 
l'exécution  de  cet  ordre. 

Hanriot  signale  l'existence  à  Paris  de 
méchants  d'une  nouvelle  trempe,  qui,  sous 
le  faux  masque  du  patriotisme,  se  disent 
plus  propres  et  plus  instruits  en  Révolu- 
tion que  les  vrais  républicains,  et  cher- 
chent à  diviser  les  citoyens  par  une  ligne 
de  démarcation  entre  les  patriotes  en  dis- 
tinguant ceux  de  1789  et  de!  793,  mais  comme 
le  peuple  du  10  août  était  celui  du  31  mai, 
en  dépit  des  intrigants,  la  paix  et  le  bon 
ordre  seront  maintenus  dans  l'intérieur 
de  la  République,  les  brigands  et  les  as- 
sassins seront  surveillés,  et  Paris,  calom- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


365 


nié  tant  de  fois,  fera  encore  rougir  ses 
calomniateurs. 

Les  chefs  de  légions  feront  sortir  cette 
nuit  toutes  les  patrouilles  de  sections,  afin 
de  surveiller  quelques  malintentionnés  qui 
se  promènent  lu  nuit  dans  les  rues  avec 
de  fausses  cartes. 

28  pluviôse  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 


1686.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  com- 
missaire de  police  de  la  section  de  Popin- 
court,  lui  demandant  l'envoi  de  copie  du 
procès-verbal  de  capture  du  nommé  Saint- 
Laurent,  rue  Sainl-Pierre-du-Pont-aux- 
Ghoux,  en  date  du  15  août,  se  trouvant 
parmi  les  papiers  du  défunt  juge  de  péiix 
de  la  section,  dont  il  est  dépositaire,  pro- 
cès-verbal dont  le  Comité  a  un  pressant 

besoin. 

27  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  33  v». 

1687.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûrelé 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Jean- 
Antoine  Brigent  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation la  femme  Le  Normand,  demeurant 
ci-devant  rue  Grange- Batelière,  en  quelque 
lieu  qu'elle  réside,  de  la  conduire  à  Sainte- 
Pélagie  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers ;  2°  ordonnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation du  nommé  Benoit,  sous-lieutenant 
au  103«  régiment,  âgé  de  25  ans,  taille  de 
5  pieds  4  pouces,  d'une  assez  belle  figure, 
un  peu  grêlé,  un  air  décidé,  avec  des  mous- 
taches, résidant  rue  de  Richelieu  ou  aux 
environs,  et  de  l'écroucr  dans  une  des  mai- 
sons d'arrêt  de  Paris;  3°  autorisant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier  à  faire  procéder  sur-le-champ,  par 
deux  de  ses  membres,  à  l'apposition  des 
scellés  sur  les  meubles  et  effets  du  nommé 
Debruey,  banquier,  dans  les  diverses  mai- 
sons qu'il  peut  avoir. 

28  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*II  292, 
fol.  28. 


1688.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, visant  la  dénonciation  déposée  au 
Comité  par  le  défenseur  officieux  de  la 
Société  des  Jacobins,  de  laquelle  il  résulte 
que  le  nommé  Mortanne,  fils,  âgé  de 
40  ans,  demeurant  rue  de  l'Université,  près 
de  la  barrière,  à  gauche,  à  l'avant-dernier 
hôtel,  est  plus  que  suspect,  et  ordonnant 
sa  mise  en  état  d'arrestation  dans  une  des 
maisons  d'arrêt  de  Paris  et  l'apposition 
des  scellés  sur  ses  papiers. 

28  pluviôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  95. 

1689.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  char- 
geant le  citoyen  Tisset  de  faire  arrêter  au 
ci-devant  Palais  de  l'Egalité,  oii  partout  ail- 
leurs, une  femme  vendant  publiquement 
des  objets  qui  révoltent  les  mœurs,  en  se 
faisant  accompagner  de  la  force  publique 
qui  arrêtera  les  personnes  qu'il  lui  dési- 
gnera pour  les  conduire  au  Comité  ;  2°  dé- 
clarant avoir  procédé  à  l'interrogatoire  de 
la  nommée  Marie  Vanelle,  remplissant  avec 
le  nommé  Constant  Gamarre  le  rôle  de 
sauvage,  et  ajournant  toute  décision  à  son 
égard,  jusqu'à  ce  qu'il  ait  entendu  les 
autres  individus  arrêtés  avec  eux;  3° adres- 
sant au  Comité  de  la  section  des  Tuileries 
copie  du  procès-verbal  de  la  visite  faite  au 
domicile  de  Constant  Gamarre,  se  disant 
homme  curieux,  rue  Fromenteau,  n«  196; 
4°  constatant  le  dépôt  par  Tisset  du  relevé 
au  grefle  du  Tribunal  de  police  correc- 
tionnelle d'unjugementdu  21  mars  1792, qui 
a  condamné  Constant  Gamarre  et  sa  femme 
à  un  an  de  prison,  ainsi  que  la  femme 
Renard,  avec  laquelle  il  avait  commis  des 
indécences  en  public;  5»  les  bouchers  des 
sections  de  Mutius-Scevola,  du  Bonnet- 
Rouge,  de  la  Fontaine-de-Greneile  et  des 
Invalides  s'étant  rendus  à  l'invitation  du 
Comité,  le  président  leur  adresse  un  dis- 
cours très  énergique,  dans  lequel  il  leur 
fait  sentir  les  torts  qu'ils  ont  eu  jusqu'à 
ce  jour  d'avoir  laissé  aggraver  la  disette 
factice,  par  l'avarice  sordide  de  quelques- 
uns  d'entre  eux  et  des  marchands  forains, 
en  ne  faisant  point  auprès  des  magistrats 


366 


CHAPITIU:  l"'-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  peuple  les  réclamations  qui  eussent  pu 
les  mettre  à  portée  de  déjouer  ce  nouveau 
genre  de  conspiration,  et  les  a  invités  à  s'im- 
poser pour  quelques  jours  un  léger  sacrifice 
pour  fournir  au  peuple  son  nécessaire,  en 
attendant  que  la  Convention  nationale  ait 
pris  des  mesures  générales  sur  l'approvi- 
sionnement de  cette  espèce  de  denrée,  et 
sur  l'observation  des  bouchers  que  le  len- 
demain est  le  jour  de  la  foire  qui  se  tient 
à  Sceaux-l'Unité,  que  peut-être  il  pourrait 
y  avoir  des  troubles,  la  municipalité  et  le 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  de 
Sceaux  ont  été   invités  par  le  Comité    à 
prendre  des  mesures  propres  à  maintenir 
la  tranquillité  et  à  éviter  toute  espèce  de 
malheur;  6°  recevant  le  procès-verbal  de 
l'arrestation   par  le  citoyen  Tisset  d'une 
femme  nommée    Daniel,  demeurant   rue 
des  Deux-Ecus,  n°  42,  qui  vendait  publi- 
quement des  objets  d'une  obscénité  révol- 
tante, laquelle  a  été  amenée  au  Comité 
avec   un  paquet  cacheté,  et  autorisant  le 
même  Tisset  à  rechercher  tous  ceux  qui 
peuvent  fabriquer  de  ces  instruments  du 
vice  pour  les  arrêter  et  les  conduire  au 
lieu  de  ses  séances;  7«  portant  que  le  ci- 
toyen Cartier  a  procédé  à  la  décomposi- 
tion de  deux  qualités  de  vins,  prises  chez 
Maupas,  marchand  de  vins,  rue  Montmar- 
tre, au  Cadran  bleu,  à  16  et  à  12  sols,  qui 
a  donné  pour  résultat  que  les  deux  sont 
faibles  et  que  celle  à  16  sols  contient  beau- 
coup de  vin  blanc  et  de  poiré  ;  deux  qua- 
lités de  vins,  achetées  chez  Louis  Billar- 
don,  marchand  de  vins,  rue  Montmartre, 
à  16  et  à  20  sols,  ont  été  trouvées  faibles, 
avec  portion  d'alun;  deux  qualités  de  vin, 
prises  chez  Decamp,  marchand  de  vins, 
rue  Montmartre,  n°  212,  à  16  et  12  sols, 
ont  été  jugées  faibles  et  un  mélange  de 
plusieurs  vins  blancs  et  rouges;  deux  qua- 
lités de  vin,  prises  chez  Jobert,  marchand 
de  vins,  rue  des  Vieux- Aiigustins,  ont  été 
trouvées  sans  défaut;  deux  autres  qualités 
de  vin,  provenant  de  chez  Delaunay,  mar- 
chand de  vins,  rue  Montmartre,  n°  77,  à 
12  et  à  16  sols,  ont  paru  n'avoir  d'autre 
défaut  que  d'être  faibles  et  mélangées  de 
vins  blancs  et  rouges,  vieux  et  nouveaux; 
deux  autres  qualités  de  vin,  à  12  et  16  sols, 
prises  chez  Henri  Darantière,  marchand 


de  vins,  rue  Montmartre,  n''64,  paraissent 
colorées  avec  d'autres  vins;  deux  qualités 
de  vins,  à  12  et  à  16  sols,  prises  chez  Paulin 
Henry,  marchand  de  vins,  rue  Coquillière, 
n»  1,  ont  été  jugées  faibles  et  composées 
en  partie  de  vin  blanc;  enfin  la  décompo- 
sition d'un  broc  de  lie,  provenant  d'un 
tonneau  dans  la  cave  du  citoyen  Sarrazin, 
marchand  de  vins,  rue  Montmartre,  n'a 
produit  au  creuset  qu'une  grande  quantité 
d'alun  calciné;  8°  à  la  suite  de  la  décom- 
position des  vins  du  citoyen  Sarrazin,  faite 
à  3  reprises  différentes,  dont  les  deux 
premières  ont  produit  du  plomb  et  la  troi- 
sième de  l'alun,  et  d'une  quatrième  sur 
un  broc  de  lie  extrait  d'un  tonneau,  ré- 
sidu de  plusieurs  sortes  de  vins,  qui  n'a 
fourni  qu'une  grande  quantité  d'alun,  con- 
sidérant que  les  opérations  de  ce  genre 
ne  doivent  pas  être  partielles,  mais  que  le 
Comité  se  propose  d'en  faire  de  générales, 
décidant  que  le  citoyen  Sarrazin  sera  mis 
provisoirement  en  liberté,  avec  promesse 
signée  par  lui  de  se  représenter  à  toute 
réquisition;  9°  chargeant  le  citoyen  De- 
larue,  l'un  de  ses  secrétaires,  de  perqui- 
sitionner chez  la  femme  Vanelle,  rue  des 
Vertus,  Faubourg  Saint-Martin,  avec  ordre 
de  la  laisser  en  liberté,  si  rien  de  suspect 
n'est  trouvé  chez  elle;  10°  déclarant  avoir 
procédé  à  l'interrogatoire  du  nommé 
Alexandre  Marin,  attaché  au  spectacle  du 
nommé  Constant  Gamarre,  sans  avoir  sta- 
tué sur  son  compte;  11°  convoquant  le 
maire  de  la  municipalité  d'Asnières,  pour 
le  1«'  ventôse,  pour  affaire  concernant  la 
chose  publique;  12°  invitant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Cité  à 
procéder  à  l'arrestation  du  nommé  Radix, 
chanoine,  demeurant  cloître  Notre-Dame, 
dont  les  neveux  sont  émigrés,  et  suspect 
par  sa  conduite  incivique,  à  mettre  les 
scellés  et  à  l'amener  au  Comité;  12°  d'a- 
près les  interrogatoires  subis  par  le  nommé 
Constant  Gamarre  et  sa  femme,  demeu- 
rant rue  Fromenteau,  n"  196,  se  donnant 
en  spectacle,  cour  et  Maison-Egalité,  et 
s'annonçant  comme  une  famille  curieuse 
de  sauvages,  par  la  nommée  Marie  Vanelle, 
demeurant  rue  des  Vertus,  remplissant  le 
rôle  de  femme  de  sauvage  avec  Constant 
Gamarre,et  par  le  nommé  Marin,  demeurant 


l/ESPlilT  PUlîLiC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


367 


Fiiubouri;  Sainl-iMarUn,  ii"  i'VS,  se  tenant 
à  la  poii(ï  dudit  speclaclc,  pour  inviler  les 
passants  à  y  entrer  pour  voir  la  famille 
curieuse,  décidant  que  Constant  Ganiarre, 
comme  chef  de  la  famille  soi-disant  sau- 
vage et  principal  auteur  des  indécences  et 
supercheries  qui  ont  été  commises  en  pu- 
Idic,  dans  son  spectacle,  soupçonné  d'ail- 
leursde  liloaterie,d'aprèsdinerentes  pièces 
d'argenterie,  mouchoirs  dépareillés,  porte- 
leuilles  et  autres  objets  trouvés  chez  lui, 
sera  transféré  à  la  Force,  et  ses  pièces 
envoyées  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal de  pidice  correctionnelle  ;  que  la 
femme  de  Constant  Ganiarre,  par  consi- 
dération pour  SCS  deux  enfants,  sera  ren- 
voyée chez  elle  alm  de  leur  donner  les  soins 
nécessaires;  que  la  noinmée  Marie  Va- 
nelle,  vu  sa  grossesse  avancée,  sera  mise 
en  liberté,  à  la  charge  de  se  représetitcr  à 
]»rei!sière  réquisition;  que  le  nommé  Ma- 
liti,  par  égard  pour  son  infirmité, sera  mis 
sur-le-champ  en  liberté;  que  l'accusateur 
public  du  Tribunal  de  police  correction- 
nelle sera  prévenu  de  ces  mises  en  liberté 
et  de  la  demeure  des  sus-nommés;  que 
l'argenterie,  lesportefeuilles  et  autres  objets 
(ju'on  soupçonne  avoir  été  volés,  seront 
apportés  au  Comité  pour  servir  de  pièces 
à  conviction;  13**  recevant  le  procès-verbal 
d'arrestation,  à  Charonne,  du  nommé  Com- 
paiel,  se  disant  inspecteur  général  des 
Postes,  par  les  nommés  Poirier  et  Possel, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bon-Conseil,  qui  le  déposent 
au  Comité,  ainsi  que  la  veuve  Thierry,  de- 
meurant chez  le  nommé  Arrouard,  rue 
des  Deux- Portes- Saint-Sauveur,  arrêtée 
par  le  citoyen  Tisset. 

28  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  ^^  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BU-  81",  fol.  21-26. 

1090.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  la  mu- 
nicipalité et  au  Conùté  de  surveillance  de 
Sceaux,  déclarant  que,  leur  zèle  et  patrio- 
tisme étant  connus  du  Comité,  il  les  invite 
à  prendre,  le  lendemain,  pour  la  tranquil- 
lité de  Sceaux,  toutes  les  mesures  que  la 
pfudonre  pourra  leur  suggérer,  les  [tou- 


chers de  Paris  paraissant  craindre  quel- 
ques mouvements,  le  Comité  se  repose 
sur  eux  du  soin  de  maintenir  Tordre  et 
d'éviter  toute  espèce  de  malheurs. 

28  pluviôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de 
Paris,  A.  N.,  BB^  81,  fol.  33  v°. 

1691.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
en  patrouilles  à  surveiller  de  nouveaux 
petits  voleurs,  qui  ont  des  diamants  pour 
couper  les  carreaux  et  se  procurer  par  ce 
moyen  les  marchandises  exposées  en 
vente  ;  cette  nouvelle  espèce  vole  dans  les 
poches  et  s'empare  des  portefeuilles,  il 
faut  les  surveiller  et  les  mettre  sous  le 
glaive  de  la  loi. 

Hanriot  invite  également  ses  concitoyens 
de  service  aux  barrières  à  éteindre  les 
réverbères  des  corps  de  garde  à  la  pre- 
mière apparition  du  jour;  les  républicains 
ne  doivent  pas  ignorer  qu'on  ne  saurait 
trop  économiser  le  bien  de  l'Etat. 

29  pluviôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB**  76. 

1692.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  scellés  ap- 
posés sur  les  papiers  appartenant  à  Pascal 
Boyer  seront  levés,  en  sa  présence,  par 
deux  commissaires  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  qui 
extrairont  les  papiers  suspects;  2"  char- 
geant le  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion Le  Peietier  de  procéder  à  l'arresta- 
tion du  nommé  Pierre  Allot  et  à  l'examen 
de  ses  papiers  ;  3°  chargeant  le  citoyen 
Pérès  de  m.ettre  en  état  d'arrestation  le 
nommé  Venel,  ci-devant  garde  du  corps, 
ex-chevalier  de  Saint-Louis  et  ex-comman- 
dant du  bataillon  de  l'Arsenal,  sous  le 
commandement  du  traître  Lafayetle,  dont 
il  était  l'un  des  plus  chauds  partisans, 
président  de  la  Société  populaire  de  Mont- 
Ihéry,  route  d'Orléans,  et  le  nommé  Tre- 
main,  ex-noble  et  chevalier  de  Saint-Louis, 
gardien  des  scellés  chez  la  femme  Bou- 
teiller^  dont  le  mari  est  émigré,   rue  des 


368 


CHAPITRE  P'-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Fossés-Montmartre,  ainsi   qu'à   rexamen 
de  leurs  papiers. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandais  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*ii  292, 
fol.  28,  29. 

1693.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  de  Lorimier  de  Chamilly,  ci- 
devant  valet  de  chambre  du  ci-devant  Roi, 
demeurant  dans  les  bâtiments  des  Feuil- 
lants, de  la  ci-devant  comtesse  de  Ruffé, 
sœur  dudit  Chamilly,  demeurant  à  Saint- 
Denis,  de  François  Leroux,  valet  de  cham- 
bre de  Chamilly,  père,  de  neuf  autres  do- 
mestiques, et  de  Cyprien-Mathieu  Girard, 
son  ci-devant  valet  de  chambre,  secrétaire- 
greffier  de  la  section  des  Tuileries,  et 
l'examen  de  leurs  papiers  ;  2°  décidant 
qucpar  suite  de  l'arrestation  des  nommés 
Chamilly,  père  et  fils,  ci-devant  valets  de 
chambre  du  ci-devant  Roi  et  officiers  des 
gardes  françaises,  les  scellés  seront  appo- 
sés sur  la  principale  habitation  de  Cha- 
milly, père,  à  Bièvre,  près  de  Châtillon  et 
Jouy,  et  sur  celle  de  Chamilly,  fils,  au  ci- 
devant  château  d'Etoges,près  de  Châlons, 
qu'il  sera  procédé  à  l'examen  de  leurs  pa- 
piers, ainsi  que  de  ceux  qui  se  trouveront 
dans  lesdites  maisons,  notamment  ceux 
du  nommé  Leroux,  valet  de  chambre  et 
secrétaire  de  Chamilly,  père,  régisseur  de 
la  maison  de  Bièvre,  qui  sera  arrêté  et 
écroué  dans  une  maison  d'arrêt  de  Paris. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  30. 

4694.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  des  ci-devant  marquis  ou 
chevalier  d'Evry,  père  et  fils,  officiers  des 
ci-devant  gardes  françaises,  rue  Ventadour, 
et  l'examen  de  leurs  papiers  ;  2°  ordonnant 
également  de  procéder  à  l'arrestation  de 
la  ci-devant  comtesse  de  Souarches,  ayant 
mari,  père  et  beau-père  émigrés,  et  de  la 
veuve  La  Renière,  sa  tante,  chez  laquelle 
elle  demeure,  rue  des  Champs-Elysées,  et 
à  l'examen  de  leurs  papiers;  3°  chargeant 
le  citoyen  Héron  d'arrêter  le  nommé  Cou- 


turier et  quatorze  autres  individus;  4"  or- 
donnant la  levée  des  scellés  apposés  chez 
les  citoyens  Bellenger,  Gouron,  Sabran, 
Blet,  d'Hervieux,  Lévi  et  Saint-Agnan,  en 
présence  du  citoyen  Morel;  5°  ordonnant 
de  transférer  à  Sainte-Pélagie  la  femme 
Dodun,  demeurant  place  des  Piques,  ci- 
devant  place  Vendôme,  près  du  Départe- 
ment. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  31,  35,  36. 

1695.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Pérès  de 
mettre  en  état  d'arrestation  la  nommée 
Bûcher,  femme  d'émigré,  et  la  nommée 
Cormier,  ayant  eu  des  intelligences  avec 
la  femme  Dubut  de  Longchamp,  émigrée 
rentrée,  la  première  demeurant  sur  le  bou- 
levard, vis-à-vis  la  rue  de  Choiseul,  la  se- 
conde rue  Basse-du-Rempart,  n°  15,  avec 
apposition  de  scellés  et  examen  de  leurs 
papiers,  le  chargeant  également  de  per- 
quisitionner chez  la  nommée  Martin,  rue 
Helvétius,  à  la  hauteur  du  jardin  de  l'an- 
cien Contrôle  général,  à  l'etlet  d'y  décou- 
vrir une  malle  transportée  de  ladite  Dubut 
de  Longchamp  chez  la  femme  Rucher  et 
de  chez  cette  dernière  chez  ladite  Martin, 
et  en  cas  de  suspicion,  de  la  mettre  en 
état  d'arrestation,  en  outre  de  procéder  à 
de  pareilles  perquisitions  et  visites  de  pa- 
piers chez  les  nommés  Momoro  et  Duro- 
sier,  ce  dernier  demeurant  rue  Sainte-  | 
Avoye,  à  l'effet  d'y  découvrir  les  intelli-, 
gcnces    qu'ils    ont   eues  avec   les   dessus 

nommés. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  294, 
fol.  96. 

1696.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  qu'extrait  colla- 
tionné  de  procès-verbaux  et  interrogatoires 
sera  délivré  par  le  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Gravilliers  au  citoyen 
Epellet,  qui  aura  à  y  répondre  dans  le 
délai  de  4  jours;  2°  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  des  citoyens  Cibou,  père 
et  fils,  agents  de  Malte,  logés  au  ci-devant 
château  du  Coq,  rue  Saint-Lazare,  près  de 


L'ESPIUT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


369 


^t 


la  barrière  Blanche,  et  l'examen  de  leurs 
papiers;  3°  décidant  la  mise  en  liberté 
immédiate  du  citoyen  Deumiez. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  A^,  AF*ii  294, 
fol.  97. 

1697.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  cons- 
tatant que  le  nommé  Constant  Gamarre  a 
été  conduit  à  la  Force  ;  2"  établissant  que 
le  citoyen  Tisset,  chargé  par  le  Comité 
d'arrêter  les  personnes  qui  fabriquaient 
des  objets  d'obscénités  dégoûtantes  pour 
les  amener  au  Comité,  en  s'adjoignant  un 
membre  de  chacune  des  sections  où  il 
opéi'cra,  s'est  transporté  rue  de  la  Vieille- 
Lanterne,  n"  4,  chez  le  nommé  Fournier, 
y  a  trouvé  de  ces  objets,  et  en  conséquence 
l'a  mis  en  arrestation  avec  sa  femme  et  la 
nommée  Berthelin,  sa  sœur,  qu'il  dépose 
au  Comité  avec  le  procès-verbal  de  leur 
arrestation,  ainsi  que  celui  de  la  veuve 
Thierry,  qu'il  a  remis  entre  les  mains  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bon-Conseil;  3°  constatant  que  le  citoyen 
Poirier,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bon-Conseil,  a  amené 
au  Comité  le  citoyen  Motelay,  parfumeur, 
rue  Saint-Sauveur,  qui  avait  émigré  en 
novembre  1792  et  est  rentré  depuis 3  jours; 
4°  recevant  le  procès-verbal  du  transport 
du  citoyen  Delarue,  secrétaire-commis  du 
Comité,  au  domicile  de  Marie  Vanelle,  rue 
des  Vertus,  pour  vérifier  ses  papiers,  du- 
quel il  résulte  qu'il  n'a  rien  trouvé  de  sus- 
pect; '■)"  déclarant  avoir  procédé  à  l'inter- 
rogatoire de  la  nommée  Jonas,  femme 
Daniel,  vendant  des  objets  d'obscénité,  à 
celui  du  nommé  Fournier  et  de  sa  femme, 
fabriquant  ces  objets,  et  de  la  veuve  Thierry, 
arrêtée  pour  la  môme  cause;  d'après  ces 
ditïerents  interrogatoires,  arrêtant  que  la 
nommée  Daniel,  prise  en  llagrant  délit 
comme  vendant  dans  un  lieu  public  des 
objets  de  la  dernière  obscénité,  propres  à 
corrompre  les  mœurs  et  à  ruiner  le  tem- 
pérament de  la  jeunesse,  prévenue  d'avoir 
elle-même  sollicité  le  nommé  Fournier  et 
sa  femme  à  les  fabriquer  pour  les  lui  ven- 
dre, sera  comme  plus  coupable  conduite  à 
la  Force;  que  le  nommé  Fournier  et  sa 
T.  X. 


femme,  ainsi  que  la  veuve  Thierry,  con- 
vaincus, d'après  leur  propre  aveu,  de  fa- 
briquer et  vendre  secrètement  les  mêmes 
objets,  vu  rextrcme  misère  où  ils  parais- 
sent réduits  et  qu'ils  font  valoir  comme 
excuse,  seront  renvoyés  chez  eux  sous  la 
surveillance  active  des  Comités  révolution- 
naires de  leurs  sections  respectives,  que 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bon-Conseil  sera  invité  à  prendre  et  trans- 
mettre au  Comité  des  renseignements  sur 
le  nommé  Arrouard  et  sa  femme,  neveu  et 
nièce  de  la  veuve  Thierry,  chez  qui  elle 
demeure  et  qui  paraissent  avoir  des  figures 
de  rois  et  autres  contre-révolutionnaires, 
que  toutes  les  pièces  trouvées  chez  ces 
particuliers,  ainsi  que  leurs  interrogatoires, 
seront  envoyés  à  l'agent  national  près  le 
Tribunal  de  police  correctionnelle,  séant 
au  ci-devant  Châtelet,  que  la  femme  Ber- 
thelin, belle-sœ.ur  de  Fournier,  arrêtée 
chez  lui,  et  qui  n'est  en  aucune  manière 
comprise  dans  cette  affaire,  sera  mise  en 
liberté;  6°  annonçant  avoir  écrit  au  Com- 
mandant général  pour  le  prévenii-  qu'ayant 
fait  arrêter,  la  veille,  plusieurs  personnes 
qui  vendaient  des  objets  obscènes,  il  a 
appris  que  les  nommés  Maillot,  Huguet  et 
le  père  François,  soldats,  préposés  à  la 
surveillance  des  abus  et  indécences  qui 
pourraient  se  commettre  dans  la  Maison 
ou  le  Jardin  Egalité,  les  ont  au  contraire 
favorisés  en  buvant  de  l'eau-de-vie  avec 
ces  mêmes  personnes,  et  invitant  le  Com- 
mandant général  à  les  faire  remplacer  et 
punir  selon  la  rigueur  des  lois  militaires; 
7"  consignant  le  résultat  des  opérations 
du  citoyen  Cartier,  qui  a  procédé  à  la  dé- 
composition de  trois  qualités  de  vins,  à  14, 
16  et  20  sols,  prélevées  chez  les  nommés 
Barré,  marchand  de  vins,  rue  du  Temple, 
n"  37,  Maréchal,  marchand  de  vins,  même 
rue,  lesquelles  ont  été  trouvées  faibles  et 
mélangées  de  vins  blancs  et  rouges,  vieux 
et  nouveaux;  de  même  à  la  décomposition 
de  3  qualités  de  vins,  à  12,  16  et  20  sols, 
chez  le  nommé  Baroche,  marchand  de  vins, 
rue  Pastourelle,  au  coin  de  la  rue  du 
Temple,  d'où  il  ressort  que  ces  vins  sont 
très  faibles,  celui  à  12  surtout  est  au  degré 
de  l'eau  et  contient  une  portion  de  cidre, 
le  citoyen  Cartier  a  également  procédé  à 

24 


370 


CHAPITRE  P»-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  décomposition  de  3  qualités  de  vins  à  12, 
16  et  20  sols,  il  en  résulte  que  ces  vins 
contiennent  quelques  parties  animales  fer- 
mentées  dans  le  vin,  dont  l'ébullition  a 
produit  une  très  mauvaise  odeur,  ren- 
ferment en  outre  peu  de  tartre  et  beau- 
coup d'alun  ou  de  sel  marin;  8°annonçant 
avoir  écrit  au  Comité  de  la  section  de  l'Ob- 
servatoire, pour  l'inviter  à  lui  faire  par- 
venir dans  le  plus  bref  délai  les  rensei- 
gnements qu'il  pourrait  avoir  sur  le  compte 
du  nommé  Dedouvre,  l'un  des  membres 

du  Comité. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  3  e  registre  des  procès- verbaux  et  déli- 
bérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  iV.,BB3  81^,  fol.  26-30. 

1698.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Hanriot,  le  prévenant  qu'ayant  fait  arrêter, 
la  veille  et  ce  jour,  plusieurs  personnes 
sous  les  galeries  du  Palais  Egalité  vendant 
des  choses  obscènes,  telles  que  gondon  et 
godemichc,  dont  le  nom  seul  inspire  le  plus 
dégoûtant  et  le  plus  vil  mépris,  et  que  les 
trois  soldats,  nommés  Maillot,  Huguet  et 
le  père  François,  chargés  de  la  surveil- 
lance des  abus  qui  se  commettent  dans  le 
ci-devant  Palais,  les  ont  eux-mêmes  favo- 
risés en  buvant  l'eau-de-vie  avec  ces  mêmes 
individus  (que  ceux-ci  payaient),  et  l'en 
avisant  pour  les  faire  remplacer  et  punir 
suivant  ce  qu'ils  méritent. 

29  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de  copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  33  v». 

1699.  —  Lettre  de  Hanriot,  général  en 
chef  de  Paris,  au  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris,  conformément 
à  l'avis  que  le  Comité  lui  donne  des  obs- 
cénités qui  se  commettent  dans  le  Jardin 
Egalité  et  sous  les  galeries,  annonçant 
qu'il  va  prendre  des  mesures  pour  les  ré- 
primer, et  comme  les  nommés  Maillot, 
Huguet  et  François,  chargés  de  la  surveil- 
lance des  abus,  ont  favorisé  ces  sottises, 
il  va  les  dénoncer  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne. 

29  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  BB^  76. 


1700.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  attendu  que  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Guillaume-Tell 
n'a  pas  communiqué  les  motifs  qui  peuvent 
l'avoir  déterminé  à  lancer  un  mandat 
d'arrêt  contre  le  citoyen  Tranchelahausse, 
lequel,  d'ailleurs,  a  produit  diverses  pièces 
de  civisme,  décidant  qu'il  ne  sera,  jusqu'à 
nouvel  ordre,  donné  aucune  suite  audit 
mandat  d'arrêt,  et  que  le  citoyen  Tranche- 
lahausse jouira  de  sa  liberté,  sous  la  sur- 
veillance du  Comité  de  ladite  section  ; 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
des  nommés  Lamy,  Graby  et  Letellier,  ac- 
tuellement détenus  au  corps  de  garde  de 
la  section  de  la  Montagne. 

30  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  32. 

1701.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
des  citoyens  Demoulin,  lieutenant,  etCha- 
bru,  gendarme  national,  actuellement  en 
arrestation  aux  Carmes,  ainsi  que  du  ci- 
toyen Porteau,  portier  de  la  maison  n°  4 
de  la  rue  de  la  Perle  ;  2°  sur  la  pétition 
des  citoyen  et  citoyenne  Titon,  autorisant 
le  citoyen  Sirejean,  secrétaire  commis  du 
Comité,  à  se  transporter  rue  de  l'Oseille, 
section  de  l'Indivisibilité,  au  domicile  des 
susnommés,  lesquels  sont  actuellement  en 
état  d'arrestation  dans  la  maison  de  santé 
du  citoyen  La  Chapelle,  rue  Sairit-Maur,  à 
l'effet  de  lever  les  scellés  et  de  retirer  des 
coffres  et  armoires  les  linges,  bardes  et 
autres  objets,  nécessaires  audit  Titon, 
ainsi  qu'à  sa  femme,  eu  égard  à  son  état 
de  grossesse,  et  à  en  faire  de  même,  rue 
du  Faubourg-Poissonnière,  n°  33,  dans  une 
chambre  leur  appartenant;  3"  chargeant 
le  citoyen  Magnant  de  procéder  à  l'arres- 
tation des  citoyens  André,  Cartier  et  Noir- 
tier,  commis  au  bureau  du  départ  des 
lettres,  qui  ont  été  dénoncés  et  qui  ne 
peuvent  être  que  très  dangereux,  avec 
mandat  de  les  envoyer  dans  des  maisons 
d'arrêt  séparées. 

30  pluviôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  99. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  PLUVIOSE  AN  II 


371 


1702.  —  Délibcralion  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant l'envoi  au  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  Bon-Conseil  du  procès- 
verbal  de  perquisition  chez  la  veuve 
Thierry,  demeurant  rue  des  Deux-Portes- 
Saint-Sauveur,  au  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés  du  prc- 
cès-verbal  d'arrestation  de  la  femme  Da- 
niel, rue  des  Deux-Ecus,  n°  38,  et  à  celui 
de  la  section  des  Arcis,  du  procès-verbal 
d'arrestation  de  Fournier,  de  sa  femme  et 
de  la  femme  Berthelin;  2°  déclarant  avoir 
procédé  à  la  levée  des  scellés  sur  un  paquet 
contenant  18  francs  en  assignats,  appar- 
tenant à  la  femme  Daniel,  qui  les  a  refu- 
sés et  a  été  conduite  à  la  Force;  3«  invi- 
tant le  Comité  de  la  section  de  Bon-Conseil 


à  surveiller  la  femme  Thierry  et  le  nommé 
Arrouard,  son  neveu,  et  à  lui  envoyer  au 
plus  tôt  copie  des  dénonciations  qui  ont  été 
adressées  audit  Comité  contre  le  nommé 
Comparet,  ancien  inspecteur  général  des 
Postes, demeurant  àCharonne;  4°  annonçant 
l'envoi  à  l'agent  national  près  le  Tribunal 
de  police  correctionnelle  des  pièces  concer- 
nant Constant  Gamarre,  détenu  à  la  Force  ; 
5°  et  attendu  que  quelques  membres  sont 
en  mission  et  que  c'est  le  jour  du  décadi, 
auquel  les  citoyens  doivent  se  rendre  dans 
leurs  Assemblées  générales  de  sections, 
décidant  qu'il  n'y  aura  point  de  séance 

le  soir. 

30  pluviôse  an  II. 
Extrait  du  3*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  30,  31. 


30.  —  Poursuites  contre  les  auteurs,  imprimeurs  et 
distributeurs  de  libelles  contre-révolutionnaires  (ven- 
tôse an  II). 


1703.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, décidant  que  l'imprimé,  ayant  pour 
titre  :  Tableau  du  maximum  des  denrées  et 
marchandises,  divisé  en  5  sections,  décrété 
le  4  ventôse...,  sera  envoyé  sur-le-champ 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, afin  de  faire  toutes  les  informa- 
tions et  les  recherches  nécessaires  pour 
connaître  les  auteurs  de  cet  imprimé  et 
les  faire  punir,  ainsi  que  les  instigateurs 
et  les  complices  de  cette  intrigue  contre- 
révolutionnaire,  et  stipulant  que  le  décret 
sera  imprimé  au  Bulletin  et  tiendra  lieu 
de  publication. 

8  ventôse  an  II. 

Minute,  de  la  main  de  Barère,  A.  N.,  C  292, 
no  950  (pièce  39). 

Expédié  au  Tribunal  le  9  ventôse  et  envoyé 
par  un  huissier,  ainsi  que  le  tableau  annexé. 

1704.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  du  Comité  de  salut 
public,  chargeaçt  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  d'informer  sans 
délai  contre  les  auteurs  et  distributeurs 
des  pamphlets  manuscrits  répandus  dans 
les  Halles  et  marchés,  et  qui  sont  attenta- 


toires à  la  liberté  du  peuple  français  et  à 
la  représentation  nationale,  le  chargeant 
de  rechercher  en  même  temps  les  auteurs 
et  agents  des  conspirations  formées  contre 
la  sûreté  du  peuple  et  les  auteurs  de  la 
méfiance  inspirée  à  ceux  qui  apportent 
des  denrées  et  des  subsistances  à  Paris, 
avec  mission  de  rendre  compte  dans  trois 
jours,  à  la  barre  de  la  Convention  natio- 
nale, des  mesures  qu'il  aura  prises,  déci- 
dant enfin  que  le  Comité  de  salut  public 
fera  incessamment  son  rapport  sur  les 
moyens  d'assurer  le  gouvernement  et  le 
bonheur  du  peuple  et  de  le  préserver  des 
intrigues  des  conspirateurs. 

16  ventôse  an  II. 
Minute,  de  la  main  de  Barère,  A.N.^  C  293, 

n"  953  (pièce  24). 

1705.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, après  avoir  entendu  la  lecture  d'un 
placard  manuscrit,  commençant  par  ces 
mots  :  Sans-culotte,  il  est  temps,  fais  battre 
la  générale,  et  finissant  par  ceux-ci  •.parce 
que  j'ai  dit  la  vérité  même,  renvoyant  ce 
pamphlet  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 


372  CHAPITRE  ^^  —  JOCUNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLDTION 


liai  révoluliouiuiire,  séant  à  Paris,  et  le 
chargeant  de  faire  sans  délai  les  recher- 
ches les  plus  exactes  des  auteurs,  com- 
plices,  distributeurs    et    afficheurs    dudit 

pamphlet. 

17  ventôse  an  IL 
Minute,  A.  N.,  C  293,  n"  953  (pièce  47). 
Bon  à  expédier.  Signé  :  Bezard. 

1706.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant  que  le  nommé  Salle, 
auteur,  d'après  son  aveu  même,  de  l'ou- 
vrage intitulé  :  Eponine  ou  De  la  République 
de  Platon,  sera  mis  en  état  d'arrestation 
dans  une  maison   d'arrêt  jusqu'à  nouvel 

ordre. 

27  ventôse  an  IL 
Extrait  du  registre   des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*J[  294, 
fol.  142. 

A.    —   AFFAIRE    LE    VIGNEUR    ET    FROULLÉ 


1707. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, portant  que  les  nommés  LeVigneur, 
libraire,  et  Froullé,  imprimeur-libraire, 
seront  amenés  sur-le-champ  auprès  de  lui, 
à  l'effet  d'être  interrogés  sur  divers  fails, 
ordonnant  d'apposer  les  scellés  sur  leurs 
papiers  et  de  saisir  tous  les  exemplaires 
d'une  brochure  intitulée  :  Liste  comparative 
des  cinq  appels  nominaux,  ainsi  que  tous 
autres  ouvrages  que  l'on  trouverait  conte- 
nir des  rapports  faux  et  contre-révolu- 
tionnaires. 

7  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4774--. 

1708.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Lucas,  commissaire,  et  Chandel- 
lier,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, assisté  du  citoyen  Boubon,  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Montagne,  au  domicile  de  Thomas 
Le  Vigueur,  cul-de-sac  de  la  Brasserie, 
11^820,  afin  d'y  faire  perquisition  et  sai- 
sir tous  les  exemplaires  d'une  brochure 
intitulée  :  Liste  comparative  des  cinq  appels 
nominaux,  ce  à  quoi  il  a  été  procédé  et 
n'a  donné  d'autre  résultat  que  la  décou- 
verte d'une  caisse  clouée  et  ficelée  devant 
partir  pour  Rouen,  contenant  divers  ou- 
vrages pour  ou  contre  la  Révolution,  dont 
il  a  été  extrait  Vo  exemplaires  destinés  à 
être  mis  sous  les  yeux  des  membres  du 


Comité,  ainsi  que  le  Journal  de  Suleau. 
se  trouvant  dans  un  paquet  de  linge; 
quant  à  la  Liste  comparative  des  cinq  ap- 
pels nominaux,  ledit  Le  Vigncur  a  décUicé 
en  avoir  eu,  mais  avoir  tout  vendu. 

8  ventôse  an  II. 
Original  s'gnc,  A.  A\,  W  332,  n"  56G. 

1709.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Voulland,  au  Comité  de  sûreté  générale, 
par  Thomas  Le  Vigueur,  marchand  li- 
braire, lequel  a  déclaré,  au  sujet  de  la 
Liste  comparative  des  appels  nominaux,  à 
lui  représentée,  qu'il  l'avait  mise  en  vente 
pendant  les  trois  premiers  mois  qui  sui- 
virent la  mort  de  Capet,  publiquement,  à 
la  porte  de  la  Convention,  sous  les  yeux 
des  représentants  du  peuple,  mais,  sur 
des  observations  qui  lui  furent  faites,  il 
avait  cessé  de  l'étaler  et  de  la  vendre,  que 
la  brochure  en  question,  imprimée  par  le 
citoyen  Froullé,  de  société  avec  lui,  n'était 
qu'un  recueil  de  divers  écrits  qui  parurent 
à  l'époque  du  jugement  de  Capet,  que 
pour  ce  qui  est  de  hx  Relation  des  24- heures 
d'angoisse,  qui  ont  précédé  la  mort  de 
Louis  XVI,  cette  relation  formait  une  pe- 
tite brochure  qui,  à  l'époque  du  jugement 
de  Capet,  fut  vendue  publiquement  dans 
les  rues  de  Paris,  et  qui  a  été  incorporée 
dans  le  recueil. 

8  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Voulland  et  de  LeVigneur, 
A.N.,  W  332,  no  566. 

1710. — Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  devant  Voulland,  l'un 
de  ses  membres,  par  le  citoyen  Froullé, 
imprimeur-libraire,  quai  des  Augustins, 
n»  39,  lequel  a  reconnu  avoir  imprimé  et 
mis  en  vente  la  brochure  incriminée, 
qui  a  été  tirée  à  2,000  exemplaires  et  a 
paru  vers  le  mois  d'avril,  a  déclaré  qu'il 
l'avait  rédigée,  de  concert  avecLe  Vigueur, 
en  compulsant  les  journaux,  particulière- 
ment le  Moniteur,  et  en  utilisant  le  recueil 
de  Perlet,  et  à  l'instigation  du  môme  LeVi- 
gneur, qui  l'avait  assuré  que  cette  bro- 
chure serait  recherchée,  ajoutant  que  la 
Relation  des  24  heures  d'angoisses  se  ven- 
dait lors  de  la  mort  de  Capet,  quoique  Le 
Vigueur  lui  eût  déclaré  qu'il  était  dange- 


AFFAIRE  LE  VIGNEUU  ET  FROUIJ.É 


373 


reux  de  la  mettre  en  vente,  11  avait  conti- 
nué à  le  faire  en  se  plaçant  sous  la  pro- 
tection de  la  liberté  de  la  presse. 

8  ventôse  an  II. 
Original,    signé  de  Voulland  et  de  Froullé, 
A.  N.,  W  332,  n°  56G. 

1711.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jean  Ghandellier  et  d'Antoine  Lucas,  com- 
missaires du  Comité  de  sûreté  générale, 
en  vertu  d'arrêté  du  même  Comité,  au 
domicile  de  Jacques-François  Froullé,  quai 
des  Augustins,  n«  30,  de  perquisition  dans 
son  magasin  et  sa  boutique,  où2i  brochures 
ont  été  trouvées  et  envoyées  au  Comité, 
avec  apposition  des  scellés  sur  un  maga- 
sin aux  Augustins. 

8  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  332,  n°  566. 

1712.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  les  interrogatoires  subis  ce  jour 
par  les  nommés  Le  Vigueur,  libraire,  et 
Froullé,  imprimeur-libraire,  par  devant  le 
citoyen  Voulland,  membre  du  Comité,  en 
exécution  d'un  arrêté  du  Comité  de  la 
veille,  desquels  interrogatoires  il  résulte 
que  les  susnommés  Le  Vigneur  et  Froullé, 
trois  mois  après  le  jugement  de  Louis 
Capet,  dernier  tyran  des  Français,  se  sont 
permis  de  faire  imprimer,  mettre  en  vente 
et  répandre  une  brochure  contre-révolu- 
tionnaire ayant  pour  litre  :  Liste  compara- 
tive des  cinq  appels  nominaux  faits  dans  les 
séances  des  io,  16,  17,  18  et  19  janvier  1793 
sur  le  procès  de  Louis  XVI,  avec  les  décla- 
rations que  les  députés  ont  faites  à  cha- 
cune des  séances  par  ordre  de  numéros, 
suivie  de  la  déclaration  de  Louis  à  la  Con- 
vention, par  laquelle  il  interjette  appel  à  la 
Nation  du  jugement  porté  contre  Louis,  et 
du  discours  prononcé  à  la  barre  par  de 
Sèze  immédiatement  après  le  résultat  du 
scrutin  sur  la  peine  à  infliger  à  Louis,  des 
observations  de  ïronchet  et  Lamoignon- 
Malesherbes,  ses  défenseurs,  du  testament 
de  Louis  XVI,  et  enfin  de  la  relation  des 
vingt-quatre  heures  qui  ont  précédé  sa 
mort,  à  Paris,  chez  Le  Vigneur,  libraire,  à 
la  Convention  nationale,  Froullé,  impri- 
meur-libraire, quai  des  Augustins,  n°  39, 
1793;  laquelle  brochure  contient  des  dé- 


tails faux  et  inexacts,  entre  autres  sur  les 
derniers  moments  de  Louis  Capet,  pré- 
sentés dans  des  termes  propres  à  inspirer 
un  intérêt  dangereux  et  même  criminel 
en  faveur  du  tyran;  jeter  de  la  défaveur 
sur  le  jugement  qui  l'a  condamné,  sur  les 
membres  qui  ont  eu  le  courage  d'y  coopé- 
rer et  sur  les  agents  du  pouvoir  exécutif, 
de  la  force  armée  qui  ont  concouru  à  son 
exécution;  considérant  que  le  choix  affecté 
des  divers  écrits  rassemblés  dans  la  bro- 
chure dont  il  s'agit,  et  dont  la  vente  et 
distribution  ont  été  commencées  par  Le 
Vigneur  et  Froullé  trois  mois  après  la 
mort  du  tyran  et  continuées  jusqu'à  ce 
jour,  du  moins  par  l'un  d'eux,  le  nommé 
Froullé,  ce  qui  annonce  des  regrets  bien 
coupables  de  la  mort  de  Louis  Capet,  un 
désir  bien  sincère  de  voir  rétablir  la 
royauté  et  l'intention  contre- révolution- 
naire de  contribuer  à  son  rétablissement 
par  tous  les  moyens  qui  sont  en  leur  pou- 
voir, décidant  que  Le  Vigneur  et  Froullé 
seront  traduits  au  Tribunal  révolution- 
naire pour  y  être  poursuivis  et  jugés  à  la 
diligence  de  l'accusateur  public. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  107. 

1713.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  les  nommés  Le  Vi- 
gneur et  Froullé  seront  traduits  à  la  Con- 
ciergerie pour  y  être  détenus  et  écroués, 
comme  prévenus  de  délit  contre-révolu- 
tionnaire, et  enjoignant  au  concierge  de 
les  recevoir  et  garder. 

8  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.N.,F^  477422. 

1714.  —  Déclaration  de  Louis  Chédu- 
tault  et  Antoine- Michel-Narcisse  Regnault 
d'Orval,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  Libreval  (Cher),  portant  qu'ayant 
acheté  chez  la  citoyenne  Lesclapart,  li- 
braire, sous  la  galerie  de  bois  du  Palais- 
Royal,  un  ouvrage  intitulé  :  Liste  compa- 
rative des  cinq  appels  nominaux,  et  l'ayant 
lu  le  soir  dans  leur  auberge,  ils  ont  re- 
connu que  ce  livre  contient  des  principes 
contre-révolutionnaires,  en  ce  qu'il  ten- 
drait à  apitoyer  les  lecteurs  sur  le  sort 


374 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


du  dernier  tyran,  et  qu'il  contient  même 
une  infinité  de  faussetés,  attribuées  aux 
gardes  qui  le  conduisaient  à  l'échafaud,  en 
conséquence  déclarant  qu'ils  ont  cru  de- 
voir dénoncer  le  livre,  le  libraire  et  l'im- 
primeur. 

1 1  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  369,  n»  823. 

17i5.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  d'arrêter  et  de  tra- 
duire au  Tribunal  révolutionnaire  la  veuve 
Lesclapart,  marchande  libraire,  demeu- 
rant rue  du  Roule,  et  ayant  sa  boutique 
au  Palais  national,  sous  les  galeries,  et 
d'adresser  à  l'accusateur  public  près  ce 
Tribunal  les  deux  exemplaires  de  la  Liste 
comparative  des  cinq  appels  nominaux,  visés 
par  le  président  du  Comité,  avec  ordre 
d'apposer   les   scellés   chez   ladite   veuve 

Lesclapart. 

11  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  293, 
fol.  49. 

1716.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Etienne  Masson,  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, par  Jacques-François  FrouUé, 
âgé  de  60  ans,  imprimeur-libraire,  quai 
des  AugustinSjU"  39,  lequel  a  déclaré  être 
l'auteur  de  la  brochure  incriminée  avec 
Le  Vigueur,  que  cette  compilation  a  été 
faite  au  moyen  de  différents  journaux,  et 
notamment  d'un  recueil  volumineux  im- 
primé chez  Buisson,  libraire  à  Paris,  et 
d'un  autre  imprimé  chez  Perlet,  et  au  su- 
jet du  reproche  à  lui  adressé  d'avoir  em- 
ployé dans  la  Relation  des  24  heures  d'an- 
goisse des  expressions  qui  tendent  à  faire 
regarder  comme  une  victime  le  tyran  dont 
la  tête  est  tombée,  a  protesté  n'avoir  eu 
aucune  intention  mauvaise. 

12  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Froullé,  Masson  et  Fou- 
quier-Tinville,  A.  N.,  W  332,  n»  566. 

1717.  —  Interrogatoire  subi  devant 
Etienne  Masson,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, par  Thomas  Le  Vigueur,  âgé  de 
47  ans,  libraire,  tenant  boutique  à  la  Con- 
vention, demeurant  cul-de-sac  de  la  Bras- 
serie, section  de  la  Montagne,  auquel  il  a 
été  reproché  d'avancer  dans  une  note  et 


dans  l'expression  de  différents  votes,  évi- 
demment tronqués,  des  faits  dont  il  n'était 
pas  certain,  et  qui  a  répondu  n'avoir  eu 
aucune  intention  contre-révolutionnaire, 
qu'il  s'est  borné  à  copier  une  relation,  et 
que  les  opinions  des  patriotes  qui  se  trou- 
vent à  la  fin  de  cet  ouvrage  sont  des  ga- 
rants de  sa  bonne  foi. 

12  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,\Y  332,  n"  566. 

1718.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Jacques-François  Froullé,  imprimeur-li- 
braire, et  Thomas  Le  Vigueur,  libraire,  pré- 
venus d'avoir,  méchamment  et  à  dessein, 
composé,  imprimé  et  distribué  un  ouvrage 
intitulé  :  Liste  comparative  des  appels  no- 
minaux, narration  mensongère,  ayant  pour 
but  de  chercher  à  perpétuer  l'amour  de  la 
royauté  par  les  regrets  sur  le  sort  du  ty- 
ran, tendant  à  provoquer  la  dissolution  de 
la  représentation  nationale  et  le  rétablis- 
sement de  la  royauté,  et  à  calomnier  les 
autorités  constituées,  par  les  détails  les 
plus  faux  sur  la  mort  de  Capet. 

12  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  332,  n"  566. 

1719.  —  Déclaration  du  jury  de  juge- 
ment du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
qu'il  a  été  composé  et  imprimé  à  Paris, 
aux  mois  d'avril  et  suivants  1793  (v.  st.), 
un  ouvrage  in-8°  ayant  pour  titre  :  Liste 
comparative  des  cinq  appels  nominaux,  dans. 
lequel  se  trouve  la  Relation  des  24  heures 
d'angoisse,  qui  ont  précédé  la  mort  de 
Louis  XVI,  ouvrage  qui  provoque  la  disso- 
lution de  la  représentation  nationale  et  le 
rétablissement  de  la  royauté  en  France, 
que  Jacques-François  Froullé,  imprimeur- 
libraire  à  Paris,  a  composé  et  imprimé  cet 
ouvrage,  que  Thomas  Le  Vigueur,  libraire 
à  Paris,  a  coopéré  à  la  composition  et  im- 
pression dudit  ouvrage. 

13  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Dobsent,  A.  N.,  W  332. 
n°  566. 

1720.  —  Procès-verbal  de  comparution 
à  l'audience  du  Tribunal  révolutionnaire 


AFFAIRE  LE  VIGNEUR  ET  FROULLÉ  —  AFFAIRE  CAUCHOIS 


375 


de  Thomas  Le  Vigneur  et  Jacques-François 
FrouUé,  auxquels  il  a  été  fait  lecture  de  dif- 
férentes pièces,  avouées  et  reconnues  par 
eux,  sur  lesquelles  il  leur  a  été  fait  diffé- 
rentes interpellations  par  le  président, 
auxquelles  ils  ont  répondu. 

13  ventôse  an  IL 
Original,  signé  de  Dobsent,  A.  N.,  W  332, 
n°  566. 

1721.  — Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, condamnant  à  la  peine  de  mort 
Jacques-François  Froullé,  imprimeur-li- 
braire, et  Thomas  Le  Vigneur,  libraire, 
auteurs,  imprimeurs  et  distributeurs  d'une 
brochure  contre -révolutionnaire,  conte- 
nant des  détails  faux  et  inexacts  sur  les 
derniers  moments  de  Louis  Capet,  et  dé- 
cidant que  l'ouvrage  ou  écrit  ou  imprimé 
sus-énoncé  sera  brûlé  au  pied  de  l'échafaud 
par  l'exécuteur  des  jugements  criminels. 

13  ventôse  an  IL 

Original,  signé  de  Dobsent,  Lanne  et  E.  Mas- 
son,  A.  N.,W  332,  n°  566. 

Ed.  IL  Wallon,  Le  Tribunal  révolutionnaire 
de  Paris,  t.  II,  p.  45  4. 

1722.  —  Signification  par  Deguaigné, 
huissier  du  Tribunal  révolutionnaire,  au 
concierge  de  la  Conciergerie  du  jugement 
portant  condamnation  à  mort  de  Froullé 
et  de  Le  Vigneur,  avec  déclaration  du  sieur 
Deguaigné,  inscrite  à  la  marge,  constatant 
qu'en  sa  présence,  l'exécuteur  des  juge- 
ments criminels  a  brûlé  les  pièces  énon- 
cées audit  jugement,  et  que  l'exécution  a 
eu  lieu  à  4  heures  de  relevée. 

13  ventôse  an  IL 
Originaux   signés  (2  pièces),  A.  N.,  W  525. 

1723.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, portant  que  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale de  la  Convention  se  fera  dans  le 
jour  remettre  par  le  greffier  du  Tribunal 
révolutionnaire  toutes  les  pièces  qui  ont 
servi  à  l'instruction  de  la  procédure  contre 
le  libraire  Froullé,  afin  de  rechercher  quels 
sont  les  auteurs  et  distributeurs  du  libelle 
intitulé  :  Tableau  comparatif  des  cinq  ap- 
liels  nominaux,  et  les  faire  traduire  devant 
le  Tribunal  révolutionnaire. 

16  ventôse  an  IL 
Minute,  signée  de  Tallien,    A.  N.,   C    293, 
no  953  (pièce  25). 


1724. — Interrogatoire  subi  devant  René- 
François  Dumas,  vice-président  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  par  Marie-Pierrette 
Hennevaux,  veuve  Lesclapart,  libraire,  la- 
quelle a  reconnu  avoir  vendu,  comme 
d'ailleurs  tous  les  libraires,  la  Liste  compa- 
rative des  cinq  appels  nominaux,  imprimée 
par  Le  Vigueur  et  Froullé,  liste  qu'elle  a 
achetée  d'un  porteur  inconnu. 

19  ventôse  an  IL 
Original  non  signé,  A.  N.,  W  369,  n"  823. 

B,  —  AFFAIRE   CAUCHOIS. 


1725. 


Arrêté   du   Comité  révolution- 


naire de  la  section  régénérée  de  Beaure- 
paire,  après  avoir  reçu  les  déclarations  de 
Marc-Claude  Naulin,  substitut  de  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
de  François  Alix,  juge  du  Tribunal  du  5^ ar- 
rondissement, de  Marie-François  Langlois, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, statuant  que  le  citoyen  Cauchois, 
fils,  sera  traduit  devant  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire comme  prévenu  de  s'être  servi 
et  d'avoir  abusé  de  ses  talents  à  diverses 
époques  pour  aigrir  et  soulever  le  peuple 
contre  les  magistrats,  notamment  lors  de 
l'acceptation  de  la  Constitution  républi- 
caine, en  échauffant  les  esprits  sur  les  sub- 
sistances, auquel  arrêté  est  annexé  le  texte 
de  la  pétition  du  citoyen  Cauchois,  fils,  en 
date  du  7  août. 

22  frimaire  an  IL 
Copie  conforme,  A.  iV.,  W  336,  n"  592. 


1726. 


Interrogatoire  subi  devant  Ga- 


briel Deliège,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Alexandre-Pierre  Cauchois,  ar- 
chitecte, extrait  de  la  maison  d'arrêt  des 
ci-devant  Carmes,  au  sujet  de  ses  attaques 
contre  la  municipalité  de  Paris,  notam- 
ment de  la  diatribe  dirigée  contre  Pache, 
au  mois  d'août  précédent  et  affichée  à 
profusion,  relativement  aux  subsistances, 
lequel  reconnaît  s'être  occupé,  comme 
membre  de  la  Commission  relative  aux 
comptes  pour  les  subsistances,  de  rédiger 
une  réponse  à  plusieurs  affiches  de  la  Mu- 
nicipalité et  du  Maire,  mais  que  son  tra- 


376 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


vail  fut  rejeté  et  qu'il  fut  même  qualifié 
d'agent  de  la  Municipalité. 

19  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  336,  n°  592. 

1727.  —  Acte  d'accusation  d'Antoine- 
Quenlin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
Alexandre -Pierre  Cauchois,  architecte, 
prévenu  d'avoir  conspiré  contre  la  Répu- 
blique en  tenant  des  propos  séditieux,  en 
faisant  des  motions  et  pétitions  insidieuses 
et  incendiaires,  ensemble  des  libelles  et 
diatribes  tendant  à  la  dissolution  et  avilis- 
sement de  la  représentation  nationale  et 
des  autorités  constituées,  à  la  destruction 
de  la  République  et  au  rétablissement  de 

la  royauté. 

21  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  336,  n°  592. 

1728.  —  Procès-verbal  de  l'audience  du 
Tribunal  révolutionnaire,  mentionnant  la 
comparution  d'Alexandre-Pierre  Cauchois, 
architecte,  rue  de  la  Harpe,  et  des  13  té- 
moins assignés,  savoir,  de  Marc-Claude 
Naulin,  substitut  de  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  d'Adrien -Louis 
Landouçain,  ancien  marin,  de  Marie-Fran- 
çois Langlois,  papetier,  membre  de  la  Com- 
mune, dePierre-AlexandreLouvet,  peintre, 
de  Jacques  Edon,  menuisier,  de  Marie  Pla- 
cide-Clément Janiot,  maçon,  membre  du 
Comité  révolutionnaire,  de  Jacques  Miel, 
écrivain,  de  Marc- Antoine  Dablans,  pape- 
tier, de  Jean-Claude  Guiot,  parfumeur,  de 
Charles-Thomas  Deziré,  horloger,  de  Jac- 
ques-Henri Hémard,  instituteur,  de  Jacques 
Lejeune,  papetier,  et  de  Jean-Claude  Aubert, 
imprimeur  en  taille-douce,  qui  ont  fait 
leurs  déclarations. 

22  ventôse  an  II. 

Original,  signé  d'Herman,  A.  N.,  W  336, 
n°  592. 

1729.  —  Déclaration  du  jury  de  jugement 
du  Tribunal  révolutionnaire  affirmative 
sur  les  questions  suivantes  : 

1«  Il  a  existé  dans  l'intérieur  une  vaste 
conspiration  tendante  à  allumer  la  guerre 
civile  pour  s'emparer  des  pouvoirs,  contre 
l'exercice  de  l'autorité  légitime  de  la  Ré- 


publique, de  la  part  de  la  faction  Rrissot 
et  Roland. 

2°  Alexandre-Pierre  Cauchois,  architecte, 
est-il  convaincu  d'avoir  été  l'un  des  agents 
et  affidés  de  cette  faction? 

(22  ventôse  an  II.) 
Original,  signé  d'Herman,  président,  A.  N., 
W  336,  no  592. 

1730. — Jugement  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  Alexandre-Pierre  Cau- 
chois, architecte,  convaincu  d'avoir  dé- 
claré, à  la  veille  du  10  août  dernier,  qu'un 
tyran  valait  mieux  que  cinq  cents,  d'avoir 
aidé  à  mettre  Roland  sous  la  protection 
de  sa  section,  d'avoir  cherché,  le  31  mai, 
à  empêcher  de  tirer  le  canon  d'alarme, 
d'avoir,  le  7  août  précédent,  fait  une  péti- 
tion en  8  articles  tendant  à  alarmer  les 
esprits  sur  les  subsistances,  d'avoir,  comme 
président  de  la  Commission  des  subsis- 
tances, signé  une  diatribe  contre  Pache, 
de  nature  à  enlever  la  confiance  due  aux 
autorités  constituées,  et  le  condamnant  à 
la  peine  de  mort. 

22  ventôse  an  II. 
Original,  signé  d'Herman,  président,  Denizot 
et  Lanne,  A.  iV.,  W  336,  n°  592.. 


c. 


AFFAIRE    DEVERGNE 


1731.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Magnant 
d'amener  au  Comité  le  nommé  Devergne, 
imprimeur,  Faubourg  Saint-Martin,  n°31, 
et  en  cas  de  refus  de  sa  part,  en  l'y  con- 
traignant par  la  force  armée. 

10  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Voullund,  de  Jagot  et  do 
Louis  (du  Bas-Rhin),  A.  N.,  F^  4675.' 

1732.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  le  citoyen  De- 
vergne, imprimeur.  Faubourg  Saint-Mar- 
tin, n°  31,  auquel  a  été  représenté  un 
imprimé  portant  la  signature  de  J.-B.  Pou- 
part-Beaubourg,  avec  l'intitulé  suivant  : 
A  la  Société  populaire  et  au  Comité  révolu- 
tionnaire  de  la  section  du  Conl rat-Social, 
sur  la  mort  de  Vinfortuné  Chaudot,  et  dè- 
nonciaLion  de  trois  brigands  plus  puissants 
que  la  Convention,  que  ledit  Devergne  a  re- 
connu être  sorti  de  ses  presses,  et  dont 


AFFAIRE  DEVERGNE  —  AFFAIRE  BERTHOMIER,  VANGORP  ET  BAP    377 


le  manuscrit  lui  aurait  été  remis  par  un 
agent  officieux  fréquentant  les  prisons, 
avec  arrêté  du  Comité,  ordonnant  que  le 
manuscrit  en  question  sera  saisi  par  me- 
sure de  sûreté  générale  et  que  le  citoyen 
Devergne  sera  conduit  sous  escorte  suffi- 
sante dans  la  maison  des  Carmes,  oh  il 
restera  en  arrestation. 

10  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Dubarran  et  de  Louis  (du 
Bas-Rhin),  A.  N.,  F^  4675. 

1733.  —  Factum  de  Poupart-Beaubourg, 
portant  pour  titre  ;  A  la  Société  populaire 
et  au  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Contrat-Social  sur  la  mort  de  f infortuné 
Chaudot  (notaire,  condamné  le  25  pluviôse 
an  IIj  et  dénowiiation  de  trois  brigands  plus 
'puissants  que  la  Convention,  par  J.-B.  Pou- 
part-Beaubourg,  vainqueur  de  la  Bastille 
et  revenant  du  2  septembre,  de  la  prison 
de  la  Force,  30  pluviôse  an  2*  ;  avec  lettre 
de  l'auteur  au  citoyen  Devergne,  impri- 
meur, et  en  tête  la  mention  :  A  tirer  pour 
200  affiches  et  500  exemplaires  in-4°. 

10  ventôse  an  II. 
Minute  de  4  feuillets,  A.  N.,  F'  4675. 

1734.  —  Mémoires  justificatifs  adressés 
au  Comité  de  sûreté  générale  par  le  ci- 
toyen Devergne,  imprimeur,  détenu  à  la 
maison  des  Carmes  de  Vaugirard,  depuis 
le  20  octobre,  pour  o.voir  imprimé  la  jus- 
tification de  Poupart-Beaubourg,  dédiée 
au  Tribunal  criminel  du  Département,  dé- 
clarant n'avoir  rien  trouvé  dans  cet  écrit 
qui  lui  parût  attentatoire  à  la  souverai- 
neté nationale  et,  en  ce  qui  le  concerne 
personnellement,  avoir  toujours  eu  la  con- 
fiance de  ses  concitoyens  qui  l'ont  envoyé 
en  qualité  de  commissaire  à  la  Maison 
Couimune  le  jour  de  la  mort  du  dernier 
tyran  Capet,  afin  d'apporter  des  nouvelles 
de  la  situation  de  Paris  et  de  l'opinion 
publique,  en  ccnséquence  réclamant  sa 
mise  en  liberté. 

30  thermidor,  27  fructidor  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.N.,  FM675. 

173a.  —  Supplique  de  la  femme  de  Mi- 
chel-Benoît Devergne,  imprimeur,  au  Co- 
mité de  sûreté    générale,   afin    d'obtenir 


l'accélération  du  jugement  de  son  mari, 
qui  est  connu  de  sa  section  pour  s'être 
montré  un  bon  républicain  dans  toutes  les 
occasions,  d'avoir  notamment  marché,  lors 
du  10  août,  avec  ses  concitoyens  contre 
le  tyran,  d'avoir  été  sous  les  armes,  les 
31  mai,  1^^'  et  2  juin,  et  appelant  l'atten- 
tion du  Comité  sur  sa  situation  des  plus 
précaires,  attendu  qu'elle  se  trouve  de- 
puis l'arrestation  de  son  mari  dans  la  plus 
grande  détresse. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  F"  4675. 

1736.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  liberté  im- 
médiate du  citoyen  Michel-Benoît  Dever- 
gne, imprimeur,  et  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  ses  papiers  et  livres. 

7  vendémiaire  an  III. 
Copie, signée  de  Bourguignon,  A. iV., F' 4675. 

D.  —  AFFAIRE  BERTHOMIER,  VANGORP 
ET  BAP. 

1737.  —  Procès-verbal  dressé  par  la  mu- 
nicipalité et  le  Comité  révolutionnaire 
d'Etrepagny,  contenant  l'enquête  instruite 
au  sujet  des  brochures  saisies  sur  Guil- 
laume Bap  et  autres  colporteurs,  dénon- 
cés par  Jean -Pierre  Le  Masle,  greffier  de 
la  justice  de  paix  d'Etrepagny,  et  les  in- 
terrogatoires subis  à  ce  sujet  par  Pierre 
Gérard,  marchand  forain,  par  Guillaume 
Bap,  colporteur  et  marchand  de  peaux  de 
lapins  et  d'almanachs,  par  Jean  Bap,  mar- 
chand de  portefeuilles  et  d'almanachs,  fils 
du  précédent,  lequel  a  déclaré  que  son 
père  a  rapporté  de  Paris  «  des  aiguilles, 
des  savonnettes,  des  catéchismes  de  la 
République,  des  petits  livres  pour  des 
enfants,  d'autres  livres  qui  parlent  de  la 
guillotine,  d'autres  où  était  la  figure  de 
Marat  et  des  chansons  »,  et  par  Jean  Le- 
roux, marchand  de  peaux  de  lapins,  beau- 
frère  et  oncle  des  nommés  Bap,  avecTexa- 
mcn  du  contenu  dans  plusieurs  paquets 
de  livres  saisis,  où  il  a  été  trouvé  onze 
exemplaires  du  Discours  fraternel,  des  bro- 
chures couvertes  en  papier  rougeâtre,  ayant 
pour  titre  Liste  générale  et  très  exacte  des 
noms  de  ceux  qui  ont  été  condamnés  à  mort 


378  CHAPITRE  I«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


par  le  Tribunal  révohUionnaire,  d'autres  li- 
vres inlitulés  Catéchisme  français  républicain, 
d'autres,  couverts  d'un  papier  rcuge,  ayant 
pour  titre  Syllabaire  républicain,  deux  au- 
tres, couverts  en  parchemin,  intitulés  Al- 
phabet républicain,  un  autre,  de  plus  petit 
format,  couvert  en  jaune,  ayant  pour  titre 
Calendrier  républicain,  avec  arrêté  de  la 
municipalité  et  du  Comité  de  surveillance 
d'Etrepagny,  décidant  l'envoi  du  dossier 
de  l'enquête  et  des  brochures,  jugées  in- 
constitutionnelles et  dangereuses,  au  di- 
rectoire du  district  des  Andelys,  la  resti- 
tution des  autres  brochures,  dont  le  con- 
tenu est  constitutionnel,  à  ceux  à  qui  elles 
appartiennent,  et  l'incarcération  de  Guil- 
laume Bap  dans  la  maison  d'arrêt  du  dis- 
trict. 

16,  17  ventôse  an  II, 
Original,  A.N.,  F^  477539. 

1738.  —  Arrêté  du  directoire  du  district 
des  Andelys,  constatant  l'arrestation  à 
Etrepagny  de  Guillaume  Bap,  colporteur 
d'un  écrit  incendiaire,  contre-révolution- 
naire, tendant  à  l'avilissement  et  à  la  dis- 
solution de  la  Convention  nationale, atten- 
tatoire à  l'unité  et  à  l'indivisibilité  de  la 
République,  et  contenant  une  critique 
pleine  d'astuce  contre  le  gouvernement 
révolutionnaire,  et  décidant  que  l'agent 
national  du  district  dénoncera  ce  libelle 
aux  Comités  de  salut  public  et  d?  sûreté 
générale,  avec  l'interrogatoire  dudit  Guil- 
laume Bap,  qui  est  expédié  au  Comité  de 
sûreté  générale,  sous  l'escorte  de  soldats 
révolutionnaires. 

17,  18  ventôse  an  II. 
Copie,  A.JV,,  F^  477539. 

1739.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  sûreté  générale  par  Jean-Bap- 
tiste-Jacques-Philippe Berthomier,  impri- 
meur, prévenu  d'avoir  imprimé  et  vendu 
un  ouvrage  intitulé  :  Discours  fraternel  et 
instructions  à  mes  concitoyens  iiour  les  mettre 
à  la  hauteur  des  républicains,  accompagné 
d'une  épitre  dédicatoireàtous  les  citoyens 
du  monde,  ouvrage  déclaré  contraire  aux 
principes  de  la  Révolution,  dont  l'auteur 
est  un  écrivain  public  à  côté  du  portail  de 
Saint-Nicolas-des-Champs,  lequel  Bertho- 
mier a  déclaré  en  avoir  imprimé  500  exem- 


plaires, dont  100  ont  été  remis  à  l'auteur 
et  100  à  un  nommé  Guillaume  Bap  pour 
36  livres,  et  que  l'auteur  avait  l'intention 
de  les  vendre  aux  femmes  du  marché. 

21  veniôse  an  II. 
Original,  signé  de  Berthomier  et  de  Louis  (du 
Bas-Rhin),  A.  N.,  F"'  4775^9. 

1740.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'interrogatoire  subi  par  le 
citoyen  Berthomier,  imprimeur,  rue  Nolre- 
Damo-de-Nazareth,  n°  7,  ordonnant  qu'il 
sera  conduit  par  deux  gendarmes  dans  la 
maison  'qu'il  indiquera,  à  l'effet  de  saisir 
et  amener  au  Comité  l'individu  qui  leur 
sera  désigné  comme  l'auteur  de  l'ouvrage 
intitulé  :  Discimrs  fratornel  et  instructions 
à  mes  concitoyens,  imprimé  chez  ledit  Ber- 
thomier. 

21  ventôse  an  II. 
Minute,  A.  iV.,  F"?  477539. 

1741.  —  Interrogatoire  subi  devant  le 
Comité  de  sûreté  générale,  en  vertu  d'une 
réquisition  de  l'agent  national  du  district 
des  Andelys,  par  Guillaume  Bap,  marchand 
de  peaux  de  lapin,  d'étrennes  mignonnes 
et  de  calendriers,  colporteur  d'un  libelle 
incendiaire  et  contre-révolutionnaire,  in- 
titulé :  Discours  fraternel  et  instructions  à 
mes  concitoyens, ,  dont  99  exemplaires  ont 
été  saisis  sur  lui,  et  qu'il  a  déclaré  avoir 
acheté  rue  de  Nazareth,  n"  7,  au  nombre 
de  12  douzaines,  avec  la  treizième  dou- 
zaine donnée  par-dessus  le  marché. 

21  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Louis  (du  Bas-Rhin),  avec 
une  croix  pour  la  signature  de  Guillaume  Bap, 
A.N.,  F^  477539. 

1742.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'interrogatoire  subi  par  Guil- 
laume Bap,  colporteur,  ordonnant  que  deux 
gendarmes  conduiront  ledit  Bap  dans  la 
maison  qu'il  leur  indiquera,  qu'ils  saisi- 
ront et  amèneront  au  Comité  l'individu 
qui  leur  sera  indiqué  par  ledit  Bap  pour 
être  celui  qui  lui  a  vendu  ledit  imprimé. 

21  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  V^  477539. 

1743.  ~  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'interrogatoire  subi  par  le 


AFFAIRE  BERTHOMIER,  VANGORP  ET  BAP 


379 


citoyen  Kerthomier,  imprimeur,  rue  dite 
Nolre-Dame-de-Nazareth,  chargeant  le  ci- 
toyen Morel  d'apposer  les  scellés  sur  ses 
magasins  et  imprimerie. 

22  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F"'  4770^^. 

1744.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Nicolas  Morel,  secrétaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  accompagné  de  François- 
Urbain  Haguenier,  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Gravilliers, 
au  domicile  du  citoyen  Berthomier,  im- 
primeur, rue  Nolre-Dame-de-Nazareth,  et 
d'apposition  des  scellés  sur  ses  magasins 
et  imprimerie,  lesdits  scellés  consistant 
dans  le  cachet  de  Nicolas  Morel,  qui  porte 
ponr  empreinte  la  déesse  de  la  Liberté  et 
les  mots  Morel,  secrétaire  du  Comité  de 
sûreté  générale  de  la  Convention. 

22  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4596. 

1745.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  les  interrogatoires  en  date 
des  21  et  26  de  ce  mois,  décidant  que  les 
nommés  Vangorp,  Berthomier  et  Guillaume 
Bap  seront  mis  en  arrestation  dans  la 
maison  dite  Saint-Lazare. 

2  3  ventôse  an  II. 
Copie,  A.  N.,  F'  477539. 

1746.  —  Pétitions  de  la  citoyenne  Van- 
gorp, âgée  de  64  ans,  à  l'efTet  d'obtenir  la 
mise  en  liberté  de  son  mari,  âgé  de  63  ans, 
arrêté  depuis  30  jours  pour  avoir  composé 
un  écrit,  où  un  patriote,  n'ayant  pas  l'usage 
de  la  littérature,  a  pu  se  tromper  dans 
l'expression  de  ses  idées,  écrit  qui  a  été 
présenté  aux  Jacobins  en  novembre  1792, 
accepté  par  la  Société,  qui  l'a  inséré  dans 
son  procès- verbal,  ce  qui  ne  pouvait  faire 
supposer  qu'il  entrahierait  son  arrestation 
et  occasionnerait  la  situation  pénible  où 
elle  se  trouve,  étant  réduite  à  la  dernière 
extrémité,  et  sollicitant  l'élargissement  de 
son  mari. 

18  germinal,  18  floréal  an  II. 
Originaux  signés (2  pièces),  A.  iV.,  F' 477539. 

1747.  —  Requête  adressée  des  Madelon- 
nettes  au  Comité  de  sûreté  générale  par  le 
citoyen  Berthomier,  imprimeur,  exposant 


que,  détenu  depuis  plus  d'un  mois,  il  a 
épuisé  toutes  ses  ressources  et  qu'infirme 
depuis  longtemps,  il  manque  du  néces- 
saire et  se  trouve  réduit  au  pain  et  à  l'eau, 
en  conséquence  demandant  la  levée  des 
scellés  sur  son  imprimerie  et  chez  lui,  et 
ajoutant  qu'il  ne  redoute  pas  l'examen  le 
plus  attentif  de  ses  papiers. 

22  germinal  an  II, 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  477539. 

1748.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant,  sur  la  demande  du 
Comité  civil  de  la  section  des  Gravilliers, 
qu'il  sera  procédé  par  le  juge  de  paix  de 
cette  section  à  la  levée  des  scellés  apposés 
chez  le  nommé  Berthomier,  imprimeur, 
rue  de  Nazareth,  n°  115,  à  l'effet  de  dis- 
traire les  types,  chiffres  et  impressions 
appartenant  à  ladite  section,  avec  l'arrêté 
du  Comité  civil. 

25  germinal  an  II. 

Minute  et  extrait  signé  (2  pièces),  A.  N., 
F'  477539. 

1749.  —  Pétition  de  Pierre  Vangorp,  de- 
meurant à  Paris,  passage  de  la  Marmite, 
section  des  Gravilliers,  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  exposant  quïl  y  a  18  mois, 
lorsque  les  décrets  permettaient  la  libre 
opinion  et  la  liberté  de  la  presse,  il  a  com- 
posé un  livre  intitulé  :  Avisa  mes  concitoyens, 
et  qu'avant  de  le  livrer  à  l'impression,  il  le 
soumit  à  l'appréciation  des  Jacobins  et  du 
président  de  la  Convention,  qui  ne  lui 
tirent  aucune  observation  et  dont  l'appro- 
bation tacite  l'autorisa  à  le  livrer  à  l'im- 
pression, ajoutant  qu'il  n'a  jamais  eu  en 
vue  que  le  bien  général  de  sa  patrie,  et 
qu'il  a  cru  pouvoir  émettre  ses  idées,  sans 
méchanceté  et  sans  envie  de  nuire,  que,  le 
22  ventôse  dernier,  il  fut  arrêté,  ainsi  que 
l'imprimeur  et  le  misérable  colporteur, 
qui  ne  sait  ni  lire  ni  écrire,  qui  a  cru  por- 
ter des  livres  de  contes  et  fut  arrêté  à 
Etrepagny,  en  Normandie,  exprimant  le 
vœu  que  le  Comité  de  sûreté  générale  vou- 
dra bien  prendre  en  considération  l'inno- 
cence de  l'exposant,  de  l'imprimeur  et  du 
colporteur,  tous  détenus  aux  Madelon- 
nettes,  et  ordonner  leur  élargissement. 

26  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  477539. 


380 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1750.  —  Lettre  du  greffier  de  la  section 
des  Gravilliers  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, renouvelant  la  demande  de  levée  des 
scellés  chez  le  citoyen  Bertliomier,  impri- 
meur de  la  section,  déjà  adressée  le  23  ger- 
minal précédent,  à  l'effet  d'extraire  les 
griffes  de  la  section  se  trouvant  sous  ces 
scellés,  qui  deviennent  d'une  utilité  indis- 
pensable et  qui  pourraient  comprometlre 
la  section  dans  le  cas  où  l'on  s'en  servirait 
à  son  insu. 

8  messidor  an  II. 
Original,   signe    de   Piot,   secrétaire-greffier, 
A.  N.,  F7  4596. 

1751.  —  Mémoire  de  Jean-Baptiste-Jac- 
ques-Philippe Berthomier,  imprimeur  de 
la  section  des  Gravilliers,  an  (Comité  de  sû- 
reté générale,  exposant  qu'il  a  été  arrêté, 
le  21  ventôse,  pour  avoir  imprimé  en  dé- 
cembre 1792  une  brochure  intitulée  :  Dis- 
cours à  mes  concitoyens,  d'environ  20  pages 
in-8,  que  son  auteur,  le  citoyen  Vangorp, 
écrivain  de  place,  avait  lue  en  manuscrit 
aux  Jacobins,  et  qu'il  lui  avait  fait  impri- 
mer à  600  exemplaires,  sans  lui  avoir  payé 
les  130  livres,  prix  convenu  pour  l'édition, 
que  cette  brochure  aurait  sans  doute  été 
oubliée  sans  un  colporteur  forain,  mar- 
chand d'almanachs,  qui  lui  en  acheta 
12  douzaines  au  prix  de  36  livres,  et  fut 
arrêté  par  un  détachement  de  l'armée  ré- 
volutionnaire dans  l'Eure,  comme  débitant 
un  ouvrage  dangereux,  ajoutant  que  l'ar- 
restation de  ce  colporteur  en  traina  la  sienne 
et  celle  de  l'auteur,  et  que  depuis  ce  mo- 
ment il  gémit  aux  Madelonnettes  dans  la 
détresse,  ne  subsistant  que  du  travail  de 
ses  mains,  rappelant  comme  titres  de  ci- 
visme que,  lors  du  10  août,  il  était  au  poste 


le  plus  périlleux,  que  sa  fdlc  unique  a 
épousé  un  palriote,  officier  de  gendarme- 
rie à  cheval,  qui  depuis  peu  est  revenu 
des  frontières  couvert  de  blessures,  et 
sollicitant  sa  mise  en  liberté. 

30  thermidor  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  459G. 

17.')2.  —  Pétition  de  Pierre  Vangorp  au 
Comité  de  sûreté  générale,  exposant  qu'il 
est  détenu  aux  Madelonnettes  depuis  le 
30  ventôse,  pour  un  petit  ouvrage  intitulé  : 
Avis  à  mes  concilo!/cns,]e([UG]  a  été  soumis, 
il  y  quelques  jours,  à  l'examen  du  Comité, 
qui  a  reconnu  que  l'auteur  n'avait  élé 
guidé  que  par  de  bonnes  intentions,  et 
rappelant  que,  lois  de  son  interrogatoire 
du  24  ou  26  ventôse,  le  citoyen  Louis  (du 
Bas-Rhin)  lui  avait  fait  espérer  un  prompt 
élargissement,  en  conséquence  insistant 
pour  sa  mise  en  liberté. 

6  fructidor  an  II. 
Original  signé,  A.  A^.,  F^  4775=^^ 

1753.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  la  mise  en  liberté  du 
citoyen  Berthomier,  imprimeur,  rue  de 
Nazareth,  et  la  levée  des  scellés  apposés 
sur  ses  papiers. 

7  fructidor  an  II. 
Copie  conforme,  A.  iV.,  F'^  4596. 

1754.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  ordonnant  de  mettre  en  liberté 
le  citoyen  Vangorp,  détenu  aux  Madelon- 
nettes, et  de  lever  les  scellés  apposés  sur 
ses  papiers  et  effets. 

10  fructidor  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F^  4775^^ 


§  31.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (ventôse  an  II). 


1755.  —  Hommage  à  la  Convention  na- 
tionale par  le  citoyen  Gelée,  do  la  section 
de  l'Unité,  employé  au  cadastre,  d'un  ta- 
bleau de  14  pieds  de  hauteur  sur  6  de  lar- 
geur, représentant  la  Constitution  de  la 
République,  œuvre  qu'il  s'était  engagé  à 
exécuter  en  offrant,  il  y  a  quelque  temps, 


un  petit  tableau  renfermant  la  Déclaration 
des  Droits  de  l'Homme;  celui  de  la  Consti- 
tution est  composé  de  2  colonnes  partagées 
par  un  faisceau  surmonté  du  bonnet  de  la 
Liberté,  avec  un  socle  sur  lequel  se  voit  le 
niveau  de  l'Egalité;  l'encadrement,  formé 
par  des  na;uds  de  rubans  tricolores,  est 


DONS  PATllIOTIUUI^^S  POUR  LA  GUEUHE  (VENTOSE  AN  II) 


381 


ridiage  de  l'Indivisibilité,  et  tous  les  dé- 
partements renfermés  dans  chacun  de  ces 
nœuds  sont  les  boulevaMs  inexpugnables 
contre  lesquels  viendront  se  briser  tous 
les  elïbrts  des  tyrans  coalisés;  il  est  en- 
core remblème  de  la  réunion  de  tous  les 
Français  autour  de  la  représentation  na- 
tionale; entin  il  représente  le  cercle  au- 
guste au  milieu  duquel  les  Législateurs 
marchaient  lors  de  la  fête  de  la  Réunion. 

3  ventôse  an  II. 
Original  non  signé,  A.  N.,  C  295,   n»  984 

(pièce  30). 

Mention  honorable  au  Bulletin. 

1756.  —  Lettre  des  directeurs  des  biens 
nationaux  et  des  émigrés  du  district  de 
Paris  au  président  de  la  Convention  na- 
tionale, accompagnant  l'envoi  d'une  somme 
de  400  livres,  montant  de  la  contribution 
des  employés  de  l'administration  des  biens 
nationaux  pour  les  frais  de  la  guerre,  pen- 
dant les  mois  de  nivôse  et  pluviôse  derniers. 

4  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Fréry,  Gonié  et  La  Roche, 

A.  N.,  C  293,  n°  962  (pièce  19). 

Reçu  les  400  livres,  le  6  ventôse.  Signé  : 
Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
6  ventôse,  l'an  2®  de  la  République.  Signé  : 
Berlier. 

1757.  —  Adresse  des  militaires  et  em- 
ployés de  la  maison  nationale  des  Inva- 
lides à  la  Convention  nationale,  accompa- 
gnant le  don  de  171  paires  de  souliers, 
faisant  partie  des  201  paires,  produit  d'une 
souscription  volontaire  ouverte  entre  eux, 
les  30  paires  de  surplus  ayant  servi  à  com- 
pléter un  envoi  fait  par  la  section  des 
Invalides  à  leurs  braves  frères  d'armes 
qui  combattent  les  brigands  de  la  Vendée, 
etdéclarantque  les  militaires  invalides  ont, 
malgré  les  glaces  de  leur  âge  et  leurs 
infirmités,  extrait  de  la  terre  ce  salpêtre 
qui  doit  exterminer  les  tyrans,  et  qu'ils 
présentent  à  titre  d'essai  à  la  Convention, 
jurant  d'extraire  jusqu'à  la  dernière  par- 
celle de  cette  précieuse  matière  et  de  ne 
se  reposer  que  quand  l'Europe  entière 
sera  libre. 

5  ventôse  an  II. 
Original,  signe  de  Nys,  A.  N.,  C  295,  e»  985 

[^^H (pièce  25). 


Mention  honorable,  insertion  au  Btiilctin, 
5  ventôse,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Ber- 
lier, secrétaire.  * 

1758.  —  Adresse  de  la  section  de  Ronne- 
Nouvelle  à  la  Convention  nationale,  an- 
nonçant qu'elle  a  fait  porter  au  magasin 
de  Trainel  les  objets  suivants,  savoir  : 
460  chemises  neuves,  423  chemises  lessi- 
vées, 222  paires  de  bas,  tant  de  laine  que 
de  coton,  20  paires  de  guêtres,  92  paires 
de  souliers  neufs,  7  paires  de  vieux,  24 
mouchoirs  neufs,  13  vieux,  1  coupon  de 
5  aunes  de  toile  d'Auneau,  14  cols,  3  pan- 
talons, 3  gilets,  1  chapeau,  5  gibernes  et 
8  paquets  de  charpie,  linge  et  bandages, 
et  ajoutant  que  l'Assemblée  générale  de  la 
section,  ainsi  que  la  Société  populaire, 
ayant  recueiUi  une  somme  de  2,097  livres, 
le  Comité  révolutionnaire  l'a  employée  en 
achat  de  cuir  pour  faire  travailler  les  mal- 
heureux cordonniers,  pères  de  famille, 
sans  ouvrage,  malheureusement  très  peu 
de  temps,  vu  la  modicité  de  la  somme,  et 
que  l'on  a  confectionné  210  paires  de  sou- 
liers destinés  à  chausser  210  républicains, 
qui  se  battent  si  bien  et  qui,  à  coup  sûr, 
vaincront  et  terrasseront  tous  les  despotes. 

10  ventôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  N.,  C  293,  n°  903 
(pièce  18). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
10  ventôse,  l'an  2®  de  la  République.  Signé  : 
Oudot. 

1759.  —  Adresse  des  citoyens  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne à  la  Convention  nationale,  rappelant, 
comme  témoignage  de  leur  sollicitude  pour 
les  défenseurs  de  la  patrie,  qu'il  y  a  deux 
mois  ils  ont  donné  2,652  chemises,  800 
paires  de  bas,  34  paires  de  souliers  et  beau- 
coup d'autres  objets,  tels  que  capotes,  ha- 
bits, vestes,  culottes,  pantalons,  charpie,  et 
déclarai]  t  qu'ils  sont  heureuxde  déposer  sur 
le  bureau,  en  espèces,  5,864  livres  en  assi- 
gnats, 337  livres  15  sols  en  numéraire, 
une  croix  de  l'ancien  régime,  une  pièce  de 
mariage  en  argent,  une  boucle  d'oreille  en 
or  et  des  médailles  en  argent  et  en  cuivre. 

10  ventôse  an  II. 
Original,   signé  de  Jobert,    président,  et  de 
8  commissaires,  A.  iV.,  C  293,  n« 965  (pièce  20). 


382 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
12  ventôse,  l'an  2®  de  la  République  française. 
Signé  :  Mathieu. 

1760.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  sec- 
lion  Marat  à  la  Convention  nationale,  an- 
nonçant l'envoi  du  produit  du  travail  des 
Sans-culottes,  un  millier  pesant  de  salpê- 
tre, avec  engagement  d'en  fournir  600  li- 
vres toutes  les  décades,  et  rappelant  que  la 
section  possédait  dans  son  sein  un  salpêtre 
moral,  plus  terrible  encore  que  celui 
qu'ils  apportent,  que  les  scélérats  conjurés 
contre  la  liberté  du  peuple  ont  cru  l'avoir 
anéanti  par  leur  fer  assassin,  mais  que 
leur  crime  a  pénétré  d'indignation  ses 
concitoyens,  qui  ont  redoublé  d'énergie 
pour  chercher  dans  le  sein  de  la  terre  de 
quoi  venger  la  Liberté  et  ses  amis. 

10  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Momoro  et  de  cinq  com- 
missaires, A.  iV.,  G  295,  n°  988  (pièce  28). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
15  ventôse.  Signé  :  Charles  Cochon. 

1761. — Lettre  de  Hanriot,  général  en 
chef  de  l'armée  de  Paris,  au  président  de 
la  Convention  nationale,  lui  transmettant 
une  lettre  qu'il  a  reçue  du  citoyen  De 
Guercy,  à  l'hôpital  des  gardes-marine  de 
Brest,  par  laquelle  il  le  prie  de  déposer  un 
assignat  de  10  livres,  qui  sera  consacré  à 
l'achat  d'une  paire  de  souliers  au  premier 
soldat  qui  partira  de  Paris  pour  l'armée 
du  Nord,  seul  moyen  de  purifier  cette 
somme  que  lui  avait  envoyée  le  citoyen 
Prénat,  en  remerciement  de  ce  qu'il  avait 
pris>sa  défense,  avec  la  lettre  de  De  Guercy. 

1 1  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Hanriot,  A.  N.,  C  293, 
n«  968  (pièces  8,  9). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  17  ventôse,  2^  année. 

1762.  —  Lettre  de  commissaires  de  la 
Commission  des  salpêtres  de  la  section  des 
Gardes-Françaises  au  citoyen  Saint-Just, 
président  de  la  Convention  nationale,  an- 
nonçant la  remise  dans  les  magasins  de 
l'administration  révolutionnaire  des  sal- 
pêtres de  1,014  livres  de  salpêtre,  qui, 
jointes  aux  1,241  livres,  envoyées  le  30  plu- 


viôse  dernier ,    forment    la   quantité    de 
2,241  livres  {sic). 

(1 1  ventôse  an  II.) 

Original,  signé  do  Derosne  et  Leroy,  com- 
missaires, A.  iV.,  C  295,  n»  987  (pièce  32). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
H  ventôse,  an  2  de  la  République.  Signé  :  Ber- 
lier,  secrétaire. 

1763.  —  Adresse  de  la  section  des  Quinze- 
Vingts  à  la  Convention  nationale,  déclarant 
que  la  section  saura  se  passer  de  tout, 
pourvu  que  ses  frères,  qui  combattent  si 
glorieusement  et  avec  autant  de  courage 
sur  les  frontières,  ne  manquent  de  rien, 
qu'il  ne  faut  à  des  républicains  que  du 
pain,  du  fer  et  du  salpêtre,  et  annonçant 
l'envoi  de  1,200  livres  brute  de  salpêtre,  à 
titre  d'échantillon, puissant  émétiquepour 
purger  la  terre  des  ennemis  de  la  Liberté. 

12  ventôse  an  If. 

Original,  signé  de  Pattrie,  président,  Garnier, 
secrétaire,  A.  iV.,  C  295,  n»  988  (pièce  8). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  ce 
11  ventôse.  Signé  :  Mathieu,  secrétaire. 

1764.  —  Pétition  de  deux  artistes  amis 
de  la  Liberté,  Ph.  Caresme  et  Tassaert,  à  la 
Convention  nationale,  accompagnant  la 
présentation  d'un  dessin,  destiné  à  rappe- 
ler les  derniers  moments  de  Chalier  dans 
sa  prison,  dessin  qu'ils  désireraient  re- 
produire par  la  gravure,  mais,  sans  for- 
tune, ils  ne  peuvent  offrir  à  la  nation  que 
leur  zèle  et  demandent  que  la  Convention 
fasse  examiner  leur  dessin  par  le  Comité 
d'instruction  publique,  avec  mission  del 
faire  un  rapport  sur  l'intérêt  que  peut 
présenter  ce  sujet. 

12  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  G  295,  n°  988  (pièce  14). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
13  ventôse,  l'an  2  de  la  République.  Signé  : 
Elie  Lacoste,  secrétaire. 

1765.  —  Lettre  adressée  le  17  pluviôse 
de  Puycerda,parCharlet,  électeur  de  Paris, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, actuellement  général  de  la  division 
du  Mont-Libre,  aux  représentants  du  peu- 
ple près  l'armée  des  Pyrénées-Orientales, 
les  priant  de  faire  passer  à  la  Convention 
la  médaille  d'or  qu'il  a  obtenue  à  la  suite 
du  sauvetage,  le  5  septembre  1782,  de  plus 
de  cent  de  ses  frères,  prêts  à  périr  dans 


DONS  PATRIOTIQUES  POUR  LA  GUERRE  (VENTOSE  AN  Jl) 


383 


un  naufrage,  médaille  qu'il  ne  veut  plus 
garder  ou  porter,  parce  qu'elle  porte 
l'image   d'un  traître. 

(13  ventôse  an  II.) 

Original  signé.  A.  A^.,  C  293,  n»966(pièce  16). 

Insertion  au  Bulletin,  le  13  ventôse,  l'an  2^ 
de  la  République.  Signé  :  Elie  Lacoste,  secré- 
taire. 

1766.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire et  de  la  Commission  des  salpêtres 
de  la  section  Révolutionnaire  au  président 
de  la  Convention  nationale,  le  priant  d'an- 
noncer à  la  Convention  la  remise  à  l'ad- 
ministration de  la  fabrication  révolution- 
naire des  salpêtres  et  poudres  de  Paris 
de  200  livres  de  nitre  de  la  première 
qualité,  faisant  observer  que  leur  local 
semblait  d'abord  leur  interdire  l'extrac- 
tion du  salpêtre,  leurs  caves  étant  souvent 
inondées  par  les  eaux  de  la  Seine,  mais 
qu'ils  ont  surmonté  tous  ces  obstacles  et 
que  leurs  ateliers  sont  toujours  en  pleine 
activité,  chaque  citoyen  de  la  section  te- 
nant à  se  montrer  digne  du  nom  de  sec- 
tion Révolutionnaire. 

14  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Mesnil,  président  du  Co- 
mité révolutionnaire,  de  Sillans,  président  de 
la  Commission  des  salpêtres,  d'Amiel  et  de 
Nouailhier,  secrétaires  du  Comité  révolution- 
naire et  de  la  Commission  des  salpêtres,  A.  N,, 
C  295,  n°  992  (pièce  3). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
22  ventôse  an  II  de  la  République. 

1767.  —  Hommage  par  le  citoyen  De- 
latre,  de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés, 
d'un  sabre  et  d'une  paire  de  pistolets  pour 
armer  un  défenseur  de  la  patrie,  ainsi  que 
que  de  10  louis  pour  être  échangés  contre 
des  assignats  et  être  employés  à  se- 
courir des  veuves  et  des  enfants  de  ses 
frères  morts  aux  frontières. 

(15  ventôse  an  II.) 

Original  signé,  A.  N.,  C  293,  n»  967 
(pièce  6). 

Reçu  les  240  livres  ci-dessus,  le  sabre  et  les 
pistolets.  Signé  :  Ducroisy. 

Mention  honorable  au  Bulletin. 

1768.  —  Don  patriotique  par  Nicolas 
Robinet,  soldat  invalide  de  la  7*^  division  à 
l'Hôtel  national  des  militaires  invalides, 
d'une  somme  de  15  livres  en  3  assignats 


de  cent  sols,  provenant  de  ses  épargnes 
sur  trois  mois  de  paye,  modeste  somme 
qu'il  destine  aux  frais  de  la  guerre,  en 
demandant  l'insertion  au  Bulletin,  sur  la- 
quelle il  insiste  d'autant  plus  qu'ayant 
donné,  le  16  nivôse,  2  chemises  et  2  mou- 
choirs pour  les  défenseurs  de  la  patrie,  la 
mention  honorable  et  l'insertion  au  Bul- 
letin, qui  avaient  été  décrétées,  ont  été 
oubliées. 

15  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  293,  n»  967 
(pièce  1 1). 

Reçu  les  15  livres,  le  15  ventôse.  Signé  : 
Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
15  ventôse  an  2.  Signé  :  Charles  Cochon. 

1769.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune, décidant  d'offrir,  le  17  du  présent 
mois,  les  prémices  de  ses  travaux  pour 
la  fabrication  du  salpêtre,  et  de  se  trans- 
porter à  la  Convention,  en  cortège,  prési- 
dent en  tête,  avec  les  drapeaux  et  flammes 
de  chaque  compagnie,  qui  seront  déployés 
pour  cette  auguste  cérémonie,  avec  l'a- 
dresse des  Sans-culottes  de  la  section  de 
la  Maison -Commune,  déclarant  que  la 
terre,  si  longtemps  souillée  par  le  despo- 
tisme, ravie  d'être  devenue  un  sol  de  li- 
berté, seconde  leurs  efforts  et  leur  pro- 
digue de  quoi  former  la  foudre  qui  doit 
servir  à  écraser  leurs  ennemis. 

15,  17  ventôse  an  II. 

Extrait  conforme  et  minute  (2  p.),  A.  N., 
C  295,  n»  990  (pièces  6,  7). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
17  ventôse,  an  2  de  la  République.  Signé  : 
Bezard. 

1770.  —  Lettre  des  gardiens  des  scellés 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge  au  prési- 
dent de  la  Convention  nationale,  déclarant 
qu'ayant  ouvert  une  souscription  volon- 
taire chez  le  citoyen  Breton,  payeur  du 
Déparlement,  ils  ont  versé  le  montant 
d'une  journée  de  leur  paye,  et  qu'ils  des- 
tinent cette  modique  somme  (146  livres 
5  sols)  aux  citoyennes  dont  les  maris  sont 
aux  frontières,  faible  gage  de  l'amour  pour 
la  patrie  de  véritables  Sans-culottes. 

16  ventôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  iV.,  C  293,  n°  968 
(pièce  10). 


384 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Reçu  les  146  livres  5  sols,  le  16  ventôse. 
Signé  :  Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletinj  le 
17  ventôse,  2^  année. 

1771.  —  Adresse  de  la  section  du  Temple 
à  la  Gonvention  nationale,  déposant  les 
premiers  produits  de  sa  fabrication  du 
salpêtre,  et  promettant  à  la  patrie  4  quin- 
taux par  décade  de  celle  matière,  infini- 
ment plus  précieuse  que  l'or  pour  des 
hommes  qui  ont  à  défendre  leur  liberté 
contre  les  entreprises  de  la  tyrannie,  rap- 
pelant les  dons  patriotiques  remis  au  Co- 
mité révolutionnaire  et  déposés  dans  l'un 
des  magasins  de  la  République,  consistant 
en  790  chemises,  207  paires  de  souliers, 
296  paires  de  bas,  82  gibernes,  112  bau- 
driers, 57  paires  de  guêtres,  12  uniformes, 
23  culottes,  16  vestes,  12  couvertures  de 
laine,  et  y  ajoutant  96  livres  en  numé- 
raire, une  croix  de  Malte,  une  croix  de 
Saint-Louis,  une  pièce  d'argent  représen- 
tant le  sacre  du  dernier  des  tyrans. 

16  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Laurent,  président,  A.  N., 
0  293,  no  967  (pièce  17). 

Reçu  les  96  livres,  Signé  :  Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
16  ventôse,  l'an  2°.  Signé  :  Charles  Cochon. 

1772.  —  Adresse  de  la  Société  populaire, 
séante  rue  Vendôme,  section  du  Temple, 
à  la  Convention  nationale,  accompagnant 
la  présentation  d'un  cavalier,  monté  et 
équipé  par  elle  pour  augmenter  le  nombre 
de  ses  frères  d'armes,  destinés  à  com- 
battre et  exterminer  les  despotes  et  leurs 
satellites,  exprimant  le  regret  que  ses 
ressources  l'oblige  à  se  borner  à  l'offre 
d'un  seul  cavalier,  et  déclarant  qu'elle 
s'efforcera  de  mériter  l'épithète  honorable 
de  sentinelle  du  gouvernement  révolution- 
naire, donnée  par  le  Comité  de  salut  pu- 
blic aux  sociétés  populaires,  par  la  plus 
active  surveillance  pour  dévoiler  et  dé- 
jouer les  complots  des  ennemis  du  bien 
public,  de  quelque  masque  qu'ils  puissent 
se  couvrir. 

16  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Dutilh,  vice-président, 
A.  N.,  C  295,  n°289  (pièce  29). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
16  ventôse,  l'an  2*.  Signé  :  Charles  Cochon. 


1773. —  Lettre  du  directoire  de  Fran- 
ciade  au  président  de  la  Convention  na- 
tionale, faisant  connaître  que  les  citoyens 
du  district  de  Franciade,  pour  la  plupart 
pauvres  Sans-culottes,  aussitôt  qu'ils  ont 
appris  païenne  lettre  du  bataillon  de  Fran- 
ciade la  pénurie  de  plusieurs  effets  d'ha- 
billement, ont  rivalisé  d'ardeur  et  multiplié 
les  dons  patriotiques,  à  toi  point  que,  dès  le 
25  pluviôse  a  été  effectuée  la  remise  dans  les 
magasins  désignés  par  la  Commission  des 
subsistances  des  objets  suivants  :  204  paires 
de  guêtres,  1,007  paires  de  bas,  1,652  che- 
mises, 216  pantalons,  470  paires  de  sou- 
liers, 7  paires  de  bottes,  71)  gilets,  49  cu- 
lottes, 17  vestes,  25  habits,  et  un  nombre 
considérable  de  casques,  sacs  de  peau, 
cols,  mouchoirs,  chaussons,  2  à  300  livies 
de  charpie,  plusieurs  sacs  de  bandes  pour 
les  hôpitaux  militaires,  ajoutant  que  les 
citoyens  ont  offert  et  qu'on  a  déposé  cliez 
le  receveur  du  district  2,040  livres  5  sols, 
une  médaille  d'argent  doré,  deux  croix 
en  or  et  une  en  argent. 

16  ventôse  an  1[. 

Original  signé,  A.  N.,  G  294,  n"  972 
(pièce  19). 

Mention  honorable,    insertion    au    Bullelin, 

24  ventôse,  2c  année. 

1774.  —  Lettre  du  citoyen  Hippolyte 
Quibel,  ancien  tabletier,  au  président  de 
la  Convention  nationale,  annonçant  qu'il 
abandonne  ce  qui  lui  revient  de  sa  maî- 
trise pour  le  soulagement  des  veuves  et 
orphelins  dont  les  pères  sont  moris  en 
défendant  la  République. 

17  ventôse  an  IL 

Original  signé,  A.  N.,C  293,  n^  968  (pièce  G). 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,    le 
17  ventôse. 

1775.  —  Adresse  de  la  municipalité  et 
de  la  Société  populaire  de  Thiais  à  la 
Convention  nationale,  accompagnant  le  don 
patriotique  pour  leurs  frères  d'armes  de 
123  chemises,  de  22  livres  de  charpie,  de 
quantité  de  bandes  et  compresses,  d'une 
culotte,  de  2  paires  de  guêtres,  d'un  mou- 
choir,  de  4  gibernes,  de  3  paires  de  bas  et 
de  547  livres,  dont  455  livres  en  assignats 
et  92  livres  12  sols  en  numéraire,  annon- 
çant que    les  jeunes   répubhcains  de   la 


nONS  PAÎRtOTlQDKS  POUR  LA  GUËRUE  (VENTOSE  AN  lî) 


38B 


commune  ont  installé  dans  le  lieu  des 
séances  de  la  Société  populaire  le  buste 
du  jeune  Barra,  ont  juré  de  l'imiter,  de 
prouver  aux  tigres  couronnés  que  le  sang 
de  ce  héros  de  leur  âge  coule  dans  leurs 
veines,  et  de  mourir  plutôt  que  de  céder  à 
l'esclavage  et  à  la  tyrannie,  enfin  récla- 
mant de  nouveau  pour  leurs  séances  la 
ci-devant  église  de  la  commune,  étant  gué- 
ris du  mal  fanatique  et  superstitieux. 

19  venlô^G  an  II. 

Original,  signé  de  Piot,  maire,  et  Baudement, 
secrétaire -greffier,  A.  N.,  G  293,  n°  9G9 
(pièce  28). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
le   ..  ventôse,  2^  année.  Signé:  Tallien. 

i77G. — Adresse  de  la  section  des  Droits- 
de-l'IIomme  à  la  Convention  nationale, 
annonçant  qu'elle  a  déposé  à  Tadministra- 
tion  révolutionnaire  des  poudres  et  sal- 
pêtres, le  14  de  ce  mois,  550  livres  de 
salpêtre,  reconnu  de  très  belle  qualité,  que 
la  même  quantité  existe  en  ce  moment 
dans  l'atelier  de  la  section,  prête  à  être 
livrée,  et  déclarant  pouvoir  s'engager  à 
en  fournir  50  à  60  milliers,  faisant  con- 
naître également  que  les  citoyens  de  la 
section  ont  armé  et  équipé  un  cavalier,  prêt 
à  aller  grossir  le  nombre  des  défenseurs 
de  la  République,  de  plus,  que  13  jeunes 
enfants  de  la  section  brûlent  du  désir  de 
servir  la  cause  de  la  Liberté  en  combattant 
pour  la  patrie,  soit  en  qualité  de  trom- 
pettes, soit  sur  les  vaisseaux,  enfin  men- 
tionnant avec  éloges  la  conduite  du  Jeune 
fils  du  patriote  Bailly,  qui,  en  jouant  dans 
un  jardin,  a  découvert,  cachées  dans  un 
pot  de  fleurs,  43  pièces  d'or  à  l'effigie  du 
dernier  tyran,  connues  sous  le  nom  de 
doubles  louis,  et  en  a  fait  lui-môme  la  dé- 
claration, mais  la  section  a  voulu  lui  pro- 
curer l'avantage  d'offrir  à  la  Convention  ce 
métal  défiguré,  qui  ne  peut  avoir  de  prix 
qu'employé  contre  les  ennemis. 

20  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A .  A^ ,  C  294 ,  n»  970  (pièce  11). 
Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 

1777.  — Don  patriotique  à  la  Convention 
nationale    par   le    citoyen    Pierre -Nicolas 
Bailly,  employé  à  la  Poste  au  bureau  des 
chargements  de  Paris  pour  les  départe- 
T.  X. 


mcnts,  demeurant  rue  des  Juifs,  iv  18,  de 
43  doubles  louis,  qui  étaient  cachés  dans 
un  jardin,  trouvés  par  son  fils,  jeune  pa- 
triote de  7  ans,  avec  le  vœu  que  cet  or, 
qui  souillait  le  sol  de  la  Liberté,  puisse 
servir  à  anéantir  tous  ses  ennemis. 

20  ventôse  an  II. 

Minute,   A.   ^^,    C  294,  n°  970  (pièce   12). 

Remis  à  Ducroisy. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  avec 
celle  du  nom  de  l'enfant  qui  a  apporté  le  don 
patriotique,  le  20  ventôse,  l'an  2  de  la  Répu- 
blique. Signé  :  Oudot,  secrétaire. 

1778.  —  Adresse  de  la  section  de  Brutus 
à  la  Convention  nationale,  aimonçant  que 
tous  les  patriotes  de  cette  section  tra- 
vaillent avec  un  zèle  infatigable  à  l'extrac- 
tion du  sel  précieux,  dcsliné  à  composer 
la  foudre  qui  doit  pulvériser  les  tyrans, 
que  déjà  2,000  livres  de  salpêtre  sont  ve- 
nues à  l'Arsenal  grossir  les  immenses 
offrandes  de  leurs  frères  des  autres  sec- 
tions, s'engageant  à  en  fournir  un  millier 
par  décade,  et  donnant  le  résultat  des 
déclarations  relatives  à  l'emprunt  forcé, 
qui  ont  atteint  le  chiffre  de  1,600,000  livres. 

20  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Charlemagne,  fds,  prési- 
dent, et  Coquéau,  vice-président,  A.  N.,  C  295, 
n°  991  (pièce  1). 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  de  l'a- 
dresse au  Bulletin,  le  20  venlôse,  l'an  2*  do  la 
République.  Signé  :  Oudot, 

1779.  —  Adresse  du  citoyen  Cogniart, 
commissaire  civil  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  cour  des  Forges,  à  la  Convention 
nationale,  renouvelant  l'engagement  par 
lui  pris,  le  4  mars  1793,  de  verser  une 
somme  de  50  francs  en  don  patriotique, 
qu'il  destinait  dans  sa  pensée  à  une  sous- 
cription à  ouvrir  parmi  les  Sans-culottes 
de  la  capitale,  pour  la  construction  d'un 
vaisseau  devant  remplacer  celui  de  la  ville 
de  Paris  qui,  au  combat  du  12  avril,  a  été 
si  lâchement  abandonné  aux  Anglais  par 
l'infâme  de  Grâce,  et  exprimant  le  regret 
que  cette  destination  n'ait  pas  été  men- 
tionnée au  procès-verbal. 

20  venlôse  an  II. 
Original  signé,  A.N.,C  295,  n°991  (pièce .S). 
Reçu  les  50  livres.  Signé  :  Ducroisy. 
Mention    honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
20  ventôse,  l'an  2^  Signé  ;  Oudot. 

25 


3S6 


CHAPITUI^  K.  —  JOURNÉES  IlISTOUIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1780.  —  Adresse  de  la  section  du  Fau- 
bourg-du-Nord  à  la  Convention  nationale, 
accompagnant  le  dépôt  de  600  livres  do 
salpêtre,  avec  promesse  d'en  fournir  au- 
tant chaque  décade,  tant  que  les  maté- 
riaux le  lui  permettront. 

20  vclôse  an  II. 

Original,  signé  de  J.-P.  Thiébault,  président, 
A.  N.,  C  295,  n°  991  (pièce  2). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l'an  2  de  la  République.  Signé  :  F.  Oudot,  se- 
crétaire. 

1781.  —  Adresse  de  la  section  de  Mon- 
treuil  à  la  Convention  nationale,  accom- 
pagnant la  remise  de  son  essai  pour  l'ex- 
traction du  salpêtre,  à  l'effet  d'obéir  an 
décret  de  réquisition  et  d'empêcher  l'airain 
de  rester  oisif,  la  poudre  amoncelée  par  le 
despotisme  pour  tuer  la  Liberté  ayant  été 
absorbée  par  les  phalanges  républicaines 
victorieuses,  qui  dévorent  la  terre  des  es- 
claves. 

20  ventôse  an  II. 
Original  signe,  A. iV.,  C295,  n" 991  (pièce  G). 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,  le 
20  ventôse,  l'an  2".  Signé  :  F.  Oudot,  secrétaire. 

1782.  —  Adresse  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge à  la  Convention  nationale,  an- 
nonçant qu'elle  vient  de  porter  800  livres 
de  salpêtre  à  la  Commission  révolution- 
naire établie,  et  que  cette  quantité  sera 
suivie    d'une    plus    considérable,  jusqu'à 
épuisement  complet  du  sol,  et  demandant 
la  permission  de  défiler  en  masse  devant 
l'Assemblée,  à  l'issue  de  la  fête  patrio- 
tique donnée  pour  la  plantation  de  l'arbre 
de  la  Liberté,  faisant  connaître  qu'elle  est 
accompagnée  des  citoyens  de  la  Société 
des  Amis  de  la  Liberté  de  la  même  sec- 
tion, qui  offrent  un  cavalier  armé,  équipé 
et  monté  à  leurs  frais,  et  qu'en  tête  des 
jeunes  républicains  de  la  section  marche 
un  patriote  de   17  ans,  d'un  courage  hé- 
roïque, qui  a  eu  le  bras  gauche  emporté 
par  un  boulet  de  canon  et  qui,  transporté 
à  l'hôpital,  dans  les  tourments  d'une  opé- 
ration  des  plus  douloureuses,  ne  cessait 
de  demander  si  Maubeuge  était  débloqué 
et   n'avait   d'autre   préoccupation   que  la 
patrie,  et  déclarant  pour  terminer  qu'avec 
du  fer,  des  canons,  du  salpêtre  et  la  sa- 


lutaire activité  de  la  guillotine  dans  l'in- 
térieur, la  République  n'a  rien  à  redouter. 

20  ventôse  an  II. 

Minute  avec  corrections,  A.  N.,  C  295,  n°  991 
(pièce  1 1). 

Mention  lionorable,  insertion  au  Bulletin  ave; 
le  nom  du  jeune  citoyen,  le  20  ventôse,  l'an  2 
de  la  République  française.  Signé  :  Oudot,  se- 
crétaire. 

1783.  —  Adresse  de  la  section  et  de  la 
Société  populaire  de  la  Réunion  à  la  Con- 
vention nationaks  lui  offrant  les  prémices 
de  ses  travaux  pour  l'extraction  du  sal- 
pêtre et  en  déposant  1,200  livres  sur  l'au- 
tel de  la  pairie,  avec  la  flatteuse  espérance 
que  leurs  efforts  réussiront  à  en  produire 
l,îj00  chaque  décade,  et  le  vœu  que  leur 
portion  de  salpêtre  devienne  l'agent  im- 
médiat qui  fera  rouler  au  fond  des  abîmes 
les  trônes  des  tyrans. 

20  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A .  N.  ,C  295 ,  n°  99 1  (pièce  1 2). 
Mention  honorable,   insertion  au  Bulletin,   le 

20  ventôse,  l'an  deux  de  la  République.  Signé  : 
Oudot,  sccrèîaire. 

1784.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  Popincourt,  auto- 
risant la  Commission  du  salpêtre  de  la 
section  à  rendre  compte  à  la  Convention 
de  son  travail  pour  la  fabrication  du  sal- 
pêtre, et  à  y  porter  le  pain  de  2^  livres 
présenté  à  l'Assemblée  générale. 

20  ventôse  an  II. 

Extrait  conforme,  A.  N.,  G  295,  u"  991 
(pièce  2G). 

1785.  —  Adresse  de  la  section  de  l'Indi- 
visibilité à  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant que  deux  décades  ont  suflî  aux 
citoyens  de  cette  section  pour  apprendre 
à  extraire  de  la  terre  la  matière  précieuse 
destinée  à  former  la  foudre  qui  anéantira 
les  ennemis  do  la  Liberté,  en  purgeant  le 
sol  des  vils  satellites  du  despotisme,  et 
oCfrantles  premiers  résultats  de  ses  travaux. 

21  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Rcmy,  citoyen  de  hi  sec- 
tion de  l'Indivisibilité,  a' N.,  0  295,  n"  99 1 
(pièce  27). 

Mention   honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

2 1  ventôse,  l'an   2    de   la  République.  Signe  : 
Charles  Cochon. 


DONS  PATRiOtIQUES  POUR  LA  GUERUE  (VENTOSE  AN  11) 


387 


1786.  —  Adresse  de  la  section  de  la 
Fraternité  à  la  Convention  nationale,  an- 
nonçant qu'elle  vient  ofTrir  les  prémices 
du  salpêtre  qu'elle  a  extrait,  qui  ne  tar- 
deront pas  à  être  suivis  d'un  produit  plus 
considérable,  mais  déclarant  que  le  peu 
d'étendue  de  son  enceinte  qui,  par  sa  po- 
sition au  milieu  de  la  Seine,  se  trouve 
encore  inondée  aux  premières  crues  de  la 
rivière,  ne  lui  permettra  pas,  malheureu- 
sement, de  répondre  au  zèle  et  à  l'ardeur 
de  ses  citoyens,  promettant  néanmoins 
tout  le  salpêtre  que  son  sol  recèle  et 
qu'elle  saura  lui  arracher. 

(22  veniôsc  an  II.) 
Minute,  A.  N.,  C  21)5,  n»  992  (pièce  8). 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

22  ventôse,  l'an    2«  de  la  République.    Signé  : 

Oudot,  secrétaire. 

1787.  —  Adresse  des  pensionnaires  du 
citoyen  Rillaudel,  instituteur  àVincennes, 
à  la  Convention  nationale,  annonçant 
qu'ils  ont  consacré  leurs  récréations  à 
tirer  des  entrailles  de  la  terre  la  matière 
précieuse  avec  laquelle  se  forme  la  foudre, 
qui  doit  écraser  bientôt  les  tyrans  coali- 
sés, et  déposant  sur  l'autel  de  la  patrie 
dix  livres  de  salpêtre,  fruit  de  leur  travail. 

(25  ventôse  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,  G  295,  n°  993  (pièce 
22). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

1788. — Adresse  de  la  Société  populaire 
de  la  commune  de  Montreuil,  départe- 
ment de  Paris,  cl  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  248  enfants  de  la  commune 
combattent  pour  la  défense  de  la  Liberté, 
savoir,  53  dans  la  troupe  de  ligne,  70  vo- 
lontaires de  1792,  30  du  contingent  de  1793 
et  95  de  la  première  réquisition,  et  an- 
nonçant le  don  patriotique  des  etfets  d'ha- 
billement qu'a  produits  une  contribu- 
tion volontaire,  consistant  en  70  chemises, 
2  habits,  5  vestes,  5  culottes,  2  gilets, 
138  paires  de  bas,  00  paires  de  souliers, 
101  paires  de  guêtres,  2  pistolets  d'arçon 
et  72  livres  17  sols  en  assignats,  faisant 
remarquer  que  c'est  l'olï'rande  répultli- 
caine  d'une  commune  qui  peut  se  glori- 
fier de   n'avoir  jamais  eu  parmi  elle  ni 


émigré,  ni  prêtre  réfractaire,  enfin  solli- 
citant l'autorisation  do  démolir  le  clocher 
delà  ci  devant  église,  beaucoup  trop  élevé 
pour  contenir  la  seule  cloche  restée  à  la 
commune,  à  la  chai'ge  de  remettre  les  fers 
et  plombs  dans  les  magasins  de  la  Répu- 
blique, en  gardant  les  bois  pour  servir  à 
l'établissement  de  lo(;r  salle  de  séances. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  AT.,  C  294,  n«  973  (pièce  1). 
Mention    lionorable,    insertion    au    Bulletin, 
jouis-ance  provisoire  du  temple,  25  ventôse. 

1789.  —  Adresse  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  des  Gravilliers  à  la  Con- 
vention nationale,  accompagnant  l'oITrande 
de  2  milliers  de  salpêtre,  que  la  section  a 
arrachés  du  sein  de  la  terre,  déclarant 
qu'il  n'y  aura  point  d'interruption  dans 
leurs  travaux  Jusqu'à  la  chute  du  dernier 
des  tyrans,  ajoutant  que  la  section  vient 
en  masse  demander  vengeance  conlre  les 
auteurs  de  la  grande  conspiration  ourdie 
contre  la  souveraineté  du  peuple  français 
et  la  représentation  nationale,  qui  vient 
d'être  découverte,  et  l'instruction  immé- 
diate du  procès  contre  les  traîtres. 

2G  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  six  commissaires  nommés 
par  l'Assemblée  générale,  A.N.,  C295,  n"  993 
(pièce  24). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
2G  ventôse,  l'an  2"  de  la  République.  Signé  : 
Oudot,  secrétaire. 

1790.  —  Adresse  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Homme-Armé,  au 
nom  de  la  section  et  de  la  société  popu- 
laire, à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant que  les  républicains  de  la  section  ont 
armé  et  équipé  deux  cavaliers  au  grand 
complet,  qui  doivent  être  en  présence  de 
l'ennemi,  et  que  pour  subvenir  aux  besoins 
de  leurs  frères  d'armes,  ils  ont  envoyé 
1,206  chemises,  201  paires  de  bas  de  laine, 
4i0  paires  de  souliers  et  H  paires  de  bas, 
sans  compter  les  hochets  du  fanatisme, 
portés  <'i  la  Monnaie  pour  les  besoins  de 
la  patrie,  et  déclarant  que,  malgré  bien 
des  obstacles,  un  atelier  de  salpêtre  a  été 
formé,  qui  va  produire'  1,000  livres  de 
cette  matière  par  décade,  et  qui  a  fourni 
pour  débuter  500  livres,  mais  que  l'extrac- 


388  CnAPlTRE  ^^  —  JOUUNEES  IIISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tion  ne  cessera  que  lorsque  tous  les  tyrnns 
auront  été  anéantis. 

28  ventôse  an  IL 

Original,  signé  de  9  commissaires,  A.  A'., 
G  295,  n»  095  (pièce  27). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
28  ventôse.  Signé  :  Charles  Cochon. 

1791.  —  Etat  des  dons  fournis  à  la  Ré- 
publique par  la  section  du  Muséum,  de- 
puis le  mois  de  pluviôse,  consistant  en 
1,458  chemises,  338  paires  de  bas,  216 
paires  de  souliers,  170  cols,  31  paires  de 
guêtres,  17  mouchoirs,  11  autres  de  toile 
neuve,  7  habits,  2  vestes,  7  culottes,  6  pan- 
talons, 6  gilets,  une  veste  blanche,  une 
redingote,  5  bonnets  de  police,  1  bonnet 
de  coton,  5  sacs  de  peau,  2  paires  de 
bottes,  4  vieux  draps,  '6  serviettes,  une  cra- 
vate, de  plus,  3,182  paires  de  souliers, 
fournis  par  les  citoyens  cordonniers  de 
la  section  en  vertu  de  la  réquisition,  état 
certitié  par  les  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Muséum. 

29  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  C  294,  n''97G  (pièce  19). 
Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 

1792.  —  Adresse  de  la  section  du  Mu- 


séum à  la  Convention  nationale,  faisant 
connaître  que,  pour  extraire  les  salpêtres, 
elle  exploite  le  Châteiet, malgré  la  diflicul té 
des  obstacles  et  tout  ce  que  peuvent  avoir 
de  rebutant  les  souterrains  qui  recelaient 
autrefois  le  crime,  et  qu'elle  présente 
1,800  livres  de  salpêtre  pour  les  prémices 
de  ses  travaux,  comme  gage  certain  de 
son  désir  pour  la  destruction  de  tous  les 
tyrans,  déclarant  que  ses  fourneaux  ne 
s'éteindront  que  lorsque  la  Convention  en 
aura  donné  le  sig-nal. 

30  veniôse  an  II. 

Original  signé,  yl .  A\ ,  C  294 ,  n»  976  (pièce  1 8) . 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  veniôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et 
indivisible. 

1793.  —  Lettre  d'envoi  par  le  citoyen 
Mauclair  (à  la  date  du  10  pluviôse)  au  pré- 
sident de  la  Convention  nationale  d'un  ré- 
cépissé de  la  somme  de  538  livres  10  sols 
par  lui  déposée  à  la  Trésorerie  nationale, 
pour  être  employée  à  secourir  les  veuves 
et  orphelins  des  défenseurs  de  la  liberté. 

(30  ventôse  an  IL) 
Original  signé,  A.N.,G  294,  n°  976  (pièce  28). 
Mention  honorable,   insertion  au   Bulletin,  !e 
30  veniôse,  2»  année. 


33.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  ventôse  an  II. 


1794.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  où  est  annoncé  le 
départ  de  convois  pour  Metz  et  Saint- 
Omer  et  où  se  trouvent  consignées  les  re- 
commandations suivantes  : 

Les  tambours  à  la  tête  des  détachements 
ne  battront  point  le  pas  de  charge,  cette 
mesure  n'est  bonne  que  dans  les  instants 
de  danger.  Les  patrouilles  de  nuit  ne  doi- 
vent pas  discuter  dans  les  rues  avec  les 
personnes  qu'elles  arrêtent,  ni  les  colle- 
ter, ni  les  brusquer,  le  service  doit  se  faire 
avec  la  fierté  imposante  d'un  républicain, 
les  fonctionnaires  publics  seuls  ne  doivent 
pas  être  inquiétés  dans  leurs  courses. 

Le  Commandant  général  signale  la  cow- 
duite  du  commissaire  de  police  de  la  sec- 
tion des  Lombards  qui,  cette  nuit,  a  fait 
preuve    de   beaucoup  de   vigilance,    con- 


duite digne  de  l'estime  des  bons  répu- 
blicains. 

Hanriot  invite  ses  frères  d'armes  les 
braves  grenadiers  de  la  Convention  na- 
tionale à  se  priver  de  leurs  bonnets,  lors- 
qu'ils sont  de  quelque  fôte  civique  ;  le 
peuple,  qui  n'aime  ni  les  bonnets,  ni  les 
gances  à  La  Fayette,  fraternisera  avec  eux, 
s'ils  font  ce  petit  sacrifice;  ce  ne  sont  pas 
les  bonnets,  mais  le  cœur  et  le  courage  qui 
gagnent  les  batailles. 

Le  Commandant  général  invite  les  bon- 
nes républicaines  à  faire  elles-mêmes  la 
police  aux  portes  des  bouchers  et  à  dé- 
jouer cette  nouvelle  intrigue,  dont  les  ma- 
gistrats recherchent  la  cause. 

1^''  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,    signée  de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,   A.  N.,    BB^  76. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PAULS  EN  VENTOSE  AN  II 


389 


1795.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  le  décret  du  25  juillet  1793, 
qui  porte  que  les  papiers  trouvés  dans 
l'Armoire  de  fer  et  qui  ont  servi  au  pro- 
cès du  tyran,  ainsi  que  tous  ceux  qui 
avaient  été  apportés  aux  Commissions  des 
12  et  des  21,  et  qui  avaient  également 
servi  à  l'instruction  du  même  procès,  se- 
ront déposés  aux  Archives,  et  que  tous 
les  autres  qui  se  trouveraient  dans  ces 
deux  Commissions,  après  cette  remise 
faite,  seront  délivrés  au  Comité  de  sûreté 
générale,  instruit  que  les  représentants 
Boussion  et  Pellissier  ont  été  cliarjfés,  par 
délibération  des  deux  Commissions,  du 
25  juillet  dernier,  de  surveiller  la  remise 
desdits  papiers,  donnant  mandat  au  re- 
présentant Laloy  de  se  transporter  au 
local  où  sont  les  papiers,  dont  la  remise 
doit  être  surveillée  par  Boussion  et  Pellis- 
sier, à  LefTet  de  recevoir  lesdils  papiers  et 
de  les  déposer  au  Comité  de  sûreté  is:éné- 
rale,  et  l'autorisant  à  donner  décharge  do 
ladite  remise. 

l*""  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  28G. 

1796.  —  Déclaration  du  citoyen  Bou- 
langer au  Comité  de  sûreté  générale,  por- 
tant que  le  citoyen  Bréguet,  horloger, 
natif  de  Neuchâtel,  en  Suisse,  est  parti 
pour  son  pays,  où  il  a  une  maison  de  com- 
merce, correspondante  à  celle  de  Paris, 
accompagné  de  son  fils,  âgé  de  IG  ans,  et 
de  sa  sœur,  que  ce  citoyen  a  obtenu  du 
Comité  de  sûreté  générale,  sur  la  demande 
de  Marat,  son  ancien  ami,  un  passeport, 
mais,  attendu  que  ce  citoyen  n'a  pu  en- 
core revenir  en  France,  étant  forcé  pour 
les  affaires  de  son  commerce  de  passer 
encore  quelque  temps  dans  son  pays,  et 
que  depuis  près  de  onze  ans,  lui,  Bou- 
langer, travaille  chez  ledit  Bréguet,  artiste 
de  premier  ordre,  qu'ayant  sa  confiance, 
il  a  été  laissé  à  la  tête  de  sa  maison  de 
Paris,  comme  Bréguet  le  fait  chaque  année, 
ledit  Boulanger  prie  le  Comité  de  recevoir 
cette  déclaration,  de  lui  en  délivrer  une 
expédition  et  de  lui  presciùre  ce  qu'il  doit 
faire    relativement  h  sa  correspondapce 


commerciale  avec  le  citoyen  Bréguet,  afin 
d'être  à  l'abri  de  tout  reproche. 

l®""  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des   arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*ii  286. 

1797.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  le  citoyen  Morel  à 
portera  la  Trésorerie  nationale  les  49,942  li- 
vres, tant  en  écus  qu'en  deux  lingots  d'ar- 
gent, qu'il  a  saisies  dans  les  diligences  de 
Lille  et  d'Arras,  comme  ayant  été  cliargées 
sous  de  fausses  déclarations,  en  vertu  de 
l'arrêté  du  18  pluviôse,  à  charge  d'en  reti- 
rer récépissé;  2°  vu  la  demande  des  Co- 
mités civil  et  révolutionnaire  réunis  de  la 
section  des  Piques,  décidant  que  le  nommé 
Gérard  sera  extrait  pour  quelques  heures 
de  la  maison  d'arrêt  où  il  est  détenu,  afin 
de  prendre  chez  lui  l'argent  et  surtout  les 
comestibles  appartenant  au  Comité  de 
bienfaisance  de  ladite  section,  en  présence 
de  deux  commissaires  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Piques,  qui 
réintégreront  ledit  dérard  dans  la  maison 

d'arrêt. 

l'^'"  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  32,  33. 

1798.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  la  pétition  du  citoyen 
Veaudremont  et  du  citoyen  Clavé,  son  an- 
cien domestique, à  l'effet  d'obtenir  les  linges, 
vêtements  et  papiers  dont  ils  sont  privés 
depuis  deux  mois  et  qui  sont  sous  les  scel- 
lés, ordonnant  que  les  scellés  apposés  au 
domicile  desdils  Veaudremont  et  Clavé  se- 
ront levés  par  les  soins  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  du  Temple,  qui,  en 
remettant  les  linges  et  habits  nécessai- 
res, procédera  à  l'examen  des  papiers  et 
apportera  ceux  suspects  au  Comité  de 
sûreté  générale  ;  2°  ordonnant  que  les  ci- 
toyens La  Palu  et  Duret  seront  conduits 
au  Luxembourg  pour  y  rester  en  arresta- 
tion aux  termes  du  décret  de  la  Conven- 
tion nationale. 

l®""  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'crrét  du 
Comité  de  sûreté  généralp,  A,  N.,  AF'II  202, 
fol.  33; 


390 


CHAPITRE  I*"-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


1799.  —  Arrêtés  du  Comilû  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  les  attestations  et  éclair- 
cissements donnés  relativement  à  la  ci- 
toyenne Heurte],  femme  Communeau,  par 
le  général  Rossignol  et  Fossard,  capitaine 
de  gendarmerie,  ensemble  les  observations 
transmises  au  Comité  de  sûreté  générale 
par  les  citoyens  Ronsin  et  Bourgeois,  com- 
missaires du  Club  des  Gordeliers,  ordon- 
nant sa  mise  en  liberté  et  la  levée  des 
scellés;  2°  informé  que  le  citoyen  Perrin, 
de  la  section  de  Mutius-Scevola,  actuelle- 
ment dans  la  maison  de  surveillance  de 
cette  section,  caserne  dite  des  Carmes,  rue 
de  Vaugirard,  serait  lésé  dans  ses  intérêts 
particuliers,  s'il  manquait  de  comparaître 
aux  parties  casuelles,  autorisant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  à  le  laisser 
sortir,  sous  la  garde  d'un  Sans-culotte,  à 
condition  de  le  réintégrer  le  jour  même 
dans  la  susdite  maison. 

l*'"  ventôpo  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF'li  294, 
fol.  100. 

1800.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  concierge  de 
la  Force  sera  tenu  de  remettre  au  citoyen 
Pijeau  Foriginal  de  l'ordre  du  Comité,  du 
18  vendémiaire,  en  vertu  duquel  le  nommé 
La  Guiche  a  été  extrait  de  cette  maison 
d'arrêt;  2°  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  delà  Fontaine-de-Gre- 
nclle,  en  particulier  les  citoyens  Antoine 
Jacquemin  et  Pierre  Ribaud,  membres  de 
ce  Comité,  de  prendre  toutes  dispositions 
pour  l'arrestation  du  citoyen  Bertrand. 

!«•■  ventôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mamlats  d'.irrct   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*Ji  294, 
fol.  100. 

1801.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  compte  rendu  par  le  citoyen  Ram- 
pot,  capitaine  de  gendarmerie  à  Nancy,  de 
l'arrestation  du  nommé  Lyonnais,  qui  a 
été  traduit  au  Tribunal  révolutionnaire  de 
Strasbourg,  et  de  celle  du  nommé  Pitoy, 
contre  lequel  le  représentant  Bar  avait 
lancé  un  mandat  d'arrêt,  et  qui  a  été  ar- 
rêté à  Paris   et   incarcéré   aux   Madelon- 


nettes;  2*"  recevant  le  compte  rendu  des 
opérations  du  citoyen  Cartier,  qui  a  pro- 
cédé, en  présence  du  citoyen  Jean  Amond, 
marchand  de  vins,  rue  du  Temple,  nu 
coin  de  la  rue  Meslay,  à  la  décomposition 
de  deux  qualités  de  vins,  à  10  et  à  20  sols, 
qui  ont  été  jugées  faibles  ;  en  présence 
du  citoyen  François  Potez,  marchand  de 
vins,  rue  de  Grenelle,  à  l'enseigne  du  Sa- 
bot cassé,  à  l'examen  d'une  qualité  de 
vin  à  16  sols,  lequel  se  trouve  composé 
en  grande  partie  de  poiré  et  est  faible  ; 
puis  à  la  décomposition  de  deux  qualités 
de  vins  appartenant  au  citoyen  Barbier, 
marchand  de  vins,  rue  Saint-Dominique, 
au  Gros-Caillou,  n"  233,  composées  de  beau- 
coup de  vins  blancs  colorés;  à  la  décom- 
position de  deux  qualités  de  vins,  à  12  et 
16  sols,  prises  chez  Jacques  Ambert,  niar- 
chanll  de  vins,  rue  du  Bac,  au  coin  de  la 
rue  de  Grenelle,  opération  qui  a  donné 
pour  l'ésultat  que  le  vin  à  12  sols  est  com- 
posé en  grande  partie  de  cidre,  vin  blanc, 
eau-de-vie  ou  esprit  de  vin,  très  peu  co- 
loré avec  du  vin  rouge,  que  le  second,  à 
16  sols,  est  plus  faible  que  le  premier  et 
contient  une  portion  d'alun  ;  enfin  à  la  dé- 
composition de  2  qualités  de  vins,  à  16  et 
à  20  sols,  prises  chez  Baptiste  Tbierry, 
marchand  de  vins,  rue  Notre-Dame-de-Na- 
zareth, n°  1,  lequel  contient  peu  de  tartre 
et  beaucoup  d'alun  ;  3-^  chargeant  le  citoyen 
Fournerot  de  se  rendre  à  la  section  de  la 
Fraternité  pour  y  prendre  copie  du  pro- 
cès-verbal qui  a  dû  être  dressé  par  deux 
de  ses  membres,  à  l'eiret  de  constater 
l'évasion  du  citoyen  Cretel;  4°  désignant 
le  citoyen  Franchet  à  l'effet  d'obtenir  des 
pouvoirs  pour  suivre  et  saisir  une  corres- 
pondance remise  entre  les  mains  d'une 
laitière,  jusque  dans  les  communes  avoi- 
sinant  le  département  de  Paris;  5°  portant 
que  le  maire  et  les  officiers  municipaux 
de  la  commune  de  Sceaux- l'Unité  font 
part  au  Comité  de  l'ordre  et  de  la  tran- 
quillité qui  ont  régné,  le  29  pluviôse,  dans 
le  marché  de  bestiaux  qui  se  tient  ordi- 
nairement dans  cette  localité,  ajoutant 
que  des  commissaires  nommés  par  eux 
ont  été  chai\gés  de  vérifier  si  parmi  les 
vaches  il  n'y  en  avait  pas  qui  fussent 
pleines,  mesure  qui  n'a  pas  été  inutile  et 


L'ESPRIT  PCBLIC  A  PARTS  EN  VENTOSE  AN  II 


391 


a  amené  la  mise  en  réforme  de  beaucoup 
de  bêtes  qui  se  sonl  trouvées  dans  ce  cas; 
les  mêmes  maire  et  ofticiers  municipaux 
envoient  copie  d'une  leLlre  par  eux  adres- 
sée à  la  Commission  des  subsistances  et 
approvisiounementsde  iaPàépublique,dans 
laquelle  ils  indiquent  les  mesures  à  prendre 
atin  (jue  ce  marché  soit  gurni  de  bétail  en 
({uantilé  sufrisanle  pour  approvisionner 
Paris,  et  invitent  le  Comilé  à  leur  com- 
muniquer ses  réflexions  sur  un  objet  aussi 

imporlanl. 

!'■''  venlôse  an  II. 
I^xli'ail  du  3«  registre  des  procès-veibaux  cl  dé- 
bliéralions  du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N  ,  BD^  8|i»,  ^o^  31-33. 

4802.  —  Extrait  de  l'ordre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  du- 
quel toutes  les  patrouilles  indistinctement, 
même  celles  qui  se  font  hors  des  mJrs, 
devront  se  faire  reconnaître  suivant  l'u- 
sai,'e.  Plusieurs  sections  demandant  des 
lanternes  sourdes  pour  les  patrouilles  de 
nuit,  le  Commandant  général  exprime  le 
vœu  que  les  gens  aisés  de  chaque  section 
fassent  droit  à  la  demande  des  amis  zélés 
de  l'ordre  en  imitant  l'exemple  de  celle  de 
Cuilliiume-Tell,  et  met  à  l'ordre  les  ci- 
toyens Fauconnier,  chef  de  la  première 
légion,  et  Juliot,  chef  de  la  seconde,  re- 
commandables  par  leur  surveillance  pour 
le  mainlien  de  l'ordre  public. 

Hanriut  prie  les  républicains  de  le  dis- 
penser d'envoyer  la  force  armée  près  des 
bateaux  de  poisson,  ils  doivent  eux-mê- 
mes établir  l'ordre  qui  doit  régner  dans  la 
distribution;  «  dans  un  état  libre,  ajoute- 
t-il,  où  chacun  connaît  ses  devoirs  et  ses 
droits,  la  raison  doit  régler  notre  conduite 
sur  des  bases  inébranlables  ». 

Les  réserves  des  sections  continuerotit 
à  se  porter  sur  les  ports  pour  protéger  la 
livraison  des  bois,  vins,  poissons  et  autres 
denrées  nécessaires  à  la  vie. 

2  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'I^tat-major  général,  A.  N.,  DB^  7(3. 

1803.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  portant  que  le  citoyen  Du- 
nant  sera  conduit  du  Comité  dans  une 
maison  de  détention;   2°  décidant  que  le 


nommé  La  Guiche,  ci-devant  détenu  à  la 
Force,  provisoirement  relâché  pour  quel- 
ques jours  seulement,  sera,  sans  aucun 
délai,  dans  le  jour,  remis  en  arrestation  à 
la  maison  des  Carmes,  par  les  soins  de 
l'administration  de  la  Commune  de  Paris, 
qui  devra  en  certifier  le  Comité  dans  les 
24  heures;  3"  mettant  en  demeure  l'admi- 
nistration de  Police  de  la  Commune  de 
Paris  de  remettre  l'original  de  l'ordre  du 
Comité,  en  vertu  duquel  le,  nommé  La 
Guiche  a  été  extrait  de  la  Force. 

2  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  33,  34. 

1804.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Fran- 
chet,  membre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département,  ou  tous  autres  de  ses 
membres,  de  suivre  concurremment  avec 
un  ou  deux  commissaires  des  Comités  de 
surveillance  des  communes  ou  sections 
dans  lesquelles  ils  seront  dans  le  cas  d'o- 
pérer, toutes  les  traces  d'une  correspon- 
dance, dont  il  importe  à  la  sûreté  publique 
de  saisir  tous  les  fils,  et  d'en  faire  inces- 
samment rapport  au  Comité;  2° ordonnant 
de  procéder  à  l'arrestation,  comme  homme 
suspect,  du  nommé  Bignon,  ancien  secré- 
taire du  ci-devant  procureur  général  Fleury, 
et  de  mettre  les  scellés  sur  ses  papiers  et 
effets,  en  son  domicile,  barrière  du  Roule, 
n"  23i;  3°  visant  l'arrêté  pris, le  18  plu- 
viôse, par  le  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Passy,  et  ordonnant  l'incar- 
cération, à  Sainte-Pélagie,  du  citoyen  La- 
vertu;  4°  convoquant  la  citoyenne  Henne- 
guit  pour  le  lendemain,  à  2  heures  après- 
midi. 

2  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre    des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  29.', 
fol.  34,  35. 

1805.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  décidant  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Leborgne,  en  sa 
présence  et  en  présence  de  deux  commis- 
saires pris  dans  le  Comité  do  la  marine  et 
des  colonies,  l'examen  de  ses  papiers,  pour 
ceux  suspects  être  apportés  au  Comité  ; 


392 


CnAPIïUE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  L\  RÉVOLUTION 


2°  autorisant  les  citoyens  Marc-Antoine 
Doblane,  Marc  Plassi  et  Clément  Jeunio,  à 
se  transporter  à  Bicêtre,  pour  parler  à  un 
individu  que  le  concierge  sera  tenu  de 
leur  faire  voir;  3»  autorisant  le  citoyen 
Faure,  l'un  des  juges  du  2*  arrondisse- 
ment, à  se  transporter  à  la  maison  des 
Fermes,  rue  de  Grenelle,  et  aux  casernes, 
rue  de  Sèvres,  oii  se  trouvent  détenus  les 
nommés  Vente,  ci-devant  fermier  général, 
et  Clermont-Tonnerre,  à  l'elfet  de  rece- 
voir les  déclarations  desdits  Vente  et  Cler- 
mont-Tonnerre. 

2  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  294, 
fol.  101. 

1800.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  les  citoyens  Sirejean 
et  Rontemps  à  faire  lever  les  scellés  ap- 
posés chez  Prédicant,  notaire,  pour,  con- 
jointement avec  deux  membres  du  Comité 
révolutiotmaire  de  la  section  de  Bon-Con- 
seil, faire  visite  scrupuleuse  de  ses  papiers, 
apporter  ceux  suspects  au  Comité,  ainsi 
qu'un  bon  de  24,000  livres,  souscrit  par 
la  femme  Michel  Marbeuf,  en  date  du  7 
d'un  des  mois  derniers,  autorisant  en  outre 
les  membres  du  Comité  révolutionnaire  à 
se  faire  remettre  les  fonds  appartenant  à 
leur  section,  dont  ledit  Prédicant  est  dé- 
positaire coraine  trésorier,  à  charge  par 
eux  d'en  rendre  compte  à  ladite  section 
et  d'en  donner  décharge  au  fondé  de  pou- 
voirs du  Département,  qui  assistera  aux 

opérations. 

2  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  38. 

1807.-  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant envoi  au  Comité  de  sûreté  générale  et 
à  l'administration  de  Police  de  la  liste  des 
individus  incarcérés  par  le  Comité  du  Dé- 
partement dans  les  différentes  maisons 
d'arrêt;  2°  recevant  du  citoyen  Guigne, 
chargé  de  réintégrer  chez  elle  la  femme 
de  Constant  Gamarre,  le  procès-verbal  de 
levée  des  scellés  sur  une  malle  contenant 
divers  ejïels,  ainsi  c^ue  cleg  n^oucUoirs,  go- 


belets, couverts  d'argent,  scie  à  main; 
3°  constatant  que  le  citoyen  Basset,  mar- 
chand d'estampes,  a  reconnu  les  scellés 
apposés  sur  un  sac  contenant  des  gra- 
vures et  planches  de  cuivre,  qui  représen- 
tent des  contre-révolutionnaires,  tels  que 
rois,  reines,  en  outre  des  cartes  à  jouer, 
décidant  que  les  planches  de  cuivre  seront 
envoyées  à  la  fonte  pour  les  canons,  les 
gravures  jetées  dans  la  cuve  pour  faire  du 
carton,  et  les  caries  à  jouer  restituées  au 
citoyen  Basset;  4°  conformément  au  juge- 
ment rendu  par  le  Tribunal  révolutionnaire 
en  faveur  de  la  citoyenne  Belgoder  et  de  la 
citoyenne  Bardel,  sa  tante,  décidant  la 
levée  de  leurs  scellés  par  les  Comités  ré- 
volutionnaires qui  auront  dû  les  apposer; 
5"  portant  envoi  à  l'agent  national  près  le 
Tribunal  de  police  correctionnelle  de  copie 
des  pièces  concernant  la  femme  Daniel 
avec  les  pièces  à  conviction  ;  6°  chargeant 
le  citoyen  Cliéry  de  mettre  à  exécution 
l'ordre  obtenu  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale par  le  citoyen  Franchet  pour  décou- 
vrir et  suivre  la  trace  d'une  correspon- 
dance dont  il  importe  à  la  chose  publique 
de  saisir  le  fil,  en  s'adjoignant  le  nommé 
Tisset;  7°  relatant  les  opérations  du  ci- 
toyen Cartier,  qui  a  procédé,  en  présence 
du  citoyen  Ililaire  Champenois,  marchand 
de  vins,  rue  du  Marché-Neuf,  à  la  décom- 
position de  trois  qualités  de  vins,  dont 
deux  de  rouge,  à  IG  et  20  sols,  et  une  de 
blanc  à  10  sols,  qui  ont  été  trouvées  très 
faibles,  et  en  présence  du  citoyen  Jean 
Duru,  marchand  devins,  rue  ^^euve-Notre- 
Dame,  n»  14,  à  la  décomposition  de  deux 
qualités  de  vins,  l'une  de  blanc,  l'autre  de 
rouge,  à  16  sols,  d'où  il  résulte  que  ces 
vins  sont  mélangés  avec  d'autres;  puis,  en 
présence  de  François  Chelle,  marchand  de 
vins,  rue  du  Marché-IS'euf,  n°  1,  à  la  dé- 
composition de  quatre  qualités  de  vins, 
2  à  IG  et  2  à  20  sols,  le  vin  à  16  a  préci- 
pité de  l'alun,  l'autre  est  faible;  enfin,  en 
présence  du  citoyen  André  Butreau,  mar- 
chand de  vins,  rue  de  l'Arbre-Sec,  n°  5,  à 
la  décomposition  de  trois  qualités  de  vins 
à  12,  16  et  20  sols,  d'où  il  est  résulté  que 
toutes  trois  sont  très  faibles  et  mélangées 
de  beaucoup  de  vin  blanc;  8°  invitant  le 
Comité  (Je  svirYejllance  de  ]i\  çompiune  cl§ 


i;ii:SPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


393 


Laon  à  lui  l'aire  passer  le  résultat  de  ses 
opérations  relativement  au  nommé  Mour- 
,<?ue  et  à  la  fille  Paris,  demeurant  à  Vorges; 
9»  après  avoir  procéJé  à  l'interrogatoire 
des  frères  Maurice  et  Jean-Baptiste  Baurez, 
prévenus  de  faire  le  commerce  d'argent, 
considérant  que,  quoiqu'il  n'en  résulte 
pas  une  certitude  complète  que  ces  deux 
individus  aient  vendu  de  Pargent,  il  reste 
cependant  la  conviction  intime  qu'ils  en 
vendaient  réellement,  et  que  pour  les  dé- 
clarer convaincus  de  ce  délit,  il  ne  manque 
absolumenlquede  les  avoir  pris  en  ilagrant 
délit  ;  considérant  que  toutes  leurs  réponses 
sont  évasiveset  même  contradictoires,  con- 
sidérant enlin  que,  sous  tel  point  de  vue 
qu'on  veuille  examiner  leur  conduite,  ils 
ne  peuvent  réellement  être  regardés  Pun  et 
l'autre  que  comme  suspects  ou  marchands 
d'argent,  maisdans  l'impossibilité  dese pro- 
noncer sur  le  second  objet,  les  renvoyant 
tous  deux  devant  le  Tribunal  criminel 
du  Département  de  Paris,  se  réservant, 
dans  le  cas  où  le  Tribunal  ne  trouverait 
pas  de  preuves  suffisantes,  d'examiner  de 
nouveau  s'ils  ne  doivent  pas  être  traités 
comme  suspects  et  envoyés  en  consé- 
quence à  la  Force,  décidant  que  jusqu'à 
nouvel  ordre  l'argent  monnoyé  et  les  as- 
signats mentionnés  dans  les  procès  ver- 
baux d'arrestation  resteront  déposés  au 
Comité. 

2  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3®  registredes  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB»  8ii\  fol.  34-37. 

1808.  —  Extrait  de  l'ordre  du  Jour  de 
la  force  armée  de  Paris,  portant  que  les 
voituriers,  conduisant  des  voitures  dans 
Paris,  seront  invités  à  ne  monter  ni  dans 
leurs  voitures,  ni  sur  leurs  chevaux, 
l'événement  malheureux  de  Pavant-veille 
prouve  la  nécessité  de  maintenir  les  rè- 
glements de  la  Police. 

Les  citoyens  de  garde  aux  barrières  de- 
vront prévenir  ceux  des  districts  arrivant 
à  Paris,  et  destinés  pour  les  poudres  et 
salpêtres,  que  le  bureau  d'enregistrement 
est  quai  Voltaire,  n°  13. 

Les  sections  de  Paris,  qui  ne  sont  Jamais 
en  retard,  lorsqu'il  s'agit  du  bonheur  corn- 
pi\ip,  spf|t  juvil-ées  ù  nofnmçr  prompte- 


ment  leurs  Jeunes  élèves,  afin  qu'ils  pro- 
fitent des  cours  publics  commencés  à  cet 
égard. 

Le  bateau  de  vin  et  marchandises,  que 
l'on  disait  coulé  bas,  a  été  conservé  entiè- 
rement par  l'activité  des  frères  d'armes 
de  la  V  légion. 

3  ventôse  an  II. 
Copie   conforme,   signée    de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB''7G. 

1809.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  vu  l'arrêté  du  Département 
de  Paris,  pris  le  29  frimaire,  sur  le  réqui- 
sitoire de  l'agent  national  du  district,  dé- 
cidant que  le  citoyen  Maillet,  ci- devant 
pourvu  de  la  place  de  receveur  des  Incu- 
rables, sera  extrait  de  la  maison  d'arrêt 
où  il  est  détenu  et  conduit  sous  bonne  et 
siïre  garde  à  la  maison  des  Incurables, 
pour  remettre  au  citoyen  Lubin,  son  suc- 
cesseur, les  clefs  restées  entre  ses  mains, 
qu'inventaire  sera  fait  en  sa  présence  do 
tous  les  objets  dont  le  citoyen  Lubin  doit 
être  mis  en  Jouissance,  et  sera  ensuite  le- 
dit Maillet  réintégré  dans  la  maison  d'arrêt  ; 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
de  Pierre  Lambert,  dit  Roland,  détenu  à 
la  caserne  des  Carmes. 

3  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  35,  36. 

1810.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  des  Postes, 
les  invitant  à  envoyer  l'un  d'entre  eux  au 
Comité,  vers  2  heures  après-midi,  pour 
fournir  certains  renseignements  qui  peu- 
vent être  de  conséquence. 

3  ventôse  an  II. 
Extrait   du    registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  iV.,    AF*JI  292, 
fol.  36. 

1811.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  sur  les  renseignements  trans- 
mis parie  représentant  Albitte,  en  mission 
dans  le  département  de  l'Ain,  chargeant 
le  maire  de  Paris  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation les  nommés  André,  avoué,  et  Va- 
lentin  Duplantier,  tous  deux  du  départe- 
jTient  4e  l'Aip»  réfugiés  à  Paris,  et  de  ]es, 


394 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


traduire  au  Gomilé,  avisant  en  outre  le 
maire  de  Paris  que  le  nommé  Billion, 
d'après  les  indications  fournies,  liabilerait 
rue  de  la  Harpe,  vis-à-vis  Tliôtel  d'Har- 
court,  et  l'invitant  à  rendre  coniple  de 
l'exécution  de  l'arrêté. 

3  ventôse  an  II, 
Extrait    du   registre   des   mandais   d'arrôL   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  A'.,  AF*II  29 'i, 
fol.  102. 

1812.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  va  l'arrêté  pris  ce  jour  par 
le  Gomilé  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  à  l'occasion  du  citoyen  Fon- 
taine, destitué  le  23  brumaire  par  le  re- 
présentant Bô  des  fonctions  d'adminislra- 
teur  du  département  de  la  Marne,  ordon- 
natit  de  l'incarcérer  dans  une  maison 
d'arrêt  de  Paris;  2°  ordonnant  de  con- 
duire, le  soir  même,  à  G  lieures  1/2,  au 
Comité,  le  citoyen  Saint-Félix,  ancien  com- 
mis au  bureau  de  la  guerre,  demeurant 
rue  du  Bac,  aux  ci-devant  Filles  Sainte - 
Marie,  seclion  de  la  Fonlaine-de-Grenelle  ; 
3°  ordonnant  d'amener  le  lendemain  au 
Comité,  sous  bonne  et  sûre  garde,  le  ci- 
loyen  Milaire-Grandmaison, détenu  à  Saint- 
Lazare. 

3  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre    des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*.I  29  i, 
fol.  102,  103. 

1813.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  no- 
tant la  réponse  négative  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Ilalle-aux- 
Blés  sur  la  demande  de  renseignements 
concernantWebert,  marchand  de  gravures, 
Maison  Egalité;  2»  notant  l'incarcération, 
à  la  Force,  de  Maurice  et  Jean-Baptisie 
Baurez,  marchands  d'argent;  3°  invitant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier  à  lever  les  scellés  apposés  au  do- 
micile de  Gallois,  fils;  4°  mandant  au  Co- 
mité de  surveillance  de  la  comnuuie  de 
Senlis,  au  sujet  de  la  demande  du  procès- 
verbal  de  l'évasion  du  nommé  Cretel,  que 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
la  Fraternité  n'en  avait  dressé  aucun  ; 
5°  notant  l'avis  donné  par  le  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  de  Sceaux- 


rUnité,  que  le  marché  du  29  pluviôse  s'é- 
tait tenu  dans  le  meilleur  ordre;  6»  sur  la 
demande  du  Comité  de  surveillance  de 
Nogent-sur-Marne,  à  l'effet  de  procédei'  à 
la  levée  des  scellés  chez  la  nommée  De 
Laleu,  afin  de  perquisitionner  dans  ses 
effets  et  papiers,  chargeant  le  citoyen Foni- 
nerot  de  celte  opération;  7"  adressant  au 
Comité  de  la  seclion  des  Tuileries  copie 
du  procès-verbal  de  la  levée  des  scellés 
chez  Constant  Gamarre;  8°  répondant  au 
citoyen  Mitrecy,  gardien  placé  auprès  de 
d'Hervilly  et  sa  femme,  à  Déniécourl,  qui 
consulte  le  Comité  au  sujet  des  ordres  du 
représentant  Dumont,  prescrivant  de  tenir 
au  secret  ce  citoyen  et  sa  femme  el  de  sé- 
questrer leurs  biens,  qu'il  doit  obéir  à  tous 
les   ordres  des    représentants   du  peuple. 

3  ventôse  an  II. 

Extrait  du  3*^  registre  des  |irof,ès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé|)ar- 
lenient  de  Paris,  A.N.,  liB-'  81",  fol.  37-3'J. 

1814.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  annonce  le  départ  de 
trois  convois  pour  les  armées  de  la  Répu- 
blique, et  invite  ses  concitoyens  à  se  mu- 
nir de  leurs  cartes  civiques,  celui  (jui  com- 
met souvent  cet  oubli,  passe,  aux  yeux  de 
ceux  ({ui  sont  chargés  de  la  surveillance, 
pour  un  homme  suspect,  recomnumdant 
de  continuer  le  service  qui  se  fait  bien 
partout. 

Les  patrouilles  bois  des  murs  se  repo- 
seront jus(|u'à  nouvel  ordre. 

4  vonlôsG  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clémenl,  secré- 
taire de  l'Etal-major  général,   A.  N.,    HIV'  70. 

1815.  — Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  nommé  Coulirière,  régis- 
seur général  des  Doniaities  nationaux, 
avec  scellés  sur  ses  papiers;  2" ordonnant 
de  [ti'océder  à  l'arrestation  de  la  ci-devant 
baronne  Dambac,  femme  du  ci -devant 
Lieulaud,  colonel  de  la  Légion  germani- 
que, demeui-anl  rue  Montmartre,  n"  234, 
chez  le  bijoutier,  vis-à-vis  celle  de  la  Jus- 
sienne,  à  côté  de  la  maison  du  Contrat- 
Social,  de   la  conduire  dans  une  maison 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


395 


(l'aiTèL  et  de  mettre  les  scellés  sur  ses 
papiers  ;  3°  délivrant  un  laissez-passer  aux 
citoyens  Chandelier  et  Lucas,  en  vue  des 
ordres  dont  ils  sont  porteurs  pour  le  dé- 
partement du  Mont-Blanc. 

4  venlôsc  an  II. 
Extrait   du   i-egislre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité   (lo   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'lI  20'2, 
fol.  36,  37. 

1816.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, décidant  que  le  nommé  de  Tliiolaz, 
âgé  d'environ  35  ans,  né  dans  le  départe- 
ment du  Mont-Blanc,  tailhî  d'environ 
5  pieds  7  pouces,  cheveux  et  sourcils  châ- 
tains clair,  tirant  sur  le  blond,  lo  teint 
blond  et  légèrement  coloré,  le  front  carré, 
les  os  de  la  mâchoire  supérieure  un  peu 
proéminents,  les  joues  affilées  et  formant 
un  grand  vide  en  creux,  le  mentoii  rond, 
peu  de  barbe,  la  bouche  petite,  la  tenant 
ordinairementresserrée,  les  épaules  plates 
et  carrées,  la  poitrine  en  avant,  la  cuisse 
mince  et  droite,  la  jambe  line,  quoique 
forte  en  mollet,  le  pied  long,  vôtu  quel- 
quefois d'un  chapeau  rond,  avec  une 
longue  et  épaisse  tresse  de  cheveux,  et 
d'une  houpelande  de  bath  gris,  d'autres 
fois,  ayant  un  bonnet  de  poil  de  renard 
foncé,  auquel  pend  une  queue  de  renard 
ai^genté,  ayant  alors  les  cheveux  retrous- 
sés par  dessous,  sera  saisi  en  quelque  lieu 
qu'il  pourra  se  trouver,  et  particulièrement 
à  Paris  ou  à  Autcuil,  où  il  habite  ordinaire- 
ment, et  conduit  sous  escorte  sufllsante 
par  devant  le  Comité  de  sûreté  générale, 
de  plus  qu'il  sera  procédé  à  une  visite 
domiciliaire  par  les  soins  du  citoyen  Chan- 
delier. 

4  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  37. 

1817.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1«  vu  le  rapport  et  les  pièces 
communiquées  par  le  Comité  des  décrets, 
chargeant  le  citoyen  Chandelier  de  mettre 
en  état  d'arrestation  et  de  conduire  devant 
le  Comité  le  citoyen  Alard  de  Montes- 
quieu-Valvestre  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers;  2°  ordonnant  de  procéder 
à  l'arrestation  du   nommé  De  Vienne,  ci- 


devant  inspecteur  des  bâtiments  du  tyran  ; 
3°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Bernard,  détenu  à  Saint-Lazare. 

4  venlôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  103,  104. 

1818.  —  Letti'e  du  Comité  de  sûreté  gé- 
néi^ale  aux  administrateui\s  de  Police  de 
Paris,  les  invitant  à  lui  transmettre,  daiis 
■le  délai  de  trois  jours,  les  motifs  de  l'ar- 
restation du  citoyen  Basire  La  Coudraye, 
médecin,  section  du  Mont-Blanc,  détenu 
d'aprèsleursordres,  motifs  restés  inconnus. 

4  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ji  294, 
fol.  104. 

1819. —  Délihération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  por- 
tant que  le  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Laon,  ayant  perquisitionné 
au  domicile  du  nommé  Mourgue  et  de  la 
femme  Paris,  à  Vorges,  et  ayant  fait  tra- 
duire des  papiers  en  langue  anglaise,  opé- 
ration qui  n'a  rien  donné  à  leur  charge, 
les  a  mis  en  liberté,  et  envoie  au  Comité 
copie  des  procès-verbaux  de  levée  de  scel- 
lés et  de  vérification  des  lettres  anglaises 
par  des  traducteurs;  2"  chargeant  le  ci- 
toyen Moissard  de  se  transporter,  rue  Saint- 
Denis,  chez  le  citoyen  Lecoq,  marchand 
mercier,  à  l'enseigne  de  l'Y  grec,  afin  d'y 
arrêter  le  nommé  Cretel  de  Senlis,  qui  y 
est  logé,  et  l'amener  au  Comité;  3°  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  la 
Montagne  ayant  demandé  au  Comité  quels 
sont  les  motifs  qui  l'ont  engagé  à  sollici- 
ter auprès  du  Commandant  général  la 
destitution  des  nommés  Maillot,  Buquet  et 
Pierre  François,  préposés  à  la  garde  de  la 
Maison  et  du  Jardin  Egalité,  il  a  été  ré- 
pondu par  le  Comité  que  ces  particuliers, 
au  lieu  de  remplir  la  tache  qui  leur  était 
imposée,  celle  de  maintenir  la  police,  pa- 
raissent au  contraire  tolérer  les  infrac- 
tions qui  se  commettent  dans  ce  lieu  pu- 
blic, d'après  la  déclaration  d'une  femme, 
écrouée  à  la  Force  pour  y  avoir  vendu 
sous  leurs  yeux  des  objets  de  la  dernière 
obscénité,  d'ailleurs,  si  ces  citoyens  sont 


396 


CHAPITRE  P»-.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


d'excellents  patriotes  et  ne  sont  coupables 
que  d'inconséquence,  il  invitera  le  géné- 
ral à  les  rétablir  dans  leurs  fonctions  ; 
4°  d'après  des  renseignements  venus  de 
bonne  part,  qui  annoncent  l'existence  d'une 
conspiration  tendant  à  renouveler  la  ca- 
tastrophe sanglante  du  2  septembre  1792, 
il  a  été  écrit  au  citoyen  Pache,  maire  de 
Paris,  pour  l'en  prévenir  et  lui  demander 
ce  qu'il  pense  d'un  tel  bruit;  ^^  \q  citoyen 
Moissard  ayant  procédé  à  l'arrestation  du 
nommé  Cretel,  il  en  est  donné  avis  au 
Comité  de  Seniis,  ainsi  que  de  l'écrou  du- 
dit  Cretel  à  la  Conciergerie  et  de  l'envoi 
de  copie  de  ses  pièces  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire;  6°  ren- 
dant compte  des  opérations  du  citoyen 
Cartier  sur  deux  qualités  de  vin  rouge, 
à  12  sols  et  à  20  sols,  prises  chez  la  ci- 
toyenne Carillon,  marchande  de  vins,  rue 
de  la  Montagne,  n°  299,  qui  ont  été  trou- 
vées très  faibles  et  un  mélange  de  plu- 
sieurs vins;  sur  deux  qualités  de  vins,  à 
10  et  20  sols,  prises  chez  Gilles  Desnoyers, 
marchand  de  vins,  rue  de  la  Montagne, 
n°  282,  celle  à  16  sols  étant  un  composé 
de  plusieurs  vins;  sur  une  qualité  de  vin 
provenant  de  chez  Pierre  Marchand,  mar- 
chand de  vins,  rue  de  la  Montagne,  n°  180, 
qui  a  été  trouvée  bonne;  sur  deux  qualités 
de  vins,  à  12  et  16  sols,  prises  chez  J.-B. 
Donnery,  marchand  de  vins,  rue  de  la 
Montagne,  n°  281,  que  l'on  a  trouvées  fai- 
bles, surtout  celle  de  12  sols,  en  majeure 
partie  composée  de  vin  blanc  ;  sur  une 
qualité  de  vin  à  16  sols,  provenant  du  ci- 
toyen Noël,  marchand  de  vins,  rue  de  la 
Montagne,  n°  180,  qui  est  un  mélange  de 
plusieurs  vins;  sur  de  l'eau-de-vie,  prove- 
nant de  chez  le  nommé  Antoine  Yiard,  li- 
monadier, rue  Saint-Honoré,  au  coin  de 
celle  des  Bourdonnais,  dans  la  composi- 
tion de  laquelle  entre  beaucoup  de  sucre 
et  un  peu  de  girofle  ;  sur  deux  qualités 
de  vins,  à  16  sols,  prises  chez  Joseph 
Quercy,  marchand  de  vins,  rue  de  la  Mon- 
tagne, jugées  faibles;  sur  deux  qualités 
de  vin  rouge,  à  12  et  16  sols,  et  sur  une 
de  vin  blanc  à  16  sols,  provenant  de  chez 
Louis  Prudhomme,  marchand  de  vins,  rue 
de  la  Montagne,  n»  268,  toutes  faibles,  le 
Yjn  rouge  contep^int  de  l'alup  pt  |e  l^lanç 


du  cidre;  sur  deux  qualités  de  vins,  à  12 
et  16  sols,  prises  chez  Guillaume  Cabot, 
marcharid  de  vins,  celle  à  16  sols  étant  un 
mélange  de  plusieurs  vins,  et  celle  à  12 
composée  de  beaucoup  d'eau  colorée  et 
d'eau-de-vie;  sur  une  qualité  de  vin  à 
16  sols,  provenant  de  chez  François  Bil- 
lard, marchand  de  vins,  rue  de  la  Mon- 
tagne, n°  311,  qui  n'est  autre  chose  que 
du  vin  blanc  très  fort,  coloré  avec  du  su- 
reau ;  sur  une  qualité  de  vin,  au  prix  de 
J6  sols  la  bouteille,  prise  chez  Claude 
Chevel,  marchand  de  vins,  rue  de  la  Mon- 
tagne, n°  306,  qui  est  un  mélange  d'eau- 
de-vie  et  de  fausses  couleurs,  changeant 
naturellement  et  ayant  beaucoup  de  force, 
môme  plus  que  les  vinsordinairesà30  sols; 
sur  trois  qualités  de  vins  à  12,  16  et  20  sols, 
provenant  de  chez  Pierre  Chevet,  mar- 
chand de  vins,  rue  de  la  Montagne,  n°  277, 
qui  sont  des  vins  vieux  et  nouveaux,  blancs 
et  rouges,  contenant  une  portion  d'alun  ; 
enfin,  sur  2  qualilés  de  vins  prises  chez 
Julien  Fourbet,  marchand  de  vins,  rue  de 
la  Montagne,  n°  307,  qui  ont  paru  n'avoir 
aucun  défaut  à  part  leur  faiblesse. 

4  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3*  registre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  39-43. 

1820.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  au  citoyen 
Pache,  maire  de  Paris,  déclarant  être  pré- 
venu, comme  le  Maire  doit  l'être  aussi, 
qu'il  se  prépare  un  mouvement,  et  que  ce 
sont  les  prisons  qui  en  sont  l'objet,  lui 
demandant  ce  qu'il  pense  d'un  pareil 
bruit,  et  dans  une  circonstance  aussi  dé- 
licate jugeant  à  propos  de  le  consultei', 
étant  convaincu  que  l'accord  le  plus  par- 
fait dans  la  marche  des  autorités  consti- 
tuées peut  seul  éviter  tout  malheur,  et  se 
proposant  de  régler  la  conduite  du  Comité 
sur  la  sienne. 

4  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie  des  lellres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81,fol.  34. 

1821.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
Senlis,  annonçant  l'arrpsttitipii  dp  POniffî*^ 


L^ËSPHIT  PUBLIC  A  PAHÎS  EN  VENTOSE  AN  II 


397 


Crétel,  revenu  à  Paris,  et  piiaiit  de  faire 
savoir  de  quels  délits  il  est  coupable,  pour 
le  mettre  en  jugement,  ou  si  le  Comité  de 
Senlis  désire  son  Iransfèrement  àSenlis, 
l'invitant  à  faire  les  démarches  néces- 
saires pour  que  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale donne  des  ordres  à  cet  effet. 

4  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  de   copie  des   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.  BB3  81,   loi.  34. 

i822.  —  Lettre  du  Comilé  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de  la 
section  de  la  Montagne,  l'informant  qu'il  a 
été  obligé  de  prévenir  le  général  Hanriot 
que  les  citoyens  dont  l'entretient  le  Comité 
en  question,  loin  d'arrêter  les  abus  qui 
compromettent  chaque  jour  les  mœurs, 
autorisaient  à  la  Maison  de  l'Egalité  la 
vente  publique  d'objets  de  la  dernière  obs- 
cénité, ainsi  que  l'a  déclaré  une  femme 
arrêtée,  qui  a  donné  comme  excuse  que 
les  sentinelles  l'avaient  assurée  qu'elle 
pouvait  vendre  tranquillement  de  pareils 
objets,  qui  étaient  «  la  sûreté  publique  »,  dé- 
clarant néanmoins  que  si  ces  sentinelles 
sont  d'excellents  citoyens,  coupables  seu- 
lement d'étourderie  ou  d'inconséquence, 
le  Comité  sera  le  premier  à  demander  au 
général  de  les  réintégrer,  étant  persuadé 
que  cette  leçon  les  corrigera. 

4  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  DD^  81,  fol.  343. 

1823.  • —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  visant  l'arrêté  des  Comités 
de  l'examen  des  comptes  et  des  finances 
du  2G  pluviôse,  ainsi  que  les  certilicats 
des  Comités  révolutionnaires  des  sections 
de  la  Montagne  et  du  Contrat-Social,  des 
n  et  28  pluviôse,  décidant  que  le  citoyen 
Tonnelier,  commis  aux  exercices,  dé- 
tenu dans  la  maison  d'arrêt  du  ci-devant 
Port-Royal,  par  ordre  du  département  de 
Police,  en  vertu  de  la  loi  du  4  frimaire, 
sous  la  qualité  de  receveur  général  des 
finances,  sera  mis  en  liberté  et  les  scellés 
apposés  sur  ses  effets  seront  levés;  2®  or- 
donnant que  les  citoyens  désignés  par  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  du 


Bonnet-Rouge  seront  séparés  et  transférés 
dans  d'autres  maisons  d'arrêt  que  celles 
où  ils  se  trouvent  détenus. 

5  ventôse  an  II. 

Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 

Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  XV il  292, 
fol.  38. 

1824.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  les  certilicats  et  attesta- 
tions produits  par  le  citoyen  Chaulet,  dé- 
tenu à  la  Force,  ordonnant  sa  mise  en 
liberté  et  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
ses  effets;  2"  vu  l'arrêté  pris  par  le  Co- 
mité, le  4  de  ce  mois,  pour  amener  de- 
vant lui  le  citoyen  Allard,  plus  particu- 
lièrement instruit  des  circonstances  rela- 
tives audit  citoyen,  rapportant  ledit  arrêté, 
qui  sera  considéré  comme  nul  et  non  avenu. 

5  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*i[   292, 
fol.  39. 

1825.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  portant  que  le  citoyen  Jé- 
rôme Longpré,  dit  Tourville,  détenu  par 
mesure  de  sûreté  générale  au  Luxem- 
bourg, sera  mis  sur-le-champ  en  liberté, 
et  que  les  objets  déposés  au  Comité  et  qui 
lui  appartiennent,  lui  seront  rendus  ;  2°  or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  des 
citoyens  Cibou,  agent  de  Malte,  et  d'Edmc 
Tournai,  de  la  section  du  Mont-Blanc. 

5  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  105. 

1826.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
du  Département  de  Paris  :  1«  annonçant 
l'envoi  à  l'accusateur  public  du  Ti4bunal 
criminel  du  Département  de  Paris  de  co- 
pie des  pièces  concernant  Mauince  et  Jean- 
Baptiste  Baurez,  frères,  prévenus  de  faire 
le  commerce  d'argent,  et  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire  copie 
de  la  dénonciation  contre  Poltier;  2«  at- 
tendu que  le  Comité  de  surveillance  de  la 
section  de  la  Cité,  chargé  de  procéder  à 
l'arrestation  du  nommé  Radix,  ci-devant 
chanoine,  suspect  par  son  aristocratie, 
après  l'avoir  arrêté,  refusait  de  le  faire 


398 


ÇHAMTRE  W.  —  JOURNEES  HISTOtllQIJËS  DE  LA  RËVoLUTION 


conduire  au  Comité,  sans  être  mis  au  cou- 
rant des  motifs  qui  ont  déterminé  cette 
.mesure,  le  Comité,  surpris  d'une  conduite 
aussi  peu  fraternelle,  fait  remarquer  dans 
une  lettre  adressée  au  Comité  de  la  Cité 
et  insérée  au  procès-verbal,  qu'en  l'invi- 
tant à  arrêter  et  à  amener  ce  particu- 
lier, le  Comité  du  Département  n'a  pas 
entendu  lui  donner  des  ordres,  mais  une 
simple  invitation,  qui  aurait  permis,  après 
son  int(a'rogatoire,  de  le  mettre  en  liberté, 
si  les  faits  reprochés  avaient  été  jugés  non 
fondés,  rendant  le  Comité  de  la  Cité  res- 
ponsable de  sa  détention,  puisque  le  Co- 
mité du  Département  se  trouve  hors  d'état 
de  prononcer  sur  son  arrestation  définitive 
ou  sur  sa  mise  en  liberté;  3°  procédant  à 
l'interrogatoire  du  citoyen  Mottelay,  parfu- 
meur, rue  Saint-Sauveur,  arrêté  par  la 
section  de  Bon-Conseil  comme  émigré,  et 
ajournant  sa  décision  jusqu'à  plus  ample 
informé  ;  4°  d'après  certains  renseigne- 
ments parvenus  sur  le  compte  de  la  com- 
mune de  Vaugirard,  desquels  il  résulte 
qu'il  veut  s'y  établir  deux  partis  qui  de- 
viendraient très  pernicieux  pour  la  tran- 
quillité publique,  qu'il  existe  une  prétendue 
société  populaire  qui  n'est  rien  autre  que 
l'Assemblée  générale  de  cette  commune, 
dans  le  but  d'anéantir  la  Société  populaire 
antérieurement  formée  et  affiliée  à  celles 
des  Jacobins  et  Cordeliers  de  Paris,  dépê- 
chant le  citoyen  Guigue,  jeune,  au  Comité 
de  sûreté  générale  pour  lui  faire  part  de 
cette  division,  dont  les  suites  peuvent  de- 
venir funestes,  et  demander  l'autorisation 
de  déléguer  à  Vaugirard  deux  membres 
du  Comité  de  surveillance  du  Département 
pour  examiner  les  faits  ainsi  que  la  nature  de 
dénonciations  qui  paraissent  inculper  des 
fonctionnaires  publics,  et  rappeler  les  ci- 
toyens à  l'union  si  nécessaire  en  ce  mo- 
ment; 5°  adressant  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  une  seconde 
copie  des  pièces  de  Vignault  et  la  liste  de 
trois  nouveaux  témoins  pour  l'afifaire  de 
la  femme  Berteaux,  de  Vaugirard;  6''  re- 
cevant du  citoyen  Pache,  maire  de  Paris, 
une  réponse  à  la  lettre  du  Comité,  qui 
déclare  que  plusieurs  citoyens  lui  ontdéjà 
témoigué  quelques  inquiétudes  au  sujet  des 
prisons,  que  le  mouvement  ne  peut  venir 


que  du  dedans  au  dehors  ou  du  dehors  au 
dedans,  qu'il  a  écrit  au  général  Hanriot 
pour  renforcer  les  postes  au  besoin,  et 
qu'il  appelle  la  sollicitude  du  Comité  sur 
cet  objet  pour  agirde  concert;  7°  chargeant 
le  citoyen  Moissard  de  se  transporter  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Bon-Conseil  pour  y  prendre,  sur  le  compte 
du  citoyen  Mottelay,  parfumeur, ainsi  que 
dans  la  section  du  Faubourg-du-Nord,  où 
il  a  demeuré,  tous  renseignements  néces- 
saires; 8"  procédant  à  l'interrogatoire  du 
citoyen  Comparet,  ci -devant  inspecteur 
général  des  Postes  ;  9"  adressant  au  Comité 
de  la  section  de  l'IIomme-Armé  copie  du 
procès-verbal  de  perquisition  chez  la  ci- 
toyenne Despaux,  rue  Sainle-Avoye;  10°  re- 
cevant du  Comité  de  surveillance  de  Senlis 
des  renseignements  sur  le  nommé  Crétel, 
«lui  établissent  qu'il  est  suspect  par  ses 
manœuvres  contre-révolutionnaires,  ses 
liaisons  et  propos  inciviques,  ayant  tou- 
jours soutenu  la  maison  de  Condé  et  voulu 
semer  la  division  parmi  la  garde  nationale 
de  Senlis. 

5  venlôse  an  II. 
Extrait  du  S^registredes  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dé[>ar- 
tcment  de  Paris,  ^ .  ^^,  BB»  81^',  fol.  43-i6. 

1827.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
de  service  à  la  Convention  à  laisser  entrer 
dans  les  cours  les  voitures  des  ministres, 
des  représentants  du  peuple  et  du  Maire. 

Les  ciloyens  de  service  à  tous  les  postes 
doivent  arrêter  les  hommes  ivres,  lors- 
qu'ils se  permettent  des  propos  indécents, 
tant  envers  la  garde  qu'enveis  les  pas- 
sants. «.  L'homme  qui  prend  de  trop  ce 
que  d'autres  n'ont  pas  assez,  mérite  une 
réprimande  de  la  part  de  ses  concitoyens.  » 

Ilanriot  dénonce  à  tous  ses  frères  d'ar- 
mes l'intrigant  Egron,se  disant  secrétaire 
de  la  Commission  de  l'armée  de  l'Ouest  et 
ci-devant  aide  de  camp  honoraire  de  la 
force  armée  de  Paris;  il  faut  l'arrêter 
partout  où  on  le  trouvera  et  le  mener  à 
l'Etat-major  général. 

G  venlôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB=^  76. 


L'ESPRIT  PUI5LIC  A  PAlllS  EN  VENTOSE  AN  lî 


309 


1828.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  cliargeant  le  citoyen  Morel, 
secrétaire  du  Comité,  de  lever  les  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Anisson-Duper- 
ron,  de  se  livrer  à  un  examen  scrupuleux 
de  SCS  papiers,  en  présence  dudit  Duper- 
ron  ou  de  son  fondé  de  pouvoirs,  et  d'ap- 
porter au  Comité  ceux  suspects;  2"  ordon- 
nant d'amener  au  Comité,  à  8  heures  du 
soir,  les  citoyens  Micheron,  frères,  quai 
des  Orfèvres,  n^  11;  3°  ordonnant  la  mise 
en  liberté  des  citoyens  Coniche,  Delisle  et 
Abema,  avec  lettre  du  Comité  à  celui  de 
salut  public,  accompagnant  l'envoi  du 
mandat  de  mise  en  liberté  du  citoyen 
Abema,  banquier,  arrêté  à  ce  titre,  per- 
suadé qu'en  raison  des  services  qu'il  est  à 
même  de  rendre  à  la  chose  publique,  il 
n'y  aura  qu'à  s'applaudir  d'avoir  concouru 
aux  vues  du  Comité  de  salut  public,  en 
lui  rendant  la  liberté. 

6  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AE^li  292, 
fui.    39,  40,  41. 

1829.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  papiers  du 
nommé  ller.ry  Hossel,  arrivant  de  Ncuf- 
châtcl  et  allant  à  Nantes,  logé  hôtel  de 
Russie,  seront  rassemblés,  examinés  et 
apportés  à  l'instant  au  Comité  de  sûre'.é 
générale;  2°  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Réunion  à 
adopter  à  l'égard  d'un  fonctionnaire  telles 
mesures  relatives  à  l'intérêt  public  que  les 
circonstances  pourraient  exiger. 

6  ventôse  an  II. 
Extrait  du    rogislre  dos   mandats    d'an  et   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N  ,  AF*ii  29 i, 

fol.  105. 

1830.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1"  char- 
geant le  citoyen  Marchand  d'examiner  les 
différents  procès-verbaux  dressés  par  le 
citoyen  Cartier,  dégustateur,  relativement 
à  ses  opérations  sur  la  décomposition  des 
vins,  pour  en  faire  son  rapport;  2°  char- 
geant le  citoyen  Chéry,  conjointement 
avec  le  citoyen  Damour,  et  les  citoyens 
Clerc  et  Thézard,  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Arcis,  de  se 


transporter  à  Bonneuil-sur-Marne,  au  do- 
micile du  nommé  Senonne,  à  l'etlet  d'exa- 
miner ses  papiers,  retirer  ceux  suspects 
et  amener  au  Comité  le  nommé  Senonne 
et  sa  femme,  la  femme  Malherbe  et  le 
nommé  Firmin,  précepteur  de  leurs  en- 
fants; 3°  autorisant  le  citoyen  Moissard  à 
examiner  les  papiers  concernant  le  nommé 
Mottelay  ;  4"  d'après  les  renseignements 
transmis  par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  commune  de  Senlis  sur  le  nommé  Cré- 
tel,  considérant  que  l'émigration  dont  il 
est  prévenu  et  les  manœuvres  contre-ré- 
volutionnaires qu'on  lui  impute  ne  peuvent 
être  jugées  que  par  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire, ordonnant  de  le  ti^insférer  im- 
médiatement à  la  Conciergerie,  ce  qui  est 
effectué,  et  d'envoyer  les  pièces  le  con- 
cernant à  l'accusateur  public  du  Tribunal  ; 
5°  chargeant  le  citoyen  Guigne,  jeune,  de 
se  transporter  rue  Cloche-Percé.e,  au  do- 
micile du  nommé  Sirop,  inlendant  du  ci- 
devant  marquis  de  Senonne,  pour  examiner 
ses  papiers  et  effets  et  le  faire  venir  au  Co- 
mité,lequel  est  amené  par  l'un  des  membres 
du  Comité  de  la  section  de  l'Indivisibilité; 
6»  n'ayant  pu  recueillir  aucun  renseigne- 
ment positif  sur  le  nommé  Dupont,  de 
Saint -Quentin,  soupçonné  d'intelligence 
avec  le  nommé  Sainte-Foix,  qui  est  prévenu 
d'agiotage  sur  les  biens  nationaux,  ni  par 
son  interrogatoire,  ni  des  représentants  du 
peuple  dans  le  département  de  l'Aisne,  dé- 
cidant qu'il  sera  conduit  sans  délai  au 
Comité  de  surveillance  de  la  commune  do 
Somme-Libre  (ci-devant  Saint-Quentin), 
avec  invitation  d'examiner  sérieusement 
son  affaire,  sous  tous  les  rapports,  conjoin- 
tement avec  les  représentants  Lejeune  et 
Leroux,  et  d'aviser  le  Comité  du  Départe- 
ment du  résultat  de  leurs  opérations  ; 
7"  sur  la  nouvelle  de  l'existence  au  bureau 
de  correspondance  de  la  maison  des  Postes 
de  plusieurs  dénonciations  graves  contre 
Comparet,  ci-devant  inspecteur  général  des 
Postes,  décidant  de  demander  au  citoyen 
Legrand,  membre  dudit  bureau,  des  ren- 
seignements sur  ce  fail. 

6  venlôse  an  II. 
I"]xti'ait  du  3* registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB3  81»,  fol.  46-48. 


400 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  l3Ë  LA  ËËVOUJTION 


1831.  —  LeLLie  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
Somme-Libre,  déclarant  que  l'interroga- 
toire de  Charles  Dupont  ne  fait  qu'aug- 
menter les  doutes  du  Comité  sur  son 
compte,  paraît  même  inculper  plutôt  son 
frère,  et  en  l'absence  des  renseignements 
que  devaient  envoyer  les  représentants  du 
peuple  Leroux  et  Lejeune,  prenant  le 
parti  de  lui  renvoyer  Dupont  pour  exami- 
ner, de  concert  avec  les  représentants, 
les  pièces  qui  le  concernent  et  juger  si 
elles  ne  sont  pas  plutôt  applicables  à  son 
frère,  afin  de  se  décider  sur  le  compte  de 
l'un  ou  de  l'autre. 

G  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Déparlement  de  Paris, 
A.N.,  BB''  81,  fol.  34  v°. 

1832.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  des 
Comités  révolutionnaires  et  civils  des  sec- 
tions à  ne  pas  délivrer  de  laisser-passer  ; 
l'administration  des  Subsistances  seule 
doit  être  chargée  de  ce  détail;  il  ne  peut 
en  conséquence  sortir  de  Paris  aucune 
denrée  quelconque  sans  un  permis,  signé 
des  administrateurs  et  revêtu  du  timbre 
sec  de  ce  département,  tel  est  l'arrêté  de 
la  Commune,  à  l'exécution  duquel  Hanriot 
invite  de  nouveau  les  citoyens  de  garde 
aux  barrières  à  tenir  la  main. 

Le  Commandant  général  ajoute  que  ses 
frères  de  la  section  de  TUnilé  lui  ont 
donné  des  renseignemenls  qui  font  hon- 
neur à  leur  surveillance,  si  tous  les  hom- 
mes s'entendaient,  tout  irait  bien,  les 
conspirateurs  seraient  réduits  à  leur  nul- 
lité. 

7  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A-  N.,  BB^  7G. 

1833.  —  Arrêtés,  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  à  la  suite  de  l'interrogaloire 
subi  devant  le  Comité  parle  nommé Thio- 
las,  ordonnant  son  incarcération  aux  Car- 
mes, par  les  soins  du  commandant  de  la 
gendarmerie  du  poste  placé  près  du  Co- 
mité; 2°  à  la  suite  des  interrogatoires  su- 
bis parles  nommés  Henry  Rossel  et  Charles 


Rossel,  hôtel  de  Russie,  ordonnant  leur 
envoi  dans  une  maison  d'arrêt;  3" prescri- 
vant de  lever  les  scellés  apposés  chez  le 
citoyen  Maillard  et  de  procéder  à  Texa- 
men  de  ses  papiers;  4"  sur  la  requête  de 
la  citoyenne  Gromas,  ordonnant  de  lever 
les  scellés  apposés  chez  le  citoyen  Fer- 
rières,  détenu,  rue  des  Rons-Enfants,  aliii 
de  retirer  les  papiers  relatifs  à  la  demande 
de  ladite  citoyenne. 

7  ventôse  an  If. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*li  '-^U^', 
fol.  4U,  47. 

1834.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, enjoignant  de  procéder  à  l'arresta- 
tion de  la  nommée  Louise-Adelaye  Lori- 
mier,  ci- devant  comtesse  de  Saint-Fur- 
gent,  du  nommé  Saint-Georges  Caller, 
officier  de  la  ci-devant  Reine,  demeurant 
à  Saint-Germain,  d'Etienne  Lorimier,  pein- 
tre, de  Bureau  de  la  Marée,  section  de 
Bon-Conseil,  neveu  de  Chamilly,  de  la 
nommée  Coque,  habitant  la  commune  de 
Bièvre,  où  elle  est  connue  par  son  inci- 
visme, belle-mère  de  Buramel,(s/c)  fermier 
général,  et  parente  d'émigrés,  lesquels 
seront  incarcérés  dans  des  maisons  d'ar- 
rêt, avec  examen  de  leurs  papiers  et  ap- 
position des  scellés. 

7  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,   AF*JI  294, 
fol.  106. 

183o.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  délibération  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Foutaine-de-Grenelle,  en  date  du  21  plu- 
viôse, d'af)rès  laquelle,  attendu  le  besoin 
urgent  de  chandelles,  particulièrement  à 
l'atelier  des  armes  de  ladite  section,  il  se- 
rait urgent  de  procéder  à  la  levée  des 
scellés  apposés  sur  environ  1,000  livres 
qui  ont  été  trouvées  chez  le  nommé  Fre- 
cot-Lanty,  rue  des  Saints-Pères,  ainsi  que 
sur  GOO  livres  de  riz  qui  y  existent,  pour 
en  être  disposé  par  vente  publique  au 
profit  de  qui  il  appartiendra,  autorisant 
la  levée  des  scellés  en  question,  à  l'elfet 
de  distraire  les  quantités  de  chandelles  et 
de  riz,  au  sujet  desquelles  la  Commission 


L*ÈSPRlt  PbBLlC  À  l^AiilS  ËN  VËNtOSË  AN  II 


401 


des  Subsistances  prendra  lelle  disposition 
qu'il  appartiendra. 

7  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  294, 
fol.  112. 

1836.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  procès-verbal  de  l'arrestation  du 
nommé  Sirop  par  le  citoyen  Guigue, jeune, 
et  celui  du  nommé  Senonne,  à  Bonneuil, 
par  le  citoyen  Chéry,  ainsi  que  de  sa 
femme,  de  la  femme  Malherbe  et  du  pré- 
cepteur de  ses  enfants;  2»  portant  envoi 
à  l'agent  national  près  le  Tribunal  de  po- 
lice correctionnelle  d'un  carton  contenant 
des  gravures  conlre-révolulionnaires  et 
des  objets  obscènes,  trouvé  chez  Arrouard, 
lors  de  l'arrestation  de  la  veuve  Thierry, 
sa  tante,  avec  un  panier  rempli  de  «  gon- 
dons  »  ;  3"  accusant  réception  des  rensci- 
gnemenls  envoyés  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  Senlis  sur  le  nommé  Crélcl, 
écroué  il  la  Conciergerie;  4°  adressant  au 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Cité  les  renseignements  demandés  sur  le 
nommé  lUidix,  ex-chanoine;  5°  chargeant 
le  citoyen.  Moissard  de  se  transporter,  le 
soir  même,  à  l'heure  qu'il  jugera  conve- 
nable, au  café  nommé  ri -devant  Grotte 
des  Variétés,  sous  la  galerie  de  verre. 
Maison  Egalité,  pour  passer  en  revue  ceux 
et  celles  qui  s'y  trouveront,  et  faire  arrê- 
ter et  conduire  au  Comité  ceux  qui  lui 
paraîtront  suspects,  on  s'adjoignant  à  cet 
elîet  un  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Montagne  ;  6«  char- 
geant le  citoyen  Guigue,  jeune,  d'une 
opération  analogue  dans  le  café  nommé 
la  Grotle-Flamande,  Maison  Egalité,  près 
la  salle  du  théâtre  de  la  Montagne,  lequel 
a  conduit  plusieurs  hommes  et  femmes  au 
Comité,  qui,  après  avoir  vérifié  leurs  pa- 
piers et  les  avoir  trouvés  en  règle,  les  a 
relâchés,  avec  invitation  de  ne  plus  fré- 
quenter ces  maisons,  repaires  du  vice,  et 
gardant  deux  femmes  jusqu'à  plus  ample 
informé;  la  visite  du  café,  ci-devant  Grotte 
des  Variétés,  par  Moissard,  n'a  donné  au- 
cun résultat,  les  individus  s'y  trouvant 
n'étant  pas  en  suspicion  ;  7°  sur  la  de- 
T.  X. 


mande  du  nommé  Sénéchal,  à  l'effet  de 
retirer  les  deux  Sans-culottes  chargés  de 
sa  garde  à  Monlrouge,  où  il  se  trouve  en 
état  d'arrestation,  passant  à  l'ordre  du 
jour,  motivé  sur  la  loi  qui  ordonne  lamise 
en  état  d'arrestation  des  père  et  mère 
d'émigrés  jusqu'à  la  paix,  h  moins  de 
prouver  leur  civisme,  ce  que  ledit  Séné- 
chal devra  attester;  8'  recevant  le  procès- 
verbal  dos  opérations  du  citoyen  Eour- 
nerot,  chargé  de  procéder  à  la  levée  des 
scellés  do  la  vouvo  Ealeu,  à  Nogent-sur- 
Marne;  9°  déclarant  avoir  écrit  au  citoyen 
Dupeuil,  rue  Saint-Denis,  et  à  la  citoyenne 
Marino,  marchande  fayencièro,  Maison 
Egalité,  à  l'eliet  de  donner  des  renseigne- 
ments sur  Webert,  marchand  d'estampes, 
détenu;  lO**  sur  le  rapport  du  citoyen  Mar- 
chand, membre  du  Comité,  chargé  d'exa- 
miner les  différents  procès  verbaux  dressés 
par  le  citoyen  Cartier,  chimisle,  relative- 
ment à  la  décomposition  des  vins  achetés 
chez  ditférenls  marchands  de  vins  de  Pa- 
ris, décidant  que  les  noms  et  demeures 
desdits  marchands,  dénommés  dans  le  rap- 
port, seront  indiqués  à  l'agent  national 
près  le  Tribunal  de  police  correctionnelle, 
à  qui  tous  les  procès-verbaux  qui  leur  sont 
relatifs,  seront  adressés,  en  outre  que  co- 
pies du  rapport  et  du  présent  arrêté  seront 
envoyées  aux  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale,  à  la  Commune  de  Paris 
et  à  la  Commission  des  Subsistances  et 
approvisionnements;  11»  recevant  la  dé- 
claration du  citoyen  Legrand,  employé  au 
bureau  de  correspondance  de  la  maison 
des  Postes,  convoqué  au  Comité  pour 
fournir  des  renseignements  sur  le  nommé 
Comparet,  ci-devant  inspecteur  général 
des  Postes,  déclaration  d'après  laquelle 
existeraient  quelques  dénonciations  au  bu- 
reau de  correspondance  contre  Comparet, 
mais  qu'il  ignore  quelle  en  est  la  gravité. 

7  ventôse  an  II. 
Extrait  du   3*   registre  des  procès-verbaux  el 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du   Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,BB«  81",  fol.  49-52. 

1837.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  l'agent 
national  près  le  Tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle au  Palais,  déclarant  que  la 

26 


402 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


section  de  Bon-Conseil  ne  lui  pas  encore 
transmis  les  renseignements  demandés 
sur  le  compte  d'Arrouard  et  de  sa  femme, 
et  que  le  Comité  n'a  pas  d'autres  pièces 
contre  ces  individus  sinon  un  panier  plein 
c(  de  ces  dégoûtantes  cochonneries  de  re- 
dingotes )),  qu'on  lui  envoie  avec  un  car- 
on  contenant  des  gravures  et  d'autres 
objets  à  effigie  trouvés  chez  Arrouard. 

7  ventôse  an  II. 
Extrait   du    registre   de   copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Pari*, 
A.  N.,  DB^  81,  fol.  3i  v«. 

1838.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  à  celui  de  la  com- 
mune de  Senlis,  annonçant  qu'après  l'exa- 
men des  renseignements  envoyés  sur  le 
nommé  Crétel,  fils,  le  Comité  s'est  décidé 
à  l'envoyer  à  la  Conciergerie  et  à  adresser 
copie  des  pièces  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  qui  prendra  à 
cet  égard  tel  parti  qu'il  appartiendra. 

7  venlôse  an  IL 
Extrait    du   registre  de  copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  35. 

1839.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
la  section  de  la  Cité,  exprimant  le  regret 
de  n'avoir  pas  reçu  de  réponse  au  sujet  du 
chanoine  Radix,  déclarant  que  les  hom- 
mes libres  ne  se  piquent  jamais, parce  qu'il 
faut  que  le  bien  de  la  patrie  s'opère  avant 
tout,  que  le  Comité  a  cru  demander  à  ce- 
lui de  la  Cité  un  service  de  frères,  qu'on 
lui  a  supposé  à  tort  un  autre  motif,  ce 
qui  le  prouve,  c'est  que  le  Comité  envoie 
les  renseignements  qui  lui  sont  parvenus 
sur  le  compte  de  Radix,  exprimant  le  vœu 
que  le  Comité  de  la  Cité  en  use  pour  le 
plus  grand  bien  de  la  République,  et  qu'il 
soit  persuadé  que  le  Comité  du  Départe- 
ment lui  est  attaché  pour  la  vie  par  les 
liens  indissolubles  de  l'union,  de  l'amitié 
et  de  la  plus  étroite  fraternité. 

7  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  [tublic  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BBa  81,  fol.  35. 

1840.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  aux  termes  duquel 


le  Commandant  général  déclare  que  le 
service  ne  s'est  pas  fait  aussi  exactement 
la  nuit  passée  comme  les  précédentes, 
c'est-à-dire  dans  quelques  postes,  et  il  es- 
père que  le  dévouement  de  ses  camarades 
à  la  chose  publique  les  empêchera  «  de 
retomber  dans  cette  petite  insouciance  ». 
Hanriot  invite  ses  frères  de  service  aux 
barrières  à  laisser  passer  les  bustes  des 
martyrs  de  la  Liberté,  destinés  à  leurs 
frères  des  départements. 

8  ventôse  an  II. 
Copie   conforme,    signée  de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  A^,  BB-'  7G. 

18il.  —  Arrêté  du  Comité  de  sitrelé 
générale,  statuant  sur  la  demande  de  la 
citoyenne  Penthièvrc  qui,  ayant  été  suivie 
au  Luxembourg  par  la  citoyenne  Lanoue, 
l'une  de  ses  femmes,  pour  lui  donner  les 
soins  que  nécessite  son  triste  état  de  souf- 
france, désirerait  faire  suppléer  celle-ci, 
en  raison  de  son  âge  et  de  sa  santé  déla- 
brée, par  la  citoyenne  Verrier,  autorisant 
la  citoyenne  Pentliièvre  à  prendre  cette 
citoyenne,  pour  aider  la  citoyenne  Lanoue 
dans  les  soins  à  lui  donner. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait   du    registre  des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.   N.,   AF*ii  29-, 
fol.   41. 

1842.  — Arrêté  du  Coiuité  de  siireté  gé- 
nérale, vu  la  saisie  de  nmnéraire  en  or, 
opérée  sur  le  citoyen  Durai,  demeurant 
place  du  Palais-Egalité,  maison  d'un  mar- 
chand de  draps,  chargeant  le  citoyen  Bri- 
guet  de  se  transporter  au  domicile  dudit 
Durât  pour  y  faire  la  recherche  du  numé- 
raire qui  pourrait  être  enfoui  ou  caché, 
ainsi  que  de  tous  papiers  suspects,  en 
s'adjoignant  pour  cette  opération  des  com- 
missaires du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  -41. 

1843.  — *  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé* 
nérale  au  Comité  de  salut  i)ublic,  annon- 
çant que  les  administrateurs  des  Postes 
lui  ont  apporté   cinq  paquets  à  l'adresse 


I 


L'ESIMUT  PUBLIC  A  PAHlS  EiN  VENTOSE  AN  II 


tOâ 


i 


(Je  l'élmnger,  où  peuvent  se  trouver  des 
lettres  pour  les  conspirateurs  existant  à 
l'intérieur,  et  adressant  ces  cinq  paquets  au 
Comité  de  salut  public,  à  qui  il  apparlieiit 
de  décider  s'ils  peuvent  être  transmis  sans 
examen,  c'est  un  objet  de  diplomatie  sur 
lequel  la  sagesse  et  le  patriotisme  du  Co- 
mité de  salut  public  lui  feront  prendre  les 
mesures  qu'il  jugera  nécessaires. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*JI   '29'2, 
fol.   4-2. 

1844.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  de  procéder  à  l'ar- 
restation du  nommé  Eaban,  rue  de  la  Loi, 
ci-devant  rue  de  Uicbclieu,  au  coin  de 
celle  des  Petits-Champs,  chez  le  crémier, 
l'un  des  bailleurs  de  fonds  pour  la  banque 
de  Vauvineux,  et  à  l'examen  de  ses  papiers  ; 
2"  chargeant  le  citoyen  Magnan,  l'un  des 
secrétaires  commis  du  Comité,  de  se  trans- 
porter au  domicile  de  la  citoyenne  Lange- 
ron,  détenue  à  Sainte-Pélagie,  à  l'elTet  de 
lever  les  scellés  et  d'en  distraire  le  linge 
et  les  hardes  nécessaires  pour  l'usage  de 
ladite  citoyenne;  3°  ordonnant  également 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Tienot,  intendant  du  ci-devant  baron  de 
Breteuil,  d'examiner  ses  papiers  et  de  le 
conduire  à  la  Conciergerie  pour  être  jugé 
par  le  Tribunal  révolulionnaire. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  43. 

1845.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  !•  vu  l'arrêté  pris  le  4  de  ce 
mois  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Faubourg-Montmartre,  relati- 
vement aux  citoyens  Cohendet,  commis- 
saire de  police,  et  Francastel,  autorisant 
le  Comité  révolutiontiaire  en  question  à 
prendre  à  leur  égard  les  mesures  de  sû- 
reté déterminées  par  la  loi  et  à  les  mettre 
en  état  d'arrestation;  2"  ordonnant  la  mise 
en  liberté  de  la  citoyenne  ChanueL 

8  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandat»  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  43. 


1846.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  Guillaume-Tell  au  bure«Tu 
du  citoyen  Thibault  (receveur  du  bureau 
des  diligences  de  Lille),  et  de  véiification 
du  contenu  d'une  malle  à  destination  de 
Lillc,déclaréecoiu  me  contenant  des  hardes, 
ouverte  le  25  pluviôse,  qui  s'est  trouvée 
vide  au  milieu  et  contenant  aux  deux  ex- 
trémités 21  rouleaux  de  300  livres  chaque, 
4  rouleaux  de  150  livres  chaque,  un  sac  de 
201  livres,  un  paquet  de  134  livres  2  sols, 
formant  ensemble  la  somme  de  7,235  li- 
vres 4  sols,  avec  arrêté  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  ordonnant  le  dépôt  de  ladite 
somme  à  la  Trésorerie  nationale. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  Al'*Ji  292, 
fol.  45. 

1847.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Jacques 
Fabre,  commissaire  du  Comité,  de  mettre 
en  état  d'arrestation  le  nommé  Sinel,  ci- 
devant  intendant  de  l'ex-princesse  de  Mo- 
naco, et  sa  femme,  demeurant  rue  de 
Tournon,  dans  la  maison  neuve,  au  coin 
de  celle  dite  du  Petit-Bourbon,  d'exami- 
ner leurs  papiers  et  d'apporter  ceux  sus- 
pects au  Comité. 

8  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,  AF*ii  294, 
fol.  100. 

1848.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  rapport  du  citoyen  Moissard,  chargé 
de  se  renseigner  auprès  des  Comités  des 
sections  de  Bon-Conseil  et  du  Faubourg- 
dn-\ord  sur  le  nommé  Mottelay,  parfu- 
meur, rue  Saint-Sauveur,  prévenu  d'émi- 
gration, d'après  lequel  le  Comité  de  la  sec- 
tion de  Bon-Conseil,  le  considérant  comme 
un  homme  malheureux  par  l'inconduitc 
de  sa  femme,  déclare  qu'il  n'a  quitté  la 
France  que  pour  son  commerce,  que  rien 
n'a  été  trouvé  à  sa  chaige  dans  ses  pa- 
piers, qu'au  conti-aire  plusieurs  lettres  par 
lui  écrites  de  Londres  à  Paris  témoignent 
d'une  grande  impatience  et  du  vif  désir 
de  revoir  Pans  ;  2°  d'après  lexamen  des 


ioi        cltAMTiife  I«^  -  JbutiNÉks  iilstoHiQUks  bn  LÀ  RÉVoLtiTioJî 


livres  contre-révolutionnaires  et  obscènes 
trouvés  chez  le  nommé  Webert,  ci  devant 
libraire  et  marchand  d'eslampes,  Maison 
Egalilé,  l'estampe  contre-révolutionnaire, 
revêtue  de  son  nom  et  de  sa  demeure,  et 
son  interrogatoire,  pensant  que  cette  af- 
faire est  de  la  compétence  du  Tribunal 
révolutionnaire,  décidant  que  Michel  We- 
bert, prévenu  d'avoir  vendu  des  livres  et 
estampes  contre-révolutionnaires,  d'avoir 
écrit  contre  les  principes  de  la  Liberté, 
seraécroué  à  la  Conciergerie  et  ses  pièces 
envoyées  à  l'accusateur  public  du  Tribunal, 
ce  (jui  est  exécuté;  3°  après  examen  des 
dénonciations  transmises  par  le  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  Bon-Con- 
seil sur  le  compte  du  nommé  Comparet, 
considérant  qu'elles  portent  un  caractère 
de  contre-révolution,  que  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire peut  seul  Juger,  décidant 
que  François-Claude  Comparet,  ci-devant 
inspecteur  des  Postes,  prévenu  de  ma- 
nœuvres et  propos  contre-révolutionnaires, 
sera  conduit  à  la  Conciergerie  et  les  pièces 
envoyées  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  ce  qui  est  elfectué; 
4°  recevant  la  déclaration  de  la  citoyenne 
Marino  sur  le  compte  de  Webert,  qu'elle- a 
toujours  connu  pour  un  homme  immoral 
et  anlipatriote,  ayant  vendu  des  gravures 
et  estampes  contre -révolutionnaires  et, 
par  gestes,  menaçant  les  patriotes  du  der- 
nier supplice;  de  même  recevant  la  dé- 
claration du  nommé  Dupeuil,  qui  a  tou- 
jours connu  Webert  pour  un  mauvais 
patriote;  5°  chargeant  le  citoyen  Guigne 
de  s'informer  auprès  de  l'administration 
des  Subsistances  militaires  de  l'emploi  et 
de  la  demeure  du  nommé  Chambure  ; 
6°  sur  la  réclamation  par  le  nommé  Com- 
paret d'une  somme  de  16,000  livres  en  as- 
signats, procédant  à  la  levée  des  scellés 
apposés  sur  un  paquet  pour  retirer  les  ef- 
fets y  contenus;  7°  considérant  que  le  ci- 
toyen Mottelay  est  dans  l'exception  portée 
en  faveur  des  négociants  et  facteurs,  que 
le  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bon-Conseil  rend  bon  témoignage  de  lui, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté,  sous  la  sur- 
veillance la  plus  exacte  dudit  Comité; 
8"  portant  envoi  au  Comité  de  surveillance 
de  la   section    des  Droits-de  l'Homme   de 


copie  du  procès-verbal  de  la  perquisition 
faite  chez  le  nommé  Sirop,  rue  Cloche- 
Percée.  n°  18;  9°  chargeant  le  citoyen 
Moissard  de  se  rendre  sans  délai  à  l'admi- 
nistration des  Postes  pour  se  faire  remet- 
tre la  copie  du  procès-verbal  d'épuration 
des  membres  composant  les  bureaux  de 
cette  administration,  depuis  sa  réorgani- 
sation. 

8  ventôse  an  II. 

Extrait  du  3'^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81^^,  fol.  52-55. 

1849.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  ses  frères  d'armes 
les  canonniers  à  se  comporter  avec  dé- 
cence, à  être  sobres,  sages  et  à  conserver 
cette  fierté  républicaine  qui  les  rend  chers 
à  la  société,  non  comme  corps  militaire, 
mais  comme  une  famille  de  bons  citoyens. 

Le  Commandant  général  recommande  à 
ses  frères  d'armes,  de  service  aux  prisons 
et  maisons  d'arrêt,  de  veiller  attentivement 
à  ceux  qui  entrent  et  qui  sortent  et  de  ne 
communiquer  en  aucune  manière  avec  les 
geôliers  et  concierges,  à  moins  que  ce  ne 
soit  pour  faire  exécuter  les  ordres  de  la 
Police,  ainsi  que  ceux  des  autres  autorités 
constituées. 

((  Tous  les  vertueux  citoyens,  jaloux  du 
bon  ordre  et  de  la  tranquillité  sociale, 
doivent  redoubler  de  surveillance  envers 
les  ennemis  intérieurs  de  la  République. 

9  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-^  76. 

1850.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  autorisant  les  cilovens  Cour- 
lade  et  Poupart,  commis-secrétaires  dudit 
Comité,  à  se  transporter  de  suite,  rue  de 
Vendôme,  n"  30,  et  rue  Montmartre,  n»  136, 
et  à  visiter  tous  les  papiers  des  parenls  ou 
amis  du  nommé  Paris,  dit  La  Brosse,  no- 
tamment ceux  des  nommés  Fournier  et 
Saint-Chamant,  pour  en  extraire  les  pièces 
suspectes;  2°  vu  l'arrêté  du  représentant 
du  peuple  dans  les  départements  méridio- 
naux et  près  l'armée  d'Italie,  en  date  du 
17  octobre,  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation de  Joseph  Raoux,  dit  Quaterne, 


f/ESPRIT  PLBÏJC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


405 


actuel lement  à  Paris,  qui  sera  incarcéré 
dans  la  prison  des  Cannes,  pour  être  tra- 
duit devant  le  Tribunal  révolutionnaire,  et 
l'envoi  des  pièces  et  documents  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire. 

9  venlûse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,    Al''*li  292, 
fol.  43,  -44. 

4851.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  autorisant  le  citoyen  Martin,  l'un 
de  ses  secrétaires- commis,  à  extraire 
momentanément  de  la  Force  le  citoyen 
Marion  Brillanlais,  ci-devant  entrepreneur 
de  la  manufacture  d'armes  de  Moulins,  à 
l'effet  de  procéder  en  sa  présence,  con- 
jointement avec  deux  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  à  la  levée  des  scellés  apposés 
chez  lui,  rue  Bellefond,  près  la  barrière 
Cadet,  n**  258,  pour  en  distraire  les  titres 
et  pièces  établissant  la  propriété  dudit 
Brillantais  sur  les  domaines  nationaux  et 
particuliers,  servant  à  l'exploitation  de  la- 
dite manufacture,  et  qui  ont  été  cédés  par 
le  détenu  au  citoyen  Hérissé,  nouvel  entre- 
preneur, en  outre  les  originaux  ou  dou. 
blés  des  marchés  qu'il  a  contractés  pour 
l'exercice  de  ladite  manufacture,  comme 
aussi  les  titres  d'affouagement,  dont  ledit 
Briilantais  est  propriétaire  avec  plusieurs, 
de  lais  de  mer  à  Brouage  et  à  Marennes, 
titres  que  ies  propriétaires  sont  tenus  de 
remettre  dans  un  bref  délai  aux  Comités 
d'aliénation  et  des  domaines  de  la  Con- 
vention. 

9  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  44. 

1852.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  les  citoyens  Rou- 
dier  et  Thabourin,  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell,  de  faire  dans  la  maison  occupée  par 
le  citoyen  évêque  Boisbernier,  toutes  re- 
cherches et  perquisitions  de  numéraire, 
argenterie  ou  tous  autres  objets  précieux 
qui  seraient  enfouis  ou  cachés  dans  la- 
dite maison,  de  les  saisir  au  profit  de  la 
î^épublicjue,  poi^r  rtvi  Ipu^  èiye  justifia  aq 


Comité;  2°  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier  de 
mettre  en  état  d'arrestation  les  nommés 
Mésenge,  ancien  procureur  au  Cliâtelet, 
rue  d'Amboise,  n»  10,  Yasselin,  même 
maison,  Naudet,  rue  des  Prouvaires,  Gau- 
trot,  rue  de  la  Chanverrie,  n°  26,  Soigny, 
rue  Saint-Denis,  chez  Gobin,  notaire,  Fon- 
taine, rue  du  Bouloi,  avec  apposition  des 
scellés  sur  leurs  papiers. 

9  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*II  292, 
fol.  45,  46. 

1853.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  agissant  en  conformité  du 
décret  du  8  ventôse,  qui  l'investit  du  droit 
de  prononcer  sur  les  patriotes  détenus,  et 
considérant  que  le  citoyen  Maillard,  aux 
différentes  époques  de  la  Révolution,  s'est 
montré  l'ennemi  de  la  tyrannie,  l'ami  du 
peuple  et  le  défenseur  de  ses  droits,  dé- 
cidant que  le  citoyen  Maillard  sera- mis 
sur-le-champ  en  liberté  et  les  scellés  ap- 
posés sur  ses  elfets  et  papiers  levés. 

9  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandais   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N,,  AF*n  292, 
fol.  47. 

1854.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Poupart, 
secrétaire  du  Comité,  avec  adjonction  de 
deux  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Piques,  de  lever  ies  scel- 
lés chez  le  citoyen  Saiselaize,  à  l'effet  de 
se  procurer  les  moyens  nécessaires  pour 
acquitter  le  prix  des  journées  et  vacations 
dues  aux  gardiens,  d'examiner  les  papiers 
et  de  distraire  ceux  suspects. 

9  ventôs.e  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  .sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  48. 

1855,  —  Arrêtés  du  Comité  de  sftrelé 
générale  :  1°  enjoignant  au  concierge  de 
la  Force  ou  toute  autre  maison  d'arrêt  de 
recevoir  le  nommé  Lamothe-Ango,  dit  de 
Fiers,  mis  en  état  d'arrestation  et  conduit 
à  Paris;  2»  vu  la  délibération  de  Pacy-sur- 
]Eurô,c|uimeipi]étaH'v^fresl^ijûn|ej:^oîftfflé 


406 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  \A  RÉVOLIITIOIS 


Mabeu  A  anbadon,  avocat  au  ci-devant  Par- 
lement de  Rouen,  chargeant  les  citoyens 
René-Louis  Thibault  et  Charles  Hulin  de 
l'incarcérer  au  Luxembourg-;  3° chargeant 
le  ciloyen  Chandelier  d'ocrouer  à  la  Force 
les  nommés  Rerlrand,  ci- devant  commis- 
saire des  guerres,  son  fils,  ci-devant  offi- 
cier au  régiment  de  Royal-Champagne, 
détenus   au  Comilé,  et  la  tille  dudit  Rer- 

trand. 

9  ventôse  an  H. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comilé  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  29 i, 
fol.  109. 

1856.  —  Arrêté  du  Comité  de  snrelé 
générale,  vu  les  procés-verbaux  dressés,  le 
8  de  ce  mois,  par  le  citoyen  Rriguet,  com- 
missaire du  Comilé,  et  deux  membres  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
Cuillaume-Tell,  ainsi  que  les  objets  saisis 
sur  le  nommé  Durud,  et  les  coins  et  ma- 
trice en  fer  annexés  au  procès- verbal, 
ordonnant  que  ledit  Durud  sera  sur-le- 
champ  conduit  aux  Carmes  ou  la  Concier- 
gerie, pour  être  traduit  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire. 

9  ventôse  an  II. 
Extrait  du    registre   des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.   110. 

1857.  — Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  por- 
tant envoi  à  l'accusaleur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire  de  copie  des  pièces 
du  nommé  Webert,  avec  une  liasse  de 
brochures  obscènes  et  contre-révolution- 
naires, de  celles  du  nommé  Comparet,  ci- 
devant  inspecteur  général  des  Postes,  tant 
de  sa  nouvelle  affaire  que  de  l'ancienne, 
et  de  celles  du  nommé  Crétel,  de  Sentis; 
2"  vu  l'autorisation  donnée  au  Comilé  par 
celui  de  sûreté  générale,  à  l'eflet  de  se 
transporter  dans  la  commune  de  Vaugi- 
rard  pour  y  prendre  des  renseignements 
sur  les  divisions  existant  dans  cette  com- 
mune, prévenant  à  cet  eiiel  la  municipa- 
lité de  son  dessein  de  s'y  rendre  ce  jour, 
à  4  heures,  et  demandant  la  convocation  à 
son  de  caisse  d'une  assemblée  générale 
pour  6  heures  du  soir;  ?,''  décidant  que 
tous  les  membres  du  Comité  qui  ne  sont 
pas  employés  dans  d'autres  missions  se 


liMusporteronl  à  Vangirard;  4°  d'après  les 
renseignements  recueillis  par  le  ciloyen 
Guigne,  Jeune,  auprès  de  l'administration 
des  Subsistances  militaires  sur  le  compte 
du  nommé  Chambure,  desquels  il  résulte 
que  cet  individu  est  directeur  des  Subsis- 
tances militaires  à  Arras,  chargeant  le 
même  Cuigue  de  transmettre  au  Comité 
de  sûreté  générale  les  dénonciations  por- 
tées contre  ce  Chambure,  afin  d'obtenir 
un  ordre  d'arrestation  et  le  faire  conduire 
au  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment; 5"  d'après  les  déclarations  des  nom- 
mées Marguerite  Aubert,  dite  Reduin,  et 
Viclorine  Russy,  arrêtées  dans  le  café  dit 
C.rolte-Flamande,  Maison  Egalité,  qui  per- 
mettent sans  nul  doute  de  les  considérer 
comme  femmes  publiques,  décidant  qu'en 
cette  qualité  et  ayant  été  arrêtées  dans  un 
rassemblement  suspect,  elles  seront  con- 
duites à  l'adminislration  de  Police,  ce  qui 
a  été  effectué;  0°  notant  le  renouvellement 
du  bureau,  la  nomination  de  Fournerol 
comme  président,  et  de  Marchand  comme 
secrétaire,  et  qu'il  n'y  aura  pas  de  séance 
le  soir. 

9  ventôse  an  IL 
Extrait  du  S*"  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81",  fol.  55-57. 

4858.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  la  mu- 
nicipalité de  Vaugirard,  annonçant  qu'il 
s'y  transportera  à  4  heures  et  priant  de 
convoquer  le  conseil  général  de  la  com- 
mune et  le  Comité  révolutionnaire,  en  vue 
de  la  tenue  d'une  assemblée  générale,  à 
G  heures  du  soir,  dans  la  ci-devant  église. 

9  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre    de    copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BRS  81,  fol.  35. 

1859.  —  Arrêtés  du  Comilé  de  sûreté 
générale  :  1°  étant  informé  que  le  citoyen 
Noyseau  (J'Orfnesson,  ci-devant  président 
au  Parlement  et  ci-devanl  noble,  se  trouve 
rue  Saint-Guillaume,  Faubourg-Saint-Ger- 
main, chargeant  le  citoyen  Chandelier  de 
le  conduire  dans  une  maison  d'arrêt  et  de 
rechercher  ses  papiers  suspects;  2°  vu 
l'arrêté   piis  le  28  pluviôse  par  le  Comilé 


I;rSPI{IT  PfIBÎ.TC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


407 


révolutionnaire  du  Contrat  Sociiil,ensem- 
])le  d'autres  pièces,  desquelles  il  résulte 
que  Louis  Caillcmer,  ci-devapt  procureur 
syndic  du  district  de  Carenlan,  a  été  pré- 
cédemment suspendu  de  ses  fonctions 
pour  avoir  participé  à  des  arrêtés  du  dé- 
parlement de  la  Manche  contre  les  Jour- 
nées des  31  mai,  1"  et  2  juin,  décidant 
qu'il  sera  mis  en  état  d'arrestation  et  con- 
duit à  Sainte-Pélagie. 

10  venlôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  '202, 
fol.  46,  48. 

Lefèvre  d'Ormesson  (Anne-Louis-Francois- 
de-Paule),  ex-constituant,  garde  de  la  Biblio- 
thèque du  Roi,  condamné  h  mort,  le  l*""  floréal 
an  II  (A.  N.,  W  SiO,  n"  7n3b"). 

1800. —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  vu  le  certificat  délivré,  le  9  ven- 
tôse, au  citoyen  Eavit  par  le  citoyen  Ma- 
zurier,  adjoint  au  ministre  de  la  guerre, 
duquel  il  résulle  qu'attendu  le  grand  nom- 
bre de  candidats  qui  se  présentent  pour 
le  concours  du  ^énie,  l'examen  qui  devait 
se  terminer  le  U,  est  prolongé  Jusqu'au 
10  du  même  mois,  décidant  que  l'effel  de 
son  arrêlé  du  27  pluviôse  concernant 
le  citoyen  Lavit,  dont  l'exécution  a  été 
confiée  au  Comilé  de  surveillance  de  la 
section  de  Guillaume-Tell,  est  prorogé  jus- 
qu'au 19;  2°  oidonnant  que  les  scellés 
apposés  chez  le  citoyen  Saint-Félix  seront 
levés  en  sa  présence  et  en  celle  du  citoyen 
Bonjour,  chargé  de  l'examen  de  ses  papiers. 

10  ventcse  an  II. 
Extrait  du    leyistre  des    mandats   d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.N.,    AF*ii   291, 
fol.  110,  112. 

18G1.  ^-  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  la  pétition  présentée  par 
Javon  au  nom  des  créanciers  du  ci-devant 
prince  de  Montbarrey,  tendant  à  oblepir  la 
levée  des  scellés  apposés  sur  les  papiers 
du  nommé  Duboc,  hoinine  d'allaircs  dudit 
Montbarrey,  chargeant  le  citoyen  Chan- 
delier, secrétaire  du  Comité,  de  procéder 
ù  cette  opération  et  d'extraire  à  cet  eflet 
ledit  Duboc  de  la  maison  d'arrêt  où  il  est  dé- 
tenu, afin  d'assister  à  l'examen  et  distrac- 
tion des  papiers  nécessaires  au  bureau  de 
Liquidation,  sous  la  responsabilité  du  Co- 


mité révolutionnaire  de  la  section  de  l'In- 
divisibilité. 

10  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre   des   mandats    d'arrêt  du 
Comité   de    sûreté  générale,  i4.  iV.,  AF*ii  294, 
fol.  111. 

1862.  —  Lettre  du  Comité  de  si\reté 
générale  au  citoyen  Macliart,  comman- 
dant de  la  force  armée  de  la  section  des 
Quatre-Nations,le  convoquant  pour  le  soir, 
afin  de  recueillir  des  renseignements  qui 
intéressent  la  République. 

10  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  111. 

1863.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  don- 
nant le  procès-verbal  des  recheiThes  faites 
par  le  citoyen  Chéry,  membre  du  Connité, 
assisté  du  citoyen  Tissel,  à  l'effet  de  dé- 
couvrir une  correspondance  suspecte,  aux 
termes  duquel  il  a  fait  arrêter  une  laitière, 
soupçonnée  de  porter  à  Paris  cette  cor- 
respondance, mais  n'a  rien  trouvé,  pas 
plus  à  l'Hay,  district  du  Bourg  de-l'Ega- 
lité,  chez  le  citoyen  Mainfroy,  mari  de 
celte  laitière,  qu'à  Wissous,  chez  le  citoyen 
Gonelle,  commandant  du  bataillon  de 
ce  canton,  de  même  à  Chevilly,  chez  un 
citoyen  Lejeune;  2°  portant  envoi  au  Co- 
mité de  surveillance  de  la  commune  de 
Bonncui!  et  à  celui  de  la  section  des  Arcis, 
de  copie  du  procès-verbal  de  perquisition 
chez  le  nommé  Senonne;  3°  à  la  suite  du 
transport  du  Comité  à  Vaugirard  pour 
connaître  les  causes  des  divisions  existant 
entre  les  citoyens  de  cette  coinmune,  le 
citoyen  Marchand,  chargé  c|u  rapport  de 
celte  mission,  l'a  soumis  au  Coniité  qui, 
après  l'avoir  entendu,  a  arrêlé  qu'il  sera, 
ainsi  que  le  procès-verbal  dressé  dans 
cette  corninupe,  envoyé  au  Comjlé  de  siV 
reté  générale,  et  décide  de  se  transporter 
de  nouveau  à  Vaugirard  pour  terminer  ses 
opérations;  3"  sur  une  dénonciation  reçue 
contre  le  nommé  Fleury,  boucher  à  Fonte- 
iKiy-aux-Roses,  comme  vendant  la  viande 
à  un  prix  supérieur  au  maximum  et  ayant 
un  cheval  à  la  réquisition,  décidant  de 
mander  ledjt  Fleury  pour  le  13,  à  l'effet  de 
rendre  compte  de  sa  conduite  à  cet  égard; 


408 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  \A  RÉVOI.ÏITIOX 


4»  recevant  le  compte  rendu  par  Guigue, 
jeune,  et  Lécrivain,  de  l'examen  du  compte 
général  présenté  par  le  citoyen  Delespinc, 
ci-devant  trésorier,  au  sujet  de  l'emploi 
de  la  somme  de  45,400  livres,  dont  il  était 
devenu  comptable  par  la  démission  du  ci- 
toyen Harny,  duquel  il  résulte  que  le  citoyen 
Delespine  se  trouve  redevable  de  la  somme 
de  4,004  livres  16  sols  o  deniers, qu'il  a  re- 
mise à  l'instant  au  citoyen  Guigue,  trésorier 
actuel,  et  a  reçu  du  Comité  décharge  de  la 
somme  de  45,400  livres,  de  l'emploi  de  la- 
quelle il  a  pleinement  justifié;  le  même 
Delespine  a  remis  également  23,000  livres, 
déposées  entre  ses  mains,  provenant  d'une 
lettre  de  change  de  pareille  valeur,  trouvée 
sur  le  domestique  de  la  nommée  Lamyre, 
lors  de  la  perquisition  faite  chez  Jossel  Saint- 
Laurent,  et  en  a  été  déchargé. 

10  ventôse  an  II. 
Extrait  du3«  registre  des  procès-verl)aux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81»,  fol.  57-60. 

1864.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  dénonce  des  accapareurs 
et  accapareuses  d'une  nouvelle  couvée, 
qui  vont  au  devant  des  subsistances,  les 
arrêtent  et  les  déposent  dans  les  départe- 
ments voisins,  et  recommande  aux  pa- 
trouilles extérieures  de  redoubler  d'acti- 
vité et  de  surveillance  pour  les  arrêter  et 
les  conduire  devant  les  magistrats  du 
peuple. 

«  Il  se  fait  encore,  déclare  Hanriot,  un 
commerce  d'un  nouveau  genre.  De  mau- 
vaises citoyennes  vont  de  marchés  en 
marchés,  achetant  le  beurre  et  les  a»ufs, 
et  les  revendent  aux  citoyens  aisés,  tandis 
que  l'honnête  républicain,  qui  veut  la  jus- 
tice et  l'égalité  toute  entière,  s'en  trouve 
privé.  Les  bons  frères,  les  Sans-culottes, 
qui  rougiraient  de  tout  s'approprier,  trou- 
vent dans  leur  sein  des  êtres  assez  vils, 
assez  assassins  pour  être  les  méprisables 
instruments  des  mauvais  riches,  égoïstes 
el  ennemis  de  la  République.  Vous,  hon- 
nêtes citoyens  aisés,  ajoute  Hanriot,  qui 
devez  aimer  vos  frères  et  leur  donner 
l'exemple  des  privations,  dénoncez-nous 
oeux  çt  Celles  qui  enlèyçnt  la  gui^s^ance 


de  vos  frères,  aidez-nous  et  surveillons  les 
aftamateurs  [sic]  de  la  société  ;  plus  vous 
êtes  riches,  plus  vous  lui  devez,  utnssez- 
vous  à  nous,  chassons  et  punissons  les 
criminels,  et  ramonons  parmi  nous  la 
paix,  l'Egalité  et  la  Fraternité,  terrassons 
les  tyrans  du  dehors  et  vivons  comme 
d'inséparables  amis.  » 

Les  réserves  seront  de  10  hommes  par 
section  et  se  tiendront  prêles  à  marcher 
au  premier  ordre. 

1 1  ventôse  an  II. 
Copie   conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  iV.,BB3  76. 

1865.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  citoyen  Bider- 
mann  sera  réintégré  dans  la  maison  d'ar- 
rêt d'où  il  a  été  extraitprovisoirementpour 
être  amené  au  Comité;  2"  ordonnant  par 
mesure  de  sûreté  générale,  que  le  nommé 
Georges  Schena,  se  disant  hussard  du 
2«  escadron,  sera  arrêté  et  envoyé  à  la 
Force,  où  il  sera  détenu  comme  suspect, 
jusqu'à  ce  que  sa  conduite  ait  été  éclaircie 
relativement  aux  indications  contenues 
dans  l'interrogatoire  par  lui  subi  ce  jour  ; 
3°  chargeant  le  citoyen  Chéret,  assisté  de 
deux  membres  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Tuileries,  de  lever  les 
scellés  sur  les  papiers  du  citoyen  Lhéri- 
tier,  pour  en  distraire  ceux  suspects. 

1 l  ventôse  an  II 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  ^4.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  47,  48,  49. 

1866.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Amar,  membre  du  Co- 
mité, l'avisant  que  Voulland  a  reçu  man- 
dat de  lui  exprimer  la  juste  impatience  du 
Comité  au  sujet  du  rapport  qu'Amar  fait 
attendre  depuis  plus  de  4  mois,  et  qu'il  a 
annoncé  le  dessein  dudit  Amar  de  se  ren- 
dre le  soir  au  Comité,  lequel  est  très  sen- 
sible à  ce  nouveau  manquement  d'Amar  à 
sa  parole,  sentiment  qui  est  commun  à 
tous  les  membres  de  la  Convention  atta- 
chés à  la  chose  publique,  unanimes  à  blâ- 
mer sa  négligence,  déclarant  qu'il  faut  ab- 
solument qu'il  en  finisse  et  qu'il  ne  force 
pas  je  Concile  à  prendre  çieg  n^esyres  (\X{\ 


I/ESPRIT  PUniJC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


409 


contrarieraient  infiniment  son  amitié  pour 

lui. 

1 1  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandats  darrèt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  292, 
fol.  49. 

1867.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale an  citoyen  Paclie,  maire  de  Paris, 
l'informant  qu'il  devient  nécessaire  de  dé- 
couvrir le  domicile  de  deux  individus,  ve- 
nant de  Bordeaux  et  originaires  de  la  Mar- 
liniquo,riin  nommé  le  ci-devant  chevalier 
Perpigna,  l'autre  Terrier  de  Lettre,  et  l'in- 
vitant en  conséquence  à  donner  des  ordres 
très  positifs  pour  qu'on  se  mette  à  leur 
recherche  et  qu'on  les  conduise  au  Comité 
de  sûreté  générale,  ajoutant  qu'il  est  d'au- 
lanl  plus  urgent  d'en  prévenir  soit  les  sec- 
tions, soit  le  Département  de  Police,  que 
ces  individus,  à  ce  qu'on  dit,  paraissent 
pressés  de  quitter  Paris. 

1 1  ventôse  an  II. 

Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*I|  292 
fol.  50. 

Terrier- Delaître  habitait  la  maison  garnie 
du  Point  du  Jour,  rue  de  Clérj,  n"  62,  étant 
malade,  il  v  resta  détenu  ju>;qu'au  l""  floréal 
{A.  N.,  F^  47762Û). 

1868.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  vu  les  correspondances  pro- 
duites au  Comité  par  les  députés  de  la  sec- 
lion  de  l'Unité,  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  cette  section  de  procéder 
à  l'arrestation  et  à  l'envoi  dans  la  prison 
des  Carmes  de  la  nommée  Gouy,  demeu- 
rant ordinairement  rue  des  Saints-Pères, 
ainsi  qu'à  l'examen  de  ses  papiers;  2-=  d'a- 
près le  vœu  de  l'Assemblée  générale  et  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Réunion,  qui  attestent  le  patriotisme  du 
citoyen  Didot,  ordonnant  sa  mise  en  li- 
berté; 3°  sur  la  demande  des  citoyens 
Amelin,  Petit  et  Poisson,  chargeant  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  seclion  de  Mu- 
lius-Scevola  de  lever  les  scellés  apposés 
chez  le  citoyen  Poultier,  huissier-priseur, 
demeurant  rue  des  Quatre-Vents,  à  l'elTet 
d'en  extraire  les  titres  déposés  par  les  ci- 
toyens Amelin,  Petit  et  Poisson,  et  attendu 
que  ledit  Poultier  a  pris  la  fuite,  décidant 
tjue  son  frère,  cléteu^  à  Saiiilfî-P(3lagie,  en 


sera  extrait  momentanément  pour  assister 
à  cette  opération. 

1 1  ventôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A^,  AF*n  294, 
fui.  113. 

1869.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  décla- 
rant avoir  écrit  à  la  municipalité  et  au 
Comilé  de  surveillance  de  la  commune  do 
Vaugirard  à  l'effet  de  convoquer  pour  le 
lendemain,  à  9  heures  du  matin,  le  con- 
seil général  de  la  commune,  et  d'annoncer 
la  tenue  d'une  assemblée  générale  de  la 
commune,  à  6  heures  du  soir,  au  temple 
de  la  Raison;  2°  d'après  les  bons   témoi- 
gnages rendus  par  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  la  Montagne  en  faveur 
des  citoyens  Moullet,  Bucquet  et  le  père 
François,  destitués  de  leurs  emplois  de  sur- 
veillants   de   la  Maison  Egalité,  décidant 
d'écrire    au    Commandant    général    [Jan- 
riot  pour  l'inviter  à  rétablir  ces  citoyens 
dans  leurs  emplois  ;  3°  chargeant  le  citoyen 
Tisset  de  se  transporter  sans  délai  à  Mont- 
rouge,  au  domicile  du  nommé  Duchemin, 
pour  examiner  ses  papiers,  extraire  ceux 
suspects  et   amener   ledit  Duchemin    au 
Comilé,  ainsi  que  tous  ceux  qui,  par  ses 
liaisons   avec   lui,  paraîtraient   suspects, 
ce  qui  est  effectué;  4°  annonçant  l'envoi 
au  Comité  de  surveillance  de  la  section 
des    Sans- Culottes   du   procès- verbal   de 
perquisition  chez  la  femme  Mainfroy,  lai- 
tière  à   THay,   et  au  Comité  de  surveil- 
lance de  rilay  de  copie  du  procès-verbal 
de  perquisition  chez  le  citoyen  .Mainfroy, 
au  Comité  de  surveillance  de  Wissous  de 
copie   du  procès-verbal   de  visite  chez  le 
citoyen  Samson-Gonelle,  commandant  en 
chef  du  bataillon  du  canton  de   Longju- 
meau,  et  à  celui  de  Chevilly,  du  procès- 
verbal  de  visite  chez  le  citoyen  Lejeune  ; 
5°  recevant  lo  procès-verbal  des  nouvelles 
opérations  du  citoyen  Chéry,  à  Donneuil- 
sur-Marne,  chez  le  citoyen  Senonne,  avec 
divers  objets  précieux,  tels  que  des  cou- 
verts en  argent,  calices,  ciboires  et  une 
cassette  de  titres  féodaux;  6°  autorisant  le 
citoyen  Franchet,  directeur  de  la  Poste, 
vvie  4©  l'Egalité,  à  retepiv  ^\  à  \^\  apporte^' 


4i0 


CHAPITRE  l«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


les  lettres  à  l'adresse  du  citoyen  Guinet; 
7°  attendu  que  le  Comité  se  transportera 
tout  entier  dans  la  commune  de  Vaugirard 
pour  continuer  ses  opérations,  il  est  dé- 
cidé qu'il  n'y  aura  pas  de  séance  le  len- 
demain. 

1 1  vcnlôse  an  II. 
Extrait  du  3*  registre  des  procès-verliaux  et  dc- 
lil)ératlonsdu  Comité  de  svirveillance  du  !)é(.aile- 
ment  de  Paris,  A.N.,  BB^  81",  fol.  60-G3. 

d870.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  au  com- 
missaire de  police  de  la  section  de  Popin- 
court,  lui  rappelant  que  pour  obéir  aux 
ordres  de  la  Convention  et  aux  invitations 
réitérées  du  Département,  depuis  plus  d'un 
mois  il  sollicite  en  vain  l'envoi  de  copie 
des  pièces  concernant  Saint-Laurent  qui 
se  trouvent  entre  ses  mains,  lui  faisant 
remarquer  que  dans  une  affaire  d'une  im- 
portance aussi  majeure,  un  seul  instant 
peut  compromettre  les  intérêts  de  la  Ré- 
publique, et  le  pressant  d'obtempérer  sans 
délai  à  la  demande  en  question,  s'il  ne 
veut,  en  s'exposant  au  juste  reproche  de 
négligence,  encourir  ég.tlement  celui  de 
rnauvaise  volonté. 

I  i  venlôjie  an  II. 

Extrait  du  registre  do  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  ^^,  BB3  81,  fol.  35  vo. 

4  871.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Com- 
mandant général  Hanriot,  déclarant,  d'a- 
près les  bons  témoignages  rendus  par  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Montagne  en  faveur  des  citoyens  Maillot, 
Bucquet  et  le  père  François,  le  Comité 
estime  qu'ils  sont  assez  punis  et  ne  voit 
pas  d'inconvénient  à  les  rétablir  dans  leurs 
places,  d'autant  mieux  que  leur  Comité  de 
surveillance  se  charge  de  veiller  de  près 
sur  leur  conduite. 

I I  ven'ûse  an  ÎI. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  35  v. 

1872.  —  Extrait  de  l'oi^lre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  faisait  connaître 
que  le  Conseil  général,  par  son  arrêté  de 
la  veille,  invite   les  citoyens  de  service  à 


mettre  en  arrestation,  dans  les  plus  pro- 
chains corps  de  garde,  ceux  et  celles  qui 
refuseront  de  se  soumettre  à  son  arrêté 
et  à  les  y  retenir  jusqu'après  la  distribu- 
tion de  la  viande.  Le  Commandant  général 
espère  que  les  citoyens  qui  aiment  le  bon 
ordre  dispenseront  la  force  armée  do  cet 
acte  de  rigueur  et,  à  ce  sujet,  s'exprime 
en  ces  termes  :  «  Vous  fûtes  sages  à  la 
porte  des  boulangers,  -faites  encore  ce  que 
vous  avez  fait  dans  ce  temps  là,  servez- 
vous  d'un  cordon,  tenez-le  de  mains  en 
mains,  et  que  la  force  armée  soit  simple- 
ment spectatrice  de  votre  amour  pour  la 
tranquillité  sociale.  Apprenez  aux  autres 
peuples  que  dans  notre  patrie  la  raison 
établit  son  règne  sans  le  secours  des  pi- 
ques et  des  bayonneltes,  je  compte  sur 
vous  et  sur  votre  attachement  à  la  Répu- 
blique. »  • 

Les  patrouilles  auront  soin  d'examiner 
et  d'arrêter  ceux  et  celles  qui  revendent 
les  œufs,  le  beurre  et  la  viande  à  des  prix 
au-dessus  du  maximum  et  les  conduiront 
devant  les  magistrats.  L'adjudant  de  la 
section  du  Temple  en  a  arrêté  quelques- 
uns,  le  Commandant  général  espère  que 
ses  camarades  imiteront  son  activité  et  sa 

surveillance. 

12  ventôse  an  II.  . 
Copie  conforme,   signée    de  Clément,   secré- 
taire de  l'Eiat-major  général,  A.  N..  DB''  70. 

1873.  —  Lettre  de  iïanriot,  général  en 
chef  de  Paris,  au  Comité  de  surveillance 
du  Département,  anonçant  que,  d'après  sa 
lettre  du  11  de  ce  mois,  il  vient  de  réinté-, 
grer  dans  leurs  fonctions,  à  la  iMaison 
Egalité,  les  citoyens  Maillot,  Bucquet  et  le 
père  François,  les  renseignements  donnés 
sur  leur  compte  par  le  Comité  révolution- 
naire étant  à  leur  avantage. 

12  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  BB^  7G. 

1874.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  l'incarcération  à 
Sainte -Pélagie  du  citoyen  Colin,  dit  de 
Sousy,  ex-conseiller  au  ci-devant  Parle- 
ment de  Dijon,  actuellement  à  Paris;  2°  or- 
donnant d'arrêter  comme  suspect  et  de 
traduire  sur-le  champ  à  la  maison  d'arrêt 
des  Carmes  le  nommé  Champcenetz,  fils 


ï/ESPniT  PURI.IC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  H 


411 


(lu  ci-devanl  gouvornoui'  du  cliùtoau  des 
Tuileries;  3'  ordonnant  d'arrêter  comme 
suspect  et  d'écrouer  aux  MadelonnetLes  le 
nommé  Quatremèrc,  dit  Quincy,  ex-député 
à  l'Assemblée  législative,  et  de  mettre  ses 
papiers  sous  scellés;  4°  autorisant  les  ad- 
ministrateurs des  Postes  à  remettre  au 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  l,e 
Peletier  les  lettres  adressées  à  dilîércnts 
individus  résidant  en  la  section,  et  que  le- 
dit Comité  croit  intéresser  la  chose  pu- 
blique; 0°  autorisant  le  citoyen  Presselin  à 
retenir  oOO  livres  sur  Fargent  saisi  sur 
Dufai,  chirurgien  de  la  commune  de  Li- 
vry,  afin  d'indemniser  le  citoyen  Houbaux 
de  deux  incarcérations  successives. 

12  ventôse  an  II. 
l'extrait   du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  srénérale,  A.  N.,  AF*Ji  50'^, 
fol.  50-52. 

18711.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  1°  vu  l'arrêté  pris,  le  il  ven- 
tôse, par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Indivisibilité,  considérant  qu'il 
existe  des  denrées  de  première  nécessité 
chez  des  individus  de  cette  section  qui 
sont  en  état  d'arrestation,  considérant  que 
ces  denrées,  se  trouvant  sous  les  scellés,  se 
détériorent,  tandis  qu'elles  peuvent  être 
utilisées,  surtout  dans  les  momenis  ac- 
tuels, autorisant  le  Comité  révolutionnaire 
de  ladite  section  à  lever  les  scellés  dans 
les  maisons  de  ces  détenus,  afin  d'en  ex- 
traire ces  denrées  et  d'en  opérer  la  vente 
en  rendant  compte  du  produit;  2°  consi- 
dérant que  les  scellés  mis  chez  le  nommé 
d'Ereaux,  rue  de  la  Perle,  n°  3,  sont  suffi- 
samment garantis  par  le  gardien  que  le 
Département  a  placé,  décidant  que  le  gar- 
dien établi  en  vertu  d'ordre  du  Comité 
se  retirera  de  suite. 

12  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  29 'i, 
foi.  114,  115. 

1876.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  qu'Isaac-René-Guy 
Le  Chapelier  sera  traduit  au  Tribunal  ré- 
volulionnaire  et  qu'à  cet  efîet  les  pièces 
trouvées  sur  lui  lors  de  son  arrestation 
seront  sur-le-champ  adressées  à  l'accusa- 


teur public  ;  2°  déclarant  avoir  reçu  du  re- 
présentant Duquesnoy  36  pièces  jointes 
aux  6d  à  la  charge  de  certains  individus, 
dont  le  rapport  sera  fait  conjointement 
avec  les  députés  détenus;  3°  ordonnant 
l'arrestation  comme  suspect  et  l'incarcé- 
ration à  Sainle-Pélagie  du  nommé  Gor- 
guereau,  homme  de  loi,  ci-devant  député 
à  l'Assemblée  législative. 

12  ventôjîe  an  If. 
Extrait  du    registre   des   mandats  d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  29'», 
fol.  115,  IIG. 

1877.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  président  du  Département  de 
Paris,  lui  renvoyant  une  déclaration  des 
frères  Launey,  relative  à  une  créance  du 
duc  de  Coigny  sur  eux,  afin  de  l'insérer 
dans  les  registres  du  Département  pour  as- 
surer les  droits  de  la  République,  cet  objet 
concei^nant  le  Département  en  raison  de 
la  surveillance  qu'il  exerce  sur  l'adminis- 
tration des  Domaines  nationaux. 

12  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  29'), 
fol.   11(3. 

1878.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  des  Domaines 
nationaux,  rue  des  Petits-Champs,  leur  re- 
mettant copie  d'une  lettre  de  ses  commis- 
saires, Couloni^hen  et  Feneau,  relative  aux 
affaires  de  Grandclos- Meslé,  qu'il  im- 
porte de  suivre  avec  célérité,  lettre  qui 
donne  la  liste  de  ses  correspondants  de 
Paris,  avec  lesquels  il  a  probablement  des 
comptes  ouverts  qui  peuvent  procurer  des 
rentrées,  et  se  mettant  à  leur  disposition 
pour  tous  renseignements  ultérieurs. 

12  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté   générale,  A.  N.,  AF*U  20'i, 
fol.  1  18. 

1879.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  recommande  à  ses  frères 
d'armes  d'être  justes  et  sévères  dans  leurs 
patrouilles,  de  protéger  toujours  l'honnête 
républicain,  de  défendre  l'innocent  et  d'ar- 
rêter les  coupables;    «  ce  sont,    déclare 


412 


CHAPITRE  I•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOUUTION 


Hanriot,  les  intentions  de  nos  magistrats, 
ils  veulent,  comme  nous,  le  bonheur  de  la 
société.  )) 

Les  patrouilles,  les  réserves  et  l'atten- 
tion générale  pour  le  bien  du  service  se- 
ront les  mêmes  jusqu'à  nouvel  ordre. 

1  3  ventôse  an  IL 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

1880.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  décidant  que  Marie-Anne  Gé- 
l'ard,  veuve  Bateney,  sera  amenée  auprès 
de  lui  à  l'etFet  d'être  interrogée  sur  cer- 
tains faits  et  qu'il  sera  procédé  à  l'examen 
de  ses  papiers;  2°  ordonnant  d'extraire  le 
citoyen  Bidermann  de  la  maison  d'arrêt 
où  il  est  détenu  pour  être  amené  au  Co- 
mité et  de  le  réintégrer  dans  ladite  mai- 
son; 3^  ordonnant  que  le  directeur  du 
spectacle,  dit  théâtre  de  la  citoyenne  Mon- 
lansier,  se  rendra  le  soir  même,  à  lOheures, 
au  Comité;  4°  chargeant  le  citoyen  Cho- 
mey,  jeune,  l'un  de  ses  commis,  de  con- 
duire à  la  Force  le  citoyen  Sébastien  La- 
croix, et  de  mettre  les  scellés  sur  ses 
papiers  après  les  avoir  vérifiés. 

13  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  dos  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  51,  52. 

1881.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  des  Postes,  les 
prévenant  d'intercepter  et  de  faire  parve- 
nir au  Comité  les  lettres  à  l'adresse  du  ci- 
toyen Boetidoux  ou  Le  Deist-Boetidoux, 
déparlement  des  Côtes-du-Nord,  étant  ins- 
truit que  l'on  prendra  la  précaution  de 
charger  le  paquet. 

13  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  52. 

1882.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l^sur  la  demande  de  la  Société 
de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  séante  aux 
Jacobins,  et  d'après  le  vœu  exprimé  par 
le  citoyen  (iufTroy,  représentant  du  peuple, 
membre  du  Comité,  décidant  que  deux  de 
ses  membres,  Dubarran  et  Jagot,  se  trans- 
povterçnt  siir-je^cl^amp  m  c|Pîn|p||P  4i»  Pj- 


toyen  Guffroy  pour  y  procéder  en  sa  pré- 
sence à  la  vérification  de  ses  papiers  et, 
s'il  s'en  trouve  de  suspect*,  les  autorisant 
à  s'en  saisir  pour  les  apporter  au  Comité; 
2**  vu  la  dénonciation  portée  le  18  septembre 
précédent  contre  la  nommée  Loys,  ci-de- 
vant comtesse,  tante  de  Custines,  décidant 
qu'elle  sera  traduite  au  Tribunal  révoln- 
lionnaire,  comme  prévenue  d'être  auteur 
ou  complice  d'une  conspiration  tendant  à 
appeler  sur  le  territoire  français  les  enne- 
mis de  la  République,  à  avilir  les  pouvoirs 
constitués  et  à  favoriser  les  manœuvres 
des  contre-révolutionnaires,  et  ordonnant 
en  conséquence  de  la  transférer  à  la  Con- 
ciergerie, d'examiner  ses  papiers,  enfin 
d'adresser  la  dénonciation  susdite  et  autres 
pièces  à  conviction  pouvant  exister  dans 
ses  papiers  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal. 

13  ventôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt    du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.y  AF'*ii  29i, 
fol.  52,  53. 

1883.—  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, vu  le  procès-verbal  de  ce  jour 
dressé  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Réunion,  dans  le  domicile 
de  la  citoyenne  Rousseau,  autorisant  deux 
membres  de  ce  Comité  à  se  transporter 
à  la  maison  de  campagne  de  ladite  femme 
Rousseau,  située  à  Pantin,  àl'efletde  faire, 
conjointement  avec  les  officiers  civils  du- 
dit  lieu,  les  recherches  et  fouilles  qu'ils 
jugeront  nécessaires  des  matières  d'or  et 
d'argent  qui  peuvent  y  être  cachées,  à  la 
charge  d'en  dresser  procès-verbal  et  d'ap- 
poser les  scellés. 

13  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
foi.  116. 

1884.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maître  de  poste  de  Paris,  décla- 
rant être  informé  que  les  contre-révolu- 
tionnaires ont  trouvé  un  moyen  nouveau 
de  se  soustraire  au  glaive  de  la  loi,  en  se 
présentant  chez  les  maîtres  de  poste  pour 
remplir  l'office  de  postillon,  à  la  faveur  de 
l'uniforme  dont  ils  sont  revêtus,  ils  par- 
Yjepneï^t  k  sorljr  de  yi^f\^  ^\  Ifuffîpeot 


L'Ëspnlf  ^LîBLid  À  i^ARis  en  vënïose  iH  It 


413 


ainsi  la  surveillance  des  autorités,  il  ar- 
rive même  quelquefois  que,  sans  être  aux 
gages  d'aucuns  maîtres  de  poste  et  sans 
être  revêtus  d'aucune  commission,  les 
ennemis  de  la  chose  publique,  couverts  de 
l'uniforme  de  postillon,  conduisent  leurs 
propres  voitures  ou  celles  de  quelques- 
uns  de  leurs  familiers  et  complices,  sor- 
tent de  Paris  et,  à  la  faveur  de  ce  déguise- 
ment, se  rapprochent  des  frontières  et 
vont  servir  la  cause  des  tyrans  et  des  émi- 
grés, appelant  toute  son  attention  sur  ces 
observations  importantes,  et  l'invitant  à 
informer  le  Comité  des  mesures  qui  seront 
prises  et  de  ce  qui  en  sera  résulté. 

13  veniôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  29 i, 
fol.  117. 

1885. —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  le  Comité  de  sûreté  générale  a 
envoyé  l'ordre  de  mettre  en  état  d'arres- 
tation le  nommé  Chambure,  directeur  des 
vivres  à  Arras  ;  2»  adressant  au  Cotnilé  de 
surveillance  de  Montrouge  copie  du  pro- 
cès-verbal d'arrestation  du  nommé  Duche- 
min;  3°  adressant  au  Comité  de  sûreté 
générale  et  à  l'administration  de  Police  la 
liste  des  personnes  envoyées  par  ordre  du 
Comité  dans  différentes  maisons  d'arrêt; 
4"  après  vérification  des  lettres  adressées 
au  citoyen  (iuinet,  transmises  par  le  citoyen 
Franchet,  les  restituant  comme  ne  conte- 
nant rien  de  suspect;  y°  enregistrant  le 
rapport  fait  par  le  citoyen  Marchand,  au 
nom  des  membres  du  Comité  envoyés  à 
Vaugirard  pour  rétablir  la  paix  et  l'union 
dans  cette  commune,  extirper  tout  germe 
de  division  et  en  reconnaître  les  auteurs, 
rapport  duquel  il  résulte  qu'après  rensei- 
gnements pris  auprès  du  Comité  révolu- 
tionnaire surlesnommésBoulanger,  Caille, 
Hourdeaux  et  Labernaudière,  ils  ont  été 
reconnus  bons  patriotes,  quoique  l'agent 
national  du  district  les  ait  qualifiés  de 
factieux  et  de  brigands  contre-révolu- 
tionnaires, à  l'exception  de  l'ex-curé 
Bourdeaux,  qui  ne  jouit  pas  de  la  même 
confiance,  que  l'assemblée  générale  des 
citoyens,  réunis  au  temple  de  la  Raison,  a 


rendu  également  un  témoignage  flatteur 
du  patriotisme  des  4  citoyens  dénoncés;  il 
ressort  en  outre  du  rapport  du  citoyen 
Marchand  que  l'agent  national  serait  l'au- 
teur du  schisme  existant  entre  la  Société 
populaire,  affiliée  aux  Jacobins  et  Corde- 
liers  de  Paris,  et  l'autre  connue  sous  le 
nom  de  Société  patriotique  républicaine, 
et  aurait  fait  signer  par  le  maire  et  les 
officiers  municipaux  un  réquisitoire  per- 
fide contre  la  société  populaire  légalement 
formée,  d'après  ce  rapport,  décidant  que 
tout  ce  qui  est  relatif  à  cette  affaire  sera 
envoyé  au  Comité  de  sûreté  générale  ; 
G°  après  avoir  entendu  le  nommé  Fleury, 
marchand  boucher  à  Fontenay-aux-Roses, 
au  sujet  des  dénonciations  dirigées  contre 
lui  par  le  conseil  général  de  cette  com- 
mune, attendu  qu'il  pourrait  y  avoir  une 
animosité  personnelle  de  la  femme  Paul- 
mier  qui  l'a  dénoncé,  le  renvoyant  devant 
le  Comité  de  surveillance  de  la  commune, 
qui  examinera  les  faits  et  instruira  dans  le 
plus  court  délai  le  Comité  du  résultat  de  ses 
opérations;  7°  recevant  du  Comité  de  salut 
public  une  invitation  à  l'effet  de  lui  faire 
passer  la  liste  des  membres  qui  compo- 
sent le  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement; 8°  chargeant  le  citoyen  Cuigue, 
jeune,  de  mettre  à  exécution  l'ordre  du 
Comité  de  sûreté  générale  relatif  au  nommé 
Chambure,  directeur  des  subsistances  mi- 
litaires à  Arras;  9°  convoquant  au  Comité, 
pour  le  lendemain  midi,  le  citoyen  Châ- 
telain-Dupont, demeurant  rue  des  Bour- 
donnais, cul-de-sac  de  la  Fosse-aux- 
Chicns,  afin  de  lui  donner  des  renseigne- 
menls  sur  le  nommé  Charles  Dupont,  de 
Saint  Quentin;  10°  mandant  pour  le  len- 
demain matin  le  citoyen  Depercy,  vérifi- 
cateur en  chef  des  assignats,  pour  affaire 
intéressant  la  chose  publique. 

13  veniôse  an  II. 
Extrait  du  3®  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.N.,  BB'^  81»^,  fol.  63-G6. 

1886.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  que  la 
surveillance  des  Comités  révolutionnaires, 
réunie  à  celle  des  patrouilles  de  la  force 
armée,  fait  des  découvertes  d'accapareurs 


414 


CHAPITRE 


JOURNEES  HISTORIQUES  BE  LA  RÉVOLUTION 


cl  accapareuses,  et  exprimant  le  vœu  que 
les  magistrats  ne  laissent  pas  impunis  de 
tels  criminels. 

14  ventôse  an  II. 
Copie    conforme,    signée   de    Clénienf,  secré- 
taire de   l'Eial-major  général,  A.  A'.,  BB'^  7G. 

1887.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
j,'énérale  :  1"  chargeant  le  citoyen  Rous- 
seau, commissaire  du  Comité,  assisté  de 
deux  mem])res  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  la  Montagne,  de  mettre 
en  état  d'arrestation  et  d'écrouer  à  la 
Conciergerie  le  nommé  Tessier,  épicier, 
au  coin  de  la  rue  du  Rempart  et  de  celle 
de  la  Loi,  qui  sera  traduit  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire; 2°  chargeant  les  citoyens 
Chandelier  et  Lucas  d'arrêter  et  d'amener 
à  Paris  la  citoyenne  Martinet,  nièce  de 
Montesquiou,  qui  sera  incarcérée  à  Sainte- 
Pélagie,  d'examiner  ses  papiers  et  même 
de  l'interroger  ;  3°  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  des  nommés  Tioscary  de 
Villeplaine,  ci  devant  commandant  du  ba- 
taillon des  Filles-Saint-Thomas,  agent  de 
change,  résidant  à  la  Romaine,  route  de 
liuc,  et  Boscary,  son  frère,  banquier  et 
administrateur  de  la  Caisse  d'escompte. 

14  venlôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté   générale,    A.  N.,  AF*n  292, 
fol.  53,  55. 

1888.  —Arrêtés  du  Comité  de  sùrelé  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  ci-devant  chevalier  de  la 
Flotte,  demeurant  Faubourg  Saint-Honoré, 
ainsi  que  l'examen  de  ses  papiers;  2'  or- 
donnant également  de  procédera  l'arres- 
tation du  nommé  Pastoret,  ex-législateur 
et  administrateur  du  Bépartement  de  Paris, 
et  à  son  incarcération  dans  une  maison 
d'arrêt,  avec  tous  suspects  trouvés  chez 
lui. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandais  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,    A.  N,,  AF*n  292, 
fol.  56. 

1889.  —  Lettre  du  Comité  de  stàrelé  gé- 
nérale a  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  l'engageant  à  consulter  les 
pièces  trouvées  dans  FArmoire  de  fer, 
page  25  du  Quatrième  recueil,  où  Laporte 


écrit  au  tyran  que  Chapelier,  d'André  et 
Beaumetz  étaient  disposés  à  le  servir,  et 
page  144,  où  il  est  question  d'une  conver- 
sation de  Chapelier  avec  Thouret  et  Dé- 
meunier,  au  sujet  du  projet  de  constitu- 
tion monarchique  qu'ils  avaient  fabriqué. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  53. 

1890.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  Comité  de  salut  public,  le  priant 
de  lui  faire  parvenir  les  pièces  relatives  à 
l'ex-général  Launay,qui  se  trouvent  en  sa 
possession,  afin  d'être  à  même  de  pré- 
senter à  la  Convention  nationale  le  rap- 
port sur  son  affaire,  que  l'on  presse,  en 
conformité  des  deux  décrets  rendus  à  ce 
sujet. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats    il'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF'ji  292, 
fol.  54. 

1891.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Lulier,  agent  général 
près  le  Département  de  Paris,  au  sujet  de 
la  levée  des  scellés  chez  le  citoyen  Plan- 
tier,  économe  des  Incurables,  ordonnée  le 
17  frimaire  dernier,  mais  qui  fut  suspen- 
due à  cause  du  voyage  que  devait  faire  le 
citoyen  Dumoulin,  administrateur  du  Dé- 
partement, à  l'effet  de  perquisitionner  dans 
une  maison  dudit  Plantier,  au  départe- 
ment du  Doubs,  l'informant  que  l'Assem- 
blée générale  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  le  Comité  révolutionnaire  de  cette 
section,  ainsi  que  la  Société  populaire, 
demaiident  la  levée  de  ces  scellés,  et  l'in- 
vitant à  accéder  à  cette  demande  qui  mé- 
rite la  plus  grande  attention. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N..  AF*ii  292, 
fol.  54.  M 

1892.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant,  par  mesure  de 
sûreté  générale,  la  mise  en  état  d'arresta- 
tion et  l'envoi  à  Sainte-Pélagie  de  la  ci- 
toyenne Rocquart,  belle-sœur  de  Montes* 
quiou,  écuyer  du  frère  du  tyran;  2"  déci- 
dant que  le  nommé  Jacques  Mouton,  se 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


415 


disant  né  à  Blandy,  district  de  Verneuil, 
sera  incarcéré  aux  Carmes,  traduit  devant 
le  Tribunal  révolutionnaire,  et  que  le  pro- 
cès-verbal d'interrogatoire,  avec  les  pièces 
jointes,  sera  adressé  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  ;  3°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  de  l'ex  marquis  de  Vergenncs, 
ci-devant  ambassadeur  en  Suisse,  et  qui 
était  cbcr  au  ci-devant  Roi,  d'après  les 
renseignements  recueillis  dans  ses  papiers, 
trouvés  dans  l'Armoire  de  fer  des  Tuile- 
ries, et  l'examen  de  ses  papiers,  avec  ex- 
traction de  ceux  suspects. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandais  d'arrêt  du 
Coniitc  de  sûreté  p^énérale,    ^4.  N.,    A¥*ii  2U4, 
fol.  117,  118,  119. 

1893.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arresialion  du  nommé  Ronnay,  agent  de 
Lalande-Magon,demeurant  Faubourg  Saint- 
Denis,  près  l'égout,  ainsi  que  l'examen  de 
ses  papiers;  2°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Sarrazin,  ci-de- 
vant procureur  au  ci-devant  Parlement, 
puis  agent  de  change,  l'examen  de  ses 
papiers,  et  si  le  nommé  Dumoulin  se  trou- 
vait réfugié  chez  lui,  son  envoi  à  la  Con- 
ciergerie pour  être  jugé  par  le  Tribunal 
révolutionnaire. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre   des    mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générais,   A.  N.,  AF*  n  294, 
fol.  119. 

1894.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i°  por- 
tant envoi  aux  Comités  de  salut  public  et 
de  sûreté  générale,  au  Conseil  général  de 
la  Commune  et  à  la  Commission  des  Sub- 
sistances de  copie  du  rapport  du  Comité 
sur  les  friponneries  des  marchands  de 
vins  et  leur  renvoi  au  Tribunal  de  police 
correctionnelle  ;  2°  au  sujet  du  renouvel- 
lement des  pouvoirs  du  Comité,  annon- 
çant la  réception  d'une  lettre  de  félicita- 
tions du  ministre  de  la  justice,  en  date  du 
12  ventôse,  qui  témoigne  toute  sa  satisfac- 
lioii  de  la  continuation  des  travaux  du 
Comité  qui  tendent  à  la  destruction  de 
tous  les  abus  et  à  la  surveillance  des  ma- 
nœuvres perfides  des  ennemis  de  la  Répu- 


bli(iue,  laquelle  lettre  est  insérée  in  ex- 
tenso dans  le  procès-verbal;  3"  portant 
envoi  au  Comité  de  surveillance  de  Fonte- 
nay-aux-Roses  de  l'arrêté  du  Comité  qui 
lui  renvoie  le  bouclier  Fleury,  à  celui  de 
la  section  des  Arcis,  copie  des  procès-ver- 
baux de  perquisition  à  Bonueuil,  chez  le 
nommé  Senonne;  4o  recevant  le  compte 
rendu  de  la  mission  confiée  au  citoyen 
Geoifroy,  qui  a  conduit  à  Saint-Quentin  le 
nommé  Dupont;  o"  portant  envoi  à  l'agent 
national  près  le  Tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle du  Chùtelet  de  copie  des  pro- 
cès-verbaux de  décomposition  des  vins  par 
le  citoyen  Cartier,  ainsi  que  du  rapport 
fait  en  conséquence. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait  du    3«  registre  des  procès-verb;iUX  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  A^,  BB^  81'SfoI.G7-G9. 

1895.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  l'agent 
national  près  le  Tribunal  de  police  correc- 
tionnelle, lui  adressant  les  procès-verbaux 
de  dégustation  et  de  décomposition  des 
vins  appartenant  aux  marchands  de  vins, 
que  le  Comité  dénonce  comme  de  lâches 
empoisonneurs  etde  perfides  falsificateurs, 
faisant  observer  que  pour  aller  au  devant 
de  toute  réclamation  qui  pourrait  se  pro- 
duire sur  l'inexpérience  du  chimiste,  des 
hommes  d'un  talent  reconnu  ont  été  ap- 
pelés à  quelques-unes  de  ses  opérations 
pour  justifier  de  la  valeur  de  ses  expé- 
riences, et  l'invilant  à  venger  prompte- 
ment  les  bons  citoyens  des  manœuvres 
perfides  de  ces  égoïstes  scélérats,  qui  sa- 
crifient sans  remords  la  santé  de  leurs 
frères  à  un  sordide  intérêt,  envoyant  en 
même  temps  le  rapport  fait  à  ce  sujet  et 
la  note  des  dépenses  occasionnées,  qui 
devront  être  réparties  entre  les  marchands 
de  vins  coupables. 

14  veiilùse  an  II. 
Extrait   du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81,  fol.  35. 

1890.  —  Lettre  du  Comité  de  surveiU 
lance  du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  adressant  le  résullat 
des  renseignements  recueillis  à  Vaugirard, 


416  dMAt^lTUË  I^'.  -  JOtJHNÉÈS  klSTOUlQbÈS  bÈ  La  RËVOLtlTlO.N^ 


conforniémeiiL  à  ses  ordres,  et  l'invilanl  à 
prononcer  sur  la  conduite  de  l'agent  na- 
tional dont  la  conduite  sera  sans  doute 
Jugée  bien  coupable. 

14  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie   des   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BD3  81,  fol.  36. 

1897.  —   Lettre   du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  exposant  que  le  Comité 
de  surveillance,  formé  à  la  suite  des  mé- 
morables journées  des  31  mai,  i^^^et  2  Juin, 
a  eu  le  bonheur  de  ne  compter  parmi  ses 
juembres  que  des  palriotes  éprouvés  depuis 
1789,  les  unsélecteurs  et  Jacobins,  les  au  très 
soldats  de  la  République  et  de  la  Liberté, 
presque  tous  membres  du  Comité  central 
et   révolutionnaire   du    31   mai,   ajoutant 
que  la  confiance  du  Comité  de  salut  public 
dans  plusieurs  des  membres  du  Comité  de 
surveillance  l'a  privé  de  leur  zèle,  les  uns 
envoyés  comme  généraux  aux  armées,  les 
autres  remplissant  les  [onctions  déjuges  et 
Jurés  à  l'auguste  Tribunal  qui  fait  tomber 
les  têtes  conspiratrices,  les  autres  envoyés 
dans  les  départements  pour  y  prêcher  la 
liberté,  les  autres  pour  y  accélérer  l'envoi 
des  subsistances,    tous   enfin    brûlant  du 
même  amour  pour  la   patrie,  travaillant 
toujours,  sous  les  yeux  du  Comité  de  salut 
public,  souvent  par  ses  ordres,  à  tout  ce 
qui   peut  opérer  le   bonheur  du  peuple, 
plus  courageux,  plus  zélés  que  savants,  se 
donnant  pour  but  de  rechercher  et  frapper 
les  conspirateurs,  d'arrêter  les  gens  sus- 
pects, de  surveiller  les  marchands  et  ac- 
capareurs, de  ranimer  les  patriotes  des 
théâtres,  de  corriger  les  mœurs,  de  sur- 
veiller tout  ce  qui  peut  y  porter  atteinte, 
de  renseigner  les  autorités  constituées, 
de  communiquer  sans  cesse  avec  les  Co- 
mités de  la  Convention,  d'inslruire  le  plus 
possible  les  respectables  citoyens  des  cam- 
pagnes,   de    surveiller    les    journalistes, 
d'instruire  le  peuple  par  des  affiches,  dé- 
clarant que  Jamais  le  Comité  ne  s'écartera 
des  grands  principes  et  surtout  de  la  loi, 
jurant  de  toujours  faire  le  bien,  et  que  ses 
membres,  dignes  émules  de  la  Montagne, 
l'aideront  de  tout  leur  pouvoir  dans  ses 


travaux  et  mourront  tous  à  leur  poste,  en 
défendant  avec  elle  les  droits  du  peuple 
et  de  la  liberté. 

1  4  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de   copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB^  81,  fol.  36. 

1808.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  annonçant  pour  le 
lendemain  plusieurs  épreuves  de  bouches 
à  feu  et  le  départ  de  caissons  pour  Thioii- 
ville. 

Le  Commandant  général  signale  à  ses 
frères  d'armes  toutes  les  ruses  de  Ten- 
nemi,  toutes  leurs  menées,  dont  l'examen 
seul  révolte  tout  homme  qui  pense,  il  de- 
mande leur  concours  et  les  prie  de  lui 
faire  connaître  «  quels  sont  les  assassins 
civilsqui  ont  jeté  de  la  volailleàlarivière», 
invitant  ses  frères  d'armes  à  les  arrêter 
partout  où  ils  seront  trouvés,  à  les  mener 
devant  les  magistrats,  afin  que  la  loi  puisse 
sévir  rigoureusement  contre  les  conspira- 
teurs et  les  ennemis  de  la  société. 

«  Veulent-ils  encore  nous  diviser,  s'écrie 
Hanriot,  veulent-ils  nous  inciter  à  des  ex- 
cès et  nous  faire  perdre  en  un  moment  le 
fruit  de  cinq  ans  de  travail? 

u  Faction  criminelle,  tu  ne  réussiras 
pas,  les  Sans-culottes  sont  patients,  purs 
et  vertueux,  ils  sauront  souffrir  pour  la 
Liberté,  ils  saui'ont  être  sobres  dans  les 
instants  de  disette,  se  priver,  parce  qu'ils 
sont  nés  au  sein  des  privations,  comme 
ils  sauront  punir  les  coupables  audacieux 
qui  osent  lever  une  tête  insolente  et  cri- 
minelle, union!  mes  frères  d'armes,  mé- 
prisons les  richesses  et  soyons  jaloux  de 
la  possession  de  quelques  vertus  natu- 
relles. » 

Le  Commandant  général  déclare  avoir 
invité  le  citoyen  Pain,  membre  de  la  Com- 
mune, à  faire  droit  à  la  demande  des 
jeunes  élèves  destinés  à  la  fabrication  des 
]>oudres  et  salpêtres. 

Les  patrouilles  de  section  commence- 
ront à  7  heures  du  soir  et  se  retireront, 
lorsque  le  repos  public  sera  assuré. 

15  ventôse  an  IL 
Copie  conforme,   signée   de   Clément,    secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VE^•TOSE  AN  II 


417 


I 


1899.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  recommande  à  ses  frères 
d'armes  de  garder  entre  eux  la  plus  grande 
union;  une  famille  qui  professe  les  mêmes 
principes  ne  devant  jamais  se  désunir, 
tous  ayant  juré  l'Egalité,  la  Liberté  et  Tln- 
divisibilité,il  faut  soutenir  cette  promesse 
jusqu'au  péril  de  la  vie. 

Le  Commandant  général  constate  que  la 
garde  de  la  réserve  a  bien  fait  son  service 
cette  nuit,  que  deux  individus  suspects  ont 
été  arrêtés. 

«  Veillons,  mes  amis,  ajoute  Hanriol, 
veillons  les  conspirateurs  et  les  traîtres  de 
toute  espèce,  épurons  la  société,  rétablis- 
sons les  mœurs  et  les  vertus,  honorons  la 
vieillesse,  protégeons  les  respectables  ré- 
publicains, le  mépris  et  la  mort  à  tous  les 
tyrans  qui  voudraient  nous  asservir. 

15  vcnlùsc  an  II. 
Copie  conforme,  signée   de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-^  7G. 

1900.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l'ordonnant  d'arrêter  et  de  tra- 
duire au  Comité  le  nommé  Bulet,  ancien 
fournisseur  de  bois  de  marine  dans  le  dé- 
partement du  Cher,  résidant  présentement 
à  Paris,  hôtel  des  Patriotes,  au  bout  de  la 
rue  du  Temple,  avec  scellés  sur  ses  papiers 
et  effets;  2»  ordonnant  à  son  trésorier  de 
payer  à  la  citoyenne  Léonal  la  somme  de 
60  livres,  à  litre  d'indemnité  et  de  secours, 
pour  avoir  dénoncé  la  Dubut-Longchamps. 

15  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrct  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  292, 
fol.  55,  50. 

1901.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  citoyen  Naclie,  Maison  de  l'Ega- 
lité, cour  des  Fontaines,  n»  3,  accusant 
réception  de  la  copie  de  la  lettre  adressée, 
le  10  ventôse,  par  ce  particulier  à  la  Société 
des  Jacobins,  et  déclarant  que,  sans  nul 
doute,  les  quatre  Américains  dont  il  s'agit, 
mis  en  liberté,  devront  subvenir  aux  frais  de 
poste  que  leur  débarquement  en  France  a 
nécessités  et  dont  la  République  ne  peut 
être  dupe;  ces  étrangers, étant  parvenus  à 
obtenir  justice  et  à  recouvrer  la  liberté, 
que  des  mesures  de  sûreté  générale  leur 

T.  X. 


avaient  momentanément  ravie,  doivent  à 
leur  tour  remplir  les  devoirs  que  la  jus- 
tice et  l'hospitalité  leur  imposent,  et  pré- 
sumant assez  de  leur  loyauté  pour  croire 
qu'ils  n'y  manqueront  pas,  à  l'inspection 
de  la  présente  lettre. 

15  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandais   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  gônéralc,  A.  N.,   AF*JI  292, 
fol.  55. 

1902.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  concierge  du  Luxembourg  de 
laisser  les  citoyens  Javogues,  député,  et 
Héron,  s'entretenir  avec  les  citoyens  La 
Palu  et  Durel. 

15  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI  294, 
fol.  120. 

1903.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement  de  Paris  :  1°  adres- 
sant au  Comité  de  salut  public,  confor- 
mément à  son  invitation,  la  liste  des  mem- 
bres qui  composent  le  Comité  du  Départe- 
ment et  qui  sont  en  activité,  ainsi  que 
celle  des  membres  employés,  tant  dans 
les  premiers  grades  militaires  que  dans 
les  tribunaux,  par  les  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  de  la  Convention, 
ainsi  que  par  la  Commission  des  Subsistan- 
ces et  approvisionnements,  avec  la  protes- 
tation franche  d'un  attachement  sincère  et 
inébranlable  à  la  glorieuse  Montagne  de 
tous  ses  membres  pour  l'aider  à  affermir 
le  gouvernement  populaire  républicain; 
2"  adressant  au  Comité  de  sûreté  générale 
copie  du  rapport  de  la  mission  qu'il  a 
remplie,  conformément  à  ses  ordres,  dans 
la  commune  de  Vaugirard,  avec  invitation 
de  se  prononcer  au  plus  tôt  sur  les  agita- 
teurs de  cette  commune;  3°  autorisant  le 
citoyen  Lécrivain  à  assister  à  la  levée  des 
scellés  qui  doit  être  faite  au  domicile  du 
nommé  Lefèvre,  cour  Lamoignon,  par  un 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Arcis;  4"  adressant  au  Comité 
de  surveillance  de  Bonncuil  copie  des  pro- 
cès-verbaux de  la  perquisition  faite  chez 
Senonne  ;  1)°  chargeant  le  citoyen  Tissct, 
préposé  du  Coinité,  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation le  nommé  Lazzaro,  ci-devant  né- 

%7 


418 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


gociant  russe,  actuellement  vendeur   de 
marrons  au  liLron,  adossé  au  passage  qui 
conduit   de  la  Maison  Egalité  à  celle   de 
Toulouse;  6°  procédant  à  l'interrogatoire 
du  nommé  Duchemin,  ci-devaiit  secrétaire 
de  Condé,  demeurant  à  Montrouge,  et  at- 
tendu que  le  nommé  Comparet,  compris 
dans  la  même  dénonciation  et  traduit  au 
Tribunal  révolutionnaire,  est  sur  le  point 
d'être  Jugé,   décidant  l'envoi  du   procès- 
verbal  de  son  arrestation  et  son  interro- 
gatoire à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  avec  invitation  de  lui  en- 
voyer l'assignation  pour  faire  comparaître 
ledit  Duchemin  lors  du  Jugement  de  Com- 
paret; 7°  recevant  la  déclaration  du  nommé 
Châtelain  -  Dupont,    demeurant    rue    des 
Bourdonnais,  cul-dc-sac  de  la  Fosse-aux- 
Chiens,  mandé  par  le  Comité  pour  fournir 
des  renseignements  sur  le  nommé  Charles 
Dupont,  d'après   laquelle   ce   Dupont  lui 

est  inconnu. 

lô  venlôse  an  II. 
Extrait  du  3®regislre  des  procès- verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveiHancedu  Dcpnrlc- 
racnt  de  Paris,  A.  N.,  BB^  81i^,  fol.  09-72. 

1904.  —  Extrait  de  Tordre  du  Jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  les  ci- 
toyens, employés  comme  novices  et  ou- 
vriers dans  la  marine,  passant  à  Paris 
pour  une  destination  quelconque,  échan- 
geront leurs  feuilles  de  route  au  bureau 
des  classes  de  la  marine,  rue  de  la  Révo- 
lution ;  les  citoyens  attachés  à  la  marine, 
n'ayant  pas  de  pièces  Justificatives,  seront 
conduits  à  ce  môme  bureau;  ceux  qui  au- 
ront des  feuilles  de  route  ou  congés  en 
forme,  ne  seront  pas  arrêtés,  le  Comman- 
dant général  s'en  rapporte  à  la  surveillance 
ordinaire  de  ses  frères  d'armes  pour  l'exé- 
cution de  cet  ordre. 

La  patrouille  extérieure,  sous  les  ordres 
du  commandant  en  second  de  la  section 
des  Arcis,  a  bien  fait  son  service,  elle  a 
été  à  la  découverte  Jusqu'à  cinq  lieues, 
i  fin  de  surveiller  de  plus  près  l'arrivage 
des  denrées. 

«  Mes  frères  d'armes,  ajoute  Uanriot, 
veillons  de  bien  près,  il  y  a  encore  des 
esclaves  à  Paris  qui  veulent  un  maître,  un 
mangeur  d'hommes,  qui  voudraient  tenter 
quelques  nouvelles  incursions  tyranniques, 


nous  asservir  et  nouj  enlever  tout  le  fruit 
de  nos  travaux,  mais  tant  que  nous  con- 
serverons notre  énerg-ie,  nous  défierons 
ces  êtres  vils  et  corrompus  de  se  mesurer 
avec  nous,  nous  ne  voulons  pour  maître 
que  la  loi,  pour  idole  que  la  Liberté  et 
l'Egalité,  et  pour  autel  que  la  Justice  et  la 

raison. 

IG  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  do  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  UW  7G. 


générale 


1905.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
1°  décidant  que  le  nommé  Fer- 
rière,  ci-devant  trésorier  de  la  Société  des 
Jacobins,  sera  extrait  des  prisons  pour 
24  heures  seulement,  à  dater  du  18,  sous 
la  garde  et  responsabilité  des  citoyens 
Mosnier,  Kieulin,  David,  Capitaine;  2"  or- 
donnant la  mise  en  état  d'arrestation  ainsi 
que  l'incarcération  des  citoyens  Audanger, 
Rizard,  Verdicr,  Huvé  et  L'IIermite,  et 
l'examen  de  leurs  papiers. 

16  ventôse  an  II. 
Extrait  du    rej^islre   des    mamtats   d'arrêt  <lu 
Comité  de  sùrciô  générale,   A.  N.,  AF*II   202, 
fol.  57,  58. 

190G.  —  Lettres  du  Comité  de  stirclé 
générale  au  Comité  des  assignats  et  mon- 
naies, l'informant  que  le  nommé  Dubois, 
directeur  de  la  Monnaie  de  Strasbourg, 
amené  la  veille  au  Comité,  a  été  conduit 
dans  la  maison  d'arrêt  desMadelonncttes, 
et  déclarant  que  ce  citoyen  Dubois  et  le 
nommé  Horel,  négociant,  n'ont  été  trans- 
férés de  Strasbourg  à  Paris,  où  ils  se  trou- 
vent actuellement,  qu'en  exécution  de 
mesures  prises  par  le  Comité  des  assignais, 
et  que  c'est  à  lui  qu'il  appartient  de  dis- 
poser de  ces  citoyens. 

16  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de    sûreté   générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  57. 

1907.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  visant  une  lettre  du  Comité  de 
salut  public  de  ce  jour,  et  décidant  que  le 
nommé  Laltegrin,  boucher  à  Paris,  sera 
mis  provisoirement  en  liberté,  afin  que  le 
service  de  l'hôpital  militaire  de  Franciade 
ne  soit  point  interrompu,  sauf  à  statuer 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


419 


ultérieurement  sur   les   faits   qui   seront 

articulés. 

16  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,   AF*II  294, 
fol.  120. 

1908.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  décidant,  sur  une  déclaration  du 
citoyen  Relgy,  que  les  citoyens  Romain- 
ville  et  Smits  se  rendront  sur-le-champ  en 
la  maison  du  nommé  Patu,  place  de  l'In- 
divisibilité, à  TefTet  de  constater  la  quan- 
tité de  pièces  d'or  et  d'argent  en  numé- 
raire, comme  aussi  la  quantité  et  le  nombre 
de  pièces  de  vaisselle  et  d'argenterie  qui  se 
trouvera,  d'après  la  déclaration  du  citoyen 
Belgy,  d'en  ordonner  le  dépôt  à  la  maison 
du  Domaine  national,rue  Vivienne,et  dans 
le  cas  ofi  il  y  aurait  des  armes,  d'en  faire  le 
dépôt  au  Comité  de  surveillance  et  de  sû- 
reté générale,  avec  ordre  à  ces  commis- 
saires de  bien  observer  si  cet  argent  et 
argenterie  peuvent  être  justement  soup- 
çonnés d'avoir  été  soustraits  à  la  surveil- 
lance commune,  dans  ce  cas,  inventorier 
les  papiers  qui  leur  paraîtront  suspects 
chez  ledit  Patu,  tant  à  Paris  qu'à  Mello. 

16  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,   AF*Ji  294, 
fol.  128. 

1909.  —  Lettres  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  Comité  de  salut  public:  1° an- 
nonçant l'envoi  par  le  ministre  de  la  guerre 
de  renseignements  qui  paraissent  de  la 
plus  haute  importance,  mais,  attendu  que 
les  moyens  et  le  mode  d'exécution  des 
mesures  qu'ils  provoquent,  semblent  con- 
cerner uniquement  le  Comité  de  salut  pu- 
blic, les  lui  faisant  passer;  2°  lui  trans- 
mettant une  lettre  de  date  ancienne,  qui 
vient  seulement  de  parvenir  au  Comité  de 
sûreté  générale,  pour  lui  permettre  d'ap- 
précier les  prétendus  renseignements  y 
contenus. 

16  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  120,  121. 

1910.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1»  por- 


tant envoi  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire  de  copie  des  pièces  du 
nommé  Duchemin,  à  Montrouge,  et  re- 
mettant la  personne  dudit  Duchemin,  se- 
crétaire de  Condé,  détenu  dans  l'une  des 
salles  du  Comité,  au  citoyen  Auvray, huis- 
sier près  le  Tribunal,  porteur  d'un  ordre 
d'écrou  de  Fouquier-Tinville   en  la  Con- 
ciergerie,  avec    décharge    dudit    Auvray 
insérée  au  procès-verbal;  2°  recevant  le 
compte  rendu  de  la  mission  confiée  au 
citoyen  Tisset,  chargé  de  se  transporter  à 
la  Maison  Egalité,  près  du  passage  Radzi- 
will,  à  l'eliet  de  rechercher  et  d'arrêter  le 
nommé   Lazzaro,  marchand  de  marrons, 
ce  qui  est  exécuté;  3°  chargeant  le  citoyen 
Fournerotde  se  transporter,  avec  le  nommé 
Lazzaro,  en  son  domicile,  Maison  Egalité, 
sous   les   galeries  de  verre,  à  l'effet  d'y 
perquisitionner,  d'enlever  ce  qui  paraîtra 
suspect  et  d'apposer  les  scellés  ;  3°  recevant 
le  rapport  du  citoyen  Fournerot,  chargé 
d'assister  à  la  reconnaissance  et  levée  des 
scellés  apposés  chez  la  femme  Marbeuf, 
qui  a  subi  la  peine  de  mort;  4»  recevant 
le    compte- rendu    du    citoyen    Moissard, 
chargé  de  se  transporter  auprès  de  l'ad- 
ministration générale  des  Postes,  pour  lui 
demander  le  procès-verbal  du  scrutin  épu- 
ratoire,  qui  a  eu  lieu  entre  les  employés 
des  Postes,  compte -rendu  d'où  il  ressort 
que  les  administrateurs  ont  affirmé  qu'au- 
cun procès-verbal  n'a  été  dressé  à  ce  sujet; 
5°  donnant  mandat  au  citoyen  Fournerot, 
assisté  d'un  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  la  Montagne,  de 
se  rendre  sans  délai  à  Boulogne,  pour  y 
perquisitionner  chez  le  nommé  Dimanche, 
prendre    les    informations  nécessaires  et 
mesures  utiles,  même  procéder  à  l'arres- 
tation dudit  Dimanche. 

16  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3  ^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N  ,  BB3  81B,  fol.  72-74. 

1911.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  immédiate  du  citoyen  Brul- 
ley,  de  Saint-Domingue,  actuellement  à 
Paris,  son  incarcération  aux  Carmes  et 
l'apposition  des  scellés   sur  tous  ses  pa- 


420  CHAPITRE  P'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


piers,  registres  et  correspondances;  2°  or- 
donnant la  mise  en  état  d'arrestation  du 
citoyen  Page,  de  Saint-Domingue,  actuel- 
lement à  Paris,  son  incarcération  à  Sainte- 
Pélagie  et  l'apposition  des  scellés  sur  ses 
papiers,  registres  et  correspondances  ; 
3"  ordonnant  l'arrestation  et  l'incarcéra- 
tion, à  Sainte-Pélagie  du  nommé  Bertrand, 
se  disant  agent  du  pouvoir  exécutif  et  si- 
gnataire, avec  le  nommé  Langlois,  d'un 
écrit  ayant  pour  litre  :  Bertrand  et  Lan- 
glois à  leurs  conciloyens  des  déparlements 
méridionaux;  4"  ordonnant  l'arrestation  des 
citoyens  Dupuis,jeune,  et  Sainte-Beuve,  do- 
miciliés dans  la  section  de  Bondy,  sous  le 
coup  de  dénonciations;  5°  convoquant  au 
Comité  la  citoyenne  Calenges,  rue  de  Me- 
nard,  n»  7,  pour  être  entendue  sur  des 
objets  intéressant  la  République. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  56,  57,  59. 

1912.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Bondy  d'arrêter  et 
d'incarcérer  le  nommé  Castel-Bajac,  ci- 
devant  chevalier  de  Puivert,  officier  de 
marine,  taille  de  5  pieds  6  pouces,  assez 
droit,  quoique  âgé  d'environ  60  ans,  por- 
tant cheveux  gris  et  en  rond,  le  teint  blanc, 
figure  plus  allongée  que  pleine,  habit  gris, 
chapeau  à  3  cornes,  et  les  nommés  d'Ai- 
guevive,  fils,  et  Tailhasson,  ci-devant  con- 
seiller au  Parlement  de  Toulouse,  ces  deux 
derniers  logés  rue  Neuve-Saint-Marc,  hôtel 
de  la  Guerre,  chez  les  Cambon,  qui  seront 
également  arrêtés. 

17  ventôse  au  II. 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  58. 

1913.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  l'informant  que  le  nommé 
Hermann,  détenu  à  la  Force,  entendu  par 
Fouquier-Tinville,  a  vagué  dans  Paris  et 
qu'il  a  été  dîner  à  la  Râpée,  sans  nul  doule 
avec  l'espoir  de  se  soustraire  à  la  surveil- 
lance du  gendarme  chargé  de  sa  garde,  et 
estimant  dans  ces  circonstances  que  l'ac- 


cusateur public  devrait  prescrire  aux  gen- 
darmes envoyés  dans  les  prisons,  pour  en 
extraire  les  détenus,  de  les  y  ramener 
aussitôt  après  leur  audition,  et  s'ils  se 
permettent  de  contrevenir  à  cette  injonc- 
tion, l'intérêt  public  exige  qu'ils  soient 
soumis  à  une  responsabilité  sévère. 

17  venlôse  an  II. 
Extrait   du    registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  59. 

1914.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  défendant  expressément  au  con- 
cierge de  la  Force  de  laisser  extraire  le 
nommé  Hermann  pour  aller  déposer  au 
Tribunal  révolutionnaire,  si  ce  n'est  sous 
l'escorte  de  deux  gendarmes,  enjoignant 
également  au  même  concierge  de  retirer 
des  mains  dudit  Hermann  les  passeports  et 
certificats  que  l'on  prétend  être  en  sa  pos- 
session et  d'en  rester  dépositaire  jusqu'à 
nouvel  ordre. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  123. 

1915.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  délibérant  sur  la  dénoncia- 
tion produite  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Observatoire  contre 
le  nommé  Simon,  ci-devant  commissaire 
de  police  de  cette  section,  décidant  qu'il 
sera  mis  sur-le-champ  en  arrestation  par- 
tout où  il  se  trouvera,  avec  apposition  des 
scellés;  2° ordonnant  d'incarcérer  comme 
suspect  à  Sainte-Pélagie  le  nommé  Charles- 
Alexandre- (François)  de-Paule  de  Baert, 
ci-devant  baron,  ex-député  de  la  Législa- 
tive, domicilié  à  Paris,  rue  du  Mont-Blanc, 
no  18,  et  chargeant  Héron  de  l'exécution 
de  ce  mandat. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*fi  294, 
fol.  121,  123. 

1916.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, considérant  que  l'aristoratie  cher- 
che tous  les  moyens  pour  exciter  des 
troubles  et  que,  par  des  manœuvres  aussi 
adroitement  combinées  que  dangereuses, 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


421 


elle  emploie  tout  ce  que  la  ruse  peut  in- 
venter pour  paralyser  les  mesures  de  sû- 
reté générale  et  détruire  les  Comités  ré- 
volutionnaires, qui  sont  les  pivots  de  la 
Révolution,  considérant  qu'au  moment  où 
la  campagne  va  s'ouvrir  et  que  les  tyrans 
ne  peuvent  avoir  aucun  espoir  de  succès 
qu'autant  que  les  traîtres  de  linlérieur 
seront  mis  en  liberté  et  leur  serviront  de 
point  d'appui,  considérant  que  les  tenta- 
tives de  la  section  de  la  Réunion  contre  le 
Comité  révolutionnaire  sont  l'effet  des 
manœuvres  des  agents  des  tyrans,  mais 
qu'après  une  conciliation  fraternelle  que 
la  seule  influence  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale paraissait  avoir  opérée,  relative- 
ment au  citoyen  Didot,  des  ennemis  de  la 
tranquillité  publique  avaient,  en  l'Assem- 
blée générale  de  la  section,  tenue  le  2  de 
ce  mois,  attisé  le  feu  de  la  discorde  et, 
contre  le  vœu  de  la  loi,  fait  déclarer  que 
le  Comité  révolutionnaire  avait  perdu  la 
confiance  de  la  section,  que  l'on  a  ai-nsi 
érigé  la  section  en  une  espèce  de  tribu- 
nal dans  un  temps  où,  par  la  voie  de  la 
dénonciation,  l'on  pouvait  facilement  ob- 
tenir justice  du  Comité  de  sûreté  générale, 
par  toutes  les  preuves  morales  qu'à  pu 
donner  une  longue  discussion  entre  les 
membres  de  la  section  et  ceux  du  Comité 
révolutionnaire,  que  les  inculpations  ne 
sont  pas  fondées  et  qu'une  atteinte  portée 
à  l'autorité  des  Comités  révolutionnaires, 
simultanément  dans  les  différentes  sec- 
tions de  la  République,  paralyserait  toutes 
les  mesures  de  sûreté  générale  et  ferait  le 
triomphe  de  la  tyrannie,  déclarant  la  déli- 
bération de  la  section  de  la  Réunion  illé- 
gale, l'improuvant,  en  conséquence  ordon- 
nant qu'elle  sera  biffée  sur  les  registres 
et  que  le  Comité  révolutionnaire  en  cer- 
tifiera celui  de  sûreté  générale,  ordonnant 
que  le  citoyen  LouvetduBois,  qui  a  quitté 
le  fauteuil  pour  devenir  un  instrument 
actif  de  discorde,  sera  mis  en  état  d'arres- 
tation jusqu'à  nouvel  ordre,  décidant  que 
le  citoyen  Didot,  qui  est  un  ferment  de 
division  et  qui  est  accusé  d'avoir  dit  que 
les  Comités  révolutionnaires  étaient  des 
autorités  monstrueuses  et  inquisiloriales 
qui  détruisaient  les  droits  du  peuple,  sera 
également  incarcéré  dans  l'une  des  mai- 


sons d'arrêt  de  la  Commune  de  Paris, 
chargeant  les  citoyens  Chaumet,  jeune,  et 
Le  Petit,  secrétaire  du  Comité,  de  l'exécu- 
tion de  cet  ordre  et  de  procéder  à  l'appo- 
sition des  scellés  sur  ses  papiers. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  121. 

1917.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Cranville,  ci-devant 
capitaine  des  carabiniers,  et  Bourgeois, 
leur  incarcéralion  etl'appositicn  des  scel- 
lés sur  leurs  papiers. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  294, 
foi.  124. 

1918.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  administrateurs  de  la  Police  de 
Paris,  les  invitant  à  remettre  au  porteur 
le  paquet  de  papiei^s  appartenant  au  ci- 
toyen Barbazun,  qu'ils  ont  entre  les  mains, 
afin  de  terminer  son  affaire  en  connais- 
sance de  cause. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de    sûreté  générale,  A.  N.,  AFi!"  294, 
fol.  124. 

1919.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant le  compte  rendu  de  la  mission  con- 
fiée au  citoyen  Fournerot,  chargé  de  per- 
quisitionner, à  Boulogne,  au  domicile  du 
nommé  Dimanche,  duquel  il  ressort  qu'il  a 
trouvé  chez  lui  15  cochons  vivants  et  5  tués, 
dont  ce  particulier  n'avait  pas  fait  la  décla- 
ration au  commissaire  aux  accaparements, 
et  que  le  citoyen  Fournerot  a  mis  sous  la 
surveillance  dudit  commissaire,  avec  dé- 
fense de  les  vendre;  2°  recevant  le  compte 
rendu  de  la  mission  confiée  au  citoyen 
Guigue,  jeune,  chargé  d'arrêter  le  nommé 
Chambure,  directeur  des  vivres  à  Arras, 
d'après  lequel  ledit  Chambure  a  été  remis 
entre  les  mains  de  la  gendarmerie  pour 
être  conduit  au  Comité;  3"  chargeant  le 
même  Guigue  de  se  transporter  au  domi- 
cile dudit  Chambure,  rue  Basse-Saint-De- 
nis, cul-de-sac  des  Filles-Dieu,  n°  20,  afin 


422 


CHAPITRE  P'.  --  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  perquisitionner  dans  ses  papiers  et 
effets,  extraire  ceux  suspects  et  apposer 
les  scellés;  4°  adressant  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Montagne,  à 
celui  de  Roulofçne,  au  commissaire  aux 
accaparements  de  cette  commune  copie 
du  procès-verbal  de  perquisition  chez  Di- 
manche ;  yo  adressant  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  commune  de  Montrouge 
l'invitation  d'opposer  les  scellés  au  domi- 
cile de  Duchetnin,  qui  vient  de  subir  la 
peine  de  mort  par  jugement  du  Tribunal 
.révolutionnaire,  lequel  eniraîne  la  confis- 
cation au  profit  de  la  République;  6°  rece- 
vant le  rapport  du  citoyen  Franchet,  chargé 
d'arrêter  le  nommé  Guinet  et  d'examiner 
sa  correspondance,  et  décidant  que  le  por- 
tier de  sa  maison,  qui  se  dit  chargé  de 
pouvoirs  du  Département  de  Paris  pour 
retirer  cette  correspondance,  aura  à  en 
justifier  au  citoyen  Franchet,  qui,  jusque- 
là,  reste  autorisé  à  en  arrêter  et  vérifier 
la  suite;  7'^  entendant  la  lecture  du  rap- 
port de  Chéry  sur  l'affaire  de  Senonne; 
S"  sur  les  renseignements  donnés  au  Co- 
mité par  plusieurs  de  ses  membres  qu'il 
existait  dans  Paris  une  fermentation,  sus- 
citée par  les  ennemis  intérieurs  et  ex- 
térieurs de  la  République  pour  porter  le 
peuple  à  une  insurrection  contre  les  auto- 
rités constituées,  sous  le  prétexte  perfide 
de  la  rareté  des  subsistances,  que  des  pla- 
cards provoquant  à  la  royauté  avaient  été 
affichés  dans  les  marchés  publics,  le  Co- 
mité, pénétré  de  son  devoir  qui  le  porte  à 
surveiller  tous  les  ennemis  de  la  chose  pu- 
blique et  à  prendre  des  mesures  pour  dé- 
jouer leurs  manœuvres,  convaincu  que  le 
seul  moyen  de  le  faire  avec  succès,  était 
de  rechercher  les  causes  de  la  disette  fac- 
tice qui  se  fait  sentir  à  Paris  et  de  la  faire 
cesser,  amis  cet  objet  en  discussion,  après 
une  longue  délibération,  il  a  été  arrêté  que 
le  Comité  se  concerterait  avec  le  Conseil 
général  de  la  Commune  de  Paris  et  le  Com- 
mandant général  pour  cet  ol)jet,  et  le  ci- 
toyen Loys  a  été  chargé  de  présenter  un 
projet  d'affiche  à  ce  sujet. 

17  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3^  registre  des  procès-verbaux  et 
délihérations  du  Comité  do  surveillance  du  Dé- 
partement de  Paris,  A.  N.,BB^  81",  fol.  74-77. 


1920.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  faisant  connaître 
que  des  malveillants,  disséminés  dans  les 
environs  de  Paris,  disent  hautement  que 
nos  concitoyens  des  campagnes  qui  ap- 
portent des  denrées  sont  arrêtés  et  pro- 
menés de  barrières  en  barrières;  à  ce  pro- 
pos le  Commandant  général  recommande 
de  nouveau  à  ses  concitoyens  qu'aucun 
chef  de  poste  ne  doit  mettre  d'empêche- 
ment à  l'entrée  des  denrées  qui  viennent 
du  dehors,  tout  doit  entrer  librement. 

Les  adjudants  de  sections  renouvelle- 
ront cette  consigne  à  tous  les  postes  des 
barrières. 

18  ventôse  an  II. 
Copie   conforme,  signée    de    Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

1921.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  cliargoant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  des  Gardes-Fran- 
çaises de  procéder  àl'arrestation  du  nommé 
Nioche,  ci-devant  à  Commune-Affran- 
chie et  connu  à  Paris  sous  le  nom  de 
Philibert,  rue  du  Chantre,  n°  GO,  au  se- 
cond étage  de  la  maison,  d'examiner  ses 
papiers,  de  distraire  ceux  suspects,  avec 
apposition  des  scellés;  2°  ordonnant  l'ar- 
restation et  l'incarcération  à  Sainte-Pé'a- 
gie,  par  mesure  de  sûreté  générale,  du 
nommé  Laya  ;  3°  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Maison- 
Commune  de  mettre  en  état  d'arrestation 
et  de  conduire  à  Paris  la  citoyenne  nom- 
mée de  Yillegoublain,  à  Yillegoublain, 
près  Vendôme,  le  ci-devant  marquis  d'A- 
vesnes  et  sa  femme,  demeurant  à  Com- 
braise,  près  d'Angers,  Pierron,  ingénieur, 
présumé,  chez  l'un  d'eux,  le  nommé  Chou, 
rue  Caumartin,  n°  72  ou  172,  le  ci-devant 
abbé  Vidal,  aujourd'hui  nommé  Quatre, 
rue  Regrattière,  île  de  la  Fraternité,  la 
femme  Malherbe,  dont  on  annonce  que  le^ 
fils  sont  émigrés,  rue  des  Enfants-Rouges, 
la  citoyenne  Bouillerot,  île  de  la  Frater- 
nité, ainsi  que  les  personnes  logées  dans 
les  maisons  des  susnommés. 

18  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre    des   mandats    d'arrêt  du 
Comité  do  sûreté  générale,    A.N.,   AF*n  '292, 
fol.  60. 


i;esprit  public  a  paris  en  ventôse  an  II 


423 


1922.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  autorisant  le  citoyen  Pijeau, 
trésorier  du  Connité,  à  compter  aux  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Popincourt  la  somme  de  1,000  li- 
vres ponr  subvenir  aux  dépenses  que  né- 
cessileront  les  arreslalions  dont  ils  sont 
chargés  par  le  Comité,  à  Noyon  et  aux 
environs,  sauf  à  compter;  2°  cliargeant  le 
citoyen  Chalot  d'arrêter  et  de  conduire  à 
la  Force  le  nommé  François-Piené-Alexan- 
(lie  iMaillé,  colonel  au  ci  devant  régiment 
Hoyal-Picardie,  après  avoir  au  préalable 
apposé  les  scellés  sur  ses  papiers,  hôtel 
de  Vendôme,  rue  Caumarlin,  n°  14  on  29, 
et  distrait  ceux  suspects. 

18  venlôse  an   II. 
Extrait    du  reyistic  îles  mandais    d'aiMôt   du 
Comité   de   sureiê  yéiiérale,   A.  A'.,  AF*II  2'J2, 
fol.  Gl. 

1923.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
gméivile  :  1°  décidant  ijue  l'accusateur 
public  [>rès  le  Tribunal  révolutionnaire 
remettra  sous  quinze  jours  au  Comité  un 
état  des  prisonniers  délenus  à  la  Concier- 
gerie, avec  la  noie  abrégée  des  délils  dont 
ils  sont  prévenus,  et  pareil  élat  de  ceux 
que  la  Chanïbre  du  Conseil  a  mis  en  li- 
bellé; 2°  ordonnant  au  concierge  de  la 
maison  de  Saint  j.azare  de  recevoir  le  ci- 
toyen Lonvet-Dubois  pour  y  être  retenu 
jnsipi'à  nouvel  ordre. 

18  vcnl(j>e  an  11. 

Exilait  du  re^'^istre  des  mandats  d'airèt  du 
Comilo  «le  sûreté  j^cnérale,  /\ .  A'.,  AF*ll  295, 
f(.l.  125,  12G. 

l.ûuvei-Dubois,  employé  à  l'admini-tration  de 
Police,  anété  en  mèuje  t^mps  que  le  clerc  de 
piocureur  Arit>tarquc  l)idoi,  comme  partisan 
do  Konsin,  Iransléré  a  la  lîourl-e,  le  27  venlôse, 
fui  mis  en  liberté  le  7  vendrmi.iiie  an  llï  (.4  .  A'., 
1-'  -'177420). 

192k  —  Lettre  du  Comité  de  sîirelé  géné- 
r.ile  aux  adininistraleurs  de  la  Police  do  la 
villedeParis, déclarantqn'il  imporleà l'exé- 
cution des  mesures  ne  snrelé  générale 
(pi'il  soit  instruit  du  régime  suivi  jusqu'à 
ce  jour  pour  établir  la  surveillance  néc(  s- 
s:iire  dans  les  prisons  et  maisons  d'airôt, 
et  les  iuviUint  à  déléguer  des  commissaires 
qui  se  rt-ndront  au  Comité,  le  lendemain 
soir,  à  8  heures,  porteurs  de  registres  qui 
mettront  le  Comité  à  même  de  recueillir 


des  renseignements  qu'il  est  instant  de  se 

procurer. 

18  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   A'.,  AF*il  294, 
fol.  125. 

1925.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  ayant 
acquis  la  certitude  que  la  correspondance 
de   Régnier,  demeurant   à  l'Abbaye-aux- 
Bois,  était  patriote,  décidant  d'inviter  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge  à  cesser  dorénavant  l'envoi 
des    lettres    à    l'adresse    dudit   Régnier; 
2°  manifestant  au  commissaire  de  police 
de  la  section  de  Popincourt  son  étonne- 
ment  du  refus  d'envoyer  le  procès-verbal 
d'arrestation  de  Saint-Laurent,  condamné 
à  mort,  et  menaçant  de  signaler  sa  négli- 
gence au  Comité  de  sûreté  générale;  3°  re- 
cevant le  procès-verbal  des  opérations  du 
citoyen  Fournerot,  chez  La/.zaro,  Maison 
Egalité;  4°  chargeant  le  citoyen  Franchet 
de  recueillir  auprès  des  membres  de  l'an- 
cienne Commission  épuratoire  des  Postes 
les   notes    et   listes   qu'ils   peuvent   avoir 
entre  les  mains;  5»  déclarant  avoir  reçu 
des  mains  de  deux  gendarmes  le  nommé 
Chambure.et  d'après  l'examen  des  dénon- 
ciations portées  contre  lui,  qui   sont  de 
nature  à  le  faire  considérer  comme  contre- 
révolutionnaire  et  dont  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire peut  seul  connaître,  décidant 
son   envoi   à    la   Conciergerie;    C°   notant 
avoir  écrit  au   citoyen  Desaudrais,  direc- 
teur du  Lycée  de  la  Maison  Egalité,  de- 
meurant rue  Lévêque,  Butte  Saint-Roch, 
chargé  de  l'exécution  du  piojet  consistant 
à  faire  disparaître  l'impression  de  dessus 
le  papier;  7"  chargeant  le  citoyen  Tisset 
de  se  transporter,  rue  de  la  Loi,  maison  de 
Piémont,  pour  y  arrêter  le  nommé  Henne- 
zel,  ci-devant  noble  et  attaché  à  la  mai- 
son d'Artois,   perquisiiionner  et  apposer 
les  scellés;  8"  chargeant  le  citoyen  Lécri- 
vain  d'assister  à  la  levée  des  scellés  ajqio- 
sés   chez   le  nommé   Ringard,  ex-curé  de 
Sainl-Cermain-l'Auxerrois;  9»  notant  l'ar- 
restation par  le  Comité  de  surveillance  de 
la  section  Poissonnière  du  nomrné  Minel, 
n'ayant  pas  de  passeport  en  forme,  ni  do 
carte  de  sûreté;  10°  recevant  le  procès- 


424 


CHAPITRE  I^"*.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


verbal  des  opérations  du  citoyen  Guigne, 
jeune,  chargé  de  perquisitionner  au  domi- 
cile de  Ciiambure,  rue  Basse-Sainl-Denis, 
cul-de-sac  des  Filles-Dieu. 

18  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3"  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.N.,  DB^'  81i>,  fol.  77-80. 

1926.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
la  section  du  Bonnet -Rouge,  déclarant 
avoir  acquis  la  certitude  que  la  correspon- 
dance de  Régtiier  est  patriotique,  priant 
de  la  laisser  parvenir  librement,  et  le  re- 
merciant du  zèle  vraiment  républicain  qu'il 
a  déployé  dans  cette  affaire. 

18  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de   copie   des  lettres   du 
Comité    de    salut    public    du    Département   de 
Paris,  A.  iV.,  BB3  81,  fol.  36  v». 

1927.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paris  au  com- 
missaire de  police  de  la  section  de  Popin- 
court,  se  plaignant  de  son  refus  obstiné 
d'envoyer  le  procès-verbal  d'arrestation  et 
de  perquisition  du  guillotiné  Saint-Lau- 
rent, déclarant  que  sa  coupable  négligence 
compromet  les  intérêts  de  la  République, 
et  le  prévenant  que  si,  dans  les  24  heures, 
le  procès-verbal  en  question,  qu'on  le 
somme  au  nom  de  la  loi  d'envoyer,  n'est 
point  parvenu  au  Comité,  il  sera  forcé  de 
le  dénoncer  au  Comité  de  sûreté  générale. 

18  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  do  Paris, 
A.  N.,  BB-'  81,  fol.  3G. 

1928.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  h  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
annonçant  l'arrivée  d'Arras  du  nommé 
Chambure,  secrétaire  de  Comparet,  qui  a 
été  guillotiné  la  veille,  arrêté  en  vertu  des 
ordres  du  Comité  de  sûreté  générale,  et 
s'empressant  de  l'envoyer  avec  les  dénon- 
ciations le  concernant,  qui  sont  déjà  réunies 
aux  pièces  de  Duchemin  et  Comparet. 

18  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre    de  copie  des    lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB^  81,  fol.  36  v°. 


1929.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Pai*is,  déclarant  que  la 
force  armée  surveillera  avec  exactitude 
les  citoyens  qui  excitent  au  pillage  des 
voitures  d'œufs  et  de  1  eurre,  avant  d'être 
rendues  à  leur  destination  ;  il  faut  espérer 
que  la  justice  nationale  sévira  contre  ceux 
qui  veulent  l'anarchie  et  la  dissolution  de 
la  société. 

Depuis  un  mois,  observe  Hanriot,  on 
voit  dans  Paris  des  figures  étrangères, 
c'est  aux  bons  citoyens  à  surveiller  celte 
nouvelle  engeance. 

Le  Commandant  général  invite  aussi  ses 
frères  d'armes  à  s'entendre,  à  vivre  avec 
union  et  fraternité,  à  servir  la  chose  pu- 
blique et  à  défendre  noire  commune  patrie 
des  ennemis  qui  voudraient  s'en  emparer 
et  la  livrer  à  de  nouveaux  oppresseurs. 

Les  armées  de  la  République  sont  sur 
un  pied  respectable. 

Le  Conseil  général  s'occupe  en  ce  mo- 
ment de  mettre  en  légumes  tous  les  ter- 
rains incultes  dans  l'enceinte  de  la  ville; 
cette  opération  bienfaisante  rendra  des 
douceurs  à  la  société. 

19  ventôse  an  II. 
Copie   conforme,   signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB-^  76. 

1930.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  maire  de  la  Commune  de  Paris, 
le  convoquant  sur-le-champ  au  lieu  ordi- 
naire de  ses  séances. 

19  ventôse  an  II. 
Extrait    du    registre   des  mandats  d'arrêt  <lu 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  61. 

1931.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale à  l'administration  de  Police,  au  su- 
jet de  réclamations  adressées  par  le  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de 
l'Observatoire,  relativement  à  l'arrestation 
du  citoyen  Volland,qui  a  été  ordonnée  par 
la  Police,  l'invitant  à  lui  communiquer  in- 
cessamment, d'après  la  loi,  les  motifs  ([ui 
ont  dicté  cette  détermination. 

19  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fut.  62. 


I 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EiN  VENTOSE  AN  II 


425 


I 


4932.  —  Arrêtés  d'i  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  enjoignant  au  concierge  du 
Luxembourg  de  laisser  parler  les  citoyens 
Evrard  et  Lauden,  ensemble  ou  séparé- 
ment, au  citoyen  La  Palu;  2°  sur  la  dé- 
nonciation par  le  citoyen  Codefroy  de 
l'exposition  d'un  tableau  au  bas  du  Pont- 
Royal,  tableau  représentant  une  revue  du 
ci-devant  Roi,  devant  lequel  les  citoyens 
s'arrêtent  et  dont  l'aspect  est  propre  à  alté- 
rer Tesprit  public,  décidant  que  le  tableau 
sera  saisi  et  que  l'individu  qui  l'a  exposé 
en  vente  sera  sur-le-champ  arrêté  et  conduit 

au  Comité. 

19  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre   des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*II  292, 
fol.  62. 

1933.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l°vula  lettre  du  citoyen  Pache, 
qui  dit  avoir  été  chargé  par  le  Comité  de 
salut  public  de  demander  au  Comité  de 
sûreté  générale  que  le  citoyen  Neuville  et 
la  citoyenne  Montansier,  détenus  dans 
une  maison  d'arrêt  de  la  Commune,  puis- 
sent être  visités  par  des  propriétaires  du 
théâtre  de  la  Loi,  qui  ont  besoin  d'avoir 
des  conférences  avec  eux  pour  donner 
suite  à  des  projets  sur  l'emploi  du  bâti- 
ment où  le  théâtre  de  la  rue  de  la  Loi  est 
établi,  décidant  que  deux  des  propriétaires 
de  ce  bâtiment  pourront  se  rendre  à  la 
maison  d'arrêt  où  sont  détenus  le  citoyen 
Neuville  et  la  citoyenne  Montansier,  une 
ou  plusieurs  fois,  à  des  heures  indiquées 
par  la  Police  et  en  présence  d'un  ou  de 
plusieurs  administrateurs;  2°  chargeant  le 
Comité  de  surveillance  de  la  section  Le 
Peletier  de  procéder  à  Tarrestalion  et  à 
l'envoi  à  Sainte -Pélagie  delà  femme  Marie- 
Anne-Laurence  Calenges,  âgée  de  27  ans,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  ses  papiers,  après 
distraction  de  ceux  suspects;  3°  décidant 
que  le  nommé  Audatiger  sera  traduit  dans 
une  des  maisons  d'arrêt  de  la  Commune 

de  Paris. 

19  ventôse  an  II. 
Extrait  du    rejiislre   des   mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,    AF*JI  292, 
fol.  63,  64. 

1934.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Poupart,  se- 


crétaire du  Comité,  de  s'adjoindre  deux 
membres  de  la  section  de  l'Unité,  afin 
de  conduire  dans  une  maison  d'arrêt  le 
citoyen  Pernaut,  ci-devant  noble,  demeu- 
rant rue  Jacob,  n°  17,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers  après  distraction 
de  ceux  suspects. 

19  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre    des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF'il  29 i, 
fol.  126. 

1935.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public duDépartement  de  Paris  :1°  portant 
que  le  Comité  de  surveillance  de  Fonle- 
nay-aux-Roses  a  mis  en  état  d'arrestation 
le  boucher  Fleury,  sous  la  surveillance 
d'un  gardien;  2°  recevant  du  commissaire 
national  près  le  Tribunal  du  district  de 
Saint-Quentin  une  réponse  négative  au 
sujet  de  Charles  Bupont,qui  n'est  pas  im- 
pliqué dans  les  poursuites  pour  fait  d'agio- 
tage des  biens  nationaux;  3°  recevant  le 
procès-verbal  d'arrestation  par  le  citoyen 
Tisset  du  nommé  Hennezel  ;  4°  en  vertu 
de  la  dénonciation  contre  le  nommé  Di- 
manche, demeurant  à  Boulogne,  de  laquelle 
il  résulte  qu'il  paraît  vendre  sa  marchan- 
dise au-dessus  du  maximum  et  refuse  d'en 
vendre  aux  Sans-culottes,  décidant  de  ren- 
voyer celte  affaire  à  la  Commission  des 
Subsistances  et  approvisionnements  ;5°pro- 
cédant  à  l'interrogatoire  du  nommé  La- 
zarro,  étranger  suspect,  faisant  jadis  un 
grand  commerce,  maintenant  marchand 
de  marrons  près  le  passage  de  la  Maison 
Egalité  et  de  celui  de  Radziwill,  et  ajour- 
nant toute  décision  à  son  égard;  6"  portant 
envoi  au  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
lion  Poissonnière  de  copie  du  procès-verbal 
de  perquisition  chez  la  femme  Chambure, 
rue  Basse- Saint-Denis;  7°  mentionnant 
l'envoi  d'une  lettre  au  Département  au  su- 
jet du  nommé  Ducjiemin,  condamné  à 
mort  par  le  Tribunal  révolutionnaire,  afin 
de  prendre  toutes  les  mesures  nécessaires 
pour  éviter  toute  dilapidation;  8°  mention- 
nant l'envoi  d'une  lettre  au  Comité  de  sa- 
lut public,àrefl"elde  lui  soumettreun projet 
d'arrêté  tendant  à  faire  examiner  toutes 
les  lettres  par  24  patriotes,  conjointement 
avec  des  membres  du  Comité  de  surveil- 


426 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lance  du  Déparlement  de  Paris;  0°  convo- 
quant pour  le  lendemain,  à  midi,  le  nommé 
Riqueur,  inspecleiir  général  de  l'admiiiis- 
tralion  des  Messageries  nationales;  10°  en- 
voyant au  Comité  de  sùrolé  générale  son 
i-apport  sur  l'aHaire  de  Cliambure,  direc- 
teur des  vivres  à  Arras,  et  sa  translation 
à  la  Conciergerie;  li°invilant  le  Coniir.aii- 
dant  général  llanriot  à  lui  fournir  un  dé- 
tachement de  20  Sans-CLiloLLes,  qui  se  ren- 
dront au  Comité  à  6  iieuresdu  soir;  li^cliar- 
geanl  le  ciloycn  Tisset d'arrèler  et  de  con- 
duire au  Comilé  le  citoyen  Turbé,  rue  de 
Touraine,n°7,  qui  loge  chez  lui  le  nommé 
Prosper,  homme  de  couleur,  ci-devant  at- 
taché à  la  maison  de  ScnonneetMalherbe. 

10  vculôsc  an  IL 
Extrait  du  3®  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comilé  de  surveilhince  du  Déparlc- 
menl  de  Paris,  A.  N.,  P.B^  8P',  fol.   8U-83. 

1930.  —  Letire  du  Comilé  de  surveil- 
lance du  Déparlement  de  Paiis  à  la  Com- 
mission des  Subsistances  et  approvision- 
nements, l'informant  de  la  perquisition 
faileà  noiilogne,chez  le  nommé  Dimanche, 
où  l'on  a  trouvé  15  cochons  vivants  et 
5  tués,  déclarant  que  ce  pailiculier  les 
vendait  à  ceux  qui  voulaient  les  payer  au 
poids  de  l'or,  mais  se  gardait  bien  d'en 
livrer  aux  Sans- culottes,  puisqu'il  n'en 
faisait  même  pas  la  déclaration,  et  invi- 
tant la  Commission  à  prendre  un  parti  dé- 
finitif sur  celte  affaire. 

19  vcniôse  an  IL 
Extrait  du   registre   de   copie  des  lettres  du 
Comité    de    salut    |ublic    du    Département    de 
Paris.  A.N.,  BR^  81,  fol.  37. 

1037.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  exposant  que  depuis  long- 
temps l'intrigue,  l'ambition,  l'égoïsme 
manœuvrent  sourdement  pour  s'engraisser 
de  la  substance  du  peuple,  envahir  tous 
les  emplois,  arrêter  l'envoi  ordinaire  des 
subsistances,  agiter  les  esprils  et  conduire 
par  là  ti  de  nouveaux  malheurs,  et  croyant 
pouvoir  indiquer  la  source  de  ces  ma- 
nœuvres criminelles  et  le  moyen  d'en  con- 
naître les  perfides  auteurs,  la  Poste  re- 
cevant chaque  jour  les  mystères  de  la 
contre-révolution,   rappelant  les  services 


rendus  par  la  Commission  inspectante  des 
Postes,  qui  apportait  chaque  Jour  une 
vingtaine  de  lettres  et  a  conduit  à  l'écha- 
faud  plusieurs  conlre-révolulionnaircs,  dé- 
clarant que  si  cette  mesure  était  généra- 
lisée, elle  pourrait  contribuer  pour  beau- 
coup au  siiut  de  la  y.atrie,  et  soumettant 
à  la  ratilicalion  du  Comité  un  projet  d'ar- 
rêté tendant  à  faire  choix  de  24  [latrioles 
sans  reproche,  qui  seiont  chargés,  con- 
jointement avec  les  membres  du  Comilé 
de  surveillance  du  DéparlemenI,  d'exa- 
miner toutes  les  lettres  des  départements, 
tant  à  l'arrivée  qu'au  départ,  non  munies 
de  contreseing,  et  mellront  de  côté  toutes 
celles  qui  pourront  révéler  quelques  fils 
de  conspiration  ou  (juelques  mano'uvres 
subversives,  en  faisant  partir  de  suite 
celles  qui  ne  renfermeront  rien  dedan<^e- 
leux,  qui  rendront  compte  chaque  jour 
de  leui's  opérations  au  Comilé  de  salut 
l)ublic  et  seront  rémunérés  à  raison  de 
10  livres  j)ar  jour. 

19  ven  ose  an  II. 
Extrait  du    registre  de   copie   des  lettres  du 
Comité  de  salut  [mblic  du  Département  de  Paris-, 
A.  A'.,  UU^  81,  fol.  37. 

1938.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comilé 
de  sûreté  générale,  annonçant  qu'en  con- 
formité de  son  ordre  du  12  ventôse,  le 
citoyen  Guigue,  jeune,  l'un  des  membres 
du  Comité,  a  procédé  à  l'arreslalion  du 
nommé  Cliambure,  sous-directeur  de  l'ad- 
ministration des  fourrages  à  Arras,  l'a 
amené  à  Paris,  écroué  à  la  Conciergerie, 
les  pièces  le  concernant  ay;.nt  clé  en- 
voyées à  l'accusaleui'  public  du  Tiibunal 
lévolutionnaire,  attendu  que  son  allaiie  est 
de  la  même  nature  que  celle  deCompard, 
qui  a  subi  la  peine  de  mort. 

10  ventôse  an  II. 
Exh-ait    du    regislic   de   copie  des  lettres  du 
Comité  ds  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BL^  81,  loi.  37. 

1030.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûrelé 
générale,  portant  défenses  expresses  au 
gardien  ou  concierge  de  la  maison  dite 
des  Petits  Pères,  où  furent  renfermés  hier 
plusieurs  individus,  arrêtés  comme  sus- 
pects dans   le  ci-devant  Palais-Royal,  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


427 


relâcher,  sous  n'importe  quel  prétexte,  le 
nommé  Roux,  dit  Puivert,  de  Toulouse, 
qui  se  trouve  du  nombre  de  ces  individus, 
et  décidant  qu'il  sera  donné  connaissance 
du  présent  ordre  à  l'adininislration  de  Po- 
lice, afin  de  faire  transférer  sur-le-champ 
dans  une  maison  d'arrêt  ledit  Puivert, 
pour  y  être  détenu  Jusqu'à  nouvel  ordre 
par  mesure  de  sûreté  générale,  comme 
ex-noble  et  chevalier  de  Malte,  avec  lettre 
aux  administrateurs  de  Police  dans  ce  sens. 

20  ventôse  an  II. 
Extrait    du  registre  des   mandais   darrèt   du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
foi.  G3,  G4. 

1940.  —  Arrêtés  du  Comité  de  siireté 
générale  :  1"  prenant  en  considération  les 
motifs  invoqués  par  les  commissaires  na- 
tionaux de  l'envoi  des  lois,  à  l'elfet  d'ob- 
tenir la  levée  des  scellés  a[>posés  sur  les 
papiers  du  citoyen  Anisson,  dans  son  lo- 
gement au  Louvre,  autorisant  ces  com- 
missaires à  faire  extraire  momentanément 
le  citoyen  Anisson  de  la  maison  d'arrêt  oii  il 
est  détenu,  pour  assister  à  celte  opération, 
qui  devra  être  faite  en  présence  de  deux 
administrateurs  de  Police;  2°  ordonnant 
le  transfèrement  à  la  Conciergerie  de  la 
nommée  Grimaldi  de  Montmorin  et  l'en- 
voi à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire du  procès-verbal  de  son  arres- 
tation, dressé,  le  8  brumaire,  par  le  citoyen 
Marotte, commissairedepolicede  la  section 
des  Piques,  avec  la  dénonciation  produite 
contre  ladite  citoyenne  par  Pierre  Picard, 
instituteur  des  Ecoles  gratuites  de  la  sec- 
tion des  Piques,  et  Charles-François  Mon- 
nart,  ci-devant  instituteur  desdites  écoles, 
commis  au  bureau  de  la  confection  de 
l'habillement  de  la  section  des  Piques,  à 
l'effet  de  presser  le  jugement  de  la  sus- 
nommée au  Tribunal  révolutionnaire. 

20  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des    mandats    d'anôt   du 
Comité  de   sûreté   générale,  A.  N.,  AF*1I  292, 
fol.  G4,  05. 

