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^^ VILLE DE PAKIS
PUBLICATIONS RELATIVES A LA RÉVOLUTION FRANÇAIS!:
REPERTOIRE GENERAL
DES SOURCES MANUSCRITES
DE
L'HISTOIRE DE PARIS
PENDANT
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
PAR
ALEXANDRE TUETEY
TOME DIXIEME
CONVENTION NATIONALE
{TROISIÈME PARTIE)
Armes de la Municipalité de Paris, en 1790.
PARIS
IMPRIMERIE NOUVELLE (ASSOCIATION OUVRIÈRE)
11, RUE CADET
^
^^^it^ — CJtC^
RÉPEUTOIRE GENERAL
DES SOURCES MANUSCRITES
DE
L'HISTOIRE DE PARIS
PENDANT
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Cf\d. H voU
V administration municipale laisse à chaque auteur la responsabilité des opinions
émises dans les ouvrages publiés sous les auspices de la Ville de Paris.
TOUS DROITS RESERVES
VILLE DE PARIS
PUBLICATIONS RELATIVES A LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
RÉPERTOIRE GÉNÉRAL
DES SOURCES MANUSCRITES
DE
L'HISTOIRE DE PARIS
PENDANT
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
PAR
ALEXANDRE TUETEY
TOME DIXIEME
CONVENTION NATIONALE
{TROISIÈME PARTIE)
Armes de U Municipalité de Paris, en 1790.
PARIS
IMPRIMERIE NOUVELLE (ASSOCIATION OUVRIÈRE)
H, RUE CADET
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REPERTOIRE GENERAL
DES SOURCES MANUSCRITES
DE
L'HISTOIRE DE PARIS
PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
CHAPITRE PREMIER
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ET ÉVÉNEMENTS POLITIQUES
(suite)
§ 18. — Procès et exécution de Marie-Antoinette
(16 octobre l'?93).
A. — CAPTIVITÉ DE MARIE-ANTOINETTE
AU TEMPLE (JANVIER-JUILLET 1793)
1. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, accordant des vêtements de
deuil à Marie-Antoinette et ses enfants.
23 janvier 1793.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, secré-
taire-greffier, A. N., AF" 3, pi. 14.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort^ captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 10.
2. — Mémoire des fournitures délivrées à
Madame Marie-Antoinette par la citoyenne
Sainte-Foy, dite Breton, couturière, con-
sistant en un pierrot grand deuil de fleu-
ret, fourni le 27 janvier 1793, une robe
de fleuret grand deuil, deux jupes de
taffetas d'Italie noires, fournies le 31 jan-
vier, 2 autres pierrots de fleuret grand
deuil, fournis les 3 avril et 23 mai, avec
T. X.
un jupon de taflfetas d'Italie, montant en-
semble à 205 livres 10 sols.
27janvier-23 mai 1793.
Minute, A. N., F' 4392.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 455.
3. — Mémoire des médicainents fournis
tant à la Tour qu'à la garde du Temple
par le citoyen Langlois, apothicaire au
Temple, comprenant notamment : 8 onces
de miel de Narbonne pour la fille de Marie
Capet, du prix de 2 livres 10 s., les 27 et
28 février 1793.
Janvier-octobre 1793.
Minute, A. N., F"? 4392.
4. — Lettre de Coulombeau, secrétaire-
greffier de la Commune, aux commis-
saires de service au Temple, leur annon-
çant qu'il s'est égosillé, la veille, pendant
l
2
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
une heure, pour leur faire donner des
successeurs, mais que l'on était si échauffé
qu'il n'a pu se faire entendre, qu'il en a
eu une extinction de voix pour 15 jours,
les priant de prendre patience, que leur
garde sera de 72 heures, mais que leurs
successeurs pour ce soir sont nommés.
4 février 1793.
Original signé, A. N., F' 4391.
Ed. Revue rétrospective , 2* série, t. IX,
p. 253.
5. — Mémoire d'ouvrages faits et four-
nis par Diacre, tailleur pour femmes, rue
Saint-Denis, par ordre de M""' Marie-An-
toinette d'Autriche, veuve Capet, pour
M"® sa fille, consistant en un corset de
taffetas, du prix de 84 livres, mémoire vu
et approuvé par Tessier, Boucher-René et
Chenaux.
8 février 1793.
Original signé, A. iV., F* 1313 (26 juin 1793).
6. — Lettre de Goulombeau, secrétaire-
greffier de la Commune, aux commissaires
de service au Temple, accusant réception,
au nom du Conseil général, du paquet
adressé à la Reine, auquel il manque une
pièce, qu'il réclame, le tout devant, d'a-
près l'arrêté du Conseil, être envoyé au
Comité de sûreté générale.
17 février 1793.
Original signé, A. JV., F' 4391.
7. — Demande par la veuve Capet d'un
manteau de taffetas noir, d'un fichu et
d'un jupon noir, d'une paire de gants de
soie noire, de deux paires de gants de peau,
de deux serre-tête de taffetas noir, d'une
paire de draps, d'une couverture de piqué
(ces deux articles refusés), d'un bas à
demi tricoté.
(Mars 1793.)
Minute, A. N., AA 53, n» 1486.
Ed. Revue rétrospective, 2« série, t. IX
p. 256.
8. — Mémoire du blanchissage du linge
de Madame Marie-Antoinette, de Madame
sa fille et de Madame Elisabeth, par la
citoyenne Clouet, du 8 au 26 janvier 1793,
montant à 197 livres 16 sols, avec arrêté
de payement du
4 mars 1793.
Original, A. iV., F* 1310.
9. — Mémoire des médicaments fournis
au Temple dans le mois de janvier 1793
pour Marie -Antoinette, ses enfants et Ma-
dame Elisabeth, par le citoyen Robert,
apothicaire autorisé par la Commune, en
vertu des ordonnances des docteurs Le
Monnier et Brunier, mémoire réglé le
4 mars 1793.
Original, A. iV., F* 1310.
10. — Lettre de Restout, inspecteur du
Garde-Meuble, aux commissaires de ser-
vice au Temple, adressant un état de ce
qui manque à l'argenterie du Garde-
Meuble, que le maître d'hôtel de Thierry
a déclaré avoir été portée au Temple, fai-
sant observer qu'une partie du linge a été
rendue, mais qu'il reste encore à réinté-
grer ce qui est compris dans l'état qu'il
envoie, et priant d'en faire la vérification,
avec le récolement auquel il a été pro-
cédé au Temple.
8, 9 mars 1793.
Originaux signés (2 pièces), A. N., AA 53,
n" 1486.
11. — Lettre de Marie-Antoinette au che-
valier de Jarjayes, le remerciant des mar-
ques de son attachement, mais déclarant
que, malgré son désir de sortir du Temple,
elle ne. peut consentir à se séparer de son
fils, et qu'elle ne pourrait jouir de rien
sans ses enfants.
(Après le 8 mars 1793.)
Original, arch. du château de Frohsdorf.
Ed. Chauveau-Lagarde, Note historique
sur le procès de Marie-Antoinette, etc., p. 20.
Feuillet de Conches, Louis XVlJ Marie-
Antoinette et Madame Elisabeth, t VI, p. 499.
G. DE Beaucourt, Lettres de Marie-Antoi-
nette, t. II, p. 434.
12. — Lettre de Goulombeau, secré-
taire-greffier de la Commune, aux com-
missaires de service au Temple, leur
adressant les pouvoirs des citoyens qui
doivent prendre le service, ce soir, et dans
la crainte qu'ils ne se rendent pas à la
Commune, les avisant des noms de ceux
qui doivent leur succéder et qui ont pro-
mis de se trouver au Temple.
9 mars 1793.
Original signé, A. N., F' 4391.
CAPTIVITÉ DE MARIE-ANTOINETTE AU TEMPLE
13. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, saisi d'une plainte du Com-
mandant général au sujet des petits jar-
dins établis dans l'intérieur du Temple
par les concierges, jardins qui nuisent au
service, décidant que ces jardins seront
supprimés, et en ce qui concerne la de-
mande de réduction de la garde du Temple
à cent hommes et une compagnie de ca-
nonniers, chargeant Arthur et Caillieux
de s'entendre à ce sujet avec la Commission
du Temple et le Commandant général.
9 mars 1793.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, se-
crétaire-greffier, A. iV,, F' 4391.
14. — Mémoire des dépenses faites par
Fontaine, inspecteur du Temple, en fé-
vrier 1793, montant à 612 l'vres 10 sols
(notamment 6 livres pour accorder le
forte-piano de Marie-Antoinette, 225 livres
pour 25 aunes de toile de Hollande pour
15 chemises au fils de Marie-Antoinette, à
13 livres l'aune, 104 livres pour 4 aunes
de baptiste pour les garnir, à 26 livres
l'aune, 63 livres pour la façon, 43 livres
pour marquer le linge du fils de Marie-
Antoinette, 80 livres pour 40 journées de
femmes employées à démarquer et dé-
faire les couronnes au linge de la maison,
mémoire arrêté le
12 mars 1793.
Original, A. N., F* 1313 (23 juin 1793).
15. — Mémoire des dépenses faites par
Fontaine, inspecteur du Temple, en fé-
vrier 1793, montant à 297 livres 19 sols
(notamment 12 livres pour raccommodage
du forte- piano de Marie-Antoinette), mé-
moire arrêté le
12 mars 1793.
Original, A. iV., FM 3 13 (23 juin 1793).
16. — Mémoire des dépenses et avances
pour l'usage de M™® Marie-Antoinette et
sa famille, faites par Tison, de service à la
Tour du Temple, pendant les mois de fé-
vrier, mars et avril 1793, montant ensemble
à 826 livres 18 sols (objets de mercerie,
parfumerie, notamment en avril, 12 paires
de gants de peau brodés, à 3 livres pièce,
2 paires de gants de peau de renne, 12 li-
vres; 18 livres pour réparation à la montre
de la jeune Capet), mémoire arrêté le
12 mars 1793.
Originaux (3 pièces), A. N., F* 1313 (23
juin 1793).
17. — Mémoire des fournitures faites à
Madame Marie-Antoinette, d'ordre de M. Ti-
son, par Madame Berlin, marchande de
modes, du 26 janvier au 13 février 1793,
savoir, linon pour deux bonnets et pour
deux fichus, un grand fichu de taffetas noir,
couvert en crêpe, une paire de longs gants
de peau blanc, une paire en amadis,
pour mettre en dedans, un éventail de
taffetas noir, une paire de longs gants de
soie noire, 2 paires en amadis, une cein-
ture de crêpe noir, 4 paires de bas de soie
noire, 2 paires de bas de filoselle et soie,
ledit mémoire montant à 395 livres 5 sols,
réduit à 296 livres 8 sols, arrêté pour solde
de tout compte par le Conseil, le
12 mars 1793.
Original, extrait conforme et minute (3 pièces),
A.N., F* 1314 (14 juillet 1793).
18. — Mémoire de la fourniture par
Guillon, marchand bonnetier, rue Saint-
Honoré, au coin de celle de l'Echelle, à
Madame, fille de Marie-Antoinette, le 26
janvier 1793, de 6 paires de bas de soie
noire, à coins brodés fins, à 14 livres, soit
84 livres, deux paires de gants de soie
noire amadis, à 5 livres, soit 10 livres,
d'une paire de bas, poil de lapin et soie,
14 livres, d'une paire de gants, poil de la-
pin et soie, 6 livres, et de la garniture
d'une paire de gants de soie, ledit mé-
moire montant à 117 livres, arrêté par le
Conseil général de la Commune, le
12 mars 1793.
Original et extrait conforme (2 pièces), A. N.,
F* 1316 (8 septembre 1793).
19. — Arrêté du Conseil général de la
Commune : 1° décidant qu'aucune per-
sonne de garde au Temple ou autrement
ne pourra y dessiner quoi que ce soit, et
que tout contrevenant sera arrêté et con-
duit au Conseil général ; 2° enjoignant
aux commissaires du Conseil de service au
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
Temple de ne tenir aucune conversation
familière avec les détenus, comme aussi
de ne se charger d'aucune commission
pour eux; 3* interdisant de rien changer
ou innover aux anciens règlements pour
la police de l'intérieur du Temple; 4° in-
terdisant à tout employé au service du
Temple d'entrer dans la Tour; 5° décidant
qu'il y aura deux commissaires auprès
des prisonniers; 6° faisant défenses à Ti-
son et à sa femme de sortir de la Tour et
de communiquer avec qui que ce soit du
dehors; 1" portant qu'aucun commissaire
au Temple ne pourra envoyer ou recevoir
de lettres sans qu'elles aient été préala-
blement lues au Conseil du Temple; 8° dé-
clarant que, lorsque les prisonniers se
promèneront sur la plateforme de la Tour,
ils seront toujours accompagnés de 3 com-
missaires et du commandant du poste, qui
les surveilleront scrupuleusement; 9° dé-
cidant que, conformément aux précédents
arrêtés, les membres du Conseil, qui se-
ront nommés pour faire le service au
Temple, passeront à la censure du Con-
seil général, et que sur la réclamation non
motivée d'un seul membre, ils ne pourront
être admis; 10° ordonnant enfin que le Dé-
partement des Travaux publics fera exé-
cuter dans les 24 heures les travaux men-
tionnés dans l'arrêté du 16 mars.
l*»- avril 1793.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, se-
crétaire-greffier, A. N., F' 4391.
Ed. Revue rétrospective, 2* série, t. IX, p. 254.
A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, aiptivité de la famille royale
au Temple, t. II, p. 29.
20. — Décret de la Convention natio-
nale, décidant que le Conseil général de
la Commune de Paris fera doubler sur-le-
champ la garde du Temple.
4 avril 1793.
Extrait du procès- verbal, A . iV. , C 25 1 , n° 41 4.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie^ sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 30.
Archives parlementaires, t. LXI, p. 316.
21. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, statuant sur une décision du
Conseil du Temple qui accorde aux ci-
toyens Arthur, Hébert, Gaillieux et Jallier,
inspecteurs des travaux du Temple, à cha-
cun une carte particulière, de façon à leur
permettre d'aller et venir dans le Temple
à toute heure du jour, passant à l'ordre
du jour, motivé sur ce que le Conseil du
Temple peut prendre dans sa sagesse
toutes les mesures qu'il jugera convena-
bles pour assurer aux inspecteurs des tra-
vaux du Temple la liberté qui leur est
nécessaire pour remplir leur mission.
4 avril 1793.
Extrait conforme, signé de ,Coulombeau, se-
crétaire-greffier, A. N., F"? 4391.
22. — Etat nominatif des citoyens em-
ployés au service du Temple et dont les
appointements annuels ont été réglés par
le Conseil général de la Commune, avec
leurs émargements certifiés par Gaillieux,
membre du Conseil général de la Com-
mune, administrateur du Temple, chargé
de recevoir leurs appointements, vu leur
impossibilité de se déranger de leur ser-
vice, en tête Tison et sa femme, au service
de la veuve Capet, ledit état dressé pour
mars 1793, montant à 4,487 livres 15 sols
6 d., et arrêté par le Conseil du Temple.
6 avril 1793.
Original et minute (2 pièces), A. A\, F* 1311
(14 avril 1793).
23. — Mémoire des chaussures faites et
fournies à Marie-Antoinette et à ses en-
fants par Wolff, cordonnier, montant en-
semble à 230 livres.
15 avril- 15 juillet 1793.
Minutes (2 pièces), A. N., F"' 4392.
Ed. A DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 459.
24. — Procès-verbal de transport des
citoyens FoUope, Minier, Louvet et Be-
noit, commissaires nommés par le Conseil
général de la Commune, à la Tour du
Temple, à l'effet de perquisitionner dans
l'appartement de Marie-Antoinette et de
Madame Elisabeth, comme aussi de fouiller
les prisonniers.
20 avril 1793, 10 heures 3/4 du soir.
Pièce absente.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 38.
CAPTIVITE DE MARIE -ANTOINETTE AU TEMPLE
25. — Arrêté du Conseil du Temple,
chargeant le citoyen Mathey de faire re-
mettre le crampon qui se trouve détaché
de l'abat-jour d'une des croisées de l'ap-
partement de défunt Louis Capet, et de
faire exhausser l'abat-jour de la chambre
de Madame Elisabeth, de manière à ce que
l'on ne puisse pas voir de la chambre
dans la rue en face de ladite croisée.
24 avril 1793.
Original, signé de Fenieaux, Tanchou et Ar-
thur, A. N., F7 4391.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 41, note.
26. — Délibération du Conseil général
de la Commune, passant à l'ordre du jour
sur un arrêté par lequel le Conseil du
Temple propose de donner un logement
au citoyen chargé de l'illumination du
Temple.
25 avril 1793.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, se-
crétaire-greffier, A. N., F'' 4391.
27. — Délibération du Conseil général
de la Commune, ratifiant la nomination
des citoyens Coenon et Simon en qualité
de commissaires pour vérifier six paires
de souliers destinés aux prisonniers du
Temple, et savoir si dans leur contexture
il n'existe rien de suspect.
30 avril 1793.
Extrait conforme, signé de Dorat-Cubières,
secrétaire-greffier adjoint, A.iV., AA 53, n° i486.
Ed. Revue rétrospective, 2« série, t. IX,
p. 255.
28. — Mémoire des dépenses de la mai-
son du Temple faites par Fontaine, ins-
pecteur de surveillance, d'avril à juillet
1793, comprenant notamment l'achat de
45 aunes de toile pour 18 chemises des-
tinées à la fille de Marie-Antoinette, à
15 livres l'aune, montant à 675 livres, plus
72 livres pour la façon de ces chemises, et
2 livres pour 2 pièces de. rubans à l'effet de
border les gorges, une demi-aune de toile
pour faire des chaussons au fils de Marie-
Antoinette, du prix de 7 livres 10 sols, et
12 livres pour la façon de 6 paires de
chaussons, ledit mémoire se montant en-
semble à 1,799 livres 12 sols.
Avril-juillet 1793.
Original, A. N., F' 4392.
29. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, délibérant sur la maladie dont
est atteint le fils du défunt Capet et sur la
demande par Marie-Antoinette d'un mé-
decin pour le soigner, décidant d'entendre
à ce sujet les commissaires actuellement
de service au Temple.
9 mai 1793.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, se-
crétaire-greffier, A. N., F'' 4391.
Ed. Revue rétrospective, 2* série, t. IX,
p. 256.
A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple^ t. II, p. 43.
30. — Mémoire des fournitures faites
par Effling, cordonnier, pour Madame Ma-
rie-Antoinette, savoir : le 21 octobre 1792,
2 paires de souliers en peau de chèvre
noire, 2 livres ; le 30 janvier 1793, une
paire de souliers en drap de Saint- Cyr
noir, 12 livres; le 24 avril, 3 paires de sou-
liers de même drap, 36 livres; pour avoir
rabaissé 2 paires de talons, 4 livres; ledit
mémoire montant à 76 livres, arrêté par
le Conseil général de la Commune, le
12 mai 1793.
Original et extrait conforme (2 pièces}, A. N.,
F* 1316 (25 août 1793).
31. — Etat nominatif des citoyens em-
ployés au service du Temple, qui donnent
pouvoir au citoyen Caillieux, membre du
Conseil général de la Commune, de rece-
voir pour eux leurs appointements du mois
d'avril, arrêté par le Conseil permanent
du Temple à 4,150 livres, avec lettre d'en-
voi de Caillieux.
18 mai 1793.
Original, signé de Heussée, Lhuillier et Du-
four, A. N., F* 1312.
32. — Mémoires de fournitures d'étoffes
de soie (fleuret noir, voile noir, florence
noire, taffetas) faites pour le service de
Marie-Antoinette par Le Normand, mar-
chand d'étoffes, et livrées à M"« Bertin,
6
CHAPITRE I". _ JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
M"« Chaumet et M"^ Le Breton, montant
à 388 livres 45 sols.
28 mai 1793.
Minute, ^. iV., F' 4392.
Ed. A, DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 4 56.
33. — Arrêté du Conseil du Temple,
autorisant l'achat du livre ayant pour
titre : Gil Blas de Santillane, demandé par
les détenus de la Tour, achat qui sera fait
par les soins de Tison, au prix de 12 li-
vres, et par lui porté sur son mémoire.
30 mai 1793.
Original, signé de Mennessier, Daujon et
Pain, A. N., F^ 4392.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa m.ort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 57.
34. — Mémoire du blanchissage du linge,
raccommodage et fourniture de bonnet de
gaze et linon pour Madame Marie-Antoi-
nette, M"* sa fille et M°'* Elisabeth, par la
citoyenne Clouet, montant à 286 livres
18 sols.
Mai 1793.
Minute, A. N., F' 4392.
35. — Mémoire pour la famille de Capet,
par ordre des membres du Conseil de la
Commune de service au Temple, fait par
Bousquet, tailleur à Paris, montant à
1,319 livres 10 sols, notamment pour la
veuve Capet, avoir raccommodé et refait
2 redingotes, 24 livres, redoublé les cor-
sages en entier, 12 livres, raccommodé 2 ju-
pes et mis des ceintures, 4 livres, ledit
mémoire réglé le 2 ventôse an II.
Mai 1793.
Original, A. N., F' 4392.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 459.
36. — Mémoires des dépenses et avances
pour l'usage de M™» Marie-Antoinette et
sa famille, faites par Tison, de service à la
Tour pendant les mois de mai et juin 1793,
celui du mois de mai montant à 102 livres
13 sols, et celui de juin à 90 Uvres 3 sols
(objets de toilette, fournitures de merce-
rie), avec arrêté du 2 ventôse an II, pres-
crivant le payement à Tison du montant
de ces deux mémoires.
Mai-juin 1793.
Originaux (3 pièces), A. N.,Fi 4392.
37. — Mémoires de fourniture de viande
pour le Temple par le citoyen Leduc, mar-
chand boucher, montant ensemble à 10,147
livres 9 sols, et réglés en vertu d'arrêté du
Conseil général de la Commune du 23 plu-
viôse an II, à raison de 22 sols la livre.
Mai-juillet 1793.
Minutes certifiées et extraits conformes (5 piè-
ces), A. N., F"' 4392.
38. — Mémoires de la fourniture de
pain (pain de table doré, pain mollet, pain
de mie, pain de seigle, pain à potage),
faite pour le service du Temple par le ci-
toyen Lasnier, avec délibération du Con-
seil général de la Commune, fixant le prix
des différents pains, lesdits mémoires cer-
tifiés par Gagné, chef de la bouche, mon-
tant ensemble à 1,218 livres 18 sols 6 den.
Mai-juillet 1793.
Minutes (4 pièces), A. iV., F^ 4392.
39. — Mémoires des avances faites par
le citoyen Gagné, chef de la bouche au
Temple, tant en volaille, gibier, poisson,
que charbon et menues dépenses, mon-
tant ensemble à 8,435 livres 13 sols.
Mai-juillet 1793.
Minutes (14 pièces), A. iV., F' 4392.
40. — Mémoires des fournitures d'épi-
cerie faites au citoyen Gagné, chef de la
bouche pour le service du Temple, par
Etienne, épicier, rue Coquillère, l'un de
1,454 livres 13 sols, l'autre de 2,037 livres
et le 3* de 1,717 livres 11 sols 6 deniers.
Mai-juillet 1793.
Originaux, certifiés et signés par Gagné
(3 pièces), A. N.,F^ 4392.
41. — Mémoires des lait, crème, beurre,
œufs frais et fromage, fournis au Temple
par la citoyenne Roger, marchande de
beurre, œufs et laitage, montant ensemble
à 774 livres 11 sols.
Mai-juillet 1793.
Minutes (3 pièces), A. N., F'' 4392.
CAPTIVITÉ DE MARIE- ANTOINETTE AU TEMPLE
42. — Mémoires des médicaments four-
nis au Temple pour Marie-Antoinette, ses
enfants et sa sœur, par le citoyen Robert,
apothicaire, autorisé par la Commune,
en vertu des ordonnances du citoyen doc-
teur Thierry, montant ensemble à 704 li-
vres 2 sols.
Mai-juillet 1793.
Minutes (3 pièces), A. iV., F^ 4392.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, «a
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 461-463.
43. — Mémoire du blanchissage fait
pour le service du Temple par Ribout,
blanchisseur de gros linge, montant en-
semble à 1,457 livres 2 sols 6 deniers.
Mai-juillet 1793.
Minutes (3 pièces), A. N., F^ 4392.
44. — Mémoires des avances et dé-
penses faites par Mathey, concierge de la
Tour du Temple, d'après les ordres du
Conseil, tant pour les détenus que pour
le Conseil et le corps de garde, vérifiés
par les commissaires de service au Tem-
ple, celui de 4793, le 2 juin, 2" de la Ré-
publique française et l'"" de la mort du
tyran, montant ensemble à 3,679 livres
un sol.
Mai-juillet 1793.
Minutes (3 pièces), A. N., F' 4392.
Le mémoire de juillet mentionne l'achat d'un
bonnet rouge et d'une cocarde pour le petit.
45. — Mémoires du lard et autres mar-
chandises de charcuterie, fournies pour le
service du Temple par le sieur Morel,
charcutier, rue de Rohan, certifiés par
Gagné, chef de la bouche, et montant à
1,309 livres 18 sols.
Mai-juillet 1793.
Minutes (3 pièces), A. iV., F' 4392.
46. — Mémoires de marchandises d'épi-
cerie et fruiterie, fournies par Meslain,
marchand fruitier oranger, pour le service
de la bouche du Temple, par ordre de
M. Gagné, montant ensemble à 7,295 li-
vres 13 sols.
Mai-juillet 1793.
Minutes (3 pièces), A. N., F7'4392j
47. — Mémoires de fourniture d'eau de
Ville-d'Avray et de glace pour le service
du Temple, par ordre du citoyen Gagné,
faite par la voiture de Guermont de Ver-
sailles à Paris, avec mandat de payement
de 260 livres, montant de trois mémoires.
Mai-juillet 1793.
Originaux (4 pièces), A. N., F'' 4392.
48. — Lettre du Commandant général
de la force armée de Paris aux citoyens
du Conseil du Temple, faisant connaître
que c'est en vertu d'un ordre du Départe-
ment de Police que le Commandant gé-
néral a envoyé de la force et une pièce
de canon au Temple, mesure prise pour
toutes les prisons et les établissements
publics, avec l'ordre donné au citoyen
Parain, capitaine des canonniers.
2 juin 1793.
Original, signé de Garnier, commandant de
service à l'Hôtel de Ville, A. N., F' 4392.
49. — Etat nominatif des citoyens em-
ployés au service du Temple, qui donnent
pouvoir au citoyen Caillieux, membre du
Conseil général de la Commune, de rece-
voir pour eux leurs appointements du
mois de mai 1793, état arrêté à 4,150 li-
vres par le Conseil permanent du Temple.
6 juin 1793.
Original, signé de Bodson, A. N., F* 1313.
50. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, portant que le bandagiste des
prisons visitera le fils de Marie-Antoinette,
et qu'il sera écrit à cet effet audit banda-
giste, pour qu'il se rende au Temple dans
le plus court délai.
11 juin 1793.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, se-
crétaire-greffier, A. N., F"' 4392.
Ed. Revue rétrospective, 2« série, t. IX,
p. 257.
A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple, t. II, p. 44.
51. — Arrêté du Conseil du Temple,
décidant, sur la demande des commis-
saires de service au Temple, que Baron,
garde de la bibliothèque, fournira, sur ré-
cépissé, le Dictionnaire historique, 4 volu-
mes in-folio, et les n*» 1, 2, 3 et 4 des
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
8
Œuvres de Voltaire, avec récépissé de Men-
nessier et Dangé.
14, 23 juin 1793.
Originaux, signés de Sillans, Cazenave et
Fenieaux (2 pièces), A. N., F' 4392.
Ed. Revue rétrospective, 2* série, t. IX,
p. 257.
A. DE BeaucheSNE, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple, t. II, p. 56, 57.
52. — Mémoires des médicaments four-
nis au Temple, pendant les mois de février,
mars et avril, pour Marie-Antoinette, ses
enfants et sa sœur, par le citoyen Blan-
chard, apothicaire autorisé par la Com-
mune, suivant les ordonnances des ci-
toyens docteurs Le Monnier et Brunier,
montant ensemble à 1,147 livres 6 sols,
arrêtés par la Commune, le 12 mars.
23 juin 1793.
Originaux et extrait conforme (4 pièces),
A. N., F* 1313.
53. — Mémoires du blanchissage du
linge de M™* Marie-Antoinette, de M"* sa
fille et de M™' Elisabeth, pendant les mois
de février, mars et avril 1793, montant
ensemble à 612 livres 18 sols, arrêtés au
Conseil général de la Commune, ordon-
nancés le
23 juin 1793.
Originaux (3 pièces), A. N., F* 1313 (23
juin 1793).
54. — Mémoire des ouvrages faits et
fournis par le sieur Diacre, tailleur pour
femmes, rue Saint-Denis, à la Pomme
d'Or, pour la veuve Capet, M"« sa fille et
M'»» Elisabeth, montant à 377 livres (5 cor-
sets du prix de 72 livres), certifié par Si-
mon et Grenier, commissaires de service
au Temple.
24 juin 1793.
original signé, A. N., F' 4392.
55. — Mémoire de blanchissage du linge
et fourniture de pierrot et bonnet de linon
à Madame Marie-Antoinette, M'»^ sa fille et
M"« Elisabeth, par la citoyenne Clouet,
blanchisseuse de linge fin, montant à
633 livres 7 sols.
Juin 1793.
Minute, A. N., F"' 4392.
56. — Délibération du Conseil du Temple,
portant acceptation en qualité de garde,
installée à titre provisoire, de la femme
Jeanne- Charlotte Gourley, demeurant or-
dinairement au Temple, laquelle a prêté
le serment de discrétion et promis de ne
communiquer avec personne, délibération
approuvée par le Conseil général de la
Commune.
1" juillet 1793.
Original, signé de Mercier et Quenet, et
contresigné de Dorât- Cubières, A. iV., F"^ 4392.
57. — Etat nominatif des citoyens em-
ployés au service *du Temple, qui donnent
pouvoir au citoyen Caillieux, membre du
Conseil général de la Commune, de recevoir
pour eux leurs appointements du mois de
juin, arrêté à 4,150 livres par le Conseil
permanent du Temple, avec lettre d'envoi.
1^^ juillet 1793.
Originaux (3 pièces), A. N., F* 1314 (7juil
let 1793).
58. — Délibération du Conseil général de
la Commune, rapportant l'arrêté des com-
missaires du Temple, d'après lequel les
commissaires de garde ne pourraient mon-
ter au Temple sans être accompagnés du
porte-clefs pour ouvrir les portes et les
refermer, et maintenant l'arrêté précé-
demment pris par le Conseil, dans lequel
il était spécifié que les clefs seraient con-
fiées à l'un des six commissaires, décidant
en outre que Simon et sa femme reste-
raient auprès du petit Capet, avec le
même traitement qu'avaient Tison et sa
femme auprès de Capet, père.
6 juillet 1793.
Extrait conforme, signé de Dorat-Cubières,
secrétaire -greffier adjoint, A. N., AA 53,
n° 1486.
Ed. jReuwe rétrospective, 2* série, t. IX,
p. 257.
59. — Mémoire des ouvrages faits et four-
nis pour le service de Madame Antoinette et
son fils en mars 1793 par le citoyen Wolff,
cordonnier, comprenant, 2 paires de sou-
liers, le 10 mars, au fils de M™* Antoi-
nette; le 21 mars, 3' paires de souliers à
Marie-Antoinette; le 27 mars, 2 paires à
M™» Elisabeth; ledit mémoire montant à
84 livres 10 sols, plus 39 livres pour in-
CAPTIVITÉ DE MARIE-ANTOINETTE AU TEMPLE
9
demnité d'une réduction trop forte d'un
mémoire précédent, ensemble 123 livres
10 sols, mémoire arrêté le 12 mars et
réglé le
7 juillet 1793.
Original, A. N., F* 1314.
60. — Mémoire des matelas faits au Temple
par le citoyen Evrard, en avril 1793, no-
tamment 4 matelas chez la dame Capet,
tant pour elle que pour sa belle-sœur,
montant en tout à 419 livres 6 sols, mé-
moire arrêté le 12 mars 1793, et réglé le
7 juillet 1793.
Original, A. N., F* 1314.
61 . — Renvoi par la Convention nationale
au Comité de salut public de l'adresse
présentée par une députation des hommes
du Dix août, qui demandent que les têtes
des Bourbons émigrés soient mises à prix,
que tous les conspirateurs soient mis hors
la loi et que la Convention prenne enfin
un parti sur les prisonniers du Temple.
15 juillet 1793.
Extrait du procès-verbal, A.iV.,C '259,n''536.
Ed. Archives parlementaires, t. LXIX, p, 35.
62. — Etat nominatif des citoyens em-
ployés au service du Temple, qui donnent
pouvoir au citoyen Caillieux, membre du
Conseil général delaCommune,derecevoir
pour eux leurs appointements du mois de
juillet (en tête Simon et son épouse, de
garde auprès du fils de Capet, 9,000 livres
par an, Tison, de service auprès des
femmes, 6,000 livres), état montant à
4,766 livres 13 sols 4 deniers, arrêté par
le Conseil permanent du Temple.
29 juillet 1793.
Original signé, avec lettre d'envoi de Cail-
lieux et ordonnancement du 4 août 1793, A. N.,
F* 1315.
63. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, décidant, sur la demande pré-
sentée par Mathey, concierge de la Tour
du Temple, pour obtenir sa mise en li-
berté, qu'il sera sursis à l'examen de cette
demande jusqu'après le jugement de In
veuve Capet.
24 vendémiaire an II (15 octobre 1793).
Extrait conforme, signé de Dorat-Gubières,
secrétaire-greffier adjoint, A. N., F'' 4391.
64. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, au sujet de la demande pré-
sentée par Mathey à l'eflet de sortir du
Temple, attendu que la veuve Capet est
jugée, décidant que Mathey restera dans
la Tour jusqu'à nouvel ordre.
25 vendémiaire an II (16 octobre 1793).
Extrait conforme, signé de Mettot, secré-
taire-greffier, A. N., V 4391.
65. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, ordonnant l'enlèvement du
billard de la Tour et chargeant l'adminis-
tration de Police de prendre des rensei-
gnements sur le perruquier qui va dans la
Tour du Temple, sur Mathey et sur tous
les individus qui l'approchent.
25 vendémiaire an II (16 octobre 1793).
Extrait conforme, signé de Mettot, secré-
taire-greffier, A. iV., F"' 4391.
Ed. Revue rétrospective, 2«série, t. IX,p.261.
66. — Mémoire du blanchissage du linge
de Madame Marie-Antoinette, de sa fille et
de Madame Elisabeth, par la citoyenne
Clouet, du 13 au 31 juillet 1793, mention-
nant notamment, à la date du 13 juillet,
la fourniture d'un pierrot et d'un jupon
de fleuret, du prix de 130 livres, ledit mé-
moire montant à 569 livres 9 sols et arrêté
par le Conseil général de la Commune le
2 brumaii-e an II.
Original et extrait conforme (2 pièces), A. N,
F* 1319 (10 nivôse an II).
67. — Rapport de Godard et Cordas,
administrateurs du Département de Police,
au Conseil général de la Commune, décla-
rant qu'il résulte d'un examen très scru-
puleux des arrêtés du Temple qui con-
cernent le citoyen Tison, que ces arrêtés
n'ont trait qu'à la comptabilité résultant
des fonctions dont il était chargé auprès
des femmes détenues au Temple, que son
incarcération n'a eu pour cause, ainsi que
celles des citoyens Cléry et Mathey, qu'une
mesure de sûreté générale, et comme
ceux-ci ont obtenu leur liberté et que le
citoyen Tison a les mêmes droits de récla-
mer la sienne, proposant au Conseil géné-
ral de le mettre en liberté.
4 nivôse an II.
Copie conforme, A. N., F' 47753».
10
CHAPITRE !•'. - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
68. — Lettre des administrateurs du
Département de Police au Comité de sûreté
générale, accompagnant l'envoi du rapport
qu'ils ont fait, le 4 nivôse, sur le citoyen
Tison, ci-devant domestique, valet de
chambre des détenus au Temple, par
lequel, n'ayant rien trouvé à sa charge, ils
ont conclu à sa mise en liberté, le Conseil
général de la Commune ayant décidé, le
4 nivôse, qu'il s'en remettrait sur ce point
au Comité de sûreté générale.
16 nivôse an II.
Copie conforme, A. N., F'^ 4775^^
B. — MARIE-ANTOINETTE A LA CONCIER-
GERIE
69. — Etat descriptif des objets trouvés
dans les poches de Marie-Antoinette, lors
de son écrou à la Conciergerie, savoir :
un carnet d'adresses, un petit portefeuille
en maroquin rouge, une servante de ma-
roquin vert, une petite boîte contenant
2 portraits de femme sous verre (ceux des
des princesses de Hesse et de Mecklem-
bourg, amies de Marie-Antoinette), une
autre petite boîte avec portrait de femme
(celui de M™» de Lamballe), un rouleau de
25 louis d'or, une petite boîte d'ivoire
contenant un miroir, et un paquet conte-
nant des cheveux du mari de l'accusée
et de ses enfants.
2 août 1793.
Extrait du procès-verbal d'audience du Tri-
bunal révolutionnaire, du 23 vendémiaire an II,
A. N., W 290, n« 179 (Armoire de fer).
Ed. Bulletin du Tribunal criminel révolu-
tionnaire (2" partie, n° 28).
70. — Invitation des administrateurs du
Département de Police, de concert avec
Fouquier-Tinville , accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, à leurs collègues
du Conseil général de la Commune for-
mant le Conseil du Temple, afin de faire
porter chaque jour 2 bouteilles d'eau de
Ville-d'Avray à la veuve Capet, détenue à la
Conciergerie, et à lui envoyer également
trois fichus de linon pris dans sa garde-
robe au Temple, ainsi que tout ce qu'elle
fera demander par la citoyenne Richard,
coQcierge de la Conciergerie, en prenant
soin de faire cacheter chaque bouteille
d'eau du cachet du Conseil du Temple.
5 août 1793.
Original, signé de Baudrais et de Marino,
A. N., F7 4392.
Ed. Revue rétrospective, 2® série, t. IX,
p. 258.
A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple, t. II, p. 102.
71. — Lettre des administrateurs du
Département de Police au président de la
Convention nationale, déclarant, à l'effet
de rectifier l'assertion du Journal du ma-
tin de Sablier, dans le numéro daté du
7 août, où il est dit que le nombre des
détenus dans les prisons de Paris s'élève
à 21,572 individus, y compris les étran-
gers et Marie-Antoinette, veuve Capet, que
le nombre des détenus d'hier était de
1,555 et celui de ce jour de 1,540, y com-
pris Custine et la veuve Capet, détenus à
la Conciergerie.
9 août 1793.
Original, signé de Marino, Figuet, Michel
et Froidure, A. iV., C 266, n« 620.
Ed. Archives parlementaires , t. LXXII, p. 2.
72. — Etat des détenus dans les prisons
de Paris, à la date du 8 août, dressé par
les administrateurs du Département de
Police et envoyé au président de la Con-
vention nationale, donnant pour la Con-
ciergerie le chiffre de 280 détenus, y
compris la veuve Capet.
9 août 1793.
Original, signé de Michel, Figuet et Micho-
nis, A. N., C 266, n» 620.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXII, p. 2.
A partir de cette date, le relevé quotidien du
nombre des détenus, dans les prisons de Paris,
mentionne régulièrement la présence de la veuve
Capet à la Conciergerie jusqu'au jour du ju-
gement.
73. — Lettre de Michonis à ses collègues
formant le Conseil du Temple, les priant
de la part de Marie-Antoinette de lui en-
voyer à la Conciergerie quatre chemises
et une paire de souliers non numérotés,
dont elle a un pressant besoin.
19 août 1793.
Original signé, A. N., F' 4392.
Ed. Revue rétrospective, 2* série, t. IX, p. 259.
MARIE-ANTOINETTE A LA CONCIERGERIE
11
E. et J. DE GONCOURT, Histoire de Marie-
Anloinette, p. 377.
A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple, t. II, p. 110.
74. — Lettre du citoyen De Busne (Louis-
François), lieutenant de gendarmerie, de
garde à la Conciergerie, à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, l'in-
formant que le maréchal-des-logis de garde
auprès de la veuve Capet est venu lui rendre
compte qu'elle s'est trouvée mal deux fois
dans la soirée et que dans ce moment elle
avait sûrement de la fièvre, pour qu'un
officier de santé soit avisé de son état le
plus tôt possible.
31 (août) 1793, à 10 heures du soir.
Original signé, A. N., W 151.
75. — Mémoire de la nourriture fournie
aux gendarmes chargés de la garde de la
veuve Capet, tant pour le déjeuner, le
dîner et le souper, que pour l'eau-de-vie,
montant à 156 livres 5 sols.
1««-.13 septembre 1793.
Minute, A. N., F'' 4392.
76. — Bon à payer au citoyen Lemaire,
traiteur, délivré par les administrateurs
du Département de Police, de la somme de
348 livres 10 sols, pour repas fournis aux
citoyens gendarmes qui sont gardiens de
la veuve Capet, lors de sa détention à la
Conciergerie, depuis le 2 août jusqu'au
2 septembre.
2 septembre 1793.
Original, signé de Marino, Michel et Heussée,
et contresigné de Froidure, A. iV., F"' 4392.
77. — Procès-verbal de transport à la
Conciergerie de Nicolas-Marie-André Froi-
dure, Antoine-Prosper Soûles, Jean-Nico-
las-Victor Gagnant, Claude Figuet, Michel
Caillieux et Jean-François Godard, admi-
nistrateurs au Département de Police, au
sujet du choix et de l'aménagement du
local où devra être transférée la veuve
Capet, qui est la chambre où se trouve dé-
posée la pharmacie de Guillaume-Jacques-
Antoine Lacour, pharmacien de la Con-
ciergerie, et mandat donné au citoyen
Godard, l'un des administrateurs, entre-
preneur de bâtiments, à l'effet d'exécuter
dans le plus bref délai les travaux de clô-
ture et de sûreté.
1 1 septembre 1793.
Copie conforme, A. N., W 297, n» 261,
cote 3.
Ed. Emile Gampardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 55.
78. — Lettre de Caillieux etMennessier,
administrateurs du Département de Po-
lice, à leurs collègues du Conseil du
Temple, au sujet de la demande par la
veuve Capet de diverses pièces d'habille-
ment, les priant de vérifier dans ce qui
lui reste de vêtements au Temple, afin
de savoir si les articles qui lui sont néces-
saires se trouvent dans sa garde-robe, et
dans ce cas de les envoyer de suite, at-
tendu qu'il en résultera une économie.
26 septembre 1793.
Original signé, A. N., F'' 4392.
Ed. A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa
vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille
royale au Temple, t. II, p. 110.
79. — Lettre de la princesse Lubomirska
à la comtesse Du Barry, lui faisant con-
naître que la Reine est encore à la Con-
ciergerie et qu'il est faux que l'on ait le
projet de la ramener au Temple, décla-
rant toutefois être tranquille sur son sort.
Sans date (septembre 1793).
Original signé, A. N.,W 351, n° 713.
Ed. E. et J. DE Concourt, Histoire de Ma-
rie-Antoinette, p. 381.
Feuillet de Conches, Louis XVI, Marie-
Antoinette et Madame Elisabeth, t. VI, p. 519.
80. — Mémoire de la nourriture fournie
à la femme de chambre de la veuve Capet
par ordre de l'administration de Police,
du 11 au 24 septembre, certifié exact par
Florentin Joly, fournisseur, mémoire mon-
tant à 77 livres 8 sols, avec bon à payer,
signé de Froidure.
1" octobre 1793.
Original signé, A. N., F' 4392.
81. — Quittance de 68 livres reçues des
administrateurs du Département de Police
par le citoyen Dufrenne, pour le reliquat
12
CHAPITRE I•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
du trailemeiit qui lui avait été alloué pour
la garde de la veuve Capet.
i octobre 1793.
Original signé, avec bon à payer de Soulès
et Froidure, A. N.^F'' 4392.
82. — Bon à payer au citoyen Lemaire,
traiteur, par les administrateurs du Dé-
partement de Police, de la somme de
1,944 livres 5 sols, tant pour repas fournis
aux détenus de la Mairie qu'aux gendarmes
de service auprès de la veuve Capet, de-
puis le 2 jusqu'au 30 septembre.
6 octobre 1793.
Original, signé de Froidure, Heussée, Dangé,
Gagnant et Baudrais, A. N., F"? 4392.
83. — Mémoire de la nourriture de deux
gendarmes (chargés de la garde de la
veuve Capet) fournie par le citoyen Joly d'a-
près l'ordre de l'administration de Police,
pour les repas, le vin et l'eau-de-vie, du
H au 22 septembre, montant à la somme
de 252 livres 16 sols, avec bon à payer
signé de Michel, Baudrais, N. Froidure et
Mennessier.
19* jour du lermoisdcranll (10 octobre 1793).
Original signé, A. N., F^ 4392.
84. — Mémoire des dépenses de la veuve
Capet à la Conciergerie, savoir : 74 jours
de nourriture à raison de 15 livres par
jour, formant 2,110 livres, plus 41 jours
de nourriture à la femme placée auprès de
la veuve Capet, à raison de 3 livres par
jour, faisant 123 livres; 2 matelas et au-
tres objets de literie, 54 livres; un bidet
en basane rouge, 60 livres; location de
livres, 16 livres; 2 bonnets, 14 livres; ru-
ban et soie pour garniture d'un jupon,
3 livres 16 sols; ruban pour ses souliers et
ses cheveux, 18 sols; une bouteille, d'eau
pour ses dents, 3 livres 12 sols; blanchis-
sage, 22 livres, ensemble 1,407 livres 6 s.
Sans date.
Minute, A. iV., W 121 (l»»- paquet).
Ed. Emile Campardon, Marie-Anloinetle à
la Conciergerie^ p. 58; Le Tribunal révolution-
naire de Paris, l. I, p. 110.
85. — Mémoire des médicaments fournis
pendant le mois de septembre par le citoyen
Robert, apothicaire, autorisé par la Com-
mune, en vertu d'ordonnance du citoyen
Thierry, médecin, tant à la veuve Capet
qu'à Marie-Thérèse-Charlotte, sa fille, sa-
voir : du 1" au 7 septembre, à la veuve
Capet, 2 flacons de sel volatil de vinaigre,
dont un à l'estragon, 12 livres; une potion
calmante, composée d'eau de tilleul, de
fleurs d'oranger, de sirop de capillaire et
de liqueur d'Hofmann, dans un flacon
bouché, 3 livres; un bouillon rafraîchis-
sant avec maigre de veau, chair de poulet
et plantes diverses, à 2 reprises, 10 livres,
et du 7 au 16, le bouillon réitéré chaque
jour, 50 livres, ledit mémoire montant au
total à 204 livres, arrêté par le Conseil
général de la Commune le
2 brumaire an II.
Original et extrait conforme (2 pièces), A. N.,
FM319 (20 nivôse).
86. — Décision de l'administration de
Police de la Commune de Paris, portant
que l'indemnité à accorder à la citoyenne
Harel sera de 6 livres pour chaque jour
qu'a duré son service auprès de la veuve
Capet, y compris les jours qu'elle a été
détenue par mesure de sûreté, en consé-
quence, qu'il doit lui être alloué la somme
de 360 livres, sa détention ayant duré
2 mois.
5* jour du 2* mois de l'an second
(26 octobre 1793).
Original, signé de Marino, Heussée, Gail-
lieux, Figuet, Mennessier, Godard, Froidure,
Massé, Soulès et Baudrais, A iV., F"? 4392.
87. — Mémoire à la Nation pour Marie-
Thérèse- Charlotte de Bourbon, fllle de
Louis XVI, détenue à la Tour du Temple,
où l'on trouve des anecdotes curieuses et
inconnues jusqu'à ce jour sur le traite-
ment de Marie-Antoinette dans les prisons
de la Conciergerie.
1795.
Imprimé de 22 pages, A. N., F"' 6413.
C. — CONSPIRATION DE l'œILLET
88. — Rapport du citoyen Gilbert, gen-
darme de garde auprès de la veuve Capet,
au citoyen Botot du Mesnil, lieutenant-co-
lonel de la gendarmerie près les tribu-
naux, au sujetde certain billet remis dans un
CONSPIRATION DE L'OEILLET
13
œillet à la veuve Capet par un particulier,
ci-devant chevalier de Saint-Louis, venu
avec le citoyen Michonis, et de la réponse
tracée avec une épingle sur un papier, que
ladite veuve Capet lui avait remis afin de
le donner à ce quidam, papier qu'il a
laissé entre les mains de la femme du
concierge.
3 septembre 1793.
Copie conforme, signée de Botot du Mesnil,
A. N., W 297, no 261, cote 27.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 1.
89. — Ordre du Comité de sûreté géné-
rale, invitant le citoyen Michonis à se
rendre immédiatement à la Conciergerie
auprès des représentants du peuple.
3 septembre 1793.
Original, signé d'Amar et de Sevestre, A.N.,
W 297, no 261, cote 1.
90. — Procès-verbal de transport d'André
Amar et Joseph Sevestre, membres duComité
de sûreté générale, à la Conciergerie, pour
y fournir des renseignements sur la dénon-
ciation transmise par Botot Du Mesnil, et
interrogatoires subis par devant eux par
Marie-Antoinette, veuve Capet, au sujet du
billet qui lui avait été remis par un che-
valier de Saint-Louis (le sieur de Rouge-
ville), en présence du sieur Caillieux,
administrateur de police, et de François
Bax, secrétaire -commis du Comité de
sûreté générale.
3 septembre 1793.
Original signé, A . AT. , W 297, n« 26 1 , cote 7.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 3, 44 ; Le Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 105.
H. Wallon, Histoire du Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 308.
Musée des Archives nationales, n° 1378.
91. — Interrogatoire subi à la Concier-
gerie par devant Amar et Sevestre, mem-
bres du Comité de sûreté générale, par
Marie Devaux, femme Harel, au service de
la veuve Capet.
3 septembre 1793.
Original signé, A . iV. , W 297, n» 26 1 , cote 7.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 13.
92. — Premier et second interrogatoire
subis à la Conciergerie par devant Amar
et Sevestre, membres du Comité de sûreté
générale, par Jean-Baptiste Michonis, offi-
cier municipal, administrateur de la Police
chargé des prisons, au sujet des visites
reçues par Marie-Antoinette.
Au second interrogatoire de Michonis
se trouve annexé le billet, tracé avec une
épingle par Marie-Antoinette, conçu en ces
termes : « Je suis gardé à vue, je ne parle
à personne, je me fie à vous, je viendrai ».
3 septembre 1793.
Original signé, A. iV.,W 297, n°261, cote 7.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 17, 37.
H. Wallon, Histoire du Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 307.
93. — Interrogatoires subis à la Con-
ciergerie par devant Amar et Sevestre,
membres du Comité de sûreté générale :
1° par le citoyen Gilbert, gendarme na-
tional près les tribunaux ; 2° Pierre Fon-
taine, marchand de bois ; 3" Jean-Maurice-
François Lebrasse, officier de gendar-
merie, commandant de poste à la Con-
ciergerie ; 4«> Perrey, gendarme national ;
5° François Defraisne, maréchal des logis
de la gendarmerie nationale près les tri-
bunaux, de garde dans l'appartement de
la veuve Capet ; 6° Marie-Anne Barassin,
femme de Toussaint Richard, concierge
de la maison de justice. (Après l'interro-
gatoire de Fontaine se trouve un mandat
d'arrêt décerné contre Rougeville et la
femme Dutilleul).
3 septembre 1793.
Originaux signés, A. N., W 297, n° 261.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 22-36.
94. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant, en raison de la dénon-
ciation du citoyen du Mesnil, lieutenant-
colonel de la gendarmerie près les tribu-
naux, contre le citoyen Rougeville, ci-de-
vant chevalier de Saint-Louis, pour s'être
introduit auprès de la veuve Capet, à dessein
de la soustraire à la punition de ses
crimes, que le nommé Rougeville, demeu-
rant à Vaugirard, sera arrêté et traduit à
l'Abbaye, pour y être interrogé de suite
par le Comité de sûreté générale, qu'il
sera gardé au secret jusqu'à ce que per-
44
CHAPITRE I". - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
quisition ait été faite dans ses papiers, et
chargeant de l'exécution de ce mandat
Baudrais, administrateur de Police, muni
de pleins pouvoirs.
4 septembre 1793.
Extrait d'un mémoire imprimé, A. N., F''
6413.
95. — Interrogatoires subis par Sophie
Le Bon, veuve Dulilleul, au sujet de ses
relations avec le sieur de Rougeville et le
nommé Fontaine, par devant l'un des
membres du Comité de sûreté générale
(Guffroy) et l'un des juges du Tribunal
révolutionnaire. *
5 septembre J793.
Originaux signés (2 pièces), A. N., W 297,
n° 261, cotes 2 et 28.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 50, 54.
96. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, portant que les citoyens préposés à
la garde des écuries de l'hôtel de Soubise
en feront l'ouverture à la première réqui-
sition du citoyen Philippe-Humbert De-
voyo, chargé d'une mission importante,
qu'ils le laisseront entrer dans le jardin
par les portes des écuries, et autorisant
le citoyen Devoyo à se faire accompagner
par les individus qu'il voudra choisir et
même à requérir la force armée, s'il le
juge nécessaire..
5 septembre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A.N., AF*il 286.
97. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Philippe-Hum-
bert Devoyo de se transporter sans délai
chez la citoyenne Estienne, tenant l'hôtel
Dauphin, rue des Quatre-Fils, pour y faire
une perquisition domiciliaire et y arrêter
les nommés Paumier, Rougeville et tous
autres particuliers qui paraîtront suspects,
autorisant le citoyen Devoyo à saisir et à
transporter au Comité tous les papiers qui
se trouveront chez les personnes qu'il
arrêtera, et à requérir au besoin la force
armée, de plus, en raison de motifs im-
portants, autorisant le même citoyen à
opérer cette perquisition pendant la nuit
et sans l'assistance du juge de paix et du
commissaire de police.
5 septembre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N.y AF*ii 286.
98. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant, à titre de mesure de
sûreté générale, que la citoyenne Estienne,
tenant une maison garnie, rue des Quatre-
Fils, sera conduite au Comité, que perqui-
sition sera faite chez elle, qu'on enlèvera
les effets ou papiers suspects, chargeant
le citoyen Devoyo, de l'exécution de cet
arrêté, en se faisant assister d'un commis-
saire de police, et l'autorisant à requérir
la force armée, s'il le juge nécessaire.
5 septembre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A.N., AF*II 286.
99. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, décidant, comme mesure de sûreté
générale, que le nommé Fontaine, de-
meurant à Paris, rue de l'Oseille, sera
conduit à l'hôtel de la Force, où il restera
au secret jusqu'à nouvel ordre, et char-
geant les administrateurs de la PoUce de
Paris de l'exécution de cet arrêté.
6 septembre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
100. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que la citoyenne Estienne
sera conduite à la prison de la Concier-
gerie, d'où elle sera extraite le lendemain
à midi, pour être traduite au Comité, où
elle doit être interrogée.
6 septembre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
101. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, renvoyant devant les administra-
teurs de la Police la citoyenne Estienne,
logeuse en chambre garnie, rue des Qua-
tre-Fils, chez laquelle a été arrêté, la veille,
un individu suspect qui y logeait depuis
le 10 août, et dont le nom ne s'est pas
trouvé porté sur le livre de police de la
citoyenne Estienne, et chargeant le briga-
dier de gendarmerie du poste du Comité
CONSPIRATION DE L'OEILLET
i5
de faire conduire par un gendarme ladite
Estienne devant lesdits administrateurs de
Police.
7 septembre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 286.
102. — Ordre des administrateurs du
Département de Police, portant que le
citoyen Figuet payera à la citoyenne Ha-
rel, placée près de la veuve Capet, à la
Conciergerie, la somme de 150 livres à
titre d'avance sur le traitement qui lui
sera accordé par le Comité de sûreté gé-
nérale de la Convention.
8 septembre 1793.
Original, signé de N. Froidure, Harel, Fi-
guet, A. N., F' 4392.
103. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant que Michonis, officier
municipal, actuellement détenu dans la
maison de justice dite de la Conciergerie,
sera transféré sans délai dans la maison
de sûreté de l'Abbaye.
8 septembre 1793.
Copie conforme, A . iV. , W 297, n" 26 1
104. — Rapport de l'observateur Monic,
faisant connaître que Michonis, celui qui
présenta l'œillet à Antoinette, est tou-
jours visité par les aristocrates dans sa
prison, et qu'un prêtre réfractaire le voit
assidûment.
23 septembre 1793.
Original, A. iV., F'' 3688^.
Ed. Ad. Sghmidt, Tableaux de la Révolution
française, t. II, p. 127.
105. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant, après l'audition de la
citoyenne Dutilleul, ayant habité avec le
nommé Rougeville, lequel avait été intro-
duit auprès de la veuve Capet, et qui a
persisté à nier qu'elle connût la retraite
dudit Rougeville, ce qui a paru impro-
bable, attendu leur intimité, et qu'elle
est encore nantie de quelques effets à lui
appartenant, considérant encore que la
personne de ladite Dutilleul est suspecte
au Comité, en raison des relations qu'elle
pourrait avoir conservé avec ledit Rouge-
ville, décidant qu'elle sera conduite à la
, cote 2 .
maison d'arrêt de la Petite Force pour y
rester comme suspecte.
5 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 21.
106. — Dénonciation au Département
de Police par Jean Perrin, horloger, rue
Mazarine, n" 1554, commissaire du Comité
révolutionnaire de la section de l'Unité,
d'un complot tramé à l'effet d'enlever la
veuve Capet de la Conciergerie, lequel lui
aurait été révélé par le citoyen Juille-La-
Roche, qui a déclaré qu'un nommé Basset,
perruquier, rue de la Calandre, faisait
partie de ce complot.
21 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., W 311, n» 413, cote 4.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 139.
107. — Lettre des administrateurs du
département de Police, transmettant les
noms des officiers municipaux incarcérés
en vertu d'un ordre du Comité de sûreté
générale relativement à l'affaire du Tem-
ple, savoir : Dangé, Lepître, Lebœuf, à
Sainte-Pélagie, Vincent, Bugneau et Mi-
chonis à la Force, Jobert, à l'Abbaye,
Toulan et Bruneau, marqués comme ab-
sents ou évadés.
23 vendémiaire an II.
Original, signé de Leblanc, A. iV., W 296,
n» 261, cote 9.
108. — Déclaration de propos tenus par
le nommé Basset et la femme Fournier,
au sujet du complot formé pour enlever
la ci-devant Reine, faite au Département
de Police par le sieur Jean Henry, sous-
chef du bureau de sûreté.
25 vendémiaire an II.
Originalsigné, A.N.,W311, no413, cote 8.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 141.
109. — Déclaration d'Etienne Arbeltier,
officier de paix, reçue par N. Froidure,
administrateur au Département de Police,
relativement au complot formé pour enle-
ver la ci-devant reine Antoinette, d'après
les révélations faites par le sieur Basset,
i6
CHAPITRE 1er. _ JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
suivant lesquelles les conspirateurs de-
vaient se réunir, rue de la Roquette, et
avaient pour signe de ralliement une petite
carie ronde portant à son centre un cœur
en ruban cramoisi et sur son pourtour
l'inscription : « Vive Louis XVII, roi de
France», et mise en état d'arrestation dudit
Basset.
27 vendémiaire an II.
Original signé, A. iV.,W 311, n° 413, cote 3.
Ed. Emile CampardON, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 143.
110. — Déclarations de propos tenus
par Basset et la femme Fournier, reçues
par les administrateurs de Police, au sujet
de l'enlèvement projeté de la ci-devant
Reine, l'une de ces déclarations faite par
le citoyen Niquille, officier de paix.
27 vendémiaire an II.
Original, A. N., W 311, n» 413, cote 3.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 148-150.
111. — Lettre de Fouquier-Tinville,
accusateur public du Tribunal révolution-
naire, au Comité de sûreté générale, lui
donnant avis que plusieurs députations
de différentes sections demandent à con-
naître le motif des arrertations des muni-
paux Michonis, Jobert, Dangé, Lepître,
Vincent, Moelle, Lebœuf et Bugneau, et
surtout pouniuoi ils sont tenus au secret,
qu'il avait répondu que ces citoyens
avaient été arrêtés par ordre du Comité,
et qu'il était nécessaire avant d'ouvrir une
instruction contre ces citoyens, que le
Comité prît un arrêté les Iraduisant devant
le Tribunal, en conséquence renouvelant
la demande de cet arrêté.
13 brumaire an IL
Original signé, A. N., F' 4775*».
112. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que Micbonis, Jobert,
Dangé, Lepître, Vincent, Lebœuf et Bu-
gneau seront traduits au Tribunal révolu-
tionnaire et en conséquence transférés
dans la prison de la Conciergerie, avec
lettre d'envoi à Fouquier-Tinville.
18 brumaire an II.
Original, signé de Vadier, Dubarran, Jagot,
Louis (du Baa-Rhin), et Guffroy, et lettre d'envoi
signée de Guffroy (2 pièces), A. N., W 296,
n° 201, cotes 13, 14.
113. — Interrogatoire subi devant Claude-
Emmanuel Dobsent, juge au Tribunal révo-
lutionnaire, par Jean-Baptiste Michonis,
officier municipal, au sujet de la surveil-
lance dont il était chargé à la Conciergerie,
en qualité d'administrateur de Police, et
des visites qu'il aurait faites, où il aurait
eu l'indiscrétion de se faire accompagner
par le nommé Rougeville, ci-devant noble
et chevalier de Saint-Louis, et au sujet du
billet qui lui avait été remis par l'un des
gendarmes, billet auquel il n'avait attaché
aucune importance.
26 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 296, n° 261,
cote 25.
114. — Interrogatoire subi devant
Claude-Emmanuel Dobsent, juge au Tribu-
nal révolutionnaire, par François Dangé,
épicier, membre de la Commune, admi-
nistrateur de Police, auquel l'on imputait,
lors de son service au Temple, d'intel-
ligence avec la femme de Louis Capet et
Elisabeth, sa belle-sœur, d'avoir, lui et
son collègue Toulan, enfermé les enfants
de Capet, malgré le froid, dans une tou-
relle, pour s'entretenir avec la veuve Ca-
pet et Elisabeth des moyens de procurer
leur évasion, ce que ledit Dangé a nié,
interrogatoire sur les mêmes faits subi par
Augustin Jobert, officier municipal.
26 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 296, n» 261,
cotes 21, 22.
115. — Interrogatoires subis devant Ma-
rie-Emmanuel-Joseph Lanne, juge au Tri-
bunal révolutionnaire, par Jean-Baptiste
Vincent, entrepreneur, Jacques-François
Lepître, maître de pension, Nicolas Le-
bœuf, instituteur, Nicolas-Marie-Jean Bu-
gneau, architecte, Glaude-Antoine-Fran-
çois Moelle, tous membres du Conseil gé-
néral de la Commune, de service au Temple,
au sujet de leurs entretiens secrets avec les
prisonniers du Temple, qu'ils instruisaient
de ce qui se passait au dehors.
26 brumaire an IL
Originaux signés (6 pièces), A. N., W 296,
n° 261, cotes 17-20, 24.
CONSPIRATION DE I.'ORÎLLET
47
116. — Interrogatoire subi devant Marie-
Emmanuel-Joseph Lanne, juge au Tribunal
révolutionnaire, par Pierre Fontaine, mar-
chand de bois, demeurant rue de l'Oseille,
n*' 48, inculpé de participation aux intelli-
gences criminelles qui ont existé entre la
veuve Capet, Michonis et Rougeville, et
d'avoir reçu chez lui Michonis et Rouge-
ville, où en sa présence aurait été décidé
que Michonis introduirait Rougeville chez
la veuve Capet.
26 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 296, n° 261 , cote 23.
117. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire: 1° déclarant J.-B. Michonis cou-
pable de prévarication et de négligence
dans ses fonctions pour avoir introduit di-
» verses personnes dans la prison de la veuve
Capet, et également de négligence répré-
hensible, pour n'avoir pas fait arrêter le
nommé Rougeville, avec lequel il avait
dîné, postérieurement à l'avis à lui donné
par la femme Richard, et le condamnant à
la détention jusqu'à la paix dans la mai-
son de détention du département de Paris;
2° déchargeant de l'accusation Pierre Fon-
taine, Sophie Le Bon, veuve Dutilleul,
François Dangé, Augustin-Germain Jobert,
Jacques-François Lepitre, Claude-Antoine-
François Moelle, Nicolas Lebœuf, Nicolas-
Marie-Jean Bugneau et Jean-Baptiste Vin-
cent, comme n'ayant point participé au
complot.
29 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 296, n» 261.
118. — Lettre du citoyen Juille-la-Roche
à un nommé Leblanc, relative aux 52 vo-
lontaires qui s'étaient absentés de leur
caserne de Vanves, la veille de l'exécution
de l'infâme Capet, et s'étaient rendus
exprès à Paris pour aider à l'exécution du
projet de conspiration contre la Répu-
blique.
brumaire an II.
Original, A. N., W311, n°413, cote 15.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la. Conciergerie p. 151.
de sûreté générale a fait incarcérer au
secret, le 15 vendémiaire, à l'Abbaye,
un chaud jacobin bien connu, nommé
Jobert, ex administrateur de Police, vic-
time des vengeances de deux de ses col-
lègues, et qui devait être jugé par le Tri-
bunal criminel du Département, déclarant
que si celui qui a contribué à la journée
du 10 août, qui a été membre de la Com-
mune depuis cette époque jusqu'à ce jour,
si celui qui a sauvé la vie à Chaumette, le
10 août, sur la place de Grève, si celui qui
fut onvoyé commissaire en septembre 1792
au devant des prisonniers d'Orléans, si
celui qui a chassé tous les aristocrates de
sa section, si celui qui a rempli avec le
plus d'exactitude la place d'administrateur
de Police et qui a fait arrêter trois chefs
de contre-révolution, si celui-là est un
conspirateur, il faut le guillotiner ; s'il est
innocent, pourquoi le tourmenter, comme
l'est Jobert en ce moaient.
7 octobre 1793.
Original signé, A. N., F] 4750.
120. — Lettres de Dubourg, républicain
et jacobin, gendre de Jobert, à Paris, à
un membre du Comité de sûreté générale,
intercédant en faveur dudit Jobert, qui, à
la suite de dénonciations de deux de ses
collègues, a été arrêté et incarcéré au
secret à l'Abbaye, le priant de faire en
sorte qu'il puisse communiquer avec ses
défenseurs, pour que justice soit bien vite
rendue à l'un des plus chauds républi-
cains, qui est bien connu à la Société des
Jacobins, des membres de la Commune du
10 août, de tous les Sans-culottes de sa
section, de Santerre et de Hanriot, insis-
tant enfin pour qu'il soit interrogé sans
délai, et qu'on ne laisse pas plus longtemps
un patriote dans une telle situation.
8, 9 octobre 1793.
Originaux signés (2 pièces), A. N., F'' 4750.
Une note à la marge porte : « Prendre des in-
formations auprès du Département et savoir
d'ailleurs pourquoi nous avons hier fait mettre
Jobert au secret. »
119. — Lettre de Dubourg, jacobin,
gendre de Jobert, exposant que le Comité
T. X.
121. — Procès-verbal de la déclaration
faite par le Dauphin aux citoyens Follope
et Figuet, commissaires du Conseil du
2
~\.
18
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Temple, au sujet de billets qui auraient
été rerais par Jobert à Marie-Antoinette.
5" jour du 2« mois de l'an II (26 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 296, n» 261.
Ed. Musée des Archives nationales, n° 1388.
122. — Déclaration du général Santerre,
portant que le citoyen Jobert, officier
municipal, étant de service au Temple, lui
fit observer que les crieurs de journaux
venaient annoncer leurs journaux sous
les murs du Temple, de telle sorte que les
prisonniers étaient informés de ce qui se
passait au dehors, que la consigne fut
donnée de les en écarter, mais qu'elle n'eut
aucune suite, attendu que la liberté assu-
rait à ces crieurs le droit d'annoncer leurs
journaux partout où bon leur semblerait,
et qu'on n'avait pas encore découvert que
ce fût par mauvaise intention.
30 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., F' 4750.
123. — Mémoire justificatif de Jobert,
détenu à la Conciergerie, dans lequel il
déclare que ses ennemis (Froidure, Godard
entre autres) ont profité de la déclaration
du petit Capet, qui portait que sa famille
causait assez souvent avec plusieurs mem-
bres du Conseil de service au Temple,
pour le mettre sur cette liste oii il figure
le dernier, tandis qu'il est constant que
« cette exécrable famille avait plus sujet
de le haïr et de le craindre que de causer
avec lui d'affaires particulières, n'ayant
d'ailleurs été que 5 fois au Temple en
14 mois, tandis que d'autres y ont monté
jusqu'à 15 ou 16 fois en moins de 2 mois,
et que Scipion Duroure a voulu lui faire
présent d'une superbeécharpe pour monter
à sa place ». Jobert ajoute que ? l'archi-
tigresse et scélérate Capet a affirmé dans
son jugement qu'elle n'avait jamais eu de
conversation particulière avec lui, à preuve
que s'il en avait eu, il aurait cherché à y
aller plus souvent, et proteste de n'avoir
jamais fait crier de journaux autour du
Temple, tout au contraire il voulait faire
un rapport à ce sujet, on l'en a empêché
en alléguant que ce serait porter atteinte à
la liberté de la presse » ; enfin il demande
qu'en sa qualité de bon et véritable Jaco-
bin, l'on intercède auprès du Comité de
sûreté générale pour le faire interroger et
mettre fin à sa captivité qui dure depuis
2 mois, ce qui est trop pour un patriote.
4 brumaire an II.
Original signé, A. iV., F' 4750.
Une note au bas du mémoire prie Aniar de
ne pas faire attendre plus longtemps ce patriote.
124. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la. section des Marchés, pressée
par la Commune de nommer deux mem-
bres pour remplacer au Conseil général
les citoyens Jobert et Michonis, détenus
par ordre du Comité de sûreté générale,
convaincue du patriotisme du citoyen Jo-
bert, qui vient d'être innocenté par un
jugement du Tribunal criminel des incul-
pations dirigées contre lui par des hom-
mes dénoncés eux-mêmes dans l'opinion
publique, et persuadée qu'il n'existe au-
cuns faits contre lui dans l'affaire de la
veuve Capet défunte, décidant l'envoi des
citoyens Botz et Martin au Comité de sû-
reté générale, pour demander quels sont
les griefs imputés au citoyen Jobert, ou
réclamer sa mise en liberté, déclarant
enfin qu'elle sait par la Société populaire
et par le Comité, révolutionnaire de la sec-
tion que l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire n'a connaissance d'aucuns
faits contre Jobert et qu'il en a même
écrit au Comité de sûreté générale.
5 brumaire an II.
Extrait signé, A. N., F' 4750.
125. — Lettre de Hanriot, commandant
général de la force armée parisienne, à
Le Bas, membre du Comité de sûreté gé-
nérale, manifestant sa surprise de l'ar-
restation par ordre du Comité du citoyen
Bugneau, architecte, ci-devant officier mu-
nicipal, et de sa translation à la Force, qui
va priver sa femme et ses enfants de
moyens d'existence, et comme cette ar-
restation est peut-être due à quelque
vengeance particulière, priant le citoyen
Le Bas de se faire rendre un compte dé-
taillé des motifs qui ont pu y donner lieu,
ajoutant que tous les Sans-culottes té-
moins du patriotisme de Bugneau se join-
CONSPIRATION DE LÏEILLET
19
dront à lui pour faire rendre justice à ce
citoyen.
8 octobre 1793.
Original signé, A.N., F"' 4620.
126. — Pétition de la femme de Nicolas
Lebœuf, instituteur public, officier muni-
cipal, au Comité de sûreté générale, expo-
sant que son mari, d'abord mis en état
d'arrestation par ordre du Conseil général
de la Commune pour avoir, suivant des
rapports infidèles, témoigné des égards
aux prisonniers du Temple, et dont l'inno-
cence a été reconnue à la suite de l'examen
de ses papiers, vient de nouveau d'être
arrêté et gardé au secret depuis 5 jours,
sans qu'on lui ait lait connaître et qu'il
ait même pu soupçonner les motifs de
son arrestation, appelant l'attention du
Comité sur la situation pénible où elle se
trouve, séparée de son mari, privée de
l'un de ses fils, qui combat sur les fron-
tières, et de deux autres, qui vont le re-
joindre incessamment, et demandant la
mise en liberté de son mari, dont la déten-
tion la prive de tout moyen de subsistance.
21 vendémiaire an II.
Original signé, A. iV., F' 4771.
127. — Pétition des fils de Nicolas Le-
bœuf au Comité de sûreté générale, expo-
sant que leur père, d'abord arrêté par ordre
de la Commune de Paris et mis en liberté
au bout de 3 jours après un examen rigou-
reux de ses papiers, a été de nouveau, le
7 vendémiaire, à 5 heures du matin, en
vertu d'un nouvel ordre de l'administra-
tion de Police, incarcéré et mis au secret
à Sainte-Pélagie, rappelant tous les ser-
vices qu'il a rendus auprès du Tribunal du
17 août, du corps électoral et de la Com-
mune, où ses travaux ont affaibli ses
facultés physiques, qu'il a tout sacrifié à
la patrie et que ses trois enfants, dont l'un
combat aux frontières et les deux autres
vont prendre les armes, ne peuvent rien
faire pour adoucir le sort de l'infortuné
prisonnier, enfin demandant que leur père
soit tiré de sa captivité pour qu'ils puissent
voler pluslibrementàladéfense de la liberté.
21 vendémiaire an II.
Original signé, A. iV., F^ 4771.
128. — Procès-verbal de transport de
Jean Almain, commissaire de police de la
section de l'Indivisibilité, rue des Tour-
nelles, n<» 65, au domicile de Jean-Baptiste
Vincent, entrepreneur de bâtiments,
membre du Conseil général de la Com-
mune, à l'effet d'apposer les scellés sur
ses papiers.
7 octobre 1793.
Copie conforme, A. N., F' 4775*«.
A ce procès-verbal est annexée une lettre de
Perrot, chef des légions du district de Ver-
sailles, au représentant Gufïroy en faveur de
Vincent, connu par ses sentiments du civisme
le plus épuré.
129. — Pétition de la femme de Jean-
Baptiste Vincent, membre du Conseil gé-
néral de la Commune, au Comité de sûreté
générale, exposant que son mari a été
arrêté dans la nuit du 7 au 8 octobre et
incarcéré à la Force, où il est au secret,
et que dans son état de grossesse avancée
elle se trouve dans l'impossibilité de suivre
les entreprises dont s'est chargé le sieur
Vincent aux forges de la place de l'Indi-
visibilité, sollicitant la mise en liberté de
son mari sous caution, ou sous la garde
de 2 braves Sans-culottes, ou tout au moins
l'examen de ses papiers et son prompt
interrogatoire.
10 octobre 1793.
Original signé, A. iV., F' 4775*».
130. — Requête de la femme de Jean-
Baptiste Vincent au maire et aux admi-
nistrateurs de Police, exposant que son
mari a été arrêté par ordre supérieur,
dans la nuit du 7 au 8 octobre, et incar-
céré à la Force au secret, que son état de
grossesse ne lui permet pas de suivre les
travaux de son mari aux forges de la
place de l'Indivisibilité, demandant que
celui-ci soit autorisé à donner ses ins-
tructions en présence de témoins au ci-
toyen Niau, son premier compagnon, et
que justice soit rendue audit Vincent,
dont l'innocence ne tardera pas à être
reconnue.
10 octobre 1793.
Original signé, A. N., F' 4775".
131. — Lettre de Poyet, architecte de la
Commune, au Comité de salut public,
20
CHAPITRE P^ — J0URN1:ES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
représentant que l'incarcération à la Force
du citoyen Vincent, l'un des entrepreneurs
de maçonnerie chargés de la construction
des forges, place de l'Indivisilibité, l'em-
pêche d'exécuter ces travaux, par suite
de la mise sous scellés de ses papiers où
se trouvent les rôles des journées des
ouvriers, et priant le Comité d'intervenir
auprès de celui de sûreté générale pour
obtenir la mise en liberté de ce citoyen,
ou tout au moins lui permettre de voir son
maître compagnon, afin qu'il puisse donner
ses ordres relativement aux travaux en
question.
10 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., F' 4775".
132. — Lettre du Comité de salut public
à celui de sûreté générale, transmettant la
lettre de Poyet, architecte des forges de la
place de Tlndivisibilité, en faveur de Vin-
cent, reconnaissant combien sont urgents
les travaux relatifs à la fabrication des
armes, mais ne niant pas l'utilité des
mesures à prendre en vue de la sûreté
générale, aussi déclarant qu'il ne cherche
pas à influencer la détermination du
Comité de sûreté générale sur le compte
du citoyen Vincent, persuadé qu'elle sera
la plus sage et la plus conforme au bien
général et particulier.
24 vendémiaire an II.
Original, signé de Collot d'Herbois et de
Prieur, A. iV., F^ 4775*».
133. — Pétition de Vincent, officier mu-
nicipal, incarcéré depuis 20 jours sous le
poids d'une dénonciation non fondée,
affirmant qu'il ignore par quelle fatalité
il se trouve compris dans une déclaration
qui, d'après Chaumette, aurait été faite
par le jeune Capet, déclaration émanant
d'un enfant sans discernement, ajoutant
que l'interrogatoire et la fin du procès de
la veuve Capet non seulement le justifie
• pleinement, mais ne peut laisser planer au-
cun soupçon sur ses principes, implorant la
justice des pères de la patrie, et demandant
que le rapport sur la déclaration qui l'in-
crimine ne soit pas retardé plus long-
temps, en raison de l'état affligeant et
intéressant à la fois de sa femme éplorée,
une plus longue incertitude sur son mari
pouvant occasionner « l'annihilement du
fardeau sacré dont elle est au moment de
gratifier la société ».
4 brumaire an II.
Original non signé, A. N., F"? 4775*8.
134. — Mémoire justificatif de J.-B. Vin-
cent, membre du Conseil général de la
Commune, au président du Comité de
sûreté générale, exposant qu'il y a 32 jours
qu'il a été arrêté par l'administration de
Police, conduit à la Force, où il est resté
5 jours au cachot, puis transféré dans la
maison d'arrêt du Luxembourg, où il se
trouve, déclarant que, depuis le 28 août,
il est membre de la Commune, où il rem-
plaça l'un de ses concitoyens qui fut tué,
sollicitant la levée des scellés sur ses pa-
piers, dont partie concerne les malheu-
reuses victimes du 10 août, partie les ou-
vriers qui ont travaillé aux forges natio-
nales de la place de l'Indivisibilité, dont
la construction lui avait été confiée, ce
qui permettrait à sa femme de se procu-
rer les ressources nécessaires en vue de
son prochain accouchement, réclamant
enfin son interrogatoire et son jugement.
17 brumaire an II.
Original signé, A. N., F' 4775*8.
135. — Lettre adressée de l'Abbaye au
Comité de sûreté générale par « le dévoué
et malheureux républicain Moelle », où il
se plaint d'être détenu depuis 16 jours
dans le plus rigoureux secret, déclare que
l'interrogatoire par lui subi au Tribunal
révolutionnaire, lors du procès de la veuve
Capet, lui a révélé que sa captivité était
occasionnée par une déclaration où il était
inculpé, conjointement avec plusieurs
membres de la Commune, relativement à
cette femme, aussi demande-il à être in-
terrogé, de façon à démontrer que sa con-
duite n'a jamais cessé d'être celle d'un
républicain idolâtre de la Révolution, et il
ajoute que sa détention réduit au désespoir
une épouse et quatre enfants en bas âge.
2e jour de la l'« décade du 2« mois de l'ère
républicaine (2 brumaire an II).
Original signé, A. N., F' 4774*'.
CONSPIRATION DE L'OEILLET
21
I
136. — Lettre écrite de l'Abbaye au
Comité de sûreté générale par Moelle, où il
fait connaître qu'une déclaration récrimi-
natoire que le nommé Tison, préposé au
service des détenus du Temple, fit contre
lui au mois d'avril précédent au Conseil
général de la Commune, et à laquelle il
répondit en demandant l'apposition des
scellés chez lui, a motivé son incarcéra-
tion et l'a fait impliquer dans le procès de
la veuve Capet; n'ayant été que trois fois
de service au Temple à des intervalles
éloignés, il a cherché à détruire les idées
apitoyantes répandues sur le compte de la
famille Capet; il déclare que dès le pre-
mier jour il a servi la Révolution et a
combattu dans toutes les crises, qu'à la
journée du 10 août, à la tête des Sans-
culottes de son quartier, il reçut 12 balles
dans son chapeau et ses habits; qu'il fut
membre du jury d'accusation du Tribunal
du 17 août, où il attaqua Manuel, qui vou-
lait qu'on épargnât les officiers suisses
par crainte de représailles ; qu'à la Com-
mune, il précipita de la place de maire
Chambon, « ce rolandin lâche et vénal »,
enfin, qu'àlajournéeduSl mai, il a partout
accompagné le Maire dans les circons-
tances les plus difficiles, enfin il termine
en réclamant la justice du Comité, comme
père de famille, sa femme et ses quatre
enfants n'attendant que de lui leurs moyens
d'existence.
(14 brumaire an II.)
Original signé, A. N.,¥^ 4774*''.
137. — Lettres de la femme Moelle au
Comité de sûreté générale, rappelant que
son mari, arrêté le 15 vendémiaire, est
détenu depuis ce moment à l'Abbaye, af-
firmant qu'il n'a pu être inculpé, lors du
procès de la veuve Capet, que par des
ennemis lâches et malintentionnés, s'étant
toujours comporté à son égard « avec le
sang-froid d'un homme pur et fort de sa
conscience », que l'administration de Po-
lice, qui l'a fait arrêter, et le Tribunal ré-
volutionnaire où il a comparu, ont déclaré
n'avoir rien relevé à sa charge, et deman-
dant qu'on rende justice et la liberté à un
bon républicain et un excellent patriote, sa
conduite au Temple ayant été exempte de
tout reproche, comme ses réponses catégo-
riques l'ont démontré au Tribunal révolu-
tionnaire.
16, 22 brumaire an II.
Originaux signés (2 pièces), A. iV., F' 4774*'.
138. — Mémoire justificatif adressé par
Toussaint Richard, concierge de la Con-
ciergerie, Marie-Anne Barrassin, sa femme,
et Nicolas-Toussaint Richard, leur fils, aux
juges du Tribunal révolutionnaire, expo-
sant que depuis deux mois ils gémissent
dans les fers par ordre de l'administration
de Police, que la conduite inconsidérée
de Michonis peut seule avoir donné lieu
à leur arrestation, faisant observer que
Michonis, comme administrateur, pouvait
à toute heure venir dans la prison de la
Conciergerie, et déclarant que les procès
d'Antoinette et de Michonis ont dû fournir
assez de lumière pour justifier leur mise
en liberté et leur réintégration dans leur
place qu'ils n'ont pas mérité de perdre.
l'' frimaire an II.
Original signé, A. N., F' 477492.
139. — Lettre de Fouquier-Tinville,
accusateur public du Tribunal révolution-
naire, au Comité de sûreté générale, décla-
rant que des débats de l'affaire Michonis
et autres officiers municipaux il n'est ré-
sulté aucune charge contre le nommé
Richard, concierge, sa femme et leur fils,
qui réclament leur liberté, ajoutant qu'il
n'a eu qu'à se louer de leur zèle à le ren-
seigner sur les détenus traduits au, Tri-
bunal, que de leur temps aucun prison-
nier ne s'est échappé, que toutefois le fils
avait l'air d'un muscadin, ce qui l'a souvent
obligé à le ramener au point où il devait être.
{"' frimaire an II.
Autographe, A. JV., F' 4774»2.
140. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant, d'après la lettre de
l'accusateur public près le Tribunal révo-
lutionnaire, la mise en liberté de Richard,
concierge de la Conciergerie, de sa femme
et de son fils, attendu qu'il ne s'est trouvé
aucune charge contre eux dans le procès
de Michonis et autres officiers municipaux.
le' frimaire an II.
Copie conforme, A. N., F"» 4774»».
22
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
141. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, condamnant à la peine de mort,
comme auteurs ou complices de la cons-
piration tramée en vendémiaire et tendant
à égorger les membres de la Convention
et à enlever de la Conciergerie la femme
Capet pour la soustraire à la vengeance
nationale et proclamer Louis XVII, Jean-
Baptiste Basset, perruquier, rue de la
Calandre, Catherine Urgon , femme de
Jean Fournier, Guillaume Lemelle, perru-
quier, rue de la Vannerie, Elisabeth-Fran-
çoise Lavigne, femme Lemelle, et condam-
nant à 20 ans de détention dans une mai-
son de correction Jean Fournier, décrot-
teur, âgé de 14 ans, qui sera exposé
6 heures à un pilori.
27 nivôse an II.
Original signé, A. N., W 311, n° 413,
cote 78.
Ed. Emile CampardOin, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 152.
142. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Michonis, impliqué dans le procès de
Henry Admirai et Cécile Renault, où il
est dit que ledit Michonis, l'ami de Batz,
par les intelligences qu'il a nouées dans
la prison de la Conciergerie avec Antoi-
nette, a favorisé de tout son pouvoir les
plans des conspirateurs.
28 prairial an II.
Original signé, A. N., W 389, n" 904
(2* partie).
143. — Acte d'accusation d'Antoine-Quen-
tin Fouquier-Tinville, accusateur public
du Tribunal révolutionnaire, contre Fran-
çois-Adrien Toulan, libraire avant la Révo-
lution et depuis employé dans l'adminis-
tration des biens des émigrés, duquel il
résulte que Toulan entretenait des intelli-
gences avec la femme Capet et sa sœur,
qu'il a eu avec elles des entretiens secrets,
notamment qu'un jour il fit enfermer
Capet fils et sa sœur dans l'une des tou-
relles, à l'effet de rester seul avec ces deux
femmes, qu'en effet, il eut une conversation
d'environ une heure et demie; que dans un
autre moment ledit Toulan a été entendu
dire à la veuve Capet et à Elisabeth, sa
sœur, que tous les soirs il enverrait aux
environs du Temple, à 10 h. 1/2 du soir,
un colporteur pour crier toutes les nou-
velles qui pourraient les intéresser, qu'il a
été remarqué un jour que ces 2 femmes
ne se sont couchées qu'à 11 heures du
soir en marquant beaucoup d'humeur de
ce qu'elles n'avaient pas comme à l'ordi-
naire entendu les cris de ce colporteur;
que pour prix de sa complaisance envers
le tyran et sa famille, il paraît que Toulan
a reçu, entre autres présents, une boîte
d'or, fait qui a été avancé et reconnu
publiquement lors des débats du premier
jugement de Michonis et autres officiers
municipaux, qu'il a été pareillement re-
connu au cours des mêmes débats que
Toulan, lors de l'exécution de Capet, avait
trouvé le moyen de s'emparer du chapeau
de Capet et de mettre le sien à sa place, et
qu'il avait remis ce chapeau à M™« Elisa-
beth; que c'est enfin Toulan qui avait
remis à Capet la liste des électeurs de
Paris qui s'est trouvée dans farmoire de
Capet. s
1 1 messidor an II.
Original signé, A. N., W 400, n» 927
(4* partie).
144. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, condamnant François -Adrien
Toulan à la peine de mort, comme con-
vaincu d'avoir, étant fonctionnaire public,
entretenu des intelligences avec la femme
Capet et sa sœur, lors de leur détention
au Temple, en leur fournissant le moyen
d'apprendre toutes les nouvelles poli-
tiques, et en recevant lâchement une boîte
d'or pour prix d'une telle complaisance.
12 messidor an II.
Original signé, A. N., W 400, n» 927
(4« partie).
145. — Pétition du citoyen Bault au
Comité révolutionnaire de la section des
Droits de l'Homme, protestant contre sa
destitution et rappelant que, lorsque
Richard, concierge de la Conciergerie, fut
incarcéré, ce fut lui qui fut chargé de
garder la veuve Capet et 400 prisonniers
PROCES ET EXECUTION DE MARIE-ANTOINETTE
23
et qu'il s'est acquitté de sa tâche avec
éloges.
Il thermidor an II.
Original signé, A. iV., F' 4589.
146. — Déclaration de Guftroy, député
du Pas-de-Calais, au Comité de sûreté
générale, portant que le citoyen Rouge-
ville, qui était garde de Monsieur, a pré-
senté avec Michonis l'œillet à la Reine,
dans la Conciergerie, en lui offrant des
hommes et de l'argent.
26 thermidor an III.
Extrait manuscrit d'un Mémoire imprimé
pour le citoyen Rougeville, détenu depuis près
de 24 mois sur la simple dénonciaition de l'ex-
conventionnel Guffroy, A. N., F'' 6413.
147. — Interrogatoire subi devant Jean
Almain, l'un des chefs du bureau des
déclarations et interrogatoires du Comité
de sûreté générale, par Alexandre-Domi-
nique-Joseph Gousse de Rougeville, ancien
Heutenant-colonel de cavalerie, extrait de
la maison d'arrêt des Orties (prévenu
d'émigration et d'avoir présenté àlaReine,
dans la Conciergerie, un œillet où était
renfermé un billet qui contenait des offres
de service et d'argent, fait auquel Rouge-
ville a opposé des dénégations absolues).
29 thermidor an III.
Copie conforme, A . iV., F"? 6413.
D. — PROCÈS ET EXÉCUTION DE MARIE-
ANTOINETTE.
148. — Renvoi au Comité de sûreté
générale d'une lettre de Fouquier-Tin-
ville, accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire, au président de la Conven-
tion nationale, à l'effet de se justifier de
l'inculpation dont le Tribunal est l'objet
dans les journaux et tous les lieux pubhcs,
parce qu'il ne s'est pas encore occupé de
l'affaire de la ci-devant Reine, de Brissot
et de Vergniaud, déclarant qu'il n'a reçu
aucune pièce sur cette affaire et qu'il lui
est impossible d'y donner suite, tant qu'il
n'en aura pas reçu.
25 août 1793.
Extrait du procès-verbal, A. iV. C263, n»591.
Ed. Emile CampardON, Le Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 104.
Archives parlementaires^ t. LXXIII, p. 9.
149. — Lettre adressée de Marienbourg par
Arnault, préposé des vivres, à la citoyenne
Marie-Antoinette d'Autriche, à la Concier-
gerie, déclarant qu'elle va être jugée et
que, si elle est innocente, ce sera un heu-
reux moment pour elle.
l»*" septembre 1793.
Original, A. N., BB' 77, 5« liasse, pièce 55,
papiers du Comité de surveillance du départe-
ment de Paris.
Ed. Emile Campardon, Afarie-Antotnct/e A
la Conciergerie, p. 61, 62.
150. — Lettre anonyme adressée d'Ans-
pach au président de la Convention, où
l'on déclare que la nouvelle de l'arresta-
tion de la Reine et de son incarcération à
la Conciergerie a soulevé chez les étran-
gers et dans les pays neutres l'indignation
générale, que si la Reine doit être mise
en jugement, ce ne sera que dans le cas
011 elle aurait participé aux délits imputés
à Louis XVI, que ceux qui ont traîné
Louis XVI à l'échafaud n'auraient point
épargné son infortunée compagne, si elle
avait été coupable, que sa condamnation
sera un assassinat juridique; l'on rappelle
enfin les paroles adressées par Marie-
Antoinette à son fils, le jour de la mort de
Louis XVI, ladite lettre accompagnée
d'une lettre d'envoi des administrateurs
des Postes et messageries.
14, 28 septembre 1793.
Minute et original signé (2 pièces), A. N.y
FI 4392.
151. — Décret de la Convention natio-
nale, portant que le Tribunal révolution-
naire s'occupera sans délai et sans inter-
ruption du jugement de la veuve Capet.
3 octobre 1793.
Copie coUationnée, signé de Destournelles,
A. iV., W 290, n° 279,, cote 47. (Armoire de
fer, dossier Marie- Antoinette.)
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 61.
A. DE Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple, t. I, p. 120; Vie de Madame Eli-
sabeth, t. I, p. 162.
Archives parlementaires, t. LXXV, p. 522.
152. — Lettre de Fouquier-Tinville, accu-
sateur public du Tribunal révolution-
naire, au président de la Convention na-
24
CHAPITRE I•^ - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tionale, déclarant que, malgré son désir,
le Tribunal se trouve dans l'impossibilité
d'exécuter le décret du 3 octobre, tant
qu'il n'aura pas reçu les pièces relatives à
Marie-Antoinette.
5 octobre 1793.
Original signé, A. iV., W 290, nM79, cote 1.
(Armoire de fer, dossier Marie- Antoinette.)
Ed. E.et J. DE GONGOURT, Histoire de Marie-
Antoinette, p. 386.
Emile Campardon, Marie-Antoinette à la
ConciergeriCy p. 63.
A. DE Beaughesne, Louis XVII, sa vie, son
agonie, sa mort, captivité de la famille royale
au Temple, t. I, p. 120.
153. — Déclarations de Louis-Charles
Capet, fils de Louis XVI et de Marie-Antoi-
nette, reçues à la Tour du Temple par
Pache, Chaumette, Hébert, Antoine Friry,
Denis-Etienne Laurent, commissaires du
Conseil général de la Commune, Seguy,
commissaire de service au Temple, Heus-
sée, administrateur de Police, et Simon.
15 vendémidire an II (6 octobre 1793),
Original signé, A. N., W 297, n° 261,
cote 8.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p' 66; Le Tribunal révolution-
naire de Paris, t. I, p. 112.
Musée des Archives nationales, n" 1381.
154. — Interrogatoire de Marie-Thérèse,
fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette,
et de son frère, subi à la Tour du Temple
par devant David, député à la Convention,
Pache, Chaumette, François Daujon et
Jean-Florent Honoré, administrateurs de
Police, et Laurent.
16 vendémiaire an II (7 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 297, n» 261.
Ed. Emile Campardon, Marie -A^Uoinette à
la Conciergerie, p. 72.
Musée des Archives nationales, n» 1381.
155. — Interrogatoire subi à la Tour du
Temple par Madame Elisabeth, en pré-
sence de Louis-Charles Capet, David,
Pache, Chaumette, Seguy, Heussée, Dau-
jon et Laurent.
16 vendémiaire an II (7 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 297, n° 261.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 78.
156. — Lettre du Comité de salut public
à Fouquier-Tinville, accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, déclarant que
les pièces et papiers relatifs à la veuve
Capet sont restés entre les mains de la
Commission des Douze, dont le citoyen
Rabaut-Pomier était le secrétaire, ainsi
que de celle des 21, et que c'est à lui
qu'on devra s'adresser pour obtenir les
renseignements nécessaires.
17 vendémiaire an II (8 octobre 1793).
Original, signé de Hérault Séchelles, Billaud-
Varenne, Barère, Robespierre et Saint-Just,
A. N., W 290, n° 179, cote 2 (Armoire de fer).
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à la
Conciergerie, p. 64.
157. — Lettre du Comité de salut public
à Fouquier-Tinville, accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, l'informant que
le garde des Archives nationales vient
d'être autorisé à lui communiquer toutes
les pièces relatives au procès de Capet,
ainsi que celles devant servir à l'instruc-
tion du procès de sa veuve, qui peuvent se
trouver dans ce dépôt.
20 vendémiaire an II (Il octobre 1793).
Original, signé de Hérault, Billaud-Varenne,
CoUot d'Herbois, Robespierre, A. N., W 290,
n" 179, cote 3 (Armoire de fer).
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 65.
H. Wallon, Histoire du Tribunal révolution-
naire de Paris, t. I, p. 318.
loS. — Ecrou à la Conciergerie de Marie-
Antoinette, dite de Lorraine d'Autriche,
veuve de Louis Capet, prévenue d'avoir
conspiré contre la France.
2® jour de la 3® décade du l»*" mois de l'an II
(13 octobre 1793).
Pièce absente.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 298.
159. — Lettre de Marie-Antoinette au
président de la Convention nationale,
déclarant que ses défenseurs, les citoyens
Tronson Du Coudray et Chauveau-Lagarde,
demandent troisjours de délai pour prendre
connaissance des pièces de son procès,
n'ayant été instruits que ce jour de la
mission qui leur incombe, et manifestant
PROCÈS ET EXÉCUTION DE MARIE-ANTOINETTE
25
l'espoir que la Convention fera droit à sa
requête.
13 octobre 1793.
D'après les papiers du conventionnel Cour-
tois.
Ed. Affaire des papiers de l'ex conventionnel
Courtois.
Feuillet de Conches, Louis XVI, Marie-
Antoinette et Madame Elisabeth, t, VI, p. 530.
G. DE Beaucourt, Lettres de Marie-Antoi-
nette, t. II, p. 140.
160. — Note de Fouquier-Tinville por-
tant qu'il est venu chercher les pièces
trouvées le 25 juin 1791 dans l'apparte-
ment de la ci-devant Reine, aux Tuileries,
et, comme son jugement est fixé à demain
lundi, 9 heures, il prie M. Baudin de lui
envoyer ces pièces le lendemain, à 7 heures,
à son cabinet, au Palais, et il s'engage à
rendre les pièces aussitôt après le juge-
ment.
22 vendémiaire an II,
Original de la main de Fouquier-Tinville,
A. iV., W 290, n" 179 (Armoire de fer).
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. I, p. 318, noie.
161. — Récépissé délivré par Fouquier-
Tinville au garde des Archives de la Répu-
blique, en exécution de la lettre du Comité
de salut public du 20 vendémiaire, de
910 pièces devant servir à l'instruction du
procès de Marie-Antoinette d'Autriche,
veuve Capet, savoir divers mémoires de
Pomiès, Pélissier, les papiers trouvés dans
l'appartement de Marie - Antoinette aux
Tuileries, le 25 juin 1791, plus la déclara-
tion de Marie-Antoinette à son retour de
Varennes.
23 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., W 290, n» 179 (Ar-
moire de fer).
162. — Délibération du Conseil général
de la Commune, décidant que le Conseil
étant instruit de l'assignation donnée à
Simon à' l'efFet de comparaître le lende-
main, comme témoin, au Tribunal révo-
lutionnaire dans l'affaire de la veuve Capet,
pour la sûreté personnelle de Simon, il
sera accompagné par les citoyens Sillans
et Cresson.
3« jour de la 3» décade du l*" mois de l'an II
(14 octobre 1793).
Extrait conforme, signé de Dorat-Cubières,
A. N., AA 53, n' 1486.
163. — Acte d'accusation dressé par
Antoine Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Marie-Antoinette, se qualifiant de Lor-
raine-Autriche, veuve de Louis Capet, et
ordre d'écrou en la Conciergerie.
1", 2« jour de la 3" décade de l'an II,
(13, 14 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 290, n° 179 (Ar-
moire de fer, dossier Marie-Antoinette, cote 40).
Ed. E, et J. deGongourt, Histoire de Marie-
Antoinette, p. 391.
Emile Campardon, Marie-Antoinette à la
Conciergerie, p. 82 ; Le Tribunal révolution-
naire de Paris, p. 121.
164. — Procès-verbal de l'audience du
Tribunal révolutionnaire, lecture de l'acte
d'accusation à Marie-Antoinette, Lorraine
d'Autriche, veuve de Louis Capet, compa-
rution et déclarations des 41 témoins.
23 vendémiaire an II (14 octobre 1793),
Original signé, A. N., W 290, n» 179,
cote 42. (Armoire de fer, dossier de Marie-An-
toinette.)
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 97.
165. — Notes sur les dépositions de
divers témoins, notamment de Lecointre,
député, Hébert, Manuel, Bailly, le con-
cierge Richard et sa femme, la femme
Harel, au service de Marie-Antoinette, le
cordonnier Simon.
(23 vendémiaire an II).
Minute, A. JV., W 290, n» 179 (Armoire de
fer).
Cf. Emile Campardon, Le Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 123 et suiv.
166. — Procès-verbal de Iransfèrement
des nommés Michonis, Dangé et Bailly,
détenus à la Force, au Tribunal révolu-
tionnaire, pour y déposer dans le procès
de Marie-Antoinette , et de leur réinté-
gration, le même jour, aux mains de la
citoyenne BauU, concierge de la Force.
24 vendémiaire an II.
Original, signé de Tirard, huissier audien-
cier du Tribunal révolutionnaire, A . /V. , W 290,
no 179 (Armoire de fer).
167. — Procès-verbal de transfèrement
des nommés Moelle et Jobert, détenus en
la prison de l'Abbaye, au Tribunal révo-
lutionn£iire,pour y déposer dans le procès
26
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de Marie-Antoinette, et de réintégration
desdits détenus le même jour.
24 vendémiaire an II.
Original, signé de Boucher, huissier au-
diencier du Tribunal révolutionnaire, A. N.,
W 290, no 179 (Armoire de fer).
168. — Rapport de l'observateur Rou-
baud, signalant ce fait, savoir : que le
procès de Marie-Antoinette occupait les
têtes groupées au Jardin national.
24 vendémiaire an II (15 octobre 1793).
Original signé, A. N., F' 3688^.
169. — Questions posées au jury du Tri-
bunal révolutionnaire dans le procès de
Marie-Antoinette, et déclaration affirma-
tive du jury de jugement.
25 vendémiaire an II (16 octobre 1793).
Original, A. N., W 290, n» 179, cote 41.
(Armoire de fer )
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 1 19 ; Le Tribunal révolution-
naire de Paris, t. I, p. 146.
170. — Lettre de J.-B. Garnerin, ex-
secrétaire en chef de la Commission ex-
traordinaire des Vingt-quatre, signalant
l'existence parmi les papiers de cette
Commission, chargée de l'examen des
papiers de Septeuil, trésorier de la Liste
civile, d'un bon de 80,000 livres, écrit tout
au long de la main de Marie-Antoinette,
au profit de M"!" de Polignac, alors émi-
grée, et d'autres pièces au nom de M"« Eli-
sabeth, constatant qu'elle a fait vendre ses
diamants pour soutenir les émigrés.
25 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., W 290, n" 179,
cote 5 (Armoire de fer).
En marge est écrit: Marie-Antoinette a dénié
ce fait.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal ré-
volutionnaire de Paris, t. I, p. 340.
171. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant Marie-Antoinette, de
Lorraine d'Autriche, veuve de Louis Capet,
convaincue d'avoir coopéré aux manœu-
vres et intelligences avec les puissances
étrangères et ennemis extérieurs de la
République, ainsi qu'aux complots et cons-
pirations tendant à allumer la guerre civile ,
en armant les citoyens les uns contre les
autres, et la condamnant à la peine de
mort.
25 vendémiaire an II (16 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 290, n° 179,
cote 43 (Armoire de fer).
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 121.
172. — Lettre de Marie- Antoinette à sa
sœur Madame Elisabeth, écrite après sa
condamnation, lui recommandant ses en-
fants et lui confiant ses dernières pensées.
16 octobre 1793, 4 h. 1/2 du matin.
Autographe, A. N., W 290, no 179. (Ar-
moire de fer.)
Ed. Emile CampardOjn, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 125.
Musée des Archives nationales, n° 1384.
Feuillet de Gonches, Louis XVI, Marie-
Antoinette et Madame Elisabeth, t. VI. p. 532.
H. Wallon, Histoire du Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 343.
G. de Beaucourt, Lettres de Mane-AnfomeMe,
t. II, p. 441.
173. — Lettre de Botot du Mesnil, lieu-
tenant-colonel, commandant la gendarme-
rie nationale non montée de la i^^ divi-
sion, au citoyen Hanriot, commandant
général de la force armée parisienne,
annonçant que le Tribunal révolution-
naire a condamné à mort la veuve Capet
et ;^que l'exécution aura lieu le matin, à
10 heures.
5® jour de la 3® décade du l»"" mois de l'an II,
4 heures 1/2 du matin (16 octobre 1793).
Original signé, A. N., AF" 48, n» 370.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 129.
174. — Réquisition d'Antoine Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire , au commandant de la
force armée parisienne à l'effet de mettre
sur pied la force publique nécessaire pour
l'exécution de Marie-Antoinette, veuve de
Louis Capet, qui aura lieu à 10 heures
du matin, sur la place de la Révolution.
25e jour du l.r mois de l'an II (16 octobre 1793,
5 heures du matin).
Original signé, A. iV., W 290, n» 179. (Ar-
moire de fer.)
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
à la Conciergerie, p. 130.
175. — Signification par Eustache Nap-
pier, huissier audiencierdu Tribunal révo
PROCÈS ET EXÉCUTION DE MARIE-ANTOINETTE
27
lutionnaire, au citoyen Bault, concierge de
]a maison de justice du Tribunal, du juge-
ment rendu ce jour, condamnant à la
peine de mort Marie-Antoinette d'Autriche,
veuve de Louis Capet.
25« jour du 1" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 290, n« 179,
cote 45. (Armoire de fer, dossier de Marie-
Antoinette.)
Ed. Emile Campardon, M arie- Antoinette à
la Conciergeine, p. 131.
176. — Procès-verbal de l'exécution de
mort de Marie-Antoinette, veuve Capet,
dressé par Eustache Nappier, huissier au-
diencier du Tribunal révolutionnaire, avec
lettre d'envoi du greftler Wolff.
25" jour du i" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 290, n» 179,
cotes 44, 46. (Armoire de fer, dossier de Marie-
Antoinette.)
Ed. Emile Campardon, M arie- Antoinette à
la Conciergerie^ p. 133, 134 ; Le Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. I, p. 250.
177. — Inventaire, après le décès de
Marie-Antoinette, des effets trouvés dans
la chambre occupée par elle, dressé parle
citoyen Bault, concierge de la maison de
justice de la Conciergerie, accompagné de
deux gardiens et de l'officier du poste, qui
a déposé les effets en question au greffe,
entre les mains du greffier Fabricius.
26* jour du l^"" mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Original, signé de Bault et Fabricius, A. N.,
W 534, registre 11*.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 135; Le Tribitnal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 151, note.
178. — Rapport d'un observateur de
police, déclarant que l'exécution de Marie-
Antoinette n'a point influencé l'esprit
public, seulement le peuple, après son
exécution, parut inquiet sur le sort de ses
frères d'armes et sur les députés, les mal-
veillants cherchant à insinuer au peuple
que les Autrichiens leur réservaient les
plus affreux supplices.
17 octobre 1793.
Original, A. iV., F^'^ III, Seine, 13.
Ed. Ad. Sghmidt, Tableaux de la Révolution
française, t. II, p. 133. '
179. — Lettre du citoyen Lapierre à la
Société populaire du district de Carentan,
racontant l'exécution de Marie-Antoinette,
qu'il appelle « la garce », qui a été à l'é-
chafaud avec une fermeté incroyable, sans
broncher.
29 vendémiaire an II.
Original, B.iV. Mss. Fonds fr. 12759, p. 201.
Ed. Nouvelle Revue rétrospective^ t. XVII,
p. 72.
180. — Lettre deTrinchard, l'un des jurés
du Tribunal révolutionnaire, à l'un de ses
amis, annonçant qu'il a été « l'un des
jurés qui ont jugé la bête féroche qui a
dévoré une grande partie de la Répu-
bhque, celle que l'on califiait si devan de
raine ».
Sans date.
Original signé, A. N., W 500.
Ed. Em[LE Campardon, Le Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. I, p. 120.
H. Wallon, Histoire du Tribunal révolU"
tionnaire de Paris, t. I, p. 352,
181. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que les citoyens Tronson
Du Coudray et Chauveau de la Garde, son
collègue, choisis par Marie-Antoinette,
veuve de Louis Capet, pour ses défenseurs
officieux, immédiatement après le juge-
ment à intervenir contre cette particu-
lière, seront mis en état d'arrestation, in-
terrogés séparément et conduits ensuite
dans la maison nationale du Luxembourg,
où ils seront détenus provisoirement et
traités avec tous les égards dus à des
personnes qu'on n'arrête que par mesure
de sûreté générale, quant à présent et
pour 24 heures seulement, et désignant
pour l'exécution du présent arrêté, les
citoyens Moyse Bayle et Voulland, lesquels
sont autorisés à se transporter au Palais
de justice et à y faire toutes les réquisi-
tions qu'ils jugeront nécessaires.
23® jour du l"" mois de l'an II
(14 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, AF*ii 289, fol. 62.
Original, signé de Guffroy,Dubarran, M. Bayle,
Louis (du Bas Rhin), Le Bas, David, Voulland,
Panis, A. N., F' 47753*.
182. — Arrêtés de Voulland et Bayle,
membres du Comité de sûreté générale,
28
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ordonnant, en exécution de l'arrêté du
Comité de ce jour, que les citoyens Chau-
veau la Garde et Tronson Du Coudray se-
ront sur le champ mis en état d'arresta-
tion et traduits par devant eux dans une
des salles du Palais pour y être inter-
rogés.
23 vendémiaire an II.
Original, signé de VouUand et M. Bayle, et
copie (2 pièces), A. N., FM7753*.
183. — Procès-verbal de transport au
Tribunal révolutionnaire d'Amar, membre
du Comité de sûreté générale, pour y
entendre l'un des défenseurs de la veuve
Capet, Claude-François Chauveau, défen-
seur nommé d'office par le Tribunal, en
présence des jurés assemblés, lequel Amar
a demandé au citoyen Chauveau si dans
les conférences qu'il avait eues avec la
veuve Louis Capet, il n'y avait eu aucune
discussion sur les affaires politiques, ledit
Chauveau a répondu que ces conférences,
en présence de l'officier de garde, d'un
gendarme et du concierge, n'avaient roulé
que sur son affaire personnelle, alors
Amar a fait observer à Chauveau que,
comme citoyen il devait à sa patrie et
aux autorités constituées la déclaration
franche et sincère de toutes les machina-
tions qui tendaient à renverser l'Etat, et
lui a demandé de déclarer dans sa cons-
cience si la veuve Capet lui avait dévoilé
aucune des conspirations et si elle lui avait
nommé aucuns des conspirateurs cachés
ou connus, dont les actes pouvaient être
nuisibles à la République; à quoi le citoyen
Lagarde a répondu en protestant de nou-
veau que les dénégations dans lesquelles
s'est renfermée l'accusée n'ont pu lui
laisser même entrevoir ce que probable-
ment elle avait intérêt de lui cacher, que
ce n'est d'ailleurs que deux heures après
midi qu'il avait vu l'avant-veille pour la
première fois l'accusée, que dans cette
entrevue, qui a duré 3 quarts d'heure, la
veuve Capet, qui n'avait pas encore son
acte d'accusation, ne lui avait parlé que
de son dernier interrogatoire, qu'au sur-
plus la plus profonde dissimulation a régné
dans toutes les conférences qu'elle a eues
avec son collègue et lui, qu'elle n'a rien
voulu déclarer, malgré toutes leurs interpel-
lations; que cependant il lui est échappé de
leur dire qu'elle demandait leur opinion
sur les déclarations des témoins qui
avaient été entendus jusqu'alors, et sur
leur réponse que jusqu'à présent aucunes
preuves positives n'étaient acquises contre
elle, elle répliqua qu'elle ne craignait que
Manuel; Chauveau a ajouté, pour faire
connaître la mentalité de l'accusée, qu'elle
lui a demandé dans le cours des débats
si elle n'avait pas mis trop de dignité dans
ses réponses, en ajoutant qu'en sortant de
l'audience elle s'était aperçue que le peuple
en avait été choqué, et qu'elle avait même
entendu une femme dire : Vois-tu, comme
elle est fière. Chauveau termine en obser-
vant que, d'après ce caractère de dissi-
mulation, il n'est pas étonnant qu'elle ne
lui ait fait aucune confidence.
(24 vendémiaire an II).
Original, signé d'Amar, Chauveau et Fil-
leul, commis greffier du Tribunal, A. N.,
F7 47753*.
Cf. Emile Campardon, Le Tribunal révolu-
tionnaire de Paris, t. I, p. 19, note.
184. — Procès-verbal dressé par Jean-
Henri Voulland, représentant du peuple,
membre du Comité de sûreté générale,
délégué par ledit Comité pour faire mettre
provisoirement en état d'arrestation le
citoyen Tronson Du Coudray et son col-
lègue, dès l'instant que leur ministère
pour la défense de la veuve Capet ne
serait plus nécessaire, après que les défen-
seurs officieux, leur plaidoirie achevée, lui
eurent assuré qu'ils croyaient n'avoir plus
de mission à remplir, sauf pour l'application
de la loi, le citoyen Tronson Du Coudray
lui a déclaré qu'il n'avait reçu de la veuve
Capet aucune confidence à transmettre à
qui que ce soit, qu'elle avait seulement
déposé entre ses mains deux petits an-
neaux d'or et une touffe de ses cheveux
pour être remis à une citoyenne, nommée
Hiary ou Hiarey, demeurant à Livry chez
la citoyenne Laborde, n'ayant donné aucun
éclaircissement sur cette citoyenne, s'étant
contentée de dire qu'elle était son amie ;
lesquels anneaux et cheveux, remis à
l'instant au représentant Voulland, ont été
par lui enveloppés dans un morceau de
PROCÈS ET EXÉCUTION DE MARIE-ANTOINETTE
29
papier et cacheté du sceau du Tribunal.
De plus le citoyen Tronson Du Coudray,
pour prouver qu'il n'était porteur d'aucune
autre chose, a vidé lui-même ses poches et
goussets, et remis sur une table leur con-
tenu, ainsi qu'un portefeuille ne renfer-
mant que des papiers relatifs aux affaires
personnelles dudit citoyen. Le même
Tronson Du Coudray a ajouté qu'ayant
été nommé par le Tribunal défenseur de
la veuve Capet, il a dit, suivant l'attesta-
tion du greftîer Fabricius, en entrant dans
le cabinet de l'accusateur public : Quelle
mission nous avez-vous donné là !
25 vendémiaire an II.
Original, signé de Voullandet de G. -A. Tron-
son Du Coudray, A. iV., F^ 47753^.
185. — Rapport du Comité de sûreté
générale, exposant que le procès de la
veuve Capet, qui s'est instruit pendant
3 jours consécutifs dans le calme qui ca-
ractérise le peuple français, quand il
attend avec confiance un grand acte de
justice, avait fixé l'attention du Comité,
qui a cru devoir par mesure de sûreté
générale s'assurer de la personne des dé-
fenseurs de cette femme, qui depuis une
heure a cessé de vivre, dans la pensée
qu'elle les aurait chargés de quelques
lettres dont il pouvait être intéressant de
prendre connaissance, que, dans cette
intention, deux commissaires délégués par
le Comité ont suivi toute l'instruction de
la procédure de la veuve et de la complice
du dernier tyran des Français; lorsque la
plaidoirie des défenseurs fut terminée et
qu'ils eurent déclaré que la mission qui
leur avait été confiée par le Tribunal était
remplie, ils furent mis en état d'arresta-
tion ; le procès-verbal de leurs déclarations,
d'après le compte rendu des commis-
saires, a déterminé le Comité de proposer
la mise en liberté de Tronson Du Coudray
et Chauveau-Lagarde, et de déclarer que
les deux défenseurs officieux donnés par
le Tribunal à la veuve de Louis Capet sont
à l'abri de toute espèce d'inculpation au
sujet de la manière dont ils ont rempli les
fonctions qui leur ont été confiées.
(25 vendémiaire an II).
Minute, A.N., F'' 47753*.
186. — Décret de la Convention na-
tionale, approuvant la mesure de sûreté
générale qui avait déterminé son Comité
de surveillance et de sûreté générale à
mettre en état d'arrestation provisoire les
citoyens Tronson Du Coudray et Chauveau,
décidant qu'ils seront mis sur-le-champ
en liberté et déclarant qu'ils sont à l'abri
de toute inculpation au sujet de la ma-
nière dont ils ont rempli les fonctions de
défenseurs officieux de la veuve de Louis
Capet, qni leur avaient été déléguées par
le Tribunal révolutionnaire.
25" jour du l" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Original signé, A. N., G 273, n» 688.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 635.
Affaire Maingot.
187. — Déclaration d'Alexandre-Fran-
çois Lacan, sous-lieutenant des canon-
niers casernes aux Quatre-Nations, et
d'Antoine Mouchoûx, soldat de l'armée
révolutionnaire, reçue au Département de
Police, portant qu'un particulier, qui vient
d'être amené par la force armée, a fait
tous ses efforts, après l'exécution de la
veuve Capet, pour s'introduire au-dessous
de l'échafaud, qu'y étant parvenu, il a
trempé ses souliers dans le sang de ladite
condamnée et ensuite a essuyé ses pieds
avec son mouchoir, puis a prétendu qu'il
revenait de l'armée où il aurait été blessé,
ajoutant que sur sa peau, dans la région
de l'estomac, se trouvaient imprimés un
collier, une croix, un cœur et un médaillon.
5* jour de la 3" décade de l'an II
(16 octobre 1793)
Original signé, A. N., W 291, no 183,
cote 1.
Ed. Emile Gampardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 161.
188. — Déclaration du sieur Antoine
Bouton, cordonnier à Claye-en-Brie, reçue
par Godard, administrateur au Départe-
ment de Police, suivant laquelle il a saisi
le premier au collet un particulier qui se
baissait sous l'échafaud dressé pour l'exécu-
tion de la veuve Capet, après lui avoir dit:
Citoyen, il est défendu de laisser approcher
personne pour prendre du sang de la veuve
30
CHAPITRE h', — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Capet, déclaration corroborée par les ci-
toyens Paris, courtier, hôtel de Nesmond,
Bernard Lâché, tailleur d'habits, faubourg
Saint-Antoine, Arnaud Aumassy, tailleur
de pierres, rue aux Fers, Antoine Pierre,
cordonnier, rue Philippeaux, Louis-Jean-
Charles Malfilatre, membre du Comité ré-
volutionnaire de la section Bon Conseil.
25« jour du l*»" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Original signé, A. iV., W 291, n° 183,
cote 10.
Ed. Emile CampardON, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 163.
489. — Interrogatoire subi par devant
Antoine-Marie Maire, juge au Tribunal
révolutionnaire, assisté de Michel-Nicolas
Grebeauval, substitut de l'accusateur pu-
blic, par Antoine-François Maingot, fripier
revendeur et gendarme de la 33* division,
se trouvant à Paris pour cause de maladie,
lequel a déclaré avoir été poussé par la
foule vers l'échafaud de Marie-Antoinette
et avoir marché comme bien d'autres sur
le sang dans l'intention de l'effacer, sans
conséquence et nullement pour le re-
cueillir, que quant aux empreintes consta-
tées sur son corps au moment de son ar-
restation, il les avait fait faire au régiment
de Neustrie où il avait servi 8 ans.
25* jour du l*»" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Original signé, A. N., W' 291, n» 183,
cote 7.
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 165.
190. — Rapport de l'observateur Rou-
baud, annonçant que, dès 8 heures du
matin, on courait à la place de la Révolu-
lion, qui était remplie à 40 heures, le
peuple s'est dédommagé d'avoir attendu
jusqu'à midi l'arrivée de Marie-Antoinette,
qui a été saluée par des applaudissements,
les cris de : Vive la République et les
chapeaux en l'air, jusqu'à ce que son ca-
davre eût disparu, ajoutant qu'un instant
après, un particulier s'est approché de
l'échafaud, a trempé l'une de ses mains
dans le sang de la suppliciée, en tenant
des propos inciviques, les témoins de cette
scène, indignés, se sont jetés sur lui, et,
sans le commandant Hanriot, il eut été
anéanti, un fort détachement de cavalerie
l'a couvert et emmené, 3 autres individus
ont été saisis pour propos analogues et
conduits à la section des Tuileries.
26 vendémiaire an II (17 octobre 1793).
Original signé, A. N., F^ 36883.
494, — Premier jugement du Tribunal
révolutionnaire, ne retenant contre An-
toine-François Maingot que la prévention
de s'être glissé sous l'échafaud de la veuve
Capet, après son exécution, et d'avoir
trempé son mouchoir dans le sang, les
marques constatées sur son corps, ainsi
qu'il résulte de l'examen auquel ont pro-
cédé les citoyens Thierry et Souberbielle,
médecin et chirurgien assermentés du Tri-
bunal, étant antérieures à la Révolution et
ne pouvant être considérées comme signe
de ralliement, et ordonnant qu'il sera réin-
tégré dans la maison d'arrêt de la Concier-
gerie pour y rester huit jours, pendant
lequel temps l'accusateur public prendra
des renseignements sur le compte de l'ac-
cusé pour être par lui requis ce qu'il ap-
partiendra.
26* jour du l»' mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Original signé, A. iV., W 291, n» 183,
cote 2.
Ed. Emile Campardon, Marie-Antoinette à
la Conciergerie, p. 173.
192. — Second jugement rendu par le
Tribunal révolutionnaire contre Antoine-
François Maingot, fripier revendeur, gen-
darme de la 33* division, prévenu d'actes de
fanatisme tendant à la contre-révolution,
déclarant qu'il a rendu un compte satis-
faisant des stigmates imprimés sur sa
poitrine, qui avaient été considérés comme
signes de rébellion et de contre-révolution,
tandis qu'ils sont communs chez les mili-
taires, et comme il n'est survenu aucune
charge nouvelle contre lui, déclarant qu'il
n y a lieu à accusation contre lui et or-
donnant sa mise en liberté immédiate.
7« jour du 2® mois de l'an II
(28 octobre 1793).
Original signé, A. N., W 291, n° 183,
cote 1 .
Ed. Emile Campardon, Marie- Antoinette à
la Conciergerie, p. 177.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION PUBLIQUE
31
E. — MANIFESTATIONS DE l'oPINION PU-
BLIQUE AVANT LE PROCÈS ET APRÈS
l'exécution DE MARIE-ANTOINETTE.
193. — Ordre du jour voté par la Con-
vention nationale sur le projet de décret
proposé par Robespierre, tendant à ce
que Marie-Antoinette d'Autriche soit tra-
duite devant le Tribunal révolutionnaire,
comme prévenue de participation aux at-
tentats contre la liberté et la sûreté de
l'Etat, et à ce que le fils de Louis Gapet
reste en otage au Temple.
27 mars 1793.
Extrait du procès- verbal, A. N., G 248,
n° 271.
Ed. Archives parlementaires, t. LX, p. 608.
194. — Adresse de la section de l'Unité
à la Convention nationale, demandant que
l'on juge définitivement la veuve Capet,
Brissot et tous les traîtres qui n'attendent
dans les prisons, où on semble les oublier,
que le moment d'une explosion pour qu'on
vienne les délivrer.
3 septembre 1793.
Original signé, A. iV., C 271, n» 665.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXIII,
p. 422.
195. — Pétition du Comité central des
Sociétés patriotiques à la Convention na-
tionale, demandant que Marie-Antoinette,
la Messaline moderne, cette femme que la
nature et la société semblent renier, soit
livrée à la vengeance des lois.
13 septembre 1793.
Original, signé de Leclerc, président, A. N.,
C 272, no 674.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXV, p. 52.
196. — Adresse des jeunes citoyens de
la première réquisition de la section des
Piques, à la Convention nationale, deman-
dant si les crimes d'Antoinette, cette
femme impie, donnée par une nation bar-
bare, ont besoin de nouveaux degrés de
noirceur, pour que l'on veuille prononcer
sur son sort.
18 septembre 1793.
Original, signé de Briffault, commandant,
A. N., C 272, no 671.
Ed. Arc/nues parlementaires, t. LXXIV,
p. 360.
197. — Adresse de la Société populaire
de Crécy à la Convention nationale, lui
rappelant que Marie-Antoinette est mille
fois plus coupable encore que son époux,
que le tyran a toutefois déjà expié sur
l'échafaud tous les crimes dont il s'est
rendu coupable, demandant si la prison-
nière du Temple est moins digne de la
justice nationale; qu'elle paye par son
sang impur le sang généreux qu'elle a fait
couler à grands flots, tel est le cri gé-
néral, prompte justice, vengeance écla-
tante.
3 octobre 1793.
Original signé, A. N., C 278, n° 717.
198. — Adresse de la Société populaire
de Chantilly à la Convention nationale,
formant le vœu que la Sainte Montagne
les délivre de la louve Autrichienne, de
Brissot, de Vergniaud, des forcenés cons-
pirateurs et de tous leurs complices.
17 vendémiaire an II (6 octobre 1793).
Original signé, A. iV., C 276, n* 715.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 617.
199. — Adresse de la Société républi-
caine de Calais à la Convention nationale,
exprimant le vœu que Marie-Antoinette et
les chefs de la conspiration régicide soient
jugés.
8 octobre 1793.
Imprimé, A. N., C 279, n" 760.
200. — Adresse du Conseil général de
la commune d'Evron, exprimant le vœu
que le glaive de la loi fasse tomber toutes
les têtes coupables et que la veuve Capet
ne souille pas plus longtemps de sa pré-
sence le séjour de la liberté.
11 octobre 1793.
Original signé, A. N., C 279, n« 757.
201. — Adresse de la Société populaire
des Montagnes du district de Riom à la
Convention nationale, demandant prompte
justice de Marie-Antoinette, de Brissot et
de tous ses complices, l'une qui creusait
le tombeau de la liberté avec les armes
des puissances étrangères, les autres qui
assassinaient la patrie sous le masque du
patriotisme, et s'étonnant de ce que la
tête de ces scélérats qui ont fait couler
32
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
des flots de sang dans la République ne
soit pas encore tombée sous le glaive des
lois.
13 octobre 1793.
Original signé, A. iV., G 281, n» 775.
202. — Lettre de Frédéric, comte de
Linange, détenu à l'Abbaye, proposant à
la Convention de suspendre le jugement
du procès de Marie-Antoinette pour lui
laisser le temps d'aller par courrier à
Vienne trouver l'Empereur, qui préférera
la paix à la mort ignominieuse de sa pa-
rente, et s'offrant comme otage.
15 octobre 1793.
Original signé, A. iV., W 290, n° 179, cote 1
(Armoire de fer).
203. — Adresse des Sans-culottes com-
posant la Société populaire de Pamiers à
la Convention nationale, déclarant qu'elle
a consommé la Révolution en livrant au
glaive de la loi la veuve de Louis Capet,
prévenue du crime de lèse-nation, et donné
par cette conduite ferme un grand exemple
à suivre aux peuples qui gémissent sous
le joug de l'esclavage.
15 octobre 1793.
Original signé, A. A^., G 279, n» 760.
204. — Adresse de la Société populaire
de Laigle à la Convention nationale, dé-
clarant que ce n'est pas assez d'avoir tiré
le glaive de son fourreau, qu'il faut, sans
différer, le plonger dans le sein des dé-
putés proscrits et de cette Messaline mo-
derne, la veuve Capet, qui ne devrait plus
être comptée au nombre des vivants.
25 vendémiaire an II.
Original non signé, A.N., G 280, n° 761.
Insertion au Bulletin, le 8 brumaire.
205. — Adresse du conseil permanent et
du procureur syndic du district de Cler-
mont (Oise) à la Convention nationale,
demandant « jusques à quand une mégère,
pétrie du limon fangeux d'Autriche-Hon-
grie, souillera-t-elle le sol qu'ils habitent
et foulera-t-elle aux pieds une terre, qui a
horreur de la porter et qui aurait dû
s'entr'ouvrir et l'engloutir au moment
même où l'enfer a semblé la vomir pour y
disséminer le poison qu'elle avait sucé à
longs traits d'un autre monstre aussi féroce
qu'elle ».
28 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., C 278, no 747.
206. — Adresse à la Société populaire de
Grignon, département de la Drôme, à la
Convention nationale, adjurant les braves
montagnards « de broyer les mandataires
infidèles et de juger cette louve Autri-
chienne, qui tant de fois a fait couler le
sang des Français.
(28 vendémiaire an II).
Original signé, A. N., G 276, n" 718.
207. — Adresse de la Société populaire
de Louhans à la Convention nationale, la
félicitant d'avoir enfin terrassé le reste
exécrable du despotisme, la déesse de la
Liberté ayant écrasé la tête de la vipère
empoisonnée.
28 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., C 280, no 761.
Insertion au Bulletin, 9 brumaire. Signé :
Louis (du Bas-Rhin), secrétaire.
208. — - Adresse de la Société populaire
de Senlis à la Convention nationale, mani-
festant son allégresse en voyant arrivé le
moment si doux où la hache nationale a
frappé l'infâme Autrichienne et purgé la
terre d'une seconde Médicis,si célèbre par
ses forfaits.
28 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., C 281, n° 779.
209. — Adresse de la Société des Amis
de la Constitution républicaine de Sens à
laConvention nationale, la félicitant d'avoir
livré à la vengeance nationale ce monstre
couronné, vomi par l'Autriche, dont la vie
est un tissu de crimes et de barbarie, dé-
clarant que l'instrument fatal a enfin
coupé le fil de ses jours exécrables, mais
que cette tigresse altérée de sang n'a souf-
fert qu'une mort, tandis que mille n'eus-
sent pas suffi pour expier ses forfaits et
venger les mânes des patriotes égorgés le
10 août.
29 vendémiaire an II.
Original, A. N., G 280, no 762.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION PUBLIQUE CONTRE MARIE-ANTOINETTE 33
I
210. — Adresse des Sans-culottes mon-
tagnards de Calais à la Convention na-
tionale, manifestant leur joie à la nou-
velle que TinfAme Marie-Antoinette, la
veuve de Capet, vient de porter enfin sa
tête à l'échafaud, et que le rasoir na-
tional vient de les délivrer à jamais de
cette implacable mégère, qui a trop long-
temps profané par son souffle pestilentiel
la terre sainte de la liberté.
22 vendémiaire an IL
Original signé, A. N., C 280, n° 765.
Mention honorable et insertion au Bulletin,
15 brumaire an II. Signé : Charles Duval.
211. — Adresse de la Société républi-
caine de CharoUes à la Convention na-
tionale, envoyant l'expression de sa re-
connaissance pour le grand acte de justice
qu'elle a accompli, grâce auquel Marie-An-
loinelte, ce monstre, digne émule des
Brunehaut, des Frédégonde et des Médicis,
n'infectera plus de son souffle pestilentiel
l'atmosphère de la liberté.
30 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., G 280, n° 762.
212. — Adresse des administrateurs du
district de Josselin à la Convention na-
tionale, se réjouissant à la nouvelle que
la tête exécrable de la Messaline autri-
chienne est enfin tombée et que le second
monstre royal est terrassé, déclarant que
le fils de Marie-Antoinette est son por-
trait vivant, que son caractère sera iden-
tique, et exhortant à faire limer de bonne
heure les dents du louveteau.
1 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 279, n" 751.
213. — Adresse des Sans-culottes com-
posant l'administration provisoire du dis-
trict d'Orgelet, déclarant qu'Antoinette
n'est plus, que leurs vœux sont exaucés,
Jurant haine éternelle aux fédéralistes,
aux despotes, et rendant hommage aux
mânes du vertueux Marat.
2 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 279, no 757.
214. — Adresse de la Société populaire
de Delémont, département du Mont- Ter-
rible, à la Convention nationale, se ré-
jouissant d'apprendre qu'est enfin tombée
la tête de ce tyran femelle, de cette se-
conde Pasiphaë, de cette nouvelle Médée,
qui, au lieu d'ôtre la mère des Français,
comme elle en fut la Reine, s'en est mon-
trée le plus cruel bourreau, et estimant
que la postérité reconnaissante remer-
ciera la Convention de l'effusion de ce
sang profane, heureusement puisé dans
une terre étrangère.
2 brumaire an IL
Original signé, A. N., G 280, n» 762.
215. — Adresse de la Société populaire
de la Flotte (Charente-Inférieure) à la Con-
vention nationale, la félicitant d'avoir fait
tomber la tête de la coupable Antoinette,
la plus scélérate et la plus perverse des
femmes, une étrangère, issue de la race
des plus odieux tyrans, qui avait causé à
elle seule tous les maux de la France.
2 brumaire an IL
Original signé, A. N., G 280, n» 769.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
22® du 2' mois, 2*^ année républicaine.
216. — Adresse de la Société populaire
et républicaine de Bourganeuf à la Con-
vention nationale, constatant avec joie
que le glaive de la loi s'appesantit indis-
tinctement sur toutes les têtes coupables,
que Capet n'est plus, que la tête de l'in-
fâme Antoinette, depuis longtemps pros-
crite, vient de tomber.
3 brumaire an IL
Original signé, A. A\, G 281, n° 775.
217. — Adresse des Sociétés populaires
de Longueville et de Sainte-Foy-sur-Lon-
gueville, réunies, à la Convention nationale,
se félicitant de ce que la tète du dernier
tyran des Français soit tombée sur l'écha-
faud, et qu'une tête plus criminelle, vraie
Messaline, vienne d'expier ses forfaits.
3 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 281, n» 780.
2i8. __ Déclaration faite au directoire
du district du Faouet par le citoyen Bor-
gain, aîné, procureur syndic, lequel a
annoncé que l'iiyenne d'Autriche ne sonillo
11
T. X.
u
CHAPITRE I«r. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
plus le sol français de son exécrable exis-
tence, qu'elle vient enfin de finir sur
l'échafaud une vie tissue de tous les dé-
sordres et de tons les crimes, que les
njiêmes principes, qui ont fait applaudir à
la mort du tyran, doivent exciter l'en-
thousiasme à la nouvelle de la mort de sa
criminelle épouse.
3 brumaire an II.
Extrait conforme, A. N., C 286, n» 840.
Insertion au Bulletin, le 20 frimaire, 2« année.
249. — Adresse des trois sections de la
ville de Lisieux à la Convention nationale,
déclarant que depuis longtemps la patrie
outragée voyait avec horreur que le mons-
tre qui l'a si cruellement déchirée respi-
rait encore dans son sein, mais que le
moment de la justice est enfin arrivé, la
vengeance nationale est satisfaite, la tête de
l'infâme Antoinette est tombée sur l'écha-
faud, leçon terrible donnée par la Con-
vention aux despotes de l'univers.
4 brumaire an II.
Original signé, A. N.,C 279, n° 759.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
220. — Adresse de la Société populaire
de Vouziers à la Sainte Montagne de la
Convention nationale, déclarant que les
glorieuses journées' des 31 mai et 2 juin
ont été couronnées par celles qui ont vu
tomber les têtes de l'infâme Capet et delà
mégère d'Autriche, lui en rendant grâces
et l'adjurant de rester à son poste jusqu'à
l'extinction entière de tous les brigands
couronnés de l'Europe.
6 brumaire an II.
Originaux signés (2 pièces\ A. A'., C 280,
n°762; C 281, n«» 777.
221. — Adresse de la Société des Sans-
culottes montagnards du Mont-Libre à la
Convention nationale, portant adhésion
aux mémorables journées des 31 mai, 4«^
et 2 juin, et rendant hommage à la fer-
meté du Tribunal révolutionnaire qui vient
enfin de faire tomber sous la hache répu-
blicaine la tête de l'impudique Capet.
6 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 280, n» 768.
222. — Procès-verbal de la municipalité
de Bercy, déclarant que, le 6 brumaire, le
Conseil général, entouré d'un bataillon de
la Commune, suivi d'un chariot, traînant
ignominieusement les bustes de l'infâme
Marie-Antoinette et de son frère, et d'une
manne remplie de titres, de croix de
Saint-Louis, de brevets du ci-devant Roi,
s'est rendu par la rue de Bercy et celle de
Charenton à la place d'Armes, où, en pré-
sence des citoyens de la section des
Quinze-Vingts, les bustes et autres ves-
tiges de la tyrannie ont été hachés en
pièces et jetés au feu.
6 brumaire an II.
Extrait non signé, A. iV.,C 280, n» 768.
223. — Adresse des citoyens de la com-
mune de Millery à la Convention natio-
nale, interprète des sentiments des braves
Sans-culottes, la félicitant de ce que le Tri-
bunal révolutionnaire a su rendre jus-
tice au peuple en faisant tomber la tête
de la scélérate Autrichienne, Tune de ces
femmes qui a le plus contribué à nos
malheurs.
6 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 281, n» 778.
224. — Adresse de la Société monta-
gnarde de Coursan (Aude) à la Convention
nationale, la félicitant d'avoir délivré la
France d'un tyran et d'avoir tait rentrer
dans la poussière l'Autrichienne proscrite.
6 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 281, n» 780.
225. — Adresse des membres du Tribu-
nal criminel militaire du Point central de
l'armée du Nord, séant à Arras, à la Con-
vention nationale, déclarant que tous les
républicains attendaient depuis longtemps
que la compagne du tyran, cette mégère
qui voulait s'abreuver du sang des Fran-
çais, courbât sa tête sous la hache natio-
nale, que la République est enfin vengée,
mais se demandant si le supplice que
vient de subir Antoinette est assez rigou-
reux pour satisfaire la nation qu'elle a
tant outragée; toutefois, puisque les décrets
inspirés par l'humanité ont supprimé les
roues et les tortures, puisque Antoinette
MANIFESTATIONS DE L'OPlNlON PUBLIQUE CONTUE AtARtE-ANTOtNETTE SH
I
ne vit plus, il faut, s'il se peut, oublier
qu'elle ait jamais existé.
7 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 280, n» 761.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Charles Duval.
226. — Adresse de la Société populaire
de Brutus-le-Magnanime, ci-devant Saint-
Pierre-le-Moutier, à la Convention natio-
nale, offrant le tribut de son admiration
aux immortels montagnards, par les soins
desquels la punition des crimes du tyran
et de son épouse a suivi de près l'abolition
de la royauté, et demandant un décret qui
sanctionne l'adoption du nom qu'ils ont
pris.
7 brumaire an II.
Original signé, A. N., 280, n" 762.
Sur cette demande convertie, en motion par un
membre, la Convention nationale approuve et
décrète le changement de nom de Saint-Pierre-
le-Moutier en celui de Brutus-le-Magnanime,
1 1 brumaire.
227. — Adresse de la Société républi-
caine et populaire de Château-Salins, ren-
dant g-râces à la Convention nationale
d'avoir prononcé l'anathème et la mort
contre la féroce Autrichienne, et d'avoir
enfin appesanti le glaive vengeur des lois
sur la tête de la nouvelle Médicis, Marie-
Antoinette, qui avait mis toute sa gloire à
la surpasser dans l'accomplissement des
crimes et des atrocités de tous genres qui
lui étaient si familiers, ambition, calom-
nie, trahisons, perfidies, ingratitude, as-
sassinat, prodigalité, vol à l'Etat, adultère,
conspiration contre la liberté, ce n'était
pas assez pour ses vastes desseins, elle
voulait la destruction entière, de 25 mil-
lions d'hommes libres, se félicitant de voir
que la terre est purgée de ce monstre
féroce, hideux et sanguinaire, dont le souf-
fle destructeur n'empoisonnera plus la
plante de la liberté.
7 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 280, n» 785.
228. — Adresse de la Société populaire
de Tarascon-sur-Ariège à la Convention
nationale, déclarant que le glaive de la
Justice populaire, trop longtemps suspendu
sur la tète de l'infànie Autrichienne, vient
enfin de terminer avec la trame de sa vie
scélérate celle de tous ses perfides com-
plots, et que la France, oppressée sous le
poids de la tyrannie qu'elle avait exercée,
inquiète de l'Empire dont elle la menaçait
encore du fond de sa prison, peut enfin se
livrer sans réserve aux élans d'un enthou-
siasme républicain.
7 brumaire au II.
Original signé, A. N., C 281, n" 778.
229. — Adresse des administrateurs du
département de l'Aisne à la Convention
nationale, se félicitant de ce qu'est enfin
tombée la tête de l'altière Autrichienne,
gorgée du sang du peuple, l'assemblage
de tous les vices et de tous les crimes, et
de ce que viennent aussi de tomber ces
22 têtes conspiratrices qui, immolant à
leur orgueil la liberté publique, ont voulu
faire assassiner le peuple par le peuple.
11 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 279, n° 750.
230. — Adresse de la Société populaire
de Saint-Etienne à la Convention na-
tionale,persuadée que les armés fabriquées
dans sa cité opèrent plus de miracles dans
les mains des braves soldats, ses frères,
demandant à changer par décret son nom
en celui d'Arnieville, et déclarant que c'est
avec Joie qu'elle vient d'apprendre par les
papiers publics que la femme du dernier
tyran vient d'expier sous le rasoir na-
tional l'énormité de ses crimes.
12 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 280, n» 763.
231. — Adresse de la Société populaire
de Guimps à la Convention nationale,
l'adjurant de rester à son poste et décla-
rant qu'elle aurait en vain fait sauter les
têtes couronnées des Capet, des Marie-
Antoinette, si elle no gardait dans ses
mains vigoureuses le gouvernail du vais-
seau chargé de la Constitution jusqu'à ce
qu'il soit arrivé au port de la liberté.
12 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 281, n» 779.
232. — Adresse de Ja Société républi-
caine d'Hersin à la Convention nationale
36
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
se réjouissant d'apprendre qu'un monstre,
dont la présence, la dissolution et les
crimes souillaient depuis trop longtemps
le sol de la liberté, a expié ses forfaits et
présage aux despotes, dont elle était la
digne 1111e, l'inévitable catastrophe qui les
attend eux-mêmes.
1 3 brumaire an II.
Original si -né, A. N., G 281, n° 780.
233. — Adresse des républicains com-
posant le directoire du district de Suint-
Yrieix-la-Montagne à la Convention na-
tionale, s'écriant: «France, réjouis-toi,
la veuve Capet n'est plus, elle vient enfin
d'expier ses crimes, cette femme orgueil-
leuse, pour qui le vice eut tant d'attraits,
elle vient de payer son tribut à la justice
nationale, grâce en soit rendue aux repré-
sentants ».
13 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 279, n» 751.
234. — Adresse de la Société monta-
gnarde des Sans- culottes de Quimper à la
Convention nationale, constatant qu'An-
toinette n'est plus, encore un monstre de
moins : Vive la République, vive la Mon-
tagne.
13 brumaire an II.
Original -signé, A. N., G 280, n° 769.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
22® du 2e mois, 2« année.
235. — Adresse des républicains de
Limoges à la Convention nationale, décla-
rant qu'ils attendaient avec impatience
le châtiment de cette femme dont Texis-
tence a été trop longtemps un opprobre à
la nature, ainsi que la punition de ces
hommes jugés par le peuple dans l'insur-
rection du 31 mai, et que la Convention
a bien mérité de la patrie.
14 brumaire an II.
Original signé, A.N.,C 280, n» 767.
Insertion au Bulletin, le 19 du 2*^ mois,
2« année. Signé : Fourcroy, secrétaire.
236. — Adresse des Sans-culottes révo-
lutionnaires de Maubeuge à lu Convention
nationale, applaudissant à la mort de la
tigresse Autrichienne, gorgée du sang
d'une foule de victimes aux mânes des-
quelles elle insultait, cette femme crimi-
nelle, qui a été livrée au glaive de la loi et
dont la tête hideuse a roulé sur l'écha-
faud,aux cris de : Vive la République, mille
et mille fois répétés par les nombreux
spectateurs du plus juste des supplices.
14 brumaire an II.
Original signé, A. N.,C 281, n° 772,
Mention honorable, insertion au Bullelin, le
28 du 2* mois, 2*^ année.
237. — Adresse de la section de Guil-
liume-Tell à la Convention nationale, la
félicitant de l'exemple terrible qu'elle
vient de donner, mais faisant observer
que l'aristocratie n'a pas renoncé à ses
combinaisons ténébreuses, que la chute
des 22 têtes, de celle de l'impudique Antoi-
nette et du crapuleux habitant du Palais
infernal n'ont fait qu'allumer sa fureur, et
engageant la Convention à ne jamais
oublier le mot sublime du prophète Marat :
sacrifiez, disait-il, 200,000 têtes, et vous en
sauverez un million.
15 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 280, n°769.
238. — Adresse du Conseil général de
la commune révolutionnaire de Boulogne-
sur-Mer, se joignant à la Société républi-
caine pour féliciter la Convention natio-
Jiale d'avoir fait tomber la tête de la scé-
lérate Antoinette et de ces artificieux hypo-
crites qui, n'ayant à la bouche que les noms
de patrie et de liberté, cherchaient à fédé-
raliser la F>ance.
15 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 281, no 819.
239. — Adresse du directoire du dis-
trict de Semur à la Convention nationale,
rappelant que, lorsqu'elle avait fait tomber
la tête du dernier de nos tyrans, il avait
dit que la femme de ce traître, l'exécrable
Antoinette, l'opprobre de son sexe, respi-
rait encore, qu'il fallait que le glaive de
la loi s'appesantit sur sa tête coupable,
constatant que ce grand œuvre est con-
sommé, que le souffle impur de cette
femme atroce, qui réunissait tous les vices
dans son cœur et tous les crimes sur sa
MANIFESTATIONS DE I/OIMNION PUBLIQUE CONTHE MAUIE-ANTOINETTE 37
lôte, ne souille plus l'air que respirent les
enlanls de la liberté.
16 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 279, n° 754.
2i0. — Adresse lîes citoyennes de la
rommune de Caraman (llauLe-(iaronne) à
la Convention nationale, lui rendant i,'ràces
d'avoir décrété que le bras vengeur de la
justice inexorable s'appesantit sur la lélc
« de cette femme coupable, de cette in-
fâme Messaline, qui nous a tant fait de
mal par la perversité de ses mœurs, la
dilapidation des finances de l'Etat et ses
intelligences avec le despote Autrichien,
<jue nos armées révolutionnaires iront
bientôt arracher de son trône pour le
trahier à la sainle guillotine du Carrousel.
16 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 285, n° 833.
Insertion au Bulletin, le 15 frimaire, 2^ année.
241. — Adresse de la Société populaire
d'Ax à la Convention nationale, se réjouis-
sant de ce qu'enfin soit tombée cette tête
jdtière, chargée de plus de crimes que de
cheveux, et de ce qu'enfin la louve Autri-
chienne soit réunie dans la tombe infecte
au tyran français, et exprimant le vœu
que la scélérate faction des Brissotins,
Girondins, Rollandistes et de tous les
liberticidcs fédérés des départements soit
frappée du glaive exterminateur.
17 brumaire an II.
Original s'gné, A. A'., C 281, n» 772.
Insertion au Bulletin, le 27 brumaire, 2« année.
Signé : Fourcroy, secrétaire.
242. — Adresse de la Société républi-
caine de Saint-Yrieix à la Convention na-
tionale, la félicitant de l'énergie qu'elle a
montrée en faisant tomber la tôte du
tyran sous la hache de la loi, et se réjouis-
sant d'apprendre que Marie-Antoinette, sa
femme et sa complice, vient aussi d'expier
SCS crimes sur l'écliafaud, et que le sol do
la France est enfin purgé de ce couple
peslilenliel qui n'aurait jamais dû le
souiller.
( 17 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 280, n° 766.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
243. — Adresse de la Société républi-
caine d'Oradour-sur-Vayre à la Convention
nationale, se réjouissant d'apprendre
qu'enfin est tombée la tête de cette femme
anthropophage, de celte Jésabel,qui s'était
follement llattée d'éteindre le feu de ses
passions dans le sang des Françai.s.
17 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 28:i, n- 827.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2 frimaire, 2" année.
244. — Adresse do la Société populaire
de Saint-Jean-du-(iard à la Convention na-
tionale, lui rendant grâces de ce que sa
justice, attendue depuis si longtemps, a dé-
livré la terre d'un monstre qui n'aurait
jamais dû la souiller, déclarant que l'in-
fàmc Autrichienne n'est plus, puisse .son
nom s'effacer de la mémoire des hommes
avec le souvenir de ses forfaits, ajoutant
que ce grand acte de justice nationale
rendra les noms des représentants cé-
lèbres dans les fastes du inonde.
17 brumaire an II.
Original signé, A . N., C 285, n° 827.
Mention honorahlo, insertion au Bulletin, le
2 frimaire, 2» année.
245. — Adresse de la Société républi-
caine de Seyne-les-Alpes à la Convention
nationale, proclamantquec'estavecla plus
vive satisfaction qu'elle a vu tomber la
tête du tyran et de sa monstrueuse épouse,
qu'elle a a[»plaudi à la révolution du 31 mai
et aux décrets qui ont mis en état d'ar-
restation des représentants infidèles, enfin
que la mort du vertueux Marat les a pé-
nétrés de la plus vive douleur.
17 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 286, n° 835.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
17 frimaire, 2« année.
246. — Adresse de la Société populaire
de Foix à la Convention nationale, rappe-
lant qu'elle lui a témoigné sa reconnais-
sance la plus vive, lors de 1 1 mort de
l'exécrable Capet et du raccourcissement
de l'infâme Autrichienne.
18 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 285, n* 830.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
10 Irimaire. Signé : Heverchon, secrétaire.
38
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
247. — Adresse de la Société populaire
de Briançon à la Convention nationale,
adhérant à l'adresse des 71 Sociétés popu-
laires réunies à Valence contre le fédéra-
lisme, la remerciant d'avoir soumis au
glaive de la justice cette tête altière, qui
longtemps s'était crue au-dessus de toutes
les lois, et qui, pour le malheur de la
France, avait pensé pouvoir les violer toutes
impunément et de la manière la plus
scandaleuse.