1941.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  vu  que  le  citoyen  Rauche- 
ron-Prouçay  se  trouve  suspect  en  sa  qua- 
lité de  ci-devant  seigneur  et  privilégié  et 
comme  parent  d'émigrés,   attendu    d'ail- 


leurs que  rien  ne  dépose  à  l'avantage  du 
civisme  dont  il  devrait  faire  preuve,  déci- 
dant n'y  avoir  à  délibérer  sur  la  demande 
en  relaxation  dudit  Baucheron;  2°  autori- 
sant le  citoyen  Lesueur  à  arrêter  parlout 
où  il  se  trouvera  le  nommé  Levêque-I)u- 
moulin,  qui  se  soustrait  depuis  5  mois  au 
mandat  d'arrêt  lancé  contre  lui,  et  à  exa- 
miner ses  papiers  ;  3°  autorisant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Guil- 
laume -  Tell  à  lever  les  scellés  apposés 
sur  les  papiers  du  citoyen  Ausey;  4°  char- 
geant le  citoyen  Véry  d'arrêter  le  nommé 
Pivaire,  émigré  rentré,  demeurant  rue  des 
Bons-Enfants,  n"  33,  dont  tous  les  parents 
sont  émigrés,  et  de  saisir  les  papiers  qui 
seront  jugés  suspects;  5*^  chargeant  le  ci- 
toyen Bailleux  de  procéder  à  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  le  nommé  Giambone, 
banquier,  rue  de  Bondy,  qui  vient  de  dé- 
céder, ayant  un  fils  émigré,  en  la  maison 
du  nommé  Melin,  près  la  commune  de 
Brutus,  et  autres  lieux;  G°  ordonnant  la 
levée  des  scellés  apposés  chez  le  citoyen 
La  Flotte,  ci-devant  limonadier,  en  sa  pré- 
sence et  en  celle  des  citoyens  Chrétien  et 
Schmidt,  avec  examen  de  ses  papiers. 

20  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  G5,  GG. 

1942.  —  Arrêtés  du  Comité  de  si'ireté 
générale  :  i°  ordonnant  de  faire  perquisi- 
tions exactes  dans  la  maison  et  cave  de  la 
nommée  Parent, rue  de  Sèvres,  aux  Incu- 
rables, à  l'eîfet  d'y  découvrir  son  argente- 
rie et  ses  bijoux  qui  y  sont  enfouis,  ainsi 
que  ceux  de  la  nommée  Clermont-Ton- 
nerre,  sa  fille,  avec  ordre  d'arrestation 
desdites  citoyennes;  2°  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  du  nommé  Cousin, 
ancien  contrôleur  de  renies,  rue  Chaba- 
nais,  près  celle  des  Petits-Champs,  ayant 
fait  passer  des  sommes  considérables  au 
ci  devant  marquis  de  Savine,  émigré,  ainsi 
qu'il  résulte  des  papiers  dudil  Savine,  in- 
ventoriés au  Département  de  Paris,  et  son 
incarcération  à  la  Conciergerie,  pour  être 
jugé  par  le  Tribunal  révolutionnaire;  3»  or- 
donnant la  mise  en  état  d'arrestation  du 
nommé  Leguay,  de  la  section  des  Piques, 


428 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


employé,  destitué  par  le  ministre  de  la 
marine,  sur  la  dénonciation  des  patriotes 
de  cette  section,  et  la  saisie  de  ses  papiers 

suspects. 

20  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,    AF*i[  292, 
fol.  67. 

1943.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  le  résultat  de  la  compta- 
bilité du  citoyen  Bergeret,  suivant  l'arrêté 
des  Comités  de  l'examen  des  comptes  et 
des  finances,  du  26  pluviôse,  et  le  décret  du 
21  frimaire  précédent,  ordonnant  sa  mise 
en  liberté;  2°  chargeant  le  citoyen  Pou- 
part,  secrétaire-commis  du  Comité,  avec 
adjonction  de  deux  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  commune  de  Chail- 
lot,  de  procéder  à  l'arrestation  du  nommé 
Couk  ou  Cock,  Hollandais,  soi-disant  ban- 
quier, demeurant  à  Chaillot,  de  sa  femme, 
ainsi  que  de  toutes  personnes  suspectes 
de  leur  entourage,  avec  apposition  des 
scellés  sur  ses  papiers,  examen  et  distrac- 
tion de  ceux  qui  pourraient  intéresser  la 
cause  de  la  Révolution. 

20  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrôt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*II  292, 
fol-  71,  72. 

Kock  (Jean -Conrad),  banquier  hollandais 
établi  à  Paris  depuis  1787,  fut  impliqué  dans  le 
procès  d'Hébert  et  condamné  à  mort  le  4  ger- 
minal an  II  {A,  A'.,  W  339,  n»  317). 

1944.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  l'abbé  Royer,  de  la  section  de 
la  Fontaine-de-Grenelle,  en  la  présence 
dudit  abbé,  extrait  à  cet  eiïet  du  Luxem- 
bourg, en  celle  de  deux  membres  du  Co- 
mité de  surveillance  de  celte  section  et 
des  citoyens  Boischut  et  Bailleux,  afin 
de  perquisitionner,  pour  découvrir  et  sai- 
sir deux  ou  trois  malles  cachées  ou  en- 
fouies, dans  lesquelles  il  y  a  une  ou  deux 
chapelles  d'évêques  et  une  correspondance 
d'émigrés,  avec  mandat  d'apporter  au  Co- 
mité cette  correspondance  et  tous  autres 
papiers  suspects  et  de  déposer  à  la  Mon- 
naie l'or  et  l'argent  saisis;  2°  attendu  que 
la  citoyenne  Larzay  paraît  suspecte,  d'après 
ses  liaisons,  soit  avec  des  ci-devant  prêtres 


réfractaires,  soit  avec  d'autres  individus, 
décidant  qu'elle  continuera  à  rester  en 
état  d'arrestation. 

20  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de   sûreté  générale,    A.  .V.,  AF*ii  294, 
fol.   126,  127. 

1945.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  ordonnant  la  levée  des  scellés 
apposés  par  son  ordre  sur  la  cabine  {sic)  du 
nomtïié  Levôque-Dumonlin ,  cul-de-sac 
Tailbout,  qui  se  soustrait  depuis  5  mois 
au  mandat  d'arrêt  du  Comité,  en  présence 
du  citoyen  Héron,  du  citoyen  Marotte, 
commissaire  de  police  de  la  section  des 
Piques,  et  du  citoyen  Bailleux,  chargé  de 
l'arrestation  dudit  Dumoulin,  avec  ordre 
de  perquisitionner  chez  lui,  d'examiner 
ses  papiers  et  de  lever  égaleinent  les  scel- 
lés apposés  sur  le  portefeuille  dudit  Du- 
moulin, saisi  chez  le  nommé  Ayinée,  dont 
la  fille  est  attachée  à  l'Opéra,  avec  examen 
des  papiers  y  contenus,  et  mandant  au  ci- 
toyen Héron  de  faire  rapport  du  tout  au 
Comité;  2°  ordonnant  l'arreslation  et  l'in- 
carcération du  nommé  Bournizet,  ci-de- 
vant procureur  de  la  Prévôté  du  ci-devant 

Roi. 

20  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des   mandats    d'arrêt    du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*JI   294, 
fol.   127,  128. 

1946.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale au  président  du  Déparlement  de 
Paris,  l'invitant  à  lui  transmettre  les  pièces 
à  conviction  contre  le  nommé  Cousin,  qui 
a  fait  passer  de  l'argent  à  l'émigré  mar- 
quis de  Savine,  pièces  qui  ont  été  dépo- 
sées parle  citoyen  Gimbeaux  dans  la  mai- 
son du  citoyen  Duchâtelet. 

20  ventôse  an  IL 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de   sûreté   générale,  A.  N.,  AF*li  29 i, 
fol.  129. 

1947.  —  Lettre  de  Hanriot  aux  citoyens 
composant  le  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  Paris,  résidant  rue  de  la 
Convention  nationale,  n°28,  vis-à-vis  la  ci- 
devant  église  Saint-Roch,  promettant  l'en- 
voi de  la  force  demandée  à  l'heure  précise, 
et  déclarant  qu'il  espère  les  avoir  près  de 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  It 


429 


lui  à  table,  les  aliments  seront...  [froids], 
mais  l'amitié  les  récliauflera. 

20  ventô?e  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  BB'^  7G. 

1948.  —  Délibéralion  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  pro- 
cédant à  l'interrogatoire  du  nommé  Sirop, 
précepteur  des  enfants  du  nommé  Se- 
nonne,  qui  n'a  donné  aucun  résultat,  et 
ajournant  sa  décision;  2°  n'ayant  pu  ob- 
tenir du  nommé  Riqueur  de  renseigne- 
ments satisfaisants,  décidant  que  ledit 
Riqueur,  en  sa  qualité  de  président  de  la 
Commission  épuratoire  des  Postes,  assem- 
blera tous  les  membres  qui  la  composaient 
pour  se  rendre  au  Comité,  le  hndemain  à 
8  heures  ;  3"  portant  que  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Bon-Conseil 
a  fait  conduire  par  deux  de  ses  membres 
au  Comité  les  nommés  Bénard  et  Massot- 
Grandmaison,  le  premier,  demeurant  rue 
Saint-Denis,  n°  110,  et  le  second,  rue  No- 
tre-Dame-des- Victoires,  tous  deux  impri- 
meurs, prévenus  d'avoir  envoyé  au  Havre- 
Marat  une  caisse  remplie  de  brochures 
contre-révolutionnaires  pour  les  faire  par- 
venir au  Cap-Français;  4°  instruit  qu'il  se 
donne  chez  le  nommé  Lucquey,  rue  Etienne, 
un  bal  très  nombreux,  chargeant  les  ci- 
toyens Loys  et  Guigue  de  s'y  transporter 
avec  la  force  armée  et  le  citoyen  Tisset, 
d'y  faire  toutes  les  recherches  et  perqui- 
sitions que  leur  sagesse  leur  suggérera,  et 
d'envoyer  au  Comité  tous  ceux  qui  leur 
paraîtront  suspects,  ce  qui  est  exécuté  et 
a  donné  lieu  à  l'arrestation  de  7  individus 
suspects,  sans  papiers  à  décharge  ;  o° priant 
l'administration  des  Postes  et  Messageries 
d'envoyer  une  députation  le  lendemain,  à 
8  heures,  pour  conférer  de  choses  très 
importantes;  6"  procédant  à  l'interroga- 
toire du  nommé  Massot-Grandmaison,  im- 
primeur, prévenu  d'envoi  de  brochures 
contre-révolutionnaires  au  Cap;  7°  cons- 
tatant l'allocation  au  Comité  par  celui  de 
salut  public  d'une  somme  de  15,000 livres. 

20  venlôse  an  II. 
Extrait  du  3^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81i^,  fol.  84,  85. 


1949.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  recommande  à  ses  frères 
d'armes  de  surveiller  les  prisons;  il  se 
forme  dans  ces  asiles  un  complot  contre 
la  liberté;  les  détenus  coupables  veulent 
s'en  ouvrir  les  portes  à  te!  prix  que  ce 
soit;  qu'ils  tremblent,  si  l'un  d'eux  ose 
porter  une  main  criminelle  sur  la  garde, 
la  loi  sera  terrible;  lente  à  punir,  lors- 
qu'elle veut  ramener  le  coupable  à  lui- 
même,  elle  sera  alors  prompte  et  inexo- 
rable; les  juges  dans  de  semblables  cir- 
constances sauront  l'appliquera  propos. 

«  Des  agitateurs,  observe  Hanriot,  des 
agents  de  Pitt,  des  ennemis  de  la  Liberté 
calomnient  les  faubourgs,  ils  disent  qu'ils 
sont  en  agitation;  il  faut  arrêter  ces  ca- 
lomniateurs, les  traduire  devant  les  ma- 
gistrats, prendre  leurs  noms,  surnoms,  âge, 
demeures  et  professions,  alors  on  recon- 
naîtra leurs  moyens  et  la  puissance  invi- 
sible qui  les  paye  pour  agiter  le  républi- 
cain paisible,  qui  ne  veut  pour  toute  fortune 
que  la  justice  et  la  raison.  » 

Les   patrouilles   surveilleront  tous   ces 

agitateurs. 

21  ventôse  an  II. 
Copie   conforme,  signée   de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1950.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant,  en  vertu  de  déhbé- 
ration  du  Département  de  Paris,  le  citoyen 
Pijeau  de  lever  les  scellés  apposés  sur 
le  bureau  d'administration  du  Panthéon- 
Français,  par  suite  des  opérations  qui  ont 
eu  lieu  lors  de  l'arrestation  du  citoyen 
Quatremère,  pour  en  retirer  les  papiers  et 
plans  nécessaires  à  la  continuation  des 
travaux  du  Panthéon-Français,  sauf  à  les 
réapposer  ensuite  sur  les  papiers,  s'il  s'en 
trouve,  appartenant  audit  Quatremère; 
2"  convoquant  de  suite  le  nommé  Gardel, 
directeur  du  Grand-Opéra,  au  lieu  de  ses 
séances,  pour  donner  des  renseignements 
qui  deviennent  nécessaires  au  Comité  dans 
rintérôt  de  la  chose  publique;  3"  vu  le 
procès-verbal  dressé,  le  23  pluviôse,  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  au  sujet  du  nommé  Michel 
Fleury,  domicilié  à  Lille,  ordonnant  son 
incarcération  aux  Carmes;  4«  ordonnant 


430 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


que  le  ciloyen  MonbreLon,  place  des  Piques, 
n»!!!,  se  rendra  sur-le-champ  au  lieu  des 
séances  du  Comité,  en  apportant  la  boîle 
qui  a  été  ce  matin  saisie  sur  lui. 

2  l  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AF*iI  292, 
fol.  68,  CD. 

4931.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  vu  l'interrogatoire  subi  par 
le  nommé  Beaucourt,  de  Rouen,  ordon- 
nant de  l'enfermer  à  Saiiite-Pébigie  ou  toute 
autre  maison  de  la  commune  de  Paris  ; 
2°  ordonnant  la  levée  des  scelles  apposés 
chez  le  citoyen  Cassini,  en  sa  présence  et 
en  présence  de  deux  citoyens  délégués 
par  le  Comité  d'instruction  publique,  par 
les  soins  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Observatoire,  à  l'effet  d'en  re- 
tirer les  manuscrits  relatifs  à  la  connais- 
sance des  temps,  que  ledit  Cassini  remet- 
tra à  la  Commission  des  poids  et  mesures, 
après  laquelle  opération  Cassini  sera  réin- 
tégré dans  la  maison  d'arrêt  où  il  se  trouve 

détenu. 

21  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  29  i, 
fol.  129. 

1952.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  statuant  sur  les  diflTérentes  péti- 
tions de  la  citoyenne  Ysabeau-Lavergne, 
tendant  à  obtejiir  la  levée  des  scellés  ap- 
posés sur  l'appartement  qu'occupait  son 
père,  mis  en  état  d'arrestation,  à  l'effet 
d'éviter  la  prolongation  en  pure  perte  du 
bail  d'un  appartement  dont  le  loyer  est  de 
1,800  livres,  décidant  la  levée  des  scel- 
lés par  deux  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité,  l'inven- 
taire des  meubles  et  effets  du  citoyen 
Ysabeau,  ainsi  que  ceux  lui  appartenant, 
qui  sont  déposés  chez  le  citoyen  Brion, 
lesquels  meubles  et  effets  seront  trans- 
portés chez  la  citoyenne  Ysabeau,  sa  fille, 
demeurant  sur  la  section  de  Mutius-Sce- 
vola,  avec  apposition  des  scellés  sur  l'ap- 
partement où  ils  seront  déposés. 

21  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  130. 


1953.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  la  veuve  Cus- 
tines,  demeurant  rue  de  Lille,  qui  se  trouve 
en  état  d'arrestation  chez  elle,  sera  incar- 
cérée à  Sainte-Pélagie  ou,  à  défaut  déplace, 
dans  toute  autre  maison  d'arrêt,  et  que 
les  scellés  seront  apposés  sur  ses  papiers  ; 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  du  citoyen 
Roettier  la  Bretèche, détenu  au  Port-Libre, 
et  la  levée  des  scellés  sur  ses  effets;  3°  d'a- 
près une  déclaration  faite  au  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  ordonnant  l'incarcération  à 
la  Force,  comme  suspect,  du  nommé  Ber- 
trand, amené  auprès  de  lui. 

2 l  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des    mandats  d'airét   du 
Comité   de  sûreté   générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  130,  132. 

19o4.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  informé  des  manœuvres  à  la  fa- 
veur desquelles  il  serait  possible  de  sous- 
traire à  la  surveillance  des  autorités  cons- 
tituées la  connaissance  de  l'existence,  à 
Paris,  des  ennemis  de  la  République  et  de 
la  conduite  contre-révolutionnaire  qu'ils  y 
tiennent,  décidant  que  les  maison  et  ap- 
partement, situés  rue  du  Bac,  en  entrant 
par  le  pont,  ci-devant  n°  609,  et  sur  la- 
quelle se  trouve  un  écriteau  indiquant 
appartement  à  louer,  seront  ouverts  à  la 
première  réquisition  qui  en  sera  faite  par 
les  citoyens  Gourlade  et  Monnery,  secré- 
taires du  Comité,  qui  y  feront  les  perqui- 
sitions nécessaires  pour  parvenir  à  recon- 
naître toutes  les  personnes  qui  y  sont 
logées,  ainsi  que  les  effets  et  tous  autres 
objets  qu'il  serait  important  de  constater, 
apposeront  les  scellés  et  procéderont  même 
à  l'arrestation  provisoire  des  individus  qui 
paraîtront  suspects. 

21  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de    sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  131. 

1955.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  trois  extraits  du  registre  des 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  l'Observatoire,  relatifs  à  l'ar- 
restation du  citoyen  Blanchard,  capitaine 
au   102«  régiment  d'infanterie,  et  du  ci- 


L'ESPRIT  PURIJC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  H 


431 


toyeiî  Vendermarck,  se  disant  ancien  Iré- 
sorier  général  de  la  marine  à  Rocliefort, 
en  date  du  20  ventôse,  décidant  qu'ils  se- 
ront envoyés  au  Tribunal  révolutionnaire, 
et  que  les  pièces  contenues  dans  deux 
paquets,  paraphés  par  le  citoyen  Vadier, 
président  du  Comité,  seront  remises  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal. 

2 I  vcnlôsc  an  II, 
Exirait   du  regislrc   des    mandais   d'iirict  du 
Comiié   de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AE*il  Wa, 
fui.  132. 

191)6.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  re- 
produisant la  teneur  de  l'arrêté  du  Comité 
de  salut  public,  du  17  venlose,  qui  accorde 
au  Comité  de  surveillance  du  Département 
une  nouvelle  allocation  de  ro,000  livres, 
avec  mandat  délivré  en  conséquence,  et 
chargeant  le  citoyen  Cuigue,  jeune,  son  tré- 
sorier, de  recevoir  cette  somme  à  la  Tréso- 
rerie nationale;  2"  procédant  à  l'inlerro- 
gatoire  du  nommé  Firmin,  précepteur  des 
enfants  de  Scnonne,  sans  slaluer  sur  son 
compte;  3°  procédant  à  l'interrogatoire  du 
nommé  Héberl,  libraire,  rue  Cliampfleury, 
arrêté  la  veille  dans  le  bal  de  Lucquey, 
rue  Etienne;  4°  demandant  au  citoyen 
Rrelut  de  la  Grange,  notaire,  rue  Neuve- 
Saint -Eustache,  des  renseignements  sur 
Senonne;  o°  chargeant  le  citoyen  Rerceon, 
premier  chef  du  Rureau  de  liquidation,  de 
se  transporter  à  l'administration  du  Dépar- 
tement, division  des  émigrés,  afin  de  de- 
mander les  registres  et  autres  papiers  con- 
cernant le  Club  des  colons  de  l'hôtel  de 
Massiac,  trouvés  sous  les  scellés  apposés 
audit  hôtel,  lequel  Rerceon  s'acquitte  de 
cette  mission  et  dépose  [dusieurs  livres  et 
papiers;  G"  procédant  à  l'interrogatoire  du 
nommé  Renard,  imprimeur,  rue  Saint-De- 
nis, n°^  liO  et  72,  d'après  lequel, chargeant 
le  citoyen  Fournerot  de  se  transporter  sans 
délai  chez  le  nommé  Gattey,  libraire,  au 
ci-devant  Palais  Egalité,  d'y  perquisition- 
ner, de  saisir  les  ouvrages  suspects  qui 
pourront  s'y  trouver,  et  d'amener  ledit 
Gattey  au  Comité;  7°  après  avoir  entendu 
l'administration  des  Postes  et  Messageries, 
mandée  au  Comité,  et  avoir  pris  des  ren- 
seignements sur  le  travail  de  la  Commis- 
sion épuratoire  des  Postes,  décidant  que 


l'adniinislration  lui  enverra  sans  délai  tou- 
tes lespiècesy  relatives  et  désignera  celles 
qui  auraient  été  brûlées;  8°  portant  que  le 
citoyen  Loys,  membre  du  Comité,  a  pré- 
senté un  projet  d'affiche,  tendant  à  éclairer 
le  peuple  sur  les  mouvements  convulsifs 
auxquels  on  voudrait  le  porter,  que  le  Co- 
mité l'a  adopté,  en  a  arrêté  l'affichage,  mais 
sur  l'observation  présentée  par  le  citoyen 
Nicolas,  imprimeur  du  Comité,  d'après  la- 
quelle il  était  dans  l'impossibilité  de  le 
satisfaire,  ayant  ses  presses  en  réquisition 
pour  le  maximum,  décidant  de  l'insérer 
littéralement  au  procès-verbal,  ainsi  qu'il 
suit  : 

«  Le  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris  à  ses  concitoyens  : 

«  La  malveillance  s'agite  dans  tous  les 
sens.  Iliei',  des  placards  incendiaires  ont 
été  affichés  dans  tous  les  coins  de  Paris, 
des  lelties  excitant  le  peujde  à  l'insurrec- 
tion ont  été  semées  au  milieu  des  ténèbres 
à  la  Halle  et  dans  d'autres  endroits. 

«  Prenez  garde,  citoyens,  que  c'est  au 
moment  de  l'ouverture  de  la  campagne 
que  tout  annonce  être  glorieuse  pour  la 
République,  c'est  au  moment  que  l'armée 
du  Nord  se  dispose  à  chasser  ignominieu- 
sement Cobourg  et  ses  vils  satellites  du 
sol  de  la  Liberté,  que  nos  ennemis  s'ef- 
forcent de  paralyser  les  grandes  mesures 
prises  par  le  Comité  de  salut  public,  en 
agitant  au  milieu  de  nous  les  brandons  de 
la  guérie  civile. 

«  Du  calme,  citoyens,  de  l'union,  et 
celte  nouvelle  conspiration  sera  bientôt 
déjouée.  Rallions -nous  plus  que  jamais 
autour  de  la  Convention  nationale,  du  Co- 
mité de  salut  public,  du  Comité  de  sûreté 
générale,  qui  méritent  toute  voire  con- 
fiance. Ceux  qui  vous  parlent  d'insurrec- 
tion sont  des  traîtres,  qui  veulent  détruire 
la  Liberté  par  vos  mains.  C'est  le  décret 
vraiment  révolutionnaire,  qui  ordonne  la 
déportation  à  la  paix  des  gens  suspects 
et  la  confiscation  de  leurs  propriétés  au 
profit  des  Sans-culottes,  qui  est  la  cause  de 
tous  ces  mouvemeinents  contre-révolution- 
naires, c'est  parce  que  les  Comités  de  sa- 
lut public  et  de  sûreté  générale  de  la  Con- 
vention nationale  ont  bien  mérité  de  la 
patrie,  en  décrétant  cette  grande  mesure, 


432 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUKS  DE  LA  RÉVOLUTION 


dictée  par  Ja  justice,  et  qui  va  mettre  lin  à 
toutes  les  conjurations,  que  les  uns  et  les 
autres  sont  en  butte  à  toutes  sortes  de  ca- 
lomnies. 

«  Du  calme,  de  l'union,  de  la  patience, 
confiance  dans  vos  magistrats  qui  veillent, 
nuit  et  jour,  pour  votre  salut,  et  la  patrie 
sera  bientôt  sauvée.  » 
9"  à,  la  suite  de  Fexamen  de  la  correspon- 
dance du  nommé  Guinet,  arrêtant  de  man- 
der le  citoyen  Fortin,  administrateur  des 
Postes,  pour  avoir  des  renseig-nements  ; 
10°  d'après  la  dénonciation  formelle  adres- 
sée au  Comité  sur  différents  employés  aux 
Postes  et  Messageries,  tant  dans  l'ancienne 
que  dans  la  nouvelle  administration,  d'a- 
près les  preuves  de  contre-révolution  qui 
ont  été  données  par  des  agents  de  cette 
administration,  dont  les  fils  s'étendent  né- 
cessairement à  d'autres  individus  encore 
inconnus,  d'après  la  connaissance  intime 
que  le  Comité  a  acquise  que  la  Commis- 
sion épuratoire  de  ces  ditférentes  admi- 
nistrations avait  fait  un  travail  infiniment 
important,  qui  a  été  remis  entre  les  mains 
des  administrateurs,  mais  dont  plusieurs 
pièces  ont  été  brûlées  ou  égarées;  consi- 
dérant que  l'intérêt  public  exige  impé- 
rieusement que  les  conspirateurs  soient 
démasqués  et  frappés,  que  le  travail  de  la 
Commission,  dans  son  entier,  peut  seul 
produire. cet  avantage,  décidant  :  1°  que 
le  président  de  la  Commission  épuratoire 
convoquera  sans  délai  les  membres  qui  la 
composaient;  2°  qu'ils  s'épureront  entre 
eux,  reviseront  le  travail  déjà  fait  et  four- 
niront au  Comité  tous  les  renseignemenls 
à  leur  connaissance,  tant  sur  les  contre- 
révolutionnaires  de  l'administration  passée 
que  sur  ceux  de  la  présente,  que  le  citoyen 
Loys,  membre  du  Comité,  assistera  à  leurs 
opérations;  11°  recevant  de  Sijas,  adjoint 
du  ministre  de  la  guerre,  l'avis  que,  sur 
de  nouveaux  renseignements  pris  au  sujet 
du  citoyen  Prévost,  le  ministre  n'a  pas 
jugé  convenable  de  lui  rendre  le  comman- 
dement de  l'escadron  de  gendarmerie  ca- 
serne au  Luxembourg,  et  a  maintenu  la 
suppression  prononcée  contre  lui,  le  11  ni- 
vôse dernier. 

21  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3»  registre  des  procès  verbaux  et  déli- 


bérations du  Coniilé  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  iV.,BB-  81",  fol.  8G-90. 

1957.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  artistes 
du  théâtre  de  la  rue  Feydeau,  leur  rappe- 
lant que  le  Comité  leur  avait  donné  des 
afliches  pour  être  placardées  dans  leur 
spectacle,  et  (|u'au  rapport  des  préposés 
du  Comité,  cette  affiche  ne  se  trouvait 
dans  aucun  des  couloirs,  pas  plus  qu'aux 
foyers,  enfin  dans  aucun  endroit;  sans  nul 
doule,  si  les  artistes  s'étaient  conformés  à 
l'invitation  qui  leur  avait  été  faite,  les 
bons  citoyens,  en  prenant  lecture  de  cette 
affiche,  reconnaissant  la  vérité  des  prin- 
cipes qui  y  sont  énoncés,  loin  d'applaudir 
et  de  faire  répéter  le  couplet  insultant  à 
la  vieillesse,  qui  se  chante  dans  la  pièce 
de  la  Papesse  Jeanne,  sentiraient  au  con- 
traire que  chez  toue  les  peuples  qui  ont 
vécu  sous  le  gouvernement  républicain, 
la  vieillesse  fut  en  honneur  et  respectée, 
comme  l'image  vivante  des  dieux  sur  la 
terre;  le  Comité,  étant  persuadé  qu'il  n'y 
a  de  leur  part  qu'un  manque  d'atten- 
tion, leur  fait  passer  de  nouveau  plusieurs 
exemplaires  de  ces  affiches  sur  les  théâ- 
tres, pour  les  faire  placarder  dans  tous  les 
lieux  apparents,  comme  corridors,  foyers, 
escaliers  et  autres  endroits,  de  manière 
que  le  public  en  prenne  connaissance  en- 
tière. 

21  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB»  81,  fol.  37  v°. 

19o8.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  déclare  qu'il  n'est  pas 
content  de  quelques-uns  de  ses  frères 
d'armes,  qui  ont  arrêté  à  la  barrière  de 
Bercy,  à  celle  des  Deux-Moulins  et  autres, 
des  denrées  destinées  à  la  Ville;  cette  in- 
conduite jette  sur  Paris  une  espèce  de  dé- 
faveur qu'il  n'a  jamais  méritée  et  dégoûte 
les  bons  citoyens  qui  désirent  l'approvi- 
sionnement abondant,  le  Commandant  gé- 
néral invite  les  bons  citoyens  à  dénoncer 
ces  atrocités  et  à  mettre  les  magistrats  à 
même  de  sévir  contre  ces  mauvais  frères. 

«  Souvenez-vous,   ajoute    Ilanriot,   que 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


433 


i 


les  Sans-culottes  ne  sont  pas  des  brigands, 
ni  des  amateurs  de  richesses  ;  ils  savent 
mieux  placer  leur  ambition;  ce  qu'on  ap- 
pelle palais  et  fortune,  passe  comme  l'é- 
clair, la  Liberté,  la  Justice  et  l'Egalilé  sont 
des  trésors  impérissables,  comme  la  raison 
et  la  vertu.  » 

D'après  l'arrêté  du  Conseil  général  de 
la  Commune,  les  citoyens  composant  l'ar- 
mée révolutionnaire,  qui  viendront  à  Paris 
par  congé  limité  ou  absolu,  les  feront 
viser  au  conseil  d'administration  de  leur 
bataillon,  afin  que  l'on  puisse  connaître 
ceux  qui  seront  absents  de  leur  détache- 
ment. 

22  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1959.  —  Lettres  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  au  Directeur  général  des  Do- 
maines nationaux,  déclarant  être  informé 
que  les  immeubles  situés  à  Paris  et  appar- 
tenant ci-devant  au  nommé  Feaumarchais» 
paraissent  être  encore  à  la  disposition  de 
ses  parents  ou  agents,  et  l'engageant  à 
ne  pas  perdre  de  vue  les  intérêts  de  la 
République  qui  lui  sont  confiés,  et  à  faire 
part  au  Comité  des  mesures  qu'il  aura 
prises  ;  2°  au  citoyen  Gaillard,  directeur 
du  spectacle  de  la  République,  le  convo- 
quant immédiatement,  au  lieu  ordinaire 
de  ses  séances. 

22  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  69. 

1960.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Héron 
d'incarcérer  comme  suspect  à  Sainte-Pé- 
lagie le  nommé  Bonnières,  homme  de  loi, 
ci-devant  agent  d'Artois,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  papiers;  2"  décidant  que  le 
citoyen  Cambon,  représentant  du  peuple, 
se  transportera  au  domicile  du  citoyen 
Bidermann  pour  y  procéder  à  la  vérifica- 
tion de  ses  écritures  et  de  sa  correspon- 
dance,etferaleverlesscelléspardeux  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Brutus;  3°  chargeant  les  citoyens  Mignié 
et  Sauvé  de  mettre  en  état  d'arrestation, 
dans  les  maisons  de  la  Commune  de  Paris 

T.  X. 


à  ce  destinées,  les  nommés  Poullenot,  Joly 
et  Maucuit,  d'examiner  leurs  papiers  et 
correspondances. 

22  ventôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  70. 

1961.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  nommé  Fer- 
rières,  ci-devant  trésorier  de  la  Société 
des  Jacobins,  sera  extrait  des  prisons, pour 
20  heures  seulement  à  dater  du  23,  sous  la 
gartle  de  deux  gendarmes,  et  communi- 
quera avec  les  citoyens  Relin,  Mounière, 
Capitaine  et  Le  Clerc,  commissaires  nom- 
més à  cet  effet;  2°  chargeant  les  citoyens 
Poupart  et  Henry,  secrétaires-commis  du 
Comité,  de  mettre  sur-le-champ  en  état 
d'arrestation,  par  mesure  de  sûreté  gé- 
nérale, les  nommés  Pastoret,  Muraire, 
Lacuée,  Navier  et  Bigot  de  Préameneu, 
tous  cinq  membres  de  l'Assemblée  légis- 
lative, de  les  incarcérer  à  Sainte-Pélagie 
ou  toute  autre  maison  de  détention,  et 
d'apposer  les  scellés  sur  tous  leurs  papiers, 
en  distrayant  ceux   qui  pourraient  être 

suspects. 

22  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  70,  71. 

1962.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 

générale  :  1°  ordonnant  l'incarcération  du 

nommé  Biset,  ci-devant  procureur  de  la 

comniune  de  Tonnerre,  ainsi  que  de  sa 

femme,  demeurant  rue  du  Monceaux-Saint- 

Gervais,  n°  18,  et  l'apposition  des  scellés 

sur  leurs  papiers,  avec  distraction  de  ceux 

suspects;  2°  après  avoir  pesé  mûrement 

la  dénonciation  dirigée  contre  le  citoyen 

Sébastien  Lacroix,  commissaire  du  Conseil 

exécutif,  et  les  réponses  que  ce  citoyen  a 

produites,  ordonnant  sa  mise  en  liberté 

immédiate. 

22  ventôse  an  II. 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  133,  134. 

1963.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i"  invi- 
tant l'administration  de  Police  à  avoir  l'œil 
sur  une  maison  de  jeu  qui  se  tient,  quai 

28 


434 


CHAPITRE  le--.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  la  Mégisserie,  où  se  rassemblent  des 
êtres  suspects,  sans  mœurs  et  sans  vertus, 
et  de  faire  fermer  cet  infâme  repaire  du 
vice;  2°  chargeant  le  citoyen  Loys  de  se 
transporter  à  la  maison  des  Postes,  pour 
assister  aux  opérations  de  la  Commission 
épuratoire  des  employés  à  la  Poste,  et  de 
prendre  telles  mesures  qu'il  jugera  con- 
venables; 3°  recevant  le  procès -verbal 
d'arrestation  par  le  citoyen  Tisset  du  nommé 
Prosper,  ci-devant  attaché  à  la  maison  de 
Malherbe;  4°  convoquant  le  citoyen  For- 
tin, administrateur  des  Postes  et  Messa- 
geries, et  le  gardien  des  effets  du  citoyen 
Guinet;  S*»  considérant  que  Lazarro,  mar- 
chand de  marrons,  se  tenant  près  des  pas- 
sages des  Maisons  Egalité  et  Radziwill,  ne 
peut  être  regardé  que  comme  suspect  et 
que  l'administration  de  Police  peut  seule 
connaître  de  l'exécution  ou  non  exécution 
de  la  loi  du  6  septembre  1793  sur  les 
étrangers,  loi  à  laquelle  Lazarro  ne  s'est 
point  conformé,  décidant  qu'il  sera  con- 
duit devant  elle;  6°  considérant  que  le 
nommé  Jean  Laloy,  demeurant  rue  des 
Prêtres-Saint-Germain,  n°  4,  arrêté  dans 
une  maison  de  jeu,  quai  de  la  Mégisserie, 
lors  d'une  perquisition,  décadi  dernier, 
doit  être  regardé  comme  suspect,  attendu 
qu'il  n'a  d'autres  moyens  de  subsister  que 
son  travail  et  qu'il  est  oisif  depuis  plus  de 
8  jours,  considérant  en  outre  qu'il  est  dé- 
nué de  toutes  preuves  de  civisme,  sans 
carte  de  sûreté,  ne  pouvant  se  procurer 
aucune  attestation  en  sa  faveur,  décidant 
son  renvoi  à  l'administration  de  Police 
pour  être  par  elle  statué  ce  que  de  droit; 
1°  faisant  droit  à  une  dénonciation  contre 
le  portier  du  Comité,  accusé  de  rançonner 
les  prisonniers  sortants,  décidant  son  ren- 
voi et  son  remplacement  par  un  homme 
vertueux,  bon  Sans-culotte,  père  de  fa- 
mille; S"  édictant  un  règlement  pour  les 
fonctions  du  trésorier,  pour  la  consigne  de 
la  garde,  les  devoirs  des  secrétaires,  du  con- 
cierge et  du  garçon  de  bureau;  9°  rece- 
vant le  procès-verbal  de  l'arrestation  par 
Fournerot  du  libraire  Gattey,  avec  un  jour- 
nal de  commerce,  plusieurs  fragments 
d'ouvrages  aristocratiques  et  2  pièces  d'ar- 
gent à  effigie  royale;  lO^appelant  l'atten- 
tion de  l'administration  de  Police  du  Dé- 


partement de  Paris  sur  un  abus  qui  fomente 
l'oisiveté,  la  paresse  et  diminue  l'intérêt 
dû  à  l'homme  qui  offre  le  spectacle  atten- 
drissant des  souffrances,  l'invitant  à  pren- 
dre des  mesures  à  l'edet  d'arrêter  ceux  qui 
se  rendent  coupables  d'impostures,  et  qui 
restent  couchés  sur  la  paille  dans  les  rues, 
de   porter   remède   aux   maux    réels   des 
autres,  de  faire  examiner  leurs  plaies,  pu- 
nir avec  sévérité  ceux  qui  n'en  auraient 
que  de  supposées,  et  verser  sur  celles  des 
autres  le  baume  bienfaisant  qui  doit  les 
?:uérir;    11°  ayant  entendu  le  rapport  sur 
l'aflaire  des  nommés  Grandmaison  et  Re- 
nard, imprimeurs,  duquel  il  résulte  que 
Bénard  avait  au  Cap-Français  une  maison 
de  commerce,  ainsi  qu'à  Paris,  que  Massot- 
Grandmaison  était  son  commis,  qu'il  lui  a 
fait  l'expédition  d'une  caisse  de  brochures 
contre-révolutionnaires,  destinées  pour  le 
Cap  au  nom  de  Bénard,  décidant  leur  envoi 
à  la  Conciergerie  et  celui  de  leurs  pièces  au 
Tribunal  révolutionnaire;  12°  d'après  l'exa- 
men de  l'affaire  de  Gattey,  libraire,  d'où 
il  ressort  que  Gattey  est  un  négociant  d'a- 
ristocratie, que  Grandmaison   et  Bénard, 
dans    leurs   interrogatoires,    ont   désigné 
plusieurs  libraires,  en  particulier  Gattey, 
que  la  recherche  faite  chez  lui  prouve  que 
Bénard  n'était  pas  le  seul  à  qui  il  vendait 
le  poison  le  plus  subtil  de  la  contre-révo- 
lution, qu'il  a  été  trouvé  dans  ses  papiers 
une  correspondance  avec  un   libraire   de 
Londres,  à  qui  il  faisait  passer  ce  qu'il  y 
avait  de  plus  dégoûtant  d'aristocratie,  dé- 
cidant l'envoi  de  Gattey  à  la  Conciergerie 
et  de  copie  de  ses  pièces  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire  ;    13° 
chargeant  le   citoyen  Clémence   de  faire 
arrêter  une  femme,  suspectée  de  prosti- 
tuer ses  deux  filles,  demeurant  rue  Saint- 
Martin,  près  le  théâtre  des  Sans-Culottes; 
14"  autorisant  le  même  à  perquisitionner 
chez  un  marchand  de  vins,  rue  du  Petit- 
Carreau,  à  l'enseigne  des  Barreaux-Verts, 
avec  mandat  d'arrêter  tous  suspects;  15» 
portant  que  les  administrateurs  des  Postes 
ont  remis  une  note  ou  liste  des  employés 
à  la  Poste,  qui  n'a  pas  satisfait  le  Comité  ; 
16°  une  députation  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  du  Contrat-Social  s'é- 
tant  présentée  au  Comité  pour  demander 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


435 


les  motifs  du  rétablissement  de  l'ancienne 
Commission  épuraloire  des  Postes,  le  Co- 
mité lui  a  remontré  fraternellement  que 
cette  opération  n'était  point  particulière  à 
la  section  du  Contrat-Social,  mais  s'éten- 
dait à  des  employés  aux  Postes,  demeu- 
rant sur  plusieurs  sections  de  Paris,  que 
d'ailleurs  ses  pouvoirs  lui  donnaient  le 
droit  d'agir  indépendamment  de  tous  les 
Comités,  et  le  public  l'exigeant  instam- 
ment, il  avait  dû  prendre  cette  mesure  en 
en  rendant  compte,  comme  de  coutume, 
aux  Comités  réunis  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale;  17°  recevant  le  rapport 
du  citoyen  Loys,  chargé  d'assister  à  l'as- 
semblée de  la  ci-devant  Commission  épu- 
ratoire  des  Postes,  qui  déclare  qu'après 
avoir  exclu  de  cette  Commission  quelques 
membres  regardés  par  leurs  collègues 
comme  hors  des  principes,  la  liste  et  les 
notes,  si  longtemps  recherchées  et  si  astu- 
cieusement cachées  par  l'administration 
des  Postes,  doivent  être  apportées  demain 
par  la  Commission  épuraloire;  le  Comité, 
considérant  que  son  but  est  entièrement 
rempli,  que  les  pièces  qui  doivent  lui  être 
apportées  feront  enfin  connaître  les  com- 
plices perfides  de  Comparet,  Chambure  et 
autres,  et  fourniront  enfin  les  moyens  de 
faire  punir  de  leurs  complots  ceux  qui 
s'en  sont  rendus  coupables,  décidant  que 
l'ordre  sera  intimé  de  suite  à  la  Commis- 

»sion  de  se  dissoudre  et  de  remettre  les 
pièces  à  sa  disposition,  et  qu'en  outre  le 
résultat  de  cette  opération  sera,  comme  de 
coutume,  envoyé  au  Comité  de  salut  pu- 
blic; 18°  décidant  d'écrire  de  suite  au  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  du  Con- 
trat-Social pour  lui  témoigner  combien  il 
y  a  lieu  d'être  étonné  de  la  conduite  mal- 
honnête et  indécente  du  citoyen  Balestrez, 
l'un  des  membres  de  la  députation  en- 
voyée auprès  de  lui,  et  l'inviter  à  ne  plus 
l'envoyer  en  dépulation, quand  par  hasard 
il  aura  trop  dîné;  19"  vu  l'importance  des 
opérations,  décidant  de  se  réunir  le  lende- 
main matin,  à  8  heures;  20°  procédant  à 
l'interrogatoire  de  la  femme  Malherbe, 
femme  d'un  émigré  de  ce  nom,  sans  rien 
statuer  à  son  égard. 

22  ventôse  an  II, 
[^H     Extrait  du  3*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 


l 


libérations  du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB3  81»,  fol.  91-97. 

1964.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  frères 
et  amis  composant  l'administration  de  Po- 
lice à  la  Mairie,  les  avisant  qu'à  la  suite 
de  son  transport  dans  une  maison  de  jeu 
tenue  par  le  citoyen  Devertu,  sur  le  quai 
de  la  Mégisserie,  il  a  eu  la  surprise  de 
trouver  dans  ce  repaire  du  libertinage  au 
moins  cent  individus,  la  plupart,  quoique 
munis  de  cartes  de  sûreté,  n'annonçant 
avec  leurs  figures  sinistres  que  des  êtres 
sans  mœurs  et  sans  principes,  les  uns, 
garçons  tailleurs,  les  autres,  garçons  cor- 
donniers, d'autres  des  militaires  blessés 
et,  dans  le  nombre,  beaucoup  de  pères  de 
famille  qui,  au  lieu  de  porter  chez  eux  le 
fruit  de  leurs  travaux,  préfèrent  aller  dans 
ces  infâmes  maisons  et  exposer  au  jeu  ce 
qui  pourrait  servir  à  sustenter  leurs  fa- 
milles; c'est  assez  dire  pour  exciter  la 
sévérité  de  l'administration  de  Police  contre 
cette  odieuse  maison  et  pour  en  ordonner 
la  clôture,  avec  lettre  d'envoi  de  copie  de 
cette  lettre  au  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, qui  est  invitée  à  la  rendre  publique. 

22  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   de   copie  des   lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  38. 

1965.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  répu- 
blicains administrateurs  de  Police,  décla- 
rant que  le  spectacle  des  malheureux  qui 
souffrent  arrache  des  larmes  à  tous  les 
cœurs  sensibles,  leurs  douleurset  leur  peine 
sont  généralement  partagées,  mais  quand 
on  se  fait  un  coupable  métier  du  malheur, 
quand  on  s'y  plaît  et  qu'on  en  fait  un  calcul 
d'intérêt,  il  est  du  devoir  des  magistrats 
du  peuple  de  remédier  à  un  abus  qui 
fomente  l'oisiveté,  la  paresse,  et  diminue 
l'intérêt  si  naturellement  dû  àl'homme  qui 
offre  le  spectacle  attendrissant  des  souf- 
frances, ajoutant  que  l'on  est  frappé  du 
nombre  infini  des  malheureux,  qui,  étendus 
sur  la  paille  et  couverts  des  haillons  de  la 
misère,  font  retentir  l'air  de  leurs  cris  et 
semblent  reprocher  à  tous  ceux  qui  les 
voient  le  sort  affreux  dont  ils  sont  victimes. 


436 


CHAPITRE  I«.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


en  vain  Thumanité  leur  prodigue-t-elle  tous 
les  secours  qu'on  doit  à  des  frères,  il  sem- 
ble qu'au  lieu  d'en  diminuer  le  nombre, 
la  sensibilité  soit  un  nouvel  encouragement 
qui  l'augmente  chaque  jour,  remontrant 
qu'il  est  temps  de  prendre  des  mesures 
pour  mettre  un  terme  à  cette  coupable 
imposture  chez  les  uns  et  pour  apporter 
le  véritable  remède  aux  maux  réels  des 
autres,  qu'il  faut  indistinctement  faire  ar- 
rêter tous  ceux  qui  paraissent  blessés,  faire 
examiner  leurs  plaies,  punir  sévèrement 
ceux  qui  n'en  auraient  que  de  supposées, 
verser  sur  celles  des  autres  le  baume  bien- 
faisant qui  doit  les  guérir,  ce  sera  tout  à  la 
fois  venger  l'humanité,  que  les  premiers 
outragent,  et  remplir  envers  les  seconds  le 
devoir  précieux  de  la  bienfaisance,  vertu 
favorite  des  républicains,  annonçant  qu'il 
fait  part  de  ce  projet  à  la  Commune. 

22  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  de   copie  des   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  38  v°. 

1966.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
La  Vicomterie,  représentant  du  peuple, 
membre  du  Comité  de  sûreté  générale,  lui 
faisant  connaître  que  le  Comité  a  en  sa 
possession  tous  les  registres  du  club  qui 
était  tenu  au  ci-devant  hôtel  de  Massiac 
par  les  colons,  et  le  priant  d'en  instruire  le 
Comité  de  sûreté  générale,  pour  qu'il  indi- 
que l'usage  qu'on  doit  en  faire. 

22  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  de   copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB3  81,  fol.  38  V». 

4967.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 
la  section  du  Contrat-Social,  à  l'occasion 
de  l'envoi  d'une  députation,  chargée  de 
prévenir  d'un  rassemïîlement  à  la  Poste,  se 
plaignant  de  la  conduite  de  Balestrez,  l'un 
des  membres  de  cette  députation,  qui  s'est 
comporté  de  la  manière  la  plus  indiscrète 
et  comme  un  homme  qui  avait  trop  dîné, 
déclarant  que  le  but  que  s'est  proposé  le 
Comité,  en  rétablissant  momentanément  la 
Commission  épuratoire  des  Postes,  était  de 
se  procurer  des  pièces  de  la  plus  haute 


importance,  de  nature  à  faire  connaître 
plusieurs  conspirateurs,  que  son  but  est 
atteint,  les  pièces  en  question  ayant  été 
retrouvées,  et  que  le  Comité  s'est  empressé 
de  dissoudre  la  Commission,  invitant  le 
Comité  de  la  section  du  Contrat-Social, 
lorsqu'il  auraquelque  députation  àenvoyer, 
à  choisir  les  membres  qui  devront  la  com.- 
poser,  et  pour  se  convaincre  du  bien-fondé 
de  ses  plaintes,  invoquant  le  témoignage 
des  autres  membres  de  la  députation,  qui, 
par  leur  conduite  vraiment  fraternelle  et 
amicale,  ont  dédommagé  le  Comité  du 
Département  du  désagrément  éprouvé. 

22  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.iV.,  BB3  81,  fol.  38  v°. 

1968.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  invite  de  nouveau  ses 
frères  d'armes  de  service  aux  barrières  à 
ne  pas  mettre  d'obstacles  à  l'entrée  des 
denrées  de  tout  genre  dans  Paris. 

Les  faubourgs,  que  l'on  a  si  faussement 
calomniés,  méprisent  tellement  leurs  ca- 
lomniateurs qu'ils  dédaignent  de  prendre 
connaissance  de  ces  calomnies. 

A  compter  du  25,  le  poste  de  la  Tréso- 
rerie nationale  sera  porté  à  70  hommes. 

Les  chefs  de  légions  tiendront  prêts, 
pour  le  lendemain,  cent  hommes  de  ré- 
serve par  légion,  pour  assurer  le  bon  ordre 
et  la  juste  distribution  des  aliments  néces- 
saires à  la  vie.  Le  Commandant  général 
aime  à  croire  que  les  vertueuses  républi- 
caines seront  les  premières  à  établir  la 
tranquillité  ;  les  marchandes  de  poissons 
commencent  à  faire  la  police  elles-mêmes. 

23  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major général,  A.  iV.,  BB^  76. 

1969.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  liberté 
du  citoyen  Prieur-Roquemont,  demeurant 
rue  Saint-Honoré,  et  la  levée  des  scellés 
apposés  chez  lui;  2*  chargeant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Tuileries 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
Pluchet-Charon,  connu  par  ses  opinions 
aristocratiques  et  ses  relations  avec  les 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


437 


ennemis  de  la  chose  publique,  et  d'apposer 
les  scellés  sur  ses  papiers. 

23  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  70,  71. 

1970.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  enjoignant  au  concierge  de 
la  prison  des  Carmes  d'écrouer  les  citoyens 
Larue,  homme  de  loi,  Larue,  cadet,  homme 
de  loi,  l'ex-abbé  Palmade  Fraxine,  ci-de- 
vant lieutenant  particulier  civil,  Darmaing, 
père,  Darmaing,  ci-devant  avocat  du  tyran, 
Castet,  aîné,  ancien  greffier,  Monsirbent, 
apothicaire,  qui  y  seront  conduits  par  la 
gendarmerie  nationale  ;  2"  étant  informé  de 
l'arrestation  du  nommé  François  Rabâche, 
demeurant  rue  du  Pot-de-Fer,  n°958,  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  décidant  que  dans  le 
jour  les  motifs  de  cette  arrestation  seront 
adressés  au  Comité;  ,3°  ordonnant  la  mise 
en  liberté  immédiate  du  citoyen  Antoine 
Blanchard,  secrétaire  en  chef  du  Comité 
de  la  guerre,  détenu  à  la  Force  ;  4"  consi- 
dérant que  le  citoyen  La  Coudraye,  n'étant 
en  relations  qu'avec  des  gens  suspects,  ainsi 
que  cela  ressort  de  sa  correspondance, 
considérant  encore  qu'il  n'a  pas  apporté  à 
l'appui  de  sa  demande  de  mise  en  liberté 
la  moindre  preuve  de  civisme  et  d'atta- 
chement à  la  Révolution,  déclarant  n'y 
avoir  lieu  de  délibérer  sur  sa  réclamation. 

23  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  294, 
fol.  134,  135,  142. 

1971.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Naulin,  substitut  de 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, déclarant  avoir  besoin  de  con- 
férer avec  lui  sur  un  objet  urgent  et  le 
convoquant,  pour  le  soir  à  10  heures. 

23  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A,  N.,  AF*ii  294, 
fol.  134. 

1972.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris:  1°  procé- 
dant à  l'interrogatoire  du  nommé  Prosper, 
homme  de  couleur,  autrefois  attaché  au 


service  de  l'émigré  Malherbe,  et  ajournant 
la  décision  à  intervenir  ;  2"  le  citoyen 
Marchand  ayant,  il  y  a  quelques  mois, 
déposé  sur  le  bureau  une  montre  en  or 
qui  lui  avait  été  envoyée  par  un  inconnu, 
et  qui,  vendue,  a  produit  une  somme  de 
290  livres,  cette  somme  a  été  partagée 
entre  tous  les  membres  pour  être  par 
chacun  d'eux  distribuée  aux  pauvres  Sans- 
culottes  de  leur  connaissance  ;  3"  portant 
renvoi  à  l'administration  de  Police  du 
nommé  Antoine  Hougot,  tailleur,  rue  des 
Prouvaires,  n»  555,  arrêté  dans  une  maison 
de  jeu  du  quai  de  la  Mégisserie,  n'ayant 
point  de  cartes  de  sûreté,  ni  aucune  preuve 
de  civisme  ;  4°  adressant  aux  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale  le  résul- 
tat de  l'opération  de  la  veille  à  la  Commis- 
sion épuratoire  des  Postes,  en  présence  du 
citoyen  Loys,  l'un  de  ses  membres  ;  5°  in- 
sérant au  procès-verbal  la  réponse  de  la 
Commission  des  Subsistances  et  approvi- 
sionnements à  l'envoi  du  rapport  sur  les 
marchands  de  vin,  par  laquelle  la  Com- 
mission félicite  le  Comité  du  zèle  qu'il  met 
à  surveiller  la  conduite  infâme  de  ces 
ennemis  de  l'humanité,  dont  les  manœu- 
vres perfides  font  frémir  d'horreur,  dé- 
clare que  ces  assassins  publics  ont  trop 
longtemps  exercé  leur  commerce  fraudu- 
leux et  engage  le  Comité  à  continuer  de 
déjouer  les  complots  exécrables  de  ces 
empoisonneurs  publics,  et  à  mettre  un 
terme  à  l'insigne  mauvaise  foi  dont  le 
peuple  a  été  jusqu'ici  la  victime  ;  6°  vu 
l'impossibilité  de  se  procurer  de  l'avoine 
pour  les  chevaux  destinés  au  service  du 
Comité,  donnant  pouvoir  au  citoyen  Martin 
de  se  transporter  à  Bellechasse  pour  s'en 
faire  délivrer  un  minot  ;  7°  recevant  un  mem- 
bre du  Comité  de  surveillance  de  la  com- 
mune de  Fontenay-aux-Roses,  qui  demande 
des  renseignements  au  sujet  de  la  conduite 
à  tenir  envers  le  nommé  Fleury,  boucher, 
et  chargeant  le  citoyen  Loys  d'une  mission 
à  cet  effet  ;  8°  recevant  de  la  Commission 
épuratoire  des  Postes  les  procès-verbaux 
rédigés  par  elle  lors  de  ses  opérations, 
contenant  34  feuilles  ;  9°  portant  que  le 
Comité,  jaloux  de  conserver  l'estime  publi- 
que et  ne  voulant  avoir  dans  son  sein  que 
des  membres  d'un  patriotisme  prononcé  et 


438 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


irréprochable,  qui  puissent  lui  donner  le 
détail  exact  de  leur  conduite  politique  de- 
puis 1789,  décide  de  procéder,  le  26  du  pré- 
sent mois,  à  6  heures,  au  scrutin  épuratoire 
de  chacun  d'eux,  avec  obligation  de  s'y 
trouver  ponctuellement;  iO°  portant  envoi 
à  la  Conciergerie  des  imprimeurs  Bénard 
et  Massot-Grandmaison,  prévenus  d'avoir 
fait  et  reçu  des  envois  de  brochures  contre- 
révolutionnaires  à  destination  du  Cap 
Français,  ainsi  que  du  libraire  Gattey,  pré- 
venu de  correspondance  avec  les  contre- 
révolutionnaires  de  l'étranger  et  d'avoir 
fait  plusieurs  envois  de  livres  de  ce  genre 
en  Angleterre;  11»  procédant  à  l'interro- 
gatoire de  la  femme  Senonne  ;  12°  malgré 
les  renseignements  fournispar  la  commune 
deRouensurMineI,fils,  considérant  que  cet 
individu  ne  juslifie  en  aucune  manière  de 
sa  conduite  pendant  8  mois  de  domicile  à 
Rouen,  et  que  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Poissonnière  peut  seul  connaî- 
tre sa  conduite  suivie,  décidant  qu'il  lui  sera 
renvoyé  pour  prononcer  définitivement 
sur  son  compte;  12°  procédant  au  renou- 
vellement du  bureau,  à  la  nomination  de 
Loys  comme  président,  et  de  Franchet 
comme  secrétaire  ;  13°  adressant  au  Comité 
de  sûreté  générale  et  à  l'administration  de 
Police  la  liste  des  personnes  envoyées  dans 
différentes  maisons  d'arrêt. 

23  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3®  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Déparle- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81^,  fol.  98-l'OL 

1973.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  salut  public,  exposant  que  l'adminis- 
tration ancienne  des  Postes  était  un  foyer 
de  contre-révolution,  on  y  tramait  les  com- 
plots les  plus  liberlicides;  la  correspon- 
dance des  émigrés,  l'envoi  dans  les  dépar- 
tements des  ouvrages  attentatoires  à  la 
liberté  de  la  Répubhque  y  étaient  crimi- 
nellement favorisés;  que  Comparet  parais- 
sait à  la  tête  de  cette  conspiration,  il  a  été 
guillotiné;  Duchemin,  à  qui  il  remettait  la 
correspondance  de  Condé,  a  subi  le  même 
sort;  Chambure  est  traduit  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, leurs  interrogatoires  ont  ré- 
vélé leurs  complices,  comme  une  Commis- 


sion épuratoire  des  Postes  avait  fourni  à 
l'administration  une  liste  oii  étaient  dési- 
gnés les  complices  de  Comparet  et  où  leurs 
crimes  étaient  indiqués,  le  Comité  a  fait 
demander  cette  liste  à  l'administration  qui, 
après  force  tergiversations,  s'est  déterminée 
à  promettre  cette  liste,  sans  notes  ni  ren- 
seignements aucuns;  pour  arriver  à  un 
résultat,  le  Comité  a  rétabli  l'ancienne 
Commission  épuratoire  et  a  obtenu  toute 
satisfaction,  informant  le  Comité  de  salut 
public  que  la  plupart  des  contre-révolu- 
tionnaires portés  sur  cette  liste  et  chassés 
de  la  Poste  avaient  eu  l'intrigue  de  se 
faufiler  dans  d'autres  places  plus  impor- 
tantes, que  Comparet  et  Chambure,  par 
exemple,  lors  de  leur  arrestation,  se  trou- 
vaient dans  les  vivres  militaires,  donnant 
ces  indications,  afin  que  si  un  ou  deux 
intrigants,  qui  vont  de  droit  à  la  guillotine, 
cherchaient  à  dénaturer  les  faits,  le  Co- 
mité sache  à  quoi  s'en  tenir,  et  le  priant 
de  se  faire  remettre  sous  les  yeux  le  pro- 
jet d'arrêté  relatif  à  la  Poste,  envoyé  le  19. 

23  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie   des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  .V.,  BB3  81,fol.  38  vo. 

1974.  —  Lettre  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  à  l'agent  natio- 
nal près  le  Tribunal  de  police  correction- 
nelle, le  renseignant  sur  la  façon  d'opérer 
en  ce  qui  concerne  les  vins  prélevés  chez 
les  marchands  de  vins,  déclarant  que  les 
bouteilles,  scellées  de  leurs  cachets,  ont  été 
déposées  au  Comité  jusqu'au  moment  de 
l'expérience,  toujours  faite  en  leur  pré- 
sence, et  qu'on  ne  saurait  prétendre  que 
le  plomb  trouvé  dans  le  vin  pourrait  pro- 
venir de  la  bouteille,  qui  a  été  rincée  et 
soumise  à  une  double  expérience,  ajou- 
tant que  les  empoisonneurs  publics  ne 
devraient  trouver  dans  leurs  défenseurs  ,_ 
officieux  que  des  juges  austères  qui  fas-  -^ 
sent  valoir  en  leur  faveur  la  vérité,  mais 
qui  ne  cherchent  pas  de  subterfuges  pour 
les  mettre  à  même  d'empoisonner  plus 
hardiment  le  lendemain. 

23  ventôse  an  II.  S 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  39. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


439 


1975.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  ceux  de 
Besançon  et  de  Beaujeu  (Haute-Saône),  les 
avisant  de  la  mise  en  état  d'arrestation 
du  ci-devant  comte  Hennezel,  comme  sus- 
pect sous  trois  rapports,  comme  ayant  un 
fils  émigré,  comme  ci-devant  noble,  comme 
n'ayant  donné  aucune  preuve  de  civisme 
et  muni  d'une  correspondance  très  inci- 

I  vique,  et  les  invitant  à  mettre  l'épouse  du 
nommé  Hennezel,  ainsi  que  ses  biens,  sous 
la  main  de  la  République. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  de  copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  39. 

1976.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  la  sec- 
tion des  Quinze-Vingts  fera  des  patrouilles 
sérieuses  du  côté  des  communes  avoisi- 
nantes,  qui  arrêtent  les  provisions  de  Paris, 
et  dont  une  seule  s'est  emparée  de  16  mil- 
liers d'œufs.  Bourbaut,  commandant  en 
chef  de  cette  section,  ira  cantonner  cette 
nuit  avec  ses  frères  d'armes  près  de  cette 
commune,  pour  y  examiner  la  conduite 
infidèle  de  ces  citoyens.  Le  Commandant 
général  cite  avec  plaisir  l'expression  pa- 
triotique de  Bourbaut  et  de  sa  section  :  On 
prend  nos  œufs,  notre  beurre,  etc.,  mais 
nous  avons  du  pain,  cela  nous  suffit. 

Le  citoyen  Guillon,  étant  de  service  hors 
des  murs,  a  vu  avec  peine  des  citoyens 
couper  les  blés  pour  la  nourriture  des 
lapins;  ce  crime,  digne  de  l'attention  des 
magistrats,  ne  restera  pas  longtemps  im- 
puni, on  doit  arrêter  partout  cette  espèce 
de  maraudeurs. 

Le  Commandant  général  invite  ses  frères 
d'armes  à  être  ce  qu'ils  ont  toujours  été; 
«  on  nous  calomnie,  ajoute-t-il,  on  mé- 
dite contre  nous  d'affreux  complots,  on 
veut  nous  lasser,  nous  ravir  notre  liberté. 
Pitt  et  ses  amis  pensent  que  les  Parisiens 
s'entr'égorgeront  et  pilleront  ce  qui  appar- 
tient aux  autres,  faisons-les  mentir  pour 
la  centième  fois,  protégeons  les  personnes 
et  les  propriétés,  traduisons  les  coupables 
devant  la  loi  et  déjouons  par  notre  union 
et  notre  exacte  surveillance  toutes  les  ma- 
nœuvres des  conspirateurs  qui  veulent  as- 


sassiner la  patrie,  nous  ne  tremperons  pas 
nos  mains  dans  le  sang  des  criminels,  la 
loi  juste  et  sévère  saura  les  juger  d'une 
manière  légitime  ». 

24  ventôse  an  II. 
Copie    conforme,  signée  de  Clément,  secré- 
taire de   TEtat-major  général,  A.  iV.,  BB'  76. 

1977.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1"  autorisant  l'administration 
des  Postes  à  remettre  au  juge  de  paix  et 
au  Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Réunion  toutes  les  lettres  ou  paquets  à 
l'adresse  de  Vaudé  ;  2°  ordonnant  la  mise 
en  état  d'arrestation  et  l'incarcération  à 
Sainte-Pélagie  de  la  citoyenne  Hébert,  avec 
apposition  des  scellés  sur  ses  papiers  ; 
3°  chargeant  le  Comité  de  surveillance  du 
Département  de  procéder  à  l'arrestation 
du  citoyen  Panche,  demeurant  à  Passy, 
ayant  une  maison  place  des  Piques,  n"  8, 
parti  pour  Metz  ce  jour  à  la  suite  de  l'ap- 
position des  scellés,  l'avant-veille,  à  son 
domicile  de  Passy,  lequel  sera  incarcéré  à 
la  Force  ;  4°  chargeant  les  citoyens  Fabre 
et  Chabry,  commissaires  du  Comité,  avec 
l'adjonction  de  deux  membres  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, d'arrêter  le  nommé  Valongne,  sa 
femme,  son  fils  et  son  frère,  demeurant 
tous  rue  des  Capucines,  n»  7,  et  de  mettre 
les  scellés  sur  leurs  papiers. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  70,  71,  72. 

1978.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale :  1°  vu  le  n*  269  de  la  feuille  intitulée 
Correspondance  politique  de  Paris  et  des 
Départements,  quartidi,  24  ventôse  de  l'an  2, 
décidant  de  traduire  à  l'instant  au  Comité 
le  directeur  du  bureau  général  d'abonne- 
ment de  ladite  feuille,  cloître  Saint-Thomas- 
du-Louvre,  n°  5  ;  2»  ordonnant  d'extraire 
le  citoyen  Quatremère  des  Madelonnettes 
où  il  est  détenu  pour  le  conduire  au  bureau 
d'administration  du  Panthéon  Français, 
rue  du  Bac,  à  l'effet  d'assister  aux  opéra- 
tions à  faire  audit  bureau  et  être  ensuite 
réintégré  dans  ladite  maison  d'arrêt  ; 
3°  autorisant  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  Le  Peletier  à  extraire  momenta- 


440 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nément  de  la  maison  d'arrêt,  dite  les  An- 
glaises, la  veuve  Pisançon,  demeurant  rue 
Feydeau,  n°  21,  pour  procéder  en  sa  pré- 
sence à  la  levée  des  scellés  et  retirer  les 
papiers  suspects. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*il  292, 
fol.  73. 

1979.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  sur  la  demande  du  Comité  de 
surveillance  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  ordonnant  à  ce  Comité  d'apposer 
les  scellés  chez  les  nommés  Lubersac,  mari 
et  femme,  dans  leur  maison  à  Saint-Mau- 
rice, près  d'Arpajon,  de  mettre  en  état 
d'arrestation  le  nommé  Grambour  et  d'ap- 
poser les  scellés,  tant  à  son  domicile,  rue 
de  Grammont,  que  dans  sa  maison  de 
campagne  à  Ris,  dit  Rrutus,  de  procéder 
également  à  l'arrestation  des  nommés 
Courchan,  Nonaint  et  Pierrecour,  tous  trois 
au  château  de  Pierrecour  à  la  Ferté-Im- 
bault,  et  de  mettre  les  scellés  sur  leurs 
effets  et  papiers  ;  2°  ordonnant  la  mise  en 
état  d'arrestation  et  l'incarcération  à  la 
Force  du  ci-devant  comte  de  Ruminié, 
chevalier  de  Saint-Louis,  et  l'apposition  en 
sa  présence  des  scellés  sur  ses  papiers. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  74,  75 

1980.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale,  considérant  que  le  28  novem- 
bre 1792,  Reaumarchais  a  été  mis  en  état 
d'accusation  et  que  la  Convention,  par 
décret  du  10  février  1793,  lui  a  accordé  un 
sursis  de  deux  mois,  considérant  que  depuis 
cette  époque  cet  individu  n'a  pas  reparu 
sur  le  territoire  français,  ou  au  moins  que 
rien  ne  le  constate  et  qu'il  doit  conséquem- 
ment  être  réputé  émigré,  décidant  que  les 
biens  appartenant  audit  Reaumarchais  se- 
ront mis  sous  séquestre,  et  que  l'adminis- 
trateur des  Domaines  nationaux  fera  pro- 
céder sans  délai  au  séquestre  et  sera  tenu 
sous  sa  responsabilité  personnelle  d'en 
rendre  compte. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 


Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,   AF*il  294, 
fol.  136. 

1981.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  la  Police 
de  Paris,  déclarant  avoir  lieu  de  penser 
que  les  administrateurs  sont  actuellement 
en  état  de  fournir  au  Comité  les  rensei- 
gnements qui  leur  ont  été  demandés  sur 
l'organisation  actuelle  de  la  police  des 
prisons  et  maisons  d'arrêt  de  Paris,  et  quel 
que  soit  l'ordre  des  choses  à  cet  égard, 
les  convoquant  pour  le  soir,  à  8  heures, 
afin  d'en  faire  part  au  Comité. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  135. 

1982.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  administrateurs  de  la  Police 
de  Paris,  déclarant  qu'il  leur  a  été  dit  que 
le  nommé  Parpigna  ou  Perpignan,  ci-de- 
vant chevalier,  planteur  de  l'île  de  la  Mar- 
tinique, a  été  arrêté  dans  la  perquisition 
opérée  les  derniers  jours  au  Palais  de 
l'Egalité,  qu'il  importe  à  la  chose  publique 
de  veiller  à  ce  que  cet  individu  ne  puisse 
s'échapper, recommandanten  conséquence 
de  le  faire  écrouer  dans  une  maison  d'ar- 
rêt et  d'en  informer  le  Comité,  pour  qu'il 
puisse  savoir  où  le  trouver  en  cas  de  besoin. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
fol.  135. 

1983.  —  Déhbération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  d'a- 
près l'interrogatoire  du  nommé  Charles- 
Antoine  Hennezel,  considérant  qu'il  est  de 
caste  nobiliaire,  qu'il  a  son  fils  émigré,  et 
que  parmi  sa  correspondance  il  s'est  trouvé 
des  lettres  contenant  des  passages  anti- 
civiques, considérant  en  outre  qu'il  a  en- 
freint la  loi  rendue  par  l'Assemblée  cons- 
tituante, qui  annule  les  clauses  portées 
dans  les  billets  sur  le  payement  en  argent 
monnayé,  en  dénaturant  son  titre  et  en  le 
transformant  en  dépôt,  décidant  que,  par 
mesure  de  sûreté  générale,  il  sera  conduit 
à  la  maison  d'arrêt  de  Saint-Lazare  ;  2"  d'a- 
près l'interrogatoire  du  nommé  Augustin 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARLS  EN  VENTOSE  AN  II 


441 


Hébert,  libraire,  demeurant  rue  Champ- 
fleury,  arrêté,  le  décadi  précédent,  dans 
un  bal,  rue  Etienne,  considérant  qu'il 
n'a  jamais  donné  aucune  preuve  de  ci- 
visme, qu'il  est  resté  4  ans  chez  le  libraire 
Gattey,  son  parent,  homme  connu  par 
son  incivisme,  qui  est  maintenant  détenu 
à  la  Conciergerie,  considérant  que  ledit 
Hébert  est  violemment  soupçonné  d'avoir 
colporté  pour  Gattey  l'ouvrage  infâme  in- 
titulé :  les  Actes  des  apôtres,  décidant  que, 
par  mesure  de  sûreté  générale,  il  sera 
sur-le-champ  traduit  à  la  Mairie;  3°  ins- 
truit que  le  nommé  Desenne,  libraire. 
Maison  Egalité,  n'a  cessé  depuis  la  Révo- 
lution de  vendre  des  ouvraj^es,  livres  et 
brochures  contre-révolutionnaires,  char- 
geant Fournerot  de  perquisitionner  dans 
ses  livres  et  papiers,  d'extraire  tout  ce 
qui  lui  paraîtra  suspect,  d'amener  Desenne 
au  Comité,  ainsi  que  tous  ceux  qui  se 
trouveraient  chez  Desenne;  4**  procédant 
à  l'interrogatoire  du  nommé  Senonne  et 
de  son  jardinier;  ^^  portant  envoi  à  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire des  pièces  concernant  Bénard,  Mas- 
sot-Grandmaison  et  Gatley;  6"  notifiant 
aux  Comités  de  surveillance  de  Besançon 
(département  du  Doubs),  et  de  Beaujeu 
(Haute-Saône)  l'arrestalion  comme  sus- 
pect du  nommé  Hennezel,  ci-devant  comte, 
père  d'émigré,  et  les  invitant  à  arrêter  sa 
femme  et  à  mettre  leurs  biens  sous  sé- 
questre; 7°  notifiant  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Bon -Conseil 
l'écrou  à  la  Conciergerie  des  nommés  Bé- 
nard, Massot,  dit  Grandmaison;  8°  notifiant 
au  Comité  de  surveillance  de  Havre-Marat 
l'écrou  des  mêmes  etl'invilant  à  conserver 
jusqu'après  leur  jugement  la  caisse  remplie 
de  brochures  qu'il  a  saisie  ;  9°  portant 
envoi  au  Comité  de  sûreté  générale  par  le 
citoyen  Lévêque,  son  secrétaire,  des  li- 
vres, registres  ou  papiers  concernant  le 
Club  des  colons,  tenu  à  l'hôtel  de  Massiac. 

24  ventôse  an  IL 
Extrait  du  3«  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N  ,  BB3  81B,fol.  101-104. 

1984.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  de 


la  section  de  Bon-Conseil,  lui  annonçant, 
pour  répondre  à  sa  confiance,  l'envoi  des 
nommés  Bénard  et  Massot- Grandmaison 
au  Tribunal  révolutionnaire,  auxquels  a 
été  donné  comme  compagnon  le  nommé 
Gattey,  libraire  à  la  Maison  Egalité,  qui 
est  pour  beaucoup  dans  cette  affaire. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  39  v». 

1985.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  celui  du 
Havre-Marat,  annonçant,  d'après  les  pro- 
cès-verbaux dressés  par  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Bon-Conseil 
contre  les  nommés  Bénard  et  Massot- 
Grandmaison,  l'envoi  de  ces  individus  au 
Tribunal  révolutionnaire,  et  l'invitant  à 
mettre  sous  séquestre  jusqu'après  leur  ju- 
gement la  caisse  leur  appartenant,  ajou- 
tant que  la  même  mesure  a  été  prise  à 
l'égard  du  libraire  Gattey,  qui  leur  avait 
fourni  ces  infâmes  productions,  l'enga- 
geant en  outre  à  continuer  sa  surveillance 
afin  de  déjouer  de  concert  avec  le  Comité 
du  Département  de  Paris  les  projets  des 
ennemis  de  la  République. 

24  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  36  v°. 

1986.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  aux  Comités  de  surveillance  de 
Paris,  déclarant,  que  quelque  zèle  qu'ils 
aient  apporté  dans  les  fonctions  qui  leur 
sont  confiées,  la  marche  active  de  la  Ré- 
volution exige  de  plus  en  plus  qu'elle  soit 
environnée  de  la  surveillance  que  lui  doi- 
vent de  vrais  républicains;  vérité  fondée 
sur  les  efforts  de  ses  ennemis  qui  s'accé- 
lèrent en  proportion  des  succès  qu'obtient 
le  patriotisme,  faisant  observer  que  pour 
déjouer  avec  le  plus  grand  avantage  leurs 
perfides  complots,  il  est  instant  de  corres- 
pondre avec  le  Comité  sur  ce  qui  aura  fixé 
leurs  regards,  excité  leur  sollicitude,  de 
nature  à  éclairer  le  Comité  pour  les  me- 
sures de  sûreté  générale,  dont  il  doit  sans 
cesse  s'occuper,  demandanten conséquence 
d'adresser  chaque  jour  un  état  sommaire 


442  CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HTSTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  ce  qui  leur  paraîtra  intéressant  à  faire 
connaître  sur  le  nombre  des  arrestations, 
les  approvisionnements  des  comestibles, 
les  mouvements  des  agioteurs  et  des  enne- 
mis de  la  République,  en  général,  tout  ce 
qui  se  rapportera  à  l'état  du  jour  précé- 
dent, en  le  plaçant  sous  la  rubrique  Bul- 
letin. 

24  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  arrêtés  généraux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  286. 

1987.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  déclarant  que  tout 
homme  qui  sera  trouvé  dans  les  rues,  pro- 
voquant au  meurtre  et  au  pillage,  sera  arrêté 
et  conduit  devant  les  magistrats;  il  s'agit 
de  la  découverte  d'une  grande  conspira- 
tion, prêtez-y  tous  vos  soins,  dénoncez 
tous  les  conjurés  et  la  cabale  anglo-roya- 
liste au  Tribunal  révolutionnaire,  la  patrie 
vous  en  conjure  et  la  société,  avec  laquelle 
nous  avons  juré  de  n'obéir  qu'à  la  loi  seule, 
vous  y  invite. 

Surveillons  aussi  les  agitateurs  près  les 
distributions  de  tout  genre,  ils  engagent 
les  citoyens  à  la  révolte;  les  bonnes  répu- 
blicaines sont  invitées  à  mettre  en  usage 
les  moyens  dont  elles  se  sont  servies  tant 
de  fois  utilement,  elles  doivent  les  arrêter 
et  les  mettre  entre  les  mains  de  la  force 
armée. 

25  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1988.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  réunis,  in- 
formés par  la  section  de  Le  Peletier  qu'un 
homme  prévenu  d'émigration,  recherché 
depuis  longtemps  comme  tel,  vient  d'être 
trouvé  dans  l'appartement  d'Hérault  de 
Séchelles,  député  à  la  Convention,  consi- 
dérant la  gravité  des  renseignements  reçus 
sur  son  compte  et  la  conduite  suspecte 
qu'il  a  tenue,  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  immédiate  d'Hérault  de  Sé- 
chelles et  de  ceux  qui  habitent  avec  lui, 
qui  seront  incarcérés  au  Luxembourg,  et 
les  scellés  seront  apposés  sur  leurs  papiers. 

25  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.   N.     AF*II  29' 
fol.  74. 


1989.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale:  l°chargeantle  citoyen  Martin  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  d'incarcérer 
à  la  Force  le  nommé  Endelet,rue  de  l'Echi- 
quier, et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers ;  2"  chargeant  les  citoyens  Guibert  et 
Courtois,  commissaires  du  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  de  la  section  du 
Faubourg  Montmartre,  d'arrêter,  comme 
très  suspects,  le  nommé  Bertier  Béti,  ci- 
devant  comte,  demeurant  rue  et  section 
de  Bondy,  près  de  l'Opéra,  le  fils  dudit 
Bertier  Béti,  ci-devant  garde  du  corps  du 
tyran,  demeurant  avec  son  père,  et  le 
nommé  Bonafont,  ci-devant  grand  vicaire 
de  Toulouse,  venant  très  souvent  chez  le- 
dit Bertier  Béti,  où  se  tenaient  les  conci- 
liabules, avec  ordre  d'apposer  les  scellés 
sur  leurs  papiers  et  effets  et  de  distraire 
ceux  suspects  ;  3°  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  la  Halle-aux- 
Blés  de  procéder  à  l'arrestation  du  nomtné 
Bouscarot,  actuellement  à  Paris  et  vrai- 
semblablement sur  la  section  de  la  Halle- 
aux-Blés,  et  à  son  incarcération  à  la  Force. 

25  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  73,  75,  76. 

1990.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire  au  sujet  des  nommés  Sal- 
labery,  père  et  fils,  traduits  au  Tribunal 
en  vertu  d'un  arrêté  du  représentant  Gar- 
nier,  de  Saintes,  lui  transmettant  les  pièces 
envoyées  par  ledit  Garnier  sur  ces  indi- 
vidus, et  déclarant  se  reposer  avec  con- 
fiance sur  son  zèle  pour  la  prompte  ex- 
pédition de  cette  affaire. 

25  venlôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  74. 

1991.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  et  l'envoi  à  la  Force  du  nommé 
Chindret,  actuellement  à  Paris,  avec  per- 
quisition de  ses  papiers;  2°  chargeant  le 
maire  de  Paris  de  procéder  à  l'arrestation 
et  à  l'envoi  dans  différentes  maisons  de 
détention    des   nommés  Laboureau,  em- 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


443 


I 


ployé  au  Conseil  de  santé,  rue  de  la 
Harpe,  n°  60  ou  61,  Petit,  graveur,  rue 
Maçon,  n°26,  Auger,  rue  de  Touraine,  n°  5, 
actuellement  employé  dans  les  bureaux 
du  Département,  Gobel,  ci-devant  évêque 
de  Paris,  Saintex,  officier  de  santé,  Pio, 
italien,  LahayeetDillon,  avec  ordre  d'exa- 
miner leurs  papiers  et  d'apporter  ceux 
suspects  au  Comité  ;  3°  ordonnant  de  faire 
perquisition  et  recherche  d'un  particulier 
nommé  Gaspard,  logé  rue  Barbette,  n°  12, 
ayant  la  taille  d'environ  5  pieds  6  pouces, 
proportionné  dans  sa  corpulence,  cheveux 
châtains  roux,  sourcils  et  favoris  ardents, 
ligure  pleine,  bouche  moyenne,  dents 
blanches,  le  nez  droit  etbien  fait,  le  menton 
effilé  et  le  teint  frais,  vêtu  d'un  pantalon 
etd'ua  gilet  à  manches  de  molleton  à  poil 
gris,  avec  un  bonnet  de  police,  donnant 
mandat  d'arrêt  aux  Comités  des  sections 
et  aux  secrétaires  du  Comité   de  sûreté 

générale. 

25  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des   mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*ii  294, 
fol.  136,  137. 

1992.—  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  por- 
tant que  des  patriotes  opprimés  de  la 
commune  de  Mareil,  plongés  dans  la  der- 
nière misère,  recommandés  par  le  citoyen 
Clémence,  se  présentent  au  Comité  avec 
une  lettre  de  sa  part,  invitant  ledit  Comité 
à  recommander  leur  pétition  au  Comité 
des  secours,  ce  que  le  Comité  s'engage  à 
faire  ;  plusieurs  membres  du  Comité,  tou- 
chés de  la  malheureuse  situation  de  leurs 
frères  de  Mareil,  pères  de  famille,  hon- 
nêtes laboureurs,  se  sont  cotisés  et  leur 
ont  remis  la  somme  de  74  livres;  2°  sur 
l'ordre  d'arrestation,  donné  par  le  Comité 
de  sûreté  générale,  visant  le  nommé 
Panche,  domicilié  à  Passy  et  parti  la  veille 
pour  Metz,  chargeant  le  citoyen  Guigue, 
Jeune,  de  se  rendre  à  Metz  et  partout  où 
besoin  sera;  3°  recevant  le  compte  rendu 
des  opérations  du  citoyen  Fournerot, chargé 
de  se  transporter  Maison  Egalité,  au  do- 
micile du  nommé  Desenne,  libraire,  pour 
y  perquisitionner  dans  ses  ouvrages  de 
librairie  et  dans  ses  papiers,  le  mettre  en 
arrestation  et  l'amener  au  Comité,  avec 


envoi  à  la  section  de  la  Montagne  du  pro- 
cès-verbal d'arrestation  dudit  Desenne  et 
du  libraire  Gattey;  4°  ajournant  à  un  mois 
la  demande  du  nommé  Tercier,  à  l'effet 
d'être  déchargé  de  son  gardien  ;  5**  rece- 
vant de  la  Commission  épuratoire  des 
Postes  une  lettre  où  elle  se  plaint  d'avoir 
été  dénoncée  par  le  nommé  Riqueur  à  la 
Société  populaire  de  la  section  de  Guil- 
laume-Tell, l'invite  à  s'en  faire  rendre 
compte,  et  annonce  sa  venue  pour  le  len- 
demain avec  le  procès-verbal  de  ses  opé- 
rations et  la  liste  des  membres  qui  la 
composent,  ainsi  que  leur  demeure,  afin 
de  mettre  le  Comité  à  même  de  prendre 
des  renseignements  sur  chacun  d'eux; 
6°  recevant  de  l'administration  de  Police 
du  Département  une  lettre  en  réponse  à 
sa  sollicitude  sur  les  estropiés  et  malheu- 
reux qui  gisent  dans  les  rues,  par  laquelle 
elle  annonce  qu'elle  s'occupe  des  moyens 
de  soulager  les  malheureux  infirmes  et 
leur  prépare  un  hospice,  et  de  réprimer 
les  abus  qui  pourraient  s'introduire  dans 
cette  classe  d'infortunés  en  raison  des  im- 
posteurs qui  singent  les  malheureux. 

25  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3*^  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paria,  A.  N.,  BB3  81i5,  fol.  102-106. 

1993.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  par  lequel  le  Com- 
mandant général  se  déclare  très  content 
du  service,  «  tant  que  nous  nous  enten- 
drons comme  cela,  nous  déjouerons  les 
projets  des  conjurés»;  la  veille,  ses  frères 
d'armes,  de  service  au  Temple,  ont  fait 
une  découverte  qui  fait  l'éloge  de  leur 
activité  et  de  leur  amour  pour  la  patrie. 
Veillez  toujours  de  même,  veillez  jusqu'à 
ce  que  vous  ayez  arrêté  tous  les  ennemis 
de  la  chose  publique;  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire fera  justice  des  traîtres. 

Les  réserves  seront  de  20  hommes  par 
section  et  feront  de  fréquentes  patrouilles 
pour  surveiller  l'intérieur  et  l'extérieur  de 
la  ville,  le  Commandant  général  demande 
la  continuation  du  plus  grand  silence  et 
de  la  plus  grande  exactitude. 

Les  chefs  et  adjudants  généraux  de  lé- 
gions feront  plusieurs  rondes  dans  leurs 


444 


CHAPITRE  l•^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


arrondissements  respectifs;  de  plus,  le 
Commandant  général  les  invite  à  faire 
passer  au  Tribunal  révolutionnaire  tous 
les  rapports  et  toutes  les  pièces  qui  pour- 
raient donner  quelques  éclaircissements 
sur  l'affaire  des  prévenus. 

26  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de   Clément,  secré- 
taire de  TEtat-major  général,  A.  iV.,   BB^  76. 

1994.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  nommé  Mel- 
letier  sera,  par  les  soins  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  du  Temple,  tra- 
duit à  la  Conciergerie  et  les  pièces  le  con- 
cernant remises  à  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire;  2"  chargeant  le 
citoyen  Longueville,  employé  dans  les  bu- 
reaux du  Comité,  de  mettre  sur-Ie-cliamp 
en  état  d'arrestation  et  de  conduire  à  la 
Force  les  nommés  Greney,  banquier,  et 
Démange,  son  secrétaire  ou  commis,  de- 
meurant rue  Traversière- Saint- Honoré, 
avec  apposition  des  scellés;  3°  sur  la  péti- 
tion de  la  citoyenne  Bonenfant,  autori- 
sant le  citoyen  Liboran,  commissaire  de 
police  par  intérim  de  la  section  de  la  Ré- 
publique, à  remettre  à  ladite  citoyenne 
les  pièces  concernant  une  affaire  dont  le 
député  Savary  avait  fait  le  rapport  au  Co- 
mité de  législation. 

26  ventôse  an  IL 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  77. 

1995.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  le  citoyen  An- 
dré, détenu  par  ordre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Marat,  sera 
amené,  le  lendemain  à  midi,  devant  le  Co- 
mité, par  les  soins  dudit  Comité  révolu- 
tionnaire; 2°  ordonnant  de  mettre  en  état 
d'arrestation  et  d'incarcérer  à  Saint-La- 
zare, comme  suspect  par  mesure  de  sûreté 
générale,  le  citoyen  Francin,  employé  au 
bureau  d'administration  du  Panthéon,  et 
chargeant  de  l'exécution  de  cet  arrêté  un 
membre  du  Comité  de  surveillance  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Bonnet-Rouge. 

26  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*n  294, 
fol.  138. 


1996.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  portant  que  les  ennemis  de  la 
République  joignent  aux  moyens  ostensi- 
bles de  contrarier  la  marche  de  laRévoIution 
une  astuce  secrète,  telle  que  l'accaparement 
des  monnaies  et  métaux  précieux,  et  étant 
informé  que  leurs  agents  se  rassemblent 
fréquemment  dans  le  café  tenu  par  le 
nommé  Mézière,  sous  le  nom  de  Café  du 
Commerce,  rue  Saint-Martin,  chargeant  le 
citoyen  Limage,  en  qualité  de  commis- 
saire, de  se  transporter  chez  le  citoyen 
Mézière,  cafetier,  à  l'effet  de  faire  toutes 
recherches  et  perquisitions  tendant  à  dé- 
couvrir les  traces  d'accaparement,  agio- 
tage de  numéraire,  de  monnaies  et  métaux 
précieux,  et  du  résultat  de  ses  opérations 
ou  observations  dresser  procès-verbal,  dont 
il  sera  fait  rapport  au  Comité. 

26  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  294, 
foL  140. 

1997.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  i°  dé- 
clarant avoir  écrit  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  pour  le  pré- 
venir que  le  nommé  Marquet,  rejeté  de 
son  sein,  était  le  collaborateur  d'Hébert, 
et  pourrait  être  compris  dans  la  conjura- 
tion, décidant  en  outre  de  lui  donner  avis 
que,  vers  le  mois  de  vendémiaire,  époque 
à  laquelle  ledit  Marquet  fut  destitué  de  ses 
fonctions  d'accusateur  pubhc  par  les  re- 
présentants du  peuple  près  l'armée  d'Ita- 
lie, il  se  présenta  au  Comité  pour  y  re- 
prendre ses  fonctions,  mais  il  fut  alors 
pris  un  arrêté  les  lui  interdisant,  jusqu'à 
ce  qu'il  se  fût  justifié  des  griefs  qui  avaient 
causé  sa  destitution  ;  2°  sur  le  rapport  du 
citoyen  Chéry,  l'un  de  ses  membres,  con- 
sidérant que  le  nommé  Senonne,  ci-de- 
vant marquis,  est  sorti  du  territoire  de  la 
République  pour  se  rendre  à  Coblentz, 
quartier  général  de  la  contre-révolution, 
le  2o  décembre  1791,  et  n'est  rentré  en 
France  que  le  10  avril  1792,  époque  à  la- 
quelle la  loi  défendait  la  rentrée  des  émi- 
grés, considérant  en  outre  qu'il  a  été 
trouvé  chez  lui  des  lettres  contre-révolu- 
tionnaires, décidant  que  Senonne,  ancien 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


445 


marquis  et  ancien  militaire,  sera  conduit 
à  la  Conciergerie,  comme  prévenu  d'émi- 
gration et  de  correspondance  avec  les  en- 
nemis de  la  République,  arrêtant  en  outre, 
d'après  la  correspondance  avec  les  émi- 
grés trouvée  chez  la  nommée  Brouillard, 
femme  de  Senonne,  qui  est  inculpée  d'a- 
voir tenu   des   propos  contre-révolution- 
naires, qu'elle  sera  également  conduite  à  la 
Conciergerie,  et  que  toutes  les  pièces  re- 
latives à  ces  deux  individus  seront  de  suite 
envoyées  à  l'accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire;  3°  quanta  la  citoyenne 
Brouillard,  (la)  femme   Malherbe,   Sirop, 
homme    d'affaires   de    Senonne,    Fremin, 
précepteur  des  enfants  de  Senonne,  tous 
impliqués  dans  l'affaire  de  Senonne,  la  pre- 
mière,comme  épouse  d'émigré,  belle-sœur 
de  Senonne,  demeurant  chez  lui  et  soupçon- 
née d'avoir  détourné  à  son  profit  des  ob- 
jets provenant  de  son  mari,  maintenant  à 
lax\ation,  dont  elle  n'a  point  donné  d'état; 
Sirop,  comme  son  homme  d'affaires  et  se 
qualifiant  peintre,  quoiqu'il  ne  le  soit  pas; 
Fremin,  comme  précepteur  des  enfants 
Senonne  et  ex-génovéfain,  vivant  d'intelli- 
gence avec  Senonne,  dans  la  maison  du- 
quel il  logeait,  et  comme  accusé  de  propos 
inciviques;   décidant  que  ces  personnes 
seront  envoyées  dans  des  maisons  d'arrêt 
et  signalées  à  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  pour  les  requérir, 
s'il  en  avait  besoin  dans  l'affaire  de  Se- 
nonne et  de  son  épouse;  4°  portant  que 
le  citoyen    Fouquier-Tinville,  accusateur 
public   du   Tribunal    révolutionnaire,   en 
réponse  à  la  lettre  de  la  veille,  fait  con- 
naître que  le  citoyen  Marquet  est  détenu 
à  la   Conciergerie;    5°  constatant   que  le 
nommé   Senonne   et   sa   femme    ont  été 
transférés  à  la  Conciergerie;  6°  en  consé- 
quence de  son  arrêté  du  23  ventôse,  il  est 
procédé  par  le  Comité  au  scrutin  épura- 
toire  des  membres  qui  le  con^posent,  par 
rang  de  nomination,  d'oii  il  résulte  que 
sont  admis  à  l'unanimité  les  citoyens  Loys, 
Clémence,   Fournerot,  Marchand,  Génois, 
Harny,    Dedouvre,    Lécrivain,   Franchet, 
Moissard,  Nicolas,   et   sont   admis   égale- 
ment,  quoique  absents,  les  citoyens  Re- 
naudin,  Ghâtelet,  Guigue,  jeune,  en  mis- 
sion du  Comité  de  sûreté  générale,  Deles- 


pine,  après  une  légère  discussion  ;  quant 
au  citoyen  Boulanger,  absent,  des  récla- 
mations se  sont  produites  à  son  égard,  à 
la  suite  desquelles  il  a  été  décidé  d'écrire 
au  Comité  de  sûreté  générale  pour  avoir 
des  renseignements  sur  son  compte.  L'on 
a  reproché  au  citoyen  Ghéry  d'avoir  ré- 
digé la  pétition  en  faveur  de  Chaudot, 
notaire,  condamné  par  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire, et  de  l'avoir  lue  à  la  barre  de  la 
Convention  nationale,  il  a  été  décidé  d'é- 
crire au  Comité  de  sûreté  générale  pour 
le  consulter  à  son  égard,  mais  qu'au  préa- 
lable on  attendrait  le  retour  du  citoyen 
Guigue. 

26  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3«registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  .4.  iV.,  BB3  81B,  fol.  107-110. 

1998.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  déclarant  que  le 
service  des  barrières  s'est  assez  bien  fait 
la  nuit  précédente,  le  Commandant  gé- 
néral invite  ses  frères  d'armes  à  ne  s'em- 
parer de  denrées  quelconques;  cette  petite 
privation  fera  taire  les  malveillants,  qui 
cherchent  sans  cesse  l'occasion  de  nous 
humilier. 

«  Quelques  méchants,  stipendiés  par  des 
tyrans  étrangers,  plus  sanguinaires  et  plus 
coupables  que  tous  les  bandits  de  l'univers, 
ont  emprisonné  de  gaieté  de  cœur  tels  et 
tels,  eh  bien  !  ces  tels  et  tels  sont  encore 
à  leurs  postes,  ils  y  sont  jusqu'à  ce  que  la 
justice  nationale  en  ordonne  autrement; 
ces  mêmes  méchants,  car  toute  cette  ca- 
lomnie part  de  la  même  bouche,  ont  as- 
suré qu'il  y  aurait  division  entre  la  repré- 
sentation nationale  et  les  représentés,  eh 
bien!  ils  se  sont  encore  trompés,  la  re- 
présentation est  à  son  poste  et  les  repré- 
sentés au  leur. 

«  Mes  frères  d'armes,  continue  Hanriot, 
soyez  toujours  sublimes  et  surveillants, 
souvenez-vous  que  la  Convention  natio- 
nale est  composée  de  Français,  qu(î  toutes 
les  sociétés  populaires  et  la  Commune  le 
sont  aussi;  souvenez-vous  que  le  fer  dont 
nos  mains  sont  armées  n'est  pas  destiné 
à  déchirer  le  sein  d'un  père,  d'un  frère, 
d'une  mère,  d'une  épouse  chérie.  Souve- 
nez-vous que  dans  les  moments  de  trou- 


446 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


blés,  vous  devez  quelques-unes  de  vos 
veilles  à  la  chose  publique.  Veillez  avec 
moi  et  souvenez-vous  de  mes  premières 
promesses  oii  je  vous  fis  part  de  l'horreur 
que  j'avais  pour  toute  effusion  de  sang, 

«  Mes  frères  d'armes,  sociétés  popu- 
laires, Commune  de  Paris  et  toutes  celles 
de  l'intérieur,  rallions-nous  tous  ensemble 
auprès  de  la  Convention,  formons  par  cette 
réunion  une  masse  de  forces  inattaqua- 
bles, et  ne  donnons  pas  à  nos  ennemis  le 
temps  de  s'apercevoir  de  nos  divisions 
intestines. 

((  Il  y  a  300,000  hommes  au  Nord,  pres- 
que autant  au  Midi,  les  quatre  coins  de  la 
République  sont  hérissés  de  troupes,  de 
bayonnettes  et  d'artillerie,  elles  attendent 
de  pied  ferme  nos  ennemis;  entendons- 
nous  bien,  ajournons  nos  querelles  et  nos 
haines  jusqu'à  la  destruction  du  dernier 
des  tyrans,  la  victoire,  le  ciel  et  la  nature 
entière  seront  pour  nous.  » 

Le  Commandant  général  prévient  ses 
frères  d'armes  qu'il  ne  tolérera  jamais 
qu'aucun  d'eux  en  provoque  un  autre  au 
meurtre,  les  armes  qu'ils  portent  ne  doi- 
vent être  tirées  que  pour  la  défense  de  la 
patrie  ;  c'est  le  comble  de  la  folie  de  voir 
un  Français  égorger  un  Français,  si  l'on 
a  des  querelles  particulières,  il  faut  les 
étouffer  pour  l'amour  de  la  patrie. 

Hanriot  dit  avoir  envoyé  plusieurs  de  ses 
frères  d'armes  à  la  découverte  d'accapa- 
reurs d'un  nouveau  genre. 

Le  poste  de  Saint-Lazare  restera  à  cent 
hommes  jusqu'à  nouvel  ordre. 

27  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,  secrétaire 
de  l'Etat-major  général,  A.  N.,  BB^  76. 

1999.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  et  l'incarcération  à  Sainte- 
Pélagie  du  citoyen  Tellier,  attaché  au  bu- 
reau du  ministre  de  l'intérieur,  ainsi  que 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers, 
tant  dans  le  logement  qu'il  occupe,  n°  5, 
maison  du  ministre  de  l'intérieur,  que 
dans  celui  qu'il  tient  à  loyer,  rue  du  Crois- 
sant, n°  8,  et  chargeant  de  l'exécution  de 
cet  arrêté  le  citoyen  Chandelier,  secrétaire 
du  Comité,  qui   se  rendra  au  préalable 


auprès  du  ministre  de  l'intérieur,  afin  de  le 
prévenir  de  la  mission  qui  lui  est  confiée; 
2°  chargeant  les  citoyens  Pasté  et  Sire- 
jean,  secrél aires  du  Comité,  d'arrêter  et 
d'amener  au  Comité  le  citoyen  Lasalle, 
imprimeur,  demeurant  rue  du  Faubourg- 
Saint-Denis,  au-dessous  de  la  rue  de  Pa- 
radis, la  première  porte  cochère  au-des- 
sus du  marchand  de  vins,  et  d'apposer  les 
scellés  sur  ses  magasins,  papiers  et  im- 
pressions, et  de  faire  la  même  opération 
pour  le  nommé  Dupont,  imprimeur,  de- 
meurant rue  Helvetius,  maison  dite  des 
Nouvelles  Catholiques. 

27  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  77. 

2000.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Péi'ès 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  nommé 
de  la  Calprenède,  ex-noble  et  banquier  de 
jeu  de  la  ci-devant  Reine,  demeurant  rue 
du  Mont-Blanc,  n°  18,  d'examiner  et  saisir 
ses  papiers,  et  d'arrêter  également  tous 
suspects  trouvés  chez  lui,  qui  seront  in- 
carcérés comme  ennemis  de  la  Révolu- 
tion; 2°  chargeant  le  même  Pérès  de  pro- 
céder à  l'arrestation  de  la  femme  Saint- 
Julien,  dont  le  mari  était  trésorier  général 
du  clergé,  et  le  particulier  se  disant  son 
domestique,  qui  s'est  évadé  de  la  com- 
mune de  Fontaine-Française,  lorsqu'il  a  su 
qu'on  devait  l'y  arrêter,  ainsi  qu'àl'examen 
de  ses  papiers  ;  3°  chargeant  le  citoyen 
Héron  d'arrêter  le  citoyen  Guillin  de  Pou- 
gelon,  avocat,  chef  de  la  première  cons- 
piration de  cette  ville,  demeurant  sur  le 
boulevard  du  Temple,  grande  maison  des 
patriotes,  avec  tous  suspects  trouvés  chez 
lui,  et  d'examiner  ses  papiers;  4°  char- 
geant le  citoyen  Pasté,  secrétaire  du  Co- 
mité, de  mettre  en  état  d'arrestation,  à 
Sainte-Pélagie,  la  nommée  Burguet  La  Place, 
femme  de  l'émigré  La  Place,  ex-noble, 
demeurant  maison  de  Russie,  rue  Traver- 
sière,  et  d'apposer  les  scellés  sur  ses  pa- 
piers. 

27  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  78,  79. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


447 


2001.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  portant  que  le  citoyen  De- 
mars,  logé  maison  de  l'administration  à 
la  Compagnie  des  Indes,  place  des  Piques, 
sera  envoyé  dans  une  maison  d'arrêt  pour 
y  être  détenu  jusqu'à  nouvel  ordre,  et  char- 
gant  le  citoyen  Boismarat  de  mettre  les 
scellés  sur  ses  papiers  ;  2"  ordonnant  éga- 
lement l'incarcération  du  citoyen  d'An- 
g-ran,  logé  rue  du  Mont-Blanc,  n°  23,  et 
l'apposition  des  scellés  sur  ses  papiers  par 
le  citoyen  Boismarat,  du  citoyen  Gou- 
genot,  logé  rue  Le  Peletier,  n°  2,  du  ci- 
toyen Vaudeuil,  demeurant  rue  Caumartin, 
n°  742,  du  citoyen  Boudeville,  logé  rue 
Vivienne,  n"  18,  du  citoyen  Mauracin,  logé 
rue  Taitbout,  n°  9,  avec  apposition  des 
scellés  sur  leurs  papiers  par  le  même 
Boismarat;  3"  ordonnant  d'arrêter  partout 
où  il  se  trouvera  le  nommé  Perrier,  ad- 
ministrateur en  chef  de  la  Compagnie  des 
Indes,  soit  à  Lorient,  département  dllle- 
el-Vilaine,  soit  à  Paris,  maison  des  Trois- 
Evêchés,  rue  des  Filles-Saint-Thomas.avec 
scellés  sur  ses  papiers  par  le  citoyen  Bois- 
marat; 4°  décidant  que  le  citoyen  (Cha- 
benat  de)  Bonneuil,  ci-devant  président  du 
Parlement  et  demeurant  dans  cette  com- 
mune, sera  arrêté  et  incarcéré  à  Sainte- 
Pélagie,  avec  scellés  sur  ses  papiers,  char- 
geant le  citoyen  Ployer  de  l'exécution  de 
ces  mesures,  avec  l'adjonction  de  deux 
commissaires  du  Comité  de  surveillance 
de  la  commune  de  Bonneuil. 

27  ventôse  an  IL 
Extrait    du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
loi.  79,  80. 

2002.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Héron 
de  mettre  en  état  d'arrestation  le  ci-devant 
marquis  de  Toustain  d'Escrennes,  père  d'é- 
migré et  ami  de  Broglie,  demeurant  rue 
Saint-Eustache,  hôtel  de  Carignan,  et  d'exa- 
miner ses  papiers;  2°  chargeant  le  citoyen 
Boistnarat  de  procéder  à  l'arrestation  du 
citoyen  Gourlade,  logé  rue  Saint-Martin, 
vis-à-vis  celle  Grenier-Saint-Lazare,  mai- 
son du  notaire,  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers;  3°  vu  les  réclamations  du 
citoyen  Fournier,  demeurant   rue   Mont- 


martre, et  les  attestations  en  sa  faveur, 
ordonnant  sa  mise  en  liberté  immédiate. 

27  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  81. 

2003.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  réunis,  ordon- 
nant la  mise  en  état  d'arrestation  immé- 
diate du  nommé  Vallée,  employé  au  bureau 
militaire  du  Comité  de  sûreté  générale. 

27  ventôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  mandats   d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  81. 

2004.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  que  les  citoyens 
Didot,  actuellement  en  état  d'arrestation 
à  Saint-Lazare,  et  Dubois,  fils,  dit  Louvet, 
seront  transférés  de  ladite  maison,  le  pre- 
mier à  Sainte-Pélagie,  et  le  second  dans 
la  maison  d'arrêt,  dite  de  la  Bourbe;  2°  or- 
donnant la  mise  en  liberté  immédiate  du 
citoyen  André,  détenu  à  Sainte-Pélagie  par 
ordre  du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
tion de  Marat  et  amené  au  Comité;  3°  or- 
donnant l'incarcération  du  citoyen  Dan- 
gereux, logé  ruePortefoin,  au  Marais,  n°  13, 
avec  apposition  des  scellés  sur  ses  papiers 
par  le  citoyen  Boismarat;  4°  ordonnant 
également  l'incarcération  du  citoyen  Li- 
mière,  logé  rue  Grange-Batelière,  la  pre- 
mière porte  cochère  en  entrant  par  le 
boulevard,  avec  scellés  sur  ses  papiers  par 
le  citoyen  Boismarat. 

27  ventôse  an  IL 
Extrait    du   registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  138,  139,  140. 

2005.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  chargeant  le  citoyen  Bayeux 
de  porter  à  l'accusateur  public  près  le  Tri- 
bunal révolutionnaire  les  lettres  et  pièces, 
au  nombre  de  41,  trouvées  chez  le  ci-de- 
vant abbé  Royer,  ancien  maître  des  re- 
quêtes et  ex-constituant,  et  de  le  transférer 
de  la  maison  d'arrêt  du  Luxembourg,  où 
il  est  détenu,  à  la  Conciergerie,  pour  y 
être  jugé  par  le  Tribunal  révolutionnaire; 
2°  ordonnant  d'arrêter  partout  où  il  se 


448 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


trouvera  et  d'incarcérer  dans  une  maison 
d'arrêt  de  Paris  le  nommé  Marie-Maurice 
Rivoire,  ci-devant  vice-président  du  dé- 
partement de  l'Aisne  en  1792,  actuelle- 
ment à  Paris  sous  le  nom  de  Godard,  taille 
de  5  pieds  1  pouce  au  plus,  âgé  de  36  à 
40  ans,  châtain  foncé,  barbe  épaisse,  vi- 
sage rond,  menton  un  peu  de  travers, 
marqué  de  petite  vérole,  une  épaule  plus 
haute  que  l'autre,  gros  et  trapu,  front 
haut  et  découvert,  voix  grêle,  yeux  gris, 
avec  apposition  des  scellés  sur  ses  effets 
et  papiers. 

27  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre    des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Ii  294, 
fol.  140,  141. 

2006.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  citoyen  Tourant,  teneur 
de  livres  de  la  Compagnie  des  Indes,  avec 
apposition  des  scellés  sur  ses  papiers  par 
le  citoyen  Roismarat;  2°  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  et  l'incarcéra- 
tion dans  une  maison  d'arrêt  jusqu'à  nou- 
vel ordre  du  citoyen  Salle,  auteur,  d'après 
son  aveu  même,  de  l'ouvrage  intitulé  : 
Eponine  ou  de  la  République  de  Platon; 
3°  décidant,  de  concert  avec  le  Comité  de 
salut  public,  que  le  nommé  Chaumette, 
agent  national,  sera  incarcéré  dans  une 
maison  d'arrêt  et  les  scellés  mis  sur  ses 
papiers. 

27  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre   des  mandats    d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*Jï  294, 
fol.  141,  142. 

2007.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  rece- 
vant des  mains  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  Ron-Conseil,  avec  le  pro- 
cès-verbal de  son  arrestation,  le  nommé 
Hippolyte  Sanguin,  cadet,  vivant  de  son 
bien,  demeurant  habituellement  à  Sar- 
celles, près  Gonesse,  logeant  actuellement 
à  Paris,  en  maison  garnie,  rue  Neuve- 
Saint-Marc,  n°  8;  2°  chargeant  le  citoyen 
Tisset,  avec  l'adjonction  d'un  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  des 
Sans-Culottes,  de  se  transporter  rue  Cou- 
peau,  hôtel  du  ci-devant  Jardin  du  Roi, 


chez  la  femme  Chevalier,  logeuse,  afin  de 
perquisitionner  chez  elle  et  de  l'amener 
au  Comité,  ainsi  que  la  veuve  Poussin, qui 
demeure  chez  elle,  ce  qui  est  effectué; 
3°  déclarant  envoyer  à  la  maison  d'arrêt 
du  Luxembourg  le  nommé  Frémin,  pré- 
cepteur des  enfants  de  Senonne,  à  celle 
du  Port-Libre,  rue  de  la  Rourbe,  la  femme 
Malherbe,  ainsi  que  le  nommé  Sirop  ;  3°  re- 
cevant de  la  Commission  épuratoire  des 
Postes  le  procès-verbal  de  ses  opérations, 
en  date  du  23  ventôse,  contenant  la  liste 
des  citoyens  qui  la  composaient;  o°annon- 
çant  avoir  entendu  le  nommé  Goutelle, 
peintre,  et  n'avoir  rien  statué  sur  son 
compte;  6°  après  examen  de  l'affaire  Ho- 
noré Hubert,  jardinier  de  Senonne,  consi- 
dérant qu'il  s'est  conduit  d'une  manière 
suspecte,  en  jetant  dans  un  puits  les  ob- 
jets désignés  aux  procès-verbaux,  en  en 
détournant  une  partie  au  profit  de  l'ouvrier 
qui  les  avait  retirés,  en  donnant  encore, 
le  lendemain,  une  boîte  d'or,  deux  mé- 
daillons, une  douzaine  de  couteaux  à  man- 
che d'argent  à  ce  même  ouvrier,  considé- 
rant qu'il  a  tenu  cette  conduite  au  moment 
de  l'arrestation  de  Senonne  et  depuis,  et 
qu'il  s'est  mis  dans  le  cas  de  faire  suppo- 
ser qu'il  partageait  les  sentiments  de  ceux 
qui  lui  donnèrent  ou  firent  donner  l'ordre 
de  jeter  à  fonds  perdu  les  objets  en  ques- 
tion, considérant  enfin  que,  comme  jar- 
dinier, Honoré  Hubert  peut  dans  ce  mo- 
ment être  utile  à  la  culture  des  terres  dont 
il  est  chargé,  décidant  que,  pour  ne  point 
entraver  cette  culture,  il  sera  renvoyé  à  sa 
commune,  sous  la  responsabilité  et  l'ins- 
pection du  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Ronneuil-sur-Marne,  et  qu'in- 
dication sera  donnée  à  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  du  lieu  de  sa 
résidence,  pour  en  obtenir  des  renseigne- 
ments, s'il  le  juge  à  propos,  ce  qui  est  ef- 
fectué. 

27  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3*  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  A.  N.,  BB^  81»,  fol.  110-113. 

2008.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  portant  que  la  garde 
aux  barrières  ne  laissera  sortir  de  la  ville 
aucun  fusil  quelconque,  sans  que  le  por- 


LESPHIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


449 


teur  ne  soit  muni  d'une  permission  des 
autorités  constituées. 

On  se  plaît  à  répandre  sur  Paris  des 
atrocités,  incroyables  aux  yeux  de  tout  bon 
républicain,  mais  qu'importe,  et  quel  rap- 
port la  calomnie  peut-elle  avoir  avec  des 
hommes  verlueux  et  irréprochables? 

«  Depuis  \o  jours,  déclare  Hanriot,  on 
accapare  nos  denrées  au  dehors,  des  mé- 
chants, répandus  sur  les  roules,  disent 
qu'à  Paris  on  vole,  on  pille  tout,  impos- 
teurs! rendez-vous  à  la  Commune,  vous  y 
verrez  le  tableau  de  notre  serment,  il  n'y 
a  pas  un  seul  bon  républicain,  fonction- 
naire public,  en  entrant  en  fonction,  qui 
ne  fasse  le  serment  de  défendre  les  per- 
sonnes et  les  propriétés,  quelles  sont  celles 
qui  ont  été  pillées?  Citez-en  une  seule? 
Vils  brigands,  vous  ne  nous  découragerez 
Jamais,  le  peufde  ne  se  séparera  pas  du 
peuple,  et  en  dépit  de  l'inlrigue,  !a  justice, 
l'Egalité  et  la  Liberté  triompheront,  seront 
éternelles,  et  les  calomniateurs,  les  intri- 
gants et  les  hommes  de  mauvaise  foi  pas- 
seront. » 

Les  citoyens  de  service  à  la  distribution 
des  légumes  surveilleront  ceux  qui,  après 
en  avoir  déjà  reçus,  se  remettront  à  la  file 
pour  en  avoir  une  seconde  fois. 

28  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,   signée    de   Clément,  secré- 
taire de  l'Etat-major  général,  A.  N,,  BB"^7G. 

2009.  —  Rapport  de  la  surveillance  de 
l'administration  de  l^olice  de  la  Commune 
de  Paris  :  1°  faisant  connaître,  en  ce  qui 
concerne  l'esprit  public,  que  le  peuple  de 
Paris  est  toujours  le  môme,  qu'on  est 
contentde  la  surveillance  qui  a  fait  décou- 
vrir le  complot,  circonstance  qui  a  aug- 
menté la  confiance  des  Sans-culottes  à  un 
degré  duquel  elle  ne  descendrait  que  bien 
diflicilement,  que  les  groupes  sont  aussi 
nombreux,  mais  moins  bruyants,  que  les 
sections  se  conduisent  révolulionnaire- 
nient,  surveillant  exactement,  et  ça  ira; 
2"  pour  ce  qui  touche  les  subsistances, 
les  denrées  et  le  poisson  augmentent  de 
jour  en  jour;  l'aftluence  est  toujours  la 
même,  mais  elle  ne  durera  pas.  Les  femmes 
commencent  à  s'ennuyer,  elles  voient  que 
les  approvisionnements  se  font  avec  soin 
T.  X. 


et  que  l'on  s'occupe  de  Paris  de  manière 
à  pourvoir  à  tous  ses  besoins. 

Les  marchands  de  bœufs  annoncent 
qu'il  Pl'y  aura  point  de  bœufs  au  marché 
de  Poissy,  attendu  qu'ils  ne  savent  com- 
ment acheter  sans  connaUrc  le  maximum, 
et  qu'ils  ne  veulent  point  s'exposer. 

Un  jeune  homme  s'est  brûlé  la  cervelle 
dans  la  commune  de  Rercy,on  est  occupé 
en  ce  moment  à  connaître  les  causes  de 
ce  suicide. 

28  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  La  Fosse,  chef  de  la  sur- 
veillance de  la  Police,  A.  N.,  W  76,  cote  27, 

2010.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Dommnnget  et  sa 
détention  jusqu'à  nouvel  ordre  à  la  Force; 
2°  ordonnant  la  mise  en  liberté  immédiate 
du  citoyen  Rubeau,  conduit  au  Comité  par 
ordre  du  Comité  de  surveillance  de  la  sec- 
lion  de  Clialier;  3°  décidant,  par  mesure 
de  sûreté  générale,  que  le  ci-devant  baron 
de  Menou,  ex-constituant,  sera  arrêté  sur- 
le-champ  et  conduit  à  la  Force,  pour  y 
rester  jusqu'à  nouvel  ordre. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  202, 
fol.  82,  83. 

2011.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'agent  national  près  le  Dépar- 
tement de  Paris,  déclarant  avoir  eu  occa- 
sion de  remarquer  combien  les  Comités 
de  surveillance  sont  chargés  de  fonctions 
étrangères  à  celles  qui  leur  sont  déléguées 
par  leur  institution,  observant  que  cette 
accumulation,  irrégulière  et  nécessaire- 
ment nuisible  à  l'intérêt  général,  n'est 
qu'un  moyen  d'atténuer  la  surveillance 
qu'ils  doivent  exercer  continuellement  et 
de  les  astreindre  à  une  responsabilité  qui 
les  mettrait  en  quelque  sorte  sous  une 
dépendance  qui  ne  peut  les  atteindre,  et 
l'invitant  très  expressément  à  s'opposer 
autant  que  possible  aux  mesures  désorga- 
nisatrices  d'une  surveillance,  dont  il  est 
important  de  laisser  le  libre  exercice  aux 
Comités  qui  en  sont  chargés,  à  faire  (re- 
tirer) à  l'instant  toutes  les  commissions 
ou  mandats  qui  leur  auraient  été  adres- 

29 


4:;.o 


GIIAPITHK  1".  —  JOURNÉES  UISTOIUQL'ES  DE  LA  IIÉVOLUTION 


ses,  elàiiiforiner  sous  trois  jours  leComiLé 
du  nouvel  ordre  qu'il  est  instant  d'établir. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du    registre   des   mandais   d'frrèt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*il  292, 
fol.  82. 

2012.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  lui  adressant  une  lettre 
et  une  note  concernant  le  nommé  Cousin, 
traduit  au  Tribunal. 

28  ventôse  an  II 
Extrait  du   registre   des  mandats    d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  iV.,  AF*n  292, 
fol.  80. 

2013.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  chargeant  le  citoyen  Guibert, 
qui  s'adjoindra  le  citoyen  André,  membre 
du  Comilc  des  Beiges,  de  mellre  en  état 
d'arrestation  et  d'incarcérer  à  la  Force  le 
ci-devant  vicomte  Edouard  de  Valkiers, 
banquier  de  la  cour  de  Vienne,  Boyé,  père 
et  ûls,  banquiers  à  Paris,  Daubremé,  négo- 
ciant de  Bruxelles,  Gruyer,  employé  ci-de- 
vant dans  les  finances  de  Bruxelles,  le 
nommé  La  Violette  Beldinguer,  membre  de 
l'Assemblée  des  Belges,  le  nommélJuboscb, 
le  nommé  Bellis,  négociant  de  la  ville  de 
Gand,  Jacques  Suvecli,  courtier  de  Bruxel- 
les, Fi^ançoise  Kaiser,  dite  Julie,  la  femme 
du  noninié  Gadolle,  agent  de  l'ex-ministre 
Roland,  Dupuis,  natif  de  Lyon,  Dulilly, 
de  Bruges,  le  ci-devant  comte  de  Vilain  XIV, 
de  Gand,  Vandesten,  ci-devant  prêtre  en 
l>eIgiquo,  d'Or,  avocat  d'Anvers,  Siner, 
aussi  avocat  d'Anvers,  Lambert,  adminis- 
trateur d'Anvers,  Ducoudray,  ex -noble 
français,  ces  cinq  derniers  employés  dans 
les  bureaux  du  ministre  de  l'intérieur, 
Bastinet,  commissaire  en  Belgique,  avec 
ordre  de  les  détenir  séparément  et  d'ap- 
poser les  scellés  sur  leurs  papiers. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*li  292, 
fol.  84. 

2014.  —  Arrêté  du  Comité  de  sfireté 
générale,  vu  la  pétition  du  citoyen  Jean- 
Joseph-François  Marcovelle,  domicilié  à 
Paris,  rue  Saint-Honoré,  n»  1446,  tendant 
à  obtenir  la  levée  des  scellés  apposés  sur 
les  effels  et  papiers  du  citoven  Ménard, 


pour  en  extraire  un  titre  principal  de 
créance,  nécessaire  pour  les  intérêts  de  la 
mère  dudit  Marcovelle,  chargeant  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Monlagne,  cii  présence  du  citoyen  Morel, 
secrétaire  du  Comité,  de  lever  les  scellés 
apposés  sur  les  eflets  et  papiers  dudit 
Ménard,  ci-devant  receveur  de  rentes,  mort 
dans  une  maison  de  délenlion,  pour  en 
extraire  le  titre  principal  de  créance,  né- 
cessaire à  l'efïet  de  percevoir  le  rembour- 
sement du  capital,  qui  doit  être  remis  au 

débileur. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  85. 

2015.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  l'  chargeant  le  citoyen  Martin 
d'arrêter  et  de  conduire  à  Saint-Lazare  le 
nommé  Castelbajac  et  d'apposer  les  scellés 
sur  ses  papiers  ;  2°  ordonnant  de  lever 
les  scellés  chez  le  citoyen  Dupont,  impri- 
meur, mais  chargeant  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier  de  sur- 
veiller l'imprimerie  dudit  Dupont;  3°  or- 
donnant la  mise  en  liherté  immédiate  du 
citoyen  Rabalhe,  âgé  de  92  ans,  détenu 
aux  casernes  des  Carmes;  4°  autorisant  le 
citoyen  Biestai,  secrétaire-greffier  du  Co- 
mité civil  de  la  section  de  la  Réunion,  à  se 
transporter  en  la  maison  de  détention 
pour  faire  signer  les  certificats  de  rési- 
dence des  détenus  domiciliés  dans  la  sec- 
tion, en  s'adjoignant  deux  membres  du 
Comité  révolulionnaire  de  la  seclion  de  la. 
Réunion  ;  5°  ordonnant  la  détention,  par 
mesure  de  sûreté  générale,  à  Sainle-Pé- 
lajj;ie,  du  citoyen  Dubois,  administrateur 
du  Département  de  Paris,  et  la  mise  sous 
scellés  de  ses  papiers;  6*^  ordonnant  de 
mettre  en  état  d'arrestation  et  de  conduire 
dans  la  maison,  dite  des  Anglaises, la  nom- 
mée Dupcillc,  fille  de  Ouillon,  baigneur, 
et  logeant  chez  Chirat,  ci-devant  agent  de 
change,  boulevard  Montmartre,  n»  24,  vis- 
à-vis  le  jardin  Montmorency,  et  d'apposer 
les  scellés  sur  ses  papiers. 

28  ventôse  an  IL 
Extrait  du    registre  des  mandats  d'arrêt    du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fui.  143,  144,  149. 


L'ESPBIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


451 


2010.  —  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  décidant  que 
le  citoyen  Aiitonelle,  juré  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, sera  mis  sur-le-champ  en 
état  d'arrestation  et  les  scellés  apposés 
sur  ses  papiers. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*lî  294 
fol.  144. 

2017.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Rubeau,  membre  du 
Comité  des  Belges,  rue  des  Matliurins, 
près  le  Comité  révolutionnaire,  le  convo- 
quant pour  le  soir,  à  7  heures,  au  Comité, 
avec  le  citoyen  André. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre    des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  143. 

2018.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  maire  de  la  Commune  de 
Paris,  déclarant  qu'à  n'en  pas  douter,  les 
Comités  de  surveillance  sont  tellement 
entravés  dans  leur  marche  par  l'abondance 
de  fonctions  ou  commissions  particulières 
qu'il  ne  leur  est  plus  possible  d'atteindre 
leur  but,  qu'aujourd'hui  surtout,  il  est 
indispensable  d'éloigner  d'eux  tout  ce  qui 
pourrait  détourner  leur  attention,  ralentir 
leur  activité  et  les  soumettre  à  une  res- 
ponsabilité et  à  des  iniluences  qui  doivent 
leur  être  parfaitement  étrangères,  lui  de- 
mandant en  conséquence  de  faire  en  sorte 
que  toute  mission  ou  délégation,  qui  au- 
raient pu  leur  être  adressés  par  des  pou- 
voirs émanés  du  Conseil  général  de  la 
Commune  de  Paris,  soient  à  l'instant  re- 
tirés, et  qu'à  l'avenir  il  ne  puisse  leur  en 
être  conféré  de  contraires  à  leur  insti- 
tution. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre   des  mandats  d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,    AF*ii  294, 
fol.  145. 

2019.  — Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  pro- 
cédant à  l'interrogatoire  de  la  femme  Che- 
valier, tenant  une  maison  garnie,  rue 
Goupeau,  et  à  celui  de  la  femme  Poussin, 


ouvrière  en  linge,  demeurant  chez  ladite 
femme  Chevalier,  d'après  lequel  le  Comité 
a  envoyé  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutioiniaire  copie  de  la  dénonciation  pro- 
duite contre  la  femme  Poussin,  avec  prière 
de  donner  son  avis  pour  savoir  si  elle  doit 
être  envoyée  audit  Tribunal  ;  2°  recevant 
une  députation  de  la  Société  populaire 
d'Issy-l'Union,  qui  demande  les  motifs  de 
l'arrestation  des  citoyens  Kolberger  et 
Lamy,  de  cette  commune,  avec  envoi  d'un 
extrait  du  procès-verbal  du  Comité,  qui 
constate  leur  mise  en  liberté;  3°  recevant 
une  lettre  de  Philippeaux,  député  à  la  Con- 
vention nationale,  qui  demande  les  motifs 
de  l'arrestation  du  nommé  Desenne,  son 
libraire-imprimeur,  Maison  Egalité,  arrê- 
tant de  répondre  au  citoyen  Philippeaux  et 
d'envoyer  copie  des  pièces  concernant  De- 
senne  ainsi  que  la  lettre  de  Philippeaux  aux 
Comités  de  sûretégénéraleetdesalutpublic 
pour  les  inviter  à  se  prononcer  sur  cette 
afïaire;  4°  adressant  au  Comité  de  la  sec- 
tion des  Sans-Culottes  copie  du  procès- 
verbal  d'arrestation  des  femmes  Poussin 
et  Chevalier;  Y)°  sur  l'observation  faite  par 
l'un  des  membres  que  les  ennemis  de  la 
Révolution  répandent  dans  le  public  les 
bruits  les  plus  calomnieux,  prétendant  que 
les  patriotes  vont  être  arrêtés,  que  déjà  plu- 
sieurs d'entre  eux  le  sont,  que  leur  but,  en 
semant  ces  faux  bruits,  est  de  glacer  le 
courage  des  bons  citoyens  et  de  les  rallier 
autour  de  leur  parti  pour  le  sauver;  un 
autre  membre  ayant  proposé  un  projet  de 
proclamation  au  peuple  pour  le  prémunir 
contre  cette  sorte  d'intrigue  et  en  ayant 
donné  lecture,  le  Comité  en  arrête  l'im- 
pression au  nombre  de  2,000  exemplaires, 
pour  être  affichée  partout  où  besoin  sera, 
décide  qu'elle  sera  littéralement  insérée 
au  procès-verbal  et  que  copie  en  sera  en- 
voyée aux  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale. 

Proclamation  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  à  ses  conci- 
toyens : 

«  Quel  que  soit  le  masque  dont  se  couvre 
le  conspirateur,  ses  lâches  complots  n'é- 
chapperont point  à  l'œil  surveillant  du 
peuple,  ses  manœuvres  sourdes  feront  dé- 
voilées, ses  crimes  paraîtront  au  grand 


482 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


jour,  et  le  glaive  de  la  loi  frappera  indis- 
tinctement toutes  les  têtes  coupables. 

((  Citoyens,  resserrons  plus  que  jamais 
les  nœuds  de  la  fraternité,  que  nos  cœurs 
se  confondent  et  n'en  forment  plus  qu'un 
seul,  brûlant  du  même  amour  pour  la 
liberté. 

«  Entourons  de  notre  force  et  de  toule 
notre  confiance  la  Montagne  sainte,  les 
Comités  de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale de  la  Convention,  ils  ont  sauvé  et 
sauveront  encore  la  République. 

«  Rejetons  loin  de  nous  les  bruits  ca- 
lomnieux répandus  par  les  contre-révolu- 
tionnaires, que  tel  et  tel  patriote  vont  être 
ou  sont  arrêtés,  ces  bruits  ne  sont  semés 
que  pour  diminuer  l'énergie  des  patriotes, 
les  engager  à  se  réunir  aux  malveillants 
pour  sauver  leur  parti,  mais  le  piège  est 
trop  grossier;  non,  les  patriotes  n'ont  rien 
à  craindre,  les  conspirateurs  seuls  doivent 
trembler. 

«  Attendons  avec  respect  le  jugement 
du  Tribunal  auguste  et  terrible  qui  purge 
si  bien  la  terre  de  la  Liberté  des  monstres 
qui  la  souillent  et  qui  la  déshonorent.  » 
6"  convoquant  divers  employés  de  la  Poste 
des  bureaux  du  départ,  de  l'arrivée,  du 
chargement  et  de  la  taxe,  pour  le  lende- 
main à  la  séance  du  soir,  afin  de  fournir 
au  Comité  des  renseignements  sur  le 
nommé  Dagant,  père,  employé  à  la  Poste. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du  3«  registre  des  procès-verbaux  et 
délibérations  du  Comité  de  surveillance  du   Dé- 
partement de  Paris,  A.  iV.,BB^  8 1^,  fol.  113-116. 

2020.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  aux  Comi- 
tés de  salut  public  et  de  sûreté  générale, 
déclarant  que  la  malveillance  qui  s'agite 
dans  tous  les  sens  répand  le  bruit  que  les 
hommes  qui  ont  coopéré  à  la  Révolution 
du  31  mai  et  autres  patriotes  vont  être 
arrêtés,  ou  qu'ils  le  sont  déjà,  le  but  que 
se  proposent  les  ennemis  de  la  chose  pu- 
blique en  faisant  courir  ces  bruits  est 
d'etfrayer  les  patriotes,  de  grossir  le  parti 
des  mécontents  et  de  sauver  par  ce  moyen 
les  conjurés,  et  annonçant  que  le  Comité 
a  cru  devoir  faire  une  proclamation  pour 
rassurer  les  citoyens,  qu'il  leur  en  adresse 


une  copie  et  qu'il  l'enverra  de  suite  à  l'im- 
pression. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre  de   copie   des   lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB^  81,  fol.  40. 

2021.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  à  l'accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
accompagnant  l'envoi  d'une  dénonciation 
qui  n'est  revêtue  que  d'une  seule  signa- 
ture, comme  l'objet  est  grave,  le  priant  de 
faire  connaître  le  plus  tôt  possible  le  parti 
que  doit  prendre  le  Comité. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre    de    copie  des  lettres   du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB^  81,  fol.  40. 

2022.  —  Extrait  de  l'ordre  du  jour  de  la 
force  armée  de  Paris,  notifiant  le  décret 
de  la  Convention,  du  13  ventôse,  qui  in- 
terdit à  toutes  autorités  constituées  d'at- 
tenter en  aucune  manière  à  la  personne 
des  envoyés  des  gouvernements  étran- 
gers; les  réclamations  qui  pourraient  s'é- 
lever contre  eux  seront  portées  au  Co- 
mité de  salut  public,  seul  compétent  pour 
y  faire  droit. 

Le  concours  pour  les  élèves  du  génie 
étant  terminé,  le  ministre  de  la  guerre 
invite  le  Commandant  général  à  en  préve- 
nir les  sections  :  en  conséquence,  tous  les 
commandants  des  postes  et  patrouilles  ar- 
rêteront tous  les  militaires,  excepté  ceux 
qui  établiront  avoir  été  reçus  audit  con- 
cours; ceux  qui  ne  l'ont  pas  été  ayant  été 
mis  en  demeure  de  rejoindre  sur-le-champ 
leurs  corps  respectifs.  On  arrêtera  aussi 
aux  barrières  et  dans  tous  les  postes  inté- 
rieurs ceux  qui  arrivent  encore  journelle- 
ment dans  Paris,  sans  permission. 

Nul  officier  militaire  n'a  le  droit  de  fer- 
mer une  barrière  sans  une  autorisation 
des  autorités  constituées. 

Les  citoyens  arrivant  à  Paris  ne  doivent 
point  être  inquiétés  en  entrant  dans  la 
ville,  à  moins  qu'ils  ne  soient  hors  la  loi. 

La  garde  des  barrières  ne  doit  point 
s'emparer  de  ce  qui  appartient  à  autrui;  si 
quelques  citoyens  sont  réfractaires  au  rè- 
glement de  police,  les  délinquants  devront 
être  traduits  devant  les  autorités  légales. 


L'ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


453 


Le  Commandant  général  invite  aussi  ses 

frères  d'armes   à   sévir  contre   ceux  qui 

coupent  les  blés  pour  la  nourriture  des 

lapins. 

29  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Clément,   secré- 
taire de  l'Elat-major  général,  A.  N.,  BB^  7G. 

2023.  —  Arrêtés  du  Con.ilé  de  sûreté 
générale  :  i°  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  et  Tenvoi  à  la  Force  du 
nommé  Doligny,  logé  maison  Herbaux, 
rue  Saint-IIonoré,  n°  i60,  ci-devant  hôlel 
d'Angleterre,  et  l'examen  minutieux  de 
ses  papiers;  2°  chargeant  le  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Brulus  d'ar- 
rêter et  de  conduire  à  Saint- Lazare  le  fils 
du  ci-devant  prince  de  Poix,  actuellement 
à  Paris,  ainsi  que  Vermondant,  ex-oralo- 
ricn,  demeurant  rue  de  Cléry,  et  d'appo- 
ser les  scellés  sur  leurs  papiers;  3°  déci- 
dant que  le  nommé  Rertels,  notaire,  sera 
réintégré  sur-le-champ  dans  la  maison 
d'arrôL  du  Luxembourg  par  les  soins  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  [des 
Amis]  de  la  Pairie;  4"  décidant  que  le  di- 
recteur du  Journal  des  décrets  pour  les  habi- 
tants des  campagnes,  rue  Jean-Jacquos-Rous- 
seau,n^38,près  le  café  de  la  Poste,  sera  mis 
en  élal  d'arrestation  et  conduit  au  Comité 
de  sûreté  générale,  ses  papiers  cxamiés 
et  ceux  suspects  portés  au  Comité;  5°  en 
exécution  du  décret  qui  vient  d'être  rendu 
à  la  Convention,  ordonnant  que  Marino, 
officier  de  police  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  sera  amené  sur-le-champ  au 
Comité  pour  êlre  entendu  sur  certains 
faits;  Coordonnant  d'amener  sur-le-champ 
au  Comité  le  citoyen  Laurent,  de  service, 
la  veille  au  soir,  au  corps  de  garde  des 

Feuillants. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N,,  AF*II  292, 
fol.  82,  8.'!,  8i. 

2024.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, chargeant  le  citoyen  Bonjour  de 
perquisitionner  chez  le  nommé  Marseille, 
ex-premier  commis  du  nommé  Jauge,  ban- 
(|uier  en  arrestation,  demeurant  rue  Hel- 
vetius,  section  de  la  Montagne,  la  porte 
cochère  à  côté  du  couvent  des  ci-devant 
Catholiques,  à   l'eflet   de    découvrir    une 


caisse  arrivée  chez  ledit  Jauge,  rue  du 
Mont-Blanc,  vers  la  fin  de  nivôse  ou  au 
commencement  de  pluviôse  dernier,  par 
la  messagerie  venant  de  Baie,  laquelle 
caisse,  contenant  33,000  livres  en  assi- 
gnats, fut  portée  le  lendemain  pour  véri- 
fication à  l'administration  des  assignats 
par  le  caissier  et  le  garçon  de  caisse  dudit 
Jauge, et  déposée  ensuite  chez  Marseille  au 
lieu  d'avoir  été  reportée  chez  Jauge,  dé- 
clarée au  Comité  et  mise  sous  les  scellés, 
décidant  qu'examen  sera  fait  des  papiers 
dudit  Marseille,  qui  sera  incarcéré  dans 
une  maison  d'arrêt,  ladite  caisse  visitée 
sera  reportée  chez  ledit  Jauge  et  mise  sous 
les  scellés. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre  des  mandats   d'arrêt   du 
Comité   de   sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*il  292, 
fol.  85. 

2025.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sùrelé 
générale  :  déchargeant  le  citoyen  Pérès  de 
procéder  à  l'arrestation  de  la  ci-devant 
marquise  de  Fleury  et  de  la  nommée  Mur- 
sin,  ex-noble,  demeurant  rue  ri-devant  de 
Valois-au-Roule,  et  d'examitjer  leurs  pa- 
piers; 2°  ordonnant  la  mise  en  état  d'ar- 
restation du  nommé  Bois-Cliollet,  ci-devant 
grand  vicaire  du  ci-devant  évêque  de 
Nantes,  réfugié,  sous  un  faux  nom,  maison 
garnie  de  la  Marine,  rue  Croix-des-Petits- 
Cbamps;  3°  chargeant  le  citoyen  Chaumet, 
secrétaire-adjoint  du  Comité,  de  se  trans- 
porter dans  la  maison, dite  la  Grande  Mai- 
son de  la  République,  rue  de  la  Jussienne, 
n^  18,  accompagné  du  citoyen  Henri  Joly, 
de  la  commune  de  Dormans,  pour  y  visiter 
l'appartement  que  ce  Joly  lui  indiquera, 
et  dresser  procès-verbal  des  fusils  et  ar- 
mes qui  s'y  trouveront;  4°  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  du  nommé  Ma- 
rino, officier  de  police, et  son  incarcération 
dans  la  maison  des  Carmes,  où  il  ne  pourra 
communiquer  avec  qui  que  ce  soit;  5"  or- 
donnant la  mise  en  état  d'arrestation  et 
l'incarcération,  comme  suspecte,  de  la  ci- 
devant  comtesse  Limière,  demeurant  rue 
de  Belfort. 

29  ventôse  an  II. 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  A'.,  AF*II  292, 
fol.  86,  87, 


'tim 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2026.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant  qu'en  conséquence 
de  la  mise  en  liberté  du  citoyen  Dubignon 
les  scellés  apposés  sur  son  logement,  sec- 
lion  de  l'Indivisibilité,  seront  levés  en  pré- 
sence de  deux  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire, pour  qu'il  en  jouisse,  s'il  ne 
se  Irouve  rien  de  suspect  ;  2"  ordonnant 
d'amener  sur-le-champ  au  lieu  des  séances 
du  Comité  le  citoyen  J.-H.  Pelissier,  place 
Marat,  n»  G,  et  de  mettre  les  scellés  sur 
ses  papiers  et  eiïets;  3"  chargeant  le  ci- 
toyen Pei'rin,  adjudant  général,  de  tra- 
duire au  Tribunal  révolutionnaire  le  ci- 
devant  baron  Defaux,  le  nommé  d'Henne- 
zel,  ci-devant  noble,  Boyer  d'Erlange,  ci- 
devant  avocat  général  au  Parlement  de 
Besançon,  La  Bretinière,  ex-conseiller  au- 
dit Parlement,  Boudry  de  Charchissac,  ex- 
nobli^,  Meillard  de  Mardignac,  ex-noble,  et 
Simonnet  de  Folvet,  aussi  ex-noble,  tous 
portés  sur  la  liste  des  émigrés. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des  mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  145,  146. 

2027.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  représentant  du  peuple  Pons 
de  Verdun,  rue  Hautefeuille,  n°  20,  le  con- 
voquant au  Comité  pour  qu'il  donne  con- 
naissance des  faits  sur  lesquels  il  a  fondé 
sa  plainte  contre  Marine,  oflîcier  de  police 
de  la  section  de  Bonne-Nouvelle,  afin  de 
mettre  à  même  le  Comité  d'exécuter  le 
décret  rendu  à  ce  sujet. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait   du  registre  des  mandais   d'arrêt  du 
Comil;é  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  294, 
fol.  146. 

2028.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1»  décidant  que  Mauracin  etCou- 
genot,  anciens  administrateurs  de  la  ci- 
devant  Compagnie  des  Indes,  actuellement 
détenus  en  la  maison  des  Fermes,  rue  de 
GrenclIc-Saint-IIonoré,  seront  transférés 
sur-le-champ  à  la  Force,  où  ils  ne  pour- 
ront communiquer  avec  qui  que  ce  soit; 
2°  chargeant  les  citoyens  Calais,  secré- 
taire du  Comité,  et  André  de  mettre  en 
état  d'arrestation  et  d'incarcérer  séparé- 
ment à  Sainte-Pélagie  les  nommés  Antoine 


Benef,  secrétaire  de  la  Société  des  Belges, 
et  Reins,  négociant  de  la  Belgique,  en 
outre  d'apposer  les  scellés  sur  leurs  pa- 
piers, ainsi  que  sur  cei^x  de  la  Société  des 
Belges;  3"  vu  l'arrêté  du  Corps  municipal 
de  Paris,  chargeant  le  maire  de  Paris  de 
mettre  sur-le-champ  en  liberté  les  citoyens 
Tirret,  Collier  et  Vienne;  4°  ordonnant  la 
mise  en  état  d'arrestation  du  nommé 
Pape,  demeurant  rue  du  Four-Saint-Jac- 
ques, qui  sera  amené  au  Comité,  et  l'exa- 
men de  ses  papiers. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre    des  mandats   d'arrêt   du 
Comité  de  sûreté  générale,   A.  A'.,   AF*n  294, 
fol.  147,  148. 

2029.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  citoyen  Pache,  maire  de  Paris, 
déclarant  savoir  à  n'en  pas  douter  que  le 
nommé  Daugeard  et  sa  femme,  de  Bor- 
deaux, sont  actuellement  à  Paris,  mais 
ignorer  sur  quelle  section  ils  résident, 
comme  il  importe  essentiellement  de  dé- 
couvrir leur  domicile,  le  priant  de  donner 
les  ordres  les  plus  précis  à  l'administra- 
tion de  Police,  pour  qu'elle  fasse  à  ce 
sujet  des  recherches  exactes  et  bien  com- 
binées, et  d'avoir  soin  d'en  transmettre  le 
résultat  au  Comité. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  du  registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*li  294, 
fol.  148. 

2030.  —  Délibération  du  Comité  de  salut 
public  du  Départementde  Paris  :  1»  d'après 
les  renseignements  donnés,  tant  par  la 
commune  de  Sarcelles  que  par  le  Co.mité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
sur  le  nommé  Sanguin,  dit  Livry,  consi- 
dérant qu'il  n'y  a  contre  lui  aucuns  faits 
qui  puissent  le  faire  regarder  strictement 
comme  suspect,  décidant  qu'il  sera  sur- 
le-champ  mis  en  liberté,  sous  la  surveil- 
lance et  responsabilité  de  la  commune  de 
Sarcelles  et  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  seclion  Le  Peletier,  cette  mesure  motivée 
par  sa  qualité  de  ci-devant  noble;  2°  invi- 
tant le  Comité  de  surveillance  de  la  section 
de  la  Montagne  à  donner  par  écrit  son  opi- 
nion sur  le  nomméDesenne,  imprimeur-li- 
braire, Maison  Egalité;  3°  chargeant  le  ci- 


1 


î;espuit  public  a  paris  en  ventôse  an  II 


45! 


toyeii  Francliet  de  se  transporter  au  Comité 
do  sûreté  générale  pour  obtenir  un  ordre 
d'arrestation  de  la  nommée  BeauforL, habi- 
tant à  Versailles;  4° sur  la  réclamation  par 
le  Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
lîondy  des  frais  de  garde  des  scellés  appo- 
sés au  domicile  d'Vgé  La  Bletoimière,  le 
renvoyant  au  Département  de  Paris,  avec 
une  lettre  invitant  à  porter  sur  la  liste  des 
émigrés  Tindividu  en  question,  qui  s'est 
évadé  d'une  des  chambres  du  Comité, et  à 
payer  à  l'avenir  les  frais  de  gardien  ; 
a"  d'après  l'examen  de  la  dénonciation 
contre  la  nommée  Poussin,  de  son  interro- 
gatoire, et  sur  l'avis  de  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  décidant 
l'envoi  de  copie  de  ses  pièces  au  Tribunal 
et  le  trunsfèrement  de  ladite  Poussin  à  la 
Conciergerie,  ce  qui  est  exécuté;  6° adres- 
sant aux  Comités  de  Sarcelles  et  de  la 
section  Le  Peletier  copie  de  l'arrêt  ordon- 
nant la  mise  en  libeité  de  Sanguin,  dit 
Livry,  avec  sa  carte  blanche  de  sûreté; 
7"  recevant  le  compte  rendu  de  la  mission 
conliée  au  citoyen  Franchet,  qui  dépose 
sur  le  bureau  l'ordre  d'arrestation  de  la 
femme  Beaufort,  ordre  que  ce  citoyen  est 
cliargé  de  mettre  à  exécution  ;  8°  recevant 
les  déclarations  de  six  employés  à  la 
Poste  touchant  le  nommé  Dagant,  des- 
quelles il  résulte  que  ce  Dagant  est  pré- 
venu d'être  un  ennemi  de  la  Révolution  ; 
9°  portant  envoi  à  la  municipalité  de  Vau- 
girard  de  copie  du  procès-verbal  qui  y  a 
été  dressé,  le  12  ventûse,  par  plusieurs  des 
membres  du  Comité  de  surveillance  du 
Département;  10°  recevant  une  députa- 
tion  du  Conseil  général  de  la  Commune, 
qui  invile  le  Comité  à  lui  fournir  tous  les 
renseignements  qu'il  pourrait  avoir  sur 
les  listes  des  pétitionnaires  des  8,000  et 
des  20,000,  ainsi  que  tous  les  indices  qui 
permettront  de  se  les  procurer. 

'29  ventôse  an  II. 
Exlraitdu  S'^  registre  des  procès-verLanx  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  N.,  BB^  81»,  fol.   llG-119. 

2031.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance (lu  Département  de  Paris  à  celui  de 
la  section  de  la  Montagne,  Tinvilant  à  lui 
donner  par  écrit  son  opinion  sur  le  compte 


de    Desenne,   qu'on   voudrait   bien    faire 
passer  pour  patriote. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  du   registre   de  copie  des  lettres  du 
(Comité    de    salut    public    du    Déparlement    de 
Paris,  A.  N.,  BB^  81,  fol.  40. 

2032.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  repré- 
sentant Philippcaux,  déclarant  que  des 
motifs  connus  du  Comité  ont  déterminé 
l'arrestation  du  libraire  Desenne,  que  la 
persuasion  qu'il  a  de  son  patriotisme  doit 
le  tranquilliser  sur  son  sort  et,  s'il  désire 
avoir  des  renseignements  sur  son  affaire, 
l'engageant  à  consulter  à  cet  égard  le 
Comité  de  sûreté  générale. 

29  venlùse  an  II. 

Extrait  du  registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  N.,  BB3  81,  fol.  40. 

D'après  une  minute  de  lettre  au  même  repré- 
sentant, raturée  sur  le  registre,  le  libraire  De- 
sonnc  était  accusé  d'avoir  vendu  et  fait  colporter 
les  Acles  des  apôtres  et  autres  libelles  contre- 
révolutionnaires;  il  déjeunait  tranquillement, 
parait -il,  pendant  que  l'on  combattait  la  tyran- 
nie an  10  août,  et  gardait  sa  boutique  le  31  mai, 
fpiand  ses  frères  gardaient  à  vue  les  scélérats 
léJcralistes. 

2033.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  i°  autorisant  le  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  Guillaume-Tell 
à  se  faire  remettre,  sous  récépissé  des 
commissaires  qu'il  aura  nommés,  les  let- 
tres (|ui  sont  ou  qui  seront  adressées  au 
nominé  Massot,  imprimeur,  dont  il  sera 
fait  rapport;  2"  ordonnant  la  mise  en  état 
d'arrestation  du  nommé  Le  Crip,  direc- 
teur du  Journal  des  décrets  pour  les  habi- 
lanls  des  campa {/nc:^,  et  son  incarcération 
dans  la  maison  de  détention  des  Carmes, 
pour  y  être  gardé  jusqu'à  nouvel  ordre, 
sans  pouvoir  communiquer  avec  qui  que 
ce  soit;  3"  vu  l'état  de  maladie  du  citoyen 
Terrier-Delaitre  et  la  soumission  faite  par 
le  citoyen  Berger,  tenant  maison  garnie, 
rue  de  Ciéry,  n"  02,  de  le  représenter  dès 
qu'il  en  sera  requis,  autorisant  ledit  Ter- 
rier à  demeurer  dans  la  maison  dudit  Ber- 
ger, sous  la  responsabilité  de  ce  dérider, 
et  ce  jusqu'à  nouvel  ordre;  4°  chargeant 
le  citoyen  Héron  de  mettre  en  état  d'ar- 
restation  le  nommé    Lenoir,    imprimeur, 


/KiO 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  T)E  LA  RÉVOLUTION 


demeurant  rue  des  Martyrs,  et  de  procé- 
der à  un  examen  très  scrupuleux  de  ses 
papiers,  avec  saisie  de  ceux  suspects  et 
apposition  des  scellés. 

30  ventôse  an  IL 
Exlrait  du  registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,    A.  N.,   AF*il  292, 
fol.  84,  87,  89. 

2034.  —  Arrêtés  du  Comité  de  sûreté 
générale  :  1°  décidant,  par  mesure  de  sû- 
reté générale,  qu'il  sera  fait  à  l'instant 
une  visite  dans  la  maison,  située  place 
Marat,  n"  6,  à  l'effet  de  constater  les  indi- 
vidus qui  s'y  trouvent  et  de  visiter  leurs 
papiers,  le  tout  par  les  soins  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Marat,  qui 
nommera  deux  commissaires,  lesquels 
seront  autorisés  à  interroger  et  même  ar- 
rêter provisoirement  toutes  personnes  sus- 
pectes; 2°  chargeant  le  citoyen  Mettrierde 
procédera  l'arrestation  du  nommé  Etienne, 
espion  de  Lafayette  et  agent  de  Dumou- 
riez,  ainsi  que  d"un  individu  qui,  le  9  août 
1792,  se  présenta  avec  un  autre  chez  Ro- 
hespierre,  dans  des  desseins  présumés 
dangereux,  lequel  individu  a  été  signalé 
comme  se  trouvant  actuellement  à  Paris, 
avec  apposition  des  scellés  sur  ses  papiers 
et  effets  ;  3°  chargeant  le  maire  de  la  Com- 
mune de  Paris  de  traduire  au  Comité  les 
auteurs  d'un  portrait  d'homme,  au  l3as 
duquel  on  a  mis  Chalier,  député  à  la  Con- 
vention   nationale    en    1792,    assassiné  à 

Lyon. 

30  ventôse  an  IL 
Extrait  du   registre  des   mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.   N.,   AF*li  294, 
fol.  147,  149. 

203;j.  —  Délibéralion  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  :  1°  an- 
nonçant qu'il  a  écrit  au  citoyen  Philip- 
peaux,  député  à  la  Convention  nationale,  en 
réponse  à  sa  demande  de  renseignements, 
du  28  ventAse,  sur  Desenne,  libraire,  Mai- 
son Egalité,  le  renvoyant  à  cet  égard  au 
Comité  de  sûreté  générale;  2°  portant  en- 
voi à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal 
révolutionnaire  du  n»  297  de  la  feuille  pé- 
riodique, intitulée  :  le  Père  Duchénc,  rédigée 
par  Hébert,  qu'il  avait  arrêtée  à  la  Poste 
en  brumaire,  comme  contenant  des  phra- 


ses tendant  à  avilir  la  représentation  na- 
tionale, et  le  n"  38  du  Moniteur  universel, 
en  date  d'oclodi,  première  décade  de  bru- 
maire, 29  octobre  1793  (vieux  style),  où  se 
trouve  incluse,  dans  la  séance  des  Jaco- 
bins, une  dénonciation  qui  y  a  été  faite 
contre  le  Comité  par  Hébert,  au  sujet  du 
numéro  sus-désigné;  3**  décidant  que  copie 
des  pièces  relatives  au  nommé  Desenne, 
libraire,  sera  envoyée  au  Comité  de  sû- 
reté générale,  avec  invitation  de  prononcer 
à  ce  sujet,  ce  qui  est  fait;  4"  portant  envoi 
à  l'accusateur  public  près  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire de  copie  des  pièces  de  Se- 
nonne  et  de  sa  femme;  5°  décidant  qu'il 
n'y  aura  point  de  séance,  le  soir,  attendu 
qu'il  est  urgent,  dans  les  circonstances 
actuelles,  que  tous  les  bons  citoyens  se 
rendent,  chacun  dans  leurs  sections  res- 
pectives, pour  déjouer  dans  l'Assemblée 
générale  les  complots  des   traîtres  qui  y 

intriguent. 

30  ventôse  an  II. 
Extrait  duS^  registre  des  procès-verbaux  et  dé- 
libérations du  Comité  de  surveillance  du  Départe- 
ment de  Paris,  A.  iV.,  BB^  81l^  fol.  120,  121. 

203G.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  citoyen 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire,  accompagnant 
l'envoi  d'une  feuille  d'Hébert,  arrêtée  par 
ordre  du  Comité,  qui  donna  lieu  à  une 
dénonciation  faite  par  ledit  Hébert  aux 
Jacobins,  et  déclarant  que  la  lecture  du 
numéro  du  Moniteur  joint  à  leur  lettre 
montre  que  dès  lors  on  voulait  attenter  à 
la  souveraineté  nationale  et  avilir  les  au- 
torités constituées,  on  y  voit  aussi  Mo- 
moro  demander  la  traduction  du  Comité 
au  Tribunal  révolutionnaire,  pour  avoir 
osé  arrêter  une  feuille  du  sieur  Hébert, 
comme  si  le  patriotisme  du  Comité  n'était 

pas  connu. 

30  ventôse  an  II. 
Extrait    du   registre  de    copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.  iV.,  BB-'  81,  fol.  40  v°. 

2037.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance du  Département  de  Paris  au  Comité 
de  sûreté  générale,  déclarant  que  le 
nommé  Desenne,  libraire  au  ci-devant  Pa- 
lais-Royal, fut  arrêté,  ces  jours  derniers, 


Ï/ESPRIT  PUBLIC  A  PARIS  EN  VENTOSE  AN  II 


457 


par  ses  ordres,  comme  prévenu  d'avoir 
vendu,  distribué  tout  ce  que  la  contre-ré- 
volulion  avait  de  plus  perfide,  n'ayant  au- 
cun registre  chez  lui  depuis  avril  1792  ;  il 
déjeunait  tranquillement  en  ville,  le  Jour 
de  la  destruction  de  la  tyrannie,  le  10  août; 
il  était  tranquillement  dans  sa  boutique, le 
31  mai;  attendu  que  Philippeaux  réclame 
sa  liberté,  invitant  le  Comité  à  se  pronon- 
cer, ne  voulant  prendre  aucune  décision 


dans  une  affaire  aussi  délicate,  Desenne 
étant  considéré  dans  sa  section  comme 
uti  mauvais  citoyen,  ajoutant  que  les  scel- 
lés ont  été  mis  chez  lui  par  ordre  du  Co- 
mité de  salut  public,  depuis  le  moment  de 
son  arrestation. 

30  ventôse  an  II. 
Extrait   du   registre  de  copie  des  lettres  du 
Comité  de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
A.N.,  BB3  81,  fol.  iO  vo. 


33.  —  Arrestation  et  procès  des  Hébertistes  (Ronsin, 
Hébert,  Vincent,  Momoro,  Cloots,  etc.),  -4  germinal 
an   II. 


A    —  l'affaire  des  hébertistes  a   la 

CONVENTION   NATIONALE 

2038.  —  Présentalion  à  la  Convention 
nationale,  au  nom  du  Comité  de  salut 
public,  d'un  rapport  et  d'un  projet  de  dé- 
cret relatif  aux  manœuvres  des  ennemis 
(lu  bien  public  et  à  des  écrits,  répandus 
et  affichés  dans  la  Halle  et  dans  les  mar- 
chés de  la  Commune  de  Paris,  rapport 
dont  l'impression  est  ordonnée  et  le  décret 

adopté. 

16  ventôse  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal  de  la  Convention 
naiionale,  A.  N.,  G  292,  n"  945. 

Ed.  Procùs-verbul  de  la  Conveniion  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  55. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  533, 
p.  214. 

2030.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  du  Comité  de  salut 
public,  chargeant  l'accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire  :  i°  d'informer 
sans  délai  contre  les  auteurs  et  distribu- 
teurs des  pamphlets  manuscrits,  répandus 
dans  les  Halles  et  marchés,  et  qui  sont 
attentatoires  à  la  liberté  du  peuple  fran- 
çais et  à  la  représentation  nationale;  2°  de 
rechercher  en  même  temps  les  auteurs  et 
agents  des  conjurations  formées  contre  la 
sûreté  du  peuple,  ainsi  que  les  auteurs  do  la 
méliance  inspirée  à  ceux  qui  apportent  des 
denrées  et  des  subsistances  à  Paris,  déci- 
dant qu'il  rendra  compte  en  personne  dans 
trois  jours,  à  la  barre  de  la  Convention 


nationale,  des  mesures  qu'il  aura  prises, 
que  le  Comité  de  salut  public  fera  inces- 
samment son  rapport  sur  les  moyens  d'as- 
surer le  gouvernement  et  le  bonheur  du 
peuple,  et  de  le  préserver  des  intrigues 
des  conspirateurs. 

IG  ventôse  an  II. 

Minute,  de  la  main  do  Barère,  A.  iV.,  C  293, 
no  953  (pièce  24). 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  55. 

2040.  —  Rapport  sur  les  factions  de 
l'étranger  et  sur  la  conjuration  ourdie  par 
elles  dans  la  République  française  pour 
détruire  le  gouvernement  républicain  par 
la  corruption  et  alîamer  Paris,  fait  à  la 
Convention  nationale,  au  nom  du  Comité 
de  salut  public,  par  Saint-Just. 

23  ventôse  an  II. 
Imprimé    in-8    de    27    pages,    A.    N.,    AD 
X Villa  62. 

2041.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, sur  le  rapport  de  son  Comité  de  sa- 
lut public,  décidant  que  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire continuera  d'informer  contre 
les  auteurs  et  complices  de  la  conjuration 
ourdie  contre  le  peuple  français  et  sa  li- 
berté, qu'il  fera  promptcment  arrêter  les 
prévenus  et  les  mettra  en  jugement,  que 
sont  déclarés  traîtres  à  la  patrie  et  seront 
punis  comme  tels  ceux  qui  seront  con- 
vaincus d'avoir,  de  quelque  manière  que 
ce  soit,  favorisé  dans  la  République   le 


458 


CHAPITRE  ^'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


plan  de  corruption  des  citoyens,  de  sub- 
version des  pouvoirs  et  de  l'esprit  public, 
d'avoir  excité  des  inquiétudes  à  dessein 
d'empêcher  l'arrivage  des  denrées  à  Paris, 
d'avoir  donné  asile  aux  émigrés,  ceux  qui 
auroid  lente  d'ouvrir  les  prisons,  ceux  qui 
auront  introduit  des  armes  dans  Paris 
dans  le  dessein  d'assassiner  le  peuple  et  la 
liberté,  ceux  rpii  auront  tenté  d'ébranler 
on  d'altérer  la  forme  du  gouvernement 
républicain. 

'(  La  Convention  nationale  étant  inves- 
tie parle  peuple  français  de  l'autorité  na- 
tionale, quiconque  usurpe  son  pouvoir, 
quiconque  altenle  à  sa  sûreté  ou  à  sa 
dignité,  directement  ou  indirectement,  est 
ennemi  du  peuple  et  sera  puni  de  mort. 

«  La  résistance  au  gouvernement  révo- 
lutionnaire et  républicain,  doiit  la  Con- 
vention nationale  est  le  centre,  est  un 
attentat  contre  la  liberté  publique  :  qui- 
conque s'en  sera  rendu  coupable,  qui- 
conque tentera,  pai-  quelque  acte  que  ce 
soit,  de  l'avilir,  de  le  détruire  ou  de  l'en- 
traver, sera  puni  de  mort. 

«  Le  Comité  de  salut  public  destituera, 
conformément  à  la  loi  du  14  frimaire, 
tout  fonctionnaire  public  qui  manquera 
d'exécuter  les  décrets  de  la  Convention 
nationale  ou  les  arrêtés  du  Comité,  ou  qiU 
se  sera  rendu  coupable  de  prévarication 
ou  de  négligence  dans  l'exercice  de  ses 
fonctions,  il  le  feia  poursuivre  selon  la  ri- 
gueur des  lois  et  pourvoira  provisoirement 
à  son  remplacement. 

«  Les  autorités  constiluées  ne  pouvant 
déléguer  leurs  pouvoirs,  elles  ne  pourront 
envoyer  aucuns  commissaires  au  dedans 
ni  au  dehors  de  la  République,  sans  l'au- 
torisation expresse  du  Comité  de  salut 
public,  les  pouvoirs  ou  commissions  qu'elles 
peuvent  avoir  donnés  Jusqu'à  ce  moment 
sont  annulés  dès  à  présent;  ceux  qui, 
après  la  promulgation  du  présent  décret, 
oseraient  en  continuer  l'exercice,  seront 
punis  de  20  ans  de  fers.  Les  agents  de  la 
Commission  des  Subsistances,  des  Armes 
et  poudres  continueront  provisoirenient 
leurs  fonctions. 

«  Il  sera  nommé  six  Commissions  popu- 
laires pour  juger  promptement  les   eime- 


sons.  Les  Comités  de  sûreté  générale  et 
de  salut  public  se  concerteront  pour  les 
former  et  les  organiser. 

«  Les  prévenus  de  conspiration  contre 
la  République,  qui  se  seront  soustraits  à 
l'examen  de  la  justice,  sont  mis  hors  la  loi. 

«  Les  Comités  de  surveillance  «jui  auront 
laissé  en  liberté  les  individus,  notés  d'inci- 
visme dans  leur  arrondissement,  sei'ont 
destitués  et  remplacés. 

«  Tout  citoyen  est  tenu  de  découvrir  les 
conspirateurs  et  les  individus  mis  hors 
la  loi,  lorsqu'il  a  connaissance  du  lieu  où 
ils  se  trouvent.  Quiconque  les  recèlera  chez 
lui  ou  ailleurs,  sera  regardé  et  puni  comme 
leur  complice. 

«  Les  individus  arrêtés  pour  cause  do 
conspiration  contre  la  République  ne  pour- 
ront communiquer  avec  qui  que  ce  soit,  ni 
verbalement,  ni  par  écrit,  sous  la  lespon- 
sabilité  capitale  de  ceux  qui  sont  préposés 
à  leur  garde  et  à  celle  des  prisons,  qui- 
conque aura  participé  ou  aidé  à  ces  com- 
munications, sera  puni  comme  leur  com- 
plice. 

<(  Le  Comité  de  salut  public  est  chargé 
de  veiller  sévèrement  à  l'exécution  du  pré- 
sent décret.  Il  en  rendra  compte  à  la  Con- 
vention, selon  la  loi.  L'insertion  au  Hulle- 
tin  tiendra  lieu  de  promulgation. 

((  La  Convention  ordonne  que  le  rap- 
port et  le  décret  seront  imprimés,  distri- 
bués au  nombre  de  6  exemplaires  à  cha- 
cun de  ses  membres,  insérés  au  Rullelin 
et  envoyés  dans  tous  les  départenients,aux 
armées  et  aux  sociétés  populaires. 

23  vcniôse  an  II. 

Minulo,  non  signée,  A.  N.,  C  293,  n»  055 
(pièce  3  1). 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  iialionalc, 
t.  XXXIII.  p.  207. 

Journnl  dc^  débals  cl  des  décrels,  n°  5i0, 
p.  209. 

2042.  —  Lettre  de  Fouquier-TinviUe, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, au  Comité  de  salut  public,  annon- 
çant que  par  suite  de  l'instruction  qui  a 
eu  lieu  au  Tribunal  au  désir  des  décrets 
des  10  et  23  ventOso,  qui  enjoignentau  Tri- 
bunal de  faire  arrêter  et  juger  sans  délai 
tous  les  auteurs  et  complices  de  la  cons- 


I 


mi3  de  la  Révolution, détenus  dans  les  pri-      piration  tramée  contre   le  peuple,   il  n'a 


L'AFFAIRE  DES  HÉBEiniSTES  A  LA  COiNVEiNTION  NATIONALE 


459 


pas  différé  un  instant  à  faire  mettre  en 
état  d'arrestation  les  citoyens  Ronsin , 
Vincent,  Hébert,  Momoro,  Ducroquefc  et  le 
général  Laumur,  qui  ont  été  écroués  cette 
nuit  ù  la  Conciergerie,  ajoutant  qu'un  ban- 
quier hollandais,  nommé  Knoff,  doit  être 
arrêté  en  ce  moment,  que  l'information 
se  continue  toujours  avec  célérité  et  dans 
l'espoir  de  se  procurer  sous  peu  de  nou- 
veaux renseignements,  déclarant  qu'il  ne 
sera  rien  négligé  parle  Tribunal  pour  par- 
venir à  assurer  enfin  la  tranquillité,  la 
liberté  du  peuple  et  la  pureté  de  la  Con- 
vention. 

24  venlôsc  an  II. 

Original,  signé  de  Fouquier-Tinville,  A.  N., 
C  293,  n"  959  (pièce  18). 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale, 
t.  XXXIII,  p.  345. 

Journal  des  débals  el  des  décrets,  n°  5 12, 
p.  328. 

2043.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  la 
Convention  nationale,  portant  qu'un 
membre  du  Comité  de  salut  public  pré- 
sente quelques  rétlexions  sur  la  conjura- 
lion  qui  vient  d'être  découverte  et  adjure 
tous  les  bons  citoyens  de  se  rendre  avec 
assiduité  dans  leurs  sections  respectives 
pour  y  combattre  les  malveillants,  qui  ne 
manqueront  pas  de  chercher  à  y  exciter 
des  troubles;  cette  communication  est  ac- 
cueillie par  des  applaudissements  una- 
nimes et  prolongés  des  tribunes,  qui  prou- 
vent à  la  Convention  nationale  que  tous 
les  bons  citoyens  sont  réunis  autour  d'elle 
pour  exterminer  les  ennemis  de  la  liberté 
et  déjouer  leurs  compio's. 

Un  autre  membre  du  Comité  de  salut 
public  donne  des  détails  sur  cette  conspi- 
ration, qui  tendait  à  faire  égorger  les  ci- 
toyens les  uns  par  les  autres,  anéantir  la 
République  et  à  réédiiier  sur  ses  ruines 
l'assemblage  monstrueuxdu  monarchisme 
et  de  la  corruption. 

Il  annonce  que  cette  conspiration,  diri- 
gée par  l'étranger,  s'étendait  non  seule- 
ment à  Paris,  mais  encore  dans  toutes  les 
parties  de  la  République,  et  que  le  Comité 
tient  en  ce  moment  tous  les  fils  de  cette 
trame  infernale. 

Il  donne  lecture  de  deux  lettres  écrites  de 
Paris  par  des  agents  secrets  des  despotes 


coalisés,  et  dans  lesquelles  on  découvre 
une  partie  du  complot.  On  y  prétend  que 
deux  factions  divisent  en  ce  moment  la 
République,  que  l'on  a  employé  avec  suc- 
cès le  moyen  de  dépopulariser  les  hommes 
qui,  depuis  le  commencement  de  la  Révo- 
lution, ont  servi  avec  zèle  et  désintéresse- 
ment la  cause  du  peuple. 

La  lecture  de  ces  deux  lettres  est  sou- 
vent interrompue  par  des  marques  d'in- 
dignation. 

25  ventosc  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  A\,C  292,  n°  947. 

Ed.  Procùs-vcrbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  35G. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  512, 
p.  330-334. 

2044.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, portant  que  le  discours  prononcé  par 
Couthon,  au  nom  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, sur  la  conjuration  découverte,  sera 
imprimé  et  inséré  en  entier  au  Bulletin, 
ainsi  que  les  lettres  dont  il  a  donné  lec- 
ture. 

25  ventôse  an  II. 

Minute,  signée  de  Tallien,  A.  N.,  G  293, 
no  95G  (pièce  23). 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nationale^ 
t.  XXXIII,  p.  35G. 

V.  le  discours  de  Couthon  dans  le  Journal 
des  débals  et  des  décrets,  n°  542,  p.  330. 

2045.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  la 
Convention  nationale,  aux  termes  duquel 
un  membre  (Couthon)  annonce  que  les 
preuves  de  la  conjuration  s'accroissent  au 
Comité  de  sûreté  générale,  et  qu'on  a  tenté 
de  faire  parvenir  au  Temple  une  lettre  et 
50  louis  en  or  aux  enfants  Capet,  le  but 
était  de  faciliter  l'évasion  du  fils  de  Capot. 

26  ventôse  an  IL 

Extraitdu  procès-verbal,  A. N.,  C292,n°947. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  371. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n^  543, 
p.  344. 

2046.  —  Décret  de  la  Convention  natio- 
nale, chargeant  ses  deux  Comités  de  sû- 
reté générale  et  de  salut  public  de  procé- 
der dans  le  plus  court  délai  à  l'examen  de 
la  conduite  et  à  l'épuration  des  autorités 
constituées  de  Paris,  qui,  dans  les  cir- 
constances,  ont  gardé  le  silence  sur  les 


460 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


événements  présents,  etd'en  rendre  compte 
à  la  Convention  nationale. 

28  venlôse  an  II. 

Minute,  signée  de  Bourdon  (de l'Oise),  A.  N., 
C  293,  n°  957  (pièce  4). 

Bon  à  expédier,  le  28  ventôse,  l'an  2®.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  408. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  545, 
p.  359. 

2047.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  la 
Convention  nationale,  aux  termes  duquel 
un  membre  du  Comité  de  salut  public  (Ra- 
rère)  prononce  un  discours,  dans  lequel  il 
rend  compte  des  découvertes  qui  se  font 
chaque  jour  des  branches  de  la  conjura- 
lion,  et  invite  la  Convention  nationale  à  se 
prémunir  contre  toute  proposition  qui  ten- 
drait à  dénaturer  l'esprit  public  ou  le  faire 
incliner  vers  des  idées  étrangères. 

20  ventôse  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  N.,  C  292, 
n°  947. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  442. 

Jo7irnal  des  débais  cl  des  décrets,  n"  54G, 
p.  378,  379. 

2048.  —  Extrait  du  procès-verbal  de  la 
Convention  nationale,  d'après  lequel  un 
membre  (Couthon)  annonce,  au  nom  des 
Com.ités  de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale, que  les  conspiialeurs  seront  mis  de- 
main en  jugement,  que  ces  Comités  tien- 
nent les  fils  de  la  conspiration  et  que  la 
plupart  de  ses  chefs  sont  connus.  Il  prie 
la  Convention  de  ne  rien  précipiter  et  de 
leur  renvoyer  toutes  les  mesures  de  sûreté 
généralequi  pourraientlui  être  présentées. 

30  ventôse  an  IL 

Extrait  du  procès- verbal,  A.  iV.,  C  292, 
n"  947. 

Ed.  Procèa-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXm,  p.  480. 

Journal  des  débnls  l't  des  décrets,  n»  547, 
p.  383. 

2049.  —  Lecture  à  la  Convention  natio- 
nale par  un  membre  du  Comité  de  salut 
public  (Barère)  d'une  proclamation  au 
peuple  français,  relative  à  la  conspiration 
dont  la  liberté  vient  d'être  menacée,  adop- 
tion de  cette  proclamation  par  la  Con- 


vention, qui  en  ordonne  l'envoi  aux  dépar- 
tements et  aux  armées,  et  la  distribution 
au  nombre  de  six  exemplaires  à  chacun 
de  ses  membres. 

2  germinal  an  II. 

Extrait  du  procès-verbal,  A.  N.,  C  296, 
n«  997. 

Eil.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  40. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  540, 
p.  22. 

2050.  —  Proclamation  de  la  Convention 
nationale  au  peuple  français,  annonçant  la 
découverte  d'une  honible  conjuration,  our- 
die à  l'étranger,  suivant  laquelle  le  plan 
d'une  contre-révolution  sanglante  était  pré- 
paré, la  représentation  nationale  devait 
disparaître  sous  le  fnr  des  assassins,  le 
sang  des  patriotes  devait  être  prodigué  à 
la  fureur  des  conjurés,  le  gouvernement 
républicain  devait  être  anéanti  pour  y 
substituer  les  crimes  de  la  tyrannie,  les 
prisons  devaient  être  ouvertes,  la  Monnaie 
et  la  Trésorerie  nationale  pillées,  une  fa- 
mine factice  préparée  par  l'arrêt  des  sub- 
sistances, plusieurs  factions  s'étant  par- 
tagé les  rôles  pour  l'avilissement  et  l'as- 
sassinat de  la  représentation  nationale  et 
pour  dégoûter  le  peuple,  par  toutes  les  ca- 
lomnies, de  ses  représentants,  proclama- 
tion terminée  par  un  appel  à  tous  les 
citoyens  et  tous  les  fonctionnaires,  et  une 
déclaration  portant  que  la  justice  et  la 
probité  sont  à  l'ordre  du  jour  dans  la  Ré- 
publique française. 

2  germinal  an  II. 

Placard  imprimé,  A.  N.,  G  296,  n»  1003. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  4  5. 

Joitrnal  des  débats  et  des  décrets,  n°  549, 
p.  22. 

20I>1.  —  Lettre  de  Richard,  représentant 
du  peuple  près  l'armée  du  Nord,  à  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  que  cette  ar- 
mée a  appris  avec  la  plus  vive  indignation 
la  conspiration  que  la  Convention  a  si 
heureusement  déjouée,  et  qu'elle  la  re- 
mercie d'avoir  puni  la  scélératesse  de  ces 
hommes,  qui  voulaient  ravir  aux  Français 
la  liberté,  fruit  de  leur  sang,  de  leurs 
travaux  et  de  leurs  sacrifices,  et  observant 
que  sans  aucun  doute  la  conspiration  a 


L'AFFAIRE  DES  HÉBERTISTKS  A  LA  CONVENTION  NATIONALE 


461 


des  ramifications  dans  l'armée  du  Nord, 
que  déjà  ont  été  arrêtés  plusieurs  ijidivi- 
dus,  qui  étaient  en  correspondance  avec 
les  principaux  conjurés,  et  que  l'on  a  pris 
loules  les  mesures  pour  saisir  tous  les 
complices  pouvant  s'y  trouver. 

(3  germinal  an  II.) 

Original  signé,  A.  iV.,  C297,n«  1013  (pièce  3). 

Ed .  Proccs-vcrbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  67. 

Journal  des  débats  cl  des  décrets,  n°  550, 
p.  39. 

20.o2.  —  Lettre  de  Garnier  de  Saintes, 
représentant  du  peuple  en  mission  dans 
les  départements  de  Loir  et-Clier  et  de  la 
Sarthe,  à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant qu'un  cri  général  d'indignation  à 
Blois  et  à  Vendôme  a  accueilli  la  nouvelle 
de  la  découverte  de  la  plus  perfide  des 
conjurations  que  soudoyait  l'étranger,  qui 
a  échoué  grâce  à  l'activité  des  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale,  et  qui 
offrait  un  danger  d'autant  plus  menaçant 
qu'aux  conspirateurs  s'unissaient  naturel- 
lement, dans  les  déparlements,  tous  les 
hommes  qui,  sans  mœurs  comme  sans 
probilé,  étaient  parvenus  à  force  d'audace 
à  diriger  l'opinion  et  à  porter  le  peuple, 
qu'ils  séduisaient,  à  persécuter  les  patriotes 
vertueux,  sourds  à  leurs  passions  et  à 
leurs  vengeances. 

4  germinal  an  II. 

Originalsigné,A.A'.,G297,n''  10 13  (pièce  7). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  germinal,  2'  année  républicaine. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  193. 

2053.  _  Lettre  de  Fouché,  (De)  La  Porte  et 
Méaulle,  représentants  du  peuple,  en  mis- 
sion à  Commune- Afl'ranchie,  à  la  Conven- 
tion nationale,  déclarant  que  la  conspira- 
tion, qui  vient  d'éclater  au  sein  de  Paris  et 
qui  devait  envelopper  d'un  deuil  éternel  la 
République  entière,  a  frappé  tous  les  es- 
prits d'étonnemenl  et  de  douleur,  annon- 
çant que  le  détachement  de  l'armée  ré- 
volutionnaire en  garnison  à  Commune- 
Affranchie,  loin  de  garder  un  coupable 
silence,  n'a  pas  hésité  à  manifester  l'ex- 
pression franche  et  énergique  de  son  in- 
dignation, de  sa  colère  républicaine,  au 
moment  même  où  l'attentat  a  été  connu, 


où  son  chef  a  été  désigné  au  nombre  des 
complices,  et  a  arrêté  sur-le-champ  le 
texte  d'une  adresse,  revêtue  des  signatures 
des  braves  soldats  qui  composent  ce  déta- 
chement. 

4  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  297,  nM013 
(pièce  17). 

Insertion  au  Bulletin,  le  10  germinal,  2' année. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  557, 
p.  160. 

20o4.  —  Lettre  de  Michaud,  représentant 
du  peuple,  en  mission  dans  les  départe- 
ments de  l'Indre  et  du  Cher,  à  la  Conven- 
lion  nationale,  annonçant  que  l'alTreuse 
conspiration,  que  les  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale  viennent  de  dé- 
jouer, a  excité  une  indignation  générale 
dans  le  département  de  l'Indre,  que  les 
Sociétés  populaires,  d'une  voix  unanime, 
ont  voué  àl'exécralion  publique  et  au  der- 
nier supplice  les  scélérats  qui  ont  osé 
former  le  détestable  projet  d'étoufter  la 
liberté  du  peuple  dans  le  sang  de  ses  re- 
présentants, et  envoyant  différentes  adres- 
ses d'autorités  constituées,  rédigées  dans 

ce  sens. 

5  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  297,  n°  1013 
(pièce  16). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
9  germinal,  2®  année. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  235. 

2055.  —  Lettre  de  Jeanbon-Saint-André, 
représentant  en  mission  dans  les  départe- 
ments maritimes,  à  la  Convention  natio- 
nale, annonçant  que  dès  que  la  nouvelle 
conspiration  ourdie  contre  la  Liberté  a  été 
connue  à  Brest,  l'administration  du  dis- 
trict de  cette  commune  s'est  empressée 
de  lui  appporter  l'expression  de  ses  senti- 
ments dans  une  adresse  qu'il  transmet  à  la 

Convention. 

6  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,C  297, no  10 13(pièce  22). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
12  germinal,  2**  année.  Signé  :  Bezard. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  509. 

2056.  —  Lettre  d'André  Dumont,  repré- 
sentant du  peuple,  en  mission  dans  la 
Somme,  à  la  Convention  nationale,  faisant 
connaître  que  la  mort  des  conjurés  réjouit 


462 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tous  les  patriotes,  que  cet  acte  de  justice 
nationale  a  donné  lieu  à  une  fête  répu- 
blicaine à  Amiens,  où  tous  les  vertueux 
Sans-culottes,  dans  un  banquet  civique  de 
3  à  400  personnes,  pourvues  chacune  d'un 
morceau  de  pain  et  d'une  bouteille  de  vin, 
ont  bu  à  la  prospérité  de  la  'République^  à 
la  conservation  de  la  Convention,  à  la  mort 
de  tous  les  intrigants  et  à  la  pratique  de 
toutes  les  vertus  sociales. 

8  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  297,  n»  1013 
(pièce  18). 

Insertion  au  Bulletin,  11  germinal,  2®  année. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationulc, 
t.  XXXIV,  p.  303. 

B. — MANIFESTATIONS  DE  l'opinion  CONTRE 
LES  HÉBERTISTES. 

2057.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  des  Droits-de-l'Homme, 
après  lecture  du  rapport  de  Saint-Just  du 
23  ventôse,  applaudissant  aux  mesures 
prises  par  la  Convention  nationale  et  déci- 
dant de  s'y  rendre  en  masse,  le  décadi 
prochain,  pour  ne  point  interrompre  ses 
travaux,  à  l'efï'et  de  la  féliciter  d'avoir  en- 
core une  fois  sauvé  la  chose  publique  et 
jurer  union  à  la  Montagne  sacrée. 

25  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,    signée  de  Ravel,  président, 
et  de  Grandjean,   secrétaire  de  l'Assemblée  gé- 
nérale, A.  N,,  G  295,  n°  996  (pièce  24). 

2058.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  la  Fraternité,  por- 
tant qu'après  un  discours  fort  énergique 
de  l'un  des  membres  sur  les  nouveaux 
dangers  dont  la  patrie  est  menacée  par  les 
intrigants,  qui  cherchent  à  établir,  soit  un 
régent,  soit  un  dictateur,  l'Assemblée  par 
un  mouvement  spontané  décide  que  la 
section  se  lèvera  en  masse  pour  aller  à  la 
Convention  défendre  la  Montagne  ou  périr 
avec  elle. 

25  ventôse  an  II. 

Extrait  signé,  A.  N.,  C  295,  n°995  (pièce  35). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  l'an  2^  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Ed.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°545, 
p.  360. 


2039.  — Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  la  Halle-aux-Blés, 
après  lecture  du  rapport  du  citoyen  Saint- 
Just,  membre  du  Comité  de  salut  public, 
sur  la  grande  conspiration  tramée  contre 
les  patriotes  et  la  Liberté  française,  et  du 
décret  de  la  Convention  rendu  en  consé- 
quence, lecture  accueillie  par  des  applau- 
dissements unanimes,  décidant  que  le  re- 
présentant Desrues,  qui  a  donné  lecture 
de  ce  discours,  remettra  à  la  Convention 
un  extrait  du  procès-verbal  et  lui  expri- 
mera toute  la  gratitude  de  la  section  pour 
les  mesures  fermes  et  vigoureuses,  prises 
contre  les  conspirateurs  et  les  fauteurs  de 
rinfàme  complot  tramé  contre  la  Liberté, 
de  plus  que  la  section  secondera  de  tous 
ses  efforts  la  Convention  nationale  dans  la 
poursuite  de  tous  les  intrigants  et  de  tous 
les  conspirateurs. 

25  ventôse  an  II. 

Extrait  conforme,  A.  N.,  C  295,  n"  998 
(pièce  40). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  ventôse,  l'an  2"  de  la  République.  Signé  : 
F.  Oudot,  secrétaire. 

Cf.  Procùs-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  370. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  5 13, 
p.  343. 

2060.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune, déclarant  qu'après  avoir  entendu 
la  lecture  du  rapport  fait  à  la  Convention 
nationale  au  nom  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, le  23  du  présent  mois,  et  un  extrait 
du  discours  prononcé  le  jour  d'hier  à  la 
Société  des  Jacobins,  pénétrée  de  la  plus 
vive  indignation  contre  les  auteurs  des 
complots  abominables,  ourdis  contre  la 
Liberté  par  des  fonctionnaires  conspira- 
teurs, d'autant  plus  dangereux  que,  sous 
le  masque  imposteur  du  patriotisme,  ils 
avaient  su  capter  la  confiance  du  peuple, 
elle  s'est  levée  tout  entière  et,  par  un  mou- 
vement unanime  et  spontané,  a  renouvelé 
le  serment  de  défendre  jusqu'à  la  mort  la 
Liberté,  l'Egalité,  l'unité  et  l'indivisibilité 
de  la  République  et  de  poursuivre  jusqu'au 
tombeau  les  tyrans,  traîtres,  conspirateurs 
et  suppôts  de  la  tyrannie,  et  décidant  de 
porter  l'expression  de  leurs  sentiments  à 


MAxMFESTATlO.NS  DE  I/OPIMON  CUNTHE  LES  HÉBEKTJSTES 


463 


la  Coiivenlion  par  quatre  commissaires, 
les  citoyens  Bouquet,  Morand,  Rivière  et 
Marligny. 

25  ventôse  an  II. 

Expédition  conforme,  signée  de  Wi'nick , 
président,  Bouquet,  secrélairc,  A.  N.,  C  295, 
n"  993  (pièce  25). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  ventôse,  l'an  2«  de  la  République.  Signé  : 
Oudot,  secrétaire. 

Cf.  Procàs-oerbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  373. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  543, 
p.  314. 

2061.  —  Adresse  de  la  section  du  Pan- 
théon-Français à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  son  éloge  est  dans  le  salut 
du  peuple,  renouvelant  le  serment  fait 
lors  de  la  trahison  de  l'infàmc  Dumouriez, 
et  jurant  d'exterminer  celiii  qui  osera, 
sous  une  dénomination  quelconque,  atten- 
ter à  la  souveraineté  du  peuple,  à  la  repré- 
sentation nationale,  au  gouvernement  ré- 
volutionnaire, soit  dictateur,  triumvir,  roi, 
monarque  ou  régent,  de  dénoncer  tous  les 
ennemis  de  l'Egalité,  tons  les  complices 
de  la  nouvelle  conspiration,  de  quelque 
masque  qu'ils  soient  couverts,  avec  nomi- 
nation des  citoyens  Sérieys,  Coisnon,  Ga- 
vard,  Lardy,  Carnier,  Hu  et  Paris  en  qua- 
lité de  commissaires,  chargés  de  présenter 
une  adresse  concernant  la  défense  de  la 
représentation  nationale  et  le  prompt  ju- 
gement des  conspirateurs. 

25  ventôse  an  II, 

Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  G  295, 
u"  993  (pièces  43,  44). 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  371. 

.Tournai  des  dcbals  cl  des  décrets,  n»  543, 
p.  3i3. 

2062.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  la  Cité,  après  lec- 
ture par  le  président  Vanheck  du  rapport 
de  Saint-Just,  du  23  ventôse,  sur  les  fac- 
tions de  l'étranger  et  sur  la  conjuration 
ourdie  pour  détruire  le  gouvernement  ré- 
publicain par  la  corruption,  lecture  ac- 
cueillie par  des  acclamations,  renouvelant 
le  serment  de  défendre  la  représentation 
nationale  contre  les  entreprises  de  tous 
les  factieux,  en  s'inspirant  de  l'exemple 
des  citoyens  de  la  Cité,  qui  s€  sont  toujours 


élevés  à  la  hauteur  des  principes  de  la 
Révolution,  et  dont  l'énergie  a  donné  l'im- 
pulsion à  toute  la  République  dans  les 
mémorables  journées  des  30,  31  mai  et 
l'^^juin,cn  terrassant  tous  les  fnctieux, 
les  conspirateurs  et  les  ennemis  de  la  Li- 
berté et  de  l'Egalité. 

25  ventôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  C  299,  n»  1045. 

2063.  — Adresse  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne à  la  Convention  nationale,  après  la 
lecture  du  rapport  de  Saint-Just  sur  la 
faction  des  étrangers,  félicitant  la  Con- 
vention de  la  promptitude  et  de  la  sévérité 
de  sa  justice  qui  a  permis  de  déjouer  des 
projets  funestes  à  la  Liberté,  déclarant 
que  l'aristocratie  désespère  de  voir  la 
contre-révolution  s'opérer,  que  le  peuple, 
voyant  les  auteurs  de  ses  maux  décou- 
verts et  prêts  à  subir  la  peine  due  à 
leurs  forfaits  abominables,  applaudit  à  son 
courage,  à  sa  constance  et,  dans  son 
amour  passionné  pour  la  Liberté  et  l'Ega- 
lité, est  disposé  à  faille  les  plus  grands 
sacrifices  pour  achever  la  Révolution,  ajou- 
tant que  la  section,  pendant  que  ses  en- 
fants sont  occupés  à  combattre  les  enne- 
mis du  dehors,  aidera  la  Convention  de 
toutes  ses  forces,  de  toutes  ses  facultés  à 
t(!rrasser  les  monstres  infâmes  qui  cons- 
pirent au  dedans,  que  les  grandes  me- 
sures révolutionnaires  seront  par  elle  re- 
çues avec  enthousiasme  et  exécutées  avec 
célérité,  prête  à  étoulï'er  les  intrigants,  les 
conspirateurs  et  à  couvrir  les  représen- 
tants du  peuple  d'une  égide  impénétrable, 

25  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Perdry,  président,  A.  N,, 
C  295,  n»  993  (pièce  45). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  ventôse,  l'an  2®  de  la  République.  Signé  : 
Oudot,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  374. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  543, 
p.  3i4. 

2064.  —  Adresse  de  la  section  des  Gra» 
villiers  h  la  Convention  nationale,  adoptée 
à  l'unanimité  par  l'Assemblée  générale, 
déclarant  qu'une  grande  conspiration 
existe  contre  la  souveraineté    du    peuple 


464 


CHAPITRE  le^ 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


français  et  contre  la  représentation  natio- 
nale, et  que  la  section  des  Gravilliers  vient 
en  masse  demander  vengeance  de  ce  nou- 
vel attentat,  que  le  procès  des  traîtres  soit 
fait  sur-le-champ,  que  cet  acte  de  ven- 
geance nationale  fasse  trembler  tous  ceux 
qui  oseraient  les  imiter,  en  se  pénélrantde 
celte  maxime, point  de  grâce  aux  perfides, 
fussent-Us  nos  pères,  nos  frères,  nos  amis, 
ils  doivent  périr,  s'ils  conspirent  contre  la 
liberté  publique,  ajoutant  que  la  section 
des  Gravilliers  périra  loule  entière,  plutôt 
que  de  souffrir  qu'un  tyran  vienne  souiller 
la  terre  de  la  Liberté,  et  qu'elle  réclame 
la  mort  de  tous  ceux  qui  voudraient  tout 
autre  gouvernement  que  la   République. 

2G  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Chiquot,  président,  Cres- 
pin,  vice-président,  Delespine,  Fabert,  Leguay 
et  Bontemps,  commissaires,  A.  N,,C  295,  n° 993 
(piôce  24). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  ventôse,  l'an  2*  de  la  République.  Signé  : 
Oudot,  secrétaire. 

Cf.  Procès -verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  378. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  553, 
p.  99. 

206o.  —  Adresse  de  la  section  de  Bon- 
Conseil  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant solennellement  que,  non  contente 
d'avoir  rejeté  avec  indignation  l'arrêté  li- 
berticide  qui  lui  fut  présenté,  le  décadi 
dernier,  par  la  société  sectionnaire  de  Ma- 
rat,  égarée  sans  doute  par  la  faction  à  qui 
vient  d'être  arraché  le  masque,  que  les 
factieux  qui  avaient  conjuré  la  perte  de  la 
Convention  n'auraient  pu  parvenir  jus- 
qu'aux représentants  qu'après  avoir  mar- 
ché sur  les  cadavres  des  citoyens  de  Bon- 
Conseil,  que  le  vœu  le  plus  cher  à  leurs 
cœurs  est  de  voir  tomber  sans  délai  sous 
le  glaive  des  lois  toutes  les  têtes  scélérates 
qui  ont  conspiré  contre  la  liberté  publique, 
de  quelque  nature  que  puissent  être  leurs 
services  passés,  ils  n'en  sont  que  plus  cri. 
minels,  puisqu'ils  n'avaient  pris  momen- 
tanément le  masque  du  patriotisme  que 
pour  mieux  assassiner  le  peuple,  décidant, 
afin  de  donner  à  la  manifestation  de  ses 
sentiments  toute  la  publicité  possible,  que 
cette  adresse  sera  envoyée  à  toutes  les 
sections  de    Paris,  à  toutes  les   autorités 


constituées,  à  toutes  les  sociétés  popu- 
laires, et  qu'elle  sera  imprimée  et  affi- 
chée. 

26  ventôse  an  II. 

Extrait  conforme,  A.  N.,  C  295,  n"  993 
(pièce  37). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin  en 
entier  de  cetto  adresse  et  de  la  réponse  du  pré- 
sident, le  20  ventôse.  Tan  2®  de  la  République. 
Signé  :   F.  Oudot,  seci'élaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  368. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  543, 
p.  337. 

2060.  —  Adresse  de  la  section  Le  Pele- 
tier  à  la  Convention  nationale,  s'élevant 
contre  l'audace  des  conspirateurs  qui  ont 
voilé  la  sainte  Déclaration,  gravée  par  la 
nature  et  jurée  par  les  Français,  et  qui 
veulent,  pour  satisfaire  leur  ambition,  que 
le  peuple  se  mette  en  insurrection,  et  dé- 
clarant que  les  citoyens  de  la  section  s'in- 
surgent contre  les  aristocrates,  contre  les 
intrigants,  contre  les  ambitieux,  contie  la 
faction  étrangère,  contre  tous  les  ennemis 
de  la  Liberté  et  de  l'Egalité,  qu'ils  remet- 
tent entre  les  mains  des  représentants  du 
peuple  le  soin  de  leur  vengeance,  deman- 
dant que  le  glaive  de  la  loi  frappe  tous  les 
conjurés,  que  la  conspiration  qui  vient 
d'être  découverte  soit  suivie  et  que  les 
conspirateurs  soient  promptement  jugés 
par  le  Tribunal  révolutionnaire,  ces  Iiom- 
jnes  qui  pendant  longtemps  se  sont  cou- 
verts du  manteau  du  patriotisme,  ajoutant 
qu'il  faut  frapper  indistinctement  les  aris- 
tocrates déclarés  et  les  contre-révolution- 
naires secrets. 

20  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Calvet,  président,  A.  N., 
C  295,  n°  993  (pièce  38). 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  de 
l'adresse  au  Bulletin,  le  26  ventôse,  l'an  2«. 
Signé  :  Oudot,  secrétaire. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  369. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  5i3, 
p.  339. 

2067.  —  Adresse  de  la  section  Le  Pele- 
tier  à  la  Convention  nationale,  la  félicitant 
de  l'énergie,  de  la  sévérité  républicaine 
déployée  contre  les  scélérats  qui  oseraient 
rêver  encore  la  résurrection  du  despo- 
tisme,   qui   tenteraient  de  donner    à    la 


MANlFESTATIOiNS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


465 


France  un  nouveau  niciître,  et  déclarant 
que,  grâce  au  code  complet  d'instruction 
que  le  Comité  de  salut  public  vient  de  re- 
mettre entre  les  mains  de  chaque  citoyen, 
miroir  fidèle  qui  réfléchira  sans  cesse  les 
traits  hideux  des  Jésuites  en  patriotisme, 
les  vils  agents  de  Pitt  et  de  Cobourg 
n'auront  plus  aucun  moyen  d'échapper  à 
la  surveillance  nationale,  le  mouvement 
révolutionnaire  vient  d'acquérir  une  nou- 
velle force  et  déploiera  désormais  une  ac- 
tivité redoutable  pour  tous  les  factieux, 
pour  tous  les  traîtres. 

26  venlose  an  II. 
Original,  portant  les  signatures  de  dix  com- 
missaires, A.N.,  G  295,  n°  993  (pièce  39). 

2068.  —  Adresse  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  du  Mont-Blanc  à  la  Con- 
vention nationale,  renouvelant  le  serment, 
d'obéissance  éternelle  aux  lois,  d'union  et 
de  respect  à  la  Montagne  sainte,  qui  a 
sauvé  la  République  et  la  sauvera  encore, 
malgré  tous  les  tyrans,  les  intrigants  et 
les  scélérats  qui  veulent  renverser  la  Li- 
berté, et  jurant  de  verser  tout  son  sang 
plutôt  que  de  souffrir  la  moindre  atteinte 
à  la  souveraineté  du  peuple. 

26  ventôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  iV.,  C  295,  n°  993 
(pièce  14). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
26  ventôse  an  2.  Signé  :  F.  Oudot,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  370. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  543, 
p.  343. 

2069.  —  Adresse  de  la  section  de  l'Arse- 
nal à  la  Convention  nationale,  déclarant 
que  tous  les  républicains  de  celte  section, 
levés  en  masse,  sont  venus  à  la  barre,  non 
pour  faire  des  phrases  (les  vrais  Sans-cu- 
lottes ne  les  connaissent  pas),  mais  pour 
jurer  guerre  aux  tyrans,  aux  factieux,  aux 
conspirateurs  et  aux  intrigants,  prêts  à 
verser  jusqu'à  la  dernière  goutte  de  leur 
sang  avant  que  les  ennemis  de  la  Répu- 
blique puissent  atténuer  la  souveraineté  du 
peuple  dans  la  représentation  nationale,  et 
qu'avant  de  venir  dans  cette  auguste  As- 
semblée, ils  ont  tous  juré  d'arrêter  et  de 
conduire  sous  le  glaive  de  la  loi  tous  ceux 
qui,    par    des    actions   ou   des    discours, 

T.  X. 


chercheraient   à   entraver  l'exécution   des 
lois  révolutionnaires. 

27  ventôse  an  II. 

Original,  portant  2  pages  de  signatures, 
A.  N.,  G  295,  n"  994  (pièce  17). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin  en 
entier,  le  27  ventôse,  l'an  2«  de  la  République. 
Signé  :  Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  386. 

2070.  —  Adresse  de  la  Société  frater- 
nelle des  deux  sexes  du  Panthéon-Fran- 
çais à  la  Convention  nationale,  déclarant 
se  réjouir  à  la  nouvelle  que  les  deux  Co- 
mités sauveurs  ont  déjoué  le  complot  in- 
fernal, tramé  par  des  scélérats,  qui  s'étaient 
déguisés  en  patriotes  pour  surprendre  la 
confiance  du  peuple  et  qui  voulaient  le 
ramener  à  l'esclavage  en  égorgeant  l'As- 
semblée nationale  et  en  substituant  la  ré- 
gence à  la  représentation,  mais  qui  seront 
punis  de  leurs  forfaits  par  une  mort 
prompte  et  une  éternelle  ignominie,  juste 
châtiment  des  ambitieux  et  des  intrigants, 
et  jurant  union  à  la  Convention  et  mort  à 
tout  scélérat  qui,  sous  une  dénomination 
quelconque,  voudrait  porter  la  moindre 
atteinte  à  l'Egalité,  leur  idole  chérie. 

(27  ventôse  an  II.) 

Original,  signé  de  Gavard,  président,  et  Mon- 
tagne, vice-président,  A.  N.,  C  295,  n»  994 
(pièce  24). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  27  ventôse,  l'an  2  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Cf.  Procès -verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  390. 

2071.  —  Délibération  de  la  Société  fra- 
ternelle et  républicaine  de  Lazowsky,  déci- 
dant qu'elle  se  transportera,  le  lendemain, 
en  masse  à  la  Convention  nationale  pour 
lui  présenter  une  adresse  de  félicitations 
au  sujet  de  la  découverte  du  complot  tramé 
contre  la  patrie. 

27  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Foucault,  secré- 
taire, A.  N.,  C  295,  n»  995  (pièce  21). 

Cf.  Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  552, 
p.  83. 

2072.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine de  VAmi  du  Peuple  aux  représen- 
tants du  peuple  français,  déclarant  protes- 

30 


^66 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ter  contre  l'accusation  dont  elle  est  l'objet 
de  la  part  du  Comité  de  salut  public,  des 
inébranlables  Jacobins,  de  la  représenta- 
tion nationale  toute  entière,  et  apportant 
l'expression  unanime  de  ses  sentiments  et 
de  ses  vœux,  haine  aux  tyrans  de  toutes 
les  espèces,  châtiment  prompt  et  terrible 
aux  traîtres,  respect,  confiance,  dévouement 
à  la  Convention  nationale,  adhésion  aux 
mesures  vig-oureuses  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  à  la  vigilance 
incorruptible  des  Jacobins,  avouant  qu'ils 
ont  été  abusés  par  ceux  qui  les  avaient 
aidés  à  renverser  le  despotisme  couronné, 
qui  avaient  capté  leur  confiance,  monstres 
qui  en  abusaient  pour  leur  forger  de  nou- 
veaux fers,  jurant  de  retremper  leurs  cou- 
rages au  sein  de  la  Société  mère,  où  «'ai- 
guisent les  traits  vengeurs  de  la  liberté 
des  nations,  et  de  se  montrer  dignes  de 
combattre  toute  la  tyrannie  et  tous  les  ty- 
rans, en  poussant  le  cri  de  :  Vive  la  Mon- 
tagne, périsse  enfin  la  trahison  avec  les 
traîtres  !  avec  décision,  portant  que  cette 
adresse  sera  imprimée  et  envoyée  aux 
48  sections,  aux  Sociétés  populaires  et  aux 
autorités  constituées. 

27,  28  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Le  Blanc,  prési- 
dent, A.  iV.,  C  295,  no  995  (pièce  39). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  l'an  2'  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationnle, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  548, 
p.  18. 

2073.  —  Adresse  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  convoquée  et  réunie  dans  son 
Temple  de  la  Raison,  scrupuleusement 
attentive  à  obvier  aux  entraves  et  aux  con- 
jurations sans  cesse  renaissantes  pour  dé- 
truire la  Constitution  et  la  Déclaration 
des  Droits  de  l'Homme,  manifestant  sa 
trop  juste  indignation  contre  les  complots 
affreux  qui  viennent  d'être  découverts  et 
félicitant  la  Convention  des  grandes  me- 
sures qu'elle  a  prises  pour  en  arrêter  les 
effets,  ainsi  que  les  scélérats  qui  les  our- 
dissaient, avec  extrait  du  procès-verbal  de 
l'Assemblée  générale  de  cette  section,  du 
25  ventôse,  qui,  informée  des  perfides  ma- 
nœuvres tramées  pour   perdre  la  Répu- 


blique et  étouffer  la  liberté,  et  des  mesures 
adoptées  par  la  Convention,  les  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale,  a  juré 
de  soutenir  et  de  défendre  jusqu'à  son 
dernier  soupir  les  travaux  de  la  Conven- 
tion, l'unité  et  l'indivisibilité  de  la  Répu- 
blique. 

28  ventôse  an  II. 

Minute  signée  et  extrait  conforme  (2  pièces), 
A.iV.,C295,no995  (pièces  23,  24). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  an  2  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  548, 
p.  17. 

2074.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Mutins  Scevola  à  la  Convention  natio- 
nale, se  réjouissant  de  ce  que  l'infâme 
conspiration,  ourdie  par  des  scélérats,  qui 
devaient  incarcérer  la  Montagne,  les  mem- 
bres du  Comité  de  salut  public,  égorger 
tous  les  patriotes  et  convertir  Paris  en  un 
vaste  cimetière,  avait  avorté  grâce  au  zèle 
et  à  l'énergie  du  Comité  de  salut  public, 
envoyant  son  adhésion  entière  au  gouver- 
nement révolutionnaire,  au  décret  rigou- 
reux, mais  salutaire,  rendu  le  23  de  ce 
mois,  et  jurant  un  dévouement  absolu  à  la 
Convention,  au  Comité  de  salut  public,  les 
corps  de  tous  les  membres  de  la  Société 
devant  servir  de  rempart  impénétrable,  tous 
périront  jusqu'au  dernier  avant  de  souffrir 
que  le  despotisme  ressuscite  en  France. 

28  ventôse  an  II. 

Original,  portant  deux  pages  de  signatures, 
A.  N.,  G  295,  n°  995  (pièce  12). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
28  ventôse,  2«  année.  Signé  :  Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  400. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  552, 
p.  84. 

2075.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  des  Sans-culottes  des  Lom- 
bards à  la  Convention  nationale,  proclamant 
à  la  barre  qu'elle  est  profondément  indi- 
gnée de  l'horreur  des  noirs  complots  tra- 
més contre  la  représentation  nationale,  etj 
qu'avant  que  les  projets  homicides  puis- 
sent s'accomplir,  il  faudra  marcher  sur  lej 
corps  sanglants  de  tous  ses  membres,  el 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


467 


vouant  une  haine  implacable  à  tous  les 
ennemis  de  la  Convention. 

28  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.N.,C 295,  n» 995 (pièce  25). 

Mentiun  honorable  (insertion)  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  l'an  2  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

Journal  des  débats  et  des  décrets^  n°  552, 
p.  33. 

2076.  —  Adresse  de  Ui  Société  popu- 
laire de  Chalier  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  qu'elle  ne  trouvera  Jamais  de 
couleurs  assez  vives  pour  lui  témoigner  sa 
profonde  gratitude  de  la  découverte  de 
l'infâme  complot,  d'autant  plus  odieux  que 
ses  auteurs,  investis  de  la  confiance  pu- 
blique, couverts  du  nom  de  patriotes  et  de 
républicains  français,  conspiraient  pour 
imposer  un  nouveau  maître,  et  invitant  la 
Convention  à  faire  toutes  les  recherches 
pour  découvrir  les  complices  de  cette  af- 
freuse conjuration,  qui  ne  tendait  qu'à 
donner  à  la  France  un  nouveau  Catilina. 

28  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Singier,  A.  iV.,  C  295, 
n»  995  (pièce  26). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  l'an  2  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

2077.  —  Adresse  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Homme-Armé  à  la 
Convention  nationale,  flétrissant  les  scé- 
lérats qui  conspirent  contre  la  République, 
qui  cherchent  à  insinuer  qu'il  faudrait  re- 
nouveler la  Convention  nationale  et  orga- 
niser le  pouvoir  exécutif,  suivant  la  Cons- 
titution, et  qui  ne  peuvent  avoir  que  l'es- 
poir d'être  nommés,  sous  le  masque  du 
patriotisme,  à  ces  illustres  places,  ou  de 
nourrir  des  projets  contre-révolutionnaires, 
et  proclamant  que  les  hommes  révolution- 
naires de  la  section  de  l'Homme-Armé 
formeront  autour  de  la  Convention  un 
rempart  inaccessible,  jurant  d'être  sourds 
à  toutes  les  intrigues  et  de  ne  prendre  de 
repos  que  lorsque  tous  les  ennemis  de  la 
République  seront  exterminés. 

28  ventôse  au  II. 
Original  signé,  A.  iV.jC  295,  n°  995  (pièce 27). 


Mention  honorable  et  insertion  en  entier  au 
Bulletin,  28  ventôse.  Signé  :   Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  natioriale, 
t.  XXXIII,  p.  406. 

2078.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Franciade  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  le  rapport  du  Comité  de  sa- 
lut public  du  23  ventôse  et  le  décret  rendu 
à  la  suite  ont  été  accueillis  au  sein  de  la 
Société  avec  le  plus  grand  enthousiasme, 
attendu,  disait-on,  que  les  mesures  prises 
par  la  Convention  vont  déjouer  tous  les 
complots,  faire  pâlir  tous  les  intrigants, 
arracher  le  masque  de  tous  les  faux  pa- 
triotes, jeter  l'abattement  et  le  désespoir 
dans  l'âme  scélérate  de  tous  les  aristo- 
crates et  rassurer  les  vrais  républicains, 
approuvant  la  formation  de  Commissions, 
chargées  de  juger  tous  les  détenus,  de 
telle  sorte  que  ceux  qui  ont  conspiré  contre 
leur  patrie  seront  punis  de  mort,  et  ceux 
que  l'erreur  ou  la  calomnie  ont  fait  injus- 
tement renfermer  seront  rendus  à  la  so- 

* 

ciété,  et  exprimant  le  vœu  que  ceux  qui 
n'ont  pas  assez  fait  pour  mériter  la  mort 
des  traîtres,  mais  qui  ne  sont  pas  dignes 
non  plus  de  l'amitié  des  patriotes,  soient 
détenus  jusqu'à  la  paix,  par  mesure  de 
sûreté  générale,  pour  ne  plus  former 
qu'une  famille  de  patriotes,  dont  seront 
exclus  tous  ceux  qui  soupirent  intérieure- 
ment après  le  retour  de  l'ancien  régime, 
ou  qui  répètent  en  secret  les  croassements 
lugubres  des  crapauds  du  Marais  dont  le 
glaive  de  la  loi  a  fait  justice. 

(28  ventôse  an  II.) 

Original  signé,  A. iV.,  C 295,  n« 995 (pièce 28). 

Mention  honorable,  insertion  en  entier  de  l'a- 
dresse au  Bulletin,  le  28  ventôse,  l'an  2*  do  la 
République.  Signé  :  Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  406. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  545, 
p.  358. 

2079.  —  Adresse  de  la  Société  frater- 
nelle et  répubhcaine  de  Lazowsky  à  la 
Convention  nationale,  assurant  qu'elle  est 
fidèle  à  la  Montagne,  qu'elle  est  debout 
pour  la  défendre  et  pour  surveiller  les 
ennemis  de  la  pairie,  dévoiler  les  intri- 
gants et  démasquer  les  fourbes,  tous  d'ac- 
cord pour  faire  un  rempart  d'airain  à  la 


468 


CHAPITRÉ  l•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Liberté,  contre  lequel  s'émousseront  tous 

les  traits  de  la  tyrannie  et  de  la  trahison, 

et   s'unissant  pour  pousser  du  fond    du 

cœur  ce  cri  de  ralliement,  terrible  pour 

les  ennemis  du  peuple  et   encourageant 

pour  les  amis  de  la  patrie  :  Vive  la  Rcpu- 

blique,iine,  indivisible  et  impérissable,  el  vive 

la  Montagne. 

28  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Bourgoin,  A.  N.,  C  295, 
n°  995  (pièce  29). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
le  28  ventôse,  l'an  2*  de  la  République.  Si- 
gné :  Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

2080.  —  Adresse  de  la  Société  des  Amis 
de  la  République,  séante  rue  Montmarat, 
près  celle  du  Jour,  à  la  Convention  natio- 
nale, exprimant  l'indignation  dont  elle  a 
été  pénétrée  contre  les  infâmes  conspira- 
teurs qui,  sous  le  masque  du  patriotisme, 
tramaient  l'horrible  complot  d'attenter 
aux  jours  des  représentants,  de  dissoudre 
la  Convention  nationale  et  d'étoutfer  la 
liberté  en  répandant  le  sang  et  la  désola- 
tion dans  le  sein  de  la  République,  faisant 
le  serment  de  servir  de  bouclier  aux  dé- 
putés et  de  combattre  tous  les  conspira- 
teurs et  les  tyrans  jusqu'à  leur  totale  des- 
truction, et  souhaitant  que  périssent  tous 
les  conspirateurs  et  leurs  complices,  que 
la  terre  soit  à  jamais  purgée  de  ces  mons- 
tres, qui  dégradent  l'humanité  et  rongent 
les  peuples. 

28  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Potin,  président,  et  Gau- 
tier, secrétaire,  A.N.,  C  295,  n°  995  (pièce  30). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  l'an  2"  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  là  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  548, 
p.  18. 

2081.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  sec- 
tion de  Guillaume-Tell  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  partager  les  senti- 
ments manifestés  par  les  sections  de  Paris, 
qui  Font  précédée  à  la  barre,  et  l'assurer 
de  l'indignation  profonde,  que  lui  a  ins- 
pirée la  conduite  atroce  de  ces  hommes 
infâmes, qui  n'avaient  paru  embrasser  avec 
plaisir  la  Liberté  que  pour   l'assassiner, 


félicitant  la  Convention  d'avoir  pris  ces 
mesures  sages  et  vigoureuses,  qui  doivent 
faire  trembler  les  traîtres  dans  leurs  re- 
paires et  les  tyrans  sur  leurs  trônes,  ajou- 
tant que  les  citoyens  de  la  section  seront 
empressés  de  faire  aux  représentants  un 
rempart  de  leurs  corps  et,  à  l'exemple  de 
Guillaume  Tell,  auront  toujours  en  réserve 
une  flèche  prête  à  être  lancée,  au  premier 
signal  de  la  Loi,  contre  les  royalistes,  les 
factieux,  les  anarchistes,  les  conspirateurs, 
en  un  mot  contre  tous  ceux  qui  ne  sont 
pas  de  francs  républicains. 

28  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Chevallet,  président  de 
l'Assemblée  générale,  Auberl,  secrétaire,  A.  N., 
C  295,  no  995  (pièce  31). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin  en 
entier,  le  28  ventôse,  l'an  2^  de  la  République. 
Signé  :  Charles  Cochon. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  548, 
p.  14. 

2082.  —  Adresse  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité à  la  Convention  nationale,  procla- 
mant qu'elle  n'a  pu  contenir  son  indigna- 
tion au  récit  des  complots  aiïreux  que 
l'infatigable  surveillance  de  la  Convention 
vient  de  faire  avorter,  que  les  scélérats 
qui  en  étaient  les  chefs,  les  intrigants 
qu'ils  faisaient  agir,  d'autant  plus  coupa- 
bles qu'ils  empruntaient  le  langage  du 
peuple  et  abusaient  de  la  confiance  dont 
il  les  avait  investis  pour  l'assassiner  et 
anéantir  la  République,  appellent  sans  dé- 
lai sur  leurs  têtes  criminelles  le  glaive 
vengeur  des  lois,  et  offrant  ses  bras  et  son 
sang  aux  représentants  montagnards,  au 
milieu  desquels  siègent  les  ombres  chéries 
de  Marat  et  de  Le  Peletier. 

(28  ventôse  an  II.) 

Minute  non  signée,  A.  N.,  C  295,  n°  995, 
(pièce  35). 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  405. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  548, 
p.   18. 

2083.  —  Discours  adressé  à  la  Conven- 
tion nationale  par  les  jeunes  citoyens  de 
la  section  de  la  Fraternité,  qui,  enflam- 
més de  l'amour  de  la  patrie,  jurent  de 
marcher  sur  les  traces  de  leurs  pères,  de 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTïSTES 


469 


voler,  comme  eux,  aux  frontières  pour 
repousser  et  terrasser  les  esclaves  des  t}'- 
rans,  de  surveiller  comme  eux  les  enne- 
mis intérieurs  et  de  déjouer  leurs  perfides 
complots,  enfin  de  se  serrer  autour  de  la 
représentation  nationale,  menacée  par  des 
traitres  et  des  factieux. 

28  ventôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  N.,  G  295,  n»  995 
(pièce  38). 

Mention  lionoralde,  insertion  au  Bulletin,  le 
28  ventôse,  l'an  2*  de  la  République.  Signé  : 
Charles  Cochon. 

2084.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune  de  Paris,  portant  qu'il  se  ren- 
dra en  masse,  le  lendemain  à  midi,  à  la 
Convention  nationale  pour  la  féliciter  sur 
les  mesures  vigoureuses  qu'elle  a  prises  à 
l'effet  de  déjouer  les  projets  des  conspira- 
teurs, et  adoptant,  après  quelque  discus- 
sion, la  rédaction  du  discours  qu«  le  pré- 
sident doit  prononcer  à  ce  sujet  à  la  Con- 
vention. 

28  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Coulombcau,  se- 
crélaire-greflîer,  A.  N.,  0  294,  n°  983  (pièce  3). 

A  cet  arrêté  est  joint  un  relevé  des  membres 
du  parquet  de  la  Commune,  notant  que  Chau- 
mette  et  Hébert  sont  en  arrestation,  Real,  en 
mission  pour  les  subsistances. 

208:).  —  Délibération  du  Tribunal  du 
troisième  arrondissement,  considérant  que 
c'est  par  la  vigilance  infatigable  des  repré- 
sentants de  la  nation,  par  la  vigueur  des 
mesures  qu'ils  ont  prises  et  par  l'énergie 
qui  caractérise  véritablement  les  amis  du 
peuple,  que  la  patrie  a  été  sauvée,  que 
ceux  qu'elle  devait  compter  au  nombre  de 
ses  plus  zélés  défenseurs,  en  la  trahissant 
lâchement  et  avec  une  perfidie  d'autantplus 
atroce  qu'ils  étaient  couverts  de  ses  bienfaits 
et  des  marques  honorables  de  sa  confiance, 
ont  mérité  que  la  Convention,  toujours 
constante  dans  ses  principes  de  sagesse  et 
invariable  dans  sa  justice,  déployât  contre 
eux  la  vengeance  nationale  en  les  livrant 
au  glaive  des  lois,  décidant  que  le  Tribu- 
nal se  rendra  demain,  à  l'issue  de  l'au- 
dience, à  deux  heures  précises,  à  la  barre 
de  la  Convention  nationale  afin  de  la  féliciter 
de  ses  sollicitudes  continuelles  pour  le 
peuple,  lui  présenter  Thommage  du  dé- 


vouement inaltérable  de  chacun  des  mem- 
bres du  Tribunal,  tous  prêts  à  mourir  pour 
laLiberté,  la  République,  une  et  indivisible, 
et  le  salut  de  la  Convention  nationale,  à 
laquelle  ils  offrent  de  servir  de  rempart 
contre  le  fer  des  assassins  et  des  ennemis 

de  la  patrie. 

28  ventôse  an  II. 
Expédition  conforme,  A.  N.,  G  294,  n»  963 

(pièce  15). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
29  ventôse,  l'an  2®.  Signé  :  Bézard,   secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale, 
t.  XXXIII,  p.  432. 

2086.  —  Délibération  de  la  Société  po- 
pulaire de  Versailles,  séante  au  Palais  na- 
tional, arrêtant  la  rédaction  d'une  adresse 
à  la  Convention  nationale  pour  la  féliciter 
de  l'énergie  qu'elle  vient  de  nouveau  de 
déployer  avec  tant  de  succès  contre  les 
conspirateurs  et  les  ennemis  de  la  Liberté, 
et  adresse  de  ladite  Société  à  la  Conven- 
tion, l'invitant  à  ne  se  départir  de  son 
énergie  que  quand  les  intrigues  seront 
déjouées,  les  intrigants  confondus  et  pu- 
nis, les  conspirations  éteintes,  les  conspi- 
rateurs mis  à  mort,  et  à  frapper  tous  les 
ennemis  de  la  République,  qui  sont  ceux 
du  genre  humain. 

28,  29  venlôse  an  II. 

Original  et  extrait  conforme,  signé  de  Pacou, 
président,  Sadon,  secrétaire. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
29  ventôse.  Signé  :  Bézard,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale^ 
t.  XXXIII,  p.  430. 

2087.  --  Adresse  du  Tribunal  du  4"  ar- 
rondissement à  la  Convention  nationale, 
déclarant  que  son  énergie  a  sauvé  encore 
une  fois  la  République  des  projets  parri- 
cides des  intrigants,  et  que  les  amis  de 
Pitt  et  de  Cobourg  vont  payer  de  leurs 
têtes  leurs  infâmes  complots, ajoutantque, 
la  Convention  ayant  mis  la  vertu  et  la  pro- 
bité à  l'ordre  du  jour,  on  n'a  plus  rien  à 
craindre  et  que  le  Tribunal  reste  inviola- 
blement  attaché  à  la  représentation  nalio- 
nale. 

29  ventôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  N.,  G  294,  n»  983 
(pièce  18). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
le  29  ventôse,  l'an  2*^.  Signé  :  Bézard,  secré- 
t?iire, 


470  CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Cf,  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  432. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  546. 
p.  376. 

2088.  —  Arrêté  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  assemblé  extraordinairement 
à  l'effet  de  se  porter  en  masse  à  la  Con- 
vention nationale,  en  exécution  de  son 
précédent  arrêté,  décidant  que  la  liste  des 
144  membres  du  Conseil  sera  déposée  sur 
le  bureau  de  la  Convention  pour  être 
communiquée  aux  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale  réunis,  avec  la  liste 
en  question,  imprimée  et  corrigée. 

29  ventôse  an  II. 
Extrait  conforme,  signé  de  Coulombeau,  se- 
crétaire-greffier, et  imprimé  (2  pièces),  A.  N., 
C  294,  n°  983  (pièces  4,  5). 

2089.  —  Adresse  de  la  Commune  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  constatant 
qu'une  conjuration  horrible  existait,  dont 
les  ramifications  s'étendaient  d'un  bout  de 
la  République  à  l'autre,  qu'une  partie  des 
autorités  constituées,  d'après  le  rapport 
du  Comité  de  salut  public,  en  était  in- 
festée, déclarant  être  restée  ferme  à  son 
poste  en  attendant  que  les  agents  de  cet 
infernal  complot  fussent  dévoilés,  et  dans 
la  conviction  que  les  conspirateurs  sont 
arrêtés,  adressant  ses  félicitations  à  la 
Convention  pour  la  surveillance  active  dé- 
ployée par  elle  à  l'effet  de  déjouer  les  ma- 
nœuvres des  ennemis  de  la  chose  publique, 
ajoutant  que  les  autorités  constituées  de 
Paris  conjurent  la  Convention  de  rester 
ferme  à  son  poste,  au  nom  du  salut  public, 
au  nom  de  la  patrie,  au  nom  de  la  Liberté, 
et  que  la  Commune  jure  de  nouveau  de 
ne  jamais  abandonner  la  Convention  et  de 
verser  jusqu'à  la  dernière  goutte  de  son 
sang  pour  la  Liberté  et  l'Egalité. 

(29  ventôse  an  II.) 

Copie  conforme,  signée  de  Coulombeau,  secré- 
taire-greffier, A.  N.,  G  293,  no  957  (pièce  21). 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  432. 

Cf.  Journal  des  débats  et  des  décj'c/s,  n°546, 
p.  371. 

2090.  —  Discours  adressé  à  la  Conven- 
tion nationale  par  Oudart,  au  nom  des  tri- 
bunaux de  l'enceinte  du  Palais,  oii  il  dé- 
clare que  la  Convention,  assaillie  par  tous 


les  crimes  à  la  fois,  a  dans  cette  crise 
encore  bien  mérité  de  la  patrie  et  que  les 
tribunaux  s'estimeront  heureux,  à  travers 
tous  les  périls,  de  concourir  à  l'affermis- 
sement de  la  République  et  au  maintien 
de  la  Convention  nationale. 

(29  ventôse  an  II.) 
Minute,  A.  N.,  C  294,  n°  983  (pièce  11). 
Mention    honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 

29  germinal,  l'an  2*.  Signé  Bézard. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 

t.  XXXIII,  p.  432. 

2091.  —  Adresse  du  Tribunal  de  cassei- 
tion  à  la  Convention  nationale,  la  félicitant 
de  l'énergie  qu'elle  a  montrée,  en  étouf- 
fant la  conjuration  prête  à  éclater,  elle  a 
sauvé  la  Liberté,  par  son  inflexibilité  contre 
les  traîtres  qui  outragent  la  représentation 
nationale,  contre  les  ambitieux  de  toute 
espèce  qui  voudraient  ressusciter  la  ty- 
rannie, elle  a  consolidé  l'unité  de  la  Ré- 
publique, et  attestant  que  les  principes 
qui  règlent  la  conduite  des  membres  du 
Tribunal  sont  fidélité  à  la  souveraineté  du 
peuple  et  dévouement  sans  réserve  à  la 
Convention. 

29  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Legendre,  président  du 
Tribunal,  A.  N.,  C  294,  n»  983  (pièce  12). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
29  ventôse,  l'an  2®.  Signé  :  Bézard. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  432. 

2092.  —  Adresse  des  juges  de  paix  com- 
posant le  Tribunal  dé  police  correction- 
nelle à  la  Convention  nationale,  déclarant 
qu'une  grande  conjuration  a  été  tramée 
et  que  bientôt  le  glaive  de  la  loi  frappera 
les  conspirateurs,  grâce  au  courage  et  à 
l'énergie  dont  la  Convention  a  fait  preuve, 
que  le  Tribunal  ne  cessera  de  poursuivre 
les  coupables  et  employera  tous  les  moyens 
que  la  loi  lui  confie  pour  faire  triompher 
la  Liberté  et  l'Egalité  et  maintenir,  comme 
la  Convention  l'a  décrété,  la  probité  et  la 
vertu  constamment  à  l'ordre  du  jour. 

29  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Baron,  président,  Bruzelin, 
Phulpin,  et  autres  juges,  A.  N.,  C  294,  n"  983 
(pièce  9). 

Mention  lionorable,  insertion  au  Bulletin, 
29  ventôse,  Tan  2®.  Signé  :  Bézard. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  431. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


471 


2003.  —  Adresse  du  Déparlement  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  la  félici- 
tant des  grandes  mesures  adoptées  par 
elle  dans  les  circonstances  critiques  ofi 
l'on  vient  de  se  trouver,  et  estimant  que 
l'on  ne  confondra  pas  les  magistrats  fi- 
dèles, dont  se  compose  le  Département, 
avec  les  vils  scélérats  qui  conspiraient 
bassement  contre  la  liberté  de  leur  pays 
et  que  la  justice  nationale  va  frapper  de 
son  fer  vengeur,  exposant  la  nécessité 
d'épurer  les  autorités  constituées,  mesure 
d'autant  plus  nécessaire  que  des  hommes, 
qui  s'élaient  couverts  depuis  longtemps 
du  masque  du  patriotisme,  ont  avili  aux 
yeux  du  peuple  la  dignité  dont  ils  étaient 

investis. 

('29  ventôse  an  II.) 

Original,  signé  de  Lulier.  agent  national  du 
Départemont,  taisant  fonctions  de  district,  A.  N., 
G  21)4,  n°  983  (piôce  6). 

Note  pour  l'imprimeur,  pièce  à  remettre  après 
l'impression  pour  être  annexée  aux  autres  pièces 
du  procès-verbal  du  29  ventôse. 

Cf.  Frocès-vevbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  433. 

2094.  —  Adresse  des  soldais  de  l'armée 
révolutionnaire  (casernes  à  l'Ecole  mili- 
taire) à  la  Convention  nationale,  protes- 
tant contre  les  calomnies  semées  sur  leur 
compte,  déclarant  qu'aucun  d'entre  eux 
n'aurait  trempé  dans  l'infâme  complot  qui 
devait  renverser  la  Liberté,  qu'à  l'excep- 
tion de  Commune-AlTrancliie,  Ronsin  n'a 
jamais  visité  aucun  détachement,  pas  môme 
les  casernes,  que  pas  un  des  soldats  répu- 
blicains n'aurait  secondé  ses  intentions 
criminelles,  et  au  premier  pas  qu'il  aurait 
voulu  faire  contre  la  représentation  natio- 
nale, tous  ses  subordonnés  seraient  deve- 
nus ses  plus  cruels  ennemis,  exprimant  le 
V03U  que  le  glaive  de  la  loi  frappe  tous  les 
traîtres,  et  jurant  qu'au  moindre  signal 
[les  corps  des  soldats  républicains  servi- 
ront de  bouclier. 

29  ventôse  an  IL 
Original,   signé  de  Drouin,  pour  et  au   nom 
des  vrais  révolutionnaires,  A.  N.,  C  295,  n°  995 
[(pièce  44). 

Mention,  insertion  au  Bulletin,  le  29  ventôse, 
[l'an  2*.  Signé  :  Bézard,  secrétaire. 

N*.  L'imprimeur  observera  de  remettre  cette 
pièce  après  l'impression  pour  être  annexée  aux 
autres  pièces  du  procès- verbal  du  29  ventôse. 


Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  435. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  546, 
p.  374. 

2095.  —  Adresse  des  Elèves  de  la  patrie, 
rangés  autour  de  la  Commune  de  Paris,  à 
la  Convention  nationale,  la  félicitant  du 
courage  et  du  calme  qu'elle  garde  au  mi- 
lieu des  tempêtes  el  l'invitant  à  continuer 
à  purger  la  patrie  des  traîtres,  qui  veulent 
déchirer  son  sein  et  qui  sont  plus  à  crain- 
dre pour  elle  que  toutes  les  hordes  enne- 
mies du  dehors,  jurant,  quant  à  eux,  qui 
devront  à  la  Convention  la  Liberté,  les 
mœurs  et  l'éducation,  de  défendre  son 
œuvre  jusqu'à  la  dernière  goutte  de  leur 

sang. 

29  ventôse  an  II. 

Minute  non  signée,  A.  N.,  C  295,  n°  995 
(pièce  45). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  avec 
la  réponse  du  président,   le  29  ventôse,  l'an  2. 

N^.  L'imprimeur  remettra  cette  pièce  après 
l'impression  pour  être  réannexée  aux  autres 
pièces  du  procès-verbal  du  29  ventôse. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  436. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n^  546, 
p.  375. 

2096.  —  Adresse  de  la  section  de  Mulius-i 
Scevola  à  la  Convention  nationale,  déplo- 
rant de  voir  l'assemblée  des  représentants 
en  butte  à  des  factions  nouvelles,  à  des 
conspirations  liberlicides,  à  des  crimes 
d'un  genre  si  nouveau  qu'à  peine  l'histoire 
pourra-t-elle  en  développer  tous  les  res- 
sorts, manifestant  son  indignation,  etexpri- 
mant  toute  sa  gratitude  à  la  Convention 
pour  le  grand  service  qu'elle  vient  de  ren- 
dre au  peuple,  toujours  confiant  et  loyal, 
qui  dormait  sur  la  foi  des  Protées  qu'il 
avait  placés  en  sentinelle  autour  de  lui. 

29  ventôse  an  II. 

Copie,  écrite  de  la  main  de  Cej-rat,  prési- 
dent, conforme  à  la  rédaction  adoptée  en  As- 
semblée générale,  A.N.,G 295,  n° 995 (pièce 40) . 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
29  ventôse,  l'an  2«.  Signé  :  Bézard. 

2097.  — Adresse  de  la  Société  populaire 
et  républicaine,  séante  dans  la  section  de 
l'Unité,  à  la  Convention  nationale,  annon- 
çant qu'elle  a  frémi  dhorreur,  lorsqu'elle 
a  connu  l'atrocité  de  la  nouvelle  conjura- 


472 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lion  qui  vient  d'être  dévoilée,  proclamant 
que  deux  génies  bienfaisants  veillent  sur 
la  République,  les  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale,  d'où  émanent  des 
élans  d'énergie,  qui,  semblables  à  la  fou- 
dre, font  disparaître  et  les  conspirateurs 
et  leurs  infâmes  projets. 

29  ventôse  an  If. 

Original,  signé  de  Roux, président,  A.  N.^ 
C  295,  n°  995  (pièce  41). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
29  ventôse,  l'an  2e.  Signé  :  Bézard,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  429. 

2098.  —  Adresse  des  citoyens  de  la  sec- 
tion de  la  Réunion  à  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  s'unir  à  tous  les  véritables 
amis  de  la  Révolution  pour  applaudir  à  la 
conduite  ferme  et  courageuse,  toujours 
juste,  qui  a  dirigé  la  Convention  dans  la 
découverte  des  complots  liberticides  d'in- 
dividus indignes  de  la  confiance  du  peuple, 
dont  ils  ont  si  cruellement  abusé,  invitant 
la  Montagne,  qui  a  sauvé  la  patrie,  à  frap- 
per en  même  temps  tous  les  intrigants 
qui  entravent  le  gouvernement  révolution- 
naire, et  à  chasser  les  hommes  sans  mœurs 
des  fonctions  publiques  et  des  bureaux 
des  administrations. 

29  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Humbert,  président,  et  des 
commissaires  civils  et  révolutionnaires,  A.  N., 
C  295,  no  995  (pièce  51). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
29  ventôse,  l'an  2*.  Signé  :  Bézard,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale^ 
t.  XXXIII,  p.  439. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  546, 
p.  377. 

2099.  —  Adresse  des  Comités  révolution- 
naire et  civil  de  la  section  de  Marat,  pro- 
fondément affligés  de  l'erreur  funeste  dans 
laquelle  ils  ont  vu  entraîner  l'Assemblée 
générale,  à  la  Convention  nationale,  attes- 
tant que,  depuis  cette  époque  fatale,  les 
démarches  les  plus  actives  ont  été  faites 
auprès  de  la  Municipalité  afm  d'obtenir 
pour  la  section  la  faculté  de  s'assembler  à 
l'effet  de  réparer  solennellement  l'erreur 
involontaire  dans  laquelle  sont  tombés  plu- 
sieurs des  citoyens  de  cette  section,  qui 
compte  de  nombreux  et  vrais  patriotes, 
désireux  de  déposer  aux  pieds  de  la  Mon- 


tagne sacrée  leurs  vœux  et  leurs  serments, 
au  cri  de  Vive  la  Montagne,  périssent  les 
tyrans  et  les  traîtres,  soient  à  jamais  con- 
fondus les  faux  amis  de  la  Liberté. 

29  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A. iV.,  C295,no995  (pièce46). 

N».  L'imprimeur  i*emettra  cette  pièce  après 
l'impression,  pour  de  suite  être  annexée  aux 
autres  pièces  du   procès-verbal  du   29  ventôse. 

Ed.  Pi'ocès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  439. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  546, 
p.  378. 

2100.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
séante  sur  la  section  Poissonnière,  réunie 
aux  patriotes  de  la  même  section,  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  d'avoir  dé- 
masqué les  traîtres,  de  les  avoir  livrés  à  la 
justice  nationale,  et  de  bientôt  sans  doute 
faire  tomber  leurs  têtes  coupables  devant 
la  statue  de  la  Liberté,  pour  servir  d'exem- 
ple aux  scélérats  dévorés  de  la  soif  des 
honneurs  et  des  richesses,  individus  sans 
talents,  sans  vertus,  dont  la  turpitude  et  les 
vices  ont  été  voilés  quelques  instants  sous 
une  gaze  transparente  d'hypocrisie,  et  en- 
gageant la  Convention  à  exterminer  jus- 
qu'au dernier  les  nombreux  complices 
qu'ils  ont  disséminés  à  dessein  dans  toute 
la  République  et  qui  ne  cessent  de  trahir 
la  patrie  dans  les  postes  les  plus  impor- 
tants, avec  délibération  de  la  Société,  ar- 
rêtant la  rédaction  de  cette  adresse  et  dé- 
cidant de  la  porter  à  la  Convention. 

29  ventôse  an  II. 

Original  et  extrait  conforme,  signés  de  Le 
Conte,  vice-président,  et  Oranger,  ex-secrétaire, 
A.  N.,  C  295,  n°  90G  (pièces  4,  5). 

Mention  honorable ,  insertion  au  Bulletin  en 
entier,  le  30  ventôse,  l'an  2*. 

F,d . Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  464. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  547, 
p.  381. 

2101.  —  Adresse  du  Conseil  général  de  J 
la  commune  de  Versailles  à  la  Convention  " 
nationale,  témoignant  sa  gratitude  pour 
les  grandes,  les  sages  et  les  vigoureuses 
mesures,  qui  viennent  encore  une  fois  de 
sauver  la  chose  publique,  et  exprimant  le 
vœu  que  le  glaive  de  la  Loi  purge  le  solde 
la  Liberté  de  ces  honimes,  qui  voulaient 
armer  leurs  mains  d'un  fer  liberticide,  de 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


473 


ces  hommes  qui  sont  d'autant  plus  crimi- 
nels que  depuis  longtemps  ils  s'étaient 
couverts  du  manteau  et  du  masque  du 
patriotisme,  àTaido  desquels  ils  déchiraient 
le  sein  de  leur  patrie,  déclarant  enfin  que 
leurs  corps  formeront  un  rempart  contre 
les  scélérats  qui  seraient  tentés  de  méditer 
quelques  entreprises  contre  l'indivisibilité 
de  la  République. 

29  ventôse  an  IL 

Original,  revêtu  de  nombreuses  signatures, 
A.  N.,  C  294,  n°  983  (pièce  26). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2®  de  la  République,  une  et  in- 
divisible 

Ed.  Procès-vcrhal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIÎI,  p.  471. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  547, 
p.  381. 

2102.  —  Adresse  du  détachement  de 
l'armée  révolutionnaire,  stationné  à  Noyon, 
à  la  Convention  nationale,  déplorant  l'exis- 
tence des  traîtres,  dont  les  infernals  com- 
plots viennent  d'être  déjoués  et  les  ont 
fait  frémir  d'horreur,  demandant  leur 
juste  châtiment  et  les  vouant  à  l'exécra- 
tion au  delà  du  tombeau,  avec  lettre  d'Ou- 
dinet,  capitaine  du  détachement,  accom- 
pagnant l'envoi  de  l'adresse  et  assurant  la 
Convention  que,  s'ils  ont  eu  le  malheur 
d'avoir  pour  chef  un  nouveau  Cromwell,  la 
masse  de  l'armée  révolutionnaire  est  pure, 
toujours  prête  à  arrêter  et  à  punir  les 
malveillants  et  à  faire  un  rempart  de  leurs 
corps  à  la  représentation  nationale. 

29  ventôse,  3  germinal  an  IL 
Originaux  signés  (2  pièces),   A.  N.,  C  299, 

n°  1046. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin  en 

entier. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 

t.  XXXIV,  p.  60. 

2103.  —  Adresse  de  la  municipalité,  du 
Comité  de  surveillance  et  de  la  Société 
populaire  des  Amis  de  la  Liberté  et  de 
l'Egalité  de  Gennevilliers,  à  la  Convention 
nationale,  se  réjouissant  de  voir  déjouée 
la  trahison  la  plus  infâme  qui  ait  pu  souil- 
ler les  fastes  de  la  Révolution,  celle  d'en- 
fants, comblés  de  ses  bienfaits,  qui  se 
couvrent  du  masque  du  plus  ardent  pa- 
triotisme pour  déchirer  les  entrailles  de 


leur  mère,  et  demandant  vengeance  d'un 
crime  aussi  horrible,  que  la  surveillance 
exacte  des  Comités  de  salut  public  et  de 
sûreté  générale  a  épargné  à  la  République. 

(30  ventôse  an  IL) 

Original,  portant  de  nombreuses  signatures, 
A.  N.,C  294,  n«  983  (pièce  25)! 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2ede  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  468. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  547, 
p.  388. 

2104.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  de  tous  les  citoyens  de  la  commune  de 
la  Villette-lès-Paris  à  la  Convention  na- 
tionale, déclarant  qu'en  apprenant  l'hor- 
rible conspiration  que  la  Convention  a  si 
heureusement  déjouée,  ils  ont  été  saisis 
d'horreur  et  d'indignation,  et  félicitant  les 
Législateurs  d'avoir  échappé  au  poignard 
parricide  des  conspirateurs,  ajoutant  que 
leurs  corps  leur  serviront  de  rempart  et 
que  leurs  derniers  soupirs  seront  pour  le 
soutien  de  la  représentation  nationale. 

(30  ventôse  an  II.) 

Original  signé,  A.  N.,  C  294,  n° 983 (pièce 21). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et 
indivisible. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  408. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  553, 
p.   106. 

2105.  —  Discours  adressé  à  la  Conven- 
tion nationale  au  nom  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme  par  le  citoyen  Gattrez, 
célébrant  la  découverte  d'une  conjuration 
inouïe  qui  menaçait  la  Liberté,  tramée 
par  des  monstres,  couverts  du  masque  im- 
posteur du  patriotisme  et  comblés  des 
bienfaits  du  peuple,  félicitant  la  Conven- 
tion d'avoir  saisi  d'une  main  hardie  tous 
les  fils  de  cette  trame  horrible  et  d'avoir 
déployé  une  énergie  toute  puissante,  une 
énergie  républicaine,  supérieure  à  tous 
les  obstacles,  rendant  grâces  à  la  Sainte 
Montagne,  qui  a  encore  une  fois  sauvé  la 
patrie,  et  souhaitant  pour  terminer  que  pé- 
rissent à  jamais  les  traîtres,  qui  oseraient 
porter  encore  une  main  sacrilège  sur  l'ar- 
che sainte  de  la  Constitution  républicaine. 


474 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Mort  aux  tyrans,  aux  intrigants,  à  tous  les 
ennemis  de  la  République. 

(30  ventôse  an  II.) 

Original,  signé  de  Ravel,  président,  A.  N., 
C  295,  n°  990  (pièce  16). 

Mention  honorable  et  insertion  en  entier  au 
RuUetin,  30  ventôse,  l'an  2  de  la  République, 
une  et  indivisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  469. 

Journal  des  débats  et  dos  décrets,  n°  547, 
p.  388,  389. 

2106.  —  Adresse  des  officiers,  sous-offi- 
ciers et  gendarmes  de  la  gendarmerie  na- 
tionale servant  près  les  tribunaux  et  char- 
gés de  la  garde  des  prisons,  à  laConvenlion 
nationale,  se  réjouissant  de  voir  déchiré 
le  voile  qui  cachait  les  ténébreuses  et 
étonnantes  scélératesses  de  ces  hommes, 
d'autant  plus  coupables  que,  sortis  des 
entrailles  du  peuple,  ils  calculaient  froide- 
ment l'instant  de  les  déchirer,  faisant  obser- 
ver que  parmi  les  victimes  que  ces  hommes 
atroces  devaient  égorger,  ils  étaient  les 
premières  désignées  ;  préposés  à  la  garde 
des  scélérats  de  tout  genre  que  les  prisons 
eussent  vomi  pour  opérer  avec  eux  la 
conlre-révolulion,  leur  suî'veillance  incor- 
ruptible était  le  premier  obstacle  à  fran- 
chir, et  il  leur  eût  fallu  passer  sur  leurs 
corps  sanglants  avant  de  se  réunir  à  leurs 
complices  pour  l'exécution  de  ce  plan  ;  à 
l'avance  des  bruits  diffamants  sur  le  civisme 
des  gendarmes  avaient  été  semés  depuis 
longtemps,  ces  intrigants  les  dénonçaient 
à  l'opinion  publique,  parce  qu'ils  regar- 
daient la  dissolulion  du  corps  en  ques- 
tion comme  l'acheminement  le  plus  cer- 
tain à  l'exécution  de  leur  complot,  les 
gendarmes  ont  répondu  aux  calomnies 
dont  ils  ont  été  abreuvés  par  un  redouble- 
ment de  zèle  dans  l'exercice  des  fonctions 
pénibles  et  délicates  à  eux  déléguées  par 
la  loi. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  portant  de  nombreuses  signatures, 
en  tète  celle  de  Rotot-Dumesnil,  chef  de  batail- 
lon, A.  iV.,  C  295,  n°  990  (pièce  18). 

Mention  honorable  et  insertion  en  entier  au 
Bulletin,  30  ventôse,  l'an  2  de  la  République, 
une  et  indivisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  470. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n«  556, 
p.  150. 


2107.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
républicaine  de  Vaugirardà  la  Convention 
nationale,  déclarant  partager  l'allégresse 
commune  de  tous  les  Français  vrairnent 
amis  de  la  Liberté,  heureux  d'apprendre  la 
découverte  de  l'affreuse  conspiration  diri- 
gée par  des  traîtres,  d'autant  plus  coupa- 
bles que  cachés  sous  le  masque  du  pa- 
triotisme dont  ils  affectaient  les  dehors, 
modernes  Catilina,ils  cherchaient  par  tous 
les  moyens  à  miner  sourdement  les  bases 
et  le  fondement  de  la  Liberté,  envoyant  du 
linge  pour  les  braves  défenseurs  de  la  pa- 
trie et  les  pièces  de  mariage  des  citoyennes 
de  la  section,  avec  395  livres  en  numéraire, 
ajoutant  que  la  Société  est  prête  à  faire  un 
rempart  aux  Législateurs  du  corps  de 
chacun  de  ses  membres. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Boutlelier,  président,. 4.  A'., 
C  295,  n°  996  (pièce  13). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Cl".  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  474. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  STjS, 
p.  153. 

2108.  — Adresse  des  armuriers  des  ateliers 
établis  aux  ci-devant  Capucins  à  la  Conven- 
tion nationale,  la  félicitant  de  ce  que,  par 
la  surveillance  toujours  active  de  ses  Co- 
mités, les  complots  de  tous  les  conspira- 
teurs sont  déjoués,  malgré  la  scélérate 
adresse  dont  ils  les  couvrent,  renouvelant 
leur  serment  de  tout  sacrifier  pour  voler 
au  moindre  signal  au  secours  de  la  patrie, 
surtout  si  des  méchants  osaient  encore 
menacer  la  sûreté  et  l'inviolabilité  de  la 
représentation  nationale,  et  envoyant  le 
montant  de  la  collecte  faite  entre  eux, 
180  livres,  qu'ils  consacrent  aux  frais  de 
la  guerre  contre  les  Pitt  et  les  Cobourg, 

(30  ventôse  an  II). 

Original,  avec  23  signatures,  A.  N.,  C  295, 
n»  996  (pièce  19). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale^ 
t.  XXXIII,  p.  475. 

Journal  des  débsits  et  des  décrets,  n"  547, 
p.  382. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


475 


2109.  —  Adresse  de  la  section  de  rUnité 
aux  représentants  révolutionnaires  d'un 
peuple  libre,  déclarant  avoir  vu  avec  hor- 
reur la  conjuration  parricide,  tramée  par  le 
royalisme  et  dévoilée  par  la  surveillance 
du  Comité  de  salut  public,  conjuration  qui 
devait  s'insurger  contre  la  Convention,  et 
lui  opposant  la  sainte  insurrection  qu'ils 
connaissent  contre  les  rois,  renversés  de 
leur  trône,  contre  les  prêlres  hypocrites, 
que  le  peuple  a  vomi  de  son  sein,  contre 
les  nobles  et  les  ennemis  de  la  Révolution, 
frappés  de  déportation,  au  bas  de  laquelle 
adresse  se  trouve  l'arrêté  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  l'Unité,  qui  ap- 
prouve cette  adresse,  rédigée  par  son 
commissaire  Roussclin,  et  décide  au  milieu 
des  transports  les  plus  vifs  qu'elle  sera 
présentée  à  la  Convention  par  tous  les 
citoyens  en  masse.  En  regard  de  l'adresse 
de  la  section  se  trouve  celle  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  l'Unité,  ren- 
dant grâces  aux  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale  et  jurant  d'être  les 
exécuteurs  fidèles  du  gouvernement  révo- 
lutionnaire, qui  va  supprimer  tous  ces 
scélérats  et  ces  faux  patriotes  que  vient 
de  marquer  si  bien  au  front  le  Comité  de 
salut  public. 

30  ventôse  an  IL 

Originaux  signés,  le  premier  de  Rousselin 
(2  pièces),  A.N.,C  295,  n»  996  Cpièce  20). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisilde. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  475,  476. 

Journal  des  débais  et  des  décrets,  n°  5i8, 
p.  12. 

2110.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  de  Choisy-sur-Seine  à  la  Con- 
vention nationale,  lui  rendant  grâces  d'a- 
voir sauvé  encore  une  fois  la  patrie  en  dé- 
masquant une  faction  ennemie,  qui  osa 
trop  longtemps  abuser  des  couleurs  de  la 
liberté,  exprimant  le  vœu  que  le  glaive  de 
la  loi  frappe  les  coupables,  que  partout  la 
vérité  et  la  justice  poursuivent  les  intri- 
gants, et  déclarant  qu'ils  ne  connaissent 
que  la  Convention  nationale,  qu'ils  sont 
prêts  à  verser  leur  sang  pour  maintenir 
ses  décrets,  et,  semblables  à  Brutus,  que 
la  loi  peut  frapper  leurs  fds  coupables  à 


leurs  côtés,  sans  que  la  liberté  les  voie 
pâlir. 

30   ventôse  an  II 

Original,  signé  de  Vaugeois,  maire,  et  des 
officiers  municipaux,  A.  N.,  C  294,  n°  983 
(pièce  27). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale. 
t.  XXXIII,  p.  477. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  547, 
p.  382. 

2111.  —  Adresse  du  Conseil  général  de 
la  commune  et  du  Comité  de  surveillance 
de  Neuilly-sur-Seine  à  la  Convention  na- 
tionale, se  réjouissant  d'apprendre  que 
l'heureuse  Montagne  vient  encore  de  cul- 
buter les  aristocrates  masqués  et  de  déjouer 
l'horrible  conspiration,  dont  ils  avaient 
ourdi  la  trame  et  dont  la  féroce  cruauté 
voulait  assassiner  la  patrie  avec  ses  repré- 
sentants, et  s'engageant  à  poursuivre  les 
traîtres  et  à  les  livrer  à  la  vengeance  na- 
tionale. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  avec  denombreuses  signatures,  A.  iV., 
C  294,  n"  983  (pièce  28). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Cf.  Procès-verbal  do  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  478. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  556, 
p.  153. 

2112.  —  Adresse  de  la  section  du  Fau- 
bourg-du-Nord,  section  d'un  des  faubourgs 
de  Paris,  à  la  Convention  nationale,  mani- 
festant son  indignation  au  récit  de  la  con- 
juration infâme  qui  a  été  découverte,  ex- 
hortant la  Convention  à  faire  tomber  la 
tête  des  conspirateurs  nouveaux,  de  ces 
monstres  dénaturés,  qui,  sans  crainte  et 
sans  remords,  prostituaient  la  popularité 
qu'ils  avaient  su  dérober  au  peuple  pour 
le  perdre  plus  sûrement,  et  qui  voulaient 
écraser  la  Liberté  en  avilissant  la  Conven- 
tion nationale,  et  faisant  le  serment  de 
former  un  bouclier  pour  empêcher  les 
coups  qu'on  voudrait  portera  la  représen- 
tation nationale. 

30  ventôse  an  II. 

Original, signé  de  Thibault,  président,  A.N., 
G  295,  n°  996  (pièce  22). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  Tan  2  de  la  République. 


476 


CHAPITRE  P"-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  479. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  ïï°  55G, 
p.  153. 

2113.  —  Adresse  de  la  section  des  Pi- 
ques à  la  Convention  nationale,  assurant 
que  si  sa  démarche  est  tardive,  que  si  elle 
a  été  devancée  par  daulres  sections  dans 
l'expression  de  ses  vœux  et  de  ses  senti- 
ments, elle  n'a  pas  été  la  dernière  à  être 
pénétrée  d'indignation  et  d'horreur  en  ap- 
prenant tous  les  complots  tramés  contre 
la  liberté  et  la  représentation  nationale,  et 
envoyant  toutes  ses  félicitations  aux  Comi- 
tés de  salut  public  et  de  sûreté  générale 
qui,  dans  ces  moments  de  crise,  ont  su  par 
leur  courage  et  leur  énergie  déjouer  les 
trames  criminelles,  ourdies  contre  laliberté 
du  peuple  français. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Thiroux,  président,  A.  N., 
C  295,  n°  996  (pièce  23). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République. 

P'd.  Procès-verbal  de  la  Conventioii  nationale^ 
t.  XXXIII.  p.  481. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  556, 
p.  153. 

2414.  —  Adresse  de  la  Société  générale 
des  ci-devant  Liégeois,  composée  de  tous 
les  réfugiés  (à  part  5  ou  6  individus  qu'elle 
a  dû  expulser  de  son  sein  et  quelques  au- 
tres qui  s'en  séparent)  à  la  Convention  na- 
tionale, rendant  grâces  au  gouvernement 
révolutionnaire,  qui  a  su  découvrir  la  plus 
scélérate  des  conjurations,  et  faisant  ob- 
server, que  s'ils  ne  sont  pas  venus  plus 
tôt,  c'est  que,  pour  ne  pas  priver  de  ce 
spectacle  civique  nombre  de  leurs  frères 
travaillant  dans  les  ateliers  de  la  Républi- 
que, ils  ont  préféré  attendre  le  jour  de  re- 
pos, déclarant  qu'ils  ont  été  lâchement  ca- 
lomniés à  cette  barre  par  5  ou  6  misérables 
intrigants,  êtres  immoraux,  tarés,  artisans 
perpétuels  de  discordes  et  de  troubles,  mus 
par  les  conspirateurs,  qui  viennent  de  met- 
tre la  liberté  au  bord  du  précipice  et  se 
proposent  de  faire  persécuter  à  Paris  les 
anciens  de  la  Révolution  Liégeoise, qui  ont 
sonné  le  tocsin  de  la  liberté  dans  la  Ger- 
manie, de  Semer  la  division  et  les  alarmes 
dans  leur  pays  ^et  de  faire  le  jeu  de  l'Au- 


triche, et  annonçant  qu'ils  porteront  la  jus- 
tification de  leur  conduite  au  Comité  de 

salut  public. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  signe  de  Fyon,  président,  Lyon, 
secrétaire,  A.  N.,  C  295,  n»  996  (pièce  26). 

Mention  honorable  et  insertion  an  Bulletin, 
ainsi  que  de  la  réponse  du  président,  30  ven- 
tôse, 1  an  2  do  la  République  française,  une  et 
indivisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  483. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  556, 
p.  153. 

2115.  —  Adresse  de  la  commune  deCha- 
ren ton-Républicain  à  la  Convention  natio- 
nale, la  félicitant  du  calme  imposantetde 
la  vigueur,  qui  la  distinguent  dans  toutes 
les  circonstances  périlleuses,  et  du  zèle  in- 
fatigable de  ses  Comités  à  rechercher  tous 
les  complots  qui  se  trament  contre  la  Li- 
berté et  les  déjouer,  flétrissant  tous  ers 
conspirateurs  obscurs,  ces  vils  intrigants, 
ces  scélérats  de  toute  espèce,  qui  s'imagi- 
nent ravir  en  un  instant  au  peuple  fran- 
çais le  premier  de  tous  les  biens,  la  sainte 
Liberté,  acquise  par  4  années  de  sacrifice 
et  de  peines  et  cimentée  du  sang  de  tant 
de  citoyens,  etqui  apprendrontque,  la  vertu 
et  la  probité  étant  à  l'ordre  du  jour,  le 
règne  de  l'intrigue,  de  la  cupidité  et  de 
l'ambition  va  finir,  enfin  profitant  de  la 
circonstance  pour  apporter  leurs  dons  pa- 
triotiques, destinés  au  soulagement  des 
braves  défenseurs  de  la  patrie,  consistant 
en  40  chemises,  2  draps,  12  serviettes, 
2  mouchoirs  de  poch?,  2  paires  de  guêtres 
et  une  enveloppe. 

30  ventôse  an  IL 

Original,  signé  de  J.  Ruau,  maire,  A.  A'., 
C  295,  n°996  (pièce  27). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  484. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  556, 
p.  153. 

2116.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  du  Contrat-Social, 
portant  que,  pénétrée  de  la  plus  vive  re- 
connaissance pour  l'énergie  que  met  la 
Convention  à  poursuivre  les  coupables  de 
complots  et  de  maclùuatiops  contre  Tinté- 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBEtlTISTES 


4r  <  i 


rêt  public,  visiblement  dirigés  contre  la 
Liberté  et  la  République  par  des  scélérats 
qui  avaient  été  investis  de  la  confiance  du 
peuple,  que  dans  la  fameuse  conspiration 
qu'elle  vient  de  déjouer,  elle  a  déployé, 
pour  sauver  la  patrie,  toute  la  fermeté  et 
la  sévérité  qu'elle  devait  au  bien  général, 
décidant  de  se  transporter  en  masse  à  la 
barre  de  la  Convention,  le  décadi  pro- 
chain, pour  la  féliciter  des  heureux  succès 
de  la  République,  tant  au  dedans  qu'au 
dehors,  pour  lui  présenter  le  produit  de 
ses  travaux  sur  le  salpêtre  et  six  cavaliers 
armés  et  équipés  par  ses  soins,  avec  le 
tableau  des  différents  dons  de  la  section. 

30  ventôse  an  II. 

Extrait  conforme,  signe  de  Desvieux,  prési- 
dent, Beaufils,  secrétaire,  A.N.,C  295,  n°996 
(pièce  28). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  là  Conventionnalionale , 
t.  XXXIII,  p.  484. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  556, 
p.   153. 

2117.  —  Adresse  de  la  commune  et  de 
la  Société  populaire  de  Sceaux-l'Unité  à  la 
Convention  nationale,  déclarant  avoir  ap- 
pris avec  autant  d'horreur  que  de  mépris 
la  conjuration  ourdie  par  des  scélérats 
pour  ressusciter  la  tyrannie,  et  demandant 
que  la  Convention  reste  à  son  poste  jus- 
qu'à ce  que  la  tète  du  dernier  des  conspi- 
rateurs soit  tombée  sous  la  hache  de  la 
loi,  que  la  liberté  soit  affermie  et  l'aristo- 
cratie anéantie,  les  citoyens  de  la  com- 
mune et  de  la  Société  populaire  de  Sceaux 
venant  dans  le  sein  de  l'Assemblée  renou- 
veler le  serment  de  maintenir  jusqu'à  leur 
dernier  soupir  la  Liberté  et  l'Egalité  et  l'as- 
surer que  les  conspirateurs  ne  parvien- 
dront jusqu'à  elle  qu'après  avoir  marché 
sur  leurs  cadavres  palpitants. 

(30  ventôse  an  II.) 

Original  non  signé,  A.  N.,  C  295,  no  996 
(pièce  29). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  485. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  556, 
p.  153. 


2118.  —  Adresse  des  Défenseurs  de  la 
République  à  la  Convention  nationale,  lui 
présentant  le  tribut  de  leur  reconnais- 
sance et  l'invitant  à  continuer  de  terrasser 
cette  hydre  dont  les  têtes  sans  cesse  re- 
naissantes menacent  en  vain  la  République, 
proclamant  que  trop  longtemps  le  peuple 
fut  le  jouet  des  perfides  qui  cherchaient  à 
l'égarer,  que  quant  à  eux,  bien  que  cou- 
verts de  blessures,  ils  sacrifieront  volon- 
tiers le  peu  de  vie  qui  leur  reste,  et  la 
liberté  trouvera  toujours  en  eux  des  sou- 
tiens inébranlables. 

(30  ventôse  an  IL) 

Original,  signé  de  Sercinne,  ci-devant  capo- 
ral au  le*"  bataillon  de  Seine-et-Oise,  A.  iV., 
C  295,  no  996  (pièce  30). 

Mention  honorable  et  insertion  en  entier  au 
Bulletin,  30  ventôse,  l'an  2  de  la  République, 
une  et  indivisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationaley 
t.  XXXIII,  p.  486. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  556, 
p.  153. 

2H9. — Adresse  de  l'Agence  nationale 
des  poudres  à  la  Convention  nationale,  la 
remerciant  d'avoir  dépouillé  des  patriotes 
du  titre  odieux  de  régisseurs  et  déclarant 
que  désormais,  par  leurs  efforts,  les  ty- 
rans seront  placés  entre  l'échafaud  et  la 
foudre,  avec  réponse  du  président,  annon- 
çant que  les  conspirateurs  vont  périr  sous 
le  glaive  révolutionnaire,  et  que  si  le  sal- 
pêtre employé  peut  exterminer  les  des- 
potes et  leurs  esclaves,  la  vertu  seule  peut 
au  moral  triompher  du  crime  et  de  la 
tyrannie. 

30  ventôse  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  C  295,  n«  996,  et 
minute,  C  293,  n°  957  (pièce  32). 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  491. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  548, 
p.U. 

2120.  —  Adresse  de  la  Commission  des 
armes  et  poudres  de  la  République  à  la 
Convention  nationale,  annonçant  qu'elle  se 
joint  aux  élèves  de  tous  les  districts  et  sec- 
tions de  la  République,  formés  pour  la 
fabrication  des  poudres  et  salpêtres  ainsi 
que  la  fonte  des  canons,  pour  vouer  les 
traîtres,  les  conspirateurs,  les  intrigants, 
à  l'exécration  et  à  la  mort,  et  exhortant  la 


478 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Convention  à  terrasser  la  coalition  des 
traîtres  dans  l'intérieur,  à  dévoiler  les  mys- 
tères sinueux  de  leurs  complots,  le  peuple 
de  Paris  et  tous  les  départements  formant 
autour  de  l'Assemblée  un  rempart  impé- 
nétrable, qui  surveille  les  perfides,  ils  se- 
ront les  premiers  à  les  livrer  au  glaive 

de  la  loi. 

30  ventôse  an  IL 

Minute    non    signée,    en   double   exemplaire 
(2  pièces),  A.  N.,  C  295,  no  y96  (pièce  31). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2«  de  la  République. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  488. 

2121.  —  Adresse  de  l'Administration  de  la 
fabrication  révolutionnaire  des  salpêtres  et 
poudres  à  la  Convention  nationale,  décla- 
rant qu'accompagnée  des  élèves  du  cours 
révolutionnaire,  ils  présentent  des  canons, 
du  salpêtre,  de  la  poudre  fabriqués  par 
eux,  et  qu'au  moment  où  la  perfidie,  l'am- 
bition, l'intrigue  travaillent  les  Sans-cu- 
lottes en  tous  sens,  ils  redoublent  de  cou- 
rage pour  forger  les  tonnerres  et  composer 
la  foudre,  exhortant  les  Législateurs  à  gui- 
der toujours  par  de  sages  décrets  le  mou- 
vement révolutionnaire  qui  sauvera  la  Ré- 
publique, et  les  assurant  qu'ils  peuvent 
compter  sur  l'énergie  du  peuple  français, 
sur  son  amour  pour  la  patrie,  sa  haine 
pour  les  tyrans,  son  respect  pour  les  lois 
et  sa  vénération  pour  les  représentants* 

(30  ventôse  an  II.) 

Original  non  signé,  A.  N.,  C  295,  n°  996 
(pièce  32). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2«  de  la  République,  une  et 
indivisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  489. 

Journal  des  débats  et  des  décrets  y  n"  548, 
p.  il. 

2122.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
des  Gardes  Françaises  à  la  Convention  na- 
tionale, lui  présentant  l'hommage  de  sa 
reconnaissance  pour  la  surveillance  vaste 
et  active  qui  a  permis  de  déjouer  tous  les 
complots  menaçant  la  Liberté,  et  faisant 
l'éloge  des  Comités,  qui  avec  les  armes  de  la 
prudence  combattent  les  agents  obscurs  de 
la  tyrannie,  renversent  les  projets  liberti- 
cides,  garantissent  de  l'or  corrupteur  de 


l'infâme  Pitt  et  punissent  ces  vils  égoïstes, 
dont  l'énergie  coupable  s'est  arrêtée  à 
l'ambition  et  n'a  pu  s'élever  jusqu'au  pur 
amour  de  la  patrie,  enfin  montrant  l'uti- 
lité des  Sociétés  populaires,  distribuées 
autour  de  la  Convention,  qui  secondent 
ses  grandes  vues,  répandent  l'esprit  de  ses 
décrets  et  répètent  de  concert  que  la  jus- 
tice et  la  vertu  sont  à  l'ordre  du  jour,  ju- 
rant de  ne  jamais  reconnaître  d'autre 
point  de  ralliement  que  la  Convention  et 
de  former  sans  cesse  autour  d'elle  une  bar- 
rière inexpugnable  contre  tous  ses  enne- 
mis. 

(30  ventôse  an  II.) 

Original,  signé  d'Alibert,  A.  N.,  G  295, 
n°  996  (pièce  21). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2«  de  la  République,  une  et 
indivisible. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIII,  p.  478. 

Jonrnal  des  débats  et  des  décrets,  n»  5i8, 
p.  12;  n»  554,  p.  130. 

2123.  —  Adresse  des  ouvriers  armuriers 
de  Bonne-Nouvelle  à  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  que  tout  en  fabriquant  les 
armes  destinées  à  leurs  frères  qui  com- 
battent les  monstres  couronnés,  les  des- 
potes, vils  usurpateurs  de  l'autorité  du 
peuple,  ils  sont  prêts  à  combattre  les  in- 
trigants et  les  traîtres,  dont  les  têtes  cou- 
pables devront  tomber  sous  la  hache  de 
la  loi,  jurant  d'être  toujours  fidèles  à  la 
Convention  nationale,  de  la  défendre  et  de 
mourir  pour  elle. 

(30  ventôse  an  II.) 

Original, signé  de  Pierre,  armurier  de  Bonne- 
Nouvelle,  Varenne  réunis,  A.  N.,C  295,  n»  996 
(pièce  36). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2®  de  la  République,  une  et 
indivisible. 

2124.  —  Adresse  des  Sans  culottes  delà 
section  de  la  Maison-Commune  à  la  Con- 
vention nationale,  annonçant  qu'instruits 
que  des  conspirateurs  osaient  encore  lever 
un  front  audacieux  contre  l'aft'ermissement 
de  la  sainte  liberté,  ils  redoublent  de  cou- 
rage et  la  défendront  jusqu'à  la  mort. 

(30  ventôse  an  II.) 
Original,  signé  d'Englessent,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire,  A.  N.,    C   295,  n»  996, 
(pièce  38). 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  IIÉBERTISTES 


479 


Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
30  ventôse,  l'an  2  de  la  République. 

Ed.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale, 
t.  XXXIII,  p.  493. 

Journal  des  débats  et  dos  décrets,  n°  548, 
p.  12. 

2125.  —  Adresse  de  la  section  du  Temple 
et  de  la  Société  populaire  des  Sans-culottes, 
séante  rue  de  Vendôme,  réunies,  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  d'avoir 
sauvé  encore  une  fois  la  République,  et 
assurant  que,  lorsqu'elles  apprirent  que 
les  Droits  de  l'Homme  avaient  été  voilés  et 
que  de  faux  patriotes  prêchaient  ouverte- 
ment l'insurrection,  elles  cherchèrent  a 
découvrir  les  ennemis  qu'elles  avaient  à 
combattre,  elles  les  virent  dans  les  auteurs 
de  cette  proposition  liberticido,  des  scélé- 
rats qui  supposaient  le  peuple  capable  de 
s'insurger  pour  servir  leurs  vues  ambi- 
tieuses et  perfides,  déclarant  que  les  ci- 
toyens de  la  section  du  Temple  ne  cessent 
de  répéter  avec  la  Convention  nationale, 
avec  tous  les  véritables  amis  de  la  Liberté, 
il  faut  que  la  justice,  et  la  vertu  soient  à 
Vovdre  f^MjVwr,  enlin  engageant  la  Conven- 
tion à  poursuivre  les  traîtres,  à  démasquer 
les  hypocrites  et  les  intrigants,  elle  trou- 
vera dans  la  section  du  Temple  3,000  pa- 
triotes prêts  à  lui  faire  un  rempart  de  leurs 
corps. 

30  ventôse  au  II. 

Original,  signé  de  Laurent,  président  de 
rAssemblée  générale,  A.  N.,  G  299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l*'  germinal,  2^  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-ver bdl  de  la.  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  16. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  548,  p.  3. 

2126. — Adresse  de  la  section  desTuileries 
à  la  Convention  nationale,  exposant  que  si, 
à  l'annonce  d'une  conspiration,  elle  a  gardé 
le  silence,  c'était  pour  déjouer  avec  plus 
de  succès  les  trames  ourdies  à  l'effet  de 
diffamer  et  de  dissoudre  la  représentation 
nationale,  appelant  la  vengeance  nationale 
sur  la  tête  des  conspirateurs  nouvellement 
découverts,  ces  royalistes  déguisés,  aux- 
quels la  terreur  avait  naguères  fermé  la 
bouche,  représentant  qu'elle  a  toujours 
surveillé  les  traîtres  et  qu'elle  les  surveille 
encore,  et  protestant  de  sa  confiance  dans 
la  Convention,  dans  les  Comités  de  salut 


public  et  de  sûreté  générale,  enfin  faisant 
connaître  qu'elle  a  déjà  livré  1,276  livres 
de  salpêtre.  , 

(30  ventôse  an  IL) 

Original,  signé  de  Grouvelle,  vice-président, 
A.  N.,  C299,  n°  1095. 

Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale, 
t.  XXXIV,  p.  13. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  548,  p.  2. 

2127.— Adressede  la  section  du  Finistère, 
dite  de  Lazowski,  à  la  Convention  nationale, 
s'excusant  de  ne  pas  être  venue  plus  tôt  la 
féliciter  du  décret  salutaire  qui  ordonne 
le  jugement  des  conspirateurs,  par  respect 
pour  la  loi  qui  ne  permet  de  s'assembler 
que  tous  les  o  jours,  déclarant  que  des 
traîtt^es  avaient  pu  former  le  perfide  pro- 
jet d'asservir  le  peuple,  oubliant  que  la 
Montagne  veillait  sans  cesse  à  ses  intérêts, 
et  jurant  que  les  corps  des  citoyens  de  la 
section  entière  serviront  de  rempart  aux 
représentants  fidèles,  avec  délibération  de 
l'Assemblée  de  la  section,  adoptant  cette 
adresse  et  décidant  qu'elle  sera  portée  à  la 
Convention  par  la  section  entière. 

30  ventôse  an  II. 

Copie  conforme,  A.  N.,  C  299,  n^  1045. 

Memion  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l^*"  germinal,  2®  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionale, 
t.  XXXIV,  p.  18. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  548, 
p.  10. 

2128.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  TObservatoire,  après 
avoir  entendu  le  rapport  qui  vient  de  lui 
être  fait  de  la  conspiration  ourdie  par  des 
pervers  pour  attenter  à  la  souveraineté  du 
peuple  français,  faire  naître  la  discorde, 
les  guerres  civiles  et  le  carnage  dans  son 
sein,  pour  diffamer  la  représentation  na- 
tionale, en  assassiner  les  membres,  ainsi 
que  les  défenseurs  de  la  Liberté  et  de  l'E- 
galité séant  au  Club  des  ci-devant  Jaco- 
bins, arrêtant  que  les  noms  de  ces  pervers 
ne  souilleront  point  les  registres  de  ses 
délibérations,  qu'elle  les  voue  à  l'exécra- 
tion des  hommes  libres,  et  décidant  que 
les  citoyens  et  les  citoyennes  de  la  section 
seront  convoqués  le  lendemain,  à  onze 
heures  du  matin,  sur  la  place  ci-devant  de 
l'Estrapade,  pour  de  là  se  rendre  à  la  Con*- 


tSO 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


vention  nationale,  afin  d'affirmer  qu'ils  de- 
meurent inviolablement  attachés  aux  prin- 
cipes de  Liberté,  d'Egalité,  d'unité  et  d'indi- 
visibilité de  la  République  française,  que 
leur  amour  pour  la  patrie  est  au-dessus  de 
la  haine  des  tyrans,  des  conspirateurs  et 
des  traîtres,  et  qu'ils  en  bravent  les  poi- 
sons et  les  poignards. 

30  ventôse  an  II. 

Extrait,  signé  de  Sabourdy,  président,  A.  A^., 
G  299,  no  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l»""  germinal.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  18. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n*>  548, 
p.  10. 

2129.  —  Délibération  de  la  Société  fra- 
ternelle des  deux  sexes,  séante  en  la  Bi- 
bliothèque des  Jacobins-Saint-Honoré,  dé- 
cidant qu'elle  présentera,  le  le»" germinal,  à 
la  Convention  une  adresse  pour  la  féliciter 
de  l'énergie  qu'elle  a  montrée  à  dévoiler 
cette  horrible  conspiration,  dont  elle  vient 
de  couper  le  fil  en  livrant  au  fer  vengeur 
des  lois  les  têtes  coupables,  avec  le  texte 
de  l'adresse. 

30  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Carsenac,  président  par 
intérim,  A.  N.,  C  299,  n»  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l®*"  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  27. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  548, 
p.  10. 

21 30. — Adresse  de  la  section  de  l'Hom  me- 
Armé  à  la  Convention  nationale,  la  remer- 
ciant d'avoir  garanti  la  patrie  du  danger 
qui  la  menaçait,  invoquant  les  lois  venge- 
resses contre  tous  les  genres  de  conspira- 
tions, contre  tous  les  faux  patriotes  qui 
ont  trahi  la  Liberté  et  la  République, 
vouant  au  glaive  de  la  loi  les  têtes  de  tous 
les  conjurés,  à  quelque  parti  qu'ils  ap- 
partiennent, s'ils  ont  osé  méconnaître  les 
droits  du  peuple  et  ses  lois,  enfin  applau- 
dissant aux  mesures  énergiques  de  salut 
public  prises  par  la  Convention  nationale. 

30  ventôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  C  299,  n«>  1045. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
l^f  germinal,  l'an  2. 


Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  553, 
p.  106. 

2131.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  Révolutionnaire,  arrê- 
tant que,  le  l'*"  germinal,  elle  se  portera 
en  masse  à  laConvention  afin  de  l'instruire 
que  la  section  sera  toujours  avec  elle  pour 
terrasser  et  anéantir  les  conspirateurs  ainsi 
que  les  ennemis  de  la  chose  publique,  avec 
adresse  à  laConvention,  déclarant  que  les 
citoyens  de  la  section  sont  debout  et  que 
leurs  mains,  qui  savent  métamorphoser  la 
terre  en  foudre  pour  écraser  les  tyrans, 
sauront  pulvériser  les  factieux  et  les  intri- 
gants, 

30  ventôse  an  II. 

Extrait  conforme  et  original  signô  (2  pièces), 
A.  N.,  G  299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
1««"  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

2132.  — Adresse  des  administrateurs  du 
département  de  Seine-et-Oise  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  d'avoir  dé- 
joué le  complot  aftreux  tramé  par  des 
hommes  profondément  pervers,  qui  avaient 
surpris  la  confiance  du  peuple  et  qui 
croyaient  qu'une  réputation  de  patriotisme 
était  un  brevet  d'immunité,  plus  lâches  et 
plus  vils  que  les  flatteurs  des  tyrans,  ils 
caressaient  le  peuple  pour  l'asservir  et  lui 
donner  un  Roi,  leur  mort  ne  peut  expier 
un  tel  forfait,  et  l'ignominie  qui  signalera 
leurs  noms  à  la  postérité  peut  à  peine  suf- 
fire à  la  vengeance  des  vrais  amis  de  la 
Liberté,  enfin  adjurant  les  Montagnards  in- 
corruptibles de  continuer  à  tenir  d'une 
main  ferme  et  assurée  les  rênes  du  gou- 
vernement révolutionnaire. 

(l®"*  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Lépicier,  Charbonnier, 
Goujon,  Godin,  Peyronet  et  Charpentier,  A.  iV., 
C  298,  n*  1032  (pièce  10). 

Menlion  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
ce  l*""  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  U. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n»  548,  p.  4. 

2133.  — Adresse  de  la  section  des  Inva- 
lides, présentée  à  la  Convention  nationale, 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


48i 


en  vertu  d'une  délibération  du  30  ventôse, 
la  félicitant  d'avoir  déjoué  les  desseins 
d'hommes  corrompus,  couverts  du  masque 
du  patriotisme,  qui  projetaient  de  renver- 
ser le  superbe  édifice  de  la  Constitution, 
et  déclarant  que  ces  scélérats  hypocrites 
n'échapperont  pas  à  la  juslicc   nationale. 

1er  germinal  an  II. 

Minute  et  copie  conforme  (2  pièces),  A.  N., 
G  299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationalej 
I.  XXXIV,  p.  12. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  548,  p.  2. 

2134.  —  Adresse  de  la  section  des  Amis 
de  la  Patrie  à  la  Convention  nationale, 
portant  qu'une  nouvelle  faction,  cachant 
sous  une  popularité  alfectée  ses  projets 
contre-révolutionnaires,  tramait  des  com- 
plots affreux  contre  la  souveraineté  natio- 
nale, que  ces  ôlres  vils,  rampants  et  or- 
gueilleux, s'affublaient  des  attributs  de  la 
Liberté  pour  mieux  la  détruire,  et  décla- 
rant qu'il  est  temps  que  le  glaive  de  la  loi 
fi-appe  tous  les  coupables,  que  le  patriote 
vertueux  seul  obtiendra  conliance,  car  les 
vertus  seules  servent  de  rempart  contre 
l'or  corrupteur  de  Pitt  et  de  Cobourg,  que 
le  peuple  a  frémi  d'horreur  en  entendant 
parler  de  roi,  de  régent. 

le""  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Morel,  président,  A.  N., 
G  299,  no  1045. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convcnlion  nationale, 
t.  XXXIV,  p.   13. 

2133.  —  Adresse  des  Elèves  du  Musée 
d'Emulation,  dirigé  par  le  citoyen  Verrou, 
instituteur,  rue  Denis,  n»  07,  à  la  Conven- 
tion nationale,  la  félicitant  d'avoir  déjoué 
les  complots  des  perfides  et  d'avoir  sauvé 
la  patrie,  et  oll'rant  le  tribut  de  reconnais- 
sance d'une  jeunesse  studieuse,  qui  jure 
de  servir  et  de  soutenir  jusqu'à  son  dernier 
soupir  la  République  française,  une  et  in- 
divisible. 

lei*  germinal  an  II. 

Original  non  signé,  A.  N.,  G  299,  n»  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
!'''■  germinal.  Signé:  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  13. 

Journal  des  débah  et  des  décrets,  n°  548,  p.  2. 

T.  X. 


2136.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Passy-les-Paris  à  la  Convention  natio- 
nale, déclarant  avoir  frémi  d'horreur  à  la 
nouvelle  de  l'infâme  complot,  tramé  par 
une  horde  scélérate,  d'autant  plus  dange- 
reuse qu'elle  était  couverte  du  masque  du 
patriotisme,  mais,  la  conjuration  étant  dé- 
couverte, demandant  que  la  justice  natio- 
nale prononce  et  que  son  glaive  frappe 
les  coupables,  ajoutant  qu'elle  ne  cessera 
de  se  rallier  autour  de  la  Convention  na- 
tionale et  de  lui  servir  de  rempart. 

(1er  germinal  an  IL) 

Original,  signé  de  Combault,  A.  N.,  C  299, 
no  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
1""  germinal,  2°  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  13. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n°  548,  p.  2. 

2137.  —  Adresse  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre à  la  Convention  natio- 
nale, rendant  hommage  à  la  victoire  écla- 
tante qu'elle  vient  de  remporter  sur  une 
horde  de  scélérats  qui  avaient  comploté  un 
grand  attentat  contre  la  Liberté,  et  qui, 
couverts  du  masque  du  patriotisme  et  em- 
pruntant son  langage,  avaient  cru  par  ce 
moyen  trompeur  exécuter  leurs  sinistres 
projets,  et  jurant  de  ne  jamais  se  sépa- 
rer de  la  Convention,  de  la  seconder  de 
toutes  ses  forces  et  de  tout  son  courage 
pour  exterminer  quiconque  attenterait  à 
la  représentation  nationale,  attendu  que 
plusieurs  factions,  dont  une  est  déjà  sous 
le  glaive  de  la  loi,  existent  et  suivent  des 
marches  différentes  pour  anéantir  la  Li- 
berté. 

(l^*"  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Saint-Georges,  président 
de  l'Assemblée  générale,  A.  N.,C  299,  n"  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  lo 
l*^""  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  rialionalc, 
t.  XXXIV,  p.  13. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  548,  p.  2. 

2138.  —  Adresse  des  Hommes  du  14  juil- 
let, ci-devant  gardes  françaises,  à  la  Con- 
vention nationale,  manifestant  toute  l'in- 
dignation dont  ils  ont  frémi  en  apprenant 
les  complots  horribles,  tramés  contre  la 
Liberté  par  des  hommes  qui  naguères  pa- 
raissaient être  les  colosses  de   cette  au- 

31 


482 


CHAPITRE  !•=••.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


guste  Liberté,  et  déclarant  que  le  peuple 
se  ralliera  toujours  autour  de  la  représen- 
tation nationale  et  lui  servira  de  bouclier 
contre  les  intrigants,  contre  ces  patriotes 
de  fraîche  date,  qui  ne  se  sont  couverts  du 
bonnet  roupie  que  pour  mieux  assassiner 
les  vrais  patriotes,  mais  ces  fourbes  n'é- 
chapperont pas  à  la  justice  et  à  la  ven- 
geance nationale. 

1®""  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Prévost,  chef  d'escadron, 
et  autres,  A.  iV.,  G  299,  n°  1045. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  14. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  548,  p.  4. 

2139.  —  Adresse  de  la  section  de  la  Ré- 
publique à  la  Convention  nationale ,  lui 
rendant  grâces  pour  le  nouveau  et  signalé 
service  qu'elle  vient  de  rendre  en  déjouant 
une  conspiration  abominable,  qui  mena- 
çait la  Liberté,  la  République  et  le  bonheur 
des  citoyens,  et  proclamant  que  la  Conven- 
tion a  sauvé  la  patrie,  a  bien  mérité  de 
l'humanité  et  des  générations  futures,  qui, 
grâce  à  son  attitude  imposante,  trouve- 
ront les  vertus  et  la  probité  à  l'ordre  du 

jour. 

|ler  germinal  an  II.) 

Original  signé,  A.  iV.,  C  "299,  a"  1045. 

Mention  honorable,  inserliou  au  Bulletin, 
1er  germinal,  2"  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  15. 

2140.  —  Adresse  des  républicains  com- 
posant le  Tribunal  du  5°  arrondissement 
à  la  Convention  nationale,  la  félicitant 
d'avoir  échappé  aux  poignards  de  la  plus 
noire  trahison,  et  assurant  que,  comme 
juges,  ils  feront  aimer  et  respecter  les  lois, 
comme  soldats,  ils  mourront,  s'il  le  faut, 
les  armes  à  la  main,  pour  défendre  les 
représentants,  que  s'ils  n'ont  pas  été  les 
premiers  à  en  faire  l'ollre,  c'est  que  le 
danger  les  fixait  à  leur  poste. 

1®""  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  MichauU,  président  du 
Tribunal,  A.  iV.,C299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l*"^  germinal,  2«  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  15. 

Journal  des  débals  et  des  décrets,  n^  548, 
p.  3. 


2141.  —  Adresse  de  la  Société  patrio- 
tique de  Mutius-Scevola  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  d'avoir  découvert, 
grâce  au  zèle  et  à  l'énergie  du  Comité  de 
salut  public,  et  fait  avorter  l'infâme  cons- 
piration, la  plus  affreuse  des  trahisons, 
qui  se  propesait  d'égorger  la  Montagne, 
les  membres  du  Comité  de  salut  public, 
les  patriotes  incarcérés  par  des  scélérats, 
donnant  son  adhésion  entière  au  gouver- 
nement révolutionnaire  que  la  Conven- 
tion a  décrété,  et  au  décret  rigoureux, 
mais  salutaire,  qu'elle  a  rendu,  dans  sa 
séance  du  23  de  ce  mois,  jurant  que  les 
corps  de  tous  ses  membres  seront  pour 
elle  un  rempart  impénétrable  et  qu'ils  pé- 
riront jusqu'au  dernier  avant  de  souffrir 
que  le  despotisme  ressuscite  en  France. 

(l^""  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Cejrat,  président,  el  delîa- 
mon,  secrétaire,  A.  N.,  C  299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
1®*"  germinal,  2"  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  lu  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  16. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  552, 
p.  84. 

2142.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  de  la  commune  de  Clichy  en  masse  à 
la  Convention  nationale,  la  félicitant  d'a- 
voirdéjoué  les  complots  d'intrigants,  d'am- 
bitieux qui,  sous  le  masque  d'un  patrio- 
tisme ardent,avaient  trompé  le  peuple, facile 
à  égarer,  quand  on  se  présente  à  lui  sous 
les  couleurs  de  la  Liberté,  et  déclarant 
qu'au  premier  bruit  de  cette  conjuration 
nouvelle  les  autorités  constituées  de  la 
commune  avaient  pris  toutes  les  mesures 
de  sagesse  et  de  prévoyance  pour  s'assurer 
si  la  réaction  n'avait  pas  des  racines  parmi 
eux,  mais  les  Catilina  modernes,  effrayés 
du  patriotisme  sincère  des  braves  campa- 
gnards de  Clichy  et  de  la  pureté  de  leurs 
mœurs,  n'ont  pas  osé  s'y  montrer,  et  le 
plus  grand  calme  y  règne. 

(1er  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Bertrand,  maire,  A.  N., 
C  298,  n°  1032  (pièce  11). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bullelin, 
le*"  germinal,  2*^  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  17. 

Journal  des  débals  et  des  fiécre/s,n°548,  p.  4. 


Manifestations  de  l'opiniôn  contre  des  hébertistès 


4^3 


2143.  —  Adresse  de  la  municipalité,  du 
Comité  révolutionnaire  et  de  ]a  Société 
populaire  de  Belleville  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  de  son  infatigable 
surveillance  qui  a  fait  découvrir  les  com- 
plots liberticides  d'une  affreuse  conspira- 
tion ourdie  par  le  crime,  et  l'exhortant  à 
écraser,  anéantir  les  reptiles  venimeux  qui 
ont  voulu  souiller  l'autel  impérissable  de 
la  Liberté,  jurant,  dans  le  sanctuaire  du 
Sénat  français,  de  maintenir  de  tout  leur 
pouvoir  le  gouvernement  révolutionnaire, 
déclarant  que  si  l'invincible  courage  de  la 
Convention  a  déjoué  les  infâmes  projets 
des  traîtres  de  l'intérieur,  le  salpêtre  et 
les  forces  des  citoyens  pulvériseront  ceux 
des  hordes  coalisées  contre  la  sainte  Li- 
berté. 

lo'  germinal  an  IL 

Original,  signé  de  Thiébaud,  maire,  Re- 
gnault,  président  de  la  Société  populaire,  et 
Louvain,  président  du  Comité  révolutionnaire, 
A.  N,,  299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l'""  germinal,  2"  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  17. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  548,  p.  3. 

2144.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Pantin,  représentée  par  le  Conseil  muni- 
cipal, le  Conseil  général,  le  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire,  la  Société  po- 
pulaire et  la  justice  de  paix,  à  la  Con- 
vention nationale,  la  félicitant  de  la  dé- 
couverte par  le  Comité  de  salut  public  de 
la  dernière  conspiration,  de  l'énergie 
qu'elle  a  mise  à  la  déjouer  et  de  la  fermeté 
avec  laquelle  elle  punira  les  traîtres,  après 
avoir  donné  aux  Français  une  Constitution, 
après  les  avoir  délivré  d'un  tyran,  ou  plu- 
tôt d'une  cour  de  tyrans  qui  les  oppri- 
maient, et  d'une  autre  tyrannie,  non 
moins  funeste,  celle  de  la  superstition  d'un 
culte  dominateur  et  oppresseur  des  cons- 
ciences, avec  délibération  décidant  dépor- 
ter l'adresse  à  la  Convention. 

1^"^  germinal  an  IL 

Original,  revêtu  de  nombreuses  signatures,  et 
extrait  conforme  (2  pièces),  A.  N.,  C  298, 
no  1032  (pièce  25). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
ler  germinal,  2"  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  19. 


2145.  —  Adresse  des  autorités  consti- 
tuées et  de  la  Société  populaire  de  la  com- 
mune de  Saint- Mandé-les-Paris  à  la  Con- 
vention nationalCj  constatant  que  sa  vigi- 
lance infatigable  et  sa  sagesse  ontcoupé les 
fils  d'une  trame  ourdie  par  la  scélératesse 
et  la  tyrannie,  découverte  au  moment  de 
sa  désastreuse  explosion,  se  gardant  de  la 
féliciter  par  des  flagorneries  également 
indignes  du  peuple  et  de  ses  représentants, 
mais  déclarant  que  la  postérité,  juge  seule 
des  hommes  et  des  vertus,  éternisera  leur 
reconnaissance  et  celle  des  générations 
futures. 

(1er  germinal  an  IL) 

Original,  signé  de  Moreau,  maire,  Lefcbvrc, 
président  de  la  Société  populaire,  AN.,  C  298, 
nM032  (pièce  13). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l*""  germinal,  2^  année.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  19. 

2146.  —  Adresse  de  la  section  de  la  Cité 
à  la  Convention  nationale,  se  glorifiant 
d'avoir  toujours  eu  assez  d'énergie  pour 
provoquer  les  mesures  insurrectionnelles 
qui  ont  sauvé  la  patrie,  dans  un  temps  ou 
la  représentation  nationale  ne  comptait 
qu'un  petit  nombre  de  vrais  montagnards, 
déclarant  que  le  peuple,  désormais  sur  ses 
gardes,  n'oubliera  pas  que  c'est  sous  les 
livrées  de  l'Ami  du  peuple,  de  Marat,  que 
les  vils  conspirateurs,  qui  baissent  aujour- 
d'hui une  tête  humiliée  sous  le  glaive  de 
la  justice;,  ont  voulu  égorger  la  Liberté,  la 
patrie  et  le  peuple  lui-même  tout  entier, 
que  longtemps  avant  que  la  conspiration 
nefûtdécouverte,lasection  de  la  Cité  était 
en  garde  contre  elle,  et  que  le  jour  même 
oii  les  traîtres  les  plus  connus  ont  été  ar- 
rêtés, l'assemblée,  après  avoir  entendu  la 
lecture  du  rapport  de  Saint- Just,  se  leva 
toute  entière  et  jura  la  mort  des  coupa- 
bles. 

(lef  germinal  an  II.) 

Minute  non  signée,  A.  N.,  C  299,  n°  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l*""  germinal.  Signé  :  Tallien. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  27. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n»  548,  p.  9. 

2147.  —  Adresse  de  la  section  de  Bru- 
tus  à  la  Convention  nationale,  la   félici- 


484  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


citant  d'avoir  déjoué,  par  son  active  sur- 
veillance, l'affreuse  conspiration  prête  à 
éclater,  et  se  réjouissant  de  voir  que  les 
faux  patriotes,  les  intrigants,  les  scélérats, 
qui  voulaient  la  subversion  totale  de  l'ordre 
social,  qui  osaient  méditer  l'attentat  le  plus 
atroce,  celui  d'envelopper  la  Liberté  d'un 
crêpe  affreux  teint  du  sang  des  patriotes, 
attendent  maintenant  que  la  justica  natio- 
nale ait  vengé  la  nature,  (^ue  l'orage  qu'ils 
prétendaient  former  tonne  en  ce  moment 
sur  leur  tête  coupable  et  la  foudre  vafrapper 
tous   les  auteurs  de  cet  horrible  complot. 

l'""  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Gharlcmagne,  lils^pirsidcnt 
de  la  section,  A.  N.,  C  299,  n°  1045. 

Menlion  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l*""  germinal,  l'an  2*^. 

Cf.  Procùs-vcrhal  de  lu  Convoilion  nalionalc, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

Journal  des  débuts  cl  des  dôcrels,  n"  o'iS, 
p.  10. 

2148.  —  Adresse  de  la  section  des  Gar- 
des-Françaises à  la  Convention  nationale, 
impatiente  de  Joindre  son  hommage  à 
ceux  qu'elle  a  déjà  re(;us,  la  félicitant  de 
Fatlitude  ferme  et  majestueuse  qu'elle  a 
conservée  au  milieu  des  horribles  com- 
plots tramés  autour  d'elle,  qui  n'auraient 
pu  l'atteindre  sans  anéantir  les  fonde- 
ments de  la  République,  une  et  indivisible, 
admirant  le  génie  qui  préside  à  ses  Co- 
mités, ({ui  déjoue  tant  de  trames,  si  mé- 
chamment ourdies  et  si  honteusement 
criminelles,  et  exprimant  le  vœu  que  du 
haut  de  la  Montagne  sainte  la  massue  de 
la  vengeance  nationale  tombe  pour  écraser 
ces  lâches  imposteurs,  dont  la  bouche  a 
prostitué  le  langage  du  patriotisme,  avec 
délibération  du  30  ventôse,  décidant  spon- 
tanément de  se  transporter  le  lendemain 
a  la  Conventioii,  pour  la  iéliciter  d'avoir 
déjoué  les  complots  liberticides  des  enne- 
mis du  bien  public. 

(î«"  germinal  an  II.) 

^llnulc,  signée  de  ([ualre  commissaires  de  la 
section,  et  extrait  (2  pièces),  A.  N.,  G  299, 
n«  10'j,T. 

Menlion  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
1  "■  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convenlion  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  54^^, 
p.  10. 


2149.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine des  Sans-culottes  des  Lombards  à 
la  Convenlion  nationale,  renouvelant  l'ex- 
pression de  son  vœu  au  sujet  des  mesures 
prises  par  la  Convention  contre  les  me- 
nées liberticides  des  ennemis  de  la  chose 
publique,  et  promettant  de  surveiller  tous 
ceux  qui  oseraient  projeter  l'avilissement 
ou  la  dissolution  de  la  Convention,  et  de 
ne  faire  qu'un  faisceau  pour  la  défendre. 

(!«»■  germinal  an  II.) 

Original  signé,  A.  N.,  C  299,  n"  1045. 

Menlion  honorable,  insertion  au  BuUelin, 
jor  germinal. 

Cf.  Procès -verbal  de  la  Convenlion  nalionale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

Journal  des  débats  cl  des  décreU,  n»  o52, 
p.  83. 

21o().  —  Adresse  de  la  section  de  lîondy 
a  la  Convention  nationale,  déclarant  qu'elle 
a  partagé  avec  toutes  les  sections  de  Pa- 
ris l'horreur  et  l'indignation  qu'a  inspiré 
le  complot  infernal  dirigé  contre  la  re- 
présentation nationale,  et  félicilant  la 
Convention  des  mesures  sages  et  vigoureu- 
ses (lu'elle  prend  pour  faire  punir  les  traî- 
tres de  toute  espèce,  que  ceux  qui  seraient 
tentés  de  les  imiter  sachent  que  les  ci- 
toyens de  cette  section  forment  autour  de 
la  Convention  un  rempart  inexpugnable 
et  ([u'avant  de  l'atteindre  il  faudra  mar- 
cher sur  leurs  cadavres  sanglants,  enOn 
dins  la  crainte  que  des  patriotes  ne  soient 
incarcérés,  demandant  de  hâter  l'organi- 
sation des  six  Commissions  populaires. 

(l*""  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Lelellier,  président,  A  .  A'., 
C  299,  n"  1045. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l"'  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

Journal  des  débals  el  des  décrets,  n"  548, 
p.   10. 

2151.  —  Adresse  du  Conseil  de  la  com- 
mune, du  Comité  de  surveillance  et  de  la 
Société  populaire  d'Auteuil  à  la  Conven- 
tion nationale,  la  félicitant  de  la  décou- 
verte d'un  complot,  d'autant  plus  affreux 
que  les  traîtres  se  cachaient  sous  les  cou- 
leurs du  plus  brûlant  palriotisiue,  adju- 
rant la  Convention  de  rester  à  son  poste 
jusqu'à  ce  qu'elle  ait  tari  toutes  les  sources 


à 


MAMFRSTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  IIÉBERTISïES 


48!i 


de    ces   conspirations  sans   cesse    renais-       lloudeyer  ot  Degeorges,  secrétaires,  Lambert 
sanles  et  que  Jes  tyrans  de  l'Europe  soient  à      ^-  ^'^  C  290,  n°  1045. 


ses  pieds,  enfin  déclarant  qu'iisse  rallieront 
toujours  autour  de  la  représentation  na- 
tionale, prêts  à  la  défendre  jusqu'à  la  der- 
nière goultc  de  leur  sang. 

(l*""  germinal  an  II.) 

Minule,  A.  N.,  G  299,  n°  lO'io. 

Mention  lionoraMe,  insertion  au  Dullelin, 
1  «•■  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convcnllon  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 


Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
l*""  germinal. 

Cr.  Procès-verbal  de  lu  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  29. 

Journal  des  débuis  et  des  décrets,  n"  552, 
p.  81. 


21a4. —  Adresse  des  administrateurs  du 
district  de  Veisailles  à  la  Convention  na- 
tionale, lui  rendant  grâces  pour  lénergie 
qu'elle  a  déployée  dans  des  temps   diili- 
2ir.2.  —  Adresse  des  citoyens  du  Eau-      .^''^^'  ^»''^«"''  «^  cette  dernière  époque,  où 


bourg  Antoine  à  la  Convention  nalionnle, 
témoignant  toute  leur  satisfaction  des  me- 
sures prises  pour  déjouer  les  complots 
d'une  nouvelle  conjuration  contre  la  Ré- 
publique, adjurant  la  Convention  de  frnp- 
per  tous  les  traître.*,  déclarant  que  les  ci- 
toyens du  Faubourg  formeront  un  rcu)- 
part  instirmontable  entre  les  Législateurs 
et  les  scélérats  qui  voudraient  porter  la 
moindre  atteinte  au  gouvernement  nais- 
sant, et  (|ue,  tant  (|u'il  existera  un  Sans- 
culotte  d;ins  le  Faubourg  Antoine,  leurs 
personnes  seront  toujours  en  sûreté. 

l*""  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Leclerc  et  Gille,  prési- 
dents, A.  N.,  C  299,  n»  1045. 

Mention  lionoral»Ie.  insertion  au  Bulletin, 
l*"""  geiniinol,  l'an  2». 

Cf.  Procès-verbnl  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  28. 

Journal  di'S  débats  cl  des  décrets,  n°  552, 
p.  80. 

21;).1.  —  Adresse  de  la  section  (îe  Marnt 
à  la  Convention  nationale,  sollicitant  son 
indulgence  pour  Terreur  momentanée  dans 
laquelle  l'avaient  fait  tomber  des  intri- 
gants et  l'expliquant  en  ce  que  une  partie 
de  l'assemblée  avait  été  despotiséo  par 
l'exagération  du  patriotisme  et  de  la  po- 
pularité, et  lauire  partie  comprimée  par 
la  terreur,  aussi  qi:e  leur  situation  était 
telle  qu'elle  ne  pouvait  cliangerque  par  la 
chute  de  leurs  oppresseurs,  ajoutant  que  P»-*''sentation  nationale,  avec  lettre  au  pré- 
si  la  Convention    ranime    leurs   coura-es      sident  de  la  Convention. 


la  conspiration  la  plus  étendue  et  la  plus 
adroitenient  ourdie  a  mis  la  Liberté  à  deux 
doigts  de  sa  perte,  conspiration  qui,  grâce 
à  la  vigilance  de  la  Convention,  a  été  dé- 
couverte et  déjouée,  et  déclarant  qu'il  est 
temps  que  les  traîtres,  les  ambitieux  et  les 
faux  patriotes  soient  démasqués  et  anéan- 
tis, que  l'intrigue  et  la  cabale  soient  for- 
cées de  céder  la  place  à  la  vertu,  à  la 
justice,  à  la  probité. 

!*'■  germinal  an  IL 

Original  signé,  A.  N.,  C  20Î?,  n^^  1033 
(pièce  17). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
(3)  germinal,  2*  année. 

C'f.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  GO. 

21  .">.).  —  Adresse  de  la  commune  du  Pré- 
Pelielier  à  la  Convention  nationale,  ma- 
nifestant toute  son  indignation  à  la  suite 
deladécouverte  de  la  conspiration  tramée 
par  quelques  hommes  comblés  des  bien- 
faits du  peuple,  et  félicitant  la  Convention 
d'avoir  anéanti  leurs  infilmes  complots, 
observant  que  son  premier  mouvement,  ù 
la  nouvelle  de  cette  horrible  conspiration, 
l'avait  portée  à  se  rendre  à  l'Assemblée, 
mais  ne  voulant  pas  quiiter  leurs  travaux, 
les  citoyens  ont  remis  au  décadi  et  vien- 
nent jurer  de  verser  jusqu'à  la  dernière 
goutte  de  leur  sang  pour  défendre  la  re- 


d'un  seul  de  ses  regards,  elle  se  ci'oira 
encore  digne  de  combattre  au  premier 
lang  pour  la  cause  de  la  Liberté  et  de 
mourir  pour  elle. 

(!"■  germinal  an  II.) 
Original,  signé  de  Lécrivain,  vice-président; 


1er  germinal  an  II. 

Minute  et  original  signé  (2  pièces),  A.  N., 
G  292,  n"  1033  (pièces  31,  32). 

Mention  lionorabic,  inscriion  au  Builelin,  le 
4  germinal,  2«  année. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale'., 
t.  XXXIV,  p.  80. 


486 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2156.  —  Pétition  adressée  à  la  Conven- 
tion nationale  par  les  détachements  des 
2^  et  6«  bataillons  de  l'armée  révolution- 
naire parisienne,  en  station  à  Laon,  à 
l'effet  de  la  féliciter  des  mesures  de  sûreté 
publique  décrétées  par  elle,  qui  ont  per- 
mis de  déjouer  la  conjuration  infâme  qui 
voulait  perdre  le  peuple  et  la  Liberté,  en 
exprimant  le  vœu  de  la  mort  des  traîtres. 

1er  germinal  an  IL 

Original,  portant  206  signatures,  A.  N., 
C  299,  n°  1049. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
7  germinal,  2«  année  républicaine. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  188. 

2157.  —  Adresse  des  administrateurs  et 
de  l'agent  national  du  district  de  l'Egalité, 
département  de  Paris,  à  la  Convention 
nationale,  la  félicitant  de  sa  surveillance 
active  qui  a  démasqué  tous  les  faux  pa- 
triotes, tous  les  intrigants,  et  de  la  mise 
à  l'ordre  du  jour  de  la  vertu  et  de  la  pro- 
bité, émettant  le  vœu  de  voir  périr  sur-le- 
champ  tous  ceux  qui,  comme  les  conspi- 
rateurs qui  avaient  médité  le  massacre  de 
la  représentation  nationale,  affectent  des 
vertus  qu'ils  n'ont  pas,  et  déclarant  que 
l'homme,  qui  est  vicieux  dans  le  particu- 
lier et  qui  prêche  la  vertu  en  public,  ne 
peut  être  républicain,  dans  une  Révolu- 
tion, tout  hypocrite  est  un  conspirateur, 
demandant  enfin  que  la  terreur  soit  plus 
que  jamais  à  Tordre  du  jour,  que  la  hache 
de  la  loi  s'abatte  sans  cesse  jusqu'à  ce  que 
le  dernier  des  traîtres  soit  frappé. 

(2  germinal  an  IL) 

Original,  signé  de  Poussin,  agent  national, 
A.  N.,  G  298,  no  1032  (pièce  20). 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
2  germinal,  l'an  2^  de  la  République,  une  et 
indivisible.  Signé  :  Peyssard,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  41. 

2158.  —  Adresse  de  la  Société  républi- 
caine, du  Conseil  général  et  du  Comité  de 
surveillance  de  la  commune  de  Montreuil 
à  la  Convention  nationale,  la  félicitant  des 
mesures  de  sûreté  générale  qu'elle  a  pri- 
ses pour  déjouer  les  affreux  complots  de 
ces  hommes  faux,  qui,  sous  le  masque  du 
patriotisme,  tramaient  sourdement  la  perte 


de  la  République  et  espéraient  porter  leurs 
mains  parricides  jusque  dans  le  sein  de  la 
Montagne  révérée,  et  l'exhortant  à  rester 
à  son  poste  jusqu'à  ce  que  le  dernier  des 
tyrans  et  le  dernier  des  prêtres  soient  ex- 
terminés. 

2  germinal  an  IL 

Original  signé,  A.  N.,  G  298,  n«  1032 
(pièce  24). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
2  germinal.  Signé  :  Peyssard,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  43. 

2159.  —  Adresse  du  Tribunal  du  2^  ar- 
rondissement à  la  Convention  nationale, 
annonçant  qu'il  a  partagé  avec  toute  la 
République  l'horreur  de  la  conspiration  dé- 
couverte, et  la  joie  qu'éprouvent  les  vrais 
amis  de  la  patrie  en  voyant  la  prompti- 
tude et  la  sévérité  mises  dans  la  poursuite 
des  criminels,  sortis  du  sein  du  peuple,  et 
qui  dans  quelques  jours  vont  expier  leurs 
forfaits,  déclarant  une  guerre  immortelle 
aux  conspirateurs,  aux  intrigants,  à  tous 
ceux  qui  par  des  principes  insidieux  se- 
raient assez  hardis  pour  arrêter  la  marche 
rapide  de  la  Révolution,  et  demandant 
afin  de  montrer  leur  aversion  pour  tout  ce 
qui  tient  à  l'ancien  régime,  à  ne  porter, 
comme  marque  distinctive,  que  le  ruban 
tricolore  et  le  bonnet  de  la  Liberté. 

(2  germinal  an  IL) 

Original,  signé  de  Perdry,  président,  A.  N., 
G  298,  n°  1032  (pièce  29). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
2  germinal.  Signé  :  Peyssard,  secrétaire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  43. 

2160.  —  Adresse  de  la  Commission  cen- 
trale de  bienfaisance  à  la  Convention  na- 
tionale, la  félicitant  d'avoir  échappé  au 
fer  assassin  des  nouveaux  conspirateurs, 
proclamant  que  c'est  grâce  à  la  vigilance 
des  Législateurs,  à  l'énergie  de  la  sublime 
Montagne  que  la  République  doit  encore 
une  fois  son  salut,  et  que  la  Commission 
est  l'organe  des  indigents,  au  nom  des- 
quels elle  exprime  leur  reconnaissance, 
tant  pour  ce  nouveau  bienfait  que  pour 
les  secours  décrétés  en  leur  faveur. 

(2  germinal  an  IL) 
Original,  signé  de  Michon,  président,  A.  N., 
G  299,  n°  1046. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


487 


Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
2  germinal.  Signé  :  Pejssard,  secrétaire. 

Cf.  Procbs-verhal  de  la  Conventio7i  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  43. 

2161.  —  Adresse  des  citoyens  composant 
le  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire, stationné  à  Commune -Affranchie, 
déclarant  qu'ils  ont' frémi  en  apprenant  la 
découverte  d'une  grande  conjuration,  et 
que  leurs  cœurs  sont  navrés  en  pensant 
que  le  générai,  mis  à  leur  tête  par  le  Go- 
mité  de  salut  public,  est  désigné  par  le 
Comité  lui-même  comme  l'un  des  chefs 
de  cette  infernale  conspiration,  qu'ils  ont 
été  très  affectés  en  lisant  qu'une  patrouille 
de  l'armée  révolutionnaire  devait  assassi- 
ner leurs  frères  d'armes  au  poste  de 
l'Abbaye,  ajoutant  qu'ils  attendent  dans 
le  calme  qui  convient  à  des  républicains 
ce  que  va  prononcer  la  justice  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  et  terminant  par  le  cri 
Vive  à  jamais  la  Convention,  vive  la  Mon- 
tagne, vivent  les  Jacobins,  vive  la  Répu- 
blique démocratique,  une,  indivisible  et 
impérissable.  Mort  à  tous  les  tyrans,  à 
tous  les  scélérats  corrupteurs  du  peuple. 

2  germinal  an  II. 

Cahier  in-folio,  avec  de  nombreuses  signa- 
tures, dont  la  première  est  celle  de  Parein,  gé- 
néral divisionnaire,  A.  N.,  G  299,  n°  1051. 

Mention  honorable,  insertion  de  l'extrait  au 
Bulletin,  10  germinal,  2«  année. 

Ed.  Joiirnul  des  débats  et  des  décrets,  n°  557, 
p.  162. 

2162.  —  Adresse  des  vétérans  de  la  force 
armée  parisienne  à  la  Convention  natio- 
nale, la  félicitant  d'avoir  une  fois  de  plus 
sauvé  la  patrie  en  démasquant  les  intri- 
gants, reconnus  traîtres  et  conspirateurs, 
les  ennemis  des  bonnes  mœurs,  les  parti- 
sans de  l'esclavage,  ces  êtres  enfin  à  qui 
rien  ne  coûte  pour  satisfaire  leur  ambi- 
tion et  leur  cupidité;  proclamant  que  tous 
les  efforts  se  briseront  toujours  contre  la 
Montagne,  dont  ils  seront  les  gardiens  fi- 
dèles, jurant  de  former  autour  d'elle  un 
rempart  impénétrable  et  répondant  sur 
leurs  têtes  blanchies  de  la  sûreté  des  man- 
dataires du  peuple  souverain. 

(3  germinal  an  II). 
Original  non  signé,  A.  N.,  G  299,  no  1046. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 


Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  65. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  555, 
p.  131. 

2163.  —  Adresse  de  la  29«  division  de 
gendarmerie  nationale  à  cheval,  formée  de 
la  cavalerie  nationale  parisienne,  à  la  Con- 
vention nationale,  déclarant  qu'un  grand 
orage  s'était  formé  et  semblait  menacer 
la  tranquillité  et  la  sécurité  républicaine, 
mais  sera  dissipé  par  l'effusion  du  sang 
des  traîtres  et  des  conjurés,  que  la  gen- 
darmerie du  10  août  et  du  31  mai,  peut- 
être  menacée  elle-même,  jure  de  nouveau 
de  vivre  et  mourir  pour  la  République,  et 
que  les  traîtres  qui  oseraient  attenter  à  la 
représentation  nationale,  ne  pourront  es- 
pérer une  contre-révolution  qu'en  passant 
sur  leurs  cadavres  expirants. 

(3  germinal  an  II.) 

Original,  portant  de  nombreuses  signatures, 
en  tète  celle  d'Hémart,  chef  d'escadron. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2164.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
des  Tuileries  à  la  Convention  nationale, 
déclarant  être  également  pénétrée  d'indi- 
gnation contre  les  conspirateurs  et  de  re- 
connaissance envers  les  sauveurs  de  la 
République,  et  que  son  cri  de  ralliement 
sera  toujours,  en  dépit  des  intrigants  et 
des  conspirateurs,  Vive  la  Convention! 
vive  la  Montagne  !  vivent  les  Comités  de  sa- 
lut public  et  de  sûreté  générale!  qui  ont  si 
bien  mérité  de  la  patrie  en  dévoilant  la 
plus  odieuse  et  la  plus  criminelle  des  con- 
jurations. 

(3  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Charpentier,  vioe-prési- 
dent,  A.  N.,  G  299,  n»  1046. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2165.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
des  Hommes  révolutionnaires  du  10  août 
à  la  Convention  nationale,  s'excusant  de 
ne  pas  être  venue  des'premiers  la  couvrir 
de  leurs  corps  et  applaudir  aux  mesures 
énergiques  que  la  Convention  a  prises,  ne 
voulant  présenter  que  des  hommes  purs  et 
dignes  de  la  liberté,  attestant  que  les  fou- 
dres dit  peuple  anéantiront  tous  les  cons- 


488 


CHAPITRE  I".  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


pirateurs, qui  ont  oublié  que  le  glaive  delà 
justice  plane  sur  toutes  les  têtes  coupa- 
bles, ces  hommes  que  la  soif  de  l'or  et 
l'orgueil  des  passions  transforment  en 
monstres,  qui  dans  leur  rage  veulent  dé- 
chirer la  République  par  lambeaux,  qui 
agiteront  on  vain  les  torches  de  la  discorde 
et  les  serpents  de  l'envie,  mais  n'ébranle- 
ront jamais  la  constance  des  Hommes  du 

10  août. 

3  germinal  an  II. 

Original,  signé  d'Ollivault,  président  par  in- 
térim, Boulanger,  secrétaire  général,  Goudi- 
cheau,  secrétaire,  A.  iV.,  G  299,  n°  1046. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale^ 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2166.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
des  Amis  des  lois  révolutionnaires,  séante 
dans  la  section  de  laFonlaine-de-Grenelle, 
à  la  Convention  nationale,  la  félicitant  de 
combattre  les  factions,  pendant  que  les 
volontaires  combattent  le  perfide  anglais 
et  le  féroce  autrichien,  et  renouvelant 
l'assurance  de  rester  constamment  unis  et 
serrés  autour  de  la  Convention  et  de  se- 
conder de  tous  leurs  efforts,  même  au 
prix  de  leur  sang,  les  mesures  énergiques 
que  dicteront  aux  représentants  l'amour 
de  la  patrie  et  le  bonheur  du  peuple. 

3  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  G  299,  n»  1046. 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Cf.  Procès-verbal  de  la  Conventiori  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  05. 

2167.  —  Adresse  des  autorités  consti- 
tuées, de  la  Société  populaire  et  des  habi- 
tants de  la  commune  de  Nogent-sur-Marne, 
à  la  Convention  nationale,  la  félicitant  des 
grandes  mesures  qu'elle  a  prises  pour 
étouffer  les  nouveaux  complots  des  enne- 
mis et  consolider  la  Liberté  sur  des  bases 
inébranlables,  l'invitant  à  continuer,  avec 
une  énergie  vraiment  républicaine,  à  dé- 
masquer tous  ces  ennemis  et  à  déjouer 
leurs  infernales  manœuvres,  jurant  de  périr 
plutôt  que  de  souffrir  qu'il  soit  porté  la 
moindre  atteinte  à  la  représentation  na- 
tionale, offrant  les  premiers  essais  de  leurs 
travaux  pour  la  fabrication  du  salpêtre, 
leurs  travaux  journaliers  devant  désormais 
se  partager  entre  l'agriculture  et  l'extrac- 


tion de  la  poudre,  qui  doit  exterminer  les 
tyrans  et  leurs  infâmes  satellites. 

(3  germinal  an  II) 

Original,  revêtu  de  nombreuses  signature?, 
A.  N.,  G  298.  n"  1033  (pièce  8). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  li  Conveyition  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2168.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Thiais  à  la  Convention  nationale,  la  félici- 
tant de  l'énergie  et  du  courage  qu'elle  a 
déployés  pour  arriver  à  la  découverte  et  à 
la  poursuite  des  traîtres,  de  ces  scélérats 
qui  avaient  subtilisé  la  confiance  du  peu- 
ple pour  plus  aisément  le  détruire  et 
projetaient  de  donner  un  maître  à  des  ré- 
publicains qui,  en  dépit  des  traîtres,  res- 
teront tels,  s'écriant,  que  les  despotes 
commettent  tous  les  crimes,  que  les  intri- 
gants s'agitent,  ils  n'en  tireront  que  hi 
honte  et  l'échafaud. 

(3  germinal  an  II.) 

Original,  portant  les  signatures  du  maire  et 
des  officiers  municipaux,  A.  N.,  G  298,  n°  1033 
(pièce  9). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationalCy 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2169.  —  Adresse  de  la  commune  de  Vin- 
cennes  à  la  Convention  nationale,  applau- 
dissant aux  sages,  salutaires  et  vigoureuses 
mesures  qu'elle  a  prises,  à  la  suite  de  la 
découverte  du  plus  affreux  complot,  ourdi 
dans  l'ombre  et  sous  le  manteau  d'un  pa- 
triotisme brûlant  par  des  ennemis  d'une 
nouvelle  trempe,  qui  d'une  main  cares-- 
saient  les  passions  du  peuple  et  de  l'autre 
forgeaient  des  fers  pour  l'enchaîner,  cons- 
pirateurs qui  tentaient  une  contre-révo- 
lution pour  en  diriger  à  leur  profit  les 
mouvements  convulsifs  et  redonner  au 
peuple  un  maître,  adjurant  la  Convention 
de  frapper,  sans  distinction  comme  sans 
pitié, tous  les  coupables  et  de  faire  tomber 
leurs  têtes  avec  le  masque  qui  couvrait 
tant  de  perfidie  et  de  scélératesse. 

(3  germinal  an  II.) 

Original  signé,  A.  N.,  G  298,  n°  1033 
(pièce  20). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale^ 
t.  XXXIV,  p.  65. 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPLNION  CONTRE  LES  HKBERTÏSTKS 


480 


2170.  —  Adresse  de  la  commune  d'Epi- 
nay-sui'-Seine  à  la  Conveiilion  nationale, 
la  félicitant  des  mesures  sages  et  vigou- 
reuses, grâce  auxquelles  a  échoué  la 
grande  conspiration  ,  qui  en  exposant  les 
jours  de  la  représentation  nationale,  de- 
vait ramener  l'esclavage,  déclarant  que  les 
citoyens  de  la  commune  ont  tons  juré 
guerre  éternelle  aux  tyrans,  aux  faclieux, 
aux  intrigants,  et  exhortant  la  Convention 
à  faire  disparaître  les  ambitieux  et  les  in- 
trigants 

(3  germinal  an  II.) 

Original  signé,  A.  N.,  C  iOS,  n»  1033 
(pièce  13). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-vorbal  de  la  Convenlion  nalionalc, 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2171.  —  Adresse  de  la  commune  d'Ar- 
gonteni!  à  la  Convention  nationale,  pré- 
senlant  un  échantillon  des  1,200  livres  de 
salpêtre  qu'elle  a  retiré,  l'exhorlant  à  dé- 
jouer les  trames  que  des  malveillants  our- 
dissent contre  la  Liberté,  et  à  frapper  sans 
ménagement  les  traîtres  du  glaive  nalional, 
leur  sang  étant  nécessaire,  indispensable 
pour  cimenter  la  République,  ajoutant 
que  la  tolérance  n'est  plus  de  sai.son,  car 
elle  tue  la  Liberté. 

(3  germinal  an  II.) 

Original,  signé  (rilédouin,  A.  iV.,  C  298, 
n°  103.1  (pièce  14). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale. 
t.  XXXIV,  p.  65. 

2172.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Boulogne,  près  Paris,  à  la  Convenlion  Jia- 
lionale,  la  félicitant  des  mesures  fermes  et 
vigoureuses  par  elle  prises  pour  déjouer 
toutes  les  entreprises  des  scélérals  qui 
voulaient  et  qui  voudraient  se  mettre  à  la 
place  des  représentants  du  peuple,  an- 
nonçant qu'elle  déploie  la  plus  grande 
activité  pour  extraire  le  salpêtre  qui  ser- 
vira à  exterminer  tous  les  intrigants  etles 
despotes,  sous  tels  masques  qu'ils  se  pré- 
senteront, et  s'engageant  à  servir  de  bou- 
clier à  la  Convention. 

(4  germinal  an  II). 

Minule  non  signée,  A.  N.,  G  298,  n°  1033 
(pièce  23). 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  80; 


2173.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Colombes  à  la  Convention  nationale,  dé- 
clarant que  les  monstres  exécrables,  qui 
ont  ourdi  la  conspiration,  ignoraient  que  la 
Convention  tenait  dans  ses  mains  les  fins 
ciseaux  d'Atropos,  avec  lesquels  elle  cou- 
perait le  fd  horrible  de  la  trame  qui  de- 
vait perdre  l'Assemblée  et  avec  elle  la 
France  entière,  et  s'engageant  à  lui  servir 
d'égide  contre  les  coups  que  les  ennemis 
de  la  Liberté  essaient,  mais  en  vain,  de  lui 
porter. 

4  germinal  an  II 
Minute,  A.  iV.,  C  298,  nM033  (pièce  19). 
Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 
Cf.  Procès-verbal  dr  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  80. 

2174.  —  Adresse  de  la  commnne  de 
Montmaral,  ci-devant  Montmartre,  à  la 
Convention  nationale,  déclarant  qu'elle  a 
donné  un  grand  exemple  en  traduisant  au 
Tribunal  révolutionnaire  ceux  de  ses  mem- 
bres qui  souillaient  son  enceinte  sacrée, 
et  que  les  citoyens  de  cette  commune, 
occupant  un  poste  dont  l'horizon  est  étendu, 
aussi  vite  que  l'aigle  qui  fond  sur  sa  proie, 
descendraient  la  hache  à  la  main  pour 
défendre  la  Convention  et  exterminer  les 
monstres. 

4  germinal  an  II. 

Original,  signé  de  Grintelle,  maire,  Gaillard, 
agent  national,  Debraj,  président  du  Comité  de 
surveillance,  Drieu,  président  de  l'Assemblée 
populaire,  Marguerie,  commandant  la  garde  na- 
tionale, A.  N.,  C  298,  no  1033  (pièce  46). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  le 
4  germinal,  2«  année. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nalionalCj 
t.  XXXIV,  p.  80. 

2175.  —  Adresse  des  élèves  de  l'Ecole 
nationale  républicaine  de  Nanterre  à  la 
Convention  nationale,  constatant  que,  pre- 
nant la  vertu  et  la  probité  pour  base  d'un 
gouvernement  républicain,  elle  a  poursuivi 
sans  relâche  les  scélérats  et  les  intrigants 
de  tout  genre,  jusque  dans  son  sein,  pour 
les  livrer  au  glaive  de  la  loi,  et  que  le 
peuple,  en  applaudissant  aux  mesures 
prises  contre  des  patriotes  hypocrites,  qui 
ont  été  longtemps  son  idole,  a  prouvé 
qu'il  est  las  d'être  le  jouet  de  l'intrigue,  et 
engageant  les  Législateurs  à  frapper  avec 


490  CHAPITRE  l^\  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


force  et  constance  tous  les  ennemis   du 
peuple. 

(4  germinal  an  IL) 

Original,  signé  de  Bourée,  A.  N.,  G  299, 
n°  1047. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  80. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n°  556, 
p.  155. 

2176.  —  Adresse  des  sociétés  populaires 
du  canton  d'Issy-l'Union  à  la  Convention 
nationale,  remerciant  la  Montagne,  formi- 
dable aux  conspirateurs,  et  les  Comités 
de  sûreté  générale  et  de  salut  public 
d'avoir  encore  une  fois  sauvé  îa  patrie,  en 
déjouant  par  leur  infatigable  surveillance 
cette  vaste  conjuration,  traîtreusement 
ourdie  sous  un  masque  hypocrite  de  pa- 
triotisme, chef-d'œuvre  de  scélératesse, 
auquel  n'est  sans  doute  pas  étranger  le 
ministère  de  Londres,  Pitt,  le  Machiavel 
du  siècle,  ajoutant  que  le  sang  vil  et  im- 
pur qui  allait  corrompre  le  corps  politique 
sera  versé,  que  la  République  repren- 
dra une  vigueur,  une  énergie  nouvelle,  et 
que  le  peuple  restera  vertueux. 

(4  germinal  an  IL 

Original  signé,  A.  N.,  G  299,  n"  1047. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  80. 

Journal  des  débats  et  des  décrets,  n"  556, 
p.  155. 

2177.  — Adresse  des  citoyens  de  la  com- 
mune d'Ivry-sur-Seine  à  la  Convention 
nationale,  déclarant  avoir  appris  en  même 
temps  qu'un  complot  affreux  avait  été 
tramé  contre  la  Liberté  et  l'Egalité,  que  la 
Convention  nationale  avait  couru  les  plus 
grands  dangers,  mais  que  sa  sagesse  et  sa 
fermeté,  ainsi  que  la  surveillance  infati- 
gable et  l'énergie  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale,  avaient 
anéanti  celte  trame  horrible  en  plaçant  les 
conspirateurs  sous  le  glaive  vengeur  des 
lois,  et  jurant  guerre  éternelle  aux  tyrans, 
sous  quelque  forme  qu'ils  se  présentent  et 
de  quelques  masques  qu'ils  soient  couverts. 

(4  germinal  an  IL) 

Original  signé,  A.  N.,  G  298,  no  1033 
(pièce  29). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  lu  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  81. 


2178.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Puteaux  à  la  Convention  nationnle, 
déclarant  que  la  commune  se  serait  por- 
tée en  masse  dans  son  sein  pour  recon- 
naître le  bienfait  que  la  Convention  ré- 
pand sur  toute  la  République  en  empê- 
chant les  discordes  civiles  et  en  éclairant 
les  intrigues  des  patriotes  imposteurs, 
mais  que  les  productions  nécessaires  à  la 
subsistance  delà  capitale  occupent  en  entier 
tous  ses  habitants,  affirmant  que,  malgré 
les  efforts  des  conjurés  dont  les  manoeu- 
vres sont  détruites,  les  marchés  des  Pari- 
siens seront  approvisionnés,  que,  dans 
tous  les  cas,  la  Convention  restera  tou- 
jours grande,  toujours  forte  à  leurs  yeux, 
toujours  chère  à  leurs  cœurs. 

(4  germinal  an  II) 

Original,  signé  de  Noël,  président,  A.  N., 
G  299,  n"  1047. 

Mention  honorable  et  insertion  par  extrait  au 
Bulletin,  4  germinal.  Signé  :  Peys-^ard,  secré- 
taire. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  81. 

2179.  —  Adresse  du  Conseil  général,  du 
Tribunal  de  paix,  du  Comité  de  surveil- 
lance et  de  la  Société  populaire  de  Port- 
la-Monlagne,  ci-devant  Saint-Cloud,  à  la 
Convention  nationale,  applaudissant  à  son 
zèle  infatigable  et  à  l'énergie  des  Comités 
de  salut  public  et  de  sûreté  générale,  qui 
ont  amené  la  découverte  de  la  mieux  our- 
die et  de  la  plus  scélérate  conjuralion, qui 
tendait  à  donner  de  nouveaux  fers  aux 
Français  en  rétablissant  un  tyran  sur  un 
trône,  encore  tout  fumant  des  crimes  des' 
Capets,  et  en  anéantissant  la  Convention 
nationale  ainsi  que  les  patriotes  par  le  fer 
des  assassins  de  la  Liberté,et  demandant  que 
la  terre  de  cette  sainte  Liberté  soitpromp- 
tement  purgée  de  ces  nouveaux  monstres, 
dont  plusieurs  ont  déjà  été  frappés  par  le 
glaive  de  la  loi. 

4  germinal  an  II. 

Original,  portant  de  nombreuses  signatures, 
A.  ^^,  G  299,  n°  1047. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin,  le 
5  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  125. 

2180.  —  Adresse  de  la  commune  d'Orly 
à  la  Convention  nationale,  déclarant  par- 


MANIFESTATIONS  DE  L'OPINION  CONTRE  LES  HÉBERTISTES 


491 


tager  l'indignation  générale,  causée  par  la 
découverte  de  la  conspiration  la  plus  abo- 
minable, ourdie  par  des  traîtres  comblés 
des  bienfaits  du  peuple,  qui  ne  retireront 
de  leur  conduite  perfide  que  la  honte 
d'èlre  découverts  et  la  peine  due  à  leurs 
crimes,  et  assurant  que  les  habitants  de 
ces  campagnes  serviront  de  rempart  con- 
tre les  ennemis  de  l'intérieur  et  l'hydre 
de  la  tyrannie. 

5  germinal  an  II. 

Original ,  avec  de  nombreuses  signatures, 
A.  N.,  G  298,  no  1034  (pièce  15). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procùs-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  122. 