19 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 285, n° 827.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2 frimaire, 2® année.
248. — Adresse de la Société populaire
républicaine de Noyers à la Convention
nationale, se félicitant d'apprendre que le
monstre, que vomit l'Autriche, dans sa fu-
reur, pour devenir l'opprobre de son sexe
et le fléau de la France, vient enfin de
laisser sa tête altière et hérissée de crimes
sur l'échafaud, et que les 22 scélérats qui
ne siègent à la Convention que pour en-
traver la Révolution dans sa marche et
dissoudre la République, viennent aussi
de recevoir le coup fatal.
20 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 281, n° 772.
Insertion au Bulletin, le 26 brumaire, 2^ an-
née. Signé : Charles Duval, secrétaire.
249. — Adresse du Conseil général de
la commune de Rumilly (département du
Mont-Blanc) à la Convention nationale,
annonçant qu'ils se sont réjouis de voir
tomber la tête du monstre, vomi par l'Au-
triche pour le malheur de l'Europe.
20 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 284, n° 820.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
6 frimaire, 2* année. Signé : Philippeaux.
250. — Adresse de la Société populaire
d'Avize (Marne) à la Convention nationale,
déclarant que, grâce à ses mesures vigou-
reuses, la tête exécrable de l'Autrichienne
est tombée sous le glaive des lois, le fédé-
ralisme est anéanti, le fanatisme s'éteint
tous les jours.
20 brumaire an II,
Original signé, A. iV., G 285, n° 828.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
4 frimaire an II.
251. — Adresse de la Société régé-
nérée des Sans -culottes de Jean-Jacques
Rousseau (nom révolutionnaire de Saint-
Esprit, près Bayonne), à la Convention
nationale, constatant que la veuve Capet
et les autres grands coupables ont déjà
reçu le prix de leurs crimes.
20 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 285, n° 827.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2 frimaire, 2" année.
252. — Adresse des Sans-culottes de la
ville de Saint-Florentin à la Convention
nationale, déclarant qu'ils ont fait éclater
leur joie en apprenant que la nation ve-
nait de donner deux exemples frappants
de la justice nationale, en faisant enfm
tomber sous la hache révolutionnaire la
tête d'Antoinette, cette femme criminelle,
et enfaisant subir le même sort à vingt-et-
un de ces auxiliaires de l'Autriche, de ces
traîtres sortis du sein de la Convention.
22 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 280, n° 769.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
22 du 2" mois, 2« année.
253. — Adresse de la Société populaire
de Pons (Charente-Inférieure) à la Con-
vention nationale, la félicitant d'avoir fait
tomber la tête du dernier tyran et d'avoir
puni la moderne Messaline.
22 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 280, n"> 769.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
22 du 2® mois, 2^ année.
254. — Adresse de la Société républi-
caine de Mutius Scœvola à la Convention
nationale, déclarant que ce n'est pas assez
que les Capet, les Antoinette et tant
d'autres scélérats aient porté leur tête
criminelle sur un échafaud, et réclamant
l'exclusion de tous les accusateurs de
Marat, de tous les appelants au peuple,
ainsi que de tous les lâches qui entravent
journellement la marche des travaux de
l'Assemblée.
22 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 280, no 769.
Renvoyé au Comité de salut public, le duodi
de la 3« décade, brumaire, l'an 2«. Signé :
G, Basire.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION PUBLIQUE CONTRE MARIE-ANTOINETTE 39
255. — Adresse de la Société populaire
de Lure à la Convention nationale, la fé-
licitant de la mâle énergie dont elle a fait
preuve en frappant les 22 conspirateurs
qui ont suivi de près la Messaline d'Au-
triche et le vil Gorsas, ajoutant que l'in-
fâme Philippe, cet assemblage dégoûtant
de tous les vices, a subi le châtiment dû
à sa profonde scélératesse.
22 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 281, n» 774.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
256. — Adresse du Conseil général du
district de Verdua â la Convention natio-
nale, se réjouissant d'apprendre que la
louve Autrichienne, cette femme altière
et sanguinaire, n'existe plus, et que déjà
plusieurs conspirateurs ont payé de leurs
têtes le prix de leurs forfaits.
22 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 284, n° 819.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
1er (ju 3e niois, 2« année.
257. — Adresse du Conseil général de
la commune de Poitiers à la Convention
nationale, se réjouissant de ce que la tête
de l'infâme Antoinette soit donc enfin
tombée, et de ce que cette nouvelle Mes-
saline ne souillera plus de sa présence
odieuse le sol de la liberté, en outre expri-
mant le vœu que les brigands couronnés
puissent bientôt, comme elle, expier leurs
forfaits.
23 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 278, n» 754.
En marge. Mention honorable, insertion au
Bulletin, le 27 brumaire. Signé : Fourcroj,
secrétaire. Je prie le rédacteur du Bulletin de
l'insérer toute entière. Signé : Pieriy,
258. — Adresse du Conseil général du
district de Loudéac à la Convention na-
tionale, applaudissant à sa fermeté stoï-
cienne, et déclarant que la tête de la femme
de Capet, de cette femme horrible, qui
creusait chaque jour le tombeau de la
France, devait nécessairement tomber sur
l'échafaud, pour expier les crimes qu'elle
avait commis.
23 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 281, n° 822,
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
14 frimaire, 2» année.
259. — Adresse du Conseil général per-
manent de la commune du Havre-Marat à
la Convention nationale, applaudissant au
décret qu' a appesanti la vengeance natio-
nale sur es mandataires infidèles du peu-
ple et sur cette nouvelle Messaline, qui
eût dû payer de sa tête, il y a longtemps,
les malheurs où elle a plongé le peuple
français à la suite de ses débauches et de
ses déprédations.
24 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 281, n» 819.
260. — Adresse de la municipalité pro-
visoire du Havre-Marat à la Convention
nationale, la félicitant d'avoir livré aux
tribunaux cette nouvelle Médicis,qui a fait
le malheur des Français par son liberti-
nage et ses dilapidations.
25 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 284, n" 819.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
4 frimaire, 2® année.
261. — Adresse de la Société républi-
caine de Roanne à la Convention nationale,
la félicitant de la justice éclatante qu'elle
a rendue à la nation outragée en faisant
tomber la tête de la Messaline et scélérate
Autrichienne, ainsi que celles des lâches
satellites du despotisme royal et des vils
agents des tyrans étrangers, déclarant en
outre que le ci-devant d'Orléans, ce
monstre dénaturé, ayant tout sacrifié à son
infâme ambition, vient aussi de recevoir le
châtiment dû à ses crimes.
25 brumaire an II.
Original signé, A. jV., C 285, n» 827,
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2 frimaire an II.
262. — Adresse de la Société populaire
d'Armeville (ci-devant Saint-Etienne) à la
Convention nationale, la félicitant des
grandes mesures de salut public, prises
par elle, notamment d'avoir fait tomber la
tête du tyran et de son infâme épouse.
25 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 286, n" 842.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 frimaire, 2* année.
263. — Adresse de la Société populaire
de la Vertu sociale des Sans-culottes de
I
40
GHAPIÏUE le^ — JOURNÉES HISTOUIQUES DE LA UÉVOLUTION
Versciilles à la Convention nationale, dé-
clarant que ce n'est pas assez d'avoir voté
la mort du dernier monstre couronné, ce
n'est pas assez que sa tigresse de femme
ait été traduite au Tribunal révolution-
naire, ainsi que les Brissotins, Rolandins,
et les Girondins, ses amis, il faut que la
Sainte Montagne reste à son poste, et de-
mandant l'envoi d'une députation à la fête
([m sera célébrée le 30 brumaire en Flion-
neur de Pelelier etMarat, assassinés lâche-
ment, l'un par un monstre couvert de
crimes, Taulre par une furie sortie des
antres du Tenare.
26 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 281, n» 772.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 brumaire, 2* année. Signé: Ch. Duval,
secrétaire.
264. — Adresse du tribunal du district
de CharoUes à la Convention nationale,
énumérant parmi les grandes [choses qui
ont caractérisé ses travaux la chute du
tyran, le supplice de son infâme Médicis
et la punition de 23 membres de la faction
conspiratrice.
29 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 284, n° 821.
265. — Adresse des juges et du commis-
saire national du tribunal du district de
Clermont à la Convention nationale, lui
rendant grâces des mesures énergiques
que, depuis les mémorables journées des
31 mai, !«' et 2 juin, lui a dicté le salut
public, notamment de ce que la hache de
la loi a frappé ce monstre femelle, pétri de
vices et de scélératesse, qui, complice de
son infâme époux et de concert avec les
tyrans coalisés, avait juré la ruine du
peuple français et tenté de s'abreuver de
son sang.
(30 brumaire an II).
Original signé, A. ^^, G 281, n° 774.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
30 brumaire, 2* année.
266. — Adresse de laSociété républicaine
de Villers-Collerets à la Convention na-
tionale, applaudissant à la mort de la
scélérate Marie-Antoinette, la raccourcie,
et demandant la môme faveur pour les
Brissotins et leur séquelle, qu'il faut en-
voyer au barbier patriotique qui* leur fera
danser la carmagnole.
Sans date (brumaire an II).
Original signé, A. N., 0 281, n» 775.
267. — Adresse de la Société populaire
et républicaine de Montivilliers à la Con-
vention nationale, bénissant les mesures
salutaires qu'elle a prises et la félicitant
d'avoir purgé la nature d'un monstre en
faisant tomber sous le glaive de la loi la
tête de cette femme audacieuse, dont le
cœur s'était fait un besoin du crime, et
dont le nom seul inspire encore de l'hor-
reur et souillerait cette adresse.
Sans date (brumaire an II).
Original signé, A. N., C 281, n» 776.
268. — Adresse de la Société populaire
d'Abbeville à la Convention nationale,
déclarant que Marie-Antoinette, en mon-
tant sur l'échafaud, a sûrement conservé
l'espoir d'un nouvel ell'ort de la part
des tyrans coalisés, elle s'est flattée, en
subissant un supplice trop doux pour ses
forfaits, que les satellites des despotes se-
conderaient ses vues et établiraient sur les
ruines de la Répubhque française, une,
indivisible et impérissable, ce faible reje-
ton de sa race à jamais proscrite, et adju-
rant la Convention de faire face à l'orage.
Sans date (brumaire an II).
Original signé, A. N., C 281, n° 776.
269. — Adresse de la Société populaire
de Rozoy à la Convention nationale, mani-
festant sa satisfaction à la nouvelle de la
mort de cette féroce Autrichienne, dont
chaque heure d'existence fut marquée
par un forfait, celte tigresse altérée du
sang des Français, qui épuisa tous les
moyens pour le faire couler, cette Médicis
nouvelle, autre Messaline dont le cœur
corrompu renfermait le germe fécond do
tous les crimes.
1er frimaire an II.
Original signé, A. N., C 286, n» 841.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
25 frimaire an II.
Ed. Nouvelle Revue rétrospective, 1«'' se-
mestre 1887, p. 47.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION PUBLIQUE CONTRE MAHIE-ANTOINETTE 41
270. — Adresse de la Société républi-
caine de Gaiiin (Basses-Pyrénées) à la
Convention nationale, se réjouissant d'ap-
K prendre que la panthère féroce qui dévo-
K rait,les Français, le monstre femelle, dont
tous les pores suaient le sang le plus pur
des Sans-culottes, terrassée par l'Hercule
de la Montagne, vient d'expier ses noirs
forfaits, et que la guillotine a tranché la
chaîne ensanglantée de ses jours.
(l^"" frimaire an II).
Copie conforme, A. N., C 289, n» 889.
Ed. Nouvelle Revue rétrospective, 1er gg.
mestre 1887, p. 4G.
271. — Adresse de la Société populaire
de Morez-en-Montagne à la Convention
nationale, déclarant qu'elle n'avait con-
sidéré la chute de la tête de Capet que
comme le prélude de l'énergie républi-
caine, mais qu'il n'y a plus de mesure
dans ses applaudissements, depuis que la
hache sacrée de la loi a frappé les cols
criminels de la bacchante Autrichienne,
du sacrilège usurpateur du nom de la
Sainte-Egalité, de tous les traîtres et de
tous les conspirateurs.
(7 frimaire an II).
Original signé, A. N., C 285, n» 833.
272. — Adresse de la Société républi-
caine de Mont de-Marsan à la Convention
nationale, déclarant qu'elle a vu avec en-
thousiasme tomber la tôle de Marie-An-
toinette, épouse de l'infâme Capet.
(8 frimaire an II).
Original signé, A. N., C 285, n^ 829.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
8 frimaire, 2® année.
273. — Adresse de la Société populaire
d'Epoisses à la Convention nationale,
constatant avec joie que la justice na-
tionale demandait de grandes victimes, que
la Convention a frappé le tyran, qu'An-
toinette n'est plus, et que tous les conspi-
rateurs sont sous le g-laive de la loi.
8 frimaire an II.
Original signé, A. N., C 286, n° 835.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
19 frimaire.
274. — Adresse de la Société monta-
gnarde de la Sauvetat (Gers) à la Conven-
tion nationale, déclarant que, lorsqu'ils
ont appris la mort de Marie-Anloinelte,
cette implacable ennemie du nom français,
à la suite de la condamnation prononcée
par le Tribunal révolutionnaire, ils ont
éprouvé une joie semblable à celle qu'ils
ont ressentie lors de la condamnation de
son imbécile mari.
1 1 frimaire an II.
Original signé, A. AT., C 285, n« 831.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
11 frimaire, 2* année.
275. — Adresse de la Société populaire
de Meilhan à la Convention nationale
séante sur la Montagne, applaudissant à la
mort des 21 fédéralistes, comme ils ont féli-
cité la Convention d'avoir délivré la Répu-
blique de la louve Autrichienne.
(13 frimaire an II).
Original signé, A. N., C 285, n» 832.
Insertion au Bulletin, le 13 frimaire, 2« année.
Signé • Philippeaux.
276. — Adresse de la Société populaire
et républicaine de Léré, district de San-
cerre, à la Convention nationale, déclarant
que la race des fédéralistes est enlin
anéantie et que la tête de l'infâme Autri-
chienne a écrasé dans sa chute tous les
amis de la royauté.
(14 frimaire an II)
Original signé, A. N., G 285, n® 832.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
14 frimaire, 2^ année.
277. — Adresse de la Société populaire
de Langogne à la Convention nationale,
célébrant les mérites de la Convention, et
montrant les foudres terribles qui sont
sorties de la Montagne sainte pour écraser
le despote et sa femme impudique.
(16 frimaire an II).
Original signé, A. iV., C 285, n» 834.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
IG frimaire an II.
278. — Adresse de la Société populaire
de Sennecey à la Convention nationale»
proclamant que le caméléon Capet et An-
toinette, ce volcan de tous les crimes,
n'existent plus, et que les citoyens sont
vengés.
(16 frimaire an II).
Original signé, A. iV., 0 285, n» 834.
Insertion au Bulletin, le 16 frimaire.
42
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
279. — Adresse de la Société populaire
des Sans-culottes d'IUiers à la Convention
nationale, déclarant qu'ils sont pénétrés
de reconnaissance pour ceux qui ont fait
tomber la tête de l'infâme veuve Capet.
22 frimaire an II.
Original signé, A. N., G 286, n» 841.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
27 frimaire, 2*^ année.
280. — Adresse des administrateurs du
district de Montpellier à la Convention
nationale, se réjouissant de ce que la mo-
derne Médicis n'est plus, et que le sol de
la France a cessé de gémir sous le poids
de cette femme d'exécrable mémoire.
(24 frimaire an II).
Original signé, A. N., C 285, n» 825.
281. — Adresse de la commune de Beau-
caire à la Convention nationale, plaçant la
journée du 31 mai à côté de celle du 10 août,
qui vit le trône s'écrouler, et de celle du
21 janvier, qui vit tomber la tête du der-
nier de leurs tyrans, exprimant le vœu que
le sang impur des fédéralistes retrace en
traits ineffaçables aux ennemis du peuple
le sort qui les attend, que partout le crime
soit poursuivi, qu'Antoinette, l'horreur de
l'humanité, la Frédégonde de ce siècle,
erre avec les mânes de son perfide époux.
(27 frimaire an II).
Original signé, A. N., C 285, n» 825.
Insertion au Bulletin, le 27 frimaire, 2*^ année.
282. — Adresse de la Société populaire
de Caslellane à la Convention nationale,
la félicitant d'avoir livré à la vengeance
des lois le traître Capet, Marie-Antoinette,
ce monstre d'iniquité, et tous les crapauds
du Marais.
2 nivôse an II.
Original signé, A. iV., C 289, n» 888.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2 nivôse, 2« année.
283. — Adresse de la Société populaire
de Lannion à la Convention nationale,
déclarant qu'elle applaudira toujours avec
enthousiasme aux journées mémorables
des 31 mai, l*"* et 2 juin, à la mort du
tyran, au supplice de sa Messaline, à la
punition des députés coupables et à l'éta-
blissement du gouvernement révolution-
naire.
2 nivôse an II.
Original signé, A. N., C 289, n» 891.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
19 nivôse, 2' année.
§ 19. — Dons patriotiques pour la guerre
(octobre l'^QS-brumaire an II).
284. — Lettre de J. Gervais, capitaine
d'artillerie, commandant le parc du camp
d'Aubervilliers, à la Convention natio-
nale, faisant don de sa croix de Saint-
Louis pour les frais de la guerre, et décla-
rant qu'il aspire à un honneur plus grand
et seul digne d'un républicain, c'est de
mourir pour la patrie après l'avoir défen-
due 50 ans.
2 août 1793.
Original signé, A. N., C 266, n° 620.
285. —Don patriotique de 1,400 livres
par les employés des bureaux des subsis-
tances militaires, à Paris, y compris 42 de
leurs camarades qui, dans ce moment, se
préparent à voler à la défense de la Ré-
publique, pour les 4 derniers mois de
l'année 1793, conformément à leur sou-
mission du 5 septembre 1792, d'entretenir
à leurs frais dix défenseurs aux armées.
3 octobre 1793.
Original signé, A. iV., C 274, n« 695.
Ed. Archives parlementaires t. LXXV ,
p. 717.
286. — Lettre d'un employé chez le mi-
nistre de la guerre au président de la
Convention nationale, lui faisant passer
une tabatière d'argent qu'il vient de rece-
voir en cadeau de l'armée du Nord, et
exprimant le vœu qu'elle serve à subvenir
aux frais de la guerre.
4 octobre 1793. "
Original non signé, A. N., G 274, n" 695.
Mention honorable et insertion au Bulletin.
Signé : D.-V. Ramel.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 20.
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE
43
287. — Adresse de la section du Mu-
séum à la Convention nationale, accom-
pagnant le dépôt de trois croix, que l'on
appelait ci-devant de Saint-Louis, et d'un
brevet du même ordre, délivré au citoyen
Sabinit, ancien capitaine au régiment Royal-
Marine, déclarant que dorénavant la dé-
coration des républicains consistera en
leurs exploits et leurs vertus, que la Na-
tion, par ses représentants, saura récom-
penser le mérite, et que les défenseurs de
la République seront aussi fiers d'un ruban
tricolore attaché à leurs habits que l'était
un ci-devant en portant à sa boutonnière
un morceau d'émail, entrelacé d'or, qu'il
devait souvent à la protection d'une femme
prostituée, ou d'un évoque libertin, invi-
tant la Convention à une cérémonie pa-
triotique en l'honneur de Le Peletier et
Marat.
12 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., G 274, n° 695.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 488.
288. — Adresse du citoyen Rrivois (ou
Briois), âgé de 79 ans, comptant 66 ans
de services, de la 28^ compagnie de la
section des Amis-de-la-Patrie, à la Con-
vention nationale, accompagnant le dé-
pôt, sur l'autel de la patrie, de cinq déco-
rations qui lui ont été accordées sous
le règne des tyrans, et d'une épée qui lui
a été laissée par le maréchal de Saxe,
provenant d'un officier anglais, qu'il avait
fait prisonnier à la bataille de Fontenoy,
faisant connaître qu'il a versé son sang
et qu'il a reçu 4 blessures, à la prise de la
Bastille, aux journées des 5 et 6 octobre
1789 et au 10 août 1792, où l'un de ses
fils a été tué à côté de lui, qu'il a perdu
14 de ses enfants, morts au service de la
patrie, qu'il s'estime heureux d'avoir assez
vécu pour voir son pays délivré de la ty-
rannie, grâce à la Montagne, et comme il
lui répugne de porter une vétérance qui
lui a été donnée par un tyran, souhaitant
de vivre assez pour qu'elle soit remplacée
par une décoration nationale, que créera
sans doute l'intrépide Montagne pour ceux
qui auront bien mérité de la patrie, avec
délibération de la Société populaire de la
section des Amis-de-la-Patrie, nommant
6 commissaires pour accompagner Brivois
à la Convention.
23, 25 vendémiaire an II.
Original signé et extrait conforme (2 p.),
A N., G 276, n» 715.
Ed. Arcfiives parlementaires, t. LXXVI,
p. 636.
289. — Lettre de Baudouin au prési-
dent de la Convention nationale, accom-
pagnant la remise sur le bureau de plu-
sieurs médailles sur lesquelles se trouve
l'effigie du tyran, objets indignes d'exister
dans un pays républicain, et rappelant
que presque tous les électeurs de Paris,
en 1789, sont possesseurs de pareilles
médailles, dont le nombre s'élève à 400,
ce qui procurera, comme elles sont d'ar-
gent, un numéraire utile à la République.
23 vendémiaire an II.
Original signé, A. A., G 274, n» 695.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 495.
290. — Offre par le citoyen Tobiesen-
Duby, employé à la Bibliothèque nationale,
d'une médaille ou pièce de mariage en
argent, que l'effigie royale dont elle est
souillée ne lui permet pas de conserver, et
en outre d'une somme de 99 livres, con-
sistant en une pièce d'or de 48 livres et
plusieurs écus de 6 et de 3 livres, qu'il
désire échanger contre des assignats,
24 vendémiaire an II.
Original, A. iV., G 274, n° 696.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 568.
291. — Lettre du citoyen N. Legrand au
président de la Convention nationale, ac-
compagnant le dépôt sur le bureau d'une
médaille représentant le tyran des deux
côtés, qui n'a d'autre valeur que la ma-
tière, parce qu'elle est de nature à coopé-
rer à la formation de l'instrument qui fait
danser la carmagnole aux brigands et à
déconcerter les tentatives criminelles de
ces animaux à couronnes, auxquels feront
toujours la chasse les hommes libres.
24 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., G 274, n« 696.
Mention honorable et insertion au Bulletin.
Ed. Archives parlementaires, t. LXXVI,
p. 590.
ClUmilE 1-. - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
292. - Lettre de J.-J. Hardy, chef du
3* bureau de l'administration des biens
nationaux, au président de la Convention
nationale, adressant 200 livres, montant
de la contribulioii volontaire des employés
de cette udministralion aux frais de la
f,'uerre pendant le premier mois de la
2« année de la République française, une
et indivisible.
2 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 278, n« 738.
293. — Lettre de Gurtius au président
de la Convention nationale, accompagnant
l'envoi des 200 livres qu'il a promis de
payer tous les 6 mois durant la guerre, et
déclarant que la maladie l'a privé du
plaisir qu'il aurait eu à les porter lui-
même, et à joindre ses applaudissements
à ceux des représentants du peuple sur
les heureuses nouvelles de la Vendée,
résultat des pénibles travaux du Comité de
salut public.
3 brumaire an IL
Original signé, A. N.,G 278, n° 738.
Reçu les 200 livres, le 2* jour du 2« mois.
Signé : Ducroisy,
Mention honorable et insertion au Bulletin.
Signé : Charles Duval, secrétaire.
294. — Offre à la Convention nationale
par le sans-culotte Remy Laubréau, dit
Nouvion, rue des Saints-Pères, n^ 50, sous
forme d'emprunt volontaire à inscrire sur
le grand-livre de la dette publique, de
2G0 livres en assignats et 240 livres en
louis d'or à face royale détestable, qui
constituent le restant de ses épargnes,
avant et depuis la Révolution, ayant toute
confiance dans la providence révolution-
naire de la Convention nationale et dans
son travail pour gagner son pain quoti-
dien, et en même lemps mû par le désir
de coopérer à la diminution de la masse
des assignats et à l'anéantissement de
toute monnaie à face royale.
6 brumaire an II
Original signé, A. N., C 278, n«» 740.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
20 brumaire.
295. — Hommage rendu par la citoyenne
Ciavol, femme délivrée d'un mari despote,
à la loi sainte du divorce, qui rompt des
nœuds mal assortis et rend les cœurs à
eux-mêmes, à la nature, enfin à la divine
liberté, et don pour les frais de la guerre
d'un écu de six francs, avec l'anneau d'al-
liance, qui fut jusqu'à ce jour le symbole
de son esclavage ou plutôt des chaînes qui
lui ont causé des jours amers, elle déclare
qu'elle va grossir la liste des républicaines
qui s'honorent de leur régénération et
dont le culte est intitulé: Mœurs, égalité,
république universelle et indivisible.
10 brumaire an II.
Original, A.N., C. 278, n« 739.
Reçu l'anneau et l'écu de G livres, le l^"" dé-
cadi de brumaire. Signé : Ducroisy.
296. — Don patriotique pour les frais
de la guerre par le citoyen Honoré Joannis,
ancien inspecteur de l'Ecole militaire, âgé
de 80 ans, d'une somme de 100 livres en
assignats, déposés sur le bureau de la
Convention nationale par Maignen, député.
13 brumaire an IL
Original, signé de Maignen, A. N., G 278,
n° 738.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
297. — Lettre de A. Lionneau-Du-
chesne, dit Duquesiie, membre de la So-
ciété des Sans-culottes, à la Convention
nationale, déclarant que, plein d'horreur
pour une monnaie qui rappelle un gou-
vernement monstrueux et exécrable, il
dépose sur le bureau de la Convention
une modique somme de 12 livres en nu-
méraire, qu'il consacre aux frais de la
première fête qui se donnera en l'hon-
neur de l'immortel Marat, dont l'amitié a
embelli et embellira éternellement sa vie,
et cette légère offrande lui fournit l'occa-
sion de signalera la Convention d'énormes
abus et des dilapidations sans nombre qui
se commettent dans les ateliers destines
à la confection des tentes, notamment
celui de Versailles, abus dénoncés par un
certain Paradan, premier commis d'un
atelier des tentes, condamné à 4 ans de
fers, avec le mémoire dudit Paradan, qui
vise la personne de Gerdret, l'un des
fournisseurs des armées.
15 brumaire an IL
Original signé, A. N., C 278, n° 739.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Ch. Duval.
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE
45
298. — Lettre du sieur Caron, ancien
garde française, rue de Marivaux, au pré-
sident de la Convention nationale, remet-
tant l'insigne dont on l'a honoré en 1789,
les mains qui le lui ont donné étant in-
dignes de la République, exprimant le
regret de ne pouvoir, étant disgrclcié de la
nature, combattre les ennemis de la patrie,
et demandant à être employé dans un
ministère quelconque où il puisse prouver
qu'un homme du 44 juillet en est encore
un du 10 août, ajoutant que son frère
combat pour la patrie.
1 6 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 278, n° 739.
299. — Adresse de la section des Gra-
villiers à la Convention nationale, annon-
çant qu'elle a fait fermer toutes les églises,
ces repaires habités par des animaux
immondes qui dévoraient la substance
des familles et jetaient la discorde et la
désolation dans les ménages, que l'argen-
terie, qui était immense, a été envoyée sans
fasle à la Monnaie, que les citoyens qui
ont pris part à la marche des Sans-culottes,
où le buste de l'immortel Marat était porté
sous un dais superbe, s'étaient atfublés
d'une partie des ornements des églises,
dépouilles enlevées à la superstitieuse
crédulité de leurs pères et reconquises
par la raison des hommes libres^ masca-
rades de leurs prêtres qui ont égayé leur
cortège.
IG brumaire an II.
Minute et original signé (2 pièces), A. N.,
C280, no 765.
300. — Requête du sieur Erich Eeg,
sans-culotte de la section des Tuileries, au
président de la Convention nationale,
exposant que les Français lui ont sauvé la
vie, à lui et à ses deux fds, naufragés en
revenant des Grandes Indes auDanenmrk,
qu'il a, lui et ses fils, l'honneur de servir
dans la marine, mais que se trouvant sans
bas, sans souliers, sans chemises, sans
vêtements, pour garantir leurs corps des
rigueurs de la saison, et sans argent pour
rejoindre Rochefort, leur destination, il
est obligé de solliciter de la Convention
un secours provisoire, s'estimant heureux
s'ils peuvent, sous le pavillon tricolore,
prouver combien ils idolâtrent la Consti-
tution sublime de la République, une et
indivisible.
18 brumaire an II.
Original signé, G 278, no 740.
301. — Lettre de Joseph-Daniel Mont-
fagon, ancien ehanoine de Saint-Louis-du-
Louvre, à la Convention nationale, décla-
rant qu'il a toujours rempli les devoirs
d'un bon citoyen, qu'il monte sa garde en
personne, a ponctuellement payé sa con-
tribution patriotique, ainsi que les contri-
butions ordinaires, prêté le serment, signé
la Constitution, et que, désireux de donner
une nouvelle preuve de son civisme et de
n'être plus à charge à la Nation, il renonce
à sa pension ecclésiastique de 1,000 livres,
dont il fait l'offrande, et quoique âgé de
57 ans et d'un tempérament débile, il se
verra sans déplaisir réduit à cultiver lui-
même le champ qu'il tient de ses pères et
pourvoir à sa subsistance par ce travail
honorable.
18 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 278, n» 740.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
19 brumaire. Signé : Fourcroy, secrétaire.
302. — Hommage à la Convention na-
tionale par le citoyen Leconte, inspecteur
des bâtiments du Palais national, d'une
médaille d'argent qui lui a été donnée
coiTime prix d'émulation par la ci-devant
Académie d'architecture, médaille devenue
chère à sa femme qui l'avait reçue en
pièce de mariage, mais, comme elle porte
l'effigie d'un Roi, elle ne peut plus rester
entre les mains de vrais républicains,
toutefois la matière pourra être utile à la
patrie.
18 brumaire an II.
Original signé, A. A'., C 278, n» 740.
Reçu la médaille, le 10 brumaire. Signé :
Ducroisy.
303. — Adresse de la Société populaire
de Corbeil h la Convention nationale, ac-
compagnant le dépAt d'un discours, gravé
sur satin blanc, qui avait été donné au
citoyen Levacher, membre de cette So-
ciété, qui fit partie de l'administration
municipale de Paris, du 21 avril 1789 au
46
CHAHTRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
21 avril 1791, comme aux autres officiers
municipaux d'alors, « par Louis le rac-
courci, avec des médailles relatives aux
traits de la Révolution de 1789 »; ce dis-
cours ayant paru à ladite Société un chef-
d'œuvre typographique, elle l'apporte pour
que les législateurs décident si ce dis-
cours et ces médailles méritent de figurer
au Muséum, ou si le tout doit être livré
aux flammes.
(18 brumaire an II).
Original, si^né de Tournant, orateur de la
députation, A. N., G 280, n° 706.
Séance du 18 brumaire.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Philippeaux.
304. — Dépôt sur le bureau de la Con-
vention nationale, par le Comité de sur-
veillance révolutionnaire du district de la
Monlagne-du-Ron-Air, d'une somme de
41,134 livres, dont 1,022 pièces d'or en
2 sacs, 13 sacs de 1,200 livres et un sac
de 1,006 livres, que le Comité a découverts
derrière une fausse porte recouverte en
plâtre, dans la maison de Marie-Rernar-
dine d'Arcy, veuve d'Arcy, et d'Elisabeth-
Suzanne d'Arcy, veuve O'Connell, et, en
outre, 173 marcs 4 onces de vaisselle ar-
moriée, dont lesdites veuves réclament la
valeur en assignats répubhcains, le Co-
mité assurant la Convention que cette
découverte sera suivie d'autres aussi con-
séquentes, attendu qu'il exerce, nuit et
jour, une surveillance sur tout ce qui est
suspect, avec le procès- verbal dressé par
le Comité au domicile desdites veuves, rue
de Pontoise, donnant l'inventaire de la
vaisselle.
19, 20 brumaire an II.
Original et copie conforme (2 pièces). A. N..
C 278, n» 740. ^ f i,
305. — Lettre d'Emmanuel Sieyès, dé-
puté de la Sarthe, à la Convention natio-
nale, renouvelant sa profession de foi, et
déclarant que ses vœux appelaient depuis
longtemps le triomphe de la raison sur la
superstition et le fanatisme, qu'il ne con-
naît d'autre culte que celui de la liberté, de
Végalité, d'autre religion que l'amour de
ïhumanité et de la pairie, que c'est comme
plébéien, député du peuple, et non comme
prêtre (ne l'étant plus), qu'il a été appelé à
l'Assemblée nationale, faisantconnaître qu'il
ne peut, comme plusieurs de ses collègues,
livrer les papiers ou titres de son ancien
état, qui n'existent plus, qu'il n'a point de
démission à donner, puisqu'il ne remplit
aucune fonction ecclésiastique, mais qu'il
lui reste encore une offrande à faire à la
patrie, celle des 1,000 livres de rentes
viagères que la loi lui avait conservées
comme indemnité d'anciens bénéfices, dé-
posant sur le bureau sa renonciation for-
melle à cette pension, et en demandant
acte ainsi que de sa déclaration.
20 brumaire an II.
Autographe, A. N., C 278, n° 740.
Séance du 20 brumaire, mention honorable,
insertion entière au Bulletin. Signé : Philip-
peaux .
306. — Don patriotique par les admi-
nistrateurs du Pacte Social et de la Petite
Loterie nationale y réunie, du métal resté
entre leurs mains, portant l'effigie du der-
nier tyran, formant la somme de 150 livres,
pour être employé aux besoins de la Ré-
publique, avec déclaration, portant qu'ils
s'estimeront heureux de présenter des
vues utiles à la patrie, premier mobile de
toutes leurs opérations.
21 brumaire an II.
Original, signé de Pinchart, directeur, et de
2 autres administrateurs, A. N., C 278, no740.
Reçu la somme de cent cinquante livres.
Signé : Ducroisy.
307. — Adresse présentée à la Conven-
tion nationale par la Société du culte
Israélite, rue des Boucheries, n° 94, décla-
rant que des membres du peuple israé-
lite, demeurant à Paris depuis quelques,
années et possédant un petit temple, fau-
bourg Saint-Germain, le dépouillent de
tous ses ornements pour en faire l'offrande
au sein de la Montagne.
21 brumaire an II.
Original non signé, A. N., C 278, n" 740.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
21 brumaire. Signé: Merlin (de Thionville).
308. — Adresse de la commune et de la
Société populaire de Bercy à la Conven-
tion nationale, accompagnant la remise du
procès-verbal de la destruction des der-
niers vestiges de la tyrannie et de la féo-
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUÊRHE
47
dalité, avec des soleils, calices et autres
objets d'or et d'argent, sur lesquels il reste
encore quelques armoiries, qui depuis
longtemps ne leur servaient plus, et dont
le creuset de la Monnaie fera justice.
21 brumaire an IL
Original signé, A. N., G 280, n» 768.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
21 brumaire. Signé : Merlin.
309. — Adresse de la commune de Cha-
renton-Saint-Maurice, représentée par une
députation à la tête de laquelle figure le
citoyen Vassal, ex-curé, déclarant que, l'or
et l'argent employés dans les temples étant
une superfluiLé consacrée par un supers-
titieux orgueil, elle fait hommage à la
patrie de toute son argenterie, qui, réunie
à celle que sont venus offrir les ci-devant
Frères de la Charité, administrateurs de
l'hôpital, animés du même esprit, forme
un poids de lOo marcs 6 onces, et le cuivre
celui de 427 livres, espérant que leurs
cloches, converties en canons, n'importu-
neront désormais que les ennemis, et que
leurs fers, transformés en piques, achè-
veront de lui faire mordre la poussière,
avec déclaration personnelle de Vassal,
portant qu'il renonce pour toujours à tout
titre et à toute fonction ecclésiastique,
persuadé qu'il pourra être plus utile à la
République dans tout autre emploi qu'elle
voudra bien lui confier, et qu'il s'efforcera
de remplir en vrai et sincère républicain.
22 brumaire an IL
Original, signé de Vassal, A. JV., C 278,
n» 741.
Mention honorable et insertion au Bulletin,
le duodi, 3« décade de brumaire, l'an 2* de la Ré-
publique. Signé : Basire.
310. — Adresse des habitants de Fran-
ciade à la Convention nationale, en appor-
tant le chef de saint Denis, déclarant
qu'un miracle fit, dit-on, voyager la tête
de ce saint de Montmartre à Saint-Denis,
et qu'un autre miracle plus grand, plus
authentique, le miracle de la régénéra-
tion des opinions, la ramène à Paris, que
ce crâne et les guenilles sacrées qui l'ac-
compagnent vont enfin cesser d'être le
ridicule objet de la vénération du peuple,
l'aliment de la superstition, du mensonge
et du fanatisme, l'or et l'argent qui les
enveloppent vont contribuer à aflennir
l'empire de la raison et de la liberté, ajou-
tant qu'ils apportent toutes les pourritures
dorées qui existaient à Franciade, et qu'ils
ont rempli six chariots des objets dési-
gnés par la Commission des monuments
comme précieux pour les arts, qu'il ne
reste à Franciade qu'un autel d'or, qu'on
n'a pu transporter à cause du précieux du
travail, et demandant que la Commission
des monuments les en débarrasse sans dé-
lai, pour que le faste catholique n'offense
plus leurs yeux républicains, faisant ob-
server que nul ne pouvait mieux escorter
ces bienheureux que le maire de la com-
mune, qui, le premier de tous les maires
du district, a sacrifié à la philosophie ses
erreurs sacerdotales en se déprêtrisant et
en se mariant^ et que les deux cavaliers
jacobins, armés et équipés par la Société
républicaine de la commune, enfin annon-
çant la célébration d'une fête répuhlicainc,
le 30 brumaire, en l'honneur des représen-
tants du peuple tombés sous les coups des
rois.
22 brumaire an IL
Original, signé de Deflandre, président, Pe-
trot. Brute, secrétaire, et Ronesse, A. iV. ,
C 278, n° 741.
Mention honorable, insertion en entier au
Bulletin et renvoi à la Commission des monu-
ments pour l'enlèvement de l'autel dor, le duodi
de la 3« décade de brumaire. Signé : Basire.
311. — Avis de l'administrateur provi-
soire et des employés de l'administration
des Domaines nationaux, faisant connaître
à la Convention nationale qu'ils ont célé-
bré, la veille, dans la maison de l'admi-
nistration des Domaines nationaux, la
cérémonie de l'inauguration des martyrs
de la Liberté, qui s'est passée avec Tordre,
la décence et le respect qu'inspire aux
vrais républicains la mémoire des citoyens
qui en étaient l'objet, et annonçant qu'au
lieu du banquet qui devait suivre cette
cérémonie, ils offrent 2,000 livres pour
secourir les veuves des défenseurs de la
patrie et trois médailles de cuivre.
(22 brumaire an II).
Minute non signée, A, iV., C 278, n» 741.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
48
CHAPITRE I»'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
312. —Don palriotique par le citoyen
Rousin, secrétaire-commis au bureau du
contreseing, de deux chemises pour ses
frères d'armes.
22 brumaire an H.
Minute, A. N., C 278, n° 741.
Mention honorable, duodi, 3« décade de bru-
maire, l'an 2e de la République. Signé : C. Ba-
sire.
313. — Adresse des sections de Mutius-
Scœvola et des Bonnets-Rouges {sic) réunies,
à la Convention nationale, accompagnant
la remise de 20 brancards, chargés des vils
instruments de la tyrannie et du fana-
tisme qui ont été exercés dans la ci-de-
vant paroisse deSaint-Sulpice, et déclarant
que ce temple superbe, dont le marbre,
l'or et le bronze leur reprochent les lar-
mes de la veuve et de l'orphelin, restera
fermé jusqu'à sa régénération prochaine
pour le retour à la raison.
22 brumaire an IL
Original signé, A. N., C 284, n» 769.
Mention honorable et insertion au Bulletin,
le duodi de la S*' décade de brumaire, l'an 2*.
Signé : Panis, secrétaire.
314. — Adresse de la commune de
Gennevilliers, représentée par le citoyen
Terlé, son maire, qui vient devant la Con-
vention, à l'effet de déposer les instru-
ments du fanatisme et les décorations
royalistes qui servaient d'ornement aux
despotes, pour les convertir en fusils, en
piques et en canons, qui sont plus néces-
saires que des chapelets et des reliques,
pour combattre les tyrans coalisés dans
le dessein d'anéantir une République qui
n'a pour but que le bonheur du peuple,
qu'ils ont juré de maintenir, et de ré-
pandre plutôt leur sang que de se parjurer
comme le tyran.
23 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 278, n° 741.
Mention honorable et insertion au Bulletin.
31o. — Adresse de la commune de Gré-
leil à la Convention nationale, accompa-
gnant le dépôt, sur l'autel de la patrie,
d'un sac contenant 32 marcs d'argenterie
d'église, et déclarant que le culte de l'Etre
suprême n'a pas besoin de ces ustensiles,
moins faits pour le créateur que pour
flatter l'orgueil de la créature, et qu'une
république n'a besoin que de fer et de
bras pour combattre les tyrans coalisés,
qui ne parviendront jamais à détruire une
république fondée sur la raison et la justice.
23 brumaire an II.
Original, signé de Maliverne, maire de Créteil.
A. iV., C 278, n''741.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
316. — Letti^e du citoyen M..., demeu-
rant rue des Grands-Auguslins, section
de Marat, au président de la Convention
nationale, déclarant que, quoiqu'il se
trouve dans la classe des citoyens exempts
de participer à l'emprunt forcé, ne possé-
dant que 200 livres de rente et un traite-
ment particulier, fruit de son travail, il
prie la Convention d'accepter 500 livres,
sans examiner si en se joignant à d'autres
citoyens, il pourrait se faire inscrire sur
le grand livre, et priant en outre qu'on lui
indique par la voie du Journal de Paris
une veuve indigente d'un de ses frères
d'armes mort en Vendée, afin de lui servir
une pension viagère de 150 livres, ayant
hâte de connaître cette veuve infortunée
que le hasard doit en quelque sorte asso-
cier à son existence.
23 brumaire an II.
Original, signé d'une initiale, A. N., C 278,
n° 741.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
3*^ décade de brumaire, l'an 2*. Signé • C. Basire
317. — Adresse de la municipalité et de
la Société populaire de Thiais à la Con-
vention nationale, annonçant que leur
commune, entièrement guérie de la su-
perstition, offre à la patrie tout ce que
leur église contenait d'argenterie, cuivre
et ornements, l'argent devant servir à
faire de la monnaie pour payer les défen-
seurs de la République, les ornements à
leur faire des doublures de vêtements, et
le cuivre à faire des canons, qui lanceront
la foudre sur les troupeaux d'esclaves des
tyrans coalisés.
23 brumaire an II.
Original non signé, A. iV., C 280, n'» 770.
Mention honorable et insertion au Bulletin.
I
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE
49
318. — Lettre de Paré, ministre de l'in-
térieur, au président de la Convention
nationale,accompagnantrenvoi de 99 livres
en argent, que vient de lui remettre un
ci-devant procureur, en faisant la réflexion
que chaque jour produit de nouveaux mi-
racles et que ce signe de conversion chez
un procureur qui ne veut pas être connu,
n'est pas douteux.
23 brumaire an IL
Original signe, A. N., G 278, n» 745.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
24 du 2« mois, 2« année républicaine.
.319. — Délibération de la municipalité
deHelleville, décidant, à l'unanimilé et au
milieu de l'enthousiasme, que tous les orne-
ments et vestiges de la superstition et du
fanatisme, tels que vases, calices, chande-
liers, croix, bénitiers et tout ce qui a rap-
port au culte, qui a induit si longtemps les
hommesenerreuretentrelenu les préjugés,
si funestes au bonheur de la société, seront
transportés en triomphe à la Convention
nationale, com.me signe authentique des
progrès que font tous les jours l'esprit
public et la saine raison parmi les citoyens
de la commune, et rendant hommage au
civisme des citoyens Fulchie, desservant,
et Huche, vicaire de la commune, qui ont
déposé au greffe de la municipalité leurs
lettres de prêtrise, avec un état des objets
apportés à la Convention par la commune
de Belleville, surnommée la Montagne, le
24 brumaire, l'argenterie du poids de
49 marcs, 4 onces, 4 gros.
23, 24 brumaire an IL
Copie conforme et original signé (2 pièces),
A.N.,C 278, n« 7ii.
320. — Procès-verbal du Comité de sur-
veillance révolutionnaire de la commune
de Belleville, par lequel il déclare qu'il
saisit avec empressement l'offrande des
hochets inventés par la superstition et le
fanatisme, que vient do faire la commune
de Belleville, pour joindre à toutes ces
mascarades celles qu'il a saisies dans une
maison située à Mén il montant, occupée
ci-devant par Miranda, consistant en cha-
subles et autres vêtements, ornements
ecclésiastiques, un C-hrist d'ivoire, deux
i
T. X.
missels, trois tableaux, contenant l'épîlre,
le credo et l'évangile de saint Jean.
24 brumaire an IL
Copie conforme, A. N., G 278, n» 744.
Mention honorable, 29 brumaire.
321. — Don à la patrie par le citoyen
J.-L. Maurice, secrétaire-commis du Co-
mité d'agriculture, d'une paire de boucles
d'argent et de 7 livres 10 sols en numé-
raire, et hommage à la Convention d'un
hymne à la Liberté, adapté à la musique
de Gluck, en exprimant le vœu qu'il
puisse être exécuté dans quelque fête
nationale, avec le texte de cet hymne,
sur la musique de Gluck, le Dieu de Pa-
phos et de Guide.
24 brumaire an IL
Original signé et copie (2 pièces), A. N.,
0 278, no 744.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
24 du 2® mois, 2* année républicaine.
322. — Adresse de la commune de Bou-
logne à la Convention nationale, annon-
çant avoir décidé l'envoi, au creuset régé-
nérateur, de tous les hochets du fanatisme
et de la superstition, et l'offre à la patrie
de tous ces brinborions, dont leurs ancê-
tres ont été si longtemps la dupe, rappe-
lant la pétition présentée, le 25 brumaire,
par les citoyens de Boulogne pour obtenir
du pain, pétition renvoyée au Comité des
subsistances, lequel autorisaleprélèvement
de 80 septiers de blé dans le district des
Andelys, qui leur a été refusé, renouve-
lant leur demande et insistant pour avoir
du pain, qui leur fait complètement dé-
faut, avec le procès-verbal dressé par le
Conseil général de la dite commune, le
24 brumaire, contenant l'inventaire des
vases du culte et ornements d'église (jui
seront portés à la Convention.
24 brumaire an IL
Originaux signés (2 pièces), A. N., G 278,
no 744.
323. — Déclaration faite à la Convention
nationale par le citoyen Jean-Joseph Hu-
bert, ancien tailleur, demeurant rue des
Grands-Augustins, n« 15, section de Marat,
dite de Marseille, âgé de 58 ans, paraly-
tique, portant qu'il possède en argent la
4
^
CHAPITRE 1". — JOURNÉES HISTORIQUES DÉ LA RÉVOLUTION
soqoœe de 8,517 livres et, en or, celle de
4,992 livres, qu'il offre d'échanger contre
des assignats républicains.
24 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 278, n« 745.
Insertion au Bulletin, le 24 du 2® mois,
2* année républicaine.
324. — Adresse de la Société des Amis
de la Liberté, séante à la section du Ron-
net- Rouge, ta la Convention nationale,
abjurant la superstition et le fanatisme et
apportant ces simulacres imposteurs, ces
statues ridtcules et ces folles images d'am-
bitieux, d'hypocrites, d'égoïstes, de fai-
néants et d'imbéciles, dont on faisait l'ob-
jet de son respect et de son adoration,
pour les employer à la guerre qu'ils ont
provoquée, et déclarant qu'elle ne reconnaît
plus qu'une idole, la liberté.
24 brumaire an II.
Original signé, A. iV., C 281, n° 771.
3^5. -- Lettre du citoyen J.-J. Bery au
président de la Convention nationale, décla-
rant qu'il était jadis religieux, mais sécula-
risé avant la Révolution, par conséquent
qu'il n'a jamais été fonctionnaire public, et
qu'il abandonne à la patrie le traitement
qui lui a été accordé, ainsi que les arré-
rages de deux années, avec ses lettres de
prêtrise, pour vivre en vrai républicain.
25 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 278, n» 741.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
25 brumaire.
.326. — Adresse des citoyens de la com-
mune du Bourget à la Convention nationale,
remettant leurs vases, leurs encensoirs et
soleils, u ces breloques de charlatans qui,
jusqu'ici,ont empêché lesprogrèsdel'esprit
de liberté et d'égalité dans les campa-
gnes », pour les jeter dans le creuset et
les convertir en pièces de monnaies à l'ef-
ftgie de la déesse des Français (la Liberté),
demandant également que le cuivre qu'ils
apportent serve à faire des canons pour
exterminer les ennemis de la République,
afin que l'on puisse désormais crier sans
inquiétude : Vive la Montagne ! vive la
République !
25 brumaire an II.
Minute non signée, A. AT., G 278, no 741.
327. — Lettre du citoyen Delacroix, de
la section de l'Homme-Armé, ancien dé-
fenseur des opprimés, au président de la
Convention nationale, accompagnant le
dépôt, sur l'autel de la patrie, de 150 livres,
quoique la modicité de son revenu le dis-
pense du prêt volontaire, attendu que
dans son sentiment un véritable citoyen
ne prête pas à la patrie, lorsqu'elle est en
danger, une partie de son superflu, mais
lui donne une portion de son nécessaire.
25 brumaire an II.
Original signé, A. N., G 278, n° 743.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
27 brumaire, 2« année. Signé : Fourcroy, se-
crétaire.
328. — Délibération de la section des
Invalides, déclarant ne vouloir reconnaître
d'autre culte que celui de la Liberté et de
la raison, décidant de fermer les églises et
d'en retirer les objets du culte, pour les
employer aux besoins de la République,
avec désignation de commissaires, chargés
de les porter à la Convention, le 27 bru-
maire, et discours prononcé à cette oc-
casion.
25 brumaire an II,
Extrait et original signé (2 pièces), A. N.,
G 281, no 772.
Mention honorable, insertion du discours en
entier au Bulletin, 27 brumaire, 2* année.
Signé : Fourcroy, secrétaire.
329. — Lettre de Cauchin La Tour, an-
cien premier commis à la Caisse des arré-
rages et des amortissements, exposant
qu'après 40 années de service, il a obtenu
un brevet de pension sans retenue de
1,500 livres, et déclarant que, se trouvant
au-dessus du besoin, il est à même d'offrir
à sa patrie celte pension, ainsi que ce qui
en est échu, pension qui sera mieux em-
ployée à soulager « nos infortunés frères
d'armes, mutilés par la rage des despotes
qui nous combattent, sans espoir de ja-
mais vaincre un peuple libre, surtout si la
Montagne ne nous abandonne pas », ajou-
tant qu'il attend à la barre le moment
heureux où son offrande sera accueillie
par la Convenlion nationale.
25 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 278, n° 742.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE
bi
le 26 du 2« mois, 2® année. Signé : Charles
Duval, secrétaire.
330. — Hommage à la Gonvenlion na-
tionale par la confrérie de Saint-Eloi des
njarchaiids et loueurs de chevaux de la
ville et des faubourgs de Paris, de l'argen-
terie et des autres effets appartenant à
ladite confrérie, dont la nomenclature est
donnée, et qui seront employés plus utile-
ment à payer leurs frères d'armes qui
combattent sans cesse pour la liberté, qu'à
parer des fêtes qui n'ont jamais eu d'autre
utilité que de soutenir le fanatisme et la
superstition, les membres de la confrérie
étant d'ailleurs prêts à verser Jusqu'à la
dernière goutte de leur sang pour le main-
tien de la République, une et indivisible.
26 brumaire an II.
Original signé, A. iV., G 278, n» 742.
331. — Adresse des volontaires de la
commune de Vitry-sur-Seine à la Conven-
tion nationale, se félicitant de voir enfin
le fanatisme et la superstition démasqués,
en accompagnant la remise de tous les
instruments qui n'ont que trop longtemps
servi à les tenir dans l'esclavage, heureux
de faire cette offrande avant de partir pour
combattre les tyrans couronnés et leurs
satellites, et déclarant que leur religion
est dans la nature, leur culte pour la
liberté et leur amour pour la patrie.
26 brumaire an II.
Original non signé, A. N., G 278, n° 742.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 brumaire, 2^ année républicaine. Signé :
Charles Duval, secrétaire.
332. — Adresse de la commune de Gla-
inart, du canton d'Issy-rUnion, à la Con-
vention nationale, en lui présentant la
vaisselle servant au ci-devant culte catho-
lique dans son église, exprimant le vœu
qu'avec cesbrinborions sacrés, ces puériles
pagodes, disparaissent à jamais les arle-
quinades célestes qui ont stupéfié la plu-
part des hommes depuis 18 siècles, et que
la religion de la nature prenne la place
de cet amas de dogmes absurdes, de pra-
tiques extravagantes, de contes ridicules,
qui dégradaient la raison, étouffaient le
jugement et pervertissaient les esprits, et
demandant la suppression de cette redou-
table corporation de tartuffes, de prêtres
gangrenés, que l'Assemblée constituante
voulut en vain organiser, que l'Assemblée
législative ne put contenir, en un mot,
plus de ministres, plus d'apôtres, plus de
culte privilégié, chacun restant libre d'ado-
rer l'Etre suprême à sa manière.
26 brumaire an II.
Original, signé de Fillassier, orateur de la
députation, et probablement rédigé par lui,
A. iV., C 278, n" 742,
Mention honorable, insertion en entier au
Bulletin, 26 brumaire. Signé : Charles Duval,
secrétaire.
333. — Discours adressé à la Conven-
tion nationale au nom de la commune
d'Auteuil, lors de la remise de son argen-
terie et des ornements de son église, ins-
truments du mensonge, désormais inu-
tiles, le seul culte qui doive exister étant
celui de la liberté, avec déclaration, por-
tant que les citoyens de la commune
n'ottrent à la patrie que les objets qui
peuvent contribuer utilement à ses dé-
penses, ayant conservé ceux qui ne pré-
sentaient qu'une richesse feinte, et qui
étaient couverts d'un or, faux comme la
doctrine des prêtres.
27 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 278, n» 742.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
27 brumaire, 2*^ année. Signé : Fourcroy, se-
crétaire.
334. — Adresse présentée à la Conven-
tion nationale par les commissaires du
Conseil général de la commune de Pierre-
fitte, pour accompagner la remise en expia-
tion et en holocauste de tous les hochets
de la vanité et de l'idolâtrie, et déclarer
que leurs mains fertilisent la terre et que
leurs enfants combattent pour la sainte
égaUté.
27 brumaire an II.
Original, signé du citoyen Macré, A. N,,
C 278, n" 742.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
27 brumaire an 2». Signé : Fourcroy, secrétaire.
335. — Adresse des Sans-culottes de la
commune de Choisy-sur-Seine à la Con-
vention nationale, annonçant que leurs
premiers travaux ont consisté à établir
CHAPITRE 1'
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUITOiX
une sociélé populaire, expulser les modé-
rés du Conseil général el créer un nouveau
Comité révolutionnaire, et accompagnant
le dépôt, sur l'autel de la liberté, des tro-
phées qu'ils ont conquis pour elle, avec
un inventaire des objets d'or, de vermeil
doré, d'argent, de cuivre doré et autres
fers servant au culte, dressé conformé-
ment à un arrêté du Département, du
i4 brumaire an H, par Nicolas Framboi-
sier, notable, et Pierre Rousseau, officier
municipal, commissaires nommés par dé-
libération du Conseil général de la com-
mune, du 21 brumaire, lesdits objets
ollerls à lu Nation.
27 brumaire an II.
Original signé et extrait conforme (2 pièces),
A.N., G 278, n° 743.
Mention honorable, insertion au Rulletin.
336. — Procès-verbal de transport des
commissaires du Comité révolutionnaire
de la section des Tuileries, en vertu d'ordre
du Comité de sûreté générale, avec la dame
de Crussol-Amboise, exlraile de la maison
d'ajrêt des Anglaises, rue Saint-Viclor,
d'abord en sa maison de Bondy, oii il n'a
été rien trouvé de suspect, puis à Paris,
en son hôtel, rue Saint-Florentin, où, après
une recherche scrupuleuse, dans une pe-
tite chambre au-dessus du cabinet de
toilette, sous une planche scellée en plâtre,
il a été trouvé une quantité notable d'ar-
genterie, et dans une cachette pratiquée
«lans la muraille 1,350 louis formant la
somme de 32,o44 livres, 49 sacs de 1,200
livres, formant celle de 58,800 livres, 2U
pièces d'argent, médailles et pièces étran-
gères, 35 pièces et médailles d'or, 35 pièces
ou médailles de cuivre, et saisie de tous
les objets sus énoncés y)our les remettre à
la Convention, qui en disposera à son gré.
27 brumaire an II.
Copie conforme, A. N., C 278, n» 744.
337. — Procès-verbal dressé par les
commissaires du Comité révolutionnaire
de la section des Tuileries, qui ont reçu
la déclaration sponlanée de la dame
de Crussol-Amboise, constatant l'existence
dans une chapelle dépendant de sa maison
do Rondy, d'un grand calice avec patène
en vermeil, d'une croix, de 2 petils chan-
deliers, d'une sounelte, de deux burettes
d'argent, d'une chasuble et de deux étoles,
que ladite dame, désirant donner à la
Convention une preuve de son civisme,
charge les commissaires de les lui otlrir
pour être employés aux besoins de la
République ; les mêmes commissaires ont
également, au sujet de l'argenterie et du
numéraire découverts et saisis, reçu une
autre déclaration, d'après laquelle la même
dame avait cru devoir cacher toute celte
argenterie, parce qu'elle était l'objet de
substitution dans le testament de son
père, et d'ailleurs dans la crainte d'être
victime du pillage de malintentionnés
qui chaque jour suscitaient de nouveaux
troubles dans Paris, elle avait cru pou-
voir pour sa sûreté cacher l'argenterie
et le numéraire qu'elle possédait alors,
ajoutant qu'elle n'avait pu se conformer
au décret de la Convention, relatif à l'ar-
gent et aux efï'els d'or et d'argent qui se
trouveraient enfouis, ayant été airètée et
conduite dans une maison d'arrètplusieurs
jours auparavant.
27, 28 brumaire an II.
Original, signé de la dame de Crussol-Am-
boise, A. N., C 278, n" 74 4.
338. — Adresse présentée à la Conven-
tion nationale par une députation de la
commune de Drancy, chargée d'apporter
dans le temple de la patrie le peu d'objets
)»récieux qu'ils possèdent, vils instruments
du fanatisme et de l'erreur, de celte hi-
deuse hypocrisie qui a, pendant tant de
siècles, courbé les peuples sous la Aerge
du despotisme et de la plus cruelle tyran-
nie, comme preuve que la bigoterie et la
cagoterie qui régnaient dans les campa-
gnes ont disparu, et que le Marais quelles
habitaient étant desséché, l'arbre de la li-
berté qui languissait à cause du mauvais
air exhalé par ce marais fangeux, va
prendre de plus profondes racines,
28 brumaire an II.
Original non signé, A. N., C 278, n« 743.
339. — Lettre du sieur Casaubon, pro-
cureur de la commune de Clichy-la-Ca-
renne, à la Convention nationale, accom-
DONS PATRIOTIQUES POUR LA (;Uli:KaF:
3
pagnant la remiso du reste de l'argenterie
d'église pour complément de l'envoi, à la
Monnaie, de 89 marcs fait précédemment,
déclarant que la commune entend désor-
mais ne reconnaître pour tout culte que
la religion naturelle, celle de la raison,
annonçant que l'un de leurs ecclésiasti-
ques, ex-religieux Bernardin, nommé Go-
l'in, abdique ses fondions et ne veut plus
d'autre titre que celui de citoyen et de
lépiiblicain français, demandant enfin le
changement du nom do Glichy-la-Gareime
en celui de Clichy-le-Patriote, avec un
état des effets en or, argent, cuivre et
galons, provenant de l'église de Clichy et
de la chapelle de Monceaux, dépendant
de cette commune.
28 brumaire an II.
Original signé et copie conforme (2 pièces),
A. N., C 278, no 743.
340. — Lettre du citoyen Narbonne,
artiste du théâtre de l'Opéra-Comique, rue
des Filles- Saint -Thomas, chez l'épicier,
au président de la Convention nationale,
annonçant qu'étant sur le point de quitter
sa société pour raison de santé, il offre à
la Convention ses habits et vestes brodés,
soit 2 en argent et un en or, pour les
frais de la guerre.
28 brumaire an II.
Original signé, A. N., C 278, n» 743.
341. — Adres.se des commissaires des
sections du Muséum, des Gardes-françaises
et des Tuileries à la Convention nationale,
déclarant qu'ils sont les interprètes des ci-
devant saints de la ci-devant église de
Saint Germain-l'Auxerrois, qui, fatigués
-d'avoir servi trop longtemps à tenir les
peuples sous le joug du fanatisme et delà
snper.stition et d'avoir engraissé l'indo-
lence de quelques pieux fainéants, de-
mandent à être épurés au creuset de la
liberté, et à devenir, au lieu de joujoux
monarchiques, de bons écus républicains.
(20 brumaire an II).
Oriyinal signé, A. N., C 278, n<» 744.
IMention honorable, insertion au Bulletin,
î*" année républicaine. Signé: Châties Du val.
342. — Déclaration de la se(;tion du
Muséum, portant qu'elle fait hommage
fraternel de toutes le.» matières qui sei--
vaient au culte du fanatisme, qu'elle abjure
toute croyance et qu'elle surveillera de tous
ses pouvoirs ceux qui tenteraient de réta-
blir ce culte ou chercheraient à l'entre-
tenir, protestant enfin qu'elle ne veut que
le culte de la raison, puisqu'elle ramène
l'homme à toutes les vertus.
(29 brumaire an II).
Original, signé de Malbec, A. A'., C 278,
n» 743.
Mention honorable, insertion au Dullelin,
2e année républicaine. Signé : Charles Duval.
343. — Adresse de la commune de la
Chapelle-les Paris à la Convention natio-
nale, déposant sur l'autel de la patrie le
métal dont on parait l'autel de leur église,
pour le convertir en espèces et procurer
aux généreux défenseurs de la liberté les
moyens de la défendre et de terrasser les
despotes ennemis de la sainte révolution,
déclarant que le curé et le vicaire ont
renoncé aux fonctions sacerdotales, et
demandant que le nom de leur commune
soit changé en celui de la Réunion-Fran-
ciade.
(29 brumaire an II).
Original, A. iV., C 278, n» 744.
344. — Adresse des députés de la com-
mune deDugny à la Convention nationale,
déclarant qu'éclairés par les discours pa-
triotiques du citoyen Duleau, leur ci-devant
curé, ils ne veulent reconnaître d'autre
culte que celui de la Liberté, de la raison
et de l'humanité, qu'ils apportent ce qui
avait été réservé pour le service du culte
catholique, avec les lettres do prêtrise
des citoyens Duleau, ex curé, et Beaucamp,
ex religieux bénédictin, en même temps
que la croix de Saint-Louis du citoyen
Duchilleau.
(29 brumaire an II).
Original. A. iV.. C 278, n° 744.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
345. — Adresse de la section do Bonne-
Nouvelle à la Convention nationale, aii-
nonçant qu'elle ne reconnaît plus d'autre
divinité que la raison et qu'elle apporte les
trésors delà superstition qu'avaitamassés
le cagotisme, qui serviront mieuxàconsj-
lider la République qu'à orner le men-
i
u
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
songe, avec le procès-verbal de la séance
tenue le 20 brumaire par l'Assemblée gé-
nérale de la section Bonne-Nouvelle, qui
décide qu'à la place du maître autel dans
l'église sera élevée nne montagne, au haut
de laquelle sera placée la statue de la
Liberté et en bas seront gravés les Droits
de l'Homme, que les vêtements ecclésias-
liques richement brodés seront brûlés, les
encensoirs, burettes et patènes envoyés au
creuset, et que dans la matinée de chaque
décade sera fait un cours de morale.
(29 brumaire an II).
Original et extrait conforme (2 pièces), A.N.,
C 278, n° 744.
Mention honorable et insertion au Bulletin.
346. — Adresse de la section de la
Montagne, jointe à partie de celles des
Tuileries, Le Peletier et des Piques, com-
posant la ci-devant paroisse de Saint-Roch
et son chien, à la Convention nationale,
accompagnant la remise des dépouilles et
ornements de toutes formes de ladite
église, qui ont servi à égarer les sots et
les fanatiques, par conséquent inutiles,
mais très utiles en ce moment pour com-
battre les despotes et les tyrans, annon-
çant que l'église de Saint-Roch sera fermée
et ne servira désormais que pour prêcher
la pratique des vertus sociales, et décla-
rant n'avoir qu'un regret, c'est que le
chien et le saint, présentés à la Conven-
tion, ne soient pas d'une matière aussi
utile à la République que les hochets qui
l'environnaient.
(30 brumaire an II).
Original, signé de .J.-B. Lacoste, juge de
paix de la section de la Montagne, orateur de
la députation.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Frécine.
347. — Adresse de la section de la Fon-
taine-de-Grenelle à la Convention na-
tionale, apportant les métaux, hochets de
l'ignorance existant dans le temple d'un
culte puéril qui va disparaître et sera
bientôt régénéré par les vertus du Sans-
culotte, pour servir au triomphe de la
vertu et purifier leur source corrompue
en passant au creuset du patriotisme.
(30 brumaire an II).
Original, signé des commissaires de la section
de la Fontaine-de-Grenelle, Raisson et Laugier,
A.N., C 281, n"^ 774.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Frecine.
348. — Hommage à la Convention na-
tionale par les secrétaires -commis des
Comités des pétitions et correspondance,
de trois couplets que l'un de leurs cama-
rades a composés pour l'inauguration des
bustes de Marat et de Le Peletier.
30 brumaire an II.
Original, signé de Douet et Vaillant, chefs
desdits Comités, avec le texte des couplets
(2 pièces), A. N., C 281, n« 774.
Insertion au Bulletin, le 30 brumaire, 2* année.
349. — Adresse des habitants de la com-
mune de Neuilly-sur-Seine à la Convention
nationale, annonçant qu'ils ont arrêté que
tous les hochets du culte, instruments de
la superstition et du fanatisme, seront dé-
posés sur le véritable autel des répubh-
cains, celui de la patrie, attendu que les
républicains ne connaissent d'autre culte
que celui de la Liberté, de l'Egalité et de
toutes les vertus, qui sont la base du seul
gouvernementquineconvientàladignitéde
Thomme, gouvernement que la Convention
a donné aux Français, qui tous ont oublié
les erreurs religieuses et royaUstes.
(30 brumaire an II).
Original signé, A. N., C 278, no 745.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Frécine.
PROCÈS D'ÉGALITÉ
55
§ 30. — Procès et exécution de Louis-Fliillppe-Josepli,
duc d'Orléans, dit Egalité (16 brumaire an II) — de
Marie- Jean ne P*lilipon, femme du ministre Roland
(18 brumaire an II) — de Jean -Sylvain Bailly, ex-
maire de Paris (SO brumaire an II) — de Pierre Manuel,
ex-député et procureur de la Commune (S4: brumaire
an II).
A.
PROCES D EGALITE
Pour la procédure instruite devant le Tribunal
révolutionnaire, voir le procès d'Egalité et de
Coustard, t. VIII de notre Répertoire, n°s 3534-
3558.
350. — Inventaire des lettres de la ci-
toyenne Egalité à son fils, adjudant gé-
néral à l'armée d'Italie, au quartier général
du Var à Nice, avec une lettre du général
Biron au Comité de surveillance de la
Convention, formant 5 cotes, lettres qui
ont été remises au citoyen Donzé-Verteuil,
juge au Tribunal révolutionnaire,
2 brumaire an II.
Original, signé de Donzé-Verteuil, A. N.,
F^ 43851.
351. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant que la médaille déposée
au Comité par le citoyen Gatelier (proba-
blement Battellier), membre de la Con-
vention, dont les faces et inscriptions ne
peuvent être étrangères à l'instruction des
motifs d'arrestation de Philippe-Egalité,
actuellement détenu à la Conciergerie»
sera adressée à l'accusateur public du Tri-
bunal criminel extraordinaire, à laquelle
sera attaché le même sceau que celui qui
se trouve en marge de l'arrêté.
13 brumaire an II.
Original, signé de Vadier, Louis (du Bas-
Rhin), VouUant et Jagot, et copie (2 pièces),
A. N., F'' 43851.
A cet arrêté se trouve en effet annexée une
médaille en plomb, dont l'exécution est assez
grossière, représentant Philippe, duc d'Orléans,
fixée à l'aide du cachet du Comité.
.352. — Réquisition de la force publique
par Antoine -Quentin Fouquier-Tinville,
pour l'exécution d'Egalité et de Coustard,
qui doit avoir lieu ce jour, à 4 heures de
relevée, sur la place de la Révolution.
16 brumaire an II.
Original signé, A, N., AFli 48, n^ 370.
353. — Procès-verbal de l'exécution, sur
la place de la Révolution, de Philippe-
Egalité, ci-devant d'Orléans.
16 brumaire an II.
Original, signé de J.-B. Auvray, huissier-
audiencier, A. N., W 524.
354. — Adresse de la Société populaire
d'Egaîité-sur-Marne (ci-devant Château-
Thierry) à la Convention nationale, signa-
lant, parmi les monstres qui restent en-
core à détruire pour consolider la liberté,
un trop connu pour son immoralité, par
les désordres d'une vie crapuleuse, par
des crimes contre lesquels s'élève le cri
de la France entière, ce monstre est le
ci-devant d'Orléans, cet homme qui, trop
pervers pour vouloir la liberté du peuple,
a versé des trésors pour l'égarer et s'ou-
vrir un chemin vers le trône, cet homme,
qui avait pour agents de ses projets liber-
ticides le traître Dumouriez, l'infâme Sil-
lery, et adjurant les législateurs de faire
tomber, sous le glaive de la loi, ce cor-
rupteur et scélérat dont la France a, depuis
longtemps, prononcé la condamnation.
(17 brumaire an II).
Original signé, A. iV., C 280, n° 766.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
17 du 2* mois, seconde année républicaine.
355. — Adresse de la Société populair*
et républicaine de Nogent-sur-Seitift à la
Convention nationale, constatant avec joie
que déjà trois têtes Capétiennes sont tom
I
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
bées, qu'Orléans, scélérat avant comme
depuis la Révolution, a subi une peine
trop courte et trop douce, eu la comparant
aux forfaits qu'il a traînés à l'échafaud.
13 frimaire an II.
Original signé, A. N., C 285, n« 832.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
13 frimaire, 2® année. Signé : Philippeaux.
356. — Procès-verbal de transport des
représentants du peuple Bréard, Laloy,
Baudot et Delcher, chargés de procéder à
la levée des scellés apposés chez les dé-
putés mis en arrestation ou hors la loi,
rue Honoré, section de la Montagne, au
domicile de Philippe d'Orléans, député,
exécuté, et levée des scellés dans l'appar-
tement occupé par le fils d'Orléans, nommé
Beaujolais, actuellement à Marseille, d'où
ont été emportés quelques lettres et pa-
piers, recherche et examen des papiers
trouvés dans les appartements d'Orléans,
père, d'où ont été enlevés ceux concer-
nant la chose publique, ou les difïérents
Comités de la Convention nationale, for-
mant 7 cartons et 2 registres de corres-
pondance; examen des papiers trouvés
dans l'appartement où logeait le fils d'Or-
léans, dit Montpensier, d'où ont été dis-
traites quelques lettres, des papiers dans le
local où sont déposées les archives d'Or-
léans, où a été trouvée l'expédition, sur
parchemin, d'un emprunt de 2 millions de
livres, contracté par d'Orléans, le 11 mars
1789, chez des banquiers, à Amsterdam;
examen des papiers existant dans le local
dit de l'administralion des archives, no-
tamment de ceux qui se sont trouvés dans
deux coffres, renfermant les manuscrits
des ouvrages imprimés de laGenlis, parmi
lesquels quelques lettres qui ont été em-
portées ; examen des papiers existant
au rez-de-chaussée, d'où ont été enlevés
sept cartons remplis de papiers à exa-
miner, et le premier volume in-folio re-
lié et imprimé, intitulé : Catalogue des
rôles gascons et normands; et h l'entresol,
dans un carton intitulé : Affaires d'Es-
pagne, s'est trouvé un tableau étiqueté,
chiffrant et déchiffrant, qui a été emporté
comme pouvant servir à connaître les di-
verses manières d'écrire en chifïres. Après
ces opérations, les commissaires se sont
retirés, cédant la place à deux commis-
saires, chargés par le Comité de salut
public d'extraire les plans et titres relatifs
aux différents canaux de la République,
dans lesquels d'Orléans avait un intérêt,
et les papiers relatifs à la géographie et
autres sciences.
8-16 messidor an II.
Original, signé de Bréard et Laloy, A. N.,
FI 4385*.
357. — Procès-verbal de transport des
représentants du peuple Bréard, Laloy,
Baudot et Delcher, chargés de procéder à
la levée des scellés apposés chez les dé-
putés mis en arrestation ou hors la loi,
accompagnés d'Adrien -Jacques Joly, com-
missaire du Département, section de la
République, à Mousseau, dans la maison
de campagne qui appartenait à d'Orléans,
recherche des papiers pouvant y exister,
au cours de laquelle il ne s'est trouvé
qu'une lettre de félicitations des officiers
municipaux d'Aigueperse, adressée à d'Or-
léans, lors de son retour d'Angleterre, qui
a été emportée au local de la Commission.
21 messidor an II.
Original, signé de Bréard, Laloy et Joly,
A. N., F' 4385^
358. — Procès-verbal de transport des
représentants du peuple Bréard et Laloy,
assistés de Jacques-Adrien Joly, commis-
saire du Département, pour la suite de
leurs opérations chez Orléans, tombé sous
le glaive de la loi, dans sa maison de cam-
pagne, appelée le Raincy, commune de
Livry, levée des scellés en présence du
citoyen Charles-Jean-Pierre Brot, commis-
saire du district de Gonesse, qui avait
procédé à l'inventaire de la maison en
question, recherche des papiers, qui est
restée sans résultat, le commissaire du
district de Conesse ayant déclaré que le
Juge de paix était venu faire une visite et
une recherche dans la maison du Raincy,
immédiatement après la translation de
d'Orléans à Marseille.
4 thermidor an II.
Original, signé de Bréard, Laloy, Joly
Brot, A. N., FI 4385^
et
i
PROCES DE MADAME ROLAND
B. — PROCÈS DE MADAME ROLAND
359. — Lettre de Madame Roland à la
Convention nationale, se plaignant d'avoir
été arrachée de son domicile et d'être déte-
nue à l'Abbaye, en vertu d'ordres qui ne por-
tent aucun motif de son arrestation, ordres
émanant du Comité révolutionnaire, de ce
que les scellés ont été apposés /jar/^ow^ chez
elle, au milieu d'une foule de citoyens,
réclamant justice et protection, deman-
dant que la Convention se fasse rendre
compte des motifs et du mode de son ar-
restation, et invoquant la loi qui ordonne
de procéder à l'interrogatoire dans les
premières 24 heures de la détention (1).
l^rjuin 1793.
Original signé, A." iV., W 294, n° 227, cote 8.
Ed. C.-A. DaubaN, Mémoires de Madame
Roland, p. 205.
Musée des Archives nationales^ n° 1360.
Cl. PerrOUD, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 470.
(1) Toutes les lettres écrites par M""* Roland,
durant sa détention à l'Abbaye et à Sainte-Pé-
lagie, ont été reproduites par M. Claude Perroud,
non seulement dans les Lettres de Madame Ro-
land, mais encore, sous le titre de Lettres de la
prison, dans le tome II des Mémoires de Ma-
dame Roland, p. 333 et suivantes.
360. — Lettre de Madame Roland à
Garât, ministre de l'intérieur, le priant de
vouloir bien transmettre à la Convention
la lettre contenant ses réclamations contre
l'oppression dont elle est victime.
2 juin 1793.
Original,/?. N., Mss., Fonds fr. 13736, fol. 21.
Ed. C.-A. Dauran, Mémoires de Madame
Roland, p. 208.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 472.
361. — Lettre écrite de l'Abbaye par Ma-
dame Roland à la section de Beaurepaire,
lui adressant copie certifiée de sa lettre
à la Convention, et demandant, comme
cette section avait pris sous sa sauvegarde
Roland et son épouse, si elle ne jugerait
pas à propos d'envoyer une députation à
la Convention pour faire entendre ses
justes plaintes.
4 juin 1793.
Minute d'après les Mémoires de Madame Ro-
land, b. iV., Mss., Fonds fr. 13736, fol. 24.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 212.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 473.
362. — Lettre de Madame Roland àLauze-
Deperret, député des Bouches-du-Rhône,
lui adressant de l'Abbaye la copie de la
lettre qu'elle a envoyée à la Convention,
par l'entremise du ministre de l'intérieur,
dont on n'a pu obtenir la lecture, le priant
d'employer les moyens à sa disposition
pour la faire publier, déclarant qu'elle
n'est toujours pas interrogée, et qu'elle
ignore jusqu'à quand elle doit être retenue
dans ces lieux, qui furent le théâtre de
scènes d'horreur, ajoutant que ses démar-
ches ne sont faites que pour son enfant et
sa famille éplorée, avec réponse sur l'autre
moitié de la lettre, où Deperret dit qu'il
fera tous ses efforts pour la délivrer de
l'affreuse oppression dans laquelle l'ont
réduite ses lâches persécuteurs.
6 juin 1793,
Original signé, A.Ar.,W294, n» 227, cote 6.
Ed. C.-A. Dauran, Etude sur Madame Ro-
land, lettres inédites, p 4.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 474.
363. — Lettre écrite de l'Abbaye par
Madame Roland à Gohier, ministre de la
justice, lui rappelant qu'un ordre arbi-
, traire, sans motifs d'arrestation, l'a plongée
dans cette prison qu'elle habite depuis
8 jours, sans avoir subi d'interrogatoire,
lui faisant passer copie certifiée de cet
ordre, et demandant l'exécution de la loi,
tant pour lui que pour elle-même.
8 juin 1793.
Minute d'après les Mémoires, B. N., Mss.,
Fonds fr. 13736, fol. 28.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 217.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 475.
364. — Lettre de Madame Roland à
Garât, ministre de l'intérieur, déclarant
que, si la lettre contenant ses réclama-
tions n'a pas été lue, son devoir comme
homme public l'oblige à faire tous les
efforts pour la délivrer de l'oppression
dont il n'a pas su la préserver, et que de
■
r)8
CHAPITRE I«^ - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tous les défauts de l'homme en place, la
faiblesse est celui qu'on lui pardonne le
moins.
8 juin 1793.
Minute d'après les Mémoires, B. iV., Mss.,
Fonds fr. 13736, fol. 28.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 218.
Cl. PëRROUD, Lettres de Madame Roland,
t. ir,*p. 476.
ses. — Lettre écrite de l'Abbaye par
Madame Roland, née Phlipon, au député
Dulaure, auteur du Thermomètre du jour,
protestant contre les absurdités consi-
gnées dans le numéro de ce jour, sous le
titre d'Interrogatoire de Philippe d'Orléans,
déclarant qu'il est étrange que les per-
sonnes qui les premières ont craint, dé-
noncé, poursuivi une faction d'Orléans,
soient présentées comme l'ayant formée
elles-mêmes, ajoutant que ni elle, ni Ro-
land, n'ont jamais vu Philippe d'Orléans,
et qu'elle a toujours entendu les députés
nommés dans l'interrogatoire, cité au
Thermomètre du jour, professer pour ce
personnage un mépris semblable à celui
qu'il lui inspire.
9 juin 1793.
Copie, h. iV.,Mss., Nouv. acq. fr. 9533, fol.
290, 291.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 221.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 477.
366. — Premier interrogatoire subi par
Madame Roland, lors de sa détention à
l'Abbaye, par devant Lonvet et Baudrais,
administrateurs du Déparlement de Police.
12 juin 1793.
Pièce absente (d'après Champagneux, t. III,
P- 387.)
Ed. Cl. Perroud, Mémoires de Madame
Roland, appendice, n° VII, t. II, p. 427.
367. — Lettre écrite d'Evreux par Gh.
Barbaroux, député des Bouches-du-Rhône,
à son bon ami Deperret, expliquant son
départ de Paris, par son dessein de dé-
voiler les complots des dominateurs de
Paris, ce qu'il ne peut faire que dans un
pays libre, le priant de ne pas oublier
l'estimable citoyenne Roland et de lui
donnet quelques consolations dans sa pri-
son, en lui transmettant ces bonnes no
velles, et de voir à cet effet son dôme
tique à sa maison, au bout de la rue d
Cordeliers,ouhien Champagneux, l'un des
chefs des bureaux du ministre de l'intérieur.
13 juin 1793.
Original signé, A. iV.,W 294, no227, cote 5.
Ed. C.-A. Dauban, Etude sur Madame Ro-
landj lettres inédites^ p. 5.
368. — Lettre écritede Caen par Ch. Bar-
baroux à Lauze-Deperret, se louant de
l'accueil qu'il a reçu, lui recommandant
de nouveau de chercher à voir M"^^ Roland,
cette respectable épouse du plus estimable
citoyen, qui doit être bien malheureuse,
afin de lui dire que les 22 proscrits, que
tous les hommes de bien partagent ses
maux, demandant s'il croit que l'on ait
dessein de la retenir prisonnière, et décla-
rant qu'il faut à tout prix qu'elle tente de
sortir de sa prison et de se mettre en
sûreté.
15 juin 1793.
Original non signé, A. N., W 294, n» 227,
cote 4.
Ed. C.-A. Dauban, Etude sur Madame Ro-
land, lettres inédites, p. 6.
369. — Lettre écrite de l'Abbaye par
Madame Roland à Garât, ministre de l'in-
térieur, pour se plaindre d'entendre sans
cesse sous ses fenêtres les cris répétés
d'un colporteur, qui annonce la grande
colère du Père Duchesne contre cette b...
de Roland, qui est à l'Abbaye, avec déluge
de sales épithètes et provocation au peu-
ple, et déclarant que c'est à la lâcheté du
ministre qu'il faut imputer cette insulte
et que, s'il arrive pis, elle appelle sur sa
tête la vengeance des cieux.
20 juin 1793.
Copie autographe dans les papiers de S* Emi-
lion, B. iV., Mss., Nouv. acq. fr. 1730.
Ed. C.-A. Dauban, Elude sur Madame Ro-
land, lettres inédites, p. 25-26.
Cl, Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 480.
370. — Lettre adressée de l'Abbaye par
Madame Roland à son ami Buzot, décla-
rant qu'elle a vécu dans les plus cruelles
angoisses, jusqu'à ce qu'elle ait été assurée
de son évasion, et qu'elle a repris sa tran-
I
i
PROCES DE MADAME ROLAND
:i9
quillité, lorsqu'elle l'a su dans le Calvados,
le mettant au courant des détails de sa
captivité, reproduisant les termes de sa
réponse à l'hypocrite Pache, qui lui avait
fait dire qu'il était fort touché de sa situa-
tion, ainsi qu'à Garât, déclarant qu'il n'y
a rien à attendre de ces gens-là, annon-
çant que sa fille a été recueillie par la
femme de l'honnête Creuzé-Latouche, que
le malheureux Roland a été vingt jours en
deux asiles, caché à tous les yeux, plus
captif qu'elle-même, et qu'elle a craint
pour la tête et pour la santé de son mari,
que d'ailleurs elle n'a pas été très fâchée
d'être arrêtée, espérant que ses ennemis
seront moins furieux contre Roland.
22 juin 1793.
Autographe, B, N., Mss., Nouv. acq.fr. 1730.
Ed. C.-A. DaubaN, Etude sur Madame Ro-
land, lettres inédites (avec fac siniile), p. IG.
Cl. PeRROUD, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 481.
371. — Lettre écrite de l'Abbaye par
Madame Roland, née Phlipon (à M. Lauze-
Deperret, à Paris), lui annonçant l'envoi
de son véritable interrogatoire, demandant
des nouvelles de Rrissot, décrété d'accu-
sation, et se montrant préoccupée de Tin-
justice qu'éprouvent leurs amis détenus.
24 juin 1793.
Autographe, A. N.,W 294, n» 227, cote 1.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal ré-
volutionnaire de Paris, t. II, p. 29.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 487.
372. — Procès-verbal de transport des
sieurs Jacob et Saillars, commissaires de
la section de Beaurepaire, au domicile du
sieur Cauchois, fils, où s'étaient présentés
les citoyens Guiard et Betremieux, inspec-
teurs de police, chargés, en vertu d'un
ordre du Département de Police, de mettre
en état d'arrestation et de conduire à
Sainte-Pélagie la citoyenne Roland, aux-
quels les commissaires de la section, en
vertu des arrêtés relatifs à la sûreté des
personnes, ont notifié ne pouvoir laisser
mettre à exécution ledit ordre, et décla-
ration des citoyens Louvet et Jobert, ad-
ministrateurs de Police, établissant que la
citoyenne Roland était suspectée pour ses
relations avec les députés arrêtés, de plus
que l'ex-ministre Roland se trouvait à
Lyon, qui est en pleine insurrection, et que
si le premier mandat d'arrêt, décerné con-
tre la citoyenne Roland, émanant d'une
autorité illégale, a été annulé, le second est
valable, et mise à exécution dudit mandat.
24 juin 1793.
Extrait du registre des délibérations de la
.section Beaurepaire, A. N., F"^* 2511.
Ed. Cl. Pkrroud, Mémoires de Madame
Roland, t. II, p. 434.
373. — Billet de M™» Roland à Lauze-
Deperret, lui annonçant qu'on paraît la
faire sortir de l'Abbaye, mais qu'au lieu
de rentrer chez elle, elle est arrêtée pour
être conduite à Sainte-Pélagie.
24 juin 1973.
Original non signé, A. N.,W 294, n» 227,
cote 2.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
hUionnaire de Paris, t. I, p. 27.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 488.
374. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant qu'il sera donné ordre à
l'administration de Police de faire arrêter
la femme Roland, épouse de l'ex-ministre,
auparavant détenue dans la maison d'ar-
rêt de l'Abbaye Saint-Germain, ledit ordre
motivé par la lettre trouvée chez l'ex-mi-
nistre Roland, la fuite de celui-ci, la sus-
picion de complicité de ladite femme Ro-
land avec son mari, la notoriété de sa
liaison avec les conspirateurs contre la li-
berté, et la clameur publique, qui s'élève
contre elle, laquelle sera gardée à Sainte-
Pélagie jusqu'à nouvel ordre.
25 juin 1793.
Extrait du registre des arrestations du Co-
mité de sûreté générale, A. N., AF*II 288.
375. — Lettre de Lauze-Deperret à Ma-
dame Roland, en réponse à son billet du
24 juin, exprimant le regret de n'avoir
pu, malgré ses efforts, lui faire parvenir
trois lettres que Barbaroux et Buzot lui
avaient adressées pour elle, et qui se
trouvent entre les mains de Petion, lequel
est parti sans avoir réussi à les faire pas-
ser, l'assurant de toute la sollicitude de
ces deux citoyens à son égard, déplorant
60
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
les épreuves que lui font subir ses lâches
persécuteurs, et déclarant que le règne de
la tyrannie va bientôt finir, que 22 de ses
collègues proscrits se trouvent à Caen et
étudient les moyens d'y parvenir.
(tMn juin 1793).
Original signé, A. N., W '294, n° 227,
cote 10.
Ed. C.-A. Dauban, Etude sur Madame Fo-
land, lettrée inédites, p. 9,
Cl. PerrOUD, Lettres de Madame Roland,
t. Il, p. 4 89.
376. — Lettre écrilo de Sainte-Pélagie
par Madame Roland (au citoyen Lauze-
Deperret) , déclarant qu'elle est fière
d'être persécutée dans un moment où l'on
proscrit les talents et l'honnêteté, mais
que le raffinement de cruauté avec lequel
ses oppresseurs ont ordonné sa mise en
liberté, pour la faire arrêter de nouveau
l'instant d'nprès, l'a enflammée d'indigna-
tion, et que, ne voyant pasjusqu'oii pour-
rait se porter leur tyrannie, elle s'est hâtée
de prévenir tous ceux qui lui témoignent
quelque intérêt, qu'elle n'adressera de ré-
clamations à personne, parce qu'elle n'a
pas envie de s'avilir, et qu'elle attendra sa
délivrance du retour du règne de la liberté.
(Fin juin ou cojnmencement de juillet 1793).
Autograplie, A. N., W 29 i, n° 221, cote 3.
Ed. C.-A. Dauran, Etude sur Madr,me Ro-
land, lettres inéditea, p. 11.
H. Wallon, Histoire du Trilmnal rccolu-
lionnnire de Paris, t. II, p. 5G0.
Cl. PerrOUD, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 490.
377. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à (larat, ministre de l'intérieur,
déclarant avoir motivé l'arrestation de la
citoyenne Roland sur l'évasion de son
mari qui, en ce moment, soufflait le feu
de la guerre civile dans le département de
Rhône-et-Loire, et « sur la complicité de
cette prétendue Lucrèce avec son pré-
tendu vertueux mari, dans le projet de
pervertir l'esprit public par un Bureau de
formation dudit esprit ».
l" juillet 1793.
(Pièce absente).
Ed. Cl. Perroud, Mémoires de Madame Ro-
land, t. I, notice, p. XXVII.
378. — Lettre écrite de Sainte-Pélagie
par Madame Roland à Buzot, manifestarjt
sa surprise de ce que ses amis ne lui aient
porlé que son premier billet, tandis qu'il
aurait dû recevoir par eux deux longues
lettres, où elle se plaignait de l'aftreux
entourage qu'elle devait subir dans sa pri-
son, des propos dégoûtants des femmes
perdues, logées sous le même toit, décla-
rant que sa seconde arrestation a rempli
de terreur le pauvre Roland, qui est dans
un triste état, et a même chargé une per-
sonne de tout tenter pour arracher sa
femme à sa captivité, qu'elle refuse de se
prêter à aucune entreprise de ce genre,
ne voulant pas compromettre ses gar-
diens, parlant de l'incarcéralion de Rrissot
et de l'acharnement extrême auquel il est
en butte, ajoutant que sa situation la
tourmente.
3 juillet 1793.
Autographe, B. N., Mss., Nouv. acq. fr, 1730.
Ed. C.-A. Dauban, Etude sia- Madame Ro-
land, lettres inédites, p. 27-31.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 492.
379. — Lettre de Madame Roland à la
section de Beaurepaire, lui envoyant sa
justification au sujet des attaques dont
elle est l'objet dans la réponse du Comité
de sûreté générale, remplie de fausses
accusations faciles à réfuter, déclarant que
Roland n'est point à Lyon, qu'il ne souffle
nulle p.'irt le feu de la guerre civile, et
que, loin de corrompre l'esprit public, il
n'a cessé de l'éclairer par des écrits tous
connus et aimés, faisant une profession de
foi, par laquelle elle s'honore de professer
les mêmes principes que son mari, et de
montrer ini courage égal au sien.
4 juillet 1793.
Pièce absente.
Ed. Cl. Pkrhoud, Lettres do Madame Ro-
land, t. II, p. 495.
380. — Lettre de Madame Roland à
Buzot, l'informant que sa nouvelle capti-
vité n'a pas tellement aggravé sa situation
qu'il faille rien risquer pour la changer,
quoique son entourage dans cette seconde
prison ait, dans les premiers instants,
excité chez elle une violente indignation,
annonçant que son mari est à Rouen chez
PHOCÈS DE MADAME HOLAND
6i
(Je vieilles amies, |taiTaileiiieiit ignoré et
bien choyé, mais dans un état moral si
triste, si accablant, que si elle pouvait
s'échapper, ce ne serait que pour se rendre à
ses côtés, ajoutant que la prolongation de sa
captivité, à elle, est une attestation jour-
nalière de la plus révoltante tyrannie, et
d'ailleurs qu'elle ne craint pas d'être traî-
née au Tribunal révolutionnaire, qu'elle
porte toujours sur son cœur, cachée à tous
les yeux, l'image chérie de l'ami absent.
6 juillet 1793.
Original, LJ.A'. ,Mss., Nouv. acq. fr 1730.
Ed. C.-A. DauBAN, Etudes sur Madame Ro-
land, lettres inédites, p. 33.
Cl. PerrOud, Lettres de Madame Roland^
t. II, p. 497.
381. — Lettre écrite de Sainte-Pélagie
par Madame Roland à Buzot, l'entrete-
nant de la vie qu'elle mène dans saprison,
du régime qu'elle y a adopté, disant qu'elle
garde habituellement sa cellule, sauf lors-
qu'elle se rend dans l'appartement du
concierge où elle reçoit les rares personnes
admises à la visiter; demandant des nou-
velles de l'amie de Louvel et enviant son
sort, parce que, si elle était libre, elle
pourrait partager les dangers de Buzot,
annon(;ant que la femme de Hrissot a
obtenu de voir son mari, recommandant
à Buzot de ne pas prendre les armes avec
les fédérés et, dans les projets qu'ils
forment, de se ménager des intelligences
dans les sections de Paris, qui assureront
la réussite de ces projets.
7 juillet 1793.
Original, ii. iV, Mss., Nouv. acq. fr. 1730.
Ed. C.-A. Dauban, Elude, sur Madame Ro-
land, lettres inédites, p. 39-50.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 500.
382. — Lettre adressée de Sainte-Pé-
lagie par Madame Roland à Buzot, réfugié
en Bretagne, lui conseillant de cher-
cher un asile aux Etats-Unis, déclarant
que Roland, qu'elle désigne sous le nom
de S071 vieil 07icle, est tombé dans un affais-
sement horiible et baisse d'une manière
effrayante, qu'elle a obtenu qu'il jetât au
feu le testament (jue Buzot connaît, dont
elle était si alicLt-'e, ajoutant (ju'ello avait
essayé d'engager sonvieil ourle à emi)loyer
ses fonds dans des spéculations en Amé-
rique, mais que l'idée de se trouver en
concurrence avec Buzot l'en a détourné,
que d'ailleurs il est devenu incapable de
suivre aucune opération et s'abandonne à
la plus mélancolique inaction, adressant
les adieux de la femme la plus aimante à
celui qu'elle chérit tendrement.
(31 août 1793).
Original, B. N., Mss., Nouv. acq. fr. 9533,
fol. 222-223.
Ed, Cl. Perroud, Lettres de Madame Ro-
land, t. IL p. 507.
383. — Lettre de Madame Roland à
Montané, prisonnier à la Force, le raillant
au sujet des inquiétudes manifestées par
lui sur le compte de sa femme, détenue à
Sainte-Pélagie, en raison des visites que
faisait le général Biron dans le quartier
des dames, déclarant que le fait est exact,
que ce général venait tous les jours dans
leur voisinage, mais accompagné du meil-
leur préservatif contre des tentatives qui
auraient pu l'alarmer, c'est-à-dire, de sa
maîtresse (M*"' de Raucourt, actrice de la
Comédie Française, également prisonnière
de Sainte-Pélagie).
1 1 septembre 1793.
Copie, B. N., Mss., Nouv. acq. fr. 9533,
fol. 224.
Ed. Cl Perroud, Lettres de Madame Ro-
land^ t. Il, p. 510.
384. — Lettre de Madame Roland au
commis du ministère de l'intérieur charge
de la surveillance des prisons (Rousselin
de Saint-Albin), se plaignant de la durée
de sa détention, que rien ne justitie,
puis(ju'on n'a aucun délit à lui jeprocher,
se demandant si elle est détenue à défaut
de son mari, ou si elle est gardée comme
otage, si elle est considérée comme sus-
pecte et à quel titre, ajoutant que cette
prolongation de captivité finira par altérer
sa santé, étant en outre privée d'un mo-
deste revenu qui lient à la personne de
son mari, et n'ayant môme pas la faculté
d'employer ses hardes à son usage ni de
les vendre pour en faire servir le prix à
62
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ses besoins, attendu que ces objets sont
restés sous les scellés, assurément fort
inutiles.
17 septembre 1793.
(Pièce absente).
Ed. Cl.-PeRROUD, Lettres de Madame Ro-
land, t. II, p. 514.
385. — Lettre de Madame Roland à son
ami et confident Jany (pseudonyme du
géographe Edme Mentelle), parlant de ses
rapports avec M"® Petion, très éprouvée en
ce moment parla mort desamère, M^^Le-
febvre, qui venait d'être condamnée et exé-
cutée,et à laquelle elle prodigue ses con-
solations, disant qu'il ne faut pas envier le
sort de Buzot, persécuté, proscrit, et qui
ne pourra peut-être longtemps disputer sa
tête aux fripons dont il était le rude
adversaire, annonçant qu'elle s'occupe de
ses Mémoires et qu'elle lit et relit avec
passion Tacite.
28 septembre 1793.
Copie, B. N., Mss., Nouv. acq. fr. 9533,
fol. 226, 227.
Ed. Cl. Perroud, Lettres de Madame Ro-
land, t. II, p. 516.
386. — Lettre de Madame Roland à sa
lille Eudora, lui adressant ses adieux et
lui donnant des conseils, déclarant que la
nécessité, autant que la sagesse, lui im-
posent la loi de travailler sérieusement,
d'autant qu'une vie sévère et occupée
serait le premier préservatif de tous les
périls, ajoutant que ses parents lui laissent
de grands exemples et que, si elle sait
en profiter, son existence ne sera pas
inutile.
8 octobre 1793.
Copie, B. iV., Mss., Nouv. acq. fr. 9533, fol.
343, 344; Fonds fr. 13736, fol. 202.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 395.
Cl.. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 519.
387. — Lettre d'adieux adressée par
Madame Roland à Marie-Marguerite Fleury,
sa domestique, dont la fidélité et l'atta-
chement ne s'étaient pas démentis depuis
treize ans.
8 octobre 1793.
Copie, fî. iV., Mss., Nouv. acq. fr. 9533, fol.
343, 344.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 396.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 520.
388. — Lettre de Madame Roland à son
ami et confident Jany, déclarant que sa
fille, être bon, mais apathique, qui n'aura
ni vices, ni vertus, se trouve chez des
amis, les respectables Creuzé, qui l'élèvent
avec leurs deux filles, comme un enfant
adoptif, lui envoyant encore un cahier de
ses Mémoires, ou plutôt de ses confessions,
car, comme elle se juge perdue, elle ne
voit pas d'inconvénient à se confesser.
(Octobre 1793).
Copie, B. iV., Mss., Nouv. acq. fr. 9533, fol.
228, 229.
Ed. Cl. Perroud, Mémoires de Madame
Roland, t. II, p. 526.
389. — Lettre de Madame Roland à son
ami et consolateur Jany, déclarant que,
sans prétendre s'excuser, la jalousie du
malheureux [Roland] a seule fait percer
son secret par des confidences multipliées,
en même temps qu'elle lui a inspiré, par
moments, des résolutions violentes, qu'elle
a obtenu à grand' peine que les lettres,
destinées par son mari à Buzot, fussent
brûlées, et que leur existence l'enflam-
mait d'indignation, d'une part, et alimen-
tait, de l'autre, le sentiment dont elle
voyait maltraiter si injustement l'objet,
lui destinant son portrait peint et écrit
dans une boîte qu'on lui remettra, et dont
elle ne se dessaisit que dans la crainte
qu'il soit profané.
Octobre 1793.
Copie, B. N., Mss., Nouv. acq. fr. 9533, fol.
230, 231.
Ed Cl. Perroud, Lettres de Madame Ro-
land, t. II, p. 528.
390. — Lettre de Madame Roland à son
ami et confident Jany, lui rendant compte
du début du procès des Girondins, et dé-
clarant avoir entendu l'acte d'accusation,
prodige de l'aveuglement, ou plutôt chef-
d'œuvre de la perfidie, dont les pièces
justificatives se trouvaient encore chez les
accusés sous les scellés, ce que le prési-
dent du Tribunal a eu la sottise et l'im-
pudence d'avouer, ajoutant que l'on a fait
PftOCÈS DE MADAME ROLAND
63
sortir tous les témoins pour n'appeler qu'à
mesure ceux qu'on voulait faire déposer,
que son tour ne viendra probablement que
le lendemain, qu'il ne sera pas difficile de
trouver moyen de la perdre, avec de tels
scélérats et son mépris de la mort, expri-
mant le vœu de voir gravé le portrait de
Buzot, ce malheureux, qui, lorsqu'il la
saura sacrifiée, ne supportera pas long-
temps un tel coup.
25 octobre 1793.
Copie, B. N., Mss., Fonds français 13736.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 396.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 532.
391. — Lettre incomplète de Madame
Roland à son ami et confident Jany, ac-
compagnant l'envoi du manuscrit de ses
Observations rapides sur rade d'accusation
contre les députés, par Amar, et entrant
dans certains détails sur d'anciens colla-
borateurs de Roland, tels que Lanthenas
et Coquéau, ce dernier, dont la loquacité
lui était insupportable et que Roland lui-
même avait pris en grippe à cause de sa
discussion ennuyeuse et bavarde.
27 octobre 1793.
Original, B. N., Mss. Nouv. acq, fr. 4697.
Ed. Cl. Perroud, Lettres de Madame Ro-
land, t. II, p. 535.
392. — Lettre de Madame Roland à
Rose, le remerciant de la lettre qu'il lui
avait écrite, en réponse à celle où elle de-
mandait une certaine quantité d'opium
pour pouvoir s'empoisonner, et déclarant
qu'elle se trouvait en désaccord avec lui,
parce qu'elle pensait qu'il y avait de la
faiblesse à recevoir le coup de grâce quand
on pouvait se le donner, et à se montrer en
spectacle à la canaille, demandant des
nouvelles de sa fille, qui n'était plus chez
Creuzé-Latouche, et parlant de l'arresta-
tion de son beau-frère à Lyon.
(27 octobre 1773).
Copie, B. iV., Mss., Fonds français 13736.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 421.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. Il, p. 538.
393. — Ordre d'Antoine-Quentin Fou-
quier-Tinvjlle, accusateur public du Tri.
bunal révolutionnaire, à l'effet d'extraire
de la maison d'arrêt de Sainte-Pélagie la
nommée Phlipon, femme du nommé Ro-
land, ci-devant ministre de l'intérieur, et
de l'écrouer en la Conciergerie, comme
prévenue d'avoir, de complicité avec d'au-
tres, conspiré contre l'unité et l'indivisi-
bilité de la République, et contre la liberté
et sûreté du peuple français, et encore
comme ayant cherché à introduire la
guerre civile dans la République, en ar-
mant les citoyens les uns contre les autres.
10 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n" 227,
cote 3 1 .
Ed. Cl. Perroud, Mémoires de Madame Ro-
land, t. I, notice, p. XXXIII.
394. — Interrogatoire de Marie-Jeanne
Phlipon, femme Roland, âgée de 39 ans,
par Alexandre-Edme David, juge au Tri-
bunal révolutionnaire, en présence de
Jean - Baptiste - Edmond Lescot - Fleuriot,
substitut de l'accusateur public.
11,13 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, no 227,
cote 28.
Ed. Champagneux, Œuvres de Madame Bo-
land, t. III, p. 396-405.
H. Wallon, Histoire du Ti'ibunal révolu-
tionnaire de Paris, t. II, p. 28.
Cl. Perroud, Lettres de Madame Roland,
t. II, p. 764 ; Mémoires de Madame Roland^
t. II, p. 439.
395. — Acte d'accusation dressé par
Antoine-Quentin Fouquier-Tinville, accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire,
contre Marie -Jeanne Phlipon, femme de
Jean-Marie Roland, laquelle, connue pour
avoir reçu et réuni chez elle en conci-
liabules, dont elle était l'âme, les prin-
cipaux chefs des conspirateurs, quoique
en prison, recevait des lettres de Barba-
roux et autres réfugiés à Caen et y répon-
dait en favorisant leurs projets liberti-
cides et participant à la conspiration contre
l'unité et l'indivisibilité de la République,
contre la liberté et la sûreté du peuple.
17 brumaire an II.
Original signé,A.iV.,W294,n» 227, cote 30.
Ed. Cl. Perroud, Mémoires de Madame Ro"
land, t. I, notice, jj. XXXIX.
64
CHAPITRE Ie^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
396. — Déclarations d'Anne-Marie-Made-
leine Mignot, musicienne et maîtresse de
clavecin, rue de Bièvre, de Louis Le Gocq,
potier de terre, rue de la Tannerie, Marie-
Catherine Fieury, cuisinière de Roland,
rue de la Harpe, n° ol, témoins assignés,
reçues par Claude-Emmanuel Dobsent, juge
au Tribunal révolutionnaire.
17 brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 294, n° 227, cote 26.
Ed. Cl. PerrOUD, Mémoires de Madame
Roland, t. II, p. 447.
397. — Déclarations d'André-Martin De-
gouy, graveur, rue du Plâtre-Saint-Jacques,
et de Claude Niquet, graveur, rue du
Fouarre, témoins assignés, au sujet de la
dénonciation faite le l^"" juin au Comité
révolutionnaire de la section du Panthéon-
Français, reçues par Claude-Emmanuel
Dobsent, juge au Tribunal révolution-
naire.
17 brumaire an II.
Original signé, A. JV.,W 294, n'>227, cote 24.
398. — Procès -verbal de l'audience du
Tribunal révolutionnaire, donnant acte
des dépositions et déclarations de Anne-
Marie-Madeleine Mignot, musicienne, Fran-
çois-Elie Guirault, membre du Bureau de
consultation des arts et métiers, rue
Traînée, Jean Plaisant, homme de loi, rue
de Bièvre, Louis Le Cocq, potier de terre,
rue de la Tannerie.
18 brumaire an II.
Original signé, A . iV. , W 294, n^ 227, cote 27.
399. — Queslion posée au jury du Tri-
bunal révolutionnaire, savoir, si Marie-
Jeanne Phlipon, femme de Jean-Marie Ro-
land, est auteur ou complice de la conspi-
ration horrible (jui a existé contre l'unité,
l'indivisibilité de la République, la liberté
et la sûreté du peuple français, avec dé-
claration affirmative.
18 brumaire an II.
Original signé, A. iV. , W 294 , n» 227, cote 29.
Ed. Cl. PerrOud, Mémoireu de Madame
Roland, t. I, notice, p. XXXVIII.
400. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant Marie-Jeanne Phlipon,
femme de Jean-Marie Roland, convaincue
d'être l'un des auteurs ou complices de la
conspiration contre l'unité et l'indivisibilité
de la République, la liberté et la sûreté
du peuple français, et la condamnant à la
peine de mort.
18 brumaire an II.
Original, signé de Denizot, Dumas, Deliège,
Subleyras et Wolff, commis greffier. A. iV.,
W 294, n» 227, cote 25.
Ed. C.-A. Dauban, Mémoires de Madame
Roland, p. 434.
Cl. Perroud, Mémoires de Madame Ro-
land, t. I, notice, p. XXXIX.
401. — Ordre de Fouquier-Tinville à
Hanriot, commandant de la force armée
parisienne, portant réquisition de la force
publique nécessaire à l'exécution du juge-
ment condamnant à la peine de mort la
femme Roland et le sieur Lamarche (Si-
mon-François), directeur général de la fa-
brication des assignats, laquelle exécution
aura lieu le jour même, à 3 heures 1/2
précises de relevée, sur la place de la Ré-
volution, et enjoignant d'envoyer à l'instant
la force publique, cour du Palais, « obser-
vant )) que c'est la femme de l'ex-ministre
et que l'intérêt public exige que l'exécution
ait lieu aujourd'hui.
18 brumaire an II.
Original signé, A. N., AFii iS, n» 370,
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lulionnaire de Paris, t. II, p. 39.
Cl. Perroud, Mémoires de Madame Ro-
land, t. I, notice, p. XLIII.
402. — Procès-verbal de l'exécution de
Marie-Jeanne Phlipon, femme Roland, sur
la place de la Révolution, à cinq heures.
1 8 brumaire an II.
Original, signé de J.-B. Auvray, huissier-
audiencier du Tribunal, A. N., W 524.
403. — Souvenirs de Sophie Grand-
champ, liée d'amitié avec Madame Roland,
au sujet de sa détention à l'Abbaye, à
Sainte-Pélagie, et à la Conciergerie, de sa
condamnation et de son envoi à l'écha-
faud.
1795.
Extrait des papiers Roland, B. A'., Mss.,Nouv.
acq. fr. 9533, fol. 299-308.
Ed. Cl. Perroud, Mémoires de Madame
Roland, t. II. p. 461.
PROCES DE BAILLY
65
404, — Requête adressée à la Convention
nationale par Marie-Thérèse-Eudora Ro-
land, fille du ministre Roland, par l'organe
du citoyen Bosc, son tuteur, exposant que
son père a été obligé de se cacher pendant
six mois et ensuite de se donner la mort
pour échapper à la rage sanguinaire des
tyrans qui opprimaient la France, et de-
mandant, en vertu du décret du 22 ger-
minal, que le Comité de législation lui
fasse rendre les biens fonds que possédait
son père dans les districts de Gonesse (1)
et de Villefranche, et rembourser le prix
de la vente des meubles de son apparte-
ment de Paris, y compris les hardes ayant
appartenu à sa mère (objet de 1,100 livres)
ainsi que des livres, gravures qui ont dû
être déposés à la Commission temporaire
des arts, et des papiers imprimés ou ma-
nuscrits qui ont été transportés à l'agence
des Domaines nationaux.
6 floréal an II.
Original, signé de Bosc, A. N., AA 53,
n° 149G.
Renvoyé au Comité de législation, décision
du 9 floréal, 3* année républicaine. Signé :
Sallengros.
(l) Roland possédait dans le district de Go-
nesse le domaine de Villeron d'un revenu de
1,532 livres, acheté par Roland, le 13 mars
1793.
A. Rey, Le naturaliste Bosc, p. 20, 46.
405. — Compte de tutelle rendu par
Bosc à Eudora Roland, fille du ministre
et de Madame Roland.
I
1796.
Original, B. iV., Mss., Nouv. acq. fr. 9533,
fol. 135-138.
c.
PROCES DE BAILLY
406. — Lettre de Bailly au Comité de
surveillance de la ville de Melun, exposant
qu'il est arrivé, le 5 septembre, à Melun
avec sa femme, poUr y établir son domicile
dans une maison qu'il avait louée, le l'^'juil-
let précédent, que, le dimanche 8, il a été
arrêté et conduit au Comité de surveil-
lance de cette ville comme suspect, et de-
mandant sa mise en liberté, appuyée par
sa justification, son caractère, ses prin-
cipes et sa conduite étant connus, décla-
rant que, comme homme public, il n'a été
T. X.
mêlé à aucun parti, n'a pris part à aucune
intrigue, et, comme citoyen, a vécu pai-
sible et retiré, enfin sollicitant une prompte
décision, en raison de l'état de santé de
sa femme, affligée d'une maladie de 10
mois, et à laquelle l'inquiétude pourrait
devenir funeste.
9 septembre 1793.
Autographe, A. N., W 294, n» 235, cote 2.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. II, p. 4î).
407. — Procès-verbal de reconnaissance
et de levée des scellés apposés chez le
citoyen Bailly par le sieur Estancelin, offi-
cier municipal, et les nommés Langlois,
Violette et Liger, membres du Comité de
surveillance de Melun, duquel il résulte
que, dans la chambre du i"" élage, les
sept malles y trouvées ne renfermaient que
du linge et des vôtemenfs, dans le pas-
sage conduisant au salon, 11 caisses, dont
le contenu a été vérifié, ne contenaient
que des livres, brochures, estampes et ta-
bleaux, sauf dans la seconde, des origi-
naux de rapports sur le magnétisme ani-
mal et une procédure relative à un chemin
de Chaillot, enfin dans une autre différents
manuscrits sur les sciences, avec des jou-
joux d'enfants.
13 septembre 1793.
Extrait conforme, A. N., W 294, n" 235,
cote 4.
408. — Réquisition du citoyen Dubou-
cliet, représentant du peuple, en mission
dans le déparlement de Seine-et-Marne,
au Comité de salut public de Melun, à
l'effet de faire conduire au Comité de sû-
reté générale, à Paris, sous bonne et sûre
garde : 1° le citoyen Bailly, autrefois maire
de Paris; 2° la nommée Marie-Jeanne De-
lage, domestique chez le sieur Boucher, à
Farcy; 3° le sieur Bernard, ex-secrétaire
du prince de Salm-Salm, les curés de
Moissy-Cramayel et Beau, tous détenus en
la maison d'arrêt de Melun, lesquels se-
ront escortés par l'un des membres du
Comité de salut public de Melun jusqu'à
destination.
14 septembre 1793.
Copie conforme, A. N., W 294, n» 235,
cote 1.
66
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
409. — Lettre du citoyen Vallée, rue de
la Monnaie, n° 28, à Fouquier-Tinville, lui
faisant part du plaisir qu'il a éprouvé, la
veille, en voyant tomber la tête de la ti-
gresse Autrichienne, et le priant de lui
donner avis du moment où il instruira le
procès du ci-devant maire de Paris, parce
qu'il est à même de lui communiquer
certains faits intéressants pour les vrais
patriotes.
28 vendémiaire an II.
Originalsigné, ^.iV.,W294,n°235,cote79.
410. — Lettre du citoyen Saint-Félix,
domicilié rue du Bac, à l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, lui adres-
sant diverses notes dont il pourra tirer
parti pour l'interrogatoire de Bailly et de
Manuel, notamment à l'effet de savoir ce
qui avait déterminé Bailly à partir pour le
Champ- de-Mars, avec le drapeau rouge,
alors que tout y était tranquille, quel mo-
tif l'avait engagé à se fixer de préférence
dans le département de Melun, pourquoi
il l'avait quitté pour aller trouver les re-
belles de la Vendée, quelles sont les causes
qui l'ont fait revenir, et le médecin Cham-
bon, son successeur, n'a-t-il pas été le
rejoindre pour se concerter avec lui.
Sans date.
Minute, A. iV., W 294, n^ 235, cote 7.
411. — Lettre de Tavernier, ancien offi-
cier à la suite de TEtat-major général, à
Fouquier-Tinville, déclarant qu'Antoinette
est sur le fauteuil, Bailly paraît devant
elle, et qu'il rougit de voir cette Messaline
vivre dans ce moment, depuis le juste ju-
gement qui a porté la tête de Louis Capet
sur l'échafaud, faisant connaître qu'il a des
renseignements à lui communiquer sur la
fuite du 21 juin, renseignements qui con-
cernent Lafayette et autres, et qu'il rendra
justice à la vérité sur les objets du 21 juin,
date de l'éclipsé de Louis Capet et de sa
famille.
Sans date.
Original signé, A. N., W 294, n" 235,
cote 80.
412. — Lettre du Sans-culotte t)ucrest,
rue des Boucheries, Faubourg Saint-Ger-
main, n" 69, à Fouquier-Tinville, décla-
I
rant qu'il a vu, lors de la confrontation de
Bailly avec Antoinette, veuve Capet, que
dans les jours qui ont précédé la fuite de
LouisCapetàVarennes, le bruit courait qu'il
se disposait à partir, et que Bailly devait
indubitablement le suivre, attendu qu'un
de ses domestiques avait dit en présenceM|U|
de lui, Ducrest, qu'il ne savait quel voyage ^^
son maître allait faire, car depuis 3 jours
et 3 nuits, ils emballaient ses effets.
Sans date.
Original signé, A. iV., W 294, n^ 235,
cote 82.
413. — Lettre de Chaumette à l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
l'invitant à mettre provisoirement en état
d'arrestation le citoyen Richard, secré-
taire du Comité des recherches, demeu-
rant cul-de-sac Saint-Simon, rue de la
Tixeranderie, qui a connaissance de bien
des complots dans lesquels est entré Bailly,
au sujet de la fuite du ci-devant Roi, à
Varennes, et du massacre du Champ-de-
Mars, et déclarant qu'il pourra recueillir
d'utiles renseignements sur cette affaire
de la bouche du citoyen Decostes, chirur-
gien-major du 1®"" bataillon de Paris, pre-
mière réquisition, à Bar-sur-Ornain, et de
la citoyenne Minet, blanchisseuse, rue de
la Mortellerie, n° 56, laquelle a été blessée
au Champ-de-Mars, qui pourront être ap-
pelés comme témoins, ajoutant que, s'il
lui parvient d'autres renseignements, il lui
en fera part avec cer itude, ses senti-
ments républicains l'assurant à cet égard
de toute sa vigilance.
1" brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 294, n° 235,
cote 6.
414. — Lettre du citoyen Thorillon,
ancien électeur de 1789, retiré à Lucheux
(Somme), à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, déclarant, en raison de la
mesure prise par le Département de Paris
contre tous ceux qui étaient décorés de
l'écharpe municipale, mesure mentionnée
par le Courrier universel, que, dès janvier
1791, il était juge de paix de la section des
Gobelins et qu'il avait donné sa démis-
sion de municipal, que, dans tous les cas,
PROCES DE BAILLY
67
il n'avait pris aucune part à la scène du
Ghamp-de-Mars, et qu'il ne peut être con-
fondu avec ceux qui ont pu manquer à
leur devoir, rappelant qu'il a toujours été
l'ennemi des intrigues et des intrigants.
i" brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n» 235,
cote 72.
415. — Inventaire des pièces relatives
au citoyen Bailly, ancien maire de Paris,
joint à l'ordre du citoyen Boucher (sic),
représentant du peuple, pour son arresta-
tion, remises par le Comité de sûreté gé-
nérale à Donzé-Verteuil, juge au Tribunal
révolutionnaire.
2 brumaire an II.
Original, signé de Donzé-Verteuil, A. iV.,
¥"> 4584.
416. — Etat des pièces produites à l'ac-
cusateur public du Tribunal criminel ré-
volutionnaire relativement à l'affaire du
Champ-de-Mars, au nombre de 54, cotées,
paraphées et remises par Coulombeau, se-
crétaire-greffier de la Commune.
4 brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 294, n° 235,
cote 70.
417. — Délibération du Conseil général
de la Commune, désignant Follope et
Grespin, en qualité de commissaires pour
se livrer à la recherche d'un petit drapeau
rouge portatifque Bailly avait fait faire pour
égorger les citoyens, et chargeant les mê-
mes commissaires de porter cette preuve
de scélératesse au Tribunal révolution-
naire afin de servir à la confection du ju-
gement de Bailly.
12 brumaire an II.
Extrait conforme, signé de Mettot, secrétaire-
greffier adjoint, A. N., W294. n° 235, cote 74.
Ed. II. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
liilionnaire, t. II, p. 60.
418. — Interrogatoire subi à la Force
devant Alexandre-Edme David, juge au
Tribunal révolutionnaire, par Jean-Sylvain
Bailly, ci-devant maire de Paris, âgé de
iJ8 ans, demeurant lors de son arrestation
à Melun, au sujet de son rôle dans l'af-
faire du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791,
et de la proclamation de la loi martiale
faite par ses ordres, de ses relations avec
Eouis XVI, Marie-Antoinette, Lafayette et
Pelion, interrogatoire dans lequel Bailly a
déclaré n'avoir point varié dans ses prin-
cipes et ses sentiments, être resté enthou-
siaste de la Révolution, n'avoir quitté la
Mairie, en 1791, qu'en raison du délabre-
ment de sa santé, et avoir aidé la Révo-
lution d'oilrandes proportionnées à sa
fortune.
14 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n° 235,
cote 73.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal reoo-
lulionnaire de Paris, t. II, p. 51.
419. — Mandat d'Antoine -Quentin Fou-
quier-Tinville, accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, à l'effet d'extraire
de la maison d'arrêt de la Force et de
conduire, sous bonne et sûre garde, en
celle de la Conciergerie, le nommé Bailly,
ex- maire de Paris, traduit au Tribunal
révolutionnaire, comme prévenu d'avoir,
depuis la Révolution, conspiré contre la
liberté et la sûreté du peuple français, et
notamment d'avoir fait massacrer des pa-
triotes au Champ-de-Mars.
14 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n° 235,
cote 75.
420. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Jean-Sylvain Bailly, ex-maire de la muni-
cipalité de Paris, prévenu d'avoir mé-
chamment, à dessein et de complicité avec
Louis Capet, Marie-Antoinette et Motié, dit
Lafayette, tramé la fuite de Capet et de sa
famille, ce qui tendait à allumer la guerre
civile en France, d'avoir en outre, de com-
phcité avec les mômes, tramé des complots
contre la sûreté intérieure de la France,
en armant les citoyens les uns contre les
autres, notamment lors de l'affaire des
Théalins, et plus particulièrement lors de
l'affaire du Champ-dc-Mars, où il a fait
massacrer un nombre incalculable de ci-
toyens, en supposant faussement un ras-
semblement contraire à la loi, rigoureu-
sement observée par les pétitionnaires, et
en violant au contraire les dispositions
68
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
impérieuses de celle dont il voulait voiler
son crime.
17 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n° 235,
cote 77.
421. - Procès-verbal de l'audience; du
Tribunal révolutionnaire, contenant les
débats du procès de Bailly et relatant
l'audition des témoins, notamment de
Jean-Joseph Fortin, homme de loi; Pierre
Dubois, membre du directoire du Dépar-
tement; Anaxagoras Chaum.ette, procureur
de la Commune ; Louis-Marie Lulier, pro-
cureur syndic du Département; Georges
Fallot, pharmacien; Pierre-André Coffin-
hal, ancien commissaire de police; Pierre-
Nicolas Chrétien, limonadier; Charles-Ro-
bert Patris, imprimeur; J.-B. -Léonard
Durand, ancien officier municipal ; Laurent
Laville, maréchal -ferrant; Louis-Pierre
Dufourny, régisseur des poudres; Antoine
Roussillon, chirurgien -major; Antoine-
François Momoro, imprimeur - libraire ;
François Desfieux, négociant, tenant l'en-
trepôt de vins de Bordeaux; André Le-
maire, commandant du 4* bataillon de
l'armée révolutionnaire; Simon-Charles-
François Vallée, marchand de tableaux;
Guillaume-Antoine Gouesset, sous-lieute-
nant de canonniers; François Baigué et
Pierre Rohaut, gendarmes; Claude-Denis
Tavernier, sous-lieutenant à la suite de
l'état-major; Emmanuel Musquinet-Saint-
Félix, et comme témoins assignés à la
requête de l'accusé, de Nicolas Dieu, portier
à la Mairie; Joseph-André La Plaine, con-
cierge de la Mairie; Philippe François,
inspecteur des nettoiements et illumina-
tions; Nicolas Mousson, dit Blondin, do-
mestique de Bailly; Jean-François Dufour,
homme de loi; Athanase-Jean Boucher,
commissaire de la Comptabilité; Charles
Cochon, député à la Convention.
19, 20 brumaire an II.
Original, signé de Dobsent, A. N., W 29 'j,
no 235, cote 85.
422. — Déclaration affirmative du jury
de jugement sur ces deux questions qui
lui ont été posées : 1° Est-il constant qu'il
ait existé entre Louis Capet, sa femme et
autres, un complot tendant à troubler la
tranquillité intérieure de l'Etat, à exciter
la guerre civile, en armant les citoyens
les uns contre les autres, en portant at-
teinte à la liberté du peuple, et dont la
suite a été le massacre d'un nombre con-
sidérable de citoyens au Champ-de-Mars,
le 17 juillet 1791 ; 2° Jean-Sylvain Bailly
est-il auteur ou complice de ce complot
et de son exécution ?
20 brumaire an IL
Original, signé de Dobsent, président, et de
Tavernier. commis-greflier, A. N., W 294,
n° 235, cotes 84, 8G.
423. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant Jean-Sylvain Bailly
auteur ou complice du complot tramé par
Louis Capet contre la sûreté de l'Etat, le
condamnant à la peine de mort, ordonnant
qu'à la diligence dé l'accusateur public,
ce jugement sera exécuté sur l'Esplanade,
entre le Cbamp-de-Mars et la rivière de
Seine, dans les 24 heures, que le drapeau
rouge en question au procès sera attaché
derrière la voiture, et traîné jusqu'au lieu
de l'exécution, oii il sera brûlé par l'exé-
cuteur des jugements criminels, enfin que
le présent jugement sera imprimé et affi-
ché dans toute l'étendue de la République.
20 brumaire an II.
Original, signé de Dobsent, Maire et David,
A. N., W 294, n» 235, cote 87.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. II, p. 60.
424. — Réquisitoire de Fouquier-Tinville
pour l'exécution de Jean-Sylvain Bailly,
qui doit avoir lieu le 21 brumaire, à H heu-
res du matin, sur la place de l'Esplanade,
entre le Champ-de-Mars et la rivière de
Seine, portant ordre d'envoyer la force
publique, cour du Palais, à 10 heures du
matin.
D'après une note d'Hanriot au bas de la
réquisition, les dispositions suivantes fu-
rent arrêtées : « J'ai commandé 60 gen-
darmes d'Hémart, toute la gendarmerie
du Luxembourg, les réserves de la 3« lé-
gion au Champ-de-Mars et 4 sections de
la l'* légion à la Conciergerie.
20 brumaire an II.
Original signé, A. N., AF" 48, n» 370.
Cf. H. Wallon, Hisloire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. II, p. 62.
PROCÈS DE MANIEL
69
425. — Procès-verbal de rexécution de
Bailly, constatant qu'il a été conduit sur
l'Esplanade, entre le Champ-de-Mars et la
rivière de Seine, où, sur un écliafaud
dressé sur ladite place, et après que préa-
lablement, aux termes dudit jugement, le
drapeau rouge de la loi martiale a été
brûlé par l'exécuteur des jugements cri-
minels, en présence du peuple, ledit Jean-
Sylvain Bailly a aussi subi la peine de mort.
21 brumaire an II.
Original, signé de Nappier, huissier audien-
cierdu Tribunal, ^. A'., W 524.
Ed. II. Wallon, Uisloire du Tribunal révo-
Mionnaire de Paris, t. II, p. G4, note.
426. — Lettre de Wolff, commis-greffier
du Tribunal révolutionnaire, à la muni-
cipabté de Paris, adressant l'extrait du
jugement qui condamne Bailly à la peine
de mort, en date du 21 courant, ainsi que
du procès- verbal d'exécution, avec le ré-
cépissé de Deltroit, officier public.
28 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n" 235,
cote 88.
427. _ Résolution du Conseil des Cinq-
Cents, considérant que la loi du 9 floréal
an IV accorde des secours aux veuves des
représentants du peuple qui, après avoir
coopéré à l'établissementde la liberté, l'ont
scellée de leur* sang, considérant que l'état
malheureux où se trouve la veuve de Syl-
vain Bailly, membre et premier président
(le l'Assemblée constituante, exige de
prompts secours, déclarant qu'il y a ur-
gence et que l'article 2 de la loi du 9 flo-
réal an IV est applicable à la veuve du
citoyen Bailly.
18 frimaire an V.
Original, signé de Pastoret, A. N., G 403,
n» 347.
428. — Adresse de la veuve de Bailly aux
deux Conseils, leur adressant tous ses
remerciements pour la justice éclatante
qu'ils viennent de rendre à la mémoire du
vertueux Bailly, et qui a comblé le plus
cher de ses vœux.
24 frimaire an V.
Original, signé de L.-S. veuve Bailly, A. N.,
G 403, n» 3G3.
Mention et insertion au procès- verbal. Signé :
Dutrot.
D. — PROCÈS DE MANUEL
429. _ Lettre du citoyen L. Lepage, rue
Saint-Thomas-du-Louvre, n° 54, à son ami
Manuel, déclarant que depuis longtemps il
voyait avec douleur l'acharnement des rep-
tiles de la Révolution à le tourmenter, mais
pensait qu'il traiterait par le mépris des
horreurs aussi absurdes qu'odieuses, que
pourtant il conçoit que la patience a
un terme et ne peut le blâmer, comme
tant d'autres font, d'avoir donné sa démis-
sion, qu'il est seulement affligé de le voir
quitter la carrière, accablé de l'ingrati-
tude de ses contemporains, que si quel-
que chose pouvait le consoler de cette
injustice, ce serait de voir d'autres excel-
lents patriotes, estimés de Manuel, subir
la môme persécution, puisque Thuriot
disait poliment, dans la séance de la veille,
à Pétion : Tu as mérilé de monter sur l c-
chafaud, ajoutant que, quant à lui, à Pabri
de son obscurité, il conserve en son cœur
l'espoir que la liberté sortira enfin pure
de ce chaos et qu'un jour on oubliera les
rôles étranges que jouent à présent cer-
tains personnages, pour bénir la mémoire
des véritables fondateurs de la République,
parmi lesquels Manuel tiendra toujours un
rang distingué, enfin disant que le bruit
s'était répandu que Manuel se trouvait en
état de détention, mais qu'il ne l'avait
point cru, demandant le lieu et l'heure où
il pourra le rencontrer.
22 janvier 1793.
Original signé, A. N., F"? 47743^.
430. — Lettre de L. Lepage au citoyen
Manuel, homme de lettres à Monlargis,
exprimant le regret de n'avoir pu lui sou-
haiter un bon voyage, mais déclarant qu'il
aime à penser que, dans sa retraite, Ma-
nuel ne sera pas perdu pour la patrie, et
que ceux qui connaissent comme lui sa pro-
bité, son vrai patriotisme et ses talents,
espéreront beaucoup des veilles qu'il con-
sacrera encore à l'utilité publique, ajou-
tant que dans le commerce des amis qui
vont le posséder, il trouvera de quoi lui
faire oublier promptement l'injustice de
ceux qui n'ont affecté de le méconnaître,
70
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
que parce qu'ils étaient trop importunés
par sa droiture et sa franchise.
16 février 1793.
Original signé, A. N., F"? 4774^3.
431. — Procès-verbal dressé par le Con-
seil général de 4a commune de Montargis,
à l'occasion des événements tumultueux
qui se sont pro.duils à son assemblée, con-
voquée pour compléter le recrutement, où
le citoyen Manuel, sommé de venir en
personne donner les raisons qui l'excep-
taient de la loi, fut menacé, frappé, et
réussit à grand' peine à s'échapper et à se
réfugier dans la maison du citoyen Merlin,
marchand, son beau-frère, qui fut envahie
par un attroupement considérable, lequel
en voulait à la vie de Manuel, sous prétexte
qu'il était aristocrate, qu'il avait volé les
trésors de la République, fait fondre les
saints d'argent; le citoyen Manuel, pour se
soustraire au danger, s'élait réfugié dans
un cénacle, clos d'une trappe au-dessus
d'une chambre au premier étage, dont il
fut tiré en chemise par les membres du
Conseil, s'habilla et consentit à se laisser
conduire à la maison de sûreté, ce qui fut
fait par le citoyen Mésange, procureur
syndic, La Villette, administrateur, Jolly,
juge de paix, Lefebvre, maire, qui l'accom-
pagnèrent jusqu'à la porte de la maison de
sûreté, où des forcenés l'arrachèrent de
leurs bras et l'entraînèrent jusqu'au car-
refour de la place dit le Puits de l'Encan,
où il tomba, baigné dans son sang, et resta
sur place; lorsque l'attroupement se fut
dispersé, les membres des corps admi-
nistratifs le relevèrent et le conduisirent
à la maison de sûreté.
14 mars 1793.
Copie conforme, A. N., F'' 4774^3.
En marge est écrit : Renvojé au Comité de
sûreté générale, le 19 mars 1793, l'an 2* de
la République. Signé : Gensonné, président.
432. — Lettre de M. Sochet, procureur
général syndic du Loiret, à son ami, le
citoyen Manuel, ex-député, à Montargis,
lui faisant part de la douleur profonde
qu'il a éprouvée à la nouvelle de sa catas-
trophe, en voyant le peuple égaré devenir
l'instrument des vengeances aristocrati-
ques, décourager ses bienfaiteurs par son
ingratitude et relarder lui-même son édu-
cation en substituant aux procédés géné-
reux des hommes libres les caprices et la
férocité des rois, déclarant que ses bles-
sures n'ont rien de dangereux, et que le
rapport adressé ce jour par le district est
rassurant, s'expliquant sur les approba-
tions et encouragements que le direcloire
a cru devoir donner aux corps adminis-
tratifs, quoique la force publique n'eût pas
été complètement requise, pour les motifs
suivants : 1° parce qu'il est constaté que
plusieurs gardes nationaux qui avaient été
convoqués, se sont vus désarmés et terras-
sés; t" parce que plusieurs membres de ces
corps ont exposé leur propre vie, et que
dès lors ils auront évidemrhent fait toutes
réquisitions jugées utiles et efficaces;
3° parce qu'au milieu des désordres anar-
chiques et contre - révolutionnaires qui
éclatent sur un grand nombre de points
de la République, il importe que le zèle et
le dévouement soient soutenus, espérant
que pour opérer la translation de Alanuel,
l'on ne sera pas obligé de recourir aux
mesures indiquées par leur arrêté, enfin
déplorant les événements qui viennent de
se produire à Orléans, de nature à com-
promettre le sort de la patrie entière que
travaillent des dissensions intestines, au
moment où toutes les forces devraient se
porter sur les frontières, mais ajoutant
qu'heureusement il y a encore de bons
citoyens, que 60,000 patriotes se sont
levés à Tours, et que s'il s'en trouve de
même dans tout le reste de l'empire, la
République sera sauvée.
19 mars 1793.
Original signé, A. N., F"^ 4774^3.
433. — Lettre de L. Lepage au citoyen
Chaperon, homme de loi, pour lire à P.
Manuel, à Montargis, déplorant son infor-
tune et annonçant que, muni du procès-
verbal de l'horrible scène dont Manuel a
été victime, il va invoquer l'action de la
loi pour obtenir la vengeance qui lui est
due, et comme on lui fait espérer qu'il
guérira et ne sera pas entièrement perdu
pour ses amis, l'engageant à fuir une ville
ingrate, souillée du plus grand de tous les
PROCÈS DE MANUEL
71
crimes, attendu que de longtemps la su-
perslilion et l'ignorance ne lui laisseront
de repos, et s'il fut peut-être utile aux pro-
grès de la philosophie que Socrate mou-
rût, lui rappelant qu'en ce moment où
l'habitude du crime est acquise, la mort
d'un homme de bien ne rappellerait pas
les hommes h la vertu, terminant, en
l'embrassant tendrement et en mouillant
de pleurs ses blessures.
19 mars 1793.
Original signé, A. N., F^ 477433.
434. _ Lettre de Venceslas Ja^quemont,
premier secrétaire du département des
Contributions publiques, au vertueux Ma-
nuel, lui dépeignant les angoisses que la
première nouvelle de son assassinat a fait
éprouver à Paris et l'intérêt touchant
donné aux détails qui apprenaient qu'il
avait survécu à tant de violences, lui mar-
quant combien M. et M'»"" Clavière en ont
été douloureusement affectés et qu'ils le
chargent de lui témoigner leurs sentiments
et la part qu'ils ont prise à cette horrible
catastrophe, et le priant de l'associer éga-
lement aux hommes qui l'ont pleuré, lors-
qu'ils l'ont cru mort, et qui le chérissent
oncore davantage, depuis qu'ils savent que
Manuel continuera d'éclairer ses conci-
toyens, de les ramener à la nature, de
travailler à leur félicité, terminant en de-
mandant une part dans son amitié.
20 mars 1793.
Original signé, A. N., F'' 4774^3.
435. — Lettre de J.-Ph.Garran à Manuel,
lui mandant combien il a été cruellement
alîeclé des horribles outrages que Manuel
a essuyés et des dangers qu'il a courus, et
que ce n'était pas de ses concitoyens qu'il
aurait dû avoir à se garantir, déclarant
que l'on se trouve dans des circonstances
où les épanchements du cœur sont bien
douloureux, et regrettant vivement de ne
pas l'avoir vu avant son départ, et plus
encore que Manuel ait abandonné la Con-
vention dans des moments difficiles, ex-
l>nmant le vœu qu'il puisse encore être
utile à la chose publique, là où il se trouve,
qu'il a pour cela tout ce qui peut dé-
pendre de l'homme, et qu'il faut s'armer
de courage jusqu'à la fin.
22 mars 1793.
Original signé, A. N., V 477433.
436. — Lettre de L. Lepage au citoyen
P. Manuel, homme de lettres, à Montargis,
se réjouissant, lui qui l'avait cru mort,
d'apprendre qu'il allait de mieux en mieux,
et flétrissant les misérables qui avaient
porté sur Manuel des mains fratricides, et
ceux encore qui barbarement étaient res-
tés spectateurs d'un attentat qu'ils de-
vaient prévoir et empêcher, se demandant
pour qui et par qui la Révolution se fait-
elle, et que deviendra le bonnet de la Li-
berté, s'il n'est rougi que du sang versé
par le démon de l'anarchie, et commen-
çant à craindre que l'on n'aie l'estomac
trop faible pour supporter l'austère régime
de la Liberté, mais observant que l'homme
juste ne peut avoirqu'une consolation, c'est
d'avoir voulu sincèrement le triomphe des
principes et la prospérité de son pays,
que ce n'est pas sa faute si la foule n'a
pas voulu ou pu le suivre, il a acquitté sa
dette, et ses meurtriers, en lui ôtant la vie,
ne lui ôteront jamais l'estime de ceux
dont il importe qu'il soit estimé.
27 mars 1793.
Original signé, A. N., F'' 477433.
437. — Lettre de la Société des Amis dt
la constitution de Saint- Vallier à Pierre Ma-
nuel, ex-député à la Convention nationale,
se félicitant de constater qu'il a échappé
aux poignards, et de ce que la liberté n'a
pas perdu l'un de ses plus zélés défen-
seurs, et se demandant si à Montargis, la
patrie de Manuel, il existerait quelque
Marat, l'interrogeant sur ce point, qu'il
importe d'éclaircir, si le dernier roi, à son
instigation, n'aurait pas écrit au roi de
Prusse de ne pas avancer sur le territoire
français, et s'excusant de correspondre
avec lui sans le connaître, sur ce que les
hommes bien intentionnés étaient les amis
nés de tous les citoyens vertueux et éclai-
rés de tous les pays.
Il avril 1793.
Original signé, A. N., F"* 477433.
72
CHAPITRE I^'-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
438. — Lettre de L. Lepage à P. Manuel,
homme de lettres, à Montargis, lui de-
mandant s'il restera encore longtemps sur
un sol altéré de son sang, attendu qu'il ne
goûtera aucun repos parmi des hommes,
complices au moins, par leur stupide inac-
tion, du crime de ses meurtriers, et qu'il
ne faut point se flatter que la raison puisse
lutter avec avantage contre l'ignorance et
la brutalité de la multitude, excitée par
les prêtres et les aristocrates, qui ne se-
ront contents que le jour où ils l'auront
vu pour jamais étendu à leurs pieds, l'en-
gageant de toutes ses forces à quitter une
terre homicide et à ne pas s'obstiner à
rester parmi des fanatiques, qui n'auront
pas de plus grand plaisir que de l'offrir en
holocauste à saint Vincent, lui marquant
que le curé de Mormant n'a cessé de té-
moigner le plus vif intérêt à Manuel et la
plus grande indignation contre les auteurs
de ces maux, et lui rappelant que c'est un
ami d'ancienne date.
13 avril 1793.
Original signé, A. N., F' 477433.
439. — Billet de Pétion à Manuel, lui
envoyant ses amitiés, l'engageant à faire
toujours de la raison et de la philosophie,
dont on a grand besoin, et lui adressant sa
Lettre aux Parisiens, en ajoutant qu'ils ne la
liront pas, mais qu'il aura toujours fait
son devoir en la leur écrivant.
30 avril 1793.
Autographe, A. JV., F^ 477433.
440. — Lettre d'une amie de Manuel,
dépourvue de signature, lui annonçant son
prochain départ de Paris, déclarant que ce
départ ne la séparera point de lui, elle qui
mieux que personne connaît le charme de
son esprit et la probité estimable qui le
classe à part parmi les hommes publics,
qu'elle emporte le souvenir du bien et du
mal qu'il a fait comme fonctionnaire pu-
blic, maisque,franchejusqu'àladureté, elle «
lui reprochera toute sa vie le mal qu'il a
fait aux peuples, en leur ôtant le bandeau
si nécessaire des préjugés, qui seul peut
adoucir les maux de la vie, que si lui avait,
pour s'en consoler, de la philsophie et de
la fortune, pour le peuple la religion seule
adoucissait ses mœurs et ses chagrins,
ajoutant qu'elle a trop d'âme pour qu'il n'y
ait pas une providence qui la lui ait don-
née, et espérant voir l'ame de son ami
partout, même au ciel.
17 mai 1793.
Original, A. iV , F' ^77433.
S
441. — Lettre d'une amie de Manuel
(sous la signature d'Agathe), lui annon-
çant la réception de son souvenir, qu eUe
portera toujours, et son départ de la capi-
tale, samedi à 10 heures, mais promettant
de lui écrire souvent, l'engageant à sup-
porter avec courage l'ingratitude de ceux
qu'il a servi, à se rendre utile et à croire à
Celui qui créa l'âme de son ami et la
sienne, le chargeant de ses adieux pour
sa sœur, à qui elle sera toujours recon-
naissante des preuves d'attachementqu'elle
lui a données.
Sans date (après le 17 mai 1793).
Original signé, A. N., F"? 477433.
442. — Lettres adressées de Pontarlier
par le sieur Bourrier, perruquier, officier
de la garde nationale, à Manuel, exposant
qu'il a fait des sacrifices considérables
pour Mirabeau, dont la mort prématurée
l'a empêché d'êtï*e indemnisé, qu'il se
trouve dépositaire des lettres de la mar-
quise de Monnier, au nombre de 300, en
réponse à celles de feu Mirabeau, impri-
mées par les soins de Manuel, et qu'il offre
de les lui céder, ainsi que les mémoires
du même Mirabeau sur Montargis.
le'juin, 8 juillet 1793.
Originaux signés (2 pièces), A.N., F'' 477433.
443. — Lettre écrite de Fontainebleau
par le citoyen La Corrège au citoyen
P. Manuel, rue Serpente, l'informant qu'il
est toujours à la recherche d'un gîte pour
lui, que le citoyen Jonker, ayant été obligé
de renvoyer sa cuisinière, ne peut le re-
cevoir, que, si lui avait une chambre dis-
ponible, il serait heureux de la lui offrir,
qu'il ne s'est pas soucié d'aller voir les
religieux d'Avon, attendu que leur hôpital
est toujours rempli de soldats, qui font
ordinairement tourner la tête à ces bons
religieux et ont souvent des menaces à la
PROCÈS DE MANUEL
73
bouche, ce qui fait que cet endroit ne sau-
rait convenir à un homme qui recherche
la tranquillité.
27 juin 1793.
Original signé, A. N., F^ 47743'.
444. — Lettre d'une amie de Manuel,
sous la signature d'Agathe, à Pierre Ma-
nuel, déclarant que c'est avec regret qu'elle
a appris son départ de la Chartreuse et
son installation à Fontainebleau, mais que
les élections prochaines vont le faire rem-
barquer sur une mer orageuse, où elle
souhaite que ses services soient mieux ap-
préciés, manifestant de grandes inquié-
tudes sur les départements du Midi, où les
Pétion, les Guadet devraient exercer leur
influence pour assurer le bonheur de la
République et non pour la déchirer, que le
seul point de ralliement est la Constitu-
tion, qui est républicaine, que Pétion et
Brissot, qui l'étaient avant tout le monde,
devraient tous sacrifier le moi, afin de con-
tribuer à la paix dont on a si grand besoin.
il juillet 1793.
Original, A. N., F"' 477433.
445. — Lettre d'une amie de Manuel,
sous la signature d'Agathe, adressée au
chirurgien Lenfant, à Fontainebleau, pour
Manuel, lui dépeignant la vie frugale et
paisible qu'elle mène à Reaulieu, aux en-
virons de Loches, où elle voudrait voir
son ami, et déclarant qu'elle regrette de
n'avoir pas su que Manuel aurait quitté si
vite la Chartreuse, car elle se serait ins-
tallée à Fontainebleau, où elle vivrait vo-
lontiers à cause de la forêt et du parc.
15 juillet 1793.
Original, A. N., F' 477433.
446. — Lettre écrite de Montargis par
Fanchon Desvoyes au citoyen Manuel, à
Fontainebleau, son frère, accusant récep-
tion de sa lettre qui l'a bien tranquillisée,
ayant appris que l'on avait perquisitionné
chez lui, quoique persuadée que l'on n'a-
vait rien pu y trouver de compromettant,
elle n'était pas sans inquiétudes, qui ont
été dissipées par sa lettre, ajoutant que
son mari a été à Melun en témoignage.
mais que, pour éviter la chaleur, il y a été
la nuit et est revenu de même, par consé-
quent n'a pu le voir.
5 août 1793.
Original signé, A. N., F"^ 477433.
447. — Lettre de l'amie de Manuel
(Agathe), lui mandant qu'elle a bien souf-
fert, que jamais elle n'a tant pleuré et eu
le cœur aussi déchiré, que lorsqu'on lui a
annoncé son arrestation, parce qu'il avait
tout fait pour le peuple, tout sacrifié pour
lui, mais que la poste lui apprend que la
nouvelle est fausse, ce qui l'a transportée
de joie, engageant son ami à vivre et à
servir toujours sa patrie avec son zèle, ses
talents et sa probité.
8 août 1793.
Original signé, A. iV., F'' 4774^3. . ,
448. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé par le citoyen Camus,
commissaire national, que Manuel, ex-dé-
puté à la Convention, se trouvait actuel-
lement à Fontainebleau, arrêté par le
Comité de surveillance de cette ville, sous
la responsabilité du citoyen Lenfant, son
hôte, décidant que ledit Manuel sera
transféré, sous bonne et sûre garde, aux
prisons de l'Abbaye, Faubourg Saint-Ger-
main, à Paris, pour y être retenu, comme
homme suspect, jusqu'à plus ample in-
formé.
13 août 1793.
Copie conforme, A. N., V^ 477433.
449. — Note portant que le citoyen
Grillot, avoué, ayant présidé la section
de l'Arsenal, détenu à la Force, pourra
donner des renseignements certains sur
la journée du 2 septembre 1792, dont les
auteurs, d'après lui, sont Pétion et Ma-
nuel, et fera connaître notamment que,
les 27 et 28 aoûM792, ces derniers se sont
transportés aux excavations de Méniimon-
tant, y ont fait rouvrir un puits, qui avait
été fermé quelques mois auparavant, et
que dans ce puits et d'autres excavations
ils ont fait transporter, les 2 et 3 septem-
bre, un grand nombre d'assassinés, faits
qui ont été recueillis en raison de leur
date précise, et parce que l'on peut en
74
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tirer de grandes inductions dans le procès
qu'on va faire à Manuel.
Sans date.
Original, A. N., W 295, n° 246, cote 18.
450. — Déclaration d'Elisabeth Monte-
not, femme Vialla, demeurant rue de Lille,
n° 621, reçue au Département de Police,
portant que, le jour de la condamnation de
Gapet, assistant à la séance du soir de la
Convention, elle s'aperçut que Manuel qui,
comme secrétaire, recevait les voix, faisait
deux listes, et que, quand l'appel nominal
fut fini, il tira son mouchoir, le laissa
tomber sur l'une des listes, qu'il eut l'a-
dresse de prendre avec le mouchoir et de
mettre dans sa poche, qu'aussitôt il quitta
sa place et sortit par le cul-de-sac des
Noirs, et, au bout d'un grand quart d'heure,
rentra avec un autre député, qui parais-
sait malade d'une fluxion, lequel demanda
à donner sa voix sur Capet, ce qui lui fui
refusé, attendu que l'Assemblée avait dé-
crété qu'il n'y aurait point un troisième
appel nominal, que ce député dit assez
intelligiblement qu'il était venu pour cela,
ce qui donna lieu de croire qu'il avait été
instruit par quoique autre député qu'il
n'y avait qu'une différence de deux voix
de plus pour la condamnation de Capet;
sur ces entrefaites l'Assemblée demanda
qui est-ce qui avait été l'avertir, au milieu
des débats qui à cette occasion agitèrent
l'Assemblée, quelques montagnards s'é-
crièrent alors que c'était Manuel; c'est ce
qui amène la déclarante à dénoncer Manuel
comme ayant cherché, par cette singerie, à
sauver Louis. A ce moment Manuel sortit,
se dirigeant du côté de la Montagne, mais
un grand nombre de députés s'opposèrent à
son passage et l'obligèrent à revenir sur ses
pas et à sortir par le cul-de-sac des Noirs.
Mais d'autres députés ayant insisté forte-
ment pour que le bureau fût au complet,
on courut après Manuel et il revint occu-
per sa place. La déclarante ajoute qu'elle
croit voir dans cette dernière circons-
tance, chez Manuel, l'intention formelle
d'exciter une insurrection, observant en
outre que la sentinelle, qui était à côté
d'elle à la même tribune, a vu et peut
certifier tout le contenu de sa déclara-
tion.
24 vendémiaire an II.
Copie conforme, signée de Soulès, A. N.,
W 295, n° 246, co'te 2.
4ol. — Lettre des administrateurs du
Département de Police à l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, lui adres-
sant copie d'une dénonciation contre Ma-
nuel, ex-député à la Convention nationale,
pièce qui contribuera à répnndre certain
jour sur les trames qui ont été ourdiespour
parvenir à l'anéantissement de la Répu-
blique.
25 vendémiaire an II.
Original, signé de N. Froidure et Baudrais,
A. N,, W 295, no 246.
452. — Mandat d'arrêt décerné par Fou-
quier-Tinville, accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, à l'efl'et d'extraire
de la maison d'arrêt de l'Abbaye, et de
transférer et conduire, sous bonne et sûre
garde, en celle de la Conciergerie près le
Palais, le nommé Manuel, ex-député à la
Convention nationale, traduit au Tribunal
révolutionnaire, comme prévenu, entre au-
tres choses, de conspiration contre l'unité,
l'indivisibilité de la République, la liberté
et la sûreté du peuple français.
22 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 295, n° 246,
cote 4.
453. — Lettre de Donzé-Verteuil, juge
au Tribunal révolutionnaire, au citoyen
Guffroy, membre du Comité de sûreté gé-
nérale, l'informant qu'il est venu pour lui
demander les pièces relatives à l'affaire
de Manuel, qu'on les attend pour dresser
l'acte d'accusation contre ce prévenu, dont
le jugement très prochain est annoncé, et
le priant de faire faire diligence pour que
ces pièces inventoriées et arrangées puis-
sent lui être remises le lendemain au plus
tard, à la même heure, c'est-à-dire entre
2 et 3 heures, sur son récépissé, avec note
de Guffroy, portant que les pièces n° 216
ont été extrailes le 22 brumaire, pour être
adressées au Tribunal révolutionnaire,
suivant l'inventaire qui en sera fait.
22 brumaire an II.
Originaux signé;^ (2 pièces), A. N.fV^ 4774''3.
PROCES DE MANUEL
75
454. — Déclaration de Germain ïruclion,
homme de lettres, demeurant rue des
Fontaines, n" 25, reçue par Marie-Emma-
nuel-Joseph Lanne, juge au ïrihunal ré-
volutionnaire, portant : 1° que Manuel,
alors procureur de la Commune, vint un
jour au Conseil général de la Commune
demander l'autorisation de se faire déli-
vrer une expédition de tous les arrêtés de
la Commune relatifs au ci-devant Roi et
à sa détention dans la Tour du Temple,
afin de l'envoyer au roi de Prusse, qui, en
connaissant la véritable situation des pri-
sonniers du Temple, serait disposé abattre
en retraite; 2° que lui, Truchon, chargé des
fondions de substitut de procureur de la
Commune, fit rendre un arrêté nommant
des commissaires pour s'enquérir des re-
lations des prisonniers du Temple avec les
despotes coalisés de l'Europe, que procès-
verbal fut par eux dressé au sujet d'un
diner qui avait réuni, dans une chambre
de la première cour attenante au loge-
ment du portier, Clérj'', valet de chambre
du ci-devant Roi, une femme de la ci-de-
vant Cour, Corsas, un autre député et un
noble arrivé pendant la nuit, que ce pro-
cès-verbal aura probablement disparu du
greffe de la Commune, comme beaucoup
d'autres pièces importantes, notamment
un arrêté du Conseil général de la Com-
mune du lOaoût, àO heures du matin, con-
tenant un mandat d'arrêt contre Louis XVI,
alors roi des Français, et un procès-verbal
donnant le détail des effets et dépouilles des
prisonniers de la Haute-Cour, à Versailles;
3° que le 13 août 1792, lorsque le Roi et
sa famille furent arrivés au Temple, Ma-
nuel, ainsi que Pétion, voulurent qu'ils
couchassent dans la partie du Temple np-
pelée Palais, à quoi s'opposèrent Truchon
et ses collègues.
22 brumaire an II (5 heures).
Original, signé de Truchon, Fouquier-Tinville
et Lanne, A. N., W 295, n" 24G, coto 8.
455. — Déclaration de Pierre-Alexandre
Grillot, prisonnier amené de la Force, re-
çue par Marie-Emmanuel-Joseph Lanne,
juge au Tribunal révolutionnaire, au sujet
des cadavres provenant de la Force ou de
la Conciergerie, qui avaient été jetés dans
un puits donnant sur la cour d'une mai-
son appelée Issoire ou Tombe-Issoire, puits
qui avait servi en 1785 au transport dans les
carrières de l'Observatoire des ossements
du charnier des Innocents, avait été bou-
ché et rouvert en août 1793 (lisez 1792),
sans pouvoir dire si la réouverture de ce
puits avait été faite par ordre de Manuel
ou de toutes autres autorités constituées.
22 brumaire an II (6 heures du soir).
Original, signé de Grillot, Fouquier-Tinville
et Lanne, A. N., W 295, n» 246, cote 9.
4o6. — Déclaration du citoyen Fran-
chet, de la section de la Cité, demeurant
rue do la Juivcrie, reçue par Marie-Em-
manuel-Joseph Lanne, juge au Tribunal
révolutionnaire, portant que, lorsqu'il était
membre de la Commune du 10 août, Ma-
nuel vint demander et obtint délivrance
de copie des arrêtés pris par la Commune
depuis le 10 août, pour les faire passer au
tyran de la Prusse, qui occupait alors les
plaines de la Champagne, mesure contre
laquelle protesla ledit Franchet, très sur-
pris de voir une Commune, attachée aux
vrais principes et vraiment révolutionnaire,
donner connaissance au despote prussien
de ses arrêtés, que, malgré ses protesta-
tions, Manuel vint chercher copie de ces
procès-verbaux.
22 brumaire an II (7 heures du soir).
Original, signé de Franchet, Fouquier-Tin-
ville et Lanne, A. iV., W 295, no 246, cote 10.
457. — Déclaration de Louis -Joseph
Champion, employé au Département, re-
çue par Marie-Emmanuel-Joseph Lanne,
juge au Tribunal révolutionnaire, au sujet
des propos tenus par Manuel, lors d'un
dîner chez les citoyennes Renalle, de Tou-
louse, notamment à l'occasion du procès
de Louis XVI, qu'il ne voulait pas, avait-
il dit, pour satisfaire les cannibales, se
charger de cette grande affaire, que son
avis serait de l'envoyer au Mont-Saint-Mi-
chel, pour y lire son bréviaire, et en ce qui
concerne l'arrivée à Paris des forces dé-
partementales de Nantes et de Bordeaux,
que si les honnêtes gens de Paris voulaient
s'entendre, qu'ils balayeraient toutes ces
immondices, c'est-à-dire le peuple révo-
76
CHAPITRE I«'
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lutionnaire, en dernier lieu, que, lors de
l'annonce d'une violente émeute dans un
quartier de Paris, Manuel aurait dit : <( Tant
mieux, il n'y a pas grand mal à ça, ça
noircira Paris davantage. »
22 brumaire an II (7 h. 1/2 du soir).
Original, signé de Champion, Lanne, Fon-
quier-Tinville et Goujon, A. iV., W295, n° 246,
cote 6.
458. — Déclaration de Louis Languet,
courrier des dépêches des armées de la
République, domicilié à Paris, 1, rue de
Louvois, reçue par Marie-Emmanuel-Jo-
seph Lanne, juge au Tribunal révolution-
naire, faisant connaître que, de retour de la
Belgique et rapportant des dépêches pour
le président de la Convention et le mi-
nistre de la guerre, il avait été aussi chargé
par Dumouriez d'une lettre particulière
pour Manuel, qu'il la lui remit dans l'in-
térieur de la salle de la Convention, il vit
Manuel sortir de la salle pour lire cette
lettre, que, deux jours après, lors du ju-
gement du Roi, il revint à la Convention,
s'assit à côté de Marat, et s'aperçut que
Manuel, en qualité de secrétaire chargé
du dépouillement du scrutin, quittait sa
place et sortait par la porte des couloirs,
qu'il sortit aussi et fut accosté par Manuel,
qui lui dit: « Courrier, tu vas sans doute
partir pour la Belgique et tu vas y porter
une nouvelle bien cruelle, car je crois que
le Roi va être condamné à mort à la ma-
jorité d'une seule voix, et je sors de la
salle, parce que je ne veux pas être témoin
d'un jugement aussi révoltant et qui va
nous attirer des malheurs incalculables,
allumer la guerre civile», que lui, indigné
de tels propos, rentra dans la salle, et en
lit part à Marat qui, sur-le-champ, proposa
à la tribune de faire rentrer Manuel, que
l'on avait lieu de suspecter dans ses fonc-
tions de secrétaire, à raison de sa fuite
précipitée, qu'en effet, Duhem et Marat le
prirent au collet et l'empêchèrent de res-
sortir, car il venait de rentrer aux pre-
mières paroles prononcées contre lui par
Marat à la tribune, ajoutant que Manuel
lui avait encore dit, lors de leur courte
entrevue, en parlant de notre perte iné-
vitable : « Ce sont ces scélérats qui con-
damnent notre roi à mort, qui sont cause
de notre malheur ».
23 brumaire an II (11 heures du matin).
Original, signé de Languet, Lanne, Fou-
quier-TinvilIe, A. N., W 295, n' 246, cote 12.
459. — Déclaration de Jean Ronot, âgé
de 31 ans, peintre-décorateur, demeurant
à Paris, rue de la Comète, au Gros-Caillou,
n° 953, reçue par Marie-Emmanuel-Joseph
Lanne, juge au Tribunal révolutionnaire,
au sujet de la conduite de Manuel : 1° à
Orléans, où il se trouvait en qualité de
commissaire de la Convention, lorsqu'on
vint chercher les prisonniers de là Haute-
Cour nationale, et ne fréquentait que des
aristocrates, attendu que les patriotes
d'Orléans avaient vainement intercédé au-
près de lui, en faveur d'un soldat qui était
resté dans cette ville à l'etlet de peindre
des tableaux analogues à la République,
pour la Société des Jacobins, et qui avait
été incarcéré par les aristocrates , 2° à
Montargis, où Manuel avait prétendu avoir
failli être assassiné et où il avait tenu des
discours tendant à établir le fédéralisme.
23 brumaire an II.
Original, signé de Ronot, Fouquier-Tinville
et Lanne, A. N., W 295, n» 246, cote 11.
460. — Déclaration de Marie-Françoise
Carie, âgée de 19 ans, marchande à la
toilette, domiciliée rue de Bussy, actuel-
lement à l'Hôtel-Dieu, reçue par Marie-
Emmanuel-Joseph Lanne, juge au Tribunal
révolutionnaire, portant qu'ayant été ame-
née par Manuel pour diner chez Moreau,
rue de Bourbon, elle acquit la preuve que
Manuel entretenait depuis la Révolution
des correspondances avec Condé, d'Ar-
tois, le frère de Capet, ci-devant Monsieur,
et que, d'après l'aveu de Manuel lui-même,
celui-ci avait été l'un des chefs lors du
départ de Varennes, et qu'il fut très re-
commandé à la déclarante de ne jamais
parler de ce qu'elle entendait, dans le cas
où elle serait arrêtée.
23 brumaire an II.
Original, signé de Carie, Lanne, Fouquier-
Tinville, A. iV., W 295, n" 246, coie 7.
461. — Interrogatoire subi devant Ma-
rie-Emmanuel-Joseph Lanne, juge au Tri-
I
PROCÈS DE MANUEL
77
bunal révolutionnaire, assisté de Lescot-
Fleuriot, substitut de l'accusateur public,
par Pierre Manuel, ex-député de la Con-
vention nationale, domicilié rue Serpente,
n° 17, et lors de son arrestation à Fon-
tainebleau, chez le citoyen Lenfant, chi-
rurgien, interrogatoire dans lequel il pro-
teste contre l'accusation d'avoir traité de
cannibales les membres de la Convention
qui paraissaient vouloir voter pour la mort
du tyran, explique pourquoi, lors de la
discussion, il s'est rangé à l'avis de Tho-
mas Payne, qui proposait la déportation
aux Etals-Unis d'Amérique, déclare n'avoir
jamais annoncé l'arrivée des forces dé-
partementales à Paris, et n'avoir jamais
parlé de balayer les immondices, c'est-à-
dire le peuple révolutionnaire de Paris,
n'avoir jamais tenu le propos qu'on lui
imputait, d'après lequel il aurait dit que
le tumulte dans Paris le rendrait encore
plus odieux aux départements, n'avoir
jamais entretenu de correspondance per-
fide avec le roi de Prusse, enfin n'avoir
jamais insisté pour que la famille du ci-
devant Gapet fût logée dans la partie du
Temple appelée le Palais, au lieu d'être
transférée dans la Tour, et que d'ailleurs
cette mesure ne pouvait à ses yeux qu'être
momentanée.
23 brumaire an II.
Original, signé de Manuel, Lanne, Lescot-
Fleuriot, Goujon, yl. iV., W 295, n° 246, cote 5.
462. — Inventaire des pièces, papiers et
brochures existant, tant dans le portefeuille
de Manuel, ex-député de la Convention na-
tionale, que dans les bureaux du Comité
de sûreté générale, savoir : i" un imprimé
intitulé Acle constitutionnel, précédé de la
Déclaration des Droits de l'homme et du
citoyen, présenté au peuplé français par
la Convention nationale, le 24 juin 1793 ;
2° une liasse de 24 pièces, qui sont re-
cueils et notes sur différents sujets pour
servir à l'éducation de la jeunesse; 3° une
autre liasse de 3 pièces, qui sont une lettre
et deux certificats de résidence et de non
émigration ; 4" une autre liasse de 8 pièces,
qui sont 3 petits imprimés, 2 lettres ma-
nuscrites, un certificat de chirurgien et
deux expéditions d'un procès-verbal et d'un
arrêté ; 5° une autre liasse de 9 pièces, qui
sont lettres, quittances, billet, notes, ex-
trait de baptême et carte civique; 6° un
almanach nécessaire ou portefeuille de
tous les jours pour l'année 4785, relié en
maroquin rouge ; 7° plus,deuxlettres adres-
sées à Manuel par Pétiou et Beaumarchais,
en date des 19 mars et 30 mai 1793;
8° plus, une brochure intitulée : Histoire
de deux célèbres législateurs du 18' siècle,
avec plusieurs anecdotes curieuses et in-
téressantes; 9° une pièce contenant dé-
nonciation par la citoyenne Vialla contre
Manuel, relativement à sa conduite comme
secrétaire de la Convention lors du procès
du ci-devant Roi; 10° une autre pièce, qui
est une lettre de Manuel, en date du 30 du
1"" mois, adressée aux représentants du
peuple, avec récépissé des pièces en ques-
tion, délivrées par le Comité de sûreté gé-
nérale, avec le portefeuille qui les contient,
pour le tout être remis au Tribunal révo-
lutionnaire, récépissé donné par Donzé-
Verteuil, juge audit Tribunal, qui constate
qu'au fond dudit portefeuille s'est aussi
trouvée une petite bouteille non ouverte,
pleine d'eau distillée, plus un monocle.
23 brumaire an II.
Original signé, A. N., F' 477433.
463. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Pierre Manuel, ex-procureur de la Com-
mune de Paris et ex-député, prévenu d'a-
voir, lors du jugement du ci-devant Roi,
provoqué des débats scandaleux, au cours
desquels il a traité les députés de la Mon-
tagne d'anarchistes, de scélérats et d'as-
sassins, et d'avoir été méchamment et à
dessein complice de Pétion, de Buzot, de
Barbaroux et de Brissot, et d'avoir parti-
cipé à la conspiration formée contre l'unité
et l'indivisibilité de la République, la sû-
reté intérieure et la liberté du peuple
français.
23 brumaire an II.
Originalsigné,A.iV., W295,no246,cotel3.
464. — Déclaration unanime du jury de
jugement sur la question posée au sujet
de Manuel : Pierre Manuel est-il auteur ou
II
78
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
complice de la conspiration tramée contre
Tunité et l'indivisibilité de la République,
la sûreté intérieure et la liberté du peuple
français.
24 brumaire an II.
Original, signé de Dobsent, A. N., W 295,
n° 246, cote 14.
46b. — Procès-verbal de la séance du
Tribunal révolutionnaire, composé de
Claude -Emmanuel Dobsent, juge faisant
fonction de président; François -Joseph
Denizot et Alexandre-Edme David, juges,
relatant les comparutions de 18 témoins,
savoir: Pierre-André Coffinhal, Etienne-An-
dré Franchet, Léonard Bourdon, Claude Ba-
zire, Pliilippe-François-Nazaire-Fabre d'E-
glantine, Louis Languet, Elisabeth Mon~
tenol, femme Vialla, Louis-Joseph Cham-
pion, Alexandre Champion, Jean-Nicolas-
Antoine Armez, Germain Truchon, Claude
Coulombeau , Pierre - Alexandre Grillot ,
Jean Ronot, Nicolas-Jacques Armet, Oli-
vier Remy, Antoine Chabouillet et Fran-
çois-Elie Guirault.
24 brumaire an II.
Original, signé de Dobsent et de Fabricius,
A. iV., W 295, n*» 246, cote 15.
466. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, condamnant à la peine de mort
Pierre Manuel, et ordonnant que l'exécu-
tion aura lieu dans les vingt-quatre heures,
sur la place de la Révolution, avec envoi
de l'extrait dudit jugement par Wolfï,
commis-greffier.
24, 28 brumaire an II.
Original, signé de Dobsent, Denizot, Davi
et Wolff, et imprimé rempli, signé de Wolff
(2 pièces), A. N., W295, n° 246, cotes 16, 17.
467. — Lettre du Comité révolutionnaire
de Fontainebleau au Comité de sûreté gé-
nérale, annonçant que sous les scellés
apposés par la municipalité de cette com-
mune sur les effets du guillotiné et traître
Manuel, et levés par elle il y a quelques
jours, se sont trouvées les 46 pièces ci-
jointes, qu'il fait passer et qui sont bien
suspectes, les unes sont des lettres à lui
écrites, tant à Montargis qu'à Fontaine-
bleau, une partie de ces dernières lui sont
parvenues sous l'adresse de Lenfant, chi-
rurgien, chez lequel il logeait; dans les
autres pièces, il s'en trouve qui sont pleines
de fiel et d'injure contre le gouvernement
actuel, enfin l'on ne voit que trop évidem-
ment que le scélérat Manuel était un
contre-révolutionnaire bien dangereux.
l*"" thermidor an II.
Original signé, A. JV., F'' 4774^3.
(Pièces remises par le citoyen Geoffroy, re-
présentant du peuple.)
Une note indique que parmi ces pièces figu-
rent 6 feuilles contenant des couplets galants,
il s'y trouve aussi des brouillons de pensées
philosophiques, on ne signale comme dignes
d'intérêt qu'une lettre de Fayaud, fds, une de
Manuel, une de Jacquemont et 6 de Lepage.
pi
§ 34. - L'Esprit public à Paris, d^octobre IT'OS
à brumaire an II.
468. — Extrait de l'ordre du jour de la
garde nationale, par lequel le Comman-
dant général adjoint (Recordon) déclare
qu'il voit avec douleur plusieurs citoyens
refuser -de faire leur service, juge celte in-
souciance impardonnable et en consé-
quence invite les sections à organiser un
comité de discipline militaire, qui s'occu-
pera du service, des délits militaires et
des peines à infliger à ceux qui le refuse-
ront, recommandant aussi l'obéissance^ et
le respect aux chefs dans le service, de ne
jamais abandonner son poste que pour
prendre ses repas et faire des patrouilles.
En outre, le Commandant général ordonne
aux adjudants, ou, à défaut aux officiers
des postes, de faire tous les jours l'ins-
pection des armes de la garde montante,
et d'empêcher dans le cours du service
qu'aucun citoyen ne charge ses armes ;
il rappelle que, par suite de cette négli-
gence, un grand malheur vient d'arriver
dans la section des Amis-de-la-Patrie, où,
en faisant fexercice, la décharge d'un
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS DOGTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
79
fusil a lue deux citoyens utiles à leur fa-
mille; une surveillance mutuelle empê-
chera le retour de pareils malheurs.
Il est recommandé de nouveau aux ci-
toyens de garde aux barrières de ne laisser
sortir aucuns pains ni combustibles, tels
que bois, charbons et chandelles.
1" octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., AF^v 1470.
469. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant l'arrestation et l'écrou à
la Force du nommé Bénit, ex-curé de
Prestes, district de Pontoise, et chargeant
le citoyen Maillard, ci-devant président de
la section de la Cité et électeur, de trans-
mettre ledit arrêté au Comité de surveil-
lance de Presles, de se concerter aupara-
vant avec le Comité de salut public de
Versailles pour rexéculion dudit arrêté, et
de conduire ledit Bénit à la maison de la
Force.
Itr octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 289
fol. 15.
470. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le Comité de surveil-
lance de Saint-Germain-en-Laye à faire à
Saint-Germain, dans telles maisons qu'il
jugera convenable, les perquisitions que
l'intérêt public paraîtra exiger, et lui con-
férant les mêmes pouvoirs pour les autres
localités du district, en se concertant, s'il
y a lieu, avec les Comités de surveillance
locaux.
1^1- octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 15.
471. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, considérant que le citoyen Mal-
veaut, marbrier, section des Piques, a été
relaxé en vertu d'un ordre du Comité, du
28 septembre, ne portant que 3 signatures,
en contradiction avec l'arrêté du Comité, qui
exige 8 signatures pour relaxer un indi-
vidu; considérant d'ailleurs que le Comité
révolutionnaire de la section des Piques a
réclamé contre la mise en liberté d'un
homme dont l'incivisme est attesté par
tous les patriotes, décidant que ledit Mal-
veaut sera réintégré dans la prison des
Madelonnettes.
1<"- octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. IG.
472. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, en conséquence de son arrêté
du 23 septembre, pris en conformité d'un
arrêté du Comité de salut public, qui or-
donne l'arrestation du lieutenant de vais-
seau Larcher, commandant la frégate la
Méduse, à Brest, décidant que cet officier,
arrivé à Paris, sera provisoirement incar-
céré à la Force et mis au secret.
1" octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*J.i 289,
fol. 17.
473. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que le citoyen François-
Pierre Marteli, lié avec tous les traîtres
qui désolent la République, sera mis en
état d'arrestation à la Force, comme sus-
pect, et y sera conduit par les gendarmes.
l*^»- octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 17.
474. — Rapport de l'observateur Roussé-
ville (1).
1er octobre 1793.
Original, A. N., F' 36883.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Terreur,
t. I, p. 243.
(1) Les rapports des observateurs, ou agents
secrets du ministère de l'intérieur, que nous
avons analysés pour la période de juin à sep-
tembre 1793, viennent d'être publiés in extenso
par M. Pierre Caron, dans un volume édite
sous les auspices de la Société d'histoire con-
temporaine, intitulé : Paris pendant la Terreur,
nous nous bornerons à renvoyer à cet ouvrage.
Du reste, pour les mois de vendémiaire, de
brumaire et même de frimaire an II, le nombre
de ces rapports qui nous ont été conservés est
extrêmement restreint.
475. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° arrê-
tant d'écrire au ministre de l'intérieur et
à la section de 4792, pour leur demander
des renseignements sur le compte d'un
80
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nommé Bergeron, arrêté à Suresnes, qui
se dit employé dans les bureaux du minis-
tère de l'intérieur; 2° décidant, sur la ré-
clamation de la Société des défenseurs de
la République, la mise en liberté des nom-
més Massé et Bergeron, arrêtés à Sures-
nes, contre lesquels il n'y a aucune dé-
nonciation ; 3° donnant pouvoir aux citoyens
Fournerot et Tisset, préposés du Comité,
de perquisitionner chez la citoyenne Vic-
toire Mercier, femme de charge du citoyen
])evault,rue du Petit-Lion, Faubourg Saint-
Germain, et de saisir les papiers suspects ;
4° ordonnant d'écrouer à laForce le nommé
Botard, marchand de vin, d'autant plus
suspect qu'il s'est échappé de la chambre
d'arrêt où il avait été enfermé ; 5° consta-
tant la remise par le citoyen Harny, ex-
trésorier du Comité, de l'état des dépenses
par lui faites, avec pièces justificatives,
savoir, pour le compte qui doit être rendu
au Comité de salut public de la Conven-
tion, 31 quittances, pour celui qui doit être
rendu au Département, 60 quittances, pour
l'affaire de Saint-Laurent, 5 quittances ;
6° arrêtant l'envoi au Comité de sûreté
générale du rapport du citoyen Génois,
chargé par ledit Comité de procéder à l'ar-
restation du citoyen Lambert, ex-contrôleur
général des finances, réfugié à Corbeil, d'a-
près lequel ses démarches sont restées
infructueuses; 7° ordonnant la mise en
liberté de la citoyenne Victoire Mercier,
l'examen de ses papiers par Fournerot
n'ayant rien relevé à sa charge ; 8° autorisant
le citoyen Tisset, son préposé, à se rendre
à Boulogne près Paris, à l'effet d'arrêter
la comtesse de Narbonne et de perquisi-
tionner dans ses papiers et effets suspects;
9° ordonnant d'écrouer à la Force les nom-
més Bourgeois et Villard, brasseurs à Su-*
resnes, dénoncés comme suspects et tenant
des propos contre- révolutionnaires; 10°
constatant que le directoire du Départe-
ment, auprès duquel le citoyen Delespine
s'était rendu au sujet de 4 malles déposées
au Comité, contenant les titres de la maison
de Condé destinés à être brûlés, avait dé-
cidé, pour éviter des frais de transport, de
déléguer deux de ses membres pour être
présents à cette opération, qu'il en serait
extrait les pièces qui paraîtraient néces-
saires, et que du tout serait dressé procès-
verbal.
le>- octobre 1793.
Extrait du registre des délibérations et procès-
verbaux du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N , BB^ 81^, fol. 353-355.
476. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général ordonne de sus-
pendre dans toutes les sections toute no-
mination et l'organisation des compagnies
qui doivent composer l'armée révolution-
naire, jusqu'à ce que le Comité de salut
public ait déterminé le mode définitif.
Le Commandant général invite de nou-
veau ses concitoyens à maintenir l'ordre
et la paix dans la ville, à apporter tous
leurs soins pour empêcher qu'à l'avenir il
ne se fasse plus de rassemblements aux
portes des boulangers. Les contre-révolu-
tionnaires se sont encore fatigués de leurs
manœuvres, l'on a reconnu des citoyennes
ivres d'eau-de-vie demander du pain in-
solemment, mais sous peu l'on découvrira
les auteurs secondaires de ces perfidies,
on en connaît déjà les premiers.
Autre recommandation, les citoyens de
service d'une section ne doivent pas re-
fuser secours à celles qui les avoisinent,
au contraire, ils doivent s'entr'aider et
repousser ensemble les méchants et dé-
jouer les projets de nos perfides ennemis.
On signale l'arrestation, à la barrière
du Roule, d'environ 500 livres de pains
dans différentes voitures de blanchisseurs,
à celle de la gare, de plusieurs margotins
sur la rivière, dans l'un desquels il y avait
plusieurs paquets de chandelles, que l'on
a déposés au Comité de la section des
Sans-culottes.
2 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A.N., AF^^ 1470.
477. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le ci-devant comte de
Périgord-Talleyrand, rue de l'Université,
sera mis en état d'arrestation comme sus-
pect, à la maison de la Force, de même
que son valet de chambre.
2 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du Co-
mité de sûreté générale, A. iV., AF*il 289, fol. 16.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
81
478, — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° en-
voyant au Comité de sûreté générale de
la Convention copie d'une dénonciation
faite par des élèves du Collège Irlandais,
contre les prêtres qui sont à la tête de cet
établissement, considérés comme des hom-
mes suspects, dangereux et contre-révolu-
tionnaires; 2° ordonnant la mise en liberté
des sieurs Villot, François Arnould etDessi-
zier, impliqués dans l'affaire de l'ex-colo-
nel Devault, détenu à Versailles par ordre
de la Convention, aucun fait n'ayant été
retenu à leur charge; 3° prenant acte de
la réponse du ministre de la guerre à la
dénonciation par le Comité de l'abus qui
se commettait dans les bureaux du Conseil
de santépar la délivrancede certificats pour
maladies et incommodités supposées à des
volontaires qui cherchaient à se soustraire
au service de la République, réponse d'a-
près laquelle la dénonciation avait été
transmise aux membres du Comité de
santé, avec injonction de répondre aux
faits grav^ dont ils sont accusés, en assu-
rant qu'il ne sera rien négligé pour dé-
couvrir la vérité; 4° consignant le rapport
de Fournerot et Lécrivain, après examen
des comptes de Harny, ex-trésorier, duquel
il résulte que sur les 30,400 livres par lui
reçues (savoir : 15,000 livres du ministre
de l'intérieur, par ordre du Comité de salut
public, 15,000 du Département et 400 du
Comité de sûreté générale pour l'affaire
Saint-Laurent), ledit Harny a dépensé
11,867 livres, et a remis le surplus, savoir:
18,522 livres 18 sols 6 deniers au Comité,
qui lui en a donné décharge et déposé cette
somme entre les mains du sieur Delespine,
trésorier actuel; lequel Harny a également
remis 23,000 livres déposées entre ses
mains, montant d'une lettre de change de
pareille vale^ur trouvée sur le domestique
de la citoyenne Lamyre, lors de la perqui-
sition faite chez Saint-Laurent; 5» rappor-
tant l'arrêté du 30 septembre, qui portait
que l'on ferait insérer dans les journaux
l6s noms de ceux qui avaient été envoyés
dans les maisons d'arrêt par le Comité, et
que le citoyen Delespine se concerterait
avec Feuillant; 6° à la suite de la récep-
tion d'une députation des commissaires à
T. X.
l'arrivage des farines à la Halle, qui est
venue faire part des craintes que leur fait
éprouver la pénurie des arrivages h la
Halle, chargeant Génois, Guignes et Deles-
pine d'en parler le soir au Maire ; 7° or-
donnant d'éçrouer à la Force comme très
suspects le citoyen Charles-Augustin Fal-
lois, ci-devant garde du corps du ci-devant
Roi, actuellement brasseur à Suresnes, et
le citoyen Nicolas-Joseph Egré, ci-devant
chirurgien-major, également brasseur à
Suresnes.
2 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 355-
357.
479. — Rapport du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
surveillance de la Convention nationale,
relativement à l'affaire Debard, trésorier
de la maison du ci-devant Monsieur.
2 octobre 1793.
Minute, A. N., BB^ 75.
480. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au procureur
général syndic du Département, au sujet
de la demande de levée des scellés appo-
sés chez le sieur Guillaume, faisant obser-
ver que ce citoyen semble doublement
suspect, d'abord, parce que lors de la
visite faite chez lui, à Montrouge, il a pris
la fuite par dessus les murs, en second
lieu, parce qu'on lui a fait dire par son
secrétaire de se présenter en personne au
Comité, ce qu'il n'a pas fait, ce qui permet de
supposer sa culpabilité, quant au compte
à rendre au Comité de sûreté générale de
la Convention, déclarant que le Comité de
surveillance du Département de Paris
communique tous les jours avec les Co-
mités de surveillance et de salut public de
la Convention, et n'a point d'interprète.
2 octobre 1793.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A.iV., BB3 81.
481. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le nommé Lévis Mire-
poix, fils, gendre, mari et frère d'émigré,
et qui a manifesté sa haine pour la Révo-
6
$2
CHAPITRE 1er
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lution dans l'Assemblée constituante et
depuis, sera mis en état d'arrestation
comme suspect, en conformité de l'ar-
ticle 2 du décret du 17 septembre dernier,
et conduit à la maison d'arrêt de la Force
par mesure de sûreté générale.
3 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 289,
fol. 18.
482. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation à la Force comme suspect du citoyen
d'Ormesson, demeurant rue de Grenelle,\
Faubourg Saint-Germain, et attendu que
ledit d'Ormesson est fort incommodé
d'une blessure très grave à la jambe, déci-
dant qu'il lui sera fourni un endroit com-
mode et que l'humanité réclame, et en
outre que le sieur Etienne Adrien, son
domestique, sera conduit à la Force pour
y rester avec son maître.
3 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 289,
fol. 18.
483. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris: 1° annon-
çant la réception d'une réponse à la lettre
de félicitations écrite au Comité de salut
public de Beauvais, par laquelle il fait
part de ses travaux révolutionnaires;
2° ordonnant la mise en liberté du citoyen
Denis Sébillotte, charretier au service de
la brasserie des sieurs Fallois, Egré et C'°,
à Suresnes, lequel n'est en rien impliqué
dans l'aiïaire de ses maîtres, et attendu
qu'il se trouve attaqué d'une maladie très
grave, sans avoir les moyens de se faire
soigner, arrêtant de le recommander aux
-administrateurs de Bicêtre, pour y être
traité, comme sa maladie l'exige; S** après
le compte rendu de la mission confiée au
sieur Tisset, chargé de procéder à l'arres-
tation de la ci-devant comtesse de Nar-
bonne, dénoncée comme recevant chez
elle des ci-devant nobles, attendu que
d'après les bons témoignages des habi-
tants de Boulogne, qui tous attestent que
l'ex-comtesse de Narbonne, non seule-
ment n'est pas suspecte, mais encore
qu'elle est aimée dans la commune, que
jamais chez elle il ne s'est fait de rassem-
blements, qu'après perquisition opérée dans
ses papiers, il ne s'est rien trouvé de con-
traire à l'esprit de la Révolution, décidant
que la ci-devant comtesse de Narbonne
restera sous la surveillance de la com-
mune de Boulogne, à charge par elle
d'avertir le Comité dans le cas où, par la
suite, il se passerait des choses peu con-
formes à l'esprit public chez ladite de
Narbonne; 4° ordonnant que le nommé
Joseph Terreau, domestique d'Egré, Fallois
et C'*, brasseurs à Suresnes, sera envoyé à
la Force, comme partageant les soupçons
qui pèsent sur la tête de ses maîtres;
5" ordonnant la mise en liberté d'un bras-
seur, d'un domestique et du cocher de la
même maison; 6° chargeant les citoyens
Guignes et Delespine de se rendre au
Comité de sûreté générale de la Conven-
tion pour faire un rapport sur l'affaire
Debord, à Deuil, évadé au moment où l'on
allait se saisir de sa personne, et un autre
rapport sur l'affaire de Saint-Venant, com-
missaire de police de la section de la
Halle-au-Blé, qui s'est permis de lever des
scellés sans les ordres de l'autorité qui
les a fait apposer en la maison du ban-
quier Bruyère; 7° déclarant, après avoir
procédé à l'interrogatoire et à l'examen
des papiers du citoyen Grandin, rue d'Or-
léans, n" 13, dénoncé par le Comité de
surveillance de la section de THomme-
Armé, comme faisant le commerce de
l'argent, qu'il n'y a pas de preuves assez
fortes pour constater le délit dont il est
accusé et asseoir un jugement, et qu'il ne
peut être regardé que comme un avide
spéculateur, plus occupé de ses intérêts
particuliers que de ceux de la société, mais
décidant qu'il sera mis provisoirement en
liberté.
3 octobre 1793. '
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 357-359.
>
484. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, faisant connaître
que le Commandant en chef de l'armée
révolutionnaire et le citoyen Paris, com-
missaire des guerres de cette armée,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN 11
83
rayant passée en revue la veille, les ci-
toyens qui la composent devront s'adresser
à eux ou à leur bureau, rue Neuve-des-
Filles-Saint-Thomas, grand hôtel de Suède,
au fond de la cour à droite, soit pour les
subsistances, soit pour l'armement, l'é-
quipement et habillement.
Le Commandant général adresse à ses
braves frères d'armes des exhortations
pressantes et s'exprime en ces termes :
« Toujours du courage, serrons-nous les
uns contre les autres, aimons -nous,
soyons unis, la chose publique sera en-
tièrement sauvée. On a voulu nous égarer
et nous perdre, on n'y a pas réussi, les
républicains français sont trop surveillans
{sic) pour s'en laisser imposer par les flots
d'or des tyrans. Courage encore une fois,
et le bonheur existera parmi nous. »
Le Commandant général constate que
le service s'est très bien fait la nuit précé-
dente, et réclame toujours la même exac-
titude.
4 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clémenl, secré-
taire de l'Etat-major général, A.N., AF^v 1470.
485. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
reslalion du citoyen Thorin, fils, notaire
à Blérancourt, du sieur Beaumé, habitant
au même lieu, dénoncé comme ayant tenu
des propos inciviques et notamment comme
ayant dit qu'il était impossible que la France
se soutint sans roi; de Desfossés, ci-devant
vicomte et membre de l'Assemblée cons-
tituante, dénoncé comme entretenant des
intelligences avec l'infâme Dubarry; de
Flavigny, ci-devant sei^^neur, chef de lé-
gion du district de Chauny, demeurant à
La Fère, lequel était dans le château des
Tuileries, le 10 août; du curé de Saint-
Aubin, canton de Blérancourt, dénoncé
comme tenant chez lui des conciliabules
suspects, auxquels on se rend par des
chemins détournés; des curés dudit can-
ton, dénoncés comme ayant assisté à ces*
conciliabules, lesquels seront traduits au
Comité de sûreté générale, qui prendra
un parti à leur égard, et chargeant de
l'exécution de cet arrêté, comme aussi de
l'arrestation de tous suspects qui pour-
ront se. trouver dans les lieux ci-indiqués^
le citoyen Clouare, vice-président du dé-
partement de l'Aisne, l'autorisant à requé-
rir les autorités civiles et la force armée,
le laissant libre de se concerter avec elles
ou d'agir sans les consulter.
4 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 19.
486. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant, en exécution du décret
de la Convention nationale de ce jour,
qu'Etienne Feuillant, rédacteur du Journal
du soir, etX , du journal intitulé rAudi-
teur national, qui s'imprime rue Maçon-
Sainl-André, se rendront ce soir au Comité
pour lui donner les explications qui leur
seront demandées.
4 octobre 1793. .
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'li 286.
487. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant injonction au concierge de la maison
d'arrêt dans l'enceinte de l'Abbaye de
confier au gendarme, porteur du présent
ordre, la personne de la citoyenne Lalle-
mand, qui peut donner au Comité des
renseignements sur l'affaire d'Egré et C'«,
brasseurs à Suresnes, arrêtés comme sus-
pects; 2° chargeant le citoyen Génois de
se rendre au Conseil général de la Com-
mune pour lui demander le retrait de son
arrêté qui confiait aux commissaires de
police des sections le soin de faire cesser
la circulation des bons de papier émis par
les limonadiers et marchands, et deman-
der en outre que les Comités de surveil-
lance révolutionnaire en soient spéciale-
ment chargés; 3" après le rapport du
citoyen Génois, qui annonce que le Con-
seil général a en sa présence fait droit à
la demande du Comité, décidant l'apposi-
tion d'une affiche tirée à mille exem-
plaires, à l'effet d'instruire les citoyens du
retrait de l'arrêté du Conseil général de la
Comniune qui confiait aux commissaires
de police le soin de veiller à la suppres-
sion des bons de papier émis par les limo-
nadiers et marchands, dant. à l'avenir se-
CHAPITRÉ I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
■
ront chargés les Comités de surveillance
des sections.
4 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ Sl^S fol. 359-361.
488. _ Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Conseil
général de la Commune, au sujet de l'ar-
reté relatif aux bons mis en circulation
par les limonadiers et autres marchands,
dont on avait lieu d'espérer la disparition
prochaine, arrêté qui n'a reçu aucune
exécution, au point que le nombre de ces
bons va toujours croissant, et sans vouloir
coupable négligence, aux yeux des bons
républicains, est bien criminelle, tous les
bons citoyens sont invités à en dénoncer
les fauteurs.
Le départ d'un convoi d'artillerie pour
Lille, dans la journée, est annoncé.
5 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de TEtat-major général,.^ . iV., AF^v 1470.
490. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, invitant les citoyens composant le
Comité d'examen des comples à nommer
deux autres députés pour assister à la
levée des scellés des ci-devant trois com-
inculper ni plaider la cause des commis- pagnies des finances, attendu qu'il y a des
saires de police, isolés, accablés d'ou-
vrage et hors d'état de s'occuper de cet
objet, demandant le retrait de l'arrêté qui
confiait à ces commissaires l'exécution de
cet arrêté, et que les Comités de surveil-
lance révolutionnaire en soient spéciale-
ment chargés.
4 octobre 1793.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de surveillance du Département de Paris,
A.N., BB'^ 81^, fol. 13 v".
489. -— Extrait de Tordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général constate que le
service s'est fait avec négligence la nuit
précédente, qu'à 11 heures du soir, les
sentinelles ne criaient pas le qui vive et
se laissaient approcher de trop près, et
adresse à ses concitoyens les objurgations
suivantes : « Veillons un peu plus, mes
amis, et servons la patrie comme une
bonne mère », de plus il donne la consigne,
à partir de ce jour, de crier qui vive à
11 heures du soir, et si les personnes pa-
raissent suspectes, de vérifler leurs cartes,
en respectant, malgré ce, les députés de
la Convention, les magistrats de la Com-
mune et les autorités constituées. A 10 heu-
res du soir, les militaires soldés devront
être rentrés dans leurs asiles, pour y
attendre les ordres nécessaires à la tran-
quillité publique.
D'après le même ordre du jour, le ser-
vice de quelques barrières a été très mal
fait, l'on a abandonné des postes et laissé
passer une grande quantité de pains, cette
raisons particulières pour engager le Co-
mité à révoquer son premier arrêté.
5 octobre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
491. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant les citoyens Real et
Monmayou, tous deux représentants du
peuple, nommés par le Comité de l'exa-
men des comptes, d'après le décret de la
Convention du 27 septembre, pour assister
à la levée des scellés des ci-devant trois
compagnies des finances, à faire apposer
les scellés sur les papiers des ci-devant
fermiers généraux, conjointement avec le
citoyen Dupin, député, nommé par le
Comité de sûreté générale à l'effet d'as-
sister à la levée des scellés sur les fermes
et régies, à faire l'inventaire des pièces
qui se trouveront chez eux en leur pré-
sence, à parapher, celles qu'ils jugeront
convenable d'enlever pour parvenir à la
connaissance des exactions qu'ils ont
commises dans la régie des baux de David,
Salzard et Mager, à appeler les membres
formant la Commission pour examiner
lesdits comptes, à former opposition sur
leurs biens et à ne donner main levée des
oppositions qu'ils auront formées qu'après
que la Commission nommée par la Con-
vention aura fini le travail dont elle l'a
chargée d'après leurs offres.
* 5 octobre 1793.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 280.
L'ESPRIT PUBiJC A PARIS, D'OCTOBRE 1703 A BRUMAIRE AN II
492. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant qu'il a été écrit à la commune de
Passy pour lui signaler la présence, rue
Basse, à Passy, chez le citoyen Gérard,
ci-devant abbé, et chez le citoyen Lucct,
d'une grande quantité de bois à brûler;
qu'il a été également écrit au Comité de
surveillance de la section des Tuileries
pour obtenir des renseignements sur le
compte d'un nommé Fauvelet, adminis-
trateur de l'Encan national, hôtel de Lon-
gueville; 2° chargeant Guignes et Chéry
de se transporter, con jointement avec deux
membres du Comité de surveillance de la
section des Gravilliers, à Gennevilliers, à
l'effet de visiter la maison de la dame
Coustard, où il se trouverait de l'argen-
terie, ainsi que des gens suspects qui
cherchent à se soustraire à la surveillance
des bons citoyens ; 3° mentionnant la venue
d'une députation de membres d'une So-
ciété populaire de la section du Contrat-
Social, à l'elTet de demander si le Comité
du Département avait reçu une dénoncia-
tion contre les citoyens David etGuirault,
membres de la Commune, parmi lesquels
délégués s'est trouvé le citoyen François-
Simon Chevalier, marchand mercier, an-
cien garde du Roi, caserne à Mcudon,dont
l'arrestation a été demandée par quelques-
uns des membres du Comité, ceux qui
l'accompagnaient ayant ollert d'en répon-
dre, le Comité a arrêté que le citoyen
Chevalier restera en liberté, sous la res-
ponsabilité individuelle des membres de
la députation.
5 octobre 1793.
Exlraitdu registre des procès-verbaux et déli-
bérarions du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81-^, loi. 362, 363.
493, — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses jeunes frères
d'armes à ne pas quitter les casernes avant
9 heures du matin, celte petite consigne
étant nécessaire à leur instruction. Il dé-
clare qu'il est fâché de voir encore des
attroupements aux portes des boulangers;
cette malveillance, ajoute-t-il, n'aura qu'un
temps et le vertueux républicain sera sur-
pris un jour des moyens lâches et perfides
employés par nos ennemis. Le Comman-
dant général avertit ses concitoyens que
l'on a mis en prison des fermiers et des
meuniers qui étaient d'intelligence avec
les contre -révolutionnaires pour affamer
les courageux Parisiens. « Debout, s'écrie-
t-il, et veillons-les, debout, et méprisons-
les, ils sont trop lâches pour nous atta-
quer. »
D'après les rapports adressés à l'Etat-
major, un officier, de garde à la Courtilie,
étant venu chercher un pain chez le ci-
toyen Chappuis, boulanger, rue Beaubourg,
il lui en a été délivré un, ce qui a déplu
apparemment à la boulangère, car elle lui
a sauté au collet pour lui arracher son
hausse-col et lui a aussi enlevé le pain,
qu'elle a brisé en morceaux.
Il a passé 233 pains de 5 livres à la
barrière de Fontarabie.
6 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, pccré-
taire de l'Etat- major général, A. N.,AF^^ 1470.
494. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° men-
tionnant la venue de commissaires du
Comité de surveillance de la section des
Tuileries, sur l'invitation faite la veille à
leur Comité, lesquels ont déclaré n'avoir
d'autres renseignements à donner sur le
compte du citoyen Fauvelet, sinon qu'il
avait été mis en état d'ariestation pour
son incivisme, dont on a des preuves,
qu'il a été rais en liberté par un arrêté
surpris au Comité de sûreté générale, et
que le Comité de leur section le recherche
pour l'incarcérer de nouveau; 2° signalant
également la venue de commissaires du
Comité de surveillance de la section de
l'Unité, à l'effet de renseigner sur le
compte de la citoyenne Lallemand, femme
suspecte, détenue à l'Abbaye par ordre
du Comité, lesquels ont déclaré n'avoir
aucune connaissance des propos durs
imputés au citoyen Lalande, commissaire
de police, dont se plaignait la femme
Lallemand.
6 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB=^ 81-^, fol. 363.
86
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
495. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, où le Commandant
général rappelle à ses concitoyens que tous
les canonniers, enrôlés antérieurement
au décret de réquisition, font partie de
l'armée révolutionnaire, et enjoint aux
citoyens de garde aux barrières de donner
leurs noms, celui de leur section, de leur
rue et le numéro de leur maison pour
toucher l'indemnité.
Comme consigne, les réserves de cent
hommes, toujours le même service aux
barrières : « Surveillons, surveillons plus
que jamais, pour éviter toute surprise de
la part de nos ennemis ».
Les rapports font connaître qu'un enfant
de 12 à 13 ans s'est précipité par l'une des
fenêtres de la caserne de la section du
Théâtre-Français et 'est mort sur le coup,
le commissaire en a dressé procès-verbal.
A 5 heures 1/4, dans cette même ca-
serne et dans le corridor qui conduit au
Comité révolutionnaire de cette section,
la sentinelle, ayant cru voir quelqu'un dans
le jardin, a crié trois fois qui vive, per-
sonne n'ayant répondu, elle a cru devoir
tirer son coup de fusil, on a fait patrouille
et perquisition dans ledit jardin, mais l'on
n'a trouvé peisonne.
7 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire del'Eiat-major général, A. N., AF^^ 1470.
496. — Ordre du Comité de sûreté géné-
rale de mettre en état d'arrestation le
nommé Latouche, officier général des ar-
mées navales, ci-devant chancelier d'Ega-
lité, demeurant à Montargis, décrété d'ac-
cusation, de procéder à l'examen de ses
papiers, notamment de sa correspondance
avec le traître Truguet et avec Egalité, et
de le traduire devant le Comité pour ré-
pondre sur certains faits.
7 oclobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*JI 289,
fol. 23.
497. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant qu'il existe dans toutes
les parties de la République une foule de
gens qui ne cherchent qu'à jeter la désu-
nion par différentes manœuvres, et no-
tamment à Lisieux, où réside le nommé
Vilietard, déjà dénoncé au Comité de salut
public de Rouen, qui doit être regardé
sous tous les rapports comme contre-ré-
volutionnaire, ordonnant le transfèrementj
dudit Vilietard des prisons de Lisieux, où]
il se trouve détenu, en celles de Vernon,
et chargeant le sieur Greslebin, envoyé |
de la commune de Vernon, de procéder à
cette opération, pour éviter que ledit Vil-
ietard n'échappe à la vigilance des bons
patriotes de Lisieux, en cherchant à mettre
dans ses intérêts ceux qui ont manifesté
ouvertement des principes de fédéralisme,
et afin de laisser le sieur Vilietard à Lisieux :
pour rinstruclion de son affaire, jusqu'au
moment où il sera traduit au Tribunal
révolutionnaire.
7 octolre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 289,
fol. 25.
Vilietard (Nicolas-Laurent-Armand), interrogé
le 18 pluviôse par l'un des juges du Tribunal
révolutionnaire, décéda peu après à l'iiospice
de l'Evêché (A. N., W 23, nMlSl).
498. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur la demande du Corps municipal
de Paris, décidant que les scellés apposés
chez les sieurs Sangrain et Fricault seront
levés pour prendre des mèches et cotons
nécessaires à l'illumination de Paris, ainsi
que les assignats nécessaires au payement
des ouvriers et leurlivre d'enregistrement,
chargeant le sieur Pigeau-Villiers de pro-
céder à cette levée de scellés en présence
de deux commissaires du Comité révolu-
tionnaire de la section Poissonnière, et,
invitant les administrateurs des Travaux
publics à s'y trouver.
7 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 26.
Sangrain (Pierre-Tourtille), entrepreneur de
l'éclairage public.
499. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après avoir entendu plusieurs
citoyens qui ont dénoncé Musquinet de la
Pagne comme ayant tenu des propos très
inciviques, considérant la notoriété pu-
blique qui proclame ses intentions contre-
révolutionnaires, ordonnant qu'il sera mis
J
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
8-
en état d'arrestation comme suspect, et
incarcéré à la Force.
7 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 26.
500. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° don-
nant pouvoir au citoyen Fournerot de faire
arrêter le sieur Lapalu, du canton de Tiry,
district de Villefranclie, dénoncé par des
sans-culottes de Lyon comme très suspect;
2° autorisant le sieur Ulrich, aide de camp
du général Hanriot, à se transporter rue
Saint-Maur,à la Courtille, chez le citoyen
Dupin, pour y saisir un cheval de cabrio-
let et deux chevaux de carrosse,* et chez
le sieur Dergnieau, deux chevaux de car-
rosse; 3° recevant le rapport de Guignes et
Chéry, envoyés à Gennevilliers, qui men-
tionne la saisie, dans la maison de la ci-
toyenne Coustard, d'une cassette remplie
de bijoux, et l'arrestation de trois suspects,
notamment de la citoyenne Faure, qui est
amenée au Comité, où elle subit un inter-
rogatoire.
7 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. N., BB3 81 A, foL 364.
501. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Cdui-
mandant général renouvelle l'ordre aux
adjudants, officiers et sous- officiers com-
mandant les postes, de faire à chaque
garde montante la visite des armes, d'en-
joindre aux sentinelles de ne pas s'éloi-
gner du corps de garde et de faire plu-
sieurs fois, pendant les vingt-qyatre heures,
fappel des citoyens de garde présents* à
compter du 9, aux adjudants de ne plus
commander de service les citoyens de
l'armée révolutionnaire, attendu leur or-
ganisation qui va se faire très prompte-
ment et pour laquelle le Conseil général
de la Commune a nommé six de ses mem-
bres, avec ordre aux sections, qui n'ont
pas de comité de discipline militaire, d'en
établir un le plus tôt possible pour l'ordre
et la discipline.
Le Commandant général déclare qu'il
rend les commandants des postes aux bar-
rières responsables de la sortie du pain,
c'est avec peine qu'il voit par les rapports
la quantité qui en sort, c'est une dilapi-
dation horrible de toutes parts, et les pré-
cautions que l'on prend deviendront in-
fructueuses, si cette négligence coupable
persiste encore longtemps.
L'exactitude du service, tant dans l'in-
térieur qu'aux barrières, est toujours re-
commandée pour lesréserves et patrouilles,
ainsi que l'arrestation, après 11 heures du
soir, de tous citoyens suspects ou sans
cartes.
8 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., APi^ 1470.
;02.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation du nommé
Travanet, demeurant près de la Comédie-
Italienne, ancien banquier de jeu chez la
Reine, qui sera incarcéré à la Force par
mesure de sûreté générale.
8 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV.,.AF*lI 289,
fol. 27.
503. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation du nommé
Bitaubé et sa femme, étrangers, demeu-
rant rue Helvétius, n^ 62, (jui seront in-
carcérés à la Force par mesure de sûreté
générale, l'examen de leurs papiers, no-
tamment de leur correspondance étran-
gère, et de ce qui pourra prouver leurs
intelligences et liaisons avec Brissot, Ro-
land et autres de leurs factions, et l'ap-
position des scellés sur lesdits papiers.
8 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 27.
504. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arresta-
tion du nommé Lenfant, principal commis
de l'administration desDcmaines nationaux,
dont les bureaux sont rue Vivienne, ainsi
qu'à l'examen de ses papiers, notamment
de sa correspondance avec Lambert, ex-
contrôleur général, et ses lîls, dont deux
sont émigrés et deux à l'intérieur, à l'ap-
I
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTIOiN
position des scellés à son domicile, égale-
ment à l'examen des papiers particuliers
qui se trouvent dans son bureau, dans les
tiroirs de sa table, ceux suspects devant
rtrc apportés au Comité, enfin à l'incar-
cération dudit Lenfant à la Force par
mesure de sûreté générale.
8 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 28.
505. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, statuant sur le renvoi à lui fait
par le Comité de salut public de la Con-
vention de l'affaire du citoyen Saint-
Martin, détenu par ordre du Comité de
salut public du département de l'Orne,
considérant que ce citoyen s'est constam-
ment montré comme un excellent patriote
depuis le commencement de la Révolution,
que s'il a participé à la levée d'une contri-
bution, ou plutôt d'un emprunt forcé sur
les suspects arrêtés en vertu du décret du
2 juin 1793, il n'a fait qu'obéir dans cette
circonstance à l'arrêté des autorités cons-
tituées de la ville de Lassay (Mayenne),
considérant qu'en ordonnant l'arrestation
du citoyen Saint-Martin, le Comité de sa-
lut public de l'Orne, outre qu'il a excédé
ses pouvoirs, a agi d'une manière absolu-
ment contraire au véritable esprit de la
loi, décidant que ce citoyen sera sur-le-
champ rendu à la liberté, enjoignant au
surplus audit Comité de salut public de
mettre à l'avenir plus de circonspection
dans sa conduite, et de ne plus tourner
contre le patriotisme les armes que la Na-
tion ne lui a confiées que pour combattre
et exterminer l'aristocratie.
8 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 30.
506. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la dénonciation adressée au
Comité contre le citoyen Lapalu, du dis-
trict de Villefranche, par plusieurs citoyens
se disant jacobins Sans-culottes de Lyon,
dans laquelle ils l'accusent d'être un
contre-révolutionnaire et demandent son
arrestation sous leur responsabilité, après
examen des pièces justificatives de la con-
duite patriotique dudit Lapalu, du civisme
et de son attitude courageuse pendant la
Révolution, considérant que le citoyen
Lapalu a mérité la confiance du' Comité
par une mission importante, que son pa-
triotisme et son énergie ont été attestés au
Comité par plusieurs de leurs collègues,
dignes de foi, décidant que le citoyen La-
palu sera mis en liberté et remplira la
mission dont il a été chargé par arrêtés
du Comité des 21 septembre et 8 octobre.
8 octobre 1793.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 30.
Lapalu (Jean-Marie), juge de la commune de
Feurs, commissaire du Comité de sûreté géné-
rale, fut condamné à mort le 24 germinal an II
(W315, no G76).
507. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant qu'il sera écrit au secrétaire du Di-
rectoire du Département, pour lui deman-
der si l'Assemblée générale, provoquée
pour dimanche, aura lieu, afin de pouvoir
prendre les dispositions en conséquence;
2° décidant, sur l'ordre du Comité de sû-
reté générale, que le citoyen Colson, se-
crétaire du Comité, conduira au Comité
de sûreté générale le citoyen Lapalu, et
remettra les pièces relatives à son affaire;
3« arrêtant, sur l'ordre du Comité de sû-
reté générale, que le citoyen Fournerot se
transportera, sursle-champ, rue Helvétius,
n° 1, au domicile du citoyen Lapalu, pour
lever les scellés apposés sur ses papiers;
4° sur la dénonciation faite au Comité par
l'un de ses membres d'un dîner qui, sous
le règne du tyran, se faisait une fois par
semaine, entre les membres d'un tribunal
de Juges consuls, que cet abus se renou-
velle encore, que les juges, comme c'était
leur usage, payent un prêtre chargé de
dire une messe, considérant que ce ras-
semblement pourrait devenir dangereux,
décidant que les citoyens Génois et Lécri-
vain se transporteront à la Commune pour
lui dénoncer cette orgie et la prier d'y
porter remède.
8 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 365.
I
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
89
508. — Lettre des administrateurs com-
posant le directoire du Département de
Paris aux membres du Comité de surveil-
lance du Département séant aux Quatre-
Nations, demandant l'envoi d'une copie
de la décision du Comité de sûreté géné-
rale, qui les autorise à leur remettre les
titres et papiers de comptabilité du ci-
devant Condé, pour être brûlés en leur
présence après distraction de ce qui pour-
rait être regardé comme bon à conserver.
8 octobre 1793.
Original, signé de Concedieu, E.-J.-B. Mail-
lard, Bourgain, Ilouzeau, A. N., BB^ 74.
509. _ Lettre de Raisson, secrétaire
général <lu Déparlement, au citoyen Deles-
pine, déclarant qu'il a déjà mis deux fois
sous les yeux du Conseil du Département
la demande adressée par le Comité de
surveillance du Département à refifet de
convoquer les commissaires des autorités
constituées ainsi que ceux des sections et
cantons, pour procéder au remplacement
des membres absents de ce Comité, que le
Conseil n'a encore pu -fixer de jour pour
cette convocation, que la question lui sera
soumise de nouveau aujourd'hui, annon-
çant également que le Directoire a pris, la
veille, un arrêté relatif à l'examen des
titres et papiers du ci-devant Condé, et
que des commissaires doivent être nom-
més pour l'exécution de cet arrêté.
d7* jour du 1^' mois de l'an II
(8 octobre 1793).
Original signé, A. N., BB^ 74.
510. — Extrait de Tordre du jour de la
force armée de Paris, dans lequel le Com-
mandant général se plaint de ce que,
malgré l'ordre donné journellement, les
barrières sont mal gardées, notamment
celle de Rochechouart, qui ne l'est que
depuis 5 heures jusqu'à 9 heures du ma-
lin, et il invite les citoyens de garde à rester
au poste pendant 24 heures. Dans quel-
ques autres, il sort une quantité prodi-
gieuse de pains, abus que devra empêcher
la surveillance des adjudants.
Le Commandant général exhorte de
nouveau ses concitoyens à punir les in-
souciants qui refusent de faire leur ser-
vice, à surveiller les méchants que va
anéantir l'armée révolutionnaire. Il cons-
tale que les rassemblements continuent à
la porte des boulangers ; c'est avec dou-
leur qu'au milieu de l'abondance on voit
le peuple inquiet sur ses subsislances,
quand il devrait être rassuré par les rap-
ports satisfaisants adressés tous les jours
au Commandant général par les comman-
dants des détachements de Soissons, de
Meaux, de Laon, de Corbeil, de Brie-la-
Ville et de Pontoise, mais comme la rivière
est fort basse, les subsistances ne peuvent
arriver que par des voitures, et c'est ce
qui cause le retard.
D'après les rapports, l'on a arrêté à la
barrière de Belleville 2 voies de bois qui
sont déposées devant le corps de garde,
les voituriers n'ayant aucune permission
de les sortir de Paris. Sur le boulevard, à
la porte Saint-Antoine; l'on a arrêté aussi
une voiture de marchandises qui sortait
de la maison n° 8.
Beaucoup d'arrestations de gens sus-
pects, sans cartes et de filles publiques.
9 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etal-major général, A. N., AF^v 1470.
oil. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale chargeant Guénot, inspecteur de
police, de se transporter à Colombes, à
l'effet d'arrêter Laudiboul, vicaire audit
lieu, qui a enlevé la malle de Marbos, dé-
puté de la Convention, mis en état d'ar-
restation, et de faire apporter la malle au
Comité.
18* jour du l*"" mois do l'an II
(9 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*JI 289,
fol. 31.
512. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant les citoyens Didot et
Rançon, membres du Comité de la section
de la Réunion, de se transporter en la
maison du ci-devant marquis de Cham-
bray, près de Charcnton, pour découvrir
l'endroit où il a fait déposer des effets,
tant en argent qu'autrement.
18" jour du 1*' mois de l'an II
(9 octubre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
I
(^ CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 31.
513. — Délibération du Conseil général
de la Commune, portant que l'un des com-
missaires chargés de se rendre auprès
des membres du Tribunal de commerce
pour les inviter à supprimer le dîner dont
il a été question dans les séances précé-
dentes, est autorisé à y retourner pour
les engager à ne plus entendre aucune
messe et à mettre les scellés sur la cha-
pelle ainsi que sur les ornements sacer-
dotaux qui peuvent s'y trouver.
Séjour de la 2® décade du l^"* mois de Tan II
(9 octobre 1793).
Extrait conforme, signé de Coulombeau ,
A. N., BB3 74.
ol4. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le rapport des citoyens Lécrivain et
Génois, chargés d'aller à la Commune faire
part de la dénonciation d'un dîner splen-
dide qui se fait, le mercredi de chaque
semaine, par le Tribunal de commerce,
aux frais de la République, abus d'autant
moins tolérable qu'il paraît avoir pour objet
un rassetnblement présidé par un prêtre,
payé pour dire une messe, d'après lequel
rapport le Conseil général de la Commune
a prohibé ce dîner et a nommé Talbot et
Queniard en qualité de. commissaires pour
feire un rapport sur un emploi plus utile
des fonds destinés à maintenir une dépré-
dation de l'ancien régime; 2° après avoir
délibéré sur l'arrestation de la citojenne
Faure, ex-religieuse, comme suspecte,
dans la maison Coustard, dénoncée comme
recevant divers suspects, n'ayant rien vu
dans ses réponses de nature à la rendre
complice des faits allégués, ordonnant sa
mise en liberté, et décidant qu'elle sera
reconduite à Gennevilliers par le citoyen
Génois, qui interrogera la citoyenne Cous-
tard, ce qui est exécuté le jour même ; 3° en-
voyant au Département de Paris, sur sa
demande, copie de l'arrêté des Comités
de sûreté générale et de salut public re-
latif à l'affaire de Saint-Laurent, et l'invi-
tant de nouveau à convoquer les autorités
constituées, les communes et les sections,
le dimanche prochain, à Peffet de procé-
der au complément des membres du Co-
mité ; 4*» statuant sur la dénonciation
contre le sieur Gernon, ex-noble, et Thi-
bault, marchand mercier, accusés d'avoir
ensemble fait le commerce d'argent, con-
sidérant que les sucres, cafés et autres
marchandises dont le sieur Gernon est
possesseur, peuvent seuls le faire consi-
dérer comme suspect, arrêtant que ces
deux particuliers seront incarcérés à la
Force, et que copie de la dénonciation et
de leur interrogatoire sera envoyée à l'ac-
cusateur public du Tribunal criminel du
Département.
9 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 366, 367.
513. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Comman-
dant général invite la force armée et les
commandants des postes et patrouilles à
mettre à exécution l'arrêté du Conseil géné-
ral de la Commune, qui ordonne d'arrêter
toute fille ou femme prostituée, et de saisir
tous livres, tableaux, gravures et autres
objets indécents, exposés publiquement
en vente, avec injonction de prêter main-
forte pour cet objet à tous commissaires
de police et officiers de paix, lorsqu'ils en
seront requis, et invitation aux adjudants
de faire afficher le présent ordre dans
tous les postes et corps-de-garde.
Le service de l'intérieur et des barrières
comme à l'ordinaire et les patrouilles
fréquentes.
D'après les rapports, l'on a arrêté à 5 heu-
res 3/4, au port Saint-Nicolas, un bateau
chargé de marchandises, qui s'en allait
après la fermeture du port, le marinier et
le. contremaître ont été conduits à la sec-
tion des Tuileries.
Un caporal de la section de la Réunion,
commandant une patrouille, ayant voulu
dissiper à 4 heures 1/2 du matin un at-
troupement à la porte de la citoyenne
Chappuis, boulangère, rue Beaubourg, a
été insulté et frappé.
10 octobre 1793.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., AF^v 1470.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
91
516. — AiTÔté du Comité de sûreté gé-
rale, sur la dénonciation faite par des
citoyens du Comité de surveillance de la
section de la Réunion contre le citoyen
Sarradin, avocat au ci-devant Parlement
de Paris, qui serait nanti des papiers, des
meubles et de l'argenterie du ci-devant
marquis de Chambray, député de la no-
blesse à la première Assemblée consti-
tuante, chargeant les citoyens Rançon et
Guy Damour, membres du Comité révolu-
tionnaire de la section de la Réunion, de
faire arrêter et incarcérer à la Force ledit
Sarradin, comme suspect d'aristocratie,
de faire perquisition de l'argenterie et au-
tres effels précieux, et de procéder à l'exa-
men des papiers de Chambray et Sarradin.
19* jour du 1*' mois de l'an II
(10 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 289,
fol. 32.
517. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rela-
tant que des commissaires de communes
du Département et des sections de Paris
(Godefroy, de la section de la Fraternité,
et Béville, de la commune de Gentilly), se
sont transportés au Département pour
s'informer si l'Assemblée générale des au-
torités constituées, des communes et des
sections, sollicitée par le Comité, aurait
lieu le dimanche suivant, et que le citoyen
Lulier leur aurait répondu (ju'il allait se
concerter avec le citoyen Dufourny, pré-
sident, et qu'ils iraient ensemble au Co-
mité de sûreté générale de la Convention,
mais que ce Comité regardait le Comité de
surveillance du Dépailement comme un 49°
Comité, qui lui paraissait peut-être . . .
et qu'il n'a pu achever; 2° en consé-
quence d'une dénonciation adressée au
Comité par le Comité de vérification du
département de la guerre, donnant pou-
voir à la Commission inspectante des jour-
naux de la poste de procéder à l'inspec-
tion des lettres partant pour le Calvados;
3° décidant l'envoi au Comité de sûreté
générale de copie d'une dénonciation re-
çue par le Comité de surveillance de la
section de Bonne-Nouvelle au sujet de l'ar-
restation en cours de route de blé conduit à
Paris par un soi-disant député qui l'a mis
en réquisiyon pour le mener à Rouen et
de là au Havre; 4° chargeant le citoyen
Tisset de se transporter au domicile du
ci-devant baron de Batz, rue des Filles-
Saint-Thomas, au coin de celle de Richelieu,
au-dessus de l'épicier, à l'effet de mettre
les scellés sur ses papiers, de le conduire
au Comité et de s'assurer de la personne
de son domestique, dont le sigalement est
donné ; 5° décidant qu'il sera remis une pé-
tition à la Convenlion afm de lui dénoncer
le crime commis sur la personne d'un
représentant du peuple français, qui a été
pendu ignominieusement à Toulon par les
Anglais, pour lui demander vengeance de
cet attentat, en décrétant qu'il sera ac-
cordé un million à celui qui purgera la
terre de George, tyran d'Angleterre, que
ledit million retournera à la famille de ce-
lui qui aura accompli cet acte d'humanité,
s'il venait à périr lui-môme; 6° annonçant
l'envoi au président de la Convention de
la croix de Saint-Louis du sieur Debard,
ci-devant capitaine des gardes-françaises,
détenu aux Madelonnettes comme sus-
pect, croix qu'on avait dit être perdue et
qu'on a retrouvée dans ses poches en per-
quisitionnant chez lui.
10 octobre 1793.
Extrait du registre des procès- verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., DB^ 81 a, fol. 367-369.
518. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite tous les bons ci-
toyens à dissiper les attroupements aux
portes des boulangers, en accompagnant
cette invitation des réflexions suivantes :
« Mes amis, nous avons des grains, des
farines en abondance, nos greniers se rem-
plissent tous les jours, et malgré toutes
les peines que se donnent vos magistrats
pour faire cesser vos inquiétudes, vous
continuez sans cesse vos rassemblements,
vous républicains, vous dont le courage et
l'énergie étonnent l'univers et font trem-
bler les tyrans, vous manquez de force
pour terrasser à vos portes l'intrigant et
le séditionnaire. Mes amis, prenez-y garde,
92
CHAPITRE I". — JOURNEES HÏSÏOHIQUES DE LA RÉVOLUTION
reposons un peu nos regards sur la con-
duite des méchants, nous y trouverons
des vérités utiles à notre repos. » En
conséquence, le Commandant général ex-
liorte les chefs de lé,qion, < ommnndants de
sections, adjudants généraux et sous-ad-
judants, à maintenir de tout leur pouvoir
la consigne des magistrats du peuple re-
lative à la garde des barrières, pour em-
pêcher la sortie du pain, des farines, du
bois, des charbons et des chandelles.
(( Je crois, observe Hanriot, qu'il serait
bon d'inviter nos frères des municipalités
voisines à imiter celle de Paris, cette pré-
caution ferait cesser toutes nos querelles;
union! fraternité! entendons-nous, que
toutes les autorités constituées, réunies
avec le peuple, ne forment qu'une même
famille, ça ira. »
11 octobre 1793.
Copie conforme, signé do Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., AF^^ iilO.
519. — Ordre du Comité de sûreté gé-
nérale au concierge des Madelonnettes de
recevoir le citoyen Maillard, qu'il gardera
au secret jusqu'à nouvel ordre, de façon
à ce que sa santé ne soit pas compromise,
les gens de Part seuls devant être admis
à lui donner des secours, et de retirer le
citoyen en question en lieu sûr, à l'abri de
toutes violences, avec un gendarme pour
le garder, attendu ses craintes d'être as-
sassiné.
20*' jour du l*"" mois de Pan II
(11 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté Générale, N. A'., AF*ii 180,
fol. 35.
b20. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant que les pouvoirs illi-
mités donnés au citoyen Maillard, le
4 août, par ledit Comité et visés par le
Comité de salut public, sont dangereux et
effrayants pour la liberté, que d'après ses
aveux, il a saisi des effets en or et argent,
ainsi qu'une multitude d'objets précieux
dont il n'a point rendu compte depuis sa
mission, décidant que les scellés seront
mis sur tous ses effets, que perquisition
sera faite dans ses papiers, qu'il déposera
ges clefs au Comité, et chargeant le citoyen
Pigeau-Villiers, attaché au Comité, de
l'exécution dudit arrêté.
20e jour du \^^ mois de l'an II
'11 octobre 1793).
Extrait du regiî;tro des mandai.-, rl'arrôt dn
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol- 3G.
521. — Ordre du Comité de sûreté géné-
rale aux citoyens Caplain et Leguay de
procéder à l'arrestation du nommé Mique,
ci-devant directeur et intendant des jar-
dins du ci-devant Roi et architecte de la
ci-devant Reine, et du nommé Perruchot,
directeur des douanes de Saint-Malo, ci-
devant maii'e de cette ville, chez lequel le
sieur Mique demeure, aux Ormes, district
de Dol, département d*Ille-et-Vilaine,
d'examiner et de saisir leurs papiers et
de les amener au Comité pour y être in-
terrogés.
20« jour du 1*^»' mois de Pan II
(11 octobre 1793)
Extrait du registre des mandats d' irrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 259,
fol. 36.
522. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant Tarrestation et l'incar-
cération à la Force du nommé Vande-
nyver, père, de sa femme et de ses deux
fils, demeurant à Paris, rue Vivienne,
l'examen de ses papiers, dont ceux sus-
pects seront apportés au Comité, et l'appo-
sition des scellés.
20*^ jour du l*'^ mois de Pan II
(11 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 37.
523. — Délibération du Comité de sahit
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Tisset a amené le
citoyen Lemaire, soupçonné de connaître
le nommé Saint-Laurent, au Comité, qui
Pa renvoyé libre sur-le-champ, d'après sa
déclaration, suivant laquelle il ne con-
naissait Saint- Laurent, dit Josset, que pour
avoir mangé quel({uefois avec lui chez Ma-
dame Durandi, et que ce n'était que par
curiosité qu'il était entré dans sa maiso
de la rue Saint-Pierre-Pont-aux-Choux
2" mentionnant la venue d'une dépulation
L'ESPRIT PUBLIC A PARTS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
93
nombreuse de la commune de Geniievil-
liers, à l'efTet de réclamer en faveur du
nommé Gouin, arrêté comme suspect dans
kl maison Coustard, à Gennevilliers, con-
duit à la Force, et ses pièces renvoyées à
l'accusateur public du Tribunal révolution-
jiaire, il a été répondu à cette députalion
que ce particulier étant livré à un tribunal,
le Comité n'avait plus aucun droit sur lui
et ne pouvait répondre autrement à leur
demande.
11 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, BB^ 81 a, fol. 370.
524. — - Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, constatant que, cette
nuit, le service s'estfaitavec une très grande
exactitude : « C'est ainsi, déclare le Com-
mandant général, que les hommes ver-
tueux doivent se conduire; lorsque nous
aurons séparé de la société les hommes
sans mœurs, les fripons, les perturbateurs,
les contre-révolutionnaires et les assas-
sins civils, alors la société sera heureuse,
nos peines diminueront et notre bonheur,
loin d'être imaginaire, touchera réelle-
ment à la perfection. Ayez confiance dans
les vertueux montagnards, les infatigables
magistrats de la Commune et les autorités
constituées, elles préféreront toutes plutôt
la mort qu'un vil esclavage. »
D'après les rapports, des forts de la
Halle aux veaux ont injurié et frappé le
caporal de garde à ce poste, pour avoir
voulu les empêcher de casser une des
voitures de la République.
21* jour du l'^'' mois de Tan II
(12 octobre 1793)
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV.,AF^'^ 1470.
525. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur le procès-verbal du Comité
révolutionnaire de la section de l'Indivi-
sibilité, de ce jour, duquel il résulte qu'il
a été trouve des papiers très suspects,
du ci-devant Roi et de sa famille, cachés
derrière une cheminée à la prussienne, et
que les scellés ont été apposés chez la
veuve d'Erlach, attendu son absence et la
suspicion pesant sur elle par suite de cette
découverte, décidant qu'une visite scru-
puleuse sera faite dans la maison de Saint-
Denis, que ladite dame sera mise en état
d'arrestation et conduite au Comité, de plus
que les papiers suspects seront apportés
au Comité et les scellés apposés.
21e jour du premier mois de l'an II
(12 octobre 1793),
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 38.
526. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation du nommé
de Sèze, ci-devant avocat au ci-devant
Parlement de Paris, habitant Villeneuve-
Saint-Georges, l'examen de ses papiers,
dont ceux suspects seront apportés au
Comité, et l'incarcération dudit de Sè/e à
la Force par mesure de sûreté générale.
21^ jour du 1er mois de l'an II
(12 octobre 1793)
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol 38.
527. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le commissaire de police
de la section de Guillaume-Tell à lever les
scellés apposés sur les caisses et bureaux
des citoyens Vandenyver, en présence
de VouUand, membre du Comité, pour
qu'il en soit fait le plus scrupuleux exa-
men et, s'il ne s'y trouve rien de suspect,
ledit Vandenyver aura la faculté de com-
muniquer avec son gendre et les citoyens
composant leurs bureaux pour les affaires
concernant le commerce.
21" jour du lei" mois de l'an II
(12 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 39.
528. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° don-
nant pouvoir au citoyen Mancienne, mem-
bre du Comité de surveillance de la sec-
tion de l'Arsenal, d'amener le citoyen
Sicard, instituteur des Sourds et Muets,
arrêté dans ladite section par ordre du
Comité; 2° annonçant qu'il a été écrit à
toutes les commune^ et sections que les
Assemblées générales commenceront à se
W
94
CHAPITRE !«••. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tenir, le jeudi 26** jour du 1" mois de
l'an II, et que cette assemblée se tiendra
rue du ci-devant cul-de-sac Dauphin, en
face de Saint-Roch; S'' arrêtant que la
Commission inspectante des journaux,
chargée de procéder à la vérification des
lettres partant pour le Calvados, cessera
d'en faire la vérification; 4° chargeant le
citoyen Franchet de se transporter chez
la dame de Boullongne, rue Saint-Domi-
nique près Bellechasse, d'y faire perquisi-
tion, de saisir tous les effets qui s'y trou-
veront armoriés et cachés, et de l'amener
au Comité avec les personnes qui lui
paraîtront suspectes; 5° après renseigne-
ments pris sur la conduite et le patrio-
tisme du citoyen Grard, tapissier, arrêté
par ordre de Maillard, qui prétendait avoir
contre lui cinq chefs d'accusation, consi-
dérant que ledit Maillard, invité à plu-
sieurs reprises à développer les motifs
d'arrestation et chefs d'accusation, a gardé
le silence, ordonnant la mise en liberté
dudit Grard, sur l'engagement par lui
signé de se représenter toutes les fois qu'il
en sera requis par le Comité ; 6° signalant
au ministre de la guerre que le nommé
Cholet fils, de la section de Grenelle,
compris dans la réquisition, est capitaine
de charrois dans les armées ; 7° à la suite
de l'interrogatoire subi par le citoyen
Massé, économe de l'institution des Sourds
et Muets et Aveugles nés, dénoncé comme
faisant passer des vins de Bordeaux et au-
tres eifets à l'archevêque de Paris et comme
servant d'intermédiaire entre lui et la dame
Duplanoir, décidant, avant de statuer défi-
nitivement sur son compte, qu'il sera
écrit au citoyen Corneil, médecin, rueCul-
ture-Sainte-Catheriiie, et au citoyen Allois,
professeur des Sourds et Muets, pouravoir
d'eux des renseignements , ainsi qu'au
commissaire des accaparements de la sec-
tion de l'Arsenal, pour le prier de faire
passer au Comité un extrait de la décla-
ration que le citoyen Massé dit avoir fait
des vins de Bordeaux qu'il a chez lui;
8° recevant le procès-verbal du citoyen
Tisset, chargé de l'arrestation du baron
de Batz, demeurant rue des Filles-Saint-
Thomas, duquel il résulte que ledit de
Batz a été arrêté à Charonne, avec plu-
sieurs autres individus, et conduit en la
maison d'arrêt de Paris; 9° chargeant le
sieur Tisset de se transporter, rue Saint-
Martin, n° 228 ou 238, chez un nommé
Cliché, employé dans les bureaux de la
guerre, dénoncé comme déserteur et sus-
pect d'être contre-révolutionnaire, et d'ap-
poser les scellés sur ses pa'piérs.
12 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81 a, fol. 371-373.
J)29. — Lettre de Coulombeau, secré-
taire greffier de la Commune, au Comité
de surveillance du Département, lui adres-
sant l'arrêté du Conseil général relatif à
la chapelle du Tribunal de commerce, et
y joignant quelques exemplaires du ta-
bleau des Droits de l'Homme, présent le
plus beau qu'on puisse faire à des patriotes,
et déclarant qu'ils verseront tout leur sang
pour transmettre ce présent à leurs neveux.
2 le jour du 1®»' mois de l'an II
(12 octobre 1793).
Original signé, A. N., BB^ 74.
530. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant injonction
aux commandants des postes aux bar-
rières de ne laisser sortir aucun pain, ni
bois, ni charbons, ni chandelles, à moins
qu'on ne soit muni d'un ordre de laMairie.
En outre, les adjudants feront faire de nom-
breuses patrouilles dans les rues pour
dissiper les attroupements à la porte des
marchands de toute espèce; si quelques-
uns fermaient leurs portes, on les leur
ferait ouvrir conformément à la loi du
maximum, et l'on arrêterait les rebelles à
la loi. Les Sans-culottes qui ont fait la
Révolution n'ont joui d'aucuns de ses
bienfaits, que de la liberté et de l'égalité,
il faut au moins qu'ils jouissent des fruits
de leurs sueurs. Les adjudants sont invités
à donner communication de l'ordre à tous
les citoyens.
D'après les rapports, beaucoup de pa-
trouilles ont dissipé des attroupements
aux portes des boulangers; on signale
l'arrestation de deux citoyens domestiques,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, DOGTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
95
emportant chacun 5 pains de 5 livres, à la
barrière de Belleville,
22e jour du l^' mois de l'an II
(13 octobre 1793).
Copie conforme, signée de Clément, socié-
taire de l'Etat-major général, A. N., AF^VUTO.
531. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Feneaux, l'un
de ses commis, de se rendre de Paris à
Rouen pour y examiner Topinion publi-
que, faire arrêter et incarcérer les per-
sonnes suspectes et celles dont il aura la
certitude de leurs principes conlre-révo-
lulionnaires, de là à Quillebœuf, Bayeux
et Saint-Malo, oii il fera les mômes opéra-
tions et s'en reviendra par Dinan, Rennes,
Vitré, Laval et autres lieux, où il surveil-
lera les Comités révolutionnaires, et l'auto-
risant à faire toutes réquisitions civiles et
militaires, tous examens de papiers, ap-
positions de scellés, arrestations, incarcé-
rations de suspects, avec envoi au Comité,
de brigade en brigade, des contre-révolu-
tionnaires qui lui paraîtront les plus gan-
grenés, dont l'iniluence auraitune grande
importance et dont les délits seraient sus-
ceptibles du jugement du Tribunal révo-
lutionnaire.
22® jour du l*"" mois de l'an II
(13 octobre 1793),
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 28G.
532. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Maillard,
connu du citoyen Guffroy, de se rendre
de suite à Corbeil, où il prendra tous les
renseignements nécessaires sur les gens
suspects du district de Corbeil et de ses
environs, fera tout examen de papiers ainsi
que les arrestations qui lui paraîtront con-
venir à la sûreté générale, et enverra à la
maison de force de Paris tous ceux qu'il
jugera dans le cas d'être détenus.
22e jour du 1er niois de l'an II
(13 octobre l'/93).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 39.
533. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant que le citoyen AUois, professeur
des Sourds et Muets, mandé au Comité, a
donné sur le compte de Massé, économe
de la maison des Sourds et Muets, tous les
renseignements en son pouvoir et a dé-
claré qu'il n'était que dépositaire des vins
de Bordeaux qu'on l'accusait de faire
passer au ci-devant archevêque de Paris,
qu'ils appartiennent au médecin Corneil,
et que lui, Allois, avait fourni 1,000 écus
pour Tachât de ces vins, dont on lui ser-
vait l'intérêt à 5 0 '0, décidant qu'en pré-
sence de ces bons témoignages et de ce
que la section a continué ses suffrages à
Massé, lorsqu'il est allé se faire épurer, qu'il
sera renvoyé libre sous l'engagement par
écrit de se représenter à toute réquisition
du Comité; 2° autorisant le citoyen Tisset
à se transporter à Charonne pour visiter
les papiers et elTets suspects qui pour-
raient se trouver dans la maison du ci-
toyen Roche, ex-valet de chambre du ci-
devant marquis de Chambonas, et l'amener
au Comité; recevant le rapport du même
au sujet de la recherche chez le nommé
Cliché, employé dans les bureaux de la
guerre, rue Saint-Martin, où il est in-
connu; 4° recevant le rapport du citoyen
Franchet, chargé de perquisitionner, rue
St-Dominique, chez la dame de Boullongne,
où il a. trouvé et saisi de l'argenterie, le-
quel Franchet est chargé également de
perquisitionner rue Saint-Honoré, n" 76,
chez la dame Hazard, femme de charge de
la dame de Boullongne.
13 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. A^ ,BB3 81 A, fol. 373-375.
534. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Comité de
sûreté générale, l'avisant de l'arrestation
du citoyen Sicard, inslituteur des Sourds
et Muets, qui n'a pas prêté son serment
et est signalé comme fort mauvais ci-
toyen, un fanatique, d'après le rapport
même de ses collègues, mais, comme dans
cet homme on peut voir deux citoyens,
l'un fort dangereux et l'autre fort utile
pour les services qu'il a rendus et qu'il
rend encore, jugeant à propos d'en référer
au Comité dans une affaire aussi déhcate,
%
CHAÎ>ITRE W. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
et déclarant que ledit Sicard sera gardé
au Comité jusqu'à ce que celai de sûreté
générale ait fait passer sa décision, à la-
quelle ils se conformeront scrupuleuse-
ment.
13 octobre 1793.
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 14.
535. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Comité de
sûreté générale, annonçant qu'il a été fait
chez la citoyenne Boullongne, domiciliée
Faubourg Saint-Germain, et en arrestation
depuis 3 semaines, une perquisition qui a
amené la découverte, sous l'escalier de la
cave, d'une argenterie armoriée, et qu'on
a cherché inutilement, dans une armoire
de son cabinet de toilette, des diamants,
mais comme, d'après de nouveaux rensei-
gnements, il y aurait lieu de lever une
pierre, demandant pour agir des instruc-
tions.
22® jour du 1er mois de l'an II
(13 octobre 1793).
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 14 vo.
536. — Extrait de l'ordre du jour de la
garde nationale parisienne, par lequel le
Commandant général in vite ses concitoyens,
qui ont besoin de comestibles chez les
épiciers, à respecter les propriétés et à ne
commettre aucuns désordres chez eux. La
sévérité actuelle du service, observe le
Commandant général, produit un bon effet,
elle assure les propriétés, la vie des ci-
toyens, fait trembler les fripons, les êtres
sans mœurs, sans vertus, sans pudeur, et
donne la nuit à la société un repos dont
elle a besoin. «Mes amis, ajoute-t-il, si
nous continuons notre surveillance, vous
jugerez vous-mêmes de son efficacité. J'ai
eu le plaisir, cette nuit, d'être arrêté plu-
sieurs fois par mes camarades de garde.
J'y ai reconnu avec satisfaction cette fer-
meté républicaine dont le service doit
être accompagné.
« Entendons-nous bien, nous purgerons la
société de tous les fripons qui la rongent,
ainsi que des insectes aristocratiques.
« Les administrateurs du district de Me-
lun se comportent avec nous avec une
fraternité vraiment républicaine, ils por-
tent avec joie leurs grains dans les maga-
sins de la République, et si pour rendre
heureux les Parisiens, il fallait leur sang,
ils le donneraient avec plaisir. Enfin le
district ne forme qu'une même famille
avec ses frères de Paris. »
La Municipalité, fait remarquer le Com-
mandant général, se plaint avec raison
qu'il sort du pain et des farines de Paris,
c'est une infraction à la consigne donnée
à cet égard, et s'il arrive que des ci-
toyens se permettent encore de la violer,
le Commandant général invite les bons ci-
toyens à dénoncer cette infraction au Corps
municipal ; nul citoyen ne doit ignorer les
sacrifices immenses de la Commune de
Paris pour se procurer des subsistances.
Le Commandant général réitère pour la
vingtième fois à ses concitoyens qu'il ne
doit pas sortir de pains et de farines, ni
d'autres comestibles ou combustibles, sans
qu'on soit muni d'un pouvoir de la Com-
mune de Paris.
Comme consigne les réserves de 200
hommes par section, les patrouilles fré-
quentes et nombreuses pour dissiper les
attroupements aux portes des boulangers
et surveiller les malveillants. Union ! fra-
ternité ! indivisibilité !
23* jour du \^^ mois de l'an II
(14 octobre 1793).
Copie non signée, A. N., BB^ 76.
537.
Ordre du Comité de sûreté géné-
rale à l'efTet de procéder à l'arrestation du
nommé Brochet de Saint-Prest, ancien
maître des requêtes, demeurant rue de
l'Echarpe, près de la place ci-devant Royale,
d'examiner ses papiers et de l'envoyer à
la Force.
23^ jour du 1^"" mois de l'an II
(14 octobre 1793j.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale A. N., AF*n 289,
fol. 39.
538. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Nicolas Morel
de se transporter chez la dame Meurat,
afin de saisirune malle remplie de papiers
aristocrates, timbrés de féodalité, et de
L^ESI'RIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN ÏI
Ô7
correspondances avec les émigrés, appar-
tenant à un ci-devant évêque, qui a logé
chez ladite citoyenne.
23* jour du l»' mois de l'an II
(14 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 40.
S39. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que les citoyens Guigues et Génois,
chargés de se transporter à Bagneux, chez
le nommé Henry, ancien administrateur
des hôpitaux, dénoncé par le Comité de
surveillance de la Société fraternelle des
deux sexes, séante aux Jacobins, pour
tenir chez lui des conciliabules, rendent
compte de leur visite et recherche chez
lui, ainsi que chez le curé dudit lieu,
déposent leurs procès-verbaux ainsi qu'une
cassette remplie de gros sols et de pièces
d'argent octogones, et amènent les nom-
més Deségoutes, Henry et Brion, consi-
dérés comme suspects ; 2" faisant connaître
qu'il a été écrit au citoyen Hébert (connu
sous le nom de Père Duchesne), de venir
au Comité fraterniser avec lui et faire
part des motifs qui l'ont déterminé à in-
sérer dans sa feuille de ce jour une phrase
qui paraît tendre à l'avilissement des
autorités constituées, ladite feuille arrêtée
par la Commission des journaux à la poste,
mais remise en circulation, vu le patriotisme
bien connu et prononcé dudit Père Du-
chesne; 3° constatant le dépôt au Comité
du sieur Fontenil, demeurant rue de Cléry,
compromis dans Taifaire Henry, de Ba-
gneux, amené par le sieur ïisset, qui n'a
rien trouvé de suspect dans ses papiers;
4° constatant le dépôt par le sieur Hilaire
Chevalier, limonadier, rue du Mail, au
Comité de surveillance de la section de
Guillaume-Tell, d'une lettre venant de
Liège, renfermant les propos les plus anti-
révolutionnaires, dont ledit Chevalier a
déclaré ne connaître ni l'écriture, ni la
signature, et protesté que sa conduite est
celle d'un patriote que l'on cherche à ren-
dre suspect.
14 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, BB3 81^-, fol. 375, 376.
I
T. X.
1)40. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris aux com-
munes et aux sections du Département,
annonçant son intention de reprendre le
cours des Assemblées des sections et des
communes de son arrondissement, et con-
voquant pour le jeudi 1" jour du 2® mois
de l'an II, rue ci-devant Dauphin, en face
de Saint-Roch.
23' jour du l**" mois de l'an II
(14 octobre 1793).
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 14.
541. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au citoyen Hé-
bert, substitut du procureur de la Com-
mune, l'informant que son journal a été
arrêté à la poste par la Commission ins-
pectante des journaux, en raison d'une
phrase qui ne tend rien moins qu'à avilir
les autorités constituées, et faisant re-
marquer le danger qu'il y a à provoquer
cet avilissement, puisque le salut de la
chose publique repose en grande partie
sur la confiance que le peuple doit avoir
en ceux qui le gouvernent, mais déclarant
que, ses principes purs et républicains
étant connus, le Comité a donné des or-
dres pour que la feuille en question parte
le lendemain, et invitant néanmoins Hé-
bert à venir fraternellement lui fournir
quelques explications à ce sujet.
3" jour de la 3^ décade du l**" mois de l'an II
(14 octobre 1793).
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 14.
542. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que tout
aide-de-camp de cette force armée, fai-
sant la ronde de nuit, doit montrer son
brevet, ou un ordre du général aux offi-
ciers et chefs de postes. Tout citoyen qui
porterait l'uniforme sans être pourvu d'une
commission, doit être mis en état d'arres-
tation et traduit devant la Commune de
Paris, pour être puni selon la rigueur des
lois. L'uniforme des aides de camp est
habitbleu national, collet bleu céleste, bou-
tons républicains, épaulettes de capitaine.
7
98
CHAPITRE P»-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Nul aide-de-camp ne doit faire d'arres-
tation civile sans être muni d'un pouvoir
de la Convention ou du Conseil ji^énéral de
la Commune. Les autorités civiles doivent
toujours marcher à la tête du corps so-
cial, le pouvoir militaire n'est qu'un pou-
voir secondaire, subordonné à la puissance.
« Veillons, mes amis, ajoute Hanriot, je
passerai toutes les nuits avec vous pour
adoucir vos peines et déjouer les projets
des méchants. »
Toujours la même surveillance, le ser-
vice général à l'ordinaire.
24* jour du l^r mois de l'an II
(15 octobre 1793).
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N.^ BB^ 76.
543. — Rapport de l'observateur Rou-
baud.
15 octobre 1793.
Original, A. N., F"? 36883.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur^ t. I, p. 248.
544. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après lecture du décret de ce jour,
qui lui renvoie le n° 106 de la feuille in-
titulée : Feuille du salut public; considé-
rant que cette feuille renferme un sens
tout à fait opposé à celui du rapporteur
du Comité des marchés, en ce qu'on y
suppose qu'il a demandé une indemnité
pour de gros fournisseurs de souliers,
tandis qu'il est constant que cette indem-
nité n'a été réclamée que pour des four-
nisseurs nécessiteux; considérant que de
ce sens, opposé à celui du Comité des
marchés, il en peut résulter son entier
avilissement, décidant que les rédacteurs
de la Feuille du salut -public inséreront
dans leur plus prochain numéro la rétrac-
tation formelle de ce qu'ils ont fausse-
ment dit dans leur n° 106, et attendu que le
citoyen Piorry, organe du Comité des
marchés, n'a point agi légèrement, comme
osent l'avancer les citoyens Rousselin et
Grandchamp dans un écrit signé d'eux
et adressé au président de la Convention
nationale, décidant également que lesdits
citoyens seront expressément tenus d'être
plus circonspects, et sera le présent arrêté
notifié auxdits rédacteurs pour être ponc-
tuellement exécuté, et être remis ensuite
deux copies de leur réclamation, l'une au
citoyen Piorry , organe du Comité des
marchés, et l'autre au Comité de sûreté
générale de la Convention.
24" jour du le"" mois de l'an II
(15 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du]
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 286.
545. — Ordre du Comité de sûreté gé-j
nérale au concierge de l'Abbaye de rece-l
voir le nommé Amelot, administrateur j
des Domaines, pour y être détenu par me-
sure de sûreté générale.
24* jour du l"»" mois de l'an II
(15 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 41,
546. — Arrêté du Comité de sûrelé gé-
nérale, autorisant les membres du Comité
de Sèvres à se transporter, dans le plus
court délai, au domicile du ci-devant duc
de Brancas, demeurant avec son épouse
à Crosnes, près de Villeneuve Saint-Geor-
ges, à se saisir de leurs personnes, à les
amener à la Force, à perquisitionner dans
leurs papiers et apporter ceux qui seront
jugés suspects au Comité.
24* jour du l*"" mois de l'an II
(15 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 41.
547. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que, sur la représenta-
tion faite par les Comités révolutionnaires
des sections Poissonnière et Montmartre
réunies, ils viennent de procéder à la
saisie chez le citoyen Mercier, ci-devant
fermier général, rue Bergère, n° 1031,
d'une quantité innombrable de marchan-
dises de toute espèce, dont il n'avait fait
aucune déclaration, et qu'il est essentiel
de se transporter au château de Grigny,
près de Brie-Comte-Robert, appartenant
audit Mercier, à l'effet également de saisir
les marchandises en grande quantité qui
s'y trouvent accaparées, autorisant ces
Comités révolutionnaires à faire toutes lea
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
99
recherches et perquisitions nécessaires, à
apposer les scellés et au besoin à mettre
ledit Mercier en état d'arrestation.
24^ jour du l*''" mois de l'an II
(15 octobre 1793).
Extrai' du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 42.
548. _ Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° char-
geant les citoyens Guignes et Moissard
d'apposer les scellés sur les papiers du
nommé Gouin, de Gennevilliers, qui vou-
lait retirer de son appartement de Paris
sa correspondance; 2" annonçant la ré-
ception et la lecture d'une affiche du
Comité de surveillance de la commune de
Saint-Denis, qui a été fort applaudie, et
que ce Comité se propose d'envoyer aux
sections de Paris; 3° autorisant son tré-
sorier à payer au citoyen Barbât 321 livres
pour 107 jours de garde des scellés chez
rimprimeur Robert, avec invitation au
commissaire de police de la section de la
Montagne de faire choix d'un Sans-culolte
pour la garde de ces scellés.
l.'j octobre 1793.
Extrait du registre des procês-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du
Département de Paris, A. iV., BB^SIA, fol. 377.
549. — Lettre du Comité de surveillance
du Département de Paris au Comité de
sûreté générale, déclarant qu'il s'est pré-
senté et a écrit plusieurs fois pour être
admis au Comité, dont l'accès lui a été
refusé, rappelant qu'il a saisi beaucoup
d'argenterie et d'autres objets, dont partie
a été trouvée enfouie dans la terre et dont
il ne sait que faire, demandant des ins-
tructions à cet égard, et la désignation
d'un ou deux membres du Comité pour
en prendre connaissance, ce ne serait
l'affaire que de quelques heures.
24» jour du 1^^ mois de l'an II
(15 octobre 1793).
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB3 81, fol. 14 r°.
550. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant à la con-
naissance des citoyens deux arrêtés du
Conseil général de la Commune, l'un du
23" jour du l*'" mois de l'an 2^, qui défend
aux ministres de tous les cultes d'exercer
leurs fonctions à l'extérieur des maisons
à ce destinées; l'autre du 24^ jour du 1*''
mois concernant la liberté des opinions,
qui ordonne au Commandant général de
mettre à l'ordre qu'il est défendu à tout
citoyen de service de porter atteinte à la
liberté des opinions, à moins qu'il n'en ait
reçu l'ordre des autorités civiles, sous
peine d'être traduit devant l'administra-
tion de Police.
Le Commandant général invite en outre
ses concitoyens à faire de fréquentes pa-
trouilles et à surveiller les mauvais ci-
toyens qui se permettent d'arracher les
arrêtés de la Commune et de la Munici-
palité. Tout citoyen qui sera pris en arra-
chant, ainsi que celles relatives à la taxa-
tion des denrées de première nécessité,
sera traduit devant le Conseil général ou
la Municipalité de Paris.
Les commandants de sections sont in-
vités à faire tous leurs efforts pour main-
tenir la tranquillité publique et assurer
l'existence des personnes et des propriétés.
Le Commandant général recommande
de nouveau la plus grande surveillance
aux barrières, la réserve de 50 hommes et
le service général à l'ordinaire.
L'exécution de ce jour (celle de Marie-
Antoinette) a empêché les rapports de
parvenir à l'Etat-major général.
25^ jour du l^"" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
551. — Lettre du Comité de sûreté géné-
rale à leurs collègues (sans désignation
spéciale), signalant l'incarcération à Ver-
sailles du citoyen François Fournier,jeune
homme de 22 ans, bon patriote et bien
prononcé, victime, selon toute apparence,
d'une cabale aristocratique, lequel est
réclamé par la Société des Jacobins, qui
y prend le plus vif intérêt et atteste son
civisme, faisant observer que ce jeune
homme est reconnu patriote;, qu'un pa-
triote mérite des égards, surtout lorsqu'il
est de bonne foi et sans détours, et les char-
100
CHAPITRE P"". — JOUR^^ÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
i
géant d'éclaircir cette affaire, en voulant
bien entendre le jeune Fournier et le Co-
mité de surveillance qui l'a fait incarcérer,
enfin donnant à entendre que ce jeune
homme dans sa vivacité peut très bien
s'être comporté avec étourderie à l'égard
du Comité de Versailles, et qu'il faut em-
pocher que quelque mouvement d'aristo-
cratie de la part de certains membres de
ce Comité les portât à le laisser gémir
en prison, pour la seule raison qu'il est
trop patriote et conséquemment en butte
à l'aristocratie et au modérantisme.
25 e jour du le mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
552. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyen Braut à se
transporter à Mouchy près Beauvais, pour
mettre en arrestation le citoyen Noailles-
Mouchy, dont le fils est émigré, le ci-
devant prince de Poix, la femme dudit
Mouchy, et toutes personnes suspectes,
conduire ledit Noailles-Mouchy à Paris à
la Grande Force, faire recherche de ses
papiers et apposer les scellés.
25* jour du 1*'' mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 289,
fol. 42.
Noàilles-Mouchy (Philippe de), maréchal d3
France, condamné à mort le 9 messidor an II
(A. iV., W 397, n°921).
553. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant qu'après avoir délibéré sur
une dénonciation, faite contre le nommé
Ragondé, ci-devant commandant du batail-
lon de la section de la République, et
attendu qu'il existe contre lui des faits très
graves, les scellés seront apposés sur ses
papiers à Chantilly, oii il demeure actuel-
lement, et qu'il sera amené au Comité
pour y être interrogé.
25* jour du l" mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 42.
554. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant que les membres du Comité de
surveillance de la commune de Passy, qui
viennent de s'établir en Comité, sont venus
demander des instructions sur les fonc-
tions qu'ils ont à exercer, et que le Comité
du Département, satisfait du zèle, de l'ac-
tivité et du patriotisme des membres de
ce Comité de Passy, s'est empressé de les
instruire de ce qu'ils ont à faire et a promis
de les aider dans leurs opérations quand ils
le désireront; 2° recevant une députation
nombreuse des élèves des deux sexes du
citoyen Sicard, instituteur des Sourds et
Muets, arrêté coniFue suspect, qui est venue
demander sa mise en liberté, et renvoyant
cette députation au Comité de sûreté géné-
rale, saisi de cette alTaire; 3" arrêtant
qu'il sera écrit une seconde fois au Comité
de sûreté générale, pour lui demander ce
qu'il y a lieu de faire relativement à l'abbé
Sicard, fonctionnaire public, détenu à leur
Comité; 4" annonçant l'envoi d'une lettre
au Comité de surveillance de la section de
la Cité pour lui dénoncer un nommé Ri-
baut, l'un de ceux qu'on appelle héros de
cinq cents livres, comme ayant déserté,
lequel avait été envoyé à Melun pour les
approvisionnements; 5° recevant le sieur
Ausandon, comme garde des scellés chez
l'imprimeur Robert; 6° annonçant l'envoi
d'une lettre au ministre de l'intérieur pour
avoir des renseignements sur le civisme
du sieur Gattrey, au bureau des subsis-
tances; 7° accordant au portier du collège
des Quatre -Nations une indemnité de
30 livres pour un parapluie par lui prêté
au Comité et qui y a été volé.
16 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB» 81^, fol. 377-379.
555. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, rappelant l'embarras
où il se trouve par rapport au citoyen Si-
card, instituteur des Sourds et Muets,
fonctionnaire public, qui n'a point prêté
le serment, déclarant que ses élèves le ré-
clament, mais qu'il est réfractaire et aux
termes des lois dans le cas d'être déporté,
de plus qu'il a été reconnu suspect par
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
101
ses propos, priant les membres- du Comité
de prendre une décision en républicains.
25« jour du !«•■ mois de l'an II
(16 octobre 1793).
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 15.
556. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses camarades, les
chefs de légions et commandants de sec-
tions, à surveiller le plus qu'ils pourront
les postes qui leur sont confiés dans leurs
arrondissements respectifs; les adjtfdants
généraux auront soin aussi d'inspecter
les barrières, d'y recommander l'exacti-
tude du service et l'exécution des arrêtés
de la Commune, qui empêchent l'expor-
tation du pain, des farines, comestibles et
combustibles.
Le service général à l'ordinaire, les
patrouilles fréquentes et silencieuses, la
fermeture des portes des allées après onze
heures, en ayant soin de prendre Je nu-
méro des maisons, les noms des rues et
des propriétaires.
26* jour du l*** mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB"* 76.
557. — Extrait du rapport de la situa-
tion de Paris (par Chevalier, rédacteur
premier commis au Bureau de la corres-
pondance).
6e jour de la 3» décade du le»" mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait, A. AT., Fi»-' III, Seine, 13.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, t. I, p. 246.
558. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le citoyen Dubarran,
l'un de ses membres, se Iransportera sur-
le-champ dans une maison de Tex-fer-
mier général Mercier, aux environs de
Brie-Comte-Robert, pour y opérer des
perquisitions, et l'autorisant à faire dans
ces circonstances tout ce qu'il jugera
convenable pour parvenir à des décou-
verles utiles, lui conférant à cet égard des
pouvoirs illimités pour requérir la force
armée et procéder à toutes arrestations.
26* jour du l**" mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sùrclé générale, A. N., AF*il 289,
fol. 43.
559. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le Comité de surveil-
lance de la section des Piques à faire
arrêter, partout où il se trouvera, le
nommé Lamarche, ci-devant directeur de
la fabrication des assignats, et à faire
apposer les scellés.
26« jour du ler mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrél du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 43.
560. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, instruit que les commissaires du
Comité de surveillance des sections Pois-
sonnière et du Faubourg-Montmartre, qui se
sont transportés dans la maison du citoyen
Mercier, rue Bergère, n° 31, pour y appo-
ser les scellés, n'y avaient pas achevé
leurs opérations, et s'étaient rendus dans
une maison de campagne dudit Mercier,
pour le même objet, chargeant le citoyen
Pigeau-Villiers, accompagné du sieur Psi-
folas Ragot, volontaire de l'armée révolu-
tionnaire, de se rendre dans la maison de
la rue Bergère pour y apposer les scellés
et mettre provisoirement en état d'arresta-
tion chez lui le sieur Mercier, la citoyenne
Duclos, sa femme de charge, et son valet de
chambre, lesquels seront gardés à vue.
26« jour du 1*^'" moi-? de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*n 289,
fol. 43.
561. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, d'après des renseignements com-
muniqués par le commandant général
llanriot, qui font connaître que plusieurs
aristocrates, réunis à des émigrés, forment
des assemblées dans le château de Cor-
beil, autorisant ledit Commandant général
à se transporter dans le village de Corbeil,
avec la force armée qu'il Jugera couve*-
!02
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nable, pour s'assurer des personnes en
question et les amener au Comité.
26* jour du i^^ mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 44.
562. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après avoir délibéré sur une dé-
noncialion contenant des faits qui parais-
sent mériter la plus grande attention,
chargeant les citoyens Boudier et Fermont,
membres du Comité révolutionnaire de la
section du Mail, de se transporter à l'ins-
tant au village de Saint-Cloud, à l'effet de
perquisitionner dans les papiers se trou-
vant au domicile de la citoyenne Beaune
et dans celui du citoyen Winter et C'%qui,
selon toute apparence, ne forment qu'un
domicile, apposer les scellés et amener les
personnes signalées au Comité; de plus,
attendu que la maison de la dame Beaune
paraît suspecte sous tous les rapports, aitisi
que celle de Winter, vu qu'elle n'a pas une
désignation directe, autorisant lesdits Bou-
dier et Fermont à se saisir des personnes
suspectes qu'ils y trouveraient, en se con-
certant avec le Comité ifle surveillance de
Saint-Cloud.
26® jour du ler mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 44.
563. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux citoyens , déclarant être
informé par des voies sûres qu'à Juvisy et
dans les environs l'aristocratie se montre
avec une effronterie qu'elle n'aurait pas, si
les autorités, chargées par la loi de la
réprimer, développaient contre elle plus
d'énergie, ce qui fait défaut aux Comités
de surveillance du district de Corbeil ;
autant la Convention est disposée à se-
conder de tout le pouvoir que lui a confié
la Nation les autorités patriotiques et cou-
rageuses, autant elle s'empressera de des-
tituer celles qui, par une inertie ou une
indulgence également criminelle, compro-
mettraient le salut public, et invitant à
sévir contre les Comités de surveillance
du district de Corbeil, s'ils continuent a
tenir une conduite aussi extraordinaire.
26e jour du f" mois de l'an II
(17 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 286.
564. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant qu'il a été reçu un paquet du Comité
de vérification de la guerre, fermé par
un cachet fleurdelisé et pour ce regardé
comme suspect, lequel ayant été ouvert
renfermait une feuille de la Gazette natio-
nale de France, où il n'y a rien de contraire
aux principes républicains, et décidant
qu'il sera mandé au journaliste de détruire
cette marque de la plus haute féodalité;
2° annonçant l'envoi de lettres aux muni-
cipalités d'Issy, deSaint-Maur et de Saint-
Mandé pour la création de Comités de
surveillance; 3° chargeant le citoyen Tis-
set de se transporter chez le sieur Moi-
naix, place des Victoires nationales, pour
faire perquisition dans ses papiers et
l'amelier au Comité; 4° autorisant le ci-
toyen Guignes à se joindre à trois mem-
bres du Comité de surveillance de la sec-
tion de Montreuil pour se transporter à
Bry-sur-Marne afin d'y faire des perquisi-
tions et arrestations.
17 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81^, fol. 380.
565. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général prescrit de laisser passer
les charretiers et employés d'artillerie de
l'équipage du citoyen Choiseau, munis
d'un certificat imprimé et signé de lui, et
invite ses concitoyens à surveiller les
ennemis du bien public, qui veulent
encore, dit-il, nous diviser et intimider,
en répandant dans les rues et aux portes
des boulangers le bruit que les denrées
de première nécessité vont manquer, mais
ils ne réussiront pas, les détachements
que nous avons envoyés de toutes parts
nous annoncent qu'ils battent eux-mêmes
le grain dans les granges et qu'ils l'en-
voient à mesure.
I
«
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
t03
« Ainsi, citoyens, ajoute le Commandant
général, rassurez-vous, faites bien voire
service, vous aurez siibsislances et denrées
et vous déjouerez les scélérats qui veulent
enfouir leurs marchandises à la faveur de
la nuit et nous faire haïr la République,
mais leurs efforts seront vains; nous
l'avons juré et nous nous ensevelirons
plutôt sous ses ruines que de céder un
pouce de terrain à nos ennemis.
Le service des barrières et de l'intérieur
à l'ordinaire , les réserves toujours de
50 hommes et les patrouilles fréquentes
de jour et de nuit.
27* jour du 1^'' mois de l'an II
(18 octobre 1793).
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
o66. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que l'abbé d'Aulichamp,
rue Neuve-des-Petits-Champs, sera recher-
ché partout où il sera possible de le trouver,
et sera incaréré sur-le-champ à l'Abbaye,
avec ordre de perquisitionner dans ses
papiers, ceux suspects devant être apportés
au Comité.
27« jour du l«''mois de l'an II
(18 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de surf té générale, A. N., AF*li 289,
fol. 45.
567. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après examen du passeport de
Thomas Waterre Ciriffilh, négociant, con-
sidérant que cet homme n'a aucun titre
de civisme à produire, qu'il n'offre que
des personnes suspectes pour répondre
de lui, qu'il vient d'Angleterre, que, par
les réponses qu'il a faites aux diverses
questions qui lui ont été posées, son
patriotisme et ses principes paraissent
équivoques, décidant que ledit Thomas
Waterre Griflilh sera immédiatement
écroué dans la maison des Madelonnettes.
27*^ jour du h""" mois de l'an II
(18 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 45.
568. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant la mise en liberté des
nommés Boulin et Cardin, qui n'avaient
été arrêtés que pour les confronter avec
le nommé Cools, Anglais, lequel avait fait
une distribution de faux assignats en
payement de marchandises acquises à la
manufacture de Sèvres, avait pris la fuite
et restait introuvable, et pour éviter par
précaution toute communication avec cet
Anglais, qu'on croyait aux environs de
Sèvres, jusqu'à son arrestation.
27e jour du 1'^'^ mois de l'an II
(18 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 46.
i69.
Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" rece-
vant le rapport du citoyen Tisset, chargé
d'amener au Comité le sieur Moinaix, de-
meurant place des Victoires nationales,
d'après lequel il est arrêté depuis 8 jours;
2° renvoyant indemnes Pierre Duché, ma-
çon, employé à l'hôlel Soubise, et Urbain
Forestier, commissionnaire, compromis
dans l'affaire des nommés Germé, archi-
viste, et Latache, intendant de la maison
Gueménée, suspectés de vouloir soustraire
aux flammes des litres de droits honori-
fiques de celte maison; 3° ordonnant éga-
lement la mise en liberté des sieurs Germé
et Latache, amenés au Comité par le Co-
mité de surveillance de la section de
l'Homme-Armé, prévenus de cacher des
titres de droits honorifiques, attendu qu'il
n'y a point de preuves convaincantes de
ce fait et qu'ils sont d'ailleurs dans le
temps prévu par la loi; 4° recevant le
rapport de Delespine, envoyé au Comité
de sûreté générale au sujet du sieur Se-
gard, d'après lequel ce Comité avait ap-
plaudi à la mesure prise par celui du Dé-
partement, et autorisant le sieur Delespine
à se rendre sur-le-champ au Comité de
salut public pour lui demander une per-
mission d'arrestation ; 5<» autorisant les
sieurs Génois et Chéry à se transporter à
Vaugirard, chez le citoyen Bourdeaux, curé,
pour visiter ses papiers, en extraire ceux
qui sont suspects et l'amener au Comité.
18 octobre 1793.
. Extrait du registre des procès -verbaux et
104
CHAPITRE pr. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 380,
381.
570. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au bureau de la
Gazette, rue du Marais, n° 2, Faubourg
Saint-Germain, au sujet d'un cachet fleur-
delisé apposé sur un paquet contenant
des feuilles de ce journal, l'invitant à
faire disparaître au plus tôt ce reste de
féodalité.
27* jour du fer mois de l'an II
(18 octobre 1793j.
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 15.
571. — Extrait du rapport de la situation
de Paris, conforme aux rapports des com-
missaires observateurs dans le Départe-
ment de Paris.
8® jour de la 3® décade du l*"" mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait, signé de Chevalier, A. N., Pi^ III,
Seine, 13.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, 1. 1, p. 249.
572. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, déclarant qu'il ne peut remplir
ses obligations qu'en portant ses agents et
sa correspondance partout où la sûreté
générale et la surveillance l'exigent, que
ce soin de surveiller et d'assurer la tran-
quillité publique l'obligent à augmenter le
nombre de ses bureaux et de ses employés
et que ses dépenses, dans le moment de
crise et de convulsion qui agite le pays, ne
peuvent se borner à de modiques frais de
bureaux, décidant de demander au Comité
de salut public de la Convention la somme
d'un million, dont 500,000 livres pour un
terme rapproché, et le reste quand les
premiers fonds seront à moitié employés,
de nommer un caissier pour tenir un
registre exact de l'entrée des fonds et de
leur dépense.
28" jour du le mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 28G.
573. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant les citoyens Dufour et
Mettriez de procéder à l'arrestation diT
ci-devant prince Henin, résidant à Sainte-
Assise, partout où il pourra être trouvé, à
son incarcération dans la prison de l'Ab-
baye, à l'apposition des scellés sur ses pa-
piers et à la saisie de ceux qui seront
regardés comme suspects.
28*^ jour du l^"" mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFii* 289,
fol. 47.
Hênin (Ch. -Alex. -Marc-Marcelin d'Alsace de
Boussu de Çhimay, prince d'), condamné à mort
le 19 messidor an II (A. N., W 409, n° 9il).
574. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant Chrétien, juré du Tri-
bunal révolutionnaire, de faire arrêter le
citoyen Menil Simon, prévenu de fabrica-
tion de faux assignats.
28a jour du l*»" mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 47.
575. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation et l'incar-
cération à l'Abbaye du nommé Benabers,
ancien procureur au ci-devant Parlement
de Toulouse, logé à Paris, rue de Grenelle,
hôtel de Lyon; du nommé Tournier, ci-
devant comte de Naillac, logé chez Labar-
rière, traiteur, n° 1034, derrière le Palais-
Egalité ; de Chatnbon, premier président au
ci-devant Parlement de Toulouse; du ci-
devant marquis de Gibert, sénéchal de
Toulouse; de Le Pilleur Brevanne, ci-devant
président du ci-devant Parlement et con-
seiller d'honneur.
28* jour du le»" mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 47.
576. — Arrêté du Comité de sûi^eté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation et à l'écrou à la Force de la nommée
Crussol d'Amboise, demeurant à Paris, rue
Saint-Florentin, ou à sa campagne de
Bondy, de saisir ses papiers, notamment
sa correspondance avec d'Aligre et Conli,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
103
et à apporter ceux qui seront considérés
comme suspects.
28® jour du !«' mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 48.
577. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant le transfèrement, à ia
maison de Sainte-Pélagie, du contrôleur
Laverdy, détenu depuis plusieurs jours
dans la chambre d'arrêt de la Mairie.
28^ jour du le"" mois de l'an II
(19 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 48.
Laverdy (Charles-François), ancien contrô-
leur général des iinances, fut condamne à mort
le 3 frimaire an II {A. N., W 297, n° 267).
578. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Francy Latour, com-
missaire du Directoire du Département,
désigné à l'effet de dresser, de concert
avec im membre du Comité (le citoyen
Delespine), deux officiers municipaux et
deux commissaires de section, l'inven-
taire sommaire des titres et papiers du
ci-devant prince de Condé, trouvés chez
le nommé Saint-Laurent, rue Saint-Pierre-
Pont-aux-Choux, et déposés aux Quatre-
Nations, dans le local oCi le Comité du
Département tenait ses séances, s'est pré-
senté pour prendre jour afin de procéder
à cette opération ; 2° annonçant qu'il a été
écrit au Comité civil de la section de
l'Unité pour la nomination de deux com-
missaires chargés d'assister à l'examen de
ces papiers; 3° recevant le rapport des
citoyens Génois et Chéry, qui se sont
transportés à Vaugirard, chez le sieur
Bourdeaux, curé, à l'effet de visiter ses
papiers, qui déclarent n'avoir rien trouvé
de suspect, n'y avoir lu au contraire que
des écrits respirant l'esprit du républica-
nisme, et néanmoins l'ont invité à se
rendre au Comité pour y répondre à un
procès-verbal dressé contre lui par la mu-
nicipalité de Vaugirard, qui porte en subs-
tance qu'il a insulté ses membres, lors
d'une visite faite chez lui; 4° recevant les
explications dudit Bourdeaux, qui s'est
présenté, accompagné de plusieurs mem-
bres de la Société populaire de Vaugirard,
dont il est le créateur, explications jugées
très satisfaisantes, puis lesraisonsalléguées
par les membres de la municipalité de
Vaugirard; 5° après avoir entendu les
inculpations, justifications et observations
des deux parties, considérant que les haines
personnelles paraissent être les motifs qui
les ont fait agir, invitant le curé à frater-
niser avec les membres de la municipalité,
à mettre dans ses propos un peu moins
de vivacité et un peu plus de respect pour
les autorités constituées; 6° constatant que
le citoyen Delespine a rapporté du Comité
de salut public un pouvoir afin de pro-
céder à l'arrestation du nommé Peyre,
curé de Noisy-le-Grand, et de tous autres
suspects qui se trouveraient chez lui, avec
ordre de le mettre à exécution ; 7° notant
l'interrogatoire qu'on a fait subir au citoyen
Roche, ci-devant valet de chambre de
Tex-ministre Chambonas, dénoncé pour
avoir participé aux dilapidations par lui
exercées, sur le compte duquel il sera pro-
noncé après plus ample examen.
19 octobre 1793
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81 % fol. 381-388.
Bourdeaux (Gilbert), vicaire au Tremblay,
oîi il s'était signalé par son inconduite, devint
curé de Vaugirard, le 26 décembre 1791, fut
condamné à mort le 27 prairial an II {A, N.,
W 327, no 299).
Peyre (Jean-Baptiste), d'abord vicaire puis
curé constitutionnel de Nois}-- le -Grand, fut
condamné à mort le 28 frimaire an II (A. N.,
W 302, n« 338).
579. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant que les
greniers se remplissent dans tous les dé-
partements avec bien de la célérité; ceux,
égarés qui voulaient se séparer de la cause
commune, commencent à revenir de leur
erreur et sont les premiers à porter leurs
grains en réquisition; fraternité ! union !
déclare le Commandant général, et faisons
rougir les despotes de leur tyrannie.
D'après ce même ordre, les ministres
et les sectaires de tous les cultes quelcon-
ques sont invités à ne plus faire, au de-
I
i06
CHAPITRE V^. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
hors de leurs temples, aucunes cérémonies
religieuses. Tout bon sectaire sera assez
sage pour maintenir de tout son pouvoir
l'exécution de cet arrêté. L'intérieur d'un
temple est suffisant pour offrir son hom-
mage à FEternel, qui n'a pas besoin d'un
cérémonial ofîensant pour tout homme
qui pense; selon tous les sages, un cœur
pur est le plus bel hommage que la divi-
nité puisse désirer.
La garde aux barrières est invitée à
maintenir l'arrêté de la Commune, qui
défend la sortie des chevaux de luxe jus-
qu'à nouvel ordre.
De bons citoyens doivent employer leur
poudre contre nos ennemis et non pas à
leurs plaisirs.
29e jour du l^r mois de l'an II
(20 octobre 1793).
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^TG.
580. — Réquisition du Comité de sûreté
générale, portant que les autorités consti-
tuées, les ofliciers civils et militaires, lais-
seront passer librement le citoyen Véron,
officier de paix, avec ses deux commis,
Courtin et Mirbey, allant à Auxerrc et au-
tres villes dépendant du département de
l'Yonne, comme chargé d'une mission im-
portante pour la République.
29® jour du lei- mois de l'an II
(20 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
581. — Arrêté du Comité de si!ireté géné-
rale, faisant connaître que le ministre de
la guerre recevra trois cloches et trois
tombeaux de plomb, que le citoyen Rraut
est chargé de conduire, et lui en donnera
décharge.
29<^ jour du i^'- mois de l'an II
(20 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 28G.
582 — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que les membres du Co-
mité d'aliénation pourront lever les scellés
apposés par son ordre chez le citoyen
Amelot, administrateur des Domaines na-
tionaux, pour y faire les recherches 01
données par le Comité d'aliéiyition.
29" jour du l^"" mois de l'an II
(20 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 48.
o83.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation et l'envoi
a la Force du nommé Sériac, ci-devant se-
crétaire de Reurnonville, ex-ministre de la
guerre, de Molel, employé dans cette admi-
nistration, et de neuf autres commissaires
nommés par Beurnonville.à l'effet de don-
ner des ordres ou recevoir des soumissions
pour la fourniture de rhabillemcnt des
troupes, des nommés Maillot, Labitte,
GerdrcL. Sabatier, place des Piques, sa
. maîtresse, ruo Saint-Florentin, où se sont
tenus des conciliabules contre-révolution-
naires.
29" jour du 1"" m.ois de l'an II
(20 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*li 289,
fol. 48.
584. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le Comité révolution-
naire de la section de l'Unité enverra à
l'instant deux de ses membres dans la
maison dile d'Espagne, rue du Colombier,
pour apposer les scellés sur les papiers
du citoyen Rimbaud, commissaire du ci-
devant Roi à Toulon.
29" jour du l"»" mois de l'an II
(20 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 289,
fol. 48.
Rimbaud (Victor-j\îelchior), homme de loi,
cx-commissaire du pouvoir exécutif près le tri-
bunal du district de Toulon, fut condamné h
mort le 4 pluviôse an II (A. ^^, W 314, n»483).
585. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le citoyen David,
membre du Comité révolutionnaire de la
section du Contrat-Social, actuellement
détenu à la Force, viendra le lendemain
au Comité, accompagné d'un gendarme, à
l'effet d'être entendu contradictoirement
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
107
avec ses dénonciateurs, qui seront appelés
à la séance.
29^ joui* du l*"" mois de l'an II
(20 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 49.
586. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1« auto-
risant le citoyen Fournerot à se transpor-
ter chez le ci-devant marquis du Fresnoy,
rue de Richelieu, n^ 17, pour y inspecter
ses papiers et en extraire ceux qui paraî-
tront suspects; 2° mentionnant la réponse
faite par le citoyen Soleure, au nom des
employés du bureau de la Gazette de
France, au sujet d'un paquet adressé au
ministre de la guerre et portant un cachet
fleurdelisé, d'après laquelle le fait en
question devait être attribué au défaut
d'attention du garçon de bureau chargé
des envois, et il n'y avait rien d'inten-
tionnel; 3° renvoyant au Comité de sûreté
générale de la Convention la demande
réitérée de la citoyenne Guillaume, à
l'effet d'obtenir la levée des scellés appo-
sés sur le cabinet et la bibliothèque de
son mari, attendu que la fuite du citoyen
Guillaume, lors de l'apposition des scellés
chez lui, à Montrouge, ne permet pas au
Comité de statuer dans cette affaire ; 4'»
après avoir pris connaissance des pièces
du citoyen Roche, ci-devant valet de cham-
bre de l'ex-minislre Chambonas, dénoncé
comme suspect et ayant partagé avec son
maître les sommes qu'il avait entre les
mains appartenant à la République, pièces
dont l'examen n'a donné aucun résultat,
prenant en considération le bon témoi-
gnage des membres du Comité de surveil-
lance et de la municipalité de Belleville,
venus en grand nombre le réclamer et qui
ont attesté son civisme, considérant enfin
que ledit La Roche n'a contre lui, en sa
qualité d'ex-valet de chambre d'un ex-mi-
nistre déprédateur, que des présomptions
et pas de raisons suffisantes, ni de preuves,
décidant sa mise en liberté.
20 octobre 1793.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB- 81^^, fol. 383, 384.
587. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que les membresdu Comité
de surveillance de la section du Contrat-
Social se rendront ce soir, entre 8 et
9 heures, à l'effet d'être entendus contra-
dictoirement avec le citoyen David.
30« jour du 1^'' mois de l'an II
(21 octobre 1793).
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. JY., AF*ii 286.
588. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant, sur les témoignages
honorables du civisme et de la conduite
vraiment républicaine du citoyen Cor, pro-
cureur syndic du directoire du district de
Corbeil, donnés par les administrateurs
de ce directoire, le Comité de surveillance
et la Société populaire de ce lieu, que ce
citoyen, arrêté par ordre du citoyen Grot,
commissaire du Conseil exécutif provisoire
chargé de surveiller les réquisitions de sub-
sistances dans le département de Seine-et-
Marne, sera mis sur-le-champ en liberté et
reprendra de suite ses fonctions, et que le
citoyen Grot sera tenu de rendre compte
au Comité, dans le plus bref délai, des
motifs de cette arrestation.
30® jour du fe»" mois de l'an II
(21 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de .sûreté générale, A. N., AF*li 289.
fol. 50.
589. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant la dénonciation du Comité
révolutionnaire de la section Guillaume-
Tell contre le nommé Caiilault, demeurant
rue des Fossés-Montmartre, n° 39, comme
accapareur, signataire des pétitions, mem-
bre du Club de 1789, n'étant muni d'au-
cune carte civique, enfin reconnu très
mauvais citoyen, décidant son renvoi au
Tribunal révolutionnaire avec ses papiers,
notamment une lettre contenant 3 letti^es
de change.
30« jour du l*"" mois de l'an II
(21 octobre 1793).
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûrelé générale, A. N., AF*II 289,
fol. 50.
590. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
■
d08
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
mandant général annonce le départ, pour
ce jour, de deux convois d'artillerie, l'un
pour Melz, l'autre pour Besançon, et in-
vite ses concitoyens à surveiller avec
exactitude les marchandises de toute es-
pèce que l'on cherche à enlever de Paris,
ainsi que le pain, dont on a trouvé der-
rière un mur des barrières une quantité
que l'on avait jetée dans l'ordure. Il est
recommandé aux adjudants de veiller à
ce que les mêmes citoyens ne montent
, pas tous les jours aux barrières et ne puis-
sent faire un métier de ce service, les
citoyens sont invités à monter en per-
sonne dans tous les postes.
D'après les ordres du citoyen maire, on
laissera passer librement les députés à la
Convention et leurs suppléants, sur l'exhi-
bition de leurs cartes.
Le Commandant général adjoint (Recor-
don) invile les chefs de légions à faire
promptement choix, dans chaque légion,
de deux sujets pour s'instruire de la ma-
nœuvre des petites piques, et à les lui
envoyer à l'Etat-major' général; le mi-
nistre leur assurera un Iraitement pour
aller instruire de môme les citoyens dt-s
armées.
Les administrateurs des Travaux publics
font prévenir les adjudants de section,
auxquels ils ont donné des bons pour le
bois des corps de garde, qu'ils se sont
entendus avec les administrateurs des Do-
maine et finances de la Commune, pour
que ces adjudants soient payés sur-le-
champ, en conséquence les adjudants en
préviendront de môme les marchands.
l^"" brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
591. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, statuant sur la demande du citoyen
Dufourny, régisseur général des poudres
et salpêtres, tendant à l'élargissement du
citoyen Lenormand, inspecteur général
dans cette administration, arrêté par le
Comité delà section de Bonne-Nouvelle, de-
mande fondée sur le regret manifesté par
ledit Lenormand d'un manque d'exacti-
tude dans ses fonctions et sur la pénurie
de sujets intelligents et instruits dans la
partie de la régie des poudres, et décidant
que ledit Lenormand sera à l'instant mis
en liberté.
!«•■ brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 52.
592. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur l'apport des procès-verbaux
dressés par le Comité révolutionnaire de
la section des Piques contre le nommé
Lamarche, de la réponse imprimée du ci-
toyen Lhuillier, membre de ce Comité, au
mémoire prétendu justificatif du directeur
général des assignats, en réponse aux dé-
nonciations portées contre lui, décidant
que ces pièces seront envoyées sur-le-champ
à l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, pour servir à dresser l'acte
d'accusation contre ledit Lamarche, qui
sera écroué à la Conciergerie, pour ôlre
jugé le plus promptement possible.
l"*" brumaire an II.
Extrait du registre des man.lats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AT 'il 280,
fol. 52.
''93. — Arrêté du Comité de sûrelé gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation immédiate du citoyen L'Amiral, logé
à l'hôtel de Vauban, rue de Richelieu, et
l'apposition des scellés sur ses papiers
parle Comité révolutionnaire de la Biblio-
thèque.
1er brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A., N., Ar"*ii 289,
fol. 51.
594. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° char-
geant le citoyen Fournerot, qui a amené
au Comité le ci-devant marquis du Fres-
noy, dénoncé comme suspect, de se trans-
porter avec lui à Bry-sur-Marne, pour
procéder à la levée des scellés apposés à
son domicile parlecitoyenGuigues;2odon-
nant pouvoir au même Fournerot de se
rendie à Champigny, cliez le citoyen
Grandjean, épicier, dénoncé comme tenant
des propos contre-révolutionnaires et pour
avoir soustt'ait ses marchandises à la cir-
culation depuis la promulgation de la loi
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
109
du maximum, et chez ceux qui lui seront
également signalés comme suspects, à
l'effet de procéder à l'examen de leurs
papiers et les faire conduire au Comité, si
les f.iits sont constatés par toutes les
preuves qui ne puissent porter atteinte
à la liberté; 3° chargeant le citoyen Mois-
sard de se transporter chez le citoyen
Egasser, ex-directeur des hôpitaux mili-
taires de Senlis, dénoncé comme dilapida-
teur par la Société populaire de cette
ville, en sa maison de la rue Neuve-Saint-
Euslache, hôtel du Perron, n° 21, d'ap-
poser les scellés sur ses papiers et de
l'amener au Comité.
l*'" brumaire an IL
Extrait du registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB» 81^, fol. 385.
59o. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint recommande aux
canonniers, lorsqu'ils sont de service avec
les volontaires, l'union et la fraternité,
c'est le seul moyen, observe-t-il, de décon-
certer nos ennemis et de rendre leurs
efforts infructueux. Il se plaint aussi de
ce que les ennemis du bien public tra-
vaillent en tout sens certains bataillons
de la réquisition, en leur faisant demander
plus que la loi n'accorde, en linge, chaus-
sures et armes. Il est de toute nécessité que
des volontaires partent sans armes, parce
qu'il y en a dans les arsenaux des villes
où on les envoie. Ainsi, citoyens, ajoute
Recordon, tranquillisez-vous et rassurez,
autant qu'il sera en votre pouvoir, les
jeunes gens qui seraient égarés, ils doivent
être persuadés qu'on ne les enverra pas à
l'ennemi sans armes.
Le Commandant général adjoint invite
les légions qui n'ont pas de chefs et d'ad-
judants généraux à se rassembler dans le
plus court délai pour procéder à leur no-
mination, afin que le service n'en souffre
pas.
Toujours la même exactitude dans le
service.
2 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A.N., BB^ 76.
^m ue 1 j
k
596. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, déclarant que l'administration de
police de la Commune de Paris est tenue
de surveiller les prisons, qu'elle demeure
responsable de l'évasion des détenus, et dé-
cidant en outre qu'elle tiendra sévèrement
la main à l'exécution du décret qui interdit
toute communication des prisonniers avec
des personnes du dehors, et notamment
de ceux qui sont prévenus de conspirations,
soit entre eux, soit avec d'autres individus.
2 brumaire an IL
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N,, Al<*Ji 286.
597. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant que le nommé Gonchon,
retenu chez lui en état d'arrestation sous
la garde d'un gendarme, sera sur-le-
champ transféré à la maison d'arrêt de la
Force.
2 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol 53.
598. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Héron de se
transporter sur-le-champ chez le citoyen
Blanchard, rue Saint-Martin, près le café
du Commerce, d'y faire toutes recherches
et perquisitions dans ses papiers, de saisir
ceux qui lui paraîtront suspects, de le
mettre en état d'arrestation et de le faire
conduire aux Madelonnettes.
2 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 53.
599. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant d'arrêter partout où il
pourra être trouvé le nommé Goussard,
ci-devant premier commis du bureau des
dépêches du ministre des Contributions
publiques, de l'écrouer dans une maison
d'arrêt, d'examiner ses papiers et d'ap-
porter ceux suspects.
2 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 54.
110
CHAPITRE h'
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
600. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arresta-
tion du nommé Desprès, auteur de plu-
sieurs opéras-comiques et principal rédac-
teur du ci-devant journal contre-révolu-
tionnaire, intitulé la Feuille du jour, de-
meurant maison Boyenval, rue de Gre-
nelle, section des Invalides, qui sera écroué
dans une maison d'arrêt, à l'examen de ses
papiers et à la saisie de ceux suspects du
ci-devant vicomte de Ségur, demeurant
même maison.
2 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 54.
601. — Arrêté du Comité de sùrelé gé-
nérale, considérant que l'arrestation du
citoyen Latour, ordonnée par ledit Comité,
a élé suspendue par le Comité révolution-
naire de la section du Panthéon-Français,
sous différents prétextes, et que ce Co-
mité révolutionnaire s'est permis d'entra-
ver un arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, que son devoir l'obligeait à mettre
à exécution, que cet acte subversif est
contraire à la {gradation des pouvoirs, en ce
que le Comité révolutionnaire s'attribue-
rait le droit de modifier un acte émané
d'un Comité de la Convention nationale,
qu'elle seule peut annuler, ce qui aurait
des conséquences graves, qu'il est du
devoir des représentants du peuple de ne
pas autoriser par leur silence : 1° déci-
dant que les citoyens Gouy et Gayeau,
siiînataires des arrêtés du Comité révolu-
tionnaire de la section du Panthéon-Fran-
çais, se rendront le lendemain au Comité
de sûreté générale pour donner les expli-
cations qui leur seront demandées; 2° que
le citoyen Latour sera sur-le-champ trans-
féré dans la maison désignée par l'arrêté
du Comité de sûreté générale, interdisant
formellement au Comité révolutionnaire
de la section du • Panthéon français d'y
mettre obstacle.
2 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 55.
602. -— Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Guigues s'est trans-
porté, en vertu d'un ordre du Comité
de sûreté générale, à Noisy-le- Grand
pour y arrêter le nommé Peyre, curé
dudit lieu, et y a fait une perquisition
qui a amené la saisie de divers objets
armoriés, tant en argent qu'en cuivre,
lesquels ont été déposés au Comité, et
décidant l'envoi des procès -verbaux dres-
sés par le citoyen Guigues au Comité de
sûreté générale; 2° donnant pouvoir au
citoyen Fournerot de se rendre au Conseil
général de la Commune pour y demander
que les boues de Paris soient transportées
directement dans les lieux à ce destinés,
qu'elles ne soient pas déposées sur les
terres des riches, ni sur les routes, ainsi
qu'il est constaté par des procès-verbaux,
et de faire exercer une surveillance exacte ;
3° décidant que le Comité se transportera ce
soir aux Jacobins, pour y répondre à une
dénonciation faite contre lui par Hébert,
connu sous le nom de Père Duchesne,
pour une de ses feuilles arrêtée par la
Commission inspectante des postes, laquelle
a été mise en circulation sur-le-champ.
2 brumaire an II.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations dii Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 8 1^-, fol. 386, 387.
603. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, rappelant qu'en vertu d'un arrêté
pris par lui, ses membres ne devaient
recevoir chez eux aucuije visite de solli-
citeurs ou solliciteuses et que, pour la
plus prompte expédition des affaires, les
citoyens avaient été invités à fournir leurs
demandes et observations par écrit, mais
étant instruit que les avenues du Comité
sont garnies jour et nuit par les sollici-
teurs et les solliciteuses aristocrates qui
obstruent tous les passages et font perdre
un temps précieux aux commis de ses
bureaux, où ils perpétueraient le désordre,
décidant que l'officier du poste donnera
la consigne expresse aux factionnaires de
ne laisser entrer aucun de ces solliciteurs
ou solliciteuses, qui remettront leurs mé-
moires par écrit dans une boîte établie
à cet effet, à la porte cochère, lesquels
mémoires seront levés par deux de nos
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II Hl
membres, trois fois par jour, et apportés
au Comité, qui y fera droit et enverra sa
détermination aux réclamants, s'il y a
lieu, ordonnant en outre d'imprimer et
d'afficher le présent arrêté où besoin sera.
3 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 286.
g04. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu le procès-verbal dressé par
Jean-Baptiste Guigues, membre du Comité
de surveillance du Département, en vertu
des pouvoirs à lui conférés par le Comité
de sûreté générale, à la suite de Tarresta •
lion du nommé Peyre, curé de Noisj-le-
Grand, suspect du crime de contre-révo-
lution, décidant que ledit Peyre sera écroué
à la Conciergerie pour être jugé, et ses
papiers et autres ellets saisis chez lui dé-
posés au greffe du Tribunal révolutionnaire.
3 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A.-N., AF*li 289,
fol. 56.
605. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que deux de ses membres,
les citoyens Voulland et Jagot, se rendront
à Luciennes, dans la maison de la nommée
Dubarry, afm de prendre connaissance
de toutes les opérations faites par le ci-
toyen Greive, muni des pouvoirs du Co-
mité, leur donnant le mandat de faire
transporter à Paris les objets qu'ils juge-
ront nécessaires, de mettre en état d'ar-
restation toutes les personnes suspectes,
et de lever les scellés qui auront été ap-
posés chez ladite Dubarry.
3 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 57.
606. — Délibération du Comité de salut
pubhc du Département de Paris : 1° dé-
clarant, après avoir visité les maisons
habitées par le sieur Duquesnoy, rue de
Richelieu et à Bry-sur-Marne, oii il n'a été
trouvé que quelques objets de cuivre ar-
moriés, qu'il n'existe aucune preuve ma-
térielle de nature à établir qu'il soit un
homme suspect, et décidant qu'il sera
h
libre de se retirer; 2° recevant le compte
rendu de la mission confiée au citoyen
Guigues par le Comité de sûreté générale,
relativement au citoyen Peyre, curé de
Noisy-le-Grand, dénoncé comme un fana-
tique, suspect et contre-révolutionnaire,
lequel Guigues annonce qu'il a reçu man-
dat de conduire ledit Peyre au Tribunal
révolutionnaire, et qu'à cet effet il l'a dé-
posé à la Conciergerie; 3^ déclarant qu'il
n'a pu être entendu, la veille, aux Jaco-
bins, pour se justifier des inculpations
faites par Hébert, connu sous le nom de
Père Duchesne, au sujet de l'arrestation,
par la Commission inspectante des postes,
du n° 297 de son journal, qui a été remis
en circulation sur-le-champ.
3 brumaire an II.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérUinns du Comité de surveillance du Départe-
ment de Pans, A.N., BB3 81^^, fol. 387, 388.
607. — Extrait de l'ordre du jour de la
f()rce armée de Paris, par lequel le Com-
mand.int général invite ses camarades les
adjudants à lire l'ordre, ^ous les jours,
dans les Sociétés populaires, lorsqu'il n'y
aura pas d'Assemblées générales de sec-
tions, mesure indispensable, attendu qu'elle
conserve sur la per.sonne du Commandant
général et sur ceux qui l'entourent un œil
de surveillance, que le peuple doit tou-
jours avoir sur les fonctionnaires publics.
Il est défendu aux boulangers de faire
des petits pains de luxe, comme aussi il
est enjoint aux patrouilles de nuit d'ar-
rêter ceux qui emportent furtivement le
pain, on ne doit pas ménager les accapa-
reurs; à compter de ce jour, les premiers
arrivés aux portes des boulangers n'auront
de pain que les derniers. La consigne des
barrières est partout la même, il ne doit
sortir ni pains, ni farine, non plus que
toute autre denrée de première nécessité,
sans autorisation de la Commune ; les ci-
toyens de tout grade, de service aux bar-
rières, qui contreviendront à cette consigne,
seront traduits devant la Commune pour
y être jugés suivant le délit.
(( Mes amis, ajoute Hanriot, ayons un
œil de surveillance générale sur tout ce
qui nous entoure, soyons frères, soyons
lia CHAPITRE î«f. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
I
unis, alors la patrie inattaquable devien-
dra l'efYroi des tyrans, de l'univers et
l'asile des hommes libres. »
4 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
608. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à des per-
quisitions chez le nommé Laurant, rue de
CUchy, n° 21, oti doit se trouver caché le
nommé Routan, ex-noble et aide de camp
de Biron, destitué de sa place, de les con-
duire dans une maison d'arrêt, et d'exa-
miner leurs papiers.
4 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N-, AF*n 289,
fol. 58.
609. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° déci-
dant, sur la demande des administrateurs
des Postes et Messageries nationales, que
le citoyen Moissard se transportera rue
Saint-Pierre, chez Je citoyen Morel, ad-
ministrateur de la Loterie, dans la petite
maison qu'il occupe dépendant du Bureau
général des Messageries, pour lever les
scellés et pour faire transférer les meu-
bles et effets qui s'y trouvent; 2° pas-
sant à l'ordre du jour sur la demande de
levée des scellés, présentée par le citoyen
Vincent, défenseur officieux d'Egré, Fallois
et Cî«, brasseurs à Suresnes, et ne voyant
aucun inconvénient à faire exécuter des
travaux de charpente dans le bâtiment de
la brasserie ; 2° ordonnant d'écrouer à
la Force la veuve Coûteux, demeurant à
Bry-sur-Marne, véhémentement soupçon-
née de recel des meubles et effets appar-
tenant à Juigné, ci-devant archevêque de
Paris, émigré, déposés chez elle par le
nommé Biesse, son beau-frère, ex-valet de
chambre dudit Juigné, et d'envoyer les
pièces à sa charge à l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire; 4° décidant d'é-
crire au Comité de surveillance de Moussy-
en-Champagne de s'assurer de la personne
du nommé Biesse, ex-valet de chambre
de Juigné, également soupçonné de recel.
4 brumaire an II.
Extrait du registre des procès- verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 389, 390.
610. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que les sec-
tions, qui voudront se renseigner sur les
allocations pour l'indemnité des barrières,
s'adresseront au secrétariat de l'Etat-ma-
jor, et les adjudants apporteront, deux fois
la semaine, les états de ceux qui y mon-
tent.
Les sections sont pour la 3* fois invitées
à nommer promptement les chefs de
légions, adjudants généraux et comman-
dants de sections. Les commandants des
postes enverront exactement tous les
jours au chef-lieu de la légion leur rap-
port, et les chefs de légion enverront de
même le leur à l'Etat-major général.
Le Commandant général attend tout de
l'intérêt que les bons citoyens prennent à
la chose publique, du courage et de la
persévérance ! les ennemis seront bientôt
abattus.
5 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
611. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant qu'il sera écrit au Comité
révolutionnaire de la section des Tuileries
pour l'inviter à lui faire savoir positive-
ment si le citoyen Lemoine-Crécy a été
arrêté sous le nom de marquis de Crécy.
5 brumaire an IL
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Com)té de sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
Lemoine de Crécy (Alexandre), ex-garde gé-
néral des meubles de la Couronne, fut con-
damné à mort le 19 messidor an II {A.N.,
W 409, no 931).
612. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant d'envoyer au ministre de
la guerre l'interrogatoire du citoyen d'Arcy,
ci-devant employé sous les ordres d'O
Moran, avec prière au ministre de faire par-
venirsans délai des renseignements sur les
principes et la conduite de cet individu,
d'autant que jusqu'à cette réponse .d'Arcy
restera dans une salle du Comité, sous la
garde d'un gendarme.
5 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286
L'ESPRIT PÙBLtC A PARIS, 13'0CT0BRE 1793 À BRUMAIRE AN II 113
613. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation du ci-devant duc de Praslin, actuel-
lement officier municipal à xiuteuil et
demeurant ci-devant dans l'étendue de la
section du Bonnet-Rouge, et d'apposer les
scellés sur ses papiers.
5 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. GO.
614. — Déclaration du Comité de sûreté
générale, faisant observer au Comité de
salut public que l'intérêt général demande
que l'on conserve dans le Comité de
sûreté générale les membres qui peuvent
par leurs talents, leur zèle, leur énergie,
contribuer à sauver la chose publique, et
invitant en conséquence le Comité de
salut public à confier à un autre membre
la mission dont Dubarran était chargé.
5 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 60.
61 0. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que perquisition sera
faite à l'hôtel de Lauraguais, rue ci-devant
Bourbon, vis-à-\is les Théatins, avec exa-
men des papiers et apposition des scellés.
5 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,. AF*ii 289,
fol. 60.
616. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, convoquant pour le 6 brumaire,
au lieu ordinaire de ses séances, les pré-
sident et secrétaires de l'administration
de Police de la Commune de Paris, afin
d'y produire les renseignements relatifs à
rélargissement du citoyen Col, chef d'es-
cadrons du 16*= régiment de chasseurs, et
ce sous peine de désobéissance.
5 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 2.
^l^. — Délibération du Comité de salut
^public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Bosset, archiviste de
T. X.
h
la Société des Jacobins, est venu dénoncer
les malheurs qui arrivent journellement
aux portes des boulangers, particulière-
ment ce jour, et après une longue discus-
sion et explication tant sur l'administra-
tion des Subsistances qui doit approvi-
sionner Paris de manière à ne pas le lais-
ser manquer, que sur le ministre de l'in-
térieur, chargé d'y veiller, arrêtant que le
citoyen Chéry se transportera chez le mi-
nistre de l'intérieur pour converser avec
lui sur les subsistances et lui faire part
des craintes des communes à cet égard;
2" donnant pouvoir aux citoyens Giraud et
Cavagnac, officiers de paix, chargés de
mission par la Convention du côté de
Moussy, en Champagne, de s'informer si
le Comité de surveillance de cette localité
a pris des mesures pour s'assurer de la
personne du nommé Biesse, ci-devant valet
de chambre de Juigné, ex-archevêque de
Paris; 3» autorisant le citoyen Guignes à
se rendre à Nogent-sur-Marne, chez les
citoyens Lablache et Dupérieux, pour vé-
rifier les dénonciations dont ils sont
l'objet; 4° constatant que le citoyen Four-
nerot a amené au Comité le citoyen Hoc-
quart, sa femme, et Gaillard, chapelain à
Cueilly, payé par Hocquart, dénoncés
comme suspects, parents d'émigrés et
n'ayant pas accepté la Constitution de 1793.
5 brumaire an II.
Extrait du registre des procès- verbaux et déli •
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB» 81 a, fol. 390, 391.
618. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris aux municipa-
lités des communes du Département, à
l'effet d'envoyer un commissaire à l'as-
semblée qui se tiendra le 7*^ jour du
2" mois, pour affaire importante.