2181.  —  Adresse  des  Juges  du  Tribunal 
de  commerce  à  ki  Convention  nationale, 
joignant  leurs  félicitations  à  celles  de  tous 
les  vrais  patriotes  et  la  remerciant  d'a- 
voir sauvé  encore  une  fois  la  République  du 
plus  infernal  complot,  exprimant  le  vœu, 
la  tête  des  coupables  étant  tombée  sous  le 
glaive  de  la  loi,  que  leur  supplice  soit  un 
monumentéternel  de  la  justice  d'un  peuple 
souverain  dont  les  droits  sont  impérissa- 
bles, et  montre  qu'il  n'y  a  pas  de  contre- 
révolution  à  espérer,  que  les  intrigants 
audacieux,  qui  foulent  aux  pieds  les  droits 
sacrés  du  peuple  pour  assouvir  leur  folle 
ambition,  sachent  que  le  règne  de  la  vertu 
et  de  la  raison  est  arrivé. 

(5  germinal  an  II.) 

Original,  signe  de  Ladainte,  président,  A. 
Minier,  Thiérard,  Guéroult  et  Laurent,  juges  du 
Tribunal,  A.  iV.,  G  298,  n»  1034  (pièce  10). 

Mention  Iionorable,  insertion  au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  123. 

2182.  —  Adresse  de  la  commune  et  de 
la  Société  populaire  de  Bercy  à  la  Conven- 
tion nationale,  proclamant  qu'elle  vient  de 
sauver  encore  une  fois  la  Liberté  et  que 
déjà  une  partie  des  monstres,  qui  avaient 
osé  jurer  de  la  détruire  et  d'assassiner  les 
représentants  pour  prendre  leurs  places, 
ont  subi  la  peine  due  à  leurs  forfaits,  que 
leur  supplice  épouvante  ceux  qui  seraient 
tentés  de  les  imiter,  et  annonçant  que, 
pendant  que  la  Convention  déjoue  les  pro- 
jets de  ses  plus  vils  ennemis,  les  citoyens 
de  Bercy  ont  extrait  de  la  terre  plus  de 


500  livres  de  salpêtre  qui,  sous  peu  de 
jours,  seront  portées  à  l'Arsenal. 

(5  germinal  an  II.) 

Original,  signé  de  Renot,  maire,  Petit,  pré- 
sident de  la  Société  populaire,  Thiboust,  agent 
national,  et  d'officiers  municipaux,  A.  N., 
G  299,  n°  1047. 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin, 
5  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  128. 

2183.  —  Adresse  de  la  municipalité,  du 
Comité  de  surveillance  et  de  la  Société 
populaire  de  l'Egalité,  réunis,  à  la  Conven- 
tion nationale,  la  félicitant  des  mesures 
prises  par  elle  contre  les  factieux  qui,  sous 
le  masque  du  patriotisme,  tramaient  sour- 
dement la  perte  de  la  République,  la  re- 
merciant d'avoir  mis  à  l'ordre  du  jour  la 
probité  et  les  vertus  modèles  des  vraies 
Républiques,  et  annonçant  qu'ils  vont  re- 
doubler de  surveillance  pour  déjouer  les 
complots  des  traîtres  et  des  faux  patriotes, 
qui  chercheraient  à  tendre  encore  quelque 

piège. 

(5  germinal  an  II) 

Original,  signé  de  Lambert,  maire,  et  .Tellard, 
jeune,  président  de  la  Société  populaire,  A.N., 
G  299,  n°  1047. 

Mention  honorable   et  insertion   au  Bulletin. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  128. 

2184. — Adresse  du  Conseil  général  delà 
commune,  du  Comité  de  surveillance  et  de 
la  Société  populaire  de  Chûtilion,  district 
de  l'Egalité,  à  la  Convention  nationale,  la 
conjurant  de  n'épargner  aucun  des  traîtres 
qui,  sous  l'apparence  trompeuse  d'une 
énergie  hypocrite,  ne  cherchaient  qu'à 
replonger  le  peuple  dans  l'esclavage  de 
nouveaux  tyrans,  que  ces  indignes  cons- 
pirateurs, en  qui  le  peuple  avait  mis  un 
instant  sa  confiance,  reçoivent  tous  le 
châtiment  qu'ils  ont  mérité  et  que  leurs 
noms  ne  soient  prononcés  qu'avec  hor- 
reur. 

(5  germinal  an  II.) 

Original,  revêtu  de  nombreuses  signatures, 
A.  N.,  G  298,  n"  1034  (pièce  13). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulle!  in. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  126. 

2185.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
de  Yillejuif  à  la  Convention  nationale,  ap- 


492 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


plaudissant  aux  sentimenls  vraiment  ré- 
publicains et  révolutionnaires  qu'elle  vient 
de  manifester  avec  tant  d'énergie,  et  la  fé- 
licitant de  la  découverte  de  Tiiifernal com- 
plot qui  devait  anéantir  la  République  et 
la  Liberté,  avec  le  vœu  que  le  glaive  de  la 
vengeance  nationale  s'appesantisse  promp- 
tement  sur  la  tôte  des  monstres  qui  avaient 
juré  leur  perte. 

(G  germinal  an  II) 
Original,  si^nô  de  Darlilav,  président,  A.  N., 
C  '299,  n°  1048. 

2180.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Vincennes  à  la  Convention  nationale,  ap- 
plaudissant aux  sages,  salutaires  et  vi- 
goureuses mesures,  grâce  auxquelles  elle 
a  déjoué  les  manœuvres  des  Iraîtres  et 
déjoué  les  projets  liberticides  d'ennemis 
d'une  trempe  nouvelle,  qui,  sous  le  man- 
teau d'un  patriotisme  brûlant,  ourdissaient 
dansTiombre  le  plus  affreux  complot,  qui 
d'une  main  caressaient  les  passions  du  , 
peuple  et  de  l'autre  forgeaient  des  fers 
pour  l'encliainer,  l'exhoitant  à  frapper, 
sans  distinction  comme  sans  pitié,  tous  les 
coupables,  que  leur  tête  tombe  avec  le 
masque  qui  couvrait  tant  de  perfidie  et  de 

scélératesse. 

G  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  299,  n»  1048. 

V.  une  adresse  analogue,  conçne  dans  les 
mêmes  termes,  à  la  date  du  3  germinal,  sous  le 
u»  2109. 

2187.  —  Adresse  du  bureau  de  concilia- 
tion près  le  Tribunal  du  3«  arrondisse- 
ment à  la  Convention  nationale,  la  félici- 
tant d'avoir  encore  une  fois  sauvé  la  pntrie, 
en  faisant  rentrer  dans  la  poussière  de 
nouveaux  conspirateurs,  exprimant  le  vœu 
que  périssent  ainsi  tous  ceux  qui,  dans 
leur  coupable  délire,  oseiaient  attenler  à 
l'Egalilé  et  à  la  Liberté,  déclarant  enfin 
qu'ils  sauront  toujours,  à  la  voix  de  leurs 
représentants,  déposer  leurs  insignes  paci- 
fiques, s'armer  de  la  hache  extermina- 
trice et  ne  la  quitter  ({u'après  avoir  anéanti 
tous  les  intrigants,  les  faux  patriotes  et 
tous  les  agents  de  la  tyrannie,  sous  quel- 
que forme  qu'ils  puissent  les  découvrir. 

7  germinal  an  II. 
Original  signé,  en  double  exemplaire  (2  pièces), 
A.  AT.,  C  298,  no  1035  (pièces  19,  20). 


Mention  honorable  et    insertion  au   Bulletin, 

7  gern^inal,  l'an  2  de  la  République,  une  et  in- 
divisible. 

Ed.  Proccs-verhal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  198. 

2188.  —  Adresse  de  la  commune  de  la 
Chapelle-Franciade  à  la  Convention  natio- 
nale, la  félicitant  d'avoir  échappé  au  sort 
dont  la  menaçaient  les  chefs  de  la  conju- 
rai ion,  ces  monslres,  prétendus  hommes 
du  peuple,  qui,  sous  le  manteau  du  patrio- 
tisme, machinaient  la  perle  de  la  Conven- 
tion et  avec  elle  la  ruine  de  la  République 
entière,  se  réjouis.sant  de  ce  que  le  glaive 
de  la  loi  est -tombé  sur  la  tête  de  ces  nou- 
veaux Catilina,  et  puisse  le  même  sort 
bientôt  frapper  leurs  complices,  rendant 
grâces  également  à  la  Cpnvenlion  pour  les 
grandes  mesures  par  lesquelles,  en  dé- 
jouant tous  les  complots,  elle  assure  le 
salut  de   la  République. 

8  germinal  an  II. 
Original    signé'^   A.    N.,    0    298,    n°    1035 
(pièce  3!i). 

Mention    honorable,    insertion    au    Bulletin, 

8  germinal. 

Cf.  Procès-verbal  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  229. 

2189.  —  Leltre  du  directoire  du  Lycée 
des  Arts  au  président  de  la  Convention 
nationale,  l'avisant  de  la  tenue  d'une 
séance  publique,  le  décadi  prochain,  10  ger- 
minal, à  11  heures,  où  il  sera  trailé  d'ob- 
jets importants  relatifs  aux  subsistances, 
constatant  que  les  factieux  soid  terrassés 
et  que  l'industrie  et  les  aris  triomphent,  et 
tertninant  par  le  cri,  Vivo  la  Convention  ! 
et  par  elle  à  jamais  la  République. 

8  gorm'nal  an  II. 

i\Iinutc,  signée  de  Clei  vais,  .louan  et  Desau- 
dray,  adminisliaicnrs,  A.  N.,   C  299,  n°  10i9. 

Mention  lioni)rable. 

Cl'.  Procès-vcrhnl  de  la  Convention  nationale, 
t.  XXXIV,  p.  233. 

2190.  —  Adresse  de  la  commune  de 
Rains-sur-Seine  (ci -devant  Saint- Ouen), 
district  de  Franciade,  à  la  Convention  na- 
tionale, la  félicitant  et  remerciant  de 
l'énergie  qu'elle  a  déployée  pour  terrasser 
la  faction  des  intrigants,  qui  voulaient  at- 
tenter à  la  Liberté  et  au  gouvernement  ré- 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES 


493 


publicain,  déclarant  que  les  citoyens  de  la 
coîiunuiic,  villageois  qui  ne  savent  pas 
tourner  de  longues  pliiases,  seront  à  leurs 
postes  pour  combattre  et  anéantir  les  fac- 
tieux d(i  toutes  les  ckisses,  sous  tel  man- 
teau qu'ils  se  déguisent,  et  que  la  loi  ré- 
volulionnaiie  sera  leur  boussole. 


(9  germinal  an  II.) 
signé,    A.    N.,    G    298, 


103G 


Orii^inal 
(pièce   18). 

Menlion  honorable,  insertion  au  Ruilelin. 

(;f.  Procès-verbal  de  la  Convenlioii  nationalCy 
t.  XXXIV,  ]..  203. 

Journal  des  débals  et  des  dccrcls,  n°  558, 
p.  173. 

2191.  —  l.ellrc  des  em|iloyés  dans  les 
bureaux  de  Tadminis! ration  du  district  de 
Provins  au  citoyen  0[)oix,  représentant  du 
peuple,  exprimant  leur  satisfaction  de  la 
mort  des  conjurés  qui  périrent  sur  l'écha- 
faud  à  l'heure  même  où  ils  devaient  sonner 
le  tocsin  du  massacre  des  patriotes,  décla- 
rant ([ue  les  feuilles  du  scélérat  Hébert 
s'étaient  répandues  depuis  ijuelque  temps 
dans  cette  commune  et  que  son  digne 
complice,  Descombes,  avait  multi|)lié  un 
mémoire  qui  lendait  à  apitoyer  sur  son 
arrestation,  ajoutant  que  ses  infâmes  pro- 
ductions ont  été  livrées  aux  flammes  dans 
un  bûcher  élevé  sur  la  place,  que  tous  les 
magistrats  et  que  tous  les  citoyens  sont 
venus  applaudir  à  cet  acte  de  civisme  et 
mêler  leurs  chants  à  ceux  du  peuple,  que 
les  liymnes  chéris  de  la  liberté  succédèrent 
bientôt  aux  imprécations  auxquelles  était 
vouée  la  mémoire  de  ces  féroces  ennemis, 
enlin  que  le  refrain  de  tous  les  couplets 
était  le  cri  de  Vive  la  liépiihllquel  Vive  la 
Monlatjne! 

9  germinal  an  II. 

Original,  revêtu  do  nombreuses  signatures, 
A.N„  C  299,  no  1053. 

Mention  honorable  et  insertion  au  Bulletin, 
13  germinal,  l'an  II  de  la  République,  une  et 
indivisible. 

Cf.  Procès-ver bul  de  la  Convention  nationale , 
t.  XXXIV,  p.  3 GO. 

2192.  —  Adresse  de  la  Société  populaire 
et  de  tous  les  Sans-culottes  de  la  commune 
de  Bouleurs,  canton  de  Crécy,  aux  Sans- 
culottes  réunis,  députés  de  la  Montagne  à 
la  Convention,  les  remerciant  en  langage 
de  paysan  de  la  découverte  de  l'horrible 


conjuration,  ourdie  par  ce  Père  Duchesne 
qu'on  nommait  Hébert,  qui  voulait  assas- 
siner les  représentants,  et  déclarant  qu'ils 
avaient  été  bien  trompés  par  ces  gueux-là, 
lorsqu'on  entendait  crier  la  grande  colère 
du  Père  Duchesne,  on  le  croyait  bon  pa- 
triote, on  s'écrasait  pour  acheter  et  lire 
ses  papiers,  avec  ses  b...  et  ses  f...,  il  jetait 
de  la  poussière  aux  yeux,  aussi,  depuis 
qu'il  a  été  démasqué,  chacun  la  guillo- 
tiné dans  son  cœur,  le  nom  d'Hébert  et 
ceux  de  ses  complices  sont  devenus  odieux 
et  seront  voués  à  une  éternelle  exécration. 

10  germinal  an  II. 

Original  signé,  A.  N.,  G  296,  n"  lOOG 
(pièce  18). 

Mention  honorable,  insertion  au  Bulletin,  ainsi 
que  de  la  réponse  du  président  (qui  manque). 

Renvoyé  au  Comité  de  correspondance  pour 
le  Bulletin,  le  12  germinal,  l'an  2*.  Signé  : 
Bézard. 

Ed.  Journal  des  débals  et  des  dccvcls,ïi°  559, 
p.  198,  199. 

2193.  —  Adresse  de  la  municipalité,  du 
Comité  de  surveillance  et  de  la  Société  po- 
pulaire de  Gentilly  à  la  Convention  natio- 
nale, la  félicitant  d'avoir,  grâce  à  sa  solli- 
citude paternelle  et  à  l'active  surveillance 
des  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  déjoué  des  complots  artilicieu- 
sement  préparés  par  des  monstres  que  le 
peuple  avait  comblé  de  biens,  enfants  dé- 
naturés qui,  tout  en  caressant  leur  tendre 
mère,  cherchaient  à  l'étouffer,  qui  vou- 
laient baigner  leurs  mains  dans  son  sang, 
déchirer  son  cœur  et  se  repaître  de  ses 
entrailles  palpitantes,  mais  qui  ont  payé 
de  leurs  tètes  leur  audace  criminelle. 

(15  germinal  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,G  299,  n«  1054. 
Mention    honorable,    in.^ertion    au    Bulletin, 

13  germinal. 

C.    —    AlUlliSTATION    DES   HÉCEUTISTES.    — 
SAISIE   DE   LEUllS   COUIIESPOND.VNCES. 

2194.  —  Déclarai  ion  faite  au  (-omité  de 
sûreté  générale  par  la  citoyenne  Haquin, 
domiciliée  à  Saint-Cloud,  actuellement  à 
Paris,  rue  de  la  Révolution,  n"  088,  por- 
tant qu'ayant  obtenu  de  la  Police  une  per- 
mission de  voir  le  citoyen  Cholel,  détenu 
à  Saint-Lazare,  celui-ci  lui  a  dit  qu'il  se 


494 


CHAPITRE  I«r.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LÀ  RËVOtutlOP^ 


trouvait  dans  cette  maison  d'arrêt  avec  Ana- 
charsis  Cloots,  Desfieux  et  Pereyra,  qu'il 
s'était  aperçu  qu'ils  nourrissaient  de  grands 
projets,  celui  surtout  d'une  république 
universelle,  et  que,  pour  y  parvenir,  leur 
but  était  de  culbuter  la  Convention  natio- 
nale, en  faisant  massacrer  une  partie  de 
la  Montagne,  et  qu'on  commencerait  par 
les  plus  chauds  patriotes,  tels  que  Robes- 
pierre et  Rarère,  qu'ils  avaient  un  grand 
parti  dans  Paris  et  qu'il  y  aurait  bien  des 
têtes  à  bas. 

3  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  la  femme  llaquin,  de  Voul- 
land  et  de  Dubarran,  A.  N.,  W  78. 

2195.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  le  citoyen  Millin,  le- 
quel, après  avoir  pris  connaissance  de  la 
déclaration  de  la  citoyenne  Haquin,  a  dit 
qu'il  était  bien  vrai  qu'il  existait  dans  la 
maison  de  Saint-Lazare  une  crainte  géné- 
rale de  l'établissement  d'un  tribunal  mi- 
litaire, qui,  sur-le-champ,  mettrait  en  li- 
berté les  patriotes  les  plus  prononcés  et 
ferait  fusiller  les  autres,  mais  que  rien 
n'annonçait  que  Desfieux,  Pereyra  et  Ana- 
charsis  Cloots  participassent  à  ce  projet, 
qu'ils  semblaient  au  contraire  éprouver 
la  même  crainte  que  les  autres,  qu'ils  se 
plaignaient  de  leur  incarcération,  mais  ne 
disaient  rien  qui  pût  les  faire  soupçonner 
d'un  projet  liberticide,  que  ce  bruit  pou- 
vait avoir  pour  fondement  les  discours 
plus  chauds  tenus  par  ces  citoyens  sur  la 
Liberté  et  sur  la  Révolution,  mais  qu'il  n'y 
a   aucun   indice   du   complot   qu'on  leur 

suppose. 

4  ventôse  an  II. 

Original,  signé  de  Millin,  de  Dubarran  et  de 
VouUand,  A.  iV.,  W  78. 

2196.  —  Déclaration  rectificative  de  celle 
de  la  citoyenne  Haquin,  faite  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  le  citoyen  Cholet, 
lequel  a  reconnu  avoir  bien  confié  à  cette 
citoyenne  qu'il  croyait  s'apercevoir  que 
malheureusement  les  plus  chauds  patriotes 
se  divisaient  sur  le  mode  de  gouvernement, 
que  les  uns  voulaient  la  loi  révolution- 
naire, les  autres  l'établissement  de  la 
Constitution,  que  cette  scission  entre  les 
patriotes  lui  paraissait  d'autant  plus  dan- 


gereuse qu'il  était  à  craindre  que  des  in- 
trigants soudoyés,  des  hommes  de  sang 
n'en  profitassent  pour  exciter  des  troubles, 
qu'il  y  avait  des  hommes  capables  de  tout 
pour  détruire  la  Liberté  et  se  défaire  des 
meilleurs  patriotes,  tels  que  Robespierre 
et  autres,  que,  la  citoyenne  Haquin  lui 
ayant  demandé  quelles  personnes  étaient 
en  prison  avec  lui,  il  avait  cité  Anacharsis 
Cloots,  Desfieux  et  Pereyra  comme  ayant 
beaucoup  marqué  dans  la  Révolution,  ce 
qui  a  fait  confondre  ces  citoyens  avec  les 
hommesdesangci-dessus  mentionnés, qu'il 
n'a  point  inculpé  leur  patriotisme,  ne  leur 
ayant  jamais  rien  entendu  dire  que  de  très 
révolutionnaire,  qu'il  ne  leur  a  attribué 
aucun  dessein  atroce,  qu'à  la  vérité,  il  s'est 
permis  de  dire  que  Pereyra  passait  pour  un 
homme  très  violent,  que  Desfieux  lui  avait 
semblé  disposé  à  outrer  les  moyens  révo- 
lutionnaires, qu'Anacharsis  Cloots,  avec 
beaucoup  d'esprit,  de  lumières,  d'instruc- 
tion et  un  système  suivi  d'athéisme,  lui 
avait  paru  d'une  intolérance  religieuse  et 
sanguinaire,  que  jusqu'alors  il  avait  cru 
inconciliable  avec  son  système,  que  tout 
ce  qu'il  a  dit  sur  ces  citoyens  était  confi- 
dentiel, et  que  la  citoyenne  Haquin  a  mal 
à  propos  appliqué  à  ces  trois  individus  des 
présomptions  relatives  à  des  scélérats  qu'il 
craint,  mais  qu'il  ne  connaît  pas. 

5  ventôse  an  IL 
Original,  signé  de  Cholet,  de  Dubarran  et  de 
Voulland,  A.  iV.,  W  78. 

2197.  —  Lettre  de  Coulombeau,  secré- 
taire-greffier de  la  Commune  de  Paris,  au 
Comité  de  salut  public,  section  de  la  cor- 
respondance, accusant  réception  de  sa 
lettre  du  17  ventôse,  avec  dénonciation 
d'une  assemblée  de  gens  suspects,  qu'il  a 
fait  passer  sur-le-champ  à  f  administration 
de  Police,  qui  mettra  toute  l'activité  pos- 
sible pour  seconder  le  Comité  et  déjouer 
les   manœuvres   des   aristocrates   et    des 

modérés. 

21  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^c  m,  Seine,  27. 

2198.  —  Lettre  de  Coulombeau,  secré- 
taire-greffier de  la  Commune  de  Paris,  au 
citoyen  Froidure,  administrateur  de  Po- 
lice, lui  adressant  une  dénonciation    du 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES 


495 


1 


Comité  de  salut  public  contre  une  assem- 
blée d'hommes  suspects,  qui  se  sont  em- 
parés de  tous  les  pouvoirs  dans  une  des 
sections  de  Paris,  comptant  sur  l'activité 
de  l'administration  de  Police  pour  vérifier 
les  faits  ou  pour  faire  part  de  ses  décou- 
vertes au  Comité  de  salut  public. 

21  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  5, 

2199.  —  Révélations  sur  le  complot  ourdi 
pour  se  soustraire  au  despotisme  exercé 
par  la  Convention,  dont  on  devait  mas- 
sacrer tous  les  membres,  ainsi  que  ceux 
(lu  Club  des  Jacobins,  complot  qui  devait 
s'exécuter  d'une  décade  à  l'autre;  le  ras- 
semblement devait  se  faire  dans  une  mai- 
son près  du  Luxembourg,  où  des  intelli- 
gences étaient  pratiquées,  l'on  se  propo- 
sait d'en  faire  sortir  tous  les  prisonniers, 
à  l'exception  de  Chabot  et  Basire,  qui  de- 
vaient être  assassinés;  on  devait  en  faire 
de  même  à  l'Abbaye,  s'emparer  du  Pont- 
Neuf  et  de  la  Monnaie,  distribuer  l'argent 
au  peuple,  investir  les  Comités  de  la  Con- 
vention et  proclamer  un  roi  sur-le-champ; 
pour  cette  expédition,  les  armes  ne  man- 
quaient pas,  l'or  et  l'argent  non  plus,  dans 
3  ou  4  jours  devait  être  apposée  une  af- 
fiche, le  succès,  disait-on,  était  infaillible  ; 
toutes  ces  révélations  données  par  un  affidé 
du  complot  en  question,  dans  une  conver- 
sation tenue  chez  le  dénonciateur  (le  ci- 
toyen Ilaindel,  hôtel  de  Philadelphie,  pas- 
sage des  Petits-Pères),  furent  communi- 
quées immédiatement  au  citoyen  Sergent, 
député  à  la  Convention  nationale. 

23  ventôse  an  II. 
Minute,     avec    signature    illisible,    A.    N., 
W  76. 

2200.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Poissonnière  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
déclarant  qu'au  moment  où  un  affreux 
complot,  dirigé  surtout  contre  les  prisons, 
vient  d'éclater,  et  où  par  conséquent  les 
postes  des  maisons  d'arrêt  devraient  être 
renforcés  plutôt  qu'affaiblis,  le  Comité 
vient  d'apprendre  avec  surpi-ise  que  le 
poste  de  la  maison  d'arrêt  de  Saint-Lazare, 
qui  renferme  environ  oOO  prisonniers,  vient 


d'être  diminué  de  moitié,  et  faisant  passer 
à  Fouquier-Tinville  des  renseignements  re- 
cueillis par  un  prisonnier  se  trouvant  à 
Sainte -Pélagie,  lors  de  la  détention  de 
Ronsin,  Vincent,  Desfieux  et  C^^. 

20  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Leconte,  président,  et   de 
Bastien,  commissaire,  A.  jY.,  W  76. 

2201.  —  Rapport  du  citoyen  Dossonville 
sur  ce  qui  se  passe  à  Sainte-Pélagie  et  à 
Saint-Lazare,  à  la  suite  de  la  translation 
de  plusieurs  détenus  de  la  première  mai- 
son dans  la  seconde,  déclarant  que  Bou- 
langer venait  souvent  à  Sainte-Pélagie  voir 
Ronsin,  et  lorsque  Boulanger  se  rendit  aux 
Jacobins  pour  se  dénoncer  lui-même  par 
feinte,  Dubuisson  dit  à  Cambis,  détenu  à 
Sainte-Pélagie  :  il  faut  un  31  mai,  mais  il 
n'y  a  personne  pour  le  conduire  (Ronsin 
étant  alors  détenu);  parmi  ceux  qui  étaient 
du  parti,  et  qui  se  réunissaient  souvent, 
figurent  Desfieux,  Pereyra,  Cloots  et  un 
certain  chevalier  Dejean,  lequel,  lorsque 
Ronsin  n'a  plus  pu  venir  à  Sainte-Pélagie 
sans  se  hasarder  et  donner  prise  sur  lui^ 
était  le  porteur  des  secrets.  Cloots,  qui 
était  en  liaison  intime  avec  ce  Dejean,  dit 
que  Robespierre  était  perdu  et  qu'il  avait 
donné  à  la  Révolution  un  mouvement  ré- 
trograde, qu'il  était  par  le  fait  l'auteur  de  la 
mort  de  plusieurs  prêtres  guillotinés;  en 
terminant  son  rapport,  Dossonville  con- 
clut qu'il  est  bien  instant  de  faire  trans- 
férer ailleurs  cette  clique  infernale,  les 
détenus  qui  ont  connaissance  de  leurs 
noirs  et  sinistres  projets  ne  les  épargnent 
que  parce  qu'ils  comptent  sur  une  prompte 
vengeance. 

26  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77. 

2202.  —  Rapport  de  Dossonville  sur  les 
projets  tramés  dans  la  prison  de  Saint- 
Lazare  par  les  conjurés,  qui  voulaient 
très  certainement  s'emparer  de  la  Tréso- 
rerie, former  des  réunions  de  membres 
des  sections  pris  dans  la  Commune  pour 
dominer  et  diriger  absolument  la  Conven- 
tion, multiplier  les  massacres  et  les  éten- 
dre môme  en  province  par  une  réper- 
cussion facile  ;  ils  avaient  également  formé 
et  laissé  transpirer  le  projet  d'assommer 


496 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


une  partie  de  ceux   de  l'intérieur,  pour 
s'ouvrir  la  porte  extérieure  dans  le  tu- 
jnulte,  provoquer  dans  les  rues,  avec  leurs 
couteaux  ensanglantés,  tous  les  gens  de 
bonne  volonléqui  auraient  voulu  se  joindre 
à  eux,  et  marcher  droit  à  la  Convention, 
saisir  les  papiers  des  Comités  et  les  mem- 
bres eux-mêmes,  s'ils  le  pouvaient,  sinon  se 
porter  à  leur  domicile,  Desfleux,  moins  vio- 
lent à  l'extérieur  que  les  autres,  protestait 
qu'il  n'avait  pas  partagé  les  piojets  de  ses 
associés  et  que  tous  ceux  qui  étaient  dans 
leur  secret  seraient  bien  à  plaindre,  quel- 
ques autres  l'imitent.  L'acteur  Grammont 
et  son  fils,  amenés  du  Luxembourg  depuis 
4  Jours,  quoique  rivaux  de  Ronsin  pour  sa 
place,  se  sont  liés  à  la  troupe  aussitôt  et 
installés  au  corridor  dit  Cerminal,  où  celte 
secte  est  presque  entièrement  logée.  Ron- 
sin assurait  aux    détenus    de    sa   société 
(ju'il  avaitdonné  leurs  noms  à  des  députes 
de  ses  amis,  afin  que  dans  le  tumulte  ils 
fussent  sûrs  dôtre  épargnés,  c'est  ce  pro- 
pos   qui    probablement    a    fait   présumer 
qu'il  y  avait  des  listes  signées  et  arrêtées, 
peut  être  exislent-elles?  mais  c'est  douteux. 

27  ventôse  an  II. 
Minute  non  signée,  A.  A',,  W  77,   cote  17. 

2203.  —  Lettre  du  citoyen  Georges-Phi- 
lippe Jumel,  expert  écrivain,  au  citoyen 
Robespierre,  membre  du  Comité  de  salut 
public,  lui  signalant  un  propos  à  lui  rap- 
porté par  une  jeune  citoyenne  à  laquelle 
il  enseigne  à  écrire,  nommée  Troisgros, 
dite  Meunier,  habitant  rue  du  Marché- 
Palu,  d'après  lequel  une  femme  Poussin, 
demeurant  chez  la  citoyenne  Chevalier, 
rue  Coupeau,  lui  aurait  dit  :  Vous  verrez 
à  la  fin  du  mois  le  massacre  qu'il  y  aura  à 
J'aris,  vous  ne  serez  peut-être  pas  toujours 
patriote,  la  femme  Chevalier  étant  d'ail- 
leurs elle-même  très  suspecie,  pour  avoir 
donné  asile  à  plusieurs  députés  qui  ont 
été  mis  en  étal  d'arrestation. 

27  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  \V  77,  cote  2G. 

2204.  —  Déclaration  des  citoyennes 
Françoise  Noury,  costumière  du  théâtre 
de  la  Cité,  femme  d'Antoine  Chevalier, 
tailleur  de  l'Opéra,  demeurant  rue  Saint- 


Martin,   n«  137,    Geneviève-Henriette   Du- 
breuii,   habilleuse  du  théâtre   de  la  Cité, 
femme  de  Pierre-Adrien  Houdard,  employé 
au    Moiit-dc-Piété,  demeurant    rue   de   la 
Vieille-Draperie,  Jeanne  Froment,  femme 
de  François  Sud,  fabricant  de  cocardes  au 
service  de  la  République,  demeurant  rue 
Guérin-Boisseau,    n"  3,    reçue    par  Jean- 
Antoine   Bucquet,  juge   de  paix  de  la  sec- 
tion de  la  Cité,  portant  qu'étant  réunies 
dans  la  loge  de  la  citoyenne  Chevalier,  il 
y  a  8  jours,  entra  le  citoyen  Burry,  cor  à 
l'orchestre  du   spectacle,  lequel  aurait  dit 
que,  vu  la  disette  des  vivres,  il  allait  écla- 
ter un  grand  coup,  qu'il  fallait  commencer 
par  abîmer  la  moitié  de  la  Convention,  la 
moilié   de  la   Société  des   Jacobins,   qu'il 
avait  passé  la  nuit  à  faire  des  cartouches, 
et  qu'il  comptait  passer  la  suivante  pour 
la    même    raison,    qu'au    premier    signal 
qu'elles  reconnaîtraient,  il  leur  conseillait 
de  ne  pas  sortir  de   chez  elles,  attendu 
qu'on    ne  devait   épargner  ni  femme,  ni 
homme,  qu'on  ne  respecterait  que  les  en- 
fants, pour  placer  un  dictateur  qui  ne  res- 
terait que  24  heures,  vu   quil   en   fallait 
trois  pour  que  la  chose  fut  terminée,  les- 
dites  déclarantes  n'avaient  tout   d'abord 
fait  aucun   cas  de  ces  propos,  ledit  Burry 
étant  très  pris  de  vin,  mais  l'infâme  projet 
qui  vient  de   se   découvrir  leur  a  ouvert 
les  yeux  et  les  a  engagé  à  faire  la  pré- 
sente déclaration,  qu'elles  eussent  fait  plus 
tôt,  si  elles  avaient  pu  se  réunir. 

28  ventôse  an  II. 
Expédition    conforme,    signéo    de    Buccjuetj 
A.  AT.,  W  77,  cote  13. 

2205.  —  Dénonciation  anonyme  contre 
Vincent  et  Ronsin,  portant  :  1«  que  Vin- 
cent est  caché  à  4  lieues  de  Paris  et  qu'on 
découvrira  son  gîte  en  s'adressant  à  la  ci- 
toyenne Roy,  femme  d'un  ouvrier  charron, 
détenu  à  Saint-Lazare,  nièce  ou  cousine  de 
la  belle-mère  de  Vincent,  demeurant  rue 
de  Babylone;  2°  que,  lorsque  Ronsin  vint  à 
Saint- Lazare,  il  y  a  15  jours,  pour  se  con- 
cerler  avec  ses  adhérents  détenus,  il  s'a- 
dressa à  un  jeune  homme  de  Francfort, 
nommé  Orich  ou  Obrich,  corridor  Germi- 
nal, n°  1,  au  3e,  et  en  lui  annonçant  sa 
sortie,  lui  demanda  combien  il  lui  fau- 


ARRESTATION  DES  HEBERTISTES 


497 


drait  de  temps  pour  aller  à  Francfort  et 
revenir  à  Paris,  d'où  il  faut  conclure  que 
^  le  projet  de  bouleversement  s'étendait  plus 
loin  que  Momoro  ne  le  prétendait  aux  Jaco- 
bins; 3°  que  le  maire  de  Paris,  son  gendre 
à  la  Guerre,  ses  agents  aux  Gordeliers, 
tels  sont  les  contre-révolutionnaires,  affu- 
blés d'un  patriotisme  vivement  coloré, 
dont  il  convient  de  paralyser  l'influence, 
d'examiner  la  conduite  de  leurs  adhérents 
et  de  vérifier  leur  but  constamment  désor- 

ganisateur. 

Sans  date. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2206.  —  Dénonciation  portée  contre 
Lubin,  fils,  juge  de  l'un  des  tribunaux  de 
Paris  et  officier  municipal,  qui,  le  29  ven- 
tôse, avait  dit  à  l'Assemblée  générale  de 
la  section  des  Champs-Elysées,  en  faisant 
une  motion  très  conspiratrice,  que  sous 
peu  la  moitié  de  la  Convention  porterait 
la  tète  sur  l'échafaud;  ce  Lubin  est  l'ami 
d'Hébert  et  était  l'agent  de  la  conspiration 
dans  la  section  pour  l'entraîner  dans  le 
parti  des  traîtres,  l'on  donne  comme  té- 
moins pouvant  déposer  de  ce  fait  Lamai- 
gnière,  juge  de  paix,  qui  présidait.  Renard 
et  Boutet,  membres  du  Comité  révolution- 
naire, Petitot,  sculpteur,  et  autres. 

Sans  date. 
Original,  A.iV  ,  W77,  n°3. 

2207.  —  Déclaration  du  citoyen  Honoy, 

portant  qu'une  citoyenne,  domiciliée  rue 

Maz.irine,  n°  1594,  lui  a  assuré  que,  dans 

la   seconde    décade    de    ventôse,  Hébert, 

Ronsin,   Vincent  et  un  autre   particulier 

inconnu  avaient  été  à  Vincennes,  et  qu'on 

ignore  le  motif  de  ce  voyage,  mais  qu'on 

les  a  vus  donner  la  main  à  la  citoyenne 

François,  bouchère,  qui   passe    pour  être 

bonne  patriote. 

Sans  date. 
Copie  non  signée,  A.  iV.,  W  78. 

2208.  —  Déclaration  de  Marie-Jeanne- 
Babet  Bro^ion,  demeurant  rue  des  Vieux- 
Augustins,  no  60,  au  sujet  de  la  fermen- 
tation existant  dans  la  section  de  Guil- 
laume-Tell, par  suite  de  l'arrestation 
d'Hébert  et  C'%  et  des  menées  d'intrigants 
qui  cherchent  à  influencer  la  Société  po- 

T.  X. 


pulaire  et  le  Comité  de  cette  section  en 
leur  faveur,  notamment  d'un  nommé  Baril, 
banqueroutier  chassé  de  Toulon,  et  de  son 
ami  intime,  un  certain  Brichet,  expulsé 
des  Jacobins  sur  la  dénonciation  de  Robes- 
pierre, qui  se  proposent  de  rassembler  des 
patriotes  pour  faire  valoir  l'innocence  d'Hé- 
bert et  autres,  ajoutant  qu'un  citoyen  de 
la  section  de  Guillaume-Tell  aurait  assuré 
que  Chaumette  avait  écrit  au  Comité  ré- 
volutionnaire de  cette  section  pour  l'en- 
gager à  soutenir  Hébert  et  ses  complices 

incarcérés. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76. 

2209.  —  Observations  d'un  anonyme, 
faisant  connaître  que  Vincent  avait  fait 
décider  à  la  Société  des  Cordeliers  la  for- 
mation d'un  Comité  épuratoire  de  5  mem- 
bres, à  la  tête  duquel  il  s'était  mis,  en 
s'adjoignant  des  gens  à  lui  dévoués,  tels 
que  Momoro,  Gautruche,  Ancart;  d'après 
les  événements,  il  est  permis  de  conclure 
que  le  Comité  aurait  exclu  de  la  Société 
tous  les  patriotes  énergiques,  notamment 
les  Jacobins;  le  projet  contre-révolution- 
naire était  de  massacrer  les  patriotes,  à 
l'exception  de  la  Société  des  Cordeliers, 
dont  les  membres,  appartenant  en  même 
temps  à  la  Société  des  Jacobins,  devaient 
être  compris  sur  la  liste  de  proscription. 

(Sans  date.) 
Minute,  A.  iV.,  W  77,  n"  0. 


2210.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  l'invitant  à  se  rendre  à 
l'instant  dans  son   sein  pour  une  affaire 

importante. 

23  ventôse  an  IL 
Original,  signé  de  Collot  d'Herbois  et  de  Bil- 
laud-Varenne,  A.  iV.,  W  77,  n"  26. 

2211.  —  Lettre  de  l'accusateur  pubhc 
du  Tribunal  révolutionnaire  aux  repré- 
sentants du  peuple  composant  le  Comité 
de  salut  public  de  la  Convention,  l'infor- 
mant que  par  suite  de  l'instruction  qui  a 
eu  lieu  au  Tribunal  aux  termes  du  décret 
du  16  ventôse,  et  d'après  celui  du  jour 
d'hier,  qui  enjoint  au  Tribunal  révolution- 


498 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


naire  de  faire  arrêter  et  juger  sans  délai 
tous  les  auteurs  et  complices  de  la  cons- 
piration tramée  contre  le  peuple,  il  n'a  pu 
différer  un  instant  de  procéder  à  l'arresta- 
tion des  citoyens  Ronsin,  Vincent,  Hébert, 
Momoro,  Ducroquet  et  du  général  Laumur, 
tous  ont  été  mis  cette  nuit  à  la  Concierge- 
rie, et  chacun  séparément,  un  banquier  hol- 
landais, nommé  Kuoff,doit  être  arrêté  en 
ce  moment;  l'information  se  continue  tou- 
jours avec  célérité,  il  ose  espérer  que 
dans  peu  il  obtiendra  de  nouveaux  ren- 
seignements, et  il  garantit  que  ni  les  me- 
naces, ni  les  dénonciations,  ni  les  qualifi- 
cations d'aristocrate  et  même  de  foutu 
révolutionnaire,  qui  probablement  ne  vont 
pas  manquer  de  pleuvoir  sur  lui,  comme 
ayant  osé  faire  arrêter  les  prétendus  com- 
plices de  la  Liberté,  n'arrêteront  pas  une 
minute  sa  marche  pour  parvenir  à  assurer 
enfin  la  tranquiUité  du  peuple  et  la  sûreté 
de  la  Convention. 

24  ventôse  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  W  77,  n»  26. 

2212.  —  Lettre  de  Botot-Dumesnil,  chef 
de  bataillon  de  la  gendarmerie  près  les 
tribunaux,  à  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  an- 
nonçant que,  conformément  à  ses  ordres, 
il  a  fait  écrouer  en  la  Conciergerie  les 
citoyens  Momoro,  administrateur  du  dé- 
partement de  Paris,  Hébert,  dit  le  Père 
Duchesne,  Michel  Laumur,  général  de  bri- 
gade, Vincent,  secrétaire  général  du  dé- 
partement de  la  Guerre,  Ronsin,  général 
de  l'armée  révolutionnaire,  et  Ducroquet, 
commissaire  aux  accaparements,  et  que 
les  scellés  ont  été  apposés  sur  les  papiers 
de  ces  six  particuliers,  ajoutant  que  le  gé- 
néral Laumur,  au  moment  de  son  arres- 
tation, a  dit  au  maréchal  des  logis  :  Je  ne 
crains  rien,  je  me  doute  de  ce  que  c'est,  mais 
ie  n'ai  trempé  en  rien,  que  le  citoyen  Vin- 
cent a  emporté  avec  lui  un  carton  qui  a 
été  mis  sous  scellés,  enfin  que  les  officiers 
et  les  gendarmes  chargés  de  procéder  à 
l'arrestation  des  six  citoyens  en  question  se 
sont  conduits  avec  toute  la  prudence  que 
nécessitait  cette  mesure  de  sûreté  générale. 

24  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n°  6. 


2213.  —  Lettre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic au  citoyen  accusateur  public  près  le 
Tribunal  révolutionnaire,  l'invitant  à  se 
rendre  sur-le-champ  auprès  de  lui  pour 
objets  d'intérêt  public. 

25  ventôse  an  II  (1  heure  1/2  après-midi) 
Original,    de   la  main  de    Couthon,    A.    N., 
W  76,  n°  4. 


2214.  —  Lettre  de  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire  aux  citoyens 
représentants  du  peuple  composant  le  Co- 
mité de  salut  public,  s'empressant  d'an- 
noncer que  le  prévenu  de  Koff,  banquier 
hollandais,  dont  il  parlait  dans  sa  lettre  de 
la  veille,  est  actuellement  à  la  Conciergerie, 
qu'en  outre,  il  a  découvert  que  dans  une 
maison  à  Passy  se  rendaient  journelle- 
ment Ronsin,  Hébert,  leurs  femmes  et 
beaucoup  d'autres,  que  ce  rassemblement, 
plus  fréquent  depuis  quelque  temps,  a 
donné  quelques  soupçons  au  Comité  de 
surveillance,  suivant  le  rapport  qui  vient 
de  lui  être  fait,  et  qu'il  a  pris  sur-le-champ 
les  mesures  nécessaires  pour  se  procurer 
les  plus  amples  éclaircissements  sur  ce 
point.  En  ce  moment,  ajoute  Fouquier- 
Tinville,  le  Tribunal  est  occupé  à  recevoir 
une  foule  de  déclarations  de  témoins,  cités 
à  tout  instant,  relativement  à  la  nouvelle 
insurrection  provoquée  la  veille,  aux  Cor- 
deliers,  contre  la  représentation  nationale 
et  les  autorités  constituées,  et  il  déclare 
qu'il  ne  négligera  rien  pour  arriver  à  la 
découverte  de  cette  horrible  trame  ;  ce  qui 
se  passe  actuellement,  observe  Fouquier- 
Tinville,  exige  plus  que  jamais  que  l'ac- 
cusateur public  du  Tribunal  aie  des  sur- 
veillants à  sa  disposition  de  manière  à  être 
instruit  exactement  des  faits  relatifs  aux 
grands  objets  dont  le  Tribunal  est  saisi, 
si  le  Comité,  dans  sa  sagesse,  approuve 
cette  mesure,  il  propose  d'être  autorisé  à 
employer  le  nombre  de  surveillants  jugé 
nécessaire,  en  faisant  remarquer  qu'il  se 
gardera  bien  d'employer  aucun  de  ceux 
qui  tenaient  à  la  police,  tant  ancienne 
que  nouvelle. 

25  ventôse  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  W  77,  n°  26. 

2215.  —  Lettre  de  Verdet,  officier  de 
paix,  rue  de   Cléry,  à   Fouquier-Tinville, 


ARRESTATION  DES  ïtÉBERTISTËS  (HÉBERT) 


499 


accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, déclarant  qu'il  serait  de  la  plus 
grande  importance  d'avoir  avec  lui  un  en- 
tretien particulier  le  plus  tôt  possible,  re- 
lativement à  la  conspiration  manquée,  et 
le  priant  de  vouloir  bien  indiquer  l'heure 
où  il  pourra  lui  faire  des  révélations. 

le'  germinal  an  11^ 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n»  21. 

I.  HÉBERT  (Jacques-René),  substitut 
de  l'agent  national  de  la  Commune 
de  Paris,  rédacteur  du  Père  Du- 
chcsne. 

2216.  —  Lettre  de  Vincent,  secrétaire 
général  de  la  Guerre,  au  citoyen  Hébert, 
substitut  du  procureur  de  la  Commune, 
auteur  du  Père  Duchesne,  le  priant,  au 
nom  du  ministre  de  la  guerre,  d'insérer 
dans  sa  prochaine  feuille  une  note  en  ré- 
ponse aux  calomnies  atroces  et  aux  impu- 
tations absurdes  dirigées  depuis  quelque 
temps  contre  ce  ministre  patriote,  et  in- 
sistant pour  que  cette  note  soit  publiée 
sans  délai,  comptant  sur  le  zèle  d'Hébert 
pour  le  bien  public  et  sur  son  amour  pour 

la  vérité. 

26  juin  1793. 

Originaux,  signés  de  Vincent  et  de  Bouchotte 
(2  pièces),  A.  N.,  W  78. 

La  note  en  question  est  une  réponse  aux  as- 
sertions du  Tableau  politique  et  littéraire  de 
Paris,  qui  dans  son  numéro  du  16  juin,  accusait 
Bouchotte  d'avoir  fait  retirer  à  Dugazon,  pour 
cause  de  modérantisme,  ses  épaulettes  d'aide 
de  camp,  ce  qui  était  erroné.  Dugazon  n'était 
plus  aide  de  camp  du  ministre  longtemps  déjà 
avant  les  événements  du  31  mai.  Le  même  jour- 
nal annonçait,  le  12  juin,  que  Marat  et  Hébert 
avaient  touché  50,000  livres  à  la  Trésorerie  na- 
tionale pour  souscription  à  leurs  journaux  en- 
voyés aux  armées  et  dans  les  départements,  fait 
inexact,  en  ce  que  les  abonnements  existaient 
avant  le  12  juin,  non  pas  pour  deux  feuilles 
seulement,  mais  pour  un  plus  grand  nombre  de 
journaux  patriotiques,  qui,  était-il  dit,  ne  sau- 
raient être  trop  répandus  dans  les  armées,  et  ce 
par  décision  du  Conseil  exécutif  provisoire. 

2217.  —  Lettre  de  Gufîroy,  membre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  à  Hébert,  subs- 
titut du  procureur  de  la  Commune,  rue 
Neuve-de-l'Egalité,  ci-devant  Bourbon-Vil- 
leneuve, à  la  caserne,  lui  mandant,  comme 
il  est  chargé  d'assister  à  la  levée  des  scel- 
lés apposés  chez  Marat,  que  sa  veuve  est 


fort  inquiète  de  toutes  les  allées  et  venues 
d'un  certain  Héluis,  commis  expulsé  des 
bureaux  de  la  Guerre,  qui  s'est  ingéré  de 
mettre  opposition  à  la  levée  de  ces  scellés, 
sous  prétexte  de  connaître  une  dénoncia- 
tion faite  contre  lui  et  le  dénonciateur, 
estimant  que  pour  éviter  de  pareilles  scè- 
nes, il  faudrait,  du  consentement  de  la 
veuve  Marat,  remettre  toutes  les  dénon- 
ciations se  trouvant  dans  ses  papiers,  soit 
au  Comité  de  surveillance  de  la  Munici- 
palité, soit  au  Comité  de  sûreté  générale, 
et  que  ces  papiers  peuvent  être  réclamés 
par  Hébert,  en  sa  qualité  de  substitut  du 
procureur  de  la  Commune,  le  priant  de 
faire  promptement  décider  que  les  presses 
et  les  meubles  appartenant  en  totalité  à  la 
citoyenne  Evrard,  veuve  Marat,  seront  mis 
en  vente,  attendu  qu'il  a  le  dessein  d'ac- 
quérir ces  presses,  mais  que  si  la  chose 
traîne  en  longueur  seulement  quatre  jours, 
il  prendra  le  parti  de  se  pourvoir  ailleurs. 

23  juillet  1793. 
Original,  A.  iV.,  W  78. 

2218.  —  Lettre  de  Dolivet,  soldat  citoyen, 
adressée  de  Metz  au  citoyen  Hébert,  subs- 
titut du  procureur  de  la  Commune  à  Paris, 
qualifié  de  Père  Duchesne,  déclarant  que 
son. piège  est  grossier  et  qu'on  ne  donne 
point  dans  ses  ordures  contre  Custine, 
qu'on  sait  qu'Hébert  est  payé  pour  décrier 
le  mérite,  et  conséquemment  laisser  la 
France  sans  défenseurs  et  sans  moyens, 
c'est  aussi  le  parti  de  Pache  qui  protège 
tous  les  fripons,  parce  qu'il  l'est  lui-même, 
ajoutant  que  l'armée  et  les  garnisons  de 
la  Moselle  ont  fait  Justice  des  pitoyables  et 
merdeux  écrits  du  Père  Duchesne,  et  que 
la  suite  lui  apprendra  le  reste. 

25  juillet  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2219.  —  Lettre  de  Delbrel,  Letourneur 
et  Châles,  représentants  du  peuple  à  l'ar- 
mée du  Nord,  au  citoyen  Hébert,  rédac- 
teur du  journal  intitulé  le  Père  Duchesne, 
se  plaignant  de  ne  plus  recevoir  depuis 
3  semaines  son  journal,  que  toute  l'armée 
réclame  à  grands  cris,  déclarant  qu'ils  ont 
toujours  reconnu  dans  sa  feuille  le  soin 
d'instruire  les  braves  défenseurs,  de  leur 


bOO 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


faire  connaître  leurs  devoirs  et  leurs  tlroils, 

et  que  le  salut  de  la  pairie  lui  prescrit  le 

devoir  impérieux  de  ne  pas  les  nég-liger, 

ajoutant  que  plusieurs  de  leurs  collègues, 

attachés   aux   armées    des   Ardenncs,    se 

plaignent  comme  eux  de  la  suspension  de 

l'envoi  de  son  journal,  qu'ils  ont  d'ailleurs 

signalée  au  ministre,  sans  avoir  pu  obtenir 

de  réponse. 

23  août  1793. 
Oriyiiial  signé,  A.  A'.,  W  78. 

2220.  —  Lettre  de  Xavier  Audouin,  ad- 
joint au  ministre  de  la  guerre,  à  son  ami 
Hébert,  substitut  de  la  Commune  de  Paris, 
l'avisant  que  les  deux  citoyens,  envoyés  et 
recommandés  par  lui,  seront  incessam- 
ment occupés  dans  le  nouveau  bureau  qu'il 
va  organiser,  déclarant  qu'il  les  accepte 
fermement,  persuadé  que  celui  qui  parle 
franchement  au  peuple  ne  peut  le  trom- 
per dans  le  choix  de  ses  agents,  et  ter- 
minant en  le  saluant  d'une  manière  bou- 
grement fraternelle. 

5  septembre  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  W  78 

222L  —  Lettre  de  Cally,  chef  du  bureau 
des  lois,  au  citoyen  Hébert,  rédacteur  du 
journal  le  Pè?'e  Duchcsnc,  rue  Neuve-de- 
l'Egalité,  cour  des  Miracles,  à  la  ci-devant 
caserne  de  Bonne-Nouvelle,  lui  annonçant 
qu'en  conformité  des  ordres  du  ministre 
de  la  guerre,  l'abonnement  de  son  journal 
est  porté  à  12,000  exemplaires,  ce  qui  fait 
4,000  de  plus  à  partir  du  18  septembre, 
le  priant  en  conséquence  de  lui  envoyer 
4,000  exemplaires  du  n°  286,  et  de  lui  faire 
dire  à  quelle  date  finit  l'abonnement  des 
8  premiers  mille,  en  lui  marquant  qu'il  est 
urgent  de  fourtnr,  le  jour  même  où  le 
journal  paraît,  les  12,000  exemplaires  de- 
mandés, afin  qu'ils  parviennent  aux  ar- 
mées, avec  une  lettre  du  citoyen  Gaignot, 
au  verso  de  la  précédente,  prévenant  Hé- 
bert que  s'il  ne  prend  à  l'instant  les  me- 
suies  les  plus  promptes  pour  exempter 
ses  ouvriers  de  la  réquisition,  il  n'aura 
peut-être  pas,  le  lendemain,  un  ouvrier  à 
son  imprimerie,  et  qu'il  ne  pourra  remplir 
ses  engagements  envers  le  bureau  de  la 
Guerre. 

19  septembre  1793. 

Original  signe,  A.  N.,  W  78» 


D'après  une  noie  jointe  à  cette  lettre,  le  ministre 
de  la  guerre  était  abonné  au  Père  Duchesne, 
d'Ilcbcrt,  pour  5,000  exemplaires,  au  Petit  Ré- 
publicain pour  2,000,  an, Journal  de  la  Montagne 
pour  2,000,  dont  la  répartition  devait  être  faite 
aux  armées  proportionnellement  à  leur  nombre. 

2222.  —  Lettre  du  sapeur  Sans-culotte 
Hocher  au  Père  Duchesne,  dénonçant  l'in- 
civisme qu'il  a  constaté  dans  le  district 
d'Amboise,  où  il  se  trouve  avant  de  partir 
pour  la  Vendée,  et  où  il  n'a  vu  que  des  mus- 
cadins qui  cherchent  à  se  soustraire  à  la 
première  réquisition,  tandis  qu'on  fait  mar- 
cher les  laboureurs  et  les  vignerons,  qu'il 
a  visité  la  maison  d'arrêt  où  sont  détenus 
de  bons  patriotes,  tels  qu'un  adjoint  du 
général  Menou,  un  juge  du  tribunal  d'Am- 
boise, alors  qu'il  y  a  comme  procureur 
syndic  du  district  un  intendant  du  «vieux 
sodomiste  de  Penlhicvre  et  de  son  infer- 
nale lille,  femme  du  sacré  monstre  d'Or- 
léans et  mère  des  infâmes  complices  du 
scélérat  Dumouriez  »,  ajoutant  qu'il  a  vu 
dans  la  ci-devant  cathédrale  d'Orléans  des 
endroits  parsemés  de  Heurs  de  lis,  et,  dans 
la  maison  d'arrêt  d'Amboise,  le  portrait 
du  »  vieux  bougre  d'aristocrate  »  de  Pen- 
thièvre,  portant  un  bâlon  d'amiral  dans 
sa  main,  et  encore  des  fleurs  de  lis. 

25  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2223.  —  Lettre  adressée  du  Temple  par 
le  «  républicain  Simon  au  patriote  et  bou- 
grement patriote  le  Père  Duchesne  »,  le 
priant  de  venir  vile  le  jour  même,  attendu 
qu'il  a  beaucoup  de  choses  à  lui  dire, ajou- 
tant qu'Hébert  le  trouvera  toujours  franc  et 
brave  républicain,  avec  post-scriptum  de 
l'écriture  et  avec  l'orthographe  de  Simon, 
où  il  le  prie  de  ne  pas  manquer  de  venir, 
la  chose  étant  pressante. 

30  septembre  1793. 
Original,  A.  N.,  W  78. 

2224.  —  Dénonciation  anonyme  envoyée 
à  Hébert,  signalant  l'existence  d'un  petit 
café  ou  taverne  à  bière,  joignant  la  mai- 
son du  Cadran-Bleu,  boulevard  du  Temple, 
rendez- vous  d'un  grand  nombre  d'aristo- 
crates ou  royalistes  qui,  sur  les  9  à  10  heu- 
res du  suir,y  tiennent  leurs  sabbats  contre- 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (HÉBERT) 


:;oi 


révolulionnaircs,  faisant  connaiUe  égale- 
ment que,  la  semaine  dernière,  dix-sept 
ci-devant  gentilshommes  de  la  cour,  pour 
loucher  leurs  arrérages  à  rilôtcl  de  Ville 
et  ailleurs,  ont  monté  la  garde  au  Temple, 
vêtus  comme  les  plus  pauvres  Sans-cu- 
lottes, et  faisaient  mille  plaisanteries  sur 
les  billots  de  civisme  que  cette  farce  devait 
leur  procurer,  l'avertissant  encore  qu'An- 
toinetle  sait  tout  ce  qui  se  passe,  déclarant 
que  si  l'auteur  de  cette  dénonciation  garde 
l'anonyme,  il  n'en  est  pas  moinsun  vrai  et 
sincère  républicain,  ami  d'Hébert  et  du 
pauvre  Marat,  qu'il  pleure  encore,  sans  les 
avoir  jamais  vus  ni  l'un  ni  l'autre. 

Sans  'laïc   (avant  octobre    1793). 
Minute,  A.  N.,  W  78. 

2225.  —  Lettre  de  Musquinet  La  Pagno, 
maire  et  président  de  la  Société  populaire 
d'Ingouville,  détenu  à  la  Force,  à  Hébert, 
dénonçant  le  représentant  Legendre,  qui, 
sous  le  masque  du  patriotisme,  n'a  tenu 
dans  le  département  de  la  Seine-Inférieure 
({ue  la  conduite  d'un  intrigant,  qui  prend 
à  tache  d'opprimer  les  plus  chauds  pa- 
Iriotî^s,  et  ([ui  n'est  entouré  que  de  tout 
ce  qu'il  y  a  de  plus  hideux  et  de  plus  dé- 
goûtant dans  l'aristocratie,  fait  mettre  en 
libellé  des  contre- révolutionnaires  pro- 
noncés, et  semble  vouloir  préparer  au 
Havre  le  sort  de  Lyon,  oii  il  s'est  si  m.il 
comporté,  déclarant  que  c'est  à  son  inep- 
tie, à  son  ignorance,  à  son  imprévoyance 
et  à  sa  perlidie  que  l'on  doit  attribuer  la 
perte  et  tous  les  malheurs  de  Lyon  et,  p.'ir 
suite,  celle  de  Toulon,  qu'on  a  été  obligé 
de  dégarnir  pour  défendre  Lyon,  itjontant 
que  si  l'on  n'y  prend  garde,  le  port  et  la 
ville  du  Havre,  vendus  aux  Anglais,  subi- 
ront bientôt  le  sort  de  Toulon,  se  i)lai- 
gnant  d'avoir  été  frappé,  injurié  par  le 
même  Legendre  qui,  3  jours  durant,  a 
provoqué  le  peuple  à  l'assassiner,  fiuis, 
alors  qu'il  était  venu  à  Paris  pour  dé- 
noncer Legendre  et  Lacroix,  d'avoir  été 
lran)é  à  l'hôtel  de  la  Force  comme  contre- 
révolutionnaire,  mettant  au  défi  Legendre 
de  prouver  toutes  les  ordures  qu'il  vomit 
contre  lui,  enfin  priant  Hébert  de  s'inté- 
resser à  son  sort,  attendu  que,  comme 
magistrat  du  peuple,  président  d'une  so- 


ciété populaire  qu'il  a  fondée,  on  devait 
au  moins  l'entendre,  et  il  n'a  pu  jusqu'ici 
l'obtenir. 

7«  jour  de  la  3"  décade  du  l^*"  mois  de  l'an  2 
('27  vendémiaire  an  II.) 
Original  signe,  A.  N.,  W  78. 

222G.  —  Lettre  adressée  d'Alençon  par 
Letourneur,  fils  aîné,  au  brave  Père  ï)u- 
chesne, signalant  l'arrivée  du  représentant 
Letourneur,  de  la  Sarthe,  dont  la  visite  à 
la  Société  populaire  a  ranimé  l'espérance 
et  le  courage  des  Sans-culottes,  mais  qui 
ne  semble  pas  décidé  à  prendre  des  me- 
sures énergiques,  et  paraît  plutôt  enclin 
à  la  pitié,  alors  que  l'administration  du 
département  de  l'Orne  a,  par  ses  arrêtés 
liberticides,  donné  les  preuves  les  plus 
frappantes  de  la  scélératesse,  du  fédéra- 
lisme et  de  la  contre-révolution,  comme 
en  fait  foi  la  réponse  du  président  Vau- 
geon  à  une  députa tion  du  département  de 
l'Eure,  en  insurrection  ouverte  contre  Pa- 
ris, où  il  la  félicitait  des  mesures  que  ce 
déparlement  avait  prises,  et  applaudissait 
à  ses  sentiments,  marquant  sa  surprise 
de  ce  que  les  administrateurs  du  départe- 
ment de  , l'Orne  n'aient  pas  été  traînés  au 
Tribunal  révolutionnaire,  et  invitant  Hé- 
bert à  exercer  une  surveillance  efficace  et 
à  juger  si  les  mesures  prises  par  le  repré- 
sentant du  peuple  Letourneur  sont  en  [  ro- 
portion  avec  les  crimes  du  département. 

8«  jour  de  la  3«  décade  du  1""  mois  de  l'an  2 
(28  vendémiaiie  an  IL) 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2227.  —  Lettre  de  Roux,  représentant 
du  peuple  dans  le  département  de  l'Aisne, 
à  Hébert,  substitut  du  procureur  de  la 
Commune  de  Paris,  lui  envoyant,  pour  le 
faire  insérer  dans  le  Père  Duchcsne,  l'ex- 
liait  d'une  lettre  qu'il  adresse  au  Comité 
de  saluL  public,  où  il  signale  une  tentative 
de  corruption  de  Pardieu,  ex-constituant, 
détenu  dans  la  maison  do  réclusion  de 
Laon,à  l'égard  du  sieur  Rardin,  bon  Sans- 
culotte  de  Paris,  auquel  il  avait  fait  re- 
mettre 3,400  livres,  annonçant  des  succès 
de  l'armée  française  et  la  prise  de  Mons, 
le  priant  de  lui  envoyer  promptement 
200  hommes  de  l'armée  révolutionnaire, 
afin  d'expédier  en  peu  de  jours  la  réquisi- 


502 


CHAPITRE  P^  —  JOURISÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tion  pour  Paris,  seul  moyen  défaire  cesser 
toutes  les  lenteurs  apportées,  tant  par  les 
corps  administratifs  que  par  les  cultiva- 
teurs, et  le  priant  d'assurer  le  maire  de 
Paris  qu'il  brûle  d'envie  de  mettre  un 
terme  à  ses  inquiétudes. 

2*  du  2^  mois,  Tan  2  de  l'ère  républicaine 

(2  brumaire  an  II.) 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2228.  —  Lettre  du  représentant  Silvain- 
Phalier  Lejeune,  en  mission  à  Laon,  à 
Hébert,  lui  faisant  passer  l'arrêté  qu'il 
vient  de  prendre  avec  son  collègue  sur  les 
guenilles  sacrées,  annonçant  que,  grâce 
aux  nombreuses  arrestations  opérées  dans 
le  département,  les  projets  des  fédéra- 
listes ont  été  déconcertés,  déclarant,comme 
pourra  en  témoigner  de  vive  voix  l'ami 
CoUonge,  qu'ils  n'épargneront  ni  peines, 
ni  soins,  ni  travaux  pour  assurer  les  sub- 
sistances de  Paris,  exprimant  le  vœu  que 
la  hache  des  lois  frappe  sans  miséricorde 
tous  les  conspirateurs,  l'exhortant  à  ne 
cesser  de  poursuivre  dans  ses  feuilles  et  à 
la  tribune  des.  Jacobins  les  intrigants  et 
les  hommes  pusillanimes  qui  voudraient 
entraver  la  marche  de  la  Révolution,  la  ré- 
compense de  ses  travaux  sera  l'estime  de 
ses  concitoyens  et  de  la  postérité,  et  termi- 
nant en  offrant  l'hommage  de  son  respect 
à  la  Mère  Duchesne,  qu'il  a  bien  regretté 
de  n'avoir  point  vue  le  jour  où  il  a  eu  le 
plaisir  de  dîner  avec  Hébert. 

2  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  ^^,  W  78. 

2229.  —  Déclaration  portant  qu'Hébert 
est  monté,  le  6  nivôse,  à  la  tribune  des 
Jacobins,  à  l'effet  de  dénoncer  une  grande 
conspiration  ourdie  par  certains  hommes, 
qui  avaient  osé  inculper  le  Comité  de  salut 
public,  qu'il  était  question  d'un  grand  com- 
plot d'une  armée  qui  n'attendait  plus  que 
son  général,  qu'en  somme,  d'après  le  récit 
de  deux  Sans-culottes  guidés  par  Hébert, 
il  s'agissait  d'un  projet  d'adresse  à  la  Con- 
vention, supposée  faite  au  nom  du  Fau- 
bourg Saint-Antoine,  envoyée  sous  enve- 
loppe au  juge  de  paix  de  la  section  des 
Quinze-Vingts,  dans  laquelle  on  parlait  de 
se  porter,  au  nombre  de  30,000  hommes, 
à  la  Convention  pour  demander  justice 


des  «  intrigants  »,  où  l'on  Blâmait  Philip- 
peaux,  Bourdon  de  l'Oise,  Camille  Des- 
moulins, et  on  y  louait  Vincent  et  Ronsin. 

6  nivôse  an  II. 
Minute  non  signée,  A.  N.,  W  78. 

2230.  —  Lettre  de  Merlin  de  Thionville 
à  Hébert,  substitut  du  procureur  de  la 
Commune  de  Paris,  caserne  de  Bonne- 
Nouvelle,  annonçant  que  les  Sociétés  de 
Versailles,  qui  étaient  désunies,  viennent 
de  se  réunir,  ce  qui  constitue  un  gain  pour 
le  patriotisme  de  ce  berceau  de  la  Liberté, 
lui  rappelant  que  la  désunion  a  fait  le  mal 
de  Lyon,  de  Marseille  et  de  Bordeaux,  et 
se  joignant  aux  membres  de  ces  sociétés, 
qui  l'ont  chargé  de  prier  Hébert  de  célé- 
brer cette  victoire. 

21  pluviôse  an  II. 
Autographe,  A.  iV.,  W  78. 

2231.  •-  Déclaration  de  Merlin  de  Thion- 
ville, portant  qu'étant  à  la  3^  représenta- 
tion d'Epicharis  dans  une  loge,  vis-à-vis  le 
théâtre,  avec  Danton  et  Chaumette,  procu- 
reur de  la  Commune  de  Paris,  ils  repro- 
chèrent à  ce  dernier  la  conduite  de  la  Mu- 
nicipalité qui  faisait  des  lois,  semblait  vou- 
loir rivaliser  avec  la  Convention  nationale 
et  favorisait  ceux  qui  la  dépréciaient,  Chau- 
mette répondit  qu'il  n'était  pas  cause  de 
ces  désordres,  qu'un  jour  Hébert  lui  ayant 
dit  :  Quoi,Uiesassezbêtepour  faire  exécuter 
cette  loi  révolutionnaire  !  Chaumette  lui  ré- 
pondit qiiil  ne  voulait  pas  se  faire  couper  le 
cou  et  c^u'il  ferait  toujours  exécuter  toutes 

les  lois. 

Sans  date. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  n°  13. 

2232.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Lebrasse, 
femme  du  lieutenant  de  gendarmerie  Le- 
brasse, au  citoyen  Hébert,  l'informant  que 
depuis  dix  jours  son  mari  est  détenu  dans 
la  prison  de  la  Force  avec  3  autres  gen- 
darmes et  que,  malgré  les  démarches  de 
leurs  défenseurs  officieux,  ils  resteront 
prisonniers  et  seront  jugés  parle  Tribunal 
révolutionnaire,  à  l'instigation  du  lieule- 
nant-colonel  Botot-Dumesnil,  ami  de  Foii- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  dont  il  veut  se  ménager 
l'appui,  et  priant  le  citoyen   Hébert,  qui 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (HÉBERT) 


503 


prend  toujours  la  défense  des  opprimés, 
de  se  joindre  aux  défenseurs  officieux 
nommés  par  le  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  Révolutionnaire,  [assistés]  des 
Défenseurs  de  la  République,  de  la  Société 
des  Hommes  libres  et  de  celle  des  Corde- 
liers,  pour  accélérer  le  jugement  de  ces 
patriotes,  dans  la  conviction  qu'il  rendra 
hommage  à  la  conduite  que  Lebrasse  a 
tenue  lors  de  l'arrestation  dudit  Hébert  par 
l'inquisition  des  Douze,  et  prouvera  aux 
tyrans  des  patriotes,  aux  oppresseurs  du 
peuple  que  son  mari,  en  faisant  son  service, 
ne  servit  jamais  les  ordres  arbitraires,  et 
qu'en  bon  Cordelier  il  sent  d'une  lieue  les 

aristocrates. 

3    7  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  n  °1. 

2233.  —  Lettre  adressée  de  Nouvion  par 
Girod  et  Lavoy,  lieutenants  de  la  12"  com- 
pagnie d'artillerie  légère,  au  Sans-culotte 
Père  Duchesne,  signalant  la  coquinerie  du 
citoyen  Sébastien-Maximilien  Foy,  leur  ca- 
pitaine, qui  se  fait  attribuer  indûment  des 
rations  de  fourrage  et  qui  avait  déjà  été 
dénoncé,  lors  de  l'évacuation  de  la  Bel- 
gique, pour  avoir  tenu  des  propos  tendant 
à  favoriser  les  projets  de  l'infâme  Dum ou- 
rlez tendant  à  l'acceptation  de  la  royauté 
constitutionnelle,  déclarant  en  outre  qu'au 
mépris  de  la  loi  qui  défend  d'avoir  des 
femmes  à  l'armée,  en  dehors  du  nombre 
réglementaire  de  blanchisseuses  et  de  vi- 
vandières, les  camps,  les  cantonnements  et 
les  garnisons  fourmillent  de  femmes,  les 
généraux  eux-mêmes,  les  officiers,  les  sol- 
dats en  ont,  l'inexécution  de  cette  loi  est 
de  la  plus  dangereuse  conséquence,  car 
un  militaire,  toujours  aux  trousses  d'une 
femme,  néglige  son  service,  devient  mou, 
lâche,  etleminé,  sans  compter  les  haines 
et  les  rixes  occasionnées  par  ce  commerce, 
et  les  maladies,  qui  font  que  bien  des  sol- 
dats, qui  devraient  être  dans  les  rangs, 
pourrissent  dans  les  hôpitaux  de  la  Répu- 
blique, déjà  assez  pleins  de  blessés  et 
d'autres  malades,  se  plaignant  enfin  de  ce 
que  l'on  tue  dans  les  boucheries  des  ar- 
mées des  vaches  pleines,  abus  auquel  on 
devrait  remédier. 

7  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 


2234.  —  Lettre  de  Jeudy  de  l'Houmaud, 
physicien  et  naturaliste,  9,  rue  Fromen- 
teau,  au  citoyen  Hébert,  ex-substitut  de 
l'agent  national  de  la  Commune  de  Paris, 
déclarant  qu'il  a  été  frappé  à  la  lecture  des 
vérités  que  renferme  son  discours  à  la 
Société  des  Cordeliers,  surtout,  lorsqu'il  in- 
vite ses  collègues  à  se  réunir  aujourd'hui 
plus  que  jamais,  parce  que  c'est  dans  les 
moments  de  calme  que  la  foudre  la  plus 
forte  se  prépare,  et  désirant,  sous  ce  rap- 
port comme  sous  plusieurs  autres,  avoir  le 
plaisir  de  le  connaître  plus  particulière- 
ment, le  priant  de  lui  accorder  un  rendez- 
vous,  rappelant  que  c'est  lui  qui,  le  28  juil- 
let 1793,  offrit  de  faire  sortir  40,000  âmes 
des  hôpitaux  et  en  dernier  lieu  d'arrêter 
le  cours  des  maladies  épidèmiques  dont  la 
République  est  menacée,  que  ces  traits  ne 
permettent  pas  de  méconnaître  son  ardent 
patriotisme,  et  lui  font  espérer  qu'en  bon 
républicain  Hébert  ne  balancera  pas  à  lui 
accorder  le  moment  d'entretien  qu'il  sol- 
licite. 

8  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2235.  —  Lettre  du  citoyen  Lebrasse  (lieu- 
tenant de  gendarmerie)  à  Hébert,  lui  rappe- 
lant que,  dans  la  séance  du  14  ventôse,  il  n'a 
pas  été  le  dernier  à  jurer  qu'il  se  jeterait  au 
devant  des  coups  que  la  scélératesse  vou- 
drait diriger  contre  le  Père  Duchesne,  dé- 
clarant que,  la  veille,  il  s'est  présenté,  ainsi 
que  ses  camarades,  avec  une  lettre  du  gé- 
néral Hanriot,  chez  le  ministre  de  la  guerre, 
qui  a  cru  d'abord  qu'ils  demandaient  à 
passer  dans  un  autre  corps,  et  qu'il  a  solli- 
cité au  contraire  leur  réintégration,  en  oppo- 
sition à  une  députation  de  la  gendarmerie, 
qui,  à  l'instigation  du  lieutenant-colonel, 
venait  au  même  moment,  demander  qu'on 
ne  les  laissât  pas  rentrer,  protestant  de  ses 
sentiments  révolutionnaires,  attestés  par 
un  vétéran  de  la  Révolution  à  la  tribune 
des  Jacobins  et  à  celle  des  Cordeliers. 

16  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78,  n°  1. 

2236.  —  Lettre  adressée,  du  quartier  gé- 
néral de  l'armée  révolutionnaire  à  Com- 
mune-Affranchie, par  le  citoyen  Grosley,  au 
Père  Duchesne,   se  plaignant  de  son  si- 


b04 


CHAPITRE  ï•^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


lence  et  faisant  entendre  qu'il  vaudrait  mieux 
écrire  à  ses  amis  que  d'accaparer  25  livres 
de  salé,  mettre  en  mouvement  tout  un  Co- 
mité révolutionnaire  et  donner  prise  aux 
aristocrates,  qu'à  ce  propos  Boissay,  qui 
retourne  à  Paris  avec  force  provisions  de 
jambons,  de  sucre,  de  chandelles,  d'huile, 
est  fort  perplexe,  se  demandant  ce  qu'il 
va  en  faire,  si  Hébert  a  été  «inquisitorié  » 
pour  25  livres  de  petit  lard,  quoiqu'il 
comptait  bien  partager  ses  provisions  avec 
les  Sans-culottes  de  sa  connaissance,  ob- 
servant qu'il  n'est  guère  habile  de  proscrire 
les  denrées  que  des  citoyens  ont  l'indus- 
trie d'emporter  à  Paris,  ce  qui  diminue 
d'autant  la  consommation  des  denrées  ar- 
rivantdans  cette  ville  par  les  voies  ordinai- 
res, ajoutant  que  s'il  n'était  pas  perclus  par 
suite  d'un  rhumatisme  aigu,  il  serait  déjà 
de  retour  à  Paris,  et  priant  Hébert  d'in- 
tercéder auprès  de  Ronsin  pour  lui  faire 
donner  la  place  de  secrétaire  général  de 
l'Etat-major  de  Paris,  qu'occupait  Folle- 
ville  et  qui  est  vacante  depuis  son   envoi 

dans  le  Nord. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  no  1. 

2237.  —  Déclaration    de   Jacques-Marie 
Botot-Dumesnil,  chef  de  bataillon  de   la 
première  division  de  la  gendarmerie  près 
les  tribunaux,  demeurant  rue  de  la  Calen- 
dre,  n"  14,  reçue  par  Martial-Claude  Her- 
man,  président  du  Tribunal   révolution- 
naire, d'après  laquelle  il  n'a  aucune  con- 
naissance directe  et  particulière  de  la  cons- 
piration qui  a  menacé  un  instant  la  Répu- 
blique, mais  ne  peut  s'empêcher  de  faire 
quelques  rapprochements  résultant  d'une 
affaire  entre  quatre  individus  de  la  gen- 
darmerie et  le  corps  entier,  déclarant  qu'il 
est  certain  qu'Hébert  s'est  remué  en  tous 
sens  pour  faire  rentrer  au  corps  ces  quatre 
hommes,  qui  sont  plus  que  suspects  aux 
vrais  patriotes,  puisqu'il  est  notoire  que 
Lebrasse,  qui  était  de  service  au  bureau 
central  des  juges  de  paix  avant  le  10  août, 
ridicuhsait  et  vexait  les  Jacobins  en  les 
traitant  de  «  nationalement  bêtes  »  et  en 
les  faisant  mettre   au   violon,   que    l'ori- 
gine  des   relations    dudit   Lebrasse   avec 
Hébert  est  dans  l'arrestation  qu'il  devait 
faire  de  sa  personne,  puisque  Caillet,  l'un 


de  ces  gendarmes  à  l'époque  où  tous  les  of- 
ficiers de  la  gendarmerie  de  Paris  ont  été 
licenciés,  a  été  dénoncé  comme  aristocrate, 
que  Bavelier  a  eu  l'audace  de  dire  que,  s'il 
arrivait  un  second  deux  septembre,  il  tue- 
rait tous  les  anciens  qui  se  trouvaient  dans 
le  corps,  et  s'il  était  riche,  il  ne  resterait 
pas  24  heures  en  France,  que  l'opinion  gé- 
nérale demandait  que  ces  quatre  indivi- 
dus, qui  ne  pouvaient  qu'introduire  le  dé- 
sordre dans  la  gendarmerie,  passassent 
au  moins  dans  d'autres  divisions,  et  que, 
cette  mesure  même  ayant  été  concertée 
entre  Bouchotte,  Fouquier-Tinville,  Han- 
riot  et  le  maire  de  Paris,  il  est  arrivé  que 
Bouchotte  n'a  pas  tenu  parole  et  que,  loin 
d'exécuter  cette  mesure  conciliatrice,  le 
général  Hanriot  est  venu  avec  des  canons 
pour  réintégrer  ces  individus  dans  leur 
corps,  ajoutant  que  ledit  Lebrasse,  dans 
son  mémoire  justificatif,  a  invoqué  à  l'ap- 
pui   de    son    patriotisme   le    témoignage 

d'Hébert. 

28  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2238.  —  Déclaration  de  Claude  Bigeot, 
mercier,  âgé  de  50  ans,  demeurant  à  Paris, 
rue  de  Grenelle,  n"  373,  reçue  par  Cabriel 
Deliège,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, faisant  connaître  que  la  femme 
d'un  gendarme  se  trouvant  en  Vendée, 
ayant  reçu  de  son  mari  une  lettre  très  in- 
téressante sur  les  manœuvres  perfides  qui 
se  pratiquaient  dans  la  Vendée,  la  porta 
au  nommé  Creps,  garçon  de  bureau  au 
secrétariat  de  la  Guerre,  l(!quel  la  commu- 
niqua à  Vincent,  qui,  après  en  avoir  pris 
connaissance,  n'en  parut  point  surpris  et 
dit  que  tous  ces  faits  étaient  avérés,  que 
ledit  Creps  mit  cette  lettre  sous  enveloppe 
à  l'adresse  d'Hébert,  rédacteur  du  Père 
Buchesne,  et  chargea  le  déclarant  de  la  lui 
porter,  ce  qu'il  fit,  et  la  remit  à  une 
femme  qu'il  croit  être  celle  du  sieur  Hé- 
bert, que  deux  jours  après,  s'étant  pré- 
senté pour  réclamer  cette  lettre,  la  femme 
dudit  Hébert  dit  au  déclarant  qu'elle  ne 
savait  point  ce  que  cette  lettre  était  deve- 
nue, qu'elle  pouvait  être  dans  les  chiffons 
de  son  mari,  et  l'invita  à  repasser,  que  la 
femme  du  gendarme  en  question  y  était 
retournée,  mais  toujoursinfructueusement. 


ARRESTATION  DES  HEBERTISTES  (HÉBERT) 


505 


Le  déclarant  ajoute  que  quatre  mois  au- 
paravant, il  dîna  chez  Rousseville,  demeu- 
rant à  l'Abbaye,  ri-devant  prêtre,  actuelle- 
ment commissaire  aux  frontières  du  Nord, 
envoyé  par  le  ministre  de  l'intérieur,  qu'à 
ce  dîner  se  trouvèrent  deux  députés  à  la 
Convention,  dont  il  ne  se  rappelle  pas  les 
noms,  Hébert  et  sa  femme,  mais  Rousse- 
viHe,  en  mission  pour  quelques  jours,  était 
absent,  et  n'assistait  pas  à  ce  dîner,  où 
sa  femme  se  trouvait,  ce  qui  fit  présumer 
au  déclarant  qu'il  y  avait  entre  Rousse- 
ville et  Hébert  d'intimes  liaisons,  faisant 
observer  que  la  femme  de  Rousseville  ha- 
bite toujours  à  l'Abbaye-au-Bois. 

28  ventôse  an  II  (Il  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2239.  —  Déclaralion  de  Louis-Pierre 
Landragin,  âgé  de  40  ans,  caissier  de  l'ad- 
ministration des  Quinze-Vingts,  demeurant 
rue  de  Charenton, reçue  par  Charles Harny, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire, portant  que  depuis  le  mois  d'août 
dernier  il  a  passé  du  Corps  municipal, 
dont  il  était  membre,  à  la  place  qu'il  oc- 
cupe actuellement,  ce  qui  l'a  obligé  à  dé- 
missionner, que  pendant  tout  le  temps 
qu'il  a  été  à  la  Commune,  il  a  plusieurs  fois 
pensé,  en  voyanL  les  réquisitoires  qu'Hébert 
faisait,  qu'il  était  un  peu  exagéré  et  même 
peu  sage,  mais  qu'il  a  cru  que  c'était  l'ef- 
fervescence d'une  jeune  tôle  et  la  chaleur 
du  patriotisme  qui  le  guidaient,  sans  cepen- 
dant y  avoir  une  foi  aveugle,  que,  le  len- 
demain de  l'arrestation  d'Hébert,  il  ren- 
contra Chaumette  au  bout  du  pont  Notre- 
Dame,  qu'il  engagea  la  conversation  et  lui 
dit  :  Hébert  et  Vincent  sont  donc  arrêtéspour 
la  seconde  fois  ;  que  Chaumette  lui  répon- 
dit :  Que  veux-tu,  mon  ami,  on  dit  bien  que 
je  le  suis  aussi,  qu'il  lui  objecta  :  On  ne  in  a 
pas  dit  cela,  que  Chaumette  reprit  alors  :  Le 
but  est  d'arrêter  tous  les  pairiotes,  il  n'y  a 
plus  que  moi  et  Pache.  Cest  un  nouveau  Co- 
mité des  Douze;  que  le  déclarant  lui  lit  quel- 
({ues  observations  sur  la  vivacité  des  ré- 
quisitoires peu  modérés  d'Hébert  et  sur  sa 
négligence  à  se  trouver  à  son  poste. 

28  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 


2240.  —  Déclaration  de  Louis- Claude 
Adnet,  âgé  de  46  ans,  capitaine  de  la  gen- 
darmerie près  les  tribunaux,  demeurant 
rue  de  la  Harpe,  n°  20,  reçue  par  René- 
François  Dumas,  vice-président  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  faisant  connaître  que, 
le  présent  jour,  accompagnant  Hébert  au 
moment  où  l'on  examinait  ce  dont  il 
pouvait  être  porteur,  celui-ci  lui  dit  :  Des 
patriotes  sont  victimes,  à  quoi  le  déclarant 
a  observé  :  Cest  nous  qui  sommes  victimes 
de  vos  menées,  Hébert  a  répliijué  :  Vous  n'êtes 
pas  encore  quittes,  il  y  en  aura  bien  d'au- 
tres; que,  la  veille,  quelques  femmes  à 
chapeau  et  à  panaches,  ainsi  qu'un  ami 
d'Hébert,  dont  il  ne  sait  pas  le  nom,  ont  de- 
mandé Lebrasse,  officier  de  gendarmerie, 
et  que  le  déclarant  craint  qu'il  n'existe 
quelques  .manœuvres  pour  procurer  des 
communications  aux  conspirateurs  déte- 
nus, et  cela  avec  d'autant  plus  de  raison 
que  Lebrasse  était  l'ami  de  quelques-uns 
d'entre  eux  et  a  été  désigné  comme  devant 
être  fait  colonel  à  la  lin  de  la  décade. 

28  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  iV.,  "W  78. 

2241.  —  Lettre  du  citoyen  Legrand, 
substitut  provisoire  de  l'agent  national  de 
la  Commune  de  Paris,  au  président  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  lui  transmettant 
une  lettre  adressée  de  Tonneins-la-Mon- 
tagne,  le  27  ventôse,  sous  les  initiales  B. 
C.  N.,  au  républicain  montagnard  Hébert, 
substitut  de  l'agent  national  de  la  Com- 
mune, et  déclarant  qu'il  lui  fera  passer 
toutes  celles  qui  lui  parviendront,  ladite 
lettre  consacrée  à  des  articles  parus  dans  le 
Créole  patriote  (n°^  63  à  73);  dans  ce  der- 
nier, la  Société  des  Cordeliers  est  justifiée 
d'avoir  voilé  la  Déclaration  des  Droits  de 
l'Homme,  jusqu'à  ce  que  ces  droits  soient 
rétablis  par  l'insurrection. 

3  germinal  an  II. 
Originaux  (2  pièces),  A.  N.,  W  77,  n»  2G. 


2242.  —  Certificat  du  Comité  de  sur- 
veillance révolutionnaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  attestant  que  les  commis- 
saires du  Comité,  lors  de  leur  visite  chez 
les  citoyens  qui  avaient  des  provisions  de 


506 


CHAPITRE  I»»-.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


salé,  n'ont  trouvé  chez  ie  citoyen  Hébert, 
rédacteur  du  journal  intitulé  le  Père  Du- 
chesne,  que  la  quantité  de  24  livres  pesant 
de  salé,  lequel  Hébert  a  déclaré  que  son 
intention  était  que  le  produit  en  fût  dis- 
tribué aux  pauvres. 

18  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Roussel,  président,  Poux- 
Landry  et  autres  commissaires,  A.  iV.,  W  339, 
n°  617; 

2243.  —  Mandat  d'arrêt  en  la  Concier- 
gerie, décerné  par  A. -Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  contre  le  citoyen  Hébert, 
demeurant  cour  des  Miracles,  section  de 
Ronne-Nouvelle,  comme  prévenu  de  com- 
])licité,  avec  d'autres,  d'avoir  provoqué 
l'anéantissement  de  la  représentation  na- 
tionale et  d'avoir  conspiré  contre  la  li- 
berté du  peuple  français. 

23  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Fouquier-Tinville,  A.  N., 
W  77,  n»  15. 

2244.  —  Rapport  des  citoyens  Ronnevie, 
brigadier,  et  Charmont,  gendarme,  sous 
les  ordres  du  lieutenant  Fribourg,  porteur 
d'un  mandat  d'arrêt  contre  le  citoyen  Hé- 
bert, constatant  qu'après  l'exécution  de  ce 
mandat,  ils  ont  attendu  le  juge  de  paix, 
afm  d'assister  à  l'apposition  des  scellés, 
mais  que  ce  juge  refusa  de  procéder  à  cette 
opération,  sous  prétexte  qu'elle  n'était 
pas  autorisée  par  le  mandat  d'arrêt,  ce  qui 
obligea  Ronnevie  à  retourner  au  Palais  et 
à  rapporter  un  ordre  signé  de  Rotot-Du- 
mesnil,  auquel  le  juge  de  paix  refusa 
d'obtempérer,  disant  qu'un  commandant 
de  force  armée  ne  pouvait  remplir  deux 
fonctions  ;  le  brigadier  Bonnevie  lui  ayant 
demandé  acte  de  son  refus  pour  en  référer 
au  Comité  révolutionnaire,  le  juge  de  paix 
répondit  alors  qu'il  allait  procéder  à  l'opé- 
ration aux  risques  et  périls  du  citoyen  Bo- 
tot-Dumesnil,  l'ordre  étant  illégal,  et  la  ci- 
toyenne Hébert  pouvant  l'empêcher  et  aller 
en  référé,  mais  ladite  citoyenne  ayant  dé- 
claré qu'elle  ne  s'opposait  pas  à  l'apposi- 
tion des  scellés,  le  juge  de  paix  s'en  acquitta 
avec  exactitude. 

(24  ventôse  an  II.) 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77. 


2245.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  François-René  Dumas,  vice-prési- 
dent du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Michel-Nicolas  Grébauval,  substi- 
tut de  l'accusateur  public,  par  Jacques- 
René  Hébert,  âgé  de  35  ans,  natif  d'Alen- 
çon,  à  Paris  depuis  15  ans,  y  demeurant 
rue  Neuve-de-l'Egalité,  cour  des  Forges, 
avant  la  Révolution  homme  de  lettres  et 
imprimeur,  agent  national  près  la  Com- 
mune de  Paris,  extrait  de  la  Conciergerie, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  conspiré 
contre  la  République,  a  répondu  négati- 
vement, s'il  a  un  défenseur,  a  répondu 
qu'il  choisit  le  citoyen  Destournelles,  mi- 
nistre des  Contributions. 

28  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Hébert,  Dumas,  Grébauval 
et  Wolff,  commis  greffier,  A.  iV.,  W  78. 

2246.  —  Déclaration  de  Joseph  Feneau, 
juré  du  Tribunal  révolutionnaire,  reçue 
par  René-François  Dumas,  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  portant  qu'il  sait  que 
Marat  avait  des  soupçons  sur  Momoro, 
qu'ayant  témoigné  peu  d'estime  pour  Hé- 
bert, surtout  à  raison  de  l'ambition  qu'il 
manifestait,  quelques  personnes  parurent 
le  trouver  mauvais,  ajoutant  que  ses  oc- 
cupations ne  lui  ayant  pas  permis  d'assis- 
ter aux  séances  des  Cordeliers,  il  ne  sait 
pas  ce  qui  s'y  est  passé. 

28  ventôse  an  II  (3  heures  do  relevée). 
Original  signé,  A.N.,  W  77,  no  17. 

2247.  —  Déclaration  de  Charles-Prosper 
Montéssuit,  secrétaire  de  l'administration 
de  Police  à  la  Mairie,  demeurant  rue  de 
Perpignan,  n°  5,  reçue  par  Etienne  Masson, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  faisant 
connaître  qu'étant  membre  de  la  Société 
des  Cordeliers,  il  vint  certain  jouràl'une  des 
séances,  qu'Hébert  était  à  la  tribune,  pa- 
raissant fort  échauffé,  et  que  dans  son  dis- 
cours ou  rapport  il  se  récriait  sur  ce  que 
Chabot,  Rasire,  Fabre  d'Eglantine  et  Phi- 
lippeaux  n'étaient  pas  encore  jugés,  il  dit 
qu'il  existait  un  complot  et  employa  dans 
son  discours  le  terme  iwsmTCC/fon.  Momoro, 
alors  président,  l'interrompit  et  lui  repro- 
cha d'avoir  été  faible  depuis  un  mois,  Hé- 
bert,  toujours   fort  échauffé,    promit  de 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


507 


dénoncer  dans  ses  numéros  tous  les  cons- 
pirateurs et  le  jura  sur  sa  tête. 

29  ventôse  an  II  (8  lieures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  JV.,  W  77,   n°  li. 

2248.  —  Déclaration  d'Augustin-Atha- 
nase  Ghéron,  âgé  de  33  ans,  acteur  à 
l'Opéra,  demeurant  rue  du  Faubourg-de- 
Franciade,  reçue  par  Charles  Harny,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il 
n'a  aucune  connaissance  de  la  conspira- 
tion ourdie  contre  la  souveraineté  du  peu- 
ple et  sur  les  manœuvres  employées  par 
les  ennemis  de  la  chose  publique,  relative- 
ment aux  subsistances,  il  ajoute  qu'il  s'est 
trouvé  quelquefois  avec  Hébert  et  Ghau- 
mette,  mais  qu'il  n'a  rien  reconnu  en  eux 
qui  pût  choquer  les  principes  du  gouver- 
nement républicain. 

2  germinal  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76. 

2249.  —  Déclaration  de  Jacques  Verdet, 
Agé  de  40  ans,  officier  de  paix  de  la  sec- 
tion de  Bonne-Nouvelle,  demeurant  rue 
de  Cléry,  n°  2o9,  reçue  par  Pierre-Noël 
Subleyras,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, portant  que  le  nommé  Marquet,  as- 
socié avec  Hébert  pour  la  rédaction  de  son 
journal,  et  qui  logeait  dans  le  même  cor- 
ridor que  lui,  a  disparu  le  lendemain  de 
l'arrestation  d'Hébert,  ce  qui  a  donné 
beaucoup  de  soupçon  au  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section,  qui  a  fait,  mais 
inutilement,  toutes  les  reclierches  possi- 
bles pour  le  découvrir,  qu'un  nommé  Col- 
longe,  ci-devant  aide  de  camp  du  général 
Hanriot  et  actuellement  employé,  par  la 
protection  d'Hébert,  dans  la  ville  des  Deux- 
Ponts  pour  le  service  de  la  place,  était  in- 
timement lié  avec  ce  dernier  et  avec  le 
banquier  Kock,  chez  lequel  ils  allaient  sou- 
vent dîner  ensemble  à  Passy. 

16  germinal  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  N.  W78. 

2250.  —  Déclaration  anonyme,  faisant 
connaître  que  Froidure  et  Seules,  admi- 
nistrateurs de  Police,  ont,  lors  de  la  Com- 
mission des  Douze,  dénoncé  des  faits  graves 
contre  la  municipalité  de  Paris,  et  qui 
furent   cause   de    l'arrestation    d'Hébert: 


Froidure  et  Soulès,  compromis  dans  l'af- 
faire d'Osselin,  ont  été  remis  hier  en  li- 
berté, on  peut  savoir  la  vérité  en  interro- 
geant Froidure,  on  le  dit  faible  et  ambi- 
tieux, Soulès  a  plus  de  caractère. 

D'après  la  môme  déclaration,  à  l'époque 
du  31  mai  dernier,  deux  hommes  à  che- 
val, décorés  d'écharpes  municipales,  vin- 
rent au  district  de  Marat,  alors  section  du 
Théâtre-Français,  lurent  une  adresse  de  la 
Ville  et  dirent  que  la  République  était  sau- 
vée et  que  c  était  la  Comrmine  qui  Vavait 
sauvée;  le  nommé  Bonneville,  peintre,  de-> 
mourant  rue  du  Théâtre-Français,  et  ac- 
tuellement à  la  Conciergerie  ou  à  la  mai- 
son d'arrêt  de  la  section  de  Marat,  s'élant 
approché  des  deux  citoyens  qui  venaient  de 
faire  cette  publication,  en  reconnut  un  pour 
être  du  nombre  des  ouvriers  qu'il  employait, 
et  lui  observant  qu'il  était  étonné  de  le  voir 
ainsi  décoré,  n'ayant  jamais  été  officier 
municipal,  l'autre  lui  répondit  qu'on  le  lui 
avait  ordonné;  plusieurs  citoyens  du  ba- 
taillon des  Cordeliers  ont  été  témoins  du 
fait,  et  peut-être  serait-il  utile  d'interroger 
ce  Bonneville,  qui  paraît  être  parfaitement 
au  fait  de  ce  qui  se  passa  alors,  tant  à  la 
Ville  qu'au  Comité  central? 

Il  est  à  noter  que  les  deux  hommes  en 
écharpe  furent  couverts  de  huées. 

(Sans  date.) 
Original  non  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2.    RoNsiN  (Charles-Philippe),  général 
de  l'armée  révolutionnaire. 

2251.  —  Lettre  de  Grammont  au  citoyen 
Leduc,  écuyer  français,  maître  d'équita- 
tion,  hôtel  du  Gaillardbois,  près  le  Car- 
rousel (depuis  inspecteur  au  dépôt  des 
remontes  du  Bec-Hellouin,  district  de  Ber- 
nay),  le  priant  de  passer  chez  lui  avant 
8  heures,  afin  d'être  présenté  au  général 
Ronsin,  qui  a  besoin  de  causer  avec  lui 
d'affaires  importantes  (selon  Grammont,  de 
la  fourniture  des  chevaux  de  l'armée  ré- 
volutionnaire). 

28  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2252.  —  Lettre  écrite  de  Sainte-Pélagie 
par  le  général  Ronsin  «à  son  amiFouquet», 


î)08 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


accusateur  public  auprès  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, déclarant  qu'avant  son  dé- 
part pour  Lyon,  il  avait  remis  au  citoyen 
Folleville,  adjoint  à  l'Etat-major,  des  pièces 
relatives  à  l'ex-général  Riron,  dont  l'ad- 
judant général  Grammont  a  dû  ou  devra 
lui  faire  passer  le  résumé,  pièces  qu'on  ne 
retrouve  pas,  ajoutant  qu'il  n'a  vu  Riron 
qu'à  Saumur,  et  trop  peu  de  temps  pour 
le  juger,  mais  que  l'adjudant  général 
Colette,  Saint-Félix  et  Amar  l'ont  vu  à 
Niort  et  peuvent  donner  des  renseigne- 
ments positifs  sur  la  conduite  de  cet  ex- 
général, qui  n'a  négligé  aucun  moyen  de 
persécuter  les  patriotes,  et  qu'on  accuse 
d'avoir  souffert  qu'en  sa  présence  l'on 
prêchât  impunément  le  fédéralisme  dans 
la  Société  soi-disant  populaire  de  Niort. 

7  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2253.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale  décidant,  en  conformité  du  dé- 
cret de  la  Convention  nationale  de  ce  jour, 
que  le  citoyen  Ronsin  sera  mis  sur-le- 
champ  en  liberté. 

14  pluviôse  an  II. 
Copie,  A.  JV.,  F^  4175*«. 

2254.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph  Faure  et  Alexis  Al! mer,  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Rlanc,  assistés  de  Louis -François 
Reffara,  commissaire  de  police  de  ladite 
section,  en  vertu  d'autorisation  du  Comité 
de  sîireté  générale,  en  l'appartementoccupé 
par  le  général  Ronsin,  boulevard  du  Fau- 
bourg-Montmartre, n°  27,  où  s'est  trouvé  le- 
dit Ronsin,  mis  en  liberté  par  décret  de  la 
('onvention  nationale,  reconnaissance  et 
levée  des  scellés  apposés,  le  28  frimaire, 
sur  la  porte  du  cabinet  donnant  dans  le 
salon,  perquisition  dans  ce  cabinet,  oii  il 
ne  s'est  trouvé  aucuns  papiers  ni  effets 

suspects. 

15  pluviôse  an  IL 
Original,  signé  de  Ronsin,  et  copie  conforme, 
signée   de    Reffara,   fie    Faure    et    d'Allmer   (2 
pièces),  A.  N.,F'^  47/5*». 

22oo.  —  Lettre  de  Froment,  quartier- 
maître-trésorier  du  1<"  bataillon  de  l'ar- 
mée  révolutionnaire   au   Havre-Marat,  à 


Ronsin,  général  en  chef  do  celle  armée, 
lui  envoyant  copie  du  procès-verbal  de 
l'organisation  de  la  6*  compagnie  de  fusi- 
liers du  l*'  bataillon,  composée  de  recrues 
fournies  par  les  sections  de  la  Fraternité, 
des  Sans-Culottes  et  de  l'Observatoire,  et 
marquant  qu'il  n'y  a  pas  d'autre  mutation 
dans  le  détachement  stationné  au  Havre- 
Marat. 

18,  21  ventôse  an  IL 
Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  IV.,  W  77,  n°  21. 

2256.  —  Lettre  écrite  du  quartier  géné- 
ral de  l'armée  révolutionnaire  par  le  gé- 
néral Ronsin  à  «  Fouquet-Tainville»,  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
lui  envoyant  la  lettre  anonyme  qu'il  a  re- 
çue le  matin,  au  sujet  de  sa  récente  visite 
à  Saint-Lazare,  où  il  aurait  eu  des  intelli- 
gences avec  un  jeune  Allemand,  qui  a  été 
conduit  au  Tribunal  révolutionnaire  et  in- 
terrogé pour  savoir  si  Ronsin  ne  l'aurait 
pas  engagé  à  retourner  à  Francfort,  et 
n'aurait  pa,s  parlé  avec  lui  de  rétablir  la 
royauté,  et  déclarant  qu'il  a  été  à  Saint- 
Lazare  voir  d'ancieus  compagnons  de  mal- 
heur qu'il  a  connus  comme  patriotes  à 
Sainte-Pélagie,  et  porter  à  un  pauvre  diable 
de  voiturier,  bien  innocent,  son  ordre  de 
sortie,  délivré  par  le  Comité  de  silreté  gé- 
nérale, qu'il  n'a  jamais  entendu  parler  de 
l'Allemand  signalé  dans  la  lettre  anonyme, 
et  n'a  pas  d'autre  réponse  à  faire  à  une 
calomnie  aussi  absurde. 

22  ventôse  an  II. 
Original  signé  et  copie  conforme  (2  pièces), 
A.  N.,  W  70,  n°  5. 

22.')7.  —  Lettre  de  Sefer,  volontaire  de 
l'armée  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne,  à  Ronsin,  commandant  géné- 
ral de  l'armée  révolutionnaire  parisienne, 
lui  mandant  que  le  capitaine  Corbet,  qui 
commande  le  déLachemenl  stationné  à 
Egalité-sur-Marne,  a  reçu  l'ordre  de  refu- 
ser  toute  permission  pour  se  rendre  à 
Paris,  exposant  que  sa  présence  y  serait 
nécessaire  pour  retirer  des  mains  d'un 
mandataire  infidèle  une  cassette  où  il  avait 
mis  tout  ce  qu'il  possède,  et  dans  la  con- 
viction que  Ronsin  serait  fâché  de  savoir 
un  vrai  Sans-culotte  réduit  à  la  dernière 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


b09 


extrémité,   le   priant  d'écrire  à  son  capi- 
taine à  l'efl'et  de  lui  délivrer  une  permission. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n°  21. 

2258.  —  Lettre  du  citoyen  Hey  au  cito}  en 
Ronsin,  général  en  chef  de  l'armée  révolu- 
tionnaire, lui  demandant  des  explications 
au  sujet  de  la  suspension  de  ses  fonctions 
qui  aurait  été  provoquée  par  ledit  Ronsin, 
jirobablement  parce  que  sa  nomination  de 
général  divisionnaire  avait  été  faite  par 
Philippeaux,  déclarant  qu'il  n'avait  jamais 
vu  ce  député,  ne  lui  avait  rien  demandé  et 
ne  le  fréquentait  pas,  qu'il  ne  cherchait 
qu'à  faire  son  devoir,  en  donnant  pour 
preuve  qu'au  Conseil  de  guerre  tenu  le 
2  septembre  à  Saumur,  il  avait  proposé  de 
faire  passer  l'armée  de  Mayence  parCholet 
et  non  par  Nantes,  et  le  priant  de  lui  faire 
rendre  la  justice  due  à  un  vrai  républicain. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  7G,  n"  7. 

22;i9.  —  Lettre  de  Parein,  général  divi- 
sionnaire, adressée  de  Commune-Affran- 
chie à  son  ami  Ronsin,  commandant  en 
chef  de  l'armée  révolutionnaiie,  lui  mar- 
quant sa  surprise  de  la  nomination  de  Ve- 
zien  en  remplacement  de  Maubant,  attendu 
(|u'il  n'a  point  les  talents  nécessaires  et 
qu'en  outre  il  est  sourd,  «  c'est  un  foutu 
cadeau  qu'on  lui  a  fait  là»,  déclarant  qu'il 
préférerait  Theurel  et  le  pliant  d'agir  au- 
près du  Comité  de  salut  public  pour  em- 
])êcher  la  nomination  de  Vezien;  quanta 
celle  de  Rayot,  secrétaire  de  Boissay, 
comme  adjoint,  il  est  inutile  d'y  songer, 
Rayot  refusantde  quitter  Boissay,  et  priant 
de  réserver  celle  place  à  un  patriote  de 
ses  amis,  vainqueur  de  la  Bastille,  qui  est 
à  l'armée  de  la  Moselle,  annonçant  le  dé- 
part de  Boissay,  avec  sa  femme  et  son  se- 
crétaire, ainsi  que  de  Groslaire,  pour  Paris, 
mais  Paillardel,  l'imbécile,  veut  absolu- 
ment rester  à  Lyon,  «  c'est  un  véritable 
paillasse,  incapable  de  remplir  aucune 
fonction,  si  ce  n'est  celle  de  boire,  manger 
et  dormir  »;  ajoutant  qu'il  a  appris  ce  qui 
s'est  passé  aux  Cordeliers  et  qu'on  a  célé- 
bré ici  la  fêle  de  l'Egalité,  le  spectacle 
d'un  peuple  immense  était  vraiment  tou- 


chant, les  Lyonnais  commencent  à  revenir 
de  leur  stupeur,  enfin  mettant  Ronsin  en 
garde  au  sujet  des  plaintes  portées  contre 
Daubigtiy  par  les  citoyens  de  Villefranche, 
«  ce  sont  des  foutu  gueux  qu'il  a  maltraités, 
parce  que  c'étaient  des  contre-révolution- 
naires ». 

24  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n»  21. 

2200.  —  Lettre  adressée  de  Ville-Affran- 
chie par  Boissay  à  Ronsin,  lui  marquant 
que  diverses  opérations,  entr'autres  le  li- 
cenciement du  7"  bataillon,  organisé  par 
arrêté  des  représentants  du  peuple  et  sup- 
primé par  un  autre  arrêté,  qui  lui  donne 
beaucoup  d'occupation  par  suite  de  la  stu- 
pidité et  l'inexactitude  que  l'on  met  à  sui- 
vre la  rnarche  prescrite,  les  comptes  à 
rendre  aux  représentants  pour  les  effets 
d'habillement  et  d'équipement,  destinés  au 
détachement  de  l'armée  révolutionnaire, 
retardent  son  départ,  mais  qu'il  quittera 
avec  plaisir  cette  ville  infâme,  annonçant 
qu'il  vient  d'écrire  à  Sijas  au  sujet  du  choix 
du  citoyen  Martin,  qui  doit  le  remplacer. 

(Avant  le  25  ventôse  an  IL) 
Original  signé,  A.  A^,  W  77,  n»  21. 

2261.  —  Lettre  du  citoyen  Orléans,  lieu- 
tenant de  l'armée  révolutionnaire  dans 
l'Aisne,  à  Ronsin,  général  en  chef  de  cette 
armée,  annonçant  que,  le  23  ventôse,  en 
vertu  d'une  réquisition  à  lui  délivrée  par 
le  commandant  de  la  place  de  Laon,  il 
s'est  Iransporté,  à  la  tête  d'un  détache- 
ment de  30  hommes  et  une  pièce  de  ca- 
non, à  Ghavignon  près  Laon,  dont  le  maire 
et  le  greffier  avaient  maltraité  des  soldats 
de  l'armée  révolutionnaire,  qu'il  a  occupé 
l'église,  y  a  placé  un  corps  de  garde,  a 
procédé  à  l'arrestation  du  maire  et  du 
greffier,  qu'il  a  expédiés  à  Soissons,  sous 
l'escorte  de  6  cavaliers,  et  que,  voyant  la 
tranquillité  rétablie,  il  est  revenu,  en  lais- 
sant un  poste  de  neuf  hommes. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  W  77,  no  21. 

2262.  —  Lettre  du  citoyen  Naudet,  con- 
cierge de  Saint-Lazare,  au  ministre  de  l'in- 
térieur, le  priant  de  vouloir  bien  faire 
transférer  le  plus  tôt  possible  les  nommés 


Mo 


CHAPITRE  î«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DÉ  LA  RÉVOLUTION 


ci-après,  qui  sont  soupçonnés  par  leurs  co- 
détenus d'avoir  eu  des  liaisons  particulières 
avec  Ronsin  et  d'être  de  son  parti,  et  sont 
cause  qn-?,  depuis  deux  jours,  il  s'élève 
une  division  et  une  rixe  qu'eux-mêmes 
semblent  provoquer  à  chaque  instant  du 
jour,  ce  sont  les  citoyens  Jaubert,  Sey- 
mandi,  Horace  Molin,  Pereyra,  Desfieux, 
Dupart,  Gellibert,  Grammont,  père  et  fils, 
Duret,  la  Patut,  Voyaux,  Sers,  Roterdam, 
Roniberg,  Vanhérem,  et  priant  de  faire  en 
sorte  que  la  tranquillité  soit  rétablie,  telle 
qu'elle  était  avant  la  découverte  du  com- 
plot, assurant  que,  jusqu'au  moment  du 
transfèrement  de  ces  détenus,  il  fera  tout 
ce  qui  sera  en  son  pouvoir  pour  empêcher 
qu'il  n'arrive  rien  de  fâcheux. 

27  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  iV,,  W  78. 


2263.  —  Discours  prononcé  par  Ronsin, 
le  17  ventôse,  à  la  séance  de  la  Société 
des  Gordeliers,  et  dont  elle  a  arrêté  l'im- 
pression, mettant  en  garde  les  citoyens 
contre  les  modérés  et  contre  une  faction 
encore  plus  désastreuse  que  les  factions 
Brissotine  et  de  l'Egalité,  qui  ont  été  écra- 
sées, celle  des  ambitieux  et  des  domina- 
teurs, montrant  le  modérantisme  coalisé 
avec  l'ambition  et  la  cupidité  pour  dé- 
clarer la  guerre  aux  vrais  amis  de  la  Révo- 
lution, dénonçant  les  impostures  et  les 
crimes  de  Philippeaux,  auteur  de  tant  de 
désastres  dans  les  départements  voisins 
de  la  Vendée,  qui  a  donné  le  signal  de 
l'oppression  contre  les  patriotes,  et  invi- 
tant les  Cordeliers,  les  Jacobins,  les  pa- 
triotes de  toutes  les  sections,  à  s'unir 
contre  les  modérés,  les  fripons,  les  ambi- 
tieux et  les  traîtres,  ledit  discours,  trouvé 
sur  le  frère  de  Ronsin,  employé  dans  les 
charrois  à  Soissons,  lors  de  son  arresta- 
tion et  lors  de  l'apposition  des  scellés 
chez  lui,  avec  lettre  d'envoi  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc. 

17,  27  ventôse  an  II. 
Imprimé  et  original,  signé  de  Maréchal,  pré- 
sident, et  Allmer,  secrétaire,  A.N.,  W76,  n°  7. 

2264.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des 


juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Fouquier-Tinville  : 

1°  Louis-Joseph  Roy,  âgé  de  34  ans, 
charron,  actuellement  détenu  à  Saint-La- 
zare, demeurant  rue  de  Babylone,  n°  700, 
lequel  a  dit  avoir  connaissance  que  Ronsin 
est  allé,  il  y  a  environ  10  à  12  jours,  avec 
son  état-major  à  Saint-Lazare,  et  qu'il  a 
ouï  dire  sur  le  i)réau  à  plusieurs  détenus 
que  Ronsin  ferait  sortir  certains  prison- 
niers et  qu'il  y  avait  une  liste  de  dressée 
à  cet  égard; 

2°  Auguste  Horix,  âgé  de  20  ans,  natif 
de  Mayence,  étudiant  en  philosophie,  en 
arrestation  à  Saint-Lazare,  lequel  a  dit 
qu'il  ne  connaît  Ronsin  que  de  figure  pour 
l'avoir  vu  à  Sainte-Pélagie,  mais  qu'il  ne 
lui  a  jamais  parlé,  ni  à  personne  de  sa 
part,  qu'il  y  a  environ  15  jours,  il  a  ouï 
dire  que  Ronsin  élait  venu  à  Saint-Lazare, 
qu'il  y  a  effectivement  vu  deux  chevaux 
qu'on  a  dit  appartenir  à  Ronsin,  mais  ne 
l'a  pas  vu  lui-même  et  ne  lui  a  point  parlé, 
que  depuis  4  à  5  jours  on  lui  a  appris  que 
Ronsin  avait  fait  sortir  un  prisonnier,  qu'il 
y  a  environ  quinze  jours,  il  a  été  interrogé 
par  des  commissaires  du  Comité  de  sùrelé 
générale,  qui  lui  promirent  sa  mise  en  li- 
berté le  même  jour,  que  celui  qui  l'a  in- 
terrogé est  l'interprète  national,  que  depuis 
cette  époque  il  n'a  entendu  parler  de  rien  ; 

3°  Jean-Claude  Picquet,  âgé  de  47  ans, 
natif  de  Strasbourg,  administrateur  de 
l'habillement  des  troupes  de  la  République, 
demeurant  à  Paris,  rue  Neuve-des-Petits- 
Charaps.  maison  Beaugrand,  lequel  a  fait 
connaître  qu'il  a  ouï  dire,  il  y  a  quelques 
jours,  par  quelques-uns  des  administra- 
teurs qui  demeurent  à  l'entresol  de  l'Ora- 
toire, qu'il  y  avait  eu  dans  le  voisinage,  â 
l'hôtel  d'Angivilliers,  des  affiches  incen- 
diaires concernant  les  subsistances  et  au- 
tres objets,  observant  en  outre  qu'il  a  en- 
tendu dire  que  Ronsin  avait  fait  entrer  par 
parcelle  une  partie  de  l'armée  révolution- 
naire dans  Paris  et  qu'il  le  tient  du  géné- 
ral Westermann,  de  plus  que  le  nommé 
Chapel,  premier  commis  de  l'adjoint  de  la 
seconde  division  de  la  Guerre,  revenant  de 
Versailles,  a  manifesté  de  l'inquiétude  au 
sujet  de  la  situation  actuelle  et  des  inci- 
dents de  la  Société  des  Cordeliers  relati- 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSlN) 


Ui 


vement   à    Ronsin,    Vincent,    Chaumette, 
Hébert  et  Momoio  ; 

4"  Joseph  Roy,  charron  à  Paris,  lequel, 
pour  compléter  sa  déclaralion  précédente, 
a  dit  qu'en  revenant  à  Saint-Lazare,  plu- 
sieurs prisonniers  lui  demandèrent  la  dé- 
position qu'il  avait  faite   relativement   à 
RoDsin,  eiitr'autres  le  nommé  Molin,  au- 
quel il  rapporta  ce  qu'il  avait  dit,  qu'alors 
Molin  le  pressa  à  plusieurs  reprises  d'en- 
trer chez  un  détenu  du  nom  de  Joly  pour 
y  boire  un  verre  de  rogomme,  qu'aussitôt 
entré,  il  se  trouva  au  milieu  de  o  ou  6  per- 
sonnes, notamment  Desfieux  et  le  juif  Pe- 
reyra,  qui  partagèrent  la  captivité  de  Ron- 
sin à  Sainte-Pélagie,  et  Dupart,  marchand 
de  bois,  de  la  section  du  Honnet-Rouge,  ils 
fermèrent  leur   porte   pour   que  l'on  fût 
tranquille,  alors  il  leur  répéta  sa  déposi- 
tion, telle  qu'il  l'avait  faite;  sur  ce  MoUn 
dit  au  déclarant  qu'il  était  faux  que  Ronsin 
eût  dressé  une  liste  pour  faire  sortir  ses 
amis,  que  c'étaient  des  contre-révolution- 
naires qui  avaient  fait  courir  ce  bruit,  que 
Ronsin  leur  avait  seulement  demandé  leurs 
mémoires  pour  les  remettre  au  Comité  de 
sûreté  générale,  afin  d'obtenir  leur  mise 
en  liberté,  que  ledit  Ronsin  avait  simple- 
ment procuré  l'élargissement  d'un  charre- 
tier, que  le  greffier  Ridoux  lui  avait  aussi 
confié  qu'il  avait  entendu  parler  de  cette 
liste. 

21  ventôse  an  II  (Il  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2265.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 
rie décerné  par  Ant. -Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, contre  le  citoyen  Ronsin, 
général  de  l'armée  révolutionnaire,  pré- 
venu d'avoir  provoqué  l'anéantissement  de 
la  représentation  nationale  et  d'avoir  cons- 
piré contre  la  liberté  du  peuple  français, 
portant  au  verso  la  mention  de  la  mise  à 
exécution  du  mandat  par  le  brigadier  de 
gendarmerie  Narbeau  et  de  l'apposition 
des  scellés  par  les  citoyens  Degault,  Ha- 
not  et  Lacroix,  commissaires  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont-Blanc. 

23  ventôse  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n»  15. 


2266.  —  Déclaration  de  Denis  Naudet, 
âgé  de  72  ans,  concierge  de  la  maison 
d'arrêt  de  Saint-Lazare,  reçue  par  Etienne 
Masson,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, portant  qu'il  y  a  environ 
15  jours,  le  général  Ronsin  est  venu  à 
Saint-Lazare  et  s'étant  adressé  au  décla- 
rant, celui-ci,  qui  ne  le  connaissait  pas, 
le  renvoya  au  grefle,  que  Ronsin  y  de- 
manda la  sortie  d'un  citoyen,  laquelle  lui 
fut  refusée  par  le  greffier,  que  cependant 
Ronsin  a  décliné  son  nom,  ainsi  qu'il  a 
été  rapporté  au  déposant,  qui  affirme  ne 
pas  s'être  trouvé  là  dans  le  moment  où 
Ronsin,  étant  entré  plus  avant,  se  serait 
exprimé  en  ces  termes  :  S'il  y  a  ici  des  bons 
patriotes,  qu'ils  fassent  leurs  réclamations, 
je  déclare  que  je  m'emploierai  pour  les  faire 
sortir,  que  le  citoyen  Ridoux,  greffier  de 
ladite  maison  d'arrêt,  auquel  Ronsin  s'est 
adressé,  est  à  même  de  donner  au  Tri- 
bunal de  plus  amples  éclaircissements. 

24  ventôse  an  II  (10  lieures  du  matin). 
Original  signé.  A.  N.,  W  76. 

2267.  —  Autorisation  donnée  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  à  la  suite  du  mandat  d'amener 
décerné  contre  le  nommé  Ronsin,  général 
de  l'armée  révolutionnaire,  demeurant  rue 
et  boulevard  Montmartre,  n°  27,  à  l'elfet 
d'apposer  les  scellés  chez  ledit  Ronsin,  de 
mettre  un  ou  deux  Sans-culottes  pour  la 
conservation  des  meubles  et  papiers,  et  de 
relever  un  gendarme,  placé  provisoirement 
pour  leur  garde,  de  même  chez  le  citoyen 
Vincent,  adjoint  du  ministre  de  la  guerre. 

24  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"?  4775*». 

2268.  —  Procès-verbal  dressé  par  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc  à  la  suite  de  la  communication 
par  le  citoyen  Narbeau,  brigadier  de  la 
première  division  de  gendarmerie  natio- 
nale servant  près  les  tribunaux,  du  man- 
dat d'arrêt  décerné,  le  23  ventôse,  par 
A. -Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  contre 
le  citoyen  Ronsin,  général  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, traduit  à  la  Conciergerie, 
sous  la  prévention  d'avoir  provoqué  l'a- 


512 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


néanlissement  de  la  représentation  natio- 
nale et  d'avoir  conspiré  contre  la  liberté 
du  peuple  français,  transport  des  citoyens 
Joseph  DegauU,  Jean-Bapliste  Lacroix  et 
Hubert  Hauot,  membres  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
au  domicile  dudit  Ronsin,  boulevard  Mont- 
martre, où  ils  ont  trouvé  la  citoyenne  Marie- 
Angélique  Lequesnc,  femme  Ronsin,  âgée 
de  26  ans,  ainsi  que  le  citoyen  Jean-César 
Ronsin,  son  frère,  ci-devant  brasseur  à 
Soissons,  et  présentement  directeur  des 
relais  militaires  de  la  République,  depuis 
mai  1793,  et  apposition  des  scellés  sur  la 
porte  de  la  chambre  à  coucher  donnant 
sur  le  boulevard  et  sur  celle  d'un  cabinet 
dans  l'intérieur  du  salon,  lesdits  membres 
du  Comité  ayant  emporté  8  paires  de  pis- 
tolets d'arçon  et  demi-arçon,  un  de  poche, 
3  sabres  et  une  carabine. 

24  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  V  4775*». 

2260.  —  Déclaration  de  Jean-Raptiste- 
Léonard  Durand,  âgé  de  51  ans,  demeurant 
rue  des  Moulins,  reçue  par  Pierre-André 
Coftinhal,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, lequel  a  dit  qu'il  ne  connaît 
point  Ronsin,  qu'il  a  été  en  relations  avec 
le  citoyen  Boulanger,  général  de  brigade, 
commandant  en  second  l'armée  révolu- 
tionnaire, qu'il  est  venu  quelquefois  chez 
lui  avec  sa  femme  et  sa  fille,  qu'il  l'a  tou- 
jours regardé  comme  un  excellent  patriote, 
brûlant  de  l'amour  de  la  liberté,  que  Bou- 
langer lui  a  toujours  dit  qu'il  fallait  sou- 
tenir la  Convention,  se  rallier  autour  d'elle, 
que  c'était  le  seul  moyen  de  vaincre  les 
ennemis,  que  dans  sa  conversation,  on 
s'apercevait  qu'il  n'aimait  pas  Ronsin,  qu'il 
critiquait  même  ses  opérations  de  Lyon  et 
lu  manière  dont  il  menait  son  état-major, 
qu'il  sait  môme  que  Boulanger,  quoique 
attaché  par  état  aux  ordres  de  Ronsin, 
n'avait  avec  lui  aucune  liaison  intime. 

24  ventôse  an  II  (1  heure  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2270.  —  Déclaration  de  Félix-Thomas 
Ridoux,  greffier  de  la  maison  d'arrêt  de 
Saint-Lazare,  y  demeurant,  reçue  par  Ga- 
briel-Toussaint SceUier,  l'un  des  juges  du 


Tribunal  révolutionnaire,  portant  que,  cer- 
tain jour  de  ce  mois,  qu'il  croit  être  le 
premier  décadi,  Ronsin,  accompagné  de 
Mazuel,  vintà  Saint-Lazare  pour  mettre  en 
liberté  un  nommé  Cochepin,  roulier,  en 
vertu  d'un  ordre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, qu'étant  sortis  du  greffe,  ils  péné- 
trèrent dans  l'intérieur  de  la  maison,  en 
disant  qu'ils  allaient  voir  Pereyra,  Des- 
fieux  et  Joly,  danseur  de  l'Opéra,  occupant 
chacun  une  chambre,  qu'ils  eurent  avec 
ces  trois  individus  une  conférence  assez  lon- 
gue, que  Ronsin  et  Mazuel  étant  descendus 
au  greffe,  Ronsin  embrassa  le  déclarant 
avec  une  effusion  extraordinaire  et  lui  dit 
ensuite  qu'il  allait  s'occuper  de  faire  mettre 
eti  liberté  tous  les  patriotes,  qu'à  cet  effet 
ledit  greftier  pouvait  recevoir  des  patriotes 
détenus  dans  la  maison  de  Saint-Lazare 
des  mémoires  énonciatifs  de  leur  conduite 
depuis  1789,  que  cette  visite  de  Ronsin 
répandit  l'alarme  dans  l'esprit  de  tous  les 
détenus,  parce  qu'alors  courut  le  bruit  qu'il 
existait  une  liste  portant  les  noms  de 
30  patriotes  que  Ronsin  devait  faire  sortir, 
et  que  le  reste  des  prisonniers  devait  être 
massacré,  qu'il  ne  peut  cependant  pas  af- 
firmer que  cette  liste  ait  réellement  existé, 
parce  qu'il  ne  l'a  point  vue. 

25  ventôse  an  II  (une  heure  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78" 

2271.  —  Déclaration  de  Claude  Vezu,  dit 
Jean-Bart,  âgé  de  43  ans,  général  de  divi- 
sion commandant  ci-devant  la  division  de 
Maubeuge,  demeurant  à  Paris,  rue  des 
Marmousets  en  la  Cité,  reçue  par  Gabriel 
Deliège,juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  que  Ronsin  est  arrivé  en  Belgique 
à  l'armée  de  Dumouriez,  en  remplacement 
de  Malar,  en  qualité  de  commissaire  or- 
donnateur, alors  que  lui  commandait  le 
3'^  bataillon  de  Paris,  qu'il  réclama,  ainsi 
que  plusieurs  chefs  de  corps,  audit  Ronsin 
des  effets  d'habillement  et  des  chaussures 
pour  les  soldats  sans  pouvoir  en  obtenir 
que  très  peu,  au  point  que  les  soldats  s'en 
retournèrent  dans  leurs  familles  et  que  le 
corps  de  30,000  hommes,  chargé  de  garder 
les  bords  de  la  Roer,  fut  réduit  à  lOou  12,000 
hommes,  ce  dont  l'ennemi  profita  pour 
passer  cette  rivière  et  écraser  les  troupes 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


513 


françaises,  attendu  que  du  bataillon  du 
déclarant  il  n'échappa  que  5  ou  6  hommes, 
mais  en  évacuant  Liège  et  Bruxelles,  leur 
surprise  fut  grande  d'apprendre  que  les 
magasins  étaient  remplis  d'habillements, 
notamment  à  Liège,  où  il  y  avait  une  église 
pleine  de  souliers  avec  80,000  aunes  de 
draps,  sous  la  surveillance  de  Ronsin,  com- 
missaire ordonnateur,  et  de  Lambert,  com- 
missaire subordonné  à  Ronsin,  et  dont 
l'ennemi  s'empara,  ce  qui  n'a  pas  peu 
contribué  au  désastre  des  troupes  françaises 
en  Belgique  et  fait  présumer  que  Ronsin 
et  Lambert  étaient  alors  d'intelligence 
avec  l'infâme  Dumouriez  et  les  scélérats 
qui  ont  trahi  la  patrie. 

25  ventôse  an  II  (6  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78,  n»  3. 

2272.  —  Déclaration  d'Henry  Yvrié,  âgé 
de  41  ans,  capitaine  au  3'bataillon  de  Paris, 
reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'à 
l'époque  de  la  retraite  des  troupes  de  la 
République,  au  mois  de  mars  1793,s'étant 
trouvé  à  Liège,  il  avait  été  étonné  de  trou- 
ver des  magasins  remplis  de  comestibles 
et  de  vêtements  utiles  à  la  troupe,  qui 
cependant  en  avait  constamment  manqué, 
que  notamment  il  y  avait  une  espèce  d'é- 
glise ou  chapelle,  remplie  de  souliers  et  de 
bottes,  que  la  hâte,  qui  fut  mise  à  l'évacua- 
tion de  cette  ville,  fit  que  tous  ces  dépôts 
tombèrent  entre  les  mains  des  ennemis  ; 
que  le  déposant,  arrivé  à  Bruxelles,  décou- 
vrit dans  une  communauté  religieuse  en- 
viron 3  à  4,000  sacs  d'avoine,  tous  mar- 
qués aux  armes  de  l'Empire,  qu'il  en 
fit  sa  déclaration  aux  états-majors  qui 
étaient  alors  à  Bruxelles,  que  cependant  il 
n'a  pas  eu  connaissance  que  lesdits  grains 
aient  été  enlevés,  ce  qui  dénotait  une  mau- 
vaise organisation  dans  les  fonctions  des 
commissaires  ordonnateurs,  que  s'étant 
informé  de  leurs  noms,  on  lui  avait  désigné 
Ronsin,  qu'il  déclara  ne  pas  connaître. 

26  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  76,  n"*  4. 

2273.  —  Déclaration  de  Louis-Claude 
Gezeron,  âgé  de  26  ans  environ,  commis 
chez  un  receveur  de  rentes,  demeurant  à 

T.  X. 


Paris,  actuellement  détenu  à  Saint-Lazare 
et  ci-devant  à  Sainte-Pélagie,  reçue  par 
Charles  Bravet,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, faisant  connaître  que,  lorsque 
Ronsin  fut  mis  en  arrestation  et  conduit 
à  Sainte-Pélagie,  il  logea  avec  Pereyra, 
qu'ils  passaient  une  partie  des  nuits  à  s'en- 
tretenir et  faire  beaucoup  de  bruit,  mais 
qu'on  ne  pouvait  entendre  ce  qu'ils  di- 
saient, qu'il  croit  cependant  que,  le  soir 
où  l'on  apprit  que  Camille  Desmoulins  et 
Philippeaux  attaquaient  fortement  Ronsin 
dans  leurs  journaux  ou  écrits,  Ronsin, 
Pereyra  et  Desfieux,  qui  logeaient  ensem- 
ble, eurent  une  vive  dispute  à  ce  sujet  et 
semblaient  se  faire  mutuellement  des  re- 
proches et  que,  le  lendemain,  Ronsin  et 
Pereyra  dirent  :  Nous  avons  fait  pleurer 
hier  Mademoiselle  Desfieux;  qu'il  sait  aussi 
que  l'état-majorde  l'armée  révolutionnaire 
venait  souvent  à  Sainte-Pélagie,  que,  lors 
de  l'arrestation  de  Fabre  d'Eglanline,  Des- 
fieux dit  :  En  voilà  déjà  un,  il  faut  espérer 
quHls  y  viendront  tous,  et  que  tous  les  trois 
dirent  qu'il  fallait  changer  le  Comité  de 
sûreté  générale,  parce  qu'il  était  gangrené, 
que  ces  trois  individus  parlaient  en  des- 
potes dans  les  prisons  et  se  vantaient  hau- 
tement que  quand  ils  seraient  dehors,  ils 
en  feraient  beaucoup  guillotiner. 

Ajoute  le  déclarant  qu'il  a  vu  dernière- 
ment Ronsin  à  Saint-Lazare,  remontant  à 
cheval,  accompagné  d'un  aide  de  camp, et 
ayant  appris  qu'il  était  venu  ou  devait 
venir,  le  jour  de  sa  visite,  Ronsin  est  allé 
chez  Pereyra  et  Desfieux,  logés  ensemble, 
qu'il  l'a  entendu  dire  à  Desfieux,  à  Sainte- 
Pélagie,  auprès  du  poste,  en  présence  de 
plusieurs  personnes  :  Je  veux  que  la  Révo- 
lution vienne  à  ce  point  que  quand  je  passe- 
rai le  Pont-Neuf,  si  je  rencontrais  unepucelle 
qui  me  convienne,  je  la  trousse  et  laf.....en 
public. 

26  ventôse  an  II  (3  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.N.,  W  78. 

2274.  —  Récépissé  par  A. -Quentin  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc,  par 
les  mains  du  citoyen  Tessier,  adjudant  de 
ladite  section,  d'un  imprimé  intitulé  :  Dis- 

33 


514 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


cours  prononcé  par  Ronsin  le  il  ventôse^  d'un 
paquet  à  l'adresse  de  Ronsin,  commandant 
en  chef  de  l'armée  révolutionnaire  à  Paris, 
timbré  de  Tours,  avec  la  lettre  de  ladite  sec- 
tion, indicative  de  l'envoi  des  deux  objets 
ci-dessus,  du  27  présent  mois. 

27  ventôse  an  II, 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4775*8. 

2275.  -~  Déclaration  de  Paul  Chaix,  âgé 
de  56  ans,  ci-devant  consul  d'Espagne  à 
Ostende  pour  toute  la  Relgique,  demeurant  à 
Paris,  rue  Montmartre,  maison  du  Contrat 
Social,  n°  232,  reçue  par  Charles  Harny, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  que,  ci-devant  habitant  à  Liège, 
où  il  faisait  avec  et  pour  La  Bastide  et  Sa- 
niel  le  négoce  de  fusils  avec  la  République, 
il  n'eut  l'occasion  de  connaître  Ronsin 
que  le  11  janvier  1793,  se  trouvant  dans 
un  café  patriote  de  Liège,  vers  les  4  heures 
après  midi,  il  fut  instruit  par  l'avocat  Mel- 
sion,  patriote  liégeois,  qu'on  venait  de  dé- 
libérer chez  Ronsin,  commissaire  ordon- 
nateur en  chef  de  la  Belgique,  de  mettre 
arrêt,  le  même  jour,  sur  les  fusils  et  cara- 
bines que  les  fournisseurs  de  l'armée,  La 
Bastide  et  Saniel,  avaient  achetés  pour  le 
compte  de  la  République,  en  exécution  d'un 
contrat  passé  pour  en  fournir  20,000,  sous 
prétexte  que,  au  dire  d'un  dénonciateur, 
ces  armes  étaient  achetées  à  des  aristocrates 
pour  les  envoyer  en  Prusse  par  Venloo  ; 
que  s'étant  transporté  chez  Ronsin,  il  le 
trouva  dans  sa  chambre  avec  un  membre 
de  la  municipalité,  fabricant  d'armes, 
nommé  Gosswin,  qu'il  croit  être  le  dénon- 
ciateur, qu'il  a  voulu  le  désabuser  en  lui 
disant  que  l'on  n'avait  acheté  de  l'aristo- 
crate Leassence  que  7  caisses  de  fusils,  en 
contenant  353,  que  de  ces  7  caisses,  il  n'en 
restait  que  2,  attendu  que  les  5  autres 
étaient  parties  le  7  du  même  mois  pour 
l'arsenal  de  Givet,  en  vertu  d'un  laissez-pas- 
ser,  que  d'après  cela  Ronsin  le  renvoya  à 
son  secrétaire  Leclerc,  auquel  le  déclarant 
fournit  les  mêmes  détails  en  présence  de 
l'avocat  Lyon,  qui,  consulté  par  Leclerc,  lui 
déclara  qu'il  devait  aller  de  l'avant,  et  lui 
demanda  en  conséquence  commission  par 
écrit  pour  aller  mettre  arrêt  sur  les  armes 
déposées  dans  la  maison  du  citoyen  Kim- 


pener,  bon  patriote;  qu'il  se  rendit  dans 
cette  maison  avec  Lyon,  qu'arrivé  il  compta 
les  caisses  au  nombre  de  34,  et  fit  obser- 
ver en  pure  perte  à  Lyon  que  dans  ce 
nombre  il  y  avait  trois  caisses  de  chemises 
qu'on  devait  livrer  pour  les  besoins  pres- 
sants de  l'armée,  qu'en  sortant,  le  décla- 
rant prévint  Lyon  qu'il  y  avait  encore 
6  caisses  de  fusils  dans  la  Halle  des  dra- 
piers, sur  lesquelles  fut  pareillement  mis 
arrêt;  qu'en  rentrant  chez  lui  le  soir,  il 
trouva  des  sentinelles  à  toutes  les  portes, 
avec  consigne  donnée  par  Lyon  de  ne  rien 
laisser  sortir  de  la  maison,  qu'à  9  h.  1/2 
du  même  soir,  un  sergent  vint  le  chercher 
de  la  part  de  Ronsin,  chez  lequel  il  se  fit 
accompagner  par  Michel  Kimpener,  fils, 
chargé  de  la  procuration  de  La  Bastide  et 
Saniel,  et  fut  escorté  par  des  fusiliers 
de  Ronsin,  qu'il  trouva  dans  une  espèce 
d'orgie  indécente  et  eut  une  altercation 
assez  vive  avec  lui,  dans  laquelle  il  l'au- 
rait convaincu  de  ses  torts,  si  Ronsin  eût  été 
susceptible  d'entendre  raison,  alors  il  se 
retira,  en  conséquence  les  fusils  restèrent 
longtemps  en  arrêt  et  la  plus  grande  partie 
tomba  entre  les  mains  de  l'ennemi  par  le 
fait  de  Ronsin,  ainsi  que  quantité  d'autres 
objets  d'habillement,  ainsi  qu'il  espère  le 
démontrer  à  Ronsin  en  face. 

27  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77. 

2276.  —  Déclaration  de  Michelle  Bernard, 
femme  Leroy,  marchand  de  vin,  âgée  de 
49  ans,  demeurant  rue  Contrescarpe,  n"  10, 
reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  laquelle  n'a  au- 
cune connaissance  des  écrits  incendiaires 
qui  ont  été  affichés  il  y  a  quelques  jours 
dans  les  rues  de  Paris,  qu'étant  à  la  So- 
ciété des  Cordeliers,  le  16  de  ce  mois,  elle 
a  entendu  Ronsin  dire  à  la  tribune  qu'il 
fallait  une  insurrection,  parce  qu'il  y  avait 
à  la  Convention  des  intrigants  qui  siégeaient 
dans  la  Montagne,  que  Ronsin  désigna 
Camille  Desmoulins,  Philippeaux,  Bourdon 
de  l'Oise  et  Fabre  d'Eglantine,  et  que  ces 
scélérats  étaient  ceux  qui  faisaient  incar- 
cérer et  assassiner  les  patriotes,  que  cette 
insurrection  était  nécessaire  pour  faire 
juger  les  62  députés  qui  sont  détenus,  que 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


515 


dans  les  deux  séances  suivantes,  Carrier, 
Hébert,  Vincent,  Ancar,  Bourgeois  et  Mo- 
moro  ont  prêché  les  mêmes  principes,  en 
appuyant  fortement  la  motion  de  Ronsin 
et  disant  que  le  peuple  devait  veiller  à  ce 
que  ces  factieux  ne  parvinssent  pas  à  op- 
primer les  patriotes,  qu'elle  a  connais- 
sance que  dans  le  jardin  des  Gordeliers, 
il  a  été  vendu  ou  distribué  du  beurre  et 
des  œufs,  mais  qu'elle  ignore  par  l'ordre 
de  qui. 

27  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2277.  —  Déclaration  de  Louis  Drot,  âgé 
de  25  ans,  gendarme  de  la  21"  division, 
demeurant  rue  Denis,  reçue  par  Pierre- 
André  Coffmhal,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, exposant  qu'étant  d'ordonnance 
chez  le  général  Ronsin,  il  y  a  environ 
12  jours,  celui-ci  arriva  avec  deux  autres 
particuliers,  dont  l'un  avait  l'air  d'un  gé- 
néral, et  dans  la  cour,  tandis  que  lui  était 
au  corps  de  garde,  Ronsin  examina  la  lame 
de  son  sabre  et  celle  de  son  camarade,  et 
lorsqu'il  fut  question  des  subsistances  qui 
manquaient,  il  dit  que  dans  15  jours  le 
jugement  dernier  allait  venir. 

27  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  N.,  W  77. 

2278.  --  Déclaration  de  Jean-Baptiste 
Dalloyeau,  âgé  de  32  ans,  gendarme  de  la 
21*  division,  demeurant  rue  Denis,  n°208, 
reçue  par  Pierre-André  Coffmhal,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'étant 
d'ordonnance  chez  Ronsin,  rue  de  Choi- 
seul,  n"  17,  il  vit  Ronsin  et  un  gros  bel 
homme,  qu'on  lui  a  dit  être  Boulanger,  qui 
se  promenaient  dans  la  cour  en  se  tenant 
sous  le  bras,  séparés  de  leurs  aides  de 
camp,  qu'il  a  entendu  Ronsin  parler  à  son 
compagnon  des  subsistances,  qu'ensuite 
tous  les  deux  ont  sorti  leurs  sabres  et  ont 
examiné  les  lames,  que  le  déclarant  a  sorti 
le  sien  et  a  montré  la  lame  à  Ronsin,  le- 
quel lui  a  dit  que  cette  lame  était  un  da- 
mas et  que,  quoique  rouillée,  elle  était  bien 
dans  le  cas  de  trancher,  et  a  ajouté  que  d'ici 
à  15  jours  le  jugement  dernier  arriverait. 

27  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  N.,  W  76. 


2279.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Charles  Harny,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  savoir, 
de  : 

1°  Alexandre  Sagniel,âgé  de  36  ans,  né- 
gociant à  Paris,  rue  de  Grammont,  n°  28, 
lequel  a  fait  connaître  qu'étant  à  Liège 
depuis  le  10  novembre  1792  jusqu'en  mars 
1793,  comme  fournisseur  de  fusils,  habil- 
lements et  autres  objets,  en  vertu  de  mar- 
chés passés  avec  les  ministres,  à  l'époque 
où  Ronsin  fut  dans  cette  ville  en  qualité 
de  commissaire  ordonnateur  en  chef,  il  y 
manifesta  l'intention  du  complot  qui  paraît 
se  découvrir  aujourd'hui  contre  la  Répu- 
blique, que  par  son  fait,  soit  de  négligence, 
mésintelligence,  ineptie  ou  mauvaise  foi  de 
lui  ou  de  ses  agents,  plus  de  4,000  fusils 
et  autres  objets,  que  le  déclarant  voulait 
fournir  à  la  République,  furent  perdus  et 
tombèrent  presque  tous  entre  les  mains 
des  ennemis;  que  depuis  le  déclarant  s'est 
rendu  à  Paris,  tant  pour  y  obtenir  justice 
que  pour  rendre  compte  de  la  mauvaise 
conduite  de  ce  faux  républicain,  mais  que 
sa  toute-puissance  et  celle  de  ses  com- 
plices l'ont  empêché  jusqu'à  ce  jour  de 
réussir,  qu'il  a  préparé  sur  toute  sa  con- 
duite dans  ce  pays  un  mémoire  qu'il  s'en- 
gage à  présenter  au  juge  ou  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal,  sous  deux  jours,  et 
qui  mettra  le  Tribunal  à  portée  de  juger 
de  l'honnêteté  et  du  patriotisme  de  cet 
homme  ; 

2"  Nicolas-Michel  Jolivet,  âgé  de  37  ans, 
employé  de  l'Administration  des  transports 
militaires  et  ci-devant  agent  de  la  Répu- 
blique à  Liège,  demeurant  à  Paris,  rue  de 
la  Monnaie,  n»  31,  lequel  a  dit  que  pen- 
dant qu'il  était  à  Liège,  il  eut  l'occasion 
de  voir  la  conduite  immorale  de  Ronsin, 
ses  orgies  indécentes  et  propres  à  dégoû- 
ter tout  honnête  citoyen  de  la  liberté  ré- 
publicaine, que  toutes  les  vexations  arbi- 
traires qu'il  a  exercées  dans  ce  pays  l'y 
font  regarder  de  si  mauvais  œil  qu'à  son 
nom  seul  le  Liégeois  frémit  d'horreur,  qu'à 
l'égard  des  fournitures  de  fusils  par  Sa- 
gniel  et  autres,  le  déclarant,  après  en 
.avoir  référé  au  ministre  des  affaires  étran- 
[  gères,  en  reçut  l'ordre  de  faire  lever  les 
(scellés  que  Ronsin  avait  fait  apposer,  qu'il 


516 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


fut  le  voir  pour  lui  communiquer  cet  ordre, 
qui  est  Ja  seule  fois  qu'il  le  vit,  mais  qu'il 
sait  que  ce  Ronsin  a  causé  les  plus  grands 
maux, relativement  aux  subsistances,  dans 
ce  pays,  en  empêchant  les  citoyens  des 
campagnes  d'apporter  leurs  denrées  dans 
les  magasins  de  l'armée  française,  par  les 
mauvais  traitements  qu'ils  essuyaient  dans 
ses  bureaux,  lorsqu'ils  venaient  faire  viser 
leurs  bons,  d'où  il  résulte  que  la  Républi- 
que a  été  obligée  de  passer  des  marchés 
désastreux,  entr'autres  un^  signé  en  jan- 
vier 1793,  par  lequel  le  sac  d'avoine  était 
payé  au  fournisseur  à  raison  de  2o  livres 
en  numéraire,  tandis  que  la  récolte  de  1792 
était  encore  en  entier  dans  les  magasins  des 
fermiers  du  pays  de  Liège,  ajoutant  que 
les  coopérateurs  des  vexations  de  Ronsin 
étaientles  nommés  Marie,  Huguenin,  qu'on 
lui  a  dit  avoir  été  commis  de  barrière,  que 
s'il  en  est  besoin,  il  donnera  de  plus  amples 
détails  aux  débats  lors  du  jugement. 

27  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N..  W  78. 

2280.  —  Déclaration  de  Marcel  Régnier, 
commissaire  des  guerres,  chargé  de  la  po- 
lice de  la  maison  du  Champ  de  Mars,  y 
demeurant,  reçue  par  Etienne  Foucault, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  que  vers  le  20  du  premier  mois  de 
l'an  second  de  la  République,  le  citoyen 
Ronsin  se  présenta  au  déclarant  dans  la 
maison  du  Champ  de  Mars  et  lui  dit  que 
cette  maison  était  destinée  à  loger  l'armée 
révolutionnaire  toute  entière,  à  quoi  il  lui 
répondit  que  le  dépôt  général  des  hôpi- 
taux des  armées  occupait  plus  de  la  moi- 
tié de  cette  maison  et  qu'on  ne  pourrait, 
sans  faire  un  tort  notoire  à  la  République, 
changer  cette  destination,  le  général  Ron- 
sin persista  à  répéter  qu'il  prendrait  toute 
la  maison  et  que  le  dépôt  général  des  hô- 
pitaux serait  évacué,  le  comparant  ayant 
envoyé  ces  observations  au  ministre  de  la 
guerre  sur  l'inconvénient  de  transférer  ce 
dépôt,  le  général  Ronsin  vint,  quelques 
jours  après,  accompagné  de  quelques  aides 
de  camp,  reprochant  au  déclarant  d'être 
un  vieux  intrigant,  de  soutenir  les  établis- 
sements faits  dans  la  maison  pour  y  placer 
ses  enfants,  d'avoir  intrigué  auprès  de  la 


section  afin  de  s'opposer  au  logement  de 
l'armée  révolutionnaire,  ajoutant  qu'il  lui 
ferait  perdre  sa  place  et  qu'il  serait  le  pre- 
mier qu'il  ferait  arrêter  révolutionnaire- 
ment,  et  sur  ce  que  le  citoyen  Régnier, 
neveu,  observait  au  général  que  son  oncle 
n'était   pas    ce   qu'il    disait,  ses  aides  de 
camp  le  prirent  au  collet  et  le  menacèrent 
de  leurs  sabres,  que  onze   citoyens  pré- 
sents à  cette  scène  peuvent  l'attester.  Sur 
l'observation  du  comparant,  le  ministre  de 
la  guerre  chargea  son  adjoint  Gauthier  de 
vérifier  les  faits;  lors  de  cet  examen  dans 
la  maison  du  Champ  de  Mars,  les  citoyens 
Rrichet  et  Leclerc,  chef  des  bureaux  dudit 
Gauthier,  qui  l'accompagnaient,  dirent  au 
déclarant  qu'ils  avaient  décidé  entre  eux 
que   l'armée  révolutionnaire    devait  être 
réunie  toute  entière  dans  cette  maison  et 
qu'un    autre    établissement  ne  pouvait  y 
être  conservé.  Quelques  jours  après  la  me- 
nace du  général  Ronsin,  le  déclarant  fut 
suspendu  de   ses  fonctions  et  ce   ne  fut 
qu'au   bout  d'un  mois  à  6  semaines  et  à 
la  suite  d'une  démarche  du  Département 
de  Paris  qu'il  fut  réintégré.  Dans  la  pre- 
mière décade   de    pluviôse    dernier,    des 
hommes  de   l'armée    révolutionnaire,  ar- 
més de  fusils  et  de  bayonnettes  au  bout,  se 
présentèrent  chez  lui,  à  7  ou  8  heures  du 
soir,  sous  un  faux  prétexte,  pour  le  mettre 
en  arrestation,  procès-verbal  en  fut  dressé 
et  envoyé  à  l'état-major  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, commandée  alors  par  le   ci- 
toyen Grammont,  lequel  ordonna  une  in- 
formaticn  contre  les  coupables,    qui   fut 
faite  par  le   citoyen  Halme,  commandant 
de  bataillon,  et  envoyée  au  ministre  de  la 
guerre,  et  quoique  cette  affaire  soit  de  la 
plus  grande  gravité,  elle  tomba  dans  l'ou- 
bli, fait  étrange. 

Autre  déclaration  d'Adam-Joseph-Kuhra 
Lecomte,  tailleur,  rue  de  Seine,  membre 
du  Club  des  Cordeliers,  et  commandant  en 
second  de  la  force  armée  de  la  section  de 
l'Unité,  lequel  dit  ne  connaître  Ronsin  que 
pour  l'avoir  vu  seulement  une  fois  au  Club 
des  Cordeliers,  le  surlendemain  ou  le  len- 
demain qu'il  est  sorti  de  prison,  et  n'a 
aperçu  Vincent  qu'au  Club  électoral. 

27  ventôse  au  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  iV,,  W  77,  n°  7. 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


517 


2281.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  François-René  Dumas,  vice-prési- 
dent du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Michel-Nicolas  Grébauval,  substi- 
tut de  l'accusateur  public,  par  Charles- 
Philippe  Ronsin,  âgé  de  42  ans,  natif  de 
Soissons,  demeurant  à  Paris,  boulevard 
Montmartre,  n°  27,  général  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, avant  la  Révolution  homme 
de  lettres,  extrait  de  la  Conciergerie, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  conspiré 
contre  la  République,  a  répondu  négative- 
ment, s'il  a  un  défenseur  et  s'il  veut  qu'on 
lui  en  nomme  un,  a  répondu  qu'il  fait 
choix  comme  défenseur  du  citoyen  Dau- 
bigny,  adjoint  du  ministre  de  la  guerre. 

28  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Ronsin,  Dumas,  Grébau- 
val et  R.  Wolff,  A.  N.,  W78. 

2282.  —  Déclaration  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Cbarles  Harny,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Henry-Catherine  Blanchard,  âgé  de 
S9  ans,  concierge  de  la  maison  d'arrêt  de 
Picpus,  y  demeurant,  lequel  a  dit  qu'il  y 
a  environ  5  semaines  et  peu  de  temps 
après  l'élargissement  de  Ronsin,  ce  parti- 
culier se  présenta  dans  sa  maison  avec 
trois  autres  individus  de  lui  inconnus,  qu'il 
lui  demanda  après  Saint-Prix,  qui  se  trou- 
vait alors  dans  son  guichet,  auquel  il  parla 
devant  tout  le  monde,  que  ledit  Ronsin 
manifesta  l'intention  d'entrer  de  plein  pied 
dans  l'intérieur  de  cette  maison,  mais  que 
l'ayant  arrêté  en  lui  disant  :  On  n'entrepas^ 
Ronsin  lui  répondit  :  Cela  m'étonne,  f  entre 
partout,  qu'il  lui  répliqua  :  Tu  n'entreras 
pas  ici  sans  permission;  qu'alors  Ronsin  se 
retira  dans  un  cabaret  en  face  avec  ses 
camarades  et  deux  femmes,  où  ils  restè- 
rent plus  de  deux  heures,  que  ce  sont  les 
prisonniers  qui  le  virent  arriver  qui  lui 
apprirent  que  c'était  Ronsin,  qu'il  ne  l'a 
pas  revu  depuis  ; 

2°  Michel-François  Pelletier,  âgé  de 
33  ans,  l'un  des  gardiens  de  la  maison 
d'arrêt  de  Picpus,  y  demeurant,  lequel  a 
dit  qu'il  y  a  environ  5  semaines,  Ronsin  est 
venu  à  la  maison  d'arrêt  de  Picpus  avec 
2  ou  3  aides  de  camp,  tous  en  uniforme,  en 
ayant   l'air  de   vouloir    entrer    dans    la 


maison  qu'il  demanda  à  visiter,  que  lui 
ayant  répondu  que  l'on  n'entrait  pas  sans 
permission,  il  trouva  cette  réponse  éton- 
nante, disant  que  lui  entrait  partout,  qu'il 
parla  au  nommé  Saint-Prix,  détenu  dans 
cette  prison,  qui  se  trouva  au  guichet, 
qu'ils  s'entretinrent  devant  tout  le  monde, 
et,  à  ce  qu'il  croit,  leur  conversation  roula 
sur  les  pièces  de  théâtre,  qu'après  s'être 
retirés,  ils  entrèrent  dans  un  cabaret  voisin, 
où  ils  dînèrent  avec  deux  femmes,  à  ce 
qu'on  lui  a  dit. 

3"  Jacques-Denis  Poncet,  âgé  de  45  ans, 
gardien  de  la  maison  d'arrêt  de  Picpus,  y 
demeurant,  lequel  a  dit  qu'il  y  a  environ 
5  semaines  Ronsin  et  3  ou  4  aides  de 
camp  ou  officiers  se  présentèrent  à  la  mai- 
son de  Picpus,  où  ils  demandèrent  à  en- 
trer, que  lui  ayant  répondu  qu'on  n'entrait 
pas,  il  dit  que  cela  [était  étonnant,  qu'il 
entrait  partout,  que  Saint-Prix  se  trouvant 
au  guichet,  il  lui  parla  devant  tout  le 
monde,  puis  se  retira  et  fut  dîner  dans 
un  cabaret  voisin  avec  sa  société  et  deux 
femmes,  mais  que  ces  dernières  ne  se  pré- 
sentèrent pas  à  la  maison  de  Picpus. 

28  ventôse  an  II  (il  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2283.  —  Déclaration  de  Jean-Baptiste  Du- 
grain,  âgé  !de  29  ans,  marchand  de  bois, 
rue  des  Fossés-Saint-Bernard,  actuelle- 
ment détenu  à  la  maison  d'arrêt  des  Ecos- 
sais, reçue  par  Jean  Ardouin,  Fun  des  ju- 
ges du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
qu'étant  en  arrestation  à  Sainte-Pélagie, 
il  y  a  vu  le  général  Ronsin,  dont  la  société 
ordinaire  était  composée  de  Desfieux,  Pe- 
reyra  et  Dubuisson,  qui  vivaient  ensemble 
et  n'admettaient  dans  leur  chambre  que 
ceux  qu'ils  regardaient  dans  leur  sens 
comme  patriotes,  que  lui  n'y  était  pas 
reçu,  parce  que  Ronsin  et  Pereyra  ne  le 
considéraient  pas  comme  patriote,  n'étant 
pas  extra-révolutionnaire,  cependant  qu'il 
a  mangé  une  seule  fois  avec  eux  le  jour  où 
Ronsin  a  obtenu  sa  liberté;  que  Ronsin 
avait  demandé  à  plusieurs  détenus  des 
mémoires  sur  leur  conduite  et  leur  avait 
promis  de  s'employer  pour  leur  procurer 
leur  élargissement,  qu'à  la  requête  de 
l'un  des  détenus,  dont  il  ne  se  rappelle 


il8 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


plus  le  nom,  il  a  présenté  un  mémoire 
destiné  à  Ronsin,  qui  devait  l'appuyer 
comme  ceux  qui  lui  avaient  été  remis; 
qu'il  a  connaissance  que  dans  la  chambre 
occupée  par  Ronsin,  Pereyra  et  Desfieux, 
il  y  a  eu  dans  différentes  nuits  des  orgies 
qui  ont  causé  beaucoup  d'inquiétude  au 
concierge,  qu'il  a  également  connaissance 
que  le  général  Hanriot  et  cinq  à  six  de  ses 
aides  de  camp  sont  venus  une  fois  rendre 
visite  à  Ronsin  environ  sur  les  onze  heures, 
midi,  et  qu'ils  sont  restés  au  plus  5  mi- 
nutes, que  Boulanger,  chef  de  division  de 
l'armée  révolutionnaire,  y  allait  très  fré- 
quemment, ainsi  que  d'autres  individus, 
de  lui  inconnus. 

28  ventôse  an  II  (6  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2284.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Godard  et  Dangé,  administrateurs  de  Po- 
lice, accompagnés  d'Auzolles,  commissaire 
de  police  de  la  section  des  Droits  de 
l'Homme,  à  la  Force,  oii  ils  ont  interpellé 
le  concierge  Bault  de  leur  déclarer  si  les 
nommés  Ronsin,  Momoro,  Hébert  et  Si- 
mon, députés,  ne  se  sont  pas  présentés  à 
la  Force  pour  voir  des  détenus,  lequel 
Bault  a  répondu  avoir  effectivement  vu,  il 
y  a  trois  semaines,  le  citoyen  Ronsin  sortir 
de  la  maison,  et  ils  ont  ensuite  reçu  la  décla- 
ration du  citoyen  Richelot,  commis  greffier 
de  la  Force,  d'après  laquelle  un  particu- 
lier, revêtu  d'un  habit  de  général,  se  se- 
rait présenté  pour  voir  le  détenu  Palloy, 
en  disant  qu'il  était  le  général  Ronsin,  et 
qu'entré  vers  9  heures  1/2  du  matin,  il  se- 
rait sorti  de  la  Force,  vers  11  heures,  mais 
que  ne  l'ayant  pas  suivi  dans  sa  visite, 
ledit  Richelot  ignore  si  Ronsin  alla  voir 
d'autres  détenus,  avec  envoi  de  ces  décla- 
rations à  Fouquier-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire. 

28  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  signée  de  Godard,  adminis- 
trateur de  Police,  A.  iV.,  W  76,  n°  6. 

2285.  — Procès-verbal  de  transport  de 
François  Dangé,  administrateur  de  Police, 
accompagné  du  citoyen  Grandpré,  ayant 
le  département  des  prisons  par  ordre  du 
ministre  de  l'intérieur,  en  la  maison  de 


suspicion  de  la  Bourbe,  où  ils  ont  reçu  les 
déclarations  de  Louis-François  Brissollier, 
concierge,  au  sujet  de  la  venue  de  Ronsin, 
il  y  a  environ  3  semaines,  qui,  sans  per- 
mission, était  venu  voir  deux  détenus  du 
nom  de  Frey,  beaux-frères  de  Chabot, auquel 
Ronsin  il  avait  enlevé  son  sabre  au  greffe, 
de  la  citoyenne  Huyet,  femme  du  concierge, 
et  des  gardiens  Lambelin  et  Desjardins, 
ensuite  ils  ont  interrogé,  au  sujet  de  la  vi- 
site de  Ronsin,  le  citoyen  Emmanuel  Frey, 
âgé  de  25  ans,  natif  de  Brunn  en  Moravie, 
lequel  a  déclaré  qu'il  avait  connu  Ronsin, 
lors  de  sa  détention  à  Sainte-Pélagie,  où 
il  a  remarqué  que  les  opinions  de  Ronsin 
étaient  toutes  en  faveur  d'Hébert  et  de  ses 
adhérents,  qu'avant  le  triomphe  de  Ron- 
sin, il  n'avait  voulu  avoir  avec  lui  aucune 
espèce  de  rapport,  mais  qu'au  moment  où 
tout  le  monde  s'est  déclaré  en  sa  faveur,  il 
a  cru  devoir  retirer  des  mains  de  la  ci- 
toyenne Franqueville  une  note  sur  les 
propos  tenus  par  ledit  Ronsin  sur  le  compte 
des  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  et  l'a  même  recherché,  dans  la 
crainte  du  mal  qu'il  aurait  pu  lui  faire, 
qu'après  sa  sortie  de  Sainte-Pélagie,  Ron- 
sin est  venu  dans  la  maison  d'arrêt  de 
la  Bourbe,  et  y  a  manifesté,  il  y  a  3  se- 
maines, l'espoir  du  triomphe  prochain 
des  patriotes,  est  resté  dans  sa  chambre 
environ  un  quart  d'heure,  qu'auparavant  il 
avait  été  voir  un  citoyen  Lambert,  autrefois 
détenu  à  Sainte-Pélagie,  et  en  partantavait 
déclaré  qu'il  n'était  venu  que  pour  visiter 
ses  anciens  compagnons  d'iufortune,  ainsi 
qu'il  l'avait  déjà  fait  à  Saint-Lazare  et  à 
Sainte -Pélagie.  En  outre,  ledit  Frey  a  in- 
diqué les  noms  de  différentes  personnes 
qui  pourraient  donner  des  renseignements 
sur  Ronsin,  à  charge  et  à  décharge,  et  a 
signalé  comme  ses  partisans  présumés  les 
citoyens  Desfieux,  Pereyra  et  Dubuisson, 
et  comme  ses  antagonistes,  Mollin,  De- 
lonne  et  Bonhomme,  disant  que  Mollin  lui 
a  souvent  fourni  des  détails  sur  les  propos 
infâmes  de  Ronsin,  surtout  contre  Robes- 
pierre, qu'il  a  vu  venir  à  Sainte-Pélagie 
plus  de  cent  personnes,  tant  Cordeliers 
que  Jacobins,  et  presque  tout  l'état-major 
de  l'armée  révolutionnaire,  que  Momoro  et 
Boulanger  s'y  sont  rendus  très  fréquem- 


ARRESTATIOiN  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


bl9 


ment,  et  qu'en  particulier  Momoro  a  eu 
plusieurs  conférences  confidentielles  avec 
Ronsin,  que  celui-ci  et  son  parti  avaient 
inspiré  une  telle  terreur  au  concierge  et  à 
sa  femme  qu'ils  ne  pouvaient  s'opposer 
aux  visites  illégales  qu'on  lui  faisait,  et  a 
ajouté  que  lors  de  sa  visite  à  la  maison  de 
la  rue  de  la  Bourbe,  Ronsin  a  promis  au 
déclarant  de  procurer  à  sa  sœur,  femme 
Chabot,  toutes  les  permissions  et  facilités 
pour  le  voir,  mais  qu'elle  n'en  avait  point 
profilé,  et  que  depuis  cette  visite  sa  sœur 
ne  s'est  point  introduite  dans  la  maison 
par  l'intermédiaire  de  Ronsin. 

Lesdits  Dangé  et  Grandpré  ont  ensuite 
fait  venir  le  nommé  Siegmond-GotLlob-Ju- 
nius  Frey,  âgé  de  36  ans,  natif  de  Brunn 
en  Moravie,  lequel  interrogé  au  sujet  des 
visites  de  Ronsin,  a  déclaré  avoir  connu 
Ronsin  à  Sainte-Pélagie  et  avoir  envoyé, 
conjointement  avec  son  frère, deux  dénon- 
ciations au  Comité  de  sûreté  générale,  qui 
ont  été  remises,  à  ce  qu'il  croit,  au  député 
Merlin  par  la  citoyenne  F'ranqueville,  mais 
qu'une  3"  dénonciation  a  été  retirée,  lors 
du  triomphe  éclatant  de  Ronsin,  de  peur 
de  s'en  faire  un  ennemi  irréconciliable  ; 
que  Vincent  était  venu  vers  le  20  pluviôse 
à  la  Bourbe,  où  il  était  resté  environ 
une  heure,  et  s'était  transporté  dans  beau- 
coup d'autres  prisons  pour  voir  ses  com- 
pagnons d'infortune,  qu'à  Sainte-Pélagie, 
il  faisait  entrer  de  sa  pleine  autorité  qui 
bon  lui  semblait, que  dans  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  rue  de  la  Bourbe  il  avait  beau- 
coup déblatéré  contre  Bourdon,  de  l'Oise, 
Philippeaux  etFabre  d'Eglantine,  qui,  àl'en- 
lendre,  devaient  bientôt  aller  à  la  guillotine. 

Après  cette  déposition,  le  concierge  étant 
mis  en  demeure  de  déclarer  combien  de 
fois  Ronsin  s'était  introduit  dans  la  maison 
de  la  Bourbe  et  par  quels  moyens,  a  ré- 
pondu qu'il  y  a  environ  3  semaines,  Ron- 
sin s'était  présenté  à  la  maison  d'arrêt  et 
avait  demandé,  au  premier  guichet,  le  ci- 
toyen Gainebault,  gardien,  qui  l'avait  ques- 
tionné sur  ses  intentions,  le  visiteur  ayant 
répondu  :  Je  suis  Ronsin,  général  de  Var- 
mée  révoliaionnaire,  le  concierge  lui  avait 
objecté  qu'il  ne  croyait  pas  que  cette 
quahté  fût  suffisante  pour  entrer,  Ron- 
sin répliqua  d'un  ton  imposant  :  JN'e  veux- 


iu  pas,  je  vais  me  retirer.  Je  ferai  voir 
qui  je  suis,  car  j'ai  le  droit  d'entrer  par- 
tout, de  te  surveiller,  toi  et  ta  maison, 
qu'alors  lui,  concierge,  dans  la  crainte 
que  lui  inspirait  Ronsin,  le  laissa  entrer, 
en  lui  demandant  au  surplus  ce  qu'il  vou- 
lait, Ronsin  dit  :  Je  veux  y  voir  d'abord  U 
dedans,  puis  je  ferai  ma  ronde  au  dehors, 
et  il  entra  seul,  le  concierge  ne  put  l'ac- 
compagner, étant  retenu  au  greffe  pour 
affaires  pressées,  mais  prit  cependant  la 
précaution  de  lui  faire  quitter  son  sabre, 
qu'environ  trois  quarts  d'heure  après,  il 
voulut  aller  le  retrouver,  mais  que  l'aper- 
cevant à  la  fenêtre  de  la  chambre  des 
deux  beaux-frères  de  Chabot,  il  le  laissa 
et  retourna  à  son  poste,  que,  quelque 
temps  après,  voulant  aller  le  rejoindre, 
il  apprit  qu'il  était  pa.rli.  Sur  la  demande 
à  lui  faite  pourquoi  il  n'avait  pas  informé 
sur-le-champ  l'administration  de  Police 
de  la  violence  exercée  sur  lui  par  Ronsin, 
il  répondit  qu'il  l'avait  cru  sur  parole  et 
au  droit  de  surveillance  qu'il  s'attribuait. 

Puis  le  citoyen  Guinebault,  porte-clef, 
invité  à  déclarer  s'il  avait  connaissance 
que  Ronsin  se  fût  introduit  dans  la  mai- 
son d'arrêt,  déclara  qu'en  effet,  Ronsin 
s'étant  présenté  à  la  porte  du  premier 
guichet,  demanda  le  concierge,  qui  lui  fit 
observer  que,  quoique  général  de  l'armée 
révolutionnaire,  il  n'avait  pas  le  droit  d'en- 
trer dans  la  maison,  mais  que  sur  la  me- 
nace de  Ronsin  de  se  retirer  et  de  se  faire 
connaître,  le  concierge  l'avait  laissé  entrer. 

Après  cette  déposition,  les  citoyens  Dangé 
et  Grandpré  ayant  fait  venir  le  citoyen 
Lambert,  ci-devant  négociant,  âgé  de  65  à 
66  ans,  demeurant  à  Paris,  rue  de  la  Loi, 
n»  66,  lui  ont  demandé  s'il  avait  connais- 
sance que  Ronsin  fût  venu  dans  la  maison 
d'arrêt,  lequel  a  répondu  qu'il  y  a  environ 
un  mois,  étant  dans  le  greffe,  il  a  vu  en- 
trer le  citoyen  Ronsin,  qu'il  a  reconnu 
pour  l'avoir  vu  lors  de  sa  détention  à  Sainte- 
Pélagie,  et  qu'il  lui  a  dit  bonjour,  que  Ron- 
sin avait  pris  sur-le-champ  le  chemin  de 
l'intérieur  de  la  maison,  où  il  ne  l'avait 
point  suivi,  qu'il  ignore  quel  était  l'objet 
de  sa  visite  et  le  temps  qu'il  y  est  resté. 

28  ventôse  an  II. 
Expédition  conforme  à  la  minute,  A.  A^.,W78. 


520 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2286.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Charles  Harny,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

lo  Joseph-Guillaume  Brincard,  âgé  de 
31  ans,  charron  à  Paris,  rue  du  Bac,  n°aoO, 
détenu  à  Saint-Lazare,  lequel  a  fait  con- 
naître qu'il  y  a  environ  3  semaines  ou  un 
mois,  se  trouvant  à  la  geôle  de  Saint- 
Lazare,  il  y  a  vu  le  nommé  Ronsin  causer 
avec  différents  détenus,  qu'il  ignore  s'il 
est  entré  dans  d'autres  chambres  de  l'in- 
térieur, qu'il  sait  qu'à  l'occasion  du  décret 
du  3  du  présent  mois  concernant  les  déte- 
nus, il  y  a  eu  une  sorte  de  repas  fraternel 
dans  une  chambre  du  3",  ce  qui  a  donné 
lieu  à  y  renouveler  une  espèce  de  société, 
que  même  sur  la  porte  avait  été  mise  une 
affiche  contenant  une  indication  à  ce  sujet, 
et  qui  fut  déchirée,  parce  que  cela  parais- 
sait dénoter  l'intention  de  faire  classe  à 
part;  qu'il  avait  aussi  entendu  dire  que 
Ronsin  avait  promis  à  plusieurs  prisonniers 
de  les  faire  sortir,  que  Rubigny,  ci-devant 
détenu  à  Sainte -Pélagie  et  actuellement 
à  Saint-Lazare,  lui  avait  dit  que,  dans 
le  temps  que  Ronsin  était  aussi  à  Sainte- 
Pélagie,  beaucoup  de  personnes  venaient 
le  voir,  et  notamment  le  général  Han- 
riot,  qu'il  a  aussi  ouï  dire  qu'Hébert 
fréquentait  souvent  les  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  sa  section  (celle 
du  Bonnet  rouge)  avec  lesquels  il  man- 
geait; 

2°  Jacques  d'Eglise,  âgé  de  35  ans,  con- 
fiseur à  Paris,  y  demeurant  rue  du  Bac, 
chez  la  citoyenne  Châtillon,  actuellement 
détenu  à  Saint-Lazare,  lequel  a  dit  qu'il  y 
a  environ  un  mois  ou  cinq  semaines  qu'il 
fut  transféré  de  Sainte-Pélagie  à  Saint-La- 
zare, que  depuis  il  a  su  que  Ronsin  y  était 
venu  deux  fois  depuis  sa  sortie  de  prison, 
qu'il  a  entendu  dire  par  ses  camarades  que 
Ronsin  devait  venir  dîner  avec  eux  le  len- 
demain, mais  que  lui  déclarant  ne  l'a  vu  ni 
à  Saint-Lazare,  ni  à  Sainte-Pélagie,  qu'on 
lui  a  affirmé  que  Ronsin  avait  fait  sortir  un 
charretier  de  Saint-Lazare,  que  Ronsin 
avait  déclaré  qu'il  verrait  le  citoyen  Lebrun, 
ancien  adjudant  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  à  l'effet  de  savoir  pourquoi  il  y  avait 
tant  de  monde  de  cette  section  incarcéré, 
qu'il  lui  a  également  été  dit  que  Ronsin 


s'intéressait  à  faire  sortir  un  nommé  Du- 
pard,  marchand  de  bois  de  sa  section. 

29  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2*287.  —  Déclaration  de  Jacques  Charles 
Joly,  âgé  de  22  ans  et  demi,  détenu  à 
Saint-Lazare,  reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  que,  durant  sa  détention  à  Sainte- 
Pélagie,  il  avait  emprunté  d'un  de  ses 
camarades  300  livres,  afin  de  fournir  des 
denrées  aux  détenus,  qu'allant  et  venant 
pour  faire  ce  petit  commerce,  avec  la  per- 
mission du  concierge,  il  n'a  pu  avoir  grande 
connaissance  de  ce  qui  s'est  passé  à  Sainte- 
Pélagie,  ni  des  propos  qui  ont  pu  y  être 
tenus,  sauf  d'une  rixe  qui  a  eu  lieu  dans  la 
prison,  parce  que  quelques  individus  qu'il 
ne  connaîtpas  avaient  barbouillé  sur  le  mur 
la  figure  de  Pereyra,  tenant  un  cigare  à  la 
bouche,  et  la  figure  d'un  autre  prisonnier, 
entre  lesquels  on  avait  placé  un  âne  au- 
dessus  duquel  avait  été  inscrit  le  nom  de 
Ronsin,  mais  que  la  rixe  a  été  bientôt 
apaisée,  le  concierge  ayant  fait  eff'acer  ces 
portraits  ;  qu'il  a  ouï  dire  qu'Hanriot  était 
venu  à  Sainte-Pélagie,  qu'il  sait  que  le 
citoyen  Rocher,  sapeur,  est  venu  à  3  ou 
4  reprises  voir  Ronsin,  de  même  que  l'aide 
de  camp  AUèsetplusieurs  autres  personnes, 
dont  il  ignore  les  noms,  que  l'un  d'eux, 
petit  avec  des  cheveux  noirs,  serait  du 
Tribunal  révolutionnaire;  qu'un  jour  Ron- 
sin et  Pereyra  avaient  fait  venir  des  petits 
pâtés  qui  se  trouvèrent  enveloppés  dans 
une  feuille  de  papier  imprimée,  qu'après 
en  avoir  pris  lecture,  ils  dirent  au  pâtis- 
sier qu'ils  lui  donneraient  bien  3  livres, 
s'il  pouvait  leur  apporter  la  suite  de  ce 
papier;  qu'il  sait  que  Ronsin  promit  de 
s'employer  pour  obtenir  la  sortie  de  plu- 
sieurs prisonniers  et  notamment  celle  de 
Pereyra  ;  que  lorsque  Ronsin  sortit  de 
Sainte-Pélagie,  il  se  transporta  à  Saint- 
Lazare  avec  le  citoyen  Allés,  entra  dans  la 
chambre  de  Desfieux  et  Pereyra,  dont  la 
porte  resta  ouverte,  dit  qu'il  triomphait, 
et  que  pour  accomplir  la  promesse  par  lui 
faite  à  Sainte-Pélagie,  il  allait  s'employer 
afin  d'obtenir  la  liberté  des  patriotes,  incar- 
cérés en  très  grand  nombre  à  Saint- La- 


I 


1 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


b21 


zare,  en  conséquence  il  demanda  qu'on 
lui  adressât  des  notes  et  des  mémoires,  ce 
que  firent  beaucoup  de  prisonniers,  lui 
entr'autres,  que  Ronsin  revint  quelques 
temps  après  avec  un  chef  de  brigade,  pour 
apporter  la  liberté  de  Cochepin,  charretier 
à  Reims,  que  Cochepin  [embrassa  Ronsin 
de  joie,  de  même  que  le  déclarant,  que 
Ronsin  lui  dit  au  greffe  qu'il  avait  parlé 
de  son  affaire  et  qu'il  sortirait  avant  peu, 
qu'ensuite  il  monta  dans  la  chambre  de 
Desfieux  et  Pereyra  qui  lui  témoignèrent 
leur  joie  de  la  sortie  de  Cochepin,  ajoutant 
que  lorsqu'on  apprit  à  la  maison  d'arrêt 
l'arrestation  de  Ronsin,  il  y  eut  quelques 
mouvements  entre  les  détenus,  se  disant 
patriotes,  et  les  aristocrates,  que  depuis 
cette  scène  ceux  qui  sont  au  corridor  du 
second  montent  la  garde  toutes  les  nuits. 

29  ventôse  an  II  (11  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.^  W  78. 

2288.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Antoine-Marie  Maire,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Charles  Dupard,  âgé  de  42  ans,  mar- 
chand de  bois,  rue  du  Petit-Vaugirard, 
lequel  a  fait  connaître  qu'étant  détenu  en 
la  maison  de  Sainte-Pélagie  et  le  général 
Ronsin  y  étant  aussi,  celui-ci  lui  promit, 
lorsqu'il  serait  dehors,  de  s'occuper  de  le 
faire  sortir,  qu'il  est  à  sa  connaissance  que 
ledit  Ronsin  fréquentait  plus  particulière- 
ment les  citoyens  Desfieux  et  Pereyra, 
mais  n'est  pas  au  courant  de  leurs  con- 
versations, qu?  parmi  les  personnes  qui 
sont  venues  voir  Ronsin,  il  a  remarqué 
les  citoyens  Mazuel  et  Boulanger,  mais 
qu'il  ne  sait  rien  de  ce  qui  s'est  passé 
entre  eux, ajoutant  que, transféré  de  Sainte- 
Pélagie  à  Saint-Lazare,  il  y  a  revu  Ronsin 
et  Mazuel,  qui  ont  emmené  un  nommé 
Cochepin,  en  état  d'arrestation  depuis 
4  mois,  transféré  également  de  Sainte-Pé- 
lagie à  Saint-Lazare,  enfin  qu'il  a  entendu 
dire  qu'il  y  avait  un  coup  monté  pour 
assassiner  les  gendarmes  détenus; 

2°  Pierre  Gellibert,  âgé  de  37  ans,  mar- 
chand de  vins,  demeurant  rue  Thôvenot, 
au  coin  de  celle  Saint-Denis,  lequel  a  dit 
qu'étant  à  Sainte-Pélagie  au  secret,  il  ne 
peut  fournir  grands  renseignements  sur  ce 


qui  se  passe  dans  la  prison,  que  cependant 
il  est  à  sa  connaissance  que  Ronsin  avait 
promis  à  plusieurs  détenus  de  leur  pro- 
curer leur  liberté,  que  le  même  fréquen- 
tait plus  particulièrement  les  nommés 
Pereyra,  Desfieux,  Cezeron,  Dubuisson, 
Bonhomme  et  les  frères  Frey,  parents  de 
Chabot  du  côté  de  sa  femme,  que,  tous  les 
jours  ordinaires,  ses  adjudants  et  aides  de 
camp,  ainsi  que  sa  femme,  venaient  le 
voir  et  dînaient  avec  lui  ;  que  ledit  Ronsin 
a  eu  avec  un  nommé  Mollin,  qui  logeait 
dans  sa  chambre  et  qui  depuis  a  été  trans- 
féré à  Saint-Lazare,  une  dispute  sur  la 
Révolution,  dont  il  ne  se  rappelle  pas  les 
expressions,  mais  qui  a  déterminé  Mollin 
à  traiter  Ronsin  de  fou  révolutionnaire  ; 
que  depuis  que  le  déclarant  a  été  transféré 
à  Saint-Lazare,  il  y  a  vu  venir  Ronsin  à 
cheval,  accompagné  de  Mazuel,  son  aide  de 
camp,  qui  a  fait  mettre  en  liberté  un 
nommé  Cochepin,  et  d'après  les  ouï  dire, 
il  aurait  recommandé  à  Pereyra  et  Des- 
fieux, qu'il  continuai-t  de  fréquenter  à 
Saint-Lazare,  de  lui  donner  une  liste  avec 
les  placets  de  ceux  des  patriotes  qui  vou- 
draient être  mis  en  liberté,  ajoutant  qu'il 
est  à  sa  connaissance,  pour  l'avoir  ouï  dire, 
qu'on  devait  massacrer  les  gendarmes 
prisonniers,  que  parmi  ceux  qui  seraient 
sauvés,  il  y  en  avait  de  désignés  pour  en 
aller  porter  la  nouvelle  à  Francfort,  et 
qu'on  devait  nommer  un  régent; 

3°  Louis  Delon,  âgé  de  35  ans,  mar- 
chand, rue  du  Faubourg-Denis,  lequel  a 
fait  connaître,  par  rapport  à  l'insurrection 
et  au  complot  qui  devait  y  donner  lieu, 
que  Ronsin,  général  de  l'armée  révolution- 
naire, lui  parut  manifester  des  opinions 
oii  perçait  de  l'animosité  contre  Bourdon 
de  l'Oise,  Philippeaux  et  Fabre  d'Eglan- 
tine,  qu'il  n'a  jamais  vu  Ronsin  en  parti- 
culier, n;ais  l'a  vu  aller  déjeuner  chez 
Dubuisson,  détenu  à  Sainte -Pélagie,  qji'il 
fréquentait  plus  particulièrement,  ainsi 
que  Pereyra,  Desfieux,  Mollin  et  Dupard  ; 
que  divers  officiers  de  l'armée  révolution- 
naire sont  venus  le  voir,  entr'autres  le 
nommé  Mazuel,  chef  d'escadron,  Gram- 
mont.  Boulanger,  Rocher  et  quelques  aides 
de  camp,  ainsi  que  le  nommé  Brutus,  de 
la  Mairie,  qu'on  a  vu  dans  la  même  cham- 


522  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTIOIS 


bre  que  Ronsin,  lequel  flattait  ceux  qu'il 
appelait  les  vrais  Sans-culottes,  leur  pro- 
mettant d'obtenir  leur  sortie;  que  le  même 
Ronsin  aurait  dit  qu'aussitôt  sorti,  on  vou- 
drait sûrement  le  faire  partir,  mais  qu'il  s'y 
refuserait  et  resterait  6  semaines.  Le  dé- 
clarant, lors  desontransfèrement  à  Saint- 
Lazare,  apprit  la  sortie  de  Ronsin,  qui 
y  vint  deux  fois,  la  première  avecMazuel, 
la  seconde  avec  un  aide  de  camp,  et  se 
rendit  dans  la  chambre  de  Desfieux  et 
Pereyra,  où  il  était  très  entouré,  le  monde 
affluant  dans  les  corridors,  et  la  porte 
restant  ouverte,  Ronsin  lui  parut  très 
content  de  lui-même  et  dans  le  cas  de 
favoriser  la  mise  en  liberté  de  ceux  aux- 
quels il  s'intéressait,  observant  que  depuis 
quelques  jours  il  s'est  manifesté  une  fer- 
mentation à  Saint-Lazare,  qu'il  s'est  formé 
des  groupes  dans  la  cour,  qui  se  sont  ter- 
minés par  une  dispute  très  vive  entre 
Jaubert  et  Auger,  tous  d'eux  d'opinions 
politiques  absolument  différentes,  ajoutant 
qu'on  monte  la  garile  chaque  nuit  dansles 
corridors  du  premier  et  du  second  étage, 
qu'entr'aulres  un  détenu  du  nom  deMoyse 
lui  a  dit  avoir  été  mis  en  faction  au  second 
étage  jusqu'à  3  heures  du  matin. 

29  ventôse  an  II  (1  heure  1/2  de  relevée). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78,  n°4. 

2289.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Jean  Ardouin,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

i°  Adrien-Denis-Benoît  Viotte,  âgé  de 
4o  ans,  employé  à  la  Liquidation,  détenu 
à  Saint-Lazare,  lequel  a  ouï  dire  que  Ron- 
sin était  venu  dans  cette  maison  et  avait 
promis  de  faire  sortir  30  ou  40  prétendus 
patriotes,  qu'on  a  déclaré  que  de  ceux  qui 
resteraient,  il  y  en  aurait  d'épargnés  et 
d'autres  de  sacrifiés,  que  ce  sont  là  des 
bruits  de  prison  ;  qu'il  y  a  10  ou  12  jours 
environ,  étant  dans  le  guichet  du  premier 
corridor  de  la  maison  de  Saint-Lazare, 
assis  sur  un  banc,  à  côté  de  la  citoyenne 
Villemandi,  femme  d'un  détenu  transféré 
la  veille  de  Saint-Lazare  à  Picpus,  il  en- 
tendit le  citoyen  Jaubert,  détenu,  conseil- 
ler à  cette  citoyenne  de  faire  en  sorte  que 
soa  mari  se  mit  bien  avec  son  Comité  ré- 


volutionnaire, attendu  qu'avant  15  jours  il 
y  aurait  un  grand  mouvement  politique  ; 
2"  François-Germain  Cahagne,  âgé  de 
32  ans,  tanneur,  détenu  à  Saint-Lazare, 
lequel  a  dit  avoir  vu  deux  fois  à  Saint- 
Lazare  Ronsin,  qui  faisait  beaucoup  d'ami- 
tiés aux  prisonniers  transférés  de  Sainte- 
Pélagie,  leur  promettant  de  leur  faire 
obtenir  leur  liberté,  qu'il  a  apporté  celle 
d'un  charretier,  qu'un  nommé  Jaubert, 
aussi  détenu,  disait  dans  un  café  de 
la  prison  qu'il  fallait  que  les  détenus  se 
réconciliassent  avec  leurs  Comités  révo- 
lutionnaires, qu'il  a  aussi  connaissance 
qu'Hanriot  est  venu  à  Saint-Lazare  et  a 
traité  les  prisonniers  de  foutu  gueux  et  de 
scélérats,  qu"il  ne  fallait  pas  les  épargner, 
et  qu'en  effet,  le  soir  même,  un  coup  de 
fusil  fut  tiré  dans  la  fenêtre  de  l'un  des 
détenus,  qu'un  nommé  Dubreuil,  commis- 
saire aux  accaparements,  et  plusieurs 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  sa 
section  ont  dit  à  la  femme  du  déclarant 
qu'elle  ne  devait  plus  compter  sur  son 
mari,  qu'il  serait  guillotiné,  ou  au  moins 
déporté  et  retenu  jusqu'à  la  paix. 

29  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  JY.,  W  78. 

2290.  —  Déclaration  de  Joseph  Henoc,  dit 
Brutus,  âgé  de  28  ans,  demeurant  rue  de 
Jérusalem,  cocher  de  l'administration  de 
Police,  reçue  par  Etienne  Foucault,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  fai- 
sant connaître  qu'à  la  Société  des  Corde- 
liers,  dont  il  est  membre,  le  19  du  présent 
mois,  Ronsin  demanda  la  parole  et,  en  atta- 
quant certains  membres  de  la  Convention, 
Fabre  d'Eglantine,  Bourdon,  de  l'Oise,  et 
Chabot,  il  donna  à  entendre  qu'ils  conspi- 
raient contre  la  patrie,  qu'à  la  fin  de  son 
discours,  il  concluait  à  une  insurrection, 
que  le  déclarant  à  son  tour  demanda  la 
parole  sur-le-champ  pour  combattre  l'opi- 
nion de  Ronsin,  en  disant  qu'il  n'était  pas 
nécessaire  de  recourir  à  une  insurrec- 
tion, qu'il  fallait  plutôt  éclairer  le  peuple 
de  Paris  sur  la  conduite  des  traîtres  en 
question,  qu'Hébert  prit  ensuite  la  parole 
pour  combattre  l'opinion  émise  par  Ron- 
sin, que    ce   dernier  fit  comprendre  que 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


523 


l'insurrection  qu'il   réclamait  n'était  que 
pour  découvrir  les  traîtres. 

29  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  76,  n°  4. 

2291.  —  Déclaration,  sous  forme  de  note 
remise  par  Alexandre  Sagniel,  négociant 
de  Paris,  à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  pour  fournir  quelques  lu- 
mières sur  les  faits  dont  il  a  été  témoin 
depuis  le  26  novembre  1792jusqu'en  mars 
1793,  pouvant  éclairer  l'aflreuse  conspira- 
tion tramée  contre  la  Liberté,  l'Egalité  et 
la  sûreté  nationale,  au  sujet  de  ses  rap- 
ports avec  Ronsin,  commissaire  ordonna- 
teur en  chef  des  troupes  de  la  République 
à  Liège,  à  l'occasion  de  fournitures  de  sou- 
liers, de  fusils,  de  cuirs,  de  fourrages,  qui, 
par  suite  de  machinations  infernales,  tom- 
bèrent au  pouvoir  des  Autrichiens,  ledit 
Sagniel  et  ses  associés  n'ayant  pas  voulu 
se  prêter  aux  combinaisons  louches  et  aux 
dilapidations  des  ordonnateurs  de  l'armée, 
qui  notamment  avaient  accaparé  tous  les 
cuirs,  avec  renonciation  des  négociants  de 
Liège  à  leurs  traités  passés  avec  les  ci- 
toyens La  Bastide  et  Sagniel,  en  raison  de 
l'accaparement  des  cuirs  par  les  commis- 
saires ordonnateurs,  et  sommation  des 
marchands  et  fabricants  d'armes  de  Liège 
aux  mêmes  de  prendre  livraison  et  de 
payer  les  armes  qu'ils  ont  fait  fabriquer. 

29  ventôse  an  II. 
Copies  conformes  (3  pièces),  A.  iV. ,  W  78. 

2292.  —  Déclaration  de  Jean-Jacques  Wal- 
ther,  lieutenant  de  la  1"  compagnie  du  Mu- 
séum, de  garde  à  Saint-Lazare  les  28  plu- 
viôse et  10  ventôse,  portant  que  le  géné- 
ral Ronsin  s'est  présenté  et  est  entré  dans 
l'intérieur  de  cette  maison,  la  seconde  fois 
avec  son  aide  de  camp,  en  annonçant  qu'il 
venait  chercher  un  détenu,  qui,  disait-il, 
depuis  longtemps  aurait  dû  être  mis  en 

liberté. 

29  veatôse  an  IL 
Copie  conforme,  A.  iV.,  W  78,  n"  6. 

2293. —  Lettre  du  ministre  de  l'intérieur 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, accompagnant  l'envoi  de  copie 
d'une  lettre  que  vient  de  lui  écrire  le  con- 
cierge delà  maison  d'arrêt  de  Saint-Lazare, 


et  lui  mandant  que,  d'après  le  bruit  qui  court 
dans  cette  prison,  les  individus  désignés 
dans  cette  lettre  sont  suspectés  d'avoir  des 
liaisons  particulières  avec  Ronsin,  soumet- 
tant à  Fouquier-Tinville  ces  renseigne- 
ments, dont  il  fera  l'usage  qu'il  jugera  à 

propos. 

29  ventôse  an  IL 
Original,  signé  de  Paré,  A.  iV.,  W  78. 

2294.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Nicolas  Tirrart,  huissierau  Tribunal  révo- 
lutionnaire, en  vertu  de  jugement  du  Tri- 
bunal, du  28  ventôse,  au  domicile  de 
Charles-Philippe  Ronsin,  général  de  l'ar- 
mée révolutionnaire,  boulevard  Montmar- 
tre, n°  27,  et  de  levée  des  scellés  y  apposés, 
en  présence  de  Claude-Emmanuel  Dob- 
sent,  juge  dudit  Tribunal,  et  de  Lescot- 
Fleuriot,  substitut  de  l'accusateur  pubhc, 
qui  ont  procédé  à  une  perquisition  en 
règle  et  ont  extrait  tous  les  papiers  pou- 
vant être  à  charge  dans  le  procès  dudit 
Ronsin,  lesquels  ont  été  renfermés  dans 
une  malle  et  deux  portefeuilles,  scellés 
du  cachet  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc  et  emportés  au 
Tribunal,  un  membre  du  Comité  ayant 
réapposé  les  scellés  sur  la  porte  du  cabi- 
net donnant  dans  le  salon. 

29  ventôse  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,F'^  4775*^. 

2"295.  —  Déclarations  faites  devant  Char- 
les Harny,  juge  au  Tribunal  révolution- 
naire, par  Jacques  Dagieu,  âgé  de  43  ans, 
cultivateur  à  Saint-Pé,  district  de  Saint- 
Gaudens,  demeurant  à  Paris,  rue  du  Petit- 
Bourbon,  lequel  a  dit  qu'étant  détenu  à 
Sainte-Pélagie  en  même  temps  que  Ron- 
sin, il  a  été,  ainsi  que  ses  co-détenus, 
scandalisé  de  la  grande  affluence  de  monde 
qui  venait  voir  Ronsin,  tandis  qu'eux  ne 
voyaient  personne,  que  Ronsin  avait  reçu 
Boulanger,  en  uniforme  d'officier,  Hanriot 
et  ses  aides  de  camp,  et  qu'il  avait  annoncé 
qu'on  allait  révolutionner;  qu'à  sa  con- 
naissance Ronsin  est  venu  deux  fois  à 
Saint-Lazare  pour  faire  sortir,  à  ce  qu'on 
croyait,  !es  patriotes,  que Desfieux,  Péreyra 
et  Ronsin  jouissaient  à  Sainte-Pélagie  d'une 
grande  liberté,  recevaient  le  monde  qu'ils 


124 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


voulaient,  étaient  toujours  en  fête  avec 
leurs  femmes  et  autres,  tandis  qu'eux  tous 
étaient  privés  de  tout  et  gémissaient,  enfin 
que   Ronsin   était  le  grand    maître  de  la 

maison. 

29  vcnlôse  an  II. 
Original    signe    de    Dagieu,  Harny,  A.   iV., 
W  7G,  n"  6. 

2290.  —  Lettre  du  Comité  de  travail  de 
rAssemblée  générale  des  réfugiés  liégeois 
à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, portant  à  sa  connaissance  le 
rapport  fait  à  ce  Goniité  par  plusieurs  offi- 
ciers municipaux  de  Liège  au  sujet  de 
l'existence  dans  les  archives  de  cette  ville 
de  plusieurs  pièces  chargeant  l'ex-général 
Ronsin,  relativement  à  son  administration 
dans  le  pays  de  Liège,  dont  une  partie  a 
été  envoyée  au  citoyen  ministre  des  atïaires 

étrangères. 

l*'"  germinal  an  II. 
Copie   conforme,    signée   de  Charlier,  secré- 
taire archiviste,  et  scellée,  A.  N.,  W  78. 

2297.  —  Déclaration  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Finistère,  dite 
de  Lazowski,  envoyée  à  Fouquier-Tinville, 
accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, portant  que  l'ex-député  Osselin, 
condamné  à  la  déportation  parle  Tribunal 
révolutionnaire  et  envoyé  jusqu'à  son  dé- 
part à  Bicêtre,  où  il  devait  être  enfermé 
dans  les  cabanons,  se  trouve  en  liberté  dans 
les  cours  de  l'hôpital  de  cette  maison  et 
loge  dans  le  bâtiment  de  l'économe  des 
prisons,  Julien  Le  Roy,  qui  depuis  s'est  fait 
nommer  Eglator,  lequel  est  connu  pour 
être  particulièrement  lié  avec  Ronsin,  qui 
allait  manger  et  coucher  chez  Le  Roy,  et  ré- 
ciproquement ;  ledit  Le  Roy  était  également 
un  protégé  de  Momoro,  qui  l'avait  fait  pla- 
cer à  Bicêtre,  oCi  son  fils,  commissaire  des 
guerres,  lui  envoyait  des  malles  de  linge, 
de  dentelles  et  autres  effets  précieux,  de 
sorte  que  Le  Roy,  en  arrivant  à  Bicêtre,  il 
y  a  18  mois,  était  dans  la  plus  grande  mi- 
sère et  qu'aujourd'hui,  il  paraît  ne  man- 
quer de  rien. 

2  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  no  13. 

2298.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  l'Arsenal  par 


le  nommé  Leclert,  demeurant  rue  Saint- 
Antoine,  n»  273,  d'après  laquelle,  il  s'était 
trouvé,  vers  la  fin  de  pluviôse  ou  au  com- 
mencement de  ventôse,  à  la  Société  des 
Cordeliers,  comme  spectateur,  dans  les  tri- 
bunes, qu'il  avait  entendu  Ronsin  présenter 
la  motion  qu'il  fallait  un  31  mai,  et  dé- 
noncer à  l'opinion  publique  tous  les  cons- 
pirateurs, tels  que  Philippeaux  et  autres  qui 
avaient  faittraîneren  longueurla  guerre  de 
la  Vendée, qu'Hébertaobservé  qu'il  nefallait 
pas  un  31  mai  en  armes,  Ronsin,  reprenant 
la  parole,  a  ditque  c'était  dans  l'opinion  pu- 
blique qu'il  fallait  préparer  cette  insurrec- 
tion, plusieurs  membres  manifestèrent  des 
opinions  analogues;  quelques  autres  ayant 
reproché  à  Hébert,  Momoro,  Ronsin  et 
Vincent  de  n'avoir  pas  accueilli  les  dénon- 
ciations contre  ceux  qui  avaient  prolongé 
la  guerre  de  la  Vendée,  Hébert  objecta 
que  ses  occupations  journalières  l'en  avaient 
empêché;  sur  la  motion  faite  par  l'un  des 
membres  à  l'effet  de  nommer  des  com- 
missaires pour  recevoir  toutes  dénoncia- 
tions de  cette  nature,  furent  désignés  Hé- 
bert, Momoro,RonsinetVincent,  mais  Ron- 
sin et  Vincent  se  récusèrent  sur-le-champ, 
en  disant  qu'étant  eux-mêmes  dénoncia- 
teurs, ils  ne  pouvaient  accepter  ce  man- 
dat; d'après  tous  ces  débats  et  reproches, 
il  parut  au  déclarant  que  ce  n'était  pas  la 
première  séance  où  la  Société  des  Corde- 
liers s'était  occupée  de  la  question,  ayant 
demandé  comment  se  nommait  le  prési- 
dent, on  lui  répondit  que  c'était  Momoro. 

3  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2299.  —  Déclaration  faite  au  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  du  Faubourg- 
du-Nord  par  Pierre  Blondeau,  gendarme 
à  cheval,  demeurant  Faubourg  Saint-Mar- 
tin, n»  146,  relevant  un  propos  tenu  par 
Ronsin  et  entendu  par  un  de  ses  camarades, 
qui  le  lui  avait  rapporté  le  28  ventôse, 
d'après  lequel  Ronsin  aurait  dit  que  dans 
une  quinzaine  de  jours  «  ce  serait  le  grand 

coup  ». 

3  germinal  an  IL 
Extrait  conforme,  A.  N.,  W  76. 

2300.— Déclaration  deDiogènePalloy, âgé 
de  41  ans,  architecte,  demeurant  à  Sceaux- 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (RONSIN) 


52ÎS 


rUnité,  et,  pour  ses  ateliers,  rue  Publi- 
cola,  section  des  Sans- Culottes,  reçue  par 
Gabriel-Toussaint  Scellier,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant  con- 
naître que,  se  trouvant  détenu  à  la  Force, 
Ronsin  vint  un  jour  l'y  voir  et  lui  dit  : 
Si  tu  veux  sorti!',  je  me  charge  de  ta  liberté, 
fai  du  pouvoir  au  Comité  de  sûreté  générale 
et  suis  chargé  de  visiter  toutes  les  prisons 
pour  délivrer  tous  les  bons  patriotes,  qu'il 
lui  répondit  que  n'ayant  rien  à  se  repro- 
cher, il  voulait  sortir  par  la  belle  porte, 
c'est-à-dire  qu'il  espérait  que  la  Conven- 
tion lui  rendrait  justice  par  un  décret, 
qu'alors  Ronsin  le  traita  de  nigaud,  qu'il 
revint  une  seconde  fois  dans  sa  chambre, 
mais  sans  lui  parler,  qu'il  adressa  seule- 
ment la  parole  au  nommé  Gharlier,  son 
camarade  de  chambrée,  auquel  il  prit  la 
main  avec  affection,  en  lui  annonçant  qu'il 
sortirait  le  soir  même,  qu'il  lui  montra  à 
l'instant  un  ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  signé  GufTroy,  que  lui  déclarant 
vit  cet  ordre,  ainsi  que  toute  l'assemblée, 
que  Mazuel,  qui  accompagnait  Ronsin  dans 
cette  seconde  visite,  dit  qu'ils  étaient  nom- 
més tous  deux  pour  courir  toutes  les  pri- 
sons et  faire  une  liste  de  tous  les  patriotes 
qui  étaient  détenus,  que  lorsqu'ils  furent 
sur  le  point  de  s'en  aller,  le  même  Palloy 
s'écria  :  Comment,  Ronsin  et  Mazuel  vien- 
nent dans  une  chambre  remplie  de  patriotes 
et  semblent  ne  s'occuper  que  du  seul  Char- 
lier,  alors  Ronsin,  lui  adressant  la  parole 
avec  dédain,  répliqua  que  quant  à  lui 
on  ne  devait  point  s'en  occuper,  parce 
qu'il  ne  voulait  sortir  que  par  un  décret, 
qu'ils  descendirent  l'escalier,  accompa- 
gnés de  Charlier,  seul;  Palloy  ajoute  qu'il 
n'a  vu  Ronsin  que  ces  deux  fois-là  dans  la 
prison,  mais  que  Mazuel  y  venait  beau- 
coup plus  fréquemment  et  toujours  pour 
voir  Charlier.  Le  même  raconte  qu'ayant 
réuni  il  y  a  8  ou  9  mois  plusieurs  amis  à 
dîner  chez  lui,  Vincent,  qu'il  n'avait  vu 
qu'une  seule  fois  à  cette  époque,  vint  avec 
plusieurs  personnes  augmenter  le  nombre 
des  convives  sans  l'avoir  prévenu,  qu'il  lui 
dit  en  entrant  qu'il  avait  eu  envie  de  lui 
amener  un  excellent  patriote,  le  Père  Du- 
chesne,que  le  déclarant  répondit  que  cela 
lui   aurait  fait  plaisir,   que    ce    dîner   se 


passa  très  tranquillement,  à  l'exception 
d'une  discussion  assez  vive  entre  Vincent 
et  Turpin,  employé  au  Département,  rela- 
tivement à  plusieurs  membres  du  Dépar- 
tement que  Vincent  traita  d'aristocrates, 
disant  qu'il  les  mettrait  au  pas. 

Louise  Nobilot,  femme  Palloy,  âgée  de 
45  ans,  demeurant  rue  Publicola,  n°  1225, 
a  déclaré  ne  rien  savoir. 

11  germinal  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  ^^,  W  76. 

2301.  —  Déclaration  de  Charlotte  Pal- 
loy, âgée  de  17  ans,  née  à  Paris,  demeu- 
rant chez  son  père,  rue  Publicola,  n°  1225, 
reçue  par  Gabriel-Toussaint  Scellier,  l'un 
des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  la- 
quelle fait  connaître  qu'ayant  la  permis- 
sion de  visiter  son  père,  détenu  à  la  Force, 
elle  vit  unjour  entrer  Ronsin  dans  la  cham- 
bre où  il  était,  et  il  lui  offrit  de  le  faire  sortir, 
que  son  père  lui  ayant  observé  qu'il  ne 
voulait  obtenir  sa  liberté  qu'en  vertu  d'un 
décret,  Ronsin  lui  répliqua  que  dans  ce 
cas  il  resterait  bien  cent  ans,  que  Ronsin 
y  revint  une  seconde  fois,  accompagné  de 
Mazuel,  qu'il  n'adressa  point  la  parole  à 
son  papa,  qu'il  fut  trouver  un  nommé 
Charlier,  occupant  la  même  chambre,  au- 
quel il  montra  un  ordre,  signé  GufFroy, 
en  lui  disant  :  Tiens,  voilà  l'ordre  de  ta  li- 
berté, tu  sortiras  ce  soir,  puis  interpellant 
son  père,  il  lui  dit  :  Quant  à  toi,  il  est  inu- 
tile de  s'occuper  de  ta  liberté,  puisque  tu  ne 
veux  sortir  qu'en  faveur  d'un  décret,  qu'ils 
sortirent  ensuite,  accompagnés  de  Char- 
lier, qui  les  reconduisit,  que  Charlier  étant 
rentré  dans  la  chambre,  déclara  que  Ron- 
sin et  Mazuel  ne  lui  avaient  pas  caché 
qu'ils  voulaient  le  faire  sortir,  parce  qu'ils 
pourraient  avoir  besoin  de  lui.  Rapporte 
ladite  Charlotte  Palloy  que,  se  trouvant 
à  la  Force,  le  jour  où  la  conspiration 
fut  découverte,  elle  l'annonça  à  toute  la 
chambrée  de  son  père,  en  ajoutant  :  Si 
les  conspirateurs  eussent  réussi,  vous  étiez 
tous  fichus,  que  Charlier,  prenant  la  parole, 
dit  :  Oh  que  non,  parce  que  cette  chambre, 
appelée  la  Montagne,  et  celle  dite  la  Répu- 
blique, auraient  été  ménagées,  que  quel- 
ques jours  après,  la  déclarante,  rappelant 
à  Charlier  le   propos  de  Ronsin,  qui  lui 


526 


CHAPITRE  P^.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


avait  annoncé  qu'il  le  ferait  sortir  parce 
qu'il  aurait  besoin  de  lui,  ledit  Gharlier 
nia  ce  propos,  sur  quoi  elle  lui  observa 
qu'elle  le  regardait  comme  un  mauvais 
patriote  et  ayant  un  caractère  faux,  puis- 
qu'il ne  savait  pas  soutenir  ce  qu'il  avait 
avancé. 

13  germinal  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Scellier  et   de  la  fdie  Pal- 
loy,  réjpublicaine  pour  la  vie,  A.  iV.,  W  76. 

2302.  —  Déclaration  de  Bochaux,  con- 
cierge de  Sainte-Pélagie,  faisant  connaître 
que  Ronsin  est  entré  à  Sainte-Pélagie  le 
27  frimaire,  en  vertu  d'un  décret  de  la 
Convention  nationale,  et  en  est  sorti,  par 
une  décision  analogue,  le  14  pluviôse,  que 
le  Comité  de  sûreté  générale  et  l'adminis- 
tration de  Police  avaient  autorisé  ledit  Ron- 
sin à  communiquer  avec  le  dehors,  qu'il  a 
reçu  aussi  des  députalions  de  différentes 
sections,  d'après  des  arrêtés  qui  lui  ont 
été  exhibés,  que  plusieurs  administra- 
teurs de  Police  lui  ont  en  outre  recom- 
mandé de  le  laisser  communiquer  avec  sa 
femme  et  son  enfant,  enfin  que  le  général 
Hanriot  est  venu  le  voir  assez  souvent. 

(Sans  date.) 
Original  certifié,  A.  N.,  W  78. 

2303. — Déclaration  d'un  citoyen  Liégeois, 
reçue  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  Bonne-Nouvelle,  d'après  laquelle 
le  citoyen  Ronsin,  lorsqu'il  était  à  Liège, 
en  qualité  de  commissaire  ordonnateur, 
ordonnait  aux  paysans  d'amener  quantité 
de  voitures,  à  10  heures  du  malin,  pour 
l'après-dîner,  et,  quand  elles  étaient  arri- 
vées, déclarait  n'en  avoir  plus  besoin. 

Sans  date 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  78. 

2304.  —  Notes  remises  par  un  patriote 
sûr  relativement  au  séjour  de  Ronsin  à 
Sainte-Pélagie,  desquelles  ressortent  les 
faits  suivants  : 

Ronsin  avait  une  cour  bien  nombreuse 
et  a  donné  dans  sa  chambre  des  repas, 
tant  à  des  hommes  qu'à  des  femmes.  Sou- 
vent il  y  a  des  orgies  et  des  querelles  qui 
scandalisent  et  qui  font  souffrir  ceux  qui 
n'ont  pas  la  permission  de  voir  des  visi- 
teurs. Ronsin  menace  tout  le  monde,  et 


tout  ce  qui  ne  lui  fait  pas  une  courbasse  sera 
paraît-il,  guillotiné.  Il  loge  avec  Desfieux  et 
Pereyra,  qui  sont  d'une  aristocratie  rebu- 
tante, c'est-à-dire  qui  veulent  tout  dominer, 
tout  maîtriser,  tout  condamner  ou  tout 
protéger,  on  dirait  que  ces  individus  ont 
le  droit  de  vie  et  de  mort.  Ils  ont  l'air  si 
sûrs  de  leur  fait,  que  Ronsin  voulait  parier 
600  livres  que  Desfieux  serait  dehors  avant 
15  jours,  c'est  Desfieux  qui  a  rapporté  le 
fait.  Il  se  vante  aussi  de  faire  guillotiner 
Camille  Desmoulins,  Philippeaux,  etc. 

Boulanger  vient  très  souvent.  Rocher, 
idem,  et  toute  leur  suite,  Dubuisson  ne 
garde  pas  le  secret. 

Ronsin  a  des  espions  et  des  affidés  par- 
tout; il  en  a  même  au  Comité  de  sûreté 
générale,  car  un  nommé  Héron  vient  lui 
rapporter,  ou  lui  fait  savoir  tout  ce  que  l'on 
dit  contre  lui  au  Comité.  Ce  Héron  est  l'ami 
de  Daubigny  et  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  dont  l'infidélité  et  l'indiscrétion 
peuvent  être  nuisibles  à  la  chose  publique. 

Une  note  au  bas  de  ce  rapport  observe  qu'il 

faudrait  envoyer  un  officier  de  Police  pour 

vérifier  ces  faits,  ou  plutôt  qu'il  faudrait 

avoir  un  ou  deux  moutons  dans  chaque 

maison  d'arrêt. 

Sans  date. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  W  78. 

230o.  —  Lettre  de  Charles  Jaubert,  dé- 
tenu à  Saint-Lazare,  au  citoyen  «  Fouquet- 
Tinville  »,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  estimant  qu'il  est  de  la 
plushaute  importance  de  faire  déposer  dans 
l'affaire  de  Ronsin  les  citoyens  Mollin,  Sey- 
mandi.  Robinet,  détenus  à  Saint-Lazare, 
et  surtout  le  citoyen  Bonhomme,  détenu 
à  Sainte-Pélagie,  qui  pourront  confirmer 
les  faits  dont  il  a  déposé,  priant  instam- 
ment Fouquier-Tinville,  pour  aider  sa  dé- 
position publique,  de  lui  faire  remettre  un 
extrait  de  sa  déposition  secrète,  afin  d'ai- 
der sa  mémoire. 

Sans  date 

Original  signé,  A.  N.,  W  76,  n°  12. 

3.  Vincent  (François -Nicolas),  secré- 
taire général  du  département  de  la 
Guerre. 

2306.  —  Dénonciation  adressée  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  par  Félix,  adjoint 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (VINCENT) 


827 


du  ministre  de  la  guerre,  contre  le  citoyen 
Vincent,  employé  jusqu'au  l*""  mars  dans 
les  bureaux  de  la  6«  division  de  la  Guerre, 
qui,  le  matin  même,  a  pénétré  dans  le 
bureau  ofi  il  travaillait  et  y  a  enlevé  quan- 
tité de  papiers,  et,  en  présence  d'une  sous- 
traction aussi  considérable  faite  aussi  har- 
diment, demandant  qu'il  soit  procédé 
inopinément  à  une  visite  des  papiers  dudit 
citoyen  Vincent,  à  l'effet  de  s'assurer  si 
aucun  papier  important  n'a  été  pris. 

2  mars  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4775*8. 

2307.  —  Lettre  de  Dupont,  employé  des 
bureaux  de  la  Guerre,  demeurant  Fau- 
bourg Poissonnière,  «  à  un  brave  répu- 
blicain »,  déclarant  que  les  bureaux  de  la 
Guerre  ont  fait  plus  de  mal  à  la  Révolu- 
tion que  tous  les  fédéralistes,  que  Vincent, 
secrétaire  intime  de  Bouchotte,  ministre 
de  la  guerre,  a  fait  de  ces  bureaux  des 
sociétés  anticiviques,  où  régnent  l'imper- 
tinence, la  dureté,  l'ignorance  la  plus  mar- 
quée, que  ce  Vincent  a  voulu  se  mêler  de 
les  organiser  ;  il  est  dépeint  comme  un 
jeune  homme  ennemi  du  travail,  à  la  tête 
exaltée,  qui  prétend  avoir  servi  son  pays, 
quand  il  a  dit  ou  fait  du  mal  dans  sa  jour- 
née, dénonçant  de  tous  les  côtés  pour  se 
faire  une  réputation  qu'il  est  indigne 
d'avoir,  enfin  un  écolier  en  patriotisme.  Il 
est  le  gendre  de  Deshayes,  concierge  de 
Rambouillet,  il  a  placé  son  beau-frère  dans 
les  bureaux  de  la  Guerre,  puis  dans  ceux 
du  ministre  des  affaires  étrangères.  Ce 
Vincent  a  employé  des  fonds  énormes  pour 
les  dépenses  de  la  Guerre,  notamment  en 
aménagements  de  bâtiments,  il  faut  l'aveu- 
glement du  ministi'e  et  de  ses  agents  pour 
souffrir  de  pareils  abus.  Le  même  Vincent 
est  convaincu  d'avoir  reçu  8  sols  par  paire 
de  souliers,  soit  20,000  livres,  en  donnant 
ce  marché  à  l'un  de  ses  amis,  tout  Paris 
connaît  le  maquignonage  qu'il  a  fait  à  ce 
sujet. 

27  frimaire  an  II. 
Original    signé,    A.    N.,    W    78. 

2308.  —  Procès-verbal  d'arrestation  du 
citoyen  Vincent,  secrétaire  général  du  dé- 
partement de  la  Guerre,  par  Antoine- 
Pierre-Marie   Pasté,    secrétaire    dans   les 


bureaux  du  Comité  de  sûreté  générale,  en 
vertu  d'un  arrêté  dudit  Comité,  et  de 
transport  de  Louis-François  Beffara,  com- 
missaire de  police  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  en  la  maison  de  la  Guerre,  rue 
Grange -Batelière,  dans  un  appartement 
au  2*  étage,  occupé  par  François-Nicolas 
Vincent,  à  l'effet  d'apposer  les  scellés,  re- 
cherche de  tous  les  papiers,  qui  ont  été 
renfermés  dans  cinq  cartons,  et  remise  aux 
bureaux  du  ministre  de  six  liasses  d'ordres 
du  ministre  aux  divisions  de  son  minis- 
tère, papiers  qui  n'ont  aucun  rapport  per- 
sonnel audit  Vincent,  mais  concernent  ses 
fonctions  de  secrétaire  général. 

27  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Beffara,  A.  N.,  F"'  4775*^. 

2309.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Nicolas  Cohcndet,  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, à  l'hôtel  Cromot,  rue  Cadet,  occupé 
par  le  citoyen  Vincent,  secrétaire  général 
du  département  de  la  Guerre,  à  l'effet  d'y 
apposer  les  scellés,  par  ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  et  déclaration  du  ci- 
toyen Claude  Gratieux,  portier  de  l'admi- 
nistration des  Transports  militaires,  tenant 
ses  bureaux  dansladite  maison,  faisantcon- 
naîtreque  Vincent  et  son  épouse  avaientoc- 
cupé  deux  petites  chambres  au  3° étage,  au 
commencement  du  mois  de  mai  der- 
nier, durant  15  jours,  que  Vincent  en  était 
sorti  pour  aller  demeurer  à  la  maison  de 
la  Guerre,  au-dessus  du  ministre,  et  qu'ac- 
tuellement ce  logement  était  habité  par  le 
citoyen  Longuet,  inspecteur  des  chevaux 
de  l'administration  des  Transports  mili- 
taires, qui  allait  le  céder  au  citoyen  Hervé, 
caissier  de  ladite  administration. 

29  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F"?  4775*^. 

2310.  —  Déclaration  anonyme  portant 
qu'on  ne  dit  rien  de  nouveau  du  secré- 
taire Vincent  que  ce  qui  a  été  démontré  à 
la  séance  des  Jacobins  par  le  citoyen  Du- 
fourny,  savoir,  qu'il  avait  cherché  à  dis- 
soudre le  Département  et  la  Municipalité, 
qu'il  avait  fait  arrêter  arbitrairement  par 
le  Comité  de  sa  section  un  citoyen  d'une 
autre  section,  et  qu'il  exerçait  un  pouvoir 


528  CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


absolu  sur  l'esprit  du  ministre  Bouchotte, 
à  l'effet  d'en  disposer  à  son  gré.  L'on  pré- 
sume qu'il  a  eu  des  intelligences  avec  le 
colonel Darcy  (du  108eréginient),etron  sait 
qu'iladîné  ilyaenvironlSjoursàl'hôtel  de 
Mathan,  rue  des  Capucines,  avec  plusieurs 
commissaires  ordonnateurs  et  le  ministre 
Pouchotte;  ledit  colonel  est  signalé  comme 
absent  de  son  régiment  depuis  plus  d'un  an 
et  dénoncé  comme  suspect  le  7  nivôse,  de 
plus  comme  ayant  chez  lui  les  registres  des 
notes  secrètes  des  officiers  principaux  de 
l'armée,  qui  ne  pouvaient  lui  avoir  été 
communiqués  que  par  quelques  commis 
infidèles  du  ministère  pour  en  faire  un 
mauvais  usage. 

(Sans  date.) 
Minute  sans  signature,  A.  N.,  W  78. 

2311.  —  Lettre  de  Vincent  Formaleony, 
détenu  sans  explication  à  la  Force,  au  ci- 
toyen «  Fouquet-Tinville  »,  accusateur  pu- 
blic, déclarant  qu'il  a  connaissance  d'un 
dépôt  très  considérable  d'effets  précieux  et 
d'argent,  appartenant  à  la  nation,  qu'en  sa 
qualité  de  vrai  républicain,  il  se  fait  un 
devoir  de  signaler,  afin  de  déjouer  des 
projets  aristocratiques  de  contre-révolu- 
tionnaires, attestant  qu'il  est  un  patriote 
à  toute  épreuve,  mais  ayant  le  désavantage 
d'être  né  hors  de  France  (à  Venise),  il  a 
été  arrêté  comme  étranger,  quoique  sa  pa- 
trie ne  soit  pas  en  guerre  avec  la  Républi- 
que, ajoutant  que  l'on  peut  voir  par  VEloge 
de  Marat  ce  qu'il  pense  et  ce  qu'il  est,  qu'il 
endure  tout  pour  la  chose  publique  et 
que  le  républicanisme  est  inné  chez  lui, 
priant  Fouquier-Tinville  de  prendre  pour 
recevoir  sa  déclaration  les  ménagements 
qu'exigent  sa  faible  santé  et  sa  complexion 
délicate. 

4  nivôse  an  II. 

Autographe,  A.  iV.,  W  78. 

V.  une  lettre  du  même  Vincent  avec  cet 
Eloge  de  Marat,  en  date  du  23  frimaire  an  II, 
t.  IX  de  notre  Répertoire,  n°  873. 

2312.  —  Attestation  de  Marat-Guédon, 
ci-devant  sous-chef  des  bureaux  de  la 
Guerre,  demeurant  impasse  Sourdis,  rue 
des  Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois,  por- 
tant qu'ayant  un  jour  conversé  avec  le  ci- 
toyen Boutibonne,  l'un  des  employés  de 
la  5«  division,  à  laquelle  il  appartenait,  au 


sujet  du  citoyen  Vincent,  secrétaire  général 
du  département  de  la  Guerre,  ledit  Bouti- 
bonne lui  dit  être  en  mesure  de  prouver 
que  Vincent  avait  fait  passer  un  marché 
de  fournitures  pour  la  République  et  qu'il 
avait  reçu  40,000  livres  de  pot-de-vin  de 
celui  à  qui  le  marché  avait  été  passé,  certi- 
fiant en  outre  que  le  citoyen  Boutibonne 
lui  avait  confié  qu'il  était  en  butte  à  la 
persécution  la  plus  atroce  de  la  part  de 
Vincent,  et  déclarant  avoir  appris  depuis  que 
Boutibonne  était  emprisonné  à  la  Force. 

20  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.N.,W7S. 

2313.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  l'Homme -Armé, 
convaincue  du  patriotisme  et  des  principes 
révolutionnaires  des  citoyens  Vincent  et 
Ronsin,  de  leur  dévouement  à  la  cause  du 
peuple  et  des  constants  efforts  qu'ils  n'ont 
cessé  de  faire  pour  déjouer  les  trames  per- 
fides ainsi  que  les  intrigues  criminelles  et 
fédéralistes  des  conspirateurs,  arrêtant  la 
nomination  de  six  commissaires  (Leroux, 
Naury,  Guyard,  Richebraques,  Cazenave  et 
Chalandon),  chargés  de  se  rendre  tant  au  Co- 
mité de  sûreté  générale  qu'à  la  Convention 
nationale,  pour  obtenir  que  les  citoyens 
Vincent  et  Ronsin  soient  jugés  ou  mis  en 
liberté,  en  exprimant  le  vœu  que  ces  pa- 
triotes triomphent  de  la  calomnie  et  des 
injustices,  s'ils  sont  opprimés,  ou  qu'ils 
soient  punis,  s'ils  sont  coupables. 

5  pluviôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  F^  4775*8. 

2314.  —  Pétition  de  Vincent,  électeur, 
secrétaire  général  du  département  de  la 
Guerre,  détenu  depuis  40  jours  à  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg,  à  la  Convention 
nationale,  se  plaignant  de  n'avoir  pas  été 
entendu  et  d'être  victime  de  délateurs 
éhontés,  tels  que  Fabre  d'Eglantine,  Phi- 
lippeaux  et  Bourdon,  déclarant  que  tous 
les  patriotes  auraient  à  frémir  si  le  peuple 
et  la  Convention  n'ouvraient  bientôt  les 
yeux  sur  les  sourdes  menées  qui  se  tra- 
ment depuis  quelque  temps  avec  une  in- 
croyable perversité  pour  perdre  les  meil- 
leurs citoyens,  et  en  invoquant  l'article  31 
de  la  Déclaration  des  Droits  de  l'Homme, 


ARRESTATION  DKS  HÉBERTISTES  (VINCENT) 


b20 


qui  porte  que  les  délits  des  mandataires  du 
peuple  et  de  ses  agents  ne  doivent  jamais 
rester  impunis,  demandant  h  êlre  entendu 
et  jugé  avec  eux. 

6  pluviôse  an  IL 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4775*8. 

2315.  —  Lettre  adressée  de  la  maison 
d'arrêt  du  Luxembourg  par  Vincent  au  re- 
présentant du  peuple  Vadier,  déclarant 
que  pour  avoir  servi  et  défendu  de  toute 
son  ame  la  cause  populaire  depuis  les  pre- 
miers jours  de  la  Révolution,  il  est  op- 
primé aujourd'hui  avec  la  même  fureur 
(lue  sous  le  règne  du  tyran  et  de  ses  com- 
plices, et  que,  quoi  qu'il  ait  pu  sorlir  des 
cachots  de  la  Conciergerie,  il  n'a  cepen- 
dant encore  pu  se  débarrasser  des  poisons 
do  la  calomnie,  en  conséquence  le  priant 
de  faire  en  sorte  que  la  justice  nationale 
prononce  entre  ses  accusateurs  et  lui,  et 
de  donner  lecture  de  sa  lettre  à  la  Conven- 
tion nationale. 

6  pluviôse  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F"?  4775*^ 

231G.  —  Arrêté  de  la  Société  populaire 
des  Arcis,  convaincue  que,  depuis  le  mois 
de  juillet  1789,  Vincent  et  Ronsin  n'ont 
cessé  un  instant  de  suivre  la  route  que  la 
Révolution  a  tracée  républicaine,  convain- 
cue aussi  que  tout  patriote  doit  être  rigou- 
reusement observateur  de  la  loi  et  faire 
avec  plaisir  le  sacrifice  de  sa  liberté,  lors- 
que la  chose  publique  semble  l'exiger,  dé- 
clarant à  l'unanimité  qu'elle  verrait  avec 
plaisir  Vincent  et  Ronsin  sorlir  triom- 
phants de  l'inculpation  sous  laquelle  ils 
gémissent  depuis  quelque  lemps,  et  qu'à 
l'effet  de  hâter  ce  moment,  elle  fera  toutes 
les  démarches  nécessaires  pour  solliciter 
un  prompt  jugement,  et  que  le  présent 
arrêté  sera  envoyé  à  Vincent  et  à  Ronsin. 

6  pluviôse  an  IL 
Extrait  du  registre  des  délibérations,  A.  iV., 
F''  4716  (doss.  Garnerin). 

2317.  —  Pétition  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  unie  à  celles  du  Bonnet- 
Rouge,  de  l'Unité  et  de  Marat,  à  la  Con- 
vention nationale,  dénonçant  le  système 
d'oppression  exercé  contre  Vincent,  ce 
T,  X. 


zélé  patriote,  qui  fut  toujours  l'un  des  pre- 
miers à  donner  l'éveil  et  à  appeler  l'atten- 
tion sur  les  projets  liberticides  que  les 
restes  impurs  des  Brissotins  et  des  contre- 
révolutionnaires  veulent  renouveler  pour 
le  malheur  de  la  République,  témoi- 
gnant leurs  inquiétudes  de  ce  que  l'un  des 
fidèles  compagnons  de  la  Révolution  soit 
confondu  dans  les  f(3rs  avec  les  méprisa- 
bles esclaves  qu'il  a  contribué  à  vaincre, 
et  demandant  que  Vincent,  Ronsin  et  Gha- 
vessey  soient  renvoyés  devant  le  Tribunal 
révolutionnaire  pour  être  jugés,  s'ils  sont 
coupables,  ou  puissent  confondre  leurs 
lâches  calomniateurs. 

12  pluviôse  au  IL 

Original,  avec  3  pages  de  signatures,  A.  iV., 
F7  4775^8. 

Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale,  le 
12  pluviôse,  l'an  2  de  la  République.  Signe  : 
Bouquier. 

2318.  —  Délibération  du  Club  des  Cor- 
deliers,  portant  que  les  commissaires  de 
la  Société,  chargés  d'obtenir  l'expédition 
du  décret  relatif  à  la  mise  en  liberté  de 
Vincent  et  Ronsin,  ont  rendu  compte  des 
démarches  inutiles  qu'ils  ont  faites  à  cet 
égard,  et  nommant  une  députation  qui 
devra  se  rendre  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale pour  demander  l'élargissement  de  ces 
patriotes  et  prendre  des  informations  sur 
les  causes  du  relard. 

14  pluviôse  an  II. 

Extrait  conforme,  signé  de  Momoro,  prési- 
dent, et  Chenaux,  secrétaire,  A.  iY.,  F^  44 75*^. 

2319.  —  Autorisation  du  Comité  de  sû- 
reté générale  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  Mutins- Scevola  de  pro- 
céder sans  délai  à  la  levée  des  scellés  ap- 
posés chez  le  citoyen  Vincent,  secrétaire 
général  de  l'administration  de  la  Guerre, 
mis  en  liberté  par  décret  de  la  Convention 
nationale,  et  d'apporter  les  papiers  sus- 
pects, s'il  s'en  trouve,  au  Comité. 

15  pluviôse  an  IL 

Original,  signé  de  Dubarran,  Jagot,  Louis,  du 
Bas-Rhin,  Gulïroj  et  Vadier,  A.  N.,  F'  4775^». 

2320.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph  Faure,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire,   et   de   Louis-François  Beffara, 

34 


Ji30 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


commissaire  de  police  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  sur  la  réquisition  de  Fran- 
çois-Nicolas Vincent,  électeur  de  la  sec- 
tion du  Théâtre-Français  et  secrétaire  gé- 
néral de  la  Guerre,  demeurant  en  la  mai- 
son de  la  Guerre,  rue  Grange-Batelière, 
section  du  Mont-Blanc,  pour  l'exécution 
de  l'ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
à  l'effet  de  procéder  à  la  levée  des  scellés 
apposés,  le  27  frimaire,  chez  ledit  Vincent, 
mis  en  liberté  par  décret  de  la  Convention 
nationale,  reconnaissance  et  levée  des  scel- 
lés en  présence  dudit  Vincent,  perquisi- 
tion dans  ses  cartons,  où  il  ne  s'est  trouvé 
aucuns  papiers  suspects,  mais  au  contraire 
la  majeure  partie  de  ces  papiers  prouvent 
le   patriotisme  et   le   civisme    du   citoj^en 

Vincent. 

17  pluviôse  an  IL 
Original,  signé  de  Faure,  Beffara  et  Vincent, 

A.N,,  F"?  4775*8. 

2321.  —  Déclaration  du  général  Vezu, 
au  sujet  de  Vincent  et  de  Ronsin,  dont  on 
fait  grand  bruit,  et  qui  créent  une  lutte 
continuelle  entre  deux  partis,  donnant  les 
renseignements  à  sa  connaissance  sur  leur 
conduite,  disant  au  sujet  de  Vincent  qu'il 
ne  le  connaît  pas  particulièrement,  mais 
que  le  Département  de  la  Guerre  fonc- 
tionne on  ne  peut  plus  mal,  et  qu'il  faut 
l'attribuer  aux  chefs  de  l'entourage  du  mi- 
nistre, qui  est  honnête  homme  et  bon  pa- 
triote. En  ce  qui  concerne  Ronsin,  tantôt 
commissaire  des  guerres  et  successivement 
général,  mais  sûrement  intrigant  et  ambi- 
tieux, il  remplaça  Malar  en  qualité  de  com- 
missaire en  chef  en  Belgique,  et  eut  pour 
second  Lambert;  ces  deux  individus,  dépo- 
sitaires de  tous  les  effets  renfermés  dans 
les  magasins  de  la  République,  aimèrent 
mieux  les  laisser  prendre  aux  ennemis  que 
de  les  donner  aux  soldats  de  la  patrie,  qui 
passèrent  l'hiver  le  plus  dur,  au  bivouac  et 
dans  les  bois,  sans  habillements  et  sans 
souliers,  ce  qui  causa  de  grandes  maladies 
et  une  désertion  considérable,  qui  rédui- 
sit l'armée  chargée  de  garder  la  Roer  de 
30,000  hommes  à  10,000,  source  de  tous 
les  malheurs  survenus  en  Belgique,  et  lors- 
qu'il fallut  battre  en  retraite,  on  apprit 
avec  indignation  que  les  magasins  de 
Bruxelles  et  de  Liège  étaient  remplis  d'ef- 


fets et  de  draps,  notamment  qu'à  Liège  il 
y  avait  une  église  pleine  de  souliers  et  de 
bottes,  avec  80,000  aunes  de  draps,  quantité 
de  capotes  et  autres  habillements;  malgré 
tout  cela,  ces  deux  hommes  ont  conservé 
leurs  places  et  trouvent  tant  de  défenseurs 
et  de  protecteurs.  Les  mêmes  faits  h  la 
charge  du  commissaire  Drolenvaux  sont 
cités  par  le  général  Vezu,  qui  fut  révolté 
de  voir  que  les  magasins  regorgeaient  de 
vêtements,  tandis  que  les  malheureux  sol- 
dats mouraient  de  froid  dans  les  champs, 
le  général  s'en  plaignit  au  représentant 
Prieur,  de  la  Côte-d'Or,  qui  lui  reprocha 
de  ne  pas  avoir  fait  arrêter  ce  commis- 
saire, auquel  Prieur  le  général  Vezu  ré- 
pondit qu'il  le  croyait  protégé  de  Bouchotte 
et  qu'on  aurait  pu  croire  à  une  animosité 
personnelle  de  sa  part. 

20  pluviôse  an  IL 
Original  signé,  A .  iV. ,  W  78. 

2322.  —  Pétition  du  Club  des  Cordeliers 
à  la  Convention  nationale  en  faveur  de 
Vincent  et  de  Ronsin,  détenus  depuis  50 
jours,  rappelant  la  maxime  sacrée  :  Il  y  a 
oppression  conlrc  le  corps  social,  lorsqu'un 
seul  de  ses  membres  est  opprimé,  et  deman- 
dant le  renvoi  au  Tribunal  révolutionnaire 
de  Vincent,  de  Ronsin  et  de  tous  les  pa- 
triotes que  l'on  a  pris  à  tâche  de  persé- 
cuter, pour  être  jugés  et  pour  que  leurs 
odieux  persécuteurs  périssent  sous  le  glaive 
qu'ils  avaient  voulu  faire  lever  pour  frap- 
per des  têtes  innocentes. 

(29  pluviôse  an  II.)  ^ 

Original,  portant,  entr'autres  signatures,  celles 
de  Momoro  et  de  Chenaux,  président  et  secrétaire 
du  Club  des  Cordeliers,  A.  iV.,  F'  4775*8. 
Renvoyé  au  Comité  de  sûreté  générale. 

2323.  —  Déclaration  de  Marie-Emelie 
Hustache,  femme  Roy,  âgée  de  35  ans,  de- 
meurant rue  de  Babylone,  n»  700,  reçue 
par  Jean  Ardouiu,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  portant  qu'il  y  a 
environ  4  ou  5  jours,  la  citoyenne  Marie- 
Anne  Lange,  femme  Peugot,  sa  sœur,  de- 
meurant rue  de  Vaugirard,  n"  1515,  lui  a 
dit  que  le  citoyen  Vincent,  premier  secré- 
taire du  ministre  de  la  guerre,  étant  parti 
à  la  campagne,  à  15  lieues  de  Paris,  chez 
un  de  ses  cousins,  que  ledit  jour,  voulant 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (VINCENT) 


53i 


mettre  un  paquet  du  citoyen  Vincent  au 
coche,  elle  constataque  la  voiture  était  rem- 
plie d'objets  accaparés,  que  le  19  du  présent 
mois,  se  trouvant  chez  la  citoyenne  Hébert, 
belle-mère  du  citoyen  Vincent,  demeurant 
au  coin  du  boulevard,  section  deMutius-Sce- 
vola,  elle  vit  dans  la  cour  une  voiture  cou- 
verte de  boue  et  on  lui  dit  que  c'était  celle 
du  citoyen  Vincent  qui  était  de  retour. 

21  ventôse  an  II  (11  heures  du  malin). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 


2324. 


Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 


tk 


rie,  décerné  par  Antoine-Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  vertu  du  décret  de  la 
Convention  de  ce  jour,  contre  le  citoyen 
Vincent,  secrétaire  général  de  la  Guerre, 
comme  prévenu  de  complicité  avec  d'au- 
tres d'avoir  provoqué  l'anéantissement  de 
la  représentation  nationale  et  d'avoir  cons- 
piré contre  la  liberté  du  peuple  français, 
portant  au  verso  un  certificat  des  citoyens 
Degault  et  Dupré,  commissaires  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc,  attestant  que  Bouin, 
gendarme  des  tribunaux,  a  fait  un  service 
continu,  de  2  heures  du  matin  à  10  heures 
du  soir,  chez  le  citoyen  Vincent,  secré- 
taire du  ministre  de  la  guerre. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n"  15. 

232b.  —  Lettre  de  Bouchotte,  ministre 
de  la  guerre,  au  citoyen  Vincent,  secré- 
taire général  de  la  Guerre,  déclarant  qu'il 
a  toujours  cru  à  son  patriotisme  et  à  sa 
probité,  que  s'il  avait  pensé  différemment, 
il  ne  l'aurait  pas  gardé  dans  l'administra- 
tion de  la  Guerre,  que  le  seul  reproche 
qu'on  puisse  lui  faire, c'est  de  ne  pas  met- 
tre dans  sa  conduite  la  mesure  de  sagesse 
nécessaire,  en  conséquence  des  patriotes 
ont  pensé  qu'un  autre  emploi  que  celui  de 
secrétaire  général  du  Département  de  la 
Guerre  lui  conviendrait  mieux,  l'emploi  de 
secrétaire  général  n'étant  créé  par  aucune 
loi  et  n'existant  que  par  une  simple  or- 
ganisation des  bureaux,  réglée  par  le  mi- 
nistre, il  ne  peut  en  résulter  aucune  gêne 
pour  lui  en  le  quittant,  mais,  comme  il  est 
avantageux  à  la  République  d'être  servi 
par  de  bons  patriotes,  le  priant  de  lui 


indiquer  ce  qui  serait  analogue  à  ses  con- 
naissances dans  les  emplois  dépendant  de 
la  Guerre,  et  assurant  qu'il  s'emploiera 
volontiers  pour  lui  en  procurer  un,  afin 
que  son  patriotisme  ne  reste  pas  inactif. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A,  iV.,  W  78. 

2326.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  instruit 
que  le  citoyen  Vincent,  adjoint  du  minis- 
tre de  la  guerre,  avait  été  mis  en  arresta- 
tion par  un  mandat  d'arrêt  de  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  char^ 
géant  deux  de  ses  membres,  les  citoyens 
Dupré  et  Degault,  de  se  transporter  au 
domicile  dudit  Vincent  pour  y  faire  per»- 
quisition  et  apposer  les  scellés,  si  besoin 
est,  sur  les  papiers  qui  paraîtront  sus- 
pects, et  procès-verbal  du  transport  des- 
dits Dupré  et  Degault  au  domicile  dudit 
Vincent,  maison  de  la  Guerre,  oii  la  ci- 
toyenne Anne-Philippe  Hébert,  femme 
Vincent,  a  mis  à  leur  disposition  tous  les 
papiers  qui,  après  examen,  ont  été  mis 
sous  scellés  dans  une  armoire  de  la  garde- 
robe,  les  membres  du  Comité  ayant  em- 
porté une  paire  de  pistolets  d'arçon,  une 
autre  paire  de  moyenne  grandeur,  ainsi 
qu'une  carabine  et  un  sabre,  et  laissé  un 
fusil  à  deux  coups  et  un  autre  de  muni- 
tion, soi-disant  pour  servir  de  modèle. 

24  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F^  4775*». 

2327.  —  Déclaration  de  Jean  Langlois, 
âgé  de  27  ans,  demeurant  cour  de  la  ci- 
devant  abbaye  de  Saint-Germain,  n°  1102, 
reçue  par  Charles  Bravet,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il 
est  à  sa  connaissance  que  Vincent,  peu  de 
jours  après  sa  sortie  de  prison,  vint  à 
l'assemblée  de  la  section  de  l'Unité,  qu'il 
y  déclama  fortement  contre  deux  patriotes 
bien  avérés,  qui  se  battent  aux  fron- 
tières depuis  1792,  savoir,  Vincent,  capi- 
taine de  la  compagnie  franche  des  chas- 
seurs, et  Aubert,  capitaine  d'une  compa-^ 
gnie  de  volontaires,  tous  deux  de  la  sec- 
tion de  l'Unité,  qu'il  fit  même  prendre  un 
arrêté  pour  demander  leur  destitution  au 
ministre  de  la  guerre,  qu'à  l'assemblée  de 


5.^2  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ladite  seclion  du  25  du  présent  mois,  le 
nommé  Bereytcr,  ci-devant  noble  et  ban- 
queroutier, protesta  fortement  contre  l'ar- 
restation de  Vincent,  Hébert,  Ronsin  et 
autres,  en  disant  qu'il  ne  fallait  pas  croire 
à  des  dénonciations  contre  des  patriotes 
de  ce  genre,  et  comme  le  déclarant  était 
un  peu  éloigné,  il  ne  put  entendre  la  suite 
du  débat,  à  cause  du  murmure  qui  s'éleva, 
mais  que  plusieurs  citoyens  dirent  dans  le 
même  instant  que  ledit  Bereyter  avait  dé- 
claré que  quand  même  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire les  condamnerait,  il  les  croirait 
encore  innocents;  ajoute  le  déclarant  que 
Lacroix,  demeurant  dans  la  section,  est 
convenu  d'avoir  donné  un  passeport  et 
laissez-passer  à  du  Chatelet  et  qu'il  est 
reconnu  dans  toute  la  section  pour  un  in- 
trigant. 

26  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  JV.,  W  78. 

2328.  —  Déclaration  de  Georges  Martin, 
âgé  de  29  ans,  limonadier  à  Paris,  rue  de 
Seine,  n»  1066,  reçue  par  Pierre-Noël  Sub- 
leyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, faisant  connaître  qu'ayant  été 
employé  en  qualité  de  commis  au  bureau 
de  la  Guerre,  d'abord  sous  le  ministère  de 
Pache  en  1792,  dent  il  est  sorti  au  mois 
d'août  1793  par  l'intrigue  de  Vincent  et  de 
l'aristocratie,  il  a  eu  lieu  de  remarquer  que 
ce  Vincent  poursuivait  avec  acharnement 
les  vrais  patriotes,  pour  protéger  les  intri- 
gants et  royalistes,  qu'il  peut  donner  pour 
preuve  de  ces  faits  que  le  citoyen  Mou- 
tonnier, l'un  des  canonniers  de  la  section 
du  Luxembourg,  patriote  de  1789,  ainsi 
que  lui,  ont  été  renvoyés  arbitrairement 
des  bureaux  par  les  ordres  de  Vincent, 
que  lui  déclarant,  quelque  temps  après  le 
pillage  des  épiciers  sous  prétexte  de  sucre, 
étant  alors  membre  des  Cordeliers,  y  en- 
tendit présenter  la  motion  de  s'insurger  et 
de  fermer  les  barrières,  ce  qu'il  vint  an- 
noncer à  la  section  de  l'Unité  qui  en  fut 
alarmée,  que  Champion  et  un  autre  mem- 
bre des  Cordeliers  se  transportèrent  à  la 
Commune  pour  faire  part  à  Hébert  de  ces 
faits  et  l'inviter  à  ordonner  la  fermeture  des 
barrières,  ce  qui  eut  lieu  quelques  instants 
après;  que  le  rapport  alors  présenté  par 


le  déclarant  aux  Cordeliers  donna  lieu  à  de 
vifs  reproches,  qu'on  le  blâma  d'avoir  été 
répandre  l'alarme  et,  sur  la  proposition  de 
Vincent,  Husson  et  Sandos,  qui  le  taxèrent 
de  faux  patriote,  il  fut  délibéré  aux  Cor- 
deliers qu'on  lui  retirerait  sa  carte,  ce  qui 
eut  lieu  et  ce  qui  l'a  fait  expulser  depuis 
des  bureaux  de  la  Guerre 

Que  Vincent  a  encore  pour  intime  ami 
un  nommé  Lacroix,  qui  a  été  accusé  et 
même  chassé  de  la  section  des  Cordeliers 
pour  avoir  intrigué  et  procuré  à  prix  d'ar- 
gent un  faux  certificat  de  résidence  au 
ci-devant  duc  du  Chatelet,  son  protecteur, 
que  ce  Lacroix  est  venu  depuis  se  réfu- 
gier dans  la  section  de  l'Unité,  où  il  n'est 
sorte  de  vexations  qu'il  n'ait  commises, 
en  professant  un  système  de  calomnie  et 
de  persécution  contre  tous  les  bons  ci- 
toyens de  la  section,  en  y  prêchant  publi- 
quement le  pillage,  le  meurtre  et  la  guerre 
civile  de  toutes  les  manières  possibles 
avec  cinq  à  six  autres  affidés,  ci-devant 
nobles,  banqueroutiers  étrangers  et  valets, 
d'abord  un  ci -devant  chevalier  de  Be- 
reyter qui  a  fait  plusieurs  banqueroutes, 
qui  prétend  être  bon  patriote  et  a  déclaré 
en  Assemblée  générale  qu'en  cette  qualité 
il  avait,  depuis  la  loi  contre  les  ci-devant, 
brûlé  chez  lui  ses  lettres  de  chevalier, 
qui  est  monté  à  la  tribune  à  l'etl'et  de  pro- 
poser pour  des  missions  délicates  des  gens 
entachés  de  «  coquinisme  »,  et  sur  les  ob- 
servations à  lui  faites,  qu'importe,  reprit-il, 
pourvu  qu'on  soit  patriote  ;  qu'il  lui  a  en- 
tendu dire,  il  y  a  environ  5  à  6  jours,  en 
Assemblée  générale  qu'un  second  31  mai 
n'était  pas  loin,  qu'aux  Cordeliers,  dans  la 
séance  du  24  présent  mois,  après  que  deux 
membresdesJacobins  eurent  rendu  compte 
de  ce  qui  s'y  était  passé  à  l'égard  de  Vin- 
cent, Ronsin,  Momoro  et  autres,  le  même 
Bereyter  monta  à  la  tribune  et  reprocha  à 
Brochet  d'avoir  jeté  du  louche  sur  trois 
bons  patriotes,  auxquels  on  n'avait  rien  à 
reprocher  et,  s'adressant  à  l'Assemblée, 
demanda  si  quelqu'un  avait  des  reproches 
à  faire  aux  trois  détenus  ; 

Qu'à  l'Assemblée  qui  a  eu  lieu  la  veille 
à  la  section  de  l'Unité,  il  avait  été  délibéré 
unanimement  de  se  jtrésenter  à  la  Con- 
vention pour  la  féliciter  d'avoir  découvert 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (VINCENT) 


;33 


une  conspiration  qui  tendait  à  détruire  la 
République,  lorsque  Bereyter  protesta  en 
disant  qu'il  ne  pouvait  croire  les  accusés 
coupables  et  qu'ils  sortiraient  peut-être 
blancs  comme  neige  ; 

Que  parmi  les  partisans  de  Vincent  dans 
la  section  se  trouvent  encore  Ballay  et 
Mathis,  membres  du  Comité  révolution- 
naire, le  premier,  qu'on  accuse  d'avoir 
reçu  d'Amelot  plusieurs  fiacres  chargés 
d'argent,  que  l'on  suppose  avoir  été  ex- 
portés en  Angleterre  par  l'intermédiaire  de 
sa  femme,  qui  pour  ce  fait,  dans  la  section, 
a  reçu  le  surnom  de  voyageuse  d'Angle- 
terre, observant  que  cet  homme,  ancien 
domestique,  est  devenu  depuis  2  ans  riche 
au  point  d'acheter  une  maison  de  30,000  li- 
vres, il  était,  comme  Lacroix,  Bereyter, 
Rousselin,  aussi  agent  du  ministre  de  la 
guerre,  ainsi  qu'un  nommé  Guérard,  agent 
du  Conseil  exécutif,  nommé  par  le  ministre 
de  la  guerre  grâce  à  la  protection  de  Vin- 
cent ;  que  Mathis  est  suspecté  d'avoir  été  as- 
socié avec  Ballay  pour  le  môme  commerce 
d'argent,  qu'il  existe  une  liaison  intime 
entre  les  susnommés  Lacroix,  qui  loge 
chez  Ballay,  le  commandant  du  bataillon 
de  la  section,  ancien  musicien  de  la  Reine, 
et  Lalande,  commissaire  de  police,  fort  mal 
noté  dans  l'opinion  publique,  et  il  est  à 
remarquer  que,  depuis  l'arrestation  de 
Vincent  et  autres,  on  les  voit  souvent  en- 
semble et  se  faire  des  visites,  paraissant 
fort  intrigués  ; 

Que  lorsqu'il  fut  question  de  nommer 
dans  les  sections  les  Comités  révolution- 
naires, Vincent  les  parcourut  toutes  et  dé- 
signa lui-même  plusieurs  des  citoyens  qui 
en  ont  été  membres  et  avec  lesquels  il  a 
conservé  des  relations,  le  déclarant  a  pensé 
cjue  toutes  ces  manœuvres  n'avaient  d'au- 
tre but  que  de  se  faire  un  parti,  de  cor- 
rompre l'opinion  publique  et  de  réaliser 
ses  projets  de  domination;  que  c'est  Vin- 
cent qui  a  fait  nommer  commandant  de  la 
cavalerie  de  l'armée  révolutionnaire  le 
nommé  Mazuel,  qui  a  subi  un  jugement 
de  la  police  correctionnelle  de  Montpel- 
lier, ainsi  que  Camboulas,  dénoncé  à  la 
Convention  nationale;  que  L'Espagnol, 
chef  du  bureau  des  routes,  son  ami,  lui  a 
dit  que  hier, ce  MazAiel  s'étant  présenté  à 


son  bureau  pour  avoir  une  route  pour  Beau- 
vais  et  l'étape  d'officier,  il  lui  fut  observé 
que  l'étape  était  la  même  pour  l'officier 
commepourle  soldat,  Mazuelréponditalors 
pow  15  6.  de  francs  que  la  Nation  me  fait 
par  jour,  je  pourrais  bien  mettre  mon  sabre 
dans  mon  armoire  ;  qu'il  est  bien  constaté 
que  depuis  que  Vincent  est  dans  les  bu- 
reaux de  la  Guerre,  il  a  placé  au  moins 
15,000  personnes,  la  plupart  étrangers  et 
gens  sans  aveu. 

26  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2329.  —  Déclaration  de  Louis  Legendre, 
âgé  de  39  ans,  natif  de  Versailles,  demeu- 
rant à  Paris,  rue  de  Beaune,  n"  G30,  dé- 
puté à  la  Convention  nationale,  reçue  par 
René-François  Dumas,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  relatant  les  faits 
suivants  : 

A  la  sortie  de  prison  de  Ronsin,  celui-ci 
ayant  parlé  à  Legendre  de  la  conduite  de 
Vincent,  lui  avait  dit  qu'il  serait  néces- 
saire de  laver  la  tête  à  cet  étourdi,  que 
Legendre  était  seul  capable  de  le  rame- 
ner de  ses  erreurs.  Il  y  a  environ  un  mois, 
Legendre  s'étant  trouvé  à  dîner  chez 
Pache,  maire  de  Paris,  avec  Vincent,  Ron- 
sin, Boulanger,  un  ancien  commandant 
du  bataillon  de  la  section  de  Grenelle,  Au- 
douin,  adjoint  du  ministre  de  la  guerre, 
un  officier  municipal  du  10  août,  Ranriot, 
commandant  de  la  garde  nationale,  Monin, 
un  de  ses  aides  de  camp,  le  citoyen  Vin- 
cent apercevant  Legendre,  vint  à  lui,  l'em- 
brassa en  lui  disant  :  Je  f  embrasse  pour  le 
passé  et  non  pour  le  présent,  car  je  ne  te 
reconnais  2)as  comme  ce  Legendre,  si  éner- 
gique depuis  1789  jusqu'en  1792,  à  quoi  le 
citoyen  Legendre  répondit  qu'il  était  très 
possible  cju'un  fol  tel  que  Vincent  prit  un 
homme  sage  pour  un  modéré.  A  table,  Pache 
plaça  Vincent  entre  lui  et  Legendre,  dans 
l'intention  où  il  était  que  Legendre  lavât 
un  peu  la  tête  à  Vincent,  le  regardant 
seulement  comme  un  étourdi.  Pendant 
le  dîner,  Vincent  prit  la  parole  et  de- 
manda au  citoyen  Legendre  s'il  avait,  dans 
le  cours  de  la  mission  qu'il  venait  de  rem- 
plir, porté  le  costume  des  représentants 
(lu   peuple,    Legendre   répondit   qu'il   ne 


534 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ne  le  portait  que  pour  se  présenter  aux 
autorités  constituées,  mais  que,  dans  les 
Sociétés  populaires,  avec  le  peuple,  il  se 
considérait  comme  un  simple  citoyen,  Vin- 
cent répliqua  que   ce  costume  était  une 
décoration  aristocratique,  de  laquelle  les 
représentants  se  servaient  pour  se  donner 
de  l'importance,  et  que  lui,  Vincent,  avant 
peu  de  jours,  habillerait  un  mannequin  en 
costume  de  représentant  du  peuple,  qu'il 
le  placerait  dans  les  Tuileries,  en  appelant 
le  peuple  autour,  et  qu'il  lui  dirait:  Voyez 
les  beaux  représentants  que  vous  avez,  ils 
vous  prêchent  la  simplicUé,  et  voilà  comme 
ils  s'harnachent   dans  les  départements  et 
aux  armées  pour  faire  craindre  les  sots  et 
pour  leur  en  imposer,  à  quoi  Leg^endre  ré- 
pondit :  Si  ta  mauvaise  tête  te  portait  à 
faire  une  pareille  sottise,  je  te  jetterais  sous 
ton  mannequin  et  te  brûlerais  avec  lui;  le 
citoyen  Pache  dit  alors  à  Vincent  :  Vous 
connaissez  les  principes  de  Legendrc,  écoutez 
ses  conseils  et  vous  ne  vous  en  trouverez  pas 
mal.  En  sortant  de  table,  Legendre  se  dis- 
posait à  faire  passer  Vincent  dans  la  salle 
àcôté  pour  lui  faire  quelques  remontrances 
en  particulier,   lorsqu'entrèrent  tous   les 
convives,  Legendre  prit  néanmoins  la  pa- 
role et  dit  à  Vincent  :  J'aime  à  croire  qu'il 
n'y  a  que  ta  tête  de  coupable  et  j'espère  que 
tous  ceux  qui  sont  ici  sont  patriotes,  ainsi  je 
me  permettrai  de  te  faire  des  reproches,  me 
regardant  comme  au  milieu  d'une  famille  de 
frères,  l'amitié  que  j'ai  eu  pour  toi  me  donne 
quelques  droits,  en  conséquence ,  je  te  déclare 
que  si  je  m'apercevais  que  tu  persistes  dans 
tes  étourderies,  je  te  couperais  les  bras  à 
coups   de  bâton.  Vincent  ne  répondit  que 
par  des  rires  sardoniques  et  Legendre  se 
trouva  fort  surpris  en  voyant  Ronsin  lui 
dire  :  Si  Vincent  était  autrement  qu'il  n'est, 
il  ne  vaudrait  rien  pour  la  circonstance,  car 
vous  avez  une  nouvelle  faction  dans  la  Con- 
vention, vous  la  chasserez  de  votre  sein,  ou 
vous  nous  en  ferez  raison.  Sur  ce,  l'officier 
municipal  du  10  août  prit  la  parole  et  dit 
à  Legendre  :  Puisque  tu  as  déclaré  que  par 
tempérament  tu  n'étais  pas  haineux,   d'où 
vient  que  tu  ne  te  réconcilies  point  avec  Hé- 
bert,1%  citoyen  Legendre  répliqua  qu'effec- 
tivement il  n'était  pas  haineux,  quil  était 
prêt  à  se  concilier  avec  les  ennemis  particu- 


liers qu'il  pouvait  avoir,  s'ils  voulaient  bien 
servir  leur  pays,  mais  qu'il  lui  était  démon- 
tré qu'Hébert  était  un  scélérat,  non  pas  pour 
l'avoir  dénoncé  aux  Jacobins,  mais  pour  avoir 
nié  tout  à  la  tribune  desdits  Jacobins  de  ce 
qu'il  avait  dit  contre  lui,  qu'il  regardait  un 
homme  qui  niait  ce  qu'il  avait  avancé  comme 
un  lâche,  et  de  plus  qu'il  ne  connaissait  point 
Hébert  pour  un  patriote,  mais  bien  comme 
un  intrigant,  et  que  si  la  contre-révolution 
s'était  faite  en  91,  ciue  tous  les  Legendre  de 
la  République  auraient  été  égorgés,  r^u'on 
n'aurait  pas  su  qu'il  existait  un  Hébert.  Le 
ministre  de  la  guerre,  qui  jusque  là  avait 
gardé  le  silence,  fit  observer  à  Legendre 
que  l'on  ne  pouvait  se  dissimuler  que  les 
journaux  du  citoyen  Hébert  avaient  rendu 
de  très  grands  services  dans  les  armées,  à 
quoi  Legendre  répondit  qu'il  ne  le  pensait 
pas  et  qu'il  avait  cru  s'apercevoir  que 
ces  hommes  désiraient  qu'il  prêchât  à  la 
Montagne  de  la  Convention  les  principes 
professés  par  eux  dans  les  Sociétés  po- 
pulaires, et  qu'il  leur  avait  déclaré  n'être 
point  leur  homme.  La  conversation  prit 
fin  là  dessus,  le  ministre  de  la  guerre 
passa  ims  le  cabinet  du  Maire  et  les  au- 
tres s'en  allèrent  aux  Jacobins,  Legendre 
crut  remarquer  qu'Audouin,  Boulanger  et 
l'ex-commandant  du  bataillon  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle  différaient  d'opinion  et 
avaient  manifesté  leur  sentiment  en  haus- 
sant les  épaules,  déclarant  qu'il  n'était  pas 
sans  inquiétude  sur  le  compte  du  com- 
mandant de  la  garde  nationale,  ayant 
constaté  par  divers  signes  une  grande  dis- 
simulation de  sa  part  et  de  celle  de  son 
aide  de  camp,  et  qu'Hanriot  fit  même  un 
signe  à  l'officier  municipal  du  10  août,  en 
lui  disant  tout  bas,  par  allusion  à  Legendre, 
cet  homme  ne  vaut  rien.  Legendre  entra 
ensuite  dans  le  cabinet  du  Maire,  qui  le 
félicita  du  langage  tenu  à  Vincent,  en  pré- 
sence de  Bouchotte,  auquel  Legendre  dit  : 
J'aime  à  croire  que  Vincent  n'est  qu'un 
étourdi,  c'est  à  vous  à  l'observer,  et  s'il  ne 
change  pas  de  conduite,  vous  devez  le  mettre 
à  la  porte  de  vos  bureaux,  ou  il  vous  compro- 
mettra. 

26  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Dumas,  Legendre,   A.-Q. 
Fouquier,  R.  Josse,  commis  greffier,  A .  N. , W  70 , 


ARRESTATION  DES  HÉBERTïSTES  (VINCENT) 


535 


2330.  —  DéclaraLion  de  Henry -David 
Margotin,  âgé  de  32  ans,  marchand  mer- 
cier, rue  des  Nonnains-d'Yères,  n°  14,  reçue 
par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  portant  qu'il  n'a 
aucune  connaissance  des  écrits  et  placards 
incendiaires  qui  ont  été  alfichés  dans  les 
rues  de  Paris,  que  lorsque  Vincent  a  été 
élargi  par  décret  de  la  Convention,  il  s'est 
trouvé,  ce  jour- là,  à  la  Société  des  Corde- 
liers,  qui  était  présidée  par  Momoro,  à  ce 
qu'il  croit, que  l'un  des  membres  a3ant an- 
noncé la  liberté  accordée  à  Vincent  et  à 
Ronsin,  elle  fit  la  motion  de  nommer  une 
députation  pour  presser  l'expédition  du 
décret,  qu'il  n'est  allé  ce  jour-là  aux  Gor- 
deliers  que  sur  l'invitation  du  citoyen 
Altesse,  tailleur,  rue  Jean-Pain-Mollet, 
qui  lui  avait  dit  que  la  séance  serait  inté- 
ressante et  lui  proposa  même  de  le  faire 
recevoir  dans  cette  société,  en  ofTrant  de 
lui  servir  de  parrain. 

27  ventôse  an  II  (10  heures   du  matin] . 
Original   signé,  A.  N.,  W  78. 

2331.  —  Déclaration  de  Louis-Joseph 
Foureau,  âgé  de  34  ans,  commissaire  à  la 
Municipalité,  demeurant  rue  des  Aveugles, 
n°  549,  reçue  par  Pierre-André  Coffinhal, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
lequel  a  fait  connaître  que  depuis  long- 
temps Vincent  menait  la  section  de  Mutius- 
Scevola  avec  un  tel  despotisme,  que  si 
quelqu'un  se  fût  avisé  de  le  contredire, 
l'arrestation  eût  suivi  de  près  la  contra- 
diction, que  vers  la  fin  d'octobre  dernier 
(V.  st.)  les  femmes  infortunées  des  défen- 
seurs de  la  patrie  qui  sont  aux  frontières 
vinrent  à  sa  section  pour  demander  que 
l'indemnité  accordée  par  la  section  leur 
fût  payée,  qu'alors  Vincent  leur  répondit 
avec  violence  qu'elles  étaient  des  scélé- 
rates et  des  contre-révolutionnaires,  qu'il 
leur  demanda  quel  était  celui  ou  celle  qui 
leur  avait  conseillé  cette  démarche  et  leur 
avait  fait  leur  pétition,  que  les  partisans 
de  Vincent  l'aidèrent  à  invectiver  encore 
ces  citoyennes,  qui  furent  obligées  de  s'en 
aller  en  versant  des  larmes;  qu'un  des 
grands  partisans  do  Vincent,  le  nommé 
Petit  Gérard,  limonadier,  rue  du  Vieux- 
Colombier,  parleur  éternel,  qui  pérore  per- 


pétuellement dans  la  section,  a  toujours 
appuyé  les  propositions  de  Vincent  et, 
lorsqu'il  s'est  agi  des  femmes  des  volon- 
taires, il  est  parvenu  à  empêcher  qu'elles 
n'eussent  leurs  indemnités,  que  le  but  de 
cet  homme  ainsi  que  de  Vincent  était  de 
mécontenter  les  volontaires  aux  fron- 
tières pour  les  exciter  à  abandonner  leurs 
drapeaux,  qu'enfin  on  est  parvenu  à  pous- 
ser tellement  à  bout  les  femmes  des  vo- 
lontaires que  quelques-unes  d'entre  elles 
ont  failli  se  porter  à  des  excès  contre  Petit 
Gérard;  que  lorsque  Vincent  sortit  de  pri- 
son, le  nommé  Vigneuil,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  sa  section,  en- 
core l'un  de  ses  grands  partisans,  est 
venu  le  prendre  à  sa  sortie  de  prison,  l'a 
porté  en  triomphe  dans  sa  section,  et  avec 
le  concierge  de  la  maison  de  la  Guerre  et 
autres  dont  il  ne  se  rappelle  pas  les  noms, 
l'a  conduit  dans  plusieurs  sections. 

27  venlôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76. 

2332.  —  Déclaration  d'Alexandre  Cassel, 
âgé  de  37  ans,  horloger,  rue  Payenne,  au 
coin  de  la  rue  des  Francs-Bourgeois,  re- 
çue par  Claude-Emmanuel  Dobsent,  l'un 
des  juges    du    Tribunal    révolutionnaire, 
portant  que,  certain  jour,  étant  au  Comité 
militaire  de  sa  section,  il  reçut  l'ordre  de 
mettre  en  état  d'arrestation  Vincent,  que, 
pour  y  parvenir,  il  se  transporta  à  l'As- 
semblée générale  de  la  section  où  se  trou- 
vait Vincent  et  lui  notifia  l'ordre  de  le  suivre 
au  Comité  militaire,  que  Vincent  l'accom- 
pagna et  dit  aux  membres  qu'ils  étaient 
des  ignorants  et  qu'ils  jugeaient  en  des- 
potes, qu'incontinant  le  déclarant  reçut 
de  nouveau  l'ordre  d'arrêter  Vincent  et  de 
le  conduire  au  corps  de  garde,  ce  qu'il  fit, 
et  là  fut  accosté  par  Japsé,  traiteur  près 
le  bureau  des  voitures,  rue  de  Vaugirard, 
et  Lucron,  perruquier,  rue  de  Tournon, 
qui  lui  dirent  en  lui  mettant  le  poing  sous 
la  gorge,  qu'il  était  un  aristocrate,  qu'il 
arrêtait  les  patriotes,  et  que  tôt  ou  tard 
ils  le  lui  payeraient,  que,  depuis  cet  évé- 
nement, ces  deux  particuliers  l'ont  tou- 
jours mal  regardé,  qu'ayant  été  nommés 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  Mu- 
tius-Scevola,  ils  ont  été  chez  lui  pour  Par- 


)36 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


rêter,  mais  qu'heureusement  il  était  à  la 
campagne,  et  qu'ayant  été  prévenu  de  leurs 
mauvaises  intentions,  il  avait  pris  le  parti 
de  ne  pas  reparaître  dans  le  quartier; 
le  déclarant  ajoute  que,  sa  femme  étant 
couchée  et  prête  à  donner  un  citoyen  à 
la  République,  ils  avaient  eu  la  cruauté 
de  la  forcer  à  se  lever,  et  l'avaient  obligée  à 
rester  nue  et  sans  bas  pendant  au  moins 
une  demi-heure,  sous  une  porte  cochère, 
au  point  qu'elle  s'y  était  trouvée  mal  et 
fut  emportée  dans  cet  état  par  une  voi- 
sine, que  le  citoyen  Ganaple,  sellier,  rue 
des  Quatre-Vents,  peut  renseigner  sur  ces 
faits;  observe  en  outre  qu'en  temps  et  lieu 
il  représentera  l'ordre  d'arrestation  de 
Vincent. 

27  ventôse  an  II  (1  heure  de  relevée). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  no  4. 

2333.  —  Déclaration  de  Claude-Nicolas 
Girardin,  âgé  de  46  ans,  employé  comme 
inspecteur  des  maisons  garnies  à  Paris,  y 
demeurant  rue  du  Sépulcre,  n^  699,  reçue 
par  Charles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  lequel  a  fait  con- 
naître que,  depuis  plus  de  6  mois,  il  gémit 
de  la  manière  atroce  dont  il  a  vu  que  Vin- 
cent avait  influencé  la  section,   où  tous 
ceux  qui  ont  joui  des  pouvoirs  souverains 
du  peuple  ne  juraient  que  par  son  nom, 
que  depuis  les  nominations  des  généraux 
qui  ont  remplacé  Santcrre,  il  a  vu  avec 
chagrin  que  le  droit  imprescriptible  de  la 
liberté  de  voter  y  a  été  étouffé  ;   qu'il  a 
constaté  qu'un  nommé  Bereyter,  ci-devant 
noble,    Mathis,   chef  de    légion.   Rousse- 
lin,  Champion,  Sandos,  lieutenant  de  ca- 
nonniers.  Poulain,  Guérard  et  autres,  tous 
agents  affidés  de  Vincent,  à  l'aide  de  quel- 
ques septembriseurs  de  4792,  dominaient 
toute  la  section,  au  gré  de  Vincent  et  du 
ministre  de  la  guerre;  qu'il  a  bien  pres- 
senti que  tous  ces  individus,  qui  se  sont 
toujours  masqués  du  patriotisme  le  plus 
austère,  ont  fait  souffrir  une  infinité  de  fa- 
milles et   d'excellents  républicains  de  la 
section,  que  par-dessus  tout  cela  était  de- 
puis quelque   temps  survenu  dans  cette 
section  un  certain  Lacroix,  chassé  de  la 
section  des  Cordeliers,  pour  avoir  procuré 
à  prix  d'argent  un  favix  certificat  de  rési- 


dence à  du  Châtelet,  dont  le  Tribunal  a 
fait  justice,  qu'il  l'a  vu  exciter  les  citoyens 
les  uns  contre  les  autres,  et  prêcher  la 
guerre  civile,  lors  du  31  mai,  d'après  le 
dire  du  citoyen  Lecomte,  commandant  en 
second  du  bataillon,  qu'il  avait  même  cher- 
ché à  se  procurer  20  chevaux  pour  aller 
égorger  la  Convention,  que  dans  ces  mê- 
mes journées  Lacroix,  comme  souverain 
membre  du  Comité  révolutionnaire,  me- 
naça de  faire  incarcérer  sur-le-champ  les 
personnes  qui  persisteraient  à  lui  deman- 
der pourquoi  il  continuait  à  faire  sonner 
le  tocsin  ;  qu'à  l'égard  de  Rousselin,  Ma- 
this, ils  ont  été  perpétuellement  les  sup- 
pôts de  ce  Lacroix  et  de  Vincent,  que  peu 
de  jours  avant  l'arrestation  de  ce  dernier, 
Bereyter  et  Poulain  lui  dirent  en  propres 
termes  qu'il  fallait  sous  4  jours  une  nou- 
velle journée  du  31  mai,  mais  bien  plus 
sanguinaire  que  la  première. 

27  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2334.  —  Déclarations  faites  à  Gabriel 
Deliège,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  les  témoins  suivants  : 

1"  Laurent  Servière,  âgé  de  35  ans,  cor- 
donnier et  juré  au  Tribunal  révolution- 
naire, demeurant  cloître  du  Muséum,  sec- 
tion du  Muséum,  lequel  a  dit  connaître 
Vincent  depuis  l'origine  de  la  Révolution 
au  Club  des  Cordeliers,  qu'il  a  remarqué 
en  lui  un  homme  fort  emporté,  lorsqu'il 
se  voit  contrarié  dans  ses  opinions,  au 
point  que  le  déclarant  l'a  considéré  comme 
un  individu  à  qui  l'on  ne  peut  confier  une 
place  importante  dans  la  Révolution  sans 
danger,  qu'après  la  discussion  qui  eut  lieu 
aux  Jacobins  relativement  à  Philippeaux 
et  Bourdon  de  l'Oise,  le  déclarant  se  rendit 
aux  Cordeliers,  où  le  Père  Duchesne  Hébert 
monta  à  la  tribune  et  dit  qu'on  avait  des 
preuves  positives  que  l'un  des  trois  députés 
mis  en  cause  à  la  séance  des  Jacobins,  c'est- 
à-dire  Philippeaux,  Bourdon  de  l'Oise  et 
Fdbre  d'Eglantine,  sans  pouvoir  désigner 
lequel  des  trois,  avait  escroqué  certaine 
somme  à  un  citoyen,  que  le  fait  était  cer- 
tain et  qu'il  le  divulguerait;  qu'après  une 
longue  discussion  fut  décidé  l'envoi  d'une 
Réputation  aux  Jacobins  pour  dénoncer  la 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (VINCENT) 


S37 


friponnerie  signalée  par  Hébert,  que  le 
déclarant  se  rendit  aux  Jacobins,  mais  que 
la  députation  de  la  Société  des  Gordeliers 
ne  fut  pas  entendue; 

2°  François-Hubert  Monory,  libraire,  rue 
des  Fossés-Saint-Germain- des-Prés,  n°281, 
lequel  a  dit  qu'étant  du  district  des  Gorde- 
liers, il  a  eu  l'occasion  de  connaître  Vin- 
cent, et  qu'il  a  formé  son  opinion  sur  la 
conduite  turbulente  que  celui-ci  tenait 
dans  les  assemblées  des  sociétés  et  du 
corps  de  garde,  que  par  une  suite  de  cette 
môme  opinion,  le  jour  du  départ  du  tyran 
arrêté  à  Varennes,  le  bataillon  des  Gor- 
deliers s'assembla  sur  la  place  du  Tliéâtre- 
Français,  et  comme  il  était  question  de  le 
diviser  pour  différents  postes,  le  déclarant 
proposa  de  le  sectionner  par  compagnie, 
afln  qu'aucun  particulier  inconnu  ne  s'in- 
troduisit dans  la  garde  nationale,  que  ce 
parti  ayant  été  adopté,  beaucoup  d'indi- 
vidus inconnus  ou  qui  ne  faisaient  point 
de  service  furent  rejetés,  que  Vincent  fut 
de  ce  nombre,  parce  que  dès  lors  on  pres- 
sentait les  principes  qu'il  a  constamment 
manifestés  depuis. . . 

3°  Jean-Louis  Monnot,  horloger,  rue  des 
Petits-Augustins,  n°12G6,  lequel  a  fait  con- 
naître qu'à  l'Assemblée  électorale  dont  il 
était  membre,  Vincent  est  souvent  venu 
l'iniluencer  et  cela  quelque  temps  après 
le  jugement  de  Gusline,  autant  qu'il  peut 
s'en  souvenir,  et  dpnt  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire a  fait  justice,  que  depuis  ce 
temps  il  a  regardé  Vincent  comme  un  in- 
trigant dont  il  fallait  se  méfier. 

27  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2335.  —  Lettre  de  la  citoyenne  Hamon 
au  citoyen  Fouquet,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  lui  signalanttrois 
créatures  de  Vincent,  dont  la  conduite 
mérite  d'être  examinée,  savoir  :  Seguin, 
ancien  président  du  Gomité  révolution- 
naire du  Bonnet-Rouge,  Greps  et  Savoy, 
garçons  de  bureau  du  secrétaire  de  la 
Guerre,  tous  trois  domiciliés  sur  la  section 
du  Bonnet-Rouge,  pourvus  de  places  par 
Vincent  pour  avoir  signé  des  dénoncia- 
tions et  contribué  à  l'arrestation  de  pa- 
triotes, véritables  fléaux  de  la  République, 


tendant  à  sa  destruction,  en  persécutant 
d'excellents   républicains  démocratiques. 

27  ventôse  an  II. 
Original,  A.N.,  W  78. 

2336.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  en  présence  de 
Gilbert  Liendon,  substitut  de  l'accusateur 
public,  par  François->îicolas  Vincent,  âgé 
de  27  ans,  secrétaire  général  du  départe- 
ment de  la  Guerre,  natif  de  Paris,  y  de- 
meurant, rue  des  Gitoyennes,  section  de 
Mulius-Scevola,  extrait  de  laGonciergerie, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  conspiré  con- 
tre la  République  française,  et  qui  a  dé- 
claré l'avoir  constamment  servie,  et,  in- 
terrogé s'il  a  un  défenseur,  a  répondu  qu'il 
s'occupera  d'en  choisir  un,  et  lui  est  dési- 
gné provisoirement  le  citoyen  Ghauveau. 

28  ventôse  an  II  (il  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Vincent,  Ardouin,  Liendon, 
et  R.  Josse,  commis-greffier,  A.  N.,  W  78. 

2337.  —  Déclaration  d'Antoine-Jean  Dor- 
bergue,  âgé  de  51  ans,  huissier-audiencier 
du  3«  Tribunal  d'arrondissement,  demeu- 
rant rue  de  Tournon,  n°  1166,  reçue  par 
Gharles  Harny,  l'un  des  juges  du  Tiibunal 
révolutionnaire,  portant  qu'il  a  connu 
d'une  manière  indirecte  Vincent,  avant  son 
entrée  au  ministère  de  la  guerre,  jusqu'en 
1791  Vincent  demeurait  dans  la  même 
maison  que  lui,  dans  une  petite  chambre 
au  premier,  qu'alors  il  lui  a  paru  dans  un 
état  complet  de  misère,  qu'il  était  alors,  à 
ce  qu'il  croit,  secrétaire  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section;  qu'il  y  a  environ  un 
mois,  alors  que  le  déclarant  venait  d'obtenir 
très  régulièrement  son  nouveau  certificat 
de  civisme  en  sa  qualité  d'huissier  du  Tri- 
bunal, Vincent  fit  rapporter  l'arrêté  le  lui 
accordant,  lui  fit  retirer  sa  carte  et  voulut 
môme  le  faire  conduire  à  son  Gomité  ré- 
lutionnaire  pour  être  traité  comme  suspect, 
ce  qui  n'eut  pas  lieu,  parce  que  le  décla- 
rant se  trouva  indisposé,  ce  qui  a  duré 
assez  longtemps  et  lui  a  causé  bien  du 
chagrin,  ainsi  qu'à  son  épouse,  qui  a  été 
obligée  d'aller  devant  les  magistrats  du 
Tribunal,  lesquels  lui  donnèrent  un  certifi- 
cat de  bonne  conduite  et  de  bons  principes, 


ÎS38 


CHAPITRE  l"'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


que  malgré  cela  il  n'a  encore  pu  ravoir  sa 
carte,  qui  lui  fut  ôlée  sans  motif  comme 
sans  raison,  et  par  le  seul  abus  que  Vin- 
cent faisait  de  son  autorité  dans  sa  section. 

28  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  ^^,  W  78. 

2338.  —  Déclaration  de  Mathias  Ilalm, 
âgé  de  48  ans,  né  à  Coblenlz,  maître  de 
dessin  à  la  ci-devant  Ecole  militaire,  pré- 
sentement chef  du  3e  bataillon  dans  l'ar- 
mée révolutionnaire,  demeurant  rue  des 
Saints-Pères,  reçue  par  François-Joseph 
Denizot,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, en  présence  de  Royer,  substi- 
tut de  l'accusateur  public,  portant  que 
d'après  une  invitation  à  lui  faite  par  Pache 
de  venir  manger  sa  soupe,  le  hasard  lui 
fit,  il  y  a  environ  3  semaines,  aller  deman- 
der à  dineràce  magistrat,  chez  qui,  contre 
son  attente,  se  trouvèrent  invités  Legen- 
dre,  député,  Ronsin,  Vincent,  Hanriot, 
Bouchotte  et  quelques  autres,  dont  il  ne 
se  rappelle  pas  les  noms,  qu'au  dessert 
Legendre  et  Vincent  eurent  un  entretien 
assez  chaud,  dans  lequel  \incent  reprocha 
à  Legendre  de  n'avoir  pas  la  même  cha- 
leur de  patriotisme  qu'autrefois,  que  Le- 
gendre lui  répondit  :  Pour  moi,  je  ne  faime 
que  jiisques-là,  en  portant  la  main  au  col 
pour  lui  faire  entendre  que  lui  Vincent 
avait  une  mauvaise  tête.  Déclare  de  plus 
que  s'étant  levé  de  table,  tout  le  monde  se 
rendit  dans  le  salon,  mais  petit  à  petit 
une  partie  des  convives  étant  sortis,  la 
conversation  se  réengagea  entre  Legendre 
et  Vincent,  ce  dernier  persistant  toujours 
à  dire  à  Legendre  qu'il  était  changé,  sur- 
tout depuis  qu'il  avait  voyagé  avec  La- 
croix. 

28  ventôse  an  II  (10  heures  du  malin). 
Original    signé,    A.    N.,    W  76,  n»  7. 

2339.  —  Déclaration  de  Pierre-Germain 
Gâteau,  âgé  de  36  ans,  administrateur  des 
Subsistances  militaires,  demeurant  rue 
Meslay,  n»  7,  reçue  par  Etienne  Foucault, 
juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  faisant 
connaître  qu'ayant  eu  autrefois  des  rela- 
tions d'affaires  relatives  au  gouvernement 
avec  Vincent,  soit  comme  son  collègue 
dans  la   Belgique  en  qualité  de  commis- 


saire du  Conseil  exécutif,  soit  depuis,  en 
raison  des  différentes  missions  qui  lui  ont 
été  conliées  par  le  ministre,  il  avait  cru 
jusqu'alors  reconnaître  en  lui  un  ami  chaud 
de  la  liberté,  que  depuis  son  retour  de 
l'armée  du  Rhin,  il  y  a  environ  un  mois,  il 
l'avait  vu  seulement  trois  fois  dans  le  se- 
crétariat général  de  la  Guerre,  que  la  der- 
nière, il  sortit  avec  lui  et  Godet  du  Fresne 
pour  aller,  suivant  le  dessein  de  Vincent, 
jaser  un  moment  dans  les  Tuileries,  que 
dans  le  trajet  jusqu'au  cul-de-sac  dit  Dau- 
phin, il  lui  avait  fait  quelques  observations 
sur  la  Société  des  Cordelierset  notamment 
sur  la  séance  où  l'on  avait  prétendu  démon- 
trer la  nécessité  d'un  mouvement  popu- 
laire, que  lui  ayant  demandé  quels  avaient 
pu  être  les  motifs  de  ceux  qui  avaient  parlé 
en  faveur  de  ce  mouvement  populaire  et 
quel  devait  en  être  le  but,  il  lui  avait  ré- 
pondu que  c'était  le  représentant  du  peuple 
Carrier  qui  avait  fait  cette  proposition,  et 
que  d'ailleurs  les  journalistes,  qui  ne  ren- 
daient jamais  compte  des  séances  des  Cor- 
dehers,  s'étaient  plu  à  dénaturer  celle-ci 
par  des  récits  faux  et  calomnieux;  qu'en- 
suite ils  entrèrent  dans  une  espèce  d'é- 
choppe de  librairie  avec  Vincent,  qui  vou- 
lait, disait-il,  compléter  quelques  journaux 
de  Marat  qui  lui  manquaient. 

28  ventôse  an  II  (1 1  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  4. 

2340.  —  Délibération  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Arcis,  juste- 
ment indigné  de  l'affreuse  conspiration 
tramée  par  les  plus  insignes  et  les  plus 
atroces  scélérats  que  la  République  fran- 
çaise ait  jamais  vu  naître  dans  son  sein, 
et  délibérant  sur  ce  que  le  salut  public 
exige  la  plus  grande  et  la  plus  exacte  sur- 
veillance, d'après  la  lettre  à  lui  adressée 
par  le  Comité  de  sûreté  générale,  le  24  ven- 
tôse, décidant  d'instruire  ce  Comité  des 
fortes  suspicions  qu'il  a  contre  un  nommé 
J.-B. -Olivier  Garnerin,  demeurant  quai  Pel- 
letier, no  32,  ci-devant  commissaire  du 
pouvoir  exécutif,  actuellement  occupé  au 
Comité  de  vérification  chez  le  ministre  de 
la  guerre,  et  qui  depuis  huit  jours  est 
parti,  par  ordre  du  môme  ministre,  pour 
aller  épurer  les  citoyens  employés  dans 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (VINCENT) 


539 


les  charrois  des  armées,  attendu  que  ledit 
Garnerin  est  un  des  intimes  amis  de  Vin- 
cent, qui  a  souvent  entravé  la  marche  des 
assemblées  de  la  section,  en  dénonçant  à 
tort  et  à  travers,  de  même  qu'à  l'Assem- 
blée populaire  et  au  Club  électoral  de 
l'Evêché,  sans  jamais  définir  aucune  dé- 
nonciation, ni  vouloir  en  signer,  et  qu'il 
est  reconnu  comme  un  homme  doucereux 
et  captant  les  suffrages  par  ses  discours 

mielleux. 

28  ventôse  an  II. 
Extrait  signé^  A.  N.,  F'^  4716  (doss.  Garne- 
rin). 

2341. — Déclaration  de  Chrétien-Fran- 
çois Legendre,  âgé  de  57  ans,  employé 
dans  le  bureau  des  Subsistances,  section 
des  étapes,  demeurant  rue  Cassette,  n^  834, 
reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il  a 
connaissance  que  dans  sa  section  dont  Vin- 
cent, premier  secrétaire  de  la  Guerre,  fai- 
sait aussi  partie,  celui-ci  cherchait  par  les 
moyens  les  plus  astucieux  à  y  accaparer 
les  suffrages,  qu'il  gardait  presque  toujours 
la  parole,  qu'il  interrompait  ceux  qui  par- 
laient en  leur  adressant  quelquefois  des  in- 
jures, qu'il  en  disait  même  à  l'Assemblée 
générale,  en  la  traitant  de  bête,  qu'il  s'éle- 
vait contre  les  femmes  qui  assistaient  aux 
séances  en  déclarant  qu'il  fallait  les  en 
chasser  parce  qu'elles  y  faisaient  du  bou- 
can, qu'il  abusait  même  de  son  ascendant 
sur  l'Assemblée  pour  satisfaire  ses  ven- 
geances particulières,  notamment  contre 
le  citoyen  Dorbcc,  à  qui  il  fit  retirer  le 
certificat  de  civisme  qui  lui  avait  été  ac- 
cordé par  l'Assemblée  ;  qu'à  la  séance  sui- 
vante, Vincent  dit  qu'il  avait  rencontré 
Dorbec  et  qu'il  était  étonné  de  ce  qu'il 
n'eût  pas  encore  été  arrêté,  qu'il  pro- 
posa d'afficher  les  noms  des  citoyens  qui 
avaient  signé  pour  l'obtention  de  ce  certifi- 
cat de  civisme,  qu'un  d'eux  ayant  parlé  au 
bureau  et  s'étant  justifié  à  la  satisfaction 
des  membres  présents,  Vincent  dit  haute- 
ment que  si  cela  continuait  ainsi,  il  ne  re- 
tournerait plus  à  l'Assemblée,  qu'il  se  rap- 
pelle qu'une  fois  Vincent  déclamait  contre 
Hourdon  de  l'Oise  et  Philippeaux,  en  s'é- 
criant  qu'il  fallait  que  leurs  têtes  tombas- 
sent,   qu'ils    étaient  des   scélérats;   que, 


lorsque  Vincent  obtint  sa  liberté,  à  la  suite 
de  son  incarcération  au  Luxembourg,  il 
vint  à  la  section  faire  ses  remerciements 
et  ayant  manifesté  l'intention  de  se  rendre 
dans  les  sections  avoisinantes,  l'Assemblée 
lui  proposa  deux  commissaires  pour  l'ac- 
compagner, que  Vincent  pérora  beaucoup 
et  parvint  à  en  obtenir  24  au  lieu  des  2 
que  sa  section  lui  avait  accordés,  lesquels 
l'accompagnèrent  aux  sections. 

29  ventôse  an  II   (11  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2342.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Charles  Harny,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Claude  Bonnet,  miroitier,  âgé  de 
V)0  ans,  demeurant  rue  de  Reuilly,  lequel 
se  rappelle  avoir  dit  chez  la  citoyenne 
d'Héricourt,  que  l'on  faisait  des  guillotines, 
tenant  ce  fait  d'une  femme  inconnue; 

2°  Jean  Dolbeau,  âgé  de  58  ans,  tenant 
une  maison  garnie,  dite  maison  de  Flandre, 
rue  de  Thionville,  lequel  a  dit  que  la  sec- 
tion de  l'Unité  ayant  nommé  4  commis- 
saires pour  réclamer  la  liberté  de  Vincent, 
celui-ci  vint  le  lendemain  remercier  et  dé- 
clara qu'il  poursuivrait  ses  ennemis  jus- 
ques  sur  l'échafaud  ; 

3°  Jacques-François  Canaple,  âgé  de  28 
ans, bourrelier,  rue  des  Quatre-Vents,  le- 
quel a  dit  qu'ayant  été  président  de  sa 
section,  il  s'aperçut  que  Vincent  semblait 
avoir  la  plus  grande  influence,  faisant 
prendre  des  arrêtés  â  sa  convenance,  et 
crut  devoir  cesser  d'y  aller,  voyant  des 
choses  qui  ne  devaient  pas  plaire  à  un 
républicain  ; 

4°  Louis  Dutray,  âgé  de  47  ans,  perru- 
quier coiffeur,  rue  du  Four,  lequel  a  dit 
qu'il  a  tout  lieu  de  croire  que  Vincent 
s'élait  fait  un  parti  dans  sa  section,  parce 
qu'on  ne  pouvait  parler  que  quand  l'on 
était  de  son  avis,  qu'il  traitait  très  dure- 
ment et  même  de  coquins  ceux  qui  parais- 
saient de  sentiments  contraires  aux  siens; 

5**  Louis-Joseph  Foureau,  âgé  de  34  ans, 
commissaire  municipal,  rue  des  Aveugles, 
n''o49,  lequel  dit  que  lorsque  Vincent  était 
en  arrestation  au  Luxembourg,  Ceyrat,  juge 
de  paix,  prit  l'initiative,  au  Comité  révo- 
lutionnaire, d'une  pétition  pour  demander 


840 


CHAPITRE  I"^.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


l'élargissement  de  Vincent  en  déclarant  que 
ceux  qui  ne  la  signeraient  pas  ne  seraient 
pas  regardés  comme  patriotes,  qu'il  con- 
naissait les  principes  de  Vincent  qui  étaient 
purs.  Ledit  Foureau  ajoute  que  Vincent 
avait  toujours  exercé  un  despotisme  affreux 
sur  l'Assemblée  générale,  que  personne 
n'osait  faire  d'opposition  dans  la  crainte 
d'être  incarcéré  par  le  Comité  révolution- 
naire et  ses  suppôts,  que  depuis  que  Vin- 
cent avait  un  pied  dans  la  section,  les 
femmes  et  veuves  des  frères  d'armes  aux 
armées  ont  toujours  été  méprisées  et  avilies 
par  les  créatures  de  Vincent,  que  même 
des  membresdu Comité  révolutionnaire  ont 
refusé  de  faire  délivrer  de  la  viande  à  la 
veuve  d'un  volontaire,  accouchée  depuis 
quelques  jours,  portant  son  enfant  dans 
ses  bras  ; 

G°  Jean  Delaunay,  âgé  de  50  ans,  ccfif- 
feur  de  femmes,  rue  de  Tournon,  n°  Ho8, 
lequel  dit  que  Vincent  avait  beaucoup 
d'influence  dans  l'Assemblée  de  sa  section, 
qu'il  parlait  très  souvent  et  empêchait 
quelquefois  les  autres  citoyens  de  parler; 

7°  Pierre-Paul  Sol  lier,  âgé  de  51  ans, 
receveur  de  renies,  rue  de  l'Egalité,  n°31, 
lequel  dit  s'être  souvent  aperçu  que  Vin- 
cent influençait  l'Assemblée  de  sa  section, 
et  que  quand  des  individus  n'étaient  pas 
de  son  avis,  il  les  traitait  de  scélérats  et 
de  Vendéens,  que  beaucoup  de  personnes 
n'osaient  combattre  son  opinion,  parce 
qu'il  avait  pour  lui  le  Comité  révolution- 
naire, qui  les  aurait  fait  incarcérer,  et  que 
les  arrestations  se  faisaient  à  la  légère. 

29  ventôse  an  II   (G  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  70,  n"  6. 

23 i3.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Etienne  Foucault,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

4"  Auguste  Ganivet,  âgé  de  37  ans,  ci- 
devant  adjudant  de  la  section  de  Mutins, 
demeurant  rue  du  Petit-Lion-Saint-Ger- 
main, lequel  a  dit  que  le  citoyen  Vincent 
influençait  tellement  sa  section  que,  par 
sa  faute,  le  déclarant  perdit  sa  place, 
quoiqu'ayant  été  renommé  par  tous  les 
citoyens  de  sa  section,  ajoutant  que  c'est 
par  vengeance  de  ce  que  Vincent,  s'étant 
introduit  au  Comité  militaire,  où  l'en  ve- 


nait de  décider  qu'un  individu  qui  avait 
manqué  à  sa  garde,  la  monterait  double, 
traita  les  membres  du  Comité  de  despotes, 
que  le  président  du  Comité  le  rappela  à 
l'ordre  et  voulut  le  faire  sortir,  que  s'y  re- 
fusant, le  Comité  fut  obligé  de  prendre  un 
arrêté  par  lequel  il  était  dit  que  Vincent 
serait  conduit  au  corps  de  garde,  que  le 
déclarant  fut  chargé  de  l'y  conduire,  qu'il 
y  resta  environ  deux  heures,  ce  que  le 
même  Vincent  n'a  pu  lui  pardonner  et  l'a 
fait  destituer;  ajoute  de  plus  que  le  nommé 
Bourgeois,  employé  au  ministère  de  la 
guerre,  a  participé  à  sa  destilulion  ; 

2°  Jean  Louveau,  âgé  de  37  ans,  garçon 
traiteur,  demeurant  rue  de  Tournon, n°l  200, 
nommé  par  sa  section  pour  suivre  le  cours 
révolutionnaire  des  événements,  lequel  dit 
que  Vincent  inlluençait  beaucoup  sa  sec- 
tion au  point  de  la  faire  trembler,  que 
le  même,  après  sa  sortie  du  Luxembourg, 
s'étant  présenté  à  une  Assemblée  générale 
de  sa  section,  y  fit  la  motion  de  solliciter 
l'élargissement  d'un  détenu  du  Luxem- 
bourg, arrêté  avec  lui,  appartenant  à  la 
section  du  Bonnet-Rouge  et  dont  le  père 
demeure  sur  la  section  du  déclarant,  que 
la  majeure  partie  de  l'Assemblée  s'y  op- 
posa, disant  que  c'était  un  Faycttiste,  et  que 
des  membres  opinèrent  pour  que  Ton  ôtât 
au  père  sa  carte  de  citoyen,  avec  d'autres 
faits  analogues  qui  prouvent  combien  Vin- 
cent cherchait  à  influencer  sa  section. 

29  ventôse  an  II  (G  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  7G,  no  A. 

2344.  —  Déclarations  faites  par  les  lé- 
moins  suivants  en  présence  de  Gabriel  Do- 
liège,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Antoine-Ferdinand  (iardebois,  né  à 
Strasbourg,  âgé  de  27  ans,  homme  de 
lettres,  demeurant  rue  du  Four,  n°  174, 
commissaire  vérificateur  des  déclarations 
pour  l'emprunt  forcé  de  la  section  de 
Mutius-Sce\^la,  lequel  a  dit  que  quant  à 
la  conspiration  qui  a  éclaté,  il  n'en  a 
été  informé  ((u'au  moment  où  elle  a  été 
dévoilée,  qu'il  n'en  connaît  proprement 
aucun  des  auteurs,  seulement  qu'il  a  eu 
l'occasion  de  voir  Vincent  dans  l'Assem- 
blée générale  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola,  dont  lui  et  Vincent  sont  meni- 


ARRESTATION  DES  RÉBERTISTES  (VINCENT) 


841 


bres,  et  qu'il  peut  dire  qu'il  a  eu,  comme 
beaucoup  d'autres  citoyens,  lieu  de  se 
plaindre  du  despotisme  violent  que  ledit 
Vincent  cherchait  à  exercer  sur  l'Assem- 
blée générale  en  écartant  et  réduisant  au 
silence  et  à  l'inutiliLé  de  bons  citoyens, 
francs  patriotes  et  zélés,  parce  qu'ils  ne 
lui  convenaient  pas,  qu'au  surplus,  il  a 
toujours  regardé  Vincent  comme  un  homme 
impérieux,  voulant  dominer  l'Assemblée 
générale  de  sa  section  ; 

2"  Jean-Guillaume  Plomb,  âgé  de  31  ans, 
né  à  Nortose  (Nordhausen),  en  Allemagne, 
ville  libre  gouvernée  par  ses  magistrats  à 
la  nomination  du  peuple,  fourreur, résidant 
à  Paris  depuis  10  ans,  cour  de  l' Abbaye- 
Saint-Germain,  lequel  a  déclaré  qu'il  ne  sait 
rien  relativement  à  la  conspiration  ni  aux 
subsistances,  qu'il  a  entendu  dire  seule- 
ment que  des  citoyens  de  la  section  de 
l'Unité,  à  laquelle  Vincent  n'appartient 
pas,  après  la  mise  en  liberté  dudit  Vincent, 
l'avaient  introduit  et  présenté  à  l'Assem- 
blée générale  de  cette  section,  comme  en 
signe  de  joie  ;  observe  le  déclarant,  qu'é- 
tant de  garde,  dans  la  nuit  du  27  au 
28  pluviôse,  au  poste  de  la  rue  Taranne, 
une  patrouille  y  entra  pour  prévenir  qu'il 
y  aurait  une  ronde  de  2  hommes  à  cheval 
sans  ordonnance,  qu'il  fallait  se  tenir  sur 
ses  gardes,  qu'ensuite  la  ronde  major 
étant  venue  et  ayant  donné  le  même  avis, 
le  poste  resta  toute  la  nuit  en  observation, 
ne  découvrit  rien,  ce  qui  cependant  inspira 
de  la  méfiance,  que  l'officier  faisant  la 
ronde  major  fit  remarquer  que  si  l'on  était 
dans  un  moment  de  danger,  il  faudrait 
sur-le-champ  changer  le  mot  d'ordre; 

3°  Louis-Antoine-François  Dédé,  âgé  de 
34  ans,  né  à  Rouen,  charpentier,  rue 
Notre-Dame-des-Gliamps,  n°  1399,  lequel 
a  déclaré  ne  rien  savoir  relativement  â  la 
conspiration  ni  aux  manœuvres  qui  se 
pratiquent  à  l'égard  des  subsistances,  il 
observe  cependant  que  la  manière  impé- 
rieuse avec  laquelle  Vincent  se  présentait 
dans  les  Assemblées  générales  de  la  sec- 
lion  de  Mutius-Scevola,  lui  faisait  penser 
que  Vincent  avait  quelques  visées  particu- 
lières. 

29  ventôse  an  II  (G  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n»  3. 


2345.  —  Déclaration  de  Pierre  André, 
teinturier,  rue  des  Canettes,  n°  o22,  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  reçue  par  Jean 
Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, lequel  a  déposé  être  à  sa 
connaissance  que  le  nommé  Vincent,  pre- 
mier secrétaire  de  la  Guerre,  avait  une  in- 
fluence incroyable  dans  sa  section  et  qu'il 
ne  pouvait  être  contredit  par  personne, 
parce  qu'il  était  soutenu  par  les  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  lasection,  que 
la  majeure  partie  des  citoyens  redoutaient, 
ayant  été  menacés  d'incarcération;  qu'il  y 
a  environ  six  semaines  ou  deux  mois,  le- 
dit Vincent  fit  la  motion  dans  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  déporter  indis- 
tinctement les  détenus  des  maisons  d'arrêt 
k  Malagascard  {sic),  qu'il  déposa  une  autre 
motion  tendant  à  faire  retirer  à  tous  les 
citoyens  qui  s'opposaient  à  cette  mesure 
leur  carte  de  citoyen,  pour  ne  leur  donner 
que  des  cartes  rouges,  et  que  leur  nom 
fût  affiché  à  la  porté  du  lieu  des  séances, 
qu'il  disait  publiquement  que  ceux  du  côté 
gauche  de  sa  section  étaient  tous  Brisso- 
tins,  Feuillants  modérés,  Vendéens,  etc., 
et  qu'ils  mériteraient  tous  d'être  guilloti- 
nés; le  déclarant  observe  qu'il  passe  pour 
constant  dans  sa  section  qu'il  y  a  eu  beau- 
coup d'arrestations  qui  n'auraient  pas  eu 
lieu,  si  le  Comité  révolutionnaire  n'avait 
pas  été  conseillé  par  Vincent. 

29  ventôse  an  II  (G  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  4. 

2346.  —  Déclaration  d'Etienne  La  Mon- 
tagne, marchand  mercier,  membre  du 
Comité  civil  de  la  section  de  Mutius-Sce- 
vola, reçue  par  Lanne,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  lequel  a  dit  n'a- 
voir d'autres  renseignements  â  donner 
relativement  aux  décrets  des  16  et  17,  si 
ce  n'est  quelques  faits  concernant  Vin- 
cent : 

1°  Il  a  entendu  dire  par  ce  dernier  à 
l'Assemblée  de  la  section,  il  y  a  environ 
deux  mois,  qu'il  fallait  présenter  une  pé- 
tition à  la  Convention,  tendant  à  obtenir 
que  les  détenus  pour  cause  de  suspicion 
fussent  déportés  à  230  lieues,  ajoutant 
que  c'était  le  moyen,  grâce  auquel  les 
départements,  pour  se   débarrasser    des 


542 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


'  ennemis  intérieurs,  feraient  chez  eux  ce 
que  Paris  avait  fait  chez  lui  le  2  septembre; 
2"  Qu'il  a  quelque  temps  après  proposé 
de  rechef  de  prier  la  Convention  de  faire 
déporter  tous  les  détenus  à  Tile  de  Mala- 
gascar  (s/c)  ; 

3<*  Enfin  qu'il  avait  encore  proposé  de 
prier  la  Convention  de  faire  traduire  le 
restant  de  la  famille  de  Capet  à  la  Con- 
ciergerie; le  déclarant  laisse  au  Tribunal 
à  juger  de  l'intention  de  Vincent,  ajoutant 
que  lui  il  a  cru  voir,  surtout,  d'après  tout 
ce  qui  vient  de  se  passer,  que  ces  diffé- 
rentes propositions  tendaient,  d'une  part, 
à  l'insurrection,  à  l'avilissement  de  la  re- 
présentation nationale,  en  supposantqu'elle 
n'eût  pas  tenu  compte  de  ces  propositions, 
d'où  Vincent  aurait  pu  conclure  qu'elle  ne 
faisait  pas  son  devoir  et  faire  tourner  ce 
moyen  contre  elle,  enfin,  d'autre  part,  à 
faciliter  sans  doute  l'enlèvement  du  petit 

Capet. 

29  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  JV.,  W  76,  n°  8. 

2347.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Jacques-Joseph  Degoux  et  Jean-Baptiste 
Lacroix,  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  sur  la  ré- 
quisition de  Gilbert  Liendon,  substitut  de 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, et  en  présence  d'André  Goffinhal, 
l'un  des  juges  dudit  Tribunal,  rue  Grange- 
Batelière,  maison  de  la  Guerre,  dans  l'ap- 
partement y  occupé  par  François  Vincent, 
secrétaire  général,  de  levée  des  scellés, 
les  papiers  trouvés  sous  les  scellés  ayant 
été  mis  dans  un  carton  et  emportés,  les- 
dits  membres  du  Comité  ont  de  leur  côté 
enlevé  un  fusil  de  munition  et  un  fusil  de 
chasse  à  deux  coups. 

30  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  F'^  4775". 

2348.  —  Déclaration  faite  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola  par  le  citoyen  Decatte,  capitaine 
de  la  6°  compagnie  de  la  section  armée  de 
Mutius-Scevola,  lequel  a  dit  que,  le  15  ven- 
tôse, ayant  quitté  le  poste  sur  les  10  heures 
du  soir  pour  aller  souper,  il  rencontra 
les  citoyens  Vincent,  Bourgeois,  Yosse  et 
Roussel,  qui  l'accostèrent  et  l'invitèrent 


amicalement  à  boire  avec  eux  un  verre  de 
bière  au  café  Noël,  au  coin  des  rues  de 
Tournon  et  du  31  Mai,  que,  sur  son  refus, 
ils  l'engagèrent  à  venir,  après  souper^, 
prendre  un  verre  de  liqueur,  ce  qu'il  fit; 
en  buvant,  Vincent  s'adressant  aux  trois 
autres,  dit  en  parlant  de  Decatte  :  Yoilà 
un  hon  patriote,  je  suis  sûr  qu'il  a  dans  sa, 
poche  ses  billets  de  garde  depuis  89;  à  quoi 
Decatte  répondit  :  Je  suis  étonné  de  ce  pro- 
pos que  vous  m'appliquez  mal  à  propos,  il 
ne  peut  regarder  qu'un  aristocrate  ;  alors 
Vincent. reprit  :  Cest  aussi  un  ami  d'Has- 
senfratz;  ms-is,  que  dites-vous  donc?  ajouta 
alors  Decatte  :  J'estime  tous  les  hommes  pré- 
cieux et  Hassenfratz  est  de  cette  classe, puis- 
qu'il a  la  confiance  du  Comité  de  salut  public, 
étant  de  la  Commission  des  arm<'s;  et  Vin- 
cent dit  de  suite  :  Ah!  tu  as  raison,  il  faut 
vivre  avec  tous  les  hommes!  qu'alors  ils  se 
séparèrent. 

2  germinal  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  iV.,  W  76. 

2349.  —  Déclaration  de  Jean  Béraud  et 
Ambroise  Brigaudin,  ingénieurs  géogra- 
phes, employés  au  Dépôt  général  de  la 
guerre,  sous  la  direction  du  citoyen  Calon, 
député  à  la  Convention  nationale,  membres 
de  la  Société  des  Cordeliers,  au  sujet  d'une 
dénonciation  portée  aux  Cordeliers  dans 
le  courant  de  pluviôse,  contre  le  citoyen  La 
Ruelle,  chef  des  ingénieurs  du  Dépôt  de 
la  guerre,  membre  de  cette  Société,  qu'on 
accusait  d'avoir  dit  dans  son  bureau  que 
Vincent  était  un  intrigant  et  d'avoir  fait 
lire  en  commun  des  numéros  de  Camille 
Desmoulins,  ce  qui  était  dénué  de  fonde- 
ment, dénonciation  qu'ils  attribuaient  au 
citoyen  Raymond,  ingénieur  au  Dépôt  de 
la  guerre,  et  qui  donna  lieu  à  une  enquête 
instruite  par  le  citoyen  Champion,  commis- 
saire de  la  Société  des  Cordeliers;  ladite 
déclaration  tendant  à  démontrer  que  La 
Ruelle  a  été  victime  d'une  antipathie  per- 
sonnelle de  Vincent,  et  que  dans  la  Société 
des  Cordeliers  il  a  existé  un  parti  créé  par 
Vincent  pour  paralyser  par  la  crainte  la 
bonne  foi  et  la  franchise  des  patriotes,  et 
pour  les  persécuter,  quand  ils  ne  conve- 
naient pas  au  chef  du  complot,  ou  qu'il 
redoutait  leur  clairvoyance  et  leur  énergie, 


AHKESTATION  DKS  HÉBEHÏISTES  (MOMOUO) 


543 


que  les  hommes,  assez  peu  délicats  pour 
être  ainsi  les  proxénètes  de  Vincent,  ne 
^  peuvent  être  considérés  que  sous  deux 
rapports,  ou  comme  imbéciles  et  au-des- 
sous de  la  dignité  républicaine,  ou  comme 
partisans  et  peut-être  complices  des  me- 
nées subversives  qui  viennent  d'être  si 
heureusement  découvertes. 

3  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  7S. 

2350.  —  Déclaration  de  Glaude-Jacques- 
François-Robert,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Contrat  Social, 
rapportant  certains  propos  tenus  par  le 
nommé  Genty,  membre  de  la  Société  des 
Cordeliers,qui  aurait  dit,  «  que  le  jour  où 
les  Cordeliers  avaient  voilé  les  Droits  de 
l'Homme,  c'était  la  plus  belle  séance  qui 
eût  eu  lieu  aux  Cordeliers  »,  observant 
que  ce  Genty  a  été  nommé  par  la  faveur 
de  Vincent,  secrétaire  général  de  la  Guerre, 
pour  le  désarmement  de  la  section  de  la 
Montagne,  en  conséquence  qu'il  a  pu  y 
avoir  entre  Vincent  et  Genty  quelques 
liaisons. 

3  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  26,  n*  557. 

4.  MoMORO  (Antoine-François),  impri- 
meur-libraire, administrateur  du 
Département  de  Paris. 

2351 .  —  Lettre  de  Momoro,  rappelant  que 
dans  sa  mission,  en  qualité  de  commissaire 
du  pouvoir  exécutif  provisoire,  il  a  sauvé 
la  vie,  à  Lisieux,  à  la  baronne  de  Drucourt, 
ainsi  qu'à  ses  domestiques,  que  l'on  vou- 
lait massacrer,  et  qu'il  a  évité  le  massacre 
des  détenus  dans  les  prisons  de  Lisieux. 

9  décembre  1792. 
Autographe,   Bibl.  ville  de  Paris,  mss.  Coll. 
Charavay. 

2352  —  Lettre  de  Momoro  à  Vincent, 
secrétaire  du  département  de  la  Guerre, 
luiadressantune  dénonciation  grave  contre 
Westermann,  qui  paraît-il,  est  allé  en 
Vendée  pour  livrer  les  républicains  aux 
rebelles,  déclarant  qu'il  faut  lui  faire  son 
procès,  qu'il  est  temps  de  chasser  tous 
les  coquins  de  l'armée,  à  commencer  par 
les  généraux  ci-devant  nobles,  et  que  Ros- 
signol, qui   est   actuellement  général  en 


chef,  purgera  tous  ces  drôles-là,  deman- 
dant en  outre  l'envoi  des  Mayençais  en 
Vendée  pour  en  finir  au  plus  vite. 

l*"-  août  1793. 
Original,  Bibl.  ville  de  Paris,  mss.  CoU  Cha- 
ravay. 

2353.  —  Lettre  de  Momoro,  commissaire 
national  à  l'armée  de  la  Vendée,  à  ses  an- 
ciens collègues,  rappelant  la  suspension 
arbitraire  du  citoyen  Rossignol,  général  en 
chef  de  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle, 
annonçant  sa  réintégration  par  décret  de 
la  Convention  et  le  rappel  des  représen- 
tants Goupilleau  de  Fontenay  et  Bourdon 
de  l'Oise,  envoyant  un  exemplaire  du  rap- 
port qu'il  a  préparé  à  ce  sujet,  ainsi  que  le 
Journal  du  soir,  où  ces  faits  se  trouvent 
consignés,  et  déclarant  que  l'on  pourrait 
donner  de  la  publicité  à  ce  rapport,  en  y 
joignant  celui  adressé  à  la  Convention,  qui 
est  inséré  dans  le  journal  qu'il  envoie. 

29  août  1793. 
Autographe,  A.  N.,  W  78. 

2354.  —  Lettre  de  Rossignol  à  son  ami 
Momoro,  s'excusant  de  n'avoir  pu  aller  le 
voir,  comme  il  se  l'était  promis,  parce 
qu'ayant  dîné  avec  Ronsin  et  Bourbotte, 
un  frisson,  accompagné  de  fièvre,  l'a  pris 
et  l'a  obligé  de  rentrer  chez  lui  et  de  se 
mettre  au  lit,  priant  Momoro  de  venir  le 
voir,  parce  qu'il  compte  partir  le  lende- 
main sans  faute,  ayant  écrit  à  Saumur 
pour  annoncer  le  décret,  ajoutant  qu'il 
est  très  reconnaissant  des  peines  que  lui 
et  les  vrais  amis  de  la  Liberté  se  sont 
données  pour  lui  faire  rendre  justice,  qu'il 
n'en  sera  que  plus  exact  pour  remplir  son 
devoir  envers  sa  patrie,  sa  seule  ambition 
étant  de  vaincre  ou  de  mourir  pour  elle. 

Sans  date  (août  1793). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2355.  —  Lettre  de  Richard,  inspecteur 
des  charrois  de  l'armée  du  Nord  à  Réu- 
nion-sur-Oise (ci-devant  Guise),  au  citoyen 
Momoro,  membre  du  Département  de  Paris, 
vrai  républicain,  atmonçant  son  arrivée  à 
destination,  et  que,  malgré  le  mauvais 
temps  et  les  mauvais  chemins,  c'était  un 
plaisir  de  voir  ses  frères  d'armes  chanter, 
déclarant  qu'ils  ne  tarderont  pas  à  entrer 


M 


CHAPITRE  l*^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


en  campagne,  rappelant  à  Momoro  sa  pro- 
messe de  lui  envoyer  des  imprimés  pour 
être  distribués  à  l'armée,  chose  bien  ur- 
gente, etpour  en  donner  lecture  à  la  Société 
de  Réunion-sur-Oise,  qui  n'est  pas  à  la  hau- 
teur de  la  Révolution,  et  priant  Momoro  de 
le  rappeler  au  souvenir  des  frères  et  sœurs 
de  la  Société  des  Cordeliers. 

i^'  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2356.  —  Lettre  de  Lulier  à  son  ami  Mo- 
moro, administrateur  du  Département,  rue 
de  la  Harpe,  le  priant  de  lui  envoyer  le 
plus  tôt  possible  deux  douzaines  d'affiches 
et  deux  douzaines  d'exemplaires  in-4  de 

son  adresse. 

17  ventôse  an  II. 
Original,  A.N.,  W  78. 

2357.  —  Lettre  adressée  de  Pontoise  au 
Comité  de  salut  public  par  Charles  Goret, 
agent  de  la  Commission  des  Subsistances 
et  approvisionnements  de  la  République, 
pour  l'éclairer  sur  certains  agissements  de 
Momoro  qui,  dans  \e  Journal  de  la  Montagne 
qu'il  reçoit,  figure  sur  la  liste  des  conjurés  ; 
d'après  une  déclaration  d'un  homme  d'af- 
faires de  la  famille  de  Colbert-Maulevrier, 
Momoro  se  serait  rendu  coupable  de  con- 
cussion, en  faisant  obtenir,  en  sa  qualité 
de  membre  du  Département,  un  arrêté 
pour  la  levée  du  séquestre  mis  sur  les  biens 
de  M.  Colbert,  ex-ambassadeur,  inscrit  sur 
la  liste  des  émigrés;  ledit  Goret,  adjoint  à 
ce  moment  à  l'administration  de  Police, 
rapporte  qu'en  cette  qualité  il  fit  subir,  en 
mars  1793,  un  interrogatoire  à  cet  homme 
d'aflfaires,  duquel  il  résulta  que  Momoro 
avait  reçu  24,000  livres  de  M™"  Colbert  par 
l'entremise  d'une  femme  Airin,  qui  demeu- 
rait place  des  Trois-Maris  {sic),  au  coin  de  la 
rue  des  Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, 
qui  ne  put  être  retrouvée,  observant  qu'une 
dénonciation  très  grave  contre  Momoro  est 
consignée  au  registre  sur  lequel  s'inscri- 
vaient les  interrogatoires  pour  fait  d'émi- 
gration, dans  le  courant  de  mars  J793,  et 
qu'il  faut  avoir  recours  à  cet  interrogatoire. 

27  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 
Renvoyé    à  l'accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  le  3  germinal  an  2. 


2358.  —  Déclaration  de  Momoro,  portant 
que  le  journal  entrepris  par  la  Société  des 
Cordeliers  dévoilera  bien  des  intrigues, 
que  les  malintentionnés  vont  se  coaliser, 
comme  les  scélérats  Fayettistes  se  sont  coa- 
lisés contre  Marat,  que  ces  monstres  pour- 
ront bien  briser  leurs  presses,  violer  la  li- 
berté, mais  ne  parviendront  pas  à  étouffer 
la  vérité,  que  c'est  en  vain  qu'ils  agiteront 
le  peuple,  qui,  d'un  mouvement  de  sa  vo- 
lonté toute  puissante,  aura  bientôt  tout 
fait  rentrer  dans  l'ordre. 

(Sans  date.) 

Minute,  de  la  main  de  Momoro,  A.  iV.,W78. 

Le  journal  en  question  parut  lors  de  l'affaire 
du  Champ  de  Mars  jusqu'au  13  août  1791  et  fut 
alors  saisi,  V.  à  la  Bibl.  de  la  ville  de  Paris^, 
Coll.  Charavay,  plusieurs  numéros  de  ce  journal, 
de  la  main  de  Momoro. 

2359.  —  Discours  de  Momoro,  s'élevant 
contre  les  progrès  du  modérantismc  et 
déclarant  que  des  journalistes,  gagés  par 
les  modérantistes,  par  ceux  qui  portent 
encore  dans  leur  cœur  le  deuil  de  la 
royauté,  calomniaient  avec  audace  la  So- 
ciété des  Cordeliers,  pour  faire  prendre  le 
change  à  l'opinion  publique  et  détourner 
l'attention  des  scélérats  qui  avaient  formé 
le  projet  infâme  d'assassiner  les  amis  de 
Marat,  à  l'effet  de  se  soustraire  au  glaive  ven- 
geur de  la  loi,  proclamant  que  la  terreur 
doit  être  à  l'ordre  du  jour  contre  les  scélé- 
rats, tel  est  le  vœu  du  gouvernement  révolu- 
tionnaire, tel  est  le  but  du  Comité  de  salut 
public,  que  les  Cordeliers  ont  constamment 
défendu  contre  les  calomnies  des  Philip- 
potins,  tel  est  le  but  de  la  Montagne,  qu'ils 
défendront  également  avec  les  Sans-cu- 
lottes; la  Montagne,  c'est  la  réunion  des 
vertus  républicaines,  c'est  le  combat  à 
mort  de  la  vertu  contre  le  crime. 

Sans  date. 
Minute,  de  la  main  de  Momoro,  A.  N.,  W  78. 

2360.  —  Discours  de  Momoro,  à  l'effet 
de  démasquer  les  menées  de  la  faction 
modérantiste,  qui  a  cherché  à  perdre  dans 
l'opinion  publique  la  Société  si  redoutée 
des  Cordeliers,  en  faisant  croire  à  une  divi- 
sion chimérique  entre  elle  et  les  Jacobins, 
que  des  explications  fraternelles  ont  mise  à 
néant,  qui  a  dirigé  une  main  sacrilège  pour 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (MOMORO) 


545 


tracer  les  regrets  de  la  royaulé  et  les  faire 
circuler  dans  les  marchés  publics,  qui 
agile  le  peuple  en  l'inquiétariL  sur  ses 
moyens  d'existence,  qui  a  ourdi  une  nou- 
velle trame  contre  la  section  de  Marat,  à 
raison  de  son  arrêté  tendant  à  réveiller  la 
sollicitude  des  magistrats  du  peuple  au  sujet 
des  subsistances,  contre  son  président,  qui 
n'a  développé  aucune  opinion  et  n'a  fait 
que  mettre  ;aux  voix  un  arrêté  réclamé  à 
l'unanimité,  déclarant  pour  terminer  que 
poursuivre  un  républicain,  organe  d'une 
section  qui  a  tant  fait  pour  la  liberté,  c'est 
le  comble  de  la  démence,  et  mettant  ses 
lâches  détracteurs  au  défi  de  l'assassiner. 

Sans  date  (ventôse  an  II). 
Minute  non  signée,  A.  N,,  W  78. 


2361.  —  Déclaration  anonyme  portant 
que  le  nommé  Auger,  ancien  domestique, 
placé  par  Momoro  dans  les  bureaux  du 
Département,  a  fait  dans  le  club  de  Marat 
la  motion  de  présenter  une  pétition  à  la 
Convention  pour  réclamer  Vincent  ou  le 
faire  juger  promptement,  observant  que 
cet  homme  est  très  lié  avec  Momoro,  qui  lui 
fait  souvent  signe  d'appuyer  ses  motions, 
et  que  Momoro  n'assistait  pas  à  la  séance. 

14  nivôse  an  II. 
Minute  non  signée,  A.  N.,  W  78. 

2362.  —  Réponse  de  Momoro,  président 
du  Club  des  Cordeliers,  à  la  députation 
de  la  Société  des  Jacobins,  déclarant  que 
les  ennemis  de  la  Liberté,  les  fourbes,  qui 
ont  emprunté  le  masque  du  patriotisme 
pour  opprimer  les  patriotes,  ont  trompé 
avec  impudence  le  Comité  de  salut  public, 
que  les  Cordeliers  défendront  les  Droits 
de  l'Homme  et  s'uniront  à  la  Société  des 
Jacobins  pour  terrasser  avec  elle  les  op- 
presseurs du  patriotisme  et  de  la  Liberté, 
qu'ils  ne  dégénéreront  jamais  et  qu'en  dé- 
pit des  calomniateurs,  des  royalistes,  des 
modérés,  des  faux  patriotes,  ils  resteront 
cramponnés  après  l'édifice  de  la  Répu- 
blique, et  priant  les  Jacobins  de  venir  sou- 
vent parmi  eux,  pour  s'éclairer  mutuel- 
lement sur  les  dangers  de  la  patrie  et  sur 

leurs  devoirs. 

17  ventôse  an  II. 
Minute,  pour  l'impression,  A.  N.,  W  78. 

T.  X. 


2363.  —  Déclaration  d'Antoine-François 
Momoro,  âgé  de  37  ans,  demeurant  rue 
de  la  Harpe,  n°  171,  reçue  par  Antoine- 
Marie  Maire,  l'un  des  juges  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public,  et  portant  qu'il 
n'a  aucune  connaissance  des  placards  et 
mouvements  qui  peuventse  produire;  quant 
aux  subsistances,  il  a  été  instruit  qu'à  la 
barrière  d'Enfer,  où  la  section  de  Marat  a 
un  poste,  la  garde  avait  arrêté  des  œufs, 
que  l'on  avait  payé  un  sou,  avec  lesquels 
avaient  été  faites  des  omelettes,  il  ajoute 
que  le  citoyen  Warnié,  membre  de  la  Com- 
mune, pourra  fournir  des  renseignements 
sur  les  subsistances. 

Déclare  en  outre  qu'à  la  séance  du  15 
de  ce  mois,  il  a  été  délibéré  de  présenter 
à  la  Commune  un  arrêté  relatif  au  moyen 
d'assurer  la  liberté  et  les  subsistances, 
arrêté  qui  a  été  rapporté  à  la  séance  sui- 
vante du  20,  que  ce  fut  Ducroquet  qui 
en  fit  le  premier  la  motion,  laquelle  fut 
adoptée  à  l'unanimité,  lorsque  lui  Momoro 
la  mit  aux  voix. 

22  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  n°  3. 

2364.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 
rie décerné  par  Antoine-Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  vertu  du  décret  de  la 
Convention  nationale  de  ce  jour,  contre  le 
citoyen  Momoro,  membre  du  Directoire 
du  Département  de  Paris,  comme  prévenu 
d'avoir  provoqué,  de  complicité  avec  au- 
tres, l'anéantissement  de  la  représentation 
nationale,  et  d'avoir  conspiré  contre  la 
liberté  du  peuple  français. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n°  15. 

2365.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Longueville-Clémentière,  commis- 
saire du  Comité  de  sûreté  générale,  ac- 
compagné de  Nicolas-Pierre  Joyaux  et  de 
Louis-Robert-Edme  Goust,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Marat, 
avec  la  force  armée,  au  domicile  du  ci- 
toyen Momoro,  rue  de  la  Harpe,  n°  171.  à 
l'effet  d'y  perquisitionner  et  apposer  les 
scellés,  faisant  connaître  qu'il  a  été  trouvé 

35 


S46 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


trois  pistolets  et  un  sabre,  laissés  aux 
membres  du  Comité  révolutionnaire  sur 
leur  demande,  un  coin  armorié  aux  armes 
de  l'Empire  ou  de  l'Espagne,  sept  boutons, 
recouverts  de  fleurs  de  lis  et  de  couronnes, 
la  cartouche  de  garde  nationale  de  Momoro, 
lesdits  effets  emportés  par  le  citoyen  Lon- 
gueville-Clémentière,  pour  être remisau  Co- 
mité de  sûreté  générale  et  servir  de  pièces 
à  conviction,  lequel  commissaire  déclare 
n'avoir  trouvé  aucuns  papiers  suspects  et 
avoir  constaté  que  les  scellés  avaient  été 
apposés  la  nuit  dernière  sur  un  secrétaire 
par  un  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Marat,  qui,  sans 
vérifier  les  papiers,  avait  constitué  gar- 
dienne Marie-Françoise-Joséphine  Tourné, 
femme  de  Momoro,  qui  est  mise  en  état 
d'arrestation. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n"  18. 

2366.  — Déclaration  de  Louis-Nicolas  De- 
loche,  charron-serrurier,  âgé  de  32  ans, 
demeurant  rue  Ilautefeuille,  n"  24,  reçue 
par  Gabriel-Toussaint  Scellier,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant 
connaître  que,  se  trouvant  à  l'Assemblée 
générale  de  la  section,  le  15  ventôse  der- 
nier, le  nommé  Ducroquet  demanda  avec 
beaucoup  de  chaleur  que  l'on  voilât  les 
Droits  de  rilomme,  prenant  pour  prétexte 
la  disetle  factice  des  subsistances,  ajoutant 
qu'il  fallait  les  laisser  ainsi  voilés  jusqu'à  ce 
que  les  accapareurs  fussent  punis  et  que 
l'abondance  reparût,  qu'alors  le  citoyen 
Laurent,  de  la  môme  section,  s'opposa  à 
cette  mesure  et  proposa, pour  en  détourner 
l'exécution,  d'en  référer  à  la  Municipalité 
pour  obtenir  so*n  assentiment,  que  dans 
la  même  séance  plusieurs  autres  citoyens 
dirent  qu'il  fallait  en  même  temps  annon- 
cer à  la  Municipalité  que  la  section  de 
Marat  se  levait  en  masse  et  se  mettait  en 
insurrection,  et  qu'elle  resterait  dans  celle 
attitude  jusqu'à  ce  que  les  subsistances 
reparussent,  que  le  citoyen  Warmé,  se- 
crétaire du  bureau,  ou  du  moins  qui  tenait 
la  place  d'un  secrétaire,  prit  la  parole  et 
observa  à  l'Assemblée  qu'il  ne  fallait  point 
se  presser  pour  l'exécution  de  ces  mesures, 
que  déjà  le  peuple  avait  fait  trois  saintes 


insurrections  qui  avaient  tourné  au  profit 
de  la  chose  publique,  mais  que  sous  peu 
de  jours  on  en  verrait  une  qui  terminerait 
enfin  la  Révolution.  Momoro,  qui  présidait 
cette  Assemblée,  bien  loin  de  s'opposer  à 
ces  projets  séditieux,  y  applaudissait  vive- 
ment, ainsi  que  le  côté  gauche  de  l'Assem- 
blée, mais  s'apercevant  que  la  discussion 
ne  tendait  qu'à  relarder  l'exécution  des 
mesures  proposées,  il  se  leva  avec  beau- 
coup de  vivacité  et  de  chaleur  pour  mettre 
la  première  partie  de  la  proposition  aux 
voix,  qu'ayant  en  effet  été  mise  aux  voix, 
il  fut  décidé  que  les  Droits  de  l'Homme  se- 
raient voilés,  après  que  la  Municipalité 
aurait  été  avisée,  jusqu'à  ce  que  les  accapa- 
reurs fussent  arrêtés  et  punis  et  les  sub- 
sistances revenues  ;  les  patriotes  de  l'As- 
semblée, qui  depuis  longtemps  étaient 
pour  ainsi  dire  paralysés  par  la  dureté  de 
Momoro  et  son  influence  despotique,  ne 
s'opposèrent  point  à  cette  mesure,  parce 
qu'ils  étaient  bien  convaincus  que  non 
seulement  on  ne  ferait  aucun  cas  de  leur 
réclamation,  mais  qu'elle  ne  servirait  qu'à 
échauffer  les  esprits  du  côté  gauche,  c'est- 
à-dire  celui  des  quarante  sols,  et  qu'à  cau- 
ser le  trouble  le  plus  dangereux  dans  la 
section;  comme  il  était  déjà  tard,  le 
déclarant  se  retira,  quand  la  première 
proposition  fut  adoptée,  ainsi  que  la  moi- 
tié de  l'Assemblée  au  moins,  mais  il 
apprit  qu'on  profita  du  petit  nombre  qui 
resta,  composé  en  grande  partie  des 
40  sols  (et  qui  était  dans  l'usage  de  ne 
quitter  que  quand  Momoro  levait  la  séance) 
pour  arrêter  qu'on  ne  se  présenterait  pas 
à  la  Commune  en  députation,  mais  bien 
en  masse,  et  dès  le  lendemain  16,  à  6  heures 
du  soir,  ce  qui  fût  exécuté,  au  nombre  de 
60  à  70  individus  seulement.  Ajoute  le  dé- 
clarant que,  dans  la  séance  d'hier  25,  qui 
fut  extrêmement  nombreuse,  parce  que 
les  patriotes  y  reparurent,  le  nommé  La- 
boureau,  citoyen  de  la  section,  fit  la  mo- 
tion de  faire  nommer  deux  défenseurs  à 
Momoro,  proposa  môme  indirectement  de 
désigner  des  commissaires  et  donna  à 
entendre  qu'ils  serviraient  à  surveiller  et 
à  agir  auprès  du  Tribunal  révolutionnaire 
pour  le  faire  juger  le  premier,  que  la  sec- 
tion s'y  opposa  formellement  en  déclarant 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (MOMORO) 


Ul 


I 


qu'elle  avait  pleine  confiance  dans  les  ma- 
gistrats du  peuple,  et  la  proposition  n'eut 
aucune  suite. 