5 brumaire an IL
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N.. BB3 81, fol. 15 v".
619. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses concitoyens
que la curiosité amène au Tribunal cri-
minel, à faire la police eux-mêmes; c'est
une tâche que tout bon citoyen doit rem-
8
114
CHAPITRE ï". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
plir partout où il se trouve; dans un pays
libre, la police ne doit pas se faire avec
des piques et bayonnettcs, mais avec la
raison et la philosophie; elles doivent
entretenir un œil de surveillance sur la
société, elles doivent l'épurer et en pros-
crire les méchants et les fripons, chacun
doit apporter sa petite portion philoso-
phique et de ces petites portions en faire
un tout raisonnable, qui tournera au pro-
fit et au bonheur de la société. Quand
viendra-t-il, ce temps désiré, où les fonc-
tionnaires pubhcs seront rares, où tous
les mauvais sujets seront terrassés, où la
société entière n'aura pour fonctionnaire
public que la loi.
On a trouvé hier plus de loO livres de
pain dans l'égout de la rue du Temple, on
en a aussi trouvé au bas des murs de
clôture de la ville.
Le Commandant général recommande
toujours la plus grande surveillance aux
barrières pour empêcher la sortie du pain,
des comestibles, des combustibles et des
chevaux de luxe.
6 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
620. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation de l'abbé Mulot, ex-député à la
Législature, qui sera conduit dans une
maison d'arrêt, à l'examen de ses papiers,
en saisissant ceux suspects et les appor-
tant au Comité.
6 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 2.
621. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant, sur une dénonciation
contre le nommé Lebois, rédacteur d'une
feuille intitulée Bulletin du Tribunal révo-
lutionnaire, qu'il sera mis en état d'arres-
tation à la Force, comme suspect et par
mesure de sûreté publique, et que les scel-
lés seront mis sur ses presses.
6 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ji 290,
fol. 2.
622. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation et l'envoi;
à la Force du nommé AudifTred d' Avignon,]
ci-devant négociant et actuellement com-
mis aux Affaires étrangères dans le bureau
des consulats, et la mise sous scellés de
ses papiers.
6 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.y AF*li 290,
fol. 2 v".
623. — Arrêté du Comité de sûreté gé-,
nérale, portant que perquisitions seront
faites dans la maison des Contributions'
publiques, rue Neuve-des-Capucines, à
l'effet de s'assurer si elle ne renferme pas
le nommé Goussard, ci-devant premier
commis des dépêches de celte adminis-
tration, particulièrement dans l'apparte-
ment qu'occupait ledit Goussard, où il
sera procédé à l'examen des papiers qui
pourront s'y trouver, et invitant le citoyen
Deslournelles à fournir tous les rensei-
gnements qui seront à sa connaissance
sur la demeure actuelle dudit Goussard.
6 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 2 yo.
624. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant que perquisitions seront
faites : 1** chez le nommé Brute, ancien
premier commis des finances, ami du
nommé Goussard, demeurant rue Montor-
gueil, au-dessous du passage du Saumon,
en passant par le Petit Carreau, petit esca-
lier caché au 3% à l'effet de s'assurer s'il ne
retire pas chez lui le nommé Goussard ;
2° chez le nommé Guidon, ami du nommé
Goussard, demeurant rue du Faubourg-
du-Temple, au coin de celle des Fontaines-
au-Roi, et chez le beau-père dudit Guidon,
fermier à la Chapelle, à l'ctlet de vérifier
également s'il ne donne pas asile audit
Goussard, avec mandat de s'assurer de
leurs personnes et de leurs papiers, et de
les écrouer dans une maison d'arrêt.
6 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 2, 3.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D*OGTOBRE 1793 A BHUMAIRE AN II
ii:
625. — Délibération du Gomilé de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant qu'il a été écrit au citoyen Weiss,
maison du libraire Fuchs, quai de la Vo-
laille, près le pont Saint-Micbel, au coin
de la rue Gît-le-Gœur, pour l'inviter à ve-
nir au Gomité y traduire en français des
journaux allemands; 2° sur l'observation
d'un membre que le rédacteur du Bullclin
du Tribunal révolutionnaire dénaturait les
interrogatoires de Brissot et autres, que
cette manœuvre tendait à rendre ce Tri-
bunal odieux, en lui attribuant ce qui ne
serait pas son ouvrage, et que celte ma-
nière d'agir est subversive, décidant que
la Gommission inspectante des Postes en
empécliera la circulation.
6 brumoirc an H.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. A\, BB^ 8 1 '\ fol. 392.
626. — Extrait de Tordre du jour de la
force armée de Paris, déclarant que les
patrouilles se porteront de jour et de nuit
vers la Conciergerie et tous les établisse-
jnents publics pour y surveiller les agita-
teurs, elles se feront avec beaucoup de
silence.
Des malveillants cherchent à jeter la
défaveur sur l'armée révolutionnaire ; celte
perfidie servirait admirablement la cause
des tyrans coalisés, si les bons patriotes
jetaient un œil d'inditierence sur cet ob-
jet, mais, ajoute le Commandant général,
nous veillons et nous sommes prêts à
livrer au glaive de la loi les traîtres et les
conspirateurs.
Les réserves de 50 hommes et très com-
plètes, le service général et des barrières
toujours avec exactitude.
7 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etal-major général, A. N., BB'^ 76.
627. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation et l'envoi à la Force du nommé
Hom, greffier du Tribunal de cassation.
7 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
'il. 3.
628. — Ordre du Comité de sûreté géné-
rale au Commandant de la garde nationale
de faire sur-le-champ escorter et conduire
à l'Abbaye le nommé Manuel Maria, dit
Négrette, fils du ministi-e de la guerre en
Espagne.
7 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté eénérale, A. A'., AF*H 290,
foi. 3.
029. — Arrêté du Gomité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation du nommé Grimaldi de Mont-
morin, rue de l'Arcade, section des Piques,
au ci-devant hôtel Soubise, du ci-devant
comte de Tbiard, gouverneur ou intendant
de la Bretagne, rue des Champs-Elysées,
du ci-devant comte de Langeron, rue de
la Ville l'Evêque, 2'^ porte cochère à gau-
che par la rue de la Madeleine, du nommé
Choiseul, ex-noble, rue Gérutti, n°2, et de
la ci-devant duchesse de Grammont, rue
Grange-Batelière, de les conduire dans
une maison d'arrêt et d'examiner leurs
papiers.
7 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 3.
630. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ayant pris connaissance de la
dénoncialion envoyée conlre le nommé
Martin, rédacteur d'une feuille intitulée
Bulletin du Tribunal révolutionnaire, déci-
dant que ledit Martin sera incarcéré à
l'instant à la Conciergerie, par mesure de
sûreté générale.
7 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 4.
631
Lettre du Gomité de s l'arête géné-
rale au citoyen Befort, rue Saint-Honoré,
vis-à-vis celle Saint-Florentin, n° 382, le
convoquant pour le lendemain à midi pré-
cis, parce qu'il a besoin de le consulter
pour un objet qui intéresse vivement la
République, eslimant qu'il est trop citoyen
pour ne pas accourir au rendez-vous que
le Gomité lui indique.
7 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
lie
CHAPITRE I«
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Comité de sûreté générale, A. iY,, AF*li 290,
fol. 4.
632. _ Ordre du Comité de sûreté géné-
rale au Commandant de la force armée,
de mettre en état d'arrestation le citoyen
Anisson. dit Dupéron, directeur de l'Im-
primerie nationale, rue des Orties, quar-
tier du Louvre, et de le conduire à l'Ab-
baye.
7 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFii* 290,
fol. 4.
633. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu le procès-verbal du Comité
révolutionnaire de la section de l'Obser-
vatoire du 3 brumaire, constatant la dé-
couverte chez la citoyenne Antoinette-
Adélaïde Doublon, veuve Gauronceaux, en
retournant une plaque de cheminée, de
61 doubles louis et de 39 louis simples,
décidant que ces louis seront portés à la
Trésorerie nationale pour être échangés
contre des assignats, formant la somme
de 3,864 livres, qui sera remise à la veuve
Gauronceaux, et chargeant spécialement
le Comité révolutionnaire de la section de
l'Observatoire de Justifier, dans les 24 heu-
res, du dépôt qui sera fait à la Trésorerie
nationale.
7 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFli* 289,
fol. 63.
634. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° don-
nant pouvoir aux citoyens Potin et Gran-
delin, de la section de l'IIomme-Armé,
d'arrêter, partout où ils pourront le trou-
ver, le [nommé Devoyo, se disant chargé
par les autorités constituées de missions
importantes, de le faire conduire ensuite
au Comité de surveillance du Département,
pour y répondre sur les faits à lui im-
putés ; 2° entendant le rapport des citoyens
Guigues et Chéry, chargés la veille de vi-
siter la maison de la citoyenne Marbeuf,
rue du Faubourg-Saint-Honoré, où rien de
suspect n'a été trouvé, et sur la dénon-
ciation par le citoyen Guigues de l'exis-
tence dans la maison de ladite Marbeuf,
à Champs, d'une quantité considérable de
bois, fer, plomb, sel, foin et savon, pré-
sumés être accaparés, donnant pouvoir
aux citoyens Génois et Chéry de deman-
der au Comité de surveillance de la sec-
lion des Champs-Elysées deux bons Sans-
culoltes pour servir de gardiens à ladite
Marbeuf, que le Comité met en arresta-
tion chez elle, vu le défaut de place dans
les prisons; 3" accordant une indemnité
de cent sols au citoyen Weiss, traducteur
de langue allemande en langue française,
qui est venu au Comité pour traduire des
journaux allemands; 4" invitant le Comité
de surveillance de la section de l'Indivisi-
bilité à lever les scellés apposés sur les
papiers du sieur Hocquart, détenu au Co-
mité, d'en faire l'examen et rapport au
Comité pour statuer sur son sort*
7 brumaire an II.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BRS 81^, fol. 393.
635. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au comité d'ad-
ministration de la Société des Amis de
l'Egalité, séante aux Jacobins, exposant
que le local où se réunit le Comité de sur-
veillance du Département ne permet plus
d'y tenir les Assemblées des communes et
des sections de Paris, et dans l'intime
persuasion où il est du désir de ladite So-
ciété de contribuer à tout ce qui peut
intéresser le bien général, demandant la
permission de réunir dans la salle des
Jacobins les communes et les sections, en
dehors des heures de séances de la So-
ciété, et priant le Comité de faire connaître
ses intentions à cet égard.
7 brumaire an II.
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 16.
636. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur les représentations faites au
nom du citoyen Greive, par les citoyens
Vouiland et Jagot, ses membres, délégués
à Luciennes, au sujet des avances de ce
citoyen pour fournir aux frais de garde et
autres, relatifs aux opérations dont il est
chargé par le Comité dans la maison de
la femme Dubarry, décidant que, tant pour
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
417
le remboursement de ses avances que
pour les frais futurs, il lui sera délivré par
le trésorier du Comité la somme de 3,000
livres, avec lettre du Comité, avisant le ci-
toyen Greive de cette allocation.
8 brumaire an II
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté gt'nérale, .A. N., AF*li 28G.
637. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que les scellés seront
apposés, si fait n'a été, sur les effets appar-
tenant à la citoyenne Dubarry, qui se
trouvent au ci-devant hôtel de Brissac,
que perquisition sera faite dans ledit hô-
tel, qu'il sera procédé à l'examen des
papiers de ceux qui l'habitent, lesquels
seront arrêtés et conduits dans une mai-
son d'arrêt.
8 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. Ci.
638. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le citoyen André Co-
quille, domicilié dans la section Le Pele-
tier, à requérir, jusqu'au 17 brumaire, les
autorités constituées et la force armée
pour l'exécution d'une mission particu-
lière à lui confiée, du succès de laquelle
il est tenu d'informer le Comité jour par
jour.
8 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 4.
639. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant qu'il sera procédé à
l'arrestation des nommés Girardot-Mari-
gny, rue Vivienne, hôtel ci-devant Colbcrl,
Mous, rue Bergère, n° 16, Thélusson de
Sorcy, rue de Paradis, Chaussée-d'Antin,
Rilliet, banquier, actuellement à Morangis,
à S lieues de Paris, route d'Orléans, Haller,
banquier, rue Vivienne, hôtel Colbert, ou
rue des Champs-Elysées, ou en sa maison
de Neuiliy-la-Garenne, Germaine Necker,
également rue Vivienne, des deux autres
frères Thélusson, et tous de autres sus-
pects, puis à l'examen de leurs papiers,
avec apposition des scellés,
8 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 4 v°.
Girardot de Marigny (Jean), ex-banquier, fut
détenu depuis le 12 brumaire dans la maison de
Beltiomme, puis à Picpus; Thélusson de Sorcy,
gendre de Jacques Rilliet, banquier genevois,
qui fut arrêté à Morangis, le 11 brumaire;
Thélusson (Jean-Isaac), ex-sous-lieutenant aux
gardes Suisses, et son frère (Paul-Louis). Tous
ces banquiers furent arrèlés sous l'accusation
de comploter une banqueroute générale (.4. A\,
F7 4720, 4774=^2^ 47752').
640. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" por-
tant que les citoyens Potin et Grandelau,
chargés d'arrêter le nommé Devoyo, se
disant muni de pouvoirs de la Conven-
tion pour des missions importantes et dé-
noncé comme ayant abusé de ses prétendus
pouvoirs dans une perquisition faite chez
la dame Etienne, tenant hôtel garni, rue
des Quatre-Fils, n» H, ont amené ledit
.Devoyo au Comité, ainsi que la citoyenne
Etienne, plaignante; 2" arrêtant qu'il sera
fait et tiré à 1,000 exemplaires une affiche
tendant à détromper les citoyens et ci-
toyennes, induits en erreur au sujet d'une
rixe ayant éclaté dans la section du Con-
trat-Social entre les femmes do la Halle,
lesquelles ont donné pour motif que les
femmes révolutionnaires voulaient deman-
der à la Convention de décréter que les
femmes fussent tenues de porter un bon-
net rouge, ainsi que des pantalons et pis-
tolets au côté, et pour leur faire connaître
que c'est une manœuvre des partisans de
Brissot et de ses complices, dont le procès
s'instruit en ce moment au Tribunal révo-
lutionnaire, et qui cherchent encore à
soutenir un parti, à la veille de payer de
la tête de ses chefs leurs forfaits, enfin
pour les inviter à se mettre toujours en
garde contre des calomnies de ce genre.
8 brumaire an II
(Séance du matin).
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, .1. iV., BB3 81A, fol. 394.
641. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° d'après
certains rapports faits par des membres
de la Convention et par des membres de
différentes sections relativement à la rixe
118
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
qui s'était produite la veille dans la section
du Contrat-Social par les femmes de la
Halle contre les femmes révolutionnaires
à qui elles atlribufiient le dessein d'imposer
par décret l'obligation aux femmes de porter
des bonnets rouges et des pantalons, se
voyant contre-balancé par ces rapports, dé-
clarant rapporter son arrêté de ce malin pour
l'impression d'affiches au nombre de 1,000
exemplaires, tendant à détromper le pu-
blic sur le motif de cette rixe; 2° portant
que le nommé Devoyo, accusé d'avoir
soustrait des assignats en perquisitionnant
chez la citoyenne Etienne, rue des Quatre-
Fils, et amené au Comité, y a subi un in-
terrogatoire, à la suite duquel il est dit que
le Comité, ne pouvant rien décider sur son
compte avant d'avoir reçu les renseigne-
ments attendus des sieurs Potin et Gran-
delau, envoie le sieur Devoyo à la Force
et fera passer au Comité de sûreté géné-
rale copie des dépositions des témoins,
avec les renseignements en question, afin
qu'il puisse le traduire à tel tribunal qu'il
jugera à propos; 3° convoquant le général
Ilanriot au Comité pour se concerter avec
lui sur une oxi)édition à faire au Palais
ci-devant Royal ; 4° invitant le concierge
de la Force à mander au Comité s'il a de
la place pour y recevoir des prisonniers
qu'il lui a renvoyés il y a quelques jours.
8 brumaire an II
(Séance du soir).
Extrait du registre des procês-verbanx et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., DB^ 81 \ fol. 304, 395.
042. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général recommande la plus
grande surveillance autour des établisse-
ments publics et tout ce qui peut intéres-
ser la Nation. « Dans un pays libre tel que
le nôtre, observe Ilanriot, où l'on adore la
liberté et l'égalité, on doit conserver sans
cesse un œil attentif sur tout ce qui a rap-
port à l'intérêt général ; nul de nous n'a
le droit de rester oisif et insouciant, nous
devons concourir de tout notre pouvoir à
maintenir nos lois et à en assurer l'exécu-
tion. ))
Comme consigne, le service général à
l'ordinaire et avec exactitude, et les pa-
trouilles fréquentes pour assurer le bon
ordre et la tranquillité.
9 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BW 76.
643. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après avoir pris lecture de l'arrêté
du Comité révolutionnaire de la section
des Marchés, du 7 de ce mois, relative-
ment aux troubles qui se sont élevés le
même jour dans les marchés, à la Pointe-
Saint-Euslache, par des bonnets rouges
que quelques femmes, se disant rcvohUion-
naires Jacobines, affectent de porter en
provoquant d'autres femmes à les porter
aussi; considérant qu'il est contraire à
la liberté que quelques individus veulent
en forcer d'autres à se vêtir d'une autre
manière que celle qui leur plaît, que
lorsque la loi n'a proscrit ni ordonné un
costume particulier, personne ne peut en
ordonner ou en défendre l'usage, qu'au-
cun décret n'a obligé les citoyens de por-
ter le bonnet rouge ; considérant cr. second
lieu que sous la dénomination de Société
révolutionnaire de Jacobines, des associa-
tions particulières de femmes tendraient
à propager des troubles dans un moment
de révolution; qu'indépendamment de
cette considération, les femmes ne sont
point appelées, dans l'ordre actuel des
choses et par l'organisation qui leur est
propre, à exercer aucuns droits politiques
et à se réunir en société populaire ; que,
malgré les vertus qui sont l'apanage de
leur sexe et l'instruction à laquelle elles
ont droit, il n'en est pas moins vrai
qu'elles sont dans l'impossibilité de s'ap-
pliquer aux travaux, de remplir les em-
plois et les occupations auxquels les
hommes sont destinés, arrêtant que le
citoyen A mar, l'un des membres du Comité,
fera le rapport à la Convention nationale
des faits relatifs aux troubles qui se sont
produits, le 7 de ce mois, dans la section
des Marchés, et qu'après avoir exposé les
principes discutés dans le Comité, il pro-
posera le projet de décret suivant :
« La Convention nationale, après avoir
entendu son Comité de sûreté générale,
décrète :
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE A!V II H9
« Art. l*^ Les clubs et sociétés popu-
laires de femmes, sous quelque dénomina-
tion que ce soit, sont défendus.
« Art. 2. Toutes les séances des sociétés
populaires devront être publiques.
9 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
G44. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant qu'il sera fait recherche et
perquisition chez le citoyen Binot, tonne-
lier et marchand de vins, demeurant pas-
sage de Lesdiguières, notamment dans
une salle au rez-de-chaussée en entresol,
la([uelle avait été louée au nommé Com-
muneau, qui depuis est parti pour la
Vendée et a adressé au citoyen Binot
pkisieurs malles d'elTcts présumés prove-
nir du pillage chez les habitants de cette
contrée, qu'il sera fait description de ces
eiïels, et s'il se trouve des papiers suspects,
ils seront apportés au Comité.
9 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 64.
645. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° sur l'avis
à lui donné par le concierge de la Force
qu'il pouvait recevoir des prisonniers, y
envoyant le nommé Souquet, précepteur
des enfants du citoyen Delaage, prêtre
réfractaire, qui y avait été envoyé le 5 de
ce mois et avait été ramené au Comité,
faute de place, ainsi que le nommé Devoyo,
lesquels, conduits par un gendarme, ont
été de nouveau ramenés, pour le même
motif; 2° décidant d'envoyer la citoyenne
Clark, Ecossaise, résidant à St-Maur, à la
maison des Anglaises, en vertu du décret
de la Convention du 19 vendémiaire, relatif
aux sujets du Roi de la Crandc-Bretagne ;
3° invitant le citoyen Bourgeois, rue Bertin-
Poiiée, à venir au Comité répondre à une
dénonciation lancée contre lui, où il est
soupçonné d'avoir prévariqué dans l'admi-
nistration des havre-sacs en vendant à son
profit la moitié des bretelles qui lui ont
été fournies ; 4" d'après la lecture de
la réclamation adressée par le citoyen
Treuttel, libraire de Strasbourg, demeu-
rant maison du citoyen Onfroi, li-
braire, rue Saint- Victor, n° 11, ^et prin-
cipalement d'un article y consigné, où
ledit Treuttel invite à ne pas arrêter la
feuille dite Courrier de Strasbourg et autres
journaux en caractères allemands, quoique
toutes celles qui sortent des pays ennemis
soient composées dans V esprit et les prin-
cipes diamétralement opposés aux principes
républicains de la France, mais d'un style si
dégoûtant et si puant que c est plutôt un
ouvrage fastidieux de les dépouiller pour en
extraire ce qui peut servir, considérant que
de l'aveu môme du citoyen Treuttel, il
serait dangereux de laisser circuler des
Journaux de cette nature, arrêtant qu'il
sera donné pouvoir à la Commission ins-
pectante des journaux d'en empêcher la
circulation ; 5° ordonnant la mise en liberté
des citoyen et citoyenne Delaage, dénon-
cés comme ayant une partie de leur fa-
mille émigrée, et arrêtés, chez lesquels il
ne s'est trouvé rien de suspect.
9 brumaire an II
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N , BB^Sl^^, fol. 395, 396.
646. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° accu-
sant réception du procès-verbal de la sai-
sie de deux sacs de farine chez Egré, Fal-
lois et C^°, brasseurs à Suresnes, détenus
à la Force, par la commune de Suresnes
pour les employer à ses besoins, sauf i
les remettre, quand elle en sera requise;
2" prenant note de la justification du ci-
toyen Bourgeois, accusé d'avoir vendu à
son profit des bretelles de havre-sacs, sui-
vant laquelle le récépissé des ouvrages
par lui livrés se ti'ouverait au Comité de
surveillance de sa section; 3'^ annonçant
qu'il a été écrit au Directoire du Départe-
ment pour le prévenir que des particuliers
envoyés deux fois par le Comité à la Force,
ont été deux fois ramenés au Comité,
faute de place, et pour l'inviter à faire
préparer des logements propres à recevoir
ceux que le Comité enverra par la suite;
4" ratifiant le choix par le Comité de sur-
veillance de la section de l'Indivisibilité d'un
120
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
commissaire chargé de lever les scellés
apposés chez le sieur Hocquart et d'exa-
miner ses papiers; 5° décidant que copie
des interrogatoires des nommés La Tour
du Pin, La Tour du Pin Gouvernet et de la
dame Duvernay, des procès-verbaux de
visite et autres pièces relatives à Finstruc-
iion préliminaire de leur affaire, dont le
Comité de salut public du Département
avait été chargé par le Comité de sûreté
générale, sera envoyée à ce Comité, pour
par lui être pris tel parti qu'il avisera.
10 brumaire an II.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 396, 397.
047. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Directoire du
Département, faisant observer que la loi
rendue en faveur des patriotes contre les
gens suspects et les royalistes est à la
veille de rester sans exécution, toutes les
maisons d'arrêt étant tellement encom-
brées que les concierges refusent les indi-
vidus qu'on leur envoie, et qu'actuelle-
ment le Comité détient depuis quelques
jours plusieurs particuliers qui font plus
de dépenses que dans une prison, dont les
repps sont fixés, et qu'on ne veut recevoir
dans aucun lieu de détention, et invitant
les citoyens qui composent le Directoire
du Département à faire préparer les loge-
ments nécessaires pour renfermer tous" les
ennemis de la Révolution.
10 brumaire an II.
Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de surveillance du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 16.
648. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint recommande
l'honnêteté dans les corps de garde, lors-
que l'on y vérifie, la nuit, les cartes des
citoyens, et de les traiter avec douceur,
parce qu'ils sont nos frères. « Citoyens,
ajoute Recordon, dans notre République,
il faut des mœurs et des vertus pour atti-
rer sur notre sol les étrangers qui admire-
ront notre courage et béniront notre
sainte Révolution.
ï^e Commandant général ^eçommandç
également la plus grande fraternité entre
les citoyens de l'armée révolutionnaire et
ceux des sections. Le service doit être
commun. C'est pour le bonheur de la
République que cette armée a été créée,
pourquoi voudrait-on nous diviser? ne
formons qu'un seul faisceau et nous ter-
rasserons tous nos ennemis.
1 1 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
649. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, déférant au vœu exprimé par le
citoyen Choiseul, domicilié sur la section
du Mont-Blanc, à l'effet d'ajourner son
arrestation, attendu qu'il avait pris mé-
decine et que son transférement pourrait
compromettre sa santé, et décidant qu'il
restera dans son logis jusqu'au soir sous
la surveillance de la section du Mont-
Blanc.
1 1 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AV*ii 289,
fol. 64.
650. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, ordonnant la mise en état d'arresta-
tion du nommé Pinon du Coudray et de
sa femme, demeurant à Paris rue des
Lions-Saint-Paul, partout oii ils pourront
être trouvés, leur incarcération dans une
maison d'arrêt, l'examen de leurs papiers,
avec extraction de ceux qui seront jugés
suspects.
11 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 65..
• Pinon du Coudray (Pierre), secrétaire de
Bertier, intendant de Paris, fut condamné à k.
déportation, le 25 pluviôse an II (A. N., W319,
n° 475).
65i. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, requérant le Commandant de la
force armée de mettre en état d'arresta-
tion et de conduire à la Force la veuve du
nommé Duprat, ci-devant député à la
Convention nationale.
1 1 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol, 5 v».
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE i793 A BRUMAIRE AN H 121
(552, — Arrêté du Comité de sûreté gé- .
nérale, chargeant les citoyens Guigues,
membre du Comité de surveillance du
Département, et Joseph Taffin, capitaine
des charrois d'artillerie, de procéder à
l'arrestation du nommé Paien, individu
en qui la ci-devant marquise de Marbeuf
a une confiance sans bornes, de ladite
marquise de Marbeuf, du nommé LaVieu-
ville, du nommé Bureau, du nommé
Roussel, de la ri-devant comtesse de Luc,
de la ci-devant comtesse de Déranger, et
de les conduire à la Force ou dans toute
autre maison de détention.
il brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF* il 290,
fol. 5 v°.
6a3. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i^ auto-
risant le citoyen Delespine à se transpor-
ter au Département pour le consulter
relativement à la garde des scellés chez
les suspects et détenus comme tels, dont
les frais ne doivent être supportés par
la Nation, et au sujet des prisons, qui
sont pleines et oii, par conséquent, on ne
peut phis envoyer de coupables ; 2° auto-
risant le citoyen Julien, entrepreneur de
bâtiments, à enlever ses outils et autres
objets de son état se trouvant dans la
brasserie de Suresnes, qui -lui sont néces-
saires; 3° autorisant le citoyen Franchet
à se transporter, rue Turenne, n" 750,
chez la nommée La Chapelle Caylus et
chez le citoyen Lefèvre, chirurgien, pour
y perquisitionner et enlever les papiers
suspects; 4° autorisant le citoyen Tisset,
son préposé, à se transporter chez la ci-
toyenne Adeline, section du Mont-Blanc,
où il trouvera le nommé Lislebec, ancien
garde du corps, qu'il amènera au Comité î
5» ordonnant la mise en liberté du citoyen
Souquet, précepteur des enfants du citoyen
Delaage, conduit à la Force comme réfrac-
taire, sur ce que les prêtres ne sont tenus
qu'au serment de la Liberté et de l'Egalité ;
ô** arrêtant que le citoyen Hocquart et sa
femme, dénoncés comme suspects et pa-
rents d'émigrés et détenus au Comité,
faute de place dans les maisons d'arrêt,
seront renvoyés dans leur domicile à Paris,
où ils resteront sous la garde de deux
Sans-culottes, choisis par la section de
l'Indivisibilité, qui seront nourris et payés
par eux, les mettant en demeure de rem-
bourser les frais faits pour leur arrestation,
montant à 172 1. 9 sols, et restituant leur ar-
genterie, saisie comme entachée de marques
de féodalité; 7° statuant sur la réclama-
tion du sieur Gaillard, prêtre chapelain,
arrêté dans la maison du nommé Hoc-
quart, à Cueilly, hameau de la commune
de Champigny, comme suspect et prévenu
de n'avoir pas prêté le serment, considé-
rant qu'il n'est pas fonctionnaire public,
mais seulement salarié par le sieur Hoc-
quart, chez lequel il demeure, qu'il a prêté
le serment de la Constitution civile du
clergé et celui de l'Egalité, dont il a exhibé
les actes probants, décidant qu'il demeu-
rera libre.
1 1 brumaire an II.
Extrait du registre des procès- verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. ^^, BB3 81A, fol. 397-399.
654. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général invite ses conci-
toyens de service à être fermes à leurs
postes et à n'y souffrir aucune injure quel-
conque. Celui qui insulte une sentinelle
doit être mis en état d'arrestation et puni
selon la rigueur des règlements. Nul ci-
toyen qui n'est pas de service ne doit entrer
dans un corps de garde, excepté les ma-
gistrats du peuple, appelés par leurs
fonctions partout où leur présence est
nécessaire.
Quelques citoyens inquiets et soupçon-
neux redoutent les effets de l'armée révo-
lutionnaire. « Tranquillisez-vous, citoyens
paisibles et républicains, dit Hanriot, cette
armée n'a été créée que contre les mé-
chants et les traîtres qui ont conspiré
contre leur patrie, les bons patriotes
doivent dormir tranquillement, les hommes
révolutionnaires ne violeront jamais leurs
personnes et leurs propriétés. »
Le Commandant général invite itérati-
vement les sections qui n'ont pas de
comité militaire à en nommer un promp-
tement. Il déclare encore à ses conçi-
i
122
CHAPITRE P'-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
toyens que les aides de camp de la force
armée de Paris, en mission, ont des pou-
voirs de la Convention nationale et des
magistrats, et que celui qui exercerait des
actes arbitraires doit être mis en état
d'arrestation et traduit devant les auto-
rités constituées. « Surveillons, mes amis,
ajoute Hanriot, faisons notre service avec
une exactitude très sévère et montrons
aux méchants que nous sommes à nos
postes à les attendre de pied ferme.»
Comme consigne les réserves de 50 hom-
mes, les patrouilles fréquentes et le ser-
vice général et des barrières avec exacti-
tude et sévérité.
12 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de rÉtat-major généi'al, A. A'., BB^ 76.
655. — Ordre du Comité de sûreté géné-
rale au porteur du présent de prendre la
poste sur-le-champ pour rattraper et
même dépasser quatre rouliers, partis le
matin à 5 heures de la Ville tte pour
Reims, afin de visiter leurs voitures à vide
et de s'assurer si dans la paille ou dans
les paniers ne se trouveraient pas des
espèces d'or et d'argent, renfermées dans
plusieurs sacs et dans une ceinture, du
poids de 35 à 36 livres, en procédant à
cette visite dans les villes ou bourgs sur
la route de Paris à Reims ou à leur entrée
dans cette dernière ville, avec mandat de
faire perquisition chez le nommé Coche-
pin, tenant l'auberge de la Grâce de Dieu,
dont le frère, dit Champagne, est parti ce
malin de Paris, sur le siège de la dili-
gence, et d'interpeller ledit Cochepin s'il
n'a pas chargé ces espèces à la Villette,
et en cas d'aveu, à qui elles appartien-
nent et quelle est leur destination, s'il n'a
pas, dans plusieurs voyages à Paris, fait
de pareils transports d'espèces, lesdites
espèces devant être apportées au Comité
avec les papiers suspects. A son retour à
Paris, le porteur de l'ordre fera des per-
([uisitions analogues chez le nommé Meu-
nier, rue du Faubourg et près la porte
Saint-Martin, notamment dans la chambre
ou cabinet qu'occupe chez lui Cochepin,
dit Champagne, lors de son voyage à
Paris, à l'effet de s'assurer s'il ne s'y
trouve pas de pareilles espèces ou des pa-
piers suspects.
12 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûrelô générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 65.
656. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après un examen scrupuleux de
la conduite du citoyen Follet, et l'avoir
soigneusement interrogé sur ses opinions
et sa conduite, considérant que la rosette
de ruban noir qu'on a trouvée autour de
son chapeau, y a été conservée sans mau-
vaise intention de sa part et par défaut
de discernement, décidant qu'il sera mis
en liberté.
12 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 66.
657. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arresta-
tion du ci-devant vicomte de Déranger, de
ses deux fils et de leur précepteur, de-
meurant ordinairement à Paris, rue d'Ar-
tois, Faubourg Saint-IIonoré, se trouvant à
Amiens, rue de l'Horloge, et chargeant le
Comité révolutionnaire de cette ville de
l'exécution dudit arrêté.
12 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 2<S9,
fol. 66.
658.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après avoir entendu plusieurs fois
les agents employés par le citoyen Mail-
lard, détenu à la Force, et après ouverture
du registre scellé du sceau de Maillard et
du Comité, conlenant les noms de 103
agents sans indication du traitement qui
leur avait été promis ni des acomptes
qu'ils ont pu recevoir : 1° décidant que
Maillard sera interrogé par deux commis-
saires, membres du Comité (David et
Amar) sur son administration et sur les
lieux où il a déposé les effets qu'il a reconnu
avoir saisis ; 2° accordant provisoirement
aux agents de Maillard 6,000 livres, à
charge par eux de justifier préalablement
par leurs signatures du temps où chacun
d'eux a été employé, du traitement qui
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
123
leur a été promis et des acomptes que
cliacun aura reçus, ce fait, la répartition
(le ladite somme sera effectuée entre eux
proportionnellement à leur traitement et
à la durée de leur service.
12 brumaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 77.
059, — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, visant seize pièces envoyées par les
représentants du peuple au Havre, des-
quelles il résulte que Musquinet, dit
Lapagne, est coupable de délits graves,
tendant à troubler Tordre public, la sûreté
intérieure de l'Etat et opprimer le pa-
triotisme, décidant que Musquinet, dit
Lapagne, sera transféré de la maison de la
Force où il est détenu au Tribunal révo-
lutionnaire pour y être jugé, écroué à la
Conciergerie, et que les pièces spécifiées
seront déposées au greffe du Tribunal.
12 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Cumilô de sùrclô générale, ^1. iV.,, AF'li 290,
loi. 0.
Musquinet (Louis-Micliel), dit Lapagne, ex-
maire d'Ingouviilc, ancien prisonnier de Bicôtre,
fut condamné à mort le 28 ventôse an II {A.N ,
WnSS, no GOl).
660. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le Comité révolution-
naire de la section du Finistère, sur la-
quelle babite le citoyen Acioque, rue
Mouffetard, à nommer deux de ses mem-
bres à l'effet de lever les scellés apposes
chez ledit Acioque, [)Our en extraire les
pièces nécessaires à l'exécution d'une ré-
quisition dont ii avait été chargé par le
minisire de l'intérieur en vue de l'approvi-
sionnementdecerlainesbrasseries de Paris,
de concert avec les citoyens Dambray,
Rousselle et Santerre, auxquels ces pièces
seront remises, et pour retirer une somme
de 26,000 livres reslant de plus forte
somme consignée par les brasseurs, et
ordonnant que le citoyen Acioque sera
extrait de la maison où il est détenu pour
assister à cette levée de scellés et y sera
ensuite réintégré.
12 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*ii 290,
fol. 13 vo.
G6i. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° en-
voyant au Département le citoyen Deles-
pine avec le nommé Becquet, principal
locataire de la maison où demeure la
femme Robert, imprimeur, au sujet de sa
réclamation de loyers arriérés; 2° men-
tionnant la réception d'une députation du
Comité de surveillance de la commune de
Suresnes, qui est venue faire part au
Comité de son organisation et lui deman-
der des instructions sur la marche à suivre
dans ses fonctions, ainsi que la satisfaction
témoignée par le Comité de surveillance
du Département, qui lui a fait part de ses
lumières; 3° notant également la déposi-
tion du gendarme Gharlier, qui a assisté
à une perquisition faite par le nommé
Devoyo chez le citoyen Paulmier, maison
de la dame Etienne, rue des Quatre-Fils,
n° 11, dont copie sera envoyée au Comité
de sûreté générale ; 4° étant saisi d'une
dénonciation contre les fermiers des envi-
rons de Paris qui y envoient leurs pailles
à moitié battues, chargeant le citoyen
Moissard de se rendre, rue de la Jussienne,
maison de la République, pour inviter un
loueur de carrosses, qui y a ses chevaux,
à indiquer le nom du fournisseur qui y a
fait amener des pailles dans lesquelles se
sont trouvés quantité d'épis de blé ; 5°après
examen du procès-verbal d'arrestation du
sieur Lislebcc, se disant garde du corps,
dénoncé comme ayant assisté au repas
de Versailles, où la cocarde blanche a été
arborée, et de perquisition chez lui, où
rien de suspect n'a été trouvé, considé-
rant que son interrogatoire ne fournit
aucune lumière ou preuves à sa charge,
qu'au contraire il en résulte qu'il avait
quitté les gardes du Roi en mai 1788, déci-
dant sa mise en liberté.
12 brumaire an IL
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81^, fol. 399-400.
662. — Lettre de Dupin, secrétaire ad-
joint du Département de Paris, au Comité
de surveillance du Département, séant
124 CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
rue de la Convention, ci-devant Dauphin,
n° d 8, vis-à-vis Saint-Roch, accusant réc<^p-
tion de la lettre adressée le 11 au Direc-
toire au sujet de l'encombrement des pri-
sons, et annonçant que l'on travaille sans
relâche à disposer les maisons nationales
où doivent être détenus les gens suspects,
et que, dans 8 jours au plus tard, on pourra
y transférer ceux qui sont entassés dans
les prisons.
12 brumaire an IL
Original, signé du républicain Dupin, A,N..>
BB'' 74.
663. — Extrait de Tordre du jour de la
lorce armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général renouvelle aux chefs de
légions de donner des ordres à tous les
postes des barrières, pour que les citoyens
qui fout venir par terre à Paris, du char-
bon de bois, n'éprouvent ni retard, ni diffi-
culté, d'après l'arrôlé du Corps municipal
du 14 septembre' dernier.
Le général s'empresse de communiquer
l'arrêté des sections du Bonnet-Rouge et
de Mutius-Scevola contre les malveillants
qui vont au delà des barrières arrêter et
disposer des marchandises avant leur
arrivée à Paris, il porte que leurs com-
mandants arrêteront tous les malinten-
tionnés.
Quelques sections ont fait chez elles des
visites domiciliaires, elles ont trouvé chez
plusieurs citoyens des 10 à 12 pains, cet
accaparement est très criminel, le Com-
mandant général invite ses frères d'armes
à dénoncer de pareils abus.
13 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, BB^ 76.
664. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé que plusieurs personnes
qui environnaient un citoyen au moment
où, se trouvant au café de la Régence, il
paraissait atteint de quelques révolutions
dangereuses dans sa santé, ont cru re-
connaître en lui l'un des membres de la
Convention nationale, et désirant s'assurer
de ce fait, décidant que le juge de paix de
la section, dans laquelle est situé le café dit
de la Régence, s'y transportera à l'instant
pour vérifier le fait dont il s'agit, et di;
résultat des reconnaissances et observa-
tions instruira sans perte de temps le
Comité afin d'aviser aux mesures que les
circonstances peuvent exiger.
13 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
665. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le Commandant général
de la garde nationale de transférer au
Comité, sous bonne et sûre garde, le
nommé Guimond de la Touche, détenu à
la Force.
13 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF* il 289,
fol. 67.
666. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé que le nommé Laclos,
homme très suspect, se trouve actuelle-
ment à Paris et ne peut par sa présence
que nuire à la tranquillité et à l'ordre pu-
blic, ordonnant qu'il sera saisi partout où
il se trouvera et mis sur le champ en état
d'arrestation.
13 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 67.
667. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, invitant les citoyennes liesse et
Renaud, demeurant à l'Encan national,
prix fixe, rue Saint-Thomas-du-Louvre, à
se rendre sur le champ au Comité pour y
donner des renseignementsqui intéressent
la République.
13 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 6.
668. — iVrrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à des re-
cherches et perquisitions dans un jardin,
sous une statue qui sera indiquée, et de
transporter les objets d'argenterie qui
pourront y être trouvés, comme apparte-
nant et étant dans le jardin d'un émigré.
13 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. G,
L'ËSPRtT PUBLIC A Î^ARtS, D'OCTObRE l'/O^ A BRUMAIRE AN II
I2H
669. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1» ren-
voyant à la municipalité de Paris, comme
étant de son ressort, les déclarations
faites tant à la section de Guillaume-Tell
qu'à celle du iMont-Blanc au sujet des
pailles à moitié battues, envoyées à Paris
par les fermiers des environs, avec invita-
tion d'y donner tous ses soins ; 2° annon-
çant renvoi de lettres, au Comité de sur-
veillance de Dijon, pour connaître le lieu
de la retraite du fils du président Sallier,
qu'on croit émigré, au Comité de sur-
veillance de Dieppe, pour être renseigné
sur le sieur Ilocquartde Lanoix, ci-devant
officier de cavalerie, soupçonné d'avoir
émigré, et au Comité de surveillance de
Semur, pour s'informer auprès de la mère
de Sallier, qu'on dit y être détenue, de la
retraite de son (ils ; 3" constatant que le
nommé Devoyo, conduit pour la troisième
fois à la Force, a été de nouveau ramené
au Comité, faute de place.
13 brumaire an II.
Extrait du registre des procès-verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A.N., 13B3 81 A, fol. 401.
670. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris,'portant que, d'après
l'arrèlé du Conseil général de la Commune,
du duodi, 2° décade de brumaire, l'an 2,
tous ceux qui seront arrêtés en voiture, à
une heure après minuit, seront reconduits
chez eux à pied.
Le Commandant général invite tous ses
frères d'armes à remplir leur service avec
la même activité et à être bien persuadés
que, continuant toujours à bien faire, leur
courage et leurs travaux porteront avec
eux leur récompense.
Le service intérieur et des barrières
comme de coutume et les patrouilles fré-
quentes.
14 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
671. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le Comité révolution-
naire de la section des Amis de la Patrie
remettra, dans le plus bref délai, au ci-
toyen Parent, marchand de cannes, expé-
dition du procès-verbal qui fut di'essé le
4 août dernier, lors de l'enlèvement de
plusieurs cannes à sabres, exposées à la
boutique dudit Parent pour être vendues.
14 brumaire an II.
id
N.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A
fol. 6.
AF*ii 290,
072. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale,.ordonnant l'arrestation du nommé
Choderlos, maison de l'Egalité, cour des
Fontaines, son incarcération dans une
maison d'arrêt et l'examen de ses papiers,
ceux suspects devant être apportés au
Comité.
14 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 290,
fol. 6.
G73.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation du nommé
Mesnard, ancien avocat, agent général de
la Lauraguais, demeurant rue Chariot,
son incarcération dans une maison d'ar-
rêt, l'examen scrupuleux de ses papiers et
l'extraction de ceux suspects qui seront
apportés au Comité.
14 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 6.
674. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation de l'abbé
Montesquiou, rue Favart, à côté du corps
de garde qui fait face à la rue de Gram-
mont, son envoi dans une maison d'arrêt
et l'examen de ses papiers, avec extrac-
tion de ceux suspects.
14 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A.N., AF*ii 290,
fol. 7.
675. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° arrê-
tant, conformément à l'ordre du Comité
de sûreté générale, que le citoyen Deles-
pine se transportera rue Saint-Pierre-
Pont-aux-Choux, maison Saint-Laurent,
pour y lever les scellés et en extraire les
effets appartenant à la citoyenne Four-
126 CiîAPITUE l''^ — JOURNÉES HISTOKIQUES i)E LA RÉVOLUTION
nier; 2° portant que le citoyen Franchet,
chargé de l'arrestation de la nommée La
Chapelle -Gaylus, dénoncée comme sus-
pecte et intrigant auprès des Comités de
la Convention nationale pour obtenir la
liberté d'un prisonnier de l'Abbaye, pré-
venu d'être chef des fédéralistes dans le
Calvados, a amené celte femme qui a subi
un interrogatoire, après lequel le Comité
a décidé de ne rien statuer sur son compte
avant d'avoir interrogé le nommé Lefèvre,
arrêté chez elle et également dénoncé
comme ayant prêché le fédéralisme dans
la commune d'Essay, dont il était le pro-
cureur ; 3° se trouvant saisi d'une dénoncia-
tion contre le nommé Mortier, dit Bourgui-
gnon, cordonnier à la Chapelle près Saint-
Denis, demeurant vis-à-vis la croix, pré-
venu d'avoir fourni à la République des
souliers à semelles de carton, décidant
que la municipalité de la Chapelle fera
mettre en état d'arrestation et conduire à
Paris au Comité ledit Bourguignon, pro-
cédera à une visite exacte chez lui et,
dans le cas où il se trouverait des pièces à
conviction, les remettrait au gendarme
chargé d'amener le prévenu; 4° annon-
çant que le citoyen Franchet a amené au
Comité, où il a subi un interrogatoire, le
nommé Lefèvre, chirurgien, dénoncé
comme ayant prêché le fédéralisme à
Essay et proposé le recrutement contre
Paris dans le temps des troubles du Cal-
vados, et remettant à statuer sur son
compte jusqu'à réception des renseigne-
ments demandés à la commune d'Essay
(Manche).
14 brumaire an IL
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.N., BB^ 81^, fol. 121-
123.
Hortier, dit Bourguignon (Jean-Baptiste) fut
condamné à mort le 2 nivôse an II (A. N.,
W 303, n" 347).
676. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, d'après lequel on
se plaint que le service ne se fait pas à
l'Arsenal avec l'exactitude qu'un poste
aussi essentiel et important exige, que
l'on y chante et fait du bruit toute la nuit
dans le corps de garde; les factionnaires
même se sont permis d'efîrayer le voisinage
et de causer une alerte. On invite les ci-
toyens, qui ne sont de garde que pour le
maintien du bon ordre et de la tranquil-
lité publique, à ne plus commettie de
pareils désordres.
Le Commandant général invite la garde
des barrières à surveiller les laitières qui
emportent du charbon dans leurs pani(;rs,
c'est encore un abus qui a été dénoncé.
Le service de l'intérieur et des barrières
comme de coutume et les palrouilles fré-
quentes.
15 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de TEtal-major général, A. iV., BD^ 7G.
G77. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé de l'esprit qui dirige le
citoyen Ducros, inspecteur des tribunes
de la Convention nationale, ordonnant
son arrestation et son envoi à la Force,
ainsi que l'examen de ses papiers,
seront distraits ceux jugés suspects.
dont
15 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. il.
678. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant le renvoi aux adminis-
trateurs du Déparlement de Police à la
Mairie, pour y faire droit, des pièces rela-
tives à Béatrix Choiseul-Grammont et
Diane-Adélaïde Rochechouart, toutes deux
détenues à la maison d'arrêt de la Petite
Force par mesure de sûreté générale.
15 brumaire an IL
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
679. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, désignant le citoyen Dupin pour
assister à la levée des scellés apposés sur
les effets et papiers d'Amelot, ci-devant
administrateur des Domaines nationaux,
prendre connaissance et requérir la dis-
traction de ceux qui pourraient être rela-
tifs à la Révolution et présenteraient quel-
ques caractères suspects, et informer sans
délai le Comité de sûreté générale.
15 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, a. N,, AF* ii 286.
L'ËSPIUT l'Ul3IJG A PAUÎS, D'OGTOBHE 1793 A BHUMAIRE AN il
127
Q80. Arrêté du Comité de sûreté gé- 683. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale statuant sur la pétition présentée néralc, autorisant le Comité de surveil-
par le citoyen Neuville- Villeroy, à l'effet lance de la section de Popincourt à
d'obtenir la levée des scellés apposés tant mettre en état d'arrestation et à conduire
à Paris que dans la commune de Villeroy, à la Force le nommé Julien, administra-
pour exécuter la loi qui ordonne la sup- leur des armes, pour y demeurer jusqu'à
pression des litres féodaux et celle sur nouvel ordre.
Temprunl forcé, décidant qu'en présence
d'un membre du Bureau de police de
Paris et de deux commissaires du Comité
révolutionnaire de la section de la Fon-
tainc-de-Grenelle, les scellés dont il s'agit
seront levés et les papiers suspects, s'il
s'en trouve, seront apportés au Comité de
sûreté générale.
15 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 68.
681. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé qu'une femme, suspecte
d'incivisme pour certains propos qu'elle
s'est permis de tenir, est arrivée depuis 3
ou 4 jours à Paris et loge à l'hôtel de la
Paix, rue de la Loi, autorisant le juge de
paix de la section de la Montagne à se
transporter dans cet liôlel et, après avoir
recueilli les renseignements qu'il jugera à
propos, à prendre contre la femme en
question telle mesure de sûreté qu'il croira
convenable, même à la faire conduire dans
une maison d'arrêt.
15 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF* n 200,
fol. 7.
682. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation du nommé
Abel Beffroy-Reigny, qui sera conduit à
la Force ou dans toute autre maison de
détention, comme suspect, et chargeant
la force armée de se transporter au domi-
cile dudit Reigny, rue Neuve-des-Petits-
Cliaraps, n° 45, pour l'exécution du pré-
sent.
15 brumaire an II.
* Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*ii 290,
fol. 7.
Beffroy de Reigny (Louis-Abel), dit le Cousin
Jacques, littérateur et auteur dramatique, frère
du conventionnel Beffroy.
15 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 7.
684. — Arrêlé du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en état
d'arrestation la femme de l'ex- ministre
Breteuil , logée rue du Doyenné, Jean-
Ignace Lemoine, ci-devant curé au port
de Marly, réfractaire et instigateur dan-
gereux, caché rue de Grenelle, Faubourg
Saint-Germain, et Collet, commissaire des
guerres de la 17^ division, rue Basse-
d'Orléans, près la porte Saint-Denis, qui
seront écroués dans une maison d'arrêt,
de procéder à l'examen de leurs papiers
et d'apporter au Comité ceux qui seront
jugés suspects.
15 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 8.
085. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le nommé Victor Bro-
glie, ex-noble, sera saisi partout où il sera
rencontré, qu'examen sera fait de ses pa-
piers, que ceux suspects seront apportés au
Comité, et qu'il sera, ainsi que tous sus-
pects trouvés chez lui, conduit dans une
maison d'arrêt.
15 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*li 290,
fol. 8.
680. -— Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris: l^annon-
çant qu'il a reçu une députation du Comité
de surveillance de la commune de Châ-
tillon, venue pour faire part de son orga-
nisation et demander des instructions sur
la marche à suivre dans des fonctions
qu'il se dispose à remplir avec tout le zèle
des vrais républicains et, que le Comité a
communiqué à cette députation les lu-
mières dont il est susceptible au gujet de
m
CHAPITRE 1er. _ JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
diverses questions posées afin d'assurer la
tranquillité de la commune et le bien gé-
néral ; 2° faisant connaître que la muni-
cipalité do la Chapelle a exécuté le man-
dat dont elle avait été investie et a fait
amener le nommé Hortier, dit Bourgui-
gnon, qui a été interrogé, et décidant qu'il
demeurera en état d'arrestation jusqu'à ce
qu'il ait été confronté avec le nommé
David, cordonnier à Luzarches,son dénon-
ciateur, qui avait fabriqué par ses ordres
des souliers k semelle de carton; 3° dési-
gnant le citoyen Fournerot pour assistera
la levée des scellés apposés par ordre du
Comité chez le nommé Louis-Henry Du-
chesne, prévenu d'avoir sollicité, intrigué
et provoqué par ses écrits la rentrée des
princes fugitifs en France, opération qui
doit être faite, ce jour, en présence de
l'accusé, de Guesde, son défenseur offi-
cieux, et du substitut de l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire ; 4" arrêtant
qu'il sera donné avis au Comité de sûreté
générale de la levée des scellés en la
maison de Saint-Laurent et de la remise
à la veuve Fournier des effets lui apparte-
nant; 5° à la suite de l'arrestation au
Palais ci-devant Royal par des citoyens de
la section de la Montagne, du nommé
Michelis, comme suspect, lequel a été
amené au Comité et interrogé, décidant
que le citoyen Moissard se rendra avec l'un
des membres du Comité de surveillance
de la section du Contrat- Social, rue et
hôtel des Deux-Ecus, où loge ledit Mi-
chelis, pour y faire en sa présence per-
quisition dans ses papiers et apporter ceux
suspects.
15 brumaire an II.
Extrait du 2e registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du
Département de Paris, A. N., BB^ 81^, fol.
687. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Comité de
sftreté générale, annonçant la remise à la
veuve Fournier des effets qu'elle réclamait,
se trouvant sous les scellés de Saint-Lau-
rent, et au sujet de l'affaire dudit Saint-
Laurent, rappelant que dans le rapport
fait par le Comité de surveillance du Dé-
partement, il y a 6 semaines, l'évasion de
Saint-Laurent avait été constatée et que,
par conséquent, il leur est impossible de
le conduire au Comité de sûreté générale,
déclarant qu'il serait essentiel de terminer
celte affaire en suspens depuis le mois
d'août, et de donner ordre au Départe-
ment de Paris de s'occuper dans le plus
bref délai de la vente des objets mis sous
scellés, ce qui importe beaucoup pour les
intérêts de la République ; il y a égale-
ment lieu de se prononcer sur ce qui con-
cerne une partie de la bibliothèque du
ci-devant prince de Condé, où se trouvent
environ 300 manuscrits de la plus grande
beauté, la plupart in-folio, presque tous
sur vélin, ornés de vignettes et d'ara-
besques.
15 brumaire an II.
^ Extrait du registre de copie de lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A. iV., BB3 81, fol. 16 v«.
688. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général renouvelle l'incitation
aux adjudants de sections de lire tous les
jours l'ordre dans les assemblées popu-
laires et générales ; les commandants de
sections voudront bien y tenir la main; il
invite encore les adjudants généraux à ne
pas manquer d'envoyer de bonne heure
les rapports à l'Etat-major général.
Le service s'est très bien fait la nuit
précédente, les citoyens sont invités à le
continuer avec la même exactitude ; c'est
un devoir indispensable pour assurer la
tranquillité et le salut de la République.
Le service à l'ordinaire tant à l'intérieur
qu'aux barrières.
10 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de f'Etat-maior général, A. N., BB^î 76.
689. — Ordre du Comité de sûreté gé-
nérale, de procéder à l'arrestation du
docteur Seiffer-Sayon, médecin de Philippe
d'Orléans, et auparavant de la princesse
de Lamballe, avec invitation aux autorités
civiles et militaires de se transporter au.
Palais-Royal, n» 156.
16 brumaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A\, AF*ii 290,
fol. 9 v°.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II L2d
590. — Ordre du Comité de sûreté gé-
nérale de procéder à Farrestation de la
nommée Mally, vivant avec le marquis de
Travanet, et de la conduire dans une mai-
son d'arrêt, d'examiner ses papiers et
d'apporter au Comité ceux suspects.
16 brumaire au II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 11 v°.
691. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Pigeau de
faire lever les scellés apposés sur les pa-
piers et effets du citoyen Maillard, d'y
opérer de nouvelles perquisitions, et s'il
s'en trouve de suspects, de les apporter
au Comité, autrement de les laisser tous
audit Maillard.
16 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 14.
692. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° men-
tionnant la réception d'une députation du
Comité de surveillance de la commune de
la Chapelle, qui est venue demander et a
reçu des instructions, et a été invitée par
le Comité à lui continuer sa confiance et à
rester en communication avec lui pour les
mesures de salut public ; 2° donnant pou-
voir aux citoyens Franchet et Fournerot de
déposer à la Monnaie l'argenterie trouvée
enfouie dans la terre chez la dame de Boul-
longne, rue Saint-Dominique, du poids de
134 marcs, ce qui est effectué ; 3° envoyant
copie à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire du procès-verbal de levée
des scellés et visite des papiers du nommé
Louis-Henry Duchesne par le sieur Four-
nerot ; 4° après examen du procès-verbal
de visite par Moissard des papiers du
nommé Michelis, demeurant rue et hôtel
des Deux-Ecus, arrêté comme suspect, qui
n'a amené la découverte de rien de con-
traire aux principes, ledit Michelis ayant
été chargé par l'assemblée primaire du
canton de la Roque-Estéron d'apporter
pour le 10 août le procès-verbal d'accep-
tation de la Constitution, considérant que
cette arrestation semble arbitraire, n'étant
T. X.
fondée sur aucune dénonciation et aucune
pièce à sa charge, et paraît n'avoir été
provoquée que par le soupçon qu'il n'au-
rait pas rempli la mission honorable à lui
confiée, décidant sa mise en liberté ;
5° sur l'observation faite au Comité par
l'un de ses membres, le citoyen Desvieux,
président du Tribunal du 3« arrondisse-
ment, que le nommé Devoyo, détenu pour
avoir malversé dans une expédition dont
l'avait chargé le Comité de sûreté géné-
rale, était un républicain prononcé et
comme tel chargé de missions très impor-
tantes, qu'il a remplies très exactement et
desquelles résultent, de grands avantages
pour la République, que sa présence est
nécessaire et qu'il serait instant qu'on lui
rendit la liberté pour terminer des opé-
rations qu'il a commencées avec succès,
décidant que le sieur Desvieux sera invité
à venir au Comité pour lui communiquer
ses observations et ensuite l'engager à
porter lui-même ses réclamations au Co-
mité de sûreté générale, auquel l'affaire
a été renvoyée.
16 brumaire an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du
Département de Paris, A. N., BB^ 81^, foi-
127-131.
693. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, faisant connaître
que quelques mauvais sujets se permet-
tent encore des propos indécents contre
les vrais défenseurs de la République, ses
fondateurs et les magistrats qui la sou-
tiennent, ces brigands ne peuvent être
soldés que par les brigands de la terre, il
faut les arrêter et les traduire devant les
Comités révolutionnaires. « Entendons
nous bien, déclare le Commandant géné-
ral, fuyons les hommes impurs, éloignons
les fripons et intrigants, épurons la société
des insectes qui la dévorent, établissons
quelques règlements sociaux qui garan-
tissent à tout citoyen ce qu'il a droit
d'exiger, aimons les bons magistrats dont
les intentions et les cœurs sont purs. Veil-
lons tous ensemble, alors le service, loin
d'être un fardeau, deviendra pour la
société la besogne la plus douce et la plus
9
130
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
agréable, puisqu'il tend au bonheur com-
mun. »
Le Commandant général recommande à
ses frères d'armes de garde aux barrières
de ne laisser passer ni pains, ni farines,
ni denrées de première nécessité, sans
une autorisation légale; les chefs de poste
sont responsables de cette consigne.
Les réserves ne seront plus que de
31 hommes et très complètes, dont la
moitié se divisera en deux patrouilles, qui
se porteront autour des établissements
publics et des tribunaux révolutionnaires.
17 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
694. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant au Comité révolution-
naire de la section de la Cilé de remettre
sur le-champ au porteur du présent les
motifs de l'arrestation par lui faite, la nuit
dernière, du citoyen Maillard, en indi-
quant le lieu de sa détention, afin qu'il
soit amené de suite au Comité pour y
rendre compte de la mission dont il a été
chargé, à l'eflet de quoi ledit porteur le
réclamera au concierge de la maison
d'arrêt oii il se trouve, qui le lui laissera
en gardant le présent pour sa décharge.
17 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 69.
695. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation des nommés de Bacquencourt,
ancien conseiller d'Etat, demeurant rue
Bergère, n« 11, et Melin, ancien premier
commis à la guerre et aux finances, de-
meurant cul-de sac Dauphin, vis à-vis la
maison de Breteuil, à l'examen de leurs pa-
piers et à l'extraction de ceux qui seront
jugés suspects, enfin à leur incarcération
à la Force, ou toute autre maison d'arrêt.
1 7 brumaire an II.
extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 69.
Bacquencourt (Guillaume-Joseph Dupleix de),
ex-intendant, condamné à mort le 19 messidor
an II {A.N., W 409, n» 941).
Melin (Antoine- Jean), accusé d'exactions
comme premier commis des finances au Con-
trôle général, fut condamné à mort le 21 mes-
sidor an II (A. iV., W 410, n» 943).
696. — Arrêtés du Comité de sûrelé
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation du nommé Lpmaire, ex-procu-
reur au ci-devant Parlement de Paris,
agent des aftaires du ci-devant duc d'Or-
léans, dit Egalité, demeurant cour des
Fontaines à gauche, en entrant par la rue
des Bons-Enfants, l'examen de ses papiers,
dont ceux suspects seront apportés au
Comité, ait)si que de son clerc Huet, atta-
ché au juge de paix de la Villelle.
17 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrél du
Comité de sûrelé générale, A. N., AF*II 290,
fol. 10 r° et v».
697. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnîinL la mise en état d'ar-
restation de la citoyenne comtesse de Ma-
than, rue Neuve-des-Ctipucines, n° 20, du
nommé Néquait, son homme d'aflaires, rue
Neuve-Saint-Eustache, n° 17, de la ci-de-
vant comtesse ou marquise d'Evieux, dont
le mari est émigré, rue-NeuveSainl-Au-
gustin, au coin de celle des Piques, de la
ci-devant vicomtesse de Damas, rue du
Faubourg-Saint-Honoré, vis-à-vis la rue
d'Anjou, dont le mari est émigré, l'exa-
men de leui^s papiers et la saisie de ceux
suspects.
17 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*n 290,
fol. 10.
698. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité de salut public de la
Convention, annonçant que deux dénon-
ciations importantes lui parviennent sur
le compte du général Sepher, et s'empres-
sant d'en adresser des extraits certifiés,
qui mettront le Comité de salut public à
même de prendre telles mesures que sa
sagesse lui dictera pour l'intérêt de la
patrie.
17 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
13 V».
L'ESPRIT PUBLIC A PAUlS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AiN II
131
g99_ — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de rechercher et de
mellrc en état d'arrestation le nommé
LetelUer, membre de la municipalité de
Quillebœuf, se trouvant à Paris, \o^é chez
le citoyen Pollet, rue Saint-Honoré, n° 100,
d'examiner et de saisir ses papiers.
17 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF" 290,
fol. 10 vo.
700. — Réquisition du Comité de sûreté
générale au Commandant de la force
armée de Paris, à l'effet de faire saisir et
arrêter le nommé Dubuisson, se désignant
sous le nom de Duplantis, dont le signa-
lement est donné, et de l'amener au Comité.
17 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 11 v°,
701. — Délibération du Comité de salut
pubHc du Dé[)artement de Paris : l** saisi
des réclamations de l'administration des
Domaines nationaux, qui demande qu'il
soit procédé à la levée des scellés apposés
par le Comité de surveillance de la section
de la Réunion chez le citoyen Latache,
administrateur-caissier de l'union des
créanciers de Rohan-Guéménée, rue Mi-
chel-Le Peletier, n° 54, sur deux pièces
servant de bureau et de salie d'assemblée
aux syndics des créanciers, et dans
lesquelles sont déposés les titres et pa-
piers concernant les aflaires de cette
maison, décidant que le Comité de sur-
veillance de la section de la Réunion sera
invité à faire droit à ces réclamations ;
2" recevant le rapport de la mission con-
liée au citoyen Génois, chargé d'aller
chercher à Luzarches plusieurs individus
arrêtés par ordre des citoyens Marchand
et Clémence, commissaires des Comités
de salut public et de sûreté générale,
duquel il résulte qu'il a amené le sieur
d'Hervilly, sa femme, avec 4 domestiques,
les citoyens Vaillant et David, cordonnier
à Luzarches, pour être entendus contra-
dictoirement avec le citoyen Bourguignon,
accusé de fabrication de souliers à semelle
de carton, après l'audition de ces té-
moins, convoquant le citoyen Bigoure,
cordonnier à Bondy, et Cadet, bottier à la
Chapelle, pour venir déposer ce qu'ils
savent de l'affaire en question.
17 brumaire an IL
Extrait du 2® registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 131-
133.
702. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général recommande à ses con-
citoyens une exacte surveillance. Les enne-
mis du bien public, observe-t-il, fermen-
tent sourdement, se sont couverts du
manteau du patriotisme et ernployent des
moyens extrêmes pour faire retomber sur
les patriotes les fautes dont, eux seuls sont
coupables.
On se plaint toujours de ce que les laitières
apportent aux riches' du charbon dans
leurs paniers et que des malveillants le
retiennent ù une certaine distance de
Paris, c'est un abus qu'il faut réformer,
parce qu'il n'y aurait qu'eux qui pour-
raient en avoir. En conséquence, les adju-
dants sont 'invités à tenir la main à ce
qu'on n'empêche pas les approvisionne-
ments de Paris, mais la sQrtie de toutes
sortes de^denrées.
Le capitaine de la section de la Cité est
à l'Abbaye pour avoir refusé le service à
l'Arsenal.
Les commandants de sections feront
part de l'ordre aux commandants des ca-
sernes où sont leurs réquisitions.
Le Commandant général invite celui de
Tannée révolutionnaire à envoyer tous les
Jours à l'Hôtel commun quelqu'un de son
état-major prendre l'ordre, afin que le
service dans Paris soit fait exactement.
18 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
703. — Invitation du Comité de sûreté
générale à celui de l'examen des marchés,
de faire lever les scellés apposés, en vertu
d'un arrêté du Comité de sûreté générale,
sur les papiers et effets de la Compagnie
Winter, attendu la nécessité de rétablir
l'ordre et la comptabilité dans cette admi-
132 CHAPITRE I^r. _ JOURNÉES HISTORIQUES DÉ LA tlÉVOLUTION
nistration, qui pourrait être interrompue
par de plus longs délais, conformément à
la demande formée à ce sujet par le ci-
toyen Dupin, adjoint au ministre de la
guerre.
18 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*iI 290,
fol. 11.
704. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant, d'après des dénoncia-
tions par écrit contre le citoyen Bernard,
ex-premier huissier du ci-devant Parle-
ment, demeurant rue et Faubourg Pois-
sonnière, n** 5, de procéder à son arresta-
tion, soit a Paris, soit à Boissy-sous-St-Yon,
et chargeant de l'exécution de cet arrêté
les citoyens Bove et Lucas, membres du
Comité révolutionnaire de la section Pois-
sonnière, et Guibert et Courlois, membres
de celui de la section du Faubourg-Mont-
martre .
18 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*li 290,
fol. 12.
705. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en liberté
la citoyenne Duclos, femme de charge du
citoyen Mercier, ancien fermier général,
et le citoyen Millani, son valet de chambre.
18 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 12.
706. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à celui de salut public, lui faisant
passer une dénonciation qui est de sa
compétence et très digne de son attention.
18 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 13.
707. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° ar-
rêtant d'écrire à la municipalité de Su-
resnes au sujet du payement de ce qui est
dû aux six gardiens des scellés chezEgré,
Fallois et C'% brasseurs audit Suresnes ;
2° notant qu'il a été écrit à la municipalité
de Neuilly-sur-Seine de faire conduire, le 21 ,
à Nogent-sur-Marne, en sa maison de
plaisance, le nommé La Blache, actuelle-
ment détenu à Neuilly, pour assister à la
perquisition que doit faire le citoyen
Guignes ; 3° d'après la lettre d'avis des
citoyens Clémence et Marchand, envoyés à
Luzarches pour y rétablir l'ordre, déci-
dant que le citoyen Delespine se trans-
portera à la Commission des armes à
l'effet de lui demander un local pour y
déposer les cuivres, fers, cloches et autres
matières saisies en grande quantité à Lu-
zarches par lesdits commissaires ; 4° ar-
rêtant que le nommé Devoyo, prévenu de
malversations, qui a été conduit trois fois à
la Force et trois fois ramené au Comité,
faute de place, sera envoyé dans la maison
d'arrêt du Luxembourg ; 5^ à la suite d'un
second examen des pièces trouvées chez
la nommée La Chapelle -Caylus, veuve
Fournier, dénoncée comme sollicitant
auprès des Comités de la Convention la
mise en liberté d'un nommé Perrocliet,
détenu à l'Abbaye comme chef de fédé-
ralistes, considérant que les démarches de
cette femme peuvent la faire regarder
comme complice de cet individu, à
raison de nombreuses enveloppes, qui
devaient contenir une correspondance
d'autant plus criminelle qu'on a eu soin
de la faire disparaître, considérant en
outre que sa qualité de ci-devant noble et
parente d'un évêque émigré la range dans
la classe des suspects, décidant qu'elle sera
conduite à la Petite Force; 6» après nou-
vel examen des pièces du chirurgien Le-
fèvre, dénoncé comme ayant prêché le
fédéralisme dans sa commune et provoqué
la force départementale contre Paris, ar-
rêtant qu'il sera envoyé à Sainte-Pélagie;
7" notant la réponse faite par la Commis-
sion des armes à la demande d'un local
pour le dépôt des matières provenant de
Luzarches, d'après laquelle sont désignés
pour recevoir les fers, le magasin de la
maison Maupeou, rue de l'Université, et
le jardin de l'Arsenal pour les cuivres et
matières de cloches; 8° décidant que le
Comité de surveillance de la section de
l'Arsenal sera invité à nommer deux com-
missaires pour procéder, en présence du
citoyen Sicard, à la levée des scellés ap-
posés chez lui et à l'examen de ses pa-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
133
piers; 9° envoyant le citoyen Génois à
Passy, au domicile du citoyen Le Veillard,
ci-devant adminislrateur du Déparlement,
■ous le coup d'une dénonciation, pour y
/isiter ses papiers et extraire ce qu'il trou-
vera de suspect.
18 brumaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81S fol. 133-137.
Le Veillard (Louis-Guillaume), administra-
teur du Département d'octobre 1791 à août 1792.
708. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général annonce pour le len-
demain le départ d'un convoi d'artillerie
pour Caen, et invite quelques-uns de ses
f'oncituyens à ne plus faire d'orgies, lors-
qu'ils sont de service aux barrières. Nous
autres républicains, ajoute-t-il, nous de-
vons donner l'exemple des mœurs, de la
sobriété et d'une conduite à l'abri de tout
reproche.
Le Commandant général prescrit à ses
concitoyens de service aux barrières de
laisser entrer toutes les marchandises ve-
nant du dehors; loin d'y apporter aucun
obstacle, il faut en proléger les arrivages.
11 y aune extrême différence entre Penlrée
et la sortie ; tout ce qui vient pour l'appro-
visionnement de Paris doit être reçu avec
plaisir, et rien ne doit sortir de la Ville
sans autorisation.
Le Commandant général recommande à
ses frères d'armes de ne point se relâcher
sur le service : Veillons, mes amis, veil-
lons, et surtout point de négligence.
19 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 7G.
109.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu les informations faites par le
Comité de surveillance de Mortagne, des-
quelles il résulte que le nommé Cruau a
tenu des propos inciviques tendant à dé-
courager les volontaires rais en réquisition
pour marcher contre la Vendée, en leur
insinuant qu'ils ne devaient pas se mettre
en route sans avoir des armes à feu, et
qu'il s'est permis des gestes indécents
tendant à l'avilissement de la République,
décidant qu'il sera dénoncé à l'accusateur
public et envoyé à la Conciergerie.
19 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 70.
710. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant, d'après la lettre à lui
adressée par le représentant Dumont, la
mise en état d'arrestation du nommé
Charles-Alexandre Dumas, neveu du ci-
devant duc du Châtelet, pour être conduit
à la Force ou une maison d'arrêt ofi il y
aura place pour le recevoir, ordonnant
l'examen de ses papiers et l'extraction de
ceux qui seront trouvés suspects.
19 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N.^ AF*li 289,
fol. 70.
711. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ayant pris une pleine connais-
sance de la dénonciation faite et signée
contre la ci-devant vicomtesse de Breteuil,
demeurant rue du Doyenné, et attendu
qu'elle contient des faits très graves, or-
donnant de procéder à son arrestation et
de la conduire à la Force ou dans toute
autre maison d'arrêt.
19 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 12.
712. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation du ci-devant marquis de Falaiseau,
émigré rentré, ayant son hôtel rue du
Doyenné, et une terre nommée de la
Revaudière, près Montargis, réfugié avec
sa femme et ses (ils. qui ont aussi émi-
gré, chez la nommée Kergent, rue Vieille-
du-Temple, chez un vieux notaire retiré
dans une belle maison, du nommé Gin,
ancien conseiller au Grand Conseil, sa
femme et son fils, âgé de 22 à 23 ans,
demeurant à Clamart, du nommé Bréqui-
gny, membre de l'Académie française, et
sa fille, qui est mère et belle-mère d'émi-
gré, du nommé Biavet, ancien conseiller
au Parlement, et sa femme, domiciliés
134
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTIOxN
rue du Re^^ard et demeurant au Pecq,
l'examen de leurs papinrs et l'exlraclion
de ceux suspects, qui seront apportés au
Comité.
19 brumaire an II. •
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fpl. 12.
71 3. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, en raison de la dénonciation adressée
contre le citoyen Monligny, caporal dans
la première réquisition, qui doit partir le
lendemain à 5 heures du matin, char-
geant le Comité révolutionnaire de la
section du Bonnet Rouge de le faire re-
chercher dans la caserne oii il peut être
retiré et de le faire conduire dans l'une
des maisons de détention de Paris.
19 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 13.
714. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la dénonciation au sujet de
l'existence de 1,200,000 livres en argent
monnayé et argenterie armoriée, enfouie
dans les maisons du nommé Serres de
Brancas, tant rue de Clichy, Chaussée-
d'Antin, qu'à Crosnes près Villeneuve-
Saint-Georges, chargeant le citoyen Brau,
porteur du présent, de se transporter au
Comité révolutionnaire de la section du
Mont-Blanc, et de se faire accompagner
par deux de ses membres dans les re-
cherches qu'il fera, rue de Clichy, pour
parvenir à découvrir ladite argenterie,
amsi qu'à Crosnes, avec mission de rap-
porter au Comité l'argent et l'argenleiie
découverts.
19 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 13 TO.
715. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, en conformité d'une lettre du
ministre de la guerre du 8 brumaire et de
la dénonciation y jointe, ordonnant de
procéder à l'arrestation et à l'incarcéra-
tion à la Force : 1° du général Komaresky,
né en Pologne, qui se trouve actuellement
à Paris; 2° du nommé comte Mortowki,
chambellan du tyran ou roi de Pologne ;
3° de la nommée princesse Lubomirska,
à Texamen de leurs papiers, distraction
faite de ceux relatifs à la Révolution, qui
seront rapportés au Comité, et chargeant
le citoyen Héron de l'exécution de cet
ordre.
19 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 290,
fol. 14 vo, 15 r».
Rosalie Chodkiewitz, princesse Lubomirska,
fut Condamnée à mort le 3 floréal an 11, mais
s'étant dé tarée enceinte, il fut sursis à son
exécution jusqu'au 13 messidor (A. iV., W 351,
no 713.
716. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : {° char-
geant les citoyens Moissard et Lécrivain
de recevoir et de déposer à l'Arsenal deux
chariots de cuivre et de métal de cloches
envoyés par le citoyen Marchand; 2° rece-
vant les dépositions des nommés Bigour,
cordonnier à Bondy, et Mathurin~Luc Ri-
chard, dit Cadet, cordonnier à la Chapelle,
au sujet de la fourniture de souliers à
semelles de carton, imputée au sieur Hor-
tier, dit Bourguignon, cordonnier à la
Chapelle, et décidant de procéder à leur
confrontation avec le délinquant.
19 brumaire an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81^S fol. 137,
138.
717. — Arrêlé du Comité de sûreté gé-
nérale, sur la déclaration du citoyen
Lhuillier, commissaire du Comité révolu-
tionnaire de la section des Piques, portant
que le citoyen Caillieux, administrateur
au Département de Police, se rendra dans
son sein, le soir à 9 heures, pour lui
rendre compte des motifs qui l'ont enga/^é
à donner l'ordre de lever les scellés chez
le nommé Buar, maison Folloppe, apposés
par ordre du Comité.
20 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 72.
718. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyen Pasté à se
transporter au domicile du citoyen Larive,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
135
rue SainL-Dnminiqtie, au Gros-Caillou, à
l'effet de perquisitionner dans ses papiers,
d'apporter ceux suspects au Coniité et de
l'incarcérer à la Force.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 73.
719. — Arrêtés du Comité de sûreté ^'é-
nérale, chargeant le citoyen Pigeau: 1" de
lever les scellés apposés sur les papiers et
effets des citoyennes Bissy, mère et fille,
domiciliées rue des Tournelles, détenues
en la maison des religieuses Anglaises,
rue de Cliarenton ; 2° de lever les scellés
apposés sur les papiers du citoyen Saint-
Sernain, colonel d'infanterie, employé à
la manufacture de Moulins, demeurant
hôtel Mirabeau, détenu à Sainte-Pélagie.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., A¥*H 289,
fol. 73.
720. — Arrêtés du Comité do sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder: 1° à l'ar-
restation du nommé Sombreuil, ci-devant
gouverneur des Invalides, demeurant à
l'entrée du nouveau boulevard, vis-à-vis
les Invalides, à côté d'un mnrbrier, et à
l'examen de ses papiers; 2° à l'arrestation
du nommé Leloup, ancien officier de la
ci-devant femme Capet et membre de la
Liste civile, demeurant Faubourg Saint-
Antoine, près la manufacture des glaces,
et du nommé Daudet de Jossan, ancien
agent dix gouverneur de l'Arsenal et du
cardinal de Rohan, demeurant cour de
l'Arsenal; 3° du ci devant évoque d'Agen,
réfractaire, demeurant rue de Grenelle,
vis-à-vis celle des Saints-Pères.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 74.
721. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, statuant sur la pétition du citoyen
Rouen, notaire de Paris, tendant à obte-
nir la levée des scellés ay>posés chez lui,
et autorisant le Comité révolutionnaire de
la section des Tuileries à commettre deux
de ses membres pour procéder à la levée
de ces scellés, visiter les papiers, saisir
ceux qui pourraient être suspects et les
faire parvenir au Comité, ainsi que les re-
gistres du citoyen Rouen, pour être pris
tels renseignements que le Comité avisera,
soit dans ces registres, soit de vive voix
dudit Rouen, lorsqu'il jugera nécessaire
de l'interroger.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*I1 290,
fol. 14.
Rouen (Oenis-André), notaire à Paris du
S janvier 1768 au 19 décembre 1811.
722. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, faisant droit à la demande du
citoyen Maillard, tendant à obtenir le re-
gistre de ses agents pour pouvoir rendre
ses comptes au Comité, et décidant que ce
registre lui sera remis et sera rendu avec
le compte, et que les papiers contenus
dans le registre seront déposés au Comité
et mis sous scellés.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 14 v°.
723. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation et l'incarcération : 1° du nommé
Doslandes, ex-noble, rue Froidmanleau,
n° 174; 2° de la ci-devant vicomtesse de
La Tour du Pin, dite La Charce, fille de
l'ex-intendant de Lyon, dont le mari est
émigré, et ci-devant dame d'honneur delà
ci-devant duchesse d'Orléans, demeurant
avec elle à Vernon.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 15 r" et v°.
724. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé que la nommée Rosalie
Dalbert, qui d'abord avait été arrêtée sous
le nom Destermont, et se trouve sous
la garde et surveillance du citoyen Beau-
dami, adjoint du Comité de surveillance
de la section des Tuileries, prévenue d'es-
pionnage et reconnue pour avoir été en-
voyée à Paris avec un soi-disant marquis de
Burlot, natif de Nancy, par la nommée
136
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Christine, se disant archiduchesse, gou-
vernante des Pays-Bas, pour y prendre
une connaissance exacte de l'état et de
l'esprit public en France à l'époque du
jugement de la veuve de Louis Capet, et
des forces qu'il pouvait employer contre
l'Autriche, décidant que ladite Rosalie
Dalbert sera retirée de la garde dudit
Beaudami, traduite au Tribunal révolu-
tionnaire pour y être jugée, et qu'à cet
effet elle sera sur-le-champ conduite à la
Conciergerie.
20 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comiié de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 16.
Dalbert (Rosalie), femme de compagnie de la
dame Benoit, dame d'honneur de l'archiduchesse
Christine, fut condamnée à mort le 13 nivôse
an II [A. N.y W 306, n» 376).
725. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° enre-
gistrant le dépôt à l'Arsenal des 2 voi-
tures de cuivre et de métal de cloche venant
de Luzarches, avec le récépissé du garde
d'artillerie ; 2° constatant que le citoyen
Génois, chargé de perquisitionner à Passy
au domicile de Le Veillard, ci-devant mem-
bre du Département de Paris, dénoncé
pour avoir accompagné le ci-devant Roi à
la Convention le 10 août 1792, l'a amené au
Comité, oii il a subi un interrogatoire, étant
considéré que la dénonciation en question
n'est pas de nature à le faire regarder
comme suspect, que d'après son interroga-
toire il ne ressort aucun fait à sa charge,
en outre que dans les perquisitions faites
chez lui il n'a été trouvé que des manus-
crits et des imprimés conformes aux
principes du plus pur républicanisme,
dqjcidant que sa liberté lui sera rendue,
sous l'engagement do se représenter toutes
les fois qu'il en sera requis par le Comité.
20 brumaire an II.
Extrait du 2» registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N , BB^ 81^, fol. 138,
139.
726. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite de nouveau ses
frères d'armes à surveiller quelques intri-
gants qui cherchent à troubler la société
par l'exagération de leurs faux principes;
les puissances étrangères payent ces scé-
lérats, quelques moments de plus, notre
victoire sera complète.
Le Commandant général ajoute quel-
ques réflexions au sujet de la célébration
de la fête de la veille : « Mes amis, dit-il,
la fête d'hier s'est passée avec beaucoup
d'union, nous avons vu avec plaisir le
législateur, le magistrat, faire avec le
peuple une même famille ; l'un de nos
frères était mécontent de ce que la force
armée n'était pas là avec ses fusils et ses
piques pour mettre l'ordre. Mes braves
camarades, ce ne sont pas mes principes,
quand on fête, pas d'armes, pas de des-
potes, la raison rétablit l'ordre, la douce
et saine philosophie règle nos pas, et nos
chants retentissent jusqu'à la voûte du
ciel ; un ruban tricolore suffit pour indi-
quer à nos frères que telles places sont
destinées à nos bons législateurs, aux
bons magistrats, dignes de son amitié ;
quand il s'agira de fêtes, ne parlons ja-
mais de force armée, elle touche de trop
près au despotisme. Je sais qu'il en faut,
mais le nombre doit en être très petit,
hors des fêtes, des armes pour combattre
nos ennemis. Nous en avons encore une
forte masse à abattre, mais avec de l'union
nous en viendrons à bout ».
Comme consigne, les patrouilles très
fréquentes, les réserves complètes et le
service des barrières avec beaucoup
d'exactitude.
21 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
727. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation : 1° du nommé Lakanal, ancien
procureur au ci-devant Parlement de
Paris, qui se tient caché dans le quartier
Saint-André-des-Arts, dans Tune des rues
Hautefeuille, du Jardinet, du Battoir; 2'>du
ci-devant marquis de la Guiche, émigré
rentré, déjà incarcéré et mis en liberté
sous la garde d'un gendarme.
21 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
L'KSPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II 137
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 289,
loi. 75.
728. — Ordre du Comité de sûreté gé-
nérale de mettre en liberté le nommé
Petit, rédacteur du Journal intitulé VlndU
catcur, mis en arrestation par l'adminis-
tration de Police de la Commune de Paris,
sur la demande de la commune de Rouen,
21 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 75.
729. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à des per-
quisitions et visites de papiers, qui se
feront, le même jour, à 6 heures du matin,
chez les citoyens Arma/id, Courvul, Poiré,
Varenne, Houdelette, Lafontaine, Berthol-
let aîné et jeune, Rose du Rempart, tous
huissiers de la Convention nationale, sus-
pectés d'aristocratie et d'intelligence avec
la ci-devant faction liberlicide, et à leur
arrestation.
21 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 76.
730. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le nommé Thouret,
ci-devunt député à l'Assemblée consti-
tuante, président du Tribunal de cassa-
tion, et le nommé Chabroud,- également
député à la même Assemblée, seront mis
en état d'arrestation dans deux maisons
de détention séparées, par mesure de
sûreté générale, comme notoirement sus-
pects.
21 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 289,
fol. 80.
731. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur la représentation par le ci-
toyen Hitier, gendarme près les tribu-
naux, que le citoyen Seules, avoué, était
chargé de suivre pour lui une affaire au
criminel contre le nommé Guérard, né-
gociant, devant le Tribunal du G« arron-
dissement, que le citoyen Seules a été
arrêté et les scellés mis sur ses papiers,
et que le citoyen Hitier a grand intérêt à
suivre cette affaire, qui est sur le point
d'être jugée, ordonnant que les pièces et
procédures y relatives seront extraites des
papiers avec les scellés pour être remises
au citoyen Hitier.
21 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 16.
732. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° portant
qu'il a été procédé au renouvellement du
bureau et que Marchand a été appelé à la
présidence ; 2" prenant en considération
la réclamation du garçon de bureau qui
se trouve dans l'impossibilité de suffire à
ses travaux à cause du nombre considé-
rable de prisonniers qu'il est obligé de
soigner, décidant qu'il lui en sera adjoint
un autre aux frais des prisonniers; 3° ren-
voyant au district de Franciadela demande
par le Comité de surveillance de Genne-
villiers des lois sur l'établissement des
Comités de surveillance ; 4° d'après
l'examen des pièces relatives au nommé
Oudaille, curé de Luzarches, dénoncé
comme fanatique, contre révolutionnaire
bien prononcé, et les dépositions des té-
moins toutes à sa charge, décidant de le
renvoyer à la Force et les pièces à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire;
5° considérant qu(! la dénonciation contre
le nommé Hortier, dit Bourguignon, cor-
donnier à la Chapelle, accusé par David,
père et fils, cordonniers à Luzarches, d'avoir
fabriqué des souliers à semelles de carton,
loin de l'atteindre, retombe au contraire
sur eux, attendu qu'il résulte de la décla-
ration dudit Bourguignon et de la àém-
sition d'un de ses ouvriers qu'il n'a pas
voulu recevoir et a jeté au nez de David
les souliers qu'il lui apportait, ordonnant
de mettre en liberté ledit Bourguignon, de
conduire à la Force les nommés David et
de transmettre les pièces à l'accusateur
public du Tribunal criminel du Départe^
ment ; 6° après avoir entendu le rapport
de Marchand et Clémence, commissaires
des Comités de salut public et de sûreté
générale, chargés d'arrêter le cours des
désordres dans les départements de l'Oise et
438
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de Seine-et-Oise. et d'y porter et pro-
pager l'esprit de républicanisme, décidant
que ce rapport, lorsqu'il aura été présenté
aux Comités, sera imprimé à 2,000 exem-
plaires pour être envoyé, tant aux sections,
comités, sociétés populaires, qu'à Sentis et
Luzarclies, où ils ont si courageusement
défendu la liberlé prête à expirer dans
sa naissance ; 7° entendant la lecture
d'une lettre du citoyen Macra, (lis, secré-
taire commis du Comité des pétitions, par
laquelle il exprime, au nom de son père,
sa gratitude a-ux citoyens Marchand et
Clémence, de ce qu'ils l'ont délivré des
mains des conlre-révolutionnniresdeJagny,
où ils avaient été envoyés pour arrêter le
progrès du fanatisme et en son nom privé,
de ce qu'ils ont purgé le pays d'hommes
nullement faits pour respirer un air libre,
arrêtant que cette lettre demeurera dans
ses archives, comme preuve authentique
de la conduite énergique qu'ils ont tenue
dans une mission si délicate ; 8° recevant
le procès-verbal du citoyen Moissard,
chargé de se rendre chez le sieur Morel,
administrateur de la Loterie, pour y lever
les scellés apposés sur les appartements
qu'il y occupe, rue Saint-Pierre, dans une
maison appartenant à l'administralion des
Postes et Messageries, qui réclame ce
local.
21 brumaire an II.
Extrait du '2^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81 A, fol. 140-143.
733. — Lettre du Comité de surveillance
du Département de Paris aux communes
du Département, rappelant les disposi-
tions arrêtées par les commissaires des
c|^munes, dans les séances des7etl5 bru-
maire, au sujet de la tenue des séances,
fixée au o^Jourde chaque décade, de l'exé-
cution de la loi défendant de nommer
aux places les nobles et prêtres, et de l'en-
voi de commissaires chez le Maire, rela-
tivement aux objets de première néces-
sité, et déclarant que le Comité voit avec
peine que la nomination des Comités des
communes se fait très lentement, en con-
séquence exhorte à accélérer cette nomi-
nation et à nommer de préférence comme
commissaire un membre de ces Comités
ou, à défaut, un citoyen connu par son
patriotisme, enfin il invite à nommer très
promptement,danslescommunes,un com-
missaire aux accaparements, de plus le
Comité engage les commissaires à venir à
ses séances pour fraterniser et se donner
des renseignements les uns aux autres.
21 brumaire an II.
Extrait du registre de 'opie des lettres du
Comité de surveillance du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 17.
734. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
les commandants des sections sont invités
à piévenir les citoyens de la première
réquisition qu'ils aient à rejoindre leurs
bataillons; ils se concerteront pour leur
prompt départ avec les Comités révolu-
tionnaires, qui remettront un certificat
aux citoyens qui doivent rejoindre et les
enverront prendre l'ordre de route chez
le citoyen Leroux, commissaire ordonna-
teur, rue des Enfants Rouges.
Le Commandant général se déclare très
satisfait de la manière dont est fait le ser-
vice, les patrouilles ont été très fréquentes
et bien ordonnées, si le même zèle con-
tinue, il annonce son intention de le di-
minuer; il est constant que 20 bons répu-
blicains par section et bien actifs pourront
assurer l'ordre et la tranquillité.
Le Commandant général notifie le dé-
part de trois convois d'artillerie, dans ce
jour, pour Saint-Malo, Metz et Guise.
22 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
73;j. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, porlant que le citoyen Briois, son
commissaire, détenu au violon par son
ordre, sera mis provisoirement en liberté,
pour être à même de lui rendre compte
de sa conduite dans la mission dont il a
été chargé.
22 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 78.
736. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, statuant sur la réclamation du
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE J793 A BRUMAIRE AN II
139
sieur Chevalier et de ses associés, entre-
preneurs particuliers des Messageries et
voitures publiques, qui se plaignent de ce
que, malgré Tinterprétalion donnéeparla
Convcnlion à son décret du 29 août 1793,
la Commission établie à Paris au ci-devant
Palais-Bourbon s'obsline à comprendre
dans la classe des chevaux de luxe ceux
dudit Chevalier et ses associés, entrepre-
neurs des Messageries et voitures publiques,
chargeant le procureur général syndic du
Département de tenir la main à l'exécu-
tion du décret de la Convention, du 5 sep-
tembre dernier, qui exempte de la réqui-
sition les chevaux des entrepreneurs des
voitures publiques, attendu le service
auquel ils sont emploj^és, et décidant en
outre que les chevaux que ledit Chevalier
et ses associés sont dans l'usage d'avoir
pour le service de leurs messageries ne
se trouvent pas dans le cas de la réqui-
sition.
22 brumaire an II.
Extrait du regi>tre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 78.
737. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arresta-
tion : 1° du nommé Abbemar, hollandais,
rue des Ménards ; 2 du nommé Duram-
bour;r, maître de langue française, rue
d'Orléans ; 3° du nommé Veymerange ;
4° du nommé Dufresne de S;iint-Léon,
dont les papiers et effets, notamment dans
sa maison de Chàtillon, seront mis sous
scellés; 5° du nommé Vaucaré, ex-cheva-
lier de Saint-Louis, n'ayant pas déposé sa
croix.
22 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Com té de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 18, 19.
738. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le commandant delà
gendarmerie nationale de Paris fera
conduire sur le champ dans les maisons
d'arrêt de cette ville tous les citoyens mis
en arrestation par les autorités constituées
et présentement détenus dans leurs domi-
ciles sous la garde d'un ou plusieurs gen-
darmes, à l'exception seulement de ceux
qui l'ont été d'après un décret de la Con-
vention nationale.
22 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 19.
739. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Marchand,
président du Comité de surveillance du
Département de Paris, d'arrêter le nommé
Brisbel, ci-devant garde magasin des vivres,
partout où il le trouvera, et l'autorisant à
requérir à cet effet les autorités civiles et
militaires.
22 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 290,
fol. 19.
740. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" an-
nonçant la venue d'une députation du
Comité de surveillance de la commune de
Cennevilliers, qui demande des instructions
pour ses opérations, et d'une autre dépu-
tation de la commune de Courbevoie, à
laquelle le Comité a donné les renseigne-
ments sdr les mesures de salut public qu'il
convient de prendre, en l'invitant à en-
voyer l'un de ses membres à l'assemblée
tenue le 5® jour de chaque décade par le
Comité dans la salle des Jacobins; 2** d'a-
près le rapport du citoyen Franchet. faisant
connaître que la maison de la Monnaie
est tellement encombrée qu'il est impos-
sible d'en approcher pour procéder à la
pesée de l'argenterie, décidant que les
objets d'ar.?enterie provenant des dépar-
mentsdel'OiseetdeSeine-et-Oise seront mis
sous les scellés jusqu'à ce que le directeur
de la Monnaie, auquel il sera écrit sur-le-
champ, ait indiqué le jour où il pourra
recevoir, faire peser et donner reçu de
ladite argenterie; 3" déclarant être informé
par l'accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire de la traduction devant ce
Tribunal du nommé Oudailie, curé de Lu-
zarches, prévenu d'être un contre-révo-
lutionnaire prononcé.
22 brumaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
140
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, BB^ 8I\ fol. 144. 145.
Oudaille (François-Augustin), curé constitu-
tionnel de Luzarches, fut condamné à la dé-
portation le 29 frimaire an II (A. JV., W 302,
no 342).
741. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite do nouveau ses
concitoyens à nommer dans le plus court
délai les chefs de légion, adjudants géné-
raux et commandants de sections, le ser-
vice de la chose publique l'exige.
Comme le service se fait très activement,
les réserves de scellons ne seront que de
20 hommes très complètes, les patrouilles
fréquentes de nuit, le même service aux
barrières, ainsi qu'autour des établisse-
ments publics.
23 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 70.
742. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation de Beyerlé, commissaire général
des Monnaies, et de Beyerlé, jeune, premier
commis de cette administration.
23 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 79.
743. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant : 1° de saisir et d'écrouer
à la Force Antoine Gellée ; 2° de mettre
en état d'arrestation et d'incarcérer à
Sainte-Pélagie, comme suspect, le nommé
Louis Flavigny ; 3° de procéder à l'arresta-
tion du nommé Lambert, ex contrôleur
général des finances, et de celui ou de
ceux de ses fils qui n'ont pas émigré,
ainsi qu'à l'examen de leurs papiers.
23 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 19 v« et 20 r°.
.744. — Arrêté du Comité de sûreté gé-.
nérale, autorisant les citoyens Charpentier
et Demouy à saisir, partout où ils le trou-
veront, le nommé Thion de la Chaume,
et 'à mettre sous scellés ses papiers et
effets.
23 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, iV., AF*JI 290,
fol. 20.
Thion de la Chaume (Pierre-Basile), admi-
nistrateur du Département de Paris, de février
1791 à août 1792.
745. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° arrê-
tant que désormais l'ouverture de ses
séances sera fixée, savoir : celle du matin
à 11 heures précises, celle du soir à 6 heu-
res, et que celui de ses membres qui ne
se trouvera pas au moins à l'une des deux
séances et n'y assistera pas, la majeure
partie de sa durée, sera privé de son trai-
tement, et décidant en outre que le prési-
dent du Comité sera responsable de l'exé-
cution de cet arrêté ; 2° annonçant avoir
écrit au Comité de surveillance de la sec-
tion de l'Arsenal pour l'ipviter à lever les
scellés apposés chez le citoyen Si(îard,
instituteur des Sourds et Muets, détenu
comme suspect auprès du Comité, et pour
terminer enfin cette affaire; 3° décidant
la mise en liberté du citoyen Brassard,
domestique du citoyen d'IIervilly. demeu-
rant àPéronne, mis en arrestation, attendu
qu'il paraît n'avoir aucune connaissance
des dépôts cachés dans la maison du sieur
d'Hervilly, qu'il n'y a aucune dénonciation
contre lui et que sa détention ne peut
procurer aucun avantage à la République ;
4° arrêtant l'impression et l'envoi aux
48 sections et aux communes du Dépar-
tement d'un projet d'affiche, présenté par
l'un de ses membres concernant l'exécu-
tion de la loi du maximum sur les objets
de première nécessité, et décidant en
outre que les exemplaires seront au nom-
bre de 1,000, dont 400 in-4° et 600 en pla-
cards; o» sur la dénonciation de plusieurs
membres du Comité contre le citoyen Cor-
vier, tenant le café de Brutus, ci devant
de la Régence, rue Saint-Honoré, comme
n'observant pas strictement la loi du maxi-
mum , décidant que ledit Corvier sera
amené le lendemain au Comité pour ren-
dre compte de sa conduite ; 6° d'après
l'interrogatoire du citoyen Vaillant, ci-de-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, DOCtOBRE 1793 A BRUMAIRE AN It 441
vant seigneur de Fresnes, arrêté comme
suspect par les citoyens Clémence et Mar-
chand, membres du Comité, commissaires
des Comités de sûreté générale et de salut
public, considérant que la conduite du
citoyen Vaillant n'est pas celle d'un pa-
triote, qu'il a enfreint la loi qui ordonne
de faire dans les 24 heures, à la munici-
palité, la déclaration des personnes que
l'on reçoit chez soi, que Nantouillel, avec
lequel Vaillant avait une assez grande in-
timité, peut être regardé comme un contre-
révolutionnaire, considérant enfin que la
non acceptation de la Constitution de sa
part dépose conlre lui d'une manière irré-
sistible, décidant qu'il restera provisoire-
ment et par mesure de sûreté générale
en état d'arrestation, et qu'il sera pris sur
son compte tous les renseignements que
le Comité jugera nécessaires ; 7° arrêtant
d'écrire aux Comités de surveillance des
communes de Péronne et de Fresnes pour
avoir des renseignements sur Vaillant, ainsi
([ne le tableau de sa vie morale et politique
depuis le commencement de la Révolution.
23 brumaire an II.
Extrait du 2^ registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 146-148.
746. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris aux 48 sections,
les informant que les commissaires des
communes du Département, assemblés
dans la salle des Jacobins, ont arrêté que
leur assemblée se tiendra le 5® jour de
chaque décade à 10 heures du matin, et
invitant les Comités révolutionnaires des
sections à y envoyer un de leurs membres.
23 brumaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 17 r".
747. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Comité de
surveillance de la section de l'Arsenal,
déclarant qu'il attend, pour décider du
sort de Sicard, la levée des scellés apposés
chez lui, et engageant à presser cette opé-
ration pour terminer enfin cette affaire
qui dure déjà depuis trop longtemps.
23 brumaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A.N., BB'^ 81, fol. 17 v°.
748. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint renouvelle de
consigner à tous les postes l'ordre d'ar-
rêter les officiers, sous-officiers et soldats
volontaires des armées, qui ne seraient pas
munis d'un certificat du conseil d'admi-
nistration de leurs corps respectifs ou du
ministre, et de les conduire à la caserne
de laCourtille, excepté. ajoute Recordon, nos
braves défenseurs blessés, qui ont de bons
certificats de leurs chirurgiens et qui pré-
tendent à une indemnité.
On prévient aussi tous nos concitoyens'
qu'il est arrivé une quantité de charbons,
la distribution s'en fait avec le plus grand
ordre, on les prie de ne pas s'y porter en
foule, de crainte d'événement.
Est annoncé le départ, ce jour, de deux
convois d'artillerie, l'un pour Avesnes,
l'autre pour Besançon.
24 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 76.
749. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, saisi d'une dénonciation, d'après
laquelle il y aurait des effets précieux,
des papiers suspects et une correspon-
dance appartenant au nommé Faret, ci-
devant commandeur de Malte, actuelle-
ment émigré, dans un appartement qu'il
occupait rue de Richelieu, n» 21, à l'hôtel
de Valois, qu'il parait probable qu'il a en-
tretenu une correspondance avec la maî-
tresse de cet hôtel, chargeant le citoyen
Mcolas Morel, secrétaire du Comité, de
se transporter dans ladite maison, alîn d'y
procéder à un examen scrupuleux de tous
les papiers, d'apporter ceux suspects au
Comité, et de mettre la maîtresse de
l'hôtel en état d'arrestation, dans le cas
où l'on trouverait une correspondance.
24 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 79.
750. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, décidant que le citoyen Varlet sera
d42
CHAPITRE 1er. _ JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
I
mis en liberté, et que le présent servira
de décharge au concierge de la maison
d'arrêt dans laquelle il est détenu.
24 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 80.
75J. — Arrêté du Comilé de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation : 1° du ci-devant marquis de Barben-
tane et de sa femme, attachés à la maison
d'Orléans, demeurant rue Cérulti ; 2° du
nommé Dufouleur, notaire du ci-devant
d'Orléans, dit E,ffalité, demeurant rue Mont-
martre; 3" du nommé Dufresne, ci-devant
directeur du Trésor public, demeurant
rue de la Loi, ci-devant rue de Richelieu,
maison" du trésorier des Etats de Bretagne.
24 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 20, 21.
Puget ( Joseph-Pierre-Balthazar-Hilaire) , mar-
quis deBarbenlane, cliambellan duducd'Oiléans.
Dufouleur (Jean-François), notaire, fut con-
damné à mort le 16 prairial an II (A. N.,
W 379, no 873).
752. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que le rédacteur du
Journal des lois, des presses de G. -F. Gal-
letti, imprimeur, aux Jacobins-Saint-Ho-
noré, se rendra sur-ie-chanip dans son
sein, pour s'expliquer sur l'article inséré
dans son n°4ii, 22 brumaire, relatif à la
Dubarry, et qu'il apportera avec lui le
journal dans lequel il dit avoir puisé ce
faux, par sa rétractation du lendemain.
24 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 20.
753. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant que le citoyen Durand,
ci-devant maire de Montpellier, traduit à
Paris, sera provisoirement transféré à la
Force, pour y rester en état d'arrestation
jusqu'à nouvel ordre.
24 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290.
fol. 21.
Durand (Jean-Jacques), ex-président de la
Cour des aides de Montpellier et maire de cette
ville, fut condamné à mort le '22 nivôse an II
(A. N., W 309, no 405bi«j.
754. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant qu'il sera fait des re-
cherches et perquisitions exactes chez le
citoyen Douet, doyen des ci-devant fer-
miers généraux, demeurant rue Bergère,
notamment dans une cave dépendant de
la maison qu'il occupe, oii il a fait prati-
quer en dessous une seconde cave, dans
laquelle on accède par une trappe, mar-
quée par du sable et du ciment, et par-
dessus laquelle il a fait mettre du bois à
brûler, en sorte que cette trappe est im-
perceptible, qu'il sera fait Ips fouilles né-
cessaires dans lesdites caves et partout oij
besoin sera, pour découvrir l'or et l'argent
monnayé, l'argenlerie et autres objets qui
peuvent être enfouis et cachés, ordonnant
d'apposer les scellés sur les effets et pa-
piers, et de mettre en état d'arrestation
le citoyen Douet, ainsi que les personnes
qui pourraient être d'accord avec lui rela-
tivement aux mesures par lui prises pour
enfouir et retirer de la circulation l'or,
l'argent et ce qui peut être utile à la chose
publique et par là discréditer les assignats,
sous la garde et la surveillance d'autant
de citoyens qu'il sera nécessaire, char-
geant le citoyen Pigeau de l'exécution du
présent arrêté, de faire conduire dans une
maison d'arrêt ledit Douet et d'emporter
les deniers comptants et l'argenterie, s'il
estime qu'il soit prudent et nécessaire de
le faire.
24 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale^ A. N., AF*ii 290,
fol. 23.
Douet (Jean-Claude), qualifié d'ex-noblc et
fermier général, fut condamné à mort le 25 flo-
réal an II (A. iV., W 365, n° 809).
755. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant qu'une députation du Comité de sur-
veillance de la commune de Passy vient
dénoncer un sieur Halloy, dit Ducatelle,
gendarme de cette commune, comme sus-
pect d'avoir recelé de l'argenterie appar-
tenant au nommé Margency, habitant de
Passy, et comme prévenu d'accaparement
d'œufs et d'avoine, donnant pouvoir au
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
143
Comité de surveillance de Passy de faire
perquisition chez ledit Ducatelle et de
l'amener au CoiniLé, et sur les plaintes
portées par la môme dépulation coni re leur
municipalité, qui entrave leurs opérations,
arrêtant que le procureur de la commune
de Passy sera invité à se rendre auprès
du Comité pour s'cxpliquiT avec lui;
2" décidant d'envoyer au Comité de sûreté
générale une invitation à l'ellet de sur-
veiller les administrateurs et employés
dans la maison de la Monnaie, composés
de nobles et d'escrocs, dont la conduite
est suspecte; 3° eu ég.ird au gi-and nombre
de détenus auprès du Comiié, attendu qu'il
est nécessaire d'avoir une force armée
suffisanle pour garder les gens en état
d'arrestation, décidant d'écrire au Com-
mandant général RanrioLpour qu'il ait a
donner des ordres à l'etret de fournir au
Comité 10 hommes d'infnnlerie et 4 gen-
darmes à cheval; 4" chargeant Génois de
se rendre à la maison Maupeou, rue de
l'Université, alin de faire peser en sa pré-
sence le fer venant de Luzarches, Seidis
et autres lieux, s.iisi par Clémence et Mar-
chand, commissaires de la Convention;
5° constatant l'interrogatoire subi par le
nommé Ducatelle, amené par des membres
du Comité de surveillance de Passy, du-
quel il résulte cju'il est prévenu d'avoir
recelé chez lui de l'argenterie appartenant
au citoyen Margency, d'avoir chez lui un
cachet fleurdelisé, quatre cocardes blan-
ches, 600 et tant d'œufs et une certaine
quantité d'avoine, dont il n'a fait aucune
déclaration, décidant qu'il sera mis en
état d'arrestation et convoquant le sieur
Margency au Comité pour répondre aux
questions qui lui seront posées; 6° annon-
çant le transport au Comité, par les soins
des citoyens Duval et Limosin, membres
du Comité de surveillance de Neuilly, d'un
millier pesant de plomb, d'un sabre fleur-
delisé et argenté, d'un autre portant sur
la lame l'inscription : Vive le Roi, d'un
fauconneau, d'un fusil de chasse de femme,
d'une veste de postillon galonnée d'argent,
d'une caimc ù deux poignards, le tout
saisi par les gendarmes dans une voiture
attelée d'un cheval, sur la route de Cou-
lommiers à Paris, décidant que les gen-
darmes auront ordre d'arrêter le nommé
Sauler, concierge du nommé Courmont,
ci-devant seigneur de Pomponne, et que
le voiturier restera en état d'arrestation
auprès du Comité.
24 brumaire an IL
Extrait du 2° rei:i.<tre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BD^ 81 A-, fol. 148-
151.
756. — Lettres du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris aux citoyens
composant les Comités de surveillance de
Péronne et de Fresnes. les priant de lui
envoyer les renseignements qu'ils possè-
dent sur le contpte du nommé Vaillant,
ex-seigneur de Fresnes, ainsi que le tableau
de sa vie morale et politique depuis le
début de la Révolution, et déclarant qu'il
Compte sur le zèle et le républicanisme
de ses camarades.
24 brnmaire an IL
Extrait du registre de fopie des lettres du
Comité de saint public du Département de Paris,
A.iV., BB3 81, fol. 17 v«.
757. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, dans lequel le Com-
mandant général signale l'inconduite de
quelques-uns de ses frères de la réqui-
sition, appartenant à la section des Bonnets
rouges. Us se sont permis des excès impar-
donnables à des hommes libres, ils ont
désarmé, arrêté un adjudant général, ils
se sont livrés à des voies de fait envers
lui, et ont adressé des injures aux auto-
rités constituées. S'il n'a pas existé une
petite Vendée à Paris, ce n'est pas de leur
faute, ils ont fait tous leurs efforts. De
toutes les sections en réquisition, c'est la
seule dont on puisse se plaindre; les autres
volontaires sont partis avec un courage
héro'ique qui les rendra immortels dans
l'histoire.
Le Commandant général, s'adressant à
ses camarades des sections, leur dit: «Vous
qui restez avec moi à Paris, vous qui êtes
les compagnons de mes peines et de meb
travaux, restons unis ensemble, aimons-
nous et que nos corps servent de rempart
à noire patrie. »
Comme consigne, le service général à
144 CHAPITRE I*'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
l'ordinaire et surtout les visites de toutes
les voitures qui sortent de Paris; il n'y
aura plus de réserves dans les sections,
mais nos braves camarades des sections
auront soin que les gardes soient bien
complètes.
Conformément à un nouvel arrêté du
Conseil général, du 24 de ce mois, le
Commandant général renouvelle l'ordre le
plus précis à tous les chefs de postes et
de patrouilles d'arrêter toutes les filles
publiques et prostituées.
25 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Vincent, secré-
taire général, A. N., BB^ 76.
758. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale par lequel, vu les observations faites
par le citoyen Ferrière, membre du comité
des défenseurs officieux de la Société des
Jacobins, que les conspirateurs Kolly et sa
femme, exécutés ces jours derniers, ont
laissé dans la maison de la Force trois
garçons en bas âge, lesquels sont aban-
donnés et exposés à recevoir les impres-
sions funestes des vices qui pullulent dans
les prisons, ayant égard à la juste solli-
citude des défenseurs officieux des Jaco-
bins et à l'offre que fait le citoyen Per-
rière de recevoir chez lui les trois enfants
de Kolly et de sa femme, il autorise ledit
Ferrière à retirer lesdits enfants de la
maison de la Force, enjoint au concierge
de ladite maison de remettre ces enfants
au susnommé, quoi faisant en sera dé-
chargé, autorise pareillement ledit Fer-
rière à se concerter tant avec le maire de
Paris qu'avec le ministre de l'intérieur à
l'effet de pourvoir à la subsistance et à
l'éducation de ces enfants, jusqu'à ce que
les maisons de bienfaisance décrétées par
la Convention soient organisées.
25 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A, N,, AF^Ii 286.
Kolly (Pierre de), ex fermier général, et José-
phine de Rubec, sa femme, avaient été con-
damnés à mort le 3 mai 1793 (A. N., W 269,
n" 23). Kolly fut exécuté le 4 mai, mais sa
femme, ayant obtenu un sursis en raison de sa
grossesse, ne subit la peine capitale que le
16 brumaire.
759. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité de surveillance de la
section de (le nom est resté en blanc),
persuadé du dévouement qui attache à
l'intérêt de la patrie les citoyens dont ce
Comité est composé, l'invitant à députer
auprès de lui deux de ses membres, dont
le patriotisme a été le plus constamment
éprouvé et qui, par la fermeté la plus irré-
sistible qu'ils ont manifestée contre les
ennemis de la chose publique, provoquent
de sa part le même degré de confiance
que celui qu'ils ont obtenu de leur Comité.
25 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*.il 289,
fol. 81.
760. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité révolutionnaire de la
section de Le Peletier, finvitant à lui en-
voyer, le matin même, à 10 heures très
précises, deux de ses membres pour lui
fournir certains renseignements, ajoutant
que fobjet est urgent et ne saurait souf-
frir aucun délai, sans que la chose pu-
blique ne fut susceptible d'en éprouver
du dommage.
25 brumaire an IJ.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 290,
fol. 21.
761. — Arrêtes du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant : l^d'écrouer à la Force
le nommé Baud; 2° de conduire aux Ma-
delonnettes le citoyen Deyme, brigadier
de la gendarmerie à Montpellier; 3° d'in-
carcérer dans les prisons de la Force
Rémy Cochepin, Catherine Georges, sa
femme, et Jean-Pierre Cochepin, arrêtés
par ordre du Comité, et amenés parle
citoyen Renault, membre du Comité révo-
lutionnaire de la section du Bonnet-Rouge;
d'incarcérer le sieur Plantier, économe
des Incurables, et sa femme.
25 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 21 vo 22 r°.
762. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à des re-
cherches et perquisitions exactes chez le
nommé Tolosan, ci-devant conseiller et
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II 145
introducteur des ambassadeurs, rue du
Grand-Chantier, notamment pour décou-
vrir un coffre-fort caché dans l'épaisseur
d'un mur ou d'une cloison de l'apparte-
ment de sa femme de charge, et tous
autres objets qu'ils peuvent avoir enfouis,
et de procéder également à l'examçn et
saisie de ses papiers.
25 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 22.
763. _ Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : l*' por-
tant que le citoyen Corvier, tenant le café
de Brutus, ci-devant de la Régence, s'est
présenté et, après quelques observations
sur la non exécution de sa part de la loi
du maximum, a été autorisé à se retirer,
avec injonction d'observer la loi plus stric-
tement; 2° chargeant le citoyen Delarue,
l'un de ses secrétaires, de se rendre à
Ecouen, chez le sieur Pigneux, maître de
poste, pour y conduire un cheval, saisi par
Marchand, et l'échanger contre un cheval
d'escadron, ofTert par ledit Pigneux comme
plus utile à la République; 3° autorisant
le citoyen Marchand, membre du Comité,
à se rendre sans délai ù Amiens, pour se
concerter avec le représentant du peuple
Dumont, en vue de l'arrestation du ci-de-
vant comte de Nantouillet et de l'ex-garde
magasin des vivres de Senlis, échappé à la
surveillance de ses gardiens, lequel Mar-
chand sera secondé par un républicain de
confiance; 4° constatant la remise par le
citoyen d'Hervilly, en état d'arrestation
auprès du Comité, d'un sac contenant
3,466 livres, tant en or qu'en argent mon-
nayé, pour être échangé à la Trésorerie
contre des assignats, opération qui est
effectuée par le citoyen Delespine; 5° pas-
sant à l'ordre du jour sur la demande de
la citoyenne d'Hervilly, à l'effet d'autoriser
la sortie de son domestique et du citoyen
~ d'Hervilly, qui demande à aller prendre des
bains, sous la garde d'un gendarme, mais
lui permettant de faire venir un notaire ;
6» renvoyant libre la femme du gendarme
Ducatelle, dont la culpabilité n'est pas dé-
montrée; 7° sur l'observation faite par l'un
T. X.
des membres au sujet de la possibilité d'éva-
sion des détenus auprès du Comité, arrê-
tant le percement d'une porte au bas de
l'escalier, auprès de laquelle sera placée
une sentinelle, ayant pour consigne de ne
laisser entrer ni sortir personne, sans carte
du Comité, à l'exception du concierge au-
quel sera donnée une médaille pour le
faire reconnaître; 8° mentionnant la venue
du citoyen Deba, commissaire de la com-
mune de Vincennes, chargé de faire part au
Comité des sentiments fraternels qui ani-
ment cette commune et de demander la ligne
de conduite à tenir dans les mesures ré-
volutionnaires, en conséquence le Comité
a invité ce citoyen à faire organiser promp-
tement et mettre en activité leur Comité
de surveillance et à nommer un commis-
saire aux accaparements.
25 brumaire an II.
Extrait du 2« registre des procès -verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81^^, fol. 152-
155.
764. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, suivant lequel le
Commandant général, d'après une lettre
de l'adjoint du ministre de la guerre, de
la 4* division, réitère à tous les comman-
dants de postes, de patrouilles et autres
agents militaires, d'arrêter et de conduire
à la caserne de la Courtille tous les mili-
taires et gendarmes dont le séjour ne
paraîtrait pas suffisamment prouvé et dont
les autorisations ne seraient pas revêtues
du caractère légal, qui peut seul en cons-
tater la validité.
Est annoncé le départ d'un convoi pour
Mortagne.
Le service de l'intérieur et des barrières
à l'ordinaire.
26 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A.N., BB^ 76.
765. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, invitant le citoyen Baudouin, im-
primeur de la Convention nationale, à lui
faire passer le plus promptement possible
quelques exemplaires du décret du 27 sep-
tembre (vieux style) concernant l'arresta-
tion des gens suspects ; il serait même
10
146
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nécessaire qu'il fût réimprimé au nombre
de 1,000 exemplaires, en Fisolant de tous
autres décrets et dispositions qui y se-
raient étrangers.
26 brumaire an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*il 286.
766. — Invitation du Comité de sûreté
générale au Comité révolutionnaire de
Mutius-Scevola, à l'effet de lui faire tenir
d'urgence le double des motifs de toutes
les arrestations par lui opérées, ces motifs
déjà envoyés ayant été égarés dans les
bureaux du Comité de sûreté générale, et
afin de lui faire connaître d'un seul mot ce
que le Comité de Scevola sait, en ce qui
concerne les nobles arrêtés, de l'incivisme
qu'ils peuvent avoir manifesté et de leur
conduite habituelle.
26 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 81.
767. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que Pierre Hébert, ci-
devant curé de Courbevoie, demeurant
actuellement à Paris, île et rue de la Fra-
ternité, sera envoyé à la Force en état
d'arrestation pour y rester jusqu'à nouvel
ordre, et que les scellés seront apposés
sur ses papiers par le Comité révolution-
naire de la section.
26 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêl du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ri 289,
fol. 82.
768. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation et à l'examen des papiers : 1° du
nommé Jaucourt, ex-législateur ; 2° du
nommé Antoine.
26 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 22 v°.
Jaucourt (François- Arnail de), ancien colonel
de dragons, administrateur du département de
Seine-et-Marne, député de ce département à la
Législative, devint sénateur en 1803.
769. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le nommé Roilte (de)
Bichemont, contre lequel il y a une dé-
nonciation très grave, sera traduit au
Tribunal révolutionnaire et qu'à cet effet il
sera conduit à la Conciergerie par la force
armée.
26 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 22.
770. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, enjoignant : 1° de procéder à la levée
des scellés apposés par son ordre chez le
nommé Travanet, tant en sa demeure à
Paris, rue de Grammont, qu'en sa maison
de campagne où il a été arrêté, en pré-
sence de Moulin, commissaire du Comité,
et de Travanet qui sera réincarcéré, à
l'examen attentif de ses papiers et à la
saisie de ceux suspects ; 2° de lever éga-
lement les scellés apposés chez le citoyen
Befort, rue Saint-Honoré, vis-à-vis celle
de Saint-Florentin, et d'examiner ses pa-
piers, dont ceux suspects seront apportés
au Comité.
26 brumaii-e an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 23 v.
771. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à l'administration de Police, dé-
clarant qu'il a été rapporté au Comité que
le ci-devant curé de Saint-Roch, nommé
Legrand,a été transféré il y a 15 jours de
la maison des Madelonnettes dans celle de
Bicêtre, et l'invitant à lui faire connaître
incessamment en vertu de quel ordre
cette translation s'est faite, ainsi que les
motifs qui l'ont déterminée.
26 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFil* 290,
fol. 23 v».
Legrand (Louis-Alexandre), d'abord vicaire
de Saint-Roch, avait été élu curé de cette pa-
roisse, le 6 février 1791, en remplacement du
curé Marduel, qui avait refusé de prêter le ser-
ment.
772. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant les plaintes du Comité de surveil-
lance de la commune de Passy au sujet
du secret de ses délibérations, qui est
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN il
147
divulgué, et arrêtant qu'il sera écrit au
procureur de la commune de Passy à
l'effet de convoquer l'Assemblée générale
pour nommer son commissaire aux acca-
parements et procurer au Comité de sur-
veillance un local où ses membres puis-
sent tenir leurs séances sans la crainte
d'être entendus, lorsqu'ils concertent
leurs opérations ; 2° recevant une députa-
tion de la commune de Vanves,qui de-
mande la marche à suivre pour procéder
à la nomination d'un commissaire aux
accaparements et d'autres instructions, à
laquelle le Comité a donné satisfaction en
l'invitant à communiquer avec lui toutes
les fois qu'ils seront entravés dans leurs
opérations ; 3° arrêtant d'écrire une lettre
de remerciements aux g-endarnies près les
tribunaux, qui lui ont envoyé le programme
de leur fête en l'honneur de Marat et
Le Peletier et se proposaient de faire une
station devant la porte du Comité, croyant
qu'il tenait encore ses séances aux Quatre-
Nations ; 4" recevant les plaintes d'une
députation de la commune de Passy contre
le nommé Carta, qui avait proféré des
injures et tenu des propos séditieux contre
la municipalité, et menacé de faire dis-
soudre le Conseil général de la commune,
et décidant de convoquer ledit Carta pour
entendre ses explications ; 5° après l'in-
terrogatoire du nommé Halloy, dit Du-
catelle, gendarme à Passy, . considérant
qu'il a été trouvé chez lui plus de 600
œufs dont une partie est gâtée, et
7 à 8 setiers d'avoine, dans un moment
où la République a le plus grand besoin
de ces objets de première nécessité, objets
qu'il n'avait pas déclarés à la municipa-
Hté, considérant en outre qu'il s'est trouvé
chez ledit Ducatelle quatre cocardes blan-
ches de l'ancienne maréchaussée, dont il
faisait partie, ainsi qu'un cachet du même
corps, quoiqu'il ne fût pas gradé, déci-
dant de l'écrouer comme suspect à la
Force et d'envoyer les pièces au président
du Tribunal criminel du Département;
ô*» autorisant Fournerot, l'un de ses mem-
bres, à faire transporter à l'Arsenal les
fers, les plombs, les cuivres, tant rouges
que jaunes, provenant de différentes
saisies et du don du sieur Duquesnoy;
7° chargeant les citoyens Franchet et
Fournerot de faire porter à la Monnaie
l'argenterie et les ornements d'église sai-
sis par les citoyens Clémence et Marchand,
commissaires des Comités de sûreté géné-
rale et de salut public dans les départe-
ments de l'Oise et de Seine-et-Oise, afin
de procéder à la vérification et pesée de
ces matières, et si l'opération ne pouvait
être exécutée immédiatement, de les faire
mettre sous scellés.
26 brumaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 8[^, fol. 155-161.
773. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que, quand
onze heures sont sonnées, la sentinelle
doit crier fortement le qui vive sur les
passants, leur faire exhiber leur carte au
corps-de-garde et maintenir à cet égard
l'arrêté de la Commune.
Les citoyens qui ne sont pas de service
ne doivent pas être dans les rues à des
heures indues avec des armes; les magis-
trats du peuple et autres fonctionnaires,
chargés de veiller au repos et à la tran-
quillité publique, sont les seuls à qui le
port d'armes soit permis, leur ministère
l'exige.
Le Commandant général invite encore
une fois les citoyens raisonnables à main-
tenir les arrêtés de la Commune ; les
hommes vertueux et purs désirent qu'il
n'y ait qu'une société populaire par sec-
tion, ce souhait fait honneur à ces hommes
sublimes, qui adorent la raison et ne veu-
lent former qu'une seule famille.
La garde des barrières avec exactitude,
ainsi que le service intérieur.
27 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
774. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à l'un de ses membres, lui faisant
passer l'arrêté pris le 25 par le Comité,
qui lui permettra de faire une découverte
importante dans les caves du ci devant
intendant de Lyon, Tolosan dit Montfort,
dont la femme de charge, très rousse,
148
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
habite encore la maison et doit connaître
le lieu de la cachette.
27 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 81.
775. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, basé sur une dénonciation, qui
signale l'existence chez la citoyenne de
Mareuil, quai des Géleslins, n° 11, dans
une chambre à coucher au rez-de-chaus-
sée, d'un colTre-fort sous le parquet, près
de deux lits jumeaux, qui y fut déposé il
y a trois ans, à une époque où les riches
commencèrent à avoir des craintes, char-
geant le secrétaire de la section de l'xVrse-
nal de s'y transporter avec deux membres
du Comité révolutionnaire et d'y faire les
recherches et perquisilions nécessaires afin
de découvrir l'argent, l'argenterie et autres
objets qui pourraient se trouver enfouis.
27 brumaire an II.
Extrait du registre de^ mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 82.
776.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyen Houdaille,
membre du Comité révolutionnaire de la
section des Droils-de-l'Homme, et le pa-
triote qu'il s'adjoindra pour l'exécution
de l'ordre d'arrestation de Pinon du Cou-
dray et de sa femme, qui se sont réfugiés à
Issoudun, à s'entendre avec les Comités
révolutionnaires des communes oii ils
passeront et séjourneront, en vue de l'ar-
restation et de l'incarcération des sus-
pects et contre-révolutionnaires et de la
visite de leurs papiers.
27 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 84.
777. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au maire de Paris, faisant connaître
que le nommé Benoit, compris dans l'ordre
d'arrestation, convenu le matin par les
membres réunis des Comités de salut pu-
blic et de sûreté générale, demeure rue
de Provence, n® 49, au coin de celle de
Cérulti, et priant de vérifier ces indications.
27 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 88.
778. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité des colonies, l'invitant
à remettre au porteur les pièces à charge
contre le ci-devant vicomte de Damas,
gouverneur général de la Martinique, ap-
portées par les citoyens Crassous et Du-
gommier, députés extraordinaires de la
ville de Saint-Pierre de la Martinique auprès
de l'Assemblée législative, qui les ont dé-
posées au Comité des colonies, ces pièces
devenant utiles au leur.
27 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 24.
Damas (Claude-Charles), vicomte de Marillac,
gouverneur général de la Martinique en 1783.
779. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Pache, maire de la
Commune de Paris, lui transmettant une
dénonciation importante contre les con-
cierges et guichetiers de toutes les prisons
et maisons d'arrêt de Paris, afin d'y don-
ner suite en procédant à un scrutin épu-
ratoire et en remplaçant par de francs
républicains ceux qui seront exclus à la
suite de ce scrutin.
27 brumaire an II.
-Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 24.
780. — Ordre du Comité de sûreté
générale au concierge de la Force de re-
cevoir comme prisonnier le nommé Blan-
chard, ci-devant commissaire ordonnateur
à Mayence.
27 brumaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 24.
Blanchard (Pierre), ex-commissaire ordonna-
teur à l'armée des Vosges, condamné à mort le
8 ihermidor an II (A. N., W 4 32, n° 971).
781. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation du citoyen Douet, ancien fer-
mier général, demeurant rue Bergère, qui
sera écroué dans la maison de la Grande
Force, ou toute autre à défaut de place, et
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II 149
de sa femme, qui sera incarcérée à la
Petite Force, et chargeant les citoyens
Guibert et Courtois, membres du Comité
révolutionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, de mettre à exécution cet
arrêté.
27 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.^ AF*il 290,
fol. 24.
782, — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation du nommé Marcieu, ancien gou-
verneur de la citadelle de Grenoble, de-
meurant rue Saint-Honoré, maison du
notaire, presque vis-à-vis la rue des Fron-
deurs, ainsi qu'à l'examen et à la saisie de
ses papiers.
27 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 26 v°.
783. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Carta, chapelier à
Passy, est venu donner des explications
sur sa conduite à l'égard du Conseil gé-
néral de cette commune, et que le Comité
Fa invité fraternellement à se comporter
avec prudence et respect envers les auto-
rités constituées, l'assurant qu'il pren-
dra en considération ses plaintes contre la
municipalité de Passy, qui, après avoir
arrêté qu'il y aurait 3 séances par mois,
savoir les 5, 15 et 25, a empêché la con-
vocation de la troisième, qui a été tenue
malgré son opposition ; 2° autorisant De-
lespine, l'un de ses membres, à faire
porter au Département un sac contenant
des titres de féodalité, saisis au domicile
<le Hocquart et de son épouse, afin d'en
extraire les titres de propriété et de brûler
roux qui seront condamnés par la loi ;
3*^ déclarant qu'il sera écrit à la commune
de Gentilly pour lui exprimer le mécon-
tentement du Comité, qui voit avec dou-
leur cette commune ne pas répondre à
l'invitation fraternelle qu'il lui avait faite
de nommer promptement un Comité de
surveillance pour prendre les mesures
exigées par le salut public, et pour l'in-
viter de nouveau à en tenir compte et à
faire cesser, autant qu'il sera en son pou-
voir, les divisions existant entre cette
commune et Bicêtre; 4° décidant qu'il
sera écrit au Comité de surveillance de la
section des Tuileries de faire en sorte
que les détenus auprès du Comité ne
soient plus privés de la quantité de pain
nécessaire à leur subsistance, par l'em-
pêchement de certains membres de ce
Comité; 5° recevant la déclaration de
deux gardes-champêtres de la commune
de Pomponne, au service du nommé Cour-
mont, amenés au Comité pour rensei-
gner sur son compte; 6" recevant le rap-
port des opérations du citoyen Guigues,
chargé de se transporter à Bry-sûr-Marne
et d'amener le citoyen Falcoz La Blache,
ce qu'il a efTectué, et décidant, attendu
que ce particulier est atteint d'une mala-
die grave, qu'il sera conduit à son domi-
cile, rue du Mont-Blanc, pour y rester en
arrestation, sous la garde d'un sans-culotte,
qui sera logé et nourri par ledit Falcoz
La Blache et recevra 5 livres par jour.
Le citoyenGuigues a pareillement amené
au Comité un ci-devant cojitrôleur des
gabelles, demeurant à Saint-Denis-du-
Port près Lagny, arrêté par ordre du
Comité de sûreté générale.
27 brumaire an II.
Extrait du 2® registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 161-164.
784. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général prie ses cama-
rades d'apporter tous leurs soins et leur
surveillance autour des prisons de la Force
et de la Conciergerie. Il existe, dit-il, un
complot affreux, dont les suites ne pour-
raient être que très désavantageuses à la
société, si nous n'y mettons bon ordre,
veillons ces asiles , examinons de près
ceux qui y entrent et qui en sortent. L'or
des tyrans entre partout et y fait plus de
ravages que des armées entières.
Le Commandant général annonce que
le bataillon de réquisition, caserne à la
rue Verte, est rentré dans l'ordre dès le
lendemain de l'émeute, un seul citoyen
avait corrompu ses jeunes frères d'armes,
150
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
la manière dont ils ont reconnu leur
erreur prouve qu'il sont dignes d'être les
défenseurs de la patrie.
Dans les sections, où les compagnies de
canonniers sont parties en détachement,
on en pourra former de supplémentaires,
sans paye ; elles passeront de même à la
censure des sociétés populaires et des
Comités révolutionnaires des sections et
ne feront pas perdre à celles absentes le
droit qui leur est naturellement assigné.
Le bois et le charbon ne se délivreront
que sur des bons des Comités révolution-
naires des sections.
Est annoncé le départ d'un convoi d'ar-
tillerie pour Caen.
28 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^76.
785. — Lettre de Hanriot, général de
Paris, au Comité de surveillance du Dépar-
tement, lui annonçant que conformément
à sa demande du 27 de ce mois, il vient de
prier le chef de légion de service à la
Convention de donner la consigne à la
garde qui est à la porte de la salle de
l'ancienne Convention de ne rien laisser
sortir de l'écurie destinée au Comité de
surveillance du Département.
28 brumaire an II.
Original signé, A. N., BB^ 76.
786. — Lettre du Comité de sûreté géné-
rale à celui des décrets, le priant d'en-
voyer l'expédition du décret contenant
l'acte d'accusation de Charles Osselin, le
plus tôt possible, afin de transmettre cette
pièce essentielle avec les autres à l'accu-
sateur public.
28 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 82.
787. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation du ci-devant marquis de Clermont
Gallerande, rue Chantereine, qui sera con-
duit avec tous autres suspects trouvés
chez lui dans une maison d'arrêt.
28 brumaire an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 84.
788. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que par mesure de sûreté
générale le citoyen Chabroud, ex-consti-
tuant, sera à l'instant conduit, sous la
garde de deux gendarmes, dans la maison
de la Force, où il restera jusqu'à nouvel
ordre.
28 brumaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale A. N., AF*n 290,
fol. 25.
789. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder immédiate-
ment à l'arrestation d'un citoyen alle-
mand, visage assez allongé, un peu taché
de petite vérole, teint clair, yeux bleus,
nez long, cheveux gris et plats, ne portant
point de queue, âgé de 50 à 60 ans, logé
dans la maison dite du Carrousel, lequel
sera amené au Comité pour y être inter-
rogé.
28 brumaire an ÏI.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale A. N., AF*[i 290,
fol. 25.
790. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à celui de salut public, accompa-
gnant l'envoi d'un mémoire sur les mau-
vais traitements subis à Valenciennes par
quelques patriotes, notamment deux ad-
ministrateurs qui, avant l'invasion des
barbares, avaient manifesté le plus d'atta-
chement pour la Révolution, et qui courent
le danger de perdre la vie par l'effet d'un
jugement imminent, priant leurs collègues
de tout mettre en œuvre pour prévenir le
sort funeste qui leur est réservé, persuadé
que les moyens à leur disposition seront
plus efficaces que ceux que pourrait em-
ployer le Comité de sûreté générale dans
une cause qui intéresse aussi essentielle-
ment des citoyens victimes de la plus per-
fide aristocratie.
28 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 25 vo.
791. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de mettre en état d'ar-»
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II 451
restation le nommé Franquetot, ci-devant
chevalier de Coigny, demeurant au coin de
la rue de Marigny, Faubourg Saint-Honoré,
les nommés Berteche, Duras et Bouquin-
ville, rue Basse, porte Saint-Denis, n° 12,
avec examen de leurs papiers et saisie de
ceux suspects.
28 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du Co-
mité de sûreté générale, A. iV. , AF'il 290, fol . 27.
Franquetot (Jean-Philippe), chevalier de Coi-
gny, maréchal de camp, mort en émigration
vers 1806.
792. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1» an-
nonçant la venue d'une dêputation de la
commune de la Branche du Pont-de-Saint-
Maur, chargée de se renseigner sur l'orga-
nisation du Comité de surveillance de ladite
commune et sur les mesures à prendre à
cet effet, à laquelle le Comité a donné ses
instructions en l'invitant à envoyer l'un de
ses membres, le 5« jour de chaque décade,
à l'Assemblée tenue dans la salle des Amis
de la Liberté et de l'Egalité ; 2° mention-
nant la remise par Delespine au Départe-
ment d'un sac contenant les titres de féo-
dalité saisis chez Hocquart; 3° reprodui-
sant le texte d'une lettre adressée par le
Comité de salut public du Département au
Comité de sûreté générale pour le mettre
en garde contre les démarches faites par
la femme du citoyen Guillaume, qui pour-
rait surprendre la bonne foi du Comité,
et pour l'édifier sur le compte dudit Guil-
laume, déclarant qu'il a été l'un des en-
ragés membres du club des Feuillants de
la Constituante, qu'il est en outre véhé-
mentement soupçonné d'être l'auteur de
la pétition des 20,000, déposée chez les
notaires de Paris, enfin qu'il est l'auteur
d'un projet de défense de Louis XVI, dont
le prospectus est entre les mains du Co-
mité ; 4° donnant l'énumération des objets
de cuivre, des fers et plombs, déposés à
l'Arsenal par le citoyen Fournerot, qui se
montent à 160 livres de cuivres et 1,125 li-
vres de vieux plombs, dont le citoyen
Fournerot rapporte le récépissé ; 5° sur les
réclamations du sieur Jacques Martin,
commissaire aux subsistances, invitant le
Comité révolutionnaire de la section de
i
Montreuil à délivrer 12 boisseaux, tant de
son que d'avoine, pour la nourriture des
chevaux chargés du transport des subsis-
tances, attendu qu'ils ne trouvent rien sur
leur route ; 6° constatant la remise par une
dêputation de la commune de Nogent-sur-
Marne d'un procès-verbal de cette munici-
palité en faveur du citoyen Falcoz, ci-de-
vant comte de La Blache, arrêté parGuigues
comme suspect, ayant sa femme et sa
fille émigrées, d'après lequel ils déclarent
que ledit Falcoz est un bon citoyen, qui a
toujours donné des preuves de civisme;
7" recevant le rapport du gendarme chargé
de conduire à la Force le nommé Duca-
telle, prévenu d'accaparements, aux termes
duquel, la prison de la Force étant remplie
de prisonniers, l'administration de Police
lui a donné un ordre pour le transférer
aux Madelonnettes; 8° notant la réponse
faite par le général Hanriot à la demande
du Comité, relativement à la garde des
écuries destinées aux gendarmes de ser-
vice au Comité ; 9° annonçant la venue
d'une députaiion delà commune de Stains,
relativement à l'organisation de leur Co-
mité de surveillance, avec lequel le Comité
a promis de correspondre tant que besoin
sera; 10" considérant que le citoyen Fal-
coz La Blache, arrêté comme suspect, a
fait des dons patriotiques, a acheté, il y a
2 ans, une assez grande quantité de biens
nationaux, qu'il a déclaré lui-même l'émi-
gration de sa femme et de sa fille, que
dans les perquisitions faites chez lui, il ne
s'est rien trouvé de suspect, considérant
toutes ses preuves de patriotisme et la
réclamation de sa commune entière qui le
regarde comme un bon citoyen, décidant
qu'il sera remis en liberté.
28 brumaire an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A.N., BB^ 81^, fol. 165-169.
793. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, constatant que le
service se fait d'une façon bien favorable
à la tranquillité publique, le Commandant
général s'en déclare très satisfait, un chef,
dit-il, est heureux, lorsqu'il n'a aucun re-
proche à faire à ses camarades, souvenez-
152
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
vous, vous aussi, que le temps de servir
les hommes est passé, c'est à la chose
publique seule que tout bon citoyen se
doit entièrement.
La paix est rétablie h Ivry, un pédant
de classe, auteur du désordre, a été mis
en arrestation.
Au sujet des plaintes portées la veille
à la Commune contre Hanriot par une dé-
putation de canonniers à l'occasion de la
clef du cadenas du petit caisson du Temple,
remise entre les mains du commandant en
chef du poste à la demande des magis-
trats du peuple, le Commandant général
interpelle les canonniers en ces termes :
« Canonniers, lorsque les magistrats me
diront, telle chose est nécessaire au bon
ordre, je m'empresserai d'y satisfaire.
Mes camarades, il faut mieux s'entendre,
mieux s'aimer, moins écouter ses petites
passions et se souvenir que l'on a une
patrie à sauver. »
Hanriot ajoute : « Tant que je serai gé-
néral, je ne souffrirai jamais que le pou-
voir militaire domine le civil, et si mes
frères les canonniers dénonciateurs veulent
despotiser, ce ne sera jamais sous mes
ordres. Quand mes dénonciateurs vou-
dront, je leur donnerai l'état des dilapi-
dations en tout genre dans tous les postes
et je leur prouverai que lorsqu'une bouche
à feu et ses agrès ne sont pas en état de
siège ou d'attaque, les effets doivent tou-
jours être en bon état ». Le Commandant
général invite à l'avenir les canonniers,
que l'on a toujours vus au poste d'hon-
neur, à ne s'occuper que du bonheur gé-
néral et non de personnalités; «servons la
chose publique, unissons-nous et jamais
de divisions parmi nous. »
29 brumaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
794. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, renvoyant au Comité des inspec-
teurs de la Convention: 1° les citoyens
Moulin, Marotte et Lemoine, qui ont saisi
une malle, remplie d'argenterie et de
bijoux, chez le ci-devant duc de Cossé à
Moussy, pour en effectuer le dépôt ; 2° les
citoyens Guigues, membre du Comité de
surveillance du Département, et Taffin,
capitaine des charrois d'artillerie, qui ont
saisi de l'argenterie au Chenay, chez le
nommé Payen, au château de Champs,
chez la marquise de Marbeuf, à Etiolles,
chez la ci-devant comtesse de La Vieuville,
pour en effectuer également le dépôt.
29 brumaire an. II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A., N., AF*ii 289,
fol. 83.
795. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux Comités révolutionnaires des
sections de Paris, déclarant remarquer
avec peine combien l'envoi des procès-
verbaux d'arrestation des suspects éprouve
de lenteurs et avoir constaté que quelques
Comités de surveillance ont de leur propre
mouvement procuré l'élargissement do
certains détenus, contrairement au décret
du 17 septembre, et faisant observer qu'en
se permettant de décider à la fois l'ar-
restation et l'élargissement, c'est porter
atteinte à une autorité que la Convention
nationale a réservée à son Comité de sûreté
générale, et amener dans la réunion de
deux pouvoirs des conséquences qui pour-
raient devenir excessivement dangereuses,
recommandant d'éviter également dans les
opérations que prescrivent les circons-
tances actuelles toutes lenteurs et toutes
confusions, afm de prouver aux ennemis
de la liberté combien les lois qui doivent
en accélérer le triomphe sont respectées
par les républicains eux-mêmes.
29 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 83.
796. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de mettre en état d'ar-
restation le nommé Limbour-Lebrun et
son fils, âgé de 14 à 15 ans, rue Neuve-
des-Petits-Champs, n^ 15 ou 16, le nommé
Henry, qui est souvent à la cuisine de
Saint-Lazare, habillé en domestique, de
faire toutes les recherches nécessaires
pour découvrir plusieurs individus cachés
dans ladite maison de Saint-Lazare, deux!
chez Adam, aîné, à l'entresol, sur le de-j
vant de la rue Saint-Denis, deux à l'entrée'
du clos contre la caserne, un autre dans le
L'ESPRIT PUBUG A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
153
bâtiment du milieu du clos, et de procéder
à l'arrestation de la citoyenne Gentil, de
sa fille et de son gendre, au l*"" étage,
corridor H, n"^ 17 et 18, et de Maillet, le
maçon, et sa femme, à l'autre bout du
corridor.
29 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 85.
797. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant que par des commis-
saires qui seront nommés par les Comités
de surveillance des sections du Faubourg-
Montmartre, du Mont-Blanc et de la Mon-
tagne pour être adjoints au citoyen Le Bas,
commis à cet effet, il sera procédé sans
délai à la recherche de l'argenterie et de
tous etfets précieux qui pourraient être
cachés ou enfouis : l» dans la maison
occupé par le citoyen Mons, rue Bergère ;
2° dans celles du citoyen Grenu, sur le
boulevard, n* 26, et Bridel, rue LePeletier,
n" 7 ; 30 dans celle du nommé Barout, rue
Neuve-des-Petits-Champs, n"" 9 et 77, avec
ordre d'arrêter le frère dudit Barout.
29 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
loi. 25.
798. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant d'amenei^au lieu de ses
séances, pour être interrogés, les ci-
toyennes Lalouette,mèreet fille, le citoyen
fatour, demeurant rue des Fossés-Mont-
martre, n° 8, la citoyenne Villard, rue de
Jarente, la citoyenne Philibert, maison
de Danemark, rue Neuve-Saint- Augustin,
et la citoyenne Morenci , passage des
Petits-Pères, n" 8.
29 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ri 290,
fol. 2G.
799. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant de faire des perquisitions
exactes chez le nommé AUeaume, rue
Montmartre, n° 158, à l'effet de découvrir
l'or, l'argent et l'argenterie enfouis, pou-
vant monter àr 60,000 livres, qui, d'après
fune dénonciation, se trouveraient cachés
dans un petit garde-meuble et sous les
carreaux d'une pièce ou salle, avec ordre
d'examiner les papiers et d'écrouer ledit
AUeaume dans une maison d'arrêt, ainsi
que la femme Duchilleaud, sœur de Gil-
bert de Voisins, ayant émigré, demeurant
rue du Faubourg-Montmartre.
29 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 290,
fol. 26 v»,
800. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1» an-
nonçant la réception d'une députation du
Comité de surveillance de la commune de
Vitry-sur-Seine, chargée de demander des
instructions sur la marche à suivre dans
les mesures révolutionnaires, à laquelle
satisfaction est donnée, et l'envoi du
nommé Gallais, fils du secrétaire de
Nantouillet, comme étant au courant des
affaires de ce dernier; 2° faisant con-
naître que les citoyens Lebrun, Deslauriers
et Molière, membres de la Commission
inspectante des journaux, en apportent
différents en langue allemande regardés
comme suspects, etprésentent le mémoire
de leur traitement, montant à la somme de
540 livres, qui leur sera avancée par le
trésorier du Comité.
29 brumaire an II.
Extrait du 2» registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 170.
801. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ayant pris connaissance de diver-
ses pièces trouvées chez la nommée Du-
barry, mise en état d'arrestation par
mesure de sûreté générale, comme sus-
pecte, considérant qu'il résulte de l'en-
semble desdites pièces que la femme
Dubarry est prévenue d'émigration et
d'avoir, pendant le séjour qu'elle a fait à
Londres depuis le mois d'octobre 1792
jusqu'au mois de mars dernier (v. st.),
fourni aux émigrés réfugiés à Londres des
secours pécuniaires et entretenu avec eux
des correspondances suspectes, et que les
nommés Vandenyver, père et fils, négo-
ciants, sont prévenus d'avoir fait passer
des fonds à la femme Dubarry, pendant
154
CHAPITRE I«'. — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
qu'elle était en Angleterre, décidant que
la femme Dubarry et les nommés Van-
denyver, père et fils, seront traduits au
Tribunal révolutionnaire, pour y être pour-
suivis et jugés à la diligence de l'accusa-
teur public.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 27.
Dubarry (Jeanne Vaubernier, femme) et
Vandenyver, père (Jean-Baptiste), ainsi que
ses deux fils (Antoine et Jean-Baptiste), ban-
quiers, furent condamnés à mort le 27 frimaire
an II (A. iV., W 300, n° 367).
802. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant que le citoyen Pigeau,
délégué par le Comité, avec doux membres
du Comité révolutionnaire de la section
de la Fontaine-de-Grenelle, se transpor-
tera dans la maison du ci-devant abbé
Royer, située rue de Lille, afin d'y faire en
sa présence perquisition et recherche des
objets contraires aux intérêts de la Répu-
blique, cachés dans ladite maison en
contravention à la loi, en observant toute-
fois les mesures strictement rigoureuses à
cet égard.
30 brumaire an II.
Extrai» du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 84.
803. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant Dubarran, l'un de ses
membres, de se rendre le lendemain au
Comité révolutionnaire de la section de
Mutius-Scevola pour y prendre connais-
sance des procès-verbaux et autres pièces
se trouvant sur ses registres, concernant
la femme Luppé-Gbarry et Osselin,et pour
s'en faire remettre des expéditions certi-
fiées.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 85.
804. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant qu'il résulterait d'une
dénonciation que le nommé Tolosan, de-
meurant rue du Grand-Chantier, a un
coffre-fort caché dans la cloison de l'ap-
partement de sa femme de charge, que
introducteur des ambassadeurs, jouit d'un
revenu considérable et peut avoir d'autres
effets cachés ou enfouis dans plus d'un
endroit de sa maison, chargeant Nicolas
Morel, l'un de ses secrétaires, de se trans-
porter avec deux commissaires du Comité
révolutionnaire de la section de l'Homme-
Armé dans la maison sus-indiquée, à
l'effet d'y faire les recherches jugées né-
cessaires pour découvrir cet argent qu'il
apportera au Comité.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 85.
805. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le citoyen Desfossés,
ex-constituant, traduit à Paris en vertu
d'un mandat d'arrêt précédemment dé-
cerné contre lui, sera transféré sur-le-
champ à la maison de la Force, à l'effet
d'y demeurer jusqu'à nouvel ordre sous
bonne et sûre garde.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 27.
Desfossez (Charles-Louis, vicomte), député de
Laon, démissionnaire le 23 juillet 1790.
806. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant: l°que les scellés apposés
par le comité ae la section Le Peletier au
domicile du nommé Pons, rue Neuve-Saint-
Augustin, seront levés en sa présence et
en celle du citoyen Moulin, commissaire
du Comité, et que perquisition sera faite
pour découvrir l'or, l'argent et l'argep-
terie, qui y sont cachés et enfouis, et qui
seront remis au Comité des inspecteurs de
la salle, et ledit Pons incarcéré après cette
opération ; 2» que les scellés apposés chez
le nommé Cesselès seront levés pour faire
l'examen de ses papiers.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 27 vo, 28 r°.
807. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arres-
I
cet individu, comme ancien conseiller et tation : 1» du nommé Clavière, frère de
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS, D'OCTOBRE 1793 A BRUMAIRE AN II
155
l'ex-ministre, rue d'Amboise, sur le point
de partir pour Genève avec les débris de
la fortune de son frère ; 2° du nommé
Dufresne, agent de change, rue Vivienne,
frère de Dufresne de Saint-Léon, ex liqui-
dateur ; 3° du nommé Octave Giambouce,
banquier, rue de Bondy, et sa femme ;
4" du nommé Henry-Alexandre Audainel,
auteur d'un ouvrage intitulé : Dénonciation
aux Français catholiques des moyens em-
ployés par V Assemblée nationale pour dé-
truire en France la religion catholique, de-
meurant rue Saint-Jacques, au coin de celle
des Mathurins.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 27 r», 29 r».
Dufresne [de BreuilletJ (Simon-François).