26  ventôse  an  II  (10  heures  du  malin). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n°  17. 

2367.  —  Déclaration  de  Michel- Antoine- 
Marie  Lesage,  âgé  de  31  ans,  commissaire 
du  Département  de  Paris,  demeurant  rue 
de  rHirondellc,  n°3,  reçue  par  Gabriel  De- 
liège,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  qu'il  n'était  pas  à  l'Assemblée  au 
moment  oij.  l'on  fit  la  motion  tendant  à 
voiler  les  Droits  de  l'Homme  et  à  se  déclarer 
en  insurrection,  qu'il  ne  l'a  appris  que  le 
lendemain  par  la  rencontre  qu'il  fit  de  plu- 
sieurs citoyens,  qui  lui  annoncèrent  cette 
horrible  affaire,  provoquée  par  le  com- 
missaire aux  accaparements  de  la  section 
nommé  Ducroquet,  appuyée  par  un  nommé 
(jougault,  portier  de  la  maison  Dubail,rue 
de  Vaugirard,  que  cette  motion  a  été  d'a- 
bord attaquée  de  front,  ensuite  mitigée 
par  un  autre  citoyen,  écartée  enfin  par  un 
rapport  que  voulut  faire  le  citoyen  Gues- 
pereau,qui  en  avait  été  chargé  par  la  sec- 
tion. Momoro,  qui  présidait  l'Assemblée, 
qualifia  le  citoyen  d'aristocrate,  parce  que, 
disait-il,  son  rapport  ne  tendait  qu'à  élu- 
der la  question  principale,  qui  était  alors 
de  voiler  les  Droits  de  l'Homme  et  de  se 
déclarer  en  insurrection.  Observe  le  dépo- 
sant n'être  au  courant  de  ces  faits  que  par  ouï 
dire,quequanlàVii)cent,  il  neconnaîtpoint 
ses  opinions  politiques  depuis  que  celui-ci 
a  quitté  la  section,  que  néanmoins  il  y  a 
paru  plusieurs  fois  et  y  a  excité  des  trou- 
bles par  ses  motions  violentes.  Pour  ce  qui 
est  de  Momoro,  jusqu'au  moment  de  son 
retour  de  la  Vendée,  ledit  Lesage  avait  dé- 
couvert en  lui  plusieurs  qualités  patrioti- 
ques, beaucoup  d'apparence  de  zèle  pour 
le  peuple  et  pour  le  bien  de  son  pays,  mais 
qu'aussi  plusieurs  fois,  il  a  laissé  percer  une 
opinion  tendant  à  l'égalité  des  fortunes, 
frappant  souvent  les  fortunes  particulières 
et  traitant  d'aristocrates  et  de  coquins  ceux 
qui  les  possédaient.  A  déclaré  surtout  qu'il 
existait  dans  la  section  une  fermentation 
relative  aux  subsistances,  qui  a  éclaté  par- 
ticulièrement depuis  une  décade,  au  point 
que  les  propriétés  lui  paraissaient  à  chaque 


instant  menacées,  qu'il  ne  sait  rien  rela- 
tivemeutaux  manœuvres  employées  contre 
les  subsistances  et  n'a  même  pas  su  qu'on 
ait  affiché  des  placards  à  ce  sujet. 

26  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  N.,W  77,  n°  17. 

2368.  —  Déclarations  faites  à  Gabriel 
Scellier,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
par  les  témoins  suivants  : 

1°  Barthélémy  Damour,  âgé  de  46  ans, 
imprimeur  en  taille-douce,  demeurant  rue 
de  la  Harpe,  n°  165,  capitaine  de  la  l"com- 
pagnie  du  7=  arrondissement,  lequel  a  dit 
que  toutes  les  fois  que  Momoro  présidait 
l'Assemblée  générale  de  sa  section,  il  l'in- 
Uuençait  de  la  manière  la  plus  despotique, 
qu'il  poussait  même  les  choses  au  point 
de  menacer  du  Tribunal  révolutionnaire 
quiconque  n'opinait  pas  selon  ses  désirs, 
comme  s'il  l'eût  eu  à  sa  disposition,  que  lui 
déclarant  n'a  pu  assister  à  la  séance  où  il 
fut  proposé  de  voiler  les  Droits  de  l'Homme 
et  de  se  porter  en  masse  à  la  Commune, 
mais  qu'il  fut  instruit  de  tous  ces  détails  le 
lendemain,  qu'il  observa  au  citoyen  qui 
l'en  informa,  que  s'il  eût  été  présent,  il  s'y 
serait  opposé  de  toutes  ses  forces,  qu'il  con- 
sidérait ces  deux  arrêtés  comme  un  com- 
mencement de  contre-révolution  et  du 
plus  grand  danger  pour  la  chose  publique, 
que  ce  citoyen  le  qualifia  de  modéré  et  lui 
conseilla  de  se  tenir  tranquille  et  de  se 
taire.  Damour  déclare  encore  qu'en  juin 
dernier  (v.  st),  en  sa  qualité  de  capitaine, 
il  fut  chargé  de  la  collecte  pour  le  recru- 
tement de  la  Vendée,  que  s'étant  présenté 
chez  Momoro,  celui-ci  lui  remit  25  livres 
en  disant  qu'il  était  chargé  par  quelqu'un 
de  donner  pareille  somme,  mais  qu'il  hési- 
tait, parce  que  cette  personne  n'était  pas 
de  l'arrondissement,  Damour  ayant  insisté 
en  faisant  observer  que  lui  Momoro  ne  ris- 
quait rien,  et  qu'il  était  toujours  honorable 
pour  une  compagnie  de  recueillir  le  plus 
possible  pour  ses  frères,  qu'alors  Momoro 
lui  donna  les  25  livres,  mais  que  Damour 
en  sortant  apprit  de  son  sergent-major  qui 
l'accompagnait  que  ce  donateur  était  un 
émigré,  ce  qui  était  exact.  Damour  ajoute 
qu'il  a  toujours  regardé  Momoro  comme 
un  intrigant  et  un  mauvais  citoyen,  attendu 


)48 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


qu'il  a  fait  deux  fois  banqueroute  et  qu'il 
escroquait  de  tous  côtés,  qu'il  considère 
également  Ducroquet  comme  un  intrigant 
qui,  depuis  le  10  août,  de  garçon  perru- 
quier qu'il  était,  mène  aujourd'hui  un 
train  qui  inquiète  les  citoyens  honnêtes, 
que  ledit  Ducroquet  a  constamment  été 
mis  en  avant  par  Momoro,  qui  le  proté- 
geait ouvertement; 

2"  Pierre-Jacques  Guespereau,  âgé  de 
57  ans,  ancien  notaire,  cliargé  de  la  con- 
fection des  rôles  pour  le  payemcnl  des  se- 
cours accordés  aux  parents  des  défenseurs 
de  la  patrie,  demeurant  rue  de  Ja  Harpe, 
n"  162,  lequel  a  déclaré  que,  le  15  de  ce 
mois,  se  trouvant  dans  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  de  Marat,  il  a  été  fait  lec- 
ture au  bureau  d'un  avis  de  la  Commission 
de  Police  sur  de  nouveaux  complots  qui  se 
tramaient  et  sur  l'accaparement  des  sub- 
sistances, qu'alors  Ducroquet,  commis- 
saire aux  accaparements,  a  parlé  avec  la 
plus  grande  véhémence  contre  les  acca- 
pareurs, disant  que  les  riches  et  les  égoïstes 
en  étaient  cause,  qu'il  en  avait  été  question 
dans  la  dernière  séance  de  la  Société  po- 
pulaire de  la  section  et  que,  parait-il,  l'on 
avait  considéré  qu'il  fallait  un  grand  mou- 
vement, même  une  insurrection,  que  l'on 
avait  également  proposé  de  voiler  la  Décla- 
ration des  Droits  de  l'Homme,  mais  qu'on 
s'était  déterminé  d'en  faire  part  aupara- 
vant à  l'Assemblée  générale  de  la  section; 
que  le  citoyen  Warnié,  officier  municipal 
et  l'un  des  secrétaires  de  la  section,  ayant 
demandé  la  parole,  dit  qu'il  ne  fallait  pas 
voilerlaDéclarationdesDroits  de  l'Homme, 
qu'on  avait  fait  serment  de  l'exécuter  et 
qu'il  fallait  la  respecter,  que  lui  Guespe- 
reau, afin  de  détourner  l'attention  d'un 
plan  aussi  exagéré  que  celui  de  Ducro- 
quet, dit  qu'il  avait  préparé  un  rapport 
tendant  à  découvrir  les  abus  relatifs  aux 
subsistances  et  demanda  à  l'assistance  si 
elle  voulait  l'entendre,  la  majorité  répondit 
affirmativement,  mais  Momoro,  président 
de  lu  section,  s'y  opposa  avec  fureur,  en 
disant  :  «  Voilà  comme  il  y  a  des  gens  qui 
veulent,  par  des  motions  incidentes,  faire 
perdre  de  vue  les  grands  objets  en  dé- 
libération »,  et  reprit  la  discussion  qui 
aboutit  à  l'arrêté  de  la  section,  décidant 


qu'elle  se  porterait  en  masse  le  lendemain 
au  Conseil  général  de  la  Commune. 

26  ventôse  an  II  (  1  heure  de  relevée). 
Original,   signé  de   Damour,  Guespereau  et 
Scellier,  A.  N.,  W  78. 

2369.  —  Déclaration  du  citoyen  Rerge- 
rat,  demeurant  rue  du  Foin,  n»  2o6,  reçue 
par  le  Comité  révolutiotinaire  de  la  sec- 
tion de  Marat,  relatant  une  conversation 
tenue  avec  un  sieur  Marot,  ancien  pos- 
tillon de  Condé,  domestique  au  service  du 
citoyen  Momoro,  revenu  de  la  Vendée, 
lequel  déclara  qu'il  était  le  seul  de  sa  fa- 
mille qui  n'eût  pas  été  arrêté,  qu'il  ne 
devait  pas  rester  chez  Momoro,  qui  n'avait 
plus  d'occupation  pour  lui,  et  se  proposait 
de  retourner  en  Vendée,  où  il  trouverait 
dix  maîtres  pour  un,  et  sur  l'objection  à 
lui  faite  de  la  difficulté  qu'il  éprouverait 
à  se  placer  sans  papiers,  aurait  répondu 
({ue  Momoro  lui  en  procurerait  de  bons. 

26  vcnlôsc  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76. 

2370.  —  Déclaration  de  Pierre-François 
Sebillotte,  âgé  de  39  ans,  demeurant  rue 
du  Paon,  n"  2,  reçue  par  Armand-Marlial- 
Claude  Herman ,  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  portant  que  la  femme  Mo- 
moro affichait  un  luxe  scandaleux,  peu 
fait  pour  une  républicaine,  qu'elle  avait 
des  ameublements  somptueux,  une  garde- 
robe  superbe  et  une  très  belle  voiture 
qu'elle  remisait,  rue  de  la  Harpe,  chez  Nor- 
bert, commissaire  de  la  section  de  Marat.. 

26  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2371.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Gabriel  Deliège,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Laurent  Servière,  âgé  de  35  ans,  cor- 
donnier et  juré  au  Tribunal  révolution- 
naire, demeurant  cloître  du  Muséum,  sec- 
tion du  Muséum,  lequel,  à  l'égard  de 
Momoro,  ne  peut  rien  dire  relativement  à 
la  conjuration,  observant  cependant  que, 
l'ayant  connu  comme  très  peu  fortuné,  il 
fut  étonné,  lors  d'un  repas  où  il  s'était 
trouvé  sur  l'invitation  de  Momoro,  de  voir 
que  ce  repas  était  fort  pompeux  et  com- 


ARRESTATION  DES  HÊBERTISTES  (ÎHOMORO) 


149 


posé  des  mets  les  plus  exquis,  ce  qui  lui  <i 
fait  présumer  que  son  hôte  avait  des  ressour- 
ces inconnues  de  lui  déclarant  pour  don- 
ner un  dîner  aussi  splendide,  ainsi  qu'à 
plusieurs  citoyens  qu'il  ne  peut  désigner; 
ledit  Servière  ajoute  que  le  lendemain  il  se 
présenta  chez  Momoro,  auquel  il  demanda 
ce  qu'il  devait  pour  sa  part  dans  ce  repas, 
que  Momoro  lui  dit  qu'il  ne  devait  rien, 
que  le  repas  avait  été  payé  et  que  c'était 
une  gageure  ; 

2°  François-Hubert  Monory,  libraire,  rue 
des  FossésSaint-Gerraain,  n°  281,  lequel, 
à  l'égard  de  Momoro,  dit  qu'il  l'a  connu 
comme  trésorier  du  dislricl,  dont  il  était 
l'imprimeur,  quoiqu'il  ne  fût  pas  du  dis- 
trict, il  l'a  considéré  comme  un  homme 
qui  voulait  s'avancer  pour  parvenir  à  quel- 
que place. 

27  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  A^,  W  78. 

2372.  —  Déclaration  de  J.-B.  Loys,  de 
la  section  de  Bon -Conseil,  faisant  con- 
naître que,  s'étant  trouvé  à  la  séance  des 
Cordeliers,  à  laquelle  se  rendit  une  dépu- 
talion  des  Jacobins,  il  entendit  la  lecture 
du  procès-verbal  de  la  séance  précédente, 
qui  lui  fournit  la  preuve  que  certaines  per- 
sonnes, désignées  au  procès-verbal  sous 
le  nom  d'un  membre,  avaient  provoqué  le 
peuple  à  l'insurrection,  afin  de  détruire 
une  faction  existant  dans  la  Convention 
nationale,  et  comme  il  avait  été  décidé  que 
ce  même  procès-verbal  serait  relu,  lorsque 
la  députalion  des  Jacobins  serait  arrivée, 
l'un  des  membres  en  demanda  la  lecture, 
conformément  à  la  délibération  prise  par 
la  Société,  Momoro,  qui  présidait,  éluda  la 
question,  sous  prétexte  qu'il  avait  été  fait 
quelques  amendements  et  que  le  procès- 
verbal  serait  imprimé,  lorsqu'il  aurait  été 
adopté  définitivement  par  la  Société;  cette 
astuce  de  Momoro  prouva  au  déclarant 
qu'il  n'était  pas  de  bonne  foi  et  qu'il  crai- 
gnait que  les  Jacobins  députés,  entendant 
la  lecture  du  procès-verbal,  n'éclairassent 
les  Cordeliers  sur  le  piège  qui  leur  était 
tendu,  avec  lettre  d'envoi  du  même  Loys 
au  citoyen  «  Fouquet-Tinville  »,  accusa- 
teur public  près  le  Tribunal  révolution- 
naire, où  il  lui  marque  que  si  la  déclara- 


tion qu'il  lui  adresse  ne  lui  suffit  pas,  Fou- 
quier-Tinville  pourra  le  faire  assrgner,  rue 
Française,  n°  4. 

27  ventôse  an  II 
Originaux  signés  (2  pièces),  /, .  N.,  W  77, 
no  17. 

2373.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  François-René  Dumas,  vice-prési- 
dent du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Michel-Nicolas  Grôbauval,  subs- 
titut de  l'accusateur  public,  par  Antoine- 
François  Momoro,  âgé  de  38  ans,  né  à 
Besançon,  département  du  Doubs,  depuis 
13  ou  14  ans  domicilié  à  Paris,  demeu- 
rant rue  de  la  Harpe,  n°  171,  extrait  de 
la  Conciergerie,  auquel  il  est  demandé 
s'il  a  conspiré  contre  la  République,  a  ré- 
pondu négativement,  s'il  a  un  défenseur 
et  s'il  veut  qu'on  lui  en  donne  un,  a  ré- 
pondu qu'il  choisit  le  citoyen  Gobert, 
avoué,  rue  de  Bièvre. 

28  ventôse  an  II  (10  heures  du  matin). 
Original,   signé    de    Dumas,    Momoro,    Gré- 
bauval,  WollT,  commis-greffier,  A.  N.,  W  78, 
n»   1. 

2374.  —  Déclaration  de  Jean-Baptisle- 
Toussaint  Beausire,  âgé  de  32  ans,  procu- 
reur de  la  commune  de  Choisy-sur-Seine, 
y  demeurant  lors  de  son  arrestation, reçue 
par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  lequel,  par  addi- 
tion à  la  déclaration  qu'il  a  faite,  la  veille, 
à  l'un  des  Juges  du  Tribunal,  a  dit  que  le 
citoyen  Lasalle,  détenu  à  Saint-Lazare,  lui 
avait  confié,  ainsi  qu'à  bien  d'autres,  qu'il 
n'était  point  inquiet  au  sujet  de  sa  sortie, 
parce  qu'il  avait  pour  défenseurs  officieux 
Momoro  et  un  juré  du  Tribunal  dont  il  ne 
se  rappelle  pas  le  nom,  qu'il  sait  en  outre 
que  les  nommés  Mayeuret  Pierre,  détenus 
au  Luxembourg,  ont  des  déclarations  in- 
téressantes à  faire  sur  la  conjuration. 

28  ventôse  an  II  (6  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  N.,W  78. 

2375.  —  Déclaration  de  Chrétien-Fran- 
çois Legendre,  âgé  de  57  ans,  employé 
dans  le  bureau  des  Subsistances,  section 
des  Etapes,  demeurant  rue  Cassette,  n°834, 
reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il   a 


;o 


CHAPITRE  P'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ouï  dire  par  le  citoyen  Huguet,  perruquier, 
rue  Saint-Andr63-des-Arts,  en  face  la  rue 
Pavée,  qu'un  oncle  de  Momoro,  tailleur  de 
profession,  avait  dit  à  l'une  de  ses  prati- 
ques que  son  neveu  était  un  homme  de 
mérite,  qu'il  avait  payé  ses  dettes  et  possé- 
dait au  moins  80,000  livres  de  bien,  que  ce 
propos  avait  paru  d'autant  plus  étonnant 
au  citoyen  Huguet  qu'il  avait  entendu  re- 
procher à  Momoro,  en  pleine  section,  d'a- 
voir fait  deux  fois  banqueroute,  et  qu'un 
citoyen  présent  avait  offert  d'en  adminis- 
trer la  preuve,  observant  que  ce  propos  a 
été  tenu  au  citoyen  Huguet,  il  y  a  environ 
six  mois; 

Autre  déclaration  faite  par  Jean  Schmitz, 
âgé  de  37  ans,  tailleur,  rue  du  Gul-de-sac 
du  Paon,  section  de  Marat,  lequel  a  dit 
avoir  connaissance  que  Momoro  dominait 
sa  section  et  qu'il  refusait  constamment 
la  parole  à  ceux  qui  ne  lui  plaisaient  pas 
et  qui  ne  pensaient  pas  comme  lui,  qu'il 
sait  également  que  Vincent,  lorsqu'il  est 
sorti  du  Luxembourg,  est  venu  à  l'Assem- 
blée générale  de  la  section  de  Marat  et  a 
dit  qu'il  se  vengerait  de  ses  ennemis  et 
qu'il  les  poursuivrait. 

29  ventôse  an  II  (11  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,W  78. 

2376.  —  Déclarations  reçues  par  An- 
toine-Marie Maire,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  et  faites  par  les 
témoins  suivants  : 

1°  Jean  Fabre,  libraire,  pont  Saint-Mi- 
chel, section  de  Marat,  lequel  a  dit  au  su- 
jet de  Momoro,  comme  président  de  cette 
section,  que,  par  son  audace  et  son  des- 
potisme, il  empêchait  les  citoyens  qui 
n'étaient  pas  de  son  parti  de  monter  à  la 
tribune,  en  leur  disant  qu'il  avait  la  puis- 
sance en  main  et  qu'il  les  ferait  traduire 
au  Tribunal  révolutionnaire;  à  l'égard  de 
l'Assemblée  où  l'on  a  proposé  de  voiler 
les  Droits  de  l'Homme  et  de  s'insurger, 
déclare  n'y  avoir  point  assisté,  parce  qu'il 
travaillait  aux  salpêtres,  mais  avoir  ouï 
dire  que  c'était  Momoro  qui  présidait  et 
que  c'était  Ducroquet  qui  en  avait  fait  la 
motion  ; 

2°  Jean  Rocliard,  âgé  de  32  ans,  tailleur, 
rue  de  Thionville,  n°  55,  lequel  dit  avoir 


à  reprocher  à  Momoro,  président  de  sa 
section,  d'avoir  despotiquement  gêné  la 
liberté  des  opinions  dans  les  assemblées, 
notamment,  lorsque  la  motion  fut  faite  de 
planter  l'arbre  de  la  liberté  chez  le  minis- 
tre de  la  guerre,  un  citoyen  se  leva  et  de- 
manda qu'on  le  plantât  également  chez 
tous  les  autres  ministres,  Momoro,  qui  pré- 
sidait alors,  lui  dit  :  Tais-toi,  tu  nas  pas  la 
parole,  ces  coquins-là  sont  connus  de  tout  le 
monrfe,  on  demanda  l'expulsion  du  citoyen, 
mais  Momoro  reprit  :  Cela  suffit,  on  saura 
bien  le  reconnaître,  s'il  recommence.  A  l'égard 
de  l'Assemblée  où  il  a  été  question  de  s'in- 
surger et  de  voiler  les  Droits  de  l'Homme, 
il  déclare  n'y  avoir  point  été,  mais  avoir 
ouï  dire  que  c'était  Ducroquet  qui  en  avait 
fait  la  motion. 

Ajoute  qu'un  nommé  Ancart,  demeurant 
rue  des  Mauvais-Garçons,  ancien  coupeur 
de  gants,  a  dit  dans  un  café,  chez  Happey, 
au  carrefour  Bussy,  que,  dans  peu  de  temps, 
il  y  aurait  au  moins  70,000  têtes  en  bas, 
que  lui  ayant  dit  :  Cest  impossible,  ou  ils 
ne  seront  donc  pas  jwjês  légalement,  il  ré- 
pondit si,  observant  que  ce  fait  s'est  passé 
il  y  a  deux  ou  trois  mois. 

29  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2377.  —  ProctsT-verbal  de  transport  de 
Pierre -André  Coffinhal,  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  accompagné  d'An- 
toine-Quenlin  Fouquier-Tinvillc,  accusa- 
teur public  dudit  Tribunal,  et  assisté  du 
greffier  en  chef  Nicolas-Joseph  Fabricius, 
au  domicile  du  nommé  Momoro,  impri- 
meur, et  l'un  des  administrateurs  du  Dé- 
partement de  Paris,  rue  de  la  Harpe,  n»  171, 
reconnaissance  et  levée  des  scellés  appo- 
sés sur  les  meubles  et  effets  dudit  Momoro 
par  Jean  Carray,  l'un  des  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  Ma- 
rat, à  l'effet  de  procéder  à  la  recherche 
des  papiers  pouvant  servir  à  l'instruction 
du  procès,  enlèvement  d'un  carton  conte- 
nant divers  papiers  trouvés  dans  un  se- 
crétaire, plus  de  quatre  feuilles  d'im- 
pression intitulées  Manuel  du  républicain, 
d'un  portefeuille  de  cuir  noir  fermant  à 
clef,  d'un  recueil  de  différents  journaux 
en  un  volume,  le  tout  ayant  été  enfermé 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (MOMORO) 


Soi 


dans  un  autre  carton,  qui  a  été  emporté 
comme  le  premier,  un  examen  scrupuleux 
de  tous  les  locaux  occupés  par  ledit  Mo- 
moro  n'a  rien  fait  découvrir  de  nature  à 

être  saisi. 

29  ventôse  an  II. 
Original,  signé  deCarray  etFabricius,  A.  N., 
W  77. 

2378.  —  Déclaration  des  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Lombards,  portant  qu'ayant  été  instruits 
par  voie  indirecte  que  le  juif  Sasiak,  rue 
(jît-le-Ca!ur,  n°  15,  a  entretenu  des  rela- 
tions avec  Momoro,  et  soupçonnant  que  ce 
dernier  lui  a  fait  donner  des  missions  pour 
aller  en  Vendée,  en  conséquence  ils  croient 
devoir  en  informer  l'accusateur  public  près 
le  Tribunal  révolutionnaire,  attendu  que 
dans  les  circonstances  actuelles  ces  ren- 
seignements peuvent  lui  être  utiles  contre 
les  conspirateurs  de  la  République. 

l^""  germinal  an  II. 
Original,  signé  de  trois  commissaires,  A.  N., 

W78. 

2379.  —  Lettre  du  citoyen  Lechard,  com- 
mis au  bureau  des  rebuts  à  la  Grande  Poste, 
à  Fouquier-Tinville,  lui  dénonçant  un  fait 
concernant  la  nouvelle  conspiration,  rap- 
porté dans  une  conversation  tenue  par  un 
nommé  Servole,  de  la  section  de  Marat,en 
présence  de  quatre  commis  de  la  Poste, 
d'après  laquelle  Momoro  aurait  200  gardes 
de  corps,  payés  à  raison  de  2  livres  par 
jour,  le  môme  citoyen  aurait  dit  qu'il  était 
aussi  à  sa  connaissance  qu'une  femme  do 
sa  section  vendait  de  la  graisse  de  chien 

et  de  chat. 

2  germinal  an  II. 
Original    signé,    avec  attestation   du   nommé 
Servière,  A.  N.,  W  77,  n»  13. 

2380.  —  Déclaration  de  Charles  Viel,  de- 
meurant rue  de  la  Loi,  n»  887,  adressée  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolution- 
naire, portant  que,  dans  une  des  séances 
de  la  Société  des  Amis  de  la  Liberté  et  de 
l'Egalité,  séante  aux  Jacobins,  dont  il  fait 
partie  (du  18  pluviôse),  il  fut  donné  lecture 
d'une  dénonciation  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle  contre  Champertois,  soumis  à  l'é- 
puration, dénonciation  qui  fut  appuyée  par 
Momoro,  et  quoique  le  député  Simond  eût 


conclu  à  ce  que  l'on  entendît  la  justification 
de  Champertois,  Momoro  insista  pour  que 
celui-cifût  renvoyé  à  une  commission,  et  au 
milieu  des  cris  de  non!  non!  le  déclarant 
entendit  Champertois  dire  de  la  tribune  à 
Momoro,  se  trouvant  près  du  bureau  :  Mo- 
moro, pourquoi  t'attaches-tu  avec  acharne- 
ment après  moi,  Momoro,  tu  tomberas  aussi, 
toi.  Depuis  quelque  temps  ledit  Viel  regar- 
dait Momoro  comme  un  intrigant  et  pré- 
sume que  Champertois  pouvait  connaître 
des  faits  à  sa  charge,  et  qu'en  l'appelant  au 
Tribunal,  il  pourra  donner  des  éclaircisse- 
ments dans  l'atiaire  d'Hébert,  Momoro  et  G"^. 

An  II  (sans  autre  date). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2381.  —  Déclaration  de  François  Bonne- 
ville,  âgé  de  38  ans,  imprimeur  en  taille- 
douce,  rue  du  Théâtre-Français,  n»  4,  re- 
çue par  Etienne  Masson,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  faisant  connaître  qu'il  y  a 
5  ou  6  jours,  le  nommé  Didier,  coiffeur  de 
femmes,  demeurant  rue  des  Maçons-Sor- 
bonne,  n°  444,  au  2^  étage,  est  venu  chez 
le  comparant  travailler  de  la  profession 
de  graveur,  attendu  que  celle  de  coiffeur 
est  moins  avantageuse  en  ce  moment,  et 
lui  a  dit  que  s'il  y  avait  deux  personnes 
avec  lui,  Momoro  serait  bientôt  guillotiné, 
qu'il  a  été  fait  audit  Didier,  ne  sait  par 
qui,  une  offre  de  25  louis  pour  servir  de 
témoin  à  la  femme  La  Galissonnière,  de- 
meurant Faubourg  Saint-Germain,  émi- 
grée,  que  cette  offre  venait  de  la  part,  soit 
de  Momoro,  soit  de  la  maîtresse  de  ce  der- 
nier, que  Didier  coiffait,  que  le  même  Di- 
dier a  connaissance  des  intrigues  de  Mo- 
moro avec  le  ci-devant  marquis  de  Puisaye, 
demeurant  rue  du  Théâtre-Français,  n"  13, 
lequel  est  beau-frère  de  Wimpffen,  et  que 
la  maîtresse  de  Momoro,  dont  le  compa- 
rant ignore  la  demeure,  était  aussi  liée 
avec  ledit  de  Puisaye,  ajoutant  que  ce  Didier 
est  un  brave  citoyen  et  pourra  découvrir 
toutes  ces  menées. 

(Sans  date.^ 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n  17. 

2382.  —  Dénonciation  adressée  aux  re- 
présentants du  peuple  français  par  une 
veuve  Blanchard  contre  un  agent  du  traî- 


552 


CHAPITRE  P^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


tre  Momoro,  un  nommé  Courtye,  faiseur 
de  boîtes  et  de  caisses,  demeurant  rue  de 
la  Harpe,  près  du  traître,  laquelle  déclare 
qu'il  serait  essentiel  de  perquisitionner 
chez  cet  intrigant. 

Sans  date. 
Original  signé,  ^.  iV.,  W  77,  n»  13. 

5.  Laumur    (Michel),   g-énéral    de    bri- 
gade, gouverneur  de  Pondichéry. 

2383.  —  Déclaration  de  Michel  Laumur, 
âgé  de  63  ans,  natif  de  Paris,  général  de 
brigade  et  gouverneur  de  Pondichéry,  em- 
ployé au  service  de  la  Marine,  demeurant  à 
Paris,  rue  Croix-des-Petits-Champs,  ci-de- 
vant hôtel  du  Perron,  reçue  par  Jean  Ar- 
douin,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, en  présence  de  Fouquier-Tin- 
ville,  lequel  a  dit  qu'il  a  eu  connaissance, 
par  les  bruits  et  les  papiers  publics,  de 
quelques  propos  tenus  à  Paris  relativement 
aux  placards  incendiaires,  affichés  depuis 
4  à  5  jours,  tendant  à  inquiéter  le  public, 
et  encore  sur  les  différentes  motions  faites 
dans  les  Clubs  des  Cordeliers  et  des  Jaco- 
bins, qu'au,  sujet  de  ces  bruits  propres  à 
donner  beaucoup  d'inquiétudes  et  de  ces 
mouvements  qui  faisaient  naturellement 
l'objet  des  conversations  engagées  avec 
quelques  citoyens,  cntr'autres  le  citoyen 
(lOmbault,  il  y  fut  dit  que  de  ces  divisions 
ne  pouvait  résulter  qu'un  mal  pour  la  Na- 
tion, car  vraisemblablement  il  pourrait  en 
sortir  un  chef,  auquel  on  ne  donnerait  pas 
le  nom  de  dictateur,  mais  un  nom  quel- 
conque, l'on  disait  également  que  ce  ne 
serait  ni  Danton ,  ni  Robespierre,  étant  de  la 
Société  des  Jacobins,  mais  qu'on  croyait 
qu'on  le  choisirait  dans  la  Municipalité, 
q&'il  fut  ajouté  que  la  Convention  prendrait 
un  grand  parti,  qui  tournerait  à  la  tran- 
quillité publique,  par  la  confiance  que  l'on 
avait  dans  la  Montagne,  que  quant  aux 
subsistances,  il  éprouva  comme  les  autres 
leur  pénurie,  mais  ne  sait  d'où  provient  la 
rareté. 

21  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2384.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 
rie décerné  par  Antoine-Quentin  Fouquier- 


Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  vertu  du  décret  de  la 
Convention  de  ce  jour,  contre  le  citoyen 
Michel  Laumur,  général  de  brigade  et  gou- 
verneur de  Pondichéry,  demeurant  rue 
Croix-des-Petits-Champs,  ci-devant  hôtel 
du  Perron,  comme  prévenu  de  complicité 
avec  autres  d'avoir  provoqué  l'anéantisse- 
ment de  la  représentation  nationale  et 
d'avoir  conspiré  contre  la  liberté  du  peuple 

français. 

23  ventôse  an  II. 
Original  signé,'A.  N.,  W  77,  n°  15. 

2385.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Charles-Joseph  Lefèvre  et  Lambert  Clercy, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  Halle-aux-Blés,  au  domicile 
de  Michel  Laumur,  général  de  brigade  et 
gouverneur  de  Pondichéry,  hôtel  du  Per- 
ron, rue  Croix-des-Petits-Champs,  et  at- 
tendu qu'il  est  en  état  d'arrestation  à  la 
Conciergerie,  apposition  des  scellés,  qui 
sont  laissés  à  la  garde  de  Claude  Guenot, 
son  homme  de  confiance,  avec  levée  des- 
dils  scellés  et  perquisition  dans  les  papiers 
en  présence  des  citoyens  Masson,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire,  et  Naulin,  subs- 
titut de  l'accusateur  public. 

24 ,  29  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  47G8. 

2386.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  François-Joseph  Denizot,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Claude  Royer,  substitut  de  l'ac- 
cusateur public,  par  Michel  Laumur,  âgé 
de  63  ans,  né  à  Paris,  ci-devant  colo- 
nel d'infanterie,  maintenant  gouverneur 
de  Pondichéry,  demeurant  rue  Croix-des- 
Petits-Champs,  n»  42,  extrait  de  la  Con- 
ciergerie, auquel  il  est  demandé  s'il  a 
conspiré  contre  la  République,  la  Liberté  et 
la  souveraineté  du  peuple  français,  a  ré- 
pondu négativement,  s'il  a  un  défenseur, 
sur  sa  [réponse  négative,  en  conséquence 
lui  a  été  donné  le  citoyen  La  Fleulrie. 

28  ventôse  an  II  (10  lieures  du  matin). 
Original,  signé  de  Denizot,  Laumur,  Royer  et 
Girard,  commis-greffier,  A.  N.,  W  78. 

2387.  —  Déclaration  de  Raymond  Verni- 
nac,  ministre  de  la  République  en  Suède, 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  {DE  KOCK) 


)53 


demeurant  à  Paris,  rue  et  maison  Grange- 
Batelière,  reçue  pai-  Antoine-Marie  Maire, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
portant  qu'il  n'a  aucune  connaissance  de 
ce  qui  concerne  les  subsistances  ainsi  que 
les  placards  qui  ont  été  atfichés,mais  qu'il 
croit  devoir  rendre  compte  d'un  fait  relatif 
à  la  conspiration  découverte  par  les  auto- 
rités constituées,  savoir,  que,  le  17  du  pré- 
sent mois,  vers  midi,  se  rendant  avec  le 
citoyen  Gombault  dans  la  rue  Grange-aux- 
Belles,  ils  furent  accostés  par  le  citoyen 
Laumur,  lequel  mit  la  conversation  sur  la 
séance  du  Club  des  Cordeliers,  dans  la- 

4. 

quelle  il  avait  été  question  d'une  insurrec- 
tion, qu'après  que  les  uns  et  les  autres 
eurent  manifesté  leur  étonnement  sur  un 
projet  aussi  inattendu,  le  citoyen  Laumur 
dit  que  le  dessein  des  «  insurgents  »  avait 
été  de  faire  un  grandjuge  et  que  ce  grand 
juge  devait  être  Paclie,  cette  contidence 
parut  si  vraisemblable  au  citoyen  Gom- 
bault et  à  lui  qu'ils  ne  demandèrent  pas 
au  citoyen  Laumur  des  explications  plus 
étendues,  et  qu'ils  le  quittèrent  pour  aller 
à  leurs  alfaires. 

28  ventôse  an  II  (11  heures  du  malin). 
Original  signé,  A.  N.,  W  70. 

6.  KocK  (Jean-Conrad  de),  banquier. 

2388.  —  Mémoire  d'impression  par  Didot, 
aine,  pour  M.  de  Kock,  d'un  discours  pro- 
noncé au  Club  des  Jacobins,  in-8,  formant 
2  feuilles  et  demie,  tirées  à  2,000  exem- 
plaires, à  raison  de  104  livres  la  feuille, 
papier,  impression  et  brochage,  avec  un  ti- 
rage supplémentaire  de  1,000  exemplaires, 
se  montant  à  372  livres,  réduit  à  3G0,  avec 
récépissé  de  cette  somme. 

15  août  1791 
Original  signé,  A.  A'.,  W  117. 

2389.  —  Reçu  par  le  citoyen  Boursier, 
de  la  section  de  Bonne-Nouvelle,  de  M.  Le 
Coq,  par  les  mains  du  sieur  Saint- Amand, 
cocher,  d'un  fusil,  d'une  bayonnette,  d'une 
giberne  et  d'un  sabre,  dont  il  fait  présent 
à  la  Nation  pour  les  volontaires  qui  se  sont 
enrôlés  pour  la  défense  de  la  patrie. 

4  septennbre  1792. 
Original  signé,  A.   N.,  W  11 7. 


2390.  —  Quittance  de  la  somme  de  192  li- 
vres, payée  par  le  citoyen  Kock  au  citoyen 
Delalande,  pour  la  fourniture  et  pose  de 
9  inscriptions  en  marbre  noir,  rue  Neuve- 
de-l'Egalité,  sous  les  ordres  de  M.Regnard, 

architecte. 

27  octobre  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  W  117. 

2391.  —  Passeport  délivré  par  Lebrun, 
ministre  des  alfaires  étrangères,  à  Conrad 
de  Kock,  membre  du  Conseil  d'administra- 
tion de  la  légion  franche  étrangère,  âgé 
de  37  ans,  taille  de  5  pieds  0  pouces,  che- 
veux et  sourcils  châtains  foncés,  front  or- 
dinaire, yeux  bleus,  nez  aquilin,  bouche 
moyenne,  visage  et  menton  ronds,  allant 
à  Anvers,  avec  son  épouse,  femme  de 
chambre  et  domestique. 

27  novembre  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  W  117. 

2392.  —  Passeport  délivré  par  Lebrun, 
ministre  des  affaires  étrangères,  au  citoyen 
Jean-Conrad  de  Kock,  membre  du  Conseil 
d'administration  de  la  légion  franche  étran- 
gère, actuellement  en  garnison  à  Anvers, 
où  il  se  rend  avec  son  épouse,  domestique, 
femme  de  chambre  et  cocher. 

12  janvier  1793. 
Original  signé,  a.  N.,  W  117. 

2393.  —  Laissez-passer  délivré  par  la 
municipalité  de  Lille  au  citoyen  Jean-Con- 
rad de  Kock,  Hollandais,  réfugié  en  France, 
âgé  de  37  ans,  taille  de  5  pieds  5  pouces 
6  lignes,  cheveux  châtains,  yeux  bleus, 
fronlbienfait,nez  aquilin, bouche  moyenne, 
visage  plein,  se  rendant  à  Passy  près  de 
Paris,  accompagné  de  son  épouse  et  d'une 
femme  de  chambre. 

18  avril  1793. 
Original,  signé  do  P.  Dupont,  officier  muni- 
cipal, A.  iV.,  W  117. 

2394.  —  Lettre  du  citoyen  Cochois,  ser- 
gent-major  de  la  9*^  compagnie  de  la  sec- 
tion de  Donne-Nouvelle,  au  citoyen  Le 
Kocq,  lui  demandant  de  contribuer  aux 
frais  nécessaires  en  vue  de  l'enrôlement 
des  troupes  qui  vont  partir  pour  combattre 
les  rebelles  de  la  Vendée,  et  le  priant  d'en- 
voyer sa  réponse  au  citoyen  Bernard,  capi- 


554 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


laine,  rue  Neuve-de-]'Egalité,  n°  60,  ou  à 

lui. 

14  mai  1793. 

Original  signé,  A.  N.,  W  117. 

2395.  —Quittance  de  la  somme  de  400 li- 
vres, reçue  par  le  Conseil  général  de  la 
commune  de  Passy  en  permanence,  du  ci- 
toyen de  Kock,  pour  les  frais  de  la  guerre 
contre  les  rebelles  de  la  Vendée  et  autres 
départements  adjacents. 

15  mai  1793. 

Original,  signé  de  P.  Devèze,  maire,  Tous- 
saint, officier  municipal,  et  de  deux  notables, 
A.iV.,  W117. 

239Ô.  —  Récépissé  par  le  Conseil  géné- 
ral de  la  commune  de  Passy  de  la  somme 
de  400  livres,  montant  de  la  souscription 
du  citoyen  Kocq,  pour  les  frais  extraor- 
dinaires et  indemnités  des  subsistances  de 
la  commune  de  Passy. 

18  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  117. 

2397.  —  Délibération  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  portant  acceptation  d'un 
bon  cheval  dressé  au  feu,  offert  par  le  ci- 
toyen Le  Kock,  rendant  hommage  à  son 
patriotisme,  et  décidant  que,  conformé- 
ment aux  intentions  dudit  Le  |Cock,  ce  che- 
val sera  donné  au  citoyen  Delgas,  adju- 
dant de  la  section,  nommé  capitaine  dans 
la  cavalerie  de  l'armée  révolutionnaire,  qui 
réunit  les  qualités  demandées  dans  la  let- 
tre du  citoyen  Le  Kock. 

19  septembre  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Cochois,  secré- 
taire, A.  iV.,  W  117. 

2398.  —  Signification  à  Conrad  de  Kock, 
banquier  à  Paris,  par  ministère  d'huissier, 
à  la  requête  des  citoyens  Schuchardt, 
banquier  à  Paris,  rue  Neuve-de  l'Egalité, 
Charles-Louis  Niebecker,  aussi  banquier, 
rue  de  Richelieu,  associés  avec  ledit  de 
Kock,  sous  la  raison  sociale  Sartorius, 
Schuchardt  et  0%  qu'à  partir  du  i^''  jan- 
vier prochain,  l'association  avec  ledit  de 
Kock  cessera  d'exister  et  que  ledit  de  Kock 
n'aura  plus  aucun  intérêt  dans  cette  mai- 
son de  banque,  avec  un  avis  imprimé  du 
12  nivôse  an  II. 

30  septembre  1793. 
Copie,  A.  iV.,  W  117. 


2399.  —  Délibération  du  Conseil  général 
de  la  commune  de  Passy,  considérant  la 
nécessité  de  payer  comptant  le  prix  des 
blés  accordés  parle  ministre  de  l'intérieur 
à  la  commune  de  Passy,  considérant  aussi 
que  la  commune  n'a  pas  de  fonds  suffi- 
sants pour  effectuer  ce  payement,  déci- 
dant de  recevoir  à  titre  de  prêt  la  somme 
de  S, 000  livres,  savoir,  3,000  livres  du  ci- 
toyen de  Kock  et  2,000  du  citoyen  Grivel, 
auxquels  ces  sommes  seront  rendues  aussi- 
tôt qu'elles  auront  été  remises  parles  bou- 
langers à  la  caisse. 

29  brumaire  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  iV  ,  W  117. 

2400. —  Lettre  du  républicain  Delgas  au 
républicain  Le  Coq  (chez  le  limonadier  en 
face  des  nouveaux  ateliers  pour  la  fabrica- 
tion des  armes,  près  la  rue  Sainte-Foyi, 
l'invitant  et  le  priant  de  partir  sur-le- 
champ  à  Versailles,  afin  de  célébrer  de 
concert  avec  les  pati'iotes  la  fête  donnée 
le  S  nivôse  en  l'honneur  des  martyrs  de 
la  liberté  Marat  et  Le  Peletier,  et  l'enga- 
geant à  amener  sa  républicaine,  avec  billet 
d'admission  à  la  cérémonie  d'inauguration 
des  immortels  Marat  et  Le  Peletier  et  au 
banquet  civique  qui  terminera  cette  fête, 
au  nom  de  Mazuel,  chef  du  l*''  escadron 
de  la  cavalerie  révolutionnaire. 

5  nivôse  an  II. 
Original  signé  et  imprimé  (2  pièces),  A.  N., 
W  1 17. 

2401. —  Certificat  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  attestant  que  le  citoyen 
de  Kocq  leur  a  remis  6  chemises  et  6  paires 
de  bas,  destinées  à  leurs  frères  aux  fron- 
tières pour  la  défense  de  la  République. 

11  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  117. 

2402.  —  Déclaration  de  Jean-Conrad  de 
Kock,  âgé  de  38  ans  passés,  né  en  Hol- 
lande, réfugié  en  qualité  de  patriote  hol- 
landais, ci-devant  associé  du  citoyen  Sar- 
torius, banquier  à  Paris,  demeurant  à 
Passy,  rue  Chalier,  reçue  par  Jean  Ardouin, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accusa- 


ARRESTATION  DES  HEBERTISTES  (DE  KOCK' 


Son 


teur  public  du  Tribunal,  lequel  a  dit  n'avoir 
eu  d'autre  connaissance  des  papiers  incen- 
diaires que  par  les  papiers  publics,  qu'il 
n'en  connaît  ni  les  auteurs,  ni  les  trames 
qui  pourraient  avoir  été  ourdies  contre  la 
souveraineté  du  peuple  et  tendant  à  la 
dissolution  de  la  Convention,  qu'étant,  il  y 
a  environ  4  ou  ;>  jours,  cbez  le  citoyen 
Hébert,  auteur  du  Père  Duchesne,  il  vit  un 
certain  nombre  de  femmes  rassemblées 
devant  sa  porte  et  devant  celle  d'un  mar- 
chand de  vins,  que  ce  rassemblement 
l'ayant  effrayé,  il  en  demanda  les  motifs  à 
Hébert  et  à  son  épouse,  que  ceux-ci  lui 
répondirent  que  c'était  pour  distribuer  du 
porc  salé  qu'on  avaitsaisi,  disait-on,  chez  un 
marchand  de  vins,  que  celui  sur  qui  on  avait 
fait  cette  saisie  avait  dénoncé  le  citoyen 
Hébert  comme  en  ayant  reçu  en  même 
temps,  qu'Hébert  en  effet  lui  dit  que  son 
associé  et  lui  en  avaient  reçu  24  livres  et 
qu'il  les  avait  données  pour  les  distribuer, 
qu'Hébert  ajouta  qu'il  était  peiné  de  voir 
de  pareils  rassemblements  dans  un  mo- 
ment semblable  et  qu'il  craignait  qu'ils 
n'occasionnassent  quelques  malheurs. 

21  ventôse  an  II  (11  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  A',,  W  78. 

2403.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Robert  de  (icnnc, lieutenant  de  gendarme- 
rie près  les  tribunaux  de  Paris,  porteur 
d'un  mandat  d'arrêt  décerné  par  A. -Quen- 
tin Fouquier-Tinville,  le  24  ventôse,  contre 
le  citoyen  Le  Kock,  assisté  de  Louis  Adnet, 
capitaine  de  gendarmerie,  et  de  membres 
du  Comité  de  surveillauce  de  Passy,  en  la 
maison  occupée  par  ledit  Le  Kock,  rue 
Chalier,  n°  31,  à  l'effet  de  le  mettre  en 
état  d'arrestation  et  de  perquisitionner 
dans  ladite  maison,  et  interrogatoire  subi 
par  Barbe-Thérèse  Hessels  de  Fontaine, 
née  à  Baie,  âgée  de  28  ans,  femme  de  Jean- 
Conrad  Le  Kock,  au  sujet  des  relations  de 
son  mari  avec  Hébert,  Ronsin,  le  général 
Hanriot,  laquelle  a  déclaré  avoir  9  enfants, 
savoir,  6  garçons  et  3  filles  ;  autres  interro- 
gatoires subis  par  les  personnes  qui  se 
sont  trouvées  dans  la  maison,  savoir,  Phi- 
lippe-Claude Saint-Amand,  capitaine  hol- 
landais, Constantin-Guillaume  Probsting, 
ex-échevin  de  Heusden ,  patriote  hollandais, 


réfugié  en  France,  Pierre-François  Chan- 
depie,  instituteur  des  enfants  du  citoyen 
Le  Kock,  Louis  Guillaminet,  Pierre  Qui- 
gnon, domestiques  au  service  du  même, 
Joséphine  Avot,  femme  de  chambre  de  la 
citoyenne  Le  Kock,  Marguerite  Seigné,  do- 
mestique, avec  décision  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Passy,  portant  que  la  femme 
Le  Kock  sera  gardée  à  vue. 

24  ventôse  an  II. 
Original,    signé   de    Trécourt,    président   du 
Comité   de   surveillance  de  Passy,   I3oudgou?t, 
secrétaire,  A.  iV.,  W  78. 

2404.  —  Rapport  du  lieutenant  de  gen- 
darmerie de  Genne  au  citoyen  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, déclarant  qu'un  heureux 
hasard  lui  a  permis  d'arrêter  le  nommé 
de  Kock,  étant  arrivé  chez  lui  vers  midi, 
il  y  avait  à  peu  près  deux  lieures  qu'il  avait 
quitté  Passy  pour  se  rendre  à  Paris,  selon 
son  habitude,  mais  comme  il  devait  ren- 
trer pour  dîner  vers  4  heures,  le  capitaine 
Adnet  et  le  maréchal  des  logis  de  gendar- 
merie de  Passy  s'embusquèrent  sur  son 
passage  et  se  saisirent  de  sa  personne,  quoi 
qu'il  fût  suivi  de  3  individus,  armés  de  bâ- 
tons dits  de  Constitution,  avec  des  bonnets 
à  poil  surmontés  d'écarlate,  qui  assuré- 
ment eussent  été  de  bonne  prise,  s'il  eût 
été  possible  de  les  conduire  devant  le  Co- 
mité de  surveillance,  le  citoyen  de  Kock 
fut  ramené  à  son  domicile  et  les  scellés 
furent  apposes  chez  lui  en  sa  présence, 
pendant  qu'on  le  laissait  manger  un  mor- 
ceau, ensuite  il  fut  conduit  à  la  Concier- 
gerie, où  il  fut  écroué  à  7  heures  moins 

un  quart. 

24  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77. 

2405.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  François-Joseph  Denizot, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

1"  Louis  Magnan,  âgé  de  42  ans,  entre- 
preneur de  bâtiments,  né  à  Villeneuve- 
sur-Seine,  demeurant  à  Passy,  rue  Pelle- 
tier, n°  19,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance dudit  Passy,  lequel  interpellé  sur  ce 
qui  s'est  passé  et  passe  encore  dans  la 
commune  de  Passy,  a  répondu  qu'Hébert 
et  Ronsin  se  rendaient  fréquemment  dans 


556 


CHAPITRE  l".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  maison  du  nommé  Kock,  banquier  hol- 
landais, surtout  qu'Hébert  y  venait  fré- 
quemment, n'étant  pas  bien  sûr  des  visites 
qu'a  pu  y  faire  Ronsin; 

2°  Nicolas  Guérin,  âgé  de  4G  ans,  né  à 
Passy,  y  demeurant,  membre  du  Comité 
de  surveillance,  lequel  a  fait  connaître 
que,  dans  le  courant  d'octobre  dernier 
(v.  st.),  Hébert,  Hanriot,  Ronsin  et  la  femme 
d'un  fôurniss(!ur  des  armées  se  rendaient 
très  souvent  dans  la  maison  du  nommé 
Peureux,  qu'ils  arrivaient  en  fiacre  sur  les 
4  heures  du  soir,  y  restaient  à  faire  bom- 
bance jusqu'à  minuit,  ne  pouvant  nous 
dire  les  noms  des  autres  convives,  mais 
assurant  qu'il  n'y  avait  qu'une  femme,  fort 
grande,  belle  et  d'une  jolie  tournure.  Dé- 
clare de  plus  qu'il  est  à  sa  connaissance 
qu'Hébert  et  sa  femme  se  rendaient  sou- 
vent chez  Le  Kock,  banquier  hollandais, 
qu'il  y  avait  une  liaison  étroite  entre  eux, 
mais  que  la  femme  Le  Kock  se  plaignait 
de  ce  que  la  femme  Hébert  parlait  trop 
des  affaires  publiques  et  avait  confié 
qu'elle  ne  l'aimait  guère,  observant  qu'elle 
n'a  dit  cela  que  le  jour  où  l'on  mettait  les 
scellés  chez  elle  (ladite  femme  Le  Kock); 

3°  Louis  Lemaire,  âgé  de  40  ans,  demeu- 
rant à  Passy,  blanchisseur  et  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  ladite  commune, 
lequel  a  dit  avoir  souvent  rencontré  des 
officiers  supérieurs  de  l'armée  parisienne 
et  de  l'armée  révolutionnaire,  qui  se  ren- 
daient chez  le  nommé  Peureux  avec  deux 
femmes,  oi^i  ils  faisaient  des  orgies  qui 
se  prolongeaient  très  avant  dans  la  nuit, 
observant  qu'il  y  a  près  de  2  mois  que  ces 
espèces  de  rassemblements  n'ont  plus  lieu, 
ne  pouvant  citer  positivement  les  noms  de 
ces  officiers,  mais  on  lui  a  dit  que  c'étaient 
Ronsin  et  Hanriot,  ainsi  qu'Hébert.  Déclare 
de  plus  qu'il  a  entendu  dire  qu'Hébert  et 
Ronsin  venaient  souvent  chez  Kock,  ban- 
quier hollandais; 

4°  Nicolas  Devillié,  âgé  de  28  ans,  ser- 
rurier et  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  Passy,  lequel  a  dit  que  dans  une 
maison,  sise  rue  de  la  Raison, appartenant 
au  citoyen  Peureux,  venaient  souvent  des 
officiers  de  l'armée  révolutionnaire  et  de 
l'armée  parisienne,  qui  y  restaient  jusqu'à 
minuit  à  se  divertir  et  chanter,    n'ayant 


jamais  avec  eux  qu'une  seule  femme,  grande 
et  belle,  dont  il  ignore  le  nom; 

5°  Mathurin  Mazurot,  dit  Marin,  âgé  de 
54  ans,  demeurant  à  Passy,  rue  de  la 
Raison,  pâtissier-traiteur,  lequel  a  fait  con- 
naître que  la  femme  Huguenin  occupait  un 
appartement  chez  le  nommé  Peureux,  où 
se  rendaient  très  souvent  Hanriot,  Ronsin, 
Huguenin  et  quatre  ou  cinq  officiers  de  la 
force  armée  parisienne,  dont  il  ignore  les 
noms,  qu'il  leur  fournissait  tout  ce  qui  re- 
garde son  état,  ajoutant,  par  réflexion 
concernant  la  maison  Kock,  qu'il  sait 
qu'Hébert  et  sa  femme  fréquentaient  sou- 
vent cette  maison,  et  que  la  femme  Moreau, 
jardinière  dudit  Kock,  nourrissait  l'enfant 
du  Père  Duchesne,  laquelle  femme  pourra 
à  l'égard  de  cette  maison  donner  des  ren- 
seignements précieux; 

G"  Jeanne -Marie -Françoise  Tricourt , 
femme  Colas,  âgée  de  21  ans,  demeurant 
à  Passy,  rue  de  la  Raison,  laquelle  a  dit 
qu'ayant  été  employée  environ  40  jours 
chez  la  citoyenne  Huguenin,  elle  en  a  passé 
à  peu  près  la  moitié  dans  la  maison  du 
nommé  Peureux,  et  l'autre  moitié  à  Paris, 
rue  de  Grammont,  au  domicile  alors  d'Hu- 
guenin,  que  pendant  qu'elle  a  été  à  Passy 
chez  la  femme  Huguenin,  son  mari  y  ve- 
nait souvent  avec  des  officiers  de  l'armée 
révolutionnaire,  qu'elle  entendait  souvent 
parler  de  Ronsin  et  de  Hanriot,  et  qu'un 
jour  ayant  dit  à  la  femme  Huguenin  :  Je 
voudrais  bien  voir  Hanriot,  elle  lui  répon- 
dit :  On  a  de  la  peine  à  se  procurer  des  pro- 
visions, mais  quand  nous  aurons  un  bon  diner, 
il  y  vicîidra.^  ajoutant  que  le  Père  Duchesne 
venait  souvent  chez  Kock,  ainsi  que  sa 
femme,  l'ayant  entendu  dire  plusieurs  fois; 

7°  Claude  Cramoizin,  âgé  de  49  ans,  de- 
meurant à  Passy,  carrier  et  membre  du 
Comité  de  surveillance  dudit  Passy,  lequel 
a  dit  qu'il  était  à  sa  connaissance  que  des 
officiers  de  l'armée  révolutionnaire  se  ren- 
daient souvent  dans  la  maison  de  Peu- 
reux, où  ils  faisaient  des  vies  du  diable,  et 
avait  ouï  dire  que  Ronsin,  Hanriot  y  ve- 
naient, ainsi  qu'un  député  dont  on  ne  lui 
a  jamais  dit  le  nom,  qu'il  sait  aussi  que  le 
Père  Duchesne  allait  dans  la  maison  Kock, 
ne  pouvant  nous  dire  la  cause  de  visites 
aussi  fréquentes; 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DE  KOCK^ 


557 


8°  Marie-Jeanne-CaLherine  Projet,  veuve 
Gourtin,  âgée  de  55  ans,  blanchisseuse  à 
Passy  et  portière  chez  le  citoyen  Peureux, 
laquelle  a  dit  qu'elle  a  vu  venir  beaucoup 
de  monde  chez  la  ciloyenne  Huguenin,  qui 
occupaitun  appartementau  premier,qu'elle 
ne  connaissait  pas  la  plupart  de  ceux  qui  y 
venaient,  assurant  cependant  qu'elle  y  a 
vu  venir  plusieurs  fois  les  aides  de  camp 
d'Hanriot  et  Hanriot  lui-même,  et  qu'elle 
leur  a  entendu  chanter  des  chansons  très 
patriotes,  déclarant  de  plus  qu'elle  a  ouï 
dire  que  le  Père  Duchène  venait  souvent  à 
Passy,  mais  qu'elle  ne  Ta  Jamais  vu  venir 
chez  la  citoyenne  Huguenin; 

9«  Catherine-Rose  Gourtin,  âgée  de  16  ans, 
demeurant  à  Passy,  rue  de  la  Raison,  la- 
quelle a  déposé  que  le  Père  Duchêne  et  sa 
femme  étaient  amis  de  Kock,  qu'elle  avait 
oui  dire  qu'ils  y  venaient  souvent  et  qu'il 
y  avait  toujours  grande  compagnie  qui  se 
retirait  généralement  très  tard,  mais  qu'il 
n'est  pas  vrai  que  la  jardinière  ait  eu  l'en- 
fant du  Père  Duchène  pournourrisson.  Ob- 
servant qu'il  est  à  sa  connaissance  que  la 
citoyenne  Huguenin  occupait  une  maison, 
rue  de  la  Raison,  qu'elle  y  a  vu  venir  Han- 
riot deux  fois  avec  ses  aides  de  camp,  (ju'il 
peut  se  faire  qu'ils  y  soient  venus  plus  sou- 
vent, mais  qu'allant  travailler  au  dehors, 
elle  peut  ne  pas  les  avoir  vus,  ajoutant 
qu'elle  a  beaucoup  entendu  parler  de  Ron- 
sin  ; 

10°  Jean-Nicolas  Peureux,  tlgé  de  50  ans, 
ci-devant  huissier-priseur  à  Paris,  y  de- 
meurant, rue  Neuve-Saint-Roch,  lequel  a 
dit  savoir  par  son  Jardinier  qu'Hébert  et 
sa  femme  allaient  souvent  chez  Le  Kock, 
et  que  la  femme  d'Hébert  y  avait  passé  un 
mois  ou  environ,  mais  que  le  nommé  Vi- 
gnon,  rue  d'Angoulème,  n"  4,  propriétaire 
de  la  maison  qu'occupe  Kock,  et  la  Jardi- 
nière de  cette  maison  pourraient  donner 
quelques  éclaircissements  intéressants  ; 
ajoute  qu'ayant  loué  un  appartement  à  Des- 
brières,  il  fut  fort  étonné  d'y  voir  venir 
deux  femmes  à  lui  inconnues  et  qui  au 
premier  abord  lui  parurent  suspectes;  il 
jnonta  dans  l'appartement  pour  leur  de- 
mander qui  elles  étaient  et  de  la  part 
de  qui  elles  venaient,  alors  l'une  d'elles 
lui  dit  qu'elle  était  femme  du  citoyen  Hu- 


guenin et  l'autre  sa  parente,  et,  ne  con- 
naissant pas  Huguenin,  il  prit  des  infor- 
mations sur  son  compte  et  ayant  appris 
que  c'était  un  bon  patriote,  fournisseur 
des  armées,  il  ne  fut  plus  inquiet,  qu'il 
sait  aussi  que  pendant  que  Huguenin  a 
occupé  cet  appartement,  Hanriot  y  ve- 
nait souvent  et  qu'Huguenin  lui  a  dit  plu- 
sieurs fois  que  Ronsin  et  Hanriot  étaient 
ses  amis; 

H"  François- Germain  BiHaut,  âgé  de 
48  ans,  officier  de  gendarmerie,  demeu- 
rant à  Passy,  lequel  a  dit  que  lors  de  l'ar- 
restation de  Le  Kock,  il  entendit  dire  par 
différents  particuliers,  il  n'y  a  rien  d'éton- 
nant, ccst  là  que  se  rendaient  Hébert,  Han- 
riotj  lionsin  et  la  femme  d'Hébert,  assurant 
que  les  susnommés  venaient  très  souvent 
à  Passy,  mais  qu'il  ne  peut  indiquer  d'une 
façon  précise  l'endroit  de  leur  rassemble- 
ment; 

12°  Jean-Nicolas  Lelu,  âgé  de  40  ans, 
demeurant  à  Passy,  gendarme  audit  lieu, 
lequel  a  dit  qu'il  n'a  aucune  connaissance 
des  moyens  qu'emploient  les  ennemis  du 
bien  public  et  qu'il  est  assez  bon  patriote 
pour  les  dénoncer  et  les  arrêter,  mais  qu'il 
n'a  jamais  su  qu'il  y  eût  des  rassemble- 
ments à  Passy,  qu'aujourd'hui  qu'il  en  est 
prévenu,  il  y  fera  la  plus  grande  attention. 

26  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  A'.,  W  78,  n"  i. 

2406.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  François-Joseph  Denizot,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Glaude  Rover,  substitut  de  l'ac- 
cusateur public,  par  Jean-Conrad  Kock, 
âgé  de  38  ans,  né  à  Heusden,  en  Hollande, 
et  réfugié  en  France  depuis  1787,  domi- 
cilié à  Passy,  rue  Ghalier,  n°  31,  employé 
d'abord  comme  commis  chez  Girardot  et 
Haller  et  ensuite  intéressé  dans  la  maison 
de  commerce  de  Sartorius  jusqu'au  mois 
de  décembre  dernier  (v.  st.),  extrait  de  la 
Conciergerie,  auquel  il  est  demandé  s'il  a 
conspiré  contre  la  République,  la  liberté 
et  la  sûreté  du  peuple  français,  a  répondu 
jamais  et  que  personne  ne  peut  être  plus 
intéressé  à  la  liberté  de  la  France  que 
jui,  et  s'il  a  un  conseil,  sur  sa  répoi.se 


00 


8 


CHAPITRE  I^ 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


négative,  il  lui  est  donné  le  citoyen  Rou- 
troue. 

28  ventôse  an  II  (une  heure  de  relevée). 
Original,  signé  de  Kock,   Denizot,  Royer    et 
Girard,  commis  greffier,  A.  N.,W  IS,  n°  i. 

2407.  —  Déclaration  de  Pierre-Adrien 
Rriaclie,  perruquier,  rueNeuve-de-l'Egalité, 
n°  324,  reçue  par  Jean  Ardouin,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  portant 
qu'après  le  décret  qui  a  ordonné  que  les 
scellés  seraient  apposés  chez  les  banquiers 
étrangers,  le  surlendemain,  étant  au  Co- 
mité de  sa  section,  le  nommé  Choucart 
est  descendu  plusieurs  fois  au  Comité,  de- 
mandant le  secrétaire-greffier,  l'a  attendu 
jusqu'à  ce  qu'il  fût  arrivé  et  se  retira  avec 
lui  dans  une  pièce  voisine  pour  conférer, 
qu'il  aperçut  ledit  secrétaire-greffier  qui 
entrait  dans  la  maison  de  Koq  et  Cliouquart, 
où  les  scellés  avaient  été  appposés  deux 
jours  auparavant  par  le  même  secrétaire, 
qu'étant  descendu  chez  le  citoyen  Rolin, 
son  principal  locataire,  il  le  pria  de  sur- 
veiller la  sortie  dudit  secrétaire  jusqu'à  ce 
qu'il  eût  réuni  4  témoins  à  l'appui  de  sa 
dénonciation  à  l'Assemblée  générale,  qu'il 
revint  avec  les  citoyens  Fournier, tapissier 
en  face  de  la  caserne  de  Bonne-Nouvelle, 
Maxin,  cordonnier,  bâtiment  des  Filles- 
Dieu,  Lalotte,  cordonnier,  en  face  des  de- 
grés de  Bonne-Nouvelle,  Wolcker,  canon- 
nier  en  la  caserne  de  Bonne-Nouvelle,  qu'ils 
virent  en  effet  sortir  Morin  de  Guérinière, 
secrétaire,  regardant  sa  démarche  comme 
suspecte,  parce  qu'il  avait,  à  ce  que  l'on 
a  rapporté,  le  cachet  dans  sa  poche,  et  était 
resté  4  heures  dans  la  maison  ;  qu'il  a  en 
outre  appris  que  lors  de  la  levée  des  scel- 
lés chez  Le  Koq  et  Choucart,  il  s'est  trouvé 
des  scellés  de  brisés,  qu'il  a  connaissance 
qu'Hébert  et  Le  Koq  étaient  familiers  en- 
semble, qu'ils  mangeaient  souvent  l'un 
chez  l'autre,  qu'on  lui  a  dit  que  le  nommé 
Le  Koq  aurait  prêté  de  l'argent  au  nommé 
Denoyers,  traiteur  de  la  maison  d'arrêt  de 
la  Bourbe,  et  associé  avec  le  nommé  Le 
Roide,  traiteur  de  celle  du  Luxembourg; 
ledit  Le  Koq  allait  souvent  au  café  du  ci- 
toyen Genlien,  rue  Neuve-de-l'Egalité,  et 
il  y  payait  du  punch  à  plusieurs  canon- 
niers  pour  le  recevoir  parmi  eux  comme 


canonnier  ;  que  ce  Le  Koq  était  ami  de 
Koms,  secrétaire  de  Mirabeau,  qu'il  a  fait 
don  d'un  cheval  tout  équipé  à  la  section 
de  Bonne-Nouvelle  en  disant  qu'il  désirait 
que  ce  cheval  fût  monté  par  le  citoyen 
Delgas,  capitaine  à  l'armée  révolutionnaire. 
Autre  déclaration  de  Jean  Rolin,  mar- 
chand devins,  rue  Neuve-de-l'Egalité,  n°  34, 
reçue  également  par  Jean  Ardouin,  juge  au 
Tribuno.l  révolutionnaire,  lequel  dit  qu'il 
sait  qu'à  la  suite  de  l'apposition  des  scellés 
chez  les  nommés  Chouquart  et  Le  Koq,  ban- 
quiers à  Paris,  les  citoyens  Lefèvre,  com- 
missaire civil,  et  Morin  de  Guérinière,  se- 
crétaire de  la  section,  entrèrent  deux  jours 
après  dans  cette  maison,  à  2  heures  après- 
midi, etn'en  sortirentqu'àôheures  du  soir, 
que  cette  conduite  lui  ayant  paru  suspecte, 
il  a,  conjointement  avec  les  citoyens 
Briache,  Maxin  et  autres,  fait  une  dénon- 
ciation à  l'Assemblée  générale  de  la  sec- 
tion, qu'il  a  été  chargé  de  vérifier  les  pro- 
cès-verbaux rédigés  lors  de  la  reconnais- 
sance et  levée  des  scellés,  et  qu'il  a  su 
qu'il  y  avait  eu  des  scellés  brisés;  qu'il  a 
vu  sortir  plusieurs  fois  des  petits  barils 
qui  ont  été  conduits  à  la  Messagerie,  qu'il 
suppose  que  ces  barils  étaient  remplis  d'or 
et  d'argent  destiné  aux  ennemis  de  la 
République;  que  quelques-uns  de  ses  ca- 
marades canonniers  lui  ont  dit  que  Le  Koq 
voulait  entrer  dans  leur  compagnie,  qu'il 
recevrait  le  traitement  de  l'armée  révolu- 
tionnaire et  qu'il  le  consommerait  avec 
eux,  que  lui  déclarant  a  eu  quelques  con- 
testations à  cet  égard,  parce  qu'il  leur 
disait  qu'il  ne  fallait  pas  recevoir  cet  aris- 
tocrate. 

28  ventôse  an  II  (1  heure  1/2  de  relevée). 
Original  signé,  A.  AT.,  W  78,  n»  4. 

2408.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Pierre-André  Coffinhal,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  accompagné  d'Antoine- 
Quentin  Fouquier-Tinville,  accusateur  pu- 
blic, et  de  N.  Fabricius,  greffier  du  Tribu- 
nal, au  domicile  de  Jean-Conrad  de  Kock, 
banquier,  rue  Chalier,  à  Passy,  recon- 
naissance et  levée  des  scellés  apposés  par 
lescitoyensJean-Honoré  Boudgoust  et  Jean- 
Baptiste  Bouchot,  membres  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  commune  de  Passy,  et 


AHUESTATiON  DES  HÉBERÏISTES  (PROLY) 


559 


enlèvement  des  papiers  trouvés  dans  deux 
secrétaires  et  un  bureau,  pouvant  servira 
l'instruction  du  procès  intenté  audit  de 
Kock,  pour  être  remis  à  Taccusateur  pu- 
blic du  Tribunal. 

29  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Boudgoust,  Bouchet  et  N. 
Fabricius,  A.  N.,  W  76,  n«  12. 

2409.  —  Déclaration  de  Sulpice  Hugue- 
nin,  âgé  de  29  ans,  ci-devant  inspec- 
teur des  fermes  et  administrateur  de  l'ha- 
billement des  troupes  de  la  République, 
demeurant  rue  Popincourt,  n°  6,  reçue  par 
François-Joseph  Denizot,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il  n'a 
aucune  connaissance  positive  des  difTé- 
rentes  manœuvres  employées  par  les  mal- 
veillants pour  affamer  Paris,  que,  s'il  en 
avait  connu,  il  aurait  été  le  premier  à  les 
livrer  au  glaive  de  la  loi,  et  que,  par  rap- 
port à  la  conspiration,  il  dit  connaître 
quelques-uns  des  prévenus,  sans  avoir  eu 
de  relations  particulières  avec  eux,  qu'ayant 
accepté  un  logement  à  Passy  pour  raison 
de  santé,  il  a  eu  le  plaisir  de  recevoir 
quelques  amis  connus  pour  bons  patriotes, 
tels  qu'Hanriot,  Nicolas  et  Deschamps; 
Ronsin  et  Hébert  n'y  étant  jamais  venus, 
quoique  ce  dernier  vînt  souvent  à  Passy 
et  que  sa  femme  y  ait  fait  quelque  séjour 
chez  un  particulier  dont  il  ignore  le  nom, 
ajoutant  qu'Hébert  et  Vincent  ont  toujours 
été  ses  ennemis  déclarés. 

29  ventôse  an  II  (6  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  n"  4. 

7.    pROLY   (Pierre-Jean-Berthold),    né- 
gociant. 

2410.  -  Arrêté  des  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  réunis,  or- 
donnant l'arrestation  des  nommés  de 
Batz,  Benoît,  Proly,  Dubuisson,  Simond, 
Duroy  et  Boyd,  banquiers,  et  leur  incar- 
cération dans  les  maisons  de  détention  de 
Paris,  sans  pouvoir  communiquer  entre 
eux,  ni  avec  personne,  verbalement  ou 
par  écrit,  et  l'apposition  des  scellés  sur 
leurs  papiers. 

27  brumaire  an  II  (3  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Billaud  Varenne,  A;  Prieur, 


Carnot,  R.  Lindet,  Voulland,  B.  Barère,  Du- 
barran,  Robespierre,  Gulfrov,  Louis,  du  Bas 
Rhin,  Jagot  et  Amar,  A.  N.,  W  96,  n"  9 
(pièce  9i). 

2411.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Jacquin,  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  Le  Peletier,  en 
vertu  d'un  ordre  de  l'administration  de 
Police,  rue  Vivienne,  n°  55,  au  domicile 
du  citoyen  Proly,  à  l'eflet  de  le  mettre  en 
état  d'arrestation,  et  le  portier  de  la  mai- 
son ayant  déclaré  que  Proly  était  absent 
depuis  quelque  temps,  apposition  des 
scellés  sur  la  porte  de  son  appartement, 
au  3c  étage,  au  fond  de  la  cour. 

28  brumaire  an  IL 
Copie  conforme,  A.  N.^  W  76,  n°  9. 

2412-  —  Rapport  des  inspecteurs  de 
police  Monteils,  Moreau  et  Bayard,  char- 
gés de  rechercher  Prçly,  constatant  que 
depuis  la  veille  il  n'est  pas  rentré  dans 
son  nouveau  domicile  de  la  rue  Vivienne, 
n°  55,  et  qu'ils  se  sont  transportés,  rue 
de  Grammont,  chez  la  citoyenne  Dubuis- 
son, femme  de  l'un  des  amis  de  Proly, 
lequel,  divorcé,  habite  rue  Saint-Honoré, 
n»  273,  dans  la  maison  du  citoyen  Goyard, 
près  de  Saint-Roch,  où  Proly  se  rend  très 
souvent  et  011  se  réunit  une  société  d'amis, 
enfin  ajoutant  que  Desfieux  doit  connaître 
la  demeure  actuelle  de  Proly,  avec  lequel 
il  est  d'intelligence. 

28  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  7G,  n°  9. 

2413.  —  Rapport  des  inspecteurs  de 
police  Brigallant,  Guiard  et  Moussel,  jeune, 
déclarant  qu'ils  espèrent  découvrir  Proly 
sous  peu,  s'il  est  à  Paris,  attendu  que  Des- 
fieux, son  ami  intime,  qui  le  logeait  et  qu'ils 
ont  fait  suivre,  après  plusieurs  marches  et 
contremarches,  est  entré  rue  Vivienne  au 
domicile  dudit  Proly,  a  monté  les  escaliers 
sans  parler  au  portier,  ce  qui  ferait  croire 
que  Proly  pourrait  être  caché  dans  cotte 
maison,  ou  que  Desfieux  n'ignore  pas 
absolument  sa  résidence,  ajoutant  que  le 
Proly,  de  la  rue  Vivienne,  n°  55,  a  été  ser- 
gent-major de  la  section  Le  Peletier,  mais 
n'y  couche  point  depuis  quelques  jours, 


bGO 


GHAPJTHE  V.  —  JOUniNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


on  sait  toutefois  qu'il  avait  une  maîtresse, 
domiciliée  à  Ménilmonlant. 

Sans  date  (le""  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.fi.,  W76,  n»  9  (pièce  G 1). 

2414.  —  Rapport  de  police  concernant 
de  Balz,  Benoît,  Proly,  Dubuisson,  Duroy 
et  Boyd,  constatant,  en  ce  qui  concerne 
Proly,  que  les  scellés  sont  apposés  sur  son 
appartement,  rue  Vivienne,  n°  55,  qu'on 
ne  peut  le  rejoindre,  qu'il  avait  une  maî- 
tresse qui  demeurait  à  Ménilmonlant.  Au 
dire  de  Desfieux,  Proly  serait  parti  pour 
s'embarquer,  et  Desfieux  a  ajouté  que  s'il 
était  à  sa  place,  il  en  ferait  autant. 

lei"  frimaire  an  II. 
Minute    non    signée,    A.    N.,    W    76,    n"  U 
(pièce  02). 

2415.  —  Rapport  de  l'inspecteur  de  po- 
lice Simon,  qui  a  déclaré  s'être  transporté, 
la  veille,  chez  Desfieux,  qui  habite  la  ci- 
devant  Maison  de  secours,  rue  des  Filles- 
Saint-Thomas,  et  avoir  tout  fait  pour  lui 
arracher  le  secret  du  lieu  où  s'est  retiré 
Proly,  lequel  Desfieux  a  déclaré  que,  de- 
puis l'apposition  des  scellés,  il  ignorait  oii 
il  pouvait  se  trouver,  l'ayant  d'ailleurs  in- 
vité à  cesser  ses  visites  et  cherchant  à  con- 
vaincre ledit  inspecteur  qu'il  l'avait  com- 
plètement perdu  de  vue,  les  informations 
prises  dans  le  voisinage  n'ont  permis  de 
trouver  aucunes  traces  de  l'évasion  de  Proly. 

2  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.N.,  W  70,  no 9  (pièce 49). 

2416.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Simon  et  Ferté,  membres  du  Go- 
mité  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne,  accompagnés  des  inspecteurs 
de  police  Brigallant  et  Mellet,  rue  Neuve- 
Saint-Roch,  n°  130,  en  l'appartement  au 
second  étage  occupé  par  le  citoyen  bom- 
pard,  ancien  domestique  de  Proly,  et  sa 
maîtresse,  Catherine-Victoire  Olivier,  per- 
quisition y  opérée,  qui  a  amené  la  décou- 
verte de  5,000  livres  en  assignais,  conte- 
tenues  dans  plusieurs  cassettes,  d'une 
bourse  contenant  6  écus  de  3  livres,  1  pièce 
de  24  sols,  12  doubles  louis  d'or  de  48  li- 
vres et  8  autres  louis  d'or  de  24  livres,  qui 
ont  été  laissés  à  la  citoyenne  Olivier  aveb 


110  livres  pour  ses  besoins,  en  outre  de 
différents  papiers  se  trouvant  dans  une  ar- 
moire, deux  malles,  une  cassette,  avec  ap- 
position des  scellés  sur  les  cassettes,  au 
nombre  de  cinq,  enlèvementdes  papiers  et 
correspondances,  qui  ont  été  renfermés 
dans  une  serviette  et  emportés  à  l'admi- 
nistration de  Police,  où  a  été  conduite 
également  la  citoyenne  Olivier,  après  l'ap- 
position des  scellés  sur  la  porte  d'entrée 
du  logement. 

3  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.N.,W  76,n°9  (pièce  98). 

2il7.  —  Procès-verbal  de  comparution 
devant  Jean -Antoine  Delorme,  commis- 
saire de  police  de  la  section  Le  Peletier, 
du  domestique  de  Proly,  arrêté  au  mo- 
ment où  il  entrait  dans  la  maison  habitée 
par  ledit  Proly  et  Desfieux,  rue  des  Filles- 
Saint- Thomas,  n"  82,  et  interrogatoire 
subi  par  ce  domestique,  François Bompard, 
faisant  le  comniercc  des  tableaux  depuis 
environ  15  mois,  époque  à  laquelle  il  a 
quitté  le  citoyen  Proly,  mais  ayant  continué 
son  service  auprès  de  lui,  le  rasant,  le 
peignant  et  en  recevant  un  salaire  comme 
perruquier,  lequel  a  déclaré  l'avoir  vu 
passer  la  dernière  fois  rue  Vivienne,  n*»  5,  où 
Proly  avait  pris  un  logement,  et  qu'il  allait 
souvent  à  la  campagne  ;  invité  à  se  fouil- 
ler, ledit  Bompard  a  exhibé  2,725  livres 
en  assignats,  provenant,  a-t-il  dit,  de  ses 
épargnes,  et  un  billet  qu'il  a  déchiré  en 
neuf  morceaux,  sans  donner  aucune  expli- 
cation de  cet  acte. 

3  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  signé  Delorme,  A.  A''.  ,W7G, 
n"  9  (pièce  99). 

2418.  —  Interrogatoire  subi  devant  Cail- 
lieux  et  Laurent,  administrateurs  du  Dé- 
partement de  Police,  par  François  Bom- 
pard, âgé  de  30  ans,  faisant  le  commerce 
des  tableaux  depuis  15  mois,  domicilié  rue 
Neuve-Saint-Roch,  n°  130,  lequel  a  déclaré 
que  les  meubles  garnissant  l'appartement 
qu'il  occupe  lui  appartiennent,  sauf  deux 
petites  cassettes,  propriété  de  Proly,  dont 
l'une  renferme  un  contrat  d'union  entre 
Proly  et  Régnier  concernant  un  journal  * 
qu'ils  faisaient,  une  armoire  et  une  malle 


ARRESTATION  DES  HÉÎ3ERTTSTES  (PROLY) 


561 


appartenant  à  Catherine-Victoire  Olivier, 
ci-devant  femme  de  chambre  de  la  vicom- 
tesse d'Hervilly,  qui  vit  avec  lui  et  qu'il  se 
propose  d'épouser.  Ledit  Bompard,  ancien 
domestique  de  Proly,  inlerrogé  sur  les  re- 
lations de  son  maître,  a  répondu  que  Proly 
allait  quelquefois  chez  Pérouteau,  ban- 
quier, rue  Montmartre,  à  côté  du  passage 
du  Saumon,  chez  Moynat,  courtier,  rue  du 
Faubourg-Poissonnière,  n"  5,  chez  Hérault 
de  Séchelles,  rue  Basse-du -Rempart,  chez 
Busscher  et  Champgrand,  Maison-Egalité, 
no  9,  chez  la  femme  Poussin,  rue  des 
Filles-Saint-Thomas,  n°  JO,  chez  Germain, 
Lenoir  et  Porteau,  courtiers  ou  agents  de 
change,  chez  Sainte-Foy,  Maison  Egalité, 
chez  Régnier,  à  Versailles,  près  la  grille  du 
Dragon,  chez  Barreau,  rue  Neuve-des-Pe- 
tits-Champs,  n°  77,  chez  Tassin,  banquier, 
même  rue,  et  Boucher,  agent  de  change, 
petite  rue  Saint-Roch,  n°  4,  et  sur  la  ques- 
tion à  lui  posée  pourquoi  il  emportait  de 
chez  Desfieux  un  paquet  de  haides,  a  ré- 
podu  que  c'était  pour  se  nantir  de  ce  qui 
lui  était  dû.  A  la  suite  de  l'interrogatoire, 
se  trouve  une  décision  des  administrateurs 
de  Police,  aux  termes  de  laquelle,  consi- 
dérant que  le  citoyen  Rompard  peut  être 
soupçonné  de  vouloir  receler  la  demeure 
du  citoyen  Proly,  ou  de  l'avoir  volé  de  ses 
hardes  pour  se  payer  par  ses  mains,  ils 
ordonnent  son  incarcération  au  secret  le 
plus  rigoureux,  jusqu'à  ce  que  l'adminis- 
tration puisse  découvrir  la  demeure  du- 
dit  Proly. 

3  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  W  76,  n°  9  (pièce  ICO). 

2419.  —  Interrogatoire  subi  devant 
D.-E.  Laurent  et  Heussée,  administrateurs 
au  Département  de  Police,  par  Catherine- 
Victoire  Olivier,  âgée  de  32  ans,  ci-devant 
femme  de  chambre  de  la  vicomtesse  d'Her- 
villy, demeurant  à  Paris,  rue  Neuve-Saint- 
Roch,  avec  le  citoyen  Bompard,  actuelle- 
ment détenu  à  la  Mairie,  au  sujet  de  ce 
qu'a  fait  ledit  Bompard,  depuis  qu'il  a 
quitté  Proly,  dont  il  était  le  valet  de  cham- 
bre, laquelle  a  déclaré  que  ledit  Rompard 
s'était  associé  avec  un  de  ses  cousins, 
marchand  de  tableaux  et  d'autres  objets 
de  curiosité,  qui  est  parti  pour  la  Ven- 
T.  X, 


dée,  qu'il  avait  l'habitude,  à  cause  de  sa 
fréquentation  des  ventes,  de  porter  avec  lui 
beaucoup  d'argent,  et  qu'il  pouvait  avoir 
1,200  livres  à  2,000  francs.  Ladite  Olivier, 
interrogée  suit*  la  demeure  du  citoyen  Des- 
fieux, a  dit  l'ignorer,  ajoutant  que  ledit 
Bompard  et  elle  ne  fréquentaient  per- 
sonne, avec  décision  des  administrateurs 
de  Police,  ordonnant,  après  en  avoir  référé 
au  Comité  de  sûreté  générale,  que  ladite 
Olivier  sera  conduite  à  la  Petite  Force. 

4  frimaire  an  IL 
Original   signe,  A.  N.,  W   76,  n°  9    (pièce 
69  bis). 

2420.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Philippo-IIenri-Rosquin    et   Jean-Raptisle 
Ronnot,  officiers  municipaux  de  Versailles, 
en  vertu   des  ordres   de  la  Commune  de 
Paris,   chez  le  citoyen  Jacques-Marie-Jo- 
seph Régnier,  rue  Reaurepaire,  n°6,  lequel, 
interpellé  sur  ses  relations  avec  le  nommé 
Proly,  a  dit  qu'il  le  connaissait  depuis  la 
fin  de   1789,  que  c'était  au  Palais-Royal 
qu'avait  commencé  leur  connaissance  et 
qu'ils  s'étaient  vus  8  ou  10  fois,  mais  que 
Proly  s'étant  absenté  lors  des  troubles  du 
Rrabant,  il  ne  l'avait  revu  que  vers  le  mois 
d'octobre  1790,  que  Proly  ayant  désiré  voir 
les  membres  de  l'Assemblée  coloniale  de 
Saint-Domingue,  il  l'avait  mis  en  relations 
avec  quelques-uns  d'entre  eux,  et  qu'a- 
lors   ils    s'étaient   vus   une    douzaine    de 
fois  ;  qu'à  cette  époque  Proly  ayant  formé 
le  projet  de  fonder  un  journal   intitulé 
le  Cosmopolite,  lui  proposa  de  fournir  la 
moitié  des  fonds  nécessaires  à  l'achat  des 
presses  et  objets  y  relatifs,  que  lui  Régnier 
remit  au  nommé  Jansen,  imprimeur,  cloître 
Saint-Honoré,    la  somme   de  2,o00  livres 
pour  sa  part,  que  ce  journal  parut  pen- 
dant environ  4  mois,  après  lequel  temps 
ledit  Jansen  traita  avec  un  autre  particu- 
lier,  qu'au  15  décembre  1791,  époque  de 
l'apparition    du  journal,    Proly  prit  une 
portion  du  logement  dudit  Régnier,  rue 
de  Valois,  qu'ayant  quitté  Paris  le  6  sep- 
tembre 1792,  il  ne  revit  Proly  qu'une  seule 
fois  dans  le  courant  de  mars  1793  à  l'hôtel 
des  Bains,  rue  de  Richelieu;  lesdits  com- 
missaires   étant    ensuite    entrés    chez  la 
citoyenne   Ménage,    où   s'était   trouvé    le 

36 


562 


CHAPITRE  I*^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


citoyen  Régnier,  l'interrogèrent  au  sujet 
du  citoyen  Proly,  qu'elle  a  déclaré  n'avoir 
jamais  vu,  ni  connu,  ni  rencontré,  que 
connaissant  toutefois  les  relations  de  Ré- 
gnier et  de  Proly  et  sachant  que  ce  dernier 
était  membre  des  Jacobins  de  Paris,  elle 
lui  avait  écrit  pour  lui  demander  les  moyens 
à  employer  afin  de  convaincre  de  son  pa- 
triotisme, mais  qu'elle  n'avait  reçu  aucune 

réponse. 

4  frimaire  an  II. 
Copie  conforme  à  la  minute,  signée,  A.  N., 
W  76,  n°  9. 

2421.  —  Mandat  d'amener  délivré  par 
Heussée  et  Laurent,  administrateurs  au  Dé- 
partement de  Police,  contre  le  citoyen  Bou- 
cher, agent  de  change,  petite  rue  Saint- 
Roch,  no  4,  et  réquisition  au  commissaire 
de  pohce  de  la  section  à  l'effet  de  recher- 
cher chez  ledit  Boucher  la  personne  du  ci- 
toyen Proly,  en  vertu  d'ordre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  avec  déclaration  du 
Comité  de  surveillance  révolutionnaire  de 
la  section  de  Brutus,  portant  que  le  man- 
dat en  question  n'a  pu  être  exécuté  en  rai- 
son de  l'absence  dudit  Boucher. 

4  frimaire  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  W  76, 
n"  9. 

2422.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Simon  Jacob  et  François  Chevalier,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Brutus,  par  ordre  de  l'administra- 
tion de  Police,  rue  Ncuve-Saint-Roch,  n°4, 
au  domicile  du  citoyen  Boucher,  perqui- 
sition en  règle  sans  découvrir  le  citoyen 
Proly,  et  remise  de  la  personne  du  citoyen 
Boucher  au  citoyen  Chardon,  commandant 
de  la  force  armée  de  la  section  de  Brutus, 
pour  le  conduire  devant  les  administra- 
teurs de  Police. 

4  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n»  9. 

2423.—  Interrogatoire  subi  devant  Men- 
nessier  et  Laurent,  administrateurs  de  la 
Police,  par  Pierre  Boucher,  âgé  de  40  ans, 
ci-devant  négociant,  demeurant  petite  rue 
Saint-Roch,  n°  4,  au  sujet  de  ses  rela- 
tions avec  le  citoyen  Proly,  lequel  a  dé- 


claré en  avoir  eu  de  1785  à  1787,  en  qua- 
lité d'agent  de  change,  et  que  depuis  leur 
cessation  d'affaires,  il  a  rencontré  diverses 
fois  et  à  des  époques  éloignées  ledit  Proly, 
qui  lui  a  demandé  à  dîner  pour  lui  et  plu- 
sieurs patriotes,  qu'il  l'a  reçu  environ  6  fois 
depuis  deux  ans  avec  les  citoyens  Saint- 
Just,  Bentabole,  Chaudron-Roussau,  Fabre 
d'Eglantine,  etc.,  notamment  3  ou  4  fois 
depuis  le  retour  de  Proly  de  la  Belgique, 
que  celui-ci  est  venu  le  voir  une  fois  à  la 
campagne,  avec  un  juré  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, nommé  Sempronius-Gracchus 
Vilate  ;  ajoutant  que  Proly  ne  lui  a  jamais 
écrit  et  que  lui,  Boucher,  n'a  jamais  été  le 
voir  à  son  domicile,  si  ce  n'est  qu'il  y  a  un 
mois,  il  se  rendit  chez  Desfieux,  et  que 
le  motif  de  celte  visite  était  que,  Desfieux 
et   Proly   ayant   projeté    une  partie  à  la 
campagne    dudit   Boucher,    celui-ci   était 
allé  trouver  Desfieux  pour  en  concerter  les 
préparatifs.  En  réponse  à  la  question  à  lui 
posée  si,  parmi  les  convives  amenés  par 
Proly,  se  trouvaient  de  Batz,  Benoist,  Du- 
buisson,  Simon,   Duroy,   Boyd,  Desfieux, 
Régnier,  Pereyra  et  les  femmes    Simon, 
tante  et  nièce,  a  déclaré  qu'il  n'était  venu 
chez  lui  que  Dubuisson,  Desfieux  et  Pe- 
reyra, les  autres  étant   inconnus  de  lui, 
ordre  des  administrateurs  de  Police  de  pla- 
cer auprès  du  citoyen  Boucher  un  patriote, 
qui  restera  auprès  de  sa  personne  et  l'ac- 
compagnera où  ses  affaires  l'appelleront, 
et  de  disposer  dans  son  appartement  une 
chambre  sans  meubles  sujets  à  perquisi- 
tion, où  il  habitera. 

4  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  9. 

2424.  —  Mandat  d'amener  délivré  par 
les  administrateurs  du  Département  de  Po- 
lice à  l'inspecteur  de  police  Monssel  contre 
le  citoyen  Busscher  et  son  domestique, 
demeurant  Maison  Egalité,  n°  18,  pour 
répondre  aux  interpellations  qui  leur  se- 
ront faites,  avec  ordre  au  commissaire  de 
police  delà  section  de  procéder  à  une  per- 
quisition à  l'effet  de  se  saisir  de  la  per- 
sonne du  nommé  Proly. 

4  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Heussée  et  Laurent,  A.  iV., 
W  76,  n°  9  (pièce  93). 


ARRESTATION  DES  HÉ6ERTISTES  (PROLt) 


h6â 


2425.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Nicolas  Cohendet,  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, accompagné  de  l'inspecteur  de 
police  Pasquis,  au  domicile  du  citoyen  Le- 
noir,  artiste,  ci-devant  courtier  de  change, 
rue  du  Faubourg-Montmartre,  n°  1039,  à 
l'effet  d'y  perquisitionner  et  rechercher  la 
personne  du  citoyen  Proly,  opération  res- 
tée sans  résultat,  Proly  ou  tout  autre  sus- 
pect n'y  ayant  été  trouvé,  de  plus  le  citoyen 
Lenoir  a  déclaré  ne  pas  connaître  la  de- 
meure dudit  Proly  depuis  qu'il  a  quitté  a 
rue  des  Filles-Saint  Thomas. 

4  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n»  9  (pièce  72). 

2426.  —  Procès-verbal  de  transport  du 
citoyen  Toublanc,  commissaire  de  police 
de  la  section  de  la  Montagne,  sur  réquisi- 
tion du  nommé  Moussel,  inspecteur  de  po- 
lice. Galerie  de  la  Maison  Egalité,  n°  18,  au 
troisième  étage,  en  l'appartement  occupé 
par  le  citoyen  Busscher,  qui  a  été  trouvé 
au  lit,  se  disant  incommodé,  lequel  inter- 
pellé a  déclaré  que  le  citoyen  Proly  ne  se 
trouvait  pas  chez  lui,  mais  que  malgré  son 
incommodité  il  allait  se  lever,  et,  sans 
tenir  compte  de  cette  réponse,  il  a  été  pro- 
cédé à  une  perquisition  en  règle  et  à  la 
recherche  du  nommé  Proly,  même  dans 
un  petit  grenier  au-dessus  de  l'apparte- 
ment, puis  à  l'examen  des  papiers  et  cor- 
respondances du  citoyen  Busscher,  qui  ont 
été  renfermés  dans  deux  carions,  confiés 
à  l'inspecteur  Moussel  pour  les  remettre 
aux  administrateurs  de  Police. 

5  frimaire  an  II  (7  heures  du  matin). 
Copie  conforme,  signée  de  Toublanc,  A.  N., 
W  76,  n»  9  (pièce  92). 

2427.  —  Rapport  des  inspecteurs  de  po- 
lice Roussel,  Guiard  et  Brigallant,  duquel 
il  résulte  qu'informations  prises,  ils  ont 
découvert  à  Ménilmontant  une  maison  oc- 
cupée par  la  citoyenne  Gougenot,  qui  y 
vivait  avec  un  particulier,  que  l'on  présu- 
merait être  Proly,  et  annonçant  qu'ils  con- 
naissent sa  demeure  et  qu'ils  sauront,  le 
jour  même,  si  c'est  effectivement  Proly  qui 
vivait  avec  elle. 

5  frimaire  an  II» 

Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  9  (pièce  5ô). 


2428.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
François-Claude  Maisoncelle,  commissaire 
de  police  de  la  section  de  Brutus,  en  vertu 
d'ordre  des  administrateurs  de  Police,  rue 
du  Gros-Chenet,  n°  2,  au  domicile  du  ci- 
toyen Germain,  où  il  a  été  procédé  à  une 
perquisition  exacte,  tant  de  ses  papiers, 
parmi  lesquels  il  ne  s'est  rien  trouvé  de 
suspect,  que  de  la  personne  du  nommé 
Proly,  avec  injonction  audit  Germain  de 
comparaître  devant  les  administrateurs  de 
Police. 

5  frimaire  an  II. 

Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  9  (pièce  70). 

2429.  —  Interrogatoire  subi  devant  les 
administrateurs  au  Département  de  Police, 
Godard  et  Cordas,  par  Louis-Michel  Ron- 
dot,  âgé  de  51  ans,  domestique  depuis  20 
ans  au  service  du  citoyen  Busscher,  Mai- 
son Egalité,  n"  18,  au  sujet  des  relations  de 
son  maître  avec  Proly  et  Desfieux,  qui  ve- 
naient quelquefois  chez  le  sieur  Busscher, 
lequel  fréquentait  surtout  des  artistes  et 
des  marchands  de  tableaux  et  d'estampes, 
ledit  Rondot  déclare  avoir  vu  Proly  pour 
la  dernière  fois,  il  y  a  9  à  10  jours,  prendre 
une  tasse  de  café  le  matin  pour  déjeuner 
et  ne  l'avoir  pas  revu  depuis,  en  oulre 
ignorer  où  se  trouvent  actuellement  Proly 
et  son  domestique  Bompard. 

6  frimaire  an  II. 

Copie  conforme,  signée  de  Godard  et  Cordas, 
A.iV.,  W  76,  no  9  (pièce  30). 

2430.  —  Interrogatoire  subi  devant  les 
administrateurs  au  Département  de  Police, 
Cordas  et  Godard,  par  Nicolas-Joseph-Joa- 
chim  de  Busscher,  âgé  de  60  ans,  né  à 
Bruxelles,  vivant  de  son  revenu  à  Paris 
depuis  1791 ,  demeurant  Palais-Egalité,  n°  3, 
et  actuellement  détenu  dans  les  prisons  de 
la  Mairie,  au  sujet  de  ses  relations  avec 
Proly,  lequel  a  déclaré  le  connaître  dès 
son  enfance,  qu'il  l'a  vu  pour  la  première 
fois  à  Paris  chez  l'ambassadeur  Mercy,  que 
depuis  cette  époque,  ils  se  sont  liés  d'a- 
mitié, surtout  depuis  le  retour  de  Proly 
d'un  voyage  d'Italie, et  que  leurs  relations 
sont  devenues  encore  plus  intimes  depuis 
que  Proly  s'était  logé  dans  une  maison  où 
se  tenait  le  Club  des  Arcades,  voisine  de 
la  sienne,  et  que  le  lien  qui  les  unissait 


m 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


résidait  dans  l'intérêt  qu'ils  prenaient  tous 
deux  à  la  première  révolution  de  Belgique 
et  à  la  prospérité  de  la  Révolution  fran- 
çaise; ajoute  qu'il  a  vu,  il  y  a  8  à  9  jours 
Proly,  qui  était  venu  le  matin  lui  deman- 
der à  déjeuner;  qu'il  voyait  habituellement 
Proly  chez  lui  ou  chez  Desfieux,  où   se 
réunissait  le  soir  une  société,  composée 
de  Lafaille  et  Coindre,  agents  de  change, 
Benlabole,  député,  et  Pereyra.  Interrogé 
sur  ce  qu'il  faisait  le  10  août  1792,  a  ré- 
pondu qu'il  se  trouvait  avant  11  heures  du 
matin  dans  le  jardin  des  Feuillants  avec 
des  patriotes  afin  de  savoir  les  suites  de  la 
Révolution,  et  au  sujet   de   ses   relations 
avec   les  nommés  Perouteau,  Hérault  de 
Séchelles,  Champgrand,  Lenoir,  Porteau, 
Sainte-Foy,  Régnier,  Tassin  et  Boucher,  a 
déclaré  connaître  Perouteau  comme  ban- 
quier, Hérault  de  Séchelles  comme  député, 
pour   l'avoir   vu  avec  des  patriotes  tant 
chez  lui  qu'ailleurs,  Champgrand  comme 
logeant  dans  la  maison  de  Proly  et  comme 
ayant  été   dîner  chez    lui  plusieurs  fois, 
Porteau  père,  pour  avoir  été  une  fois  chez 
lui  avant  le  10  août  1792,  Sainte-Foy,  pour 
l'avoir  fréquenté  à  Neuilly,  lorsqu'il  était 
intendant  du  comte  d'Artois,  par  consé- 
quent avant  la  Révolution,  et  à  l'occasion 
d'un   procès  du  prince  de   Ligne,  Tassin 
pour  l'avoir  vu  chez  son  oncle,  et  Boucher 
pour  avoir  dîné  trois  ou  quatre  fois  chez 
lui  avec  plusieurs  patriotes,  du    nombre 
desquels  était  Proly. 

Sur  la  représentation  audit  Busscher  par 
les  administrateurs  de  Police  de  deux  car- 
tons remplis  de  papiers  et  correspondances, 
après  avoir  procédé  à  leur  examen,  lesdits 
administrateurs  ont  constaté  que  depuis 
longtemps  ledit  Busscher  entretenait  des 
correspondances  avec  les  ennemis  de  la 
République,  particulièrement  avec  l'impé- 
ratrice de  Russie  et  autres,  de  même  avec 
des  contre-révolutionnaires,  tels  que  Gen- 
sonné,  Vergniaud,  Guadet,  Grangeneuve 
et  autres  conspirateurs  de  cette  trempe, 
de  plus  qu'il  résulte  de  l'interrogatoire  subi 
par  ledit  Busscher  qu'il  n'a  cessé  d'être  en 
correspondance  et  en  intimité  avec  le 
nommé  Proly,  décidant  en  conséquence 
que  ce  Busscher  et  Louis-Michel  Rondot, 
son  domestique,  seront  dénoncés  à  l'accu- 


sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire 
auquel  seront  envoyés  les  interrogatoires, 
les  procès-verbaux  ainsi  que  les  deux  car- 
tons pleins  de  lettres,  et  que  ces  deux  in- 
culpés seront  incarcérés  à  Sainte-Pélagie. 

6,  7  frimaire  an  II. 
Copie    conforme,  signée  de  Godard  et  Cor- 
das, A.  N.,  W  76,  n°  9  (pièce  91). 

2431.  — Interrogatoire  subi  devant  D.-E. 
Laurent,  administrateur  de  la  Police,  par 
Jean-Claude  Moynat,  âgé  de  31  ans,  né  à 
Lyon,  ci-devant  agent  de  change  auprès 
de  la  Trésorerie  nationale,  et  demeurant  à 
Paris  depuis  7  ans,  rue  du  Faubourg-Pois- 
sonnière, n"  5,  actuellement  détenu  à  la 
Mairie,  au  sujet  de  ses  relations  avec  Proly, 
a  répondu  le  connaître  depuis  deux  ans, 
l'ayant  souvent  vu  à  la  Bourse,  mais  n'avoir 
point  fait  d'opérations  de  banque  avec  lui, 
que  dans  cet  intervalle,  il  est  venu  manger 
environ  15  fois  chez  lui,  la  dernière  fois,  il 
y  a  environ  3  semaines  ou  un  mois,  et 
qu'il  venait  toujours  seul,  que  pendant  ces 
dîners,  il  était  rarement  question  de  poli- 
tique, que  seulement,  lors  de  leur  der- 
nière entrevue,  Proly  lui  remit  un  discours 
imprimé,  qu'il  lui  dit  avoir  fait  pour  Des- 
fieux, et  qui  fut  prononcé  par  celui-ci  dans 
la  section  Le  Peletinr  à  l'occasion  de  la 
fêle  de  Marat.  Il  est  demandé  audit  Moy- 
nat s'il  sait  depuis  quand  Proly  est  absent 
et  dans  quel  endroit  il  peut  être,  a  répondu 
qu'il  l'ignore;  à  lui  demandé  également 
s'il  connaît  quelques  personnes  en  rela- 
tions d'amitié  ou  d'affaires  avec  Proly,  ou 
quelques  femmes  auxquelles  il  fût  attaché, 
a  déclaré  ne  connaître  ni  les  amis  ni  les 
amies  de  Proly  sous  aucun  rapport.  A  lui 
demandé  s'il  connaît  le  domestique  de 
Proly  et  s'il  peut  dire  son  nom,  a  répondu 
qu'il  le  connaît  et  qu'il  s'appelle  Bompard, 
et  a  déclaré  ne  point  connaître  les  nommés 
Busscher,  Champgrand,  de  Balz,  Benoist, 
Dubuisson,  Simon,  le  député  Duroy,  Boyd, 
Desfieux,  Régnier,  de  Versailles,  Pereyra, 
les  femmes  Simon,  tante  et  nièce,  a  dit  seu- 
lement avoir  fait  des  affaires  pour  la  Tré- 
sorerie avec  le  banquier  Boyd  et  savoir 
que  Dubuisson  et  Pereyra  étaient  très  liés 
avec  Proly,  mais  ne  s'être  jamais  trouvé 
en  leur  compagnie;  avoir  rencontré  deux 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (PROLY) 


i6t 


1 


fois  Desfieux  chez  Proly,  avec  décision  des 
administrateurs  de  Police,  portant  que  la 
perquisition  faite  chez  le  nommé  Moynat, 
Faubourg  Poissonnière,  n'a  rien  révélé  de 
suspect  touchant  la  Révolution,  au  con- 
traire qu'il  n'a  été  trouvé  que  des  cerlifi- 
cats  de  la  Trésorerie  nationale,  où  il  a  été 
employé,  qui  sont  à  son  avantage,  et  or- 
donnant sa  mise  en  liberté. 

7  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,W  70,  n»  9  (pièce  74) . 

2432.  —  Interrogatoire  subi  d-evant  Go- 
dard et  D.-E.  Laurent,  administrateurs  de 
la  Police,  par  Dominique  Lenoir,  âgé  de 
28  ans,  né  à  Lyon,  artiste,  ci-devant  cour- 
tier de  change,  demeurant  rue  du  Fau- 
bourg-Monlmarlre,  n°  1039,  au  sujet  de 
ses  relations  avec  Proly,  lequel  a  déclaré 
n'avoir  été  en  rapport  avec  lui  que  pour 
des  aflaires  de  banque  jusqu'au  commen- 
cement de  1790,  alors  que  Proly  était  ban- 
quier, qu'il  n'a  jamais  accepté  ni  rendu 
de  l'epas  et  n'a  pas  mangé  avec  lui  dans 
d'autres  maisons,  ajoutant,  au  sujet  des 
personnes  qui  connaissaient  Proly  dont 
les  noms  lui  sont  indiqués,  qu'il  a  vu  de 
Ratz  chez  le  citoyen  Duruey,  mais  n'a  eu 
aucune  entrevue  avec  lui,  ni  là  ni  ail- 
leurs, qu'il  a  connu  Boyd,  étant  forcé  par 
son  état  de  courtier  d'aller  chez  lui,  mais 
n'a  jamais  fait  société  avec  lui  et  ne  con- 
naît Desfieux  que  de  vue,  et  au  sujet  des 
autres  personnes  avec  lesquelles  Proly 
aurait  été  en  relations,  a  répondu  que 
Proly  voyait  fréquemment  Hérault  de  Sé- 
chelles  et  que  c'est  la  seule  de  ses  rela- 
tions dont  il  ait  connaissance,  avec  déci- 
sion des  administrateurs  de  Police, portant 
que  l'examen  de  la  personne  et  des  pa- 
piers de  Lenoir  n'a  rien  révélé  de  suspect 
et  ordonnant  sa  mise  en  liberté. 

9  frimaire    an   II. 
Original  signé,  A.  A\,  W76,  n»  9  (pièce 73). 

2433.  —  Interrogatoire  subi  devant  E.-D. 
Laurent,  administrateur  au  Département 
de  Police,  par  Marie-Rose  Camus,  femme 
de  Michel  Farcy,  revendeuse  d'etfels  à  la 
Halle,  détenue  à  la  Mairie,  à  laquelle  il  est 
demandé  si  elle  a  connu  un  nommé  Proly, 
étranger,  depuis  longtemps  en  Fraace,  et 


qui  a  fait  un  grand  commerce,  ainsi  qu'un 
certain  François  Bompard,  demeurant  rue 
Neuve-Sainl-Roch,  n°  130,  et  qui  a  déclaré 
ne  connaître  ni  l'un  ni  l'autre. 

12  frimaire  an  II, 
Original  signé,  A.  A'.,  W  76,  n»  9  (pièce  7G). 

2434.  —  Procès-verbal  de  transport  à  la 
Conciergerie  des  administrateurs  au  Dé- 
partement de  Police,  Godard  et  Cordas,  et 
interrogatoire  y  subi  par  le  nommé  Fran- 
çois Bompard,  auquel  il  est  demandé  s'il 
veut  ou  peut  indiquer  l'endroit  oi^i  se  trouve 
Proly,  et  qui  a  répondu  qu'il  l'ignore,  mais 
que  si  l'administration  veut  lui  assurer  la 
liberté,  il  se  mettra  à  sa  recherche  et  se 
flatte,  si  Proly  est  à  Paris  ou  dans  les  en- 
virons, de  le  trouver  et  de  le  livrer  à  l'ad- 
ministration de  Police;  il  lui  est  encore 
demandé  s'il  connaît  le  nommé  Champ- 
grand,  qui  se  fait  passer  pour  marquis,  et 
si  Proly  n'allait  pas  fréquemment  chez  ce 
Champgrand  jusqu'au  moment  de  sa  dis- 
parition, à  quoi  ledit  Bompard  a  répondu 
qu'il  y  allait  souvent,  mais  croit  que  c'était 
plutôt  pour  la  fille  que  pour  le  père,  et  sur 
la  question  à  lui  posée  si  Proly  n'avait  pas 
l'intention  de  l'épouser,  a  répondu  qu'il  ne 
le  présumait  pas,  parce  que  son  maître 
détestait  le  mariage;  il  lui  est  encore  de- 
mandé s'il  connaît  la  citoyenne  Poussin,  a 
répondu  qu'il  la  connaît  depuis  environ 
4  ans,  pour  avoir  demeuré  avec  Proly  chez 
elle,  l'espace  de  6  mois,  rue  des  Filles- 
Saint-Thomas,  n°  10,  qu'alors  elle  tenait 
des  filles,  mais  qu'il  y  a  fort  longtemps 
qu'il  ne  l'a  vue,  pour  l'avoir  rencontré 
quelquefois  dans  les  rues,  et  qu'il  ne  sait  si 
son  maître  a  continué  de  fréquenter  ladite 
Poussin;  au  sujet  des  relations  de  Proly 
avec  le  nommé  Busscher,  répond  avoir  en- 
tendu dire  à  son  maître  qu'ils  se  connais- 
saient depuis  25  ans,  que  Proly  le  voyait 
assez  fréquemment,  et  que  peu  de  jours 
avant  son  départ,  il  fut  envoyé  par  Proly 
chez  ledit  Busscher  pour  le  prévenir  de  sa 

visite. 

25  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Bompard,  A.  iV.,  W  7G, 
n°  9  (pièce  112). 

Au-dessous  se  trouve  une  décision  des  admi- 
nistrateurs de  Police,  en  date  du  !«■"  germinal, 
portant  que  cet  interrogatoire,  ainsi  que  toutes 


566  CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 

les  pièces  relatives  à  l'affaire  Proly,  seront  en- 
voyées à  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire. 

2435.  —  Lettre  de  F.  Bompard,  écrite  de 
la  Conciergerie  à  Tadministration  de  Po- 
lice à  la  Mairie,  déclarant  que,  si  le  Con- 
seil assemblé  veut  lui  accorder  une  petite 
audience  et  l'aider  dans  ses  recherches, 
en  joignant  quelques  réflexions  à  celles 
qu'il  a  communiquées  à  l'administrateur 
qui  est  venu  l'interroger  de  nouveau,  il  se 
fait  fort  en  8  jours  de  découvrir  le  citoyen 
Proly,  et,  si  sa  proposition  n'est  pas  agréée, 
priant  de  lui  faire  donner  les  objets  de 
première  nécessité,  étant  sans  argent, 
sans  linge  et  obligé  de  recourir  à  l'assis- 
tance d'autrui. 

Sans  date  {\^^  nivôse  an  II). 
Original  signé,  A.  iV.,  W76,no9  (pièce  1 13). 

2436.  —  Interrogatoire  subi  devant  les 
administrateurs  au  Département  de  Police, 
Godard  et  Cordas,  par  le  nommé  Champ- 
grand,  détenu  en  la  chambre  d'arrêt  de  la 
Mairie,  lequel  a  déclaré  se  nommer  Charles- 
Jean  Goury-Champgrand,  âgé  de  63  ans, 
ancien  lieutenant-colonel  de  dragons,  re- 
tiré depuis  8  ans,  demeurant  à  Paris,  Jar- 
din Egalité,  n»  9,  n'étant  sorti  de  Paris  que 
pour  aller  à  Saint-Mandé  travailler  sur  un 
bien  national  qu'il  a  acquis  depuis  un  an; 
interrogé  sur  ses  relations  avec  le  citoyen 
Proly,  a  répondu  qu'il  y  a  sept  ans  il  le  voyait 
souvent,  étant  logé  dans  la  même  maison 
du  citoyen  Coradza,  mais  que  depuis  il  ne 
lui  avait  parlé  dix  fois  ;  il  lui  est  demandé 
si  Proly  n'était  pas  venu  depuis  peu  et  n'a- 
vait pas  mangé  chez  lui,  a  répondu  qu'il  y 
avait  dîné  trois  fois,  savoir,  une  fois  avec 
Fabre  d'Eglantine,  député,  et  son  frère, 
officier  de  hussards,  et  les  autres  fois  il  dîna 
avec  la  fille  du  répondant,  la  citoyenne  et 
le  citoyen  Grétry.  Il  lui  est  demandé  s'il  a 
connaissance  du  lieu  où  peut  se  trouver 
actuellement  Proly,  a  répondu  que  s'il  le 
savait,  il  demanderait  main-forte  pour  le 
faire  arrêter.  Interrogé  sur  ses  relations 
avec  le  nommé  de  Busscher,  a  répondu 
qu'il  le  connaît  depuis  environ  sept  ans, 
au  sujet  d'acquisitions  de  tableaux,  et  que 
ce  Husscher  venait  assez  fréquemment  chez 
lui  pour  entendre  ses  enfants  faire  de  la 


musique.  Questionné  sur  ses  relations  avec 
un  certain  Jules  Guelnock,  qui  va  fré- 
quemment chez  lui,  a  répondu  que  cet  in- 
dividu est  le  cidevant  prince  de  Rohan- 
Rochefort,  qui  a  pris  à  bail  de  la  Nation 
les  fermes  de  Rochefort  appartenant  jadis 
à  son  père,  où  il  fait  le  métier  de  cultiva- 
teur, et  que  leurs  relations  se  sont  bor- 
nées à  des  échanges  et  marchés  de  bes- 
tiaux et  d'arbres. 

1'^  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV,,  W76,  n°9  (pièce  109). 

2437.  —  Arrêté  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, autorisant  le  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  Peletier,  dans  laquelle  le 
nommé  Proly  avait  son  domicile,  à  en- 
voyer un  ou  plusieurs  de  ses  membres 
pour  faire  saisir  ledit  Proly  dans  tous  les 
points  des  environs  de  Paris  où  le  Comité 
pourra  croire  qu'il  se  tient  caché,  d'après 
les  renseignements  qu'il  a  déclaré  avoir 
reçus  ou  qu'il  pourrait  se  procurer. 

9  nivôse  an  II. 
Extrait,   signé  de    Barère,   CoUot  d'IIerbois, 
Billaud-Varenne  et  Carnot,  A.  N.,  F"?  4744»^ 

2438.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  l'arrestation  et  l'incar- 
cération du  nommé  Proly,  comme  homme 
vraiment  suspect,  par  les  soins  du  citoyen 
La  Rivière,  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  qui 
est  autorisé  à  prendre  toutes  les  mesures 
et  précautions  nécessaires,  à  faire  des  per- 
quisitions dans  toutes  les  maisons  où  l'on 
soupçonnerait  que  Proly  pourrait  être  ca- 
ché, en  s'adjoignant  à  cet  effet  le  citoyen 
Magnan,  secrétaire  commis  du  Comité. 

1 1  nivôse  an  II. 
Original,    signé    de  Lavicomterie,  Elie  La- 
coste,  Vadier,    Panis,   Jagot,    Louis,    du    Bas 
Rhin,  et  Voulland,  A.  iV.,  F''  477483' 

2439.  —  Interrogatoire  subi  devant  Cor- 
das et  Godard,  administrateurs  au  Dépar- 
tement de  Police,  par  Benoît  Bompard, 
âgé  de  43  ans,  employé  à  la  Trésorerie 
nationale,  demeurant  quai  de  l'Union,  rue 
de  la  Fraternité,  n°  27,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  connaissait  Proly  et  depuis 
quand,  il  a  répondu  depuis  environ  neuf 
ans,  que  son  frère  était  entré  au  service 


ARRESTATION  DES  HÉBERTTSTES  (PROLY) 


567 


dudit  Proly,  mais  qu'il  ne  Fa  pas  vu  depuis 
au  moins  deux  ans,  qu'il  ignore  où  il  peut 
se  trouver  et  ne  peut  dire  si  son  frère  con- 
naît le  lieu  de  sa  retraite,  attendu  que  de- 
puis longtemps  il  ne  voyait  plus  ce  dernier. 

1 1  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Cordas  et  Godard,  A.  N., 
W  76,  n"  9  (pièce  75). 

2440.  —  Interrogatoire  subi  devant  Go- 
dard et  Cordas,  administrateurs  au  Dépar- 
tement de  Police,  par  CaLherine-Victoire- 
Olivier,  âgée  de  32  ans,  ci-devant  femme 
de  chambre,  acluellement  sans  profession, 
extraite  de  la  maison  de  la  Petite  Force, 
où  elle  se  trouve  en  arrestation  depuis  le 
2  frimaire,  laquelle  a  déclaré  être  en  rela- 
tions d'amitié  et  sur  le  point  de  se  marier 
avec  Bompard,  avec  lequel  elle  demeure 
depuis  15  mois,  rue  Neuve-Saint-Rocli, 
que  depuis  que  Bompard  n'était  plus  do- 
mestique de  Proly,  il  s'occupait  d'aller 
aux  ventes  et  d'y  acheter  des  tableaux  et 
porcelaines,  en  association  avec  l'un  de 
ses  cousins,  mais  que  son  cousin  étant 
parti  avec  la  première  réquisition,  il  ne 
faisait  plus  rien,  ne  se  connaissant  pas 
assez  en  tableaux  et  espérant  avoir  une 
place  que  lui  avaient  promise  plusieurs 
Jacobins  et  plusieurs  membres  du  Dépar- 
tement. A  la  demande  qui  lui  est  faite  si 
Proly  ne  venait  pas  quelquefois  chez  elle, 
a  répondu  que  non  seulement  il  n'y  est 
jamais  venu,  mais  qu'elle  ne  l'a  vu  de  sa 
vie,  et  si  Bompard  ne  lui  parlait  pas  quel- 
quefois des  affaires  de  Proly,  a  dit  que  non  ; 
interrogée  au  sujet  des  moyens  de  subsis" 
tance  d'elle  et  de  Bompard ,  a  répondu  qu'elle 
possédait  environ  5,000  livres  en  assignats, 
une  dizaine  d'écus  de  G  livres  et  26  louis 
en  or  provenant  de  ses  gains  et  épargnes, 
et  que  la  fortune  de  Bompard  consistait 
en  7,000  livres  en  assignats  de  ses  épar- 
gnes, ayant  été  longtemps  valet  de  cham- 
bre, notamment  7  à  8  ans  chez  Proly; 
après  cet  interrogatoire,  ouverture  ayant 
été  faite  de  paquets  de  linge  et  de  papiers, 
il  est  procédé  à  la  vérification  d'un  petit 
paquet,  formé  d'une  serviette  nouée  con- 
tenant 5,000  livres  en  assignats,  des  louis 
et  des  écus,  sur  la  réclamation  de  ladite 
Olivier,  attendu  son  dénûment,  il  lui  est 


remis  une  somme  de  !200  livres  en  assi- 
gnats de  5  livres,  tant  pour  elle  que  pour 
faire  passer  des  secours  à  Bompard,  son 
futur,  avec  décision  des  administrateurs, 
portant  qu'attendu  que  Proly  est  en  juge- 
ment, toutes  les  pièces  pouvant  se  rappor- 
ter à  son  affaire  seront  envoyées  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire. 

16  nivôse  an  IL 
Original  signé,  A.iV.,  W76,n°9  (pièce 69 &is). 

2441.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Peletier,  accompagnés  de  Jean- 
Louis  Baillieux,  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  en  vertu  d'un  ordre  du  Comité 
de  salut  public  du  9  nivôse,  àSucy,  dépar- 
tement de  Seine-et-Oise,  à  l'effet  d'investir 
une  maison  de  cette  commune,  apparte- 
nant à  la  veuve  Sainte-Amaranthe,  laquelle, 
sommée  de  déclarer  les  personnes  occupant 
avec  elle  ladite  maison,  a  répondu  que  sa 
maison  était  habitée  en  ce  moment  par  les 
citoyens  Aucanne,  Sainte-Amaranthe,  son 
fils,  la  citoyenne  Bordeaux,  sa  sœur,  et  ses 
domestiques  habituels,  et  étant  interpellée 
à  l'effet  de  dire  si  elle  n'avait  pas  en  outre 
dans  sa  maison  le  nommé  Proly  et  si  elle 
ne  savait  pas  où  il  pouvait  être,  a  répondu 
qu'il  n'est  point  chez  elle,  qu'elle  ne  le 
connaît,  ni  directement  ni  indirectement, 
et  qu'elle  ignorait  absolument  où  il  pou- 
vait se  trouver,  une  perquisition  faite  dans 
la  maison  et  la  visite  des  lettres  et  papiers 
n'a  amené  la  découverte  de  rien  de  suspect. 

18  nivôse  an  II  (7  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,  F'  477483. 

2442.  —  Décision  du  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire  de  la  section  Le  Pe- 
letier, autorisant  le  citoyen  Potier,  l'un 
des  membres,  à  remettre  au  citoyen  Bail- 
lieux,  chargé  d'ordres  à  la  suite  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  la  somme  de 
200  livres  pour  subvenir  aux  frais  occa- 
sionnés par  la  recherche  que  le  Comité  de 
salut  public  a  ordonné  être  faite  pour  dé- 
couvrir l'asile  ou  refuge  du  nommé  Proly, 
habitant  sur  la  section  Le  Peletier. 

18  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Trial,  père,  et  Peron,  pré- 
sidents, Gourguechon,  La  Rivière  et  Jacquin, 
A.  iV.,F'  477483. 


■l 


CHAPITRE  I*'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2443. — Procès-verbal  dressé  à  Vaud'her- 
land,  district  de  Gonesse,  par  Guillaume 
Pérou  et  Pierre  Cornet,  membres  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  Le  Pe- 
letier,  en  exécution  des  ordres  du  Comité 
de  sûreté  générale  du  8  pluviôse,  portant 
qu'étant  entrés  pour  se  rafraîchir  dans 
l'auberge  appelée  le  Petit  Cerf^  ils  y  ont 
reconnu  le  nommé  Pierre  Proly,  habitant 
de  leur  section,  à  eux  signalé  comme  sus- 
pect, lui  ont  fait  décliner  ses  noms  et  ont 
jugé  nécessaire  de  le  mettre  en  état  d'ar- 
restation, de  le  conduire  à  leur  section 
et  d'en  donner  avis  au  Comité  de  sûreté 

générale. 

30  pluviôse  an  II. 
Original,  signé   de  Péron,   Cornet  et  Proly, 
A.  N.,  F7  477483. 

2444.  —  Lettre  de  Proly  aux  citoyens 
Perregaud,  négociants,  rue  du  Mont-Blanc, 
les  priant  de  vouloir  lui  bien  faire  passer  le 
montant  d'une  traite  sur  sa  mère,  qu'il  leur 
a  remise  il  y  a  quelque  temps,  déduction 
faite  des  avances  qu'ils  lui  ont  consenties, 
et  déclarant  qu'il  attend  leur  réponse  à 
l'adresse  du  citoyen  Berthold,  sous  le  cou- 
vert du  citoyen  Belville,  rue  Montmartre, 
a  côté  de  la  rue  du  Croissant. 

Sans  date  (l*"^  ventôse  an  II). 
Original  signé,  A.  JV.,  F''  4774^3. 

2445.  —  Lettre  de  Proly  au  citoyen  Por- 
tau,  rue  du  Faubourg-Poissonnière,  n°  5, 
le  priant  de  lui  envoyer  en  assignats  à 
Boulogne,  où  il  compte  se  trouver  dans 
3  ou  4  jours,  à  l'adresse  du  citoyen  Ber- 
thold, chez  Garnier,  le  solde  d'une  traite 
sur  sa  mère  à  Bruxelles,  qu'il  le  charge  de 
demander  à  Perregaux,  ou  à  défaut,  la 
somme  de  400  livres  à  titre  de  prêt,  réa- 
lisé entre  les  deux  Moynat,  Garnier  et 
le  destinataire  de  cette  lettre,  déclarant 
qu'une  plus  longue  correspondance  à  ce 
sujet  les  compromettrait  tous  deux,  qu'il 
compte  que  le  service  par  lui  demandé 
sera  promptement  rendu  et  ajoutant  pour 
terminer  sa  lettre,  que  ledit  Portau  est  un 
brave  garçon  qu'il  aime  autant  qu'il  aimait 
autrefois  ses  maîtresses. 

le""  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  ^^,  F"?  4774^3. 


2446.  —  Interrogatoires  subis  devant  les 
commissaires  du   Comité  de  surveillance 
de  la  section   Le  Peletier  par  Pierre-Ber- 
thold  Proly,    natif  de  Bruxelles,   homme 
de  lettres  ruiné,  domicilié  rue   Vivienne, 
n"  7,  et  depuis  huit  mois  errant  autour  de 
Paris  pour  échapper  à  l'incarcération,  se 
faisant  passer  pour  fripier,  acheteur  aux 
ventes  des  émigrés,  marchand  de  cuivre  ou 
de  fer,  lequel  a  déclaré  avoir  changé  tous 
les  jours  de  résidence,  être  venu  deux  fois 
à  Paris  par  la  barrière  de  Clichy  et  avoir 
couché  dans  une  auberge    au-dessus  de 
Saint-Lazare  ;   questionné  sur  la  vie  qu'il 
a  menée  à  Paris  depuis  1783,  a  dit  que  de 
1783  à  1789,  il  a  vécu  comme  un  homme 
riche,   des  revenus  d'une  fortune  acquise 
aux  Indes,  que  ruiné  depuis  1789,  il  a  vécu 
des  débris  de  cette  fortune  et  a  travaillé 
au  journal  appelé    le   Cosmopolite;  quant 
aux  projets  tendant  à  l'avilissement  de  la 
Convention  nationale  et  à  la  perte  de  la 
République,  qu'il  aurait  formés  en  sa  qua- 
lité de  ci-devant  comte  de  l'empire,  a  pro- 
testé avoir  toujours  parlé  et  agi  dans  le 
sens  de  la  Révolution,  aimant  par  dessus 
tout  la  liberté,  et  avoir  toujours  attaqué 
de  vive  voix  et  par   écrit  les  Brissotins. 
Proly   s'explique   sur   ses  relations   avec 
Richer   de    Serizy,  qui   lui   avait  souvent 
parlé   d'un  parti  de   patriotes    exagérés, 
ennemis  de  Danton,   à  la  tête  desquels  il 
mettait    Hébert   et   Pachc,    et   auquel   il 
croyait  que  Proly  appartenait,  ce  qui  lui 
avait  valu  l'inimitié  de  Camille  Desmou- 
lins et   de  Fabre  d'Eglanline,  ce  dernier 
craignant  que  les  patriotes  purs,  par  lui 
désignés  sous  le  nom  de  factieux,  ne  dévoi- 
lassentses  friponneries  et  dilapidations,  dé- 
clarant que  la  conduite  de  Richer  de  Serizy 
était  des  plus  équivoques. 

2  ventôse  an  II. 

Originaux,  signés  de  Proly,  Peron,  président, 
Cornet,  Vergne,  La  Rivière,  Gourguechon,  A.N., 
W  78. 

Le  Cosmopolite  on  Journal  Idsloriqne,  polili- 
que  et  fti/é?'an'e, parut  du  15  décembre  1791  au 
31  mars  1792.  Cf.  M.  Tourneux,  Dibliograpliie 
de  l'Histoire  de  Paris  pendant  la  Révolution 
françai!ie,  t.  II,  n"  107-28. 

2447.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, donnant  mandat  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  Le  Peletier  de  lui 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (PROLY) 


569 


amener  dans  le  lieu  ordinaire  de  ses 
séances,  le  soir  môme,  à  7  heures,  le 
nommé  Proly,  mis  en  état  d'arrestation. 

3  venlôse  an  II. 
Original,    signé    d'Elie    Lacoste,    Dubarran, 
Louis,   du  Bas-Rhin,   et  Voulland,   A.  iV.,  F'' 

477483. 

Au-dessous  se  trouve  la  mention  de  la  remise 
dudit  Proly  au  Comité  de  sùrelé  générale  par  les 
citoyens  La  Rivière  et  Péron,  attestée  par  La- 
viconiterie  et  Louis,  du  Bas-Rliin. 

2448.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, ordonnant  de  conduire  le  nommé 
Proly  dans  la  maison  d'arrêt,  dite  des 
Carmes,  ou  dans  toute  autre  où  il  y  aura 
de  la  place  pour  le  recevoir,  et  de  l'y  gar- 
der au  plus  grand  secret  jusqu'à  nouvel 
ordre. 

3  ventôse  an  IL 
Extrait   du  registre  des  mandats  d'arrêt   du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  30. 

2449.  —  Lettre  de  Proly  à  Bentabole, 
«  membre  montagnard  de  la  Convention 
nationale  »,  faisant  appel  à  sa  conscience 
et  l'adjurant  de  déclarer  si  lui  Proly  n'a 
pas  toujours  été  un  ami  ardent  de  la  Li- 
berté, s'il  a  dévié  un  seul  instant  du  sen- 
tier étroit  de  la  Révolution,  s'il  n'a  pas  tou- 
jours attaqué  tour  à  lour  les  aristocrates, 
les  Feuillants,  les  Brissotins,  ajoutant  que 
Bentabole  doit  bien  savoir  que  les  persé- 
cutions dont  il  est  l'objet  sont  dues  aux 
préventions  que  l'infâme  Fabre  d'Eglan- 
line,  Camille  Desmoulins  et  Dufourny  ont 
semées  contre  lui  et  ses  compagnons  d'in- 
fortune dans  l'esprit  de  Danton  et  de  Robes- 
pierre, qu'enfin  c'est  un  devoir  sacré  pour 
lui  d'élever  la  voix  en  faveur  de  ses  frères 
de  la  petite  société  qui  s'assemblait  chez 
Desfieux,  et  de  venir  au  secours  de  l'in- 
nocence et  du  patriotisme  opprimés. 

3  ventôse  an  II. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  W  78,  n»  5. 

24b0.  —  Ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale  au  concierge  de  la  maison  des 
Carmes  de  remettre  au  porteur  le  nommé 
Proly  pour  être  conduit  au  Comité. 

19  venlôse  an  II. 
Extrait  du   registre   des   mandats  d'arrêt  du 
Comité   de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*II  292, 
fol.  62, 


2451.  —  Interrogatoire  subi  au  Comité 
de  sûreté  générale  par  Pierre-Jean-Ber- 
Ihold  Proly,  détenu  en  la  maison  des  Car- 
mes, principalement  au  sujet  de  ses  rela- 
tions avec  Dubuisson  et  Pereyra  et  de  la 
mission  en  Hollande  qui  leur  fut  confiée 
afin  de  faire  tomber  la  Banque  d'Angle- 
terre, par  l'entremise  des  Juifs  portugais 
é  tablis  à  Amsterdam ,  au  moyen  d'opérations 
de  change  combinées  et  au  besoin  par  la 
contrefaçon  des  billets  de  cette  banque, 
mission  qui  s'etfectua  du  18  au  30  mars  1793 
et  qui  fut  interrompue  par  les  revers  de 
l'armée  française  en  Belgique,  au  cours  de 
laquelle  ils  reçurent  les  révélations  deBu- 
mouriez,  consignées  dans  leur  rapport,  et 
découvrirent  sa  trahison  ;  le  même  Proly 
reconnaît  avoir  été  intimement  lié  avec 
Desfieux  chez  qui  il  demeurait  à  Paris, 
lequel  était  en  relations  suivies  avec  Has- 
senfratz,  Coindre,  Courtois,  probablement 
aussi  avec  Chaumette,  et  voyait  fréquem- 
ment Hébert  aux  Jacobins,  et  déclare  qu'a- 
verti de  son  arrestation  imminente  par  le 
citoyen  Bompard,  il  s'était  réfugié  àVaud'- 
herland  où  il  avait  été  arrêté. 

19  ventôse  an  IL 

Original,  signé  d'Amar,  Proly  et  Vassal, 
secrétaire  du  Comité,  A.  iV.,  W  78, 

2452.  —  Ordre  au  concierge  de  la  mai- 
son des  Carmes  d'y  réintégrer  le  citoyen 

Proly. 

20  ventôse  an  IL 

Extrait  du  registre  des  mandats  d'arrêt  du 
Comité  de  sûreté  générale,  A.  N.,  AF*ii  292, 
fol.  06. 

24ô3.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge 
faisant  fonctions  de  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  assisté  de  J.-B.  Tavernier, 
commis  greffier,  par  Pierre -Jean- Ber- 
Ihold  Proly,  âgé  de  42  ans,  né  à  Bruxelles, 
demeurant  à  Paris,  rue  Vivienne,  n°  7,  ci- 
devant  négociant,  actuellement  sans  état 
et  vivant  de  son  bien,  extrait  de  la  maison 
des  Carmes,  auquel  il  est  demandé  s'il  n'a 
pas  conspiré  contre  la  République,  a  ré- 
pondu jamais,  s'il  a  fait  choix  d'un  défen- 
seur officieux,  a  répondu  qu'il  n'en  con- 
naissait pas  et  qu'il  s'en  rapportait  au 
Tribunal,  en  conséquence  lui  a  été  dési- 


570 


CHAPITRE  l«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


gné  d'office  pour  défenseur  Ghauveau  La- 
garde. 

30  ventôse  an  II  (10  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Dobsent.  Proiy  et  Taver- 
nier,  A.  N.,  W  78. 

2454.  —  Lettre  de  Godard,  administra- 
teur de  Police,  au  citoyen  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire de  Paris,  le  prévenant,  à  l'oc- 
casion de  la  mise  en  jugement  du  nommé 
Proly,  qu'il  a  entre  les  mains  plusieurs 
interrogatoires  subis  par  divers  particu- 
liers, arrêtés  pour  obtenir  des  renseigne- 
ments sur  Proly  alors  caché,  que  dans  les 
papiers  du  nommé  Rompard  et  de  sa  maî- 
tresse, la  nommée  Olivier,  écroués  à  la 
Force,  se  sont  trouvés  des  billets  de  Proly, 
ainsi  que  des  lettres  d'un  certain  Russcher, 
et  demandant  à  Fouquier-Tinville  s'il  en  a 
besoin  en  ce  moment. 

je»"  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  A\,  W  78. 

8.  Desfieux  (François),  marchand  de 
vins  de  Bordeaux. 

2455.  —  Discours  prononcé  par  Des- 
fieux, président  de  la  section  Le  Pelelier, 
le  jour  de  l'inauguration  des  bustes  de 
Marat  et  Le  Peletier. 

Sans  date 
Minute,  A.  N.,F^  477483. 

2456.  —  Lettre  de  Desfieux  au  Comité 
de  sûreté  générale  au  sujet  de  la  dénon- 
ciation dirigée  contre  lui  et  du  bruit  de 
son  arrestation,  répandu  chez  les  aristo- 
crates, notammentchez  lelibraireDesenne, 
déclarant  que,  loin  de  se  soustraire  aux 
recherches,  il  veut  provoquer  l'examen  le 
plus  rigoureux  de  sa  conduite  depuis  la 
Révolution,  pour  que  le  système  de  calom- 
nie dont  il  est  l'objet  soit  mis  au  grand 
jour,  envoyant  quelques  exemplaires  de 
ses  réponses  aux  Vergniaud  et  Dulaure 
qui  l'avaient  calomnié,  qu'il  prie  de  distri- 
buer à  chacun  des  membres  du  Comité  de 
sûreté  générale. 

19  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4672. 


2457.  ~  Invitation  des  administrateurs 
du  Département  de  Police  au  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  Le  Peletier  afin  de 
faire  rechercher  et  mettre  en  état  d'arres- 
tation comme  suspect  le  citoyen  Desfieux, 
demeurant  rue  des  Filles-Saint-Thomas, 
ci-devant  Maison  de  secours,  et  d'apposeï' 
les  scellés  sur  ses  papiers,  avec  ordre  du 
Comité  aux  citoyens  Jacquin  et  Cornet 
d'arrêter  ledit  Desfieux. 

23  vendémiaire  an  II. 
Originaux,   signés  de  Baudrais,  Mennessier, 

Michel  et  Ileussée  (2  pièces),  A.  N.,  F^  4672. 

2458.  —  Procès-verbal  d'apposition  des 
scellés  par  les  citoyens  Jacquin  et  Cornet, 
membres  du  Comité  de  surveillance  révo- 
lutionnaire de  la  section  Le  Peletier,  chez 
le  citoyen  Desfieux,  sur  les  papiers  ren- 
fermés dans  une  armoire  de  son  cabinet 
et  sur  un  secrétaire  en  acajou  dans  sa 
chambre  à  coucher. 

24  vendémiaire  an  II, 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4672. 

2459.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Pelelier  aux  admi- 
nistrateurs de  Police,  exposant  que  Des- 
fieux et  Proly,  arrêtés  par  leurs  ordres  et 
mis  en  liberté,  demandent  la  levée  des 
scellés  apposés  à  leurs  domiciles,  ainsi  que 
la  visite  la  plus  scrupuleuse  de  leurs  pa- 
piers, afin  de  ne  laisser  planer  aucun 
doute  sur  leur  civisme  et  leur  conduite,  et 
insistent  pour  que  cette  opération  soit  faite 
en  présence  d'un  des  administrateurs. 

25  vendémiaire  an  II. 
Minute,  A,  N.,  ¥''  4672. 

2460.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Joseph-Nicolas  Jacquin  et  Pierre  Cornet, 
membres  du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  Le  Peletier,  au  domicile  du  citoyen 
Desfieux,  rue  des  Filies-Saint-Thomas,  re- 
connaissance des  scellés,  recherche  des  pa- 
piers, dans  lesquels,  après  la  visite  la  plus 
exacte,  faite  en  présence  de  Desfieux,  il 
n'a  rien  été  trouvé  de  suspect  ni  de  con- 
traire aux  intérêts  de  la  République. 

le*"  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Jacquin,  Cornet,  Blanchard 
et  Desfieux,  A.  N.,F'^  4672. 


ARRESTATION  DES  HÉRERTISTES  (DESFIEIJX) 


571 


2461.  —Procès-verbal  de  transport  de 
Guillaume  Peron,  commissaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
accompagné  de  deux  inspecteurs  de  po- 
lice, chargés  d'arrêter  et  de  conduire  à  la 
Force  le  nommé  Desfieux,  au  domicile 
dudit  Desfieux  et  d'apposition  des  scellés 
en  sa  présence. 

3  frimaire  an  II  (3  heures  du  malin). 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4672. 

2462.  —  Lettre  adressée  de  Sainte-Péla- 
gie par  Desfieux  au  citoyen  Gaillard,  dé- 
clarant avoir  été  très  surpris  d'apprendre 
qu'Hébert  l'avait  dénoncé  à  la  Commune, 
qu'il  n'est  d'aucun  conciliabule,  qu'il  n'a 
pas  vuDubuisson  deux  fuis  depuis  le  31  mai, 
c'est-à-dire  depuis  son  retour  de  la  Suisse, 
et  seulement  aux  Jacobins,  sans  lui  parler, 
qu'il  voyait  très  peuProly,  quant  à  Pereyra, 
qu'il  était  depuis  plus  de  6  semaines  en 
mission  que  lui  avait  confiée  Deforgues 
du  côté  de  Lille,  ajoutant  qu'Hébert,  qu'il 
a  peu  vu,  pourra  témoigner  qu'il  ne  lui  a 
jamais  dit  de  mal  d'un  patriote,  et  qu'il  a 
toujours  soutenu  chaudement  le  parti  des 
patriotes,  et  priant  ledit  Gaillard  de  deman- 
der à  Hébert  que  sa  conduite  politique  de- 
puis le  12  juillet  1789  jusqu'à  ce  jour  soit 
examinée,  faisant  abserver  qu'il  est  en 
prison  sans  pouvoir  communiquer  avec 
personne,  qu'il  n'est  pas  riche  et  n'a  pour 
vivre  que  son  commerce,  qui  est  aban- 
donné, il  ne  sait  pour  combien  de  temps, 
et  cela  par  suite  de  malentendus. 

4  frimaire  an  II. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  F'  4672. 

2463.  —  Lettre  adressée  de  Sainte-Péla- 
gie par  F.  Desfieux  au  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Le  Peletier,  se  plai- 
gnant de  la  mise  sous  scellés  de  ses  effets, 
attendu  qu'il  n'a  de  linge  que  pour  2  à 
3  jours,  déclarant  qu'il  n'est  coupable 
d'aucune  coalition,  que  depuis  le  31  mai, 
c'est-à-dire  son  voyage  en  Suisse,  il  n'a 
presque  pas  vu  Proly,  Dubuisson  et  Pe- 
reyra, que  Proly  ne  loge  plus  dans  sa  mai,- 
son  et  n'y  couchait  môme  plus  depuis  deux 
mois,  lorsqu'on  l'a  arrêté,  attestant  son 
patriotisme  et  demandant  à  être  entendu. 

4  frimaire  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4672. 


2464.  —  Lettre  adressée  de  Sainte-Péla- 
gie par  Desfieux  au  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  Peletier,  le  priant  de  vou- 
loir bien  presser  la  levée  des  scellés  indû- 
ment apposés  sur  ses  portes,  tandis  qu'ils 
ne  devaient  l'être  que  sur  ses  papiers,  at- 
tendu qu'il  manque  de  linge,  n'en  ayant 
pris  que  pour  4  ou  5  jours,  et  qu'il  y  a 
beaucoup  de  rats  qui  vont  lui  gâter  son 
linge,  priant  les  membres  du  Comité  de 
lui  servir  de  défenseurs  officieux  et  de  dire 
comment  il  s'est  comporté  au  Comité  ré- 
volutionnaire, il  faut,  ajoute  Desfieux,  que  la 
vérité  triomphe  et  que  le  crime  soit  puni. 

9  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'  4672. 

2465.  —  Lettre  de  Desfieux  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Peletier, 
se  défendant  d'être  un  intrigant,  déclarant 
qu'il  sert  la  Révolution  depuis  le  12  juillet 
1789,  sans  avoir  brigué  aucune  place,  que 
la  section  l'a  nommé  à  son  insu  électeur, 
représentant  à  la  Commune,  et  membre 
du  Comité  révolutionnaire,  et  recomman- 
dant, si  l'on  fait  des  démarches  en  sa  fa- 
veur, de  faire  en  sorte  de  démontrer  à 
Robespierre  qu'il  a  été  trompé. 

13  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"'  4672. 

2466.  —  Lettre  du  citoyen  Eynaud,  de- 
meurant rue  des  Miramionnes,  n°  20,  au 
citoyen  Fouquier,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  affirmant  qu'à 
ses  yeux  Desfieux  est  coupable,  ou  du 
moins  complice  du  projet  découvert,  et  se 
basant  sur  ce  fait  que  le  citoyen  Poirson, 
de  sa  section  (celle  des  Sans-Culottes),  étant 
allé  voir  un  prisonnier  à  Saint- Lazare,  Des- 
fieux se  mêla  à  la  conversation, qui  roulait 
sur  les  mouvements  politiques,  et  entr'au- 
tres  propos  dit  sur  un  ton  menaçant,  il  faut 
une  insurrection,  au  point  que  Poirson  le 
reprocha  à  Desfieux,  en  déclarant  qu'il  ne  le 
croyait  yas  plus 'patriote  que  le  roi  de  Prusse, 
ajoutant  que  ce  propos,  joint  aux  circons- 
tances connues  de  Fouquier  au  sujet  de  la 
conjuration,  doit  lui  démontrer  que  Des- 
fieux était  instruit  et  complice  de  l'insur- 
rection projetée. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N,,W  77,  n°  26. 


572  CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2467.  —  Déclaration  de  Jean  Jacquemier, 
âgé  de  27  ans,  bijoulier,  actuellement  dé- 
tenu à  Saint-Lazare,  reçue  par  Pierre-Noël 
Subleyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, lequel  a  dit  qu'avant  d'être 
à  Saint-Lazare,  il  a  été  détenu  pendant 
deux  mois  à  Sainte-Pélagie,  que  Ronsin, 
Pereyra, Desfieux,  Mollin  et  Dupart  vivaient 
dans  la  même  chambre,  et  que  les  quatre 
premiers  étaient  extrêmement  liés,  qu'il 
était  quelquefois  question  au  poêle  et  dans 
la  chambre  <de  Ronsin  des  affaires  poli- 
tiques, mais  le  déclarant  n'a  pas  été  à  portée 
de  connaître  leurs  propos  intimes;  cer- 
tain jour  la  conversation  s'engagea  dans 
sa  chambre  sur  Robespierre  et  Prieur,  ac- 
tuellement juré,  Desfieux,  parlant  de  ce 
dernier,  dit  qu'il  était  sans  caractère  et 
fort  dangereux,  qu'il  se  fiait  aveuglément 
à  eux,  en  qui  il  avait  confiance,  qu'il  était 
ami  de  Robespierre,  et  qu'il  blâmait  ceux 
qui  ne  lui  avaient  rien  fait  et  même 
ceux  qu'il  ne  connaissait  pas,  le  déclarant, 
qui  regarde  Prieur  comme  un  bon  pa- 
triote, prit  sa  défense,  ce  qui  mit  Desfieux 
en  méfiance  à  son  égard,  a  même  entendu 
dire  à  Pereyra  qu'il  avait  élé  l'un  des  au- 
teurs du  31  mai,  que  l'insurreclion  n'avait 
pas  eu  lieu,  et  que  si  elle  avait  été  exécu- 
tée comme  elle  avait  été  méditée,  il  ne 
devrait  exister  ni  Convention,  ni  autorités 
constituées;  dans  une  autre  conversation, 
où  il  était  question  de  mœurs,  Desfieux 
ayant  tenu  des  propos  très  déplacés,  le 
déclarant  lui  observa  qu'il  avait  tort  de 
vouloir  avilir  la  République  dans  laquelle 
les  mœurs  seraient  tombées  à  un  pareil 
degré,  Desfieux  répliqua  :  Je  veux  que  les 
choses  en  viennent  auiwint  que  le  père  f, . . 
sa  fille  au  coin  cVune  borne  et  même  sur  le 
Pont  Neuf.  Quelque  temps  après  l'arrivée 
de  Ronsin  à  Sainte-Pélagie,'le  nommé  Da- 
gieux  lui  a  dit  qu'il  se  formait  dans  la 
prison  entre  Ronsin,  Desfieux,  Pereyra, 
Mollin  et  Dubuisson  un  complot  contre  la 
Convention,  le  Comité  de  sûreté  générale 
et  Robespierre,  et  lui  fit  même  dire  un 
jour  par  Cézerès  de  faire  semblant  de 
donner  dans  le  complot,  en  lui  promettant 
une  carte  du  Comité  de  sûreté  générale, 
qui  le  mettrait  à  l'abri  des  dénonciations 
qu'il  pourrait  faire,  mais  le  déclarant  ré- 


pondit qu'il  n'avait  pas  besoin  de  cette 
carte  et  que  par  tous  les  moyens  possibles 
il  tâcherait  de  découvrir  ce  qui  pourrait 
être  contraire  à  la  patrie,  qu'il  a  entendu 
dire  qu'il  avait  été  dressé  des  listes  de  pri- 
sonniers par  catégories,  que  Mollin  lui  a 
dit  que  le  Comité  de  sûreté  générale  était 
gangrené  d'aristocratie,  et  une  autre  fois 
que  le  Comité  serait  bientôt  changé  et  que 
dans  peu  il  y  aurait  du  nouveau,  ajoutant 
qu'il  fallait  un  31  mai  et  qu'on  serait  bien 
surpris  quand  on  verrait  Robespierre  et 
tant  d'autres  sur  le  pot.  Ce  qui  a  donné  des 
soupçons  au  déclarant,  c'est  que  Dubuis- 
son, quoique  au  secret,  obtenait  quelques 
heures  de  liberté  et  les  passait  assidue- 
ment  avec  Ronsin,  Desfieux  et  autres,  et 
que  souvent  les  uns  et  les  autres  se  ren- 
daient dans  le  chambre  des  frères  Frey, 
beaux-frèresde  Chabot,  et  y  conversaient.... 
A  Saint-Lazare,  Anacharsis  Cloots  lui  a 
dit  que  Robespierre  l'avait  fait  arrêter, 
parce  qu'il  avait  la  confiance  du  peuple, 
qu'il  avait  été  nommé  président  des  Jaco- 
bins et  qu'on  craignait  qu'il  ne  le  fût  de 
la  Convention  nationale,  que  Robespierre 
avait  donné  tête  baissée  dans  ce  parti, 
mais  que  bientôt  lui  ne  serait  plus  détenu, 
malheur  à  ceux  qui  auraient  trempé  dans 
ce  complot,  et  il  parla  dans  le  même  mo- 
ment de  Ronsin,  disant  qu'il  était  le  patriote 
le  plus  pur,  dans  la  même  conversation 
Clools  ajoutait  que  Robespierre  était  sou- 
verain, mais  que  cela  cesserait  sous  peu, 
que  sa  maladie  n'était  qu'une  chimère  et 
que  ceux  qui  l'avaient  certifié  ultra-révo- 
lutionnaire n'étaient  que  des  ultra-Drisso- 
tins;  que  Pereyra,  dans  différentes  cir- 
constances, a  déclaré  qu'il  comptait  les  mi- 
nutes de  sa  détention  et  que  lorsqu'il 
serait  sorti,  il  en  ferait  guillotiner  autant 
qu'il  y  était  resté  de  minutes;  que  la  nou- 
velle de  l'incarcération  de  Ronsin  et  de  ses 
amis  a  attristé  Pereyra  et  autres,  qu'ils  ont 
cependant  affecté  le  lendemain  de  faire 
courir  dans  la  maison  une  lettre,  qui  pa- 
raissait insinuer  que  la  femme  de  Pereyra 
confiait  à  son  mari  que  lui  et  Desfieux  n'a- 
vaient pas  de  plus  cruels  ennemis  que 
Ronsin,  et  que  c'étaient  eux  qui  devaient 
être  sacrifiés  les  premiers,  que  depuis 
cette  même  arrestation,  parlant  avec  Cloots 


ARRESTATION  DES  JÎEREUtISTES  (ANAGHARSIS  CLÔOTS) 


573 


de  l'affaire  de  Ronsin,  celui-ci  lui  a  dit  que 
cette  affaire  traînait  en  longueur  et  que 
par  ce  moyen  l'opinion  changeant  en  fa- 
veur des  détenus,  ils  pourraient  en  sortir. 

28  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

246^.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Claude-Emnianuel  Dobsent,  juge 
au  Tribunal  révolutionnaire,  en  présence 
de  Jean-Baptiste  Tavernier,  commis-gref- 
fier du  Tribunal,  par  François  Desfieux, 
âgé  de  39  ans,  né  à  Bordeaux,  demeurant 
à  Paris,  rue  des  Filles-Saint-Thomas,  mar- 
chand de  vins  de  Bordeaux,  extrait  de  la 
maison  de  Saint-Lazare,  auquel  il  est  de- 
mandé s'il  a  conspiré  contre  la  Républi- 
que, a  répondu  jamais,  et  s'il  a  fait  choix 
d'un  conseil,  a  répondu  qu'il  s'en  rappor- 
tait au  Tribunal,  en  conséquence  lui  a  été 
désignée  la  personne  de  Ghauveau  La- 
gard?,  avec  ordonnance  du  juge,  portant 
que  ledit  Desfieux  sera  écroué  à  la  Con- 
ciergerie, comme  prévenu  de  conspiration 
contre  la  République. 

30  ventôse  an  II  (6  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  F.  Desfieux,  Dobsent,  Ta- 
vernier, A.  iV.,  W  78. 

2469.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Pierre-Nicolas  Vergnc  et  Nicolas  Gourgue- 
chon,  membres  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  Le  Peletier,  au  domicile  de 
François  Desfieux,  marchand  de  vins  de 
Bordeaux,  condamné  à  la  peine  do  mort 
par  le  Tribunal  révolutionnaire,  rue  des 
Filles- Saint-Thomas,  n°  28,  au  deuxième 
étage,  dans  un  appartement  qui  avait  été 
occupé,  tant  par  ledit  Desfieux  que  par 
Proly,  apposition  des  scellés  sur  des  ar- 
moires et  un  coffre,  et  description  des 
effets  restés  en  évidence,  laissés  à  la  garde 
de  Paulin  Blanchard,  tonnelier  et  homme 
de  confiance  dudit  Desfieux. 

5  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4672. 

9.  Cloots  (Jean-Baptiste,  se  disant 
Anacharsis),  homme  de  lettres,  ex- 
député à  la  Convention  nationale. 

2470.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à 
son  oncle  le  chanoine  Pauw,  lui  marquant 


qu'il  ne  serait  pas  surpris  si  Xanten  et 
Clèves  envoyaient  dans  deux  mois  leurs  dé- 
putés à  Paris,  dont  certainement  son  oncle 
sera  du  nombre,  déclarant  que  la  devise 
adoptée  par  les  Français  :  Paix  aux  chau- 
mières, guerre  aux  châteaux,  fera  réfléchir  les 
tyrans,  que  l'ardeur  des  gardes  nationales 
et  des  troupes  de  ligne  est  incroyable,  et 
que  les  généraux  ont  de  la  peine  à  conte- 
nir la  bravoure  d'une  nation  régénérée  et 
indignée,  demandant  à  son  oncle,  qui  doit 
causer  avec  les  paysans,  quelle  idée  le 
peuple  Clévoisse  fait-il  de  ce  qui  se  passe; 
que  dit-il?  qu'espère-t-il?  sera-t-on  bien 
reçu  dans  ce  pays?  et  le  priant  de  lui  ré- 
pondre à  ce  sujet  longuement  et  en  détail. 

22  janvier  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N., 
F"  4649. 

2471.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à 
son  oncle,  M.  Glœting  van  Westenappel,  à 
Vegtoever-les-Maarssen  (Wechtoever),  près 
d'Utrecht,  lui  adressant  ses  condoléances  à 
l'occasion  de  la  mort  de  M"«  van  de  Mortel, 
aussi  indulgente  quevertueuse,  qui  ne  con- 
fondaitpaslareligionaveclasuperstition,ni 
la  piété  avec  l'intolérance,  qui  savait  que  la 
foi  est  vaine  sans  l'espérance  et  la  charité, 
et  qui  réussira  peut-être  mieux  auprès  de 
Dieu  que  des  hommes.  Dieu  étant  moins 
exigeant  et  plus  miséricordieux  que  ses 
créatures,  dont  la  meilleure  pèche  sept 
fois  par  jour,  annonçant  que  M.  Valkenaer, 
ci-devant  professeur  de  droit  public  à 
Francker  et  actuellement  citoyen  français, 
lui  remettra  son  cachet  armorié,  dont  il 
a  fait  cadeau  à  son  frère,  et  le  priant  de 
convertir  en  louis  d'or,  que  rapportera 
M.  Valkenaer  à  son  retour  en  France,  ses 
couverts  d'argent,  surchargés  d'armoiries 
inconstitutionnelles. 

Avril  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N.y 
V  4649. 

2472.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à  la 
chevalière  d'Eon,  invitant  l'héroïne  de  son 
siècle  à  mettre  le  sceau  à  sa  gloire  en 
s'armant  de  pied  en  cap,  comme  Talestris 
et  Jeanne  d'Arc,  pour  aider  à  délivrer  le 
monde  de  la  race  infernale  des  tyrans,  lui 


574 


CHAPITRE  I«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


reprochant  do  préférer  les  atours  d'une  toi- 
lette aux  armes  victorieuses  d'Achille, 
l'adjurant  de  marcher  au  secours  de  sa 
patrie  et  l'assurant  qu'une  phalange  d'ama- 
zones volera  sur  ses  pas  contre  les  oppres- 
seurs du  genre  humain. 

12  mai  de  l'an  4  (1792) 
Minute, de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,A.N., 
V  4649. 

2473.  —  Lettre  d'Anacharsis  Gloots  à 
Sophie  Arnould,  membre  de  l'Académie 
de  musique,  déclarant  à  l'aimable  Sophie 
qu'il  la  regrette  trop  pour  l'oublier,  (ju'il 
ne  rencontre  jamais  quelqu'un  de  leur 
connaissance  sans  demander  de  ses  nou- 
velles, qu'il  voudrait  avoir  le  temps  de  lui 
écrire  fréquemment  et  longuement,  qu'un 
voyage  à  Luzarches  roule  dans  sa  tête  et, 
en  attendant  un  roulement  plus  réel,  il 
l'embrasse  de  tout  son  cœur. 

22  mai  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.iV., 
F7  4649. 

2474.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à 
Julie  Talma,  rue  Chantereine-Mirabeau, 
s'excusant  de  ne  pouvoir,  ce  dimanche, 
lui  présenter  ses  hommages,  le  dimanche 
étant  vraiment  pour  Anacharsis  Cloots  un 
jour  saint,  puisqu'il  le  consacre  à  Julie 
Cornélie. 

8  juillet  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A .  N. , 
F'  4649. 

2475.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à  la 
chevalière  d'Eon,  à  Londres,  lui  marquant 
que  la  France  applaudit  à  sa  fureur  guer- 
rière, et  que  les  lenteurs  du  Comité  mili- 
taire dans  l'afTaire  qui  la  concerne  lui  at- 
tirent souvent  des  reproches,  la  conviant 
de  venir  à  Paris  et  de  paraître  à  la  barre 
de  l'auguste  Sénat,  oti  sa  présence  excitera 
un  enthousiasme  général  et  fera  voter  sa 
demande  par  acclamation. 

14  juillet  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N., 
F7  4649. 

2476.  —  Lettre  de  recommandation  en 
faveur  d'Auguste  Danican,  homme  du 
14  juillet,  gendarme  réformé  sous  l'ancien 
régime,  adressée   à  Condorcet  par  Ana- 


charsis Cloots,  qui  déclare  que  ce  guerrier 
pétitionnaire,  dont  les  services  militaires 
et  révolutionnaires  ont  été  méconnus  par 
le  roi  de  France,  qui  a  été  évincé  par  les 
ministres  feuillants,  n'aurait  besoin  d'au- 
cune recommandation,  si  le  château  des 
Tuileries  n'existait  pas. 

24  juillet  1792. 
Minute,    de    la   main    d'Anacharsis    Cloots, 
A.  iV.,  F7  4649. 

2477.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à 
son  ami  Rongiès,  déclarant  qu'il  se  rési- 
gnera à  ne  le  revoir  que  dans  un  an,  si  ce 
délai  le  ramène  à  Paris  en  qualité  de  très 
honorable  membre  de  la  législature  pro- 
chaine, comptant  bien  que  ses  concitoyens 
voudront  illustrer  l'Aveyron,  lui  marquant 
que  les  aristocrates  affluent  par  milliers  à 
Paris,  où  les  hôtels  garnis  regorgent  de 
familles  émigrantes,  que  l'on  compte  à 
Paris  60,000  prêtres  insermentés,  sans 
préjudice  de  la  foule  des  robins  et  des 
chevaliers,  mais  que  le  patriotisme  est  ici 
dans  [toute  sa  vigueur,  que  les  bannières 
tricolores  flottent  partout,  que  l'on  joui- 
rait d'un  parfait  repos  sans  la  Liste  civile 
et  sans  les  Cordcliers,  double  lléau  qui  tend 
vers  le  même  but;  observant  que  Robes- 
pierre, qu'on  accuse  d'être  le  chef  des  fac- 
tieux, n'en  est  vraisemblablement  que 
l'instrument  aveugle,  que  le  personnage 
est  connu  ;  si  quelque  chose,  ajoute  Ana- 
charsis Cloots,  pouvait  faire  la  satire  du 
meilleur  des  peuples,  ce  serait  l'engoue- 
ment des  tribunes  pour  un  orateur  empi- 
rique, ce  délire  est  fomenté  par  la  Cour 
qui  paye  les  applaudisseurs  de  Robespierre 
et  les  liueurs  de  Brissot.  Heureusement 
que  les  écrivains  patriotes  font  ouvrir  les 
yeux  au  scrvum'pccùs  et  l'ambitieux  tribun 
va  tomber  aussi  bas  que  ses  talents,  le 
crédit  de  ce  Tartujfe  est  la  honte  de  notre 
Révolution,  c'est  un  des  mille  fléaux  qui 
sortent  du  palais  des  Tuileries,  tant  que 
ce  funeste  château  existera,  notre  exis- 
tence sera  houleuse  et  précaire.  Le  roi 
Louis  XVI  et  le  roi  Robespierre  sont"  de 
vrais  héros,  car  ils  sont  plus  redoutables  à 
la  France  que  les  armées  autrichiennes  et 
prussiennes.  Supprimez  la  Liste  civile  et 
nos  deux  rois  tomberont  par  terre,  et  tous 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (ÂNAGHARSIS  CLOOTS) 


573 


nos  ennemis  seront  exterminés  ou  con- 
vertis. Peut-être  Robespiere  ne  se  douLe- 
t-il  pas  de  Taction  magique  de  la  Liste  ci- 
vile, dont  il  est  ou  le  pensionnaire  ou  le 
mannequin,  ou  l'un  et  l'autre. 

A  propos  de  factieux,  Anacharsis  Cloots 
recommande  à  son  ami  Rongiès  d'étudier 
l'ouvrage  de  l'abbé  Auger  sur  la  Constitu- 
tion des  Romains,  ouvrage  à  l'ordre  du  jour, 
car  c'est  le  moment  de  s'élever  à  la  gran- 
deur romaine,  les  Carthaginois  commen- 
ceront par  nous  battre,  mais  avec  du  cou- 
rage et  de  la  fermeté,  Rome  englobera 
Carthage,  La  Fayette  sera  notre  Fabius; 
vivre  libre  ou  mourir  est  la  devise  éternelle 
des  Français,  vivre  esclave  et  mourir  est  la 
devise  éphémère  de  nos  ennemis. 

Sans  date  (avant  le  10  août  1792). 
Minute  incomplète,  de  la  main  d'Anacharsis 
Cloots,  A.  iV.,  F'  4649. 

2478.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à  son 
ami  Rongiès,  s'excusant  de  son  silence  épis- 
tolaire  qu'explique  la  journée  du  10  août, 
parce  qu'il  s'agissait  du  salut  public,  et 
qu'il  n'a  pas  peu  contribué  à  dévoiler  les 
trahisons  royales  et  à  préparer  les  esprits 
à  un  meilleur  ordre  de  choses,  déclarant 
que  la  victoire  est  complète  et  que  sa  sa- 
lisfaction  sera  entière,  si  les  concitoyens 
de  Rongiès  l'envoient  à  la  Convention  na- 
tionale, que,  quant  à  lui,  certaines  forma- 
lités domiciliaires  lui  manquent  pour  être 
éligible,  grâce  aux  idées  étroites  des  nobles 
constituants,  que  d'ailleurs  son  indépen- 
dance ne  saurait  s'accommoder  du  régime 
d'une  fonction  quelconque,  qu'il  préfère 
exercer  une  magistrature  inamovible,  vo- 
lontaire, prenant  ses  vacances  à  sa  guise, 
d'autant  que  personne  ne  lui  reprochera 
de  voler  les  honoraires  de  sa  charge,  ter- 
minant en  embrassant  très  cordialement 
son  ami,  au  chant  du  Ça  ira. 

21  août  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.  A^., 
F' 4G49. 

2479.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots,  mem- 
bre de  la  Convention  nationale,  au  citoyen 
Potereau,  négociant  à  Amsterdam,  ami 
des  bons  patriotes  et  dont  le  civisme  ne 
s'est  pas  démenti   depuis  le  commence- 


ment de  la  glorieuse  révolution,  lui  recom- 
mandant le  citoyen  Genest,  ministre  plé- 
nipotentiaire de  la  République  française, 
qui  se  charge  de  lui  faire  connaître  un  très 
aimable  patriote,  bien  supérieur  aux  ci- 
devant  Excellence. 

16  octobre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A. iV., 
F^  4649. 

2480.  —  Lettre  de  l'Orateur  du  genre 
humain,  Anacharsis  Cloots,  à  Uumouriez, 
vainqueur  des  Prussiens,  des  Hessois,  des 
Autrichiens  et  autres  rebelles,  général  du 
genre  humain,  signalant  à  son  attention 
l'Irlandais  Ward  et  le  Prussien  Geresheim, 
qui  sont  animés  d'un  zèle  révolutionnaire 
et  civique,  dont  les  talents  seront  funestes 
à  la  cause  des  rois,  et  exprimant  le  vœu 
que  Dumouriez,  amant  de  la  victoire,  ne 
tarde  pas  à  former  les  départements  de 
l'Escaut,  de  la  Lys,  de  la  Meuse  inférieure, 
de  la  Moselle  inférieure,  de  l'Yssel,  des 
Bouches-du-Rhin,  etc. 

16  octobre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N., 
F^  4649. 

2481.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à 
Roland,  ministre  de  l'intérieur,  accusant 
réception  de  la  lettre  qui  lui  annonce  offi- 
ciellement que  la  République  indivisible 
l'a  placé  au  rang  de  ses  citoyens,  et  espé- 
rant que  le  reste  du  monde  voudra  s'éle- 
ver au  niveau  du  peuple  français  pour  ne 
former  qu'une  seule  famille,  la  société  du 
genre  humain. 

20  octobre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.  iV., 
F'  4649. 

2482.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots, 
membre  de  la  Convention  nationale,  aux 
habitants  de  la  commune  de  Bulles,  dis- 
trict de  Clermont,  ses  braves  commettants, 
annonçant  que  la  Convention  a  chargé  le 
Comité  d'agriculture  de  s'occuper  de  leurs 
affaires  et  que  les  républicains  répareront 
les  injustices  des  royalistes,  les  adjurant 
de  vivre  en  bons  citoyens,  d'oublier  les 
vieilles  querelles,  tous  étant  égaux  devant 
la  loi,  si  les  uns,  dit-il,  sont  plus  riches, 
les  autres  sont  plus  industrieux,  chacun 


^ol6 


CHAMTRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ayant  ses  qualités,  et  déclarant  qu'il  ne 
faut  songer  qu'à  venger  la  nation  entière 
des  injures  de  la  tyrannie  européenne. 

20  octobre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N.y 
F7  4649. 

2483.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  au 
citoyen  Mayer,  exprimant  le  regret  de  ne 
pouvoir  recevoir  «  un  frère  qui  vaut  sans 
doute  mieux  que  lui,  mais  qu'il  ne  con- 
naît pas  et  n'a  pas  le  temps  de  connaître  », 
déclarant  que  c'est  au  ministre  à  donner 
audience,  que  quant  à  lui,  il  appartient  à 
ses  commettants  en  masse. 

26  octobre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacliarsis  Cloots,  A .  A\, 
I"  4649. 

2484.  —  Lettre  d'Anacliarsis  Cloots, 
membre  do  la  Convention  nationale,  au 
victorieux  Custine,  déclarant  qu'il  sera 
reçu  triomphalement  après  l'insurrection 
des  électorats  du  Rhin,  du  Mein  et  de  la 
Moselle,  le  priant  de  faire  sentir  à  u  nos 
voisins  affranchis  »  combien  la  division 
départementable  est  préférable  au  système 
si  discordant  de  petites  républiques  fédé- 
ratives,  alliées,  protégées,  lui  adressant  un 
exemplaire  de  sa  République  universelle, 
qu'il  pourra  faire  traduire  en  allemand, 
ainsi  que  son  Discours  sur  Gutemberg  de 
Mayence,  dont  Custine  enverra  sans  doute 
l'urne  funéraire  avec  la  fameuse  Bible, 
affirmant  que  son  initiative  suffira  â  un 
homme  de  sa  trempe  dont  l'esprit  est 
aussi  pénétrant  que  juste,  et  terminant  en 
embrassant  avec  transport  le  citoyen  sol- 
dat. 

26  octobre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A,N., 
FI  4649. 

2485.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à  la 
citoyenne  Pelser-Berensberg,  veuve  d'An- 
toine -  Adolphe  Feuquières,  maréchal  de 
camp,  à  Chatou,  l'assurant  que  son  procès 
aura  une  issue  heureuse,  le  temps  étant 
passé  où  le  fort  opprimait  le  faible,  que 
sa  santé  et  ses  occupations  ne  lui  permet- 
tent pas  d'aller  la  voir,  une  distance  de 
3  lieues  l'épouvante,  tandis  qu'autrefois  il 
faisait  sans  hésiter  des  voyages  de  3,000 


lieues,  ajoutant  que  si  le  Souverain  ne  le 
retenait  pas  à  son  poste,  il  se  ferait  un 
devoir  de  servir  de  défenseur  officieux  à 
une  dame  étrangère,  et  irait  plaider  sa 
cause  au  tribunal  de  son  arrondissement. 

16  novembre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N., 
V  4649. 

2486.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots,  ora- 
teur des  Sans-culottes,  au  général  Dumou- 
riez,  toujours  victorieux,  apôtre  comme  lui 
de  la  République  universelle,  lui  adressant 
des  imprimés  antifédéralistes  à  l'usage  des 
gazetiers  et  des  peuples  délivrés  par  ses 
armes  invincibles,montrant  l'utilité  de  faire 
réimprimer  à  Bruxelles  ou  à  Liège  son  Dis- 
cours sur  Guttemherg,  et  comme  Dumouriez 
va  se  diriger  sur  Coblentz,  lui  recomman- 
dant son  pays  àQC[h\ es ei?,Qi  République  uni- 
verselle, déclarant  que  sans  aucun  doute  il 
va  prendre  la  Hollande  en  traîneaux  et  faire 
son  carnaval  à  Amsterdam,  rappelant  qu'il 
faut  le  département  des  Bouches- du-Rhin 
pour  faire  pendant  à  celui  des  Bouches- 
du-Rhône,  et  priant  le  nouveau  Messie, 
libérateur  du  genre  humain,  de  ne  pas  ou- 
blier les  imprimeurs  et  les  traducteurs. 

2  décembre  1792. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.N ., 
F^  4649. 

2487.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots, 
membre  de  la  Convention  nationale,  à  son 
frère  unique,  à  Gnadenthal  près  de  Clèves, 
le  félicitant  de  cultiver  la  terre,  ce  qui  est  le 
vrai  bonheur,  annonçant  qu'il  s'est  achelé 
une  retraite  champêtre,  à  12  iieues  de  Pa- 
ris, pour  échapper  de  temps  à  autre  au 
tourbillon  immense  de  la  capitale,  qu'il  a 
loué  à  bail  un  bel  appartement,  rue  de  Mé- 
nars,  n°  563,  mais  que  scn  mobilier  est  un 
peu  trop  magnifique  pour  un  Sans-culotte, 
ajoutant  qu'il  mène  la  vie  d'un  curé  gros 
décimateur,  avec  do  bonnes  fermes  et  de 
jolies  fermières,  et  comme  son  temps  est 
absorbé  par  une  fonction  très  pénible,  di- 
sant qu'il  abrège  la  conversation  en  lui 
souhaitant,  ainsi  qu'à  sa  femme  et  à  ses 
enfants,  une  heureuse  année. 

2  (janvier)  1793. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.'N ., 
F'  4649. 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (ANAGItARSIS  CLOOTS) 


577 


2488.  —  Lettre d'AnacharsisCloots,  mem- 
bre de  la  Convention  nationale,  à  sa  pa- 
rente la  citoyenne  Feuquières,  née  Belser- 
Berensberg,  à  Ghatou,  lui  demandant  si 
elle  veut  convertir  sa  demeure  en  prison 
et  soutenir  un  siège  contre  les  aristocrates 
idolâtres  et  les  patriotes  ombrageux,  en 
ce  cas  qu'elle  prenne  chez  elle  les  enfants 
du  dernier  roi,  mais  à  condition  d'attendre 
qu'on  les  lui  donne,  parce  que  la  de- 
mande à  elle  seule  exciterait  des  soup- 
çons fâcheux. 

23  janvier  1793. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A .  iV. , 
I"  4649. 

2489.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots,  mem- 
bre de  la  Convention  nationale,  à  la  ci- 
toyenne Beauharnais,  actuellement  à  Lyon, 
la  remerciant  de  son  bon  souvenir,  que  lui 
a  transmis  «  le  municipe  Corbière  »,  au- 
quel il  est  très  sensible,  la  félicitant  d'être 
guérie  des  préjugés,  dont  la  raison  s'af- 
flige et  que  la  Nation  proscrit  à  jamais,  de 
devenir  républicaine  et  de  mériter  ainsi 
l'estime  de  tous  les  bons  citoyens,  en  mar- 
chant droit  dans  la  route  civique. 

12  février  1793. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A .  N. , 
F'  4649. 

2490.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à  son 
ami  Crcmer,  le  mettant  en  garde  contre 
un  certain  de  Beaumont  et  l'engageant  à 
ne  pas  être  dupe  des  déserteurs,  des  aven- 
turiers, des  criminels  de  lèse  nation,  dé- 
clarant que  son  propre  frère  a  commis 
une  grave  imprudence  en  donnant  asile  à 
un  prêtre  émigré,  et  que,  malgré  l'espèce 
de  sauvegarde  qu"il  lui  a  envoyée,  aucune 
force  humaine  ne  pourra  préserver  Gna- 
dendaal  du  pillage,  si  ce  transfuge  n'en 
sort  pas  sur-le-champ,  et  manifestant  l'es- 
poir qu'Amsterdam,  Paris  et  Dorsten  fe- 
ront incessamment  partie  de  la  môme 
République. 

17  février  1793. 
Minute,  de  la  main  d'Anacharsis  Cloots,  A.  iV., 
1"  4649. 

2491.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  au 
citoyen  Câblé,  rue  d'Anjou-Saint-Honoré, 
n"  926,  joignant  ses  regrets  à  ceux  de  la 

T.  X. 


famille  Quinette  et  de  ses  amis,  pour  la 
perte  d'une  excellente  citoyenne. 

26  février  1793. 
Minute,    de    la    main    d'Anacharsis    Cloots, 
A.   N.,  F^  4649. 

2492.  —  Requête  de  l'Orateur  du  genre 
humain,  Anacharsis  Cloots,  membre  de  la 
Convention  nationale,  nux  soldats  de  la 
République,  leur  rappelant  que  son  ber- 
ceau est  à  Gnndendaal  près  de  Clèves,  et 
recommandant  à  leur  loyauté  la  maison 
de  sa  famille,  qui  n'a  pas  été  inutile  à  la 
cause  qu'ils  défendent  avec  tant  de  gloire, 
puisqu'ils  ont  vaincu  les  oppresseurs  de 
son  pays  natal. 

An  II  (février  1793). 
Minute,    de    la    main    d'Anacharsis    Cloots, 
A.  N.,  F"'  4649. 

2493.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots, 
membre  de  la  Convention  nationale,  à  la 
citoyenne  Forbin-Janson,  rue  Saint-Guil- 
laume, Faubourg  Saint-Germain,  lui  mar- 
quant qu'après  avoir  consulté  ses  collègues 
du  département  de  l'Oise,  il  estime  qu'il 
agirait  contre  sa  conscience  en  faisant  la 
moindre  démarche  en  faveur  d'une  famille 
qui  lui  parait  évidemment  émigrée,  qu'il 
serait  méprisable  à  ses  propres  yeux,  en 
sacrifiant  les  intérêts  de  la  République  à 
ceux  de  ses  ennemis,  que  d'ailleurs  les 
biens  que  M.  Forbin-Janson  possède  en 
Allemagne  le  dédommageront  de  la  con- 
fiscation de  ses  biens  en  France. 

14  mars  1793. 
Minute,    de    la    main    d'Anacharsis     Cloots, 
A.  N.,  F^  4649. 

2494.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  au 
colonel  Heyden,  déclarant  que  tout  le 
monde  rend  justice  à  sa  légion,  aussi  pa- 
triote que  brave,  et  que  l'aimable  citoyenne 
Hyndel  lui  dira  que  la  Convention  et  le 
Comité  savent  apprécier  ses  talents  mili- 
taires et  ses  vertus  civiques,  et  ayant  la 
conviction  qu'il  trouvera  un  calme  parfait 
dans  la  Vendée  et  que  sa  présence  en 
imposera  aux  Anglais. 

*  22  avril  1793. 
Minulc,    de    la    main    d'Anacharsis    Cloots, 
A.   N.,  ¥">  4649. 


578 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2495.  -  -  Lettre  d'Anacharsis  Glools  à 
son  col  lègue -Marat,  protestant  conlre  l.'as- 
sertion  du  n°  193  de  son  journal,  qui  peut 
donner  lieu  à  divers  commentaires,  d'après 
laquelle  Lebrun  aurait  payé  les  impres- 
sions de  Clools  pour  s'en  faire  un  ami  dans 
le  Comité  diplomatique,  déclarant  que  c'est 
uniquement  dans  un  but  de  propagande 
et  nullement  pour  capler  son  amitié  que 
Lebrun  a  donné  une  nouvelle  édition  de 
ses  Adresses  aux  BeUjcs,  aux  Iki'aves,  aux 
Picmontais ,  aux  Cosmopolites,  rappelant 
qu'il  n'a  pas  attendu  la  retraite  de  M.  et 
Madame  Roland  pour  démasquer  ces  deux 
monstres,  ajoutant  que  s'il  connaissait 
quelque  fait  à  charge  contre  le  ininislre 
des  affaires  étrangères,  il  en  ferait  confi- 
dence au  public  avec  sa  naïveté  ordinaire, 
qu'à  la  vérité  il  n'a  jamais  dîné  ni  chez 
Lebrun,  ni  avec  Lebrun. 

15  mai  1793. 
Minute,    de   la    main    d'Anacharsis    Cloots, 
A.  N.,  F7  4G49. 

2496.  —  Lettre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  du  Temple  au  Comité 
de  sûreté  générale,  accompagnant  l'envoi 
d'une  lettre  à  l'adresse  d'Anacharsis  Clools, 
se  trouvant  dans  un  billet  envoyé  des  fron- 
tières du  ^îord  par  le  citoyen  Charton  au 
citoyen  Simon,  de  leur  section,  observant 
que  le  patriotisme  d'Anacharsis  Cloots  est 
connu,  mais  que  dans  les  moments  de  ré- 
volution la  défiance  est  une  vcriu  républi- 
caine. 

5^  jour  de  la  1"  décade  du  S"  mois  de  l'an  2 

(15  frimaire  an  II). 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4649. 

2497.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Gillet  et  Dorté,  commissaires  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Unité,  requis  par  les  citoyens  J.-B.  Mar- 
tin et  Lamit,  secrétaires-commis  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  au  domicile  du 
citoyen  Anacharsis  Cloots,  député  de  la 
Convention  nationale,  qu'ils  ont  trouvé 
couché  dans  une  chambre  prenant  jour 
sur  la  rue  de  Ménars,  examen  des  papiers 
trouvés  dans  un  secrétaire  de  bois  d'aca- 
jou, dont  ont  été  extraits  ceux  qui  ont 
paru  suspects,  et  dans  une  commode  de 


bois  de  rose,  qui  ne  renfermait  que  des 
papiers  relatifs  à  la  qualité  de  député 
d'Anacharsis  Cloots,  avec  quelques  lettres, 
apposition  des  scellés  sur  la  porte  de  la 
chambre  à  coucher,  perquisition  dans  le 
salon  et  la  salle  à  manger  et  apposition 
des  scellés  sur  des  commodes  remplies  de 
linge  et  d'effets,  sur  des  armoires  et  en- 
coignures contenant  des  livres  et  bro- 
chures ayant  rapport  aux  fonctions  de 
Cloots,  ledit  procès  verbal  clos  parla  mise 
en  état  d'arrestation  dudit  Anacharsis 
Cloots. 

8  nivôse  an  II  (1   heure  à  3  h.  1/2  du  matin). 
Original  signé,  A.  iV.,  F'  4649. 

2498.  —  Manifeste  adressé  de  la  prison 
du  Luxembourg  par  Anacharsis  Clools  aux 
Hommes  de  bonne  volonté,  invitant  les 
Montagnards  à  relire  le  fameux  discours 
du  scélérat  Gensonné,  dans  lequel  Ana- 
charsis Cloots  est  dépeint  sous  des  cou- 
leurs qu'il  est  bon  de  comparer  à  celles 
que  l'on  broie  aujourd'hui  sur  le  front  de 
V Orateur  du  genre  humain,  déclarant  qu'au 
dire  de  tous  les  imposteurs,  depuis  le 
commencement  de  la  Révolution,  il  passe 
pour  un  agent  des  rois  coalisés,  mais  que 
l'infâme  Pitt  veut  donner  le  change  aux 
républicains  en  faisant  passer  pour  siens 
les  soi-disant  étrangers  qui  ont  juré  la 
destruction  des  tyrans,  adjurant  ses  an- 
ciens collègues  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale d'ordonner  la  levée  de  ses  scellés  et 
d'examiner  scrupuleusement  ses  paperas- 
ses, où  ils  trouveront  la  gradation  de  ses 
croyances  religieuses,  de  ses  connaissances 
politiques  sur  les  hommes  et  les  choses, 
le  crescendo  de  son  élan  vers  la  Constitu- 
tion sublime  d'un  peuple  avec  lequel  il  a 
fait  son  éducation  révolutionnaire,  rappe- 
lant que  son  pays  natal  entre  la  Meuse  et 
le  Rhin  est  gaulois,  que  les  Belges  de 
Gand,  de  Liège  et  de  Clèves  sont  les  enne- 
mis nés  des  Autrichiens  et  des  Prussiens, 
et  que  si  le  projet  de  descente  en  Angle- 
terre est  une  folie,  celui  en  Brabant,  sur 
le  plancher  des  vaches,  est  une  mesure 
aussi  facile  qu'indispensable,  qu'il  faut  se 
défier  de  la  prétendue  armée  de  91  mille 
Ecossais  conventionnels  et  que  c'est  parle 
Texel  que  les  Français  conventionnels  ar- 


ARUESTATION  DES  HÉBERïISTES  (ÂNACtïARSIS  GLOOTS) 


otO 


rivcroiil  à  la  Tamisepour  y  plonger  Georges 
et  put,  observant  que  la  prison  achève  tris- 
tement son  éducation  et  qu'il  souffre  la 
captivité  avec  horreur  et  résignation,  vi- 
vant dans  ses  ouvrages  révolutionnaires, 
traduits  en  dilT'érentes  langues,  que  sa  Rc- 
publiquc  universelle  a  singulièrement  pré- 
paré les  espri(s  à  se  passer  de  roi  et  à  se 
familiariser  avec  l'idée  que  la  France  n'est 
pas  trop  grande  pour  se  constituer  en  Ré- 
publique indivisible,  que  son  calomnia- 
teur, Gainille  Desmoulins  lui-môme,  re- 
connut plusieurs  mois  avant  la  chute  du 
trône  la  brillante  perspective  que  Cloots 
montrait  au  genre  humain  dans  sa  liépu- 
hliqiie  universelle,  quG  son  système  philan- 
thropique a  ramené  vers  la  Révolution 
française  les  plus  célèbres  philosophes  de 
l'Allemagne  et  du  Xord,  terminant  par  ces 
mots  :  «  Gitoyens  raisonnables,  le  genre 
humain  vous  saura  gré  de  mon  élargisse- 
ment. » 

19  nivôse  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  F"'  4Gi9. 

2499.  —  Pétition  de  la  femme  Jamel, 
domestique  au  service  d'Anacharsis  Gloots, 
aux  représentants  du  peuple  (adressée  au 
citoyen  Jagot,  membre  du  Comité  de  sûreté 
générale),  renouvelant  la  requête  déjà 
présentée  par  elle  afin  d'obtenir  la  levée 
des  scellés  apposés  chez  son  maître  et 
de  retirer  son  linge  ainsi  que  ses  habille- 
ments, ((  si  nécessaires  à  son  sexe  »,  et  que 
la  rapidité  de  l'arrestation  d'Anacharsis 
Clools  ne  lui  a  pas  permis  de  rechercher. 

4  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F"^  4G49. 

2o00.  —  Requcle  d'Anacharsis  Clools, 
«  né  dans  !a  Belgique  et  Français  depuis 
l'âge  de  onze  ans,  cultivateur  à  Grépy, 
électeur  de  Paris  et  appelé  à  la  Conven- 
tion nationale  par  sept  départements  », 
adressée  de  la  maison  d'arrêt  du  Luxem- 
bourg au  Comité  de  sûreté  générale,  expo- 
sant que  l'on  a  surpris  la  bonne  foi  des 
patriotes  et  que  «  l'enfant  perdu  Camille 
Desmoulins,  secrétaire  des  commande- 
ments du  scélérat  d'Eglantine»,  a  répété  ce 
que  soutenait  elfrontément  Brissot  :  Le 
foMicux  Cloots,  avec  ses  philipplques  univrr- 
selles,  nous  fait  un  mal  infini,    déclarant 


qu'un  montagnard  régicide,  le  père  de  la 
République  universelle,  ne  saurait  être 
classé  sur  le  tableau  des  gens  suspects,  des 
étrangers,  qu'il  est  ou  le  plus  opprimé  des 
humains  ou  le  plus  guillotinable  des  scé- 
lérats, que  son  élargissement  ferait  pcïlir 
les  lyrans  coalisés,  qu'ils  ont  trop  ri  de  sa 
chute  pour  ne  pas  s'affliger  de  son  retour 
cl  la  tribune  aux  harangues,  demandant 
que  le  Comité  le  mette  à  môme,  en  ordon- 
nant la  levée  des  scellés  apposés  chez  lui, 
de  publier  son  Adresse  aux  Sans-culottes  an- 
glais, véhémente,  persuasive,  conçue  dans 
les  principes  qu'on  lui  connaît,  dans  la- 
quelle les  agents  du  très  pacifique  Mon- 
sieur Pitt  sont  démasqués,  que  la  ca- 
bale pacificatrice  voulait  étoufîer  en  ca- 
lomniant et  persécutant  njyslérieusement 
l'invariable  Orateur  du  genre  humain. 

10  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F'^  4G49. 

2501.  —  Déclaration  de  Frédéric  Guil- 
laume Gugenthal,qui  se  proclame  officier 
prussien  ayant  déserté,  franc  républicain, 
reçue  par  la  municipalité  de  Metz,  portant 
qu'en  qualité  de  premier  lieutenant  au 
bataillon  de  Muffling,  il  vint  en  1793  comme 
adjudant  auprès  du  général  Kalgstein,  et 
fournit  plusieurs  renseignements  sur  les 
positions  des  armées  autrichienne  et  prus- 
sienne, successivement  aux  généraux  Cus- 
tine,  Kellermann,  Landremont,  Scherer  et 
à  la  Convention  nationale,  fut  blessé  en 
cherchant  à.  déserter  et  soigné  dans  les 
hôpitaux  de  Spire  et  Huningue,  d'oîi  il 
vint  à  Metz,  en  exprimant  le  désir  d'avoir 
une  lettre  des  représentants  du  peuple,  qui 
lui  permettrait  de  conférer  en  particulier 
avec  le  président  de  la  Convention  natio- 
nale, relativement  à  Anacharsis  Cloots, 
qui  a  écrit  au  duc  de  Brunswick  trois  let- 
tres, qu'il  dit  avoir  vu  de  ses  yeux  chez  le 
général  Kalgstein.  I^e  même  Gugenthal  dé- 
nonce un  certain  Antoine  (iuerber,  pré- 
lendu  membre  de  la  Convention,  en  cor- 
respondance avec  le  professeur  Weber,  de 
Strasbourg,  ({ui  fait  passer  ses  lettres  aux 
généraux  Wurmser  et  Kalgstein. 

17  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  translatée  par  le  citoyen  Bcer, 
olficier  municipal  de  Metz,  A.  iV.,  W  77,  n"  14. 


580 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2502.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Claude -Emmanuel  Dobsent,  juge 
faisant  fonctions  de  président  da  Tribunal 
révolutionnaire,  assisté  de  J.-B.  Tavernier, 
commis  greffier,  par  Anacbarsis  Cloots, 
âgé  de  31  ans,  né  à  Clcves  en  Belgique, 
demeurant  à  Paris,  rue  de  Ménars,  n"  563, 
ci-devant  député  à  la  Convention  natio- 
nale, homme  de  lettres,  extrait  de  la  mai- 
son de  Saint- Lazare,  auquel  il  est  demandé 
s'il  a  conspiré  contre  la  République,  a 
répondu  négativement,  s'il  a  fait  choix 
d'un  défenseur,  a  déclaré  qu'il  choisissait 
le  citojen  Chauveau-Lagarde  ;  avec  déci- 
sion du  juge,  ordonnant  son  écrou  à  la 
Conciergerie  comme  prévenu  de  conspi- 
ration contre  la  République. 

30  venlôsc  an  II  (0  heures  du  malin). 
Oriy:inal,  signé  do  Dobsent,  Anacbarsis  Cloots 
et  Tavernier,  A.  N.,  W  78,  n°  1. 

2503.  —  Lettre  d'Anacharsis  Cloots  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, lui  adressant  une  justification 
de  la  conduite  de  la  plébéienne  Cheminot, 
inscrite  par  suite  d'une  erreur  sur  la  liste 
des  émigrés  et  dont  la  non  émigration  est 
constatée  depuis  longtemps,  la  citoyenne 
Cheminot  ayant  renoncé  aux  voyages 
qu'elle  faisait  depuis  quinze  ans,  lorsque 
la  Révolution  fixa  tous  les  vrais  Français 
sur  le  sol  de  la  liberté,  Dufourny  lui- 
même,  chargé  de  se  rendre  cliez  cette  ci- 
toyenne, ayant  rendu  justice  à  son  civisme, 
déclarant,  en  ce  qui  le  concerne,  que  la 
perfidie  de  ses  calomniateurs  lui  aurait 
fait  désirer  qu'on  le  jetât  hors  de  la  vie, 
si  sa  mémoire  lui  était  moins  chère  que 
son  existence. 

2  germinal  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  W  77,  n»  13. 

10.    Pereyra    (Jacob),    manufacturier 
de  tabac. 

2504.  —  Diplôme  délivré  à  Jacob  Pe- 
reyra, en  qualité  de  membre  de  la  Société 
des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité, 
séante  aux  Jacobins. 

28  vendémiaire  an  IL 
Original,  signé  de  Dubarran,  président,  Rois- 
son,    vice-président,   T.   Rousseau,    Rousselin, 
Villegegu,  secrétaires. 


Au-dessous  se  trouvent  :  1°  la  mon  lion  de  là 
réception  de  Jacob  Pereyra  au  sein  de  la  So- 
ciété populaire  et  montagnarde  de  Dunkerque, 
avec  applaudissements,  le  16  brumaire  an  II; 
2°  la  mention  de  la  réception  du  même  Jacob 
Pereyra  au  sein  de  la  Sociél;ô  populaire  et  mon- 
tagnarde de  Lille,  au  milieu  des  plus  vifs  ap- 
plaudissements, avec  invitation  de  venir  parta- 
ger les  travaux  de  celte  Société  le  p'us  quM  lui 
sera  possible,  le  25  brumaire  an  II. 

2505.  —  Mandat  d'arrêt  décerné  par  les 
administrateurs  du  Département  de  Police 
contre  le  nommé  Pereyra,  demeurant  rue 
Saint-Denis,  n**  193,  qui  sera  conduit  à  la 
maison  de  Sainte-Pélagie,  avec  ordi^e  au 
commissaire  de  police  de  la  section  des 
Lombards  d'apposer  les  scellés  sur  les 
papiers  dudit  Pereyra  et  d'en  dresser  pro- 
cès-verbal. 

3  frimaire  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  78,  n°  8. 

2506.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Poirier,  commissaire  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  Bon-Con- 
seil, et  Migné,  commissaire  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Lombards, 
accompagnés  des  sieurs  Bance  etDiancourt, 
inspecteurs  de  police,  qui  ont  reçu  mandat 
d'écrouer  à  Sainte-Pélagie  le  nommé  Pe- 
reyra, aux  deux  domiciles  dudit  Pereyra, 
premièrement,  rue  Saint-Denis,  n°  193,  au 
2«  étage,  où  les  papiers  trouvés  dans  la 
chambre  à  coucher  ont  été  mis  dans  un 
seci^étaire  et  une  armoire,  puis,  môme  rue, 
n**  413,  dans  une  boutique  et  arrière-bou- 
tique, où  perquisition  a  été  faite  des  pa- 
piers, qui  ont  été  emportés  pour  être  réunis 
aux  autres,  après  cette  opéi^alion,  apposi- 
tion des  scellés  dont  la  garde  a  été  confiée  à 
la  citoyenne  Racliel,  femme  dudit  Pereyra. 

3  frimaire  an  II. 
Original  signé,  Ar  N.,  F''  4774*''. 

2507.  —  Etat  des  armes  trouvées  chez 
le  citoyen  Pereyra,  rue  Saint-Denis,  n*'193, 
savoir,  un  fusil  av^^c  sa  bayonnette  de 
calibre,  un  fusil  d'enfant  garni  de  sa 
bayonnette,  deux  sabres  et  une  épée,  dont 
une  d'enfant,  une  paire  de  pistolets  à  deux 
coups,  fabrique  de  Maestricht,  plus  une 
autre  paire,  garnie  de  fourreau  rouge, 
une  autre  de  même  calibre,  argenté,  sans 


I 


ARHESÏATION  DES  HÉBERTISTES  (PEUEYRA) 


581 


bayonnetle,  plus  une  paire  de  pistolets 
anglais,  garnis  en  cuivre  jaune,  plus  une 
ceinture  de  maroquin  rouge,  garnie  de 
dix  cartouches,  une  poudrière  et  un  tire- 
bourre. 

(3  frimaire  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,  F"?  47746''. 

2508.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  de  Don-Conseil, 
recevant  une  dépulation  des  canonniers 
de  la  section,  qui  est  venue  faire  part  de 
la  douleur  que  leur  causait  la  détention 
du  citoyen  Pereyra,  dont  les  actes  leur 
ont  toujours  paru  être  ceux  d'un  bon 
républicain,  et  qui  demande  la  nomina- 
tion de  commissaires  chargés  de  se  ren- 
seigner à  ce  sujet,  afin,  s'il  est  innocent, 
de  demander  son  élargissement  au  Comité 
de  salut  public  ou,  s'il  est  reconnu  cou- 
pable, de  le  conduire  eux-mômes  au  sup- 
plice, avec  désignation  de  quatre  commis- 
saires. 

15  frimaire  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,  F"'  4774". 

2509.  —  Pétition  de  Pereyra,  canonnier 
de  l'armée  révolutionnaire,  au  Bonnet  de 
la  Liberté,  rue  Saint-Denis,  n°  55,  actuel- 
lement détenu  à  Saint-Lazare,  au  Comité 
de  sûreté  générale,  à  l'efl'et  de  présenter 
sa  justification  et  demander  sa  mise  en 
liberté,  exposant  que,  depuis  le  16  juillet 
1789,  il  a  été  le  premier  à  prendre  les 
armes  et  la  cocarde  à  Bordeaux,  qu'il  a 
fait  la  campagne  de  Montauban,  fédéré 
par  le  club  national  en  1790,  il  a  fait  venir 
sa  famille  à  Paris,  a  toujours  été  Jacobin, 
a  été  «  fusillé  »  avec  nombre  de  ses  frères, 
vrais  Jacobins,  au  Champ  de  Mars,  a  tou- 
jours combattu  toutes  les  factions,  a  signé 
avec  les  vrais  républicains  la  pétition  du 
26  juillet  pour  la  déchéance  du  ci-devant 
Roi,  dans  la  journée  du  10  août  n'a  pas 
abandonné  un  instant  les  drapeaux  ni  les 
canons,  que  sa  conduite  en  Belgique  à 
l'égard  du  traître  Dumouriez  l'a  fait  hono- 
rer d'un  décret  de  la  Convention  déclarant 
qu'il  avait  bien  mérité  de  la  patrie,  qu'il  a 
signé  l'adresse  de  sa  section  demandant 
un  décret  d'accusation  contre  22  députés, 
où  le  côté  droit  voulait  le  marquer  d'un 
fer  rouge,  qu'au  31   mai  et  2  juin,  il  n'a 


pas  abandonné  un  instant  ses  frères  d'ar- 
mes; que,  détenu  3  mois  à  Sainte-Pélagie, 
il  a  été  transféré  à  Saint-Lazare  sur  une 
charrette  découverte,  et  que  sa  section  de 
son  propre  mouvement  a  bien  voulu  le 
réclamer,  enfin  défiant  les  ennemis  de  la 
chose  publique  de  citer  un  seul  fait  depuis 
la  Révolution  dont  il  ne  puisse  s'enor- 
gueillir. 

9  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  F^  4774". 

2510.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Gabriel  Deliège,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Claude 
Royer,  substitut  de  l'accusateur  public, 
par  Jacob  Pereyra,  âgé  de  52  ans,  né  à 
Rayonne,  manufacturier  de  tabac,  demeu- 
rant à  Paris,  rue  Saint-Denis,  n°  55,  extrait 
de  la  maison  d'arrêt  de  Saint-Lazare,  au- 
quel il  est  demandé  s'il  a  conspiré  contre 
la  République,  a  répondu  négativement; 
s'il  a  un  conseil,  sur  sa  réponse  négative, 
il  lui  est  donné  d'office  le  citoyen  Chau- 
veau-Lagarde,  homme  de  loi,  avec  ordon- 
nance duiit  Deliège,  décidant  son  écrou  à 
la  Conciergerie,  comme  prévenu  de  cons- 
[)iration  contre  la  République. 

30  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Deliège,  Pereyra,  Royer  et 
Wolff,  A.  N.,  W  78,  n°  1. 

2511.  —  Lettre  de  Berckem,  maison  de 
Russie,  rue  Traversière,  à  Fouquier-Tin- 
ville,  accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, l'informant  que  Pereyra,  se 
trouvant  il  y  a  quelques  mois  à  Dunker- 
que,  y  fréquentait  la  Société  populaire,  et 
était  particulièrement  lié  avec  un  certain 
Cordange,  considéré  comme  contre-révo- 
lutionnaire, grand  meneur,  qui  était  par- 
venu à  faire  chasser  60  membres  de  ladite 
Société,  qui  sont  les  anciens  patriotes, 
ceux  qui  se  sont  bien  montrés  dans  les 
moments  de  crise,  estimant  qu'il  convien- 
drait de  poser  quelques  questions  à  Pe- 
reyra sur  ses  relations  avec  ce  Cordange, 
que  l'on  pourrait  faire  arrêter  ensuite. 

4  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  nM3. 

2512.  —  Récépissé  par  Antoine  Labrière, 
gardien  des  scellés  chez  le  nommé  Pe- 


)82 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


reyra,  du  linge  indiqué  dans  une  noie 
annexée,  y  compris  celui  de  sa  fille,  à 
l'exception  d'un  tablier  de  batiste  absent. 

4  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N,,  1"  4774". 

2513.  —  Lettre  du  citoyen  Jacqnemier  à 
Fouquier-Tinville,  accusateur  public  du 
Tribunal  révolutionnaire,  lui  rappelant 
qu'il  lui  avait  écrit  pour  mettre  en  de- 
meure la  citoyenne  Dervieux  et  Bélanger, 
actuellement  détenue  dans  une  maison 
de  santé  en  face  du  Jardin  des  plantes,  de 
s'expliquer  sur  le  prétendu  gouvernement 
militaire,  qui,  dit-on,  s'est  discuté  chez 
Pereyra  en  présence  de  Cloots,  etc.,  fai- 
sant en  outre  connaître  que  le  citoyen  Du- 
part,  camarade  de  chambrée  de  Ronsin 
à  Saint-Lazare,  a  dit  chez  Maquié,  corridor 
germinal,  au  3%  il  y  a  2  ou  3  jours,  que 
l'on  n'oserait  rien  faire  contre  Ronsin  et 
Vincent,  qu'ils  avaient  un  très  fort  parti  à 
Paris  et  dans  les  armées,  que  Ronsin  avait 
rapporté  beaucoup  d'or  de  Lyon,  et  qu'il 
avait,  indépendamment  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, d'autres  gens  à  son  service. 

(Sans  date.) 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  no  13. 

II.   OuETiNEAu   (Maric-Annc-Cathcrine 
Latreille,  femme  du  général  Pierre). 

2514.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  deMarat,en  vertu  d'un  ordre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  communi- 
qué par  le  citoyen  Dossonville,  rue  et 
maison  Bussy,  au  domicile  de  la  nommée 
Quétineau,  qui  a  été  sommée  de  les  suivre 
à  Sainte-Pélagie,  examen  des  papiers,  qui 
n'ont  pas  été  Jugés  suspects,  mais  ont  élé 
mis  sous  scellés, confiés  à  la  garde  du  ci- 
toyen Vec,  logeur. 

27  ventôse  an  II. 
Original,   signé    de    la    citoyenne    Latreille, 
femme  Quétineau,  des  sieurs  Dossonville,  Vec, 
et  des  commis?aire3  de    la   section    de   Marat, 
A.  N.,  F7  477480. 


251o. 


Interrogatoire  sommaire  subi 


devant  Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge 
faisant  fonctions  de  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  assisté  de  J.-R.  Tavernier, 


commis-greffier, par  Marie-Anne  Latreille, 
femme  Quétineau,  âgée  de  34  ans,  née  à 
Montreuil-Bellay,  près  de  Saumur,  ci-de- 
vant cullivaleur,  demeurant  à  Paris,  rue 
de  Rohan,  chez  la  citoyenne  Corbet,  et 
depuis  rue  de  Bussy,  maison  Bussy,  ex- 
traite de  Sainte-Pélagie,  à  hiquelle  il  est 
demandé  si  elle  connaissait  le  citoyen 
Berckem,  a  répondu  négativement,  si  elle  a 
conspiré  contre  la  République,  a  répondu 
non,  si  elle  a  fait  choix  d'un  défenseur,  a 
dit  qu'elle  n'en  connaissait  point,  il  lui  est 
donné  d'office  le  citoyen  Chauveau-La- 
garde,  avec  ordonnance  du  juge  Dobsent, 
portant  que  la  femme  Quétineau  sera 
écrouéeà  laConciergerie,  comme  prévenue 
de  conspiration  contre  la  République. 

30  vcvUùse  an  II  (0  heures  de  relevée). 
Original,    signé    de    la    citoyenne    Latreille, 
femme  Quétineau,  Dobsent  et  Tavernier,  A.  N., 
W78,  no  1. 

12.    Armand  (Jean -Antoine- Florent), 
élève  en  chirurgie. 

2516.  —  Lettres  du  citoyen  Haindel  au 
citoyen  Moïse  Bayle,  député  à  la  Convention 
nationale,  membre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, le  renseignant  sur  les  faits  et  gesles 
de  la  femme  Quétineau  et  d'Armand,  sur 
ce  qui  se  passe  à  l'Abbaye,  sur  ce  qu'il 
a  entendu  chez  Lacombe,  au  sujet  de  l'évé- 
nement de  Ronsin,  et  de  ce  que  pensent 
les  conspirateui^s  qui  se  figurent  que  les 
décrets  et  le  discours  de  Saint-Jusl,  qui 
ont  jeté  l'effroi  parmi  eux,  n'ont  été  faits 
qu'à  l'occasion  de  Ronsin,  estimant  qu'il 
y  aurait  lieu  de  faire  suivre  Armand  et 
Lacombe  pendant  deux  jours  avant  de  les 
faire  arrêter,  annonçant  l'arrestation  du 
citoyen  Lacombe,  qui  a  écrit  du  Luxem- 
bourg une  lettre,  où  il  prie  de  demander 
aux  représentants  Camille  Desmoulins  et 
Romme  les  motifs  de  cette  mesure,  décla- 
rant que  ce  conspirateur  n'a  nullement 
l'air  inquiet  et  affecte  beaucoup  de  calme, 
ajoutant  qu'il  lui  semble  nécessaire  de  se 
concerter  avec  Moïse  15a\le  au  sujet  de 
l'interrogatoire  à  faire  subir  à  l'effet  d'en 
obtenir  la  vérité  et  l'aveu  de  leurs  crimes. 

24    25,  27  ventôse  an  II. 
C>riginaux  signés  et  minute  (3  pièces),  A.  A'., 
W  70. 


ARRESTATION  DES  HKRERTISTES  (ARMAND) 


583 


2517.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Gabriel  Deliège,  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Claude 
Royer,  substitut  de  l'accusateur  public, 
par  Jean-Antoine-Florent  Armand,  âgé  de 
27  ans,  né  au  Cheylard,  département  de 
lArdèche,  élève  en  chirurgie,  demeurant 
à  Paris,  rue  et  maison  de  Russy,  auquel  il 
est  demandé  s'il  a  conspiré  contre  la  Ré- 
publique, qui  a  répondu  négativement,  et 
s'il  a  un  conseil,  a  répondu  qu'il  choisit  le 
citoyen  Blaque,  avec  ordonnance  du  juge 
susdit,  décidant  l'écrou  du  nommé  Armand 
à  la  Conciergerie,  comme  prévenu  de  cons- 
piration contre  la  République. 

30  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Deliège,   Armand,    Rojer 
et  Woiff,  commis  greffier,  A.N.,W  78,  n»  1 . 

2518.  —  Déclaration  de  Charles-Fran- 
çois-Frédéric Haindel,  âgé  de  31  ans,  ci- 
devantofficier  de  la  Légion  germanique  et 
chef  de  brigade  du  11^  régiment  de  hus- 
sards, demeuranl  passage  des  Petits-Pères, 
maison  de  Philadelphie,  reçue  par  Noël 
Subleyras,  l'un  des  juges  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, et  relatant  les  faits  suivants  : 

Le  21  de  ventôse  dernier,  le  nommé  Ar- 
mand, que  connaissait  le  déclarant  pour 
l'avoir  vu  à  Tours,  vint  le  trouver  en  lui 
parlant  des  affaires  du  temps,  du  grand 
nombre  de  mécontenls  qui  existaient  à 
Paris,  observant  que  la  France  était  livrée  à 
des  tyrans,  qu'il  était  temps  de  secouer  le 
joug,  et  lui  fit  part  d'un  projet,  que  lui, 
les  nommés  Loiseau,  Lacombe,  d'accord 
avec  les  nommés  Beysser  et  Barrai,  déte- 
nus à  l'Abbaye,  avaient  formé,  en  Tinvi- 
tant  à  se  lier  avec  eux  pour  son  exécution  ; 
ils  devaient,  grâce  à  de  fausses  patrouilles, 
munies  du  mot  d'ordre  et  d'intelligences 
ménagées,  se  présenter  à  l'Abbaye  et  à  la 
Conciergerie,  et,  pendant  que  l'officier  de 
la  fausse  patrouille  inscrirait  son  nom  sur  le 
livre  d'ordre,  ses  complices  le  suivraient  au 
corps  de  garde,  assassineraient  les  soldats 
de  garde,  s'empareraient  de  leurs  armes, 
ouvriraient  les  prisons,  et  de  là  s'empa- 
reraient du  Pont-Neuf  et  de  la  Monnaie, 
pour  distribuer  de  l'argent  au  peuple,  qui 
par  ce  moyen  se  déclarerait  pour  eux,  que 
de  là  ils  se  rendraient  maîtres  de  la  ville 


et,  s'ils  étaient  attaqués  par  des  forces  su- 
périeures, se  retireraient  dans  l'île  Saint- 
Louis,  qui  est  plus  forte  que  l'île  de  Noir- 
moutiers,  où  s'étaientréfugicsles  rebelles  de 
la  Vendée,  et  y  organiseraient  une  défense 
vigoureuse,  qu'une  autre  partie  de  la  troupe 
s'emparerait  également  de  l'Arsenal,  d'où 
elle  enverrait  des  bombes  et  des  boulets 
sur  Paris.  Armand  lui  avoua  en  même 
temps  qu'il  avait  placardé  lui-même  l'af- 
fiche contre  laquelle  le  Comité  de  salut 
public  avait  sévi,  et  lui  dit  que,  le  jour  de 
l'exécution  du  complot,  l'on  en  poserait  de 
semblables,  que  le  même  jour  on  ferait 
suivre  Hanriot  et  son  état-major,  qui  avait 
coutume  de  dîner  au  Luxembourg,  qu'on 
les  y  assassinerait  tous,  de  môme  que  la 
Convention  et  les  Jacobins,  que  l'on  in- 
cendierait les  Comités  de  la  Convention, 
et  qu'on  massacrerait  dans  les  prisons  du 
Luxembourg  Chabot,  Basire  et  quelques 
autres  qu'Armand  ne  sait  pas  nommer;  le 
même  Armand  ajouta  qu'ils  étaient  munis 
de  toutes  les  armes  nécessaires  pour  cette 
expédilion,  à  l'exception  de  66  paires  de 
pistolets  et  de  sabres,  que  l'or  et  l'argent 
ne  manqueraient  pas  à  ceux  qui  concour- 
raient à  ce  grand  œuvre,  et  qu'ils  allaient 
toucher  40,000  livres,  tant  pour  achever 
leurs  acquisitions  que  pour  distribuer  de 
l'argent,  qu'ils  comptaient  beaucoup  sur 
la  gendarmerie  à  pied  et  sur  partie  de  la 
garde  nationale,  et  qu'il  y  avait  encore 
beaucoup  de  conspirateurs  qui  s'étaient 
promis  le  secret.  Le  déclarant  ayant  ob- 
servé à  Armand  que  l'exécution  de  ce  pro- 
jet était  très  problématique,  Armand  lui 
répondit  qu'ils  étaient  sûrs  du  succès  et 
proposa  de  lui  faire  connaître  l'un  des 
conjurés,  sur  ce  rendez-vous  fut  pris  pour 
le  lendemain.  A  peine  Armand  fut-il  sorti, 
que  le  déclarant  s'empressa  de  se  rendre 
chez  Sergent  pour  le  mettre  au  courant  de 
l'horrible  proposition  qui  venait  de  lui  être 
faite  et  en  instruisit  aussi  les  Comités  de 
sûreté  générale  et  de  salut  public,  qui  l'au- 
torisèrent à  suivre  les  fils  de  cette  conspi- 
ration et  lui  remirent  une  permission  pour 
entrer  dans  les  prisons.  En  conséquence, 
le  lendemain,  ledit  Haindel  se  transporta 
au  domicile  d'Armand,  sans  le  trouver,  en 
s'en  retournant,  il  rencontra  dans  la  rue 


584 


CHAPITRE  V\  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


de  Thioiiville  la  femme   Quétineau,  qu'il 
avait  vue  à  Tours,  qui  l'aborda  et  lui  de- 
manda si  Armand  l'avait  mis  au  courant 
du  projet,  sur  sa  réponse  affirmative,  elle 
le  conduisit  au  n°  30  de  cette  mcine  rue, 
chez  un  nommé  Lacombe,  oii  se  trouva  un 
certain  Loiseau,  et  où  il  fut  question  du 
même  complot,  Lacombe  déclara  qu'il  était 
bien  familiarisé  avec  ces  sortes  d'affaires, 
s'étant  bien  pénétré  des  conspirations  de 
Catilina,  que,  pour  être  plus  sûrs  de  réus- 
sir dans  l'entreprise,  il  n'y  avait  qu'un  cer- 
tain nombre  de  conjurés  au  courant,  qu'on 
se  contentait  de  dire  aux  autres  qu'il  exis- 
tait une  conjuration,  à  laquelle  les  amis  de 
la  patrie  sauraient  bien  se  joindre  au  mo- 
ment voulu,  que  Beysser  et  Barrai  étaient 
à  la  tête  du  complot,  connu  de  plusieurs 
détenus  de  l'Abbaye.  Ilaindel  déclare  être 
retourné  2  ou  3  fois  chez  la  femme  Quéti- 
neau et  y  avoir  vu  Armand  et  Loiseau,  avec 
lesquels  il  s'était  entretenu  du  complot  et 
de  ses  moyens   d'exécution;   Loiseau,  en 
répétant  qu'il  comptait  sur  une  partie  de 
la  garde  nationale,  disait  qu'il  avait  été 
récemment  de  garde  avec  36  hommes,  dont 
34  avaient  des  sentiments  aristocratiques, 
et  Armand   faisait   observer   que,   parmi 
ceux  qui  avaient  été  arrêtés  au  Palais  de 
l'Egalité,  50  étaient  de  la  conjuration,  mais 
qu'ils  n'éventeraient  jamais  le  projet.  Dans 
ces  conversations,  Armand,  Loiseau  et  la 
femme  Quétineau  s'accordaient  à  dire  qu'il 
fallait  hâter  l'explosion  de  cette  conspira- 
tion avant  que  l'abondance  ne  revînt  à 
Paris,  et  la  Quétineau  pressait  de  son  côté 
pour  sauver   son  mari,  qui  craignait  de 
n'avoir  pas  le  temps  d'en  profiter;  on  par- 
lait aussi  des  facilités  que  Beysser  avait, 
comme  médecin,  d'entrer  dans  toutes  les 
chambres  des  prisonniers,  d'autant  que  le 
concierge  étant  gagné  serait  fort  coulant; 
on  assurait  que,  dans  Paris,  il  y  avait  au 
moins  40  complots  tendant  au  même  but  et 
l'on  recommandait  au  déclarant,  si  dans 
les  rues  on  lui   parlait  de  conspiration, 
d'avoir  l'air  d'ignorer  la  chose  et  surtout 
de  ne  s'en  ouvrir  à  personne.   Après  le 
rapport  de  Saint-Just  et  les  ordres  donnés 
pour  défendre  toute  communication  avec 
les  prisons,  Lacombe  confia  au  déclarant 
que  l'on  ne  pouvait  rien  faire  en  ce  moment 


et  qu'il  fallait  attendre  une  quinzaine  de 
jours,  et  se  plaignit  beaucoup  des  incon- 
séquences d'Armand,  en  disant  qu'il  fallait 
absolument  le  laisser  de  côté.  Lorsque  la 
Convention  eut  mis  en  évidence  la  conjura- 
tion de  Ronsin,  ledit  Haindel,  venant  à  en 
parler  avec  Armand  et  Lacombe,  leur  dit  : 
Voilà  donc  cette  conspiration  découverte,  elle 
avait  les  mêmes  moyens  que  la  nôtre,  vous 
étiez  donc  d'accord;  non,  lui  répondirent-ils, 
mais  il  ny  avait  pas  d'autre  parti  à  prendre, 
et  Armand,  dans  ses  premières  confiden- 
ces, prétendait  que  le  complot  devait  s'exé- 
cuter de  décade  en  décade;  le  même  Ar- 
mand et  la  Quétineau  ajoutaient  qu'ils 
avaient  été  bien  contents  d'avoir  vu  à  la 
Halle  beaucoup  de  femmes  en  peine  au 
sujet  des  subsistances,  affirmant  que  cela 
hâterait  l'explosion  du  complot,  et  que  si 
l'on  pouvait  monter  les  femmes,  il  y  en 
aurait  assez.  Le  même  Haindel  déclare  que 
tous  ces  détails  par  lui  donnés  et  d'autres 
qu'il  peut  avoir  oubliés,  ont  été  par  lui 
dénoncés  jour  par  jour  aux  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale. 

7  germinal  an  II  (10  heures  du  malin). 
Original  signé,  A .  N. ,  W  78. 

2519.  —  Déclaration  de  Julienne-Amélie 
Durquant,  femme  du  citoyen  Haindel,  âgée 
de  28  ans,  demeurant  passage  des  Petits- 
Pères,  maison  de  Philadelphie,  reçue  par 
Noël  Subleyras,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  relatant  les  faits 
suivants  : 

Le  21  ventôse  dernier,  vers  les  11  heures 
du  matin,  étant  avec  son  mari,  elle  vit 
entrer  dans  sa  maison  le  nommé  Armand, 
qu'elle  avait  connu  à  Tours  et  qu'elle  avait 
rencontré  quelquefois  au  Palais  de  l'Ega- 
lité avec  la  femme  Quétineau,  la  conver- 
sation s'engagea  sur  les  affaires  du  temps, 
et  après  un  échange  de  propos  tendant 
à  blâmer  l'ordre  de  choses  actuel,  Ar- 
mand révéla  à  son  mari  l'existence  d'un 
complot  tendant  à  sauver  entr 'autres  pri- 
sonniers le  général  Quétineau,  il  lui  apprit 
que  les  conjurés  fort  nombreux  se  réuni- 
raient au  Luxembourg,  se  procureraient 
le  mot  d'ordre,  feraient  de  fausses  pa- 
trouilles, que  d'un  côté  on  assassinerait 
Hanriot  et  son  état-major,  de  l'autre  l'on 


ARRESTATION  DES  HEBEKTISTES  (ANCAHD^ 


i8î 


se  poiierait  à  l'Abbaye,  où  l'on  assassine- 
rait la  garde  et  l'on  s'emparerait  des 
armes,  l'on  s'introduirait  dans  les  prisons 
au  moyen  d'intelligences  que  l'on  y  avait 
ménagées,  Loiseau,  qui  était  chirurgien, 
devait  ouvrir  les  chambres  des  prisonniers; 
Armand  ajouta  qu'ensuite  l'on  s'empare- 
rait du  Pont  Neuf,  de  la  Monnaie  et  du 
Trésor  national,  qu'on  irait  incendier  les 
Comités  de  la  Convention,  qu'on  assassi- 
nerait les  députés,  qu'on  nommerait  un 
chef  et  que  la  conspiration  pouvait  comp- 
ter sur  30,000  hommes,  dont  une  bonne 
partie  de  la  force  armée.  Alors  la  décla- 
rante, qui  était  malade,  navrée  d'un  pareil 
projet,  objecta  à  Armand  :  Mais  que  pensez- 
vous  faire,  quelque  nombreux  que  vous  piiis- 
siez  être,  voulez-vous  faire  un  seeond  dix 
août,  vous  massacrerez  beaucoup  de  monde, 
mais  vous  ne  réussirez  jamais,  parce  c^ue  le 
peuple  est  trop  fort,  et  je  vois  que  vous  vous 
exposez  à  avoir  la  tête  coupée,  à  quoi  Armand 
répondit  que  son  projet  était  immanquable, 
que  depuis  4  mois  les  chefs  sondaient  les 
opinions  publiques  et  que  c'était  bien  dif- 
férent du  10  août,  époque  à  laquelle  il  n'y 
avait  pas  de  mécontents,  quant  au  peuple, 
il  dit  qu'on  lui  jetterait,  pour  le  gagner, 
de  l'or  et  de  l'argent.  La  déclarante  était 
sur  le  point  d'interrompre  Armand  pour 
lui  témoigner  son  indignation,  mais  son 
mari  lui  fit  signe  de  le  laisser  parler,  en 
effet  Armand  continua  ses  confidences  et 
finit  par  promettre  au  mari  de  la  décla- 
rante de  le  conduire  chez  Lacombe  et 
Loiseau,  deux  des  chefs  du  complot;  le 
même  jour,  son  mari  fut  au  Comité  de  sa- 
lut public  rendre  compte  de  ce  qu'il  avait 
entendu,  elle  a  su  depuis  lors  qu'il  avait 
suivi  le  fil  de  la  conspiration,  mais  elle 
n'en  a  pas  de  connaissance  particulière, 
elle  a  vu  seulement  Armand  venir  cher- 
cher son  mari,  se  ressouvenant  que  dans 
la  première  conversation,  Armand  a  dit  à 
son  mari  qu'il  y  avait  dans  Paris  40  com- 
plots du  même  genre,  qu'ils  n'avaient  pu 
encore  se  reconnaître,  et  que  celui  dont  il 
est  question  devait  s'exécuter  de  décade 
en  décade  et  avant  le  jugement  de  Qué- 
tineau. 

7  germinal  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  iV.,W  78. 


i3.  Ancard  (Jean-Baptiste),  coupeur 
de  g-ants,  journalier,  en  dernier  lieu 
employé  au  Comité  des  recherches 
du  département  de  Paris. 

2520.  —  Déclaration  du  citoyen  Claude 
Tessier,  demeurant  rue  d'Anjou,  n°  956, 
reçue  par  le  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  la  République,  faisant  connaître 
que,  le  16  ventôse,  s'élant  trouvé  dans 
une  tribune  des  Jacobins,  il  vit  arriver 
beaucoup  de  membres  du  Club  des  Cor- 
deliers,  entre  autres  un  nommé  Ancard, 
demeurant  rue  des  Mauvais- Garçons,  avec 
lequel  il  engagea  conversation,  et  qui  lui 
dit  qu'il  fallait  une  insurrection,  atlei]du 
qu'il  y  avait  encore  beaucoup  de  coquins, 
prétendant  que  cela  n'allait  pas  assez  vite, 
et  sur  fobservation  que  le  déclarant  lui  fit, 
s'il  prétendait  faire  une  fusillade  comme 
dans  la  Vendée,  répondit  non,  mais  un 
deux  septembre  ;  lors  de  la  séance,  Collot 
d'Herbois  ayant  pris  la  parole  et  crié  ana- 
thème  contre  ceux  qui  demandaient  l'in- 
surrection, tout  le  peuple  se  leva,  mais 
Ancard  montra  qu'il  n'était  pas  de  l'avis 
du  peuple,  en  s'abstenant,  Momoro  étant 
monté  à 'la  tribune  et  ayant  dit  à  Collot 
d'Herbois  qu'il  ferait  ôter  le  voile  de  dessus 
les  Droits  de  l'Homme,  Ancard  soutint 
qu'il  n'en  avait  pas  le  droit,  quoique  pré- 
sident, le  déclarant  ajoute  qu'il  a  toujours 
vu  Ancard  dans  les  bons  principes  et  croit 
qu'il  a  été  égaré  par  des  meneurs  de  la 
sociale. 

20  ventôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  76. 

2521.  —  Déclaration  de  Jean -Etienne 
Brochet,  âgé  de  40  ans,  juré  du  Tribunal 
révolutionnaire,  demeurant  rue  Saint- 
André-des-Arts,  n°  43,  reçue  par  Gabriel 
Deliège,  juge  au  Tribunal  révolutionnaire, 
relatant  les  faits  suivants  : 

Le  24  ventôse,  en  sortant  de  la  Société 
des  Jacobins,  Brochet  s'était  rendu  à  la  So- 
ciété des  Cordeliers,  l'ayant  trouvée  dans 
une  très  grande  fermentation  à  la  suite  des 
arrestations  de  Vincent,  Momoro  et  autres, 
il  demanda  la  parole  pour  rendre  compte 
du  rapport  que  Billaud-Varenne  avait  fait 
à  ce  sujet  à  la  Société  des  Jacobins,  que 
pendant   ce  temps  la   fermentation  aug- 


580 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


menta,  que  beaucoup  de  membres  de  la 
Société  dirent  que  c'était  une  infamie, 
qu'il  n'était  pas  possil)le  que  ces  hommes- 
là  fussent  coupables,  que  c'était  ua  parti 
pris  pour  perdre  les  patriotes  les  plus 
énergiques;  à  la  suite  de  son  rapport  plu- 
sieurs citoyens  prirent  la  parole,  entre 
a-.ilres  l'orateur  d'une  députation  de  la 
Société  des  Hommes  libres,  le  citoyen 
Ancard  et  Monin,  aide  de  camp  de  Hanriot, 
i's  parlèrent  successivement  sur  lesdiles 
arrestations,  sur  le  danger  qu'il  y  aurait 
que  la  Société  ne  vînt  pas  à  leur  secours, 
et  proposèrent  d'envoyer  sur-le-champ  une 
députation  auprès  de  l'accusateur  public 
du  Tribunal  révolutionnaire,  ainsi  qu'au 
Comité  de  salut  public,  à  l'eli'et  de  deman- 
der communication  des  pièces  relatives  à 
ces  arrestations  ainsi  que  des  charges  qui 
pouvaient  exister  contre  les  détenus,  en 
ajoutant  que  le  décret  de  la  Convention 
rendu  à  la  suite  du  rapport  de  Saint-Just 
pouvait  être  un  décret  médité  pour  faire 
périr  les  plus  chauds  patriotes,  et  invitant 
la  Société  à  y  prêter  la  plus  grande  attention. 

Le  môme  Ancard  crut  devoir  déclarer  : 
Mais  enfin,  si  ce  Comité-là  était  un  second 
Comité  des  Douze,  où  en  serions-nous,  citoyens, 
il  faut  se  soulever  contre  celte  oppression,  et 
il  ajouta  :  Il  existe  une  faction  pour  perdre 
les  patriotes,  mais  nous  les  connaissons,  et 
nous  les  poignarderons  tous,  comment,  vous 
souffrez  que  Von  vienne  ici  vous  parler  le 
langage  de  Collot  !  Enfin,  quant  à  la  propo- 
sition faite  de  se  transporter  au  Comité  de 
salut  public  et  chez  l'accusateur  public, 
un  arrêté  fut  pris  en  conséquence  par  la 
Société. 

Observe  le  déclarant  que,  dans  la  séance 
précédente  de  la  Société  des  Cordeliers, 
le  nommé  Bourgeois,  membre  de  la  So- 
ciété, fit  une  sortie  contre  les  Jacobins, 
disant  :  Citoyens,  laissez,  pour  le  bonheur 
du  peuple,  le  droit  à  cette  Société  de  cen- 
surer les  Cordeliers,  qui  est  tout  ce  que  le 
déclarant  a  dit  savoir  et  se  rappeler  pour 
le  moment. 

'^5  ventôse  an  II  (midi). 
Original    &ij,Miô,    A.    N.,    W  77,  n»  12. 

2522.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Marie-Emmnnucl-Joseph 


Lanne,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire : 

1°  Anne-Marguerite  Evrard,  femme  Sou- 
lard,  vivant  de  son  revenu,  demeurant  rue 
Saint-Benoît,  n°  928,  laquelle  a  fait  con- 
naître que,  le  21  de  ce  mois,  vers  le  soir, 
aux  Jacobins,  dans  l'une  des  tribunes,  il 
lui  fut  dit  par  le  citoyen  Tessier,  demeu- 
rant, à  ce  qu'elle  croit,  Faubourg-Saint- 
Honoré,  en  présence  de  deux  citoyennes, 
l'une  nommée  femme  Parent,  demeurant 
rue  du  Bac  avec  son  mari,  vivant  de  ses 
revenus,  et  l'autre,  dont  elle  ignore  la 
demeure,  qu'un  nommé  Ancard,  demeu- 
rant rue  des  Mauvais-Garçons,  section  de 
l'Unité,  avait  tenu  des  propos  infâmes,  dé- 
clarant qu'il  fallait  absolument  une  insur- 
rection, que  sur  ce  qui  lui  fut  observé  par 
ledit  Tessier,  à  quoi  servirait  une  insur- 
rection, puisque  les  gens  suspects  étaient 
en  état  d'arrestation,  Ancard  répliqua  : 
Quand  je  dis  une  insurrection,  c'est  un  deux 
septembre  qu'il  nous  faut. 

La  déclarante  ajoute  qu'à  la  séance  des 
Cordeliers  du  17  de  ce  mois,  à  ce  qu'elle 
croit,  elle  entendit  Ronsin  crier  à  la  tri- 
bune, après  avoir  déclamé  contre  les 
Philippotins,  une  inmrrcciion,  il  faut  une 
insurrection,  un  certain  Brutus,  qu'elle  croit 
de  la  section  de  Marat,  lui  succéda  et  dit  : 
Quoi,  une  insurrection,  comment,  une  insur- 
rection, non,  il  ne  faut  pas  une  insurrection. 
A  la  séance  suivante,  Hébert  professa  des 
opinions  tendant  aussi  à  l'insurrection  ; 
la  citoyenne  Métras,  grénetière,  rue  des 
Mauvais-Garçons,  lui  répéta  un  propos  qui 
aurait  été  tenu,  dans  une  tribune  des  Ja- 
cobins, par  la  femme  Ancard  :  Si  tous  les 
Cordeliers  eussent  été  moins  imprudents,  on 
aurait  bien  frotté  les  Jacobins.  La  même 
citoyenne  Métras,  en  revenant  d'une 
séance  des  Jacobins,  lui  aurait  rapporté 
un  propos  tenu  par  la  femme  Hébert  sur 
Collot  d'Herbois,  qu'elle  aurait  qualifié  de 
comédien,  de  bateleur  et  d'intrigant,  dont 
on  ne  pouvait  rien  attendre,  en  ajoutant 
que  les  Jacobins  auraient  payé  une  cabcile 
pour  venir  aux  Cordeliers,  mais  que  les 
Cordeliers  étaient  pauvres  et  ne  payaient 
point  de  cabale,  et  déclarant  que  ce  propos 
fut  tenu  dans  une  des  tribunes  des  Corde- 
liers, au  cours  d'une  des  séances  à  laquelle 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (ANCARD) 


0»/ 


assislait  Collot  d'Herbois  en  qualité  de 
commissaire. 

La  déclarante  croit  devoir  faire  la  ré- 
flexion suivante  sur  une  proposition  de 
Momoro,  déposée  depuis  il  y  a  environ  G  se- 
maines ou  2  mois,  tendant  à  rayer  dans 
un  temps  délerminé  ceux  qui  n'assiste- 
raient pas  assidûment  aux  séances;  en 
rapprochant  les  événements  qui  se  sont 
produits  aux  Cordeliers,  elle  ne  peut  voir 
dans  celte  motion  de  Momoro  que  l'inten- 
tion de  rendre  l'Assemblée  nombreuse  pour 
pouvoir  tromper  plus  de  personnes.  Elle 
ajoute  enfin  qu'Hébert,  depuis  l'arrêté  ci- 
dessus,  vint  très  exactement  contre  son 
ordinaire  aux  Cordeliers; 

2"  Julie  Capelet,  ùgéc  de  32  ans,  demeu- 
rant rue  Saint-André-des-Arts,  n»  43, 
laquelle  a  déclaré  que,  dans  la  séance  de 
la  veille  aux  Cordeliers,  elle  a  entendu  un 
nommé  Ancard,  demeurant  rue  des  Mau- 
vais-Carçons,  dire  à  la  tribune  que  le 
Comité  de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale étaient  des  tyrans,  qu'il  existait  une 
faction  dans  la  Convention  et  qu'il  était 
abominable  que  l'on  eût  fait  incarcérer 
des  patriotes;  qu'un  nommé  Gautruche, 
menuisier,  Faubourg  Saint-Marcel,  d'une 
taille  basse,  gros  et  de  mauvaise  tournure, 
a  tenu  à  peu  près  le  même  langage,  ajou- 
tant que  les  deux  personnes  ci-dessus 
avaient  dit  qu'il  fallait  se  porter  en  masse 
chez  l'accusateur  public  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire; que  dans  les  séances  anté- 
rieures elle  a  entendu  Hébert,  Ronsin, 
Vincent  crier  à  l'insurrection,  de  plus  Mo- 
nin,  aide  de  camp  de  Hanriot,  a  dit  que 
les  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale  étaient  des  tyrans,  en  faisant 
celte  réflexion,  qui  nous  répond  que  ce  ne 
sont  pas  un  Comité  des  Douze. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n°  12. 

2523.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 
rie, décerné  par  Antoine-Vincent  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal 
révolutionnaire,  contre  le  nommé  Ancard 
(Jean-Baptiste),  ex-commissaire  du  pou- 
voir exécutif,  rue  des  Mauvais- Garçons, 
Faubourg  Saint-Germain,  prévenu,  de  com- 
plicité   avec    d'autres,    d'avoir    provoqué 


l'anéantissement  de  la  représentation  na- 
tionale et  d'avoir  conspiré  contre  la  liberté 
du  peuple  français,  avec  ordre  au  porteur 
de  requérir  l'apposition  des  scellés  parles 
autorités  constituées. 

26  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n°  G. 

2524. — Déclarations  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Etienne  Masson,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Pierre-Jean  Rousseau,  âgé  de  22  ans, 
demeurant  rue  Saint-André-des-Arts,  n°7, 
lequel  a  dit  que,  le  malin  après  l'arresta- 
tion d'Hébert,  il  a  rencontré  dans  ladite 
rue  le  citoyen  Dufour,  membre  du  Comité 
de  vérification  de  la  Guerre,  qui  s'atten- 
dait à  être  arrêté,  et  lui  a  proposé  d'aller 
le  soir  même  aux  Cordeliers,  que  sûrement 
on  discuterait  les  moyens  d'obtenir  leur 
mise  en  liberté  etque  le  comparanty  travail- 
lerait avec  eux,  que,  si  l'on  était  adroit,  on 
pourrait  tirer  bon  parti  de  cette  atTaire,  et 
que  l'on  s'en  occuperait  sûrement,  qu'il 
ne  fallait  que  très  peu  de  chose.  Au  sujet 
du  nommé  Ancard,  actuellement  arrêté, 
ledit  Rousseau  déclare  qu'avant  la  fin  de 
l'année  dernière,  il  n'avait  pas  de  moyens 
d'existence  et,  à  présent  ne  sort  pas  des 
cafés,  où  il  fait  de  la  dépense,  ainsi  que 
dans  d'autres  endroits, qu'il  est  fort  acharné 
à  célébrer  les  vertus  d'Hébert  et  à  calom- 
nier les  représentants,  qu'un  certain  loueur 
de  carrosses,  place  du  Carrousel,  et  autres 
haliitués  du  café  Payen  sous  la  Conven- 
tion, peuvent  donner  des  renseignements 
sur  cet  individu,  qui  dans  le  moment  était 
chargé  de  la  distribution  do  la  nouvelle 
feuille  des  Cordeliers,  continuation  de  Ma- 
rat;  le  môme  Ancard  a  été  vu,  monté  sur 
une  chaise,  lever  son  chapeau  et  crier  : 
Vive  la  République!  au  moment  où  Hébert 
a  parlé  d'insurrection  aux  Cordeliers,  ledit 
Ancard  était  aussi  grand  ami  de  Ronsin. 

Ajoute  le  déclarant  que,  le  17  de  ce 
mois,  passant  dans  la  cour  du  Commerce, 
en  face  de  la  boutique  de  Baron,  chapelier 
et  juré  en  ce  Tribunal,  il  a  cru  distincte- 
ment reconnaître  les  voix  do  Vincent  et  de 
Ronsin,  qui  s'entretenaient  avec  d'autres, 
qu'il  n'a  pu  distinguer  les  termes  d'une 
conversation  dans  laquelle  il  s'agissait  de 


588 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


la  nécessité  de  réparer  aux  Cordeliers  la 
faute  qui  avait  été  commise,  le  14  du  pré- 
sent mois,  en  y  prêciiant  ouvertement  l'in- 
surreclion,  qu'en  eirct.  Hébert,  dans  la 
séance  suivante,  révoqua  tout  ce  qu'il  avait 
dit  précédemment:  qu'il  y  a  5  ou  6  jours, 
la  citoyenne  Dumoulin,  âgée  de  14  ans, 
lille  d'un  chapelier,  se  trouvant  aux  Cor- 
deliers, a  dit  en  voyant  entrer  ledit  Baron  : 
Voilà  le  papa  de  la  clique.  Baron  répliqua, 
en  présence  du  comparant,  oui.  je  le  suis 
et  me  fais  honneur  de  lêlre.  Le  comparant 
connaît  encore  pour  l'un  des  premiers 
lape-durs  de  Vincent,  le  nommé  Le  Pes- 
cheur,  l'un  des  premiers  commis  du  se- 
crétariat de  la  Guerre; 

2°  Marie-Madeleine  Guérin,  femme  La- 
frette,  âgée  de  47  ans,  fripière,  rue  du 
Four,  laquelle,  se  donnant  comme  membre 
des  Cordeliers,  a  fait  connaître  qu'Hébert 
a  dit  qu'il  fallait  un  carême  patriotique, 
et  que  Vincent,  Hébert  et  Momoro  ont 
évidemment  prêché  l'insurreclion,  en  ga- 
zant leurs  discours  et  en  trompant  le  pa- 
triotisme de  ses  concitoyennes,  et  que  le 
jour  oi^i  Vincent  et  consorts  sont  sortis  de 
prison,  ils  ont  déclaré  à  la  tribune  qu'ils 
se  vengeraient,  qu'ils  ont  aussi  dit  à  la 
même  tribune  qu'il  y  avait  beaucoup  de 
députés  à  juger,  que  les  Comités  de  salut 
public  et  de  sûreté  générale  n'avaient  pas 
examiné  leur  propre  affaire  avec  assez  de 
soin,  qu'il  fallait  que  justice  leur  fût  ren- 
due, qu'à  sa  connaissance,  le  nommé  An- 
card,  commis  à  la  Guerre,  même  après  l'ar- 
restation de  Ronsin,  Hébert  et  consorts,  a 
donné  à  entendre  qu'il  fallait  que  les 
membres  des  Cordeliers  se  prononçassent, 
afin  qu'on  vit  de  quel  parti  ils  étaient,  que 
plus  elle  a  été  trompée,  plus  elle  est  fu- 
rieuse contre  Hébert  et  consorts. 

27  ventôse  an  II  (3  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76. 

2523.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  en  présence  de 
Gilbert  Liendon,  substitut  de  l'accusateur 
public,  par  Jean-Baptiste  Ancard,  âgé  de 
o2  ans,  employé  au  Département,  bureau 
des  recherches  des  émigrés,  natif  de  Gre- 
noble, demeurant  à  Paris,  rue  des  Mau- 


vais-Garçons, chez  le  chaudronnier.  Fau- 
bourg Saint-Germain,  section  de  l'Unité, 
qui  est  extrait  de  la  Conciergerie,  auquel 
il  est  demandé  s'il  a  conspiré  contre  la 
République,  a  répondu  négativement,  et 
s'il  a  un  conseil,  a  répondu  qu'il  fait  choix 
du  citoyen  Goberl. 

28  veniôse  on  II  (midi). 
Original,  signé  d'Ancard,  Liendon,  Ardouin, 
R.  Josse,  commis-greffier,  A.  N.,  W  78,  n°  1. 

2*)26.  —  Déposition  reçue  par  Gabriel 
Deliège,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, et  faite  par  Joséphine  Belledame, 
fille  tenant  le  comptoir  du  citoyen  Lohier, 
marchand  épicier,  juré  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, demeurant  rue  (S*^-André)  des 
Arts,  n°  68,  laquelle  a  déclaré  avoir  ouï 
dire  par  le  bruit  public  que  Ducroquet, 
conimissaire  aux  accaparements  de  la  sec- 
tion de  Marat,  Danjou  et  Guilmal,  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  même 
section,  se  sont  permis  des  vexations  ar- 
bitraires envers  les  citoyens  qui  faisaient 
venir  des  denrées  pour  leur  subsistance  et 
pour  l'approvisionnement  de  Paris,  qu'ils 
ont  fait  arrêter,  vendre  et  distribuer  ces 
denrées  dans  leur  section,  au  lieu  de  les 
laisser  aller  à  leur  destination  et  sur  les 
marchés,  que  des  émissaires  du  Comité 
révolutionnaire  sont  venus  chez  le  citoyen 
Lohier  et  ont  sollicité  ladite  Belledame  de 
leur  vendre  des  denrées  en  offrant  un  prix 
supérieur  au  maximum,  ce  à  quoi  elle 
s'est  refusée  constamment,  en  observant 
strictement  la  loi.  La  même  déposante  a 
ajouté  que,  la  veille  au  soir,  vint  dans 
sa  boutique  le  citoyen  Rochard,  tailleur, 
rue  de  Thionville,  ci-devant  Daupliine,  qui, 
à  propos  de  la  conspiration  récemment 
découverte,  déclaraques'étanl  trouvé,  il  y  a 
quelques  jours,  au  café  du  citoyen  Hope, 
limonadier,  rue  de  Thionville;  il  entendit 
le  nommé  Ancard,  ami  de  Vincent  et  de 
Momoro,  dire  en  parlant  du  Club  des  Cor- 
deliers, que  cette  cabale  finirait  bientôt, 
et  qu'il  fallait  que  dans  3  semaines  80,000 
têtes  tombassent,  à  quoi  ledit  Rochard 
répondit  que  légalement  ce  n'était  pas 
possible,  le  temps  étant  trop  court  pour 
que  les  tribunaux  puissent  les  juger;  An- 
card répliqua  :  «  qu'importe  de  quelle  ma- 


AUUESTATIÔN  DES  HÉBERTISTES  (DUCROQUET) 


589 


nière,  pourvu  qu'elles  tombenl;  il  faut 
bien,  ajoula-t-il,  que  ces  riches  égoïstes 
partagent  leurs  fortunes  avec  les  Sans- 
culottes.  » 

29  ventôse  an  II  (2  heures  du  soir). 
Original,  signé  de  Joséphine  Belledame,  Do- 
liège  et  Derbez,  commis-gretlîer,  A.  iV.,W  78, 
n"  1. 

2IJ27.  —  Déclaration  de  Françoise  Dai- 
i;ny,  marchande  gantière,  rue  Saint-Ho- 
noré,  à  la  Tôte  d'or,  faisant  connaître 
qu'Ancard  de  Grenoble,  coupeur  de  gants, 
condamné  à  perdre  la  tête  par  jugement 
du  Tribunal  révolutionnaire,  demeurait  en 
1773  (v.  si.)  chez  le  citoyen  Delaporte, 
fabricant  de  gants,  rue  du  Bouloi,  son 
occupation  dans  cette  boutique  consis- 
tant à  dresser  des  gants,  cortime  tous  les 
gants  de  cette  fabrique  lui  passaient  par 
les  mains,  il  avait  trouvé  le  moyen  d'en 
soustraire  une  quantité  assez  considérable 
qu'il  vendait  au-dessous  de  leur  valeur, 
et  la  preuve  en  fut  vite  faite,  attendu  que 
tous  les  gants  du  citoyen  Delaporte  étaient 
marqués  d'une  empreinte  à  l'huile  ;  Ancard 
fut  arrêté  et  conduit  dans  la  prison  du  Petit 
Chàtelet,  qui  existait  dans  ce  temps,  et 
sans  un  de  ses  frères  qui  demeurait  chez 
un  ambassadeur,  il  eût  été  fouetté  et 
marqué,  depuis  cette  époque,  il  n'a  pas 
cessé  d'être  connu  pour  un  voleur,  il  est 
facile  d'en  fournir  la  preuve,  plus  de 
20  témoins  attesteront  ce  fait  et  bien  d'au- 
tres qui  ne  sont  point  à  la  connaissance 
de  la  déclarante.  De  plus,  le  citoyen  Flan- 
din  lui  a  assuré  que  le  même  Ancard  avait 
été  violemment  soupçonné  d'avoir  empoi- 
sonné sa  femme,  deux  enfants  et  un  frère, 
tous  morts  subitement.  Le  garçon  de  Flan- 
din  lui  a  dit  avoir  vu  ce  malheureux  se  rou- 
lant et  écuraant,  comme  s'il  eût  été  enragé. 

6  germinal  an  II, 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n»  12. 

14.  DucROQUET  (Frédéric-Pierre),  ex- 
perruquier-coiffeur et  parfumeur, 
commissaire  aux  accaparements  de 
la  section  de  Marat. 

2528.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concierge- 
rie, décerné  par  Antoine-Quentin  Fouquier- 
Tinville,  accusateur  public  du  Tribunal  ré- 


volutionnaire, en  vertu  du  décret  de  la 
Convention  de  ce  jour,  contre  le  nommé 
Ducroquet,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  de  Marat,  prévenu,  de 
complicité  avec  d'autres,  d'avoir  provoqué 
l'anéantissement  de  la  représentation  na- 
tionale et  d'avoir  conspiré  contre  la  liberté 
du  peuple  français. 

23  ve.tôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n»  15. 

2529.  —  Déclaration  de  Nicolas  Pigeot, 
juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  âgé  de 
44  ans,  demeurant  rue  Contrescarpe,  l'eçue 
par  Antoine-Marie  Maire,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il  est 
à  sa  connaissance  que,  le  15  du  présent, 
s'étant  rendu  à  l'Assemblée  générale  de 
sa  section,  le  citoyen  Ducroquet  occu- 
pait la  tribune,  dans  un  discours  qu'il 
prononça,  qui  lui  parut  extravagant,  il 
invita  les  citoyens  à  se  rendre  en  masse  à 
la  Commune  pour  l'engager  à  venir  au  se- 
cours des  malheureux  Sans-culottes,  qui, 
suivant  lui,  manquaient  du  nécessaire, 
et,  dans  le  cas  où  la  Commune  ne  ferait 
pas  droit  à  leur  demande,  il  fallait  alors 
aviser  à  un  autre  parti,  et  il  fit  alors  la 
motion  de  voiler  la  Déclaration  des  Droits 
de  l'Homme ,  ce  qui  donna  lieu  à  un 
membre  de  demander  qu'on  se  mit  en 
insurrection.  Le  déclarant  ajoute  avoir 
ouï  dire  que  le  citoyen  Ducroquet  faisait 
arrêter,  en  sa  qualité  de  commissaire  aux 
accaparements,  des  denrées  à  destination 
de  divers  particuliers,  notamment  d'un 
apothicaire,  demeurant  au  coin  des  rues 
Saint-André-des-Arts  et  de  l'Eperon,  que 
les  denrées  ainsi  arrêtées  chez  ce  citoyen 
ont  être  débitées  à  d'autres,  qu'il  a  en- 
tendu dire  qu'il  avait  été  vendu  du  pois- 
son pourri  dans  la  cour  de  Marat; 

Le  citoyen  Rougevin,  ayant  succédé  à  la 
tribune  au  citoyen  Ducroquet,  s'est  beau- 
coup étendu  sur  la  misère  des  Sans-cu- 
lottes et  les  difficultés  qu'ils  éprouvaient 
pour  se  procurer  des  subsistances,  obser- 
vant que  c'étaient  les  riches,  les  égoïstes 
et  les  traiteurs  qui  envahissaient  tout,  en 
insistant  particulièrement  sur  les  traiteurs 
qui  nourrissaient  les  aristocrates  à  8  francs 
par  repas,  et  qu'il  fallait  demander  à  la 


S90 


cnAriTUE  ^^  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Commune  qu'elle  enjoignit  aux  traiteurs 
de  ne  donner  à  manger  qu'à  raison  de 
40  sols. 

Le  déclarant,  ayant  demandé  la  parole 
pour  une  motion  d'ordre,  invita  les  ora- 
teurs à  instruire  contre  qui  il  fallait  se 
mettre  en  insurrection,  ce  qui  occasionna 
un  léger  murmure,  le  calme  rétabli,  le  pré- 
sidentl'engageaà  continuer  l'exposé  de  son 
opinion,  sur  quoi  il  observa  à  l'Assemblée 
qu'il  lui  paraissait  fort  étonnant  que  de- 
puis longtemps  on  parlât  des  riches  égoïstes 
et  de  grands  accaparements,  mais  qu'il  ne 
voyait  pas  que  l'on  ait  jamais  entendu 
parler  de  la  découverte  de  ces  accapare- 
ments et  qu'on  ait  traduit  les  accapareurs 
devant  les  tribunaux. 

23  ventôse  an  II  (2  heures). 
Original,  A.  N.,  W  76. 

2o30.  —  Déclaration  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Charles  Bravet,  juge  au 
Tribunal  révolutionnaire  : 

1»  Louis-François  Barrois  aîné,  âgé  de 
46  ans,  libraire  à  Paris,  quai  des  Augus- 
tins,  n»  19,  section  de  Marat,  lequel  dit 
n'avoir  d'autre  connaissance  sur  la  cons- 
piration qui  s'est  ourdie  dans  la  ville  de 
Paris  que  le  fait  suivant,  savoir,  que  le 
lîi  du  courant,  il  entendit  le  nommé  Du- 
croquet,  commissaire  aux  accaparements, 
dans  l'Assemblée  de  la  section  de  Marat, 
dire,  après  avoir  parlé  des  accapareurs 
des  subsistances,  qu'il  fallait  voiler  les 
Droits  de  l'Homme  et  se  mettre  debout, 
que  sur  cette  motion,  qui  était,  autant 
qu'il  peut  en  juger  par  les  journaux  qu'il 
lit,  la  même  que  celle  qui  fut  faite  la  veille 
au  Club  des  Cordeliers,  la  section  déclara 
par  un  arrêté  qu'elle  était  debout,  et  après 
cela  une  autre  motion  fut  présentée  à  l'effet 
d'envoyer  une  députation  à  la  Municipalité 
pour  lui  signifier  que  la  section  était  de- 
bout et  l'inviter  à  en  faire  de  même,  qu'un 
autre  membre  demanda  que  la  section  s'y 
portât  en  masse,  ce  qui  fut  adopté,  qu'il 
ne  peut  désigner  les  personnes  qui  lirent 
ces  propositions,  parce  qu'il  était  éloigné 
et  n'avait  pu  les  voir; 

2°  Louis-Furcy  Fontaine  le  jeune,  âgé 
de  39  ans,  receveur  à  la  caisse  de  Lafarge, 
demeurant  rue  de  la  Harpe,  n»  148,  lequel 


a  dit  n'avoir  aucune  connaissance  des 
manœuvres  que  l'on  a  pratiquées  pour 
faire  insurger  le  peuple  et  troubler  la 
tranquillité  publique,  étant  extraordinai- 
remcnt  occupé  dans  ses  bureaux,  ce  qui 
l'empêche  de  se  rendre  assidûment  dans 
les  assemblées  de  sa  section,  sait  cepen- 
dant que,  le  15  du  courant,  le  nommé  I)u- 
croquet,  commissaire  nux  accnparemenls, 
était  à  la  tribune  de  la  section  de  Marat, 
lorsque  le  déclarant  y  entra,  qu'on  lui  dit 
qu'il  avait  déjà  parlé  beaucoup  contre  les 
accapareurs  des  subsislances  et  qu'il  en- 
tendit alors  ce  même  Ducroquet  faire  la 
proposition  de  se  lever  en  masse  pour 
aller  à  la  Commune  et  l'inviter  à  se  porter 
à  la  Convention  pour  lui  demander  d'être 
autorisée  à  l'effet  de  se  rendre  avec  pleins 
pouvoirs  dans  toutes  les  communes  à  dix 
et  quinze  lieues  de  Paris  à  la  ronde  et 
forcer  les  habitants  qui  ne  voulaient  pas 
amener  leurs  denrées  à  Paris  à  les  y 
apporter,  et  que  cette  proposition  fut 
adoptée,  qu'il  croit  aussi  avoir  entendu 
dire  au  même  Ducroquet  qu'il  fallait  voi- 
ler les  Droits. 


26  ventôse  an  II  (midi) 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 


21)3 1.— Déclarations  faites  devant  Amand- 
Martial-Joseph  Ilermann,  président  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  par  les  témoins 
suivants  : 

1"  Charles-Jean-Baptiste  Bioche,  fils,  âgé 
de  33  ans,  artiste  à  Paris,  demeurant  rue 
de  l'Eperon,  n°  1,  section  de  Marat,  lequel 
a  dit  ne  savoir  que  ce  qui  a  été  répandu 
dans  le  public  et  que  tout  le  monde  sait, 

2°  Jacques  Thomas,  âgé  de  31  ans,  tour- 
neur en  bois,  demeurant  rue  de  Haute- 
feuille,  n°  i,  lequel  a  dit  qu'ayant  assisté 
la  veille  à  l'Assemblée  de  sa  section,  il  a 
vu  le  nommé  Laboureau  faire  des  efforts 
pour  qu'on  nommât  des  défen.'^eurs  offi- 
cieux à  Momoro,  qu'avant-liier,  la  section 
devait  s'assembler  extraordinairement,  en 
vertu  d'un  arrêté  de  la  Commune  connu 
trop  tardivement,  qu'une  discussion  s'en- 
gagea pour  savoir  s'il  fallait  se  former  en 
Assembléepopulaire,  que  Laboureau  ditàce 
sujet  qu'importe  que  ce  soit  en  Assemblée 
populaire  ou  Assemblée  de  section,  pourvu 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DUCROQUET) 


t)9I 


que  nous  arrivions  à  notre  but,  le  déposant 
ajoute  qu'il  y  a  environ  10  ou  12  jours,  au 
Comité  civil  de  la  section,  un  nommé  Byre 
lui  avait  demandé  si  Ton  pouvaitcompter, en 
cas  d'affaire,  sur  les  canonniers  démission- 
naires de  la  section,  qu'il  répondit  affirmati- 
vement, pensant  que  ce  ne  pouvait  être  que 
pour  la  bonne  cause  ;  le  môme  Thomas  se 
rappelle  avoir  entendu  beaucoup  de  mur- 
mures et  dos  gens  dire  qu'il  fallait  une 
quatrième  insurrection,  mais  sans  pouvoir 
préciser  qui  avait  tenu  ces  propos,  qu'il 
entendit  à  diverses  reprises. 

3"  François  Mercier,  âgé  de  34  ans,  com- 
missaire civil  de  la  section  de  Maral,  juré  au 
Tribunal  révolutionnaire,  demeurant,  rue 
du  Battoir,  n°  17,  lequel  a  dit  que,  le  quin- 
tidi  présent  mois,  dans  la  séance  de  l'As- 
semblée générale  de  sa  section,  le  citoyen 
Ducroquet,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  sa  section,  prit  la  parole  sur  les 
subsistances  et  tonna  contre  les  accapa- 
reurs, en  disant  que  les  riches  égoïstes, 
les  scélérats,  avaient  le  talent  de  se  pro- 
curer toutes  sortes  de  comestibles  et  en 
abondance,  tandis  que  les  Sans-culottes 
pouvaient  à  peine  se  procurer  les  objets 
de  première  nécessité,  qu'il  fallait  voir 
leurs  tables  splendidement  servies  et  les 
repas  qu'ils  donnaient,  où  rien  ne  man- 
quait, qu'ils  faisaient  venir  chez  eux  des 
paniers  d'œufs,  de  beurre  et  de  cochon  ; 
ledit  Ducroquet  déclara  que  les  Droits  de 
l'Homme  étaient  violés,  demandant  qu'on 
les  voilât  d'un  crêpe  noir  et  que  l'on  nom- 
mât une  dépulalion  pour  se  rendre  à  la 
Commune,  afin  de  co:inaître  la  cause  du 
manque  de  subsistances  et  de  savoir  si  la 
Commission  des  Subsistances  avait  pris  les 
mesures  nécessaires  pour  approvisionner 
Paris,  et  dans  le  cas  où  l'on  ne  donnerait 
pas  de  raisons  satisfaisantes,  de  déclarer  que 
l'on  était  en  insurrection  ;  qu'à  ce  moment 
un  citoyen  Guespréau  demanda  la  parole 
pour  présenter  un  rapport  sur  le  beurre  et 
les  œufs,  que  le  président  Momoro  la  lui 
refusa,  disant  à  l'Assemblée  qu'il  y  avait 
des  individus  qui  venaient  faire  des  rap- 
ports, des  motions  incidentes  pour  dis- 
traire des  grands  intérêts,  qu'il  fut  alors 
question  de  nommer  des  commissaires, 
que   l'on  proposa  de  modifier  la  motion 


de  Ducroquet,  ce  qui  provoqua  des  mur- 
mures dans  l'Assemblée,  où  l'un  des  as- 
sistants cria  d'un  coin  de  la  salle  qu'il  fal- 
lait partir  tout  de  suite,  que  le  président 
se  tourna  de  son  côté,  demandant  quel 
était  l'auteur  de  cette  proposition,  que  ce 
ne  pouvait  être  qu'un  malveillant,  attendu 
qu'il  savait  bien  qu'il  n'y  avait  pas  d'as- 
semblée en  ce  moment,  qu'à  cet  instant 
l'Assemblée  déclara  à  la  grande  majorité 
qu'elle  ne  nommerait  pas  de  commissaires, 
mais  qu'elle  irait,  le  lendemain,  en  masse 
à  la  Commune,  le  citoyen  Pigeot,  prenant 
la  parole,  observa  que,  puisqu'il  y  avait  des 
accapareurs,  des  scélérats,  il  fallait  les 
nommer,  les  dénoncer  à  la  justice  et  les 
mettre  sous  le  glaive  de  la  loi,  et  demanda 
aussi  contre  qui  on  voulait  s'insurger. 

2G  ventôse  an  II  (2  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  7S,  n"  2. 

2532.  —  Déclaration  d'Etienne-Nicolas 
Fabre,  âgé  de  44  ans,  homme  de  let- 
tres à  Paris,  y  demeurant,  rue  Poupée, 
n°  17,  section  de  Marat,  reçue  par  Charles 
Harny,  l'un  des  juges  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, portant  qu'il  n'a  aucune  con- 
naissance personnelle  de  la  disette  et  de 
l'empêchement  des  arrivages  de  subsistan- 
ces à  Paris,  mais  que,  le  15  du  présent, 
étant  à  l'Assemblée  de  sa  seclion,  il  fut 
surpris,  et  même  indigné,  d'y  entendre 
présenter  par  un  nommé  Ducroquet  la 
motion  de  voiler  la  Déclaration  des  Droits 
de  l'Homme  et  de  se  mettre  en  insur- 
rection, qu'il  a  pensé  sur-le-champ  que 
ce  Ducroquet  répétait  un  catécliistne  qu'il 
avait  mal  appris,  d'abord,  parce  que  ce 
particulier,  ci-devant  perruquier  ou  coif- 
feur, d'une  part, n'était  pas  parlui-inôme  en 
état  d'avoir  imaginé  cette  motion,  et  de 
l'autre, parce  que  dans  le  cours  de  sondé- 
bit  il  employait  presque  toujours  le  mot 
violer  pour  celui  de  voiler,  que  le  citoyen 
Wouarmé  et  le  citoyen  Laboureau  mon- 
tèrent ensuite  à  la  tribune,  et,  pour  con- 
server la  parole ,  affectèrent  de  ne  pas 
combattre  de  front  cette  motion,  craignant 
que  le  président  Momoro  ne  leur  inter- 
dit la  parole,  mais  cherchèrent  à  l'atté- 
nuer autant  qu'ils  purent,  que  le  citoyen 
Guespréau  voulut  aussi  parler  pour  faire 


592 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTIOIS 


udi  rapport,  dont  il  avait  été  chargé,  rela- 
tivement au  beurre  et  aux  œufs,  mais  ne 
put  y  parvenir  et  fut  même  fort  malmené 
par  le  président  Momoro,  qui  lui  dit  des 
choses  désagréables. 

27  ventôse  an  II  (iO  heures  du  matin). 
Original  signe,  A.  N.,  W  77. 

2533. — Déclarations  des  témoins  sui- 
vants, reçues  par  Etienne  Masson,]'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire  : 

1°  Jean-François  Binet,  âgé  de  46  ans, 
au  service  du  citoyen  Rioche,  père,  rue 
Saint-André-des-Arls,  n°  46,  lequel  a  dit 
que,  le  10  de  ce  mois,  étant  à  la  porte  des 
Cordeliers,  vis-à-vis  la  rue  Hautefeuille, 
avec  les  citoyens  Brochet  et  Jarry,  se  pré- 
sentèrent deux  citoyens  réclamant  une 
bourriche  contenant  une  dinde,  un  lapin, 
des  grives  et  des  œufs,  qui  avaient  été 
portés  à  la  section,  et  que  le  citoyen  Du- 
croquet,  commissaire  aux  accaparements, 
s'étant  trouvé  là,  dit  aux  réclamants  que 
cette  provision  était  trop  forte,  que  le  len- 
demain elle  serait  vendue.  Sait  encore  le 
comparant  qu'on  envoie,  toutes  les  dé- 
cades, des  chapons  audit  Bioche,  mais 
qu'ils  sont  arrêtés  à  présent  à  Etampes  et 
qu'on  n'en  reçoit  plus. 

2°  Marie  François,  âgé  de  37  ans,  gar- 
çon marchand  de  vins,  rue  André-des- 
Arts,  n°  50,  lequel  a  dit  que,  le  21  de  ce 
mois,  il  a  été  commandé  pour  protéger  la 
vente  des  denrées  dans  la  cour  des  Cor- 
deliers, que  Ducroquet  recevait  le  prix 
des  marchandises  et  que  Daujon  les  déli- 
vrait, que,  le  même  jour,  après  la  vente  du 
poisson,  Ducroquet  en  a  emporté  dans  un 
mouchoir  et  que,  sur  une  grande  quantité 
d'œufs,  il  n'en  a  été  vendu  qu'un  panier, 
le  reste,  lui  a-t-on  dit,  ayant  été  trans- 
porté au  Marché-Neuf. 

27  ventôse  an  II  (8  heures  du  soir). 
Original  signé,  A.  A^.,  W  76. 

2534.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  François-Joseph  Denizot,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Claude  Royer,  substitut  de  l'ac- 
cusateur public,  par  Frédéric-Pierre  Du- 
croquet, âgé  de  31  ans,  né  à  Amiens,  ci- 
devant   perruquier-coiffeur ,  actuellement 


commissaire  contre  les  accaparements  de 
la  section  de  Marat,  demeurant  rue  du 
Paon,  no  2,  extrait  de  la  Conciergerie,  au- 
quel il  est  demandé  s'il  n'a  pas  conspiré 
contre  la  République,  la  liberté  et  la  sou- 
veraineté du  peuple  français,  a  répondu 
non,  s'il  a  un  conseil,  sur  sa  réponse  né- 
gative, il  lui  est  désigné  Chauveau. 

28  ventôse  an  II. 
Original,  signé  de  Denizot,  Ducroquet,  Royer, 
F.  Girard,  commis  greffier,  A.  N.,  W  78,  n°2. 

2535.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Charles  Bravet,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, accompagné  de  Marie-Emma- 
nuel-Joseph Lanne,  juge  dudit  tribunal, 
faisant  fonctions  d'accusateur  public,  sur 
son  réquisitoire,  en  la  maison  de  F'rédéric- 
Pierre-Ducroquet,  commissaire  aux  acca- 
parements, demeurant  rue  du  Paon,  n°  2, 
maison  ci-devant  de  Tours,  reconnais- 
sance et  levée  des  scellés  apposés  par 
Thuillier,  juge  de  paix  de  la  section  de 
Marat,  ouverture  d'une  garde-robe  et  d'un 
secrétaire  en  présence  de  Thérèse  Des- 
senne, femme  dudit  Ducroquet,  remise 
dans  un  linge  des  papiers  trouvés  sous 
les  scellés,  pour  le  tout  être  porté  au  par- 
quet de  l'accusateur  public. 

29  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  n»  9. 

i5.  Leclerc  (A mand  Hubert),  ancien 
archiviste  de  l'évêché  de  Beauvais, 
chef  de  division  au  bureau  de  la 
Guerre. 

2536.  —  Déclarations  des  témoins  sui- 
vants reçues  par  Pierre-Noël  Subleyras, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolution- 
naire : 

1<*  Claudine  Rappon,  femme  de  Jean- 
Louis  Boucher,  citoyen  de  Paris,  âgée  de 
52  ans,  demeurant  rue  Saint-Lazare,  n°  8 
ancien,  laquelle  a  fait  connaître  que,  quel- 
ques jours  après  le  renvoi  de  Thuriot  des 
Jacobins,  elle  a  reçu  trois  fois  à  diner  le 
citoyen  Leclerc,  employé  en  chef  dans  un 
des  bureaux  de  la  Guerre,  que,  le  premier 
jour,  en  présence  de  plusieurs  personnes 
dont  elle  ne  se  rappelle  pas  les  noms, 
mais    parmi    lesquelles    était    le    citoyen 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (LECLERC; 


593 


Guillemardet,  député,  ledit  Leclerc  parla 
beaucoup  contre  Barère,  aussi  député, 
que,  le  second  jour,  il  tint  encore  des  pro- 
pos contre  Barère,  que,  le  troisième  jour,  se 
trouvant  après  dîner  avec  le  même  Leclerc, 
la  sœur  du  mari  d'elle  déclarante,  la  ci- 
toyenne Sugière  et  la  citoyenne  Ghérain, 
ayant  demandé  à  Leclerc  pourquoi  la  So- 
ciété des  Jacobins  avait  rayé  Thuriot,  qu'elle 
avait  cru  bon  palriote,  il  répondit  que  dans 
peu  de  jours  il  serait  guillotiné, que  la  con- 
versation commença  à  rouler  sur  d'autres 
députés  qu'elle  nomma  comme  bons  pa- 
triotes, entr'aulres  Cambon,  Choudière  et 
autres  de  la  Montafjne,  mais  qu'à  chacun 
de  ces  noms  Leclerc  disait  qu'il  serait  guil- 
lotiné, mais  enfin,  lui  fit  observer  la  décla- 
rante :  Si  tous  les  patriotes  de  la  Montagne 
sont  guillotinés,  que  deviendrons  -  nous  ? 
Bah!  lui  répondit  froidement  Leclerc,  7i<rt?ir^ 
il  n'en  resterait  qu'un,  il  y  en  aurait  assez. 
Lorsque  Leclerc  fut  sorti,  la  déclarante,  la 
sœur  de  son  mari,  qui  l'avait  amené  chez 
elle,  et  les  autres  personnes  présentes 
furent  désolées  de  ce  que  ce  Leclerc  leur 
avait  dit,  elle  répéta  ces  propos  à  toutes 
les  personnes  qu'elle  a  vues  depuis  et  no- 
tamment à  plusieurs  députés,  en  leur 
déclarant  que  les  bureaux  de  la  Guerre 
lui  paraissaient  bien  suspects  et  leur  con- 
seillant de  les  surveiller  ; 

2°  Charlotte -Radegonde  Boucher -Le - 
grand,  âgée  de  30  ans,  demeurant  chez 
le  citoyen  Boucher,  son  frère,  rue  Saint- 
Lazare,  Faubourg  Montmartre,  n"  97,  la- 
quelle a  dit  qu'il  y  a  environ  2  ou  3  mois 
que  le  citoyen  Leclerc,  chef  d'un  bureau 
de  la  Guerre,  est  venu  dîner  deux  ou  trois 
fois  chez  la  citoyenne  Boucher,  sa  belle- 
sœur,  avec  laquelle  elle  habite,  qu'un  jour 
après  le  dîner  la  conversation  vint  à  rouler 
sur  les  députés  montagnards,  qu'il  en  fut 
nommé  plusieurs,  tels  que  Cambon,  Hé- 
rault, Barère,  Thuriot,  Montant  et  autres, 
auxquels  ledit  Leclerc  trouvait  toujours 
des  défauls,  mais,  comme  depuis  peu  de 
temps  Thuriot  avait  été  chassé  des  Jaco- 
bins, la  citoyenne  Boucher  observa  qu'elle 
l'avait  cru  bon  patriote,  et  Leclerc  ayant 
déclaré  successivement  que  presque  tous 
les  députés  qu'elle  connaît  pour  être  de 
la  Montagne  seraient  guillotinés,  la  ci- 
T.  X. 


toyenne  Boucher,  alarmée,  lui  objecta:  Si 
tous  les  bons  patriotes  périssent,  à  qui  nous 
fierons  -  nous  ?  à  quoi  Leclerc  répondit: 
pourvu  qu'il  en  reste  un,  c'est  assez,  ce  qui 
mit  la  déclarante  et  sa  sœur  de  fort  mau- 
vaise humeur  et  les  consterna; 

2«»  Claudine  Sugière,  âgée  de  2G  ans, 
native  de  Commune-Affranchie,  ci-devant 
Lyon,  citoyenne  de  Paris,  y  demeurant,  rue 
Saint-Lazare,  n°8  ancien,  maison  Boucher, 
laquelle  a  dit  qu'un  jour  que  le  citoyen 
Leclerc,  employé  au  bureau  de  la  Guerre, 
était  venu  dîner  chez  la  citoyenne  Bou- 
cher, sa  tante,  ledit  Leclerc,  la  citoyenne 
Boucher,  la  citoyenne  Boucher-Legrand, 
elle  déclarante  et  la  citoyenne  Ghérain  se 
retirèrent  dans  le  boudoir,  où  la  conversa- 
tion s'engagea  sur  les  députés  de  la  Con- 
vention nationale,  qu'il  en  fut  nommé 
plusieurs,  soit  par  la  citoyenne  Boucher, 
soit  par  Leclerc,  parmi  lesquels  elle  ne  se 
rappelle  que  du  nom  de  Cambon,  que  Le- 
clerc disait  à  chaque  nom  qu'on  pronon- 
çait, qu'ils  seraient  guillotinés,  parce  qu'ils 
n'étaient  pas  patriotes  et  qu'ils  conspi- 
raient, alors  la  citoyenne  Boucher,  qui 
croyait  bons  patriotes  tous  ces  députés 
qu'on  signalait,  lui  ayant  dit  :  Mais  si  tous 
ces  patriotes  sont  guillotinés,  que  deviendra 
la  Convention?  le  même  Leclerc  répliqua  : 
que,  quand  il  n'en  resterait  qu'un,  il  y  en 
aurait  assez  pour  les  affaires. 

25  ventôse  an  II  (5  heures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78,  n"  3. 

2o37.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
citoyens  Le  Cerf  et  Hanot,  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  accompagnés  de  Charles  Re- 
naudin,  officier  de  la  gendarmerie  natio- 
nale des  tribunaux,  chargé  de  mettre  à 
exécution  le  mandat  d'arrêt  décerné  contre 
Amand-IIubert  Leclerc,  au  domicile  dudit 
Leclerc,  apposition  des  scellés  sur  toutes 
les  issues  de  son  appartement,  et  remise 
de  la  personne  du  citoyen  Leclerc  au  ci- 
toyen Renaudin  pour  être  écroué  en  la 
Conciergerie. 

27  ventôse  an  II  (2  heures  du  matin). 
Original  signé,  A.  N.,Fi  4774^ 

2538.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant   Jean    Ardouin,  l'un  des  juges  du 

38 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Tribunal  révolulionnaire,  assisté  de  Gil- 
bert Liendon,  substitut  de  l'accusateur  pu- 
blic, par  Amand-Hubert  Leclerc,  âgé  de 
44  ans,  chef  de  la  3«  section  de  la  2''  divi- 
sion du  département  de  la  Guerre,  né  à 
Cauny,  département  de  la  Seine-Inférieure, 
demeurant  à  Paris,  rue  Grange-Ratelière, 
extrait  de  la  Conciergerie,  auquel  il  est 
demandé  s'il  n'a  pas  conspiré  contre  la 
République  française,  a  répondu  négati- 
vement, et  s'il  a  un  conseil,  a  répondu 
qu'il  occupera  d'en  choisir  un;  il  lui  a  été 
donné  provisoirement  le  citoyen  Chau- 
veau-Lagarde. 

28  ventôse  an  II  (î  1  heures  i/2du  matin). 
Original,  signé  de  Leclerc,  Ardouin,  Liendon 
et  Josse,  commis-greffier,  A.  N.,   W  78,  n°  1. 

2539.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Pierre -Joseph  Crespin,  commissaire  du 
Département  de  Paris,  accompagné  de 
Jacques- Joseph  Degault,  commissaire  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Rlanc,  au  domicile  du  citoyen  Amand- 
Hubert  Leclerc,  pour  procéder  au  croise- 
ment des  scellés,  par  ordre  du  Départe- 
ment de  Paris,  ce  qui  a  été  effectué. 

6  germinal  an  II. 
Extrait  conforme,  signé    de    Crespin  et  De- 
gault, A.  N.,  F"?  47749. 

16.  Bourgeois  (Jean -Charles),  ingé- 
nieur, employé  dans  les  bureaux  de 
la  Guerre,  commandant  de  la  force 
armée  de  sa  section. 

2o40.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concier- 
gerie, décerné  par  Antoine-Quentin  Fou- 
quier-Tinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  contre  Jean-Charles 
Rourgeois,  ingénieur  et  employé  au  dé- 
partement de  la  Guerre  au  Comité  de 
vérification ,  demeurant  rue  Guisarde, 
no  241,  section  Mutius-Scevola,  prévenu, 
de  complicité  avec  autres,  d'avoir  pro- 
voqué l'anéantissement  de  la  représenta- 
tion nationale  et  d'avoir  conspiré  contre 
la  République,  portant  au  verso  la  mention 
de  la  mise  à  exécution  du  mandat  ci- 
dessus  par  François  Desbordes,  commis- 
saire de  police  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola,  le  26  ventôse,  à  2  heures  du  matin. 

25  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n°  6. 


2541.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
François-Desbordes,  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  de  Mutius-Scevola,  en 
vertu  d'un  ordre  apporté  par  Charles 
Clauzel,  maréchal  des  logis  de  la  gendar- 
merie nationale,  1"°  division,  au  domicile 
de  Jean-Charles  Rourgeois,  ingénieur  au 
département  de  la  Guerre,  rue  Guisarde, 
u°  241,  lequel  a  déclaré  être  prêt  à  obéir 
à  la  loi,  et  demander  môme  l'apposition 
des  scellés  chez  lui  pour  prouver  la  pureté 
de  ses  intentions,  en  conséquence,  le  com- 
missaire a  ramassé  les  papiers  dudit  Rour- 
geois dans  un  cabinet  par  lui  occupé  et  a 
apposé  les  scellés  sur  la  croisée  et  la  porte 
de  ce  cabinet,  scellés  dont  la  garde  a  été 
confiée  à  Charles  Rourgeois,  père,  puis  a 
emporté  une  paire  de  pistolets  de  poche, 
sans  baguettes,  garnis  en  acier,  et  remis 
la  personne  dudit  Rourgeois  entre  les 
mains  du  citoyen  Clauzel. 

20  ventôse  an  II  (1  heure  du  matin). 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  77,  n"  24. 

2542.  —  Interrogatoire  sommaire,  subi 
devant  Jean  Ardouin,  l'un  des  juges  du 
Tribunal  révolutionnaire,  en  présence  de 
Gilbert  Liendon,  substitut  de  l'accusateur 
public,  par  Jean-Charles  Rourgeois,  âgé 
de  26  ans,  membre  d'un  Comité  de  vérifi- 
cation au  bureau  de  la  Guerre,  natif  de 
Paris,  y  demeurant,  rue  des  Sàns-Culottes, 
n°  241,  section  de  Mutius-Scevola,  extrait 
de  la  Conciergerie,  auquel  il  a  été  de- 
mandé s'il  n'a  pas  conspiré  contre  la  Ré- 
publique française,  a  répondu  qu'il  a  tou- 
jours été  l'ennemi  des  conspirateurs,  s'il 
a  un  conseil  ou  un  défenseur  officieux, 
sur  sa  réponse  négative,  il  lui  a  été  donné 
provisoirement  le  citoyen  Chauveau-La- 
garde. 

28  ventôse  an  II  (il  heures  1/2  du  matin). 

Original,  signé  dft  Ardouin,  Bourgeois,  Lien- 
don,  R.  Josse,  commis-greffier,  A.  iV.,  W  78, 
no  1. 

17.  Mazuel  (Albert),  cordonnier,  bro- 
deur, aide  de  camp  du  ministre  de  la 
guerre,  chef  d'escadron  de  la  cavale- 
rie révolutionnaire, commandant  tem- 
poraire de  Ville- Affranchie. 

2543.  —  Déclaration  faite  au  Comité  de 
sûreté  générale  par  le  citoyen  André  Sohé, 


AUUESTAÎION  DES  HÉBEUTISTËS  (MAZlJEL) 


î)98 


artiste  du  théâtre  de  l'Opéra-Comique  na- 
tional, lequel  a  dit  que  le  citoyen  Mazuyer 
(.s/c),  commandant  de  la  cavalerie  de  l'armée 
révolutionnaire,  a  fait  à  deux  reprises 
beaucoup  de  tapage  dans  le  petit  foyer  de 
la  Comédie  italienne,  assurant  qu'il  en  fe- 
rait murer  les  portes,  et  voulait  faire  ar- 
rêter le  citoyen  Elleviou,  acteur  dudit 
théâtre,  le  même  Solié  déclare  savoir  par 
hien  des  gens  de  la  rue  Favart  que  l'on 
n'entendait  que  des  disputes  dans  le  Café 
Chrétien  et  qu'on  ferait  bien  de  faire  fer- 
mer ce  café;  d'après  le  bruit  public,  ces 
citoyens  veulent  faire  la  loi  partout  où  ils 

vont. 

12  frimaire  an  IT. 
Original  signé,  A,  N.,  W  78. 

2o44.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
commissaires  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  en  vertu 
d'ordre  du  Comité  de  sûreté  générale, 
exhibé  par  les  citoyens  Niquille,  officier 
de  paix,  et  Brossier,  inspecteur  de  police, 
portant  arrestation  du  citoyen  Mazuel, 
adjudant  général  de  l'armée  révolution- 
naire, rue  et  maison  (Irange- Batelière,  où 
il  a  été  procédé  à  l'examen  et  à  la  visite 
de  tous  ses  papiers,  où  il  ne  s'est  rien 
trouvé  de  suspect,  mais  qui  au  contraire 
ne  respirent  que  le  patriotisme  le  plus  pur, 
lesquels  papiers  ont  été  mis  dans  une 
caisse  de  bois  blanc,  sur  laquelle  les  scellés 
du  Comité  ont  été  apposés,  à  la  garde 
desquels  a  été  constituée  la  citoyenne 
Dépêche,  femme  Mazuel. 

2  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Mazuel,  chef  d'escadron, 
Fischer,  chef  d'escadron,  Berger,  adjoint  aux 
adjudants  généraux,  Duparc,  sous-lieutenant, 
Niquille,  officier  de  paix,  femme  Mazuel,  et 
expédition  conforme  (2pièccs),  A. A'.,  F''4774*o. 

2i)4o. —  Réquisition  des  administrateurs 
de  police,  Michel  et  Dangé,  aux  commis- 
saires qui  ont  apposé  les  scellés  chez  le 
citoyen  Mazuel,  chef  d'escadron  de  l'ar- 
mée révolutionnaire,  présentement  mis  en 
liberté  par  décret  de  la  Convention  natio- 
nale, rue  et  maison  Grange-Batelière,  de 
procéder  à  la  levée  desdits  scellés,  sans 
faire  aucune  description,  avec  levée  des 
scellés  en  question  par  Dupré,  commis- 


saire du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc. 

27,  28  nivôse  an  II. 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  N.,  F^  4774'*^. 

2546.  —  Mandat  d'arrêt  à  la  Concier- 
gerie décerné  par  Antoine-Quentin  Fou- 
quier-ïinville,  accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  en  vertu  du  décret 
de  la  Convention  du  23  de  ce  mois,  contre 
le  nommé  Albert  Mazuel,  commandant  en 
second  de  l'armée  révolutionnaire,  pré- 
venu d'avoir,  de  complicité  avec  autres, 
provoqué  l'anéantissement  de  la  repré- 
sentation nationale  et  d'avoir  conspiré 
contre  la  liberté  du  peuple  français,  et  à 
cet  effet  autorisant  le  porteur  du  présent 
mandat  à  requérir  les  autorités  constituées 
d'apposer  les  scellés  sur  les  meubles  et 
effets  de  Mazuel. 

2G  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n°  12. 

2547.  —  Déclaration  de  Jacques-Jean 
Borel,  sous-lieutenant  de  la  4«  compagnie 
d'artillerie  du  4«  bataillon  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, section  Le  Peletier,  reçue 
par  Pierre-André  Coffinhal,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'il 
y  a  quelque  temps  son  sergent-major, 
appelé  Eugène  Baptiste,  demeurant  rue  de 
la  Loi,  à  côté  du  passage  Guillaume,  lui  a 
dit  qu'un  bon  patriote,  nommé  Gaillard, 
fils,  aide  de  camp  de  l'armée  révolution- 
naire, demeurant  rue  de  la  Michodière,  au 
coin  du  boulevard,  l'avait  questionné  sur 
les  sentiments  de  la  compagnie  des  ca- 
nonniers,  et  que  ledit  Baptiste  avait  ré- 
pondu à  Gaillard  que  ses  camarades  étaient 
toujours  dévoués  à  la  République,  une  et 
indivisible,  mais  non  départementale,  ce 
qui  avait  paru  faire  grand  plaisir  audit 
Gaillard.  Ajoute  le  déclarant  que Dugrand, 
chef  du  6«  escadron  de  l'armée  révolution- 
naire, lui  a  dit  être  envoyé  à  Commune- 
Affranchie  pour  commander  le  1«^  esca- 
dron de  l'armée  révolutionnaire,  attendu 
que  Mazuel  prenait  le  commandement  du 
6«  escadron,  à  Versailles* 

27  ventôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78,  n°  4. 


596 


GHAPiTUK  ^^  —  JOURNÉES  HISTOIUQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2b48.  —  Déclaration  de  Julie-Elisabeth 
Challa,  femme  de  Jean-François  Mellet, 
demeurant  rue  Bouché,  n°  2,  reçue  par 
Etienne  Foucault,  l'un  des  juges  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  faisant  connaître 
qu'elle  a  appris  que  la  citoyenne  Lacombe, 
comédienne  avant  la  Révolution,  état 
qu'elle  n'a  cessé  de  professer  depuis  cette 
époque,  a  obtenu  de  la  Commune  de  Paris, 
il  y  a  environ  2  ou  3  jours  (un  passeport) 
pour  aller  à  Dunkerque,  soi-disant  pour 
jouer  la  comédie,  quoiqu'il  ne  soit  d'usage 
de  faire  les  engagements  que  dans  la  ci- 
devant  semaine  sainte,  ce  qui  lui  a  paru 
suspect,  elle  croit  que  cette  citoyenne  peut 
avoir  une  mission  quelconque  relative- 
ment aux  événements  du  jour,  peut-être 
même  avec  l'intention  de  s'embarquer 
pour  l'Angleterre,  fondant  ses  soupçons 
sur  ce  qu'elle  est  liée  avec  toute  la  clique, 
c'est-à  dire  Deslleux,  Mazuel  et  autres, 
qu'elle  ne  connaît  que  de  vue,  ajoutant 
que  ladite  Lacombe  passait  publiquement 
pour  vivre  avec  Mazuel. 

Observe  la  déclarante  qu'elle  a  entendu 
dire  par  la  même  Lacombe,  à  la  Société  des 
femmes  révolutionnaires,  le  lendemain  ou 
surlendemain  du  décret  de  la  Convention 
nationale  qui  déclarait  le  gouvernement 
français  révolutionnaire  jusqu'à  la  paix, 
qu'il  était  temps  de  faire  accepter  à  la 
Convention  la  Constitution  qu'elle  faisait 
si  bien  accepter  aux  autres,  avec  d'autres 
propos  analogues. 

Déclare,  en  outre,  que  &on  étonnement 
a  redoublé  quand  elle  apprit  que  la  ci- 
toyenne Léon,  mariée  depuis  peu  à  l'intri- 
gant Leclerc  (venu  de  Lyon  intriguer  à 
Paris,  dans  le  but  de  faire  croire  aux  Pari- 
siens que  cette  commune  était  dans  les 
meilleurs  principes  à  l'époque  où  la  con- 
tre-révolution s'y  manifestait,  lequel  a  été 
chassé  des  Jacobins  et  des  Cordeliers  à  peu 
près  en  même  temps  que  Jacques  Roux), 
venait  aussi  d'obtenir  un  passeport  pour 
aller  rejoindre  son  mari  dans  la  Vendée, 
que  cette  femme  était  ci-devant  religieuse 
et  l'acolyte  de  Lacombe,  ce  qui  lui  fait 
naître  aussi  des  soupçons  sur  son  voyage. 

27  ventôse  au  II  (6  lieures  de  relevée). 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n°  7. 


2549.  —  Interrogatoire  sommaire,  subi 
devant  François-Joseph  Denizot,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  en  pré- 
sence de  Claude  Royer,  substitut  de  l'ac- 
cusateur public,  par  Albert  Mazuel,  âgé  de 
28  ans,  né  à  Ville-Afl'ranchie,  chef  d'esca- 
dron dans  l'armée  révolutionnaire,  demeu- 
rant, lors  de  son  arrestation,  à  Versailles, 
boulevard  de  l'Egalité,  et  domicilié  depuis 
9  ans  à  Montpellier,  extrait  de  la  Concier- 
gerie, auquel  il  a  été  demandé  s'il  a  cons- 
piré contre  la  République,  la  liberté  et  la 
souveraineté  du  peuple  français,  a  répondu 
jamais,  et  s'il  a  un  conseil,  sur  sa  réponse 
négative,  il  lui  a  été  donné  Vilain. 

28  ventôse  an  II  (\  l  heures  du  matin). 
Original,  signé  de  Denizot,  Mazuel,  Royer  et 
Girard,  commis-greffier,  A.  N.,  W  78,  n°  2. 

2550.  —  Déclaration  do  Nicolas  Henrion, 
âgé  de  36  ans,  employé  à  la  liquidation 
des  charrois,  demeurant  rue  Bergère,  n°12, 
reçue  par  Pierre-Noël  Subleyras,  l'un  des 
juges  du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant 
connaître  que,  peu  de  temps  après  l'élar- 
gissement de  Vincent  et  de  Ronsin,  se  trou- 
vant chez  le  citoyen  Charlier,  ci-devant 
employé  dans  ses  bureaux,  la  femme  de 
ce  dernier  lui  dit  tenir  dune  autre  femme 
que  Mazuel  aurait  déclaré  que  si  Ronsin 
et  Vincent  n'avaient  pas  été  élargis,  il  au- 
rait fait  entrer  dans  Paris  l'armée  révolu- 
tionnaire, compagnie  par  compagnie,  ou 
partie  par  partie,  que  Mazuel  avait  ajouté 
que  cela  n'empêcherait  pas  qu'il  ne  les  fit 
venir  dans  quelque  temps,  mais  que  ce 
n'était  pas  le  moment,  puisqu'elle  était 
occupée  aux  environs  de  Paris,  que  ce 
qui  l'engageait  à  prendre  cette  détermi- 
nation était  pour  se  défaire  de  tout  le  parti 
de  Danton,  que  le  déclarant  ayant  de- 
mandé à  la  femme  Charlier  si  elle  avait 
entendu  dire  que  Robespierre  fût  du  nom- 
bre de  ceux  qu'on  voulait  détruire,  elle  lui 
répondit,  toujours  d'après  le  langage  qu'au- 
rait tenu  Mazuel,  que  Robespierre  était  un 
Janus,  qu'aucun  parti  ne  pouvait  compter 
sur  lui,  et  qu'il  y  passerait  comme  les 
autres. 

Déclare  encore  avoir  entendu  dire,  il  y 
a  8  jours,  par  des  personnes  qui  formaient 
un  groupe  sur  la  place  du  Carrousel,  que 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DESCOMBES) 


597 


le  nommé  Osanne,  ancien  employé  au  Co- 
mité de  sûreté  générale,  actuellement  dé- 
tenu, avait  dit  que  lorsque  Chabot  vint 
faire  sa  déclaration  à  ce  Comité  sur  l'objet 
qui  a  donné  lieu  à  sa  mise  en  accusation, 
il  avait  demandé  audit  Comité  d'envoyer, 
chez  lui,  des  personnes  affidées,  affirmant 
qu'on  y  trouverait  des  complices  de  la  cor- 
ruption, qui  étaient  Hébert,  sa  femme  et 
le  baron  de  Bast  {sic). 

28  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78. 

2o51.  —  Noie  portant  que  Roze,  trai- 
teur, hôtel  de  la  Grange-Batelière,  doit 
être  interrogé  pour  déclarer  combien  dé- 
pensent habituellement  chez  lui  les  offi- 
ciers de  l'état-major  de  l'armée  révolu- 
tionnaire, notamment  Mazuel,  comman- 
dant la  cavalerie,  qui  aurait  dépensé  1,180 
livres  en  deux  jours.  Ce  Mazuel  était  par- 
tisan du  Roi,  dans  l'affaire  du  10  août;  il 
reçoit  dans  son  corps  des  aristocrates  dé- 
cidés et  des  jeunes  gens  de  la  première 
réquisition,  entr'autres  un  nommé  Hébert, 
fils  du  médecin  du  ci-devant  duc  d'Or- 
léans, se  qualifiant  de  marquis. 

Sans  date. 
Minute  non  signée,  A.  N.,  W  78. 

i8.  Desco.mbes  (Antoine),  ancien  gar- 
çon épicier,  secrétaire  greffier  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme. 

2552.  —  Lettre  de  la  section  du  Roi  de 
Sicile  aux  fédérés  des  83  départements 
séants  aux  Jacobins,  en  réponse  à  leur 
lettre,  déclarant  que  leur  vœu  était  le 
sien  et  qu'elle  avait  déjà  invité  les  amis 
de  la  Liberté  à  honorer  les  mânes  des  in- 
trépides défenseurs  qui  se  sont  immolés 
pour  elle  et  à  célébrer  leur  triomphe  en 
les  couronnant  des  lauriers  de  la  vic- 
toire, que  les  citoyens  de  la  section  iront 
se  joindre  aux  fédérés  et  porter  les  cou- 
ronnes que  leur  dévouement  héroïque 
leur  a  si  bien  méritées. 

15  août  1792 
Minute,   de  la   main  de  Descombes,    proba- 
blement rédigée  par  lui,  A.  N.,  W  94,  n«  2. 

2553.  —  Discours  prononcé  dans  la  So- 
ciété des  Amis  do  la  Constitution  par  Des- 


combes, père,  le  jour  anniversaire  de  la 
naissance  de  son  fils,  accompagné  au  verso 
d'une  lettre  de  Dcscombcs,  de  Besancon, 
domicilié  sur  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme,  au  président  de  la  Société,  de- 
mandant si  la  Société  daignerait  entendre 
un  citoyen  qui  désire  faire  l'offrande  de 
son  fils  à  la  patrie. 

24  août  1792. 
Original  signé,  A.  N.,  W  94,  n"  2. 

2554.  —  Carte  électorale  au  nom  d'An- 
toine Descombes,  pour  les  élections  de  la 
Convention  nationale. 

(20  septembre  1792.) 
Original,  signé  de  Collot  d'IIerbois,  prési- 
dent, et  de  Mathieu,  secrétaire,  au  dos  se  trouve 
la  signature  de  Descombes,  section  des  Droits- 
de-l'llomme,  A.  iV.,  W  94,  n»  1.  A  cette  carte 
est  jointe  une  autre  carte  au  nom  de  Descombes, 
en  qualité  de  commissaire  de  poiice  au  camp 
près  Paris. 

2555.  —  Lettre  du  citoyen  Descombes, 
de  la  section  des  Droits-de-l'Homme,  aux 
maire  et  officiei^s  municipaux  de  la  com- 
mune dArcucil  au  sujet  de  caries  qu'il 
avait  écrites  sur  le  compte  du  citoyen 
Fayel,  ancien  juge  de  paix  de  sa  section, 
en  réponse  à  des  renseignements  qui  lui 
avaient  été  demandés  sur  cet  individu,  ré- 
fugié dans  le  canton  d'Arcueil,  dans  les- 
quelles ledit  Descombes  avait  qualifié  ce 
Fayel  d'oppresseur  des  patriotes,  de  l'un  des 
juges  de  paix  formant  le  tribunal  de  sang 
établi  aux  Tuileries  après  le  20  juin  contre 
les  patriotes  de  l'Assemblée  nationale,  et 
pour  ce  fait  incarcéré  après  le  10  août, 
ledit  Descombes  déclarant  qu'il  avait  sim- 
plement voulu  appeler  l'attention  sur  les 
opinions  et  les  talents  de  Fayel,  mais  sans 
vouloir  incriminer  personnellement  un 
homme,  assez  puni  par  les  événements  du 
10  août  et  les  malheurs  dont  il  a  été  le  té- 
moin lors  de  sa  détention  dans  les  prisons. 

24  avril  1793. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F''  4G72. 

2556.  —  Arrêté  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, portant  que  les  citoyens  Champeaux 
et  Descombes,  membres  du  Conseil  géné- 
ral de  la  Commune  de  Paris,  qui  ont  ac- 
compagné les  représentants  du  peuple  en 


598 


CHAPITRE  •^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


commission  dans  les  déparlements  du 
Loiret  et  d'Eure-et-Loir,  ou  autres,  re- 
tourneront sur-le-champ  dans  ces  dépar- 
tements pour  y  faire  les  achats  et  envois 
de  subsistances  nécessaires  à  la  Commune 
de  Paris,  les  autorisant  à  faire  aux  corps 
administratifs  toutes  demandes  et  réqui- 
sitions indispensables  pour  accélérer  la 
prompte  arrivée  de  ces  subsistances  à 
Paris,  ledit  arrêté  accompagné  de  réqui- 
sitions des  ministres  de  l'intérieur  et  de 
la  guerre,  avec  visa  du  district  de  Melun 
et  du  directoire  du  département  de  Seine- 
et-Marne  à  Melun. 

7  août  1793. 

Extrait  conforme,  signé  de  Coutlion,  Saint- 
Just  et  Hérault,  avec  les  réquisitions,  signées  de 
Paré  et  Boucholte,  A.  iV.,  W  94,  n»  3. 

2557.  —  Laissez-passer  délivré  par  Pache, 
maire  de  Paris,  au  citoyen  Antoine  Des- 
combcs,  membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune  de  Paris,  chargé  d'une  mission 
par  le  Comité  de  salut  public  de  la  Con- 
vention et  par  le  ministre  de  l'intérieur, 
âgé  de  29  ans,  taille  de  5  pieds  G  pouces, 
cheveux  et  sourcils  blond  clair,  front  ordi- 
naire, nez  moyen,  yeux  bleus,  bouche 
moyenne,  menton  rond,  visage  ovale,  avec 
invitation  à  donner  audit  Descombes  toutes 
facilités  pour  remplir  l'objet  de  sa  mis- 
sion. 

8  août  1793. 

Original,  signé  de  Pache,  maire,  contresigné 
de  Descombes,  FMG72. 

Vu  par  le  représentant  du  peuple  dans  le 
département  de  l'Yonne  à  Sens,  le  2  nivôse  an  II, 
Signé  :  Maure. 

2558.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  aux 
citoyens  Champeaux  et  Descombes,  com- 
missaires des  subsistances  de  la  commune 
de  Paris,  leur  rappelant  combien  est  cri- 
tique la  situation  actuelle  de  Paris  relati- 
vement aux  subsistances,  déclarant  que 
c'est  en  vain  qu'on  voudrait  le  dissimuler 
et  que  l'on  est  réduit  à  la  nécessité  de 
vivre  au  jour  le  jour  sur  ce  qui  est  pro- 
curé par  les  préposés  aux  achats,  que  cha- 
que jour  en  se  levant  on  se  demande  si  les 
opérations  réunies  des  divers  préposés 
donneront  de  quoi  nourrir  Paris  le  lende- 
main, sans  moyen  de  prévenir  la  catastro- 


phe, qui  serait  la  suite  inévitable  d'un  tel 
événement,  les  priant  de  vouloir  bien  leur 
adresser  jour  par  jour  le  compte  rendu 
de  leurs  opérations,  présentant  le  résul- 
tat du  travail  des  moulins  soumis  à  leur 
surveillance  et  de  la  quantiléjournalière  de 
farine  qu'ils  pourront  envoyer,  en  songeant 
que  le  salut  de  Paris  et  par  suite  celui  de 
la  République  entière  est  dans  leurs  mains 
et  peut  dépendre  de  la  ponctualité  avec 
laquelle  sera  exécutée  la  mesure  qu'ils 
sollicitent  de  leur  zèle. 

13  août  1793. 

Original,  signé  de  Defa vanne,  A.  iV.,  W  94, 
n«  1. 

2559.  —  Lettre  de  Garât,  ministre  de 
l'intérieur,  aux  citoyens  Champeaux  et 
Descombes,  commissaires  du  Conseil  exé- 
cutif dans  le  département  de  Seine-et- 
Marne,  les  invitant  h  délivrer  au  citoyen 
Rayard,  commissaire  des  corps  adminis- 
tratifs de  Sens,  400  septiers  de  blé  à  pren- 
dre sur  ceux  réquisitionnés  par  la  ville  de 
Paris  dans  le  département  de  Seine-et- 
Marne,  si  toutefois,  ainsi  que  l'assure  l'ad- 
ministration des  Subsistances,  l'état  des 
grains  existant  encore  dans  ce  département 
pour  Paris  peut  permettre  cette  distrac- 
tion, à  charge  par  la  ville  de.  Sens  de 
rendre  ces  400  septiers  de  blé  en  nature 
sur  le  produit  de  la  récolte  de  cette  année 
dans  le  district  de  Sens. 

14  août  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n"  5. 

2560.  —  Lettre  de  Champeaux  et  Des- 
combes, commissaires  aux  approvisionne- 
ments de  Paris  dans  le  département  de 
Seine-et-Marne,  aux  administrateurs  dos 
Subsistances  de  Paris,  se  plaignant  des 
entraves  apportées  à  leurs  opérations  par 
la  municipalité  de  Coulommiers,  très  dis- 
posée à  la  contre-révolution  et  favorisant 
les  aristocrates,  qui  fourmillent  dans  cette 
ville,  demandant  que  le  citoyen  Pache  re- 
cueille des  renseignements  auprès  du  ci- 
toyen Le  Roy,  appelé  aujourd'hui  Dix  août, 
qui  a  été  maire  de  Coulommiers  et  est  juré 
ou  juge  du  Tribunal  révolutionnaire,  décla- 
rant que  la  municipalité  en  question  laisse 
manquer  de  grains  sur  les  marchés  pour 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DESGOMBES) 


599 


indisposer  le  peuple  contre  les  approvi- 
sionnements destinés  à  Paris,  un  officier 
municipal  ayant  dit  hautement,  devant  plus 
de  30  femmes,  que  le  blé  regorgeait  à  Paris, 
pendant  que  l'on  demandait  des  gendîirmes 
pour  l'enlèvement  du  grain,  ajoutant  qu'il 
est  urgent  d'instruire  le  Comité  de  salut 
public  de  la  situation  de  cette  ville,  où 
l'esprit  public  est  presque  entièrement  per- 
verti, et  d'envoyer  un  ou  deux  commis- 
saires de  la  Convention,  dont  la  présence 
ferait  rentrer  la  municipalité  dans  le  de- 
voir, ou  plutôt  dans  le  néant. 

16  août  1793. 
Copie  conforme,  certifiée  par  Dumez  etCham- 
peaux,  le  3  germinal  an  II,  A.  iV. ,  W94,  n°  5. 

2361.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  aux  citoyens  Descombes  et 
Champeaux,  commissaires  aux  approvi- 
sionnements de  la  Commune  de  Paris  à 
Melun,  les  invitant  à  s'assurer  si  les  repré- 
sentants Maure  et  Dubouchet  ont  pris  les 
mesures  nécessaires  pour  la  répression 
des  abus  commis  au  fait  des  subsistances 
dans  le  département  de  Seine-et-Marne, 
déclarant  que,  comme  ils  l'avaient  pres- 
senti, les  brillantes  promesses  des  admi- 
nistrateurs de  ce  département  ont  fini  par 
se  réduire  à  de  très  faibles  efifets,  mais 
qu'en  réunissant  toutes  les  ressources,  ils 
parviendront  peut-être  à  nourrir  Paris 
jusqu'à  la  mise  en  activité  des  greniers 
d'abondance,  à  l'organisation  desquels  tra- 
vaille la  Convention,  jugeant  très  vraisem- 
blable ce  que  disent  les  commissaires  des 
fermiers,  qui  préfèrent  vendre  aux  boulan- 
gers de  Paris,  lesquels  leur  paient  le  blé  à 
peu  près  ce  qu'ils  veulent,  plutôt  que  de  le 
livrer,  au  prix  du  maximum, sur  les  réqui- 
sitions qui  leur  sont  adressées,  estimant 
que  la  nécessité  de  faire  vivre  les  habi- 
tants de  Paris  oblige  de  s'en  rapporter  aux 
boulangers  pour  le  prix  qu'ils  prétendent 
payer  les  farines,  trop  heureux  qu'ils  veuil- 
lent bien  se  donner  du  mouvement  pour 
procurer  à  la  ville  de  Paris  quelques  vivres, 
et  que  jusqu'à  ce  que  les  députés  aient 
pris  des  mesures  pour  l'exécution  de  leurs 
réquisitions,  il  faudra  continuer  à  en  pas- 
ser par  ce  que  voudront  les  boulangers 
de  Paris;  quant  aux  suspicions  sur  l'au- 


thenticité des  pouvoirs  des  commissaires 
aux  approvisionnements,  il  n'y  a  que  la 
mauvaise  foi  qui  puisse  les  concevoir,  la 
signature  du  maire  de  Paris  et  le  sceau 
de  la  Municipalité  étant  trop  généralement 
coimus  pour  inspirer  des  doutes. 

19  août  1793. 
Original,  signé  de  Garin    et   de  Defavanne, 
A.  N.,  W  9-4,  n»  2. 

2o62.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  député  à 
Provins  pour  l'exécution  du  décret  du 
15  août,  déclarant  qu'ils  comptent  beau- 
coup sur  les  farines  dont  il  annonce  la 
prochaine  arrivée,  le  priant  de  presser 
vivement  la  mouture  des  grains  envoyés 
aux  moulins  et  de  marquer  la  quantité 
de  grains  qu'il  a  achetée. 

26  août  1793. 

Original,  signé  de  Louvet,  A.  iV.,  W94,n°l. 

2563.  —  Déclaration  de  Descombes,  por- 
tant qu'envoyé  par  le  Comité  de  salut  pu- 
blic de  la  Convention  pour  faire  des  achats 
en  vue  des  besoins  de  la  ville  de  Paris,  il 
a  acheté  du  citoyen  Cruel,  fermier  aux 
Filles-Dieu,  la  quantité  de  6  septiers  de 
blé,  au  prix  fixé  par  la  loi,  pour  être  rendu 
au  grenier  de  la  Congrégation,  à  Provins. 

27  août  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  W  94,  n»  3. 

2564.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  des  Subsistances  de  la  Com- 
mune do  Paris  au  citoyen  Descombes, 
commissaire  des  subsistances  à  Provins, 
lui  envoyant  un  pouvoir  spécial  pour  suivre 
l'exécution  du  décret  du  15  août,  jugeant 
inutile  de  multiplier  les  agents,  par  con- 
séquent d'employer  le  citoyen  Laborde, 
annonçant  l'envoi  de  25,000  livres  et  de 
1,000  sacs,  et  au  sujet  de  la  différence 
entre  le  prix  de  ses  achats  et  de  ceux  des 
boulangers,  déclarant  que  ces  malheu- 
reux, profitant  de  la  détresse  de  Paris, 
ont  bâti  leur  fortune  sur  la  ruine  de  cette 
ville,  que  la  Convention,  en  rapportant  le 
décret  du  1*^''  juillet,  a  coupé  court  à  cet 
énorme  abus,  mais  qu'il  faudra  bien  boire 
le  fond  de  la  coupe  et  subir  les  marchés 
passés  avant  le  décret,  demandant  des  ex- 


600 


CHAPITRE  I".  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


plications  au  sujet  des  doutes  qui  planent 
sur  certaines  administrations  qu'on  dénon- 
cera, s'il  le  -faut,  au  Comité  de  salut  public. 

29  août  1793. 
Original,  signé  de  Pache,  Louvet  et  Cham- 
peaux,  A.  iV.,  W  94,  nM. 

2565.  —  Instructions  données  par  les 
maire  et  administrateurs  au  Département 
des  Subsistances  de  la  municipalité  de 
Paris  aux  commissaires  députés  dans  les 
départements  voisins  pour  l'approvision- 
nement de  cette  ville,  en  exécution  du  décret 
de  la  Convention  du  15  août  1793,  avec 
décision  des  administrateurs  des  Subsis- 
tances de  la  Commune  de  Paris,  portant 
qu'ils  ont  confié  cette  importante  mission 
pour  l'étendue  du  district  de  Provins  au 
citoyen  Descombes,  pour  l'exercer  de  con- 
cert avec  les  citoyens  Piquard  et  Geoffroy, 
déjà  nommés  commissaires  au  même  effet 
dans  le  même  ressort. 

29  août  1793. 
Imprimé,    avec  mention  manuscrite  au   bas, 
signé  de  Louvet  et  Champeaux,  A.  N.,  W  94, 
n»  3. 

2566.  —  Lettre  de  Descombes  aux  ci- 
toyens composant  l'Assemblée  générale 
de  la  section  des]  Droits -de -l'Homme,  à 
l'effet  de  se  justifier  des  inculpations  dont 
il  a  été  l'objet,  le  30  août,  à  Provins,  de 
la  part  du  citoyen  Chollet,  épicier,  rue  du 
Faubourg-Antoine,  de  la  section  desDroits- 
de-l'Homme,  lequel  aurait  dit,  en  présence 
du  maire  et  du  citoyen  liilly,  notable,  qu'il 
le  connaissait  bien  et  qu'il  était  sûr  que  les 
blés  et  farines  destinés  à  Paris  n'y  arri- 
vaient pas,  parce  que  lui,  Descombes,  les 
faisait  conduire  ailleurs,  inculpation  très 
grave  dans  des  circonstances  aussi  criti- 
ques, où  l'inquiétude  du  peuple,  relative- 
ment à  ses  subsistances,  était  portée  à  son 
comble  par  des  machinations  perfides,  et 
au  moment  même  où  il  allait  faire  partir 
pour  Paris  un  convoi  considérable  de  fa- 
rines. 

31  août  1793. 
Minute,  A,  iV.,    W  94,  n"   2. 

2567.  —  Arrêté  de  Pierre  Dubouchet  et 
de  Nicolas  Maure,  aîné,  représentants  du 
peuple  dans  les  départements  de  Seine- 


et-Marne  et  du  Loiret,  en  vertu  du  décret 
de  la  Convention  nationale  du  15  août, 
donnant  pouvoir  au  citoyen  Descombes, 
membre  de  la  Commune  de  Paris,  d'agir, 
conjointement  ou  séparément,  avec  les 
citoyens  Geoffroy,  le  jeune,  et  Piquart 
d'Allut,  commissaires  de  la  Commune  de 
Paris,  et  de  se  transporter  dans  les  dis- 
tricts de  Rozoy  et  de  Provins,  pour  y  faire 
mettre  à  exécution  la  loi  du  15  août  der- 
nier, l'autorisant  à  requérir  les  autorités 
constituées  et  les  municipalités  pour  accé- 
lérer ladite  exécution,  à  préposer  tous 
agents  nécessaires  aux  rassemblements  des 
grains,  à  se  faire  accompagner  par  la  force 
armée,  si  besoin  est,  et  à  prendre  toutes 
les  mesures  convenables  pour  que  ces 
grains  soient  promptement  rendus  à  leur 

destination. 

(Août  1793.) 
Minute,  A.  iV.,  W  94,  n«  3. 

2568.  —  Lettre  de  Louvet,  administra- 
teur des  Subsistances  de  la  ville  de  Paris, 
au  citoyen  Descombes,  commissaire  dé- 
puté à  Provins  pour  l'exécution  du  décret 
du  15  août,  le  priant  de  faire  passer  à  Cor- 
beil,  pour  y  occuper  les  moulins,  une  por- 
tion des  grains  requis  dans  les  districts  de 
Melun  et  de  Nemours,  en  adressant  les 
envois  au  citoyen  Lacroix-Morlot,  garde 
des  magasins  de  la  ville  de  Paris. 

l«r  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n°  9. 

2569.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  au  citoyen  Descombes,  com- 
missaire national  pour  l'approvisionne- 
ment de  Paris  dans  le  district  de  Provins, 
déclarant  que  l'administration  ayant  con- 
senti à  la  mainlevée  des  400  quintaux  de 
blé,  achetés  à  Provins  pour  le  district  de 
Bar-sur-Seine  et  arrêtés  par  les  représen- 
tants du  peuple,  ne  peut  retirer  cette  au- 
torisation, quoique  la  détresse  dans  la- 
quelle se  trouve  Paris  pour  ses  subsistances 
soit  bien  capable  de  faire  regretter  l'aban- 
don d'un  objet  dont  il  eût  pu  s'adjuger 
le  profit,  mais  il  faut  que  leurs  frères  des 
autres  départements  voient  des  témoigna- 
ges de  leur  loyauté,  et  il  n'est  pas  de  si- 
tuation pénible  qui  puisse  faire  renoncer 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DESCOMBES) 


601 


aux  principes  de  fraLernilé  que  Von  s'est 
toujours  piqué  de  professer. 

2  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Louvet,  A.N.,  W  94,  n°  1. 

2570.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  à  Descombes,  commissaire 
national  pour  l'approvisionnement  de  Pa- 
ris à  Provins,  accompagnant  l'envoi  de 
copie  d'une  lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  Paris  au  citoyen  Valquet, 
procureur  de  la  commune  de  Sens,  au 
sujet  de  la  délivrance  aux  commissaires 
de  cette  commune  de  cent  quintaux  de 
blé,  qui  lui  ont  été  accordés  à  raison  de  la 
consommation  extraordinaire  que  l'on  a 
été  obligé  de  faire  lors  du  passage  de  la 
garnison  de  Mayence  se  rendant  en  Ven- 
dée, attendu  qu'il  ressort  d'une  explica- 
tion avec  le  ministre  que  l'administration 
du  département  de  Seine-et-Marne  s'était 
engagée  à  rendre  ces  grains  à  la  Com- 
mune de  Paris. 

2  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Louvet,  et  copie  (2  pièces), 
A.  N.,  W  77,  n°  6. 

2571.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes ,  commissaire  national  pour 
l'approvisionnement  de  Paris,  déclarant 
que  la  pénurie  de  sacs  ne  leur  permet  pas 
de  lui  envoyer  les  1,000  nouveaux  sacs  qu'il 
demande,  lui  adressant  des  instructions 
pour  le  garde-magasin  qui  va  être  établi 
à  Provins,  et  lui  marquant  qu'il  ne  doit 
agir  que  pour  l'exécution  de  la  dernière 
loi  du  25  août,  celle  du  1"  ayant  été  rap- 
portée. 

5  septembre  1793. 
Original,  signé    de    Champeaux    et    Louvet, 
A.  N.,  W  94,  n°  1. 

2572.  —  Arrêté  du  Département  des 
Subsistances  de  la  ville  de  Paris,  char- 
geant le  citoyen  Geoffroy  de  se  rendre  à 
Provins  pour  se  concerter  avec  le  citoyen 
Descombes,  commissaire  de  la  Commune 
de  Paris  pour  les  réquisitions  des  grains, 
le  seconder  pour  Ja  mouture  des  grains 
et  le  transport  des  farines,  surveiller  les 
moulins  et  en  rendre  compte  à  l'effet  d'ac- 
célérer le  travail  qui  dans  ce  moment  est 


extrêmement  pénible,  afin  que  l'approvi- 
sionnement de  Paris  n'éprouve  aucun  re- 
tard. 

10  septembre  1793. 

Original,  signé    de    Louvet    et    Champeaux, 
A.  AT.,  W  94,  no  2. 

2573.  —  Lettre  de  Champeaux,  admi- 
nistrateur des  Subsistances  de  la  Commune 
de  Paris,  au  citoyen  Descombes,  commis- 
saire national  pour  l'approvisionnement 
de  Paris  à  Provitis,  approuvant  sa  circu- 
laire du  5  septembre  aux  municipalités 
du  district  de  Provins,  qui  est,  comme  tout 
ce  qui  sort  de  sa  plume,  forte  de  persua- 
sion et  de  patriotisme,  déclarant,  au  sujet 
de  la  question  par  lui  posée  si  l'approvi- 
sionnement de  Paris  ne  doit  se  faire  que 
par  voie  de  réquisition,  que  le  décret  rendu 
le  10  septembre  est  formel  à  cet  égard; 
quant  à  la  question  de  savoir  comment 
statuer  sur  les  réclamations  de  ceux  qui 
ont  satisfait  aux  réquisitions  dans  le  délai 
voulu  et  qui  n'ont  été  payés  qu'à  raison 
de  25  livres,  tandis  que  ceux  qui  par  mau- 
vaise volonté  Font  relardée  seraient  payés 
à  raison  de  35  livres,  invitant  Descombes 
à  considérer  les  fermiers  négligents  et 
retardataires  comme  n'ayant  fait  leurs  li- 
vraisons qu'au  moment  requis,  et  à  les 
payer  à  raison  de  25  livres,  attendu  qu'aux 
termes  du  décret,  ils  devraient  être  traités 
comme  ennemis  publics,  arrêtés  sur-le- 
champ  et  tous  leurs  grains  confisqués, 
l'autorisant  à  vendre  les  sons  à  raison  de 
7  livres,  mais  en  surveillant  sévèrement 
le  travail  des  meuniers  afin  de  s'assurer 
si  les  blés  sont  bien  épurés. 

11  septembre  1793. 

Original,  signé  de  Champeaux,  A.  N.,  W94, 
no  2. 

2574.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  aux  ap- 
provisionnements de  Paris  à  Provins,  ap- 
prouvant la  proclamation  qu'il  se  propose 
de  faire  pour  désabuser  les  citoyens  de 
Provins  et  du  ressort  au  sujet  de  ses  opé- 
rations, constatant  qu'il  y  encore  bien  de 
la  malveillance  dans  la  contrée,  que  le 
peuple  y  est  fortement  travaillé,  et  que  la 
municipalité  a  tenu  de  longue  date  une 


G02 


CHAPITRE  P^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  lA  RÉVOLUTION 


marche  plus  qu'équivoque  relativement  à 
l'approvisionnement  de  Paris,  annonçant 
l'envoi  de  50,000  francs  au  receveur  du 
district  de  Provins  pour  payer  le  prix  des 
grains,  livrés  tant  à  Provins  qu'à  Donne- 
marie  et  à  Bray,  signalant  la  conduite 
méprisable  du  commissaire  de  la  commune 
de  Sens,  qui  s'est  permis  d'altérer  une 
lettre  du  procureur  de  cetle  commune  au 
Département  des  Subsistances,  où  il  n'était 
question  que  de  100  septiers  et  100  quin- 
taux, aussi  déclarant  que  c'est  ajuste  titre 
que  le  prêt  sollicité  a  été  ramené  à  la 
demande  vraie  et  primitive,  et  qu'on  eût 
peut-être  dû  renvoyer  ce  commissaire  à  la 
commune  de  Sens,  en  l'invitant  à  en  dé- 
léguer un  autre  moins  fripon. 

14  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Champeaux  et  de  Louvet, 
A.  N.,  W  94,  no  2. 

2575.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  national  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
déclarant  que  la  mesure  d'après  laquelle 
le  ministre  de  l'intérieur  chargerait  les 
administrations  de  déparlements  et  de 
districts  de  l'approvisionnement  de  Paris 
leur  paraît  bien  incertaine,  attendu  que 
cette  expérience  a  déjà  été  faite  en  vertu 
de  la  loi  du  4  mai  et  qu'à  la  fois  l'insou- 
ciance, la  malveillance,  l'égoïsmc  et  l'es- 
prit d'isolement  du  plus  grand  nombre 
d'entre  elles  avait  déjà  fortement  compro- 
mis cet  approvisionnement,  et  montrant 
que  dans  le  département  de  Seine-et- 
Marne,  moins  mal  disposé  que  les  autres, 
il  a  fallu  l'énergie  de  Descombes  et  de  ses 
camarades  Sans-culottes  pour  imprimer 
un  certain  élan,  que  dans  celui  de  Seine- 
et-Oise,  trois  administrateurs  ont  dû  être 
incarcérés  pour  avoir  constamment  et  ou- 
vertement suivi  depuis  la  loi  du  4  mai  les 
dispositions  du  complot  de  fann"ne,  quant 
à  l'emploi  de  l'armée  révolutionnaire  pour 
approvisionner  Paris  par  la  terreur,  la 
regardant  comme  détestable,  même  im- 
politique et  excessivement  dangereuse 
pour  la  Liberté,  les  meilleurs  républicains 
ne  voyant  dans  l'armée  révolutionnaire 
avec  la  guillotine  qu'un  excellent  moyen 


d'organiser  la  guerre  civile  dans  les  dé- 
partements, citant  l'exemple  de  Publicola 
Chaussard  à  Melun  qui,  malgré  son  éner- 
gie et  malgré  le  détachement  de  l'armée 
révolutionnaire  envoyé  pour  le  protéger, 
a  failli  être  pendu,  proposant,  pour  assu- 
rer l'approvisionnement  de  Paris,  la  fixa- 
tion d'un  maximum  uniforme  dans  toute 
la  République,  le  recensement  des  grains 
dans  chaque  commune  et  l'estimation  de 
la  quantité  nécessaire  pour  la  consomma- 
tion générale  durant  l'année,  la  conserva- 
tion dans  chaque  commune  de  la  quantité 
nécessaire  pour  l'alimentation  de  tous 
les  habitants,  l'envoi  de  l'excédent  dans 
un  magasin  général  au  district,  qui  serait 
mis  à  la  disposition  de  l'administration  du 
département,  et  la  répartition  de  l'excé- 
dent général  entre  les  déparlements  où  il 
y  aurait  insuffisance,  demandant  l'avis  de 
Descombes  sur  ces  projets. 

18  septembre  1793. 
Minute  non    signée,    A.    N.,    W  94,    n"  1. 

2576.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  ville  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  pour  les 
subsistances  à  Provins,  annonçant  que 
Geoffroy  vient  de  leur  demander  100,000 
livres  et  1,000  sacs,  le  prévenant  que  le 
commissaire  du  magasin  de  Corbeil  leur 
donne  avis  que  ses  moulins  vont  s'arrêter, 
s'il  ne  reçoit  à  temps  des  grains,  et  le 
priant  d'envoyer  le  plus  de  grains  qu'il 
pourra,  sans  cependant  faire  chômer  ses 
propres  moulins. 

18  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n°  2. 

2577.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'exécution 
du  décret  du  lo  août  à  Provins,  applaudis- 
sant au  zèle  et  à  l'activité  républicaine 
qu'il  déployé  dans  ses  opérations,  l'invi- 
tant à  payer  la  farine  qu'il  a  achetée  et  à 
mettre  en  réquisition  celle  qu'il  trouvera 
encore,  en  prenant  garde  de  se  laisser 
tromper  sur  la  qualité,  l'engageant  égale- 
ment à  payer  à  ses  meuniers  les  deux  tiers 
de  ce  qui  leur  est  dû,  le  tiers  restant  de- 
vant leur  être  payé  lors  du  règlement  de 


ARRESTATION  I)i:S  HÉBERTISTES  (DESGOMBES) 


603 


leur  compte,  rappelant  que  le  prix  du  son 
est  fixé  à  5  livres  le  quintal  sans  distrac- 
tion. 

22  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.^  W  94,  n°  2. 

2578.  -  Lettre  de  Paclie,  maire  de  Paris, 
au  citoyen  Descombes,  commissaire  na- 
tional pour  les  subsistances  à  Provins, 
lui  mandant  que  les  arrivages  à  Paris  ont 
diminué  depuis  quelques  Jours  et  que  l'on 
se  trouve  dans  une  nouvelle  crise,  le  priant 
de  faire  parvenir  le  plus  promptement  des 
farines,  de  ne  rien  ménager  pour  faire 
verser  des  grains  aux  moulins,  et  de  pres- 
ser les  départements,  les  districts,  les  mu- 
nicipalités. 

23  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n°  1. 

2579.  —  Letti^e  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  pour  Tap- 
provisionnement  de  Paris  à  Provins,  le 
mettant  en  garde  contre  le  danger  des 
opérations  de  commissaires  qui  ne  seraient 
pas  ceux  directement  de  Paris,  attendu 
l'intention  du  ministre  de  l'intérieur  de 
faire  faire  des  réquisitions  par  des  com- 
missaires de  son  choix,  ce  qui  à  propre- 
ment parler  serait  transporter  l'adminis- 
tration des  Subsistances  dans  les  mains  du 
ministre  de  l'intérieur,  et  ce  qui  coïncide 
avec  les  menées  tendant  à  ce  que  Paris 
ne  se  mêle  plus  de  son  approvisionnement, 
le  tableau  de  toutes  les  machinations  qui 
se  trament  partout  est  de  nature  à  faire 
trembler  pour  Paris,  comme  l'observe  très 
justement  Descombes  dans  ses  deux  ou 
trois  dernières  lettres,  ((  on  nous  travaille 
horriblement,  et  si  l'on  ne  prend  de  grandes 
mesures  en  conséquence,  on  sera  perdu.  » 

23  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Champeaux  et  Dumez,  A  .N. , 
W  94,  no  1. 

2580.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris,  ne  pouvant  s'expli- 
quer comment  ils  ne  reçoivent  que  très 
peu  de  farines,  quand  les  magasins  de 
Provins    sont   abondamment    pourvus  de 


blés,  si  le  rendement  de  ses  moulins  est 
trop  faible,  l'invitant  à  se  servir  des  grands 
moulins  à  sa  portée,  ceux  de  Corbeil  man- 
quant en  ce  moment  de  blé,  et  déclarant 
qu'il  est  très  important  que  des  blés  ne 
restent  pas  en  magasin,  quand  il  y  a  des 
moulins  qui  chôment. 

25  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Champeaux  et  Dumez,  A  .N. , 
W  94,  n°  1. 

2o81. —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  l'informant 
des  dispositions  actuellement  prises  pour 
subvenir  à  l'approvisionnement  de  Paris, 
qui,  en  vertu  de  la  loi  du  H  septembre, 
sera  désormais  approvisionné,  comme  les 
armées,  par  voie  de  réquisition,  et  que, 
par  ordre  du  ministre  de  l'intérieur,  ce 
sera  une  réquisition  permanente,  qui  est 
fixée,  pour  le  département  de  Seine-et- 
Marne,  à  4,200  sacs  de  farine  de  325  livres, 
ou  l'équivalent  en  froment,  en  observant 
que  le  district  de  Provins  devra  fournir 
4,500  quintaux  par  semaine. 

30  septembre  1793. 
Original,  signé  de  Dumez,  A.  iV.,  W  94,  n°  1, 

2582.  —  Instruction  donnée  par  le  maire 
et  les  administrateurs  des  Subsistances  et 
approvisionnements  de  Paris  au  citoyen 
Descombes,  membre  du  Conseil  général 
de  la  Commune,  à  l'effet  de  mettre  à  exé- 
cution la  réquisition  du  ministre  de  l'in- 
térieur aux  départements  avoisinant  Paris, 
en  vue  de  son  approvisionnement,  le  char- 
geant de  se  concerter  à  cet  égard  avec  le 
département  de  Seine-et-Marne,  le  district 
de  Provins  et  les  municipalités,  de  rendre 
compte,  tant  à  la  municipalité  de  Paris 
qu'au  ministre  de  l'intérieur,  de  toutes 
les  facilités  qu'il  trouvera,  soit  auprès  des 
autorités  constituées,  soit  auprès  des  ci- 
toyens, ainsi  que  des  obstacles  qui  pour- 
raient s'y  opposer,  invitant  les  départe- 
ments, les  districts  et  les  municipalités  à 
faciliter  audit  Descombes  sa  mission,  dans 
la  persuasion  où  ils  sont  que  des  frères 
et  des  républicains  s'empresseront  de 
remplir  les  vues  de  la  Convention  natio- 


004 


CHAPITRE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


nale,  en  assurant  les  subsistances  de  la 
ville  de  Paris,  avec  approbation  de  ladite 
instruction  par  Paré,  ministre  de  l'inté- 
rieur, et  Dubouchet,  représentant  du  peu- 
ple à  Provins. 

1,  2,  5  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Pache,  Champeaux  et  Du- 
mez,    contresigné   de  Paré   et   de    Dubouchet, 
A.  iV.,  W94,  no  3. 

2583.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  annonçant 
que  pour  faire  droit  aux  réclamations  des 
mariniers  qui  dirigent  le  transport  par  eau 
des  subsistances  tirées  du  district  de  Pro- 
vins, l'indemnité  qu'ils  reçoiventaété  élevée 
à  100  livres  par  couplage,  déclarant  qu'il  ne 
faut  pas  mélanger  les  farines,  en  confor- 
mité de  l'instruction  du  Corps  municipal, 
qu'en  vertu  de  ses  derniers  pouvoirs,  il 
va  suivre  de  nouveaux  errements,  le  priant 
de  s'entendre  avec  le  commissaire  muni 
de  pleins  pouvoirs  du  ministre  de  l'inté- 
rieur, de  façon  à  avoir  sur-le-champ  beau- 
coup de  farine  et  beaucoup  de  blé. 

2  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Champeaux  et  de  Dumez, 
A.  N.,  W  94,  no  1. 

2584.  —  Lettre  de  Dumez,  administra- 
teur des  Subsistances  de  la  Commune  de 
Paris,  à  son  ami  Descombes,  commissaire 
de  la  Commune  de  Paris  au  district  de 
Provins,  le  pressant  de  venir  chercher  ses 
pouvoirs  et  de  rejoindre  sur-le-champ  son 
poste,  attendu  que  l'on  a  le  plus  grand 
besoin  de  son  activité,  déclarant  que  le 
Maire  le  croit  parti,  et  qu'il  se  gardera 
bien  de  le  détromper. 

2  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  9i,  no  2. 

2585.  --  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  pour  l'ap- 
provisionnement de  Paris  à  Provins,  lui 
représentant  que  les  moulins  de  Corbeil 
n'ont  plus  de  grains  que  pour  un  jour  et 
qu'il  est  très  important  d'éviter  leur  chô- 


mage, le  priant  en  conséquence  d'y  envoyer 
d'urgence  tous  les  blés  qui  ne  seront  pas 
indispensables  à  la  consommation  jour- 
nalière de  ses  moulins. 

5  octobre  1793. 
Original,  signé  de  Champeaux,  A.  iV.,'W  94, 
n°  1. 

2586.  —  Lettre  de  V.  Lacroix- Morlot, 
régisseur  et  entrepreneur  général  du  ma- 
gasin de  Corbeil  pour  la  Commune  de  Pa- 
ris, au  citoyen  Descombes,  commissaire 
national  à  Provins,  faisant  connaître  qu'il  a 
quarante  moulins  à  alimenter  pour  l'ap- 
provisionnement de  Paris  et  qu'il  n'a  plus 
de  blé,  qu'il  a  ordre  de  l'administration  de 
l'en  aviser,  pour  que,  toute  autre  destina- 
tion étant  suspendue,  il  ne  laisse  pas  man- 
quer le  magasin  intéressant  de  Corbeil. 

10  octobre  1793. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n°  l 

2587.  —  Lettre  de  Pache,  maire  de  Paris, 
aux  citoyens  Descombes  et  Geoffroy  à  Pro- 
vins, manifestant  sa  surprise  de  ce  que 
l'arrivage  hebdomadaire,  requis  au  dépar- 
tement de  Seine-et-Marne,  le  16  du  mois 
précédent,  par  le  ministre  de  l'intérieur, 
ne  soit  pas  encore  établi,  les  sommant  de 
convoquer  aussitôt  le  directoire  du  district 
de  leur  résidence  et  d'appeler  son  atten- 
tion sur  l'inexécution  de  la  loi  et  les  maux 
qui  en  résulteront,  et  faute  par  ces  admi- 
nistrateurs de  donner  l'assurance  de  ces 
arrivages  constants  de  farines,  de  s'ad- 
joindre quatre  républicains  de  la  Société 
populaire  à  l'effet  d'aviser  aux  moyens  les 
plus  prompts  pour  l'obtenir,  sans  admettre 
aucun  prétexte,  qu'il  s'agisse  de  levées  ou 
des  armées,  attendu  qu'il  importe  de  ne  pas 
oublier  que,  si  les  armées  n'ont  de  vivres 
que  pour  un  mois,  Paris  n'en  a  que  pour 
un  jour,  de  plus  qu'en  ce  qui  concerne  les 
départements,  il  n'en  est  pas  un  qui  n'ait 
recueilli  au  moins  pour  3  ou  4  mois  dans 
ses  granges,  déclarant  que  s'il  parlait  à 
d'autres  hommes  qu'à  des  commissaires 
républicains,  il  leur  dirait  qu'ils  sont  per- 
sonnellement responsables  de  l'inexécu- 
tion de  la  loi,  mais  qu'ils  comprendront 
qu'il  faut  des  subsistances  à  cette  armée  de 
800,000  bouches,  qui  combat  avec  tant  de 


AKllESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DESCOMBES) 


605 


peines  depuis  5  ans  pour  la  Libellé   et 

l'Egalité. 

16  vendémiaire  an  II. 
Original,    signé    de   Pache,  maire  de  Paris, 
vu   et  approuvé  par   Paré,    ministre  de  l'inté- 
rieur, A.  N.,  W  9i,  n"  1. 

2588  — Lettre  de  Pache,  maire  de  Paris, 
aux  citoyens  Geoffroy  et  Descombes,  com- 
missaires nationaux  pour  les  subsistances 
à  Provins,  les  invitant  à  vérilîer  si  le  dis- 
trict de  Provins  a  pris  les  dispositions 
nécessaires  pour  assurer  l'arrivage  pério- 
difjue  des  1,122  sacs  de  325  livres  par 
semaine  qu'il  doit  fournir  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris,  en  vertu  de  la  réqui- 
sition faite  aux  termes  de  la  loi  du  H  sep- 
tembre dernier,  et  dans  le  cas  où  ces 
dispositions  seraient  incomplètes,  posant 
un  certain  nombre  de  questions  au  sujet 
des  desiderata  qui  pourraient  être  consta- 
tés, soit  du  iait  des  réquisitions,  soit  du 
fait  des  meuniers,  soit  du  fait  des  char- 
rois, attendu  que  l'inexécution  de  la  loi 
et  des  réquisitions,  qui  est  due  ou  à  la 
malveillance  ou  à  l'esprit  contre -révolu- 
tionnaire, réduit  Paris  à  la  plus  affreuse 

famine. 

22  vendémiaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  no  26. 

2589.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  ville  de  Paris  au  ci- 
toyen Descombes,  commissaire  pour  l'ap- 
provisionnement de  Paris  à  Provins,  an- 
nonçant l'envoi  de  200  sacs  et  eu  égard  à 
la  pénurie  oi!i  ils  se  trouvent,  l'autorisant 
à  acheter  des  sacs  à  un  prix  raisonnable, 
en  les  faisant  marquer  au  nom  de  la 
Municipalité,  car  sans  celte  précaution  ils 
seraient  tous  volés,  et  au  sujet  des  com- 
missaires chargés  par  le  ministre  d'ache- 
ter des  grains,  déclarant  lui  avoir  écrit 
à  l'effet  de  réserver  certains  départements 
à  l'approvisionnement  de  Paris  et  d'em- 
pêcher que  les  réquisitions  destinées  à 
cette  ville  ne  se  croisent  avec  celles  qui 
ont  lieu  pour  les  armées,  communes  ou 
districts,  ce  qui  apporterait  un  retard  fu- 
neste aux  subsistances  de  Paris,  annon- 
çant enfin  avoir  envoyé  un  million  au  dé- 
partement de  Seine-et-Marne,  qui  aurait 
déjà  dû  répartir  cette  somme  dans  les  dif- 
férents districts,  de  façon  à  ce  que  lui, 


Descombes,  ne  soit  pas  obligé  de  leur  de- 
mander de  l'argent. 

23  vendémiaire  an  II. 
Original,    signé   de  Dumez,    A.  N.,    W94, 

no   1. 

2500.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
le  félicitant  de  son  activité  et  de  son  zèle, 
l'engageant  à  leur  procurer  des  blés,  ajou- 
tant que  l'argent  ne  lui  manquera  pas, 
attendu  qu'ils  ont  envoyé  200,000  livres  le 
23  avec  2,000  sacs,  et  que  le  Département 
a  reçu  un  million  à  répartir  dans  les  dif- 
férents districts. 

24  vendémiaire  an  II. 
Original,  signé  de  Champeaux,  A.  N.,  W  94, 

n°  2. 

2591,  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris 
au  citoyen  Descombes,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
en  réponse  à  la  lettre  où  celui-ci  demande 
si  leurs  a'armes  sont  diminuées,  décla- 
rant que  si  tous  leurs  commissaires  avaient 
agi  comme  Descombes,  ils  pourraient  res- 
pirer, le  priant  de  fournir  l'état  de  sa  dé- 
pense au  cours  de  sa  première  mission,  dont 
le  montant  lui  sera  aussitôt  alloué,  quant 
à  ses  honoraires  personnels,  ils  sont  fixés, 
comme  ceux  des  autres  commissaires,  à 
3,000  livres,  indépendamment  de  la  grati- 
fication qui  sera  accordée  à  ceux  qui, 
comme  lui,  remplissent  avec  zèle  et  acti- 
vité la   mission  importante  dont  ils  sont 

chargés- 

28  vendémiaire  an  II. 
Original,   signé  de  Dumez,   A.    iV.,   W  94, 
no  2. 

2592.  —  Lettre  de  Pache,  maire  de  Paris, 
aux  citoyens  Descombes  et  Geoffroy,  com- 
missaires pour  l'exécution  des  lois  sur  les 
subsistances  à  Provins,  annonçant  que  de- 
puis deux  jours  les  arrivages  de  farines 
ont  considérablement  diminué,  et  comme 
il  n'y  a  rien  pour  y  suppléer,  Paris  court 
les  plus  grands  dangers,  leur  demandant, 
au  nom  de  la  patrie,  de  faire  force  envois 
pour  les  conjurer. 

2  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  94,  n»  1. 


600 


CHAPITliE  ^^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


2o93.  —  Lettre  des  adminislraleurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  les  subsis- 
tances à  Provins,  l'informant  que  chaque 
jour  les  arrivages  diminuent,  les  inquié- 
tudes augmentent,  qu'il  n'existe  pas  en 
ce  moment  cent  sacs  de  farine  dans  les 
magasins  de  Paris,  quand  il  en  faut  2,000 
par  jour,  que  l'on  ne  cesse  de  trembler 
sur  le  malheur  prochain  que  ce  ralentis- 
sement semble  présager,  Paris  un  seul  jour 
sans  subsislances,  c'est  l'anéantissement 
de  la  Répubh'que  par  les  secousses  et  le 
bouleversement  général  communiqué  à 
toute  la  France,  ajoutant  qu'il  est  plus  que 
temps  de  connaître  la  cause  du  mal  et  de 
la  faire  cesser,  et  déclarant  qu'il  faut  frap- 
per tout  individu  qui  entrave,  ou  même  qui 
ne  favorise  pas  la  rapidité  de  l'exécution, 
qui  seule  doit  sauver  la  République,  avec 
copie  d'une  lettre  du  maire  de  Paris  aux 
administrateurs  des  Subsistances. 

4  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Champeaux,  A.iV.,W94, 
no  1. 

2594.  —  Lettre  de  Pache,  maire  de  Paris, 
au  citoyen  Descombes,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
déclarant  que  par  suite  de  la  diminution 
des  arrivages  pendant  plusieurs  jours,  l'on 
se  trouve  dans  l'embarras,  et  le  priant  de 
faire  tout  son  possible  pour  accélérer  et 
augmenter  ceux  qui  viennent  de  son  ar- 
rondissement. 

6  brumaire  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  W  94,  n°  1. 

21)93.  —  Lettre  de  Pache,  maire  de  Pa- 
ris, à  Descombes,  commissaire  aux  ap- 
provisionnements de  Paris  à  Provins,  lui 
répétant  que  l'on  se  trouve  dans  le  plus 
grand  embarras,  le  priant  de  presser  les 
envois,  de  voir  le  district,  la  municipalité, 
la  Société  populaire,  enfin  de  mettre  tout 
en  œuvre  pour  atteindre  ce  but. 

7  brumaire  an  II. 
Autographe,  A.  N.,  W  94,  n"  1. 

2596.  —  Lettre  circulaire  de  Descombes 
aux  officiers  municipaux  du  district  de 
Provins,  exposant  que  les  besoins  de  Paris, 


qui  par  son  sacrifice  et  son  énergie  a  tant 
mérité  des  hommes  libres  et  de  la  patrie, 
sont  des  plus  pressants,  que  le  transport 
des  farines  est  lent,  faute  de  voitures,  les 
pliant  de  venir  au  secours  de  leurs  amis 
de  Paris,  de  mettre  sur-le-champ  en  ré- 
quisition des  voitures  pour  transporter  à 
Bray  les  farines  se  trouvant  dans  les  mou- 
lins qui  travaillent  pour  Paris  et  d'en 
fournir  aux  meuniers. 

8  brumaire  an  II. 
Minute,  A.  N.,  W  94,  n°  3. 

2397.  —  Lettre  de  Pache,  maire  de  Paris, 
aux  citoyens  Descombes  et  Geoffroy,  com- 
missaires nationaux  pour  les  subsistances 
à  Provins,  annonçant  que  les  efforts  des 
autorités  et  des  commissaires  de  quelques 
districts  avoisinant  Paris  ont  doublé  les 
arrivages  durant  les  trois  derniers  jours 
et  que  le  mouvement  contre-révolution- 
naire ne  s'est  pas  effectué,  mais  que  le 
danger  n'a  pas  disparu,  que  si  les  autorités 
et  les  commissaires  ne  sentent  pas  l'impor- 
tance du  service  qui  leur  est  confié  powr 
le  salut  de  la  licpublique,  si  un  seul  ins- 
tant l'arrivage  périodique  régulier  n'est 
pas  établi,  ils  seraient  vraiment  coupables, 
invitant  lesdits  commissaires  à  concourir 
pour  leur  part  à  sauver  la  patrie  des  dan- 
gers qu'elle  court  par  l'insouciance  de 
quelques-uns  et  le  défaut  d'énergie  de 
quelques  autres,  en  faisant  remplir,  sans 
admettre  d'excuses  futiles,  les  obligations 
imposées,  de  façon  à  ce  que  les  arrivages 
soient  tels  qu'ils  doivent  être. 

8  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  77,  n"  20. 

2o98.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes  et  Geoftroy,  commissaires  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
les  avisant  que  les  moulins  de  Corbeil  sont 
absolument  sans  blés  et  les  priant  d'en- 
voyer sur-le-champ  tous  les  grains  en 
magasin  disponibles,  la  position  de  Paris 
devenant  de  jour  en  jour  plus  critique,  il 
n'y  a  pas  un  instant  à  perdre,  les  invitant 
à  redoubler  d'activité  et  d'efforts  pour 
aider  à  sortir  de  la  crise  oij.  l'on  se  trouve, 
annonçant  enfin  l'envoi  de  1,000  sacs  et 


AUUESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DESCOMBES) 


601 


de  300,000  livres  au  receveur  du  district,  et 
déclarant  qu'il  faut  prendre  les  sacs  que 
les  meuniers  prêteront^  quitte  à  les  réqui- 
sitionner après  et  à  les  payer  suivant  l'esti- 
mation. 

9  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Champeaux,  A.  iV.,  W  77, 
no  26. 

2599.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  annon- 
çant l'envoi  de  300,000  livres  pour  le  rece- 
veur du  district  de  Provins,  et  de  1,000 
sacs  pour  lui,  faisant  observer  que  les 
frais  d'envoi  d'argent  sont  très  considé- 
rables et  demandant  si  l'on  ne  pourrait 
adresser  au  receveur  du  district  des  récé- 
pissés de  la  Trésorerie  au  lieu  d'assignats. 

9  brumaire  an  IL 
Original,  signé  de  Champeaux,  A.iV.,W94, 
n»  1. 

2600.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  Paris  à  Descombes,  com- 
missaire pour  l'approvisionnement  de  Paris 
à  Provins,  lui  marquant  que  le  ministre 
de  l'intérieur  vient  de  leur  communiquer 
l'état  des  réquisitions  qu'il  a  faites  pour 
l'approvisionnement  des  hôpitaux  de  Paris, 
d'après  lequel  le  département  de  Seine-et- 
Marne  doit  fournir  par  décade  400  sacs  de 
farine  de  32o  livres  chaque,  ou  l'équiva- 
lent en  blé,  et  l'invitant  à  presser  le  dé- 
partement d'en  faire  sur-le-champ  la  ré- 
partition par  districts. 

11  brumaire  an  It. 
Original,  signé  de  Louvet  et  Dumez,  A.  N., 
W  94,  no  t. 

2601.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Gommurhe  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  témoignant 
leur  satisfaction  de  ce  qtie  les  réquisitions 
sont  en  pleine  activité  dans  son  district, 
grâce  à  son  zèle  infatigable,  et  annonçant 
l'envoi  de  300,000  livres  au  receveur  du 
district,  qui  a  été  effectué  le  8  du  courant. 

13  brumaire  an  IL 
Original,    signé   de  Champeaux    et    Dumez, 
A.  N.,  W  94,  n°  2. 


2602.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes,  commissaire  de  la 
Commune  à  Provins,  manifestant  le  désir 
de  le  voir  rapproché  de  leur  administra- 
lion,  de  manière  à  y  être  attaché  d'une 
façon  plus  immédiate,  lui  demandant  si  sa 
présence  est  indispensablement  utile  à  Pro- 
vins, et  le  priant,  s'il  peut  revenir,  de  le 
faire  sans  délai. 

15  brumaire  an  IL 

Original,  signé  de  Champeaux  et  Dumez, 
A.  N.,  W  94,  no  2. 

2603.  —  Lettre  de  Descombes,  commis- 
saire pour  l'approvisionnement  de  Paris  à 
Provins,  aux  administrateurs  des  Subsis- 
tances de  la  Commune  de  Paris,  déclarant 
que,  lors  de  son  dernier  voyage  à  Paris, 
il  voulait  demander  son  rappel,  pensant 
que  la  situation  des  subsistances  à  Paris 
étant  plus  assurée,  il  pourrait  se  déchar- 
ger d'un  lourd  fardeau,  mais  que  le  ta- 
bleau affligeant  que  lui  traça  Dum.ez,  lors 
de  son  entrevue  avec  les  administrateurs, 
lui  ferma  la  bouche  et  lui  fit  prendre  la 
résolution  de  continuer  à  remplir  sa  mis- 
sion ou  d'y  périr,  mais  qu'il  est  fermement 
résolu  à  ne  se  charger  de  sa  vie  de  fonc- 
tions relatives  aux  subsistances,  toutefois 
confiant  tout  son  embarras  pour  accepter 
un  autre  poste,  dans  la  crainte  d'être  au- 
dessous  de  la  tâche  qu'on  voudrait  lui  im- 
poser, déplorant  les  réquisitions  imposées 
par  le  ministre  de  l'intérieur  au  profit 
d'autres  départements  et  communes  et 
demandant  la  promulgation  d'un  décret, 
qui  assigne  tel  ou  tel  département  exclu- 
sivement à  la  Commune  de  Paris,  expri- 
mant le  vœu  que  le  département  de  Seine- 
et-Marne  soit  invité  à  faire  immédiatement 
la  répartition  entre  les  districts  de  la  ré- 
quisition pour  l'approvisionnement  des 
hôpitaux  de  Paris,  déclarant  enfin  que  le 
receveur  du  district  de  Provins  n'a  que 
des  assignats  à  face  tyrannique,  avec  les- 
quels il  ne  pourrait  payer  les  blés. 

16  brumaire  an  IL 
Copie,  A.  N.,  W  94,  n°  2. 

2604.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune   de  Paris  à 


608 


CHAPITRE  1-.  -  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  se  plai- 
gnant de  ce  que  la  paille  envoyée  à  Paris 
ou  aux  armées  est  si  mal  battue  qu'en  la 
soumettant  à  un  nouveau  battage,  l'on  en 
a  retiré  plusieurs  sacs  de  grain,  lui  re- 
commandant, dans  ses  tournées,  de  sur- 
veiUer  le  battage,  surtout  chez  les  fer- 
miers ou  cultivateurs  dont  le  civisme  est 
suspect,  de  façon  à  empêcher  un  abus 
aussi  criminel,  qu'il  résulte  de  la  malveil- 
lance, de  la  négligence  ou  de  trop  de  pré-  . 

cipitation. 

17  brumaire  an  II. 
Original,   signé    de  Champeaux    et    Dumez, 
A.  N.,  W  94,  n°  1. 

2605.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
district  de  Provins  au  citoyen  Descombes, 
commissaire  national  pour  les  subsistances 
de  Paris  à  Provins,  lui  faisant  observer 
que  son  collègue  Geoffroy  a  déjà  fait  aban- 
don, en  faveur  de  la  commune  d'Auxerre, 
du  seigle  qui  pouvait  se  trouver  dans  le 
grenier  d'abondance  de  Bray,  que  peut- 
être  l'ignorance  de  ce  fait  lui  a  fait  offrir 
aux  commissaires  d'Irancy  oO  quintaux 
de  seigle  à  prendre  dans  le  même  dépôt, 
et  le  priant  de  s'assurer  si  cette  quantité 
se  trouve  disponible. 

17  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  77,  n"  26. 

2606.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
citoyen  Descombes  à  Provins,  l'informant 
que  le  maire  de  Paris  désire  sa  présence 
au  Conseil  général  de  la  Commune,  de 
même  qu'eux  dans  leur  administration,  où 
il  sera  employé  d'une  manière  avanta- 
geuse dans  la  correspondance,  et  insistant 
pour  son  prompt  retour,  attendu  que  ses 
services  leur  seront  nécessaires. 

20  brumaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dumez,  A.  iV.,W  94,no  2. 

2607.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  déclarant 
que  les  moulins  de  Corbeil  manquent  ab- 
solument de  blé,  et  le  priant  d'y  envoyer 
tous  ceux  qui  ne  seraient  pas  indispen- 


sables à  la  consommation  journalière  de 

ses  moulins. 

22  brumaire  an  II. 
Original     signé  de   Champeaux   et    Dumez, 
A.  N.,  W'94,  no  1. 

2608.  —  Lettre  de  Pache  à  Descombes 
et  Geoffroy,  commissaires  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  les  invi- 
tant à  correspondre  avec  les  représentants 
en  mission,  ce  qui  peut  n'être  qu'avanta- 
geux pour  leurs  opérations,  de  même 
qu'ils  feront  bien  de  fraterniser  avec  les 
nouvelles  autorités  constituées,  les  enga- 
geant à  faire  tous  leurs  efforts  pour  parvenir 
enfin  à  établir  l'arrivage  décadaire  régu- 
lier, sans  lequel  Paris  ne  peut  subsister, 
que  ce  soit  l'objet  de  tous  leurs  soins  et 
de  toutes  leurs  peines. 

26  brumaire  an  IL 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n»  1. 

2600.  —  Etat  des  sommes  avancées  par 
le  receveur  du  district  de  Provins  sur  les 
fonds  destinés  aux  subsistances  de  la  Com- 
mune de  Paris  au  citoyen  Descombes, 
commissaire  de  ladite  Commune  dans  ce 
district,  du  17  septembre  1703  au  15  bru- 
maire an  II,  montant  ensemble  à  la  somme 
de  58,000  livres. 

(Brumaire  an  II.) 
Minute,  A.  A'.,  W  94,  n°  3. 

2610.  —  Lettre  de  Descombes  au  maire 
et  aux  officiers  municipaux  de  Paris,  les 
conjurant  d'unir  tous  leurs  efforts  pour 
l'aider  à  sauver  la  République  et  la  Liberté, 
attendu  que  si  Paris  manque  de  pain,  tout 
est  perdu,  les  priant  de  presser  le  battage 
et  de  promettre  une  prime  aux  fermiers 
dont  le  zèle  sera  reconnu,  en  proportion 
de  la  quantité  de  blé  qu'ils  fourniront,  et 
qu'il  faudra  engager  à  employer  le  plus 
de  bras  possible,  qu'ils  comprennent  bien 
que  si  Paris  vient  à  être  anéanti,  tout  sera 
aussi  détruit  pour  eux,  il  ne  leur  restera 
que  la  misère  et  l'esclavage,   f 

Sans  date  (brumaire  an  II). 
Minute,  A.  iV.,  W  94,  n»  2- 

2611.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes  et  Geoffroy,  commissaires  pour 


ARRESTATION  DES  HÊBERTISTES  (DESCOMRES) 


609 


l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
déclarant  que,  s'il  y  a  tout  avantage  à  cor- 
respondre avec  les  représentants  en  mis- 
sion dans  les  déparlements  oii  ils  se  trou- 
vent, il  n'est  pas  moins  important  d'éta- 
blir une  correspondance  analogue  avec 
les  autorités  constituées,  chargées  spécia- 
lement de  faire  exécuter  les  réquisitions, 
pour  que  l'on  puisse  se  rendre  compte, 
jour  par  jour,  de  l'entrée  des  grains  par 
commune  et  de  l'envoi  par  décade  des  fa- 
rines à  Paris,  seul  moyen  d'assurer  l'ap- 
provisionnement de  celte  ville,  objet  de 
toute  leur  sollicitude  et  récompense  de 
tous  leurs  travaux. 

l*f  frimaire  an  II. 
Original, signé   de    Louvct  et  Dumcz,  A-  N., 
W  94,  n»  1. 

2612.  —  Lettre  du  citoyen  Colin,  de 
Dijon,  à  son  ami  Descombes,  rue  Sainte- 
Croix -de-la- Bretonnerie,  lui  marquant 
qu'il  a  eu  le  plaisir  d'embrasser  ses  pa- 
rents à  Dijon,  qu'il  était  tellement  révolté 
de  la  manière  dont  Dumôuriez  traitait  les 
volontaires  dans  la  Belgique,  qu'il  s'est  fait 
remplacer  et  a  été  envoyé  depuis  contre 
les  rebelles  de  I.yon  en  qualité  de  capi- 
taine, qu'il  se  trouve  en  ce  moment  à  Lyon 
avec  son  bataillon,  annonçant  que,  le  dé- 
cadi prochain,  aura  lieu  l'inauguration  de 
la  statue  de  la  Liberté  dans  la  cathédrale, 
etque  les  femmes,  quijadis  paraissaient  très 
dévotes,  sont  les  plus  hostiles  à  la  religion, 
que  les  culbutes  qu'on  fait  faire  aux  grands 
saints  prêtent  à  rire,  et  que  les  pauvres 
vierges  doivent  rougir  de  la  façon  dont  on 
leur  met  les  jupons  sur  la  tête. 

2  frimaire  an  II. 
Original,  A.  iV.,  W  9i,  n^  2. 

2613.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistatices  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes  et  Geoffroy,  commissaires  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
les  invitant  à  faire  descendre  sans  relard 
des  grains  à  Corbeil,  et  en  grande  ([uantité, 
pour  alimenter  les  moulins,  rappelant  que 
le  district  de  Provins  devait  fournir  1,122 
sacs  de  farines  par  semaine,  et,  suivant 
la  nouvelle  répartition  faite  par  la  Com- 
mission des  Subsistances,  1,608  par  dé- 

T.  X. 


cade,  et  demandant  si  ce  double  objet  est 

rempli. 

10  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Louvet,  A.  A^.,  W94,n'' 1. 

2614.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  l'invitant 
à  restreindre  sa  correspondance  immé- 
diate avec  le  Maire  aux  objets  d'une  im- 
portance majeure,  en  raison  de  la  sur- 
charge de  travail  qu'elle  lui  occasionne,  et 
à  leur  faire  part  à  eux  seulement  des  dé- 
tails d'administration,  ils  se  réserveront 
de  communiquer  au  Maire  tout  ce  qui 
pourra  mériter  de  retenir  son  attention. 

1 1  frimaire  an  II. 

Original,  signé  de  Champeaiix  et  Dumez, 
A.  N.,  W  94,  n°  1. 

2615.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  l'invitant, 
en  exécution  du  décret  qui  ordonne  que 
Paris  sera  approvisionné  pour  un  an,  à  ex- 
pédier sur  Paris  tout  ce  qu'il  peut  avoir  en 
grains  et  farines  dans  ses  magasins  et  dé- 
pôts, attendu  qu'on  ne  peut  y  laisser  en  sta- 
gnation les  grains  qui  y  sont  déposés,  et 
d'envoyer  aux  moulins  tout  ce  qui  lui  ar- 
rivera par  la  suite,  annonçant  l'ouverture 
de  deux  magasins  à  Paris  pour  les  farines, 
ajoutant  que  pour  les  grains  ils  devront 
être  expédiés  à  la  Halle  aux  veaux  et  à 
celle  aux  vins. 

18  frimaire  an  II. 
Original,  signé  de  Dumez,  A.  iV.,  W94,n<»  I, 

2616.  — Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  pour  l'approvi- 
sionnement de  Paris  à  Provins,  au  sujet 
du  payement  des  contributions  en  nature, 
mesure  générale  qui  est  sollicitée  de  la 
Commission  des  Subsistances,  et  du  rap- 
port de  la  loi  du  18  vendémiaire  qui  réta- 
blit les  marchés  existants  en  1789. 

18  frimaire  an  II, 
Original,  signé  de  Dumez,  A.iV.,W94,  n"  1. 

2617.  —  Lettre  des  administrateurs  deâ 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 

39 


610 


CHAPITRE  l«^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LxV  RÉVOLUTION 


Descombes,  commissaire  pour  Tapprovi- 
sioiinemcnt  de  Paris  à  Provins,  Favisant 
de  l'arrtHé  pris  par  le  Conseil  général  de 
la  Commune,  qui  rappelle  tous  ceux  de  ses 
membres  se  Irouvanten  commission,  l'invi- 
tant à  mettre  toute  la  célérité  possible 
dans  la  confection  de  ses  comptes,  avec 
])ièces  à  l'appui,  et  à  revenir  à  Paris  aus- 
sitôt qu'ils  seront  en  état  d'être  présentés, 
cette  mesure  s'accordant  avec  la  loi  qui 
établit  le  gouvernement  provisoire  révolu- 
tionnaire, d'après  laquelle  la  faculté  d'en- 
voyer des  agents  appartient  à  la  Conven- 
tion nationale,  au  Comité  de  salut  public, 
à  la  Commission  des  subsistances,  de  sorte 
que  les  commissaires  envoyés  dans  les 
départements  pour  surveiller  l'approvi- 
sionnement de  Paris  ne  seront  plus  com- 
missaires de  la  Commune  de  Paris,  mais 
de  la  Commission  des  Subsistances. 

2'i  tiimaire  an  II. 
Original,   signe    de    Louvet  et   Champeaux, 
^.  N.,  W  94,  nM. 

2618.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
Descombes,  commissaire  à  Provins,  témoi- 
gnant leur  satisfaction  des  bonnes  dispo- 
sitions de  l'administration  et  des  ha])ilatits 
du  district  de  Provins,  aussi  précieuses 
que  son  zèle  et  son  activité  dans  les  cir- 
constances présentes,  l'engageant  à  tâ- 
cher d'obtenir  des  meuniers  de  son  can- 
ton de  la  farine  aussi  belle  que  peut  le 
permettre  le  nouveau  genre  de  mouture, 
attendu  qu'il  ne  serait  pas  juste  de  laisser 
leurs  moulins  sans  occupation,  l'invitant  à 
envoyer  ses  avoines  à  Meurine,  garde  ma- 
gasin de  la  Commune  de  Paris,  à  la  Halle 
aux  veaux,  annonçant  l'envoi  de  200,000 
livres,  parties  le  16,  au  receveur  du  dis- 
trict et  de  2,000  sacs. 

24  frimaire  an  II. 
Original,  signé   de    Louvet    et    Champeaux, 
A.  ^^,  W  94.  n°2. 

2619.  —  Lettre  de  Magin,  commissaire 
de  la  Municipalité  de  Paris  pour  ses  appro- 
visionnements en  bois  et  charbons,  aux 
citoyens  Descombes  et  Geoffroy,  commis- 
saires aux  subsistances  à  Provins,  expo- 
sant que  pour  déjouer  les  complots  des 


contre-révolutionnaires  qui  voudraient  faire 
périr  Paris  de  faim  et  de  froid,  il  emploie 
sur  une  grande  étendue  un  nombre  consi- 
dérable d'ouvriers,  qui  ne  trouvent  point 
de  pain  sur  leur  passage,  les  priant  de 
mettre  à  sa  disposition  de  leurs  magasins 
à  Montereau  ce  qu'ils  possèdent  de  méteil, 
seigle  et  orge,  ayant  dû  pour  ses  opéra- 
tions en  prendre  à  Nemours,  à  Montereau 
et  à  Bray,  et  déclarant  qu'ils  concourront 
à  sauver  Paris  et  à  anéantir  l'aristocratie 
agonisante,  dont  cependant  tous  les  es- 
poirs ne  sont  pas  encore  perdus. 

30  frimaire  an  IL 
Original  signe,  A.  N.,  W  94,  n"  3. 

2620.  —  Déclarations  faites  à  la  Société 
])opulairc  de  la  section  des  Droits  de 
l'Homme  contre  le  citoyen  Descombes  : 
1"  par  le  citoyen  Pinet,  employé  aux  Pos- 
tes, rue  des  Droits-de-l'Hommc,  n°  42, 
(lequel  invoque  le  témoignage  du  citoyen 
Cordier,  traiteur,  même  rue),  qui  aurait 
dit  que  l'administration  des  Subsistances 
faisait  manger  à  la  population  de  la  farine 
d'orge  pourrie,  et  aurait  été,  pour  ce  fait, 
traité  par  ledit  Descombes  de  contre-révo- 
lutionnaire, de  mauvais  citoyen,  et  même 
de  calomniateur,  parce  que  ledit  Pinet 
aurait  affirmé  avoir  vu  dans  le  moulin  de 
l'Hôpital  sur  la  Bièvre,  près  du  Jardin  des 
Plantes,  de  la  mauvaise  farine  d'orge,  et  à 
l'appui  de  cette  déclaration,  aurait  rap- 
porté dudit  moulin  comme  preuve  à  l'ap- 
pui un  échantillon  de  cette  farine,  qui 
exhalait  une  odeur  puante  et  qui  fut  pro- 
duite à  l'Assemblée  générale  de  la  section, 
ce  qui  couvrit  de  confusion  ledit  Descom- 
bes; 2°  par  le  citoyen  Pierre  Carron,  com- 
missaire aux  accaparements,  maçon  de 
son  état,  lequel,  au  sujet  de  propos  prêtés 
au  ministre  de  l'intérieur  par  un  boulan- 
ger, qui  lui  avait  réclamé  une  indemnité 
pour  des  farines  pillées,  aurait  été  pris  àj 
partie  par  Descombes,  qui  aurait  déclaréf 
qu'il  fallait  bien  se  garder  de  dénoncer  deî 
ministres  patriotes,  et,  le  8  juillet  dernier^ 
aurait  été  rencontré  dans  la  rue  par  h 
sieur  Descombes,  qui  l'aurait  interpellé  en 
ces  termes  :  Te  voilà,  Marat,  à  quoi  ledit^ 
Carron  aurait  répondu    en    bon  républi-;^ 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (BESGOMBES) 

quiin 


611 


cain  :  faime  mieux  être  un  Marat 
traître  Mirabeau  comme  toi.  ' 

8  nivôse  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  F'^  1672. 


2021.  —  Procès-verbal  de  transport  des 
quatre  membres  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droits-de-l'Homme 
au  domicile  du  citoyen  Antoine  Descombes, 
secrétaire-greffier  de  la  section,  officier 
municipal  de  la  Con:mune  de  Paris,  rue 
Sainle-Croix-de-la-Bretonnerie,  n"  21,  à 
l'effet  de  procéder  en  sa  présence  à  l'ap- 
position des  scellés  sur  ses  papiers,  dont 
la  garde  est  confiée  à  Jeanne-Antoine  Ber- 
nard, sa  femme,  à  la  suite  de  cette  opéra- 
lion,  délibération  sur  la  lettre  adressée 
par  ledit  Descombes  à  la  municipalité 
d'Arcueil,  le  24  avril  1793,  de  laquelle  il 
ressort  que  ledit  Descombes  doit  être  re- 
gardé comme  un  patriote  faux  et  dange- 
reux, après  en  avoir  référé  au  Comité  de 
sûreté  générale,  ordre  est  donné  d'incar- 
cérer ledit  Antoine  Descombes  à  la  Force, 
et  il  est  procédé  à  la  reconnaissance  etlevée 
des  scellés  apposés  sur  les  papiers  du  même 
Descombes,  par  trois  membres  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme,  qui,  après  les  recherches  les  plus 
minutieuses,  n'ont  trouvé  que  des  imprimés 
et  des  écrits  émanant  de  Descombes,  qui 
montrent  le  patriotisme  le  plus  pur,  notam- 
ment un  procès-verbal  d'arrestation  du 
même,  du  30  juin  1702,  pour  avoir  publié 
hautement  les  crimes  de  I.afayette. 

8-27  nivôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  iV  ,  F'  4672. 

2622.  —  liCttre  des  administrateurs  des 
[Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  à 
'Descombes,  agent  national  à  Provins,  lui 
adressant  un  exemplaire  du  décret  de  la 
Convention  du  14  frimaire,  contenant  l'or- 
ganisation du  gouvernement  provisoire 
révolutionnaire,  et  l'invitant,  à  partir  de  ce 
moment,  à  supprimer  la  dénomination  de 
commissaire  pour  l'approvisionnement  de 
Paris  pour  prendre  la  qualité  d'agent  na- 
tional, attendu  que  c'est  à  la  Commission 
des  Subsistances  qu'il  appartient  d'en- 
voyer des  agents  et  de  leur  conférer  des 
pouvoirs,   l'invitant   également   à  corres- 


pondre avec  la  nouvelle  Commission  des 
Subsistances,  séante  maison  de  Toulouse, 
toutes  les  fois  qu'il  sera  question  d'objels 
intéressant  le  bien  public,  ou  pour  lui 
rendre  compte  de  ses  opérations  et  des 
difficultés  plus  ou  moins  grandes  qu'il 
pourra  rencontrer  dans  l'exécution  des 
réquisitions,  sans  toutefois  rien  changer  à 
sa  correspondancejournalière  avec  l'admi- 
nistration de  la  Commune  de  Paris,  en 
ajoutant  qu'il  trouvera  dans  le  décret  la 
ligne  de  démarcation  de  ses  pouvoirs 
comme  de  ses  fonctions. 

9  nivôse  an  II. 
Original,    signé  de    Champeaux   et   Damez, 
A.  N.,  W  94,  n"  1. 

2623.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté 
générale,  vu  l'extrait  d'une  lettre  écrite 
par  le  citoyen  Descombes  aux  maire  et 
officiers  municipaux  d'Arcueil,  de  laquelle 
il  résulte  des  preuves  de  duplicité  et  d'un 
faux  et  dangereux  patriotisme  de  la  part 
dudit  Dcscorabes,  et  après  avoir  entendu 
les  dénonciations  verbales  de  deux  mem- 
bres du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion des  Droits-de-l'Homme,  décidant  que 
ledit  Descombes  sera  mis  en  état  d'ar- 
restation dans  une  des  maisons  d'arrêt, 
qu'examen  sera  fait  de  ses  papiers  par 
les  soins  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme. 

9  nivôse  an  II. 
Original,  signé  d'Elie  Lacoste,  Voulland   et 
Dubarran,  A.  N.,  F'  4672. 


2624. 


Arrêté  du  Comité  de  sûreté  gé- 


nérale, autorisant  le  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Droits-de-l'Homme  à 
prendre  les  mesures  nécessaires  pour  ar- 
rêter à  Coulommiers  et  à  Provins  la  cor- 
respondance du  nommé  Descombes  avec 
Champeaux  et  Dumez,  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris, 
examiner  leurs  papiers  et  extraire  ceux 
qui  paraîtront  suspects  et  qui  seront  ap- 
portés au  Comité. 

13  nivôse  an  II. 

Copie  conforme,  A.  N.,  F'^  4672. 

2625.  —  Lettre  de  Coulombeau,  secré- 
taire-greffier-de  la  Commune  de  Paris,  au 


6iâ 


CHAPITRE  I*''.  —  JOURNEES  HlSTORlOÛES  DE  LA  RÉVOLUTION 


citoyen  Descombes,accusantréception  de  sa 
lettre  du  12  et  de  celles  qu'il  lui  avait  adres- 
sées pour  être  lues  au  Conseil  général  de 
la  Commune,  et  déclarant  qu'après  avoir 
donné  au  Conseil  quelques  explications 
sur  le  compte  de  Descomhes,  le  Conseil  a 
pîissô  à  l'ordre  du  jour,  ne  pouvant  inter- 
venir en  faveur  de  n'importe  qui  arrêté 
par  mesure  de  sûreté  générale,  espérant 
qu'il  pourra  détruire  les  inculpations  qui 
pèsent  sur  lui  et  qui  ont  entraîné  son  ar- 
restation par  ordre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  l'engageant  à  mettre  moins 
d'amertume  dans  sa  défense  et  à  faire  con- 
naître directement  au  Comité  révolution- 
naire de  sa  section  tous  ses  moyens  de  jus- 
tification, à  lui  faire  toutes  les  déclara- 
tions et  à  lui  donner  tous  les  renseigne- 
ments de  nature  à  dégager  sa  responsabi- 
lité à  Provins,  à  solliciter  enfin  la  levée  des 
scellés  apposés  chez  lui,  afin  de  mettre  au 
grand  jour  sa  moralité  et  sa  conduite. 

13  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  94,  n°  3. 

2626.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Louis  Houdaille  et  Clément-René  Bernard, 
membres  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme,  en  vertu  de 
commission  du  Comité  de  sûreté  générale, 
accompagnés  des  citoyens  Fariot  et  Desjar- 
dins, membres  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  commune  de  Provins,  au  logement  occupé 
par  le  citoyen  Descombes  dans  l'ancienne 
maison  des  ci -devant  religieuses  de  la 
Congrégation,  examen  des  papiers  trouvés 
dans  son  bureau,  notammentde  sacorres- 
poîïdance  avec  Pache,  maire  de  Paris, 
Champeaux  etDumez,  administrateurs  des 
Subsistances  de  Paris,  ainsi  que»  des  pa- 
piers du  citoyen  Geoft'roy,  commissaire 
adjoint  audit  Deccombes,  où  ils  n'ont 
trouvé  rien  de  suspect  en  ce  qui  concerne 
la  Révolution,  et  où  ne  se  rencontrent  que 
des  témoignages  de  confiance  et  de  satisfac- 
tion pour  la  gestion  et  pourla  conduite  pru- 
dente et  révolutionnaire  du  même  Des- 
combes dans  les  opérations  dont  il  était 
chargé;  les  susdits  commissaires,  étant  en- 
trés dans  la  chambre  à  coucher  dudit  Des- 
combes, n'y  ont  trouvé  dans  une  armoire 
que  du  linge  à  son  usage,  quelques  livres 


et  quelques  affiches  relatives  à  sa  mission, 
mais  aucuns  papiers,  ni  rien  qui  puisse 
être  à  la  charge  ou  compromettre  ledit 
Descombes,  et  ont  constaté  qu'il  n'oc- 
cupait  pas    d'autres    locaux    dans    ladite 

maison. 

17  nivôse  an  II. 
Ct)pie  conforme,   A.  N.,  F"^  4G72. 

2627.  —  Invitation  des  citoyens  Carron 
et  Gervais,  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme,  au  citoyen  Héron,  à  rcffet  d'expé- 
dier des  courriers  à  Coulommiers  et  à 
Provins  pour  faire  saisir  une  correspon- 
dance du  citoyen  Descombes  avec  Cham- 
peaux et  Dumez,  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  ville  de  Paris,  et  de 
faire  apposer  les  scellés  sur  ses  papiers. 

19  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Carron  et  Gervais,  A.  A\, 
F7  4672. 

2628.  —  Requête  de  la  citoyenne  Des- 
combes au  Comité  de  sûreté  générale,  ex- 
posant que  son  mari  a  été  arrêté  et  mis 
au  secret  depuis  plusieurs  jours,  sans  que 
l'on  sache  les  motifs  de  son  arrestation, 
qui  n'a  pu  être  provoquée  que  par  la  mal- 
veillance ou  une  erreur,  le  patriotisme 
prononcé  de  Descombes  et  ses  principes 
révolutionnaires  lui  ayant  attiré  la  haine 
d'un  grand  nombre  de  modérés  et  d'aris- 
tocrates de  sa  section,  priant  le  Comité 
d'adoucir  la  détention  de  son  mari,  de 
faire  connaître  les  délits  qui  lui  sont  im- 
putés et  d'accélérer  un  jugement  qui  ren- 
dra la  liberté  à  l'un  de  ses  plus  hardis  dé- 
fenseurs. 

(Avant  le  24  nivôse  an  II.) 
Original  signé,  A.  N.,  F''  4072. 

2629.  —  Lettre  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale aux  citoyens  composant  le  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  les  invitant,  conformément 
à  la  loi  du  17  septembre  dernier,  à  faire 
remettre  sans  délai  au  Comité  les  motifs 
de  l'arrestation  du  nommé  Descombes. 


24  nivôse  an  II. 
Minute,  A.  N.,  F"?  4672. 


I 


2630.  —  Arrêté  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, autorisant  le  Comité  révolutionnaire 


ARRESTATIOiN  DES  HÉBERTISTES  (DESCOMBES) 


613 


de  la  section  des  Droits-de-rilomme  à  ex- 
traire momentanément  des  prisons  le  ci- 
tt)yen  Descombes  pour  procéder  en  sa  pré- 
sence à  la  levée  des  scellés  apposés  chez 
lui,  en  dislr;iire  les  papiers  suspects  et  les 
ei)voyer  sans  délai  au  Coin i Lé  de  sûreté  gé- 
nérale, faire  en  outre  les  plus  exactes  re- 
clierclies,  ensuite  réintégrer  sur-le-champ 
ledit  Descombes  dans  les  prisons. 

24  nivôse  an  II. 

Original,  signé  de  Louis,  du  Bas-Rhin,  Guf- 
froy  et  Dubarran,  A.  N.,  F'  4672 

Au  bas  se  trouve  cette  mention  :  Réintégré 
ledit  jour  et  an  que  dessus.  Pour  le  citoyeq 
Baulf.  Signé  :  Jeaunée. 

2031.  —  Quittance  de  la  somme  de  4,000 
livres  reçue  par  Dnngé,  administrateur  de 
Police,  au  grelTe,  entre  les  deux  guichets 
de  la  prison  de  la  Force,  du  citoyen  An- 
toine Descombes,  prisonnier  à  ladite  Force, 
pour  ôLre  remise  à  la  citoyenne  Magin. 

27  nivôse  an  II. 
Original  signé,  A.  A'.,  W  94,  n°  3. 

2032.  —  Lettre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droils-de-l'IIomme 
au  Comité  de  sûreté  générale,  en  réponse 
à  sa  demande  des  motifs  d'arrestation  du 
citoyen  Descombes,  en  date  du  24  nivôse, 
déclarant  (|ue,  vu  sa  qualité  d'officier  mu- 
nicipal et  d'agent  pour  les  subsistances  de 
Paris,  il  avait  préalablemer.t  soumis  au 
Comité  la  lettre  adressée  par  Descombes 
aux  officiers  muuicipaux  d'Arcueil  en  fa- 
veur de  Fayel,  ancien  juge  de  paix  de  la 
section,  condamné  à  mort  par  le  Tribunal 
révolutionnaire,  à  l'effet  de  rétracter  ce 
qu'il  avait  écrit  précédemment  à  un  élec- 
teur d'Arcueil,  cette  lettre  ayant  paru  au 
Comité  de  sûreté  générale  pleine  de  du- 
plicité et,  jointe  aux  dénonciations  ver- 
bales des  citoyens  Gervais  et  Carron,  dé- 
noter un  faux  et  dangereux  patriotisme, 
ce  qui  motiva  l'arrestation  dudit  Descombes 
par  ordre  du  Comité  de  sûreté  générale,  du 
9  nivôse,  et  l'examon  de  ses  papiers,  s'ex- 
cusant  du  retard  qu'il  a  mis  à  les  envoyer, 
ayant  attendu  le  retour  de  ses  commis- 
saires envoyés  à  Provins  et  Coulommiers, 
et  annonçant,  après  la  levée  des  scellés  au 
domicile  de  Descombes  à  Paris,  l'envoi  de 
tous  les  procès-verbaux,  de  copie   dç   la 


lettre  de  Descombes  à  Arcueil  et  des  dé- 
nonciations signées  contre  lui. 

28  nivôse  an  II. 
Original,  signé  de  Temponnet.  président,  et 
Deschamps,  commissaire,  A.  N.,  F'  4672. 

2033.  —  Lettre  du  citoyen  Fale,  de  Be- 
sançon, à  son  ami  Descombes,  déplorant 
son  arrestation  et  l'accusation  de  faux  pa- 
triotisme qui  pèse  sur  lui,  bien  injuste, 
quand  l'on  sait  que  lui,  Descombes,  a  ex- 
posé sa  vie  en  combattant  à  Marseille  avec 
les  vainqueurs  du  fort  Saint-Jean  et  qu'il  a 
quitté  sa  famille  pour  se  rendre  à  Paris, 
afin  d'y  être  plus  utile  à  la  patrie,  ajou- 
tant quMl  a  plaidé  sa  cause  auprès  de  la 
Société  (populaire)  de  Besançon,  qui  s'est 
fait  un  devoir  de  réclamer  sa  mise  en  li- 
berté. 

8  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  94,  n°  2. 

2634.  —  Lettre  de  la  citoyenne  .Vlaugras, 
de'  Besançon,  à  Descombes,  exprimant  tous 
les  regrets  que  lui  a  fait  éprouver  la  nou- 
velle de  son  arrestation,  et  assurant  que 
si  le  club  des  femmes  n'avait  pas  été  sup- 
primé, les  braves  citoyennes  qui  le  compo- 
sent lui  auraient  rendu  justice,  déclarant 
pouvoir  attester  que,  lors  de  son  séjour  à 
Paris,  ledit  Descombes  lui  avait  parlé  de 
tous  les  efforts  qu'il  voulait  tenter  pour 
faire  nommer  Robespierre  maire  de  Paris, 
en  disant  que  Robespierre  valait  mille  Pé- 
tion,  lui  conseillant  de  s'adresser  au  ver- 
tueux Robespierre,  qui  est  le  défenseur 
des  opprimés  et  qui  le  fera  mettre  en  li- 
berté. 

9  pluviôse  an  IL 
Original  signé,  A.  N.,  W  94,  n»  2. 

263o.  —  Lettre  adressée  de  Provins  par 
le  citoyen  Siret  à  Descombes,  portant  qu'il 
s'unit  à  tous  les  républicains  de  Provins  et 
à  la  Société  populaire,  qui  se  sont  plu  à 
lui  rendre  la  justice  la  plus  éclatante,  pour 
déplorer  son  arrestation  et  souhaiter  son 
triomphe  sur  ses  ennemis,  conjurés  contre 
lui  sous  le  masque  d'un  faux  patriotisme, 
pour  le  voir  reparaître  ce  qu'il  est,  pur, 
sensible,  généreux  et  patriote. 

15  pluviôse  an  II. 
Original  siçné,  A.  N.,  W  94,  n"  2, 


6U 


CHAPITRE  !«'.  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


2636.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
générale  de  la  section  des  Droits -de - 
l'Homme,  après  lecture  d'un  imprimé 
du  citoyen  Descombes,  déclarant,  en  ap- 
prouvant la  conduite  de  son  Comité  révo- 
lutionnaire, qu'elle  rend  hommage  au  pa- 
triotisme de  ce  citoyen  qui,  dans  toutes 
les  époques  marquantes  de  la  Révolution, 
s'est  constamment  montré  le  défenseur 
des  droits  du  peuple,  qu'elle  regarde  son 
arrestation  comme  l'expiation  d'une  fai- 
blesse dont  les  hommes  ne  sont  pas 
exempts,  faiblesse  que  l'on  ne  peut  prendre 
on  considération,  lorsqu'on  lui  oppose  la 
pureté  des  intentions  de  ce  citoyen,  ajou- 
tant que  si  la  section  n'idolâtre  personne, 
même  ceux  pour  lesquels  elle  a  conçu  de 
l'estime,  elje  entend  néanmoins  se  mon- 
trer aussi  ardente  à  réclamer  un  citoyen, 
qu'il  lui  tarde  déjà  de  revoir  dans  son  sein. 

20  pluviôse  an  II. 
Extrait  conforme,  A.  N.,F^  4672. 

2637.  —  Lettre  du  citoyen  Colin,  de  Dijon, 
à  son  ami  Descombes,  manifestant  sa  sur- 
prise de  voir  arrêté,  incarcéré  l'un  des 
plus  chauds  amis  de  la  République,  qui 
s'est  tant  de  fois  exposé  au  feu  des  Fayet- 
tistes,  déclarant  que  sa  captivité  doit  être 
bien  lourde  pour  sa  femme,  son  fils  et  sa 
mère,  et  se  demandant  de  quoi  ses  enne- 
mis peuvent  bien  l'accuser,  lui  dont  la 
conduite  n'a  rien  d'équivoque,  dont  la  for- 
tune est  plus  que  médiocre,  mais  ne  dou- 
tant pas  que  son  innocence  sera  bientôt 
reconnue,  exprimant  le  regret  de  ne  con- 
naître personne  à  qui  il  puisse  s'adresser 
pour  presser  le  rapport  de  son  affaire. 

21  pluviôse  an  II. 
Original  non  signé,  A.  iV.,  W  94,  n°  2. 

2638.  —  Lettre  adressée  de  Provins  par 
Geoffroy  à  son  collègue  et  ami  Descombes, 
insistant  pour  son  prochain  retour,  désiré 
de  tout  le  monde,  dont  l'annonce  à  la  So- 
ciété populaire  a  été  accueillie  par  des 
applaudissements  unanimes,  annonçant 
qu'il  y  a  lu  son  mémoire  au  milieu  d'une 
assistance,  d'autant  plus  nombreuse  que 
l'on  comptait  sur  la  venue  du  représen- 
tant Maure,  qui,  arrivé  le  23  à  Provins, 
n'assistait  pas  à  cette  lecture,  mais  qui  a 


dû  être  édifié,  que  Geoffroy  caractérise 
comme  une  âme  pure,  un  patriote  sensible, 
qui  a  toutes  les  vertus  d'un  républicain. 

26  pluviôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  94,  n»  2. 

2639.  —  Lettre  des  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris  au 
Comité  de  sûreté  générale,  renouvelant  la 
requête  qu'ils  lui  ont  adressée,  les  15  et 
22  nivôse,  à  l'effet  de  statuer  le  plus 
promptement  possible  sur  le  sort  de  Des- 
combes, l'un  des  membres  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune  de  Paris,  commis- 
saire pour  les  subsistances  dans  le  district 
de  Provins,  arrêté  par  ordre  du  Comité, 
sur  la  dénoncialion  de  quelques  membres 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Droits-de-l'Homme,  dont  la  détention 
retarde  la  reddition  de  ses  comptes  et 
mettra  dans  le  plus  grand  embarras  l'ad- 
ministration du  district  de  Provins,  le  re- 
ceveur de  ce  district,  le  collègue  de  Des- 
combes, les  meuniers  et  garde-magasins, 
enfin  l'administration  des  Subsistances  elle- 
même,  rappelant  les  importants  services 
rendus  à  la  chose  publique  par  Descombes, 
dans  sa  mission  pour  l'approvisionnement 
de  la  Commune  de  Paris,  ainsi  que  le  zèle 
infatigable  qu'il  a  déployé,  et  rcprésenlant, 
sans  rien  préjuger  des  motifs  de  son  arres- 
tation, combien  sa  présence  est  nécessaire 
à  Provins,  combien  la  chose  publique  souf- 
fre de  sa  détention,  motifs  assez  puissants 
pour  déterminer  le  Comité  de  sûreté  géné- 
rale à  prononcer  sur  son  sort  dans  le  plus 
court  délai  possible. 

30  pluviôse  an  IL 
Original,  signé  de  Louvet,  Dumez  et  Cham- 
peaux,  A.N.,  F'  4672. 

2640.  —  Délibération  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  desDroits-de-riIomme, 
après  lecture  d'une  lettre  du  citoyen  Des- 
combes, détenu  à  la  Force,  et  après  l'in- 
tervention de  plusieurs  membres  qui  pren- 
nent la  défense  de  ce  citoyen,  invitant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  à  con- 
tinuer les  démarches  qu'il  a  commencées 
en  faveur  dudit  Descombes. 

25  ventôse  an  II. 
flxtrait  conforme,  A.  iV.,  F"  4672, 


ARRESTATION  DES  HEBERTISTES  (DESGOMRES) 


615 


2641.  —  Arrêté  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droits-de-rHomuie, 
sur  Tinvilalion  de  l'Assemblée  générale  de 
cette  section,  à  l'égard  du  citoyen  Des- 
combes, agent  national  des  Subsistances  à 
Provins,  détenu  à  la  Force,  chargeant 
deux  de  ses  membres  de  se  transporter 
au  Comité  de  sûreté  générale,  afin  d'ap- 
puyer, au  nom  du  Comité  révolutionnaire, 
la  demande  de  l'Assemblée  et  prier  le  Co- 
mité do  sûreté  générale  de  la  prendre  en 
considération. 

27  ventôse  an  II  (midi). 
Extrait  conforme,  A.  iV.,  F"'  4672. 

2642.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  Claude -Emmanuel  Dobscnt,  juge 
faisant  fonctions  do  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  J.-B.  Ta- 
vernier,  commis  greffier,  par  Antoine  Des- 
combes, Agé  de  v9  ans,  né  à  Besançon, 
demeurant  à  Paris,  rue  Sainte-Croix-de- 
la-Bretonnerie,  secrétaire -greffier  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme,  extrait  de 
la  Force,  auquel  il  est  demandé  s'il  a  cons- 
piré contre  la  République,  a  répondu  ja- 
mais, s'il  a  fait  choix  d'un  défenseur,  a  dit 
qu'il  n'en  connaissait  pas,  et  depuis  a  dé- 
claré qu'il  choisissait  pour  son  défenseur 
Catrey,  demeurant  rue  de  la  Verrerie. 

30  ventôse  an  II  (9  heures  de  relevée), 
Orif^inal,    signé    de    Dobsent,     Descombes, 
Tavernier,  A.  N.,  \V  78,  n»  1. 

26 i3.  —  l.etlre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droits-de-l'IIomme 
au  citoyen  Fouquicr-Tinville,  accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  lui  en- 
voyant la  dénonciation  portée  parle  citoyen 
Lasne,  commandant  en  chef  de  la  force 
armée  de  la  section,  contre  le  nommé  Des- 
combes, ci-devant  agent  national  pour  les 
subsistances  à  Provins,  maintenant  pré- 
venu et  accusé  au  Tribunal  révolution- 
naire, accompagnée  d'un  mot  de  Lasne 
«  au  ci  toyenFouquet, accusateur  publique», 
par  lequel  il  le  prie  «  de  le  faire  passer  le 
plutôt  possible  »,  disant  «  qu'il  aubiigera 
son  concitoyen  ». 

!''■  germina  an  II. 
Original,    signé    de    Pomme,    secrétaire    du 
Comité,  A.N.,W  94,  u«»  b. 


2644.  —  Déclaration  faite  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme  par  le  citoyen  Etienne  F^asne, 
commandant  en  chef  de  la  force  armée 
des  Droits-de-l'Homme,  au  sujet  d'une  con- 
versation tenue  avec  le  nommé  Descombes 
dans  sa  prison,  lequel  aurait  dit  qu'il  n'at- 
tendait point  sa  mise  en  liberté  du  Comité 
révolutionnaire  qui  l'avait  incarcéré,  mais 
qu'il  sortirait  par  une  autre  voie,  que  sous 
peu  il  y  aurait  du  changement  et  que  s'il 
y  avait  dans  la  prison  5  ou  6  patriotes 
comme  lui,  il  eh  seraitdehors  avantSjours; 
ledit  Lasne,  rapprochant  ces  propos  des 
circonstances  actuelles  de  l'afîreuse  conju- 
ration qui  vient  de  se  découvrir  et  du 
mouvement  qui  s'est  produit  dans  cer- 
taines prisons  de  Paris,  croit  de  son  de- 
voir, aujourd'hui  que  ledit  Descombes  est 
traduit  au  Tribunal  révolutionnaire,  de 
signaler  les  faits  en  question,  invitant  le 
Comité  révolutionnaire  à  transmettre  à 
l'instant  sa  déclaration  à  l'accusateur  pu- 
blic du  Tribunal  révolutionnaire,  à  l'efTet 
d'éclairer  la  religion  des  jurés  au  sujet  de 
l'accusation  dont  Descombes  est  l'objet. 

1er  germinal  an  II. 
Copie  conforme,  A.  N.,  W  9i,  n°  5. 

2645.  —  Lettre  des  administrateurs  du 
Département  des  Subsistances  de  la  Com- 
mune de  Paris  à  l'accusateur  public  prés 
le  Tribunal  révolutionnaire,  lui  adressant: 
1°  copie  d'une  lettre  de  Champeaux  et 
Descombes  à  leurs  prédécesseurs;  2"  un 
petit  extrait  de  la  correspondance  de  Des- 
combes, dans  la  pensée  que  ces  pièces 
pourront  concourir  à  faire  juger  du  pa- 
triotisme de  ce  citoyen  et  des  services 
signalés  qu'il  a  rendus  à  la  Commune  de 
Paris  pour  son  approvisionnement  dans  le 
district  de  Provins. 

3  germinal  an  II. 
Original,   signé    do    Dumcz   et    Champeaux, 
A.  N.\  W  91,  no  5. 

26'i6.  —  Extrait  de  la  correspondance  de 
Descoinbes,  lors  de  sa  mission  à  Provins,  du 
21  août  au  12  octobre  179.3,  témoignant  de 
ses  elforls  pour  assurer  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  malgré  le  mauvais  vouloir 
et  l'hostilité   de/plusieurs  ^municipalités, 


616 


CHAPITRE  Ie^  —  JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


notamment  celles  de  Coulommiers,  Pro- 
vins, Donnemciiie-[en-Montois],  de  ses  sen- 
timents patriotes,  avec  note  émanant  des 
administrateurs  des  Subsistances,  qui  dé- 
clarent que  toute  la  suite  de  la  correspon- 
dance de  Descombes  jusqu'au  moment  de 
son  rappel  comme  membre  de  la  Com- 
mune de  Paris  respire  les  mêmes  senti- 
ments et  les  mêmes  principes. 

3  germinal  an  II. 
Copie  certifiée,  signée  de  Champeaux  et  Du- 
mez,  A.  N.,  W  9i,  n»  5. 

2647.  —  Dénonciation  portée  devant  le 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme  par  le  citoyen  Dupau- 
mié,  bijoutier,  membre  de  la  Commune, 
demeurant  rue  de  la  Verrerie,  n°  224, 
contre  le  citoyen  Descombes,  membre  de 
la  Commune  de  Paris,  détenu  à  la  Force, 
qu'il  était  allé  voir  d'après  un  arrêté  de 
l'Assemblée  générale  de  sa  section  en  vue 
de  solliciter  son  élargissement,  lequel  lui 
aurait  dit  qu'il  n'attendait  sa  sortie  ni  de 
sa  section,  ni  du  Comité  révolutionnaire, 
mais  qu'il  ne  resterait  pas  longtemps  en 
prison,  qu'il  allait  encore  une  fois  faire 
gémir  la  presse  et  que  son  emprisonne- 
ment sauverait  la  cboso  publique,  le  ci- 
toyen Dupaumié  déclarant  que  d'abord  il 
avait  cru  à  la  pureté  de  ses  intentions, 
mais  qu'en  présence  du  complot  qui  se 
tramait  jusques  dans  les  maisons  d'arrêt,  il 
croirait  manquer  à  l'bonneur  s'il  ne  révé- 
lait pas  des  faits  de  nature  à  éclairer  la 
religion  du  Tribunal. 

3  germinal  an  II. 
Original  signé,  avec  mention  du  renvoi  à 
l'accusateur  public  du  Tribunal,  sous  la  signa- 
ture de  Gervais,  président,  et  Pomme,  secré- 
taire du  Comité  révolutionnaire.  A.  N.,  W94, 
n°  5. 

2648.  —  Délibération  du  Comité  de  sur- 
veillance et  révolutionnaire  de  la  section 
des  Droits-de-l'Homme,  désignant  quatre 
commissaires  chargés  d'exprimer  ses  re- 
grets au  Comité  de  sûreté  générale  d'avoir 
appuyé  la  demande  en  relaxation  du  nommé 
Descombes,  prévenu  actuellement  de  com- 
plots liberticides  envers  le  peuple  et  atten- 
tatoires à  la  sûreté  de  la  représentation 
nationale,  (^ui,  bien  qu'il  ne  soit  pas  en- 


core jugé,  lui  paraît  grandement  coupable, 
afllrmant  que,  depuis  la  lettre  de  Des- 
combcs  à  la  municipalité  d'Arcueil,  le  Co- 
mité n'avait  recueilli  à  l^rovins  et  à  Cou- 
lommiers que  des  marques  du  zèle,  du 
cournge,  de  l'activité  et  du  patriotisme 
dudil  Descombes,  et  donnant  l'assurance 
que  le  Comité  révolutionnaire  actuel  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme  ne  déviera 
pas  de  la  formule  des  principes  révolu- 
tionnaires et  prudents,  si  utiles  à  la  chose 

publique. 

3  germinal  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,Y'^  4672. 

19.  DLiBUissoN(Pierre-Ulric),  homme  de 
lettres,  ex-commissaire  du  pouvoir 
exécutif. 

2649.  —  Mandat  d'arrêt  contre  le  ci- 
toyen Dubuisson,  demeurant  rue  Saint- 
Honoré,  n"  373,  délivré  par  Heussée  et 
Mennessier,  administrateurs  au  Départe- 
ment de  Police,  aux  inspecteurs  de  police 
Bance  et  Diancourt,  chargés  d'écrouer  le- 
dit Dubuisson  à  Sainte-Pélagie,  en  vertu 
de  l'ordre  des  Comités  de  sûreté  générale 
et  de  salut  public  réunis. 

27  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,'W  76,n°9  . 


2650. 


Interrogatoire  sommaire  subi 


devant  Claude-Emmanuel  Dobsent,  juge 
faisant  fonctions  de  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  en  présence  de  Jean-Bap- 
tiste Tavernier, commis-greffier,  par  Pierre- 
Ulric  Dubuisson,  homme  de  lettres,  âgé 
de  48  ans,  né  à  Laval,  demeurant  à  Paris, 
rue  Saint-Honoré,  n°  1443,  extrait  de 
Sainte-Pélagie,  auquel  il  est  demandé  s'il 
a  conspiré  contre  laRépublique,  a  répondu, 
jamais,  et  sur  la  demande  à  lui  faite  s'il 
avait  fait  choix  d'un  défenseur,  a  répondu 
qu'il  n'en  connaissait  pas,  en  conséquence, 
lui  a  été  donné  d'office  comme  défenseur 
Chauveau  de  Lagarde. 

30  venlô.'-e  an  II  (10  heures  de  relevée). 
Original,  signé  de  Dobsent,  Dubuisson  et  Ta- 
vernier, A.  N.,W78,  n»  1. 

2051.  —  Note  ou  tableau  du  citoyen  Du- 
buisson, détenu  à  Sainte-Pélagie  depuis 
4  mois  (le  18  brumaire),  adressé   au  Qo* 


I 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (DUBUJSSON,  LABOUREAU) 


617 


mité  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Montagne,  ledit  tableau  sous  forme  de  de- 
mandes et  réponses,  où  il  déclare  être  âgé 
de  48  ans,  avoir  deux  filles,  l'une  de  4i  ans, 
l'autre  de  4  ans,  être  divorcé  depuis  le  7  sep- 
tembre 1793  pour  incompatibilité  d'hu- 
meur, se  donne  comme  homme  de  lettres, 
principalement  auteur  dramatique,  ayant 
fait  jouer  depuis  1789  septou  huit  pièces  sur 
quatre  dift'érents  théâtres  de  Paris,  régis- 
seur pendant  Tannée  1792  du  théâtre  Lou" 
vois,  très  partisan  de  la  Révolution  et 
s'étant  manifesté  comme  tel,  chez  Desenne, 
libraire,  au  Jardin  de  l'Egalité,  et  au  Ca- 
veau, vivant  de  son  travail,  notamment 
du  produit  do  ses  pièces  de  théâtre,  rup- 
pelle  qu'il  fut  chargé,  le  7  janvier  1793, 
aux  Jacobins,  de  l'adresse  contre  Roland, 
Brissot  et  les  fédéralistes,  qui  fut  adoptée 
et  envoyée  à  toutes  les  sociétés,  devint 
vice-président  des  Jacobins,  lorsque  Marat, 
son  président,  fut  traduit  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, se  trouvait  à  Poligny  (Jura), 
lors  de  l'assassinat  de  Marat,  et  fut  sur  le 
point  d'être  arrêté  pour  avoir  manifesté 
son  sentiment  au  sujet  de  cet  événement. 

Sans  'late  (ventôse  an  II), 
Original,  de  la  main  de  Dubuisson,   A.  N., 
W  76,  n"  9. 

2652.  —  Exposé  précis  de  la  vie  poli- 
tique de  Dubuisson,  détenu  depuis  plus  de 
quatre  mois  au  secret  à  Sainte-Pélagie,  où 
il  déclare  avoir  assisté  à  la  prise  de  la 
Bastille,  avoir  participé  à  l'atlaque  du  châ- 
teau des  Tuileries,  le  10  août  1792,  où  il 
fut  légèrement  blessé,  avoir  été  envoyé 
en  Belgique  avec  Proly  etPereyra,  en  qua- 
lité de  commissaire  du  pouvoir  exécutif, 
et  avoir  dévoilé  l'un  des  premiers  la  trahi- 
son de  Dumouriez,  avoir  été  chargé  par 
Lebrun  d'une  mission  en  Alsace  et  en 
Suisse,  avec  lettre  adressée  à  Dubuisson 
par  l'un  de  ses  amis,  lequel  dit  avoir  mon- 
tré ce  précis  à  Ronsin,  qui  l'a  trouvé  fort 
bien,  mais  le  prie  d'en  faire  un  infiniment 
plus  court  pour  le  Comité,  en  ne  mettant 
que  quatre  lignes  pour  arriver  à  1789,  et 
ajoute  qu'il  lâchera  d'en  faire  accepter  un 
exemplaire  à  Danton. 

Sans  date. 
Original,  de  la  main  de  Dubuisson,  A.  A'., 
W  70,  no  9. 


20.  Laboureau  (Jean-Baptiste),  méde- 
cin, premier  commis  au  Conseil  de 
santé. 

2653.  —  Déclaration  de  Jean -Baptiste 
Laboureau,  âgé  de  41  ans,  demeurant  rue  de 
la  Harpe,  reçue  par  Antoine-Marie  Maire, 
l'un  des  juges  du  Tribunal  révolutionnaire, 
en  présence  de  Fouquier-Tinville,  accu- 
sateur public  du  Tribunal,  portant  que, 
le  15  de  ce  mois,  il  a  été  fait  par  Ducro- 
quet  une  motion  tendant,  à  ce  qu'il  croit, 
à  se  déclarer  en  insurrection,  et  positive- 
ment à  voiler  les  Droits-de  l'Homme,  que 
cette  motion  a  été  appuyée  par  Gombeau, 
tailleur,  qui  a  parlé  d'insurrection,  ce  qui 
l'a  d'autant  plus  surpris,  qu'il  l'a  toujours 
connu  comme  un  bon  patriote  ;  ce  qu'il  y 
a  de  certain,  c'est  que  Momoro  a  dit  qu'il 
fallait  prendre  des  mesures  propres  à 
assurer  la  subsistance  des  citoyens,  et, 
enfin,  témoigner  à  la  Commune  l'inquié- 
tude de  la  section,  que  pour  ce  qui  est  de 
l'arrêté,  il  n'en  a  pas  connaissance  exacte, 
mais  qu'à  la  séance  suivante,  l'arrêté  a 
été  rapporté,  à  son  avis,  il  serait  impor- 
tant de  consulter  le  citoyen  Berge  sur  la 
moralité  politique  antérieure  du  citoyen 
Ducroquet,  dont  il  lui  a  paru  avoir  quel- 
ques notions  particulières. 

22  venlôse  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  78,  n°  3. 

2654.  —  Déclaration  de  Jacques  Thomas, 
âgé  de  31  ans,  tourneur  en  bois,  demeu- 
rant rue  Hautefeuille,  n»  1,  reçue  par 
Amand-Martial-Joseph  Herman,  président 
du  Tribunal  révolutionnaire,  faisant  con- 
naître que,  la  veille,  il  a  assisté  à  l'Assem- 
blée de  la  [section  de  Marat,  où  il  a  vu  le 
nommé  Laboureau  s'efforcer  de  faire  nom- 
mer des  défenseurs  officieux  à  Momoro, 
que,  l'avant- veille,  la  section  devait  être 
assemblée  extraordinairement,  suivant  un 
arrêté  de  la  Gonimune,  mais  que  cet  arrêté 
fut  connu  trop  tard,  puisqu'il  était  déjà 
7  heures  1/2  ou  huit  heures  du  soir,  qu'à 
cette  heure,  il  était  trop  tard  pour  rappeler 
les  citoyens  au  son  de  la  caisse,  qu'alors 
l'on  proposa  de  se  former  en  Société  po- 
pulaire, que  Laboureau  dit,  après  la  dis- 
cussion (jui  eut  liey  à  cet  égard,  qu'im- 


618 


CHAPITRE  V 


JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  REVOLUTION 


porte  que  ce  soit  assemblée  populaire  ou 
assemblée  de  section,  pourvu  que  nous  en 
venions  à  notre  but;  ajoute  le  déclarant 
qu'il  y  a  environ  dix  à  douze  jours,  trou- 
vant le  nommé  Pejre  au  Comité  civil  de 
sa  section,  ce  dernier  lui  dit  en  particu- 
lier qu'on  lui  avait  demandé  si  l'on  pou- 
vait compter,  en  cas  d'alTaire,  sur  les  ca- 
nonniers  démissionnaires  de  la  section, 
qu'il  répondit  affirmativement,  soupçon- 
nant que  ce  ne  pouvait  être  que  pour  la 
bonne  cause,  se  rappelle  avoir  beaucoup 
entendu  murmurer,  et  déclarer  qu'il  fal- 
lait une  quatrième  insurrection,  sans  pou- 
voir dire  par  qui  i!  avait  entendu  à  diverses 
reprises  tenir  ces  propos. 

26  venlôse  an  II  (2  licures  de  relevée). 
Original  signe,  A.  iV.,  W  78,  n"  2. 

26o5.  —  Interrogatoire  sommaire  subi 
devant  René-François  Dumas,  vice-prési- 
dent du  Tribunal  révolutionnaire,  assisté 
de  R.  Josse,  commis-greffier,  par  Jean- 
Baptiste  Laboureau,  âgé  de  41  ans,  natif 
de  Cbarnay-sur-Arroux,  département  de 
la  Côte- d'Or,  médecin  et  premier  commis 
au  Conseil  de  santé,  demeurant  rue  de  la 
Harpe,  n°  160,  extrait  de  la  Conciergerie, 
auquel  il  est  demandé  s'il  a  conspiré  con- 
tre la  République,  a  répondu  négativement, 
s'il  a  un  conseil,  a  répondu  choisir  le  ci- 
toyen Magon,  rue  de  la  Liberté,  n«  18. 

28  ventôse  an  II  (midi). 
Original,  signé  de  Dumas,  Laboureau  et  Josse, 
A.  N.,  W76. 

2656.  —  Déclaration  d'André  Damas,  âgé 
de  27  ans,  menuisier,  demeurant  rue  Hau- 
tefeuille,  n*'  23,  reçue  par  Gabiiel-Tous- 
saint  Scellier,  l'un  des  juges  du.  Tribunal 
révolutionnaire,  lequel  a  dit  que  la  So- 
ciété populaire  de  la  section  de  Marat 
s'étant  réunie,  le  vingt-quatrième  jour  de 
ventôse  dernier,  dans  le  lieu  des  séances 
de  l'Assemblée  générale,  le  nommé  Labou- 
reau, l'un  des  protégés  de  Momoro,  profila 
de  l'instant  où  l'Assemblée  était  nom- 
breuse pour  prendre  la  parole  avec  cha- 
leur et  véhémence  sur  l'arrestation  de 
Momoro,  qui  avait  eu  lieu  la  nuit  pré- 
cédente, et  s'étendit  beaucoup  sur  son 
innocence,  qu'il   proposa  de  déclarer   la 


permanence  de  ladite  société,  qu'il  fallait 
nommer  des  commissaires  qui  se  ren- 
draient d'heure  en  heure  à  la  Concierge- 
rie, chez  l'accusateur  public  et  au  Comité 
de  salut  public,  lesquels  viendraient  rendre 
compte  successivement  du  succès  de  leurs 
opérations,  mais  qu'il  ignore  si  la  Société 
populaire  s'est  tenue  en  permanence.  Dé- 
clare en  outre  qu'il  lui  a  été  dit  que,  dans 
la  même  séance,  ledit  Laboureau  avait  dé- 
claré que  si  la  tête  innocente  de  Momoro 
tombait,  il  fallait  que  la  sienne  tombât 
également,  que,  le  lendemain  25,  le  môme 
Laboureau  prit  la  parole  au  milieu  de  l'As- 
semblée générale,  qui  était  extrêmement 
nombreuse,  en  atfectant  de  no  s'adresser 
qu'au  côté  où  se  plaçaient  tous  les  parti- 
sans de  Momoro,  qui  seuls  obtenaient  la 
faveur  de  la  parole,  qu'il  s'exprima  avec 
la  même  violence  que  la  veille,  toujours  au 
sujet  de  Momoro;  qu'il  fit  la  proposition 
de  nommer  doux  défenseurs  officieux,  pris 
dans  la  section,  lesquels  seraientchargés  de 
se  rendre  au  Comité  de  salut  public  et  chez 
l'accusateur  public  du  Tribunal,  afin  de 
prendre  connaissance  des  faits  imputés  à 
Momoro,  d'éclairerlesjuges  etle  jury  surla 
conduite  de  ce  patriote  et  de  les  intéres- 
ser à  son  innocence  ;  que  le  côté  auquel 
s'adressait  Laboureau  applaudit  à  ces  diffé- 
rentes propositions,  mais  que  plusieurs 
membres  de  l'autre  côté,  et  particulière- 
ment le  citoyen  Brochet,  observèrent  que 
cette  mesure  était  inutile,  parce  que  le  Tri- 
bunal révolutionnaire  était  dans  l'usage 
de  nommer  des  défenseurs  à  tous  les  ac- 
cusés, que  ces  différentes  observations 
ramenèrent  le  calme  et  firent  rejeter  les 
propositions  de  Laboureau. 

28  venlôse  an  II  (midi). 
Original  signé,  A.  N.,  W  78. 

2657.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Charles  Bravet,  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, accompagné  du  citoyen  Jacques- 
Philibert  Guellard,  commissaire  de  police 
de  la  section  de  Marat,  et  de  Marie-Iilm- 
manuel-Joseph  Lanne,  juge  dudit  Tribunal, 
faisant  fonctions  d'accusateur  public,  et 
sur  son  réquisitoire,  au  domicile  de  Jean- 
Baptiste  Laboureau,  médecin  et  premier 
commis  du  Conseil  de  santé,   rue]de_Ià 


ARRESTATION  DES  HÉBERTISTES  (LABOUREAU) 


619 


Harpe,  n°  160,  reconnaissance  et  levée  des 
scellés  en  présence  de  la  citoyenne  Elisa- 
beth Dereins,  femme  Labourean,  qui  a  dé- 
claré qu'elle  trouvait  étrange  que  son  mari 
ne  fût  pas  présent  à  celte  opération,  réu- 
nion des  papiers  dans  une  petite  caisse  de 
bois  blanc,  pour  le  tout  être  porté  au  par- 
quet de  l'accusateur  public  du  Tribunal. 

29  ventôse  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  78,  n»  9. 

2658.  —  Lettre  de  Labourean  à  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
déclarant  qu'il  est  si  peu  porté  aux  moyens 
désorganisateurs,  qu'il  est  le  seul  dans  sa 
section  qui  se  soit  opposé  à  la  motion  de 
Ducroquet,  ainsi  qu'à  l'arrôté  de  la  sec- 
lion. 

Sans  date  (ventôse  an  II). 
Original  signé,  A.  iV.,  \V  78. 

2659.  —  Déclaration  de  Jean-Baptiste 
Laboureau,  premier  commis  au  Conseil 
de  santé,  rue  de  la  Harpe,  n"  160,  reçue  par 
François-Joseph  Denizot,  l'un  des  juges 
du  Tribunal  révolutionnaire,  portant  qu'a- 
vant son  arrestation  il  n'a  eu  aucune  con- 
naissance de  l'existence  d'une  conjuration, 
qu'il  avait  une  présomption  de  la  forma- 
tion d'un  parti  pour  s'entrenuire,  sans 
avoir  pu  distinguer,  qui  avait  droit,  ou  qui 
avait  tort,  que  depuis  les  débats  ayant 
voulu  s'instruire,  Vincent  a  constamment 
refusé  de  lui  montrer  la  moindre  con- 
(iance,  même  dans  les  écrits  qu'il  faisait, 
ce  qui  lui  a  inspiré  une  grande  méfiance, 
Momoro  au  contraire  lui  a  témoigné  de 
l'amitié  et  de  la  reconnaissance  de  ce  qu'il 
avait  pris  sa  défense,  mais  s'est  tenu  ca- 
ché et  ne  lui  a  parlé  qu'amicalement,  si 
ce  n'est  que  sur  une  interrogation  que  ledit 
déclarant  lui  faisait  au  sujet  d'accusés 
qu'il  ne  connaissait  point,  Momoro  lui  a 
répondu  :  C'est  la  faction  Proly,  ce  sont 
des  coquins  et  des  voleurs  et  un  reste  de  la 
faction  de  Dumouriez.  Pour  ce  qui  est  de 
Ducroquet,  il  a  persisté  à  dire  qu'il  était 
innocent,  quoique  le  déclarant  lui  ait  dit 
qu'il  ne  passait  pas  pour  être  révolution- 
naire, qu'il  était  accusé  de  faire  de  grands 
repas  hors  de  chez  lui,  d'avoir  arrêté  l'ar- 
rivage des  subsistances  destinées  aux  mar- 
chés de  Paris,  même  d'en  mésuser,  d'avoir 


une  cave  oii  il  y  avait  du  vin  et  de  l'eau-de- 
vie,  il  a  soutenu  au  déclarant  que  tout 
cela  était  faux  ;  que  pour  ce  qui  regardait 
l'arrivage,  c'était  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Marat  qui  avait 
commis  quelques  imprudences  par  l'or- 
gane du  citoyen  Daujon,  membre  de  ce 
Comité,  et  que  si  on  le  désirait,  il  le  prou- 
verait. Pour  ce  qui  concerne  Laumur,  le 
déclarant,  tant  pour  la  chose  publique 
que  pour  sa  curiosité  particulière,  chercha 
à  savoir  auxquels  des  accusés  il  pouvait 
tenir,  il  en  parla  à  cet  effet  aux  autres 
accusés,  qui  tous  parurent  ne  pas  le  con- 
naître, il  railla  ensuite  Laumur  sur  l'idée 
d'un  grand  juge  et  lui  soutint  qu'on  ne 
concevait  pas  une  pareille  idée,  appuyée 
par  des  témoins,  sans  être  conspirateur, 
Laumur  lui  répondit  que  c'était  Wester- 
niann,  quïl  avait  vu,  qui  avait  commis  l'im- 
prudence de  prendre  en  mauvaise  part  ce 
que  lui  n'avait  dit  que  par  pure  imagi- 
nation ;  sur  ce,  le  déclarant  lui  objecta 
qu'on  n'imaginait  pas  un  grand  juge  et 
que  l'on  ne  désignait  pas  un  magistrat 
connu  dans  une  chose  aussi  dangereuse 
sans  avoir  eu  des  indices  ou  sans  être  soi- 
même  un  conspirateur,  il  se  défendit  une 
seconde  fois  de  la  même  manière  que 
la  première,  si  ce  n'est  qu'il  y  mit  plus 
de  chaleur,  alors  presque  tous  les  accusés, 
entr'autres  Desfieux,  le  turlupinèrent,  Mo- 
moro aussi,  ce  qui  fit  croire  au  décla- 
rant que  si  cette  idée  de  grand  juge  n'était 
pas  reflet  d'une  imagination  absurde,  la 
conspiration  sur  cet  objet  n'était  pas  parmi 
les  accusés  et  qu'alors  il  serait  sage  de  la 
chercher  dans  la  société.  Le  déclarant  ob- 
serve aussi  que  les  accusés  s'accordaient 
tous  à  le  traiter  d'aristocrate. 

Quant  à  Ronsin,  il  a  conservé  une  séré- 
nité qui  a  embarrassé  le  déclarant  pour 
se  rendre  compte  si  c'était  l'effet  de  son 
courage  ou  de  son  innocence,  mais  l'ayant 
écouté  comme  il  parlait  à  Momoro,  il  lui  dit 
à  l'oreille  :  Nous  nous  y  sommes  pris  trop 
tard,  notre  confiance  nous  a  abusé,  il  ne  fal- 
lait pas  parler  aux  Cordeliers,  mais  il  fallait 
agir,  depuis  longtemps  je  me  suis  aperçu  que 
nous  étions  mirés  et  suivis  depuis  longtemps 
dans  le  Sénat  par  un  homme  rusé  et  dange- 
reux qui  nous  conduirait  à  l'échafaud,  mai^ 


620 


CHAPITRE  I«'.  —  JOURNEES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION 


ce  qui  me  console,  c'est  que  fai  adopté  un 
enfant  à  qui  j'ai  inculque  les  principes  d'une 
liberté  illimitée,  il  poignardera  un  jour  ceux 
qui  nous  feront  mourir,  et  pour  cela  on  n'a 
besoin  que  d'un  couteau  de  deux  sols.  Pour 
Hébert,  c'est  un  imbécile  qui  n'a  point  de 
caractère,  qui  aurait  dû,  pour  justifier  son 
journal,  présenter  de  certains  numéros  de 
Maral,  au  surplus,  s'il  continue  à  faire  la 


grimace,  je  demanderai  quon  le  mette  dans 
une  charrette  tout  seul.  Notre  mort  sera  ven- 
gée, les  aristocrates,  qui  avaient  peur  de 
nous,  victimcront  dans  peu  le  Tribunal  lui- 
mêmo,  et,  quoicpCon  puisse  faire,  la  liberté 
se  conservera,  ceux  qui  auront  peur  de  mou- 
rir n'ont  qu'à  me  regarder. 

5  germinal  an  II  (1  heure  de  relevée). 
Original  non  signé,  A.  N.,  \V  76,  n»  4. 


*1 


ADDITIONS 


CHAPITRE  PREMIER 

JOURNÉES   HISTORIQUES   DE   LA 

RÉVOLUTION 

ET  ÉVÉNEIWENTS  POLITIQUES 


§  18.  —  Procès  et  exécution 
de  M'^rie-Antoinette. 

C.    CONSPIRATION   DE   l'œILLET 

Affaire  du  baron  de  Batz. 

26G0.  —  Procès-verbal  de  transport  de 
Pierre- Nicolas  Vergne,  commissaire  du 
Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
1792,  avec  Guillaume  Péron,  adjoint,  sur 
la  dénonciation  à  eux  faite  que  dans  la 
maison  de  la  rue  des  Fiiles-Saint-Tliomas, 
au  coin  de  celle  Richelieu,  se  réunissaient 
des  gens  suspects  et  émigrés,  notamment 
le  baron  de  Balz,  en  la  susdite  maison,  où 
l'on  n'a  rien  trouvé  de  suspect,  et  ensuite 
au  village  de  Charonne,  à  l'etfet  de  faire 
perquisition  dans  une  maison  occupée  par 
ledit  Balz,  sise  avenue  de  Bagnolet,  don- 
nant par  le  fond  sur  le  parc  de  Bagnolet, 
qui  a  été  inveslie  par  la  force  armée,  et 
dont  la  porte  cochère  n'a  été  ouverte  qu'au 
bout  de  10  à  12  mj'nules,  il  a  élé  procédé 
à  une  perquisition  qui  est  resiée  sans  ré- 
sultat; d'un  interrogatoire  subi  par  Claude 
Roblot,  jardinier,  il  résulte  que  la  maison 


n'est  habitée  que  par  la  citoyenne  Grand- 
maison  et  par  le  ci-devant  baron  de  Batz, 
mais  que  celui-ci  n'a  pas  paru  depuis  une 
quinzaine  de  jours;  lacitoyenne  Anne  Jouy, 
femme  de  Mammès  Bourrier,  charretier, 
femme  de  journée,  interrogée,  a  déclaré 
que  le  ci-devant  baron  de  Batz  est  venu 
dans  la  maison,  il  y  a  huit  ou  dix  jours, 
qu'elle  n'a  pas  connaissance  qu'il  y  soit 
venu  coucher  la  nuit  précédente,  et  sur  la 
question  à  elle  posée  si  le  baron  de  Batz 
ne  vient  pas  souvent  dans  la  maison,  a 
répondu,  deux  ou  trois  fois  par  semaine,  et 
qu'il  demeure  chez  le  citoyen  Roussel,  rue 
Sainte  Anne;  le  citoyen  Amable-Charles 
Laguiche,  commensal  de  la  maison,  où  il 
avait  couché  la  nuit  précédente,  a  déclaré 
qu'il  y  voyait  quelquefois  le  baron  de  Batz, 
mais  qu'il  ignorait  sa  demeure.  Le  citoyen 
Jean-Baptiste  Denabre,  dit  Marignan,  an- 
cien acteur  de  la  Comédie-Italienne,  âgé 
de  72  ans,  a  dit  venir  fréquemment  dans 
la  maison  de  la  citoyenne  Grandmaison, et 
y  voir  souvent  Jean,  baron  de  Batz,  député 
à  l'Assemblée  dite  Constituante,  lequel 
demeure  rue  des  Fiiles-Saint-Thomas,  près 
la  rue  Richelieu,  et  sur  la  question  à 
lui  posée  à  l'effet  de  savoir  où  ledit  de 
Batz  a  demeuré  dans  l'intervalle  de  sa 
sortie  de  la  rue  de  Menars  et  de  son  entrée 
rue  des  Filles-Saint-ïhomas,  dit  qu'il  croit 
que  de  Batz  a  voyagé,  et  qu'il  a  élé  chez 
lui  il  y  a  environ  G  semaines  ou  2  mois,  et 


622 


ADDITIONS 


qu'il  l'a  vu  pour  Ja  dernière  fois  à  Chu- 
ronne,iI  y  a  huit  jours.  Le  ciloyen  Charles 
Sartiges,  homme  de  lettres,  âgé  de  26  ans, 
l'un  de  ceux  qui  avaient  couché  dans  la 
maison  de  Charonne  a  déclaré  connaître 
le  baron  de  Batz  et  l'avoir  vu  dans  la 
maison,  il  y  a  environ  deux  mois.  La  ci- 
toyenne Marie  Babin-Grandmaison,  ma- 
jeure, ancienne  actrice  de  la  Comédie- 
Italienne,  demeurant  à  Paris,  rue  de  Mé- 
nars,  a  déclaré  être  locataire  de  son  frère, 
directeur  de  la  poste  aux  lettres  à  Etampes, 
et  connaître  depuis  longtemps  le  baron  de 
Hatz,  qui  demeure  rue  Sainte-Anne,  no70, 
et  qui  s'est  fait  meubler  un  appartement, 
rue  des  Filles -Saint- Thomas,  mais  n'est 
pas  venu  dans  cette  maison  depuis  8  ou 
10  jours,  qu'elle  l'a  vu,  il  y  a  environ  3  ou 
4  jours;  h  la  suite  de  ces  interrogatoires,  en 
raison  des  contradictions  y  relevées,  il  est 
décidé  que  tous  les  citoyens  ci-dessus,  ainsi 
que  Marie  Babin-Grandmaison,  seront  con- 
duits sous  bonne  et  sûre  garde  au  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  1792. 

30  septembre  1793. 
Original  signé,  A.  N.,  V  4732. 

2661.  —  Instructions  de  l'administration 
de  Police  en  vue  de  l'arrestation  du  ci- 
toyen de  Batz,  qu'il  faut  absolument  trou- 
ver à  tel  prix  que  ce  soit  et  quoiqu'il  en 
coûte,  avec  mandat  donné  à  cet  effet  à 
Niquille,  Sadous,  Arbeltier,  Gautier,  Bétre- 
mieux,  Taîné,  Guiard,  Brigallant,  Moussel 
et  Simon,  qui  s'adjoindront  tels  hommes 
qu'ils  jugeront  à  propos,  sans  être  tenus 
de  les  prendre  parmi  les  préposés,  et  fe- 
ront toutes  les  dépenses  nécessaires,  ins- 
tructions accompagnées  d'une  note  de 
Figuet,  ordonnant  de  ne  rien  épargner, 
d'agir  avec  la  rapidité  de  l'éclair  et  de  faire 
qu'en  cette  occasion,  on  ne  puisse  dire  que 
les  agents  de  la  Police  manquent  de  zèle 
et  de  moyens. 

Sans  date  (fin  brumaire  an  II). 
Minute,  A.  N.,  W  76,  n"  9. 

2662. —  Bapport  du  sieur  Leclerc,  cons- 
tatant que  pendant  qu'il  perquisitionnait 
chez  le  sieur  de  Batz,  à  Charonne,  ledit  de 
Batz,  prévenu,  avait  rebroussé  chemin,  qu'il 


se  retirait  souvent  à  Etampes,  chez  le 
nommé  Babin-Grandmaison,  maître  de 
poste  et  juge  de  paix  du  canton,  frère  de 
sa  maîtresse,  et  qu'il  avait  plusieurs  asiles 
dans  Paris,  notamment,  rue  des  Francs- 
Bourgeois,  allait  souvent  au  Palais  Ega- 
lité, indiquant  son  signalement  en  ces 
termes  :  taille  de  5  pieds,  blondin  de  che- 
veux, assez  gentil  de  figure,  âgé  de  35  à 
40  ans,  redingote  grise  à  deux  collets,  cha- 
peau rond,  haut  de  forme. 

28,  29  brumaire  an  II. 
Original  signé,  A.  iV.,  W  76,  n''9. 

2663.  —  Kapport  des  recherches  faites 
par  le  sieur  Simon,  desquelles  il  résulte 
que  le  ci-devant  baron  Batz,  qui  est  des 
plus  dangereux  pour  la  République,  a  de- 
meuré rue  de  Ménars,  n°  7,  où  le  portier 
est  instruit  des  arrestations  qui  se  sont 
faites  de  la  femme  Grandmaison  à  Cha- 
ronne, qui  était  la  maîtresse  du  susdit, 
qu'on  n'a  plus  revu. 

l**"  frimaire  an  II. 
Original  signé,  .A.  iV.,  W  76,  n"  9. 

2664.  —  Rapport  du  citoyen  Simon,  ob- 
servateur de  Police,  déclarant  qu'il  y  a 
2  mois,  de  Batz  a  loué  un  appartement,  au 
premier  étage,  au  coin  de  la  rue  des  Filles- 
Saint -Thomas,  chez  le  citoyen  Cortey, 
épicier,  dans  lequel  il  a  mis  des  ouvriers, 
qui  ne  sont  payés  ni  de  leur  travail,  ni  de 
leurs  fournitures,  et  ledit  épicier,  ainsi 
que  les  ouvriers,  inquiets  de  n'avoir  point 
revu  ledit  de  Batz,  prennent  des  informa- 
tions pour  savoir  s'il  aurait  quelques  pro- 
priétés qui  pourraient  leur  servir  de  nan- 
tissement. 

2  frimaire  an  II. 
Original  signé,  A.  N.,  W  76,  n«>  9. 

2665.  —  Rapport  de  Betremieux,  aîné, 
observateur  de  Police,  déclarant  que  d'a- 
près les  renseignements  pris,  Batz  de- 
vant être  logé  autour  de  la  place  de  la 
Fraternité,  il  a  été  dans  tous  les  hôtels 
garnis,  ses  recherches  ont  été  vaines,  qu'il 
est  ailé  à  la  section  de  1792  et  a  compulsé 
inutilement  les  registres,  que  son  collègue 
Trélian  lui  a  rapporté  que  plusieurs  bons 


ADDITIONS 


623 


Jacobins  lui   avaient  dit  l'avoir  vu  depuis 
peu,  mais  ne  pas  connaître  sa  demeure. 

2  frimaire  an  II. 
Oi-iginal,  signé  A.  N.,  W  76,  n"  9. 

2G6G.  —  Rapport  par  Niquillc  des  recliei"- 
ches  qu'il  a  faites  pour  découvrir  le  nommé 
de  Balz,  dans  lequel  il  déclare  que  le  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  par  sa  maladresse,  est  l'auteur  de  la 
i'uile  de  de  Batz,  d'abord,  pour  avoir  voulu 
le  faire  arrêter  à  Charoiinc  un  jour  qu'il  en 
était  absent,  ensuite,  (juelques  Jours  nprès, 
pour  avoir  été  le  rechercher  dans  un  petit 
appartement  qu'il  avait  loué  rue  des  Filles- 
Saint-Thomas,  que  depuis  ce  temps-là  de 
Hatz  n'a  cessé  de  se  cacher  très  étroite- 
ment, cependant  a  encore  paru,  il  y  a  un 
mois,  dans  la  rue  de  Ménars,  vôtu  d'une 
grande  redingote  grise,  avec  une  perruque 
à  l'anglaise,   des  bottines  bien    cirées  et 
une  barbe  très  longue;  il  y  a  G  mois,  il 
habitait    cette   même    rue   et   avait  pour 
maîtresse   la  demoiselle  l-ure'le  des  Ita- 
liens, nommée  aujourd'hui  fîrandmaison, 
mais  il  avait  aussi  des  liaisons  encore  plus 
étroites  avec  la  Saint-Ilubcrti,  de  l'Opéra, 
en    outre  avec  la  ci  devant  duchesse  de 
Brancas,  connue  pour  femme  très  intri- 
gante et  la  maîtresse  de  Galonné;  il  ne 
quitlait  point  cette  femme  et  l'on  présume 
même  qu'il   s'est  caché    dans   une  petite 
maison  qu'elle  possède  à  Sèvres,  et  alter- 
nativement   dans   une   autre    maison    au 
(iros-Caillou,  qu'il  lâchera  de  découvrir. 
Le  môme  Niquille  déclare  faire  des  démar- 
ches pour  savoir  si  de  Batz  avait  des  rela- 
tions avec  Abbéma,  riche  Hollandais,  déjà 
dénoncé  par  lui  comme  entretenant   des 
intelligences  secrètes  avec  Lafayette;  il  re- 
cherche également  un  agent  de  change  qui 
avait  les  plus  intimes  liaisons  avec  de  Batz, 
au  point  que  celui-ci  disait  même  aux  ou- 
vriers qui  travaillaient  pour  lui,  je  liai  que 
de  l'or  et  des  guinées,  allez  chez  un  tel. 

4  frimaire  an  II. 
Original  signe,  A.  N.,  W  70,  n"  9. 

2GG7.  —  Réquisition  adressée  par  les 
maire,  officiers  municipaux  et  administra- 
teurs de  Police  de  Paris  à  ceux  d'Etampes, 
à  l'effet  d'arrêter  et  de  conduire  à  la  mai- 


son d'arrêt  de  Sainte-Pélagie  le  citoyen  de 
Balz,  évadé  de  Paris  et  présentement  ré- 
fugié chez  le  citoyen  Grandmaison,  maître 
de  poste  à  Etampes,  où  il  est  suspecté 
d'être  caché  sous  le  costume  de  postillon, 
de  faire  perquisition  des  papiers  apparte- 
nant audit  de  Batz,  (jui  seront  saisis  et 
portés  au  Gomilé  de  sûreté  générale  par 
les  soins  des  citoyens  Guiard  et  Moussel, 
inspecteurs  de  police. 

Sans  date  (4  frimaire  an  II). 
Original,  signé  de  Godard,  Caillieux.  Corda';, 
Biiidrais  et  Pache,  maire,  .4.  N..  W  76,  n»  9. 

2GG8.  — Procès-verbal  de  transport  d'Ar- 
mand Clarlans,  maire  d'Etampes,  et  de 
Manon,  procureur  de  la  commune,  accom- 
pagné des  ciloyens  Moussel  et  Guiard,  ins- 
pecteurs de  police,  chargés  d'incarcérer 
au  secret,  à  Sainte-Pélagie,  le  citoyen  Balz, 
évadé  de  Paris  et  réfugié  chez  le  citoyen 
Grandmaison,  maître  de  poste  à  Etampes, 
sous  le  déguisement  d'un  postillon,  chez 
ledit  Babin,  dit  Grandmaison,  qui  se  trouve 
détenu  à  Versailles  pour  incivisme,  et  in- 
terrogatoire y  subi  par  la  femme  dudit 
Grandmaison,  qui  a  déclaré  ne  point  con- 
naître ledit  de  Balz  et  n'en  avoir  jamais 
entendu  parler,  que  son  mari  avait  acheté 
une  maison  à  Gharonne,  qui  était  occupée 
par  sa  sœur,  domiciliée  rue  de  Ménars, 
•11°  7,  et  transport  des  mômes,  à  l'effet  de 
l>rendre  tous  les  renseignements  qu'exige 
la  sûreté  publique  sur  le  compte  du 
nommé  de  Batz,  chez  les  citoyens  Thomas 
et  Duverger,  nmitres  de  poste  et  tenant  le 
bureau  des  messageries,  lesquels  ont  dé- 
claré ne  rien  savoir,  et  comme  il  est  inté- 
ressant pour  la  Républitjue  de  découvrir 
les  malveillants  et  les  traîtres,  communi- 
cation est  donnée  desdites  recherches  aux 
deux  Comités  révolutionnaires  d'Etampes, 
auxquels  est  laissé  le  signalement  du  môme 

de  Batz. 

4  frimaire  an  II. 
Expédition  conforme,  A.  N.,  W  7G,  n°  9. 

2GC9.  —  Rapports  des  inspecteurs  de 
police  Guiard,  Moussel,  jeune,  et  Brigal- 
lant,  faisant  connaître  que  de  Batz  possé- 
dait à  Gharonne  une  maison,  qu'il  occu- 
pait depuis  six  ans  avec  la  citoyenne  Grand- 
maison,   qu'il   a   vendu    ou   paraît   avoir 


624 


ADDITIONS 


vendu  cette  maison  au  ciloycn  Grandniai- 
son,  maître  de  poste  à  Etarapes,  frère  de 
ladite  citoyenne,  qu'il  est  présumable  qu'il 
peut  receler  chez  lui  de  Batz,  dont  il  aurait 
favorisé  l'évasion,  en  le  faisant  courir 
comme  postillon,  que  la  même  femme 
Grandmaison  a  une  sœur  nommée  Fe- 
roussat,  mariée  à  un  gendarme,  demeu- 
rant paroisse  Saint-Ambroise,  cliez  lequel 
de  Batz  pourrait  être  caché,  ajoutant  qu'il 
est  certain  que  de  Batz  ne  se  trouve  plus 
à  Paris,  même  dans  son  dernier  domicile, 
rue  des  FillesSaint-Thomas,  mais  que, de- 
puis l'arrestation  de  sa  maîtresse,  il  n'a 
point  paru,  ni  couché  rue  des  Filles-Saint- 
Thomas,  qu'il  occupait  une  maison  de 
campagne  à  Ménilmonlant,  où  il  voyait 
Mi'«  Grandmaison,  actrice,  qu'un  certain 


Bouillon,  habitant  rue  Saint-François,  sem* 
blerait  être  de  la  connaissance  de  ce  Batz. 

Sans  date  (frimaire  an  II). 
Originaux  signés  (2  pièces),  A.  iV.,  W  76, 
no  9. 

2670.  —  Rapport  de  police,  portant  que 
de  Batz,  ci-devant  baron  et  député,  est 
présumé  se  trouver  chez  le  citoyen  Grand- 
maison,  maître  de  poste  d'Etampes,  lequel 
peut-être  le  fait  courir  comme  postillon, 
pour  mieux  lui  procurer  son  évasion,  il 
pourrait  encore  être  caché  chez  la  ci- 
toyenne Feroussat,  rue  d'Ambroise,  sec- 
tion de  Popincourt. 

Sans  date. 
Minute  non  signée,  A.  iV.,  W  76,  n°  9. 


FIN    DU    DIXIEME    VOLUME 


TABLE  DES  MATIÈRES 


CHAPITRE  PREMIER 

JOURNÉES  HISTORIQUES  DE  LA  RÉVOLUTION  ET  ÉVÉNEMENTS  POLITIQUES 

Pages. 

§  18.  —  Procès  et  exécution  de  Marie-Antoinette  : 

A.  Captivité   de   Marie-Antoinette  au  Temple  (janvier-juillet 

1793) 1 

B.  Marie-Antoinette  à  la  Conciergerie, 10 

C.  Conspiration  de  FCEillet 12 

D.  Procès  et  exécution  de  Marie-Antoinette •. 23 

E.  Manifestations  de  l'opinion  publique  avant  le  procès  et 

après  Fexécution  de  Marie-Antoinette 31 

§  19.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (octobre  1793-brumaire  an  II)  . .       42 

§  20.  ~  Procès  et  exécution  de  Louis-Philippe-Josepli,  duc  d'Orléans,  dit 
Égalité  (16  brumaire  an  II)  —  de  Marie-Jeanne  Phlipon,  femme 
du  ministre  Roland  (18  brumaire  an  II)  —  de  Jean- Sylvain 
Bailly,  ex-maire  de  Paris  (20  brumaire  an  II)  —  de  Pierre 
Manuel,  ex-député  et  procureur  de  la  commune  de  Paris  (24 bru- 
maire an  II) 5o 

§21.  —  L'esprit  public  à  Paris  (octobre  1793  à  brumaire  an  II)  78 

§  22.  —  Repression  des  écrits  et  propos  contre-révolutionnaires  (brumaire- 
frimaire  an  II)  : 

A.  Procès  d'Olympe  de  Gouges,  femme  de  lettres  (12  brumaire 

an  11) 156 

B.  Procès  d'Antoine  Brousse,  compagnon  serrurier  (16  brumaire 

an  II) 164 

T.  X.  40 


626  TABLE  DES  MATIERES 

F*  âges. 

C.  Procès  (le  Diicliesno,  ox-intondnnt  rio  Madame  (^Sbrnmaii'c 

an  II) 105 

D.  Procès  de  Girey-Dupro,   rèdaclonr   du   Patriote   français 

(l*""  frimaire  an  II) 1(>Î) 

E.  Procès  de  Sébastien  Mauduit,  traiteur  (12  frimaire  an  II),.  171 

F.  Procès  de  Gorneau,  employé  au  ininistèro  de  l'intérieur 

(13  frimaire  an  II) 172 

G.  Procès  d'Antoine.-Pierre-Léon  Dnfresne,  officier  de  santé 

(13  frimaire  an  II) 175 

î:;  23.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (frimaire  an  II) 178 

§  24.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  frimaire  an  II 182 

s^  25.  —  Fête  en  l'honneur  de  la  reprise  de  Toulon  (10  nivôse  an  II) 238 

§  26.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (nivôse  an  II) 2il 

§  27.  —  L'esprit  public  à  Paris  on  nivôse  an  II 2i() 

§  28.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre  (pluviôse  an  II) 310 

§  29.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  pluviôse  an  II 311 

§  30.  —  Poursuites  contre  les  auteurs,   imprimeurs   et   distributeurs   de 

libelles  contre-révolutionnaires  (ventôse  an  II) 371 

A.  Affaire  Le  Vigueur  et  Froullé 372 

B.  Affaire  Cauchois 375 

C.  Aff'aire  Devergne 376 

D.  Aff'aire  Berthomier,  Vangorp  et  Bap 377 

§31.  —  Dons  patriotiques  pour  la  guerre 380 

§  32.  —  L'esprit  public  à  Paris  en  ventôse  an  II 388 

§  33.  —  Arrestation  et  procès  des  Hébertistes  (Ronsin,  Hébert,  "Vincent, 
Momoro,  Cloots,  etc.),  4  germinal  an  II  : 

A.  L'affaire  des  Hébertistes  à  la  Convention  nationale 457 

B.  Manifestations  de  l'opinion  contre  les  Héberlistcs 462 

G.  Arrestation  des  Hébertistes,  saisie  de  leurs  correspondances  493 

1.  Hébert  (Jacques-René^,  substitut  de  l'agent  national 

de  la  Commune,  rédacteur  du  Père  Duchesne 499 

2.  Ronsin  (Charles-Philippe),  général  de  l'armée  révolu- 

tionnaire   507 

3.  Vincent  (François-Nicolas),  secrétaire  général  du  dépar- 

tement de  la  Guerre 526 

4.  Momoro  (Antoine-François),  imprimeur-libraire,  admi- 

nistrateur du  Département  de  Paris 543 

5.  Laumur  (Michel),  général  de  brigade,  gouverneur  de 

Pondichérv 552 


TABLE  DES  MATIÈRES  627 

l'ages. 

6.  Kock  (Jean-Conrad  de),  banquier 553 

7.  Proly  (Pierre-Jean- Berthold),  négociant 559 

8.  Desfîeux  (Franrois),  marchand  de  vins  de  Bordeaux.  .  570 

9.  Cloots  (Jcan-Bapliste),  se  disant  Anacharsis,  homme  de 

lettres,  ex-député  à  la  Convention  nationale 573 

10.  Pereyra  (Jacob),  manufacturier  de  tabac 580 

11.  Quelineau  (Marie-Anne  Catherine  Latreille,  femme  du 

général  Pierre) 582 

12.  Armand  (Jean  Antoine),  élève  en  chirurgie 582 

13.  Ancard  (Jean-Baptiste),  employé   du   Comité  des   re- 

cherches du  département  de  Paris 585 

14.  Ducroquet  (Frédéric-Pierre),  commissaire  aux  accapa- 

rements de  la  section  de  Maral 589 

15.  Leclerc  (Amand-Hubert),  chef  de  division  au  bureau 

de  la  Guerre 592 

1(5.  Bourgeois  (Jean-Charles),  ingénieur,  employé  dans  les 

bureaux  de  la  Guerre 594 

17.  Mazuel  (Albert),  chef  d'escadron  de  l'armée  révolution- 

naire       594 

18.  Descombes  (Antoine),  secrétaire-greffier  de  la  section 

des  Droits  de  l'Homme 597 

19.  Dubuisson  (Pierre  Ulrich),  homme  de  lettres,  ex-com- 

missaire du  pouvoir  exécutif 61G 

20.  Laboureau  (Jean-Baptiste),  médecin,  premier  commis 

du  Conseil  de  santé 617 

Additions 621 


FIN     DE    LA     TABLE    DES    MATIERES 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(Nota,  —  Les  chiffres  marqués  renvoient  non  aux  pages,  mais  aux  numéros  des  articles.) 


Abbaye  (prison  de  Y)  :  abandon  par  des 
canonniers  de  la  section  des  Gravilliers 
de  leur  posle,  1107;  complot  y  tramé, 
2al8;  corps  de  garde,  2161;  détention 
d'Anloifte  Brousse,  serrurier,  849-851  ; 
du  citoyen  Bourgeois,  1054;  de  Collet, 
commissaire  des  guerres,  1082;  de  Louis 
Guérin,  1521  ;  de  Jobert,  officier  muni- 
cipal, 107,119,120,167;  de  la  citoyenne 
Lalleraand,  487,  494;  de  Frédéric,  comte 
de  Linange,  202;  de  Moelle,  officier  mu- 
nicipal, 135-137,167;  de  Montigny,  1075 
de  Perrochet,  chef  de  fédéralistes,  707 
de  Raymond,  homme  de  couleur,  810 
de  M'"'  Roland,  359,  361-363,  365,  366, 
369-371,  373,  374,  403;  du  chef  des  fé- 
déralistes du  Calvados,  675;  évasion  de 
Natle,  voleur  du  Garde-Meuble,  1663  ; 
incarcération  d'Amelot,  administrateur 
des  Domaines,  545;  de  Benabers,  ancien 
procureur  au  Parlement  de  Toulouse, 
575;  de  M.  de  Chambon,  premier  prési- 
dent du  Parlement  de  Toulouse,  575; 
du  citoyen  Fockedey,  1345;  du  marquis 
de  Gibert,  sénéchal  de  Toulouse,  575; 
du  prince  de  Hénin,  573;  de  Le  Pilleur- 
Brevanne,  président  au  Parlement  de 
Toulouse,   575;    de   Manuel   Maria,   dit 


Negrette,  fils  du  ministre  de  la  guerre 
d'Espagne,  628;  de  Tournier,  comte  de 
Naillac,  575;  du  capitaine  de  la  section 
de  la  Cité,  702;  ordre  d'y  écrouer  Anis- 
son,  dit  Dupéron,  directeur  de  l'Impri- 
merie nationale,  632;  l'abbé  d'Auti- 
champ,  566;  le  chevalier  de  Rougeville, 
94;  ordre  d'y  transférer  Michonis,  103; 
(projet  de  mettre  en  liberté  les  prison- 
niers, 2199;  projet  de  s'en  emparer, 
2518,  2519;  renseignements  donnés  sur 
la  prison,  2516;  transfèrement  de  Ger- 
bat,  fils,  fourrier  dans  la  garde  du  Roi, 
1331  ;  du  député  Manuel,  448;  du  même 
à  la  Conciergerie,  452;  d'Olympe  de 
Gouges,  820-824,  831  ;  de  la  même  à  la 
Force,  826-828. 

Abbaye -aux -Bois  (domicile  de  Régnier, 
citoyen  suisse,  à  1'),  1314,  1925;  domicile 
de  Rousseville,  commissaire  aux  fron- 
tières du  Nord,  2238. 

Abuéma  (Balthazar-Elie),  banquier  hollan- 
dais, 737,  1046,  1132,   1183,  1828,  2666. 

Abbeville  (Somme),  société  populaire,  268. 

Abonnement  du  ministre  de  la  guerre  au 
journal  du  Père  Duchesnc,  2216,  2221  ;  au 
Journal  de  la  Montagne^  2221  ;  au  journal 
le  Petit  Républicain,  2*221. 

Abonnements  aux  feuilles  patriotiques, 
2216,  2221, 


630 


ÏAP.I.E  ALPllAHl'niQUE 


Absence  d'un  colonel  de  sonrégiment, 2310. 

Abus  dans  Tadministration  de  l'Hospice  de 
rilumanito  (dénonciation  d'),  1580;  dans 
les  a  telierss'occupant  de  la  confection  des 
tentes,  297;  des  dépenses  de  la  guerre, 
pour  aménagement  de  bâtiments,  2307  ; 
du  dîner  traditionnel  des  Juges  Consuls, 
o07,  513,  514;  de  la  féodalité,  959;  des 
simulateurs  de  plaies  et  d'infirmités  dans 
les  rues,  1963,  1965;  du  théâtre  de  la  rue 
Feydeau  (réforme  des),  1636;  commis 
dans  le  Jardin  Égalité,  1697-1699,  1822; 
commis  par  les  boucliers  dans  la  distri- 
bution de  la  viande,  1639,  1673,  1675, 
1689;  commis  par  le  Conseil  de  santé, 
478;  commis  par  de  faux  blessés  mili- 
taires, 1154;  relatifs  aux  subsistances, 
2368,  2561,  2564;  de  pouvoirs  du  Comité 
de  salut  public  de  l'Orne,  505;  de  pou- 
voirs du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Mont-Blanc,  1605. 

Académie  française  (J.  de  Vaines,  membre 
de  1'),  984. 

—  d'architecture  (médaille  d'argent  dé- 
cernée comme  prix  par  1'),  302. 

—  de  musique  (Sophie  Arnould,  membre 
de  1'),  2473. 

—  des  Sciences  (Lelièvre,  associé  de  1'), 
1141. 

Accaparement  d'avoine,  755,  772,  1069  ; 
du  beurre  et  des  œufs,  1864,  1872;  de 
bois  et  de  métaux,  634;  des  cuirs  en 
Belgique  par  les  commissaires  ordonna- 
teurs, 2291  ;  des  denrées  destinées  à 
l'upprovisionnement  de  Paris  (mesures 
contre  V),  1378  ;  des  denrées  horsdeParis, 
2008;  de  grains,  1392;  de  lard  salé  par 
Hébert,  2236,  2242,  2402;  de  marchan- 
dises, 547;  de  la  monnaie  d'or,  1337, 
1338  ;  des  monnaies  et  métaux  précieux, 
1996;  d'œufs  et  d'avoine  à  Passy,  755; 
de  pains,  663;  des  subsistances,  2368, 
2525,  2530,  2531  ;  de  vins  sur  les  ports, 
1462. 

Accaparements  (commissaires  aux)  dans 
les  communes,  733,  763,  997,  1919,  dans 
les  sections  de  Paris,  528,  979, 1017, 1239, 
1432,  1443,  1511,  2363,  2366-2368,  2376, 
2525-2535,  2653,  2058,  2659;  (femme 
accusée  d'),  1664. 

Accapareur  (dénonciation  d"),  dans  la  sec- 
tion de  Guillaume  Tell,  589. 


Accapareurs  (découverte  par  les  Comités 
révolutionnaires  d'),  1886;  (discours  de 
Ducroquet,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  de  Marat,  contre 
les),  2368,  2525,  2530,  2531;  (mesures 
contre  les),  607;  (recherche  d'),  1897, 
1998. 

AccARD  (Louis),  gardien  de  scellés,  1683. 

Accident  causé  par  des  fusils  chargés  lors 
de  l'exercice  de  la  garde  nationale,  468. 

Accidents  causés  par  les  voitures  dans 
Paris,  1608. 

Accusateur  public  près  l'armée  d'Italie 
(destitution  de  Marquet),  1997. 

Accusation  (Beaumarchais  mis  en  étatd'), 
1980;  (commissaires  de  Saint-Domingue, 
décrétés  d'),  913. 

Achat  de  fusils  et  carabines  pour  l'armée 
française  en  Belgique,  2275,  2278,  2291. 

Achats  de  grains  et  farines  pour  Paris 
dans  les  départements  voisins,  2556, 
2562,  2563,  2577,  2589. 

Achille,  cité,  2472. 

AcLOQUE  (André-Arnoult),  brasseur,  660. 

Acte  constilutionncl,  imprimé,  462. 

Acte  d'accusation  contre  Bailly,  420;  con- 
tre A.  Brousse,  compagnon  serrurier, 
852;  contre  Cauchois,  architecte,  1727; 
contre  Duchesne,  ex-intendant  de  Ma- 
dame, 871;  contre  Dufresne,  officier  de 
santé,  920;  contre  FrouUé  et  Le  Vigneur, 
libraires,  1718;  contre  les  Girondins, 
390,  391  ;  contre  Gorneau,  employé  au 
ministère  de  l'intérieur,  903,  904;  con- 
tre Lamarche,  directeur  général  de  la 
fabrication  des  assignats,  592;  contre 
Manuel,  ex-député,  453,  463  ;  contre 
Marie-Antoinette  d'Autriche,  veuve  de 
Louis  Capet,  163,  164;  contre  Sébastien 
Mauduit,  traiteur,  888;  contre  Marie- 
Jeanne  Phlipon,  femme  Roland,  395  ; 
contre  Michonis,  142;  contre  Olympe  de 
Gouges,  828,  832;  contre  Charles  Osse- 
lin,  député  à  la  Convention,  786;  con- 
tre ïoulan,  libraire,  143. 

Actes  des  apôtres  (les),  journal,  1983,2032. 

Acteur  déguisé  en  chien  (obscénités  com- 
mises par  un),  1473;  du  théâtre  de  la 
Nation  (mise  en  liberté  d'un),  1610  ;  du 
Théâtre  des  Variétés-Amusantes  (arres- 
tation d'un),  1597,  1607,  1613. 

Acteurs  du  Théâtre  de  l'Ambigu- Comique 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


631 


(convocation  au  Comité  de  salut  public 
du  Département  des),  1473,  1480,  1541, 
lo47,  1566;  du  Théâtre  des  Amis  de  la 
Patrie,  1534;  du  Théâtre  lyrique  des 
Amis  de  la  Patrie,  rue  de  Louvois,  i534, 
1541;  du  Théâtre  de  la  Cité-Variétés, 1513, 
1517;  du  Théâtre  du  Délassement-Comi- 
que, 1534,  1541;  du  Théâtre  de  l'Estra- 
pade, 1541  ;  du  Théâtre  de  la  rue  Feydeau, 
1517,  1526,  1636;  du  Théâtre  national  de 
la  rue  de  la  Loi,  1517,  1526;  du  Théâtre 
du  Lycée  des  Arts,  1534;  du  Théâtre  do 
Nicolet,  1468,  1473;  de  l'Opéra-Gomique, 
1517, 1526;  de  l'Opéra  national,  1534;  du 
Théâtre  de  la  République,  1513,  1517; 
du  Théâtre  de  Salle,  1534;  du  Théâtre 
des  Sans-Culottes,  1534, 1547;  du  Théâtre 
des  Variétés  Amusantes  du  boulevard, 
1541,  15i7;  du  Théâtre  du  Vaudeville, 
1513,  1517;  du  Théâtre  patriotique  du 
boulevard,  1541;  du  Théâtre  de  la  lue 
Feydeau  (envoi  d'affiches  sur  les  théâtres 
aux),  1957;  du  Théâtre  de  la  Gaité  (re- 
quête au  Comité  de  salut  public  du  Dé- 
parlement des),  1488,  1541,  15i7;  do 
rOpéra-Comique  (invitation  adressée  au 
Comité  de  salut  public  du  Département 
par  les),  1659;  de  l'Opéra  comique  (lettre 
du  Comité  de  salut  public  du  Département 
aux),  1662. 

Actrice  du  Théâtre  de  la  Nation  (mise  en 
liberté  d'une),  1611,  1612. 

Actrices  du  Théâtre  de  la  Nation  (arresta- 
tion d'),  1610,  1612;  (délenlion  à  Sainte- 
Pélagie  d'),  1602. 

Adam,  chapelier  à  Paris,  948. 

Adam,  commandant  du  4«  bataillon  de  vo- 
lontaires de  la  Seine-Ini'ériouro,  962, 
1007. 

Adam,  aiué,  détenu  à  Saint-Lazare,  796. 

Adeli.ne  (Denis),  voiturier  de  la  maison  de 
Courmont,  966. 

Adkline-Colombe  (Marie-Madeleine  Rombu- 
coLi  RiGGiERi,  dite),  ex-actrice  du  Théâtre 
Italien,  653,  1023,  1631,  1636,  164i-. 

Adelle,  ieiinne  de  chambre  de  la  citoyenne 
Lassoley,  1493,  1513. 

Adieux  de  M""  Roland  à  sa  tille  Eudora,  380; 
à  sa  domestique,  387. 

Adjudant  général  (voies  de  fait  de  gardes 
nationaux  sur  un),  757;  général  des 
2*  et  3^  légions  (nomination  d'),  1519. 


Administration  de  la  fabrication  révolu- 
tionnaire des  poudres  et  salpêtres,  1762, 
1766,  1776,  2121;  de  l'habillement  des 
troupes  à  l'Oratoire,  2264;  des  trans- 
ports militaires,  2279,  2309. 

Admiral  (Henri),  ancien  domestique,  gar- 
çon de  bureau  de  la  Loterie  royale,  142. 

Ad.net  (Louis-Claude),  capitaine  de  la  gen- 
darmerie près  les  tribunaux,  2240,  2403, 
2404. 

Adresse  au  roi  de  Prvsie,  manuscrit  d'O- 
lympe de  Gouges,  844. 

Adresse  aux  sans-culottes  anglais  par  Ana- 
charsis  Cloots,  2500. 

Adresse  de  la  Convention  aux  armées  de 
la  République,  1199. 

—  des  Jacobins  contre  les  fédéralistes, 
2651. 

—  de  la  veuve  de  Baillj  aux  Conseils  des 
Cinq-Cents  et  des  Anciens,  428. 

Adresses  à  la  Convention  :  de  Brivois,  an- 
cien soldat,  288;  de  Cogniart,  commis- 
saire civil  de  la  section  de  Bonne-Nou- 
velle, 1779;  de  J.  Mallard,  citoyen  de  la 
section  du  Bonnet- Rouge,  1246;  de 
Rouillard,  contrôleur  des  manufactures 
d'armes,  928;  de  Verzy,  membre  de  la 
Commune  des  Arts,  1238;  des  adminis- 
trateurs du  département  de  l'Aisne,  229  ; 
des  administrateurs  du  département  de 
Seinc-ct-Oise,  2132  ;  des  administra- 
teurs du  district  de  Jossehn,  212;  des 
administrateurs  du  district  de  Montpel- 
lier, 280;  des  administrateurs  du  district 
de  Versailles,  2154;  de  l'administration 
provisoire  du  district  d'Orgelet,  213;  de 
l'adininistration  révolutionnaire  de  la 
fabrication  des  salpêtres  et  poudres, 
2121  ;  de  l'Agence  nationale  des  poudres, 
2119;  des  armuriers  de  Bonne-Nouvelle, 
2123;  des  armuriers  des  ateliers  des 
Capucins,  2108;  du  bureau  de  concilia- 
tion près  le  Tribunal  du  3'  arrondisse- 
ment, 2187  ;  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  des  Gravilliers,  1789;  des  ci- 
toyennes de  la  commune  de  Caraman, 
240;  des  citoyennes  des  Halles,  1231; 
des  citoyens  du  Faubourg  Antoine,  2152  ; 
des  citoyens  de  la  l*^"  réquisition  de  la 
section  des  Piques,  190;  du  Comité  de 
surveillance  de  Boulogne-sur-Seine,  1227; 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 


632 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


de  l'Homme-Ariiié,  1790,  2077;  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne,  1759;  des  Comités  révolution- 
naire et  civil  de  la  section  de  Marat, 
2099;  des  commissaires  des  sections  du 
Muséum,  des  Gardes-Françaises  et  des 
Tuileries,  341  ;  de  la  Commission  des 
armes  et  poudres,  2120;  de  la  Commis- 
sion centrale  de  bienfaisance,  2160;  de 
la  commune  d'Arcueil,  1209;  de  la  com- 
mune d'Argenleuil,  2171;  de  la  com- 
mune, da  Comité  de  surveillance  et  de 
la  Société  populaire  d'Auteuil,  2151  ;  de 
la  commune  de  Bains-sur-Seine  (Saint- 
Ouen),  2190;  de  la  commune  de  Beau- 
caire,  281;  de  la  commune  de  Boulogne, 
322,  2172;  de  la  commune  de  Boulogne- 
sur-Mer,  238;  de  la  commune  du  Bour- 
get,  326;  de  la  Chapelle-les-Paris  ou  la 
Chapelle -Franciade,  343,  2188;  de  la 
commune  de  Cliarenton-Saint-Maurice 
ou  Charenton-le-Républicain,  2115;  de 
la  commune  de  Châtillon,  2184;  de  la 
commune  de  Choisy-sur-Seine,  335,  2110; 
de  la  commune  de  Clamart,  332;  de  la 
commune  de  Colombes,  2173;  de  la 
commune  de  Créleil,  315;  de  la  com- 
mune de  Drancy,  338;  de  la  commune 
de  Dugny,  344;  de  la  commune  d'Epi- 
nay-sur-Seine,  2170  ;  de  la  commune 
d'Evron,  200;  de  la  commune  de  Gen- 
nevilliers,  314;  de  la  commune  de  Gen- 
tilly,  2193;  de  la  commune  de  Havre- 
Marat,  259;  de  la  commune  d'Ivry-sur- 
Seine,  946,  2177;  de  la  commune  de 
Millery,  223;  de  la  commune  de  Mont- 
marat,  ci-devant  Montmartre,  2174;  de 
la  commune  de  Montreuil,  2158;  de  la 
commune  de  Neuilly-sur- Seine,  349, 
2111;  de  la  commune  d'Orly,  2180;  de 
la  commune  de  Pantin,  2144;  de  la  com- 
mune de  Paris,  2089;  de  la  commune  de 
Passy-les-Paris,  2136  ;  de  la  commune  de 
Pierrefitte,  334;  de  la  commune  de  Poi- 
tiers, 257;  de  la  commune  du  Pré-Pel- 
letier, 2155;  de  la  commune  de  Rumilly, 
249;  de  la  commune  et  de  la  Société 
populaire  de  Sceaux-l'Unité,  2117;  de  la 
commune  de  Thiais,  2168;  de  la  com- 
mune de  Versailles,  2101  ;  de  la  com- 
mune de  Vincennes,  2169,  2186;  des 
Défenseurs  de  la  République,  2118;  du 


Département  de  Paris,  2093;  du  déta- 
chement de  l'armée  révolutionnaire  à 
Commune-Affranchie,  2161  ;  du  détache- 
mentdel'armée révolutionnaire  àNoyon, 
2102;  du  district  de  Clermont,  205;  du 
district  de  l'Egalité,  2157;  du  district  de 
Loudéac,  258;  du  district  de  Saint-Yrieix- 
la-Montagne,  233;  du  district  de  Semur, 
239;  du  district  de  Verdun,  256;  de  la 
29«  division  de  gendarmerie  nationale  à 
cheval,  2163;  des  Elèves  de  l'Ecole  na- 
tionale républicaine,  2175  ;  des  Elèves  du 
Musée  d'Emulation,  2135;  des  Elèves  de 
la  Patrie,  2095;  des  gendarmes  près  les 
tribunaux  et  chargés  de  la  garde  des 
prisons,  2106;  des  habitants  de  Fran- 
ciade, 310;  des  Hommes  du  14  juillet, 
ex-gardes  françaises,  2138;  des  Hommes 
du  Dix-août,  61  ;  des  juges  de  paix  com- 
posant le  Tribunal  de  police  correction- 
nelle, 2092;  des  militaires  et  employés 
de  la  maison  des  Invalides,  1757;  de  la 
municipalité,  du  Comité  révolutionnaire 
et  de  la  Société  révolutionnaire  popu- 
laire de  Belleville,  2143;  de  la  munici- 
palité, du  Comité  de  surveillance  et  de  la 
Société  populaire  de  l'Egalité,  2183;  de 
la  municipalité,du Comité  de  surveillance 
et  de  la  Société  populaire  de  Gennevilliers, 
2103;  de  la  municipalité  provisoire  du 
Havre-Marat,  260;  de  la  municipalité  et 
de  la  Société  popu  aire  de  Thiais,  317, 
1775;  des  ouvriers  du  magasin  du  Bon 
Pasteur,  1234;  de  21  patriotes  détenus  à 
la  Conciergerie,  1226;  des  pensionnaires 
du  citoyen  Billaudel  à  Vincennes,  1787; 
des  républicains  de  Limoges,  235;  des 
Sans-culottes  de  Saint-Florentin,  252; 
des  Sans-culottes  de  la  section  de  la 
Maison-Commune, 2124;  des  Sans-culottes 
montagnards  de  Calais,  210;  des  Sans 
culottes  montagnards  du  Mont- Libre, 
221  ;  des  Sans-culottes  révolutionnaires 
de  Maubeuge,  236;  de  la  section  des 
Amis-de-la-Patrie,  2134  ;  de  la  section  de 
l'Arsenal,  2069;  de  la  section  de  Bon 
Conseil,  2065;  de  la  section  de  Bondy, 
2150;  de  la  section  de  Bonne-Nouvelle, 
345,  1758,2073;  de  la  section  du  Bonnet 
Rouge,  1782;  de  la  section  de  Brutus, 
935,  1778,  2147;  de  la  section  de  Brutus 
pour  la  reprise  de  Toulon,  1203;  de  la 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


633 


section  des  Champs-Elysées,  920;  de  la 
section  de  la  Cité,  2146  ;  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme,  4776;  de  la  section 
du  Faiibourg-Monlmartre,  2137;  de  la 
section  du  Faubourg-du-Nord,  1780, 2112; 
de  la  section  du  Finistère,  dite  de  La- 
zowski,  2127;  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  347;  de  la  section  de 
la  Fraternité,  1786;  de  la  section  des 
Gardes-Françaises,  2148  ;  de  la  section 
des  Gravilliers,  299,  2064  ;  de  la  section 
de  Guillaume-Tell,  237,  2081  ;  de  la  sec- 
tion de  l'Homme-Armé,  2130  ;  de  la  sec- 
tion de  l'Indivisibilité,  1785  ;  de  la  section 
des  Invalides,  2133  ;  de  la  section  LePe- 
letier,  2066,2067  ;  de  la  section  des  Lom- 
bards, 94o  ;  de  la  section  de  la  Maison- 
Commune,  1769  ;  de  la  section  de  Marat, 
1760,  2153  ;  de  la  section  de  la  Montagne, 
2063  ;  de  la  section  du  Mont-Blanc,  2068  ; 
de  la  section  de  Montreuil  1781  ;  de  la 
section  du  Muséum,  287,  1792  ;  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  2096;  de  la 
section  du  Panthéon-Français,  2061  ;  de 
la  section  des  Piques,  21 13  ;  de  la  section 
des  Quinze-Vingts,  1763  ;  de  la  section 
de  la  République,  2139  ;  de  la  section  et 
de  la  Société  populaire  de  la  Réunion, 
1783,  2098  ;  de  la  section  du  Temple, 
1771,  2125;  de  la  section  des  Tuileries, 
2126  ;  de  la  section  de  l'Unité,  194,  2109  ; 
des  sections  de  Mutius-Scevola  et  du 
Bonnet-Rouge,  313  ;  des  sections  de  la 
ville  de  Lisieux,  219  ;  de  la  Société  des 
Amis  de  la  Constitution  républicaine  de 
Sens,  209  ;  de  la  Société  des  Amis  de  la 
Liberté  de  la  section  du  Bonnet-Rouge, 
324  ;  de  la  Société  des  Amis  de  la  Répu- 
blique, 2080;  de  la  Société  du  culte 
israélite,  307  ;  de  la  Société  fraternelle 
et  républicaine  de  Lazowski,  2071,  2079; 
de  la  Société  fraternelle  des  deux  sexes 
du  Panthéon-Français,  2070  ;  de  la  So- 
ciété générale  des  réfugiés  Liégeois,  2114; 
de  la  Société  montagnarde  de  Coursan, 
224  ;  de  la  Société  montagnarde  de  Quim- 
per,  234;  de  la  Société  montagnarde  de 
la  Sauvetat,  274;  de  la  Société  populaire 
des  Amis  des  lois  révolutionnaires,  2166; 
de  la  Société  populaire  des  Gardes- 
Françaises,  2122;  de  la  Société  popu- 
laire des   Hommes  révolutionnaires  du 


10  août,  2165;  de  la  Société  populaire 
d'Abbeville,  268;  de  la  Société  popu- 
laire d'Armeville,  230,262;  de  la  Société 
populaire  d'Avize,  250;  de  la  Société 
populaire  d'Ax,  241  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Bercy,  308,  2182;  de  la  Société 
populaire  de  Bouleurs,  2192;  de  la  So- 
ciété populaire  de  Bourganeuf,  216;  de 
la  Société  populaire  de  Briançon,  247; 
de  la  Société  populaire  de  Brutus-le- 
Magnanime,  226;  de  la  Société  populaire 
de  Castellane,  282;  de  la  Société  popu- 
laire de  Chalier,  2076;  de  la  Société  po- 
pulaire de  Chantilly,  198;  de  la  Société 
populaire  et  de  la  commune  de  Clichy, 
2142;  de  la  Société  populaire  de  Cor- 
beil,  303;  de  la  Société  populaire  de 
Crécy,  197;  de  la  Société  populaire  de 
Delémont,  214;  de  la  Société  populaire 
d'Egalité-sur-Marne,  354;  de  la  Société 
populaire  d'Epoisses,  273;  de  la  Société 
populaire  de  la  Flotte,  215;  delaSociété 
populaire  de  Foix,  246;  de  la  Société 
populaire  de  Franciade,  2078;  de  la  So- 
ciété populaire  de  Grignon,  206;  de  la 
Société  populaire  de  Guimps,  231;  de  la 
Société  populaire  d'Illiers,  279;  de  la 
Société  populaire  de  Laigle,  204;  de  la 
Société  populaire  de  Langogne,  277  ;  de  la 
Société  populaire  de  Lannion,  283;  de  la 
Société  populaire  et  républicainedeLéré, 
276;  de  la  Société  populaire  de  Louhans, 
207;  de  la  Société  populaire  de  Lure,255; 
de  la  Société  populaire  de  Meilhan,  275; 
de  la  Société  populaire  des  Montagnes 
du  district  de  Riom,  201;  de  la  Société 
populaire  et  républicaine  de  Montivilliers, 
267;  delà  Société  populaire  de  Montreuil, 
1788;  de  la  Société  populaire  de  Morez- 
en-Montagne,  271  ;  de  la  Société  populaire 
et  républicaine  de  Mutius-Scevola,  254, 
2074;  de  la  Société  populaire  de  Nogent- 
sur-Seine,  355  ;  de  la  Société  populaire 
républicaine  de  Noyers,  248  ;  de  la  Société 
populaire  de  Pamiers,  203  ;  de  la  Société 
populaire  de  Pons,  253  ;  de  la  Société 
populaire  de  Puteaux,  2178  ;  de  la  Société 
populaire  de  Rozoy,  269  ;  de  la  Société 
populaire  et  de  la  commune  de  Saint- 
Cloud,  2179;  de  la  Société  populaire  de 
Saint  Etienne,  230,  262;  de  la  Société 
populaire    de   Saint-Jean-du-Gard.    244  ; 


034 


TABLE   ALPHABETIQUE 


de  la  Société  populaire  de  Saint-Mandé, 
2145;  de  la  Société  populaire  de  la  sec- 
tion Poissonnière,  2100;  do  la  Société 
populaire  de  la  section  da  Temple,  1772; 
de  la  Société  populaire  de  la  section  de 
l'L'nité,  2097;  de  la  Société  populaire  de 
Seniis,  208;  de  la  Société  populaire  de 
Sennecey,  278;  de  la  Société  populaire 
de  Tarascon-sur-Ariège,  228  ;  de  la  So- 
ciété populaire  de  Vaugirard,  2107  ;  de 
la  Société  populaire  de  Versailles,  263  ; 
de  II  Société  populaire  de  Villejuif,218;j; 
de  la  Société  populaire  de  la  Villette- 
les-Paris,  2104;  de  la  Société  populaire 
de  Vouziers,  220;  de  la  Société  popu- 
laire et  républicaine  des  Sans-culottes 
des  Lombards,  2075;  de  la  Société  pa- 
triotique de  Mutius-Scevola,  2141;  de  la 
Société  régénérée  des  Sans-culottes  de 
Jean- Jacques -Rousseau  fS.iint  Esprit), 
251  ;  de  la  Société  républicaine  de  rAwi 
du  peuple,  2012;  de  la  Société  républi- 
caine de  Calais,  199;  de  la  Société  répu- 
blicaine de  Cliarolles,  211;  de  la  So- 
ciété républicaine  et  populaire  de  Cbâ- 
teau-Salins,  227;  de  la  Société  républi- 
caine de  Garlin,  270;  de  la  Société  ré- 
publicaine d'Hersin,  232;  de  la  Société 
républicaine  des  Lombards,  2149;  de  la 
Société  républicaine  de  Mont-de-Marsan, 
272;  de  la  Société  républicaine  d'Ora- 
dour-sur-Vayres,  243;  de  la  Société  ré- 
publicaine de  Roanne,  261  ;  de  la  Société 
républicaine  de  Saint-Yrieix,  242;  de  la 
Société  républicaine  de  Seyne-les-Alpes, 
245  ;  de  la  Société  républicaine  de  Vil- 
lers-Cotterets,  266  ;  des  Sociétés  popu- 
laires du  canton  d'Issy-l'Union,  2176; 
des  Sociétés  populaires  de  Longueville 
et  Sainte-Foy-sur-Longueville  réunies, 
217  ;  de  71  Sociétés  populaires  réunies  à 
Valence  contre  le  fédéralisme,  247  ;  des 
soldats  de  l'armée  révolutionnaire  ca- 
sernes à  l'Ecole  militaire,  2094;  des  sol- 
dats de  l'armée  révolutionnaire  en  gar- 
nison à  Commune-Affrancbie,  2053;  du 
Tribunal  du  2®  arrondissement,  2159; 
du  Tribunal  du  4^  arrondissement,  2087; 
du  Tribunal  du  5"  arrondissement,  2140; 
du  Tribunal  de  cassation,  2091  ;  du  Tri- 
bunal de  conmierce,  2181  ;  du  tribunal 
du  district  de  Gharolles,  204;   du  tribu- 


nal du  district  de  Clermont,  265  ;  du 
Tribunal  criminel  militaire  de  l'armée 
du  Nord,  225  ;  des  vétérans  de  la  force 
armée  parisienne,  2162;  des  volontaires 
de  Vitry-sur-Seine,  331. 

Adresses  aux  Belges,  aux  Balaves,  aux  Vlé- 
montais,  aux  Cosmopolites,  par  Anachar- 
sis  Gloots,  2495. 

Adrien  (Etienne),  domestique  de  M.  d'Or- 
messon,  482. 

Affaire  du  baron  de  Balz,  2660-2670. 

—  Bertbomier,  imprimeur,  Vangorp  et 
Bap,  colporteurs,  1737-1754. 

—  Cauchois,  architecte,  1725-1730. 

—  du  Champ  de  Mars,  410,  413,  4'4,  416, 
418-420,  422,  1188,  2358,  2509. 

—  des  colonies,  810. 

—  Debard,  trésorier  de  la  maison  de  Mon- 
sieur, 479,  483,  517. 

—  Devergne,  imprimeur,  1731-1736. 

—  Gattey,  libraire,  1963. 

—  Germé  et  Latache,  archiviste  et  inten- 
dant de  la  maison  Guéménée,  569. 

—  Henry,  ex-administrateur  des  hôpi- 
taux, 539. 

—  Josset  de  Saint-Laurent,  475,  478,  514, 
.523,  686,  687,  1134,  1473. 

—  du  général  Launay,  1890. 

—  Hébert,  2038-2059. 

—  Le  Vigueur  et  Froullé,  libraires,  1707- 
1724. 

—  Maingot,  gendarme,  187-192. 

—  d'Osselin,  député  à  la  Convention,  2250. 

—  des  poignards,  988. 

—  Regnier-Ausset.  1251,  1258,  1261,  1271, 
1307,  1388,  1399,  1451,  1473,  1488,  1493, 
1587,  1607,  1659. 

—  Rousseau  et  Chéret,  983. 

—  Saint-Martin,  patriote  du  département 
de  l'Orne,  505. 

—  Saint-Venant,  commissaire  de  police 
de  la  section  de  la  Halle-auBlé,  483. 

—  Sainte-Foix  et  Maillet,  1537. 

—  des  Théatins,  420. 

Affaires  d'Espagne  (papiers  trouvés  chez 
Je  duc  d'Orléans  sur  les),  356. 

—  de  Grandclos-Meslé,  1878. 

—  de  la  maison  Rohan-Guéménée,  701. 

Affichage  de  l'adresse  delà  section  de  Bon- 
Conseil  relative  à  la  conspiration  d'Hé- 
bert, 2065;  d'une  diatribe  contre  Pache, 
1726;  d'un  discours  de  Marchand  sur  la 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


03:-) 


question  des  théâtres,  1517,  1547;  de 
placards  séditieux  dans  les  marchés  pu- 
blics, 1919,  2276,  2330;  dune  procla- 
mation du  Comité  de  surveillance  du 
Département  au  peuple,  2019;  du  rap- 
port de  la  mission  de  Clémence  et  Mar- 
chand, 1064. 

Affiche  contre  les  marchands  falsificateurs 
et  réfractaires  au  maximum,  1282, 1384, 
1389;  du  Comité  de  salut  public  du  Dé- 
partement pour  l'exécution  de  la  loi  du 
maximum,  745;  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  au  sujet  d'une  rixe 
dans  la  section  du  Contrat-Social,  640, 
641  ;  du  Comité  de  surveillance  de  la 
commune  de  Saint-Denis,  548;  indica- 
trice d'un  lieu  de  réunion  dans  la  pri- 
son de  Saint-Lazare  (lacération  d'une), 
2286;  relative  aux  abus  commis  par  les 
bouchers,  1639;  relative  à  la  suppression 
des  bons  de  papier,  487;  sur  les  théâ- 
tres (acteurs  du  Théâtre  de  la  rue  Fey- 
deau  ayant  négligé  d'apposer  une),  1957. 

Afficheur  de  la  Commune,  822. 

Affiches  (instruction  du  peuple  par  des), 
1897;  de  la  Municipalité  (défenses  d'ar- 
racher les),  550;  de  la  municipalité  et 
du  maire  de  Paris  louchant  les  subsis- 
tances, 1726  ;  sur  les  théâtres,  destinées 
à  ôtre  placardées  dans  le  Spectacle  de 
la  rue  Feydeau,  1957;  incendiaires  tou- 
chant les  subsistances,  2264;  apportées 
par  Olympe  de  Gouges  pour  être  pla- 
cardées dans  Paris,  814,  818,  822,  832; 
teintées  de  rouge,  placardées  par  Olympe 
de  Gouges,  813,  822,  844. 

Agard  de  Maupas  (Antoine- Pierre- Jean- 
Baptiste),  conseiller  aux  Requêtes  du 
Palais,  1161. 

Agathe,  nom  d'une  amie  du  député  Ma- 
nuel, 440-442,  444,  445,  447. 

Agen  (évêque  d'),  720. 

Agence  des  Domaines  nationaux,  404. 

—  nationale  des  poudres,  2119. 
Agent  du  comte  d'Artois,  1960. 

—  de  la  Cour  (inspecteur  général  de  la 
Poste  aux  lettres,  suspecté  d'elre  un), 
1673. 

—  de  Dumouriez,  2034. 

—  de  la  faction  Brissot  et  Roland,  1729. 

—  de  la  République  à  Liège,  2279. 

—  national  des  Subsistances  (titre  de  com- 


missaire pour  l'approvisionnement  de 
Paris  remplacé  par  celui  d'),  2622,  2632, 
2641,  2643. 

—  officieux  fréquentant  les  prisons,  1732. 
Agents  des  aristocrates  (menées  dans  les 

spectacles  des),  1497. 

—  de  Beaumarchais,  1959. 

—  de  la  Commission  des  armes  et  pou- 
dres (exercice  des  fonctions  des),  2041. 

—  de  la  Commission  des  subsistances 
(exercice  des  fonctions  des),  2041. 

—  des  conspirations  contre  la  sûreté  du 
peuple,  1704. 

—  d'émigrés,  1304. 

—  de  Malte,  1696,  1805. 

—  des  nobles  (exclusion  des  Comités  ré- 
volutionnaires des),  1038.     * 

—  du  duc  d'Orléans,  1646. 

—  de  Pache  aux  Cordeliers,  2205. 

—  de  Pitt  et  de  Cobourg,  1247, 1348, 1949, 
2067,  2087,  2108. 

—  employés  par  Maillard  (salaire  des), 
658,  1379. 

—  secrets  des  despotes  coalisés  (lettres 
d'),  2043;  secrets  du  ministre  de  l'inté- 
rieur (rapports  d'),  1248,  1253,  1264, 
1274,  1284. 

—  de  change  (déclaration  des  lettres  de 
change  sur  l'étranger  exigée  des),  1483. 

Agiotage  sur  les  biens  d'émigrés,  1623  ; 
sur  les  biens  nationaux,  1591,  1649, 
1667,  1830;  sur  les  diamants  de  la  Cou- 
ronne en  Hollande,  1607;  sur  le  numé- 
raire et  les  métaux  précieux,  1996. 

Agioteurs  (mouvements  des),  1986;  de  la 
rue  Vivienne  (accaparement  du  vin  sur 
les  ports  par  des),  1462;  de  Saint-Quen- 
tin (poursuites  contre  des),  1591,  1649, 
1667. 

Agitateurs  (patrouilles  pour  la  surveil- 
lance des),  626. 

Aide  de  camp  du  général  Biron  destitué 
(arrestation  d'un),  608;  du  ministre  de 
la  guerre  (Dugazon,  ex-),  2216. 

—  autrichien  (plans  d'attaque  des  Prus- 
siens contre  Landau  divulgués  par  un), 
1072. 

Aides  de  camp  de  la  force  armée  de  Paris 
en  mission  (pouvoirs  des),  654;  (uni- 
formes des),  542. 

—  du  général  Ronsin  (voies  de  fait  et  me- 
naces exercées  par  les),  2280. 


636 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Aigueperse  (Puy-de-Dôme),  officiers  mu- 
nicipaux, 357. 

Akjuevivk,  fils,  suspect,  4912. 

Ain,  citoyens  de  ce  département  réfugiés 
à  Paris,  \S\\. 

■ —  fédéralisme,  1647. 

—  mission  du  représentant  Albitte,  1047, 
1811. 

AiRiN  (femme),  servant  d'intermédiaire  à 
M"»«  Golbert  de  Maulevrier,  2357. 

Aisne,  administrateurs  du  département, 
229. 

—  armée  révolutionnaire  (détachement 
de  1'),  2261. 

—  mission  des  représentants  Roux  et 
Lejeune,  1587,  1636,  4830. 

—  mission  du  représentant  lioux,  2227. 

—  vice-président  du  déparlement,  485, 
2005. 

Aix-la-Chapelle  (Allemagne),  fabrique 
de  draps  dans  la  région,  1032. 

Alainville  (Henry-Louis,  chevalier  d'),  ma- 
réchal des  loi^is  du  Hoi,  1543. 

Alard  de  Mo.n'tesql'ieu-Valvestri:,  suspect, 
1817,  1824. 

Alheut  (François-Simon),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Unité,  1116,  1520,  1558. 

Albitte  (Antoine- Louis),  député  de  la 
Seine-Inférieure  à  la  Convention  natio- 
nale, 1197,  4647,  1811. 

Alençon  (Orne),  lieu  de  naissance  d'Hé- 
bert, rédacteur  du  Père  Duchesne,  2245. 

—  Société  populaire,  2226. 

Alexdale,  habitant  de  Choisy-sur- Seine, 
1435. 

Alibert  (d'),  président  de  la  Société  popu- 
laire des  Gardes-Françaises,  2122. 

Aliénation  mentale  (envoi  à  l'Hôtel-Dieu 
d'un  détenu  atteint  d'),  1053. 

Alix  (François),  juge  du  Tribunal  du  5®  ar- 
rondissement, 1725. 

Alleaume,  suspect,  799. 

Allemagne,  biens  y  possédés  par  Forbin- 
Janson,  2493. 

—  philosophes,  2498. 

Allemand  (arrestation  d'un),  789;  (incar- 
cération à  la  Force  d'un),  969;  suspect 
(dénonciation  contre  un  baron),  1032. 

Allemande  (saisie  de  livres  en  langue), 
1072. 

Allemands  (circulation  de  journaux),  645, 


4162;   (saisie  de  journaux),  800;    (tra- 
duction de  journaux),  625,  634,  1271. 

Allîcs,  aide  de  camp,  2287. 

Allmer  (Alexis),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2254,  2263. 

Allois,  professeur  des  Sourds  et  Muets, 
528,  533. 

Allot  (Pierre),  suspect,  1695. 

Almaln  (Jean),  commissaire  de  police  de 
la  section  de  l'Indivisibilité,  128;  chef 
du  bureau  des  interrogatoires  au  Comité 
de  sûreté  générale,  147. 

Almanach  nécessaire  de  1186,  462. 

Almanachs  (marchands  d'),  1737,  1741 
1751. 

Alozay  (comtesse  d'),  1050. 

Alphabet  républicain,  1737. 

Alsace,  mission  de  Dubuisson,  homme 
de  lettres,  2652. 

Altesse,  tailleur,  2330. 

Alun  (vin  additionné  d'),  1607,  1613,  1618, 
4623,  4636,  1630,  4644,  1659,  4662,  1667, 
4673,  4689,  4097,  4801,  1807,  4849; 
calciné  (analyse  d'un  broc  de  lie  ayant 
produit  de  1'),  1689. 

Amante  au  tombeau  (/'),  pièce  du  théâtre  de 
Nicolet,  1468. 

A.MAR  (André),  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  89-92,  423,  483,  391,  043, 
658,  1096,  4299,  4354,  1866,  2252,  2410, 
2451. 

Amazones  (lleuve  des),  938. 

Ambert  (Jacques),  marchand  de  vins,  1801. 

Ambert  (Charles-Louis   Merles    de    Beau- 

GHAiii',  marquis  d'),  1013. 
Amboise  (Indre-et-Loire),  district,  2222. 

—  maison  d'arrêt,  2222. 

—  tribunal,  2222. 
Amelin  (citoyen),  1868. 

Amelaud,  domestique  du  conseiller  Ygé 
La  Bletonnière,  1488,  4541,  1547. 

Amelot  [de  Chaillou]  (Antoine-Jean),  admi- 
nistrateur des  Domaines,  545,  582,  079, 
4633,  2328. 

Amelot  (Denis  Jean),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  4  464. 

Américain  (commis  chez  un  négociant), 
12o6. 

Américains  (frais  occasionnés  par  le  dé- 
barquement en  France   d'),   4901;   (té- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


637 


moignage  d'union  et  de  fraternité  donné 

aux),  1436. 
Amérique,    spéculations    dans    ce    pays 

conseillées  par  M™*  Roland  à  son  mari, 

382. 
Ameublements  somptueux  de  la  femme  de 

Momoro,  2370. 
Ami  du  peuple  (Société  républicaine  de  1'), 

2072. 
Amiel,  secrétaire  du  Comité  révolutionnaire 

de  la  section  Révolutionnaire,  970, 1766. 
Amiens  (Somme),  agioteur  de  biens  natio- 
naux y  réfugié,  1667. 

—  citadelle,  1329,  1432,  1433,  1480. 

—  Comité  révolutionnaire,  657. 

—  fête  républicaine,  20136. 

—  lieu  de  naissance  de  Ducroquet,  com- 
missaire aux  accaparements  de  la  section 
de  Marat,  2534. 

—  maison  de  la  citoyenne  Lamyre,  997, 
1106. 

—  messageries,  1628. 

—  mission  de  Marchand,  membre  du  Co- 
mité de  salut  public  du  Département  de 
Paris,  763,  1376,  1493. 

—  municipalité,  1100,  1376,  1493. 

—  rue  de  l'Horloge,  657. 

A.MiOT,  secrétaire  commis  dans  les  bureaux 
du  Comité  de  sûreté  générale,  1359. 

AvioND  (Jean),  marchand  de  vins,  1801. 

Amonin,  payeur  des  rentes,  1014. 

Amsterdam  (Hollande),  emprunt  y  con- 
tracté chez  des  banquiers  par  le  duc 
d'Orléans,  356. 

—  juifs  portugais  y  établis,  2451. 

—  négociant,  2479. 

—  séjour  présumé  de  Dumouriez,  2486. 

—  vœu  pour  son  union  à  la  République 
française,  2490. 

Angard  (Jean-Baptiste),  employé  du  Dépar- 
tement au  bureau  de  recherche  des 
émigrés,  2209,  2276,  2376. 

Andelys  (les)  (Eure),  agent  national  du 
district,  1741. 

—  directoire  du  district,  1737,  1738. 

—  district,  322. 

André  (Antoine-Bal thazar-Joseph  d'),  ex- 
constituant, 1889. 

—  (Pierre),  teinturier,  2345. 

—  avoué,  originaire  de  l'Ain,  réfugié  à 
Paris,  1811. 


—  commis  au  bureau  du  départ  des  lettres, 
1701. 

~  membre  de  l'Assemblée  des  Belges, 
1568,  1995,  2004,  2013,  2017,  2028. 

—  (citoyen),  rue  du  Coq,  1465. 

Andros  et  Almona,  ou  le  philosophe  à  Bas- 
sora,  pièce  du  théâtre  Favart,  1662. 

Anglais  (adresse  aux  Sans  culottes),  2500  ; 
(biens  dévastés  par  les),  932;  (colonel 
Heyden  envoyé  contre  les),  2494;  (courti- 
sane vivant  près  de  Laon  avec  un),  1587; 
(décret  contre  les),  808  ;  (épée  d'un 
officier)  fait  prisonnier  à  la  bataille  de 
Fontenoy,  288;  (payement  d'achats  à  la 
manufacture  de  Sèvres  en  faux  assignats 
par  un),  568;  (port  et  ville  du  Havre 
vendus  aux),  2225  ;  (représentant  du 
peuple,  ([ui  aurait  été  pendu  à  Toulon 
par  les),  517  ;  (reprise  de  Toulon  sur  les), 
1196-1199,  1231,  1241;  (traduction  de 
papiers),  1451,  1644,  1667,1819;  (vais- 
seau de  la  Villede  Paris,  capturé  parles), 
1779;  (volontaires  combattant  les  per- 
fides), 2166;  venus  en  France  pour  leur 
éducation  (arrestation  de  jeunes),  1130. 

Anglaise  (femme  dite  l'),  incarcérée  à 
Sainte-Pélagie,  1634. 

Anglaise  (division  semée  par  la  faction), 
1285;  (interprête  chargé  de  traduire  des 
lettres  écrites  en  langue),  1132  ;  (maison 
de  banque),  808;  (professeur  de  langue), 
1156. 

Anglaises  (détention  de  la  dame  Corail 
d'Aubépin  dans  la  maison  d'arrêt  des), 
1667  ;  détention  de  la  veuve  Pisançon, 
1978;  détention  de  la  veuve  Thevenet, 
1093  ;  détention  de  Wiedenfeld,  ban- 
quier, 1533  ;  incarcération  de  la  baronne 
de  Brumant,  1090  ;  incarcération  de 
Deguassié,  premier  commis  de  l'admi- 
nistration des  Domaines,  1363;  incar- 
cération de  la  femme  Dupeille,  fille 
d'Ouillon,  baigneur),  2015. 

—  (maison  des),  rue   de  Charenton,  719. 

—  de  la  rue  de  Lourcine  (détention  de  la 
citoyenne  Boisdenemetz  dans  la  maison 
des),  1167;  détention  de  Jauge  et  Girar- 
dot,  banquiers,  1571. 

—  de  la  rue  Saint- Victor  :  détention  des 
citoyennes  Bethelni,  1336;  détention  de 
la  dame  Crussol  d'Amboise,  336. 

—  de  la  rue  des  Fossés-Saint- Victor  (dé- 


638 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


lention  de  la  citoyenne  Duchilleau  dans 
la  maison  des),  1097. 

—  (maison  des),  à  Saint-Maur,  dame  Clark, 
écossaise,  y  habitant,  645. 

Angleterre,  argent  y  importé,  2328;  (bil- 
lets de  la  banque  d),  2451  ;  (chargé  de 
mission  pour  1'),  1348;  (correspondance 
supposée  d'une  courtisane  avec  T),  1587; 
(despotes  d'),  1243;  livres  contre-révolu- 
tionnaires y  envoyés,  1972  ;  projet  de 
descente,  2498;  projet  de  placements 
d'urgent,  1399;  projet  de  voyage  de  la 
comédienne  Lacombe,  2548;  propagande 
du  Patriote  français,  SSO;  réfugié  français, 
1350;  retour  du  duc  d'Orléans,  357  ;  sé- 
jour de  M'"el)Ljbarry,  801  ;  (suspicion  sur 
un  négociant  venant  d'),  567;  (Georges, 
tyran  d'),  517. 

ÂXGRAN  (citoyen  d'),  rue  du  Mont-Blanc, 
2001. 

AiNissoN-DuPERRc.N  (Etienne- Alexandre- Jac- 
ques),  directeur  de  l'Imprimerie  natio- 
nale, 632,  1095,  1828,  1940. 

Anjorrant  (Jean- Baptiste,  marquis  d'), 
écuyer  cavalcadour  de  la  comtesse  d'Ar- 
tois, 1339. 

Annales  de  la  République  {les),  journal, 
1480. 

Anneau  d'alliance  (don  par  une  femme 
divorcée  de  son),  295. 

Anneaux  d'or  (remise  parMarie-Antoinetle 
à  Tronson  du  Coudray  de  ses),  184. 

Anson  (Pierre-Hubert),  ex-député  de  Paris 
à  la  Constituante,  1050. 

Aospach  (Allemagne;,  envoi  d'une  lettre 
anonyme  à  la  Convention,  150. 

AiNïHÉAUME  (l'abbé  Louis-Denis-Gabriel), 
instituteur  des  Enfants  de  la  Patrie,  1472. 

Antique  (buste  de  Michel  Le  Peletier,  cos- 
tumé à  1'),  1501. 

Antoine  (Jacques-Denis),  architecte  de  l'en- 
ceinte de  Paris,  768,  999,  1412,  1555, 
1658. 

Antonelle  (Pierre- Antoine),  juré  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  2016. 

Anïoni  (citoyen),  1470. 

Antony  (Etienne),  juge  de  paix  delaRéole, 
878. 

Antony  (Seine),  maison  du  chevalier  Lam- 
bert, 1132. 

Anvers  (Belgique),  administrateur,  2013. 

—  a^vocats,  2013. 


—  légion  franche  étrangère  y  tenant  gar- 
nison, 2392. 

—  voyage  de  M.  de  Kock,  banquier  hollan- 
dais, 2391,  2392. 

Anville,  (intendant  de  la  duchesse  d'), 
1178. 

Appels  nominaux  lors  du  jugement  de 
Louis  XVI,  450,  1707-1724. 

Appointements  des  employés  du  minis- 
tère des  affaires  étrangères  (retenues 
sur  les),  1*237;  des  employés  du  Temple, 
22,  31,  49,  57,  62. 

Apport  Paris  (1'),  822. 

Approvisionnement  de  brasseries  de  Paris, 
660;  des  hôpitaux  de  Paris  (réquisitions 
pour  1'),  2600,  2603. 

—  de  Paris  (administration  des  Subsis- 
tances chargée  de  1'),  617;  (administra- 
tions des  départements  et  des  districts 
chargées  de  1'),  2575;  (arrivage  des  den- 
rées destinées  à  i'),  702,  708,  1378,1567, 
2659;  (entraves  apportées  à  1'),  1488, 
2579,  2582,  2593,  2659;  (habitants  de 
Puleaux  absorbés  par  les  soins  de  F), 
2178  ;  (mesures  propres  à  assurer  1'), 
2575,  2581,  2582,  2587,  2589,  2593-2598, 
2603,  2611,  2615,  2645,  2646;  (moulins 
fonctionnant  pour  F),  2586,  2596;  dans 
le  Loiret  et  l'Eure-et-Loir  (commissaires 
pour  1')  2556;  en  bois  et  charbons,  2619. 

Approvisionnements  (passeports  délivrés 
aux  conducteurs  des),  1402  ;  (service 
des),  554. 

Arbanère  (citoyen),  président  du  tribunal 
criminel  de  la  Haute-Garonne,  1641. 

Arbeltier  (Etienne),  officier  de  paix,  109, 
983,  2661. 

Arbre  de  la  Liberté  (destruction  d'un), 
1609;  chez  le  ministre  de  la  guerre 
(motion  de  planter  un),  2376;  planté  par 
la  section  du  Bonnet-Rouge,  1782. 

Archives  nationales  (communication  des 
pièces  du  procès  de  Louis  XVI  par  le 
garde  des),  157,  161;  (papiers  trouvés 
dans  l'Armoire  de  fer,  déposés  aux) ,  1 795 . 

—  de  Liège  (pièces  relatives  à  l'adminis- 
tration du  général  Ronsin  dans  les),  2296. 

—  de  la  maison  d'Orléans  (examen  des), 
356. 

Archiviste  de  la  maison  Guéménée,  569  ; 

de  la  Société  des  Jacobins,  617. 
Arcueil  (Seine),  canton,  2555. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


039 


—  fête  en  l'honneur  de  la  reprise  de  Tou- 
lon, 1209. 

—  maison  Le  Pilleur  et  Loget,  1132. 

—  officiers  municipaux,  1325,  2555,  2621, 
2623,  2632,  2048. 

AncY  (Louis  de  Gouy  d'),  ex-maréch;il  de 

camp,  612. 
AiJcY  (comte  d'), mousquetaire  lîoir,  exempt 

des  Cent  Suisses,  1600. 

—  (Elisabeth-Suzanne  d'),  veuve  O'Gonnell, 
304. 

—  (Marie -Bernardine  d'),  veuve  d'Arcy, 
304. 

Ardéche  (département  de  1'),  2517. 

—  représentants  en  mission,  1296. 

—  mission  des  représentants  Uoux  et  Le- 
jeune,  1587,  1636. 

—  tribunal  criminel  du  déparlement,  1447. 

Ardouin  (Jean),  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 822,  839,  848,  865,  900,  2204, 
2272,  2276,  2283,  2287,  2289,  2323,  2330, 
2335,  2336,  2341,  2345,  2374,  2375,  2383, 
2402,  2407,  2525,  2538,  2542. 

Ark.xderg  (Auguslc-Marie-Haymond,  prince 
d'),  1559. 

ARtiK.xsox  (Antoine-René,  marquis  d'),  1425. 

Argent  (achat  pour  les  émigrés  d'),  1653; 
(commerce  de  1'),  483,  514,  1343,  1807, 
2328;  (importation  en  Angleterre  d'), 
2328;  (pièces  octogones  en),  539;  (retrait 
de  la  circulation  de  1'),  754;  (saisie  dans 
les  diligences  de  Lille  et  d'Arras  de  lin- 
gols  d'),  1797;  caché  chez  Delassus,  ser- 
rurier de  Louis  XVI,  1016;  caché  dans  le 
plafond  d'un  boudoir,  1597;  caché  sous 
des  haillons  (saisie  d),  1683;'  chargé 
dans  les  messageries  de  Lille  et  d'Amiens 
(recherche  de  1'),  1628;  saisi  sur  Dufui, 
chirurgien,  1874;  monnayé  caché  (dé- 
nonciation et  recherche  d'),  714,  1293; 
monnayé  (recherche  dans  la  maison  du 
fermier  général  Douet  d'),  754,  1119;  en 
lingots  (saisie  de  300  marcs  d'),  1654. 

Argenterie  (difficulté  de  procéder  à  la 
Monnaie  à  la  pesée  de  F),  740  ;  (ordre 
de  déposer  à  la  Monnaie  deux  caisses 
d'),  1403;  (recel  à  Passy  d'),  755;  (re- 
cherche à  Bayeux  d'),  1634;  (recherche  à 
Gennevilliers  d'),  492;  (recherche  dans 
la  maison  du  fermier  général  Douet  d"), 
754,  1119;  (recherche  sous  une  statue 
dans   un  jardin  d'),  668;  (recherche  et 


transport  à  la  maison  du  Domaine  na- 
tional d'),  1908;  cachée  (recherche  d'), 
797,  1171;  cachée  chez  d'Arjuzon.  ex- 
fermier général  (recherche  de  f),  978  ; 
cachée  dans  un  petit  garde-meuble  ou 
sous  des  carreaux,  709;  cachée  sous 
des  haillons  (saisie  d'),  1683;  enfouie 
aux  Incurables  (recherche  d'),  1942;  en- 
fouie chez  Amonin,  payeur  des  rentes, 
1014;  enfouie  chez  d'Hervilly,  1366;  en- 
fouie dans  la  lerrc  (saisie  par  le  Comité 
de  sin-veillance  du  Déparlcmcnt  de  Paris 
d'),  549,  692;  entachée  de  marques  de 
féodalilé  (saisie  d'),  653;  saisie  chez  le 
duc  de  Cessé  à  Moussy,  794;  saisie  in- 
dûment chez  Hébert,  ex-curé  de  Cour- 
bevoie,  953;  saisie  chez  Payen,  au  Chc- 
nay,  794  ;  saisie  chez  la  comtesse  de  La 
Vieuville  à  Eliolles,  794;  trouvée  chez 
Dutar'rc,  ex-notaire,  1293. 

-  armoriée  (saisie  de  pièces  d'),  1240; 
saisie  par  le  Comité  révolu! ionnaire  de 
la  section  de  Brulus,  933,  935;  de  la 
dame  de  Boullongne  (saisie  de  1'),  533, 
535;  d'Anacharsis  Clools,  2471;  d'Et- 
chepar,  émigré  (recherche  de  1"),  988;  de 
M™*  de  Lauraguais  (découverte  dans  une 
cave  de  1'),  1559;  de  Serres  de  Brancas 
(recherche  de  1"),  714. 

-  de  l'ambassadeur  de  Hollande  (envoi  à 
la  Monnaie  de  1'),  1335  ;  de  Boisbernier, 
ex-grand  vicaire  de  Sens  (recherche  de 
1'),  1852  ;  de  la  dame  de  Boullongne,  692  ; 
du  marquis  de  Chambray  (recherche  de 
F),  516;  de  M.  de  Courmont, seigneur  de 
Pomponne,  966;  de  M'"«  Grussol  d'Am- 
boise,  cachée  dans  son  hôtel,  336,  337; 
de  la  chapelle  de  M""^  Crussol  d'Amboise 
à  Bondy,  337;  de  la  confrérie  de  Sainl- 
Eloi  des  marchands  et  loueurs  de  che- 
vaux de  Paris  (don  de  I'),  330  ;  des  dé- 
partements de  l'Oise  et  de  Seiue-et-Oise 
(mise  sous  scellés  de  1'),  740;  du  député 
Reubell  (envoi  à  la  Monnaie  de  r),1450; 
de  Dutartre  (découverte  dans  un  caveau 
à  Nogent-sur- Marne  de  1'),  1251,  1307. 

-  d'église  achetée  ù  Provins,  1563;  d'église 
des  déparlements  de  l'Oise  et  de  Seine- 
et-Oise  (dépôt  au  Comité  des  inspecteurs 
de  la  salle  de  l'),  1153;  d'église  des  dé- 
partements de  l'Oise  et  de  Seine-et-Oise 
(envoi  à  la  Monnaie  de 


'),  772  ;  de  l'église 


640 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


d'Auteuil  (don  patriotique  de  F),  333;  de 
l'église  de  Belleville  (don  patriotique  de 
F),  319  ;  de  Féglise  et  de  Fhôpital  de 
Gharenlon -Saint-Maurice  (don  patrio- 
tique de  F),  309;  de  l'église  de  Clichy  (don 
patriotique  de  F),  339;  de  l'église  de 
Gréteil  (don  de  F),  315  ;  de  Féglise  d'Issy- 
FUnion  (don  de  F),  931  ;  de  Féglise  d'Ivrj- 
sur-Seine  (don  patriotique  de  F),  946  ; 
de  Féglise  de  Saint-Jacques-de-la-Bou- 
cherie  (don  patriotique  de  F),  942  ;  de 
Féglise  de  Saint-Jacques-lc-Majeur  (don 
patriotique  de  F),  942;  de  Féglise  de 
Saint-Leu  (don  patriotique  de  F),  942; 
de  Féglise  de  Sainte-Catherine  (don  pa- 
triotique de  F),  942  ;  de  l'église  de  Tliiais 
(don  patriotique  de  F),  317;  des  églises 
(envoi  à  la  Monnaie  de  F),  299. 

—  du  Garde-Meuble,  portée  au  Temple, 
10. 

Argenteuil  (Seine),  commune,  2171. 

Aristide,  cité,  879. 

Aristocrate  (Fouquier-Tinville,  qualifié  d'), 
2211;  (général  Laiimur  considéré  comme 
un),  2659;  (Manuel  attaqué  comme),  431  ; 
(gendarme  dénoncé  comme),  2237. 

Aristocrates  (abords  du  Comité  de  sûreté 
générale  obstrués  par  des  solliciteurs 
et  solliciteuses),  603;  (admission  dans 
la  cavalerie  de  l'armée  révolutionnaire 
d'),  2551;  (afiluence  à  Paris  des),  2477; 
(assemblées  dans  le  château  de  Corbeil 
d';,  561;  (audace  à  Juvisy  des),  563; 
(membres  du  Département  traités  d'), 
2300;  (municipalité  de  Coulommiers  fa- 
vorable aux),  2560;  (prétendu  achat  de 
fusils  et  carabines  à  des),  2275;  (repas 
à  8  francs  servis  aux),  2529;  (taverne  à 
bière,  rendez-vous  d'),  2224;  (troubles 
dans  les  spectacles  excités  par  les),  1497  ; 
d'Orléans  (menées  des),  459. 

Aristocratie  (administrateurs  à  Valen- 
ciennes  victimes  de  la  plus  perfide),  790  ; 
(Comité  de  sûreté  générale  gangrené  d'), 
2467;  (Comités  révolutionnaires  battus 
en  brèche  pari'),  1916;  (huissiers  de  la 
Convention  suspectés  d'),  729;  (menées 
ténébreuses  de  F),  237. 

Aristocratique  (cabale)  à  Versailles,  551  ; 
(costume  des  représentants  du  peuple 
considéré  comme  une  décoration),  2329. 

Aristocratiques  (livres  et  brochures),  1366. 


Arjuzon  (Gabriel-Thomas-Maric  d'),  ex- 
fermier général,  978. 

Arles  (Bouches-du-Rhône),  avoué  de  la 
commune,  1558. 

—  Société  populaire,  1215. 
Arlincourt   (Charles-Adrien   Prévost    d'), 

ex  fermier  général,  1122. 
Armand   (Jean-Antoine-Florent),  élève  en 
chirurgie,  2516-2519. 

—  huissier  de  laConvention  nationale,  729. 
Armée  des  Alpes  (adjudant  général  à  F), 

1171,  1184,  1450. 

—  des  Ardennes  (représentants  en  mis- 
sion à  F),  2219. 

—  de  Condé  (émigré  servant  à  F),  1004. 

—  des  Côtes  de  la  Rochelle  (suspension 
de  Rossignol,  général  en  chef  de  F), 
2353. 

—  d'Italie  (accusateur  militaire  de  F), 
1610,  1997;  (adjudant  général  à  F),  350; 
quartier  général  du  Var  à  Nice,  350; 
(représentant  en  mission  près  F),  1850; 
(Beauvais,  représentant  en  mission  près 
F),  1210. 

—  de  Mayence  (passage  de  F),  2258. 

—  de  la  Moselle  (commissaire  général 
pour  le  recrutement  de  F),  1184;  (écrits 
du  Père  Duchesne  méprisés  à  F),  2218  ; 
(régiment  de  Flandre  à  F),  1143;  (vain- 
queur de  la  Bastille  à  F),  2259. 

—  du  Nord  (achat  de  souliers  pour  un 
soldat  de  Paris  à  F),  1761;  (adjudant 
général  de  F),  1025  ;  (affectation  de  Fol- 
leville,  secrétaire  général  de  FEtat-major 
de  Paris,  à  F),  2236;  (cartes  de  géogra- 
phie de  Ferrari  pour  les  généraux  de 
F),  992;  (convoi  d'artillerie  pour  F), 
1073;  (division  de  Vezu  à  F),  1224;  (gen- 
darmes de  la  22«  division  à  I'),  1659; 
(inspecteur  des  charrois  de  F),  2355  ; 
(opérations  de  F),  1956;  (ramifications 
de  la  conspiration  d'Hébert  dans  F), 
2051  ;  (Delbrel,  Letourneur  et  Châles, 
représentants  en  mission  à  F),  2219  ; 
(succès  de  F),  1567;  tabatière  d'argent 
venant  de  F),  286;  (tribunal  criminel 
militaire  de  F),  225. 

—  de  l'Ouest  (secrétaire  de  la  Commission 
de  F),  1827. 

—  des  Pyrénées-Orientales  (division  du 
Mont-Libre  à  F),  1765;  (représentants  en 
mission  près  F),  1765. 


tABLE  ALPHABÉTIQUE 


641 


11 


—  de  Ja  République  (cantonnements  à 
Landau  de  I'),  1482;  contre  Toulon, 
1196-1199. 

—  du  Rhin  (commissaire  du  Conseil  exé- 
cutif à  1'),  2339;  convoi  d'artillerie  à 
elle  destinée,  1065;  (fils  d'Olympe  de 
Gouges,  qualifié  d'officier  général  à  1'), 
835,  840.   . 

—  de  la  Vendée  (Momoro,  commissaire 
national  à  1'),  2353  ;  (fils  d'Olympe  de 
Gouges,  officier  à  l'),  822,  832. 

—  des  Vosges  (Blanchard,  commissaire  or- 
donnateur à  Y),  780. 

—  autrichienne  (renseignements  sur  la 
position  de  T),  2501. 

—  marseillaise  venant  au  secours  des  re- 
belles de  Lyon,  1056. 

—  prussienne  (plans  d'attaque  del')  contre 
Landau,  1072;  (renseignements  sur  la 
position  de  1'),  2501. 

—  révolutionnaire  (agents  d'émigrés  ar- 
rêtés par  un  détachement  de  l'),  1069; 
(4«  bataillon  de  1'),  421;  (Pereyra,  ca- 
nonnier  de  1'),  2509;  (canonniers  enrô- 
lés dans  1'),  495,  1265;  (canonniers  et 
volontaires  de  1')  déchargés  de  la  garde 
des  prisonniers,  997  ;  (capitaine  dans  la 
cavalerie  de  l'),  2397,  2407;  (chef  du 
3«  bataillon  de  1'),  2280,  2338;  (général 
Boulanger,  commandant  en  second  de 
1'),  2269;  (Mazuel,  commandant  de  la 
cavalerie  de  1'),  2328;  (4®  compagnie 
d'artillerie  du  4«  bataillon  de  r),2547; 
(craintes  causées  par  l'),  654,  962;  (dé- 
faveur jetée  sur  T),  626;  (demande  par 
le  représentant  Roux  d'un  détachement 
de  r),2227;  (démission  projetée  des  ca- 
nonniers de  1'),  1444;  (dépense  des  offi- 
ciers de  l'état-major  de  1'),  2551  ;  déta- 
chement à  Commune-Affranchie,  2053, 
2161,  2259,  2260;  détachement  à  Coup- 
vray,  1260;  détachement  caserne  à  l'E- 
cole militaire,  2094;  détachement  à 
Egalité-sur-Marne ,  2257;  détachement 
dans  l'Eure,  1738,  1751;  détachement  à 
Neuilly-sur-Marne,  1047,  1098:  détache- 
ment stationné  à  Noyon,  2102;  détache- 
ments des  2«  et  ô»  bataillons  cantonnés  à 
Laon,  2156;  (destitution  d'un  adjudant 
de  1'),  1356;  (emploi  pour  l'approvision- 
nement de  Paris  de  1'),  2575;  1"  esca- 
dron cantonné  à  Commune- AITranchie, 

T.  X. 


2547;  6e  escadron  cantonné  à  Versailles, 
2547;  (évasion  d'un  canonnier  de  1'), 
1 107  ;  (fourniture  des  chevaux  de  1'),  2251  ; 
(fraternisation  des  citoyens  des  sections 
avec  ceux  de  1'),  648;  (Ronsin,  général 
de  l'),  1611,  2212,  2251-2261;  (lettre  re- 
lative à  1'),  1094;  (opérations  de  I'),  510; 
(organisation  de  f),  476,  501,2255,  2260; 
(orgies  d'officiers  supérieurs  de  1'),  2405  ; 
(projet  de  faire  entrer  à  Paris  1'),  2550; 
(projet  de  loger  dans  la  Maison  du 
Champ  de  Mars  F),  2280;  (quartier  gé- 
néral à  Commune  -  Affranchie  de  1'), 
2236,  2256;  (réglementation  du  service 
de  l'),  702,  1065;  (revue  de  l'),  484; 
soldats  de  celte  armée  maltraités  à  Cha- 
vignon  près  de  Laon,  2261  ;  (venue  à 
Paris  de  détachements  de  1'),  2264;  (visa 
des  congés  accordés  aux  soldats  de  l'), 
1958;  (visite  à  Sainte-Pélagie  de  l'état- 
major  de  F),  2273;  (volontaire  de  l'),560. 
Armées  (comptes  de  la  fourniture  des 
chevaux  aux),  1665;  (demande  par  F. 
Nogaret  de  l'envoi  de  son  chant  héroïque 
sur  la  reprise  de  Toulon  aux),  1218  ; 
(envoi  du  journal  l'Ami  du  peuple  aux), 
2216;  (envoi  du  journal  le  Père  Du- 
c/tesncaux),2216, 2219,2221;  (membres  du 
Comité  de  surveillance  du  Département 
envoyés  comme  généraux  aux),  1897; 
(proclamation  au  peuple  français  rela- 
tive à  la  conspiration  d'Hébert,  envoyée 
aux),  2049. 

—  des  Côtes  de  Brest  et  de  l'Ouest  réu- 
nies (commission  militaire  des),  1464, 
1601. 

—  de  la  République  (adresse  de  la  Con- 
vention aux),  1199;  (chars  du  cortège 
de  la  fête  du  10  nivôse  consacrés  aux  14), 
1202;  (tableau  de  répartition  des),  897. 

—  ennemies  (renseignements  sur  la  situa- 
tion des),  1086. 

Armes  (activité  dans  la  fabrication  des), 
928;  (ateliers  d'),  m  5;  (nouveaux  ate- 
liers pour  la  fabrication  des),  2400  ;  (di- 
recteur de  la  fabrication  des),  683, 1082; 
(manufactures  pour  la  fabrication  des), 
928;  (ouvriers  de  la  fabrication  des), 
1599;  (travaux  relatifs  à  la  fabrication 
des),  132  ;  pour  les  volontaires  (don  par  le 
banquier  de  Kock,  d'),  2389;  fabriquées 
à  Liège,  2291  ;  fabriquées  à  Saint-Etienne 

41 


642 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(miracles  opérés  par  les),  230;  trouvées 
chez  Pereyra,  manufacturier  de  tabac, 
2507;  d'honneur  (don  au  premier  sol- 
dat qui  entrera  à  Toulon  d'),  1222. 

—  de  Tessé  sur  des  livres  (suppression 
des),  1063. 

Armet  (Nicolas-Jacques),  sans  profession, 
465. 

Armeville  (Loire),  (nom  révolutionnaire 
de  Saint- Etienne),  Société  populaire, 
230,  262. 

Armez  (Jean-Nicolas-Antoine),  employé  au 
bureau  du  contentieux  des  Domaines 
nationaux,  465. 

Armoire  de  fer  des  Tuileries  (dépôt  aux 
Archives  des  papiers  trouvés  dans  1'), 
1795;  (papiers  trouvés  dans  F),  1889; 
(papiers  du  marquis  de  Vergennes  trou- 
vés dans  1'),  1892. 

Armuriers  des  ateliers  des  Capucins  (don 
patriotique  des),  2108;  de  Bonne-Nou- 
velle (atelier  des),  2123. 

Arnault,  préposé  des  vivres  à  Marien- 
bourg,  149. 

Arnoud,  marchand  de  vins,  1644. 

Arnould  (François),  impliqué  dans  l'af- 
faire du  colonel  Devault,  478. 

Arnould  (Sophie),  membre  de  l'Académie 
de  musique,  2473. 

Arras  (Pas-de-Calais),  correspondance 
de  M°»«  de  Lauraguais  y  recueillie,  15o9. 

—  député  à  la  Constituante  (de  Beau- 
metz),  1050. 

—  diligence,  1797. 

—  directeur  des  subsistances  militaires, 
1857,  1885,  1919,  1925,  1935,  1938. 

—  juge  de  paix,  1559. 

—  maison  de  la  comtesse  d'Alozay  aux 
environs,  1050. 

—  prisons,  1559. 

—  tribunal  criminel  militaire  de  l'armée 
du  Nord  y  siégeant,  225. 

Arrestation  d'Abbema,  banquier  hollan- 
dais, 737,  1828;  de  la  citoyenne  Adelle, 
femme  de  chambre,  1493;  d'Aiguevive 
fils,  suspect,  1912  ;  du  chevalier  d'Alain- 
ville,  1543;  d'Alard  de  Montesquieu- Val- 
vestre,  1817,  1824;  d'Alleaume,  suspect, 
799;  de  la  comtesse  d'Alozay,  1050; 
d'Amiel,  suspect,  970;  d'Ancard,  ex- 
commissaire du  pouvoir  exécutif,  2523  ; 
d'André,  avoué,  1811;  d'André,  commis 


au  bureau  du  départ  des  lettres,  1701  ; 
d'une  femme  dite  l'Anglaise,  1634  ; 
d'Anisson-Duperron,  directeur  de  l'Im- 
primerie nationale,  632;  d'Anson,  ex- 
Constituant,  1050;  d'Antoine,  768  ;  d'An- 
tonelle,  juré  au  Tribunal  révolution- 
naire, 2016;  d'Arbanère,  président  du 
tribunal  criminel  de  la  Haute-Garonne , 
1641;  d'Artaud,  parfumeur,  1316;  d'Au- 
dainel,  807;  d'Audanger,  suspect,  1905; 
d'Audiffred,  commis  au  bureau  des 
Consulats  des  Affaires  étrangères,  622; 
d'Audinot,  directeur  du  théâtre  de  l'Am- 
bigu-Comique,  1480;  d'Auger,  suspect, 
1991  ;  d'Aumale,  suspect,  1543  ;  du  duc 
d'Aumont,  1524;  du  marquis  d'Avesnes, 
1921;  de  Marie  Babin-Grandmaison, 
maîtresse  du  baron  de  Batz,  2660,  2663, 
2669;  de  Bacon  de  la  Chevallerie,  ex- 
président de  l'Assemblée  coloniale  de 
Saint-Domingue,  1001  ;  de  M.  de  Bac- 
quencourt,  ex-conseiller  d'Etat,  695; 
de  Bailly,  ex-maire  de  Paris,  à  Melun, 
406,  407,  410,  418;  de  Baldran,  dit  Le- 
brun, 1573;  du  baron  de  Balincourt,  ex- 
maréchal de  camp,  1546;  de  Ballion, 
suspect,  1302;  de  Guillaume  Bap,  colpor- 
teur, 1737,  1738,  1749;  du  marquis  de 
Barbenlanne,  751;  de  Barbou,  ex-garde 
du  corps,  1486;  de  Basire,  député,  1096; 
de  Basire  La  Coudraye,  médecin,  1818; 
de  Bastinet,  commissaire  en  Belgique, 
2013  ;  de  Batte,  jardinier,  1611;  du  baron 
de  Batz  (ordre  de  procéder  à  1'),  528, 2661 , 
2666, 2667;deBayard, inspecteur  duGarde- 
Meuble,  1036;  du  chevalier  de  Bazelere, 
1056;  de  Beaumetz,  ex-Constituant,  1050; 
des  époux  Beauregard,  1572  ;  de  Beausire, 
procureur  de  la  commune  de  Choisy- 
sur-Seine,2374;d'AbelBeffroYdeReigny, 
682,  1062  ;  de  Begassen  du  Rox,  1464  ; 
de  Belval,  suspect  d'émigration,  1629  ; 
de  Benabers,  ancien  procureur  au  Parle- 
ment de  Toulouse,  1)75  ;  de  Bénit,  ex- 
curé de  Presles,  469  ;  de  Benoist,  ami  du 
conspirateur  Proly,  2410;  de  Benoit,  com- 
mandant de  la  garde  nationale  de  Chalon- 
sur-Saône,  1408  ;  de  Benoit,  sous-lieute- 
nant au  103<^  régiment,  1687  ;  du  vicomte 
de  Béranger  (ordre  d'),  657  ;  de  Bernard, 
ex-premier  huissier  du  Parlement,  704, 
1310  ;  de  la  femme  Bertaux,  de  Vaugirard, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


643 


1366  ;  de  Berthelot  de  la  Villeurnois,  1271  ; 
du  citoyen  Berthon,  1372  ;  de  BertierBeti, 
père  et  fils,  1989  ;  de  l'abbé  Bertrand, 
1346  ;  de  Bertrand,  prétendu  agent  du 
pouvoir  exécutif,  1800,  1911  ;  de  Belhs, 
négociant  de  Gand,  2013;  de  Beyerlé, 
frères,  commissaire  et  premier  commis 
des  Monnaies,  742  ;  de  Bezard,  banquier, 
1288  ;  de  Bidermann,  banquier,  1545  ;  de 
Bignon,  ancien  secrétaire  du  procureur 
général  Fleury,  1804;  de  Bigot  de  Préa- 
meneu,  député  à  l'Assemblée  législative, 
1961  ;  de  Bitaubé  et  de  sa  femme,  étran- 
gers, 503  ;  de  Bizard,  suspect,  1905  ;  de 
Blamard,  suspect,  1420;  de  Blanchard, 
capitaine  au  102*^  régiment  d'infanterie, 
1955  ;  de  Blanchard,  suspect,  598  ;  de 
Blavette,  conseiller  au  Parlement,  712; 
de  Biétry,  négociant  commissionnaire  à 
Belfort,  1577;  de  Bois-Chollet,  ex-grand 
vicaire  de  l'évêque  de  Nantes,  2025  ;  de 
Bois-Guyon,  adjudant-général  à  l'armée 
des  Côtes-de-Brest,  877  ;  de  Bonafont, 
ex-grand  vicaire  de  Toulouse,  1989  ;  de 
Bonjour,  adjoint  au  ministre  de  la  ma- 
rine, 1407;  du  citoyen  Bonnetat,  1406; 
du  comte  de  Bonneval,  maréchal  de 
camp,  1128,  1621  ;  de  Bonneville,  ancien 
secrétaire  de  Balainvilliers,  1036  ;  des 
frères  Borez,  marchands  d'argent,  1667; 
1673,  1807  ;  de  Boscary,  banquier,  1887  ; 
de  Boscary  de  Villeplaine,  ex-comman- 
dant du  bataillon  desFilles-Saint-Thomas, 
1887;  de  Bossu,  ingénieur,  1102;  de 
Boucher  d'Auvergne,  commandant  le 
1^*"  bataillon  de  la  5*  légion,  1623  ;  de 
BoucheroUe,  chevalier  de  Saint- Louis, 
1414  ;  de  la  mère  de  Bougon,  ex-procu- 
reur général  syndic  du  Calvados,  1464  ; 
de  la  citoyenne  Bouillerot,  1921  ;  de 
Bouliongne,  ex-fermier  général,  et  de  sa 
femme,  535,  1043  ;  de  Bouquinville,  sus- 
pect, 792;  de  Bourgeois,  ingénieur,  em- 
ployé au  Comité  de  vérification  de  la 
guerre,  2540  ;  de  Bourgeois,  suspect, 
1917  ;  de  Bournizet,  ex-procureur  de  la 
Prévôté  de  l'Hôtel,  1945  ;  de  Bouscarot, 
suspect,  1989  ;  de  Boyd,  banquier,  2410  ; 
de  Boyé,  père  et  fils,  banquiers  à  Paris, 
2013  ;  de  Boyer,  rédacteur  de  la  Gazette 
Universelle,  1531  ;  du  citoyen  Jacques- 
Marie  Boyer,  1486  ;  de  Boyer,  de  Nîmes, 


1408;deBrassard,domestiquedeM.d'Her- 
villy,  745  ;  de  M.  de  Bréquigny,  membre 
de  l'Académie  française,  712  ;  de  la  Bre- 
tèche,  financier,  791,  1368;  de  Brochet 
de  Saint-Prest,  ancien  mailre  des  requê- 
tes, 537  ;  de  Victor  de  Broglie,  685  ;  de 
Bruslé,  député  de  Saint-Domingue,  1911  ; 
de  la  baronne  de  Brumant,  1090;  de 
Bruno-Lafitte,  1600;  de  Bugneau,  officier 
municipal,  125  ;  de  la  citoyenne  Buisson, 
suspecte,  1353  ;  de  Bureau  de  la  Marée, 
neveu  de  Chamilly,  1834;  de  la  femme 
Burguet  La  Place,  2000  ;  de  Butet,  four- 
nisseur des  bois  de  marine,  1900;  de 
Buzony,  banquier,  1105  ;  de  Caccia,  ban- 
quier, 1420  ;  de  Cahier  de  Gerville,  ex- 
ministre de  l'intérieur,  1050;  de  Caille- 
mer,  ex-procureur  syndic  du  district  de 
Carentan,  1859  ;  de  la  femme  Calenges, 
1933;  de  la  Calprenède,  ex-banquier  de 
jeu  de  laReine,  2000;  deCanaple,  suspect, 
1290  ;  de  Capotte-Feuillide,  capitaine  de 
dragons,  1616  ;  des  époux  Carcado,  1049, 
1494;  de  Cartier,  commis  au  bureau  du 
départ  des  lettres,  1701  ;  de  Castelbajac, 
officier  de  marine,  1912  ;  de  Castries, 
évêque  de  Vabres,  1617  ;  de  Catois  de 
Biencourt,  1195;  des  femmes  Chabert, 
1531  ;  de  Chabot,  député,  1096;  de  Cha- 
bouillet,  ex-agent  de  change,  1166;  de 
Ghabroud,  ex-Constituant,  730  ;  de  Roger 
Chalabre,  1437  ;  de  M.  de  Chambon,  pre- 
mier président  au  Parlement  de  Toulouse, 
575  ;  de  Chambure,  directeur  des  sub- 
sistances militaires  à  Arras,  1938  ;  de 
Chamilly,  père  et  fils,  valets  de  chambre 
de  Louis  XVI,  1647  ;  de  M.  de  Champce- 
netz,  1031  ;  de  la  marquise  de  Champce- 
netz,  1611  ;  de  Chardin,  suspect,  1303; 
de  Chaumette,  procureur  de  la  Commune, 
2084  ;  de  Chendret  de  Verigny,  contrôleur 
du  Marc  d'or,  1303,  1991;  de  la  femme 
de  la  Chiffontaine,  contre-révolution- 
naire, 1370;  de  Choderlos  de  Laclos,^!, 
066,  669,  672  ;  du  citoyen  de  Choiseul 
(ajournement  de  1'),  649  ;  de  Clavière, 
frère  du  ministre,  807  ;  de  Chomet,  natif 
de  Berlin,  1075;  de  Choquet,  huissier 
près  le  Tribunal  du  4»  arrondissement, 
1523;  du  nommé  Chou,  1921;  de  Chré- 
tien, sénéchal  d'Hennebont,  H  50;  du 
chevalier  de  Cintré,  1365;  du  marquis  de 


il 


644 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


-  Clermont-Gallerande,  787  ;  de  la  femme 
Clermont-Tonnerre,  1942  ;  d'Anacharsis 
Cloots,   2497-2499  ;  de  la   comtesse  de 
Goalins,   1056;    de  Coattarel,  baron  de 
Comtuana,  1530;  des  époux  Cochepin,  761; 
de  Colieiidet,  commissaire  de  police  delà 
section  du  Faubourg-Monlmaitre,  1845; 
du  chevalier  de  Coigny,  1304;  de  Colbert 
de  Maulevrier  (ordre  d'),  1004;  de  Gollin, 
banquier,  254o;  du  comte  de  Goinbourg. 
Ghâleaubriand,  1304;  de  Gomparet,  ins- 
pecteur général  à  la  Poste  aux  lettres, 
1673;  d'Emilie  Gomtat,  actrice  du  Théâ- 
tre do  la  Nation,  1610;  du  maréchal  de 
Gontades,  1061  ;  de  Gor,  procureur  syn- 
dic du  district  de  Gorbeil,  588;  de  Gor- 
dier,  suspect,  1558;   de  Gottin,  proprié- 
taire dans  le  district  de  GharoUes,  1610; 
de  Gourchan,  suspect,  1979;  de  Goureur, 
1322;   de  Gousin,  ancien  contrôleur  de 
rentes,    1942;    de  Goutirière,    régisseur 
général  des  Domaines  nationaux,  1815; 
du  citoyen  Gouturier,   1694;  de  Gran- 
ville,  capitaine   des    carabiniers,   1917; 
du  marquis  de  Grussol,  1061;  de  M'"*  de 
Grussol  d'Amboise,  336,  337;  de  la  veuve 
de  Gustine,   1953;   de  Rosalie  Dalbert, 
724;  de  la  vicomtesse  de  Damas,  697; 
de  la  baronne  Dambac,  femme  de  Lieu- 
taud,  colonel  de  la  Légion  germanique, 
1815;   de  la  femme  Daniel,  marchande 
d'objets  obscènes,  1689,  1697,  1702;   de 
Dardenne,  intendant  de  Garaman,  1061  ; 
de   Daubremé,  négociant  de  Bruxelles, 
2013;  de  Daudet  de  Jossan,  ancien  agent 
du    gouverneur   de   l'Arsenal,   720;   de 
Daugny,  ex-fermier  général,   1189;    de 
Debray,  négociant,  1079;  de  Deguassie, 
premier  commis  de  l'administration  des 
Domaines  nationaux,  1363;  de  Delaage, 
prêtre  réfractaire,  645  ;  de  Delamotte, 
citoyen  de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais, 1568  ;  de  Delaunay  d'Angers,  député, 
1096  ;  deDelcombes,  suspect,  1 325  ;  de  De- 
lessert,  banquier,  1045;  de  Deligny,  ex- 
capitaine aux  gardes-françaises,  1628; 
de  Delzène,  ancien  banquier  de  jeux, 
1372;   de  Démange,  secrétaire  ou  com- 
mis du  banquier  Greney,  1994;  de  De- 
mangeville,1528;  du  citoyen  Denis,  1157; 
de  Denizard,  citoyen  de  la  section  du 
Temple,  1104;  de  Depleduche,  1543;  de 


Dérisson,  ex-noble,  1457;  de  la  femme 
Deschamps,  accapareuse,  1664;  de  Des- 
combes, secrétaire-greffier  de  la  section 
des  Droits-de-rHomme,2621,  2623,2625, 
2628,  2629,2632-2637,2639;  de  Desenne, 
libraire,  1992,  2037;   de  Desfieux,  mar- 
chand de  vins  de  Bordeaux,  2456,  2457, 
2459,2461  ;  de  Desfossés,  ex-Gonstituant, 
485;   de  Deslandes,   ex-noble,  723;   de 
Desmarlis    pour   propos  tenus  en   état 
d'ivresse,    1190  ;    de   Despaux,    citoyen 
de  la  première  réquisition,  1416;  de  la 
femme  Despots,  1618;   de  Després,  ré- 
dacteur du  journal  la  Feuille  du  jour, 
600;    de   Devaines,  receveur  général  à 
Gaen,   1431  ;   de   Devergne,  imprimeur, 
1732,  1735;  de  De  Vienne,  ex-inspecteur 
des  bâtiments  du  Roi,  1817;  de  Diève, 
prévenu  d'émigration,  1359;  de  Dillon, 
suspect,  1991  ;    de  Dimanche,  habitant 
de  Boulogne,  1910;  de  Dommanget,  ci- 
toyen de    la    section  de  la  Fraternité, 
1682,  2010;  de  Dorgemont,  ancien  ban- 
quier de  jeux,   1372;    de   Doucet,  fils, 
adjudant  général,   969;   de  Douet,  fer- 
mier  générai,   754;  de  M"«  Du  Barry, 
801  ;  de  Du  Blaisel,  ex-lieutenant  général 
des  armées,   1453;   de  Dubois,  curé  de 
la  paroisse   de  Saint-Médard,  1656;   de 
Dubosch,  belge,    2013;    de   Dubuisson, 
homme  de  lettres,  2410;  du  nommé  Du- 
buisson, dit  Duplantis,  700;  de  Duche- 
min,  secrétaire  de  Gondé,  1503;  de  Du- 
chesne,  ex-intendant  de  Madame,  859- 
863;  de  Ducoudray,  employé  dans  les 
bureaux  du  ministre  de  l'intérieur,  2013; 
de  Ducroquet,  commissaire  aux  accapa- 
rements,  2042,  2211,  2212;  de  Ducros, 
inspecteur  des  tribunes  de  la  Gonven- 
tion,  677;  de  Dufouleur,  notaire  du  duc 
d'Orléans,  751  ;  de  Dufour,  commissaire 
national,  1635;  de  Dufour,  habitant  de 
Gaen,    1464;    de    Dufresne,    agent    de 
change,  807  ;   de  Dufresne,  directeur  du 
Trésor  public,  751;   de   Duhamel,   em- 
ployé à  la  Trésorerie  nationale,    1584; 
de  Gh. -Alexandre  Dumas,  neveu  du  duc 
du    Ghâtelet,  710;  du  citoyen  Dumou- 
lin, 1524;   de  la  femme  Dupeille,  fille 
d'Ouillon,  baigneur,  2015;  de  Duplan- 
cher,    citoyen    de   l'Ain,    1811;   de  Ch. 
Dupont,  suspect  de  Saint-Quentin,  1534. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


645 


4o37,  4556;  de  la  veuve  du  député  Du- 
prat,  65i;  de  Diipriville,  banquier,  1545; 
de  Dupuis,  lyonnais,  2013;   de  Dupuis 
jeune,  citoyen  de  la  section  de  Bondy, 
1911  ;  de  Durambourg,  maîlro  de  langue 
française,  737;    de    Durand,   maire    de 
Montpellier,   753;    de    la  fille   Durand, 
maîtresse    d'un    acteur    des    Variétés- 
Amusantes,  J597;    de    Duras,    suspect, 
"iOl;  de   Diirivoir,    chevalier   de    Saint- 
Louis,  1414;  de  Duroy,  banquier,  2410; 
des  femmes  Du  Sauzai,  émigrées  ren- 
trées, 1494;   de  Dutartre,    ex-trésorier 
des   braiments  du  Roi,  1057,  1090;  de 
Dutilleul,  premier  commis  de  la  liqui- 
dation, 1050;  de  du  Tilly,  1352;  de  Du- 
lilly,  citoyen  de  Bruges,  2013;  de  l'abbé 
d'Ecquevilly,  1495  ;  d'Edée,  épicier,  1404; 
d'Egré  et  autres  brasseurs  de  Suresnes, 
1549;  d'Egron,  aide  de  camp  honoraire 
de  la  force  armée  de  Paris,  1827;  d'Em- 
mery,  ex-Constituant,  1050;  d'Endelet, 
suspect,  1989  ;  de  la  veuve  d'Erlach,525; 
d'Etienne,  adjudant  général  des  armées 
belges,  2034;  de  J.-Fr.  Eusenon,dit  Ker- 
saloun,  suspect,  1370;    de  la  comtesse 
ou  marquise  d'Evieux,  697;  d'Evry,  père 
et  fils,  officiers  des  gardes  françaises, 
1694;  deFabre  d'Eglantine, député,  2273; 
de  Fagès,  ancien  capitoul,  1641  ;  de  Fa- 
guet,  marchand  de  bois,  1457;  du  mar- 
quis de  Falaiseau,  712;  de  Fauvelet,  admi- 
nistrateur de  l'Encan  national,  494;  de 
Faverolles,  ex'aide  de  camp  de  Dumou- 
riez,  1138;   de  Ferrand,  suspect,  1528; 
du  comte  de  la  Ferrière,  1066;  de  Fer- 
rière-Sauvebœuf,    1020;    de   Ferrières, 
suspect,  1671;  de  Louis  Flavigny,  743; 
de   la    marquise    de   Fleury,   2025;    de 
Fleury,  boucher  à  Fontenay-aux-Roses, 
1035;  de  Fleury,  conducteur  de  messa- 
geries, 1678;  du  chevalier  de  la  Flotte, 
1888;  de  Fondary,  marchand  de  vins  à 
Vaugirard,  1282;   de  Fontaine,  suspect, 
1055,  1852;   de  Forget,  prévenu  d'émi- 
gration, 1615;  de  Fournier,  fabricant  d'ob- 
jets obscènes,  1697,  1702;  de  Fournier, 
patriote  de  Versailles,  551;  de  Francas- 
tel,  citoyen  de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  1845;  de  Francin,  employé 
au  Bureau    d'administration    du    Pan- 
théon Français,    1995;  de   Franquetot, 


chevalier   de   Coigny,    79!;    de    Freret 
d'Ericourt,  ancien  huissier  de  la  Cham- 
bre   des  Comptes,  1075;   de   Junius    et 
Emmanuel  Frey,  973  ;  de  Fricq,  notaire 
à  Courbevoie,  1069;  de  la  femme  de  Ga- 
doUe,  agent   de   l'ex-ministre  Roland, 
2013;  de   Carat,  ex-minislre    de  l'inté- 
rieur, 1009;   de  la  veuve  Cas  et  de  sa 
fille,    1484;    de   Gattey,  libraire,    1963, 
1992;   de  Gaudet,  suspect,  1584;   d'An- 
toine  Gellée,  743;  de  la   dame    Gentil, 
796;  de  Gerbot,  1036;   de  Gersin,  insti- 
tuteur des  Enfants  Aveugles  aux  Céles- 
tins,    1034;    de    Giambouce,    banquier, 
807;  du  marquis  de  Gibert,  sénéchal  de 
Toulouse,  575;    de   Gin,   conseiller   au 
Grand  Conseil,  712;  de  Girard,    secré- 
taire-greffier de  la  section  des  Tuileries, 
1693;    de    Girardin,   notaire,    1031;    de 
Girey-Dupré,  rédacteur  du  Patriote  fran- 
çais, 877,  880;  de  Girouard,  imprimeur, 
1366;  de  Gobel,  évêque  de  Paris,  1991  ; 
de  Gobert,  citoyen    de   la  section  des 
Lombards,  1563  ;  de  Gonchon,  suspect, 
597;  de  Gonnet  de  Rupé,  payeur  du  Dé- 
partement,   1173;    de   Gorguereau,   ex- 
député à  la  Législative,  1876;  de  Gouge- 
nol,  maître  d'hôtel  de  Louis  XVI,  1251, 
1271,  1272,  1282,  1308;  de  De  Gourgues, 
ex-président   au  Parlement  de    Paris, 
1300;    du   citoyen    Gourlade,    suspect, 
2002;  de  Goulière,  ciseleur  doreur,  1457; 
de  Gouvieux,  suspect,  1363  ;  de  la  femme 
(iouy,  1868;  de  M.   Gouy  d'Arcy,  987; 
de  Grabilo,  libraire,  1616;  de  Grambour, 
suspect,    1979;    de  Grandiieu,    suspect 
d'émigration,  1629;   du    marquis  de  la 
Grange,  1004;  de  Grelfulhe,   banquier, 
1045;  de  Greney,  banquier,    1994;    de 
Grenier,   suspect,    1648;    de    Gricourt, 
marguillier  de  la  paroisse  de  Saint-Mé- 
dard,    1656;    de  la  femme  Grimaldi  de 
Montmorin,  19i0;  de  Gruyer,  employé 
dans  les  finances  de    Bruxelles,   2013; 
du  marquis  de  la  Guiche,  727  ;  de  Gui- 
gnard  de  Saint-Priest,  1108;  de  Guillin 
de  Pougelon,  avocat,  2000;   de  Hadain- 
court,  suspect,  1303;  d'Halloy,  dit  Du- 
catelle,   gendarme,  755;    d'Héily,   con- 
cierge de  la  maison  de  Port-la-Bourbe, 
ci-devant  Port-Royal,  1455;  de   la   ci- 
toyenne Hébert,   1977;   d'Hébert,  curé 


646 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de  Courbevoie,  767,  953;  d'Hébert,  ré- 
dacteur du  Père  Duchesne,    2042,   2084, 
2208,  2211,  2212,  2239,  2243,  2249,  2327, 
2524;  du  môme  par  la  Commission  des 
Douze,  2232,  2250;  de  Hell,  ex-Consti- 
tuant,   1380;    d'Hellenvilliers-Marbeuf, 
1240;  du  prince  de  Hénin, 573;  d'Hennezel, 
attaché  à  la  maison  d'Artois,  1925,  1935, 
1975;  de  Henry,    ancien  administrateur 
des  hôpitaux,  539  ;  de  Henry,  vainqueur 
de  la  Bastille,   1427;  de  Hérault,  mar- 
chand de  bois,  croupier  de  tripots,  1654; 
d'Hérault  de  Séchelles,  député  à  la  Con- 
vention, 1988;  du  comte  d'Hervilly,763î 
d'Hirschmann,  aide  de  camp  autrichien, 
1057;  de  la  citoyenne  Hocquart,  1892; 
de  Hom,  greffier  du  Tribunal  de  cassa- 
tion, 627;   de  Hortier,  dit  Bourguignon, 
cordonnier  infidèle,  675,  686;  de  Claude 
d'Housse,   1486;   de    Huet,    perruquier,  y 
1071;  d'Huvé,  suspect,  1905;  de  Jacquet, 
suspect,  1359;  de  Jaucourt,  ex-député  à 
la  Législative,  768;  de  Jauge,  banquier, 
2024;  de  Jayet,  ex-garde  du  corps,  1486; 
de  Jessé,  ex-Constituant,  1146;  de  Joly, 
suspect,  1960;  de  Juillard,  employé  des 
bureaux    du    Comité   de   salut   public, 
1182;  de  Julien,  administrateur  des  ar- 
mes, 683;  du  général  Konjareski,  715; 
de  Françoise  Kaiser,  dite  Julie,  2013;  de 
Kock,  banquier  hollandais,  2042,  2403, 
2404;  de  Kolberger,  citoyen  d'Issy-fU- 
nion,  2019  ;  de  Laban,  bailleur  4e  fonds 
de  la  banque  Vauvineux,  1844;  de  la 
femme    Labarre,  1495  ;    de    Laboureau, 
employé  au  Conseil  de  santé,  1991, 2659  ; 
de  La  Chabeaussière,  1421  ;  de  Lacombe, 
conspirateur,  2516;    de  Lacorne,  com- 
mandant de  la  cavalerie  nationale  du 
Havre,  1068;  de  Lacuée,  député  à  l'As- 
semblée législative,  1961  ;    de    Lahaye, 
suspect,  1991;  de  Lakanal,  ancien  pro- 
cureur au  Parlement,  727  ;  de  Lambert, 
administrateur  d'Anvers,  201 3  ;  de  Lam- 
bert, ex-contrôleur  général  des  finances, 
743  ;    de    Lambert,    fils,    conseiller    au 
Parlement  de  Paris,   1150;  du  citoyen 
L'Amiral,  suspect,  593  ;  de  Lamoignon 
de  Malesherbes,  président  du  l^arlement, 
1161  ;  de  Lamothe-Ango,  dit  de  Fiers, 
4855;   de  Denis  Lamy,  1301,  1566;   de 
Lamy,  citoyen  dlssy-l'Union,  2019;  de 


Lamy,  vitrier,  1616;  de  Landrieux,  an- 
cien banquier  <le  jeux,  1372;  des  ci- 
toyennes Lange  et  Mézeray,  actrices  du 
Théâtre  de  la  Nation,  1612;  de  Lanizlier, 
ex-commis  aux  bureaux  de  la  guerre, 
1419  ;  de  La  Perrière,  banquier  de  Jeux, 
1050  ;  du  lieutenant  de  vaisseau  Lar- 
cher,  472  ;  de  la  veuve  La  Renière,  1694  ; 
de  La  Révellière-Lépeaux,  ex-Consti- 
tuant, 1672  ;  de  la  citoyenne  Larzay,  1944; 
de  Latouche,  officier  général  des  armées 
navales,  496;  de  Latour,  citoyen  de  la 
section  du  Panthéon-Français,  601  ;  du 
marquis  de  Laubépin,  1029;  de  Laugier, 
'parfumeur,  1316;  du  général  Laumur, 
gouverneur  de  Pondichéry,  2042,  2211, 
2212,2385;  de  la  duchesse  de  Laura- 
guais,  1509,  1559;  de  Lavallée,  citoyen 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  1605;  de 
La  Violetle-Beldinguer,  membre  de  l'As- 
semblée des  Belges,  2013;  de  Lavillette, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Tuileries,  1439  ;  de  Laya, 
auteur  dramatique,  1921;  de  Lazzaro, 
marchand  de  marrons,  1903;  de  Lebois, 
rédacteur  du  BuUelin  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 621  ;  de  Lebœuf,  officier  mu- 
nicipal, 126,127;  de  Le  Chapelier,  ex- 
Constituant,  1050,  1876;  de  Benjamin 
Leclerc,  1451  ;  de  Leclerc,  chef  de  divi- 
sion au  bureau  de  la  guerre,  2537  ;  de 
Leclercq,  suspect,  1672;  de  Lecointe, 
agent  de  change,  1627;  de  Le  Grip,  di- 
recteur du  Journal  des  décrets  -pour  les 
habilants  des  campagnes,  2023,  2033  ; 
de  Legros  et  Larue,  anciens  vicaires  de 
Saint-Louis-en-l'Ile,  1666;  de  Leguay, 
employé  destitué  de  la  Marine,  1942;  de 
Le  Heurteur,  négociant,  1023  ;  de  Jeanne 
Lelierre,  femme  Morée,  1035;  de  Le- 
loup,  ancien  officier  de  la  femme  Capet, 
720;  de  Lemaire,  agent  des  affaires  du 
duc  d'Orléans,  696;  de  J.-B.  Lemaire 
et  J.-P.  Serret,  suspects,  1326;  de  Le- 
moine  de  Crécy,  ex-garde  général  des 
meubles  de  la  Couronne,  611  ;  de  Len- 
fant,commis  de  l'administration  des  biens 
nationaux,  504  ;  de  Lenoir,  imprimeur, 
2033;  de  Lenormand,  inspecteur  géné- 
ral de  la  Régie  des  poudres  et  salpêtres, 
591  ;  d'Ange  Lenormand,  1061  ;  de  la 
femme  Lenormand,  suspecte,  1687;  de 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


647 


la  citoyenne  Le  Peletier-Rosambo,  1161  ; 
de  Le  Pilleiir-Brevanne,  président  du 
parlement  de  Toulouse,  575  ;  de  Lepoi- 
vre,  habitant  de  Coupvray,  1100;  de 
F.  Leroux,  valet  de  chambre  de  Cha- 
milly,  1693;  de  Leroy,  fils,  1316;  delà 
veuve  Lesclapart,  libraire,  1715;  de  Le 
Sénéchal,  ex-administrateur  des  Do- 
maines, 1836  ;  de  Lèses,  banquier,  1296; 
de  Lesguillier,  membre  du  Tribunal  de 
commerce,  1083,  1089;  de  Le  Tellier, 
épicier,  1616;  de  Letellier,  membre  de 
la  municipalité  de  Quillebœuf,  699;  de 
Lévôque-Dumoulin,  ancien  fermier  de 
l'évêque  de  Bayeux,  1334;  de  Levai, 
banquier,  1056;  de  Levai,  cadet,  gar- 
dien de  scellés,  1364;  de  Lévis-Mire- 
poix,  ex-Gonstiluant,  481  ;  de  Lhermi- 
nier  et  Pigeon,  tenant  maison  garnie, 
1066;  de  L'Hermite,  suspect,  1905;  de 
Limbour-Lebrun,  suspect,  796;  de  la 
comtesse  de  Limière,  2025  ;  de  M.  de  Livry, 
chevalier  de  Malte,  1570;  du  marquis  de 
Livry,  1523,  1531,  1578;  de  Lorimier  de 
Chamilly,  ex-valet  de  chambre  de  Louis 
XVI,  1693;  de  Lorimier,  peintre,  1834; 
de  la  dame  Lorimier,  comtesse  de  Saint- 
Furgent,  1834;  de  la  fdle  Loriot,  dite 
d'Etreville,  1627;  de  Lotte,  marchand 
d'argent,  1628;  de  Louis,  acteur  des 
Variétés-Amusantes,  1597;  de  Loussia, 
suspect,  1642;  de  Louvet  du  Bois,  ci- 
toyen de  la  section  de  la  Réunion,  1916; 
de  Maillard  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  694  ;  de 
Maille,  1316;  de  Maillet,  maçon,  796;  de 
la  citoyenne  Maleissye  (Tardieu  de  Mal- 
lecy),1421  ;  de  la  femme  Malherbe,  1921  ; 
de  Mallet,  fils,  aide  de  camp,  1056;  de 
la  femme  Mailly,  maîtresse  du  marquis 
de  Travanet,  690;  de  Manuel  à  Fonlai- 
bleau,  447,  448,  461,  467;  de  M'""  de 
Marbeuf  à  son  domicile,  634;  de  Mar- 
bos,  député  à  la  Convention,  511; 
de  la  citoyenne  Marchai  de  Saint-Cy, 
1055;  de  Marcieu,  ancien  gouverneur  de 
la  citadelle  de  Grenoble,  782;  de  Ma  rente, 
suspect,  1042;  de  Marie-Antoinette  (indi- 
dignation  provoquée  k  l'étranger  pari'), 
150;  de  François-Pierre  Marteli,  suspect, 
473  ;  de  la  femme  Martinet,  nièce  de 
Montesquiou,  1887;  du  citoyen  Massart, 


1336;  de  Massucone,  agent  de  la  Répu- 
blique de  Gênes,  1053;  de  la  comtesse 
de  Mathan,  697;  de  la  citoyenne  Mathez, 
1421  ;  de  Maucuit,  suspect,  1960;  de  Ma- 
zuel,  adjudant  général  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, 2544;  de  Melin,  ex-premier 
commis  des  finances,  695;  de  Menard, 
facteur  des  postes  pour  le  service  des 
Comités,  1637;  de  Menard,  père,  1192  ; 
du  baron  de  Menou,  ex-Constituant, 
2010;  de  Mercier,  ex-fermier  général, 
560;  de  Mésenge,  ex-procureur  au  Châ- 
telet,  1852;  de  Mesnard,  agent  général 
de  M^e  de  Lauraguais,  673  ;  de  M.  de 
Mestre,  seigneur  de  Vaujours,  1061  ;  ar- 
bitraire de  Michelis,  suspect,  686,  692; 
de  Minard,  habitant  de  Coupvray,  1100; 
de  Mique,  intendant  des  jardins  du  Roi, 
architecte  de  la  Reine,  521  ;  de  Mirdou- 
day,  employé  à  l'armée  des  Alpes,  1171, 
1184;  de  Moelle,  officier  municipal,  136, 
137;  du  sieur  Moinaix,  569;  de  Momoro, 
imprimeur,  2042,  2211,  2212,  2656;  du 
marquis  Montai  ban  de  la  Garde,  1677; 
de  Montereau,  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  1055;  de  Mathieu  de  Mont- 
morency, ex-Constituant,  1061  ;  de  la 
femme  Montréal,  808  ;  de  Jean-B.  Morée, 
suspect,  1035;  du  comte  Mortowki,  715; 
de  Mortanne,  fils,  suspect,  1688;  de 
l'abbé  Mulot,  ex-député  à  l'Assemblée 
législative,  620,  1188;  de  Muraire,  dé- 
puté à  l'Assemblée  législative,  1961;  de 
Muron-Servière,  suspect,  1108;  de  la 
femme  Mursin,  ex-noble,  2025;  de  Mus- 
quinet  de  la  Pagne,  maire  d'Ingouville, 
499;  du  comte  de  Nantouillet,  763;  de 
Ja  comtesse  de  Narbonne,  475,  483  ;  de 
Naudet,  suspect,  1852;  de  Naulay,  sus- 
pect, 1133;  de  Navier,  député  à  l'Assem- 
blée législative,  1961;  de  Nécart  ou  Né- 
quart,  homme  d'affaires  de  la  comtesse 
de  Mathan,  697,  1601  ;  de  M.  de  Nicolaï, 
1543;  de  Nicolet,  directeur  de  théâtre, 
au  Comité  de  sal  ut  public  du  Département, 
1473;  de  Nigolage,  suspect,  1601;  de 
Nioche,  citoyen  de  Commune-Alfranchie, 
1921;  de  Ph.deNoailles-Mouchy,  552;  de 
Noirtier,  commis  au  bureau  du  départ  des 
lettres,  1701;  de  ISonaint,  suspect,  1979; 
de  Odart,  inspecteur  de  la  C'«  Winter, 
973;  de  la  dame  Oisenon  de  Champion, 


648 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


966;  de  la  femme  Olivier,  ex -femme 
de  chambre,  2419,  2440;  d'Olympe  de 
Gouges  à  la  Mairie,  813-816,  831,  832; 
à  l'Abbaye,  820-828;  du  citoyen  d'Or, 
avocat  d'Anvers,  2013;  de  L. -Philippe- 
Joseph,  duc  d'Orléans,  dit  Egalité,  351  ; 
de  M.  d'Orraesson,  482;  d'Oslui,  sus- 
pect, 1301;  d'Oursin  de  Monchevrel, 
1289;  de  Page,  député  de  Saint-Domin- 
gue, 1911  ;  de  Panche,  habitant  de  Passy, 
1977;  du  citoyen  Pape,  2028;  de  la 
femme  Parent,  1942;  de  la  fille  Paris, 
courtisane,  1587;  du  chevalier  Parpigna 
ou  Perpignan,  planteur  de  la  Martinique, 
1982;  de  Pasquier,  peintre  en  minia- 
ture, 809;  de  Pastoret,  député  à  l'As- 
semblée législative,  1961;  d'Avoye  Pa- 
viet,  femme  Gostar,  1486;  de  Paysac, 
1068;  de  Pegnier,  commis  de  marchand 
de  bois,  1654;  de  Pereuse  de  Jaliais 
(ordre  d'),  1004;  de  Pereyra,  manufac- 
turier de  tabac,  2505,  250G;  du  comte  de 
Périgord-Talleyrand,477;  delacitoyenne 
Perrault  d'Hurville,  1534;  de  Perrier, 
administrateur  en  chef  de  la  Compagnie 
des  Indes,  2001  ;  de  Perrier,  citoyen  de 
la  section  du  Temple,  1104;  de  Perrin, 
banquier  de  jeux,  1056;  de  Perrin,  fer- 
mier à  Goupvray,  1090,  1100;  de  Perru- 
chet,  directeur  des  douanes  de  Saint- 
Malo,  521  ;  de  Peseau,  employé  aux  hôpi- 
taux de  l'armée,  1534,  1536;  de  Petit, 
graveur,  1991  ;  de  Petit,  ancien  procureur, 
1333;  de  Petit,  rédacteur  du  journal  l'In- 
dicateur,  728  ;  de  Petit  de  Magnicourt, 
ex-Gonstituant,  1604;  de  Peyre,  curé  de 
Noisy-le-Grand,  578,  604;  de  Pierlot, 
banquier,  1545;  de  Pierrecour,  suspect, 
1979;  de  Pierron,  ingénieur,  1921;  de 
Pilastre,  suspect,  1672;  du  marquis  de 
Pimodan,  1477  ;  de  Pinon  du  Goudray, 
650,  776;  de  Pio,  Italien,  1991;  de  Pi- 
vaire,  émigré  rentré,  1941;  de  Plantier, 
économe  des  Incurables,  761 ,  985;  de  Plu- 
chet-Gharon,  aristocrate,  1969;  de  Plu- 
quet,  suspect,  1495;  de  Poissonnier,  dit 
Verigny,  suspect,  1266;  du  fils  du  prince 
de  Poix,  2023;  de  Poltier,  suspect,  1303; 
de  Pomaret,  père  et  fils,  banquiers,  1045; 
de  Potheaut,  portier  de  l'hôtel  de  Reaux, 
1586  ;  de  Poulain,  payeur  général  du 
département  de   la  Manche,  1155  ;   de 


Poullenot,  suspect,  1960;  du  duc  de 
Praslin,  613;  de  Praly,  1333;  de  Prédi- 
cant,  notaire,  1616;  de  Proly,  négociant, 
2410,  2411,  2443,  2447,  2451,  2459;  de 
Prosper,  attaché  à  la  maison  de  Malherbe, 
1963;  de  Quatremère  de  Quincy,  ex- 
député à  la  Législative,  1874,  1950;  de 
F.  Rabâche,  1970  ;  de  Rabot,  négociant 
de  Marseille,  1386;  de  Radix,  ancien  cha- 
noine de  Notre-Dame,  1689  ;  de  Raffy, 
huissicr-priseur,  1083;  de  Rebuffet,  de 
Marseille,  973;  de  la  femme  Regnier- 
Ausset,  1258,  1587,  1607;  de  Renard, 
suspect,  1040;  de  Reslout,  inspecteur 
du  Garde-Meuble,  809;  de  Reubell,  dé- 
puté à  la  Convention,  1010;  de  Ri- 
chard, concierge  delaGonciergerie,  138; 
de  Richel,  banquier  de  jeux,  1056;  de 
Richet,  dit  Serisier,  suspect,  1040;  de 
Rilliet,  banquier  genevois,  639;  de  Riva- 
roi,  1031  ;  de  Rivière,  ex-religieux  Petit 
Père,  1516  ;  de  Rochefort  de  Varenne, 
commandant  de  la  garde  nationale  de 
Lyon,  1334;  de  Rochete,  sous-caissier  de 
l'administration  des  Eaux  de  Paris,  975; 
de  Roettiers  de  la  Bretèche,  ex-fermier 
général,  991  ;  de  Madame  Roland,  359, 
363,  370,  372-374,  376-378;  de  Ronnay, 
agent  de  Lalande-Magon,  1893;  de  Ron- 
sin,  général  de  l'armée  révolutionnaire, 
2042,  2211,  2212,  2287,  2327;  deRonsin, 
employé  dans  les  charrois,  frère  du  gé- 
néral, 2263;  de  Rose,  huissier  delaGon- 
venlion  nationale,  1627;  de  Rousselin, 
patriote  de  Vaugirard,  1072;  de  Royer, 
secrétaire-greffier  de  la  Municipalité  de 
1792,  1050;  de  la  femme  Rozières,  1623; 
de  la  comtesse  de  Ruffé,  1693;  de  Saint- 
Amour,  dit  Liesset-Menenville,  1055  ;  de 
Saintex,  officier  de  santé,  1991  ;  de  Saint- 
Georges-Galler,  officier  de  la  Reine,  1834; 
de  la  dame  Saint-Hilaire,  1005;  de  la 
femme  de  Saint-Julien,  trésorier  général 
du  clergé,  2000  ;  de  Josset  de  Saint- 
Laurent,  1429,  1499,  1631,  1644,  1686, 
1927;  du  citoyen  Saint-Martin,  patriote 
du  département  de  l'Orne,  505;  du  che- 
valier de  Saint-Simon,  1628;  de  Sainte- 
Beuve,  citoyen  de  la  section  de  Bondy, 
1911;  du  sieur  Sainte-Foix,  1534;  de 
Salle,  auteur,  1706,  2006;  du  prince  de 
Salm-Kirbourg,  1591  ;  du  prince  de  Salm- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


649 


Salm,  1591,  1592;  de  Sanguin,  cadet, 
2007;  de  Sarrazin,  agent  de  change,  1893; 
de  Sarrazin,  marchand  de  vins,  1659, 
1667;  de  Sauler,  concierge  du  seigneur 
de  Pomponne,  755;  de  Schena,  hussard, 
1865;  de  Séguier,  chanoine  d'Uzès,  1485; 
de  Seifer,  étranger,  1042;  de  Seiffer- 
Sayon,  médecin  de  Pliilippe  d'Orléans, 
689;  de  SeHier,  capitaine  de  la  12*  com- 
pagnie de  la  section  des  Tuileries,  1461  ; 
du  marquis  de  Senonne,  1836  ;  de  Sérilly, 
ancien  trésorier  des  guerres,  1628;  de 
G.  Seydes  Bellecote,  suspect,  1040;  de 
M.  de  Sèze,  ex-avocat  au  Parlement  de 
Paris,  526;  de  Sicard,  instituteur  des 
Sourds  et  Muets,  518,  534,  554,  555;  de 
Simon,  ex-commissaire  de  police  de  la 
section  de  l'Observatoire,  1915  ;  des  frères 
Simon,  négociants,  1627;  de  Simond, 
député  à  la  Convention,  2410;  de  Sinel, 
intendant  de  la  princesse  de  Monaco, 
1847;  de  Siner,  avocat  d'Anvers,  2013; 
de  Soigny,  suspect,  1852;  du  marquis  de 
Sombreuil,  720;  de  la  comtesse  de 
Souarches,  1694;  de  Soulès,  avoué,  731  ; 
de  Seules,  citoyen  natif  de  Boulogne-sur- 
Mer,  1193  ;  de  Stainville,  carreleur,  1573; 
de  Suweck,  courtier  de  Bruxelles,  2013  ; 
de  Tailhasson,  ex-conseiller  au  Parle- 
ment de  Toulouse,  1912;  de  la  famille 
Tardieu  de  Mallecy,  1173;  de  J.-B.  Teil- 
lard,  1466;  de  Tellier,  attaché  au  bureau 
du  ministre  de  l'intérieur,  1999;  de  Ter- 
cier,  conseiller  à  la  Cour  des  aides,  1251 , 
1258;  de  Tessier,  épicier,  1887;  de  la 
veuve  Thierry,  1836;  de  Tliion  de  la 
Chaume, administrateur  du  Département, 
744;  de  Thomain,  acteur  du  Théâtre  de 
Nicolet,  1473  ;  de Tiiomas,  banciuier,  1545  ; 
de  Thomé,  1345;  de  Thouret,  président 
du  Tribunal  de  cassation,  730;  deTienot, 
intendant  du  baron  de  Breleuil,  18 i4; 
de  Tisserant,  1528;  des  époux  Titon, 
1701;  de  Tondu,  huissier,  1409;  de  Ton- 
neau, traiteur,  1616,  1629;  de  la  mar- 
quise de  Toulo:igeon,  1325;  de  Tourant, 
teneur  de  livres  de  la  Compagnie  des 
Indes,  2006;  de  la  vicomtesse  de  La  Tour 
du  Pin  de  la  Charce,  723;  de  Joséphine 
Tourné,  femme  de  Momoro,  administra- 
teur du  Département,  2365;  de  Sabin 
Taurnel  d'Avignon,  1467;  de  TourneviUe, 


ex-noble,  1301  ;  de  Tournier,  comte  de 
Naillac,  575;  du  marquis  Toustain  d'Es- 
crennes,  2002;  de  Travanet,  ancien  ban- 
quier de  jeu  chez  la  Reine,  502;  de  Tre- 
main,  ex -chevalier  de  Saint-Louis,  1692; 
de  Tryelle,  banquier,  1545;  de  Turbé, 
suspect,  1935;  des  femmes  Turgat,  pa- 
rentes d'émigrés,  1061;  de  M.  de  Tur- 
menyes,  1561;  de  Vaillant,  seigneur  de 
Fresnes,  à  Péronne,  962  ;  de  De  Vaines, 
administrateur  de  la  Trésorerie  natio- 
nale, 984;  du  duc  de  Valentinois,  1043; 
d'Edouard  de  Valkiers,  banquier  de  la 
cour  de  Vienne,  2013;  de  Vallée,  em- 
ployé au  bureau  militaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  2003  ;  de  Valogne,  sus- 
pect, 1977;  de  Vandenhyver,  père  et  fils, 
à  la  Force,  522,  1304;  de  Vandesten, 
prêtre  de  Belgique,  2013;  de  Vasselin, 
suspect,  1852;  de  Vaubadon,  avocat  au 
Parlement  de  Rouen,  1855;  de  Vaucaré, 
chevalier  de  Saint-Louis,  737  ;  de  Vender- 
marck,  ex-trésorier  général  de  la  marine, 
1955;deVenet,ex-commandantdubatail- 
lon  de  l'Arsenal,  1692;  de  Venin,  négo- 
ciant commissionnaire  à  Belfort,  1577; 
de  Verdier,  suspect,  1905;  du  marquis  de 
Vergennes,  1892;  de  Vermondant,  ex- 
oratorien,  2023;  de  Veymerange,  737; 
de  l'abbé  Vidal,  1921  ;  de  Vignault,  clerc 
de  procureur,  1649  ;  du  comte  Vilain  XIV, 
de  Gand,  2013;  de  l'abbé  Villepépin,  ex- 
grand vicaire  de  Notre-Dame,  1515;  de 
Villiers,  noble  suspect,  1014;  de  J.-B. 
Vincent,  officier  municipal,  129,  130; 
de  Vincent,  secrétaire  général  du  Dé- 
partement de  la  Guerre,  2042,  2211, 
2212,  2308,  2324,  2326,2327,  2332,  2336; 
du  baron  de  Viomesnil,  1628;  de  Vis- 
covis,  1352;  de  Volland,  suspect,  1931; 
de  Vrac-Dubuisson,ex-génovéfain,  1061  ; 
de  la  cifnyenne  Vulfet,  veuve  Bethelni, 
1336;  du  comte  de  Wargemont,  1304; 
de  la  femme  Wolff,  belle-sœur  du  re- 
présentant Dentzel,  1524;  d'Ygé  La  Ble- 
tonnière,  conseiller  au  Parlement,  1317, 
1480;  d'Vsabeau-Lavergne,  1952. 
—  d'un  adj udant  général  par  les  gardes  na- 
tionaux de  la  section  du  Bonnet-Rouge, 
757  ;  d'administrateurs  du  département 
de  Seine-et-Oise,  2575;  d'agents  d'émi- 
grés, 1069;  d'agents  de  l'Espagne,  1031; 


650 


TABLE  ALPHABETIQUE 


d'un  Allemand,  789;  de  banquiers  sus- 
pects, 639;  de  blé  conduit  à  Paris,  en 
cours  de  route,  517;  d'un  boucher  ayant 
tenu  des  propos  insultants,  1644;  de 
conjurés  au  Palais  de  TEg-alilé,  2518; 
des  contre-révolutionnaires  de  Norman- 
die et  de  Brelagne,  531;  du  curé  de 
Saint- Aubin, 485  ;  de  dilapidateurs,  1296; 
de  domestiques  emportant  des  pains, 
530;  des  domestiques  de  Douet,  fermier 
général,  1585;  de  l'ex-évôque  d'Agen, 
720  ;  des  filles  publiques,  510,  515,  757, 
998,  1556,  1857;  d'habitants  de  Bléran- 
court,  485  ;  d'incendiaires  (ordre  d'), 
1039;  de  l'intendant  de  la  duchesse 
d'Anville,  1178;  du  journal  du  Père  Du- 
chesne  par  la  Commission  inspectante 
des  Postes,  602,  606;  du  maire  et  du 
greffier  de  Chavignon,  2261;  de  mem- 
bres du  Comité  de  surveillance  de  la 
section  des  Tuileries,  1071;  de  mem- 
bres du  Parlement  de  Paris,  1161;  des 
militaires  non  munis  de  permissions  en 
règle,  1154  ;  d'officiers  municipaux,  com- 
promis au  Temple,  111;  d'un  pédant 
de  classe,  793;  de  perturbateurs  dans 
les  spectacles,  1497;  des  porteurs  d'uni- 
formes, dépourvus  de  commissions.  542  ; 
de  prêtres  réfractaires  et  d'aristocrates 
(ordre  d'),  1191;  du  procureur  de  la 
commune  de  Bry-sur-Marne,  1072;  de 
secrétaires-commis  des  bureaux  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1359;  de  sus- 
pects,510,979, 1005, 1047,1899, 1948, 1954, 
1963;  des  suspects  après  11  heures  du 
soir,  501;  des  suspects  (lenteurs  dans 
l'envoi  des  procès-verbaux  d'),  795  ;  de 
suspects  àNoyon,  1922;  de  suspects  au 
Palais-Royal,  1939,  1982;  de  suspects  à 
Suresnes,  475;  des  volontaires  non  mu- 
nis de  certificats,  748;  illégale  du  ci- 
toyen Pilet,  1471;  provisoire  de  Tron- 
son  du  Coudray  et  Chauveau-Lagarde, 
défenseurs  officieux  de  Mari9-A.ntoinette, 
181-186;  à  main  armée  de  Régnier, 
commissaire  des  guerres,  2280;  à  main 
armée  d'une  voiture  sur  la  route  du 
pont  de  Neuilly,  1073;  aux  barrières  de 
denrées  destinées  à  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  1958. 
Arrêt  de  mort  d'Olympe  de  Gouges  cantine 
Louis  Capet,  brochure,  844. 


Arrivages  de  farines  à  Paris  (diminution 
des),  2578,  2580,  2592-2594,  2596;  pério- 
diques et  constants  de  farines  pour 
l'approvisionnement  de  Paris,  2587-2589, 
2597,  2608,  2611. 

Arrosage   public   (suspension  de  T),  1238. 

Aurouaro  (citoyen),  1689,  1697,  1702, 1836, 
1837. 

Arsenal  (agent  du  gouverneur  de  F),  720; 
(corps  de  garde  de  1'),  676;  (cuivres  et 
matières  de  cloches  déposés  dans  le 
jardin  de  1'),  707,  716,  725,  772,  792; 
magasin  de  salpêlre,  1778;  (projet  do 
s'emparer  de),  2518;  (refus  de  service  à 
1'),  702;  (remise  du  salpêtre  extrait  par 
les  habitants  de  Bercy  à  F),  2182. 

—  de  Givet  (caisses  de  fusils  envoyées  à 
1'),  2275. 

Arsenaux   (réquisition    des    ouvriers   des 

arts  maritimes  par  les),  1469. 
Artaud  (Jean),  parfumeur,  1316,  1577. 
Arthur  (Robert-Jean-Jacques),  membre  du 

Conseil  général  de  la  Commune,  13,  21, 

25. 
Artibonite  (terre  et  quartier  de  1')  à  Saint- 
Domingue,  909,  913,  915. 
Artillerie   (charrois  d'),   565  ;  (convois  d'), 

590,   708,  734,   748,  784,  963,  990,  998, 

1008,  1026,  1065,  1073,  1137. 
Artois  (Charles- Philippe,  comte  d'),  460, 

847,  1057,  1960. 

—  (ancien  intendant  du  comte  d'),  2430. 
Arts  (objets  désignés  à  Franciade  par  la 

Commission  des  Monuments  comme  pré- 
cieux pour  les),  310. 

Asnières  (Seine),  municipalité,  1689. 

Asnières-sur-Oise  (Seine-et-Oise),  indi- 
vidu originaire  de  cette  localité,  1500. 

Assassinat  d'un  préposé  au  recouvrement 
des  contributions,  1643  ;  de  la  repré- 
sentation nationale  (projet  d'),  2050. 

Assemblée  de  suspects,  2197,  2198. 

—  coloniale  de  Saint-Domingue,  810, 1001, 
2420. 

-^  constituante,  332,  481,  485,  516,  730; 

—  (baron  de  Batz,  membre  de  F),  2660  ; 
(liste  des  membres  du  côté  gauche  à  F), 
876;  (Bailly,  premier  président  de  F), 
427. 

—  électorale,  2334. 

—  générale  des  artistes  du  Théâtre  de  la 
rue  Feydeau,  1636;  de  la  commune  de 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


651 


Vaugirard,  1826,  1857,  1858,  1869,  1885; 
des  réfugiés  liégeois,  2296. 

—  générale  de  la  section  de  Bon-Conseil, 
2508;  de  la  section  de  Bonne-Nouvelle, 
345,  1758,  2073,  2407;  de  la  seclion  du 
Bonnet-Rouge,  1891  ;  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  2206;  de  la  seclion  de 
la  Cité,  2062  ;  de  la  section  du  Contrat- 
Social,  2116;  de  la  seclion  des  Droits- 
de- l'Homme,  2057,  2566,  2620,  2636, 
2640,  2641,  2647;  de  la  section  du  Fau- 
bourg Montmartre,  2137;  de  la  section 
du  Finistère,  2127  ;  de  la  section  de  la 
Fraternité,  2058;  de  la  section  des  Gra- 
viliiers,  1789,  2064  ;  de  la  seclion  de  Guil- 
laume-Tell, 2i>81  ;  de  la  seclion  de  la 
Halle-aux-Blés,  2059;  de  la  seclion  de 
l'Homme-Armé,  2313;  de  la  section  de 
la  Maison-Commune,  1769,  2060;  de  la 
section  de  Marat,  2099,  2366,  2368,  2375, 
2376,  2654,  2656  ;  de  la  section  des  Mar- 
chés, 124,  1664;  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  1636,  2068;  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  2096,2341-2345;  de  la  sec- 
tion de  l'Observatoire,  2 128;  de  la  section 
de  Popincourt,  1784;  de  la  seclion  de  la 
Réunion,  1868,  1916;  de  la  section  Ré- 
volutionnaire, 2131  ;  de  la  section  du 
Temple,  2125;  de  la  section  des  Tui- 
leries, 1354;  de  la  section  de  l'Unité, 
2109,  2327,  2328,  2344. 

—  législative,  (de  Baert,  député  à  F),  1915; 
(Gorguereau.  député  àl'),  1876;  (Jaucourt, 
député  à  1'),  768  ;  (Quatremère  de  Quincy, 
député  h  r),  1874;  (députés  extraor- 
dinaires de  Saint-Pierre  de  la  Martinique 
à  1'),  778. 

—  populaire  de  Montmartre,  2174;  de  la 
seclion  des  Arcis,  2340;  de  la  seclion  de 
Marat,  2531. 

—  primaire  du  canton  de  la  Roque-Esté- 
ron,  692. 

—  des  Belges,  1568,  2013. 

—  du  Comité  de  salut  public  du  Départe- 
ment dans  la  salle  des  Jacobins,  740. 

—  des  Comités  révolutionnaires  du  Dépar- 
tement de  Paris,  1038,  1072. 

—  des  commissaires  des  communes  du 
Déparlement,  746. 

—  de  la  seclion  Poissonnière  pour  la  ré- 
quisition, tenue  au  clos  Saint-Lazare, 
890. 


Assemblées  d'aristocrates  et  d'émigrés  dans 
le  château  de  Corbeil,  561. 

—  générales  des  communes  et  sections  du 
Département  de  Paris  (convocation  et 
suppression  des), 507,  514,  517,  528,  540, 
007,  618,  635,  792,  1038,  1072,  1114. 

—  générales  des  sections  (lecture  quoti- 
dienne de  l'ordre  du  jour  de  la  force 
armée  dans  les),  688,  1514. 

—  primaires  (nécessité  de  renvoyer  le  juge- 
ment de  Louis  XVI  aux),  857. 

Assignat  (recherche  de  planche  d'),  1596  ; 

—  de  10  livres  pour  achat  de  souliers  à  un 
soldat  de  l'armée  du  Nord  (don  d'un), 
1761. 

Assignats  (achats  à  la  manufacture  de  Sè- 
vres, payés  avec  de  faux),  568;  (adminis- 
tration des),  1664;  (arrivée  et  vérification 
d'une  caisse  d'),  2024;  (cours  sur  les 
bords  du  Rhin  des),  1070;  (dépréciation 
des),  911  ;  (directeur  général  de  la  fabri- 
cation des),  559,  592;  .discrédit  jeté  sur 
les),  754;  (échange  de  louis  d'or  et  de 
jetons  contre  des),  633,  1662;  (émission 
de  faux),  982,  1569;  (évasion  d'un  fabri- 
cateur  de  faux),  1663;  (fabrication  de  faux), 
574;  (introduction  en  fra»ide  d'),  1059  ; 
(introduction  par  le  courrier  de  Toulouse 
de  faux],  965;  (manufacture  de  papiers 
à),  1629  ;  (recherche  de  fabricateurs  et 
distributeurs  de  faux),  1626  ;  (saisie  d'), 
1621  ;  (soustraction  au  cours  de  perqui- 
sitions d'),  641  ;  (tribunal  du  l^""  arron- 
dissement saisi  d'une  affaire  de  faux), 
1556,  1574;  (vérificateur  en  chef  des), 
1547,  1556,  1574;  de  400  livres  jugés 
faux,  1422,  1517,  1556,  1574;  à  face  dé- 
monétisés (extraction  des  scellés  d'Egré, 
brasseur  à  Suresnes,  des),  1314;  à  face 
tyrannique  (impossibilité  de  payer  des 
blés  avec  des),  2603;  démonétisés  (de- 
mande d'emprunt  en),  1358  ;  démonétisés 
(recherche  et  extraction  des),  1275  ;  des- 
tinés au  payement  des  ouvriers  de  l'éclai- 
rage public  de  Paris,  498  ;  républicains 
(conversion  de  monnaie  d'or  et  d'argent 
en),  304,  323,  763,  932. 

Association  de  banquiers  (dénonciation 
d'une),  2398. 

—  entre  les  détenus  deSaint-,Lazare,2286. 
Assolant  jeune,    (Jean-Louis),    élève    en 

chirurgie,  1100. 


652 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


AsTiN,  détenu  dans  la  maison  de  force  du 
citoyen  La  Chapelle,  1477. 

Ateliers  d'armes  des  Capucins,  2108  ;  des 
armes  de  la  section  de  la  Fontaine  de 
Grenelle,  1835;  pour  la  fabrication  d'ar- 
mes (nouveaux),  2400. 

—  d'armurerie  (activité  des),  1115,  2123. 

—  de  Palloy,  architecte,  2300, 

—  de  la  République  (Liégeois  occupés 
dans  les),  2114. 

—  pour  la  confection  des  lentes,  297. 

—  publics  (demande  de  tuyaux  et  ma- 
driers aux),  i238. 

Athéisme  d'Anacharsis  Cloots,  2190. 

Atropos  (ciseaux  d'),  2173. 

Attroupement  tumultueux  à  Montargis, 
431. 

Attroupements  anx  portes  des  boulangers, 
456,  493,  510,  515,  518,  530,  536,  1872. 

AuHKPiN  (comtesse  d'),  1597). 

Auberge  de  la  Grâce  de  Dieu,  à  Reims,  655  ; 
du  Petit  Cerf,  à  Vaudherland,  2443. 

AuBERT  (Charles),  capitaine  de  la  l""*  com- 
pagnie du  4«  bataillon  de  Paris,  2327. 

—  (Jacques-Augustin),  marchand  de  meu- 
bles, rue  des  Moulins,  1513,  1517,  1.H18. 

—  (Jean-Claude),  imprimeur  en  taille- 
douce,  1728. 

—  (l'abbé  Jean-Louis),  rédacteur  des  Pc/i/c« 
Affiches,  1552. 

—  (Marguerite),  dite  Beduin,  femme  pu- 
blique, 1857. 

—  secrétaire  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  de  Cuillaume-Tell,  2081. 

—  (citoyen),  1451. 

Aubervilliers  (Seine),  Comité  de  surveil- 
lance, 1076. 

—  curé,  1076. 

—  procureur  de  la  commune,  1076. 

—  société  populaire,  1076. 

—  parc  d'artillerie  du  camp,  284. 
AuBRY  (Marie-Olympe  de  Gouges,  veuve), 

femme  de  lettres,  812-846. 

—  (Pierre),  fils  d'Olympe  de  Gouges,  846. 

—  (Pierre-Nicolas,  aîné),  maître  d'école  et 
de  pension,  892. 

—  (Marie,  veuve),  demeurant  place  des 
Fédérés,  1002,  1027,  1601. 

AuBURTiN,  employé  dans  les  bureaux  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1089, 

AuGANNE  (Jean-Louis-Marie),  ex-capitaine 
dp  cavalerie,  2441, 


AuDAiNEL  (Henry- Alexandre),  littérateur, 
807. 

AuDANGER,  suspect,  1905,  1933. 

AuDiFFREi),  d'Avignon,  ex-négociant,  com- 
mis au  bureau  des  Consulats  des  Affaires 
étrangères,  622. 

AuDiNOT  (Nicolas-Médard),  directeur  du 
Théâtre  de  l'Ambigu- Comique,  1480, 
1493,  1574. 

Auditeur  nalionat  (1'),  journal,  486. 

AuDouiN  (Xavier),  gendre  de  Pache,  adjoint 
au  ministre  de  la  guerre,  2205,  2220,2329. 

AuGER  (l'abbé  Alhanase),  auteur  de  la  Cons- 
titution des  Romains,  2477. 

—  (Claude),  détenu  à  Saint-Lazare,  2288. 

—  ancien  domestique,  employé  dans  les 
bureaux  du  Déparlement,  1991,  2361. 

AuGEï  DE  CuAMBRY  ( Jacques-Christophc- 
Louis),  1036. 

AuGW  (d'),  atiàs  Dat:g.\y,  fermier  générnl, 
1360. 

Augustins  (couvent  des  Grands-),  1557; 
(magasin  de  librairie  aux),  1711. 

AuLÉE  (citoyenne),  maîtresse  de  M.  de  Tur- 
menyes,  986. 

AuMASSY  (Arnaud),  tailleur  de  pierres,  188. 

AuMERLE,  suspect,  1543. 

AuMONT  (Louis-Marie-Guy,  duc  d'),  1524. 

—  (Louise-Félicité-Victoire  d'),  femme  de 
Maurice  de  Grimaldi,  duc  de  Valentinois, 
1043. 

Auneau  (toile  d'),  1758. 

AuRiOT  (époux),  tenant  le  Petit  Dunkerquc, 
au  Palais-Royal,  1439. 

AusANDON,  gardien  de  scellés,  554. 

AusEY,  citoyen  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell,  1941. 

Autel  d'or  de  Franciade  (enlèvement  de  1'), 
310. 

Auteuil,  Comité  de  surveillance,  2150. 

—  commune,  333,2150. 

—  domicile  d'Olympe  de  Gouges,  819; 
domicile  de  Thiolaz,  suspect,  1816. 

—  maison  de  Biré,  1590. 

—  officier  municipal,  613. 

—  société  populaire,  2150. 
AuTiCHAMP  (l'abbé  Charles -Antoine -Fran- 
çois d'),  566. 

Autriche  (députés  girondins  considérés 
comme  auxiliaires  de  1'),  252;  (division 
parmi  les  Liégeois,  faisant  le  jeu  de  1'), 
2:114;  (état  des  forces  à  employer  çon- 


tABLÈ  ALPHABÉtlOÙÈ 


6^3 


tre  l),  7:24  ;  (Marie-Antoinetle,  monstre 
vomi  par  1'),  209,  248,  249;  (Marie-An- 
toinette, qualifiée  trijyène  d'),  218;  (Ma- 
rie-Anloinelle,  dite  la  mégère  d'),  220. 
—  -Hongrie  (limon  fangeux  d'),  205. 
Autrichien  (arrestation  d'un  aide  de 
camp),  1057,  1072,  1084,  1086,  1090, 
1090;  (carte  de  secrétaire  de  la  Conven- 
tion délivrée  à  un  officier),  1085,  1086; 
(intelligences  de  Marie-Antoinette  avec 
le  despote),  240;  (officier  municipal 
d'Aubervilliers),  1076. 

Autrichienne  (Marie-Antoinette,  dénom- 
mée Tallière),  229  ;  (Marie-Antoinette, 
dénojnmée  la  bacchante),  271  ;  (Marie- 
Antoinette,  appelée  l'infàme),  208,  228, 
244,  276;  (Marie-Antoinette,  dite  la  fé- 
roce), 227,  209  ;  Marie-Antoinette,  dé- 
nommée la  louve),  198,  206,  241,  256, 
275;  (Marie-Antoinette,  dite  la  scélé- 
rate), 223,  261  ;  (Marie-Antoinette,  dite 
la  tigresse),  236,  409. 

Autrichiens  (Belges,  ennemis  nés  des), 
2498;  (Dumouriez,  vainqueur  des),  2480  ; 
(magasins  de  fusils,  cuirs  et  fourrages, 
à  Liège,  pris  par  les),  2291  ;  (menaces 
de  représailles  des),  178;  (prince  de 
Salm-Salm,  exerçant  un  commandement 
chez  les),  1566,  1591,  1592;  (siège  de 
Lille  par  les),  1559;  (volontaires  com- 
battant les  féroces),  2166. 

Autun  (Saône-et-Loire),  Comité  de  sur- 
veillance, lol7. 

AuvRAY  (Jean-Baptiste-Bonoît) ,  huissier- 
audiencier  au  Tribunal  révolutionnaire, 
353,  402,  1910. 

Auxerre  (Yonne),  commune  (seigle  cédé 
à  la),  2605. 

—  mission  de  Véron,  officier  de  paix,  580. 
AuxoN  (Jacques-Nicolas  Moy.n  vt  d'),  adju- 
dant général  à  Landau,  1524. 

AuzAï,  homme  de  loi  à  Issoire,  1347,  1366. 
AuzoLLES  (Pierre],  commissaire  de  police 

de  la    section  des  Droits-de-rHomme, 

2284. 
Avances  au  Comité  révolutionnaire  de  la 

section  de  l'Unité,  982. 
AvESNEs  (marquis  d'),  1921. 
Avesnes  (Nord),  convoi  d'artillerie,  748. 
Aveugles  (institution  des  Enfants)  aux  Gé- 

lestins,  1034. 

—  nés  (institution  des),  528;  (pétitions  en 


faveur  de  l'instituteur  Gersin  présentées 
par  les),  1267. 

Aveyron  (département  de  l'),  1617;  (can- 
didat aux  élections  législatives  dans  1'), 
2477. 

Avignon  (Vaucluse),  habitant,  1467. 

—  négociant  originaire  de  cette  ville,  622. 

—  présence  de  l'abbé  Mulot,  commissaire 
du  pouvoir  exécutif,  1188. 

Avis  à  la  Convention,  aux  fédérés,  placards 
d'Olympe  de  Gouges,  844. 

Avis  à  mes  concitoyens,  brochure  de  Van- 
gorp,  écrivain  public,  1749,  1752. 

Avize  (Marne),  société  populaire,  250. 

Avoine  (accaparement  d'),  755,772,  1069; 
(communauté  religieuse  à  Bruxelles 
ayant  en  dépôt  des  sacs  d'),  2272;  (diffi- 
culté de  se  procurer  de  1'),  1972;  (prix 
exorbitant  payé  à  Liège  par  sac  d'), 
2279  ;  pour  les  chevaux  chargés  du 
transport  des  subsistances,  792. 

Avoines  (expédition  à  Paris  d'),  2618. 

Avon  (Seine-et-Marne),  hôpital  des  reli- 
gieux, 443. 

AvoT  (Joséphine),  femme  de  chambre  de 
la  dame  de  Kock,  2403. 

AvY,  accusateur  militaire  de  l'année  d'Ita- 
lie, 1610. 

Ax  (Ariège),  société  populaire,  241. 

Aymée  (fille),  attachée  à  l'Opéra,  1945. 

AzÈLE,  homme  de  confiance  du  nommé 
Pont-l'Abbé,  1122. 


Bachimont,  agioteur  de  biens  nationaux, 
1667,  1674. 

Bago,  lisez  Bacot,  ex-mousquetaire  et  che- 
valier de  Saint-Louis,  émigré,  1057. 

Bacon,  observateur  de  police,  1248,  1253, 
1264,  1284. 

Baco-x  DE  LA  CiiEVALLERiE,  ex- président  de 
l'Assemblée  coloniale  de  Saint-Domingue, 
1001. 

Bacquexcourt  (Guillaume-Joseph  Dupleix 
de),  ancien  conseiller  d'Etat,  605. 

Badran,  détenu  à  Sainte-Pélagie,  1436. 

Baert  (Charles- Alexandre-Balthazor-Fran- 
çois  de  Paule  de),  ex-député  du  Pas-de- 
Calais  à  la  Législative,  1915. 

Bàgneux  (Seine), conciliabuleschez  Henry, 
ancien  administrateur  des  hôpitaux,  539. 


il 


654 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  curé,  539. 

—  maison  du  citoyen  Henry,  102b. 
Bagnolet  (Seine),  avenue  de  Charonne, 

2660. 

—  commune,  1090. 

—  parc,  2660. 

Baigué  (François),  gendarme,  421. 
Baillieux  (Jean-Louis),  agont  du  Comité  de 

sûreté  générale,  1122,  1371,  1941,  1944, 

1945,  2441,  2442. 
Bailly  (Jean-Sylvain),  ancien  maire  de  Paris, 

165,  166,406-428,  950. 
~  L.  S.,  sa  veuve,  427,  428. 

—  (Pierre-Nicolas),  employé  à  la  Poste  au 
bureau  des  chargements,  1776,  1777. 

Bains  (refus  d'autoriser  un  détenu  à  pren- 
dre des),  763;  de  pied  ou  de  corps  (ré- 
clamation par  Olympe  de  Gouges  de), 
817,  823,  824. 

Bains  chinois  (bains  de  femmes,  dits  les), 
1005. 

Bains-sur-Seine,  nom  révolutionnaire  de 
Saint-Ouen,  commune,  2190. 

Bal  public  tenu  par  Lucquey,  rue  Etienne, 
1948,  1956. 

Baldran,  dit  Lebrun,  coiffeur,  1573. 

Bàle  (Suisse),  lieu  d'origine  de  la  femme 
du  banquier  de  Kock,  2403. 

—  messagerie  (caisse  d'assignats  venant  de 
la),  2024. 

Balestrez,  lisez  Balestier  (Jean-Baptiste- 
Louis),  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  du  Contrat  Social, 
1963,  1967. 

Balincourt  (Charles-Louis  Testu,  comte 
de),  ex-maréchal  de  camp,  1546. 

Ballnvilliers,  émigré,  1036. 

Ballay,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  l'Unité,  1152,  2328. 

Balleroy  (Charles  -  Auguste  de  la  Cour, 
marquis  de),  948. 

—  (Adélaïde-Elisabeth-Sophie  de  Lépjnau), 
(marquise  de),  éraigrée,  1499,  1513. 

Balles  de  calibre  (saisie  de),  1478. 
Ballion  ou  Balions,  suspect,  1302. 
Balmond,  marchand  de  vins,  1659. 
Bâlozan,  détenu  à  Sainte-Pélagie,  1450. 
Balutet  (citoyen),  968. 
Bance,  inspecteur  de  police,  2506,  2649. 
Bandagiste  des  prisons  (visite  de  Louis  XVII 
par  le),  50. 


Bandes  et  compresses  pour  les  blessés 
(don  patriotique  de),  1758,  1773,  1775. 

Banès  (Antoine),  dit  Baptiste,  courrier  de 
Toulouse,  965,  1059,  1427. 

Banque  (enquête  sur  des  opérations  de), 
1105. 

—  Girardot  et  Haller,  2406. 

—  Sartorius  et  C^S  2398,  2402,  2406. 

—  Vauvineux,  1844. 

—  d'Angleterre,  (contrefaçon  des  billets 
de  la),  2451, 

—  anglaise  Boyd,  Ker  et  C",  808. 
Banqueroute  générale  (banquiers  complo- 
tant une),  639,  959. 

Banqueroutes  successives  de  Momoro,  2368, 
2375. 

Banquet  civique  à  Amiens,  2056;  à  Versail- 
les, 2400. 

Banquier  hollandais  (arrestation  de  Kock), 
1943,  2211,  2214;  (services  espérés  d'Ab- 
bema),  1828. 

Banquiers  (association  de),  2398,  2402; 
(déclaration  des  lettres  de  change  sur 
l'étranger  exigée  des),  1483;  reconnus 
innocents  (mise  en  liberté  de),  1265; 
étrangers  (apposition  des  scellés  chez 
les),  2407;  génois  à  Paris,  807,  1290, 
1312,  1327,  1330,  1371,  1374;  d'Amster- 
dam (emprunt  contracté  parle  duc  d'Or- 
léans chez  des),  356. 

—  de  jeux  (arrestation  de),  1050,  1056, 
1364,  1372. 

Bap  (Guillaume),  colporteur  d'almanachs 
et  marchand  de  peaux  de  lapins,  1737- 
1739,  1741,  1742,  1745. 

—  (Jean),  fils  du  précédent,  marchand  de 
portefeuilles  et  d'almanachs,  1737. 

Baptiste  (Eugène),  sergent-major,  2547. 

Bar  (Jean-Etienne),  député  de  la  Moselle  à 
la  Convention  nationale,  1597,  1801. 

Barassin  (Marie-Anne),  femme  de  Toussaint 
Richard,  concierge  de  la  Conciergerie, 
70,  93,  138-140. 

Barba,  assembleur,  faisant  le  commerce 
de  librairie,  1468,  1473,  1493. 

Barbaboux  (Charles-Jean-Marie),  député 
des  Bouches-du-Rhône  à  la  Convention 
nationale,  367,  368,  375,  395,  463. 

Barbary  (citoyenne),  nom  pris  par  la  fem- 
me de  Terrier  de  Monciel,  ex-ministre, 
1310. 

Barbât,  gardien  de  scellés,  548. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


6»» 


Barbazun  (papiers  du  citoyen),  1918. 

Barbeau  (citoyenne),  portière  d'une  mai- 
son de  la  rue  Favart,  1142. 

Barbeaux  (Seine-et-Marne),  domaine  du 
citoyen  Tancarville,  1380. 

Barbentanne  (Josepii-Pierre-Ballhazar-Hi- 
laire  Puget,  marquis  de),  chambellan  du 
duc  d'Orléans,  751. 

Barbier,  laboureur  à  Villers-le-Sec,  962. 

Barbier,  marchand  de  vins,  1801. 

Barbou,  ex-garde  du  corps,  1486. 

Bardel  (l'abbé),  1574,  1591. 

—  (citoyennes),  1566,  1574,  1591,  1597, 
1807. 

Bardin,  Sans-culotte  parisien,  2227. 

Barèbe  (Bertrand),  membre  du  Comité  de 
salut  public,  156,  1198,  1222  1703, 1704, 
2039,  2047.  2194,  2410,2437,  2536. 

Baril,  banqueroutier  de  Toulon,  2208. 

Baroche,  marchand  de  vins,  1697. 

Baron,  chapelier,  Juré  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 2524. 

—  garde  de  la  bibliothèque  du  Temple,  51. 

—  [de  Saint-Giro.ns]  (Charles),  juge  de 
paix,  président  du  Tribunal  de  police 
correctionnelle,  2092. 

Barout  (citoyen),  suspect,  797. 

Barra,  lisez  Bara  (François-Joseph),  hus- 
sard, 1775. 

Barral,  détenu  à  l'Abbaye,  2518. 

Barre  (la)  (Seine-et-Oisft,  c""^  de  Gonesse), 
domicile  du  citoyen  Trenoney,  1479. 

Barré,  marchand  de  vins,  1697. 

Barreau,  alias  B\rout  (citoyen),  2418. 

Barreaux  Verts  (les),  enseigne  d'un  mar- 
chand de  vins,  1963. 

Barrenne  (Joseph-Auguste  de),  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  1161. 

Barrié,  fermier  à  la  Jonchère,  1063. 

Barrière  des  Amandiers,  998. 

—  de  Belleville,  510,  530. 

—  de  Bercy,  1958. 

—  Blanche,  1043,  1696. 

—  Cadet,  1851. 

—  de  Chaillot,  1469. 

—  des  Champs-Elysées  (ancienne),  1631. 

—  de  Clichy,  2446. 

—  des  Deux-Moulins,  1958. 

—  d'Enfer,  2363. 

—  de  Fontarabie,  493. 

—  de  la  Gare,  476. 

—  de  Rochechouart,  510. 


—  du  Roule,  476,  1457,  1574,  1587,  1804. 

—  de  Sèvres,  1581. 

—  de  Vincennes,  998. 

Barrières  (allocations  pour  le  service  de 
garde  aux),  610,  980;  (arrestation  des 
marchandises  hors  des),  663;  (autorisa- 
tion de  sortir  un  fusil  des),  1032;  (dé- 
fenses de  laisser  passer  des  blessés  sor- 
tant des  hôpitaux  miUtaires  aux),  1645  ; 
(défenses  de  sortir  aucun  fusil  par  les), 
2008;  (état  double  du  service  des),  1599; 
(garde  insuffisante  aux),  olO;  (libre 
entrée  du  charbon  de  bois  par  les),  663  ; 
(motion  de  fermer  les),  2328;  (négli- 
gence du  service  aux),  489;  (ordre  d'ar- 
rêter les  soldats  arrivant  sans  permis- 
sion aux),  2022;  (ordre  de  favoriser  les 
arrivages  de  vivres  aux),  708,  1919; 
(ordre  de  laisser  passer  les  bustes  des 
martyrs  de  la  Liberté  aux),  1840;  (orgies 
des  gardes  nationaux  de  garde  aux), 
708;  (renfort  envoyé  lors  de  la  sortie 
du  pain  aux),  1065;  (saisie  de  comes- 
tibles aux),  1620;  (service  de  garde  aux), 
590,  1489,  1645;  isorlie  du  pain  et  des 
combustibles  prohibée  aux),  468,  501, 
510,  518,  530,  536,  556,  607,  619,  693, 
1077, 1645;  (surveillance  exercée  sur  les 
lailières  aux),  676. 

Barrois,  aîné  (Louis-François),  libraire  à 
Paris,  2530. 

Bar-sur-OrnainrMeuse),(l«'') bataillon  de 
Paris  y  cantonné,  413. 

Bar-sur-Seine  (Aube),  district,  2569. 

Barucand,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1522. 

Bas  de  filoselle,  fournis  à  Marie-Antoi- 
nette, 17;  de  laine  pour  les  volontaires 
(don  de),  1229,  1232  ;  de  poil  de  lapin  et 
soie  fournis  à  la  fille  de  Marie-Antoi- 
nette, 18;  de  soie  noire  fournis  à  Marie- 
Antoinette,  17;  de  soie  noire  à  coins 
brodés,  fournis  à  la  fille  de  Marie-Antoi- 
nette, 18. 

Baselaire  (Christophe),  suspect,  1465. 

Basire  (Claude),  député  de  la  Côte-d'Or  à 
la  Convention  nationale.  254,  309,  310, 
312,  316,  465,  960,  1096,  1187,  1299, 
2199,  2247,  2518. 

Basire  La  Coudraye,  médecin,  1818. 

Basset  (Jean-Baptiste),  perruquier,  106, 
108,  109,  141. 


I 


686 


tABLË  ALPHABÉTIQUE 


Basset,  marchand  d'estampes,  rue  Saint- 
Jacques,  1480,  1493,  1513,  1S48,  1807. 

Bast  (baron  de),  lisez  Batz,  2550. 

Bastian  (citoyennes),  suspectes,  1441. 

Bastien,  commissaire  de  la  section  Pois- 
sonnière, 2200. 

Bastille  (arrestation  de  Henry,  vainqueur 
de  la),  1427;  (blessures  reçues  lors  de 
la  prise  de  la),  288;  (dilapidations  lors 
de  la  démolition  de  la),  1402;  (Dubuis- 
son,  présent  à  la  prise  de  la),  2652; 
(Olympe  de  Gouges  menacée  de  la), 
815;  (Poupart-Beaubourg-,  vainqueur  de 
la),  1733;  (vainqueur  de  la^  à  l'armée  de 
la  Moselle,  2259. 

Bastinet,  commissaire  en  Belgique,  2013. 

Bataille  de  Fontenoy,  288. 

Bataillon  (Simon),  canonnier  de  l'armée 
révolutionnaire,  1107. 

Bataillon  de  Muffling,  2501. 

—  de  Paris  (l^*"),  cantonné  à  Bar-sur-Or- 
nain,  413. 

Bataves  (Adresse  aux),  par  Anacharsis 
Clools,  2495. 

Bateau  de  vin  (sauvetage  au  port  au  vin 
d'un),  1620,  1808. 

Bateaux  de  poisson  (service  d'ordre  près 
des),  1802. 

Batexky  (Marie-Anne  Gérard,  veuve),  1880. 

Bâtons  dits  de  Constitution  (quidams  armés 
de),  2404. 

Batte,  jardinier,  1611. 

Battellier  (Jean -César),  député  de  la 
Marne  à  la  Convention  nationale,  351. 

Batz  (Jean-Pierre-Louis,  baron  de) ,  ex- 
Constituant,  conspirateur,  142,  517,  528, 
2410,  2414,  2423,  2431,  2432,  2660-2670. 

Bauchekon-Prouçay,  ancien  seigneur  et 
privilégié,  1941. 

Baucheton  (François),  député  d'Issoudun 
à  la  Constituante,  1157. 

Bauj),  prisonnier  de  la  Force,  761. 

BAUDEMEiNT,  Secrétaire  -  greffier  de  la  com- 
mune de  Thiais,  1775. 

Baudlx  (Pierre  -  Charles -Louis) ,  commis- 
saire aux  Archives  nationales,  160. 

Baudot  (Marc-Antoine),  député  de  la  Côte- 
d'Or  à  la  Convention  nationale,  356,  357, 
878. 

Baudouin  (François -Jean),  imprimeur  de 
,1a  Convention  nationale,  289,  765. 

—  (citoyen),  rue  de  Bondy,  1289. 


Baudra,  membre  du  Comité  révolution- 
naire  de  la    section  de    l'Indivisibilité, 

lui. 

Baudrais  (Jean-Baptiste),  administrateur 
au  Département  de  Police,  70,  82,  83, 
86,  94,  366,  4;il,  813,  818,  2457,  2667. 

Baulard,  parfumeur,  1577,  1595. 

Bault  (citoyen),  concierge  de  la  Concier- 
gerie, 145,  166,  175,  177,  842,  884,  918; 
concierge  de  la  Force,  2284,  2630. 

Baunelle,  fruitier,  1603. 

Baurez,  alias  Borez  (Maurice  et  Jean-Bap- 
tiste), marchands  d'argent,  1807,  1813. 

Bavelier,  gendarme,  2237. 

Bax  (François),  secrétaire  commis  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  90. 

Bavard  (François-Edme),  inspecteur  du 
Garde-Meuble,  1036,  1407. 

—  (Louis),  commandant  de  la  force  armée 
de  la  section  du  Contrat-Social,  1191. 
1475. 

—  commissaire  des  corps  administratifs 
de  Sens,  2559. 

—  inspecteur  de  police,  2412. 
Bayeau  (femme),  1407. 

Bayeux  (citoyen),  lisez  Batllieux,  2005. 
Bayeux  (Calvados),  fermier  de  l'évêque, 
1334. 

—  maisons  du  citoyen  Jean,  1634. 

—  mission  de  Feneaux,  commis  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  531. 

Bayle  (Moyse),  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  181,  182,  960,  1044,  1096, 
1105,  1565,  2516. 

Bayonne  (Basses -Pyrénées),  inspecteur 
des  subsistances,  1138. 

—  lieu  de  naissance  de  Pereyra,  manu- 
facturier de  tabac,  2510. 

Bazeler  (chevalier  de),  1056. 

Bazire  (Marie),  habitant  à  Chaillot,  1257. 

Beau,  marchand  de  vins,  1644. 

Beaucage,  détenu  à  la  Force,  1664. 

Beaucaire  (Gard),  commune,  281. 

Beaucamp,  ex-religieux  bénédictin,  344. 

Beaucourt,  citoyen  de  Rouen,  1951. 

Beaudami,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Tuileries,  724. 

Beaufils,  secrétaire  de  l'Assemblée  géné- 
rale de  la  section  du  Contrat-Social, 
2156. 

Beaufort  (femme),  correspondante  du  chc- 
vaher  de  Coigny,  à  Paris,  1304. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


657 


—  (femme),  habitant  à  Versailles,  2030. 

—  (citoyenne),  femme  de  chambre  de  la 
dame  Douet,  972. 

Beaufremont  (Vosges),  commune,  1430. 

Beauhaiinais  (Marie-Anne -Françoise  Mou- 
chard, dite  Fanny,  comtesse  de),  2489. 

Beaujeu  (Haule-Saône),  Comité  de  sur- 
veillance, 1975,  1983. 

Beaujolais  (Alphonse-Léodegar,  comte  de), 
troisième   fils  de  Philippe-Egalité,  356. 

Beaulieu,  près  de  Loches  (Indre-et-Loire), 
résidence  de  l'amie  du  député  Manuel, 
445. 

Beaumarchais  (Pierre-Augustin  Garon  de), 
462,  1959,  1980. 

Beaumé,  habitant  de  Blérancourt,  485. 

Beaumetz  (Bon-Albert  Briois  de),  ex-député 
d'Arras  à  la  Constituante,  1050,  1889. 

Beaumont,  architecte,  de  la  section  des 
Amis-de-la-Patrie,  1634. 

—  (citoyen),  suspect,  2490. 

Beaune (citoyenne),  habitantà Saint-Cloud, 
562. 

Beaure&ard  (époux),  de  la  section  des 
Tuileries,  1572. 

Beausire  (Jean-Baptiste-Toussaint),  pro- 
cureur de  la  commune  de  Choisy-sur- 
Seine,  2374. 

Beauvais  (Oise),  Comité  de  salut  public, 
483. 

—  étape  d'officier  et  feuille  de  route  à 
destination  de  cette  ville,  2328. 

Beauvais  [de  Préau]  (Charles-Nicolas),  dé- 
puté de  Paris  à  la  Convention  nationale, 
1210,  1215. 

Beauvais  dans  les  fers,  hymne  du  citoyen 
Lethyas,  1215. 

Beauvalet  (Jean),  marchand  de  vins  trai- 
teur, 1659. 

Beavette  (citoyen),  détenu  à  la  Bourbe, 
1170. 

Bec-d'Ambcz,  nom  révolutionnaire  du 
département  de  la  Gironde,  Comité  de 
surveillance  révolutionnaire  du  dépar- 
tement, 1007. 

Bec-Heilouin  (Eure),  dépôt  des  remontes, 
2251. 

BixARD  (Joseph-François),  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  Popin- 
court,  1524. 

Béchou-Darquin,  détenu  en  la  maison  d'ar- 
rêt de  Popincourt,  1311. 
T.  X. 


Begquet  (citoyen),  661. 

Beduin  (^Marguerite  Aubert,  dite),  femme 
publique,  1857. 

Béer,  officier  municipal  de  Metz,  2501. 

Beffara  (Louis-François),  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Mont-Blanc,  2254, 
2308,  2320. 

Beffroy  de  Reigny  (Abel),  dit  le  Cousin 
Jacques,  littérateur  et  auteur  drama- 
tique, 682,  1062,  1554. 

—  (Louis-Etienne),  député  de  l'Aisne  à  la 
Convention  nationale,  682. 

BÉFORT  (citoyen),  suspect,  631,  770,  1022. 
Begassen  du  Rox,  rue  de  Mézières,  1464. 
Begat  (Pierre),  invalide  pensionné,  1191. 
Belfort,    négociants    commissionnaires, 

1577. 
Belges    {Adresse  aux),   par   Anacharsis 

Cloots,  2495. 

—  (Comité  des),  2013,  2017. 

—  (André),  membre  de  l'Assemblée  des), 
1568. 

Belgique,  commissaire,  2013. 

—  commissaire  ordonnateur  en  chef,  2271, 
2275,  2279,  2291,  2303,  2321. 

—  commissaires  du  Conseil  exécutif,  2339. 

—  consul  d'Espagne  à  Ostende,  2275. 

—  dépêches  envoyées  par  Dumouriez, 458. 

—  garde  magasin,  1637. 

—  mission  deProly  etPereyra,2423,  2652. 

—  pays  d'origine  de  Cloots,  2500. 

—  prêtre,  2013. 

—  retraite  des  troupes  françaises,  2233, 
2271,  2272,  2321,  2451. 

—  révolution  (première),  2430. 

—  traitement  infligé  aux  volontaires  par 
Dumouriez,  2612. 

Belgoder  (Mélanie  Legrand-Beauvillier, 
femme),  1513,  1526,  1534,  1556,  1597, 
1807. 

Belgy  (citoyen),  délateur,  1908. 

Belhomme  (Jacques),  directeur  d'une  mai- 
son de  santé,  639,  971,  1306;  (détention 
de  Delessert,  banquier,  chez),  1306;  (dé- 
tention de  Giambouce,  banquier,  chez), 
1312;  (détention  de  Sabatier  et  Desprès 
chez),  1529. 

Beliebs,  suspect,  1530. 

Bellechasse  (magasin  de),  1972. 

Belledame  (Joséphine),  fille  de  comptoir 
chez  un  épicier,  2526. 

Bellenger  (citoyen),  1694. 

42 


658 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Belleville  (Marie),  femme  de  Delvincourt, 
émigré  rentré,  1251. 

Belîeville-la-Montagne,  Comité  de  sur- 
veillance   révolutionnaire,    320,    2143; 

—  domicile  de  Delage,  1513. 

—  municipalité,  319,  320,  586,  2143. 
Belltau,  vétéran  soigné   à   l'Hospice   de 

l'Humanité,  1574. 
Belval,  suspect  d'émigration,  1629. 
Belville  (citoyen)  correspondant  du  cons- 
pirateur Proly,  2444. 
Belzunce     (Louis- Antonin,     comte     de), 

948. 
Benabers,  ancien  procureur  au  Parlement 

de  Toulouse,  575. 
BÉNARD,  imprimeur  à  Paris,  1948,    1963, 

1972,  1983-1985. 
Bénédictins  (maison  d'arrêt  des),  1646. 
BÉNIT  (l'abbé),  ex-curé  de  Presles,  469. 
Benoist  ou  Benoit,  ami  de  Proly,  777, 2410, 

2414,  2423,  2431. 
Benoît,  citoyen  suspect  de  la  section  du 

Mont-Blanc,  1348,  1377. 

—  commandant  de  la  garde  nationale  de 
Chalon-sur-Saône,  1408. 

—  commissaire  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  24. 

—  (Louis  Cattin,  dit),  sous-lieutenant  au 
103e  régiment,  1687. 

Bentabole  (Pierre),  député  du  Bas-Rhin  à 
la  Convention  nationale,  2423,  2430, 
2449. 

BÉRANGER  (comtesse  de),  652. 

—  (vicomte  de),  657. 

BÉRAUD  (Jean),  ingénieur  géographe,  em- 
ployé au  Dépôt  général  de  la  guerre, 
2349. 

—  observateur  de  police,  1253,1264, 1274, 
1284. 

Berceau,  marchand  de  vins,  1281. 
Bergeon,  premier  chef  du  bureau  de  Liqui- 
dation, 1956. 
Berckem  (citoyen),  2511,  2515. 
Bercy,  commune,  308,  2182. 

—  conseil  général  de  la  commune,  222. 

—  place  d'armes,  222. 

—  Société  populaire,  308,  2182. 

—  suicide,  2009. 
Bérenger,  suspect,  1546. 

Bereyter  (Jean-François),  marchand  de 
tableaux,  banqueroutier,  2327,  2328, 
2333. 


Bergain,  aîné,  procureur  syndic  du  dis- 
trict du  Faouet,  218. 

Berge,  procureur  gérant  de  l'union  des 
héritiers  Blin,  à  Saint-Domingue,  910. 

—  (citoyen),  2653. 

Berger,  adjoint  aux  adjudants  généraux  de 
l'armée  révolutionnaire,  2544. 

—  tenant  la  maison  garnie  du  Point  du 
Jour,  2033. 

Bergerat,  citoyen  de  la  section  de  Marat, 

2369. 
Bergeret  (citoyen),  1943. 
Bergeron,  employé  dans  les  bureaux  du 

ministère  de  l'intérieur,  475. 
Bergues  (Nord),  commissaire  des  guerres, 

1606. 

—  district,  962,  1007. 

Berlier  (Thomas),  député  de  la  Côte-d'Or 
à  la  Convention  nationale,  1756,  1757, 
1762. 

Berlin  (Prusse),  individu  originaire  de 
cette  ville,  1075. 

Bernard  (Clément-René),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme,  2626. 

—  (François),  ex-huissier  priseur  au  Par-| 
lement,  1310. 

—  (Jeanne-Antoine),  femme  deDescombes,] 
secrétaire  greffier  de  la  section  desDroitsj 
de  l'Homme,  2621,  2628. 

—  (Michelle),  femme  Leroy,  marchand  de| 
vins,  2276. 

—  capitaine  de  la  9®  compagnie  de  la  sec- 
tion de  Bonne-Nouvelle,  2394. 

—  ex-premier  huissier  du  Parlement  de] 
Paris,  704,  1318,  1602,  1817. 

—  libraire,  rue  des  Sept-Voies,  1063. 

—  ex-secrétaire  du  prince  de  Salm-Salm,j 
408. 

—  (citoyen),  rue  de  Richelieu,  1472. 

—  (citoyenne),  détenue  à  Sainte-Pélagie, 
1345. 

—  (citoyenne),  habitant  rue  Taitbout,  1556, 
1581,  1586,  1597. 

Bernardin  (fonctions  ecclésiastiques  abdi- 
quées par  un  religieux),  339. 

Bernay  (Eure),  district,  2251. 

Bernus,  secrétaire  de  la  Société  populaire 
dite  du  Bonnet-Rouge  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  1506. 

Berny  (Seine),  visite  de  la  malle  de  Tou- 
louse à  la  poste,  965. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


659 


Berry,  garçon  de  bureau  du  Comité  de 
salut  public  du  Département,  1085. 

Bertaux  (Marie-Anne  Jourdain),  femme  de 
charge  à  Vaugirard,  1017,  1025,  1356, 
1366,  1376,  1388,  1683,  1826. 

Berteghe,  suspect,  791. 

Bertels  (Louis-Gharles-Félix),  notaire  à 
Paris,  1355,  2023. 

Berteuy  (citoyen),  détenu  à  Sainte-Pélagie, 
1275. 

Berthaut  de  la  Villeurnois  aliàs  Berthelot 
DE  LA  Villeurnoy,  cx-capitainc  de  cava- 
lerie, 1271,  1333. 

Bertheltn  (femme),  compromise  dans  un 
commerce  d'objets  obscènes,  1697, 1702. 

Berthold,  nom  pris  par  Proly,  2444,  2445. 

Berthollet,  aîné  et  jeune,  huissiers  de  la 
Convention  nationale,  729. 

Berthomier  (Jean-Baptiste-Jacques-Philip- 
pe), imprimeur  de  la  section  des  Gravil- 
liers,  1739,  1740,  1743-1745,  1747,  1748, 
1750,  1751,  1753. 

Berthon  (citoyen),  suspect,  1372. 

Bertier,  marchand  de  vins,  1381. 

Bertier  Béti  (comte),  1989. 

—  garde  du  corps,  fils  du  précédent,  1989. 
Bertin  (Henri-Léonard-Jean-Baptiste),  an- 
cien ministre,  1278. 

—  homme  d'affaires  du  conseiller  Ygé  La 
Bletonnière,  1488,  1493. 

—  (madame), marchande  de  modes,  17,  32. 
Bertran,  agent  du  duc  de  Montmorency, 

1681. 

—  (citoyen),  détenu  aux  Madelonnettes, 
1586. 

—  (Louise),  veuve  Cas,  1484. 

Bertrand  (l'abbé  Henri-Grégoire),  conseil- 
ler au  Grand  Conseil,  1346. 

—  commissaire  des  guerres,  1855. 

—  officier  au  régiment  Royal- Champa- 
gne, fils  du  précédent,  1855. 

—  maire  de  Clichy,  2142. 

—  marchand  à  Saint-Ulphace,  1609. 

—  citoyen  de  la  section  de  la  Fontaine- 
de-Grenelle,  1800,  1953. 

—  prétendu  agentdupouvoirexéculif,  1911. 
Bertrand  et  Langlois  à  leurs  concitoyens  des 

déparlements  méridionaux,  libelle,  1911. 
Bertrand  de  Molleville (Antoine-François), 

ancien  ministre  de  la  marine,  1346. 
Bery,  colporteur,  1543. 

—  (J--J.)?  religieux  sécularisé,  325. 


Besançon  (Doubs),  chanoine,  966. 

—  club  des  femmes  (suppression  du),  2634. 

—  comité  de  surveillance,  1975,  1983. 

—  commandant  (marquis  de  Toulongeon), 
1325. 

—  convois  d'artillerie,  596,  748. 

—  habitants,  2634. 

—  lieu  de  naissance  de  Descombes,  com- 
missaire pour  l'approvisionnement  de 
Paris,  2553,  2642. 

—  lieu  d'origine  de  Momoro,  administra- 
teur du  Département  de  Paris,  2373. 

—  Parlement  (avocat  général  au),  2026  ; 
(conseiller  au),  1296,  2026. 

—  Société  populaire,  2633. 

Besançon  (Marie-Agathe),  femme  d'André- 
Antoine  Girardot,  citoyen  de  la  section 

•  de  Brutus,  932. 

Besançon  (marquise  de),  1677. 

Bétail  pour  l'approvisionnement  de  Paris, 
1801. 

Bethelni  (citoyenne  Vuffet,  veuve),  1336. 

Beths,  négociant  de  Gand,  2013. 

Betremieux,  inspecteur  de  Police,  372, 2661, 
2665. 

Betterave  (vin  coloré  avec  de  la),  1649. 

Beurnonville  (Pierre  de  Riel  de),  général, 
ministre  de  la  guerre,  583. 

Beurre  (abandon  à  la  Villette  de),  1007; 
(accaparement  et  revente  du),  1864, 1872; 
(excitation  au  pillage  des  voitures  de), 
1929;  (vente  ou  distribution  dans  le  jar- 
din des  Cordeliers  de),  2276  ;  fourni  au 
Temple,  41. 

Béville,  commissaire  de  la  commune  de 
Gentilly,  517. 

Beyerlé  (Jean-Pierre-Louis),  commissaire 
général  des  Monnaies,  742. 

—  jeune,  premier  commis  de  l'administra- 
tion des  Monnaies,  frère  du  précédent, 
742. 

Beysser  (Jean-Michel),  général  de  brigade 
à  l'armée  de  l'Ouest,  877,  880. 

—  médecin,  détenu  à  l'Abbaye,  2518. 
Bezancy  (citoyenne),  femme  Mezeray,  1449. 
Bezard  (François-Siméon),  député  de  l'Oise 

à  la  Convention  nationale,  1705,  1769, 
2055,  2085-2087,  2090-2092,  2094,  2096- 
2098. 

—  (Jacques),  banquier,  J288,  1560. 
Bible  de  Gutemberg,  2484. 
Bibhothèque  du  prince  de  Condé,  687. 


660 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


Bibliothèque  de  Desvoyes,  secrétaire  de 
l'ex-ministre  Bertin,  1280. 

—  des  Jacobins  Saint-Honoré  (Société  fra- 
ternelle des  deux  sexes  siégeant  dans  la), 
2129. 

—  nationale  (Ghamfort,  bibliothécaire  de 
la),  1573;  (don  patriotique  d'un  employé 
de  la),  290;  (Girey-Dupré,  sous-garde  des 
manuscrits  à  la),  878,  879,  881. 

Bibliothèques   nationales    (employé   aux), 

1208. 
Bicêtre,  administrateurs  de  la  maison,  483. 

—  commissaires  y  envoyés,  1805. 

—  détention  de  Lucas,  épicier  détaillant, 
1595;  détention  de  Musquinet,  dit  La- 
pagne,  659. 

—  (division  entre  la  commune  de  Gentilly 
et),  783. 

—  incarcération  du  citoyen  Morel,  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  1633. 

—  internement  d'Osselin,  député,  2297. 

—  patrouilles  sur  le  chemin  de  Paris, 
952. 

—  transfèrement  du  curé  Legrand,  détenu 
aux  Madelonnettes,  771. 

—  volontaire  y  traité  d'une  maladie  de 
peau,  979. 

BiDERMANN  (Jacqucs),  banquier,  1545, 1865, 
1880,  1960. 

Bidet  de  basane  rouge  fourni  à  Marie-An- 
toinette, 84. 

BiEssE,  valet  de  chambre  de  M.  de  Juigné, 
archevêque  de  Paris,  609,  617,  1319. 

—  (citoyenne),  veuve  Lecouteux,  1376. 
BiESTAi,  secrétaire-greffier  du  Comité  civil 

de  la  section  de  la  Réunion,  2015. 
Bièvre  (moulin  de  l'Hôpital  sur  la  rivière 

de),  2620. 
Bîévres   (Seine-et-Oise),  habitant    de   la 

commune,  1834. 

—  habitation  de  Lorimier  de  Chamilly, 
père,  1693. 

BiGEOT  (Claude)  mercier,  2238. 

BiGNON,  ancien  secrétaire  du  procureur 
général  Fleury,  1804. 

Bigot  de  Préameneu  (Félix-Julien-Jean),  dé- 
puté de  Paris  à  l'Assemblée  législative, 
1961. 

Biqoure,  cordonnier  à  Bondy,  701,  716. 

Bijouterie  (commerce  de),  1007. 

Bijoux  dOlympe  de  Gouges  au  Mont-de- 
Piété,  840;  enfouis  aux  Incurables  (re- 


cherche de),  1942;  enfouis  chez  Amonin, 
payeur  des  rentes,  1014;  saisis  chez  le 
duc  de  Cossé  à  Moussy,  794. 

Bilhen,  dit  LA  Breteche,  1368. 

Billard  (honneur  respectif  de  deux  com- 
munes joué  au),  1644. 

Billard  (François),  marchand  de  vins,  1819. 

Billardon  (Louis),  marchand  de  vins,  1689. 

Billaud-Varenne  (Jacques-Nicolas),  mem- 
bre du  Comité  de  salut  public,  156,  157, 
1182,  2210,  2410,  2437,  2521. 

Billaudel  (Jean -Nicolas),  instituteur  à 
Vincennes,  1787. 

Billaut  (François -Germain),  officier  de 
gendarmerie  à  Passy,  2405. 

Billet  dans  un  œillet  remis  à  Marie-Antoi- 
nette, 88,  90,  104,  113,  146,  147. 

Billets  remis  par  Jobert,  officier  munici- 
pal, à  Marie-Antoinette,  121. 

—  de  la  banque  d'Angleterre  (contpefaçon 
des),  2451. 

—  de  faveur  (directeurs  et  acteurs  rendus 
responsables  des),  1480. 

—  d'hôpitaux  (faux),  1154. 

Billion,  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain, 

1647,  1811. 
BiLLY  (citoyen),  notable,  2566. 
BiNET  (Jean-François),  au  service  de  Bioche, 

père,  rue  Saint-André-des-Arts,  2533. 
BiNOT,  tonnelier  et  marchand  de  vins,  644, 

1590. 
BioGHE,  fils  (Charles-Jean-Baptiste),  artiste 

à  Paris,  2531. 

—  père,  commerçant,  2533. 

BiRON  (Armand-Louis  de  Gontauï,  duc  de), 
général  de  l'armée  d'Italie,  350,  2252; 
(aide  de  camp  du  général),  608. 

Biset,  procureur  de  la  commune  de  Ton- 
nerre, 1962. 

BissY  (citoyennes),  mère  et  fille,  719. 

BiTAUBÉ  (Paul-Jérémie),  humaniste,  et  Ma- 
rie-Louise Jourdain,  sa  femme,  503. 

BizARD,  suspect,  1905. 

BizET,  auteur  d'une  pièce  sur  la  prise  de 
Toulon,  1220. 

Blamard,  citoyen  suspect,  1420. 

Blaisel  de  la  Neuville  (Antoine-Joseph 
du),  ex-lieutenant  général  des  armées, 
1453. 

Blâme  infligé  à  Amar,  membre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1866;  au  commis- 
saire de  pohce  de  la  section  de  Popin- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


661 


court,  1870;  aux  rédàcieurs  delà. Feuille 

du  salut  public,  544. 
Blanc,  .bourgeois  de  Fribourg,  1642. 
Blanchard   (Antoine),  secrétaire    en   chef 

du  Comité  de  la  guerre,  1970. 

—  (Antoine-Joseph),  capitaine  au  102^  ré- 
giment d'infanterie,  1955. 

—  (Henry-Catherine)  concierge  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  Picpus,  2282. 

—  (Paulin),  tonnelier,  homme  de  con- 
fiance de  Desfieux,  marchand  de  vins 
de  Bordeaux,  2460,  2469. 

—  (Pierre),  commissaire  ordonnateur  à 
Mayence,  780. 

—  apothicaire  du  Temple,  52. 

—  suspect,  598. 

—  (veuve),  2382. 

Blanchelandk  (Louis-Phihbert  Rouxel  de), 
gouverneur  des  îles  de  Saint-Domingue, 
913. 

Blanchissage  du  linge  de  Marie -Antoi- 
nette, 8,  34,  43,  53,  55,  66,  84. 

Blanchisseurs  (pain  saisi  à  la  barrière  du 
Roule  dans  des  voitures  de),  476. 

Blanchisseuses  tolérées  dans  les  armées 
(nombre  réglementaire  de),  2233. 

Blaque,  défenseur  officieux,  2517. 

Blandy  (Seine-et-Marne),  individu  origi- 
naire de  cette  localité,  1892. 

Blavette  (Alexandre -Athanase  Clément 
de),  ex-conseiller  au  Parlement  de  Pa- 
ris, 712. 

Blé  (incendie  à  Longjumeau  d'une  meule 
de),  1039;  (prélèvement  dans  le  district 
des  Andelys  de),  322;  (prétendue  abon- 
dance de)  à  Paris,  2560;  destiné  à  Paris 
(arrestation  en  route  de),  517. 

Blérancourt  (Aisne),  cures  du  canton, 485. 

—  notaire,  485. 

Bléru,  citoyen  de  Gentilly,  1631,  1644. 

Blés  (magasins  de  Provins  remplis  de), 
2580;  (maraudeurs  coupant  pour  la 
nourriture  des  lapins  les),  1976,  2022; 
(mouture  des),  2573,  2585;  accordés  à  la 
commune  de  Passy  (payement  des),  2399  ; 
achetés  à  Provins  pour  le  district  de 
Bar-sur-Seine,  2569;  délivrés  à  la  com- 
mune de  Sens  à  cause  du  passage  des 
Mayençais,  2570;  réquisitionnés  dans  le 
département  de  Seine-et-Marne  pour 
Paris,  2559,  2568. 

Blessé  (officier  prussien  déserteur),  2501; 


à  Montargis  par  le  peuple  (Manuel),  431- 
437. 

Blessée  lors  de  l'affaire  du  Champ  de 
Mars  (blanchisseuse),  413. 

Blessés  (abus  résultant  de  l'exhibition  de 
faux  militaires),  1154;  (maison  de  jeu 
fréquentée  par  des  soldais),  1964;  (pré- 
sence à  Paris  de  volontaires),  748;  éten- 
dus sur  la  paille  dans  les  rues  (poursuites 
contre  les  faux),  1963,  1965;  sortant  des 
hôpitaux  militaires  (absence  indéfinie 
des),  1645. 

Blessure  d'Olympe  de  Gouges  par  suite 
d'une  chute,  823,  831. 

Blessures  (défenseurs  de  la  République 
couverts  de),  2118. 

Blet  (citoyen),  suspect,  1694. 

Blétry,  négociant  commissionnaire  à  Bel- 
fort,  1577. 

Blin  (héritiers)  à  Saint-Domingue,  910. 

Blois,  indignation  y  provoquée  par  la  dé- 
couverte de  la  conspiration  d'Hébert, 
2052. 

Blond,  marchand  mercier,  de  la  section 
du  Muséum,  1561. 

Blondeau  (Pierre),  gendarme  à  cheval,  2299. 

Blondel  (Jean),  avocat,  détenu  à  Saint- 
Lazare,  1633. 

Blondin  (Nicolas  Mousson,  dit),  domestique 
de  Bailly,  421. 

Blot,  journalier  à  Saint-Ulphace,  1609. 

Bo  (Jean-Baptiste-Jérôme),  député  de  l'A- 
veyron  à  la  Convention  nationale,  1812. 

Bochart  de  Saron  (Jean-Baptiste-Gaspard), 
premier  président  du  Parlement  de  Pa- 
ris, 1515. 

BocHAUx,  concierge  de  Sainte-Pélagie,2302. 

Bogqcet  (citoyenne),  1451, 1462, 1513, 1526. 

BoDsoN  (Joseph),  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  40. 

BoDTiN  (veuve),  habitant  à  Paris,  957. 

Boileau,  épicier,  1384. 

BoiLLOD,  négociant,  989. 

Bois  de  chauifage  (accaparement  à  Passy 
de),  492;  (arrestation  à  la  barrière  de 
Belleville  de  2  voies  de),  510:  (arresta- 
tion de  commissaires  allant  à  la  provi- 
sion de),  1439;  (bons  des  Comités  révo- 
lutionnaires pour  la  délivrance  du),  784; 
(dépôt  à  l'Ile  Louviers  de),  1463;  pour 
la  préparation  du  salpêtre  (emploi  de), 
1638;  (interdiction  de  la  sortie  par  les 


662 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


barrières  du),  518,  530,  536,  619,  1077; 
(ouvriers  employés  à  l'approvisionne- 
ment de  Paris  en),  2619;  des  corps  de 
garde  (payement  du),  590;  (transport 
onéreux  du),  1434;  se  trouvant  dans  les 
maisons  des  suspects  (vente  publique 
du),  1511,  1553. 

Bois  de  marine  (fournisseur  des),  1900. 

BoisBERNiER  (Frauçois  Gigot-),  ex-grand  vi- 
caire et  chanoine  de  Sens,  1852. 

Bois-Ghollet,  ex-grand  vicaire  de  l'évêque 
de  Nantes,  2025. 

BoiscHUT,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  Le  Peletier,  1371, 
1944. 

BoisDENEMETz  (citoyeune),  1167,  1335. 

Bois-GuYON  (Gabriel-Nicolas-François),  ad- 
judant général  aux  armées  des  Côtes  de 
Brest,  877,  880,  882-885. 

BoiSMARAT,  agent  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1128,  1590,  2001,  2004,  2006. 

BoissAY  (citoyen),  commissaire  de  l'armée 
révolutionnaire  à  Lyon,  2236,  2259, 
2260. 

Boissettes  (Seine-et-Marne),  résidence 
de  la  citoyenne  Langeron,  1417. 

Boisson  (citoyen),  propriétaire  de  titres 
se  trouvant  dans  les  papiers  de  Julien 
de  Toulouse,  1652. 

Boissy-sous-la-Montagne,  nom  révolu- 
tionnaire de  Boissy- sous- Saint- Yon 
(Seine-et-Oise),  maison  de  campagne  de 
Bernard,  ex-huissier  du  Parlement,  1345, 
1586. 

Boissy-sous-Saint-Yon  (Seine-et-Oise) , 
résidence  de  Bernard,  ex-premier  huis- 
sier du  Parlement,  704. 

Boîte  à  pétitions,  placée  à  la  porte  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  603. 

—  d'ivoire  avec  miroir,  à  Marie-Antoi- 
nette, 69;  d'or  donnée  au  libraire  Tou- 
lan  par  Marie-Antoinette,  143. 

BoiTEL  (citoyen),  suspect,  1076,  1143. 
Boîtes  garnies  en  or  (saisie  de),  1240. 
Boitte  de  Bighemont,  suspect,  769. 
BoLARD,  jeune,  aliàs  Baulard,  parfumeur, 

1316. 
BoMPARD  (Benoît),  employé  à  la  Trésorerie 

nationale,  2439. 

—  (François),  ancien  domestique,  faisant  le 
commerce  des  tableaux,  2416-2419,  2429, 
2431,  2433-2435,  2439,  2440,  2451,  2454. 


BoNAFONT,  ex-grand  vicaire  de  Toulouse, 

1989. 
Bondy  (Seine),  habitant,  701. 

—  maison  de  campagne  de  M°^«  de  Crussol- 
d'Amboise,  336,  337,  576. 

BoNENFANT  (citoyeune),  1994. 

BoNFANT    (Angélique  -  Catherine    Boirry, 

femme),    femme    de   chambre    de   M™' 

d'Hervilly,  1293,  1329. 
Bonhomme,  détenu  à  Sainte-Pélagie,  2285, 

2288,  2305. 
Bonjour  (Paul),  adjoint  au  ministre  de  la 

marine,  1407,  1460. 

—  neveu,  employé  dans  l'administration 
de  la  marine,  1407. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1559,  1860,  2024. 

BoNNECARRÈRE  (Guillaumc  de),  directeur  au 
ministère  des  Affaires  étrangères,  1448. 
Bonnet  (Claude),  miroitier,  2342. 

—  dénonciateur,  1293. 

Bonnet  rouge  pour  Louis  XVII  (achat  de), 
44;  (femmes  révolutionnaires  voulant 
imposer  à  toutes  les  femmes  le),  640, 
641,  643. 

—  de  la  liberté  (juges  du  Tribunal  du 
2«  arrondissement  portant  le),  2159. 

Bonnet  de  la  Liberté  (enseigne  du),  2509. 

Bonnetat  (citoyen),  détenu  dans  la  maison 
La  Rive,  rue  Saint-Dominique,  1406. 

Bonnets  à  poil  surmontés  d'écarlate  (qui- 
dams porteurs  de),  2404, 

—  des  grenadiers  de  la  Convention  (peuple 
détestant  les),  1794. 

—  de  linon  fournis  à  Marie-Antoinette, 
17,  34,  55. 

Bonneuil-sur-Marne  (Seine),  Comité  de 
surveillance,  1863, 1869, 1993,2002,2007. 

—  maison  du  marquis  de  Senonne,  1830, 
1836,  1894, 

BoNNEUiL  (André-Charles-Louis  Chabenat 
de),  président  au  Parlement  de  Paris, 
2001. 

Bonne  VAL  (André,  vicomte  de),  maréchal 
de  camp,  1128,  1621. 

Bonnevie,  brigadier  de  gendarmerie,  2244. 

Bonne  ville  (François),  imprimeur  en  taille- 
douce,  2381. 

— ■  (Nicolas  de),  publiciste,  1258,  1261. 

—  peintre,  2250. 

—  ancien  secrétaire  deBalainvilliers,1036. 
Bonnikres   (Alexandre -Jules -Benoît    de), 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


663 


k 


homme  de  loi,  agent  du  comte  d'Artois, 

1960. 
BoNNissART,  président  de  la  Société  popu- 
laire de  Moret,  1214. 
BoNNOT  (Jean-Baptiste),  officier  municipal 

de  Versailles,  2420. 
Bon   Pasteur,    magasin   d'habillement   et 

d'équipement  des  armées,  949,  J234. 
Bons  de  papier  émis  par  les  limonadiers 

et  marchands,  487,  488. 
BoNTEMPS,  commissaire  de  la  section  des 

Gravilliers,  2064. 

—  secrétaire-commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1341,  1642,  1655,  1657,  1672, 
1680,  1806. 

Bordeaux  (Gironde),  cavalerie  contre- 
révolutionnaire,  1600. 

—  clerc  de  notaire,  894,  895,  902. 

—  Club  national,  1600. 

—  cocarde  y  prise  par  Pereyra,  2509. 

—  discordes  intestines,  2230. 

—  (entrepôt  de  vins  de),  421. 

—  forces  départementales  envoyées  à  Pa- 
ris, 457. 

—  individus  originaires  de  cette  ville, 
2029,  2468. 

—  marchand  de  vins,  2468,  2469. 

—  mission  secrète  de  membres  du  Comité 
révolutionnaire  parisien  de  la  section 
de  l'Unité,  1116. 

—  Parlement  (président  au),  1606. 

—  prisons,  877. 

—  représentants  en  mission,  877, 878, 895. 

—  suspects  en  arrivant,  1867. 

—  vins  envoyés  à  l'archevêque  de  Paris, 
528,  533. 

Bordeaux  (citoyenne),  2441. 
BoREL  (Jacques-Jean),  sous-lieutenant  d'ar- 
tillerie de  l'armée  révolutionnaire,  2547. 

—  négociant,  1906. 

BoREz,  aliàs  Baurez  (Maurice),  ancien  do- 
mestique, 1662,  1667,  1673,  1807. 

Bosc  [d'Antie]  (Louis-Augustin-Guillaume), 
tuteur  de  la  fille  du  ministre  Roland, 
392,  404,  405. 

Bosgary  (Jean -Marie),  banquier,  adminis- 
trateur de  la  Caisse  d'escompte,  1887. 

—  DE  Villeplaine  (Jcau),  agent  de  change, 
ex-commandant  du  bataillon  des  Filles- 
Saint-Thomas,  1887. 

Bosquet,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1380,  1642,  1654. 


Bosset,  archiviste  de  la  Société  des  Jaco- 
bins, 617. 

Bossu,  ingénieur,  1102. 

BoTARD,  marchand  de  vins,  475. 

BOTOT  DU  Mesnil  (Jacqucs-Maric),  lieute- 
nant-colonel de  la  gendarmerie  près  les 
tribunaux,  88,  90,  94,  173,  2106,  2212, 
2232,  2237,  2244. 

BoTz,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  des  Marchés,  124. 

BouBON,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  1708. 

Bouche  (Charles),  libraire,  Maison  Egalité, 
1480. 

Boucher  (Athanase-Jean),  commissaire  de 
la  Comptabilité,  421. 

—  (Augustin-Joseph),  huissier-audiencier 
du  Tribunal  révolutionnaire,  167. 

—  (Jean -Louis),  citoyen  de  Paris,  rue 
Saint-Lazare,  2536. 

—  (Pierre),  agent  de  change,  2418,  2421- 
2423,  2430. 

—  habitant  de  Farcy,  408. 

—  lisez  DuBOUGHET,  représentant  du  peu- 
ple, 416. 

—  d'Auvergne,  commandant  du  l»""  ba- 
taillon de  la  5«  légion  de  la  garde  na- 
tionale, 1623,  1636. 

Legrand  (Charlotte-Radegonde),  sœur 

de  Jean-Louis  Boucher,  2536. 

René    (Antoine  -  René),    membre    du 

Conseil  général  de  la  Commune,  5. 

Boucheries  des  armées  (vaches  pleines 
abattues  dans  les),  2233. 

Boucherolle,  chevalier  de  Saint -Louis, 
1162,  1163,  1271,  1282,  1414. 

Bouchers  (abus  dans  la  distribution  de  la 
viande  commis  par  les),  1639;  (bonnes 
républicaines  chargées  de  la  police  aux 
portes  des),  1794;  (réglementation  delà 
vente  des  suifs  par  les),  1026;  (répri- 
mande du  Comité  de  salut  public  du 
Département  aux),  1673,  1689;  (vente 
clandestine  de  viande  par  les),  1673, 
1675,  1676,  1683,  1684. 

Bouches- du -Rhin  (département  des), 
2480,  2486. 

Bouches -du -Rhône  (département  des 
Bouches-du-Rhin  pour  faire  pendant  à 
celui  des),' 2486;  (Barbaroux,  député 
des),  367;  (Lauze-Deperret,  député  des), 
362. 


664 


TABLE  ALPHABETIQUE 


BoucHESEiGHE  (Jeaii-Bapliste),  maître  de 
pension,  place  de  l'Estrapade,  1369. 

BoucHET  (Jean-Baptiste),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  Passy,  2408. 

—  ex-chevalier  de  Saint-Louis,  1057. 
Bouchot,  suspect,  1085,  1090. 
BoucHOTTE    (Jean-Baptiste-Noël) ,    ministre 

de    la   guerre,  2216,   2237,   2307,   2310, 

2321,  2325,  2329,  2338,  2556. 
BoUDEViLLE  (citoyen),  suspect,  2001. 
BouDGOusT    (Jean-Honoré),    secrétaire    du 

Comité  de  surveillance  de  Passy,  2403, 

2408. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Mail,  562,  1627. 

BouDOT,  agent  de  M°^®  de  Lauraguais,  1012. 

BouDRY  DE  Charchissac,  cx-noblc,  2026. 

Boues  de  Paris  (dépôt  sur  les  routes  des), 
602. 

BouÉ,  gendarme  du  département  du  Gers, 
1000. 

BouFFART,  ex-grenadier  du  bataillon  des 
Petits-Pères,  966. 

Bouffé-Beauregard  (citoyen),  1397. 

Bougon  (Charles),  ex-procureur  général 
syndic  du  Calvados,  1464. 

Bouille  (aide  de  camp  démissionnaire  du 
marquis  de),  1061. 

BouiLLEROT  (citoyenne),  suspecte,  1921. 

Bouillon  rafraîchissant  fourni  à  Marie- 
Antoinette,  85. 

BouiN,  gendarme  des  tribunaux,  2324. 

BouLAiNviLLiERS  (Anne-Gabriel-Heuri  Ber- 
>fARD  de  BouLAiNviLLiERS,  marquis  de), 
1451,  1493,  1513,  1572,  1587,  1591. 

Boulanger  (Servais-Baudoin),  général  de 
brigade,  commandant  en  second  de 
l'armée  révolutionnaire,  2201, 2269, 2283, 
2285,  2288,  2295,  2304,  2329;  membre 
du  Comité  de  salut  public  du  Dépar- 
tement, 1997. 

—  principal  employé  de  la  maison  d'hor- 
logerie Bréguet,  1796. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Vaugirard,  1017,  1025,  1885. 

—  secrétaire  général  de  la  Société  des 
Hommes  révolutionnaires  du  10  août, 
2165. 

—  secrétaire-greffier  de  la  municipalité 
d'Issy-l'Union,  1025,  1047,  1064,  1085, 
1090,  1098. 

Boulangers  (attroupements  aux  portes  des), 


476,  493,  510,  515,  518,  530,  536,  1872; 
(bruits  de  disette  répandus  aux  portes 
des), 565;  (défenses  de  faire  des  petits  pains 
de  luxe  aux),  607;  (enrichissement  des), 
2564;  (farines  achetées  aux  fermiers  par 
les),  2561;  (malheurs  se  produisant  aux 
portes  des),  617. 

Boulant  (citoyenne),  1547,  1566,  1667. 

BouLARD  (Martin-Sylvestre),  libraire,  1291. 

BouLAY,  chirurgien-major  de  l'hôpital  mi- 
litaire de  Franciade,  1072,  1076. 

BouLAY  (président  du),  1339. 

Boulevard  Montmartre,  2015,  2254,  2267, 
2268,  2281,  2294. 

—  Poissonnière,  886-888,  891. 

—  de  la  Porte  Saint-Antoine,  510,  1397. 

—  du  Temple,  1468,  1513,  1534,  1541, 
1597,  2000,  2224. 

Boullet,  auteur  d'un  buste  de  Michel  Le 
Peletier,  1501. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Guillaume-Tell,  1653. 

Boullongne  (Jean-Baptiste),  ex-fermier  gé- 
néral, 1043. 

—  (Catherine -Jeanne  Tavernier,  dame), 
528,  533,  535,  692. 

Boulogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais),  con- 
seil général  de  la  commune,  238,  1603. 

—  individu  originaire  de  cette  ville,  1193. 
Boulogne-sur-Seine  (Seine),   Comité   de 

surveillance,  1173,  1227,  1919. 

—  conseil  général  de  la  commune,  322. 

—  commissaire  aux  accaparements,  1919. 

—  commune,  483,  1090. 

—  habitants,  483. 

—  perquisitions,  1910,  1919,  1935. 

—  résidence  de  la  comtesse  de  Narbonne, 
475,  483. 

Bouquet,  commissaire  de  la  section  de  la 

Maison-Commune,  2060. 
Bouqueval  (Seine-et-Oise,  c°^  d'Ecouen), 

curé,  1061. 

—  domicile  du  marquis  de  Crussol,  1061. 
BouQuiER  (Gabriel),  député  de  la  Dordogne 

à  la  Convention  nationale,  2317. 

BOUQUINVILLE,  SUSpCCt,   791. 

BouRBAUT,  commandant  en  chef  de  la  sec- 
tion armée  des  Quinze-Vingts,  1976. 

Bourbe  (concierge  de  la  maison  d'arrêt  de 
la),  1455,  1521;  détention  de  Beavette, 
1170;  détention  de  Bruneau,  fonction- 
naire public,  1326;   détention  du  colo- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


665 


nel  Saint-Sernin,  1040;  traiteur  de  la 
maison  d'arrêt,  2407  ;  transfèrement  de 
LoQvet-Dubois,  détenu  de  Saint-Lazare, 
1923,  2004  ;  visites  du  général  Ronsin  et 
de  Vincent,  2283. 

Bourbier  (citoyen),  suspect,  1180. 

Bourbonne  -  les  -  Bains  (  Montcharvot , 
près  de),  985. 

Bourbons  émigrés  (mise  à  prix  des  têtes 
des),  61. 

BouRBOTTE  (Pierre),  député  de  l'Yonne  à  la 
Convention  nationale,  2354. 

BouRDEAux  (Gilbert),  curé  de  Vaugirard, 
569,  578,  1885. 

Bourdon  de  l'Oise  (François-Louis),  secré- 
taire de  la  Convention,  1230,  1238,  2046, 
2229,  2276,  2285,  2288,  2290,  2314,  2334, 
2341,  2333. 

—  (Léonard),  député  du  Loiret  à  la  Con- 
vention nationale,  465. 

—  (citoyenne),  attachée  à  M.  d'Hervilly, 
1293. 

BouRÉE,  représentant  de  l'Ecole  nationale 
républicaine  de  Nanterre,  2175. 

BouRET  (Hilarion-François-Trophirae),  ci- 
toyen de  la  section  du  Mont-Blanc, 
1636. 

Bourg,  ancien  orfèvre,  818. 

BouRGAiN  (Denis- Guillaume  ),  administra- 
teur du  Département  de  Paris,  508. 

Bourganeuf  (  Creuse),  Société  populaire, 
216. 

Bourgeois  (Charles),  père  de  l'ingénieur 
Jean-Charles,  2541. 

—  (François-Joseph),  brasseur  à  Suresnes, 
475,  1547,  1549. 

—  (Jean-Charles),  ingénieur,  employé  dans 
les  bureaux  de  la  Guerre,  2276,  2343, 
2348,2521,  2540-2542;  commissaire  du 
Club  des  Cordeliers,  1799. 

—  fournisseur  de  bretelles  et  de  havre- 
sacs,  645,  646. 

—  (citoyen),  détenu  à  l'Abbaye,  1054. 

—  suspect,  1917. 

Bourget  (le)  (Seine),  commune,  326. 
Bourg-TEgalité,    nom    révolutionnaire 

de  Bourg-la-Reine,  district,  1863. 
BouRGoiN  (Henry),  président  de  la  Société 

fraternelle  et  républicaine  de  Lazowski, 

2079. 
Bourguignon,  commis  du  Comité  de  sûreté 

générale,  1736. 


—  (Jean-Baptiste  Hortier,  dit),  cordon- 
nier, 675,  686,  701,  716,  740,  1069. 

—  (Jean  Thiboux,  dit),  postillon  de  la 
poste  aux  chevaux,  1128. 

BouRNizET  (Jean-Etienne),  ex-procureur  de 
la  Prévôté  de  l'Hôtel,  1945. 

Bourrée  de  Corberon  (Pierre-Daniel),  pré- 
sident au  Parlement  de  Paris,  1161. 

Bourrier  (Mammès),  charretier,  2660. 

—  perruquier,  officier  de  la  garde  na- 
tionale de  Pontarlier,  442. 

Bourse  des  valeurs,  2431. 

Boursier,  citoyen  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  2389. 

Bourtibonne  (citoyen),  suspect,  1037. 

BouscAROT,  suspect,  1989. 

BousiN,  secrétaire-commis  au  bureau  du 
contreseing,  312. 

Bousquet,  boucher  à  Paris,  1622. 

—  tailleur,  35. 

—  détenu  à  la  Force,  993,  1539. 

—  père  et  fils,  1159. 

BoussioN  (Pierre),  député  du  Lot-et-Ga- 
ronne à  la  Convention  nationale,  1795. 

Bouteiller  (citoyenne),  femme  d'un  émi- 
gré, 1692. 

BouTET,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Champs-Elysées, 
2206. 

BouTiBONNE,  employé  des  bureaux  de  la 
Guerre,  2312. 

BouTiN,  impliqué  dans  une  distribution  de 
faux  assignats,  568. 

Boutique  de  libraire  à  la  porte  de  la  Con- 
vention, 1709,  1712,  1717;  sous  les  ga- 
leries de  bois  au  Palais-Royal,  1714, 1715. 

Bouton  (Antoine),  cordonnier  à  Claye-en- 
Brie,  188. 

Boutrais  (Marie  HouzÉ,  femme),  détenue  à 
la  Force,  964. 

Bouïray  (citoyen),  détenu,  1445. 

BouTRouE,  défenseur  officieux  du  ban- 
quier de  Kock,  2406. 

BouTTELiER,  président  de  la  Société  popu- 
laire de  Vaugirard,  2107. 

BouviLLiER  (Mélanie  Legrand-),  femme  Bel- 
goder,  1513,  1526,  1534,  1556. 

BovE  (Antoine),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  Poissonnière, 
704. 

BoYD,  banquier  anglais,  808,  2410,  2414, 
2423,  2431. 


666 


TABLE  ALPHABETIQUE 


BoYÉ,  père  et  fils,  banquiers  à  Paris,  2013. 
BoYER  (Jacques-Marie),  rédacteur  du  Jour- 
nal des  spectacles,  1486. 

—  (Pascal),  rédacteur  de  la  Gazette  uni- 
verselle, 1531,  1692. 

—  rédacteur  du  journal  les  Annales  de  la 
République,  1480. 

BoYER  d'Erlange,  avocat  général  au  Parle- 
ment de  Besançon,  2026. 

—  de  Nîmes,  1408. 

Brabant,  projet  d'invasion,  2498. 

—  troubles,  2420. 

Brallé  (Denis),  procureur  de  la  commune 

de  Châtenay-la-Montagne,  1140. 
Brancas  (Louis-Albert,  duc  de),  546. 

—  (Elisabeth-Pauline  de  Gand  d'IsENCHiEN, 
duchesse  de),  maîtresse  de  Galonné, 
2666. 

Branche  du  Pont  de  Saint-Maur  (La) 
(Seine),  Gomité  de  surveillance,  792. 

—  commune,  792. 

Brassard,  domestique  du  citoyen  d'Her- 
villy,  745. 

Brasserie  de  Fallois,  Egré  et  G*  à  Suresnes, 
475,  478,  483,  487,  609,  646,  653,  1032. 

Brasseries  de  Paris  (réquisition  pour  l'ap- 
provisionnement de),  660. 

Brasseurs  contre-révolutionnaires  à  Su- 
resnes (arrestation  de),  475,  478,  483, 
487,  1314. 

Braut,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 552,  581,  714,  2535. 

Braves  des  sections,  appellation  méprisante, 
895. 

Bravet  (Gharles),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 2273,  2327,  2530,  2657. 

Bray  (Seine-et-Marne),  grenier  d'abon- 
dance, 2605,  2619. 

—  transport  de  grains  et  farines,  2574, 
2596. 

Bréard  (Jean- Jacques),  député  de  la  Cha- 
rente-Inférieure à  la  Convention  natio- 
nale, 356-358. 

Bréart,  caissier  de  la  fabrique  républi- 
caine de  la  rue  Saint-Nicaise,  1629. 

Brégaud  (Auguste  -  François) ,  serrurier, 
849,  851. 

Bréguet  (Abraham-Louis),  horloger,  1796. 

Brelut  de  la  Grange  (Louis),  notaire,  1956. 

Bréquigny  (Louis-Georges  Oudard  Feudrix 
de),  membre  de  l'Académie  française, 
712. 


Bresse  (Jean-Philippe),  greffier  et  admi- 
nistrateur des  Quinze-Vingts,  1598. 

Brest  (Finistère),  adresse  du  district, 
2055. 

—  frégate  la  Méduse,  472. 

—  hôpital  des  garde-marine,  1761. 
Bretagne  (comte  de  Thiard,  gouverneur 

de  la),  629. 

—  lieu  de  refuge  de  Buzot,  382. 

—  maison  du  trésorier  des  Etats,  751. 
Bretèche  (la)  (Seine-et-Oise),  refuge  du 

chevalier  de  Goigny,  1304. 

Bretèche  (La),  financier,  1368. 

Breteuil  (Louis-Auguste  Le  Tonnelier,  ba- 
ron de),  ex -ministre,  1293;  (Tienot, 
intendant  du  baron  de),  1844. 

—  (vicomtesse  de),  femme  de  l'ex-minis- 
tre),  684,  711.  ^ 

Breton,  payeur  du  Département,  1770. 

Breton  (citoyenne  Sainte-Foy,  dite),  cou- 
turière de  Marie-Antoinette,  2. 

Brevets  de  charges  de  judicature,  1493. 

Briache  (Pierre-Adrien),  perruquier,  2407. 

Briançon  (Hautes-Alpes),  Société  popu- 
laire, 247.  *^ 

Brichard  (François-Romain),  notaire,  1439, 
1658. 

Brichet  (Mathieu-Jean),  sous-chef  de  la 
section  des  hôpitaux  militaires  au  mi- 
nistère de  la  guerre,  2280;  membre  de 
la  Société  des  Jacobins,  2208. 

Bridel,  détenu,  797,  1324. 

Brie -Comte  -  Robert  (Seine-et-Marne), 
château,  résidence  du  fermier  général 
Mercier,  aux  environs,  547,  558. 

Brie-la-Ville,  nom  révolutionnaire  de 
Brie- Comte  -  Robert,  détachement  de 
l'armée  révolutionnaire,  510. 

—  {Grégy  au-dessus  de),  1486. 

Briffault  (Adrien-Jacques-François),  com- 
mandant des  volontaires  de  la  l""®  réqui- 
sition de  la  section  des  Piques,  196. 

Brigallant,  inspecteur  de  police,  2413, 
2416,  2427,  2661,  2669. 

Brigandage  sur  les  ports  au  vin  et  au  bois, 
1632  ;  à  main  armée  sur  la  route  de 
Paris  à  Saint-Germain,  1073. 

Brigands  contre-révolutionnaires  (patriotes 
de  Vaugirard  qualifiés  de),  1885. 

Brigaudin  (Ambroise),  ingénieur  géogra- 
phe, employé  au  Dépôt  général  de  la 
guerre,  2349. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


667 


Erigent  (Jean-Antoine),  agent  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1687. 

Briguet,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1842,  1856. 

—  suspect,  1138. 

Brincard     (Joseph -Guillaume),     charron, 

2286. 
Briois,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 

générale,  735. 
Brion,  habitant  de  Bagneux,  539. 

—  habitant  de  la  section  de  l'Unité,  1952. 
Brisbel,  ex-garde  magasin  des  vivres,  739. 
Brissollier  (Louis-François),  concierge  de 

la  maison  de  suspicion  de  la  Bourbe, 
2285. 

Brissot  (Jacques-Pierre),  député  d'Eure- 
et-Loir  à  la  Convention  nationale,  148, 
194,  198,  201,  371,  378,  381,  444,  463, 
503,  625,  640,  818,  878-880,  1182,  1729, 
2477,  2500,  2651;  sa  veuve,  1610. 

Brissotins  (faction  des),  241,  263,  266, 
2263,  2317,  2345,  2446,  2449,  2467. 

Brival  (Jacques),  député  de  la  Corrèze  à 
la  Convention  nationale,  877. 

Brivois  ou  Briois,  ancien  soldat  de  la  sec- 
tion des  Amis-de-la-Patrie,  288. 

Brochet  (Jean-Etienne),  juré  du  Tribunal 
révolutionnaire,  2521,  2533,  2656;  mem- 
bre du  Club  des  Cordeliers,  2328. 

—  DE  Saint-Prest  (Charles),  ancien  maître 
des  Requêtes,  537. 

Brochon  (Marie-Jeanne-Babet),  citoyenne 
de  la  section  de  Guillaume-Tell,  2208. 

Brochures  saisies  sur  des  colporteurs  en 
Normandie,  1737;  contre- révolution- 
naires (envoi  au  Cap  Français  de),  J948, 
1963,  1972;  obscènes  et  contre-révolu- 
tionnaires (saisie  de),  1329. 

Broglie  (Charles-Louis- Victor  de),  ex-ma- 
réchal de  camp,  685,  1362,  1425,  2002. 

Brossier,  inspecteur  de  police,  2544. 

Brot  (Charles- Jedn- Pierre),  commissaire 
du  district  de  Gonesse,  358. 

Brouage  (Charente  -  Inférieure),  lais  de 
mer,  1851. 

Brouillet,  lire  Breuillet  (Seine-et-Oise), 
habitation  de  Dufresne,  ancien  agent  de 
change,  1151. 

Brousse  (Antoine),  compagnon  serrurier, 
847-855. 

Bruges  (Belgique),  citoyen  de  cette  ville, 
2013. 


Bruhaut  (marquis  de),  1189. 

Bruits  calomnieux  (propagation  de),  2019, 
2020. 

Brulart  de  Sillery  (Stéphanie-Félicité  Du 
Crest  de  Saint- Aubin,  comtesse  de  Gen- 
Lis,  femme  de  Charles-Alexis),  1418. 