808. ^ Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation de la nommée Montréal, demeu-
rant rue projetée Michodière, maîtresse
du nommé Boyd, Anglais, chef de la mai-
son Boyd, Ker et C", à laquelle était asso-
cié Laborde, qui vient de partir avec un
faux passeport, et que ladite Montréal se
propose d'imiter, d'apposer les scellés sur
ses papiers et sur ceux dudit Boyd, de
faire toutes les informations nécessaires
pour découvair les auteurs du faux passe-
port délivré à Boyd, qui s'est soustrait par
ce moyen au décret contre les Anglais.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 28.
809. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur les renseignements recueillis
relativement à la conduite politique tenue
par les nommés Restout, demeurant au
Garde Meuble, et Pasquier, peintre en
miniature, demeurant aux Galeries du
Louvre, ordonnant qu'ils seront mis en
état d'arrestation à la maison de la Force,
ou toute autre convenable, et que les
scellés seront apposés sur leurs papiers.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 28 ro.
Pasquier (Pierre) fut envoyé à la Force, puis
à Saint-Lazare, où il se trouvait le 20 thermidor
{A. N., F"? 47746*).
810. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu une lettre imprimée sur 12 pages
par Raymond, homme de couleur, sous la
date du 4 mars 1791, dont les citoyens
Le Page, Bruslée et Legrand ont certifié la
conformité avec l'expédition envoyée par
l'Assemblée coloniale de Saint-Domingue,
trois feuilles intitulées le Créole patriote,
rédigé par Milcent, sous les n^s 61, 62
et 86, considérant qu'il résulte de la lettre
dudit Raymond qu'il a employé des moyens
de corruption dans l'affaire des colonies,
décidant que Raymond, détenu à l'Abbaye,
en vertu de l'ordre du Comité du 26 sep-
tembre, sera traduit au Tribunal révolu-
tionnaire pour y être jugé, et à cet effet
transféré dans les prisons de la Concier-
gerie, et les pièces désignées ci-dessus
déposées au greffe du Tribunal.
30 brumaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 290,
fol. 30.
811. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Gallais fils, questionné
par le Comité sur les connaissances qu'il
peut avoir des affaires du ci-devant comte
de Nantouillet, ayant entrée chez lui par
son père, homme d'affaires et secrétaire
dudit comte, aucune charge n'étant relevée
contre lui, est mis en liberté ; 2» sur les
demandes de renseignements formées par
le Comité de surveillance de la section de
la Maison commune au sujet des mesures
à prendre pour bien opérer, le Comité
lui donne les explications nécessaires;
3° annonçant la réception de la réponse
du Comité de surveillance de Péronne,
qui envoie des renseignements défavo-
rables sur Vaillant.
30 brumaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris,A.iV.,BB3 81^, fol. 170, 171.
156
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Répression des écrits et propos contre-révolu-
tionnaires (brumaire-frimaire an II).
A. — PROCÈS d'olympe de gouges,
FEMME DE LETTRES
(i2 brumaire an II).
812. — Autorisation donnée par Olympe
de (iouges à l'imprimeur Longuet, à l'efîet
d'imprimer le manuscrit intitulé : Le com-
bat des trois gouvernements, Yi(iTVin\oyageur
aérien, dont elle est l'auteur, avec le texte
du manuscrit.
19 juillet 1793.
Autographe et cahier de 14 pages, A. N.,
W 293, no 210.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. II, p. 168, note.
813. — Mandat deMichonis et Baudrais,
administrateurs au Départementde Police,
portant réquisition au commissaire de
police de la section (du Pont-Neuf) accom-
pagné de deux inspecteurs de police, de
se transporter au domicile de la femme
de Gouges, demeurant rue ci-devant Bour-
l)on. Faubourg Saint-Germain, à l'effet d'y
frtire perquisition la plus sévère de tous
papiers et imprimés suspects, et notam-
ment d'une affiche teintée de rouge, com-
mençant par ces mots : Les Trois Urnes, et
finissant par ceux-ci : en m'y •précipitant
avec elles, qu'il saisira, avec ordre d'amener
la femme de Gouges et toutes personnes
suspectes qui pourraient se trouver chez
elle.
19 juillet 1793.
Original signé et placard in-folio imprimé
(2 pièces), A. N., W 293, n° 210.
814. — Déclaration du citoyen Frédéric-
Charles ïrottier, colporteur, place Mau-
bert, n° 22, reçue par les administrateurs
au Département de Police, établissant que
ce jour, vers les onze heures, sur le pont
Saint-Michel, il a été accosté par un parti-
culier, suivi d'une dame, qui lui a de-
mandé s'il ne connaissait pas des affi-
cheurs, à quoi il a répondu qu'il n'en con-
naissait pas, mais qu'il se chargerait d'af-
ficher, si l'on voulait, alors la femme lui
proposa de venir chez elle chercher des
affiches, et au moment où ils partaient
pour aller les prendre, ils furent tous
arrêtés et conduits à la Mairie.
20 juillet 1793.
Original signé, A. N., W 293, no 210.
815. — Lettre d'Olympe de Gouges au
citoyen Dorat-Cubières, secrétaire de la
Commune, lui faisant part de sa mise en
état d'arrestation à la Mairie, son délit est
le même qui lui avait en 1786 assigné une
place à la Bastille, son ouvrage sur TEscla-
vage des noirs fut le premier coup de
massue qui frappa la tyrannie, et son
dernier ouvrage, intitulé Les Trois Urnes
on le Salut de la patrie, vient enfin do la
récompenser de ses efforts civiques, dé-
clarant que tous les journaux font l'éloge
de son républicanisme, mais qu'elle no
recherche pas la célébrité, sa plus douce
récompense étant de servir modestement
la cause du peuple et la patrie, et qu'elle
attend avec impatience la publicité des
crimes qu'on lui impute, terminant en
réclamant son indulgence pour les fautes
d'orthographe et de style, indignée comme
elle l'est.
20 juillet 1793.
Original signé, A. N.,W 293, n° 210.
816. — Lettre d'Olympe de Gouges au
citoyen Costard, rue Judas, près la Mon-
tagne-Sainte-Geneviève, le priant de pas-
ser au Comité de salut public afin d'ins-
truire les membres qui le composent de
son arrestation, et de lui faire envoyer
par l'imprimeur quelques exemplaires de
sa dernière production, pour servir à sa
justification, déclarant qu'elle est indignée,
mais que son Ame est paisible et pure
comme le jour.
(20 juillet 1793.)
Original signé, A. N., W 293, n° 210.
817. — Lettre d'Olympe de Gouges «■ au
citoyen Marine, administrateur au Comité
PROCÈS D'OLYMPE DE GOUGES
157
de salut public », déclarant qu'elle se
trouve détenue pour un placard qui res-
pire le plus pur patriotisme, que sa santé
exige qu'elle soit promptement entendue,
pour éviter les coups de sang auxquels
elle est sujette et qui la menacent en ce
moment, qu'elle a l'habitude de prendre
journellement des bains de pied ou de
corps, ajoutant qu'elle ne voudrait pas
périr d'une mort subite, ni laisser ses
jug(îs dans le moindre doute sur la droi-
ture de ses principes, et priant l'un des
membres du Comité de venir enlendre ses
justes réclamations.
(20 juillet 1793).
Original signé, À.N., W 293, n" 210.
818. — Interrogatoire subi par devant
Louvet et Baudrais, administrateurs au
Déparlement de Police, par Marie-Olympe
de Gouges, veuve Aubry, âgée de 38 ans,
vivant de son bien, demeurant rue du
Harlay, près du Palais, maison du citoyen
Bourg, ancien orfèvre, arrêtée rue de la
Bariilerie, près de la grille du Palais, pré-
venue d'avoir porté des affiches chez un
afficheur pour les faire afficher dans Paris,
laquelle a reconnu êlre l'auteur de l'af-
fiche à elle représentée, portant pour
titre : Les Trois Urnes ou le Salut de la
patrie, par un voyageur aérien, imprimée
par un impritneur de la rue Neuve-Sainte-
Geneviève, et donné des explications dé-
maillées sur le sens par elle attaché à
diverses phrases de ce placard ; au sujet
de ses relations elle a déclaré ne connaître
que le citoyen Dorat-Cubières, secrétaire
de la Commune, le citoyen Bourg et son
épouse, chez lesquels elle loge, le citoyen
Costard et sa famille, ne s'être jamais
trouvée en conférence avec Brissot, Ro-
land, Guadet et autres députés de la Con-
vention, d'ailleurs qu'elle aurait des motifs
de dénonciation graves contre le citoyen
Roland, si elle n'avait un profond mépris
pour tout ce qui caractérise une dénon-
ciation, qu'elle ne fréquente aucun député,
sauf Vergniaud, qu'elle connaît depuis
15 ans, et avec lequel elle a dîné une fois,
en compagnie de Dorat-Cubières, Mercier,
le juge de paix du Pont-Neuf et plusieurs
personnes de la société, avec procès-ver-
bal de perquisition au domicile de ladite
de Gouges et de F imprimeur Longuet.
20, 22 juillet 1793.
Originaux, signés d'Oljmpe de Gouges,
Louvet et Baudrais (2 pièces), A. N., W293,
no 210.
819. — Procès-verbal de transport de
Jacques-François-Hippolyte Letellier, com-
missaire de police de la section du Pont-
Neuf, avec le citoyen Prévôt, commissaire
de section, au domicile de la dame de
Gouges, qui lui a déclaré qu'en quittant le
local qu'elle occupait à Auteuil, elle avait
transporté ses papiers dans une pièce aU
3' étage, examen des livres et papiers y
contenus en grand nombre, desquels, à la
requête de ladite dame, ont été extraits
ceux désignés ci-dessous, qu'elle considère
comme devant attester son innocence et
son civisme, savoir : 2 volumes brochés,
intitulés : Œuvres de la citoyenne de
Gouges, une pièce intitulée : Lettre de
Madame de Gouges à M. Pétion, Paris,
18 juin, une autre lettre de Gouvion, du
4 août 1791, 2 autres lettres, l'une adressée
à Louis XVI, l'autre à Marie-Antoinette,
un cahier de grand papier dit vulgaire-
ment papier coupé, sur la première page
duquel est écrit: La France sauvée ou le
Tyran détrôné, drame en 5 actes et en
prose, par Olympe de Gouges (les lettres
et le drame en question figurent parmi les
pièces du dossier d'Olympe de Gouges,
W 293, n° 210, sous les cotes 14, 16, 17,
18, 19).
22 juillet 1793.
5 heures de relevée.
Extrait conforme, signé de Letellier, A. N.,
W 293, n«210.
820. — Lettre écrite de l'Abbaye par
Olympe de Gouges à Fouquier-Tinville,
accusateur public du Tribunal révolution-
naire, exposant que des hommes de mau-
vaise foi, payés par leurs ennemis com-
muns, ont trouvé moyen de la noircir et de
la traduire au Tribunal révolutionnaire, de-
mandant au nom de l'humanité souffrante
que l'on mette un terme à l'odieuse tyran-
nie dont elle est victime depuis 20 jours,
attendu qu'après la chute dangereuse
qu'elle a faite, elle n'a pu jusqu'ici obtenir
i
158
CHAPITRE I*^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
les remèdes nécessaires, sous le spécieux
prétexte qu'elle devait sortir de jour à
autre, et priant d'accélérer son interroga-
toire.
6 août 1793.
Autographe, A. iV., W 151.
821. — Procès-verbal de transport du
sieur Deguaigné, huissier audiencier du
Tribunal révolutionnaire, en la maison
d'arrêt de l'Abbaye, à l'effet d'en extraire
la citoyenne Olympe de Gouges et la con-
duire au Tribunal révolutionnaire pour y
être interrogée, et de réintégration de la-
dite Olympe de Gouges en cette prison
après son interrogatoire.
6 août 1793.
Original signé, A. N.,W 293, n° 210.
822. — Interrogatoire subi devant Jean
Ardouin, juge au Tribunal révolution-
naire, par Marie-Olympe de Gouges, âgée
de 38 ans, femme de lettres, née à Mon-
tauban, demeurant à Paris, rue de Har-
lay, laquelle a reconnu être l'auteur d'un
manuscrit à elle représenté, intitulé :
Toxicodindronn et en marge : Combat à
mort des trois gouvernements, par un
voyageur aérien, en discutant les va-
riantes qui figurent dans le placard affiche,
imprimé, elle a reconnu également être
l'auteur d'un autre manuscrit intitulé: Les
Trois Urnes ou le Salut de la patine, dédié à
Hérault de Sechelles,et a déclaré avoir fait
imprimer 500 exemplaires du premier
manuscrit, dont 100 furent remis à l'affi-
cheur, et 400 lui sont restés, les ayant fait
déposer chez un marchand de papier, rue
Saint-Denis, près l'apport Paris, et ayant
réussi à les introduire à l'Abbaye par un
citoyen Caffre, de Lyon, venu pour voir
une femme détenue dans la même chambre
qu'elle, ajoutant qu'elle n'a fait tirer
qu'une épreuve du second manuscrit et
que, si elle a gardé fanonyme, c'est par
modestie ; qu'ayant voulu faire afficher
son placard par l'afficheur de la Commune,
sur les objections qui lui furent faites, elle
l'envoya au Comité de salut public, à
l'adresse d'Hérault de Séchelles, mais que
le lendemain, sur la dénonciation de l'affi-
cheur, elle était arrêtée; sur l'observation
à elle faite que son projet des Trois Urnes,
loin de prévenir la guerre civile, la faisait
naitre. Olympe de Gouges, au contraire
proteste de la pureté de ses intentions,
comme le prouvent sa conduite et le sa-
crifice de sa fortune pour la patrie, de
plus elle reconnaît avoir écrit à son fils,
officier dans l'armée de Vendée, une lettre
dictée par le désespoir et le plus pur pa-
triotisme, et envoyé un exemplaire de
J'affiche, pensant bien qu'il n'en ferait
jamais mauvais usage.
6 août 1793.
Original, si|_'né d'Olympe de Gouges, Ardouin,
Fouquier-TinvilleetWolff,A.iV.,W293,n"2lO.
823. — Requête de la citoyenne Olympe
de Gouges, détenue à l'Abbaye, aux prési-
dent et juges du Tribunal révolutionnaire,
exposant que, la veille de son arrestation,
par suite d'un coup de sang, elle avait fait
une chute et s'était blessée grièvement à
la jambe gauche, qu'elle a été d'abord dé-
tenue au secret durant 9 jours à la Mairie,
et n'ayant pu obtenir de prompts secours,
son mal s'était aggravé et il s'était forme
un dépôt au mollet, que transférée à l'Ab-
baye depuis 10 jours, elle a fait appeler le
médecin des prisons, qui lui a ordonné,
sous peine de graves accidents, des dou-
ches et des bains, demandant son trans-
fert chez un chirurgien, sous caution,
et déclarant que, victime innocente qu'elle
est, elle a quelques droits à réclamer cet
acte d'humanité que même un coupable
est en droit d'exiger.
Sans date (août 1793).
Original signé, A. N., W 293, n° 210.
824. — Certificat des médecin et chi-
rurgien assermentés du Tribunal révolu-
tionnaire, constatant qu'ils se sont trans-
portés en la maison d'arrêt de l'Abbaye à
l'effet d'y voir et visiter Marie-Olympe de
Gouges, qu'après examen, ils ont trouvé
tous les symptômes d'une santé parfaite,
sauf que le pouls leur a paru un peu plein,
ce qui ne peut être attribué qu'à l'absence
de ses règles, et comme ils lui avaient
ordonné de mettre les pieds dans l'eau et
de se faire tirer un peu de sang, ladite de
Gouges leur a répondu qu'elle savait mieux
qu'eux ce qui lui fallait et qu'elle voulait
PROCÈS D'OLYMPE DE GOUGES
159
prendre des bains, les médecin el chirur-
gien conclurent que son état n'est nulle-
ment inquiétant et qu'en suivant les con-
seils prescrits, elle peut facilement rendre
au sang le cours qu'il a perdu.
17 août 1793.
Original, signé de Naury et Théry, A. N.,
W293, n" 210.
825. — Requête d'Olympe de Gouges,
détenue à l'Abbaye, aux juges du Tribunal
révolutionnaire, exposant que vu l'altéra-
tion de sa santé, elle avait déjà demandé
sa translation, soit dans son domicile, rue
de Harlay, sous la garde de deux gen-
darmes, soit au moins dans une maison
d'cirrêt, où elle puisse recevoir les soins
nécessaires au rétablissement de sa santé,
que deux médecins, probablement envoyés
par le Tribunal, sont venus la visiter et lui
ont conseillé une saignée, et priant ins-
tamment le Tribunal d'ordonner dans le
jour sa translation, soit chez elle, soit dans
une maison de force, où elle puisse suivre
un traitement indispensable pour sa santé.
21 août 1793.
Original, signé de Delafleutrie, A. iV.,
W 293, no 210.
826. — Ordonnance de Claude-Emma-
nuel Dobsent, président du Tribunal révo-
lutionnaire, décidant que sur le rapport
des officiers de santé du Tribunal, en raison
de l'état de maladie de la citoyenne Olympe
de Gouges, elle sera transférée de la mai-
son d'arrêt de l'Abbaye, où elle est détenue,
en celle de la Force pour y recevoir les
secours de l'art convenables à sa santé.
21 août 1793.
Original, signé de Dobsent, A. N., W 293,
n° 210.
827. — Procès-verbal de transport du
sieur Deguaigné, huissier audiencier du
Tribunal révolutionnaire, en la maison
d'arrêt de l'Abbaye, afin de mettre à exé-
cution le jugement duTribunal,en date de
ce jour, qui ordonne que la citoyenne
Olympe de Gouges sera transférée de cette
maison, où elle est détenue, en celle de la
Force, pour y recevoir les soins de l'art
convenables à sa santé, et de transfère ment
de ladite de Gouges par ledit Deguaigné,
accompagné de deux gendarmes.
21 août 1793.
Original signé, A. N., W 293, n» 210.
828. — Requête de la citoyenne Olympe
de Gouges, détenue à la Force où elle a
été transférée de l'Abbaye pour cause de
maladie, aux juges du Tribimal révolu-
tionnaire, demandant que le Tribunal or-
donne sa mise en liberté en prononçant
qu'il n'y a pas lieu à accusation contre
elle, ou lui fournisse les moyens de prouver
son innocence, en la soumettant à l'é-
preuve d'un acte d'accusation, faisant ob-
server que l'inculpation qui pèse sur elle
repose sur un écrit qui a été mal inter-
prété, mais qui en réalité est un hommage
solennel rendu à la souveraineté natio-
nale, et qui, loin de rien renfermer de cou-
pable, témoigne du patriotisme de son
auteur, attestant enfin qu'elle a toujours
donné des preuves de son zèle pour la
Révolution, qu'elle peut même se flatter
de l'avoir préparée par des ouvrages phi-
losophiques, n'ayant par conséquent rien à
craindre d'un tribunal institué pour punir
les ennemis de la patrie.
(30 août 1793).
Soit communiqué à l'accusateur public, le
30 août 1793.
Original signé, A. N., W 293, n» 210.
829. — Lettre adressée de la Petite Force
par Olympe de Gouges à l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, décla-
rant que dans un temps où la France en-
tière était dans l'esclavage, son caractère,
sa probité, son républicanisme ont fait
pâlir plus d'une fois les tyrans de l'ancien
régime et que son crime est d'avoir atta-
qué les agitateurs qui ont armé départe-
ments contre départements, ajoutant qu'il
est temps que l'on prononce sur son sort,
après deux mois et demi de détention et
de persécution inouie, qu'il est temps qu'on
l'arrache de cet horrible séjour, ou l'inno-
cence est confondue avec le crime, et de-
mandant une permission pour que son
défenseur, qui lui remettra cette lettre,
puisse communiquer avec elle et se char-
ger de ses intérêts privés, ruinés par la
i
160 CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
prolongation de sa détention, qu'un jour
viendra, mais trop tard, peut-être, où on
lui rendra justice.
9 septembre J793.
Original signé, A. iV., W 293, n» 210.
830. — Lettre d'Olympe de Gouges au
président du Tribunal révolutionnaire,
exposant la déplorable situation où elle
se trouve, attendu qu'il ne lui reste qu'une
paisible chaumière, entourée de 6 à 7
arpents de terre en bon rapport, où elle
avait fait transporter le peu de mobilier
précieux et de linge qui lui restait, qu'elle
avait fait demander à l'administrateur
Michonis quelques effets qu'elle avait en-
core à Paris, dont rien ne lui est parvenu,
mais que son propriétaire, comblé par elle
de bienfaits, lui ayant fait signifier son
congé, elle demande la permission de se
transporter chez elle avec des gendarmes
pour etfectuer son déménagement et faire
la vérification de son pauvre mobilier, lui
adressant, pour lui permettre de connaître
ses principes, ses œuvres et une pétition
qu'elle a fait placarder dans tout Paris; une
victime innocente peut bien du fond des
cachots faire entendre sa voix, qui le pour-
suivra jusqu'au moment où il aura mis un
terme à l'inique persécution dont elle est
l'objet.
(21 septembre 1793).
Soit communiqué à l'accusateur public, le
21 septembre 1793.
Original signé, A. N., W 293, n» 210.
831. — Justification d'Olympe de Gouges
sous forme d'un placard-affiche intitulé :
Olympe de Gouges au Tribunal révolution-
naire, dans lequel elle fait le récit de son
arrestation et de sa mise au secret à la Mairie
par ordre de Marino, dans une mansarde
de 6 pieds de long sur 4 de large, sous la
surveillance incessante et indécente d'un
gendarme, où elle est restée, durant sept
jours, brûlante de fièvre, avec une bles-
sure grave à la jambe, sans médecin, sans
pouvoir changer de chemise que lorsqu'une
cuisinière du maire de Paris, touchée de
son état, lui apporta une de ses chemises ;
le 9« jour, conduite chez elle par 5 commis-
saires, qui examinèrent ses papiers, elle
fut transférée à l'Abbaye, où elle se trouve
depuis 3 semaines dans une de ces cham-
bres, où l'on voit le sang des victimes du
2 septembre imprimé sur les murs. Dans
ce placard Olympe de Gouges attaque avec
violence Robespierre, qui, dit-elle, lui a
toujours paru un ambitieux, sans génie,
sans âme, prêt àsacrifier la nation entière
pour parvenir à la dictature, dont elle n'a
pu supporter l'ambition folle et sangui-
naire, aussi que la haine de ce lâche
ennemi, longtemps cachée sous la cendre,
la poursuivie avec acharnement, qu'elle
était déjà jugée avant d'être envoyée au
Tribunal révolutionnaire par le sanhédrin
de Robespierre, qui avait décidé que dans
8 jours elle serait guillotinée. Olympe de
Gouges déclare aux magistrats qui vont la
juger qu'ennemie de l'intrigue, elle n'a
servi son pays que d'après son âme, elle
a bravé les sots, elle a frondé les méchants
et sacrifié sa fortune entière à la Révo-
lution, qu'on a voulu la faire passer pour
folle, que, folle ou raisonnable, elle n'a
jamais cessé de faire le bien de son pays.
Sans date (septembre 1793).
Placard imprimé, grand in-folio, sur papier
rosé, A. N., W 293, n° 210.
832. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur .pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Marie-Olympe de Gouges, veuve d'Aubry,
pour avoir méchamment et à dessein com-
posé des écrits attentatoires à la souve-
raineté du peuple, dont le vœu était pro-
noncé pour un gouvernement républicain,
et tendant au rétablissement du gouver-
nement monarchique, qu'il avait formelle-
ment proscrit, ainsi qu'à celui fédératif,
contre lequel il s'élevait avec force, d'avoir
fait imprimer et distribué quelques exem-
plaires de celui desdits ouvrages tendant à
ces buts, intitulé : Les Trois Urnes ou le Salut
de la patrie, et de n'avoir été arrêtée dans
la distribution d'un plus grand nombre
d'exemplaires, ainsi que dans l'affichage
desdits ouvrages que par le refus de l'affi-
cheur et par sa prompte arrestation, d'a-
voir adressé cet ouvrage à son fils, employé
dans l'armée de la Vendée, comme officier
de l'état-major, d'avoir dans d'autres ou-
vrages manuscrits et imprimés, notam-
PROCES D'OLYMPE DE GOUGES
161
ment dans le manuscrit intitulé : La France
sauvée ou le Tyran détrôné, ainsi que dans
l'affiche intitulée : Olympe de Gouges au
Tribunal révolutionnaire, cherché à avilir
les autorités constituées, calomnié les amis
et les défenseurs du peuple et delà liberté,
et cherché à semer la défiance entre les
représentants et les représentés, ce qui est
contraire aux lois, et notamment à celle
du 4 décembre 1792; avec ordonnance du
Tribunal, portant qu'Olympe de Gouges
sera transférée de la Force en la maison
de la Conciergerie.
6, 7 brumaire an II.
Original, signé de Fouquier-Tinville, et au-
dessous d'Herman, président, David, Denizot
et Scellier, A. N., W 293, n» 210.
833. — Procès-verbal de l'audience du
Tribunal révolutionnaire, contenant la
comparution de Marie-Olympe de Gouges,
et de Louis-François Longuet, imprimeur
à la Loterie, rue Neuve Sainte-Geneviève,
de Françoise-Modeste Meunier, doreuse,
rue de la Huchette, et de François-Joseph
Prévost, marchand de papiers, rue Saint-
Denis, n° 308, témoins assignés.
12 brumaire an II.
Original, signé d Herman, président, et Du-
cvay, commis greffier, A. N., W 293, n» 210.
834. — Déclaration du jury de juge-
ment du Tribunal révolutionnaire, affirma-
tive sur les questions suivantes à lui posées :
1° existe-t-il au procès des écrits tendant
à l'élablissementd'un pouvoir attentatoire
à la souveraineté du peuple ? 2° Olympe
Gouges, se disant veuve Aubry, est-elle
convaincue d'être l'auteur de ces écrits?
12 brumaire an II.
Original, signé d'Herman et de Ducray,
A. N., W 293, n° 210.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. II, p. 172.
835. — Lettre d'Olympe de Gouges au
président de la Convention nationale, dé-
clarant qu'elle est condamnée à mort pour
avoir été trop idolâtre de la Révolution,
mais qu'elle ne demande pas la revision
de cette incroyable condatunation, annon-
çant que, par des signes non équivoques,
elle se trouve enceinte de quelques jours,
T. X.
et que si la douleur et la longue persé-
cution qu'elle éprouve ne la laisseront pas
arriver à terme, elle aura au moins la
douceur avant sa dernière heure de rece-
voir des nouvelles de son fils, qui est à
l'armée du Rhin en qualité d'officier gé-
néral, priant la Convention de lui en faire
parvenir des nouvelles, et espérant qu'elle
ne se refusera pas à cet acte d'humanité
pour tous les services qu'elle a rendus à
la patrie, au peuple et à la liberté, que
son arrêt de mort va immortaliser.
12 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 134.
836. — Procès-verbal de transport à la
Conciergerie de Théry et de Naury, mé-
decin et chirurgien assermentés du Tri-
bunal révolutionnaire, accompagnés de
Marie Françoise Paquin, maîtresse sage-
femme, demeurant rue de la Lanterne, en
la Cité, en vertu de l'ordonnance rendue
par le Tribunal le 12 brumaire, à l'eifet
de constater si la nommée Marie-Olympe
de Gouges est enceinte ou non, avec rap-
port portant que ladite de Goug-es, inter-
rogée sur son âge, a répondu avoir 39 ans,
puis elle a déclaré qu'il y a environ 3 se-
maines elle eut une occasion dans laquelle
elle se mit dans le cas de devenir grosse
et qu'elle croyait l'être, attendu que les
règles, qui habituellement venaient abon-
damment pendant 8 jours de suite, avaient
cessé au bout de deux heures, que depuis
les seins se sont engorgés avec des titille-
menlsdans les mamelons, un peu de dégoût
et des envies de vomir, symptômes qu'elle
avait éprouvés au début de ses deux pré-
cédentes grossesses; après examen par le
toucher lesdits médecin et chirurgien ont
trouvé le col de la matrice assez resserré,
ce qui se remarque soit à l'approche des
règles, soit au commencement des gros-
sesses; les autres régions environnantes ne
leur ont rien offert que de naturel : ils en
concluent qu'en raison d'une époque aussi
récente et de symptômes aussi équivo-
ques il est impossible de porter un juge-
ment positif sur cette grossesse.
12 brumaire an II.
Original, signé de Thery, Naury et Paquin,
A. ;V., W 293, no 210.
11
i62
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
837. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire) considérant qu'Olympe de Gou-
jL^es (dont le vrai nom, suivant la rectifi-
cation du 14 fructidor an VI, est Marie
Gouze, veuve de Louis-Yves Aubry) a com-
posé et fait imprimer des ouvrages auxquels
devait se refuser toute plume patriotique,
des ouvrages qui ne peuvent être consi-
dérés que comme un attentat à la souve-
raineté du peuple, puisque dans son écrit
intitulé : Les Trois Urnes ou le Salut de la
patrie on trouve le projet de la faction
liberticide qui voulut porter au peuple la
sanction du jugement de condamnation
du tyran et un appel à la guerre civile,
en proposant la réunion des assemblées
primaires pour émettre leur vœu, soit sur
le gouvernement monarchique, soit sur
celui républicain, soit enfm sur celui fédé-
ratif, que l'on ne peut se tromj^er sur les
intentions perfides de cette femme crimi-
nelle, lorsqu'on la voit dans tous ses ou-
vrages calomnier et verser le fiel à longs
traits sur les plus chauds amis du peuple
et sur ses plus intrépides défenseurs, la
condamnant à la peine de mort, jugement
qui sera exécuté sur la place de la Révo-
lution, et en ce qui concerne sa déclaration
de grossesse, ordonnant qu'elle sera vue et
visitée pour constater la sincérité de sa dé-
claration.
12 brumaire an II.
Original, signé d'Herman, président, David,
Lanne, juges, Ducray, commis-greffier, A. N.,
W293, no 210.
838. — Réquisitoire de Fouquier-Tin-
ville, accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire, faisant connaître que, lors du
jugement rendu le 12 brumaire, condam-
nant Marie-Olympe de Gouges, veuve Au-
bry, à la peine de mort, ladite de Gouges
s'est déclarée enceinte, que les médecin,
chirurgien et sage-femme, qui l'ont visitée,
n'ont pu, dans leur rapport, porter un ju-
gement positif sur fétat d'Olympe de
Gouges, et croyant devoir observer qu'il y
a environ 5 mois qu'Olympe de Gouges est
dans une maison d'arrêt, que, d'après les
règlements concernant ces maisons, il ne
doit exister aucune communication à l'in-
térieur ni à l'extérieur entre les hommes
et les femmes, qu'il est par conséquent
difficile d'admettre la possibilité de la
communication et de l'occasion annon-
cées par Olympe de Gouges, qu'il est plus
naturel de penser qu'elle n'a imaginé
cette occasion et cette prétendue grossesse
que pour* se soustraire à la peine de mort
prononcée par le jugement en question,
demandant qu'il soit passé outre et pro-
cédé dans les 24 heures à l'exécution du
jugement rendu contre Marie-Olympe de
Gouges, veuve Aubry.
13 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 293, n» 210.
839. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, d'après le rapport des médecin,
chirurgien et matrone sur l'étal de Marie-
Olympe de Gouges, considérant que sa
déclaration, qui fait remonter sa grossesse
à 3 semaines, ne tend qu'à éloigner l'exé-
cution du jugement prononcé par le Tri*
bunal, et que le rapport des officiers de
santé n'établit nullement qu'elle soit en-
ceinte, ordonnant qu'il sera passé outre et
procédé à l'exécution du jugement rendu
le 12 brumaire, sur la place de la Révolu-
tion, dans les 24 heures.
13 brumaire an II.
Original, signé d'Herman, président, Donzé-
Verteuil, David, Foucault, Harny, E. Masson,
Subleyras, Denizot, Dobsent, Ardouin, A. N.,
W 293, no 210.
840. — Lettre d'Olympe de Gouges à son
fils, le citoyen de Gouges, officier général
à l'armée du Rhin, annonçant sa condam-
nation à mort, déclarant qu'après un mois
de captivité, elle avait été transférée dans
une maison de santé (celle d'Escourbiac)
d'oii elle aurait pu s'évader, mais que,
comme on ne pouvait lui reprocher aucune
démarche contre la Révolution, elle avait
elle-même demandé son jugement, ne pou-
vant croire que des tigres démuselés ju-
geraient contre les lois, contre le public lui-
même, qu'elle n'avait même pu obtenir de
défenseur, qu'on lui avait dit qu'elle avait
assez d'esprit pour se défendre, que 20 fois
elle a fait pâlir ses bourreaux qui, ne sa-
chant quoi répondre à chaque phrase qui
caractérisait son innocence et leur mau-
vaise foi, se sont hâtés de prononcer sa
condamnation, répétant qu'elle meurt in-
PROCÈS D'OLYMPE DE GOUGES
163
nocente, et recommandant à son fils de
se rappeler « ses prédications », lui disant
qu'elle a laissé la montre de sa femme
ainsi que la reconnaissance de ses bijoux
au Mont-de-Piété.
(13 brumaire an II).
Original signé, A. N., W 131.
841. — Réquisition par l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire de la
force armée pour l'exécution d'Olympe de
Gouges, qui doit avoir lieu sur la place de
la Révolution, le jour même, à 3 heures de
relevée, laquelle force armée devra se
trouver, cour du Palais, à 2 heures de
relevée.
13 brumaire an II.
Original, signé de Fouquier-Tinville, A. N.,
AF« 48, n° 370.
842. — Signification par Eustaclie Nap-
pier, huissier du Tribunal révolutionnaire,
àBault, concierge de la maison d'arrêt, du
jugement condamnant Olympe de Gouges
à la peine de mort.
13 brumaire an II.
(4 heures de relevée),
Original signé, A. N., W 524.
>
843. — Lettre de Wolff, commis-greffier,
àlamunicipalitédeParis,envoyantrextrait
du jugement, en date du 12 brumaire, qui
condamne à la peine de mort la femme de
Gouges, avec récépissé délivré parDeltroit,
officier public.
28 brumaire an II.
Original signé, A. N., W '293, n« 210.
844. — Procès-verbal de dépôt au greffe
du Tribunal révolutionnaire par Nicolas
Thilly, juge de paix de la section Révolu-
tionnaire, assisté de son secrétaire-gref-
fier, des papiers dont il remet l'inventaire
et qu'il a déclaré appartenir à Olympe de
Gouges, entre autres plusieurs affiches
rouges, intitulées : Pronostic sur Robespierre;
d'autres placards rouges, intitulés: Complot
dévoilé; d'autres intitulés : Olympe de Gouges
à Dumouriez; d'autres, de ladite de Gouges,
intitulés : Invocation à la Providence; plu-
sieurs placards jaunes, intitulés : Olympe
de Gouges, défenseur officieux de Capet ;
d'autres intitulés : Avis à la Convention,
aux fédérés, le Cri de Vinnocence, Pacte na-
tional; des feuilles non coupées, imprimées
in-S", intitulées : Lettres à la Reine; une
planche de cuivre, portant pour inscrip-
tion : Louis XVi à son peuple, et un grand
nombre d'épreuves de cette planche; une
grande quantité de lettres, de brochures
et journaux, parmi lesquelles : Départ de
M. Necker et de il/'"^ de Gouges, Arrêt de
mort d'Olympe de Gouges contre Louis Ca-
pet, Testament d'Olympe de Gouges, Repentir
de M""^ de Gouges, Mémoire de Madame de
Gouges contre la Comédie-Française; deux
volumes en maroquin vert, intitulés : Œu-
vres de M^« de Gouges, V Esclavage des noirs,
l'Homme généreux ; divers manuscrits, dont
Maxime d'Olympe de Gouges^ les Dangers
de l'opinion publique, Nécessité du divorce,
le Marché des noirs, r Ecole des jeunes gens,
Adresse au roi de Prusse, l'Esprit français,
Olympe de Gouges à tous les journalistes.
Confession générale de M"'« de Gouges,
Olympe de Gouges à Dumouriez à Paris,
différentes pièces de, théâtre, un nombre
considérable de lettres sans désignation,
un paquet de lettres amoureuses.
22 frimaire an II.
Original, signé de Thilly, juge de paix de la
section Révolutionnaire, Jobert, secrétaire-gref-
fier, et Fabricius, greffier du Tribunal révolu-
tionnaire, A. N., W 293, n" 210.
84^
Renvoi par la Convention natio-
nale au Comité de législation d'une lettre
du citoyen Aubry-Gouges, par laquelle il
demande la réhabilitation de sa mère,
condamnée à la peine capitale, et fait hom-
mage à la Convention de deux volumes
de ses ouvrages.
23 germinal an III.
Extrait du procès-verbal, A. N., C 337,
no 1578.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. LXX, p. 169.
846. — Jugement du Tribunal civil du
département de la Seine, statuant sur le
mémoire présenté par Pierre Aubry, fils
de Louis- Yves Aubry et de Marie Gouze,
domicilié rue Cérutti, ordonnant que la
minute et l'expédition du jugement du ci-
devant Tribunal révolutionnaire, en date
du 12 brumaire an II, qui condamne Olympe
164 CHAPITRE 1"^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de Gouges à la peine de mort, seront ré-
formés et que les noms de Marie-Olympe
de Gouges, veuve d'Aubry, seront rayés,
et qu'il y sera substitué ceux de Marie
Gouze, veuve de Louis-Yves Aubry.
4 fructidor an VI.
Expédition, A. iV., W 293, n» 210.
B. — PROCÈS d'antoine brousse, compa-
gnon SERRURIER (i6 brumairc an II).
847. — Procès-verbal dressé par le Co-
mité révolutionnaire de la section de la
Cité, au sujet des faits et gestes contre-
révolutionnaires imputés au citoyen An-
toine Brousse, compagnon serrurier, le-
quel, se trouvant au Marché-Neuf, dans la
boutique d'un serrurier, où plusieurs pa-
triotes avaient apporté une flamme trico-
lore, avait dit en signe de mépris qu'il
ch... dessus, et la f... au feu, et avait
arboré une flamme blanche à la place, de
plus avait offert de l'argent, jusqu'à cent
livres, à l'un de ses camarades, disant que
c'était le comte d'Artois qui lui en four-
nissait, voulait acheter sa montre à un
autre, et tirait de sa poche des écus de
6 livres, qu'il baisait en plaignant le sort
du ci-devant Roi, qu'il appelait son pauvre
Capet, avec les dépositions des témoins de
celte scène et de ces propos contre-révo-
lutionnaires.
12, 13 août 1793.
Copie conforme, A. iV., W 294, n» 221.
Cf. H. Wallon, Histoire du Tribunal ré-
volutionnaire de Paris, t. II, p. 198.
848. — Interrogatoire subi devant Jean
Ardouin, juge au Tribunal révolution-
naire, en présence du citoyen Fouquier-
Tinville, par Antoine Brousse, dit Lan-
guedocien, âgé de 30 ans, compagnon ser-
rurier, demeurant rue Saint-Victor, n° 152,
au sujet de la dispute qu'il avait eue, le
0 août, avec d'autres ouvriers, chez le ci-
toyen Lerys, son patron, au cours de la-
quelle il auraitdit qu'il ch... sur une petite
llamme ou drapeau tricolore, à laquelle il
aurait voulu substituer un drapeau blanc,
et au sujet des offres d'argent par lui faites
à l'un de ses compagnons pour l'engager à
se réunir au roi de France, faits que l'in-
culpé a niés, déclarant qu'il ne se souve-
nait pas d'avoir tenu aucun de ces propos,
parce qu'il était ivre.
2 septembre 1793.
Original, signé d'Ardouin, Fouquier-Tinville
et Goujon, l'accusé ayant déclaré ne savoir
signer, A. N., W 294, n"22l.
849. — Lettres du citoyen Brousse au
citoyen Brégaud, manifestant sa surprise
de ne pas l'avoir encore vu depuis qu'il
est détenu à l'Abbaye, et le priant de venir
le voir le plus tôt possible.
8, 9 septembre 1793.
Originaux signés (2 pièces), A. iV., W 294,
no221.
850. — Lettre de la femme de Brousse,
garçon serrurier, détenu à l'Abbaye de-
puis 3 mois, à Fouquier-Tinville, accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
implorant sa miséricorde en faveur de
son mari, accusé de propos tenus en état
d'ivresse à l'instigation de ses camarades,
dont il a déjà été cruellement puni par
une détention de 3 mois, qui plonge dans
la misère sa femme et ses deux enfants,
déclarant que ses sentiments sont ceux
d'un vrai républicain, et le suppliant de
mettre en liberté et de rendre à la Répu-
blique un ouvrier utile de plus.
Sans date.
Original non signé, A. N., W 294, n» 221.
Ed. H. Wallon, Histoire du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, t. II, p. 199.
851. — Lettre du sieur Auguste-Fran-
çois Brégaud, serrurier, au citoyen Broussr,
détenu dans la prison de l'Abbaye, lui
reprochant d'avoir répondu à son acte
d'humanité, c'esl-à-dire à sa visite, par des
insinuations tendant à le faire considérer
comme aussi coupable que l'inculpé, at-
tendu qu'il aurait tenu des propos ana-
logues, et déclarant que ledit Brousse ag-
grave sa situation, mais que ni les pro-
messes, ni les menaces, ne pourront le
corrompre et qu'il dira toute la vérité.
8 brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 294, n« 221.
852. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
PROCÈS D'ANTOIiNE BROUSSE — PROCÈS DE DUCHESNE
165
Antoine Brousse, dit Languedocien, pré-
venu d'être ennemi de la Révolution et
animé d'intentions contre-révolutionnai-
res, pour avoir méchamment et à dessein
tenu des propos contre- révolutionnaires,
avoir provoqué l'avilissement des autorités
constituées, et avoir en outre insulté la
Nation et attenté à la souveraineté du
peuple en arrachant le signe national.
13 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 294, n» 221.
853. — Procès-verbal de la séance du
Tribunal révolutionnaire tenue pour le
jugement d'Antoine Brousse , notant la
réception des déclarations de huit témoins
à charge, savoir, de sept serruriers et d'une
aubergiste de la rue du Mûrier.
16 brumaire an II.
Original, signé de Dumas, A. N., W 294,
no 221.
854. — Déclaration du jury de juge-
ment du Tribunal révolutionnaire, affir-
mative sur les questions suivantes qui lui
ont été posées : 1° est-il constant que
dans l'intervalle du 15 juillet au 15 août
dernier, il a été pratiqué des manœuvres
tendant à ébranler la fidélité des citoyens
envers la Nation française et à les cor-
rompre pour favoriser les progrès des
ennemis de la République? 2° Antoine
lîrousse est-il auteur ou complice de ces
manœuvres?
16 brumaire an II.
Original, signé de Dumas, A. N., W 294,
no 221.
855. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, condamnant à la peine de mort
Antoine Brousse, dit Languedocien, con-
vaincu d'avoir tenu des propos contre-
révolutionnaires et de s'être livré à des
manœuvres propres à ébranler la fidélité
des citoyens envers la Nation et à les cor-
rompre pour favoriser les progrès des
ennemis de la République, avec lettre
d'envoi de l'extrait du jugement à la Mu-
nicipalité par Wolff, commis greffier.
IG, 28 brumaire an II.
Original, signé de Dumas, Harny et Denizot,
et original, signé de Wolff (2 pièces), A. iV.,
■W294,no22i. v f /
C. — PROCÈS DE DUCHESNE, EX-INTENDANT
DE MADAME (22 brumairc an II).
856. — Lettre de L.-H. Duchesne au
président de la Convention nationale, ac-
compagnant la remise de deux pétitions
qu'il adresse à l'effet d'être payé des pen-
sions qui lui sont dues par le Trésor na-
tional et des honoraires des charges dont
il était pourvu dans la maison de Madame,
belle-sœur de Louis XVI, et afin d'anéantir
en même temps une foule de vexations
auxquelles il a été en butte depuis la mort
de Trudaine, sous les ordres de qui il a
travaillé 27 ans sans avoir jamais éprouvé
de désagrément, rappelant que tous les
mémoires par lui présentés sont restés sans
réponse, des malveillants l'ayant fait pas-
ser pour fou, imbécile ou fripon.
20 novembre 1792.
Original signé, A. N., W 295, n» 239.
857. — Pétition de L.-H. Duchesne à la
Convention nationale, adressée, àlasuitede
la condamnation de Louis XVI, à Roland,
ministre, dans laquelle il exhorte les Lé-
gislateurs à rougir de leurs forfaits, à
tâcher de réparer la gloire et l'honneur
des Français en innocentant un roi qu'ils
ont illégalement condamné, et à donner à
Dumouriez, actuellement à Paris, des
ordres, pour qu'il se mette à la tête de la
garde nationale et qu'il empêche l'exécu-
tion d'un jugement que les Législateurs
peuvent et doivent renvoyer aux assem-
blées primaires, les invitant en outre à
accorder une amnistie et toutes suspen-
sions de recherches pour cause d'aristo-
cratie ou de démocratie, termes dénués
de sens, attendu qu'il est temps d'arrêter
et d'éviter des désordres qui déshonorent
la Nation, qui menacent la vie et la for-
tune dfs individus, qui tendent à la dé-
gradation et à la destruction de lEtat et
qui excitent contre la Nation française le
mépris, la haine et l'indignation de l'uni-
vers entier.
20 janvier 1793.
Original signé, A. N.,W 295, n° 239.
858. — Mémoire adressé par le citoyen
L.-H. Duchesne au citoyen Carat, ministre
de l'intérieur, dans lequel, en vue de con-
tribuer à anéantir l'anarchie et les dissen-
166 CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
sions qui dévorent le pays, il préconise
un plan de gouvernement modéré, sauve-
gardant la liberté et propriété de chaque
individu, qui lui semblerait plus analogue
au caractère des Français, plus avanta-
geux pour la Nation et plus propre à con-
server le lustre et la grandeur de la ville
de Paris, que le gouvernement républicain
(ce mot a été rayé), que l'on veut établir
sur des bases incertaines et vacillantes, qui
n'ont fait que culbuter l'Etat et exposer
la Nation à toutes sortes de désagréments
et aux plus grands malheurs.
4 juin 1793.
Minute signée, A. N., W 295, n° 239.
859. — Lettre de Hérault de Séchelles,
déclarant que le nommé Duchesne est
venu tout à l'heure chez lui lui proposer
de rétablir les princes, et demandant qu'il
soit arrêté à l'instant et conduit à la sec-
tion des Piques, où lui-même va se rendre.
6 août 1793.
Autographe, contresigné de Dussart, Moulin
et Lhuillier, A. N., W 295, no 239.
860. — Procès-verbal dressé par Nico-
las Lhuillier, Bonaventure-Josepli Dussart,
Louis-Gabriel Moulin, commissaires des
Comités de surveillance et civil de la sec-
tion des Piques, à l'occasion des propos
tenus chez le citoyen Hérault de Séchelles,
député à la Convention, par le sieur Louis-
Henry Duchesne, avec déclaration du sieur
Hérault, constatant que le sieur Duchesne
est venu le trouver sur les 0 heures du
matin, heure à laquelle beaucoup de ci-
toyens viennent l'entretenir de leurs affai-
res, et en lui remettant diverses brochures
et pétitions, lui a proposé, en l'engageant à
y concourir, à faire revenir au plus tôt les
princes, comme étant le véritable moyen
de paix et de conciliation, propos qui ont
excité son indignation, interrogatoire du
sieur Duchesne au sujet des faits ci-des-
sus, qu'il a reconnus exacts, et décision
des commissaires, portant qu'en raison
de la gravité de cette affaire il sera référé
au Comité de salut public du Département.
6 août 1793.
Original signé, A. N.,\Y 295, n° 239.
861. — Procès-verbal de transport de
François-Louis Fournerot, membre du
Comité de salut public du Dépai'tement,
accompagné de Gabriel Moulin, Michel
Laurent et André-Charles Loppin, com-
missaires à cet effet, au domicile de
Louis-Henry Duchesne, rue Neuve-du-Pas-
sage-de- Valois, hôtel du Lycée, au 4" étage,
et d'enlèvement des papiers susceptibles
d'examen, auxquels ont été jointes deux
médailles, l'une représentant Louis XV,
l'autre Louis XVI et sa femme, au bas
duquel procès-verbal se trouve une décla-
ration du sieur Duchesne, portant qu'il
s'est prêté à cette visite avec d'auiantplus
d'empressement qu'il n'a dans ses notes
et mémoires que des pièces présentées aux
Assemblées, qu'il a toujours cru remplir
les devoirs du citoyen qui avait toute sa
fortune en France, et donné à la Nation
toutes les preuves possibles de son atta-
chement au bien général.
7 août 1793.
Original signé, A. N.,W 295, n° 239.
862. — Interrogatoire subi devant le
Comité de salut public du Département
de Paris par Louis-Henry Duchesne sur
les points suivants : 1° pourquoi il avait
insisté auprès du citoyen Fournerot, pour
qu'il n'apposât point les scellés à son do-
micile, à quoi il a répondu qu'il était désa-
gréable pour un galant homme de voiries
scellés chez lui; 2° pourquoi il avait essayé
de s'enfuir, à quoi il a répondu, parce qu'il
avait vu le citoyen Fournerot parler bas à
l'oreille de c|uelqu'un et que, lui ayant
demandé l'ordre de son arrestation, il ne
l'avait pas produit; alors il lui a été ob-
servé que l'ordre d'arrestation lui avait
été intimé par le Comité tout entier à
l'instant même où il y avait été amené par le
commissaire du Comité de surveillance de
la section des Piques; 3° pourquoi il avait
résisté au citoyen Fournerot, quand celui-
ci avait voulu l'arrêter dans sa fuite, à quoi
le sieur Duchesne a répondu, parce que le
Comité n'y était pas, qu'il se croyait en
droit de retourner chez lui, et qu'il avait
obéi à la loi, quand le citoyen Fournerot
lavait sommé de lui obéir, le pistolet à la
main.
8 août 1793, 9 heures du soir.
Original, signé de Marchand, président du
PROCÈS DE DUCHESNE
167
Comité, et deL.-H. Duchesne, .4. N., W 295,
n" 239.
3P,3^ — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris à raccusa-
Ifiiir public du Tribunal révolutionnaire,
accompagnant l'envoi de deux volumes,
composés de lettres et d'autres écrits ma-
nuscrits, ainsi que d'autres lettres en
feuilles et de quelques brochures, réunies
en un paquet, plus de deux pistolets de difîé-
rents calibres, d'un couteau et d'une clef, le
tout concej-nanl le nommé Duchesne, ex-
intendant de la ci-devant Madame de Pro-
vence, renvoyé par le Comité de sûreté
générale au Tribunal révolutionnaire, que
le Comité de salut public du Département
a fait incarcérer, par mesure de sûreté,
à Sainte-Pélagie.
16 août 1793.
Original, signé de Guigues, Moissard, Chéry,
Lécrivain et Génois, membres du Gotnité, A. N.,
W 295, n° 239.
864. — Requête de L.-IÏ. Duchesne,
exposant que, depuis 20 jours qu'il est
détenu à Sainte-Pélagie, il n'a encore subi
aucun interrogatoire, n'a pas obtenu la
permission de voii" les personnes avec
lesquelles il est en affaires, et se trouve
sans linge, sans argent et manquant de
tout, déclarant que les pétitions par lui
présentées à Hérault de Séchclles, en qua-
lité de président du Comité de salut pu-
blic, tendaient à obtenir le payement des
arriérés qui lui sont dus, à raison de ses
charges dans la maison de Madame, dont
il a besoin pour subsister, répondant aux
allégations contenues dans le numéro du
Courrier français du 9 août, où il est dit
qu'il s'était présenté chez Hérault de Sé-
chelles pour lui présenter un plan, dont
l'objet était de rappeler les émigrés et
les ci-devant princes français, soutenant
que ses observations, très légitimes, no
tendaient qu'à épargner le sang français
et prévenir les nialheurs qui menacent le
pays, et comme conclusion demandant son
élargissement et le payement des arriérés
qui lui sont dus.
27 août 1793.
Original signé, A. N., W 295, n° 239.
865. — Interrogatoire subi devant Jean
Ardouin, juge au Tribunal révolution-
naire, en présence d'Antoine-Quentin Fou-
quier-Tinville. par Louis-Henry Duchesne,
âgé de 68 ans, ancien premier commis
du citoyen Trudaine et intendant de la
ci-devant Madame, au sujet de sa visite
chez Hérault de Séchelles, avec deux pisto-
lets chargés, et des propositions qu'il lui
avait faites, tendant à faire rentrer les
prinnes, des idées exprimées dans son
mémoire à Garât, duquel il ressort qu'il
a manifesté ses regrets sur l'ancien ré-
gime, ce qu'il a reconnu, en déclarant
qu'il se trouvait beaucoup plus malheu-
reux dans le moment actuel qu'il ne
l'était antérieurement, mais qu'il a tou-
jours eu assez de philosophie pour se
prôter aux circonstances et sacrifier ses
propres intérêts au Inen public, réj>étant
que, d'ailleurs, il n'avait jamais cru qu'on
pût lui faire un crime de soumettre ses
idées aux autorités constituées.
29 août 1793.
Original signé, A. N.,W 295, n« 239.
866. — Lettre de L. -H. Duchesne au
ministre de l'intérieur, déclarant qu'on ne
peut sans injustice lui faire un crime des
idées et des observations (fussent-elles les
plus aristocratiques et les plus opposées
au nouveau régime, ce qui n'est pas) qu'il
a présentées à Hérault de Séchelles, et
qu'il avait déjà soumises aux ministres et
aux autorités constituées, par amour du
bien public, ainsi que cela ressort de tous
ses ouvrages et des écrits qui ont été sai-
sis par le Comité de salut public, établi
aux Quatre-Nations, demandant son élar-
gissement dans les 24 heures, la restitu-
tion de ses elfets et papiers et à exercer
son recours tel que de droit pour les vexa-
tions qu'il a subies depuis si longtemps,
attendu que depuis un an il sollicite la
liquidation de ses charges et le payement
de 28,000 livres d'arriérés dus par le Tré-
sor, et se trouve exposé à voir honteuse-
ment vendre son mobilier et ses effets pour
0 à 0,000 livres de dettes criardes.
9 septembre 1793.
Ori^daal signé, A. N., F' 4684.
168
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
867. — Lettre de L.-H. Duchesne, dé-
tenu à Sainte- Pélagie, au nninislre de l'in-
térieur, rappelant qu'il a invoqué, les
12 août et 7 septembre derniers, sa jus-
tice pour obtenir son élargissement de la
prison où il se trouve détenu depuis le
19 août, déclarant que c'est contre toute
humanité qu'on le retient, à l'âge de
68 ans, rempli d'infirmités, avec une
Iluxion sur les yeux qui l'oblige à porter
un vésicatoire, qu'il ne peut même soi-
gner, faute de linge, ainsi (jue peuvent le
certifier les chirurgien et médecin de
Sainte-Pélagie qui l'ont visité, demandant
en conséquence sa mise en liberté, la
levée des scellés apposés chez lui et la
restitution des eflfets et papiers saisis, aux
offres de donner caution ou de rester sous
la garde d'un gendarn»e, jusqu'à ce qu'on
se soit procuré sur son compte toutes les
informations désirables pour sa justifica-
tion, avec lettre d'envoi de Paré au Comité
de sûreté générale.
1er, 19 octobre 1793.
Originaux signés (2 pièces), A. N., F'' 4684.
868. — Lettre de L.-H. Duchesne au pré-
sident du Comité de sûreté générale, pro-
testant contre la prolongation de sa dé-
tention, et déclarant que c'est pour avoir
réclamé le payement de ce qui lui était
dû qu'il a été arrêté et conduit à Sainte-
Pélagie, où il m tnque du nécessaire, tan-
dis que la Nation retient enire ses mains
toute sa fortune, au mépris de toutes les
lois de l'ancien et du nouveau régime, et
sollicitant son élargissement provisoire,
avec la levée des scellés apposés chez lui
et la restitution des papiers et effets qui
lui ont été enlevés.
6 octobre 1793.
Original signé, A. N., F"? 4684.
869. — Requête adressée au Tribunal
révolutionnaire par Louis-HenryDuchesne,
détenu à Sainte-Pélagie, par l'organe de
Guesde, son défenseur, par laquelle il ex-
pose que, depuis plus de 3 mois qu'il lan-
guit dans les prisons, il est réduit à la
plus dure misère par le défaut de linge et
de vêtements, qu'il ne peut se procurer de
son domicile, attendu que les scellés y
sont apposés, qu'il est d'un âge assez
avancé, sujet à des infirmités occasionnées
par sa vieillesse, notamment un catarrhe
et demande la levée des scellés apposés
chez lui, afin de pouvoir en retirer tous
les vêtements et le linge nécessaires pour
pouvoir se mettre à l'abri des injures et do
l'intempérie des saisons.
9 brumaire an II
Original signé, A. N., W 295, n° 239.
870. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, ordonnant, à la requête de l'ac-
cusateur public, qu'il sera procédé, incon-
tinent et sans délai, à la levée des scellés
apposés chez Louis-Henry Duchesne, an-
cien premier commis deTrudaine et inten-
dant de la ci-devant Madame, en sa demeure
à Paris, passage de Valois, maison du ci-de-
vantLycée,en présence de l'un des substi-
tuts et du sieur Duchesne, prévenu, qui à
cet effet, sera exirait de la maison d'arrêt
de Sainte-Pélas"ie, qu'il sera fait perquisi-
tion et extraction des papiers qui pour-
raient servir de pièces à conviction et qui
seront remis à l'accusateur public, que les
effets, linges et bardes à l'usage du pré-
venu, dont il pourrait avoir un besoin
urgent, lui seront rendus, et ledit Duchesne
réintégré à Sainte-Pélagie, avec la requête
de Fouquier-Tinville.
9 brumaire an II.
Originaux signés (2 pièces), A. N., "W 295,
n" 239.
871. — Acte d'accusalion dressé par
Antoine-Quentin Fouquier-Tinulle, accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire,
contre le sieur Louis-Henrv Duchesne, qui,
le 6 août dernier, s'était présenté, rue
Rasse-du-Rempart, chez le sieur Hérault de
Séchelles, représentant du peuple, et at-
tendu que les armées étrangères mena-
çaient sérieusement la France, lui avait
proposé de faire revenir les princes, et se
trouve prévenu d'avoir méchamment et à
dessein provoqué le rétablissement de la
royauté en France, de s'être ofl'ert pour
aller concerter des moyens de pacification
avec les frères du ci-devant Roi, ou les faire
rentrer sur le territoire de la République,
comme le seul moyen d'y rétablir le calme,
PROCÈS DE DUCHESNE — PROCÈS DE GIREY-DUPRÉ
169
et d'avoir avili la représentation nationale,
avec ordre d'écrou en la Conciergerie.
19 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 295, n» 239.
872. — Procès-verbal de la séance du
Tribunal révolutionnaire, mentionnant la
comp'irution du sieur Duchesnc et, de
Adélaïde-Aimée- Françoise Moreau, femme
Lavit, seul témoin assigné, le surplus des
débats s'étant établi sur pièces à convic-
tion produites par l'accusateur public.
22 brumaire an II.
Original, signé de Dumas, vice-président,
A. N., W 295, no 239.
873. — Déclaration affirmative du jury
de jugement du Tribunal révolutionnaire
sur les questions à lui soumises, savoir :
s'il est constant que, même postérieure-
ment aux 4 décembre et 29 mars derniers,
il ait été composé, ou imprimé et distri-
bué des ouvrages ou écrits, ou fait des pro-
positions contenant provocation à la dis-
solution de la représentation nationale et
au rétablissement de la royauté en France,
et si Louis-Henry Duchesne, ci-devant in-
tendant de 1 i femme nommée sous le des-
potisme Madame, est l'auteur de ces ou-
vrages, écrits et propositions.
22 brumaire an II
Original, signé de Dumas, A. N., W 295,
n» 239.
874. — Juopement du Tribtmal révolu-
tionnaire,déclarant Louis-Henry Duchesne,
ci-devant intendant de la femme nommée
sons le despotisme Madame, convaincu
d'être l'auteur d'ouvrages ou écrits et pro-
positions tendant à la dissolution de la
représentation nationale et au rétablisse-
ment de la royauté en France, et le con-
damnant a la peine de mort, avec envoi
de l'extrait du jugement par Wolff, gref-
fier, à la municipalité de Paris.
22 brumaire an II.
Original, signé de Dumas, Denizot, Harny,
jueres, et Ducraj, commis-greffier, A. N.,
W 295, no 239.
875. — Réquisition par Lescot-Fleuriot,
substitut de l'accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, de la force publique
nécessaire pour l'exécution de Henry Du-
chesne, sur la place de la Révolution, ce
jour, à 4 heures de relevée, laquelle force
devra se trouver au Palais à 3 heures pré-
cises.
22 brumaire an II.
Original signé, A. N., AF" 48, n» 370.
876- — Liste des gens de la cour qui
passèrent les premiers du côté gauche à
l'Assemblée avec l'indication de leur sort,
émigrés, prisonniers, tués, blessés, liste
dressée par le sieur Duchesne.
Sans date.
Minute, A. N.,W 295, n» 239.
D. — PROCÈS DE GIREY-DUPRÉ, RÉDAC-
TEUR DU Pa^/zo^e /Vançais (i®"" frimaire
an II).
877. — Arrêté d'Ysabeau, Brival et Tal-
lien, représentants du peuple à Bordeaux,
requérant le citoyen Lavigne, gendarme
national en détachement dans cette ville,
d'extraire des prisons de Bordeaux et de
traduire danscelles du Tribunal révolution-
naire de Paris les citoyens Girey-Dupré,
ci-devant rédacteur du journal le Patriote
français, et Bois-Guyon, ci-devant adju-
dant général de B- ysser, arrêtés par ordre
des représentants du peuple.
13 brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 297, n» 262.
878. — Procès -verbal de transport
d'Etienne Antony, juge de paix de la
Réole, en vertu de réquisition des repré-
sentants Ysabeau, Chaudron-Rimssau et
Baudot, du 5 brumaire, à lu prison du ci-
devant Palais, et interrogatoire subi par
Jean-Marie Girey, âgé de 24 ans, sous-
garde des manuscrits de la Bibliothèque
nationale, y demeurant ordinairement et
détenu dans cette prison, au sujet de son
séjour dans le Calvados, et de la part qu'il
a prise à la rédaction du Patriote français,
sur lequel point il a déclaré qu'il l'a rédigé
d'abord en société avec Brissot, son ami
intime, puis seul, que cette association a
été interrompue et reprise à différentes
époques, mais que Brissot n'a rédigé aucun
article du Patriote français, ia.nt qu'a existé
170
CHAPITRE !•'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
la loi qui défendait aux députés de publier
des journaax.
14 brum<aiie an II.
Original, si?né »i Antoiiy et de 3. -'SI. Girey,
A. N.?W 297, n° 262.
879. — Inlerrogatoire subi devant
Alexandre-Edme David, jui,'e au Tribunal
révolutionnaire, par Jean-Marie Girey, âgé
de 24 ans, sous-girde des manuscrits de
la Bibliothèque nationale, au sujet des
molits qui l'oiil porté à quitter Paris et
à abandonner ses fonctions, lequel a ré-
pondu que ses discours ont toujours été
républicains, même avant l'établissement
de la République, mais qu'il voulait se
soustraire à un mandat d'arrêt lancé
contre lui par la Commune de Paris, qui
le poursuivait à cause de son républica-
nisme inflexible, à quoi il lui a été ob-
jecté que si, depuis la Révolution, soit
par ses liaisons, soit par ses discours, il
s'est montré le défenseur des droits du
peuple et des principes qui font mouvoir
la Révolution française, il n'avait rien à
redouter des suites d'un mandat d'arrêt.
Il lui est en outre observé que si, comme
il le dit, le républicanisme le plus austère
et le plus constant l'a dirigé dans toutes ses
actions, si le sentiment violent de l'amour
pour son pays n'a cessé de l'animer, lié
comme il l'était intimement avec Brissot,
il a dû s'apercevoir que la conduite et les
écrits de ce député n'ont pas toujours dé-
noté un patriotisme pur et cet amour pour
le peuple; lequel Girey-Dupré a répondu
que son intimité avec Brissot l'a convaincu
que celui-ci avait vécu comme Aristide et
était mort comme Sidney, martyr de la
Liberté.
25 brumaire an II.
Original, sij^niô de J.-M. Girey, David,
A.-Q. Fouqnier et Ducray, A. iV., W 297,
n° 262.
880. — Acte d'accusation d'Antoine -
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Jean-Marie Girey-Dupré, depuis longtemps
lié de la plus coupable et étroite intimité
avec Brissot, le chef odieux des conspi-
rateurs, auquel il avait vendu sa plume
v<4nale et trempée dans le fiel de la cor-
ruption et de l'imposture pour induire en
erreur les citoyens des départements, les
indisposer contre Paris, allumer la guerre
civiie et faire écraser sous l'écroulertient
de la sainte Montagne de la Convention les
courageux et incorruptibles mandataires
qui avaient juré de périr ou de sauver la
Liberté et l'Egalité, exposant que le soi-
disant Patriotpjrancais était le cannl infect
par lequel s'écoulait le fatal poison, tant
dans les départements qu'en Angleterre
et chez les autres puissances de l'Europe,
ce qui n'a pas peu contribué avecd'au'res
feuilles de ce genre à déchaîner la guerre
universelle, qui a déjà n;oissonné tant de
braves défenseurs, qu'à la suite des jour-
nées du 31 mai, Girey-Dupré, déjà habile
dans l'art ténébreux des trahisons, s'at-
tacha à la destinée de Brissot, son digne
patron, qu'il sortit de Paris, le 5 juin der-
nier, parcourant le département deTEure,
qu'il fanatisa par ses calomnies, gagna
ensuite celui du Calvados, et se rendit à
Caen. foyer d'insurrection toujours allumé,
où s'étaient déjà réunis une partie des
révoltés, et que de cet arsenal impur il
sortit en foule ces prétendus arrêtés, ces
protestations menaçantes et ces mani-
festes furieux envoyés aux départements
du Nord et du Midi, qui faillii'cnt ensan-
glanter tous les points de la République;
que Girey-Dupré et ses complices par-
vinrent à soulever le Calvados et plusieurs
départements voisins et placèrent à la tête
de leur armée le scélérat Félix Wimpfeji,
auquel ils ordonnèrent de marcher sur Pa-
ris, mais lurent repoussés au premier choc ;
que (iirey-Dupré, après avoir erré de dé-
partements en déparlements, se trans-
porta dans celui de la Gironde, commune
de Bordeaux où les étincelles volcaniques
n'étaient pas encore éteintes, avec plu-
sieurs députés, que Girey-Dupré fut obligé
par son arrestation de mettre lin à ses
machinations diaboliques, dans lesquelles
il eut pour complice Gabriel-Nicolas-Fran-
çois Boisguyon, adjudant général de
Beysser, (jui avait épousé les criminelles
opinions de Brissot, puisqu'il était, ainsi
que Girey-Dupré, l'un des collaborateurs
du journal Le Patriote français; en consé-
quence, lesdits Jean-Marie Girey-Dupré et
PROCÈS DE GIREY-DUPRÉ — PROCÈS DE SÉBASTIEN MAUDUIT
171
Gabriel-Nicolas-François Boisguyon, sont
envoyés devant le Tribunal révolutionnaire
pour avoir méchamment et à dessein par-
Licipé, tant par leurs écrits que par leurs
actions, à la conspiration qui a existé contre
l'unité et l'indivisibilité de la République,
et contre la liberté et la sûreté du peuple
français.
29 brumaire an II
Original sipné, A. N.,W 297, n° 262.
Ed. 11. Wallon, Hi«<oi<e du Tribunal révo-
liilionnaire de l'aris, t. Il, p. 94.
881. — Déclaration affirmative du jury
de jugement du Tribunal révolutionnaire
sur les questions à lui posées: est-il cons-
tant qu'il a existé une conspiration contre
l'unité, l'indivisibilité de la République,
la liberté et la sûreté du peuple, etsiJean-
Mnrie Girey-Dupré, sous ^arde des manus-
crits à la Bibliothèque nationale, l'un des
rédacteurs du journal dit Le Patriote fran-
çais, est l'un des complices de cette cons-
piration ?
1=' frimaire an II
Original, signé de Dumas, A. AT., W 297,
n» 262.
882. — Procès-verbal de la séance du
Tribunal révolutionnaire, contenant la
comparution de GireyDupré et Boisguyon,
le résumé des débats et la condamnation
à mort prononcée contre les accusés.
!*"■ frimaire an II.
Original, signé de Dumas, A. N., W 297,
n° 262.
883. — Réquisition par Antoine-Quentin
Fouqnier-Tinville, accusateur public du
Tribunal révolulionnaire, de la force pu-
blique nécessaire pour l'exécution de Jean-
Marie Girey-Dupré et de Boisguyon, qui
doit avoir lieu le 2 frimaire, à 2 heures
de relevée, sur la place de la Révolution,
ladite force convoquée au Palais à i heure.
!«'■ frimaire an II.
Original signé, A. N., AFli 48, n" 371.
884. — Signification à Bault, concierge
de la maison de la Conciergerie, du juge-
ment rendu le l^"" frima're, condamnant à
moit Jeaii-Maric Girey-Dupré et Gabriel-
Nicolas-François Boisguyon, et procès -
verbal de leur exécution, sur la place de la
Révolution, le 2 frimaire, à 2 h. 30 de re-
levée, dressé par P. -Urbain Deguaigné,
huissier au. Tribunal révolutionnaire.
2 frimaire an II.
Originaux signés (3 pièces), A.N.,yV 524.
C'est par erreur que M. H. Wallon, Histoire
du Tribunal révolulionnaire de Paris, t. II, p. 96,
dit que Girey-Dupré et Boisguyon furent con-
duits à l'écliafaud, le jour même où fut pro-
noncée leur sentence.
885. - Lettre de WoIlT, commis-greffier
du Tribunal révolutionnaire, à la munici-
palité de Paris, adressant l'extrait du ju-
gement condamnant à la peine de mort
Girey-Dupré et Boisguyon, ainsi que celui
du procès-verbal d'exécution.
8 frimaire an II,
Original signé, A. iV., W 297, n° 262.
E. — PROCÈS DE SÉBASTIEN MAUDUIT,
TRAITEUR (il frimaire an II).
886. — Lettre du Comité révolution-
naire de la section Poissonnière, adres-
sant copie des dénonciations qu'il a reçues,
les 10 et 29 mai, contre le nommé Mau-
duit, traiteur, boulevard Poissonnière,
homme suspect et dar)gereux, qu'il vient
d'envoyer à Sainte-Pélagie, d'après les-
quelles ce Mauduit aurait tenu les propos
les plus contre-révoiulionnaires, dans le
clos Saint-Lazare, lors de l'enrôlement
des volontaires pour marcher contre les
rebelles de la Vendée, et aurait dit notam-
ment que ceux qui étaient obligés de partir
devaient passer à l'ennemi.
23 brumaire an II
Copie conforme, A. JV., W^ 300, no 292.
887.
•Interrogatoire subi devantEtienne
Masson, juge au Tribunal révolutionnaire,
par Sébastien Mauduit, traiteur, boulevard
Poissonnière, au sujet des propos inci-
viques et contre-révolutionnaires, de na-
ture à empêcher le recrutement, qu'il
aurait tenus, ayant répondu à quelqu'un
qui proposait d'ar.mer tous les bougres
d'aristocrates et de les faire partir pour la
Vendée, que ce n'était pas son avis, qu'il
serait dangereux d'adopter ce plan, les
aristocrates pouvant passer à l'ennemi, et
s'étanl réjoui de la trahison de Dumouriez.,
I
172
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
parce que, prétendait-il, c'était avec ces
personnes-là qu'il gagnait sa vie.
2 frimaire an II
Original, signé de Masson, Mauduit et Fou-
quier-Tinville, A. N., W 300, n° 292.
888. — Acte d'accusation d'Antoine-
Qiientin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Sébastien Mauduit, traiteur, boulevard
Poissonnière, comme prévenu d'avoir lenu
des propos inciviques et contre-révolu-
tionnaires, tendant à empêcher le recrute-
ment, comme aussi d'avoir applaudi à la
trahison de l'infâme Dumouriez et d'avoir
manifesté le désir de se joindre aux enne-
mis de la République, propos qui dénotent
la haine la plus caractérisée contre la Ré-
volution, l'unité et l'indivisibilité de la
République, enfin d'avoir dans différentes
occasions tenu des discours tendant à la
dissolution de la République.
9 frimaire an II.
Original, signé de A.-Q. Fouquier, A. N.,
W 300, no 292.
889. — Procès-verbal de l'audience tenue
par le Tribunal révolutionnaire pour le
jugement de Sébastien Mauduit, assisté de
Guillot, son défenseur officieux, noiant la
comparution et les dépositions de sept
témoins à charge , notamment celle de
Michel Lecomtft, sculpteur et membre du
Comité révolutionnaire de la section Pois-
sonnière, et de sept témoins à décharge,
entre autres, de Clément-Pierre-Rernard
Pinard, juge de paix, et de Jean Louis Hu-
bert, adjudant du bataillon de la section
Poissonnière.
1 1 frimaire an IL
Original, sitrné d'Herman, président, A. N.,
W 300, n- 292.
890. — Déclaration affirmative du jury
de jugement du Tribunal révolutionnaire
sur les questions suivantes : 1° a-t-il été
tenu, dans une assemblée de la section
Poissonnière, qui a eu lieu au clos Saint-
Lazare pour la réquisition relative h la
Vendée, des propos tendant à ébranler la
fidélité des citoyens envers la République?
2" Mauduit est-il convaincu d'avoir tenu
ces propos? 3° a-t-il été term des propos
approbatifs de la rébellion de Dumouriez ?
4" Mauduit est-il convaincu d'avoir tenu ces
propos? 5° a-t-il été tenu des propos incivi-
ques et contre-révolutionnaires? 6° Mauduit
est-il convaincu d'avoir tenu ces propos?
1 1 frimaire an If.
Original, signé d'Herman, A. iV., W 300,
n° 292.
891. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, condamnant à la peine de mort
Sébastien Mauduit, traiteur, boulevard
Poissonnière, convaincu d'avoir tenu des
propos tendant à ébranler la fidélité des
citoyens envers la République, des propos
approbatifs de la rébellion de Dumouriez,
inciviques et contre-révolutionnaires.
1 1 frimaire an II.
Original, signé d'Herman, président, Fou-
cault, Donzé-Verteuil, Lanne, juges, et Ducrav,
A. N., W 300, no 292.
892. — Réquisition par Gilbert Liendon,
substitut de l'accusateur public du Tribu-
nal révolutionnaire, de la force publique
nécessaire pour l'exécution de Mauduit,
Vincenot et Aubry, sur la place publique
de la Révolution.
1 1 frimaire an II.
Original signé, A. N., AFii 48, n° 371.
893. — Procès-verbal de l'exécution de
Sébastien Mauduit, sur la place de la Ré-
volution, à une heure de relevée, dressé
par Pierre-Urbain Deguaigné, huissier au
Tribunal révolutionnaire.
12 frimaire an II.
Original signé, A. N., W 52 i.
F. — PROCÈS DE GORNEAU, EMPLOYÉ
AU MINISTÈRE DE l'inté RIEUR (i3 fri-
maire an II).
894. — Interrogatoire subi devant le
Comité de salut public du Département
de Paris par le citoyen Etienne -Pierre
Gorneau, âgé de vingt ans, employé dans
les bureaux du minisire de l'intérieur,
demeurant à Paris, rue des Martyrs, mu-
nicipalité de Montmartre, au sujet de sa
correspondance avec le citoyen Séris, clerc
de notaire à bordeaux.
2 juillet 1793.
Original, signé de Gorneau et de Peyre, pré-
sident du Comité, A. N., W 300, n" 295.
PROCÈS DE SÉBASTIEN MAUDUIT — PROCÈS DE GORNEAU
173
395^ — Interrogatoire subi devant le
Comité de sûreté générale par Etienne-
Pierre Gorneau, commis auxiliaire de la
2® division du ministère de Tintérieur, au
sujet de la lettre qu'il avait adressée, le
l^"^ juillet, au citoyen Séris, clerc de notaire
à Bordeaux, dans laquelle il avait parlé
dédaigneusement des députés qui venaient
d'être reçus à Bordeaux, dont les prin-
cipes le suffoquaient, où il tournait en
ridicule les braves des sections qui avaient
la fureur de parler et ne savaient pas seu-
lement s'exprimer en français, et où il
avait tracé un tableau affligeant de Paris,
dont le séjour était peu agréable et où
l'on était toujours en alarmes.
3 juillet 1793.
Original, signé de Gorneau, A. N., W 300,
n° 295.
La lettre en question, signée P. Gémeau,
neveu, cloître Saint-Merry, est annexée au dos-
sier, avec plusieurs autres correspondances sai-
sies chez l'inculpé.
896. — Procès-verbal de transport du
sieur Jean-Charles Le Gentil, juge de paix
et officier de police du canton de Clichy,
rue des Martyrs, au domicile du citoyen
Etienne-Pierre Gorneau, et de perquisi-
tion dans sa chambre, où a été saisi un
projet de lettre au citoyen Séris, concer-
nant des affaires particulières.
3 juillet 1793.
Original signé, A. N., W 300, n« 295.
897. — Procès-verbal de transport de
Charles-Antoine Martin, commissaire de
police de la section de la Réunion, en
vertu d'ordre du Comité de sûreté géné-
rale, dans une maison du cloître Saint-
Merry, et de perquisition dans une cham-
bre au cinquième étage, occupée de moitié
par le sieur Etienne-Pierre Gorneau, où il a
été saisi une lettre, signée du sieur Séris,
qui n'avait pas été trouvée lors de la per-
quisition faite rue des Martyrs, trois autres
lettres, un tableau de répartition des ar-
mées de la République, avec les noms des
généraux placés à leur tête, et « une mau-
vaise chanson parodiant celle énergique
des braves Marseillais».
3 juillet 1793.
Original signé, A. N.,W 300, n» 295.
898. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après lecture de l'interrogatoire ^
du citoyen Gorneau, employé dans les
bureaux du ministre de l'intérieur, et après
avoir également pris connaissance des
papiers trouvés chez lui, lesquels annon-
cent une correspondance avec les ennemis
de la Révolution, ordonnant l'envoi des
pièces à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, pour être jugé suivant la
loi, et l'incarcération dudit Gorneau à
Sainte -Pélagie, avec un inventaire des
pièces.
6 juillet 1793.
Copie conforme et minute (2 pièces), A. N.y
W 300, no 295.
899. — Mémoire justificatif d'Etienne-
Pierre Gorneau, discutant article par ar-
ticle les interrogatoires qu'on lui a fait
subir tant au Comité de salut public du Dé-
partement de Paris qu'au Comité de sû-
reté générale, se défendant de l'accusation
portée contre lui de correspondre avec les
ennemis de la Révolution, s'excusant
d'avoir émis des opinions erronées ou
paradoxales dans la correspondance incri-
minée et, au sujet des épithètesà l'adresse
de Marat, dont on lui fait un grief, deman-
dant aux législateurs de quel œil ils le
voyaient il y a sixraois et quels senties ser-
vices importants, les actes héroïques qui
justifieraient les hommages qu'on lui rend,
observant que, d'ailleurs, les citoyens sont
libres d'avoir telle ou telle inclination, pré-
férence ou respect pour tels ou tels députés.
10 juillet 1793.
Original signé, A. N., W 300, n«295.
900. — Interrogatoire subi devant Jean
Ardouin, juge au Tribunal révolutionnaire,
en présence d'Antoine-Quentin Fouquier-
Tinville, par Etienne-Pierre Gorneau, âgé
de 20 ans, employé chez le ministre de l'in-
térieur, au sujet de sa correspondance
avec le sieur Séris, de Bordeaux, notam-
ment de sa lettre du l®-" juillet, dont les
expressions semblent tourner en ridicule
deux députés de la Convention (Treilhard
et Mathieu), jeter des doutes sur la pureté
de leurs principes et par là avilir là repré-
sentation nationale, et au sujet d'une
chanson abominable et subversive de l'au-
174
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
torité des Législateurs, trouvée dans ses
papiers.
9 août 1 ivo.
Original, signé d'Ardouin, Gorneau, Fou-
quier-Tinv.lle et Ducray, A N., W300, n» 295.
La chanson en question, parodie de la Mar-
seillaise, qui commence par ces mots :
Le jour de deuil pour la patrie,
Le jour de honte est arrivé,
et finit par ceux-ci : par un émigi'é qui se f...
de la guillotine et ne craint pas le vol de ses
propriétés ; se trouve annexée au dossier.
901. — Lettre de Gorneau, père, à l'ac-
la Révolution, desquelles il résulte: i" qu'il
a cherché à avlHr la représentation na-
tionale en tournant en ridicule les repré-
sentants qui ont le mieux mérité du peuple,
en se permettant les plus grossières in-
jures contre les hommes qui se sont dé-
voués tout entiers au succès de la Ré-
volution, suriout contre Marat, cet homme
immortel, victime de son amour pour le
peuple ; 2° qu'il a diffamé et calomnié la
ville de Paris en y représentant le pillage
et la violation des propriétés comme étant
cusateur public du Tribunal révolution- perpétuellement à l'ordre du jour; 3» qu'il
naire, lui rappelant la promesse qu'il lui
a faite, il y a 8 jours, de rapporter dans la
semaine l'affaire de son fils, promesse
restée sans effet, ajoutant que celui-ci se
désespère et se consume dans sa cellule,
et renouvelant ses instantes prières.
5 septembre 1793.
Original signé, A. N., W 300, n» 295.
902. - Lettre du citoyen Gorneau h
« Fouquet de Tainville, accusateur public
du Tribunal révolutionnaire », exposant
que depuis près de 2 mois et demi il lan-
guit à Sainte-Pélagie pour avoir écrit à
un jeune homme de Bordeaux une lettre
où l'on a trouvé quelques expressions peu
mesurées à l'égard de députés, qui sont
loin de sa pensée, cette malheureuse lettre
ayant été écrite après un souper un peu
copieux, déclarant que sa détention est
une expiation suffisante pour une indis-
crétion commise à 20 ans, que d'ailleurs
il n'est ni chef de parti, ni factieux, ni
contre-révolutionnaire, ni même un mus-
cadin de Paris, n'ayant jamais cherché à
troubler la société, rappelant enfin à
Fouquier-Tinville qu'il y a 6 semaines il a
promis à son père et à la citoyenne Lavit
de terminer son affaire.
10 septembre 1793.
Original signé, A. N., W 300, n» 295.
903. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Etienne-Pierre Gorneau, employé chez le
ministre de l'intérieur, détenu à Sainte-
Pélagie comme prévenu d'avoir entretenu
des correspondances avec les ennemis de
a jeté sur la Déclaration des Droits de
l'Homme le fiel de l'ironie et du persiflage
le plus incivique et le plus criminel.
1 1 frimaire an II.
Original signé, A.N., W 300, n° 295.
904. — Procès-verbal de l'audience du
Tribunal révolu! ionnaire tenue pour le juge-
ment de Pierre-Etienne Gorneau, portant
que les débats s'engagent par la lecture
des différentes lettres et pièces à convic-
tion, énoncées à l'acte d'accusation.
13 frimaire an IL
Minute, A. N.,W 300, n° 295.
905. — Déclaration du jur}^ de juge-
ment du Tribunal révolutionnaire, affir-
mative sur les questions suivantes à lui
posées : 1° est-il constant qu'il existe des
écrits et qu'il a été entretenu des corres-
pondances tendant à la dissolution de la
République, à l'avilissement de la repré-
sentation nationale et des autorités cons-
tituées et au rétablissement de la royauté
en France? 2° Etienne-Pierre Gorneau,
employé aux bureaux du ministre de l'in-
térieur, est-il convaincu d'être l'auteur de
• ces écrits et correspondances?
13 frimaire an II.
Original, signé de Coffînhal et Filleul, gref-
fier, A. A., W 300, n» 295.
906. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant Etienne-Pierre Gor-
neau convaincu d'être l'auteur d'écrits et
correspondances tendant à la dissolution
de la République, à TaviUssement de la
représentation nationale et au rétablisse-
ment de la royauté en France, et le con-
PROCÈS DE GORNEAU - PROCÈS DE DUFRESNÊ
1 iô
damnant à la peine de mort, avec lettre
d'envoi par Woiff de l'extrait dudit juge-
ment.
13, 24 frimaire an II.
Original, signé de Colfînhd, faisant fonctions
de président, Foucault et Subieyras, juges, Fil-
leul, greffier, et original, signé de Wolff (2 pièces),
A.N., VV 300, no 295.
907. _ Réquisition par A.-Q. Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, de la force publique né-
cessaire pour Texécution d'Etienne-Pierre
Gorneau et de Pierre- Léon Dufresiie, qui
doit avoir lieu, le 14 frimaire, à midi, sur
la place de la Révolulion, ladite force
publique convoquée au Palais pour onze
heures.
13 frimaire an II.
Original signé, A. N., AFli 48, n" 371.
908. — Procès-verbal de Fexéculion
d'Etienne-Pierre Gorneau, sur la place de
la Révoluiion, à 1 heure 1/2 de relevée,
dressé par Pierre-Urbain De.^uaigné, huis-
sier au Tribunal révolutionnaire.
14 frimaire an II.
Original signé, A. N., W 524.
G. — PROCÈS DANTOINE-PIRRRE-LÉON
DUFRKSNK, OFFICIER Dh SANTÉ ,i3 fri-
maire an II).
909. — Lettre de Dufresne au ciloyen
Pacaud, à l'Esther, quartier de rArtibonite,
près Saint-Marc, île Saint-Domingue, lui
donnant des nouvelles de France, lui mar-
quant que toutes les denrées sont à un
prix démesuré, que l'argent est extrême-
ment reclierché, quoiqu'il soit défendu d'en
vendre, que la disette est générale, que
la guillotine, la plus belle invention du
monde pour un bourreau, travaille comme
on n'a pas d'idée et expédie Jusqu'à 12, 15
et 20 hommes à la fois, annonçant que
Marat a été assassiné le 17 du courant par
une fille du Calvados, que les obsèques de
l'un et de l'autre onl été faites avec la
pompe et la magnificence dont ils étaient
dignes, qu'on aurait conservé Marat plus
longtemps, si l'on n'eût craint que cet
apôtre de la liberté ne causât, par les
exhalaisons putrides de son cadavre, le
plus grand préjudice à ses amis de Paris,
qu'il a été embaumé et enterré au bout
de 3 Jours dans le Jardin des Gordeliers,
telle est la fm tragique du phénix de la
liberté! ajoutant qu'il aurait beaucoup
d'autres choses à dire, mais qu'il faudrait
une langue de fer pour pouvoir tout conter.
23 juillet 1793.
Original signé, A. N., W 300, n-^ 296.
910. — Lettre de Dufresne au citoyen
Berge, procureur gérant de l'union des
héritiers Blin, à Saint-Domingue, décla-
rant qu'il ne peut dire dans quel état est
la France, où l'on jouit d'une liberté si
drôle qu'il est impossible de rien dire ni
écrire sans s'exposer à être guillotiné,
que fort heureusement ce supplice ne fait
pas longtemps soutfrir, ce qui rassure in-
finiment l»eau('0up de personnes, men-
tionnant la mort de Maral, le décret contre
Cuslinc et le prix de l'or, qui vaut oOO li-
vres, des souliers, qui valent 15 livres,
ajoutant que la disette du pain est univer-
selle, mais moindre à Paris qu'ailleurs, se
plaignant de l'inquisition démoniaque qui
expose aux plus grandes vexations, le
bouleversement étant d'ailleurs général en
Europe où il n'y a pas un endroit tran-
quille.
23 juillet 1793.
Original signé, A. N., W 300, n" 296.
911. — Lettre de Dufresne au citoyen
Carencel, habitant à l'Esther, près Saint-
Marc, île Saint-Domingue, se plaignant du
prix excessif des denrées, qui ont subi
depuis un an deux tiers d'augmentation,
et pour donner une idée de la dépréciation
du papier, marquant qu'on avait vendu
des louis Jusqu'à 130 livres, qu'il serait
bien à désirer que les choses changeassent
de face, et que la confiance revînt au pa-
pier, seul moyen de faire baisser le prix
des denrées, ajoutant que la guerre a en-
levé beaucoup de bras aux manufactures
et que quantité de personnes ont perdu
le goût du travail, ce qui empêchera bien
des choses de diminuer d'ici longtemps.
23 juillet 1793.
Original signé, ^. iV., W 300, n" 296.
176
CHAPITRE I«
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
912. — Lettre de Dufresne à son ami
Carère, négociant à Saint-Marc, île Saint-
Domingue, déclarantqu'il s'est bien trompé
lorsqu'il a cru être tranquille en venant en
France, où au lieu de la mélodie des con-
certs, on n'entend que le son bruyant des
tambours, en guise de femme, l'on a un ca-
non et un lit de camp pour son repos, qu'il
faut rester là jusqu'à ce qu'on soit mené
en masse se faire égorger sous les ordres
d'un général, qui est ou un traître, ou sans
expérience, observant qu'il y aurait bien
des choses à dire sur l'état de la France,
mais qu'il s'en gardera pour cause, quelque
douce que soit la guillotine, quand on s'y
prête bien, et quel que soit le courage
qu'ont montré les héros de cette invention
révolutionnaire il n'a nullement envie
d'en lâter; si les choses continuent, la
France sera bientôt au niveau des colo-
nies pauvre France! on ne peut que verser
des larmes sur son sort, ajoutant en der-
nier lieu qu'il ne parlera pas des armées,
car on ne peut savoir quelque chose que
par les papiers, et rien n'est moins fidèle.
26 juillet 1793.
Original signé, A. iV., W 300, n» 296,
13. — Lettre de Dufresne au citoyen
Letourneur,sur son habitation de l'Artibo-
nile, île Saint-Domingue, demandant des
nouvelles de ce pays où, paraît-il, les scé-
lérats de commissaires que la bonne
France, la bonne mère patrie, a envoyés,
ont porté les maux à leur comble, ce qui
ne changera pas, tant que la colonie sera
gouvernée par des gens de passion, jeunes,
sans talents et sans connaissances, comme
Polverel, un ancien laquais, qui viennent
d'ailleurs d'être décrétés d'accusation et
qui, peut-être un jour, subiront le sort de
Blancheiande, déclarant que la France sera
bientôt au même niveau que les infortu-
nées colonies, malheureux pays où sans
cesse de nouvelles levées in.|uiètent ceux
qui n'ont pas le cœur guerrier et qui n'ai-
ment pas le sang, ajoutant qu'il a jusqu'ici
esquivé toute espèce de corvée moyennant
argent, mais qu'il doute que ce moyen
puisse être le ngtemps employé, attendu que
les braves législateurs veulent que tout bon
citoyen jouisse de la gloire de servir sa
patrie en personne, qu'on ait du cœur ou
qu'on n'en ait pas.
28 juillet 1793.
Original signé, A. JV., W 300, n" 396.
914. — Lettre de Dufresne au citoyen
Jaunois, sur son habitation de l'Esther, île
Saint-Domingue, lui mandant qu'il aurait
beaucoup de plaisir à lui donner des nou-
velles de ce pauvre pays-ci, mais qu'elles
sont si peu satisfaisantes qu'il n'ose en-
trer dans aucun détail, que l'on sera
bientôt au même degré que les colonies,
à chaque instant sous la menace de la
famine.
28 juillet 1793.
Original signé, A. iV., W 300, n"> 296.
915. — Lettre de Dufresne au citoyen
Magnant-Cabeuil, sur ses terres de l'Arti-
bonite, île Saint-Domingue, déclarant qu'il
avait cru, en quittant Saint-Domingue, se
soustraire aux persécutions de l'anarchie
et aux horreurs de la férocité humaine,
mais qu'il est tombé de Charybde en Scylla,
la France n'étant plus qu'un vaste écha-
faud, où le plus fort immole le plus faible
au nom de la loi ; on n'y entend parler que
de batailles, d'incendies, de massacres, de
pillage, de famine, de peste, de grêle, telle
est la malheureuse position de la France; il
n'entrera dans aucun détail de ce qui se
passe, les papiers pouvant le lui avoir
appris, et sans doute ils ont assez de maux
sans être encore obligés de pleurer sur
ceux des Français.
28 juillet 1793.
Original signé, A. iV., W 300, n» 296.
916. — Procès-verbal dressé au Comité
de sûreté générale, constatant la recon-
naissance par le citoyen Antoine-Pierre-
Léon Dufresne, officier de santé, de huit
lettres écrites de sa main et adressées à
Saint Domingue, qui ont été cotées et pa-
raphées.
5 frimaire an II,
Original, si^^né de Dubarran et Dufresne,
A. N., W 300, n" 296.
917. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'envoi au Tribunal ré-
volutionnaire du nommé Dufresne, comme
PROCÈS DE DUFRESNE
177
prévenu d'avoir à l'aide de correspondance
contre-révolutionnaire cherché à avilir
dans les colonies la révolution faite en
France pour la cause de la liberté, et déci-
dant la remise de toutes les pièces relatives
à cette affaire à l'accusateur public près
ce Tribunal.
5 frimaire an II.
Original, signe de Vadier, Voulland, Elie
Lacoste, Louis, du Bas -Rhin, Lavicomterie,
Dubarran, Gutïroy, Jagot, A.iV., W 300, n°296.
918. — Ecrou à la Conciergerie, en vertu
d'ordre du Comité de sûreté générale, du
nommé Antoine-Pierre- Léon Dufresne,
amené par le citoyen Courtois, de la sec-
tion du Faubourg-Montmartre.
5 frimaire an IL
Original, signé de Bault, A. N., W 300,
n° 296.
919. — Interrogatoire subi devantCharles
Harny, juge au Tribunal révolutionnaire,
par Antoine-Pierre-Léon Dufresne, oflicicr
de santé, demeurant à Paris, rue Gaillon,
n° 852, au sujet des lettres par lui adres-
sées à Saint-Domingue, où se trouvent des
réllexions peu civiques et dont le style
ironique n'annonçait pas un citoyen pa-
triote, lettres dans lesquelles il dépeignait
la situation de la France d'une façon peu
avantageuse,, qui n'était pas faite pour
encourager les patriotes de Saint-Do-
mingue à défendre le parti de la liberté,
le nommé Dufresne ayant déclaré pour sa
Justification qu'il écrivait à des citoyens
d'un patriotisme éprouvé.
8 frimaire an II.
Original, signé de Harny, Dufresne, Fouquier-
Tinvillo, A. N., W 300/no 29G.
920, — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic (lu Tribunal révolutionnaire, contre
Antoine-Pierre-Léon Dufresne, officier de
santé, prévenu d'avoir sciemment et mé-
chamment entretenu des correspondances
•^ontre-révolutionnaires à l'iie de Saint-Do-
i^dngne, quartier Saint-Marc, tondant à
diffamer et calomnier dans les colonies la
République française et la commune de
Paris, à provoquer la scission des colonies
avec la mère patrie, la dissolution de la
h
T. X.
République, l'avilissement de la représen-
tation nationale, le rétablissement de la
royauté, et à allumer le feu de la guerre
civile entre la mère patrie et les colonies,
en armant des concitoyens les uns contre
les autres, enfm d'avoir conspiré contre
l'unité et l'indivisibilité de la République.
12 frimaire an II.
Original, signé de Fouquier-Tinville, A. iV.,
W 300, n° 296.
921. — Procès-verbal de la séance tenue
par le Tribunal révolutionnaire pour le
jugement de Pierre-Léon Dufresne, assisté
du citoyen Julian de Carentan, son défen-
seur, mentionnant les dépositions faites
par trois témoins à charge, savoir: 1° Jean-
Baptiste - Gabriel Larchevesque - Thibault,
ancien contrôleur de la marine au Gap
français, créole de Saint-Domingue ; 2° Au-
guste-Jean Bruslée, planteur de Saint-
Domingue, commissaire de cette colonie
auprès de la Convention ; 3° Pierre-Fran-
çois Page, habitant de Saint-Domingue,
commissaire de cette colonie auprès de la
Convention, et par quatre témoins à dé-
charge, produits par l'accusé, savoir:
1" Ilenry-J.-B. Le Grentz, commis des bu-
reaux de la marine ; 2° Jean Carbois, sans
profession ; 3° Jean-Benoît Touran, insti-
tuteur; 6" Louis-Claude Mathé, tapissier.
13 frimaire an II.
Original, signé de Coffinhal, faisant fonctions
de président, et de Filleul, commis-greffier,
A. iV., W 300, no 296.
922. — Déclaration du jury de jugement
du Tribunal révolutionnaire, affirmative
sur les questions suivantes qui lui ont été
posées : 1° est-il constant qu'il a été en-
tretenu une correspondance tendant à
exciter la guerre civile en armant les ci-
toyens les uns contre les autres, à détruire
l'unité et l'indivisibilité de la République
et à en distraire les colonies? 2° Antoine-
Pierre-Léon Dufresne, officier de santé,
est-il l'auteur de celte correspondance?
3° l'a-t-il fait avec des intentions crimi-
nelles et contre-révolutionnaires?
13 frimaire an II.
Original, signé de Coffinhal etdeFilleul, A.iV.,
W 300, n« 296.
12
178
CHAPITRE ^^ — JOUUNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
923. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant Antoine-Pierre-Léon
Dufresne convaincu d'avoir adressé, du
23 au 28 juillet, une correspondance des-
tinée à être lue par une foule d'habitants
de Saint-Domingue, au moment où la Na-
tion, qui venait de découvrir et déjouer le
plus affreux des complots, voyait encore
se former au milieu d'elle une armée li-
berlicide de citoyens égarés, correspon-
dance de nature à diffamer et calomnier
dans les colonies la République. française
et la commune de Paris, et à provoquer
la scission des colonies, tout annonçant en
lui un ennemi d'un Etat libre et républicain
et le digne esclave des despotes et des tyrans,
en conséquence le condamnant à la peine
de mort.
13 frimaire an II.
Original, signé de Coffinhal, faisant fonctions
de président, de Foucault et Subleyras, juges,
et de Filleul, commis-greffier, A. N., W 300,
n" 296.
924. — Procès-verbal de l'exécution d'An-
toine-Pierre-Léon Dufresne, sur la place
de la Révolution, à 1 h. 1/2 de relevée,
dressé par Urbain Deguaigné, huissier au
Tribunal révolutionnaire.
14 frimaire an II.
Original signé, A. N., W 524.
S 3. — Dons patriotiques pour la guerre
(frimaire an II).
925. — Don à titre d'hommage à la Na-
tion, par la citoyenne Fontaine-Dupin,
d'un calice et d'une patène d'argent, qui
servaient au culte dans sa maison de
campagne de Clichy-la-Garenne.
l^'' frimaire an II.
Original non signé, A. N., G 283, n" 802.
926. — Adresse de la section desChamps-
Elysées à la Convention nationale, consta-
tant que le fanatisme déserte les autels
d'un culte ridicule, en ne laissant à ses
prêtres que la honte d'avoir été trompés,
s'ils étaient de bonne foi, le remords
d'avoir fait des dupes, et ses riches dé-
pouilles à la discrétion du vainqueur, et
déclarant que c'est au creuset national qu'il
appartient de purifier cette vaisselle, et que
200 marcs d'argent, convertis en écus ré-
publicains, feront plus de prodiges en un
jour que tous les miracles, faux et men-
songers, consignés dans la légende.
\'^ frimaire an II.
Original, signé de Joly, président, et Huet,
secrétaire-greffier, A. N., C 283, n» 802.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
927. — Don patriotique par les admi-
nistrateurs Sans-culottes, unis de cœur et
de sentiment aux employés facteurs des
Postes et Messageries, de médailles et
écussons, restes infâmes du despotisme,
ces emblèmes qu'ils portent ayant trop
longtemps effrayé les hommes libres pour
différer d'en effacer la plus légère trace,
en les anéantissant dans le creuset de la
liberté, afin de confondre à la fois les
tyrans qui en ont fourni l'image et les
êtres assez vils pour s'en être montrés les
contemplateurs.
1er frimaire an II.
Original, signé de A. Mouret, A.N., C 283,
n» 802.
Mention honorable.
928. — Adresse du sieur Rouillard, con-
trôleur garde magasin général de l'admi-
nistration des armes, rue de Tournon,
déclarant qu'ayant été appelé de la ma-
nufacture de Tulle, où il était contrô-
leur, à la nouvelle manufacture de fusils
que la Convention nationale vient d'éta-
blir à Paris, il fait hommage de la mé-
daille d'or, portant l'empreinte du der-
nier tyran, qui lui avait été accordée à
titre de récompense, après 42 ans de ser-
vices dans les manufactures et arsenaux,
en demandant qu'elle soit employée à 1
acheter du fer pour fabriquer les armes i
qui doivent servir k exterminer les des-
potes conjurés contre la République, ;
jurant d'employer tous les moyens pos-
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE (FRIMAIRE AN II)
179
sibles pour augmenter la fabrication des
armes.
2 frimaire an II.
Original signé, A.N., C 283, no 803.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
le 2 frimaire an 2.
929. — Lettre du citoyen Hardy, chef
du bureau des biens nationaux près la
commune de Paris, au président de la
Convention nationale, accompagnant l'en-
voi de la somme de 200 livres, qui repré-
sente la contribution volontaire des em-
ployés de ce bureau aux frais de la guerre
pour le mois dernier de la présente année.
2 frimaire nn II.
Original signé, A. N., C 283, n» 803.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
930. — Lettre du citoyen Larcbevesque-
Tbibault au président de la Convention
nationale, accompagnant l'envoi de la mé-
daille qui représente la fameuse nuit du
4 août 1789, en faisant remarquer que, si
le travail en est beau, l'effigie de 'Louis le
raccourci qu'elle porte est infâme aux yeux
d'un républicain, que d'ailleurs, parmi les
privilèges dont l'abandon fut consenti, le
plus odieux de tous, la royauté, n'est pas
compris, c'est pour perpétuer l'abolition
de ce privilège qu'il faudrait frapper des
médailles.
3 frimaire an II.
Original signe, A. N., C 287, n" 867.
Pienvoyé aux inspecteurs de la salle.
Reçu la médaille, le 9 nivôse. Signé : Ducroisj.
931. — Don patriotique par la commune
d'Issy-l'Union, district du Bourg-de-l'Ega-
lité, à la Convention nationale, des restes
dos instruments sacrés qui servaient à ce
que l'on appelait les solennités du culte
catholique, avec l'inventaire des objets et
ornements du culte se trouvant dans l'é-
glise paroissiale, dressé par les membres
du Comité de surveillance et les officiers
municipaux de la commune, l'argenterie
du poids de 18 marcs, le vermeil doré de
4 marcs et les cuivres 200 livres pesant.
3, 4 frimaire an II.
Original signé et copie conforme (2 pièces),
A. iV., C 283, n° 805.
Insertion au Bulletin, mention honorable.
Signe : Richard.
932. — Adresse de la citoyenne Marie-
Agathe Besançon, femme d'André-Antoine
Girardot, citoyen de la section de Bru tus,
à la Convention nationale, déclarant que,
désireuse de s'associer aux Français qui
apportent les hochets de la superstition,
elle renonce à la pension viagère de 108 li-
vres, à laquelle elle avait droit en vertu du
décret du 21 février 1791, qui les accordait
à ceux dont les biens avaient été dévastés
par les Anglais, et présentant au nom de
son mari, retenu par le poids de l'âge et
des infirmités, 24,000 livres en numéraire,
afin de les échanger contre des assignats
empreints du sceau sacré de la liberté,
attendu que l'or doit être converti en fer
pour écraser les tyrans, les aristocrates,
les modérés, les indifférents, tous les en-
nemis de l'égalité et de la fraternité.
4 frimaire an II
Original signé, A N., G 283, n° 805.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
4 frimaire. Signé: Richard, secrétaire.
933. — Arrêté des Comités révolution-
naire et civil de la section de Brutus, dé-
cidant qu'une députation de 12 membres
se rendra le lendemain à la Convention,
pour la féliciter de ses glorieux travaux,
de Pénergie salutaire qu'elle déploie, et
lui porter les offrandes des citoyens de la
section, destinées à secourir les défenseurs
de la patrie, et lui faire également hom-
mage de l'argenterie armoriée, saisie par
le Comité révolutionnaire sur quelques
insensés qui aimaient peut-être à nourrir
leurs espérances des chimères du blason.
4 frimaire an II.
Original signé, A, N., C 283, n" 806.
934. — Lettre du citoyen Nicolas La-
guerre au président de la Convention na-
tionale, annonçant que, désireux de s'as-
socier aux bons citoyens républicains qui
s'empressent de venir en aide au Trésor
public, surchargé de dépenses extraordi-
naires, il abandonne les arrérages de la
pension de 1,050 livres, prix de son an-
cien travail pour l'année entière 1793,
et demande un extrait du procès- verbal
mentionnant son offrande.
4 frimaire an II.
Original signé, A. TV., C 283, n» 806.
180
CHAPITRE I*^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Mention honorable, insertion au Bulletin, et
envoi au citoyen Laguerre d'un extrait du pro-
cès-verbal,
935. — Adresse des Sans-culottes de la
section de Brutus à la Convention natio-
nale, par laquelle ils déclarent ne recon-
naître d'autre Dieu que la nature, d'autre
culte que celui de la vérité, annonçant le
dépôt de 200 marcs d'argenterie, saisie
comme armoriée, avec l'otfre patriotique de
800 chemises et de 84 paires de souliers,
et demandant que la Convention natio-
nale prenne des mesures pour faire par-
venir directement ces offrandes aux ba-
taillons qui en ont besoin, dans la crainte
que les fournisseurs des armées de la Ré-
publique, jusqu'ici si peu dignes de con-
fiance, ne soient assez criminels pour
faire payer à la Nation ce qui est géné-
reusement offert.
5 frimaire an II.
Minute non signée, A. N., G 283, n» 806.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Frécine.
936. — Lettre du sieur Gauthier, ex-reli-
gieux Capucin, sans-culotte, à la Conven-
tion nationale, faisant connaître que, lors-
qu'il a abandonné son état il y a 3 ans, il a
appris un métier qui suffit à ses besoins,
et déclarant renoncer solennellement à tout
exercice du ministère et à la pension à
laquelle il avait droit, que d'ailleurs de-
puis plus d'un an il a refusée.
5 frimaire an II.
Original signé, A. N., C 283, n» 806.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Philippeaux.
037. — Don patriotique par plusieurs
San^-culottcD eraployeD dans une admi-
nistration, de 488 livres 15 sols, à l'effet de
secourir les familles indigentes de mili-
taires qui combattent pour la République.
7 frimaire an II.
Original non signé, A. N., C 283, n" 807.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Fréf ine.
938. — - Lettre de Dombey, naturaliste,
au président de la Convention nationale,
faisant connaître qu'un homme, qui a tou-
jours vécu sur les hautes montagnes d'Eu-
rope avec les sauvages du Chili et du fleuve
des Amazones, envoie comme offrande à
la République 4 pièces d'or et un assignat
de 50 livres pour subvenir aux frais de la
guerre.
7 frimaire an II.
Original signé, A. N., C 283, n^ 807.
Mention honorable, insertion au Bulletin de
la lettre tout entière. Signé : Frécine.
939. — Lettre de la commune de Mai-
sons-Alfort au président de la Convention
nationale, annonçant qu'elle vient déposer
sur l'autel de la patrie le reste des dé-
pouilles de son fanatisme et de tous les
métaux inutiles qui pouvaient encore
souiller son territoire, ajoutant que tous
les citoyens aisés de la commune s'em-
pressent de préparer des chemises pour
les défenseurs de la République, et décla-
rant que la commune de Maisons-Alfort
n'a jamais cessé d'être dans les principes
révolutionnaires, quoiqu'une grande partie
de ses enfants aient été faits prisonniers
par les satellites des despotes, mais qu'elle
attend tout du zèle de la Convention pour
venger les outrages faits au peuple français.
9 frimaire an II.
Original, signé de Porel, maire, au nom de
la commune, A. N., C 283, n° 808.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
940. — Lettre du républicain Gellée, de
la section de l'Unité, employé à la Com-
mission des subsistances et approvision-
nements de la République, au président
de la Convention nationale, exprimant le
regret de ne pouvoir offrir qu'un petit
tableau renfermant la Déclaration des
Droits de Fhomme, qui sera suivi d'un
autre de 8 pieds de haut sur 4 1/2 de large,
consacré a la Constitution, joignant à
cette offrande sa pièce de mariage, ffui
porte pour empreinte l'image d'un tyran,
le Sardanapale français, pour qu'elle aille,
avec tout ce qui revêt le caractère de la
tyrannie, s'épurer dans le creuset do la
République, l'acceptation de celte pièce
par la Convention devant donner à son
mariage une sanction qui lui en rendi
1*^8 liens plus chers.
10 frimaire an II.
Original non signé, A. N., C 283, n» 808.
Mention honorable de l'hommage.
DONS PATRIOTIQUES POUK LA GUERRE (FRIMAIRE AN I!)
181
941. — Lettre du sieur De Cbavanes,
quai de l'Egalité, section de la Fraternité,
au président de la Convention national*^,
accompagnant l'envoi (le iJ^ qu'il fait à la
patrie"! d'emblèmes du fanatisme, vase du
cimrlatanisme, (jue les prêtres avaient
imaginés pour en imposer plus sûrement
aux esprits faibles, que sont venus rem-
placer la raison et la philosophie, annon-
rant qu'il vient de faire détruire à sa
campagne une chapelle qu'il avait fait
construire à cause de sou ûge et de ses
infirmités, et que désormais il met toute
sa confiance dans la seule ailoralion de
l'Etre suprême, dans la Déclaration des
Droits de l'Homme, et l'acte constitution-
nel émané de la sagesse des vrais répu-
blicains.
15 frimaire an II.
Original signé, A. N., C 283, n» 812.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
16 frimaire.
942. — Procès-verbal de dépôt entre les
mains du receveur de l'administration des
Domaines nationaux par les citoyens Wi-
gnier, Fremont et autres membres du
Comité révolutionnaire de la section des
Lombards, d'objets du culte en or, ver-
meil et argent, provenant des églises
Saint-Jacques-de-la-Boucherie , Saint-Leu
et Sainte-Catherine, montant à plus de
1,300 marcs, et de pierreries provenant
des soleils et osîensoirs tant de Saint-
Jacques-le-Majeur que de Saint-Leu et
Sainte-Catherine, avec les procès-verbaux
de description des objets du culte des
églises de Saint-Jacques le-Majeur, Saint-
Leu, Sainte-Catherine, du 14 brumaire au
1*' frimaire.
15 frimaire an II.
Extrait conforme et originaux signés (1 dos-
sier), A. N., G 284, n»8l4.
943. — Don patriotique de la somme de
652 livres, fait au nom des conducteurs
des Messageries par le contrôleur princi-
pal desdites Messageries, en vue de sub-
venir aux besoins de leurs frères d'armes.
20 frimaire an II.
Original signé, A. N., C 284, n» 814.
944. — Lettre du citoyen Simon, ex-
iénéficier, soldat citoyen de la 18« com-
pagnie de la section des Gardes-Françaises,
depuis la création des compagnies, au
président de la Convention nationale, dé-
clarant renoncer à son traitement de cent
pisloles en faveur des veuves et des orphe-
lins de ses frères d'armes, et ajoutant qu'il
lui est indifférent de tomber dans la dé-
tresse, son grand âge l'empêchant de ser-
vir sa patrie autrement.
21 frimaire an II.
Original signé, A. N.. C 284, n» 814.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
le 22 frimaire.
945. — xVdresse de la section des Lom-
bards à la Convention nationale, accom-
pagnant le dépôt et l'envoi au creuset na-
tional de plus de 1,300 marcs d'argenterie
d'église, et de 10,000 francs de pierreries
à convertir en fer pour combattre les
tyrans, richesses inutiles que des fana-
tiques imbéciles prodiguaient à des fana-
tiques plus rusés, mais qui ne sont plus.
(22 frimaire an II.)
Original, signé de Fremont, président du Co-
mité révolutionnaire de la section des Lombards
et «{'autres membres de ce Comité, A. N.^
G 284, n- 814.
946. — Adresse de la commune dlvry-
sur-Seine, rappelant que le 23 brumaire
dernier, elle a remis au directoire de son
district 234 marcs 3 onces provenant des
croix, vases et chandeliers de son église, et
opérant la remise des calices, soleil, ci-
boires, broderies, franges d'ornements,
restes de cette somptueuse magnificence,
dont la superstition éblouissait la cré-
dulité.
(22 frimaire an II),
Original, signé de Renoult, maire, et autres
commissaires, ,4. iV., C 284, n" 814.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
séance du soir, le 21 frimaire, an 2®. Signé:
Marie-Joseph Chénier, secrétaire.
947. — Don patriotique par le citoyen
François pour aider aux besoins de la
patrie de deux bordereaux du Bureau de
liquidation, l'un montant à la somme de
128 livres 5 sols, qui lui reviennent de sa
maîtrise de ci-devant maçon, l'autre de
200 livres, principal d'une rente de 10 livres
182
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
à lui due par la communauté, plus d'une
bourse contenant 68 jetons d'argent.
("23 frimaire an II).
Minute non signée, A. iV., C 284, n° 815.
Mention lionorable, insertion en entier au
Bulletin, le 23 frimaire an 2e. Signe: Bourdon,
de l'Oise, .secrétaire.
948. — Don patriotique par le citoyen
Adam,- chapelier, rue Saint-Honoré, au
coin de la rue Saint-FJorentin, de la
somme de 727 livres 14 sols en créances
sur trois émigrés, savoir, 200 livres dues
par le ci-devant comte de Gossé, 383 livres
17 sols par le ci-devant marquis de Bal-
leroy et 143 livres 17 sols par le ci-devant
comte de Belzunce, pour être employée
soit à l'équipement de ses frères d'armes,
soit au soulagement de leurs veuves, fem-
mes ou enfants, ajoutant que celte somme
forme à peu près le tiers de son avoir et
qu'il regrette de ne pouvoir donner davan-
tage, avec le mémoire de M. de Cossé.
(25 frimaire an II).
Originaux signés et extraits (5 pièces), A. N.,
G 284, n° 816.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
27 frimaire, 2^ année.
949. — Lettre du Comité révolutionnaire
de la section de la Fontaine-de-Grenelle
au président de la Convention nationale,
adressant l'extrait du procès-verba) des
effets apportés en dons patriotiques audit
Comité, avec l'état des chemises et des
souliers achetés par le Comité avec l'ar-
gent et les assignais donnés à leurs frères
d'armes, lesquels eflets ont été remis au
magasin du Bon Pasleur, rue du Cherche-
Midi.
28 frimaire an IL
Original signé, A. N., C 284, n° 817.
950. — Don par le citoyen Pierre Noël,
général de brigade, de la médaille d'or qui
lui a été décernée le 11 septembre 1789 en
qualité de garde française par Bailly et
Lafayette, avec le certificat constatant
l'octroi de la médaille, et d'un assignat
de 50 livres.
(29 frimaire an II).
Original, A. iV., C. 284, n» 817.
Dans le haut du certificat figure la mention
suivante : Reçu la médaille et les 50 liv. , le
29 frimaire. Signé : Ducroisj.
951. — Offre patriotique à la Nation, poiii'
tout le lemps que durera la guerre et
même après, par le citoyen Dussert, an-
cien chirurgien-major, d'une pension an-
imelle de 600 livres qu'il a gagnée par son
zèle à secourir l'humanité, ajoutant que
mis. en réquisition par décret de la Con-
vention , il s'efforcera de méiMler une
récompense de la République et que tous
ses efforts tendront au soulagement de
ses frères.
29 frimaire an II.
Original signé, A. iV., C 284, n° 817.
Mention honorable, insertion au Bulletin en
entier, ce 29 frimaire, l'an 2®. Signé : Chaudron-
Roussau, secrétaire.
34. — L'esprit public à Paris en frimaire an II.
952. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
incessant de plusieurs convois pour les
armées. A l'occasion des doléances d'un
officier général, en séjour à Paris, qui se
plaignait de ce qu'on l'arrêtait la nuit, le
Commandant général (Hanriot) fait une
sortie violente contre lui, et dit: « Lais-
sons-le se plaindre, s'il n'aime pas l'Egalité,
qu'il aille traîner son existence dans le gou-
vernement des despotes ; quant à nous,
ajoute-t-il, nous arrêterons toujours les
rôdeurs de nuit; celui qui n'est pas de
service pour la chose publique, doit être
dans son lit. Mes camarades, arrêtez tou-
jours, ceux qui ne seront pas contents
iront vivre où bon leur semblera, nous ne
voulons pas favoriser les fripons, les vo-
leurs et les escrocs de nuit. »
Le Commandant général charge hi\>
camarades des sections du Finistère et
des Sans-Culottes de faire de nuit quel-
ques patrouilles sur le chemin de Paris à
Bicêtre, ils tâcheront de les faille adroite-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
183
nient « el d'exterminer les coquins qui
volent nos pauvres frères de campagne >k
l*"" ffi maire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Ktat-major général, A. N., BB^ 76.
91^3, — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, après lecture du procès-verbal
d'apposition des scellés au domicile du
nommé Hébert, ci- devant curé de Cour-
bevoie, rue de la Fraternité, n° 15, en
date du 29 brnmaire, par les citoyens
Garnier et Girod fils, membres du Comité
de surveillance révolutionnaire de la sec-
tion de la Fraternité, à la réquisition du
citoyen Maillard aîné, qui avait reçu ordre
d'arrêter comme suspect ledit Hébert,
duquel il résulte que ces commissaires
avaient saisi l'argenterie trouvée chez
ledit Hébert, mais, ayant reconnu que
celte argenterie, ne se trouvant ni cachée
ni enfouie, n'était pas dans le cas d'être
saisie, ordonnant de la réintégrer chez
ledit Hébert, en présence de ce citoyen,
extrait à cet effet de la maison de la Force,
et prescrivant de distraire de cette argen-
terie et de remettre à la femme de con-
fiance du môme Hébert un gobelet à pied
d'argent, réclamé par elle.
le»- frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 8G.
954. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le Comité révolution-
naire de la section de l'Indivisibilité à ex-
traire de la maison d'arrêt de la Force le
ci-devant comte de Varigny, pour assister
aux perquisitions qui seront faites à son
domicile, place de l'Indivisibilité, de plus
à lever les scellés apposés chez le nommé
Nicolav, en s'adjoignant le juge de paix
de la section, et à faire toutes les perqui-
sitions nécessaires à l'ellet de découvrir
les trésors qu'on prétend être enfouis chez
lai, en conciliant les précautions dictées
par la sagesse avec les mesures révolu-
tionnaires.
l**" frimaire an II.
Extrait du regi^^lre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 87.
955. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, avisé par le maire et les officiers
municipaux de Meudon qu'un particu-
lier inconnu, se trouvant chez la veuve
Ilulot, audit lieu, recherché par eux et ne
pouvant s'évader, s'était réfugié dans un
caveau dépendant de la maison de ladite
veuve Hulot, où il avait tenté de se couper
le cou avec un rasoir, autorisant le Co-
mité révolulionnaire de la section de
riIomme-Armé à se transporter au domi-
cile de ce particulier, nommé Lecomte, ci-
devant religieux de la Merci, rue de la
Marche, à l'efifet d'y opérer toutes perqui-
sitions nécessaires.
l^"" frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 289,
fol. 87, 88.
956. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation : 1" des nommés Pottier et Pas-
cal, demeurant rue des Deux-Ecus; 2° du
nommé Cambin et de sa femme; 3° des
nommés Pierre Petit et La Haye; lesquels
seront tous incarcérés à la Force.
l*"" fiimaiie an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol, 29 v°, 30 r".
957. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur le procès-verbal de saisie par
le Comité révolulionnaire de la section
de Beaurepaire de plusieurs effets pré-
cieux, argent monnayé, jetons et vaisselle,
trouvés cachés dans la maison de la veuve
Bodtin, rue Saint-Dominique, décidant
que ces effets précieux avec le procès-
verbal de capture seront apportés au Co-
mité des inspecteurs de la salle.
i'''' frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF* II 290,
fol. 29 v».
L'arrêté en question fut signé à 5 heures de
relevée, vu l'urgence, par Vadier, président du
Comité, en l'absence des autres membres.
958. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, convoquant pour le soir vers
9 heures, au lieu des séances du Comité,
I
184
CHAPITRE !«••. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
pour objets les concernant: 1° le citoyen
Maillard ; 2° le citoyen Vestrade.
ler frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de ; ûreté Êrénérale, A. N., AF*IT ?90,
loi. 30 v-i.
959. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, en faisant droit à la dénonciation
du citoyen Héron, d'après son mémoire
imprimé, rédigé par le martyr de la liberté
Marat, dans lequel on reconnaît Van-
denyver, ainsi qu'une multitude de com-
plices, pour avoir été les instruments d'un
complot de banqueroute générale, qui
aurait perpétré l'esclavage des Français
et sauvé la tête du tyran, entretenu les
abus de la féodalité qui servaient au
déshonneur de la nation française, consi-
dérant que les faits pour lesquels Van-
denyver a subi des interrogatoires au Co-
mité ne sont qu'une suite de ceux désignés
dans le développement de la banqueroute,
en ce qu'il y a coopéré, ainsi qu'au mas-
sacre du peuple dont il est accusé, con-
jointement avec tous ceux désignés dans
ledit mémoire, décidant qu'ils seront tous
traduits au Tribunal révolutionnaire pour
y être jugés, et que les pièces françaises
et espagnoles seront jointes audit arrêté
pour servir au procès.
l*'" frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 30 yo.
960. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que les scellés apposés au
domicile du citoyen Bazire, député à la
Convention nationale, seront levés, afin
d'en retirer les minutes des décrets et
autres pièces que ledit Bazire avait entre
les mains en qualité de secrétaire de la
Convention, et que les pièces seront dé-
posées au Bureau des procès-verbaux, en
exécution du décret de ce jour, chargeant
de l'exécution de cet arrêté Moyse Bayle
et VouUand, qui feront sortir le citoyen
Bazire de la maison du Luxembourg où il
est détenu et l'y réintégreront.
l*"" frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 3L
961. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Voulland de
lever les scellés apposés au domicile des
nommés Brunel et Rouyer, ci-devant com
mi&saires do la Convention nationale dans
le département de Rhône-et- Loire, pour y
rechercher la déclaration que le citoyen
Buiron-Gaillard prétend devoir se trouver
parmi ces papiers, laquelle sera mise à sa
disposition.
l^"" frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 31 v°.
962. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° déci-
dant d'écrire à la Commission des armes
pour annoncer le don d'un cheval par le
sieur Barbier, laboureur à Villers-le-Sec;
2° recevant la dénonciation d'un dépôt de
120,000 livres, caché à Montmorency, et
invitant le dénonciateur à fournir des ren-
seignements à ce sujet ; 3° après avoir pris
connaissance du certificat de civisme de. la
municipalité de Fresnes en faveur du
citoyen Vaillant, ci-devant seigneur de
Fresnes, en désaccord avec la lettre du
Comité de surveillance de Péronne, consi-
dérant que ce Vaillant ne peut être re-
gardé que comme suspect et bien éloigné
des principes de la Révolution, décidant
qu'il sera reconduit à ses frais à Péronne,
pour y être mis en état d'arrestation;
4° chargeant Fournerot de rechercher et
de mettre en état d'arrestation la dame
Oisenon de Champion, rentrée d'émigra-
tion et dénoncée par le district de Ber-
gues comme résidant à Paris, rue de la
Ville -l'Evêque, n° 27; 3° chargeant le
Comité de surveillance de lasection de Guil-
laume-Tell de rechercher le nommé Du-
val, grenadier au 4« bataillon de volon-
taires de la Seine-Inférieure, en garnison
à Thionville, ayant obtenu un congé pour
cause de maladie et n'ayant pas rejoint
son corps, lequel est réclamé par le ci-
toyen Adam, son commandant; 6° prô-
nant en considération les inquiétudes quo
cause aux citoyens de Bry-sur-Marne lo
procureur de cette commune, qui jette
l'effroi dans l'esprit des gens timorés en
les menaçant de l'armée révolutionnaire,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
185
en vue d'empêcher la réunion de l'As-
semblée générale de la commune, con-
voquée à l'effet de nommer un Comité de
surveillance, décidant de mander le pro-
cureur de ladite commune pour fournir
des explications sur sa conduite.
2 frimaire an II.
Extrait du 2^ registre des délibérations et
procès-verbaux du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB» 81^, fol. 172-
174.
963. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général annonce le départ pour ce
jour d'un convoi d'artillerie pour Metz, et
invile ses frères d'armes à laisser passer
librement à toute heure de nuit les voi-
tures du maire et des ministres, leurs fonc-
tions pénibles exigeant quelques égards.
« Continuons le même service et avec
la même exactitude, ajoute Hanriot, ne
l'abandonnons jamais et soyons toujours
ce que nous devons être. »
2 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 76.
964. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant qu'il n'y avait pas lieu à
délibérer: \° sur la demande de l'admi-
nistration de Police relativement à h ci-
toyenne Marie llouzé, femme Boutrais, dé-
tenue à la Petite Force, à l'effet de la
transférer dans une maison de santé ;
2" sur la demande de la même adminis-
tration, en faveur du nommé Louis Des-
marais, homme de loi, détenu à la Force,
tendant à lui permettre de communiquer
avec les officiers de santé.
2 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*]I 2S9,
fol. 89.
965. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que, sur la réquisition du
citoyen Deperey, vérificateur des assignais,
expositive qu'il avait de forls motifs de
soupçonner le citoyen Banès, courrier de
Toulouse, d'introduire <à Paris de faux as-
signats, l'administration des Postes en-
voya, le 1"=^ frimaire, l'un de ses membres,
le citoyen Butot, accompagné de Véron,
officier de paix, à la poste de Berny, afin
d'arrêter ledit Banès à son passage, les-
quels ont, en effet, arrêté la malle, con-
duite par un courrier postulant, en l'ab-
sence de Banès, malade à Toulouse, et y
ont trouvé plusieurs lettres el paquets non
inscrits sur la feuille, par conséquent in-
troduits en fraude pour le compte dudit
Banès et pouvant contenir des assignats,
et comme l'administration des Postes de-
mande leur ouverture, décidant que ces
paquets seront apportés au Comité pour
procéder à leur examen, et être ordonné
ensuite ce qu'il appartiendra.
2 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 32 ro.
966. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le rapport du citoyen Fournerot,
membre du Comité, chargé de se trans-
porter, rue de laVille-FEvêque, chez la nom-
mée Oisenon de Champion, accusée d'émi-
gration, pour l'amener au Comité, d'après
lequel cette particulière a été arrêtée avec
un prêtre insermenté par le Comité de
surveillance de la section de la Répu-
blique ; 2» autorisant le citoyen Tisset,
préposé du Comité, à se transporter chez
le nommé Bouffart, ex-grenadier dans le
bataillon des Petits-Pères, depuis garde
de Capet, demeurant rue des Masures, au
coin du quai des Ormes, et chez le nommé
Le Balz, ex-noble, ci-devant chanoine de
Besançon, à l'effet de pro(:éder à l'examen
de leurs papiers et les amener au Comité;
3" recevant une députalion de la Société
populaire de la section de Brutus, qui
apporte au Comité la justification du sans-
culotte Chardin, commandant de la sec-
lion armée, calomnié par un intrigant
de la même section , qui sera bientôt
dénoncé, lorsque l'on aura recueilli les
pièces constatant sa perfidie; 4° après
lecture de l'interrogatoire du nommé Sol-
let, concierge de la maison de Courmonl,
ci-devant seigneur de Pomponne, et de
Denis Adeline, voiturier dudit Courmont,
considérant qu'ils ont refusé d'obéir aux
186
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ordres verbaux à eux donnés de jeter du
plomb dans un puils, considérant que
Sollet a renvoyé audit Gourmont, sans en
avoir reçu l'ordre, l'argenterie qui lui avait
été confiée, ordonnant leur mise en liberté,
et envoyant à la Commission des chevaux
le cheval et la voiture de Courmont, pour
être employés au service de la République;
6° arrêtant d'écrire au Déparlement pour
l'inviter à convoquer les autorités consli-
tuées de son ressort à l'effet de remplacer
les membres du Comité, absents pour cause
de missions dont ils sont chargés, soit
par les Comités réunis de sûreté générale
et de salut public de la Convention, soit
par l'administration des Subsistances.
2 frimaire an II.
Extrait du 2® registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81 a, fol. 175-
177.
967. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris aux ci-
toyens composant le Département, expo-
sant qu'il a déjà plusieurs fois demandé
la convocation des autorités conslituées,
des sections et des communes, à l'effet de
compléter le Comité, que leurs lettres
sont restées sans réponse, que la Conven-
tion, les ministres et le Comité de salut
public ont choisi plusieurs de leurs collè-
gues pour leur contica^des missions impor-
tantes, que chaque jour ils lui envoient des
affaires de la dernière importance qu'il lui
est impossible de terminer, et demandant
au nom du bien public de procéder à cette
convocation dans le courant de cette dé-
cade, et déclarant que, si l'on persiste à
la refuser, le Comité prendra sur lui d'in-
viter les autorités constituées, les sections
et les communes, à l'effet de le mettre à
même de remplir le but de son institution.
2 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité do salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 18 v°.
968. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, statuant sur la dénonciation contre
le citoyen Leborgne, faite par les citoyens
Verneuil, Fournier, Ralutet, Fromenteau,
et après son interrogatoire, le renvoyant
au Tribunal révolutionnaire
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 289,
fol. 88.
909. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant : 1° le transférement à
la Force du nommé Jean-Frédéric Deide-
richsen, Allemand, et du nommé Molson ;
2" l'arrestation et Fincarcéralion à la
Force du nommé Doucet fils, adjudant
général, demeurant rue de Reaunc, et
l'apposition des scellés sur ses papiers.
3 frimaire an II.
FJxtrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 88, 89.
Deisderichen (Jean-Frédéric), avocat de la
cour du Roi de Danemark, condamné à mort le
IG germinal an II {A. N., W 342, n° G48).
970. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le Comité de surveil-
lance de la section de la Montagne de
mettre en état d'arrestation et de conduire
à la Force le citoyen Amiel, dont l'inter-
rogatoire présente les plus grands motifs
de suspicion, et de procéder à l'apposi-
tion des scellés sur ses papiers et effels.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 32 v°.
971. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que la femme du nommé
Douet, ancien fermier général, qui était
détenue h la Petite Force et qui, comme
malade, a été transférée dans la maison de
santé du nommé Belhommc, Faubourg
Saint-Antoine, sera réintégrée dans la
maison d'arrêt de la Petite Force, pour y
rester jusqu'à nouvel ordre sans commu-
niquer, chargeant les citoyens Guibert et
Courtois, membres du Comité révolution-
naire de la section du Faubourg-Mont-
martre, d'exécuter cet arrêté et de s'en-
(juérir auprès de Bel homme en vertu de
quelle autorité la femme Douet a été
transférée chez lui, avec ordre à Bel-
homme de remettre à l'instant la femme
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
187
Doiiet pour être réintégrée à la Petite
Force.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats darrèt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'II 290,
fol. 33.
072. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le nommé François
Donizé, Tun des domestiques de la femme
Douet, la femme de char^'e et la femme
de chambre de la même Douet, seront
conduits, chacun séparément, en une mai-
son d'arrêt pour y être détenus par me-
sure de sûreté générale, avec ordres ;
1° au concierge de la maison d'arrêt des
Madelonnettes de recevoir le nommé De-
nizé ; 2° au concierge de Sainte-Pélagie de
recevoir Julie Lcxellent, femme de charge,
et la nommée Beaufort, femme de chambre
de la dame Douet, pour être détenues
séparément.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 32, 33.
973. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en état
- d'arrestation et d'incarcérer séparément à
la Force : 1° Junius Frey et son frère;
2° le nommé Rebuffet, de Marseille; 3° le
nommé Odart, amené par le sieur Mariotte,
inspecteur pour achat de chevaux d'ar-
tillerie de laC'^ Winler ; 4° le nommé Es-
toré, fils cadet, de Montpellier.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 200,
fol. 33, 34.
Frey (Simon-Kotloo-Junius), fournisseur de
l'armée, et son frère Emmanuel, condamnés à
mort le 16 germinal an II (W 342, n° G48).
974. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité de surveillance de la
section des Tuileries, applaudissant au
républicanisme que la section des Tuile-
ries a déployé dans la séance de ce jour,
à l'occasion do la révolte du bataillon des
Tuileries, et le chargeant de prendre les me-
sures nécessaires pour pouvoir représenter
à toute réquisition les pères et mères des
citoyens qui composent le bataillon, en
observant que cette mesure révolution-
naire ne doit pas porter sur les pères dont
le civisme est bien connu.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 33 v\
97o. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, sur la dénonciation de deux ad-
ministrateurs du Département de Paris,
décidant la mise en état d'arrestation du
nommé Rochete, sous-caissier de l'admi-
nistration des Eaux de Paris, demeurant
chez Laurent Coûteux, section des Piques,
chargeant le Comité révolutionnaire de
cette section de mettre cet arrêté à exé-
cution, d'apposer les scellés sur ses pa-
piers et d'apporter incontinent au Comité
tout ce qui se trouvera de suspect chez lui.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 34.
976. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que le citoyen Dufresne,
demeurant rue Gaillon, sera amené au
Comité, afin d'être entendu sur diverses
interpellations qui lui seront faites, et qu'à
l'instant même les scellés seront apposés
sur ses papiers.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A\, AF*II 290,
fol. 34.
977. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, ordonnant de lever les scellés apposés
par son ordre chez les frères Dacosta, rue
Bergère, no3, en leur présence et en celle
du citoyen Morel, l'un des secrétaires du
Comité, de procéder à l'examen de leurs
papiers et d'apporter ceux suspects au
Comité, puis de réincarcérer les trois fi^è-
res Dacosta.
3 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'ai'rêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 36.
978. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant une dénonciation signée,
d'après laquelle il y aurait de l'argenterie
cachée dans une chambre à coucher et
dans un mur derrière le chevet du lit du
11
CHAPITRE P"-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nommé d'Arjuzon, ci-devant fermier géné-
ral, demeurant rue d'Aguesseau, en entrant
par celle de Suresnes, le premier hôtel à
droite, chargeant l'un de ses secrétaires,
le citoyen Morel, de se Iransporter avec
deux membres du Comité révolutionnaire
de la section du Roule dans la maison sus-
désignée, à l'effet de découvrir cette ar-
genterie, qu'il saisira et apportera au Co-
mité, à charge d'en dresser procès-verbal.
3 Mmaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF* il 290,
fol. 38 v».
979. — Délibération du Comité de salut
publie du Département de Paris : i'^ ad-
joignant le citoyen Delespine, l'un de ses
membres, au Comité de surveillance de la
Villette, qui vient de faire une découverte
importante de marchandises emballées et
encaissées, dont on ne connaît pas le pro-
priétaire et dont le Comité en question se
trouve embarrassé, pourprocéderàl'examen
de ces marchandises; 2" décidant d'écrire
au commissaire aux accaparements de la
section des Lombards au sujet de l'emma-
gasinement de deux ou trois tonnes de
sucre, déposées dans les premiers Jours de
la révolution du sucre et de l'exécution
de la loi du maximum, chez la citoyenne
Garnier, marchande de lingerie en gros,
rue Saint-Martin, n» 225; 3° à raison de la
dénonciation adressée au Comité contre un
nommé Devey, marchand chandelier, rue
du Chantre, suspecté de ne pas mettre le
poids dans ses paquets de chandelles, aux-
quels il manque 3 et 4 onces par paquet,
attendu que ce particulier fournit plusieurs
bureaux, notamment la Commune, le Dé-
partement et autres, où il est encore plus
susceptible d'user de fausses pesées, dé-
cidant d'inviter le Comité de surveillance
de la section des Gardes-Françaises à en-
voyer au Comité quelqu'un de ses mem-
bres afin de concerter ensemble les moyens
d'empêcher à l'avenir de telles friponne-
ries et de prendre les mesures nécessaires
pour découvrir celles du sieur Devey ;
4* après examen des raisons données pour
expliquer son retard par le sieur Elie Du-
val, grenadier au 4^ bataillon de la Seine-
Inférieure, amené au Comité, et des divers
certificats de civisme, desacartedesûreté et
de sa carte de route, qui lui donne pour ro.
Joindre un certain laps de temps non encore
expiré, arrêtant qu'il sera mis en liberté,
sous caution et à condition de partir par la
première diligence à destination de Thion-
ville; 5° faisant connaître qu'une députa-
tion de la Société populaire de Courbevoie \
vient notifier l'établissement de deux gar-
des auprès de la femme et de la sœur de
Lalour-Maubourg, émigré avec Lafayctte,
demeurant chez la citoyenne Descorches
Sainte-Croix, femme de l'ambassadeur, et
dénonce la municipalité et le Comité de
surveillance de cette commune comme
composés de marchands et de gens atta-
chés aux ci-devant nobles, en conséquence
chargeant le citoyen Génois de se rendre
à Courbevoie pour ranimer le courage des
patriotes et mettre en état d'arrestation
les personnes signalées comme suspectes,
et de convoquer le Comité de surveillance
pour savoir si parmi ses membres il s'en
trouve qui aient démérité de la confiance
de leurs concitoyens; 6° après interroga-
toire du citoyen Le Batz, volontaire au
14« régiment de chasseurs à cheval, con-
sidérant qu'il n'a pu produire aucune
permission de son corps, et que depuis
4 mois qu'il habite à Paris, dans une mai-
son garnie, il n'a point fait de déclaration
à sa section, qu'il est ci-devant noble et
bénéficier, que la conduite qu'il a tenue à
l'égard d'une Jeune citoyenne de 10 à
11 ans n'est pas celle d'un honnête homme,
décidant qu'il sera conduit à Bicêtre pour
y être traité d'une maladie de peau dont '
il se dit attaqué et, qu'après sa guérison,
il y sera détenu et traité comme suspect.
3 frmiaire an II.
Extrait du 2« registre des procôs-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81S fol. 177-181.
980. — Extrait de l'ordre du Jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général rappelle à ses conci-
toyens que l'état des sommes données
pour le service des barrières est au secré-
tariat de l'Etat-major. En outre, comme
ses frères de la section de Bondy ont
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
189
manqué avant-hier leur service, Hanriot
les invite de nouveau à faire tout ce qui
dépendra d'eux pour que cela n'arrive
plus : « la liberté ne se donne pas, elle
s'achète et, pour la conserver, il faut tou-
jours être en sentinelle à la porte du des-
potisme, malheur à l'honnête républicain
qui ne se pénétrera pas de ses droits et
de ses devoirs. »
Le Commandant j,'énéral invile ses ca-
marades les commandants de section à
lui faire passer l'état des citoyens de la pre-
mière réquisition, afin qu'il puisse rendre
un compte fidèle des absents, et il ajoute :
a Le service se fait toujours bien, conti-
nuons-le. »
4 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
981. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que le nommé Sainte-Foy,
traduit au Comité par ordre des représen-
tants du peuple Lejeune et Roux, sera sur-
le-champ conduit à la Conciergerie, où il
sera détenu sous la responsabilité du con-
cierge.
4 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 90.
982. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, saisi d'une demande du Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Unité, en date
du 3 frimaire, considérant combien il im-
porte de suivre une dénonciation adressée
à ce Comité, soit au sujet du vol du Garde-
Mcuble, soit relativement à une émission
de faux assignats, considérant que les re-
cherches auxquelles cette atfaire va donner
lieu entraîneront des dépenses, décidant
que son trésorier comptera audit Comité
révolutionnaire la somme de 1,800 livres,
pour subvenir aux avances que ce Comité
sera dans le cas de faire, à charge néan-
moins par lui de justifier <le l'emploi do
cette somme.
\ frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, ^. ;V., AF*n '280,
fol. 00.
983. — Arrêté du Département de Po-
lice de la Commune de Paris, informé par
le citoyen Arbeltier, officier de paix, que
le Comité de sûreté générale est déjà saisi
de la personne du citoyen Chéret et des
pièces le concernant, décidant le renvoi
du citoyen Rousseau et de ses pièces audit
Comité, attendu que l'affaire de Chéret et
celle de Rousseau doivent marcher en-
semble, avec récépissé par le Comité d'un
dossier de 10 pièces relatives au citoyen
Rousseau, ci-devant syndic du district de
Tonnerre.
4 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 289,
fol. 92, AF*ii 290, fol. 31 v«.
984. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la délibération du Comité de
surveillance de la section des Champs-
Elysées, ordonnant, par mesure de salut
public, la mise en état d'arrestation et
l'envoi à la Force du citoyen Vaines, l'un
des administrateurs de la Trésorerie na-
tionale, la mise sous scellés de ses papiers
et la saisie de ceux suspects.
4 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 34 v°.
Vaines (Jean de) fut nommé conseiller d'Etat
après le 18 brumaire et devint membre de
l'Académie française.
985. — Arrêté du Directoire du Dépar-
tement de Paris, après avoir entendu le
rapport de ses commissaires nommés
pour vérifier les plaintes formées contre
le citoyen Plantier, économe des Incu-
rables, approuvant la nomination par ses
commissaires du citoyen Courtois, faisant
fonctions de régisseur de cet hôpital, pour
remplacer provisoirement dans ses fonc-
tions d'économe le citoyen Plantier, mis
en arrestation par ordre du Comité de
sûreté générale, décidant en outre l'appo-
sition des scellés sur toutes les propriétés
connues du citoyen Plantier, chargeant en
conséquence le citoyen Dumoulin, admi-
nistrateur du Département, de so trans-
porter à Montcharvot, près de Bourbonne-
les-Rains, où Plantier possède une mai-
son, d'y apposer les scellés, faire inven-
taire et description de tous les effets,
titres et papiers qui se trouveront sous
190
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lesdits scellés, décidant en outre que le
procureur général syndic se transportera
au Comité de sûreté générale pour com-
muniquer ledit arrêlé, demander son ap-
probation et un laisser-passer pour cette
opération en faveur du citoyen Dumoulin,
avec décision du Comité de sûreté géné-
rale, approuvant cet arrêté.
4 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 34 v°.
986. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyen Colmet, com-
missaire de police de la section des Lom-
bards, à retirer momentanément de la
maison d'arrêt de la Force le citoyen de
Turmenyes, y détenu par ordre du Comité
de surveillance de la section du Muséum,
à l'eifet de le présenter devant l'officier
de l'état civil de la commune de Paris
pour contracter mariage avec la citoyenne
Aulée, enceinte de ses œuvres de près de
neuf mois, à charge par ledit Colmet de
faire mention du présent sur le registre
du concierge de la maison d'arrêt pour
sa décharge jusqu'à la réintégration dudit
détenu, de prendre jour avec l'officier de
l'état civil pour contracter ledit mariage,
de réintégrer aussitôt après ledit Turme-
nyes, comme aussi d'aviser le Comité do
la réintégration.
4 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*JI 290,
fol. 35.
987. — Arrêlé du Comité de sûreté gé-
nérale, en raison des mesures qu'exigent
les circonstances présentes, décidant que
le nommé Gouy d'Arcy sera incessamment
transféré de la maison de Chantilly dans
celle de la Force, à Paris, où il sera mis
en état d'arrestation jusqu'à nouvel ordre,
requérant les autorités constituées et le
commandant de la gendarmerie nationale
de mettre cet ordre à exécution.
4 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 35 vo.
988. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de mettre en état d'ar-
restation le nommé Naulay, nie des Deux-
Ecus, première porte cochère à droite, de
perquisitionner dans sa demeure et dans
une autre maison, rue Neuve-des-Petits-
Champs, n» loi, où le nommé d'Etchepar,
émigré le 21 décembre 1790, revenu à
Paris pour l'aflaire des poignards, et émi-
gré de nouveau le 28 avril 1791, a fait
transporter, le 24 de ce mois d'avril, dans
une grande malle neuve à compartiments,
son argenterie, du poids de 11 à 1,200
marcs, pour être gardée par ledit Naulay,
ladite argenterie marquée à ses armoiries,
comprenant 12 douzaines d'assiettes, 32
plais, 8 casseroles, 24 grandes cuillers,
12 flambeaux, liO douzaines de couverts,
4 porte-huiliers, 4 moutardiers, ordonnant
également de procéder à des perquisitions
chez la nommée Joséphine, maîtresse du-
dit Naulay, rue de Vendôme, n" 4o, ou en-
viron, près la rue du Temple, qui se sert
d'une partie de ladite argenterie d'Etche-
par, de même dans la maison de cam-
pagne dudit Naulay, nommée Sainte -Rade-
gonde, à une demi-lieue du Plessis au delà
d'Essonnes, à l'effet de découvrir ladite
argenterie, si elle ne se trouvait pas à Paris,
enjoignant de conduire ledit Naulay et la-
dite Joséphine dans une maison d'arrêt.
4 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 35 v».
989. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° sta-
tuant sur la réclamation par la commun»
de Pomponne d'un cheval saisi sur le ci-
toyen Courmont, ci-devant seigneur du
Pomponne, comme très utile pour le la-
bour, les terres dudit Courmont n'étant
pas encore labourées, aux offres de faire
acheter un autre cheval, considérant que
le cheval en question a été saisi en con-
duisant à Paris du plomb et des objets de
féodalité, attendu la pénurie de chevaux où
se trouve la République, et que Courmont
peut le remplacer, décidant que le cheval
et la voiture seront conduits à la Commis-
sion des chevaux pour le service de la Ré-
L'ESPIUÏ PUBLIC A PAUIS EN FRIMAIRE AN H
191
publique ; 2" recevant le citoyen Boillod,
négociant, rue de Valois, section des Tui-
leries, comme caution présentée par le
citoyen Elie Duval, grenadier au 4^bataillon
de la Seine-Inférieure ; 3° renvoyant le
citoyen Philippe Thibault, porteur d^un
pouvoir ({n'ii voulait faire signer à son
frère, délenu près du Comité, à l'effet de
procéder contre ceux qui l'avaient dénoncé
et contre le membre du Comité ayant
mandatde l'arrêter, pouvoir dont il s'était
chargé, ne pensant pas que cela pût tirera
conséquence; 4" constatant que, les mem-
bres du Comité étant pourla plupart en mis-
sion, la séance du soir n'a pas été ouverte.
4 frimaire an II,
Extrait du 2^ registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. A^, BB=* 81 \ fol. 1 81- 1 83.
990. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
d'un convoi d'artillerie pour Vesoul et d'un
autre pour Huningae, et faisant connaître
que, d'après les décrets de la Convention
oflicicllernent reçus du Conseil exécutif,
tous les bons citoyens doivent arrêter les
ci-devant intendants, receveurs et fermiers
généraux, partout où ils les trouveront; et
seront regardés comme traîtres à la pa-
trie ceux qui seraient assez faibles, assez
lâches pour les receler dans leurs asiles
et les soustraire à l'exécution du décret.
« Depuis longtemps, observe Hanriot, les
hommes libres et purs demandaient et
soupiraient après ce décret salutaire contre
ces sangsues publiques. »
5 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etal-major général, A. N., BB^ 7G.
991. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation du nommé Roettiers de la Bre-
tèche, ci-devant fermier général et em-
ployé à la régie des Etats, demeurant rue
d'Enfer, presi[ue vis-à-vis la porte du
Luxembourg, n» 71, son incarcération
dans une maison d'arrêt, et la saisie de
ses papiers suspects.
5 frimaire an II.
l^xlrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 91.
992. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le Comité révolution-
naire de la section des Fédérés à retirer
de dessous les scellés chez le citoyen Hen-
nequin, topographe de la Convention na-
tionale, des cartes de géogra{»hie de Fer-
rari, destinées par le ministre de la guerre
aux généraux de l'armée du Nord, et à
remettre lesdites cartes au citoyen Calon,
député, directeur du Dépôt général de la
guerre.
5 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 92.
993. — Arrêté du Comité de si^reté gé-
nérale, chargeant le citoyen Morel de se
transporter, rue Saint-Merry, n» 12, au
domicile du citoyen Bousquet, et d'y lever
les scellés apposés par ordre du Comité,
le 15 brumaire, par les citoyens Houdaille
et Gervais, membres du Comité révolu-
tionnaire de la section des Droits-de-
l'Horame, et ce en présence dudit Bous-
quet, conjointement avec deux membres
du Comité révolutionnaire de la section
de la Réunion.
5 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 93.
994. — Ordre du Comité de sûreté géné-
rale au concierge de la maison d'arrêt de
la Grande-Force, de remettre au porteur
le nommé Douet, ci-devant fermier géné-
ral, pour être conduit en sa demeure,
rue Bergère, à l'effet d'assister aux opé-
rations commencées par ordre du Comité
et être ensuite réintégré à la Force.