Brûlement  d'une  brochure  contre-révolu- 
tionnaire par  l'exécuteur  des  jugements 
criminels,  1721,  1722;  du  drapeau  rouge 
de  la  loi  martiale  dans  l'affaire  du 
Champ  de  Mars,  423,  425;  du  journal 
du  Père  Duchesne  sur  un  bûcher  à  Pro- 
vins, 2191  ;  des  papiers  de  comptabilité 
de  la  maison  de  Condé,  508;  de  papiers 
suspects,  1587;  des  titres  de  la  maison 
de  Condé,  475. 

Brulley,  lire  Bruslée,  député  de  Saint- 
Domingue,  19H. 

Brumant  (baronne  de),  1090. 

Brun,  cordonnier,  1583. 

Bruneau  (Jean),  officier  municipal,  107. 

—  fonctionnaire  public,  détenu  àla  Bourbe, 
1326. 

Brunehaut  (Marie-Antoinette,  émule  de), 
211. 

Brunel  (Ignace),  député  de  l'Hérault,  en 
mission  dans  le  département  de  Rhône- 
et-Loire,  961. 

Brunet,  tenant  maison  garnie,  1443. 

Brunn  (Moravie),  lieu  d'origine  des  frères 
Frey,  2285. 

Bruno-Lafitte,  prétendu  commandant  de 
la  cavalerie  bordelaise  contre-révolu- 
tionnaire, 1600,  1610. 

Brunswick  (Charles-Guillaume,  duc  de), 
2501. 

Brunyer  (Pierre-Edouard),  médecin  des 
enfants  de  France,  9,  52. 

Bruslée  (Auguste-Jean), planteur  de  Saint- 
Domingue,  commissaire  de  cette  colo- 
nie près  de  la  Convention,  810,  921,1911. 

Brute,  ancien  premier  commis  des  finan- 
ces, 624. 

—  secrétaire  de  la  Société  républicaine 
de  Franciade,  310. 

Brutus,  son  nom  invoqué  par  le  Conseil 
général  de  la  commune  de  Choisy-sur- 
Seine,  2110. 

—  (Joseph  Henoc,  dit),  cocher  de  l'admi- 
nistration de  Police,  2288,  2290,  2522. 

Brutus,    nom    révolutionnaire    de    Ris- 


668 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Orangis  (Seine-et-Oise),  décès  du  ban- 
quier Giambouce,  1941. 

—  municipalité,  1363. 

Brutus-Ie-Magnanime,  nom  révolution- 
naire de  Saint-Pierre-le-Moulier(Nièvre), 
Société  populaire,  226. 

Bruxelles,  agent  des  postes,  1587. 

—  communauté  religieuse,  2272. 

—  courtier,  2013. 

—  employé  dans  les  finances,  2013. 

—  évacuation  par  l'armée  française,  2271, 
2321. 

—  lettres  adressées  de  cette  ville  au  cais- 
sier des  Postes,  1069;  au  banquier  De- 
Jessert,  1458. 

—  lieu  de  naissance  de  Proly,  négociant, 
2453. 

—  négociant,  2013. 

—  réimpression  du  Discouru  sur  Guten- 
berg  (vœu  d'Anacharsis  Cloots  pour  y 
faire  la),  2486. 

—  traite  sur  la  mère  de  Proly,  2444,  2445. 
Bruyère,  banquier  à  Paris,  483. 
Bruzelin  (Antoine),  juge  du  Tribunal  de 

police  correctionnelle,  2092. 
Bry-sur-Marne  (Seine),    assemblée    gé- 
nérale de  la  commune,  962. 

—  comité  de  surveillance,  962,  1072. 

—  commune,  1319. 

—  domicile  du  marquis  du  Fresnoy,  594, 

—  habitant,  609. 

—  perquisitions,  564,  606. 

—  résidence  de  Falcoz  La  Blache,  783. 
BuAR,  citoyen  suspect,  717. 

Bue  (Seine-et-Oise),  route,  1887. 

Bûcher  (citoyenne),  femme  d'émigré,  1695. 

BucQUET  (Antoine),  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion de  la  Cité,  2204. 

BuGNEAu  (Nicolas-Marie-Jean),  architecte, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 107,  m,  112,  115,  117,  125. 

Buiron-Gaillard  (citoyen),  961. 

Buisson  (François),  libraire,  1716. 

—  (Jean -Pierre),  maître  en  pharmacie, 
1662. 

—  (citoyenne),  détenue  à  la  Conciergerie, 
1353. 

BujEY,  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain,  1647. 
Bulles  (Oise),  habitants  de  la  commune, 

2482. 
Bulletin  du  Tribunal  révolutionnaire,  621, 

625,  630. 


BuLTÉ   (l'abbé),    émigré,    1566;    sa   mère, 

1547,  1566,  1581,  1591. 
BuNs,  homme  de  confiance  de  la  duchesse 

de  Lauraguais,  1559. 
BuQUET  ou  BucQUET,  survcillaut  du  Jardin 

Egalité,  1697-1699, 1819, 1869, 1871, 1873. 
BuRAMEL,  fermier  général,  1834. 
Bureau,  suspect,  652. 

—  de  la  Marée  (citoyen),  neveu  de  Cha- 
milly,  1834. 

Bureau  d'administration  du  Panthéon 
Français,  1950,  1978,  1995. 

—  des  clasjies  de  la  Marine,  1904. 

—  de  comptabilité  (commissairesdu),1269. 

—  de  conciliation  près  le  Tribunal  du 
3®  arrondissement,  2187. 

—  de  consultation  des  arts  et  métiers,  398. 

—  de  la  correspondance,  557. 

—  d'enregistrement  des  poudres  et  sal- 
pêtres, 1808. 

—  de  l'esprit  public,  formé  par  Roland, 
377. 

—  des  lettres  chargées  au  grand  bureau 
des  Postes,  1467. 

—  de  liquidation,  947,  1271,  1861. 

—  de  la  liquidation  des  biens  des  émi- 
grés, 1162,  1195. 

—  de  police  de  Paris,  680. 

—  des  procès-verbaux,  960. 

—  des  rebuts  à  la  grande  Poste,  2379. 

—  des  subsistances,  section  des  Etapes, 
2341,  2375. 

—  central  des  juges  de  paix  avant  le 
10  août,  2237,  2555. 

—  général  d'abonnement  de  la  Correspon- 
dance politique  de  Paris  et  des  départe- 
ments, 1978. 

—  général  des  Messageries,  609. 

—  militaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 2003. 

Bureaux  du  Comité  de  sûreté  générale 
(augmentation  du  nembre  des),  572  ; 
pièces  (égarées  dans  les),  766. 

—  de  la  guerre  (incivisme  des),  2307;  de 
la  6«  division  de  la  guerre,  2306. 

Burette  (demoiselle),  dite  Grandmaison,  ac- 
trice de  la  Comédie-Italienne,  2666. 

BuRGUET  La  Place  (citoyenne),  femme  do 
l'émigré  La  Place,  2000. 

BuRLOT  (marquis  de),  724. 

BuRRY,  cor  à  l'orchestre  du  Théâtre  de  la 
Cité,  2204. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


669 


BussGHER  (Nicolas-Joseph-Joachim  de),  ren- 
tier, Maison-Egalité,  2418,  2424,  2426, 
2429,  2430,  2431,  2434,  2436,  2454. 

BussY  (Victorine),  femme  publique,  1857. 

—  (citoyen),  1036. 

Buste  de  Bara  (installation  dans  la  salle 
des  séances  de  la  Société  populaire  de 
Thiais  du),  1775. 

—  de  Michel  Le  Peletier,  costumé  à  l'an- 
tique (hommage  d'un),  1501. 

—  de  Marat  (Sans-culottes  de  la  section 
des  Gravilliers  portant  le),  299. 

Bustes  de  Marat  et  Le  Peletier  (couplets 
pour  l'inauguration  des),  348;  (inaugu- 
ration à  Vaugirard  des),  1017,  1025; 
(inauguration  par  la  section  Le  Peletier 
des),  2455;  (inauguration  au  siège  de  la 
section  du  Mont-Blanc  des),  1037. 

—  de  Marie-Antoinette  et  de  son  frère, 
brisés  et  jetés  au  feu,  222. 

—  des  martyrs  de  la  Liberté  (envoi  dans 
les  départements  des),  1840. 

BuTET,  ancien  fournisseur  des  bois  de  ma- 
rine dans  le  département  du  Cher,  1900. 

BuTOT,  membre  de  l'administration  des 
Postes,  965. 

BuïREAU  (André),  marchand  de  vins,  1807. 

Butte  Saint-Roch,  1925. 

BuzoNY  (Jean-Marie-Gaspard),  banquier, 
1105. 

BuzoT  (François-Nicolas-Léonard),  député 
de  l'Eure  à  la  Convention  nationale, 
370,  375,  378,  380-382,  385,  389,  390,  463. 

Byre,  citoyen  de  la  section  de  Marat,  2531. 


Cabale  montée  aux  Jacobins  contre  les 
Cordeliers,  2522. 

—  anglo-royaliste  (dénonciation  de),  1987. 

Cabanons  de  Bicêtre  (député  Osselin  de- 
vant être  enfermé  dans  les),  2297. 

Cabarets  hantés  par  de  faux  soldats  bles- 
sés et  des  prostituées,  1154. 

Cable  (citoyen),  correspondant  d'Ana- 
charsis  Cloots,  2491. 

Caboche,  administrateur  des  Postes  et 
Messageries,  1442. 

Cabut  (Guillaume),  marchand  de  vins, 
1819. 

Caccia  (Antoine),  banquier,  1420. 


Cachet  armorié  d'Anacharsis  Cloots,  2471. 

—  fleurdelisé  (ordre  de  détruire  un),  564, 
570,  586;  (saisie  de),  755,  1630. 

Cachets  armoriés  (remise  à  la  Convention 
de),  1236. 

Cachette  contenant  66,000  livres  en  or 
(indication  d'une),  1173. 

Cadavres  de  la  Force  et  de  la  Conciergerie 
(transport  à  la  Tombe-Issoire  des),  455. 

Cadet  (Mathurin-Luc  Richard,  dit),  bottier 
à  La  Chapelle,  701,  716. 

Cadran  bleu  (le),  enseigne  d'un  marchand 
de  vins,  1689. 

Caen  (Calvados),  bataillon  des  Sans-Cu- 
lottes, 1641. 

—  convois  d'artillerie,  708,  784,  998. 

—  foyer  d'insurrection,  880. 

—  hôtel  d'Angleterre,  rue  Saint-Jean, 
1464. 

—  lettre  y  écrite  par  Barbaroux  à  Lauze- 
Deperret,  368. 

—  receveur  général,  1431. 

—  refuge  des  députés  Girondins  proscrits, 
375,  395. 

Café  (vente  publique  de  balles  de),  1162. 

—  de  Brutus,  ci-devant  de  la  Régence, 
745,  763. 

—  Chrétien,  2543. 

—  du  Commerce,  598,  1996. 

—  Gentien,  rue  Neuve-de-l'Egalité,  2407. 

—  Gibbé,  1397. 

—  dit  la  Grotte  flamande  à  la  Maison 
Egalité,  1836,  1857. 

—  dit  la  Grotte  des  Variétés  à  la  Maison 
Egalité,  1836. 

—  Happey  au  carrefour  de  Bussy,  2376. 

—  Hope,  rue  de  Thionviile,  2526. 

—  Noël,  au  coin  des  rues  de  Tournon  et 
du  31  Mai,  2348. 

—  Payen,  sous  la  Convention,  2524. 

—  de  la  Poste,  rue  Jean-Jacques-Rous- 
seau, 2023. 

—  de  la  Régence,  664,  745. 

Cafés  (femmes  légères  buvant  avec  des 
inconnus  dans  les),  1574. 

Caffre,  citoyen  de  Lyon,  822. 

Cagnard  (Alexis),  garçon  marchand  de 
vins,  1500. 

Cahagne  (François-Germain),  tanneur,  dé- 
tenu à  Saint-Lazare,  2289. 

—  détenu  en  la  maison  d'arrêt  du  Bonnet- 
Rouge,  1491. 


670 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Cahier  (L.-G.),  défenseur  gratuit  des  pri- 
sonniers indigents,  1231. 

Cahier  de  Gerville  (Bon-Clnude),  ex-mi- 
nistre de  l'intérieur,  1050. 

Caillault  (Etienne-Jean),  dénoncé  comme 
accapareur,  589. 

Caille,  habitant  de  Vaugirard,  1885. 

Caillemer  (Louis),  procureur  syndic  du 
district  de  Carentan,  1859. 

Caillet,  gendarme,  2237. 

Caillieux  (Michel),  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  13,  21,  22,  31, 
49,  57,  62;  administrateur  au  Départe- 
ment de  Police,  77,  78,  86,  90,  717,  2418, 
2667. 

Cailloua,  perruquier,  1531. 

Caisse  d'assignats  (arrivée  par  la  messa- 
gerie de  Baie  et  vérification  d'une),  2024. 

—  des  arrérages  et  amortissements,  329. 

—  d'escompte  (administrateur  de  la),  1887. 

—  de  l'Extraordinaire,  1532. 

—  du  régiment  de  dragons  de  La  Roche- 
foucauld (colonel  emportant  à  l'étran- 
ger la),  1546. 

—  de  Roettiers,  directeur  de  la  Monnaie, 
1530. 

Caisses  d'objets  d'ébénisterie  (dépôt  à  La 

Villette  de),  1007. 
Caissier   du   Comité   de   sûreté   générale 

(nomination  d'un),  572. 
Calais,  secrétaire-commis    du  Comité  de 

sûreté  générale,  2028. 
Calais    (Pas-de-Calais),   grains   achetés 

pour  la  République,  1057. 

—  Sans-culottes  montagnards,  210. 

—  Société  républicaine,  199. 
Calendrier  républicain,  1737. 

Calenges  (Marie-Anne-Laurence),  détenue 
à  Sainte-Pélagie,  1911,  1933. 

Cally,  chef  du  bureau  des  lois,  2221. 

Calomnies  contre  les  gendarmes  des  tri- 
bunaux chargés  de  la  garde  des  prisons, 
2106;  contre  Paris,  répandues  dans  les 
campagnes,  1428;  contre  les  réfugiés 
Liégeois,  2114;  contre  les  soldats  de 
l'armée  révolutionnaire,  2094;  atroces 
contre  Bouchotte,  ministre  de  la  guerre, 
2216  ;  des  journalistes  modérantistes 
contre  la  Société  des  Cordeiiers,  2359. 

Calon  (Etienne-Nicolas),  député  de  l'Oise 
à  la  Convention  nationale,  directeur  du 
Dépôt  de  la  guerre,  992,  2349. 


Calonne  (Jacques- Ladislas- Joseph,  abbé 
de),  1022. 

—  (duchesse  de  Brangas,  maîtresse  de), 
2666;  (secrétaire  de),  1022. 

Calprenède  (Jean  Coste  de  la),  ex-ban- 
quier de  jeu  de  la  Reine,  2000. 

Calvados,  assassinat  de  Marat  par  une 
fille  de  ce  département,  909. 

—  Buzot,  y  réfugié,  370. 

—  fédéralisme,  675. 

—  lettres  à  destination  de  ce  départe- 
ment, 517,  528. 

—  procureur  général  syndic,  1464. 

—  séjour  de  Girey-Dupré,  rédacteur  du 
Patriote  français,  878,  880. 

—  soulèvement,  880. 

—  tribunal  criminel  du  département,  1643. 

—  troubles,  675. 

Calvet  (Jean-François),  président  de  la 
section  Le  Peletier,  2066. 

Cambert  (citoyen),  commissaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1362. 

Cambin  (époux),  suspects,  956. 

Cambis  (Joseph),  ex-contre-amiral,  détenu 
à  Sainte-Pélagie,  2201. 

Cambon  (Pierre-Joseph),  membre  du  Co- 
mité des  finances,  1484,  1960,  2536. 

—  (les),  1912. 

Camboulas  (Simon),  député  de  l'Aveyron  à 

la  Convention  nationale,  2328. 
Caméléon  Capet  (Louis  ^I  qualifié  de), 

278. 
Campagne  (Jean-Victor),  auteur  d'une  Ode 

sur  la  prise  de  Toulon,  1207. 
Camus   (Marie- Rose),    femme    de    Michel 

Farcy,   revendeur   d'effets  à   la  Halle, 

2433. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé-| 
nérale,  448,  1352. 

—  DE  LA  Guibourgère  (Jeau-Louis-Népo-j 
mucène-Marie-François),  conseiller  auj 
Parlement  de  Paris,  1161. 

Canaple  (Esprit),  suspect,  1290. 

—  (Jacques-François),  sellier,  2332,  2342.J 
Canaux  de  la  République  (plans  et  titres 

des),  356. 

Canivet  (Auguste),  ex-adjudant  de  la  sec- 
lion  de  Mutius-Scevola,  2343. 

Canne  à  deux  poignards  (saisie  de),  755. 

Cannes  à  sabre  (enlèvement  de),  671. 

Canonniers  (arrestation  d'une  voiture  en-j 
tre  Paris  et  Saint-Germain  par  des  bri- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


671 


II 


gands  habillés  en),  1073;  (compagnies 
supplémentaires  de),  784,  998;  (convoi 
d'artillerie  pour  Chartres,  escorté  par 
des),  1137;  (difficulté  de  s'exercer  à  la 
manœuvre  éprouvée  par  les),  1263; 
(exemption  de  service  à  la  Goncierj^erie 
pour  les),  1273;  (fraternisation  des  vo- 
lontaires avec  les),  595;  (intrigants  usur- 
pant l'uniforme  des),  1087;  (mode  de 
recrutement  des),  1273;  (plaintes  por- 
tées contre  Hanriot  par  les),  793;  (poin- 
tage des  pièces  recommandé  aux),  1538; 
(punch  payé  par  le  banquier  de  Kock  à 
des),  2407;  (revue  des  effets  des  compa- 
gnies par  les  officiers  des),  1599;  (su- 
bordination recommandée  aux),  1252, 
1849;  (tenue  uniforme  prescrite  aux), 
1538;  casernes  auxQuatre-Nations,  187; 
chargés  de  la  garde  des  prisonniers 
(nourriture  des),  997  ;  démissionnaires 
de  la  section  de  Marat,  2531,  2654;  en 
garnison  à  la  citadelle  de  Lille,  1493  ; 
incorporés  dans  l'armée  révolutionnaire, 
495. 

—  de  l'armée  révolutionnaire  (démission 
projetée  des),  1444;  (évasion  procurée 
par  des),  1107. 

—  de  la  section  des  Amis-de-la-Patrie 
(abandon  de  leur  poste  à  la  Convention 
par  les),  1252;  de  la  section  de  Bon- 
Conseil  (chevaux  réclamés  par  les), 
1153;  (députation  des),  2508;  de  la  sec- 
tion des  Champs-Elysées  (don  d'une 
journée  de  paye  par  les),  1507;  de  la 
section  des  Gravilliers  (abandon  du 
poste  de  l'Abbaye  par  les),  1107. 

Canons  (élèves  pour  la  fonte  des),  2120, 
2121  ;  (épreuves  de),  1898  ;  (planches  de 
cuivre  envoyées  à  la  fonte  pour  les), 
1807;  (sections  refusant  de  prêter  aux 
canonniers  leurs),  1263. 

Capelet  (Julie),  domiciliée  rue  Saint-An- 
dré-des-Arts,  2522. 

Gap  Français  (ancien  contrôleur  de  la  ma- 
rine au),  921;  (brochures  contre-révo- 
lutionnaires envoyées  au),  1948,  1963, 
1972;  (maison  de  commerce  d'un  im- 
primeur parisien  au),  1963. 

Capet  (Louis  XVI,  dit),  25,  29,  58, 118, 143, 
216,  217,  220,  231,  254,  271,  272,  411, 
412,  450,   966,   1007,  1251,   1272,   1308, 


1361,  1488,  1505,  1541,  1607,  1644,  1709, 
1710,  1712,2179. 

—  (Louis-Charles),  fils  de  Louis  XVI  et  de 
Marie-Antoinette,  153,  193,  2045,  2340. 

—  (Louis  XVII,  dit  le  petit),  58,  123,  133, 
143. 

—  (Marie- Antoinette,  qualifiée  d'architi- 
gresse  et  scélérate),  123. 

—  (Marie-Antoinette,  veuve],  3,  5,  7,  35, 
54,  63,  64,  70-72,  74-78,  80-86,  88,  90, 
91,  93,  94,  102,  105,  114,  116,  117,  124, 
133,  135-137,  143-145,  156-158,  161-164, 
171,  173-176,  181-188,  191,  194,  200,203, 
204,  210,  233,  251,  279,  412,  724,  1351. 

Capitaine,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1905,  1961. 

Gaplain,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  521. 

Capol,  citoyen  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell,  1326. 

Capotes  (nécessité  de  fournir  aux  postes 
des),  1048,  1482,  1551;  (vol  de)  dans  la 
réserve  de  la  Maison  Commune,  1542. 

Captivité  de  Marie-Antoinette  au  Temple, 
1-68;  à  la  Conciergerie,  69-87. 

Capucin  (refus  de  pension  par  un),  936. 

Garaman  (Haute-Garonne),  citoyenne  de 
cette  commune,  240. 

Garaman  (Victor-Maurice  de  Riquet,  comte 
de),  émigré,  ou  l'un  de  ses  fils,  1061. 

Gardois  (Jean),  sans  profession,  921. 

Gargado  (Louis -Alexandre -Marie -Joseph) 
et  sa  femme,  détenus  à  la  Force,  1049, 
1494. 

Garcassonne  (Aude),  ancien  grand  vi- 
caire de  la  cathédrale,  1346. 

Gardot,  secrétaire  de  Condorcet,  1298. 

Carême  patriotique,  prôné  par  Hébert, 
2524. 

Carencel,  habitant  de  Saint-Domingue, 
911. 

Garentan  (Manche),  procureur  syndic  du 
district,  1859. 

—  Société  populaire  du  district,  179. 
Carère,  négociant  à  Saint-Domingue,  912. 
Garesme  (Philippe),  peintre  graveur,  1764. 
Caricature  de  Pereyra  sur  un  mura  Sainte- 
Pélagie,  2287. 

Caricatures  contre-révolutionnaires  (saisie 

de),  1321. 
Carillon  (citoyenne),  marchande  de  vins, 

1819. 


672 


TABLE  ALPHABETIQUE 


Cable  (Marie-Françoise),  marchande  à  la 
toilette,  460. 

Carlieb,  ancien  aide  de  camp  du  général 
Luckner,  1517,  1534,  1537,  1547,  1566, 
1567. 

Carmes  (concierge  des),  1970,  2450,  2452; 
détention  de  Cauchois,  architecte,  1726; 
de  Dubois,  citoyen  de  la  section  du 
Muséum,  1564;  de  Jollivet,  ex-dépulé 
à  la  Législative,  1396;  du  citoyen  iMoUé, 
1145;  de  Perrin,  1612;  de  Rabalhe, 
vieillard  de  92  ans,  2015;  de  Vincent, 
homme  de  loi,  1396;  (garde  de  la  mai- 
son d'arrêt  des),  1149  ;  (incarcération 
de  Bertrand,  marchand  de  Saint-Ul- 
phace,  1609;  de  Blot,  journalier  à 
Saint-Ulphace,  1609;  de  Bruslé,  député 
de  Saint-Domingue,  1911  ;  de  Castet, 
aîné,  ancien  greffier,  1970;  de  Chabrier, 
gendarme  national,  1516,  1701  ;  deM.de 
Champcenetz,  fils,  1874;  de  Darmaing, 
père  et  fils,  1970;  du  nommé  Demange- 
ville,  1528;  de  Desmoulins,  lieutenant 
de  gendarmerie,  1516,  1701;  de  Dever- 
gne,  imprimeur,  1732,  1734;  de  Fer- 
rand,  suspect,  1528;  de  Fleury,  conduc- 
teur de  messageries,  1950;  de  la  femme 
Gouy,  1868;  de  M.  de  la  Guiche,  1803; 
de  Larue,  homme  de  loi,  1970;  de  Le 
Grip,  directeur  du  Journal  des  décrets 
pour  les  habitants  des  campagnes,  2033; 
de  Marino,  officier  de  police,  2025;  de 
Monsirbent,  apothicaire,  1970;  de  J.  Mou- 
ton, 1892;  de  l'abbé  Palmade  Fraxine, 
1970;  de  Proly,  négociant,  2448,  2450- 
2453;  de  J.  Raoux,  dit  Quaterne,  1850; 
du  citoyen  de  Thiolaz,  1833;  du  nommé 
Tisserant,  1528;  (ordre  d'écrouer  le 
nommé  Durud  aux),  1856. 

—  de  la  rue  de  Vaugirard  (levée  des  scel- 
lés à  la  maison^des),  1092. 

Carnet  d'adresses  de  Marie-Antoinette,  69. 

Garnot  (Lazare),  membre  du  Comité  de 
salut  public,  2410,  2437. 

Caron,  ancien  garde-française,  298. 

Carray  (Jean),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Marat,  2377. 

Carrefour  de  Bussy,  2376. 

Carré,  graveur,  1443,  1462,  1480,  1488. 

Carrier  (Jean -Baptiste),  député  du  Cantal 
à  la  Convention  nationale,  2276,  2339. 

Carrières  de  l'Observatoire  (ossements  du 


charnier  des  Innocents  transportés  dans 
les),  455. 

Cahron  (Pierre),  maçon,  commissaire  aux 
accaparements  de  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  2620,  2627,  2632. 

Carrousel  (maison  dite  du),  789. 

Carsenac,  président  par  intérim  de  la  So- 
ciété fraternelle  des  deux  sexes,  2129. 

Carta,  chapelier  à  Passy,  772,  783. 

Carte  de  commissaire  de  police  au  camp 
près  Paris,  2554. 

—  d'entrée  au  Temple  pour  les  inspec- 
teurs des  travaux,  21. 

—  de  membre  du  Club  des  Cordeliers 
(retrait  d'une),  2328. 

—  de  ralliement  de  conspirateurs,  109. 

—  de  route  d'un  volontaire,  979. 

—  de  secrétaire  de  la  Convention,  donnée 
à  un  Autrichien,  1085,  1086. 

—  de  sûreté  d'un  volontaire,  979. 

—  blanche  de  sûreté,  2030. 

—  électorale  d'Antoine  Descombes  pour 
les  élections  de  la  Convention,  2554. 

Cartes  (suspects  munis  de  fausses),  1026, 
1685  ;  (vérification  dans  les  corps  de 
garde  des),  648,  1452;  rouges  des  sec- 
tions, 2345. 

—  à  jouer  saisies  (restitution  de),  1807. 

—  du  Club  des  Thermes,  1517. 

—  de  géographie  de  Ferrari,  992. 

—  d'identité  (achat  par  des  voleurs  et 
suspects  de),  1599. 

Carthage,  citée,  2477. 
Carthaginois,  cités,  2477. 
Cartier,  commis  au  bureau  du  départ  des 
lettres,  1701. 

—  dégustateur  officiel  des  vins,  1597,1607, 
1613,  1618,  1623,  1636,  1639,  1644,  1649, 
1659,  1662,  1667,1673,  1689,  1697,  1801, 
1807,  1819,  1830,  1836,  1894. 

Cartieux,  jeunes  Anglais,  1130. 

Carton   (gravures  converties   en   pâte  à), 

1807. 
Carton,  suspect,  1589. 
Cartouche  de  garde  nationale,  2365. 
Cartouches  (saisie  de),  1478. 
Caseneuve,  suspect,  1625. 
Caserne  de  Bonne-Nouvelle,   2217,  2221, 

2230,  2407. 

—  des  Carmes  (maison  d'arrêt  dite  la), 
1149,  1612,  1799,  1809,  2015. 

—  de  la  Courtille,  748,  764,  1107,  1154. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


673 


—  de  la  rue  de  Sèvres,  1030,  1104,  1805. 

—  de  la  rue  Verte,  78 i. 

—  de  la  section  Révolutionnaire,  1208; 
de  la  section  du  Théâtre -Français,  495. 

—  de  volontaires  à  Vanves,  118. 
Casaubox,  procureur   de  la  commune  de 

Clicliy-la-Garenne,  339. 

Casques  pour  les  volontaires  (don  patrio- 
tique de),  1773. 

Cassalan,  citoyen  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  1189. 

Gassel  (Alexandre),  horloger,  2332. 

Cassettes  de  papiers  et  bijoux  (recel  de), 
1360. 

Cassini  (Jacques-Dominique,  comte  de), di- 
recteur de  l'Observatoire,  1951. 

Casteluajac,  chevalier  de  Puivert,  officier 
de  marine,  1912,  2015. 

Gastellane  (Basses-Alpes),  Société  popu- 
laire, 282. 

Gastellane,  habitant  de  Neuilly,  1005. 

Gastet,  aîné,  ancien  greffier,  1970. 

Gastriks  (Charles-Eugène-Gabriel ,  mar- 
quis de),  émigré,  1057. 

—  (Jean  de  la  Croix  de  Mairargues  de), 
évéque  de  Vabres,  1617. 

Catalogue  des  rôles  gascons  et  normands, 
356. 

Catéchisme  français  républicain,  brochure, 
1737. 

Gatilixa  (conspirateurs  qualifiés  de  mo- 
dernes), 2076,  2107,  2142,  2188;  (cons- 
pirations de),  2518. 

Gatois  de  Biencourt,  détenu  à  la  Concier- 
gerie, 1195. 

Cauchln  de  La  Tour  (Jean-Baptiste-Nicolas), 
ancien  premier  commis  à  la  Caisse  des 
arrérages  et  amortissements,  329. 

Cauchois  (Alexandre-Pierre),  architecte, 
1725-1730. 

Cauchois,  fils,  citoyen  de  la  section  de 
Beaurepaire,  372. 

Cauny  (Seine-Inférieure),  lieu  de  nais- 
sance de  Leclerc,  chef  de  division  au 
département  de  la  Guerre,  2538. 

Cava,  citoyen  de  la  rue  du  Bouloi,  1064. 

CAVAIG^•Ac  (Joseph),  officier  de  paix,  617. 

—  de  la  section  du  Mont-Blanc,  1402. 

Cavaliers  équipés  par  la  section  du  Bonnet- 
Rouge,  1782  ;  par  la  section  du  Contrat- 
Social,  2116;  par  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,   1776;    par   la   section   de 

T.  X. 


l'Homme -Armé,  1790;  par  la  Société 
populaire  de  la  section  du  Temple,  1772  ; 
jacobins,  armés  et  équipés  par  la  Société 
républicaine  de  Franciade,  310. 

Cave  de  la  Trésorerie  (défaut  de  fermeture 
de  la),  1544. 

Caves  de  la  section  Révolutionnaire  (inon- 
dation fréquente  des),  1766. 

Gazenave,  commissaire  de  la  section  de 
THomme-Armé,  2313;  commissaire  de 
service  au  Temple,  51. 

Gazeneuve,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1380. 

Gazes,  suspect,  détenu  à  Sainte-Pélagie, 
1648. 

Ceinture  de  crêpe  noir  fournie  à  Marie- 
Antoinette,  17. 

Célestins  (institution  des  Enfants  Aveugles 
aux),  1034. 

Censure  (gendarmes  des  tribunaux  sou- 
mis à  la),  1452,  1475;  d'une  pièce  du 
Théâtre -Comique  national  de  la  rue 
Favart,  1659,  1662;  des  sociétés  popu- 
laires et  comités  révolutionnaires  des 
sections,  784. 

Cent-Suisses  (exempt  des),  1606;  (ancien 
porte  drapeau  des),  1057. 

Cercueils  de  plomb  des  églises  (enlèvement 
des>,  1239. 

Certificat  de  civisme  (refus  à  Bonjour,  ad- 
joint du  ministre  de  la  marine,  d'un), 
1407;  (retrait  d'un),  2341;  d'un  huissier 
du  Tribunal  du  3»  arrondissement,  2337  ; 
pour  Vaillant,  seigneur  de  Fresnes,  902. 

—  de  résidence  (délivrance  au  duc  du 
Châtelet  d'un  faux),  1623,  1631,  2328, 
2333  ;  (délivrance  à  un  suspect  de),  1090; 
demandé  par  M.  d'Hervilly,  1618. 

Certificats  en  faveur  de  la  citoyenne  Joly, 
artiste  du  théâtre  de  la  Nation,  1368- 

—  de  complaisance  délivrés  aux  volon- 
taires par  le  Conseil  de  santé,  478. 

—  de  civisme  (gendarmes  tenus  de  se  inu- 
nir de),  1165;  d'un  volontaire,  979. 

—  de  militaires  blessés,  visés  par  le  Con- 
seil de  santé,  1154. 

~-  do  résidence  des  détenus  de  la  section 
de  la  Réunion,  2015. 

—  de  la  Trésorerie  nationale,  2431. 
Cesselès,  suspect,  806,  1044. 

Geyrat  (Joachim),  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  2342  ;  président 

43 


674 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de  l'Assemblée  générale  de  la  section  de 
Mutius-Scevola,  2096;  président  de  la 
Société  patriotique  de  Mutius-Scevola, 
2141. 

CÉzERON,  aliàs  Cézerès  (Louis-Claude),  com- 
mis chez  un  receveur  de  rentes,  2?.73, 
2288,  2467. 

Ghabert  (femmes),  suspectes,  1531. 

Chabot  (François),  député  de  Loir-et-Clier 
à  la  Convention  nationale,  1299,  2199, 
2247,  228o,  2288,  2290,  2467,  2518,  2550. 

Chabouillet  (Antoine),  menuisier,  témoin 
du  procès  Manuel,  465. 

—  ex-agent  de  change,  1166,  1279. 

—  (veuve),  1430. 

CnAnRiER,a/îàs  Chabru,  gendarme  national, 
•1516,  1701. 
Chabrol  (Joseph -Gaspard  de),  colonel  de 

l'ex-régiment  de  la  Martinique,  995. 
Ghabroud  (Charles),  ex -Constituant,  730, 

788. 
Chabry,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 

générale,  1977. 
Chagny  (Ardennes),  maire,  1447. 
Chaillot  (chemin  de),  407. 

—  Comité  de  surveillance,  1943. 
— -  (grille  de),  1004. 

—  habitants,  1257. 

—  habitation  de  Kock,  banquier  hollan- 
dais, 1943. 

Chaix  (Paul),  consul  d'Espagne  à  Ostende, 
2275. 

Chalabre  (Louis-Vincent-Roger),  suspect, 
1437,  1448. 

Chalandon  (Claude),  commissaire  de  la 
section  de  THomme-Armé,  2313. 

Châles  (Pierre -Jacques-Michel),  député 
d'Eure-et-Loir  à  la  Convention  nationale, 
2219. 

Chalter  (Marie-Joseph),  martyr  de  la  Li- 
berté à  Lyon,  1276,  2034;  (Société  po- 
pulaire dite  de),  2076. 

Challa  (Julie-Elisabeth),  femme  de  Jean- 
François  Mellet,  2548. 

Ghalon-  sur-Saône,  garde  nationale  (com- 
mandant de  la),  1408. 

—  résidence  de  la  veuve  d'Antoine-Adolphe 
Feuquières,  maréchal  de  camp,  2485. 

Chalot,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 

générale,  1922. 
Chanabéry  (Savoie),  négociant,  1671. 


Chambon  (Jean-Jacques),  voleur  du  Garde- 
Meuble,  1569. 

—  (Nicolas),  maire  de  Paris,  136,  410. 

—  lisez  Çambon,  premier  président  du  Par- 
lement de  Toulouse,  575. 

ChxVmbonas  (Victor-Scipion-Louis-Joseph  de 
la  Garde,  marquis  de),  533,  578,  586. 

Chambray  (Louis-François,  marquis  de),  ex- 
Constiluant,  512,  516. 

Chamrure  (Hugues-Louis- Jean  Pelletier 
de),  directeur  des  Subsistances  mili- 
taires à  Arras,  1848,  1857,  1885,  1919, 
1925,  1928,  1935,  1938,  1963,  1973. 

Chamdivers  (citoyen),  1652. 

Chamfort  (Sébastien-Roch  Nicolas,  dit), 
bibliothécaire  de  la  Bibliothèque  natio- 
nale, 1573. 

Chamilly  'Claude-Christophe  Lorimier  de), 
père,  et  son  fils,  valets  de  chambre  de 
Louis  XVI,  officiers  dans  les  gardes 
françaises,  1647. 

Champ  de  Mars  (affaire  du),  410,  413,  414, 
416,  418-420,  422;  (exécution  de  BaïUy 
au),  423-425. 

—  (serment  des  jeunes  élèves  au  pied  de 
l'autel  de  la  Liberté  au),  1245. 

Champagne  (plaines  de  la),  456. 

Champagne  de  Foleville  (Louis-René  de), 
lieutenant-colonel  du  régiment  de  Flan- 
dre, 1134,  1143. 

Champagneux  (Luc- Antoine),  chef  de  divi- 
sion de  la  correspondance  et  des  affaires 
secrètes  au  ministère  de  l'Intérieur, 
367. 

Champcenetz  (Louis-Pierre  Quentin,  mar- 
quis de),  gouverneur  des  Tuileries,  1031, 
1641,  1874;  son  fils,  1874;  (dame  Pater, 
marquise  de),  1641. 

Champeaux  (Pierre  Basse-),  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  com- 
missaire pour  l'approvisionnement  de 
Paris,  2556,  2558-2561,  2564,  2565,  2571- 
2574,  2579,  2580,  2582,  2583,  2585,  2590, 
2593,  2598,  2599,  2601,  2602,  2604,2607, 
2614,  2617,  2618,  2622,  2624,  2627,  2639, 
2645,  2646. 

Champenois  (Hilaire),  marchand  de  vins, 
1807. 

Champertois  (François  Malbeste-),  ex-com- 
mandant du  bataillon  de  Bonne-Nou- 
velle, 2380. 

Champgrand  (Charles-Jean  Goury-),  ancien 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


675 


lieulenant-coloiiel   de    dragons,   2418, 
2430,  2431,  2434,  2436. 
Ghampigny  (Seine),  Cueilly,  hameau  de 
cette  commune,  053. 

—  épicier  réfrac  taire  à  la  loi  du  maxi- 
mum, 594. 

Champion  (Alexandre),  témoin  du  procès 
Manuel,  405. 

—  (Louis-Joseph),  employé  au  Déparle- 
ment, 457,  465. 

—  commissaire  de  la  Société  des  Corde- 
liers,  2328,  2333,  2349. 

Champlaïreux  ( Edouard-François-Malhieu 
Mole  de),  président  au  Parlement  de 
Paris,  1101. 

Champrille  (citoyen),  détenu,  1256. 

Champs  (Seine-et-Marne),  maire,  1659. 

—  maison  de  campagne  de  M'"'^  de  Marheuf, 
634,  794. 

Champs-Elysées  (maison  de  la  marquise 
de  Marbeuf  aux),  1631. 

Chandel,  directeur  général  du  timbre  de 
l'habillement,  au  magasin  de  Trainel, 
1235. 

Chandelles  (besoin  urgent  de),  1835;  (in- 
terdiction de  la  sortie  par  les  barrières 
des),  518,  530,  536;  (vente  à  faux  poids 
de),  979;  cachées  dans  des  margotins, 
476;  mises  sous  scellés  (vente  publique 
de),  1835. 

Chandellier  (Jean),  agent  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1182,  1186,  1301,  1334, 
1339,  1342,  1708,  1710,  1815,  1816,  1817, 
1855,  1861,  1887,  1999. 

Chandepie  (Pierre -François),  instituteur 
des  enfants  de  M.  de  Kock,  banquier 
hollandais,  2403. 

Change  (opérations  de)  contre  la  banque 
d'Angleterre,  2451. 

Chanoeu,  citoyen  suspect,  1279. 

Chanorier  (Pierre-François-Joseph),  citoyen 
de  la  section  de  Guillaume-Tcll,  1027. 

Chanson  parodiant  celle  des  Marseillais, 
897,  900. 

Chansons  patriotiques  chantées  par  des  of- 
liciers  de  l'armée  révolutionnaire,  2405. 

Chant  composé  à  l'occasion  de  la  reprise 
de  Toulon  par  T.  Rousseau,  1216;  hé- 
roïque sur  la  reprise  de  Toulon,  par 
F.  Nogaret,  1212,  1218. 

—  du  Ça  ira  y  2478. 
Chantereine  (Jean-Pierre-François  Pelle- 


RiN,    dit),    employé    au    Garde-Meuble, 
1556,  1574,  1613,  1618. 

—  domicilié  rue  de  la  Verrerie,  1574, 
1587. 

Ciianterol,  instituteur  privé,  1102. 
Chantilly  (Oise),  Comité  de  surveillance, 
1007. 

—  maison  d'arrêt,  987. 

—  résidence  de  Ragondé,  ex- comman- 
dant du  bataillon  de  la  section  de  la 
République,  553. 

—  Société  populaire,  198 

Chants  patriotiques  sur  la  reprise  de  l'in- 
fâme Toulon,  1208. 

Chanuel  (Anne-Madeleine),  suspecte  déte- 
nue, 1485,  1845. 

Chapeau  de  Louis  XVI  (remise  à  Madame 
Elisabeth  du),  143. 

CnAPEL,  premier  commis  de  l'adjoint  de 
la  seconde  division  de  la  Guerre,  2264. 

Chapelets  dits  de  Notre-Dame-de-Loretle, 
1493. 

Chapelle-lez  Paris  (la)  ou  laChapelIe- 
Franciade ,  Comité  révolutionnaire , 
692. 

—  commune,  343,  2188. 

—  église,  343. 

—  fermier,  624. 

—  habitants,  675,  686,  701,  716. 

—  municipalité,  675. 

Chapelle  (maison  de  force  du  citoyen  La), 

1477. 
Chapelle  de  M™«  de  Crussol  d'Amboise  à 

Bondy,  337;  de  Monceau,  dépendant  de 

Clichy,  339;  du  Tribunal  de  commerce 

(scellés  sur  la),  513,  529. 

—  privée  du  sieur  De  Chavanes  (destruc- 
tion de  la),  941. 

Chapelles  (enlèvement  des  cercueils  de 
plomb  des),  1239. 

—  d'évôques  cachées  dans  des  malles  (re- 
cherche chez  l'abbé  Royer  de),  1944. 

Chapero.x,  homme  de  loi  à  Montargis,  433. 

Chapuis,  boulanger,  rue  Beaubourg,  493, 
515. 

Chapsé,  détenu  à  la  Conciergerie,  1373. 

Charbon  (bons  des  Comités  révolution- 
naires pour  la  délivrance  du),  784;  (lai- 
tières emportant  dans  leurs  paniers  du), 
676,  702;  (malveillants  détachant  les 
bateaux  de),  1065;  de  bois  (arrivages 
par  terre  du),  663. 


676 


TABLE  ALPHABETIQUE 


Gharbo.xmer  (Antoine),  ex-noble,  1051. 

—  (François-Michel),  administrateur  du 
départenient  de  Seine-et-Oise,  2132. 

—  (Simon-Toussaint),  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  des  Tuileries,  1449. 

Charbons  (arrivages  considérables  de), 
748;  (défenses  de  sortir  par  les  bar- 
rières les),  518,  530,  536,  019;  (ouvriers 
employés  à  Tapprovisionnement  de  Pa- 
ris en),  2619. 

Charcuterie  fournie  au  Temple,  45. 

Chardin  (Charles- Antoine),  parfumeur, 
1467. 

Chardin,  aliàs  Chardon  (Charles,  comman- 
dant de  la  force  armée  de  la  section 
de  Brutus,  966,  2422. 

—  chef  adjoint  de  la  4^  légion  de  la  force 
armée,  1527. 

—  suspect,  1303. 

Charente,  individus  en  relation  avec  les 
émigrés,  1512. 

Charente-Inférieure,  mission  de  Lai- 
gnelot  et  Lequinio,  1397. 

Charenton-le-Républicain,  nom  révo- 
lutionnaire de  Charenton-Saint-Maurice, 
commune,  2115. 

Charenton-Saint-Maurice  (Seine),  com- 
mune, 309. 

—  curé,  309. 
— •  hôpital,  309. 

—  maison  du  marquis  de  Chambray,  512. 
Chargements   d'or    et    d'argent   dans    les 

Messageries  (vérification  des),  1628. 

Chariot  de  subsistances  (perte  à  la  Gre- 
nouillère d'un),  1144, 

Chariot-  cVor  (marchand  de  vin  à  l'enseigne 
du),  1456. 

Charlemagne,  lils  (Jean-Philippe-Victor), 
président  de  la  section  de  Brutus,  1778, 
2147. 

Charlet  (Etienne),  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  général  de  la 
division  du  Mont-Libre  àPuycerda,  1765. 

CiiARLiER,  employé  dans  les  bureaux  de  la 
liquidation  des  charrois,  détenu  à  la 
Force,  1081,  2300,  2301,  2550. 

—  gendarme,  661. 

—  secrétaire-archiviste  de  l'Assemblée  des 
réfugiés  Liégeois,  2296. 

Charmoxï,  gendarme,  2244. 

—  observateur  de  police,  1248,  1253, 1264, 
1274,  1284. 


Charnay-sur-Arroux  (Côte -d'Or),  lieu 
de  naissance  de  Laboureau,  premier 
commis  au  Conseil  de  santé,  2655. 

Charnier  des  Innocenls  (transport  des  os- 
sements du),  455. 

Charolles  (Saône-et-Loire),  district,  1610. 

—  Société  républicaine,  211. 

—  tribunal  du  district,  264. 
Charonne,  arrestation  prétendue  du  ba- 
ron de  Batz,  528. 

—  arrestation  de  Comparet,  inspecteur 
général  des  Postes,  1689,  1702. 

—  avenue  de  Bagnolet,  2660. 

—  Comité  de  surveillance,  1673. 

—  maison  de  campagne  du  baron  de  Batz, 
2660,  2662,  2669. 

—  maison  de  Roche,  valet  de  chambre  du 
marquis  de  Chambonas,  533. 

Charpentier,  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  744. 

—  administrateur  du  département  de 
Seine-et-Oise,  2132. 

—  vice-président  de  la  Société  populaire 
des  Tuileries,  2164. 

Charpentiers  (réquisition  pour  les  arse- 
naux des),  1469. 

Charrois  de  l'armée  (manœuvres  dans  l'ad- 
ministration des),  1623;  de  l'armée  du 
Nord  (inspecteur  des),  2355  ;  (épuration 
des  employés  dans  les),  2340. 

Charïon  (citoyen),  se  trouvant  aux  fron- 
tières du  Nord,  2496. 

—  citoyen  de  la  section  de  la  Fraternité, 
détenu,  1454. 

Çhartraire  (citoyen),  receveur  général  des 
Etats  de  Bourgogne,  1266. 

Chartres  (Eure-et-Loir),  convoi  d'artille- 
rie, 1137. 

Charville  (maison  de),  propriété  du  comte^^ 
de  Tessé,  1063. 

Charybde,  cité,  915. 

Chasseurs  des  Pyrénées  signalés  comme 
déserteurs,  1567. 

Château  du  Coq,  rue  Saint-Lazare,   1696. 

Château-Salins  (Meurthe),  Société  répu- 
blicaine et  populaire,  227. 

Château-Thierry  (Aisne),  Société  popu- 
laire, 354. 

Chatel  (citoyen),  1076. 

Chatelain-Dupont  (citoyen),  habitant  rue 
des  Bourdonnais,  1885,  1903. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


Châtelain -PopiNcouRT,  noble   suspect    de 

Senlis,  1072. 
Ghâtelet,   souterraiDS    utilisés    pour   Tex- 

Iraclion  du  salpêtre,  1792. 

—  Tribunal  de  police  correclionnelle  y 
siégeant,  1480,  1488,  1517,  1S74,  1697, 
1894. 

GiiAiRLET  (FIorcnl-Louis-Marie,  duc  du)? 
710,  1101, 1131, 1G23,  1031,  1630,  1667' 
2327,  2328,  2333. 

—  (Claude-Louis),  membre  du  Comité  de 
salut  public  du  Département,  1907. 

Chatelin,  citoyen  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  1104. 

Cliâtenay-la-Montagne,  nom  révolu- 
tionnaire de  Châtenay  -  les  -  Bagneux 
(Seine),  procureur  de  la  commune,  1140. 

Châtillon  (Seine)  (Bièvres  près  de),  1693. 

—  Comité  de  surveillance,  686,  2184. 

—  conseil  général  de  la  commune,  2184. 

—  maison  de  Dufresne-de-Saint-Léon,  737. 

—  Société  populaire,  2184. 
Chatillon  (citoyenne),  rue  du  Bac,  2286. 
Ghatou    (Seine-et-Oise),  résidence    de    la 

veuve  d'Antoine  Feuquières,  maréchal 
de  camp,  2488. 

Ghauciiard  (suspect),  l'ioG. 

Ghaudot  (Vivant-Jean-Baptisle),  notaire, 
1439,  1732,  1733,  1997. 

Chaudron-Roussau  (Guillaume),  député  de 
la  Haute-Marne  à  la  Convention  natio- 
nale, 877,  878,  951,  1648,  2423. 

Chaulet,  détenu  à  la  Force,  1824. 

Chaumet  (M«»«),  couturière  de  Marie-An- 
toinette, 32. 

Chaumette  (Jean-Gaspard,  dit  Anaxagoras), 
procureur  de  la  Commune  de  Paris,  118, 
119,  133,  153,  154,  413,  421,  2006,  2084, 
2208,  2231,  2239,  2248,  2264,  2451. 

Chaumette  ou  Chaumet,  secrétaire-commis 
du  Comité  de  sûreté  générale,  1516, 
1916,  2025. 

Chauny  (Aisne),  district  (chef  de  légion 
du),  485. 

Chaussard  (Publicola),  commissaire  à  Me- 
lun,  2575. 

Chaussée  d'Antin,  714. 

Chaussons  de  toile  pour  le  fils  de  Marie- 
Antoinette,  28. 

Chaussures  fournies  à  Marie-Antoinette, 
23,  59. 

Chauveau   de    La  garde  (Claude-François), 


défenseur  de  Marie-Antoinette,  159, 181- 
183,  185,  186,  2336,  2453,  2468,  2502, 
2510,  2515,  2534,  2538,  2542,  2650. 

CnAVEssEi',  suspect,  2317. 

Chavignon  (Aisne),  maire,  2261. 

—  soldats  de  l'armée  lévolulionnaire  y 
maltraités,  2261. 

Chazot,  suspect,  détenu  à  Picpus,  1213. 

CuEDEviLLE,  voleur  du  Garde-Meuble,  1007. 

Chedutault  (Louis),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  Libreval,  1714. 

Chef  de  saint  Denis  (remise  à  la  Conven- 
tion du),  310. 

Chelle  (François),  marchand  de  vins,  1807. 

CiiEMELAT,  fils  (Antoine-François-Marie), 
employé  de  l'administration  des  Do- 
maines nationaux,  de  la  section  du  Mu- 
séum, 1466. 

Cheminot,  femme  plébéienne,  2503. 

Chemises  pour  les  volontaires  (don  pa- 
triotique de),  312,  935,  939,  949,  1229, 
1232,  1242,  1503,  1504,  1758,  1759,  1771, 
1773, 1775,  1788, 1790,  1791,  2115,  2401  ; 
volées  par  un  volontaire,  1636. 

—  de  toile  pour  la  fille  de  Marie-Antoi- 
nette, 28;  de  toile  de  Hollande  pour  le 
fils  de  Marie-Antoinette,  14. 

Chenaux  (Louis-Barthélémy),  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  5;  se- 
crétaire du  Club  des  Cordeliers,  2318, 
2322. 

Chenay  (le)  (Seine-et-Oise),  résidence  de 
Payen,  homme  de  confiance  de  la  mar- 
quise de  Marbeuf,  794. 

Chendret  DE  Verigny  (Benjamin),  contrô- 
leur et  non  trésorier  du  Marc  d'Or, 
1303. 

Chenier  (Marie-Joseph),  secrétaire  de  la 
Convention  nationale,  946;  auteur  d'un 
hymne  pour  la  fête  du  10  nivôse,  1202. 

Chennevières,  citoyen  de  la  section  de 
Mutius-Scevola,  1661. 

Chéou,  architecte,  1395. 

Cher,  fournisseur  des  bois  de  marine  dans 
ce  département,  1900. 

—  mission  du  représentant  Michaud, 2054. 
Chérain  (citoyenne),  2536. 
Cherbourg  (Manche),  convoi  d'artillerie, 

1008. 
CiiÉREAU,  marchand  de  gravures,  1488. 
Chéret,  citoyen   suspect   du   district    de 

Tonnerre,  983,  1865. 


678 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


CuKRON  ( Augustin -Athanase),  acteur  de 
l'Opéra,  2248. 

—  (Louis-Claude),  député  de  Seine-et- 
Oise  à  la  Législative,  99S. 

CiiÉRY  (Philippe),  membre  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris, 
492,  500,  569,  578,  617,  634,  863,  1032, 
1047,  1057,  1064,  1153,  1162,  1173,  1188, 
1195,  1251,  1258,  1261, 1282,  1314,  1329, 
1376,  1399,  1422,  1432,  1488,  1534,  1581, 
1587,  1607,  1639,  1644,  1659,  1662,  1667, 
1683,  1807,  1830,  1836,  1863,  1869,  1919, 
1997. 

Cheval  d'escadron  (offre  d'un),  763;  dressé 
au  feu  (don  à  un  capitaine  de  l'armée 
révolutionnaire  d'un),  2397,  2407. 

Cheval  noir  (le),  enseigne  d'un  marchand 
de  draps,  1079,  1522. 

Chevalier  (Antoine),  curé  de  Saint-Ger- 
vais,  1414. 

—  (Antoine),  tailleur  de  l'Opéra,  2204. 

—  (François),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Brulus,  2422. 

—  (François-Simon),  mercier,  ancien 
garde  du  Roi,  492. 

—  (Hilaire),  limonadier,  rue  du  Mail,  539. 

—  (Jérôme),  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1161. 

—  entrepreneur  des  Messageries  et  voi- 
tures publiques,  736. 

—  premier  commis  au  bureau  de  la  cor- 
respondance, 557,  571. 

—  citoyen  de  la  rue  d'Argenteuil,  1003. 

—  citoyen  de  la  rue  du  Bac,  détenu,  1299. 

—  (femme),  logeuse,  2007,  2019,  2030, 
2203. 

Chevaliers  du  poignard  (arrestation  de  l'un 
des),  1677. 

Chevallet,  président  de  l'Assemblée  gé- 
nérale de  la  section  de  Guillaume-Tell, 
2081. 

Chevaux,  de  la  section  Poissonnière,  sus- 
pect, 1651. 

Chevaux  (confrérie  de  Saint-Eloi  des  mar- 
chands et  loueurs  de),  330;  (pénurie  de), 
989;  (ration  d'avoine  et  de  paille  hachée 
pour  les),  1469;  chargés  du  transport 
des  subsistances  (nourriture  des),  792; 
saisis  (restitution  de),  1064. 

—  de  labour  (défenses  de  saisir  les),  1057. 

—  de  luxe  (chevaux  des  Messageries  et 
voitures  [publiques  mis 'dans  la  classe 


des),  736;  (interdiction  de  la  sortie  des), 
577,  619. 

—  des  Messageries  (exemption  de  réqui- 
sitions pour  les),  736. 

—  pour  les  armées  (entrepreneur  de  la 
fourniture  des),  1665. 

Chevet  (Claude  et  Pierre),  marchands  de 

vins,  1819. 
Cheveux  de  Marie -Antoinette  (remise  à 

Tronson  du  Coudray  de),  184. 

—  de  Louis  XVI  trouvés  sur  Marie  Antoi- 
nette, 69. 

Chevilly  (Seine),  Comité  de  surveillance, 
1869. 

—  habitants,  1803,  1869. 

Chèvre  (souliers  en  peau  de),  30. 

Cheyiard  (le)  (Ardèche),  lieu  de  nais- 
sance d'Armand,  élève  en  chirurgie, 
2517. 

Chiffolot  de  Limais,  suspect,  1078. 

Chiffontaine  (de  la),  femme  Rivière,  con- 
tre-révolutionnaire des  Iles-du-Vent, 1370. 

Chili,  sauvages,  938. 

Chilly  [-Mazarin]  (Seine-çt-Oise),  rési- 
dence du  duc  de  Valentinois,  1043. 

Chimistes  (vin  analysé  en  présence  de 
plusieurs),  1659,  1667. 

Chindret,  aliàs  Chendret,  suspect,  1991. 

Chiquot,  président  de  l'Assemblée  générale 
de  la  section  des  Gravilliers.  2064. 

CïnRAT,  agent  de  change,  2015. 

Chirurgien  demandé  par  Victor  Broglie, 
1362. 

Choderlos  (Jean),  détenu  au  Luxembourg, 
1449. 

Choderlos  de  Laclos  (Pierre -ximbroise- 
François),  littérateur,  672. 

Chodkiewitz  (Rosalie),  princesse  de  Lubo- 
mirska,  715. 

CiioiSEAu  (Pierre-Etienne),  entrepreneur 
de  charrois  d'artillerie,  565. 

Choiseul  (de),  domicilié  rue  Cérutli,  629, 
6i9. 

Choiseul-Grammo.nï  (Béatrix  de),  détenue 
à  la  Force,  678. 

Choisy-sur-Seine  (Seine),  Comité  de 
surveillance  révolutionnaire,  335,  1435. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  335, 
2110. 

—  habitant,  1435. 

—  procureur  de  la  commune,  2374. 

—  Société  populaire,  335. 


TxVBLE  ALPHABÉTIQUE 


679 


I 


CiiOLEï,  citoyen  détenu  à  Saint- Lazare, 
2194,  2196. 

—  (ils,  capitaine  de  charrois  dans  les  ar- 
mées, 528. 

Cholet  (Maine-et-Loire),  passage  de  l'ar- 
mée de  Mayence,  2258. 

CiioLLEï,  épicier,  2566. 

Chômage  des  moulins  de  Corbeil  (menaces 
de),  2576,  2o80,  2585,  2598,  2607. 

Chomkt,  natif  de  Berlin,  1075. 

Chomky,  jeune,  commis  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1880. 

Choquet,  huissier  près  le  Tribunal  du 
4*^  arrondissement,  1523. 

Chou,  citoyen  suspect,  1921. 

Choudière,  lisez  Choudieu  (Pierre-René), 
député  de  Maine-et-Loire  à  la  Conven- 
tion nationale,  2536. 

Chouquart  ou  Chouoaut,  appellation  du 
banquier  Schuchardt,  2407. 

CnouTET,  habitant  de  Vincennes,  1388. 

Chrétien  (Gildas),  ancien  sénéchal  d'Hen- 
nebont,  1150. 

—  (Pierre-Nicolas),  limonadier,  421;  juré 
du  Tribunal  révolutionnaire,  574. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1043,  1050,  1056,  1941. 

Christ  d'ivoire  (saisie  dans  la  maison  de 
Miranda  d'un),  320. 

Christian[,  dépositaire  de  lingots  d'argent, 
1654. 

Christine  (nrchiduchesse),  gouvernante  des 
Pays-Bas,  724. 

CiiupiN  (citoyen),  1401. 

Chute  grave  d'Olympe  de  Gouges,  820, 823. 

CiBou,  père  et  lils,  agents  de  Malte,  1696, 
1825. 

Cidre  (vin  amalgamé  de),  1618, 1644, 1649, 
1659,  1697,  1801,  1819. 

Cimetière  Saint-Jean,  1618. 

Cintré  (chevalier  de),  1365. 

Civisme  du  curé  de  Puteaux  (attestation 
du),  1329;  des  gendarmes  des  tribunaux 
(bruils  difîamaloires  sur  le),  2106;  de 
jeunes  Anglais  (instituteur  devant  ré- 
pondre du),  1102,  1130;  des  membres 
du  Comité  de  salut  public  du  Départe- 
ment (doutes  sur  le),  1072. 

Glamart  (Seine),  commune,  332. 

—  résidence  de  Gin,  ancien  conseiller  au 
Grand  Conseil,  712. 


Clark   (dame),  Ecossaise,  résidant  en   la 

maison   des   Anglaises   de   Saint-Maur, 

645. 
CLARTANs(Armand),  maire  d'Etampes,  2668. 
Claudet,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 

générale,  1604. 
Clauzel  (Charles),  maréchal  des  logis  de 

la  gendarmerie  nationale,  2541. 

—  (Jean-Baptiste),  secrétaire  de  la  Con- 
vention nationale,  1209,  1210,  1505. 

Clavé  (citoyen),  domestique,  1798. 
Clavière  (M.  et  M*""),  434. 

—  frère  du  ministre,  807. 
Claye-en-Brie  (Seine-et-Marne) habitant, 

188. 

Cr.ÉMENCE  (Jean-Baptisle-Henri  Tell-),  com- 
missaire des  Comités  de  salut  public  et 
de  sûreté  générale  à  Luzarches,  701, 
707,  732,  745, 755, 772,  1017,  1037,  1064, 
1223,  1488,  1683,  1963,  1992,  1997. 

Clément,  inspecteur  de  police  de  la  Com- 
mune de  Paris,  1351. 

—  secrétaire  de  l'Etat-major  général  de 
la  garde  nationale,  468,  476,  484,  489, 
493,  495,  501,  510,  515,  518,  524,  530, 
542,  550,  565,  579,  590,  595,  607,  610, 
619,  626,  642,  648,  654,  670,  676,  688, 
693,702,  708,  726,734,741,  748,  764,784, 
793,  952,  963,  980,  990,  998,  1008,  1019, 
1026,  1039,  1048,  1058,  1056,  1065,  1070, 
1073,  1077,  1087,  1091,  1107,  1115,  1120, 
1127,  1137,  1144,  1154,  1165,  1176,  1247, 
1252,  1263,  1273,  1285,  1295,  1309,  1315, 
1332,  1349,  1357,  1367,  1378,  1385, 1393, 
1402,  1412,  1428,  1444,  1452,  1463,  1475, 
1482,  1489,  1508,  1514,  1519,  1527,  1542, 
1550,  1557,  1567,  1582,  1588,  1599,  1608, 
1614,  1620,  1624,  1632,  1640,  1645,  1650, 
1660,  1663,  1670,  1676,  1685,  1691,  1794, 
1802,  1808,  1814,  1827,  1840,  1849,  1864, 
1872,  1879,  1886,  1898,  1899,  1904,  1921, 
1929,  1949,  1958,  1968,  1976,  1987,  1993, 
1998,  2008,  2022. 

Clerc,  membre  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  des  Arcis,  1830. 

Clercy  (Lambert),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  de  la  Halle- 
aux-Blés,  2385. 

Clermont  (Oise),  Conseil  permanent  du 
district,  205. 

—  district,  2482. 

—  tribunal  du  district,  265. 


680 


TABLE   ALPHABÉTIQUK 


Clermo.nt  -  Galleraa'de  (Charles-  Georges, 
marquis  de),  787. 

CLEïllIO^^T-ToNNERRF.  (Slanisias,  comle  de), 
détenu  aux  casernes  de  la  rue  de  Sè- 
vres, 1805. 

—  (Delphine  Rostres,  femme),  1942. 
Cléry  (Jean-Baptiste  Cant-Hanet),  valet  de 

chambre  de  Louis  XVI,  67,  454. 
Cl]':ry    (Alexis-Fulcien),   membre   du    Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de  la 

République,  1546. 
Cièves  (Belges  de),   2498;   (députés  de), 

2470;    lieu    de    naissance   d'Anacharsis 

Cloots,  2502;  (pays  de),  2486,2487,  2492, 

2498. 
Clévois  (peuple),  2470. 
Cliché,  employé  dans  les  bureaux  de  la 

Guerre,  528,  533. 
Clichy-en-Launois  (Seine-et-Oise,  c°"  de 

Gonesse),  résidence  d'un  ancien  géno- 

véfain,  1061. 
Clichy-la- Garenne   (Seine),    commune, 

2142. 

—  église,  339. 

—  procureur  de  la  commune,  339. 

—  juge  de  paix  du  canton,  896. 

—  maison  de  campagne  de  M'""  Fontaine- 
Dupin,  925. 

Clichy-le-Patriote,  dénomination  pro- 
posée pour  Clichy-la-Garenne,  339. 

Clignancourt,  demeure  du  marquis  de 
Bruhaut,  1189. 

Clocher  de  l'église  de  Monlreuil  (projet 
de  démolir  le),  1788. 

Cloches  (saisie  à  Luzarches  de  métal  de), 
707,  716,  725;  de  Charenton-Saint-Mau- 
rice  (conversion  en  canons  des),  309  ; 
de  plomb  (envoi  à  l'administration  de  la 
Guerre  de),  581. 

Cloeting  van  Westenappel,  oncle  d'Ana- 
charsis Cloots,  2471. 

Cloître  du  Muséum,  2334,  2371. 

—  Notre-Dame,  1591,  1689. 

—  Saint-Honoré,  2420. 

—  Saint-Merry,  895-897. 

—  Saint-Thomas-du-Louvre,  1978. 
Cloots    (Jean  -  Baptiste,    dit   Anacharsis), 

député  de  l'Oise  à  la  Convention  natio- 
nale, 1085,  1086,  2194-2196,  2201,  2467, 
2470-2503,  2513. 
Clos  Saint-Lazare,  886,  890. 


Cluuare,  vice-président    du   département 

de  l'Aisne,  485. 
Clouet  (citoyenne"!,    blanchisseuse  de  la 

famille  royale  au  Temple,  8,  34,  55,  60. 
Club  des  Arcades,  Maisofi  Egalité,  2430. 

—  de  1789,  589. 

—  des  colons  de  l'hôtel  de  Massiac,  1956, 
1966,  1983. 

—  des  Cordeliers,  2280,  2318,  2322,  2334, 
2362,  2383,  2387,  2520,  2526,  2530;  (com- 
missaires du),  1799. 

—  des  Feuillants,  792. 

—  des  Jacobins,  2128.  2199,  2383,  2388. 

—  de  Marat,  2361. 

—  des  Thermes  (cartes  du),  1517. 

—  électoral  de  l'Evêché,  2280,  2340. 

—  national  de  1790,  2509. 

—  nalional  de  Bordeaux,  1600. 

Clubs  de  femmes  (interdiction  des),  643. 

—  des  femmes  à  Besançon  (suppression 
du),  2634. 

CoALLNs  (comtesse  de),  1056. 

Coattarel  (Joseph-François-Marie),  baron 

de  Commana,  1530. 
Coblentz  (Allemagne),  émigration  de  La 

Rochassière,  ex-portc-drapeau  des  Cent 

Suisses,  1057. 

—  lettres  à  l'adresse  du  banquier  Deles- 
sert,  1458. 

—  lieu  d'origine  de  Halm,  chef  de  batail- 
lon dans  l'armée  révolutionnaire,  2338. 

—  marche  présumée  de  Dumouriez,2486. 

—  mission  de  Vallier,  1366. 

—  séjour  du  marquis  de  Senonne,  1997. 
Cobourg  (Frédéric,  prince  de  Saxe-),  1956. 
~  (agents   de),   1247,    2067,    2087,   2108; 

(or  corrupteur  de),  2134. 
Cocarde  pour  Louis  XVïl  (achat  de),  44. 

—  blanche  arborée  au  dîner  des  gardes 
du  corps  à  Versailles,  661. 

—  cocarde  nationale,  attachée  à  la  queue 
d'un  chien,  1189. 

—  tricolore  (profanation  de  la),  1609. 
Cocardes    (fabricant   de),  2204;  blanches 

de  la  maréchaussée  (saisie  de),  755,  772. 
CociiEPiN,  roulier  à  Reims,  détenu  à  Saint- 
Lazare,  2270,  2287,  2288. 

—  tenant  l'auberge  de  la  Grâce  de  Dieu  à 
Reims,  655. 

—  dit  Champagne,  frère  du  précédent, 655. 

—  (Rémy  et  Jean-Pierre),  détenus  à  la 
Force,  761. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


681 


Cocherel  (Eure-et-Loir),  domicile  de  J.-B. 
Morée,  1035. 

Cochers  de  Hacre  (refus  de  marcher  des), 
1173. 

Cocnois,  sergeiit-major  de  la  9^  compa- 
gnie et  secrétaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  2394,  2397. 

Cochon  [Lapparent]  (Charles),  député  des 
Deux -Sèvres  à  la  Convention  nationale, 
421,  17G0,  17G8,  1771,  1772,  1785,  1790, 
2046,  2058,  2069,  2072-2081,  2083. 

CoENON,  lisez  CoisNON  (.lean-Baptiste),  mem- 
bre du  Conseil  général  de  la  Commune, 
27. 

CoFFiNiiAL  (Pierre  André),  ancien  commis- 
saire de  police,  421,  465. 

—  Juge  au  Tribunal  révolutionnaire,  905, 
906,  921-923,  2269,  2277,  2278,  2331, 
2347,  2377,  2408,  2547. 

Coiïre-fort  caché  dans  un  mur  (recherche 
d'un),  762,  804  ;  sous  un  parquet  (re- 
cherche d'un),  775. 

CoGNiARD,  commissaire  civil  de  la  section 
de  Bonne-Nouvelle,  1779. 

CoiiENDET  (Joseph-Nicolas),  commissaire  de 
police  de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, 1845,  2309,  2425. 

CoiGNY  (Jean-Philippe  de  Franquetot,  che- 
valier de),  791,  1304. 

—  (Marie-François-Henri  de  Franquetot, 
duc  de),  1877. 

Coin  armorié  aux  armes  de  l'Empire  ou 
d'Espagne,  2365. 

Coindre,  agent  de  change,  2430,  2451. 

CoisNON  (Jean-Baptisle),  commissaire  de  la 
section  du  Panthéon-Français,  2061. 

Col  (Pierre),  chef  d'escadrons  du  26«  régi- 
ment de  chasseurs,  616. 

Colas  (Jeanne -Marie -Françoise  Trigourt, 
femme),  au  service  de  la  dame  Hugue- 
nin,  2405. 

Coluert  de  Maulevrier  (Edouard-Charles- 
Victorien  de),  émigré,  1004,  2357. 

Colette,  adjudant  général,  2252. 

CoLLx,  capitaine  des  volontaires  de  Dijon, 
2612,  2637. 

—  pâtissier,  1574. 

—  DE  SousY,  conseiller  au  Parlement  do 
Dijon,  1874. 

Collard-Dutronne,    suspect,    1347,    1356, 

1366,  1388. 
Collecte  entre  les  armuriers  des  ateliers 


établis  aux  Capucins,   2108;   entre   les 
détenus  de  la  Conciergerie,  1226;  pour 
le  recrutement  de  la   Vendée   dans  la 
section  de  Marat,  2368. 
Collège  Irlandais  (élèves  et  prêtres  du),  478. 

—  du  Panthéon-Français,  1530. 

—  des  Quatre-Nations  (canonniers  caser- 
nes au),  187;  (indemnité  au  portier  du), 
554;  (siège  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  au),  508,  578,  772,  866, 
1307. 

CoLLy/r  (Ferdinand  -  Marie),  commissaire 
des  guerres  de  la  17«  division,  684,  1082. 

Collikr  (citoyen),  détenu,  2028. 

CoLLiN  (Simon),  gardien  de  la  femme  Gon- 
net  de  Rupé,  1541. 

—  banquier,  1545. 

CoLLONGE,  ex-aide  de  camp  du  général 
Hanriot,  2228,  2249. 

CoLLOT  d'Herbois  (Jcan-Maric),  membre  du 
Comité  de  salut  public,  132,  157,  2210, 
2437,  2520-2522;  président  de  l'Assem- 
blée électorale  pour  les  élections  de  la 
Convention  nationale,  2554. 

CoLMET  (Louis-Joachim),  commissaire  de 
police  de  la  section  des  Lombards,  986. 

Colombes  (Seine),  commune,  2173. 

—  vicaire,  511. 

Colonies  (infortune  des),  913,  914;  (ma- 
nœuvres tendant  à  provoquer  la  scis- 
sion des),  917,  920-923,  996;  (tentatives 
de  corruption  dans  l'affaire  des),  810. 

Colonnades  de  la  place  de  la  Révolution, 
1043. 

Colportage  des  Actes  des  apôtres,  1983. 

Colporteur  (injures  du  journal  le  Père  Du- 
chesne  contre  M"'«  Roland,  criées  par 
un),  369. 

Colporteurs  forains  (brochures  inconstitu- 
tionnelles vendues  par  des),  1737,  1738, 
1749,  1751. 

CoLSON,  secrétaire  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris,  507. 

Combat  des  trois  gouvernements  (le)  par  un 
voyageur  aérien  (Olympe  de  Gouges), 
812. 

GoMBAULT,  citoyen  de  la  commune  de 
Passy,  2136. 

Combourg-Chateaubriand  (comte  de),  1304. 

Combraise,  lisez  Combrée  (Maine-et- 
Loire,  c*"^  de  Pouancé),  résidence  du 
marquis  d'Avesnes,  1921. 


682 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


CoMBOET,  commissaire  des  Monnaies,  1586. 

Combustibles  (rareté  des),  1511. 

Comédie  à  Dunkerque  (projet  de  jouer  la), 
2548. 

Comédie- Française  (détention  à  Sainte- 
Pélag-ie  de  M"^  de  Raucourt,  actrice  de 
la),  383. 

Comédie-Italienne,  502;  (Denabre,  dit  Ma- 
rignan,  ancien  acteur  de  la),  2660;  (Ma- 
rie Babin-Grandmaison,  ancienne  actrice 
de  la),  2660,  2663,  2666;  (tapage  au  petit 
foyer  de  la),  2543. 

Comédien  (CoUot  d'Herbois,  qualifié  de), 
1522. 

Comestibles  (passage  indu  à  la  barrière 
de  Chnillot  de),  1469. 

Comité  d'administration  de  la  Société  des 
Jacobins,  635. 

—  d'agriculture,  321,  2482. 

—  d'aliénation,  582,  1635,  1851. 

—  des  assignats  et  monnaies,  1626,  1654, 
1677,  1906. 

—  des  Belges,  2013,  2017. 

—  de  bienfaisance  de  la  section  des  Lom- 
bards, 1602;  de  la  section  des  Piques, 
1797. 

—  des  colonies,  778. 

—  de  correspondance,  348. 

—  des  décrets,  786,  1187,  1817. 

—  des  défenseurs  officieux,  séant  aux  Ja- 
cobins, 1422,  1423. 

—  diplomatique,  2495. 

—  de  discipline  militaire  (organisation 
dans  les  sections  de  Paris  d'un),  468. 

—  des  domaines,  1635,  1851. 

—  des  Douze  (nouveau),  2239,  2521. 

—  d'examen  des  comptes,  490,  491,  1142, 
1270,  1361,  1394. 

—  de  l'examen  des  marchés,  703,  1823, 
19i3. 

—  des  finances,  1110,  1142,  1230,  1270, 
1361,  1394,  1483,  1484,  1532,  1644,  1823, 
1943. 

—  de  la  Guerre,  1970. 

—  des  inspecteurs,  794,  806,  957,  1011, 
1014,  1153,  1287. 

—  d'instruction  publique,  1141,  1187, 1201, 
1202,  1205,  1206,  1211,  1213,  1214,  1216, 
1218,  1219,  1383,  1764,  1951. 

—  de  législation,  404,  815,  1643,  1994. 

—  des  marchés,  544,  1229. 

—  de  la  marine  et  des  colonies,  1805. 


—  militaire,  1225,  2475. 

—  des  pétitions,  348,  732,  1213,  1218. 

—  des  recherches,  413. 

—  de  salut  public  de  la  Convention,  61, 
68,  131,  132,  156,  157,  161,254,293,356, 
472,  475,  476,  478,  505,  514,  520,  569, 
572,  578,  614,  698,  701,  706,  732,  772, 
777,  790,  816,  817,  822,  864,  966,  967, 
1032,  1033,  1047,  1057,  1004,  1069.  1072, 
1084-1086,  1094,  1096,  1111,  1126,  1134- 
1136,  1162,1182,  1196,  1203,  1207,  1217, 
1258,  1261,  1262, 1271,  1282, 1283,  1330, 
1366,  1384,  1409,  1460,  1473,  1474,  1476, 
1483,  1488,  1499,  1582,  1591,  1599,  1644, 
1704,  1738,  1772,  1828,  1836,  1843,  1885, 
1890,  1894,  1897,  1903,  1907,  1909,  1933, 
1935,  1937,  1943,  1956,  1963,  1972,  1973, 
1988,  2003,  2006,  2019,  2037-2049,  2067, 
2072-2074,  2078,  2088,  2089,  2097,2103, 
2109,  2113,  2126,2141,  2144,  2161,  2164, 
2176,  2177,  2179,  2193,2197,  2198,  2203, 
2210,  2211,  2213,  2214,  2227,  2229,  2259, 
2285,  2348,  2357,  2359,  2362,  2410,  2437, 
2441,  2442,  2508,  2518,  2519,  2521,  2522, 
2556,  2557,  2560,  2563,  2617,  2649,  2650. 

—  de  salut  public  du  Département  de 
Paris,  475,  478-480,  483,  487,  488,  402, 
494,  500,  507,  508,  514,  517,  523,  528, 
529,  533-535,  539-541,  548,  549,  554,  555, 
564,  569,  570,  578,  586,  594,  602,  604, 
606,  608,  617,  618,  625,  634,  635,  640, 
641,  645-647,  652,  653,  601,  662,  669, 
686,  692,  701,  707,  716,  725,  732,  739, 
740,  745-747,  755,  756,  763,  772,  783, 
785,  792,  794,  800,  811,  800-863,  866, 
894,  899,  962,  966,  967,  970,  989,  997, 
1007,  1017,  1018,  1025,  1032,  1033,  1035, 
1038,  1047,  1057,  1064,1009,  1075,1076, 
1084-1086,  1090,  1098,  1106,  1111-1114, 
1126,  1134-1136,  1143,  1153,  1223,  1251, 
1258-1262,  1271,  1272,1282-1284,  1293, 
1294,  1307,  1308,  1314,  1319-1321,  1329, 
1347,  1348,  1356,  1366,  1376,1384,  1388- 
1392,  1399-1405,  1409-1411,  1422-1424, 
1432,  1433,1443,  1462,  1408,  1473,  1474, 
1480,  1481,  1488,  1493,  1499,  1512,  1517, 
1518,1526,  1534-1537,  1541,  1547-1549, 
1551,  1556,  1566,  1574-1576,  1587,  1591- 

)  1593,  1597,  1598,  1607,  1613,  1618,  1619, 
1623,  1631,  1636,  1639,  1644,  1649,  1659, 
1662,  1007-1069,  1673-1675,  1683,  1684, 
1686,  1689,  1690,  1697-1099,  1702,  1801, 


TABF.E  ALPHABÉTIQUE 


683 


1804,  1807,  1813,  1819-1821,  182G,  1836- 
1839,  1848,  1857,  1858,  1863,  1869-1871, 
1885,  1894-1897,  1903,  1910,  1919,  1925- 
1928,  1935-1938,  1948,  1956,  1957,  1963- 
1967,  1973-1975,  1977,  1983-1985,  1992, 
1997,  2019-2021,  2030-2032,  2035-2037. 

—  de  salut  public  de  Beauvais,  483;  de 
salut  public  du  déparlement  de  l'Orne 
(blâme  au),  505.;  de  salut  public  de 
Rouen ,  497  ;  de  salut  public  de  Ver- 
sailles, 469. 

—  de  santé,  1154. 

—  de  secours,  1992. 

—  des  subsistances,  322. 

Comité  de  sûreté  générale,  6,  90-103,  111, 
112,  119,  120,  123-127,  131,  132,  134-137, 
139,  140,  147,  148,  181-186,  336,  351, 
374,  377,  379,  408,  415,  431,  448,  453, 
462,  469-473,  477-483,  485,  490,  491, 
494,  490-499,  502-508,  511,  512,  514, 
516,  517,  519-522,  525-527,  531,  532,  534, 
535,  537,  538,  544-547,  549,  551-555,558- 
563,  566-569,  572-577,  580-589,  591-593, 
596-606,  611-616,  620-624,  627-633,  636- 
639,  641,  643,  644,  646,  649-652,  655- 
661,  664-668,  671-675,  677-687,  689-692, 
694-701,  703-700,  709-715,  717-724,  727- 
732,  735-739,  742-744,  749-755,  758-762, 
765-772,774-783,  786-791,  794-799,801- 
810,  863,  867,  868,  895,  897-899,  916- 
918,  953-961,  964-966,  968-978,  981-988, 
991-997,  999-1006,  1009-1016,  1020- 
1024,  1027-1031,  1034-1036,  1040-1046, 
1049-1056,  1059  1063,  1065-1069,  1071- 
1075,  1078-1084,  1088-1090,  1092-1097, 
1100-1106,  1108-1111,  1113,  1116-1119, 
1121-H25,  1128-1134,  1138-1142,  1145- 
1153,  1155-1161,1166-1173,  1178-1187, 
1189-1195,  1213,  1240,  1249,  1250,  1254- 
1260,  1265-1270,  1272,  1275-1282,  1287- 
1290,  1293,  1296-1306,  1308,  1310-1314, 
1322-1328,  1330-1341,  1343-1347,  1350- 
1355,  1358-1366,  1368-1376,  1379-1383, 
1386,  1387,  1391-1399,  1403-1409,  1413- 
1421,  1425-1427,  1429  1432,  1435-1443, 
1445-1451,  1453-1461,  1464-1468,  1470- 
1474,  1476,  1483-1492,  1494-1498,1509- 
1513,  1515-1518,  1520-1.525,  1528-1534, 
1537,  1539-1541,  1513-1549,  1552-1555, 
1558-1565,  1568-1573,  1576-1580,  1583- 
1587,  1589,  1591,  1593-1596,  1598,  1600- 
1606,    1609-1613,   1615-1617,    1621-1622, 


1625-1630,   1633-1635,   1637-1639,    1641- 
1643,  1646-1649,  1651-1658,  1661,   1664- 
1667,  1671,  1672,  1677-1681,  1687,  1688, 
1692-1696,   1700,  1701,  1706,  1707,  1709- 
1712,  1715,  1731,   1732,  1734-1736,  1738- 
1745,  1747,  1754,  1795-1800,  1803-1807, 
1809-1812,    1815-1818,    1823-1826,   1828, 
1829,  1833-1836,    1841-1847,    1850-1863, 
1865-1868,    1874-1878,    1880-1885,    1887- 
1896,    1900-1903,    1905-1909,   1911-1918, 
1921-1925,   1927,  1928,  1930-1934,  1939- 
1946,  1950-1956,   1959-1962,    1966,   1969- 
1972,  1977-1983,   1986,  1988-1992,  1994- 
1997,    1999-2006,  2010-2020,  2023-2029 
2033,  2034,  2041,  2046,2048,  2052,  2054 
2072,  2073,  2088,  2097,  2103,  2109,  2113 
2126,  2164,  2176,  2177,  2179,  2193-2196 
2217,  2253,  2254,  2256,  2264,  2270,  2273 
2285,  2300,  2302,  2304,  2308,  2309;  2313 
2317-2320,  2322,  2340,   2365,  2410,  2421 
2438,  2441-2443,  2447,  2448,  2450,  2451 
2456,  2467,  2496-2500,  2509,  2514,  2518 
2522,  2524,  2543,  2544,  2550,  2621,  2623- 
2626,  2628-2630,  2632,  2639,  2641,  2648, 
2649,  2667. 

—  de  surveillance  de  la  Convention,  350. 

—  de  surveillance  de  la  Municipalité,  2217. 

—  de  surveillance  révolutionnaire  du  dé- 
partement du  Bec-d'Ambès,  1007. 

—  de  surveillance  d'Aubervillicrs,  1076  ; 
d'Auteuil,  2151;  d'Autun,  1517;  de  Beau- 
jeu,  1975,  1983;  de  Belleville,  320,  586, 
2143;  de  Besançon,  1975,  1983;  de  Bon- 
neuil,  2001,  2007;  de  Boulogne  -  sur- 
Seine,  1173,  1227,  1919;  de  la  Brancbe 
du  pont  de  Saint-Maur,  792;  de  Bry- 
sur-Marne,  1072;  de  Chaillot,  1943;  de 
Chantilly,  1007;  de  la  Chapelle,  692;  de 
Charonne,  1673;  de  Châtillon,  686,2134; 
de  Choisy-sur-Seine,  1435;  de  Coupvray, 
1143;  de  Courbevoie,  979,  997;  de  Cré- 
leil,  1037;  de  Dieppe,  669;  de  Dijon, 
669;  de  Dune-Libre,  1541,  1574;  de  l'E- 
galité, 2183;  de  Fontainebleau,  448,467; 
de  Fontenay-aux-Roses,  1885, 1894, 1935, 
1972;  de  Franciade,  1618,  1619;  do 
Fresnes,  745,  756;  de  Gennevilliers,  732, 
740,  2103;  de  Centilly,  783,  1631,  2193; 
de  Goussainville,  1543;  du  Havre-Ma- 
rat,  1983,  1985  ;  d'Issy-l'Union,  564, 
1007,  1064;  de  Laon,  1587,  1807,  1819; 
de  Linas,  1085;   de  MAcon,  1399,  1400; 


684 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


(le  Melun,  400-408;  de  la  Montagne-dii- 
Bon-Air,  304;  de  Montmartre,  2174;  de 
Montreuil,  2158;  de  Montrouge,  1057, 
1153,  1307,  1566,  1885,  1919;  de  Mor- 
tagne,  709;  de  Moussy,  609,  617;  de 
Moyenvic,  1195;  de  Neuilly-sur-Seine, 
755,  2111  ;  de  Nevers,  1402;  d'Orly,  1307; 
de  Pantin,  2144;  de  1-assy,  554.  755, 
772,  1804,  2403-2405,  2t08;  de  Péronne, 
745,  7o6,  811,  902,  1007;  de  Presles, 
469;  de  Pu!caux,  1347,  1366;  de  Rouen, 
1369;  de  Saint-Cloiid,  562,  2179;  de 
Saint-Denis,  548;  de  Saint- Germain-en- 
Laye,  470,  1543;  de  Saint-Mandé,  504  ; 
de  Saint-Maur,  564;  de  Saint-Quentin, 
1410,  1534,  1556,  1591,  1607;  de  Semur, 
009;  de  Senlis,  1076,  1143,  1659,  1602, 
1813,  1821,  1826,  1830,  1830,  1838;  de 
Sèvres,  1449;  de  Stains,  792;  de  Sures- 
nes,  661,  1098;  de  Vanves,  1162;  de 
Vaugirard,  1017,  1025,  1047,  1153,  1271, 
1282,  1480,  1858,  1809,  1885;  de  la  Vil- 
lette,  979,  1007,  1864;  de  Vincennes, 
763;  de  Vitry-sur-Seine,  800. 

-  de  surveillance  de  la  section  desArcis, 
1427,  1702,  1830,  1863,  1894. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  l'Ar- 
senal, 528,  707,  745,  747,  1034,  1076, 
1162,  1163,  1181,  1271,  1590,  2298. 

-  de  surveillance  de  la  section  Beaure- 
paire,  1480,  1488,  1513,  1541,  1547. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  1792, 
2660. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  1342,  1525,  1644,  1702,  1820, 
1848,  1948,  1983-1985,  2007. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  Bondy, 
1493,  1547,  1029,  1912,  2030. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  517,  2242,  2244,  2401. 

-  de  surveillance  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 1271,  1033,  1823,  1925,  1920, 
1995. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  Brutus, 
1422,  1424,  2023,  2421,  2422. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  Cha- 
lier,  2010. 

-  de  surveillance  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  034,  984,  1431,  1488. 

-  de  surveillance  de  la  section  de  la  Cité, 
554,  1089,  1826,  1836. 

-  de   surveillance  de  la' section  du  Con- 


trat-Social,  587,   686,   1422,  1468,  1513, 
1526,  1547,  1634,  1963,  1967. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Droits- 
de-1'Homme,  1529,  1600,  1848. 

—  de  surveillance  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, 797,  1150, 1184, 1989. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  la  Fon- 
tainc-de-GrenelIe,  1282,  1591,  1800. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité, 1157,  1813. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Gar- 
des-Françaises, 979,  1158,  1921. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Gra- 
villiers,  492,  1329,  1388,  1392, 1022, 1090. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  Guil- 
laume-Tell, 539,  902,  1057,  1085,  1102, 
1171,  1195,  1208,  1280,  1282,  1375,  1402, 
1027,  1078,  1700,  1840,  1852,  1850,  1860, 
2033. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  1034,  1607,  1702,  1813, 
1989. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  l'Hom- 
mc-Armé,  483,  1143,  1173,  1188,  1391, 
1399,  1480,  1550,  1500,  1581,  1820. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  l'Indi- 
visibilité, 034, 040, 1157, 1347, 1348, 1480. 

—  de  surveillance  de  la  section  Le  Pelc- 
tier,  1158,  1183,  1270,  1271,  1371,  1092, 
1933, 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Lom- 
bards, 1503,  1591. 

—  de  surveillance  de  la  section  delà  Mai- 
son-Commune, 811,  1034,  1100,  1414, 
1420,  1921. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  Maral, 
1134,  1250,  1058,  2004. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Mar- 
chés, 1208. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 797,  970,  1194,  1291,  1375,  1488, 
1543,  1819,  1830,  1869,  1871,  1919,  1977, 
2030,  2031,  2651. 

—  de  surveillance  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  797,  1131,  1543,  1547,  1636,  1667, 
1668. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  Mon- 
treuil, 564. 

—  de  surveillance  de  la  section  du  Mu- 
séum, 986. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola,  1435,  1868. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


685 


—  de  surveillance  de  la  section  de  l'Ob- 
servatoire, 14oo,  1697,  1931,  19o5. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  l'Ora- 
toire, 1558. 

—  de  surveillance  de  la  seclion  du  Pan- 
théon-Français, 1644. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Piques, 
;3o9,  860,  862,  1652,  1854. 

—  de  surveillance  de  la  section  Poisson- 
nière, li88,  1513,  1591,  1925,  1935. 

—  de  surveillance  de  la  seclion  de  Po- 
pincourt,  683,  1328,  1488,  1524. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Quinze- 
Vingts,  1563,  1590. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  la 
République,  966,  1335,  1546,  1553. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  la 
Réunion,  701,  1166,  1829,  1868. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  1869,  2007. 

—  de  surveillance  de  la  section  du  Temple, 
1356,  1394,  1798,  1994,  ?496. 

—  de  surveillance  de  la  section  des  Tui- 
leries, 492,  494,  724,  783,  974,  1071, 
1343,  1354,  1577,  1842,  1865. 

—  de  surveillance  de  la  section  de  l'L^nité, 
494,  1049,  1076,  1381,  1868. 

—  de  surveillance  de  la  Société  fraternelle 
des  deux  sexes,  539. 

—  de  travail  de  l'Assemblée  générale  des 
réfugiés  Liégeois,  2296. 

—  de  vérification  de  la  Guerre,  517,  564, 
2340,  2524. 

—  central  des  Sociétés  patriotiques,  195. 

—  central  révolutionnaire  du  31  mai, 
1897,  2250. 

-—  civil  de  la  section  de  Brutus,  933;  de 
la  seclion  des  Gravilliers,  1748;  de  la 
section  Le  Peletier,  1270;  de  la  section 
de  Marat,  2099.  2531,  2654;  de  la  sec- 
lion de  Mutius-Scevola,  2346  ;  de  la  sec- 
lion des  Piques,  860,  1797;  de  la  seclion 
de  la  Réunion,  2015;  de  la  seclion  du 
Temple,  1613;  de  la  seclion  des  Tuile- 
ries, 1646;  de  la  seclion  de  l'Unité,  578. 

—  épuratoire  de  la  Société  desGordeliers, 
2209. 

—  militaire  de  la  seclion  de  Mutius-Sce- 
vola, 2332,  2343. 

—  révolutionnaire  d'Amiens,  657  ;  d'Etre- 
pagny,  1737;  de  Laon,  1613,  1639,  1644; 
de  Libreval(Glier),1714;  de  Nogent-sur- 


Marne,  1173,  1251,  1390,  1432,  1499, 
1813;  de  Sèvres,  546;  de  Somme-Libre, 
1388,  1462. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Amis- 
de-la-Palrie,  671, 1037,1290, 1355,  1459, 
1556,  2023. 

—  révolutionnaire  de  la  section  desArcis, 
1554,  1903,  2340. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  l'Arse- 
nal, 775,  1522,  1642. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Beau- 
repaire,  359,  957,  1725. 

—  révolutionnaire  de  la  seclion  de  la  Bi- 
bliolhèque,  593. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  188,  1014,  1416,  1485,  1673, 
1689,  1697,  1806,  1848. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Bondy, 
1014,  1158,  1312,  1382,  1457,  1570,  1577. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  591,  1170,  1758,  2249,  2303. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 713,   761,   1080,   1104,    1170, 

1326,  1659,  1673,  1689,  1891,  2286,  2335. 

—  révolutionnaire  de  la  seclion  de  Bru- 
tus, 933,  1028,  1071,  1317,  1446,  1601, 
1960. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Butte-des-Moulins.  1291. 

—  révolutionnaire  de  la  seclion  des  Champs- 
Elysées,  1269, 1313,  1465,  1498,  2206. 

—  révolutionnaire  de  la  seclion  de  la  Cité, 
694,  847,  1337,  1338,  1561. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Con- 
trat-Social, 585,  587,  1079,  1151,  1162, 
1430,  1659,  1683,  1732,  1733,  1823,  1859, 
2350. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  145,776,  093,  1011,  1012, 
1325,  1453,  1503,  2621,  2623-2627,  2629, 
2630,  2632,  2636,  2639-2641,  2643,  2644, 
2647,  2648. 

—  révolutioimaire  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, 547,  560,  704,  781, 
971,  1120,  1125,  1250,  1280,  1310,  1318, 

1327,  1353,  1382, 1486,  1572,  1585,  1845, 
1851. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Fau- 
bourg-du -Nord,  1190,  1457,  1577,  1848, 
2298. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Fédé- 
rés, 992. 


686 


TABLE  ALPHABETIQUE 


—  rûvokitionnairc  de  la  scclion  du  Finis- 
tère, 660,   1288,  i384,  1389,  1611,  2297. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Fontaine-de-Grenelle,  680,  802,  949,  1 167, 
1189,  1240,  1310, 133o,  1673,  1689,  1835, 
1953. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité, 767,  953,  1160,  1232,  1233,  1435, 
1454. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  1075,  1296,  1427. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Gra- 
villiers,  1102,  1314,  1673,  1744. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Guil- 
laume-Tell, 589,  1236,  1307,  1326,  1472, 
1653,  1679,  1941,  1950,  2208. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,   1269,  1306,  1651,   2385. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  THomme- 
Armé,  804,  955,  1121,  1162,  1366,  1790, 
2077. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Tlndi- 
visibililé,  525,  954,  1111,  1445,  1812, 
1861,  1875,  2026. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Inva- 
lides, 1288,  1673,  1689. 

—  révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  760,  806,  1132,  1142,  1151,  1268, 
1280,  1292,  1307,  1308,  1333,  1340,  1341, 
1491,  1533,  1562,  1565,  1571,  1687,1813, 
1852,  1874,  1978,  1979,  2015,  2030,  2411, 
2437,  2438,  2441-2443,  2446,  2447,  2457- 
2461,  2463-2465,  2469,  2666. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Lom- 
bards, 942,  945,  2378. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Luxera- 
bourg,  1426. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Mail, 
562. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la  Mai- 
son-Commune, 1638,  2124. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Marat- 
et-Marseille,  1078,  1515, 1612, 1993,  2034, 
2099,  2365,  2369,  2377,  2514,  2526, 
2659. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Mar- 
chés, 124,  643,  1418. 

--  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Montagne,  1003,  1117,  1279,  1280,  1290, 
1305,  1311,  1317,  1545,  1629,  1637,  1692, 
1699,  1700,  1708,  1759,  1823,  1887,  2014. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Mont- 


Blanc,  714,  1067,  1168,  1189,  1265,  1293, 
1307,  1308,  1324,  1360,  1597,  1605,  1611, 
1623,  1631,  2254,  2263,  2265,  2267,  2268, 
2274,  2294,  2320,  2326,  2347,  2537,  2539, 
2545. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Mon- 
treuil,  792,  1189. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Mu- 
séum, 1478,  1561,  1791. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  766,  803,  1325,  1368,  1611, 
1612,  1661,  1673,  1689,  2319,  2331,  2332, 
2342,  2345,  2348. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  l'Ob- 
servatoire, 633,  1425,  1656,  1915,  1951. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Pan- 
théon-Français, 397,  601,  1157,  1404, 
1493,  1508. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Pi- 
ques, 471,  592,  717,  975,  1124,  1269, 
1407,  1633,  1797. 

—  révolutionnaire  de  la  section  Poisson- 
nière, 498,  547,  560, 704, 886, 1186,  1310, 
1318,  1327,  1345,  1051,  1972,  2200. 

—  révolutionnaire  de  la  section  Popin- 
court,  1405,  1457,  1523,  1631,  1922. 

—  révolutionnaire  de  la  section  desQuinze- 
Vingts,  1371,  1429,  1477,  1510. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la  Ré- 
publique, 1124,  1417,  1421,  1511. 

—  révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Réunion,  512,  516,  993, 1521, 1883,  1977, 
2015,  2520. 

-  révolutionnaire  de  la  section  Révolu- 
tionnaire, 1586,  1766,  2232. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Roule, 
978. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  470,  1672,  2019. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Tem- 
ple, 1192,  1607,  1613,  1771. 

—  révolutionnaire  de  la  section  du  Théâ- 
tre-Français, 495. 

—  révolutionnaire  de  la  section  des  Tui- 
leries, 336,  337,  611,  721,  1269,  1289, 
1312,  1344,  1387,  1427,  1439,  1448-1450, 
1465,  1510.  1533,  1689,  1813,  1969. 

—  révolutionsaire  de  la  section  de  l'Unité, 
106,  584,  982,  999,  1116,  1152,  1155, 
1182,  1307,  1396,  1453,  1520,  1558,1611, 
1952,  2109,  2328,  2497. 

Comités  (communication  permanente  du 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


687 


Comité  de  surveillance  du  Département 
avec  les),  1897;  (facteur  des  postes  pour 
le  service  des),  1637;  (intrigues  d'une 
femme  auprès  des),  675;  (papiers  trou- 
vés chez  Egalité  concernant  les),  350; 
(projet  d'investir  et  d'incendier  les), 
2199,  2518,  2519;  (projet  de  saisir  les 
papiers  des),  2202. 

—  de  surveillance  des  communes  (circu- 
laire aux),  1072;  du  district  de  Corbeil, 
563. 

—  de  surveillance  des  sections  (empiéte- 
ments des),  2011,  2018;  (lettre  du  Co- 
mité de  sûreté  générale  aux),  1986;  (si- 
gnalement d'un  conseiller  au  Parlement 
envoyé  aux  48),  1399;  (suppression  des 
bons  de  papier  par  les),  487,  488. 

—  civils  (invitation  pour  la  fêle  de  l'abo- 
lition de  l'esclavage  adressée  aux),  1670. 

—  militaires  des  sections,  654. 

—  révolutionnaires  (accapareurs  décou- 
verts par  les),  1886;  (certificats  délivrés 
aux  citoyens  de  la  première  réquisition 
par  les),  734;  (convocation  à  l'Assemblée 
des  commissaires  des  comnmnes  en- 
voyée aux),  746;  (défenses  de  convoquer 
les;,  1072,  1114;  (exclusion  des  nobles 
et  des  prêtres  des),  1038  ;  (formation 
des),  2328;  (invitation  pour  la  fête  de 
l'abolition  de  l'esclavage  adressée  aux), 
1670;  (laisscz-passer  pour  les  subsistan- 
ces ne  pouvant  être  délivrés  par  les),  1832; 
manœuvres  de  l'aristocratie  contre  les), 
1916;  (mission  des),  693;  (mode  de  rem- 
placement des  posles  vacants  dans  les), 
1476;  (voyageurs  devant  se  munir  de 
passeports  visés  par  les),  1402. 

—  révolutionnaires  du  Département  de 
Paris  (assemblée  des),  1038;  (lettre  du 
Comité  de  salut  public  du  Déparlement 
aux),  1038. 

—  révolutionnaires  des  sections  de  Paris 
(bois  et  charbons  délivrés  seulement 
sur  des  bons  des),  784;  (censure  exercée 
parles),  784;  (empiétements  des),  795. 

—  révolutionnaires  de  Bretagne  (surveil- 
lance des),  531. 

—  révolutionnaires  d'Elampes,  2608. 
GoMMANA   (.L-Fr. -Marie   Coattarel,    baron 

de),  1530. 
Commerce    de    l'argent,    483,    514,    1343, 
1807,  2328. 


—  de  la  bijouterie  (juifs  allemands  fai- 
sant le),  1007. 

—  de  denrées  par  un  détenu  à  Sainte-Pé- 
lagie, 2287. 

—  de  librairie,  1468. 

—  des  tableaux,  2417,  2419,  2436,  2440. 

Commissaire  aux  accaparements  de  Bou- 
logne, 1919;  de  Courbevoie,  997;  de  la 
section  de  l'Arsenal,  528;  de  la  section 
Le  Peletier,  1432,  1443;  de  la  section 
des  Lombards,  979,  1007;  de  la  section 
de  Marat,  2368,  2520,  2528-2535;  de  la 
section  du  Panthéon-Français,  1239;  de 
la  section  de  la  République.  1511. 

—  du  Comité  de  sûreté  générale  dans  le 
département  de  l'Eure,  1426. 

—  de  la  Convention  (attitude  de  Manuel  à 
Orléans  en  qualité  de),  459. 

—  des  guerres  (envoi  de  malles  de  Hnge 
et  dentelles  par  un),  2297;  des  guerres 
de  la  17"  division,  684. 

—  du  ministre  de  l'intérieur  aux  fron- 
tières du  Nord,  2238. 

—  de  police  de  la  section  des  Lombards 
(vigilance  du),  1794;  pour  la  police  mili- 
taire (nomination  de),  1452. 

—  du  pouvoir  exécutif  (Garnerin,  ancien), 
2340;  du  pouvoir  exécutif  à  Avignon 
(abbé  Mulot),  1138;  du  pouvoir  exécutif 
à  Lisieux,  2351. 

—  de  section  à  la  Maison  Commune  lors 
de  l'exécution  de  Louis  XVT,  1734. 

—  national  à  l'armée  de  la  Vendée  (Mo- 
moro),  2353;  national  du  Comité  de  sa- 
lut public  (Mittié,  fils),  1217. 

—  vérificateur  des  déclarations  pour  l'em- 
prunt forcé,  2344. 

Commissaires  aux  accaparements,  733, 
703,772.  , 

—  aux  approvisionnements  de  Paris  à 
Melun,  2501  ;  dans  Seine-et-Marne,  2558- 
2561,  2565,  2568-2611. 

—  du  Club  des  Gordeliers  donnant  des 
renseignements  sur  une  détenue,  1799. 

—  de  la  colonie  de  Saint-Domingue  auprès 
de  la  Convention,  921. 

—  du  Comité  d'instruction  publique  char- 
gés de  lever  les  scellés  chez  Lavoisier, 
1383;  du  Goniitô  de  la  marine  et  des 
colonies  chargés  de  l'examen  des  pa- 
piers de  Leborgne,  1805;  du  Comité  de 
salut  public  chargés  d'extraire  chez  le 


688 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


duc  d'Orléans  les  titres  et  plans  des 
canaux,  356;  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  chargés  de  juger  une 
pièce  de  l'Opéra-Comique,  i6">9,  1662; 
du  Comité  de  sûreté  générale  chargfés 
d'interroger  Maillard,  638  ;  du  Comité 
de  sûreté  générale  chargés  de  visiter  les 
maisons  d'arrêt,  1520;  des  Comités  de 
salut  public  et  de  sûreté  générale,  char- 
gés de  rétablir  l'ordre  à  Luzarches,  701, 
707,  772. 

-  du  Comité  de  surveillance  des  sections 
des  Tuileries  et  de  l'Unité,  494. 

-  du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  la  Fontaine-de-Grenelle,  chargés 
de  lever  les  scellés  chez  Neuville-Ville- 
roy,  680;  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Guillaume-Tell,  chargés  de 
rechercher  la  correspondance  du  ban- 
quier Delessert,  1458  ;  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Poissonnière, 
chargés  d'assister  à  une  levée  descellés, 
498;  des  Comités  de  surveillance  et  civil 
de  la  section  des  Piques,  chargés  d'in- 
terroger Duchesne,  ex-intendant  de  Ma- 
dame, 861). 

-  de  la  Commission  des  subsistances 
pour  l'approvisionnement  de  Paris,  2647. 

-  de  la  Commune  de  Paris  pour  son  ap- 
provisionnement (rappel  des),  2617. 

-  du  Conseil  exécutif  en  Belgique  (Gâteau 
et  Vincent),  2339. 

-  du  Conseil  général  de  la  Commune, 
chargés  de  perquisitionner  au  Temple, 
24  ;  chargés  de  rechercher  le  drapeau 
rouge  de  Bailly,  417  ;  envoyés  au  Tribu- 
nal de  commerce,  513,  514  ;  de  service 
au  Temple,  4,  6,  10,  12,  19,  44,  51,  58, 
114,  115,  121-123,  136,  143,  133. 

-  du  Gonsen  général  de  la  commune  de 
Pierrefitte,  envoyés  à  la  Convention,  334. 

-  du  Département  de  Paris,  chargés  de 
vérifier  les  plaintes  portées  contre  l'éco- 
nome des  Incurables,  985. 

-  du  Département  de  Police,  envoyés  au 
Comité  de  sûreté  générale,  1924. 

-  du  ministre  de  la  guerre,  chargés  de 
recevoir  des  soumissions  pour  Thabille- 
ment  des  troupes,  583;  du  ministre  do 
l'intérieur,  chargés  d'achats  de  grains, 
2379,  2589. 

-  de  la  municipalité  de  Sceaux,  chargés 


de  vérifications   au   marché   du  bétail, 
1801. 

—  de  police  surchargés  d'occupations,  488. 

—  de  la  section  de  l'Arsenal,  chargés  de 
lever  les  scellés  chez  Sicard,  707;  de  la 
section  de  Beaurepaire,  protestant  contre 
l'ordre  d'arrestation  de  M'"*  Roland,  372; 
de  la  section  des  Droits-de-l'Homme, 
chargés  de  remettre  au  ministre  de  la 
guerre  les  effets  oiïerts  pour  les  volon- 
taires,  1503;    de    la    section   du  Finis- 


tère, 


chargés  de  lever  les  scellés  chez 


Aclocque,  660;  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle envoyés  à  la  Conven- 
tion, 347;  de  la  section  des  Gravillicrs 
envoyés  à  la  Convention,  2064;  de  la 
section  des  Invalides,  chargés  de  porter 
à  la  Convention  les  objets  du  culte, 
328;  de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune envoyés  à  la  Convention, 2060  ;  de 
la  section  du  Panthéon- Français  en- 
voyés à  la  Convention,  2061  ;  de  la  section 
des  Tuileries,  chargés  de  perquisitionner 
chez  des  marchands  d'argent,  1343;  de 
la  section  de  l'Unité,  chargés  de  récla- 
mer la  liberté  de  Vincent,  2342. 

—  de  la  Société  populaire  de  la  section 
des  Amis- de -la- Patrie,  chargés  d'ac- 
compagner un  vieux  soldat  à  la  Conven- 
tion, 288. 

—  envoyés  à  Saint-Domingue,  913. 

—  ordonnateurs  (mauvaise  organisation 
dans  les  fonctions  de),  2271,  2272;  or- 
donnateurs de  l'armée  en  Belgique  (di- 
lapidations des),  2291. 

Commission  de  l'armée  de  l'Ouest  (secré- 
taire de  la),  1827. 

—  des  armes  et  poudres,  707,  962,  1007, 
2041,  2348;  (agents  de  la),  2041. 

—  des  chevaux,  966,  1057. 

—  des  Douze,  156,  1795,  2230,  2250. 

—  de  l'instruction  publique,  1220. 

—  des  Monuments,  310,  1188. 

—  du  Palais  Bourbon,  736. 

—  des  passeports,  1663. 

—  des  poids  et  mesures,  1383,  1951. 

—  de  police,  2368. 

—  des  salpêtres  de  la  section  du  Bonriet- 
llouge,  1782;  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  1762;  de  la  section  dePopin- 
court,  1784  ;  de  la  section  Révolution- 
naire, 1766. 


TAfiLÈ  ALPIUBÉTÎQUE 


68d 


—  des  Subsistances  et  approvisionne- 
ments, 940,  1057,  1089, 1095, 1376,1483, 
1529,  1560,  1564,  1571,  1773,  1801,  1835, 
1836,  1894,  1903,  1935,  1936,  1972,  2041, 
2357,  2531,  2613,  2616,  2617,  2622. 

—  du  Temple,  13,  19,  21. 

—  des  Vingt-un,  156,  1795. 

—  centrale  de  bienfaisance,  2160. 

—  épuratoire  des  Postes,  1925,  1948,  1956, 
1963,  1967,  1972,  1973,  1992,  2007. 

—  extraordinaire  des  Vingt-quatre,  170. 

—  inspectante  des  Postes,  517,  528,  539, 
541,  602,  606,  625,  800,  1047,  1271,  1282, 
1513,  1517,  1937. 

—  militaire  révolutionnaire  près  les  ar- 
mées des  Côtes  de  Brest  et  Ouest  réu- 
nies, 1464,  1661. 

—  relative  aux  comptes  pour  les  subsis- 
tances, 1726,  1730. 

—  temporaire  des  arts,  404,  1141. 
Commissions  délivrées  aux  Comités  de  sur- 
veillance (révocation  des),  2011,  2018. 

—  départementales  (suppression  des),l  11 2. 

—  populaires  (formation  des  six), 2041, 2150. 
CoMMUNAU  (citoyen  et  citoyenne),  1590, 1799. 
Commune  de  Paris  (dilapidations  signalées 

à  la),  1181  ;  (fournisseur  de  la),  979. 

—  du  10  août  (membre  de  la),  119,  120. 
Commune  des  Arts (Verzy,  membre  de  la), 

1238. 
Commune- Affranchie,  nom    révolution- 
naire de  Lyon  (Rhône),  agent  politique, 
1197. 

—  armée  révolutionnaire  (quartier  géné- 
ral de  1'),  2236. 

—  chefs  du  fédéralisme  dans  l'Ain  y  con- 
duits, 1647. 

—  citoyens  patriotes,  1279. 

—  détachement  de  Tarmée  révolutionnaire 
y  cantonné,  2053,  2094,  2161. 

—  l*""  escadron  de  l'armée  révolutionnaire 
y  cantonné,  2547. 

—  lettre  y  écrite  par  Parein  à  Ronsin, 
2259. 

—  lieu  de  naissance  d'une  citoyenne  de 
Paris,  2536. 

—  mission  de  Fouché,DelaporteetMéaulle, 
2053. 

CoMMuxEAU,    allas    CoMMUNAU,    volontairc 

parti  en  Vendée,  644. 
Communes  voisines  de  Paris  (arrestation 

des  vivres  par  les),  1976. 
T.  X. 


Compagnie  des  Indes  (administrateur  en 
chef  de  la),  2001  ;  (maison  de  l'adminis- 
tration de  la),  2001  ;  (teneur  de  livres  de 
la),  2006. 

Compagnies  de  finance  (scellés  sur  les), 
490,  491. 

CoMPARET  (François- Claude),  inspecteur 
général  à  la  Poste  aux  lettres,  1673, 
1689,  1702,  1826,  1830,  1836,  1848,  1857, 
1903,  1928,  1938,  1963, 1973. 

Complot  autour  des  prisons  de  la  Force  et 
de  la  Conciergerie,  784;  contre  la  sû- 
reté du  peuple  français,  tramé  par  les 
parlementaires,  1161  ;  tramé  par  les  dé- 
tenus de  l'Abbaye,  2518;  contre-révolu- 
tionnaire à  Paris  (découverte  par  un 
officier  autrichien  d'un),  1086;  de  fa- 
mine dans  Seine-et-Oise,  2575. 

Complot  dévoilé,  placard  par  Olympe  de 
Gouges,  844. 

Complots  tramés  dans  les  prisons  (révéla- 
tions sur  les),  2199,  2200,  2202. 

Comptabilité  des  fermiers  généraux  (ren- 
seignements demandés  par  le  Comité 
des  finances  sur  la),  1110. 

Compte  de  gestion  de  l'hérédité  de  la  ma- 
réchale d'Estrées,  1418. 

—  de  tutelle  de  la  fille  du  ministre  Ro- 
land, 405. 

Comptes  d'Amelot,  ancien  directeur  des 
Domaines  nationaux  (reddition  des), 
1633;  de  Descombes,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins 
(reddition  des),  2617,  2639;  de  Le  Cou- 
teulx,  caissier  de  la  Caisse  de  l'extraor- 
dinaire (reddition  des),  1532;  de  Le 
Sénéchal,  ancien  administrateur  des  Do- 
maines, 1541;  de  Maillard  à  rendre  au 
Comité  de  sûreté  générale,  722;  de  Pré- 
vost, chef  d'escadrons  des  gendarmes 
casernes  au  Luxembourg  (reddition  des), 
1526. 

—  du  caissier  des  Postes  et  Messageries, 
1335;  de  la  fourniture  des  chevaux  aux 
armées  par  Weicovisk,  1665;  des  ou- 
vriers de  l'enceinte  de  Paris,  1413;  du 
trésorier  du  Comité  de  bienfaisance  de 
la  section  des  Lombards,  1662;  du  tré- 
sorier du  Comité  de  salut  public  du 
Département  (examen  des),  475,  478, 
1314,  1356,  1618,  1644,  1863. 

44 


é9Ô 


ÎABLE  ALPHABÉTIQUE 


CoMTAT  (Emilie),  actrice  du  Théâtre  de  la 

Nation,  1610. 
CoNCEDiEU  (Gliarles-François-Juste-Michel- 

Jean),  administrateur  du   Département 

de  Paris,  508. 
Conciergerie    (administrateur    de    Police 

chargé  de  la  surveillance  de  la),  113, 138. 

—  (ajournement  du  transfèrement  de  la 
femme  Jolivet,  dile  de  Grécy,  à  la),  12135. 

—  (arrestation  du  chevalier  de  Goigny  à 
la),  1304. 

—  (canonniers  exemptés  de  service  à  la), 
1273. 

—  (collecte  patriotique  entre  les  détenus 
de  la),  1226. 

—  (commissaires  de  la  section  de  Marat, 
chargés  de  se  rendre  à  la),  2656. 

—  (concierge  de  la),  1722. 

—  (détention  de  Catois  de  Biencourt  à  la), 
1195;  (détention  de  Bompard,  domes- 
tique, à  la),  2434,  2435;  (détention  de 
Bonneville,  peintre,  à  la),  2250;  (déten- 
tion de  Ghapsé  à  la),  1373;  (détention 
de  Custine  à  la),  71  ;  (détention  de  Jo- 
hert,  officier  municipal,  à  la),  123;  (dé- 
tention de  Lamerville  à  la),  1642;  (dé- 
tention de  Maingot,  gendarme  de  la  33« 
division  à  la),  191  ;  (détention  de  Marie- 
Antoinette  à  la),  69-87,  146,  147,  150; 
(détention  de  Michonis  à  la),  103,  104, 
112,  113;  (détention  de  Philippe-Egalité 
à  la),  351;  (détention  du  citoyen  Sainte- 
Croix  à  la);  1403;  (détention  de  Sainte- 
Foix,  spéculateur,  à  la),  1587;  (détention 
de  Vincent  à  la),  2315,  2324. 

—  écrou  de  Chabrol,  colonel  du  régiment 
de  la  Martinique,  à  la),  995;  (écrou  de 
Damas,  gouverneur  de  la  Martinique,  à 
la),  995;  (écrou  de  Duchesne,  ex-inten- 
dant de  Madame,  à  la),  871  ;  (écrou  de 
Dufresne,  officier  de  santé,  à  la),  918; 
(écrou  de  Dumoulin  à  la),  1893;  (écrou 
de  Lamarche,  directeur  général  de  la 
fabrication  des  assignats,  à  la),  592; 
(écrou  de  Marie-Antoinette  à  la),  158; 
(écrou  de  Peyre,curédeNoisy-le-Grand, 
à  la),  604,  606;  (écrou  de  Rochefort  de 
Varenne,  commandant  de  la  garde  na- 
tionale de  Lyon,  à  la),  1334;  (écrou  de 
M'»e  Roland  à  la),  393,  403. 

—  (envoi  d'accapareurs  d'or  à  la),  1338- 

—  (état  des  prisonniers  détenus  ù  la),  1923. 


—  (gendarmes  de  garde  à  la),  74, 76, 82, 83. 

—  (incarcération   d'Ancard,    ex-commis- 
saire du  pouvoir  exécutif,  à  la),  2523, 
2525  ;  (incarcération  d'Armand,  élève  en 
chirurgie,  à  la),  2517  ;  (incarcération  d'Au- 
riot,  cafetier,  à  la),  1439;  (incarcération 
de  Marie  Bazire,  de  Ghaillot,  à  la),  1257; 
(incarcération  de  Bénard,  imprimeur,  à 
la),  1963,  1972,  1983;   (incarcération  de 
la  femme  Bertaux  à  la),   1376;   (incar- 
cération de  Boitte  de  Bichemont  à  la), 
769;  (incarcération  de  Bossu,  ingénieur, 
à  la),  1102;  (incarcération  de  Bourgeois, 
employé  au  Comité  de  vérification  de  la 
Guerre,  à  la),  2540,  2542;  (incarcération 
de  Bousquet,  boucher,  à  la),  1622;  (in- 
carcération de  Brichard,  notaire,  à  la), 
1439;  (incarcération  du  marquis  de  Bru- 
haut  à  la),  1189;  (incarcération  de  la  ci- 
toyenne Buisson  àla), 1353;  (incarcération 
de  Capotte-Feuillide,  capitaine  de  dra- 
gons, à  la),  1616;  (incarcération  de  Ghani- 
bure,  directeur  des  Subsistances  mili- 
taires à  Arras,  à  la),  1925,  1935,  1938; 
(incarcération  de  Ghaudot,  notaire,  àla), 
1439;  (incarcération  d'Anacharsis  Gloots 
à  la),  2502;  (incarcération  de  la  comtesse 
de  Coalins  à  la),  1056;  (incarcération  de 
Collard-Dutronne,    adjoint   d'un    adju- 
dant général,  àla),  1356;  (incarcération 
de  Comparet,  inspecteur  des  Postes,  à 
la),  1848;  (incarcération  du    comte  de 
Combourg-Châteaubriand   à   la),    1304  ; 
(incarcération  de  Cousin,  ancien  contrô- 
leur de   rentes,  à  la),  1942;  (incarcéra 
tion  du  citoyen  Gruau  à  la),  709;  (incar- 
cération de  Rosalie  Dalbert,  espionné, 
à  la),  724;  (incarcération  de  la  femme 
Delvincourt  à  la),  1499;  (incarcération 
de  la  femme  Deschamps,  accusée  d'ac- 
caparements, à  la),  1664;  (incarcération 
de  Desfieux  à  la),  2468;   (incarcération 
de  Desulmes  de  Torcy  à  la),  1146;  (in- 
carcération de  Diève,  prévenu  d'émigra- 
tion, à  la),  1359;  (incarcération  de  la 
femme  Brouillard,  marquise  de  Senonne, 
à  la),  1997;  (incarcération  de  Duchcmin, 
secrétaire  de  Gondé,  à  la),  1910;  (incar- 
cération de  Ducroquet  à  la),  2042,  2528, 
2534;  (incarcération  de  Duclaux,  avoué 
de  la  commune  d'Arles,  à  la),  1558;  (in- 
carcération de  Ducquy,  cuisinier  de  M.  de 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


094 


Gourgues,  a  la),  1513;  (incarcération  de 
Faverolles,  ex -aide  de  camp  de  Du- 
mouriez,  à  la),  1302;  (incarcération  de 
Fleury- Dumontier,  voleur  du  Garde- 
Meuble,  à  la),  1249;  (incarcération  de 
Fondary,  marchand  de  vins  à  Vaugi- 
rard,  à  la),  1282;  (incarcération  de  For- 
get,  prévenu  d'émigration,  à  la),  1615; 
(incarcération  de  Fourcault  de  Pavant, 
notaire,  à  la),  1657;  (incarcération  de 
Garnier,  de  Chaillot,  à  la),  1257;  (incar- 
céralion  de  Gattey,  libraire,  à  la),  1963, 
1972,  1983  ;  (incarcération  de  Girouard, 
imprimeur,  à  la),  1366  ;  (incarcération  de 
Gumpelsheimer,  banquier,  à  la),  1131; 
(incarcération  de  J.  Hébert  à  la),  2042; 
(incarcération  d'Imbert  à  la),  1375;  (in- 
carcération de  Jessé,  ex-Constituant,  à 
la),  1146;  (incarcération  d'Agathe  Jolivet, 
dite  veuve  de  Crécy,  à  la),  1302;  (incar- 
cération de  M.  de  Kock,  banquier  hollan- 
dais, à  la),  2214,  2404,  2406;  (incarcéra- 
tion de  Laboureau,  premier  commis  au 
Conseil  de  santé,  à  la),  2655;  (incarcé- 
ration du  général  Laumur  à  la)^  2042, 
2385,  2386  ;  (incarcération  de  Leclerc, 
chef  de  division  au  bureau  de  la  Guerre, 
à  la),  2537,  2538;  (incarcération  de  Lé- 
vêque  Dumoulin,  ancien  fermier  de 
l'évêque  de  Bayeux,  à  la),  1334;  (incar- 
cération de  Le  Vigueur  et  Froullé,  li- 
braires, à  la),  1713,  1722;  (incarcération 
de  Lorichon  de  Dressey,  fermier  à  Saint- 
Remy-les-Chevreuse,  à  la),  1186;  (incar- 
cération de  Manoel,  ex-commandant  de 
Sainte-Lucie,  à  la)^  1323;  (incarcération 
de  Marquet,  ex -membre  du  Comité  de 
salut  public  du  Département,  à  la),  1997; 
(incarcération  de  Martin,  rédacteur  du 
Bulletin  du  Tribunal  révolutionnaire,  à 
la)j  630;  (incarcération  de  Massot-Grand- 
maison,  imprimeur,  à  la),  1972,  1983; 
(incarcération  de  Mazuel,  commandant 
en  second  de  l'armée  révolutionnaire,  à 
la),  2546,  2549;  (incarcération  de  Mer- 
cier à  la),  1356;  (incarcération  de  Mo- 
moro  à  la),  2042,  2364,  2373;  (incarcé- 
ration du  citoyen  Melletier  à  la),  1994  ; 
(incarcération  de  Pellerin,  dit  Chànle- 
reine,  employé  au  Garde-Meuble,  à  la), 
1613;  (incarcération  de  Pereyra,  manu- 
facturier de  tabac,  à  la),  2510;  (incarcé- 


ration de  Perregaux,  banquier,  à  la), 
1131;  (incarcération  de  Prédicant,  no- 
taire, à  la),  1616;  (incarcération  de  la 
femme  du  général  Quétineau  à  la),  2515; 
(incarcération  de  Ronsin  à  la),  2042; 
(incarcération  de  Roussy,  contre-révo- 
lutionnaire, à  la),  1622;  (incarcération 
de  Sainte-Foix  à  la),  1534;  (incarcération 
de  Sainte-Foy  à  la),  981  ;  (incarcération 
de  Tessier,  épicier,  à  la)^  1887;  (incar- 
cération de  Tienot,  intendant  du  baron 
de  Breteuil,  à  la),  1844;  (incarcération 
de  Vandenyver,  banquier,  à  la),  1304; 
(incarcération  de  Vignault,  clerc  de  pro- 
cureur, à  la),  1644  ;  (incarcération  de  Vin- 
cent, secrétaire  général  du  déparlement 
de  la  Guerre,  à  la),  2042,  2336;  (incar- 
cération de  Webert,  libraire  et  marchand 
d'estampes,  à  la),  1848;  (incarcération 
de  Wiedenfeld,  banquier,  à  la),  1540. 

—  (motion  pour  incarcérer  le  restant  de 
la  famille  Capet  à  la),  2346. 

—  (ordre  d'écrou  de  Colbert  deMaulevrier 
et  Pereuse  de  Jalais  à  la),  1004;  (ordre 
d'écrouer  le  nommé  Durud  à  la),  1856; 
(ordre  d'écrouer  la  citoyenne  Estienne 
à  la),  100. 

—  (patrouilles  envoyées  autour  de  la), 
626. 

—  (pharmacie  de  la),  77. 

—  (projet  d'enlever  Marie-Antoinette  de 
la),  141;  (projet  de  s'emparer  de  la), 
2518. 

—  (surveillance  exercée  autour  de  la),  784. 

—  (transfèrement  de  Bailly  à  la),  419  ; 
(transfèrement  de  la  femme  Bardel  à  la), 
1597;  (transfèrement  de  la  femme  Bel- 
goder  à  la),  1197;  (transfèrement  de 
Buns,  homme  de  confiance  de  M™«  de 
Lauraguais,  à  la),  1559;  (transfèrement 
du  duc  du  Ghâtelet,  détenu  à  Sainte- 
Pélagie,  à  la),  1101  ;  (transfèrement  de 
Chevalier,  curé  de  Saint- Gervais,  à  la), 
1414;  (transfèrement  de  Cretët^  de  Sen- 
tis, à  la),  1819,  1830, 1836,  1838;  (trans- " 
fèrement  de  la  femme  Grimaldi  de  Mont- 
morin  à  la),  1940;  (transfèrement  de 
Josset  de  Saint-Laurent  à  la),  1495^  1513  ; 
(transfèrement  de  M'"*  de  Lauraguais  à 
la),  1559;  (transfèrement  de  la  comtesse 
Loys,  tante  de  Custine,  à  la),  1882; 
(transfèrement   de    Manuel,    détenu   à 


692 


TABLE  ALPHABÉTIOUE 


l'Abbaye,  à  la),  452;  (transfèrement  de 
Michonis  et  autres  officiers  municipaux 
à  la),  112;  (transfèrement  de  Musquinet 
La  Pagne,  de  la  Force  à  la),  659  ;  trans- 
fèrement d'Olympe  de  Gouges,  de  la 
Force  à  la),  832;  (transfèrement  de 
Petit,  ancien  chapelain  de  M"^*  de  Lau- 
raguais,  à  la),  1559;  (transfèrement  de 
Poltier,  employé  du  Garde-Meuble,  à  la], 
1607;  (transfèrement  de  la  femme  Pous- 
sin, ouvrière,  à  la),  2030;  (transfère- 
ment de  Raymond ,  homme  de  couleur, 
de  l'Abbaye  à  la),  810;  (transfèrement 
de  l'abbé  Royer  à  la),  2005;  (transfère- 
ment du  marquis  de  Seiionne  à  la), 
1997;  (transfèrement  de  Vignault,  chef 
des  fédéralistes  de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  à  la),  1639. 

—  (transport  à  la  Tombe-Issoire  des  cada- 
vres de  la),  455;  (transport  des  médecin 
et  chirurgien  du  Tribunal  révolution- 
naire, à  la),  836. 

—  (visite  médicale  d'Olympe  de  Gouges  à 
la),  836-838. 

Concierges  des  maisons  d'arrêt  (épuration 
des),  779. 

Conciliabules  de  M"»*  Roland  avec  les  dé- 
putés girondins,  395  ;  contre-révolulioii- 
naires,  tenus  rue  Saint-Florentin,  583  ; 
secrets  à  Bagneux,  539;  suspects,  1989; 
suspects  des  curés  du  canton  de  Blé- 
rancourt,  485. 

Concours  pour  le  corps  du  génie  (ouver- 
ture de),  1679,  1860,  2022. 

Concussion  (Momoro  coupable  de),  2357. 

CoNDÉ  (Louis -Henri- Joseph  de  Bourbon, 
prince  de),  460,  1319. 

—  (bibliothèque  du  prince  de),  687. 

—  (maison  de),  1826. 

—  (ancien  postillon  de),  2369. 

—  (secrétaire  de),  1869,  1885,  1903,  1910, 
1919,  1928,  1935,  1973. 

—  (titres  de  la  maison  de),  475,  508,  578, 
1017,  1518. 

CoNDORCET  (Cardot,  Secrétaire  de),  1298. 

Conférence  de  Chéry,  membre  du  Comité 
de  salut  public  du  Département,  avec  le 
ministre  de  l'intérieur,  617;  de  la  Com- 
mission des  Subsistances  et  approvision- 
nements avec  le  président  du  Tribunal 
de  commerce,  1089;  conférences  de 
Chauveau-Lagarde   avec   Marie -Antoi- 


nette, 183;  de  Momoro  avec  Ronsin, 
2285;  des  propriétaires  du  Théâtre  de 
la  Loi  avec  le  citoyen  Neuville  et  la  ci- 
toyenne Montansier,  1933. 

Confession  générale  de  M'"'  de  Gouges,  ma- 
nuscrit, 844. 

Conflit  entre  le  Comité  révolutionnaire  et 
la  section  de  la  Réunion,  1916;  entre 
les  commissaires  de  la  ville  de  Paris  et 
ceux  du  ministre  de  l'intérieur,  chargés 
des  réquisitions  de  grains,  2579. 

—  d'attributions  entre  le  Comité  de  sû- 
reté générale  et  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais, 601  ;  entre  le  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale et  les  Comités  révolutionnaires, 
795. 

Confrérie  de  Saint-Eloi  des  marchands  et 
loueurs  de  chevaux  de  Paris,  330. 

Congé  accordé  à  Beauvais,  représentant 
du  peuple  près  l'armée  d'Italie,  1210. 

Congés  accordés  aux  soldats  de  l'armée 
révolutionnaire,  1958. 

CoNiCHE  (citoyen),  1828. 

Conseil  des  Cinq  Cents,  427. 

—  de  guerre,  tenu  à  Saumur  le  2  septem- 
bre 1793,  2258. 

—  ou  Comité  de  santé,  478,  2655,  2657, 
2659. 

—  du  Temple,  19,  21,  22,  2o,  26,  31,  33, 
35,  44,  48,  49,  51,  56,  57,  62,  70,  73, 
78,  123. 

—  exécutif  provisoire,  990,  2216,  2559; 
(commissaire  du),  1962. 

—  général  de  la  Commune,  1,  6,  13,  17- 
22,  24,  26,  27,  29-31,  37,  38,  49,  50,  52, 
53,  56-58,  62-65,  70,  124,  126,  134,  162, 
417,  487,  488,  513,  514,  529,  542,  550, 
602,  670,  1077,  1098,  1402,  1434,  1514, 
1614,  1620,  1663,  1872,  1894,  1919,  1929, 
1958,  1964,  1965,2018,  2030,  2084,  2088, 
2089,  2556,  2557,  2606,  2617,  2639. 

—  général  de  la  Commune  du  10  août 
(mandat  d'arrêt  de  Louis  XVI  par  le),  454. 

Consignes  des  corps  de  garde  (défenses  de 

déchirer  les),  1645. 
Conspiration  (bruits  de),  1819,  1820,  1826. 

—  d'Hébert  (découverte  de  la),  1789,  1987, 
1997,  2009,  2039,  2193,  2643. 

—  de  l'œillet,  88-147. 

Constance  (Pierre-Louis-Charles  de),  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1161. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


693 


Constant,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Popincourt,  1328. 

Gonstantinople  (Descorches,  ambassa- 
deur de  la  République  à),  997. 

Conslitulion  (procès-verbal  d'acceptation 
de  la),  092;  (tableau  consacré  à  la),  940; 
(tableau  représentant  la),  1755. 

—  civile  du  clergé  (critique  de  la),  1061; 
(prestation  de  serment  de  la),  653. 

—  monarchique  (projet  de),  élaboré  par 
Le  Chapelier,  Thouret  et  Demeunier, 
1889. 

Constitution  des  Romains  (la),  ouvrage  de 
l'abbé  Auger,  2477. 

CoNTADEs  (Louis-Georges-Erasme,  maré- 
chal de),  1061. 

Contrats  d'emprunts  faits  aux  Génois,  1312. 

—  de  rente  confiés  par  Grouchy  au  secré- 
taire de  Condorcet,  1298;  de  rentes  per- 
pétuelles (retrait  de),  1342. 

Contre-révolution(administration  ancienne 
des  Postes,  foyer  de),  1973;  (curé  de 
Noisy-le-Grand,  suspect  de),  604,  606; 
(employés  des  Postes  et  Messageries 
su.«pects  de),  1956;  (municipalité  de 
Coulommiers  favorable  à  la),  2560; 
nobles  de  Sentis  suspects  de),  1076;  san- 
glante (plan  de),  2050. 

Contro-révolutionnaire  (administration  du 
département  de  l'Eure),  2226  ;  (cavalerie 
bordelaise),  1600  ;  (colportage  dans  l'Eure 
d'un  libelle),  1737-1741,1749.1751;  (cor- 
respondance), 909-917,  919,  920,  922, 923, 
C96  ;  (curé  de  Bouqueval,  connu  comme), 
1061  ;  (curé  de  Luzarches,  dénoncé  com- 
me), 732,  740;  (employé  des  bureaux  de 
la  Guerre,  signalé  comme),  528,  533; 
(envoi  de  Vevey  d'une  correspondance), 
1258,  1261  ;  (inspecteur  général  de  la 
Poste  aux  lettres),  1673;  (lieutenant- 
colonel  du  régiment  de  Flandre,  dé- 
noncé comme),  1134;  (mise  en  vente  de 
brochure),  1707-1724;  (Nantouillet,  con- 
sidéré comme),  745;  (poursuites  contre 
les  auteurs  d'un  imprimé),  1703  ;  (pour- 
suites contre  le  rédacteur  d'un  journal), 
600;  (saisie  d'un  drapeau),  1101  ;  de  Li- 
sieux  (transfèrement  à  Vernon  d'un), 497. 

Contre-révolutionnaires  (actes)  à  la  Marti- 
nique, 1323;  (arrestation  de),  776;  (ar- 
restation motivée  par  des  mesures), 
1471  ;  (attentats)  à  Saint-Ulphace,  1609  ; 


(certificats  délivrés  à  des),  1064,  1090; 
(curé,  maire  et  procureur  de  la  com- 
mune de  Montfermeil  ayant  tenu  des 
discours),  1061;  (déguisement  de  pos- 
tillon pris  par  les),  1884;  (désordres), 
432  ;  (employé  au  Garde-Meuble  prévenu 
de  manœuvres),  1613;  (envoi  au  Cap 
Français  de  brochures),  1948, 1963, 1972  ; 
(envoi  par  le  libraire  Gattey  à  son  li- 
braire de  Londres  d'ouvrages),  1963  ; 
(ex-religieux  genovéfain  accusé  de  pro- 
pos), 1061  ;  (femmes  de  volontaires  trai- 
tées par  Vincent  de),  2331  ;  (habitants  de 
Vaugirard  qualifiés  de  brigands),  1885; 
(imprimeur  de  gazettes),  1366;  (intelli- 
gences des  fermiers  et  meuniers  avecles), 
493  ;  (ouvrage  de  Mercier,  contenant  des 
phrases),  1356;  (possession  de  portraits  de 
la  famille  royale  attestant  des  principes), 
1293  ;  (poursuites  contre  les  auteurs, 
imprimeurs  et  distributeurs  de  libelles), 
1703-1754;  (prêtres  du  Collège  Irlandais 
dénoncés  comme),  478;  (propagation  de 
bruits  calomnieux  par  les),  2019,  2020; 
(recherche  de  papiers),  1458;  (saisie  de 
brochures  et  gravures),  1319, 1329, 1433, 
1462,  1480,  1534,  1536;  (troubles)  dans 
la  maison  d'arrêt  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 1491  ;  de  Jagny  (exploits  des), 
732;  de  Normandie  et  de  Bretagne  (or- 
dre d'arrêter  les),  531  ;  de  Rhône-et-Loire 
(arrivée  à  Paris  de),  995. 

Contributions  (assassinat  d'un  préposé  au 
recouvrement  des),  1643;  en  nature 
(payement  des),  2616. 

Convention  nationale  :  abandon  de  poste 
par  les  canonniers  de  la  section  des 
Amis-de-la-Patrie,  1252. 

—  son  adresse  aux  armées  de  la  Répu- 
blique, 1199. 

—  adresse  projetée  par  le  Faubourg  Saint- 
Antoine,  2229. 

—  adresses  émanant  :  de  la  femme  Be- 
sançon, de  la  section  de  Brutus,  932; 
de  Brivois,  ancien  soldat,  288;  de  Cogniart, 
commissaire  civil  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  1779;  de  la  femme  Girardot, 
de  la  section  de  Brutus,  932;  de  Mallard, 
citoyen  de  la  section  du  Bonnet-Rouge, 
1246;  de  l'administration  provisoire  du 
district  d'Orgelet,  213  ;  des  administra- 
teurs du  département  de  l'Aisne,  229; 


694 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


des  administrateurs  du  district  de  Jos- 
selin,  212;  des  administrateurs  du  dis- 
trict de  Montpellier,  280;  de  l'Assemblée 
générale  de  Ja  section  des  Gravilliers, 
1789  ;  des  citoyens  de  la  commune  de 
Caraman,  240  ;  des  citoyennes  des  Halles, 
1231  ;  des  citoyens  de  la  l'^®  réquisition 
de  la  section  des  Piques,  196;  du  Comité 
de  surveillance  de  Boulogne-sur-Seine, 
1227;  du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  de  l'Homme -Armé,  1790;  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
la  Montagne,  1759;  de  la  commune 
d'Arcueil,  1209  ;  de  la  commune  de 
Beaucaire,  281;  de  la  commune  de  Bou- 
logne, 322;  de  la  commune  du  Bourget, 
326;  de  la  commune  de  la  Chapelle-les- 
Paris,  343  ;  de  la  commune  de  Charen- 
ton-Saint-Maurice,  309;  de  la  commune 
de  Choisy-sur-Seine,  335  ;  de  la  com- 
mune de  Clamart,  332  ;  de  la  commune 
de  Créteil,  315;  de  la  commune  de 
Drancy,  338;  de  la  commune  de  Dugny, 
344;  de  la  commune  de  Gennevilliers, 
314  ;  de  la  commune  d'Ivry-sur-Seine, 
946;  de  la  commune  de  Millery,  223; 
de  la  commune  de  Neuilly-sur-Seine, 
349;  du  Conseil  général  de  la  commune 
et  de  la  Société  républicaine  de  Bou- 
logne-sur-Mer,  238  ;  du  Conseil  général 
de  la  commune  d'Evron,  200;  du  Conseil 
général  de  la  commune  d'Havre-Marat, 
259  ;  du  Conseil  général  de  la  commune 
de  Pierrefitte,  334  ;  du  Conseil  général 
de  la  commune  de  Poitiers,  257  ;  du 
Conseil  général  de  la  commune  de 
Rumilly,  249  ;  du  Conseil  permanent 
de  [Clermont,  205  ;  du  Conseil  général 
du  district  de  Loudéac,  258  ;  de  21  dé- 
tenus à  la  Conciergerie,  1226  ;  du 
directoire  du  district  de  Saint-Yrieix- 
la-Montagne,  233;  du  directoire  du  dis- 
trict de  Semur,  239;  du  Conseil  général 
du  district  de  Verdun,  256;  des  habi- 
tants de  Franciade,  310;  des  Hommes 
du  Dix  août,  61;  des  militaires  et  em- 
ployés de  la  maison  des  Invalides, 
4757  ;  de  la  municipalité  provisoire  du 
Havre-Marat,  260;  de  la  municipalité 
et  de  la  Société  populaire  de  Thiais, 
1775;  des  républicains  de  Limoges, 
235;  des  Sans-culottes  montagnards  de 


Calais,  210;  des  Sans-culolles  révolu- 
tionnaires de  Maubeuge,  236;  des  Sans- 
culottes  de  Saint -Florentin,  252;  de 
la  section  de  Bonne-Nouvelle,  345, 1758; 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  1782; 
de  la  section  de  Brutus,  935,  1778;  de 
la  section  de  Brutus,  pour  la  reprise 
de  Toulon,  1203;  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  926;  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme,  1776;  de  la  section 
du  Faubourg-du-Nord,  1780;  de  la  sec- 
tion de  la  Fonlaine-de-Grenelle,  347  ;  de 
la  section  de  la  Fraternité,  1786;  de  la 
section  des  Gravilliers,  299;  de  la  sec- 
tion de  Guillaume-Tell,  237;  de  la  sec- 
tion de  l'Indivisibilité,  1785;  de  la  sec- 
tion des  Lombards,  945;  de  la  section 
de  la  Maison-Commune,  1769;  de  la  sec- 
tion de  Marat,  1760;  de  la  section  de 
Montreuil,  1781;  de  la  section  du  Mu- 
séum, 287,  1792;  de  la  section  des 
Quinze-Vingts,  1763;  de  la  section  et  de 
la  Société  populaire  de  la  Réunion,  1783  ; 
de  la  section  du  Temple,  1771  ;  de  la  sec- 
tion de  l'Unité,  194;  des  sections  du  Mu- 
séum, des  Gardes-Françaises  et  des  Tui- 
leries, 341;  des  sections  de  Mutius-Sce- 
vela  et  du  Bonnet-Rouge  réunies,  313; 
des  sections  de  la  ville  de  Lisieux,  219; 
de  la  Société  des  Amis  de  la  Constitu- 
tion républicaine  de  Sens,  209;  de  la 
Société  du  culte  Israélite,  307;  de  la  So- 
ciété montagnarde  de  Coursan,  224;  de 
la  Société  montagnarde  du  Mont-Libre, 
221  ;  de  la  Société  montagnarde  de 
Quimper,  234;  de  la  Société  monta- 
gnarde de  la  Sauvetat,  274;  de  la  Société 
populaire  d'Abbeville,  268;  de  la  Société 
populaire  d'Avize,  250;  de  la  Société  po- 
pulaire d'Ax,  241;  de  la  Société  popu- 
laire de  Bercy,  308;  de  la  Société  popu- 
laire de  Bourganeuf,  216;  de  la  Société 
populaire  de  Briançon,  247  ;  de  la  Société 
populaire  de  Brutus-le-Magnanime,  226; 
de  la  Société  populaire  de  Castellane, 
282;  de  la  Société  populaire  de  Chan- 
tilly, 198  ;  de  la  Société  populaire  de 
Corbeil,  303  ;  de  la  Société  populaire  de 
Crécy,  197;  de  la  Société  populaire  de 
Delémont,  214;  de  la  Société  populaire 
d'Egalité-sur-Marne,  354  ;  de  la  Société 
populaire  d'Epoisses,  273;  de  la  Société 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


69! 


populaire  de  la  Flotte,  215  ;  de  la  Société 
populaire  de  Foix,   246;   de  la  Société 
populaire  de  Grignon,206;  de  la  Société 
populaire  de  Guinips,  231  ;  de  la  Société 
populaire  d'Uliers,  279;  de   la   Société 
populaire  de  Laigle,  204;  de  la  Société 
populaire  de  Langogne,  277  ;  de  la  So- 
ciété populaire  de  Lannion,  283;  de  la 
Société    populaire  de  Léré,  276;  de  la 
Société  populaire  de  Louhans,  207;  de 
la  Société  populaire  de  Lure,  255;  de  la 
Société   populaire  de  Meilhan,  275;   de 
la  Société  populaire  et  républicaine  de 
Montivilliers,  267  ;  de  la  Société  popu- 
laire de  Montreuil,  1788;  de  la  Société 
populaire   de    Morez-en-Montagne,  271  ; 
de  la  Société  populaire  de  Nogent-sur- 
Seine,  355;   de  la  Société  populaire  de 
Noyers,  248  ;  de  la  Société  populaire  de 
Pons,  253  ;  de  la  Société  populaire  des 
Montagnes  du  district  de  Riom,  201;  de 
la  Société  populaire   de  Paniiers,  203; 
de  la  Société  populaire  de  Rozoy,  269; 
de  la  Société  populaire  de  Saint-Etienne, 
230;  de  la  Société  populaire  de  Saint- 
Jean-du-Gard,  244;  de  la  Société  popu- 
laire de  la  section  du  Temple,  1772;  de 
la  Société  populaire  de  Senlis,  208;  de 
la  Société  populaire  de  Sennecey,  278; 
de  la  Société  populaire  de  Tarascon-sur- 
Ariège,  228;  de  la  Société  populaire  de 
Thiais,  317;  de  la  Société  populaire  de 
Versailles,  263;  de  la  Société  populaire 
de  Vouziers,  220;  de  la  Société  régéné- 
rée des  Sans-culottes  de  Jean-Jacques- 
Rousseau  (Saint-Esprit),  251;  de  la  So- 
ciété républicaine  de  Calais,  199  ;  de  la 
Société  républicaine  de  Charolles,  211  ; 
de  la  Société  républicaine  et  populaire 
de    Château-Salins,  227;   de  la  Société 
républicaine  de  Garlin,  270;  de  la  So- 
ciété républicaine  d'Hersin,  232;  de  la 
Société  républicaine  de  Mont-de-Marsan, 
272  ;  de  la  Société  républicaine  d'Ora- 
dour-sur-Vayres,  243;  de  la  Société  ré- 
publicaine  de  Roanne,  261  ;  de  la  So- 
ciété républicaine  de  Saint- Yrieix,  242; 
de  la  Société  républicaine  de  Seyne-les- 
Alpes,  245;  de  la  Société   républicaine 
de  Villers-Cotterets,  266;    des  Sociétés 
populaires  de  Longueville  et  Sainte-Foy- 
sur-Longueville,    217;    du    tribunal    du 


district  de  Charolles,  264;  du  tribunal 
du  district  de  Clermont,  265;  du  tribu- 
nal criminel  militaire  de  l'armée  du 
Nord,  225;  des  volontaires  de  Vitry-sur- 
Seine,  331. 

—  argenterie  de  l'église  de  Belleville  y 
portée  triomphalement,  319. 

—  arrestation  de  Finspecleur  des  tri- 
bunes, 677. 

—  autorité  par  elle  réservée  à  son  Comité 
de  sûreté  générale,  795. 

—  carte  de  secrétaire  remise  par  des  dé- 
putés à  un  officier  autrichien,  1085, 1086. 

—  carte  électorale  au  nom  de  Descombes, 
2554. 

—  chef  de  la  légion  de  service,  785. 

—  congé  demandé  par  Beauvais,  repré- 
sentant en  mission  près  l'armée  d'Italie, 
1210. 

—  contribution  volontaire  des  employés 
de  l'administration  des  biens  nationaux, 
292,  929,  1228. 

—  déclaration  de  Louis  XVI  interjetant 
appel  au  peuple  de  sa  condamnation, 
1712. 

—  découverte  de  la  conspiration  de  Ron- 
sin,  1518. 

—  décret  du  22  frimaire  an  II,  1125. 

—  décrets  :  approuvant  le  changement  de 
nom  de  Saint-Pierre-le-Moutier  en  celui 
de  Brutus-le-Magnanime,  226;  déclarant 
le  gouvernement  français  révolution- 
naire jusqu'à  la  paix,  2548;  disculpant 
les  défenseurs  officieux  de  Marie-Antoi- 
nette, 186;  enjoignant  d'arrêter  les  in- 
tendants et  fermiers  généraux,  990; 
exemptant  de  la  réquisition  les  chevaux 
des  entrepreneurs  de  voitures  publi- 
ques, 736  ;  ordonnant  de  célébrer  une 
fête  en  l'honneur  de  la  reprise  de  Tou- 
lon, 1198,  1199,  1201,  1202,  1219;  ordon- 
nant de  doubler  la  garde  du  Temple,  20; 
ordonnant  d'informer  contre  les  distri- 
buteurs de  pamphlets  manuscrits  dans 
les  Halles  et  marchés,  1704  ;  ordonnant 
de  mettre  en  liberté  les  banquiers  accu- 
sés d'envoi  d'argent  aux  émigrés,  1131; 
ordonnant  de  mettre  en  liberté  Ronsin 
et  Vincent,  1603,  1611,  2253,  2254,  2320; 
ordonnant  de  rechercher  et  de  pour- 
suivre les  auteurs  d'un  imprimé,  intitulé 
tableau  du  maximum,  1703;  ordonnant 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


de  remettre  au  Comité  de  sûreté  géné- 
rale la  procédure  contre  le  libraire 
Froullé,  1723  ;  ordonnant  de  s'occuper 
sans  délai  du  jugement  de  la  veuve 
Capet,  151  ;  renvoyant  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire  un 
pamphlet  sous  forme  de  placard  ma- 
nuscrit, 1705;  sur  l'organisation  du  gou- 
vernement révolutionnaire,  1282  ;  relatif 
aux  objets  d'or  et  d'argent  cachés,  337; 
relatif  aux  sujets  du  Roi  de  la  Grande- 
Bretagne,  645. 

-  demande  à  elle  adressée  par  les  fem- 
mes révolutionnaires,  640. 

-  démission  de  Manuel,  435. 

-  dénonciation  contre  Camboulas  portée 
devant  elle,  2328. 

-  dénonciation  de  Romme  relative  à  l'en- 
lèvement de  gravures  chez  des  mar- 
chands d'estampes,  1547,  1348;  des  abus 
commis  dans  les  ateliers  de  la  confec- 
tion des  tentes,  297. 

-  dépôt  de  numéraire  et  de  vaisselle  ar- 
moriée par  le  Comité  révolutionnaire  du 
district  de  la  Montagne-du-Bon-Air,  304. 

-  députation  des  Comités  de  la  section 
de  Brutus,  933. 

-  sa  députation  à  la  fête  célébrée  à  Ver- 
sailles en  l'honneur  de  Le  Pelelier  et 
Marat,  263. 

-  député  tombé  malade  au  Café  de  la 
Régence,  664. 

-  discours  à  elle  adressé  au  nom  de  la 
commune  d'Auteuil,  333;  y  prononcé 
au  nom  des  élèves  de  la  classe  desArcis 
et  de  la  Réunion,  1245  ;  y  prononcé  par 
les  commissaires  de  la  section  des  Inva- 
lides, 328. 

-  don  de  la  liquidation  d'une  maîtrise 
de  tabletier,  1774. 

-  don  patriotique  de  Geneviève  Lepage, 
1243;  de  la  commune  et  de  la  Société 
populaire  de  Gentilly,  1242;  de  la  com- 
mune d'Issy-l'Union,  931  ;  des  employés 
des  Subsistances  militaires,  1244;  des 
gardiens  des  scellés  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge,  1770;  des  ouvriers  de  la 
section  des  Champs-Elysées,  1506;  des 
ouvriers  et  employés  du  magasin  du 
Bon  Pasteur,  1234;  de  la  section  Révo- 
lutionnaire, ci-devant  Pont-Neuf,  1229; 
de  l'argenterie  de  la  confrérie  de  Saint- 


Eloi  des  marchands  et  loueurs  de  che- 
vaux de  Paris,  330  ;  de  l'argenterie  de 
l'église  de  Chchy-la- Garenne,  339; 
d'armes  par  Vallet  de  Villeneuve,  tréso- 
rier de  la  Commune  de  Paris,  1222;  d'un 
assignat  de  50  livres  par  Mitouflet, 
capitaine  au  1" bataillon  du  Loiret,  1224; 
de  43  doubles  louis  par  P.-N.  Bailly, 
employé  à  la  Poste,  1777  ;  d'une  journée 
de  paye  par  les  canonniers  de  la  section 
des  Champs-Elysées,  1507;  pour  les  vo- 
lontaires de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme,  1503;  pour  les  volontaires  de 
la  section  Révolutionnaire,  1504. 

—  son  droit  exclusif  de  modifier  un  acte 
d'un  de  ses  Comités,  601. 

—  écrit  adressé  au  président  par  les  rédac- 
teurs de  la  Feuille  du  salut  public,  544. 

—  engagement  patriotique  de  3,000  livres 
du  sieur  Devillas-Boissière,  1223. 

—  envoi  d'un  hymne  consacré  à  Bcauvais 
dans  les  fers  par  la  Société  populaire 
d'Arles,  1215. 

—  état  des  détenus  dans  les  prisons  à  elle 
adressé,  71,  72. 

—  garde  placée  à  la  porte  de  l'ancienne 
salle,  785. 

—  hommage  d'un  buste  de  Le  Peletier, 
costumé  à  l'antique,  1501  ;  d'une  gra- 
vure représentant  la  Montagne,  1502; 
d'un  hymne  à  la  Liberté  sur  la  musique 
de  Gluck,  321  ;  d'un  hymne  aux  mânes 
de  Gasparin  par  T.  Rousseau,  1216  ; 
d'une  médaille  de  l'Académie  d'archi- 
tecture devenue  pièce  de  mariage,  302; 
d'une  ode  sur  la  prise  de  Toulon,  1207; 
de  la  Prise  de  Toulon,  fait  historique  par 
Mittié,  fils,  de  Marseille,  1217;  d'un  ta- 
bleau représentant  la  Constitution,  1755; 
par  Bizet  et  Faciolle,  de  Paris,  d'une 
pièce  sur  la  prise  de  Toulon,  1220;  par 
les  secrétaires-commis  des  Comités  des 
pétitions  et  de  correspondance,  348; 
par  Varzy  d'une  machine  hydraulique 
de  son  invention,  1238. 

—  ses  huissiers  arrêtés  pour  aristocratie  et 
intelligences  avec  la  faction  liberticide, 
729. 

—  interdiction  des  clubs  et  sociétés  popu- 
laires de  femmes,  643. 

—  intrigues  auprès  des  Comités  pour  ob- 
tenir la  liberté  d'un  fédéraliste,  675. 


TABLE  ALPHABETIQUE 


697 


-  letlres  par  elle  reçues  :  de  Baudouin, 
imprimeur,  289;  de  J.-J.  Bery,  religieux 
sécularisé,  325;  de  Bonnissart,  prési- 
dent de  la  Société  populaire  de  Moret, 
1214;  de  Cauchin  La  Tour,  ancien  pre- 
mier commis  à  Ja  Caisse  des  amortisse- 
ments, 329;  de  Cliazot,  détenu  à  Picpus, 
1213;  de  Gurlius,  sculpteur,  293;  de 
Deforgues,  ministre  des  Affaires  étran- 
gères, 1237;  du  citoyen  Delacroix,  de  la 
section  de  l'Homme -Armé,  327;  de 
Dombey,  naturaliste,  938;  de  Dubufe, 
instituteur  à  Vincennes,  1204;  de  Du- 
chesne,  ex-intendant  de  Madame,  856; 
de  Fouquier-Tinville,  148, 152  ;  de  Gellée, 
de  la  section  de  l'Unité,  940  ;  de  Ger- 
vais,  capitaine  d'artillerie,  284;  de  Han- 
riot,  général  en  clief  de  l'armée  de  Pa- 
ris, 1761  ;  de  Hardy,  chef  de  bureau  de 
l'administration  des  biens  nationaux,  292, 
929;  de  Larchevesque-Thibaud,  930;  de 
N.  Legrand,  291;  de  Frédéric,  comte  de 
Linange,  202;  de  Marie-Antoinette,  159; 
de  Montfagon,  ex- chanoine  de  Saint- 
Louis-du-Louvre,  301;  de  F.  Nogaretde 
Versailles,  1212,  1218;  d'Olympe  de 
Gouges,  835  ;  de  Paré,  ministre  de  l'in- 
térieur, 318,  1200;  de  Prudhomme,  édi- 
teur des  Révolutions  de  Paris,  1224;  de 
M"'«  Roland,  359-362;  de  Sieyès,  député 
de  la  Sarthe,  305;  de  Simon,  soldat  ci- 
toyen de  la  section  des  Gardes-Fran- 
çaises, 944;  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris,  1223,  1593; 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Fontaine-de-Grenelle,  949;  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Fraternité,  1233;  du  Comité  révolution- 
naire et  de  la  Comrnission  des  salpêtres 
de  la  section  Révolutionnaire,  1766;  de 
la  Commission  des  salpêtres  de  la  sec- 
tion des  Gardes-Françaises,  1762;  de  la 
commune  de  Maisons-Alfort,  939;  du 
directoire  de  Franciade,  1773;  d'un  em- 
ployé du  ministère  de  la  guerre,  286  ; 
des  représentants  en  mission  près  l'ar- 
mée contre  Toulon;  1196;  anonyme  en- 
voyée d'Anspach,  150. 

-  libre  entrée  dans  les  cours  des  voitures 
des  ministres  et  des  représentants,  1827. 

-  libre  passage  aux  députés  de  la  Con- 
vention, munis  de  leurs  cartes,  590. 


—  manufacture  de  fusils  par  elle  établie 
à  Paris,  928. 

—  menaces  de  la  faire  sauter,  1102. 

—  motion  menaçante  contre  elle  à  l'As- 
semblée générale  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  2206. 

—  offre  de  pension  viagère  à  la  veuve  in- 
digente d'un  volontaire  mort  en  Vendée, 
316;  par  un  paralytique  d'espèces  mon- 
nayées contre  des  assignats,  323. 

—  ordre  du  jour  sur  un  projet  de  décret 
de  Robespierre  louchant  Marie-Antoi- 
nette, 193. 

—  pétitions  :  du  Club  des  Cordeliers,  2322  ; 
du  Comité  central  des  Sociétés  patrio- 
tiques, 195;  de  Duchesne,  ex-intendant 
de  Madame,  857  ;  de  la  section  de  Mu- 
tius-Scevola,  2317. 

—  plaintes  au  sujet  de  la  négligence  à 
l'entrepôt  de  la  Villette,  1007. 

—  portrait  représentant  Chalier  comme 
député  à  cette  Assemblée,  2034. 

—  pouvoirs  émanés  d'elle  exigés  des  aides 
de  camp  de  la  force  armée,  542  ;  par 
elle  donnés  aux  aides  de  camp  de  la 
force  armée  de  Paris,  en  mission,  654. 

—  présentation  par  Caresme  et  Tassaert 
d'un  dessin  figurant  Chalier  dans  sa 
prison,  1764;  présentation  de  Saint- 
Roch  et  son  chien,  346. 

—  projet  de  massacrer  les  membres  pa- 
triotes, 2194,  2199. 

—  rapport  demandé  par  elle  sur  les  mo- 
tifs de  la  suspension  d'un  capitaine  des 
volontaires  du  Morbihan,  1525  ;  sur  l'af- 
faire du  général  Launay,  1890;  sur  les 
troubles  de  la  section  des  Marchés,  643. 

—  rapports  à  elle  faits  sur  une  rixe  entre 
les  femmes  de  la  Halle  et  les  femmes 
révolutionnaires,  641. 

—  rectification  du  procès-verbal,  1219. 

—  renfort  demandé  au  commandant  du 
poste  pour  la  garde  du  Comité  de  salut 
public  du  Déparlement,  1493. 

—  renseignements  fournis  sur  les  posi- 
tions des  armées  autrichienne  et  prus- 
sienne, 2501. 

—  renvoi  au  Comité  d'instruction  publique 
d'hymnes  et  d'odes  sur  la  conquête  de 
Toulon,  1206,  1211. 

—  requête  de  Erich  Eeg,  Danois,  Sans- 
culotte  de  la  section  des  Tuileries,  300. 


698 


TABLE  ALPHAFiÉTIQUE 


—  retrait  des  minutes  de  décrets  et  pa- 
piers restés  entre  les  mains  de  Basire, 
l'un  de  ses  secrétaires,  960. 

—  vases  du  culte  de  Boulogne-sur-Seine, 
y  portés,  322. 

—  venue  de  Leveillard,  membre  du  Dé- 
partement, avec  Louis  XVI,  le  10  août 
1792, 725. 

Conversation  entre  le  député  Legendre  et 
Vincent,  secrétaire  général  de  la  Guerre, 
2329;  entre  le  général  Laumur  et  Ver- 
ninac,  2387. 

CooLS,  Anglais,  ayant  soldé  des  achats  a 
la  manufacture  de  Sèvres  avec  de  faux 
assignats,  568. 

Copie  (Charles-François),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Unité,  H16,  1520,  1558. 

Coque  (citoyenne),  habitant  à  Bièvres,  1834 

CoQUÉAu  (Claude-Philibert),  collaborateur 
de  Roland,  391. 

—  vice-président  de  la  section  de  Brutus, 
1778. 

Coquille  (André),  chargé  de  mission  par 
le  Comité  de  sûreté  générale,  638. 

Cor  (François),  procureur  syndic  du  di- 
rectoire du  district  de  Corbeil,  588. 

CoRADZA,  restaurateur  dans  la  Maison  Ega- 
lité, 2436. 

Corail  d'Aubépin  (femme),  protectrice  du 
duc  du  Châtelet,  1667. 

Corbeil  (Seine-et-Oise), assemblées  d'aris- 
tocrates et  d'émigrés  dans  le  château, 
561. 

—  Comité  de  surveillance,  588. 

—  Comités  de  surveillance  du  district,  563. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  510. 

—  district,  532,  1363. 

—  district  (directoire  du),  588. 

—  (Linas,  près  de),  1085. 

—  magasin  de  grains,  2575,  2586. 

—  mission  de  Maillard,  532. 

—  moulins,  2568,  2576,  2580,  2585,  2598, 
2607,  2613. 

—  refuge  de  l'ex-contrôleur  général  des 
finances  Lambert,  475. 

—  Société  populaire,  303,  588. 

CoRBET,  capitaine  d'un  détachement  de 
l'armée  révolutionnaire  à  Egalité -sur- 
Marne,  2257. 

—  (citoyenne),  rue  de  Rohan,  2515. 


Corbière,  officier  municipal,  2489. 

CoRDANGE,  membre  de  la  Société  populaire 
de  Duiikerque,  2511. 

Cordas  (Jacques),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  67,  1054,  2429, 
2430,  2434,  2430,  2439,  2440,  2667. 

Cordeliers  (adjuration  de  Ronsin  aux), 
2263. 

—  (assiduité  d'Hébert  aux  séances  des), 
2522,  2524. 

—  (dénonciation  contre  La  Ruelle,  chef 
des  ingénieurs  du  Dépôt  de  la  Guerre, 
membre  de  la  Société  des),  2349. 

—  (expulsion  de  Leclerc,  Lyonnais,  des), 
2548;  (de  Jacques  Roux  des),  2548. 

—  (fléau  résultant  de  l'existence  des), 
2477. 

—  (insurrection  contre  la  représentation 
nationale  aux),  2214. 

—  (jardin  des),  909,  2276. 

—  (nouvelle  feuille  des),  continuation  de 
Marat,  2524. 

—  (porte  des),  2533. 

(tribunes  des),  1522,  2235,  2247. 
CoRDiER,    traiteur,    rue    des    Droits- de - 
l'Homme,  2620. 

—  suspect,  1558. 

Cordonniers  (maison  de  jeu  fréquentée 
par  des  garçons),  1964  ;  inoccupés  (achat 
de  cuir  pour  donner  du  travail  aux), 
1758  ;  de  la  section  du  Muséum  (souliers 
pour  les  volontaires  réquisitionnés  aux), 
1791. 

Cormier  (femme),  complice  d'émigrés,  1695. 

CoRNEiL,  médecin,  528,  533. 

Cornet  (Pierre),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  Le  Peletier, 
2443,  2446,  2457,  2458,  2460. 

Corps  municipal  de  Paris,  498,  003,  1402, 
1489,  2028,  2239. 

Corps  de  garde  de  l'Abbaye,  2161;  de 
l'Arsenal,  676;  de  la  barrière  d'Enfer, 
2363  ;  de  la  Courtille,  493  ;  des  Feuil- 
lants, 2023  ;  de  la  Maison  Egalité,  1017; 
en  face  de  la  rue  deGrammont,  674;  delà 
rue  Taranne,  2344;  de  Saint-Lazare  (di- 
minution de  l'effectif  du),  2200  ;  de  la 
section  de  la  Montagne,  1700. 

—  (dégradations  dans  les),  1660;  (extinc- 
tion des  réverbères  des),  1691  ;  (marques 
de  distinction  proscrites  dans  les),  1019; 
(ordre  de  mettre  sous  clef  fusils  et  car- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


699 


touches  dans  les),  1115;  (police  des), 
1640;  (remplacement  des  arbres  aux 
portes  des),  1650. 

CoRRANSEAU,  marchand  de  vins,  1618. 

Correspondance  avec  les  contre-révolu- 
tionnaires de  l'étranger,  1972  ;  avec  des 
députés  contre-révolutionnaires,  2430; 
avec  rimpéralrice  de  Russie,  2430. 

—  de  Bidermann,  banquier  (examen  delà), 
1960;  de  Bitaubé  avec  Roland  et  Brissot, 
503  ;  de  Buzony,  banquier  (examen  de 
la),  1105;  de  Gondé  (remise  de  la),  1973; 
deM""deGrussold'Amboiseavecd'Aligre 
et  Gonti,  576;  de  Descombes  avec  Gham- 
peaux  et  Dumez,  administrateurs  des 
Subsistances  de  la  Commune  de  Paris, 
2624,2626,2645,2646;  de  la  citoyenne 
Egalité  avec  son  fils,  adjudant  général  à 
l'armée  d'Italie,  350;  de  Gattey,  libraire, 
avec  un  libraire  do  Londres,  1963  ;  de 
Gorneau,  employé  à  l'Intérieur,  avec 
Séris,  clerc  de  notaire  à  Bordeaux, 
894-896,  898-900,  902-906;  du  sieur 
Gouin  de  Gennevilliers,  548  ;  de  Hcur- 
tault  de  Lamerville  avec  le  notaire  Bri- 
chard,  1658;  de  Latouche,  officier  géné- 
ral des  armées  navales,  avec  Truguet  et 
Egalité,  496;  de  Le  Deist  de  Boetidoux, 
ex-Constituant  (ordre  d'intercepter  la), 
1881  ;  de  Lenfant,  commis  des  Domaines 
nationaux,  avec  Lambert,  ex-contrôleur 
général,  504;  de  Leseurre,  régisseur 
du  duc  de  Montmorency,  1404;  de 
Mailhet  de  Lamothe,  agent  d'agioteur, 
1649;  de  la  marquise  de  Mon  nier  avec 
Mirabeau,  442;  de  M""  Roland  avec  les 
députés  Girondins,  362,  365,  367,  368, 
370,  371,  373,  375,  376,  378,  380-382; 
de  M.  de  Varenne  avec  l'émigré  Hoc- 
quart,  1001  ;  des  députés  du  IVl ont- Jura 
en  arrestation  (envoi  clandestin  de  la), 
1182. 

—  d'émigrés  (recherche  chez  l'abbé  Royer 
d'une),  194't  ;  des  émigrés  (administra- 
tion   des  Postes    favorisant   la),    1973. 

—  des  prisonniers  détenus  aux  Madelon- 
nettes,  1373. 

—  commerciale  de  Bréguet,  horloger, 1796. 

—  contre-révolutionnaire  de  Dufresne,  of- 
ficier de  santé,  909-917,  919,  920,  922, 
923,  996;  du  marquis  de  Senonne,  1997; 
de  Vevey,  en  Suisse,  1258,  1261. 


—  étrangère  du  banquier  Delessert  (dé- 
couverte de  la),  1458. 

—  incivique  du  comte  Hennezel,  1975, 
1983. 

—  patriotique  de  Régnier- Ausset,  citoyen 
Suisse,  1925,  1926. 

Correspondance  'politique  de  Varis  et  des  dé- 
partements, journal,  19T8. 

—  suspecte  de  Faret,  ex-commandeur  de 
Malte,  749;  d'un  négociant,  1079;  con- 
fiée à  une  laitière,  1801,  1863,  1869. 

Correspondances  de  W^^  Dubarry  avec  les 
émigrés  réfugiés  à  Londres,  801  ;  de  Ma- 
nuel avec  Gondé,  les  comtes  d'Artois  et 
de  Provence,  460;  de  commissaires  de 
Saint-Domingue  (mise  sous  scellés  de), 
1911  ;  de  l'étranger  (saisie  de),  1843;  d'un 
évêque  avec  les  émigrés,  538  ;  secrètes 
d'un  ex-religieux  genovéfain,  1061. 

Corruption  (tentatives  de),  à  l'égard  des 
femmes  de  Clémence  et  Marchand,  1488  ; 
(tentatives  de)  dans  l'affaire  des  Colo- 
nies, 810;  par  Pardieu,  ex-Constituant 
(tentatives  de),  2227;  d'un  secrétaire  du 
Comité  de  sûreté  générale  (tentatives 
de),  1621. 

Corset  de  taffetas,  fourni  à  la  fille  de  Marie- 
Antoinette,  5. 

CoRTEY  (Joseph- Victor),  épicier,  2664. 

GoRviER,  tenant  le  café  de  Brutus,  ci-de- 
vant de  la  Régence,  745,  763. 

Gosmopo/z7e  (le),  journal  fondé  par  Proly, 
2420,  2446. 

Cosmopolites  [Adresse  aux) ,  par  Anacharsis 
Gloots,  2495. 

GossARD  (Pierre),  commissaire  de  la  Com- 
mission des  monuments,  1188. 

CossÉ  (Charles,  comte  de),  948. 

—  (Hugues-Hyacinthe-Timoléon,  duc  de), 
794. 

GosTAR  (Avoye  Paviet,  femme),  tenant  le 
bureau  du  Journal  des  Spectacles,  1486. 

Gostard  (citoyen),  correspondant  d'Olympe 
de  Gouges,  816,  818. 

Costume  des  représentants  du  peuple  (pro- 
pos injurieux  de  Vincent  touchant  le), 
2329. 

Côte-d'Or,  bataillon  de  volontaires  (6^), 
1093. 

—  (Prieur  de  la),  député,  2321. 
Côtes-du-Nord,   correspondance   de    Le 

Deist  de  Boetidoux,  1881. 


700 


TABLE  ALPHABETIQUE 


—  Siège  y  soutenu  contre  les  patriotes, 
1370. 

CoTTiN,  propriétaire  dans  le  district  de 
Charolles,  1610. 

CouDRAY,  vigneron  à  Puteaux,  1347,  1366, 
1388. 

CouLOMBEAU  (Glaudc),  secrétaire -greffier 
de  la  Commune,  1,  4,  6,  12,  13,  19,  21, 
26,  29,  50,  416,  465,  513,  529,  2084,  2088, 
2089,  2197,  2198,  2625. 

Coulommiers  (Seine-et-Marne),  corres- 
pondaTice  de  Descombes  avec  les  admi- 
nistrateurs des  Subsistances  (saisie  de 
la),  2624,  2627,  2632. 

—  maire,  2560. 

—  mission  de  Descombes,  chargé  de  l'ap- 
provisionnement de  Paris,  2648. 

—  municipalité,  2560,  2646. 

—  route  de  Paris,  755. 

CouLONGHON,  commissairo  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1878. 

Coupé-Chrp:tien (femme),  détenue  à  Sainte- 
Pélagie,  1638. 

Couplet  insultant  pour  la  vieillesse,  chanté 
dans  une  pièce  au  théâtre  de  la  rue 
Feydeau,  1957. 

Couplets  pour  l'inauguration  des  bustes  de 
Marat  et  Le  Peletier,  348;  héroïques 
chantés  à  Versailles,  lors  de  la  fête  pour 
la  reprise  de  Toulon,  1212,  1218. 

Coupvray  (Seine-et-Marne,  c^^  de  Lagny), 
agents  d'émigrés  y  arrêtés,  1069. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  1069,  1090, 

—  Comité  de  surveillance,  1143. 

—  fermier  y  arrêté,  1090,  1111,  1258. 
Cour  des  Aides  (conseiller  à  la),  1282, 1307. 
Cour  de  l'Abbaye  Saint-Germain-des-Prés, 

2327,  2344. 

—  de  l'Arsenal,  720. 

—  du  Commerce,  2524. 

—  des  Cordeliers,  2532. 

—  des  Fontaines,  672,  696,  1030,  1901. 

—  des  Fontaines,   au  Luxembourg,  1293. 

—  des  Forges-Bonne-Nouvelle,  1779,  2245. 

—  Lamoignon,  1903. 

—  de  la  Maison  Egalité,  1017,  1689. 

—  de  Marat,  2529. 

—  des  Miracles,  2221,  2243. 

—  du  Palais,  401,  424,  841. 

Courage  héroïque  d'un  jeune  soldat, 
1782. 


Courbevoie  (Seine),  Comité  de  surveil- 
lance, 979,  997. 

—  commissaire  aux  accaparements,  997. 

—  commune,  740. 

—  curé,  767. 

—  mission  de  Génois,  membre  du  Comité 
de  salut  public  du  Département,  979, 
997. 

—  notaire  suspect,  1069. 

—  seigneur,  1069. 

—  Société  populaire,  979. 

CouRCHAN,  suspect,  1979. 

Coureur,  citoyen  suspect,  1322. 

Courlet-Beaulop,  dit  Vermanty  (François- 
Désiré-Mathieu),  fils  d'un  conseiller  au 
Parlement  de  Dijon,  1296,  1322. 

CouRMONï  (Louis-Marie  Lebas  de),  seigneur 
de  Pomponne,  ex-fermier  général,  755, 
783,  966,  989,  1057. 

Courrier  français  (le),  journal,  864. 

Courrier  Universel  (le),  journal,  414.    . 

Courrier  de  Strasbourg,  journal,  645. 

Courriers  à  Coulommiers  et  Provins  (en- 
voi de),  2627;  de  la  malle  de  Strasbourg 
(dénonciation  contre  des),  1103,  1129; 
extraordinaires  (reprise  de  Toulon  an- 
noncée par  des),  1198. 

Cours  de  morale  dans  l'église  de  Bonne- 
Nouvelle,  345. 

—  publics  pour  les  jeunes  élèves  des  sec- 
tions, 1808. 

Goursan   (Aude),    Société    montagnarde, 

224. 
Courtille  (saisie  de  chevaux  à  la),  500. 
CouRTiN,  commis  de  Véron,  officier  de  paix, 

580. 

—  détenu  au  Luxembourg,  1456. 

—  (Catherine-Rose),  demeurant  à  Passy, 
2405. 

—  (Marie-Jeanne-Catherine  Projet,  veuve), 
blanchisseuse  à  Passy,  2405. 

Courtois  (Edme-Bonaventure),  député  de 
l'Aube  à  la  Convention  nationale,  2451; 
(papiers  du  conventionnel),  159. 

—  (Pierre),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  704,  781,  918,  971,  1119, 
1250,  1281,  1327,  1364,  1486,  1585,  1989. 

—  (Pierre),  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  Popincourt,  1524. 

—  faisant  fonctions  de  régisseur  de  l'hô- 
pital des  Incurables,  985. 


fÀBLË  ALPHABÉTIQUE 


701 


GouRTYE,  faiseur  de  boîtes  et  de  caisses, 
2382. 

CouRVOL,  huissier  de  la  Convention  natio- 
nale, 729. 

Cousin,  ancien  contrôleur  de  rentes,  1942, 
1946,  -2012. 

Cousin-Jacques  (Beffroy  de  Reigny,  dit  le), 
littérateur,  1062. 

Coussin,  accusé  de  dilapidations,  4296. 

CousTARD  (Anne-Pierre),  député  de  la  Loire- 
Inférieure  à  la  Convention  nationale,  352. 

—  (dame),  habitant  à  Gennevilliers,  492, 
oOO,  514,  523. 

CouTAY,  commissaire  de  police  de  la  sec- 
tion des  Gardes-Françaises,  1571. 

Coûteux  (Laurent),  citoyen  de  la  section 
des  Piques,  975. 

—  (veuve),  habitant  à  Biy-sur-Marne,  609. 

CouTHON  (Georges),  président  de  la  Con- 
vention nationale,  1199,  4227,  4229,  2044, 
2045,  2048,  2243,  2556. 

CouTiRiÈRE,  régisseur  général  des  Do- 
maines nationaux,  4845. 

Couturier,  citoyen  suspect,  469i. 

Couverture  de  piqué  demandée  par  Marie- 
Antoinette,  7. 

Couvertures  de  laine  pour  les  volontaires 
(don  patriotique  de),  4774. 

Cramoizin  (Claude),  carrier,  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  Passy,  2405. 

Cranville,  capitaine  de  carabiniers,  4917. 

Crassous  [de  Médp:uil]  (Jean -Augustin), 
député  extraordinaire  de  Saint-Pierre- 
de-la-Martinique  à  l'Assemblée  législa- 
tive, 778. 

Créance  du  duc  de  Coigny  sur  les  frères 
Launey,  4877. 

Créances  sur  la  Commune  pour  le  service 
de  la  garde  nationale,  4489;  sur  l'étran- 
ger (déclaration  exigée  des),  4483. 

Créanciers  du  prince  de  Montbarrey  (péti- 
tion des),  4864;  du  duc  d'Orléans,  dit 
Egalité  (notaire  des),  4084;  de  Rohan 
Guéménée  (union  des),  704. 

Crécy  [en  Brie]  (Seine-et-Marne),  can- 
ton, 2192. 

—  Société  populaire,  197. 

Crég Y  (Agathe  Jqlivet,  dite  de),  1151,  4255, 
1302. 

—  (Alexandre  Lemoine  de  Crégy,  arrêté 
sous  le  nom  de  marquis  de),  611. 

Creil  (Oise),  convoi  d'artillerie,  4073. 


Crème  fournie  au  Temple,  44. 

Cremer,  ami  d'Anacharsis  Clools,  2490. 

Créole  patriote  (le),  journal,  810,  2241. 

Gbeps,  garçon  de  bureau  au  secrétariat  de 
la  Guerre,  2238,  2335. 

Crépy  (Oise),  cultivateur  (Anacharsis 
Cloots  se  qualifiant  de),  2500. 

Crespin  (Pierre -Joseph),  commissaire  du 
Département  de  Paris,  2539;  vice-prési- 
dent de  l'Assemblée  générale  de  la  sec- 
tion des  Gravilliers,  2064. 

Cresson  (Jacques-Louis),  membre  du  Con- 
seil général  de  la  Commune,  162. 

Créteil  (Seine-et-Marne),  Comité  de  sur- 
veillance, 1037. 

—  commune,  315. 

—  perquisitions,  1111. 

Cretel,  lisez  Cretet  (Louis-Jacques-Théo- 
phile), procureur  de  la  commune  de 
Sentis,  1659,  1662,  1667*,  4  801,  1813, 
1819,  1821,  1826,  1830,  1836,  1838,  1857. 

Greuzé-Latouche  (Jacques -Antoine),  dé- 
puté de  la  Vienne  à  la  Convention  na- 
tionale, 370,  388,  392. 

Crevau,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1290. 

Cri  de  Vinnocence  (le),  placard  d'Olympe 
de  Gouges,  844. 

Crieurs  de  journaux  autour  du  Temple, 
122,  423. 

Crimes  de  Philippeaux  (dénonciation  par 
Ronsin  des),  2263;  imputés  à  Marie- 
Antoinette,  227  ;  imputés  à  Olympe  de 
Gouges,  815,  832;  imputés  au  duc  d'Or- 
léans, dit  Egalité,  354. 

Crochet,  de  la  section  Poissonnière,  sus- 
pect, 4654. 

Croix  [de  Ca stries]  (évêque  de  Vabres, 
prenant  le  nom  de  la),  1617. 

Croix  de  Malte  (don  patriotique  d'une), 
4774;  (enseigne  de  la),  4597. 

—  de  Saint-Louis  (dépôt  non  efïectué  de), 
737;  (don  patriotique  de),  284,  287,  344, 
4236,  4239,  4500,  4505,  4774;  d'un  ex- 
capitaine des  gardes-françaises  (envoi  à 
la  Convention  de  la),  517. 

Cromwell  (Ronsin  qualifié  de   nouveau), 

2102. 
Crone  (citoyenne),  habitant  au  Roule,  1406. 
Crosnes  (Seine-et-Oise),  résidence  du  duc 

de  Brancas,  546,  714. 


^Q2 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Crouzet  (Pierre),  principal  du  collège  du 
Panthéon-Français,  1530. 

Gruau  (Joseph-Anne),  capitaine  de  canon- 
niers  de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune, 1671. 

—  fermier  aux  Filles-Dieu,  2563. 

—  habitant  de  Mortagne,  709. 

Grussol  (Anne-Emmanuel-François-Geor- 
ges, marquis  de),  i061. 

—  -d'Amboise  (Claude- Louise- Angélique 
Bersin,  dame  de)^  336,  337,  576. 

Cueilly  (Seine),  résidence  de  Hocquart, 
ancien  président  de  la  Cour  des  Aides, 
617,  653. 

Cuir  (achat  de)  par  le  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bonne-Nouvelle, 
1758;  (pénurie  de),  1227. 

Cuirs  (accaparement  par  les  commissaires 
ordonnateurs  de  l'armée  des),  2291. 

Cuivre  des  églises  (conversion  en  canons 
du),  317,  326. 

Cuivres  (saisie  à  Luzarches  de),  707,  716, 
725,  772,  792. 

Cul-de-sac  de  la  Brasserie,  1708,  1717. 

—  dit  Dauphin,  528,  695,  2339. 

—  des  Filles-Dieu,  1919,  1925. 

—  de  la  Fosse-aux-Chiens,  ISBo,  1903. 

—  des  Noirs  dans  la  salle  de  la  Conven- 
tion, 450. 

—  Saint-Simon,  413. 

—  Taitbout,  1334,  1945. 

Culottes  (volontaires  manquant  de),  1608. 

Culte  catliolique  (célébration  dans  l'église 
de  la  Conception  du),  1591;  (dénoncia- 
tion concernant  l'exercice  du),  1391, 
1399;  (suppression  du),  2144. 

—  de  la  raison  (adoption  du),  342,  344, 
345,  349. 

Cultes  (pièce  de  théâtre  ridiculisant  les 
mômeries  des  ministres  des  différents), 
1662;  (réglementation  de  l'exercice  des), 
550,  579. 

Cultivateur  (prince  de  Rohan-Rochefort 
exploitant  des  fermes  comme),  2436. 

Cultivateurs  de  l'Aisne  (lenteur  dans  les 
réquisitions  pour  Paris,  apportées  par 
les),  2227. 

Culture  (ancien  chanoine  tirant  sa  subsis- 
tance de  la),  301. 

CuîiTius  (Guillaume),  sculpteur,  vainqueur 
de  la  Bastille,  293. 

CusTiNE  (Adam-Philippe,  comte  de),  géné- 


ral en  chef  de  l'armée  du  Rhin,  71,  91Ô, 
2218,  2334,  2484,  2501;  sa  veuve,  1953. 
Cythère    (dictionnaire  à  l'usage  des  ci- 
toyens de),  1356. 


T> 


Dablans  (Marc-Antoine),  papetier,  1728. 
Dacosta  (Abraham  et  Gabriel,  frères),  977. 
Dagant,  père,  employé  à  la  Poste,  2019, 

2030. 
Dagieu,  aliàs  Dagien  (Jacques),  cultivateur 

à   Saint-Pé,    détenu    à    Sainte-Pélagie, 

1436,  1450,  2295,  2467. 
Daigny  (Françoise),  marchande  gantière, 

2527. 
Daire,  membre  du  Comité  de  surveillance 

de  la  section  de  la  République,  1546. 
Daix  (François-Pierre),  interprète  pour  la 

langue  anglaise,  1132. 
Dalbarade  (Jean),  ministre  de  la  marine, 

1407. 
Dalbert  (Rosalie),  femme    de  compagnie 

de  la  dame  Benoit,  dame  d'honneur  de 

l'archiduchesse  Christine,  724. 
Dalloyeau  (Jean-Baptiste),   gendarme   de 

la  21*  division,  2278. 
Daman,  inspecteur  de  police,  1562. 
Damas  (André),  menuisier,  2656. 

—  (Claude-Charles  de),  gouverneur  géné- 
ral de  la  Martinique,  778,  995. 

—  (Joseph-François-Louis -Charles- César  ^ 
comte  de),  mari  divorcé  de  la  citoyenne 
Langeron,  1417. 

—  (Marie-Louise-Aglaé  Langeron,  com- 
tesse de),  697,  1044,  1083. 

Dambac  (baronne),  femme  de  Lieutaud, 
colonel  de  la  Légion  germanique,  1815. 

Dambray,  brasseur,  660. 

Damesme  (Jean-Louis),  administrateur  du 
Département,  1092. 

Damilo  (citoyen),  1124. 

Damour  (Barthélémy),  imprimeur  en  taille- 
douce,  2368. 

—  (Guy),  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Réunion,  516, 
1830. 

Danemark  (avocat  de  la  cour  du  roi  de), 
969. 

—  (marins  naufragés  en  revenant  des 
Grandes  Indes  au),  300. 

Dangé  (François),  épicier,  membre  du  Gon- 


tAJ3LË   ALPHABÉTIQUE 


70â 


seil  général  de  la  Commune,   51,  107, 
m,  114,  115;  administrateur  au  Dépar- 
tement  de   Police,   82,   107,    117,    166, 
2284,  2285,  2545,  2031. 
Dangereux,  citoyen  suspect,  200i. 
Dangers  de  Vopinion  publique  (les),  manus- 
crit d'Olympe  de  Gouges,  844. 
Dania  (Jérôme),  banquier,  1250,  1269, 1278. 
Danican   (Auguste),   gendarme    réformé, 

2476. 
Daniel  (femme),  marchande  d'objets  obs- 
cènes, 1689,  1697,  1702,  1807,  1819. 
Danjou  (Jean-Pierre-André),  membre   du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  2520,  2533,  2659. 
Danton  (Georges-Jacques),  député  de  Paris 
à  la  Convention  nationale,  2231,  2383, 
2446,  2449,  2550,  2652. 
Dantreville,  garde-magasin   en   chef  de 

Trainel,  1241. 
Darantière  (Henri),    marchand    de    vins, 

1689. 
Darrel  (Jean-François),   volontaire   de  la 

l'"«  réquisition,  1568. 
Darbigny,  suspect,  1530. 
Darblay,  président  de  la  Société  populaire 

de  Villejuif,  2185. 
Darcy  (Charles-Bénigne  Piolène  d'O^iGNY-), 
colonel  du  108®  régiment   d'infanterie, 
2310. 
Dardenne,  habitant  de  Rouy,  intendant  de 

Caraman,  1061. 
Darmaing,  père  et  fils(Jean-Pierre-Gérôme, 
et  François),  juge  au  tribunal  de  Pamiers 
et   administrateur  du  département   de 
l'Ariège,  1970. 
Darrieur,  citoyen  suspect,  1071. 
Darrieux,  auteur  dramatique,  1298. 
Dassy,  ex-prêtre.  1563. 
Daubenton,  marchand   d'étotTes    de   soie, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Montagne,  1375. 
D'AuBiGNY  (Jean -Marie-Louis  Villaln),  ad- 
joint  au   ministre   de   la  guerre,  2259, 
2281,2304. 
Daubreme,  négociant  de  Bruxelles,  2013. 
Daudet  de  Jossan  (Joseph),  ancien  agent 
du  gouverneur  de  l'Arsenal  et  du  cardi- 
nal de  Rohan,  720 
DAUGEARD-ViRAZEL(Jacques-Armand-Henry), 
ex-président  au  Parlement  de  Bordeaux, 
1606,  2029. 


Daugny  (Alexandre  -  Marc  -René  -Etienne), 
ancien  fermier  général,  1189. 

Daujon  (François),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  154,  155;  membre 
du  Conseil  du  Temple,  33. 

Dauphin  (Sophie),  transférée  à  Saint-La- 
zare, 1583. 

David  (Alexandre-Edme),  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  394,  418,  423,  465,  466, 
832,  837,  839,  879. 

—  (Jacques),  peintre,  député  à  la  Conven- 
tion nationale,  154,  155,  181,  658,  1202, 
1205. 

—  (Jean-Michel),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  du  Contrat- 
Social,  585,  587;  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  492. 

—  (Nicolas-Michel  et  Louis-Michel),  cor- 
donniers à  Luzarches,  686,  701,  732, 
1069,  1085,  1153. 

—  régisseur  des  fermes  générales,  491, 
1454. 

—  (citoyen),  membre  de  la  Société  des 
Jacobins,  1905. 

Deba,  commissaire  de  la  commune  de  Vin- 
cennes,  763. 

Debard  (Claude),  trésorier  de  la  maison 
de  Monsieur,  479,  483,  517. 

Debey,  citoyen  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  1075. 

Debraux  (Paul),  président  de  la  section 
Révolutionnaire,  1504. 

Debray,  négociant,  1079. 

—  président  du  Comité  de  surveillance  de 
Montmartre,  2174. 

Debruey,  banquier,  1687. 

De  Busne  (Louis-François),  lieutenant  de 
gendarmerie  de  garde  à  la  Concierge- 
rie, 74. 

Degamp,  marchand  de  vins,  1689, 

Decatte,  capitaine  de  la  6*^  compagnie  de 
la  section  armée  de  Mutins -Scevola, 
2348. 

De  Chavanes,  citoyen  de  la  section  de  la 
Fraternité,  941. 

Déclaration  des  Droits  de  l'Homme  (ar^ 
ticle  31  invoqué  par  Vincent),  2314;  (don 
patriotique  d'un  tableau  de  la),  940; 
(petit  tableau  renfermant  la),  1755  ;  (pro- 
jet de  détruire  la),  2073  ;  (voile  jeté  sur 
la),  2066,  2125,  2241,  2350,  2366-2368^ 
2376,  2520,  2529-2531, 


1o^ 


tABLE  ALPhABÉTIQÛÊ 


Décorations  royalistes  (dépôt  de),  314;  de 
la  monarchie  (don  patriotique  de),  288. 

Decostes,  chirurgien-major  du  1*""  batail- 
lon de  Paris  à  Bar-sur-Ornain,  413. 

Decourte,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Montagne,  1375. 

De  Grécy  (citoyenne),  1139. 

Décrets  restés  entre  les  mains  de  Basire, 
secrétaire  de  la  Convention  (minutes 
des),  960. 

DÉDÉ  (Louis-Antoine-François),  charpen- 
tier, 2344. 

Dedouvre  (Pierre),  membre  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris, 
1032,  1587,  1591,  1673,  1697,  1997. 

Defaux  (baron),  2026. 

Defa vanne  (Guillaume-Jacques),  adminis- 
trateur au  Département  des  Subsistances 
de  la  municipalité  de  Paris,  2558,  2561 . 

Défense  de  Louis  XVI  (projet  de),  par  Guil- 
laume, ex-Constituant,  792. 

Défenseur  officieux  (Anacharsis  Cloots, 
demandé  comme),  2485. 

Défenseurs  de  la  République,  2118. 

—  officieux  de  Momoro,  2654,  2656;  de 
gendarmes  patriotes,  2232;  de  la  Société 
des  Jacobins  (intervention  des),  758. 

Deflandre,  président  de  la  Société  répu- 
blicaine de  Franciade,  310. 

Defontaine,  citoyen  suspect,  1117. 

DÉFORGUES  (Michel-François-Louis  Chemin-), 
ministre  des  Affaires  étrangères,  1237, 
2462. 

Defraisne  (François),  maréchal  des  logis 
de  la  gendarmerie  près  les  tribunaux 
de  garde  chez  la  veuve  Capet,  93. 

Degault,  aliàs  Degoux  (Joseph-Jacques), 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Mont-Blanc,  1623,  2265, 
2268,  2324,  2326,  2347,  2539. 

—  père,  1636. 

Degeorges,  secrétaire  de  la  section  de 
Marat,  2153. 

Degouy  (André-Martin),  graveur,  397. 

Degrelle  (citoyen),  1057. 

Deguaigné  (Pierre -Urbain),  huissier  au- 
diencier  du  Tribunal  révolutionnaire, 
821,  827,  884,  893,  908,  924,  1722. 

Deguassié,  premier  commis  de  l'adminis- 
tration des  Domaines  nationaux,  1363. 

De  Guercy,  correspondant  du  général 
Hanriot,  1761. 


Déguisement  d'un  postillon  (baron  de  Batz 
se  cachant  sous  le),  2667-2670. 

Dégustation  des  vins  prélevés  chez  les 
marchands  de  vins,  1547,  1597,  1607, 
1613,  1618,  1623,  1636,  1639,  1644,  1649, 
1659,  1662,  1667,  1673,  1689,  1697,  1801, 
1807,  1819,  1830,  1836,  1894,  1895,  1974. 

Deiderichsen  (Jean-Frédéric),  avocat  de  la 
cour  du  roi  de  Danemark,  969. 

Dejean  (chevalier),  2201. 

Delaage  (époux),  parents  d'émigrés,  645, 
653. 

Delacroix  (citoyen),  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  327. 

Delage  (Marie-Jeanne),  domestique  du 
sieur  Boucher  à  Farcy,  408. 

—  (citoyen),  habitant  le  quartier  du  Mar- 
ché Saint-Martin,  1422,  1432,  1513. 

Delahaye  (Etienne-Marie),  receveur  géné- 
ral des  finances,  1394. 

Delalande,  marbrier,  2390. 

Delamoïte  (citoyen),  rue  de  Bièvre,  1568. 

Delaporte  (Marie-François-Sébastien i,  re- 
présentant en  mission  à  Commune- 
Affranchie,  2053. 

—  fabricant  de  gants,  2527. 
Delarue,  bijoutier  à  Lille,  10O7. 

—  secrétaire  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris,  763,  1422, 
1432,  1443,  1597,  1689,  1697. 

Delaspus  (François -René),    serrurier  de 

Louis  XVI,  1016. 
Delatre   (Jacques),   citoyen  de  la  section 

de  la  Halle  aux  Blés,  1767. 
Delau  (Pierre),  marchand  de  vins,  1636. 
Delaunay   (Jean),    coiffeur   de    femmes, 

2342. 

—  marchand  de  vins,  1689. 

—  ex-receveur  général  des  finances,  1289. 
Delaunay   d'Angers    (Joseph),    député    de 

Maine-et-Loire  à  la  Convention  natio- 
nale, 1096. 

Delbrel  (Pierre),  député  du  Lot  à  la  Con- 
vention nationale,  2219. 

Delcher  (Joseph-Etienne),  député  de  la 
Haute- Loire  à  la  Convention  nationale, 
356,  357. 

Delcombes,  citoyen  suspect,  1325. 

Deldicque  (papiers  du  citoyen),  1369. 

De  Lelon  (Jean -Baptiste),  commissaire  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1151,  1166, 
1178,  1372. 


TABI.E   ALPHABÉTIQUE 


ro5 


Delémo.m'  (iMoiil-Terrible),  Société  popu- 
laire, 214. 

Delesi'Ine  (Charles-François),  commissaire 
de  la  section  des  Gravilliers,  2064; 
membre  et  trésorier  du  Comilé  de  salut 
public  du  Déparlemenl,  475,  478,  483, 
509,  569,  578,  653,  661,  675,  707,  763, 
783,  792,  979,  1007,  1017,  1314,  1356, 
1366,  1399,  1422, 1443,  1451,  1534,  1547, 
1566,  1567,  1607,  1618,  1662,  1673,  1863. 

De  Lessert  (Etienne),  banquier,  1045,  1183, 
1306,  1458. 

Delgas  (Claude),  adjudant  de  la  section 
de  Bonne-Nouvelle,  capitaine  dans  la 
cavalerie  de  l'armée  révolutionnaire, 
2397,  2400,  2407. 

Delgof  (citoyenne),  femme  de  chambre  de 
la  comtesse  d'Alozay,  1050. 

Délibération  de  la  section  de  la  Réunion 
(annulation  d'une),  1916. 

Deliège  (Gabriel),  Juge  au  Tribunal  révolu- 
lionnaire,  400,  1726,  2238,  2271,  2334, 
2344,  2367,  2371,  2510,  2517,  2521,  2520. 

Deligxy,  ex -capitaine  aux  gardes -fran- 
çaises, 1628. 

Delille,  lire  Delisle  (Louis- Pierre  Le- 
Secq),  ancien  valet  de  chambre  de 
Louis  XVI,  1314,  1329,  1828. 

Deloche  (Louis -Nicolas),  charron -serru- 
rier, 2366. 

Delon  (Louis),  marchand,  2288. 

Delonne,  adversaire  de  Ronsin,  2285. 

Delorme  (Jean),  employé  à  la  liquidation 
de  la  Régie  générale,  1022. 

~-  (Jean-Antoine),  commissaire  de  police 
de  la  section  Le  Peletier,  2417. 

—  (Louis-Edouard),  joaillier-bijoutier,  de 
la  section  des  Gardes  Françaises,  1572. 

Delsys  (citoyenne),  1311. 

Deltroit  (Claude-Antoine),  officier  public, 
426,  843. 

Delvincourt  (Charles- Louis),  émigré  ren- 
tré, 1251,  1390,  1432,  1443,  1488,  1499, 
1517,  1518. 

Delzène,  ancien  banquier  de  Jeux,  1372. 

Deman<}k,  secrétaire  ou  commis  du  ban- 
quier Greney,  1994. 

—  citoyenne  suspecte,  détenue,  1510. 

Démange  VILLE,  détenu  aux  Carmes,   1528. 

Demargot,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Popincourt,  1523, 
1524. 

bT.  X. 


Démarquage  du  linge  de  la  famille  royale 
au  Temple,  14. 

Demars  (citoyen),  habitant  place  des  Pi- 
ques, 2001. 

Demeunfer  (Jean-Nicolas),  ex-Constituant, 
1889. 

Démission  de  Harny,  trésorier  du  Comité 
de  salut  public  du  Département,  1863; 
de  Manuel,  député  à  la  Convention  na- 
tionale, 429,  435  ;  de  membres  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  de 
Popincourt,  1328. 

Démissionnaire  (aide  de  camp  de  Bouille), 
1061. 

De.mouy,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 744. 

De.nabre  (Jean-Baptiste',  dit  Marignan,  an- 
cien acteur  de  la  Comédie  Italienne, 
2660. 

Denef  (Antoine),  secrétaire  de  la  Société 
des  Belges,  2028. 

Deneux,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1396. 

Denevers,  plumassier,  rue  Saint-Denis, 
1387. 

Déniécourt  [Estrées-]  (Somme,  c°°  de 
Chaulnes),  maison  de  M.  d'Hervilly,  1366, 
1384,  1451,  1813. 

Denis  (Auguste),  suspect,  1157,  1268,  1280. 

Denizard,  citoyen  de  la  section  du  Temple, 
1104. 

Demzet  (François),  domestique  de  la  dame 
Douet,  972,  1327. 

Denizot  (François-Joseph),  juge  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  400,  465,  466,  832, 
839,  855,  874,  1730,  2338,  2386,  2405, 
2406,  2409,  2534,  2549,  2659. 

Dénonciation  au  sujet  du  vol  du  Garde- 
Meuble,  982. 

Dénoncialion  aux  Français  catholiques  des 
moyens  em,ployés...pour  détruire  en  France 
la  religion  catholique,  807. 

Dénonciation  revêtue  d'une  seule  signa- 
ture, 2021. 

Dénonciation  contre  Anjorand,  écuyer 
cavalcadour  de  la  comtesse  d'Artois, 
1339;  contre  d'ArJuzon,  ex- fermier  gé- 
néral, 978;  contre  Bernard,  ex-premier 
huissier  duParlement,  704;  contre  Boitte 
de  Richement,  769;  contre  le  comte  de 
Bonneval,  1621;  contre  Bossu,  ingé- 
nieur, 1102  ;  contre  Boucher  d'Auvergne, 

45 


706 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


commandant  du  1"  bataillon  de  la  3® lé- 
gion, 1623;  contre  Bonclierolle  et  Duri- 
voir,  chevaliers  de  Saint-Louis,  1414; 
contre  Boucliet,  ex-chevalier  de  Saint- 
Louis,  1057;  contre  Boulaiiivilliers,  1451  ; 
contre  la  Bretèche,  financier,  13GS; 
contre  la  vicomtesse  de  Breleuil,  711  ; 
contre  le  marquis  de  Bruhaut,  1180; 
contre  Cauchois,  architecte,  1725;  contre 
Clémence  et  Marchand,  1488;  contre 
Coattarel,  baron  de  Gommana,  1530; 
contre  Choquet,  huissier  près  le  Tribu- 
nal du  4^  arrondissement,  1523;  contre 
Gorvier,  tenant  le  café  de  Brutus,  745  ; 
contre  Delcombes,  suspect,  1325  ;  contre 
Desfieux,  marchand  de  vins  de  Bor- 
deaux, 2456,  2462;  contre  la  femme 
Despols,  1607;  contre  Devey,  marchand 
chandelier,  979;  contre  Dimanche,  ha- 
bitant de  Boulogne,  1935;  contre  Du- 
pont, citoyen  de  Saint-Quentin,  1410; 
contre  Dutartre,  ancien  trésorier  des 
bâtiments  du  Roi,  1057;  contre  le  mar- 
quis de  Falizot,  1057  ;  contre  Faret,  ex- 
commandeur  de  Malle,  749  ;  contre 
Fleury,  boucher  à  Fontenay-aux-Roses, 
1863,  1885  ;  contre  Fleury,  conducteur 
des  Messageries,  1653;  contre  Foy,  ca- 
pitaine de  la  12*=  compagnie  d'artillerie 
légère,  2233;  contre  Gobert,  citoyen  de 
la  section  des  Lombards,  1563;  contre 
la  citoyenne  Grimaldi  de  Montmorin ,  - 
19iO;  contre  Guillaume,  ex-Constituant, 
1259;  contre  Hanriot  par  les  canon- 
niers,  793;  contre  Héiuis,  commis  ex- 
pulsé de  la  Guerre,  2217;  contre  Henry, 
ex -administrateur  des  hôpitaux,  539; 
contre  Héron,  agent  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1172  ;  contre  Hirschmann, 
aide  de  camp  autrichien,  1057,  1086; 
contre  Juillard,  employé  des  bureaux 
du  Comité  de  salut  public,  1182;  contre 
Lacroix,  commissaire  du  Conseil  exé- 
cutif,1962;  contre  Lapalu,jugede  Feurs, 
500,  506;  contre  La  Ruelle,  chef  des  in- 
génieurs du  Dépôt  de  la  Guerre,  2349; 
contre  la  duchesse  de  La  Vauguyon  et 
son  aumônier,  1072;  contre  Lebois,  ré- 
dacteur du  Bulletin  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 621  ;  contre  le  citoyen  Lobor- 
gne,  968;  contre  le  représentant  Le- 
gendre,  2225;  contre  Leguay,  employé 


destitué  de  la  Marine,  1942;  contre  L 
veillard,  membre  du  Département  d 
Paris,  725;  contre  la  comtesse  Loys, 
tante  de  Custines,  1882;  contre  Lubin, 
officier  municipal,  2206;  contre  Manoel, 
ex-commandant  de  Sainte-Lucie,  1323; 
contre  Marcillac,  capitaine  du  bataillon 
de  la  Jussiennc,  1079;  contre  la  ci- 
toyenne de  Mareuil,  775;  contre  Martin, 
rédacteur  du  Bulletin  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 630;  contre  Mauduit,  trai- 
teur, 886;  contre  Mirdouday,  adjudant 
général  à  l'armée  des  Alpes,  1 184  ;  contre 
Momoro,  2357;  contre  Montigny,  capo- 
ral de  la  première  réquisition,  713; 
contreMulot,ex-Législateur,  1188;  contre 
Olympe  de  Gouges  par  un  afficheur,  814, 
822;  contre  la  fenmie  Paris,  courtisane, 
1587;  contre  le  marquis  de  Pimodan, 
1477;  contre  la  femme  Poussin,  2019  ; 
contre  Prévoteau ,  limonadier,  1314; 
contre  Ragondé,  commandant  du  batail- 
lon de  la  section  de  la  République,  553; 
contre  la  femme  Regnier-Ausset,  1251, 
1258,  1261,  1271  ;  contre  Rochète,  sous- 
caissier  de  l'administration  des  Eaux  de 
Paris,  975;  contre  Ronsin,  agent  du 
prince  de  Conti,  1032;  contre  Rouy, 
aîné,  1456;  contre  Scipion  Sabonadière, 
1461  ;  contre  le  prince  de  Sahn-Salm, 
1566, 1576  ;  contre  Saupierre,  imprimeur, 
vendant  des  gravures  obscènes,  1473; 
contre  Simon,  ex-commissaire  de  police 
de  la  section  de  l'Observatoire,  1915; 
contre  Soulès,  suspect,  1193;  contre 
Vallier,  suspect,  1376;  contre  Vernal, 
ancien  concierge  de  la  maison  de  Char- 
ville,  1063;  contre  Vincent,  secrétaire 
général  de  la  Guerre, 2306;  contre  Wes- 
termann,  2352  ;  contre  Ygé  de  La  B!e- 
tonnière,  conseiller  au  Parlement,  1399. 
—  contre  un  baron  allemand  suspect, 
1032;  contre  un  boucher,  vendant  à 
un  prix  supérieur  au  maximum,  1863, 
1885;  contre  les  chefs  du  fédéralisme 
dans  l'Ain,  1647  ;  contre  des  citoyens 
de  Lyon,  1282;  contre  le  Comité  de 
salut  public  du  Département  par  Hé- 
bert, 2035,  2036;  contre  la  Commission 
épuratoire  des  Postes,  1992;  contre 
les  concierges  et  guichetiers  des  mai- 
sons   d'arrêt,  779;    contre    un    cordon- 


i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


707 


nier  ayant  fourni  des  souliers  à  semelle 
de  car.ton,  675;  contre  des  courriers  de 
la  malle  de  Strasbourg,  1103,  1129; 
contre  des  dilapidateurs  et  spoliateurs, 
1422,  1423;  contre  le  directeur  des  hô- 
pitaux militaires  de  Senlis,  594  ;  contre 
le  directeur  général  de  la  fabrication 
des  assignais,  o92;  contre  des  employés 
du  Garde-Meuble,  1556,  1574;  contre  les 
fermiers  des  environs  de  Paris,  661; 
conlre  des  habitants  de  Vinceiines,  pour 
spoliation  de  fers,  1388;  contre  des 
marchands  et  agioteurs  de  la  rue  Vi- 
vienne,  1462;  contre  la  municipalité  de 
Vaugirard,  1480;  conlre  des  nobles  po- 
lonais, 715;  contre  les  prêtres  du  Col- 
lège Irlandais  par  leurs  élèves,  478. 

—  d'un  accapareur  par  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Guillaume-Tell, 
589;  d'une  assemblée  de  suspects  parle 
Comité  de  salut  public,  2197,  2198  ;  d'ar- 
genterie armoriée  cachée,  714;  de  ca- 
bale anglo-royaliste,  1987  ;  d'un  complot 
par  le  citoyen  Haindel,  2199;  du  dîner 
du  Tribunal  des  Juges  Consuls,  507,  51  î  ; 
de  l'enlèvement  de  gravures  chez  des 
marchands  d'estampes,  1547,  1548;  des 
impostures  et  des  crimes  de  Philippeaux 
par  Ronsin,  2263;  d'un  livre  contre-ré- 
volutionnaire par  deux  membres  du 
Comité  révolutionnaire  de  Libreval,  1714; 
d'un  rendez-vous  d'aristocrates,  2224; 
de  Coudray  contre  le  curé  de  Puteaux, 
1388;  du  représentant  Dubouchet  contre 
Jollivet,  ex-député,  1390  ;  d'Hébert  conlre 
le  Comité  de  salut  public  du  Départe- 
ment de  Paris,  602,  606  ;  de  Héron  contre 
Vandenhyver,  959  ;  de  Robespierre  contre 
Brichet,  membre  de  la  Société  des  Ja- 
cobins, 2208;  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle  contre  Champertois,  2380. 

Dénonciations  conlre  Comparet,  inspec- 
teur général  à  la  Poste  aux  lettres,  1673, 
.1702,  1830,  1836,  1928;  contre  Des- 
combes, secrétaire-greffier  de  la  section 
des Droits-de -l'Homme,  2620,  2623,  2632, 
2639,  2643,  2644,  2647;  conlre  Prévost, 
lieutenant-colonel  de  gendarmerie,  1293, 
1575;  conlre  le  général  Scphcr,  698; 
existant  dans  les  papiers  de  Marat,  2217  ; 
motivées  par  la  prolongation  de  la 
uerre  en  Vendée,  2298. 


Denormandie  (Louis- Valenlin),  directeur 
général  de  la  Liquidation,  1074. 

Denoyers,  traiteur  de  la  maison  d'arrêt  de 
la  Bourbe,  2407. 

Denrées  (augmentation  du  prix  des),  2009; 
(entraves  à  l'apport  des)  dans  les  maga- 
sins de  l'armée  française  à  Liège,  2279; 
(laissez-passer  du  Département  des  Sub- 
sistances exigé  pour  la  sortie  des),  1832; 
(otfre  d'un  prix  supérieur  au  maximum 
pour  des),  2526;  (prix  exorbitant  des), 
909,  911. 

—  destinées  à  l'approvisionnement  de 
Paris  (arrestation  aux  barrières  de),  1958; 
(arrestation  et  vente  de),  2526,  2529; 
(arrivage  des),  1378,  1904,  1920,  1958, 
1968,  1976,  2236. 

—  de  première  nécessité  (bruit  de  la 
disette  des), 565;  (falsification  des),  1282; 
(frais  immenses  de  la  Commune  de  Paris 
pour  les),  1614;  (loi  du  maximum  pour 
les),  745;  (prohibition  de  la  sortie  des), 
607,  693,  702,  1077,  1165;  (taxation 
des),  550;  se  trouvant  sous  scellés  (vente 
de),  1875. 

Dentelles,  reçues  en  dépôt  et  enterrées, 
1366. 

Denïzel  (Georges-Frédéric),  député  du  Bas- 
Rhin  à  la  Convention  nationale,  1524. 

Départ  de  M.  Necker  et  de  M"'"  de  Gouges, 
brochure,  844. 

Département  de  Paris  (administrateurs  du), 
1487,  1888. 

—  (architecte  du),   1092. 

—  (assemblée  des  commissaires  des  com- 
munes du),  746. 

—  (assemblées  générales  des  communes 
et  sections  du),  540. 

—  (bureau  de  recherche  des  émigrés  au), 
2525. 

—  (commissaires  du),  1366,  2367. 

—  (Directoire  du),  120,  414,  475,507,508, 
517,  578,  646,  647,  653,  687,  783,  792, 
966,  967,  985,  1018,  1092,  1136,  1195, 
1258,  1259,  1267,  1319,  1320,  1366,  1384, 
1409,  1418,  1495,  1535,  1581,  1631,1644, 
1669,  1809,  1935,  1950,  2093,  2310. 

—  (fournisseur  du),  979. 

—  (liquidation  des  biens  des  émigrés  au), 
1017,  2357. 

—  (payeur  du),  1770. 

--  (président  du),  1877,  1946. 


708 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (procureur  général  syndic  du),  736, 
985,  1007,  1111-1114. 

—  (siège  du),  1694. 

Département  des  Domaine  et  finances  de 
la  municipalité  de  Paris,  590. 

—  de  la  Garde  nationale  de  la  municipa- 
lité de  Paris,  1542. 

—  de  Police  de  la  municipalité  de  Paris, 
48,  65,  68,  70-72,  76-78,  80-83,  86,  94, 
99,  101,  102,  106-109, 127,  130,  134,  137, 
187,  368,  372,  374,  450,  451,  550,  596, 
616,  678,  728,  792,  813,  814,  818,  964, 
983,  1021,  1023,  1032,1081-1083,1090, 
1149,  1254,  1282,  1311,  1347,  1388,  1389, 
1392,  1403,  1411,  1432,  1448,  1451,  1455, 
1496,  1517,  1572,  1579,  1581,  1599,  1617, 
1645,  1649,  1676,  1682,  1803,  1807,  1857, 
1867,  1885,  1918,  1931,  1933,  1940,  1963- 
1965,  1972,  1981,  1982,  1992,  2029,  2197, 
2198,  2247,  2285,  2302,  2357,  2418,  2419, 
2421,  2423,  2424,  2426,  2428-2436,  2457, 
2459,  2505,  2661,  2667. 

—  des  Subsistances  et  approvisionnements 
de  la  municipalité  de  Paris,  617,  1077, 
1469,  1620,  1832,  2558,  2560-2562,  2564, 
2565,  2568-2577,  2579-2585,  2589-2591, 
2593,  2598-2604,  2606,  2607,  2611,  2613- 
2618,  2620,  2622,  2639,  2645,  2646. 

—  des  Travaux  publics  de  la  municipalité 
de  Paris,  19,  498,  590,  1620. 

Départements  (membres  du  Comité  de, 
surveillance  du  Département  de  Paris 
chargés  de  missions  dans  les),  1897; 
(proclamation  au  peuple  français  relative 
à  la  conspiration  d'Hébert  envoyée  aux), 
2049. 

—  maritimes  (mission  de  Jeanbon  Saint- 
André  dans  les),  2055. 

—  méridionaux  (représentant  en  mission 
dans  les),  1850. 

Depau  (citoyen),  agent  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1016. 

J)epèciie  (citoyenne),  femme  de  Mazuel, 
chef  d'escadron  de  la  cavalerie  révolu- 
tionnaire, 2544. 

Dépêches  de  Dumouriez  apportées  à  Paris, 
458. 

Dépense  de  Descombes,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
2591  ;  des  officiers  de  l'état-major  de 
l'armée  révolutionnaire,  2551. 

Dépenses   du  Comité   de    salut  public  du 


Département  de  Paris,  475,  478,  1262, 
1271,  1356,  1384,  1409,  1644,  1948,  1956; 
du  Comité  de  silreté  générale,  572  ;  de 
la  famille  royale  au  Temple,  14-18,  28, 
36,  44  ;  de  Marie-Antoinette  à  la  Con- 
ciergerie, 84;  exagérées  de  détenus, 
647  ;   exagérées  de  la  Guerre,  2307. 

Deperey  ou  Dei'ercy,  vérilicateur  en  chef 
des  assignats,  965,  1885. 

Déplagne,   détenu  au  Luxembourg,  1426. 

Deplrduciie,  suspect,  1543. 

Déportation  (curé  constitutionnel  condamné 
à  la),  740;  (député  Osselin,  condamné  à 
la),  2297  ;  (inspecteur  à  la  vente  de  la 
marée  condamné  à  la),  1231  ;  des  déte- 
nus des  maisons  d'arrêt  à  Madagascar 
(motion  pour  la),  2345,  2346. 

Dépôt  général  de  la  guerre  (directeur  du), 
992  ;   (ingénieurs  géographes  du),  2349. 

—  général  des  hôpitaux  des  armées,  2280. 

Députation  des  canonniers  de  la  section 
de  Bon-Conseil,  2508;  du  Club  des  Cor- 
deliers  au  Comité  de  sûreté  générale, 
2318;  du  Comité  des  finances,  1110;  du 
Comité  de  surveillance  et  de  la  Société 
populaire  d'Aubervilliers,1076;  du  Comité 
de  surveillance  de  la  Chapelle ,  692  ;  du 
Comité  de  surveillance  de  Châlillon,  686; 
du  Comité  de  surveillance  de  Gennevil- 
liers,  740;  du  Comité  de  surveillance  de 
Montrouge,  1057;  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Passy,  755;  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Suresnes,  661  ;  du  Comité 
de  surveillance  de  Vitry-sur-Seine,  800; 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
du  Contrat-Social  auprès  du  Comité  du 
Département,  1963,  1907;  des  Comités 
de  la  section  de  Brutus,  933;  de  la  com- 
mune de  Bagnolet,  1090  ;  de  la  commune 
de  Boulogne,  1090;  de  la  commune  de 
la  Branche-du-Pont-de-Saint-Maur,  792; 
de  la  commune  de  Courbevoie,  740;  de 
la  commune  de  Franciade,  1098;  de  la 
commune  de  Gennevilliers,  reçue  parle 
Comité  de  salut  public  du  Département, 
523;  de  la  commune  de  Stains,  792;  de 
la  commune  de  Suresnes,  1076;  de  la 
commune  de  Vanves,772;  de  la  Conven- 
tion (demande  par  la  commune  d'Ar- 
cueil  d'une),  1209;  du  département  de 
l'Eure  à  celui  de  l'Orne,  2226;  de  la  gen- 
darmerie chez  le  ministre  de  la  guerre. 


TABLE   ALPHAnÉTIQUE 


709 


2235  ;  de  Mayençais  réfugiés  en  France, 
1271;  de  la  s3ction  de  Beaurepaire  à  la 
Convention  (demande  par  M'"®  Roland 
de  l'envoi  d'une),  301;  de  la  Société  des 
Cordeliers  aux  Jacobins,  2334;  de  la  So- 
ciété des  Jacobins,  2372;  (réponse  de  Mo- 
nioro,  président  du  Club  des  Cordeliers, 
à  une),  2362;  de  la  Société  populaire  de 
Courbevoie,  979  ;  de  la  Société  populaire 
de  la  seclion  de  Brutus,  9G6  ;  de  la  So- 
ciété populaire  de  la  section  des  Gravil- 
liers,  1462. 

Réputations  des  sections  (Ronsin  recevant 
à  Sainte-Pélagie  des),  2302. 

Député  (outrages  de  Héron,  agent  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  à  l'égard  d'un), 
1172. 

—  de  la  Convention  de  Mayence,  1271. 
Députés   à   la   Convention  (libre  passage 

des),  o90  ;  en  état  d'arrestation  (asile 
donné  à  des),  2203  ;  tournés  en  ridicule, 
900,  903;  girondins  (relations  avec  les), 
2430;  girondins  proscrits  (présence  à 
Caen  des),  375;  patriotes  (aide  de  camp 
autrichien  se  réclamant  de),  1072. 

—  de  Clèves  et  de  Xanten  à  Paris,  2470. 

—  de  la  Montagne  (projet  d'envoyer  à  la 
guillotine  tous  les),  2536. 

—  du  Mont-Jura  en  arrestation,  1182. 

—  extraordinaires  de  Saint-Pierre  de  la 
Martinique  à  l'Assemblée  législative, 
778. 

Deubez  (Jacques),  commis- greffier  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  2526. 

Derbieh  (Charles),  fayencier  au  Gros  Cail- 
lou, 1374. 

Dérèglement  des  mœurs,  2467. 

Dereins  (Elisabeth),  femme  de  Laboureau, 
médecin,  premier  commis  du  Conseil  de 
santé,  2657. 

Dergnieau,  habitant  à  la  Courtille,  500. 

DÉRiïisoN,  ex-noble,  1457. 

Derosxe,  commissaire  de  la  Commission 
des  salpêtres  de  la  seclion  des  Gardes- 
Françaises,  1762. 

Dérouville  ou  d'IIérouvillk  (François- 
René  Clgu),  receveur  de  l'Hôtel-Dieu  et 
payeur  de  rentes,  1012, 1020,  1388,  1409, 
1432,1518. 

Dervieux-Belanger  (citoyenne),  2513. 

DÉsAN(iEs,  marchand,  rue  du  Mail,  1430, 
1442. 


Désarmement  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 2350. 

Desaudrais,  lisez  Desaudray  (Charles),  di- 
recteur du  Lycée  des  Arts,  1925,  2189. 

Desuordes  (François),  commissaire  de  po- 
lice de  la  section  de  Mulius-Scevola, 
2540,  2541 . 

Desbrières,  habitant  de  Passy,  240!i. 

Desbrousses,  marchand  de  tableaux,  1381. 

l)EscnAMPs,ami  de  Sulpice  Huguenin,  2409. 

—  commissaire  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  seclion  des  Droits-de-l'Homme, 
2633. 

—  (femme),  accusée  d'accaparements, 
1664. 

Descoixgs,  détenu  à  la  Force,  1461. 

Descombes  (Antoine),  secrétaire-greffier  de 
la  section  des  Droits-de-l'Homme,  com- 
missaire pour  l'approvisionnement  de 
Paris,  1453,  2191,  2552-2648. 

Descobciies  de  Sainte-Croix  (Marie-Louis- 
Henri),  ambassadeur  à  Conslantinople, 
sa  femme,  979,  997. 

Deségoutes,  habitant  de  Bagneux,  539. 

Desenxes  (Michel- Joseph),  libraire.  Maison 
Egalité,  1983,  1992,  2019,  2030-2032, 
2035,  2037,  2456,  2651. 

Déserteur  (officier  prussien),  2501. 

Déserteurs  (chasseurs  des  Pyrénées  signa- 
lés comme),  1567;  de  la  Vendée  (ordre 
d'arrêter  les],  1026. 

Désertion  des  soldats  de  l'armée  française 
en  Belgique,  2321. 

De  Sèze  (Raymond-Romain),  défenseur  de 
Louis  XVI,  1712. 

Desfiel'x  (François),  négociant,  tenant  l'en- 
trepôt des  vins  de  Bordeaux,  421,  2194- 
2196,  2200-2202,  2262,  2264,  2270,  2273, 
2283,  2285,  2287,  2288,  2295,  2304,  2412- 
2415,  2417-2419,  2423,  2429-2432,  2449, 
2455-2469,  2548,  2659. 

—  (M"«),  2273. 

Deseossés  (Charles-Louis,  vicomte),  ex- 
Constituant,  485,  805. 

Desfournières,  détenu  à  la  Force,  1417, 
1545. 

Desiiayes,  concierge  de  Rambouillet,  2307. 

Desjardins,  gardien  de  la  maison  de  sus- 
picion de  la  Bourbe,  2285. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
Provins,  2626. 

Deslandes,  ex-noble,  723,  1517,  1526. 


'10 


TAIÎLE  ALPHABETIQUE 


—  menuisier,  1547,  1556,  1574. 

—  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1671. 

Déslauhiers  (  Claude  -  François  Payen-), 
membre  de  la  Commission  inspectante 
des  journaux,  800,  1517. 

Besmarais  (Louis),  homme  de  loi,  964. 

—  aa  service  de  la  présidente  Pinon,1300. 
Desmartis,  patriote,  1190. 

Desmonï,  candidat  au  poste  d'adjudant  gé- 
néral de  la  2^  légion,  1519. 

Desmoulins  (Benoît -Camille),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  rédac- 
teur du  Vieux  Cordelier,  1282, 1283,  2229, 
2273,  2276,  2304,  2349,  2446,  2449,  2498, 
2500,  2516. 

Desmoulins  ou  Demoultiv  ,  lieutenant  de 
gendarmerie,  1516,  1701. 

Desnoyers  (Gilles),  marchand  de  vins,  1819. 

Despaux,  citoyen  de  la  première  réquisi- 
tion, 1416. 

Desplanches,  gardien  de  la  femme  Jolivct 
de  Crécy,  1255. 

Despotisme  de  Momoro  dans  les  Assem- 
blées de  la  section  de  Marat,  2366-2368, 
2375,  2376;  de  Vincent  dans  les  Assem- 
blées de  la  section  de  Mutius-Scevola, 
2341-2345. 

Despots  ou  Despaux,  citoyenne  suspecte, 
1607,  1618,  1683,  1826.  ' 

Després  (Jean-Baptiste-Denis),  rédacteur 
du  journal  la  Feuille  du  jour,  600,  1080. 

—  détenu  dans  la  maison  Belhomme,  1529. 
Desruks  (Philippe -François),    député   de 

Paris  à  la  Convention  nationale,  2059. 

—  (Marguerite),  femme  du  citoyen  Gon- 
saut,  1655. 

Dessenne  (Thérèse),  femme  de  Ducroquet, 
commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  de  Marat,  2535. 

Dessin  représentant  Chalier  dans  sa  pri- 
son, 1764. 

Dessirier,  impliqué  dans  l'affaire  du  colo- 
nel Devault,  478. 

Dessous,  secrétaire  interprète  près  le  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1330. 

Destermont  (Rosalie  Dalbert,  dénommée), 
724. 

Destitution  de  Marquet,  accusateur  public 
près  l'armée  d'Italie,  1997;  d'un  adju- 
dant général  de  l'armée  révolutionnaire, 
1356;   d'an  administrateur  du  dépai  te- 


ment  de  la  Marne,  1812;  du  concierge 
de  la  Conciergerie,  138-140,  145;  d'un 
employé  de  la  Marine,  1942;  de  gar- 
diens de  la  Maison  et  du  Jardin  Egalité, 
1819. 

Destournelles  (Louis  Deschamps,  dit),  mi- 
nistre des  Contributions  publiques,  151, 
623,  2245. 

Desulmes  de  Torcy,  incarcéré  à  la  Concier- 
gerie, 1146. 

Desvieux  (Marc-Louis),  président  de  l'As- 
semblée générale  de  la  section  du  Con- 
trat-Social, 2116;  président  du  Tribunal 
du  3e  arrondissement,  692. 

—  (citoyenne),  détenue  à  Sainte-Pélagie, 
1290. 

Desyoyes  (Fanchon),  sœur  du  député  Ma- 
nuel, habitant  à  Montargis,  440. 

—  (Feuillette-),  homme  de  loi,  secrétaire 
de  l'ancien  ministre  Berlin,  1278,  1280, 
1291,  1397. 

Deuil  (Seine),  évasion  du  nommé  Debard, 
483. 

—  résidence  de  Mathieu  de  Montmorency, 
ex-Constituant,  1061. 

Deumiez  (citoyen),  détenu,  1690. 

Deux-Ponts  (Allemagne),  service  de  la 
place  (ex-aide  de  camp  de  Ilanriot  em- 
ployé au),  2249. 

De  Vaines  (Jean),  ex-receveur  général  à 
Caen,  1431. 

Devault  ou  Devaux,  ex-colonel,  475,  478, 
1057,  1143,  1162. 

Devault  (Marie),  femme  Harel,  au  service 
de  Marie-Antoinette,  91. 

Devehgne  (Michel-Benoit),  imprimeur,  1731- 
1736. 

De  vertu,  tenancier  de  maison  de  jeu,  1964. 

Devey,  marchand  chandelier,  979. 

Devèze  (Pierre),  maire  de  la  commune  de 
Passy,  2395. 

De  Vienne,  ex-inspecteur  des  bâtiments  du 
Roi,  1817. 

De  VIGNE,  citoyen  de  la  section  de  la  Réu- 
nion, 1106. 

Devjllas-Boissièrk  (Paul-Etienne),  Suisse, 
1225. 

Devillié  (Nicolas),  serrurier,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  Passy,  2405. 

Devoyo  (Philippe-Humbert),  agent  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  96-98,  634,  640, 
641,  645,  661,  609,  692,  707. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


11 


Deyme,  brigadier  de  gendarmerie  à  Mont- 
pellier, 761, 1178. 
Dkzallier  d'Augenville  (Antoine-Nicolas), 

fils  du  litléraleur,  1121. 
DÉzmÉ  (Charles-Thomas),   horloger,   1728. 
Diacre,  tailleur  pour  femmes,  li,  ;J4. 
Diamants  (petits  voleurs  coupant  les  car- 
reaux à  l'aide  de),  1691  ;  de  la  dame  de 
BouUongne  (recherche  des),  ;)35;  de  Ma- 
dame Elisabeth,  vendus  par  elle  au  profit 
des  émigrés,  170;  de  la  Couronne  (agio- 
tage   en    Hollande    sur   les),    1607;    du 
Carde -Meuble    (inventaire    des),    1036, 
134i. 
DiANCouRT,    inspecteur    de    police,   2506, 

2G49. 
Diatribe  d'AnacharsisCloots  contre  Robes- 
pierre, 2478;  contre  Paclie  au  sujet  des 
subsistances,  1726,  1727,  1730. 
)icLhwnairc  hhloriquc  (le),  acheté  pour  la 
biblioth(^que  du  Temple,  Til. 
iiDELOT,  intéressé  dans  le  bail  de  David, 

fermier  général,  14o4. 
JiDiER,   coilFeur  de   femmes  et    graveur, 

2381. 

►idiot  (Nicolas),  commissaire  de  la  Société 
populaire  de  Saint-Quentin,  1649. 
jDiDOT  (Aristarque),  clerc  de  procureur, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Réunion,  ol2,  1868, 
1916,  2004. 

aîné  (Pierre),  imprimeur,  2388. 
iiEciiE  (Antoine  Claude),  général  division- 
naire, commandant  à  Strasbourg,  1070. 
hEV,    imprimeur   en   taille -douce,    1451, 
1462,  1468,  1480,  1488,  i:;i7,  1548. 
[Dieppe  (Seine-Inférieure),  Comité  de  sur- 
veillance, 6G9. 
►lEu  (Nicolas),  portier  à  la  Mairie,  421. 
DiEVE,  prévenu  d'émigration,  1359. 
Mjon  (Cote-d'Or),  callu'dralo,  2612. 
—  Comité  de  surveillance,  669. 
habitants,  2612,  2637. 
Parlement  (conseillers  au),  1296,  1874. 
^lapidations  (individus  arrêtés  dans  l'Ar- 
dcche  pour),  1296;  (particuliers  préve- 
nus  de),   1422,   1423;   dans  les  ateliers 
chargés   de   la   confeclion    des    tentes, 
297;  dans  les  postes  de  la  force  armée, 
793;    de   Fabre    d'Eglantine,   2446;    de 
Maillard,  520;  des  commissaires  ordon- 


nateurs de  l'armée,  2291;  du  directeur 
des  hôpitaux  militaires  de  Senlis,  594; 
commises  lors  de  la  démolition  de  la 
Bastille,  1402;  imputées  à  l'ex-ministre 
Chambonas,  578,  586  ;  signalées  par  le 
Comité  de  l'Arsenal,  1181. 

Diligence  h.  destination  de  Thionville,  979. 

Diligences  de  Lille  et  d'Arras  (saisie  de 
numéraire  et  de  lingots  d'argent  dans 
les),  1797. 

DiLLON,  suspect,  1991. 

Dimanche,  habitant  de  Boulogne-sur-Seine, 
1910,  1919,  1935. 

Dinan  (Côtes-du-Ncrd),  mission  de  Fe- 
neaux,  commis  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 531. 

Dîner  des  gardes  du  corps  à  Versailles, 
661  ;  de  Ronsin  au  cabaret  en  face  de  la 
maison  de  Picpus,  2282;  de  Rossignol, 
avec  Ronsin  et  Bourbotte,  2354;  offert 
par  Manuel  à  une  marchande  à  la  toi- 
lette, 460;  ofl'ert  par  Pache,  2129,  2338; 
splendide  offert  par  Momoro,  2371  ;  tra- 
ditionnel des  Juges-Consuls,  à  Paris, 
507,  513,  514. 

DioxNE,  vitrier,  canonnier  de  la  section  de 
la  Montagne,  1006. 

Diplôme  de  membre  de  la  Société  des  Ja- 
cobins, délivré  à  Pereyra,  2504. 

Discours  à  la  Convention  au  nom  de  la 
commune  d'Auteuil,  333;  à  la  Conven- 
tion au  nom  des  élèves  de  la  classe  des 
Arcis  et  de  la  lîéunion,  1245  ;  de  Barère 
sur  la  conspiration  d'Hébert,  2047;  de 
Coulhon  sur  la  conspiration  d'Hébert, 
2044;  de  Descombes,  père,  à  la  Société 
des  Amis  de  la  Conslitution,  2553;  de 
De  Sèze  à  la  Convention,  lors  du  procès 
de  Louis  XVI,  1712;  de  Desfieux  à  la 
fête  de  Marat  de  la  section  Le  Peletier, 
2431,  2455;  du  citoyen  Gattrez  à  la  Con- 
vention, au  nom  de  la  section  desDroils- 
de-THomme,  2105;  d'Hébert  aux  Cordc- 
liers,  2234,  2247;  de  Kock  au  Club  des 
Jacobins,  2388;  de  Marchand  sur  la 
question  des  théâtres,  lu  aux  artistes 
des  théâtres,  1517;  de  Momoro  contre 
les  menées  de  la  faction  modérantisle, 
2359,  2360;  de  Ronsin  à  la  Société  des 
Cordeliers,  2263;  des  jeunes  citoyens 
de  la  section  de  la  Fraternité,  2083; 
adressé  aux  bouchers  convoqués  au  Co- 


7i2 


TABLE  ALPHABETIQUE 


ïïiité  de  salut  public  du  Département, 
1G89;  adressé  à  la  Convention  par  Ou- 
dart,  au  nom  des  tribunaux  de  Fen- 
ceinte  du  Palais,  2090;  prononcé  dans 
l'Assemblée  générale  de  la  section  de  la 
Fraternité,  2058;  prononcé  le  24  ven- 
tôse an  II  à  la  Société  des  Jacobins,  2060. 

Discours  prononcé  par  Ronsin  le  1 7  ventôse, 
imprimé,  2274,  2290. 

Discours  sur  Gulenherg ,  par  Anacharsis 
Gloots,  2484,  2486. 

Discours  fraternel  et  instructions  à  mes  con- 
citoyens, brochure  inconstitutionnelle, 
par  Vangorp,  écrivain  public,  1737, 1739- 
1741,  1749,  1751,  1752. 

Discours  gravé  sur  satin  blanc,  donné  par 
Louis  XVI  aux  officiers  municipaux  de 
Paris  en  1789,  303. 

Disette  factice  à  Paris,  1919,  2366;  provo- 
quée par  les  bouchers,  1689. 

—  générale  en  France,  909,  2204. 
Dissolution  de  la  Commission  épuratoire 

des  Postes,  1963, 1967;  de  la  gendarme- 
rie près  les  tribunaux  et  prisons  (tenta- 
tives de),  2106. 
District  des  Cordeliers,  2334. 

—  de  Marat,  2250. 

Division  de  la  gendarmerie  nationale  (17®), 
1039,  1378. 

Divorce  (hommage  rendu  par  une  ci- 
toyenne divorcée  à  la  loi  du),  295;  d'Ul- 
ric  Dubuisson,  homme  de  lettres,  2651  ; 
de  la  femme  Imbertd'avecLuigné,  noble, 
1405;  de  la  citoyenne  Andrault  de  Lan- 
geron  d'avec  le  comte  de  Damas,  1417; 
de  Charlotte-Hyacinthe  Tardieu  de  Mal- 
lecy,  femme  de  Dubois-Béranger,  1173. 

Divorcée  (don  patriotique  d'une  alliance 
par  une  femme),  295. 

Divulgation  des  opérations  secrètes  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1359. 

DoBLANE  (Marc-Antoine),  commissaire  en- 
voyé à  Bicêtre,  1805. 

DoBSENT  (Claude-Emmanuel),  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  113,  114,  396,  397, 
421-423,  464-466,  826,  839,  1719-1721, 
2294,  2332,  2453,  2468,  2502,  2515,  2642. 

DoDux  (femme),  écrouée  à  Sainte-Pélagie, 
1694. 

Dol  (lUe-et-Vilaine),  district,  521. 

DoLBEAu  (Jean),  tenant  maison  garnie, 
2342, 


DoLiGNY,  suspect,  2023. 

DoLivET,  soldat  citoyen,  2218. 

Domaines  nationaux  (administration  des),] 
701,  1307,  1633,  1635,  1877,  1878,  1959,j 
1980;  (premier  commis  à  l'administra- 
tion des),  1363. 

DoMBEY  (Joseph),  naturaliste,  938. 

Domestiques  (incivisme  des),  1005;  empor- 
tant des  pains  (arrestation  de),  530. 

DOMMANGET  (Louis-Abraham),  citoyen  de  h 
section  de  la  Fraternité,  1682,  2010. 

Don  de  3,000  livres  au  soldat  s'étant  le 
plus  distingué  à  la  prise  de  Toulon,  1225.1 

DoNA  (Etienne),  ayant  donné  asile  au  mi*»! 
nistre  Lebrun,  1270. 

Donnemarie  -  en  -  Montois  (Seine-et- 
Marne),  livraison  de  grains,  2574. 

—  municipalité,  2646. 

DoNNERY  (J.-B.),  marchand  de  vins,  1819.| 

Dons  patriotiques  pour  la  guerre,  284-349, 
925-951,  1222-1246, 1500-1507, 1755  1793-1 

Donzé-Verteuil  (Joseph-François),  juge  ai 
Tribunal  révolutionnaire,  350,  415,  453j 
462,  839,  891. 

DoRAT-CuBiÈREs   (Michcl),   secrétaire-gref-» 
fier  adjoint  de  la  Commune,  27,  56,  5^ 
63,  815,  818. 

DoRBEC  (citoyen),  2341. 

DoRBERGUE  (Antoine-Jcau),  huissier  audien^ 
cier  du  Tribunal  du  3*^  arrondissement^ 
2337. 

DoROEMO.NT,  ancien  banquier  de  jeux,  1372J 

Dormans  (Marne),  habitant,  2025. 

Dorsten  (Hollande),  vœu  pour  son  unioi 
à  la  République  française,  2490. 

Douté,  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  2497. 

DoRviLLE  (Jacques),  arrêté  pour  atl'aire  d'as- 
signats, 1677. 

DossoNviLLE  (Jean- Baptiste),  officier  de 
paix,  1398,  1584,  1626,  1627,  2201,  2202, 
2514. 

Douai  (Nord),  convoi  d'artillerie,  1393. 

Doublon  (Antoinette-Adélaïde),  veuve  Gau- 

RO.XGEAUX,  633. 

Doubs  (département  du),  2373  ;  domainede 

Piantier,  économe  des  Incurables,  1891. 
DoucET,  fils,  adjudant  général  de  la  force 

armée  de  Paris,  969. 
DouET  (Jean-Claude),  doyen   des  fermiers 

généraux,  754,  781,  971,  972,  994,  1119, 

1250,  1327,  1585. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


713 


—  secrétaire  commis  du  Comité  des  péti- 
tions, 348. 

DoLLiGNY  (Joseph),  Italien,  voleur  du  Garde- 
Meuble,  1569. 

Drancy  (Seine),  commune,  338. 

Drap  de  Saint-Cyr  (souliers  en),  30. 

Drapeau  contre -révolutionnaire  (saisie 
chez  le  duc  du  Châtelet  d'un),  1101; 
rouge  de  la  loi  martiale  dans  l'affaire 
du  Champ  de  Mars,  410,  417,  423,  425  ; 
tricolore  (insultes  au),  847,  848,  852. 

Drapeaux  du  régiment  de  dragons  La  Ro- 
chefoucauld (colonel  emportant  àl'étran- 
ger  les),  1546. 

Draps  (commission  pour  achat  à  l'étranger 
de),  1032. 

Dreux  (Eure-et-Loir),  (Cocherel,  près 
de),  1035. 

Drieu,  président  de  l'Assemblée  populaire 
de  Montmartre,  2174. 

Drolenvaux,  fils  (Marie-Louis-Hugues), com- 
missaire des  guerres  en  Belgique,  2321 . 

Drôme  (département  de  la),  206. 

Drot  (Louis),  gendarme  de  la  21®  division, 
2277. 

Drouillard  (Suzanne),  femme  du  marquis 
de  Lamotte-Senonne,  1997. 

Drouin,  soldat  de  l'armée  révolutionnaire, 
2094. 

Drucourt  (baronne  de),  2351. 

DuRARRAN  (Joseph-Nicolas  Barbeau-),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  112, 
181,  558,  614,  803,  916,  1732,  1882,2194- 
2196,  2319,  2410,  2447,  2623,  2630;  pré- 
sident de  la  Société  des  Jacobins,  2504. 

Du  Barry  (Jeanne  Gomart-Vaubernier,  com- 
tesse), 79,  485,  605,  636,  037,  752,  801. 

DuBÉ  (citoyen),  détenu,  1521. 

DuBiGNON  (François  Durand-),  ancien  co- 
lonel des  Cent  Suisses,  de  la  section  de 
l'Indivisibilité,  2020. 

DuBoc,  homme  d'affaires  du  prince  de 
Montbarrey,  1861. 

Dubois  (Philémon-Joseph),  curé  de  la  pa- 
roisse de  Saint-Médard,  1656. 

—  (Pierre),  membre  du  directoire  du  Dé- 
partement, 421,  2015. 

—  citoyen  de  la  section  du  Muséum,  dé- 
tenu aux  Carmes,  1564. 

—  dénonciateur,  1345. 

—  directeur  de  la  Monnaie  de  Strasbourg, 
1900. 


Dubois-Béranger,  émigré,  1162, 1173, 1188. 

Dubois-Louvet,  employé  à  la  Police,  dé- 
tenu à  Saint-Lazare,  2004. 

Dubosch,  Belge  suspect,  2013. 

Dubouchet  (Pierre),  député  de  Rhône-et- 
Loire  à  la  Convention  nationale,  2561, 
2567,  2582;  en  mission  dans  le  départe- 
ment de  Seine-et-Marne,  408,  415. 

DuBOURG,  Jacobin,  gendre  de  Jobert,  offi- 
cier municipal,  119,  120. 

DuBREUiL,  commissaire  aux  accaparements, 
2289. 

—  (Geneviève-Henriette),  habilleuse  du 
théâtre  de  la  Cité,  2204. 

DuBUFE,  instituteur  à  Vincennes,  1204. 

DuBUissoN  (Pierre-Ulric),  homme  de  lettres, 
2201,  2283,  2285,  2288,  2304,  2410,  2414, 
2423,  2431,  2451,  2462,  2463,  2467,  2649- 
2652. 

—  (femme),  divorcée,  2412. 

—  dit  DuPLA.NTis  (citoyen),  700. 

DuBusc,  citoyen  de  la  section  du  Temple, 
détenu,  1192. 

DuBUT  DE  LoNGCHAMP  (femme),  émigrée  ren- 
trée, 1695,  1900. 

DucA.NCELLE  (citoyen),  détenu,  1521. 

DuGANGB  (citoyen),  agent  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1031,  1160,  1317,  1516, 
1532,  1543,  1583. 

DucouDRAY,  employé  dans  les  bureaux  du 
ministre  de  l'intérieur,  2013. 

DuGATELLE  (Halloy,  dit),  gendarme,  755, 
763,  772,  792,  1032. 

DucHATELET  (citoyen),  1946. 

DucHEMiN  (Jacques-Marie),  secrétaire  du 
prince  de  Condé,  1869,  1885, 1903,  1910, 
1919,  1928,  1935,  1973. 

Duché  (Pierre),  maçon,  employé  à  l'hôtel 
Soubise,  509. 

DucHESNE  (Louis-Henry),  ancien  intendant 
de  Madame,  686,  692,  856-876. 

—  domestique  de  M"»*  de  Lauraguais,  1024. 
DucHiLLEAU,citoyen  de  Dugny, 344;  (femme), 

799,  1097. 
DucLAUx,  homme  de  loi  ou  avoué  de  la 

commune  d'Arles,  1558. 
DucLOS,  gardien  de  scellés,  1618,  1619. 

—  habitant  de  Franciade,  1072. 

—  (citoyenne),  femme  de  charge  de  l'ex- 
fermier  général  Mercier,  560,  705. 

DucLOs-DuFRESNOY,  uotairo  à  Paris,  1375. 
DucLuzEAu,  secrétaire-greffier  du  juge  de 


714 


TABLE  ALPHABETIQUE 


paix  de  la  seclion  de  la  Maison-Com- 
mune, 1034. 

DucoLO?.:i}R  (dame),  habitant  à  Saint-Maur, 
i571. 

Di'CQUv,  cuisinier  de  M.do  Gourgues,  1451, 
1513,  1517,  1518. 

DucRAY  (Anne),  commis-grelTiei'  du  Tribu- 
nal révolutionnaire,  833,  837,  874,  879, 
891,  900. 

DucRAY-DuMK.ML  (Frauçois- Guillaume) ,  ré- 
daclcur  des  Vclitcs  Affiches,  1358,  1552. 

DiJCREST,  Sans-culoLte,  412. 

DucROisY  (Olivier),  secrétaire-commis  au 
bureau  des  procès-verbaux  de  la  Con- 
vention, 293,  295,  302,  306,  930,  950, 
1224,  1220, 1228, 1238,  1241,  1243-124G, 
1505  1507,  1750,  17G7,  1708,  1770,  1771, 
1777,  1779. 

Ducr.ouuET  (Frédéric-Pierre),  commissaire 
aux  accaparements  de  la  section  de  Ma- 
rat,  2042,  23G3,  2366-2368,  2376,  2520, 
2528-2535,  2653,  2658,  2659. 

DucRos,  inspecteur  des  tribunes  de  la  Con- 
vention, 677. 

Dl'fai,  chirurgien  de  la  commune  de  Livry, 
1874. 

DcFAiLLY,  ciloyen  de  la  section  de  Brutus, 
1143. 

DuFAY,  détenu  à  Saint-Lazare,  1595. 

DUFOL'LEAU,  lisez  DUFOULEUn. 

DuFOULEi  R  (Jean-François),  notaire  du  duc 

d'Orléans,  751,  1003,  1084,  1516. 
DuFOUR  (Jean-François),  homme  de  loi,  421. 

—  ag3nt  du  Comité  de  sûreté  générale, 
573,  1352. 

—  commissaire  national,  1635. 

—  correspondant  d'émigrés,  1646. 

—  habitant  de  Caen,  1464. 

—  membre  du  Comité  de  vérification  de 
la  Guerre,  2524. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Faubourg  -  Montmartre, 
1.382. 

—  meujbre  du  Conseil  du  Temple,  31. 
DuFOURMANïEL,  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 1250. 

Dl'four.xy  (Louis-Pierre),  régisseur  géné- 
ral des  Poudres  et  Salpêtres,  421,  591  ; 
président  du  Département  de  Paris,  517, 
1110,  2310,  2449,  2503. 

DuFRENNE  (citoyen),  préposé  à  la  garde  de 
la  veuve  Capet,  81. 


Dufres.xe  (Antoine-Pierre-Léon),  officier 
de  santé,  907,  909-924,  976,  996. 

—  (Bertrand),  directeur  du  Trésor  public, 
751. 

—  [de  Brel'ileet]  (Simon-François),  agent 
de  change,  807,  1151,  1562. 

—  DE  Saint-Léon  (Louis-César-Alexandre), 
directeur  général  de  la  Liquidation,  737, 
807,  1050,  1562. 

DuFiiESNOY  (Charles-Nicolas  Duclos-),  no-^ 
taire  à  Paris,  1102. 

—  prêlre  contre-révolutionnaire,  1076. 
Dugas  (Jean- Baptiste),  observateur  de  po-j 

lice,  1248,  1253,  1264,  1274,  1284 
DuGAzoN  (Jean-Henri  Goi'rgaud,  dit),acleurj 

du    Théâtre    français,    ancien    aide   de' 

camp  du  ministre  de  la  guerre,  2216. 
Diiçny  (Seine),  curé,  344. 
Di'GOM.MiKR   (Jean -François -Coquille),  dé-l 

puté  exLraordinaire  de  Saint-Pierre  de] 

la  Martinique  à  l'Assemblée  législative,] 

778. 
Duorain  (Jean-Baptiste),  marchand  de  bois, 

2283. 
DuGRAND,  chef  du  6*^  escadron  de  l'arméej 

révolutionnaire,  2547. 
Duhamel,  employé  dans  les  bureaux  de  la] 

Trésorerie  nationale,  1584. 
DuiiEM  (Pierre-Joseph),  député  du  Nord  à] 

la  Convention  nationale,  458. 
DuLAURE  (Jacques-Antoine),  député  du  Puy-j 

de-Dôme  à  la  Convention  nationale,  365,] 

2456, 

DULAURENT,  SUSpCCt,   1615. 

DuLEAU,  ex-curé  de  Dugny,  344. 
Dumas  (Charles-Alexandre),  neveu  du  duej 
du  Chàlelet,  710. 

—  (René-François),  juge  et  vice-présidénl 
du   Tribunal  révolutionnaire,  400,  853-] 
855,  872-874,  881,  882,  1724,  2240,  2245,] 
2246,  2281,  2329,  2373,  2655. 

—  peintre,  1574. 

—  (Marguerite  Rousselot,  femme'),  entre-] 
metteuse,  1566,  1574,  1587. 

DuMAv,  ciloyen  de  la  section  des  Gardesi 
Françaises,  1572. 

DuMEz  (Pierre),  adminislraieur  au  Dépar- 
tement des  Subsistances  de  la  munici- 
palité do  Paris,  2500,  2579-2584,  2589, 
2591,  2600-2604,  2607,  2612,  2614-2616, 
2622,  2624,  2626,  2627,  2639,  2643,  2646. 

DuMOM  (André),  député  de  la  Somme  à  la 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


715 


Convention   nationale,  710,    763,    10G9, 
1101,1278,  1445,  1528,  1813,  2050. 
Dumoulin   (Jean-Noël),    administrateur  du 
Département  de  Paris,   985,  1080,  1891. 

—  chapelier,  2524. 

—  (citoyen),  porteur  d'une  lettre  de  Lan- 
dau, 1524. 

DuMOURiEz  (Charles-François),  général  en 
chef  de  l'armée  du  Nord,  354,  458,  857, 
887,  888,  890,  891,  1138,  1139,  203t, 
2222,  2233,  2271,  2451,  2480,  2486,  2509, 
2612,  2652,  2659. 

Dl'nant,  citoyen  suspect,  1803. 

Dune-Libre,  nom  révolutionnaire  de  Dun- 
kerquc,  Comité  de  surveillance,  1541, 
1574. 

—  passeport  pour  cette  ville  à  la  comé- 
dienne Lacombe,  2548. 

—  Société  populaire,  2504,  2511. 
Dcf'AiN  (citoyen),  détenu,  1521. 

Dii'Attc,  sous-lieutenant  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, 2544. 

Dlpart  (Charles),  marchand  de  bois,  dé- 
tenu à  Saint-Lazare,  2262,  2264,  2286, 
2288,  2467,  2513. 

DuPAUMiEii  (François),  bijoutier,  membre 
de  la  Commune,  2647. 

DuPEiLLE  (femme),  fille  d'Ouillon,  bai- 
gneur, 2015. 

DuPERiEUx,  habitant  de  Nogent-sur-Marne, 
617. 

iJupERRET,  vérificateur  en  chef  des  assi- 
gnats, 1547,  1556. 

DuPEuiLLE,  lisez  Depeuille  (François-Jules- 
Gabriel),  marchand  d'estampes,  1031, 
1639,  1644,  1836,  1848. 

Dupix,  jeune  (André),  député  de  l'Aisne  à 
la  Convention  nationale,  491,  1110. 

—  UE  Beaumont  (André-Siméon-Olivier), 
adjoint  au  ministre  de  la  guerre,  703, 
15i7,  1566. 

—  (Claude -François -Etienne),  secrétaire 
adjoint  du  Département  de  Paris,  662. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 679 

—  habitant  à  la  Courlille,  500. 

—  (citoyenne),  habitant  la  section  de 
Bond  y,  1382. 

DiPLAix,  détenu  au  Luxembour^-^,  1566. 
DuPLAxoiR,  (tliàs    DcL'LANOv    (damc),    528, 
1517,  1526,  1534,  1591. 


DuPLAXïiER  (Valentin),  citoyen  du  dépar- 
tement  de  l'Ain,  réfugié  à  Paris,  1811. 

DupLANïis  (citoyen  Dubuisson,  dénommé), 
700. 

DuPLEssis  (Claude-Etienne),  détenu,  1604, 
1630. 

Dupont  (Charles),  de  Somme-Libre  (Saint- 
Quentin),  1409,  1410,  1462,1473,1534, 
1537,  1556,  1587,  1636,  1649,  1830,  1831, 
1885,  1894,  1903,  1935. 

—  (Eleuthère-Irénée),  imprimeur,  1999, 
2015. 

—  (Félix),  marchand  de  vins,  1618. 

—  (P.),  officier  municipal  de  Lille,  2393. 
■ —  employé  des  bureaux  de  la  guerre,  2307. 
DupoRT  (François-Mathieu),   conseiller  au 

Parlement  de  Paris,  1161. 

—  (femme),  habitant  à  Créteil,  1111. 
DuPRAT  (Jean),  député  des   Bouches-du- 

Rhône  à  la  Convention  nationale,  051; 
sa  veuve,  1148. 

DuPRÉ,  commissaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  2324, 
2326,  2545. 

DuPRivjLLE,  banquier,  1545. 

Dupuis,  jeune,  citoyen  de  la  section  de 
Bondy,  1911. 

—  Lyonnais,  2013. 

—  DE  Marge  (Charles-Jean-Pierre),  conseil- 
ler au  Parlement  de  Paris,  1161. 

DupuY  (Etienne-Sébastien),  marchand  de 
vins,  1623. 

DuQUÉNOY,  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  du  Panthéon-Fran- 
çais, 1239. 

DuQUEs.xE,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Popincourt,  1328. 

D UQUESXOY  (Ernest  -  Dom inique  -  François- 
Joseph),  député  du  Pas-de-Calais  à  la 
Convention  nationale,  1876. 

—  (citoyen),  606,  772. 

DuRAMBOURG,  maître   de  langue  française, 

737. 
Durand    (J.-B.    Léonard),    ancien    officier 

municipal,  421,  2269. 

—  (Jean-Jacques),  maire  de  Montpellier, 
753. 

—  capitaine  du  Itataillon  des  Sans-Culottes 
de  Caen,  1041. 

—  citoyen  suspect,  1020. 

—  (fille),  maîtresse  d'un  acteur  des  Va- 
riétés amusantes,  1597,  1007,  1613. 


716 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  (citoyennej,  mère  de  la  précédente, 
1597,  1607,  1613. 

DuRANDi  (M"»*),  en  relations  avec  Josset  de 
Saint-Laurent,  523. 

DuRA.wiLLE,  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1483,  1529,  1560,  1564, 
lo71. 

Duras,  suspect,  791. 

Durât  (citoyen),  détenteur  de  numéraire 
en  or,  1842. 

DuRET  ou  DuREL,  détcnu  au  Luxemboarg, 
1798,  1902;  à  Saint-Lazare,  2262. 

DuRivoiR,  chevalier  de  Saint-Louis,  1414. 

DuROSiER,  suspect,  1695. 

DuROURE  (Scipion),  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  123. 

Du  RoY  (Jean-Michel),  député  de  FEure  à 
la  Convention  nalionale,  2410,  2414, 
2423,  2431. 

DuRQUANT  (Julienne -Amélie),  femme  du 
citoyen  Haindel,  2519. 

DuRU  (Jean),  marchand  de  vins,  1807. 

DuRUD,  citoyen  suspect  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  1856. 

DuRUEY  (Joseph),  ex -administrateur  du 
Trésor,  1564,  2432. 

DuRUMAiN,  contre-révolutionnaire  du  dé- 
partement des  Côtes-du-Nord,  1370. 

DusARGUE,  fils,  aine,  accusé  de  dilapida- 
tions, 1296. 

Du  Sauzai  (femmes),  émigrées  rentrées, 
1494. 

DussART  (Bonaventure-Joseph),  commis- 
saire des  Comités  de  surveillance  et  ci- 
vil de  la  section  des  Piques,  859,  860. 

DussiiRE,  accusé  de  dilapidations,  1296. 

DussERT,  commissaire  de  police  de  la  sec- 
tion du  Temple,  1142. 

—  ancien  chirurgien  major,  951. 

—  marchand  de  fers  à  Montrouge,  1631, 
1644. 

DuTAiLLis,  citoyen  de  la  section  des  Gardes- 
Françaises,  1572. 

DuTARTRE  (Antoine-Jean-Baptiste),  ancien 
trésorier  des  bâtiments  du  Roi,  ex-no- 
taire, 1057,  1090,  1143,  1162,  1173,  1188, 
U95,  1223,  1251,  1262,  1271,  1293,  1307, 
1314,  1319,  1366,  1534. 

DuTiLH,  vice-président  de  la  Société  popu- 
laire de  la  section  du  Temple,  1772. 

DuTiLLEUL,  premier  commis  de  la  Liquida- 
tion, lOoO,  1074, 


—  (Sophie  Le  Bon,  veuve),  93,  95,  105,  H' 
DuTiLLY,  citoyen  de  Bruges,  2013. 
DuTRAY  (Louis),  perruquier  coiffeur,  2342. 
Dutronciiet,  suspect,  1646. 

Dl'trône,  citoyen  de  la  section  de  Marat, 

1515. 
DuTROT,  ayant  contresigné  une  adresse  de 

la  veuve  Bailly  aux  Conseils,  428. 
DuvAL  (Alexandre-Vincent  PiNEux-),  auteur 

de  la  pièce  Andros  et  Almona,  2662. 

—  (Charles),  député  d'Ille-et-Vilaine  à  la 
Convention  nationale,  210,225,  248,  263, 
293,  297,  329,  331,  332,  341,  342. 

—  (Elle),  grenadier  au  4«  bataillon  de  vo- 
lontaires de  la  Seine -Inférieure,  962, 
979,  989,  1007. 

—  (Jacques),  dit  d'Espreménil,  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  1654. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Neuilly,  755. 

Duvallet,  perruquier,  138G. 

DuvERGER,  maître  de  poste,  tenant  le  bu- 
reau des  messageries  à  Etampes,  2668. 

Duvernay  (Marie -Catherine  Pâtissier, 
veuve),   646. 


E 


Eau  de  Viile-d'Avray,  fournie  à  Marie-An- 
toinette, 47,  70. 

—  (vin  vieux  additionné  d'),  1639. 

—  colorée  (vin  composé  d'eau-de-vie  et  d'), 
1819. 

—  dentifrice  fournie  à  Marie-AnLoinette, 8 'i. 
Eau-de-vie  (soldats  buvant  de  F),  avec  dcs 

marcliandsd'objets  obscènes,  1697,1698  ; 
composée  de  sucre  et  girolle  (analyse  d'), 
1819;  fournie  aux  gendarmes  chargés 
de  la  garde  de  Marie-Anloinetle,  75,  83. 

Eaubonne  (Seine  -  et  -  Oise),  résidence 
d'Ange  Lenormand,  1061. 

Eaux  de  Paris  (sous-caissier  de  l'adminis- 
tration des),  975. 

—  basses  en  octobre  1793,  510. 
Ebénisterie    (abandon    à    la    Villetle   de 

300  caisses  d'),  1007. 

Ecclésiastique  (renonciation  de  l'ex-curé 
de  Charenton-Saint-Maurice  à  toute  fonc- 
tion}, 309. 

Echarpe  offerte  à  Jobert,  officier  munici- 
pal, par  Duroure,  123. 

Echarpes  municipales  (usurpation  d),  2250. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


717 


Eclairage  public  de  Paris,  498,  1355. 

Ecole  militaire  (ancien  inspecteur  de  1'), 
296;  (détachement  de  l'armée  révolu- 
tionnaire caserne  à  1'),  2094;  (maître  de 
dessin  à  1'),  2338. 

Ecole  dps jeunes  gens  {V),  munuscnid' Olympe 
de  Gouges,  844. 

Ecoles  gratuites  de  la  section  des  Piques, 
1940. 

Ecossais  (maison  d'arrêt  des):  détention  de 
Dugrain,  marchand  de  bois,  2283;  de 
Gueydot],  officier  de  santé  à  Yernon, 
1430;  de  Lineli,  1406. 

—  conventionnels  (armée  fictive  d'),  2498. 
Ecouen  (Seine-et-Oise),  maître  de  poste, 

763. 

EcQUKviLLY  (Achille-Augustin  Hennequin, 
abbé  d'),  149:3. 

Ecriture  fleçons  d'),  2203. 

Ecrivain  public  à  côté  du  portail  de  Saint- 
Nicolas-des-Ghamps,  1739. 

Ecurie  réservée  aux  gendarmes  du  Gomilé 
de  surveillance  du  Département,  785, 
792. 

Ecus  de  6  livres  (saisie  d'un  ballot  de  fri- 
perie rempli  d'),  1653;  anciens  et  au 
nouveau  coin  (dépôt  au  Comité  de  sûreté 
généraled'),1667;  républicains  (saints  de 
l'église  de  Saint-Germain-de-l'Auxerrois 
transformés  en),  341;  (vaisselle  d'ar- 
gent transformée  en),  926. 

Ecussons  des  facteurs  des  Postes  et  mes- 
sageries (don  patriotique  des),  927. 

Edée  (Pierre-François),  épicier,  1404. 

Edon  (Jacques),  menuisier,  1728. 

Education  d'enfants  de  condamnés  (me- 
sures pour  assurer  l'),  7^8;  de  la  jeu- 
nesse (notes  de  Manuel  touchant  l'),  462  ; 
des  Sourds  et  Muets  (prix  attaché  à  1'), 
1085. 

EEG(Erich),  Sans-Culotte  de  la  section  des 
Tuileries,  originaire  du  Danemark,  300. 

Effling,  cordonnier  de  Marie -Antoi- 
nette, 30. 

Egalité  (procès  et  exécution  de  Louis- 
Philippe -Joseph,  duc  d'Orléans,  dit), 
235,  255,  271,  350-358;  (correspondance 
de  Latouche  avec),  496. 

—  (Marie-Louise-Adélaïde  de  Penthièvre, 
duchesse  d'Orléans,  femme  de  Philippe), 
350. 

Egalité  (Bourg  de  1')  (nom  révolution- 


naire de   Bourg -la -Reine),  Comité    de 
surveillance,  2183. 

—  district,  2284;  (administrateurs  et  agent 
national  du),  2157. 

—  municipalité,  2183. 

—  Société  populaire,  2183. 
Egalité-sur-Marne  (nom  révolutionnaire 

de   Château-Thierry),    détachement   de 
l'armée  révolutionnaire  y  cantonné,  2*257. 

—  Société  populaire,  354. 

Egasser,  lisez  Egasse  (Pierre-Jean-Joseph- 
Innocent),  ex-directeur  des  hôpitaux 
militaires  de  Sentis,  594. 

Eglaïor  (Julien  Le  Roy,  dit),  économe  de 
Bicêtre,  2297. 

Eglise  (Jacques  d'),  confiseur  à  Paris,  2286. 

Eglise  d'Auteuil  (don  de  l'argenterie  de  1'), 
333;  de  Belleville  (don  patriotique  de 
l'argenterie  de  1'),  319;  de  Bonne-Nou- 
velle (statue  de  la  Liberté  remplaçant  le 
maitre-autel  dans  l'),  345;  de  la  Cha- 
pelle (don  patriotique  du  métal  ornant 
l'autel  de  1'),  343;  de  la  Charité,  1386; 
de  Clamart  (don  des  vases  sacrés  de  1'), 
332;  de  Clichy  (don  patriotique  de  l'ar- 
genterie de  1'),  339  ;  de  la  Conception, 
rue  Saint-Honoré  (culte  catholique  célé- 
bré dans  1'),  1591  ;  de  Créteil  (don  patrio- 
tique de  l'argenterie  de  1'),  315;  d'issy- 
rUnion  (don  des  vases  sacrés  de  1'),  931  ; 
d'Ivry-sur-Seine  (don  des  vases  sacrés  de 
l'),  946;  de  Montreuil  (projet  de  démolir 
le  clocher  de  l"),  1788;  de  Notre-Dame 
(grand-vicaire  de  1'),  1515  ;  du  Roule, 
1573  ;  de  Saint-Germain-de-l'Auxerrois 
(envoi  à  la  fonte  des  saints  de  l'),  341  ;  de 
Saint-Jacques-de-la-Boucherie  (don  des 
vases  sacrés  de  1'),  942;  de  Saint- Jacques- 
le-Majeur  (description  des  vases  sacrés 
de  1'),  942  ;  de  Saint-Leu  (don  des  vases 
sacrés  de  1'),  942;  de  Saint-Louis-du- 
Louvre  (chanoine  de  l'),  301  ;  de  Saint- 
Nicolas- des-Champs  (écrivain  public  à 
côté  du  portail  de  1'),  1739;  de  Saint- 
Roch  (Comité  de  salut  public  du  Dépar- 
tement siégeant  vis-à-vis  1'),  540,  662, 
1947;  de  Saint-Roch  'fermeture  de  1'), 
346  ;  de  Saint-Séverin  (imprimeur  en 
taille-douce  vis-à-vis  1'),  1451  ;  de  Saint- 
Sulpice  (fermeture  provisoire  de  1'),  313; 
de  Sainte-Catherine  (don  des  vases  sa- 
crés de  l'),  942;  de  Thiais  (don  de  Par- 


718 


TABLE  ALPHABETIQUE 


genterie  de  V),  317  ;  de  Tliiais  (réclama- 
lion  par  la  Société  populaire  de  1'),  1775. 

Eglises  (enlèvement  des  cercueils  de  plomb 
des),  1239;  dans  la  section  des  Gravil- 
liers  (fermeture  des),  299  ;  dans  la  sec- 
tion des  Invalides,  328. 

Egout  de  la  rue  du  Temple,  619. 

Egué  (Nicolas-Joseph),  ex-chirurgien  major, 
brasseur  à  Suresnes,  478,  483,  487,  609, 
646,  707,  1032,  1064,  1069,  1314,  1329, 
1547,  1549. 

Egron,  secrétaire  de  la  Commission  de 
l'armée  de  l'Ouest,  aide  de  camp  hono- 
raire de  la  force  armée,  1827. 

Ehret,  citoyen  de  la  section  de  Guillaume- 
Tell,  1171. 

Elargissement  des  détenus  décidé  par  les 
Comités  révolutionnaires,  795. 

Eleazar,  juif  allemand,  faisant  le  com- 
merce de  la  bijouterie,  1007. 

Electeurs  de  Paris  (médaille  à  l'effigie  de 
Louis  XVI  donnée  aux),  289;  (remise  à 
Louis  XVI  de  la  liste  des),  143. 

Elections  de  la  Convention  (carte  électo- 
rale pour  les),  2554. 

Elèves  de  la  classe  des  Arcis  et  de  la  Réu- 
nion (collecte  entre  les),  1245. 

—  du  Collège  Irlandais  (dénonciation  en- 
voyée par  les),  478. 

—  de  l'Ecole  nationale  républicaine  de 
Nanterre,  2175. 

—  du  génie  militaire  (concours  pour  le 
recrutement  des),  1679,  1860,  2022. 

—  de  l'Institution  des  Sourds-et-Muets, 
554,  555. 

—  du  Musée  d'Emulation,  2135. 

—  de  la  Patrie,  2095. 

—  de  la  pension  Billaudel  à  Vincennes 
(salpêtre  extrait  par  les),  1787. 

—  des  sections  (cours  publics  pour  les 
jeunes),  1808. 

—  pour  la  fabrication  des  poudres  et  sal- 
pêtres, 1898,  2120,  2121. 

Elleviou  (Pierre-Jean-Bapliste-François), 
acteur  de  la  Comédie  italienne,  2543. 

Eloge  de  Maillard,  1853. 

Elor/c  de  Marat,  par  Formaléony,  2311. 

Embaumement  du  corps  de  Marat,  909. 

Emeute  du  bataillon  de  réquisition  caserne 
rue  Verte,  784. 

Emigration  (certificat   de  résidence  prou- 


vant la  non),  1618;   (M"'e  Dubarry  pn 
venue  d'),  801. 

Emigré  (Beaumarchais,  réputé),  1980| 
(l'abbé  Bertrand),  1346;  (l'abbé  Bulté) 
1566;  (de  Gourgues),  1513;  (Laberge), 
1597;  (Latour-Maubourg),  979,  997,  1047: 
(duc  de  Montmorency),  1404;  (comte  de 
Nantouillcl),  1366;  (Ringard,  ex-curé  de 
Saint-  Germain  -  de  -  l'Auxerrois,  censé), 
1669; (marquisdeToulongeon), 1325;  (état 
des  biens  de  Narbonne-Lara),  1162,  1195; 
(recherche  de  l'argenterie  armoriée 
d'un),  988;   rentré  (arrestation  d"),  712. 

Emigrée  (famille  La  Vaupalière),  1499; 
(marquise  de  Balleroy),  1513;  (refus 
d'Anacharsis  Clools  d'intervenir  en  fa- 
veur d'une  famille),  2493. 

Emigrés  (achat  d'argent  destiné  aux),  1653  ; 
(administration  des  biens  des),  1756; 
(agents  du  duc  d'Orléans),  1646;  (argent 
envoyé  aux),  1942,  1946;  (arrestation 
d'agents  d'),  1069;  (assemblées  dans  le 
château  de  Corbeil  d'),  561;  banquiers 
accusés  de  faire  passer  de  l'argent  aux), 
1131;  (commissaire  municipal  pour  les 
papiers  des),  1404;  (conversion  de  la 
monnaie  en  lingots  envoyés  aux),  1337; 
(correspondance  de  la  femme  Belgoder 
avec  les),  1597;  (correspondance  de  Gon- 
net  de  Rupé  avec  les),  1173;  (correspon- 
dance du  marquis  de  Senonne  avec  les), 
1997;  (correspondance  d'un  évêque  avec 
les),  538;  (correspondance  d'un  habitant 
de  Vaugirard  avec  les),  1072;  (dénoncia- 
tions contre  des),  1057;  (diamants  de 
M'^^  Elisabeth,  vendus  au  profit  des), 
170;  (don  patriotique  par  un  chapelier 
de  créances  sur  des),  948;  (fonds  en- 
voyés par  M'nede  Lauraguais  aux),  1559; 
(hôtel  de  Monlauban  ayant  loge  des), 
1134;  (individus  portés  sur  la  liste  des), 
2026,  2030;  (inscription  de  Guillaume, 
ex-Constituant,  sur  la  liste  des),  1319; 
(intelligences  avec  les),  1050,  1512,  1559; 
(liquidation  des  biens  des),  1017;  (loi 
contre  les  parents  des),  1090;  (notaire 
de  Paris,  prévenu  de  correspondance 
avec  les),  1657;  (ordre  aux  administra- 
teurs du  Département  d'examiner  les 
papiers  des),  1487;  (plébéienne  inscrite 
par  erreur  sur  la  liste  des),  2503;  (pour- 
suites contre  des  parents  d'),  1061, 1090, 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 


19 


1143,  11G3,  1173,1282,  1304,  1314,  1392, 
1411,  14G2,  i;i41,  15S1,  1391,  1G21,  1689, 
1694, 1693, 183(5, 1941, 1975;(recherciied'), 
669;  (relalions  du  banquier  Delessert 
avec  les),  1438;  réfiiiiiés  à  Londres  (se- 
cours pécuniaires  aux),  801;  rentrés 
(poursuites  conlre  des;,  1061,  1313. 
Emile  (nom  révolutionnaire  de  Montmo- 
rency), oITiciei  de  la  gendarmerie,  1303. 

—  Société  populaire,  1303. 

E.M.MEKY  (Jean-Louis-Claude),  ex-dépulé  de 
Metz  à  la  Constituante,  1030. 

Empire  (coin  armorié  aux  armes  de  T), 
2365. 

Employés  au  magasin  du  Bon  Pasteur  (vé- 
rificateurs et  commis),  1234. 

—  dans  les  bureaux  du  ministre  de  l'in- 
térieur (arrestalion  d'),  2013. 

—  dans  les  charrois  des  armées  (épura- 
tion des),  2340. 

—  d'administration  (don  patriotique  d'), 
937. 

—  de  Tadminislration  des  biens  natio- 
naux (contribution  volontaire  des),  292, 
929,  1228,  1756;  (fête  des  martyrs  de  la 
Lil>crté  célébrée  par  les),  311. 

—  de  l'adminislration  du  district  de  Pro- 
vins, 2191. 

—  du  bureau  de  la  GazcUc  de  France,  386. 

—  des  bureaux  du  ministère  des  Affaires 
étrangères  (don  patriotique  des),   1237. 

—  des  bureaux  des  Subsistances  militaires 
(don  patriotique  des),  283,  1244. 

—  du  Comité  de  sûreté  générale,  570. 

—  de  la  maison  nationale  des  Invalides 
(don  de  souliers  destinés  aux  volontaires 
par  les),  1737. 

—  de  la  Monnaie  (suspicion  sur  les),  733. 

—  du  Mont  de  Piété  (exemption  du  service 
mililaire  aux),  1614. 

—  des  Postes  et  Messageries  (dénoncia- 
tion contre  des),  1936  ;  (liste  des;,  1963; 
(scrutin  épuratoire  des),  1910;  (témoi- 
gnage des),  1442. 

-—  facteurs  des  Postes  et  Messageries  (don 
de  médailles  et  écussons  par  les),  927. 

Empoisonneur  (conspirateur  Ancard  sus- 
pecté d'être  un),  2327. 

Empoisonneurs  publics  (marchands  de 
vins  dénoncés  comme  i,  1893,  1972,  1974. 

Emprunt  contracté  par  le  duc  d'Orléans 
chez  des  banquiers  d'Amslerdim,  336. 


—  forcé  (déclarations  de  la  section  de 
Brutus  relatives  à  l'),  1778  ;  de  la  section 
de  Mutius-Scevola,  2344;  sur  les  sus- 
pects dans  l'Orne,  305. 

Encan  national  (administrateur  de  1'),  492, 
494;  ciloyenncs  y  demeurant,  667. 

Enceinte  de  Paris  (ouvriers  occupés  aux 
travaux  de  l"),  999.  1412,  1413,  1355. 

Enclos  du  Temple,  1393. 

IvNDF'XET,  suspect,  1989. 

Enfants  de  condamnés  restés  à  la  Force 
(intervention  en  faveur  d'),  738;  de  la 
section  des  Droits-de-l'Homme  (offre  de 
service  par  de  jeunes),  1776;  des  vain- 
queurs de  Toulon  (prix  réduit  de  pen- 
sion pour  les),  1204;  de  la  Patrie  (insti- 
tuteur des),  1472;  sans  asile  (arrestation 
des),  1640. 

E.XGLEssEXT,  membre  du  Comité  révolulion- 
nairc  de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune, 2124. 

l^ilèvement  du  petit  Capet  (dessein  prêté 
à  Vincent  de  faciliter  T),  2346. 

Entrepreneurs  chargés  de  la  construction 
des  forges  de  la  place  de  l'Indivisibilité, 
131.  ^ 

—  de  la  clôture  de  Paris  (apurement  des 
mémoires  des),  999. 

—  des  voilures  publiques  (réclamation 
des),  736. 

Envoyés  des  gouvernements  étrangers  (dé- 
fenses d'attenter  àla  personne  des),  2022. 
EoN  (Cliarles-Genevièvc-Louis-Augusle-An- 

dré-Timothée  de  Beaumo.nt,  chevalier  d'), 

diplomate,  2472,  2473. 
Epargnes  des  élèves  de  la  classe  des  Arcis 

et  de  la  ^Réunion  (don  patriotique  des), 

1245. 
Epée  d'un  officier  anglais,  fait  prisonnier 

à  la  bataille  de  Fontenoy  (don  de  F),  288. 
Epées  armoriées  (saisie  d'),  1319,  1388. 
Epellet,  citoyen  de  la  section  des  Gravil- 

liers,  1696. 
Epicerie  fournie  au  Temple,  39,  46. 
Epicharis,  pièce  de  théâtre,  2231. 
Epinay- sur -Seine    (Seine),   commune, 

2170. 
Epis  de  blé  (pailles  mélangées  d'),  661. 
Epithètes  injurieuses  à  l'adresse  de  Marat, 

899,  903. 
Epoisses  (Côte-d'Or),   Société  populaire, 

273. 


720 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


Eponine  bu  de  la  République  de  Platon,  ou- 
vrage de  Salle,  1706,  2006. 

Epuration  des  autorités  constituées  de 
Paris  (ordre  de  procéder  à  V),  2046;  des 
bureaux  de  l'administralion  des  Postes, 
d848,  1963;  des  concierges  et  guiche- 
tiers des  maisons  d'arrêt,  779;  des  em- 
ployés dans  les  charrois  des  armées, 
2340  ;  des  mœurs  par  des  pièces  de 
théâtre  morales,  lo26. 

Equipages  des  charrois  d'artillerie,  565. 

Ereaux  citoyen  d'),  1875. 

Erlach  (veuve  d'),  525. 

Erreur  commise  par  l'Assemblée  générale 
de  la  section  de  Marat  (aveu  de  1'),  2099. 

Escaut  (département  de  T),  2480. 

Esclavage  des  Noirs  (1'),  ouvrage  d'Olympe 
de  Gouges,  815,  844. 

Escourbiag  (maison  de  santé  d'),  840. 

Escrocs  (employés  de  la  Monnaie  quali- 
fiés d'),  755. 

Escroqueries  imputées  à  Momoro,  2368. 

EsNAULT  (Jacques),  marchand  d'estampes, 
rue  Saint-Jacques,  1488,1513,1548, 1631, 
1644. 

EspAGNAC,  aîné  (comte  Sahuguet  d'),  1395. 

Espagne  (arrestation  du  fils  du  ministre 
de  la  guerre  en),  628  ;  (coin  armorié  aux 
armes  d'),  2365;  consul  de  Belgique  à 
Ostende,  2275;  (papiers  concernant  les 
affaires  d),  356;  (pièce  d'argent  d'),1353. 

Espagnol  (stupide  et  féroce  domination 
de  f),  1231. 

Espagnoles  (maisons  de  banque),  1031  ; 
(pièces)  pour  servir  au  procès  du  ban- 
quier Vandenhyver,  959. 

Espagnols  (opinion  d'un  agent  politique 
de  Commune-Affranchie  sur  les),  1197. 

EsPERANDiEU  (Jacqucs),  homme  de  loi,  1484. 

Espion  de  Lafayelte,  2034. 

Espionnage  (femme  arrêtée  pour),  724. 

EspRÉMENiL  (Jacques  Duval,  ditd'),  conseil- 
ler au  Parlement  de  Paris,  1654. 

Esprit  de  vin  (vin  composé  de  poiré  et  d'), 
1623. 

Esprit  français,  manuscrit  d'Olympe  de 
Gouges,  844. 

Esprit  public  (exposition  d'un  tableau  pro- 
pre à  altérer  r),1932;  (perversion  del'), 
par  Roland,  377,  379  ;  (perversion  à  Cou- 
lommiers  de  1'),  2560;  (rapport  de  police 
surf),  2009;   an  moment  du  procès  de 


la  veuve    Capet,    724  ;    en   Normandie, 
531. 
Essay  (Manche),  fédéralisme,  675. 

—  procureur  de  la  commune,  675. 
Essonnes  (Seine-et-Oise),  maison  de  cam- 
pagne dans  la  région,  988. 

Estampes  (magasin  d),  rue  Saint-Jacques, 
1488;  contre  révolutionnaires  (vente  d'), 
1848;  obscènes  rsaisie  d'),  1433,  1468. 

EsTANCELiN,  officlcr  muuicipal  de  Melun,^ 
407. 

Esther   (1'),   habitation    près   de    Saint-] 
Marc,  île  Saint-Domingue,  909,  911,  914. 

EsTiENNE  (citoyenne),  logeuse  en  chambre 
garnie,  97,  98,  100,  101,  640,  641,  661. 

EsTORÉ,  fils,  cadet,  citoyen  de  Montpellier 
973. 

Estrée-Déniécourt  (Somme),  municipa-j 
lité,  1451. 

EsïRÉEs  (maréchal  d'),  1418. 

Estropiés  gisant  dans  les  rues  (hospice 
■pour  les),  1992. 

Etampes (Seine-et-Oise),  bureau  des  mes- 
sageries, 2668. 

—  Comités  révolutionnaires,  2668. 

—  juge  de  paix  du  canton,  2662. 

—  maître  de  poste,  2662,  2667,  2669. 

—  mission  de  membres  du  Comité  révolu-] 
tionnaire  de  la  section  de  l'Unité,  1152.' 

—  officiers  municipaux,  2667,  2668. 

—  poste  aux  lettres  (directeur  de  la),  2660. 

—  saisie  de  chapons,  2532. 

Etats  -  Unis  d'Amérique,  lieu  d'asilej 
conseillé  à  Buzot  par  M™®  Roland,  382. 

—  (détention  au  Luxembourg  d'un  citoyen] 
des),  1545. 

—  (mise  en  liberté  de  citoyens  des),  1436. 

—  (projet  de  déporter  Louis  XVI  aux),  461. 
Etchegaray,  détenu,  1081,  1311,  1342. 
Etchepar  (d'),  émigré,  988. 

Etienne,  épicier,  fournisseur  du  Temple,  40. 

—  officier  français,  adjudant  général  des 
armées  belges,  2034. 

EtioUes  (Seine-et-Oise),  résidence  de  la 
comtesse  de  La  Vieuville,  794, 1143, 1314. 

Etoges  (Marne),  château  de  Chamilly, 
fils,  1693. 

Etranger  (conspiration  d'Hébert,  ourdie 
à  Y),  2043,  2050,  2052. 

Etrangers  (surveillance  des),  1514;  incor- 
porés dans  la  garde  nationale  (surveil- 
lance des,  1315. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


721 


Etrennes  mignonnes  (colporteur  d';,  1741. 
Etrepagny  (Eure),  arrestation  d'un  col- 
porteur, 1737,  1738,  1749. 

—  Comité  révolutionnaire,  1737. 

—  greffier  de  la  justice  de  paix,  1737. 

—  municipalité,  1737. 

Etreville  (lille  Loriot,  dite  d'),  1627. 
Eure,    administrateur   du   département, 
1386. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale y  envoyé,  1426. 

—  insurrection  du  département,  2226. 

—  propagande  y  faite  par  Girey-Dupré, 
880. 

Eure-et-Loir,  mission  de  Ghampeaux  et 
Descombes,  commissaires  pour  les  sub- 
sistances de  Paris,  2556. 

Europe  (bouleversement  général  en),  910; 
(brigands  couronnés  de  1'),  220;  (hautes 
montagnes  de  Y),  938  ;  (propagande  du 
journal  le  Patriote  français  en),  880; 
(relations  des  prisonniers  du  Temple 
avec  les  despotes  coalisés  de  I'),  454. 

EusENON,  dit  Kersalaun  (Jean  -  Joseph), 
suspect,  1370. 

Evasion  du  baron  de  Batz,  2666-2670; 
de  Buns,  homme  de  confiance  de  la 
duchesse  de  Lauraguais,  1559;  de  Buzot, 
député  de  l'Eure,  370;  du  fils  de  Capet 
(or  destiné  à  faciliter  1'),  2045  ;  de  Cretet, 
procureur  du  district  de  Senlis,  suspect, 
1662,  1801,  1813;  de  Debard,  trésorier 
de  la  maison  de  Monsieur,  483  ;  de  Du- 
chesne,  ex-intendant  de  Madame  (ten- 
tative d'),  862;  de  Guillaume,  ex-Cons- 
tituant, 480,  580,  1258,  1259;  de  Josset 
de  Saint-Laurent,  687,  1384;  de  Le 
Pôcheux,  1488,  1513  ;  de  Morel,  admi- 
nislrateur  des  Loteries,  1319;  de  l'abbé 
Mulot,  1409  ;  de  Natte,  voleur  du  Gar- 
de-Meuble, détenu  à  l'Abbaye,  1663; 
de  Proly,  conspirateur,  2415;  de  Ro- 
bert, imprimeur,  1018,  1384  ;  de  Ro- 
land, ministre,  374,  377,  404  ;  d'Ygé  La 
Hletonnière,  conseiller  au  Parlement, 
1493,  1517,  2030;  d'un  canonnier  de 
l'armée  révolutionnaire,  1107;  des  dé- 
tenus (administration  de  Police  respon- 
sable de  1'),  596;  des  détenus  du  Comité 
de  salut  public  du  Département(mesures 
pour  empêcher  l'),  763. 

Jlventail  d'ivoire  avec  inscription  sédi- 
T.  X. 


tieuse  et  médaillon  de  la  famille  de 
Louis  XVI,  1353;  de  lalfetas  noir,  fourni 
à  Marie-Antoinette,  17. 

Evêque  (correspondance  avec  les  émigrés 
d'un),  538. 

EviHux  (comtesse  ou  marquise  d'),  697. 

Evrard  (Marguerite),  femme  Soulard,  ren- 
tière, 2522. 

—  (Simonne),  veuve  de  Marat,  2217. 

—  (citoyen),  1932. 

—  matelassier,  60. 

Evreux  (Eure),  lettre  y  écrite  par  Barba- 
roux  à  Deperret,  367. 

—  marchand  mercier,  1386. 

Evron  (Mayenne),  Conseil  général  de  la 
commune,  200. 

EvRY (Louis-Georges  Gougenoï,  marquisd'), 
et  son  fils,  ex-officiers  des  gardes  fran- 
çaises, 1694. 

Exactions  imputées  aux  fermiers  géné- 
raux, 491. 

Excès  commis  par  les  gardes  nationaux 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  757. 

Exécution  des  22  députés  girondins,  229, 
235,  237,  248,  252,  255,  256,  259,  264, 
275;  de  Bailly,  ex-maire  de  Paris,  sur 
l'Esplanade  au  Champ  de  Mars,  423-426; 
de  Louis-Philippe-Joseph,  duc  d'Orléans, 
dit  Egalité,  237,  255,  271,  350-358;  de 
FrouUé  et  Le  Vigueur,  libraires,  1722; 
de  Girey-Dupré,  rédacteur  du  Patriote 
français,  et  de  Boisguyon,  adjudant  gé- 
néral, 883-885  ;  de  Gorneau,  employé 
au  ministère  de  l'intérieur,  et  de  Du- 
fresne,  officier  de  santé,  907,  908;  des 
époux  Kolly,  758;  de  Lamarche,  direc- 
teur général  de  la  fabrication  des  assi- 
gnats, 401;  de  M"'*  Lefebvre,  belle-mère 
de  Pétion,  385;  de  Louis  XVI,  118,  143, 
150,  216,  217,  220,  231,  239,  242,  245, 
246,  254,  262,  281-283,  411  ;  de  la  prin- 
cesse Lubomirska,  715;  de  Manuel,  460; 
de  Marie-Antoinette,  173-176,  178,  179, 
187-191,  207-283,  550;  de  Maudult,  trai- 
teur, 892,  893;  d'Olympe  de  Gouges,  837, 
838,  841  ;  de  M°»«  Roland,  401-403. 

Exportation  (caisses  d'ébénisterie  en  dépôt 
à  la  Villette,  destinées  à  1'),  1007. 

Exposition  d'un  tableau  au  bas  du  Pont- 
Royal,  1932. 

Expulsion  de  Bonjour,  adjoint  au  ministre 
de  la  marine,  de  la  Société  des  Jaco- 

40 


722 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


bins,    1407;    de    Brichet   des  Jacobins, 
2208  ;  de  Lacroix  des  Jacobins,  2328. 

—  de  commis  de  la  Guerre,  2217,  2328. 

Eynaud  (citoyen),  2466. 


F 


Fabert,   commissaire    de   la   section  des 

Gravilliers,  2064. 
Fabius,  cité,  2477. 
Fabre  (Etienne-Nicolas),  homme  de  lettres, 

2532. 

—  (Jacques),  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1415,  1617,  1847,  1977. 

—  (Jean),  libraire,  2376. 

Fabre  d'Eglantine  (Philippe-François-Na- 
zaire),  député  de  Paris  à  la  Convention 
nationale,  465,  2247,  2273,  2276,  2285, 
2288,  2290,  2314,  2334,  2423,  2436,  2446, 
2449,  2500. 

Fabricants  d'armes  de  Liège  (réclamations 
des),  2291. 

Fabricius  (Nicolas-Joseph  Paris,  dit),  gref- 
fier du  Tribunal  révolutionnaire,  177, 
184,  465,  844,  2377,  2408. 

Faciolle,  Parisien,  auteur  d'une  pièce  sur 
la  prise  de  Toulon,  1220. 

Faction  Brissotine,  241,  263,  266,  2263. 

—  de  Dumouriez,  2659. 

—  de  l'Egahté,  2263. 

—  de  Proly,  2659. 

—  modérantiste  (discours  deMomoro  con- 
tre les  menées  de  la),  2359,  2360. 

Factionnaires(recommandations  aux),  1357; 
sujets  à  s'endormJr  (visite  fréquente 
des),  1127. 

Factum  de  Poupart  Beaubourg,  sur  la  mort 
de  Ghaudot,  1732-1734. 

Fagès,  ancien  capitoul,  1641. 

Fagnier  deMardeuil  (Léonard-Louis),  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1161. 

Fagots  (distribution  des),  1463. 

Faguet,  marchand  de  bois,  1457,  1577. 

Falaise  au,  a^iàs  Falezot  (marquis  de),  émi- 
gré, 712,  1057. 

Falcoz  (Alexandre-Joseph),  comte  de  La 
Blache,  783,  792. 

Fale,  citoyen  de  Besançon,  2633. 

Fallois  (Charles-Augustin),  ex-garde  du 
corps,  brasseur  à  Suresnes,  478,  483, 
609,  646,  707,  1319,  1329,  1547. 

Fallût  (Georges),  pharmacien,  421. 


Falsificateurs  (marchands  de  vins  dénoncés 
comme),  1895. 

Falsification  des  denrées  de  première  né- 
cessité, 1282. 

Famine  factice  par  l'arrêt  des  subsistances, 
2040,  2050. 

Fanatisme  excité  par  des  lettres  du  curé 
de  Luzarches,  1153. 

Faouet  (le)  (Morbihan),  district,  218. 

Farcy  (Marie-Rose  Gami  s,  femme  de  Mi-  ,^ 
chei),  revendeuse  d'effets  à  la  Halle,  îj 
2433. 

Farcy  (Seine-et-Marne),  habitant,  408. 

Faret,  ancien  commandeur  de  Malte,  749. 

Fargeau,  suspect,  1300. 

Fargeon   (Jean -Louis),  parfumeur,   1430,1 
1467. 

Farine  saisie  chez  des  brasseurs  (attribu- 
tion  à    la    commune    de    Suresnes    dej 
sacs  de),  646. 

—  d'orge  pourrie  (consommation  à  Paris] 
de),  2020. 

Farines  (commissaires   à   rarrivagc  des), 
478;  (défenses  de  mélanger  les),  2583;- 
(expédition  à  Paris  de  convois  de), 2566, 
2578,  2013,  2015;   (indemnité  réclamécj 
par  un   boulanger  pour  le  pillage  de), 
2620;  (interdiction  de  sortir  par  les  bar- 
rières des),  518,  530,  536,  556,  007,  693;^ 
(lenteurs  du  transport  des),  2596;  (nou- 
veau genre  de  mouture  pour  les),  2618; 
(ouverture  à  Paris  de  magasins  pour  les), 
2615. 

Fariot,  membre  du  Comité  rivolulion- 
naire  de  Provins,  2626. 

Faubourg  de  Franciade,  1673. 

—  Montmartre,  1150,  1545,  2536. 

—  Poissonnière,  704,  1250,  d627,  2307. 

—  Saint-Antoine,  188,  720,  971,  2152, 
2229 

—  Suint  Denis,  1400,  1893. 

—  Saint-Germain,  307,  412,  '148,  475,  482, 
535,  570,  684,  813,  1464,  1566,  1606, 
1859,  2381,  2493,  2523,  2525. 

—  Saint-Honoré,  791,  1305,  1443,  1631, 
1641,  1888,  2522. 

—  Saint-Marcel,  2522. 

—  Saint-Martin,  1276,  1457,  1689,  1731, 
1732,  2299. 

Faubourgs  (calomnies  contre  les),  1968; 
(prétendue  agitation  des),  1949  ;  (sec- 
tion d'un  des),  2112. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


723 


Faucadet,  associé  du  banquier  Wieden- 
feld,  1341. 

Faucille,  graveur,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la  Cité, 
1337,  1338. 

Fauconneau  (saisie  d'un),  7o5. 

Fauconnier  (Henry-Catherine),  chef  de  la 
l"'  légion  de  la  force  armée  de  Paris, 
1802. 

Faure  (Baltliazar),  député  de  la  Haute- 
Loire  à  la  Convention  nationale,   1195. 

—  (Jean -Pierre),  juge  du  Tribunal  du 
2e  arrondissement,  1805. 

—  (Joseph),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2254,  2320. 

—  (citoyenne),  ex-religieuse,  haljilant  à 
Genneviliiers,  500,  514. 

Fauvelet  (Savinien-Edme),  administrateur 
de  l'Encan  national,  492,  494. 

Favereau  (citoyen),  1415. 

Faverolles  (Henriette-Louis-Ciiarles),  an- 
cien aide  de  camp  de  Dumouriez,  1138, 
1139,  1166,  1302. 

Fayaud  fils,  correspondant  de  Manuel,  467. 

Fayel  (Louis-Gilles-Camille),  ancien  juge 
de  paix  de  la  section  du  Roi-de-Sicile, 
2555,  2632. 

Fayettiste  (citoyen  qualifié  de),  2343. 

Fayettistes  (coalition  contre  Descombes  et 
Marat  des),  2358,  2637. 

Fécamp  (Seine-Inférieure),  résidence  de 
Tourneville,  ex-noble,  1301. 

Fédéralisme  (anéantissement  du),  250; 
(discours  de  Manuel  à  Montargis  en 
faveur  du),  459  ;  (réunion  de  Sociétés 
populaires  à  Valence  contre  le),  247  ; 
à  Essay,  675  ;  à  Lisieux,  497;  dans  l'Ain 
(chefs  du),  1647  ;  de  l'administration  du 
département  de  FOrne,  2226;  prêch( 
dans  la  Société  populaire  de  Niort,  2252 

Fédéralistes    (adresse   contre   les),  2651 
de  l'Aisne  (mesures  contre  les),  2228; 
du  Calvados   (chef  des),   675  ;   de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc  (arrestation  du  chef 
des),  1631,  1649. 

Fédérés  des  83  départements  séant  aux 
Jacobins,  2552. 

Félix  (François-Xavier),  adjoint  au  mi- 
nistre de  la  guerre,  2306. 

Femmes  (chants  patriotiques  chantés  par 
des),  1208;  (danger  de  la  présence  dans 


les  armées  de  quantité  de),  2233;  (mo- 
tion pour  expulser  des  assemblées  des 
sections  les),  2341  ;  ivres  d'eau-de-vie 
(pain  réclamé  par  des),  476;  de  détenus 
(défenses  aux  sentinelles  de  communi- 
quer avec  les),  1670  ;  de  la  Halle  (rixe 
entre  les),  640;  du  marché  (brochure 
destinée  à  être  vendue  aux),  1739  ;  de 
mauvaise  vie  (arrêté  de  la  Commune 
relatif  aux),  1412;  de  Dijon  (irréligion 
des),  2612;  des  volontaires  de  la  section 
de  Mutius-Scevola  (indemnité  réclamée 
par  les),  2331. 

—  révolutionnaires  (bonnet  rouge  imposé 
à  toutes  les  femmes  par  les),  640,  641, 
643;  (Société  des),  2548. 

Feneau  (Joseph),  juré  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2246. 

Feneaux,  commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  531,  1426,  1490,  1558,  1637, 
1878. 

Fenieaux,  commissaire  de  la  Commune, 
de  service  au  Temple,  25,  51. 

Fère  (la)  (Aisne\  convoi  d'artillerie,  1632, 
1660,  1663. 

—  habitant,  485. 

Fermentation  à  Saint-Lazare,  2288  ;  à  la 
Société  des  Cordeliers,  2521  ;  dans  la 
section  de  Guillaume-Tell,  2208;  dans  la 
section  de  Marat  relative  aux  subsis- 
tances, 2367. 

Fermes  (administrateurs  de  la  Compagnie 
des  Indes  détenus  en  la  maison  des), 
2028. 

Fermiers  (battage  défectueux  des  pailles 
par  les),  661,  669;  (contre-révolution- 
naires d'intelligence  avec  les),  493; 
retardataires  pour  la  livraison  des  grains 
(mesures  contre  les),  2573. 

Fermiers  généraux  (ordre  d'arrêter  les), 
990,  1454;  (permis  de  communiquer 
avec  les),  1185  ;  (saisie  des  lettres  char- 
gées à  Fadresse  des),  1168;  scellés  sur 
les  meubles,  effets  et  papiers  des),  491, 
1123  ;  (transfèrement  en  l'hôtel  des 
Fermes  des),  1110. 

Fermont,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mail,  562. 

Feroussat  (citoyenne),  femme  d'un  gen- 
darme, 2669,  2670. 

Ferrand  (Antoine-Germanique),  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  1161» 


724 


TABI>E   ALPHABÉTIQUE 


—  (Michel -Isaac),  suspect,  détenu  aux 
Carmes,  1528. 

Fkiuiari  (cartes  de  géographie  de),  992. 

Ferrière  (Jacques- Annibal),  membre  du 
Comité  des  défenseurs  officieux  de  la 
Société  des  Jacobins,  758;  ex-trésorier 
de  la  Société  des  Jacobins,  1905,  19C1. 

Ferrière  (comte  de  la),  10G6. 

Ferrières,  suspect,  1671,  1833. 

FEimiÈREs-SAUVEBŒUF  (Louis-François),  sus- 
pect, 1020. 

Fers  (détournement  de),  1388  ;  (saisie  à 
Luzarches  de),  707,  755,  772,  792. 

Ferté,  membre  du  Comité  révokitionnaire 
de  la  section  de  la  Montagne,  2410. 

Ferté  -  Bernard  (la)  (Sarthe),  district, 
1609. 

Ferté-Imbault  (la)  (Loir-et-Cher),  châ- 
teau de  Pierrecour,  1979. 

Fête  de  l'abolition  de  l'esclavage  au  Temple 
de  la  Raison,  1670. 

—  de  PEgalité  (célébration  à  Lyon  de  la), 
2259. 

—  du  30  frimaire  an  II,  1247. 

—  de  Marat  dans  la  section  Le  Peletier, 
2431,  2455. 

—  de  la  Réunion,  1755. 

—  en  l'honneur  de  Le  Peletier,  projetée 
par  les  élèves  de  la  classe  des  Arcis  et 
de  la  Réunion,  1245. 

—  en  l'honneur  de  Marat  et  Le  Peletier  à 
Versailles,  263,  2400;  organisée  par  les 
gendarmes  près  les  tribunaux,  772. 

—  de  la  section  du  Contrat- Social  en 
l'honneur  de  Marat,  Le  Peletier  et  J.-J. 
Rousseau,  1134. 

—  en  l'honneur  de  la  reprise  de  Toulon, 
1196-1221. 

—  pour  l'inauguration  des  bustes  de  Marat 
et  Le  Peletier  à  Vaugirard,  1017,  1025  ; 
})our  l'inauguration  des  martyrs  de  la 
Liberté  (célébration  par  les  employés 
des  Domaines  nationaux  de  la),  311. 

—  civique  à  la  mémoire  de  Chaher,  1170. 

—  décadaire  au  Temple  de  la  Raison, 
1098. 

—  patriotique  de  la  section  du  Bonnet- 
Rouge  pour  la  plantation  d'un  arbre  de 
la  Liberté,  1782. 

~  républicaine  (réflexions  de  Henriot  au 
sujet  de  la  célébration  d'une),  726;  à 
Amiens,  2056  ;  à  Franciade,  310. 


Fêles  civiques  (bonnets  des  grenadiers  de 
la  Convention  mal  vus  dans  les),  1794. 

Feuillant  (Etienne),  rédacteur  du  Journal 
(in  soir,  478,  486. 

Feuillants  (bâtiment  des),  1093. 

—  (parti  des),  2449. 

Feuillants  modérés  (sortie  de  Vincent  dans 
l'Assemblée  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola  contre  les),  2345. 

Feuille  du  jour  (la),  journal,  600. 

Feuille  du  salut  public,  journal,  544. 

Feuilles  de  route  des  ouvriers  de  la  ma- 
rine (échange  des),  1904. 

FEUiLLmE  (Jean  Capotte-),  capitaine  de 
dragons,  1615,  1621. 

Feuquiêres  (veuve  d'Antoine-Adolphe),  ma- 
réchal de  camp,  2485,  2487. 

Feurs  (Loire),  juge  de  la  commune,  506. 

Fichus  de  linon  fournis  à  Marie-Antoinette, 
17,  70;  de  taffetas  noir  et  crêpe  fournis 
à  Marie-Antoinette,  17. 

FiÉvAL,  lisez  FiELVAL  (Pierre),  président 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  1636, 1649. 

FiGUET  (Claude),  administrateur  au  Dépar- 
tement de  Police,  71,  77,  80,  102,  121, 
2661. 

Fillassier  (Jean-Baptiste),  orateur  d'une 
députation  de  la  commune  de  Clamart, 
332. 

Filles-Dieu  (bâtiment  des),  2407. 

—  Sainte-Marie  de  la  rue  du  Bac  (couvent 
des),  1812. 

Filles  publiques  (arrestation  de),  510,  515, 
757,  998,  1556,  1566,  1857;  (effronterie 
des),  998. 

Filleul  (François-Jacques),  commis-gref- 
fier au  Tribunal  révolutionnaire,  183, 
905,  900,  921-923. 

Fin  tragique  de  Veymeranges,  1034. 

Flnerot,  journalier,  1301. 

FiRMiN,  précepteur,  1830,  1956,  1997. 

Fischer,  chef  d'escadron  de  l'armée  révo- 
lutionnaire, 2544. 

Flandln  (citoyen),  2527. 

Flavigny  (Louis),  suspect,  743. 

Fla VIGNY  (de),  chef  de  légion  du  district  de 
Chauny,  485. 

Flers  (Lamothe-Ango,  dit  de),  1855. 

Fleuret  noir,  étoffe  fournie  à  Marie-Antoi- 
nette, 32. 

Fleurs  de  lis  (cathédrale  d'Orléans  conser- 
vant dans  sa  décoration  des),  2222. 


TADLE   ALPHABÉTIQUE 


72i 


Fleury  (Marie-Anne),  artiste  du  théâtre  de 

la  Nation,  1578. 
— (Marie-Marguerile), domestique  de  M"""Ho- 

Jaud,  387,  396. 

—  (marquise  de),  2025. 

—  conducteur  des  Messageries,  1653,  1678, 
1950. 

—  bouclier  à  Fontenay-aux-Roses,  1863, 
1885,  1894,  1035,  1972. 

—  (Oiper-Louis-François  Joly  de),  procu- 
reur général  du  Parlement  de  Paris, 
1804. 

Fleury- l)L'M0NTn<:R,  voleur  du  Garde-Meu- 
ble, 1249. 

Floq.ny  (époux),  détenus  au  Luxembourg, 
1374. 

Florence  noire,  étoffe  fournie  à  Marie-An- 
toinette, 82. 

Flotte  (chevalier  de  la),  1888. 

Flotte  (la)  (Charente-Inférieure),  Société 
populaire,  215. 

Fluxion  sur  les  yeux  (détenu  afiligé  d'une), 
867. 

FocKEDEv   (Pierre),  négociant,  1345,  1562. 

Foire  du  bétail  à  Sceaux-l'Unité,  1689. 

FoissiER  (citoyen),  aliàs  Foissy,  rue  de  Ri- 
chelieu, 1422,  1432,  1443. 

Foix  (Âriège\  Société  populaire,  246. 

FoLLKT  (citoyen),  porteur  de  rosette  noire 
suspecte,  656. 

FoLLEviLLE,  sccrétairc  général  de  TEtot- 
major  de  Paris,  2236,  2252. 

FoLLoi'E  (Georges),  apothicaire,  membre 
du  Conseil  général  de  la  Commune,  2'k, 
121,  417,  1439,  1510,  1589,  1646. 

FoNDARY,  marchand  de  vins  à  Vaugirard, 
1282,  1284. 

Fonds  confiés  par  les  Mayençais  à  un  dé- 
puté de  Maycnce,  1271. 

FoNT.u.NE,  Jeune  (Louis-Furcy),  receveur  à 
la  caisse  de  Lafarge,  2530. 

—  (Pierre),  marchand  de  bois,  93,  93,  99, 
116,  117. 

—  administrateur  destitué  du  départe- 
ment de  la  Marne,  1812. 

—  inspecteur  du  Temple,  14,  15,  28. 

—  suspect,  1055,  1852. 
Fontaine  de  Rire,  père  et  fds,  1297. 
FoNTAiNE-Dupix,  citoyenne,  habitant  à  Cli- 

chy- la-Garenne,  925. 
Fontaineblean  (Seine-et-Marne),  Comité 
de  surveillance  révolutionnaire,  448, 467, 


—  forêt  et  parc,  445. 

—  installation  et  séjour  du  député  Ma- 
nuel, 443-446,  448,  461,  467.  ^ 

—  maison  d'arrêt,  1466. 

—  municipalité,  467. 

Fontaine  Française  (Côte-d'Or),  com- 
mune, 2000. 

Fonte  des  canons  (élèves  pour  la),  2120, 
2121. 

Fontenay-aux-Roses  (Seine),  boucher, 
1863,  1885,  1935,  1972. 

—  Comité  de  surveillance,  1885, 1894, 1935, 
1972. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  1885. 
FONTENiL  (sieur),  compromis  dans  des  con- 
ciliabules à  Hagneux,  539. 

Fontenoy  (bataille  de),  288. 

FoRBiN  de  Janson  (Joscph  ou  Michel-Pala- 

mède),  2493. 
Forçats  à  Toulon  ayant  brisé  leurs  fers, 

1196. 
Force,  chambres  dites  la  Montagne  et  la 

République,  2301. 

—  (concierge  de  la),  64|,  645,  1024,  1027, 
1329,  1456,  1461,  1800,  1855,  1914. 

—  (défaut  de  place  à  la)  641,  645,  646, 
669,  707,  792. 

—  (détention  de  la  veuve  Aubry  à  la 
Petite),  1002,  1601  ;  de  Railly,  ex-maire 
de  Paris,  418,  419;  de  Rauchelon, 
ex-député,  1157;  de  Baunelle,  fruitier, 
1603;  du  citoyen  Reaucage,  1664;  de 
RIanchard,  secrétaire  en  chef  du  Comité 
de  la  guerre,  1970;  de  Bousquet,  1539; 
de  Routibonne,  employé  de  la  Guerre, 
2312;  de  Chatelin,  de  la  section  des 
Gardes-Françaises,  1104;  de  Chaulet, 
1824;  de  Réatrix  de  Choiseul-Grammont, 
678  ;  de  Dania,  banquier,  1250  ;  de  David, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Contrat-Social,  585  ;  de 
Louis  Desmarais,  homme  de  loi,  964  ; 
de  Fallois,  brasseur  à  Suresnes,  1319; 
de  Formaléony,  vénitien,  2311;  de 
Fricault,  entrepreneur  de  l'éclairage  de 
la  ville  de  Paris,  1355;  du  marquis  de 
la  Guiche,  1803  ;  de  Guillot,  avoué,  ex- 
président de  la  section  de  l'Arsenal, 
449,  455;  de  Guimond  de  la  Touche, 
665;  de  Hébert,  ex-curé  de  Courbevoie, 
953;  du  citoyen  Herbe,  1664;  de  Marie 
Houzé,  femme  Rentrais,  964  ;  de  la  ci- 


726 


TABLE  ALPHABETIQUE 


toyeime  Jajay,  996  ;  de  Larminié,  1361  ; 
de  la  duchesse  de  Lauraguais,  1470; 
de  Lebrasse,  lieutenant  de  gendarmerie, 
2232;  du  citoyen  Le  Pilleur,  il08;  de 
Maillard,  658;  de  Marion-Brillantais, 
entrepreneur  de  la  manufacture  d'armes 
de  Moulins,  18")!  ;  de  Mercier,  fermier 
général,  1486  ;  de  Merlo,  banquier  gé- 
nois, 1327,  1330;  de  Monlané,  383;  de 
Montigny,  aîné,  de  la  section  de  Bondy, 
1158;  de  Monts,  banquier,  1125;  de 
Musquinet,  dit  Lapagne,  659;  de  la 
femme  Olivier,  ex-femme  de  chambre, 
2419,  2440;  d'Olympe  de  Gouges,  826- 
829,  832  ;  de  Palloy,  architecte,  2284, 
2300,  2301  ;  d'Hildevert  Patrelle,  1189; 
de  Piccaluga,  1290;  de  Poltier,  1303; 
de  Poupart-Beaubourg,  1733;  du  citoyen 
Préfort,  1280;  de  Raimond,  1319;  de 
Rappalli,  génois,  1330;  de  Diane-Adé- 
laïde de  Rochechouart,  678  ;  de  Tancar- 
ville,ex-nobie,  1380  ;  de  Teuffm  Arnoul, 
1145;  de  Thibault,  fermier  à  Mareuil, 
1173;  du  citoyen  Trenoney,  1479;  du 
citoyen  deTurmenyes,  986;  du  comte  de 
Varigny,  954;  de  Victor,  dit  Viton,  1533; 
de  Yiger-Jolival,  1190;  au  cachot  de 
J.-B.  Vincent,  130,  134;  de  la  femme  de 
chambre  de  la  citoyenne  Grandmaison, 
1021. 

-  (dîner  fait  à  la  Râpée  par  un  détenu 
de  la),  1913. 

-  (écrou  de  Botard,  marchand  de  vin, 
475  ;  de  la  femme  Dumas,  entremet- 
teuse, 1574;  de  brasseurs  suspects  de 
Suresnes,  475. 

-  (enfants  des  époux  Kolly  retirés  de 
la),  758. 

-  (incarcération  du  citoyen  Amiel,  sus- 
pect, 970;  d'Anjorand,  écuyer  cavalca- 
dour  de  la  comtesse  d'Artois,  1339; 
d'Assolant,  jeune,  1100;  d'Audifïred, 
commis  au  bureau  des  consulats  des 
Affaires  étrangères,  622;  de  M.  de  Bac- 
quencourt,  ex-conseiller  d'Etat,  695;  de 
Bastinet,  commissaire  en  Belgique, 201 3; 
du  nommé  Baud,  761  ;  des  frères  Baurez, 
marchands  d'argent,  1807,  1813;deBef- 
froy  de  Reigny,  682,  1554;  de  Berthelot 
La  Villeurnoy,  ex-capitaine  de  cavale- 
rie, 1333;  de  Bertrand,  ex-commissaire 
des  guerres,  et  de  son  fils,  ofllcier  du 


régiment  Royal-Champagne,  1855;  du 
nommé  Bertrand,  1953;  de  Beths,  négo- 
ciant de  Gand,  2013;  de  Bitaubé,  étran- 
ger, 503  ;  de  Boucherolle,  chevalier  de 
Saint-Louis,  1414;  de  Bouscarot,  suspect, 
1989;  de  Boyé,  père  et  fils,  banquiers  à 
Paris,  2013;  de  Boyer,  rédacteur  de  la 
Gazette  Universelle,  1531  ;  de  Boyer  de 
Nîmes,  1408;  de  la  vicomtesse  de  Bre- 
teuil,  711  ;  de  la  femme  Carcado,  1494; 
de  Carré,  graveur,  1468;  de  Chabroud, 
ex-Constituant,  788;  de  M.  de  Champ- 
cenelz,  1031  ;  de  Chendret  de  Verigny, 
contrôleur  du  marc  d'or,  1303, 1991;  du 
citoyen  Chomet,  natif  de  Berlin,  1075; 
de  L.-Fr. -Marie  Goattarel,  baron  de 
Comraana,  1530;  des  époux  Cochepin, 
761  ;  de  Gourlet,  fils  d'un  conseiller  du 
Parlement  de  Dijon,  1296;  delà  citoyenne 
Crussol  d'Amboise,  576;  de  la  fenime 
Daniel,  marchande  d'objets  obscènes, 
1697,  1702,  1819;  de  Daubremé,  négo- 
ciant de  Bruxelles,  2013;  de  David,  père 
et  fils,  cordonniers  à  Luzarches,  732;  de 
Debray,  négociant,  1079;  de  Démange, 
commis  de  banque,  1994;  de  Dérisson, 
ex-noble,  1457;  de  Descombes,  secré- 
taire-greffier de  la  section  des  Droils-de- 
l'Homme,  2621,  2628,  2630,  2631,  2640- 
2642;  de  Desfieux,  marchand  de  vins  de 
Bordeaux,  2461  ;  de  Desfournières,  1417; 
du  nommé  Devoyo,  641,  707;  de  Doli- 
gny,  suspect,  2023  ;  du  citoyen  Dom- 
raanget,  2010;  d'Etienne  Dona,  1280;  de 
Doucet,  fils,  adjudant  général,  969;  de 
Douet,  ex-fermier  général,  781,  994;  du 
citoyen  Dubosch,  2013;  de  Ducluzeau, 
secrétaire-greffier  de  la  section  de  la 
Maison-Commune,  1034;  de  Ducoudray, 
employé  dans  les  bureaux  du  ministre 
de  l'intérieur,  2013;  de  Ducros,  inspec- 
teur des  tribunes  de  la  Convention,  677; 
de  Ch. -Alexandre  Dumas,  710;  de  la 
veuve  du  député  Duprat,  651  ;  de  Dupuis, 
Lyonnais,  2013;  de  Durivoir,  chevalier 
de  Saint-Louis,  1414;  de  Dutilly,  citoyen 
de  Bruges,  2013  ;  de  Dutronchet,  suspect, 
1646;  de  l'abbé  d'Ecquevilly,  1495;  d'En- 
deiet,  suspect,  1980;  d'Estoré,  citoyen 
de  Montpellier,  973;  de  Fallois  et  Egré, 
brasseurs  à  Suresnes,  478;  des  frères 
Junius  et  Emmanuel  Frey,  973;   de  la 


TARI.E  ALPHABÉTIQUE 


727 


femme  de  Gadolle,  a^ent  de  i'ex-minis- 
tre  Roland,  2013;  de  la  femme  Gaville, 
1342;  d'Antoine  Gcilée,743;  de  Gersin, 
instiluteur  des  Enfants-Aveugles,  1034; 
do  Girardin,  notaire,  1031  ;  de  Gonnot 
de  Rupé,  payeur  du  Département,  1173, 
1384;  du  nommé  Gouin,  o23;  de  Greney, 
banquier,  1994;  de  Grenier,  suspect, 
1G48;  de  Gruyer,  employé  dans  les  fi- 
nances de  Bruxelles,  2013;  du  gendarme 
Halloy,  dit  Ducatelle,  772;  d'Haly,  con- 
cierge de  la  maison  d'arrêt  de  la  Bourbe, 
1455,  lo21;  d'IIéberl,  curé  de  Courbe- 
voie,  707;  de  Hom,  greffier  du  Tribunal 
de  cassation,  027;  de  Ilortier,  dit  Bour- 
guignon, cordonnier,  1069;  de  Huet, 
perruquier,  1071  ;  de  Juillard,  employé 
des  bureaux  du  Comité  de  salut  public, 
1182;  de  Julien,  administrateur  des 
armes,  G83;  »le  Françoise  Kaiser,  dite 
Julio,  2013;  du  général  Komareski,  715; 
de  la  femme  Labarie,  1495;  de  Labey- 
rie,  courrier  de  Toulouse,  1059;  de  La 
Bletonnièrc,  conseiller  au  Département 
de  Paris,  1317;  de  la  citoyenne  La 
Chapelle  Caylus,  707;  de  Lacombe,  1621  ; 
de  Sébastien  Lacroix,  1880;  de  Lambert, 
administrateur  d'Anvers,  2013;  de  La- 
mollie-Ango,  dit  de  Fiers,  1855;  du  lieu- 
tenant de  vaisseau  Larcher,  472  ;  du  ci- 
toyen Larive,  718;  de  La  Violette  Bel- 
dinguer,  membre  de  l'Assemblée  des 
Belges,  2013;  de  Lebois,  rédacteur  du 
Bullclin  du  Tribunal  rcvohUionnaire,  621  ; 
de  Lefèvre,  1417  ;  de  J.-B.  Lemaire,  1326  ; 
de  Lemaud,  domestique,  1153;  de  Len- 
fanl,  principal  commis  des  Domaines 
nationaux,  504;  de  Lévis  Mirepoix,  ex- 
Conslituant,  481;  de  Lherminier  et  Pi- 
geon, tenant  maison  garnie,  1066;  du 
marquis  de  Livry,  ex -mousquetaire, 
1529;  de  Maillé,  colonel  du  régiment 
Royal-Picardie,  1922;  de  la  citoyenne 
Marchai  de  Saint-Cy,  1055;  de  François- 
Pierre  Marteli,  473;  de  Melin,  ex-pre- 
mier commis  des  finances,  695;  du  ba- 
ron de  Menou,  ex-Coiislilnant,  2010;  de 
Mercier,  ex-fermier  général,  1015,  1281, 
1334,  1364;  du  comte  Morlowki,  715; 
de  Musquinet  de  la  Pagne,  499,  2225; 
de  M.  de  Noailles-Mouchy,  552;  d'Odart, 
inspecteur  de  la  O""  Winter,  973;  du  ci- 


toyen d'Or,  avocat  d'Anvers,  2013;  du 
citoyen  d'Ormesson,  482;  de  Oudaille, 
curé  de  Luzarches,  732;  de  Panche,  ha- 
bitant de  Passy,  1977;  de  Paquier, 
payeur  particulier  de  la  Guerre,  1625  ;  du 
citoyen  Pascale,  995;  de  Parisot,  proprié- 
taire de  l'ancien  hôtel  de  Londres,  1646  ; 
de  Pasquier,  peintre  en  miniature,  809  ; 
de  Payen,  homme  de  confiance  de  la 
marquise  de  Marbeuf,  1313  ;  du  comte 
de  Périgord-Talleyrand,  477;  du  mar- 
quis de  Pimodan,  1477  ;  de  Plantier, 
économe  des  Incurables,  1104  ;  de  Pois- 
sonnier, dit  Perigny,  1266;  de  Renard, 
1040;  de  Restout,  inspecteur  du  Garde- 
Meuble,  809  ;  de  Rivarol,  1031  ;  de  la 
marquise  de  Saint-Chamond,  1366  ;  de 
Salve  de  Bruneton,  baron  hollandais, 
1276;  de  Sarradin,  avocat  au  Parlement 
de  Paris,  516;  de  Schena,  hussard,  1865; 
de  Séguier,  chanoine  d'Uzès,  1485  ;  de 
J. -Pierre  Serret,  suspect,  1326;  de  M.  de 
Sèze,  526  ;  de  Siner,  avocat  d'Anvers, 
2013  ;  de  Saveck,  courtier  de  Bruxelles, 
2013;  du  citoyen  Terray,  1317;  de  J. 
Terreau,  domestique,  483  ;  de  Jean 
Texier,  1342;  de  Jean  Thiboux,  postillon 
de  la  Poste  aux  chevaux,  1128;  de  Tra- 
vanet,  ancien  banquier  de  jeu  chez  la 
Reine,  502;  de  J.  De  Vaines,  adminis- 
trateur de  la  Trésorerie  nationale,  984; 
d'Edouard  de  Vaikiers,  banquier  de  la 
cour  de  Vienne,  2013;  de  Vandenyver, 
père  et  fils,  banquiers,  522;  de  Van- 
desten,  prêtre  belge,  2013  ;  du  comte 
Vilain  XIV,  de  Gaiid,  2013;  de  Vincent, 
Bugneau  et  Miclionis,  officiers  munici- 
paux, 107,  129-132,  166;  de  Vilon, 
1453,  1459;  de  l'ex-curé  de  Presles, 
469  ;  d'employés  du  ministère  de  la 
Guerre,  583  ;  de  l'intendant  de  la  du- 
chesse d'Anville,  1178;  de  deux  mar- 
chands d'argent,  514  ;  de  nobles  sus- 
pects, 652;  de  suspects,  956. 

—  (ordre  d'écrouer  P.  Blanchard,  com- 
missaire ordonnateur  à  Mayence,  à  la), 
780  ;  le  duc  de  Brancas,  546  ;  la  citoyenne 
Dutilleul,  105  ;  le  nommé  Fontaine,  99. 

—  (ordre  de  renvoyer  le  sieur  Muron-Ser- 
vières  à  la),  1173. 

—  prisonniers  y  renvoyés  par  le  Comité 


728 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
641,  645,  646. 

—  (réintégration  de  la  femme  du  fermier 
général  Douet  à  la  Petite),  971;  de 
Mercier,  ex-fermier  général,  1334. 

—  (surveillance  exercée  autour  de  la),  784. 

—  transfèrement  de  Bugneau,  officier 
municipal,  125;  de  Chabouillet,  ex- 
agent de  change,  1166;  de  Jean-Fré- 
déric Deiderichsen,  969;  de  Desfossés^ 
ex-ConsLituant,  805  ;  de  Durand,  maire 
de  Montpellier,  753  ;  de  Constant  Ga- 
marre,  prétendu  homme  sauvage,  1689, 
1697, 1702  ;  de  Gerbat,  fils,  fourrier  de  la 
garde  du  Roi,  1331  ;  de  Gonchon,  suspect, 
597;  de  Gouy  d'Arcy  de  Chantilly,  987; 
(de  Lamerville  de  la  Conciergerie  à  la), 
1642;  du  citoyen  Martin,  1445;  de  Mau- 
racin  et  Gougenot,  anciens  administra- 
teurs de  la  Compagnie  des  Indes,  2028  ; 
du  nommé  Molson,  969;  de  Poulain, 
payeur  général  du  déparlement  de  la 
Manche,   1155;   de  Franqueville,    1041. 

—  (transport  à  la  Tombe-Issoire  des  cada- 
vres de  la),  455. 

—  (visite  du  général  Ronsin  à  la),  2284, 
2300. 

Forestier  (Urbain),  commissionnaire,  569. 
Forges  de  la  place  de  l'Indivisibilité,  129- 

132,  134. 
FoRGET   (Claude),    prévenu  d'émigration, 

1615. 
FoRMALEONY  (Vinccnt),  patriote  vénitien, 

réfugié  à  Paris,  2311. 
Forte  piano  de  Marie-Antoinette  au  Temple, 

14,  15. 
Fortin  (Jean-Joseph),  homme  de  loi,  421. 

—  administrateur  des  Postes,  1956,  1963. 
Forts  de  la  Halle  aux  veaux  (excès  des), 

524. 

FossARD,  capitaine  de  gendarmerie,  1799. 

Fou  révolutionnaire  (Ronsin,  qualifié  de), 
2288. 

Foucault  (Etienne),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 839,  891,  906,  923,  2280, 
2290,  2339,  2343,  2548. 

—  secrétaire  de  la  Société  fraternelle  et 
républicaine  de  Lazowski,  2071. 

FoucHÉ  (Joseph),  représentant  en  mission 
à  Commune-Affranchie,  2053. 

Fouilles  dans  le  jardin  de  Vandenyver  et 
la  maison   Villeminaut,   1362;   dans  la 


maison  du  fermier  général  Douet,  rue  Ber- 
gère, 754,  1119, 1585;  dans  la  maison  de 
Butartre  à  Nogent-sur-Marne  et  à  Paris, 
1251,1314;  dans  la  maison  de  campagne 
de  la  femme  Rousseau  à  Pantin,  1883. 

FouLHiEusE,  lisez  FouiLHOUx  (Jacques), 
contre -révolutionnaire  de  Rhône -et - 
Loire,  995. 

FouQuiER-TiNviLLE  (Antoinc-Quentin),  accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire, 69,  111,  112,  139,  140,  142,  143, 
148,  152,  156,  157,  160,  161,  184,  351, 
352,  393,  395,  401,  409-413,  416,  419, 
420,  423,  424,  451,  452,  456-460,  820, 
822,  828,  829,  832,  838,  841,  848,  850, 
852,  865,  870.  871,  879,  880,  883,  887, 
888,  900-903,  907,  919,  920,  1277,  1284, 
1587,  1616,  1716,  1718,  1727,  1910,  1913, 
1997,  2035,  2036,  2039,  2042,  2200,  2210- 
2215,  2232,  2237,  2243,  2252,  2256,  2264, 
2265,  2268,  2274,  2284,  2293,  2297, 2305, 
2311,  2324,  2335,  2363,  2364,  2372,  2377- 
2380,  2383,  2384,  2402-2404,  2408,  2454, 
2466,  2503,  2511,  2513,  2523,  2528,  2540, 
2546,  2643,  2653,  2656,  2658. 

FouRBET  (Julien),  marchand  de  vins,  1819. 

F'^ouRCAULT  DE  Pavant  (Rcné-Frauçois),  no- 
taire à  Paris,  1657. 

ï'ouRGROY  (Antoine-François),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  1205  ; 
secrétaire  de  la  Convention  nationale, 
235,  241,  257,  301,  327,  328,  333,  334. 

FouREAU  (Louis-Joseph),  commissaire  à  la 
Municipalité,  2331,  2342. 

Fournerot  (François-Louis),  membre  du 
Comité  de  salut  public  du  Département 
de  Paris,  475,  478,  500,  507,  586,  594, 
602,  617,  686,  692,  772,  792,  861,  862, 
962,  966,  1017,  1057,  1072,  1076,  1085, 
1090,  1153,  1162,  1195,  1223,  1251,  1271, 
1282,  1293,  1314,  1347,  1356,  1366,  1376, 
1388,  1409,  1422,  1443,  1451,  1462,  1488, 
1493,  1513,  1526,  1534,  1541,  1547,1566, 
1581,  1587,  1591,  1607,  1618,  1659, 1662, 
1667,  1673,  1683,  1688,  1801,  1813, 1836, 
1910,  1919,  1925,  1956,  1903,  1983,1992, 
1997;  président,  1357. 

Fournier  (François),  patriote  de  Versailles, 
551. 

—  (Guillaume-Charles),  fondeur,  ciseleur, 
fabricant  d'objets  obscènes,  1697,  1702. 

—  (Jean),  décrotteur,  141. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


729 


membre  du  Comité  révolutionnaire  de 

la  section  de  l'Indivisibilité,  1111. 

—  tapissier,  2407. 

—  dénonciateur,  968. 

—  suspect,  1850,  2002. 

—  (Catherine  Urgon  ,  femme  de  Jean), 
108,  MO,  141. 

—  (veuve),  675,  686,  687,  707,  1134. 
Fournisseurs   des   armées   (indélicatesse 

des),  935;  de  souliers  (prétendue  indem- 
nité aux  gros),  544. 

FouRQUEUx  (Marie-Louise  Auget,  veuve), 
1036. 

FoY  (Sébastien-Maximilien),  capitaine  de  la 
12^  compagnie  d'artillerie  légère,  2233. 

Frais  de  l'arrestation  du  duc  d'Aumont, 
1524;  du  prince  d'Hénin,  1382;  de  Petit 
de  Magnicourt,  ex-Constituant,  1604. 

—  d'arrestations  à  Noyon  par  le  Comité 
de  la  section  de  Popincourt,  1922. 

—  d'envoi  d'argent  pour  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  2599. 

—  de  poste  occasionnés  par  le  débarque- 
ment d'Américains,  1901. 

—  de  recherche  de  Proly,  négociant,  im- 
pliqué dans  l'alTaire  flébert,  2442. 

—  de  route  de  Paris  à  Nîmes,  remboursés 
au  citoyen  Sabotiadière,  1490. 

—  de  séjour  à  Paris  de  gendarmes  du 
23*  régiment,  1534, 

—  du  voyage  de  Louis  XVI  à  Varennes, 
1518. 

Framboisier  (Nicolas),  notable  de  Choisy- 
sur-Seine,  335. 

Francastel,  citoyen  suspect,  1845. 

France  sauvée  (la),  ou  le  tyran  détrôné, 
drame  d'Olympe  de  Gouges,  819. 

Francfort,  détenu  de  Saint-Lazare  ori- 
ginaire de  cette  ville,  2205,  2256. 

—  projet  d'y  porter  des  nouvelles,  2288. 
Franchet  (André -François),    membre    du 

Comité  de  salut  public  du  Déparlement 
de  Paris,  528,  533,  653,  675,  692,  740, 
772,  1017,  1032,  1057,  1064,  1314,  1329, 
1347,  1399,  1451,  1493,  1499,  1587,  1591, 
1663,  1683,  1801,  1804,  1807,  1885,  1919, 
1925,  1972,  1997,  2030. 

—  (Etienne-André),  membre  de  la  Com- 
mune du  10  août,  456,  46o. 

—  directeur  de  la  Poste,  rue  de  l'Egalité, 
1869. 

Franciade  (nom  révolutionnaire  de  Saint- 


Denis),   Comité   de   surveillance ,  1618, 
1619.  . 

—  commissaires  du  district,  1073. 

—  commune,  1098. 

—  district,  732,  1773. 

—  fête  républicaine,  310. 

—  habitants,  310,  1072,  1076,  1468,  1473, 
1773. 

—  hôpital  militaire,  1076,  1907. 

—  maire,  310. 

—  Société  populaire,  310,  2078. 
Frangin,  employé  au  bureau  d'administra- 
tion du  Panthéon  Français,  1995. 

Francisque  (François  Depeyron,  dit),  voleur 
du  Garde-Meuble,  1569. 

Francker,  professeur  de  droit  public,  2471 . 

François  (Philippe),  inspecteur  des  net- 
toiements et  illuminations,  421. 

—  (Marie),  marchand  de  vins,  2532. 

—  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1628. 

—  maître  maçon,  947. 

—  (le  père),  surveillant  du  Jardin  Egalité, 
1697-1699,  1819,  1869,  1871,  1873. 

—  (citoyenne),  bouchère,  2207. 
François  II,   empereur  d'Allemagne,  202. 
Frangy-Latour,  commissaire  du  Directoire 

du  Département  de  Paris,  578. 

Franquetot  (Jean-Philippe),  chevalier  de 
Coigny,  791. 

Franqueville  (citoyenne),  2285. 

Fregine  (Augustin-Lucie),  député  de  Loir- 
et-Cher  à  la  Convention  nationale,  346, 
347,  349,  935,  938. 

Frecot  de  Lanty  (Jacques),  accapareur, 
1835. 

Frédégonde  (Marie-Antoinette,  émule  de), 
211,  281. , 

Fredy  (Louis- Henri),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1161. 

FRÉMiN,a/ms  FiR-MiN,  ex-genovefain, précep- 
teur des  entants  du  marquis  de  Senonne, 
1997,  2007. 

Frémont,  détenu  au  Luxembourg,  1595. 

Fremont-Lefebvre,  mercier,  président  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Lombards,  942,  945. 

Frères  de  la  Charité  de  Charenton-Saint- 
Maurice,  309. 

Fréret-d'Ericourt  (Louis-Nicolas),  ancien 
huissier  à  la  Chambre  des  Comptes, 
1075. 


730 


TARÏ.E   AI.PIlAnÉTIQlIE 


Fréron  (Stanislas-Louis -Marie),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  1196. 

Frérv,  directeur  des  biens  nationaux  et 
des  émigrés  du  district  de  Paris,  17o6. 

Fresnes  (Seine),  Comité  de  surveillance, 

/lo,    /ou. 

—  municipalité,  962. 

—  (Vaillant,  seigneur  de),  701,  745,  756, 
811,  902,  1007. 

FfiESNOY  (marquis  du),  586,  594. 
Frey  (Emmanuel),  frère  de  Junius,    973, 
2285,  2288,  2467. 

—  (Simon-Kolloo-Junius),  fournisseur  de 
l'armée,  973,  2285,  2288,  2467. 

Fribourg,  bourgeois,  1642. 

Fribourg,  lieutenant  de  gendarmerie,  2244. 

Fricault,  entrepreneur  de  l'éclairage  pu- 
blic à  Paris,  498,  1355,  1459. 

Friçq,  notaire  à  Courbevoie,  1069. 

FftiLAYj^père  et  fils,  tapissiers,  1561. 

Friponnerie  d'un  député  dénoncée  par 
Hébert  aux  Jacobins,  2334. 

Friponneries  de  Fabre  d'Eglanline,  2446; 
des  marcbands  (mesures  contre  les),  979  ; 
des  marcbands  de  vins  (rapport  sur  les), 
1894,  1895,  1972,  1974. 

Fripons  (proscription  des),  619. 

F'niRY  (Antoine),  commissaire  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  153. 

Frohsdorf,  cbâtcau,  11. 

F'roidurr  (Nicolas-André-Marie),  adminis- 
trateur au  Département  de  Police  de  la 
municipalité  de  Paris,  71,  76,  80-83,  86, 
102,  109,  123,  451,  2198,  2250. 

Fromage  fourni  au  Temple,  41. 

Froment,  quartier-maître  trésorier  du  l"""  ba- 
taillon de  l'armée  révolutionnaire,  2255. 

—  (Jeanne),  femme  d'un  fabricant  de  co- 
cardes, 2204. 

Fromenteau  (citoyen),  dénonciateur,  968. 

Froullé  (Jacques -François),  imprimeur- 
libraire,  1707,  1709-1713,  1716,  1718- 
1724. 

FucsH,  libraire  à  Paris,  625. 

FuLCHiE,  desservant  de  l'église  de  Belle- 
ville,  319. 

Fusil  de  chasse  de  femme  (saisie  d'un), 
755. 

—  d'honneur  (don  parVallet  de  Villeneuve, 
trésorier  de  la  Commune  de  Paris,  d'un), 
1222. 

Fusils  (manufacture  de),  à  Tulle,  928. 


—  (nouvelle  manufacture  de),  à  Paris,  928; 
(négociants  belges  fournisseurs  de), 
2275,  2278,  2291  ;  tombés  à  Liège  entre 
les  mains  de  l'ennemi,  2275,  2279. 

Fyon,  président  do  la  Société  générale  des 
réfugiés  Liégeois,  2114. 


Gr 


Gadolle  (Pierre),  agent  de  l'ex-ministre 
Roland,  2013. 

(jAgnam  (Jean-Nicolas-Victor),  administra- 
teur au  Département  de  Police,  77,  82. 

Gagné,  chef  de  la  bouche  au  Temple,  38- 
40,  45  47. 

Gagny,  marchand  de  vins,  1649. 

(ÎAiG.NOT,  citoyen  de  la  section  de  Bonne- 
Nouvelle,  2221. 

Gaillard  (Félix),  directeur  du  spectacle  de 
la  République,  1959. 

—  agent  national  de  Montmartre,  2174. 

—  fils,  aide  de  camp  de  l'armée  lévolu- 
lionnaire,  2547. 

—  (l'abbé),  chapelain  de  la  famille  Hoc- 
quart  à  Cueilly,  617,  653. 

—  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain,  1647. 

—  (citoyen),  correspondant  du  conspira- 
teur Desfieux,  2462. 

Gairal,  avoué,  1395. 

Gaîté  (Nicolet,  directeur  de  la),  1473. 

Galbols  de  Saint- Amam)  (Jacques),  comé- 
dien du  tbéàtrcde  Molière,  suspect,  1302. 

Gallais,  (ils  du  secrétaire  de  Nanlouillel, 
8l0,  811. 

Galletti  (G. -F.),  imprimeur  du  Journal  des 
lois,  752. 

Gallois,  fils  (citoyen),  1813. 

Gamaiire  (Constant),  pseudo-sauvage,  1683, 
1689,  1697,  1702,  1807,  1813. 

Gand  (Belges  de),  2i98. 

—  (négociant  de),  2013. 

Gandelot  (Alexis-F'rançois),  commissaire 
du  Comité  de  surveillance  de  la  section 
de  rHomme-Armé,  1143. 

Gants  (soustraction  et  vente  de),  2527; 
marqués  dune  empreinte  à  l'huile,  2527; 
de  peau  brodés,  fournis  à  Marie-Antoi- 
nette, 16;  de  peau  do  renne,  fournis  à 
Marie-Antoinette,  16;  de  peau  et  de  soie 
noire,  fournis  à  Marie-Antoinette,  7,  17; 
de  poil  de  lapin  et  soie,  fournis  à  la  fille 
de   Marie-Antoinette,  18;  de  soie  noire 


TABI.E   ALPHABÉTIQUR 


731 


amadis,  fournis  à  la  fille  de  Marie-An- 
toinette, 18;  longs  de  peau  blancs,  four- 
nis à  Marie-Antoinetle,  17;  en  amadis, 
fournis  à  Marie-Antoinette,  17. 

Garât  (Dominique-Joseph),  ministre  de 
l'intérieur,  3G0,  364,  309,  370,  377,  858, 
865,  1009,  1067,  2559. 

Garçons  de  bureau  du  Comité  de  sûreté 
générale  (service  pénible  des),  1287. 

Garde  extérieure  de  la  maison  des  Carmes 
(ordre  de  retirer  la),  1149. 

Gardebois  (Antoine-Ferdinand),  homme  de 
lettres,  commissaire  vérificateur  des  dé- 
clarations pour  l'emprunt  forcé,   2344. 

Garde  française  devenu  général  (don  de  la 
médaille  d'or  d'un),  950. 

Garde-Meuble  (argenterie  du),  10;  (dia- 
mants du),  103G,  1344;  (inspecteur  et 
employés  du),  1036,  1407,  1556,  1607, 
1613,  1618;  (malles  sorties  du),  1122; 
(Restout,  habitant  au),  809;  (vol  du), 
982,  1007,  1569,  1663. 

Garde  nationale  :  bataillon  de  l'Arsenal, 
1692  ;  des  Cordeliers,  2250,  2334  ;  des 
Filles-Saint-Thoraas,  1887;  de  la  Fon- 
laine-dc-Grenelie,  1592,  2329  ;  de  la  Jus- 
sienne,  1079;  des  Pelits-Pères,  966;  de 
la  section  Poissonnière,  889;  de  la  sec- 
tion de  la  République,  553  ;  des  Tui- 
leries (rébellion  du),  974. 

—  chef  de  légion  de  service  à  la  Conven- 
tion, 785. 

—  commandant  général,  13,  48. 

—  compagnie  (7*)  du  Muséum,  2292. 

—  étrangers  y  incorporés  (surveillance 
des),  1315. 

—  excès  commis  dans  la  section  du 
Bonnet-Rouge,  757. 

—  frais  d'impression  des  billets  de  garde, 
1489. 

— ■  inconduite  signalée  par  Hanriot,  1367. 

—  inexactitude  dans  le  service,  1840. 

—  instructeurs  pour  la  manœuvre  des 
petites  piques,  590. 

—  l»'"  légion  (sauvetage  d'un  bateau  de 
vin  parla),  1868;  (service  de  la),  1676. 

— -  1'^*  et  2*  légions  (mise  à  l'ordre  des 
chefs  des),  1802. 

—  2'  légion  (adjudant  général  de  la),  1475; 
(poste  de  Saint -Lazare  fourni  par  les 
sections  de  la),  1567. 


—  2*  et  3«  légions  (nomination  d'adjudant 
et  de  sous-adjudant  général  des),  1519. 

—  3«  légion  (patrouilles  dans  la),  1676. 

—  4^  légion  (élection  des  chef  et  adjudant 
général  de  la),  1527. 

—  6«  légion  (adjudant  en  chef  de  la), 
1489. 

—  légions  (nomination  des  chefs  et  adju- 
dants généraux  des),  595,  610,  741; 
(rondes  des  chefs  et  adjudants  généraux 
des),  1993. 

—  postes  des  maisons  d'arrêt,  1514. 

—  service  d'ordre  pour  la  distribution  des 
vivres,  1968. 

—  tambours  (engagement  des),  1542. 
Gardel,  cadet  (Pierre),  directeur  du  Grand 

Opéra,  1950. 

Gardes  du  corps  (hôtel  de  Montauban 
ayant  reçu  des),  1134;  (repas  séditieux 
des),  661  ;  soudoyés  par  Momoro,  2379. 

Gardes  françaises  (hommes  du  14  juillet, 
ex-),  2138. 

Gardes  Suisses  (seigneur  de  Courbevoie, 
grenadier  des),  1069. 

Gardi,  commis  de  Magon  de  la  Blinaye, 
négociant,  1419. 

Gardiens  de  scellés  (don  patriotique  de), 
1770. 

Gardin,  impliqué  dans  une  émission  de 
faux  assignats,  568. 

Gare  (installation  de  réverbères  à  la),  1620. 

Garin  (François-Etienne),  administrateur 
au  Département  des  Subsistances  de  la 
municipalité  de  Paris,  2561. 

Garlin  (Basses-Pyrénées),  Société  répu- 
blicaine, 270. 

Garnerin  (Jean-Baptisle-Olivier),  commis- 
saire du  pouvoir  exécutif,  2340;  ex-se- 
crétaire en  chef  de  la  Commission  ex- 
traordinaire des  Vingt-Quatre,  170. 

Garnier  (André),  habitant  de  Chaillot,  1257. 

—  (François-Marie),  commissaire  de  la 
section  du  Panthéon-Français,  2061. 

—  [de  Saintes]  (Jacques),  député  de  la 
Charente-Inférieure  à  la  Convention  na- 
tionale, 1990,  2052. 

—  commandant  en  second  de  la  section 
armée  des  Droits-de-rHomme,de  service 
à  l'Hôtel-de- Ville,  48. 

—  habitant  de  Boulogne,  2445. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  la  Fraternité,  953,  1232. 


732 


TABLE  ALPIIADÉÏIQUE 


Garnier,  secrétaire  de  la  section  des  Quinze- 
Vingts,  1763. 

—  (citoyenne),  marchande  de  lingerie  en 
gros,  979,  1047. 

Garran  [de  Coulon]  (Jean-Philippe),  dé- 
puté du  Loiret  à  la  Convention  natio- 
nale, 435. 

Garret,  gardien  près  du  citoyen  Le  Senes- 
chal,  1566. 

Gas  (Louise  Bertrand,  veuve),  1484. 

—  (Marguerite),  sa  fille,  1484. 
Gaspard  (Gilles),  suspect,  1991. 
Gasparin  (Thomas-Augustin  de),    député 

des  Bouches-du-Rhône  à  la  Convention 
nationale,  1216. 

Gassaud,  jeune,  auteur  d'hymne  sur  la 
prise  de  Toulon,  1206. 

Gastellier  (Pierre-François),  épicier,  dé- 
tenu à  Port-Libre,  1360. 

Gâteau  (Pierre- Germain),  administrateur 
des  Subsistances  militaires,  2339. 

Gatelier  (ciloyen),  probablement  Battel- 
LiER,  membre  de  la  Convention,  351. 

Gatrey,  lire  Gattrez,  défenseur  officieux, 
2642. 

Gattey  (François-Jacques),  libraire  au  Pa- 
lais Egalité,  1956,  1963,  1972,  1983-1985, 
1992. 

Gattrey,  employé  au  bureau  des  Subsis- 
tances, 554. 

Gattrez  (Ambroise-Jean-Baptiste-Pierre), 
orateur  de  la  section  des  Droils-de- 
l'Homme,  2105. 

Gaudet,  suspect,  1584. 

Gaulon,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Popincourt,  1328. 

Gauronceaux  (Antoinette -Adélaïde  Dou- 
blon, veuve),  633. 

Gauthier,  adjoint  au  ministre  de  la  Guerre, 
2280. 

—  ex-religieux  capucin,  936. 

Gautier,  secrétaire  de  la  Société  des  Amis 
de  la  République,  2080. 

—  inspecteur  de  police,  2661. 
Gautruche  (Jean -Pierre),  membre  du  Club 

des  Cordeliers,  2209. 
Gavard,  officier  de  santé,  commissaire  de 

la  section  du  Panthéon-Français,  2061  ; 

président  de  la  Société  fraternelle  des 

deux  sexes  du  Panthéon-Français,  2070. 
Gaville,  incarcéré  à  la  Force,  1342. 
Gayot  (citoyenne),  femme  divorcée,  295. 


Gayeau,  lire  Gayant,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  du  Pan- 
théon-Français, 601. 

Gazelle  nationale  de  France,  journal,  564, 
570,  586. 

Gazelle  Universelle  (la),  journal,  1531. 

Gelée,  employé  au  cadastre,  1755. 

Gellée  (Antoine),  incarcéré  à  la  Force, 
743. 

—  employé  à  la  Commission  des  Subsis- 
tances et  approvisionnements,  940. 

Gelliberï  (Pierre),  marchand  de  vins,  dé- 
tenu à  Saint-Lazare,  2262,  2288. 

Gemptel  ((iuillaume),  marchand  d'argent, 
1343. 

Gengy  (Antoine),  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  1656. 

Gendarme  de  la  33«  division,  traduit  au 
Tribunal  révolutionnaire,  189,  192. 

Gendarmerie  du  10  août  et  du  31  mai,  2163. 

—  des  ports  (belle  conduite  en  Vendée  de 
la),  1508,  1594. 

—  près  les  tribunaux  (lieutenant-colonel 
de  la  1"  division  de),  2287. 

—  nationale  à  cheval  (29*  division  de), 
2163. 

Gendarmes  (animosité  du  lieutenant-colo- 
nel Botot-Dumesnil  contre  des),  2232, 
2235;  (certificats  de  civisme  imposés  aux), 
1165;  (ordre  de  réintégrer  dans  leurs 
prisons  les  détenus  interrogés,  intimé 
aux),  1913;  absents  de  leurs  corps  (in- 
trigues dans  les  bureaux  de),  1293;  ca- 
sernes au  Luxemhourg,  1956;  (reddi- 
tion des  comptes  du  chef  d'escadron 
des),  1526;  détenus  à  Saint-Lazare  (com- 
plot pour  l'assassinai  de),  2288;  à  che- 
val pour  le  service  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  (de- 
mande de),  1174,  1175,  1105;  de  la 
21«  division,  2277;  du  23°  régiment 
(frais  de  séjour  à  l*aris  de),  1534. 

—  des  tribunaux,  chargés  de  la  garde 
des  prisons  (adresse  des),  2106;  (censure 
appliquée  aux),  1452, 1475  ;  (conllit  dans 
le  corps  des),  2232,  2235,  2237;  (fête  en 
l'honneur  de  Marat  et  Le  Peletier  orga- 
nisée par  les),  772. 

Généraux    nobles   (  expulsion    de   l'armée 

des),  2352.  |^p 

Gênes  (agent  de  la  République  de),  10r»jT* 

—  banquiers  établis  à  Paris,  1330. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


733 


i 


GeiNEst,  ministre  plénipotentiaire  de  la 
République  française  en  Hollande,  2479. 

Genève,  lieu  de  refuge  du  frère  du  mi- 
nistre Glavière,  807. 

Génie  (ouverture  d'un  concours  pour  le 
corps  du),  1679,  1860,  2022. 

Genlis  (Stéphanie -Félicité  Du  Crest  de 
Saint-Aubin,  comtesse  de),  femme  de 
Charles- Alexis-Pierre  Brulart,  marquis 
de  Sillery,  3:i6. 

Genne  (Robert  de),  lieutenant  de  gendar- 
merie près  les  tribunaux,  2403,  2404. 

GenneviUiers  (Seine),  Comité  de  sur- 
veillance, 732,  740,  2102. 

--  commune,  314,  o48. 

—  logis  du  citoyen  Gossin,  119u. 

—  maison  de  la  dame  Goustard,  492,  500, 
514,  523. 

—  municipalité,  2103, 

—  Société  populaire,  2103. 

Gennot  (citoyen),  agent  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1494. 

GÉNOIS  (Jean-François),  membre  du  Comité 
de  salut  public  du  Département  de  Pa- 
ris, 47o,  478,  487,  507,  514,  539,  569, 
578,  63 1,  701,  707,  755,  863,  979,  997, 
1069,  1997;  président  du  Comité,  1462. 

Génois  (contrats  d'emprunts  faits  aux), 
1312. 

—  (mise  en  liberté  de  Dania),  1278. 
Gensonné  (Armand),  président  de  la  Con- 
vention nationale,  431,  2430,  2498. 

Gentien,  cafetier,  2407. 
Gentil,  tailleur,  1066. 

—  (citoyenne),  détenue  à  Saint-Lazare, 
796. 

Gentilly  (Seine),  Comité  de  surveillance, 
783,  1631,  2193. 

—  commissaire  de  la  commune,  517. 
~  commune,  783,  1242,  2193. 

—  divisions  entre  cette  commune  et  celle 
de  Bicêtre,  783. 

—  domicile  du  sieur  Rudemare,  1587, 
1591. 

—  habitants,  1591,  1644. 

—  Société  populaire,  1242,  2193. 

Genty,  membre  de  la  Société  des  Corde- 
liers,  2350. 

Geoffroy,  jeune  (Antoine-Gilles),  commis- 
saire pour  l'approvisionnement  de  Paris 
à  Provins,  2565,  2567,  2572,  2576,  2587, 


2588,  2592,  2597,  2598,  2605,  2608,  2611, 
2613,  2626,  2638. 

—  (Marie -Joseph),  député  de  Seine-et- 
Marne  à  la  Convention  nationale,  467. 

—  membre  de  la  Société  des  86  départe- 
ments, 10o7. 

—  sans-culotte,  1007,  1111,  1143,  1153, 
1356,  1366,  1384,  1451,  1468,  1473,  1644, 
1894. 

Georges  III,  roi  d'Angleterre,  517,  2498. 

—  (Catherine),  femme  de  Remy  Cochepin, 
761. 

Géral  (Jean-Antoine),  tablettier,  de  la  sec- 
lion  des  Gardes-Françaises,  1572. 
Gérard  (Pierre),  marchand  forain,  1737. 

—  (Marie-Anne),  veuve  Baleney,  1880. 

—  (l'abbé),  habitant  à  Passy,  492. 

—  citoyen  suspect  de  la  section  des  Pi- 
ques, 1256,  1797. 

Gerbat,  fils,  fourrier  dans   la   garde  du 

Roi,  1331. 
Gerbot,  suspect,  1036. 
Gerdret  (Anloine-Christophe),  négociant, 

fournisseur  de  l'armée,  297,  583. 
Geresheim,  révolutionnaire  Prussien,  2480. 
Germain,  courtier  de  change,  2418. 

—  citoyen  suspect  de  Senlis,  1076,  1143. 

—  (citoyen),  habitant  rue  du  Gros-Che- 
net, 2428. 

Germanie  (révolutionnaires  Liégeois  ayant 
porté  la  liberté  dans  la),  2114. 

Germé,  archiviste  de  la  maison  Guéménée, 
569. 

Gernon  (Georges-Pierre-François),  ex-no- 
ble, marchand  d'argent,  514. 

GÉROME,  agent  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1625. 

Gers,  gendarme  de  ce  département,  1000. 

Gersent,  lire  Gersin  (Jean-Baptiste-Pierre), 
instituteur  des  Enfants-Aveugles  aux 
Célestins,  1034,  1267. 

Gervais  (J.),  capitaine  d'artillerie,  com- 
mandant le  parc  du  camp  d'Aubervil- 
liers,  284. 

—  (Jean -Baptiste- Lazare),  brocanteur, 
président  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Droits-de-l'Homme,  993, 
1011,  2627,  2632,  2647. 

—  administrateur  du  Lycée  des  Arts,  2189. 

Giambouce,  lire  Giambonne  (Octave),  ban- 
quier génois,  807,  1312,  1371,  1374, 
1941. 


734 


ÏAHLE  ALPHABETIQUE 


GiBERï,  aîné  (Thomas),  notaire  à  Paris, 
1418,  1528. 

—  (marquis  de),  sénéchal  de  Toulouse, 
575. 

Gibier  fourni  au  Temple,  39. 
Gilbert,  gendarme  de  garde  à  la  Concier- 
gerie, 88,  93. 

—  (citoyen),  détenu,  1268. 

Gilbert  de  Voisins  (Pierre),  président  au 
Parlement  de  Pnris,  799,  1013,  1161. 

Gil  Blas  de  Santillanc,  livre  acheté  pour 
les  prisonniers  du  Temple,  33. 

GiLLE,  président  de  l'Assemblée  des  citoyens 
du  Faubourg  Saint-Antoine,  2152. 

GiLLET,  commissaire  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité,  2497. 

—  (citoyen),  originaire  du  canton  de 
Vezelay,  1388. 

GiMBEAUx  (citoyen),  1946. 

Gin  (Philippe- Claude),  ancien  conseiller 
au  Grand  Conseil,  712. 

Girard  (Cyprien-Malhieu),  ancien  valet  de 
chambre,  secrétaire-greffier  de  la  sec- 
tion des  Tuileries,  1693. 

—  commis  greffier  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2386,  2400. 

GiRARDiN  (Claude-Nicolas),  inspecteur  des 
maisons  garnies,  2333. 

—  (Théodore-Louis),  notaire  public,  1031, 
1081. 

GiRARDOT  (André-Antoine) ,  citoyen  de  la 
section  de  Brutus,  932. 

GiHARDOT  DE  Mari&ny  (Jean),  banquier,  639, 
1571,  2406. 

GiRAUD  (François),  officier  de  paix,  617. 

GiREY-DuPRÉ  (Jean-Marie),  sous-garde  des 
manuscrits  de  la  Bibliothèque  natio- 
nale, rédacteur  du  Patriote  français^ 
877-885. 

GiROD,  lieutenant  de  la  12*^  compagnie 
d'artillerie  légère,  2233. 

—  fils,  membre  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  de  la  Fraternité,  953. 

Gironde,  machinations  de  Girey-Dupré, 
rédacteur  du  Patriote  français,  880. 

Girondins  (faction  des),  241,  263. 

GiROUARD  (Joseph),  imprimeur,  1347,  1356, 
1366,1376,1535. 

GiRousT  (François),  musicien,  1212. 

GiROYE,  citoyen  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 1117. 

GiSBLER,  brigadier  de  gendarmerie,  1635. 


Givet  (Ardennes),  arsenal,  2275. 

Gn  RY  iLe  Sueur,  dit),  habitant  de  Nevers, 
suspect,  1347,  1356,  1384,  1388,  1392, 
1409,  1411,  1422,  1432,  1443,  1462. 

Givry  (Yonne),  procureur  de  la  com- 
mune, 1356. 

Glace  fournie  au  Temple,  47. 

Gluck  (hymne  à  la  Liberté,  adapté  à  la 
musique  de),  321. 

Gnadenthal  ou  Gnadendaal  (Allemagne) , 
cultivateur  (frère  d'Anacharsis  Clools), 
2487,  2490  ;  maison  de  la  famille  d'Ana- 
charsis Cloots,  2492. 

Goailly,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1097. 

Gobel  (Jean- Baptiste-Joseph),  évêque  de 
Paris,  1991. 

GoBERT  (GJiarles-Nicolas),  orfèvre,  de  la 
section  des  Lombards,  1563. 

—  avoué,  2373;  défenseur  officieux,  2525. 
(JoBiN   (Nicolas-Jean-Baptiste),   notaire  à 

Paris,  1852. 
Godard  (Jean-François),  administrateur  du 
Département  de  Police  de  la  Municipa- 
lité, 67,  77,  86,  123, 188,  2284,  2429,  2430, 
2432,  2434,  2436,  2439,  2440,  2454,  2667. 

—  nom  pris  par  Rivoire,  vice-président 
du  département  de  l'Aisne,  2005. 

Godefroy,  commissaire  de  la  section  de  la 
Fraternité,  517. 

—  (citoyen),  1932. 

—  frères,  1662,  1667,  1673. 
Godemichés    (vente   sous   les   galeries   du 

Palais  Egalité  d'objets  obscènes,  dits), 
1698. 

Godet  du  Fresne,  ami  de  Vincent,  2339. 

GoDiN,  administrateur  du  département  de 
Seine-et-Oise,  2132. 

GoFFARD,  chef  de  brigade  de  l'artillerie, 
1566. 

GoiiiER  (Louis-Jérôme),  ministre  de  la  jus- 
tice, 363. 

Goix,  détenu  aux  Madelonnettes,  1490. 

GoMAND  (veuve),  1439. 

GoMARD,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Cité,  1337,1338. 

GoMBAULT  (citoyen),  2383,  2387. 

GoMBEAU,  tailleur,  2653. 

GoMÉ  Nicolas-Victoire),  administrateur  du 
Département,  directeur  de  la  liquida- 
tion des  biens  nationaux  et  des  émigrés 
du  district  de  Paris,  1756* 


TABLE   ALIMIAUETIQUE 


?33 


(loxGHON  (Glémenl),  suspect,  o97. 

(tondnns  (vente  sous  les  galeries  da  Palais 
Ei^'alité  d'objets  obscènes  dits),  1008, 
183G. 

(loxELLE  (Samson),  comiiiaiidant  du  batail- 
lon du  canton  de  Wissous,   18G3,  18G9. 

Gonesse  (Seine  ct-Oise),  biens  du  ministre 
Roland  dans  le  district,  40i. 

—  commissaire  du  district,  3o8. 

—  district,  1471). 

(JONi-aE VILLE  (Pierre-Benjamin),  mercier, 
de  la  section  de  la  Halle-aux-l31és,  1209, 
1306. 

Go.N.NEL,  lire  (ioNXEX,  caissier  des  Postes, 
1009. 

GONNET  DE  RuPK,  caissier  général  des  Postes, 
payeur  du  Départenient,  1009,  11*03, 
1102,  1173,  1335,  1370,  1384,  lo34,  loil, 
1547,  1587. 

(lo.NSAUT,  aliàs  Gousallt,  détenu  au  Luxem- 
bourg, 105o. 

(iOMiKii  (citoyen  et  citoyenne),  10G4, 1373. 

Goret  (Charles),  agent  de  la  Commission 
des  Subsistances  et  approvisionnements, 
2357. 

GuRGLERKAu  (François),  homme  de  loi,  dé- 
puté de  Paris  à  la  Législative,  1870. 

Gou.NLiAU  (Etienne- Pierre),  employé  au  mi- 
nistère de  rintéiieur,  894-908;  son  père, 
901. 

GoRSAs  (Antoine-Joseph),  député  de  Seine- 
cl-Oise  à  la  Convention  nationale,  255, 
4.^4. 

GossEG  (François-Joseph),  compositeur  de 
musique.  1202. 

GossiN  (citoyen),  habitant  rue  du  Mail,  1195. 

GosswiN,  fabricant  d'armes  à  Liège,  2275 

GouDiciiEAi:  (Benoltl,  secrétaire  de  la  So- 
ciété des  Hommes  révolutionnaires  du 
10  août,  2165. 

GoussKT  (Guillaume-Antoine),  sous-lieute- 
nant de  canonniers,  421. 

GouGAULT,  portier  de  la  maison  Dubail, 
2367. 

GouGENOT  (Louis-Georgesj,  maître  d'hôtel 
de  quartier  près  de  Louis  XVI,  chef  de 
la  Liquidation,  1251,  1271,  1273,  1282, 
1293,  1307,  1308,  1547;  administrateur 
de  la  Compagnie  des  Indes,  2001,  2027  ; 
(Marie-Madeleine-Xavier  Colllxot,  fem- 
me), 2427. 


GoucES  (Marie-Olympe  de),  veuve  Aubry, 
publiciste,  812-840. 

GouL\,  habitant  de  (iennevilliers,  523,  548. 

Goujon  (Jacques),  greffier  du  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 457,  848. 

—  adminislrateurdudépartemeiitdeSeinc- 
et-Oisc,  2132. 

GoupKXEAU  DE  Fj.nte.nay  (Jcan - Fj-auçois- 
Marie),  député  de  la  Vendée  à  la  Con- 
vention nationale,  2353. 

GoLT.EAU,  dénonciateur  de  Clémence  et 
Marchand,  1488. 

GouuGUEciioN  (Nicolas),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
lier,  2442,  2440,  2409. 

GouRGUEs  (Armand-Guillaume-François de), 
ex- président  au  Parlement  de  Paris, 
1300,  1451,  1513. 

Gourlade,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  J601,  1029,  1850,  1954. 

—  (citoyen),  suspect,  2002. 

Gourley  (Jeanne- Charlotte),  femme  de 
garde  au  Temple,  50. 

Gournay  [sur  Marne]  (Seine-et-Oisc), 
résidence  de  Payen,  intendant  de  M'^'^de 
Marbeuf,  1001. 

GouRON  (citoyen),  1094. 

Goussainville  (Seine-et-Oisc,  c"  de  Go- 
nesse), Comité  de  surveillance,  1543. 

—  maison  de  Nicolaï,  1543. 
Gousault,  directeur  de  la  Loterie,  1022. 
GoussARD,  ex-premier  cojnmis  du  bureau 

des  dépèches  du  ministre  des  Contribu- 
tions publiques,  599,  023,  024. 

GousT  (Lonis-Robert-Edme) ,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Marat,  2305. 

GouTELLE,  peintre,  2007. 

GouTHiicRE  (Pierre-Joseph),  ciseleur-doreur, 
1457. 

Gouvernement  militaire  (discussion  sur  les 
bases  d'un  prétendu),  2513. 

Gouvieux,  suspect,  1303. 

GouvioN  (Jean-Baptiste  de),  major  général 
de  la  garde  nationale,  819. 

GouY,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Panthéon-Français, 601. 

—  (femme),  suspecte,  1868. 

—  d'Arcy  (Louis-Marthe,  comte  de),  987. 
GouzE  (Marie),  veuve  de  Louis-Yves  Aubry, 

connue  sous  le  nom  d'Olympe  de  Gou- 
ges, 837,  846. 


736 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


GoYARD  (citoyen),  2412. 

Grabilo,  lire  Grabito,  libraire,  1615. 

Graby,  détenu  au  corps  de  garde  de  la 
section  de  la  Montagne,  1700. 

Grâce  (de),  lisez  Grasse  (François-Joseph- 
Paul,  comte  de),  lieutenant  général  des 
armées  navales,  1779. 

Grains  (accaparement  de),  1392;  (achat  à 
Calais  de),  1057;  (exportation  par  Saint- 
Omerde),  1134;  (halles  aux  veaux  et  aux 
vins  de  Paris  servant  d'entrepôt  de), 
2615;  (recensement  des),  2575;  livrés  à 
Provins,  Donnemarie  et  Bray,  2574; 
produits  par  un  nouveau  battage  de  la 
paille,  2604. 

Graisse  de  chien  et  de  chat  (vente  de), 
2379. 

Grambour,  suspect,  1979. 

Gramesson  (Dominique),  procureur  de  la 
commune  de  Mirecourt,  1324. 

Grammont  (Béatrix  de  Choiseul,  duchesse 
de),  629. 

Grammont,  père  [Nourry],  ex-artiste  du 
théâtre  de  la  Montansier,  adjudant  gé- 
néral de  l'armée  révolutionnaire,  2202, 
2251,  2252,  2262,  2280,  2288. 

Grand  (Henry),  associé  du  banquier  De- 
lessert,  1183. 

Grandchamp  (Sophie),  amie  de  M'"»  Roland, 
403. 

Grandchamps  (André),  Liégeois,  rédacteur 
de  la  Feuille  du  salut  public,  544. 

Grandclos-Meslé,  émigré,  de  Port-Malo, 
1878. 

Grand  Conseil  (anciens  conseillers  au), 
712,  1346. 

Grandelin  et  Grandelot,  lire  Gandelot 
(Alexis-François),  commissaire  de  la  sec- 
tion de  l'Homme-Armé,  634,  640,  641^ 
1162, 1173,  1188,  1366,  1384. 

(iRANDiN  (Nicolas-Bernard),  marchand  d'ar- 
gent, 483. 

Grandjean  (Pierre-Henri-Etienne) ,  secré- 
taire de  l'Assemblée  générale  de  la  sec- 
tion des  Droits-de-l'Homme,  2057.        ' 

—  épicier  à  Champigny,  594. 

Grand  juge  (projet  de  créer  un),  2659; 
(projet  d'appeler  Pache  au  poste  de), 
2387. 

Grandlieu,  suspect  d'émigration,  1629. 

Grand  Livre   (inscription   de   3,000  livres 


sur  le),   1225;   (titres  à  porter  sur  le),' 
1297,  1340,  1355,  1435,  1655. 
Grandmaison  (citoyenne),  détenue  à  Sainte- 
Pélagie,  1021. 

—  Babin-,  maître  de  poste  et  juge  de  paix 
à  Etampes,  2660,  2662,  2667-2670. 

—  (Marie  Babin-),  ancienne  actrice  de  la 
Comédie-Italienne,  2660, 2663, 2666, 2669. 

Grandpré  (.lean  -  Nicolas  Thierieï,  dit), 
chargé  du  département  des  prisons  au 
ministère  de  l'intérieur,  2285. 

Grange  (marquis  de  la),  1004. 

Grangeneuve  (Jean-Antoine),  député  de  la 
Gironde  à  la  Convention  nationale,  2430. 

Granger,  secrétaire  de  la  Société  populaire 
de  la  section  Poissonnière,  2100. 

Granville  (Manche),  ancien  commandant 
de  la  place,  1280. 

Grard,  tapissier,  528. 

Grassin,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1166. 

Graïieux  (Claude),  portier  de  l'adminis- 
tration des  Transports  militaires,  2309. 

Gratification  aux  garçons  de  bureau  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1287. 

Gravan,  citoyenne  suspecte,  1178. 

Graveurs  (dénonciations  portées  contre 
divers),  1548. 

Gravure  d'un  dessin  représentant  Chalier 
dans  sa  prison  (pétition  en  vue  de  la), 
1764. 

—  représentant  la  Montagne  (hommage  à 
la  Convention  d'une),  1502. 

Gravures  (magasin  de),  rue  des  Mathurins, 
1488;  à  effigie  de  Capet,  1644;  à  effigies 
royales  (découverte  de),  1513;  représen- 
tant Capet  et  sa  famille,  1541  ;  représen- 
tant des  têtes  couronnées  (saisie  de), 
1473,  1548,  1631,  1639,  1644;  de  Carré, 
graveur  (perquisition  dans  les),  1443, 
1480;  de  M">«  Roland  (dépôt  à  la  Com- 
mission temporaire  des  arts  des),  404; 
du  marchand  Webert  (perquisition  des), 
1319,  1433. 

—  contre-révolutionnaires  (destruction  de), 
1807;  (saisie  de),  1319,  1433,  1807;  obs- 
cènes et  contre-révolutionnaires  (saisie 
de),  1462,  1480,  1517,  1534,  1536,  1631, 
1639,  1644,  1807,  1836;  obscènes  (saisie 
chez  Webert,  libraire,   de),  1329,  1433. 

Gray  (Haute-Saône),  maison  de  détention, 
1362. 


I 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


737 


Grébeauval  (Michel-Nicolas),  substitut  de 
l'accusateur  public  du  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 189,  2245,  2-281,  2373. 

Greffulhe  (Jean-Henri-Louis),  banquier, 
1045, 1125. 

Grégy  (Seine-et-Marne,  c"  de  Brie-Comte- 
Robert),  maison  de  campagne  de  Mer- 
cier, fermier  général,  1486. 

Greive,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 605,  636. 

Grenade  (Haute-Garonne),  individu  ori- 
ginaire de  cette  localité,  1102. 

Grenadiers  de  la  Convention  (invitation  à 
laisser  de  côté  leurs  bonnets  dans  les 
fêtes  civiques  aux),  1794. 

Greney,  lire  Grenu,  banquier  genevois, 
1994. 

Grenier  (Pierre),  commissaire  de  la  Com- 
mune, de  service  au  Temple,  54. 

—  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1648. 

Greniers  d'abondance  (organisation  à  Paris 
de),  2561. 

Grenoble  (Isère),  citadelle  (ancien  gou- 
verneur de  la),  782. 

—  lieu  de  naissance  d'Ancard,  employé 
au  Département,  2525,  2527. 

Grenouillère  (chariot  de  l'administration 
des  Subsistances  perdu  à  la),  1144. 

Grenu,  banquier,  797. 

Greslebin,  envoyé  de  la  commune  de  Ver- 
non,  497. 

Grespin,  lire  Greppin  (André),  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune  de  Paris, 
417. 

Grétry  (André-Ernest-Modeste),  composi- 
teur de  musique,  et  sa  femme,  2436. 

Gricourt  (Jacques),  marguillier  de  la  pa- 
roisse de  Saint-Médard,  1656. 

Griffes  de  la  section  des  Gravilliers  (récla- 
mation chez  un  imprimeur  des),  1750. 

Griffith  (Thomas  Waterre),  négociant  an- 
glais, 567. 

Grignon  (Drôme),  Société  populaire,  206. 

Grigny  (Seine -et -Oise,  c°^  de  Longju- 
meau),  château,  547. 

Grillot  (Pierre-Alexandre),  avoué,  ex-pré- 
sident de  la  section  de  l'Arsenal,  449, 
455,  465. 

Grimaldi  (Honoré-Charles-Maurice  de),  duc 
de  Valentinois,  1043. 

Grimaldi  de  Montmorin  (époux),  629,  1940. 


Ib 


T.  X. 


Grimoard  (Philippe-Henry,  comte  de),  of- 
ficier général,  1439,  1565. 

Grintelle  (Jean),  maire  de  Montmartre, 
2174. 

Grivel  (Guillaume),  observateur  de  police, 
1099,  1177,  1248,  1264,  1284. 

—  citoyen  de  Passy,  2399. 
Gromas  (citoyenne),  1833. 
Gros  (Pierre),  peintre,  1314. 

Gros  Caillou  (le),  718,  1374,   1406,  1801, 

2666. 
Grosjean,  homme  d'affaires  de  la  citoyenne 

Duplanoy,  1517,  1534. 
Grosley,  aliàs  Groslaire  (citoyen),  faisant 

partie  de  l'armée  révolutionnaire  à  Lyon, 

2236,  2259. 
Grossesse  (déclaration  de)  par  Olympe  de 

Gouges,  835-839. 
Grot,   commissaire    du   Conseil    exécutif 

dans  le  département  de  Seine-et-Marne, 

588. 
Grotte  Flamande  (café  de  la  Maison  Ega- 
lité dénommé  la),  1836,  1857. 
Grotte   des  Variétés  (café    de   la  Maison 

Egalité  dénommé  la),  1836. 
Grouchet  (Marie),  transférée  à  Saint-La- 
zare, 1583. 
Grouchy  (Emmanuel,  marquis  de),  général 

de  brigade,  1298. 
Grouvelle  (Jean-François),  vice-président 

de  la  section  des  Tuileries,  2126. 
Gruyer,  employé    dans    les    finances   de 

Bruxelles,  2013. 
Guadet   (Marguerite-EUe),    député   de   la 

Gironde  à  la  Convention  nationale,  444, 

818,  2430. 
Guédet,  frangier,  rue  Saint-Denis,  1387. 
GuELLARD  (Jacques-Philibert),  commissaire 

de  police  de  la  section  de  Marat,  2657. 
GuELNocK  (Jules),  nom  pris  par  le  prince 

de  Rohan-Rochefort,  2436. 
GuÉMENÉE  (titres  de  droits  honorifiques  de 

la  maison),  569. 
GuÉNOT  (Claude),  homme  de  confiance  du 

général  Laumur,  2385. 

—  inspecteur  de  police,  511. 

GuÉRARD   (Guillaume),   agent   du   Conseil  ^ 
exécutif,  2328,  2333;  secrétaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  1426. 

—  négociant,  731. 

GuERBER  (Antoine),  pseudo-membre  de  la 
Convention,  2501. 

47 


738 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


GuÉRiN  (Louis),  détenu  à  l'Abbaye,  1521. 

—  (Nicolas),  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Passy,  2405. 

—  (Marie-Madeleine),  femme  Lafrette,  fri- 
pière, 2524. 

GuERMONï,voiturier  deVersaillesàParis,47. 

GuÉRûULT  (Jean-Baptiste-Charles),  juge  au 
Tribunal  de  commerce,  2181. 

Guesde,  défenseur  officieux,  686,  869. 

GuESPEREAU  (Pierre-Jacques),  ancien  no- 
taire, 2367,  2368,  2531. 

GuEYDON  (Jean-François),  officier  de  santé 
à  Vernon,  1430. 

GuFFROY  (Amand-Benoît-Joseph),  membre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  95,  112, 
128,  146,  181,  453,  532,  917,  1258,  1260, 
1882,  2217,  2300,  2301,  2319,  2410,  2630. 

GuGENTHAL  (Frédéric - Guillaumc),  officier 
prussien  déserteur,  2501. 

GuiARD,  inspecteur  de  police,  372,  2413, 
2427,2661,  2667-2669. 

GuiBERT  (Louis),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Faubourg- 
Montmartre,  704,  781,  971,  1119,  1250, 
1281,  1327,  1364,  1486,  1585,  1989,  2013. 

GuicHE  (Amable-Charles,  marquis  de  la), 
727,  1800,  1803. 

Guichetiers  des  maisons  d'arrêt  (épuration 
des),  779. 

Guidon  (citoyen),  ami  de  Goussard,  pre- 
mier commis  des  Contributions  publi- 
ques, 624. 

GuiGNARD  (Guillaume-Emmanuel),  comte 
de  Saint-Priest,  ancien  ministre  de  la 
maison  du  Roi,  1108. 

GuiGUE  (Jean-Baptiste),  membre  du  Comité 
de  salut  public  du  Département  de  Paris, 
478,  483, 492,  500,  539,  548,  564,  594,  602, 
604,  606,  617,  634,  652,  707,  783,  792, 
794,  863,  1047,  1057,  1134,  1143,  1173, 
1188,  1251,  1258,  1271,  1293,  1314,  1319, 
1347,  1409,  1422,  1429,  1432,  1451,  1493, 
1556,  1581,  1597,  1618,  1659,  1662,  1683, 
1807,  1826,  1830,  1836,  1848,  1857,  1863, 
1885,  1919,  1925,  1938,  1948, 1992, 1997; 
président  du  Comité,  1076  ;  trésorier 
du  Comité,  1556,  1863,  1956. 

GuiLLAMiNET  (Louis),  domcstiquc,  2403. 

Guillaume  (Louis-Marie),  ex-Constituant, 
480,  586,  792,  1076,  1258,  1259,  1319, 
1366,  1376,  1384  ;  sa  femme,  586. 

Guillaume  Tell,  donné  en  exemple,  2081. 


à 


GuiLLEMARDET  (  Ferdinand  -  Pierre  -  Marie- 
Dorothée),  député  de  Saône-et-Loire  à 
la  Convention  nationale,  2536. 

GuiLLiN  DE  PouGELON,  avocat  de  Lyon, 
conspirateur,  2000. 

GuiLLON,  bonnetier,  rue  Saint-Honoré,  18. 

—  (citoyen),  1442. 

—  (citoyen),  garde  national,  1976. 
GuiLLOT    (Marie-Barbe),  femme  de  Pierre 

Lorrain,  volontaire,  1636. 

—  défenseur  officieux,  889. 
Guillotine    (armée    révolutionnaire    mar-^ 

chant  avec  la),  2575. 

Guillotine  (colportage  de  livres  ayant  trai 
à  la),  1737  ;  (réflexions  sur  l'invention 
révolutionnaire  de  la),  909,  910,  912; 
(section  du  Bonnet-Rouge  préconisant 
la  salutaire  activité  de  la),  1782. 

Guillotines  (confection  secrète  de),  2342. 

GuiLMAL,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Marat,  2526. 

GuiMOND  DE  LA  ToucHE,  déteuu  à  la  Force, 
665. 

Guimps  (Charente),  Société  populaire, 
231. 

GuiNEBAULT,  porte-clcf  de  la  maison  de 
suspicion  de  la  Bourbe,  2285. 

GuiNEï  (citoyen),  1869,  1885,  1919,  1956, 
1963. 

GuiOT  (Jean-Claude),  parfumeur,  1728. 

—  père,  1093  ;  fils,  volontaire  au  6*  ba- 
taillon de  la  Côte-d'Or,  1093. 

GuiRAUD  (Louis-Yves),  suspect,  1093,  1180. 

GuiRAULT  (François-Elie),  membre  du  Bu- 
reau de  consultation  des  arts  et  métiers, 
398,  465,  492,  1583. 

—  membre  de  la  Commune,  492. 
Guise  (Aisne),  convoi  d'artillerie,  734. 
GuiTARD  (citoyen),  1641,  1642. 
GuMAiRE,  habitant  de  Margency,  1061. 
GuMPELSHEiMER    (Jcau -Albert) ,    banquier, 

1131,  1147,  1265,  1277. 

Gutenberg  {Discours  sur],  par  Anacharsis 
Cloots,  2484,  2486. 

Guy  (Clément-Michel),  accapareur  de  louis 
d'or,  1338. 

GuYARD,  commissaire  de  la  section  de 
l'Homme- Armé,  2313. 

GuYTON-MoRVEAu  (Louis-Bemard),  député 
de  la  Côte-d'Or  à  la  Convention  natio- 
nale, 1230. 

GuzE,  citoyen  suspect,  1005. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


739 


H 


Habillement  des  troupes  (fourniture  de  l'), 
583. 

Habillements  (ennemis  s'emparant  à  Liège 
de  magasins  d'),  2271,  2272,  2321. 

Habits  brodés  d'un  artiste  de  l'Opéra-Go- 
mique  (don  patriotique  des),  340. 

Hadalxcourt,  lire  Hadancourt  (Charles- An- 
toine Chardin-),  suspect,  1303. 

Haguenier,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Gravilliers,  1744. 

Haidon  (citoyen),  1467. 

Haindel  (Charles-François-Frédéric),  ex- 
officier  de  la  Légion  germanique,  chef 
de  brigade  du  11^  régiment  de  hussards, 
2199,  2516,  2518,  2519. 

Halle  (commissaires  à  l'arrivage  des  fa- 
rines à  la),  478;  (femmes  ameutées  en 
raison  des  subsistances  à  la),  2518;  let- 
tres excitant  le  peuple  à  l'insurrection 
répandues  à  la),  1956  ;  (revendeuse  d'ef- 
fets à  la),  2433;  (rixe  entre  les  femmes 
révolutionnaires  et  les  femmes  de  la), 
640,  641. 

—  aux  veaux,  entrepôt  de  grains,  2615, 
2618;  (forts  de  la),  524. 

—  aux  vins,  entrepôt  de  grains,  2615. 
Haller  (Emmanuel),  banquier,  639,  2406. 
Halles  (don  patriotique  des  femmes  des), 

1231. 

—  et  marchés  (distribution  de  pamphlets 
manuscrits  dans  les),  1704,  1705,  2038, 
2039,  2360. 

Halloy,  dit  Dugatelle,  gendarme,  755,763, 
772. 

Halm  (Mathias),  chef  du  3«  bataillon  de 
l'armée  révolutionnaire,  2280,  2338. 

Haly,  concierge  de  la  maison  dite  Port- 
la-Bourbe,  ci-devant  Port-Royal,  1455, 
1521. 

Hamel,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  du  Mont-Blanc,  1631. 

Hamet,  domestique  de  M.  d'HerviHy,  1293. 

Hamon  (citoyenne),  dénonciatrice,  2335. 

Hanot  (Hubert),  membre  du  Comité  révo- 
lutionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2265,  2268,  2537. 

Hanriot  (François),  commandant  général 
de  la  force  armée  parisienne,  120, 125, 
173,  190,  401,  518,  542,  561,  607,  641, 
642,  654,  755,   792,  793,  952,   963,  990, 


1019,  1026,  1032,  1048,  1070,  1073,  1087, 
1091,  1115,  1120,  1165,  1174-H76,  1195, 
1285,  1309,  1315,  1332,  1349,  1393,  1428, 
1434,  1463,  1469,  1482,  1489,  1508,  1514, 
1519,  1527,  1538,  1542,  1551,  1567,  1588, 
1599,  1603,  1620,  1632,  1645,  1650,  1660, 
1673,  1675,  1676,  1683-1685,  1691,  1697- 
1099,  1761,  1794,  1802,  1822,  1826,  1827, 
1832,  18'»0,  1864,  1869,  1871-1873,  1879, 
1898,  1899,  1904,  1929,  1935,  1947,  1949, 
1958,  1998,  2008,  2225,  2237,  2249,  2283, 
2286,  2287,  2289,  2295,  2302,  2329,  2338, 
2i03,  2405,  2409,  2518,  2519,  2521,  2522. 

Happey,  tenant  un  café  au  carrefour  Bussy, 
2376. 

Haquin  (citoyenne),  habitant  à  Saint-Cloud, 
2194-2196. 

Harant,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Guillaume-Tell, 
1462. 

Harcourt  (citoyen  d'),  marchand  de  vins, 
1613. 

Hardy  (Jacques-Joseph),  chef  de  bureau 
de  l'administration  des  biens  nationaux, 
292,  929,  1228. 

—  rnirchand  de  vins,  1639. 

Harel  (Marie  Devaux,  femme),  femme  de 
service  auprès  de  Marie-Antoinette,  86, 
91,  102,  165. 

Harny  (Charles),  juge  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 839,  855,  874,  919,  1480,  1513, 
2239,  2248,  2275,  2279,  2282,  2286,  2295, 
2333,  2337,  2342,  2532. 

—  (Charles),  membre  et  trésorier  du 
Comité  de  salut  public  du  Département 
de  Paris,  475,  478,  1863,  1997. 

Hassenfratz  (Jean-Henri),  membre  de  la 
Commission  des  Armes,  2348,  2451. 

Haussmann  (iXicolas),  député  de  Seine-et- 
Oise  à  la  Convention  nationale,  1105. 

Havre  (le)  (Seine-Inférieure),  arrestation 
de  Duval  d'Esprémenil,  1654. 

—  blé  destiné  à  Paris  y  envoyé,  517. 

—  cavalerie  nationale  (commandant  de  la), 
1068. 

—  convoi  d'artillerie,  1026. 

—  port  et  ville  vendus  aux  Anglais,  2225. 

—  représentants  du  peuple  en  mission, 
659. 

Havre-Marat,  nom  révolutionnaire  du 
Havre,  armée  révolutionnaire (!«•■  batail- 
lon de  1'),  2255. 


740 


TABLE  ALPHABETIQUE 


—  caisse  de  brochures  contre-révolution- 
naires y  expédiée,  1948. 

—  Comité  de  surveillance,  1983,  1985. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  259. 

—  municipalité  provisoire,  260. 
Havre-sacs  (prévarications  dans  l'adminis- 
tration des),  645,  646. 

Hay  (1')  (Seine),  Comité  de  surveillance, 
1869. 

—  habitant,  1863. 

Hazard  (citoyenne),  femme  de  charge  de  la 
dame  de  Boullongne,  533. 

HÉBERT  (Anne-Philippe),  femme  de  Vin- 
cent, secrétaire  général  du  département 
de  la  Guerre,  2326. 

—  (Augustin),  libraire,  1956,  1983. 

—  (Jacqaes-René),  substitut  du  procureur 
la  Commune,  dit  le  Vèrc  Duchesne, 
153,  165,  539,  541,  602,  606,  1997,  2035, 
2036,  2042,  2084,  2191,  2192,  2206-2208, 
2211,  2212,  2214,  2216-2250,  2264,  2276, 
2284-2286,  2290,  2298,  2327-2329,  2334, 
2380,  2402,  2403,  2405,  2407,  2409,  2446, 
2451,  2462,  2522,  2524,  2550;  sa  femme, 
1977,  2405. 

—  (Joachim-Adrien),  porteur  de  lettres 
saisies  à  Saint-Germain-en-Laye,  1373. 

—  (Pierre),  ex-curé  de  Courbevoie,  767,953. 

—  fils  du  médecin  du  duc  d'Orléans,  2551. 

—  (citoyenne),  belle-mère  de  Vincent,  se- 
crétaire général  du  département  de  la 
Guerre,  2323. 

BÉDOUIN,  officier  municipal  d'Argenteuil, 
2171. 

Hell  (François),  grand  bailli  de  Landser, 
ex-Constituant,  1380. 

Hellen  viLLiERS  -  Marbeuf  (  Charlcs  -  Gabriel 
BÉRARD  d') ,  ex-officier  aux  gardes-fran- 
çaises, 1240. 

HÉLuis  (Charles-Joseph-Marie),  commis  ex- 
pulsé des  bureaux  de  la  Guerre,  2217. 

Hémard  (Jacques-Henri),  instituteur,  1728. 

Hémart  (Jean),  commandant  de  gendar- 
merie, 424,  2163. 

Hknin  (Charles -Alexandre-Marc -Marcelin 
d'Alsace  de  Boussu  de  Chimay,  prince 
d'),  573,  1005,  1382. 

Hennebont  (Morbihan)  (ancien  sénéchal 
d'),  1150. 

Henneguit  (citoyenne),  1804. 

—  (Jean-Baptiste),  topographe  de  la  Con- 
vention nationale,  992. 


Hennequin,  commis  au  bureau  de  la  Li- 
quidation des  biens  des  émigrés,  1162, 
1195. 

Hennezel  (Charles-Antoine,  comte),  atta- 
ché à  la  maison  d'Artois,  1925,  1935, 
1975,  1983,  2026. 

Henog  (Joseph),  dit  Brutus,  cocher  de  l'ad- 
ministration de  Police,  2290. 

Henri  ou  Henry,  secrétaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1386,  1524,  1651,  1961. 

Henrion  (Nicolas),  employé  à  la  liquida- 
tion des  charrois,  2550. 

Henry  (Alexandre-Pierre),  ancien  adminis- 
trateur des  hôpitaux,  539. 

—  (Jean),  sous-chef  du  bureau  de  sûreté, 
108. 

—  (Joseph),  vainqueur  de  la  Bastille,  1427. 

—  (Paulin),  marchand  de  vins,  1689. 

—  agent  de  M"^  de  Lauraguais,  1012. 

—  propriétaire  à  Bagneux,  1025,  1057, 
1069,  1333,  1607,  1662. 

—  suspect,  déguisé  en  domestique,  796. 
Hérault,  marchand  de  bois,  croupier  de 

jeux,  1654. 
HÉRAULT  DE  SÉcHELLEs(Marie-Jean),  membre 

du  Comité  de  salut  public,  156,  157,  822, 

859,  860,  864-866,  871,  1988,  2418,  2430, 

2432,  2536,  2556. 
Herbe,  détenu  à  la  Force,  1664. 
Herbin,  épicier  à  Vaugirard,  1271. 
HÉRicouRT  (citoyenne  d'),  2342. 
Hérissé,  entrepreneur  de  la  manufacture 

d'armes  de  Moulins,  1851. 
Herman    (Martial),  président  du  Tribunal 

révolutionnaire,  832-834,  837,  839,  889- 

891,  1728-1730,  2237,  2370,  2531,  2654. 
Hermann,  détenu  à  la  Force,  1913,  1914. 
Héron  (Louis),  agent  du  Comité  de  sûreté 

générale,    598,    959,    1123,    1172,    1191, 

1305,  1373,  1386,  1404,  1408,  1439,  1495, 

1559,  1681,  1694,  1902,  1915,  1945,  1960, 

2000,  2002,  2033,  2304,  2627. 
Hersin   (Pas-de-Calais),  Société   répubh- 

caine,  232. 
Hervé,    caissier    de    l'administration    des 

Transports  militaires,  2309. 
Hervieux  (citoyen  d'),  1694. 
Hervilly  (Louis-Charles  d'),  ex-maréchal 

de  camp,  701,  745,763,  1366,  1384,  1618, 

1813;  (vicomtesse  d'),    763,  1293,  1307, 

1376,  1384,  1451,  2418,  2419. 


I 


TABLE  ALPHABETIQUE 


741 


Hesse  (princesse  de),  69. 

—  (citoyenne),  demeurant  à  l'Encan  na- 
tional, 667. 

Hessels  DE  Fontaine  (Barbe-Thérèse), femme 

de  Conrad  de  Kock,  banquier  hollandais, 

2403. 
Hessois  (Dumouriez,  vainqueur  des),  2480. 
Heurtault  (Jean-Louis-Thomas),  comte  de 

Lamerville,    ex- capitaine    de  vaisseau, 

1658. 
Heurtel  (citoyenne),  femme  Gommuneau, 

1799. 
Heusden  (Pays-Bas),  échevin,  2403. 

—  lieu  d'origine  de  Conrad  de  Kock,  ban- 
quier, 2406. 

Heussée  (Florent-Jean),  administrateur  au 
Département  de  Police,  76,  82,  86,  153, 
155,  1054,  2419,  2421,  2424,  2457,  2649; 
membre  du  Conseil  du  Temple,  31. 

Heyden  (Frédéric),  colonel,  chef  d'une  lé- 
gion, 2494. 

Hiary  ou  HiAREY  (citoycnne),  habitant  à 
Livry,  184. 

HiMBERT,  citoyen  suspect  de  Rouen,  1369. 

HiNAisDAT  (Louis),  déteuu, transféré  à  Saint- 
Lazare,  1583. 

Hirschmann,  aide  de  camp  autrichien,  1057, 
1072,  1084,  1085,  1090,  1096. 

Histoire  de  deux  célèbres  législateurs  du 
xvni«  sièele,  brochure,  462. 

Histoire  naturelle  (recherche  à  l'hôtel  de 
Montmorency  d'objets  d'),  1141, 

HiTiER,  gendarme  près  les  tribunaux,  731 . 

HocHEDEz  DE  Deulemont  ,  suspcct,  1574, 
1636. 

Hochets  de  la  superstition  (ornements  ec- 
clésiastiques traités  de),  320,  322. 

HocQUART  (Antoine-Louis-Hyacinthe),  an- 
cien président  de  la  Cour  des  Aides, 
617,  634,  646,  653,  783,  792,  1061. 

—  (citoyenne),  belle -sœur  de  Montes- 
quiou,  1892. 

HocQUART  de   Lanoix,   ancicu    officier  de 

cavalerie,  669. 
Hoffmann  (A.-D.),  député  de  la  Convention 

de  Mayence,  1271. 
Hollandais  (arrestation    d'un  baron    et 

officier),  1276. 

—  (patriotes)  réfugiés  en  France,  2393, 
2402,  2403. 

—  (relations  du  baron  de  Batz  avec  Àb- 
bema,  riche),  2666. 


Hollande,  agiotage  sur  les  diamants  de 
la  Couronne,  1607. 

—  (ambassadeur  de),  1335. 

—  (chemises  de  toile  de),  14. 

—  conquête  espérée  par  Dumouriez,  2486. 

—  (famille  réfugiée  sous  Louis  XIV  en), 
1276. 

—  mission  de  Dubuisson,  Pereyra  et 
Proly,  2451. 

HoM  (Gilbert),  greffier  du  Tribunal  de  cas- 
sation, 627. 

Homme  généreux  (V),  pièce  de  théâtre 
d'Olympe  de  Gouges,  844. 

Hommes  du  14  juillet,  ex-gardes  fran- 
çaises, 298,  2138,  2476. 

Hommes  du  Dix  Août  (adresse  des),  61; 
(Société  populaire  des),  2165. 

Honoré,  lire  Heussée  (Jean-Florent),  ad- 
ministrateur au  Département  de  Police, 
154.  V 

Honoy  (citoyen),  2207. 

Hope,  limonadier,  rue  de  Thionville,  2526. 

Hôpital  de   Charenton-Saint-Maurice,  309. 

—  des  garde-marine  de  Brest,  1761. 

—  des  Incurables  (économe  de  l'hôpital 
des),  761,  985,  1080,  1104,  1891  ;  (instal- 
lation d'un  receveur  de  1'),  1809. 

Hôpital  des  Quinze -Vingts  (caissier  de 
l'administration  de  1'),  2239;  (greffier  et 
administrateur  de  1'),  1590. 

—  des  religieux  d'Avon,  443. 

—  militaire  de  Franciade,  1907. 
Hôpitaux  des  armées  (dépôt  général  dans 

la   maison   du   Champ   de   Mars   des), 
2280  ;  (employé  aux),  1536. 

—  de  Paris  (approvisionnement  des),  2600, 
2603. 

—  militaires  de  Senlis,  594. 

Horix  (Auguste),  étudiant  en  philosophie, 
2264. 

Horlogerie  (maison  d'),  de  Bréguet,  à 
Paris  et  à  Neuchâtel  en  Suisse,  1796. 

HoRSEL,  candidat  au  poste  d'adjudant  gé- 
néral de  la  2*  légion,  1519. 

HoRTiER,  dit  Bourguignon  (Jean-Baptiste), 
cordonnier  à  la  Chapelle,  675,  686,  716, 
740,  1069. 

HosKENs  (Williams),  citoyen  des  Etats-Unis 
d'Amérique,  1545. 

Hospice.de  l'Evêché,  497. 

—  de  l'Humanité  (administrateur  et  ad- 
ministration de  l'j,  1580. 


742 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Hospice  pour  les  estropiés  gisant  dans  les 

rues,  1992. 
Hospitalières  de  la  Place  Nationale  (trans- 

fèrement  de  la  veuve  Le  Tonnelier  aux), 

1617. 
Hôtel  d'Ang-ivilIiers,  2264. 

—  d'Angleterre,  rue  Saint-Honoré,  devenu 
Maison  Herbaux,  2023. 

—  d'Angleterre,  à  Caen,  1464. 

—  d'Aumont,  rue  de  Jouy,  1302. 

—  des  Bains,  rue  de  Richelieu,  2420. 

—  de  Béard,  rue  Feydeau,  1677. 

—  de  Brissac,  637. 

—  de  Carignan,  2002. 

—  Golbert,  rue  Vivienne,  639. 

—  commun,  702. 

—  Cromot,  1169,  2309. 

—  de  M'°^®  de  Grussold'Amboise,  rue  Saint- 
Florentin,  336. 

—  Dauphin,  rue  des  Quatre-Fils,  97. 

—  des  Deux-Ecus,  686,  692. 

—  de  Falaiseau,  rue  du  Doyenné,  712. 

—  des  Fermes  (transfèrement  des  fermiers 
généraux  en  1'),  IHO. 

—  de  la  Force,  1414. 

—  de  France,  rue  de  Cléry,  1055. 

—  du  Gaillardbois,  2251. 

—  de  Gaillon,  rue  de  Gaillon,  1610. 

—  de  la  Grange-Batelière,  2551. 

—  de   la   Guerre,   rue   Neuve-Saint-Marc, 
1912. 

—  d'Harcourt,  1811. 

—  d'Harlos,  1017. 

—  des  Indes,  rue  Traversière,  1194. 

—  des  Invalides  (don  patriotique  de  3  mois 
de  solde  d'un  soldat  de  1'),  1768. 

—  du  Jardin  du  Roi,  2007. 

—  de  Lauraguais,  615. 

—  de  La  Vaupalière,  1443. 

—  de  Londres,  1646. 

—  de  Longueville,  492. 

—  de  Louis  XVI,  rue  de  Richelieu,  1068. 

—  du  Lycée,  861,  870. 

—  de  Lyon,  rue  de  Grenelle,  575. 

—  de  Lyon,  rue  Saint-Jacques,  1468. 

—  de  Malte,  section  de  Toulouse,  1492. 

—  de  Massiac  (Glub  des  Colons  à  1'),  1956, 
1966,  1983. 

—  de  Mathan,  2310. 

—  des  Milords,  rue  du  Mail,  1236, 

—  Mirabeau,  719,  1027,  1040. 

—  de  Mirepoix,  1634. 


—  de  Montauban,  rue  Gît-le-Cœur,  1134, 
1143. 

—  de  Montmorency,  1141,  1680. 

—  de  Montpensier,  rue  de  Chartres,  1453, 
1459. 

—  de  la  Mothe,  rue  de  Richelieu,  1472. 

—  de  Navarre,  rue  Fromanteau,  1486. 

—  de  Nesle,  rue  de  Beaune,  1162,  1188, 
1282. 

—  de  Nesmond,  188. 

—  de  la  Paix,  rue  de  la  Loi,  681,  1148. 

—  delaPaix,ruePercée-Saint-André,1057. 

—  de  la  Paix,  rue  des  Vieux-Augustins, 
995. 

—  des  Patriotes,  rue  du  Temple,  1900. 

—  du  Perron,  rue Groix-des-Petits-Champs, 
2383-2386. 

—  du  Perron,  rue  Neuve-Saint-Eustache, 
594. 

—  de  Philadelphie,  2199. 

—  de  Picardie,  rue  de  l'Hirondelle,  1648. 

—  de  Réaux,  rue  de  la  Perle,  1586. 

—  de  la  République,  rue  de  la  Jussienne, 
1492. 

—  de  Russie,  1829,  1833. 

—  Soubise,  96,  569,  629. 

—  de  Suède,  rue  Neuve-des-Filles-Saint- 
Thomas,  484. 

—  de  Valois,  rue  de  Richelieu,  749. 

—  de  Vauban,  593,  1671. 

—  de  Vendôme,  rue  de  Gaumartin,  1922. 

—  de  Ventadour,  1280. 

—  de  Ville  (arrérages  des  rentes  de  1'), 
2224. 

—  des  Vivres,  rue  Saint-Antoine,  1057. 
Hôtel-Dieu  (administrateurs  de  F),  1053  ; 

(aliéné  mis  à  1'),  1053  ;  (receveur  de  1'), 
1012,  1020,  1388,  1409,  1432,  1518. 

Houblon  entreposé  à  la  Villette  (détériora- 
tion d'),  1007. 

HouDAiLLE  (Louis),  membre  du  Comité  ré- 
volutionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
l'Homme,  776,  993,  1011,  2626. 

HouDARD  (Pierre-Adrien),  employé  au  Mont 
de  Piété,  2204. 

HouDELETTE,  huissicr  de  la  Convention  na- 
tionale, 729. 

HouDEYER  (Henry -Constant-Louis-Julien), 
secrétaire  de  la  section  de  Marat,  2153. 

HouGOT  (Antoine),  tailleur,  1972. 

Housse  (Claude  d'),  suspect,  rue  des  Bour- 
donnais, 1486. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


743 


HouzEAU  (Alexis),  administrateur  du  Dé- 
partement de  Paris,  508. 

HouzÉ  (Marie),  femme  Boutrais,  détenue  à 
la  Force,  964. 

Hu  (Charles-Louis-Mathias),  commissaire 
de  la  section  du  Panthéon -Français, 
2061  ;  juge  de  paix  de  la  section  du  Pan- 
théon-Français, 4178;  détenu  à  Sainte- 
Pélagie,  1570. 

Hubert  (Honoré),  jardinier  du  marquis  de 
Senones,  2007. 

—  (Jean-Joseph),  ancien  tailleur,  323. 

—  (Jean-Louis),  adjudant  du  bataillon  de 
la  section  Poissonnière,  889. 

HuGHÉ,  vicaire  de  l'égHse  de  Belleville,  319. 
HuET,  clerc  de  Lemaire,  agent  des  affaires 
du  duc  d'Orléans,  696. 

—  perruquier,  1071. 

—  secrétaire -greffier  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  926. 

—  (citoyen),  1415. 

—  (femme),  habitant  rue  Saint-Marc,  1304. 
HuGUENiN    (Sulpice),    ex-inspecteur    des 

fermes,  administrateur  de  l'habillement 
des  troupes,  2279,  2405,  2409. 
HuGUET,  perruquier,  2375. 

—  surveillant  au  Jardin  Egalité,  1697-1699. 
Huile    à   brûler   entreposée  à  la  Villette 

(perte  par  fuites  d'),  1007. 

HuiN  (d'),  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1522. 

Huissier  du  Tribunal  du  4«  arrondissement 
(dénonciation  contre  un),  1523. 

Huissiers  de  la  Convention  suspects  (arres- 
tation d'),  729. 

HuLiN  (Charles),  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1855. 

HuLOT  (veuve),  habitant  à  Meudon,  955. 

HuMBERT  f François),  président  de  l'Assem- 
blée de  la  section  de  la  Réunion,  2098. 

Hun  (Jean),  marchand  de  vins,  1673. 

Huningue,  convoi  d'artillerie,  990. 

—  hôpitaux,  2501. 

HuPAis,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1529,  1560,  1564,  1571. 

Hussard  du  2*  escadron  (arrestation  d'un), 
1865;  du  9"  régiment  (vol  de  draps  im- 
puté à  un),  1077. 

HussEY,  adjudant  général  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, 1356. 

HussoN,  membre  du  Club  des  Cordeliers, 
2328. 


HusTACHE  (Marie-Emilie),  femme  Roy, 2323. 

HuvÉ,  suspect,  1905. 

HuYET  (citoyenne),  femme  du  concierge  de 

la  maison  de  suspicion  de  la  Bourbe, 

2285. 
Hymne  à  la  Liberté  sur  la  musique  de 

Gluck,  321. 

—  aux  mânes  de  Gasparin,  par  T.  Rous- 
seau, 1216. 

— -  composé  par  Gossec  pour  la  fête  en 
l'honneur  de  la  prise  de  Toulon,  1202. 

—  consacré  à  Beauvais  dans  les  fers,  par 
le  citoyen  Lethyas,  1215. 

Hymnes  de  la  Liberté  (chant  à  Provins  des), 
2192. 

—  sur  la  prise  et  la  conquête  de  Toulon, 
1206. 

Hyndel  (citoyenne),  aliàs  Haindel,  2494. 


IcHALETTE,  dit  Saint-Just  (citoycn),  1446. 
Ile  de  la  Fraternité,  767,  1921. 

—  Louviers  (dépôt  de  bois  de  chauffage 
à  1'),  1463;  (sentinelles  attaquées  à  1'), 
1632. 

—  de  Noirmoutiers,  2518. 

—  Saint-Domingue,  909-916,  919-921, 1001. 

—  Saint-Louis,  2518. 

Iles    du   Vent   (contre -révolutionnaires 

des),  1370. 
Ille-et-Vilaine,  département,  521,  2001. 
Illiers  (Eure-et-Loir),  Société    populaire, 

279. 
Imbécile  (Hébert  traité   par  Ronsin    d'), 

2659. 
Imbert,  aliâs  Himbert,  suspect,  1375. 

—  (citoyenne),  femme  divorcée  de  Luigné, 
1405. 

Immeubles  de  Beaumarchais  (mesures  re- 
latives aux),  1959. 

Impasse  Sourdis,  2312. 

Imposteurs  (poursuites  contre  les  faux 
blessés  et  faux  infirmes),  1963,  1965. 

Impression  (procédé  pour  enlever  les  ca- 
ractères d'),  1925. 

—  de  l'adresse  de  la  section  de  Bon-Con- 
seil relative  à  la  conspiration  d'Hébert, 
2065;  de  l'adresse  de  la  Société  répu- 
blicaine de  VAmi  du  peuple,  2072. 

—  d'une  affiche  contre  les  marchands  fal- 
sificateurs et  réfractaires  au  maximum, 


744 


TABLE  ALPHABETIQUE 


1282;  d'une  affiche  relative  aux  abus 
commis  par  les  bouchers,  1639;  d'un 
arrêté  du  Comité  de  salut  public  conti- 
nuant dans  leurs  fonctions  les  membres 
de  celui  du  Département,  1134;  d'une 
brochure  intitulée  :  Liste  comparative 
des  cinq  appeli  nominaux,  il 09, 1710, 1712, 
1718,  1719,  1721  ;  de  chants  patriotiques 
sur  la  reprise  de  Toulon,  1208;  du  dé- 
cret relatif  à  l'arrestation  des  suspects, 
765  ;  du  décret  relatif  à  la  reprise  de 
Toulon,  1200;  du  discours  de  Goulhon  sur 
la  découverte  de  la  conspiration  Hébert, 
2044;  d'un  discours  du  banquier  de  Kock 
au  Club  des  Jacobins,  2388;  d'un  dis- 
cours de  Marchand  sur  la  question  des 
théâtres,  2517  ;  d'une  lettre  de  Mar- 
chand, chargé  d'achats  de  grains,  1057; 
d'un  libelle  incendiaire,  colporté  dans 
l'Eure,  1739-1742,  1749;  d'une  procla- 
mation du  Comité  de  surveillance  du 
Département  au  peuple,  2019,  2020  ;  du 
rapport  de  Clémence  et  Marchand  sur 
leur  mission  dans  l'Oise  et  Seine-et- 
Oise,  1037. 

Impressions  d'Anacharsis  Cloots  (prétendu 
payement  par  le  ministre  Lebrun  des), 
2495. 

Imprimerie  (vérification  d'ouvrages  d'), 
1468,  1473,  1480. 

—  nationale  (Anisson  -  Duperron,  direc- 
teur de  1'),  632. 

—  de  Berthomier  (scellés  sur  1'),  1743, 
1744,  1747,  1748. 

—  Dupont  (ordre  de  surveiller  1'),  2015. 

—  Robert  (vente  des  presses  et  caractères 
de  F),  1018. 

Imprimé  de  Poupart-Beaubourg  (factum), 
1732-1734. 

—  contre-révolutionnaire,  relatif  au  maxi- 
mum (poursuites  contre  les  auteurs  d'un), 
1703. 

Imprimés  (distribution  d')  à  l'armée  du 
Nord,  2355;  antifédéralistes  (envoi  au 
général  Dumouriez  d'),  2486;  suspects 
(saisie  d'),  813,  844. 

Imprimeur  de  la  section  des  Gravilliers, 
1748,  1750,  1751. 

—  de  gazettes  contre-révolutionnaires  (Gi- 
rouard),  1366. 

Imprimeurs  (brochures  contre-révolution- 


naires expédiées  au  Cap  Français  par 
des),  1948. 

Incendie  aux  Grands-Augustins,  J557;  de 
l'escadre  et  de  l'arsenal  à  Toulon  par 
les  Anglais,  1196,  1197;  d'une  meule  de 
blé  à  Longjumeau,  1039. 

Incivisme  (adjudant  général  de  l'armée 
des  Alpes  suspect  d'),  1184;  (domesti- 
ques affichant  1'),  1005;  (femme  suspecte 
d'),  681  ;  (garde  du  corps  employé  à  la 
Poste,  renvoyé  pour  cause  d'),  1546  ; 
(membre  de  l'Assemblée  des  Belges  sus- 
pect d'),  1568;  dans  le  district  d'Am- 
boise  (dénonciation  de  1'),  2222;  de  Ba- 
bin  -  Grandmaison,  maître  de  poste  à 
Etampes,  2668;  des  bureaux  de  la  Guerre, 
2307,  2536;  d'un  ancien  chanoine  de 
Notre-Dame,  1689;  des  nobles  arrêtés 
(renseignements  sur  F),  766. 

Inconduite  de  gardes  nationaux,  1367. 

Indécences  (membre  d'un  Comité  révolu- 
tionnaire poursuivi  pour),  1554;  com- 
mises dans  un  spectacle  de  soi-disant 
sauvages,  1689  ;  commises  en  public  (con- 
damnation pour),  1689. 

Indécents  (vente  au  Palais-Egalité  d'ob- 
jets), 1689. 

Indes  (Danois  naufragés  au  retour  des 
Grandes),  300. 

—  fortune  y  acquise  par  Proly,  2446. 
Indicateur  (F),  journal,  728. 

Indigents  (don  d'une  journée  de  travail 
par  des  ouvriers  estampilleurs  très), 
1235;  (secours  décrétés  en  faveur  des), 
2160. 

Indignation  de  l'armée  du  Nord  lors  de  la 
découverte  de  la  conspiration  d'Hébert, 
2051. 

Indre,  mission  du  représentant  Michaud, 
2054. 

—  Société  populaire,  2054. 

Information  faite  par  le  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  du  Mont-Blanc 
(annulation  d'une),  1605. 

Ingénieurs   géographes   du  Dépôt  général 

de  la  guerre,  2349. 
Ingouville  (Seine-Inférieure),  maire  (Mus- 

quinet,  dit  La  Pagne),  659,  2225. 

—  Société  populaire,  2225. 

Injures  adressées  par  Hanriot  aux  prison- 
niers de  Saint-Lazare,  2289;  du  journal 
le  Père  Duchesne  contre  M""*  Roland,  369. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


745 


Inondation  (caves  de  la  section  Révolu- 
tionnaire sujettes  à  1'),  1766;  (maisons 
de  la  section  de  la  Fraternité  sujettes 
à  l'),  ri86. 

Inscriptions  sur  marbre  noir  (pose  d'),  2390. 

Insigne  donné  aux  gardes-françaises  en 
1789,  298. 

Inspecteur  à  la  vente  de  la  marée  (propos 
indiscrets  sur  la  rareté  du  pain  tenus 
par  un),  1231. 

Inspecteurs  de  police  (frais  de  la  recherche 
de  Rougeville  remboursés  à  deux},  1351. 

—  de  la  salle  de  la  Convention  (effets 
saisis  portés  chez  les),  1361. 

—  des  travaux  du  Temple,  21. 
Instituteur  à  Vincennes  (plan  d'éducation 

d'un),  1204. 

Instituteurs  des  Ecoles  gratuites  de  la 
section  des  Piques,  1940. 

Insurrection  'appel  à  1'),  2125,  2276,  2288, 
2290,  2298,  2328,  2346,  2372,  2376,  2466, 
2520,  2522,  2524,  2529,  2531,  2653,  2654; 
(lettres  excitant  le  peuple  à  1'),  1956; 
(section  de  Marat  se  déclarant  en),  2366- 
2368;  fomentée  sous  prétexte  de  la  ra- 
reté des  subsistances,  1919;  aux  Cor- 
deliers  contre  la  représentation  natio- 
nale, 2214;  du  département  de  l'Eure 
contre  Paris,  2226;  des  électorats  du 
Rhin,  du  Mein  et  de  la  Moselle,  2484» 
de  Lyon,  372;  du  31  mai,  236. 

Insurrections  faites  par  le  peuple  (trois),   . 
2366. 

Intendants  (ordre  d'arrêter  les  ex-),  990. 

Interrogatoire  d'Adeline,  ancienne  actrice 
des  Italiens,  1644;  de  la  citoyenne 
Adelle,  femme  de  chambre  de  la  dame 
Lassoley,  1493,  1513;  d'Amelaud,  do- 
mestique d'Ygé  La  Bletonnière,  1488; 
d'Amiel,  suspect,  970;  d'Ancard,  em- 
ployé au  Département,  2525;  d'Armand, 
élève  en  chirurgie,  2517;  de  Joséphine 
Avot,  domestique  de  la  dame  de  Kock, 
2403;  de  la  femme  de  Babin-Grandmai- 
son,  maître  de  poste  à  Elampes,  2668; 
de  Bailly,  410,  418;  de  Guillaume  et 
Jean  Bap ,  colporteurs  et  marchands 
d'almanachs,  1737,  1738,  1741,  1742, 
1745;  de  la  veuve  Bateney,  1880;  de 
Beaucourl,  citoyen  de  Rouen,  1951;  de 
Benard,  imprimeur,  1956, 1963  ;  de  Ber- 
i  thomier,  imprimeur,   1739,   1740,  1743, 


1745;  de  Benoît  Bompard,  employé  à  la 
Trésorerie,  2439;  de  François  Bompard, 
marchand  de  tableaux,  2417,  2418,2434; 
de  la  citoyenne  Bonfant,  femme  de 
chambre  de  la  dame  d'Hervilly,  1293  ; 
de  Boucher,  agent  de  change,  2423;  de 
Boulay,  chirurgien -major  de  l'hôpital 
militaire  de  Franciade,  1076;  de  la 
femme  Bourdon,  attachée  à  M.  d'Her- 
villy, 1293;  de  Bourgeois,  employé  dans 
les  bureaux  de  la  Guerre,  2542;  de  Méla- 
nie  Bouvillier,  femme  Belgoder,  1526; 
de  Brousse,  compagnon  serrurier,  848  ; 
deBruno-Laffitte,de  Bordeaux,  1600;  de 
la  femme  Bulté,  1566;  de  Busscher,  ren- 
tier, 2430;  de  Louis-Charles  Capet,  fils 
de  Louis  XVI  et  de  Marie-Antoinette, 
154;  de  Carré,  graveur,  1468;  de  Cau- 
chois, architecte,  1726;  de  Champgrand, 
ex-lieutenant-colonel  de  dragons,  2436; 
de  Chandepie,  instituteur,  2403  ;  de  la 
femme  Chevalier,  logeuse,  2019;  d'Ana- 
charsis  Cloots,  2502  ;  de  Collard-Du- 
tronne,  adjoint  de  l'adjudant  général 
Hussey,  1356;  de  Comparet,  inspecteur 
général  des  Postes,  1026;  de  Coudray, 
vigneron  à  Puteaux,  1366;  de  Descom- 
bes, secrétaire- greffier  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme,  2642;  de  Deslandes, 
prévenu  d'émission  de  faux  assignats, 
1517;  de  la  femme  Despots,  1618;  de 
Devergne,  imprimeur,  1732;  du  citoyen 
Devoyo,  641  ;  de  Dien,  imprimeur  en 
taille-douce,  1480  ;  de  Dubuisson,  homme 
de  lettres,  2650;  de  Duchemin,  secré- 
taire de  Condé,  1903;  de  Duchesne,  ex- 
intendant de  Madame,  860,  862,  865  ;  de 
Ducquy,  cuisinier  de  M.  de  Gourgues, 
1513;  de  Ducray-Duménil,  rédacteur 
des  Petites  Affiches,  1358;  deDucroquet, 
commissaire  aux  accaparements  de  la 
section  de  Marat,  2535;  de  Dufresne, 
officier  de  santé,  918;  de  la  femme  Du- 
mas, 1574;  de  la  citoyenne  Duplanoy, 
1526;  de  Dupont,  de  Somme  -  Libre, 
1830,  1831;  de  Dutartre,  ancien  tréso- 
rier des  Bâtiments,  1143;  du  citoyen 
Follet,  656;  de  FoUope,  de  la  section 
des  Tuileries,  1510;  de  Froullé,  impri- 
meur-libraire, 1710,  1712,  1716;  d'Em- 
manuel et  de  Junius  Frey,  détenus  à  la 
Bourbe,  2285;    de    Gamarre,   prétendu 


746 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


sauvage,  1683;  de  Garât,  ex-ministre  de 
l'intérieur,  1009;  de  Garnier  ayant  mis 
en  circulalion  des  pièces  de  cuivre, 
1257;  de  Gérard,  marchand  forain, 1737; 
de  Girey-Diipré,  rédacteur  du  Patriote 
français,  878,  879;  de  Girouard,  impri- 
meur, 1366;  de  la  femme  de  Gonnet  de 
Rupé,  caissier  du  Département,  1384; 
de  Gonsse  ile  Rougeviile,  147;  de  Gor- 
neau,  employé  au  ministère  de  l'Inté- 
rieur, 894,  895,  898-900;  de  Gougenot, 
ex-maître  d'hôtel  de  Louis  XVI,  1272; 
de  Gouy  d'Arcy,  612;  de  Grandin,  mar- 
chand d'argent,  483;  de  Guillaminet, 
domestique  de  M.  de  Kock,  2403  ;  de 
Halloy,  dit  Ducatelle,  gendarme  à  Passy, 
772;  d'Hamet,  domestique  de  M.  d'Her- 
villy,  1293;  de  la  femme  Harel,  au  ser- 
vice de  Marie-Antoinette,  91  ;  d'Hébert, 
substitut  du  procureur  de  la  Commune, 
2245;  de  la  femme  Hennevaux,  veuve 
Lesclapart,  libraire,  1724;  du  comte 
Hennezel,  1983;  de  la  dame  Hessels  de 
Fontaine,  femme  du  banquier  de  Kock, 
2403;  de  Josset  de  Saint-Laurent,  1429; 
de  Laboureau,  premier  commis  au  Con- 
seil de  santé,  2655;  de  M™' La  Chapelle- 
Cayius,  675;  de  Lange-la-Beltière,  1556; 
de  la  dame  Latreille,  femme  du  général 
Quétineau,  2515;  de  Laumur,  général, 
gouverneur  de  Pondichéry,  2386;  des 
juifs  Lazare,  père  et  fils,  1085;  de  La- 
zarro,  marchand  de  marrons,  1935;  de 
Le  Batz,  volontaire  au  14*  régiment  de 
chasseurs  à  cheval,  979;  de  Sophie  Le 
Bon,  femme  Dutilleul,  95  ;  de  Leborgne, 
attaché  à  la  Marine,  968;  de  Leclerc, 
chef  de  division  au  département  de  la 
Guerre,  2538;  de  Leclerc,  marchand  de 
bois,  1422;  des  époux  Leconte,  1566;  de 
Lefèvre,  chirurgien,  675;  du  citoyen  Le- 
jeune,  1162;  de  Le  Sénéchal,  ancien 
administrateur  des  Domaines,  1541;  de 
Leveillard,  membre  du  Département, 
725;  de  Le  Vigueur,  libraire,  1709,1712, 
1717;  de  Lislebec,  ex-garde  du  corps, 
661  ;  de  la  veuve  Loyer,  femme  de 
chambre  de  M»"®  de  Balleroy,  1513;  de 
Madame  Elisabeth,  155;  de  Maillard, 
658;  de  Maingot,  fripier,  gendarme  de 
la  33e  division,  189;  de  la  femme  de 
l'émigré   Malherbe,    1963;    de   Manuel, 


410,  461  ;  de  Marie-Antoinette  à  la  Con- 
ciergerie, 90;  de  Marie-Thérèse,  fille  de 
Louis  XVI  et  dç  Marie-Antoinette,  154; 
de  Marin, attaché  au  spectacle  d'un  pré- 
tendu homme  sauvage,  1689;  de  Massé, 
économe  de  l'institution  des  Sourds-et- 
Muets,  528;  de  Massot-Grandmaison, 
imprimeur,  1948,  1963;  de  Mauduit,  trai- 
teur, 887;  de  Mazuel,  chef  d'escadron 
de  l'armée  révolutionnaire,  2549;  de 
Mercier,  auteur  et  libraire,  1356;  de  Mi- 
chelis,  suspect,  686;  de  Moelle,  officier 
municipal,  135;  de  Michonis,  officier 
municipal,  92,  113;  deMomoro,  adminis- 
trateur du  Département,  2373  ;  de  J.  Mour- 
gue,  Anglais,  1644;  de  J.  Mouton,  1892; 
de  Mulot,  ex-Législateur,  1188;  de  la  ci- 
toyenne Olivier,  femme  de  chambre, 
2440;  d'Olympe  de  Gouges,  au  Départe- 
ment de  Police,  818;  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 821,  822;  de  Philippe  d'Or- 
léans (prétendu)  publié  dans  le  Ther- 
momètre du  jour,  365;  de  la  femme  Paris, 
maîtresse  de  l'Anglais  Mourgue,  1644; 
de  Pellerin,  dit  Chantereine,  employé 
au  Garde- Meuble,  1613;  de  Pereyra, 
manufacturier  de  tabac,  2510;  de  la  ci- 
toyenne Perrault  d'Hurville,  1534,1556;  de 
Perrin,  fermier  à  Coupvray,  1090;  d'An- 
toine Petit,  1408;  de  la  femme  Poussin, 
ouvrière  en  linge,  2019,  2030;  de  Probs- 
ting,  échevin  de  Heusden,  2403;  de 
Proly,  négociant,  2446,  2451,  2453;  de 
Prosper,  homme  de  couleur,  1972;  de 
la  femme  Regnier-Ausset,  1473,  1488, 
1587;  de  Roblot,  jardinier  à  Charonne, 
2660;  de  Roche,  valet  de  chambre  de 
l'ex-ministre  Chambonas,  578;  de  M°" 
Roland,  à  l'Abbaye,  366,  371  ;  au  Tribu- 
nal révolutionnaire,  394;  de  Rondot, 
domestique,  2429;  de  Ronnez,  ex-au- 
mônier de  M"*  de  La  Vauguyon,  1 076  ;  de 
Henry  et  Charles  Rosset,  1833;  de  la 
femme  Rozières,  1623;  de  Rudemare, 
1591;  de  Ph.-CIaude  Saint- Amand,  capi- 
taine hollandais,  2403;  de  la  marquise 
de  Saint-Chamond,  1366;  de  Salm-Kir- 
bourg,  1574;  du  prince  de  Salm-Salm, 
1576;  de  Schena,  hussard,  1865;  de  la 
femme  Seigné,  domestique  de  la  dame 
de  Koch,  2403;  de  la  marquise  de  Se- 
nones,   1972;   de   Sirop,  intendant   du 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


747 


marquis  de  Senones,  1948;  de  la  famille 
de  Tardieu  de  Mallecy,  ex- maréchal  de 
camp,  1173;  de  La  Tour  du  Pin,  ex-mi- 
nistre de  la  guerre,  646  ;  du  citoyen  de 
Thiolaz,  1833  ;  de  Vandenhyver,  ban- 
quier, 9o9;  de  Marie  Vanelle,  compagne 
d'un  prétendu  sauvage,  1689;  de  Van- 
gorp,  écrivain  public,  1745,  1752;  de  la 
femme  Vanhouten,  1345;  de  Vignault, 
chef  des  fédéralistes  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  1631  ;  de  Vincent,  secrétaire 
général  du  département  de  la  Guerre, 
2336;  de  Wébert,  libraire  et  marchand 
d'estampes,  1848. 

—  d'agents  d'émigrés,  1069;  du  concierge 
et  du  voiturier  de  la  maison  de  Cour- 
mont,  966  ;  d'un  domestique  prévenu  de 
propos  contre- révolutionnaires,  1153; 
d'une  femme  ivre,  1673;  d'habitants  de 
Coupvray,  1098;  des  gendarmes  de  garde 
à  la  Conciergerie,  93;  d'un  homme 
d'affaires  de  Colbert  de  Maulévrier, 
2357. 

Interrogatoires  de  Brissot  [Bullclindu  Tri- 
bunal révolutionnaire  dénaturant  les), 
625;  des  officiers  municipaux  compro- 
mis au  Temple,  113-115. 

Intrigues  de  Momoro  avec  le  marquis  de 
Puisaye,  2381. 

Invalides  (de  Sombreuil,  gouverneur  des), 
720  ;  (nouveau  boulevard,  vis-à-vis  les), 
720;  (offre  à  la  Convention  du  salpêtre 
extrait  par  les),  1757. 

Inventaire  à  l'hôpital  des  Incurables  (con- 
fection d'un),  1809;  après  décès  de  Marie- 
Antoinette  de  ses  effets  à  la  Conciergerie, 
177;  des  biens  de  l'émigré  Narbonne-Lara, 
1195;  des  diamants  du  Garde- Meuble, 
1036;  des  lettres  de  la  citoyenne  Egalité 
à  son  fils,  adjudant  général  à  l'armée 
d'Italie,  350;  des  papiers  de  Manuel, 
453,  462;  des  papiers  d'Olympe  de 
Gouges,  844;  des  titres  de  la  maison  de 
Condé,  578,  1017. 

Invocation  à  la  Providence,  placard  d'Olympe 
de  Gouges,  844. 

Irancy  (Yonne),  seigle  offert  aux  com- 
missaires de  cette  commune,  2605. 

Irlandais  (détention  du  citoyen  Perrin  aux), 
1290;  (révolutionnaire),  2480. 

Israélite  (société  du  culte),  307. 

—  (temple),  307. 


Issoire    (Puy-de-Dôme),    homme  de  loi, 

1347,  1366. 
Issoudun  (Indre),  lieu  de  refuge  de  Pinon 

du  Coudray,  776. 
Issy  (Seine),  Comité  de  surveillance,  564, 

931,  1007,  1025,  1064. 

—  municipalité,  564,  1098. 
Issy-I'Union,  nom  révolutionnaire  d'Issy 

(Seine),  canton,  332. 

—  commune,  1032. 

—  église  paroissiale,  931. 

—  officiers  municipaux,  931,  1025. 

—  Société   populaire,    1025,    1047,    1064, 
1090,  2019. 

Italie  (taffetas  d'),  2. 

—  voyage  de  Proly,  2430. 
Italien  (traducteur  juré  d'),  1451. 

Ivre  (arrestation    d'une   femme)   étendue 

dans  le  ruisseau,  1673. 
Ivresse    (propos   contre -révolutionnaires 

tenus  en  état  d'),  850. 
Ivrognes  tenantdes propos  indécents(ordre 

d'arrêter  les),  1827. 
Ivry-sur-Seine  (Seine),  commune,  2177. 

—  église  paroissiale,  946. 

—  troubles  causésparun  pédant  de  classe, 
793. 


Jâg  (Jacques),  député  du  Gard  à  la  Con- 
vention nationale,  1110. 

Jacob  (Louis),  limonadier,  membre  du  Co- 
mité de  surveillance  de  la  section  de 
Guillaume-Tell,  1462. 

—  (Nicolas),  horloger,  de  la  section  de 
Beaurepaire,  372. 

—  (Simon),  membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  Brulus,  2422. 

—  brigadier  de  gendarmerie,  commandant 
'     le  poste  du  Comité  de  sûreté  générale, 

1249. 
Jacobins  (adjuration  de  Ronsin  aux),  2263. 

—  (appellation  méprisante  des),  2237. 

—  (Assemblée  des  Comités  révolution- 
naires du  Département  de  Paris,  tenue 
aux),  1038. 

—  (attaque  aax  Cordeliers  contre  les),  2521 . 

—  (bibliothèque  des),  2129. 

—  (Comité  des  défenseurs  officieux,  séant 
aux),  1422,  1423. 

—  (dénonciation  d'Hébert  contre  le  Go- 


748 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


mile  de  salut  public  du  Département, 
portée  aux),  2035,  2036. 

—  (dénonciation  simulée  de  Boulanger 
aux),  2201. 

—  (députés  mis  en  cause  aux),  2334. 

—  (diplôme  de  membre  de  la  Société  des), 
2504. 

—  (expulsion  de  Leclerc,  Lyonnais,  des), 
2548;  (de  Jacques  Roux  des),  2548;  (de 
Thuriot  des),  2536. 

—  (fédérés  des  83  départements  séant 
aux),  2552, 

—  (imprimeur  aux),  752. 

—  (lettre  de  la  Société  populaire  de  Ma- 
ringues  aux),  4615. 

—  (place  promise  par  des),  2440. 

—  (projet  d'assassiner  les),  2518. 

—  (Société  des),  1443,  1531,  2161. 

—  (tribune  des),  2228,  2229,  2235,  2520, 
2522. 

—  (Dubuisson,  vice-président  des),   2651. 

—  (vigilance  des),  2072. 

Jacquemier  (Jean),  bijoutier,  détenu  à  Saint- 
Lazare,  2467,  2513. 

Jacouemin  (Antoine),  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  1800. 

—  détenu  à  Sainte-Pélagie,  1406. 
Jacquemont  (Venceslas),  premier  secrétaire 

du  Département  des  Contributions  pu- 
bliques, 434,  467. 

Jacquet,  suspect,  1359. 

Jacqutn  (Joseph-Nicolas),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  2411,  2442,  2457,  2458,  2460. 

Jagny  (Seine-el-Oise,  c*"^  de  Luzarches), 
contre-révolutionnaires,  732. 

Jagny,  contre-révolutionnaire  de  Rhône-et- 
I.oire,  995. 

Jagot  (Grégoire-Marie),  membre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  112,  351,  605,636, 
917,  1096,  1109,  1509,  1731,  1882,  2319i 
2410,  2438,  2499. 

—  auteur  d'une  gravure  représentant  la 
Montagne,  1502. 

Jajay  (citoyenne),  détenue  à  la  Force,  996. 
Jakson,  citoyen  des  Etats-Unis,  1436. 
Jallier  [de Savault]  (Claude-Jean-Baptiste), 

inspecteur  des  travaux  du  Temple,  21. 
Jallot,  marchand  de  vins,  1673. 
Jamel   (femme),    domestique    au    service 

d'Anacharsis  Cloots,  2499. 


Janiot  (Marie- Placide-Clément),  maçon, 

1728. 
Janole,  citoyen  suspect,  1642. 
Jansen,  imprimeur  à  Paris,  2420. 
Janiis  (Robespierre  considéré  comme  un) 


i 


2550. 


Edgar 


Jany,  pseudonyme  du    géographe 

Mentelle,  385,  388-391. 
Japsé,  traiteur,  rue  de  Vaugirard,  2332. 
Jardin,  mandataire  du  banquier  Delessert, 

1458. 
Jardin  de  l'ancien  Contrôle  général,  1695. 

—  des  Cordeliers,  2276. 

—  Egalité,  2436,  2651;  (répression  des 
abus  et  indécences  au),  1697, 1698, 1819. 

—  des  Feuillants,  2430. 

—  Montmorency,  2015. 

—  des  Plantes  (maison  de  santé  en  face 
du),  2513. 

—  national  (groupes,  lors  du  procès  de 
Marie-Antoinette,  au),  168. 

Jardins  à  l'intérieur  du  Temple  (suppres- 
sion des  petits),  13. 

Jarjayes  (François-Augustin  Régnier  de), 
adjudant  général,  11. 

Jarousseau,  observateur  de  Police,  1248, 
1253,  1274,  1284. 

Jarry,  citoyen  de  la  section  de  Marat,2533. 

Jaubert  (Charles),  détenu  à  Saint-Lazare, 
2262,  2288,  2289,  2305. 

Jaucourt  (François  Arnail  de),  député  de 
Seine-et-Marne  à  la  Législative,  768. 

Jauge  (Théodore),  banquier,  1571,  2024. 

Jaunois  (citoyen),  habitant  de  Saint-Do- 
mingue, 914. 

Javon,  représentant  des  créanciers  du 
prince  de  Montbarrey,  1861. 

Javogues  (Claude),  député  de  Rhôiie-et- 
Loire   à  la  Convention  nationale,  1902. 

Jay  (Jean),  député  de  la  Gironde,  secré- 
taire de  la  Convention  nationale,  1241. 

Jayet,  ex-garde  du  corps,  1486. 

Jean  (Antoine- Auguste),  propriétaire  à 
Bayeux,  1634. 

Jean-Bart  (Claude  Vezu,  dit),  général  de 
division  à  l'armée  du  Nord,  2271. 

Jeanbon  Saint-André  (André),  député  du 
Lot  à  la  Convention  nationale,  1560,  2055. 

Jeanne  d'Arc,  citée,  2472. 

Jeaunée,  guichetier  de  la  Force,  2630. 

Jellard,  jeune,  président  de  la  Société 
populaire  de  l'Egalité,  2183. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


749 


Jesabel  (Marie-Antoinette  qualifiée  de), 243. 

Jessé  (Henry),  ex-Constituant,  H4G. 

Jetons  d'argent  (saisie  de),  1025  ;  à  effigie 
(saisie  de),  1376;  fleurdelisés  (saisie  de), 
1566. 

Jeudy  de  l'Houmaud,  physicien  et  natura- 
liste, 2234. 

Jeunio  (Clément),  commissaire  envoyé  à 
Bicêtre,  1805. 

JoANNET,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Mulius-Scevola, 
1435. 

JoANNis  (Honoré),  ancien  inspecteur  de 
l'Ecole  militaire,  276. 

JoBERï  (Augustin),  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  107,  IH,  112, 
114,  117,  119-124,  167,  372;  président 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  la  Montagne,  1759. 

—  marchand  de  vins,  1689. 

—  secrétaire-greffier  de  la  section  Révo- 
lutionnaire, 844. 

JoHANNOT  (Jean),  député  du  Haut-Rhin  à 
la  Convention  nationale,  1105. 

JoiGNY  (J-B.),  commissaire  aux  accapare- 
ments de  la  section  Le  Peletler,  1443. 

JoiviN,  habitant  de  la  Villette,  1462. 

JoLivET  (Nicolas-Michel),  employé  de  l'ad- 
ministration des  transports  militaires, 
ex-agent  de  la  République  à  Liège,  2279. 

—  (Agathe,  dite  de  Crégy,  femme),  1151, 
1255,  1302. 

JoLLivET  (Jean-Baptiste-Moïse),  député  de 

Seine-et-Marne  à  la  Législative,  1396. 
JoLLY,  juge  de  paix  à  Montargis,  431. 
JoLY  (Florentin),  traiteur,  80,  83. 

—  (Henri),  habitant  de  la  commune  de 
Dormans,  2025. 

—  (Jacques-Adrien),  commissaire  du  Dé- 
partement, 357,  358. 

—  (Jacques-Charles),  danseur  de  l'Opéra, 
détenu  à  Saint-Lazare,  2264,  2270,  2287. 

—  (Jean),  président  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  926. 

—  suspect,  1960. 

—  (Marie-Elisabeth),  artiste  du  théâtre  de 
la  Nation,  1368. 

--  DE  Fleury  (Omer-Louis-François),  pro- 
cureur général  du  Parlement  de  Paris, 
157,  175,  641,  1804. 

JoNAs  (citoyenne),  femme  Daniel,  mar- 
chande d'objets  obscènes,  1697. 


I 


Jonchère  (la),  près  Brie-la-Ville  (Seine- 
et-Marne),  dépôt  de  livres  et  mobilier, 
1063. 

Joney,  suspect,  1288. 

JoNKER,  habitant  de  Fontainebleau,  443. 

Joséphine,  maîtresse  du  nommé  Naulay, 
988. 

JossE  (R.),  commis -greffier  du  Tribunal 
révolutionnaire,  2329,  2336,  2525,  2538, 
2655. 

Josselin  (Morbihan),  administrateur  du 
district,  212. 

JossET  [de  Saint-Laurent]  (Jean-Michel), 
adjudant  général,  1007. 

JouAN,  adminislrateur  du  Lycée  des  Arts, 
2189. 

JouBERT,  commis  de  la  manufacture  de  pa- 
piers à  assignats,  1629. 

—  marchand  de  gravures,  1488,  1517. 
JouGLAs,  secrétaire-commis  du  Comité  de 

sûreté  générale,  1330. 

Journal  des  décrets  pour  les  habitants  des 
campagnes,  2023,  2033. 

Journal  des  lois,  752. 

Journal  de  Marseille,  1217. 

Journal  du  matin,  de  Sablier,  71. 

Journal  de  la  Montagne,  1428,  2221,  2357. 

Journal  de  Paris,  316. 

Journal  du  Père  Duchesne  (saisie  du),  539, 
541. 

Journal  de  la  Société  des  Cordeliers,  2358. 

Journal  du  soir  (le),  486,  2353. 

Journal  des  spectacles,  1486. 

Journal  de  Suleau,  1708. 

Journal,  le  Vieux  Cordelier  (numéro  incri- 
miné du),  1282,  1283. 

Journal  contre-révolutionnaire  (la  Feuille 
du  jour),  600. 

Journalistes  (séances  des  Cordeliers  déna- 
turées par  les),  2339;  (surveillance  des), 
1897. 

Journaux  (droit  de  crier  les),  122, 123, 143; 
(inculpations  contre  le  Tribunal  révolu- 
tionnaire dans  les),  148;  (insertion  des 
noms  des  individus  incarcérés  dans  les 
maisons  d'arrêt  dans  les),  478;  (répu- 
blicanisme d'Olympe  de  Gouges  vanté 
par  les),  815;  de  Camille  Desmoulins 
(lecture  des),  2349  ;  de  Marat  (achat  par 
Vincent  de),  2339. 

—  allemands  suspects  (saisie  et  traduction 
de),  800,  1271. 


750 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Journée  du  10  août  (absence  de  Paris  non 
justifiée  lors  de  la),  d282;  blessure  de 
Dubuisson  reçue  à  l'attaque desTuileries, 
2652  ;  (blessures  reçues  lors  de  la),  288  ; 
(combattant  de  la),  1735  ;  (conduite  du 
commandant  du  1  «"^  bataillon  de  la  5^  lé- 
gion lors  de  la),  1623,  1636  ;  (conduite  du 
libraire  Desennes,  lors  de  la),  2032,  2037  ; 
(conduite  de  Pereyra,  lors  de  la),  2509  ; 
(dangers  courus  par  Ghaumelte  lors  de 
la^,  119;  (disparition  d'un  citoyen  depuis 
la),  1656;  (incarcération  de  Fayel,  juge 
de  paix  de  la  section  du  Roi-de-Sicile, 
après  la),  2555  ;  (mouvement  révolution- 
naire tendant  à  renouveler  la),  2519; 
(opinion  d'Anacharsis  Cloots  sur  la), 
2478;  présence  aux  Tuileries  du  seigneur 
de  Courbevoie,  grenadier  des  gardes 
Suisses,  1069  ;  (présence  de  Berthomier, 
imprimeur,  à  la),  1751  ;  (présence  du 
sieur  de  Flavigny  aux  Tuileries,  lors  de 
la),  485;  (présence  du  marquis  de  Mon- 
talban  de  la  Garde,  lors  de  la) ,  \  677  ;  propos 
tenus  par  un  architecte  la  veille  de 
cette  journée,  1730;  (rôle  de  Moelle, 
officier  municipal,  à  la),  136;  (rôle  de 
Jobert,  officier  municipal,  lors  de  la), 
119  ;  Société  populaire  des  Hommes  ré- 
volutionnaires du  10  août,  2165;  (vic- 
times de  la),  134;  (Mazuel,  chef  d'esca- 
dron de  l'armée  révolutionnaire  parmi 
les  partisans  de  la  royauté  lors  de  la), 
2551. 

Journée  du  iO  août  (la),  drame  en  4  actes, 
1298. 

Journée  du  2  septembre  1792  (nécessité 
d'une  nouvelle),  2520,  2522;  (Poupart- 
Beaubourg  échappé  à  la),  1733  ;  (rôle  de 
Pétion  et  Manuel,  lors  de  la),  449,  455. 

Journée  de  solde  par  les  canonniers  de 
la  section  des  Champs-Elysées  (abandon 
d'unej,  1507. 

—  de  travail  des  ouvriers  du  Bon  Pasteur 
(abandon  du  produit  d'une),  1234;  (aban- 
don par  les  ouvriers  estampilleurs  du 
magasin  de  Trainel  d'une),  1235. 

Journées  des  5  et  6  octobre  1789  (bles- 
sures reçues  lors  des),  288;  (participa- 
tion des  femmes  des  Halles  aux),  1231. 

Journées  des  31  mai  et  2  juin  )glorieuses  et 
mémorables),  220,  265,  281,  283;  (adhé- 
sions aux),  221,  245  ;  (adresse  de  la  Com- 


mune lue  par  de  faux  officiers  munici- 
paux, lors  des),  2250;  (arrêtés  du  dépar- 
tement de  la  Manche  contre  les),  1859; 
(assimilation  à  la  journée  du  10  août  des), 
281  ;  (Comité  de  surveillance  formé  à  la 
suite  des),  1897;  (conduite  du  libraire 
Desennes,  lors  des),  2032,  2037;  (con- 
duite de  Peyrera  lors  des),  2509  ;  (critique 
des),  2467);  efforts  pour  empêcher  de 
tirer  le  canon  d'alarme,  1730;  initiative 
des  citoyens  de  la  section  de  la  Cité, 
2062;  motion  pour  faire  une  nouvelle 
journée  plus  sanglante,  2298,  2333; 
(prise  d'armes  lors  des),  1735;  (répu- 
blicains traités  d'anarchistes  lors  des), 
1636;  (rôle  de  Moelle,  officier  municipal, 
lors  des),  136;  souvenir  de  ces  journées 
rappelé  à  Hanriot  par  le  Comité  de  sa- 
lut public  du  Département,  1174,  1175; 

Jouy  (Bièvres  près  de),  1693. 

JouY  (Anne),  femme  de  Maminès  Bourrier, 
charretier,  femme  de  journée,  2660. 

Joyaux  (Nicolas -Pierre),  citoyen  de  la 
section  de  Marat,  2365. 

JuELiN  (Jean),  suspect,  1313. 

Juges -Consuls  (dîner  traditionnel  des), 
507,  513,  514. 

—  de  paix  composant  le  Tribunal  de  po- 
lice correctionnelle,  2092. 

Juifs  allemands,  faisant  le  commerce  de 
la  bijouterie,  1007. 

—  portugais  établis  à  Amsterdam,  2451 . 
JuiGNÉ  (Antoine -Eléonor- Léon  Le  Clerc 

de),  ex-archevêque  de  Paris,  609,  617. 
JuiLLARD,  employé  du  bureau  de  Billaud- 

Varenne    au   Comité    de    salut   public, 

1182. 
Juille-Laroche  (citoyen),  106,  118. 
JuLiAN  DE  Carentan  (Drocou),  défenseur 

officieux,  921. 
JuLiK  CoRNÉLiE,  citéc,  2474. 
Julien,   administrateur  de    la   fabrication 

des  armes,  683,  1082. 

—  entrepreneur  de  bâtiments,  653. 
Julien  de  Toulouse  (Jean),  député  de  la 

Haute-Garonne  à  la  Convention  natio- 
nale, 1311,  1652. 

Juliette,  actrice  du  théâtre  de  l'Ambigu 
Comique,  1480. 

Jullien  (Marc- Antoine),  ex-secrétaire  du 
Comité  de  salut  public,  1611. 

Julliot  (Claude-François),  chef  de  la  se- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


751 


conde  légion  de  la  force  armée  de  Paris, 
1802. 

JuMEL  (Georges -Philippe),  expert  écrivain, 
2203. 

—  (Louis),  mousse  détenu  à  Sainte-Péla- 
gie, 1602. 

JuNQUiÈREs,  noble  suspect  de  Senlis,  1076; 
détenu  à  Picpus,  1399. 

Jupes  de  Marie-Antoinette  (raccommodage 
de),  35;  de  taffetas  d'Italie,  fournies  à 
Marie-Antoinette,  2. 

Jupon  de  fleuret,  fourni  à  Marie-Antoi- 
nette, 66. 

Justification  de  Ghampertois,  ex-comman- 
mandant  du  bataillon  de  Bonne-Nou- 
velle, 2380;  de  Chardin,  commandant 
de  la  section  armée  de  Brutus,  966;  de 
Devergne,  imprimeur,  1734;  de  Dufresne, 
officier  de  santé,  918;  de  Gorneau,  em- 
ployé au  ministère  de  l'Intérieur,  899; 
de  Hanriot,  dénoncé  par  les  canonniers, 
793;  de  Lehrasse,  lieutenant  de  gendar- 
merie, 2237;  d'Olympe  de  Gouges,  816, 
831  ;  de  Pereyra,  canonnier  de  l'armée 
révolutionnaire,  2509;  de  Poupart-Beau- 
bourg,  dédiée  au  Tribunal  criminel  du 
Département,  1734;  de  Prévost,  chef 
d'escadron  des  gendarmes  casernes  au 
Luxembourg,  1526, 1575  ;  de  M^*  Roland, 
en  réponse  aux  attaques  du  Comité  de 
sûreté  générale,  379;  de  la  conduite 
d'une  plébéienne  inscrite  par  erreur  sur 
la  liste  des  émigrés,  2503;  de  la  con- 
duite des  réfugiés  liégeois,  2114. 

Juvlsy  (Seine-et-Oise),  menées  aristocra- 
tiques, 563. 

JuzERAND,  gardien  de  Josset  de  Saint-Lau- 
rent, 1432. 

K 

Kaiser  (Françoise),  dite  Julie,  2013. 
Kalgstein,  général  autrichien,  2501. 
Kellermann  (François-Christophe),  général 

en  chef  de  l'armée  des  Alpes,  2501. 
Ker,  associé  de  la  maison  de  banque  Boyd, 

808. 
Kerqent  (femme),  712. 
Kersalaun  (Jean -François  Eusenon,  dit), 

suspect,  1370. 
Kieulin  (citoyen),  1905. 
Kimpener,  patriote  liégeois,  2275. 


—  fils  (Michel),  représentant  à  Liège  de 
fournisseurs  de  fusils,  2275. 

Klovera,  agent  de  maisons    espagnoles, 

1031. 
KocK  (Jean-Conrad  de),  a/ms  Cock  ou  Couk, 

banquier  hollandais,  1943,  2249,    2388- 

2409. 
Kolberger  (Jean-Jacques),    marchand   de 

bois  à  Issy-1'Union,   1007,    1025,    1032. 

2019. 
KoLLY  (Pierre  de),  ancien  fermier  général, 

7o8. 

—  (Joséphine  de  Rubec,  femme),  758. 
Komareski  (général),  né  en  Pologne,  715. 
KoMs,  lire  Comps,  secrétaire  de  Mirabeau, 

2407. 
KuoFF,   lisez    KocK,   banquier   hollandais, 
2211,  2214. 


Laban  (Barthélémy),  bailleur  de  fonds  de 
la  banque  Vauvineux,  1844. 

Labarre  (femme),  détenue  à  la  Force,  1495. 

Labarrière,  traiteur  derrière  le  Palais  Ega- 
lité, 575. 

Labarthe,  avocat  à  Bordeaux,  1606. 

La  Bastide,  Liégeois,  fournisseur  de  fusils 
à  l'armée  française,  2275,  2278,  2291. 

Laberge,  émigré,  1597. 

Labernaudière,  habitant  de  Vaugirard,  1885. 

Labeyrié  ou  Laberie,  courrier  de  Toulouse, 
1059,  1486. 

Labitte,  contre-révolutionnaire,  583. 

Lablaghe  (Alexandre-Joseph  ï'alcoz,  comte 
de',  habitant  à  Nogent-sur-Marne,  617, 
707,  783,  792. 

La  Bletonnière  (Pierre-Guillaume-Charles- 
Albert  Ygé  de),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1317,  1480. 

Laborde  (Jean-Joseph  de),  associé  de  la 
maison  de  banque  Boyd,  808,1268,  1529. 

—  (citoyen),  agent  au  fait  des  subsistances, 
2564. 

—  (citoyenne),  habitante  Livry,  184. 
Laboulbène  de  Montesquiou  (Jean-Henri), 

ex-grand-vicaire  d'Aire,  1292. 

Laboureau  (Jean-Baptiste),  médecin,  pre- 
mier commis  au  Conseil  de  santé,  1991, 
2366,  2531,  2532,  2653-2659. 

Laboureurs  de  Mareil  (souscription  au 
profit  des),  1992. 


752 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


La  Bretinière,  conseiller  au  Parlement  de 
Besançon,  2026. 

Labrière  (Antoine),  gardien  de  scellés, 
2512. 

Lacan  (Alexandre -François),  sous-lieute- 
nant des  canonniers  aux  Quatre -Na- 
tions, 187. 

La  Chabeaussière  (Ange -Etienne -Xavier 
Poisson  de),  ex-employé  dans  les  bu- 
reaux du  ministre  de  Tintérieur,  1421, 
1461,  1565. 

La  Chapelle  Caylus  (citoyenne),  veuve 
Fournier,  653,  675,  707,  1025. 

La  Charce  (Adélaïde-Marguerite  Pajot  de 
JuvisY,  vicomtesse  de  La.  Tour  du  Pin 
de),  dame  d'honneur  de  la  duchesse 
d'Orléans,  723. 

La  Ghassaigne  (Hélène  Broquin  de),  artiste 
du  théâtre  de  la  Nation,  1602. 

Lâché  (Bernard),  tailleur  d'habits,  188. 

Laclos  ( Pierre -Ambroise- François  Cho- 
derlos de),  littérateur,  666,  672,  1305. 

Lacombe  (Glaire),  actrice,  maîtresse  de 
Mazuel,  commandant  en  second  de  l'ar- 
mée révolutionnaire,  2548. 

—  prêtre  contre-révolutionnaire,  1076. 

—  (citoyen),  compromis  dans  la  conspira- 
tion de  Ronsin,  détenu  à  la  Force,  1621, 
1681;  détenu  au  Luxembourg,  2516, 2518, 
2519. 

Lacorne  (Alexandre),  commandant  de  la 
cavalerie  nationale  du  Havre,  1068. 

La  Gorrège  (Jean),  liabitant  de  Fontaine- 
bleau, 443. 

Lacoste  (Elie),  membre  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  917,  2433,  2447;  secré- 
taire de  la  Convention,  1764,  1763,  2623. 

—  (Jean-Baptiste),  juge  de  paix  de  la  sec- 
tion de  la  Montagne,  346,  1003,  1305. 

La  Coudraye  (Antoine-Jean  Bazire-),  chi- 
rurgien-médecin, de  la  section  du  Mont- 
Blanc,  1970. 

Lacour  (Guillaume-Jacques-Antoine),  phar- 
macien de  la  Conciergerie,  77. 

La  Couture,  quartier-maître  de  la  gendar- 
merie, 1293,  1294,  1388. 

Lacroix  (Jean-Baptiste),  commissaire  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  2265,  2268,  2347. 

—  (Sébastien),  commissaire  du  Conseil 
exécutif,  1962. 

—  (Sébastien),  détenu  à  la  Force,  1880. 


—  lire  Delacroix  (Jean-François),  député 
d'Eure-et-Loir  à  la  Convention  nationale, 
2225. 

—  citoyen  de  la  section  de  l'Unité,  2327, 
2328,  2333. 

—  nlembre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Popincourt,  1328. 

Lacroix-Morlot(V.),  régisseur  du  magasin 
de  Corbeil  pour  la  Commune  de  Paris, 
2568,  2586. 

Lacuée  (Jean-Gérard),  député  de  Lot-et- 
Garonne  à  la  Législative,  1961. 

Ladainte  (Michel),  président  du  Tribunal 
de  commerce,  2181. 

Ladoubée  (Louis-Jean),  marchand  dé  vins, 
1673. 

Lafaille,  agent  de  change,  2430. 

Lafarge  (receveur  à  la  caisse  de),  2530. 

Lafayette  (Gilbert  Moïier,  marquis  de), 
411,  418,  420,  950,  979,  997,  1492,  2034, 
2477,  2621,  2666. 

La  Fleutrie  (Antoine-Jacques  de),  défen- 
seur officieux  du  général  Laumur,  2386. 

La  Flotte  (Joseph),  limonadier,  1595, 1941. 

Lafontaine,  huissier  de  la  Convention  na- 
tionale, 729. 

La  Forêt  (chevaliers  de),  frères,  1061. 

La  Fosse  (François),  chef  du  bureau  des 
observateurs  de  la  Police,  2009. 

Lafrette  (Marie-Madeleine  Guérin,  femme), 
fripière,  2524. 

La  Galissonnière  (comtesse  Barrin  de), 
émigréC;  2381. 

La  Grange  (François-Joseph  Lelièvre, 
marquis  de),  lieutenant  général  des 
armées,  1317. 

—  (citoyenne),  1028,  1035,  1096. 

La  Grive,  citoyen  de  la  section  de  la  Cité, 
1561. 

Laguerre  (Nicolas),  titulaire  de  pension, 
934. 

La  Guighe  de  Sérignan  (Amable- Charles, 
marquis  de),  ex-colonel  des  dragons  de 
Bourbon,  2660. 

Lahaye,  domestique  d'un  agent  de  Laura- 
guais,  956,  1361,  1991. 

La  Hogue  (Jean-Baptiste-Noël),  détenu  à 
Picpus,  1515. 

Laigle  (Orne),  Société  populaire,  204. 

Laignelot  (Joseph -François),  député  de 
Paris  à  la  Convention  nationale,  1397. 

Lais  de  mer  à  Brouage  et  Marennes,  1831. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


753 


LaisiNé,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  1631. 

Laissez-passer  pour  les  denrées  (adminis- 
tralion  des  Subsistances  délivrant  seule 
des),  1832. 

Lait  fourni  au  Temple,  41. 

Laitière  (correspondance  suspecte  confiée 
aune),  1801. 

Laitières  (charbon  emporté  dans  des  pa- 
niers par  les),  676,  702. 

Laka.nal  (Joseph),  député  de  l'Ariège  à  la 
Convention  nationale,  1492. 

—  (Jean -Baptiste),  ancien  procureur  au 
Parlement,  727,  1446. 

Lalam)E   (Jean-Baptiste   Le  Gangneur  de), 

commissaire  de  police  de  la  section  de 

rUnité,  404,  2328. 
LALANDE-MAr.ON  (Erasmc-Charles-Auguste), 

négociant,  ex-noble,  1426,  1893. 
Lalanne  (Paulin),  banquier  espagnol,  1031. 
Laleu  (veuve  du  notaire  Guillaume-Claude 

de),  1090,  llo3,  12:;i,  1314,  1813,  1836. 
Lallemand,  menuisier,  1602. 

—  (citoyenne),  détenue  à  TAbbaye,  487, 
494,  1086. 

Lalotte,  cordonnier,  2407. 
Lalouette  (citoyennes),  mère  et  fille,  798. 
Laloy  (Jean),    suspect,    arrêté  dans    une 
maison  de  jeu,  1963. 

—  jeune  (Pierre-Antoine),  député  de  la 
Haute-Marne  à  la  Convention  nationale, 
3:i6-3o8,  179:'). 

La  Luzeune  (César-Henri,  comte  de),  ex- 
ministre  de  la  marine,  1604. 

liAMAiGNiÈRE  (Autoinc),  jugc  de  paix  de  la 
section  des  Champs-Elysées,  2206. 

Lamarche  (Simon-François),  directeur  gé- 
néral de  la  fabrication  des  assignats, 
401,  o59,  592. 

Lamarre  (citoyen),  détenu,  1438. 

Lamballk  (Marie-Tliérèse-Louise  deSAVoiE- 
(]ari(;nan,  princesse  de),  69. 

—  (médecin  de  la  princesse  de),  689. 
Lambert  (Charles-Guillaume),    ex-contrù- 

leur  général  des  finances,  475,  504,  742. 

—  (Jean-François),  ancien  banquier,  1132, 
1364,  1440,  1529. 

—  (Jean-François),  commissaire  ordonna- 
teur des  guerres  à  Liège,  2271,  2321. 

—  fils  (Paul-Augustin-Joseph  ou  Augustin- 
Cliarles-Pascal),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1150. 

T.  X. 


—  (Pierre), dit  Holand,  délenuauxCarmes, 
1809. 

—  administrateur  d'Anvers,  2013. 

—  commissaire  de  la  section  de  Marat, 
2153. 

—  maire  de  TEgalité,  2183. 

—  négociant,  détenuàSainte-Pélagie,228o. 

—  notaire,  1095. 

L\MBETiN,  gardien  de  la  maison  de  suspi- 
cion de  la  Bourbe,  2285. 

Lamer VILLE  (Jean- Louis-Thomas  Heurt ault, 
comte  de),  capitaine  de  vaisseau,  décédé 
à  la  Force,  1642,  1658. 

La  MicuouiiiREfJean-Bapliste-François  de), 
ancien  prévôt  des  marchands,  détenu, 
H79. 

Laminière  (Louis-Félix  de  Cornette),  ancien 
officier  d'état-major  des  dragons,  détenu 
au  Luxembourg,  1249. 

L'Amiral,  suspect,  logé  à  l'hôtel  de  Vau- 
ban,  593. 

Lamit,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  2497. 

LamoignOiN  de  Malesuerbes  (Chrétien-Guil- 
laume), défenseur  de  Louis  XVI,   1712. 

La  Montagne  (Etienne),  marchand  mercier, 
2346. 

Lamotiie-Ango,  dit  de  Flers,  1855. 

Lamotte  (Suzanne  Brouillard),  femme  de 
Pierre-François,  marquis  de  Senones,  dé- 
tenue, 1445. 

Lamotte-Bertin,  détenu  aux  Madelonnelles, 
1394,  1633. 

Lamy  (Denis),  transféré  auxMadelonnettes, 
1301,  1461,  1465,  1547,  1566. 

—  (Jacques),  épicier  à  Issy-l'Union,  1007, 
1025,  1032,  2019. 

—  détenu  au  corps  de  garde  de  la  section 
de  la  Montagne,  1700. 

Lamyre  (citoyenne),  femme  de  Louis-An- 
toine -  Gabriel  Lamyre,  négociant  à, 
Amiens,  478,  997, 1106,  1376, 1443, 1803. 

Landau  (Basse-Alsace),  adjudant  général 
s'y  trouvant,  1524. 

—  armée  de  la  République  y  cantonnée, 
1482. 

—  débloquement  de  la  place,  1349. 

—  plans  d'attaque  des  Prussiens,  1072. 
Lande  (la)  (Seine-et-Oise),    résidence  du 

prince  de  Conti,  1032. 
Landouçatn  (Adrien-Louis),  ancien  marin, 
1728. 

48 


754 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Landragin  (Louis-Pierre),  caissier  de  l'ad- 

ministratioD  des  Quinze-Vingts,  2239. 
Landremont   (Claude-Hyacinthe    Le    Clerc 

de),  général  à  l'armée  du  Nord,  2501. 
Landrieux  (Jean-Louis),  dit  Corset,  ancien 

banquier  de  jeux,  1372. 
Landser  (F'rançois  Hell,  grand  bailli  de), 

1380. 
Laneuville  (citoyen  et  citoyenne),  1269. 
Lange  (Anne-Françoise-Elisabeth),  actrice 

du  Théâtre  de  la  Nation,  1612. 

—  (Marie-Anne),'  femme  Peugot,  2323. 

—  LA  Beltièbe  (citoyen),  15o6. 
Langeron    (Louis  -  Alexandre    Andrault, 

comte  de),  629. 

—  (Marie  -  Louise  -  Aglaé    Andrault   de  ) 
femme   divorcée   du   comte  de  Damas, 
1417,  1844. 

Langlier  (Pierre),  ex-commis  aux  bureaux 
de  la  Guerre,  1419. 

Langlois  (Jean),  demeurant  cour  de  l'Ab- 
baye, 2327. 

—  (Marie-François),  papetier,  membre  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  1725, 
1728. 

—  (Paul-Marie),  citoyen  de  la  section  du 
Mont-Blanc,  1623. 

—  apothicaire  au  Temple,  3. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
Melun,  407. 

—  auteur  d'un  libelle,  1911. 
Langogne  (Lozère),  Société  populaire,  277. 
Languedocien  (Antoine-BROussE,  dit),  com- 
pagnon serrurier,  848,  852,  855. 

Languet  (Louis),  courrier  des  dépêches  des 

armées  de  la  République,  458,  465. 
Lanne  (Marie-Emmanuel-Joseph),  juge  au 
"  Tribunal  révolutionnaire,  115,  116,  4^4- 

461,  837,   891,   1721,  1730,   2346,   2522, 

2657. 
Lannion  (Côtes-du-Nord),  Société  popu- 
laire, 283. 
Langue  (citoyenne),  au  service  de  M°^«  de 

Penthièvre,  1841. 
Lanternes   sourdes   (patrouilles   de   nuit 

munies  de),  1620,  1802. 
Lanthenas  (François),  député  de  Rhône-et- 

Loire  à  la  Convention  nationale,  391, 

1258,  1261. 
Lanxade  (GeofTroy),  commissaire  national 

du  tribunal  du   district  de  Périgueux, 

1492. 


Laon  (Aisne),  Comité  de  surveillance  ou 
révolutionnaire,  1587,  1613,  1639,  1644, 
1807,  1819. 

—  commandant  de  la  place,  -2261. 

—  (Desfossés,  député  de),  805. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  510,  2156. 

—  maison  de  réclusion,  2227. 

—  mission  du  représentant  Lejeune, 
2228. 

Lapalu  (Jean-Marie),  juge  de  Feurs,  500, 
506,507;  détenu  au  Luxembourg,  1798, 
1902,  1932. 

Lapassade,  directeur  du  magasin  de  Trai- 
nel,  1235. 

La  Perrière  ou  Lapeyriere,  banquier  de 
jeux,  1050,  1158,  1364. 

Lapeyre,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Tuileries,  1354. 

Lâpierre  (Jean-Baptiste),  adjudant  général 
de  la  4e  légion  de  la  force  armée,  1527. 

—  (citoyen),  témoin  de  l'exécution  de 
Marie-Antoinette,  179. 

Lapins  (maraudeurs  coupant  des  blés  pour 
nourrir  des),  1976,  2022. 

La  Plage,  émigré,  2000. 

La  Plaine  (Joseph-André),  concierge  de  la 
Mairie,  421. 

Laporte  (Arnaud  de),  intendant  de  la  Liste 
civile,  1889. 

Larcher,  lieutenant  de  vaisseau,  comman- 
dant la  frégate  la  Méduse,  472. 

Larchevesque-Tuibault  (  Jean-Baptiste-Ga- 
briel), ancien  contrôleur  de  la  marine 
au  Cap  Français,  921,  930. 

Lard  fourni  au  Temple,  45. 

Lardy  (Silvain-Barnabé),  commissaire  de 
la  section  du  Panthéon-Français,  20ÔI. 

La  Renière  (veuve),  1694. 

La  Revellière-Lépeaux  (Louis-Marie),  ex- 
Constituant,  1672. 

Larget  (Joseph-Simon),  1656. 

La  Rive,  tenant  une  maison  de  sûreté,  rue 
Saint-Dominique,  1406. 

—  (citoyen),  incarcéré  à  la  Force,  718. 
La  Rivière  (Denis-François),  membre  du 

Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  1151,  1562,  1571,  2438,  2442, 
2446,  2447. 

—  (femme),  éraigrée,  1432. 
Larminié,  détenu  à  la  Force,  1361. 

La  Rochassière,  ancien  porte-drapeau  de» 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


755 


Cent-Suisses,  attaché   à   la  maison   de 

Monsieur,  1037,  1163. 
La  Roche,  directeur  des  biens  nationaux 

et  des  émigrés  du  district  de  Paris,  1756. 
La  Rochelle  (citoyen),  détenu,  1256. 
Larue,  homme  de  loi,  1970. 

—  cadet,  homme  de  loi,  1970. 

—  vicaire  de  la  paroisse  de  Saint-Louis- 
en-l'Ile,  1666. 

La  Ruelle,  chef  des  ingénieurs  du  Dépôt 

de  la  Guerre,  2349. 
Larzay,  citoyenne  suspecte,  1944. 
Lasalle,  imprimeur,  1999. 

—  détenu  à  Saint-Lazare,  2374. 

Lasne  (Etienne),  commandant  en  chef  de 
la  force  armée  de  la  section  des  Droits- 
de  l'Homme,  2643,  2644. 

Las.mer,  boulanger,  fournisseurduTemple, 
38. 

Lassay  (Mayenne),  autorités  constituées, 
505. 

Lassoley  (citoyenne),  amie  du  conseiller 
Ygé  La  Bletonnière,  1493,  1513. 

Latache,  administrateur  caissier  de  Tunion 
des  créanciers  de  Rohan-Guéménée,569, 
701 . 

Latouche  -Tré VILLE  (Louis-Rcné-Madeleine 
Le  Vassor  de),  officier  général  des  ar- 
mées navales,  496. 

Latour,  citoyen  de  la  section  du  Panthéon- 
Français,  601. 

—  citoyen  suspect,  rue  des  Fossés-Mont- 
martre, 798. 

Latour-Lamontagne  (Jacques),  observateur 

de  police,  1248,  1253,  1264,  1274,  1284. 
Latour-Maubourg  (Marie-Charles-Gésar   de 

Fay,  comte  de),  ex-Constituant,  979,  997, 

1047,  1064. 
Latreille  (Marie- Anne),  femme  du  général 

Quétineau,  2514-2516,  2518,  2519. 
La  Tremoille    (Antoine-Philippe,  marquis 

de),  chef  des  rebelles  de  la  Vendée,  1592. 

—  (prince  de  Tarente,  fils  de  la),  995. 
Lattegrin,  boucher,  1907. 

Laubépin  (François-Gabriel  Moughet,  mar- 
quis de),  1029. 

Laubréau  (Rémy),  dit  Nouvion,  Sans-cu- 
lotte, 294. 

Lauden  (citoyen),  1932. 

Lauûiboul,  vicaire  à  Colombes,  511. 

Laugier  (Balthazar-Marie),  commissaire  de 
la  section  de  laFontaine-de-Grenelle,347. 


Laugier  (Biaise),  parfumeur,  1316,  1595. 

Laumur  (Michel),  général  de  brigade,  gou- 
verneur de  Pondichéry,  2042,  2211,  2212, 
2383-2387,  2659. 

Launay  (René),  général  à  l'armée  de  la 
Moselle,  1890. 

—  détenu  au  Luxembourg,  1030. 
Launey,  frères,  débiteurs  du  duc  de  Coi- 

gny,  1877. 

Lauraguais  (Ehsabeth-Pauline  GaiNd,  du- 
chesse de),  673,  1012,  1024,  1192,  1361, 
1509,  1559. 

Laurant,  citoyen  suspect,  608. 

Laurent  (Denis-Etienne),  citoyen  de  la 
section  de  Marat,  2366;  commissaire  du 
Conseil  général  de  la  Commune,  154, 
155  ;  administrateur  au  Département  de 
Police,  2418,  2419,  2421,  2423,  2424, 
2431,  2432. 

—  (Michel),  commissaire  du  Comité  de 
salut  public  du  Département,  861. 

—  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1063,  1440. 

—  juge  du  Tribunal  de  commerce,  2181. 

—  président  de  l'Assemblée  générale  de 
la  section  du  Temple,  1771,  2125. 

—  suspect,  1103,  1129. 

—  citoyen  de  service  au  corps  de  garde 
des  Feuillants,  2023. 

Lauze-Deperret  (Claude-Romain),  député 
des  Bouches-du-Rhône  à  la  Convention 
nationale,  362,  367,  368,  371,  373,  375, 
.376. 

Laval  (Mayenne),  lieu  de  naissance  de 
Dubuisson,  homme  de  lettres,  2630. 

—  mission  de  Feneaux,  commis  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  531. 

Lavalée,  concierge  de  la  maison  du  mi- 
nistre des  affaires  étrangères,  1405. 

—  suspect,  1605. 

Lavarde,  marchand  de  vins,  1636. 

La  Vauguyon  (Marie-Antoinette-Rosalie  de 
Pons,  duchesse  de),  1072,  1076,  1085, 
1468,  1473,  1618,  1619. 

La  Vaupalière  (dame  de),  1443,  1451,  1499, 
1513. 

Laverdy  (Charles-François),  ancien  con- 
trôleur général  des  finances,  577. 

Lavertu,  détenu  à  Sainte-Pélagie,  1804. 

Lavigomterie  (Louis-Charles  de),  membre 
du  Comité  de  sûreté  générale,  917,  1966, 
2438,  2447. 


7r.G 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


L  V  ViEuviLLE  (Marie-Antoine  de),  6o2. 

—  (comtesse  de),  résidant  à  Etiolles,  794, 
1143,  1314. 

La  VIGNE  (Elisabeth-Françoise),  femme  de 
Guillaume  Lemelle,  perruquier,  441. 

—  gendarme  national  à  Bordeaux,  877. 
La  VILLE  (Laurent),  maréchal-ferrant,  421. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Tuileries,  1071,  1354. 

Lavillette,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  des  Tuileries,  1354, 
1439. 

—  administrateur  à  Montari^is,  431. 

La  Villel'rnois  (Berthelot,  lire  Beivuiaut 
de),  ancien  capitaine  de  cavalerie,  1333. 

La  Violette  Beldlnouer,  membre  de  l'As- 
semblée des  Belges,  2013, 

liAvrr  (Jean-Baptisle-Omer),  candidat  pour 
le  concours  du  corps  du  génie,  1679, 
1860. 

—  (Adélaïde-Aimée-Françoise  Moreau, 
l'cmme),  872,  902. 

Lavoisier  (Antoine-Laurent),  ex-fermier 
général,  1383. 

Lavov,  lieutenant  de  la  12«  compagnie 
d'artillerie  légère,  2233, 

Lava  (Jean-Louis),  auteur  dramatique,  1921. 

Lazare  Jacob,  père  et  fils,  juifs,  1076,  lOSIl. 

Lazoavski,  nom  pris  par  la  section  du 
Finistère,  2127  ;  (Société  fraternelle  et 
républicaine  de),  207i,  2079. 

Lazzaro  (Jean),  ex-négociant  russe,  mar- 
chand de  marrons,  1903,  1910,  1925, 
1935,  1963. 

Leassence,  aristocrate  belge,  227.^. 

Le  Bas  (Philippe-François-Joseph),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  125, 
181,  797,  1041. 

—  commissaire  pour  la  police  militaire, 
1452. 

Le  Batz,  ancien  chanoine  de  Besançon, 
966,  979. 

Lkbègue,  inspecteur  de  police,  1562. 

Leblanc  (Georges-Pierre),  attaché  à  la  Po- 
lice, 118. 

—  président  de  la  Société  républicaine  de 
VAmi  du  peuple,  2072. 

Lebois  (Claude),  rédacteur  du  Bulletin  du 

Tribumd  révolutionnaire,  621. 
Lebœuf  (Mathieu),    commis   employé  à  la 

Monnaie,  1281. 

—  (Nicolas),  instituteur,  membre  du  Con- 


seil général  de  la  Commune,  107,  111, 
112,  115,  117,  126,  127. 

—  (Pierre),  fondeur  à  la  Monnaie,  1281. 

Le  Bon  (Sophie),  veuve  Dutilleul,  impli- 
quée dans  la  conspiration  de  l'Œillet, 
95,  117. 

Leborgne  (Pierre-Joseph),  attaché  à  la  ma- 
rine, 968,  1805. 

Lebrasse  (Jean-Maurice-François),  officier 
de  gendarmerie,  commandant  le  poste 
de  la  Conciergerie,  93,  2232,  2235,  2237, 
2240. 

Lebreton,  observateur  de  police,  1264. 

Le  Breton  (M'"^),  couturière  de  Marie- 
Antoinette),  32. 

Lebrun  (Joseph-Baptiste),  suspect,  1023, 
1082. 

—  (Pierre-Henri-Ilélène-Marie),dit  Lebrun 
Tondu,  ex-ministre  des  affaires  étran- 
gères, 1061,  2391,  2392,  2495,  2652. 

—  ancien  adjudant  de  la  section  du  Bon- 
net-Rouge, 2286. 

—  membre  de  la  Commission  inspectante 
des  journaux,  800,  1517. 

Le  Cerf,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Mont-Blanc,  2537. 

Le  Chapelier  (Isaac-René-Guy),  ex-Consti- 
tuant, 1050,  1876,  1889. 

Lechard,  commis  au  bureau  des  rebuts  à 
la  Grande  Poste,  2379. 

Le  Ciiarpentier-Mailly  (citoyenne),  1298. 

Leglerc  (Armand-Hubert),  chef  de  division 
au  département  de  la  Guerre,  2280, 
2536-2539. 

—  (Benjamin),  prêtre,  1443,  1451. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1961. 

—  député  de  Lyon,  2548. 

—  marchand  de  bois,  1388,  1422,  1443, 
1451. 

—  marchand  de  vins,  1432. 

—  observateur  de  police,  2662. 

—  président  de  l' Assemblée  des  citoyens 
du  Faubourg-Saint-Antoine,  2152. 

—  président  du  Comité  central  des  So- 
ciétés patriotiques,  195. 

—  secrétaire  de  Ronsin,  ordonnateur  en 
chef  en  Belgique,  2275. 

Leclercq,  suspect,  1672. 
Legler,   commissaire  du  Comité   de  sur- 
veillance de  Rouen,  1369. 
Leclère,  limonadier,  1602. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Lkclhiit,  citoyen  de  la  rue  Saint-Antoine, 

2298. 
Le  Cogq  (Louis),  polier  de  terre,  396,  398. 
Legointe,  agent  de  change,  1027. 
Lecointre  (Laurent),  député  de  Seine- et- 

Oise  à  la  Convention  nationale,  165. 
Legomte    (Adam -Joseph   Klum-),    tailleur, 

membre  du  Club  des  Cordeliers,  2280; 

commandant  en  second  du  bataillon  de 

ninité,  2333. 

—  (Cilles-Michel),  citoyen  de  la  seclion 
du  Mont-Blanc,  1623,  1636,  1649. 

—  (Michel),  sculpteur,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Poisson- 
nière, 889;  président  de  la  seclion  Pois- 
sonnière, 2200;  vice -président  de  la 
Société  populaire  de  la  section  Poisson- 
nière, 2100. 

—  (Nicolas-Louis),  marchand  de  dentelles, 
trésorier  du  Comité  de  bienfaisance  de 
la  section  des  Lombards,  10G2,  1683. 

—  ancien  religieux  de  la  Merci,  9oo. 
Leco.ntk,  inspecteur  des  bâtiments  du  Pa- 
lais National,  302. 

—  (sieur  et  dame),  1;;06,  i:i81,  iri91. 
Lecoo,  marchand  mercier,  1819. 

—  (femme),  tenant  Thôtel  de  Montpen- 
sier,  1459. 

Le  Coq  (Le  Cogo  ou  Le  Kock),  appellation 
du  banquier  de  Kock,  2397,  2400,  2403. 

Le  Couteulx  de  Canteleu  (Jean-Barthéle- 
my),  ex-Conslituant,  1031. 

Le  Couteulx  de  La  Noraye  (Barlhélcmy- 
Jean-Louis),  administrateur  do  la  Caisse 
de  l'Extraordinaire,  11)32. 

Le  Couteulx  de  Molev  (.lacquesJean),  an- 
cien administrateur  des  Quinze-Vingts, 
1031. 

Lhcouteux  (citoyenne  Bie«se,  veuve),  1376. 

LÉCRiVAiN  (Jean-Charles),  membre  du  Co- 
mité de  salut  public  du  Déparlement  de 
Paris,  478,  507,  514,  716,  863, 1058,  1076, 
1134,  1188,  1223,  1251,  1258,  L307,  1314, 
1356,  1366,  1376,  1409,  1534,  1G18,  1659, 
1662,  1673,  1803,  1903,  1925,  1997  ;  pré- 
sident du  Comité,  1659;  vice-président 
de  la  seclion  de  Marat,  2153. 

Le  Deist  de  Boetidoux  (Jean-François),  ex- 
Consliluant,  1881. 

Ledoux  (Claude-Nicolas),  architecte,  chargé 
de  la  construction  de  l'enceinle  de 
Paris,  999. 


—  citoyen  suspect,  1448. 
Leduc,  boucher,  37. 

—  écuyer  français,  maître  d'équitation, 
2251. 

—  fils  naturel  de  Louis  XV,  1331. 

Lefaivre,  président  de  la  Société  popu- 
laire du  Bonnet-Rouge,  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  1506. 

Lefebvre  (Louise-Catherine-Angélique  Ri- 
card, veuve),  belle-mère  de  Petion,  385, 
1005. 

—  maire  de  Montargis,  431. 

—  président  de  la  Société  populaire  de 
Saint- Mandé,  2145. 

—  tuteur  de  la  citoyenne  Tardieu  Mal- 
leissye  (de  Mallecy),  1665. 

Leeèvre  (Charles-Joseph),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  seclion  de  la 
Ilalle-aux-Blés,  2385. 

—  agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1626. 

—  chirurgien,  suspect  de  fédéi-alisme, 
653,  6"/ 5,  707. 

—  commissaire  civil  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  2407. 

—  détenu  à  la  Force,   1417. 

—  habitant  d'Auteuil,  1596. 

—  marchand  de  vins,  1639. 

—  (citoyen),  habitant  cour  Lamoignon, 
1903. 

Legagneur  (Michel-Antoine),  citoyen  de  la 
section  des  Gardes-Françaises,  1572. 

Legav,  marchand  de  vins,  1613. 

Legendre  (Chrétien  -  François),  employé 
dans  le  bureau  des  Subsistances,  seclion 
des  Etapes,  2341,  2375. 

—  (Jean  Baptiste-Emmanuel),  administra- 
teur des  Postes,  1454. 

—  (Louis),  député  de  Paris  à  la  Conven- 
tion nationale,  2329,  2338;  en  mission 
dans  la  Seine  Inférieure,  2225. 

—  président  du  Tribunal  de  cassation, 
2091. 

Le  Gentil  (Jean-Charles),  juge  de  paix  et 
officier  de  police  du  canton  de  Clichy, 
896. 

LÉ(;er  (citoyen),  concierge  de  l'hôlel  des 
Fermes,  1185. 

Légion  franche  étrangère  (conseil  d'admi- 
nistration de  la),  2392. 

—  germanique  (ancien  officier  de  la),  2548; 
(Lieutaud,  colonel  de  la),  1815. 


758 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Legrand  (François-Nicolas),  substitut  pro- 
visoire de  l'agent  national  de  la  Com- 
mune de  Paris,  2241. 

—  (Louis- Alexandre),  ancien  curé  de 
Saint-Roch,  771. 

—  député  de  Saint-Domingue,  810. 

—  membre  du  bureau  de  correspondance 
de  la  maison  des  Postes,  1830,  1836. 

—  (citoyen  N),  291. 

Le  Grentz  (Henry-J.-B.-),  commis  des  bu- 
reaux de  la  Marine,  921. 

Le  Gmv  (Jean-Baptiste),  directeur  du  Jou)'- 
nal  des  décrets  pour  les  hahitanls  des 
campagnes,  2033. 

Legros,  vicaire  de  la  paroisse  de  Saint- 
Louis-en-1'Ile,  1666. 

Leguay,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  521. 

—  commissaire  de  la  section  des  Gravil- 
liers,  2064. 

—  employé  de  la  Marine  destitué,  1942. 
Leguin  (Pierre),  marchand  de  vins,  1639. 
Légumes  (ordre  établi  pour  la  distribution 

des),  2008  ;   (terrains  incultes  de  Paris 
plantés  en),  1929. 
Le  Harivel  (Charles-Alexandre),  observa- 
teur de  police,  1248,  1253,  1274,  1284. 
Le  Heurteur,  négociant,  1023 
Lejeune  (Jacques),  papetier,  1728. 

—  (Silvain-Phalier),  député  de  l'Indre  à  la 
Convention  nationale,  981,  1587,  1649, 
1830,  1831,  2228. 

—  habitant  de  Chevilly,  1863,  1869. 

—  citoyen  de  la  rue  des  Martyrs,  1162. 
Lelierre  (Jeanne),  femme  Morée,  1035. 
Lelièvre  (Claude-Hugues),  membre  de  la 

Commission  temporaire  des  arts,  1141. 

—  vétéran,  signé  à  l'hospice  de  l'Huma- 
nité, 1580. 

—  (marquis  de  La  Grange,  dit),  1317. 

—  (citoyenne),  femme  de  secours  chez  la 
citoyenne  Lagrange,  1028. 

Lelong  (citoyenne),  assembleuse  de  bro- 
chures, 1451,  1462,  1488,  1548. 

Leloup  (Claude-Nicolas),  ancien  officier  de 
la  femme  Capet,  membre  de  la  Liste  ci- 
vile, 720. 

Lelu  (Jean-Nicolas),  gendarme  à  Passy, 
2405. 

Lemaire  (André),  commandant  du  4*  ba- 
taillon de  l'armée  révolutionnaire,  421. 

—  (Jean-Baptiste),  ex-procureur  au  Par- 


lement de  Paris,  agent  des  affaires  du 
duc  d'Orléans,  696,  1326. 

—  (Louis),  blanchisseur  et  membre  du 
Comité  de  surveillance  de  Passy,  2405. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Amis-de-la-Patrie,  1037. 

—  traiteur,  76,  82. 

—  citoyen,  en  relations  avec  Josset  de 
Saint-Laurent,  523. 

Le  Masle  (Jean-Pierre),  greffier  de  la  jus- 
tice de  paix  d'Etrepagny,  1737. 

Lemaud  ou  Lemant  (Maximilien),  domes- 
tique, 1153,  1319,  1321,  1534,  1536. 

Lemelle  (Guillaume),  perruquier,  141. 

—  (Elisabeth -Françoise  Lavigjxe,  femme), 
141. 

Lemoine  (Armand-Remy),  premier  valet  de 
chambre  de  Louis  XVI,  1361. 

—  (Jean-Ignace),  curé  au  port  de  Marly, 
684. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 794,  1043. 

Lemoine  de  Crécy  (Alexandre),  ex-garde 
général  des  meubles  de  la  Couronne, 
611,  1344. 

Le  Moxnier  (Louis-Guillaume),  médecin  de 
la  famille  royale,  9,  52. 

Lemor,  marchand  de  draps,  1522. 

Lempereur  (citoyen),  1661. 

Lenfant  (Louis),  principal  commis  de  l'ad- 
ministration des  Domaines  nationaux, 
504. 

—  chirurgien  à  Fontainebleau,  445,  448, 
461,  467. 

L'Enfumé,  prêtre  contre-révolutionnaire, 
1076. 

Lenoir  (Dominique),  artiste,  ancien  cour- 
tier de  change,  2418,  2425,  2430,  2432. 

—  (Michel-ELienne),  ex-conseiller  au  Par- 
lement de  Paris,  1161. 

—  imprimeur,  2033. 

Lenormand  (Ange),  ex-noble,  habitant  d'Eau- 
bonne,  1061. 

—  inspecteur  général  de  la  Régie  des 
poudres  et  salpêtres,  591. 

—  marchand  d'étoffes  de  soie,  32. 

—  (femme),  suspecte,  1687. 

LÉON  (citoyenne),  ex-religieuse,  mariée  à 
l'agitateur  Lyonnais  Leclerc,  2548. 

Léonal   (citoyenne),   dénonciatrice,   1900. 

Lepage  (L.),  correspondant  et  ami  de  Ma- 
nuel, 429,  430,  433,  436,  438,  467. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


759 


—  (Geneviève),  domiciliée  rue  Taitbout, 
1243. 

Le  Peletier  de  Morfontaine  (Louis),  an- 
cien prévôt  des  marchands,  1324. 

Le  Peletier  de  Rosambo  (Louis),  président  à 
mortier  au  Parlement  de  Paris,  1161. 

Le  Peletier  de  Saint-Fargeau  (Louis-Mi- 
chel), député  de  l'Yonne  à  la  Conven- 
tion nationale,  263,  287,  348,  772,  1134, 
1245,  12")8,  loOl,  2082,  2400,  2455. 

Le  Pescheur,  premier  commis  au  secréta- 
riat de  la  Guerre,  2524. 

Le  Pescheux  (Antoine),  négociant  de  la 
section  Poissonnière,  1333,  1415,  1480, 
1488,  1513. 

Le  Petit,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1916. 

Lépicier,  administrateur  du  département 
de  Seine-et-Oise,  2132. 

Le  Pilleur  (Louis-Placide),  détenu  à  la 
Force,  1108,  1132,  1450. 

Le  Pille lir-Bré vanne  (Marc-Henri),  prési- 
dent du  Parlement  de  Toulouse,  575. 

LÉPINE  (Jacques),  maître  de  langues  étran- 
gères, 1350. 

Lepître  (Jacques- François),  maître  de  pen- 
sion, membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  107,  111,  112,  115,  117. 

Lepoivre,  habitant  de  Goupvray,  1098, 1100, 
1111,  1143,  1258,  1260. 

Lequesne  (Marie-Angélique),  femme  du 
général  Ronsin,  2268. 

Lequi.nio  (Joseph-Marie),  député  du  Mor- 
bihan à  la  Convention  nationale,  1397. 

Lerat,  secrétaire  de  Galonné,  1022. 

—  (veuve),  1022. 

Léré  (Cher),  Société  populaire  et  républi- 
caine, 276. 

Le  Roide,  traiteur  de  la  maison  d'arrêt  du 
Luxembourg,  2407. 

Lerouge,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1654. 

Leroux  (François),  valet  de  chambre  de 
Lorimier  de  Chamilly,  1693. 

—  (Jean),  marchand  de  peaux  de  lapins, 
1737. 

—  (Louis-Bénigne-Marie),  commissaire  des 
guerres,  734,  1416. 

—  lire  Roux  (Louis-Félix),  député  de  la 
Haute-Marne  à  la  Convention  nationale, 
1587,  1636,  1649,  1830,  1831. 

—  capitaine,  de  garde  à  la  Trésorerie, 1544. 


—  commissaire  de  la  section  de  l'Homme- 
Armé,  2313. 

—  citoyen  de  la  rue  Saint-Martin,  1396. 

Leroy  (Jean),  commissaire  de  la  Commis- 
sion des  salpêtres  de  la  section  des 
Gardes-Françaises,  1762. 

Le  Roy  (Antoine),  ancien  maire  de  Cou- 
lommiers,  juré  du  Tribunal  révolution- 
naire, 2560. 

—  (Julien),  dit  Eglator,  économe  de  Bi- 
cêtre,  2297;  (Raphaël),  son  fils,  com- 
missaire des  guerres,  2297. 

—  jeune  (Philibert -Pierre),  parfumeur, 
1316,  1577,  1595. 

—  inspecteur  de  police  de  la  Commune  de 
Paris,  1351. 

—  marchand  de  vins,  2276. 

—  (citoyen),  rue  Saint-Honoré,  1451,  1462. 
Lerys,  maître  serrurier,  848. 

Lesage  (Michel-Antoine),  commissaire  du 

Département  de  Paris,  2367. 
Le   Senesghal  (Jacques -Charles),   ancien 

administrateur  des  Domaines,  1534, 1541 , 

1556,  1566,  1581,  1836. 

L'Esgalopier  (Armand-Jean-François-Char- 
les), conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1161. 

Lesclapart  (Marie -Pierrette  Hennevaux, 
veuve),  libraire  sous  les  galeries  de  bois 
du  Palais  Royal,  1714,  1715,  1724. 

Lescot-Fleuriot  (Jean-Baptiste-Edmond), 
substitut  de  l'accusateur  public  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  394,  461,  875, 
2294. 

Lesecq  (Jean-Etienne),  banquier,  1491,1565. 

Lèses,  lire  Lesecq,  banquier,  1296. 

Leseurre,  régisseur  du  duc  de  Montmo- 
rency, 1404. 

Lesguilliez  (Charles),  président  du  Tribu- 
nal de  commerce,  1083,  1089,  1095. 

Lesieur  (citoyen),  détenu,  1117. 

L'Espagnol,  chef  du  bureau  des  routes, 
2328. 

Lessart  (Antoine  de  Valdeg  de),  aiicien 
ministre  de  l'intérieur,  1615. 

—  habitant  de  Montfermeil,  1061. 
Lessay,  lire  Essay  (Manche),  commune, 

1025. 
Lestrage,  citoyen  détenu,  1612. 
Lesueur,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 

générale,  1941. 


760 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Le  Sueur  de  Givry,  ancien  garde  du  corps, 

1409,  1411,  1422,  1424,  1432,  1484. 
Letassey,    observateur   de   police,    1248, 

1253,  1264,  1274,  J284. 
Letellier    (Jacques  -  François  -  Hippolyte  ), 

commissaire  de  police  de  la  section  du 

Pont-Neuf,  813,  819. 

—  (Pierre-Nicolas),  fondeur,  président  de 
la  section  de  Bond  y,  2130. 

—  épicier,  1615. 

--  membre  de  la  municipalité  de  Quille- 
bœuf,  699. 

—  détenu  au  corps  de  garde  de  la  section 
de  la  Montagne,  1700. 

—  détenu  à  Sainte-Pélagie,  1124. 
Lethyas,  habitant  d'Arles,  121o. 
Le  Tonnelier  (veuve),  1617. 
Letourneur  (Emmanuel-Pierre),  député  de 

la    Sartbe   à  la   Convention    nationale, 
2219,  2226;  fils,  aîné,  2226. 

—  habitant  de  Saint-Domingue,  913. 
Lettre  aux  Parisiens,  de  Pétion,  439. 
Lettre  de  Bouchotte,  ministre,  à  Vincent, 

secrétaire   général  de  la  Guerre,  232o. 

—  d'Olympe  de  Gouges  à  son  fils  Pierre 
Aubry,  840;  à  Fouquier-Tinville,  820; 
à  Pétion,  819;  au  président  de  la  Con- 
vention, 835;  au  président  du  Tribunal 
révolutionnaire,  830. 

—  de  Marchand,  chargé  de  faire  décbarger 
des  grains  à  Calais,  1057. 

—  du  Comité  de  salut  public  du  Départe- 
ment au  Comité  de  la  section  de  Brutus, 
1424;  au  ministre  des  Affaires  étran- 
gères, 1377. 

—  du  Comité  de  sûreté  générale  au  maître 
de  Poste  de  Paris,  1884;  aux  Comités 
de  surveillance,  1986. 

—  chargée  à  l'adresse  du  citoyen  Sade 
(ordre  de  délivrer  une),  1124. 

—  de  change  de  23,000  livres  (saisie  d'une)» 
1803. 

Lettres  à  la  Reine^  par  Olympe  de  Gouges, 
844. 

Lettres  à  l'adresse  d'Abbema,  banquier 
(retrait  de  la  Poste  des),  1183;  à  desti- 
nation du  Calvados),  517,  528;  de  Ber- 
tran,  agent  du  duc  de  Montmorency 
(saisie  des),  1681;  d'Anacharsis  Cloots 
au  duc  de  Brunswick, 2501  ;  de  Dufresne, 
officier  de  santé,  à  des  habitants  de 
Saint-Domingue,  909-916;  de  Guînpels- 


heimer  (mise  en  demeure  à  Fouquier- 
Tinville  à  l'effet  de  restituer  les),  1277; 
d'Olympe  de  Gouges  à  Louis  XVI  et  à 
Marie-Antoinette,  819;  du  curé  Hou- 
daille,  de  Luzarches,  réchauffant  le  fa- 
natisme, 1153;  des  départements  (projet 
de  commission  pour  l'examen  des),  1935, 
1937;  amoureuses  dans  les  papiers 
d'Olympe  de  Gouges,  844;  chargées  à 
l'adresse  des  fermiers  généraux  (saisie 
des),  1168;  saisies  à  Saint-Germain,  1373; 
suspectes  (envoi  aux  Comités  de  salut 
public  etde  sûreté  générale  de), 1047, 1069. 

—  de  change  trouvées  sous  les  scellés  de 
Wiedenfeld  (acceptation  des),  1540;  sur 
l'étranger  (réquisition  des),  1483. 

Leturc,  président  de  la  Société  populaire 

d'Emile,  1505. 
LEVAGiiEn,  membre  de  la  Société  populaire 

de  Corbeil,  303. 
Leval,  lire  Lewal  (Léon),  banquier,  1056, 

1280,  1318,  1364,  1589. 

—  cadet  (Charles  Cerf-),  gardien  des  scellés 
chez  Lewal,  aîné,  1364,  1589. 

Levasseur  (René),  député  de  la  Sartlie  à 
la  Convention  nationale,  1336. 

—  frère  de  la  citoyenne  Lefebvre,  1005. 
Le  Veillard  (Louis-Guillaume),  adminis- 
trateur du  Département  de  Paris,  707. 

Levêque,  secrétaire  du  Comité  de  salut 
public  du  Département,  1173,  1983. 

Levêque-Dumoumn,  ancien  fermier  de  l'évo- 
que de  Rayeux,  1334,  1941,  1945. 

LÉvi,  détenu  au  Luxembourg,  1558,  1694. 

Le  Viqneur  (Thomas),  libraire  à  Paris, 
1707-1710,  1712,  1713,   1716-1722,  1724. 

LÉvis-MiREPOix  (Charles-Marie-Gaslon-Phi- 
libert,   comte  de),  ex-Constituant,  481. 

Lexellent  (Julie),  femme  de  charge  de  la 
dame  Douet,  972. 

LÉzARDiÈRE  (Robert,  dit),  suspect,  1496. 

Lhéritier,  citoyen  suspect,  1865. 

Lherminier,  tenant  maison  garnie,  1066. 

L'Hermiïe,  suspect,  1905. 

Lhoste,  nom  pris  par  le  marquis  de  Livry, 
1641. 

Lhullier  ou  Lhuillier  (Nicolas),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
des  Piques,  592,  717,  859,  860;  membre 
du  Conseil  du  Temple,  31. 

Libelle  dénoncé  aux  Comités  de  salut  pu- 
blic et  de  sûreté  générale,  1738. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


754 


h 


Libelles  contre-révolutionnaires  (poursuites 
contre  les  auteurs,  imprimeurs  et  dis- 
tributeurs de),  1703-1754. 

Liberté  des  opinions  (défenses  de  porter 
atteinte  à  la),  550. 

Libertinage  (maison  de  jeu,  repaire  du), 
19G3,  1964. 

LiBor.AN,  commissaire  de  police  par  inté- 
rim de  la  section  de  la  République, 
1994. 

Libraire  ayant  sa  boutique  à  la  porte  de  la 
Convention,  1709,  1712,  1717;  ayant  sa 
boutique  sous  les  galeries  de  bois,  au 
Palais-Royal,  1714,  1715;  aux  arcades 
de  la  Maison  Egalité  (perquisition  chez 
un),  1481. 

—  de  Londres  (envoi  de  livres  contre-ré- 
volutionnaires à  un),  1963. 

Librairie  (commerce  de),  1468;  (échoppe 
de),  2339. 

Libreval,  nom  révolutionnaire  de  Saint- 
Amand-Montrond  (Cher),  Comité  révo- 
lutionnaire, 1714. 

ïiicenciement  du  7«  bataillon  de  l'armée 
révolutionnaire,  2260. 

LiciiÈHE  (citoyenne),  femme  de  Julien  de 
Toulouse,  1311. 

Lie  (analyse  d'un  broc  de),  1689. 

Liège  (Belgique),  agent  de  la  République, 
2279. 

—  archives  de  la  ville,  2296. 

—  (Belges  do),  2498. 

—  café  patriote,  2275. 

—  correspondance  anti- révolutionnaire, 
539. 

—  église  pleine  de  souliers  et  de  draps  de 
troupe,  2271,  2272,  2321. 

—  évacuation  par  l'armée  française,  2271, 
2272,  2.321. 

—  fabricants  et  marchands  d'armes,  2291. 

—  fourniture  de  fusils  à  l'armée  fran- 
çaise, 2275,  2278,  2291. 

—  halle  des  drapiers,  2275. 

—  magasins  des  fermiers  du  pays,  2279. 

—  magasins  d'habillements  militaires, 
2271,  2272,  2321. 

—  officiers  municipaux,  2296. 

—  réimpression  du  discours  sur  (îuten- 
berg  (vœu  d'Anacharsis  Cloots  pour  la), 
2486. 

LiKGEARD-LiGNY,  hommc  de  loi,  1157. 
Liégeois  (citoyen),  2303;  (adresse  des  ré- 


fugiés), 2114  ;  (assemblée  générale  des 

réfugiés),  2295. 
LiEXARD,  administrateur  de   l'hospice   de 

l'Humanité,  1580. 
LiENDON (Gilbert),  substitut  de  l'accusateur 

public  du  Tribunal  révolutionnaire,  892, 

2336,  2347,  2525,  2538,  2542. 
Lif.sset-Menenville   (Saint- Amour,    dit), 

suspect,  1055. 
LiELTAUD    (Jean-François),   colonel   de   la 

Légion  germanique,  1815. 
LiGER,  membre  du  Comité  de  surveillance 

de  Meiun,  407. 
Ligne  (Louis-Eugène,  prince  de),  2430. 
LiGNY,  détenu,  1435. 
Lille  (Nord),  banquier  de  Paris  y  réfugié, 

1549. 

—  bijoutier,  1007. 

—  citadelle  et  garnison,  1493,  1591,  1667. 

—  convoi  d'artillerie  y  expédié,  489. 

—  diligence,  1797,  1846. 

—  gendarmerie  nationale,  1659. 

—  messageries,  1628,  1653,  1678,  1950. 

—  mission  de  Desfieux,  2462. 

—  municipalité,  2393. 

—  siège  par  les  Autrichiens,  1550. 

—  Société  populaire,  2504. 

LiLLiEN,  agent  des  postes  pour  la  Nation  à 
Bruxelles,  1587. 

Limage,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1996. 

Limbour-Lebrun,  suspect,  796. 

LiMiÈRE  (citoyen),  habitant  rue  delà  Grange- 
Batelière,  2004. 

—  (comtesse),  habitant  rue  de  Bel  fort, 
2025. 

Limoges  (Haute- Vienne),  bijoutier,  1007. 

—  républicains,  235. 

LiMOx,  frères,  agents  du  duc  d'Orléans, 
1646. 

Limonadiers  (bons  de  papier  émis  par  les), 
487,  488. 

LiMosiN,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Neuilly,  755. 

LiNANGE  (Frédéric,  comte  de),  202. 

Linas  (Seine-et-Oise),  Comité  de  surveil- 
lance, 1085. 

LiNDET  (Robert),  membre  du  Comité  de 
salut  public,  1460,  2410. 

LiNEii,  détenu  en  la  maison  d'arrêt  des 
Ecossais,  1406. 

Linge  (détenu  de  Sainte-Pélagie  manquant 


762 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


de),   867,   869,   870;    au   fils   de  Marie- 
Antoinette  (fourniture  de),  14. 

LIONNEAU-DUCHESNE,      dit     DUQUESNE     (A.), 

membre  de  la  Société  des  Sans-Culottes, 

297. 
Liqueur    d'Hofmann     (potion     calmante, 

comprenant  de  la),  85. 
Liquidation  (papiers  concernant  la),  1074. 
Lisieux  (Calvados),  habitant,  497. 
-r-  mission  de  Momoro,  2351. 

—  prisons,  497,  2351. 

—  sections  de  la  ville,  219. 

LiSLEBEC,  ancien  garde  du  corps,  653,  661, 
1631,  1636. 

Liste  des  employés  révoqués  de  la  Poste, 
1963,  1973  ;  des  membres  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  2088;  des 
pétitionnaires  des  8,000  et  des  20,000, 
2030  ;  de  proscription  de  membres  de  la 
Société  des  Cordeliers,  2209. 

Liste  civile  (action  funeste  de  la),  2477  ; 
(membre  de  la),  720. 

Liste  comparcUive  des  cinq  appels  nominaux 
(brochure  intitulée),  1707-1710,  1712, 
1714,  1715,  1718,  1719,  1724. 

Liste  générale...  des  condamnés  à  mort  par 
le  Trihunal  révolutionnaire,  1737. 

Lister  (Richard),  commis  chez  un  négo- 
ciant américain  du  passage  Sandrier, 
1256. 

LiviN,  candidat  au  poste  d'adjudant  géné- 
ral de  la  2*  légion,  1519. 

Livres  (enlèvement  d'armoiries  sur  des), 
1063  ;  ayant  trait  à  la  guillotine  (colpor- 
tage de),  1737;  contre-révolutionnaires 
et  obscènes  (saisie  de),  1433, 1462,  1481, 
1517,  1848;  ornés  dû.  portrait  de  Marat 
(colportage  de),  1737;  saisis  chez  un  li- 
braire de  la  Maison  Egalité  (examen  des), 
1376;  suspects  chez  le  libraire  Gattey 
(perquisition  de),  1956;  trouvés  chez 
Girouard,  imprimeur,  1376;  de  M"»*  Ro- 
land (dépôt  à  la  Commission  temporaire 
des  arts  des),  404;  en  hébreu  (dépôt  de), 
1085  ;  pour  les  enfants  (colportage  de 
petits),  1737. 

Livry  (Seine-et-Oise),   chirurgien,   1874. 

—  commune,  358. 

—  résidence  du  maréchal  de  Contades, 
1061  ;  résidence  de  la  citoyenne  Laborde, 
184. 

LivRY  (Antoine-Aglaé-Hippolyte   Sanguin, 


marquis  de),  ex-capitaine  au  régiment 
deNoailles,  1523,  1570,  1641. 

—  (Hippolyte  Sanguin  de),  chevalier  de 
Malte,  frère  du  précédent,  1570. 

Loches  (Beaulieu,  près  de),  445. 

LoFAKER,  gardien  de  Mercier,  ex- fermier 
général,  1015. 

LoGEïTE  ou  LoGET  (François-Eticnne),  dé- 
tenu aux  Madelonnettes,  1106,  1132, 
1446. 

LoHiER  (Jean-Baptiste),  épicier,  juré  du 
Tribunal  révolutionnaire,  2526. 

Loi  martiale  (tentative  de  publication  de 
la).  1134. 

Loir-et-Cher,  mission  de  Garnier  de 
Saintes,  2052. 

Loiret,  bataillon  de  volontaires  (le""),  1224. 

—  mission  de  Champeaux  et  Descombes, 
commissaires  pour  les  subsistances  de 
Paris,  2556. 

—  mission  des  représentants  Dubouchet 
et  Maure,  2567. 

—  procureur  généra!  syndic,  432. 
LoisEAu  (Louis-Henri),  élève  en  chirurgie, 

détenu  à  l'Abbaye,  2518,  2519. 

LoisoN,  payeur  de  rentes,  1443. 

Londres,  arrestation  de  voyageurs  arri- 
vant de  cette  ville,  1427. 

—  correspondance  d'un  parfumeurde  Paris, 
1848. 

—  émigrés  y  réfugiés,  801. 

—  libraire,  1963. 

—  ministère,  2176. 

—  résidence  de  la  chevalière  d'Eon,  2475. 

—  séjour  de  M"*^  Dubarry,  801. 
Longer  -  Villermé  (Louis-François-Anne), 

suspect,  incarcéré  à  Sainte-Pélagie,  1382. 
Longjumeau  (Seine-et-Oise),  bataillon  du 
canton,  1869. 

—  incendie  d'une  meule  de  blé,  1039. 
LoNGPnÉ  (Jérôme),  dit  Tourville,  détenu  au 

Luxembourg,  1825. 
Longuet  (Louis-François),  imprimeur,  812, 
818,  833. 

—  inspecteurde  l'administration  des  Trans- 
ports militaires,  2309. 

Longueville  (Seine-Inférieure),  Société 
populaire,  217. 

Longueville-Clkmentière,  employé  dans  les 
bureaux  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1994;  commissaire  de  ce  Comité,  2365. 

LoppiN    (André-Charles),   commissaire  du 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


763 


Comité  de  salut  public  du  Département 
de  Paris,  86i. 

LoRiciioN  DE  Dressey,  fermier  à  Saint-Remy- 
les-Clievreuse,  1186. 

Lorient  (Morbihan),  résidence  présumée 
de  Perrier,  administrateur  de  la  Compa- 
gnie des  Indes,  2001. 

LoRiMiER  (Elienne),  peintre,  1834. 

—  (Louise-Adeiaye),  comtesse  de  Saint- 
Furgent,  1834. 

—  DE  Chamilly (Claude-Christophe),  ancien 
valet  de  chambre  de  Louis  XVI,  1693. 

Loriot  (fille),  dite  d'Etreville,  1627. 

Lorrain  (Pierre),  volontaire  aux  frontières, 
1636,  1639,  1644. 

Loterie  (administrateur  de  la),  609,  732, 
1085,  1090,  1319,  1399;  (directeur  de  la), 
1022;  (Longuet,  imprimeur  à  la),  833. 

—  nationale  (administrateurs  de  la  petite), 
300. 

Lotte,  marchand  d'argent,  1628. 

Loudéac  (Côtes-du-Nord),  Conseil  géné- 
ral du  district,  258. 

Loueurs  de  chevaux  de  Paris  (confrérie  de 
Saint-Eloi  des),  330. 

Louhans  (Saône-et-Loire),  Société  popu- 
laire, 207. 

Louis  [du  Bas-Rhin]  (Jean-Antoine),  mem- 
bre du  Comité  de  sûreté  générale,  112, 
181,  207,  3.Ï1,  917,  1731,  1732, 1739,  1741, 
1752,  2319,  2410,  2438,  2447,  2630. 

Louis,  acteur  du  théâtre  des  Variétés- 
Amusantes,  1597,  1607,  1613. 

Louis  XIV  (famille  réfugiée  en  Hollande 
sous),  1276. 

Louis  XV  (Leduc,  fils  naturel  de),  1331. 

—  médaille  le  représentant,  861. 

Louis  XVI,  son  affection  pour  le  marquis 
de  Vergennes,  1892. 

—  son  appel  au  peuple  après  sa  condam- 
nation, 1712. 

—  arrêtés  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune relatifs  à  sa  détention  au  Tem- 
ple, 454. 

—  brochures  vendues  lors  de  son  procès, 
1707-1724. 

—  sa  condamnation  jugée  illégale,  857. 

—  son  expulsion  de  Versailles  par  les 
femmes  des  Halles,  le  5  octobre  1789, 
1231. 

—  son  exécution,  118,  143,  150,;_210,  217, 


220,  231,  239,  242,  245,  246,  254,  1713, 
1714,  1718,  1721. 

—  frais  de  son  voyage  à  Varennes,  1518. 

—  sa  fuite  à  Varennes,  161,  411-413,  420, 
460,  1518,  2334. 

—  lettre  de  Laporte  à  lui  adressée,  1889. 

—  lettre  d'Olympe  de  Gouges  à  son  adresse, 
819. 

—  mandat  d'arrêt  décerné  contre  lui  par 
la  Commune, le  10  août  1792,  454. 

—  médaille  d'or  à  son  effigie,  attribuée  à 
un  contrôleur  des  manufactures  d'ar- 
mes, 928. 

—  médaille  le  représentant  avec  sa  femme, 
861. 

—  son  procès  (manœuvres  de  Manuel  lors 
de),  450. 

—  pièces  de  mariage  à  son  effigie,  940. 

—  projet  de  défense  par  Guillaume,  ex- 
Constituant,  792. 

—  projet  de  sauver  sa  tête,  959. 

—  qualifié  de  pauvre  Capet  par  un  com- 
pagnon serrurier,  847. 

—  ses  relations  avec  Bailly,  418,  420. 

—  tableau  représentant  une  revue  passée 
par  lui  (saisie  d'un),  1932. 

—  son  testament,  1712. 

—  sa  venue  à  la  Convention,  le  10  août, 
en  compagnie  de  Le  Veillard,  membre 
du  Département,  725. 

Louis  le  dernier  (médaille  à  l'effigie  de), 
1574. 

Louis  (XVI),  dit  le  raccourci  (discours  sur 
satin  blanc  donné  aux  officiers  munici- 
paux de  Paris  par),  303  ;  médaille  de 
l'abolition  des  privilèges  à  son  effigie, 
930. 

Louis  XVII,  second  fils  de  Louis  XVI,  14, 
28,  29,  50,  58,  59,  62,  141,  212,  268. 

Louis  d'or  (cotlres-forts  de  Thierry  de 
Ville-d'Avray  devant  contenir  des),  1607; 
(découverte  dans  un  pot  de  fleurs  de 
48  doubles),  1776,  1777;  (découverte 
d'une  cachette  contenant  quantité  de), 
1188;  (don  patriotique  de),  1767;  (prix 
des),  911  ;  (saisie  de  cent),  1466  ;  cachés 
derrière  une  plaque  de  cheminée,  633  ; 
à  l'effigie  de  la  République  (accapare- 
ment de),  1338  ;  à  l'effigie  du  tyran 
(accaparement  de),  1338. 

LouRAu,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Boulogne-sur-Seine,  1227. 


T64 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


LouRDiKR  (citoyen),  1121. 
LoussiA,  citoyen  suspect,  1642. 
LouvAiN,  président  du  Comité  révolution- 
naire de  Belleville,  2143. 
LouvEAU  (Jean),  garçon  traiteur,  2343. 
LouA^ET  (Pierre- Alexandre),  peintre,  1728. 

—  (Pierre-Alexandre),  administrateur  au 
Département  de  Police,  306,  372,  818  ; 
administrateur  au  Département  des  Sub- 
sistances, 2562,  2565,  2568-2572,  2574, 
2000,  2612,  2613,  2617,  2618,  2639; 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 24. 

LouvKT  [de  Couvrai]  (Jean-Baptiste),  dé- 
puté du  Loiret  à  la  Convention  natio- 
nale, 381. 

LouvET-DuBOis,  employé  à  l'administration 
de  Police,  1916,  1923. 

Louveteau  (Louis  XVII  qualifié  de),  212. 

Louvois  (chargé  des  affaires  de  la  direc- 
tion de),  1075. 

Louvre  (logement  d'Anisson-Duperronau), 
1040. 

—  (peintre  demeurant  aux  galeries  du), 
809. 

—  (salle  dos  séances  de  la  Commission 
des  monuments  au),  1188. 

Loyer  (Marie  Leblanc,  veuve),  ex-Iemme 
de  chambre  de  M'»"  de  La  Vaupalièro, 
1443,  1451,  1488,  1499,  1513,  1517,  1518. 

LoYS  (Jean-Baptiste),  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  2372  ;  membre  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris, 
1919,  1948,  1956,  1963,  1972,  1997;  pré- 
sident du  Comité,  1972. 

LoYS  (comtesse),  tante  de  Custine,  1882. 

Tajbersac  (époux),  1979. 

LiJBiN,  père,  receveur  des  Incurables,  1809. 

—  fils  (Jean-Baptiste),  officier  municipal, 
2206. 

LuBOMiRSKA  (Rosalie  Chodriewitz,  prin- 
cesse), 79,  715. 

Luc  (comtesse  de),  652. 

Lucas  (Antoine),  membre  du  Comité,  ré- 
volutionnaire de  la  section  Poisson- 
nière, 704,  1186,  13i5,  1708,  1710,  1815, 
1887. 

—  épicier  détaillant,  1595. 
LucET,  habitant  de  Passy,  492. 
Lucheux  (Somme),  habitation  de  Thoril- 

lon,  ex-juge  de  paix  de  la  section  des 
Gobelins,  414. 


Luciennes   (Louveciennes)   (Seine -et - 

Oise),  maison  de  M"ie  Dubarry,  005,  630. 
LucKNER  (ancien  aide  de  camp  du  général), 

1517,  1534,  1537,  1547. 
LucQUEY,  teneur  de  bal  public,  rue  Etienne, 

1948,  1956. 
Lucrèce  (M'""  Roland,  qualifiée  de  préten- 
due), 377. 
LucRON,  perruquier,  2332. 
LuiGNÉ  (Joachim-Auguste-Marie  Joseph  Sa- 

r.NiER,  marquis  de),  ex-commandant  du 

bataillon  des  Carmes,  1405. 
LuLiER  (Louis-Marie),   procureur  général 

syndic,  puis  agent  national  du  Départe- 

men-t,  421,   517,   1007,   1111-1113,1130, 

1891,  2093,  2356. 
LuiTÉ  (Charlotte- Félicité),  femme  Charrv, 

803. 
Lure   (Haute-Saône),  Société   populaire, 

255. 
LusACE  (comte  de),  1635. 
Luxe  scandaleux  affiché  par  la  femme  de 

Momoro,  2370. 
Luxembourg  (brasseurs  détenus  à  la  Force, 

transférés  au),  1319. 
— -  (concierge  du),  1902,  1932. 

—  (cour  des  Fontaines  au),  1293. 

—  détention  de  Basire,  Cliabot  et  Delan- 
nay  d'Angers,  1096;  de  Bertels,  notaire, 
1355;  du  lieutenant-colonel  Champagne 
de  Follevilie,  1143;  de  Chemelas,  fils, 
1466;  de  Jean  Choderlos,  1449;  d'Ana- 
charsis  Cloots,  2498,  2500;  de  Courlin, 
1456;  de  Denevers,  plumassier,  1387;  do 
Déplagne,  1426;  de  Dionne,  canonnier, 
1006;  de  Duplain,  1508;  de  Duret,  1798; 
des  époux  Flogny,  1374;  de  Frempnt, 
i:i95;  de  Gonsaut,  1055;  de  Crammonl, 
acteur,  et  de  son  fils,  2202;  de  (îuedet, 
frangier,  1387;  d'Hoskens,  Américain, 
1545;  de  Lacombe,  2510;  de  Lakanal, 
1446;  de  Laminière,  1249;  de  La  Palu, 
juge  de  Fleurs,  1798;  de  Launay,  10.30; 
de  Lévi,  1558;  de  Longpré,  dit  Tourville, 
1825;  des  femmes  MaIlocy,mère  et  fille, 
1314,  1347;  de  Marcel,  do  la  section  du 
Muséum,  1510;  de  Mayeur,  2374;  de 
Melin,  ex-premier  commis  do  la  Guerre 
et  des  Finances,  1209;  d'Agricole  Mo- 
reau,  1322;  de  Nicolaï,  1404;  de  Pages, 
1374;  de  M"*''  de  Penthièvre,  1841;  de 
Pierre,    2374;  de   la  citoyenne    Rague- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


765 


reau,  4374  ;  de  l'abbé  Rover,  1944,  2005  ; 
de  Sallèses,  1681  ;  de  Vincent,  secrétaire 
général  du  département  de  la  Guerre, 
1604,  2314,  2315,  2341-2343,  2375. 

—  dîner  habituel  y  fait  par  Hanriot,  2518. 

—  escadron  de  gendarmerie  y  caserne, 
1293,  1526,  1956. 

—  incarcération  de  Chardin,  parfumeur, 
1467;  de  Dérouville,  caissier  de  l'Hôtel- 
Dieu,  1409;  du  nommé  Devoyo,  707;  de 
Fargeon,  parfumeur,  1467  ;  de  Fremin, 
précepteur,  2007;  d'Hérault  de  Séchelles, 
1988;  de  la  famille  Tardieu  de  Mallecy, 
1173;  de  Tronson-Ducoudray  et  Chau- 
veau-Lagarde,  181  ;  de  Vaubadon,  avocat 
au  Parlement  de  Rouen,  1855. 

—  (levée  des  scellés  à  la  maison  du),  1092. 

—  (ordre  de  compléter  le  poste  de  la  mai- 
son du),  1514. 

—  (point  de  réunion  de  conjurés  au),  2519. 

—  projet  d'y  massacrer  Chabot  et  Basire, 
2518. 

—  projet  de  mettre  en  liberté  les  prison- 
niers, 2199. 

—  réintégration  de  Bertels,  notaire,  2023; 
d'Agricole  Moreau,  1521. 

—  (traiteur  de  la  maison  d'arrêt  du),  2407. 

—  (transfèrement  de  Civry  dans  la  mai- 
son du),  1462;  de  J.-B.  Vincent,  134. 

Luzarches  (Seine-et-Oise),  cuivres,  fers 
et  métal  de  cloches  y  saisis,  707,  716, 
725,  1076. 

—  curé,  732,  740,  1153. 

—  habitants,  686,  701,  732,  1069,  1153. 

—  mission  de  Marchand  et  Clémence, 
commissaires  des  Comités,  701,  707,  716, 
m2,   /45,  /.);). 

—  visite  d'Anacharsis  Cloots  chez  Sophie 
Arnould,  2473. 

Lycée  des  Arts  de  la  Maison  Egalité  (De- 
saudray,  directeur  du),  1925,  2189. 

Lyon,  avocat,  secrétaire  de  la  Société  gé- 
nérale des  réfugiés  Liégeois,  2114,  2275. 

Lyon  (Rhône),  arrestation  du  frère  du 
ministre  Roland,  392. 

~  citoyen  de  cette  ville,  822. 

—  correspondance  suspecte,  1258. 

—  discordes  intestines,  2230. 

—  fête  de  l'Egalité,  2259. 

--  garde  nationale  contre  les  patriotes, 
1334. 

—  individu  natif  de  cette  ville,  2013. 


—  ex-intendant,  723,  774. 

—  lieu  de  naissance  d'un  agent  de  change 
de  Paris,  2431. 

—  mission  désastreuse  de  Legendre,  2225. 

—  mort  du  patriote  Chalier,  1176,  2034. 

—  opérations  du  général  Ronsin,  2269. 

—  rebelles  secourus  par  les  Marseillais, 
1056. 

—  rébellion  des  habitants,  1302,  2612. 

—  résidence  de  la  citoyenne  Beauharnais, 
2489. 

—  Sans-culottes,  500,  506. 

—  séjour  présumé  du  ministre  Roland, 
372,  379. 

—  stances  sur  la  prise  de  cette  ville,  1221. 

—  suspects,  1282. 

—  voyage  de  Ronsin,  général  de  l'armée 
révolutionnaire,  2252. 

Lyonnais  (arrestation  d'un  agent  des  re- 
belles), 1261  ;  (protestation  de  la  section 
de  Guillaume  -  Tell  contre  la  pétition 
des),  1236. 

Lyonnais,  marchand  de  vins  en  gros  à 
Nancy,  1597. 

—  fds,  soldat  au  régiment  de  Navarre, 
1597,  1801. 

Lys  (département  de  la),  2480. 
Lyster  (Robert),  1256.  Voy.  Lister. 


M 


Maghart,  commandant  de  la  force  armée 
de  la  section  des  Quatre-Nations,  1862. 

Machiavel  (Pitt  qualifié  de),  2176. 

Machine  hydraulique  inventée  par  Verzy, 
1238. 

Machines  déposées  chez  Lavoisier  (re- 
cherche des),  1383. 

Mâcon  (Saône-et-Loire),  Comité  de  sur- 
veillance, 1399,  1400,  1517. 

—  correspondance  du  conseiller  Ygé  La 
Bletonnière,  1534. 

Maçons  (jetons  de  la  communauté  des 
maîtres),  947. 

Macra,  fils,  secrétaire-commis  du  Comité 
des  pétitions,  732. 

Magré,  commissaire  de  la  commune  de 
Pierrefitte,  334. 

Madame  Elisabeth,  sœur  de  Louis  XVI,  8, 
9,  24,  25,  34,  42,  52-55,  59,  60,  66,  114, 
143, 144,  155,  170,  172. 


766 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Madame,  comtesse  de  Provence  (Duchesne, 
ex-intendant  de),  686,  692,  856-876. 

Madelonnettes  (correspondance  des  pri- 
sonniers détenus  aux),  1373. 

—  détention  d'Abbema,  banquier  hollan- 
dais, 1046;  de  Baselaire,  1465;  de  Ber- 
nard, 1318;  de  la  dame  Bernard,  1586; 
de  Berthomier,  imprimeur,  1747,  1749, 
1750;  du  citoyen  Bertran,  1586;  deBou- 
lard,  libraire,  1291;  de  Debard,  ex-ca- 
pitaine aux  gardes-françaises,  517;  de 
Faguet,  charpentier,  1577;  de  François, 
domestique  du  fermier  général  Douet, 
1119;  du  citoyen  Goix,  1490;  de  Grenier, 
agent  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1648;  de  Jean  Juelin,  suspect,  1313;  de 
Laboulbène  de  Montesquieu,  1292;  de 
Lamotte-Berlin,  1394;  du  citoyen  Lo- 
gette,  1108,  1446;  de  Pocquelin,  con- 
cierge de  l'hôtel  de  Montmorency,  1141  ; 
de  Vangorp,  écrivain  public,  1749, 1752, 
1754. 

—  incarcération  de  Blanchard,  suspect, 
598;  de  Fr.  Denizet,  domestique  de  la 
dame  Douet,  972,  1327;  de  Deyme,  bri- 
gadier de  gendarmerie  à  Montpellier, 
761  ;  de  Dien ,  [imprimeur  en  taille- 
douce,  1480;  de  Dubois,  directeur  de  la 
Monnaie  de  Strasbourg,  1906;  de  Grif- 
fith,  négociant  anglais,  567;  de  J.-B. 
Morée,  1035;  du  nommé  Pitoy,  1801;  de 
Quatremère  de  Quincy,  1874,  1978;  de 
Rouy,  aîné,  1456;  de  la  femme  Vanhou- 
ten,  1345. 

—  ordre  de  recevoir  et  de  garder  au  se- 
cret le  citoyen  Maillard,  519. 

—  refus  de  recevoir  P. -M.  Muron-Ser- 
vières,  1173. 

—  réintégration  du  marbrier  Malvcaut,  471 . 

—  transfèrement  du  gendarme  Ducatelle, 
792,  1032;  de  Gardi,  commis  de  négo- 
ciant, 1419;  de  Lamy,  1461,  1465;  à 
Bicétre  du  curé  Legrand,  771. 

Maestricht  (pistolets,  fabrique  de),  2507. 

Magasin  du  Bon  Pasteur  pour  l'habille- 
ment et  l'équipement  des  armées,  949, 
1234. 

—  analogue  de  Trainel,  1232,  1235. 
Magasins  de  farines  (ouverture  à  Paris  de 

deux),  2615;  (vides  dans  les),  2593. 
Mager  (Jean-Baptiste),  régisseur  des  fer- 
mes générales,  491. 


Magin  (Jean-Louis),  inspecteur  général  de 
la  navigation,  commissaire  de  la  muni- 
cipalité de  Paris  pour  ses  approvision- 
nements en  bois  et  charbons,  2619;  sa 
femme,  2631. 

Magnan  (Louis),  entrepreneur  de  bâti- 
ments à  Passy,  2405. 

Magnant,  secrétaire-commis  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1360,  1363,  1386,  1457, 
1524,  1562,  1571,  1595,  1596,  1701,1731, 
1844,  2438. 

Cabeuil,  habitant  de  Saint-Domingue, 

915. 

Magnard  (François-Xavier),  instituteur, 
maître  de  pension,  de  la  section  des 
Quinze-Vingts,  1477. 

Magnétisme  animal  (rapports  de  Bailly 
sur  le),  407. 

Magney,  lire  Magny  (Aisne),  lieu  de  re- 
fuge du  duc  d'Aumont,  1524. 

Magon,  défenseur  officieux,  2655. 

—  DE  LA  Blinaye  (Luc),  négociant  et  ex- 
noble, 1419. 

Mahieu  (citoyen),  rue  Ghanlereine,  1543. 

Maignen  (François),  député  de  la  Vendée 
c\  la  Convention  nationale,  296. 

Maillet  de  Lamothe,  agent  de  Sainte-Foix, 
agioteur,  1649. 

Maillard  (Etienne-Jean-Baptiste),  admi- 
nistrateur du  département  de  Paris,  508. 

—  (Stanislas),  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  658,  694,  722,  953,  958,  1072, 
1118,  1159,  1379,  1833,  1853;  commis- 
saire du  Conseil  exécutif,  1134;  ancien 
président  de  la  section  de  la  Cité,  469, 
519,520,  528,  532. 

—  orfèvre  à  Provins,  1563. 

Maillé  (François-René-Alexandre  de),  co- 
lonel du  régiment  Royal-Picardie,  1922. 

—  (Claude),  vinaigrier,  1316,  1577,  1595. 

—  ou  Maillet  (Perrine-Jeanne  et  Charles), 
détenus  en  la  maison  d'arrêt  de  la  sec- 
tion du  Bonnet-Rouge,  1491,  1583;  dé- 
tenus à  Saint-Lazare,  796. 

Maillet,  ex-receveur  des  Incurables,  1809. 

—  agioteur,  1537. 

Comte,  accapareur  de  louis  d'or,  1338. 

Maillot,  contre-révolutioimaire,  583. 

—  allas  Moullet,  surveillant  du  Jardin 
Egalité,  1697-1699, 1819,1869-1871,1873. 

Mainfroy,  habitant  de  l'Hay,  1863,  1869. 
Maingot  (Antoine-François),  fripier-reven- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


?67 


deur,  gendarme  de  la  33«  division,  187- 
i92. 

Mairan  de  Belfort,  commissaire  du  Go- 
mité  de  sûreté  générale,  1562,  1596. 

Maire  (Antoine-Marie),  juge  au  Tribunal 
révolutionnaire,  189,  423,  2288,  2363, 
2376,  2387,  2529,  2653. 

Mairie  (arrestation  et  détention  au  secret 
d'Olympe  de  Gouges,  à  la),  814,  823,  831. 

—  (détention  de  Bussclier,  rentier,  dans 
les  prisons  de  la),  2430;  de  M.  Laverdy, 
ex-contrôleur  général  des  finances,  577; 
des  citoyennes  Montenault,  1329;  de 
Moynat,  agent  de  change,  2431. 

—  (détenus  de  la),  82. 

—  (libraire  conduit  à  la),  1983. 
Maison  des  Anglaises  à  Saint-Maur,  645. 

—  Beaugrand,  rue  Neuve  -  des  -  Petits  - 
Champs,  2264. 

—  Beauveau, 1304. 

—  de  Bordeaux,  rue  de  Grenelle,  1409. 

—  Boucher,  rue  Saint-Lazare,  2536. 

—  de  Boulainvilliers,  1399,  1572. 

—  Boyenval,  rue  de  Grenelle,  600. 

—  de  Breteuil,  695. 

—  de  Brienne,  1311. 

—  Bussy,  2514,  2515,  2517. 

—  du  Cadran  Bleu,  2224. 

—  dite  du  Carrousel,  789. 

—  du  Champ  de  Mars,  2280. 

—  de  Charville,  1063. 

—  de  la  Chine,  1386. 

—  Commune  (commissaire  à  la)  lors  de 
l'exécution  de  Louis  XVI,  1734. 

--  de  la  Compagnie  des  Indes,  2001. 

—  du  Contrat  Social,  1815,  2275. 

—  des  Contributions  publiques,  rueNeuve- 
des-Capucines,  623. 

—  de  Danemark,  798. 

—  du  Domaine  national,  1908. 

—  Dubail,  rue  de  Vaugirard,  2367. 

—  Egalité,  672,  1030,  1319,  1376,  1432, 
1480,  1481,  1543,  1660,  1689,  1813,  1819, 
1822,  1836,  1848,  1901,  2418,  2426, 2429; 
(cafés  dits  la  Grotte  Flamande  et  la 
Grotte  des  Variétés,  1836,  1857;  (corps 
de  garde,  1017;  galerie  de  bois,  1714, 
1715;  galerie  de  verre,  1836,  1910;  li- 
braires, 1983,  1984,  2019,  2030-2032, 
2035,  2037;  lycée  des  Arts,  1925;  spec- 
tacle de  prétendus  sauvages,  1689. 

—  d'Espagne,  rue  du  Colombier,  584. 


—  des  Fermes,  1805. 

—  Folloppe,  717. 

—  du  Gagne  Petit,  1396. 

—  de  la  Grange- Batelière,  2387,  2544, 
2545. 

—  de  la  Guerre,  2308,  2309,  2320,  2326, 
2331,  2347. 

—  d'Hellenvilliers-Marbeuf,  1240. 

—  Herbaux,  ancien  hôtel  d'Angleterre, 
rue  Saint-Honoré,  2023. 

—  Maupéou,  rue  de  l'Université,  707,755, 
1076. 

—  Menard,  rue  de  la  Loi,  1441. 

—  du  ministre  des  Affaires  étrangères, 
1405. 

—  de  Noailles,  1275. 

—  des  Nouvelles  Catholiques,  1999,  2024. 

—  des  Patriotes  (Grande),  boulevard  du 
Temple,  2000. 

—  Penthièvre,  siège  de  la  Commission 
des  Subsistances,  1089. 

—  du  Perron,  rue  Neuve-Saint-Eustache, 
1409. 

—  des  Petits -Pères  (suspects  enfermés 
dans  la),  1939. 

—  de  Philadelphie,  1150,  2518,  2519. 

—  de  Piémont,  rue  de  la  Loi,  1925. 

—  des  Postes,  1168,  1335,  1963. 

—  de  Provence,  rue  du  Temple,  1347. 

—  de  la  République,  rue  de  la  Jussienne, 
661,  2025. 

—  de  la  République  de  Genève,  1056. 

—  de  Russie,  rue  Traversière,  2000,  2511. 

—  de  Saint-Laurent,  675,  686,  687. 

—  Tessier,  parfumeur,  1531. 

—  de  Toulouse,  siège  de  la  Commission 
des  Subsistances,  1903,  2622. 

—  de  Tours,  2535. 

—  La  Trémoille,  rue  Sainte-Avoye,1607. 

—  du  trésorier  des  Etats  de  Bretagne,  rue 
de  la  Loi,  751. 

—  des  Trois  Evêchés,  2001. 

—  Villeminaut,  1362. 

—  garnie  du  Cheval  Blanc,  1066;  de  Flan- 
dre, 2342;  de  la  Marine,  2025;  du  Point 
du  Jour,  1867. 

—  nationale  des  Invalides  (souscription 
pour  les  volontaires  des  militaires  et 
employés  de  la),  1757. 

—  d'arrêt  du  district  des  Andelys,  1737; 
des  Anglaises,  rue  Saint- Victor,  336; 
des  Bénédictins,   1646;   de   la  Bourbe, 


768 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


1040;  des  Ecossais,  1400;  du  Luxem- 
bourg (détention  du  député  Basire  dans 
la),  960;  des  Oiseaux,  barrière  de  Sè- 
vres, 1581;  des  Orties  (détention  de 
Rougeville  à  la),  147;  de  Picpus,  639; 
de  Picpus,  corridor  Marat,  1213;  de  Po- 
pincourt,  1311;  ci-devant  Port-Royal, 
1040,  1140.  1455;  de  Saint-Lazare,  796; 
de  la  section  du  Bonnet-Rouge,  1491  ; 
de  la  section  des  Champs-Elysées,  1498; 
de  la  section  de  Marat,  2250;  de  la  sec- 
tion des  Piques,  1406,  1450. 

—  de  commerce  de  l'imprimeur  Bénard  au 
Cap  Français,  1963. 

—  de  détention  de  Gray,  1362. 

—  de  force  du  citoyen  La  Chapelle,  1477. 

—  de  jeu  Devertu,  quai  de  la  Mégisserie, 
1963,  1964,  1972. 

—  de  prostitution,  rue  des  Filles-Saint- 
Thomas,  2434. 

—  de  santé  de  Belhomme,  639,  971,  1306; 
d'Escourbiac,  840;  du  citoyen  La  Cha- 
pelle, 1701;  Massé,  1529;  en  face  du 
Jardin  des  Plantes,  2513. 

—  de  secours,  rue  des  Filles-Sain t-Tlio- 
mas,  2415,  2417,  2457. 

—  de  sûreté  La  Rive,  rue  Saint-Domi- 
nique, 1406. 

Maisoncelle  (François-Claude),  commis- 
saire de  police  de  la  section  de  Brutus, 
1470,  2428. 

Maisons  garnies  (inspecteur  des),  2333. 

Maisons  d'arrêt  (commissaires  du  Comité 
de  sûreté  générale  dans  les),  1520;  (dé- 
claration requise  des  banquiers  et  agents 
de  change  détenus  dans  les),  1483;  (dé- 
fenses aux  sentinelles  de  communiquer 
avec  les  femmes  des  détenus  dans  les), 
1670;  (défenses  de  communiquer  avec 
les  geôliers  et  concierges  des),  1849; 
(détenus  dans  leurs  domiciles  envoyés 
dans  les),  738  ;  (encombrement  des),  647, 
653;  (épuration  des  concierges  et  gui- 
chetiers des),  779;  (état  des  détenus 
dans  les),  1090,  1347,  1432,  1517,  1649, 
1807,  1885,  1972;  (insertion  dans  les 
journaux  des  noms  des  détenus  dans 
les),  478;  (ordre  de  compléter  les  postes 
des),  1514;  (projet  de  déporter  à  Mada- 
gascar les  détenus  des),  2345,  2346  ;  (ré- 
gime pour  la  surveillance  des),  1924, 
1981. 


—  de  bienfaisance  (établissement  de), 758. 

—  de  campagne  de  Monceaux  et  du  Raincy 
au  duc  d'Orléans,  357,  358. 

—  de  santé  (transfèrement  des  détenus 
gravement  malades  dans  des),  1254. 

Maisons-Alfort   (Seine),  volontaires    de 

cette  commune  faits  prisonniers,  939. 
Maîtres  de  poste  (contre-révolutionnaires 

entrant   comme    postillons   au    service 

des),  1884. 
Maîtrise  de  maçon  (liquidation  d'une),  947  ; 

de  tablelier(don  de  la  liquidation  d'une), 

1774. 
Maladie  du  fils  de  Louis  XVI,  29,  50  ;  de 

Maillard  (soins  réclamés   par  la),  519, 

1159. 

—  de  peau  (volontaire  envoyé  à  Bicètre 
pour  une),  979. 

Maladies  dans  l'armée  française  en  Bel- 
gique,2321  ;  occasionnées  parles  femmes 
à  la  suite  des  armées,  2233. 

—  épidémiques  (moyen  d'arrêter  le  cours 
des),  2234. 

Malagascard  [Madagascar],  motion 
pour  y  déporter  les  détenus  des  mai- 
sons d'arrêt,  2345,  2346. 

Malar,  lire  Malus  (François),  commissaire 
ordonnateur  des  guerres,  2271,  2321. 

Maleissye  (Adrienne-Jeanne  Tabdieu-),  ou 
plutôt  Mallecy,  femme  divorcée,  1421, 
1456,  1665. 

Malesherbes  (Chrétien-Guillaume  Lamoi- 
(JNON  de),  ex-premier  président  de  la 
Cour  des  Aides,  1161. 

Malfilatre  (Louis-Jean-Charles),  membre 
du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 
de  Bon-Conseil,  188. 

Malherbe  (Marie-Jeanne  Brouillard,  femme 
de  l'émigré  Paul-Louis-Auguste),  1830, 
1836,  1921,  1935,  1963,  1972,  1997,2007. 

Mallngke,  employé  aux  Bibliothèques  na- 
tionales, 1208. 

Maliverne,  maire  de  Créteil,  315. 

Mallard  (Jacques),  citoyen  de  la  section 
du  Bonnet-Rouge,  1246. 

Malle  de  Toulouse  (visite  h  la  poste  de 
Berny  de  la),  965. 

Mallecy  (Antoine-Charles  Tardieu  de),  ex- 
maréchal de  camp,  1143,  1162,  1314, 
1347. 

Malles  de  voyageurs  arrivant  de  I>ondres 
(vérification  de),  1427. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


769 


ï 


Mallet,  lils,  ex-abbé,  aide  de  camp  d'un 
adjudant  de  l'armée  marseillaise,  1056. 

Mally  (femme)  ou  Mailly,  maîtresse  du 
marquis  de  Travanet,  690,  1044. 

Malmaison,  citoyen  de  la  section  des  Gar- 
des-Françaises, 1572. 

Malte  (agents  de),  1696,  1825. 

—  (chevaliers  de),  1570,  1939;  (comman- 
deur de  l'ordre  de),  749, 

Maltefer,  marchand  de  vins,  1639. 

Malveaut,  marbrier,  471. 

Malversations  imputées  à  Devoyo,  agent 

du  Comité  de  sûreté  générale,  692. 
Manche,  arrêtés  du  département  contre 

la  journée  du  31  mai,  1859. 

—  payeur  général  du  département,  1155. 
Mancienne  (Michel),  coiffeur,  membre  du 

Comité  de  surveillance  de  la  section  de 
l'Arsenal,  528. 

Mandats  délivrés  aux  Comités  de  surveil- 
lance (révocation  des),  20H,  2018. 

Manges,  suspect  détenu,  1081. 

Mangin,  frères  (Nicolas  et  Clément],  mar- 
chands d'argent,  1343. 

Manifestations  de  l'opinion  publique  con- 
tre Marie-Antoinette,  193-283. 

Manifeste  d'Anacharsis  Cloots,  2498. 

Mannequin  costumé  en  représentant  du 
peuple  (projet  de  Vincent  de  placer  dans 
les  Tuileries  un),  2329. 

Manoel  (Etienne),  ex- commandant  de 
Sainte-Lucie,  1323. 

Manœuvres  contre-révolutionnaires  (em- 
ployé du  Garde-Meuble,  prévenu  de), 
1613. 

Manon,  procureur  de  la  commune  d'E- 
tampes,  2668. 

Manteau  de  taffetas  noir,  demandé  par 
Marie-Antoinette,  7. 

Manuel  (Pierre-Louis),  procureur  de  la 
Commune  de  Paris,  J36,  165,  183. 

Manuel  des  républicains,  imprimé  de  Mo- 
nioro,  2377. 

Manufacture  d'armes  de  Moulins,  719, 1027, 
1851. 

—  de  draps  près  d'Aix-la-Chapelle,  1032. 

—  de  fusils  à  Paris,  928;  à  Tulle,  928. 

—  des  glaces  du  Faubourg  Saint-Antoine, 
720. 

—  de  papiers  à  assignats,  1629;  de  pa- 
piers peints,  rue  Saint-Nicaise,  1363. 

T.  X. 


Manuscrit  d'un  factum  de  Poupart-Beau- 
bourg  (saisie  du),  1732. 

Manuscrits  de  la  bibliothèque  du  prince 
de  Condé,  687;  de  Duchesne,  ex-inten- 
dant de  Madame  (écrits),  863;  des  ou- 
vrages imprimés  de  M'ne  de  Genhs,  356; 
d'Olympe  de  Gouges,  812,  822,  844;  re- 
latifs  à  la  connaissance  des  temps,  entre 
les  mains  de  Cassini,  1951. 

Maquié,  détenu  à  Saint-Lazare,  2513. 

Maradan  (Claude- François),  imprimeur, 
1298. 

Marais  (députés  Girondins,  dits  les  cra- 
pauds du),  282. 

Marat  (Jean-Paul),  député  de  Paris  à  la  Con- 
vention nationale,  213,  237, 245, 254,  263, 
287,  297,  299,  348,  458,  772,  899,  903, 
909,  910,  959,  1025,  1134,  1258,  1760, 
1796,  2082,  2146,  2217,  2224,  2246,2311, 
2339,  2358,  2359,  2400,  2455,  2495,  2524, 
2620,  2651,  2659. 

—  (Simonne  Evrard,  veuve  de),  2217. 

—  -GuÉDON,  sous-chef  des  bureaux  de  la 
Guerre,  2312. 

Marbeuf  (Henriette-Françoise  Michel,  veuve 
de  Jacques-Ange,  marquis  de),  634,  652, 
794,  1061,  1313,  1616,  1621,  1631,  1659, 
1806,  1910. 

Marbos  (François),  député  de  la  Drôme  à 
la  Convention  nationale,  511. 

Marc  d'or  (contrôleur  ou  trésorier  du), 
1303. 

Marcel  (Marc-Claude),  citoyen  de  la  sec- 
tion du  Muséum,  1510. 

Marghal  de  Saint- Cy  (citoyenne),  lOoo. 

Marchand  (Guillaume-Simon),  commissaire 
des  Comités  de  salut  public  et  de  sûreté 
générale,  701,  707,  716,  732,  745,  755, 
763,  772,  1037,  1057,  1064,  1069,  1153, 
1162,  1356,  1488,  1493,  1499,  1517,  1556, 
1560;  président  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris,  732,  739, 
862,  1134,  1223,  1282,  1574,  1597,  1623, 
1639,  1667,  1830,  1836,  1857,  1863, 1885, 
1972,  1997. 

—  secrétaire  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1667. 

—  habitant  de  Noisy,  1307. 
Marchandes  de  poissons  (police  faite  par 

les),  1968. 
Marchandises   (introduction    sans   acquit 
des  droits  de  port  de),  1059;  réquisi- 

49 


770 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


tionnées  par  le  ministre  de  la  guerre, 
1060;  à  l'étranger  (déclaration  requise 
des),  1483;  à  la  manufacture  de  Sèvres 
(payement  en  faux  assignats  de),  568; 
abandonnées  (découverte  à  la  Yillette 
de),  979;  accaparées  (saisie  chez  Mer- 
cier, ex-fermier  général,  de),  547. 
Marchands  (bons  de  papier  émis  par  les), 
487,  488;  falsificateurs  et  réfractaires 
au  maximum,  1282,  1389;  de  la  rue  Vi- 
vienne  (accaparement  du  vin  sur  les 
ports  par  des),  1462;  de  Vaugirard  (con- 
tributions arbitraires  sur  des),  1480. 

—  d'almanachs  et  de  portefeuilles,  1737, 
1741,  1751. 

—  d'argent  (incarcération  de),  514,  1304, 
1807. 

—  d'armes  de  Liège  (réclamations  des), 
2291. 

—  de  bœufs  (craintes  des),  2009. 

—  de  chevaux  de  Paris  (confrérie  de 
Saint-Eloi  des),  330. 

—  de  peaux  de  lapins,  1737. 

—  de  tableaux  et  d'estampes  (fréquenta- 
tion des),  2429. 

—  de  vins  (dégustation  officielle  des  vins 
pris  chez  les),  1547,  1597,  1607,  1613, 
1618,  1623,  1636,  1639,  1644,  1649,  1659, 
1662,  1667,  1673,  1689,  1697,  1801,  1807, 
1819,  1830,  1836,  1894,  1895,  1974;  (fri- 
ponneries des),  1894,  1895. 

Marché  Boulainvilliers,  1171. 

—  Neuf  (le),  847,  1443,  1462,  2532. 

—  de  Poissy,  2009. 

-  aux  bestiaux  de  Sceaux-l'Unité,  1801. 
Marché  des  noirs  (le),  manuscrit  d'Olympe 

de  Gouges,  844. 
Marchés  désastreux  pour  la  République  à 

Liège,  2279. 

—  pour  l'exercice  de  la  manufacture 
d'armes  de  Moulins,  1851. 

—  des  Parisiens  (approvisionnement  des), 
2178. 

—  de  la  Pointe  Saint-Eustache,  643. 

—  publics,  (affichage  de  placards  tendant 
au  rétablissement  de  la  royauté  dans 
les),  1919. 

Marcieu,  ancien  gouverneur  de  la  cita- 
delle de  Grenoble,  782. 

Margillac,  capitaine  du  centre  du  batail- 
lon de  la  Jussienne,  1079. 


Marco  VELLE  (Jean- Joseph-François),  citoyen 

de  la  rue  Saint-Honoré,  2014. 
Marcyna  (citoyen),  1597. 
Marduel  (Claude-Marie),   ancien    curé   de 

Saint-Roch,  771. 
Maréchal  (Antoine),  menuisier,  président 

du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 

du  Mont-Blanc,  1623,  1631,  2263. 

—  marchand  de  vins,  1697. 

Mareil  en  France  (Seine-et-Oise),  ha- 
bitants, 1992. 

Marennes  (Charente-Inférieure),  lais  de 
mer,  1851. 

Marente,  suspect,  1042. 

Mareuil  (citoyenne  de),  775. 

Mareuil,  lisez  Mareil,  fermier,  1173, 
1488. 

Margencv,  habitant  de  Passy,  755. 

Margency  (Seine-et-Oise,  c"  de  Montmo- 
rency), domicile  d'un  ancien  aide  de 
camp  de  Bouille,  1061. 

Margotin  (Henry-David),  mercier;  2330. 

Mauguerie,  commandant  de  la  garde  na- 
tionale de  Montmartre,  2174. 

Maria  (Manuel),  dit  Négretïe,  fils  du  mi- 
nistre de  la  guerre  en  Espagne,  628. 

Mariage  (don  patriotique  de  pièces  de), 
290,  940,  1759;  (médaille  de  l'Académie 
d'architecture  devenue  pièce  de),  302. 

—  d'un  prisonnier  de  la  Force  avec  sa 
maîtresse,  enceinte  de  ses  œuvres,  986. 

Marie,  associé  aux  vexations  de  Ronsin, 

2279. 
Marie-Antoinette,   reine    de    France,  son 

appartement  aux  Tuileries,  160,  161. 

—  billet  dans  un  œillet  à  elle  remis  à 
la  Conciergerie,  88,  90,  104,  113,  146, 
147. 

—  billet  tracé  par  elle  à  la  Conciergerie 
avec  une  épingle,  92. 

—  billets  à  elle  remis  par  Jobert,  ofticier 
municipal,  121. 

—  bon  de  80,000  livres  au  profit  de  M"""  de 
Polignac,  écrit  de  sa  main,  170. 

—  son  buste  brisé  et  jeté  au  feu,  222. 

—  sa  captivité  au  Temple,  1-68. 

—  dame  Gougenot,  sa  ïemme  de  cham- 
bre, 1251,  1272,  1308. 

—  sa  déclaration  au  retour  de  Varennes, 
161. 

—  ses  défenseurs  devant  le  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 159,  181-186. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


771 


—  son  exécution,  173-17G,  178,  179,  187- 
191,  207-283,  550. 

—  son  fils  qualifié  de  louveteau,  212. 

—  son  forte-piano  au  Temple,  14,  15. 

—  son  indisposition  à  la  Conciergerie,  74. 

—  -  informations  à  elle  données,  2224. 

—  interrogatoire  subi  par  elle  au  sujet 
du  billet  remis  par  Kougeville,  90. 

—  sa  lettre  au  chevalier  de  Jarjayes,  11. 

—  sa  lettre  à  Madame  Elisabeth  après  sa 
condamnation,  172. 

—  sa  letlre  au  président  de  la  Conven- 
tion, 159. 

—  -  lettre  d'Olympe  de  Gouges  à  son  adresse, 

819. 

—  manifestations  de  l'opinion  publique 
avant  et  après  son  exécution,  193-283. 

—  médaille  la  représentant,  8G1. 

—  médecin  demandé  par  elle  pour  soi- 
gner son  fils,  29. 

—  paroles  par  elle  adressées  à  son  fils,  le 
jour  de  la  mort  de  Louis  XVI,  150. 

—  portrait  de  M"'"  de  Lamballe  trouvé 
sur  elle,  69. 

—  portraits  de  princesses,  ses  amies,  trou- 
vés sur  elle,  69.. 

—  projet  de  la  ramener  de  la  Concierge- 
rie au  Temple,  79. 

—  ses  relations  avec  Bailly,  418,  420. 

—  remise  à  Tronson  Du  Coudray  de  ses 
anneaux  et  cheveux,  184. 

—  Saint-Aldegonde,  son  protégé,  1597. 

—  vêtements  demandés  par  elle  à  la  Con- 
ciergerie, 73,  78. 

—  vêtements  de  deuil  à  elle  fournis  au 
Temple,  1,  2. 

Mahie-Tiiérèse-Charlotïe  de  Bourbon,  lillc 
de  Louis  XVI,  3,  5,  8,  16,  18,  28,  34,  53- 
55,  66,  85,  87,  154. 

Marienbourg  (Allemagne),  préposé  des 
vivres,  149. 

Marignan  (Jean-Baptiste  Denabre,  dit),  an- 
cien acteur  de  la  Comédie -Italienne, 
2660. 

Marin  (Alexandre),  attaché  au  spectacle 
d'un  prétendu  sauvage,  1689. 

—  (Mathurin  Mazurot,  dit),  pâtissier  trai- 
teur à  Passy,  2405. 

--  détenu,  1081. 

Marine  (Danois  servant  dans  la),  300;  (gé- 
néral Laumur,  employé  au  service  de 
la),  2383. 


Mariugues  (Puy-de-Dôme),  individu  ori- 
ginaire de  cette  localité,  1615. 

—  Société  populaire,  1615. 

Mariniers  chargés  du  transport  par  eau 
des  subsistances  du  district  de  Provins 
(indemnité  aux),  2583. 

Marino  (Jean-Baptiste),  administrateur  au 
Département  de  Police,  70,  71,  76,  86, 
817,  831;  officier  de  police,  2023,  2025, 
2027. 

—  marchande  fayencière,  1836,  1848. 
Marion-Brillantais  ,   entrepreneur   de   la 

manufacture  d'armes  de  Moulins,  1851. 

Mariotïe,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  973. 

Marly  (Seine-et-Oise),  curé  du  Port,  684. 

—  (forêt  de),  1304. 

Marne,  administrateur  du  département 
destitué,  1812. 

Marot,  ancien  postillon  de  Condé,  domes- 
tique de  Momoro,  2369. 

Marotte  (Jean-Baptiste),  commissaire  de 
police  de  la  section  des  Piques,  794, 
1407,  1652,  1940,  1945. 

Marques  de  distinction  (proscription  dans 
les  corps  de  garde  des),  1019. 

Marquet  (Charles),  imprimeur,  ancien 
membre  du  Comité  de  salut  public  du 
Département  de  Paris,  1997,  2249. 

Marseillaise  (envoi  au  secours  des  re- 
belles de  Lyon  d'une  armée),  1056. 

Marseillaise  (parodie  du  chant  de  la),  897, 
900. 

Marseille,  premier  commis  du  banquier 
Jauge,  2024. 

Marseille,  citoyen  de  cette  ville,  973. 

—  discordes  intestines,  2230. 

—  impression  de  la  Prise  de  Toulon,  fait 
historique  par  Mittié,  fils,  1217. 

—  lettre  y  écrite  par  le  député  Beauvais 
à  la  Convention,  1210. 

—  négociant,  1386. 

—  résidence  du  comte  de  Beaujolais,  troi- 
sième fils  d'Egalité,  356. 

—  transfèrement  du  duc  d'Orléans,  358. 

—  vainqueurs  du  Fort   Saint-Jean,  2633. 
Marteli  (François-Pierre),  suspect,  473. 
Marïigny  (Jean-François),  commissaire  de 

la    section    de    la    Maison  -  Commune, 
2060. 
Martin  (Charles-Antoine),  commissaire  de 
la  section  de  la  Réunion,  897. 


(72 


TABLE  ALPHABETIQUE 


—  (Georges),  limonadier,  rue  de  Seine, 
ancien  commis  à  la  Guerre,  2328. 

—  (Jacques),  commissaire  aux  Subsis- 
tances, 792. 

—  (Jean),  homme  de  loi,  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  des 
Marchés,  124. 

—  (Jean-Baptiste),  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1012,  1370, 

'  1439,  1440,  1441,  1445,  1448,  1454,  1471, 
1509,  1516,  1559,  1671,  1851,  1972,  1989, 
2015,  2497. 

—  rédacteur  du  Bulletin  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 630. 

—  garçon  de  bureau  du  Comité  de  salut 
public  du  Département,  1173. 

—  commissaire  de  l'armée  révolution- 
naire, 2260. 

—  citoyen  de  la  section  du  Muséum , 
1478. 

—  (femme),  rue  Helvetius,  1695. 
Martincourt,  candidat  au  poste  d'adjudant 

général  de  la  2«  légion,  1519. 
Martinet  (femme),  nièce  de  Montesquiou, 

1887. 
Martinique  (gouverneur  général  de  la), 

778,  995. 

—  (individus  originaires  de  la),  1867. 

—  planteur,  1982. 
--  rebelles,  1323. 

Mascarade  organisée  dans  la  section  des 
Gravilliers,  299. 

Massacre  des  détenus  dans  les  prisons  de 
Lisieux  (projet  de),  2351. 

Massacres  de  septembre  à  l'Abbaye  (sou- 
venir rappelé  par  M*"^  Roland  des),  362; 
rappelé  par  Olympe  de  Gouges,  831. 

Massart,  citoyen  suspect,  reconnu  inno- 
cent, 1336. 

Massé  (Jean-Baptiste),  économe  de  l'insti- 
tution des  Sourds  et  Muets,  528,  533. 

—  (Jean -François),  administrateur  au 
Département  de  Pohce,  86. 

—  suspect,  arrêté  à  Suresnes,  475. 

—  (maison  de  santé  ou  de  détention  du 
citoyen),  1529. 

Masson  (Etienne),  juge  au  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 839,  887,  1195,  1716,  1717, 
1721,  2247,  2266,  2381,  2385,  2524,  2533. 

Massot-Grandmaison  (Thomas-Jean),  im- 
primeur à  Paris,  1948,  1963,  1972,  1983- 
1985,  2033. 


Massucony,  agent  de  la  République  de 
Gênes,  1053. 

Matelas  fournis  à  Marie-Antoinette,  60,84. 

Mathan  (comtesse  de),  697. 

Mathé  (Louis-Claude),  tapissier,  921. 

Mathématiques  (médaille  d'argent  décer- 
née à  Verzy  comme  prix  de),  1238. 

Matiiey  (Jean-François),  concierge  de  la 
Tour  du  Temple,  25,  44,  63-65,  67. 

Mathez  (citoyenne),  1421. 

Mathieu  (Jean- Baptiste -Charles),  député 
de  l'Oise  à  la  Convention  nationale,  900, 
1759,  1763. 

—  membre  de  la  Société  populaire  de 
Moret,  1214. 

—  secrétaire  de  l'Assemblée  électorale  de 
Paris  pour  les  élections  à  la  Conven- 
tion nationale,  2554. 

Matois  (Elophe-Sylvestre),  chef  de  légion, 
membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  l'Unité,  2328,  2333. 

Maubant,  commissaire  de  l'armée  révolu- 
tionnaire à  Lyon,  2259. 

Maubeuge  (Nord),  blocus,  1782. 

—  convoi  d'artillerie,  1026.        , 

—  division  commandée  par  le  général 
Vézu,  2271. 

—  Sans-Culottes  révolutionnaires,  236. 
Mauclair  (citoyen),  auteur  d'un   don  pa- 
triotique, 1793. 

Maucuit,  lire  Maucuy,  (Jean-Louis),  secré- 
taire-greffier de  la  section  des  Lombards, 
1960. 

Mauduit  (Sébastien),  traiteur,  886-893. 

Maugras  (femme),  citoyenne  de  Besançon, 
2634. 

Maupas,  marchand  de  vins,  1689. 

Mauracin,  administrateur  de  la  Compagnie 
des  Indes,  2001,  2027. 

Maure  (Nicolas),  député  de  l'Yonne  à  la 
Convention  nationale,  2557,  2561,  2567, 
2638. 

Maurice,  secrétaire -commis  du  Comité 
d'agriculture,  321,  1206. 

—  (citoyen) ,  correspondant  d'un  Anglais. 
1069. 

Maury,  doreur,  garde -magasin  en  Bel- 
gique, 1637. 

Mauze,  détenu  à  la  Conciergerie,  1195. 

Maximes  d'Olympe  de  Gouges,  manuscrit, 
844. 

Maximum  (affiche  du  Comité  de  saJut  pu- 


i 


TABI.E  ALPHABÉTIQUE 


773 


blic  du  Département  de  Paris  pour  l'exé- 
cution de  la  loi  du),  745,  1389. 

—  (bouchère  contrevenant  à  la  loi  du), 
1057. 

—  (cafetiern'observant  pas  la  loi  du),  745, 
763. 

—  (difficulté  d'acheter  des  bœufs  à  cause 
du),  2009. 

—  (épicier  réfractaire  à  la  loi  du),  594. 

—  (exécution  de  la  loi  du),  530,  979. 

—  (fermiers  refusant  de  vendre  le  blé  au 
prix  du),  2561. 

—  (imprimé  contre -révolutionnaire  inti- 
tulé Tableau  du),  1703. 

—  (marchands  réfractaires  à  la  loi  du), 
1282,  1389. 

—  (offre  pour  des  denrées  d'un  prix  supé- 
rieur au),  2526. 

—  (presses  réquisitionnées  pour  le),  1956. 

—  (refus  de  vendre  des  marchandises  au 
prix  du),  1007. 

—  (revente  du  beurre,  des  œufs  et  de  la 
viande  au-dessus  du),  1872. 

—  (viande  vendue  à  un  prix  supérieur  au), 
1863;  (vin  acheté  au  prix  du),  1597. 

—  uniforme  pour  les  grains  (projet  de 
fixation  d'un),  2o7o. 

Maxin,  cordonnier,  2407. 
Mayençais  (envoi  en  Vendée  des),  2352; 
réfugiés  en  France  (députation  de),  1271. 
Mayence,  commissaire  ordonnateur,  780. 

—  député  de  la  Convention  de  celte  ville, 
1271. 

—  étudiant  en  philosophie,  natif  de  cette 
ville,  2264. 

—  passage  à  Sens  de  la  garnison  de  cette 
ville  se  rendant  en  Vendée,  2570. 

M.VYKR  (citoyen),  correspondant  d'Anachar- 
sis  Cloots,  2483. 

—  gardien  de  la  femme  Jolivet  de  Crécy, 
1255. 

Mayeur,  détenu  au  Luxembourg,  2374. 

Mazuel  (Albert),  commandant  de  la  cava- 
lerie de  l'armée  révolutionnaire,  2270, 
2288,  2300,  2301,  2328,  2400,  2543-2551. 

Mazurier,  adjoint  au  ministre  de  la  guerre, 
1860. 

Mazurot  (Mathurin),  dit  Marin,  pâtissier- 
traiteur  à  Passy,  2405. 

MÉAULLE  (Jean-INicolas),  représentant  en 
mission  à  Commune  Affranchie,  2053. 

Meaux    (Seine-et-Marne),    détachement 


de  l'armée  révolutionnaire  y  cantonné, 

olO. 
Mecklembourg  (princesse  de),  69. 
Médaille  d'argent  donnée  au  citoyen  Verzy 

comme  prix  de  mathématiques,   1238. 

—  d'or  d'un  contrôleur  des  manufactures 
d'armes  (don  patriotique  d'une),  928; 
d'un  garde -française  devenu  général 
(don  patriotique  de  la),  950;  obtenue  par 
Charlet,  à  la  suite  du  sauvetage  de  nau- 
fragés, 1765. 

—  de  l'Académie  d'architecture,  donnée 
comme  pièce  de  mariage,  302. 

— -  de  mariage  (don  par  Tobiesen-Duby 
d'une),  290. 

—  de  reconnaissance  au  concierge  du 
Comité  de  salut  public  du  Département 
de  Paris,  763. 

—  en  plomb,  représentant  Philippe-Ega- 
lité, duc  d'Orléans,  351. 

—  commémorative  de  l'abandon  des  pri- 
vilèges (don  patriotique  de  la),  930. 

Médailles  (don  patriotique  de),  1243,  1759, 
1773;  à  l'effigie  de  Louis  XVI  (don  de), 
289,  291  ;  à  l'effigie  de  Louis  le  Dernier, 
1574. 

—  d'or  et  de  cuiv^re  trouvées  chez  M"^*  de 
Crussol  d'Amboise,  336. 

—  relatives  aux  traits  de  la  Révolution  de 
1789,  303. 

—  représentant  Louis  XV  et  Louis  XVI, 
861. 

—  des  facteurs  des  Postes  et  Messageries 
(don  patriotique  des),  927. 

Médaillon,  représentant  Marie-Antoinette 
1356;  représentant  Louis  XVI,  Marie- 
Antoinette  et  leurs  enfants,  1333. 

MÉDÉE  (Marie-Antoinette  qualifiée  do  nou- 
velle), 214. 

Médicaments  fournis  aux  prisonniers  du 
Temple,  3,  9,  42,  52,  85. 

MÉDiGis  (Marie  -  Antoinette  qualifiée  de 
nouvelle) ,  208,  21 1 , 227, 260, 264, 269, 28CI 

Méduse  (la),  frégate  au  port  de  Brest,  472. 

MÉGRON,  accusé  de  dilapidations,  1296. 

Meilhan  (Lot-et-Garonne),  Société  popu- 
laire, 275. 

Meillard  de  Mardignac,  ex-noble,  2026. 

Mein  (insurrection  de  rélectoratdu),2484. 

Melin  (Antoine-Jean),  ancien  premier  com- 
mis à  la  Guerre  et  aux  Finances,  695, 
1269,  1941. 


774 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Mellet  (Jean-François),  2548. 

—  inspecteur  de  police,  2416. 
Melletier,  citoyen  de  la  section  du  Tem- 
ple, 1994. 

Mello  (Oise,  c^"  de  Creil),  résidence  du 

sieur  Patu,  1908. 
Melsion,  avocat  de  Liège,  2275. 
Melun  (Seine-et-Marne),  administrateurs 

du  district,  536. 

—  approvisionnements  y  réunis,  554. 

—  heau-frère  du  député  Manuel  y  appelé 
en  témoignage,  446. 

--  Comité  de  surveillance  et  de  salut  pu- 
blic, 406-408. 

—  commissaires  aux  approvisionnements 
de  Paris,  2561. 

—  dangers  y  courus  par  Publicola  Chaus- 
sard,  2575. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  2575. 

—  district,  2556. 

—  maison  d'arrêt,  408. 

—  résidence  de  Bailly,  ex-maire  de  Paris, 
406,  410,  418. 

Mémoire  de  Madame  de  Gouges  contre  la 
Comédie-Française,  brochure,  844. 

Mémoires  ou  confessions  de  M"'e  Roland, 
385,  388. 

MÉNAGE  (citoyenne),  2420. 

Menard  (François),  facteur  des  postes  pour 
le  service  des  Comités,  1637. 

—  (Thomas-Nicolas),  homme  d'affaires  de 
M"»«  de  Lauraguais,  1012,  1559. 

—  receveur  de  rentes,  2014. 

—  père  et  fils,  1192. 
Ménilmontant,  domicile  de  la  dame  Gou- 

genot,  maîtresse  de  Proly,  2414,  2427 

—  (excavations  de),  449. 

—  maison  du  baron  de  Batz,  2669. 

—  maison  du  général  Miranda,  320. 
Menil-Simon  (François),  prévenu  de  fabri- 
cation de  faux  assignats,  574. 

*  MEiNNEssiER  (Claudc),  membre  du  Conseil 
général  de  la  Commune,  33,  51  ;  admi- 
nistrateur au  Département  de  Police, 
78,  83,  86,  2423,  2457,  2649. 
Menou  (Jacques-François,  baron  de),  gé- 
néral de  brigade,  2222. 

—  (Jean -François  de),  ex- Constituant, 
2010. 

Mentelle  (Edme),  géographe,  ami  et  cor- 
respondant de  Mnie  Roland,  385. 


Menus-Plaisirs  (maison  de  Boulainvilliers 
vis-à-vis  les),  1399. 

Merat,  fournisseur  des  hôpitaux,  1397. 

Mercier  (Barthélémy),  président  de  la  Com- 
mission des  monuments,  1186. 

—  (Claude- François-Xavier),  homme  do 
lettres  et  libraire,  4347,  1356. 

—  (François),  commissaire  civil  de  la  sec- 
tion de  Marat,  juré  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2531. 

—  (Louis),  ex-fermier  général,  547,  558, 
560,  705,  1015,  1281,  1334,  1345,  1304, 
1366,  1486. 

—  (Louis- Joseph),  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  56. 

—  (Louis-Sébastien),  littérateur,  818. 

—  (Victoire),  femme  de  charge  du  citoyen 
DevauU,  475. 

—  observateur  de  police,  1248, 1253, 1264, 
1284. 

MERCY-ARGENTEAu(Florimond-Claude, comte 
de),  ambassadeur  d'Autriche  à  Paris, 
1430. 

Mère-Duchesne,  nom  donné  à  la  femme 
d'Hébert,  2228. 

Merles  de  Beaughamp  (Charles  -  Louis), 
marquis  d'AMBERT,  ancien  colonel  du  ré- 
giment Royal-Marine,  1013. 

Merlier  (Auguste  et  Florimond),  agioteurs 
de  biens  nationaux,  1667,  1674. 

Merlin,  marchand  de  Montargis,  beau- 
frère  de  Manuel,  431. 

Merlin  de  Thionville  (Antoine),  député  de 
la  Moselle  à  la  Convention  nationale, 
307,  308,  2230,  2231,  2285. 

Merlo  (Christophe),  banquier  génois,  1327, 
1330. 

Mésange,  procureur  syndic  de  Montargis, 
431. 

MÉSEXGE  (Pierre-Joseph),  ancien  procureur 
au  Châtelet,  1852. 

Meslain,  marchand  fruitier  oranger,  46. 

Mesnard,  aliàs  Menard  (Thomas-Nicolas), 
ancien  avocat,  agent  général  de  M*"'  de 
Lauraguais,  673. 

Mesnil,  président  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  Révolutionnaire,  1760. 

Messagerie  de  Râle  (caisse  d'assignats  ve- 
nant de  la),  2024. 

Messageries  (barils  supposés  pleins  d'or  et 
d'argent  mis  aux),  2407;  (caisses  d'ar- 
genterie déposées  aux),  1403  ;  (don  pa- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


77S 


triotique  des  conducteurs  des),  943; 
(entrepreneurs  des),  736;  (inspecteur 
général  des),  1935;  (transport  illicite 
d'argent  par  un  conducteur  des),  16îj3. 

—  de  Lille  (conducteur  aux),  1653,  1678; 
de  Lille  et  d'Amiens  (or  et  argent  char- 
gés duns  les),  1628. 

Messaline  moderne  (Marie-Antoinette  qua- 
lifiée de),  195,  204,  212,  217,  240,  253, 
255,  257,  259,  261,  269,  283,  411. 

Messe  (célébration  de),  pour  les  Juges  Con- 
suls, 507,  513,  514. 

Mestre  (de),  seigneur  de  Vaujours,  1061. 

Métaux  précieux  (accaparement  des), 
1990. 

Metra,  aliàs  Métrasse,  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  de  l'Unité, 
1076,  1152. 

MÉTRAS  (citoyenne),  grenetière,  2522. 

Mettot  (Dominique),  secrétaire-greffier  de 
la  Commune,  04,  65,  417. 

Mettrier,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  du  Faubourg-Mont- 
martre, 1382. 

—  ou  Mettriez,  agent  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  573,  2034. 

Metz  (convois  d'artillerie  pour),  590,  734, 
963,  1794. 

—  député  à  la  Constituante  (Emmery), 
1050. 

—  habitant  de  Paris  y  réfugié,  1977. 

—  lettre  d'un  soldat  à  l'adresse  d'Hébert, 
le  Père  Diœhesne,  2218. 

—  mission  de  Guigue,  membre  du  Comité 
de  salut  public  du  Département  do 
Paris,  1992. 

—  municipalité,  2501. 

Meudon  (Seine-et-Oise),  casernementdes 
gardes  du  Roi,  492. 

—  officiers  municipaux,  955. 

—  rue  de  la  Marche,  955. 

Mefxier (Françoise-Modeste),  doreuse,  833. 
(citoyenne  Troisgros,  dite),  2203. 

—  gardien  de  la  femme  Valence,  1005. 

—  habitant  près  la  porte  Saint-Martin,  655. 

Meuniers  (contre-révolutionnaires  d'intel- 
ligence avec  les),  493;  (règlement  de 
compte  des),  2577. 

Meurat  (dame),  538. 

Meurine,  garde -magasin  de  la  Commune 

de  Paris,  2618. 

euse  (pays  entre  le  Rhin  et  la),  2498. 


Meuse  inférieure  (département  de  la), 

2480. 

Meusnier,  marchand  de  tableaux,  1381. 

Meyer  (Gaspard),  adjudant  général  à  l'ar- 
mée du  Nord,  1037,  1057,  lOOi. 

—  cadet,  1064. 

Mezeray  (Marie-Antoinette-Joséphinc),  ac- 
trice du  Théâtre  de  la  Nation,  1612. 

—  (citoyenne  Bezangv,  femme),  1449. 
Mezière,  cafetier,  1996. 

Michaud  (Jean-Baptiste),  représentant  en 
mission  dans  les"  déparlements  de  l'In- 
dre et  du  Cher,  2054. 

MicHALLï  [-Lannoy]  (Frauçois-Joscph),  pré- 
sident du  Tribunal  du  5«  arrondisse- 
ment, 2140. 

Michel  (Etienne),  administrateur  au  Dé- 
partement de  Police,  71,  72,  70,  83, 
2457,  2545. 

Michelin,  orfèvre  à  Provins,  1563. 

—  détenu  dans  la  maison  de  Port-Royal, 
1361. 

MicnELis,  suspect,  686,  692. 

Micueron,  frères,  suspects,  1828. 

MiGHON  (Pierre),  président  de  la  Commis- 
sion centrale  de  bienfaisance,  2160. 

MiciiOMs  (Jean-Baptiste),  administrateur 
au  Département  de  Police,  72,  88,  89, 
92,  103,  104,  107,  111-113,  116,  117,  124, 
138-140,  142,  143,  166,  813,  830;  com- 
missaire de  la  Commune,  de  garde  au 
Temple,  73. 

MinAx,  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain, 1647. 

Midi  (départements  du),  444. 

—  (manifestes  envoyés  aux  départements 
du),  880. 

Miel  (Jacques),  écrivain,  1728. 

Miel  de  Narbonne  (fourniture  à  la  fille  de 
Marie-Antoinette  de),  3. 

Mir.xiER,  aliàs  Micné,  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Lom- 
bards, 942,  1960,  2306. 

Mignot  (Anne  -  Marie  -  Madeleine),  musi- 
cienne et  maîtresse  de  clavecin,  396, 
398. 

Milaire-Grandmaisox,  détenu  à  Saint-La- 
zare, 1812. 

MiLCENT  (Claude-Michel-Louis),  rédacteur 
du  journal  le  Créole  patriote,  810. 

Militaires  ayant  échoué  au  concours  du 
génie  (ordre  de  rejoindre  leurs  corps 
aux),  2022. 


776 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


MiLLANi,  valet  de  chambre  de  l'ex-fermier 

général  Mercier,  705. 
Millery  (Rhône),  citoyens  de  la  commune, 

223. 
MiLLiN  (citoyen),  219o. 
Mills,  détenu  à  Saint-Lazare,  1595. 
MiNARD,  habitant  de  Coupvray,  1098,  1100, 

Hil,  1143,  1258,  1260. 
MiNEL,  citoyen  suspect  de  la  section  Pois- 
sonnière, 1925,  1972. 
Mlnet  (citoyenne),  blanchisseuse,  413. 
Minier  (Alexandre),  membre   du   Conseil 

général  de  la  Commune,  24;  juge   au 

Tribunal  de  commerce,  2181. 
Mioue    (Richard),    directeur   et   intendant 

des  jardins   du   Roi,  architecte   de   la 

Reine,  521. 
Mirabeau  (Honoré -Gabriel  Riquetïi,  comte 

de),  2620;   sa   correspondance   avec   la 

marquise  de  Monnier,  442. 
Miranda  (François),  général  à  l'armée  du 

Nord,  320. 
Mirbey,    commis    de    Véron,    officier    de 

paix,  580. 
MiRDouDAY  (Antoine-René),   adjudant   gé- 
néral à  l'armée  des  Alpes,  1171,  1184, 

1450. 
Mirecourt  (Vosges),  commune  (procureur 

de  la),  1324. 
Mireur,  observateur  de  police,  1274. 
Misère    (malheureux  fabricant  des  objets 

obscènes  par),  1697. 

—  de  la  femme  Mulot,  en  état  de  gros- 
sesse, 1443;  de  Vincent,  avant  son  en- 
trée au  ministère  de  la  Guerre,  2337  ; 
des  laboureurs  de  Mareil,  d992;  des 
Sans-culottes,  2529. 

Missels  (saisie  dans  la  maison  de  Miranda 
de),  320. 

Mission  (aides  de  camp  de  la  force  armée 
de  Paris  en),  054;  en  Angleterre  (sieur 
Vallier  chargé  de),  1348  ;  en  Suisse  (sieur 
Vallier  chargé  d'une),  1366;  confiée  à 
Dubarran  par  le  Comité  de  salut  public, 
614;  donnée  par  la  (Convention  à  deux 
officiers  de  paix,  617  ;  donnée  par  Dé- 
forgues  à  Desfieux  du  côté  de  Lille,  2462. 

—  du  représentant  Albitte  dans  l'Ain  et 
le  Mont-Blanc,  1646;  de  Briois,  commis- 
saire du  Comité  de  sûreté  générale,  735; 
de  Brunel  et  Rouyer  dans  le  départe- 
ment de  Rhône-et-Loire,  961  ;  de  Cham- 


peaux  et  Descombes,  commissaires  pour 
les  subsistances,  dans  le  Loiret,  2556  ; 
de  Clémence  et  Marchand  dans  les  dé- 
partements de  l'Oise  et  de  Seine-et-Oise, 
701,  707,  732,  745,  755,  772,  1017,  1037, 
1064;  des  représentants  Delbrel,  Letour- 
neur  et  Châles  à  l'armée  du  Nord,  2219; 
de  Dubuisson,  homme  de  lettres,  en  Al- 
sace et  en  Suisse,  2652;  de  Dubuisson, 
Pereyra  et  Proly  en  Hollande,  2451  ;  de 
Dumont  dans  la  Somme  et  le  Pas-de- 
Calais,  1069,  UOl,  2056;  du  représen- 
tant Faure  à  Nancy,  1195;  de  Feneaux, 
secrétaire  du  Comité  de  sûreté  générale, 
en  Normandie  et  en  Bretagne,  531  ;  de 
Fouché,  Delaporte  et  Méaulle  à  Com- 
mune-Affranchie, 2053;  de  Garnier  de 
Saintes  dans  les  départements  du  Loir- 
et-Cher  et  de  la  Sarthe,  2052;  de  Guigue, 
membre  du  Comité  de  salut  public  du 
Département  de  Paris,  à  Metz,  1992;  de 
Jeanbon-Saint-André  dans  les  départe- 
ments maritimes,  2055;  de  Laignelot  et 
Lequinio  dans  la  Charente -Inférieure, 
1397;  de  Legendre  dans  la  Seine-Infé- 
rieure, 2225  ;  de  Lejeune  à  Laon,  2228  ;  de 
Lejeune  et  Roux  dans  l'Aisne  et  les  Ar- 
dennes,  1587,  1636;  de  Marchand,  mem- 
bre du  Comité  de  salut  public  du  Déparle- 
ment de  Paris,  à  Amiens,  763, 1376, 1493  ; 
du  représentant  Maure  dans  l'Yonne, 
2557;  des  représentants  Maure  et  Du- 
bouchet  dans  le  Loiret,  2567;  de  Mi- 
chaud  dans  les  déparlements  de  l'Indre 
et  du  Cher,  2054;  de  Momoro,  envoyé  du 
pouvoir  exécutif,  à  Lisieux,  2351  ;  de 
Real,  substitut  du  procureur  de  la  Com- 
mune, pour  les  subsistances,  2084;  de 
Richard  à  l'armée  du  Nord,  2051  ;  de 
Roux  dans  le  département  de  l'Aisno, 
2227;  de  Sabonadière,  envoyé  à  Nîmes 
par  les  représentants  Rovère  et  Poul- 
lier,  1490;  de  Siblot  dans  la  Seine-Infé-j 
rieure,  1654;  de  Véron,  officier  de  paix,j 
;i  Auxerre,  580  ;  des  représentants  Ysa- 
beau,  Brival  et  Tallien  à  Bordeaux,  877  ;j 
des  représentants  Chaudron -Roussau 
et  Baudot,  878;  du  Comité  de  salut  pu- 
blic du  Département  de  Paris  à  Vaugi-^ 
rard,  1857,  1863,  1885,  1896,  1903;  de' 
membres  du  Comité  révolutionnaire  dej 
la  section  de  l'Unité  à  Etampes,  1152;] 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


777 


secrète  de  membres  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  de  l'Unité  à  Bor- 
deaux, 1116. 

Missions  du  Comité  de  sûreté  générale  :  à 
André  Coquille,  638  ;  à  Dossonville  pour 
la  recherche  des  fabricateurs  et  distri- 
buteurs de  faux  assignats,  1626;  au  ci- 
toyen La  Palu,  506;  à  Maillard,  694;  de 
Devoyo,  agent  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 692;  des  membres  du  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris, 
966,  967,  989,  1017,1897;  de  Momoro  au 
juif  Sasiak  pour  la  Vendée,  2378  ;  du 
citoyen  Vallier  pour  Coblentz  et  l'An- 
gleterre, 1366. 

MiTOUFLET,  capitaine  au  l""  bataillon  du 
Loiret,  1224. 

MiTREGY,  gardien  du  sieur  d'Hervilly,  1813. 

MiTTiÉ,  fils  (J.-Corisandre),  rédacteur  du 
Journal  de  Marseille,  1217. 

Modérés  (discours  de  Ronsin  contre  les), 
2263. 

Moelle  (Claude- Antoine-François),  membre 
du  Conseil  général  de  la  Commune,  Hl, 
115,  117,  135-137,  167. 

MoiNALx,  habitant  place  des  Victoires  na- 
tionales, 564,  569. 

MoiRON,  procureur  de  la  commune  de  Gi- 
vry,  1356. 

Mois.vr  (citoyenne),  détenue,  1603. 

MoisoN  (Félix),  de  la  section  de  la  Fon- 
taine-de-Grenelle,  1602. 

MoissARD  (Pierre-Louis),  membre  du  Co- 
mité de  salut  public  du  Département  de 
Paris,  548,  594,  661,  686,  692,  716,  732, 
863,  1057,  1085,  1090,  1098,  1143,  1195, 
1293,  1307,1319,  1329,  1443,  1587,  1591, 
1659,  1662,1819,  1826,  1830,  1836,  1848, 
1910,  1997. 

MoissOxX  (citoyen),  détenu  à  Sainte-Pélagie, 
1445. 

—  (citoyenne),  originaire  du  Pas-de-Ca- 
lais, 1278. 

Moissy-Cramayel  (Seine  -et-Marne), 
curé,  408. 

Molière,  membre  de  la  Commission  ins- 
pectanlc  des  journaux,  800,  1517. 

MoLiN  ou  MoLLiN  (Horacc),  détenu  à  Saint- 
Lazare,  2262,  2264,  2285,  2288,  2305, 
2467. 

MoLLÉ  (Calixte-Augustln),  détenu  aux  Car- 
mes, 1145. 


MoLsoN,  détenu  à  la  Force,  969. 

Mômeries  des  ministres  des  différents 
cultes  (pièce  de  théâtre  ridiculisant  les), 
1662. 

MoMORO  (Antoine -François),  imprimeur- 
libraire,  421,  1695,  1760,  2042,  2205 
2209,  2211,  2212,  2246,  2247,  2264,  2276, 
2284,  2285,  2297,  2298,  2328,  2330,  2351, 
2382,  2520-2522,  2524,  2526,  2531,  2532, 
2653,  2654,  2656,  2659;  président  du 
Club  des  Cordeliers,  2318,  2322;  com- 
missaire du  pouvoir  exécutif  à  Lisieux, 
2351. 

Monaco  (intendant  de  la  princesse  de), 
1847. 

Monbreton  (citoyen),  habitant  place  des 
Piques,  1950. 

Monceaux  (Seine),  chapelle,  339. 

MoxciEL  (femme  de  l'ex-ministre  Terrier 
de),  1310. 

MoNic,  observateur  de  police,  104,  1248, 
1253,  1264,  1274,  1284. 

Monier-Radet  (citoyen),  détenu,  1117. 

MoNiN,  aide  de  camp  du  général  Hanriot, 
2329,  2521,  2522. 

Moniteur  (le),  journal,  1710,  2035,  2036. 

MoNMAYOu  (Hugues-Guillaume-Bernard-Jo- 
seph), député  du  Lot  à  la  Convention 
nationale,  491,  1214,  1501,  1502. 

Monnaie  (administrateurs  et  employés  de 
la),  755;  (argenterie  de  l'ambassadeur  de 
Hollande  envoyée  à  la),  1335;  (argenterie 
de  la  dame  de  Boullongne  envoyée  à  la), 
692;  (argenterie  du  député  Reubell  en- 
voyée à  la),  1450  ;  (argenterie  de  l'é- 
glise de  Clichy  envoyée  à  la),  339  ;  (ar- 
genterie d'église  des  départements  de 
l'Oise  et  de  Seine-et-Oise  envoyée  ù 
la),  772  ;  (dépôt  de  l'or  et  de  l'argent 
saisis  chez  l'abbé  Royer  à  la),  1944;  (dé- 
tention d'Antoine,  architecte,  en  son  do- 
micile, à  la),  1413  ;  (employé  et  fondeur  à 
la),  1281;  (grille  de  la),  1281;  (encom- 
brement de  la  maison  de  la),  740;  (envoi 
de  vases  sacrés  par  la  Société  populaire 
de  Bercy  à  la),  308  ;  (état  de  situation  du 
directeur  de  la),  1484;  (hochets  du  fana- 
tisme de  la  section  de  l'Homme -Armé 
portés  à  la),  1790;  (jetons  et  médailles 
d'argent  portés  à  la),  1607;  (ordre  de 
déposer  deux  caisses  d'argenterie  à  la), 
1403;  (plans  d'Antoine  relatifs  aux  Ira- 


778 


TABLE  ALPHABETIQUE 


vaux  da  bâtiment  de  la),  1658;  (projet 
de  piller  la),  2050;  (projet  de  s'emparer 
de  la),  2199,  2518,  2519. 

—  de  Strasbourg  (directeur  de  la),  1908. 
Monnaie  à  face  royale(suppression  de  toute) , 

294. 

Monnaies  (accaparement des),  1996;  (com- 
missaire général  dos),  742. 

Mo.NNART  (Charles-François),  commis  au 
bureau  de  la  confection  de  l'habille- 
ment de  la  section  des  Piques,  1940. 

MoNNiER  (Marie-Thérèse  Richard  de  Ruf- 
FEY,  marquise  de),  442. 

MoNORY  (François-Hubert),  libraire,  2334, 
2371. 

MoNNORï  OU  MoNNERY,  secrétairc-commis 
du  Comité  de  sûreté  générale,  1182, 
1313,  1530,  1616,  1637,  1654,  1954. 

MoNNOT  (Jean -Louis),  horloger,  2334. 

Mons  (Belgique),  prise  de  cette  ville,  2227. 

MoNB  ou  Monts  (Jacques-Marc),  banquier, 
639,  797,  1045,  1125. 

Monsieur  (Rougevjlle,  garde  de),  146  ;  (De- 
HARD,  trésorier  de  la  maison  de),  479. 

Monsibbenï  (Jean-Pierre),  apothicaire,  1970. 

Montagne,  vice -président  de  la  Société 
fraternelle  des  deux  sexes  du  Panthéon- 
Français,  2070. 

Montagne  (trames  ourdies  contre  la),  2068, 
2074,2079,2141. 

Montagne-Sainte-Geneviève,  816. 

Montagne-du-Bon-Air,  nom  révolution- 
naire de  Saint-Germain-en-Laye,  Comité 
de  surveillance  révolutionnaire  du  dis- 
trict, 304. 

—  rue  de  Pon toise,  304. 

MoNTALANT,  de  k  section  de  Bondy,  adju- 
dant en  chef  de  la  6'^  légion,  1489. 

MoNTALBAN  DE  LA  Garde  (marquis  de),  Pun 
des  chevaliers  du  Poignard,  1677. 

MoNTANÉ  (Jacques-Bernard-Marie),  prison- 
nier à  la  Force,  383;  sa  femme,  prison- 
nière à  Sainte-Pélagie,  383. 

MoNTANGE  (marquise  de),  1376. 

MoNTANsiER  (Marguerite  Brunet,  dite), 
directrice  de  spectacles,  1301,  1830, 
1933. 

Montargis  (Loiret),  carrefour  de  biplace 
dit  le  Puits-de-l'Encan,  431. 

—  Conseil   général  de  la  commune,  431. 

—  résidence  de  Latouche,  officier  général 
des  armées  navales,  496. 


—  résidence  de  Manuel,  ex-député,  430, 
432,  437,  438,  467. 

—  mémoires  de  Mirabeau  sur  cette  ville, 
442. 

—  terre  de  la  Revaudière  prc'^s  de  celle 
ville,  712. 

Montauban  (Tarn-et-Garonne),  campagne 
de  1790,  2509. 

—  collège  (principal  du),  1211. 

—  lieu  de  naissance  d'Olympe  de  Gouges, 
822. 

—  Société  populaire,  1211. 

Montaut  (Louis  Maribon-),  député  du  Gers 
à  la  Convention  nationale,  2536. 

Montbarrey-  (créanciers  et  homme  d'af- 
faires du  prince  de),  1861. 

Mont-Blanc  (département  du),  249. 

—  mission  du  représentant  Albilte,  1647. 

—  mission  de  Chandelier  et  Lucas,  com- 
missaires du  Comité  de  sûreté  générale, 
1815. 

Montcharvot  (llaute-Marne),  maison  de 
Planlier,  économe  des  Incurables,  985. 

Mont -de -Marsan  (Landes),  Société  ré- 
publicaine, 272. 

Mont-de-Piété  (bijoux  d'Olympe  de  Gouges 
au),  840;  (employé  du),  2204;  employés 
exempts  du  service  militaire,  1614. 

MoNTEiLS,  inspecteur  de  police,  2412. 

MoNTE.\AULT(ciloyenne),habitantàPuleaux, 
1314,  1329,  1388. 

MoNTENOT  (Elisabeth),  femme  Vialla,  450, 
462,  465. 

MoNTEBEAii,  citoyen  suspect  de  la  section 
des  Gardes-Françaises,  1055. 

Moutereau  (Seine-et-Marne),  magasin  de 
grains,  2619. 

MoNTESQuiou  (l'abbé),  674. 

MoNTESQuiou  (Elisabeth-Pierre  de  Fesen>iac, 
baron  de),  écuyer  du  comte  de  Pro- 
vence, 1892. 

—  (citoyenne  Martinet,  nièce  de),  1887. 
Montessuit  (  Charles -Prosper),   secrétaire 

de  l'administration  de  Police  h  la  Mairie, 
2247. 

MoNTFAGON  (Joseph-Danicl),  ancien  cha- 
noine de  Saint-Louis-du-Louvre,  301, 

Montfermeil  (Seine-et-Oise\  curé,  1061J 

—  maire,  1061. 

—  procureur  de  la  commune,  1061. 

—  résidence  de  MM.  de  Varenne,  La  For^ 
et  de  Lessart,  1061. 


TABI.E  AÎ.PHABETIQUE 


(79 


MoNTiGNY  (Louis-François,  marquis  de), 
colonel  du  régiment  de  dragons  La  Ro- 
chefoucauld, 4546. 

—  caporal  dans  la  première  réquisition, 
713. 

—  (citoyen),  aîné,  détenu  à  l'Abbaye,  1075  ; 
détenu  à  la  Force,  1158. 

Montivilliers  (Seine-Inférieure),  Société 
populaire  et  républicaine,  267. 

Mont-Jura,  députés  du  département, 
1182. 

—  troubles  du  département,  1182. 
Montlhéry  (Scine-et-Oise),  Société  popu- 
laire, 1602. 

Mont-Libre, nom  révolutionnaire  de  Mont- 
Louis  (Pyrénées-Orientales),  division  de 
l'armée  des  Pyrénées-Orientales  can- 
tonnée ù  Puycerda,  1764. 

—  Société  des  Sans-culottes  Montagnards, 
221 

Mont-Louis,  lire  Moulins  (Allier),  manu- 
facture d'armes,  1027. 

Montmarat,  nom  révolutionnaire  de 
Montmartre,  commune,  2174. 

Montmartre,  Assemblée  populaire,  2174. 

—  Comité  de  surveillance,  2174. 

—  garde  nationale,  2174. 

—  municipalité,  894,  2174. 

—  (voyage  du  chef  de  Saint-Denis  entre 
Saint-Denis  et),  310. 

Montmorency  (Mathieu  de),  ex-Conslituant, 
1061. 

—  (agent  et  régisseur  du  duc  de),  1404, 
1681;  (portier  de  l'hôtel  de),  1340, 
1680, 

Montmorency  (Seine-et-Oise),  trésor  ca- 
ché, 962. 

MoNTOisoN  (marquise  de),  1147. 

Montpellier  (Hérault),  administrateurs 
du  district,  280. 

—  brigadier  de   gendarmerie,   761,  1178. 

—  citoyen  de  cette  ville,  973. 

—  jugement  de  la  police  correctionnelle, 
2328. 

—  maire,  753. 

—  président  de  la  Cour  des  Aides,  753. 

—  séjour  de  Mazuel,  chef  d'escadron  de 
l'armée  révolutionnaire,  2549. 

MoNTPENSiER  (Autoinc -  Philippe  d'Orléans, 
duc  de),  second  fils  de  Philippe-Egalité, 
350,  356. 

Montre  de  la  jeune  Capet  (réparation  de 


la),  16;  en  or  (vente  au  profit  des  Sans- 
culottes  pauvres  d'une),  1972. 

Montréal  (femme),  maîtresse  de  Boyd, 
banquier  anglais,  808. 

Montreuil  (Seine),  Comité  de  surveillance, 
2158. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  2158. 

—  Société  républicaine,  2158. 
Montreuil-Bellay   (Maine-et-Loire),  lieu 

de  naissance  de  la  femme  du  général 
Quélineau,  2515. 
Montrouge    (Seine),    caveau   (recherche 
d'un  trésor  caché  dans  un),  1153,  1162, 
1307. 

—  Comité  de  surveillance,  1057',  1153, 
1307,  1566,  1885,  1910. 

—  domicile  de  Duchemin,  secrétaire  do 
Condé,  1869,  1885,  1903,  1910,  1919. 

—  domicile  de  Le  Seneschal,  administra- 
teur des  Domaines,  1534, 1541,1556,1836. 

—  maison  de  Guillaume,  ex-Constituant, 
480,  586,  1259. 

—  marchand  de  fer,  1631,  1644. 

Mont  Saint-Michel,  dessein  d'y  envoyer 
Louis-XVI,  457. 

Mont-Terrible  (département  du),  214. 

Mont-Valérien  (domicile  des  citoyennes 
Mallecy,  mère  et  fille,  au),  1314,  1347. 

Monuments  des  arts  (recherche  à  l'hôtel 
de  Montmorency  de),  1141. 

Morales  (épuration  des  mœurs  par  des 
pièces  de  théâtre),  1526. 

Morand,  inspecteur  des  salpetriers,  com- 
missaire de  la  section  de  la  Maison- 
Commune,  2060. 

Morangis  (Seine-et-Oise),  résidence  du 
banquier  Rilliet,  639. 

Morbihan,  bataillon  de  volontaires  (3«), 
1525. 

MoREAU  (Agricole),  1322,  1521. 

—  (Adélaïde- Anne -Françoise),  femme 
Lavit,  872,  002. 

—  candidat  au  poste  d'adjudant  général 
de  la  2®  légion,  1519. 

—  inspecteur  de  police,  2412. 

—  maire  de  Saint-Mandé,  2145. 

—  restaurateur,  rue  de  Bourbon,  460. 

—  (femme),  jardinière  du  banquier  de 
Kock,  à  Passy,  2405. 

MORKE  (Jean-Baptiste),  suspect,  1035. 
MoREL  (Antoine),  fondé  de  pouvoirs  de  la 
citoyenne  Pajot-Marcheval,  1466. 


780 


TABLE  Ar.PHARETIQUE 


MoREL  (Claude),  président  de  la  section  des 
Amis-de-la-Patrie,  2134. 

(Nicolas),  secrétaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  338,  749,  SOi,  977,  978, 
993,  1020,  1063,  1123,  1128,  1270,  1296, 
1297,  1324,  1333,  1340,  1313,  1621, 1628, 
1630,  1694,  1743,  1744,  1797,  1828,2014. 

—  (Nicolas),  accapareur  de  louis  d'or,  1338. 

—  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain,  1647. 

—  charcutier,  45. 

—  père,  détenu,  1081. 

—  citoyen  de  la  section  du  Bonnet-Rouge, 
envoyé  à  Bicêtre,  1633. 

Morel-Chedeville,  administrateur  de  la 
Loterie,  609,  732,  1085,  1090,  1319, 1320, 
1384,  1399. 

MoRENCi  (citoyenne),  habitant  passage  des 

Petits-Pères,  798. 

Moret  (Seine-et-Marne),  Société  popu- 
laire, 1214. 

Morez-en-Montagne  (Jura),  Société  po- 
pulaire, 271. 

Morillon,  de  la  section  Poissonnière,  sus- 
pect, 1651. 

MoRiN,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1477. 

Morin-Ferrières,  officier  de  la  gendarme- 
rie d'Emile,  1503. 

MoRiN  DE  LA  GuÉRiviÈRE,  secrétaire-grcffier 
de  la  section  de  Bonne-Nouvelle,  2407. 

Mormant  (Seine-et-Marne),  curé,  438. 

Mortegne(Orne),  Comité  de  surveillance, 
709. 

—  convoi,  764. 

MORTANNE,  fils,  SUSpCCt,   1688. 

Mortel  (M""  van  de),  2471. 

MoRTOWKi  (comte),  aliàs  Mortoskt,  cham- 
bellan du  roi  de  Pologne,  715. 

Moselle  (insurrection  de  l'électoratdela), 
2484. 

Moselle  Inférieure  (déparlement  de  la), 
2480. 

MosNiER  (citoyen),  1905. 

Motet,  employé  de  l'administration  de  la 
Guerre,  383. 

Motion  de  Lubin,  officier  municipal,  à 
l'Assemblée  générale  de  la  section  des 
Champs-Elysées,  2206. 

Motions  incendiaires  de  Cauchois,  archi- 
tecte, 1727. 

Motte,  capitaine  au  3*  bataillon  de  volon- 
taires du  Morbihan,  1525. 


Mottelay,  parfumeur,  1697,  1826,  1830, 
1848. 

MoucHOUx  (Antoine),  soldat  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, 187. 

Mouchy  (Oise),  résidence  de  Philippe  de 
Noailles-Mouchy,  332. 

Moulin  (Louis-Gabriel),  commissaire  des 
Comités  civil  et  de  surveillance  de  la 
section  des  Piques,  839-861. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 770,  704,  805. 

Moulin  de  l'Hôpital  sur  la  Bièvre,  2620. 
Moulins  (Allier),  arrestation  de  Jessé,  ex- 
Constituant,  1146. 

—  manufacture  d'armes,  719,  1027,  1851. 

Moulins  fonctionnant  pour  l'approvision- 
nement de  Paris  (situation  des),  2586, 
2596,  2615,  2618. 

—  de  Corbeil  (mesures  pour  empêcher  le 
chômage  des),  2576,  2580,  2585,  2598, 
2607,  2613. 

MouNiÈRE,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1961. 

Mouret  (Alexandre),  employé  aux  Messa- 
geries nationales,  927. 

MouRGUE  (Jacques),  Anglais  suspect,  1639, 
1644,  1807,  1819. 

Mousseau,  autrement  dit  Monceaux, 
maison  de  campagne  du  duc  d'Orléans, 
357. 

Moussel,  jeune,  inspecteur  de  police,  2413, 
2424,  2426,  2661,  2667-2069. 

Mousson  (Nicolas),  dit  Blondin,  domestique 
de  Bailly,  421 . 

Moussy-Ie-Vieux  (Seine-et-Marne,  c"" 
de  Dammartin),  Comité  de  surveillance, 
609,  617. 

—  résidence  du  duc  de  Cessé,  794. 
Mouton  (Jacques),  agent  de    l'officier   de 

paix  Burlandeux,  1892. 

Moutonnier,  canonnier  de  la  section  du 
Luxembourg,  2328. 

Moyenvic  (Meurthe),  Comité  de  surveil- 
lance, 1195. 

Moynat  (Jean-Claude),  agent  de  change, 
2418,  2431,  2445. 

MOYSE,  détenu  à  Saint-Lazare,  2288. 

Muffling  (bataillon  allemand  de),  2501. 

Mulot  (l'abbé  François-Valentin),  député 
à  la  Législative,  620,  1017,  1162,  M88, 
1282,  1409,  1443,  1451  ;  sa  femme,  1443. 

MunicipaUté  de  Paris,  330,  069,  855.  874, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


781 


1355,  1402,  1459,  1726,  2231,  2310,  2332, 
2383,  2530,  2561. 

MuNiER,  citoyen  de  la  section  da  Contrat- 
vSocial,  1151. 

MuRAiRE  (Honoré),  député  du  Var  à  l'As- 
semblée législative,  1961. 

Muron-Servière  (Pierre -Marie),  suspect, 
1108,  1173. 

MuRsiN  (femme),  ex-noble,  2025. 

Muscadins  (complaisances  pour  les  riches), 
1048. 

Musée  d'Emulation  (élèves  du),  2135. 

Muséum  (discours  sur  satin  blanc  et  mé- 
dailles destinés  au),  303. 

MusQuiNET  (Louis -Michel),  dit  La  Pagne, 
maire  d'Ingouville,  659,  2225. 

Musquinet-Saint-Félix  (Emmanuel),  témoin 
dans  le  procès  de  Baiily,  421. 


N 


Nache  (citoyen),  habitant  cour  des  Fon- 
taines, 1901. 

INaillag  (Raphaël-François-Auguste-Eléo- 
nor  TouRNJER,  comte  de),  575. 

Nancy  (Meurthe-et-Moselle),  capitaine  de 
gendarmerie,  1597,  1801. 

—  comité  y  formé  pour  l'arrestation  de 
patriotes,  1195. 

—  individu  originaire  de  cette  ville,  724. 

—  mission  du  représentant  Faure,  1195. 

—  rue  Saint- Jean,  1597. 

Nanterre  (Seine),  Ecole  nationale  répu- 
blicaine, 2175. 

—  maison  de  campagne  de  Dufouleau, 
notaire,  1516. 

Nantes  (Loire-Inférieure),  forces  départe- 
mentales envoyées  à  Paris,  457. 

—  grand-vicaire  de  l'évêque,  2025. 

—  voyageur  s'y  rendant  de  Neufchâtel, 
1829. 

Nantouillet     (  Alexandre  -  Marie  -  Louis  - 

Charles  Lallemant,  comte  de),  745,  763, 

800,  811,  1366. 
Nappier  (Eustache),  huissier  audiencier  du 

Tribunal  révolutionnaire,  175,  176,  425, 

842. 
Narbeau,  brigadier  de  gendarmerie,  2265, 

2268. 
Narbonne  (miel  de),  3. 
Narbonne,  artiste  du  théâtre  de  l'Opéra- 

Comique,  340. 


Narbonne-Pelet  (Marie-Félicité  Du  Plessis 
Ghatillon,  comtesse  de),  475,  483. 

Narbonne-Lara  (Louis-Marie-Jacques  Amal- 
ric,  comte  de),  ex-ministre  de  la  guerre, 
émigré,  1162,  1195. 

Natte  (Benoît),  voleur  du  Garde-Meuble  et 
fabricateur  de  faux  assignats,  1663. 

Naturaliste  (don  patriotique  de  pièces  d'or 
par  un),  938. 

Naudet  (Denis),  concierge  de  Saint-Lazare, 
1852,  2262,  2266. 

Naufragés  (médaille  d'or  obtenue  pour  le 
sauvetage  de),  1765. 

Naulay,  suspect,  988,  1133. 

Naulin  (Marc-Claude),  substitut  de  l'accu- 
sateur public  du  Tribunal  révolution- 
naire, 1725,  1728, 1971,  2385. 

Naury  (Bernard),  officier  de  santé,  com- 
missaire de  la  section  de  l'Horame-Armé, 
2313. 

--  (Joseph),  chirurgien  du  Tribunal  révo- 
lutionnaire, 824,  836. 

Navier  (Claude -Bernard),  député  de  la 
Côte-d'Or  à  l'Assemblée  législative,  1961. 

NÉcART,  aliàs  Nequart,  homme  d'affaires 
de  la  comtesse  de  Mathon,  1601. 

Nécessité  du  divorce,  manuscrit  d'Olympe 
de  Gouges,  844. 

Necrer (Jacques),  ex-ministre  des  finances, 
1615. 

—  (Suzanne  CyacHOD,  dame),  1615. 

—  (Anne-Louise-Germaine),  baronne  de 
Staël,  639. 

Négligence  (commissaire  de  police  de  la 
section  de  Popincourt  taxé  de),  1870; 
(procureur  général  syndic  du  Départe- 
ment accusé  de),  1007. 

—  d'Amar,  membre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1866. 

Négociants  (déclaration  des  lettres  de 
change  sur  l'étranger  exigée  des),  1483. 

NÉGRETTE  (Manuel-MARiA,  dit),  fils  du  mi- 
nistre de  la  guerre  en  Espagne,  628. 

Nemours  (Seine-et-Marne),  district,  2568. 

—  magasin  de  grains,  2619. 

—  notaire,  1396. 

NÉRON,    gardien   de   Mercier,    ex-fermier 

général,  1015. 
Neuchâtel  (Suisse),  maison  d'horlogerie 

de  Bréguet,  1796. 
Neufchâtel  (Seine -Inférieure),  voyageur 

se  rendant  à  Nantes,  1829. 


782 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


Neuilly- la -Garenne,  maison  de  cam- 
pagne du  banquier  Haller,  639. 

Neuilly-sur-Marne  (Seine-et-Oise),  dé- 
tachement de  l'armée  révolutionnaire  y 
cantonné,  1047,  1098. 

Neuilly -sur -Seine  (Seine),  Comité  de 
surveillance,  755,  2111. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  349, 

2111. 

—  habitation  de  Radix  de  Sainte-Koy,  ex- 
intendant du  comte  d'Artois,  2430. 

—  maison  Gastellane,  rendez-vous  de  gens 
suspects,  1005. 

—  municipalité,  707. 

—  route  du  pont  (voiture  arrêtée  sur  la), 
1073. 

Neustadt  (Allemagne),  correspondance  à 
l'adresse  de  Hanriot,  1608. 

Neuville  (Honoré  Bourdon  de),  entrepre- 
neur de  spectacles,  associé  de  M"'"  de 
Montansier,  1933. 

Neuville,  duc  de  Villeroy  (Gabriel-Louis 
de),  680. 

Nevers,  Comité  de  surveillance,  1402. 

—  municipalité,  1388,  1392. 

—  Société  populaire,  1388. 

Nl\u,  premier  compagnon  aux  forges  de 

l'Indivisibilité,  130,  131. 
Nice,    (accusateur   militaire    de    l'armée 

d'Italie  à),  1610. 

—  quartier  général  de  l'armée  d'Italie  ou 
du  Var,  350. 

NicoLAï  (Aymar-Charles-Marie),  ex-premier 
président  de  la  Chambre  des  Comptes, 
détenu  au  Luxembourg,   1404,  1543. 

Nicolas  (Léopold),  imprimeur  du  Comité 
de  salut  public  du  Département  de  Pa- 
ris, 1956  ;  membre  du  Comité  de  salut 
public  du  Département,  1997. 

—  ami  de  Sulpice  Huguenin,  2409. 

—  préposé  du  Comité  de  sûreté  générale, 
1347. 

Nicolet  (Jean-Baptiste),  directeur  du  théâ- 
tre de  ce  nom,  1468,  1473,  1488,  1493. 

NiEBECKER  (Charles-Louis),  banquier  à  Pa- 
ris, 2398. 

Nièvre  (département  de  la),  1388,  1462. 

NiGOLAGE  (citoyen),  1601. 

Nfmes,  mission  de  Sabonadière,  envoyé 
par  les  représentants  Rovère  et  Poul- 
tier,  1490. 

NiocHE,  citoyen  de  Gommune-Afïranchie, 


connu  à  Paris  sous  le  nom  de  Philibert, 
1021. 
Niort,  conduite   suspecte  du  général  Bi- 
ron,  2252. 

—  Société  populaire,  2252. 
NiQUET  (Claude),  graveur,  397. 

NiQuiLLE  (Jean),  officier  de  paix,  110,  2544, 
2661,  2660. 

NivENiiEiM  'dame  Pater,  veuve  du  baron 
de),  164l! 

NoAiLLEs-MouGiiY  (Philippe  de),  maréchal 
de  France,  552. 

NoRiLOT  (Louise),  femme  de  Diogène  Pal- 
loy,  architecte,  2300. 

Noble,  fourbisseur,  1644. 

Nobles  (employés  de  la  Monnaie  qualitiés 
de),  755;  (exclusion  des  Comités  révolu- 
tionnaires des),  1038;  arrêtés  (renseigne- 
ments sur  l'incivisme  des),  766. 

Noël  (Pierre),  général  de  brigade,  950. 

—  (citoyen  Adélaïde),  1579. 

—  (Thérèse),  détenue  à  Sainte-Pélagie, 
1117. 

—  marchand  de  vins,  1819. 

—  président  de  la  Société  populaire  de 
Puteaux,  2178. 

NoGARET  (Félixj,  de  Versailles,  1212,  1218. 

Nogent-sur-Marne  (Seine),  caveau  con- 
tenant de  la  vaisselle  d'argent  et  du 
numéraire,  1173,  1223,  1251. 

—  Comité  révolutionnaire,  1173,1251,1390, 
1432,  1499,  1813. 


—  maire,  1499. 


—  maison  de  campagne  de  Dutartre,  1162, 
1195,  1251,  1366. 

—  maison   de   plaisance    du   citoyen    La 
Blache,  707. 

—  municipalité,  792,  2167. 

—  maison  de  la  veuve  de  Laleu,  1251, 1836. 

—  perquisitions,  617. 

—  Société  populaire,  2167. 

—  tabac  y  saisi,  1376. 
Nogent-sur-Seine  (Aube),  Société  popu- 
laire et  républicaine,  355. 

Noirmoutiers  (île  de),  refuge  des  rebelles 

de  la  Vendée,  2518. 
NoiRTiER,  commis  au  bureau  du  départ  des 

lettres,  1701. 
Noisy- le -Grand   (Seine-et-Oise),  curé 

constitutionnel,  578,  602,  604,  606. 

—  habitant,  1307. 


i 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


783 


NoLEYAUX,  gardien  de  Mercier,  ex-fermier 
général,  1015. 

NoNAiNT,  suspect,  1979. 

Norbert,  commissaire  de  la  section  de 
Marat,  2370. 

Nord  (commissaire  du  ministre  de  l'inté- 
rieur aux  frontières  du),  2238. 

—  (frontières  du),  2496. 

—  (manifestes  envoyés  aux  départements 
du),  880. 

—  (philosophes  du),  2498. 
Normandie   (colportage    de    libelle    en), 

1749. 

Nortose  [Nordhausenj  (Allemagne),  lieu 
d'origine  d'un  fourreur,  2344. 

Notaire  (détenu  autorisé  à  faire  venir  un), 
703. 

xXotaires  de  Paris  (pétition  des  20,000,  dé- 
posée chez  les),  792. 

NouAiLHiER,  secrétaire  de  la  Commission 
des  salpêtres  de  la  section  Révolution- 
naire, 1766. 

NouET  (Jean-Jacques),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1161. 

Nourriture  insuffisante  des  canonniers 
chargés  de  la  garde  des  prisonniers,  997. 

NouRY  (Françoise),  costumière  du  théâtre 
de  la  Cité,  2204. 

Nouvion  (Aisne),  artillerie  légère  (12^  com- 
pagnie d'),  2233. 

Nouvion  (Rémy  Lauuréau,  dit),  Sans-cu- 
lotte, 294. 

Noyers  (Yonne),  Société  populaire  répu- 
blicaine, 248. 

Noyon  (Oise),  arrestations  de  suspects, 
1922. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  2102. 

Numéraire  (conversion  en  assignats  de), 
932;  (recherche  dans  la  maison  de  Bois- 
bernier,  ex-grand  vicaire,  de),  1852;  (re- 
cherche et  transport  à  la  maison  du 
JJomaine  national  de),  1908;  d'or  et 
d'argent  (découverte  de),  1011;  d'or 
(saisie  de),  1842  ;  caché  (saisie  de),  336, 
337;  non  déclaré  (saisie  dans  une  voi- 
ture des  Messageries  de),  1678;  saisi 
dans  les  diligences  de  Lille  et  d'Arras, 
1797,  1846. 

Nyon  (Jean-Luc),  libraire,  1586. 

Nys,  de  la  maison  nationale  des  Invalides, 
1757. 


Obrich  ou  Origh,  Allemand,  détenu  à  Saint- 
Lazare,  2205,  2256.  Voy.  Horix. 

Obscène  (pièce  de  théâtre),  1468,  1473. 

Obscènes  (saisie  de  gravures  et  brochures), 
1329,  1462, 1480, 1481, 1517; (vente  pu- 
blique au  Palais-Egalité  d'objets),  1689. 

Obscénités  (acteur  déguisé  en  chien,  cou- 
pable d'),  1473,  1493;  commises  sur  son 
théâtre  (Nicolet  rendu  responsable  des), 
1488. 

Obsèques  de  Marat,  909. 

Observateurs  de  police  (rapports  des),  474, 
543,  570,  1099,  1164,  1177,  1248,  1253, 
1264,  1274,  1286. 

Observations  rapides  sur  l'acte  d'accusation 
contre  les  députés  (Girondins),  391. 

Observatoire  (maison  d'arrêt  de  la  Bourbe, 
près  de  F),  1170. 

0  CoNNELL  (Elisabeth- Suzanne  d'ARcv, 
veuve),  304. 

Odart,  inspecteur  pour  achat  de  chevaux 
de  la  Ci«  Winter,  973. 

Ode  sur  la  Liberté  et  l'Egalité,  1207. 

Odes  sur  laprise  de  Toulon:  par  Campagne, 
1207;  par  Mathieu,  membre  de  la  So- 
ciété populaire  de  Moret,  1214;  parPas- 
toret,  ex-principal  du  collège  de  Mon- 
tauban, 1211. 

Odeur  fétide  exhalée  par  de  la  farine  d'orge 
pourrie,  2620. 

Œstres  (Aisne),  agiotage,  1649. 

Œufs  (accaparement  d'),  755,  772,  1864, 
1872;  (excitation  au  pillage  des  voi- 
tures d'),  1929  ;  (saisie  à  la  barrière  d'En- 
fer d'),  2363;  (saisie  par  les  communes 
avoisinant  Paris  de  milliers  d'),  1976  ; 
(vente  ou  distribution  dans  le  jardin  des 
Gordeliers  d'),  2276;  frais  fournis  au 
Temple,  41. 

Œuvres  de  la  citoyenne  de  Gouges,  819^ 
844. 

Œuvres  libres  d'un  citoyen  qui  ne  l'est  pas^ 
par  Cl. -Fr. -Xavier  Mercier,  1356. 

Officier  général  arrêté  la  nuit  (doléances 
d'un),  952. 

Officiers  municipaux  de  Paris  (discours 
sur  satin  blanc  donné  par  Louis  XVI 
aux),  303. 

—  de  l'armée  (notes  secrètes  sur  les  prin- 
cipaux), 2310. 


784 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Officiers  de  paix  chargés  d'une  mission 

par  la  Convention,  617. 
Oignies    (Pas-de-Calaisj,   château,   1559; 

correspondance  de  M^^  de  Lauraguais  y 

recueillie,  1559. 
Oise,  argenterie  d'église  provenant  de  ce 

département,  740,  772,  1153. 

—  députés  à  la  Convention,  2493. 

—  désordres  dans  le  département,  732 

-    mission  de  Clémence  et  Marchand  dans 
ce  département,  1017,  1037,  1064. 

—  suspects  d'émigration,  1629. 
Oiseaux  (incarcération  de  Le  Seneschal, 

ex-administrateur  des  Domaines,  dans 
la  maison  d'arrêt  des)  1581. 

OisENON,  lire  Yoisenon  de  Champion  (dame), 
émigrée  rentrée,  962,  966,  1007. 

Olivier  (Catherine-Victoire),  ex-femme  de 
chambre  de  la  comtesse  d'Hervilly,  2416, 
2418,  2419,  2440,  2454. 

Ollivault  (Vincent),  président  par  intérim 
de  la  Société  des  Hommes  révolution- 
naires du  10  août,  2165. 

Ohjmpe  de  Gouges  à  Dumouriez,  manuscrit 
et  placard  d'Olympe  de  Gouges,  844. 

Olympe  de  Gouges  à  tous  les  journalistes, 
manuscrit,  844. 

Olympe  de  Gouges  au  Tribunal  révolution- 
naire  (affiche  intitulée),  831,  832. 

Olympe  de  Gouges,  défenseur  officieux  de 
Gapct,  placard,  844. 

0  MoRAN  (Jacques),  général  de  division 
à  l'armée  du  Nord,  612. 

Onfroy  (Eugène),  libraire,  645. 

Opéra  (Chéuon,  acteur  à  1'),  2248  ;  (artiste 
attachée  à  1'),  1945;  (dame  Saint- Hu- 
re rti,  chanteuse  de  r),2666;  (danseur 
de  1') ,  2270;  (Gardel,  directeur  du  Grand-), 
1950  ;  (maison  suspecte  derrière  F),  1570; 
(tailleur  de  T),  2204. 

Opéra-Comique  (Narronne,  artiste  de  1'), 340. 

Opium  demandé  par  M^«  Roland  pour  se 
suicider,  392. 

Opoix  (Christophe),  député  de  Seine-et- 
Marne  à  la  Convention  nationale,  2191. 

Or  (d'),  avocat  d'Anvers,  2013. 

Or  (prix  del'),  910;  (retrait  de  la  circula- 
tion de  1'),  754;  chargé  dans  les  Messa- 
geries de  Lille  et  d'Amiens  (recherche 
de  1'),  1628;  monnayé  et  ouvré  (conver- 
sion en  lingots  de  1'),  1337  ;  rapporté  de 
Lyon  par  Ronsin,  2513. 


Oradour  -sur-Vayres  (Haute- Vienne), 
Société  républicaine,  243. 

Orateur  du  genre  humain  (  Anacharsis 
Cloots),  2480. 

Oratoire  (administration  de  l'habillement 
des  troupes  à  1'),  2264. 

Orfèvres  de  Provins  (vases  sacrés  achetés 
chez  des),  1563. 

Orgelet  (Jura),  administration  provisoire 
du  district,  213. 

Orgies  des  gardes  nationaux  de  service 
aux  barrières,  708;  d'officiers  de  l'armée 
parisienne  et  de  l'armée  révolutionnaire 
à  Passy,  2405  ;  de  Ronsin  et  de  ses  co- 
détenus à  Sainte-Pélagie,  2283,  2304; 
indécentes  de  Ronsin  à  Liège,  2275, 
2279. 

Orléans,  lieutenant  de  l'armée  révolution- 
naire dans  l'Aisne,  2261. 

Orléans  (Loiret),  cathédrale,  2222. 

—  commissaire  de  la  Convention,  459. 

—  prisonniers  de  la  Haute  Cour,  119,  459. 

—  route,  1692. 

—  Société  des  Jacobins,  459. 

—  troubles,  432. 

—  voitures  venant  à  Paris  (visite  des),  1152. 

Orléans  (Louis-Philippe-Joseph  de  Bour- 
bon, duc  d'),  dit  Egalité,  237,  255,  261, 
271,  350-358,  2222;  (agent  des  affaires 
du  duc  d'),  696;  (agents  du  duc  d'),1646; 
(archives  de  la  maison  d'),  356  ;  (cham- 
bellan du  duc  d'),  751;  (faction  d'),  365; 
(abbé  Saint-Fard,  fils  naturel  du  duc  d'), 
1005;  (médecin  de  Philippe  d'),  689, 
2550;  (notaire  du  duc  d'),  751,  1084; 
(dame  d'honneur  de  la  duchesse  d'),  723. 

Orly  (Seine),  Comité  de  surveillance,  1307. 

—  commune,  2180. 

Ormes  (les)  (lUe-et-Vilaine),  résidence  de 
Perruchot,  directeur  des  douanes  de 
Saint-Malo,  521. 

Ormesson  (Anne-Louis-François  de  Paule 
Lefèvre-Noyseau  d'),  président  au  Parle- 
ment de  Paris,  482,  1161,  1859. 

Orne,  administration  du  département, 
2226. 

—  Comité  de  salut  public  du  départe- 
ment, 505. 

Osanne,  ancien  employé  au  Comité  de 
sûreté  générale,  2550. 

OssELiN  (Charles),  député  de  Paris  à  la  Con- 
vention nationale,  786,  803,  2250,  2297. 


I 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


78H 


Ostende  (Belgique),  consul  d'Espagne 
pour  la  Belgique,  2275. 

OsTur,  suspect,  1301. 

OuDAiLLE  (François-Augustin),  curé  consti- 
tutionnel de  Luzai'ches,  732,  740,  lloS. 

OuDART  (Nicolas),  juge  au  Tribunal  du 
3*  arrondissement,  2090. 

OuDiNET,  capitaine  d'un  détachement  de 
l'armée  révolutionnaire  stationné  à 
Noyon,  2102. 

OuDOT  (Charles -François),  député  de  la 
Côte -d'Or  à  la  Convention  nationale, 
1758,  1777-1783,  1786,  1789,  2059,  2000, 
2064-2066,  2068. 

OuiLLON,  baigneur,  2015. 

OuRSEL  (François),  marchand  de  vins,  1649. 

Oursin  de  Bure  (Jean-Baptiste-Louis),  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1161. 

—  DE  MoNCHEVREL  (Pierre-Etienne),  ancien 
receveur  général  des  finances,  1289. 

OuTREMO.NT  DE  Mlmère  (Ansclme-Frauçois 
d'),  conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1161. 

Ouvriers  employés  à  l'approvisionnement 
de  Paris  en  bois  et  charbons,  2619  ; 
employés  dans  la  brasserie  d'Egré  à 
Suresnes,  1064  ;  occupés  à  retirer  les 
cercueils  de  plomb  des  églises,  1239  ; 
occupés  aux  travaux  do  l'enceinte  de 
Paris,  1413,  1555. 

—  estampilleurs  au  magasin  de  TraineUdon 
d'une  journée  de  travail  par  les),  1235. 

—  des  arts  maritimes  (réquisition  pour  les 
arsenaux  des),  1469. 

—  du  magasin  du  Bon  Pasteur  (don  pa- 
triotique d'une  journée  de  travail  par 
les),  1234. 

—  de  l'éclairage  public  de  Paris  (assignats 
pour  le  payement  des),  498. 

—  de  la  fabrication  des  armes,  1599; 
armuriers  de  Bonne-Nouvelle  (adresse 
des),  2123. 

—  des  forges  nationales  de  la  place  de 
l'Indivisibilité,  131,  134. 

—  de  l'imprimerie  d'Hébert  (exemption 
de  la  réquisition  pour  les),  2221. 

—  de  la  marine  (visa  des  feuilles  de  route 
des),  1904. 

—  des  ports  (exigences  des),  1434. 

—  de  la  section  des  Champs-Elysées, 
composant  la  Société  populaire  du  Bon- 
net-Rouge, 1506. 

T.  X. 


Pacaud,  habitant  de  l'Ile  Saint-Domingue, 
909. 

Paghe  (Jean-Nicolas),  maire  de  Paris,  153- 
155,  370,  777,  779,  1139,  1438,  1720, 
1730,  1819,  1820,  1826,  1867,  1930,  1933, 
2029,  2034,  2205,  2218,  2237,  2239,  2329, 
2338,  2387,  2466,  2557,  2560,  2564,  2565, 
2570,  2582,  2587,  2588,  2592,  2594,  2595, 
2597,  2606,  2608,  2614,  2626,  2667; 
ministre  de  la  guerre,  2328. 

Pagou,  président  de  la  Société  populaire 
de  Versailles,  2086. 

Pacte  national,  placard  d'Olympe  de  Gou- 
ges, 844. 

Pacte  social  (administration  du),  300. 

Pacy-sur-Eure  (Eure),  délibération,  1855. 

Paganel  (Pierre),  député  de  Lot-et-Ga- 
ronne à  la  Convention  nationale,  1648. 

Page  ou  Le  Page  iPierre -François),  habi- 
tant de  Saint-Domingue,  commissaire  de 
cette  colonie  auprès  de  la  Convention, 
810,  921,  1911. 

Pages,  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain, 
1647  ;  détenu  au  Luxembourg,  1374. 

Païen  ou  Payen  (Jean-Joseph),  homme  de 
confiance  de  la  marquise  de  Marbeuf, 
652,  794,  1061,  1313,  1659. 

Paignan  (Elisabeth-Marie),  femme  d'An- 
toine-Charles Tardîeu  de  Mallecy,  ancien 
maréchal  de  camp,  1173. 

Paillardel,  détaché  à  l'armée  révolution- 
naire à  Lyon,  2259. 

Paille  (battage  défectueux  de  la),  661,  669, 
2604. 

Pain  (Pierre-Honoré-Antoine),  imprimeur, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 1898;  membre  du  Conseil  du 
Temple,  33. 

Pain  (accaparement  de),  663  ;  (arrestation 
à  la  barrière  du  Roule  de  500  livres  de), 
476  ;  (détenus  auprès  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris  man- 
quant de),  783;  (disette  de),  910;  (enlè- 
vement furtif  du),  607  ;  (heure  de  la 
distribution  du),  1070,  1091  ;  (ouvriers 
employés  à  l'approvisionnement  de  bois 
et  charbons  manquant  de),  2619;  (pas- 
sage de  bottées  de),  1614;  (pénurie  de) 
à  BouIogne-sur-Seine,  322  ;  (pétition  des 
citoyens  de   Boulogne    réclamant  du), 

50 


786 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


322;  (postes  renforcés  aux  barrières  lors 
de  la  sortie  du),  1065;  (prix  du),  1614; 
(prohibition  de  la  sortie  par  les  barrières 
du),  489,  493,  501,  556,  607,  619,  693, 
1077  ;  (propos  indiscrets  sur  la  rareté  du) , 
1231  ;  (sortie  par  la  barrière  de  Fontara- 
bie  de),  493;  (sortie  par  les  barrières  de 
Vincennes  et  des  Amandiers  de),  998; 
déposé  au  bas  des  murs  de  clôture  de  la 
Ville,  619;  jeté  aux  ordures  derrière  un 
mur  des  barrières,  590;  jeté  dans  l'égout 
de  la  rue  du  Temple,  619  ;  mollet,  38  ; 
très  blanc  (prétendue  consommation  à 
Paris  de),  1428;  à  potage,  38;  de  mie, 
38;  de  seigle,  38;  de  table  doré,  38. 

Pains  servis  au  Temple  (prix  des  sortes  de), 
38  ;  de  luxe  (défenses  aux  boulangers  de 
faire  des  petits),  607. 

Pa.iot-Margheval,  citoyenne,  détenue  à 
Fontainebleau,  1466. 

Palais  Bourbon  (commission  établie  au), 
736. 

Palais-Egalité   (libraire  Gattey  au),    1956. 

—  (traiteur  derrière  le),  575. 

—  (vente  d'objets  indécents  au),  1689. 

—  (visites  fréquentes  du  baron  de  Batz  au), 
2662. 

Palais  infernal  (Palais  royal  dénommé), 

237. 
Palais-Royal  (arrestation  de  suspects  au), 

686,  1939,  2518. 
-—  (expédition  au),  641,  689. 

—  (galerie  de  bois  du),  1714,  1715. 

—  galerie  de  verre,  1836,  1910. 

—  (Le  Petit  Dunkerque  au),  1439. 
Palais  de  justice,  875,  883,  907. 

—  cabinet  de  Fouquier-Tinville ,  accusa- 
teur public  du  Tribunal  révolutionnaire, 
160. 

—  force  armée  y  convoquée,  875. 

—  (grille  du),  818. 

—  interrogatoire  y  subi  par  les  défenseurs 
de  Marie- Antoinette,  182. 

—  (Tribunal  de  police  correctionnelle  séant 
au),  1488,  1837. 

Palais  National  (inspecteur  des  bâtiments 

du),  302. 
Palatinat  (prise  du),  1349. 
Palloy  (Diogène),  architecte,  2284,  2300, 

2301  ;  (Louise  Nobiloï,  sa  femme),  2300  ; 

(Charlotte,  sa  fille),  2301. 
Palmade-Fraxine  (l'abbé),  1970. 


Pamiers  (Ariège),  Société  populaire, 
203. 

Pamphlet  manuscrit  (renvoi  à  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire  d'un), 
1705. 

Pamphlets  manuscrits  répandus  dans  les 
Halles  et  marchés,  1704,  1705,  2038, 
2039. 

Panche,  habitant  de  Passy,  1977,  1992. 

Panetier  (Mathieu),  observateur  de  police, 
1253,  1264,  1274,  1284. 

Panier,  préposé  au  recouvrement  des  con- 
tributions, 1643. 

Panis  (Etienne-Léon),  membre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  181,  2438;  secrétaire 
de  la  Convention,  313. 

Pantalons  (femmes  révolutionnaires  vou- 
lant imposer  aux  autres  femmes  le  port 
des),  640,  641. 

—  de  siamoise  rayés  pour  les  volontaires 
(don  de),  1232. 

Panthéon  Français  (continuation  des  tra- 
vaux du),  1950. 

Pantin  (Seine),  Comité  de  surveillance 
révolutionnaire,  2144. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  2144. 

—  maison  de  campagne  de  la  femme 
Rousseau,  1883. 

—  officiers  civils,  1883. 

—  Société  populaire,  2144. 
Pape,  suspect,  2028. 

Papesse  Jeanne  (la),  pièce  du  théâtre  de  la 

rue  Feydeau,  1957. 
Papiers  anglais  (traduction  de),  1644. 

—  aristocrates  et  de  féodalité  (saisie  de), 
538. 

—  concernant  Louis  XVI  et  sa  famille j 
trouvés  chez  la  veuve  d'Erlach,  525. 

—  contenus  dans  le  registre  des  agents  de 
Maillard  (mise  sous  scellés  des),  722. 

—  contraires  aux  principes  de  la  Révolu- 
tion (saisie  de),    1080,  1081,  1097. 

—  nécessaires  pour  continuer  les  travaux 
du  Panthéon  Français,  1950. 

—  relatifs  au  maire  de  Sarcelles,  1396. 

—  suspects  (brûlement  de),  2557  ;  de  Cho- 
derlos de  Laclos  (envoi  au  Comité  de 
sûreté  générale  des),  1305  ;  de  Lewal, 
banquier  (envoi  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale des),  1318. 

—  trouvés  dans  l'Armoire  de  fer  (dépôt 
aux  Archives  des),  1795. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


787 


-  de  l'administration  de  la  Guerre  (sous- 
traction par  Vincent  de),  2306. 

-  des  accapareurs  d'or  (ordre  de  mettre 
sous  scellés  les),  1337. 

-  de  banquiers  suspects  (examen  des), 
039,  1160. 

-  du  Club  des  Colons  à  l'hôtel  de  Massiac 
(dépôt  des),  1956. 

-  des  Comités  (projet  de  saisir  les), 2202. 

-  de  la  Commission  des  monuments  (re- 
trait des  mains  de  Mulot  des),  1188. 

-  de  la  Commission  extraordinaire  des 
Vingt-Quatre,  170. 

-  de  la  compagnie  Winter,  chargée  des 
charrois  d'artillerie  (levée  des  scellés 
sur  les),  703. 

-  de  comptabilité  de  la  maison  de  Condé 
(brûlement  des),  508. 

-  des  condamnés  du  Tribunal  révolution- 
naire (examen  des),  1487. 

-  du  directeur  du  Journal  des  décrets 
pour  les  habilanls  des  campagnes  (exa- 
men des),  2023. 

-  des  émigrés  (ordre  aux  administrateurs 
du  Département  d'examiner  les),  1487. 

-  d'une  femme  dite  l'Anglaise  (examen 
des),  1634. 

-  des  ex-fermiers  généraux  (scellés  sur 
les),  491. 

-  des  huissiers  de  la  Convention,  arrêtés 
pour  aristocratie  (visite  des),  729. 

-  de  la  maison  de  Condé  (inventaire  des), 
578,  1017. 

-  de  la  maison  d'Orléans  (examen  des), 
356. 

-  de  nobles  polonais  (examen  des),  715. 

-  de  secrétaires  commis  des  bureaux  du 
Comité  de  sûreté  générale  (examendes), 
1359. 

-  de  la  Société  des  Belges  (scellés  sur  les), 
2028. 

-  de  suspects  de  la  section  Poissonnière 
(scellés  sur  les),  1651. 

-  (recherche,  saisie,  mise  sous  scellés  et 
examen  des)  d'Abbéma,  banquier,  1046; 
d'Alard  de  Montesquieu- Valvestre,  1817; 
d'Alleaume,  suspect,  799;  d'Allot,  sus- 
pect, 1692;  d'Amiel,  suspect,  970;  d'A- 
monin,  payeur  des  rentes,  1014;  d'An- 
gran,  2001  ;  d'Anisson-Duperron,  1828, 
1940;  d'Antheaume,  instituteur  des  En- 
fants de  la  Patrie,  1472;  d'Antoine,  ar- 


chitecte, 768,  999,  1555;  d'Antonelle, 
juré  au  Tribunal  révolutionnaire,  2016; 
du  comte  d'Arcy,  exempt  des  Cent- 
Suisses,  1606;  d'Artaud,  parfumeur, 
1316;  d'Assolant,  jeune,  1100;  de  la 
veuve  Aubry,  1002;  d'Audanger,  1905; 
d'Audiffred,  commis  au  bureau  des  Con- 
sulats des  Affaires  étrangères,  622  ;  d'Au- 
ger,  employé  dans  les  bureaux  du  Dé- 
partement, 1991  ;  de  d'Augny,  suspect, 
1360;  du  citoyen  Ausey,  1941  ;  de  l'abbé 
d'Autichamp,  566;  de  M.  de  Bacquen- 
court,  695;  de  Barba,  assembleur-li- 
braire, 1468,  1473;  de  Barbazun,  1918; 
de  Basire,  député,  1187;  des  citoyennes 
Bastian,  1441  ;  de  Bastinet,  commissaire 
en  Belgique,  2013;  du  baron  de  Batz, 
517,  2410,  2667  ;  de  Baucheton,  député, 
1157;  de  Bayard,  inspecteur  du  Garde- 
Meuble,  1407;  de  Beaune  et  Winter,  562; 
de  Belfroy  de  Reigny,  1062;  de  Béfort, 
770  ;  de  Bernard,  ex-huissier  priseur 
du  Parlement,  1310;  de  Bertels,  notaire, 
1355;  de  Berthomier,  imprimeur,  1747, 
1753;  de  Bertier  Beti,  père  et.fils,  1989; 
de  Bertrand,  marchand,  1609;  de  Beths, 
négociant  de  Gand,  2013;  de  Bezard, 
banquier,  1288  ;  de  Bignon,  ancien  se- 
crétaire du  procureur  général  Fleury, 
1804  ;  de  Bigot  de  Préameneu,  député  à 
la  Législative,  1961  ;  de  Biset,  procureur 
de  la  commune  de  Tonnerre,  1962;  des 
citoyennes  Bissy,  719;  de  Bitaubé,  étran- 
ger, 503;  de  Bizard,  1905;  de  Blamard, 
1420;  de  Blanchard,  suspect,  598;  de 
Blot,  journalier,  1609;  de  Bochart-Saron, 
premier  président  du  Parlement,  1513^; 
de  la  citoyenne  Bocquet,  1462,'  1513; 
de  la  femme  Boisdenemets,  1335;  de 
Bolard,  jeune,  parfumeur,  1316;  de  Bo- 
nafont,  ex-grand-vicaire  de  Toulouse, 
1989;  de  Bonjour,  adjoint  du  ministre 
de  la  marine,  1407  ;  de  Bonnetat,  détenu, 
1406;  du  comte  de  Bonneval,  1128;  de 
Bonnières,  agent  du  comte  d'Arlois,  1960  ; 
de  Bossu,  ingénieur,  1102;  de  Bouchesei- 
che,  maître  de  pension,  1369;  du  citoyen 
Boudeville,  2001  ;  de  Bouffart,  garde  du 
corps,  966;  de  Boulainvilliers,  1572;  de 
la  femme  Boulant,  1547;  de  Boullongne, 
ex-fermier  général,  1043;  de  Bourdeaux, 
curé  de  Vaugirard,  569,  578  ;  de  Bour- 


i88 


tabLe  alphabétique 


geois,   suspect,  1917;   de   Bourlibonne, 
1037;  de  Boutray,  1445;  de  la  citoyenne 
Bouvillier,    femme  Belgoder,    lol3;    de 
Boyd,  banquier  anglais,  808,  2410  ;  de 
Boyé,pèreet  fils,  banquiers  à  Paris,  2013; 
de  Boyer,  rédacteur  de  la  Gazelle  Uni- 
verselle,  1531;    de    Boyer    de   Nîmes, 
J408;  de  Pascal  Boyer,  1C92;  de  Bréart, 
caissier  de  la  fabrique  de  papiers  à  assi- 
gnats, 1629;  de  Bresse,  greffier  et  admi- 
nistrateur des  Quinze-Vingts,  lliOO;  de 
Bridel,  détenu,  1324;  de  Victor  de  Bro- 
glie,  085;  de  Bruilé  de  Saint-Domingue, 
1911;  de  la  femme  Bûcher,  169"»;  de  la 
femme   Bulté,   1547;    de   Bureau  de   la 
Marée,  neveu  de  Ghamilly,  1834;  de  la 
femme  Burguet  La  Place,  2000;  de  Bus- 
scher,  rentier,  2420,  2430;  de  Butet,  an- 
cien fournisseur  des  bois  de  la  marine, 
1900;    de    Buzony,   banquier,   1105;  de 
Caccia,  banquier,  1420;    de    la  femme 
Calenges,  1933;  de  la  Galprenède,  ban- 
quier de  jeu  de  la  Reine,  2000;  du  ci- 
toyen Capol,  1326;  de  Capotte-Feuillide, 
capitaine  de  dragons,  1615;  de  Carlier, 
ancien  aide  de  camp  du  général  Luckner, 
1517;  de  Carré,  graveur,  1443;  de  Case- 
neuve,  suspect,    1625;    de    Castelbajac, 
2015;    de    Castries,   évcque   de  Vabres, 
1617;  du  nommé  Cesselès,  806,1044;  de 
Chabenat  de  Bonneuil,  président  au  Par- 
lement, 2001;  de  Roger  Ghalabre,  1437  ; 
du   marquis   de  Chambray,   ex-Consli- 
luant,  516;  de  Chambure,  directeur  des 
Subsistances    militaires  à  Arras,  1919; 
de  Champeaux,  administrateur  des  Sub- 
sistances de  la  Commune  de  Paris,  2624, 
2627;   de  Changeu,  suspect,   1279;    de 
Chantereine,  1574  ;  de  la  dame  Chanuel, 
1485;  de  Charlon,  1454;  de  Cliauchard, 
1556;    de   Chaumette ,   agent   national, 
2006;  de  Chendret  de  Vérigny,  contrô- 
leur du  marc  d'or,  1303, 1991  ;  de  Chen- 
nevières,  1661  ;  de  Chéreau  et  Joubert, 
marchands  de  gravures,  1488;  de  Che- 
valier, 1299;  de  la  femme  de  la  Chiffon- 
laine,  ou  Rivière,  1370;   de  Choderlos 
de  Laclos,  672;   de  Cibou,  père  et  fils, 
agents  de  Malte,  1696;  du  chevalier  de 
Cintré,  1365;  d'Anacharsis  Cloots,  2497; 
de  Coattarel,  baron  de  Commana,  1530; 
de   Collard-Dutronne,   1347,   1356;  de 


Comparet,  inspecteur  général  à  la  Poste 
aux  lettres,  1673;  de  la  femme  Coque, 
1834;  de  Cordier,  1558;  de  la  femme 
Cormier,  1695;  de  Courchan,  Xonainlct 
Pierrecour,  suspects,  1979;  de  Courlet, 
fils  d'un  conseiller  au  Parlement  de  Be- 
sançon, 1322;  de  Coutirière,  régisseur 
général  des  Domaines  nationaux,  1815; 
de  Cranville,  capitaine  des  carabiniers, 
1917;  de  M'"*deCrussol  d'Amboise,57G; 
de  Cucu-Dérouville,  1012;  de  la  veuve 
Custine,  1953;  des  frères  Dacosta,  977; 
de  la  vicomtesse  de  Damas,  697,  1044  ; 
de  la  baronne  Dambac,  1815;  de  Dange- 
reux, suspect,  2004;  de  Datjia,  banquier, 
1269,  1278;  du  citoyen  Darrieur,  1071; 
de  Daubremé,  négociant  de  Bruxelles, 
2013;  de  Daugeard,  ex-président  au  Par- 
lement de  Bordeaux,  1606;  du  citoyen 
Debey,  1075  ;  de  la  veuve  De  Laleu,  1813  ; 
de  Delcombes,  suspect,  1325;  de  Deles- 
sert,  banquier,  1045, 1183,  1458;  de  Del- 
zène,  ancien  banquier  de  jeux,  1372;  de 
Demars,  suspect,  2001  ;  de  Denef,  secré- 
taire de  la  Société  des  Belges,  2028  ;  de 
Dérisson,  ex-noble,  1457;  de  Désanges, 
marchand,  1430;  de  Descombes,  secré- 
taire-greffier de  la  section  desDroits-de- 
l'Homme,  1453,  2621,  2623,  2626,2627, 
2630,  2632;  de  Desennes,  libraire,  1983; 
de  Desfieux,  marchand  de  vins  de  Bor- 
deaux, 2457,  2458,  2460,  2464;  de  Des- 
fournières,  1417,  1545;  de  Desplaces, 
1122  ;  de  Desvoyes,  secrétaire  de  Berlin, 
1291  ;  de  De  Vaines,  ex-receveur  géné- 
ral à  Caen,  1431;  de  Devergne,  impri- 
meur, 1736;  du  citoyen  Devigne,  1166; 
de  Didot,  clerc  de  procureur,  1916;  de 
Dillon,  1991  ;  de  Doligny,  suspect,  2023; 
d'Etienne  Dona,  1270;  de  Dorgemont, 
ancien  banquier  de  jeux,  1372;  de  Dou- 
cet,  adjudant  général,  969;  de  Duboc, 
homme  d'affaires  du  prince  de  Monlbar- 
rey,  1861  ;  de  Dubois,  administrateur 
du  Déparlement  de  Paris,  2015;  de  Du- 
l)osch,  2013;  de  Dubuisson,  homme 
de  lettres,  2410;  de  Ducange,  151G;  de 
Duchemin,  secrétaire  de  Condé,  1869  ;  de 
Duchesne,  ex-intendant  de  Madame,  692, 
861,  863,  866-868,  870;  de  Ducoudray, 
employé  au  ministère  de  l'intérieur,  201 3; 
de  Ducroquet,  commissaire  aux  accapa- 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


780 


rements,  2212;  de  Ducros,  inspecteur 
des  tribunes  de  la  Convention,  677;  de 
Dufouleur,  notaire  des  créanciers  du 
duc  d'Orléans,  1003,  1084,  1516;  de  Du- 
four,  correspondant  d'émigrés,  1646  ;  de 
Dufresne,  officier  de  santé,  076;  de  I)u- 
fresue  de  Saint-Léon,  737,  1502;  de  l)u- 
iiamol,  employé  à  la  Trésorerie  natio- 
nale, 1!)84;  de  Dulaurent,  1615;  de  Du- 
inez,  administrateur  des  Subsistances 
(le  la  Commune  de  Paris,  2624,  2627;  de 
la  femme  Dupeille,  2015;  de  la  dame 
Duplanoy,  1534;  de  Dupont,  1409;  de 
Dupuis,  Lyonnais,  2013;  de  Durât,  1842; 
de  Durosier,  suspect,  1695;  de  Duroy, 
banquier,  2410;  de  la  fille  de  Durumain, 
1370;  des  femmes  Du  Sauzai,  émigrées 
rentrées,  1494;  de  Dutilleul,  premier 
commis  de  la  Liquidation,  1050, 1071;  de 
Hutilly,  citoyen  de  Bruges,  2013  ;  d'Egas- 
ser,  ex-direcleur  des  liôpilaux  mililai- 
res  de  Senlis,  594  ;  d'Endelet,  suspect, 
1989;  d'Etchegaray,  1 081 ,  1342;  d'Etienne, 
adjudant  général  des  armées  belges,  2034; 
d'Eusenon,  dit  Kersalaun,  1370;  de  la 
daine  d'Evieux,  697;  d'Evry.père  et  fils, 
officiers  des  gardes  françaises,  1694;  de 
Faguet,  marchand  de  bois,  1457,  1577; 
de  Faret,  ancien  commandeur  de  Malle, 
749;  de  Fargeau,  parfumeur,  1306;  de 
Faverolles,  ancien  aide  de  camp  de  Du- 
mouriez,  1166;  de  Ferriéres,  suspect, 
1671;  de  la  marquise  de  Fleury,  2025; 
du  chevalier  de  la  Flotte,  1888;  de  Foc- 
kedey,  1562;  de  Foissier,  1422  ;  de  Fon- 
taine, 1852;  de  Fontaine  de  Biré,  1297; 
de  Fourcault  de  Pavant,  notaire,  1657  ; 
de  Franquelot,  chevalier  de  Coigny, 
791  ;  du  marquis  du  Fresnoy,  586;  de 
Fncault,  entrepreneur  de  l'éclairage  de 
Paris,  1355;  de  Froullé,  imprimeur- 
libraire,  1707;  de  la  femme  de  Gadolle, 
agent  de  l'ex-ministre  Roland,  2013;  de 
Garât,  ex-ministre  de  l'intérieur,  1009, 
1067;  de  Gastellier,  1360;  de  Gaudet, 
suspect,  1584;  de  la  femme  Gaville, 
1342;  de  Geoffroy,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
2626;  de  la  dame  Gérard,  veuve  Bate- 
ney,  1880;  de  Giambonne,  banquier, 
1371;  de  Gilbert,  1268;  de  Girard,  ancien 
valet  de  chambre   de   M-  de  Chamilly, 


1693;  de  Girardin,  notaire,  1081;  de 
Girouard,  imprimeur,  1347;  de  Gobel, 
évoque  de  Paris,  1991  ;  de  Goix,  détenu 
aux  Madelonnettes,  1490;  de  Gonnet  de 
Rupé,  caissier  des  Postes,  1069,  1153, 
1162,  1173;  de  Gonsaut,  détenu  au 
Luxembourg,  1655;  de  Gorneau,  em- 
ployé au  ministère  de  l'intérieur,  897, 
898,  900;  de  Gossin,  1195;  de  Gougenot, 
maître  d'hôtel  de  Louis  XVI,  1251,  1271, 
1282,  2001;  de  Gourlade,  suspect,  2002; 
de  Goussard,  ex-premier  commis  du  bu- 
reau des  dépêches  du  ministre  des  Con- 
tributions publiques,  599,  623  ;  de  Gou- 
thière,  ciseleur-doreur,  1457;  de  Gou- 
vieux,  suspect,  î363;  de  la  feaime  Gouy, 
1868;  de  Gramesson,  procureur  de  la 
commune  de  Mirecourl,  1324;  de  Gref- 
fulhe,  banquier,  1045  ;  de  Grimoard,  1440: 
de  Grosjean,  1534;  de  Gruyer,  employé 
dans  les  finances  de  Bruxelles,  2013;  de 
GufTroy,  membre  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1882;  de  Guillin  de  Pougelon, 
avocat,2,000;deGuirault,  1583;d'Hébert, 
dit  le  Père  Duchesne,  2212;  de  la  femme 
Hébert,  1977;  d'Hébert,  curé  de  Cour- 
bevoie,  767;  du  prince  d'Henin,  573; 
d'Hervilly,  1366;  de  Hirschmann,  aide 
de  camp  autrichien,  1072;  de  Hû,  dé- 
tenu à  Sainte-Pélagie,  1570;  de  Huvé, 
1905;  d'Ichalello,  dit  Saint-Just,  1446; 
de  la  dame  Imbert,  1405;  de  Jaucourt, 
ex-député  à  la  Législative,  768;  de  la 
dame  Jolivet  de  Crécy,  1151;  de  Joly, 
suspect,  1960;  de  Joubert,  commis 
de  la  manufacture  de  papiers  à  assi- 
gnais, 1629;  de  Jean  Juelin,  1313;  de 
Juillard,  employé  des  bureaux  du  Co- 
mité de  salut  public,  1182  ;  de  Julien  de 
Toulouse,  1652  ;  de  la  femme  Kaiser, 
2013;  de  Kock,  banquier  hollandais, 
1943,  2409;  de  Laban,  bailleur  de  fonds 
de  la  banque  Vauvineux,  1844;  de  La- 
barlhe,  avocat  à  Bordeaux,  1606;  de  La- 
boulbène-Montesquiou,  1292;  de  Labou- 
reau,  premier  commis  au  Conseil  de 
santé,  1991,  2657;  de  La  Chabeaussière, 
1565;  de  Sébastien  Lacroix,  1880;  de  La- 
cuée,  député  à  la  Législative,  1961  ;  de  La 
Flotte,  limonadier,  1941  ;  du  marquis  de 
La  Grange,  1317  ;  de  Lahaye,  1991  ;  de  La- 
kanal,  ex-procureur,  1446;  de  Lalande- 


790 


TABLE  ALPHABETIQUE 


Magon ,  1 426  ;  de  Lambert,  administrateur 
d'Anvers,  2013;  de  Lambert,  banquier, 
1132;  de  Lambert,  ex-contrôleur  général 
des  finances,  743  ;  de  Laminière,  détenu 
au  Luxembourg-,  1249;  de  l'Amiral,  sus- 
pect, 593  ;  de  la  femme  Lamotte,  1445  ;  de 
Landrieux,  ancien  banquierde  jeux,  1 372; 
de  Laperrière,  1158;  de  La  Revellière- 
Lépeaux,  1672;  de  Larive,  718  ;  de  Larue 
et  Legros,  ex-vicaires  de  Sairit-Louis-en- 
rile,  1666;  de  Marie-Anne  Latreille, 
femme  Quétineau,  2514  ;  de  Latouche, 
officier  général  des  armées  navales,  496  ; 
de  Laugier,  1316;  de  Laumur,  général 
de  brigade,  2212,  2385  ;  du  citoyen  Lau- 
nay,  1030;  de  M'"«  de  Lauraguais,  1012, 
1192,  1470;  de  Lavalée,  concierge  de  la 
maison  du  ministre  des  Affaires  étran- 
gères, 1405;  de  la  duchesse  de  La  Vau- 
guyon,  1072;  de  Lavillette,  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  des 
Tuileries,  1439;  de  La  Violette  Beldin- 
guer,  membre  de  l'Assemblée  des  Belges, 
2013;  de  Lavoisier,  1383;  de  Le  Batz, 
chanoine  de  Besançon,  966;  de  Lebœuf, 
officier  municipal,  126,  127;  de  Lebor- 
gne,  1805;  de  Leclerc,  marchand  de 
bois,  1388;  de  Leclercq,  suspect,  1672; 
de  Lecointe,  agent  de  change,  1627;  de 
Le  Couteulx  [de  La  Noraye],  caissier  de  la 
Caisse  de  l'Extraordinaire,  1532;  de  Le- 
fèvre,  1417;  de  Leguay,  employé  desti- 
tué de  la  Marine,  1942;  de  Lemaire, 
agent  des  affaires  du  duc  d'Orléans,  696; 
de  Lenfant,  principal  commis  de  l'ad- 
ministration des  Domaines  nationaux, 
504  ;  de  Lenoir,  courtier  de  change,  2432  ; 
de  Lenoir,  imprimeur,  2033  ;  de  la  femme 
Le  Normand,  1687;  de  Le  Peletier-Mor- 
fontaine,  1324;  de  Le  Pilleur,  1132;  de 
Leroux,  valet  de  chambre  et  secré- 
taire de  Chamilly,  père,  1693;  de  Leroy, 
fils,  1316;  de  Lesecq,  banquier,  1565;  de 
Le  Sénéchal,  ex-administrateur  des  Do- 
maines, 1534, 1541  ;  de  Letellier, membre 
de  la  municipalité  de  Quillebœuf,  699; 
de  Le  Yeillard,  administrateur  du  Dé- 
partement, 707  ;  de  Lévêque-Dumoulin, 
1941;  de  Le  Vigueur,  libraire,  1707;  de 
L'Héritier,  1865;  de  L'Hermite,  1905;  de 
Limière,  suspect,  2004;  du  marquis  de 
Livry,  1523, 1570;  deLoget,1132;  deLori- 


chon  de  Dressey,  fermier  à  S*-Remy-les- 
Chevreuse,  1186;  de  Lorimier,  peintre, 
1834;  de  la  dame  Lorimier,  comtesse  de 
Saint-Furgent,  1834;  de  la  fille  Loriot, 
dite  d'Etreville,  1627;  du  citoyen  Lour- 
dier,  1121  ;  de  Loussia,  1642;  de  la  com- 
tesse Loys,  tante  de  Gustine,  1882;  de 
Mahieu,  1543;  du  citoyen  Maillard,  520, 
691,  1833;  de  Maillé,  colonel  du  régi- 
ment de  Royal-Picardie,  1922;  de  Maillé, 
vinaigrier,  1316;  de  la  femme  Mally, 
maîtresse  de  Travanet,  690,  1044  ;  de 
Marat,  2217;  de  Marcieu,  ex-gouverneur 
de  la  citadelle  de  Grenoble,  782;  de  Ma- 
rie-Antoinette, trouvés  aux  Tuileries, 
161  ;  de  Marseille,  premier  commis  du 
banquier  Jauge,  2024;  du  citoyen  Martin, 
1440;  de  la  femme  Martinet,  1887;  de  la 
comtesse  de  Mathan,  697  ;  de  Maucuit, 
suspect,  1960;  de  Mauracin,  administra- 
teur de  la  Compagnie  des  Indes,  2001  ; 
de  Mazuel,  commandant  de  la  cavalerie 
de  l'armée  révolutionnaire,  2544,  2545; 
de  Mélin,ex-premier  commis  des  finances, 
695, 1269  ;  de  Menard,  facteur  des  Postes, 
1637;  de  Ménard,  receveur  de  rentes, 
2014;  de  Merlo,  banquier,  4327;  de  Mé- 
senge,  ex-procureur  au  Ghâtelet,  1852; 
de  Mesnard,  agent  général  de  M""^  de 
Lauraguais,  673;  de  Mézeray,  1449;  de 
Michelis,  suspect,  686,  692;  de  Mique, 
architecte  de  la  Reine,  521;  de  Molle, 
détenu  aux  Carmes,  1145;  de  Momoro, 
administrateur  du  Département,  1695, 
2212,  2377;  de  la  marquise  de  Montange, 
1376;  du  duc  de  Montmorency,  1404, 
1681  ;  de  J.-B.  Morée,  1035;  de  Mortanne, 
fils,  suspect,  1688;  de  Mourgue,  Anglais, 
1644;  de  l'abbé  Mulot,  député  à  la  Lé- 
gislative, 620, 1 1 62, 1282  ;  de  Muraire,  dé- 
puté h.  la  Législative,  1961;  de  la  femme 
Mursin,  ex-noble,  2025;  de  la  comtesse 
deNarbonne,475,483;  de  Naudet,  1852; 
de  Navier,  député  à  la  Législative,  1961; 
de  Neuville-Villeroy,  680  ;  de  Nioche,  ci- 
toyen de  Commune-Affranchie,  1921  ;  de 
M.  de  Noailles-Mouchy,  552;  de  Noy- 
seau  d'Ormesson,  ex-président  au  Par- 
lement, 1859;  d'Olympe  de  Gouges,  813, 
819,  831,  844;  de  d'Or,  avocat  d'Anvers, 
2013;  du  duc  d'Orléans,  357,  358;  de 
Page,  député  de  Saint-Domingue,  1911  ; 


I 


TABLE  AF.PHABÉTIQUE 


791 


du  citoyen  Pape,  2028;  de  Paquier, 
payeur  particulier  de  la  Guerre,  1625 
de  Pasquier,  peintre  en  miniature,  809 
do  Pastoret,  député  à  la  Législative,  1961 
de  Patu,  1445,  i908;  de  la  femme  Paule, 
1562;  de  Payen,  homme  de  confiance  de 
la  marquise  de  Marbeuf,  1313;  de  Pec- 
tat,  portier  de  l'hôtel  de  Montmorency, 
1680;  de  J.-H.  Pélissier,  2026;  de  Pe- 
reyra,  manufacturier  de  tabac,  2505, 
2506;  de  Pernaut,  noble,  1934;  de  Per- 
rier,  administrateur  en  chef  de  la  Com- 
pagnie des  Indes,  2001  ;  de  Perruchot, 
directeur  des  douanes  de  Saint-Malo, 
521;  de  Petit,  graveur,  1991  ;  de  Peyre, 
curé  de  Noisy-le-Grand,  604;  de  Picca- 
luga,  banquier  génois,  1290,  1374;  de 
Piet,  disparu  depuis  le  10  août,  1066; 
de  Pilastre,  1072;  du  marquis  de  Pimo- 
dan,  1477;  de  Pinon  du  Goudray,  650, 
776;  de  Pic,  italien,  1991;  de  la  veuve 
Pisançon,  détenue  aux  Anglaises,  1978; 
de  Pivaire,  émigré  rentré,  1941  ;  de  Plan- 
ticr,  économe  des  Incurables,  1080;  de 
Pluchet,  charron,  1969;  de  Pluquet, 
1495  ;  du  fils  du  prince  de  Poix,  2023  ; 
de  Pomaret,  banquier,  1045,  1340;  de 
Poulain,  payeur  général  du  départe- 
ment de  la  iManche,  1155;  de  PouUenot, 
suspect,  1960;  du  duc  de  Prasiin,  613; 
de  Prédicant,  notaire,  1615,  1806;  do 
Proly,  négociant,  2410  ;  de  Quatremère 
de  Quincy,  1874,  1950;  de  Ragondé,  ex- 
commandant du  bataillon  de  la  section 
de  la  République,  553;  de  la  dame  Ré- 
gnier-Ausset,  1251,  1261,1607;  de  Reins, 
négociant  de  Belgique,  2028;  de  Res- 
tout,  inspecteur  du  Garde-Meuble,  809; 
du  citoyen  Richi,  1387;  de  Rimbaud, 
commissaire  du  pouvoir  exécutif  près  le 
tribunal  du  district  de  Toulon,  584;  de 
Rivière,  ex -religieux  du  couvent  des 
Petits-Pères,  1516;  de  Rivoire,  vice- 
président  du  département  de  l'Aisne, 
2001);  de  Rochette,  sous-caissier  de  l'ad- 
ministration des  Eaux  de  Paris,  975  ; 
de  Roetliers  de  la  Bretèche,  ex-fermier 
général,  991  ;  de  Ronnay,  agent  de  La- 
lande-Magon,  1893;  de  Ronsin,  général 
de  l'armée  révolutionnaire,  2212,  2294; 
de  Rose,  huissier  de  la  Convention  na- 
tionale, 1627  ;  de  Henry  Rossel,  1829  ;  de 


Rouen,  notaire  à  Paris,  721  ;  de  Rouy, 
1456;  de  l'abbé  Royer,  1944;  de  la 
femme  Rozières,  1597;  de  Rudemare, 
1587;  de  la  comtesse  de  Ruffé,  1693; 
de  Saiselaize,  de  la  section  des  Piques, 
1854;  de  la  dame  de  S*-Brice,  1485  ;  de 
Saintex,  officier  de  santé,  1991  ;  de 
Saint-Félix,  1860;  de  Saint-Georges 
Caller,  officier  de  la  Reine,  1834;  de  la 
dame  Saint-ïlilaire,  1005;  de  la  femme 
de  Saint -Julien,  trésorier  général  du 
clergé,  2,000;  du  citoyen  Saint-Maurice, 
1498;  du  colonel  Saint- Sernain,  719, 
1027,  1040;  du  prince  de  Salm-Salm, 
1566;  de  Salmon,  146;');  de  Salve  de 
Bruneton,  baron  hollandais,  1276;  de  la 
citoyenne  Salvi,  1028;  de  Sarrazin,  agent 
de  change,  1893;  du  marquis  de  Savine, 
1942;  du  vicomte  de  Ségur,  600;  de  la 
citoyenne  Serennes,  1522;  de  M.  de 
Sèze,  avocat  au  Parlement  de  Paris,  526; 
de  Sicard,  instituteur  des  Sourds  et 
Muets,  707,  1076;  de  Simond,  député, 
2410;  de  Simon,  frères,  négociants, 
1627  ;  de  Sinel,  intendant  de  la  prin- 
cesse de  Monaco,  1847;  de  Simon,  avocat 
d'Anvers,  2013  ;  de  Sirop,  intendant  du 
marquis  de  Senonnes,  1830;  de  Soigny, 
1852;  du  marquis  de  Sombreuil,  720; 
de  Soulès,  avoué,  731  ;  de  Suveclv , 
courtier  do  Bruxelles,  2013;  de  Tancar- 
ville,  1380;  de  Tarry,  1288;  de  Tasche- 
reau,  1052,  1158;  de  Tellier,  attaché  aux 
bureaux  du  ministre  de  l'intérieur,  1999; 
des  époux  Tercier,  1251,  1258;  de  la 
femme  de  Terrier  de  Monciel,  ex-ministre, 
1310;  de  Jean  Texier,  1342;  de  Thion 
de  la  Chaume,  administrateur  du  Dépar- 
tement, 744  ;  de  Tienot,  intendant  du 
baron  de  Breteuil,  1844;  de  Tolosan, 
introducteur  des  ambassadeurs,  762; 
de  la  marquise  de  Toulongeon,  1325  ; 
de  Tourant,  teneur  de  livres  de  la  Com- 
pagnie des  Indes,  2006  ;  de  Tourneville, 
ex-noble,  1301  ;  de  Toustain  d'Escrennes, 
2002;  de  Travanet,  770,  1044;  de  Tra- 
versier,  1157;  de  Tremain,  ex-chevalier 
de  Saint-Louis,  1692;  de  Trenoney,  1479; 
de  la  veuve  Troerin,  1370;  de  J.  De 
Vaines,  administrateur  de  la  Trésorerie 
nationale,  984;  de  Valkiers,  banquier 
de  la  cour  de  Vienne,  2013;  de  Vande- 


792 


TABLE   ALPHABETIQUE 


nyver,  banquier,  522;  de  Yandesten, 
prêtre  en  Belgique,  2013  ;  de  Vangorp, 
écrivain  public,  1754;  de  Vasselin,  1852; 
du  citoyen  Vata,  délenu,  1124;  du  citoyen 
Vaudeuil,  2001  ;  de  Veaudremont,  1799; 
de  Venet,  ex-commandant  du  bataillon 
de  l'Arsenal,  1692;  de  Verdier,  1905; 
du  marquis  de  Vergennes,  ex-ambassa- 
deur en  Suisse,  1892;  de  Vermondant, 
ex-oratorien,  2023;  de  Veymerange, 
1052;  de  la  citoyenne  Victoire,  1403; 
de  Victor,  dit  Viton,  détenu  à  la  Force, 
1459,  1533  ;  du  comte  Vilain  XIV  de  Gand, 
2013;  de  Villain,  chef  du  bureau  des 
Travaux  publics  à  Paris,  1606;  de  l'abbé 
Villepépin,  ex-grand-vicaire  de  Notre- 
Dame,  1515;  de  Sophie  Viltar,  1494; 
de  Vincent,  officier  municipal,  128;  de 
Vincent,  secrétaire  général  du  départe- 
ment de  la  Guerre,  2212,  2306, 2308, 2309, 
2319,  2320,  2326  2347;  de  Watrin,  1371; 
de  VVebert,  marchand  de  gravures,  1319; 
de  Weicovisk,  entrepreneur  de  la  four- 
niture des  chevaux  aux  armées,  1665; 
de  Wiedenfeld,  banquier,  1316;  de  la 
femme  Wolff,  belle-sœur  du  représen- 
tant Dentzel,  1524;  d'Ygé  La  Bletonnière, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris,  1488, 
1493,  1534. 