5 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comitc' de sûreté générale, A. iV., AF*II 290,
fol. 30.
995. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation et l'incarcération : 1° du ci-devant
prince de Tarente, fils de la Trémouille;
2° des nommés Jagny, Foulhieuse et un
troisième, rebelles et contre-révolution-
naires de Rhône-et-Loire, arrivant de ce
département et logés hôtel de la Paix, rue
I
192
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
des Vieux- Augustins; 3° des nommés Cha-
brol, colonel au ci-devant régiment de la
Martinique, aujourd'hui 109*^, et Damas,
gouverneur de la Martinique, qui seront
conduits à la Conciergerie pour être jugés
par le Tribunal révolutionnaire; 4° du
nommé Chéron, ci-devant membre de
l'Assemblée législative; 5° du citoyen Pas-
cale, qui sera envoyé à la Force.
5 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. JY., AF*ii 290,
fol. 36, 40.
Chabrol (Joseph-Gaspard de), frère du cons-
tituant.
Chéron (Louis-Claude), député de Seine-et-
Oise à la législative.
996. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° portant que le nommé Dufresne
sera envoyé à la Conciergerie et traduit
au Tribunal révolutionnaire pour avoir, à
l'aide de correspondance contre-révolu-
tionnaire, cherché à éviter dans les colo-
nies la Révolution faite en France pour la
cause de la liberté, et que toutes les pièces
relatives à cette affaire seront adressées à
l'accusateur public près ce Tribunal ; 2° or-
donnant la mise en liberté de la citoyenne
Jajay, détenue par mesure de sûreté à la
Petite -Force.
5 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 3G v».
997. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° invi-
tant la commune d'Amiens à lever les
scellés apposés sur les effets de la ci-
toyenne Saint-Laurent, dans l'apparte-
ment qu'elle occupe, maison de la ci-
toyenne Lamyre, pour en extraire les
pièces qui lui sont indispensables pour
faire sa déclaration à l'emprunt volon-
taire, conformément à l'arrêté du Comité
<le sûreté générale qui réintègre la femme
Saint-Laurent dans tous ses droits ; 2" ar-
rêtant (]ue les canonniers et volontaires
(le l'armée révolutionnaire, de garde au-
près des personnes mises en état d'arres-
tation par le Comité, seront supprimés et
remplacés par les citoyens composant la
garde ordinaire du Comité ; 3° surla plainte
des canonniers de ce que la nourriture
qui leur est donnée par les prisonniers
n'est ni suffisante, ni assez bonne pour
eux, et qu'ils préfèrent être payés en ar-
gent, décidant que les citoyens mis en
état d'arrestation seront tenus de payer
sur la carte du traiteur la nourriture des
canonniers qui les gardent; 4» entendant
la lecture du rapport du citoyen Génois,
envoyé à Courbevoie pour rétablir le
calme, rapport dont la teneur est insérée
au registre, et approuvant toutes les me-
sures qu'il a prises, notamment au sujet
du Comité de surveillance, fort mal com-
posé, dont il cherche à obtenir la démis-
sion, du commissaire aux accaparements,
rien moins que patriote, qu'il a suspendu
de ses fonctions, et confirmant la nomina-
tion des deux gardiens qu'il a placés chez
la citoyenne Descorches, femme de l'am-
bassadeur de la République à Constanti-
nople, qui logeait la sœur et la femme de
Latour-Maubourg, ex-constituant, émigré
avec Lafayette.
5 frimaire an II.
Extrait du2e registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81 A^, fol. 184-187.
998. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est an-
noncé le départ d'un convoi d'artillerie
pour Caen. Le Commandant général ad-
joint, s'étant aperçu qu'il sortait une quan-
tité de pains par les barrières de Vin-
cennes et des Amandiers, et en ayant
arrêté lui-même beaucoup, invite les sec-
tions qui y sont de garde à y veiller de
plus près, à mieux compléter les postes,
et enfin à établir un ordre pour le rem-
boursement du pain qui sera arrêté.
D'après un arrêté de la Commune, il n'y
aura point de formation de compagnies de
canonniers supplémentaires. Il y aura six
hommes de réserve par section, prêts à
marcher à première réquisition.
La force armée doit maintenir de tout
son pouvoir les arrêtés de la Commune.
Les filles publiques paraissent encore
dans les rues avec cette effronterie qui fait
rougir les mœurs et la vertu, arrêtez-les!
L'ESPHIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
193
Le service général avec un peu plus de
sévérité et d'exactilude.
6 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clcmenl, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
999.— Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, portant que le Comité révolutionnaire
de la section de l'Unité fera lever les scel-
lés apposés sur les papiers du citoyen
Antoine, architecte, à l'effet dien distraire
ceux relatifs à l'apurement des mémoires
des entrepreneurs de la clôture de Paris,
et enverra sans tarder ces mémoires au
ministre des Contributions publiques, au-
torisant ce Comité à faire extraire ledit
Antoine de la maison d'arrêt pour être
présent à ces opérations, avec charge ex-
presse de l'y rétablir, dès que la vérifica-
tion sera finie et le scellé réapposé.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 289,
fol. 92.
Antoine (Jacques-Denis), chargé des travaux
de l'enceinte de Ledoux (V. son rapport, t. III
de notre Répertoire, n° 2424).
1000. — Déclaration du Comité de sû-
reté générale, portant qu'il n'a délivré
aucune somme au citoyen Boue, gendarme
du département du Gers, soit à titre d'ap-
pointement, soit pour toute autre cause,
et le renvoyant à se pourvoir par-devant
le ministre de la justice.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. .V., AF*ii 289,
fol. 92.
1001. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation du nommé Bacon de la Cheval -
lerie, demeurant rue du Faubourg-Sain t-
Denis, à côté d'un épicier, ayant plusieurs
enfants émigrés, et qui présida en 1790
TAssemblée coloniale séante à Saint-Marc,
île Saint-Domingue, l'examen de ses pa-
piers et la saisie de ceux suspects.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 93.
1002. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Pasté de la
i
T. X.
levée des scellés apposés sur les papiers
et effets de la veuve Aubry, demeurant
place des Fédérés, n» 31, détenue en la
maison d'arrêt de la Petite Force, qui
en sera extraite pour cette opération et y
sera réintégrée, ainsi que sa femme de
chambre.
6 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 94.
1003. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, décidant : 1° que les scellés ap-
posés chez le citoyen Chevalier sur les
effets appartenant à Rouyer, ci-devant dé-
puté à la Convention, demeurant rue d'Ar-
genteuil, chez le citoyen Vauvilliers, seront
levés par le citoyen Lacoste, juge de paix
de la section de la Montagne, qui se fera
assister de deux membres du Comité ré-
volutionnaire, et apportera les papiers du-
dit Rouyer au Comité de sûreté générale
2° que les scellés apposés sur les papiers
du citoyen Dufouleur, notaire, seront levés
en sa présence, ainsi qu'en présence des
membres du Comité révolutionnaire de sa
section.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 37.
1004- — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en état
d'arrestation : 1° le ci-devant marquis de
la Grange, demeurant à la grille de Chail-
lot ; 2° les nommés Colbert de Maulevrier
et Péreuse de Jallais. principaux moteurs
secrets, qui ont combiné et fait éclater la
guerre civile de la Vendée, lesquels seront
écroués à la Conciergerie, pour être jugés
par le Tribunal révolutionnaire.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 37 v°.
Colbert de Maulevrier (Edouard-Charles-Vic-
turnien de) avait émigré en 1792 et servait à
l'armée de Condé.
1005. — Arrôlé du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en éta
d'arrestation la nommée Saint-Hilaire, de-
meurant aux Bains-Chinois, dans la bou-
tique de la maison de la marchande de
13
194
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
modes, d'où elle peut sortir par la porte
de derrière pour aller dans les bains des
femmes, de saisir ses papiers suspects, de
faire des p :;rquisitions pour découvrir les
effets qu'elle a soustraits chez Siliery,
et qui appartiennent à la République,
d'arrêter également le nommé Levasseur,
frère de la citoyenne Lefebvre, le nommé
Guze, l'abbé Saint-Fard, lîls naturel de
d'Orléans, dit Egalité, le nommé Meunier,
gardien de la femme Valence, et ladite
femme Valence, de perquisitionner égale-
ment à Neuilly, dans une maison vis-à-vis
du pont, à côté de la caserne, appartenant
au nommé Gastellane, au nom de la nom-
mée Quincy, dans laquelle se trouvent
grand nombre de valets do chambre et de
domestiques qui affichent l'incivisme le
plus marqué, et où doivent être le ci-de-
vant prince d'IIenin et autres personnages
suspects, qui font des voyages contiiiuels
de cette maison au Tillet, où ils se réu-
nissent, de perquisitionner également au-
dit lieu du Tillet, et de procéder à tous
examens de papiers et apposition de scellés,
avec ordre d'arrêter tous suspects trouvés
dans ces maisons.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., Ar'*n 290,
fol. 37 yo.
1006.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en liberté du
nommé Dion ne, vitrier et canonnier de la
section de la Montagne, détenu en la mai-
son d'arrêt du Luxembourg.
6 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 38.
1007. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° portant
que le Comité de surveillance révolution-
naire du département du Bec-d'Ambcz
demande à correspondre avec celui de Pa-
ris et lui signale comme suspects un juif
allemand, Eléazar {alias Lazare), ainsi que
ses deux fils, faisant le commerce de la
bijouterie à Paris, et qui ont comme cor-
respondants Robert, bijoutier à Limoges,
Delarue, bijoutier à Lille, et leurs femmes,
ainsi qu'un nommé Chédeville, détenu à Sle-
Pélai^'ie pour vol du Garde-Meuble; 2° re-
cevant les plaintes du Comité de surveil-
lance delà commune d'Issy-l'Union, contre
les nommés Kolberger, marchand de bois,
et Lamy, épicier, habitant cette commune,
avec mandat d'amener au Comité ces in-
dividus; 3° décidant la remise dans le sein
du Comité au citoyen Josset du p;iquet
d'effets qu'il réclame, qui avait été saisi
dans le domicile du nommé Saint-Laurent;
4° décidant de faire reconduire au Comité
de surveillance de la commune de Clian-
tilly le nommé Picq, très suspect, qui sera
reconduit par le sans-culotte Geoffroy, le-
quel vient de remettre entre les mains du
Comité de surveillance de Péronne le nommé
Vaillant, seigneur de Fresnes; 5'^ annon-
çant au Comité du district de Bergues quç
la femme Oisenon de Champion a été ar-
rêtée par les soins de la section de la Répu-
blique, et au citoyen Adam, commandant
du 4^ bataillon de la Seine-Inférieure,
l'arrestation du sieur Elie Duval, qui a été
mis en liberté, à charge de rejoindre sa
garnison ; 6° constatant que Delespine,
l'un des membres du Comité, chargé de
se rendre à la Villette et d'aider le Comité
de surveillance nouvellement organisé de
ses avis et lumières, a été très peiné de
voir 300 caisses, contenant des objets d'éM-
nisterie en très mauvais état, se trouvant
en dépôt depuis plus de 4 années dans des
remises, par terre, exposées aux intempé-
ries, lesquelles caisses ont été déclarées
appartenir àCapetet destinées à être expé-
diées à l'étranger pour en faire defargent,-
mais d'après une lettre de Lulier, pro-
cureur général syndic, le Département s'é-
tait réservé cet objet. Le même Delespine
a constaté que, dans d'autres magasins, il
s'est trouvé 00 barils d'huile à brûler,
dont beaucoup s'était perdue par des fuites ;
dans un autre, 6,000 livres de beurre, res-
tées en dépôt par suite de contestations
entre l'acquéreur et le vendeur; dans un
autre, 8,000 livres de tabac en poudre et
en carottes, dont 2,000 au moins entière-
ment gâtées ; dans un autre, 20 sacs de sel,
quantité de grands sacs de houblon, in-
vendables; 4 tonneaux de potasse, prête à
être convertie en salpêtre, dont avis a été
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
195
cloané au ministre de la guerre, et 4 étaiix
neufs, dont la Commission des armes sera
avisée. Le citoyen Delespine a remarqué
avec peine que la municipalité de la Villette
oubliait lellenient ses devoirs qu'aucun de
ces objets n'a été vérifié, ni même déclaré,
le [U'ix du maximum ayant déterminé les
roprictaires à ne pas vouloir les vendre.
Le même a représenté aux membres du
Comité révolutionnaire de la Villette qu'il
fallait vendre les huiles, beurre, tabac, sel
et autres objets qui viendraient à péri-
cliter et ne se trouvent pas compris dans
la prétendue réserve mise par le procureur
général syndic du Département. Quant aux
300 caisses, qui pouvaient avoir beaucoup
perdu par l'humidité, Delespine a engagé
le même Comité à faire des représenta-
tions à ce sujet à la Convention nationale;
il lui a paru, d'ailleurs, très étonnant que
le citoyen Lulier, procureur syndic, ait
apporté dans cette circonstance une né-
gligence aussi préjudiciable aux intérêts de
la République, inexcusable chez un pro-
cureur général syndic, qui par état est
essentiellement chargé de veillera la con-
servation des intérêts de la patrie; aussi
ledit Delespine n'a-t-il pu s'empêcher d'en
rendre compte à ses collègues, qui ont
partagé son indignation.
6 frimaire an II.
Exti'aitdu 2® registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comilé de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB^ 8l^S fol. 189-191.
1008. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
inandunt général annonce le départ d'un
convoi d'artillerie pour Cherbourg et dé-
clare que les citoyens paisibles n'ont rien
à redouter de la sévérité des consignes :
« Munissons-nous de nos caries, recom-
mande-t-il, l'honnête homme ne craint
pas le grand jour; la vérité, les mœurs et
les vertus sont son égide ; quant aux fri-
pons, c'est une classe trop méprisable
pour en parler, la société sait les appré-
cier à leur mince valeur.
« Aimons-nous toujours fraternellement,
résistons à l'oppression, soyons les défen-
seurs de l'égalité, mourons, s'il le faut, plu-
tôt que d'être esclaves des tyrans, soyons
les défenseurs de la loi et rien de plus. »
h
Le service général avec la même acti-
vité.
7 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 76.
1009. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ayant pris connaissance du pro-
cès-verbal d'arrestation du citoyen Garât,
ex-ministre de l'intérieur, par le Comité
de la section du Mont-Blanc, de l'interro-
gatoire qu'il a subi et des pièces remises,
ordonnant qu'il sera mis en liberté sur-le-
champ et que les papiers saisis et apportés
au Comité de sûreté générale seront ren-
dus audit Garât.
7 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.^ AF*il 289,
fol. 94.
1010. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu les mémoire, pièces et docu-
ments produits dans l'afTaire relative à la
suspension et à l'arrestation du citoyen
Reubell, décidant qu'il sera mis en liberté
et que copie de cette décision sera adressée
au ministre de la guerre.
7 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 94.
1011. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant, sur la proposition des
citoyens Houdaille et Gervais, membres
du Comité révolutionnaire de la section
des Droils-de-l'Homme, que l'or et l'ar-
gent monnoyé, qu'ils ont trouvés cachés
et enfouis chez la citoyenne veuve Sainte-
Jouy, seront portés au Comité des inspec-
. teurs de la salle.
7 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 95.
1012. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l'* autorisant le transport des
membres du Comité révolutionrjaire de la
section des Droits-de-FHomme au domi-
cile du nommé Cucu Dérouville, rue Clo-
cheperce, au Marais, à l'etfet de procéder
à la levée des scellés et à la saisie des
196
CHAPITKE I*'. — JOURNÉES HISTOHIQUES DE LA UÉVOLUTION
papiers suspects; 2" ordonnant la levée
des scellés apposés sur les papiers et eiïets
de la nommée Lauraguais, en sa maison,
rue ci-devant Bourbon, et chez ses agents,
les nommés Pierre, Henry, Boudot et
Menard, en leur présence et en celle des
citoyens Martin, Triboulet et Pijeau, qui
procéderont à Fexamen des papiers et
apporteront ceux suspects au Comité.
7 frimaire au II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 289,
fol. 95, 98.
1013. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation : 1° du nommé Merle, ci-devant
marquis d'Ambert, ancien colonel du ré-
giment dit Royal-Marine, beau-frère de Gil-
bert de Voisins, demeurant rue de l'Uni-
versité ; 2" du maréchal de Ségur et de son
fils, ainsi que de tous les suspects qui
pourront se trouver chez eux.
7 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 95, AF*ii 290, fol. 38 v°.
1014. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu le procès-verbal de saisie par
les Comités révolutionnaires de Bondy et
de Bon-Conseil réunis, d'argenterie, de bi-
joux et d'autres objets précieux trouvés
enfouis chez le citoyen Amonin, payeur
des rentes, rue Saint-Nicolas, n° 12, avec
un paquet, dûment scellé, contenant des
titres de noblesse appartenant au nommé
Villiers, qui a été arrêté comme suspect,
décidant que l'argenterie et les bijoux
seront à l'instant portés au Comité des
inspecteurs de la salle, avec leur inven-
taire, et les papiers saisis chez Amoniii se-
ront déposés au Comité de sûreté générale.
7 frimaire au II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 38,
iOiS. — Arrêté du Comité de sûreté
f^énérale, portant que le citoyen Mercier,
ancien fermier général, rue Bergère, qui
était en arrestation chez lui jusqu'à l'a-
chèvement des perquisitions à faire dans
son domicile, a été par ordre du Comité
conduit à la maison d'arrêt de la Force,
quoique les opérations ne fussent pas en-
tièrement terminées, et déchargeant les
citoyens Néron, Lofaker et Nolevaux de la
garde dudit Mercier.
7 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A"., AF*ii 290,
fol. 38 vo.
Mercier (Louis) condamné à mort le lo flo-
réal an II (A. A'., W 365, n» 8097).
1010, — Arrêté du Comité de suret'
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation par le citoyen l)epau,du nonuu
Delassus, serrurier du ci-devant Roi, (|ui
avait toute sa conliance et chez lequel on
indiquera une cachette d'argent et de
papiers.
7 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 42 v°.
1017. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° portant
que deux mcHibres de la Société populaire
de la section de la Halle-au-Blé, députés par
elle, viennent, au sujet de la fêle qui a eu
lieu dans la commune de Yaugirard pour
l'inauguration des bustes de Marat et Le
Pelelier, déposer de certains faits signalés
par plusieurs habitants de Yaugirard, no-
tamment par le citoyen Boulanger, à ren-
contre de la municipalité, qui voulait
empêcher la réunion du Comité de sur-
veillance, et d'une citoyenne Bertaux qui,
lors de la fête représentait la Raison, déci-
dant, eu égard à cette dénonciation, que
les membres de ce Comité de surveillance
sont invités à se réunir dans les 24 heures,
pour s'organiser et opérer au plus tôt, et
qu'il sera écrit à la municipalité de Yau-
girard qu'elle ne peut ni ne doit s'opposer
à l'installation de ce Comité, et au citoyen
Boulanger de venir au Comité fournir les
renseignements dont il a connaissance ;
2" donnant pouvoir au citoyen Fournerot
de se rendre au Comité de surveillance de
la section dans laquelle se trouve l'hôtel
d'Harlos, pour y prendre des informations
sur Mulot, ex-abbé et législateur, que l'on
croit être gardien des scellés apposés
dans cet hôtel; 3" notant l'accusé de ré-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
107
coplion par le chef de la liquidalioD des
biens des émigrés du Département de
4 paniers contenant des titres et papiers
de Condé, saisis chez le nommé Saint-
Laiiretit, don t il a été chargé de dresser l'in-
ventaire, de concert avec le citoyen Deles-
pine; 4'^ sur l'avis donné au Comité par
Clémence, ciiargé do différentes missions
dans le département de Seine-et-Oisc, de
l'envoi d'une voiture de matières d'or,
d'argent et autres objets, et de son arrivée
poar le soir avec 8 autres voilures analo-
gues, chargeant le citoyen Franchet de
demander au commandant du poste de la
section de la Montagne de recevoir dans
kl cour de la Maison Egalité, en face du
corps de garde, lesdites voitures, et de
faire placer auprès d'elles deux sentinelles,
alhi qu'on ne puisse faire aucun tort aux
intérêts de la République; ;>® annonçant
qu'il a été écrit derechef au commissaire
aux accaparements de la section des Lom-
bards pour conférer avec lui sur des ob-
jets de salut public.
7 frimaire an II.
Extrait du 2* registre des procès- verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
paricmont de Paris, A.N., BB^ 8 P\ fol. 192-195.
1018. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Direc-
toire du Département, faisant observer
que depuis plus de 3 mois le citoyen Ro-
bert, imprimeur, s'est soustrait à la vigi-
lance du gendarme chargé de sa garde,
que le principal locataire de la maison où
il demeurait, ainsi que d'autres créanciers,
réclament le payement de ce qui peut
leur être dû, et qu'il y aurait lieu de pro-
céder h la vente des presses, caractères et
autres etfets appartenant audit Robert et
qui se trouvent sous les scellés.
7 fi'imaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Dcparlcmcnt de
Paris, A.A\, BB3 81, fol. 18 v».
1019. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général déclare qu'il est
llalté de la manière fraternelle avec la-
quelle le service se fait, qu'il voit avec
plaisir que l'on a proscrit des corps de
garde toutes les marques de distinction et
de démarcation qui existaient sous les
anciens généraux. « Egalité, mes amis,
ajoute Hanriot, raison et justice doivent
seuls régler nos devoirs.
« Mes camarades, il ne faut pas arrêter,
la nuit, les fonctionnaires publics, tels que
les députés, le maire, les officiers muni-
cipaux, les ministres et tous ceux dont la
présence est sans cesse nécessaire à la
chose publique. »
8 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1020. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant : 1*» de mettre en li-
berté le citoyen Durand; 2" de mettre en
état d'arrestation le nommé Ferrière-Sau-
vebœuf; 3" de lever les scellés apposés
chez le nommé Cucu-Dérouville, receveur
de l'Hôtel-Dieu et payeur de rentes, qui
sera réincarcéré sur-le-champ, après exa-
men de ses papiers en sa présence et en
présence du citoyen Morel.
8 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comté de sûreté générale, A. N., AF*ii 589,
fol. 95, 96.
1021. — Arrêté du Comité dé si'treté gé-
nérale, autorisant l'administration de Po-
lice de Paris, sous sa responsabilité, à
faire extraire momentanément de Sainte-
Pélagie et de la Force la nommée Grand-
maison et sa fetnme de chambre y déte-
nues, à l'effet d'assister à une vérification
qui doit se faire chez ladite Grandmaison,
à charge de les réintégrer dans leurs pri-
sons.
8 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 33 V».
1022. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Refort, arrêté par ordre du
26 brumaire; 2° ordonnant de procéder à
l'arrestation des nommés Delorme, em-
ployé à la liquidation de la Régie géné-
rale, beau-frère de Lerat, secrétaire de
Calonne, rue Helvétius, n^'^ 3 ou 4, porte
cochère à droite en entrant par la rue deg
k
198
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
PeLils-Champs, Renard, ancien commis-
saire ou inspecteur de police, qui a épousé
la veuve Lerat,rue des Deux-Porles-Saint-
Sauveur, et Gousault, directeur de la Lo-
terie, intime ami de ]'al3bé de Galonné.
8 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 39.
1023. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1** requérant le Comité révolution-
naire de la section de Rrutus de donner
dans les 24 heures les motifs de l'arresta-
tion du citoyen Lo Heurteur, négociant,
rue Neuve-Saint-Ens'aclie, n° 11; 2^ invi-
tant les administrateurs de Police à faire
passer au Comité sous trois jours ics mo-
tifs de l'arrestation du citoyen Jean-Rap-
tiste Lebrun.
8 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 39 ro et v».
1024. — Ordre du Comité de sûreté
générale au concierge de la Force ou de
Sainte-Pélagie, de retenir jusqu'à nouvel
ordre, par mesure de sûreté générale, le
nommé Duchesne, domestique de la ci-
devant marquise de Lauraguais.
8 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 39 v°.
1023.— Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant d'abord des plaintes apportées par
le Comité de surveillance d'Issy-l'Union
contre le sieur Kolberger, qui avait troublé
la Société populaire, réunie le 3, et contre le
citoyen Lamy, épicier, qui s'était répandu
en invectives contre le sieur Roulanger,
secrétaire-greffier de la municipalité d'issy-
rUnion, lesquels citoyens sont réclamés
par la Société populaire d'issy, venue en
masse, qui proteste de leur patriotisme
et demande leur élargissement, démarche
prise en considération par le Comité du
Département; 2° recevant la réclamation
par le citoyen Henry, demeurant quai de
, la Tournelle, n° 2G, propriétaire d'une
maison à Ragneux, d'un carton contenant
60 livres de gros sols, quelques médailles
et 230 ou 240 jetons d'argent, ledit carton
saisi dans sa maison à Bagneux; 3° pre-
nant acte de la déclaration faite par le
sieur Boulanger, de Vaugirard, au sujet de
la conduite de la municipalité et d'une
femme qui, lors de l'inauguration des
martyrs de la Liberté, représentait la Rai-
son, et qui, à la nouvelle de la mort de
Marat, s'en serait réjouie hautement, et
aurait dit qu'elle en souhaitait autant de
tous les députés de la Montagne, ce qui est
attesté véridique par ledit Roulanger, qui
est chargé de presser l'organisation du
Comité de surveillance de la commune de
Vaugirard ; 4" notant la réception de lettres
écrites par la femme Cayîus-La Chapelle à
un nommé Perrochet et d'un procès-verbal
de la commune de Lessay (Manche); 5° re-
cevant une dénonciation contre un adju-
dant général de l'armée du Nord, suspect,
demeurant à la Villetle, possesseur de
4 chevauxj qu'il n'ose faire entrer à Paris
et qu'il y aurait lieu de saisir.
8 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,BB3 81A,fol.l95-197.
1026. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
d'un convoi d'artillerie pour Maubeuge et
d'un autre pour le Havre, et déclarant que
depuis peu il arrive beaucoup de déser-
teurs de la Vendée, qui disent impun^é-
ment qu'il n'y a plus de rebelles à y com-
battre; «ce sont, observe Hanriot, des men-
teurs, des lâches, des parjures, qu'il fatit
arrêter sans ménagement; ils ont trompé
leurs pères, leurs mères, leurs amis de la
patrie, auxquels ils avaient promis de ne
rentrer dans leurs foyers qu'après la dé-
faite des rebelles. Tant qu'ils ne recon-
naîtront pas leur erreur et leur mauvaise
foi, ils seront indignes de romltattre sous
l'étendard aux 3 couleurs, indignes d'avoir
une place dans la société; loin de là, ils
doivent être traités comme des imposteurs
qui ont rompu avec leurs frères le lien
social. ))
Le Commandant général rappelle que,
d'après un arrêté de la Commune, les
L'ESPRIT PUBLTG A PARIS EN FRIMAIRE AN II
199
bouchers ne doivent vendre leurs suifs
qu'aux marchés désignés à cet clfet, ils
doivent déclarer celui qu'ils ont chez eux,
hi quantité d'animaux, ce qu'ils espèrent
en retirer et celui qu'ils exposent en vente,
aux officiers civils préposés pour les mar-
chés, faute par eux de se conformer à cet
arrêté ils payeront 500 livres, leurs mar-
chandises seront confisquées et eux arrêtés
comme suspects.
Le Commandant général signale à l'at-
tention les citoyens assez nombreux, por-
teurs de fausses caries qu'ils ont achetées
des citoyens pailis aux frontières, il est
nécessaire de vérifier les signalements et
les personnes munies de ces cartes : « Mes
camarades, ajoute Hanriot, soyez sévères,
comme vous l'êtes dans les grandes opé-
rations, la société s'en trouvera bien. »
Le service général à l'ordinaire et avec
la même exactitude.
9 frimaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de fEtat-major général, A. N., BB'^ 70.
1027. — • Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant au concierge de la
Force de remettre entre les mains du
porteur la citoyenne Pauline, femme de
chambre de la citoyenne Aubry, pour as-
sister à la levée des scellés en sa demeure,
place des Fédérés, n° 31 ; 2» ordonnant
également d'extraire de Sainte-Pélagie et
de conduire le citoyen Saint-Sernin, colo-
nel d'infanterie, employé à la manufac-
ture de Montlouis, en sa demeure, rue et
hôtel Mirabeau, n*'61, pour assister à la
levée des scellés sur ses papiers.
9 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.^ AF*II 289,
foL 96.
Saint-Sernin (Jean-Baptiste), colonel d'ar-
tillerie et non d'infanterie (A. N., F"^ 47751-).
4028. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° convoquant la citoyenne Salvi
à l'elTet de fournir des renseignements sur
certains faits, et chargeant deux membres
du Comité révolutionnaire de sa section
de perquisitionner dans ses papiers et de
saisir ceux suspects; 2" ordonnant d'ame-
ner au lieu de ses séances, à 7 heures du
soir, la citoyenne Lelièvre, femme de se-
cours chez la citoyenne Lagrange, rue du
Bac, pour répondre sur certains faits.
9 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*iî 289,
fol. 98.
1029. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le ci-devant marquis
de Laubépin et sa femme, en état d'arres-
tation et gardés chez eux, seront conduits
sur-le-champ dans une maison d'arrêt,
par mesure de sûreté générale.
9 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. n'., AF*fI 290,
fol. 39 v".
1030. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la levée des scel-
lés apposés sur les papiers et effets du ci-
toyen Després, homme de lettres, détenu
en la caserne de la rue de Sèvres, comme
suspect, en sa présence, par les soins du
citoyen Pijeau; 2° ordonnant d'extraire le
citoyen Launay de la maison d'arrêt du
Luxembourg, où il est détenu, à l'effet
d'assister à la levée des scellés sur ses pa-
piers et eiïets, à son domicile, cour des
Fontaines, Maison Egalité, dont est chargé
le citoyen Pasté.
9 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, /\ . iV. , AF*ii 290,
fol. 40.
Després (Jean-Baptiste-Denis), rédacteur de
la Feuille du jour de 1790 à 1792, auteur dra-
matique, incarcéré à Saint-Lazare.
1031. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l°chargeant le citoyen Ducange
de mettre en état d'arrestation les nom-
més Klovera, agent de plusieurs maisons
espagnoles, demeurant rue Rasse-du-Rem-
part, LeCoutculx du Molet, LeCouteulx de
Canleleu, Pourrat et Lalanne, ci-devant
banquierespagnol, tous agents de ce pays;
2" ordonnant de mettre en état d'arresta-
tion le nommé Chanipcenetz, à la Force,
ou toute autre maison d'arrêt à défaut de
place, ainsi que le nommé Rivarol,qui sera
également envoyé à la Force; 3" approu-
vant la mise en état d'arrestation provi-
soire, prononcée contre la personne de
200
CHAPITRE !*•. — JOURNEES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
Théodore-Louis Girardin, notaire public,
qui sera incarcéré à la Force.
9 frimaire an II.
Extraie du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté i;énérale, A, N., AF*iI 290,
fol. 40 v°, 41 r», 43 v».
1032. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° men-
tionnant la demande au Département de
Police de deux permis de communiquer
avec le gendarme Ducatelle, détenu aux
Madelonneltes; 2" décidant la mise en
liberté des citoyens Kolberger, marchand
de bois, et Lamy, épicier, demeurant à
Issy-l'Union, amenés au Comité, contre
lesquels aucuns faits graves n'ont été re-
levés, et les invitant à faire tous leurs
efforts pour ramener l'ordre et la paix dans
leur commune, chargeant en outre les ci-
toyens Chéry et Franchet de s'y transpor-
ter pour y répandre les lumières dont ils
sont susceptibles et instruire les fonction-
naires publics de leur devoir; 3^ autori-
sant le citoyen Dedouvre à sortir hors des
barrières son fusil qu'il vient de faire rac-
commoder; 4° arrêtant de signaler au
Comité de salut public un Allemand, un
certain baron de Wiedenfeld, dont la fa-
mille tient une fabrique de draps près
d'Aix-la-Chapelle, suspect par sa conduite
et une opulence indécente, et qui n'attend
pour quitter le territoire de la République
qu'une commission pour achat de draps à
l'étranger; 5° sur une dénonciation en-
voyée par le général Hanriot contre le
nommé Ronsin, agent du ci-devant Conti,
demeurant à la Lande, décidant d'écrire
au général Hanriot pour le prier d'envoyer
les dénonciateurs au Comité, qui a besoin
d'être mieux informé; 6» sur la demande
de fourrage pour les bestiaux se trouvant
dans la maison d'Egré et C^% brasseurs à
Suresnes, décidant d'inviter la municipa-
lité de Suresnes à lui envoyer de suite les
chevaux et à garder le reste du bétail.
9 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N.,BB^ 81 à, fol. 197-200.
1033. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris an Comité
de salut public de la Convention, lui trans-
mettant l'avis qui lui a été envoyé concer-
nant un certain baron de Wiedenfeld,
pour que le Comité pèse dans sa sagesse
l'usage qu'il croira devoir en faire.
9 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 19.
1034. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant deux commis-
saires du Comité de surveillance de la sec-
tion de la Maison-Commune, qui s'adjoin-
dront deux commissaires de celui de la
section de l'Arsenal, de procéder à l'ar-
restation du nommé Gersent, instituteur
des enfants aveugles aux ci-devant Côles-
tins, et de le conduire à la Force, où il
restera jusqu'à nouvel ordre ; 2° approu-
vant les mesures prises par le Comité de
surveillance de la section de la Maison-
Commune à l'égard du citoyen Ducluzeau,
secrétaire-greffier du juge de paix de cette
section, qui sera incarcéré à la Force.
10 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 289,
fol. 97.
1035. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation et l'incarcération, au secret, de
Jean-BaptisteMoréeetdeJeanneLelierre,sa'
femme, demeurant rue du Bac, qui seront
écroués, le premier aux Madelonneltes, la
seconde à Sainte-Pélagie, décidant que
perquisition et examen seront faits des
papiers dudit Morée, dans son domicile à
Cocherel, près de Dreux, et que toutes re-
cherches et perquisitions nécessaires se-
ront faites à Saint-Cloud, dans la maison
occupée par la citoyenne Lagrange, où se
trouveraient des effets précieux, cachés ou
enfouis par la femme Lelierre.
10 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 289,
loi. 97.
1036. — Arrêtés du Comité de siireté
générale : 1° ordonnant de mettre en état
d'arrestation le citoyen Bonneville, ancien
secrétaire du nommé Balinvilliers, émigré.
I
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AiN II
201
employé à la Trésorerie nationale et à
l'inventaire des diamants du Garde-Meuble,
ainsi que le nommé Bavard, employé au
Garde-Meuble; 2° ordonnant de se saisir
de la personne du nommé Gerbot, qui sera
traduit sur-le-champ, à Paris, sous bonne
et sûre garde, pour être interrogé par le
Comité; 3° décidant que les nommés Bussy,
AugeL do Cliambry, sa femme, et la nom-
mée Fourqueux, seront traduits au Tri-
bunal révolutionnaire, pour y être pour-
suivis et jugés à la diligence de l'accusa-
tear public.
10 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôl du
Comiié de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 40 v°, 41.
1037. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° don-
nant au Comiié de surveillance de la com-
mune de Créteil, nouvellement institué,
les instructions nécessaires pour mener à
bonne fin ses opérations, l'invitant à le
consulter, lorsqu'il se trouvera embar-
rassé, et se déclarant prêt à aider de ses
lumières ses frères des communes aux
environs de Paris; 2° notant l'invitation
qui lui est adressée par la section du
Mont-Blanc à l'effet d'assister à l'inaugu-
ration des bustes de Maral et Le Peletier,
qui aura lieu le 12 frimaire, au chef-lieu
de la section, rue Saint-Georges; 3° don-
nant mandat aux citoyens Vuable et Le-
maire, membres du Comité révolution-
naire de la section des Amis-de-la-Patrie,
de lever les scellés apposés chez le nommé
Bourtibonne et d'examiner ses papiers;
4° après audition du rapport fait par les
citoyens Clémence et Marchand, commis-
saires envoyés par les Comités de salut
public et de sûreté générale dans les dé-
parlements de l'Oise et de Seine-et-Oise,
pour y étouffer le fanatisme et propager
l'esprit du républicanisme, arrêtant qu'a-
près avoir été présenté à la Convention,
ce rapport sera imprimé à 1,000 exem-
plaires et envoyé tant aux sections, socié-
tés populaires et communes du Départe-
ment de Paris, que dans les départements
de l'Oise et de Seine-et-Oise, décidant en
outre qu'un exemplaire de ce rapport sera
annexé à cet arrêté et un autre déposé
dans le carton des rapports; 5° prenant
acte de la saisie des 4 chevaux apparte-
nant au citoyen Meyer, adjudant général
à l'armée du Nord, par les soins du Co-
mité de surveillance de la Villette.
10 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-veibaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N , BB"^ 8l'\ fol. 200-202.
1038. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris aux Comités
révolutionnaires des communes du Dépar-
lement, les prévenant que l'assemblée qui
se tient aux Jacobins se nommera Assem-
blée de réunion des Comités révolutionnaires
du Département de Paris, engageant en
conséquence tous les Comités révolution-
naires des sections et des communes à
envoyer au moins un de leurs membres
par Comité pour y assister et s'éclairer
mutuellement pour le bien public et, en
outre, à ne point admettre dans ces Co-
mités de nobles, de prêtres, ni d'agents de
ci-devant, et s'il y en avait en fonctions,
de les révoquer sur-le-champ et les rem-
placer par de bons patriotes, déclarant
voir avec peine que l'Assemblée est tou-
jours peu nombreuse, engageant derechef
SOS concitoyens à redoubler de zèle et d'ac-
tivité, à l'effet de prouver leur patriotisme,
et faisant connaître que la prochaine As-
semblée aura lieu aux Jacobins, le lo fri-
maire, à 11 heures précises du matin.
10 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris^
A.N., BB3 81, fol. 19.
1039. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite les commandants
des sections à lui indiquer les noms de ceux
qui ont donné leurs armes, et prie ses
frères d'armes de Paris et des autres villes
et villages de la 17*= division de veiller, de
surveiller et mettre en arrestation les bri-
gands aristocrates, qui ont brûlé une
forte meule de blés, à Longjumeau. « Ne
ménageons jamais les scélérats habitués
de vivre du crime. »
1 1 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76
202
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1040. — AiTôlés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant rarrestation et
l'incarcération dans nne maison de dé-
tention du nommé Ricliet, dit Serisier,
comme homme suspect sous loiis les rap-
ports; 2° ordonnant d'arrêter et d'incarcé-
rer à la Force le nommé Renard, par me-
sure de sûreté générale, d'arrêter et de
traduire au Comité le nommé Gabriel
Seydes-Bellecote; 3°décidantque le citoyen
Saint- Sernin sera extrait de la maison
d'arrêt ci -devant Port-Royal, rue de la
Bourbe, et conduit à son domicile, rue et
hôtel Mirabeau, n°CI, pour assister à la
levée des scellés apposés sur ses papiers,
par les soins du sous-brigadier gendarme de
service au Comité, sous sa responsabilité.
1 1 frimaire au II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 99, 102.
1041. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, sur l'arrêté à lui adressé par les
représentants Saint-Jiist et Lebas, déci-
dant que Médard Thierry-Franqueville sera
transféré à la maison d'arrêt de la Force,
pour y être détenu jusqu'à nouvel ordre.
1 1 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûrelé générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 41 v«.
1042. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" considérant que la loi a dé-
terminé le motif d'arrestation du citoyen
Seifer, étranger, que les papiers qu'il con-
serve présentent des monuments indignes
d'un homme libre et vraiment ami de la
Révolution française, déclarant n'y avoir
lieu de lui accorder la relaxation; 2° vu
les nouvelles observations du citoyen Ma-
rente, considérant que le pétitionnaire,
loin de détruire les motifs qui ont servi
de base à son arrestation, n'a fait au con-
traire que les confirmer par sa défense et
par les aveux qui s'y trouvent consignés,
déclarant qu'il n'y a lieu à délibérer sur
sa demande en relaxation.
1 1 frimaire an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreU- générale, A. N., AF*n 290,
fol. 41 vo.
1043. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1" chargeant le citoyen Lemoine
de procéder à l'arrestation du nommé
Roullongne, ci-devant fermier général, de-
meurant aux Colonnades, place de la Ré-
volution, et à l'examen de ses papiers;
2° chargeant le citoyen Chrétien de mettre
en état d'arrestation le ci-devant duc de
Valentinois, rue Saint- Lazare, barrière
Blanche, et sa femme, demeurant à Chilly.
1 1 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. JV., AF*II 290,
fol. 41 V», 44 fo.
Ilonoré-Charlcs-Maurice de Grimaldi, duc de
\'alontinois, et Louise-Félicité-Victoire d'Au-
mont, sa femme.
1044. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Voulland,
l'un de ses membres, de se rendre à Saint-
Port, dans l'appartement qu'occupe la ci-
toyenne Damas, pour procéder à la levée
des scellés, à la vérification et à l'examen
des pa|)iers, avec mandat d'apporter au
Comité ceux qui lui paraîtront suspects
pour y être discutée, ladite opération de-
vant être faite en présence de la citoyenne
Damas, qui sera à cet effet extraite de la
maison d'arrêt où elle est détenue; 2° char-
geant le citoyen Bayîe, l'un de ses mem-
bres, d'examiner les papiers extraits de
chezCesseles, Travanet et la femme Mailly,
et d'en faire son rapport.
1 1 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de t-ûrelô générale, A. N., AF*li 290,
fol. 42.
1045. — Arrêté du Comité de stireté gé-
nérale, ordonnant de procéder à l'ai'res-
tation des nommés de Lessert, rue Coqué-
ron, Pomaret, père et fils, section de la
Butte-des-Moulins, Monts et Creffulhe, tous
banquiers, ainsi qu'à l'examen de leurs
papiers, et de faire d'exactes perquisi-
tions, notamment chez de Lessert, pour
découvrir l'or, l'argent et l'argenterie qu'il
a enfouis.
1 1 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 43 v».
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
203
1046. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant d'extraire le citoyen
Abbema, banquier, de la maison d'arrêt
(des Madelonnettes) où il est détenu, pour
assister à la levée des scellés apposés sur
ses papiers, et charg-eant le citoyen Pijeau
de présider à cette opération, rue Ménars,
section Le Pelelier.
1 1 frimaii^e an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 15 v°.
Abbéma (Bahhazar-Eiie), banquier bollan-
dais, fut mis en liberté le 6 ventôse an II
(A. N., I" 4577).
1017, — Délibération dn Comité de salut
public du Département de Paris : 1° men-
tionnant l'envoi, par le ministre de l'inté-
rieur, de diirérentcs pièces concernant la
sœur et la femme de La Tour-Maubourg,
émigré, et la remise au Comité par le ci-
toyen Boulanger, membre du Comité de
surveillance de Vaugirard, du procès-ver-
bal de la réunion des membres de ce Co-
mité et de son organisation; 2° annonçant
que la Société populaire 'd'Issy-l'Union
demande des instructions pour surveiller
les fonctionnaires publics de celte com-
mune et le prompt envoi de deux membres
du Comité pour électriser les habitants ;
3" reproduisant le rapport fait par le citoyen
Chéry, chargé d'examiner attentivement
27 lettres trouvées, le 27 brumaire, à la
Poste, au fond d'un panier, au-dessous de
Journaux, lettres arrêtées pai»la Commis-
sion inspectante des Postes; colles qui ont
été jugées suspectes, d'après la décision du
Comité, sont envoyées au Comité de snlut
public, par l'intermédiaire du citoyen Gui-
gues; 4» chargeant le même citoyen d'in-
former ce Comité de l'arrestation, par un
détachement de l'armée révolutionnaire à
Neuilly-sur-Marne, de plusieurs suspects;
5° recevant une demande de levée des
scellés apposés au domicile de Ringard,
ci-devant curé de Saint-Gerniain-l'Auxer-
rois, et un procès-verbal de perquisition
chez la citoyenne Garnier, lingère en gros,
dans la section des Lombards.
1 1 frimaire an II.
Extrait du 2 e registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. iV., Bli^- 81 S fol. 203-200.
1048. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
les commandants des sections sont invités
à donner l'état des postes qui n'ont pas de
capotes, la nécessilé de cette demande ne
devant éprouver aucun retard.
Le Commandant général signale à l'at-
tention de ses camarades, non sans répu-
gnance, le fait suivant : « Le citoyen qui
lui écrit s'exprime ainsi : Hier, entre 9 et
10 heures du soir (c'est l'avant-dernière
nuit), deux citoyens de garde amenèrent
par ordre du Comité révolutionnaire de
leur section un mauvais citoyen, suspect
en raison de ses papiers; je demandai
à ce riche muscadin s'il était bon pa-
triote, il me répondit qu'il était même
républicain ; l'un des deux gardes fit à
ce sujet cette réflexion : « Nous l'avons
toujours connu pour bon républicain, il a
fait beaucoup de bien » ; il faut observer
que ce citoyen de garde a gardé ce mus-
cadin pendant 52 jours, je n'ai pu m'em-
pêcher de lui dire que la soupe du riche
muscadin et quelques assignais lui fai-
saient oublier la dignité du républicain.
On a vu des citoyens de garde s'avilir en
portant les paquels des riches suspects et
destinés à la détention; on en a vu égale-
ment ne pas jouir de la plénitude de leur
raison en nous amenant lesdits détenus. Je
pense, déclare le correspondant d'Hanriot,
qu'il est de l'intérêt public que ma lettre soit
publique, afin que les sections fassent un
meilleur choix de ceux auxquels ils con-
fient la garde desennemis de la République.
Hanriot ajoute en guise de commen-
taire : « Eh bien! mes amis, gémissons de
ce qu'il existe encore parmi nous des
hommes si peu dignes de la liberté, de
cette austérité, qui distingue le républicain
français de l'esc^lave des tyrans. Un citoyen
qui reçoit de son ennemi un bienfait, n'est
ni probe, ni vertueux, ni républicain, c'est
un misérable esclave. Epurons la société
de cette espèce d'hommes, désarmons-les,
ils ne sont pas dignes d'éprouver avec
nous les doux sentiments de la liberté et
de l'égalité. »
12 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de r'Etat-maior général, A. N., BB^ 76,
204
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1049. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, avant de statuer sur la demande
d'élargissement du citoyen Carcado et de
sa femme, invitant le Comité de surveil-
lance de la section de l'Unité à lui envoyer
dans les 24 heures le procès-verbal de leur
arreslalion, avec tels renseignements ou
observations dont il pourrait être suscep-
tible.
12 frimaire an II.
Extrait du registre dos mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 289,
fol. 99.
1050. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Chrétien de
procéder à l'arrestation : 1° du nommé
La Perrière, banquier de jeux ; 2° du nommé
Dutilleul, premier commis de la Liquida-
tion, dont les papiers, surtout ceux con-
cernant ses intelligences avec Dufresne
de Saint-Léon, seront examinés et appor-
tés au Comité; 3" des nommés Chapelier,
ex constituant, réfugié à Romainville,
Emmery, ex-constituant, rue Saint-Honoré,
chez Perignon, notaire, Beaumetz, ex-
constituant, Anson, ex-constituant, rue de
Braque, au Marais, n° 16, Cahier de Ger-
ville, ex-ministre de l'intérieur, Royer, se-
crétaire greffier de la m unicipalité de 1792 ;
4° de la ci-devant comtesse d'Alozay, dont
le mari est émigré, liée avec le ci-devant
duc de Valentinois, soupçonnée de servir
les émigrés dans une maison qu'elle oc-
cupe aux environs d'Arras, d'où elle va
et vient à Pai'is, où elle demeure, rue Mes-
lay, dans une maison ayant sortie sur le
boulevard, et de la nommée Delgof, sa
femme de chambre.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 100, 101.
Le Chapelier (Isaac-René-Guj), ex-député de
Rennes, condamné à mort le 8 floréal an II.
Emmery (Jean-Louis-Claude), ex-député de
Metz, mis en liberté après le 9 thermidor.
Beaumetz (Bon- Albert Briois de), ex-député
d'Arras, émigré.
Anson (Pierre-Hubert), ex-député de Paris,
échappa aux poursuites.
1051. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu la demande en relaxation
d'Antoine Chai-bonnier et de sa femme,
considérant que le citoyen Charbonnier, ci-
devant noble, ne justifie pas, conformé-
ment à la loi, que depuis 1789, tant lui
que son épouse aient donné des preuves
d'un attachement constant à la Révolution,
déclarant qu'il n'y a lieu à délibérer quant
à présent sur sa demande.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289.
fol. 101.
1052. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Pasté, secré-
taire dans ses bureaux, d'apposer à l'ins-
tant les scellés sur les papiers du citoyen
Taschereau.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 42.
1053. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que les administrateurs
de l'hôpital, dit l'Hôtel-Dieu, recevront et
garderont sous leur responsabilité le ci-
toyen Massucone, agent de la République
de Gênes, lequel sera traité avec tous les
égards dus à son caractère et à l'état
d'aliénation et de trouble d'esprit qu'il a
manifesté depuis son arrestation.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 42.
1054. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que le citoyen Bour-
geois, détenu à l'Abbaye, en sera momen-
tanément extrait, pour qu'il puisse remettre
à qui de droit les deux mémoires de four-
niture de charcuterie, mentionnés dans son
obligation privée du 6 janvier 1793, et sera
réintégré dans sa prison, le môme jour;
2" mandant immédiatement au Comité les
citoyens Heussée et Cordas, administra-
teurs de Police.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFil* 290,
fol. 42.
1055. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EiN FRIMAIRE AN II
20d
restation : 1° du nommé Montereau, de
la section des Gardes-Françaises, comme
homme suspect; 2" de la nommée Mar-
chai de Saint-Gy, qui sera conduite à l'ins-
tant à la Force ; 3» des nommés Saint-
Amour, dit Liesset Menenville, et Fontaine,
demeurant hôLel de France, rue de Cléry.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté généiale, A. N.. AF*li 290,
loi. i3.
IOdG. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Chrétien
de mellre en état d'arrestation : 1° le
nommé Mallet, (ils, maison de la Répu-
blique de Genève, rue Helvélius, ci-devant
abbé, uide-de-camp de l'adjudant de l'ar-
mée marseillaise, qui marchait pour se
réunir aux rebelles de Lyon; 2° le nommé
Perrin, banquier de jeux, rue de la Loi,
ci-devant Richelieu; 3° le nommé Richel,
banquier de jeux, rne Mousseaux; 4° le
nommé Levai, banquier, rue Cadet, ou à
Rueil; o' la ci-devant comtesse de Coa-
lins et le ci-devant chevalier de Bazeler,
lesquels seront conduits, savoir, la com-
tesse de Coalins à la Conciergerie, pour
être jugée par le Tribunal révolutionnaire,
et ledit Bazeler dans une maison d'arrêt.
12 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 44 r» et v".
1057. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant une députation du Comité de sur-,
veillance de la commune de Montrouge,
qui demande des instructions au sujet de
la conduite à tenir à l'égard de la citoyenne
Pinet, bouchère, dénoncée pour avoir
vendu, au mépris de la loi du maximum,
10 livres et demie de viande à raison de
18 sols la livre; 2° recevant le rapport du
citoyen Guignes au sujet du nommé Truit-
lot, duquel il résulte que les représen-
tants du peuple n'ont jamais donné de
permission à ce rédacteur de joui'nal ;
■'?'• faisant droit à la réclamation par le ci-
toyen Courmont d'un cheval de labour,
attendu que ce cheval n'a jamais servi
qu'à l'agriculture et que la loi interdit de
saisir de tels chevaux, et invitant la Com-
mission qui a reçu ce cheval à le rendre
audit Courmont; 4" convoquant les citoyens
Degrelle et Truittot au Comité pour four-
nir des renseignements ; 5° recevant les
explications du frère de l'adjudant général
Meyerau sujet des chevaux saisis sur celui-
ci et décidant qu'ils seront envoyés à la Com-
mission des chevaux; 6" chargeant les ci-
toyens Franchet et Chéry de se rendre à
Issy-l'Union pour témoigner à la Société
populaire lareconnaissance du Comité pour
ses sentiments fraternels, pour répandre
dans cette commune les principes du plus
pur républicanisme, et électriser les ci-
toyens qui la composent^ 7" recevant plu-
sieurs dénonciations portées par le citoyen
Geoifroy, membre de la Société des 86 dé-
partements, contre le nommé Bouchet,
ex-chevalier de Saint-Louis, demeurant
rue Saint-Antoine, hôtel des vivres, en
face la rue des Ballets, comme légataire
de son beau-frère, nommé LaRochassière,
émigré, jadis porte -drapeau des Cent-
Suisses, attaché à la maison de Monsieur,
lequel lui a cédé ses biens lors de son dé-
part pour Coblentz, contre le ci-devant
marquis de Falezot, émigré en 1791 avec
sa femme et ses enfanls, dont l'un a été,
paraît-il, tenu sur les fonds de baptême
par le ci-devant d'Artois, enfin, contre le
nommé Dutartre, ancien trésorier des
bâtiments du tyran et ci- de vaut notaire,
qui a deux de ses neveux émigrés, le mar-
quis de Castries et Baco ; 8° autorisant le
citoyen Moissard à se transporter, avec
deux membres du Comité de surveillance
de la section Guillaume-Tell, rue de la
Feuillade, n° 1, pour entrer en jouissance
de pièces occupées par le sieur Devaux;
9° arrêtant l'impression à 1,000 exem-
plaires et l'envoi aux communes, sections
et sociétés populaires d'une lettre du ci-
toyen Marchand, chargé par la Commis-
sion des Subsistances et approvisionne-
ments de faire décharger à Calais des
grains achetés pour le compte de la Répu-
blique, et la communication de cette
lettre par le citoyen Guigues au Comité de
salut public de la Convention et par Lé-
crivain à la Société des Amis de la Liberté
et de l'Egalité; 10° chargeant le citoyen
206
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Fourneiot d'arrêter et d'amener au Comité
le nommé Hirschmann, aide de camp
autricljien, demeurant rue Percée-Saint-
André, n° 21, hôtel de la Paix, dénoncé
comme très suspect et oyant fait empri-
sonner deux patriotes; li-» convoquant Je
citoyen Henry, demeurant quai de la Tour-
nelle, pour lui donner des instructions et
prendre avec lui des mesures pour que
les objets de la tyrannie disparaissent de
la vue des républicains.
12 frimaire an II.
Extrait du 2® registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Déitarlc-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^^, fol. 206-211.
1058. — Extrait de l'ordre du joi.i- de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant g-énéral invite de nouveau ses
frères d'armes à laisser passer librement,
la nuit, tous les fonctionnaires publics,
sitôt qu'ils se sont fait reconnaître pour tels.
13 frimaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-majov général, A. N., BB^ 76.
1059. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que les assignats
saisis à Paris et reconnus bons, mais arri-
vés en fraude des droits de la poste par
l'intermédiaire du courrier de Toulouse
Labeyrie, suppléant de Ranès, courrier
ordinaire, qui s'en était chargé, seront
rendus aux particuliers qui les réclament,
en justifiant qu'ils leur appartiennent et à
charge par eux de payer les droits dus
à la poste, comme s'ils avaient pris la pré-
caution de les charger à découvert, et
quant aux diverses marchandises qui ont
été également saisies et qui sont arrivées
par le même courrier, elles seront resti-
tuées aux destinataires, mais à charge de
payer les droits de port qui seraient per-
çus, si elles étaient arrivées par la voie des
diligences; 2° ordonnant d'incarcérer à la
Force et de détenir jusqu'à nouvel ordre
le citoyen Labeyrie, suppléant de Banès,
courrier de Toulouse.
13 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A, iV,, AF*il 289,
fol. 100.
1060. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Colmet,
commissaire de police de la section des
Lombards, de concert avec le citoyen Pi-
joau, nommé à cet effet, de lever les scellés
apposés chez le citoyen Perecot,rue Quin-
campoix, n" 37, pour faire la livraison des
marchandises réquisitionnées par le mi-
nistre de la guerre, lever le gardien placé
auprès dudit Perecot, et apporter, s'il y
a lieu, les papiers suspects.
13 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sùrelé générale, A. N., AF*il 280,
fol. 101.
1061. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en état d'ar-
restation le ci-devant marquis de Crussol,
demeurant à Bouqueval, parent d'émigré,
le curé de la même commime, ayant des
opinions antirévolutionnaires, le nommé
Dardenne, demeurant à Rony, intendant
de Caraman, émigré, ayant manifesté des
opinions contre-révolutionnaires, le ci-de-
vant maréchal de Gontades, demeurant à
Livry, qui a ses enfants émigrés, Mathieu
de Montmorency, ex-constituant, demeu-
rant à Deuil, qui a ses parents émigrés, le
nommé de Mestre, ci-devant seigneur de
Vaujours, y demeurant, qui a émigré de
juillet 1789 au 8 avril 1792; le nommé
Ange Lenormand, ex-noble, frèi^e d'émi-
grés, demeurant à Eaubonne, le nommé
Payen et la nommée Marbeuf, demeurant
à Gournay, ayant tenu des propos incivi-
ques et contre-révolutionnaires, le nommé
Yarenne et sa femme, ex-nobles, demeu-
rant à Montfermeil, suspects d'avoir en-
tretenu des correspondances avec l'émigré
Hocquart, les ci-devant chevaliers de La
Forêt, frères, et Lessart, demeurant à Mont-
fermeil, dénonces par l'opinion publique
comme aristocrates et ayant des opitiions
contre-révolutionnaires, les nommées Tur-
gat, mère et fdle, mère et sœur d'émigrés
connus par leur incivisme, le curé, le -
maire et le procureur de la commune de '
Montfermeil, ayant fanatisé la commune et
tenu des discours contre-révolutionnaires
sur la nouvelle Constitution civile de cons-
tater les baptêmes, mariages, et auxquels
L'ESPRIT PUBUG A PARIS EN FRIMAIRE AN II
207
on reproche beaucoup d'acles d'incivisme,
Je nommé Vrac-Dubuisson, ci-uevant Ge-
novefain, demeurant à Glichy- en-La unois,
accusé de propos contre-révolutionnaires
et de correspondances secrèles, les nom-
més Gumaire et ïhévenin, demeurant à
Margency, ci -devant aide de camp de
Bouille, démissionnaire, et ayant evi des
liaisons très particulières avec Lebrun, ex-
ministre des affaires élrangères.
13 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûrelé générale, A. N., AF'ii 281),
fol. 102.
1062. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que les scellés apposés
chez le citoyen Rctfroy, dit le Cousin
Jacques, et dont l'arrestalion a été [irécé-
demment ordonnée, seront levés inces-
samment par deux membres du Comité
révolutionnaire de la secliou sur laquelle
il résidait, qu'examen sera fait de ses pa-
piers et que ceux suspecls seront apportés
au Comité.
13 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Coiiiilé de sûrelé générale, A. iV., AF*JI 290,
fol. 43 v°.
1063. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu une dénonciation contre le ci-
toyen Vernai, ci-devant concierge de 1^
maison de Gharville, appartenant au ci-
devant comte de Tessé, qui aurait extrait
et recelé quantité de meubles et effets, en
partie chez lui, rue Neuve-Saint-Augus-
tin, n° 27, et quantité de livres chez Ber-
nard, libraire, rue des Sept- Voies, pour
faire démarquer les armes de Tessé, tan-
dis que l'autre partie des meubles et livres
aurait été déposée à laJonchère,prèsBrie-
la-Villc, dans un fruitier du ciloyen Barrié,
fermier dudit Vernai, chargeant les ci-
toyens Laurent et Morel de se transporter
chez lesdils Vernai et Barrié et de saisir
lesdits meubles et elïels.
13 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 54 v^.
1064. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" auto-
risant les ouvriers employés dans la mai-
son d'Egré et C®, brasseurs à Suresnes, à
faire toiser leurs ouvrages; 2° chargeant
le citoyen Clémence de consulter le mi-
nistre de la guerre au sujet du passeport
délivré à l'aide de camp Gaspard Meyer;
3° recevant le rapport de la mission con-
liée aux citoyens Franchel et Chéry,
envoyés à Issy rUnion pour y propager
l'esprit républicain et rétablir la paix entre
les autorités constituées et la société po-
pulaire de cette commune, rapport dont la
teneur est insérée au registre. D'après
ce rapport, les commissaires en ques-
tion s'élant présentés à la société popu-
laire et ayant pris connaissance de la
liste des membres du Comité de surveil-
lance, ont déclaré que tous devaient pas-
ser au scrutin épuratoire et que devaient
en être exclus tous prêtres, nobles, ou
môme agents de nobles; au sujet de la
composition de la société populaire, les
commissaires ont déclaré qu'il fallait re-
jeter tous ceux qui, par leurs discours
et actions, avaient favorisé les contre-
révolutionnaires, les royalistes et les fé-
déralistes, et avaient encouragé les pa-
triotes à terrasser l'aristocratie; les com-
missaires se louent beaucoup de l'accueil
qui leur a été fait et disent qu'ils ont
été accompagnés jusqu'à Paris avec des
llambeaux et embrassés fraternellement.
A la suite de ce rapport, le citoyen Bou-
langer, secrétaire gjeflier de la munici-
palité dTssy l'Union, ayant délivré descer-
tiOcats à des contre-révolutionnaires, est
mandé au Comité; 4° envoyant à l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
sur sa demande, une lettre du sieur Gon-
tier au sieur Gava, rue du Bouloi; 5° por-
tant communication au Comité de salut
public de la Convention d'une lettre du
citoyen Marchand; 6° invitant le Comité
de surveillance de la Villette à restituer
au citoyen Meyer cadet les chevaux ^qu'il
avait saisis; 7» déclarant avoir écrit au mi-
nistre de l'intérieur au sujet de l'affaire
des sœur et femme de La Tour-Maubourg,
émigré, auquel le Comité fait observer
que, placé entre deux alternatives, de les
mettre en prison, ou sous la garde de
deux Sans-culottes, il a choisi la plus
208
CHAPITRE I*^"*. — JOtJKNÉES HISTOKIQUES DE LA UÉVOLUTION
douce ; S" après avoir pris connaissance
du second rapport de la mission des ci-
toyens Clémence et Marchand, décidant
qu'il sera imprimé à 1,000 exemplaires,
affiché et envoyé aux communes du Dé-
partement, aux sections et aux sociétés
populaires, et dans les départements de
l'Oise et de Seine-et-Oise.
13 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 212-217.
1065. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est an-
noncé le départ d'un convoi d'artillerie
pour l'armée du Rhin, qui sera incessam-
ment suivi de six autres pour les armées.
Le Commandant général invite ses con-
citoyens de garde sur les ports à surveil-
ler attentivement la nuit ceux qui se rap-
prochent de la rivière pour détacher les
bateaux de charbon; c'est une nouvelle
manœuvredes malveillants contre la chose
publique.
Il prévient aussi ses concitoyens de l'ar-
mée révolutionnaire qu'ils doivent parta-
ger le service avec ceux qui n'en sont pas,
la patrie ne connaît pas d'exception.
Les chefs de légion enverront tous les
matins, à 5 heures, une réserve de 25 hom-
mes par légion pour renforcer les barrières
lors de la sortie du pain, ces réserves
devront rentrer à 10 heures du matin.
Le service avec la même exactitude.
14 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1066. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation : 1° des nommés Lherminier et
Pigeon, tenant la maison garnie du Cheval
Blanc, rue de l'Hirondelle, qui seront in-
carcérés à la Force; 2o du comte de la
Perrière, rue du Faubourg- Saint- Denis,
dans une maison, ayant une porte d'entrée
par la petite rue Saint-Jean, et la princi-
pale entrée à côlé du citoyen Gentil, tail-
landier.
14 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'^iT 289,
fol. 103, 104.
1067. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que les scellés apposés sur
une armoire, dans l'appartement du ci-
toyen Garât, ex-ministre, lorsqu'il fut mis
en arrestation par le Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, seront
levés par des commissaires de ce Comité,
qui examineront les papiers, feront avec
la plus scrupuleuse attention le triage de
ceux qui pourront paraître suspects, les-
quels seront portés sur-le-champ au Co-
mité de sûreté générale.
14 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 289,
fol. 104.
1068. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en état
d'arrestation : 1'^ le nommé Lacorne, ex-
avocat et commandant de la cavalerie na-
tionale du Havre, logé au ci-devant hôtel
Louis XVI, rue Richelieu; 2° le citoyen
Paysac, demeurant rue d'Angiviller, nolSo,
au 3" étage, qui sera incarcéré et mis au
secret.
14 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A., N., AF*n 290,
fol. 47, 51.
1069. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1*^ annon-
çant qu'il a été écrit au représentant Du-
mont, en mission dans la Somme et le
Pas-de-Calais, pour lui demander l'envoi
des pièces à la charge des personnes
arrêtées par le citoyen Marchand; 2° res-
tituant au citoyen Henry le sac de gros
sols qu'il a réclamé et conservant les
jetons et médailles jusqu'à leur échange ;
3" prévenant le Comité de salut public
que trois suspects, agents d'émigrés,
arrêtés à Coupvray, lui ont été amenés
par un détachement de l'armée révo-
lutionnaire et qu'il va procéder à leur
interrogatoire; 4° invitant la municipalité
de Suresnes à prendre une décision sur la
destination de l'avoine saisie chez Egré et C'^;
5" décidant, sur le rapport du citoyen Gé-
nois, la mise en état d'arrestation du ci-
toyen Fricq, notaire à Courbevoie, comme
suspect, attendu qu'il a naguère officieu-
L'ËSPtltT PUfeLiC A PARÎS EN FRlMAItlE AN H
âÔ9
sèment défeada le seigneur de Courbe-
voie, grenadier des gardes suisses, qui lors
du 10 août se trouvait au château des Tuile-
ries; 6» décidant l'envoi au Comité de sûreté
générale d'une lettre adressée de Bruxelles
au sieur Gonnel, caissier des Postes, conte-
nant un objet de 100 livres d'or, et que per-
quisition serafaitedanssespapiers; 7° arrê-
tant le reirait des pièces concernant David,
père et fils, cordonniers à Luzarches, du Tri-
bunal criminel du Département, lesquelles
seront jointes à celles d'Hortier, dit Bour-
i^uignon, qui sera incarcéré à la Force
pour être jugé par le Tribunal révolution-
naire; 8° entendant les explications du
sieur Maurice sur une lettre à lui adressée
par l'Anglais Parr, faisant partie de celles
trouvées au fond d'un panier, et au sujet
desdites lettres, décidant qu'il sera fait
mention de celles qui ne contenaient rien
d'intéressant et du mauvais esprit des
autres, pour envoyer le tout au Comité de
sûreté générale.
1 4 frimaire an II.
Extrait du î' registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N., BB'î 8iA, fol. 217-2-20.
1070. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général fait part à ses
concitoyens qu'il a reçu une lettre du ci-
toyen Dièche, général divisionnaire com-
mandant à Strasbourg, par laquelle il lui
marque que les assignats ne perdent plus
de leur valeur sur les bords du Rhin. « Tant
mieux, observe Hanriot, vous voyez, répu-
blicains, que ceci est votre ouvrage, il ne
tient plus qu'à vous de le conserver en-
tièrement. »
D'après un arrêté de la Commune, la
dislribulion du pain n'aura lieu qu'à
9 heures. « Citoyens vertueux, veillez à
l'exécution de cet arrêté, il est utile à
toute la société. »
15 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1071. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1*» ordonnant la mise en état
d'arrestation etTenvoiàlaForce du nommé
Huet, perruquier, rue Saint-Nicaise, n° 10,
T. X.
et des citoyens Laville et Peyre, membres
du Comité de surveillance de la section
des Tuileries; 2" portant que le Comité
révolutionnaire de la section de Brutus
chargera deux de ses membres de la levée
des scellés chez le citoyen Darrieur et de
l'examen de ses papiers.
15 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.., AF*II 290,
fol. 45 V», 46 ro.
1072. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" por-
tant que le citoyen Fournerot, ayant amené
au Comité le citoyen Hirschmann, aide de
camp autrichien, avec ses papiers, le Co-
mité a brisé les scellés sur le paquet, en
présence dudit Hirschmann, et a trouvé
un grand nombre de livres écrits en langue
allemande, ainsi que des instructions que
ce citoyen a données au Comité de salut
public sur la position de l'armée prussienne
et ses plans d'attaque contre Landau, ledit
Hirschmann s'étant en outre réclamé de
plusieurs députés patriotes, le Comité a
arrêté de leur écrire pour leur demander
des renseignements sur son compte ; 2° pre-
nant acte de la réclamation des Sans cu-
lottes de Bry-sur-Marne contre l'arrestation
du procureur de leur commune, attribuée
au Comité de surveillance, qu'ils dénon-
cent comme composé d'agents de ci-devant
nobles et d'antipatriotes ; 3" constatant que
la Société populaire de Vaugirard envoie
4 de ses membres aux Sociétés des Jaco-
bins et des Cordeliers pour y déposer la
liste de ses membres et réclamer contre
l'arrestation du citoyen Rousselin, patriote,
faite par ordre de la municipalité de Vau-
girard, pour avoir dénoncé un citoyen de
cette commune correspondant avec les
émigrés, invitant cette société à déclarer
qu'elle reconnaît ledit Rousselin pour bon
républicain cl mandant le maire et le pro-
cureur de la commune de Vaugirard à
l'efTet de rendre compte de leur conduite;
4" décidant que la ci-devant duchesse de
La Vauguyon, le nommé Ronnez, son
aumônier, et le nommé Boulay, chirur-
gien, demeurant tous trois dans la com-
mune de Franciade, dénoncés par le sieur
14
210
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Duclos, seront amenés au Comité et que
perquisition sera faite chez eux de leurs
titres et papiers, et chargeant de cette
opération le citoyen Simon, secrétaire de
Maillard, commissaire du pouvoir exécutif;
5° sur la demande par l'un des membres
du Comité si l'allocation de G livres par
jour à chacun d'eux doit être considérée
comme un traitement, déclarant que, l'exis-
tenceduGomité n'étant que provisoire, celte
somme n'a pu être regardée à l'époque de
sa création que comme une légère indem-
nité, insuffisante pour que chacun de ses
membres pût renoncer à tout autre traite-
ment; 6° un membre ayant observé que
la malveillance a fait et fait encore tous
les jours de nouveaux efforts pour détruire
la réputation des membres du Comité et
faire parfois suspecter leur civisme, consi-
dérant que depuis sa formation l'expérience
journalière lui a prouvé incontestablement
que tous les membres qui le composaient
étaient purs et sans reproche, que ses dé-
libérations démontraient que toutes les
mesures de salut public et de sûreté gé-
nérale avaient toujours été unanimement
adoptées, décidant qu'il prendra collecti-
vement la défense de chacun d'eux, toutes
les fois que l'intrigue, l'envie- ou l'aristo-
cratie chercheraient les moyens de lui
nuire, n'entendant pas par cette décision
soustraire à la rigueur des lois celui contre
lequel existerai t un seul fait prouvé ; 7° con-
formément à la loi rendue la veille, qui
défend aux autorités constituées de convo-
quer les Comités révolutionnaires, arrê-
tant que ceux qu'il avait coulume de con-
voquer en Assemblée, tenue dans la salle
des Amis de la Liberté et de l'Egalité, tous
les 5'"" de chaque décade, s'abstiendront dès
aujourd'hui, arrêtant en outre d'envoyer
une circulaire aux Comités de surveillance
des communes pour les inviter à faire
parvenir par écrit tous les renseignements
utiles à la chose publique.
15 frimaire an II.
Extrait du 2" registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV., BB^ 8 1 ^, fol. 221-224.
1073. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
d'un convoi d'artillerie pour Creil, qui
sera incessamment suivi de 4 autres pour
l'armée du Nord, et portant à la connais-
sance des citoyens le fait suivant :
Le 13, à 7 heures 1/2 du soir, quatre
brigands, habillés en canonniers, ont ar-
rêté, sur la route du pont de Neuilly, une
voiture allant de Paris à Saint-Germain,
ont mis le pistolet sous la gorge de ceux
qui s'y trouvaient, en les sommant de
leur donner la bourse ou la vie, ont fouillé
les citoyens et leur ont pris tout ce qu'ils
possédaient en montres, assignats, porte-
feuilles et boucles; le vol se monte à 5,000
et quelques cents livres.
En raison d'un tel accident, le Comman-
dant général invite les bons citoyens à se
réunir en nombre suffisant, bien armés,
et à faire des patrouilles sur les grandes
roules; dix hommes par légion suffiront
pour cette expédition; cette patrouille ne
devra jamais dire l'heure de sa sortie ni celle
de sa rentrée. Hanriot ajoute : « J'irai moi-
même avec vous, et si les coquins tombent
entre nos mains, nous saurons en disposer,
comme ils le méritent, pas de grâce aux
Iripons, aux assassins, ils ont rompu l'acte
social. ))
Le Commandant général déclare qu'il
est invité par les commissaires du district
de Franciade à prévenir ses concitoyens
qu'on recevra chez eux les soumissions
pour fournitures de souliers au maximum,
suivant la loi, pour les volontaires de
la première réquisition, au nombre de
1,000 hommes.
IG frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N.^ BB^ 76.
1074. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que les scellés mis sur
les papiers du citoyen Dutilleul seront
levés par les commissaires qui les ont
apposés, qu'extraction sera faite de ceux
qu*il avait en son pouvoir concernant la
Liquidation, qui seront remis au citoyen
Denormandie, directeur général de la Li-
quidation, et les scellés réapposés sur les
papiers particuliers dudit Dutilleul, que
les fonds appartenant à la Direction géné-
rale, dont ledit Dutilleul est comptable,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
211
seront remis audit Denormandie, qu'en
conséquence ledit Dulilleul sera extrait
de la maison d'arrêt où il est détenu pour
assister à ces opérations et y sera réinté-
gré sur-le-champ.
16 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilc de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 104.
1075. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section des Gardes- Fran-
çaises de lever les scellés chez le citoyen
Debey et d'examiner ses papiers en sa
présence; ^^ ordonnant la mise en état
d'arrestation du citoyen Fréret d'Eri-
court, ci-devant huissier à la Chambre des
comptes, chargé des affaires de la direc-
tion de Louvois, secrétaire du ci-devant
Roi ; 3° ordonnant l'arrestation et l'envoi
à la Force du nommé Chomet, natif do
Berlin, demeurant rue Neuve-Saint-Marc,
n" 7, dénoncé comme tenant des propos
très inciviques; 4° décidant la mise en
liberté du citoyen Montigny, détenu à
l'Abbaye.
16 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 47 vo, 48, 49.
1076. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1« char-
geant le citoyen Métra, membre du Co-
mité de surveillance de la section de
l'Unité, de rechercher le nommé Guil-
laume, ex-député constituant, et de l'ame-
ner au Comité; 2° chargeant le citoyen
Lécrivain de réclamer un reçu des quatre
voitures chargées de fer, cloches et cuivres,
provenant de Luzarches, et déposées à la
maison Maupeou, rue Saint-Dominique;
3" chargeant le citoyen Tisset, préposé du
Comité, de perquisitionner chez les nom-
més Lazare Jacob, père et fils, rue des
Deux-Ecus, et de les amener au Comité;
4° donnant pouvoir au nommé Fournerot
de se transporter, avec le ci-devant abbé
Sicard, instituteur des Sourds et Muets,
auprès du Comité de surveillance de la
section de l'Arsenal, alln de procéder, en
sa présence, conjointement avec deux
membres de ce Comité, à la levée des
scellés apposés chez lui et à l'extraction des
papiers qui paraîtraient suspects; 5° rece-
vant des députatioDs du Comité de sur-
veillance et de la Société populaire d'Au-
bervilliers,qui dénoncent le procureur de
leur commune comme fanatique, deman-
dent si leur curé peut exercer comme
membre de la commune et se plaignent
d'un officier municipal, autrichien de nais-
sance, qui néglige de remplir ses fonc-
tions; 6° recevant une députalion de la
commune de Suresnes, qui déclare que
la concorde la plus intime existe entre
les autorités constituées et les habitants
de la commune; 7° notant le renouvelle-
ment du bureau du Comité et la nomina-
tion de Guignes en qualité de président;
8° décidant l'envoi dans la maison de Pic-
pus des nommés Châtelain-Popincourt et
Junquières, ex-nobles de Senlis,suspectsde
contre-révolulion, ainsi que de L'Enfumé,
Dufresnoy, Lacombe, prêtres fanatiques
et contre-révolutionnaires, et arrêtant que
les nommés Germain et Boitel seront ren-
voyés au Comité de surveillance de Senlis,
sous la conduite de deux Sans-culottes,
attendu que la dénonciation dont ils sont
l'objet n'est pas assez forte pour les tra-
duire au Tribunal révolutionnaire; 9° con-
voquant, avec le nommé Châtel, le com-
missaire de police de la section des Tui-
leries, qui est venu seul et a été renvoyé
sans avoir pu satisfaire le Comité; 10° à
la suite des interrogatoires subis par le
citoyen Boulay, chirurgien-major de l'hô-
pital militaire de Franciade, et par le
citoyen Auguste-Jérôme Ronnez, ex-aumô-
nier de la citoyenne La Vauguyon, demeu-
rant à Franciade, aucun fait n'ayant été
relevé à leur charge, ordonnant leur mise
en liberté.
IG frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de .«surveillance du Dé-
partement de Paris, A. ^^,BB3 81% fol. 224-228.
1077. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, d'après lequel on
devait arrêter partout un hussard du O^^é-
giment, portant l'uniforme du 6% accusé
d'avoir volé des draps à la caserne.
Le Commandant général, infermé qu'on
II
212
CHAPITUE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
laisse passer à certaines barrières du pain,
d'après une prétendue consigne, rappelle
que les ordres précédents, plusieurs fois
réitérés, devraient cependant convaincre
ses concitoyens combien il est essentiel
que les arrêtés du Conseil général de la
Commune soient exécutés, pour qu'il ne
sorte de pain, ni entier, ni entamé, ni bois,
ni autres denrées, sans un permis des
administrateurs des Subsistances, visé au
secrétariat de l'Elat-major général depuis
8 heures du matin jusqu'à midi.
Même activité dans le service général.
17 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB-^ 76.
1078. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'incarcération dans une
maison d'arrêt du nommé ChifTolot de Li-
mais, amené par les membres du Comité
révolutionnaire de la section de Marat-et-
Marseille.
17 frimaire an II.
Extrait du registre dos mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 104.
1079. — Arrêtés du Comité de sûrelé
générale : 1" ordonnant, sur la dénoncia-
tion du Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Contrat- Social, en date du 14 fri-
maire, l'envoi dans une maison d'arrêt du
citoyen Marcillac, ci-devant capitaine du
centre du bataillon de la Jussienne; 2'^ d'a-
près l'examen de pièces qui constatent une
correspondance très suspecte, même cri-
minelle, de la part du nommé Debray,
négociant, rue du Roule, près d'un mar-
chand de draps ayant pour enseigne le
Cheval noir, décidant sa mise en état d'ar-
restation et son incarcération à la Force.
17 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 47 v°.
1080. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, autorisant le Comité révolutionnaire
de la section du Bonnet-Rouge à faire sortir
de prison le citoyen Plantier, économe des
Incurables, pour procéder en sa présence
et en présence du citoyen Dumoulin, ad-
ministrateur du Département, à la levée
des scellés apposés chez lui, et à l'extrac-
tion des papiers contraires aux principes
de la Révolution, qui seront envoyés au
Comité.
17 frimaire an II.
Extrait du regi>tre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 48.
Dumoulin (Jean-Noël), tapissier, rue Saint-
Sauveur, de la section de Bon-Conseil, admi-
nistrateur du Département de 1702 à 1793.
1081. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le citoyen Pijcau-
Villiers, secrétaire du Comité, à faire sor-
tir de prison le nommé Girardin, notaire,
pour procéder en sa présence à la levée
des scellés apposés chez lui, à l'extraction
des papiers relatifs à ses clients et aux
créances sur la Nation, avec mission d'ap-
porter au Comité ceux qui paraîtraient
contraires aux principes de la Révolution;
2° autorisant les membres de l'adminis-
tration de Police à faire sortir des prisons
les citoyens d'Etchegaray, Charlier, ?>^au-
dier, Morel, père. Marin et Manges, à l'efl'et
de procéder en leur présence et en celle
d'un agent de la Trésorerie nationale, à la
levée des scellés apposés chez eux et à la
vérification de leurs papiers.
17 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFli* 290,
fol. 48.
1082. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° déclarant que, faute par l'ad-
ministration de Police de n'avoir pas rendu
compte, comme elle y avait été invitée,
des motifs de l'arrestation ancienne de
Jean-Baptiste Lebrun, il sera sur-le-champ
mis en liberté; 2° ordonnant la mise en
liberté immédiate de Jullien, directeur de
la fabrication des armes, et du citoyen
Collet, commissaire des guerres, détenu à
rAl)baye.
17 frimaire an II
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 49.
1083. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant l'administration de
Police à faire mettre en arrestation, con-
formément à l'ordre qui lui en a été donné
par le Conseil général de la Communej les
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
213
citoyens Lesguillicr, membre du Tribunal
de commerce, et Raiï'y, huissier priseur;
2" ordonnant d'oxlrairo de ia maison de
Sainte-Pélagie la citoyenne Damas, le len-
demain à 1 heure après-midi, pour assister
à la levée des scellés à son domicile,
grande rue du Faubourg-Saiiil-Honoré.
17 friniaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, .4. A'., AF'lI 200,
fol. 49.
1084. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l** sur la lettre adressée par le
Comité de surveillance du Département de
Paris au Comité de salut public, qui lui
est renvoyée, décidant de faire amener le
nommé Hirschmann, pour être interroi,'c;
2" ordonnant que le citoyen Dufouleur,
qui avait été incarcéré par ordre du Co-
mité comme notaire du ci-devantd'Orléans,
dit Egalité, mais avait été reconnu, d'a-
près la vérification de ses papiers, pour
être le notaire de ses créanciers, sera sur-
le-champ mis en liberté et les scellés levés.
17 frimaire an II.
Extrait di> registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 49 v°.
108a. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° con-
voquant le citoyen Boulanger, secrétaire-
grel'fier de la municipalité d'Issy-l'Union,
pour traiter avec lui d'objets utiles à la
République; 2° recevant de la Société po-
pulaire de Vaugii^ard des renseignements
utiles sur la conduite des autorités cons-
tituées de cette commune; 3° après lec-
ture du procès-verbal de la levée des
st^ellés par Fournei'ot, chez le citoyen Si-
card, où l'on n'a rien trouvé de suspect,
considérant que l'édiicalion des sourds et
muets, dont il est l'instituteur, est un
objet précieux à l'humanité et à la société
et qu'une plus longue détention pourrait
lui porler préjudice, arrêtant qu'il sera
mis en liberté ; 4° recevant le compte
rendu de la mission confiée au citoyen
Tissel relativement aux juifs Lazare, père
et fils, qui sont amenés au Comité, avec
dépôt de deux paquets contenant des li-
vres en langue hébraïque, après g,voir
procédé à leur interrogatoire, chargeant le
citoyen Moissard de lever les scellés sur
leurs marchandises et leurs livres, et, s'il
ne trouve rien de suspect, de les mettre
en liberté; lî° décidant l'envoi du nommé
Roland, ex-moine, frère de l'ex-ministre,
dans la maison d'arrêt de Picpus, comme
suspect, par mesure de sûreté générale,
jusqu'à réception des pièces qui le con-
cernent; 0° allouant par pure humanité
25 livres au citoyen Berry, aide du garçon
de bureau du Comité, pour indemnité de
ses services; 7° chargeant le citoyen Four-
nerot de perquisitionner chez le nonnné
Bouchot, rue Saint-Antoine, et autres sus-
pects, rue Vieille-du-Temple; 8° ordonnant
de restituer à la citoyenne La Vauguyoïi
les ornements d'église, achetés de ses de-
niers et lui appartenant, et attendu qu'elle
a son fils émigré, décidant qu'il sera établi
chez elle un gardien pris dans la classe
des Sans-culottes par les soins du citoyen
Fournerot; 9" vu la lettre du citoyen Ana-
charsis Cloots, en réponse à la demande
de renseignomenls sur le compte du nommé
Hirschmann, et attendu que deux autres
députés, dont ledit Hirschmann s'était ré-
clamé, n'ont point répondu à la lettre du
Comité qui désire être renseigné sur ce
citoyen, parce qu'il est Autrichien et qu'il a
une carte de secrétaire de la Convention,
décidant qu'il sera écrit au Comité de sa-
lut public pour qu'il ait à prononcer sur
le sort de cet individu; 10° chargeant le ci-
toyen Moissard de faire, avec l'uîi des
membres du Comité de surveillance de la
section Guillaume-Tell, ouverture de la
cave du nommé Morel, rue Saint-Pierre, de
constater la quantité des vins s'y trouvant,
et apposer les scellés; 11° invitant l'accu-
sateur public du Tribunal criminel du Dé-
partement à lui renvoyer les pièces con-
cernant l'affaire de David, père et fils, pour
les remettre à l'accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire; 12" invitant le Co-
mité de surveillance de la commune de
Litias,près Corbeil, à lui envoyer un nommé
Morcl,ci-devant administrateur des Loteries.
17 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, ^.JV, BB^ 81^ fol. 229-233,
214
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1086. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public de la Convention, faisant
connaître qu'Anacharsis Cloots a déclaré
que lui et plusieurs membres de la Con-
vention savent qu'Hirschmann adonné des
renseignements importants sur la situa-
tion des armées ennemies et a découvert
à Paris un complot contre -révolution-
naire, mais attendu que ce citoyen a été
dénoncé par la veuve Lallemand comme
aide de camp autrichien, et comme ayant
fait emprisonner deux patriotes, en outre
étant muni d'une carie de secrétaire de la
Convention et ayant prétendu connaître
22 députés, le Comité de surveillance du
Département s'est empressé de se saisir
de la personne d'Hirschmann, à l'eft'et de
vérifier tous les points de la dénoncialion,
et déclare n'avoir rien trouvé de suspect
chez lui, mais comme Hirschmann se trouve
nanti de la carte ci-dessus désignée (quoi-
qu'il ait dit l'avoir reçue de plusieurs dé-
putés afin de lui faciliter l'entrée de la
Convention), considérant que ce Hirsch-
mann est un Autrichien gradé, et ayant
égard d'autre part à l'attestation du ci-
toyen Cloots, priant le Comité de salut
public de prononcer sur son sort.
17 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A.N., BB^ 81, fol. 20 r».
1087. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, d'après lequel le
Commandant général déclare que ses ca-
marades les canonniers devraient se rap-
peler qu'ils sont leurs frères, qu'ils sont
les défenseurs et les soutiens de la Répu-
blique, et que sous ces rapports tous
doivent fraterniser ensemble comme d'in-
séparables amis. Hanriot recommande de
surveiller attentivement quelques nou-
veaux venus depuis peu à Paris, ainsi que
quelques intrigants, voulant porter l'uni-
forme des canonniers,
18 frimaire an II.
Copie conforme, signée do Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1088. ~ Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, visant le procès-verbal dressé par
la section de la Fraternité et ordonnant la
mise en liberté immédiate du citoyen
Tridon.
18 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 105.
1089. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, ordonnant l'élargissement provisoire
du citoyen Lesguillier, président du Tribu-
nal de commerce, qui sera confié à la garde
de deux Sans culottes, pour être amené,
le soir même, à 7 heures, à la maison ci-
devant Penthièvre, siège de la Commis-
sion des Subsistances et approvisionne-
ments de la République, à l'effet d'assister
à la conférence qui doit y avoir lieu, à la-
quelle sa présence est nécessaire, et sera
ensuite réintégré dans la maison d'arrêt
011 il est détenu; 2° ordonnant d'amener
sur-le-champ le citoyen Auburlin, employé
dans ses bureaux, et d'apposer les scellés
chez lui.
18 frimaire an II,
Extrait du registre de.s mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 48 v°, 50 r«.
1090. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° at-
tendu que la ci-devant baronne de Bru-
mant n'a pu prouver la non émigration de
sa fdle, de son gendre et de ses enfants,
décidant que, conformément à la loi ren-
due contre les parents des émigrés, ladite
femme Brumant sera mise en état d'arres-
tation dans la maison des Anglaises et
que les scellés seront apposés sur ses
eifets; 2" recevant le compte rendu de la
mission confiée au citoyen Fournerot,
chargé de procéder à l'arrestation des ci-
toyens Bouchot, Dutartre, et de la veuve
Laleu, lequel dépose le procès-verbal de
leur arrestation avec un grand carton ar-
morié, contenant 300 pièces d'or et quel-
ques papiers; 3° recevant de la Société
populaire d'Issy-l'Union un mémoire jus-
tificatif du citoyen Boulanger au sujet
de la délivrance d'un certificat de rési-
dence à un suspect qui lui est reprochée ;
4° recevant une députalion de la com-
mune de Bagnolet et une autre de la com-
mune de Boulogne, celle-ci demandant
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
215
des inslruclions au sujet des mesures à
prendre pour l'org-anisalion des autorités
constituées; 5" décidant, conformément
au désir exprimé par le Comité de sûreté
générale, l'envoi à ce Comité du nommé
Hirschmann, aide de camp autrichien;
6<* procédant à l'interrogatoire du fermier
Perrin, arrêté à Goupvray par un détache-
ment de l'armée révolutionnaire; 7° rece-
vant le procès-verhal dressé parle citoyen
Moissard, duquel il ressort qu'il a trouvé
dans la cave du sieur Morel, administra-
teur des Loteries, deux demi-queues de
vin à peu près pleines et 250 bouteilles,
tant de vin blanc que de vin rouge;
8° adressant au Comité de sûreté géné-
rale et au Département de Police l'état des
personnes qu'il a envoyées dans différentes
maisons d'arrêt.
18 frimaire an IL
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. JY., BB^ 81^, fol. 233-237.
1091. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses concitoyens à
maintenir l'arrêté de la Commune relatif
à la distribution du pain, et ses camarades,
les chefs de légion et commandants de
sections, à mettre sur pied une force armée
sufllsante pour contenir les mauvais ci-
toyens.
Ilanriot déclare qu'il observe avec plai-
sir <( que des hommes libres et vertueux
n'ont besoin ni de piques ni de bayon-
neltes pour se rendre à la raison, un peuple
libre se police lui-môme, et n'a pas besoin
de force armée pour être juste ».
1 9 frimaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 7G.
1092. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant, conformément à un
arrêté du Directoire du Département de
Paris, le citoyen Damesrae, administra-
teur dudit Département, à lever les scellés
dans les maisons de Saint-Lazare, des
Carmes de la rue de Vaugirard et du
Luxembourg, pour en distraire les meubles
et effets qui s'y trouveront, conjointement
avec les juges de paix ou commissaires de
police, à l'effet de remettre ces maisons à
l'architecte du Département, chargé d'y
faire les aménagements nécessaires pour
recevoir des gens suspects.
19 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 105.
■ 1093. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu les attestations produites
par le citoyen Guiot, père, par lesquelles
il justifie tant de son civisme que de celui
de son fils, vu encore que celui-ci est atta-
ché au 6<= bataillon de la Côte-d'Oren qua-
lité de volontaire, décidant que ledit Guiot
sera incessamment mis en liberté; 2° or-
donnant la mise en liberté immédiate de
la veuve Thévenet, détenue dans la mai-
son d'arrêt des Anglaises; 3° décidant que
les scellés apposés sur la chambre et le
bureau du citoyen Louis -Yves Guiraud
seront levés par les commissaires des sec-
tions des Tuileries et de Grenelle qui les
ont apposés.
19 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 105, 106.
1094. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au ^Comité de salut public, s'em-
pressant de lui faire passer l'extrait d'une
lettre relative à l'armée révolutionnaire,
qui a paru intéressante à connaître.
19 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 105.
1095. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l°décidant l'élargissement pro-
visoire du citoyen Lesguillier, qui sera
confié à la garde de deux citoyens pen-
dant le temps rigoureusement nécessaire
pour terminer le travail dont il avait été
chargé par U Commission des Subsis-
tances et approvisionnements, ou mettre
colle-ci à môme de le remplacer, et ce
par les soins du maire de Paris, à charge
de le réincarcérer; 2° autorisant le citoyen
Lambert, no! aire, à se transporter à la
maison de détention oii se trouve Anisson
m
216
CHAPITRE P'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Duperron, à l'effet de passer les procura-
lions nécessaires pour l'expédition de ses
affaires.
19 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 106.
1096. — Arrêtés du Comité de sûreté
prénérale : 1" chargeant le citoyen Jagot,
l'un de ses membres, de se rendre à l'ins-
tant dans la maison occupée par le citoyen-
Lagrange, rue du Rac, afin d'y faire une
perquisition qu'exige l'intérêt national;
2° décidant que le nommé Hirschmann,
aide de camp autrichien, dénoncé au
Comité de surveillance du Département
de Paris, sera, par mesure de sûreté géné-
rale, détenu à Sainte-Pélagie ou dans
toute autre maison d'arrêt ; 3° chargeant
Amar et Moïse Bayle de se rendre au
Luxembourg pour entendre les représen-
tants du peuple Delaunay d'Angers, Basire
et Chabot, mis en état d'arrestation par
les Comités de salut public et de sûreté
générale.
19 frimaire an TI.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 106, 108, 109.
1097. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Goailly de
faire lever les scellés apposés au domicile
de la citoyenne Duchilleau, rue du Fau-
bourg-Montmartre, afin d'apporter au Co-
mité les papiers suspects et contraires à
la Révolution, et ordonnant que cette opéra-
tion sera faite en présence de la citoyenne
Duchilleau, qui sera à cet effet extraite de
la maison d'arrêt des Anglaises, rue des
Fossés-Saint-Victor, où elle sera réinté-
grée.
19 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 107.
1098. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant la venue d'une dépulation de la
commune de Franciade, qui reçoit des
instructions du Comité, et du citoyen Bou-
langer, secrétaire de la municipalité d'Issy-
l'Union, que le [Comité invite h^se com-
porter avec plus d'aménité, en franc et
vrai républicain, et à écarter autant qu'il
sera en son pouvoir les sujets de haine
qui pourraient encore exister entre quel-
ques citoyens; 2° chargeant le citoyen
Moissard de se transporter chez les juifs
Lazare Jacob, père et fils, négociants en
joaillerie et bijouterie, à l'effet de procéder
à la vérification tant de leurs bijoux et
joyaux que de leurs papiers, de compulser
leurs livres et de les remettre en liberté,
s'il ne se trouve rien de suspect, lequel
Moissard s'acquitte de sa mission; .3" rece-
vant une dépulation de la commune de
Suresnes, qui apporte la liste des membres
devant composer le Comité de surveillance,
donne des renseignements utiles à la
République et demande quelques explica-
tions sur la loi concernant l'organisation
des Comités de surveillance et Sociétés po-
pulaires, explications qui lui sont données
par le Comité ; 4° après interrogatoire
des nommés Perrin, Lepoivre et Minard,
habitants de Coupvray, amenés par un dé-
tachement de l'armée révolutionnaire sta-
tionné à Neuilly-sur-Marne, en informant
le Comité de sûreté générale, eu égard à
l'immensité de ses travaux, et lui renvoyant
ces trois citoyens; 5° sur l'invitation parle
Conseil général de la commune de Paris
d'envoyer une dépulation au temple de la
Raison pour assister à la fête décadaire,
considérant que la majeure partie des
membres sont en mission dans les dépar-
tements, arrêtant qu'il n'y aura pas de
séance le lendemain, jour de la 2* décade.
19 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A . iV., BB3 81A, fol. 237-241.
1099. — Rapports des observateurs de
Police Grivel et Siret.
20-27 frimaire an II.
Originaux (9 pièces), A. iV., F^* 201.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, t. 1, p. 252-275.
1100. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant que les nommés
Lepoivre, Perrin et Minard, de Coupvray,
seront reconduits en leur domicile et se^
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
217
ront mis en état d'arrestation dans les
maisons d'arrêt de leur domicile ou dans
la plus voisine; '2<' vu le procès-verbal
dressé parle Comité de surveillance de la
seclion de la Maison-Commune, et autres
renseignements relatifs à la conduite tenue
en diverses occasions parle citoyen Asso-
]ant,jeune. décidant que ledit citoyen sera
mis en état d'arrestation à la Force et les
scellés apposés sur ses papiers.
20 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N-, AF*ii 289,
fol. 107.
1101. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, visant un décret de la Conven-
tion, en date du 3 frimaire, duquel il res-
sort qu'un drapeau contre-révolutionnaire
a été saisi chez le ci-devant duc du Chàte-
let, le renvoyant devant le Tribunal révo-
lutionnaire et décidant qu'il sera transféré
de la maison de Sainte-Pélagie, où il se
trouve actuellement détenu, dans celle de
la Conciergerie, et que le drapeau en ques-
tion, ensemble les autres pièces relatives
audit du ChAtelct, seront adressées à l'ac-
cusateur public duTribunal révolutionnaire.
20 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 107.
A la date du 3 brumaire an II, Jacques Petit,
envoyé par André Dumont, représentant en
mission dans la Somme, déposa à la Convention
le drapeau eu question ; la Convention décréta
mention honorable de la conduite de J. Petit,
qui avait puissamment aidé Dumont dans ses
opérations, et renvoya au Comité de sûreté gé-
nérale ce drapeau j pour servir de pièce à con-
viction dans le procès de ce du Ciiâtelet, lorsqu'il
s'instruirait. {Procès-verbal de la Convention
nalïonale, t. XXIV, p. 07.)
1102. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la dénonciation présentée
par le Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Gravilliers, portant que le nommé
Bossu, ingénieur, a tenu des propos contre-
révolutionnaires, tendant à détruire la Ré-
publique, à faire sauter l'Assemblée na-
tionale et à rétablir la royauté, ordonnant
sa mise en état d'arrestation par les mem-
bres de ce Ce mité, qui examineront ses
papiers et se transporteront à sa maisoîi 4e
campagne, ainsi que son envoi àlaConcier-
ciergerie; 2° considérant que Gabriel Pra-
dines, natif de la Grenade, n'est âgé que
de iî> ans, et qu'ainsi il se trouve dans le
cas de l'article 13 du décret du 6 sep-
tembre, ordonnant sa mise en liberté,
soumission préalablement faite par le ci-
toyen Chanterol, son instituteur, qu'il en-
tend répondre de son civisme.
20 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 108.
1103, — Lettre du Comité de sûreté
générale aux administrateurs de la Poste
relativement à la dénonciation dont ont
été victimes les citoyens Perardel, aîné et
cadet, Stevenel et Rigolot, courriers de la
malle de Strasbourg, de la part du nommé
Laurent, suspect, leur adressant les pièces
qui peuvent justifier du civisme de ces ci-
toyens, et les priant de hâter la décision
qui doit rendre ces courriers à la liberté,
et de prendre toutes les mesures pour que
le service ne souffre pas de leur détention.
20 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 108.
1104. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que les nommés
Perrier et Denizard, citoyens de la section
du Temple, seront mis en état d'arresta-
tion comme suspects et envoyés dans une
maison d'arrêt; 2°ordonnantquelenommé
Chatelin, section des Gardes -Françaises,
détenu à la Force, sera sur-le-champ mis
en liberté; 3« ordonnant l'incarcération à
la Force du citoyen Planlier, détenu en la
caserne de la rue de Sèvres, et à Sainte-
Pélagie de la femme dudit citoyen, égale-
ment détenue en cette caserne, par les
soins du Comité révolutionnaire de la
section du Bonnet-Rouge.
20 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 50 v°, 51 et 52.
1105. — Arrêté du Comité de sûreté
gépérale, sur les observation^ et rensei-
218
CHAPITRE P--. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
gnements transmis relativement à l'état
d'arrestation dans lequel se trouve le ci-
toyen Buzony, banquier, décidant qu'il
sera mis en lilDerté, conduit dans son do-
micile où, après la levée des scellés, il
sera procédé en sa présence à l'examen
de ses papiers et relations politiques, cor-
respondances, de l'état de sa caisse, ainsi
que de ses registres, livres et journaux, et
de tous papiers et renseignements propres
h faire connaître les opérations de banque
et affaires commerciales auxquelles il s'est
livré, dont il sera dressé procès-verbal, et
chargeant de ces opérations les représen-
tants Haussmann, Johannot et Moïse Bayle.
20 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 2D0,
fol. 50 yo.
1106. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à la muni-
palité d'Amiens, renouvelant l'invitation
de lever les scellés apposés sur les efiets
de la citoyenne Saint-Lpurent, se trouvant
dans l'appartement qu'elle occupait chez
la citoyenne Lamire, tous nouveaux délais
ne pouvant être que très préjudiciables
aux intérêts de la citoyenne Saint-Lau-
rent, et déclarant qu'il insiste en vertu du
mandat qu'il a reçu du Comité de sûrelé
générale.
20 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 20 v°.
1107. — Extrait de Tordre du jour de
la foi'ce armée de Paris, portant que :
1° trois canoiiniers de l'armée révolution-
naire étant allés voir le nommé Simon
Bataillon, un de leurs camarades, détenu
à la caserne de la Courlille, par ordre du
commissaire de police militaire pour être
revenu sans congé ni permission, l'ont fait
évader, qu'il sera de nouveau arrêté par-
tout; 2° que le sergent et le caporal des
canonniers de la section des Gravilliers
ont abandonné, la veille, le poste de l'Ab-
baye, avec une partie de la garde, faute
impardonnable pour laquelle ils seront
punis. Le Commandant général adjoint (Re-
cordon) espère et invite les canonniers à
ne plus abandonner des postes aussi es-
sentiels que ceux qui leur sont confiés.
21 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB"^7G.
1108. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant d'extraire de la
maison des Madelonnettes le citoyen Loget
pour assister à la levée des scellés en son
domicile, rue de la Chanvrerie, n° 28, et
chargeant le citoyen Pasté de ces opéra-
tions ; 2" enjoignant d'extraire de la mai-
son d'arrêt de la Force le citoyen Le Pil-
leur, pour assister à la levée des scellés,
mên:ie maison ; 3° ordonnant la mise en
état d'arrestation du nommé Pierre-Marie
Muron-Servière, qui restera détenu jus-
qu'à plus amples renseignements sur son
compte ; 4° ordonnant également de mettre
en état d'arrestation et d'incarcérer àSainle-
Pélagie le nommé Guignard, ci-devant vi-
comte de Saint-Priest.
21 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 108; AF*ii 290, fol. 50, 51.
1109. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant deux de ses membres,
Jagot et Youlland, de se transporter dans
le domicile du nommé Paysac, pour re-
quérir la levée des sceilés qui y ont été
apposés, à. l'effet d'en extraire les objets
et papiers des frères Rabaut, lesquels se-
ront apportés au Comité.
21 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'iI 290,
fol. 51 r».
1110. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur les observations transmises ce
jour au Comité par une députation de
celui des finances relativement à des me-
sures importantes que réclame l'intérêt
général, décidant que dans le bâtiment
nommé ci-devant hôtel des Fermes, il
sera déterminé un local, propre à réunir
les fermiers généraux, actuellement en
arrestation, qui y seront transférés pour
leur procurer les moyens de rassembler
les renseignements qu'ils jugeront néces-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
219
saires et les mettre en état de produire
au Comilé des finances de la Convention
nationale les réponses relatives à leur
comptabilité, désignant pour diriger l'éta-
blissement de ce local les citoyens Dupin
et Jac, membres de la Convention, et le
citoyen Dufourny, président de l'adminis-
tration du Département de Paris, auxquels
le Comité de sûreté générale donne tous
pouvoirs de requérir les autorités consti-
tuées, civiles et militaires, pour maintenir
l'ordre, la surveillance et la sûreté dans
l'établissement dont il s'agit, et de s'ad-
joindre l'architecte des bâtiments nationaux
pour l'exécution des mesures dont il s'agit.
21 fiimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrèl du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fcl. 51 v°.
1111. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° or-
donnant, conformément à un arrêté du
Comité de sûreté générale, qui le charge
de celte mission, que les nommés Pcrrin,
Lepoivre et Minard, de Coupvray, seront
conduits à leurs frais dans la njaison d'ar-
rêt la plus rapprochée de leur domicile par
le sans-culotte GeolFroy et deux auti-es de
la section de Brutus, qui recevront, tous
frais payés, 3 livres par jour; 2° chargeant
les citoyens Baudra et Fournier, membres
du Comité révolutionnaire de la section
de riiidivisibiliié, de se rendre à Créteil
pour y perquisitionner chez la nommée
Duport, qui a un fils émigré, et l'amener
au Comilé révolutionnaire de ladite sec-
tion; 3° après lecture de la lettre qui vient
de lui être écrite par le citoyen Lulier,
ancien procureur général syndic du Dé-
partenie'nt, à l'ellet de lui intimer l'ordre,
en vertu du décret du 19 frimaire, de cesser
le jour même ses fonctions, comme le
Comité a pour principe de se conformer
strictement à la loi, décidant de cesser dès
aujourd'hui ses fonctions, arrêtant néan-
moins d'en référer au Comité de salut
public de la Convention pour s'assurer si
la loi du 14 prononce sa suppression.
21 frimaire an II.
Extrait du 2" registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A.N., BB^ 81^, fol. 241-243.
1112. — Lettre de Lulier, procureur
général syndic du Département de Paris,
au Comité de surveillance du même Dé-
partement, lui signifiant, en vertu du dé-
cret du 19 frimaire qui porte suppression
des Commissions départementales et des
Comités centraux, indépendants des Co-
mités révolutionnaires et de surveillance
établis par la loi, d'avoir à cesser à l'ins-
tant ses fonctions.
21 frimaire an II.
Extrait du 2" registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comilé de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81 a, fol. 243.
IH3. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département à l'ancien procureur
général syndic du Département, déclarant
être plus qu'étonné que le citoyen Lu-
lier se soit permis de lui notifier des or-
dres, lui qui est personnellement désigné
pour la suppression, en vertu de l'article 6
de la section 3 de la loi du 14 frimaire,
observant que le Comité, toujours fidèle à
suivre la loi, s'est déjà mis en devoir d'exé-
cuter le décret, mais, comme il est chargé
d'une respcnisabilité et que, dans ce mo-
ment-ci, il a encore des mandais à exécu-
ter au nom du Comité de sûreté générale,
il va se présenler, tant pour lui donner des
preuves de sa soumission que pour rece-
voir les ordres 'relatifs à la cessation de
ses fonctions, si elle est ordonnée, en tous
cas le Comité a le droit d'attendre que le
citoyen Lulier, en sa qualité d'ancien
procureur général syndic du Département,
commence par donner l'exemple de sa
soumission, comme étant le premier sup-
primé.
21 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comilé de salut puljlio du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 20 v.
1114. ~ Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris aux Co-
mités révolutionnaires des communes du
Département, les prévenant, en vertu de
la loi qui défend aux autorités constituées
de convoquer les Comités révolutionnaires,
en toutou en partie, que les Assemblées qui
se tenaient habituellement à la salle des
Jacobins, les cinquièmes de chaque dé-
no
CHAPITRE P^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
cade, cesseront dès à présent, aux termes
de la loi du 14 frimaire, que la convoca-
tion de ces Assemblées n'aura plus lieu,
et les invitant à faire parvenir par écrit les
renseignements utiles à la chose publique
qu'ils auraient à donner.
22 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 20.
lllo. — Extrait de l'ordre du jour de
la force armée de Paris, aux termes du-
quel le général de Paris prévient ses frères
d'armes qu'il fera tous ses efforts pour
les armer le plus promptement possible ;
(( les ateliers d'armurerie, ajoute Hanriot,
sont en pleine activité : avec un peu de
patience et de courage, nous viendrons à
bout de toutes nos entreprises ».
Les commandants de sections reçoivent
Tordre de mettre dans les corps de garde
de leur arrondissement, sous clef et sous
la responsabilité de la garde, quelques
fusils en bon état et quatre paquets de
cartouches à balles. Les commandants des
postes auront soin de munir d'un fusil les
factionnaires de nuit, précaution très né-
cessaire.
Le Commandant général recommande
à ses frères d'armes de service de se
rendre toujours à la première réquisition
des magistrats du peuple et de tous les
fonctionnaires publics, chargés de son bon-
heur et de sa tranquillité.
22 frimaire an II.
Copie conforme, sif^née do Clément, secré-
taire de l'Etal-major général, A. N., BB^ 76.
1116. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, portant que les citoyens Fran-
çois-Simon Albert et Charles-François Co-
pie, membres du Comité révolutionnaire
de la section Parisienne, dite de rUnilé,se
rendront à Bordeaux et autres communes,
s'il en est besoin, à TefTet d'y remplir une
mission secrète et importante dont le Co-
mité les a chargés, et ordonnant de leur
compter la somme de 1,500 livres pour
fournir aux frais de leur voyage.
22 frimaire an II.
Extrait du registre des mandat» d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'lI 289,
fol. 109.
1117. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en liberté :
1° de Thérèse Nool, détenue à Sainte-Péla-
gie ; 2° du citoyen Lcsieur et de sa mère,
qui sont en état d'arrestation; 3° des ci-
toyens Monier-Radet et Defonlaine; 4° du
citoyen Giroye, vu les attestations de son
civisme et la déclaration du Comité révo-
lutionnaire de la section de la Montagne.
22 frimaire an II.
Extrait des registres de mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 109. 110; AF*i[ 290, fol. 52.
1118. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le citoyen Maillard,
qui n"a pas encore obéi à l'arrêté lui
enjoignant de rendre un compte régulier
de la commission qui lui avait été donnée
par délibération du 4 août précédent, sera
conduit à l'instant au lieu des séances du
Comité, devant les représentants du peuple
qui le composent.
22 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFil* 290,
fol. 52 v».
1119. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, d'après une nouvelle dénonciation
signée et en raison de la conduite et des
opinions reconnues du nommé Douet, ci-
devant fermier général, et de sa femme,
qui les rendent plus que suspects, char-
geant le citoyen Pijeau de suivre dans la
maison dudit Douet, rue Bergère, les per-
quisitions, recherches et fouilles néces-
saires pour découvrir l'or, l'argent mon-
nayé et l'argenlerie, ensemble tous objets
qui pourraient être cachés ou enfouis,
tant dans la chambre à coucher dudit
Douet, dans les lieux à l'anglaise, soit
dans les murs desdits lieux, même dans les
puits et notamment dans celui des deux
qui est couvert, enfin dans les endroits
sur lesquels on pourrait donner des indi-
cations, faire lever à cet effet tous scellés,
lesdites opérations devant être faites en
présence dudit Douel, qui à cet effet sera
extrait de la maison d'arrêt où il est dé-
tenu par les citoyens Guibert et Courtois,
membres du Comité de surveillance de
la section du Faubourg-Montmartre, qui
L'ESPRIT PUBLIC À PARIS EN FRÎMAIRE AN IÎ
M
pourront également faire extraire de la mai-
son d'arrêt des Madelonnettes le nommé
François, domeslique de Douet, à même
de fournir des renseignements.
22 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 53.
1120. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que le gé-
néral est satisfait de la conduite de ses
concitoyens; quand la société fait la police
elle-même, elle est sûre que tous ses mem-
bres se rendent facilement à la raison.
Ilanriot ajoule : « Vous voyez comme moi
qu'un bout de ruban est préférable à
toutes les bayonnettes de l'univers. » Le
Commandant général invite les bons ci-
toyens à fixer un œil sévère sur les mé-
chants; avec une surveillance générale, on
peut encore déjouer leurs infâmes projets.
23 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 76.
1121. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i° portant que le Comité révo-
lutionnaire de la section de l'Homme-
Armé fera mettre en liberté le citoyen
Dezallier d'Argenville ; 2° autorisant le
Comité révolutionnaire de la section sur
laquelle réside le citoyen Lourdier à pro-
céder à la levée des scellés apposés chez
lui et à l'examen de ses papiers.
23 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF'ii 289,
ici. 110.
Dezallier-d'Argenville (Antoine-Nicolas), fils
du littérateur, s'occupa d'histoire naturelle et
de Beaux-Arts.
1122. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° enjoignant au citoyen Bail-
leux de faire perquisitions exactes chez le
nommé d'Arlincourt, à l'effet de découvrir
6 malles, sorties du Garde-Meuble national,
le dimanche et le lundi qui ont précédé
le 10 août 1792, appartenant au nommé
Pont-l'Abbé, gendre de Thierry, et con-
duites par le nommé Azèle, son homme
de confiance, chez ledit d'Arlincourt; 2° au-
torisant le commissîiire de police de la
section de Mutius-Scevola à faire lever les
scellés apposés sur les papiers et'effets du
citoyen Desplaces.
23 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 111.
ArHncourt (Charles-Adrien Prévost d'), ex-
fermier général, condamné à mort le 25 floréal
an II (A. N., W 365, n" 809).
1123. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, par mesure de sûreté générale et
pour la conservation de l'intérêt public,
autorisant le citoyen Héron à s'adjoindre
tel nombre de membres des Comités de
surveillance qu'il jugera nécessaire, et à
se transporter sans délai dans toutes les
maisons, sises à Paris ou à la campagne,
qui appartiennent aux ci-devant fermiers
généraux, ou par eux habitées, afin d'y
apposer les scellés sur leurs meubles et
effets, distraction faite de leurs vêtements
à leur usage, lui donnant pouvoir de re-
quérir des autorités constituées, civiles et
militaires, tous secours et assistance que
les circonstances exigeront.
23 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 111.
1124. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" ordonnant la mise en hberté
immédiate du citoyen Letellier, détenu à
Sainte-Pélagie; 2o autorisant le Comité ré-
volutionnaire de la section de la Répu-
blique à faire sortir des prisons le citoyen
Vala, pour procéder en sa présence à la
levée des scellés apposés chez lui et ex-
traire les papiers suspects; 3° mettant en
demeure les administrateurs ou employés
en chef de la Poste de remettre, en vertu
d'autorisation du Comité révolutionnaire
de la section des Piques, au citoyen Dami-
lot une lettre chargée à l'adresse du ci-
toyen Sade, qu'on a refusé de lui délivrer.
23 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*n 290,
fol. 53.
112d.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyen Morel à faire
lever les scellés apposés sur les papiers et
222
CHAPITRE h^
JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
effets de Greffulhe et Monts, banquiers as-
sociés, demeurant rue Bergère, pour ex-
traire de ces papiers les titres de rente et
autres objets sur l'Etat, compris dans le
décret de la Convention du 21 frimaire,
qui pourraient être réclamés aux termes
de ce décret, les remettre à qui il appar-
tiendra, et ensuite faire réapposer les
scellés sur les papiers dudit Monts, extrait
de la prison de la Force par les soins du
Comité révolutionnaire de la section du
Faubourg-Montmartre, qui est chargé de
l'y réintégrer.
23 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 53 \\
1126. — Arrêté du Comité de salut pu-
blic, instruit des services que le Comité
de surveillance du Département de Paris
a rendus à la cbose publique et convaincu
de la nécessité de surveiller plus que ja-
mais les ennemis de la patrie, décidant
que les membres composant ce Comité
continueront leurs fondions.
23 frimaire an II.
Original, de la main de Robespierre, A. N.,
AF*il 57; copie, ^ . iV., BB3 81, fol. 21.
Ed. F. -A. AuLARD, Recueil des actes du
Comité de sAlut public, t. IX, p. 365.
1127. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint invite les com-
mandants des postes à faire souvent la
visite de leurs factionnaires et à veiller à
ce qu'ils ne s'endorment pas; il les engage
aussi à ne recevoir aucun citoyen pour
monter la garde, à moins qu'il n'ait une
pique ou un fusil.
Le service général à l'ordinaire et beau-
coup de surveillance.
24 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BO" 76.
1128. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à la
mise en état d'arrestation du nommé Bon-
neval, ci-devant comte et maréchal de
camp, par les soins du citoyen Boismarat,
et à des perquisitions de ses papiers et
effets, sur sa personne ou dans son appar-
tement, dont sont chargés deux membres
du Comité révolutionnaire de la section
011 habite cet individu plus que suspect;
2" ordonnant au concierge de la Force, ou
de toute autre maison d'arrêt, de recevoir
comme prisonnier le nommé Jean Thi-
boux,dit Bourguignon, postillon à la poste
aux chevaux, rue Contrescarpe; 3° autori-
sant le citoyen Morel à faire lever les
scellés apposés sur les effets du citoyen
Senoble.
24 frimaire an II.
Extrait du registre des- mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 112, 113.
1129. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu les cerliQcats produits par Pe-
rardel, aîné et cadet, Rigolot et Stevenel,
courriers de la malle de Paris à Stras-
bourg, vu pareillement la lettre des admi-
nistrateurs de la Poste, qui déclarent
n'avoir rien à reprocher à ces courriers
relativement à leurs services, et n'avoir
relevé aucune preuve d'incivisme contre
des citoyens qui appartiennent aune classe
d'employés sur laquelle il leur est impos-
sible d'exercer une surveillance, considé-
rant, d'ailleurs, que le nommé Laurent,
dénonciateur de ces couriiers, avait paru
suspect, ordonnant de les mettre en liberté.
24 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AV*ii 289,
fol. 112.
1130. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant que les nommés Car-
tienx et Ferdinand C;ir(icux, Anglais, sont
venus en France pour faire leur éduca-
tion et qu'ils ne sont âgés que de onze ans,
décidant qu'ils seront mis en liberté, à
charge par leur instituteur de répondre
de leur civisme.
24 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 289,
fol. 112.
1131. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le citoyen Perregaux,
banquier, et son adjoint, nommé Gum-
belsheimer, seront traduits au Tribunal
révolutionnaire, et les pièces envoyées par
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
223
le Comité de surveillance de la section du
Mont-Blanc, dont Tinventaire est joint,
seront adressées à raccusaleur public do
ce Tribunal, ordonnant en conséquence
de se saisir de leurs personnes, en quelque
lieu qu'elles se trouveront, et de les con-
duire sous bonne et suffisante garde dans
les prisons de la Conciergerie.
24 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 113.
Perregaux (Jean-Frédéric), banquier, et son
associé Gumpelsheimer (Jean-Albert), chez qui
le duc du Châtelet prétendait avoir 4 millions
en dépôt, accusés de faire passer de l'argent
aux émigrés, furent mis en liberté par décret de
la Convention du 3 nivôse (A. N., F"» 4774C8).
1132. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant les citoyens Pérou
et Verque, membres du Comité révolution-
naire de la section Le Peletier, à se trans-
porter au village d'Antoiiy près Paris, à
l'effet de lever les scellés apposés sur les
papiers et effels du ci-devant chevalier
Lambert, dans une maison audit lieu, et
de faire la même opération à Paris, dans
une jnaison appartenant audit Lambert,
rue de la Loi, prè^de la rue Feydeau,
afin de distraire ce qui pourrait paraître
suspect, et dans le cas oii il se trouverait
quelques lettres anglaises, la traduction
en serait faite par le citoyen Daix, inter-
prète désigné à cet eflet, qui rendra compte
au Comité, s'il rencontre quelques suspi-
cions; 2° autorisant les mêmes citoyens à
lever les scellés sur les papiers et effets
des nommés Le Pilleur et Loget, en leur
maison à Arcueil, à charge d'apporter au
Comité les papiers suspects.
24 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 54.
Lambert (Jean-François), ancien banquier,
intéressé dans la maison de banque d'Abbéma,
« en relations avec tous les banquiers agioteurs
et sangsues publiques, ainsi que les aristocrates,
ayant un lils au service du tvran d'Angleterre »
(A. N., F"? 4761).
1133. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyen Pasté à faire
lever les scellés apposés sur les papiers et
effets du citoyen Naulay, demeurant rue
des Deux-Ecus, section de la Halle-aux-
Blés, actuellement en élat d'arrestation
chez lui, sous la garde de deux Sans-cu-
lottes, en raison de son infirmité gout-
teuse.
24 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 5i.
1134. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i"* por-
tant que les membres de ce Comité, ras-
semblés au lieu de leurs séances, pour
régler leurs comptes, reçoivent un arrêté
du Comité de salut public, qui les conti-
nue dans leurs fonctions, arrêté transcrit
au registre, qui sera imprimé en petit
format à îiOO exemplaires, pour être en-
voyé aux autorités constituées, aux sec-
tions et communes; en conséquence de
cet arrêté, un nouveau bureau est nommé,
le citoyen Marchand est appelé à la pré-
sidence, le citoyen Guignes est nommé
vice-président,elLécrivàin secrétaire; 2° en-
tendant la lecture d'un mémoire adressé
par Josset de Saint-Laurent, et y voyant
non sans surprise littéralement reproduit
le rapport du citoyen Marchand au Comité
de sûreté générale sur cette affaire, aussi
voulant acquérir les renseignements les
plus clairs, les plus précis, et découvrir,
s'il est possible, la retraite dudit Saint-
Laurent, chargeant les citoyens Lécrivain
et Marchand de se rendre, en qualité de
commissaires, chez la citoyenne Fournier
pour tâcher de découvrir par quel moyen
Josset de Saint-Laurent a pu avoir com-
munication de ce rapport; 3° chargeant
le citoyen Simon, secrétaire de Maillard,
commissaire du Conseil exécutif, de se
transporter, avec un membre du Comité
de surveillance de la section de Marat,
afin de l'amener au Comité, chez le ci-
devant vicomte de Champagne de Foie-
ville, lieutenant-colonel du régiment de
Flandre, à l'hôlel de Montauban, rue Git-
le-Cœur, ledit de Champagne prévenu
d'être un conlre-révolulionnaire prononcé
et d'avoir voulu, de concert avec le lieu-
tenant-colonel de Royal-Cravate, favoriser
l'exportation des grains par Saint-Omer, à
2-2i CHAPITRE î". — JOURNEES HiStOHIQtJES 1)E LA RÉVOLUTION
cet efïet. d'avoir tenté de faire publier la
loi martiale pour faire tirer sur le peuple
qui s'y opposait ; 4o attendu que dans Tliôlel
de Montauban, rue Gît-le-Gœur, occupé par
le nommé Robequin, avaient logé plusieurs
émigrés et gardes du corps, qui y avaient
laissé leurs effets, renfermés dans des
porte-manteaux et malles, cachés dans dif-
férents endroits de la maison, donnant
mandat au nommé Simon d'opérer la véri-
fication des effets en question et de mettre
en lieu sûr ces porte-manteaux et malles ;
5° sur l'invitation de la section du Contrat-
Social, désignant les citoyens Guignes et
Lécrivain pour se rendre à cette section et
assister à la fête qui y aura lieu en l'iion-
neur deMarat, Le Peletier et Jean-Jacques
Rousseau.
24 frimaire an II.
Extrait du 2® registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.N., BB^ 81^, fol. 244-247.
1135. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public de la Convention natio-
nale, accusant réception de l'arrêté qui le
continue dans ses fonctions et déclarant
que ce nouveau témoignage de sa con-
fiance n'ajoutera rien au zèle du Comité
ni à son amour pour la patrie, et que sa
surveillance active poursuivra sans relâche
les conspirateurs ainsi que les ennemis de
la liberté, et aidera de tout son pouvoir le
Comité de salut public dans ses pénibles
et glorieuses fonctions.
24 frimaire an lî.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 21.
1130, — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Direc-
toire du Département, en réponse à la
signification qui lui a été faite par le ci-
toyen Luiier de quitter à l'instant ses
fonctions, adressant l'arrêté du Comité de
salut public, en date du 23 frimaire.
24 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 21.
1137. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, dans lequel est an-
noncé le départ d'un convoi d'artillerie
pour Chartres, escorté par 100 canonniers.
Le Commandant général constate que le
service est strictement fait dans tous les
postes, et à ce propos il adresse les exhor-
tations suivantes : « Unissons-nous, mes
amis, et des quatre extrémités de la Répu-
blique à l'intérieur, ne formons qu'un
seul bataillon d'amis et de frères. L'invin-
cible Paris, l'objet de la haine des tyrans
de la terre, est cet intérieur et le point
central de réunion. Paris a montré du
courage et Paris aura encore le sublime
orgueil de donner à l'univers l'exemple
des mœurs et des vertus. »
Les patrouilles extérieures produisent
le meilleur effet, la chose publique s'en
trouve bien.
25 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB"^ 76.
1138. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° ordonnant la mise en état d'ar-
restation du nommé Faverolles, ci-devant
aide de camp de Dumouriez, avec réquisi-
tion pour l'arrestation de ce particulier,
inspecteur des subsistances, ci-devant em-
ployé à Toulouse et^ Rayonne, s'il se pré-
sentait dans les bureaux; 2" ordonnant
d'élargir sur-le-champ le nommé Rriguet.
25 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats dariêt du
Comité de sûreté eènérale, A. N.. AF*ir 289,
fol. 114.
1139. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Pache, maire de Paris,
déclarant qu'instruit qu'une citoyenne du
nom de De Crecy, ou un nommé Faverolles,
employé dans les vivres et fourrages,
pourrait se présenter à la Poste, afin de
réclamer des chevaux, il l'invite à donner
des ordres pour qu'on arrête ces individus,
s'ils se présentent, et qu'on les traduise
sur-le-champ sous bonne garde au Comité,
la chose pressant, le Comité recommande
au maire de mettre toute l'activité pos-
sible dans les mesures qu'il prendra.
25 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 114.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
22b
H 40. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le concierge de la mai-
son d'arrêt ci-devant Port-Royal à laisser
communiquer entre les deux guichets, en
sa présence, le citoj'en Denis Brallé, pro-
cureur de la commune de GhàLenay-la-
Montagne, avec le nommé Pommier, afin
de recevoir de celui-ci procuration d'agir
relativement à ses intérêts et aux circons-
tances dans lesquelles il se trouve, et
désigner le citoyen auquel il remet à cet
effet sa confiance.
25 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 115.
1141. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant, conformément au vœu
exprimé par le Comité d'instruction pu-
blique, le citoyen Lelièvre, membre de la
Commission des arts, à se transporter à
la maison d'arrêt dite des Madelon nettes,
pour recueillir de la bouche du nommé
Pocquelin, ci-devant concierge à l'hôtel
de Montmorency, des renseignements utiles
relativement à divers monuments des arts
et d'histoire naturelle, que l'on croit de-
voir se trouver dans J'edit hôtel de Mont-
morency et dont la découverte serait inté-
ressante pour la République.
25 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 5i v°.
Lelièvre (Claudc-Ifugues),ingénieurdes mines
et métallurgiste, devint associé de l'Académie des
sciences pour la section d'histoire naturelle.
1142. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° invitant le citoyen Dussert,
commissaire de police de la section du
Temple, à se rendre incontinent auprès
de lui, pour l'éclairer sur certains fails
qu'il désire connaître; 2° mandant auprès
^ de lui, pour le même motif, la citoyenne
Barbeau, porlière de la maison n° 4 de la
rue Favart; 3° vu les deux arrêtés des
Comités de l'examen des comptes et des
finances réunis, qui attestent que le ci-
toyen Passy, détenu en la maison d'arrêt
de Port-Royal, est quitte envers la Répu-
blique relativement à ses comptes, en-
semble le certificat du Comité révolution-
T. X.
naire de la section Le Peletier, qui atteste
que ce citoyen s'est toujours montré vrai
républicain, décidant qu'il sera sur-le-
champ mis en liberté.
25 frimaire an II
Extrait du registre des mandats' d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*Il 290,
fol. 54 v°, 55 ro.
1143. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° cons-
tatant l'accomplissement de la mission
confiée aux citoyens Geoflroy et Simon,
chargés de conduire au Comité de sur-
veillance de Senlis les nommés Boitel et
Germain, d'une autre mission, confiée aux
citoyens Geoffroy, Petit et Dufailly, de la
section de Brutus, chargés de conduire au
Comité de surveillance de la commune de
Coupvray les nommés Perrin, Minard et
Lepoivre; 2» recevant le compte rendu de
la mission confiée au citoyen Simon, chargé
de se transporter à l'hôtel de Montauban,
rue Gît-le-Cœur, à l'effet d'y perquisi-
tionner et découvrir les malles et porte-
manteaux qui y seraient cachés, duquel
il résulte que ces malles et porte-man-
teaux ont été portés au Département de
Paris; 3° recevant le rapport du même
Simon, chargé de rechercher le nommé
Champagne de Folleville, lieutenant-colo-
nel au régiment de Flandre, armée de la
Moselle, d'où il résulte que ledit Cham-
pagne de Folleville se trouvait détenu dans
la maison d'arrêt du Luxembourg; 4» re-
cevant de la commune d'Etiolles le pro-
cès-verbal de perquisition et d'enlèvement
d'effets chez la citoyenne La Vieuville,
dressé par le citoyen Guignes ; 5° autorisant
les citoyens Potin et Gandelot, membres
du Comité de surveillance de la section de
l'Homme-Armé, à se transporter tant à
SuresneSjPuteaux qu'autres lieux, à l'effet
d'arrêter le nommé Mallecy, sa femme,
et tous suspects trouvés avec eux;
G° chargeant Moissard, l'un de ses mem-
bres, de lever les scellés apposés chez le
citoyen Devault, ci-devant lieutenant-co-
lonel, rue de la Feuillade, qui est autorisé
à transporter ses meubles et effets dans
son nouveau domicile; 7" procédant à l'in-
terrogatoire du nommé Dutartre, demeu-
15
â26
CHAPITRE V'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
rant rue Vieille-da-Temple, arrêté comme
suspect, ayant des parents émigrés.
25 frimaire an IL
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 247-251.
1144. — Extrait de Tordre du jour de la
force armée de l*aris, annonçant qu'il a
été perdu à la Grenouillère un chariot
sans couvercle, appartenant à l'adminis-
tration des Subsistances ; les chevaux sont
numérotés 129, 130, 131, 132 et marqués B;
les citoyens qui en auraient connaissance
sont invités à en faire part au Comman-
dant général, ou à ladite administration
des Subsistances.
Le Commandant général adjoint cons-
tate que, malgré le mauvais temps, la nuit
dernière, le service s'est très bien fait
dans l'intérieur de Paris; c'est le vrai
moyen d'empêcher les malveillants de
propager leurs principes par des rassem-
blements. Comme consigne le service in-
térieur et extérieur à l'ordinaire et beau-
coup de surveillance.
2 G frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, yl . iV., BB^^ 76.
1145. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Teuflln-Arnoul, dé-
tenu à la Force; 2° chargeant le citoyen
Pasté, conjointement avec les membres
du Comité révolutionnaire de la section,
de faire lever les scellés apposés sur les
papiers du citoyen Calixle-Augustin MoIlé,
en son domicile, rue des Boucheries, sec-
tion de Mutius-Scevola, en présence dudit
MoUé, qui à cet effet sera extrait de la
maison de détention des Carmes, et y sera
réintégré.
2 G frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 115.
1146. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" ordonnant de traduire au
Tribunal révolutionnaire le nommé De-
sulmes de Torcy, qui sera écroué dans
les prisons de la Conciergerie; 2° décidant
que le nommé Henry Jessé, ex-député de
l'Assemblée constituante, arrêté à Moulins,
sera traduit devant le Tribunal révolution-
naire et écroué à la Conciergerie, où il
sera maintenu en état d'arrestation sous
bonne et sûre garde.
26 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 115, 116.
1147. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation : 1° du nommé du Tillet, demeu-
rant rue des Francs-Bourgeois, section des
Droits-de-l'Homme, et de sa fille, la ci-
devant marquise de Monloison; 2° du ci-
toyen Perregaux, banquier, rue de la
Chaussée-d'Antin, et de Gumbelsheimer,
son associé.
26 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 116.
1148. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à la veuve Duprat, hôtel de la Paix,
rue de la Loi, la prévenant que pour par-
venir à la levée des scellés apposés sur
l'appartement qu'occupait à Versailles son
mari, elle devait s'adresser à l'administra-
tion des Domaines nationaux.
26 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 11 G.
1149. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que l'administration de
Police retirera pendant trois jours, savoir,
les 27, 28 et 29 frimaire, présent mois, la
garde extérieure placée devant la maison
d'arrêt dite la caserne des Carmes, rue de
Vaugirard, ainsi que la guérite placée
devant la porte, cette garde sera néan-
moins maintenue dans l'intérieur de la
maison, pour que la surveillance qu'elle
exige ne soit ni troublée, ni compromise.
26 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sùret<; générale, A. N., AF*ii 289,
fol. IIG.
1150. — Arrêtés du Comité de sûretéWI
générale : 1° portant que le nommé Lam-
L'ESPRIT PUBLTG A PARIS EN FRIMAIRE AN II
227
bert, fils, conseiller au ci-devant Parle-
ment de Paris, mis en état d'arrestation,
sera détenu à Sainle-Pélngie ; 2° ordonnant
que le nommé Denis Veslié, log^eant dans
la maison dite de Philadelphie, passag-e
des anciens Petits-Pères, sera siir-le-champ
mis en état d'arrestation et envoyé à
Sainle-Pélagie, ou toute autre maison où
il y aura de la place pour le recevoir;
."{"décidant que le Comité de la section du
Faubourg-Montmartre fera arrêter et con-
duire dans une maison d'arrêt le nommé
Chrétien, ci-devant d'Hennebont, réfugié
à Paris à la place et à l'entrée du Fau-
bouig-Montmartre.
26 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 55.
Chrétien (Gildas), ancien sénéclial de la juri-
diction d'Hennebont, maire de cette ville (A . N..
V< 46'i8).
1151. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant les citoyens La
Rivière et Pérou, membres du Comité ré-
volulionnaire de la section Lc-Peletier, de
se transporter à Brouillet et de lever les
scellés apposés sur les effets et papiers de
Dufresne, ci-devant agent de change, et
d'apporter les pièces suspectes au Comité ;
2° chargeant le sieur Jean-Raptiste De
Lelon de laveries scellés apposés sur l'ap-
partement de la citoyenne Jolivet, dite de
Crécy, quai de l'Ecole, n°s 7 et 14, d'exa-
miner les papiers et de remettre au Co-
mité ceuxsuspecls ; 3"autorisant le Comité
révolutionnaire de la section du Contrat-
Social à procéder, eu présence du citoyen
Munier, mis en liberté par ordre du Co-
mité, à la levée des sceRés apposés chez lui.
26 frimaire an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comit(i de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 55.
1152. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, décidant par mesure de sûreté
générale et pour des considérations d'inté-
rêt majeur que, les 27, 28 et 29 frimaire
présent mois, toutes voitures qui se trou-
veront venir d'Orléans à Paris seront visi-
tées et que les voyageurs pourront être
interpellés de déclarer d'où ils viennent et
d'exhiber leurs passeports, malles et autres
effets, si aucun desdits voyageurs est re-
connu ou suspecté pour être de ceux qui
donnent lieu à la présente mesure, il sera
ariôLé et conduit à Paris, chargeant de
l'exécution de cet arrêté les citoyens Vey-
rat, Ballay etMétt^asse, membres du Comité
révolutionnaire de la section de l'Unité,
envoyés en mission spéciale à Etampes et
jusqu'à Orléans, si besoin est.
26 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
foi. 56 r".
H53. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° déci-
dant, sur le rapport du citoyen Marchand,
qu'il sera écrit cà l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire pour l'inviter à
presser l'instruction du procès du nommé
Oudaille, prêtre fanatique et contre-révo-
lutionnaire, curé de Luzarches, qui depuis
sa détention a trouvé le moyen de faire
passer des lettres qui réchauffent le fana-
tisme dans ce canton; 2° autorisant le
citoyen Chéry à se rendre au Comité de
sûreté générale pour lui communiquer une
lettre adressée de l'étranger au citoyen
Gonnet de Rupé , caissier général des
Postes, et recevoir ses ordres; 3^ arrêtant
d'écrire au Tribunal du 2« arrondissement
pour le prévenir qu'on vient d'envoyer à
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire copie des pièces concernant Da-
vid, père et fils, cordonniers à Luzarches,
parce qu'on l'avait mal à propos chargé
de cette affaire qui n'est pas de sa compé-
tence; 4" procédant à l'interrogatoire de
la veuve de Laleu, demeurant rue Vieille-
du-Temple; 5° invitant le Comité de sur-
veillance de Vaugirard, qui est venu cher-
cher des instructions, à les demander par
écrit, conformément à la loi sur l'organi-
sation du gouvernement révolutionnaire;
6" passant à l'ordre du jour sur la récla-
mation par les canonniers de la section de
Don-Conseil de deux chevaux qu'on leur
aurait donnés; 7° envoyant à la Force le
nommé Maximilien Leniaud, domestique
de la veuve de Laleu, prévenu d'avoir tenu
des propos contre-révolutionnaires, avec
copie de son interrogatoire à l'accusateur
228
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
public du Tribunal révolutionnaire; 8" dé-
cidant d'écrire au Comité d'inspection de la
salle pour demander la iixation d'un jour et
d'une heure afin d'y déposer l'argenterie et
les ornements d'église saisis dans les dépar-
tements d'Oise et de Seine-et-Oise ; 9" au-
torisant le citoyen Fournerot, après avoir
pris connaissance d'une déclaration faite
au nom de la citoyenne Prunier, détenue
à la Saipélrière, vu les avantages qu'elle
paraît présenter, h se transporter à Mont-
rouge, lieu indiqué par la déclaration,
pour y faire la recherche d'une cave où se
trouve un caveau dans lequel serait cachée
une somme de 36,000 livres, en s'adjoi-
gnant à cet effet Simon et Geolfroy uni-
quement comme témoins, avec un membre
du Comité de surveillance de Monlrouge,
en ayant soin de dresser procès-verbal de
toutes les opérations, mettre des scellés et
des gardiens, s'il y a lieu.
2G frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux el dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 8^^ fol. 251-255.
1154. — Extrait de l'ordre du jour de
la force armée de Paris, par lequel le
Commandant général adjoint recommande
aux adjudants de sections de donner
comme consigne dans tous les postes d'ar-
rêter tous les militaires qui ne seront pas
porteurs d'une permission signée du mi-
nistre de la guerre ou de ses adjoints, et
de les conduire de poste en poste à la ca-
serne de la Courtille, à l'exception des
blessés dont les certilicats seront visés par
le Comité de santé. Le Commandant gé-
néral met aussi en garde tous les comman-
dants des postes contre un abus qui existe
depuis quelque temps. Des militaires fen-
dent la manche de leurs habits et enve-
loppent leurs bras avec du linge pour faire
voir qu'ils sont blessés et se font entre eux
des billets d'hôpitaux; pour ne pas y être
trompé, ces certificats devront être établis
l»ar le chirurgien-major du dernier hôpital
d'où ils sortent, visés du conseil d'admi-
nistration de leurs corps et du chef de
bataillon. Pour arrêter le cours de ces
abus, les adjudants de sections feront des
patrouilles, de temps à autre, de jour et
de nuit, dans les cabarets où ces mauvais
citoyens se retirent avec des fennnes pros^
tituées.
27 brumaire an II.
Copie conforme, signée de Clément, secret
taire de i'Etat-major général, A. A\, BB-^ 70.
1155. — Arrêté du Comité de sûreté gé«
nérale, vu les observations et renseigne^
ments transmis au Comité par les admi-
nistrateurs de la Trésorerie nationale, au-
torisant et au besoin chargeant le Comité
de la section de l'Unité de faire sur-le-
champ saisir et arrêter le nommé Poulainj
ci-devant payeur général du départemeni
de la Manche, demeurant rue de Seine,
n°4, procéder, conjointement avec un com-
missaire de la Trésorerie nationale, en]
présence dudit Poulain, à l'examen de ses
papiers et prendre toutes dispositions pro-l
visoires qui seraient nécessaires dans l'in-H
térôt de la République, apposer les scellésl
sur ceux de ses papiers qui ne pourraient!
actuellement présenter aucune utilité, el
pourvoir à la translation dudit Poulainj
dans la maison de la Force.
27 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt duj
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 117.
1156. — Arrêté du Comité de sûreté gé-|
nérale, considérant : 1" que le citoyeiFJ
Protar, comme professeur de langue an-
glaise, appartient à la classe des artistes,
et qu'ainsi il se trouve dans le cas de l'ex-
ception prononcée par la loi du 6 septem-
l)re dernier (v. st.); 2" que son patriotism(
est attesté par divers citoyens, ordonnant
la mise en liberté immédiate dudit Protar.
27 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.^ AF*JI 289,
fol. 117.
1157. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : 1" chargeant le Comité de sur-
veillance de la section de l'Indivisibilité
d'exlrairc le citoyen Baucheton, député,
de la maison de la Force, où il est détenu,
pour assister à la levée des scellés sur ses
effets et papiers, puis de l'y réintégrer;
2° autorisant le Comité de surveillance de
la section de la Fraternité à faire sortir
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
229
des prisons le sieur Liégeard- Ligny,
homme de loi, à l'eifeL de procéder en
sa présence et en celle du citoyen Jean-
xVnloine Traversier, à la levée des scellés
apposés chez lui, pour en extraire les pa-
piers dudit Traversier; 2° vu les motifs de
l'arrestation du citoyen Denis, produits
par le Comité révolulionnaire de la sec-
tion du Panthéon-Français, décidant qu'il
n'y a lien à délibérer sur sa demande en
relaxation.
27 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*H '289,
fol. 117.
Bauclieton (François), était député du Cher.
111)8. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° chargeant le Comité révolu-
lionnaire de la section de Rondy d'extraire
le citoyen Montigny, aîné, de la maison
de la Force, où il est détenu, pour assister
à la levée des scellés, sous lesquels sont
renfermés des contrats qui au terme de la
loi doivent être mis en dépôt, et à la réap-
position des scellés; 2" autorisant le Co-
mité de surveillance de la section Le Pele-
tier à lever les scellés apposés chez le
citoyen Taschereau, rue Favart, n° 4, et à
remettre au Comité les papiers suspects;
3° ordonnant la levée des scellés apposés
sur les effets de Perrin, condamné aux
fers, tant dans l'appartement qu'il occupait
à Paris, rue de l'Echelle, que dans la ville
de Troyes; 4° autorisant le Comité de sur-
veillance de la section des Gardes-Fran-
çaises à extraire des prisons le citoyen
Laperrière, pour procéder en sa présence
à la levée des scellés sur ses papiers.
27 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 55, 56.
1159. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu les attestations et certifi-
cats desquels il résulte que le citoyen
Maillard ne peut dans cet instant être dé-
placé ou transporté sans un péril immi-
nent de sa vie, décidant que quant à pré-
sent ledit citoyen Maillard demeurera en
arrestation dans sa maison, et chargeant
le Comité de surveillance de sa section
d'informer chaque jour le Comité de sa
situation; 2° vu l'équivoque résultant de
l'identité du nom, considérant que l'ordre
d'arreslatioii concerne Bousquet, père, or-
donnant que Bousquet, fils, sera immédia-
tement mis en liberté.
27 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 5G.
MGO. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur les observations transmises au
Comité relativement à la nécessité de me-
sures ultérieures que provoque l'état d'ar-
restation dans lequel se trouvent plusieurs
banquiers établis à Paris, chargeant le
citoyen Ducange de procéder, en présence
de cliacun de ces banquiers ou de leurs
fondés de procuration, à la levée des scel-
lés apposés sur leurs papiers, registres et
bureaux, en s'adjoignant toutefois deux
membres des Comités de surveillance des
sections respectives, de procéder en outre
à l'examen et dépouillement desdils pa-
piers et registres, d'en distraire ceux qui
pourraient être suspects et de réapposer
ensuite les scellés.
27 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*iI 290,
fol 56 v".
IIGI. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu les dénonciations d'un complot
contre la sûreté du peuple français, que
l'on assure être tramé par des hommes
plus que suspects, qui sont les nommés
Le Peletier-Rosambo, LouisFredy, Dupuis,
Nouet, Pasquier, d'Outremont, Fagnier de
Mardeuil, Amelot, L'Escalopier, Camus de
la Guibourgère, Constance, Lenoir, Du-
port, Agard de Maupas, Sahuguet d'Es-
pagnac, Salamon, Oursin, Rolland, de Bar-
renne, Rouhette, Bourrée de Corberon,
Sallier, Ferrand, de Saron de Gourgue,
Gilbert, d'Ormesson, Champlàlreux, tous
membres du ci-devant Parlement de Paris,
ordonnant qu'ils seront mis en état d'ar-
restation et écroués dans trois maisons
d'arrêt séparées à Paris, que perquisitions
exactes seront faites, les scellés apposés
sur tout ce qui ne sera pas suspect, et
tout ce qui aura ce caractère sera rapporté
230
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
au Comité de sûreté générale, chargeant
de l'exécuLion de cet arrêté les citoyens
Philidor et Jérôme Chevalier, qui dresse-
ront procès-verbal de leurs opérations et
rendront un compte bien exact de l'exé-
cution du présent, décidant également la
mise en état d'arrestation de la citoyenne
Rosambo, de ses gendres, filles, du ci-
toyen Malesherbes, père et grand-père.
27 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 200,
fol. 57.
Malesherbes (Chrétien-Guillaume Lam^ij^non
de), ex-premier président do la Cour des Aides.
11 02. — Délibération dii Comité de salut
public du Département de Paris : 1° à la
suile de l'interrogatoire subi par le citoyen
Lejeunc, demeurant rue des Martyrs, dé-
cidant que le Comité de surveillance de sa
section sera chargé d'examiner ses moyens
d'exisLence et sa conduite, et confiant l'exé-
cution de la môme mesure au Comité de
la section de l'Arsenal au sujet du nommé
Roucherolle; 2° conformément aux ordres
du Comité de sûreté générale, chargeant le
citoyen Chéry de mettre en état d'arresta-
tion le nommé Gonnet de Rupé, payeur
du Département, de mettre les scellés sur
ses papiers après en avoir distrait ceux
suspects, en s'adjoignant pour cette opé-
ralion un membre du Comité révolution-
naire de la section du Contrat- Social ;
3"^ décidant d'écrire à la Société des Amis
de la Liberté et de l'Egalité, séante aux
ci-devant Jacobins, pour lui faire part des
nouveaux pouvoirs qui lui ont été conférés
par le Comité de salut public et que, ja-
loux de ne compter parmi eux que des
hommes connus en révolution, ils deman-
dent comme fonctionnaires publics à pas-
ser tous au scrutin épuratoire de la So-
ciété; 4° sur la demande verbale de ren-
seignements par le Comité de surveillance
de la commune de Vanves, objectant la loi
qui interdit au Comilé toutes autres com-
munications que celles par écrit, et néan-
moins consentant à lui donner satisfac-
tion; 5° recevant le rapport du citoyen
Fournerot, envoyé à MonLrouge à la re-
cherche d'un caveau contenant de l'argent
monnayé, duquel il résulte que toutes in-
vestigations sont restées vaines; 6° char-
geant le citoyen Lécrivain de se transpor-
ter rue de Beaune, au ci devant hôtel de
Nesie, à l'effet de s'cssurerde la personne
de Tex-abbé Mulot, municipal et Législa-
teur, de l'amener au Comité et d'y appor-
ter ses papiers suspects; 7° passant à
l'ordre du jour sur une réclamation ano-
nyme d'un soi-disant éditeur d'un journal
allemand, qui se plaint des entraves mises
à la circulation de ce journal ; 8° recevant
le rapport des opérations du citoyen Mar-
chand, chargé de lever les scellés au do-
micile du nommé Devault, 1, rue de la
Feuillade, duquel il résulte qu'il a été
trouvé une somme de 1,200 livres en assi-
gnats cl face royale, 3 billets au porteur
de 1,850 livres, souscrits au nom dudit
Devault, et 2 balles de café pesant 150 li-
vres environ, que ce particulier oil're
au Comité de surveillance de la section
Guillaume-Tell, pour être vendus au prix
moyen à son profit; 9° sur une dénoncia-
tion du citoyen Hennequin, commis au
Bureau de la Liquidation des biens des
émigrés, contre le nommé Dufresnoy, no-
taire, rue Vivienne, et son caissier, rela-
tivement à une obligation contractée avec
l'émigré Narbonne-Lara, ordonnant audit
Hennequin d'apporter les originaux des
lettres mentionnées dans l'état des biens
de cet émigré; 10" chargeant le citoyen
Fournerot de se rendre immédiatement à
Nogent-sur-Marne, dans la maison Du-
tartre, à l'effet d'y apposer les scellés et
prendre les mesures de sûreté nécessaires ;
11" annonçant que les citoyens Potin et
Gandelot, membres du Comilé révolution-
naire de la section de l'Homme- Armé,
chargés de se transporter à Suresnes et
Puteaux, pour s'assurer de la personne
du nommé Tardieu de Mallecy, ont amené
au Comité cet individu, sa femme, ses deux
lilles, dont l'une divorcée avec le nommé
Dubois-Béranger, émigré, avec un paquet
contenant de l'argenterie.
27 frimaire an II.
Extrait du 2® registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB=^ 81-'^, fol. 255-260.
1163. — Lettre du Comité de surveillance
du Département de Paris au Comité de
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EiN FRIMAIRE AN II
231
surveillance de 3a seclion de l'Arsenal,
l'avisant qu'il a élé procédé à l'interroga-
toire du nommé Bouchei'olle, détenu près du
Comité, mais que le Comité est arrêté par
la considération qu'il a son beau-frère La
Rochassière, émigré, et que la loi n'excepte
de la mise en état d'ariestation que les
parents d'émigrés qui auront donné des
preuves de civisme, en conséquence l'in-
vitant à lui faire passer tout renseigne-
ment, tant à charge qu'à décharge, sur
HoucheroUe et sa femme.
27 frimaire an IL
Extrait du registre do copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., DB3 81, fol. 21 \«.
1164. — Rapport de police sur la situa-
tion de Paris.
28 fiimaire an IL
Original, A. A'., W 12i.
Ed. Pierre CARO^', Paris pemUmi lu Terreur,
t. I, p. 280.
1165. — Extrait de l'ordre du Jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général engage les commandants
en chef et en second des sections ainsi
que tous les commandants des postes à
surveiller quelques nouveaux perturbateurs
du repos public, dont les discours tendent
à la division de la grande famille, à les
arrêter et à les traduire devant les auto-
rités locales.
Les gendarmes de toutes armes se con-
formeront à l'arrêté de la Commune, qui
leur enjoint de se munir dans le plus bref
délai de certificats de civisme. Le Com-
mandant général invite les adjudants de
sections à tenir la main à l'exécution de
l'arrêté de la Commune relatif à la sortie
des denrées hors de Paris.
« Cette nuit, observe Hanriot, le service
s'est fait avec une surveillance et une ac-
tivité dignes du peuple français. Ça va en
dépit de nos ennemis, nous connaissons
nos droits et notre union consolidera notre
indivisibilité. »
28 frimaire an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etal-major général, A. N., BB^ 70.
1166. — Arrêtés du Comité de sûreté géné-
rale : 1° chargeant le citoyen Jean-Baptiste
De Leloa de se rendre dans l'appartement
ci-devaDl occupé parle citoyen Faverolles,
([uai ci-devant Conti, maison du chape-
lier, à l'elTet d'examiner ses papiers et de
réunir dans un fuême local, sous les scel-
lés, les autres effets pouvant lui appar-
tenir; 2" chargeant le citoyen Grassin de
se transporter, avec l'un des membres du
Comité de surveillance de la section de la
Réunion, chez le citoyen Devigne, rue
Saint-Merry, au coin de celle dite Pierrc-
au-Lard, à l'effet d'examiner ses papiers,
d'en distraire ceux suspects et faire toutes
recherches nécessaires dans l'intérêt de la
République; 3'^ ordonnant de transférer à
la Force le nommé Chabouiilet, ci-devant
agent de change, dont l'arrestation a été
ordonnée le 17 frimaire.
28 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF^ii 289,
fol. 118, 110.
1107. — Arrêté du Comité tle sûreté gé-
nérale, autorisant le Comité révolution-
naire de là seclion de la Fontaine-de-Gre-
nelle à faire sortir de la maison d'arrêt
des Anglaises, rue de Lourcine, la citoyenne
Boisdenemetz, derrieiirant quai Voltaire,
n" 5, pour procéder en sa présence à la
levée des scellés apposés chez elle, en ex-
traire le linge et les vêtements qui lui
sont nécessaires et la réintégrer dans la-
dite maison d'arrêt.
2 S Irimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A., N., AL*II 289,
fol. 119.
1168. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, déclarant que ses arrêtés pris en
conformité de la loi qui ordonne l'arres-
tation des ci-devant fermiers généraux, ad-
ministrateurs et régisseurs généraux, s'é-
tendent aux derniers agents de l'ancienne
administration dilapidatrice, qui, sous le
règne du tyran, s'était engraissée du sang et
de la sueur du peuple, en conséquence les
membres du Comité révolutionnaire de la
section du Mont-Blanc doivent, ainsi que
ceux des autres Comités, s'empresser d'exé-
cuter la loi autorisarit le Comité révolu-
tionnaire à se présenter à la maison des
232
CHAPITRE I»"-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Postes pour retirer les lettres chargées à
l'adresse de ces individus et dettous au-
tres détenus, qui parviennent à (ileur Co-
mité, et de porter sur un registre parti-
culier l'état des opérations qu'ils feront à
cet égard, tout ce qui ne sera pas suspect
devant être remis à son adresse.
28 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 119.
1169. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'apposition immédiate
des scellés, par les soins du citoyen Pasté,
chez le citoyen Vincent, secrétaire général
du département de la guerre, au ci-devant
hôtel Cromot, où il loge, rue Cadet.
28 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 290,
fol. 67 v°.
1170. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section du Bonnet-Rouge
à faire sortir des prisons le citoyen Rea-
vetto, détenu dans la maison de suspicion,
lue de la Bourbe, près rObscrvaloire, pour
procéder en sa présence à la levée des
scellés apposés chez lui et en extraire les
contrats de rente qui lui sont nécessaires,
puis le réintégrer dans sa prison; 2" or-
donnant la mise en liberté immédiate du
citoyen Tiesset, fils, et la levée des scellés
apposés sur sa chambre par le Comité
révolutionnaire de la section de Bonne-
Nouvelle.
28 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 57.
1171. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant le transport de
l'un des membres du Comité de surveil-
lance de la section Cuillaume-Tell au lieu
qui sera indiqué par le citoyen Ehret, à
l'effet de procéder à la recherche de l'ar-
genterie ou de tous autres effets précieux
qui y auraient été cachés ou enfouis, et à
l'examen des papiers; 2° ordonnant l'ar-
restation et l'envoi dans une maison d'ar-
rêt du nommé Mirdouday, se disant em-
ployé à l'armée des Alpes, et de Régnier»
son secrétaire, demeurant l'un, rue Roche-
chouart, au coin de la rue Bellefond,
l'autre rue du Bac, marché Boulainvilliers.
28 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 57 v".
1172. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à l'un de ses membres, qui avait
dénoncé à la Convention nationale le ci-
toyen Héron, lequel s'était permis des ou-
trages à son égard, déclarant que pour
mettre le Comité à même de faire un rap-
port à ce sujet, conformément au décret
de la veille, il avait besoin de tous les ren-
seignements en sa possession, de façon cà
motiver la dénonciation en question.
28 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 290,
fol. 57 v».
1173. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° vi-
sant les divers interrogatoires subis par
Antoine-Charles Tardieu de Mallecy, an-
cien maréchal de camp, ci-devant capi-
taine aux gardes-françaises et chevalier de
Saint-Louis, par Elisabeth-Marie Pai,?nan,
sa femme, par Claire-Félicité Mallecy, sa
fille cadette, et Charlotte-Hyacinthe Tar-
dieu de Mallecy, sa fille aînée, épouse di-
vorcée du sieur Dubois-Béranger, émigré,
considérant que les lois sur les suspects
s'appliquent nécessairement à eux, qu'ils
n'ont donné aucune preuve de civisme etque
l'émigration de 5 membres de leur famille
constitue un ensemble de preuves irrésisti-
bles contre eux, considérant que, malgré
son divorce, la nommée Charlotte Tardieu
de Mallecy ne peut être exceptée de la règle
générale et doit nécessairement partager
le juste soupçon qui pèse sur les têtes de
ses père, mère et sœur, décidant qu'ils
seront mis en état d'arrestation dans la
maison du Luxembourg; 2° vu l'impossi-
bilité où se trouve le concierge des Made-
lonneltes de recevoir Pierre-Marie Muron-
Servières, mis en état d'arrestation par
ordre du Comité de sûreté générale, déci-
dant de le recevoir en dépôt pendant
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
233
quelques jours et de le renvoyer à la Force ;
3° prévenant l'accusateur public du Tribu-
nal révolutionnaire que les pièces concer-
nant le nommé Thibault, fermier de Ma-
reuil, détenu à la Force, se trouvent entre
les mains du Comité de sûreté générale ;
4° notant l'arrestation, par les soins du
citoyen Chéry, du nommé Gonnet de Rupé,
prévenu de correspondance avec les émi-
grés, qui est envoyé à la Force ; ;i° sur la
réclamation de la famille Mallecy, char-
geant le citoyen Chéry de se transporter
à leur domicile, avec les citoyens Potin et
(landelot, jnembres du Comité de surveil-
lance de la section de THomme-Armê, pour
leur laisser prendre les objets à leur usage ;
G" sur les plaintes portées par le citoyen
Martin, garçon de bureau, contre des co-
chers de fiacre qui refusent de marcher
lorsqu'ils en sont requis, l'autorisant à
appeler la force armée pour obliger le pre-
mier cocher qui se trouverait sur place à
marcher pour le service de la République;
7° rappelant à une députation du Comité
de surveillance de Boulogne-sur-Seine que
la loi les oblige à adresser leurs demandes
par écrit; 8^ conformément à la déclara-
lion du nommé Dulartre, indiquant une
cachette contenant CG,000 livres en or, en-
voyant le citoyen Guigues, avec les mem-
bres du Comité révolutionnaire de la sec-
tion de rHomme-Armé, qui ont apposé les
scellés chez ledit Dulartre, à l'effet d'ap-
porter cet or au Comité; 9** sur une autre
déclaration du môme Dulartre, révélant
Texistence dans un caveau, à Nogent-sur
Marne, d'un coffré contenant de la vais-
selle d'argent et 5 sacs de 1,200 livres
en argent, chargeant le citoyen Chéry avec
le citoyen Lévêque, secrétaire du Comité,
de s'y transporter pour faire la recherche
on question, donnant mandat d'employer
pour les fouilles des hommes sûrs, pa-
triotes, auxquels ils ne feront part de rien
et qu'ils renverront, lorsque les objets se-
ront découverts, et recommandant la plus
grande circonspection et d'appeler les mem-
bres du Comité révolutionnaire de Nogent.
28 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des |)rocès-verbaux et dé-
lii.térations du Comité de surveillance du Départe-
ment do Paris, A. iV., BB» 81^, fol. 260-265.
1174. — Lettre du Comité de surveil-
'lance du Déparlement de Paris à son frère
et ami Hanriot, général d-e Paris, lui ex-
posant que, les opérations du Comité se
multipliant à l'infini, deux gendarmes ne
lui suffisent plus, en ce moment surtout
où il a plusieurs affaires d'importance au
dehors, et déclarant qu'il est urgent que
ïlanriot lui en fasse fournir quatre, saut
à les réduire à deux, quand les occupa-
tions révolutionnaires du Comité seront
un peu moins nombreuses, l'invitant à
prendre tous les moyens possibles pour
les procurer le lendemain à la garde
montante, lui reprochant enfin de devenir
d'une rareté qui étonne ses frères du
31 mai.
28 frimaire an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 21 yo.
Ii7;j. — Lettre de Hanriot, général en
chef de Paris, au Comité de surveillance
du Département, l'avisant qu'il vient de
donner des ordres pour que le nombre
des gendarmes à cheval, qui font le ser-
vice au Comité de surveillance du Dépar-
tement, soit porté à 4 tous les jours, et
déclarant qu'il ne faut attribuer qu'à ses
occupations multipliées le temps long qui
s'est écoulé depuis qu'il s'est rendu dans
leur sein, et qu'on lui rend assez justice
pour être persuadé qu'il ne saurait ou-
blier ses frères du 31 mai.
28 frimaire an IL
Original, signé de Hanriot, A. N., BB^ 70.
1176. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général annonce que, le lende-
main, il y aura une fête civique à la mé-
moire de leur frère Chalier, mort à Lyon
en défendant les intérêts des justes, des
opprimés, des hommes libres et des sou-
tiens de l'égalité. « Je n'ai pas besoin,
ajoute Hanriot, de prescrire à mes conci-
toyens ce qu'ils doivent faire à cet égard,
les républicains savent bien comment il faut
se comporter dans les fêtes publiques. »
29 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Clémenl, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
234
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1177^ _ Rapports des observateurs de*
police Grivel et Siret.
29 frimaire an II.
Originaux {l pièces), A. N., F" 201.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, t. I, p. 290-293.
1178. — Arrêtés du Comilé de sûreté gé-
nérale, 1" chargeant le citoyen Louis-Lau-
rent .Vaquelte, dé la section de Beaure-
patre régénérée, de mettre en élat d'ar-
restation et d'écrouer à la Force l'inlen-
dant de la ci-devant duchesse d'Anville;
le citoyen Hue, jtige de paix de la sec-
tion duPanthéon-Fran(;ais; 2o chargeant le
citoyen De Lelon d'arrêter et de conduire
au Comité, pour y être interrogée, la nom-
mée Gravan; 3° ordonnant la mise en li-
berté du citoyen Deyme, gendarme de
Montpellier.
29 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûretc générale, A. N.^ AF*JI 289,
fol. 120.
1179. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le citoyen Pijeau-Vil-
liers, l'un des secrétaires-commis du Co-
mité, à faire sortir des prisons les citoyens
Thiroiix-Crosne et La Michodière,à l'elTct
de procéder à la levée des scellés et dis-
traire les titres de propriété de rentes sur
la Nation, nécessaires audit de Crosne et
susceptibles d'être inscrits au Grand Livre,
puis envoyer au Comité les papiers sus-
pects.
29 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 121.
1180. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, portant : 1° que les scellés sur
la chambre et le bureau du citoyen Louis-
Yves Guiraud seront levés par les com-
missaires des sections des Tuileries et de
Grenelle qui les ont apposés; 2° que les
scellés apposés chez le citoyen Bourbier
seront levés en sa présence par le Comité
révolutionnaire de la section de la Fra-
ternité.
29 frimaire an il.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N.. AF*II 289,
fol. 121.
1181. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, renvoyant à la Commune de Pa-
ris la dénonciation du Comité de l'Arsenal,
afin de prendre connaissance des faits y
contenus, poursuivre par les voies légales
Ihs auteurs des dilapidations qui auraient
clé commises et prendre à leur égard
toutes mesures réclamées par Tintérôt
national.
29 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*JI 289,
fol. 122.
1182. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu une dénonciation signée, por-
tant que le nommé Juillard, employé dans
le bureau du citoyen Billaud-Varenne au
Comité de salut public de la Convention,
a coopéré aux troubles du département
du Mont-Jura, et s'est réjoui de ce qu'il
allait venir 10,000 hommes de ce départe-
ment pour faire le procès à la Montagne,
aux Jacobins et à la Commune de Paris,
qui, disait-il, étaient tous des hommes do
sang et des factieux, qu'il écrivait les
lettres des députés du Mont-Jura, qui sont
tous cinq en arrestation, et envoyait leurs
réponses dans ce département, sous le
cachet du Comité de salut public, où il
est employé, enlîn qu'il a recelé chez lui
des effets appartenant à un ex-député au-
jourd'hui émigré, avec lequel il était très
ami, ainsi qu'avec les Vergniaud et Brissot,
ordonnant que ce Juiilard sera mis en
état d'arrestation et envoyé à la Force,
après examen de ses papiers fait en sa
présence, par les soins des citoyens Chan-
dellier, Monory et du Comité révolution-
naire de la section de l'Unité.
29 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.. AF*il 289,
fol. 135 v°.
1183. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le citoyen Pottier,
membre du Comité de surveillance révo-
lutionnaire de la section Le Peletier, à re-
tirer du bureau de la Poste les lettres
adressées au citoyen Abbéma, banquier,
et à sa femme, ensemble les paquets qui
les concernent, pour les joindre aux sctd-
lés; 2° autorisant le citoyen Pijeau-Villiers,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
235
l'un des secrétaires-commis du Comité, à
faire sortir des prisons le citoyen Delos-
sert, banquier, rue Goquéron, pour pro-
céder en sa présence et en celle du citoyen
Grand, son associé, à la levée des scellés
et à la distraction des papiers suspects.
29 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de bùrcW' générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 58 ro et \\
1184. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, visant la dénonciation du Comité
de surveillance de la section du Faubourg-
Montmartre, avec pièces à l'appui, contre
le nommé Mirdouday, se disant employé
à l'armée des Alpes, demeurant rue Roclie-
chouart, au coin de celle de Bellefond,
et contre le nommé Régnier, se disant son
secrétaire, de laquelle il résulte que ces
deux individus sont suspects d'incivisme
et d'aristocratie, décidant leur envoi dans
une maison de détention, pour y être
gardés par mesure de sûreté générale.
29 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 58.
Mirdouday (Antoine-René), adjudant général
à l'armée des Alpes, commissaire général pour
le recrutement do l'armée de la Moselle (A, A'.,
F* 4774*').
1185. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, considérant que les ci -devant
fermiers généraux, administrateurs et ré-
gisseurs généraux, détenus par ordre de
la Convention jusqu'à la reddition de leurs
comptes, peuvent être dans le cas d'avoir
communication avec le concierge du ci-
devant hôtel des Fermes, qui pourra don-
ner ou transmettre des renseignements,
décidant que le citoyen Léger pourra se
transporter, le lendemain à onze heures, à
Port-Royal, et y communiquer pendant une
ou deux heures avec les ci-devant fermiers
généraux.
29 frimaire an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 58.
1186.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant les citoyens Lucas et
Cli.indellier, membres du Comité de la
section Poissonnière, de mettre eri état
d'arrestation le nommé Lorichon de Dres-
sey, fermier dans la commune de Saint-
Remy-lôs-Ghevreuso, de le conduire à la
Conciergerie, à l'eifet de le traduire au
Tribunal révolutionnaire, de rechercher,
d'examiner ses papiers et d'apporter ceux
qui seront reconnus suspects et contraires
au bien de la chose publique, soit au Co-
mité de sûreté générale, soit à l'accusa-
teur public du Tribunal.
29 frimaire an IL
Extrait du registre des nmndals d'arrêt du
Comité de sûrelô générale, A. N., AF*il 290,
fol. 58 v».
1187. — Lettre du Comité de sûreté
générale au Comité des décrets, déclarant
qu'en conformité du décret du l*^'" frima ire,
Voulland, lun des membres du Comité, a
procédé pendant [tlusieurs jours à la levée
des scellés apposés sur les papiers de
Rasire, en présence de ce représentant,
et que s'il s'était trouvé quelque chose
concernant les fonctions de secrétaire
qu'il a remplies, le Comité de sûreté gé-
nérale n'eût pas manqué de l'adresser à
celui des décrets, que d'ailleurs, à ce qu'on
avait assuré, Basire avait affirmé qu'on
trouverait au Comité d'instruction publi-
que tout ce qu'il avait dû remettre.
29 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ll 290,
fol. 59 r°.
1188. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le citoyen Guigues, chargé de se
rendre au domicile du citoyen Dutartre, rue
Vieille- du-Temple, à l'elfet de rechercher
une somme de 06,000 livres en or, cachée
dans un cabinet, s'y est transporté à
10 heures du soir et, d'il près les indica-
tions de Dutartre, présent, a trouvé dans
un petit lambris à Heur de terre, dans un
cabinet du fond donnant sur le jardin et
attenant au mur du fond, quantité de louis
d'or, tant simples que doubles, qu'il n'a
pu compter, parce que le papier dans le-
quel ils étaient enveloppés était en partie
pourri et que ces rouleaux étaient atta-
chés avec des rubans de fil en dedans; à
la suite de celle découverte, le citoyen
236
CHAPITRE l•^ - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Guigues a apposé les scellés, lant sur le
lambris que sur les rouleaux, ainsi que sur
la chambre à coucher dudiLDutartre com-
muniquant audit cabinet, et a maintenu
les mêmes gardiens après informations
prises; 2" recevant le procès-verbal de l'ar-
reslation par les citoyens Gandelot et Po-
tin, membres du Comité de surveillance
de la section de IMIomme-Armé, d'Hya-
cinthe-Charlotte Tardieu de Mallecy, épouse
divorcée de Dubois-Béranger; 3° portant
que le citoyen Lécrivain, membre du Co-
mité, chargé de se saisir de la personne
de l'ex-abbé Mulot, municipal et législa-
teur, l'a amené au Comité, avec le procès-
verbal d'arrestation dudit Mulot au Louvre,
dans la salle où la Commission des Mo-
numents tient ses séances, les procès-
verbaux de perquisition et de vérification
de ses papiers à son domicile, rue du Che-
min-Vert, et à l'hôtel de Nesle, rue de
Heaune, ainsi que l'autorisation donnée au
citoyen Cossard, commissaire de cette
Commission, par le citoyen Mercier, son
président, afin de retirer les papiers qui
la concernent des mains de Mulot; après
interrogatoire dudit Mulot, considérant
que toutes les dénonciations faites contre
lui ne sont pas fondées, que l'alibi paraît
constant, attendu que, lors de l'affaire du
Champ de Mars, il se trouvait à Avignon,
en qualité de commissaire du pouvoir
exécutif, et que ce point est le principal
de la dénonciation dirigée contre lui, dé-
cidant sa mise en liberté, à charge par lui
de se représenter toutes les fois qu'il en
sera requis par le Comité; 4° portant que
le citoyen Chéry, chargé d'accompagner
le citoyen Mallecy et sa famille à leur do-
micile, pour leur laisser prendre les objets
nécessaires à leur usage, s'est acquitté
de sa mission.
29 frimaire an II.
Extrait du 2e registre des procès verbaux etdéli-
bérations du Coniilc de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N.,BB^ 8\^, fol. 265-2G8.
1189. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° sur l'avis du Comité révolu-
tionnaire de la section de la Fontaine-de-
Grenelle, ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Gasallan; 2° char-
geant le Comité révolutionnaire de la sec-
lion de Montreuil de lever les scellés ap-
posés chez le nommé Ilildevert Patrelle,
rue de Charonne, n» 257, détenu à la Force ;
3° ordonnant de traduire au Tribunal ré-
volutionnaire le ci-devant marquis de Rru-
haut, demeurant à Clignancourt, et de
l'écrouer à la Conciergerie; 4» décidant
que le Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Mont-Blanc enverra sans délai les
motifs de l'arrestation du citoyen Alexan-
dre-Marc-René-Etienne Daugny, demeu-
rant rue G range- Batelière, gardé provi-
soirement chez lui.
30 friœaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*]i 289,
fol. 122.
Le marquis de Bruhaut avait été dénoncé
pour avoir, le 11 août 1793, fait attacher la co-
carde nationale à la queue de son chien (A. iV.,
F7 4619).
Daugny, âgé de 78 ans, était détenu à titre
d*ancien fermier gén<''ral (A. N., F"' 4662).
1190. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" considérant qu'il résulte des
déclarations verbales de plusieurs citoyens
que le nommé Desmartis Jouit de la répu-
tation d'un vrai patriote, que sa carrière
politique est marquée par des signes écla-
tants de patriotisme, et qu'il est plus que
démontré qu'un homme qui a été cons-
tamment un fléau d'aristocrates, n'a pu '
avoir aucune intention criminelle, lors-
que, pris de vin, il a tenu les propos pour
lesquels il a été mis en état d'arrestation,
ordonnant qu'il sera incontinent mis en
liberté; 2'* chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section du Nord de lever
les scellés apposés chez le citoyen Viger-
Jolival, détenu à la Force et demeurant
passage du Bois-de-Boulogne, rue du Fau-
bourg-Saint-Denis, no5, qui sera à cet effet
extrait de sa prison.
30 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^,• AF*JI 289,
fol. 123.
1191. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Héron de
se rendre sur-le-champ dans le local et le
le logis qui lui seront indiqués par le ci-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN FRIMAIRE AN II
237
toyen Pierre Begat, invalide pensionné,
pour procéder à l'arresUilion d'un fermier
et de sa famille, de prêtres réfractaires et
d'aristocrates, cachés dans une maison
que désignera ledit Begat, comme aussi du
procureur de la commune de l'endroit au-
quel s'est adressé ledit Begat pour faire
sa dénonciation, que ce procureur n'a point
voulu recevoir, autorisant le citoyen Hé-
ron à requérir la force armée et à s'ad-
joindre le citoyen Louis Bayard, comman-
dant en chef de la force armée de la
section du Contrat-Social, et tous autres
citoyens qu'il Jugera convenable.
30 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 290,
fol. 125.
1192. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° d'après la déclaration faite
au Comité par le citoyen Menard, fils, qu'il
existait à la Poste un paquets de papiers,
qu'on présume être de la ci-devant com-
tesse de Lauraguais, à l'adresse de Menai»d,
père, qui avait été mis en état d'arresta-
tion et qui est mort, autorisant le Comité
révolutionnaire de la section du Temple
à s'emparer de ces papiers et à les appor-
ter au Comité ; 2° autorisant le Comité
révolutionnaire de la section du Temple à
faire sortir des prisons les nommés Du-
busc, Sirard et Perrier, à l'effet de procéder
en leur présence à la levée des scellés
apposés chez eux et d'extraire les papiers
dont ils ont besoin.
30 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 290,
fol. 59.
1103. — Arrêté du Comité de sûreté
générnle, vu la dénonciation qui lui a été
adressée contre le nommé Soulès, natif de
Boulogne-sur-Mer, demeurant rue Neuve-
du-Luxembourg, n" 33, ordonnant sa mise
en état d'arrestation et son envoi dans
une maison d'arrêt comme suspect.
30 frimaire an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*li 290,
fol. 59 vo.
1194. — Lettre du Comité de sûreté
générale au Comité de surveillance de la
section de la Montagne, déclarant qu'il
serait important de découvrir les traces
de deux personnages suspects, ou plutôt
coupables par les relations qu'ils entre-
tenaient avec les ennemis de la Répu-
blique, l'un d'eux nommé Wanin, jeune
homme de 25 à 30 ans, logé, il y a environ
2 mois, à Thôtel des Indes, rue Traver-
sière, l'autre nommé Tessier, dont on
ignore la retraite, mais qui serait facile
à connaître, si l'on parvenait à se saisir
du premier, et provoquant au sujet de
ces deux particuliers tout le zèle de sa
surveillance.
30 frimaire an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AFii* 290,
fol. 59 v°.
1195. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le procès-verbal dressé parle citoyen
Moissard, chargé de se transporter chez le
nommé Gossin, rue du Mail, n° 25, pour,
conjointement avec le citoyen Masson,
juge au Tribunal révolutionnaire, et un
membre du Comité de surveillance de la
section Guillaume-Tell, procéder à la le-
vée des scellés et vérification des papiers;
2° adjoignant au citoyen Fournerot le ci-
toyen Chéi^ pour les opérations àNogent,
au domicile de Dutartre; 4° recevant du
citoyen Hennequin, commis au Bureau de
la Liquidation des biens des émigrés, un
avis qui annonce la remise au Comité de
sûreté générale des pièces à lui deman-
dées et comprises dans l'inventaire des
biens de l'émigré Narbonne-Lara, avec un
arrêté du Directoire du Département, au-
torisant cette remise; 4° annonçant la ré-
ception de la réponse du Commandant
général Ilanriot, par laquelle il prévient
qu'il va donner l'ordre de porter à quatre
le nombre des gendarmes du Comité ;
5° adressant au citoyen Masson, juge au
Tribunal révolutionnaire, copie du procès-
verbal de levée des scellés chez Gossin et
la clef de sa chambre à Gennevilliers ;
6° adressant au Comité de sûreté générale
la liste des pei^sonnes incarcérées par le
Comité de surveillance du Département;
238
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
7° donnant ordre au commandant du poste
auprès de Idi de continuer la garde de
nuit, même après la lovée de la séance;
8*^ recevant des observations du Comité de
surveillance de la commune de Moyenvic
(Meiirthe) au sujet de l'arrestation du nommé
Catois de Biencourt, faite par ordre d'un Co-
mité formé à Nancy par un certain Mauze,
détenu à la Conciergerie et traduit au Tri-
bunal révolutionnaire, Comité qui a fait
arrêter plusieurs patriotes, que le repré-
sentant du peuple Faure a fait élargir, ce
Catois de Biencourt étant probablement
dans ce cas.
30 frimaire an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N , BB^ 81 a, foL 268-
271.
SÔ. — Fête en l'honneur de la reprise de Toulon
(lO nivôse an II-30 décembre 1*?93).
1196. — Lettre des représentants du
peuple envoyés par la Convention natio-
nale près l'armée dirigée contre Toulon
au Comité de salut public, annonçant que
cette ville infâme offre en ce moment le
spectacle le plus affreux, les féroces en-
nemis de la liberté ayant mis le feu à
l'escadre avant de s'enfuir, que l'arsenal
est embrasé, la ville presque déserte,
qu'on n'y rencontre que des forçats ayant
brisé leurs fers, que les troupes de la Ré-
publique occupent en ce moment tous les
postes, mais qu'en raison de deux explo-
sions, l'armée n'entrera qu'après la visite
de tous les magasins à poudre.
29 frimaire an II.
Original, signé de Fréron, Robespierre, Ri-
cord et Saliceti, A. N., C 287, n° 860.
Ed. F. -A. AuLARD, Recuei/ des actes du Comité
de saltU public, t. IX, p. 537.
1197. — Lettre adressée de Commune-
Affranchie par Sarlet, agent politique, au
Comité de sûreté générale, l'informant que
le représentant du peuple Albitte vient de
recevoir la nouvelle de la prise du port de
Toulon par l'armée de la République, et
que l'on n'a perdu dans cette importante
affaire qu'environ 200 hommes, que les
Anglais ont mis le feu à quelques-uns des
bâtiments, mais qu'il en reste encore beau-
coup, ajoutant que les Espagnols sont f. s.
l**" nivôse an II,
Original signé, A. N., C 289, n« 888
(pièce 27).
1198. — Décret de la Convention natio-
nale, portant que l'armée de la République
dirigée contre Toulon a bien mérité de la
patrie, décidant qu'il sera célébré dans
toute l'étendue de la République, le pre-
mier décadi qui suivra la publication de
ce décret, une fè'e nationale à laquelle
assistera la Convention nationale toute en-
tière, chargeant les représentants du peuple
près l'armée victorieuse à Toulon de re-
cueillir les traits d'héroïsme qui ont illus-
tré la reprise de cette ville rebelle, et de
décerner des récompenses aux braves ci-
tojsens qui se seront fait remarquer par
de grandes actions, ordonnant de sup-
primer le nom infâme de Toulon, qui sera
remplacé par celui de Port-la-Monlagne,
de raser les maisons de cette ville, et
de faire porter la nouvelle de la prise de
Toulon aux armées et aux déparlements
par des courriers extraordinaires.
4 nivôse an II.
Original de la main de Barèro, signé de ses
initiales, A. N., G 280, n» 850.
Ed. Procès -verbal de la Convention nationale,
t. XXVIII, p. 84.
1199. — Adresse de la Convention na-
tionale aux armées de la République ,
annonçant que Toulon, qui s'était lâche-
ment rendu aux Anglais, vient d'être re-
pris sur eux par une armée, qui a recon-
quis cette ville rebelle à la pointe de la
bayonnette et a suppléé par sa bravoure à
l'insuffisance du nombre, et leur donnant
en exemple l'effort fait par leurs frères
d'armes.
4 nivôse an II.
Original, signé de Coulhon, président de la
Convention, A. N., C 286, n° 850.
Ed. Procès-verbal de la Convention n&tionale,
t. XXVIII, p. 85.
FÊTE EN L'HONNEUR DE LA REPRISE DE TOULON
239
1200. — Lettre de Paré, minisire de
1 intérieur, au président de la Convention
nationale, l'informant qu'il adresse ce jour
à tous les départements de la République
le décret relatif à la prise de Toulon, qui
sera imprimé en assez grand nombre pour
être envoyé à toutes les municipalités par
les chefs-lieux de canton.
5 nivôse an H.
Original signe, A . A'. , C 287, n° 860(piéce 2-2).
1201. — Ajournement, par la Convention
nationale au lendemain, du projet de dé-
cret présenté par le Comité d'instruction
publique relativement à la fête qui doit
être célébrée en l'honneur des succès des
armées de la République.
5 nivôse an IL
Extrait du procès-vcrb tl, A.i"V.,C 286, n''844.
Ed. Procès-verbal do la Convention nalionnlc,
t. XXVIII, p. 100.
1202. — Rapport fait par David au nom
du Comité d'instruction publique, en mé-
moire des victoires des armées françaises,
et notamment à l'occasion de la prise de
Toulon, avec décret ordonnant la célébra-
tion d'une fôte nationale, le premier décadi
qui suivra la publication du décret, indi-
quant l'ordre delà marche du cortège etdes
14 chars, consacrés aux 14 armées de la
République, et le texte de l'hymne compost'
par Chénier pour cette fête avec musique
de (iossec.
G nivôse an II.
Imprimé de 8 pages, portant la mention ma-
nuscrite (le l'omission de ces articles au procès-
verbal de cette séance, rétablis dans la séance de
la Convention du 8 vontôsc, A.^^,C292, n"950.
Ed. J. Guillaume, Procès-vorbaxix du Co-
milé d'instriiclion publique, t. III, p. 222,
Cf. Ordre de la marche de la fètc qui aura
lieu, décadi prochain, 10 nivôse an II, en mé-
moire des victoires des armées françaises et
notamment à l'occasion de la prise de Toulon,
imprimé de 8 pages, A. N., AD XYIII^ 3i3.
1203. — Adresse de la section de Bru- '
tus à la Convention nationale, se félicitant
du succès des armées de la République sur
les satellites du despotisme, et proclamant
que la reprise de Toulon sur ces vils et
orgueilleux insulaires est le résultat des
plans que le Comité de salut public n'a
cessé de méditer et de tracer pour assurer
l'unité, l'intégrité et l'indivisibilité de la
République.
6 nivôse an II.
Original signé, A. iV.,C289, n°389 (pièce 6).
1204. — Lettre du citoyen Dubufe, ins-
tituteur à Vincennes, au président de la
Convention nationale, ofl'rant de prendre
pour riOO livres de pension annuelle, au
lieu de 1,000, les enfants et les frères des
vainqueurs de Toulon, gratuitement même
l'enfant de celui qui le premier plantera
l'iirbre de la Liberté sur le territoire en-
nemi, et envoyant son plan d'éducation.
6 nivôse an II.
Original signé, A. N., F" 1000^ n» 1950.
1205. — Délibération du Comité d'ins-
truction publique, chargeant David et
Fourcroy de la direction de la fête natio-
nale qui aura lieu décadi prochain.
7 nivôse an II.
Extrait du registre des procès-veibaux du
Comité d'instruction publique, A. N., AF I*
17, fol. 223.
Ed. J. Guillaume, Procès-verbaux du Co-
mité d'instruction publique de la Convention
nationale, t. III, p. 216.
1206. — Renvoi par la Convention na-
tionale au Comité d'instruction publique
d'hymnes sur la prise et la conquête de
Toulon, présentés à la Convention natio-
nale par le citoyen Gassaud, le jeune, et
le citoyen Maurice, secrétaire-commis de
la Convention.
7 nivôse an II.
Extrait du procès-verbal, A. ^^, C286, n°845.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXVIII, p. 115.
1207. — Ode sur la prise de Toulon par
Jean-Victor Campagne, citoyen français,
auteur de l'ode sur la Liberté et l'Egalité,
avec lettre d'envoi de l'auteur au prési-
dent de la Convention, faisant connaître
qu'un membre du Comité de salut public,
à qui cette ode a été communiquée, ne
l'a pas trouvée indi;:;ne d'être mise sous
les yeux de la Convention, en priant d'ex-
cuser les négligences que le manque de
temps ne lui a pas permis de faire dis-
paraître.
1 1 nivôse an II.
Original si. né et minute (2 pièces), A. N.,
C289, n" 890 (pièces 1-2).
240
CHAPITRE I"--. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
1 1 nivôse, l'an 2 de la République. Signé :
Pellissier.
1208. — Chants patriotiques sur la re-
prise de l'infâme Toulon et sur la défaite
des brigands de la Vendée, composés par
Malingre, employé aux Bibliothèques na-
tionales, et chantés par des citoyennes
dans la Société populaire des Hommes
libres séante à la caserne, section Révo-
lutionnaire, dont l'impression a été votée
par ladite Société populaire, le 17 nivôse
an II.
17 ventôse an II.
Imprimé de 4 pages, A. N., F^'^ 1008''-,
no 1640.
1209. — Adresse de la commune d'Ar-
cucil à la Convention nationale, déclarant
que la célébration de la prise de Toulon
dans tous les départements n'est que Ta-
vant-coureurdes fêtes que préparent toutes
les armées de la République, annonçant
que la commune célébrera, le décadi pro-
chain, cette fête, satisfaisante pour tous
les cœurs républicains, et exprimant le
vœu que la Convention s'y fasse repré-
senter par une députalion, qui produira
plus d'effet que tous les ci-devant arche-
vêques n'en eussent produit autrefois avec
leurs crosses et leurs mitres.
17 nivôse an II.
Originalsigné, A.N.,C289,n°892(piècel0).
Insertion au Bulletin, le 10 nivôse, 2« année.
Signé : Clauzel, secrétaire.
1210. — Lettre adressée de Marseille par
C.-N. Beauvais, représentant du peuple
près l'armée d'Italie, au président de la
Convention nationale, déclarant qu'il vient
d'être arraché par la valeur de ses braves
frères d'armes, vainqueurs de l'exécrable
ville de Toulon, dont le nom a disparu à
jamais de sur la terre, aux infâmes per-
sécutions de ses perfides habitants et aux
fers des puissances coalisées, et sollici-
tant un congé d'un ou deux mois pour
rétablir les ressorts d'une vie altérée jus-
ques dans ses principes fondamentaux.
18 nivôse an II.
Original signé, A. iV., G 288, n" 883.
Insertion au Bulletin, et le congé accordé
jusqu'au rétablissement de sa santé, le 25 ni-
vôse an II. Signé : Clauzel, secrétaire.
1211. — Lettre de Pastoret, ex-principal
du collège de Montauban, membre de la
Société populaire de cette ville, au prési-
dent de la Convention nationale, accom-
pagnant l'envoi d'une Ode sur la iirise de
Toulon, événement à jamais mémorable
qui électrise toutes les muses et ranime
tous les arts.
23 nivôse an II.
Original signé et imprimé (2 pièces), A. 'N.,
V^t 1009-', n" 2027.
Renvoi au Comité d'instruction publique, le
15 pluviôse, 2® année.
1212. — Lettre de Félix Nogaret, de Ver-
sailles, au président de la Convention
nationale, demandant, comme faveur ac-
cordée aux morceaux caractéristiques,
l'exécution à l'Opéra et l'envoi aux armées,
par la voie du Bulletin, des couplets hé-
roïques composés par lui, avec musique de
Giroust, chantés à Versailles, le 10 nivôse,
fêle générale à l'occasion de la reprise
de Toulon et autres victoires remportées
par les armées de la République.
24 nivôse an II.
Original signé et imprimé (2 pièces), A. N.,
C 289, n" 894 (pièces 6, 7).
1213. — Lettre du sieur Chazot, détenu
comme suspect dans la maison de Picpus,
corridor Marat, n° 32, à la Convention na-
tionale, déclarant qu'il a occupé ses loisirs
à chanter la prise de Toulon et qu'il a
laissé à son cœur le soin de conduire sa
plume à la nouvelle de ce grand événe-
ment, ajoutant qu'il espère être prochai-
nement mis en liberté.
24 nivôse an II.
Original signé et copie (2 pièces), A. A^,
Fi"? 10091, n«27G7.
Renvoyé aux Comités d'instruction publique et
de sûreté générale par celui des pétitions, 7 plu-
viôse an II. Signé : Jay.
1214. — Lettre du citoyen Bonnissart,
président de la Société populaire de Moret,
à la Convention nationale, accompagnant
l'envoi de plusieurs exemplaires d'une
Ode sur la prise de Toulon, composée par
le sieur Mathieu, l'un des membres de la
Société.
26 nivôse an II.
Original sii;né et imprimé de 8 pages (2 pièces),
A. A^,F" 10091, n° 1776.
Renvoyé au Comité d'instruction publique, le
29 nivôse an II. Signé : Monmayou.
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE (iMVOSE AN II)
241
1215. — Beauvais dans les fers, an mo-
ment de la prise de Toulon, hymne dédié
à la Société populaire d'Arles, par le ci-
toyen Letliyas, avec lettre d'envoi de la
Société populaire d'Arles à la Convention
nationale.
26 nivôse an II.
Imprimé et original signé (2 pièces), A. N.,
Pi^ 1009*, n" 1922.
1216. — Lettre du républicain T. Rous-
seau, secrétaire du Comité d'instruction
publique, à la Convention nationale, fai-
sant hommage du chant qu'il a composé
à l'occasion de la reprise de l'infâme ville
de Toulon sur les Anglais, ainsi que de son
hymne aux mânes du vertueux Gasparin,
et demandant l'insertion de ces pièces au
Bulletin.
27 nivôse an II.
Original signé, A. N., F*' 10091, n«» 1779.
Mention honorable, insertion au Bulletin, ren-
voi au Comité d'instruction publique, le 28 ni-
vôse an IL
1217. — Lettre du sieur Mittié fils, ex-
commissaire national du Comité de salut
public, rédacteur du Journal de Marseille,
à la Convention nationale, accompagnant
l'hommage de la Prise de Toulon, fait his-
torique en 1 acte et en prose, composé et
imprimé à Marseille.
27 nivôse an II.
Original signé et imprimr de 27 paejes
(2 pièces), A. N., Pi^ 10091, „<> 1939.
1218. — Réclamation adressée à la Con-
vention nationale par le citoyen Félix No-
garet, qui se plaint de ce que les armées
ont eu connaissance de son chant hé-
roïque sur la reprise de Toulon, mais n'en
ont pas encore eu communication, le décret
rendu en sa faveur le 27 nivôse restant
sans effet, déclare que le silence du Co-
mité d'instruction publique est un oubli
ou une réprobation tacite, et demande
que ce chant soit envoyé aux armées.
10 pluviôse an II.
Imprimé signé, A. N., F*^ 1009^, n° 1981.
Renvoyé au Comité d'instruction publique
par celui des pétitions, le 22 pluviôse an II de
la République. Signé : Pellissier.
1210. — Exposé par un membre de la
Convention que dans le procès-verbal de
la séance du 6 nivôse on a oublié d'insérer
les 3 premiers articles d'un décret pré-
senté parle Comité d'instiuction publique
pour faire ordonner la célébration d'une
fêle nationale en l'hoimeur de la reprise
de Toulon, adoption de ces articles par la
Convention, qui décrète leur rétablisse-
ment dans le procès-verbal de la séance
de ce jour.
8 ventôse an II.
Extrait du procès -verbal, A. N., C 292,
n» 944.
Ed. Procès-verbal de lu Convention nationale,
t. XXXn, p. 288.
1220. — Lettre des citoyens Bizet et Fa-
ciolle, de Paris, à la Convention nationale,
faisant hommage d'une pièce en un acte
sur la prise de Toulon et priant d'accueil-
lir avec indulgence les essais de deux au-
teurs patriotes, qui, sans les tracasseries
d'une administration théâtrale, auraient
rempli plus tôt le vœu de leurs cœurs en
adressant les chants de triomphe à ceux
qui en sont les premiers auteurs.
28 ventôse an II.
Original signé (la pièce dont il est fait hom-
mage manque), A. N., F*^ 1705,. n» 2293.
Renvoyé à la Commission de l'instrucliou
publique, 1'^ thermidor. Signé : Plaichard.
1221. — Stances irrégulières sur la prise
des infâmes villes de Lyon et de Toulon.
Sans date.
Original, A. N., F*' 1008'% n^ 1632 bis.
se. — Dons patriotiques pour la guerre (nivôse an II).
1222. — Don patriotique à la Conven-
tion nationale par le citoyen Vallct (de
Villeneuve), trésorier de la Commune de
Paris, d'un fusil ot de deux pistolets, que
T. X.
l'art a rendu précieux, et que dans sa
pensée il offre pour servir de récompense
nationale au premier soldat républicain
qui entrera dans l'infâme Toulon pour en
10
242
CÎHAI>ITRE h'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
punir les coupables et en chasser les bri-
gands étrangers, avec décret de la Con-
vention nationale, acceptant le don civique
qui lui est présenté par le citoyen Vallet
et décidant que ces armes seront données
à titre de récompense nationale au soldat
de l'armée républicaine sous les murs de
Toulon qui entrera le premier dans cette
ville rebelle, qu'il en sera fait mention
honorable, avec insertion au Rulletin.
1*^'', 2 nivôse an II.
Original signé et minute de la main de Ba-
rère, A. N., G 287, n° 864 (pièces 1, 2).
1223. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au prési-
dent de la Convention nationale, annon-
çant la découverte dans des caveaux pro-
fonds, pratiqués dans les maisons du
nommé Dutarlre, ci-devant notaire à Paris,
d'une somme de 66,000 livres en or, d'une
autre de 42,000 livres en argent, d'un panier
de vaisselle d'argent et de 3iO jetons d'ar-
gent, et déclarant qu'il espère continuer
ses recherches et trouver encore.
3 nivôse an II
Original, signé de Marchand, président, Lé-
crivain, secrétaire, Clémence et Fournerot,
membres du Comité, A. A^., C 287, n" 864
(pièce 21).
Insertion au Bulletin décréléc.
1224. - Lettre de Prudhomme, éditeur
des Révolutiom de Paris, au président de
la Convention nationale, accompagnant
l'envoi d'un assignat de 50 livres de la
part du républicain Mitouflet, capitaine
au l""" bataillon du Loiret, à l'armée du
Nord, division de Vezu, qui fait ce don à
la Convention pour l'aider à continuer la
guerre et pour lui prouver son attache-
ment aux principes actuels.
3 nivôse an II.
Original signé, A . iV. , C 287, n" 864 (pièce 28).
Mention honorable et insertion au Bulletin.
Reçu les 50 livres, le 3 nivôse. Signé : Du-
croisy.
1225. — Engagement adressé à la Con-
vention nationale par Paul-Etienne Devil-
las-Boissière, naturalisé Suisse, ayant cons-
tamment rempli les devoirs de bon répu-
blicain et de citoyen français, domicilié
rue de la Loi, n" 1249, d'après lequel il
s'oblige à payer 3,000 livres, sur mandat
du Comité militaire, à celui qui arrachera
le premier un drapeau des puissances coa-
lisées sur les murs de l'infcune Toulon,
et dépose comme garantie une inscription
sur le Grand Livre de 3,500 livres, mais
apprenant au dernier moment l'heureuse
nouvelle de la prise de Toulon, il prie la
Convention nationale de faire tourner la
somme offerte au profit du militaire qui
se sera le plus distingué, avec décret de la
Convention nationale, prenant acte de cet
engagement, accordant mention hono-
rable pour ce don patriotique, avec inser-
tion au Bulletin, et l'envoi du récépissé à
la Trésorerie nationale.
3, 4 nivôse an II.
Original signé et minute de la main de Ra-
mel (2 pièces), A.N.,C 287, n» 804 (pièce 31).
1226. — Adresse de 21 patriotes, déte-
nus à la Conciergerie, à la Convention
nationale, déclarant qu'ils conservent tou-
jours les sentiments de civisme et de fra-
ternité qui caractérisent le vrai républi-
cain, que si la reddition de Toulon a rempli
leurs cœurs de la joie la plus vive, elle
les a douloureusement affectés à cause de
la perte des braves républicains qui y ont
succombé, et envoyant pour les parents
infortunés de ces malheureuses victimes
le produit d'une collecte ouverte parmi
eux (montant à 200 livres).
5 nivôse an II.
Original non signé, A. N., C 287, n° 865
(pièce 1).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
5 nivôse. Signé : Pellissier, secrétaire.
Reçu les 200 livres, le 5 nivôse. Signé : Du-
croisy .
1227. — Adresse du Comité de surveil-
lance de Boulogne-les-Paris à la Conven-
tion nationale, déclarantque, le 14 frimaire,
il a fait circuler une invitation aux riches
à contribuer en faveur des défenseurs de
la patrie et qu'il dépose sur l'autel de la
patrie le produit de la recette réalisée,
consistant en 2,450 livres en assignats, un
écu de 6 livres, 15 chemises, une paire de
bas drapés et deux paires de souliers,
ajoutant qu'il désirait convertir le numé-
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE (NIVOSE AN II)
243
raire en souliers, mais que, faute de cuir,
il n'a pu réaliser son vœu.
5 nivôse an II.
Original, signé de Lourau, président, A. N.,
C 287, no 865 (pière 8).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
5 nivôse. Signé : Couthon, président.
1228. — Lettre de J.-J. Hardy, chef du
bureau des biens nationaux près la Com-
mune de Paris, à la Convention nationale,
accompagnant l'envoi d'une somme de
200 livres, représentant la contribution
volontaire des employés de cette admi-
nistration pendant le mois de frimaire.
5 nivôse an II.
Original signé, A. N., C 287, n" 866.
Reçu les 200 livres, le 5 nivôse. Signé : Du-
croisy.
Mention honorable, insertion au Bulletin, lo
7 nivôse. 2^ année.
1229. — Lettre de la section Révolution-
naire, ci-deyant du Pont-Neuf, au prési-
dent de la Convention nationale, l'avisant
de la remise dans les magasins de l'habil-
lement et équipement des défenseurs de la
République de 490 chemises, de 100 paires
de bas, de 40 paires de souliers, de guêtres,
et déclarant que la section, malgré son
peu d'étendue et sa faible population, ne
sera jamais en arrière pour secourir ses
braves frères et républicains qui se sacri-
fient pour cimenter la liberté.
6 nivôse an II.
Original, signé de Sterjiy, secrétaire-gref-
fier, A. iV., C 287, n° 865 (pièce 13).
Mention honorable, insertion au Bulletin et
renvoi au Comité dos marchés. Signé : Couthon,
président.
1230. — Déclaration de Guyton-Mor-
veau rappelant que, dès les premiers jours
de la Révolution, il avait fait don de
l'arriéré de la pension qui lui avait été
accordée à cause de ses travaux pour les
progrès et l'enseignement des sciences
naturelles,- mais, comme un républicain
ne doit voir que la dette sacrée de la pa-
trie envers ses défenseurs, faisant con-
naître qu'il renonce à la pension de 2,000
livres dont il jouissait, fait remise des ter-
mes échus de 1792 et 1793, avec décret,
portant qu'il sera fait mention honorable
de ce don, avec inscription au Bulletin et
renvoi au Comité des finances.
6 nivôse an II.
Minute, signée de Bourdon, de l'Oise, secré-
taire, A. iV., C 287, n" 865 (pièce 16).
En marge se trouve inscrite cette mention :
Guyton a offert 63 livres en or et en argent, un
cachet d'or et une poignée d'épée d'argent.
1231. — Adresse des citoyennes des
Halles à la Convention nationale, déclarant
se réjouir de la prise de Toulon et partager
l'allégresse commune ainsi que la recon-
naissance due aux soldats intrépides qui
ont arraché ce port à la stupide et féroce
domination de l'Espagnol et de l'Anglais,
déposant le produit de leurs pénibles épar-
gnes, modique offrande ajoutée aux se-
cours destinés aux femmes et aux enfants
des libérateurs du Port-de-la-Montagne
dont on a à regretter la perte, enfin sollici-
tant la grâce de Jean-Jacques-Claude Vizon,
inspecteur à la vente de la marée, con-
damné à la déportation par le Tribunal
révolutionnaire, en raison de propos plus
indiscrets que criminels sur la rareté du
pain, rappelant que, lors du 5 octobre 1789,
elles ont chassé le tyran de son repaire
de Versailles.
7 nivôse an II.
Original, signé de L.-G. Cahier, défenseur
officieux de Vizon et défenseur gratuit des pri-
sonniers indigents, A. JV., C 287, no8G6(pièce3).
En marge se trouve cette mention : Mention
honorable du don des citoyennes des Halles, et
sur la proposition d'un membre, la Convention
nationale passe à l'ordre du jour sur la demande
à fin de grâce en faveur du citoyen Vizon, con-
damné à la déportation par un jugement.
1232. — Déclaration délivrée au maga-
sin de Trainel, constatant la remise par
les citoyens Garnier et Vallade, membres
du Comité révolutionnaire de la section
de la Fraternité, des objets suivants, pro-
venant des dons faits par les citoyens de
cette section aux défenseurs de la patrie,
savoir : de 161 chemises neuves, de 265
chemises portées, de 76 paires de bas de
laine neufs., de 22 paires de bas de laine
portés, de 2 cols de mousseline et i de
basin, de 2 pantalons de siamoise rayés,
d'une ceinture de chasseur ayant servi, d'un
chapeau usagé, de 227 paires de souliers.
7 nivôse an II.
Copieconforme, A.iV.,C287,n°868(pièce9).
i44 CHAPITRÉ î". — JOURNEE^ HIStORIQÙES DE LA RÉVOLUTION
1233. — Lettre des membres du Comité
révolutionnaire de la section de la Fra-
ternité, chargés de recueillir les offrandes
destinées aux braves défenseurs de la pa-
trie, au président de la Convention natio-
nale, annonçant qu'ils ont porté la veille
le tribut de leur section au lieu indiqué
pour la réunion de ces dons civiques, dont
le récépissé est mis sous les yeux de l'As-
semblée, et déclarant que le registre reste
ouvert, dans l'espoir d'obtenir encore un
supplément, quoique leur section soit du
nombre de celles qui ont le moins d'é-
tendue.
8 nivôse an IL
Original signé, A. iV., 0 287, n° 868 (pièce 8).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
12 nivôse an II.
1234. — Adresse des ouvriers du Bon
Pasteur, réunis aux vérificateurs et commis,
employés au magasin du Bon Pasteur, rue
du Cherche-Midi, pour l'expédition des
habillements et équipements des troupes
de la République, à la Convention natio-
nale, annonçant l'ollre patriotique du pro-
duit d'une journée de leur travail, mon-
tant à 680 livres 4 sols, qu'ils destinent à
ceux qui, lors de la prise de Toulon, se
sont distingués par quelque action de
bravoure,' ou à leurs veuves et à leur fa-
mille, si la mort avait moissonné leurs
jours, et déclarant que c'est avec ardeur
qu'ils travaillent afin de hâter le départ
des équipements destinés aux braves guer-
riers;
8 nivôse an II.
(Par erreur au 8 pluviôse.)
Original signé, A. ^^, G 290, n« 917 (pièce 7).
Mention honorable, insertion par extrait au
Bulletin, 9 nivôse de l'an II. Signé : Jay, secré-
taire.
Reçu les 680 livres 4 sols, le 9 nivôse. Signé :
Ducroisy.
1235. — Don patriotique à la Conven-
tion nationale par les 20 ouvriers eslam-
pilleurs au magasin de l'habillement et
équipement des armées de Trainel, tous
pauvres pères de famille, plongés dans la
plus afïreuse indigence, du produit d'une
journée de leur travail, au profit des
veuves et orphelins des braves morts pour
la défense de la patrie, principalement
«de ceux qui sont morts sous les murs de
Toulon, et en réjouissance de cette victoire.
11 nivôse an II.
Original, signé de Chandel, directeur géné-
ral du timbre de l'habillement et équipement
des armées de la République au magasin de
Trainel, et de Lapassade, directeur, A. iV.,
G 287, n» 867 (pièce 35).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
1230. — Délibération du Comité de sur-
veillance révolutionnaire de la section de
Guillaume-Tell, décidant la remise à la
Convention nationale de deux croix de
Saint-Louis, une grande et une petite, et
de deux cachets armoriés, l'un en argent,
l'autre en cuivre, trouvés lors de la levée
des scellés et perquisition faite, le 21 sep-
tembre 1793, chez le citoyen Joseph-Marie
Gras de Préville, à l'hôtel des Milords, rue
du Mail, avec pétition de la section de
Guillaume-Tell en masse, composée des
autorités constituées, de la Société popu-
laire et des citoyens de tout âge et de tout __
sexe, protestant contre l'insidieuse péti- f
tion des soi-disant Lyonnais, considérée
comme ramification d'un grand complot.
1 1 nivôse an II.
Extrait 'et original signé, A. N., G 287,
n" 868 (pièce 2).
1237. — Lettre de Déforgues, ministre
des affaires étrangères, au président de la
Convention nationale, annonçant l'envoi
d'une somme de 2,027 livres 13 sols en as-
signats, représentant le montant des rete-
nues opérées sur les appointements des
employés de ses bureaux pour les 21 pre-
miers jours d'octobre 1793 et les mois de
brumaire et frimaire, y compris celles
prélevées sur son traitement pour le môme
laps de temps, et déclarant que ses em-
ployés prient la Convention d'agréer ce
faible tribut de leur attachement à la li-
berté, pour la défense de laquelle ils ont
consenti une retenue sur leur traitement
durant la guerre.
11 nivôse an II,
Original signé, A . iV. , G 287, n^ 868 (pièce 1 1).
Mention honorable, inserlion au Bulletin,
le 12 nivôse.
1238. — Adresse du citoyen Verzy, de la
section des Piques, membre de la Commune
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE (NIVOSE AN II)
245
II
des Arts, k la Convention nationale, faisant
hommage d'une machine hydraulique de
son invention, très simple et peu coûteuse
à établir, qui remplacerait avec avantage
les pompes à feu, tellement dispendieuses,
que la Commune de Paris, vers la fin de
l'été dernier, a suspendu Tarrosage public,
en raison de la trop grande consomma-
tion de combustible, demandant un local
convenable pour construire à ses frais
cette machine, avec quelques tuyaux et
madriers empruntés aux ateliers publics,
à charge de les restituer en bon état, et
joignant à son adresse, à titre de don pa-
triotique, une médaille d'argent qui lui
avait été autrefois donnée comme prix de
mathématiques.
(12 nivôse an II.)
Original signé, A . iV. , C 287, n° 8G8 (pièce 12).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
le 12 nivôse, Tan 2® de la République. Signé :
Bourdon, de l'Oise, secrétaire.
Reçu la médaille, le 12 nivôse. Signé : Du-
croisy.
1239. — Déclaration du sieur Duqué-
noy, commissaire aux accaparements de
la section du Panthéon-Français, chargé
de faire enlever tous les 'cercueils en
plomb des églises et chapelles dans sa
section, portant que l'un des ouvriers,
bons Sans- culottes, qui l'ont secondé dans
cette dangereuse opération, a trouvé dans
un cercueil une croix de Saint-Louis, qu'il
apporte avec ses camarades sur le bureau
de la Convention.
13 nivôse an II.
Original, revêtu de la signature de 7 ou-
vriers et du commissaire aux accaparements de
la section du Panthéon-Français, A. N.,C2S7,
n» 868 (pièce 21).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
1240. — Lettre du Comité révolution-
naire de la section de la Fontaine-de-Gre-
nelle au président de la Convention na-
tionale, annonçant la remise à la Trésore-
rie nationale d'une quantité de pièces d'or
qui étaient enfouies dans la maison d'Hel-
lenvilliers-Marbeuf, rue Saint-Dominique,
n° 948, qui est en état d'arrestation, for-
mant la somme de 37,628 livres, plus de
r),890 livres en assignats, soit en tout
43,;ii8 livres, et joignant à cet envoi 32 pe-
tites pièces d'argenterie armoriées, une
petite passoire à thé, 3 boites garnies en
or avec cercles et différents petits objets,
désignés dans le procès-verbal qui sera
envoyé au Comité de sûreté générale.
1 3 nivôse an II.
Original signé, A.N., C 287, n° 868 (pièce 30).
A lire demain, 14 nivôse.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
14 nivôse, 2« année républicaine.
1241. — Adresse des ouvriers et em-
ployés au magasin de Trainel à la Con-
vention nationale, déclarant que, trans-
portés de joie à la nouvelle des succès
éclatants de leurs braves frères d'armes qui
ont chassé si ignominieusement les traî-
tres Anglais de la ci-devant infâme ville
de Toulon, ils viennent déposerune somme
de 535 livres pour venir au secours des
veuves et orphelins de ces braves défen-
seurs, ajoutant que ce don ne peut qu'être
bien reçu, étant le denier du vrai Sans-
culotte.
14 nivôse an II.
Original, signé de Dantreville, garde magasin
en chef de Trainel, et de 8 ouvriers ou employés,
A. N,, C 287, no 868 (pièce 36).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Signé : Jay, secrétaire.
Reçu les 535 livres, le 14 nivôse. Signé : Du-
croisy.
1242. — Etat des effets présentés à la
Convention nationale par la commune et
la Société populaire de Gentilly, certifié
par le maire et les officiers municipaux,
le président et le vice-président de la So-
ciété populaire, comprenant 256 chemises,
20 mouchoirs, 5 gibernes, 5 paires de
guêtres, 3 paires de bas, 2 sacs,! chapeau,
1 casque, 1 habit uniforme, 1 culotte de
drap, 1 pantalon, 1 veste de drap, 3 paires
de souliers, 1 paire de bottes, 2 paquets de
charpie, 6 barils.
15 nivôse an II.
Original signé, A. iV., C 287, n° 869 (pièce 7).
1243. — Lettre de Geneviève Lepage,
demeurant rue Taitbout, n» 32, à la Con-
vention nationale, accompagnant l'envoi
de quelques-unes de ces viles médailles,
tant recherchées par les esclaves et si mé-
prisables aux yeux des enfants de la U-
246
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Lerté, pour les convertir en plomb fatal
aux rois et à leurs vils satellites, et en-
voyer aux despotes d'Angleterre le métal
corruptible auquel ils doivent leurs éphé-
mères et honteux succès.
15 nivôse an II.
Original signé, A.N.,C 287, n» 869 (pièce 23) .
Reçu les 12 livres et les deux médailles, le
17 nivôse. Signé : Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Rulletin.
1244. — Don patriotique à la Convention
nationale par les employés des bureaux des
Subsistances militaires de Paris, qui brû-
lent du désir de voir tous les ennemis de
la République anéantis, d'une somme de
1,400 livres, représentant les quatre mois
de la 2® année de la République, qui ont
commencé le 12 nivôse, conformément à
leur soumission du 5 septembre 1792
d'entretenir à leurs frais dix défenseurs
aux armées.
28 nivôse an II.
Original, portant de nombreuses signatures,
A. N., G 28<S, no 880 (pièce 8).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 nivôse, 2 année.
Reçu les 1,400 livres, le 28 nivôse. Signé : •
Ducroisy.
1245. • — Discours prononcé à la Con-
vention nationale au nom des 260 élèves
composant la classe des Arcis et de la
Réunion, qui ont choisi pour patron, au
lieu de saint Nicolas, qu'ils ont décano-
nisé, l'illustre Le Peletier, et font con-
naître qu'ils avaient fait entre eux une
collecte qui avait réuni la somme de 60 li-
vres, pour célébrer une fête en son hon-
neur, mais qu'ils préfèrent sacrifier leurs
épargnes aux besoins des défenseurs de
la République et les apporter à la Conven-
tion, se contentant de célébrer sans éclat
le Sans-culottisme de Le Peletier et de
jurer au pied de l'autel de la Liberté, au
Champ-de-Mars, d'imiter ses vertus et de
défendre la liberté jusqu'à leur dernier
soupir.
28 nivôse an II.
Minute non signée, A. N., C 288, n° 880
(pièce 14).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 nivôse, l'an 2^ de la République. Signé :
Pellissier.
Reçu les 60 livres. Signé : Ducroisy.
1246. — Adresse de Jacques Mallard,
citoyen de la section du Bonnet-Rouge,
demeurant rue de Sèvres, n* 1076, à la
Convention nationale, déclarant que, quoi-
que depuis 1774 il se soit trouvé chargé
de 5 orphelins d'un de ses frères, dont un
garçon de 21 ans, parti dans la réquisi-
tion, il a tâché, comme la fourmi de la
fable, de se procurer sa subsistance, ne
pouvant suivre l'exemple de ce brave dé-
fenseur de la patrie, il vient offrir 300 livres,
avec engagement de renouveler ce don tous
les ans, tant que durera la guerre déclarée:
aux tyrans et despotes coalisés contre la
liberté, l'égalité, l'unité et l'indivisibilité
de la plus belle république qui ait jamais,
existé.
28 nivôse an II.
Original signé, A. N., C288, n°880(pièce 20).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 nivôse, l'an 2^ de la République. Signé
Pellissier, secrétaire.
Reçu les 300 livres, le 20 nivôse. Signé
Ducroisy.
3*7. — L'esprit public à Faris en nivôse an II.
1247. — Extrait de l'ordre du jour de la
force, armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général annonce le départ in-
cessant de trois convois pour les armées
et donne son impression sur la fête de la
veille en ces termes : « La fête d'hier s'est
passée avec beaucoup de décence, la force
armée n'avait pas besoin d'écarter le peu-
ple de la cérémonie, il se rangeait lui-
même à ses propres devoirs. Les repré-i|
sentants du peuple, les magistrats et toutes^
les autorités constituées étaient chacune'
au poste désigné, pas une seule fraction
du peuple n'a cherché à intervertir l'ordre
de la marche. Le peuple est si bon qu'il^
ne se sent pas d'aise, lorsqu'il peut ap-
procher les fonctionnaires publics qu'il
aime et qu'il a investi de son estime et de
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
247
sa confiance. Si quelque scélérat osait
publiquement insulter un magistral, le
corps du peuple lui servirait de rempart
et d'égide contre tous les coups des agents
de Pitt et de Cobourg. »
l®' nivôse an II.
Copie conforme, signée do Clément,, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB=^ 76.
1248. — Rapports des observateurs de
police, ou agents secrets du minisire de
l'intérieur, Bacon, Charmont, Dugas, Ja-
rousseau, Latour-Lamonlagne,Le Harivel,
Lelassey, Mercier, Monic, Prévost, Rolin et
(îrivel.
!«•■ nivôse an II.
Originaux (14 pièces), A. N., V 36883,
Fil 201.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, t. I, p. 296-321.
1249. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" décidant que Fieury-Dumor-
tier, envoyé il y a deux jours à la Concier-
gerie, en sera extrait et amené au Comité
sous bonne et sûre garde, par les soins du
brigadier de gendarmerie Jacob, comman-
dant du poste; 2° ordonnant de lever les
scellés apposés sur les papiers et effets du
citoyen Laminière, délenu en la maison
d'arrêt du Luxembourg, et d'apporter les
papiers suspects au Comité.
le' nivcse an II.
Extrait du regi^^l^c des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 126.
1250. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant les citoyens Cour-
tois et Guibert, commissaires du Comilé
révolutionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, d'exlraire le nommé Douet
de la maison d'arrêt de Picpus, où il est
détenu, pour assister à la levée des scellés
apposés chez lui, et de le réintégrer en-
suite; 2° chargeant le citoyen Pijeau-Vil-
liers, secrétaire du Comilé, de lever les
scellés apposés chez le citoyen Bania, dé-
tenu à la Force, rue et Faubourg Poisson-
nière; 3° ordonnant la mise en liberté du
citoyen Dufourmantel, de la section de la
Montagne,
1«'' nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fui, 60 v«, 61 r»,
1231. — Déhbération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° auto-
risant le citoyen Lécrivain à se trans-
porter chez la nommée Régnier-Ausset,
rue du Théâtre-Français, n° 4, à FefTet
d'apposer les scellés sur ses papiers et de
retirer ceux qui seront jugés suspects;
2'» chargeant le citoyen Guigues de mettre
sans délai, en état d'arrestation, le nommé
Tercier et sa femme, rue des Filles-Saint-
Thomas, n°4, d'examiner leurs papiers et de
saisir ceux qui paraîtront suspecta ; 3° char-
geant le citoyen Fournerot d'arrêter le
nommé Gougenot, maître d'hôtel de Capet,
et sa femme, qui était femme de chambre
de la ci-devant Reine, demeurant rue Pe-
letier, n° 2, et d'apporter au Comité leurs
papiers suspects; 4° faisant connaître que
les citoyens Fournerot et Ghéry, chargés de
se transporter àNogent-sur-Marne,dans la
maison de la veuve Laleu, sœur du ci-
toyen Dutartre, tant pour apposer les scel-
lés que pour pratiquer des fouilles, dépo-
sent le résultat de leurs opérations en
5 procès-verbaux, le premier du 28 fri-
maire, d'apposition des scellés par le Co-
mité de surveillance de Nogent sur une
chapelle; le second, constatant qu'une
fouille faite par 4 terrassiers, en présence
du sieur Dutartre, a amené la découverte
d'une caisse en bois de chêne de 2 pieds
de long, qui s'est cassée par l'effet de la
pourriture et a laissé échapper des pièces
qui ont été mises dans un tonneau, sur
lequel ont été apposés les scellés; le troi-
sième, mentionnant la visite dans un ca-
veau, qui devait servir de fosse d'aisances,
où a été trouvé un coffre de chêne de deux
pieds de long, dans lequel était un panier
couvert de lailetas blanc, contenant di-
verses pièces d'argenterie, dont la descrip-
tion est donnée, notamment une théière,
un réchaud avec sa lampe, deux écuelles
et 4 soupières, deux plats de rôts à cou-
vercles, 4 plats d'entremets, une fontaine
à café, le tout armorié, plus 2 sacs qui,
d'après la déclaration de Dutartre, de-
vaient renfermer chacun 1,200 livres, in-
dépendamment d'une somme de 36,000 li-
vres, tant en écus de 6 que de 3 livres,
qui se sont trouvés épars, les sacs étant
pourris, enfin un procès-verbal d'apposi-
II
248
CHAPITRE l''^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lion des .scellés, le 21 frimaire, au domi-
cile et sur les effets de la veuve Laleii.
Le même Fournerot a également dé-
posé un procès-verbal donnant les infor-
mations prises par le Comité de surveil-
lance de Nogent sur le nommé Delvincourt
et Marie Belleville, sa femme, qui a émi-
gré au mois d'avril 1792 et est rentrée
depuis.
le*" nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB^ 81 S fol. 272-277.
1252. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint recommande aux
canonniers l'obéissance à leurs cbefs : « ce
n'est que par la subordination, dit-il, qu'on
viendra à bout d'établir la tranquillité
dans la République. » 11 les invite aussi à
ne pas abandonner leurs postes, lorsqu'ils
sont de service. Il est arrivé des désagré-
ments à plusieurs canonniers de la sec-
tion des Amis -de -la -Patrie pour avoir
quitté le leur à la Convention, cette leçon
doit servir d'exemple.
Le Commandant général adjoint invile
également tous les commandants des pos-
tes à ne pas laisser éloigner les tambours
de garde.
2 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1253. — Rapports des observateurs de
Police, ou agents secrets du ministre de
l'intérieur, Bacon, Béraud, Charmont, Du-
gas, Jarousseau, Latour-Lamontagne, Le
Harivel, Letassey, Mercier, Monic, Pane-
tier, Pourvoyeur, Rolin.
2 nivôse an II.
Originaux (13 pièces), A. N., V 3688^.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, t. I, p. 324-345.
1254. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la lettre, adressée la veille par
les administrateurs du Département de
Police, décidant que lesdits administra-
teurs sont autorisés à faire exécuter les
translations dans les maisons de santé
des citoyens détenus en vertu de la loi
dans les diverses maisons d'arrêt, dont
l'état de maladie peut avoir des influences
dangereuses, sous réserve que lesdites
translations demeureront à la charge et
sous la responsabilité de ces administra-
teurs.
2 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 126.
1255. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que la femme Jolivet,
dite de Crécy, sera transférée sur-le-
champ à la Conciergerie; 2° attendu l'im-
possibilité constatée où se trouve ladite
citoyenne de subir cette translation, sans
danger pour ses jours, chargeant les ci-
toyens Mayer et Desplanches de la garde
de ladite Jolivet, dite de Crécy, en leur
enjoignant expressément d'y veiller sous
leur responsabilité personnelle.
2 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 127.
1256. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : \^ ordonnant la mise en liberté
du citoyen Robert Lyster, et des citoyens
Gérard, La Rochelle et Champrille ; 2° char-
geant le citoyen Rosney de se transporter
avec deux membres du Comité de sur-
veillance de la section de Marat et Mar-
seille dans la commune où est situé le
château de Vierville, pour remplir une
mission.
2 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 127, 128.
Lister (Richard), commis chez un négociant
américain du passage Sandrier(A . N., F -^ 4774-*).
1257. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que les nommés André
Garnier et Marie Bazire, habitant à Chail-
lot, seront traduits devant le Tribunal
criminel du Département de Paris, comme
prévenus d'avoir mis en circulation des
pièces de cuivre sans aucune empreinte,
et décidant que la dénonciation, l'inler-
rogatoire et les pièces à conviction du
délit seront incessamment adressés à l'ac-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EiN NIVOSE AN II
249
cusaleur public, et que les inculpés seront
incarcérés séparément à la Conciergerie.
2 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. Gl.
1258. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que les citoyens Guignes et Lécrivain,
délégués par le Comité pour assister à la
fête en l'honneur de Marat, Le PeleLier et
Rousseau, dans la section du Conli-at So-
cial, déposent leurs pouvoirs, ainsi que la
copie du procès-verbal dressé par les com-
missaires; 2° déclarant avoir écrit au Co-
mité de sûreté générale et au Directoire
du Département, pour demander leur avis
et régler la conduite à tenir envers le nommé
Guillaume, ex-constituant, contre lequel
avait été lancé un mandat d'amener, qui
s'est évadé, dont on n'a eu aucunes
nouvelles depuis septembre dernier, et
décider même s'il ne doit pas être regardé
comme émigré; 3" sur la demande par le
citoyen Gufiroy, membre du Comité de
sûreté générale de la Convention, de la
liste des personnes que le Comité du Dé-
partement envoie dans les maisons d'ar-
rêt, notamment en ce qui concerne les
nommés Lepoivre, Minard et Perrin, de
la commune de Coupvray, lui donnant sa-
tisfaction, sauf pour ces derniers, arrêtés
par ordre du Comité de sûreté générale ;
4° constatant la mise en état d'arrestation
par le citoyen Lécrivain de la citoyenne
Régnier-Ausset, ainsi que de son mari, et
la saisie d'une correspondance contre-ré -
volutionnaire venant de Vevey en Suisse,
d'une note tendant à prouver que ladite
Régnier-Ausset vendait de l'or et de l'argent,
et de 17 pièces venant de Lyon, et attendu
l'importance de cette affaire qui a paru au
Comité d'un intérêt d'autant plus majeur,
qu'elle pourrait bien faire découvrir de
grands conspirateurs, chargeant le citoyen
Chéry, l'un de ses membres, de se trans-
porter à l'instant au Comité de salut pu-
blic de la Convention, à l'effet de lui com-
muniquer les pièces en question, sans
toutefois les laisser, à moins d'ordre for-
mel, avec un reçu motivé et détaillé, et de
l'inviter à examiner surtout si Bonneville
et Lanthenas, désignés dans une de ces
lettres, ne s'y trouvent pas compromis,
avec mandat auditChéry de rendre compte
du tout, dans le plus bref délai; 5° por-
tant que le citoyen Guignes, chargé de se
transporter chez le citoyen Tercier et sa
femme, à l'effet d'apposer les scellés sur
leurs papiers et de les mettre en état d'ar-
restation, les a amenés au Comité, en dé-
posant 9 pièces de renseignements, avec
une bourse contenant 9 jetons d'argent et
un cachet d'argent armorié.
2 nivôse an IL
Extrait du 2^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB^ 81 'S fol. 276-279.
1259. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, exposant qu'une dé-
nonciation contre Guillaume, ex-consti-
tuant, engagea le Comité à lancer contre
lui un mandat d'amener, que, pendant
qu'on procédait à la visite de ses papiers,
Guillaume s'évada et, depuis le mois de
septembre (v. st.) on n'en a aucune nou-
velle, que les scellés sont apposés sur
toute sa maison, à Paris et à Montrouge,
que sa femme en demande la levée pour
faire la déclaration desbiens de son mari, et
que le Comité estime que Guillaume, ab-
sent depuis plus de 4 mois, doit être re-
gardé comme émigré, et que ses biens,
appartenant de droit à la République, n'ont
pas besoin d'être déclarés, en conséquence
que le Comité demande l'avis de celui de
sûreté générale pour régler sa conduite.
2 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de sûreté générale, A. N., BB^ 81,
fol. 21.
Une lettre analogue fut adressée au Direc-
toire du Département.
1260. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au citoyen
Gufîroy, membre du Comité de sûreté gé-
nérale, déclarant que, tous les 8 jours, le
Comité fait passer les noms des individus
arrêtés et les motifs de leur arrestation,
et qu'il enverra dans le plus bref délai la
liste de ceux qui ont été arrêtés ces jours
m
250
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
derniers, que les nommés Lepoivre, Perrin
et Minard, coiiduils au Comité par un
détachement de l'armée révolutionnaire,
ont été reconduits chez eux }>ar ordre du
Comité de sûreté générale.
Z nivose an
H.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BC3 81, fol. 22.
1261. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public, exposant que, sur une dé-
nonciation, il a fait arrêter la citoyenne
Régnier-Aussct, et que les papiers trouvés
chez elle dénotent évidemment une contre-
révolutionnaire, qu'une lettre indique une
intelli;:;ence secrète entre cette femme et
Ronneville, aiusi que Lanthenas, et qu'il y a
lieu de la considérer comme l'un desagents
principaux des coupables Lyonnais, ajou-
tant que son mari est également arrêté,
quoiqu'il n'y ait rien contre lui, déclara.! it
qu'un demi-quart d'heure suffira au Co-
mité pour tout connaître et toutjuger, que
Chéry, un de leurs collègues, attend un
moment d'audience, avec les pièces ori-
ginales qu'il communiquera.
2 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 22.
1262. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public de la Convention, faisant
connaître que l'arrestation et la visite des
papiers d'un soi-disant nolaire, nommé
Dutartre, si elles n'ont produit aucune
preuve de son incivisme, ont néanmoins
amené la découverte, dans un souterrain
extrêmement profond, derrière des pan-
neaux : 1« d'une somme de 66,000 livres
en or; 2° d'une somme de 42,000 livres en
argent, d'un panier de vaisselle d'argent,
et que le tout va être envoyé à l'instant à
la Trésorerie nationale, demandant l'au-
torisation de choisir, pour compléter le
Comité, 8 patriotes connus dont la liste
sera envoyée au Comité de salut public,
et qui ne seront installés qu'après ratifi-
cation du choix de ces nouveaux membres,
une partie des membres du Comité étant
employés en ce moment aux armées et au
Tribunal révolutionnaire, rappelant enfin
que la multiplicité des opérations dont le
Comité du Département est chargé entraî-
nant de fortes dépenses, une somme de
15,000 livras leur a été accordée en juillet,
que ce crédit est totalement épuisé et que
le Comité se trouve en ce moment très en
peine, demandant, pour pouvoir continuer
les opérations commencées, l'allocation
d'une seconde somme de 15,000 livres, le
Comité ayant en ce moment entre les
mains des objets d'un intérêt majeur pour
la République.
2 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de snlut public du Département de
Paris, A. N., BB^' 81. fol. 22 v°,
1263. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duciuel
le Commandant général adjoint prévient
ses concitoyens qu'il est impossible que
les canonniers puissent apprendre la ma-
nœuvre sans canons, ce qui est très essen-
liel, puisque, observe Recordon, c'est la
bom)e instruction qui fait notre force en
partie, en conséquence, les sections qui
ont refusé leurs pièces sont invitées à les
accorder, vu que les canonniers font par-
tie de la garde nationale et de l'armée ré-
volutionnaire, et qu'on ne doit jamais
s'opposer à tout ce qui tend au bien.
3 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, srcré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 76.
1264. — Rapports des observateurs de
Police, ou agents secrets du ministre de
l'intérieur. Bacon, Béraud, Charment ,
Dugas, Grivel, Latour-Lamontagne, Le-
brelon, Letassey, Mercier, Monic, Pano-
ticr, Pourvoyeur, Rolin.
3 nivôse an II.
Originaux (14 pièces), A. N., V^ 3688^,
pii 201.
Ed. Pierre CarON, Paris pendant la Ter-
reur, t. I, p. 345-370.
1265. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, en vertu du décret de ce jour,
ordonnant de rapporter l'arrêté qui en-
voyait au Tribunal révolutionnaire les ci-
toyens Perregaux et Gumpelsheimer, char-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
251
géant le Comité révolutionnaire de la
section du MonL-Blanc do procéder à la
levée des scellés réapposés la veille sur la
principale porte du comptoir de ces ci-
toyens, et de renvoyerle gendarme, attendu
qu'ils sont rendus à la liberté, leur inno-
cence ayant été parfaitement reconnue.
3 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 128.
1266. —Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1® ordonnant de mettre en état
d'arrestation le nommé Poissonnier, dit
Périgny, qui sera incarcéré à la Force, ou
toute autre maison d'arrêt où il y aura de
la place; 2° décidant que le citoyen Char-
traire, précédemment mis en état d'arres-
tation chez lui, sera transféré dans la
maison d'arrêt de Port- Libre, à l'effet d'y
rester jusqu'à nouvel ordre.
3 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 128.
Chartrairc, receveur général des Etats de
Bourgogne (A. N., ¥"' 4641).
1267. — Lettre du Comité de sûreté
générale (au Directoire du Département),
déclarant avoir reçu avec intérêt les nou-
velles pétitions des Aveugles-nés, réunis
dans l'institution nationale soumise à son
administration, regrettant, après nouvel
examen des motifs de l'arrestation du
nommé Gersin,de ne pouvoir déférer aux
vœux des pétitionnaires, que plus il les a
approfondis, plus il a rencontré d'obsta-
cles à la demande des Aveugles, et jugeant
que ledit Gersin ne peut espérer sa mise
en liberté, en conséquence priant d'exa-
miner jusqu'à quel point il est nécessaire
de pourvoir à son remplacement dans les
fonctions qui lui avaient été confiées.
3 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 128.
1268. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : lo autorisant le Comité de sur-
veillance de la section des Marchés à faire
sortir des prisons le citoyen Gilbert, pour
procéder en sa présence à la levée des
scellés et à la distraction de ses papiers sus-
pects; 2» chargeant le Comité de surveil-
lance de la section Guillaume-Tell d'ex-
traire le sieur Auguste Denis de la maison
d'arrêt pour la levée des scellés à son do-
micile; 3<^ autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section Le Peletier à faire
sortir momentanément des prisons le ci-
toyen Laborde, pour la même opération.
3 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 60 ro et v».
1269. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" portant que le citoyen Dania,
banquier, sera conduit de la maison de
Sainte-Pélagie, oii il est détenu, en sa de-
meure, rue du Faubourg- Poissonnière,
n" 8, pour être présent à la levée des scel-
lés sur ses papiers et ramené en la maison
d'arrêt; 2° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de la Ilalle-aux-Blés
à extraire de sa prison le nommé Gonfre-
ville, pour assister à la levée des scellés
chez, lui; 3° donnant la même autorisa-
tion au Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Champs-Elysées pour le citoyen
et la citoyenne Laneuville; 4° autorisant
le Comité révolutionnaire de la section des
Piques à faire sortir de la maison d'arrêt
du Luxembourg le nommé Melin, pour
procéder, en sa présence et en celle de
deux membres du Comité de la section des
Tuileries et de deux commissaires du Bu-
reau de comptabilité, à la levée des scellés
apposés chez lui et à la distraction des
papiers suspects.
3 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 61 r° et v".
Melin (Antoine-Jean), ancien premier commis
à la guerre et aux finances (A. iV., F'' 4774*1).
1270. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° visant l'arrêté pris la veille par
les Comités de l'examen des comptes et
des finances réunis, par lequel ils esti-
ment que Jean-Louis Rousseau-Pontigny,
ci-devant receveur général des linances,
est quitte envers la République, en outre
la déclaration de divers citoyens, ainsi que
des Comités civil et de surveillance de la
252
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
section LePeletier, qui attestent le civisme
dudit Rousseau, et décidant sa mise en li-
berté immédiate ; 2° décidant que le citoyen
Morel, secrétaire dans ses bureaux^ se
rendra à l'instant dans la maison du ci-
toyen Dona, fera perquisition de ses pa-
piers et les apportera au Comité, et l'au-
torisant à mettre les scellés.
3 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii Î90,
fol. 62.
Dona (Etienne), accusé d'avoir donné asile au
ministre Lebrun {A. N., F"? iG79).
1271. — Délibération du Comité de
salut public du Département de Paris :
1° décidant l'envoi à la Force du citoyen
Herbiii, épicier à Vaugirard, prévenu de
propos contre-révolutionnaires, arrêté et
amené par le Comité de surveillance de
cette commune, qui sera traduit au Tribu-
nal révolutionnaire; 2° recevant le procès-
verbal d'arrestation du citoyen Gougenot
et de sa femme, qui sont amenés au Co-
mité par le citoyen FoUrnerot; 3° recevant
une députation des Mayençais, réfugiés
en France, qui viennent se plaindre du
nommé Hoffmann, député de la Conven-
tion de Mayence, chargé d'employer des
fonds qu'ils lui ont confiés et qui refuse de
leur en rendre compte; quoique cet objet
ne soit pas de la compétence du Comité,
comme il s'est toujours empressé de secou-
rir de ses moyens les opprimés et surtout
ses frères expatriés, adressant pour eux
une lettre au juge de paix de la section
des Tuileries, sur laquelle habite Hoff-
mann, pour l'inviter à rendre justice à ces
braves citoyens; 4® annonçant qu'il a été
écrit le 2 nivôse, au Comité de salut pu-
blic, pour lui signaler la découverte d'or,
d'argent monnayé et d'argenterie chez Du-
tartre, ancien notaire, et demander l'au-
torisation de compléter le Comité ainsi que
l'allocation d'une nouvelle somme de 15,000
livres pour ses dépenses; 5° chargeant le
citoyen Fournerot, l'un de ses membres,
de se rendre sans délai à la section du
Mont-Blanc et auprès du Comité de sur-
veillance de la section Le Peletier, pour
prendre des informations sur le compte
du citoyen Gougenot, avec mandat de le-
ver les scellés et d'examiner ses papiers,
en le laissant chez lui, ainsi que sa femme,
sous la garde de deux bons Sans-culottes;
6«» chargeant le citoyen Guigues de noti-
fier au Comité de salut public l'arrestation
du nommé Gougenot, chef du Bureau de
Liquidation ; 7° mandant au Comité le
nommé Weiss, patriote connu pour être
dans les vrais principes et connaissant par-
faitement la langue allemande, à l'eflet de
lui confier l'examen de journaux en cette
langue, apportés au Comité par la Commis-
sion inspectante des journaux; 8° recevant
le Comité de surveillance de la section de
l'Arsenal, qui vient donner des renseigne-
ments sur le nommé Boucherolle, demeu-
rant sur leur section, et en demander sur
le nommé Berthaut de la Villeurnois, mis
en état d'arrestation, et sur son domestique,
qui doit se trouver chez la citoyenne Vau-
dreuil, rue de la Cerisaie, décidant la mise
en liberté dudit Boucherolle et de sa
femme, et autorisant Fournerot à examiner
le reste de ses papiers et effets pour en
rendre compte; 9" envoyant au Comité de
surveillance de la section des Bonnets rou-
ges (.sî'c) copie des procès-verbaux d'arres-
tation du nommé Régnier et de sa femme.
3 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,BB^ 81 a, fol. 279-284.
1272. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Comité de
sûreté générale, exposant qu'il résulte de
l'interrogatoire subi par le nommé Gou-
genot, receveur de la Régie générale, qu'il
était maître d'hôtel deCapet, que sa femme
était femme de chambre de la Capet, qu'il
a trois de ses cousins-germains émigrés,
mais comme il est fonctionnaire public,
le Comité s'est borné à mettre deux gar-
diens chez lui, et prie de prononcer défi-
nitivement son arrestation.
3 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département, A. N.,
BB3 81, fol. 23.
1273. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint invite ses concj-
L'ESPRIT PUBLIC A PÀRlS EN NiVOSE AN If
•ib3
toyeiîs à continuer leur surveillance, elle
déconcertera les ennemis du bien public.
Par un arrêté de la Commune d'hier
soir, les canonniers ne feront plus de
service à la Conciergerie. Par un autre
arrête de la Commune, il leur est permis
de se recruter eux-mêmes et de n'admettre
dans leurs compagnies que des citoyens
qu'ils passeront à la censure, on les in-
vite aussi à manœuvrer tous les jours et
à former deux classes.
4 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1274. — Rapports des observateurs de
Police, ou agents secrets du ministre de
l'intérieur, Réraud, Charmont, Dugas,
Jarousseau, Latour-Lamontagne, Le Ha-
rivel, Letassey, Mireur, Monic, Panetier,
Prévost, Rolin.
4 nivôse an II.
Originaux (12 pièces), A. N., F"' 3688^.
Ed. Pierre Caron, Parts pendant la Ter-
reur, t. I, p. 371-386.
1275. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le Comité de surveil-
lance de la section où réside le nommé
Rertemy, à le faire sortir de la maison de
Sainte-Pélagie, où il se trouve détenu, et
à le faire conduire dans la maison de
Noailles, pour assister à la levée des scel-
lés qui, après extraction des assignats
démonétisés, seront réapposés, et ledit
Bertemy réintégré dans la maison d'arrêt.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 289,
fol. 129.
1276. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation, parle citoyen Bontemps, du nommé
Salve de Bruneton, baron hollandais, de-
meurant chez le citoyen ïoulouze, faïen-
cier, rue des Marais, Faubourg Saint-
Martin, son incarcération à la Force et
la visite scrupuleuse de ses papiers.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*il 289,
fol. 129.
Salve de Bruneton (Jean- Antoine-Chrétien),
officier au service de la Hollande, d'une famille
y réfugiée sous Louis XIV, venu en France en
1792 (A. iV., F"? 477512).
1277. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Fouquier-Tinville, accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire,
en raison du décret rapportant l'arrêté du
Comité, qui renvoyait à ce Tribunal le
citoyen Perregaux et son associé Gum-
pelsheimer, l'invitant à restituer le porte-
feuille et le paquet de lettres appartenant
à ce dernier, qui ne peuvent plus rester
entre les mains dudit Fouquier-Tinville,
l'innocence de ces deux associés ayant été
reconnue.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 129.
1278. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° après avoir pris connaissance
du procès-verbal de levée des scellés sur
les effets et papiers du citoyen Dania, Gé-
nois, considérant que ce citoyen ne peut
être suspect à la République française,
ordonnant sa mise en liberté immédiate;
2° vu la lettre de Dumont, représentant
du peuple dans le département du Pas-
de-Calais, ensemble les pièces produites
par la citoyenne Moisson, décidant que,
d'ici au 20 du présent mois, ladite Moisson
justifiera qu'elle a constamment manifesté
son attachement à la Révolution, et néan-
moins jusqu'à cette époque restera en
liberté; 3° ordonnant que le nommé Des-
voyes, secrétaire de l'ancien ministre Ber-
tin, sera sans délai traduit devant le Comité.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 130, 138.
1279. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant d'amener sur-le-
champ au Comité la belle-mère du citoyen
Chabouillet, agent de change, demeurant
rue Montmartre, n° 263, entre la rue Jean-
Jacques-Rousseau et celle de la Jussienne,
pour donner des éclaircissements sur cer-
tains faits; 2° vu la déclaration faite contre
le nommé Changeu au Comité révolution-
naire de la section de la Montagne par
254
CHAPITRE K. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
quatre citoyens de Gommuiie-Aifranchie
dont le civisme est bien démontré, ordon-
nant son incarcération dans l'une des mai-
sons d'arrêt de Paris et l'apposition des
scellés sur ses papiers et effets.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ir 290,
fol. 62.
1280. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale il» charg-eant le Comité révolu-
tionnaire de la section Guillaume-Tell de
lever les scellés apposés chez le citoyen
Auguste Denis; 2° chargeant le Comité
révolutionnaire de la section de la Mon-
tagne de lever les scelk\s apposés rue de
la Loi, n° 19, chez le citoyen Préfort, dé-
tenu à la Force, et d'apposer les scellés
sur les meubles et bibliothèque du ci-
toyen Desvoyes, rue et hôtel de Ventadour ;
3° chargeant les Comités révolutionnaires
des sections du Faubourg-Montmartre et
Le Peli?tier d'apposer les scellés chez le
citoyen Lewal, banquier, rue Cadet; 4° or-
donnant d'incarcérer à la Force le citoyen
Doua.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., A¥*ii 290,
fol. G2 v°, 63 r».
Siredey Préfort, ancien commandant de la
place de Granville (A. N., V 477482).
128 i. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° donnant mandat aux citoyens
Courtois et Guibert, membres du Comité
révolutionnaire de la section du Fau-
bourg-Montmartre, d'extraire de la maison
de Port-Royal le citoyen Mercier, ancien
fermier général, pour assister à la levée
des scellés apposés sur ses effets; 2" or-
donnant de traduire devant lui, le lende-
main à 11 heures du matin, le nommé
Mathieu Lebœuf, commis, employé à la
Monnaie, rue Mazarine, et son frère Pierre,
fondeur, employé à la Monnaie, demeu-
rant rue Guénégaud, maison du citoyen
Berceau, marchand de vins, vis-à-vis la
grille de la Monnaie.
4 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 64 v°, 67 v».
1282. — Délibération du Comité de salut
du Département de Paris : 1" après avoir
interrogé le citoyen Tercier et son épouse,
considérant que le nommé Tercier ne s'est
jamais montré dans aucune occasion re-
marquable de la Révolution, qu'il dit, mais
ne peut justifier de s'être trouvé à la cam-
pagne, lors de la journée du 10 août, qu'il
n'a, ni à Paris ni à la campagne, où il
réside à toutes les époques dangereuses
et où les patriotes se sont distingués, ac-
cepté l'acte constitutionnel, que l'émigra-
tion de ses trois neveux-germains de son
épouse, et ses litres de maître des requêtes
et de conseiller à la Cour des Aides ajoutent
encore aux soupçons desplus fondés que doit
faire naître son modérantisme bien prouvé,
vu Pétat de sa femme prête à accoucher,
décidant qu'ils seront l'un et l'autre remis
chez eux, sous la surveillance de deux gar-
diens, payés par eux et choisis par le Comité
de surveillance de la section Guillaume-
Tell dans le nombre des francs et austères
Sans-culottes, jusqu'à ce que, d'après des
informations ultérieures, prises tant dans
la section de Guillaume-Tell que dans celle
de l'Unité, le Comité puisse définitivement
asseoir son jugement; 2° chargeant le ci-
toyen Chéry d'examiner 13 lettres appor-
tées par la Commission inspectante des
journaux; 3° adoptant un projet d'affiche,
présenté par le citoyen Marchand, contre
les marchands qui falsifient les denrées de
première nécessité et qui n'observent pas la
loi bienfaisante du maximum, et arrêtant
que cette affiche sera imprimée à 1,500
exemplaires, envoyée aux communes du
Département de Paris, aux sections, So-j
ciétés populaires, et affichée partout où
sera besoin, de plus, qu'un exemplaire sera
mis dans le carton des rapports et affiches;
4° la Commission inspectante des Postes
ayant apporté au Comité le n" 4 du jour-
nal intitulé le Vieux Cordelier, rédigé par
Camille Desmoulins, député à la Conven-
tion nationale, après l'avoir examiné avec
attention, ayant cru y reconnaître des
propos tendant à détruire le but que s'est
proposé d'atteindre la Convention dans son
décret sur l'organisation du gouvernement
révolutionnaire, mais ne voulant pas s'en
rapporter à son seul jugement, décidant
L'ESPIUÏ rUBMC A PARIS EN NIVOSE AN II
255
l'envoi de ce numéro avec une leLlre
d'avis au Comité de salut public; o° rece-
vant le citoyen Fondary, marchand de vins
de Vaugirard, amené par le Comité de
surveillance de cette commune, dénoncé
comme ayant tenu des propos contre ré-
volutionnaires par 6 particuliers de cette
commune, qui se sont rétractés, et avi-
sant le Comité de sûreté générale de Tar-
restalion de ce particulier, qui est envoyé
à la Conciergerie, avec une note portant
que les 6 témoins, qui ont d'abord déclaré
l'avoir entendu tenir les propos à lui im-
putés, ont semblé au Comité avoir été
sollicités de se rétracter par la commune
de Vaugirard, qu'en effet ils ont consenti à
bilîer leurs déclarations, mais ont refusé de
signer; G° chargeant le citoyen Guignes
d'aviser le Comité de sûreté générale de
l'arrestation du citoyen Gougenot, en le
priant de se prononcer sur son compte
comme fonctionnaire public; 7° adressant
à la section de Popincourt, qui en a fait
la demande, copie du procès-verbal de
perquisition chez le citoyen Mulot, ex-Lé-
gislateur, arrêté, et au Comité de surveil-
lance de la section de la Font aine -de-Gre-
nelle copie du procès-verbal de visite des
papiers dudit Mulot, à l'hôtel de Nesle ;
8» adressant à l'administration de Police
copie d'une liste en lorme de dénonciation
contre plusieurs citoyens de Lyon, et co-
pie des pièces du nommé Fondary à l'ac-
cusateur public du Tribunal révolution-
naire; 9'' recevant le rapport du citoyen
Chéry, chargé de l'examen de 13 lettres
où il n'a rien remarqué de suspect; 10" re-
cevant le rapport du citoyen Fournerot,
chargé d'examiner les papiers du citoyen
Gougenot et de le mettre, ainsi que sa
femme, sous la garde de deux Sans-culot-
tes, duquel il résulte qu'il n'a rien trouvé
de suspect, et un rapport du môme, relatif à
Texamen des papiers du citoyen Bouche-
rolle, rue Saint-Antoine, où il n'a rien vu de
suspect.
4 nivôse an II.
Extrait du '2*^ registre des jirocés-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB'^ 81^, fol. 284-289.
1283. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public de la Convention, décla-
rant qu'il n'a pas lu sans étonnement le
n° 4 du journal de Camille Desmoulins,
qui lui a paru propre à exciter les esprits
dans un moment où les mauvais citoyens,
les hommes qui ne veulent que le trouble,
se servent si adroitement des femmes des
détenus pour calomnier la Convention
nationale et diviser les amis de la liberté,
envoyant le numéro en question pour per-
mettre au Comité de saluL public d'en juger.
4 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 23.
1284. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris àFouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, lui adressant les pièces
contre le nommé Fondary, de Vaugirard,
et faisant remarquer qu'il y a dans cette
affaire un louche évident, qu'il est essen-
tiel pour le soutien de la liberté de mettre
dans le plus grand jour, estimant que
Fondary est un contre révolutionnaire, ou
que ses accusateurs sont des calomniateurs,
que c'est à la sollicitation de la munici-
palité de Vaugirard dont on peut appré-
cier la conduite, qu'ils consentent, sans
cependant vouloir signer, que leur dénon-
ciation soit biff'ée.
4 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 23.
1285. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général prévient ses camarades
que Toulon est pris et que nos armées se
sont montrées avec une valeur digne des
républicains français.
Ilanriot accompagne cette notification
des recommandations suivantes : «Mes ca-
marades, dit-il, surveillons les ennemis du
dedans, poursuivons ceux du dehors, ce
sont les moins à craindre. Ceux du dedans
ont un système de désorganisation qui
fait horreur à la société. L'intrigant se
popularise, la faction anglaise voudrait
nous diviser, les agents des autres puis-
sances désireraient nous conduire au
286
CHAPITRE I^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
meurtre, à l'anarchie et à toutes les hor-
reurs de la vie humaine. Eh bien! tous
ces malheurs n'arriveront pas, nous vou-
lons le bonheur, mais d'une manière légi-
time et, pour l'acquérir, nous ne voulons
d'autres guides que la justice et la raison. »
5 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
. 1286. — Rapports des observateurs de
Police, ou agents secrets du ministre de
l'intérieur, Bacon, Réraud, Charmont,
Dugas, Grivel, Jarousseau, Latour-Lamon-
tagne. Le Harivel, Letassey, Mercier, Monic,
Panetier, Pourvoyeur, Rolin, Siret.
5 nivôse an II.
Originaux (17 pièces), A. N., F' 3688-\
F" 201.
Ed. Pierre Caron, Paris pendant la Ter-
reur, t. I, p. 386-421.
1287. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, considérant l'excès de fatigue
imposé aux quatre citoyens attachés à son
service en qualité de garçons de bureau,
considérant que ces citoyens veillent fré-
quemment des nuits entières, et sont pré-
sents journellement la majeure partie pour
être aux ordres du Comité, que chaque
jour ils sont exposés à faire des commis-
sions qui deviennent pénibles, qu'il con-
vient dans ces circonstances de leur ac-
corder une légère indemnité, décidant
d'inviter le Comité des inspecteurs de la
salle à accorder à chacun d'eux, à compter
du !*•■ vendémiaire, une gratification de
25 livres par mois.
5 nivôse an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
1288. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de mettre en état
d'arrestation et d'incarcérer à Sainte-Pé-
lagie le citoyen Bezard, banquier, avec
scellés sur ses papiers; 2° autorisant le
Comité révolutionnaire de la section des
Invalides à extraire momentanément des
prisons le citoyen Tarry, pour procéder
en sa présence à la levée des scellés ap-
posés chez lui et envoyer au Comité les
papiers suspects; autorisant également le
Comité révolutionnaire de la section du
Finistère à procéder à la même opération
pour le citoyen Joney.
5 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 28'),
foi. 130.
1289. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à
l'arrestation du citoyen Oursin de Mon-
chevrel, ci -devant receveur général des
finances, rue Boucherat au Marais, et du
citoyen Delaunay, également ex-receveur
général des finances, demeurant rue de la
Loi, près du boulevard, qui sera incarcéré
dans la maison de Port-Libre; 2° autori-
sant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Tuileries à extraire momentané-
ment de prison le citoyen Melin, pour
lever en sa présence les scellés apposés
chez lui; 3° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Bondy à procé-
der aux mêmes opérations chez le citoyen
Baudouin, rue de Bondy, n° 30.
5 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 63.
V
1290. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" invitant, pour la seconde
fois, le Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Amis-de-la-Patrie à remettre sans
délai au citoyen Crevau, secrétaire-com-
mis du Comité, les motifs de l'arrestation
du citoyen Esprit Canaple, demeurant rue
Neuve-Saint-Denis, n» 10; 2'' chargeant le
Comité révolutionnaire de la section de là
Montagne, conjointement avec deux mem-
bres de celui des Tuileries, de lever les
scellés apposés rue de Richelieu, chez le
nommé Piccaluga, détenu à la Force, et
d'extraire les papiers suspects; 3" char-
geant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion Le Peletier de lever les scellés apposés
rue Neuve-Saint-Augustin, n° 17, chez la
citoyenne Desvieux, détenue à Sainte-Péla-
gie, en sa présence, ainsi que ceux apposés
rue de la Loi, chez le citoyen Perrin, dé-
tenu aux Irlandais.
5 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 63 v, 64.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
257
1291. — Arrêtés du GomiLé de sûreté
générale : 1° décidant que les scellés qui
ont dû être apposés sur les efTets du ci-
toyen Desvoyes par le Comité de surveil-
lance de la section de la Montagne, seront
levés par les commissaires qui les ont
apposés, en présence du citoyen Romme,
autorisé à faire toutes les recherches et
examens qu'il jugera nécessaires dans les
papiers dudit Desvoyes; 2° attendu que le
procès-verbal d'arrestation du citoyen Bou-
lard, libraire, ne contient aucun fait arti-
culé contre lui, et qu'une délibération du
Comité révolutionnaire de la section de la
Butte des-Moulins demande son élargisse-
ment, décidant que ce citoyen, détenu aux
Madelonnettes, sera mis sur-le-champ en
liberté.
5 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 64 v.
4292. — Arrêté du Comité de siireté
générale, décidant que les scellés apposés
chez le citoyen Laboulbène-Montesquiou,
détenu aux Madelonnettes, demeurant rue
Favart, n° 5, seront levés par le Comité
révolutionnaire de la section Le Pcletier,
chargé d'extraire les papiers suspects.
5 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii "290,
fol. 68.
1293. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° auto-
risant le citoyen Moissard, l'un de ses
membres, à faire porter aux Domaines
nationaux l'or et l'argent monnayés, l'ar-
genterie et les jetons trouvés chez Du-
tartrc, notaire; 2** constatant la remise
d'un paquet à la citoyenne Bonfant, femme
de chambre de la citoyenne d'Hervilly, ainsi
que l'interrogatoire subi par elle ; et attendu
que cette femme ne peut être considérée
que comme une ennemie de k Révolution,
que son émigration est bien établie, et
qu'elle ne peut prouver l'époque de sa
rentrée, que son mari, émigré avec le ci-
devant baron de Breteuil, ex-ministre, a
correspondu avec elle, que les portraits de
ici-devant famille royale et la chanson y
....
jointe, qu'elle avait eu le soin de faire en-
terrer, prouvent irrésistiblement ses prin-
cipes contre-révolutionnaires, décidant son
transfèrement et l'envoi de la copie de ses
pièces à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire; 2° renvoyant au ministre
de la guerre copie d'une dénonciation du
sieur Bonnet, demeurant au Luxembourg,
cour des Fontaines, contre le nommé Pré-
vost, chef d'escadrons, caserne au Luxem-
bourg, el La Couture, son commis, inculpés
d'avoir dit que la difficulté que l'on éprou-
vait pour entrer dans un bureau n'avait
rien de surprenant, puisque l'on faisait
tous les jours mourir les meilleurs pa-
triotes, et d'avoir provoqué des gendarmes
à faire une pétition au ministre pour les
empêcher de rejoindre leurs corps, d'où
ils s'étaient absentés pour intriguer dans
les bureaux du ministre; 4° décidant la
mise en liberté du citoyen Hamet, domes-
tique du nommé d'Hervilly, qui, d'après
son interrogatoire et les renseignements
acquis sur son compte, n'avait point la
confiance de ses maîtres, avait ignoré et
ignorait toutes leurs manœuvres, etconsé-
quemraent ne pouvait, en aucune manière,
être regardé comme coupable; 5° à la suite
de l'interrogatoire de la citoyenne Bourdon,
attachée au citoyen d'Hervilly, considé-
rant qu'elle doit être regardée comme
coupable d'avoir reçu et surtout enterré
des etfets appartenant aux citoyennes
d'Hervilly et Bonfant, qu'elle devait être
instruite que parmi ces effets se trouvaient
des signes de contre-révolution, puisqu'elle
avait si grand soin de les soustraire môme
aux yeux de son mari et de ses enfants,
considérant enfin qu'elle devra nécessaire-
ment comparaître dans l'affaire de la femme
Bonfant, traduite au Tribunal révolution-
naire^ décidant son envoi dans une mai-
son d'arrêt jusqu'à ce que le Comité de
sûreté générale en ait autrement ordonné ;
U" confirmant la nomination par le sieur
Fournerot de deux Sans-culottes de la sec-
tion du Mont-Blanc comme gardiens des
personnes du sieur Gougenot et de sa
femme, et envoyant au Comité de la même
section copie du procès-verbal de recon-
naissance de leurs scellés; 6" recevant le
procès-verbal des opérations du citoyen
17
258
CHAPITRE 1er. _ JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
Guigues, chargé de procéder à la recon-
naissance des papiers du sieur Tercier, rue
des FjIIes-Saint-Thomas, et de le mettre
sous la surveillance de deux Sans-culotles
de la section de Guillaume-Tell.
5 nivôse an II.
Extrait du 2^ registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 289-293.
1294. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au ministre
de la guerre, lui adressant une dénon-
ciation contre un certain La Couture, qui
lui a paru un peu plus qu'intrigant, et
contre un certain Prévost, contre lequel
pleuvent des dénonciations, et qu'on pour-
rait, sans le calomnier, aussi qualifier
d'intrigant, et l'invitant à prendre un parli
sur CCS deux Messieurs, du nombre de ceux
qui sont Sans-culottes, tant qu'ils sont sans
place, et qui deviennent conlre-révolulion-
naires impudents, aussitôtqu'ils ont trompé
la conliance des patriotes.
5 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. JY., BB^' 81, fol. 23.
1295. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général adjoint recommande à
ses concitoyens toujours la même sur-
veillance dans le service, du courage et
de la persévérance. « Ce n'est pas assez
d'une victoire, il faut terrasser nos enne-
mis et leur ôter la possibilité de se relever
de leur chute en les surveillant conti-
nuellement. »
6 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1296. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant d'arrêter les ci-
toyens Toulouse, Périn, Dussère, Mégron,
Dusargue, fils aîné, et Coussin, déjà mis en
arrestation pour cause de dilapidation par
les représentants du peuple dans le dé-
partement de l'Ardcche; 2° ordonnant la
mise en état d'arrestation immédiate du
citoyen Lèses, banquier; 3° chargeant le
citoyen Morel, conjointement avec un
membre du Comité révolutionnaire de la
section des Gardes-Françaises, d'arrêter et
d'envoyer à la Force le nommé François-
Désiré-Mathieu Courlet, fils d'un conseiller
au ci-devant parlement de Besançon.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 131, 132.
Courlet- Beaulop, dit Vermanty (François-
Désiré-Mathieu), lils d'un conseiller du Parle-
ment de Dijon, fut condamné à mort le 9 thermidor
an II {A. N., W 434, n» 974).
1297. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder, en pré
sence du citoyen Morel, à la levée des
scellés apposés sur les meubles et effets
des citoyens Fontaine de Biré,père et fils,
et à l'examen scrupuleux de leurs papiers,
pour distraire les titres à porter sur le
Grand-Livre national, et remettre au Co-
mité les papiers qui seront jugés suspects.
6 nivôse an II.
Extrait du regisU^e des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 131.
1298. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° sur la pétition du citoyei
Grouchy, général de brigade, à l'effet d'ob-l
tenir la levée des scellés mis sur les effets]
du nommé Cardot, secrétaiie de Condor-
cet, pour en extraire les contrats de rente]
confiés par Grouchy audit Cardot, char-
geant de cette opération le Comité révolu-
tionnaire de la section sur laquelle habitait
ledit Cardot, ainsi que le citoyen Pijeau;]
2° ordonnant la mise en liberté de la ci-J
toyenne Le Charpentier-Mailly, détenue
Sainte-Pélagie, et du citoyen Darrieux, au-
teur de la Journée du 10 août, après ren-|
seignements des patriotes.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt di
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 289,
fol. 132, 133.
En ce qui concerne l'écrit désigne sous le titre
La Journée du 10 aoûty il s'agit d'un drame en
quatre actes, paroles des citoyens Saulnicr et
Darrieux, intitulé : Aiipeuj)le souverain, la Jour-
née du iO août 1702, ou la Clade du dernier lyrun
(Opéra national). Imprimé à Paris, chezMaradan,
in-8o de 49 pages, B. N., Y»h 9815.
1299. — - Arrêtés du Comité de sûreté
générale, autorisant : 1" le Comité révolu-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
259
tionnaire de la section de la Fontaine-de-
Grenelle à extraire momentanément des
prisons le citoyen Chevalier, domicilié rue
du Bac, n" 248, afin de procéder en sa
présence à la levée des scellés et à l'ex-
traction des papiers suspects; 2° le citoyen
Amar, l'un de ses membres, à faire venir
chez lui tous les citoyens qui pourront lui
donner des renseignements et faire des
déclarations sur la conspiration dénoncée
par Chabot et Basire.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 289,
fol. 133.
1300. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation du nommé de Gourg-ues, ci-devant
président au Parlement de Paris, de sa
femme, de la ci-devant présidente Pinon
et de sa fille, non mariée, du nommé Des-
marais, au service de ladite femme Pinon,
réfugié à Passy, et du nommé Pinon fils,
ci-devant président au Parlement de Paris,
suspects et parents d'émigrés, de faire
perquisitions à leurs domiciles, place de
l'Indivisibilité, n° 27, et rue Saint-Louis, de
s'enquérir des noms et demeures des deux
hommes d'affaires desdits de Gourgues et
Pinon, signalés comme suspects, et de les
incarcérer chacun dans une maison d'arrêt.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale A. N., AF*II 289,
fol. 134.
Gourgues (Armand-Guillaume-François de),
président à mortier du Parlement de Paris, fut
condamné à mort le l^'' floréal an II (A. N.,
W 349, n° -rOSb-j.
1301. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» ordonnant de procéder à
l'arrestation d'un inconnu qui recèle le
nommé Finerot, journalier, et sa femme,
ouvreuse de loges au théâtre de la ci-
toyenne Montansier, ainsi que ces parti-
culiers; du nommé Denis Lamy, domi-
cilié n° 277, rue Saint-Merry, près de la
rue Montmorency; 2° chargeant le citoyen
Chandellier de mettre en état d'arresta-
tion le nommé ïourneville, ex-noble, ré-
sidant ordinairement dans la commune de
Fécamp et se trouvant à Paris, et d'appo-
ser les scellé-s sur les papiers de cet indi-
vidu plus que suspect, d'arrêter également
le nommé Oslui et sa femme.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 289,
fol. 134, 136.
1302. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation du nommé Ballons ou Bal-
lion, demeurant rue de Jouy, hôtel d'Au-
mont, qui sera conduit au Comité; 2° dé-
cidant que le nommé Faverolles, ancien
aide de camp de Dumouriez, et Agathe
Jolivet, se disant veuve de Crécy, seront
traduits au Tribunal révolutionnaire et
envoyés à la Conciergerie; 3» ordonnant
l'envoi dans une maison d'arrêt, par me-
sure de sûreté générale, du nommé Gai-
bois de Saint-Amand, comme individu
très suspect, attendu qu'il était en rela-
tions avec un vrai contre-révolutionnaire,
ayant porté les armes contre les patriotes
dans la rébellion des habitants de Lyon,
aujourd'hui Commune-Affranchie.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 289,
fol. 136, 137.
Faverolles (Louis-Charles), ex-noble, ci-devant
au service, puis ecclésiastique, et ensuite aide-de-
camp de Dumouriez, fut condamné à mort le
12 nivôse an II. (A. N., W 306, n° 373).|
1303. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i" ordonnant l'arrestation et
l'envoi à la Force, sous escorte suffisante,
du nommé Chendret, trésorier du Marc
d'or, demeurant rue Meslay, n° 7, et l'exa-
men de ses papiers, ainsi que des nommés
Hadaincourt et Chardin, pont Saint-Mi-
chel; 2° après avoir pris connaissance des
motifs d'arrestation du nommé Poltier, dé-
tenu à la Force, considérant que les pro-
pos qui lui sont imputés ne peuvent justifier
une plus longue détention, que la réci-
dive pourrait seule dénoter l'incivisme,
décidant sa mise en liberté immédiate.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 289,
fol. 137, 138.
Chendret de Verigny (Benjamin), était contrô-
leur et non trésorier du Marc d'or*
26(3
CHAPITRE P"". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1304. — Arrelés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation : 1° du ci-devant comte de Com-
Lourg-Chàteaubriand, rue de Bondy, n° 28 ;
2° du ci-devant chevalier de Coigny, émi-
gré rentré, réfugié à la BreLèclie, près de
la forêt de Marly, et de Ja nommée Beau-
fort, sa correspondante, chez laquelle il a
un domicile, rue du Faubourg-Saint-Ho-
noré, vis-à-vis la maison Beauvau, qui se-
ront conduits à la Conciergerie pour être
jugés par le Tribunal révolutionnaire ;
3" du nommé Vandenyver, banquier, ré-
fugié chez la femme Huet, rue Saint-Marc,
qui sera également écroué à la Concier-
gerie; 4° du ci-devant comte de Warge-
mont, parent et agent d'émigrés, rue Po-
pincourt.
G nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
foL 65, 66.
1305. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1 ° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de la Montagne à
extraire momentanément des prisons le
citoyen Laclos, détenu en la maison de
Picpus,pour procéder en sa présence, con-
jointement avec le citoyen Lacoste, juge
de paix, à la levée des scellés apposés chez
lui, à envoyer de suite au Comité les papiers
suspects qui s'y trouveront et, ladite opé-
ration faite, réintégrer le susdit Laclos dans
ladite maison d'arrêt; 2° chargeant Héron
de se transporter au domicile de la nom-
mée Trécot, rtie d'Anjou, Faubourg Saint-
Ilonoré, qui s- ;ra amenée au Comité pour y
être interrogée.
6 nivôse an II.
Extrait du .-egistre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ii 290,
fol. 66 r» et v '.
1306. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le Comité de sur-
veillance révolutionnaire de la section de la
Halle-aux-Blés de lever les scellés apposés
chez le citoyen Gonfreville; 2° ordonnant
la mise en état d'arrestation du nommé
Fargeau, demeurant place du Roule, et
l'apposition des scellés sur ses papiers ;
3" décidant que le citoyen Delessert, ban-
quier, sera conduit de la maison de santé
de Belhomme, oii il est détenu, en son do-
micile, rue Coquéron, pour être présent à
la levée des scellés sur ses papiers, et en-
suite réintégré dans ladite maison.
6 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF* n 290,
fol. 66 v, 68 ro.
1307. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° dé-
cidant de demander aux Comités des sec-
tions de Guillaume-Tell et de l'Unité des
renseignements sur le nommé Tercier, ex-
conseiller à la Cour des Aides, depuis
maître des requêtes, et sur sa femme ; et
à ceux des sections du Mont-Blanc et Le
Peletier, également des renseignements
sur Gougenot; 2° constatant le dépôt ef-
fectué par Moissard d'un panier d'argen-
terie à l'administration des Domaines na-
tionaux, et de 107,994 livres au Trésor
national, le tout provenant de Dutartre,
notaire; 3» constatant la restitution au ci-
toyen Marchand, demeurant à Noisy, de
divers objets saisis chez lui, notamment
d'argenterie et d'un fusil; 4° chargeant le
citoyen Lécrivain de se transporter au do-
micile du nommé Régnier, pour lever les
scellés et extraire les effets dont lui et sa
femme pourraient avoir besoin; 5° don-
nant au Comité de surveillance de la com-
mune d'Orly les renseignements qu'il a
demandés par écrit; 6° informant celui de
la commune de Montrouge qu'il ne leur est,
arrivé aucuns renseignements nouveaux
au sujet du caveau qui recèlerait une
somme de 36,000 livres; procédant à la vé-
rification, en présence de la citoyenne
d'Hervilly, du contenu d'un panier renfer-
mant des papiers, livres, dentelles et pa-
quets de cheveux; 8° vu les plaintes portées
au Comité au sujet de l'ordre sévère qui
doit régner parmi les détenus et du danger
qu'il y aurait à leur permettre la moindre
communication, interdisant au garçon de
bureau de communiquer en aucune ma-
nière avec les détenus, qui devront désor-
mais se fournir à l'auberge de tout ce dont
ils auront besoin, décidant de placer un
concierge qui recevra des instructions et
sera responsable des prisonniers, de faire
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN H
261
mettre à la porte du Comité la guérite des
Quatre-Nations et de maintenir nuit et jour
une sentinelle à la porte.
6 nivôse an IL
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB' 81^-, fol. '293-207.
1308. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris aux Comités
révolutionnaires des sections Le Peietier
et du Mont-Blanc, faisant connaître que le
Comité de sûreté générale a confirmé l'ar-
restation provisoire du citoyen Gougenot,
receveur en chef de la Liquidation, ci-de-
vant valet de chambre de Capet, et de sa
f«^mme, ci-devant femme de chambre de la
Capet, mais qu'avant d'ordonner leur ar-
restation définitive, il désire être renseigné
sur la conduite politique de Gougenot, en
tant que fonctionnaire public, et priant
d'envoyer tous renseignements sur ce que
ce citoyen aura fait pour la chose publique
depuis la Révolution.
6 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 23 v».
1309. — Extrait de l'ordre du jour de la
lorce armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général (Hanriot), s'adressant à
ses camarades, leur dit : « Vous devez être
contents et très satisl'ails, vous voyez par-
tout nos armées victorieuses, les tyrans
pâlissent, les agitateurs tremblent et les
scélérats redoutent le sort qui les attend.
Républicains ! c'est encore là votre ou-
vrage, conservez-le longtemps et trans-
mettez-le à nos derniers neveux.
« Debout et surveillons, châtiment aux
coupables et paix aux innocents. »
Est annoncé le départ pour ce jour de
trois convois destinés aux armées de la
République.
7 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secié-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB-^ 76.
1310. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant d'amener au Co-
mité la femme de Monciel, ci- devant mi-
nistre du tyran, logée rue Saint-Dominique,
n° 140, sous le nom de la citoyenne Bar-
bary, et chargeant le Comité révolution-
naire de la section de la Fontaine-de-Gre-
nelle d'apposer les scellés sur ses papiers
et d'extraire ceux suspects; 2° ordonnant
de lever les scellés apposés sur les papiers
et effets de François Bernard, ex-huissier-
priseur au ci-devant Parlement, et de
laisser la maison libre, vu que par le pro-
cès-verbal des Comités révolutionnaires
des sections du Faubourg-Montmartre et
Poissonnière, il ne s'est rien trouvé de
suspect, ledit Bernard étant néanmoins
maintenu en arrestation.
7 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'li 289,
fol. 138.
1311. — Arrêtés du Coniilé de sûreté
générale : l» autorisant les administra-
teurs de Police à faire momentanément
sortir de prison le citoyen d'Etchegaray,
afin de procéder en sa présence à la levée
des scellés apposés chez lui, pour en ex-
traire les effets appartenant à la citoyenne
Delsys; 2° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de la Montagne à
faire conduire au Comité, maison ci-de-
vant de Brienne, la citoyenne Lichère,
femme de Julien, de Toulouse, à l'efTet de
retirer une malle après vérification du
contenu; 3° ordonnant au concierge de la
maison d'arrêt de Popincourt de remettre
au porteur le citoyen Béchou-Darquin,
pour assister à la levée des scellés à son
domicile, rue Saint-Maur, et êti^e ensuite
réintégré dans sa prison.
7 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 289,
fol. 139.
1312. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le Comité révolution-
naire de la section de Bondy, conjointe-
ment avec un ou deux membres de celui
de la section des Tuileries, à faire lever
les scellés apposés, rue de Bondy, sur les
papiers et effets du citoyen Giambone, dé-
tenu chez Belhomme, rue de Charonne, à
la maison de santé, en raison de son état
de maladie, en présence dudit Giambone,
déclarant qu'il sera fait droit à la de-
2C2
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
mande par le même Giamboiie de distrac-
tion de titres importants, appartenant soit
à lui, soit à des étrangers, qui doivent
être produits à la liquidation, avant le
1" janvier (v. st.), parmi lesquels tilres
se trouvent compris les contrats d'em-
prunts faits aux Génois, afin de ne pas les
exposer à la perte des capitaux, et décidant
que préalablement seront distraits tous les
papiers suspects, qui seront apportés au
Comité.
7 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*ii 290,
fol. 66 v», 67.
1313. — Arrêtés du Comité de sùrelé
générale : 1° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section des Champs-Ely-
sées à extraire momentanément le citoyen
Jean Juelin de la maison d'arrêt des Ma-
delonnetteSjpour procéder en sa présence
à la levée des scellés apposés chez lui et à
l'envoi des papiers suspects au Comité ;
2° autorisant le citoyen Monnory, secré-
taire-commis du bureau d'exécution, à
mettre en état d'arrestation et incarcérer
à la Force le nommé Payen, logé dans la
maison de la ci-devant marquise de Mar-
beuf, rue du Faubourg-Saint-Honoré, en
face de celle d'Anjou, apposer les scellés
sur ses papiers, avec l'adjonction de deux
commissaires du. Comité de surveillance
de la section des Champs-Elysées.
7 nivôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 68.
1314. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris: 1° en ré-
ponse à la demande de la commune d'E-
tiolles, adressée au Comité à l'effet de
renvoyer les gardiens mis chez la citoyenne
LaVieuville, décidant que cette commune
sera fraternellement invitée à reconnaître
la hiérarchie des pouvoirs et à ne rien
faire sans l'avis du Comité de sûreté gé-
nérale, qui seul a le droit de prononcer;
2» prenant en considération le grand âge
et les infirmités du citoyen Dutartre et de
la veuve Laleu, sa sœur, tous deux déte-
nus auprès de lui, décidant qu'ils seront
conduits chez eux pour y être gardés
comme suspects, sous la surveillance de
deux bons Sans-culottes, attendu qu'ils ont
des neveux émigrés, de plus en raison du
mauvais témoignage qu'en a rendu le Co-
mité révolutionnaire de leur section et de
l'immensité d'or et d'argent trouvé caché
chez eux, chargeant en outre le citoyen
Guignes de continuer les fouilles et perqui-
sitions au domicile dudit Dutartre, rue
Yieille-du-Temple ; 3° chargeant les ciloyens
Guignes etLérrivain de vérifier les comptes
du citoyen Delespine; 4° chargeant le Co-
mité révolutionnaire de la section des Gra-
villiers de perquisitionner chez le citoyen
Prévoteau, limonadier, rue Jean-Robert,
n° 25, contre lequel est parvenue une dé-
nonciation; l)° chargeant le citoyen Chéry
de se rendre à Puteaux, à l'effet d'arrêter
le curé de ce lieu, les citoyennes Monte-
nault, le nommé Delille, ancien valet de
chambre de Capet, et le curé de Saint-
Nicolas-des-Champs, de Paris; 6° considé-
rant que le terme fatal pour les assignats
à face démonétisés approche, chargeant les
citoyens Franchet, Guignes et Fournerotde
retirer de la Force les citoyens Egré et C^^,
brasseurs à Suresnes, pour extraire de leurs
scellés en leur présence les assignais de
cette sorte qui doivent s'y trouver, perqui-
sitionner dans leurs papiers et saisir ceux
qui leur paraîtront suspects; 7° chargeant
les mêmes citoyens de se transporter au
Mont-Valérien, au domicile des citoyennes
Mallecy, mère et fille, et en leur présence
de lever les scellés sur leurs effets et pa-
piers, pour en extraire ce qui semblera
suspect et emporter les objets à leur usage
dans la maison d'arrêt du Luxembourg où
elles sont enfermées; 8° confirmant la no-
mination du citoyen Pierre Gros, peintre,
rue de Sèvres, comme gardien des scellés
apposés chez le citoyen Régnier, à l'Abbaye-
aux-Bois.
7 nivôse an II.
Extrait du 2^ registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.N., BB3 81^S fol. 297-301.
1315. — Extrait de l'ordre du Jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite les commandants,
capitaines de sections et commandants des
postes, à surveiller les étrangers qui en-
L'ESPRIT PUBUC A PARIS EN NIVOSE AN II
263
Iront de|)uis peu dans les compagnies et
font le service, comme s'ils étaient de bons
citoyens. Cetlc nouvelle espèce d'hommes
n'est pas difficile à reconnaître, il suffit de
prêter l'oreille à leurs discours. « Ser-
rons-nous, mes amis, ajoute lîanriot, si
l'on veut encore former contre Paris un
nouvel orage, par notre union, sachons
l'éviter. On parle de comploîs, on cite dos
conspirations, on conspire contre les ver-
tueux Parisiens, pourquoi? c'est qu'ils sa-
vent faire le bien, tout donner et ne rien
g^arder pour eux, ils sont fidèles aux prin-
cipes dejustice et d'égalité. »
8 nivôse an II.
Copie confoi'me, signée de Clément, secré-
taire de f'Etat- major j.^énéral, A. N., BB^ 70.
1310. — Arrêlé du Comité de sûreté géné-
rale, ordonnant de procéder à l'arrestalion
descitoyensJacques-HenrvWiedenfeld, ban-
quier, rue Neuvc-Saint-Augustin, Bolard,le
joun^', parfumeur, rue Suiat-noiioré,à côlé
du Palais-Royal, Jean Artaud, parfumeur,
rue Saint-Denis, près celle de la Ileaume-
rie, Laugior, rue Bourg-l'Abbé, vis-à-vis la
rue du Grand-Ilurleur, Leroy tils et Maille,
et il l'apposition des scellés sur leurs pa-
piers.
8 niv6.se an II.
Exlriit du registre des mandats d'.irrét du
Comilé de bùreté générale, A. N., AF*Ji 289,
fol. 139.
1317. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» ordonnaiit l'arrestalion et
fonvoi à la Force du nommé La Bleton-
nière; 2° chargeant le citoyen Ducange,
commissaire du Comilé de la section de la
Montagne, avec 2 mcm])ros du Comité do
surveillance de la section de llrulus, de se
rendre au domicile du ci-devant marquis
de La Grange, dit Lclièvre, pour procéder
à la levée des scellés et à Texamon de ses
papiers; 3° ordonnant de transférer pro-
visoirement à la Force le citoyen Terray,
amené à Paris, et la citoyenne Terray à
Sainte-Pélagie.
8 niv6.sc an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A. A'., AF*II 29 i,
fol. 2.
1318. — Arrêtés du Comité do snrelé
générale : 1" autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section du Faubourg-Mont-
martre à extraire momentanément des
prisons le citoyen Lewal, banquier, rue
Cadet, 11° 8, afin de procéder à la levée dos
scellés et d'envoyer les papiers suspects au
Comité; 2° décidant la levée des scellés
apposés au domicile du citoyen Bernard,
qui sera pour cet effet extrait de la prison
des Madelon nettes, en présence de deux
membres du Comité révolutionnaire de la
section Poissonnière, et, s'il ne se trouve
rien de suspect, l'exercice de sa maison
demeurera à sa femme.
8 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*il 290,
fol. 68 v«.
1319. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1» pas-
sant h l'ordre du Jour sur la demande du
gardien des scellés apposés chez la ci-
toyenne Riesse, dans la corrimune de Bry-
sur-Marne, base sur ce que les communes
locales peuvent payer les gardiens des
scellés, sauf leur recours, et décidant que la
commune sera invitée à payer ce gardien ;
2" recevant le procès-verbal des opérations
du citoyen Guignes, chargé de continuer
chez Dutarlre les perquisitions, qui ont
donné pour résultat la découverte de deux
épces armoriées, d'un couteau de chasse,
d'un fusil de chasse, de 4 pièces d'argent
et or, et d'un paquet de gravures, trouvé
chez la femme de Lemant, domestique de
Dutartre, lequel paquet ayant été vérifié,
s'est trouvé contenir 40 gravures en ma-
jeure partie contre-révolutionnaires, que
la femme Lemant a déclaré lui avoir été
confiées }»ar le nommé Cyprien Prévôt,
garçon chirurgien à l'hôpital de Péronne,
gravures qui, par décision du Comité, sont
envoyées à l'accusateur public du Tribu-
nal révolulionnaire, pour servir à l'ins-
truction du procès de Lemant; 3° notant
que le Département de Paris annonce avoir
inscrit sur la liste des émigrés le nommé
Guillaume, ex-constituant, en conformité
de la loi qui déclare émigrés tous ceux
(|ui se sont soustraits aux mandats d'arrêt
et ne se sont point présentés depuis ;
4<^ chargeant le citoyen Moissard de se
transporter chez le nommé Webert, m.ir-
264
CHAPITRE I«^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
chand de gravures, Maison Egalité, n° 203,
afin de faire perquisition de ses gravures
et papiers, d'en extraire ceux suspects, et
d'amener ledit Webert au Comité; 5« in-
vitant le Département à se prononcer sur
les nommés Morel, administrateur des Lo-
teries, et Saint-Laurent, ci-devant attaché
à Condé, qui se sont tous deux soustraits
aux mandats d'arrêt lancés contre eux et
se sont par cette conduite mis du nombre
de ceux que la loi déclare émigrés; 6° don-
nant ordre aux gendarmes de service près
du Comité de retirer de la Force les nom-
més Gabriel-Jacques Raimond et Charles-
Augustin Fallois, pour les conduire au
Luxembourg, à l'effet d'y attendre les mem-
bres du Comité chargés de se rendre avec
euxàSuresnes.
8 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N., BB^ 81 a, fol. 301-304.
1320. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris auDirecloire
du Département, accusant réception de sa
lettre relative au nommé Guillaume, et le
prévenant que les nommés ^Saint-Laurent,
demeurant rue Saint-Pierre, au Pont-aux-
Choux, n° 13, et Morel, rue Saint-Pierre,
section de Guillaume-Tell, n° 14, se trou-
vant dans le même cas, doivent être l'objet
de la même mesure, et invitant le Direc-
toire à la prendre le plus tôt possible.
8 nivôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 24.
1321. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, accom-
pagnant l'envoi d'un paquet de caricatures
contre-révolutionnaires, trouvées dans une
armoire où la femme Lemant resserrait
l'argenterie de son maître, qui lui auraient
été remises par le citoyen Cyprien Prévôt,
garçon chirurgien à l'hôpital de Péronne,
et lui laissant le soin de conclure à ce sujet
sur le compte des dépositaires et môme du
déposant.
8 nivôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
4,iV.,BB3 81, fol. 24,
1322. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l» ordonnant l'incarcération à
Sainte-Pélagie du citoyen Courlet, fils
d'un conseiller au Parlement de Besancon,
et la levée des scellés k fin de vérification
de ses papiers; 2° ordonnant l'arrestation
du nommé Coureur, rue Neuve-de-l'Ega-
lité, ci-devant Bourbon-Villeneuve, n° 40;
3° décidant que le citoyen Agricole Mo-
reau sera détenu, par mesure de sûreté
générale, dans la maison d'arrêt du Luxem-
bourg.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., ^F*n 294,
fol. 3, 5, 6.
1323. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la dénonciation contre Manoël,
ex-commandant de Sainte -Lucie, de la-
quelle il ressort qu'il aurait fait des actes
contre-révolutionnaires à la Martinique, où
il s'était retiré pour favoriser les rebelles
au lieu de rester à son poste, décidant
son envoi immédiat dans les prisons de la
Conciergerie, pour être jugé par le Tri-
bunal révolutionnaire.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294
fol. 3.
d32
k.
— Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» vu un extrait des délibéra-
tions de la commune de Mirecourt, duquel
il résulte qu'il y a plusieurs motifs de
suspicion contre Dominique Gramesson,
procureur de ladite commune, chargeant
le maire de Paris de procéder à des per-
quisitions pour le découvrir dans Paris,
où l'on assure qu'il se trouve depuis quel-
que temps, et de faire mettre les scellés
sur ses papiers; 2° autorisant le citoyen
Morel à faire lever les scellés sur les pa-
piers de Le Peletier-Morfontaine, pour en
extraire les titres à porter sur le Grand
Livre; 3° autorisant le Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc à ex-
traire des prisons le nommé Bridel pour
examiner ses papiers en sa présence.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 3, 5,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
26Î
I32y. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Mutius-Scevola
de mettre en état d'arrestalion et d'incar-
cérer à Sainte-Pélagie la ci-devant mar-
quise de Toulongeon, dont le mari, ci-de-
vant commandant de Besançon, a émigré,
et de procéder à l'examen de ses papiers;
2' vu l'extrait d'une lettre adressée le
24 avril précédent par le citoyen Delcom-
bes aux officiers municipaux d'Arcueil,
tendant à prouver une duplicité ainsi qu'un
faux et dangereux patriotisme de la part
de ce Delcombes, qui]est d'ailleurs.dénoncé
par deux membres du Comité révolution-
naire de la section des Droits-de-l'IIomme,
ordonnant son arrestation et l'examen de
ses papiers.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ii 294,
fol. 5, 6.
1326. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" ordonnant l'envoi à la Force
des nommés Jean-Baptiste Lemaire et Jean-
Pierre Serret, mis en état d'arrestation
par le Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Bonnet-Rouge; 2° ordonnant la
levée des scellés apposés par le Comité
révolutionnaire de la section de Guillaume-
Tell sur les papiers du citoyen Capol ;
3° chargeant le Comité révolutionnaire de
la section Guillaume-Tell de lever les scel-
lés apposés chez le citoyen Bruneau, fonc-
tionnaire public, rue du Mail, détenu dans
la maison d'arrêt de la rue de la Bourbe,
d'où il sera extrait à cet effet.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 68 v°, 69 r».
1327. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section Poissonnière à faire
lever les scellés apposés sur les papiers et
effets du citoyen Merlo, banquier, rue
Poissonnière, n^ 1, détenu à la Force, qui
en sera extrait pour cet objet; 2° ordon-
nant de faire sortir de la maison d'arrêt
des Madelonnettes le nommé François I)e-
nizet, domestique du citoyen Douet, ex-
fermier général, pour assister aux perqui-
sitions qui doivent être faites, rue Bergère,
au domicile dudit Douet, par les soins de
Guibert et Courtois, commissaires du Co-
mité révolutionnaire de la section du
Faubourg-Montmartre.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 69.
1328. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la présentation par le Comité
révolutionnaire de la section de Popin-
court de trois citoyens pour remplacer les
nommés Constant, Tartarin et Valliot, les
deux premiers démissionnaires en fait, et
le troisième devant être regardé comme tel
par son absence prolongée dans un temps
où la loi fait un devoir sacré à tout fonc-
tionnaire de rester à son poste, ratifiant
la nomination des citoyens Lacroix, Du-
quesne et Gaulon comme membres du
Comité révolutionnaire de la section de
Popincourt.
9 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ii 290.
fol. 69 v°.
1329. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i" re-
cevant le rapport du citoyen Moissard,
chargé de perquisitionner chez Webert,
marchand de gravures. Maison Egalité,
duquel il ressort que ce Webert est de la
première réquisition, en garnison dans la
citadelle d'Amiens, et qu'il a été trouvé
chez lui quelques gravures obscènes et
plusieurs brochures obscènes et contre-ré-
volutionnaires; 2° portant que le citoyen
Chéry, chargé de se rendre à Puteaux
pour mettre en état d'arrestation le curé
dudit lieu, celui de Saint-Nicolas-des-
Champs de Paris, les citoyennes Monte-
nault et le citoyen Delille, ex-valet de
chambre de Capet, a déclaré que lesdites
citoyennes,d'abord détenues dans les cham-
bres d'arrêt de la Mairie, avaient été mises
en liberté par ordonnance de l'administra-
tion de Police, qui avait jugé la dénonciation
dont elles étaient l'objet sans fondement,
décidant que les citoyennes Montenault,
amenées par ledit Chéry, se retireront li-
brement, et prenant la même décision à
266
CHAPITRE l'^. — J0URNI':KS HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
l'égard du curé de Puteaux qui, d'après
l'aUestalion du maire et de plusieurs mem-
bres de la Société populaire, s'est déprê-
trisé et a de tout temps donné des preuves
de civisme, et lui reslilnant le testament
clos à l'adresse du sieur Dclille, déposé
chez lui, après avoir remplacé l'enveloppe
perlant une adresse qui blesse les yeux
des républicains; 3<» recevant le procès -
verbal de visite et perquisition chez le
sieur Prévoteau, limonadier, par le Comité
de surveillance de la section des Gravil-
liers, qui n'a rien fait découvrir de sus-
pect; 4" adressant à l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire un état dé-
taillé des effets de la citoyenne Bonfant ;
ii° envoyant à Suresnes le citoyen Fran-
chet, alin de vérilier l'exactitude de la
déclaration faite (»ar le conciei'ge de la
Force au sujet des nommés Egré et Fallois,
qui ont été extraits la veille de cette pri-
son, pour assister à la levée des scellés à
leur domicile, déclaration qui a été confir-
mée par la municipalité, laquelle a appris
que les commissaires chargés de cette opé-
ration avaient ordonné au Comité de sur-
veillance de Suresnes de croiser les scellés
apposés par celui du Département.
9 nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de suiveillai)ce du Dé-
partement de Paris, A.N., BB=^ 81-\ fol. GO.VSOO.
1330. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, visant la délibération du Comité
de salut public en date du 6 nivôse, pur
laquelle le Comité de sûreté générale est
invité à donner les ordres nécessaires pour
la conservation des intérêts de la nation
génoise, et décidant que les scellés appo-
sés : 1° chez le citoyen Christophe Merlo,
banquier de Gênes, demeurant rue et sec-
tion Poissonnière; 2° chez le citoyen Rap-
palli, Génois, demeurant rue de la Loi,
seront levés par les citoyens Jotiglas, se-
crétaire-commis du Comité, et Dessous,
secrétaire-interprète, assistés de commis-
saires des sections Poissonnière et de la
Montagne, en présence desdits Merlo et
Rappalli, extraits à cet elfe t de la Force,
10 nivôse a« II.
Extrait du rej;jistre des arrêtés généraux <bi
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 286.
1331. — Arrêtés du Comité de sùi'eté
générale : 1" ordonnant de transférer sur-
le-Champ à l'Abbaye, puis <à la Force, le
nommé Gerbat fils, employé dans la garde
du dernier tyran en qualité de fourrier et
traduit à Paris; 2° ordonnant le transfè-
renient à Sainte-Pélagie et, à défaut de
place, dans toute autre maison d'arrêt,
du nommé Leduc, fils naturel de Louis XV,
visé par un arrêté de la commune de Sois-
sons, du 5 nivôse.
I 0 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AV*n 29 'i,
fol. 7.
1332. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est an-
noncé le départ de plusieurs convois pour
les armées, qui sont, observe Ilanriot, dans
une position très avantageuse. « S'il n'y a
p:is de trahison, il y a lieu d'espérer que
le territoire de la République sera bictilôt
respecté des tyrans qui voudraient Ton-
vahir. Quant à nous autres républicains,
conclut Ilanriot, nous leur avons juré
guerre éternelle et paix aux peu [des qu
voudraient nous irniter. »
I I nivôse an II.
Copie conforme, signée do Clément, secrétaire
de l'Êtut-major général, A. N., 1313^ 76.
1333. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale: 1° ordonnant de lever les scellés
apposés sur la chambre à coucher du ci-
toyen Le Pécheux, chez le citoyen Henry,
attendu que, d'après une dénonciation en-
voyée au Comité, seraient cachés dans la
paillasse ou le matelas un portefeuille
rempli d'assignats, 12 cuillers à café et un
grand couvert en or; 2° chargeant le ci-
toyen Rivière, membre du Comité révolu-
tionnaire de la section Le Pelelier, d'ar-
rêter, comme individu vraiment suspect,
le noninié Praly; 3" ordonnant, à la suite
de l'interrogatoire subi au Comité par le
citoyen Rerthelot La Villeurnoy, ancien
capitaine de cavalerie, son envoi à la Force ;
^k" ordonnant rarrestalion du nommé Petit,
ci -devant procureur.
1 1 nivôse an II. ^
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté irénérale, A. N., AF*II 20i,
fol. 7, 8.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
2G7
1334. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i" ordonnant de réintégrer à la
Force le nommé Mercier, ancien fermier
général, qui a été indûment transféré
dans une autre maison d'arrêt; 2° ordon-
nant de procéder à l'arrestation du nommé
Lévêque-Dumoulin (ancien fermier de l'é-
vêque de Bayeux), qui s'est soustrait jus-
qu'ici au mandat décerné contre lui, et
qui sera conduit à la Conciergerie pour
être jugé par le Tribunal révolutionnaire,
et de perquisitionner chez lui, notam-
ment en son cabinet, cul-de-sac Tailbout ;
3° chargeant le citoyen Chandellicr de
mettre en état d'arrestation et d'écrouer
à la Conciergerie le nommé Rochefort de
Varenne, commandant de la garde natio-
nale de Lyon, contre les patriotes.
1 1 nivôse an H.
Extrait du registre des manJats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'n 204,
fol. 9.
1335. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le Comité de sur-
veillance de la section de la République,
assisté du citoyen Morel, secrétaire-com-
mis du Comité, de lever les scellés apposés
chez le ci-devant ambassadeur de Hollande,
rue d'Anjou, à l'effet d'extraire l'argen-
terie qui s'y trouve et de la porter à la
Monnaie; 2" ordonnant de transférer le
citoyen Gonnet, caissier des Postes et Mes-
sageries, de la maison de détention où il
se trouve, dans la maison des Postes, rue
J.-J. -Rousseau, à l'effet de recevoir ses
comptes, toutes les fois que la chose sera
nécessaire; 3» autorisant le Comité révo-
lutionnaire de la section de la Fontaine-
de-Grenelle à lever les scellés chez la
citoyenne Boisdenemelz et à extraire les
papiers suspects.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 10, 11.
133C). — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de mettre immé-
diatement en liberté la citoyenne Vuffet,
veuve Bethelni, ainsi que sa fille, détenues
aux Anglaises, rue Saint-Victor, en état
\ d'arrestation sous la surveillance de la
commune de Villemomnle; 2° après s'être
convaincu que le citoyen Levasseur, re-
présentant du peuple, par les ordres du-
quel le citoyen Massart a été mis en état
d'arrestation, reconnaît son innocence, que
le dénonciateur dudit Massart est lui-même
arrêté et que sa dénonciation n'avait au-
cun fondement, ordonnant sa mise en
liberté immédiate.
11 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'an et du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 10, 12.
1337. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, instruit qu'il existe dans Paris
et dans les départements des individus qui
accaparent l'or monnayé et ouvré pour
le réduire en lingots et le faire passer aux
émigrés, que les citoyens Faucille et Go-
mard, membres du Comité révolution-
naire de la section de la Cité, connaissent
les manœuvres qui se pratiquent et qu'ils
ont des moyens de découvrir les auteurs
et fauteurs de ces actes contre-révolution-
naires, leur donnant mandat de se trans-
porter dans chaque section et dans chaque
commune du département de Paris pour
y procéder aux perquisitions nécessaires,
faire arrêter les personnes pré venues d'exer-
cer le métier d'accaparer la monnaie d'or,
apposer les scellés sur leurs papiers et
elfels, avec droit de requérir la force armée.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registi'e des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*II 294,
fol. 11.
1338. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant le procès-verbal dressé par
le Comité révolutionnaire de la section de
la Cité, le 4 nivôse, duquel il résulte que
Maillet-Comte, rue de Bondy, no 56, Clé-
ment-Michel Guy, rue de l'Université, n*» 209,
Nicolas Morel, même rue, n° 297, sont pré-
venus d'accaparer des louis à la face du
tyran et d'autres à l'efllgie de la Répu-
blique, pour les convertir en lingots et les
faire passer aux émigrés, décidant leur
envoi à la Conciergerie, par les soins des
citoyens Faucille et Gomard, membres du-
dit Comité révolutionnaire, et le dépôt
268 CHAPITRE P»". — JOUHINEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
dudit procès verbal au greffe du Tribunal
révolutionnaire.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 294,
fol. 12.
1339. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le citoyen Chandel-
lier à arrêter le nommé Anjorand, écuyer
cavalcadour de la ci-devant d'Artois, de la
taille de 5 pieds, figure fine, vêtu d'un
pantalon ou carmagnole grise, chapeau
rabattu et mouchoir rouge au col, contre
lequel existe une dénonciation, et qui sera
conduit à la Force, déclarant que sa femme
se trouve chez l'ancien président du Bou-
lay, demeurant place ci-devant Royale.
11 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 204,
fol. 13.
1340. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le citoyen Morel à
lever les scellés par lui apposés sur les
meubles et effets du citoyen Pectat, por-
tier de Montmorency, pour retirer les
titres à porter sur le Grand Livre; 2° char-
geant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion Le Peletier de lever les scellés ap-
posés, rue de Grammont, n" 152, chez le
citoyen Pomaret, détenu chez lui pour
cause de maladie, sous la garde de deux
gendarmes, et d'apporter les papiers sus-
pects.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrèl du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 69 v°, 70 ro.
1341. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé par une dénonciation que
le nommé Faucadet, associé de Wieden-
feld, rue Neuve- Saint-Augustin, se pro-
pose de pénétrer dans l'appartement de
ce dernier, sur lequel le scellé a été
mis, en cassant le carreau d'une croisée
qui donne sur la cour, chargeant le ci-
toyen Bontemps, employé dans ses bu-
reaux, de se rendre dans la maison dudit
Wiedenfeld,à l'efiet d'y observer les mou-
vements que l'on se donnera pour parve-
nir à l'appartement en question, et de se
saisir de l'individu qu'il y trouvera, l'au-
torisant au surplus à requérir le Comité
révolutionnaire de la section Le Peletier
et la force armée.
1 1 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 69 v°.
1342. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" décidant que les scellés ap-
posés sur les papiers du nommé d'Etche-
garay seront levés par le Comité de sur-
veillance de la section de Bon-Conseil, à
l'effet d'en extraire deux contrats de rentes
perpétuelles appartenant aux sœurs Vi-
riate; 2° chargeant le citoyen Chandollior
de se transporter au domicile du nommé
Jean Texier et de sa nièce, femme du
nommé Gaville, tous deux logés au même
hôtel, rue du Faubourg-Poissonnière, n» 15,
et de les conduire à la Force, après exa-
men de leurs papiers.
1 1 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. ^^, AFii* 290,
fol. 70.
1343. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" autorisant le Comité de sur-
veillance de la section des Tuileries à nom-
mer des commissaires pris dans son sein,
qui seront chargés de faire toutes les
perquisitions et arrestations jugées néces-
saires partout où besoin sera, afin de don-
ner suite à l'affaire concernant les nommés
Gemptel et frères Mangin, qui ont été sur-
pris par ledit Comité comme faisant le
com merce de l'argent; 2° au torisantles com-
missaires du môme Comité à visiter deux
malles déposées chez le citoyen Reubell,
député à la Convention nationale, sur les-
quelles les scellés avaient été apposés le
28 vendémiaire.
1 1 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 70 v".
1344. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, sur de nouveaux renseignements qui
lui ont été fournis relativement au citoyen
Lemoine-Crécy, rapportant son arrêté de
«lise en liberté^ et chargeant le Comité
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
260
révolutionnaire de la section des Tuileries
de vérifier si Lemoine-Grécy est le beau-
frère de Thierry, et s'il y a identité de
personne avec Grécy, qui a été détenteur
des diamants du Garde-Meuble, ces deux
dénonciations ayant déterminé le retrait
du mandat de mise en liberté.