Paquier,  payeur  particulier  de  la  Guerre 
1625. 

Paquin  (Marie-Françoise),  maîtresse  sage- 
femme,  836. 

Paradan,    premier    commis   d'un   atelier 
pour  la  confection  des  tentes,  297. 

Parain,  capitaine  des  canonniers  du  Tem- 
ple, 48. 

Pardieu  (Guy-Félix,  comte  de),  ex-Consti- 
tuant, 2227. 

Paré  (Jules),  ministre  de  l'intérieur,  318, 
867,  1200,  2293,  2556,  2582,  2587. 

Parein  (Pierre-Mathieu),  général  de  divi- 
sion, 2161,  2259. 
Parent,  marchand  de  cannes,  671. 

—  (femme),  rentière,  1942,  2522. 

Paris  (Pierre-Louis),  commissaire  de  la 
section  du  Panthéon-Français,  2061. 

—  (Marie- Jacqueline),  courtisane,  entre- 
tenue par  un  Anglais,  1587,  1613,  1639, 
1644,  1807,  1819. 

—  commissaire  des  guerres  de  l'armée 
révolutionnaire,  484, 


—  commissaire  révolutionnaire,  1663. 

—  courtier,  188. 

— -  dit  LA  Brosse  (Alexis),  ex-président  de 
la  Chambre  des  Comptes,  1850. 

Paris  (Seine),  archevêque,  528,  533,  609, 
1376. 

—  charnier  des  Innocents,  455. 

—  château  des  Tuileries,  485,  1069,  1623, 
1641,  1874,  2339,  2477,  2478,  2652. 

—  collège  Irlandais,  478. 

—  Comédie-Italienne,  502. 

—  député  de  la  Constituante  (Anson), 
1050. 

—  émeute  violente  dans  un  quartier,  457. 
— -  (Gobel,  évêque  de),  1991. 

—  excavations  de  Menilmontant,  449. 

—  Hôtel-Dieu,  460. 

—  maison  appelée  Issoire  ou  Tomhe-h- 
soîrc,  455. 

—  Tour  du  Temple,  454,  461. 

Parisot,  propriétaire  de  l'ancien  hôtel  de 

Londres,  1646. 
Parlement  de  Besançon  (conseiller  au), 

1296. 

—  de  Bordeaux  (président  au),  1606. 

—  de  Dijon  (conseiller  au),  1296. 

—  de  Paris  (ancien  conseiller  au),  712; 
(ancien  procureur  au),  696;  (poursuites 
contre  les  membres  du),  1161;  (de  Bon- 
neuil,  président  aii),  2001. 

Paroisse  de  Saint-Ambroise,  2669. 

—  de  Saint-Germain-de-l'Auxerrois  (Rix- 
(iARD,  curé  de  la),  1047,  1669,  1925. 

—  de  Saint-Gervais(CHEVALTER,curédela), 
1414. 

—  de  Saint-Louis-en-l'ile  (vicaires  de  la), 
1666. 

—  de  Saint-Médard  (curé  de  la),  1656;  (dé- 
libérations de  la  fabrique  de  la),  1656. 

—  de  Saint-Nicolas-des-Champs  (curé  de 
la),  1314,  1329. 

—  de  Saint -Roch,  346;  (Legrand,  curé 
constitutionnel  de  la),  771. 

—  de  Saint- Sulpice,  313. 

Parpigna,  Perpigna  ou  Perpignan  (cheva- 
lier), planteur  de  la  Martinique,  1867, 
1982. 

Parr,  Anglais,  1069. 

Pascal  ou  Pascale,  citoyen  suspect,  956, 
995. 

—  sergent  dans  les  Cent  Suisses,  1607, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


793 


Pas-de-Calais  (Guffroy,  député  du  dé- 
parlement  du),  146. 

—  mission  du  représentant  Durnont,  1069, 
1278. 

Pasiphae  (Marie -Antoinette  qualifiée  de 
seconde),  214. 

Pasquier  (Etienne),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1161. 

—  (Pierre),  peintre  en  miniature,  809. 
Pasquis,  inspecteur  de  police,  242S. 
Passage   du   Bois -de -Boulogne,  au  fau- 
bourg Saint-Denis,  1190. 

—  du  Ghariot-d'Or,  16-)4. 

—  des  Enfants-Rouges,  14ol,  1526. 

—  Guillaume,  2547. 

—  Lesdiguières,  644. 

—  du  Lycée,  1623. 

—  de  la  Maison  Egalité  à  la  Maison  Tou- 
louse, 1903,  1935,  1963. 

—  de  la  Marmite,  1749. 

—  des  Petits-Pères,  798,  1150,  2199,  2518, 
2519. 

—  Radziwill,  1910,  1935,  1963. 

—  Sandrier,  1256. 

—  du  Saumon,  624,  2418. 

—  de  Valois,  870,  1449. 

Passeport  (banquier  anglais  parti  avec  un 
faux),  808  ;  d'un  négociant  anorlais  (exa- 
men du),  507  ;  délivré  à  un  aide  de  camp, 
1064;  de  la  commune  de  Rouen  au  ci- 
toyen Himbert,  1369;  obtenu  par  Bré- 
guet,  liorloger,  grâce  à  l'amitié  de  Marat, 
1796;  pour  Dunkerque  à  la  comédienne 
Lacombe,  2548  ;  pour  la  Vendée  à  la 
femme  du  Lyonnais  Leclerc,  2548. 

Passeports  visés  par  les  Comités  révolu- 
tionnaires (voyageurs  devant  se  munir 
de),  1402;  de  M.  de  Kock,  banquier, 
pour  Anvers,  2391,  2392. 

Passy  (citoj'en),  détenu  en  la  maison  d'ar- 
rêt de  Port-Royal,  1142. 

Passy,  bois  à  brûler  y  amassé,  492. 

~  Comité  de  surveillance,  554,  755,  772, 
1804,  2403-2405,  2408. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  492, 
2136,  2395,  2396,  2399. 

—  domicile  de  M»»*  d'Hervilly,  1376;  domi- 
cile de  Le  Veillard,  administrateur  du 
Département,  707,  725. 

—  habitants,  1300,  1977,  2405,  2409. 
'—  installation  de  réverbères,  1620, 


—  maison  de  Peureux,  huissier-priseur  à 
Paris,  2405. 

—  municipalité,  755,  772,  783. 

—  procureur  de  la  commune,  755,  772. 

—  rendez-vous  quotidien  d'Hébert  et  Ron- 
sin,  2214. 

—  résidence  du  banquier  de  Kock,  2249, 
2403-2405,  2408. 

—  voyage  du  banquier  de  Kock,  venant 
de  Lille,  2393. 

Passy  (Yonne),  domicile  de  Serilly,  an- 
cien trésorier  des  guerres,  1628. 

Pasté  (Antoine -Pierre -Marie),  secrétaire 
des  bureaux  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 718,  1002,  1030,  1052,  1108,  1133, 
1145,  1169,  1369,  1379,  1406,  1446,  1999, 
2000,  2308. 

Pastoret  (  Emmanuel  -  Claude  -  Joseph  - 
Pierre),  ex-Législatour  et  administrateur 
du  Département  de  Paris,  1888,  1961  ; 
membre  du  Conseil  des  Cinq-Cents,  427. 

—  ex-principal  du  collège  de  Montauban, 
1211. 

Patrelle  (Hildevert),  épicier,  1189. 

Patriote  français  (le),  journal,  877,  878, 
880,  881. 

Patris  (Charles-Robert),  imprimeur,  421. 

Patrouille  de  l'armée  révolutionnaire  (pro- 
jets homicides  prêtés  à  une),  2161  ;  ex- 
térieure de  la  section  des  Arcis,  1904. 

Patrouilles  (accapareurs  découverts  par 
les,,  1886;  (envoi  autour  de  la  Concier- 
gerie de),  626  ;  (organisation  de  fré- 
quentes), 643,  1452,  1993;  (projet  d'en- 
vahir les  prisons  au  moyen  de  fausses), 
2518,  2519;  a  la  Maison  Egalité  pour  le 
bon  ordre  et  la  décence,  1660;  autour 
des  Tribunaux  révolutioimaires,  693  ; 
contre  le  brigandage  sur  les  ports  au 
vin  et  au  bois,  1632;  dans  les  cabarets 
fréquentés  par  de  faux  militaires  blessés 
et  des  prostituées,  1154;  pour  dissiper 
les  attroupements  aux  portes  des  mar- 
chands, 530  ;  pour  la  police  militaire, 
1452;  sur  le  chemin  de  Paris  à  Bicêtre, 
952;  sur  les  grandes  routes  (ordre  de 
faire  des),  1073;  de  nuit,  munies  de  lan- 
ternes sourdes,  1620;  de  la  section  des 
Quinze-Viugts  hors  Paris,  1976;  exté- 
rieures (organisation  de),  1137,  1402, 
1567,  1802,  1993;  nocturnes  (instructions 
aux),  1794, 


794 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


Pattrie,  lire  Pathie  (Michel),  président  de 
la  section  des  Quinze-Vingts,  l'ôS. 

Patu  ou  Patut  (la),  citoyen  détenu  à  Saint- 
Lazare,  1445,  1908,  2262. 

Paule  (femme),  détenue  à  Sainte-Pélagie, 
1562. 

Pauline  (citoyenne),  femme  de  chambre 
de  la  dame  Aubry,  1027. 

Paulmier  (citoyen),  661. 

—  (femme),  habitant  à  Fontenay-aux- 
Roses,  1885. 

Pauly,  membre  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  du  Contrat-Social,  251.3. 

Paumier,  suspect,  97. 

Pauvre  (refus  de  viande  à  une  femme), 1644. 

Pauw  (chanoine),  oncle  d'Anacharsis  Cloots, 
2470. 

Pavïet  (Avoye),  femme  Costar,  1486. 

Paye  des  gardiens  des  scellés  de  la  section 
du  Bonnet-Rouge  (don  patriotique  d'une 
journée  de),  1770;  d'un  militaire  de 
l'hôtel  des  Invalides  (don  patriotique  de 
3  mois  de),  1768. 

Payne  (Thomas),  député  du  Pas-de-Calais 
à  la  Convention  nationale,  461. 

Pays-Bas  (gouvernante  des),  724. 

Paysag  (citoyen),  1068,  1109. 

Pecq  (le)  (Seine-et-Oise),  résidence  de 
Blavet,  ancien  conseiller  au  (irand  Con- 
seil, 712. 

Pectat,  portier  de  l'hôtel  de  Montmorency, 
1.340,  1680. 

Pegnier,  commis  de  marchand  de  bois, 
1654. 

Peintures  (dépôt  suspect  de),  1381. 

Pelissier  (J.-H.),  suspect,  place  Marat,  2026. 

—  (mémoire  de),  161, 

Prllerin  (Jean-Pierre  François),  dit  Chan- 

TRREiNE,  employé  au  Garde-Meuble,  1613, 

1618. 
Pelleteries  saisies  chez  le  comte  de  Lusace 

(vente  de),  1635. 
Pelletier  (Michel-François),  gardien  de  la 

maison  d'arrêt  de  Picpus,  2282. 

—  DE  Chamrure  (Hugues-Louis- Jean),  di- 
recteur des  subsistances  militaires  à 
Arras,  1651. 

Pellissier  (Denis-Marie),  secrétaire  de  la 
Convention,  1207,  1226,  1245,  1795. 

Pelser-Berensherg  (citoyenne),  veuve  d'An- 
toine-Adolphe Feuquières,  maréchal  de 
camp,  2485,  2487. 


Pension  Billaudel  à  Vincennes,  1787. 

Pension  (capucin  abandonnant  une),  936; 
d'un  chirurgien  major  (don  patriotique 
de  la),  951  ;  de  2,000  livres  (renonciation 
par  Cuyton-Morveau  à  une),  1230;  de 
premier  commis  à  la  Caisse  des  amor- 
tissements (abandon  d'une),  329. 

—  ecclésiastique  (renonciation  de  l'abbé 
Sieyès  à  une),  305  ;  (renonciation  d'un 
chanoine  à  sa),  301. 

—  viagère  à  la  veuve  d'un  volontaire 
mort  en  Vendée  (offre  de),  316. 

Pensions  (don  patriotique  de),  932,   934; 

dues  à  L.-H.  Duchesne,  ex-intendant  de 

Madame,  856. 
Penthièvre  (Louis-Jean-Marie  de  Bourron, 

duc  de),  2222. 

—  (Marie-Louise-Adélaïde  de),  duchesse 
d'Orléans,  1841,  2222. 

Perardel,  aîné  et  cadet,  courriers  de  la 
malle  de  Strasbourg,  1103,  1129. 

Perdry  (Charles-Louis),  président  de  l'As 
semblée  de  la  section  de  la  Montagne, 
2063  ;  président  du  Tribunal  du  2^  ar- 
rondissement, 2159. 

Peregot  (citoyen),  1060. 

Ph:RE  Duchesne  (Hi':hert,  connu  sous  le  nom 
de),  602,  606,  2192,  2212,  2218,  2222, 
22*23,  2226,  2233,  2235,  2236,  2300,  2334, 
2405. 

Père  Duchesne  (le),  journal  d'Hébert,  369, 
539,  602,  606,  2035,  2036,  2191,  2192, 
2216,  2219,  2221,  2227,  2238,  2402,  2659. 

Pérès,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1615,  1692,  1695,  2000,  2025. 

Pereuse  de  Jallais,  fauteur  de  la  guerre 
civile  en  Vendée,  1004. 

Pereyra  (Jacob),  manufacturier  en  tabac, 
2194-2196,  2201,  2262,  2264,  2270,  2273, 
2283,  2285,  2287,  2288,  2295,  2.304,  2423, 
2430,  2431,  2451,  2462,  2463,  2467,  2504- 
2515,  2652. 

Perignon  (François-Nicolas),  notaire  à  Pa- 
ris, 1050. 

Périgueux  (Dordogne),  commissaire  na- 
tional du  tribunal  du  district,  1492. 

Perin,  agent  du  Comité  de  sûreté  géné- 
rale, 1664. 

—  accusé  de  dilapidations,  1296. 
Perlet  (recueil  imprimé  chez),  1710,  1716. 
Permissions  refusées  aux  soldats  de  l'ar- 
mée révolutionnaire,  2257. 


i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Pernaut  (Nicolas  R.),  noble,  1934. 
Pernes   (Pas-de-Calais),    juge    de   paix, 

1604. 
Pernet  (Dominique),  citoyen  de  la  section 

du  Mont-Blanc,  1636. 
PÉRON,  aliàs  PÉROU  (Guillaume),  membre 

du  Comité  révolutionnaire  de  la  section 

Le  Peletier,  1132,  1151,  2442,  2443,  2446, 

2447,  2461,  2660. 
Péronne  (Somme),  Comité  de  suveillance. 

745,  756,  811,  962,  1007. 

—  district,  1366. 

—  habitant,  745. 

—  hôpital,  1319,  1321. 
Perouïeau,  banquier,  2418,  2430. 
Perquisition  dans  l'appartement  de  Marie- 
Antoinette  au  Temple,  24. 

Perquisitions   domiciliaires   à  Saint- Cer- 

main-en-Laye,  470. 
Perrault   dïIurville    (citoyenne),    1534, 

lo56,  1581. 
Perregaux  (Jean-Frédéric),  banquier,  1131, 

1147,  1265,  1277,  1529,  1560,  1564,  1571, 

2444,  2445. 
Perrey,  gendarme  national,  93. 
Perrier  (Auguste),  administrateur  en  chef 

de  la  Compagnie  des  Indes,  2001. 

—  citoyen  de  la  section  du  Temple,  1104, 
1192. 

Perrin  (Antoinc-Jacques-René),  détenu  aux 
Carmes,  1612. 

—  (Jean),  horloger,  106. 

—  (Jean),  banquier  de  jeux,  1056. 

—  adjudant  général,  2026. 

~  fermier  à  Coupvray,  1090,  1098,  liOO, 
1111,  1143,  1258,  1260. 

—  citoyen  de  la  section  de  Mutius-Scevola, 
1799. 

—  condamné  aux  fers,  1158. 

—  détenu  aux  Irlandais,  1290,  1664. 
Perrochet,  chef  de  fédéralistes,  prisonnier 

à  l'Abbaye,  707,  1025. 

Perrot,  chef  des  légions  du  district  de 
Versailles,  128. 

Peiirucheï,  lire  Perruchot  (Nicolas-Marie- 
Bernard),  directeur  des  douanes  et  ex- 
maire de  Saint-Malo,  521. 

Peseau,  employé  aux  hôpitaux  de  l'armée, 
1534,  1536. 

Pétion  (Jérôme),  député  d'Eure-et-Loir  à 
la  Convention  nationale,  375,  418,  429, 

,     439,  444,  449,  454,  462,  463,  819,  2634; 


(Louise -Anne -Suzanne  Lefebvre),  sa 
femme,  38o. 
Petit  (Antoine),  suspect,  1408. 

—  (Charles-César),  graveur,  1991. 

—  (Jacques),  agent  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1425. 

—  (Jacques),  envoyé  du  représentant  Du- 
mont,  1101. 

—  (Pierre),  suspect,  956. 

—  (Caroline  Vamiove,  femme  de  Louis- 
Sébastien-Olympe), ex-actrice  du  Théâtre 
de  la  Nation,  1612. 

—  ancien  chapelain  de  M^'^de  Lauraguais, 
1559. 

—  ancien  procureur,  1333. 

—  ex-inspecteur  de  police  à  la  Mairie, 
1359. 

—  président  de  la  Société  populaire  de 
Bercy,  2182. 

—  rédacteur  du  journal  Vlndicaleur,  728. 

—  citoyen  de  la  section  de  Brutus,  1143. 

—  citoyen  de  la  section  de  Mutius-Scevola, 
1868. 

Petit-Gérard,  limonadier,  2331. 

Petit  [de  Magnicourt  et  non  Magincourt] 
(Alexandre-François-Augustin),  ex-Cons- 
tituant, 1604. 

Petit-Carreau  (le),  624,  1365. 

Vêtit  Laboureur  (marchand  de  vins  à  l'en- 
seigne du),  1607. 

Fctit  Républicain  (le),  journal,  2221. 

Petites  Affiches  (rédacteur  des),  1358, 1552. 

Pétition  de  Caresme  et  Tassaert,  peintres- 
graveurs,  1764;  de  Duchesne,  ex-inten- 
dant de  Madame,  à  la  Convention,  857  ; 
de  Vincent,  secrétaire  général  du  Dé- 
partement de  la  Guerre,  à  la  Conven- 
tion, 2314;  des  citoyens  de  Boulogne, 
réclamant  du  pain,  322;  du  Club  des 
Cordeliers  à  la  Convention,  2322;  du 
Comité  central  des  Sociétés  patriotiques, 
195  ;  des  détachements  de  l'armée  ré- 
volutionnaire cantonnés  à  Laon,  2156  ;  de 
gendarmes  absents  de  leurs  corps  au 
ministre  delà  guerre,  1293;  des  labou- 
reurs de  Mareil,  1992;  des  Lyonnais 
(protestation  contrôla),  1236;  de  la  sec- 
tion de  Guillaume-Tell,  1236;  de  la  sec- 
tion de  Mutius-Scevola,  2317;  de  la  sec- 
tion de  Popincourt,  1476;  des  20,000, 
792;  du  26juillet  1792  pour  la  déchéance 
de  Louis  XVI,  2509;  en  faveur  de  Chau- 


79G 


TABT.E  ALPHABÉTIQUE 


dot,  notaire,  lue  à  la  Convention,  1997; 
alarmante  sur  les  subsistances,  1725, 
1730. 

Pétitions  des  Aveugles-nés  en  faveur  de 
Gersin,  leur  instituteur,  1267;  de  I)u- 
cliesne,  ex-intendant  de  Madame,  à  Hé- 
rault de  Séclielles,  860,  864  ;  de  Vaiiiçorp, 
écrivain  public,  auteur  de  libelle,  et  de 
sa  femme  au  Comité  de  sûreté  générale, 
1746,  1749,  1752;  écrites  (solliciteurs 
près  du  Comité  de  sûreté  générale  tenus 
de  remettre  leurs),  603;  incendiaires  de 
Cauchois,  architecte,  1725,  1727. 

Petitot  (Pierre),  sculpteur,  2206. 

Petits-Pères,  couvent  d'Augustins  de  la 
place  des  Victoires,  2516. 

PÉTROT,  membre  de  la  Société  républi- 
caine de  Franciade,  310, 

Pkugot  (Marie-Anne  Lance,  femme),  2323. 

l*EUREux  (.lean-NicoIas),  huissier-priseur 
à  Paris,  2405. 

Prvre  (Antoine-Marie),  homme  de  loi,  de 
la  section  de  Marat,  2654. 

—  (Jean-Baptiste),  curé  constitutionnel  de 
Noisy-le-Grand,  578,  602,  604,  606. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Tuileries,  1071. 

Peyronet,  administrateur  du  déparlement 

de  Seine-et-Oise,  2132. 
Pevssard  (Jean-Charles),  secrétaire  de  la 

Convention  nationale,  2157-2160. 
Pharmacie  de  la  Conciergerie,  79. 
Philibert,  nom  pris  par  le  citoyen  Nioche, 

de  Commune- Affranchie,  1921. 

—  (citoyenne),  798. 

Philidor  (Jean-Jacques),  agent  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1161. 

Philippeadx  (Pierre),  député  de  la  Sarlhe  à 
la  Convention  nationale,  249,  275,  303, 
305,  936,  2019.  2032,  2035,  2037,  2229, 
2247,  2258,  2263,  2273,  2276,  2285,  2288, 
2298,  2304,  2314,  2334,  2341. 

Pbilippotins   (calomnies  des),  2359,  2522. 

l*HLipoN  (Marie-Jeanne),  femme  du  minis- 
tre Roland,  .365,  371,  393-395,  399,  400, 
402. 

PiiULPiN,  juge  de  paix  de  la  section  des 
Arcis,  juge  au  Tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle, 2092. 

PiAT  (Denis-Thomas),  avoué,  1505. 

Picard  (Louis- Benoît),  auteur  de  la  pièce 
Andros  et  Almona,  16^2. 


—  (Pierre),  instituteur  des  Ecoles  gratuites 
de  la  section  des  Piques,  1940. 

PicARDEAU  (Pierre-Louis),  acteur  de  l'Am- 
bigu-Comique,  1480. 

PrccAi.uGA  (François-Marie-Ignace),  ban- 
quier génois,  1290. 

Picpus  (concierge  de  la  maison  d'arrêt  de), 
2282. 

—  (détention  de  Chazot  dans  la  maison  de\ 
1213;  de  Chevalier,  curé  de  Saint-(ier- 
vais,  1414;  de  Choderlos  do  Laclos,  1305; 
de  Douet,  fermier  général,  1250,  1585  ; 
de  Cirardol  de  Marigny,  banquier,  639; 
de  M.  de  Junquières,  1399;  de  La  Hogue, 
1515;  de  Saint-Prix,  2282. 

—  (gardiens  de  la  maison  d'arrêt  de), 
2282. 

—  incarcération  de  Roland,  ancien  cha- 
noine, frère  du  ministre,  1085;  de  noldes 
de  Senlis,  1076. 

—  (transfèrement  de  Villemandi,  détenu 
de  Saint-Lazare,  à),  2289. 

Pjcq,  citoyen  suspect  de  Chantilly,  1007. 
PiCQUET  (C),  neveu,  graveur,  1596. 

—  (Jean-Claude),  administrateur  de  l'ha- 
billement des  troupes,  2264. 

Pièce  d'argent  à  l'efligie  de  Capet  et  de  sa 
femme,  1505;  d'Espagne,  1353; 

Pièces  d'argent  octogones  (saisie  de),  539; 
de  cuivre  sans  empreinte  (émission  de), 
1257  ;  de  mariage  des  citoyennes  de 
Vaugirard  (don  patriotique  des),  2107; 
d'or  enfouies  dans  la  maison  dïlellen- 
villiers-Marbeuf  (remise  à  la  Trésorerie 
nationale  de),  1240;  d'or  trouvées  dans 
un  carton  armorié,  1090. 

—  de  théâtre  sentimentales  (invitation  de 
jouer  dos),  1517. 

Piémontais  (Adresse  aux)  par  Anacharsis 
•  Cloots,  2495. 

PiERLOT  (Louis),  surnuméraire  de  la  Tré- 
sorerie nationale,  1545. 
Pierre  (Antoine),  cordonnier,  188. 

—  (Pierre- Louis),  homme  d'affaires  de 
M°»^de  Lauraguais,  1012,1361,  1559,2374. 

—  armurier  de  l'attdier  de  Bonne -Nou- 
velle, 2123. 

IMerrecour  (Abel-Alexis-François  Leconte- 
Nonant),  ex-commandant  de  garde  na- 
tionale, 1979. 

Pierrecour  (Loir-et-Cher),  château  à  la 
Ferté-Imbault,  1979. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


797 


Pierrefitte  (Seine),  Conseil  général  de  la 
commune,  334. 

Pierreries  ornant  les  vases  sacrés  des 
églises  de  Paris  (remise  au  Domaine 
des),  942,  945. 

PiERROCiiE  (Jacques),  marchand  de  vins, 
1649. 

PiERRON,  ingénieur,  1921. 

Pierrots  de  fleuret  grand  deuil,  fournis  à 
Marie-Antoinetto,  2,  5'ô,  66. 

PiERRY,  lire  PiORUY  (Pierre-François),  dé- 
puté de  la  Vienne  à  la  Convention  na- 
tionale, 257. 

PiET  (citoyen),  disparu  depuis  le  10  août, 
1656. 

PiGEAU-ViLLiEHS  (Nicolas  -  Charles),  acent, 
puis  trésorier  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 498,  520,  o60,  691.  719,  754,802, 
1012,  1030,  1046,  1060,  1081,  1119,  1179, 
1183,  1250,  1298,  1351,  1382,  1470,  1490, 
1585,  1800,  1922,  1950. 

Pigeon,  tenant  maison  garnie,  1066. 

PiGEOT  (Nicolas),  juré  au  Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2529. 

PiGNEUx,  maître  de  poste  à  Ecouen,  763. 

Pilastre,  suspect,  1672. 

PiLAVoiNE,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Halle-aux- 
Blés,  1651. 

PiLET  (citoyen),  arrêté  illégalement,  1471. 

Piliers  d'or  (Les  Deux),  enseigne  d'un  ma- 
gasin de  gravures,  1488. 

Pillage  (argenterie  cachée  par  crainte  du), 
337;  (bruits  mensongers  de),  2008;  des 
épiciers,  2328  ;  de  farines  (boulanger 
réclamant  une  indemnité  pour  le),  2620; 
de  la  Monnaie  et  de  la  Trésorerie  natio- 
nale (projets  de),  2050;  des  voitures  de 
beurre  et  d'œufs  (excitation  au),  1929; 
en  Vendée  (malles  d'effets  provenant 
de),  644. 
Pilon,  juge  de  paix  du  canton  de  Vezelay, 

1388. 
Pilori  (jeune  décrotteur  condamné  à  l'ex- 
position au),  141. 
PiMODAN  (Charles-Honoré  de  Rarécourt  de 

LA  Vallée,  marquis  de),  1477. 
Pinard  (Clément-Pierre-Bernard),  juge  de 

paix  de  la  section  Poissonnière,  889. 
PiNGHARD,  directeur  du  Pacte  Social  et  de 
la  Petite  Loterie  nationale  réunis,  306. 
PiNET,  employé  aux  Postes,  2620. 


—  bouchère  à  Montrouge,  1057. 

PiNON,  fils  (Anne-Louis),  président  au  Par- 
lement de  Paris,  1300. 

—  (présidente),  1300. 

PiNON  DU   CouDRAY  (Pierre),  secrétaire  de 

l'intendant  Bertier,  650,  776. 
Pio    (Louis),   Italien,    1991  ;    commissaire 

municipal  pour  les  papiers  des  émigrés, 

1404,  1681. 
PioRRY,  organe  du  Comité   des  marchés, 

544. 
PioT    (Claude-Jean- Baptiste),    maire    de 

Thiais,  1775. 

—  (Louis-Julien),  secrétaire-greffier  de  la 
section  des  Gravilliers,  1750. 

PiQUART  d'Allut,  commissairc  pour  l'ap- 
provisionnement de  Paris  à  Provins, 
2565,  2567. 

Piques  (citoyens  de  garde  armés  de),  1582; 
(fers  transformés  en),  309;  (manœuvre 
des  petites),  590. 

PisANçoN  (veuve),  détenue  aux  Anglaises, 
1978. 

Pistolets  d'arçon  (saisie  chez  le  général 
Ronsin  de),  2268. 

PiTAY,  aliàs  PiTOY,  officier  municipal  des- 
titué, 1597,  1801. 

Put  (William),  ministre  anglais,  2176, 
2498;  (agents  de),  1247,1348,  1949, 1976, 
2067,  2087,  2108,  2122,  2500;  (or  cor- 
rupteur de),  21 3 i-. 

PivAuiE,  émigré  rentré,  1941. 

Placard  manuscrit  (recherche  des  auteurs 
d'un  pamphlet  sous  forme  de),  1705. 

Placards  incendiaires  (affichage  de),  1956, 
2330,  2383,  2387,2402;  rouges  et  jaunes, 
trouvés  dans  les  papiers  d'Olympe  de 
Gouges,  844;  tendant  au  rétablissement 
de  la  royauté  (affichage  dans  les  mar- 
chés publics  de),  1919. 

Place  du  Carrousel,  240,  2524,  2550. 

—  du  Collège  de  l'Unité,  1381. 

—  de  l'Esplanade,  entre  le  Champ  de  Mars 
et  la  Seine,  423-425. 

—  de  l'Estrapade,  1369,  2128. 

—  des  Fédérés,  1002,  1027. 

—  de  la  Fraternité,  2665. 

—  de  Grève,  119,  1667. 

—  de  l'Indivisibilité,  129-132,  134,  954, 
1300,  1451, 1513,  1666,  1908. 

—  Marat,  2026,  2034. 

—  Maubert,  814. 


798 


TABLE  ALPHABETIQUE 


i 


—  du  Palais-Egalité,  1842. 

-^  des  Piques,  583,  1404,  1694,  1950,  1977, 
2001. 

—  de  la  Révolution,  174,  190,  352,  353, 
401,  402,  466,  837,  839,  841,875,  883, 
884,  892,  893,  907,  908,  924,  1043,  1465. 

—  du  Roule,  1306. 

—  Royale,  1339. 

—  du  Théâtre-Français,  2334. 

—  dès  Trois-Maris  (Trois-Maries),  2357. 

—  Vendôme,  1694. 

—  des  Victoires-Nationales,  564, 569,1516. 

Plaichard-Choltière  (René-François),  dé- 
puté de  la  Mayenne  à  la  Convention  na- 
tionale, 1220. 

Plaintes   des   canonniers  à  la  Commune 

pontre  Hanriot,  793. 
Plaisant  (Jean),  homme  de  loi,  398. 
Plan  d'éducation  de  Dubufe,  instituteur  à 

Vincennes,  1204. 

—  de  gouvernementproposéparDucliesne, 
ex-intendant  de  Madame,  858. 

Planche  de  cuivre  avec  l'inscription  : 
Louis  XVI  à  son  peuple,  844. 

Planches  de  cuivre  (envoi  à  la  foule  pour 
les  canons  de),  1807;  représentant  les 
portraits  de  Capet  et  de  sa  famille,  1488. 

Plans  d'attaque  des  Prussiens  contre  Lan- 
dau, 1072. 

Plantier  (Jean-Baptiste),  économe  des  In- 
curables, 761,  985,  1080,  1104,  1891. 

Plassi  (Marc),  commissaire  envoyé  à  Bi- 
cêtre,  1805. 

Plomb  (Jean-Guillaume),  fourreur,  2344. 

Plomb  (cloches  et  tombeaux  de),  581  ; 
saisi  (dépôt  à  l'Arsenal  de),  772,  792  ; 
(enlèvement  des  cercueils  de),  1239; 
(saisie  d'une  voiture  conduisant  à  Paris 
du),  989  ;  (vin  additionné  de),  1659, 1689, 
1974. 

Ployer  (citoyen),  1523,  1529,  1531,  1570, 
1641,  2001. 

Pluchet-Gharron,  lire  Plughet  (François), 
charron  de  la  grande  écurie  du  Roi, 
1969. 

Pluquet  (citoyen),  1495. 

—  (femme),  ou  Paluquet,  suspecte,  1478, 
1512. 

Pocquelin,  ancien  concierge  de  l'hôtel  de 

Montmorency,  1141. 
Poids  (chandelles  vendues  h  faux),  979. 

—  et  mesures    (opérations   commencées 


par  Lavoisier  sur  les),  1383;  (visite  à 
Vaugirard  des),  1480. 

Pointe- Saint -Eustache  (marchés  de  la), 
643. 

Poiré,  huissier  de  la  Convention  nationale, 
729. 

Poiré  (amalgame  de  vins  rouges,  de  vins 
blancs  et  de),  1639,  1644,  1659,  1689, 
1801  ;  (vin  composé  d'esprit  de  vin  et 
de),  1 623;  coloré  avec  du  bois  de  cou- 
leur (vin  composé  de),  1613. 

Poirier,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Bon-Conseil,  1673, 
1689,  1697,  2506. 

PoiRSON,  citoyen  de  la  section  des  Sans- 
Culottes,  2466. 

PoîssoN  (citoyen),  1868. 

Poisson  (augmentation  du  prix  du),  2009  ; 
(ordre  pour  la  distribution  et  livraison 
du),  1802;  (police  fuite  par  les  mar- 
chandes de),  1968;  fourni  au  Temple, 
39;  pourri  (mise  en  vente  de),  2529. 

PoissoiNNiER,  dit  Perigny,  suspect,  1266. 

Poissy  (Seine-et-Oise),  marché,  2009. 

Poitiers  (Vienne),  Conseil  général  de  la 
commune,  257. 

Poix  (Louis- Philippe -Marc -Antoine  de 
Noailles,  prince  de),  552. 

Police  de  la  maison  du  Champ  de  Mars, 
2280  ;  du  Tribunal  criminel  confiée  aux 
citoyens,  619. 

PoLiGNAG  (Yolande- Martine -Gabrielle  de 
Polastron,  duchesse  de),  170. 

Poligny  (Jura),  dangers  y  courus  par  l)u- 
buisson,  homme  de  lettres,  2651. 

PoLLET  (citoyen),  habitant  rue  Saint-Ho- 
noré,  699. 

PoLLioN,  juge  de  paix  du  canton  de  Pernes, 
1604. 

Pologne  (chambellan  du  roi  dej,  715. 

—  (général  né  en),  715. 

PoLTiER,  détenu  à  la  Force,  1303. 

PoLVEREL  (Etienne),  commissaire  civil  à 
Saint-Domingue,  913. 

PoLY,  membre  du  Comité  de  surveillance 
de  la  section  du  Contrat-Social,  1526. 

PoMARET (Jean-David),  banquier,  et  son  fils, 
1045,  1340. 

PoMiÈs  (mémoires  de),  161. 

PoMMÈ,  secrétaire  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Droits -de- 
l'Homme,  2643,  2647. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


^99 


Pomme  iVor  (enseigne  de  la),  54. 

Pomme  de  llamhourg  (la),  pièce  de  théâtre, 

1480. 
Pommier  (citoyen),    détenu  à  Port-Royal, 

1140. 
Pompes  à  feu  (machines  hydrauliques  pour 

remplacer  les),  1238. 
Pomponne  (Seine-et-Marne),  gardes  cham- 

pôlrcs  de  la  commune,  783. 

—  (CouRMOxNT,  seigneur  de),  7b5,  783,  966, 
989.  ■ 

Ponce  1  (Jacques-Denis),  gardien  de  la  mai- 
son d'arrêt  de  Picpus,  2282. 

Pondichery  (Laumur,  gouverneur  de), 
2383-2386. 

POiNGxGN,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  des  Arcis,  1554. 

Pons  [de  Verdun]  (Philippe-Laurent),  dé- 
puté de  lu  Meuse  à  la  Convention  natio- 
nale, 2027. 

—  suspect,  806. 

Pons  (Charente-inférieure),  Société  popu- 
laire, 253. 

PoNSARD,  ancien  maire  de  Gliagny,  1447. 

Pontarlier  (Doubs),  officier  de  la  garde 
nationale,  442. 

Pont-l'Abhé,  gendre  de  Thierry  de  Ville 
d'Avray,  1122. 

Pont-Neuf  (complot  projetant  de  s'emparer 
du),  2199,  2518,  2519  ;  dérèglement  des 
mœurs,  2467. 

Pont  Notre-Dame,  2239. 

Pontoise  (Seine-et-Oise),  agent  de  la  Com- 
mission des  Subsistances,  2357. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  510. 

—  district,  469. 

Pont  Royal  (exposition  d'un  tableau  au 
bas  du),  1932. 

—  Saint-Michel,  625,  814,  1303,  2376. 
Popincourt  (Béchou  Darquin,  détenu  en  la 

maison  d'arrêt  de),  1311. 

Porcelaines  (commerce  des),  2440. 

Porcs  non  déclarés  au  commissaire  aux 
accaparements,  1919,  1936. 

PoREr.,  maire  de  Maisons-Alfort,  939. 

Port  au  bois  (brigandage  sur  le),  1632. 
I  —  au  vin  (brigandage  sur  le),  1632;  (perte 
d'un  bateau  au),  1620. 

Port  d'armes  (réglementation  du),  773. 

Port-la-Bourbe  (maison  d'arrêt  de),  ci- 
devant  Port-Royal,  1455. 


Port-la-Montagne,  nom  révolutionnaire 
de  Saint-Cloud,  2179. 

Port-de-la-Montagne,  nom  révolution- 
naire de  Toulon,  1198,  1231,  1632. 

Port-Libre,  maison  d'arrêt  :  détention  de 
Gastellier,  1360;  de  Le  Pileur,  1450;  de 
Roettiers  la  Bretcche,  1953;  extraction 
du  citoyen  Fockedey,  1562;  incarcéra- 
tion de  Delaunay,  ex-receveur  général 
des  finances,  1289;  de  la  femme  Mal- 
herbe, 2007;  de  Sirop,  intendant  de  Se- 
nonnes,  2007;  transfèrement  de  Ghar- 
traire,  receveur  général  des  Etats  de 
Bourgogne,  1266. 

Port-Malo,  nom  révolutionnaire  de  Saint- 
Malo,  convoi  d'artillerie,  1663. 

Port-Royal,  maison  d'arrêt:  détention  de 
Michelin,  1361  ;  du  citoyen  Passy,  1142; 
du  citoyen  Pommier,  1140;  de  Tonne- 
lier, receveur  général  des  finances,  1823; 
extraction  du  colonel  Saint-Scrnain,  1040; 
permis  de  communiquer  avec  les  fer- 
miers généraux,  1185. 

Port  Saint-Nicolas,  515. 

Portail  de  Saint-Nicolas-des-Champs,  (écri- 
vain public  à  côté  du),  1738. 

PoRTEAU,  aliàs  PoRTAu,  courticr  de  change, 
2418,  2430,  2445. 

—  aliàs  PoTHEAUT,  portier  de  l'hôtel  de 
Réaux,  1586,  1701. 

Porte  du  Luxembourg,  991. 

—  Saint-Antoine,  510. 

—  Saint-Denis,  684,  791. 

—  Saint-Martin,  655. 

Portefeuille  de  Gumpelsheimer  (mise  en 
demeure  de  Fouquier-Tinville  à  l'effet  de 
restituer  le),  1277;  de  maroquin  rouge, 
à  Marie-Antoinette,  69  ;  en  bois  (corres- 
pondance du  banquier  Delessert  ren- 
fermée dans  un),  1458. 

Portrait  de  Buzot,  390;  de  la  famille  Capet 
porté  par  un  imprimeur  sur  sa  poitrine, 
1366;  de  Chalier  (prétendu),  2034;  de 
]V{me  de  Lamballe  (saisie  sur  Marie- 
Antoinette  du),  69  ;  du  duc  de  Pen- 
thièvre  en  costume  d'amiral,  2222;  de 
M"'°  Roland  destiné  à  Buzot,  389. 

Portraits  de  Capet  et  de  sa  famille  (planches 
de  cuivre  représentant  les),  1488;  de  la 
famille  royale  enterrés  (découverte  de), 
1293;    des    princesses   de    Hesse   et  de 


800 


TABLÉ  ALPHABÉTiQtJt^: 


Mecklembourg,  amies  de  Marie -Antoi- 
nette, 69. 

Ports  (accaparement  du  vin  sur  les),  1462; 
(éloge  de  la  gendarmerie  des),  1508, 1594; 
(exigences  déraisonnables  des  ouvriers 
des),  1434;  (impossibilité  pour  la  sec- 
tion de  la  Fraternité  de  contribuer  au 
service  des),  1594;  (ordre  pour  la  livrai- 
son des  bois,  vins  et  poissons  sur  les), 
1802;  (réglementation  pour  les  voitu- 
riers  des),  1508,  1514,  1527;  (réquisition 
des  ouvriers  des  arts  maritimes  pour 
les),  1469;  (surveillance  de  nuit  sur  les), 
1065;  (vente  des  vins  sur  les),  1434. 

Portugais  (Juifs),  à  Amsterdam,  2451. 

PossEL,  membre  du  Comité  révolutionnaire 
de  la  section  de  Bon-Conseil,  1673,  1689. 

Poste  (assignats  introduits  en  fraude  des 
droits  de),  1059;  (demande  de  chevaux 
à  la),  1139;  (rassemblement  à  la),  1967; 
(saisie  de  papiers  de  la  comtesse  de 
Lauraguais  à  la),  1192. 

—  aux  lettres  (arrestation  de  Comparet, 
inspecteur  général  de  la),  1673,  1702, 
1826,  1830,  1836,  1848,  1857. 

Postes  (administration  des),  1848,  1910, 
1956,  1973,  1977;  (caissier  général  des), 
1069,  1153,  1587;  (épuration  des  bu- 
reaux de  l'administration  des),  1848; 
(retrait  de  lettres  chargées  à  la  maison 
des),  1168;  (transfèrement  de  Gonnet, 
caissier  des  Postes  et  Messageries,  en 
la  maison  des),  1335;  (visite  de  la  malle 
de  Toulouse  à  Berny  par  un  membre  de 
l'administration  des),  965;  et  Message- 
ries (administrateurs  des),  150,  609,  732, 
1103,  1124,  1129,  1454,  1478,  1587,  1637, 
1810,  1843,  1874,  1881,  1948, 1956,  1963; 
(don  des  médailles  et  écussons  des  fac- 
teurs des),  927. 

Postillons  (contre-révolutionnaires  dégui- 
sés en),  1884. 

Potasse  entreposée  à  la  Villette  (conver- 
sion en  salpêtre  de),  1007. 

PoTEAUT,  aliàs  PoRTEAU,  porticr  de  l'hôtel 
de  Réaux,  1586,  1701. 

PoTEHEAU,  négociant  à  Amsterdam,  2479. 

PoTEz  (François),  marchand  de  vins,  1801. 

Potier,  aliàs  Pottier  de  Lille  (Louis),  im- 
primeur, membre  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  Le  Peletier,  1183, 
2442. 


Potin  (Jean-Savinien),  ex-commissaire  de 
police  de  la  section  du  Contrat-Social, 
président  de  la  Société  des  Amis  de  la 
République,  2080. 

—  (Pierre),  menuisier,  commissaire  de  la 
section  de  l'Homme -Armé,  634,  640, 
1143,  1162,  1173,  1188,  1366,  1384. 

Potion  calmante  fournie  à  Marie-Antoi- 
nette, 85. 

Pots  de  vin  reçus  par  Vincent,  secrétaire 
général  du  Département  de  la  Guerre, 
2307-2312. 

Pottier,  limonadier,  1574,  1587. 

—  citoyen  suspect,  956. 

Poudre  (ordre  de  ménager  la),  1660. 

Poudres  et  salpêtres  (bureau  d'enregistre- 
ment des),  1808;  (élèves  pour  la  fabri- 
cation des),  1898,  2120,  2121. 

Poulain,  agent  de  Vincent,  2333. 

—  ex-payeur  général  du  département  de 
la  Manche,  1155. 

—  marchand  de  vins,  1636. 
PouLiN  (^citoyen),  détenu,  1361. 
Poullenot,  suspect,  1960. 

Poultier  (François- Martin),  député  du 
IVord  à  la  Convention  nationale,  1490. 

—  huissier  priseur,  1868. 

Poupart,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1601,  1609,  1850,  1854,  1934, 
1943,  1961. 

Poupart-Beaubourg  (Jean-Baptiste),  vain- 
queur de  la  Bastille,  1732-1734. 

PouRRAT  (Louis),  ex-négociant,  journaliste, 
1031. 

Pourvoyeur,  observateur  de  police,  1253, 
1264,  1284. 

Poussin  (Claude-Pierre),  agent  national  du 
Bourg  de  l'Egalité,  2157. 

—  (femme),  ouvrière  en  linge  tenant  une 
maison  de  prostitution,  2007,  2019,  2030, 
2203,  2418,  2434. 

Pouvoirs  illimités  donnés  à  Maillard  par 
les  Comités  de  sûreté  générale  et  de 
salut  public,  520. 

Poux-Landry  (Ambroise),  commissaire  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  2242. 

PoYET  (Bernard),  architecte  des  forges  de 
la  place  de  l'Indivisibilité,  131,  132. 

Pradeaux,  maître  maçon  à  Champs,  1659. 

Pradines  (Gabriel),  originaire  de  la  Gre- 
nade, 1102. 


I 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


801 


Praly,  suspect,  1333. 

Praslin  (Antoine-César  de  Choiseul,  duc 
de),  613. 

Prédicanï  (  Louis  -  Dominique  -  Augustin  ), 
notaire  à  Paris,  1615,  1621,  1806. 

pRKFORT  (Siredey),  ancicu  commandant  de 
la  place  de  Granville,  1280. 

Prknat  (citoyen),  obligé  du  général  Haii- 
riot,  1761. 

Pré-Pelletier  (Pré-Le-Peletier),  nom 
révolutionnaire  des  Prés-Saint-Gervais 
(Seine),  commune,  2158. 

Presles  (Seine-et-Oise),  Comité  de  surveil- 
lance, 469;  curé,  469. 

Presselin  (citoyen),  1874. 

Presses  de  l'imprimerie  de  Marat  (projet 
d'acquisition  des),  2217;  en  réquisition 
pour  le  maximum,  1956. 

Prêt  à  la  commune  de  Passy,  2399  ;  de 
grains  sollicité  parla  commune  de  Sens, 
2574. 

Prêtre  émigré  (asile  donné  à  un),  2490. 

Prêtres  (exclusion  des  Comités  révolu- 
tionnaires des),  1038  ;  dirigeant  le  Col- 
lège Irlandais  (dénonciation  contre  les), 
478  ;  insermentés  (nombre  à  Paris  des), 
2477;  réfractaires  (arrestation  de),  1666; 
réfractaires  (relations  avec  des),  1944. 

Prêtrise  (dépôt  de  lettres  de),  319,  325, 
344. 

Prévarications  de  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Tuileries, 
1354. 

Préville  (Joseph-Marie  Gras  do),  1236. 

Prévost  (Charles-Louis),  commandant  l'es- 
cadron de  gendarmerie  caserne  au 
Luxembourg,  1293,  1294,  1388,  1526, 
1575,  1956,  2138. 

—  ou  Prevot (François-Joseph),  marchand 
de  papiers,  819,  833. 

—  observateur  de  police,  1248,  1274. 
Prévôt  (Cyprien),  garçon  chirurgien  à  l'hô- 
pital de  Péronne,  1319,  1321. 

Prevoteau,  limonadier,  1314,  1329,  1636, 
•  1673. 

Prieur  [de  la  Gôte-d'Or]  (Claude-Antoine), 
député  de  la  Côte-d'Or  à  la  Convention 
nationale,  2321  ;  membre  du  Comité  de 
salut  public,  132,  2410. 

. —  (Jean-Louis),  juré  du,Tribunal  révolu- 
tionnaire, 2467. 

yPRIEUR-ROQUEMONT,  SUSpCCt,  1969. 

T.  X. 


Princes  français  (projet  de  rappeler  les), 
859,  860,  864. 

Prison  de  la  Conciergerie,  écrou  et  déten- 
tion de  Marie-Antoinette,  69-87. 

—  du  Petit-Châtelet  (coupeur  de  gants, 
accusé  de  vol,  incarcéré  dans  la),  2527. 

—  de  Saint-Lazare  (suspects  cachés  dans 
la),  796. 

—  du  Temple,  captivité  de  Marie-Antoi- 
nette, 1-68. 

—  spéciale  pour  les  délits  militaires  (de- 
mande de),  1614. 

Prisonniers  (communication  par  écrit  seule 
autorisée  avec  les),  1438;  (mesures  pour 
empêcher  toutes  communications  des), 
596;  (projet  de  mettre  en  liberté  les), 
2199;  indigents  (défenseur  gratuit  des), 
1231;  vaguant  dans  Paris  après  leur  in- 
terrogatoire, 1913. 

—  du  Comité  de  salut  public  du  Départe- 
ment (défenses  de  communiquer  avec 
les),  1307;  (grand  nombre  des),  732; 
(mesures  de  sûreté  à  l'égard  des),  1493, 
1499;  (portier  rançonnant  les),  1963. 

—  de  la  Conciergerie  (état  des),  1923. 

—  de  la  Haute  Cour  Nationale  (commis- 
saire envoyé  au  devant  des),  119;  (départ 
d'Orléans  des),  459  ;  massacrés  à  Ver- 
sailles (inventaire  des  effets  des),  454. 

—  des  Madelonnettes  (correspondance  des), 
1373. 

—  de  Saint -Lazare  (bruit  du  massacre 
des),  2270. 

—  de  Sainte-Pélagie  (transfèrement  à  Saint- 
Lazare  de),  2201,  2288,  2289. 

—  du  Temple  (entretiens  secrets  d'offi- 
ciers municipaux  avec  les),  115,  122, 
123;  (relations  avec  les  despotes  coalisés 
de  l'Europe  des),  454. 

Prisons  (artillerie  envoyée  aux),  48;  (ban- 
dagiste  des),  50;  (chiffre  des  détenus 
dans  les),  71,  72;  (commis  du  ministère 
de  l'intérieur,  chargé  de  la  surveillance 
des),  384;  (complot  tramé  dans  les), 
1949,  2644,  2647;  (dangers  courus  lors 
de  la  conjuration  d'Hébert  par  les  gen- 
darmes chargés  de  la  garde  des),  2106; 
(défenses  de  communiquer  avec  les  geô- 
liers et  concierges  des),  1849;  (Départe- 
ment de  Police  tenu  de  surveiller  les), 
596;  (encombrement  des),  634,  662; 
(mouvement  révolutionnaire  dirigé  con- 

51 


802 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


tre  les),  1819,  1820,  1826,  2199,  2200; 
(projet  d'ouvrir  les),  2050;  (régime  pour 
la  surveillance  des),  1924,  1949,  1981. 

—  de  Bordeaux  (détenus  extraits  des),  877. 

Privilèges  (médaille  comraémorative  de 
l'abandon  des),  930. 

Prix  du  pain  fourni  au  Temple  (fixation 
du),  38;  de  la  viande,  10d7. 

Priœ-fixe  (enseigne  du),  1615. 

Probsting  (Constantin-Guillaume),  échevin 
de  Heusden,  2403. 

Procès  de  Bailly,  ex-maire  de  Paris,  406- 
428;  de  Brissot,  640;  de  Brousse,  com- 
pagnon serrurier,  847-855;  du  duc  du 
Ghâtelet,  1101;  des  Girondins,  390,640; 
de  Duchesne,  ex-intendant  de  Madame, 
856-876  ;  de  Dufresne,  officier  de  santé, 
907,  909-924;  de  Girey-Dupré,  rédac- 
teur du  Patriote  français,  877-885  ;  de 
Gorneau,  employé  au  ministère  de  l'in- 
térieur, 894-908;  de  Louis  XVI,  157,  450, 
457,  458,  462,  463;  de  Louis  XVI  (papiers 
trouvés  dans  l'Armoire  de  fer  ayant  servi 
à  l'instruction  du),  1795;  du  prince  de 
Ligne,  2430;  de  Maingot,  gendarme  de 
la  33«  division,  187-191  ;  de  Manuel,  429- 
467;  de  Marie-Antoinette,  133,  135-138, 
148-180,  202,  724;  de  Sébastien  Mauduit, 
traiteur,  886-893  ;  d'Olympe  de  Gouges, 
femme  de  lettres,  812-846;  de  Louis- 
Philippe-Joseph,  duc  d'Orléans,  dit  Ega- 
lité, 350-358  ;  de  Oudaille,  curé  de  Lu- 
zarches,  1153;  de  M"^'^  Roland,  359-405. 

Procès-verbaux  de  la  Commission  épura- 
toire  des  Postes,  1972. 

Proclamation  du  Comité  de  surveillance 
du  Département  de  Paris  au  peuple,  2019, 
2020;  de  la  Convention  au  peuple  fran- 
çais sur  la  conspiration  d'Hébert,  2049, 
2050;  de  Descombes,  commissaire  pour 
l'approvisionnement  de  Paris  à  Provins, 
2574. 

Procuration  donnée  par  un  détenu,  1140. 

Procureur  (argent  transmis  au  ministre  de 
l'intérieur  par  un),  318. 

Profession  de  foi  de  M"^*  Roland,  379;  de 
Sieyès,  député  de  la  Sarthe  à  la  Con- 
vention nationale,  30o. 

Projet  (  Marie -Jeanne- Catherine  ) ,  veuve 
CouRTiN,  blanchisseuse  à  Passy,  2405. 

pROLY  (Pierre-Jean-Berthold),  négociant, 
2410-2454,  2459,  2463,  2469,  2652,  2659. 


Pronostic  sur  Robespierre,  a.îûche  par  Olympe 
de  Gouges,  844. 

Propos  tenu  par  la  femme  d'Hébert  sur 
Collot  d'Herbois,  2522;  tenus  chez  Hé- 
rault de  Séchelles  par  Duchesne,  ex- 
intendant de  Madame,  860;  tenus  par 
Hébert  et  Chaumette,  2231  ;  tenus  par 
Manuel  à  un  courrier  de  l'armée  de 
Belgique,  458  ;  tenus  par  Manuel  lors 
du  procès  de  Louis  XVI,  457;  tenus  par 
Ronsin  sur  les  Comités  de  salut  public 
et  de  sûreté  générale,  2285. 

—  alarmants  tenus  par  un  musicien  en 
état  d'ivresse,  2204. 

—  antirévolutionnaires  dans  une  lettre  de 
Liège,  539. 

—  approbatifs  de  la  rébellion  de  Dumou- 
riez,  888,  890,  891. 

—  calomnieux  contre  la  Convention,  1447. 

—  contre  -  révolutionnaires  (domestique 
accusé  de),  1153;  (épicier  prévenu  de), 
1271;  (ingénieur  ayant  tenu  des),  1102; 
(inspecteur  des  postes  prévenu  de), 
1848;  (marchand  de  vins  de  Vaugirard, 
prévenu  de),  1282,  1284;  tenus  par  An- 
toine Brousse,  serrurier,  847,  848,  852, 
855;  tenus  par  Pottier,  employé  du  Garde- 
Meuble,  1607;  tenus  parla  marquise  de 
Senones,  1997;  tenus  par  des  brasseurs 
de  Suresnes,  475;  tenus  par  un  épicier 
de  Champigny,  594. 

—  défavorables  contre  Barère,  2536. 

—  dégoûtants  des  femmes  perdues  à  Sainte- 
Pélagie,  378. 

—  durs  tenus  par  un  commissaire  de  po- 
lice, 494. 

—  favorables  à  Dumouriez,  tenus  par  Foy, 
capitaine  d'artillerie  légère,  2233. 

—  inciviques  (citoyen  Cretet,  de  Sentis, 
suspect  par  ses),  1826  ;  tendant  à  décou- 
rager les  volontaires,  709;  tenus  par 
Musquinet  de  La  Pagne,  499;  tenus  par 
une  femme  inconnue  arrivée  depuis  peu 
à  Paris,  681  ;  tenus  par  un  gendarme 
après  l'exécution  de  Marie-Antoinette^ 
190;  tenus  par  un  ex-genovefain,  de- 
venu précepteur,  1997;  tenus  par  des 
habitants  de  Bléran court,  485  ;  et  contre- 
révolutionnaires  tenus  par  M"""  de  Mar- 
beuf  et  Payen,  1061;  et  contre-révolu- 
tionnaires, tenus  par  Mauduit,  traiteur, 
886-888,  890,  891» 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


803 


—  indécents  (ordre  d'arrêter  les  ivrognes 
tenant  des),  1827  ;  contre  les  fondateurs 
et  défenseurs  de  la  République,  693. 

—  indiscrets  sur  la  rareté  du  pain,  1231. 

—  infâmes  tenus  par  Ancard,  coupeur  de 
gants,  2522;  de  Ronsin  contre  Robes- 
pierre, 2283. 

—  injurieux  tenus  par  Mazuel,  comman- 
dant de  la  cavalerie  de  l'armée  révolu- 
tionnaire, 2328;  de  Vincent  contre  des 
femmes  de  volontaires,  2331,  2342. 

—  insultants  tenus  par  un  boucher,  1644. 

—  obscènes  tenus  par  Desfieux,  2467  ;  te- 
nus par  Ronsin,  2273. 

—  séditieux  tenus  par  Cauchois,  archi- 
tecte, 1727, 1730;  contre  la  municipalité 
de  Passy,  772. 

—  sinistres  annonçant  un  prochain  mas- 
sacre à  Paris,  2203. 

—  suspects  tenus  en  état  d'ivresse,  1190. 

—  très  inciviques  (étranger  tenant  des), 
1075. 

PiiospER,  homme  de  couleur,  1935,  1963, 
1972. 

Prostituées  (cabarets  hantés  par  de  faux 
militaires  blessés  et  des),  1154. 

Prostitution  (femme  ivre,  prévenue  de), 
1673,  1683;  d'une  jeune  fille  par  sa 
mère,  1574,  1587,  1591,  1593;  de  deux 
jeunes  filles  par  leur  mère,  1963. 

Protar,  professeur  de  langue  anglaise, 
1156. 

Protées  (peuple  abusé  par  des),  2096. 

Pro VENGE  (Stanislas -Xavier,  comte  de), 
460. 

Provins  (Seine-et-Marne),  Comité  révolu- 
tionnaire, 2626. 

—  commissaires  pour  l'approvisionnement 
de  Paris,  2562,  2564,  2565,  2567-2611, 
2613-2618,  2622,  2624-2627,  2638,  2639, 
2641,  2642,  2645,  2646,  2648. 

—  correspondance  de  Descombes  avec  les 
administrateurs  des  Subsistances  (saisie 
de  la),  2624,  2626,  2627,  2632. 

—  district,  2567,  2569,  2573,  2574,  2581- 
2584,  2588,  2595,  2596,  2599,  2603,  2605, 
2609,  2613,  2618,  2639,  2645. 

—  employés  des  bureaux  de  l'administra- 
tion du  district,  2191. 

—  maison  de  la  Congrégation ,  2563 , 
2626. 

—  magasins  de  grains,  2580» 


—  mission  de  Descombes,  commissaire 
pour  l'approvisionnement  de  Paris,  2648. 

—  municipalité,  2574,  2595,  2596,  2646. 

—  Société  populaire,  2587,  2595,  2635, 
2638. 

—  venue  du  représentant  Maure,  2638. 
Prudhomme  (Louis),  éditeur  des  Révolutions 

de  Paris,  1224. 

—  (Louis),  marchand  de  vins,  1819. 
Prunier  (citoyenne),  détenue  à  la  Salpê- 

trière,  1153. 
Prusse,  fusils  à"  destination  de  ce  pays, 
2275. 

—  (roi  de),  437,  454,  456,  461,  2466. 
Prussien  (révolutionnaire),  2480. 
Prussiens  (Dumouriez,  vainqueur  des), 

2480. 

—  (Belges  ennemis  nés  des),  2498. 

—  (plans  d'attaque  contre  Landau  des), 
1072. 

PuisAYE  (Antoine  -  Charles  -  André  -  René, 
marquis  de),  2381. 

PuiVERT  (Castelbajag,  chevaliCr  de),  offi- 
cier de  marine,  1912. 

—  (Victor-Charles-François  Roux,  dit), che- 
valier de  Malte,  1939. 

Punch  payé  par  le  banquier  de  Kock  à 
des  canonniers,  2407.  i 

Puteaux  (Seine),  Comité  de  surveillance, 
1347,  1366. 

—  curé,  1314,  1329,  1388. 

—  habitants,  1347,  1366. 

—  recherche  de  Tardieu  de  Mallecy,  1102, 
1143. 

—  Société  populaire,  1329,  2178. 
Puycerda   (Pyrénées- Orientales),    divi- 
sion du  Mont-Libre  y  cantonnée,  1765. 


a 


Quai  des  Augustins,  1710-1712, 1716,  2530. 

—  des  Gélestins,  775. 

—  Conti,  1166. 

—  de  l'Ecole,  1151. 

—  de  l'Egalité,  941. 

—  de  la  Mégisserie,  1963,  1964,  1972. 

—  des  Orfèvres,  1828. 

—  des  Ormes,  966. 

—  Pelletier,  2340. 

—  de  la  République,  1659, 1662, 1667, 1673. 

—  de  la  TourneUe,  1025,  1057,  1620. 

—  de  l'Union,  1477,  2439. 


804 


TABLfc:  ALPHABÉTIQUE 


—  de  la  Volaille,  625. 

—  Voltaire,  1167. 

Quarante  sols  (citoyens  de  la  gauche  dans 
la  section  de  Marat,  dénommés  les),  2366. 
Quartier  du  Louvre,  632. 

—  du  Marclié-Saint-Marlin,  1422. 

—  de  Saint-André-des-Arts,  727. 
QuATREMÈRE   DE  QuiNCY  (Antoine-Clipysos- 

tôme),  ex-député  de  Paris  à  la  Législa- 
tive, 1874,  1956,  1978. 

QuENET  (Jean-Marie),  marchand  de  bois, 
membre  du  Conseil  général  de  la  Com- 
mune, 56. 

QuÉNiARD  (Pierre-François),  ébéniste,  mem- 

.  bre  du  Conseil  général  de  la  Commune, 
514. 

QuERCY  (Joseph),  marchand  de  vins,  1819. 

QuÉTiNEAU  (Pierre),  général  à  l'armée  de 
l'Ouest,  2518,  2519. 

—  (Marie-Anne  Latreille,  femme  du  gé- 
néral Pierre),  2514-2516,  2518,  2519. 

Queue  (marquis  de  la),  1374. 

QuiBEL  (Hippolyte),  ancien  tabletier,  1774. 

QuiGxoN  (Pierre),  domestique,  2403. 

Quillebœuf  (Seine -Inférieure),  mission 
de  Feneaux,  secrétaire-commis  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  531. 

—  municipalité,  699. 

Quimper (Finistère),  Société  montagnarde, 

234. 
QuiNCY  (femme),  habitant  à  Neuilly,  1005. 
QuLNETTE  (famille),  2491. 


K 


Kabache  (François),  citoyen  de  la  section 
de  Mutius-Scevola,  1970. 

Uabalhe,  détenu  aux  Carmes,  2015. 

Rabaut-Pomier  (Jacques -Antoine),  député 
du  Gard  à  la  Convention  nationale,  secré- 
taire de  la  Commission  des  Douze,  156. 

—  (les  frères),  députés  à  la  Convention 
nationale,  1109. 

Rabot,  négociant  de  Marseille,  1386. 

Rachel,  femme  de  Pereyra,  manufacturier 
de  tabac,  2506. 

Radix  (Jacques-Louis),  ancien  chanoine 
de  Notre-Dame,  1689,  1836,  1839. 

Raffy  (Jean-François-Silvestre),  huissier- 
priseur,  1083. 

Ragondeï  (Etienne),  marchand  de  chevaux, 
employé  aux  charrois,  ex-commandant 


du  bataillon  de  la  section  de  la  Répu- 
blique, 553. 

Ragot  (Nicolas),  volontaire  de  l'armée  ré- 
volutionnaire, 560. 

Raguereau  (citoyenne),  détenue  au  Luxem- 
bourg, 1374. 

R.UMOND  (Gabriel-Jacques),  brasseur  à  Su- 
resnes,  1319. 

Raincy  (le)  (Seine),  maison  de  campagne 
du  duc  d'Orléans,  358. 

Raineville  (citoyen),  détenu,  1453. 

Raison  (citoyenne  représentant  dans  une 
fête  à  Vaugirard  la),  1017,  1025. 

Raisson  (François-Etienne-Jacques),  secré- 
taire général  du  Département  de  Paris, 
509;  vice-président  de  la  Société  des 
Jacobins,  2504;  commissaire  de  la  sec- 
tion de  la  Fontaine-de-Grenelle,  347. 

Rambouillet  (Seine-et-Oise)  (concierge 
de),  2307. 

Ramel-  [Nogaret]  (Dominique  -  Vincent), 
député  de  l'Aude  à  la  Convention  natio- 
nale, 286,  1225. 

Ramon,  secrétaire  de  la  Société  patriotique 
de  Mutius-Scevola,  2141. 

Rampaut,  aliàs  Rampot,  capitaine  de  gen- 
darmerie à  Nancy,  1597,  1801. 

Rançon  (Charles),  membre  du  Comité  de 
la  section  de  la  Réunion,  512,  516. 

Raoux  (Joseph),  dit  Quaterne,  incarcéré 
aux  Carmes,  1850. 

Râpée  (la),  dîner  y  fait  par  un  détenu  de 
la  Force,  1913. 

Rapilly  (Michel),  marchand  d'estampes, 
1488,1513,  1548. 

Rappally  (Jean-Baptiste),  Génois,  1330. 

Rappon  (Claudine),  femme  de  Jean-Louis 
Boucher,  2536. 

Rapport  (négligence  d'Amar,  membre  du 
Comité  de  sûreté  générale,  pour  la  re- 
mise d'un),  1866. 

—  de  Billaud-Varenne  aux  Jacobins,  2521  ; 
de  Clémence  et  Marchand,  commissaires 
des  Comités  (impression  du),  732;  de 
David  relatif  à  la  fête  en  l'honneur  de  la 
prise  de  Toulon,  1202  ;  de  Dossonville  sur 
les  trames  de  Saint-Lazare,  2201,  2202; 
de  Guespereau  aux  Cordeliers  sur  le 
bœurre  et  les  œufs,  2532  ;  de  Marchand 
sur  l'affaire  Saint-Laurent,  1134;  de  Mo- 
moro  sur  la  suspension  et  réintégration 
de  Rossignol,  général  en  chef  de  l'armée 


I 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


805 


des  Côtes  de  la  Rochelle,  2353  ;  de  Saint- 
Just  sur  les  factions  de  l'étranger  et  la 
conjuration  ourdie  contre  le  peuple 
français,  2038-2040,  2057,  2059,  2060, 
2062,  2063,  2146,  2518,  2521  ;  de  Savary 
au  Comité  de  législation,  1994;  du  Co- 
mité de  sûreté  générale  sur  les  actes 
des  défenseurs  officieux  de  Marie-An- 
toinette, 185;  de  membres  du  Comité 
de  salut  public  du  Département  sur  une 
pièce  du  Théâtre  Favart,  1662;  de  l'ar- 
restation du  banquier  de  Kock  à  Fou- 
quier-TinvilIe,  2404  ;  de  la  mission  de 
Chéry  et  Franchet,  membres  du  Comité 
de  salut  public  du  Département,  à  Issy- 
rUnion,  1064;  sur  les  friponneries  des 
marchands  de  vins,  1894,  1895,  1972; 
sur  les  opérations  de  Clémence  et  Mar- 
chand, commissaires  dans  les  départe- 
ments de  l'Oise  et  de  Seine-et-Oise, 
1037;  sur  les  troubles  de  la  section  des 
Marchés,  643. 
Rapports  de  Bailly  sur  le  magnétisme 
animal,  407. 

—  des  observateurs  de  police,  474,  543, 
570,  1099,  1164,  1177,  1248,  1253,  1264, 
1274,  1286;  d'observateurs  et  d'inspec- 
teurs de  police  chargés  d'arrêter  le  ba- 
ron de  Batz,  2662-2666,  2669,  2670. 

—  sur  une  rixe  entre  les  femmes  de  la 
Halle  et  les  femmes  révolutionnaires, 
641. 

Rassemblement  tumultueux  de  femmes  à 
la  porte  d'Hébert,  2402. 

Raucourï  (Josephe  -  Françoise  -  Marie  -  An- 
toinette Saugerotte,  dite),  actrice  de  la 
Comédie-Française,  détenue  à  Sainte-Pé- 
lagie, 383. 

Ravel  (Joseph),  chirurgien,  président  de 
la  section  des  Droits-de-l'Homme,  2057, 
2105. 

Raymond,  homme  de  couleur,  810. 

—  ingénieur  géographe  du  Dépôt  de  la 
Guerre,  2349. 

Rayot  (Jacques),  secrétaire  de  Boissayprès 
l'armée  révolutionnaire  à  Lyon,  2259. 

REAL  (André),  député  de  l'Isère  à  la  Con- 
vention nationale,  49t. 

Réau  (Seine-et-Marne),  curé,  408. 

Rebelles  de  Lyon  (armée  marseillaise  fai- 
sant  cause   commune  avec  les),  1056. 

—  de  la  Martinicjue,  1323, 


—  de  Rhône-et-Loire  (arrivée  à  Paris  de), 
995. 

—  de  la  Vendée,410, 1566, 1591 ,1592, 2394, 
2395,  2518;  (volontaires  envoyés  contre 
les),  886,  887,  1026. 

Rébellion  du  bataillon  des  Tuileries,  974; 
des  habitants  de  Lyon,  1302. 

Rebuffet,  citoyen  de  Marseille,  973. 

Recel  d'effets  d'un  député  émigré,  1182. 

Recensement  des  grains  dans  chaque  com- 
mune, 2575. 

Regordon  (Simon),  commandant  général 
adjoint  de  la  garde  nationale,  468,  590, 
595,  648,  748,  998,  1107,  1127,  1263. 

Recrutement  des  volontaires  (propos  ten- 
dant à  empêcher  le),  886-888,  890. 

Rectification  du  nom  d'Olympe  de  Gouges, 
846. 

Redingotes  de  Marie-Antoinette  (raccom- 
modage de),  35. 

Redon,  domestique  de  Douet,  ex-fermier 
général,  1585. 

Réfugiés  Liégeois  (Société  générale  des), 
2114,  2296. 

Régie  des  fermes  générales,  491. 

—  des  Etats  (employé  à  la),  991. 

—  des  Poudres  et  Salpêtres  (pénurie  de 
sujets  intelligents  et  instruits  dans  la), 
591. 

Régiment  d'infanterie  (capitaine  au  92«), 
1485,  1497;  (capitaine  au  102^),  1955; 
(sous-lieutenant  au  103*^),  1687;  (colonel 
du  108«),  2310;  (ancien  régiment  de  la 
Martinique  devenu  le  109'),  995. 

—  de  chasseurs  à  cheval  (volontaire  au  14*), 
979  ;  de  chasseurs  (chef  d'escadrons  du 
16«),  616. 

—  de  hussards  (chef  de  brigade  du  H«), 
2518. 

—  de  Flandre  (lieutenant-colonel  du), 
1134,  1143. 

—  de  la  Martinique  (colonel  du),  995. 

—  de  Navarre  (soldat  au),  1597. 

—  de  Neustrie,  189. 

—  Royal-Champagne  (officier  au),  1855. 

—  Royal-Cravate  (lieutenant-colonel  du), 
1134. 

—  Royal-Marine,  287. 

—  Royal -Picardie  (Maillé,  colonel  du), 
1922. 

Régisseurs  des  Poudres  et  Salpêtres  (titre 
odieux  de),  2119, 


806 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Registre  des  agents  de  Maillard,  658, 
722. 

—  des  arrestations  du  Comité  de  salut 
public  du  Département  de  Paris,  14H. 

—  des  interrogatoires  pour  fait  d'émigra- 
tion, 2357. 

Registres  du  Club  des  Colons  de  l'hôtel  de 
Massiac,  1956,  1966,  1983. 

—  du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion du  Mont-Blanc  (arrêté  du  Comité 
de  sûreté  générale  transcrit  sur  les), 
1605. 

—  des  notes  secrètes  des  officiers  princi- 
paux de  l'armée,  2310. 

Règlement  du  Comité  de  salut  public  du 
Département  de  Paris,  1963. 

—  nouveau  du  Théâtre  de  la  rue  Feydeau, 
1636. 

Regnabd,  architecte,  2390. 

Regnault,  président  de  la  Société  popu- 
laire de  Belleville,  2143. 

Regnault  d'Orval  (Antoine -Michel -Nar- 
cisse), membre  du  Comité  révolution- 
naire de  Libreval,  1714. 

Regnault  de  Saint-Jean-d'Angely  (Michel- 
Louis-Etienne),  ex-Constituant,  1587. 

Régnier  (Jacques-Marie-Joseph),  conseiller 
à  la  Cour  des  Aides,  éditeur  du  journal 
le  Cosmopolite,  2418,  2420,  2423,  2430, 
2431. 

—  (Marcel),  commissaire  des  guerres,  2280; 
son  neveu,  2280. 

—  secrétaire  de  Mirdouday,  adjudant  gé- 
néral de  l'armée  des  Alpes,  1171,  1184. 

Régnier- Ausset,  citoyen  suisse,  réfugié  en 
France,  1251,  1258,  1261,  1271,  1307, 
1388,  1399,  1451,  1473,  1488,  1493,  1587, 
1607,  1659,  1662,  1925,  1926. 

Réhabilitation  d'Olympe  de  Gouges,  de- 
mandée par  Pierre  Aubry,  son  fils,  845, 
846. 

Reims  (Marne),  auberge  de  la  Grâce  de 
Dieu,  655. 

—  rouliers  venant  de  Paris,  655,  2287. 

—  route  de  Paris,  655. 

Reins,  négociant  de  Belgique,  2028. 
Réintégration   de    Rossignol,   général   en 

chef  de  l'armée  des  Côtes  de  la  Bochelle, 

2353,  2354. 
Relation  des  24  heures  d'angoisse,  brochure 

vendue  lors  du  jugement  do  Louis  XVI, 

1709,  1710,  1712,  1716,  1719. 


Religieux  bernardin  (abdication  de  ses 
fonctions  par  un),  339. 

—  génovéfain  (ordre  d'arrestation  d'un 
ancien),  1061;  précepteur  des  enfants 
du  marquis  de  Senonnes,  1997. 

—  de  la  Merci  (tentative  de  suicide  d'un), 
955. 

—  sécularisé  (abandon  de  son  traitement 
par  un),  325. 

Relin,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1961. 

Remy  (Olivier),  témoin  du  procès  de  Ma- 
nuel, 465. 

—  citoyen  de  la  section  de  l'Indivisibilité, 
1785. 

Renalle  (citoyenne),  de  Toulouse,  457. 
Renard,  ancien  commissaire    ou   inspec- 
teur de  police,  1022,  1040. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  des  Champs-Elysées,  2206. 

—  (femme),  condamnée  pour  indécences 
commises  en  public,  1689. 

Renaud  (citoyenne),  demeurant  à  l'Encan 
national,  667. 

Renaudin  (Charles),  officier  de  la  gendar- 
merie des  tribunaux,  2537. 

—  marchand  de  vins,  1667. 

—  membre  du  Comité  de  salut  public  du 
Département  de  Paris,  1997. 

Renault  (Aimée-Cécile),  142. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  du  Bonnet-Rouge,  761. 

Renne  (gants  de  peau  de),  16. 

Bennes  (Ilie-et- Vilaine),  Commission  mi- 
litaire des  armées  des  Côtes  de  Brest  et 
de  rOuest  réunies,  1464. 

—  député  à  la  Constituante  (Le  Chape- 
lier), 1050. 

—  mission  de  Feneaux,  secrétaire-commis 
du  Comité  de  sûreté  générale,  531. 

Renot,  maire  de  Bercy,  2182. 

Renoult  (Jean-Baptiste),  maire  d'Ivry-sur- 
Seine,  946. 

Rentes  (registres  et  sommiers  pour  le  paye- 
ment des),  1661. 

—  viagères  possédées  par  Sieyès,  comme 
indemnité  d'anciens  bénéfices,  305. 

Réole  (la)  (Gironde),  juge  de  paix,  878. 

—  prison  du  Palais,  878. 

Repas  à  40  sols  (obligation  aux  traiteurs 
de  ne  servir  que  des),  2529;  fraternel 
des  détenus  de  Saint-Lazare,  2286. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


807 


Repentir  de  M™"  de  Gouges,  brochure,  844. 

Répertoire  du  théâtre  de  l'Ambigu-Co- 
mique  (pièces  choquant  la  décence  dans 
le),  1480;  (revision  du),  1493. 

—  du  Théâtre  de  la  rue  Feydeau  (revision 
du),  1636. 

Représentation  ôHEpicharis  (Danton,  Mer- 
lin de  Thionville  et  Chaumette  assistant 
à  une),  2231. 

Représentations  du  Théâtre  de  Nicolet 
(ordre  de  continuer  les),  1473. 

Républicains  (concierges  et  guichetiers 
des  maisons  d'arrêt  suspects  remplacés 
par  de  francs),  779. 

Républicanisme  (progrès  en  Alsace  du), 
1599,  1608;  austère  (Girey-Dupré  affi- 
chant un),  879;  de  la  section  des  Tuile- 
ries (hommage  au),  974. 

République  universelle,  ouvrage  d'Anachar- 
sis  Cloots,  2484,  2486,  2498. 

Républiques  fédératives  (inconvénient  des 
petites),  2484. 

Requin,  serrurier,  1635. 

Réquisition  (chevaux  des  voitures  publi- 
ques exempts  de),  736;  (laboureurs  et 
vignerons  compris  dans  la  première), 
2222;  (muscadins  cherchant  à  se  sous- 
traire à  la  première),  2222;  (ouvriers  de 
Timprimerie  d'Hébert  exemptés  de  la), 
2221  ;  permanente  pour  Tapprovisionne- 
ment  de  Paris,  2581,  2582,  2587,  2589, 
2601  ;  des  lettres  de  change  sur  l'étran- 
ger, 1483;  de  voitures  pour  le  transport 
des  farines,  2596. 

Réquisitions  pour  l'approvisionnement  des 
hôpitaux  de  Paris,  2600,  2603  ;  de  grains 
dans  le  département  de  Seine-et-Marne, 
2559,  2561,  2572,  2573,  2579,  2581,  2582, 
2587,  2589,  2600,  2601,  2603. 

Réquisitoires  d'Hébert  (critique  des),  2239. 

Restout  (Jean-Bernard),  inspecteur  géné- 
ral du  Garde-Meuble),  10,  809, 1556, 1574. 

Rétractation  de  déclarations  de  témoins 
à  l'instigatioQ  de  la  commune  de  Vau- 
girard,  1282, 1284;  de  faits  avancés  dans 
la  Feuille  de  salut  public,  544. 

Reubell  (Jean-François),  député  du  Haut- 
Rhin  à  la  Convention  nationale,  1010, 
1343,  1450. 

Réunion-Franciade  (la),  dénomination 
proposée  pour  la  Chapelle-les-Paris,343. 

Réunion-sur-Oise,  nom  révolutionnaire 


de  Guise,  charrois  de  l'armée  du  Nord, 
2355. 

—  Société  populaire,  2355. 

Reussell  (François-Joseph),  citoyen  des 
Etats-Unis,  1436. 

Revaudière  (la)  (Loiret),  terre  près  de 
Montargis,  712. 

Revendeurs  de  beurre  et  d'œufs,  1864, 
1872. 

Réverbères  près  de  la  Seine  (installation 
de),  1620;  des  corps  de  garde  (ordre 
d'éteindre  au  point  du  jour  les),  1691. 

Reverchon  (Jacques),  secrétaire  de  la  Con- 
vention nationale,  246. 

Révolution  de  Belgique  (première),  2430. 

—  Liégeoise  (promoteurs  de  la),  2114. 

—  du  31  mai  (lettre  hostile  à  la),  1587. 
Révolutionnaires  jacobines  (femmes  se  di- 
sant), 643. 

Révolutions  de  Paris,  journal,  1224. 

Revue  de  l'armée  révolutionnaire,  484. 

Rey  (Gabriel  Venance-),  général  de  divi- 
sion, 2258. 

Rhin  (assignats  moins  discrédités  sur  les 
bords  du),  1070;  (Hell,  administrateur 
du  département  du),  1380;  (insurrection 
de  l'électorat  du),  2484;  (pays  entre  la 
Meuse  et  le),  2498. 

Rhône-et-Loire,  commissaires  de  la  Con- 
vention, 961. 

—  contre-révolutionnaires  réfugiés  à  Pa- 
ris, 995. 

—  guerre  civile  fomentée  dans  le  dépar- 
tement, 377,  379. 

RiBATîD  (Pierre),  membre  du  Comité  de  sur- 
veillance de  la  section  de  la  Fontaine- 
dc-Grenelle,  1800;  envoyé  à  Melun  pour 
les  approvisionnements,  554. 

RiBOUT,  blanchisseur  de  gros  linge,  43. 

Richard  (Joseph-Etienne),  représentant  en 
mission  près  l'armée  du  Nord,  2051  ;  se- 
crétaire de  la  Convention  nationale, 
931,  932. 

—  (Julien),  inspecteur  des  charrois  de 
rarniée  du  Nord,  2355. 

—  (Toussaint),  concierge  de  la  maison  de 
justice  de  la  Conciergerie,  93,  138-140, 
145,  165;  (Nicolas-Toussaint),  son  fils, 
138-140;  (Marie -Anne  Barassin),  sa 
femme,  70,  93,  117,  138-140,  165. 

—  secrétaire  du  Comité  des  recherches, 
413. 


808 


TABLE  ALPHABETIQUE 


—  vétéran,  soigné  à  l'hospice  de  l'Huma- 
nité, 1580. 

RiCHARDON,  membre  du  jury  d'accusation 
du  Département  de  Paris  au  Palais, 
1636. 

RiCHEBRAQUEs  (Frauçois),  commissaire  de 
la  section  de  l'Homme-Armé,  2313. 

RiGiiEL,  lire  Richet,  banquier  de  jeux, 
1056. 

RicHELOT  (J.),  commis-greffier  de  la  Force, 
2284. 

RicHER  DE  Serizy  (Thomas-Elisabcth),  pu- 
bliciste,  2446. 

Riches  (argent  caché  par  les),  775. 

Richet,  dit  Serisier,  suspect,  1040. 

RiCHi,  citoyen  suspect,  1387. 

RiGORD  (Jean-François),  député  du  Var  à 
la  Convention  nationale,  1196. 

RiDOux  (Félix-Thomas),  greffier  de  la  mai- 
son de  Saint-Lazare,  2264,  2266,  2270. 

RiGOLOT,  courrier  de  la  malle  de  Stras- 
bourg, 1103,  1129. 

Rilliet  (Jacques),  banquier  genevois,  639. 

Rimbaud  (Victor-Melchior),  commissaire  du 
pouvoir  exécutif  près  le  tribunal  du 
district  de  Toulon,  584. 

—  marchand  de  vins,  1639. 

Ringard  (Jean),  curé  de  Saint-Germain- 
de-1'Auxerrois,  1047,  1669,  1925. 

Riom  (Puy-de-Dôme),  Société  populaire 
des  Montagnes  du  district,  201. 

RiQUEUR  (Jean-Charles),  inspecteur  géné- 
ral des  Messageries,  1935,  1948,  1992. 

Ris-Orangis,  dit  Brutus  (Seine-et-Oise), 
maison  de  campagne  de  Giambonne, 
banquier,  1979. 

RivAROL  (Claude-François,  vicomte  de), 
agent  des  émigrés,  1031. 

Rivière  (Denis-François  La),  membre  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  1333. 

—  (Jacques-Charles-Joseph),  employé  au 
parc  d'artillerie  de  l'Arsenal,  commis- 
saire de  la  section  de  la  Maison-Com- 
mune, 2061. 

—  (de  LA  CiiiFFONTAiNE,  femme),  contre- 
révolutionnaire  des  Iles  du  Vent,  1370. 

RivoiRE  (Marie-Maurice),  ex-vice-président 
du  département  de  l'Aisne,  2005. 

Rixe  au  port  au  vin,  1620;  entre  les  fem- 
mes de  la  Halle  et  les  femmes  révolu- 
tionnaires, 640,  641  ;  parmi  les  détenus 


de  Saint- Lazare,  2262;  provoquée  à 
Sainte-Pélagie  par  une  caricature  inju- 
rieuse, 2287. 

Riz  mis  sous  scellés  (vente  publique  de), 
1835. 

Roanne  (Loire),  Société  républicaine,  261. 

RoBEQuiN,  tenant  l'hôtel  de  Montauban, 
1134. 

Robert  (Claude-Jacques-François),  mem-       s 
bre   du  Comité   révolutionnaire    de    la 
section  du  Contrat-Social,  2350. 

—  (Jacques -Paul),  dit  Dezardières,  ex- 
lieutenant de  vaisseau,  1496. 

—  apothicaire  au  Temple,  9,  42,  85. 

—  bijoutier  à  Limoges,  1007. 

—  imprimeur,  548,  554,  661,  1018,  1384. 
Robespierre   (Maximilien  -  Marie  -  Isidore), 

député  de  Paris  à  la  Convention  natio- 
nale, membre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, 156,  157,  193,  831,  1126,  1196,2194, 
2196,  2201,  2203,  2208,  2285,  2383,  2410, 
2449,  2465,  2467,  2477,  2550,  2634. 

RoBiLLARD,  marchand  mercier  à  Evreux, 
administrateur  du  département  de  l'Eure, 
1386. 

Robinet  (Nicolas),  invalide  de  la  7Mivision 
à  l'Hôtel  national  des  Invalides,  1768. 

—  détenu  à  Saint-Lazare,  2305. 

Roblot  (Claude),  jardinier  à  Charonne, 
2660. 

RocHARD  (Jean),  tailleur,  2376,  2526. 

Roche,  ex-valet  de  chambre  du  marquis 
de  Chambonas,  533,  578,  586. 

Rochechouart  (Diane-Adélaïde  de),  déte- 
nue à  la  Force,  678. 

Rochefort  (Charente-Inférieure)  (Danois 
naufragés  rejoignant),  300. 

—  trésorier  général  de  la  Marine,  1955. 
Rochefort -en -Yveline  (Seine-et-Oise, 

c°^  de  Dourdan),  fermes  du  prince  de 
Rohan-Rochefort,  2436. 

Rochefort  de  Varenxe,  commandant  de 
la  garde  nationale  de  Lyon,  1334. 

Rocher  (Pierre-Denis),  sapeur  du  batail- 
lon de  Saint-Lazare,  ex-portc-clefs  de  la 
tour  du  Temple,  2222,  2287,  2304. 

Rochete  ou  Rochet,  sous-caissier  de  l'ad- 
ministration des  Eaux  de  Paris,  975  ; 
détenu  en  la  maison  d'arrêt  de  la  sec- 
tion des  Piques,  1406,  1450. 

Rôdeurs  sur  le  chemin  de  Paris  à  Bicôlre, 
952, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


809 


Roer  (la),  rivière  (corps  français  chargé 
de  garder  les  bords  de  la),  2271,  2321. 

RoEïTiERs,  directeur  de  la  Monnaie,  1484, 
1530. 

—  DE  LA  Bretèche  (Charles),  ex-fermier 
général,  991,  1953. 

Roger  (citoyenne),  marchande  de  beurre, 

œufs  et  laitage,  41. 
RoHAN  (agent  du  cardinal  de),  720. 
GuÉMÉNÉE  (union  des  créanciers  de), 

701. 
RocHEFORT  (Louis-Camille-Jules,  prince 

de),  se  faisant  appeler  Jean  Guethenog, 

cultivateur,  2436. 
RoHAUT  (Pierre),  gendarme,  421. 
Roland  (Dominique),  frère    du    ministre, 

chanoine  de  Villefranche,  1085. 

—  DE  LA  Platière  (Jcau-Maric),  ministre 
de  l'intérieur,  361,  365,  370,  372,  374, 
378,  379,  382,  384,  389,  391,  393-396, 
401,  402,  404,  503,  818,  857,  1085,  1729, 
1730,  2013,  2481,  2495,  2651. 

—  (Marie-Jeanne  Phlipon),  femme  du  mi- 
nistre, 359-405,  2495. 

—  (Marie-Thérèse-Eudora),  fille  du  minis- 
tre, 362,  370,  386,  388,  392,  404,  405. 

—  (Pierre  Lamuert,  dit),  détenu  aux  Car- 
mes, 1809. 

—  suspect,  1589. 

Rôle  du  Comité  de  surveillance  du  Dépar- 
tement de  Paris,  1897. 

Rôles  gascons  et  normands  (catalogue 
des),  356 

RoLiN  (Jean),  marchand  de  vins,  rue  Neuve- 
de-l'Egalité,  2407. 

—  (Pierre-Philippe),  observateur  de  po- 
lice, 1248,  1253,  1264,  1274,  1284. 

RoLLAiND  (Barthélémy -Gabriel),  président 
aux  Requêtes  du  Palais,  1161. 

ROLLANDISTES    OU    ROLANDINS    (faCtioU    dcs), 

241,  263. 

Romaine  (la)  (Seine-et-Marne),  résidence 
de  Boscary  de  Villeplaine,  1887. 

Romainville  (Seine),  refuge  de  Le  Cha- 
pelier, ex-Constituant,  1050. 

Romalnville,  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1908. 

Romand,  agent  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1467. 

RoMBERG  (Frédéric),  fournisseur  des  ar- 
mées de  la  Belgique,  2262. 

Rome,  citée,  2477. 


RoMME  (Charles-Gilbert),  député  du  Puy- 
de-Dôme  à  la  Convention  nationale, 
1291,  1.547,  1548,  2516. 

RoNDOT  (Louis-Michel),  domestique,  2429, 
2430. 

Ronesse  (Auguste-Jérôme),  membre  de  la 
Société  républicaine  de  Franciade,  310. 

RoNGiÈs,  ami  d'Anacharsis  Cloots,  2477, 
2478. 

RoNNÂY,  agent  de  Lalande-Magon,  1893. 

RoNNEz  (Auguste-Jérôme),  ex-aumônier  de 
la  duchesse  de  La  Vauguyon,  1072,1076. 

RoNOT  (Jean),  peintre  décorateur,  459, 
465. 

RoNsiN  (Charles-Philippe),  général  com- 
mandant l'armée  révolutionnaire,  1603, 
1923,  2042,  2094,  2200-2202,  2205,  2207, 
2211,  2212,  2214,  2229,  2236,  2251-2305, 
2313,  2316-2318,  2322,  2327-2330,  2338, 
2354,  2403,  2405,  2409,  2467,  2513,  2516, 
2518,  2522,  2524,  2550,  2652,  2659;  com- 
missaire du  Club  des  Cordeliers,  1799. 

—  (Jean-César),  frère  du  général,  ancien 
brasseur  à  Suresnes,  directeur  des  re- 

■  lais  militaires,  2263,  2268. 

—  agent  du  prince  de  Conti,  1032. 
Roque-Estéron  (la)  (Var),  assemblée  pri- 
maire du  canton,  692. 

Roquemart,  payeur  de  rentes,  1681. 

RosAY  (citoyenne),  marchande  de  livres  et 
d'estampes.  Maison  Egalité,  1480,  1481. 

Rose,  dit  du  Rempart,  huissier  de  la  Con- 
vention nationale,  729,  1627. 

Rosette  de  ruban  noir  au  chapeau,  jugée 
suspecte,  656. 

RosNEY  (citoyen),  chargé  d'une  mission, 
1256. 

RosQuiN  (Philippe-Henri),  officier  munici- 
pal de  Versailles,  2420. 

RossEL  (Henry  et  Charles),  voyageure  de 
Neufchâtel,  1829,  1833. 

Rossignol  (Jean-Antoine),  général  en  chef 
de  l'armée  des  Côtes  de  la  Rochelle, 
1799,  2352-2354. 

Roterdam,  détenu  à  Saint-Lazare,  2262. 

RouBAUD,  observateur  de  police,  168,  190, 
543. 

RouBAUx  (citoyen),  détenu,  1874. 

Roudier,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  la  section  de  Guillaume-Tell, 
1852. 

Rouen  (Denis-André),  notaire  à  Paris,  721. 


810 


TABLE   ALPHABETIQUE 


Rouen  (Seine-Inférieure),  blé  destiné  à 
Paris  y  envoyé,  517. 

—  caisse  de  librairie  à  destination  de 
cette  ville,  1708. 

—  Comité  de  surveillance,  497,  1369. 

—  commune,  728. 

—  habitant,  1951,  1972. 

—  lieu  de  refuge  du  ministre  Roland, 
380. 

—  mission  de  Feneaux,  secrétaire-commis 
du  Comité  de  sûreté  générale,  531. 

—  Parlement  (avocat  au),  1855. 

—  passeport  de  la  commune,  d369. 
RouGEViLLE  (Alexandre-Dominique- Joseph 

GoNSSE  de),  ex-lieutenant-colcnel  de  ca- 
valerie, 90,  93-95,  97,  105,  113,  IIG,  117, 
146,  147,  d3ol. 

RoucEviN  (citoyen),  2529. 

RouGiER  (Pierre),  originaire  de  Clermont- 
Ferrand,  1646. 

RouHEïTE  (Jean-François-Michel),  conseil- 
ler aux  Requêtes  du  Palais,  llGl,  1642. 

RouiLLARD,  contrôleur,  garde-magasin  gé- 
néral de  l'administration  des  armes, 
928. 

Bouillon  (citoyen),  habitant  rue  Saint-Fran- 
çois, 2669. 

Bouliers  entre  Paris  et  Reims,  suspects 
de  transport  d'espèces,  655. 

Rousseau  (Charles-Louis),  ex -syndic  du 
district  de  Tonnerre,  983. 

Rousseau  (Jean-Jacques)  (nom  révolu- 
tionnaire de  Saint-Esprit  près  Bayonne), 
Société  régénérée  des  Sans-culottes,  251 . 

Rousseau  (fête  de  la  section  du  Contrat- 
Social  en  l'honneur  de  Jean-Jacques), 
1134,  1258. 

—  (séjour  de  Jean-Jacques),  1505. 

—  (Pierre),  officier  municipal  de  Choisy- 
sur-Seine,  335. 

—  (Pierre-Jean),  habitant  rue  Saint-An- 
dré-des-Arts,  2524. 

—  (Thomas),  secrétaire  du  Comité  d'ins- 
truction publique,  1216;  secrétaire  de 
la  Société  des  Jacobins,  2504. 

—  commissaire  du  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale, 1606,  1887. 

—  rôtisseur,  1602. 

—  (citoyenne),  ayant  une  maison  de  cam- 
pagne à  Pantin,  1883. 

PoNTiGNY  (Jean-Louis),  ex-receveur  gé- 

général  des  finances,  1270. 


Roussel  (Nicolas- Joseph),  président  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section 
Bonne-Nouvelle,  2242. 

—  inspecteur  de  police,  2427. 

—  citoyen  de  la  section  deMutius-Scevola, 
2348. 

—  (citoyen),  rue  Sainte-Anne,  2660. 

—  suspect,  652. 

Rousselin,  patriote  de  Vaugirard,  1072. 

—  de  Salnï- Albin  (Alexandre -Charles), 
commis  du  ministère  de  Tintérieur 
chargé  de  la  surveillance  des  prisons, 
384;  commissaire  de  la  section  de  l'U- 
nité, 2109,  2328,  2333;  rédacteur  de  la 
Feuille  de  salut  public,  544;  secrétaire 
de  la  Société  des  Jacobins,  2504. 

RoussELLE  (citoyen),  brasseur,  660. 

Rousselot  (Marguerite),  femme  Dumas, 
proxénète,  1566,  1574,  1587. 

RoussEviLLE  (Pierre-Henri),  ancien  prêtre, 
commissaire  aux  frontières  du  Nord, 
2238;  observateur  de  police,  474. 

RoussiLLON  (Antoine),  chirurgien-major,  421. 

RoussY  (Hippolyte),  garde-magasin  des  am- 
bulances, contre-révolutionnaire,  1622. 

RouTAN,  ex-noble,  aide  de  camp  du  géné- 
ral Biron,  608. 

Route  de  Coulommiers  à  Paris,  755;  d'Or- 
léans, 639;  de  Paris  à  Reims,  655;  du 
pont  de  Neuilly  (brigandage  sur  la), 
1073. 

Routes  (dépôt  des  boues  de  Paris  sur  les), 
602. 

Roux  (Jacques),  ex -prêtre,  membre  du 
Club  des  Cordeliers,  2548. 

—  (Louis-Félix),  député  de  la  Haute-Marne 
à  la  Convention  nationale,  981,  2227. 

—  (Marie-Charles),  sculpteur,  président 
de  la  Société  populaire  de  la  section  de 
l'Unité,  2097. 

Roux  (Victor-Charles),  dit  Puivebt,  cheva- 
lier de  Malte,  1939. 

Rouy,  domicile  de  l'intendant  de  Cara- 
man,  1061. 

RouY,  aîné,  citoyen  de  la  section  des  Lom- 
bards, 1456. 

RouYER  (Jean-Pascal),  député  de  l'Hérault, 
en  mission  dans  le  département  de 
Rhône-et-Loire,  961,  1003. 

RovERE  (Joseph- Stanislas-François-Xavier- 
Alexis),  député  des  Bouches-du-Rhône  à 
la  Convention  nationale,  1490. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE     , 


8H 


Roy  (Louis-Joseph),  charron,  détenu  à 
Saint-Lazare,  220-i,  2264. 

—  (Marie-Emélie  Hustache,  femme),  2323. 
Royauté  (tentatives  de  rétablissement  de 

la),  871,  873,  874,  90o,  900,  920. 
RoYER  (Claude),  substitut  de  l'accusateur 
public  du  Tribunal  révolutionnaire,  2338, 
2386,  2510,  2517,  2534,  2549. 

—  (l'abbé  Honoré  -  Joseph  ) ,  détenu  au 
Luxembourg,  802,  1944,  2005. 

—  (Pierre-Paul),  secrétaire-greffier  de  la 
Municipalité  de  1792,  1050. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  Popincourt,  1523,  1570. 

—  domestique  de  La  Chabeaussière,  1421. 
RozE,  traiteur,  2551. 

RoziÈREs  (femme),  amie  de  Veymeranges, 

1597,  1613,  1623. 
RozoY(Pierre-BarnabéFARMAiN  Du),  homme 

de  lettres,  directeur  de  la   Gazctlc  de 

Paris,  1306. 
Rozoy  (Seine-et-Marne),  district,  2567. 

—  Société  populaire,  269. 

RuAU  (J.),  maire  de  Gharenton-le-Républi- 
cain,  2115. 

Ruban  tricolore  (décoration  des  républi- 
cains consistant  en  un),  287  ;  marque 
distinctivc  adoptée  par  les  juges  du 
Tribunal  du  2*  arrondissement,  2159. 

JîuBKAU  (citoyen),  membre  du  Comité  des 
Belges,  2010,  2017. 

Rl'bigny  [de  Bertheval]  (Jean-Antoine), 
tanneur,  détenu  à  Sainte-Pélagie  et  à 
Saint-Lazare,  2286. 

Rudemare  (citoyen),  1587,  1591. 

Rue  d'Aguesseau,  978;  d'Amboise,  807, 
1852;  d'Angiviller,  1068;  des  Anglaises, 
1384;  d'Angoulôme,  1013,  2405;  d'An- 
Jou-Saint-Honoré,  697,  1305,  1313,  1335, 
2491,  2520;  d'Antin,  1303;  de  l'Arbre- 
Sec,  1807  ;  de  l'Arcade,  029  ;  d'Argenteuil, 
1003,  1010;  des  Arts,  1577;  des  Aveu- 
gles, 2331,  2342;  de  Babylone,  2205, 
2264,  2323  ;  du  Bac,  410,  1028,  1035, 
1096,  1171,  1299,  1812,  1954,  1978, 
2286,  2522;  des  Ballets,  1057;  Barbette, 
1636,  1991;  de  la  Barillerie,  818;  Barre- 
du-Bec,  1673;  Basse-du-Rempart,  871, 
1388,  1422,  1627,  1695,  2418;  Basse- 
Saint-Denis,  684,  791,  1919,  1935;  Basse 
à  Passy,  492;  du  Battoir,  727,  2531; 
Beaubourg,   493,   515;  de  Beaune,  969, 


1162,  1188,  2329;  Beaurepaire,  1493, 
2420;  de  Belfort,  2025;  Bellefond,  1171, 
1184,  1851  ;  de  Bercy,  222;  Bergère,  547, 
560,  639,  754,  781,  797,  977,  994,  1015, 
1119,  1327,  1364,  1451,  1513,1585,2550; 
Bertin-Poirée,  645;  de  Bièvre,  396,  398, 
1568,  2373;  de  Bondy,  807,  1289,  1304, 
1338,  1493,  1941,  1989;  des  Bons-En- 
fants, 696,  1833,  1941;  Boucherat,  1289; 
des  Boucheries,  307,  412,  1145;  Bouché, 
2548  ;  du  Bouloi,  1064, 1852  ;  de  la  Bourbe, 
2007;  de  Bourbon,  460,  615,  1012;  de 
Bourbon- Villeneuve,  1322,  2217;  des 
Bourdonnais,  1486,  1819,  1885,  1903; 
Bourg-l'Abbé,  1316;  de  Bourgogne,  1617; 
du  Bout-du-Monde,  1639;  de  Braque, 
1050;  de  Bussy,  460,  1574,  2514,  2515, 
2517;  Cadet,  1056,1169,1280,1318,1364, 
1589,  2309;  de  la  Calandre,  106,  141, 
2237;  des  Canettes,  2345;  des  Capucines, 
1628,1977,2310;  Cassette,  2341,  2375; 
Caumartin,  1627,  1921,  1922,2001;  de 
la  Cerisaie,  1271;  Cérutti,  029,  777,846; 
de  Chabanais,  1942;  Chalier  à  Passy, 
2402,  2403,  2406;  Champfleury,  1956, 
1983;  des  Champs-Elysées,  629,  639, 
1094;  Chantereine-Mirabeau,  787,  1543, 
2474;  du  Chantre,  979,  1921;  de  la  Chan- 
vrerie,  1108,  1852;  de  Charenton,  222, 
719,2239;  Chariot,  073;  de  Charonne, 
1189,  1312;  de  Chartres,  1453,  1459;  de 
la  Chaussée-d'Antin,  1147;  du  Chemin- 
Vert,  1188,  1409,  1451  ;  du  Cherche-Midi, 

949,  1234,  1400;  de  Choiseul,  1095,2278; 
des  Citoyennes,  2330;  de  Cléry,  539, 
1055,  1485,  1807,  2023,  2033,  2215,  2249; 
de  Clichy,  008,  714;  Clocheperce,  1012, 
1830,  1848;  du  Colombier,  584,  1390, 
1003;  de  la  Comète,  au  Gros-Caillou, 
459;  Contrescarpe,  1128,  2270,  2529;  de 
la  Convention,  ci-devant  Dauphin,  002, 
1013,  1947;  du  Coq-Saint-Honoré,  1347, 
1350,  1405;  Coquéron,  1045,  1183;  Co- 
quiUière,  40,  1089;  des  Cordeliers,  367; 
de  la  Cordonnerie,  1639;  Coupeau,  2007, 
2019,  2203;  du  Croissant,  1999,  2444; 
Croix -des -Petits -Champs,  1562,  1646, 
2025,  2383-2386;  du  Cul-de-sac  du  Paon, 
2375;  Culture -Sainte -Catherine,  528, 
1347,  1348;  du  Dauphin,  540,  662;  Dau- 
phine,  2526;  des  Deux-Ecus,  686,   092, 

950,  988,  1070,  1133,  1089;   des  Deux- 


812 


TABLE  ALPHABETIQUE 


Portes-Saint-Sauveur,  1022,  1689,  1697, 
1702;  du  Doyenné,  684,  711,  712;  des 
Droits-de-l'Homme,  2620;  de  l'Echarpe, 
près  de  la  Place-Royale,  537  ;  de  l'Echelle, 
18,  1158,  1556;  de  l'Echiquier,  1627, 
1989;  des  Ecoufïes,  1681;  de  l'Egalité, 
1869;  des  Enfants-Rouges,  734,  1921; 
d'Enfer,  991;  de  l'Eperon,  2529,  2531; 
Etienne,  1948,  1956;  du  Faubourg-de- 
Franciade,  2248;  du  Faubourg- Mont- 
martre, 799,  1097,  1618,  2425,  2432;  du 
Faubourg-Poissonnière,  1269,  1342,  1566, 
1701,  2418,  2431,  2445;  du  Faubourg- 
Saint-Antoine,  2566  ;  du  Faubourg-Saint- 
Denis,  1001,  1066,  1190, 1597,1999,  2288; 
du  Faubourg- Saint-Honoré,  634,  697, 
1083,  1304,  1313,  1597;  du  Faubourg- 
Saint -Martin,  655;  du  Faubourg- du - 
Temple,  624;   Favart,   674,  1142,  1158, 

1292,  1517,  1662,  2543;  aux  Fers,  188; 
de  la  Feuillade,  1057,  1143,  1443;  Fey- 
deau,  1132,1345,1359,  1677,  1957,1978; 
des  Filles-du-Calvaire,  1356,  1414;  des 
Filles -Saint- Thomas,    340,    517,    1251, 

1293,  2001,  2415,  2417,  2418,  2425,  2434, 
2457,  2460,  2468,2469,  2660,  2664,  2666, 
2669  ;  du  Foin,  2369  ;  des  Fontaines,  454  ; 
des  Fontaines-au-Roi,  624;  des  Fossés- 
Montmartre,  589,  798,  1692;  des  Fossés- 
Saint-Bernard,  2283;  des  Fossés-Sainl- 
Germain-l'Auxerrois,  1558,  2312;  des 
Fossés- Saint- Germain -des-Prés,  1558, 
2334,  2371;  des  Fossés- Saint- Victor, 
1097,  1494;  du  Fouarre,  397,  1644;  du 
Four,  2342,  2344,  2524;  du  Four-Saint- 
Jacques  ,  2028  ;  Française ,  2372  ;  des 
Francs-Bourgeois, 1147, 2662  ;  des  Francs- 
Bourgeois-au-Marais,  1606,  2332;  de  la 
Fraternité,  767,  953,  2439;  Fromanteau 
ou  Froidmanteau,  723,  1486,  1683,  1689, 
2234;  des  Frondeurs,  782;  Gaillon,  919, 
976,  1466,  1516,  1610;  Gît-leCœur,  625, 
1134,  1143,  2378;  de  Graramont,  674, 
770,  1340,  1979,  2279,  2405,  2412;  du 
Grand- Chantier,  762,  804;  du  Grand- 
Hurleur,  1316;  desGrands-Augustins,316, 
323,  1347  ;  Grange-aux-Belles,  2387  ;  de  la 
Grange-Batelière,  629,  1189,  1402,  1409, 
1432,  1687,  2004,  2308,  2320,  2347,  2387, 
2538,  2544,  2545;  de  Grenelle,  482,  600, 
720,  1801,1805,2238;  de  Grenelle-Saint- 
Germain,  084  ;  de  Grenelle-Saint-Honoré, 


575,  1409,2028;  Greneta,  1654;  Grenier- 
Saint-Lazare,2002  ;  du  Gros-Chenet,  2428  ; 
Guénégaud,  1281  ;  Guérin-Boisseau,2204; 
Guisarde,  2540,  2541;  du  Harlay,  818, 
822,  825;  de  la  Harpe,  396,  1596,  1811, 
1991,  2240,  2356,  2363,  2365,  2368,  2373, 
2377,  2382,  2530, .2653,  2655,2657,2659; 
Hautefeuille,  727,  2027,2366,2531,2654, 
2656;  de  la  Heaumerie,  1316;  Helvetius, 
003,507,1022,1056,1417,1659,1695,1999, 
2024:  de  l'Hirondelle,  1066,  1648;  de  la 
Iluchette,  833,  1451;  Jacob,  1396,  1934; 
du  Jardinet,  727,  1586;  de  Jarente,  798  ; 
Jean-Jacques-Rousseau,  1279, 1335, 1439, 
1467,  2023;  Jean-Pain-Mollet,  2330;  Jean- 
Robert,  1314,  1673;  de  Jérusalem,  2200; 
des  Jeûneurs,  1437,  1545;  du  Jour,  2080; 
de  Jouy,  1302;  Judas,  816;  des  Juifs, 
1366,  1384,  1777;  de  la  Juiverie,  456;  de 
la  Jussienne,  661,  1279,  1492,  1639,  1659, 
1815,  2025;  de  la  Lanterne,  836;  Le  Pe- 
letier,  1251,  2001;  Lévêque,  1925;  de  la 
Liberté,  2655;  de  Lille,  450,  802,  1566, 
1581,  1591,  1953;  des  Lions-Saint-Paul, 
650;  de  la  Loi,  681,  1056,  1132,  1148, 
1225,  1280,  1289,  1290,  1330,  1364,  1440, 
1441,  1531,  1543,  1616,  1671,  1844.1887, 
1925,  2285,  2380,  2547;  des  Lombards, 
1456;  de  Lourcine,  1167;  de  Louvois, 
458,  1534;  de  la  Lune,  1637;  Maçon, 
1991  ;  Maçon- Saint-André,  486;  des  Ma- 
çons-Sorbonne,  2381;  de  la  Madeleine, 
629;  du  Mail,  539,  H95, 1236, 1326,  1430, 
1486,  1655,  1673;  du  Marais,  570,  1276; 
du  Marché-Neuf,  1807;  du  Marché-Palu, 
2203;  de  Marigny,  791;  de  Marivaux, 
298;  des  Marmousets,  1603,  2271;  des 
Martyrs,  894,  890,  897,  1462,  2033;  des 
Masures,  966;  des  Mathurins,  807,  1488, 
2017;  des  Mauvais-Garçons,  2377,  2520, 
2522,  2523,  2525;  des  Mauvaises-Paroles, 
1669;  Mazarine,  106,  1281,  1484,2207; 
des  Menards  (Menars),  737;  de  Menars, 
1046,  1911,  2487,  2497,  2502,  2660,  2663, 
2666,  2G68;  Meslay,  1050,  1303,  1622, 
1639,  1801,  2339;  de  Mézières,  1464; 
Michel-Le  Peletier,  701 ,  797  ;  de  la  Mieho- 
dière,  808,  1426,2547;  Mirabeau,  1027, 
1040;  des  Miramionnes,  2466;  du  Mon- 
ceaux-Sain t-Gervais,  1962;  de  la  Mon- 
naie, 409,  2279;  de  la  Montagne,  1819; 
du  Mont-Blanc,  783,  1915,   2000,   2001, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


813 


2444;  Montmarat,  2080;  Montmartre, 
799,  1279,  1636,  1639,  1644,  16r>9,  1662, 
1667,  1689,  1815,  1850,  2002,  2275,  2418, 
2444;  Montmorency,  1301  ;  Montorgueil, 
624;  de  la  Mortellerie,  413;  Mouffetard, 
660;  des  Moulins,  1443,1513,2269;  Mous- 
seaux,  1056;  du  Mûrier,  853;  Neuve-des- 
Capucines,  623,  697,  1664;  Neuve-de- 
l'Egalité,  1322,  1545,  1618,  2217,  2221, 
2245,  2342,  2390,  2394,  2398,  2407; 
Neuve  -  des  -  Filles-  Saint- Thomas ,  484  ; 
Neuve -Guillemin,  1417;  Neuve-Notre- 
Dame,  1807;  Neuve -du -Luxembourg, 
1193,  1376  ;  Neuve-du-Passage-de-Valois, 
861  ;  Neuve-des-Petits-Ghamps,  566,  682, 
796,  797,  988,  1022,  1386,  1500,  1516, 
1664, 1844, 1878, 1942,  2264,  2418  ;  Neuve- 
Saint  -  Augustin,  697,  798,  806,  1063, 
1290,  1316,  1341,  1627;  Neuve-Saint- 
Denis,  1290;  Neuve-Saint-Eustache,  594, 
697, 1023,  1365,  1409, 1443,  19o6;  Neuve- 
Saint-Honoré,  1451  ;  Neuve-Saint-Lau- 
rent, 1484;  Neuve -Saint -Marc,  1075, 
1912,  2007;  Neuve- Saint- Merry,  1539  ; 
Neuve-Saint-Roch,  1451, 1639, 2405, 2416, 
2418,  2419,  2422,  2433,  2440;  Neuve- 
Sainte-Geneviève,  818,  833;  des  Non- 
nains-d'Yères,  2330;  Notre-Dame-des- 
Ghamps,  2344  ;  Notre-Dame-de-Nazareth, 
1740,  1741,  1743,  1744,  1748,  1753,1801  ; 
Notre-Dame-des-Victoires,  1948;  d'Or- 
léans, 483,  737;  des  Orties,  632,  1649; 
de  l'Oseille,  99,  116,  1701;  aux  Ours, 
1631,  1639;  du  Paon,  2370,  2535;  de 
Paradis,  1999;  de  Paradis,  Chaussée 
d'Antin,  639;  Pastourelle,  1697;  Pavée- 
Saint- André-des-Arts,  2375;  Payenne, 
2332;  Pelletier  à  Passy,  2405;  Percée- 
Saint- André,  1057;  de  la  Perle,  1586, 
1701,  1875;  de  Perpignan,  2247;  du  Pe- 
tit-Bourbon, 1847,  2295;  du  Petit-Car- 
reau, 1963;  du  Petit-Lion- Saint-Ger- 
main, 475,  1370,  1456,  1601,2343;  du 
Petit- Vaugirard,  2288;  des  Petits-Augus- 
tins,  1617,  2334;  Philippeaux  ou  Phely- 
peaux,  188,  1432,  1597,  1613;  de  Pic- 
pus,  1429;  Pierre-au-Lard,  1166;  des 
Piques,  697;  du  Plâtre-Saint-Jacques, 
397,  1468,  1473,  1493;  Poissonnière, 
1327,1330, 1342,1345, 1591, 1602;  duPon- 
ceau,  1355,  1459  ;  du  Pont-aux-Ghoux, 
1372;  Popincourt,  1304,  2409  ;  Portefoin, 


2004;  du  Pot-de-fer,  1970;  Poulletier, 
1477,  1523;  Poupée,  2532;  des  Prêtres- 
Saint-Germain-l'Auxerrois,  1963,  2357; 
des  Prouvai res,  1346,  1409,  1422,  1545, 
1852,  1972  ;  de  Provence,  777  ;  Publicola, 
2300,  2301;  du  Puits-au-Marais,  1458; 
des  Quatre-Fils,  97,  98,  101,  640,  641, 
661  ;  des  Quatre- Vents,  1370, 1868,  2332, 
2342;  Quincampoix,  1060;  de  la  Raison, 
à  Passy,  2405;  du  Regard,  712;  Regrat- 
tière,  1921;  du  Rempart,  1887;  de 
Reuilly,  2342;  de  la  Révolution,  1407, 
1465,  2194;  de  Richelieu,  517,  586,  593, 
606,  749,  751,  1056,  1068,  1290,  1422, 
1432,  1472,  1687,  1844,  2398,2420,2660; 
Rochechouart,  1171,  1184;  de  Rohan,4o, 
1583,  2515;  Roquépine,  1665;  de  la  Ro- 
quette, 109  ;  des  Rosiers,  1606,  1681  ;  du 
Roule,  1079,  1430,  1457,  1715;  Saint- 
André-des-Arts,  1439,  2375,  2521,  2522, 
2524,  2526,  2529,  2533;  Saint-Antoine, 
1057,  1085,  1282, 1414, 1513,  2298;  Saint- 
Benoît,  2522;  Saint-Christophe,  1543; 
Saint-Denis,  5,  54,  796,  822,  833,  1316, 
1363,  1387,  1577,  1631,  1639,  1644,  1819, 
1836,  1852,  1948,  1956,  2135,  2277,  2278, 
2288,  2505-2507,  2509,  2510;  Saint-Do- 
minique près  Bellechasse,  528,  533,  692, 
718,  957,  1076,  1240,  1310,  1406,  1446, 
1801;  Saint-Eustache,  2002;  Saint-Flo- 
rentin, 336,  576,  583,  631,  770,  948, 
1407;Saint-François,2669;  Saint-Georges, 
1037;  Saint-Guillaume,  1606,  1859,2493; 
Saint-Honoré,  18,  356,  533,  631,  699,  745, 
770,  782,  948,  1050,  1316,  1407,  1443, 
1451,  1462,  1494,  1522,  1531,  1577,  1607, 
1613, 1615,  1631,  1649,  1652, 1819,  1969, 
2014,2023,2412,  2527,  2649,  2650;  Saint- 
Jacques,  807,  1468,  1473,  1480,  1488, 
1493,  1513,  1517;  Saint-Jean  (petite), 
1066;  Saint-Lazare,  1043,  1623,  1696, 
2536;  Saint-Louis,  1300,  1414;  Saint- 
Louis  (petite),  1652;  Saint-Marc,  1304; 
Saint-Martin,  528,  533,  598,  979,  1355, 
1396, 1461,  1634,  1963,  1996,  2002;  Saint- 
Maur,  500,  1311, 1701  ;  Saint-Merry,  993, 
1166,  1301;  Saint-INicaise,  1071,  1363, 
1485,  1615,  1636;  Saint-Nicolas,  1014; 
des  Saints-Pères,  294,  720,  1386,  1495, 
1835,  1868,  2338;  Saint-Pierre,  section 
de  Guillaume-Tell,  1320;  Saint-Pierre- 
Pont-aux-Choux,  523,  578,  609,675,  732, 


814 


TABLE  ALPHABETIQUE 


1085,  1320,  1372,  1399,  1686;  Saint- 
Roch  (petiLe),  2418,  2421,  2423;  Saint- 
Sauveur,  1848;  Saint- Séverin,  1462; 
Saint-Thomas-du-Louvre,  429,  667,1545; 
Saint- Victor,  336,  645,  848,  1336,  1430; 
Sainte-Anne,  2660;  Sainte-Appoline, 
1372;  Sainte-Avoye,  1443,  1451,  1607, 
1618, 1695,  1826;  Sainte-Croix-de-la-Bre- 
tonnerie,  1657,2612,2621,2642;  Sainte- 
Foy,  2400;  de  Saintonge,  1513;  Salle- 
au-ComLe,  1547,  1566,  1591,  1662,  1667, 
1683  ;  des  Sans-Culottes,  2542;  de  Seine, 
1155,  2280,  2328;  du  Sentier,  1406;  des 
Sept-Voies,  1063;  du  Sépulcre,  2333; 
Serpente,  443,  461,  1596;  de  Sèvres, 
1030,  1104,  1246,  1314,  1491,1805,  1942; 
de  Suresnes,  978;  Taitbout,  1243,  1556, 
1581,  1597,  1644,  1662,  1667,  2001;  de 
la  Tannerie,  396,  398;  Taranne,  2344; 
du  Temple,  619,  988,  1347,  1356,  1501, 
1547, 1566,  1697,  1801,  1900  ;  du  Théâtre- 
Français,  1251,  2250,  2381;  Thévenot, 
2288;  de  Thionville,  2342,  2376,  2518, 
2526;  de  la  Tixeranderie,  113;  de  Tou- 
raine,  1935,  1991;  des  Tourneiles,  128, 
719;  de  Tournon,  928,  1435,  1847,  2332, 
2337,  2342,  2343,  2348;  du  31  Mai,  2348; 
Traînée,  398;  Traversière-Saint-Honoré, 
1194,  J673,  1994,  2000,  2511;  Turenne, 
653;  de  l'Université,  477,  707,  755,  1013, 
1338,  1380,  1688;  de  Valois,  989,  2420; 
de  Valois-au-Roule,  1406,  2025;  de  la. 
Vannerie,  141;  deVaugirard,  1149,  1799, 
2323, 2332,  2367  ;  de  Vendôme,  988,  1772, 
1850,  2125;  Ventadour,  1280,  1694;  de 
Verneuil,  1373,  1657;  de  la  Verrerie, 
1574,  1587;  de  la  Vénerie,  2642,  2647; 
Verte,  784;  des  Vertus,  1689,  1697;  de 
la  Vieille-Draperie,  2204  ;  de  la  Vieille- 
Lanterne,  1697;  Vieille-du-Temple,  712, 
1085,  1143,  1153,  1188,  1314,  1649;  du 
Vieux-Colombier,  2331  ;  des  Vieux-Au- 
gustins,995, 1517,  1545,  1566,  1587,1689, 
2208;  Villedo,  1546;  de  la  Ville-l'EvêQue, 
629,  962,  966;  Vivienne,  504,  522,639, 
807,  1162,  1462,  1908,  2001,  2411-2414, 
2417,2446,2453. 

Rueil    (Seine-et-Oise),    maison   de    cam- 
pagne de  Lewal,  banquier,  1056. 

RuFFÉ  (Françoise  Lormier,  comtesse  de), 
1693. 


Rumilly  (Mont-Blanc),    Conseil    général 

de  la  commune,  249. 
Russie  (impératrice  de),  2430. 


Sabatier  (Guillaume),  banquier,  place  des 
Piques,  détenu  dans  la  maison  Bel- 
homme,  583,  1529. 

Sablmit,  ancien  capitaine  au  régiment 
Royal-Marine,  287. 

Sablier  (P.),  rédacteur  du  Journal  du  ma- 
tin, 71; 

Sabonadière  (Jean-Scipion),  envoyé  à  Nî- 
mes par  les  représentants  Rovère  et 
Poultier,  1461,  1467,  1490. 

Sabot  cassé  (le),  enseigne  de  marchand  de 
vins,  1801. 

Sabourdy  (Jacques),  président  de  l'Assem- 
blée générale  de  la  section  de  l'Obser- 
vatoire, 2128. 

Sabran  (Louis-François,  marquis  de),  1694. 

Sabre  muni  de  l'inscription  Vive  le  Roi 
(saisie  d'un),  755;  lleurdelisé  et  argenté 
(saisie  de),  755. 

Sacre  de  Louis  XVI  (don  d'une  pièce  com- 
mémorative  du),  1771. 

Sade  (citoyen),  1124. 

Sadon,  secrétaire  de  la  Société  populaire 
de  Versailles,  2086. 

Sadous  (André),  officier  de  paix,  1485,2661. 

Sage  (Balthazar-Georges),  professeur  de 
minéralogie,  1611. 

Sagniel  ou  Saniel  (Alexandre),  fournisseur 
de  fusils  à  l'armée  en  Belgique,  2275, 
2278,  2291. 

Sahuguet  d'Espagnag  (Etienne- François- 
Louis-Honoré),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1161. 

Saillars,  commissaire  de  la  section  de 
Beaurepaire,  372. 

Saint-Agnan  (citoyen),  1694. 

Saint- Aldegonde,  protégé  de  Marie- Antoi- 
nette, 1597. 

Saint- Amand  (Philippe -Claude),  capitaine 
hollandais,  2403. 

—  cocher  du  banquier  de  Kock,  2389. 

Saint-Amour,  dit  Liesset-Menenvjlle,  sus* 
pect,  1055. 

Saint- Aubin  (Aisne,  c*"^  de  Coucy-le- 
Château),  curé,  485. 

Saint-Aude  (citoyen),  détenu,  1485. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


815 


Saint-Brige  (Marie-Anne),  suspecte,  1485, 
1586,  1601. 

Saint-  Chamans  (  A  ntoine  -  Marie  -  Hippolyte 
de),  suspect,  1850. 

Saint- Chamond  (dame  Mazzerolle,  mar- 
quise de),  1356,  1366,  1422,  1443. 

Saint-Cloud  (Seine-et-Oise),  Comité  de 
surveillance,  562,  2179. 

-  Conseil  général,  2179. 

—  habitant,  2194. 

—  maison  de  la  citoyenne  Lagrange,  1035. 

—  Société  populaire,  2179. 

—  tribunal  de  paix,  2179. 
Saint-Cyr  (souliers  en  drap  de),  30. 
Saint-Denis  (Seine),  Comité  de  surveil- 
lance, 548. 

—  (pérégrinations  du  chef  de  saint  Denis 
de  Montmartre  à),  310. 

—  résidence  de  la  dame  d'Erlach,  525. 

—  résidence  de  la  comtesse  de  Rutl'é,  1693. 

Saint-Denis-du-Port  près  Lagny  (Seine- 
et-Marne),  contrôleur  des  gabelles  y 
habitant,  783. 

Saint-Domingue,  Assemblée  coloniale, 
810,  1001,  2420. 

—  créole,  921. 

—  députés,  1911. 

—  (planteur  de),  921. 

—  lettres  à  des  habitants  de  l'île,  909- 
916,  919,  920,  922,  923. 

Saint-Esprit  (Basses-Pyrénées),  Société 

régénérée  des  Sans-culottes,  251. 
Saintex,  officier  de  santé,  1991. 
Saint-Etienne  (Loire),  Société  populaire, 

230. 
Saint-Faud   (abbé),    fils   naturel  du    duc 

d'Orléans,  dit  Egalité,  1005. 
Saint- FÉLIX   (Emmanuel    Musquinet),    ex- 

coramis  au   bureau  de  la  Guerre,  410, 

421,  1812,  1860,  2252. 
Saint-Florentin  (Yonne),  Sans-culottes, 

252. 
Saint-Furgent  (Louise- Adelaye   Lorimier, 

comtesse  de),  1834. 
Saint-Gaudens  (Haute-Garonne),  district, 

2295. 
Saint-Georges  (Jean-Edme-Marie),  peintre 

d'architecture  et  de  paysages,  président 

de  l'Assemblée   générale  de  la  section 

du  Faubourg-Montmartre,  2137. 
Saint-Georges-Caller,  officier  de  la  Reine, 

1834. 


Saint-Germain -en-Laye(Seine-et-Oise), 
Comité  de  surveillance,  470,  1543. 

—  district,  470. 

—  domicile  de  Saint-Georges-Caller,  offi- 
cier de  la  Reine,  1834. 

—  lettres  y  saisies,  1373. 

—  maison  de  Nicolaï,  1543. 

—  (voiture  arrêtée  sur  la  route  entre 
Paris  et),  1073. 

Saint-Hilaire  (fille  Godard,  dite),  maîtresse 
de  Brulart  de  Sillery,  1005, 

Saint-Huberti  (Anne- Antoinette  Clavel, 
dite),  chanteuse  de  l'Opéra,  2666. 

Saint- Jean-du-Gard  (Gard),  Société  po- 
pulaire, 244. 

Saint-Julien,  trésorier  général  du  clergé, 
2000. 

Saint-Just  (Antoinc-Louis-Léon  de),  dé- 
puté de  l'Aisne  à  la  Convention  natio- 
nale, membre  du  Comité  de  salut  pu- 
blic, 156,  1041,  2040,  2057,2059,2060, 
2062,  2063,  2146,  2423,  2516,  2518,2521, 
2556;  président  de  la  Convention,  1762. 

Saint-Laurent  (Louis-Jean  JossETde),  com- 
missaire des  guerres,  475,  478,514,  523, 
578,  686,  687,  997,  1007,  1017,  H34, 
1319,  1320,  1384,  1401,  1409,  1429,1432, 
1443,  1457,  1473,  1488,  1495,  1499, 1513, 
1517,  1518,  1587,  1631,  1644,  1686,  1863, 
1870,  1925,  1927. 

—  (citoyenne),  1106,  1376,  1493. 
Saint-Lazare  (auberge  au-dessus  de),  2446. 

—  (bruit  du  massacre  des  prisonniers  de), 
2270. 

—  clos  contre  la  caserne,  796. 

—  (compagnie  de  la  section  du  Muséum 
de  garde  à),  2292. 

—  (concierge  de),  1923,  2262,  2266,  2293. 

—  corridor  Germinal,  2202,  2205,  2513. 

—  (déclarations  de  détenus  de),  2264. 

—  détention  de  Bernard,  1817;  de  Blondel, 
avocat,  1633;  de  Brincard,  charron, 2286; 
de  Cahagne,  tanneur,  2289  ;  de  Cezeron, 
commis  chez  un  receveur  de  rentes, 
2273,  2288;  d'Anacharsis  Cloots,  2502; 
de  Cochepin,  charretier,  2270,  2287, 
2288  ;  de  Desfieux,  négociant,  2466, 2468  ; 
de  Didot,  clerc  de  procureur,  2004;  de 
Dufay,  1595;  de  Dupard,  marchand  de 
bois,  2513;  de  Jacquemier,  bijoutier, 
2467;  de  Jaubert,  2305  ;  de  La  Flotte, 
limonadier,  1595;  de  Lasalle,  2374  ;  de 


816 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Milaire-Grandmaison,  1812;  de  Mills, 
1595;  de  Obrich,  allemand,  2205;  de 
Pasquier,  peintre,  809  ;  de  Pereyra,  ma- 
nufaclurier  de  tabac,  2509;  de  Robinet, 
2305;  de  Ronsin,  2513;  de  Roy,  charron, 
2205;  de  Rubigny,  2286;  de  Villemandi, 
2289;  de  Viotte,  employé  à  la  Liquida- 
tion, 2289. 

—  (geôle  de),  2286. 

—  greffier  de),  2264,  2266,  2270. 

—  incarcération  de  Bap,  colporteur,  1745; 
de  Berthomier,  imprimeur,  1745;  de 
Castelbajac,  2015;  de  Francin,  employé 
au  bureau  d'administration  du  Panthéon- 
Français,  1995;  du  comte  Hennezel, 
1983;  de  Louvet-Dubois,  employé  de  la 
police,  1923  ;  de  Peseau,  employé  aux 
hôpitaux  de  l'armée,  1534,  1536;  du  fils 
du  prince  de  Poix,  2023;  de  Vangorp, 
écrivain  public,  1745. 

—  (injures  deHanriot  aux  détenusde), 2289. 

—  (levée  des  scellés  à  la  maison  de),  1092. 

—  (maison  de),  1597. 

—  (poste  de  la  maison  de),  1567,  1998. 

—  (projets  formés  par  les  détenus  à), 
2194-2196. 

—  (rapport  de  Dossonville  sur  les  com- 
plots tramés  à),  2201,  2202. 

—  (rixe  parmi  les  détenus  de),  2262. 

—  transfèrement  de  Delon,  marchand,  et 
de  Dupard,  marchand  de  bois,  détenus  à 
Sainte-Pélagie,  2288  ;  de  d'Eglise,  confi- 
seur, détenu  à  Sainte-Pélagie,  2280;  de 
Gellibert,  marchand  de  vins,  2288  ;  de 
Hinaisdal,  1583;  de  Lévi,  détenu  au 
Luxembourg,  1558  ;  de  Mollin,  détenu  à 
Sainte -Pélagie,  2288;  de  détenus  de 
Sainte-Pélagie,  2201. 

— -  visite  de  Hanriot,  2289  ;  de  Ronsin, 
2205,  2256,  2264,  2266,  2270,  2285,  2287- 
2289,  2295. 

Saint-Malo  (Ille-et-Vilaine),  convoi  d'ar- 
tillerie, 734. 

—  directeur  des  douanes,  521. 

—  maire,  521. 

—  mission  de  Feneaux,  secrétaire-commis 
du  Comité  de  sûreté  générale,  531. 

—  port  (convoi  pour  le),  1632. 
Saint-Mandé  (Seine),  bien  national  (ac- 
quisition de),  2436. 

—  Comité  de  surveillance,  564. 

—  municipalité,  564,  2145. 


—  Société  populaire,  2145. 

Saint-Marc,  quartier  de  l'île  Saint-Do- 
mingue, 909, 911,  912,  920,  1001;  assem- 
blée coloniale  y  réunie,  1001. 

Saint-Martin,  patriote  du  département  de 
l'Orne,  505. 

Saint-Maur  (Seine),  Comité  de  surveil- 
lance, 564. 

—  maison  des  Anglaises,  645. 

—  maison  de  la  dame  Ducolombe,  1571. 

—  municipalité,  564. 

Saint-Maurice,  détenu  dans  la  maison  d'ar- 
rêt de  la  section  des  Champs-Elysées, 
1498. 

Saint-Maurice-les-Arpajon  (Seine  -  et- 
Oise),  maison  de  Lubersac,  1979. 

Saint-Nicolas  (Le  Peletier  choisi  comme 
patron  par  des  enfants  au  lieu  de), 
1245. 

Saint-Omer  (Pas-de-Calais),  convoi  d'ar- 
tillerie, 1794. 

—  exportation  de  grains,  1134. 
Saint-Ouen  (Seine),  commune,  2190. 
Saint-Pé    (Haute -Garonne),    cultivateur, 

2295. 

Saint-Phal  (Etienne  Meynier,  dit),  comé- 
dien du  Théâtre  de  la  Nation,  1610, 
1622. 

Saint-Pierre-de-la-Martinique,  députés 
extraordinaires  de  cette  ville  à  l'Assem- 
blée législative,  778. 

Saint- Pierre- le- Moutier  (Nièvre),  So- 
ciété populaire,  226. 

Saint-Pol  (Pas-de-Calais),  district,  1604. 

Saint-Port  (Seine-et-Marne),  apparte- 
ment y  occupé  par  la  citoyenne  Damas, 
1044. 

—  (canton  de),  1417. 

Saint-Priest  (Guillaume -Emmanuel  Gui- 
GNARD,  comte  de),  ancien  ministre  de  la 
maison  du  Roi,  1108. 

Saint-Prix  (Jean-Amable  Foucauld,  dit), 
acteur  du  Théâtre  de  la  Nation,  détenu 
en  la  maison  d'arrêt  de  Picpus,  2282. 

Saint  -  Quentin  (Aisne),  arrestation  de 
Ch.  Dupont,  1534,  1537,  1587. 

—  Comité  de  surveillance,  1410,  1534, 
1556,  1591,  1667. 

—  habitants,  1409,  1410,  1534,  1537,1894. 

—  route,  1524. 

—  Société  populaire,  1649. 

—  tribunal,  1591,  1935. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


817 


Saint-Remy-les-Chevreuse  (Seine  -  et  - 
Oise),  fermier,  1186. 

Saint-Roch  et  son  chien  (présentation  à 
la  Convention  de),  346. 

Saint-Sernain  (Jean-Baptiste),  colonel  d'ar- 
tillerie, employé  à  la  manufacture  d'ar- 
mes de  Moulins,  719,  1027,  1040. 

Saint-Simon  (chevalier  de),  1628. 

Saint-Ulphace  (Sarthe),  arbre  de  la  Li- 
berté y  abattu,  1609. 

Saint-Vallier  (Drôme),  Société  des  Amis 
de  la  Constitution,  437. 

Saint-Venant  (Jacques-Marie-Joseph  Bou- 
GRY  de),  commissaire  de  police  de  la 
section  de  la  Halie-aux-Blés,  483. 

Saint-Vincent,  patron  de  Montargis  (Ma- 
nuel oti'ert  en  holocauste  à),  438. 

Saint- Yrieix  (Haute-Vienne),  Société  ré- 
publicaine, 242. 

Saint-Yrieix-la-Montagne  (Creuse),  di- 
rectoire du  district,  233. 

Sainte-Amaranthe  (veuve),  et  son  fils,  2441. 

Sainte-Assise  (Seine-et-Marne,  c*^^  de 
Seine-Port),  résidence  du  prince  de  Hé- 
nin,  573. 

Sainte-Beuve  (Jean-Baptisle-François),  me- 
nuisier, de  la  section  de  Bondy,  1911. 

Sainte-Croix  (Antoine-Denis),  détenu  à  la 
Conciergerie,  1403. 

Sainte-Foix,  acquéreur  de  biens  nationaux, 
1409,  1534,  1537,  1587,  1649,  1830. 

Sainte-Foy  (citoyenne),  dite  Breton,  cou- 
turière de  Marie-Antoinette,  2. 

—  (Claude -Pierre- Maximilien  Radix  de), 
surintendant  des  finances  du  comte 
d'Artois,  981,  2418,2430. 

Sainte-Foy-sur-Longueville  (  Seine-In- 
férieure), Société  populaire,  217. 

Sainte-Jouy  (veuve),  1011. 

Sainte-Lucie  (ex-commandant  de),  1323. 

Sainte-Pélagie  (chirurgien  et  médecin  de), 
867. 

—  (compagnons  de  captivité  du  général 
Ronsin  à),  2256. 

—  (concierge  de),  1024,  2302. 

—  (décès  de  Ménard,  homme  d'aiïaires  de 
M'""  de  Lauraguais,  à),  1559. 

—  détention  d'André,  2004;  de  Badran, 
2436;  de  Bertemy,  1275;  de  Cambis, 
2201  ;  de  Cezeron,  commis  chez  un  rece- 
veur de  rentes,  2273;  du  duc  tlu  Clià- 
telet,    1101;    de  Chedeville,    voleur   du 

T.  X. 


Garde-Meuble,  1007  ;  de  la  femme  Coupé- 
Chrétien,  1638;  de  Crouzet,  principal  du 
collège  du  Panthéon-Français,  1530;  de 
Dagien,  cultivateur,  1436,  2295;  de  la 
citoyenne  Damas,  1083;  de  Dania,  ban- 
quier, 1269;  de  DesPieux,  2200,  2201, 
2273,  2295,  2467  ;  de  la  citoyenne  Des- 
vieux, 1290;  de  Desvoyes,  1397;  de  Dos- 
sonville,  1398;  de  Dubois,  administrateur 
du  Département  de  Paris,  2015  ;  de  Du- 
grain,  marchand  de  bois,  2283;  de  Du- 
pard,  marchand  de  bois,  2288,  2467;  de 
Gellibert,  marchand  de  vins,  2288  ;  de 
la  dame  Grandmaison,  1021  ;  de  Hirsch- 
mann, aide  de  camp  autrichien,  1096; 
de  Hu,  juge  de  paix  de  la  section  du  Pan- 
théon-Français, 1570;  du  citoyen  Jacque- 
min,  1406;  de  Joly,  danseur  de  l'Opéra, 
2287;  de  Josset  de  Sainl-Laurent,  1443, 
1457,  1488,  1495.  1513,  1587;  de  Jumel, 
mousse,  1602;  du  citoyen  Laberie  de 
Toulouse,  1486;  de  Lahaye,  domestique 
d'un  agent  de  M™^de  Lauraguais,  1361  ;  de 
Lambert,  banquier,  1364;  de  Lambert, 
négociant,  2285;  de  Lambert,  fils,  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1150;  de 
la  citoyenne  Langeron,  1417,  1844;  de 
la  citoyenne  LeCharpentier-Mailly,  1298; 
du  citoyen  Letellier,  1124;  de  Mollin, 
2467;  de  la  femme  Montané,  383;  de 
Jeanne  Lelierre,  femme  Morée,  1035; 
de  Thérèse  Noël,  1117;  de  la  femme 
Paule,  1562;  de  Pereyra,  2273,  2467;  de 
la  femme  Pluquet,  1512;  de  Poullier, 
1868;  de  M^i»  de  Raucourt,  383;  de  Ron- 
sin, général  de  l'armée  révolutionnaire, 
2200,  2201,  2252,  2264,  2273,  2288,  2295, 
2302,  2304,  2467;  de  Rubigny,  2286;  du 
colonel  Saint-Sernain,  719,  1027;  delà 
citoyenne  Thenard,  actrice  du  Théâtre 
de  la  Xation,  1611;  de  la  femme  The- 
venin,  dite  Devienne,  artiste  du  Théâtre 
de  la  Nation,  1568;  de  la  femme  Viltar, 
1512;  de  Vincent,  2200;  d'artistes  du 
Théâtre  de  la  Nation,  1568,  1602,  1611; 
-  incarcération  d'André,  membre  de 
l'Assemblée  des  Belges,  1568;  d'une 
femme  dite  l'Anglaise,  1634;  du  baron 
de  Baert,  ex- Législateur,  1915;  de  Beau- 
court,  citoyen  de  Rouen,  1951  ;  de  Ber- 
trand, prétendu  agent  du  pouvoir  exé- 
cutif, 1911;  de  Bézard,  banquier,  1288; 

52 


818 


TABLE  ALPHABETIQUE 


de  Bonnières,  agent  d'Artois,  1960;  de 
la  femme  Burguet  La  Place,  2000;  de 
Busscher,  rentier,  2430;  de  Gaillemer, 
ex-procureur  syndic  du  district  de  Ga- 
rentan,  1859;  de  la  femme  Galenges, 
1933;  de  Gazes,  1648;  de  Ghabenat  de 
Bonneuil,  président  au  Parlement,  2001; 
de  Golin  de  Sousy,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Dijon,  1874;  d'Emilie  Gomlat, 
actrice  du  Théâtre  de  la  Nation,  1610  ; 
de  Courlet,  fils  d'un  conseiller  au  Parle- 
ment de  Besançon,  1322;  de  la  veuve 
Gustine,  1953;  de  Dangé,  Lepitre  et 
Lebœuf,  officiers  municipaux,  107,  127; 
de  Denef,  secrétaire  de  la  Société  des 
Belges,  2028;  de  Desfieux,  marchand  de 
vins  de  Bordeaux,  2462-2464  ;  de  la 
femme  de  De  Vaines,  receveur  général 
à  Gaen,  1431  ;  de  Dubuisson,  ex-com- 
missaire du  pouvoir  exécutif,  2649-2652; 
de  Duchesne,  ex-intendant  de  Madame, 
863,  864,  867-870;  de  Louis  Flavigny, 
743;  de  Gorguereau,  ex- député  à  la 
Législative,  1876;  de  Gorneau,  employé 
au  ministère  de  l'intérieur,  898,  902,  903; 
de  Guignard  de  Saint-Priest,  1108  ;  de 
la  citoyenne  Hébert,  1077;  de  la  ci- 
toyenne Hocquart,  1892;  des  citoyennes 
Lange  el  Mézeray,  actrices  du  Théâtre 
de  la  Nation,  1612;  du  citoyen  Laverlu, 
1804;  de  Laya,  auteur  dra?natique,  1921  ; 
du  chirurgien  Lefèvre,  707  ;  de  la  femme 
Le  Normand,  1687;  de  Longer-Villermé, 
1382;  de  la  femme  Martinet,  1887;  de 
Mauduit,  traiteur,  886  ;  de  Page,  député 
de  Saint-Domingue,  1911;  de  Pereyra, 
manufacturier  de  tabac,  2505,  2506, 
2509  ;  d'Antoine  Petit,  1408  ;  de  la  femme 
Plantier,  1104;  de  la  femme  Quétineau, 
2514,  2515;  de  Reins,  négociant  de  Bel- 
gique, 2028;  de  Rondot,  domestique, 
2430;  de  Teisseire,  suspect,  1648;  de 
TeUier,  attaché  au  bureau  du  ministre 
de  l'intérieur,  1999;  de  la  citoyenne 
Terray,  1317;  de  la  marquise  de  Tou- 
longeon,  1325;  de  la  femme  Vanhouten, 
1345;  de  Denis  Vestié,  1150;  de  Voizard, 
suspect,  1648;  de  cinq  députés  à  l'As- 
semblée législative,  1961  ;  des  femmes 
de  charge  et  de  chambre  de  la  dame 
Douet,  972. 
-  (ordre  d'extraire  M"«  Roland  de),  393. 


—  ordre  d'incarcérer  le  baron  de  Batz, 
2667,  2668;  M'"'^  Roland,  372-374,  376, 
378,  381,  382,  403;  la  citoyenne  Vic- 
toire, 1403. 

—  (orgies  de  Ronsin  et  de  ses  co-détenus 
à),  2283,  2304. 

—  (rapport  de  Dossonville  sur),  2201. 

—  (réintégration  de  Lambert,  banquier, 
à),  1440,  1529. 

—  transfèrement  de  Didot,  clerc  de  pro- 
cureur, 2004;  de  la  femme  Dodun, 
1694;  de  Laverdy,  ex-contrôleur  général 
des  finances,  577  ;  de  Leduc,  fils  naturel 
de  Louis  XV,  1331  ;  de  Magon  de  la  Bh- 
naye,  négociant,  1419;  du  citoyen  Mois- 
son, 1445;  à  Saint-Lazare  de  Gochepin, 
charretier,  2288;  de  J.  d'Eglise,  2286  ;  de 
détenus,  2201,  2288,  2289. 

—  visite  du  général  Hanriot,  2287;  de 
l'état-major  de  l'armée  révolutionnaire, 
2273. 

—  visites  du  général  Biron  dans  le  quar- 
tier des  femmes,  383. 

Sainte-Radegonde,prèsduPlessis(Seine- 
et-Oise),  maison  de  campagne  du  citoyen 
Naulay,  988. 

Saisel.mze,  citoyen  de  la  section  des  Piques, 
1854. 

Salamon  de  Fongrose  (Louis-Silfren- Jo- 
seph), conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
1161. 

Saligeti  (Ghristophe),  député  de  la  Gorse 
à  la  Gonvention  nationale,  1196. 

Sallabery  (Gharles-Victoire-François),  ex- 
président à  la  Ghambre  des  Gomptes 
de  Paris,  et  son  fils,  1990. 

Salle,  auteur  d'Eponine,  ou  de  la  Répu- 
blique de  Platon,  1706,  2006. 

Salle  de  la  Gonvention  (ancienne),  785. 

—  des  Jacobins,  635,  740,  746,  792,  1072, 
1114. 

Sallengros  (Albert-Boniface-François),  dé- 
puté du  Nord  à  la  Gonvention  nationale, 
404. 

Salles  (Bernard),  mercier,  voleur  du  Garde- 
Meuble,  1569. 

Salleses,  détenu  au  Luxembourg,  1681. 

Sallier  (Guy-Marie),  conseiller  au  Parle- 
ment de  Paris,  1161. 

—  (Henri-Guy),  président  à  la  Cour  des 
Aides  de  Paris,  669. 

Salm-Salm  (Gonstantin-Alexandre,  prince 


i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


819 


de),  1566,  1574,  157G,  1581,  1591,  1592; 
(secrétaire  du  prince  de),  408. 

Salm-Kirbourg  (Frédéric,  prince  de),  co- 
lonel à  la  suite  des  troupes  allemandes, 
1574,  1581,  1591,  1592. 

Salmon,  boucher,  1644,  1662,  1667,    1668. 

—  (citoyen),  détenu,  1465. 

Salpêtre  (préparation  du),  1638;  (souter- 
rains du  Ghâtelet  utilisés  pour  l'extrac- 
tion du),  1792;  extrait  par  la  commune 
d'Argenteuil,  2171  ;  extrait  par  la  com- 
mune de  Bercy,  2182;  extrait  par  la 
commune  de  Boulogne-sur-Seine,  2172; 
extrait  par  la  commune  de  Nogent-sur- 
Marne,  2167;  extrait  par  les  élèves  de  la 
pension  Billaudel  à  Yincennes,  1787  ; 
extrait  par  les  Invalides,  1757;  extrait 
par  la  section  du  Bonnet-Rouge,  1782; 
extrait  par  la  section  de  Brutus,  1778; 
extrait  par  la  section  du  Contrat-Social, 
2116;  extrait  par  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  1776;  extrait  par  la  sec- 
tion du  Faul)ourg-du-Nord,  1780;  extrait 
par  la  section  de  la  Fraternité,  1786; 
extrait  par  la  section  des  Gardes-Fran- 
çaises, 1762;  extrait  par  la  section  des 
Gravilliers,  1789;  extrait  par  la  section 
de  l'Homme-Armé,  1790;  extrait  parla 
section  de  l'Indivisibilité,  1785;  extrait 
par  la  section  de  la  Maison-Commune, 
1769;  extrait  par  la  section  de  Marat, 
1760;  extrait  par  la  section  de  Montreuil, 
1781  ;  extrait  par  la  section  du  Muséum, 
1792;  extrait  par  la  section  de  Popin- 
court,  1784;  extrait  par  la  section  des 
Quinze-Vingts,  1763;  extrait  par  la  sec- 
tion de  la  Réunion,  1783;  extrait  par  la 
section  Révolutionnaire,  1766;  extrait 
par  la  section  du  Temple,  1771. 

Salpêtres  (administration  de  la  fabrication 
révolutionnaire  des),  1762,  1766,  1776, 
2121. 

—  (instructeurs  de  l'exploitation  des), 
1663. 

Salpétrière    (détention    de    la    citoyenne 

Prunier  à  la),  1153. 
Salve  de  Bruneton  (Jean-Antoine-Chrétien), 

baron  et  officier  hollandais,  1276. 
Salvi  (citoyenne),  1028. 
Salzard,  régisseur  des  Fermes  générales, 

491. 
Sancerre  (Cher),  district,  27^. 


Sancoins  (Cher),  district,  1388. 

Sandos,  lieutenant  de  canonniers,  membre 
du  Club  des  Cordeliers,  2328,  2333. 

Sang  de  Marie  -  Antoinette  (  mouchoir 
trempé  dans  le),  187,  188,  191  ;  des  vic- 
times du  2  septembre  sur  les  murs  de 
l'Abbaye,  831. 

Sangrain  (Pierre  Tourtille),  entrepreneur 
de  l'éclairage  public  à  Paris,  498. 

Sanguin  (  Aglaé  -  Hippolyte ,  marquis  de 
LivRY,  dit),  1531. 

—  de  LivRY  (Hippolyte),  cadet,  2007,  2930. 
Sanlot  (Etienne-René-Agnan),  1355,  1459. 
Sans-Culottes  (boucher  mis  sous  la  garde 

de  deux),  1668;  (gardiens  choisis  parmi 
les  francs  et  austères),  1282,  1293; 
(gendarmes  remplacés  pour  la  garde  de 
scellés  par  des),  1468  ;  (gentilshommes 
vêtus  comme  de  pauvres);  2224;  (montre 
en  or  vendue  au  profit  des  pauvres), 
1972. 

Santerre  (Antoine-Joseph),  brasseur,  660^ 
commandant  général  de  la  garde  natio- 
nale, 120,  122,  2333. 

Sarcelles  (Seine-et-Oise),  maire,  1396. 

—  résidence  du  marquis  de  Livry,  dit 
Sanguin,  1531,  2007,  2030. 

Sarlet,  agent  politique  à  Commune-Af- 
franchie, 1197. 

Sahon  de  Gourgue  (Jean-Baptiste-Gaspard 
Bochart  de\  premier  président  du  Par- 
lement de  Paris,  1161. 

Sarradin  (Jean-Louis),  avocat  au  Parlement 
de  Paris,  516. 

Sarrazin  (Antoine),  ancien  procureur  au 
Parlement,  agent  de  change,  1893. 

—  marchand  de  vins,  1644,  1659,  1662, 
1667,  1683,  1689. 

Sarthe  (Sieyès,  député  de  la),  à  la  Con- 
vention nationale,  305. 

—  mission  de  Garnier  de  Saintes,  2052. 
Sartiges (Charles), homme  de  lettres,  2660. 
Sartorius,  banquier  à  Paris,  2398,  2402, 

2406. 
Sasiak,  juif,  chargé  de  missions  en  Vendée, 

2378. 
Saugède,  frères,  détenus,  1603. 
Saudron  de  Romainville  (Alexandre-Marie- 

Jean-Baptiste-Eléonor),  ex-commandant 

de  la  garde  nationale  de  Bue,  1677. 
Sauler,  concierge  de  Courmont,  seigneur 

de  Pomponne,  755. 


820 


TABLE  ALPHAMTIQUË 


Saulnier  (Guillaume) ,  auteur  du  drame  la 
Journée  du  \Q  août,  1298. 

Saumur  (Maine-et-Loire),  présence  du  gé- 
néral Biron,  2252;  de  Rossignol,  2354. 

—  conseil  de  guerre  y  tenu,  2258. 
Saupierre,  imprimeur,  rue  Saint-Jacques, 

1468,  1473,  1488. 

Sauvetat  (ia)  (Gers),  Société  montagnarde, 
274. 

Sauvé,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1960. 

Savard,  citoyen  de  la  section  de  Marat, 
1552,  1558,  1568. 

Savary  (Louis-Jacques),  député  de  l'Eure 
à  la  Convention  nationale,  1421,  1994. 

Savine  (marquis  de),  émigré,  1942,  1946. 

Savoy  (Etienne-Pierre-Hubert),  ex-pré- 
sident du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  du  Bonnet-Uouge,  2335. 

—  garçon  de  bureau  du  secrétaire  de  la 
Guerre,  2335. 

Saxe  (^îaurice  de),  maréchal  de  France, 
288. 

Saxe-Tesghen  (Albert,  duc  de),  comman- 
dant le  corps  autrichien  assiégeant  Lille, 
1559. 

Sceau  de  Maillard  (registre  scellé  du),  658. 

Sceaux-l'Unité  (Seine),  Comité  de  sur- 
veillance, 1689,  1690, 1813. 

-—  domicile  de  l'architecte  Palloy,  2300. 

—  foire  au  bétail,  1689,  1801,  1813. 

—  municipalité,  1689,  1690,  1801. 

—  Société  populaire,  2117. 

Scellés  (argenterie  des  départements  de 
l'Oise  et  de  Seine-et-Oise  mise  sous  les), 
740;  (destitution  d'un  gardien  de),  1443; 
(extraction  et  vente  de  denrées  de  pre- 
mière nécessité  mises  sous),  1875;  (gar- 
dien infidèle  de),  1618,  1619;  (obligation 
aux  communes  de  payer  les  gardiens 
des),  1319;  sur  les  papiers  de  Batz  (ordre 
d'apposer  les),  517,  2410;  du  Départe- 
ment chez  Douet,  fermier  général  (ordre 
de  lever  les),  1585;  (payement  des  frais 
de  garde  des),  653;  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge  (don  patriotique  des  gar- 
diens de),  1770. 

—  apposés  à  l'hôtel  d'Harlos,  1017;  à  l'hô- 
tel de  Lauraguais,  615;  à  l'hôtel  de  Mas- 
siac,  1956;  au  domicile  d'Acloque,  rue 
Mouffetard,  660;  d'Amelot,  administra- 
teur des  Domaines^nationaux,  582  ;  d'A- 


nisson-Duperron,    1828;    d'Antlieaum  ™ 
instituteur  des  Enfants  de  la  Patrie,  1472; 
d'Auburtin,  employé   dans  les  bureaux 
du    Comité    de    sûreté    générale,  1089; 
d'Augny,  suspect,   1360;   de  l'ex-maire 
Bailly,  407;  de  Banès,  courrier  de  Tou- 
louse, 1427;  de  Basire,  député  à  la  Con- 
vention,  980;   de  Beaune   et  AMnter  à 
Saint-Cloud,  562;  de  Beavette,  1170;  de 
Béchou-Barquin,   1311;    de   BeiFroy  de 
Reigny,  littérateur,  1062;  de  Befort,  770; 
de  Bérenger,  1546,    1694;   de  Bernard, 
rue  Poissonnière,  1602;  de  la  dame  Ber- 
nard, rue  Taitbout,  1581;   de  la  femme 
BerteauxàVaugirard,1683;deBidermann, 
banquier,  1960;   du  citoyen   Blet,  1694; 
de  Blétry,  négociant  à  Belfort,  1577  ;  de  la 
citoyenne  Boisdenemetz,  1167;  de  Bom- 
pard,  marchand  de  tableaux,  2456  ;  du  ci- 
toyen Bourbier,  i  180  ;  de  Bourgeois,  mem- 
bre du  Comité  de  vérification  de  la  guerre, 
2541  ;  de  Bousquet,  rue  Saint-Merry,  993; 
de  la  citoyenne  Bouteiller,  femme  d'émi- 
gré, 1692;  de  Boutray,  1445  ;  de  Bruneau, 
fonctionnaire  public,   1326;   de  Brunel 
et  Rouyer,  commissaires  de  la  Conven- 
tion dans  le  département  de  Rhône-et- 
îiOire,  961  ;  de   Buar,  717;  de  la  veuve 
Butté,  1581  ;    de    Bureau   de   la  Marée, 
neveu  de   Cliamilly,    1834;    de   Cassini, 
directeur   de    l'Observatoire,    1951  ;   de 
Cesselès,  806;   de  Chambure,   directeur 
des    Subsistances  militaires,    1919  ;    de 
Chcnnevières,    1661;    de    Choderlos   de 
Laclos,  1305;  d'Anacharsis  Cloots,  2497- 
2500;  de  Communau,  1590;  de  la  femme 
Coque  de  Bièvres,  1834;  de  la  citoyenne 
Crône,  1406;   des  frères  Dacosta,  977  ; 
de    la   vicomtesse   de  Damas,   1083;  de 
Démange,    commis    de    banque,    et   sa 
femme,  1510,  1994;  d'Ang.  Denis,  1268; 
de  Dérouville,  receveur  de  l'Hôtel  Dieu, 
1012;  de  Descombes,  secrétaire-greffier 
de  la  section   des   Droits-de-l'Homme, 
1453  ;    de   Desenne,  libraire  au  Palais- 
Egalité,  2037;    de  Desfournières,    1545; 
de  la  femme  Despots,  1683;  de  Devault, 
ex-colonel,  1162,   1443;   de  Ducroquet, 
commissaire   aux  accaparements  de  la 
section  de  Marat,  2535  ;  d'Etienne  Dona, 
1270;  de  Douet,  ex-fermier  général,  1.119, 
1250  ;    de  M'^e   Dubarry,    à    Luciennes. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


821 


605;  de  Dubig-non,  ex-colonel  des  Cenl- 
Suisses,  2026;  de  Dubusc,  de  la  section 
du  Temple,  1192;  de  Duchemin,  secié- 
taire  de  Gondé,  1919;  de  Duchesne,  ex- 
intendant  de  Madame,  862,  867-870;  de 
la  citoyenne  Duchilleau,  détenue  aux  An- 
glaises, 1097;  de  la  femme  Dupin,  1382; 
de  Dutartre,  trésorier  des  bâtiments  du 
Roi,  1173;  d'Ej^ré  et  Fallois,  brasseurs 
à  Suresnes,  707,  1314,  1329;  du  citoyen 
d'Eréaux,  1875;  de  la  dame  d'Erlach,  525; 
d'Etchegaray,  1311;  de  Faguet,  charpen- 
tier, 1577  ;  du  citoyen  Ferrières,  1833  ;  du 
marquis  de  Fresnoy,594;  de  Gallois,  fils, 
1813;  de  Gamarre,  prétendu  sauvage, 1813; 
de  Giambonne,  banquier,  1941,  1979;  de 
(ionfreville,  citoyen  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  1269,  1306;  de  Gossin, 
1195;  de  Gougenot,  receveur  en  chef  de 
la  Liquidation,  1272,  1282,  1293;  du  ci- 
toyen (iouron,  1694;  de  Gras  de  Pré- 
ville, 1236;  de  Greney,  banquier,  1994; 
de  Guillaume,  ex-Conslituant,  480,1259, 
1366,  1376;  d'Hébert,  ex-curé  de  Cour- 
be voie,  953  ;  de  Hennequin,  topographe 
de  la  Convention  nationale,  992;  d'Hen- 
nezel,  attaché  à  la  maison  d'Artois,  1925  ; 
d'Hervieux,  1694;  d'Hervilly,  ex-maré- 
chal de  camp,  1366;  de  la  citoyenne 
lleurtel,  femme  Communeau,  1799;  de 
Jacquemin,  détenu  à  Sainte -Pélagie, 
1406;  de  Joliivet,  député  à  la  Législa- 
tive, J 396  ;  de  Jean  Juelin,  suspect,  1313  ; 
de  Julien,  ex-secrétaire  du  Comité  de 
salut  public,  1611  ;de  C.deKock, banquier 
hollandais,  2404,  2405,  2408;  de  Laboul- 
bène-Montesquiou,  1292;  de  Laboureau, 
premier  commis  du  Conseil  de  santé, 
2657;  de  La  Chabeaussière,  ex-employé 
au  ministère  de  l'intérieur,  1421,  1565; 
de  La  Flotte,  limonadier,  1941  ;  du  mar- 
quis de  La  Grange,  1317  ;  de  Lakanal, 
ex-procureur  au  Parlement,  1446;  de  la 
veuve  du  notaire  De  Laleu,  1813,  1836; 
de  La  Michodière,  ex-prévôt  des  mar- 
chands, 1179;  de  la  femme  Lamotte, 
marquise  de  Senonnes,  1445;  de  la 
femme  Langeron,  divorcée  du  comte  de 
Damas,  1844;  de  la  femme  Lassoley, 
maîtresse  d'un  conseiller  au  Parle- 
ment, 1493;  de  Latache,  administrateur 
caissier  de   l'union  des   créanciers  de 


Rohan-Guémenée,  701  ;  de  M*»*  de  Lau- 
raguais,  1470;   de  Lavoisier,  ex-fermier 
général,  1383;  de   Leborgnc ,  1805;  de 
Leclerc,  chef  de  division  au  département 
de   la  Guerre,  2537,  2539;  de  Lecointe, 
agent   de    change,    1627;    de    Lecomte, 
1668;  de  Lefèvre,  cour  Lamoignon,  1903; 
de  Lenfant,  principal  commis  de  l'ad- 
ministration des  Domaines  nationaux, 
504;  de  Lenoir,  imprimeur,  2033;  de  Le 
Pilleur,  1108;  de  Leroux,  1396;   de  la 
veuve  Lesclapart,  libraire,  1715;  du  ci- 
toyen Lévi,  1694;   de   Lowal,  banquier, 
1318,  1364;  de  Liégeard-Ligny,  homme 
de  loi,  1157,  1435;  de  Lineh,détenu  enla 
maison  d'arrêt  des  Ecossais,  1406  ;  de  Lo- 
get,  1108  ;  de  Lorimier,  peintre,  1834  ;  de 
la  dame  Lorimier,  comtesse  de  Saint-Fur- 
gent,1834;  de  la  fille  Loriol,  dite  d'Etre- 
ville,    1627;    de   la   femme  de  Lorrain, 
volontaire,  1636;   des   époux  Lubersac, 
1979;  de  Luigné,  ci-devant  noble,  1405; 
de  Mahieu,  1543;   de  Marat,  2217;    de 
Marion-Brillantais,   entrepreneur  de  la 
manufacture  d'armes  de  Moulins,  1851  ; 
de  Melin,  ex-premier  commis  de  la  Guerre 
et  des  finances,  1269;  de  Merat,  four- 
nisseur des  hôpitaux,  1397;  de  Mercier, 
ex-fermier  général,  547,   560,  1281  ;  de 
Merlo,    banquier  génois,    1330;    de    la 
lemme  Mézeray,    1449;   de    Mirdouday, 
adjudant  général  de  l'armée  des  Alpes, 
1450;  de  Montigny,  aîné,  1158;  de  Morel, 
administrateur  de  la  Loterie,  609,  732; 
de  Mulot,  ex-législateur,  1443,  1451;  de 
Munier,  citoyen  de  la  section  du  Con- 
trat-Social,  1151  ;  du  duc   de  Neuville- 
Villeroy,  680  ;  de  M.  de  Nicolay,  ex-pre- 
mier président  de  la  Chambre  des  Comp- 
tes, 954,   1404;   de  Nioche,  citoyen  de 
Commune-Affranchie,  1921  ;  de  la  femme 
Pajot-Marcheval,  1466;  de  Panche,  habi- 
tant de  Passy,  1977;  de  Hildevert  Pa- 
trelle,  1 189  ;  de  Patu,  détenu,  1445  ;  de  la 
femme   Paule,  1562;  de  Pérecot,  1060; 
de   Piccaluga,  banquier,  1290;   de  Piet, 
disparu  depuis  le  10  août,  1656;   de  la 
veuve  Pisançon,  1978;  de  Plantier,  éco- 
nome   des  Incurables,    1080,    1891  ;  de 
Pomaret,  banquier,  1340;  de  Pons,  806; 
de  Poultier,  huissier- priseur,  1868;  de 
Prédicant,  notaire,  1806;  de  Prieur-Ro- 


822 


TABLE   ALPHABETIQUE 


quemont,  4969;  de  Proly,  négociant, 
2410,  2411,  24i4, 2415,  2459  ;  de  Rappalli, 
génois,  1330;  de  Regnier-Ausset,  1307, 
1314;  de  Richi,  1387;  de  Ringard,  ex-curé 
de  Saint-Germain-l'Auxerrois,  1047, 1GG9, 
1925;  de  l'imprimeur  Robert,  548,  554; 
de  Rochet,  détenu  en  la  maison  d'arrêt 
de  la  section  des  Piques,  1406;  de 
M"'«  Roland,  359,  384;  de  Ronsin,  général 
de  l'armée  révolutionnaire,  1611,  2254, 
2265,  2267,  2268,  2294;  de  Ronsin,  frère 
du  général,  2263;  de  Rose,  huissier  de 
la  Convention  nationale,  1627;  de  Rouen, 
notaire  à  Paris,  721;  de  l'abbé  de  Royer, 
1944;  de  Sabran,  1694;  de  Saint-Agnan, 
1694;  de  la  femme  Saint- Brice,  1601  ;  de 
la  marquise  de  Saint-Chamond,  1422; 
de  Saint-Georges-Calier,  officier  de  la 
Reine,  1834;  du  citoyen  S*-Maurice,  1498; 
de  Saiselaize,  citoyen  de  la  section  des 
Piques,  1854;  de  Salmon,  1465;  de  San- 
grain  et  Fricault,  entrepreneurs  de  l'é- 
clairage public  de  Paris,  498;  de  Sicard, 
instituteur  des  Sourds  et  Muets,  707,  745, 
747,  1085;  de  Simon,  ex-commissaire 
de  police  de  la  section  de  l'Observa- 
toire, 1915;  de  Simon,  frères,  négo- 
ciants, 1627;  du  comte  de  Soyecourt, 
1657;  de  Tancarville,  1380;  du  citoyen 
Tarry,  1288;  de  Thiroux  de  Crosne, 
1179;  de  du  Tilly  et  Viscovis,  1352;  des 
époux  Titon,  1701;  de  Travanet,  770;  de 
Vata,  1124;  de  Veaudremont,  1799;  de 
Venin,  négociant  à  Belfort,  1577;  de 
Victor,  dit  Viton,  1533;  de  Viger-Jolival, 
1190;  de  Vincent,  homme  de  loi,  1396; 
de  Vincent,  secrétaire  général  du  dépar- 
tement de  la  Guerre,  1169,  1611;  de 
Watrin,  ex-maître  de  pension,  1371, 1429; 
de  Wiedenfeld,  banquier,  1341,  1533; 
d'Ygé  La  Bletonnière,  conseiller  au  Par- 
lement, 2030;  d'Ysabeau,  jeune,  1637; 
d'Ysabeau-Lavergne,  1952;  de  l'ambas- 
sadeur de  Hollande,  1335;  de  banquiers 
étrangers,  2407  ;  des  membres  du  Par- 
lement de  Paris,  1161. 
-  sur  l'appartement  de  Bruno -Lafitte, 
1610;  du  député  Duprat,  à  Versailles, 
1148;  de  la  femme  Jolivet  de  Crécy, 
1151  ;  sur  les  appartements  de  Philippe- 
Egalité,  duc  d'Orléans,  et  de  ses  fils, 
356. 


—  sur  une  armoire  dans  l'appartement 
de  Garât,  1067. 

—  sur  la  bibliothèque  et  le  cabinet  de 
Guillaume,  ex-Constituant,  586. 

—  sur  le  bois  de  chauffage  dans  les  mai- 
sons des  suspects  (levée  des),  1511. 

—  sur  le  bureau  d'administration  du  Pan- 
théon-Français, 1950. 

—  sur  une  caisse  d'assignats  venant  de 
Bàle,  2024;  sur  des  caisses  de  gravures, 
1644;  sur  les  caisses  et  bureaux  de  Van- 
denyver,  banquier,  527. 

—  sur  les  caves  du  citoyen  Foissier  ou 
Foissy,  1422,  1443;  du  citoyen  Morel, 
1085;  des  maisons  de  Terray,  1638;  et 
cuisines  de  la  maison  de  la  marquise  de 
Marbeuf,  1631. 

—  sur  la  chambre  à  coucher  du  citoyen 
Le  Pêcheux,  1333;  sur  la  chambre  et  le 
bureau  du  citoyen  Guiraud,  1093,  1180; 
sur  la  chambre  de  Veymerange,  2652. 

—  sur  la  chapelle  du  Tribunal  de  com- 
merce, 513. 

—  sur  le  château  d'Eloges,  demeure  de 
Chamilly,  fils,  1693. 

—  sur  les  effets  de  Bidermann  et  autres 
banquiers,  1545;  et  papiers  de  Bréart, 
caissier  de  la  fabrique  républicaine,  rue 
Saint-Nicaise,  1629;  de  la  baronne  de 
Brumant,  1090;  de  Cardot,  secrétaire  de 
Condorcet,  1298  ;  de  Chaulet,  détenu  à 
la  Force,  1824;  de  Desvoyes,  secrétaire 
de  Berlin,  1291;  de  M'"^  Dubarry  en 
l'hôtel  de  Brissac,  637  ;  de  Fricault,  en- 
trepreneur de  l'éclairage  de  Paris,  1355; 
et  papiers  de  Joubert,  commis  de  la  fa- 
brique de  papiers  à  assignats,  1629  ;  de 
La  Hogue,  détenu  à  Picpus,  1515;  de  la 
veuve  de  Laleu,  1251;  de  Maillard,  520;  et 
papiers  des  femmes  Mallecy,  1314;  de 
Manuel,  apposés  par  la  municipalité  de 
Fontainebleau,  467  ;  de  Perrin,  condamné 
aux  fers,  1158;  de  Roettiers  la  Bretèche, 
ex-fermier  général,  1953  ;  de  la  citoyenne 
Saint-Laurent,  997,  1106,  1376,  1493;  du 
citoyen  Senoble,  1128;  de  Tonnelier,  re- 
ceveur général  des  finances,  1823. 

—  sur  les  fermes  et  régies,  491. 

—  sur  les  habitations  de  Nicolaï  à  Saint- 
Germain-en-Laye  et  Goussainville,  1543. 

—  sur  l'imprimerie  et  les  magasins  de 
Berthomier,  1743,1744,  1747,  1750,1753. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


823 


-  sur  un  magasin  de  librairie  aux  Augus- 
tins,  17il. 

-  sur  les  magasins  et  impressions  de  Du- 
pont, imprimeur,  1999,  2015;  de  Lasalle, 
imprimeur,  1999. 

-  sur  la  maison  de  l)anque  Kock  et  Schu- 
chardt,  2407. 

-  sur  la  maison  du  banquier  Bruyère, 
483;  de  Chamilly,  père,  à  Bièvres,  1G93; 
de  DutarLre,  à  Nogent-sur-Marne,  1162; 
de  Noailles,  1275. 

-  sur  une  maison  de  campagne  à  Boissy- 
sous-la-Montagne,  1586;  de  Mercier,  à 
Grégy,  1486;  de  Monceaux,  au  duc  d'Or- 
léans, 357;  du  Raincy,  au  duc  d'Orléans, 
358. 

-  sur  les  maisons  de  Saint-Lazare,  des 
Carmes  et  du  Luxembourg,  i092. 

-  sur  des  malles  déposées  chez  le  député 
Reubell,  1343. 

-  sur  les  marchandises  et  livres  des 
juifs  Lazare,  1085. 

-  sur  les  meubles  et  bibliothèque  de 
Desvoyes,    secrétaire    de    Bertin,    1280. 

-  sur  les  meubles  et  effets  de  Debruey, 
banquier,  1687;  de  Fontaine  de  Biré, 
1297;  de  Mazuel,  chef  d'escadron  de 
l'armée  révolutionnaire,  2546;  de  Mo- 
moro,  administrateur  du  Déparlement, 
2212,  2365,  2377;  de  Pectat,  portier  de 
l'hôtel  de  Montmorency,  1340,  1680;  des 
fermiers  généraux,  1123. 

-  sur  les  papiers  de  divers  individus  : 
Voy.  au  mot  Papiers. 

-  sur  les  papiers  des  accapareurs  d'or, 
1337;  de  banquiers  suspects,  639;  des 
ex-fermiers  généraux,  491  ;  de  suspects 
de  la  section  Poissonnière,  1651;  et 
effets  de  la  compagnie  Winter,  703; 
registres  et  bureaux  de  banquiers,  1160. 

-  sur  un  paquet  d'assignats  appartenant 
à  la  femme  Daniel,  17C2. 

-  sur  la  porte  du  comptoir  des  banquiers 
Perregaux  et  Gumpelsheimer,  1265. 

-  sur  le  portefeuille  de  Levêque-Dumou- 
lin  saisi,  1945. 

-  sur  les  presses  du  Bulletin  du  Tribunal 
révolutionnaire,  621  ;  et  caractères  de 
l'imprimerie  Robert,  1018. 

-  sur  les  propriétés  de  Duclos-Dufresnoy, 
1375;  de  Plantier,  économe  des  Incu- 
rables, 985. 


—  sur  une  provision  de  chandelles  trou- 
vée chez  Frécot-Lanty,  1835. 

—  sur  des  rouleaux  d'or  découverts  rue 
Vieille-du-Temple,  1188. 

—  sur  un  secrétaire  renfermant  7,000  li- 
vres, 1449. 

—  sur  un  tonneau  contenant  des  pièces 
d'argent,  1251  ;  sur  un  tonneau  de  lie 
chez  un  marchand  de  vins,  1667,  1683. 

—  sur  les  trois  compagnies  de  finances, 
490,  491. 

Sgellier  (Gabriel-Toussaint),  juge  au  Tri- 
bunal révolutionnaire,  832,  2270,  2300, 
2301,  2366,  2368,  2656. 

ScHENA  (Georges),  hussard  du  2*  escadron, 
1865. 

ScHERER  (Barthélemy-Louis-Joseph),  géné- 
ral de  division,  2501. 

ScHMiDT  (citoyen),  1941. 

ScHMiTz  (Jean),  tailleur,  2375. 

ScHucHARDT,  banquier  à  Paris,  2398, 

Sciences  (manuscrits  trouvés  chez  Bailly 
relatifs  aux),  407. 

—  naturelles  (pension  à  Guyton-Morveau 
pour  ses  travaux  sur  les),  1230. 

Scrutin  pour  l'élection  du  chef  et  des  ad- 
judants de  la  4e  légion  de  la  garde  natio- 
nale, 1527. 

—  épuratoire  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris,  1162,  1972, 
1997;  des  concierges  et  guichetiers  des 
maisons  d'arrêt,  779;  des  employés  des 
Postes,  1910;  des  membres  du  Comité 
de  surveillance  d'Issy-l'Union,  1064;  à 
la  Société  des  Jacobins,  1407  ;  pour  la 
nomination  de  l'adjudant  général  de  la 
seconde  légion,  1475. 

Scylla  (citation  de  Charybde  et),  915. 
Séance  publique  du  directoire  du  Lycée 

des  Arts,  2189. 
SÉBiLLOTTE  (Dcnis),  charretier   au   service 

de  la  brasserie  Fallois-Egré  à  Suresnes, 

483. 

—  (Pierre-François),  témoin  dans  le  pro- 
cès Momoro,  2370. 

Secours  demandé  par  des  Danois  naufra- 
gés, 300;  aux  femmes  de  volontaires, 
1453;  aux  parents  des  défenseurs  de  la 
patrie  (rôles  pour  le  payement  des), 
2368;  aux  veuves  des  représentants  du 
peuple,  427. 

Secret   (détention   de   Descombes,   secré- 


824 


TABLE  ALPHABETIQUE 


taire-greffier  de  la  section  des  Droits- 
de- l'Homme,  au),  2630;  (détenu  des 
Madelonnettes,  mis  au),  1461;  (détenue 
de  la  Petite  Force,  mise  au),  1456;  (or- 
dre d'incarcérer  le  baron  de  Batz  au), 
2668. 

Secrétaires-commis  des  bureaux  du  Go- 
mité  de  sûreté  générale  (arrestation  de), 
t3;j9;  de  Comités  de  la  Convention  (hom- 
mage de  couplets  par  les),  348. 

Section  des  Amis-de-la-Patrie,  288,  468, 
671,  1037,  1252,  1290,  1355,  1459,  1541, 
1556,  1634,  2023. 

—  des  Arcis,  1427,  1554,  1702,  1830, 1863, 
1894,  1903,  1904,  2316,  2340. 

—  de  l'Arsenal,  449,  528,  707,  745,  747, 
775,  1034, 1076,  1162,  1163,  1181,  1271, 
1522,  1590,  1642,  2069,  2298. 

~  de  Beaurepaire,  361,  372,  379,  957, 
1480,  1488,  1513,  1541,  1547,  1548. 

—  de  Beaurepaire,  régénérée,  1178,  1725. 

—  de  1792,  475,  2660,  2665. 

—  de  Bon-Conseil,  188,  1014,  1153,  1342, 
1416,  1456,  1485,  1525,  1644,  1673,  1689, 
1697,  1702,  1806,  1826,  1837,  1848,  1948, 
1983-1985,  2007,  2065,  2372,  2506,  2508. 

—  de  Bondy,  980,  1014,  1158,  1312,  1382, 
1457,  1493,  1547,  1570,  1577,  1629,  1911, 
1912,  1989,  2030,  2150. 

—  de  Bonne-Nouvelle,  345,  517,591,1170, 
1758,  1779,  2023,  2073,  2242,  2243,  2249, 
2303,  2380,  2389,  2394,  2397,  2401,  2407. 

—  du  Bonnet-Rouge,  313,  324,  613,  663, 
713,  757,  761,  1080,  U04,  1170,  1246, 
1271,  1326,  1491,  1583,  1633,  1659,  1673, 
1689,  1770,  1782,  1823,  1891,  1925,  1926, 
1995,  2264,  2286,  2317,  2335,  2343. 

—  de  Brulus,  933,  935,  966,  1023,  1071, 
1111,  1143,  1203,  1317,  1422,  1424,  1446, 
1479,  1601,  1778,  1960,  2023,  2147,  2421, 
2422,  2428. 

—  de  la  Butte-des-Moulins,  1045,  1291, 
1615. 

—  Chalier,  2010. 

—  des  Champs-Elysées,  634,  926,  984, 
1269,  1313,  1431,  1465,  1488,  1498, 1506, 
1507,  2206. 

—  de  la  Cité,  456,  469,  694,  702,  847, 1337, 
1338,  1462,  1561,  1689,  1826,  1836,  1839, 
2062,  2146,  2204. 

—  du  Contrat-Social,  492,  585,  640,  641, 
680,  1079,   1134,  1151,  1162,  1191,  1258, 


1422,  1430,  1468,  1475,  1513,  1526,1534, 
1547,  1583,  1634,  1637,  1659,  1683,  1732, 
1733,  1823,  1859,  1963,  1967,  2116,  2350. 

—  des  Cordeliers,  2328,  2383. 

—  des  Droits-de-l'Homme,  145,  776,  993, 
1001,  1012,  1147,  1325,  1453,  1503,  1529, 
1541,  1600,  1776,  1848,  2057,  2105,  2284, 
2553,  2555,  2560,  2620,  2621,  2623-2627, 
2029,  2630,  2632,  2036,  2039-2644,  2647, 
2648. 

—  du  Faubourg-Montmartre,  547,  560,  704, 
781,  797,  918,  971, 1119, 1125,1150,1184, 
1250,  1280,  1281,  1310,  1318,  1327,1353, 
1364,  1382,  1486,  1572,  1585,  1845,  1851, 
1989,  2137,  2309,  2425. 

—  du  Faubourg-du-Nord,  1190, 1457, 1577, 
1780,  1826,  1848,  2112,  2298. 

—  des  Fédérés,  992. 

—  du  Finistère,  dite  de  Lazowski,  660, 
952,  1384, 1389,  1611,  2127,  2297. 

—  de  la  Fontaine-de-Grenelle,  347,  528, 
680,  802,  949,  1093,  1167,  1180,  1189, 
1240,  1282,  1310,  1335,  1415,  1471,  1591, 
1602,  1673,  1689,  1800,  1812,  1835,  1944, 
1953,  2166,  2329. 

—  de  la  Fraternité,  517,  941,  953,  1088, 
1157,  1180,1232,  1233,  1435,  1454,  1594, 
1682,  1786,  1801,  1813,  2058,  2082,  2083, 
2255. 

—  des  Gardes-Françaises,  341,  944,  979, 
1055,  1075,  1104,  1158,  1296,  1427,  1522, 
1567,  1571,  1572,  1762,  1921,  2148. 

—  des  Gobelins,  414. 

—  des  Gravilliers,  299,  492,  1102,  1314, 
1329,  1388,  1392,  1462,  1622,  1696,  1744, 
1748-1750,  1789,  2064. 

—  Guillaume-Tell,  237,  527,  539,  669,  962, 
1057,  1085,  1162,  1171,  1195,  1236,  1268, 
1280,  1282,1293,  1307,  1320,  1326,  1375, 
1458,  1462,1472,  -1640,  1620,  1627,  1653, 
1667,  1673, 1678,  1679,  1700,  1802,  1846, 
1852,  1850,  1860,  1941,  1950,  1992,  2033, 
2081,  2208. 

—  de  la  Halle-aux-Blés,  483,  1017,  1133, 
1269,  1306,  1562,  1634,  1651,  1654,1607, 
1702,  1767,  1813,  1989,  2059,  2385. 

—  de  l'Homme-Armé,  327,  483,  634,  804, 
955,  1121,  1143,  1162,  1173,  1188,  1366, 
1391,  1399,  1480,  1550,  1566, 1581,  1790, 
1826,  2077,  2130,  2313. 

—  de  l'Indivisibilité,  128,  525,  634,  640, 
653,  954,    1111,  1157,  1347,   1348,  1360, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


825 


J377,  4445,1480,  1586,  1666,  1701,  1785, 
1812,  1830,  1861,  1875,  2026. 

-  des  Invalides,  328,  600,  1673,  1689, 
1757,  2133. 

-  Le  Peletier,  346,  638,  760,  806,  1046, 
1132,  1142,  1151,  1158,  1183,  1268,  1270, 
1271,  1280,1292,  1307,  1308,  1333,  1340, 
1341,  1371,  1432,  1443,  1491,  1533,  1562, 
1565,  1571,  1583,  1687,  1692,  1813, 1852, 
1874,  1933, 1978, 1979, 1988,  2015,  2030, 
2066,  2067,2411,  2413,  2417,  2431,  2437, 
2438,  2441-2443,  2446,  2447,  2455-2457, 
2461,  2463-2465,  2469,  2547,  2666. 

-  des  Lombards,  942,  945,979,986,1017, 
1047,  1060,  1563,  1591,  1662,1794,2378, 
2505,  2506. 

-  du  Luxembourg,  1426,  2328. 

-  du  Mail,  562. 

-  de  la  Maison-Commune,  811,  1034, 
1100,  1414, 1420,  1638,  1671,  1769,  1921, 
2060,  2124. 

-  de  Marat,  dite  de  Marseille,  316, 323, 1078, 
1134,  1256,  1515,  1552,  1612,  1658,  1760, 
1995,  2004,  2034,  2099,  2153,  2317,  2360, 
2363,  2365-2370,  2375-2377,  2379,  2514, 
2522,  2526,  2528,  2530-2532,  2534,  2654, 
2656,  2657,  2659. 

-  des  Marchés,  124,  643,  1268, 1418,  1664. 

-  de  la  Montagne,  346,  5^i8,  681,  686,  797, 
970,  1003,  1006,  1017,  1117,  1194,  1250, 
1279,  1280, 1290,  1291,  1305,  1311,  1317, 
1330,  1375,  1415,  1488,  1543,  1545,  1629, 
1637,  1667,  1673,  1692,  1699,  1708,  1717, 
1759,  1819,1822,  1823,  1836,  1869,  1871, 
1873,  1887,  1910,  1919,  1977,  1992,2030, 
2031,  2063,  2257,  2350,  2416,  2426,  2651. 

-  du  Mont-blanc,  649,  653,  669,  714,  797, 
1009,  1037,  1067,  1131,  1168,  1189,  1265, 
1271,  1293,  1307,  1308,  1324,  1348,  1360, 
1377,  1402,  1543,  1547,  1597,  1605,  1611, 
1613,  1623,  1631,  1636,  1639,1649,  1662, 
1667,  1668,  1818,  1825,2067,  2254,  2263, 
2265,  2267,  2268,  2274,  2294,  2308,  2320, 
2324,  2326,  2347,  2537,  2539,  2545. 

-  de  Montreuil,  564,  792,  1189,  1781. 

-  du  Muséum,  287,  341,  342,  986,  1466, 
1478,  1510,  1561,  1564,  1791,  1792,  233 i, 
2371. 

-  de  Mutius-Scevola,  313,  663,  766,  803, 
1122,  1145,  1325,  1368,  1370,  1435,  1611, 
1612,  1618,  1661,  1673,  1689,  1799,  1868, 
1952,  1970,  2096,  2317,  2319,  2323,  2331, 


2332,  2336,  2343-2346,  2348,  2540,  2541. 

—  de  l'Observatoire,  633, 1425,  1455,  1635, 
1656,  1697, 1915,  1931,  1951,  1955,  2128, 
2255. 

—  de  l'Oratoire,  1558. 

—  du  Panthéon-Français,  397,  601,  1157, 
1178,  1239,  1404,  1493,  1568,  1644,  2061, 
2070. 

—  des  Piques,  196,  346,  471,  559,  629, 
717,  859,  860,  862,  975,  1124,  1238,1269, 
1407,  1450,  1556,  1574,  1623,  1625,  1633, 
1652,  1797,  1854,  1940,  1942,  1945,  2113. 

—  Poissonnière,  498,  547,  560,  704,  886, 
889,  890,  1186,  1310,  1318,  1327,  1330, 
1345,  1480,  1488,  1513,  1534,  1556,  1591, 
1651,  1925,  1935,  1972,  2100,  2200. 

—  du  Pont-Neuf,  813,  819,  1229. 

—  de  Popincourt,  683,  1282,  1328,  1405, 
1457,  1476,  1488,  1523,  1524,  1631,  1686, 
1784,  1870,  1922,  1925,  1927,  2670. 

—  des  Postes,  1587.' 

—  des  Quatre-Nations,  1861. 

—  des  Quinze -Vingts,  222,  1371,  1429, 
1477,  1510,  1563,  1590,  1763,  1976,  2229. 

—  de  la  République,  553,  966,  1007,  1124, 
1335,  1406,  1417,  1421,  1511,  1546,  1553, 
1665,  1994,  2139,  2520. 

—  de  la  Réunion,  512,  515,  516,  701,  897, 
993,  1166, 1395,  1521,  1783,  1829,  1868, 
1883,  1916,  1977,  2015,  2098. 

—  Révolutionnaire,  844,  1208,  1229,  1504, 
1586,  1766,  2131,  2232. 

—  du  Roi-de-Sicile,  2552. 

—  du  Roule,  978.  • 

—  des  Sans-Culottes,  476,952,  1672,  1869, 
2007,  2019,  2255,  2300,  2466. 

—  du  Temple,  1104,  1142,  1192,  1356, 
1394,  1607,  1613,  1771,  1772,  1798,  1872, 
1994,  2125,  2406. 

—  du  Théâtre-Français,  495,  2250. 

—  des  Tuileries,  190,  300,  336,  337,  341, 
346,  492,  494,  515,  611,  721,  724,  783, 
974,  989,  1071,  1076,  1093,  1180,  1269, 
1271,  1289,  1290,  1312,  1343,  1344,  1354, 
1387,  1407,  1427,  1439,  1448,  1449,  1461, 
1465,  1492,  1510,  1533,  1572,  1573,  1577, 
1646,  1689,  1693,  1813,  1842,  1865,  1969, 
2126. 

—  de  l'Unité,  106,  494,  578,  940,  982, 
999,  1049,  1076,  1116,  1152,  1155,  1182, 
1282,  1307,  1381,  1396,  1413,  1453,  1520, 
1558,  1611,  1617,  1832,  186^,  1934,  1952, 


826 


TABLE  ALPHABETIQUE 


2097,  2109,  2280,  2317,  2327,  2328,  2342, 
2344-,  2497,  2522,  2523. 

—  armée  de  Mutius-Scevola,  2348. 

Sections  (adresse  de  la  section  de  Bon- 
Conseil,  relative  à  la  conspiration  d'Hé- 
bert, envoyée  aux),  2065;  (adresse  de  la 
Société  républicaine  de  Y  Ami  du  peuple, 
envoyée  aux),  2072;  (afficbe  relative  aux 
abus  commis  par  les  bouchers,  envoyée 
aux),  1639;  (affiche  du  Comité  de  sur- 
veillance de  Saint-Denis,  envoyée  aux), 
548;  (affiche  contre  les  marchands  fal- 
sificateurs, envoyée  aux),  1282;  (censure 
exercée  par  les  Comités  révolutionnaires 
des),  784;  (Comités  militaires  des),  654; 
(conduite  triomphale  de  Vincent  dans 
les),  2331,  2341;  (convocation  d'assem- 
blées générales  des),  540;  (cours  publics 
pour  les  jeunes  élèves  des),  1808;  (dé- 
putations  des),  111;  (discours  de  Mar- 
chand sur  la  question  des  théâtres,  im- 
primé et  envoyé  aux),  1517;  (empiéte- 
ments des  Comités  révolutionnaires  des), 
795;  (envoi  du  rapport  imprimé  delà 
mission  de  Clémence  et  Marchand  aux), 
1064;  (intelligences  avec  les),  381;  (invi- 
tation pour  la  fête  de  l'abolition  de  l'es- 
clavage, adressée  aux),  1670;  (lecture  de 
l'arrêté  relatif  aux  femmes  de  mauvaise 
vie  dans  les),  1412;  (réception  par  Ron- 
sin  à  Sainte-Pélagie  de  députations  des), 
2302;  (réclamations  contre  le  remplace- 
ment des  membres  des  Comités  révolu- 
tionnaires, formées  par  les),  1476;  (refus 
de  canons  aux  canonniers  par  les),  1263; 
(suspects  s'étant  emparé  des  pouvoirs 
dans  l'une  des),  2198;  (tentatives  des 
malveillants  pour  exciter  des  troubles 
dans  les),  2043. 

Sefer,  volontaire    de   l'armée   révolution- 
naire, 2257. 
Segard,  citoyen  suspect,  569. 
Seguier,  ex-chanoine  d'Uzès,  1485,  1494. 
SÉGUR  (Alexandre-Joseph,  vicomte  de),  600. 

—  (Philippe-Henri,  marquis  de),  maréchal 
de  France,  1013. 

—  (trois  membres  de  la  famille  de),  1372. 
Seguy    (Jean-Michel),  commissaire    de   la 

Commune,  de  service  au  Temple,  153, 

155. 
Seifer,  étranger  suspect,  1042. 
Seiffer-Sayon,  médecin  de  Philippe  d'Or- 


léans et  de  la  princesse  de  Lamballe, 

689.  ^ 

Seigle  cédé  aux  communes  d'Auxerre  et 

d'Jrancy,  2605. 
Seig.m':   (Marguerite),    domestique   de    la 

dame  de  Koch,  2403. 
Seine-et-Marne    (administrateur,    puis 

député  du  département  de),  1396. 

—  administrateurs  du  département,  768, 
2561,  2570. 

—  commissaires  aux  approvisionnements 
de  Paris,  2558-2560,  2565,  2568. 

—  commissaires  du  Conseil  exécutif,  2559. 

—  directoire  du  département,  2556. 

—  mission  des  représentants  Bubouchet 
et  Maure,  408,  2567. 

—  réquisition  permanente  pour  l'appro- 
visionnement de  Paris,  2581,  2582,  2587, 
2589,  2600. 

~  réquisitions  de  subsistances  dans  le 
département,  588,  2559. 

—  réquisitions  pour  l'approvisionnement 
des  hôpitaux  de  Paris,  2600,  2603. 

Seine-et-Oise,  administrateurs  du  dépar- 
tement, 2132. 

—  administrateurs  (arrestation  de  3),  2575. 

—  argenterie  d'église  provenant  de  ce  dé- 
partement, 740,  772,  1153. 

—  bataillon  de  volontaires  (1"),  2118. 

—  désordres  dans  le  département,  732. 

—  mission  de  Clémence  et  Marchand  dans 
ce  département,  1017,  1037,  1064. 

—  suspects  d'émigration,  1629. 
Seine-Inférieure,  agent    du   Comité   de 

sûreté  générale,  1648. 

—  bataillon  de  volontaires  (4«),  962,  979, 
1007. 

—  mission  du  représentant  Legendre, 
2225. 

—  mission  du  représentant  Siblot,  1654. 
Sel  marin  (vin  additionné  de),  1697. 

—  volatil  fourni  à  Marie-Antoinette  (fla- 
cons de),  85. 

Sellier,  capitaine  de  la  12e  compagnie  de 
la  section  des  Tuileries,  1461. 

Semur  (Côte-d'Or),  Comilé  de  surveil- 
lance, 669. 

—  directoire  du  district,  239. 

Senlis  (Oise),  Comité  de  surveillance,  1076, 
1143,  1659,  1662,  1813,  1821,  1826,  1830, 
1836,  1838. 

—  garde-magasin  des  vivres,  763. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


827 


—  garde  nationale,  1826. 

—  hôp^aux  militaires,  594. 

—  mission  de  Clémence  et  Marchand, 
commissaires  des  Comités,  732. 

—  nobles  suspects,  1076. 

—  Société  populaire,  208,  594. 
Sennecey  (Saône-et-Loire),  Société  popu- 
laire, 278. 

Senoble  (citoyen^,  1128. 

Senonnes  (Pierre-François  Lamoïte,  mar- 
quis de),  1830,  1836,  1863,  1869,  1894, 
1903,  1919,  1935,  1948,  1956,1972,  1983, 
1997,  2007,  20^3. 

Sens  (Yonne),  commissaire  de  la  com- 
mune, 2574. 

—  commissaire  dos  corps  administratifs, 
2559. 

—  district,  2559. 

—  mission  de  Maure,  représentant  du 
peuple,  2557. 

—  passage  de  la  garnison  de  Mayence,2570. 

—  procureur  de  la  commune,  2570,  2574. 

—  Société  des  Amis  de  la  Constitution  ré- 
publicaine, 209. 

Sentinelles  (règlement  de  service  pour  les), 
773;  (répression  des  insultes  aux),  654. 

Sepiier  (Charles),  général,  698. 

Septembriseurs  de  1792  (inlluence  dans  la 
section  de  l'Unité  de),  2333. 

Septeuil  (Jean- Baptiste  Tourteau  dej,  tré- 
sorier de  la  Liste  civile,  170. 

Séquestre  des  biens  d'Amelot,  ex-directeur 
des  Domaines  nationaux,  1633;  des 
biens  de  Beaumarchais,  1980;  des  biens 
de  Colbert-Maulévrier,  ex-ambassadeur, 
2357  ;  des  biens  du  comte  Hennezel, 
1975  ;  des  biens  des  époux  d'Hervilly, 
1813. 

Serei.xne,  ex-caporal  au  l*""  bataillon  de 
Seine-et-Oise,  2118. 

Serennes,  citoyenne  suspecte,  1522. 

Sergent  (Antoine-François),  député  de  Pa- 
ris à  la  Convention  nationale,  2199, 
2518. 

Seriag,  ex-secrétaire  de  Beurnonville,  mi- 
nistre de  la  guerre,  583. 

Serieys  (Antoine-Marie),  commissaire  de 
la  section  du  Panthéon-Français,  2061. 

Serilly  (Antoine-Jean-François  MEGRETde), 
ancien  trésorier  des  guerres,  1628. 

SÉRis,  clerc  de  notaire  à  Bordeaux,  894- 
897,  900. 


Serisier  (UicHET,  dit),  suspect,  1040. 

Serment  des  jeunes  élèves  de  la  classe 
des  Arcis  et  de  la  Réunion,  au  Champ 
de  Mars,  1245;  de  discrétion  prêté  par 
une  femme  de  garde  au  Temple,  56  ; 
prêté  par  les  membres  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  des  Tuileries, 
1354. 

Serments  de  la  Constitution  civile  du  clergé 
et  de  l'Egalité  (prestation  des),  653. 

Serre-tête  de  taffetas  noir,  demandés  par 
Marie-Antoinette,  7. 

Serres  de  Brangas  (perquisitions  chez),  71 4. 

Serret  (Jean-Pierre),  suspect,  1326. 

Sers,  détenu  à  Saint-Lazare,  2262. 

Servante  de  maroquin  vert  à  Marie-Antoi- 
nette, 69. 

Servière  (Laurent),  cordonnier,  juré  au 
Tribunal  révolutionnaire,  2334,  2371, 
2379. 

Servies  (citoyen),  1516. 

Servoisier,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1483,  1529,  1560,  1564, 
1571. 

Servole,  citoyen  de  la  section  de  Marat, 
2379. 

Sevestre  (Joseph),  membre  du  Comité  de 
sûreté  générale,  89-92. 

Sèvres  (Seine-et-Oise),  Comité  de  surveil- 
lance révolutionnaire,  546,  1449. 

—  maison  de  campagne  de  la  dame  Grand- 
maison,  actrice  de  laComédie-Ilalienne, 
2666. 

—  manufacture,  568. 
Seydes-Bellegote  (Gabriel),  suspect,  1040. 
Seymandi  (Gaspard),  détenu  à   Saint-La- 
zare, 2262,  2305. 

Seyne-les-Alpes  (Basses-Alpes),  Société 
républicaine,  245. 

SÈZE  (Raymond  de),  ex-avocat  au  Parle- 
ment de  Paris,  526. 

Sherlock,  lire  Schenck  (Ulrich),  capitaine 
au  92*^  régiment  d'infanterie,  1485, 1497. 

SiBLOT  (Claude-François-Bruno),  député  de 
la  Haute-Saône  à  la  Convention  natio- 
nale, 1654.. 

SiGARD  (Roch-Ambroise),  instituteur  des 
Sourds  et  Muets,  528,  534,  554,  555,  707, 
745,  747,  1076,  1085. 

SiDNEY(Algernon),  martyr  de  la  liberté, 879. 

SiEYÈs  (Emmanuel),  député  de  la  Sarthe 
à  la  Convention  nationale,  305. 


828 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


Signalement  du  baron  de  Batz,  2662,  2668; 
de  Castelbajac,  officier  de  marine,  1912; 
d'Antoine  Descombes,  membre  du  Con- 
seil général  de  la  Commune,  2557;  de 
Gaspard,  suspect,  1991  ;  de  Conrad  de 
Kock,  banquier  hollandais,  2391,  2393; 
de  Rivoire,  vice-président  du  départe- 
ment de  l'Aisne,  2005  ;  de  Thiolaz,  ci- 
toyen suspect  du  département  du  Mont- 
Blanc,  1816;  d'Ygé  La  Bletonnière,  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris,  1399; 
d'un  Allemand  suspect,  789;  d'un  écuyer 
cavalcadour  de  la  comtesse  d'Artois, 
1339;  d'un  sous-lieulenant  du  103«  ré- 
giment, 1687. 

Suas  (Prosper),  adjoint  du  ministre  de  la 
guerre,  1475,  1659,  1956,  2260. 

SiLLANS,  commissaire  de  la  Commune,  de 
service  au  Temple,  51,  162;  président 
de  la  Commission  des  salpêtres  de  la 
section  Révolutionnaire,  1766. 

SiLLERY  (Charles -Alexis -Pierre  Brulart, 
marquis  de),  député  de  la  Somme  à  la 
Convention  nationale,  354,  1005. 

Simon  (Antoine),  membre  du  Conseil  gé- 
néral de  la  Commune,  27,  54,  58,  62, 
153,  162,  165,  2223. 

—  (Henri  et  Michel),  frères,  négociants, 
1627. 

—  (Jean-Baptisle-Victor),  ex-commissaire 
de  police  de  la  section  de  l'Observatoire, 
1915. 

—  lire  SiMOND  (Philibert),  député  du  Bas- 
Rhin  à  la  Convention  nationale,  2284, 
2380,  2410. 

—  inspecteur  de  police,  2415. 

—  observateur  de  police,  2561,  2663, 
2664. 

—  préposé  du  Comité  de  salut  public  du 
Département  de  Paris,  1451,  1462,  1468, 
1473,  1517,  1534. 

—  secrétaire  de  Maillard,  commissaire  du 
pouvoir  exécutif,  1072,  1134,  1143,  1153, 
1356,  1366,  1384. 

—  ex-bénéficier,  soldat  citoyen  de  la  sec- 
lion  des  Gardes-Françaises,  944. 

—  membre  du  Comité  révolutionnaire  de 
la  section  de  la  Montagne,  2416. 

—  citoyen  de  la  section  du  Temple,  2496. 

—  (citoyen),  rue  Grange-Batelière,  1409, 
1432,  1443. 

—  (femmes),  tante  et  nièce,  2423,  2431. 


SiMONNET  DE  FoLVET  (Frauçois-Marie),  ex- 
noble, 2026. 

SiNEL,  lire  SiNET  (Vincent-André),  intendant 
de  l'ex-princesse  de  Monaco,  1847. 

SixER,  avocat  d'Anvers,  2013. 

SiNGiER,  président  de  la  Société  populaire 
de  Chalier,  2076. 

Si.NOQUE,  secrétaire-commis  dans  les  bu- 
reaux du  Comité  de  sûreté  générale, 
1359. 

SiHARD,  citoyen  de  la  section  du  Temple, 
1192. 

SntEJÉAN,  secrétaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1616,  1625,  1657,  1672,  1701, 
1806,  1999. 

SiRET,  observateur  de  police,  1099,  1177. 

—  citoyen  de  Provins,  2635. 

Sirop,  aliàs  Sirot  (Germain),  intendant  du 
marquis  de  Senonnes,  1830,  1836,  1848, 
1948,  1997,  2007. 

Smits,  commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale,  1908. 

SocHET  (Antoine-Charles-Louis),  procureur 
général  syndic  du  Loiret,  432. 

Société  des  Amis  de  la  Constitution,  2553; 
des  Amis  de  la  Constitution  de  Saint- 
Yallier,  437;  des  Amis  de  la  Constitu- 
tion républicaine  de  Sens,  209. 

—  des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Egalité, 
séante  aux  Jacobins,  635,  1057,  1162, 
1882,  2.380,  2504. 

—  des  Amis  de  la  Liberté  de  la  section  du 
Bonnet-Rouge,  324,  1782. 

—  des  Amis  de  la  République,  2080. 

—  des  Belges,  2028. 

—  des  Cordeliers,  1072,  1826,  1885,  2205, 
2209,  2232,  2234,  2241,  2246,  2247,  2259, 
2263,  2264,  2276,  2290,  2298,  2318,  2328, 
2330,  2334,  2339,  2349,  2350,  2355,  2358- 
2360.  2362,  2372,  2383,  2521,  2522,  2524, 
2659. 

—  du  culte  Israélite,  307. 

—  des  Défenseurs  de  la  République,  475, 
2232. 

—  des  Femmes  révolutionnaires,  2548. 

—  des  Hommes  libres,  2232,  2521. 

—  des  Jacobins,  120,  551,  602,  606,  635, 
1057,  1072,  1162,  1182,  1688,  1746, 1751, 
1826,  1882,  1885,  1901,  2035,  2036,  2060, 
2204,  2205,  2209,  2328,  2329,  2334,  2360, 
2362,  2372,  2383,  2420,  2451,  2.521,  2522; 
(archiviste  de  la),    617  ;  (expulsion  de 


tAJBLE  ALPHABÉTIQUE 


829 


membres  de  la),  1407,  2208;  (tableaux 
peints  à  Orléans  pour  la),  459;  (tréso- 
rier de  la),  1905,  1961. 

-  des  86  départemenls,  1057. 

-  des  Sans-culottes,  297;  des  Sans-cu- 
lottes montagnards  du  Mont-Libre,  221. 

-  fraternelle  des  deux  sexes,  séante  aux 
Jacobins,  539,2129;  fraternelle  des  deux 
sexes  du  Panthéon-Français,  2070;  fra- 
ternelle et  républicaine  de  Lazowski, 
2071. 

-  générale  des  réfugiés  Liégeois,  2114. 

-  montagnarde  de  Coursan,  224  ;  de  Quim- 
per,  234  ;  de  la  Sauvetat,  274. 

-  patriotique  de  Mutius-Scevola,  2141  ; 
patriotique  républicaine  de  Vaugirard, 
1885. 

-  populaire  des  Amis  des  lois  révolu- 
tionnaires, 2166;  d'Abbeville,  268; 
d'Arles,  1215;  d'Armeville,  230,  262; 
d'Aubervilliers,  1076;  d'Auteuil,  2151; 
d'Avize,  250;  d'Ax,  241;  de  Belleville, 
2143;  de  Bercy,  308,  2182  ;  de  Besançon, 
2633;  de  Bouleurs,  2192;  de  Bourga- 
neuf,  216;  de  Briançon,  247;  de  Brutus- 
le-Magnanime,  ci-devant  Saint  Pierre- 
le-Moutier,  226;  du  district  de  Carentan, 
179;deCastellane,282;  de  Chalier,2076; 
de  Chantilly,  198;  de  Choisy-sur-Seine, 
335;  de  Clichy,  2142;  de  Corbeii,  303; 
588;  de  Gourbevoie,  979;  de  Grécy,  197; 
de  Delémont,  214;  de  Dunkerque,  2504, 
2511;  de  l'Egalité,  2183;  d'Egalité-sur- 
Marne,  354;  d'Emile,  1505;  d'Epoisses, 
273;  de  la  Flotte,  215;  de  Foix,  246;  de 
Franciade,  2078;  de  Gennevilliers,2103; 
de  Gentilly,  1242, 2193  ;  de  Grignon,  206  ; 
de  Guimps,  231;  des  Hommes  libres, 
1208;  des  Hommes  révolutionnaires  du 
10  août,  2165;  d'illiers,  279;  d'Ingou- 
ville,  2225;  d'Issy-l'Union,  1025,  1047, 
1064,  1090,  2019;  de  Laigle,  204;  de 
Langogne,  277;  de  Lannion,  283;  de 
Lille,  2504;  de  Louhans,  207;  de  Lure, 
255;  de  Maringues,  1615;  de  Meilhan, 
275  ;  des  montagnes  du  district  de  Riom, 
201;  de  Montauban,  1211;  et  républi- 
caine de  Montivilliers,  267;  de  Mont- 
Ihéry,  1692;  de  Montreuil,  1788;  de  Mo- 
ret,  1214;  de  Morez-en-Montagne,  271; 
de  Nevers,  1388;  de  Niort,  2252;  de  No- 
gent-sur-Marne,  2167  ;    de  Nogent-sur- 


Seine,  355;  républicaine  de  Noyers, 248; 
de  Pamiers,  203;  de  Pantin,  2144;  de 
Pons,  253;  de  Provins,  2587,  2595,  2635, 
2638;  de  Puteaux,  1329,2178;  de  Rozoy, 
269;  de  Saint-Cloud,  2179;  de  Saint- 
Etienne,  230,  262  ;  de  Saint-Jean-du-Gard, 
244;  de  Saint-Mandé,  2145;  de  Saint- 
Quentin,  1649;  de  Sceaux-l'Unité,  2117; 
de  la  section  des  Amis-de-la  Patrie,  288; 
de  la  section  des  Arcis,  2316;  de  la  sec- 
tion de  Bonne-Nouvelle,  1758;  de  la 
section  du  Bonnet-Rouge,  1891;  dite  du 
Bonnet-Rouge,  de  la  section  des  Champs- 
Elysées,  1506;  de  la  section  de  Brutus, 
966;  de  la  section  du  Contrat-Social, 
492,  1732,1733;  de  la  section  des  Droits- 
de-l'Homme,  2620;  [de  la  section]  des 
Gardes-Françaises,  2122;  de  la  section 
des  Gravilliers,  1462;  de  la  section  de 
Guillaume-ïell,  1236,  1992;  de  la  sec- 
tion de  la  Halle-aux-Blés,  1017;  de  la 
section  de  l'Homme-Armé,  1790;  de  la 
section  de  Marat,  2654,  2656;  de  la  sec- 
tion des  Marchés,  124,  1664;  de  la  sec- 
lion  du  Mont-Blanc,  1649;  [de  la  section] 
de  Mutius-Scevola,  2074;  de  la  section 
de  l'Observatoire,  1425;  de  la  section 
Poissonnière,  2100  ;  de  la  section  de  la 
Réunion,  1783;  de  la  section  du  Temple, 
1772,2125;  [de  la  section]  des  Tuileries, 
2104;  de  la  section  de  l'Unité,  2097;  de 
Sentis,  208,  594;  de  Sennecey,  278;  de 
Tarascon-sur-Ariège,  228;  de  Thiais, 
317,  1775;  de  Vaugirard,  578,  1057,1072, 
1085,  1826;  de  Vernon,  1430;  de  Ver- 
sailles, 263,  2086;  de  Villejuif,  2185;  de 
la  Villette-les-Paris,  2104;  de  Vouziers, 
220. 

—  régénérée  des  Sans-culottes  de  Jean- 
Jacques  Rousseau,  251. 

—  républicaine  de  VAmi  du  peuple,  2071; 
de  Boulogne-sur-Mer,  238;  de  Calais, 
199;  de  Charolles,  211;  et  populaire  de 
Château- Salins,  227;  de  Franciade,  310; 
de  Garlin,  270;  d'Hersin,  232;  de  Léré, 
276;  des  Lombards,  2075,2149;  de  Mont- 
de-Marsan,  272;  de  Montreuil,  2158;  de 
Mutius  -  Scevola,  254  ;  d'Oradour  -  sur- 
Vayres,  243;  de  Saint-Yrieix,  242;  de 
Seyne-les-Alpes,  245;  de  Villers-Cotte- 
rets,  266. 

—  révolutionnaire  de  Jacobines,  643. 


830 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  sectionuaire  de  Maral  (arrêté  liberti- 
cide  de  la),  2065. 

Sociétés  patriotiques  (Gomilé  central  des), 

195. 

—  populaires  (adresse  de  la  section  de 
Bon-Conseil  relative  à  la  conspiration 
d'Hébert,  envoyée  aux),  2005;  (adresse 
de  la  Société  républicaine  de  l'Ami  du 
Peuple,  enwoyée  aux),  2072;  (affiche  con- 
tre les  marchands  falsificateurs,  envoyée 
aux),  1282;  (affiche  relative  aux  abus 
commis  par  les  bouchers,  envoyée  aux), 
1639;  (censure  exercée  par  les),  784; 
(discours  de  Marchand  sur  la  question 
des  théâtres,  imprimé  et  envoyé  aux), 
1517  ;  (envoi  du  rapport  imprimé  de  la 
mission  de  Clémence  et  Marchand  aux), 
J084;  (invitation  pour  la  fête  de  l'abo- 
lition de  l'esclavage  adressée  aux),  1670  ; 
(lecture  de  l'arrêté  relatif  aux  femmes 
de  mauvaise  vie  dans  les),  1412  ;  (lec- 
ture quotidienne  de  Tordre  du  jour  de 
la  force  armée  dans  les),  607, 1514  ;  (pu- 
blicité des  séances  des),  643  ;  (qualifica- 
tif donné  par  le  Comité  de  salut  public 
aux),  1772;  (utilité  des),  2122  ;  de  l'Indre 
(manifestations  des),  2054;  du  canton 
d'Issy-l'Union,  2176;  réunies  à  Valence 
contre  le  fédéralisme  (adresse  de),  247; 
de  Longucville  et  de  Sainte-Foy-sur-Lon- 
gucville,  réunies,  217;  de  femmes  (in- 
terdiction des),  643. 

SocRATE  (allusion  à  la  mort  de),  433. 

Soie(fournitureàMarie- Antoinette  d'étoffes 
de),  32. 

SoiGNY,  suspect,  1852. 

Soissons  (Aisne),  charrois  militaires  (em- 
ployé dans  les),  2263,  2268. 

—  commune,  1331. 

—  détachement  de  l'armée  révolution- 
naire y  cantonné,  510. 

—  lieu  d'origine  de  Ronsin,  général  de 
l'armée  révolutionnaire,  2281. 

—  maire  et  greffier  de  Chavignon  y  expé- 
diés, 2261. 

Soldat  comptant  66  ans  de  services, 
288. 

Soldats  (connivence  avec  des  marchands 
d'objets  obscènes  de),  1697-1699;  (hô- 
pital des  religieux  d'Avon,  rempli  de), 
443;  sans  permission  (ordre  de  rejoindre 
intimé  aux),  1685. 


SoLEURE,  employé  au  bureau  de  la  Gazet 
de  Finance,  586. 

SoLiÉ  (André),  artiste  du  Théâtre  de  l'Opéra- 
Comique,  2543. 

SoLLET,  lire  Sauler,  concierge  de  la  mai- 
son de  Courmont,  966. 

Solliciteurs   aristocrates    (abords    du   Co 
mité    de  sûreté  générale  obstrués  par 
les),  603. 

SoLLiER  (Pierre-Paul),  receveur  de  rentes, 
2342. 

Sols  (saisie  de  gros),  1025,  1069. 

SoMBREuiL  (François-Charles  Virot,  mar- 
quis de),  ex-gouverneur  des  Invalides, 
720. 

Somme,  mission  du  représentant  Dumont, 
1069,  2056. 

Somme -Libre,  nom  révolutionnaire  de 
Saint-Quentin,  Comité  révolutionnaire, 
1388,  1462,  1473,  1830,  1831. 

Son  (fixation  du  prix  du),  2577  ;  pour  nour- 
rir les  chevaux  chargés  du  transport  des 
subsistances,  792. 

SouARcuEs,  lire  Sourghes  (Marie- Antoinette 
RinuET,  comtesse  de),  1694. 

SouBERBiELLE  (Joscph),  chirurgieu  asser- 
menté du  Tribunal  révolutionnaire, 
191. 

Soufre  (vin  additionné  de),  1639. 

SouLARD  (Marguerite  Evrard,  femme),  ren- 
tière, 2522. 

SouLÈs  (Antoine-Prosper),  administrateur 
au  Département  de  Police,  77,  81,  86, 
450,  2250;  avoué, 731. 

—  citoyen  originaire  de  Boulogne -sur- 
Mer,  U93. 

SouLET,  mandataire  des  ouvriers  de  l'en- 
ceinte de  Paris,  1413. 

Souliers  (église  à  Liège  remplie  de),  2271, 
2272,  2321  ;  (impossibilité,  faute  de  cuir, 
de  confectionner  des),  1227  ;  (marché 
pour  fourniture  de),  2307;  (prix  des), 
910  ;  destinés  aux  prisonniers  du  Temple 
(examen  de),  27  ;  à  semelle  de  carton 
(fourniture  de),  675,  686,  716,  740;  en 
drap  de  Saint-Cyr  pour  Marie -Antoi- 
nette, 30;  en  peau  de  chèvre  noire  pour 
Marie-Antoinette,  30. 

—  pour  les  volontaires  (don  patriotique 
de),  935,  949,  1229,  1232,  1242,  1503, 
1504,  1506,  1757-1759,  1771,  1773,  1788, 
1790,  4791;  (fournitures   de),  pour  les 


TABLE   ALPHAHETIQUE 


831 


volontaires  de  la   l"*"  réquisition,  1073  ; 
(volontaires  manquant  de),  1G08. 

SouQUET,  prêtre  réfractaire,  précepteur, 
645,  6o3. 

Sourds  et  Muets  (Massé,  économe  de  l'Ins- 
titution des),  528,  533  ;  (Allais,  profes- 
seur des),  528,  533;  (Sicard,  instituteur 
des),  528,  534,  554,  555,  745,  1076,  1085. 

Souscription  au  profit  des  volontaires 
entre  les  militaires  et  employés  de  la 
maison  des  Invalides,  1757  ;  aux  jour- 
naux de  Marat  et  d'Hébert  envoyés  aux 
armées,  2216,  2221;  du  banquier  de 
Kock  pour  les  frais  de  la  guerre  contre 
les  rebelles  de  la  Vendée,  2394,  2395  ; 
du  même  pour  les  subsistances  de  la 
commune  de  Passy,  2396;  en  faveur  des 
laboureurs  de  Mareil,  1992;  pour  rem- 
placer le  vaisseau  de  la  Ville  de  Paris, 
capturé  par  les  Anglais,  1779;  volon- 
taire des  gardiens  des  scellés  de  la  sec- 
tion du  Bonnet-Rouge,  1770. 

Souterrains  du  Ghàtelet  (salpêtre  extrait 
des),  1792. 

SoYEGouRT  (Wilhelmine-Henriette  de  Nas- 

-  sau-Sa.vrduuck,  comtesse  de),  1657. 
Spectacle  de  prétendus  sauvages  au  Palais 

Egalité,  1673,  1683,  1689. 

—  de  la  République  (Gaillard,  directeur 
du),  1959. 

Spectacles  (troubles  contre -révolution- 
naires dans  les),  1497. 

Spire  (Allemagne),  hôpitaux,  2501. 

Spoliation  d'effets  appartenant  à  la  Répu- 
blique, 1422,  1423. 

Stains  (Seine),  Comité  de  surveillance, 
792. 

Stainville,  carreleur,  1573. 

Stances  sur  la  prise  de  Lyon  et  de  Tou- 
lon, 1221. 

Statue  de  la  Liberté  dans  la  cathédrale  de 
Dijon  (inauguration  de  la),  2612;  rem- 
plaçant le  maitre-autel  dans  l'église  de 
Bonne-Nouvelle,  345. 

Sterky,  secrétaire-greffier  de  la  section 
Révolutionnaire,  1229. 

Steve  (citoyen),  1560. 

Stévenel  (Joseph),  courrier  de  la  malle  de 
Strasbourg,  1103,  1129. 

Strasbourg,  administrateur  de  l'habille- 
ment des  troupes  originaire  de  cette 
ville,  2264. 


—  convoi  d'artillerie,  1624. 

—  courriers  de  la  malle,  1103,  1129. 

—  général  divisionnaire  commandantcette 
place,  1070. 

—  libraire  Treuttel,  645. 

—  lieu  d'origine  de  Gardebois,  homme  de 
lettres,  2344. 

—  Monnaie  (directeur  de  la),  1906. 

—  professeur,  2501. 

—  tribunal  révolutionnaire,  1801. 
Subleyras  (Pierre-Noël;,  juge  au  Tribunal 

révolutionnaire,  400,  839,  906,923,2249, 
2328,  2467,  2518,  2519,  2536,  2550. 

Subsistance  d'enfants  de  condamnes  (me- 
sures pour  assurer  la),  758. 

Subsistances  (accaparement  des),  1864; 
(accélération  de  l'envoi  des),  1897,  2531, 
2532  ;  (administration  des),  966  ;  (affiches 
incendiaires  touchant  les),  2264;  (alarme 
jetée  dans  les  esprits  au  sujet  des),  1725, 
1730,  2039;  (ancien  aide  de  camp  de 
Dumouriez,  inspecteur  des),  1138  ;  (com- 
missaire aux),  792;  (commission  chargée 
de  l'examen  des  comptes  pour  les),  1726  ; 
(craintes  des  communes  à  l'égard  des), 
617;  diatribe  contre  Pache  par  rapport 
aux),  1726,1730;  (femmes  en  rumeur  à  la 
Halle  à  cause  des),  2518  ;  (fermentation  de 
la  section  de  Marat  motivée  par  les),  2367  ; 
(inquiétudes  du  peuple  au  sujet  des), 
510,  565,  1704,  1725,  2566;  (inspecteur 
des),  1138;  (insurrection  fomentée  sous 
le  prétexte  de  la  rareté  des),  1919  ;  (mis- 
sion de  Real  relative  aux),  2084;  (nour- 
riture des  chevaux  chargés  du  trans- 
port des),  792;  (pénurie  des), 2277, 2278; 
(perte  d'un  chariot  de  l'administration 
des),  1144;  (prise  par  l'armée  de  la  Ré- 
publique à  Landau  de),  1482;  (réquisi- 
tion de)  dans  le  département  de  Seine- 
et-Marne,  588;  (sacrifices  de  la  Com- 
mune de  Paris  pour  les),  536;  (séance 
du  Lycée  des  Arts  consacrée  à  la  ques- 
tion des),  2189;  (situation  critique  de 
Paris  relativement  aux),  2558,  2569, 
2578,  2587,  2588,  2592-2594,  2597,  2598, 
2603,  2610;  tirées  du  district  de  Provins 
(transport  par  eau  des),  2583;  dans  le 
pays  de  Liège  (entraves  apportées  par 
Ronsin  aux),  2279;  de  la  commune  de 
Passy  (souscription  du  banquier  de  Kock 
en  faveur  des),  2396. 


832 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


—  militaires  (administmtion  des),  1848, 
2339;  (don  patriotique  des  employés 
des),  1244;  (employés  des  bureaux  des), 
285;  à  Arras  (directeur  des),  1857. 

—  et  approvisionnements  (Commission 
des),  940,  1057,  1089,  1095. 

SucHET  (citoyen),  détenu,  1521. 
Sucre  (dépôt  clandestin  de),  979. 

—  (révolution  du),  979. 

Sucy  (Seine-et-Oise),  maison  de  la  veuve 
Sainle-Amaranthe,  2441. 

Sud  (François),  fabricant  de  cocardes, 
2204. 

Suède,  ministre  de  la  République  fran- 
çaise, 2387. 

SuGiÈRE  (Claudine),  de  Commune-Affran- 
chie, 2536. 

Suicide  d'un  ancien  religieux  de  la  Merci 
(tentative  de),  955;  d'un  enfant  dans  la 
caserne  de  la  section  du  Théâtre-Fran- 
çais, 495;  d'un  jeune  homme  à  Bercy, 
2009;  par  le  poison  (projets  de)  médités 
par  M""^  Roland,  392. 

Suifs  (réglementation  de  la  vente  des), 
1026. 

SuiN  (Marie-Denise  Vriot,  femme),  artiste 
du  Théâtre  de  la  Nation,  1602. 

Suisse,  ambassadeur  (marquis  de  Ver- 
gennes),  1892. 

—  correspondance  de  la  femme  Regnier- 
Ausset,  1587. 

—  mission  de  Dubuisson,  homme  de  let- 
tres, 2652. 

—  mission  de  Vallier,  1366. 

—  (retour  de  Bréguet,  horloger,  en),  1796. 

—  voyage  de  Desfieu'x,  marchand  de  vins 
de  Bordeaux,  2462,  2463. 

Suppression  des  bons  de  papier  émis  par 
les  limonadiers  et  marchands,  487,  488  ; 
du  Club  des  femmes  à  Besançon,  2634  ; 
momentanée  du  Comité  de  salut  public 
du  Département  de  Paris,  U 11-1113;  de 
la  Commission  inspectante  des  journaux 
à  la  maison  des  Postes,  1513,  1517;  des 
Commissions  départementales  et  des  Co- 
mités centraux,  1112;  du  dîner  tradi- 
tionnel du  Tribunal  de  commerce,  507, 
513,  514;  des  petits  jardins  du  Tem- 
ple, 13. 

Suresnes  (Seine), arrestation  des  citoyens 
Massé  et  Bergeron,  475. 

—  brasseurs  contre-révolutionnaires,  475, 


478,  483,  609,  646,  653,  707,  1032,  1064, 
1314,  1329,  1547. 

—  Comité  de  surveillance,  661, 1098, 1329. 

—  commune,  646,  707,  1076. 

—  municipalité,  J032,  1069,  1329. 

—  recherche  de  Tardieu  deMalIecy,  1143, 
1162. 

Surveillants  (demande  par  Fouquier-Tin- 
ville  de),  2214. 

Suspect  (négociant  anglais,  incarcéré 
comme),  567. 

Suspects  (aménagement  des  maisons  de 
Saint-Lazare,  des  Carmes  et  du  Luxem- 
bourg pour  recevoir  les),  1092;  (arres- 
tation au  Palais-Royal  de),  1939,  1982; 
(arrestations  de),  510,  979,  1005,  1047, 
1809,  1948,  1954,  1963;  (impression  du 
décret  relatif  à  l'arrestation  des),  765; 
(lenteurs  dans  l'envoi  des  procès-verbaux 
d'arrestation  des),  795. 

—  à  Bagneux  (arrestation  de),  539  ;  à  Saint- 
Cloud  (ordre  d'arrestation  de),  562;  du 
district  de  Corbeil  (enquête  sur  les),  532; 
de  rOrne  (emprunt  forcé  sur  les),  505; 
en  Normandie  et  en  Bretagne  (arresta- 
tions de),  531. 

Suspension  de  Prévost,  chef  d'escadron  de 
gendarmerie,  1388,  1526,  1956;  de  Ré- 
gnier, commissaire  des  guerres,  2280; 
de  Reubell,  député,  1010;  de  Rey,  géné- 
ral divisionnaire,  2258;  d'un  capitaine 
du  3"  bataillon  de  volontaires  du  Mor- 
bihan, 1525;  du  commissaire  aux  acca- 
parements de  Courbevoie,  997;  de  mem- 
bres prévaricateurs  du  Comité  de  la 
section  des  Tuileries,  1354;  du  procureur 
syndic  du  district  de  Carentan,  1859  ; 
arbitraire   du  général  Rossignol,  2353. 

—  de  l'arrosage  public,  1238;  de  l'envoi 
du  journal  d'Hébert  aux  armées  du 
Nord  et  des  Ardennes,  2219. 

SuvECK  (Jacques),   courtier  de  Bruxelles, 

2013. 
Syllabaire  républicain,  brochure,  1737. 


Tabac  en  poudre  et  en  carottes  (avarie, 
saisie  et  vente  de),  1007,  1376. 

Tabatière  d'argent  (don  patrioti(|ue  d'une), 
286. 

Tableau  renfermant    la    Déclaration    des 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


833 


Droits  de  l'Homme  (petit),  1755;  repré- 
sentant la  Constitution  de  la  République 
(description  d'un),  1755;  représentant 
une  revue  passée  par  Louis  XVI  (exposi- 
tion et  saisie  d'un),  1932. 

Tableau  comparatif  des  cinq  appels  nomi- 
naux, brochure  contre-révolutionnaire, 
1723. 

Tableau  politique  et  littéraire  de  Paris, 
journal,  2216. 

Tableau  du  maximum  des  denrées  et  mar- 
chandises, imprimé  contre -révolution- 
naire, 1703. 

Tableaux  (commerce  des),  2417, 2410, 2436, 
2440;  (dépôt  suspect  de),  1381  ;  républi- 
cains peints  à  Orléans  pour  la  Société 
des  Jacobins,  459. 

Tabletier(don  de  la  liquidation  d'une  maî- 
trise de),  1774. 

Tabourin,  aliàs  Thabourin  (Nicolas),  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la  sec- 
tion de  Guillaume-Tell,  1053, 1852. 

Tacherat  (Nicolas),  citoyen  de  la  section 
du  Contrat-Social,  1637. 

Tacite,  auteur  lu  et  relu  par  M™«  Roland, 385. 

Taffetas  (corset  de),  5;  noir  (manteau  et 
serre-tête  de),  7;   d'Italie  (jupes  de),  2. 

Taffin  (Joseph),  capitaine  des  charrois 
d'artillerie,  652,  794. 

Tailhasson,  ex-conseiller  au  Parlement  de 
Toulouse,  1912. 

Tailleurs  (maison  de  jeu  fréquentée  par 
des  garçons),  1964. 

Talbot,  lire  Taillebot  (Jean-Baptiste-Cré- 
pin),  maçon,  membre  du  Conseil  géné- 
ral de  la  Commune,  514. 

Talestris,  citée,  2472. 

Talleyrand-Périoord  (Cabriel-Marie,  comte 
de),  477. 

Tallien  (Jean-Lambert),  député  de  Seine- 
et-Oise  à  la  Convention  nationale,  877, 
1600,  1723,  1775,  2044,  2125,  2127,  2128, 
2135,  2136,  2141-2146. 

Talma  (Julie),  2474. 

Tambours  (bans  fantaisistes  des),  1557; 
(défenses  de  battre  le  pas  de  charge 
faites  aux), 1794;  (défenses  aux  patrouilles 
extérieures  d'emporter  des),  1670;  (re- 
nouvellement de  l'engagement  des), 
1542;  de  garde  (présence  aux  postes 
prescrite  aux),  1252. 

Tamise  (la),  lleuve,  249«. 

T.  X. 


Tancarville,  détenu  à  la  Force,  1380. 

Tanchou,  membre  du  Conseil  du  Tem- 
ple, 25. 

Tapage  dans  le  foyer  de  la  Comédie  ita- 
lienne, 2543. 

Tarascon-sur-Ariége  (Ariège),  Société 
populaire,  228. 

Tardi,  chef  du  fédéralisme  dans  l'Ain, 
1647. 

Tardieu  de  Mallecy  (Antoine-Charles),  an- 
cien maréchal  de  camp,  ex-capitaine 
aux  gardes  françaises,  1143,  1162,  1173. 

—  (Charlotte -Hyacinthe),  sa  fille,  femme 
divorcée  de  Dubois-Béranger,  1173,1188. 

—  (Claire -Félicité),  fille  cadette  d'Ant.- 
Charles  Tardieu  de  Mallecy,  1173,  1314, 
1347. 

Tarente  (Charles -Bretagne -Marie -Joseph 

de  La  Trémoille,  prince  de),  995. 
Tarry,  suspect,  1288. 
Tartarln,  entrepreneur,  membre  du  Comité 

révolutionnaire  de  la  section  de  Popin- 

court,  1328. 
Tartuffe   (Robespierre    traité    par    Ana- 

charsis  Cloots  de),  2478. 
Tascdereau  (Paul-Auguste),  de  la  section 

Le  Peletier,  1052,  1158. 
Tassaert,  peintre  graveur,  1764. 
Tassin   (Louis-Daniel),   banquier,    2418, 

2430. 
Tatouages   sur   le    corps   d'un   soldat  de 

l'ex-régiment  de  Neustrie,  189,  191,  192 
Taverne   à   bière,    sur    le   boulevard    du 

Temple,  2224. 
Tavebnier  (Claude -Denis),  ancien  officier 

de  l'Etat-major  général  de  la  garde  na- 
tionale, 411,  421. 

—  (Jean -Baptiste),  commis-greffier  du 
Tribunal  révolutionnaire,  422,  2453, 
2468,  2502,  2515,  2642. 

Taxation  des  denrées  de  première  néces- 
sité, 550  ;  du  salaire  des  voituriers  des 
ports,  1508,  1514. 

Teillard  (Jean-Baptiste),  détenu,  14661 

Teisseire,  suspect,  détenu  à  Sainte-Pélagie, 
1648. 

Tellier,  attaché  au  bureau  du  ministre  de 
l'intérieur,  1999. 

Temple  (bibliothèque  du),  51. 

—  commissaires  de  service  au),  4,  6-10, 
12,  19,  44,  51,  58,  114,  115,  121-123, 
136,  143,  153. 

53 


834 


TABLE  ALPHABETIQUE 


—  (Conseil  du),  19,  21,  22,  25,  26,  31,  33, 
35,  44,  48,  49,  51,  56,  57,  62,  70,  73,  78, 
123. 

—  (corps  de  garde  du),  44,  793. 

—  (crieurs  de  journaux  sous  les  murs 
du),  122,  123,  143. 

—  évasion  projetée  du  fils  de  Gapet,  2045. 

—  (femme  de  garde  au),  56. 

—  (garde  du),  4,  13,  19,  20. 

—  garde  y  montée  par  des  gentilshommes 
de  la  Cour,  2224. 

—  (garde-robe  de  Marie-Antoinette  au),  78. 

—  lettre  y  écrite  par  Simon  à  Hébert, 
2223. 

—  (motion  pour  garder  en  otage  le  fils  de 
Louis  Capet  au),  193. 

—  (police  de  l'intérieur  du),  19,  58,  1993. 

—  (suppression  des  petits  jardins  du), 
13. 

—  (tour  du),  3,  19,  24,  36,  44,  63-65,  87, 
153-155,  454,  461. 

—  (travaux  du),  19,  21. 

Temple  Israélite,  faubourg  Saint-Germain, 

307. 
Temple   de    la   Raison   (assemblée  de   la 

section  de   Bonne -Nouvelle  au),   2073; 

(fête  de  l'abolition  de    l'esclavage  au), 

1670;  (fête  décadaire  au),  1098. 

—  de  la  Raison  à  Vaugirard,  1869, 1885. 
Temples  (cérémonies  religieuses  interdites 

en  dehors  des),  579. 

Temponnet,  président  du  Comité  révolu- 
tionnaire de  la  section  des  Droits-de- 
THomme,  2632. 

Tenaille  (Diogène),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  de  la 
Halle-aux-Blés,  1651. 

Ténare  (antres  du),  263. 

Tentes  (ateliers  pour  la  confection  des), 
297. 

Tergier  (Jean-Grégoire),  maître  des  Requê- 
tes, conseiller  à  la  Cour  des  Aides,  1251, 
1258,  1282,  1293,  1307,  1992. 

Terlez  (Laurent-Michel),  maire  de  Genne- 
villiers,  314. 

Terrains  incultes  à  Paris  (culture  de  légu- 
mes dans  les),  1929. 

Terray  (citoyen  et  citoyenne),  1317. 

Terreau  (Joseph),  domestique  d'Egré  et 
Fallois,  brasseurs  à  Suresnes,  483. 

Terres  des  riches  (dépôt  des  boues  de 
Paris  sur  les),  602. 


Terrier-Delaitre,  originaire  de  la  Marti- 
nique, suspect,  1867,  2033. 

Tessé  (René-Mans  de  Froulay,  comte  de), 
1063. 

Tessier  (Claude),  habitant  rue  d'Anjou, 
2520,  2522. 

—  (Louis-Pierre),  de  la  section  des  Inva- 
lides, membre  du  Conseil  général  de  la 
Commune,  5. 

—  adjudant  de  la  section  du  Mont-Blanc, 
2274. 

—  épicier,  1887. 

—  parfumeur,  rue  de  la  Loi,  1531. 

—  suspect,  de  la  section  de  la  Montagne, 
1194. 

Testament  d'Olympe  de  Gouges,  brochure, 

844. 
Têle   d'or   (la),   enseigne   d'une  gantière, 

2527. 
Teuffin-Arnoul,  détenu  à  la  Force,  1145. 
Texel  (le),  2498. 

Texikr  (Jean),  incarcéré  à  la  Force,  1342. 
Théatins,  615. 
Théâtre  de  l'Ambigu-Gomique,  1473,  1480, 

1541,  1547,  1566,  1574. 
Théâtre    de    la   CiLé-Variétés,  1513,  1517; 
(costumière  et  habilleuse  du),  2204. 

—  du  Délassement-Comique,  boulevard  du 
Temple,  1534,  1541. 

—  de  l'Estrapade,  1541. 

—  de  la  Gaîté,  1473,  1541,  1547. 

—  Italien  (Adeline,  ancienne  actrice  du), 
653,  1623,  1631,  1636,  1644. 

—  de  Lazary,  1597. 

—  Louvois  (régisseur  du),  2651. 

—  du  Lycée-des-Arts,  1526,  1534. 

—  de  la  Montagne,  1836. 

—  Montansier  (convocation  par  le  Comité 
de  sûreté  générale  du  directeur  du), 
1880;  (ouvreuse  déloges  au),  1301. 

—  de  la  Nation  (Emilie  Comtat,  actrice 
du),  1620;  (Marie-Anne  Fleury,  artiste 
du),  1578;  (citoyenne  Joly,  artiste  du), 
1368;  (citoyennes  Lange  et  Mézeray,  ac- 
trices du),  1612  ;  (femme  Petit,  ex-actrice 
du),  1612;  (Saint-Phal,  comédien  du), 
1610;  (femme  Thénard,  actrice  du),  1611; 
(femme  Thévenin,  dite  Devienne,  artiste 
du),  1568;  (détention  à  Sainte-Pélagie 
d'actrices  du),  1602. 

—  de  Nicolet,  1468,  1473. 

—  de  l'Opéra  national,  1526,  1534. 


TAKLE  ALPHABÉTIQUE 


835 


—  de  l'Opéra -Comique  national,  1517, 
1526. 

—  de  la  République,  1485,  1513,  1517. 

—  de  la  rue  Feydeau,  1517,  1526,  1636; 
(règlement  nouveau  élaboré  par  les  ac- 
teurs du),  1636;  (représentation  de  la 
Papesse  Jeanne  sur  le),  1957. 

—  de  la  rue  de  la  Loi,  1517,  1526;  (emploi 
du  bâtiment  du),  1933. 

—  de  Salle  sur  le  b(»ulevard,  1534. 

—  des  Sans -Culottes,  ci-devant  Saint- 
Martin  ou  Molière,  1547,  1963. 

—  des  Variétés-Amusantes  du  boulevard, 
1541,  1547. 

—  du  Vaudeville,  1513,  1517. 

—  Comique  national,  de  la  rue  Favart, 
1659,  1662. 

—  lyrique  des  Amis  de  la  Patrie,  rue  de 
Louvois,  1526,  1534,  1541. 

—  Patriotique  du  boulevard,  1541. 
Théâtre  d'Olympe  de  Gouges  (pièces  de), 844. 
Théâtres  (affichage  d'un  discours  dans  les), 

1547;  (arrêté  et  discours  relatifs  aux), 
1541,  1547;  (discussion  au  Comité  de 
salut  public  du  Département  de  Paris 
sur  les),  1517;  (encouragements  aux 
patriotes  des),  1897. 

—  de  Paris  (pièces  de  Dubuisson  repré- 
sentées sur  les),  2651. 

Thélusson  (Jean-Isaac),  ex-sous-lieutenant 
aux  Gardes  Suisses,  639. 

—  (Paul-Louis),  son  frère,  639. 
Thélusson   de    Sorcy  (Jacques),  banquier 

genevois,  639. 

—  frères,  banquiers,  639. 

Thénard  (Madeleine-Claudine  Perrin  dite), 
actrice  du  Théâtre  de  la  Nation,  1611. 

Thermomètre  du  jour  (le),  journal,  365. 

Théry  (J.-B. -Joseph),  médecin  du  Tribunal 
révolutionnaire,  824,  836. 

ThkvExNet  (veuve),  1093. 

TiiÉvENiN,  ancien  aide  de  camp  de  Bouille, 
1061. 

—  citoyen  suspect,  1440. 

—  (Jeanne-Françoise),  dite  Devienne,  ar- 
tiste du  Théâtre  de  la  Nation,  1568. 

Thkzard,  perruquier,  membre  du  Comité 
de  surveillance  de  la  section  des  Arcis, 
1830. 

Thiais  (Seine),  municipalité,  317,  1775, 
2168. 

—  Société  populaire,  317,  1775. 


Thiaro  (Henri-Charles,  comte  de),  gou- 
verneur ou  intendant  de  la  Bretagne, 
629. 

Thibault  (Jean-Claude),  fermier  de  Mareil, 
1173,  1488. 

—  (Philippe),  frère  d'un  détenu,  989. 

—  (René-Charles),  commissaire  du  Comité 
de  sûreté  générale,  1855. 

—  marchand  mercier,  514. 

—  receveur  du  bureau  des  diligences  de 
Lille,  1846. 

Thibaut  (Joseph),  citoyen  des  Etats-Unis, 

1436. 
Thiboust,  agent  national  de  Bercy,  2182. 
Thiboux  (Jean),  dit  Bourguignon,  postillon 

de  la  poste  aux  chevaux,  1128. 
TuiÉBAUD    (Joseph),    maire    de    Belleville, 

2143. 
Thikbault  ou  Thibault  (J.-P.),  président  de 

la  section  du  Faubourg-du-Nord,  1780, 

2112. 
Thierard,  juge  au  Tribunal  de  commerce, 

2181. 
Thierry    (Baptiste),    marchand    de    vins, 

1801. 

—  médecin  du  Temple,  42,  85;  médecin 
assermenté  du  Tribunal  révolutionnaire, 
191. 

—  (Marie-Françoise  Soignez,  veuve),  as- 
sociée à  un  commerce  d'objets  obscènes, 
1689,  1697,  1702,  1836. 

Thierry  de  Ville-d'Avray  (Marc-Antoine), 
intendant  des  meubles  de  la  Couronne, 
10,  1122,  1344,  1607. 

Thierry-Franqueville  (Médard),  incarcéré 
à  la  Force,  1041. 

Thilly  (Nicolas),  juge  de  paix  de  la  section 
Révolutionnaire,  844. 

Thiolaz  (de),  substitut  de  l'avocat  généra^ 
de  Chambéry,  1826,  1833. 

Thion  de  la  Chaume  (Pierre-Basile),  admi- 
nistrateur du  Département  de  Paris,  744. 

Thionville,  bataillon  de  volontaires  de  la 
Seine-Inférieure  en  garnison,  962. 

—  convoi  de  caissons,  1898. 

—  diligence  à  destination  de  cette  ville, 
979. 

Thiroux  (Charles),  ancien  professeur  d'é- 
quitation,  président  de  la  section  des 
Piques,  2113. 

Thiroux  de  Crosne  (Louis),  ancien  lieute- 
nant de  police  et  conseiller  d'Etat,  1179. 


836 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Thomain  (Nicolas),  acteur   du   théâtre   de 

Nicolet,  1473,  1493. 
Thomas  (Jacques),  tourneur  en  bois,  2531, 

2G54. 

—  banquier,  1545. 

—  ancien  perruquier,  1366,  1384. 

—  maître  de  poste,  tenant  le  bureau  des 
messageries,  à  Etampes,  2668. 

TuoMET  ou  Thomé,  citoyen  de  la  section 
Le  Pcletier,  1345,  1583. 

TiioRiLLON  (Antoine-Joseph),  ancien  juge 
de  paix  de  la  section  des  Gobelins,  414. 

TiiORiN,  fils,  notaire  à  Blérancourt,  485. 

Thouret  (Jacques-Guillaume),  ex-Consti- 
tuant, 1889;  président  du  Tribunal  de 
cassation,  730. 

TiiuiLLiER  (Claude-Louis),  juge  de  paix  de 
la  section  de  Marat,  2535. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  des  Piques,  1652. 

Thuriot  (Jacques -Alexis),  député  Je  la 
Marne  à  la  Convention  nationale,  429, 
2536. 

Thiénot,  intendant  du  baron  de  Breteuil, 
1844. 

TiEssET,  fils,  citoyen  de  la  section  de 
Bonne-Nouvelle,  1170. 

Tillet  (le),  rendez-vous  de  suspects,  1005. 

TiLLET  (du),  suspect,  de  la  section  des 
Droits-de-l'Homme,  1147. 

TiLLY  (du),  suspect,  1352. 

Tirard  (Nicolas),  huissier  audiencier  du 
Tribunal  révolutionnaire,  166,  2294. 

TiRON  (Pierre-Gabriel),  notaire  à  Paris,  1363. 

TiRRET  (citoyen),  détenu,  2028. 

Tiry  (Bhône),  canton,  500. 

Tison  (Pierre-Joseph),  préposé  au  service 
des  détenus  du  Temple,  16,  19,  22,  33, 
36,  58,  62,  67,  68,  136. 

TissERANT,  détenu  aux  Carmes,  1528. 

TissEï  (  François -Barnabe),  préposé  du 
Comité  de  salut  public  du  Département 
de  Paris,  475,  483,  517,  523,  528,  539, 
564,  569,  653,  966,  1076,  1085,  1347, 
1356,  1409,  1422,  1432,  1443,  1451,  1462, 
1468,  1473,  1480,  1488,  1493,  1513,  1517, 
1556,  1566, 1574,  1581, 1587,  1597,  1613, 
1618,  1623,  1631,  1639,  1662,  1667,  1689, 
1697,  1807,  1863,  1869,  1903,  1910,  1925, 
1935,  1948,  1963,  2007. 
TiTON  (Maximilien-Gharles),   conseiller  au 


Parlement,  détenu  dans  la  maison  de 
santé  du  citoyen  La  Chapelle,  1701. 

Titre  de  créance  (retrait  d'un),  2014. 

Titres  (réclamation  de),  1652;  déposés 
chez  un  huissier  priseur  (recherche  de), 
1868;  enfouis  dans  la  terre  au  lieu  d'être 
brûlés,  1366;  à  porter  sur  le  Grand-Livre 
national,  1297,  1324,  1340,  1355,  1435; 
à  produire  à  la  liquidation,  1312. 

—  d'affouagement  de  lais  de  mer  à  Brouage 
et  Marennes,  1851. 

—  de  droits  honorifiques  de  la  maison 
Guéménée,  569. 

—  féodaux  (saisie  de),  783,  792;  (suppres- 
sion des),  680;  saisis  chez  le  marquis 
de  Senonnes,  1869. 

—  de  la  maison  de  Condé  (brûlement  des), 
475,  508  ;  (inventaire  des),  578, 1017;  (re- 
cel des),  1518. 

--  de  la  maison  de  Rohan-Guéménée,70l. 

—  de  noblesse  du  nommé  Villiers,  1014. 

—  de  propriété  servant  à  l'exploitation  de 
la  manufacture  d'armes  de  Moulins,  1851. 

—  de  rente  (ordre  de  retirer  des  papiers 
de  banquiers  arrêtés  les),  1125  ;  de  ren- 
tes sur  la  Nation,  1179. 

ToBiESEN-DuBY,  employé  à  la  Bibliothèque 

nationale,  290. 
Tocsin  (sonnerie  du),  lors  du  31  mai,  2333. 
Toile  d'Auneau,  1758. 

—  de  Hollande  (chemises  en),  14. 
Toisage  de  travaux,  1064. 

ToLOSAN,  introducteur  des  ambassadeurs, 
762. 

—  (Claude),  dit  Montfort,  ex-intendant 
de  Lyon,  774,  804. 

Tombeaux  de  plomb  (envoi  à  l'adminis- 
tration de  la  Guerre  de),  581. 

Tondu  (Joseph-Thomas),  huissier,  1399, 
1409,  1422,  1432,  1499. 

Tonneau,  traiteur,  1616,  1629. 

Tonneins-la-Montagne,  nom  révolution- 
naire de  Tonneins  (Lot-et-Garonne), 
lettre  y  écrite  à  l'adresse  d'Hébert,  subs- 
titut du  procureur  de  la  Commune,  2241. 

ToNxNELiER,  receveur  général  des  finances, 
1823. 

Tonnerre  (Yonne),  district,  983. 

—  procureur  de  la  commune,  1962. 
Topographe  de  la   Convention    nationale 

(Hennequin),  992. 
TouBLANC    (Jacques-Christophe),    commis- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


837 


saire  de  police  de  la  section  de  la  Mon- 
tagne, 2426. 

Toul  (Meurthe-et-Moselle),  grand  bailli 
d'épée,  1477. 

ToLLAN  (François-Adrien),  libraire,  em- 
ployé dans  l'administration  des  biens 
des  émigrés,  107,  114,  143,  144. 

Toulon  (V'ar),  banqueroutier  chassé  de 
cette  ville,  2208. 

—  fête  en  l'honneur  de  la  reprise  de  cette 
ville,  1196-1221. 

—  ouvriers  des  arts  maritimes  y  envoyés, 
1469. 

—  représentant  du  peuple  qui  y  aurait 
été  pendu  par  les  Anglais,  li\l. 

—  reprise  de  cette  ville  sur  les  Anglais, 
1196-1201,  1225,  1226,  1231,  1234,  1241, 
1285. 

—  sort  malheureux  de  celte  ville,  2225. 

—  stances  sur  la  prise  de  cette  ville,  1221. 

—  Tribunal  du  district  (commissaire  du 
pouvoir  exécutif  près  le),  584. 

TouLONGÉON  (Marie-Joséphine  -  Marguerite 

AuBiGNÉ,  marquise  de),  1325. 
Toulouse,  accusé  de  dilapidations,  1296. 
Toulouse   (Haute -Garonne),   citoyennes 

originaires  de  cette  ville,  457. 

—  (courrier  de),  965,  1059,  1427. 

—  grand  vicaire,  1989. 

—  inspecteur  des  subsistances,  1138. 

—  Parlement  (conseiller  au),  1912;  (pré- 
sidents du),  575. 

—  sénéchal,  575. 
ToL'LouzE,  faïencier,  1276. 

TouRAN  (Jean-Benoît),  instituteur,  921. 
TouRANT,  teneur  de  livres  de  la  Compagnie 

des  Indes,  2006. 
Tour  du  Pin  (Jean-Frédéric,  comte  de  La), 

ex-ministre  de  la  guerre,  646. 
Tour  du  Pin  Gouvernet  (Philippe-Anloine- 

Gabriel- Victor  de  La),  646. 
Tour  du  Pjn  (Adélaïde-Marguerite  Pajoï 

DE  JuvisY,  vicomtesse  de   La),  dite  La 

Charge,  dame  d'honneur  de  la  duchesse 

d'Orléans,  723. 
Tournal  (Edme),  citoyen  de  la  section  du 

Mont-Blanc,  1825. 
Tournant,  orateur  d'une  députation  de  la 

Société  populaire  de  Corbeil,  303. 
Tourné  (Marie-Françoise-Joséphine), femme 

de  Momoro,  administrateur  du  Départe- 
ment, 2365,  2370. 


Tournel  (Sabin),  citoyen  d'Avignon,  1467. 

TouRNEViLLE,  cx-noblc,  1301. 

TouRNiER  (Raphaël-François-Auguste-Eléo- 

nor),  comte  de  Naillac,  575. 
Tours  (Indre-et-Loire),  levée  de  patriotes, 

432. 

—  paquet  y  expédié  au  général  Ronsin, 
2274. 

—  présence  d'Armand,  élève  en  chirurgie, 
2518,  2519. 

—  projets  y  formés  par  Armand,  conspi- 
rateur, 2518. 

Toussaint,  officier  municipal  de  Passy, 
2395. 

TousTAiN  d'Esgrennes  (Claude-Alexandre, 
marquis  de),  ancien  lieutenant  général 
des  armées,  2002. 

TouzÉ,  rue  de  Bourgogne,  1617. 

Toxicoclindronn,  titre  d'un  manuscrit  d'O- 
lympe de  Gouges,  822. 

Trainel,  magasin  de  fournitures  des  ar- 
mées, 1232,  1235,  1241. 

Trairon,  marchand  de  vins,  1639. 

Traitement  des  agents  employés  par  Mail- 
lard (règlement  du),  658;  des  membres 
du  Comité  de  salut  public  du  Départe- 
ment de  Paris,  1072, 1409;  des  membres 
de  la  Commission  inspectante  des  jour- 
naux, 800  ;  du  ministre  des  affaires 
étrangères  (retenues  sur  le),  1237. 

Traiteurs  (repas  à  8  francs  servis  aux  aris- 
tocrates par  les),  2529. 

Traits  héroïques  des  républicains,  (repré- 
sentalion  au  Théâtre  Feydeau  des),  1526; 
d'héroïsme  lors  de  la  reprise  de  Toulon, 
1198. 

Tranche-La- Hausse  (Jean -François),  méde- 
cin empyrique,  président  de  la  section 
du  Mail,  1700. 

Transfèrement  de  Gonnet  de  Rupé,  caissier 
des  Postes  et  Messageries,  en  la  maison 
des  Postes,  1335  ;  du  curé  Legrand  des 
Madelonnettes  à  Bicelre,  771  ;  du  député 
Manuel  à  l'Abbaye,  448;  du  dépôt  géné- 
ral des  hôpitaux  des  armées,  2280;  d'un 
détenu  de  Lisieux  à  Vernon,  497;  de 
détenus  de  Saint- Lazare  provoquant  des 
rixes,  2262;  du  directeur  de  la  Monnaie 
de  Strasbourg  à  Paris,  1906;  arbitraire 
de  Mercier,  fermier  général,  détenu  à 
la  Force,  1334. 

Transport  d'espèces  d'or   et  d'argent  de 


838 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Paris  à  Reims,  655  ;  des  victimes  du 
2  septembre  aux  excavations  de  Méiiil- 
montant,  449. 

Travanet,  ancien  banquier  de  jeu  chez  la 
Reine,  502,  770,  1044. 

Travaux  de  construction  des  forges  do  la 
place  de  l'Indivisibilité,  131;  de  la  Mon- 
naie (plans  et  mémoires  concernant  les), 
1658. 

—  de  la  fabrication  des  armes,  132. 

—  du  Panthéon  Français  (plans  des),  1050; 
du  Temple,  19,  21. 

—  sur  les  sciences  naturelles  (pension  ac- 
cordée à  Guyton-Morveau  pour  ses),  1230. 

Travehsier  (retrait  des  papiers  de  Jean- 
Antoine),  1157. 

Trécot  (femme),  habitant  rue  d'Anjou- 
Saint-Honoré,  1305. 

Trkcourt,  président  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Passy,  2403. 

Tréiian,  observateur  de  police,  2005. 

Treilhard  (  Jean  -  Baptiste  ),  député  de 
Seine-ct-Oise  à  la  Convention  nationale, 
895,  900. 

Tremain,  ex-noble,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  gardien  de  scellés,  1692. 

Tremblay  (Seine-et-Oise),  inconduite  du 
vicaire,  578. 

Trémoille  (prince  de  Tarente,  fils  du  duc 
de  La),  995. 

Trenoney  (André),  1479. 

Trésor  public,  856,  934,  1307.  2519;  (direc- 
teur du),  751. 

Trésorerie  nationale,  633,  763,  984,  1036» 
1081,  1155,  1225,  1240,  1362,  1379,  1380, 
1418,  1448,  1449,  1466,  1532,  1540,  1544, 
1571,  1584,  1654, 1662,  1678,  1793,  1797, 
1846,  1968,  2050,  2202,  2431,  2439. 

Trésors  enfouis  (recherche  de),  954,  1240» 
1307,  1570,  1571,  1585. 

Treuttel,  libraire  à  Strasbourg,  645. 

Trial,  père  (Antoine),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  Le  Pele- 
tier,  2442. 

Triroulet,  commissaire  du  Comité  de  sû- 
reté générale,  1012. 

Tribunal  du  f'-arrondissement,  1556,  1574. 

—  du  2e  arrondissement,  1153,  1805,  2159. 

—  du  3"  arrondissement,  692,  2085,  2187, 
2337. 

—  du  4^  arrondissement,  1466,  1523,2087. 

—  du  S"' arrondissement,  1725,  2140. 


—  du  6"  arrondissement,  731. 

—  de  cassation,  2091  ;  (greffier  du),  627  ; 
(Legendre,  président  du),  2091  ;  (Thouret, 
président  du),  730. 

—  de  commerce  (arrestation  du  président 
du),  1083;  (félicitations  du),  2181  ;  (scellés 
sur  la  chapelle  du),  513,  529;  (suppres- 
sion du  dîner  traditionnel  du),  507,  513, 
514. 

—  de  police  correctionnelle,  1468,  1480, 
1488,  1517,  1548,  1554,  1574,  1587,  1689, 
1697,  1702,  1807,  1836,  1837,  1894,  1895, 
1974,  2092. 

—  de  sang  aux  Tuileries  après  le  20  juin 
1792,  2555. 

—  des  jurés  d'accusation,  1039. 

—  du  district  de  Charolles,  264;  du  dis- 
trict de  Glermont,  265;  du  district  de 
Saint-Quentin,  1591,  1935. 

—  civil  du  département  de  la  Seine,  840. 

—  criminel  du  département  des  Ardennes, 
447;  criminel  du  département  du  Cal- 
vados, 1643. 

—  criminel  du  Département  de  Paris,  119, 
124,  514,  732,  772,  1069,  1085,  1257,  1419, 
1422,  1423,  1569,  1734,  1807;  (police  de 
l'audience  au),  619. 

—  criminel  militaire  du  Point  central  de 
l'armée  du  Nord,  225. 

—  criminel  du  17  août,  127,  1569;  (mem- 
bre du  jury  d'accusation  du),  136. 

—  militaire  (craintes  à  Saint-Lazare  au  su- 
jet de  l'établissement  d'un),  2195. 

—  révolutionnaire,  69,  70,  111-117,  124, 
135,  137-144,  148,  151,  152,  156,  157, 
162-167,  169,  171,  173-176,  183-186,  189, 
191-193,  263,  274,  351,  352,  380,  390, 
393  400,  418-423,  451-466,  523,  53i,  574, 
589,  592,  604,  606,  609,  625,  640,  659, 
686,  692,  724,  740,  801-810,  959,  995, 
996,  1004,  1036,  1056,  1064,  1069,  1076, 
1085,  1101,  1131,  1146,  1153,  1173,  1186, 
1195,  1262,  1265,  1271,  1277,  1282,  1284, 
1293,  1302,1304,  1319,  1321,  1323,  1329, 
1334,  1338,  1353,  1356,  1366,  1375,  1376, 
1388,  1439,  1447,  1480,  1495,  1499,  1512, 
1513,  1517, 1518,  1528,  1548,  1559,  1597, 
1607,  1613,  1616,  1618,  1621,  1622,  1639, 
1044,  1657,  1658,  1664,  1671,  1678,  1703- 
1705,  1712,  1715-1724,  1807,  1819,  1824, 
1830,  1838,  1844,  1850,  1856,  1857,  1876, 
1882,  1887,  1889,  1892,  1893,  1897,  1903, 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


839 


1910,  1913,  1914,  1923,  1925,  1928,  193b, 
1938,  1940,  1942,  1955,  1963,  1973,  1983- 
1985,  1987,  1990, 1993,  1994,  1997,  2005, 
2007,  2012,  201G,  2019,  2021,  2026,  2030, 
2035,  2036,  2039,2041,  2042,  2066,  2161, 
2174,  2200,  2210-2215,  2226,  2232,  2237- 
2239,  2243,  2245-2249,  2252,  2256,  2264- 
2266,  2268-2283,  2286-2291,  2293-2301, 
2317,  2322,  2324,  2327-2347,  2357,  2364, 
2366-2368,  2370,  2371,  2373-2381,  2383- 
2387,  2402-2409,  2423,  2430,  2440,  2453, 
2454,  2468,  2502,  2503,  2510,  2511,  2513, 
2515,  2517,  2518,  2521-2536,  2538,  2540, 
2542,  2546-2550,  2642-2645,  2647,  2651, 
2653-2659  ;  arrestation  d'Antonelle,  juré, 
2016;  Chambre  du  Conseil,  1923;  (con- 
tre-révolutionnaires de  Normandie  et 
de  Bretagne  déférés  au),  531;  (interro- 
gatoire d'un  conlre-révolutionnaire  de 
Lisieux  au),  497  ;  (membres  du  Comité  de 
surveillance  du  Département  de  Paris  dé- 
légués comme  juges  et  jurés  au),  1897; 
(médecin  et  chirurgien  assermentés  du), 
824,  825  ;  procès  Berlhomier,  imprimeur, 
Vangorp  et  Bap,  colporteurs,  1737-1754; 
d'Antoine  Brousse,  compagnon  serru- 
rier, 847-855  ;  de  Cauchois,  architecte, 
1725-1730;  de  Devergne,  imprimeur, 
1731-4736;  de  Duchesne,  ex-intendant  de 
Madame,  856-876;  de  Dufresne,  officier 
de  santé,  907,  909-924;  de  Girey-Dupré, 
rédacteur  du  Patriote  français,  877-885; 
de  Gorneau,  employé  au  ministère  de 
l'intérieur,  894-908;  de  Le  Vij:;neur  et 
Froullé,  libraires,  1707-1724;  d'Olympe 
de  Gouges,  812-846. 

—  révolutionnaire  de  Strasbourg,  1801. 
Tribunaux  de  l'enceinte  du  Palais,  2090. 

—  révolutionnaires  (patrouillesautourdes), 
693. 

Tricourt  (Jeanne-Marie-Françoise), femme 
Colas,  au  service  de  la  dame  Huguenin, 
2405. 

Tridon,  lire  Trydon,  dit  Petitpierre,  dé- 
nonciateur d'une  fabrique  de  faux  assi- 
gnats, 1088. 

Trinchard  (François),  juré  au  Tribunal  ré- 
volutionnaire, 180. 

Troerin  (veuve),  de  la  section  de  Mutins- 
Scevola,  1370. 

Troisgros  (citoyenne),  dite  Meunier,  2203. 

Trois  Urnes  (les)  ou  le  Salut  de  la  patrie. 


ouvrage  d'Olympe  de  Gouges,  813,  815, 

818,  822,  832,  837. 
Trompettes    (enfants   de    la   section    des 

Droits-de-l'Homme  offrant  de  servir  en 

qualité  de),   1776. 
Tronc,  lire  Trône,  citoyen  de  la  section  du 

Mont-Blanc,  1623. 
Tronghet  (François-Denis),   défenseur   de 

Louis  XVI,  1712. 
TRONsoN-DuGOUDRAY(Guillaume-Alexandre), 

défenseur  de  Marie-Antoinette,  159, 181, 

184-186. 
Trottier   (Frédéric -Charles),  colporteur, 

814. 
Troubles  à  Sceaux-l'Unité  (mesures  pour 

empêcher  des),  1089,  1090. 

—  dans  les  marchés  de  la  Pointe-Saint- 
Eustache,  643;  dans  les  sections  (mal- 
veillants cherchant  à  exciter  des),  2043. 

—  du  Brabant,  2420. 

—  du  département  du  Mont-Jura,  1182. 

—  contre-révolutionnaires  dans  la  maison 
d'arrôt  de  la  section  du  Bonnet-Rouge, 
1491  ;  dans  les  spectacles,  1497. 

Troyes  (Aube),  domicile  de  Perrin,  con- 
damné aux  fers,  1158. 

Trughon  (Germain),  homme  de  lettres, 
chargé  des  fonctions  de  substitut  du 
procureur  de  la  Commune,  454,  465. 

Trudaine  (ancien  premier  commis  de),  856, 
865,  870. 

Truguet  (Laurent- Jean -François),  vice- 
amiral,  496. 

Truittot,  rédacteur  de  journal,  1057. 

Tryelle,  banquier,  1545. 

Tuileries,  appartement  de  Marie-Antoi- 
nette, 160,  161. 

—  armoire  de  fer,  1892. 

—  château,  485,  1069,  1623,  1874,  2339, 
2477,  2478,  2652. 

—  gouverneur,  1641. 

—  jardin,  2329. 

Tulle  (Corrèze),  manufacture  de  fusils,  928. 

Tqrbé  (Charles-Vincent),  colon  de  Saint- 
Domingue,  1935. 

TuRf.AT  (femmes),  mère  et  fille,  1061. 

Turin,  lettres  à  l'adresse  du  banquier 
Delessert,  1458. 

Turmenyes  (Louis- Léon  de),  négociant,  de 
la  section  du  Muséum,  détenu  à  la  Force, 
986,  1561. 

TuupiN,  employé  au  Département,  2300. 


840 


TABLE  ALPHABETIQUE 


XJ 


Ulrich  (Joseph-Guillaume),  bijoutier,  pré- 
sident de  la  section  des  Gravilliers,  aide 
de  camp  du  général  Hanriot,  500. 

Uniforme  des  aides  de  camp  de  la  force 
armée  de  Paris,  542;  d'officier  général, 
avec  sabre  armorié  (usurpation  d'),  1356. 

Urgon  (Catherine),  femme  de  Jean  Four- 
NiER,  impliquée  dans  une  conspiration, 
14i. 

Urne  funéraire  de  (lutenberg,  2484. 

Uzés  (Seguier,  chanoine  d'),  1485,  1494. 


V 


Vabres  (Aveyron),  évêque,  1617. 
Vagiierot  (citoyenne),   fille  d'un   portier, 

1493. 
Vaches  pleines    (abattage,  dans  les  bou- 
cheries militaires,  de),   2233;  (vérifica- 
tion, au   marché  de  Sceaux-l'Unité,  de 

la  mise  en  vente  de),  1801. 
Vadeboy  (femme),  accusée  de  se  livrer  à 

la  prostitution,  1673,  1683. 
Vadier   (Marc-Guillaume-Alexis),   membre 

du  Comité  de  sûreté  générale,  112,  351, 

917,  1955,  2315,  2319,  2438. 
Vaillaint,    secrétaire  -  commis  du   Comité 

de  correspondance,  348. 
—  seigneur  de  Fresnes,  701,  745,  756,  811, 

962,  1007,  1366. 
Vaillot,  aliàs  Valliot,  membre  du  Comité 

de  surveillance  de  la  section  de  Popin- 

court,  1328,  1524. 
Vaines   (Jean    De),   administrateur    de   la 

Trésorerie  nationale,  984. 
Vaisseau  de  la  Ville  de  Paris  (capture  par 

les  Anglais  du),  1779. 
Vaisseaux  (enfants  de  la  section  des  Droits- 

de-l'Homme  offrant  de  servir  sur  les), 

1776. 
Vaisselle  d'argent  (coffre  contenant  de  la), 

1173;  armoriée  (découverte  à  Montagne- 

du-Bon-Air  de),  304. 
Valence  (Drôme),   Sociétés  populaires  y 

réunies  contre  le  fédéralisme,  247. 
Valence  (femme  du  général),  1005. 
Valenciennes    (  Nord  ) ,    administrateurs 

patriotes  y  persécutés,  790. 
—  grand  meneur,  1597. 


—  reddition  de  la  place,  1534,  1537. 

—  réfugié  de  cette  ville,  1566. 
Valentinois  (Honoré -Charles -Maurice  de 

Grimaldi,  duc  de),  1043,  1050. 

Valet,  citoyen  suspect,  1625. 

Valkenaer  (Jean),  professeur  de  droit  pu- 
blic à  Franeker,  2471. 

Valkiers  (Edouard  de),  banquier  de  la 
cour  de  Vienne),  2013. 

Vallade,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  la  Fraternité,  1232. 

Vallée  (  Simon  -  Charles  -  François  ) ,  mar- 
chand de  tableaux,  409,  421. 

—  employé  au  bureau  militaire  du  Co- 
mité de  sûreté  générale,  2003. 

Vallet   de  Villeneuve    (Pierre -Armand), 

trésorier  de  la  Commune  de  Paris,  1222. 
Vallier,  chargé  de  mission  en  Angleterre, 

1347,  1348,  1366,  1376,  1377. 
Valongne,  suspect,  1977. 
Valquet,  procureur   de   la  commune  de 

Sens,  2570. 
Vandenyver,  père  et  fils  (Jean-Baptiste  et 

Antoine-Augustin),  banquiers  à   Paris, 

522,  527,  801,  059,  1304,  1362. 
Vandesten,  prêtre  belge,  2013. 
Vanelle  (Marie),  compagne  d'un  prétendu 

sauvage,  1689,  1697. 
Vangorp   (Pierre),    écrivain   public,   1745, 

1746,  1749,  1752,   1754. 
Vanhegk    (Jean -Baptiste),    président    de 

l'Assemblée  générale  de  la  section  de  la 

Cité,  2062. 
Vanherem,  détenu  à  Saint-Lazare,  2262. 
Vanhouten  (Thérèse),  suspecte,  incarcérée, 

1345. 
Vanhove  (Ernest),  comédien,  de  la  section 

de  Marat,  1612. 
Vanloo,  sous-adjudant  général  de  la  4«  lé- 
gion de  la  force  armée,  1527. 
Vanves  (Seine),  caserne    de  volontaires, 

118. 

—  Comité  de  surveillance,  1162. 

—  commissaire  aux  accaparements,  772. 

—  députation  de  la  commune,  772. 
Vaquette  (Louis-Laurent),  de  la  section  de 

Beaurepaire,  1178. 
Var   (armée  d'Italie   au  quartier  général 

du),  350. 
Varenne  (Joseph),  ex-noble  à  Montfermeil, 

1061. 

—  huissierdelaConvention  nationale,  729. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


841 


—  ouvrier  armurier,  2123. 
Varennes  (Meuse),  fuite    de    Louis  XVF, 

161,  411-413,  420,  460,  1518,  2334. 
Varigny  (comte  de),  9o4. 
Yarlet,  citoyen  détenu,  730. 
Vases  sacrés  (achat  chez  des  orfèvres  de 

Provins  de),  1;>63. 

—  (don  par  la  commune  de  Belleville  de), 
319;  (don  par  la  commune  du  Bourget 
de),  326;  de  l'église  de  Ghoisy-sur-Seine 
(don  patriotique  des),  33o;  (don  par  la 
commune  de  Glamartde),332;  de  l'église 
d'Issy-l'Union  (don  patriotique  des),  931  ; 
(saisie  chez  M.  de  Senonnes,  à  Bonneuil- 
sur-Marne,  de),  1869. 

Vaseur,  portier  de  l'hôtel  de  Réaux,  1586. 

Vassal,  ex-curé  de  Charenton-Saint-Mau- 
rice,  309. 

Vassel  ou  Vassal,  secrétaire-commis  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1440,  2451. 

Vasselin  (Georges-Victor),  ex-clerc  de  no- 
taire, 1852. 

Vata  (Jean-Baptiste),  commis  de  la  Marine, 
1124. 

Vaubadon  (Maheu),  avocat  au  Parlement 
de  Rouen,  1855. 

Vaucaré,  ex-chevalier  de  Saint-Louis,  737. 

Vaudé,  citoyen  de  la  section  de  la  Réu- 
nion, 1977. 

Vaudeuil  (citoyen),  dit  Garouillon,  habitant 
rue  de  Gaumartin,  2001. 

Vaud'herland  (Seine-et-Oise),  arrestation 
de  Proly  à  l'auberge  du  Petit  Cer/",  2443, 
2451. 

Vaudreuil  (citoyenne),  habitant  rue  de  la 
Gerisaie,  1271. 

Vaugeois,  maire  de  Ghoisy-sur-Seine, 2110. 

Vaugeon,  président  du  directoire  du  dé- 
partement de  l'Orne,  2226. 

Vaugirard,  clos  Morel,  1356. 

■—  Comité  de  surveillance,  i017,  1025, 
U)t7,  1153,  1271,  1282,  1480,  18.58,  1869, 
1885. 

—  commune,  1826,  1857,  1863,  1896. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  1858, 
1869. 

—  curé  (Bourdeaux),  569,  578,  1885. 

—  domicile  de  la  femme  Berteaux,  1683; 
du  chevalier  de  Rougeville,  94. 

—  église,  1858. 

—  fête  pour  l'inauguration  des  bustes  de 
Maratet  Le  Peletier,  1017,  1025, 


—  maire  et  procureur  de  la  commune, 
1072. 

—  municipalité,  578,  1017,  1023,  1072, 
1282,  1284,  1480,  1857,  1858,  1869,  1885, 
2030. 

—  Société  populaire,  578, 1057,  1072, 1085, 
1826. 

—  Société  patriotique  républicaine,  1885. 
~  Temple  de  la  Raison,  1869,  1885. 
Vaujours    (Seine-et-Oise),    résidence    de 

M.  de  Mestre,  seigneur,  1862. 
Vauyilliers  (citoyen),  habitant  rue  d'Ar- 

geiiteuil,  1003. 
Vauvineux  (Louis-Philippe  Poïtin  de),  di- 
recteur de  la  Banque  française,  1844. 
Veaudremont,   citoyen    de    la   section   du 

Temple,  1798. 
Veg,  logeur,  rue  de  Bussy,  2514. 
Vée,  marchand  de  vins,  1639. 
Vegtoever  -  [Wechtoever j  les-Maar- 

sen   (Allemagne),  résidence  d'un  oncle 

d'Anacharsis  Gloots,  2471. 
Veillées  du   Couvent  (les)   ou   le  Noviciat 

d'amour,  par  Mercier,  1356. 
Vendée  (belle  conduite  de  la  gendarmerie 

des  ports  en),  1508. 

—  (chants  patriotiques  sur  la  défaite  des 
brigands  de  la),  1208. 

—  (collecte  pour  le  recrutement  de  la), 
2368. 

—  colonel  Heyden  y  envoyé,  2494. 

—  désastres  causés  par  Philippeaux  dans 
les  départements  voisins,  2263. 

—  (effets  pillés  en),  644. 

—  (envoi  des  Mayençais  en),  2352. 

—  (famille  de  Lézardière,  originaire  de 
la),  1496. 

—  (fauteurs  de  la  guerre  civile  en),  1004. 

—  (fils  d'Olympe  de  Gouges,  officier  à  l'ar- 
mée de  la),  822,  832. 

—  (fusillade  en),  2520. 

—  manœuvres  perfides  (dénonciation  de), 
2238. 

—  mission  de  Leclerc,  Lyonnais,  2548. 

—  mission  de  Momoro  au  juif  Sasiak,  2378. 

—  (nouvelles  de  la),  293. 

—  (offre  de  pension  viagère  à  la  veuve 
d'un  volontaire  mort  en),  316. 

—  (ordre  d'arrêter  les  déserteurs  de  la), 
1026. 

—  passage  à  Amboise  d'un  volontaire  s'y 
rendant,  2222, 


842 


TABLE    ALPHABETIQUE 


—  passage  à  Sens  des  Mayençais  s'y  ren- 
dant, 2570. 

—  prolongation  de  la  guerre  (dénoncia- 
tions motivées  par  la),  2298. 

—  (rebelles  de  la),  410,  1566,  1591,  1592, 
2394,  2395,  2518. 

—  (retour  de  Momoro  de  sa  mission  en), 
2307,  2369. 

—  (tentatives  pour  organiser  à  Paris  une 
petite),  757. 

—  (volontaires  envoyés  contre  les  rebelles 
de  la),  709,  886,  887,  890,  4757,  2394, 
2395. 

Vendéens  (citoyens  qualifiés  de),  2342, 
2345. 

Vendermark,  ancien  trésorier  général  de  la 
Marine  à  Rochefort,  1955. 

Vendôme  (Loir-et-Cher),  indignation  pro- 
voquée par  la  découverte  de  la  conspi- 
ration d'Hébert,  2052. 

Veneï  (Armand-Pierre  de),  ex-garde  du 
corps,  ex-commandant  du  bataillon  do 
l'Arsenal,  1692. 

Veni.x,  négociant  commissionnaire  à  Bel- 
fort,  1577. 

Venise  (Italie),  patriote  réfugié  à  Paris, 
2311. 

Venloo  (Pays-Bas),  introduction  de  fusils 
destinés  à  la  Prusse,  2275. 

Vem^e  (François -Jean),  fermier  général, 
1805. 

Vente  de  biens-fonds,  1399;  du  bois  de 
chauffage,  mis  sous  scellés  chez  les  sus- 
pects, 1511,  1553;  de  brochure  relative 
au  jugement  de  Louis  XVI,  1709-1724  5 
de  denrées  destinées  à  l'approvisionne- 
ment de  Paris,  2526,  2529;  de  denrées 
de  première  nécessité  sous  scellés,  18755 
des  denrées  dans  la  cour  des  Cordeliers, 
2532  ;  d'estampes  contre  -  révolution- 
naires, 1846;  de  gants  volés  au  rabais, 
2527;  de  graisse  de  chien  et  de  chat, 
2379;  d'une  montre  en  or  au  profit  des 
pauvres  Sans-Culottes,  1972;  d'objets 
indécents  au  Palais-Egalité,  1689,  1697, 
1698,  1819;  de  marchandises  entrepo- 
sées à  la  Villette,  1007;  d'or  et  d'argent, 
1258;  de  pelleteries  saisies  chez  le  comte 
de  Lusace,  1635;  des  presses  et  carac- 
tères de  l'imprimerie  Robert,  1018;  des 
suifs  par  les  bouchers,  1026;  des  vins 
sur  les  ports,  1434. 


—  clandestine  de  viande  par  les  bouchers, 
1673,  1675,  1676,  1683,  1684. 

—  publique  de  chandelles  et  do  riz  saisis, 
1835. 

Verdet  (Jacques),  officier  de  paix,  2215_, 
2249. 

Vep.dier  (Mathieu),  prêtre,  secrétaire  de 
l'évoque  de  Nîmes,  1905. 

Verdun  (Meuse),  Conseil  général  du  dis- 
trict, 256 

Verge.nnes  (Jean  Gravier,  marquis  de), 
ambassadeur  en  Suisse,  1892. 

Vergne  (Pierre-Nicolas),  membre  du  Co- 
mité révolutionnaire  de  la  section  Le 
Peletier,  2446,  2469,  2660. 

Vergniaud  (Pierre-Victurnien),  député  de  la 
Gironde  à  la  Convention  nationale,  148, 
198,  818,  H82,  2430,  2456. 

Vermanty  (François-Désiré-Mathieu  CouR- 
LET  Beaulop,  dit),  fils  d'un  conseiller  au 
Parlement  de  Dijon,  1296. 

VERMONDANT(Jean-Cliarles-Mathieu-Simon), 
ex-oratorien,  2023. 

Vernai,  ancien  concierge  de  la  maison  de 
Charville,  1063. 

Verneuil  (citoyen),  968. 

Verneuil  (Eure),  district,  1892. 

Verninag  (Raymond),  ministre  de  la  Répu- 
blique en  Suède,  2387. 

Vernon  (Eure),  Comité  de  surveillance, 
1430. 

—  commune,  497. 

—  municipalité,  1430. 

—  officier  de  santé,  1430. 

—  prisons,  497. 

—  résidence  de  la  duchesse  d'Orléans,  723. 

—  Société  populaire,  1430. 

VÉHON  (Christophe-Antoine),  officier  de 
paix,  580,  965. 

Verque,  lire  Vérone  (Pierre-Nicolas),  mem- 
bre du  Comité  révolutionnaire  de  la 
section  Le  Pelelier,  1132. 

Verrier  (citoyenne),  au  service  de  M"®  de 
Penthièvre,  J841. 

Verron,  instituteur  des  élèves  du  Musée 
d'Emulation,  2135. 

Versailles  (Seine-et-Oise),  appartement 
du  député  Duprat,  1148. 

—  atelier  pour  la  confection  des  tentes, 
297. 

—  banquet  civique,  2400. 

—  boulevard  de  l'Egalité,  2549. 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


843 


—  Comités  de  salut  public  et  de  surveil- 
lance, 469,  5ol. 

—  Conseil  général  de  la  commune,  2101. 

—  détention  de  Babin-Grandmaison,  maître 
de  poste  à  ELampes,  2068;  de  l'ox-colo- 
nel  Devault,  478. 

—  dîner  des  gardes  du  corps,  661. 

—  district  (administrateurs  du),  21;)4. 

—  6*  escadron  de  l'armée  révolutionnaire 
y  cantonné,  2547. 

—  fête  en  l'honneur  de  Marat  et  Le  Pele- 
tier,  martyrs  de  la  liberté,  263,  2400. 

—  fôte  en  l'honneur  de  la  reprise  de 
Toulon,  1212. 

—  grille  du  Dragon,  2418. 

—  légions  du  district,  128. 

—  lieu  d'origine  de  Legendre,  député  de 
Paris,  2329. 

—  officiers  municipaux,  2420. 

—  Palais  national,  2086. 

—  prisonniers  de  la  Haute  Cour  (massacre 
des),  454. 

—  Société  populaire  de  la  Vertu  sociale 
des  Sans-culottes,  263,  2086. 

—  sociétés,  2230. 

—  venue  à  Paris  d'un  premier  commis  de 
la  Guerre,  2264;  venue  des  femmes  de 
la  Halle  de  Paris,  le  5  octobre  1789, 
1231. 

—  voiture  pour  Paris,  47. 

Vkry  (Antoine),  commissaire  du  Comité  de 
sûreté  générale,  1604,  1941. 

Verzy  (Jean-Baptiste),  élève  des  Ponts  et 
Chaussées,  membre  de  la  Commune  des 
Arts,  1238. 

Vesoul  (Haute-Saône),  convoi  d'artillerie, 
990. 

Veste  de  postillon  galonnée  (saisie  de), 
755. 

Vestié  (Denis),  suspect,  incarcéré  à  Sainte- 
Pélagie,  1150. 

Vestrade  (citoyen),  mandé  au  Comité  de 
sûreté  générale,  958. 

Vêtements  demandés  par  Marie -Antoi- 
nette, 7  ;  de  deuil  fournis  à  Marie-An- 
toinette, 1,  2. 

—  ecclésiastiques  de  l'église  de  Bonne- 
Nouvelle  (brûlement  des),  345. 

Vétérans  de  la  force  armée  parisienne 
(adresse  des),  2162;  hospitalisés  dans 
la  maison  de  l'Humanité  (plaintes  de), 
1574. 


Veusleï  (Pierre),  commissaire  aux  accapa- 
rements de  la  section  de  la  République, 
1511. 

Vevey  (Suisse),  correspondance  contre- 
révolutionnaire  envoyée  à  Paris,  4258. 

Vexations  de  Ronsin  dans  le  pays  de  Liège, 
2275,  2279,  2303. 

Veymeranoes  (Gabriel-Claude  Palteau,  dit), 
ex-président  du  district  deGonesse,  737, 
1013,  1636,  1644,  1652. 

Vkyrat,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  l'Unité,  1152. 

Vezelay  (Yonne),  juge  de  paix  du  canton, 
1388. 

Vezien,  commissaire  de  l'armée  révolu- 
tionnaire à  Lyon, 2259. 

Vezu  (Claude),  dit  Jean-Bart,  général  de 
division  à  l'armée  du  Nord,  1224,  2271, 
2321. 

Vialla  (Elisabeth  Montenot,  femme),  450, 
462,  465. 

Viande  (abus  dans  la  distribution  de  la), 
1639,  1673,  1675,  1689;  (boucher  refu- 
sant à  une  femme  pauvre  de  la),  1644; 
(prix  de  vente  de  la),  1057;  (refus  de 
délivrer  à  la  veuve  d'un  volontaire  en 
couches  de  la),  2342;  (répartition  entre 
les  citoyens  de  la  bonne),  1639;  (vente  à 
un  prix  supérieur  au  maximum  de  la), 
1863,  1872;  fournie  au  Temple,  37;  in- 
férieure, dite  réjouissance,  1639. 

Viard  (Antoine),  limonadier,  1819. 

Victoire,  citoyenne  suspecte,  1403. 

Victor  (citoyen),  alUis  Viton,  détenu  à  la 
Force,  1533. 

Vidal  (l'abbé),  surnommé  Quatre,  1921. 

Vieillesse  (couplet  insultant  pour  la)  dans 
une  pièce  du  Théâtre  de  la  rue  Feydeau, 
1957. 

Viel  (Charles),  membre  de  la  Société  des 
Jacobins,  2380. 

Vienne  (Autriche),  banquier  de  la  cour, 
2013. 

—  mission  demandée  par  le  comte  de  Li- 
nange,  202. 

Vienne  (citoyen),  détenu,  2028. 

Vierge  (enseigne  de  la),  1545. 

Viernes,  mission  de  Martin,  secrétaire  du 
Comité  de  sûreté  générale,  1454. 

Vierville,  château,  1256. 

Vieux  Cor  délier  (le),  journal  de  Camille 
Desmoulins,  1282,  1283. 


844 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


ViGER-JoLivAL  (Guillaume-Fraiiçois),  ex-re- 
ceveur des  finances,  1190. 

ViGNAULT  (Barthélémy),  clerc  de  procu- 
reur, 1613,  1618,  1623,  1631,1636,1630, 
1644,  1649,  1826. 

Vigneron,  citoyen  suspect  de  la  section 
des  Tuileries,  1577. 

Vigneuil,  membre  du  Comité  révolution- 
naire de  la  section  de  Mutius-Scevola, 
2331. 

ViGNON,  propriétaire  de  maison  à  Passy, 
2405. 

Vilain,  défenseur  officieux,  2549. 

Vilain  XIV  (Jean- Jacques -Philippe,  vi- 
comte), échevin  de  Gand,  2013. 

ViLATE  (Sempronius-Gracchus),  juré  du 
Tribunal  révolutionnaire,  2423. 

ViLLAiN  (Jacques),  marchand  de  vins,  1607. 

—  (Pierre-François),  ex-commissaire  des 
guerres  à  Bergues,  chef  du  bureau  des 
Travaux  publics,  1606. 

ViLLARD,  lire  ViLLABDY  (Joscph-Raymond), 
brasseur  à  Suresnes,  475. 

■ —  citoyenne  suspecte,  798. 

ViLLARDY  (Joseph -Raymond),  brasseur  à 
Suresnes,  1547,  1549. 

Ville -AfiFranchie,  nom  révolutionnaire 
de  Lyon,  lieu  de  naissance  de  Mazuel, 
chef  d'escadron  de  l'armée  révolution- 
naire, 2549. 

Ville  -  d'Avray  (Seine-et-Oise),  eau  en 
provenant,  consommée  par  Marie-Antoi- 
nette, 47,  70. 

Villefranche  (Rhône)  (biens  du  ministre 
Roland  dans  le  district  de),  404. 

—  citoyens  déclarés  contre -révolution- 
naires, 2259. 

—  district,  500,  506. 

V^iLLEGEGu,  secrétaire  de  la  Société  des  Ja- 
cobins, 2504. 

Villegoublain,  lire  Villegomblain  (Loir- 
et-Cher),  résidence  de  la  dame  de  Ville- 
gouhlain,  1921. 

ViLLEGOUBLAiN  ((^toycnnc  de),  1921. 

ViLLEMANDY  (Fraiiçois-Xavicr  de),  ancien 
liquidateur  à  la  Liquidation  générale, 
détenu  à  Saint-Lazare,  transféré  à  Pic- 
pus,  2289. 

ViLLEMiNAUT  (fouillcs  dans  la  maison),  1362. 

Villemomble  (Seine),  commune,  1336. 

Villeneuve- Saint- Georges  (Seine-et- 
Oise),  commune,  546,  714, 


—  résidence  de  M.  de  Sèze,  526. 
Villeneuve  -  sur  -  Seine    (  Villeneuve  - 

Saint- Georges),  lieu  d'origine  de  Ma- 
gnan,  entrepreneur,  2405. 

ViLLEPÉPiN  (Tabbô),  ex -grand -vicaire  de 
Notre-Dame,  1515.  #^ 

Villeron  (Seine-et-Oise),  domaine  acheté 
par  le  ministre  Roland,  404. 

Villeroy,  commune,  680. 

Villers-Cotterets  (Aisne),  Société  répu- 
blicaine, 266. 

VilIers-le-Sec  (Aisne),  laboureur,  962. 

ViLLETARD  (Nicolas-Laurent-Armaud),  con- 
tre-révolutionnaire de  Lisieux,  497. 

Villette  (la"»,  caisses  d'ébénisterie  entre- 
posées, détériorées  par  Thumidité,  1007. 

—  Comité  de  surveillance,  979, 1007,1064. 

—  départ  de  routiers  pour  Reims,  655. 

—  domicile  d'un  adjudant  général  de  l'ar- 
mce  du  Nord,  1025. 

—  habitant,  1462. 

—  juge  de  paix,  696. 

—  marchandises  entreposées  (avaries  de'), 
1007. 

—  municipalité,  1007. 

—  Société  populaire,  2104. 

ViLLiERS  (Nicolas-Gabriel),  ancien  secré- 
taire-commis de  l'Assemblée  nationale, 
1014. 

ViLLOï,  impliqué  dans  l'affaire  du  colonel 
Devault,  478. 

ViLTAR  (Sophie),  suspecte,  1494,  1512. 

Vin  blanc  coloré  avec  du  sureau,  1819. 

—  de  Roussillon  (analyse  de),  1662. 
Vincennes    (Seine),    Comité    de    surveil- 
lance, 763. 

—  commissaire  de  la  commune,  763. 

—  commune,  2169,  2186. 

—  habitants  accusés  de  spoliations  do  fers, 
1388. 

—  institution  Billaudel,  1787. 

—  institution  Dubufe,  1204. 

—  voyage  d'Hébert,  Ronsin  et  Vincent, 
2207. 

ViNCENOT  (Jean),  chef  des  transports  de 
l'armée  des  Alpes,  892. 

Vincent  (  François  -  Nicolas  ) ,  secrétaire  ; 
général  du  département  de  la  Guerre, 
1169,  1604,  2042,  2200,  2205,  2207,  2209, 
2211,  2212,  2216,  2229,  2238,  2239,  2264, 
2267,  2276,  2280,  2285,  2298,  2300-2350, 
2352,  2361,  2375,  2409,  2513,  252i,  2522, 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


845 


2524,  2526,  2550,  2659  ;  commissaire  du 
Conseil  exécutif  en  Belgique,  2339. 

—  (Jean-Baptiste),  entrepreneur,  officier 
municipal,  107,  111,  112,  115,  117,  128- 
134. 

—  (Pierre-Louis),  secrétaire  général  de  la 
force  armée  de  Paris,  757. 

—  citoyen  de  la  section  de  l'Unité,  capi- 
taine d'une  compagnie  franche  de  chas- 
seurs, 2327. 

—  homme  de  loi,  1396;  défenseur  offi- 
cieux, 609. 

Vins  (addition  de  matières  étrangères  aux), 
1607,  1613,  1649,  1659,  1667,  1689,  1697; 
(alun  mélangé  à  des),  1607,  1613,  1618, 
1623,  1636,  1639,  1644,  1659,  1662,  1667, 
1673,  1689,  1697,  1801,  1807,  1819;  pré- 
levés chez  les  marchands  (dégustation 
officielle  des),  1547,  1597,  1607,  1613, 
1618,  1623,  1636,  1639,  1644,  1649,  1659, 
1662,  1667,  1673,  1689,  1697,  1801,  1807, 
1819,  1830,  1836,  1894,  1895;  (soufre 
mélangé  aux),  1639. 

—  de  Bordeaux  (entrepôt  de),  421  ;  (envoi 
à  l'archevêque  de  Paris  de),   528,  533. 

Violette,  membre  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Melun,  407. 

Violon  (commissaire  du  Comité  de  sûreté 
générale  mis  au),  735. 

VioMESNiL  (baron  de),  1628. 

ViRiATE  (sœurs),  rentières,  1342. 

Viscovis,  lire  Weicovisk,  1352,  1665. 

VioTTE  (Adrien-Denis-Benoît),  employé  à 
la  Liquidation,  détenu  à  Saint-Lazare, 
2289. 

Visite  de  cafés  suspects  h  la  Maison  Ega- 
lité, 1836;  des  voitures  arrivant  d'Or- 
léans à  Paris,  1152;  des  voitures  sortant 
de  Paris,  757. 

—  de  Duchesne,  ex-intendant  de  Madame, 
à  Hérault  de  Séchelles,  859,  860,  864, 
865,  866. 

—  médicale  d'Olympe  de  Gouges  à  l'Ab- 
baye, 824,  826,  838,  839. 

—  de  la  maison  de  la  Bourbe  par  Ronsin 
et  Vincent,  2285  ;  de  la  Force  par  Ron- 
sin, 2284  ;  de  la  maison  d'arrêt  de  Picpus 
(projet  de),  2282;  de  Saint -Lazare  par 
Ronsin,  2205,  2256,  2264,  2266,  2270, 
2285,  2287,  2288. 

—  de  Sainte-Pélagie  par  l'état-major  de 
l'armée    révolutionnaire,  2273  ;  par   le 


général  Hanriot  de  Ronsin,  détenu  à 
Sainte-Pélagie,  2283. 

Visites  du  général  Biron  dans  le  quartier 
des  femmes,  à  Sainte-Pélagie,  383;  de 
solliciteurs  (membres  du  Comité  de  sû- 
reté générale  ne  recevant  aucunes),  603; 
reçues  à  la  Conciergerie  par  Marie-An- 
toinette, 88,  90,  92,  94,  116,  117;  domi- 
ciliaires dans  les  sections  contre  les 
accaparements  de  pains,  663. 

ViTON  (Victor,  aliàs),  détenu  à  la  Force, 
1453,  1459, 1533. 

Vitra,  cordonnier,  membre  du  Comité  de 
surveillance  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola,  1435. 

Vitré  (Ille-et-Vilaine), mission  deFeneaux, 
secrétaire-commis  du  Comité  de  sûreté 
générale,  531. 

Vitry-sur-Seine  (Seine),  Comité  de  sur- 
veillance, 800. 

—  volontaires,  331. 

Vivandières  tolérées  dans  les  armées 
(nombre  réglementaire  de),  2233. 

ViviAND  (Hector),  négociant  de  Chambéry, 
1671. 

Vivres  militaires  (employés  congédiés  de 
la  Poste,  admis  dans  les),  1973. 

VizoN  (Jean- Jacques-Claude),  inspecteur  à 
la  vente  de  la  marée,  1231. 

VoHORMK  (Nicolas),  marchand  de  vins, 
1649. 

Voile  noir,  étoffe  fournie  à  Marie-Antoi- 
nette, 32. 

Voiliers  (réquisition  pour  les  arsenaux 
des),  1469. 

VoisENON  (citoyenne),  aliàs  Oisenon,  dite 
Champion,  1541. 

Voiture  (arrestation  sur  la  route  de  Cou- 
lommiers  d'une),  755;  allant  de  Paris  à 
Saint-Germain  (arrestation  d'une),  1073; 
luxueuse  de  la  femme  de  Momoro,  2370. 

Voitures  (accidents  causés  par  les),  1608  ; 
du  maire  et  des  ministres  (libre  passage 
pour  les),  963;  sortant  de  Paris  (visite 
des),  757;  d'Orléans  pour  Paris  (visite 
des),  1152. 

—  particulières  (passeports  exigés  des 
voyageurs  partant  par  des),  1402. 

—  publiques  (entrepreneur  des),  736; 
(passeports  exigés  des  voyageurs  pre- 
nant les),  1402. 


846 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Voituriers  (règlement  de  police  pour  les), 
1808. 

—  des  ports  (réglementation  du  salaire 
des),  1508,  1514,  1517. 

VoizARD,  suspect,  détenu  à  Sainte-Pélagie, 
1648. 

Vol  de  capotes  à  la  réserve  de  la  Maison 
Commune,  1542;  de  chemises  par  un 
volontaire,  1636,  1639;  de  draps  à  la  ca- 
serne par  un  hussard  du  9*  régiment, 
1077  ;  de  parapluie  au  collège  des  Qiiatre- 
Nations,  554. 

—  da Garde-Meuble,  982,  1007,  1569,1663. 
Volaille  fournie  au  Temple,  39;  jetée  dans 

la  Seine,  1898. 

Voleurs  (carreaux  coupés  à  l'aide  de  dia- 
mants par  de  jeunes),  1691  ;  déporte- 
feuilles  (surveillance  des),  1691. 

VoLLAND  (citoyen),  suspect,  1931. 

Volontaire  mort  en  Vendée  (pension  via- 
gère offerte  à  la  veuve  d'un),  316. 

Volontaires,  6«  bataillon  de  la  Côte-d'Or, 
1093;  bataillon  de  Franciade,  1773;  l*"" 
bataillon  du  Loiret;  1224;  3"  bataillon 
du  Morbihan,  1525;  bataillon  de  Paris 
(3*)  décimé  en  Belgique,  2271  ;  1"  ba- 
taillon de  Seine-et-Oise,  2118;  4"  ba- 
taillon de  la  Seine -Inférieure,  962; 
(bonne  humeur  des),  2355;  (caserne- 
ment à  Vanves  de),  118;  (certificats  men- 
songers délivrés  par  le  Conseil  de  santé 
aux),  478;  (complot  tramé  la  veille  de 
l'exécution  de  Louis  XVI  par  des),  118; 
(don  de  l'argenterie  de  la  confrérie  de 
Saint-Eloy  des  loueurs  de  chevaux  au 
profit  des),  330;  (don  patriotique  de 
chemises  et  autres  effets  par  la  section 
des  Droits-de-l'Homme  pour  les),  1503; 
(don  par  le  banquier  de  Kock  d'armes 
pour  les),  2389;  (fraternisation  des  ca- 
nonniers  avec  les),  595  ;  (propos  tendant 
à  empêcher  le  recrutement  des),  886- 
888,  890;  (secours  aux  familles  indi- 
gentes des),  937;  (secours  aux  veuves 
et  enfants  des),  1453,  1767,  1774,  1793; 
manquant  de  culottes  et  de  souliers, 
1608;  non  munis  de  certificats  (arresta- 
tion des),  748. 

—  de  la  l"**  réquisition  (courage  des),  757; 
(fourniture  de  souliers  aux),  1073; 
(ordre  de  rejoindre  aux),  734;  (état  des), 
980  ;   en   réquisition   pour  la  Vendée, 


2394  ;  (propos  tendant  à  décourager  les), 
709. 

—  de  Maisons- Alfort,  faits  prisonniers, 
939. 

—  de  Montreuil  près  Paris  (chiffre  des), 
1788. 

—  de  la  section  de  Mulius-Scevola  (indem- 
nité réclamée  parles  femmes  des),  2331. 

—  de  Vitry-sur-Seine  (adresse  à  la  Con- 
vention des),  331. 

—  en  Belgique  (traitement  infligé  par  Du- 
mouriez  aux),  2612. 

Voltaire  {Œuvres  de)  achetées  pour  la  bi- 
bliothèque du  Temple,  51. 

Vorges  (Aisne),  résidence  d'un  Anglais 
suspect,  1613,  1639,  1644,  1807,  1819. 

VouLLAND  (Jean-Henri),  membre  du  Comité 
de  sûreté  générale,  181,  182,  184,  351, 
527,  605,  636,  917,  960,  961,  1044,  1109, 
1187,  1405,  1509,  1709,  1710,  1712,  1731, 
1866,  2194-2196,  2410,  2438,  2447,  2623. 

Vouziers  (  Ardennes),  Société  populaire, 
220. 

Voyageurs  (obligation  de  se  munir  de  pas- 
seports visés  par  les  Comités  révolution- 
naires, imposée  aux),  1402;  (patrouilles 
pour  la  sûreté  des),  1567. 

Voyageuse  d'Angleterre  (femme  surnom- 
mée), 2328. 

VoYAux,  détenu  à  Saint-Lazare,  2262. 

Vrac-Dubuisson,  ancien  (jénovôfain,  à  Cli- 
chy-en-Launois,  1061. 

VuABLE  (Jean-Louis),  membre  du  Comité 
révolutionnaire  de  la  section  des  Amis 
de  la  Patrie,  1037. 

VuFi'ET  (citoyenne),  veuve  Beïhelni,  1336. 

Walckeu  ,  canonnier  de  la  caserne  de 
Bonne-Nouvelle,  2407. 

Walther  (Jean-Jacques),  lieutenant  de  la 
7^  compagnie  du  Muséum,  2292. 

Wanin,  suspect,  1194. 

Ward  (Thomas),  révolutionnaire  irlandais, 
2480. 

Wargemont  (Albert-Louis-Aymar  Li:  Four- 
NiER,  comte  de),  1304. 

Warmé,  lire  Wouarmé  (Jacques-Louis-Fré- 
déric), officier  municipal,  secrétaire  de  la 
section  de  Marat,  2363,  2366,  2368,  2532- 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


847 


Watrin  (Jacques),  ancien  maître  de  pen- 
sion, 1371,  1429. 

Weber,  professeur  de' Strasbourg,  2501. 

Webert  (Michel),  marchand  de  gravures. 
Maison  Egalité,  1319,  1329,  1376,  1432, 
1433,  1480,  1481,  1493,  i:317,  lî)91,  1659, 
1667,  1813,  1836,  1848,  1857. 

—  membre  du  Comité  de  surveillance  de 
la  section  de  THomme-Armé,  1566. 

Weicovisk,  fournisseur  de  chevaux  aux 
armées,  1665. 

Weiss,  traducteur  officiel  de  journaux  al- 
lemands, 625,  634,  1271. 

Westermann  (François-Joseph),  général  de 
brigade  en  Vendée,  2264,  2352,  2659. 

Wiedexfeld  (Jacques- Henri,  baron  de), 
banquier  allemand,  1032,  1033,  1316, 
1341,  1533,  1540. 

William,  citoyen  des  Etals-Unis,  1436. 

WiLLiNc,  citoyen  des  Etats-Unis,  1436. 

WiMPFEN  (Félix),  général  commandant  de 
l'armée  des  Côtes  de  la  Manche,  880, 
2381. 

WiNTER  (de  Beaune,  dit),  entrepreneur  des 
charrois  de  l'artillerie,  562,  703,  973. 

Wis.NicK  (Toussaint- Léon),  président  de 
l'Assemblée  générale  de  la  section  de  la 
Maison-Commune,  2060. 

'Wissembourg  (Alsace),  correspondance 
à  l'adresse  d'Hanriot,  1599,  1608. 

Wissous  (Seine-et-Oise),  Comité  de  sur- 
veillance, 1869. 

—  bataillon  du  canton  (commandant  du), 
1863. 

WOLFF  (Hobert),  commis-greffier  du  Tri- 
bunal révolutionnaire,  176,  400,  426, 
466,  822,  843,  855,  874,  906,  2245,  2281, 
2373,  2510,  2517. 

—  cordonnier  de  Marie-Antoinette,  23, 59. 


—  traducteur    d'anglais,    d'allemand    et 
d'italien,  1451,  1667. 

—  (femme),    belle-sœur  du   représentant 
Dentzel,  1524. 

Wurmser  (Dagobert-Siegmund,  comte  de), 
général  autrichien,  2501. 


Xanten  (Prusse  Rhénane)   (députés  de), 
2470. 


YoÉ  La  Bleton-nière  (  Pierre-Guillaume- 
Gharles-Albert),  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  1399,  1400,  1480,  1488,  1513, 
1517,  1534,  1541,  2030. 

Yonne,  mission  du  représentant  Maure, 
2557. 

—  mission  de  Véron,  officier  de  paix, 
dans  diverses  villes  du  département, 
580. 

Yosse,  citoyen  de  la  section  de  Mutius- 
Scevola,  2348. 

Yrieix -la- Montagne,  nom  révolution- 
naire de  Saint-Yrieix,  district  (agent  na- 
tional près  le),  1621. 

Ysabeau  (Claude-Alexandre),  député  d'In- 
dre-et-Loire à  la  Convention  nationale, 
877,  878,  1600. 

—  jeune,  de  la  section  de  la  Montagne, 
1637. 

—  (Marie-Françoise  Lavergne,  femme  di- 
vorcée de  Marie -François- Guillaume 
Faucon,  dit),  1952. 

Yssel  (département  de  1'),  2480. 
YvRiK  (Henry),  capitaine  au  3"  bataillon  de 
Paris,  2272. 


APPENDICE 


Armée  révolutionnaire,  détachement  en- 
voyé à  Melun  pour  protéger  Publicola 
Chaussard,  2575. 

Convention  :  adresse  des  administrateurs 
et  de  l'agent  national  du  district  de  l'Ega- 
lité, 2157;  des  administrateuris  du  dé- 
partement de  Scine-et-Oise,  2132;  des 
administrateurs  du  district  de  Versailles, 


2154;  de  l'administration  de  la  fabrica- 
tion révolutionnaire  des  salpêtres  et 
poudres,  2121;  de  l'agence  nationale  des 
poudres,  2119;  des  armuriers  des  ate- 
liers établis  aux  Capucins,  2108  ;  des 
armuriers  de  Bonne-Nouvelle,  2123;  du 
bureau  de  conciliation  prés  le  Tribunal 
du  3«  arrondissement,  2187;  des  citoyens 


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848 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


(lu  Faubourg-Saint- Antoine,  2152;  du 
Comité  révolutionnaire  de  la  section  de 
l'Homme-Armé,  2077  ;  des  Comités  ré- 
volutionnaire et  civil  de  la  section  de 
Marat,  2099;  de  la  Commission  des 
armes  et  poudres,  2120;  de  la  Commis- 
sion centrale  de  bienfaisance,  2160;  de 
la  commune  d'Auteuil,  2151;  de  la  com- 
mune de  Bains-sur-Seine,  2190  ;  de  la 
commune  de  Boulogne,  2172;  de  la  com- 
mune de  la  Chapelle-Franciade,  2188  ; 
de  la  commune  de  Charenton-le-Répu- 
blicain,  2145;  de  la  commune  de  Châ- 
lillon,  2184;  de  la  commune  de  Co- 
lombes, 2173  ;  de  la  commune  d'Epinay- 
sur-Seine,  2170;  de  la  commune  de  Gen- 
tilly,  2193  ;  de  la  commune  d'Ivry-sur- 
Seine,  2177  ;  de  la  commune  de  Mont- 
marat,  ci-devant  Montmartre,  2174;  de 
la  commune  de  Montredil,  2158;  de  la 
commune  d'Orly,  2180;  de  la  commune 
de  Pantin,  2144;  de  la  commune  de 
Paris,  2089;  de  la  commune  de  Passy, 
2136;  de  la  commune  du  Pré-Pelletier, 
2155  ;  de  la  commune  et  de  la  Société 
populaire  de  Sceaux-l'Unité,  2117;  de  la 
commune  de  Thiais,  2168  ;  de  la  com- 
mune de  Vincennes,  2169,  2186;  du 
Conseil  général  de  la  commune  de  Clioisy- 
sur-Seine,  2110;  du  Conseil  général  de 
la  commune  et  du  Comité  de  surveil- 
lance de  Neuilly-sur-Seine,  2111;  du 
Conseil  général  de  la  commune  de  Ver- 
sailles, 2101  ;  des  Défenseurs  de  la  Ré- 
publique, 2118;  du  Département  de 
Paris,  2093;  du  détachement  de  l'armée 
révolutionnaire  à  Commune-Affranchie, 
2161;  du  détachement  de  l'armée  révo- 
lutionnaire à  Noyon,  2102  ;  du  détache- 
ment de  l'armée  révolutionnaire  can- 
tonné à  Laon,  2156;  du  détachement 
de  l'année  révolutionnaire  caserne  à 
l'Ecole  militaire,  2004;  de  la  29*^  divi- 
sion de  gendarmerie  nationale  à  cheval, 
2163  ;  des  élèves  de  l'Ecole  nationale 
républicaine  de  Nanterre,  2175;  des 
Elèves  du  Musée  d'Emulation,  2135;  des 
Elèves  de  la  Patrie,  2095  ;  des  gendarmes 
près  les  tribunaux  et  chargés  de  la 
garde  des  prisons,  2106;  des  Hommes 
du  14  juillet,  ex-gardes  françaises,  2138  ; 
des  juges  de  paix  composant  le  Tribu- 


nal de  police  correctionnelle,  2092;  de 
la  municipalité,  du  Comité  révolution- 
naire et  de  la  Société  populaire  de  Bel- 
leville,  2143;  de  la  municipalité,  du  Co- 
mité de  surveillance  et  de  la  Société 
populaire  de  l'Egalité,  2183;  de  la  muni- 
cipalité, du  Comité  de  surveillance  et 
de  la  Société  populaire  de  Gennevilliers, 
2103;  de  la  section  des  Amis-de-la-Pa- 
trie,  2134;  de  la  section  de  l'Arsenal, 
2069  ;  de  la  section  de  Bon-Conseil,  2065  ; 
de  la  section  de  Bondy,  2150;  de  la  sec- 
tion de  Bonne-Nouvelle,  2073  ;  de  la 
section  de  Brutus,  2147  ;  de  la  section 
de  la  Cité,  2146;  de  la  section  du  Fau- 
bourg-Montmartre, 2137;  de  la  section 
du  Faubourg-du-Nord,  2112;  de  la  sec- 
tion du  Finistère,  dite  Lazowski,  2127; 
de  la  section  des  Gardes -Françaises, 
2148;  de  la  section  des  Gravilliers,  2064; 
de  la  section  Guillaume-Tell,  2081  ;  de 
la  section  de  l'Homme-Armé,  2130;  de 
la  section  des  Invalides,  2133;  de  la 
section  Le  Peletier,  2066,  2067;  de  la 
section  de  la  Maison-Commune,  2124; 
de  la  section  de  Marat,  2153;  de  la  sec- 
tion de  la  Montagne,  2003  ;  de  la  section 
du  Mont-Blanc,  2068  ;  de  la  section  de 
Mutius-Scevola,  2096  ;  de  la  section  du 
Panthéon-Français,  2061  ;  de  la  section 
des  Piques,  2113;  de  la  section  de  la 
République,  2139;  de  la  section  de  la 
Réunion,  2098;  de  la  section  du  Temple, 
2125;  de  la  section  des  Tuileries,  2126; 
de  la  section  de  l'Unité,  2109;  de  la  So- 
ciété des  Amis  de  la  République,  2080; 
de  la  Société  fraternelle  et  républicaine 
de  Lazowski,  2071,  2079;  de  la  Société 
fraternelle  des  deux  sexes  du  Panthéon 
Français,  2070;  de  la  Société  générale 
des  réfugiés  Liégeois,  2114;  de  la  So- 
ciété patriotique  de  Mutius-Scevola,  2141  ; 
de  la  Société  populaire  des  Amis  des 
Lois  révolutionnaires,  2166;  de  la  So- 
ciété populaire  et  de  la  commune  de 
Bercy,  2182;  de  la  Société  populaire  de 
Routeurs,  2192  ;  de  la  Société  populaire 
de  Chalier,  2076;  de  la  Société  popu- 
laire et  de  la  commune  de  Clichy,  2142; 
de  la  Société  populaire  de  Franciade, 
2078  ;  de  la  Société  populaire  des  Gardes 
Françaises,  2122;  de  la  Société  popu- 


TABLE   ALPHABETIQUE 


849 


laire  des  Hommes  révolutionnaires  du 
10  août,  2165;  de  la  Société  populaire  et 
républicaine  des  Sans-culottes  des  Lom- 
bards, 2075;  de  la  Société  populaire  de 
Mutius-Scevola,  2074;  de  la  Société  po- 
pulaire de  Nogent-sur-Marne,  2167;  de 
la  Société  populaire  de  Puteaux,  2178  ; 
de  la  Société  populaire  et  de  la  com- 
mune de  Saint-Gloud,  2179;  de  la  So- 
ciété populaire  de  Saint-Mandé,  2145; 
de  la  Société  populaire  de  la  section 
Poissonnière,  2100;  de  la  Société  popu- 
laire des  Tuileries,  2164;  de  la  Société 
populaire  de  la  section  de  l'Unité,  2097  ; 
de  la  Société  populaire  de  Vaugirard, 
2107;  de  la  Société  populaire  de  Ver- 
sailles, 2086;  de  la  Société  populaire  de 
Yillejuif,  2185  ;  de  la  Société  républi- 
caine de  VAmi  du  Peuple,  2072;  de  la 
Société  républicaine  des  Lombards,  2149  ; 
des  Sociétés  populaires  du  canton  d'Issy- 
rUnion,  2176  ;  du  Tribunal  de  cassation, 
2091  ;  du  Tribunal  de  commerce,  2181  ; 
du  Tribunal  du  2«  arrondissement,  21 59  ; 
du  Tribunal  du  4<^  arrondissement,  2087  ; 
du  Tribunal  du  5«  arrondissement,  2140; 
des  vétérans  de  la  force  armée  pari- 
sienne, 2162. 

-  applaudissements  des  tribunes  lors  de 
l'annonce  de  la  découverte  de  la  cons- 
piration d'Hébert,  2043. 

-  décret  chargeant  l'accusateur  public  du 


Tribunal  révolutionnaire  d'informer  con- 
tre les  auteurs  et  distributeurs  de  pam- 
phlets manuscrits  dans  les  Halles  et 
marchés,  2038,  2039;  chargeant  les  Co- 
mités de  salut  public  et  de  sûreté  géné- 
rale de  procéder  à  l'épuration  des  auto- 
rités constituées  de  Paris,  2046;  déci- 
dant que  le  Tribunal  révolutionnaire 
continuera  d'informer  contre  les  auteurs 
et  complices  de  la  conjuration  ourdie 
contre  le  peuple  français,  2041. 

—  discours  de  Gattrez  au  nom  de  la  sec- 
tion des  Droits-de-l'Homme,  2105;  des 
jeunes  citoyens  de  la  section  de  la  Fra- 
ternité, 2083;  de  Oudart,  au  nom  des 
tribunaux  de  l'enceinte  du  Palais,  2090. 

—  félicitations  du  Conseil  général  de  la 
Commune  après  Ja  découverte  de  la 
conspiration  d'Hébert,  2084,  2089;  du 
Tribunal  du  3*  arrondissement  après  la 
découverte  de  la  conspiration  d'Hébert, 
2085. 

—  impression  du  discours  de  Couthon  sur 
la  conspiration  d'Hébert,  2044. 

—  lettre  du  directoire  du  Lycée  des  Arts, 
2189. 

—  lettres  des  représentants  en  mission 
après  la  découverte  de  la  conspiration 
d'Hébert,  2051-2056. 

—  rapport  de  Saint-Just  sur  les  factions 
de  l'étranger,  2040,  2057,  2059,  2060, 
2062,  2063. 


PIN    DE    LA    TABLE    ALPHABÉTIQUE 


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Paris.  —  Imprimewe  Nouvelle  (association  ouvrière),  li,  bue  Cadet.  —  A.  Mamgeot,  Directeur.  —  1571-12 


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HISTOIRE   DE   PARIS   PENDANT   LA   RÉVOLUTION   FRANÇAISE 


Répertoire   général  des  sources  manuscrites  de  l'Histoire  de  Paris 
pendant  la  RéTolution  française^  par  ALEXANDRE  TUETEY. 

EN  VENTE 

Tome  I.  Etats-Généraux  et  Assemblée  constituante  (première  partie).  10  francs. 

Tome  IL  Assemblée  constituante  (deuxième  partie) 10  francs. 

Tome  IIL  Assemblée  constituante  (troisième  partie) 10  francs. 

Tome  IV.  Assemblée  législative  (première  partie) 10  francs. 

Tome  V.  Assemblée  législative  (deuxième  partie) 10  francs. 

Tome  YI.  Assemblée  législative  (troisième  partie) 10  francs. 

Tome  VIL  Assemblée  législative  (quatrième  partie) 10  francs. 

Tome  VIII.  Convention  nationale  (première  partie) 10  franco. 

Tome  IX.  Convention  nationale   (deuxième  partie) 10  francs.   ^ 

Tome  X.  Convention  nationale  (troisième  partie; 10  francs. 

EN  PRÉPARATION  j^— ■ 

Tome  XL  Convention  nationale  (quatrième  partie).  ^^^" 

Ouvrage  couronné  par  l'Académie  des  Sciences  morales  et  politiques  (Prix  Berger,  1901). 


Bibliog^raphie  de  l'Histoire  de  Paris  pendant  la  Révolntiou  française, 

par  MAURICE  TOURNEUX. 

EN  VENTE 

Tome  I.  Préliminaires.  —  Événements 10  fran™ 

Tome  IL  Organisation  et  Rôle  politiques  de  Pains 10  francs. 

Tome  III.  Monuments,  Mœurs  et  Institutions 10  francs. 

Tome  IV.  Documents  biographiques 10  francs. 

SOUS  PRESSE 
Tome  V.  Ihble  générale. 

Ouvrage  couronné  par  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres  (Prix  Brunet,  1894;  prix  Berger,  4907). 


DÉPÔT   CENTRAL    DES    PUBLICATIONS    HISTORIQUES    DE    LA    VILLE    DE    PARIS 
H.  CHAMPION,  libraire,  quai  Malaquais,  5 


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Tuetey,  A. 

Répertoire  général  des 
sources  manuscrites  de 
l'histoire  de  Paris 


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