11 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 70 v».
1345. — Arrêtés du Gomité de sûreté
générale : 1** chargeant le citoyen Lucas,
membre du Gomité révolutionnaire de la
section Poissonnière, de mettre en état
d'arrestation et de conduire à Sainte-Pélagie
la citoyenne Bernard, demeurant rue Pois-
sonnière, W 5, qui est suspectée d'avoir
conseillé au citoyen Mercier, ex-fermier
général, d'enlever ses effets et de se réfu-
gier chez elle, et lui enjoignant de mettre
les scellés sur ses effets dans sa maison de
campagne, à Boissy-sous-la-Montagne ;
2° ordonnant l'incarcération à Sainte-
Pélagie, ou à défaut aux Madelonnettes,
de la femme Thérèse Vanhouten, à la suite
de son interrogatoire et de la dénonciation
du citoyen Dubois; 3" ordonnant également
l'incarcération, à l'Abbaye, du nommé
Fockedey, dénoncé par le même Dubois ;
4° ordonnant l'arrestation du nommé Tho-
mé, rue Feydeau.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 71.
1346. — Arrêté du Gomité de sûreté
générale ordonnant de procéder à l'ar-
restation de l'abbé Bertrand, frère de l'ex-
ministre de la marine, ancien grand vi-
caire de la cathédrale de Garcassonne et
conseiller au Grand Conseil, demeurant
rue des Prouvaires, lequel est émigré et
décrété d'accusation, ainsi qu'à l'examen de
ses papiers.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 72.
L'abbé Henri-Grégoire Bertrand avait déjà
été l'objet de poursuites en août 1792 et sa cor-
respondance avait été saisie (Cf. le tome VII
de notre Répertoire, n*» il84).
1347. — Délibération du Gomité de
salut public du Département de Paris,
portant injonction au Gomité de surveil-
lance de la commune de Puteaux de faire
amener au Comité' le nommé Coudray,
vigneron, habitant de cette commune ;
2° recevant le rapport des citoyens Gui-
gnes, Fourncrot et Franchet, chargés
d'extraire du Luxembourg les citoyennes
Mallecy, et de se transporter avec elles en
leur domicile du Mont-Valérien, pour re-
tirer leurs objets personnels; 3° chargeant
le citoyen Tisset, préposé du Gomité, de
faire perquisition, rue des Grands-Augus-
tins, n" 28, au domicile du citoyenCollard-
Dutronne, et d'apporter les papiers sus-
pects ; 4° chargeant le citoyen Geoffroy de
la même opération chez le nommé Givry,
rue du Temple, maison de Provence;
apportant envoi au Département de Police
et au Gomité de sûreté générale de la
liste des personnes incarcérées depuis le
30 frimaire dans les maisons d'arrêt ;
6° chargeant le citoyen Fournerot d'ap-
poser les scellés sur les papiers du
citoyen Girouard, imprimeur, et de l'ame-
ner au Comité, de même sur ceux du ci-
toyen Mercier, homme de lettres, rue du
Coq, n» 120, qui sera également amené au
Gomité ; 7° invitant le Gomité de surveil-
lance de la section de l'Indivisibilité à lui
envoyer les renseignements qu'il possède
sur le nommé Vallier, rue Gulture-Sainte-
Gatherine ; 8" invitant le sieur Nicolas,
préposé du Gomité, à le renseigner sur le
nommé Auzat, homme de loi à Issoire.
1 1 nivôse an II.
Extrait du 2» registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81 A, fol. 309-312.
1348. — Lettre du Gomité de surveil-
lance du Département de Paris au Gomité
de surveillance de la section de l'Indivisi-
bilité, l'invitant à prendre des informa-
tions sur le compte du nommé Vallier,
demeurant rue Culture-Sainte-Catherine,
qui doit être chargé d'une mission pour
l'Angleterre, qu'on prétend être l'ami
d'un certain Benoît, de la section du
Mont-Blanc, recherché pour être arrêté, et
l'agent dePitt, afin desavoir s'il est réelle-
270 CHAPITRE h'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ment charj^é de celle mission et s'il est
digne de la remplir.
1 1 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A. iV., BB^ 81, fol. 24.
1349. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
d'un convoi pour les armées.
« Mes camarades, dit à ce propos le
Commandant général Hanriot, nous mar-
chons de victoires en victoires, le terri-
toire de la République s'agrandit, Landau
est débloqué, et le Palalinat tombera
incessamment au pouvoir de la Répu-
blique. Du courage, mes amis, les trônes
s'écroulent, les tyrans rentrent dans la
poussière, et le saint étendard de la li-
berté, planté d'un pôle à l'autre, sera à
jamais l'effroi des despotes couronnés et
le point de ralliement des fondateurs de la
République française. »
12 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'État-mujor général, A. N., BB^ 76.
13o0. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu la pétition présentée par Jac-
ques Lépine, fils d'un réfugié français né
en Angleterre, résidant en France depuis
28 ans, considérant que, comme maître de
langues étrangères, il doit être rangé dans
la classe des artistes, prenant encore en
considération les attestations qu'il produit
à l'appui de sa demande, ordonnant sa
mise en liberté immédiate.
12 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 13.
1351. — Ordre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Pijeau, trésorier du
Comité, de payer aux citoyens Clément et
Leroy, inspecteurs de police de la Com-
mune de Paris, la somme de 21 livres
27 sols par eux réclamée pour le rembour-
sement des frais qu'ils ont faits à l'occa-
sion de la recherche qui leur a été pres-
crite du nommé Rougeville, qui avait été
introduit dans la prison de la veuve Capet,
avec lettre d'Amar auxdils citoyens, an-
nonçant ce remboursement.
12 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294.
fol. 41.
1352. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant les citoyens Camus et
Dufour de procéder à l'arrestation des
nommés du Tilly et Yiscovis et à l'appo-
sition des scellés.
12 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrct du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 14.
1353. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant le procès-verbal dressé, le
2 nivôse, par les commissaires du Comité
révolutionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, duquel il résulte qu'il a été
trouvé dans un tiroir d'un secrétaire, dans
l'appartement de la citoyenne Buisson, un
éventail d'ivoire avec une gaze mouchetée
de paillettes et de Heurs de lys, sur lequel
on découvre les mots : Infâme, lâche qui les
abandonne, et au-dessous un médaillon
portant l'effigie du dernier de nos tyrans
et de sa femme, entouré de rosette et
paillettes, avec deux médaillons portant les
effigies du fils de Capet et de sa fille, plus
une pièce d'argent d'Espagne, ordonnant
que ladite Buisson, déjà en état d'arres-
tation sous la surveillance de deux ci-
toyens, sera traduite à l'instant dans les
prisons de la Conciergerie, et que le pro-
cès-verbal des commissaires du Faubourg-
Montmartre sera envoyé, avec l'éventail
trouvé dans le tiroir du secrétaire de cette
citoyenne, à l'accusateur public du Tribu- «
liai révolutionnaire, pour mettre ladite %
Buisson en cause et poursuivre la punition
du délit dont elle est prévenue.
12 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 72.
1354. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant le rapport du Comité de
surveillance de la section des Tuileries, du
7 nivôse, duquel il résulte que trois de ses
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
271
membres ont prévariqué dans l'exercice
de leurs fonctions, ont perdu la confiance
publique et doivent rester suspendus, que
celte suspension et Tabsence de plusieurs
membres de ce Gomilé, envoyt's en com-
mission, retardent ses travaux, et qu'il est
instant de rcin[)lacer les 3 membres sus-
I)endus, dénommés Lapeyre, Laville et La-
viljettc, autorisant le Comité de la section
des Tuileries à se compléter, el décidant
que les membres par lui nommés se pré-
senteront à l'Assemblée généj-aie de la
seclion pour y prêter leur serment.
12 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'll 2U0,
fol. 12 v°.
1355. — Arrêtés du Comité de sûrelé
générale : i" autorisant le juge de paix de
la section des Amis-de-la-Patrie, conjoin-
tement avec le Comité révolutionnaire de
cette seclion, à lever les scellés apposés
sur les papiers et ellelsdu citoyen Fricault,
entrepreneur de l'illumination de la ville
de Paris, demeurant rue du Ponccau, dé-
tenu à la Force, en présence dudit Fri-
cault et du citoyen Sanlot, auquel seront
remises deux ordonnances de la Munici-
palité sur le trésorier de la Commune,
appartenant aux anciens intéressés de la-
dite illumination; 2"cliargeantdeux mem-
bres du Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Amis-de-la-Patrie d'extraire du
Luxembourg le nommé Bertels, notaire,
qui y est détenu, de le conduire chez
lui, pour lui donner la facilité de retirer
des litres à porter sur le Grand Livre, et
de procéder à un examen scrupuleux de
ses papiers.
12 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrct du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
foL 72 V, 73 ro.
Bcrlcls (Louis-Charles-Félix), notaire, rue
Saint-Martin, depuis avril 1790(A.iV.,FM59G).
1356. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris: 1° rece-
vant le compte rendu de la mission con-
fiée au citoyen Tisset, préposé du Comité,
relativement au citoyen Collard-Dutronno,
qu'il amène au Comité avec un portefeuille
contenant des papiers et un sabre armorié;
2° recevant le compte rendu de la mission
confiée au citoyen Fourncrot, chargé de se
transporter chez le citoyen Mercier, auteur
et libraire, rue du Coq-Saint-IIonoré, qu'il
dépose au Comité avec 5 brochures ; et
d'une autre mission confiée au môme rela-
tivement au nommé Girouard, imprimeur;
3« après avoir entendu le rapport des
commissaires pris dans son sein pour véri-
fier les comptes du citoyen Delespine, son
trésorier, chargeant les citoyens Delespine
et Lécrivaiii de ineltre sous les yeux du
Déparlement do Paris le compte des
15,000 livres reçues par le Comité, de ré-
clamer la somme de 667 livres 7 sols 6 de-
niers, dont le trésorier se trouve en avance,
et, vu les charges exorbilanles el les dé-
penses extraordinaires du Comité, de solli-
citer une allocation de 20,000 livres ; 4° re-
cevant le rapport du citoyen Geolfroy,
chargé d'amener au Comité le citoyen
Givry, rue du Temple; o" sur une dénon-
ciation grave, envoyant le même Geotfroy
à Vaugirard chez la citoyenne Berlaul, de-
meurant Clos-Morel, pour faire perquisi-
tion de ses papiers et l'amener au Comité;
6° invitant le citoyen Moiron, procureur
de la commune de Givry (Yonne), actuelle-
ment à Paris, à se rendre au Comité pour
lui donner des renseignemenis utiles à la
chose publique; 7° après avoir procédé à
l'interrogatoire du nommé CoUard-Du-
tronne, adjoint de l'adjudant général de
l'armée révolutionnaire Husscy, destitué,
considérant qu'il est prévenu d'être l'agent
de Dumouriez, qu'il a élé trouvé au milieu
de ses papiers renfermés dans sou secré-
taire trois portraits contenus dans un seul
médaillon, représentant Marie-Antoinetle
et ses deux frères, considérant, en outre,
que sa vie privée paraît être celle d'iiil
pilier de tripots, ainsi qu'il est démontré
par une quantité debillels faits à la même
date par diiïérents jeunes gens, qu'étant
adjoint de l'adjudant général Hussey, qui
est destitué, il doit l'être nécessairement,
que cependant il porte malgré ce l'uni-
forme d'officier général avec un sabre ar-
morié, décidant son incarcération à la
Conciergerie et l'envoi de ses pièces à
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire; 8» chargeant le citoyen Simon
â7â CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de perquisitionner avec l'un des membres
du Comité de surveillance de la section
du Temple, chez la ci-devant marquise de
Saint-Chamond,rue des Filles-du-Calvaire,
pour extraire tout ce qui semblera suspect ;
9° d'après l'interrogatoire subi par le
nommé Mercier, auteur et libraire, rue du
Coq-Saint Honoré, considérant qu'il est
l'auteur d'un ouvrage intitulé : Œuvres
libres d'un citoyen qui ne Vest pas, ou les
Veillées du couvent, ou le Noviciat d'amour,
poème éroti-satyrique, en prose et en
t) volumes, dans lequel se trouve, à la
page 8, cette phrase contre-révolution-
naire : Dans un moment où le Français
peut se m,eltre à Vombre (parlant à son
livre) occupé qu'il est d'une chimérique rcgé-
ncralion, et cette autre phrase, p. 63, et la
femme voluptueuse de notre bon mais mal-
heureux monarque, ainsi que cette autre,
p. 93, combien il serait important que V As-
semblée nationale, qui supprime tout, coupe
tout, élague tout et s'approprie tout en prê-
chant la liberté, elle qui a amené en France
une foule de nouveaux mots barbares et
aussi inintelligibles que les hiéroglyphes
égyptiens, comme motions, district, amen-
dement.. . , voulût bien rédiger un dictionnaire
à Vusage des citoyens de Cythère, ainsi que
celles des pages 117, 118, se terminant
ainsi, e^ il n'appartenait qu'à une Assemblée
soi-disant nationale d'opérer toutes ces mer-
veilles d'un coup de sifflet, décidant que
ledit Mercier, auteur du susdit ouvrage en
l'an 1793, sera conduit à la Conciergerie,
et copie de ses pièces sera envoyée à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire.
12 nivôse an IL
Extrait du 2" registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N., BB^ 81 A, fol. 312-316.
1357. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux ternies duquel
le Commandant général recommande dans
'e service la même activité qu'on y a mise
cette nuit.
Il recommande aussi de nouveau aux
factionnaires, pour la nuit, après l'heure
prescrite par l'arrêté de la Commune,
d'avoir quelques égards pour les députés
à la Convention, les magistrats du peuple
et les ministres que leurs fonctions re-
tiennent très avant dans la nuit. Tous les
fonctionnaires publics qui veillent à la
sûreté sociale doivent être protégés par la
force armée, et elle doit sortir à leur ré-
quisition, lorsqu'elle est juste et légitime,
13 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB-^ 76,
1358. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu l'interrogatoire subi par Fran-
çois-Guillaume Ducray-Duménil, rédacteur
des Petites Affiches, demeurant rue Tait-
bout, n° 18, et la note insérée sous la
date du 12 nivôse, dans le n" 366, page 5535,
conçue en ces termes : « On désire em-
prunter en deux parties 60,000 livres en
assignats démonétisés », décidant l'envoi
dudit Ducray dans une maison d'arrêt par
mesure de sûreté générale.
13 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 15.
1359. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Petit,
ci-devant inspecteur de police à la Mairie,
de mettre en état d'arrestation et d'incar-
cérer à la Conciergerie le nommé Diève,
prévenu d'émigration et actuellement sur
le territoire de la République ; 2° ordon-
nant la mise en état d'arrestation du ci-
toyen Jacquet, demeurant rue Feydeau,
n° 238 ; 3° ordonnant d'arrêter les nommés
Amiot et Sinoque, secrétaire commis dans
les bureaux du Comité, prévenu de divul-
guer ses opérations les plus secrètes, et
de saisir leurs papiers suspects.
13 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 15, 16.
1360. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section du Mont-Blanc à
lever les scellés apposés chez le citoyen
d'Augny, pour en extraire les papiers sus-
pects ; 2° chargeant le citoyen Magnant,
l'un des secrétaires commis du Comité, de
lever les scellés apposés sur les papiers
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
273
du citoyen Gastellier, détenu à Port-Libre,
en présence dudit Gastellier, pour en reti-
rer les papiers suspects.
13 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 16, 18.
1361. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le nommé Le-
moine, attaché à la personne de Capet,
sera conduit dans une maison d'arrêt, et que
les effets saisis à son domicile seront portés
chez les inspecteurs de la salle; 2" ordon-
nant de mettre en liberté le citoyen Lahaye,
ci-devant domestique du nommé Pierre,
agent de Lauraguais, détenu à Sainte-Pé-
lagie, le citoyen Larminié, détenu à la
Force, le citoyen Michelin, détenu dans la
maison ci-devant Port-Royal, qui a été dé-
claré quitte envers la Nation, sur le rap-
port des Comités des finances et de l'exa-
men des Comptes ; enfin le citoyen Poulin,
d'après l'arrêté du Comité des finances.
13 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 17, 18.
1362. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la demande de Victor
Broglie tendant à obtenir un chirurgien
pour le soigner dans la maison de déten-
tion à Gray, faisant droit à sa requête et
décidant que les autorités donneront un
chirurgien pour lui administrer les secours
dont il a besoin, en prenant les précau-
tions nécessaires pour éviter les abus;
2° chargeant le citoyen Cambert de pro-
céder à des fouilles et recherches, tant
dans le jardin de Vandenyver, que dans la
maison Villeminaut, pour découvrir l'ar-
gent qui s'y trouverait, d'après la dénon-
ciation de Cambert, enfermé ou caché.
13 nivôse an IL
Extrait du registre des mandatts d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 18.
1363. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° visant une délibération du
i 1 nivôse de la municipalité de Brutus,
district de Corbeil, et chargeant le citoyen
T, X.
Magnant de mettre en état d'arrestation
le citoyen Gouvieux, demeurant rue Saint-
Nicaise, à la manufacture de papiers
peints, d'examiner ses papiers et de saisir
ceux suspects ; 2° ordonnant de traduire
sur-le-champ au Comité le citoyen Tiron,
notaire, rue Saint-Denis, n° 44; 3" ordon-
nant l'arrestation et l'incarcération aux
Anglaises du nommé Déguassié, premier
commis à l'administration des Domaines
nationaux, demeurant rue d'Antin, n° 4.
13 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFn* 290,
fol. 73 r», 74 r».
1364. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° considérant que le citoyen
Lapeyrière est justement suspecté d'être
banquier de jeux ou vendeur d'argent, dé-
clarant n'avoir lieu de lui accorder sa
mise en liberté ; 2° ordonnant de mettre
en état d'arrestation le nommé Lewal,
cadet, gardien des scellés apposés dans la
maison de Lewal, aîné, rue Cadet, n° 8,
et tous autres qui seraient soupçonnés
d'avoir commis le délit relatif auxdits
scellés; 3° chargeant les citoyens Courtois
et Guibert, de la section du Faubourg-
Montmartre, d'extraire de la Force le ci-
toyen Mercier, ex-fermier général, pour
assister aux opérations à son domicile,
rue Bergère ; 4° ordonnant la mise en li-
berté provisoire, sous la garde d'un gen-
darme, en son domicile, rue de la Loi, du
citoyen Lambert, banquier, détenu à
Sainte-Pélagie.
13 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*n 290,
fol. 73 v«.
1365. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'arres-
tation du ci-devant chevalier de Cintré, de-
meurant rue Neuve-Saint-Eustache, dans
un hôtel garni près du Petit Carreau,
l'examen de ses papiers et la saisie de
ceux suspects.
13 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'u 290,
fol. 74 v°.
18
274
CHAPITRE P'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1366. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1» pro-
cédant à l'interrogatoire du nommé Cou-
dray, vigneron à Puteaux, amené par le
Comité de surveillance de cette commune;
2° considérant qu'il n'existe contre d'Her-
villy et sa femme aucune dénonciation
directe, considérant néanmoins que leurs
liaisons avec Nantouillet, émigré, dont ils
ont conservé des dentelles, qu'ils ont reçu
dans leur domicile sans en faire la décla-
ration, leur fréquentation avec Vaillant,
reconnu suspect, le soin qu'ils ont eu de
faire enterrer leur argent, leur argenterie
et surtout leurs titres, au lieu de les brûler
conformément à la loi, constituent des
motifs suffisants pour les faire traiter néan-
moins comme suspects, considérant que
l'état de langueur et de maladie dans lequel
se trouve d'Hervilly exige des ménage-
ments qui peuvent s'accorder avec les
intérêts de la République, arrêtant que
d'Hervillj'etson épouse, ainsi que leurs do-
mestiques, seront reconduits à Déniécourt,
dans leur maison, où ils seront gardés
par deux citoyens de Paris, qui seront
nourris et payés à raison de 5 livres par
jour, chargeant le district de Péronne de
lever les scellés, de vérifier leurs papiers
et de rendre ceux de la citoyenne d'Her-
villy, décidant que les dentelles dont est
question seront conservées en terre jus-
qu'à ce que le Comité de sûreté générale
ait statué à cet égard ; 3° recevant le rap-
port des citoyens Delespine et Lécrivain,
envoyés au Département pour exposer les
besoins du Comité, duquel il ressort que
le Département a pris un arrêté qui ren-
voie le Comité par devant le Comité de
salut public de la Convention pour sa
demande de nouveaux fonds, comme ayant
été créé par lui ; 4° recevant les procès-
verbaux d'arrestation de la ci-devant mar-
quise de Saint-Chamond par le citoyen
Simon, de l'imprimeur Girouard par le
citoyen Fournerot, et de la citoyenne Ber-
taut par Geoffroy, avec des lettres et
brochures saisies chez eux; 5° adressant à
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire copie des pièces des nommés
Collart-Dutronne et Mercier; 6" considé-
rant qu'il résulte de l'interrogatoire du
nommé Girouard que ce citoyen est con-
vaincu d'avoir longtemps porté sur sa poi-
trine le portrait de la famille Capet, avec
l'inscription Ordre de famille dans le pour-
tour du médaillon, d'avoir constamment
employé ses presses pour les gazettes
contre-révolutionnaires, notamment celle
rédigée par Du Rozoy, ainsi que pour les
livres et brochures trouvés chez lui, empes-
tiférés d'aristocratie et tendant à avilir la
représentation nationale, de nature à causer
des maux incalculables à la Révolution,
décidant l'incarcération de Girouard à la
Conciergerie et l'envoi de copie de ses
pièces à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, ce qui a été fait immé-
diatement; 7* donnant mandat aux ci-
toyens Potin et Gandelot, membres du
Comité révolutionnaire de la section de
l'Homme-Armé, à l'effet de se transporter
rue des Juifs, au domicile d'un nommé
Thomas, ancien perruquier, soupçonné de
receler des cassettes pleines de papiers et
bijoux, appartenant au nommé Dutartre,
pour y perquisitionner, les autorisant à se
rendre à la maison de campagne de Du-r
tartre, à Nogent-sur-Marne, pour y per-
quisitionner également, à la condition
expresse de se conformer à la loi et de ne
point sortir du Département; 8° d'après
l'interrogatoire de la ci-devant marquise
de Saint-Chamond, d'où il résulte que son
fils est émigré et qu'elle n'a jamais donné
aucune preuve de civisme, décidant son
envoi à la Petite Force, ce qui a été exécuté ;
9° chargeant le citoyen Lécrivain de se
transporter avec les commissaires du Dé-
partement chez le nommé Guillaume, à
l'effet de procéder de concert à la levée
des scellés apposés chez lui; 10° recevant
de la section de l'Indivisibilité les rensei-
gnements demandés sur la conduite mo-
rale et politique du nommé Vallier, se
disant chargé d'une mission en Suisse par
le ministre des Affaires étrangères, d'où il
résulte qu'il est ignoré dans la section où
il demeure, dissimulé et impénétrable, qu'il
prétend avoir eu en 1792 des missions pour
Coblentz et l'Angleterre, et qu'il a exhibé
un passeport, signé du ministre des Affaires
étrangères, qui fait mention de la mission
dont il est chargé pour la Suisse; 11" re-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
27b
cevant sur le compte d'Auzat, homme de
loi à Issoire, des renseignements qui font
considérer l'affaire comme terminée.
13 nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délil^érations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.iV.,BB=5 81 à, fol. 31 G-322.
1367. — - Extrait de Tordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général témoigne son méconten-
tement de l'inconduite de quelques-uns
de ses frères d'armes et fait les réflexions
suivantes : « Nous autres républicains,
nous devons être frappés de l'évidence de
noire égalité, et pour la soutenir d'une
manière invariable, il faut des mœurs,
des vertus et de l'austérité, il faut être
sévère dans les principes et juste dans les
conséquences. Un révolutionnaire répu-
blicain ne doit jamais rétrograder dans sa
marche, loin de là, il doit faire entière-
ment l'abdication de lui-même à la chose
publique. »
14 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1368. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° reconnaissant que ce n'est
que par erreur de nom qu'une dénoncia-
tion a été faite contre Bilhen, dit la Bre-
tèche, que le ci-devant financier la Bre-
tèche, mis en état d'arrestation postérieu-
rement à Bilhen la Bretèche, était l'objet
de la dénonciation, considérant d'ailleurs
qu'il n'existe aucun motif d'incivisme
contre Bilhen la Bretèche, ordonnant sa
mise en liberté immédiate; 2° vu les certi-
ficats délivrés par le Comité révolution-
naire de la section de Mutius-Scevola et
par plusieurs citoyens de cette section,
décidant que la citoyenne Joly, ci-devant
artiste au théâtre de la Nation, sera sur-
le-champ mise en liberté.
14 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 19.
1369. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que le nommé Him-
bert, parti de Rouen, il y a 10 ou 12 jours,
avec un passeport de cette commune pour
Paris, sera arrêté par le citoyen Lecler,
commissaire du Comité de surveillance de
Rouen, qui examinera ses papiers et en-
verra au Comité ceux qui seront jugés
suspects; 2° chargeant le citoyen Pasté,
l'un des secrétaires commis du Comité, de
se transporter au domicile du citoyen
Boucheseiche, maître de pension, place de
l'Estrapade, à l'effet d'examiner ses papiers
et d'apporter au Comité ceux qu'il trou-
verait relatifs au citoyen Deldicque.
14 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 19, 20.
1370. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Martin de
procéder à l'arrestation du nommé Eu-
senon, dit Kersalaun (Jean-François), de
sa fille, mère d'émigrés, de la Chiffon-
taine, femme Rivière, contre-révolution-
naire des îles du Vent, de la fille de Du-
rumain, qui, dans le département des
Côtes-du-Nord, a le premier soutenu un
siège contre les patriotes, de la veuve
Troorin, demeurant rue du Petit-Lion ou
des Quatre-Vents, section de Mutius-Sce-
vola, ainsi qu'à l'examen de leurs papiers.
14 nivôse an II.
Extraif du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 20.
1371. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section des Quinze-Vingts
de lever les scellés apposés chez le citoyen
Watrin, détenu dans sa maison, et d'ex-
traire les papiers suspects; 2° ordonnant
de lever les scellés apposés chez le nommé
Giambone, en sa présence et en celle du
citoyen Baillieux, ainsi que de Boischut,
membre du Comité de surveillance de la
section Le Peletier, pour retirer les pa-
piers suspects.
14 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 294,
fol. 20, 22.
1372. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1® ordonnant de procéder à
l'arrestation et à l'examen des papiers du
276
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nommé Landrieux, ancien banquier de
jeux, rue du Pont-aux-Choux, du nommé
Delzène, ci-devant banquier de jeux, rue
Sainte-Appoline, du nommé Dorgemont,
ancien banquier de jeux, à Paris, ou en
leurs maisons de campagne; 2° ordonnant
Ja mise en état d'arrestation, par les soins
du citoyen J.-B. Delelon, du nommé Ber-
thon et de son gendre, ainsi que des trois
Ségur (section du Mont-Blanc).
14 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 21, 23.
1373. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le porteur de l'ordre
d'adopter les mesures nécessaires pour
prendre sur le fait une femme, prévenue
de faciliter journellement la correspon-
dance des prisonniers détenus aux Made-
lonnettes, la faire incarcérer et apporter
au Comité les lettres sans cachet dont
elle sera trouvée nantie ; 2° chargeant
le citoyen Héron de se transporter à la
Conciergerie pour recueillir du nommé
Chapsé, y détenu, les renseignements re-
latifs aux lettres qu'il avait saisies à Saint-
Germain, le 3 frimaire, sur le sieur Joa-
chim-Adrien Hébert, pour savoir à qui il
les avait remises, notamment celle adres-
sée à la citoyenne Gontier, rue de Ver-
neuil, n° 37, contenant un assignat de
400 livres.
14 nivôse an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 22.
1374. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Flogny, de sa femme ,
de la citoyenne Raguereau et du citoyen
Pages, détenus au Luxembourg; 2° ordon-
nant de mettre en liberté les citoyens Pic-
caluga, Merlo et Giambone, banquiers gé-
nois, et de lever les scellés sur leurs
papiers et effets ; 3° décidant que le Co-
mité de surveillance de la section des In-
valides lui fera incessamment un rapport
du résultat de la dénonciation relative à
Charles Derbier, fayencier au Gros-Cail-
lou, qu'on annonçait avoir émigré avec le
ci-devant marquis de la Queue, au ser-
vice duquel il était attaché.
14 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 22, 29.
1375. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que le nommé Im-
bert, dénoncé par le Comité de surveil-
lance de la Montagne et arrêté au moment
ovL il voulait faire viser un passeport, sera
envoyé à la Conciergerie, et que les pièces
à conviction contre lui seront remises à
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire par les citoyens Daubenton et
Decourte, membres dudit Comité révolu-
tionnaire ; 2* chargeant le Comité de sur-
veillance de la section de Guillaume-Tell
d'apposer les scellés sur toutes les pro-
priétés du nommé Duclos-Dufresnoy, tant
à Paris qu'à la campagne.
14 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ii 290,
fol. 74 \°.
1376. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° déci-
dant, sur la demande de la citoyenne
d'Hervilly, qu'un gendarme l'accompa-
gnera jusque chez sa mère, habitant Passy,
et la reconduira au Comité ; 2° recevant le
procès-verbal des opérations faites par le
citoyen Lécrivain pour la reconnaissance
et la levée des scellés chez Guillaume;
3° chargeant le citoyen Fournerot de per-
quisitionner chez la ci-devant marquise
de Montange, rue Neuve-du-Luxembourg,
d'examiner ses papiers et d'extraire ceux
suspects; 4° annonçant l'envoi à l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire
de copie des pièces concernant Girouard,
avec les livres trouvés chez lui; 5® char-
geant Fournerot d'examiner les livres sai-
sis chez Webert, Maison Egalité, et de
faire rapport de l'esprit qui règne dans
ces diff'érents ouvrages; 6° d'après l'inter-
rogatoire subi par la nommée Bertaut et
la gravité des faits déposés par 4 témoins,
tendant à avilir la représentation natio-
nale, ordonnant son envoi à la Concier-
gerie ; 1° recevant le procès-verbal dressé
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
277
par Chéry, envoyé avec un commissaire du
Comité de sûreté générale chez Gonnet de
Rupé, ainsi qu'un sac contenant 100 jetons
d'argent à effigie, saisissables; 8° invitant
la Commission des Subsistances et appro-
visionnements à faire vendre une quantité
assez considérable de tabac en carotte et
en poudre, saisi à Nogent-sur- Marne chez
la citoyenne Biesse, veuve Lecouteux, et
appartenant au ci-devant archevêque de
Paris; 9° annonçant l'envoi d'une lettre
au ministre des Affaires étrangères au su-
jet du nommé Vallier, très suspect par
ses relations et absolument ignoré dans
la section de son domicile; 10" sur le refus
de la municipalité d'Amiens de se confor-
mer aux ordres du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Marchand de
les mettre à exécution et l'autorisant à
lever les scellés apposés sur les effets de
la citoyenne Saint-Laurent, dans une pièce
qu'elle occupe chez la citoyenne Lamyre,
et à la faire rentrer en possession de ses
effets, à charge pour la femme Saint-Lau-
rent de payer tous les frais.
14 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement deParis, >l.iV., BB^ 81^, fol. 323-326.
1377. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au citoyen
ministre des Affaires étrangères, l'infor-
mant qu'il a reçu une dénonciation contré
le citoyen Vallier, auquel est destiné une
mission importante, déclarant que, d'après
les informations prises à la section de l'In-
divisibilité sur son compte, ce citoyen n'y
est nullement connu, ne fréquente pas les
assemblées, n'a jamais manifesté de prin-
cipes en faveur de la Révolution, de plus
qu'il est dénoncé comme étant l'ami d'un
certain Benoît, de la section du Mont-
Blanc, recherché comme suspect, et que,
en raison de ces faits, le ministre pèsera
dans sa sagesse s'il doit confier une mission
à ce citoyen.
14 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 24.
1378. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel les com-
|mandants en chef et autres des communes
[qui avoisinent Paris sont invités à proté-
ger en route toutes les denrées destinées
à son approvisionnement et s'opposer à
ce que certains intrigants n'accaparent à
leur profit tout ce qui a une destination
quelconque. Cette recommandation s'étend
également à tout l'arrondissement de la
17e division, c'est-à-dire à tous les chefs
de la force armée.
15 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1379. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant les commissaires de la
Trésorerie nationale à verser entre les
mains du citoyen Pasté la somme de
22,000 livres, mise à la disposition du
Comité par décret du 13 nivôse pour payer
le montant des journées employées par
les agents de Maillard et sous ses ordres,
en exécution de l'arrêté du Comité de sû-
reté générale du 4 août dernier.
15 nivôse an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
1380. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant les citoyens Caze-
neuve et Bosquet, secrétaires du Comité, à
extraire momentanément de la Force le
citoyen Tancarville, à l'effet de procéder
en sa présence à la levée des scellés appo-
sés tant à son domicile de Paris, rue de
l'Université, qu'à son domaine de Bar-
beaux, enjoignant de faire partout les per-
quisitions les plus sévères et d'apporter au
Comité les papiers suspects; 2° ordonnant
de procéder à l'arrestation du nommé
Hell, ex-député de la Constituante, qui
sera conduit dans une maison d'arrêt du
Département de Paris.
15 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 23, 24.
Hell (François), grand-bailli de Landser, ad-
ministrateur du département du Haut-Rhin, con-
damné à mortle3floréal(A.iV.,W351,n»713).
1381. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, visant une déclaration d'après
laquelle il existe, dans les magasins et
278
CHAPITRE P'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
appartements des nommés Meusnier et
Desbrousses, marchands de tableaux, place
du Collèg-e-de-l'Unité, n° 1890, et dans un
autre logement, en face du nommé Bertier,
marchand de vins, un très grand nombre
de tableaux, peintures et divers meubles,
dont il pourrait être important de con-
naître l'origine, décidant l'envoi d'une co-
pie collationnée de cette déclaration au
Comité de surveillance de la section de
l'Unité, à Teffet de recueillir tels rensei-
gnements qu'il croira convenables sur les
dépôts et emmagasinements dont il s'agit.
15 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 29.
1382. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Bondy à lever
les scellés apposés chez la citoyenne Du-
pin, qui sortira de prison à cet elfet;
2° ordonnant le payement par Pijeau, tré-
sorier du Comité, aux citoyens Meltrier et
Dufour, membres du Comité révolution-
naire de la section du Faubourg-Mont-
martre, d'une somme de 89 livres 3 sols,
représentant leurs déboursés lors de l'ar-
restation du ci-devant prince d'Hénin ;
3° ordonnant d'incarcérer comme suspect
à Sainte-Pélagie Louis-François-Anne Lon-
ger-Villermé.
15 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 74 vo, 75 v°, 77 v^.
1383. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, sur la demande formée par le
Comité d'instruction publique, à l'effet de
lever les scellés apposés chez le citoyen
Lavoisier, à raison des opérations com-
mencées sur les poids et mesures, auto-
risant le Comité d'instruction publique à
nommer des commissaires à cet effet, afin
d'extraire les papiers, les machines, les
sommes dont il est dépositaire, en s'ad-
joignant des membres d'autres Comités et
deux membres de la Commission des poids
et mesures, en présence dudit Lavoisier,
qui assistera aux opérations en question,
sous la garde d'un ou deux gendarmes, et
sera ensuite réintégré dans la prison où il
se trouve détenu.
15 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 75.
1384. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant avoir écrit au Département pour
lui représenter que les intérêts de la Ré-
publique sont lésés par la lenteur qu'il
met à porter sur la liste des émigrés les
nommés Saint-Laurent, Guillaume, Robert
et Morel, tous quatre échappés aux re-
cherches de la loi, étant sous le coup de
mandats d'arrêt et absents depuis long-
temps de leurs domiciles, et l'inviter à
prendre promptement des mesures pour
que les frais de garde n'absorbent pas la
valeur des objets mis sous scellés ; 2° dé-
clarant avoir procédé à l'interrogatoire de
la citoyenne Gonnet, sur laquelle on ne
statuera qu'après l'instruction de l'affaire
de son mari, détenu à la Force, et du ci-
toyen Givry, contre lequel on ne relève
rien de suspect, mais décidant de s'enqué-
rir de sa conduite morale et politique;
3° chargeant les citoyens Geoffroy et Si-
mon de conduire à DéniécoUrt le citoyen
d'Hervilly et sa femme, et remettant à
celle-ci les livres et papiers se trouvant
sous les scellés dans un panier; 4° rece-
vant le compte rendu de la mission con-
fiée aux citoyens Potin et Gandelot au
sujet de la perquisition ordonnée chez le
nommé Thomas, rue des Juifs, qui n'a
produit aucun résultat; 5° vu l'arrêté du
Directoire du Département de Paris, au
sujet de la demande de nouveaux fonds
par le Comité, afin de continuer avec la
même activité et le même succès la sur-
veillance qu'il a toujours exercée contre
les ennemis de la Révolution, considérant
que l'arrêté du Comité de salut public,
qui le continue dans ses fonctions, porte
en substance que, vu les services qu'il a
rendus à la chose publique, le Comité conti-
tinuera ses fonctions comme par le passé,
estimant que, d'après cette décision, il n'y
a rien de changé dans son organisation,
et que dans les pouvoirs qu'il avait reçus
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
279
I
lors de sa première installation faite par
le peuple, en présence des autorités cons-
tituées, l'un des articles stipulait que les
fonds dont le Comité aurait besoin, tant
pour ses indemnités que pour ses dé-
penses extraordinaires, seraient pris sur
les sols additionnels et délivrés par le
Département, sauf à en rendre un compte
détaillé, que le Département doit conti-
nuer à lui donner les fonds dont il a be-
soin pour le succès de ses opérations, en
conséquence invitant le Comité de salut pu-
blic à statuer sur l'arrêté du Département;
6° annonçant avoir écrit au Comité de
surveillance de la section du Finistère au
sujet de ses opérations chez le nommé
Boileau, épicier, rue des Anglaises, et lui
rappelant l'affiche qu'il a fait imprimer et
placarder contre les marchands.
15 nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81 a, fol. 326-330.
1385. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite de nouveau les
commandants et adjudants de sections à
veiller à ce qu'aucun citoyen ne monte sa
garde sans être armé d'une pique ou d'un
fusil.
Les adjudants de sections, de ronde, et
les officiers et sous-officiers, de service,
doivent se donner réciproquement le mot
d'ordre, c'est-à-dire l'officier de service
doit donner le premier et l'adjudant le
second, et pour éviter tout abus, chaque
chef de légion préviendra tous les jours
dans le quartier général que tel citoyen
sera de ronde cette nuit.
16 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clémenl, secré-
taire de l'Etat-major général, A.N., BB^ 76.
1386. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Héron
de mettre en état d'arrestation le nommé
Robillard, marchand mercier à Evreux,
auparavant administrateur du départe-
ment de l'Eure, se trouvant chez le citoyen
Duvallet, perruquier, rue des Saints-
Pères, la seconde maison au-dessus de
l'église de la Charité, sur la gauche en
entrant par le quai; 2° chargeant les ci-
toyens Magnant et Henri, secrétaires du
Comité, de procéder à l'arrestation du
citoyen Rabot, négociant, résidant à Mar-
seille et se trouvant actuellement à Paris,
où il loge maison de la Chine, vis-à-vis la
Trésorerie générale, rue Neuve-des-Petits-
Champs.
16 nivôse an II
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.., AF*II 294,
fol. 24, 25. •
1387. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
des citoyens Denevers,plumassier, etGue-
det, frangier, rue Saint-Denis, détenus au
Luxembourg; 2° autorisant le Comité ré-
volutionnaire de la section des Tuileries à
lever les scellés chez le citoyen Richi et à
extraire les papiers suspects.
16 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 24; AF*ii 290, fol. 75 v».
1388. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant avoir écrit au citoyen Pilon, juge
de paix du canton de Vezelay, pour avoir
des renseignements sur le nommé Gillet;
de même au département de la Nièvre, à
la municipalité et Société populaire de
Nevers, au district de Sancoins, à l'admi-
nistration de Police de Paris et au Comité
de surveillance de la section des Gravil-
liers, pour obtenir des renseignements
sur le citoyen Givry; 2° annonçant que le
ministre de la guerre lui donne avis de la
suspension du nommé Prévost, chef d'es-
cadrons, et des défenses faites au nommé
La Couture d'exercer désormais les fonc-
tions de quartier-maître qu'il s'est arro-
gées ; 3° chargeant le citoyen Chéry d'exa-
miner l'affaire de la citoyenne Régnier-Aus-
set; 4° envoyant à l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire copie des pièces
de la nommée Bertaut et le sabre de Co-
lart-Dulronne, sur lequel sont gravées les
armoiries de quelques despotes, comme
pièces à conviction; 5° convoquant le ci-
toyen Dérouville, caissier de l'Hôtel-Dieu,
pour donner des renseignements impor-
280
CHAPITRE I«'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tants à la chose publique ; 6° chargeant
Fournerot de perquisitionner chezle citoyen
Leclerc, marchand de bois, rue Basse-du-
Rempart, à l'effet d'examiner ses papiers
et d'extraire ceux suspects; 1° considérant
que la dénonciation du citoyen Goudray
contre les citoyennes Montenault et le curé
de Puteaux, porte un caractère d'irascibi-
lité et de récrimination, qu'elle est entiè-
rement détruite par l'ordre antérieur de
l'administration de Police, mais prenant en
considération l'âge dudit Goudray, père
d'une nombreuse famille, pour ne point
sévir contre lui, ordonnant sa mise en
liberté, mais déclarant qu'à la première
escapade semblable, il sera poursuivi;
8** annonçant avoir écrit au Gomité de sur-
veillance de la section des Gravilliers, au
sujet de démarches qu'il a dû faire, afin
d'en rendre compte au Gomité révolution-
naire de Somme-Libre, et à la Commission
des armes à l'effet de lui communiquer une
dénonciation du citoyen Ghoutet contre
deux habitants de Yincennes pour cause
de spoliation de fers appartenant à la
République.
16 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. iV.,BB3 gl^^ fol. 330-333.
1389. — Lettre du Comité de salut public
du Département de Paris au Comité révo-
lutionnaire de la section du Finistère, dé-
clarant avoir prévenu ses intentions par
l'affiche répandue à profusion touchant la
conduite incivique des marchands relati-
vement à la loi du maximum et aux falsi-
fications de tout genre de leurs denrées,
ajoutant qu'il faut stimuler le zèle de la
Police, qui exécute toutes les observations
qui lui sont présentées de la part des bons
Sans-culottes, et l'engageant à prévenir
l'administration de Police qu'il y a lieu de
surveiller de près plusieurs marchands
de vin, charcutiers, bouchers, boulangers
et autres.
16 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 25.
1390. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
révolutionnaire de Nogent-sur-Marne, l'in-
vitant à lui amener dans le plus bref dé-
lai le nommé Delvincourt, en état d'arres-
tation depuis le 19 frimaire, attendu qu'il
a besoin de tirer de ce particulier certains
renseignements.
16 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 25 v».
1391. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, lui transmettant une
dénonciation qui lui est adressée par le
Comité de surveillance de la section de
l'Homme-Armé, comme elle porte sur
l'exercice du culte, le Comité du Départe-
ment n'a pas cru devoir prendre de me-
sures sans en référer à celui de sûreté
générale.
16 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 25 v».
1392. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris à l'admi-
nistration de Police de Paris, au Comité
de la section des Gravilliers et aux auto-
rités constituées de Nevers, demandant
des renseignements sur la conduite et les
principes politiques du citoyen Givry, de-
meurant à Nevers, que le Comité a fait
arrêter, comme ayantun fils émigré et étant
soupçonné d'accaparement de grains.
16 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 26.
1393. — Extrait de l'ordre du jour de
la force armée de Paris, par lequel est
annoncé le départ d'un convoi pour Douai.
Le Commandant général se plaît à re-
connaître que le service se fait si bien
qu'il a déjà supprimé 3 postes, sitôt que
tous pourront être armés, il sera diminué
d'un tiers, avec une surveillance active, il
parviendra à alléger la peine de ses frères
d'armes. « Entendons nous bien, ajoute
Hanriot, concertons nous tous ensemble,
la chose publique ira son train et nos en-
nemis seront forcés de nous reconnaître
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
281
pour ce que nous valons véritablement;
qu'ils amassent des biens immenses, qu'ils
bâtissent des maisons et des palais, qu'ils
les gardent, peu nous importe; nous autres
républicains, nous ne voulons pour asile
qu'une cabane, et pour richesse que des
mœurs, des vertus et l'amour de la patrie. »
17 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB' 76.
1394. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» vu les nouveaux mémoires
et renseignements produits relativement à
la mise en liberté, sollicitée en faveur du
nommé Lamotte-Bertin, détenu aux Made-
lonnettes, décidant qu'il n'y a lieu à déli-
bérer sur celte demande; 2° vu l'arrêté
pris par les Comités des finances et de
l'examen des comptes réunis, vu encore
le certificat du Comité de surveillance de
la section du Temple, considérant que le
citoyen Delahaye, ci-devant receveur gé-
néral, a été jugé quitte envers la Nation,
et qu'il n'existe pas contre lui de motifs
de suspicion, ordonnant sa mise en liberté
immédiate.
17 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 25, 26.
139o. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la levée des scellés ap-
posés chez le citoyen Gairal, avoué, détenu
dans la section de la Réunion, afin d'ex-
traire, en présence du citoyen Chéou, ar-
chitecte, enclos du Temple, des pièces de
procédure qui lui sont relatives, ainsi
qu'au ci- devant comte d'Espagnacaîné, et
qui seront remises audit Chéou après exa-
men, si elles ne contiennent rien de con-
traire aux intérêts de la République.
17 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 26.
1396. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à la
levée des scellés chez le citoyen JoUivet,
ex-député à l'Assemblée législative, détenu
aux Carmes, demeurant rue Jacob, n» 3,
et rue du Colombier, n° 34, maison du
Gagne Petit, et chez le citoyen Leroux,
rue Saint-Martin, en face de la grille;
2° autorisant le citoyen Deneux, secrétaire
commis du Comité, à extraire momenta-
nément de la maison des Carmes le ci-
toyen Vincent, homme de loi, pour pro-
céder, conjointement avec le Comité révo-
lutionnaire de la section de l'Unité, à la
levée des scellés, afin de distraire les
papiers relatifs au maire de Sarcelles.
17 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 26, 27.
Jollivet (Jean-Baptiste-Moïse), ancien notaire
à Nemours, administrateur du Département en
juin 1790, puis député de Seine-et-Marne, avait
été dénoncé par le représentant Dubouchet, et
fut élargi le 5 fructidor {A. N., F^ 4750).
1397. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu le mémoire présenté par
le citoyen Mérat, fournisseur des hôpi-
taux, et la réquisition mise au bas par les
représentants Laignelot et Lequinio, en
mission dans la Charente-Inférieure, or-
donnant la levée des scellés chez ledit
Mérat, en présence du citoyen Desvoyes,
qui sera extrait à cet effet de Sainte-Péla-
gie ; 2° ordonnant d'apposer les scellés au
domicile du nommé Boufle-Beauregard,
boulevard de la Porte-Saint-Antoine, la
porte cochère à côté du café Gibbé.
17 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 28.
1398. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant que les motifs qui ont
donné lieu à la détention du citoyen Dos-
sonville sont sans fondement, décidant sa
mise en liberté, avec ordre en conséquence
au concierge de la maison de Sainte-Pé-
lagie.
17 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 75, 76.
1399. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : l'ayant
reçu une dénonciation du Comité de sur-
veillance de la commune de Mâcon contre
le nommé La Bletonnière, vulgairement
282
CHAPITRE l•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
appelé d'Ygé, ex-conseiller au Parlement
de Paris, prévenu d'avoir vendu pour en-
viron 200,000 livres de biens-fonds pour
placer en Angleterre, où il pense se rendre,
comme leditLa Bletonnière se trouve àParis,
décidant l'envoi de son signalement par une
circulaire aux 48 Comités de surveillance
de la Commune de Paris afin de procéder
à des perquisitions exactes; 2o confirmant
les pouvoirs du gardien des scellés chez
Morel-Chédeville, administrateur des Lote-
ries, rue Saint-Pierre, n° 14; 3° commu-
niquant au Comité de sûreté générale une
dénonciation du Comité de surveillance
de la section de l'Homme-Armé touchant
l'exercice du culte catholique ; 4" chargeant
le citoyen Franchet de se transporter
dans la maison de Boulainvilliers, vis-à-
vis les Menus-Plaisirs, pour faire la re-
cherche d'objets cachés sous la boiserie
d'une des pièces de cette maison; 5° en-
voyant au Comité de sûreté générale le
citoyen Delespine, à l'effet d'obtenir un
ordre d'arrestation momentané contre
l'huissier Tondu ; 6° chargeant le citoyen
Chéry d'examiner 29 pièces provenant
des papiers Régnier-Ausset; 7° délivrant au
citoyen de Junquières, détenu à Picpus
par son ordre depuis le 16 frimaire, une
attestation portant qu'il a été arrêté le
19 brumaire par ordre du Comité de sûreté
générale.
17 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N , BB^SIa, fol. 333-336.
1400. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
de surveillance de la commune de Mâcon,
en réponse à sa lettre du 7 nivôse, décla-
rant que le Comité, toujours embrasé du
saint amour de la liberté et plein du désir
de voir consolider la glorieuse Révolution,
surveille plus que jamais les ennemis de
la patrie, parce qu'il sait que le bonheur
de la République dépend de la punilion
des contre-révolutionnaires et de l'arres-
tation des suspects, et heureux de trouver
le moyen de débarrasser la République
d'un de ses ennemis, annonçant que toutes
les précautions sont prises pour faire
arrêter le nommé La Bletonnière, et que
le Comité de surveillance de Mâcon peut
compter sur son zèle à découvrir les
traîtres et sur l'amour de la chose pu-
blique qui l'a toujours animé.
17 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV.,BB3 81, fol. 28 vo.
1401. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au citoyen
Lavicomterie, signalant la présence du
nommé Saint-Laurent à Paris, révélée par
une opposition écrite de sa main, signifiée
par un huissier au sieur Chupin, et mani-
festant la crainte qu'en faisant venir l'huis-
sier, celui-ci ne fasse avertir Saint-Lau-
rent, ou les personnes chez lesquelles il
pourrait s'être réfugié, demandant en con-
séquence un ordre du Comité l'autori-
sant à retenir l'huissier, pendant que l'on
rechercherait Saint-Laurent au domicile
qui serait indiqué par l'huissier, et mon-
trant l'importance qu'il y aurait de s'em-
parer d'un intrigant tel que Saint-Laurent.
17 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 26.
1402. — Extrait de l'ordre du jour de
la force armée de Paris, aux termes du-
quel le Commandant général rappelle
l'utilité des patrouilles de nuit, à l'exté-
rieur de Paris, seul moyen de prévenir les
événements malheureux qui ne manque-
raient pas de se produire sans une sur-
veillance active, surtout pendant l'hiver.
Le Corps municipal, par un de ses ar-
rêtés, invite les citoyens qui ont des con-
naissances relatives à la démolition de la
Bastille à les faire passer au citoyen Ca-
vaignac, rue Grange-Batelière, n° 35, sec-
tion du Mont-Blanc, afin de découvrir les
dilapidations.
Le Conseil général arrête qu'à l'avenir
les voitures publiques et particulières ne
pourront recevoir aucuns voyageurs, sans
être munis de passeports visés par les
Comités révolutionnaires et la Municipa-
lité. Sont exceptés de cet arrêté les pas-
seports délivrés par la Convention et les
ministres ainsi que ceux des conducteurs
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
283
des approvisionnements. Les citoyens de
garde aux barrières maintiendront de tout
leur pouvoir les susdits arrêtés.
18 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^76.
1403. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu la lettre des administrateurs
de Police relative à deux caisses plates,
déposées à la Messagerie et adressées à la
citoyenne Victoire, ordonnant de les ap-
porter au Comité pour reconnaître leur
contenu et déposer l'argenterie à la Mon-
naie, et déclarant que les papiers qui s'y
rencontreront pourront servir de pièces à
conviction contre le nommé Sainte-Croix,
prisonnier à la Conciergerie, auquel ces
caisses appartiennent, chargeant en outre
les administrateurs de Police de se rendre
chez la nommée Victoire, à l'effet d'exa-
miner ses papiers et, s'il s'en trouve de
suspects, de l'incarcérer à Sainte-Pélagie.
18 nivôse an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
1404. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que le citoyen Pio,
commissaire municipal pour les papiers
des émigrés, remettra au citoyen Héron
la correspondance du nommé Leseurre,
l'un des régisseurs du ci-devant duc de
Montmorency, qu'il a trouvée parmi les
papiers de cet émigré, pour statuer sur le
compte dudit Leseurre; 2° ordonnant la
levée des scellés apposés chez le citoyen
Nicolaï, détenu au Luxembourg, demeu-
rant place des Piques; 3° statuant sur la
pétition du citoyen Pierre-François Edée,
épicier, arrêté en vertu d'un mandat du
Comité révolutionnaire de la section du
Panthéon-Français, et déclarant que les
griefs qui ont nécessité l'arrestation n'ont
pu être atténués, ni par le pétitionnaire,
ni par le Comité de sa section.
18 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 29, 30.
1405. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la réclamation de la ci-
toyenne Imbert, autorisant le Comité ré-
volutionnaire de la section de Popincourt,
après que ladite Imbert aura justifié de
son divorce avec le citoyen Luigné, ci-de-
vant noble, par devant les tribunaux, à
lever les scellés chez ledit Luigné, pour en
distraire les papiers qui la concernent ;
2° chargeant \e citoyen Voullant de mettre
en état d'arrestation le nommé Lavalée et
sa femme, concierge de la maison occupée
par le ministre des Affaires étrangères,
d'apposer les [scellés sur leurs papiers, et
de prendre toute autre mesure de sûreté
générale que les circonstances paraîtront
exiger.
18 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 31.
1406. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la levée des scel-
lés apposés chez le citoyen Rochet, détenu
en la maison d'arrêt de la section des
Piques, et chez le citoyen Lineh, détenu en
la maison d'arrêt des Ecossais, demeurant
rue du Sentier, n° 28; 2° autorisant le Co-
mité de la section de la République à lever
les scellés chez la citoyenne Crône, rue de
Valois, au Roule; 3° ordonnant la levée
des scellés apposés chez le citoyen Jac-
quemin, détenu à Sainte-Pélagie, demeu-
rant Faubourg Saint-Denis; 4° autorisant
le citoyen Pasté, l'un de ses secrétaires-
commis, à lever les scellés apposés sur les
papiers et effets du citoyen Bonnetat, en
état d'arrestation dans la maison du ci-
toyen La Rive, rue Saint-Dominique, au
Gros-Caillou, sous la garde d'un Sans-cu-
lotte, lequel y sera maintenu.
18 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 74 v°, 75 r», 76 r«>.
1407. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" chargeant le citoyen Marotte,
commissaire de police de la section des Pi-
ques, assisté de l'undes membresduComité
révolutionnaire de cette section, de pro-
cédera des perquisitions exactes dans l'ap-
partement ci-devant occupé par le nommé
Bayard, inspecteur du Garde-Meuble, et
aujourd'hui par la nommée Bayeau, rue
284
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Saint-Honoré, vis-à-vis celle Saint-Floren-
tin, d'examiner les papiers et d'apporter
ceux suspects ; 2° ordonnant de mettre en
état d'arrestation le nommé Bonjour, ad-
joint du ministre de la Marine, auquel la
section des Tuileries a refusé un certificat
de civisme et qui a été expulsé de la So-
ciété des Jacobins, et Bonjour, neveu, em-
ployé dans l'administration de la Marine,
demeurant même maison, rue de la Révo-
lution, d'examiner et de saisir les papiers
suspects.
18 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*II 290,
fol. 75.
Bonjour (Paul), déclaré suspect par Dalba-
rade, ministre de la marine, fut exclu des Jaco-
bins lors du scrutin épuratoire du 9 nivôse an II,
et resta détenu jusqu'au 22 tliermidor, ainsi que
son neveu (A. N., F' 4607).
1408. — Arrêtés dii Comité de sûreté
générale : i° chargeant le citoyen Héron
de mettre en état d'arrestation, par mesure
de sûreté générale, et d'écrouer à la Force
le nommé Boyer de Nîmes et de perquisi-
tionner dans ses papiers ; 2° vu l'interro-
gatoire subi le 3 nivôse par le nommé An-
toine Petit, décidant qu'il sera mené à
l'instant par un gendarme à Sainte-Péla-
gie; 3" décidant que le citoyen Benoit,
commandant de la garde nationale de
Chalon-sur-Saône, mis en état d'arresta-
tion par ses ordres, sur une dénonciation
erronée, sera mis sur-le-champ en liberté.
18 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 290,
fol. 76 ro, 77 r°.
1409. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : l** an-
nonçant que les membres du Comité js'étant
présentés au Comité de salut public, en ont
obtenu un arrêté dont le texte est repro-
duit,aux termes duquel, considérant que des
circonstances locales et des raisons essen-
tiellesde salutpublic ont motivé la création
et le maintien du Comité de surveillance du
Département de Paris, il est décidé que le
Département continuera à payer l'indem-
nité des membres dudit Comité; 2° char-
geant le citoyen Tisset, préposé du Comité,
de se transporter au domicile du citoyen
Dupont, maison de Bordeaux, rue de Gre-
nelle, de l'amener au Comité et de mettre
les scellés sur ses papiers; 3° chargeant le
même de se rendre au domicile de Mulot,
rue du Chemin-Vert, et de l'amener au
Comité; 4° chargeant le citoyen Lécrivain
de communiquer au Directoire du Dépar-
tement l'extrait de l'arrêté du Comité de
salut public et de réclamer 20,000 livres
pour avance et 667 livres 7 sols 6 deniers,
excédent du dernier compte; 5° recevant
un ordre du Comité de sûreté générale,
qui charge le citoyen Guignes de prendre
les mesures nécessaires pour l'arrestation
de Saint-Laurent et de retenir l'huissier
porteur d'une opposition, pendant le temps
nécessaire, en conséquence donnant man-
dat audit Guignes d'amener au Comité le
citoyen Joseph-Thomas Tondu, huissier,
demeurant rue des Prouvaires; 6° consta-
tant l'arrestation au Luxembourg du sieur
Dérouville, caissierde l'Hôtel-Dieu; 7° char-
geant le citoyen Fournerot de se trans-
porter rue de Grenelle-Saint-Honoré, mai-
son de Bordeaux, chez le nommé Dupont
de Somme-Libre (auparavant Saint-Quen-
tin), accusé par la voix publique d'avoir
acheté des biens nationaux pour le nommé
Sainte-Foix, incarcéré, à l'effet d'y perqui-
sitionner et de l'amener au Comité, lequel
Fournerot déclare que ledit Dupont est ab-
sent depuis 3 jours et est retourné à Saint-
Quentin ; 8" recevant le rapport du nommé
Tisset, qui a constaté la fuite du citoyen
Mulot, et chargeant le même Tisset de
prendre des informations chez le citoyen
Simon, rue Grange-Batelière, n° 26, et de
mettre en état d'arrestation le nommé
Le Sueur, dit Givry, demeurant maison du
Perron, rue Neuve-Saint-Eustache; 9° re-
cevant le procès-verbal de l'arrestation de
l'huissier Tondu; 10° d'après la déclara-
tion dudit Tondu, portant que Josset de
Saint-Laurent doit revenir chez lui retirer
les 3 oppositions qu'il a formées, consi-
dérant que l'absence du citoyen Tondu
pourrait faire soupçonner à Saint-Laurent
que l'on est à sa recherche et lui faire
abandonner son dessein de retirer lui-
même les originaux de ses oppositions,
décidant que ledit Tondu retournera chez
lui, sous la surveillance d'un gardien, qui
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
285
sera chargé d'appréhender Saint-Laurent
dès qu'il se présentera.
18 nivôse an IL
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 337-340.
1410. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
de surveillance de la commune de Saint-
Quentin, l'informant qu'ayant reçu une
dénonciation contre le nommé Dupont, il
a lancé un mandat d'arrêt contre lui, mais
ayant appris que ce particulier a quitté
Paris depuis 3 jours pour se rendre à
Saint-Quentin, invitant, si on parvient à le
découvrir, à le mettre en état d'arrestation
et à en donner avis aussitôt.
1 8 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 26 v».
1411. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris aux admi-
nistrateurs de Police, déclarant qu'il con-
naît aussi bien qu'eux la loi qui met en
arrestation les parents des émigrés, comme
le prouve le registre de ses arrestations,
mais qu'il connaît également la loi qui
excepte de cette mesure les parents des
émigrés qui auront constamment donné
des preuves de patriotisme, et que c'est
pour savoir d'eux si à leur connaissance
Givry se trouve dans ce cas, que le Comité
a cru devoir leur écrire, mais non pour
être invité à mettre la loi à exécution-,
attendu qu'il n'a pas besoin d'impulsion
pour le faire.
18 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.iV.,BB3 81, fol. 26 V».
1412. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Conseil général de la Commune invite
encore de nouveau les citoyens à mettre à
exécution son arrêté relatif aux femmes
de mauvaise vie; les adjudants des sec-
tions, tous les soirs, pendant 8 jours,
feront lecture de cette invitation aux So-
ciétés populaires et aux sections.
«Le service se fait très bien, continuons
de même, jusqu'à ce qu'il soit possible de
diminuer, non pas la surveillance, mais le
nombre des citoyens.»
19 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1413. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu la pétition du citoyen Soulet,
représentant les ouvriers qui ont travaillé
aux murs de clôture de Paris, informé que
l'apurement des comptes de ce citoyen
exige qu'il puisse librement communiquer
avec le citoyen Antoine, architecte, attendu
que le délai pour remettre leurs titres à
la liquidation est sur le point d'expirer,
décidant que ledit Antoine sera extrait de
la maison oii il est détenu et qu'il restera
dans son domicile, à la Monnaie, jusqu'au
10 pluviôse prochain, sous la garde d'un
citoyen que désignera le Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Unité.
19 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 32.
1414. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° après avoir pris connaissance
de la dénonciation envoyée contre les nom-
més Boucherolle, ci-devant chevalier de
Saint-Louis, demeurant rue Saint-Antoine,
en face de l'hôtel de la Force, et Durivoir,
aussi ci-devant chevalier de Saint-Louis,
demeurant rue desFilles-du-Calvaire, près
la rue Saint-Louis, ordonnant leur mise en
état d'arrestation et leur envoi à la Force;
2° vu le procès-verbal dressé le 16 nivôse
parle Comité de surveillance de la section
de la Maison-Commune, ordonnant que le
nommé Chevalier, curé de Saint-Gervais,
détenu à Picpus, sera transféré à la Con-
ciergerie et traduit au Tribunal révolution-
naire.
19 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 32, 33
1415. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu la déclaration des citoyens
Fabre et Huet, de laquelle il résulte que,
le citoyen Favereau ayant recelé le nommé
Le Pêcheux pendant plusieurs mois, il
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
leur paraît presque déreiontré qu'il existe
des sommes considérables dans sa maison
et qui ne se trouvent pas sous les scellés,
autorisant lesdits Fabre et Huet à faire
des recherches, fouilles et perquisilions
chez ledit Favereau, en s'associant deux
membres de chacune des sections de la
Fontaine-de-Grenelle et de la Montagne.
19 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii Î94,
fol. 34.
1416. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant l'envoi dans une mai-
son d'arrêt de Paris du citoyen Despaux,
compris dans la première réquisition, ar-
rêté par le Comité révolutionnaire de la
section de Bon-Conseil, comme se trouvant
à Paris contre le vœu supérieur de la loi,
et même en vertu d'un pouvoir illégal à
lui délivré par le commissaire des guerres
Leroux, jusqu'à ce que le Comité de sû-
reté générale ait acquis sur son compte
les renseignements qui puissent lui faire
connaître son civisme.
19 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 75 v».
1417. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1<> chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section de la République
d'extraire de la maison d'arrêt de Sainte-Pé-
lagie la citoyenne Langeron, divorcée d'avec
Damas, et de la faire conduire sous bonne
et sûre garde àBoissettes, chef-lieu de can-
ton de Saint-Port, oii elle a habité et oii
la loi l'oblige de faire constater sa rési-
dence; 2" ordonnant la mise en état d'ar-
restation des nommés Desfournières, de-
meurant rue Helvetius, n» 601, et Lefèvre,
rue Neuve-Guillemin, n» 423, et leur in-
carcération à la Force, avec apposition
des scellés sur leurs papiers.
19 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*li 290,
fol. 75 v», 76 r°.
1418. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, considérant que le citoyen Gi-
bert, notaire, doit rendre compte à la Ré-
publique de la gestion de l'hérédité de la
maréchale d'Estrées, dont Brulart-Sillery
était légataire universelle, considérant que
cette comptabilité exige que Gibert puisse
voir par lui-même divers registres qui ne
souffriraient pas un déplacement sans des
risques qu'il est bon de prévenir, décidant
que sous la responsabilité des deux gardes
que lui donnera le Comité révolutionnaire
de la section des Marchés, ledit Gibert
pourra rester dans son domicile jusqu'au
5 pluviôse prochain, et qu'il lui sera loisible
d'aller avec eux au Département et à la
Trésorerie nationale pour se procurer les
renseignements et instructions nécessaires.
19 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. iV., AF*ii 290,
fol. 76 vo.
1419. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : !<» ordonnant de transférer im-
médiatement à Sainte-Pélagie le nommé
Magon de la Blinaye et le nommé Gardi,
son commis, aux Madelonnetles; 2° vu la
pétition de Pierre Langlier, ci-devant com-
mis aux bureaux de la guerre, mis en état
d'arrestation par jugement du Tribunal
criminel du Département de Paris, du
16 frimaire, considérant que le Tribunal,
en ordonnant la détention de Langlier, a
pris une mesure autorisée par la loi, passant
à l'ordre du jour sur la réclamation dudit
Langlier.
19 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 77, 78.
1420. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le Comité de surveil-
lance de la section de la Maison-Commune
de prendre toutes les mesures à l'effet de
découvrir le lieu de la retraite du nommé
Blamard, de l'arrêter ainsi que sa femme,
de mettre de même en état d'arrestation le
nommé Caccia, agent et banquier, de faire
toutes perquisitions et de s'emparer de
tous papiers et objets qui seraient con-
traires à la Révolution.
19 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*iI 290,
fol. 78.
I
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
287
1421. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'arres-
tation du nommé La Chabeaussière, de sa
femme, de la citoyenne Maleissye, fille de
cette dernière et femme divorcée, de la
citoyenne Mathez, du nommé Royer, do-
mestique de La Chabeaussière, du domes-
tique de l'ex-député Savary, avec mandat
d'empêcher les dénommés de se parler,
en ayant soin de les faire visiter de ma-
nière que le moindre papier, les assignats
exceptés, n'échappe aux recherches et soit
apporté au Comité avec ce qui sera trouvé
chez eux, et chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section de la République
d'apposer les scellés.
19 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 290,
fol. 81.
1422. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le rapport du citoyen Tisset, préposé
du Comité, chargé d'amener au Comité le
nommé Le Sueur de Givry et d'examiner
ses papiers; 2*» chargeant le citoyen Dela-
rue, l'un de ses secrétaires, de se trans-
porter au domicile du citoyen Foissier,
rue de Richelieu, n° 333, de perquisition-
ner dans ses papiers et d'apposer les scel-
lés, notamment sur les caves ; 3» une
députation du Comité des défenseurs offi-
cieux, séant aux ci-devant Jacobins, ayant
fait part au Comité d'une dénonciation
contre différents particuliers, prévenus de
dilapidations et de spoliations, envoyant
copie de cette dénonciation à l'accusateur
public du Tribunal criminel du Départe-
ment, qui doit seul connaître de ces fait<?;
4° à l'occasion d'une lettre peu fraternelle
adressée au Comité par celui de surveil-
lance de la section de Brutus, au sujet de
l'affaire Le Sueur, le rappelant fraternel-
lement aux principes, et lui envoyant co-
pie de ses pouvoirs, pour qu'il n'en puisse
prétendre cause d'ignorance ; 50 recevant le
procès-verbal de l'arrestation du citoyen
Leclerc, rue Basse-du-Rempart, n» 327,
opérée par le citoyen Fournerot; 6» rece-
vant également le procès-verbal des opé-
rations du citoyen Guigues, chargé de
mettre en état d'arrestation le citoyen
Tondu, huissier, rue des Prouvaires; 7° re-
cevant deux assignats de 400 livres, argués
de faux, apportés par deux membres du
Comité de surveillance de la section du
Contrat-Social, qui demandent l'assistance
du Comité à cet eifet; 8° chargeant les ci-
toyens Guigues et Chéry, membres du Co-
mité, de se transporter sans délai au
domicile du citoyen Delage, quartier du
Marché-Saint-Martin, afin d'y opérer per-
quisition en employant tous les moyens
que le salut public exige pour découvrir
les fails signalés par une dénonciation,
avec autorisation de se rendre partout où
besoin sera, pourvu que ce soit dans l'in-
térieur du Département de Paris; 9" à la
suite de l'interrogatoire du nommé Le-
clerc, marchand de bois, considérant ses
infirmités, décidant qu'il sera gardé chez
lui par un Sans-Culotte jusqu'à ce que le
Comité soit mieux éclairé sur son compte;
9» chargeant le citoyen Delespine d'ex-
traire des prisons la nommée Saint-Cha-
mond et de lever les scellés à son domi-
cile pour en extraire les nippes et bardes
à son usage; 18° attendu que plusieurs
membres du Comité sont en mission, dé-
cidant de ne pas tenir de séance le lende-
main.
19 nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 342-345.
1423. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris à l'accusa-
teur public du Tribunal criminel du
Département, lui envoyant copie d'une dé-
nonciation remise par 2 membres du Co-
mité des défenseurs officieux établi à la
Société des Jacobins, dénonciation qui
vise à peu près une cinquantaine d'indivi-
dus, accusés d'avoir spolié et dilapidé des
effets et propriétés appartenant à la Répu-
blique, si ces sortes de délits sont de la
compétence du Tribunal, lui renvoyant
cette affaire et le priant de lui dire ce qu'il
en pense, afin d'agir en conséquence.
19 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
^. iV. BB3 81, fol. 26 v°.
288
CHAPITRE !•'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1424. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
de surveillance de la section de Brutus,
déclarant que l'on ne croirait jamais que
la lettre qu'il vient d'adresser au Comité
a été écrite par des républicains, puisque
même le titre de citoyen leur est refusé,
car on ne le rencontre ni au commence-
ment ni à la fm de la lettre, et cependant
ils sont tous, aussi bien que les membres
du Comité de surveillance de la section
de Brutus, dignes de ces deux titres, fai-
sant observer que l'on n'écrit pas en
termes impérieux à des frères qui agissent
de concert pour le bien de la chose pu-
blique et qui par leurs pouvoirs ont le
droit d'agir directement dans toute l'éten-
due du Département, quoique, désireux
de maintenir leurs sentiments de frater-
nité, ils se soient fait un devoir de s'ad-
joindre toujours dans leurs opérations un
membre des Comités révolutionnaires des
sections ou communes où ils opèrent; por-
tant àleur connaissance qu'ils ont reçu une
nouvelle dénonciation contre le citoyen Le
Sueur, dit Givry,que le Comité examinera
si elle est fondée ou non, dans le premier
cas, la loi le guidera, car la justice fait la
base du républicanisme, mais, comme le
Comité de la section de Brutus paraît igno-
rer la nature des pouvoirs du Comité du
Département, celui-ci lui en transmet une
copie.
19 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 27.
1425. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» vu l'attestation de la Société
populaire et du Comité révolutionnaire de
la section de l'Observatoire, ordonnant la
mise en liberté du citoyen Debessée ; 2' au-
torisant le citoyen Jacques Petit à se trans-
porter dans les maisons ayant appartenu
à René d'Argenson et Victor Broglie, pour
interroger leurs domestiques et connaître
par ce moyen le lieu de leur retraite.
20 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 33.
1426. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° d'après délibération du Comité
révolutionnaire de la section du Luxem-
bourg, ordonnant la mise en liberté immé-
diate du citoyen Déplagne, détenu au
Luxembourg ; 2° chargeant le citoyen Fe-
neaux de faire perquisitions exactes dans
la maison de Lalande-Magon, père, rue
de la Michodière, à l'effet de vérifier s'il
n'y a pas d'or, d'argent et d'argenterie
enfouis, d'examiner ses papiers et d'ap-
porter ceux suspects au Comité; 3* consi-
dérant que sa bonne foi a été surprise par
un récit infidèle sur le compte de Guérard,
secrétaire du Comité, ainsi qu'il résulte
des rapports du commissaire envoyé dans
le département de l'Eure et des déclara-
tions de plusieurs patriotes, ordonnant sa
mise en liberté immédiate.
20 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*n 290,
fol. 77 r°, 78 v».
1427. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section des Tuileries de véri-
fier demain le contenu des malles de 14 ci-
toyens* venant de Londres, mis en état
d'arrestation, d'apporter au Comité les pa-
piers et effets jugés suspects, et de rendre
les malles aux propriétaires après l'acquit
du montant de 4 états de dépenses à leurs
créanciers; 2° ordonnant la levée des scel-
lés apposés chez Antoine Banès, dit Bap-
tiste, courrier de la malle de Toulouse,
par les soins du Comité révolutionnaire de
la section des Gardes-Françaises ; 3° char-
geant le Comité de surveillance de la sec-
tion des Arcis de vérifier les motifs de la
première arrestation du nommé Henry,
vainqueur de la Bastille, les causes et
l'époque de sa mise en liberté et procéder,
s'il y a lieu, à une nouvelle arrestation.
20 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 79 ro, 86 v°.
1428. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite tous ses frères
d'armes à la plus grande union. « Quel-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
289
ques factieux, observe-t-il, voudraient nous
faire partager une partie de leurs intrigues,
mais comme les Parisiens abhorrent tout ce
qui tend à la dissolution de la société et à
l'anarchie, leurs entreprises seront vaines,
et nous serons toujours les amis et les dé-
fenseurs des hommes justes et estimables
par leurs vertus; nos mains ne seront pas
teintes du sang des scélérats, la loi seule
a le droit d'appesantir son glaive sur leurs
têtes.
«■ Dans quelques départements on ca-
lomnie Paris, on fait entendre à nos frères
de la campagne que le pain que l'on y
mange est très blanc et qu'on leur laisse
le son, c'est encore une perfidie des agents
des tyrans; que nos frères des campagnes
envoient des commissaires pour vérifier ces
faits calomnieux.
« Paris n'a jamais parlé de ce qu'il a
fait, sa conduite et sa résistance à l'op-
pression parlent en sa faveur; on ne lui
fera pas sûrement un crime de son res-
pect pour les propriétés et de son amour
pour la Liberté et l'Egalité, et surtout de
son mépris pour les méchants, en dépit
d'eux, la République sera toujours Répu-
blique, une et indivisible.
« xMon concitoyen, le rédacteur du Jour-
nal de la Montagne, s'est trompé dans son
11° 56 à l'article de l'ordre du jour, il était
de moi et non de Recordon, l'adjoint et
l'adjudant général. »
21 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
Le Journal de la Montagne reproduit en effet,
comme il le fait d'habitude, dans le numéro du
19 nivôse le texte de l'ordre du jour du 17 ni-
vôse, qui est bien signé d'Hanriot.
1429. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° attendu la levée des scellés
chez le citoyen Watrin, rue de Picpus, or-
donnant au Comité révolutionnaire de la
section des Quinze-Vingts de retirer les
gardiens de ces scellés; 2° après avoir pris
connaissance du procès-verbal d'arresta-
tion etdel'interrogatoire de Jossetde Saint-
Laurent, produits par le citoyen Guignes,
membre du Comité de surveillance du Dé-
partement, ordonnant l'incarcération dudit
Josset de Saint-Laurent dans une des mai-
T. X.
sons d'arrêt de Paris, et le dépôt des
pièces à charge contre lui au Comité de
sûreté générale.
21 nivôse an II.
Extrait du registre de.s mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale A. N., AF*il 294,
fol. 34.
1430. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° convoquant au lieu de ses
séances, à 8 heures du soir, le citoyen
Fargeon, demeurant rue du Roule; 2°char-
geant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Contrat-Social d'amener sur-le-
champ, au Comité, le citoyen Désanges,
marchand, rue du Mail, et d'examiner ses
papiers; 3» autorisant le Comité de sur-
veillance de la commune de Beaufremont
à perquisitionner dans la maison louée
par la veuve Chabouillet; 4° vu les certifi-
cats de la Société populaire, de la muni-
cipalité et du Comité de surveillance de
Vernon en faveur de Jean-François Guey-
don, officier de santé à Vernon, détenu
dans la maison d'arrêt des Ecossais, rue
Saint- Victor, ordonnant sa mise en liberté.
21 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 75 v", 77 ro.
1431. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le nommé Dévalues,
ci-devant receveur général à Caen, déjà
en arrestation pour raison de comptabi-
lité, y demeurera par mesure de sûreté
générale, jusqu'à nouvel ordre, que sa
femme sera conduite à Sainte-Pélagie, et
que leurs papiers seront examinés, le tout
par les soins du Comité de surveillance de
la section des Champs-Elysées.
21 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 86.
1432. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : {" an-
nonçant que le Comité de surveillance de
Nogent-sur-Marne envoie au Comité, sous
l'escorte de deux gendarmes, le nommé
Delvincourt, détenu à Nogent; 2° recevant
le procès-verbal de l'arrestation du nommé
19
290
CHAPITRE I•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE Lk REVOLUTION
Foissy, rue de Richelieu, n" 333, par le ci-
toyen Delarue, l'un des secrétaires du
Comité ; 3° ayant procédé à l'interrogatoire
du nommé Le Sueur Givry, considérant la
réputation dont il jouit dans le Comité
révolutionnaire de sa section, considérant
que ses certificats de résidence depuis 1792
prouvent clairement qu'il n'a point émi-
gré depuis cette époque, décidant qu'il
restera en liberté, sous le cautionnement
de deux citoyens bien connus, qui répon-
dront de lui jusqu'à ce qu'il ait prouvé
victorieusement qu'il n'a point quitté la
France depuis 1 789, et lui accordant 2 mois,
à dater de ce jour, pour en administrer
les preuves, mais dans l'hypothèse où il ne
pourrait se procurer de cautionnement,
décidant sa mise en état d'arrestation jus-
qu'à ce qu'il ait pu démentir les faits
allégués contre lui; 4° chargeant Tisset,
son préposé, de perquisitionner chez Si-
mon, rue Grange-Batelière; 5o recevant
une déclaration du sieur Leclerc, mar-
chand de vin, au sujet des payements par
lui effectués au sieur Dérouville, caissier
de l'Hôtel-Dieu, pour le compte de la
femme La Rivière, émigrée; 6° maniant
le commissaire aux accaparements de la
section Le Peletier; 1" recevant le procès-
verbal des opérations de Guignes et Chéry,
chez Delage, rue Phelypeaux ; 8° constatant
le dépôt du nommé Josset Saint-Laurent,
amené par le sieur Tondu, huissier, et son
gardien Juzerand, lequel s'était échappé,
en frappant le sieur Juzerand, mais avait été
rattrapé, et chargeant le citoyen Guignes
de le conduire au Comité de sûreté géné-
rale; 9° adressant au même Comité et à
l'administration de Police la liste des per-
sonnes que le Comité a envoyées dans les
maisons d'arrêt de Paris; 10° invitant le
ministre de la guerre à extirper du batail-
lon de réquisition en garnison dans la ci-
tadelle d'Amiens, le nommé Webert, mar-
chand de livres et d'estampes. Maison
Egalité, qui est un révolutionnaire et qui
ne peut que propager de mauvais prin-
cipes, avec prière de l'envoyer au Comité.
21 nivôse an II.
Extrait du 2® registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 345-348.
1433. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au ministre
de la guerre, l'informant qu'à la suite de
perquisitions faites chez le nommé Webert,
de la première réquisition, en garnison
dans la citadelle d'Amiens, il a été trouvé
chez lui quantité de livres et d'estampes
obscènes et contre-révolutionnaires, de na-
ture à justifier son arrestation, et invitant
le ministre à le faire rappeler et conduire
à Paris, sous bonne et sûre garde, de tels
hommes ne pouvant se battre contre les
ennemis déclarés, enfin à le lui envoyer.
21 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB3 81, fol. 28.
Webert (Michel), libraire et marchand d'es-
tampes, fut condamné à mort le l*' prairial
an II (A. N., W 369, n» 828).
1434. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est an-
noncé le départ d'un convoi pour les ar-
mées et signalé un arrêté du Conseil
général de la Commune, portant que les
ordonnances des sections se rendront tous
les jours, à midi, au secrétariat de la
Commune pour y prendre les paquets
adressés à leurs sections.
Hanriot accompagne cet ordre du jour
des réflexions suivantes :
« Vous voyez comme moi, mes frères
d'armes, que depuis que nous mettons
tous la main à la besogne, que nous fai-
sons presque tous notre service personnel,
la chose publique en est mieux servie,
ainsi continuons toujours de même.
« Les ouvriers des ports, occupés au
bois de chauffage, ajoute-t-il, prennent
un peu cher pour le transport; nous autres
Sans-culottes, il faut donner à nos enne-
mis l'exemple du désintéressement, il ne
faut pas que la veuve, l'orphelin et l'in-
digent payent aussi cher que l'homme
aisé. »
Hanriot fait encore observer que, de
temps en temps, on vient chercher la garde
pour favoriser la vente des vins sur les
ports. « Mes amis, déclare-t-il,les hommes
libres n'ont besoin ni de piques, ni de
bayonnettes pour assurer le petit bénéfice
de leur commerce. Tâchons donc d'éviter
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
291
toutes ces petites tracasseries, plus propres
à nous avilir qu'à nous élever. »
22 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 76.
1435. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° chargeant les citoyens Vitra et
Joanuet, membres et commissaires du
Comité de surveillance de la section de
Mutius-Scevola, assistés de deux membres
de celui de Choisy-sur-Seine, à mettre en
élat d'arrestation le nommé Alendale et
sa fille, demeurant rue deTournon,n°il25,
et actuellement à Choisy-sur-Seine; 2° au-
torisant le Comité révolutionnaire de la
section de la Fraternité à extraire momen-
tanément des prisons le citoyen Ligny,
pour lever les scellés apposés chez lui, à
l'effet de retirer les grosses de contrats
sur la Nation, que divers particuliers doi-
vent faire enregistrer sur le Grand Livre.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 35, 36.
1436. — Arrêté du Comité de sûreté
générale : 1° après s'être convaincu par
les informations qu'il a prises que les ci-
toyens William, Jakson, Willing, François-
Joseph Reussell et Joseph Thibaut, des
Etats-Unis d'Amérique, sont des patriotes
irréprochables, comme il est jaloux de
donner à ses frères les Américains un
témoignage d'union et de fraternité, déci-
dant que les citoyens ci-dessus dénommés
jouiront dans Paris d'une entière liberté;
2° ordonnant que les citoyens Dagien et
Badran, détenus à Sainte-Pélagie, seront
provisoirement élargis et conduits le len-
demain, à midi, au Comité de sûreté gé-
nérale.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté généi-ale, A. N., AF*ii 294,
fol. 36, 37.
1437. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation du nommé Roger Chalabre, de-
meurant rue des Jeûneurs, à la saisie de
ses papiers suspects, qui seront apportés
au Comité, ainsi que l'or, l'argent et les
assignats qui pourront être en sa possession.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 37.
1438. — Lettre du Comité de sûreté
générale au citoyen Pache, maire de Paris,
lui annonçant avoir passé à Tordre du
jour sur la demande du citoyen Lamarre,
en date du 19 nivôse, attendu que le dé-
cret ne permet de communication avec
les prisonniers que par écrit.
22 nivô&e an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 36.
1439. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : !• ordonnant de procéder à l'ar-
restation du nommé Lavillette, ci-de-
vant membre du Comité révolutionnaire
de la section des Tuileries, et à l'exa-
men de ses papiers; 2° chargeant le Co-
mité révolutionnaire de la section des
Tuileries d'incarcérer dans une maison
d'arrêt le nommé FoUope, apothicaire et
officier municipal, et de déposer au Co-
mité toutes les pièces qui pourront être à
sa charge ; 3° chargeant les citoyens Hé-
ron et Martin de mettre en état d'arres-
tation les nommés Chaudot, notaire, rue
Jean-Jacques-Rousseau, Brichard, notaire,
rue Saint-André-des-Arts, son maître clerc,
le nommé Auriot et sa femme, auparavant
veuve Gomand, tenant ci-devant le Petit
Dunkerque, au Palais- Royal, et de les
écrouer à la Conciergerie pour être jugés
par le Tribunal révolutionnaire.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 78 v«, 79 ro et v°.
1440. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Vassel,
l'un de ses secrétaires-commis, de pro-
céder à la levée des scellés sur les papiers
du citoyen Grimoard; 2° considérant que
les motifs d'arrestation du citoyen Thé-
venin ne sont fondés que sur des délations
calomnieuses, ordonnant que ce citoyen.
292
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
qui paraît irréprochable, soil immédiate-
ment mis en liberté, et chargeant de cette
opération le citoyen Vassel ; 3° ordonnant
de réintégrer à Sainte-Pélagie le citoyen
Lambert, banquier, demeurant rue de la
Loi, n°66; 4° chargeant le citoyen Lau-
rent d'examiner les papiers du citoyen
Martin, qui sera extrait à cet effet du corps
de garde du Comité.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 79 V, 80» r».
1441. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Martin, se-
crétaire du Comité, de faire arrêter et
conduire dans une maison d'arrêt les ci-
toyennes Bastian, demeurant rue de la Loi,
maison Menard, n» 64, de faire saisir leurs
papiers, ainsi que l'or, l'argent et les as-
signats dont elles peuvent être munies, et
de dresser procès-verbal du tout.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 84 vo.
1442. — Lettre du Comité de sûreté
générale au citoyen Caboche, l'un des ad-
ministrateurs des Postes et Messageries, le
convoquant pour éclaircir l'affaire Guillon
et Desanges, et le priant d'amener avec
lui les employés de ses bureaux qui au-
raient été témoins de ce qui s'est passé à
cet égard.
22 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 78 yo.
1443. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° cons-
tatant que le Comité de sûreté générale a
ordonné l'incarcération de Josset de Saint-
Laurent à Sainte -Pélagie et annonçant
avoir écrit au concierge de ne pas le lais-
ser communiquer avec Madame Lamyre ;
2° annonçant que le sieur Briinet, tenant
maison garnie, rue Neuve-Saint-Eustache,
et le sieur Loison, payeur de rentes, même
rue,cautionnentle nommé Givry, qui est en
arrestation chez lui ; 3° chargeant le citoyen
Delarue, l'un de ses secrétaires, assisté de
J.-B. Joigny, commissaire aux accapare-
ments de la section Le Peletier, de lever
les scellés sur les portes des caves du
sieur Foissy, ce qui est exécuté ; 4o rece-
vant le procès - verbal du citoyen Tisset,
chargé d'amener au Comité le nommé
Simon, lequel, après avoir été entendu,
est mis en liberté ; 5" recevant le procès-
verbal de la mission confiée au citoyen
Delespine, chargé d'extraire du domicile
de la nommée Saint-Chamond les effets
dont elle peut avoir besoin dans la maison
d'arrêt où elle est détenue, lequel a des-
titué le gardien des scellés, comme étant
inexact et découchant même; 6» consi-
dérant l'état de grossesse de la citoyenne
Mulot et son extrême misère, ordon-
nant de lever les scellés apposés à son
domicile et chargeant Fournerot et Tisset
de procéder à la même opération chez
Mulot; 7" chargeant Tisset de perquisi-
tionner chez la citoyenne Delvincourt,Fau-
bourg Saint-Honoré, n»101, ci-devant hôtel
La Vaupalière, et de l'amener au Comité,
ce qui est exécuté ; 8° donnant mandat
au citoyen Moissard de lever les scellés
apposés chez Deyault,rue de la Feuillade,
n°l, et rue des Moulins; 9" chargeant Tis-
set de faire perquisition dans les papiers de
la veuve Loyer, ci-devant femme de cham-
bre de la nommée La Vaupalière, demeu-
rant rue Saint-Honoré, près des Jacobins,
le chargeant également de perquisitionner
chez le nommé Carré, graveur, demeurant
au Marché-Neuf, dans tous ses papiers,
gravures et ouvrages quelconques, qui pa-
raîtraient suspects, et de l'amener au Co-
mité; 10° chargeant le citoyen Delespine
de se transporter au domicile du nommé
Leclerc, rue Sainte-Avoye, n^ 66, pour
faire perquisition dans les papiers de son
frère Benjamin Leclerc, prêtre, et extraire
ceux qui seraient jugés suspects.
22 nivôse an II.
Extrait du 2^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. iV., BB^ 81^, f.l, 348-353.
1444. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses concitoyens à
maintenir les arrêtés de la Commune ten-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
293
dant à la sûreté sociale, et engage égale-
ment les canonniers de l'armée révolu-
tionnaire à ne pas donner leur démission;
cette faiblesse ne fait point honneur à une
portion des fondateurs de la République.
Les adjudants veilleront à l'exécution
de l'arrêté de la Commune concernant les
ordonnances.
23 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire (Je l'Etat-major général, A. N.^ BB^ 76.
1445. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant le transfèrement
immédiat du citoyen Martin à la Force;
2° autorisant le Comité révolutionnaire de
la section de l'Indivisibilité à extraire
momentanément des prisons les citoyens
Patu et Boutray, ainsi que la citoyenne
Lamotte, afin de procéder en leur pré-
sence à la levée des scellés apposés chez
eux, reconnaître leurs papiers et donner
des procurations à des fondés de pou-
voirs; 3° ordonnant le transfèrement im-
médiat à Sainte -Pélagie du citoyen Mois-
son, conduit à Paris en vertu des ordres
du représentant du peuple Dumont.
23 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 29i,
fol. 37, 38.
1446. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i" autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Brutus à ex-
traire momentanément de la maison du
Luxembourg le citoyeiv Lakanal, pour
procéder en sa présence à la levée des
scellés apposés chez lui et à la distraction
des papiers suspects, qui seront de suite
envoyés au Comité ; 2» chargeant le citoyen
Pasté, l'un de ses secrétaires commis, de
lever les scellés apposés sur les papiers
et effets du citoyen Ichalette, dit Saint-
Just, demeurant rue Saint-Dominique,
n° 1533, et d'apporter les papiers suspects
au Comité; 3° ordonnant la mise en liberté
immédiate de François-Etienne Logette,
détenu aux Madelonnettes.
23 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 38, 39, 40.
1447. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu Je réquisitoire de l'accusateur
public près le Tribunal criminel du dé-
partement des Ardennes, décidant que le
nommé Ponsard, ci-devant maire de Cha-
gny, sera traduit devant le Tribunal révo-
lutionnaire, comme prévenu de divers
propos tendant à calomnier la Convention
nationale, les autorités constituées, et
d'avoir, dans l'exercice de ses fonctions,
cherché à atténuer diverses mesures ré-
volutionnaires que la Convention a décré-
tées pour le salut de la patrie, et ordon-
nant d'adresser toutes les pièces relatives
à cette affaire à l'accusateur public.
23 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 39.
1448. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu l'exposé du Comité révo-
lutionnaire de la section des Tuileries
qui demande un mandat d'arrêt contre
Bonnecarrère, que le Comité de salut pu-
blic a fait chercher, décidant que ce Bon-
necarrère, dont la conduite est connue et
que la clameur pubhque accuse depuis
longtemps, sera saisi partout où l'on pourra
le trouver, et chargeant de ce soin le Co-
mité de la section des Tuileries; 2" ren-
voyant au Département de Police les nom-
més Ledoux et Martin ; 3" ordonnant le
dépôt à la Trésorerie nationale des sommes
saisies chez le citoyen Chalabre, montant
en numéraire à 10,396 livres 15 sols et en
assignats à 22,722 livres.
23 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*li 294,
fol. 39, 40.
1449. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité de sur-
veillance de la commune de Sèvres à pro-
céder, en présence de la citoyenne Be-
zancy, femme Mézeray, à la levée des
scellés apposés dans le logement de son
mari, à y faire les perquisitions les plus
exactes et à envoyer au Comité de sûreté
générale les papiers suspects; 2» autori-
sant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Tuileries à extraire momentané-
294
CHAPITRE I«'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ment de la maison d'arrêt du Luxembourg
Jean Choderlos, demeurant passage de
Valois, n^HOS, à l'effet de procéder, con-
jointement avec le citoyen Charbonnier,
commissaire de police, à la levée des
scellés apposés sur un secrétaire renfer-
mant la somme de 7,000 livres appartenant
à la République, pour la faire rentrer
dans la caisse de la Trésorerie nationale.
23 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 80.
1450. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
immédiate de Louis-Placide Le Pileur,
détenu en la maison d'arrêt de Port-Libre,
et du citoyen Rochette, détenu en la mai-
son d'arrêt de la section des Piques; 2» or-
donnant de remettre à la Monnaie l'argen-
terie trouvée chez le citoyen Reubell,
député, dont l'état a été dressé par le
Comité révolutionnaire de la section des
Tuileries, qui demande à en disposer;
3° ordonnant, sur la requête de la ci-
toyenne Mirdouday, fille aînée de Mirdou-
day, adjudant général de l'armée des
Alpes, la levée des scellés apposés à son
domicile, à l'effet d'en retirer le linge et
les hardes à l'usage des détenus et de leur
fille aînée ; 4° ordonnant au concierge de
Sainte-Pélagie de réintégrer les nommés
Dagien et Balozan.
23 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 80 v°, 82 r\
4451. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i" adjoi-
gnant le citoyen Guignes au citoyen Fran-
chet pour suivre très scrupuleusement les
recherches commencées chez le citoyen
Boulainvilliers, rue Bergère, les autorisant
à faire tout ce que leur suggérera leur
zèle pour découvrir ce qui est indiqué
dans la dénonciation reçue par le Comité,
et à requérir la force civile et militaire ainsi
que tous ouvriers nécessaires, ce qui est
exécuté, mais n'a produit aucun résultat;
2* chargeant le citoyen Tisset de procéder
à des perquisitions chez le citoyen Duc-
quy, cuisinier de M. de Gourgues, place de
l'Indivisibilité, chez la veuve Loyer, femme
de chambre de M"^® La Vaupalière, rue
Neuve-Saint-Honoré,chezle citoyen Aubert,
rue Neuve-Saint-Roch, chez la citoyenne
Lelong, rue de la Huchette, chez le citoyen
Dien, imprimeur en taille-douce, vis-à-
vis Saint-Séverin, avec dépôt par ledit Tis-
set des procès-verbaux de ses opérations;
3° invitant le citoyen Wolff, traducteur
d'anglais, d'allemand et d'italien, à exa-
miner une espèce de mémoire écrit en
anglais, trouvé chez la citoyenne Régnier-
Ausset, et à rendre compte de son con-
tenu ; 4° recevant le procès-verbal d'appo-
sition de scellés par le citoyen Fournerot
au domicile du citoyen Mulot, rue du Che-
min-Vert; 5° recevant le compte rendu des
opérations des citoyens Simon et Geoffroy,
chargés de conduire à Déniécourt le ci-
toyen d'Hervilly et sa famille, avec la dé-
charge donnée par la municipalité d'Es-
trée-Déniécourt; 6" donnant mandat au ci-
toyen Fournerot de perquisitionner chez la
citoyenne Bocquet, passage des Enfants-
Rouges, n° 1, et de s'assurer s'il n'y aurait
pas de dépôts cachés; 7° recevant le rap-
port du citoyen Delespine, chargé de se
livrer à des recherches chez le citoyen
Leclerc, rue Sainte-Avoye, surtout dans
les papiers de Benjamin Leclerc, prêtre,
demeurant chez lui, duquel il résulte que
ledit Benjamin Leclerc a été arrêté la veille
par l'administration de Police; 8° char-
geant le citoyen Simon, l'un de ses pré-
posés, de perquisitionner chez le nommé
Leroy, rue Saint-Honoré, n° 121 ; 9° pro-
cédant, en présence du citoyen Leclerc, à
l'examen des papiers contenus dans un
grand portefeuille en veau armorié, qui
n'a rien fait découvrir de suspect.
23 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB^ 81^, fol. 353-358.
1452. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères d'aimes
à maintenir l'arrêté de la Commune con-
cernant la vérification des cartes des ci-
toyens après 11 heures du soir. Les pa-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
29$
trouilles se feront dans le plus grand
silence et seront attentives aux moindres
événements qui pourront troubler la so-
ciété, c'est une tâche que chacun doit
remplir en bon citoyen.
Le Commandant général annonce qu'oc-
tidi prochain, à 9 heures du matin, les
gendarmes des tribunaux passeront à la
censure, en présence des magistrats du
peuple et du général; les citoyens qui au-
raient quelques renseignements à fournir
sont invités à le faire.
Le citoyen Lebas ayant été nommé com-
missaire pour la police militaire et ces
fonctions exigeant de fréquentes pa-
trouilles, tous les postes lui prêteront
main-forte à sa réquisition.
24 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. iV., BB' 76.
1453. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section des Droits-de-
l'Homme de mettre en état d'arrestation
le ci-devant baron Du Blaisel, ex-lieutenant
général des armées; 2° ordonnant de faire
des perquisitions au domicile du nommé
Viton, demeurant rue de Chartres, hôtel
de Montpensier, et de l'incarcérer à la
Force ; 3° vu la pétition du Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Unité, et at-
tendu qu'il est urgent de régler les secours
que doivent obtenir les femmes des dé-
fenseurs de la patrie, ordonnant d'extraire
le nommé Raineville de la maison d'arrêt
où il est détenu, à l'effet de régler ses
comptes, à charge de l'y réintégrer chaque
jour; 4° autorisant le Comité révolution-
naire de la section des Droits-de-l'Homme
à çxtraire de prison le citoyen Descombes
pour lever les scellés chez lui et retirer
les papiers suspects.
24 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 41, 42.
1454. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : !• portant que le citoyen Martin
se rendra sur-le-champ au Comité pour
faire son rapport au sujet de son voyage
à Viernes et sur tous autres faits dont il
doit rendre compte au Comité ; 2« instruit
que le citoyen Didelot est l'un des intéres-
sés dans le bail de David et conséquem-
ment compris dans le décret du 4 frimaire
concernant les fermiers généraux, déci-
dant qu'il n'y a lieu de délibérer sur son
élargissement; 3° eu égard aux renseigne-
ments pris sur le citoyen Legendre, admi-
nistrateur des Postes, ordonnant sa mise
en liberté ; 4" autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de la Fraternité à
extraire momentanément des prisons le
citoyen Charton, afin de procéder à la
levée des scellés et à l'envoi au Comité
des papiers suspects.
24 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. JY., AF*ii 294,
fol. 42, 43.
1455. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu le procès-verbal dressé par le
Comité de surveillance de la section de
l'Observatoire, les 15 et 18 nivôse, et la dé-
libération du 23, décidant la mise en état
d'arrestation, par mesure de sûreté géné-
rale, du nommé Haly, concierge de la
maison dite Port-la-Bourbe, ci-devant Port-
Royal, et son envoi à la Force, où il res-
tera jusqu'à nouvel ordre, et chargeant de
l'exécution de ces dispositions l'adminis-
tration générale de Police, qui sera tenue
de pourvoir en mênae temps au remplace-
ment dudit concierge.
24 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 49.
1456. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à la
levée des scellés apposés chez le citoyen
Courtin, détenu au Luxembourg, rue du
Petit-Lion, section Bon-Conseil; 2° ordon-
nant d'examiner les papiers du nommé
Rouy, aîné, rue des Lombards, chez le
marchand de vin au Chariot d'or, et attendu
l'existence d'une dénonciation contre le-
dit Rouy, décidant son incarcération aux
Madelonnettes ; 3° enjoignant au concierge
de la Petite Force de mettre au secret
296
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
la citoyenne Adrienne- Jeanne Maleissye,
femme divorcée, et d'empêcher qu'elle n'ait
aucune communication avec le dehors,
ni même avec les autres détenus.
24 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. JV., AF*ii 290,
fol. 80 v°, 81.
1457. — Arrêtés du Comité de sûrelé
générale : 1" chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section du Faubourg-du-
Nord, conjointement avec des commis-
saires de celui de la section de Bondy, de
mettre en état d'arrestation le citoyen
Faguet, marchand de bois, Faubourg Saint-
Martin, et Goutière,ciseleur doreur, même
Faubourg, et de procéder à l'examen de
leurs papiers; 2° chargeant le citoyen Ma-
gnant d'arrêter et de conduire à la Force
le nommé Dérisson, ci-devant noble, de-
meurant rue et barrière du Roule, n° US,
d'examiner ses papiers et d'extraire ceux
suspects; 3^ autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Popincourt à
extraire momentanément de Sainte-Péla-
gie le citoyen Saint-Laurent pour leverles
scellés chez lui et en retirer les effets, linge
et habillements nécessaires à son usage.
24 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.y AF*JI 290,
fol. 82 r° et 83 r°.
1458. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : 1" vu le procès-verbal des com-
missaires du Comité révolutionnaire de la
section de Guillaume-Tell, constatant les
découvertes qu'ils ont faites dans les pa-
piers du nommé Delessert, banquier, de
lettres venant de Bruxelles, Coblentz,
Turin, lesquelles ledit Delessert tenait
renfermées dans un portefeuille en bois,
et attendu que dans ces papiers une lettre
d'avis à Delessert l'invitait à remettre les
malles où étaient contenus ces papiers à
un nommé Jardin, rue du Puits, au Marais,
autorisant ces commissaires à perquisi-
tionner dans tous les lieux oii ils croiront
trouver trace de relations avec les émigrés
ainsi que des papiers contre-révolution-
naires, et à mettre en état d'arrestation
toutes personnes qui recèleraient des pa-
piers ou lettres tendant à troubler l'ordre
et la tranquillité intérieure, à la charge ex-
presse de soumettre dans les 24 heures
les procès-verbaux de leurs opérations à
l'approbation du Comité.
24 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 82 ro.
1459. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° visant le mémoire envoyé au
Comité par le Comité révolutionnaire et le
juge de paix réunis de la section des
Amis-de-la-Patrie, et décidant qu'il sera de
nouveau procédé à la levée des scellés
apposés chez le citoyen Fricault, entre-
j)reneur actuel de l'illumination de Paris,
rue du Ponceau, pourremettre sous lesdits
scellés une ordonnance de la municipalité
de Paris, en date du 18 décembre 1792,
montant à 55,398 livres 4 sols, dont il sera
donné décharge au citoyen Sanlot; 2° or-
donnant de procéder à une perquisition
scrupuleuse dans les papiers du nommé
Viton, demeurant rue de Chartres, hôtel
de Montpensier, chez la femme Lecoq, et
de l'écrouer à la Force.
24 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 290,
fol. 83.
1460. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à Robert Lindet, membre du Co-
mité de salut public, l'informant que Bon-
jour, adjoint du ministre de la Marine,
n'a pu obtenir un certificat de civisme de
sa section et a été rayé de la Société des
Jacobins, à raison de son incivisme et de
ses principes feuillantins, et que, par con-
séquent, il n'est pas possible de le main-
tenir dans les fonctions importantes qui
lui avaient été confiées, étant compris
par cela seul dans la liste des suspects
désignés par l'article 2 de la loi du 17 sep-
"tembre 1793, et déclarant qu'il s'empresse
de l'en aviser, afin que le Comité de salut
public pourvoie à son remplacement.
24 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 83 \o.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
297
1461. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" décidant la mise en liberté
du citoyen Sellier, capitaine de la 12* com-
pagnie de la section des Tuileries, actuel-
lement en état d'arrestation; 2° ordonnant
au concierge de la Petite Force de re-
mettre entre les mains d'un gendarme le
citoyen Descoings, qui sera amené le len-
demain à 10 heures 1/2 au Comité; 3° or-
donnant le transfèrement immédiat de
Denis Lamy, rue Saint-Martin, aux Made-
lonnettes ; 4° enjoignant au concierge de la
maison des Madelonnettes de mettre au se-
cret le nommé La Chabeaussièreet d'empê-
cher toute communication de sa part avec
le dehors, ni même avec les détenus;
5" ordonnant la mise en liberté immédiate
du citoyen Jean-Scipion Sabonadièie, la
dénonciation portée contre lui ayant été
reconnue sans fondement.
24 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 84 V», 85 V».
1462. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant le renouvellement du bureau ainsi
que la nomination de Génois comme prési-
dent, et de Fournerot comme secrétaire;
2° recevant le procès- verbal de la mission
confiée au citoyen Tisset, l'un des pré-
posés du Comité, chargé de perquisition-
ner chez le nommé Dien, imprimeur en
taille-douce, rue Saint-Séverin, n° 106, le-
quel a amené ledit Dien et a saisi une
malle contenant une quantité de gravures
obscènes et contre-révolutionnaires, quel-
ques brochures et des planches de cuivre,
ainsi qu'un autre procès-verbal relatif à la
citoyenne Lelong, chez laquelle il a éga-
lement saisi plusieurs gravures et livres
obscènes; 3° ayant entendu les raisons
produites par la citoyenne Lelong au su-
jet des gravures obscènes trouvées chez
elle, d'oil il résulte que ces gravures et
livres lui ont été laissés en payement et
qu'elle n'en a jamais vendu, considérant
que la pureté des mœurs est le fondement
d'une république, et qu'il importe de sur-
veiller et d'extirper des boutiques des
marchands ces ouvrages pestilentiels, con-
sidérant que la femme Lelong n'est qu'as-
sembleuse et non marchande, et que ces
livres lui ont été laissés longtemps avant
l'arrêté de la Commune, décidant que les
livres resteront au Comité pour en faire ce
qu'il jugera à propos, et que la citoyenne
Lelong sera remise en liberté, à charge
par elle de se représenter à la première
réquisition du Comité; 4° vu les rensei-
gnements envoyés, tant par le département
de la Nièvre que par le Comité de surveil-
lance de Nevers, sur le citoyen Givry et sa
femme, considérant qu'ils ne peuvent être
regardés que comme suspects par la con-
duite qu'ils ont tenue depuis la Révolution,
et qu'ils ont de plus un fils émigré, déci-
dant leur transfèrement au Luxembourg ;
5" recevant le procès- verbal des opérations
du citoyen Tisset, chargé de se transporter
chez le nommé Carré, graveur,Marché-Neuf,
n° 57, à l'effet d'examiner ses papiers, gra-
vures et planches, et d'en extraire ceux qui
pourraient être suspects et contraires aux
bonnes mœurs,procès-verbal constatant que
le nommé Carré a été conduit au Comité de
la section de la Cité qui l'a réclamé, avec
un paquet de brochures, gravures et plan-
ches; 6° chargeant les citoyens Harant et
Jacob, membres du Comité de surveillance
de la section de G uillaume-Tell , de perquisi-
tionner à laVillette chez le nommé Joivin;
7° recevant le compte rendu de la mission
confiée au citoyen Fournerot, chargé de pro-
céder à une perquisition chez la citoyenne
Bocquet, oii il a trouvé sous un lit une grande
quantité de papiers et qui, en considération
de son grand âge, a été laissée dans son
domicile sous la surveillance de deux Sans-
culottes; 8° recevant le rapport du citoyen
Simon, chargé de se transporter au domi-
cile du nommé Leroy, rue Saint-Honoré,
n» 121, et de l'amener au Comité, d'où il
résulte que le citoyen Leroy était absent
depuis près d'un mois, et qu'on ne savait
où il pouvait être; 9° recevant l'avis de
l'arrestation du nommé Charles Dupont
par le Comité de surveillance de la com-
mune de Somme-Libre; 10° recevant fra-
ternellement une dépulation de la Société
populaire de la section des Gravilliers, qui
apporte une dénonciation contre des mar-
chands do vin et agioteurs de la rue Vi-
298 CHAPITRE I«'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
vienne, prévenus d'accaparer le vin à son
arrivée sur le port, qui est prise en consi-
dération.
24 nivôse an II.
Extrait du 2' registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A.N., BB^ 81^^, fol. 358-361.
1463. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite encore ses conci-
toyennes qui ont besoin du bois de chauf-
fage de l'île Louviers, à se comporter en
bonnes républicaines. « Il est honteux,
observe Hanriot, pour une société d'hom-
mes libres qui détestent les despotes, qui
doit révérer la sainte égalité, régler ses
devoirs et établir des principes incontes-
tables par la garantie individuelle de nos
droits, il est honteux que les fonction-
naires civils soient obligés de requérir la
force armée pour la distribution de quel-
ques fagots. Mes amis! ajoute Hanriot,
que ne faites-vous comme à la porte des
boulangers, servez-vous d'une petite ficelle,
à l'effet de distinguer les premiers d'avec
les derniers.
« Lorsqu'un peuple libre est sage, a-t-il
besoin de piques et de fusils pour obtenir
ses premiers besoins? La justice et la rai-
son doivent guider nos actions, et nos
armes sont pour terrasser nos ennemis
communs. »
25 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-maj or général, A. N., BB^ 76.
1464. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation : 1° de la mère du nommé Bou-
gon, ex-procureur général syndic du Cal-
vados, condamné à mort par jugement de
la Commission militaire révolutionnaire
près les armées des Côtes de Brest et de
l'Ouest réunies, séante à Rennes, en date
du 15 nivôse, du nommé Dufour, demeu-
rant à Caen, rue Saint- Jean, en face de
l'hôtel d'Angleterre ; 2° du nommé Begassen
du Rox, demeurant rue Mézières, Fau-
bourg Saint-Germain, n" 882, et de sa fille.
25 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*n 290,
fol. 43, 4i.
1465. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" ordonnant la mise en liberté
du citoyen André, rue du Coq, n" 123 ;
2" décidant l'envoi du citoyen Denis Lamy,
marchand, rue Saint-Martin, en la maison
d'arrêt des Madelonnettes; 3** autorisant
le Comité révolutionnaire de la section des
Tuileries à extraire momentanément des
prisons le citoyen Salmon pour procéder
en sa présence à la levée des scellés à son
domicile et distraire les papiers suspects;
4° autorisant le Comité révolutionnaire de
la section des Champs-Elysées à extraire
des Madelonnettes le citoyen Christophe
Baselaire, domicilié rue et place de la
Révolution, à l'effet de lever les scellés et
retirer les papiers suspects.
25 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 82 vo, 84 r".
1466. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" décidant qu'il sera procédé
à la levée des scellés apposés rue Gaillon,
no 48, chez la citoyenne Pajot-Marcheval,
détenue en la maison d'arrêt de Fontai-
nebleau, en présence du citoyen Antoine
Morel, son fondé de pouvoirs, demeurant
rue du Cherche-Midi, n°303; 2" ordonnant
la mise en liberté immédiate de Cheme-
las, fils, de la section du Muséum, détenu
au Luxembourg; 3° vu le jugement du
Tribunal du 4« arrondissement, rendu le
13 nivôse, qui donne mainlevée à Jean-
Baptiste Teillard des cent louis saisis sur
lui au moment de son arrestation, avec
un sac contenant 28 livres 14 sols en gros
sols, décidant que le trésorier de la Tréso-
rerie nationale remettra audit Teillard la
somme de 2,428 livres 14 sols 6 deniers en
assignats.
25 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*iI 290,
loi, 84 ro, 85 r».
1467. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° chargeant le citoyen Romand
de procéder à l'arrestation du citoyen Sa-
bin Tournel, d'Avignon, dont l'adresse lui
sera remise par le chef du bureau des
lettres chargées, au Grand bureau des
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
299
Postes, rue J.-J. -Rousseau, de ce requis;
2° déchargeant le citoyen Haidoii de la
personne du citoyen Jean-Scipion Sabona-
dière, en vertu de l'arrêté du Comité de
ce jour, qui l'a élargi en reconnaissant
que les dénonciations portées contre lui
étaient sans fondement; 3° décidant l'in-
carcération au Luxembourg des citoyens
Jean -Louis Fargeon et Charles -Antoine
Chardin, tous deux parfumeurs.
25 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 85 V», 86 r».
1468. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris: 1° ayant
été consulté par le Comité de surveillance
de la section du Contrat-Social, au sujet
de deux atiaires importantes qui l'oblige-
raient à sortir du Département, considé-
rant que ses pouvoirs ne s'étendent pas
au delà des limites du Département, déci-
dant d'écrire au Comité de sûreté géné-
rale afm d'obtenir un ordre pour ses
frères du Contrat-Social; 2° chargeant le
citoyen Tisset, l'un de ses préposés, de
procéder à la vérification des papiers, ou-
vrages d'imprimerie, appartenant au ci-
toyen Barba, assembleur et faisant com-
merce de librairie, rue du Plàtre-Saint-
Jacques, sous une porte cochère, pour en
extraire ce qui semblera suspect et ame-
ner au Comité ledit Barba; 3» chargeant
le même Tisset d'opérations analogues au
domicile du nommé Saupierre, imprimeur,
rue Saint- Jacques, à l'hôtel de Lyon;
4° chargeant les citoyens Geoffroy et Simon
de faire porter à Franciade, au domicile
de la femme La Vauguyon, divers orne-
ments d'église dont l'énumération est
donnée, qui seront mis sous les scellés,
pour la garde desquels les deux gendarmes
s'y trouvant seront remplacés par deux
Sans-culottes de la commune, qui seront
nourris et payés par ladite femme La Vau-
guyon ; 5" sur le rapport d'un de ses mem-
bres qu'il se joue au théâtre de Nicolet,
boulevard du Temple, une pièce intitulée
VAmante au tombeau, des plus obscènes
et des plus sales, propre à corrompre les
mœurs de la portion la plus respectable
du peuple, mais peu instruite, qui assiste
ordinairement à ce spectacle, considérant
que dans un temps où les législateurs et
autres fonctionnaires publics travaillent
sans relâche à la régénération des mœurs,
il serait dangereux de souffrir un spec-
tacle qui travaille en sens contraire, en ne
représentant que des pièces les plus dé-
goûtantes, décidant que Nicolet, tous les
acteurs et actrices de son théâtre, seront
mandés au lieu de ses séances ordinaires,
pour le 26 nivôse, heure de midi ; 6° d'après
l'interrogatoire du nommé Carré, graveur,
considérant que c'est par les bonnes
mœurs que s'établissent et fleurissent les
Républiques et que celui qui cherche à les
dégrader et à les corrompre n'est pas éloi-
gné de la contre-révolution, qu'il est du
devoir des autorités constituées de pour-
suivre avec sévérité les hommes coupables
qui, au mépris des lois, vendent et col-
portent des ouvrages indécents et contre
les mœurs; considérant que le nommé
Carré est convaincu d'être du nombre de
ces hommes qui, ne sachant pas se respec-
ter eux-mêmes, respectent encore moins
la délicatesse de leurs concitoyens, déci-
dant que sous ces rapports il sera écroué
à la prison de la Force et que les ouvrages
et estampes obscènes trouvés chez lui se-
ront envoyés à l'accusateur public du Tri-
bunal de police correctionnelle pour être
pris par lui tel parti qu'il jugera conve-
nable.
25 nivôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N , BB3 81^, fol. 361-
364.
t
1469. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, faisant connaître
que tous les charpentiers, voiliers et autres
ouvriers des arts maritimes sont requis
par le décret du 14 nivôse pour être em-
ployés dans les divers arsenaux et ports
de la République, même ceux de la pre-
mière réquisition. Les ministres de la
guerre et de la marine donneront les ordres
nécessaires en vue de leur prompt départ
pour Toulon.
Par un décret de la Convention, à compter
du 15 nivôse, les chevaux de toutes armes
300 CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
n'auront pour ration d'avoine qu'un bois-
seau de mélange composé d'un demi-bois-
seau de paille, un quart de trèfle ou lu-
zerne et deux huitièmes de son et d'avoine,
le tout haché très menu.
Les citoyens de garde à la barrière de
Ghaillot, observe Hanriot, ont laissé pas-
ser des comestibles, sans autorisation des
administrateurs des Subsistances; les con-
signes relatives à ces objets sont affichées
dans tous les corps de garde ; ami et dé-
fenseur des règlements sociaux, Hanriot
dénonce à tous les bons citoyens cette
négligence et cette conduite coupable.
w Mes frères d'armes, dit en terminant
Hanriot, continuons toujours notre ser-
vice, et souvenons-nous sans cesse que le
bonheur de nos semblables nous intéresse
infiniment plus que le nôtre. »
26 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1470. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant les citoyens Pijeau
et Maisoncelle de procéder à la vérification
des scellés apposés dans la maison de la
femme Lauraguais, mise en état d'arres-
tation à la Force, et depuis plus de 30 jours
dans sa maison, attendu qu'il y a des
doute sur l'intégrité de ces scellés, ensuite
à l'examen des papiers dans les 24 heures,
au bout duquel délai ladite Lauraguais
sera réintégrée dans la maison d'arrêt où
elle était détenue avant d'en avoir été
extraite ; 2° décidant le retrait des gar-
diens placés dans la maison d'Antoni,
avec défense de vendre les meubles qui
s'y trouvent.
26 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 294,
fol. 44,45.
1471. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1« portant que le nommé Mar-
tin, l'un de ses commissaires, actuelle-
ment arrêté à la section de la Fontaine-
de-Grenelle, se rendra sans délai au Co-
mité pour y donner les renseignements
nécessaires à la sûreté publique ; 2» con-
sidérant que le citoyen Pilet n'a été mis
en arrestation que par suite de mesures
contre-révolutionnaires, décidant son élar-
gissement et son dépôt au Comité par le
gendarme chargé de sa garde.
26 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*i! 294,
fol. 45, 46.
1472. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Guillaume-Tell à
extraire momentanément des prisons le
citoyen Anthéaume, ci-devant instituteur
des Enfants de la Patrie, afin de procéder
en sa présence à la levée des scellés appo-
sés chez lui et à l'extraction des papiers
suspects; 2" portant que les deux citoyens
chargés de la garde et surveillance du ci-
toyen Bernard, domicilié rue de Richelieu,
hôtel de la Mothe, le garderont à vue sous
leur responsabilité jusqu'à nouvel ordre.
26 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 84 v% 86 r".
1473.- Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° con-
voquant, par la même considération que
la veille, les directeurs du théâtre de l'Am-
bigu-Comique, ses principaux acteurs et
ses actrices, pour le lendemain 27 nivôse, à
midi, au lieu de ses séances; 2° le sieur
Nicolet, directeur de la Gailé, les acteurs
et actrices du même théâtre, s'étant rendus
à l'invitation du Comité, lequel, considé-
rant que les théâtres doivent être l'école
de la vertu et des mœurs, que les direc-
teurs sont en général responsables des
abus qui y régnent, que l'acteur est per-
sonnellement responsable des rôles qui
lui sont confiés, considérant que Nicolet
a, par sa conduite, violé tous les principes
de la décence et de l'honneur, foulé aux
pieds les arrêtés sages des magistrats du
peuple, que l'acteur, déguisé en chien, a
commis les plus dégoûtantes obscénités et
par là dégradé l'homme, à la qualité du-
quel il n'était pas digne d'être élevé, con-
sidérant enfin que l'impunité serait pour
eux un encouragement au crime, décide
que Nicolet restera en état d'arrestation
au Comité jusqu'à nouvel ordre, Nicolas
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
301
Thomain sera également mis en arrestation ,
que le présent arrêté sera rendu public
par la voie des journaux, que le commis-
saire de police, de service au théâtre, le
25 nivôse, sera mandé au Comité, mais que
ces arrestations n"empêcherontpas l'ouver-
ture de ce théâtre, qu'il est même ordonné
à Nicoletde continuer ses représentations,
en outre que le présent sera communi-
qué au Comité de sûreté générale de la
Convention ; 3° recevant le procès-verbal
des opérations du citoyen Tisset, chargé
de perquisitionner dans les papiers et
gravures du citoyen Saupierre, imprimeur,
rue Saint Jacques, qui a été dénoncé
comme vendant des gravures obscènes et
représentant l'effigie du tyran, procès-
verbal duquel il résulte qu'il a été trouvé
chez lui des planches et gravures repré-
sentant des tôtes couronnées, déposées
au Comité, mais que, d'après la décla-
ration du sieur Saupierre, ces gravures
ont été faites longtemps avant la Révolu-
tion, ledit Saupierre a été laissé chez lui
en liberté; 4° recevant le procès-verbal
d'autres opérations du citoyenTisset, chargé
de perquisitionner chez le sieur Barba, as-
sembleur, rue du Piâtre-Saint-Jacques, à
l'etFet de saisir les gravures et brochures
qui seraient contre la décence et suspectes,
lequel n'a rien découvert de suspect ni de
contraire aux bonnes mœurs; 5° mandant
au Comité de surveillance de Somme-Libre
qu'il serait essentiel pour l'instruction de
l'affaire dans laquelle le sieur Charles
Dupont est fortement impliqué, de le faire
conduire sous bonne et sûre garde à Paris ;
6" ayant entendu les explications du ci-
toyen Saupierre, au sujet des gravures
représentant des rois et des reines trouvées
chez lui, le mettant en demeure d'appor-
ter un certificat du Comité révolutionnaire
de sa section, à l'effet de prouver qu'il est
bon citoyen; 1° recevant le compte rendu
de la mission des citoyens Simon et Geof-
froy, chargés de faire porter à Franciade
les ornements d'église trouvés chez la
femme La Vauguyon; 8° communiquant au
Comité de sûreté générale le second arrêté
du Comité de salut public au sujet de la
continuation de ses fonctions, qui porte
en substance qu'il n'a pas été compris
dans la loi du 14 frimaire, et envoyant au
même Comité copie des pièces de l'affaire
Saint-Laurent; 9° procédant à l'interroga-
toire de la femme Régnier-Ausset, inter-
rompu pour s'occuper d'affaires plus im-
portantes.
26 nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 364-367.
1474. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, exposant qu'il n'a pas
hésité à cesser ses fonctions, dès qu'il a eu
connaissance de la loi du 14 frimaire, mal-
gré l'incertitude où il se trouvait à cet
égard, et qu'il se disposait à régler ses
comptes, lorsque le Comité de salut public
de la Convention a pris un arrêté l'auto-
risant à continuer ses fonctions, dont copie
fut envoyée au Comité de sûreté générale,
pour que la confiance que celui-ci a bien
voulu témoigner plusieurs fois à celui du
Département fût continuée, mais comme
cet arrêté du Comité de salut public ne lui
est point parvenu, envoyant un nouvel
exemplaire, auquel est jointe la deuxième
délibération que le même Comité a prise
en sa faveur.
26 nivôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 27 v°.
1475. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
les sections de la seconde légion ayant
émis leur vœu pour la nomination de leur
adjudant général, et la majorité paraissant
s'être portée sur le citoyen Bayard, com-
mandant en chef de la section du Contrat-
Social, le Commandant général invite les
sections à le passer le plus tôt possible au
scrutin épuratoire.
D'après une lettre du citoyen Prosper
Sijas, adjoint du ministre de la guerre, la
censure publique des gendarmes des tri-
bunaux n'aura pas lieu le 28 nivôse, comme
elle avait été annoncée.
27 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
302
CHAPITRE I«'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1476. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité de salut public, expo-
sant qu'une question très importante agite
en ce moment plusieurs sections de Paris,
attendu que des Comités révolutionnaires,
se trouvant incomplets par la démission
ou l'absence de quelques-uns de leurs
membres, se sont cru en droit de pourvoir
à leur remplacement en présentante l'ap-
probation du Comité de sûreté générale
des citoyens choisis par eux, les sections
ont envisagé comme une violation des droits
du peuple cet acte des Comités révolution-
naires qui n'est autorisé par aucune loi,
déclarant avoir reçu à cet égard plusieurs
réclamations des sections, mais convaincu,
d'après la loi du 14 frimaire, que cet objet
appartient au Comité de salut public, l'in-
vitant, avec envoi de la pétition de la sec-
tion de Popincourt, à fixer le plus tôt
possible le mode d'après lequel il sera
pourvu aux places vacantes, par mort, dé-
mission ou autrement, dans les Comités de
surveillance.
27 nivôse an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 294,
fol. 46.
1477. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° statuant sur la demande en
relaxation du citoyen Magnard, de la sec-
tion des Quinze-Vingts, passant à l'ordre
du joui" et chargeant le Comité révolution-
naire de cette section de veiller à l'exécution
de la loi qui ordonne que les individus,
arrêtés comme suspects, soient enfermés
dans les maisons d'arrêt; 2" après avoir
pris connaissance de la dénonciation contre
le ci-devant marquis de Pimodan, demeu-
rant quai de l'Union, rue Poulletier, or-
donnant son arrestation et son incarcéra-
tion à la Force, par les soins du citoyen
Morin, qm mettra les scellés sur ses effets
et papiers; 3° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Astin, détenu dans la maison
de force du quartier appelé la Chapelle.
27 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*ii 294,
fol. 47. '
Pimodan (Charles-Honoré de Rarécourt de la
Vallée, marquis de), dernier grand bailli d'épée
de Toul.
1478. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que si une femme du nom
de Piuquet ou Paluquet se présente à la
Poste à l'effet de retirer des lettres et pa-
quets à elle adressés poste restante, les
administrateurs la feront arrêter sur-le-
champ et conduire au Comité, et que la
même mesure sera prise à l'égard de tous
autres qui viendraient réclamer des lettres
au nom de cette femme; 2° vu le procès-
verbal de saisie par le Comité révolution-
naire de la section du Muséum de 150 car-
touches et de 78 balles de calibre, trouvées
chez le nommé Martin, déclarant que le
Comité révolutionnaire de cette section en
disposera à sa convenance.
27 nivôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
• fol. 49, AF*ii 290, fol. 84.
1479. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de procéder à la levée
des scellés apposés sur les papiers et effets
du citoyen Trenoney, détenu à la Force,
en son domicile, section de Brutus, et
dans le village de la Barre, district de Go-
nesse,où ledit Trenoney a un autre domi-
cile, à l'effet de distraire tous papiers sus-
pects, qui seront apportés au Comité.
27 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*il 290,
fol. 85.
1480. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant envoi à l'accusateur public du Tribu-
nal de police correctionnelle, séant au ci-
devant Châtelet, de copie des pièces du
nommé Carré, graveur, avec les livres où
sont adaptées des gravures obscènes et
contre-révolutionnaires; 2° portant envoi
au citoyen Harny, juge au Tribunal révo-
lutionnaire, sur sa demande, de copie des
pièces concernant Le Pêcheux, de la sec-
tion Poissonnière; 3° recevant une dénon-
ciation du Comité de surveillance de Vau-
girard contre la municipalité, qui aurait
prélevé des contributions arbitraires chez
divers marchands en visitant les poids et
mesures, dénonciation prise en grande
considération par le Comité du Départe-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
303
ment, qui y fera droit; 4" après avoir reçu
les directeurs, acteurs et actrices du
théâtre de l'Ambigu-Comique, qui se sont
présentés en conformité de l'ordre de la
veille, considérant qu'il existe dans le ré-
pertoire de l'Ambigu-Comique des pièces
qui peuvent choquer la décence, décidant
que les directeurs repasseront leur réper-
toire et corrigeront tout ce qui peut nuire
aux mœurs; que la pièce intitulée la
Pomme de Rambourg sera revisée, que Pi-
cardeau est sommé d'être plus modeste
dans son jeu, que Juliette est comprise
dans cette recommandation, que les direc-
teurs et acteurs doivent être responsables
desbillets qu'ils distribuent gratis, que pour
des raisons particulières, jusqu'à nouvel
ordre, Audinot restera en état d'arrestation
au Comité, mais que cette mesure ne pourra
empêcher l'ouverture de son théâtre;
5° convoquant au Comité la citoyenne
Rosay, marchande délivres et d'estampes,
Maison Egalité; 6° chargeant le citoyen
Tisset, assisté d'un membre du Comité de
surveillance de la section de Beaurepaire,
de perquisitionner dans les papiers et ou-
vrages d'imprimerie du citoyen Basset,
marchand d'estampes, rue Saint-Jacques ;
7« annonçant que le Comité de surveil-
lance de la section de l'Indivisibilité a dé-
couvert le nommé d'Ygé La Bletonnière,
ancien conseiller au ci-devant Parlement,
et l'a remis au Comité avec le procès-
verbal de son arrestation ; 8° recevant
une déclaration de la citoyenne Rosay,
portant que le nommé Webert, marchand
d'estampes et de livres, lui avait écrit
deux lettres aux termes desquelles il re-
fusait de rejoindre son bataillon caserne â
Amiens, voulait au contraire renvoyer son
habit d'uniforme, et qu'il était allé chez le
nommé Boyer, rédacteur du journal des
Annales de la République; 9° recevant éga-
lement une déclaration analogue du citoyen
Charles Bouche, libraire, Maison Egalité,
qui avait eu communication de 3 lettres de
Webert à la citoyenne Rosay, la priant de
vendre le fonds de sa boutique, et avait su
que Webert avait écrit à Boyer, rédacteur
des Annales de la République, pour qu'il le
fît entrer dans les hussards; lO" consta-
tant, par les questions adressées à une ci-
toyenne La Bletonnière, que le Comité de
surveillance de la section de l'Homme-
Armé avait jugé à propos de faire arrêter,
qu'elle n'était point parente du conseiller
La Bletonnière, et lui permettant de se reti-
rer; 11° après avoir procédé à l'interroga-
toire de Dien, imprimeur en taille-douce,
considérant qu'il a été trouvé chez lui des
ouvrages propres à pervertir la jeunesse
et à corrompre ses mœurs, que dans une
République on ne doit rien souffrir d'im-
pur et que de plus il s'est trouvé quelques
gravures contre-révolutionnaires, ordon-
nant son incarcération aux Madelonnettes
et son renvoi au Tribunal de police cor-
rectionnelle; 12° annonçant l'envoi au mi-
nistre de la guerre de copies des lettres
de Webert.
27 nivôse an II.
Extrait du 2® registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB3 81^, fol. 368-371.
1481. — Lettre du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris au ministre
de la guerre, linformant que dans une
perquisition chez le nommé Webert, li-
braire aux Arcades de la Maison Egalité,
n° 203, le Comité a trouvé quantité de
brochures obscènes et contre-révolution-
naires, mais n'a pu l'arrêter, parce qu'il est
parti avec la première réquisition, et adres-
sant copie de deux lettres par lui écrites
à la citoyenne Rosay, qui tient sa bou-
tique, avec deux déclarations, et comptant
sur le patriotisme du ministre pour pren-
dre les mesures nécessaires à l'efiet de
faire traduire à Paris ce mauvais citoyen.
27 nivôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris.
A. iV., BB3 81, fol. 27.
1482. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par leque* le géné-
ral invite de nouveau les commandants
des sections à lui donner l'état des ci-
toyens armés et non armés, et les adju-
dants celui des postes où il manque des
capotes.
Hanriot annonce à ses frères d'armes
que l'armée. de la République cantonnée
aux environs de Landau se comporte infi-
304 CHAPITRE I*-". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
niment bien, qu elle a déjà déclaré avoir
pris sur l'ennemi des subsistances pour
6 mois.
« Encore une victoire pour les bons ré-
publicains; le temps des vertus, de la rai-
son et de la justice arrive imperceptible-
ment; l'honnête homme recouvre ses
droits et le faible n'est plus opprimé par
le plus fort. »
28 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1483. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, en conséquence de l'arrêté pris
par les Comités des finances, de salut pu-
blic et de sûreté générale réunis, le 7 ni-
vôse, à l'effet de mettre en réquisition
pour l'avantage de la République toutes
lettres de change sur l'étranger qu'au-
raient les négociants, banquiers ou capi-
talistes dans l'étendue de la République,
considérant qu'il importe d'étendre cette
mesure à tous les banquiers, agents de
change, négociants, capitalistes et autres
détenus dans les diverses maisons d'arrêt,
décidant de nommer deux commissaires à
l'effet de se transporter de suite dans ces
maisons pour recevoir de ces détenus la
déclaration de toutes les lettres de change
qu'ils peuvent avoir sur l'étranger, ainsi
que de leurs créances ou marchandises à
l'étranger, qu'à ces commissaires, nom-
més Servoisier et Duranville, seront ad-
joints deux autres citoyens, pris parmi les
banquiers et agents de change réunis, sous
les ordres de la Commission des Subsis-
tances et approvisionnements, et que ces
commissaires rapporteront tous les jours
à la Commission les déclarations qui leur
auront été remises.
28 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 48. ,
1484. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : i» vu l'état de situation du direc-
teur de la Monnaie, fourni par Cambon,
membre du Comité des finances, d'où il
ressort que le citoyen Roettiers a un ex-
cédent de plus de 200,000 livres sur ce
qu'il doit à la Trésorerie nationale, et que
les mesures de sûreté prises à l'égard
dudit Roettiers n'ont aucun fondement,
ordonnant sa mise en liberté ; 2° décidant
la mise en liberté du citoyen Le Sueur et
de 14 autres citoyens; 3° ordonnant la
mise en état d'arrestation de Louise Ber-
tran, veuve Cas, et de Marguerite Cas, sa
fille, demeurant rue Neuve-Saint-Laurent,
n° 25; 4" ordonnant l'envoi dans une mai-
son d'arrêt de Jacques Esperandieu, de-
meurant rue Mazarine, n° 35.
28 nivôse an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 50, 51, •
1485. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la réponse du Comité ré-
volutionnaire de la section de Bon-Conseil
sur la pétition du citoyen Saint- Au de,
passant à l'ordre du jour sur sa demande
en relaxation ; 2° ordonnant la mise en
état d'arrestation et l'envoi à la Force du
nommé Séguier, ex-chanoine d'Uzès ; 3" vu
la dénonciation du citoyen Sherlock, capi-
taine au 92« régiment d'infanterie, et d'An-
dré Sadous, officier de paix, en surveil-
lance au théâtre de la République, contre
Marie-Anne Saint-Brice, demeurant rue de
Cléry, n° 66, et Anne-Madeleine Chanuel,
domicihée rue Saint-Nicaise, n" 9, ordon-
nant leur incarcération dans deux maisons
d'arrêt séparées et l'apposition des scellés
sur leurs papiers et effets.
28 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol, 86 v»,
1486. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, ordonnant de procéder à l'ar-
restation : \° des nommés Jacques- Marie
Boyer, demeurant rue du Mail, et d'Avoye
Paviet, femme Costar; 2° du nommé Claude
d'Housse, demeurant rue des Bourdonnais,
n° 351 ; 3° des nommés Jayet etBarbou, ci-
devant gardes du tyran, ex-nobles, logés
rue Froidmanteau, à l'hôtel de Navarre;
décidant la mise en liberté du citoyen La-
berie de Toulouse, détenu à Sainte-Pélagie,
et chargeant Guibert et Courtois, commis-
saires du Comité révolutionnaire du Fau-
bourg-Montmartre, d'apposer les scellés en
I
L'ESPIUT PUBLIC A PAHJS EN NIVOSE AN II
30b
la maison Je campagne de Mercier, fer-
mier général, détenu à la Force, sise à
Grégy, au-dessus de Brie-Ja- Ville.
28 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 87 r° et v.
Jacques-Marie Boyer rédigeait le Journal des
Spectacles et la femme Costar était chargée de
tenir le bureau de ce journal.
1487. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux administrateurs du Départe-
ment de Paris, les invitant à faire exami-
ner scrupuleusement les papiers de tous
les émigrés et exécutés à la suite des con-
damnations du Tribunal révolutionnaire,
où l'on pourra sans doute découvrir la
trace de leurs complices, qui sans cet
examen pourraient échapper à la ven-
geance publique, avec prière de lui faire
passer les pièces qui pourraient à leurs
yeux intéresser la sûreté générale.
28 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 87 v°.
1488. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° de-
mandant au Comité de surveillance de la
section Poissonnière une copie du procès-
verbal de l'évasion de Le Pôcbeux ; i?" an-
nonçant l'envoi à l'accusateur public du
Tribunal de police correctionnelle, au ci-
devant ChâLelet, de 12 exemplaires de bro-
chures obscènes et de 15 gravures dans
le même genre, saisies chez Carré, dont
les pièces lui seront envoyées par l'accu-
sateur public du Tribunal de police cor-
rectionnelle, séant au Palais, auquel elles
ont été envoyées par erreur; 3° constatant
le dépôt par Fournerot du procès-verbal
de levée des scellés, par le Comité de la
section Popincourt, chez le nommé Saint-
Laurent, pour en retirer les elfets dont il
pourrait avoir besoin à Sainte-Pélagie;
4° à la suite de l'interrogatoire du nommé
Amelaud, domestique d'Ygé de La Rle-
tonnière, mandant au Comité le nommé
Berlin, homme d'affaires de ce dernier, et
chargeant Fournerot d'examiner les pa-
piers du môme La Bletonnière et d'en ex-
T. X.
traire ceux qui lui paraîtront importants ;
0° envoyant au Comité de surveillance de
la section de Beaurepaire copie des procès-
verbaux d'arrestation- de Dien, imprimeur,
de la citoyenne Lelong, assembleuse, et de
visite chez Timprimeur Saupierre, de même
aux Comités de surveillance des sections de
la Montagne et des Champs-Elysées copie
des procès-verbaux d'arrestation de la
veuve Loyer et de la femme Delvincourt;
6° sur la demande des acteurs du théâtre
de la Gaîté et en faveur de ceux qui ont
réuni tous leuj-s efforts pour servir la
chose publique, considérant que la leçon
donnée à Nicolet et à tous les théâtres
doit suffire pour les corriger, s'ils ont en-
core des principes, et voulant conciliera la
fois tout ce que le Comité doit au maintien
des mœurs, à la justice et à l'indulgence,
arrêtant que Nicolet sera mis en liberté,
qu'il reste personnellement responsable
des moindres obscénités qui pourraient
désormais se commettre sur son théâtre
et qu'il sera traité avec la dernière sévé-
rité, s'il ne remplit pas strictement les dis-
positions de cet arrêté ; 7° chargeant le
citoyen Tisset de se transporter au domi-
cile du citoyen Chéreau, rue des Matliu-
rins, aux deux Piliers d'or, tenant maga-
sin de gravures, actuellement le citoyen
Joubert, son successeur, vendant aussi des
planches en cuivre représentant les por-
traits du ci-devant Capet et de sa famille,
ainsi que d'autres marques de féodalité,
avec mandat de visiter ses papiers, ses
ouvrages, tant en imprimerie que gra-
vures, d'en extraire ce qui paraîtra suspect
et d'amener lesdits Chéreau ou Joubert au
Comité; 8° chargeant le môme Tisset de
procéder aux mêmes opérations chez
Esnault et Rapillj, marchands d'estampes,
rue Saint-Jacques, tenant en magasin des
gravures et planches représentant les por-
traits du Roi et autres indications féodales ;
9° recevant une déclaration du citoyen
Marchand, membre du Comité, d'après
laquelle se préparait contre lui et contre
son collègue Clémence une grande dénon-
ciation de Goureau, qui les avait déjà
accusés d'avoir émigré avec des millions
et qui récemment avait voulu corrompre
sa femme et celle de Clémence en leur
20
306
CHAPITRE V'. — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
offrant à chacune 2,000 écus, si elles vou-
laient parler à leurs maris en faveur de
Thibaut, fermier de Mareil, que Goureau
l'accusait d'être à la tête d'une grande
conjuration tendant à empêcher l'appro-
visionnement de Paris, que Goureau ne
voulant pas le perdre sans l'avoir vu et
sans avoir traité avec lui, ledit Mar-
chand lui avait donné rendez-vous chez
lui pour le lendemain, 8 heures du malin,
demandant qu'un membre du Comité se
trouvât chez lui, à 7 heures du malin, pour
être témoin, sans être vu, de la perfidie
de Goureau, à cet effet, le Comité a dési-
gné le citoyen Chéry ; le même Marchand
a communiqué au Comité la lettre qu'il a
envoyée au Comité de salut public, conte-
nant la même déclaration; 10° procédant
à la continuation de l'interrogatoire de la
femme Régnier-Ausset; 11° invitant le ci-
toyen Bertin, homme d'affaires de La Ble-
tonnière, qui s'était rendu au Comité sans
pouvoir te renseigner, à lui apporter le
lendemain des pièces de nature à prouver
que d'Ygé La Bletonnière n'avait vendu ni
maisons, ni contrats, ni d'autres effets de-
puis la Révolution.
28 nivôse an IL
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,BB3 8 l\fol.37 1-375.
1489. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que, d'après
l'arrêté pris par le Corps municipal le
13 brumaire, les commandants et adju-
dants de sections enverront sous trois
jours, pour tout délai, à peine de dé-
chéance, à l'administration de la garde
nationale toutes leurs créances sur la
Commune relativement aux frais et dé-
penses de leurs sections, tels qu'impres-
sions de billets de garde et autres objets y
relatifs; les postes de l'intérieur seront
distingués de ceux des barrières.
Le citoyen Montalant, adjudant en chef
de la 6® légion, reprendra ses fonctions ;
en cette qualité, les bons citoyens peuvent
le passer à la censure.
Cette nuit, observe Hanriot, ses frères
d'armes ont arrêté en patrouille des com-
missaires allant à la provision de bois,
comme ils n'avaient pas de cartes d'exis-
tence civile, on les a gardés jusqu'au jour
au corps de garde, d'après ce fait, Hanriot
invite ses frères d'armes à ne pas sortir de
leurs asiles sans être munis de ce signe
respectable.
« Mes amis, ajoute en terminant Han-
riot, mettons plus de sévérité aux barrières
et continuons le même service. »
29 nivôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 7G.
1490. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que Pijeau, son tré-
sorier, payera au nommé Jean-Scipion Sa-
bonadière la somme de 1,061 livres 10 sols
pour ses frais de route de Paris à Nîmes,
où il a été envoyé par les représentants
du peuple Rovère et Poultier; 2° char-
geant le citoyen Feneaux, l'un de ses com-
mis, d'extraire des Madelonnettes le ci-
toyen Goix afin de lever les scellés mis sur
ses papiers et d'en retirer les lettres de
crédit ou effets sur l'étranger pour le mou-
lant de la déclaration qu'il a faite à la
Commission des Subsistances.
29 nivôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 51.
1491. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que les nommés Ca-
hagne. Maillet et 28 autres détenus, rue de
Sèvres, en la maison d'arrêt de la sec-
tion du Bonnet-Rouge, où ils ont excité j
des troubles contre-révolutionnaires, se-
ront transférés dans toutes autres maisons
d'arrêt plus sûres, au choix du Comité de
surveillance de ladite section; 2° décidant
que le citoyen Leseq sera conduit au Co-
mité révolutionnaire de la seclion Le Pe-
letier.
29 nivôse an II.
î]xtrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 87 v», 88 ro.
1492. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ayant fait traduire à Paris le
citoyen Godefroy Lanxade, commissaire
national du tribunal du district de Péri-
gueux, sur la dénonciation du représen*
I
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN NIVOSE AN II
307
lant du peuple Lakanal, qui a exposé que
ce citoyen avait eu pendant longtemps des
liaisons intimes avec le traître La Fayette,
et que son patriotisme à Périgueux ne
pouvait être que simulé, que d'ailleurs le-
dit Lanxade, lors de son séjour à l'hôtel de
Malte, section des Tuileries, avait continué
cette intimité avec Lafayette, qu'il voyait
souvent en 1792, décidant que ce Lanxade,
actuellement logé rue de la Jussienne, hô-
tel de la République, sera incarcéré dans
une des maisons d'arrêt de Paris par me-
sure de sûreté générale.
29 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 88 r°.
1493. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le compte rendu de la mission confiée
au citoyen Marchand, à Amiens, duquel
il résulte qu'en présence de la munici-
palité d'Amiens, il a retiré des scellés
les effets de la femme Saint- Laurent,
effets qu'il a remis à cette citoyenne; 2" re-
cevant le rapport du commandant de la
garde de service auprès du Comité, qui
a constaté que, la nuit précédente, un pri-
sonnier s'était échappé par la croisée à
l'aide de son drap resté attaché au balcon,
et a reconnu que le prisonnier qui s'était
évadé était le nommé d'Ygé, dit La Ble-
tonnière ; 3° envoyant au Comité de la
section du Panthéon -Français copie du
procès - verbal d'arrestation du citoyen
Barba, assembleur, rue du Plâtre-Saint-
Jacques, n°4; 4° recevant le procès-verbal
des opérations faites par le citoyen Four-
nerot au domicile du nommé d'Ygé, dit La
Bletonnièrejàl'effet de vérifier ses papiers,
lequel a déposé au Comité des brevets de
charges de judicature et des chapelets dits
de Notre-Dame-de-Lorette, ainsi qu'une
lettre de son père, qui le chargeait de faire
des démarches auprès du ministre pour
obtenir sa radiation de la liste des émi-
grés; 5° ordonnant la mise en état d'ar-
restation de la citoyenne Adelle, femme de
chambre de la citoyenne Lassoley, demeu-
rant rue de Bondy, n^ 36, chez laquelle
d'Ygé, dit La Bletonnière allait habituelle-
ment, qui avait été envoyée en commis-
sion auprès de ce particulier, ainsi que la
citoyenne Vacherot, fille d'un portier, rue
Beaurepaire, se trouvant en sa compagnie ;
6° chargeant le citoyen Tisset de se trans-
porter, avec l'un des membres du Comité
de surveillance de la section de Bondy, au
domicile de la citoyenne Lassoley, rue de
Bondy, n» 36, afin de vérifier si le nommé
d'Ygé La Bletonnière, qui s'était évadé la
nuit précédente en sautant par la fenêtre
de sa chambre à l'aide de deux draps, ne
serait point caché chez elle, lequel a cons-
taté que la citoyenne Lassoley n'était
plus chez elle, ayant été arrêtée par le
Comité de surveillance de la section de
Bondy, qui avait apposé les scellés à son
domicile; 7° recevant le procès-verbal de
la perquisition opérée par Tisset chez le
citoyen Basset, marchand d'estampes, rue
Saint-Jacques, lequel Tisset a déposé quan-
tité de gravures, mais n'a rien trouvé de
suspect chez ledit Basset, qui, amené au
Comité, a été mis en liberté à charge de
se représenter quand il en sera requis;
8° considérant que le maintien des mœurs
est le premier des devoirs du Comité, que
sa surveillance doit s'étendre sur tout ce
qui peut les altérer, considérant qu'Audi-
not, sous ce rapport, a commis une grande
faute, qu'il était nécessaire qu'il l'expiât
d'une manière exemplaire, voulant néan-
moins répondre aux sollicitations des ac-
teurs qui sont attachés à son théâtre et
stimuler leur patriotisme, décidant la mise
en liberté d'Audinot, lequel devra reviser
exactement toutes les pièces de son réper-
toire qui offriraient le moindre tableau
indécent, et sera responsable de l'exécu-
tion de cet arrêté; 9" sur la demande du
nommé Thomain, acteur de Nicolet, qui,
déguisé en chien, sous cette forme de brute
a commis les plus dégoûtantes obscé-
nités, et se trouve pour ce fait détenu au
Comité, en considération de l'état de gros-
sesse de sa femme et de la punition exem-
plaire qu'il a subie, ordonnant sa mise en
liberté immédiate; 10° recevant des mains
du citoyen Bertin, homme d'affaires de La
Bletonnière, un état exact de tous les effets
et contrats quelconques de son client ;
11° recevant le procès-verbal des opérations
tt
308 CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
des citoyens Guigues et Franchet, char-
gés de rechercher chez le nommé Boulain-
villiers s'il n'y aurait pas d'effets précieux
cachés, lesquels rapportent qu'après de
longues et minutieuses perquisitions, ils
n'ont rien découvert de suspect; 12° invi-
tant le commandant du poste de la Con-
vention à envoyer un renfort de 2 hom-
mes pour la garde du Comité, et' décidant
que les chambres sur le devant de la
maison où sont détenues les personnes
arrêtées auprès de lui seront grillées, de
plus que les prisonniers seront désormais
interrogés par l'un des membres du Go-
mité qui en rendra compte; 13" accédant
à la demande du citoyen et de la citoyenne
Régnier-Ausset, alln de suspendre toute
décision à leur égard, jusqu'à ce qu'ils aient
pu se procurer les lettres par eux écrites
à leur tante Régnier-Ausset; 14° mandant
au ministre de la guerre de faire arrêter
sans retard le nommé Webert, enrôlé dans
une compagnie de canonniers en garnison
dans la citadelle de Lille; 15°, procédant à
l'interrogatoire de la citoyenne Adelle,
femme de chambre de la citoyenne Las-
soley, et suspendant toute décision à son
sujet jusqu'à plus amples renseignements.
29 nivôse an II.
Extrait du 2* i-egistre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 375-379.
1494. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation de la nommée Carcado à la
Petite Force ou dans toute autre maison
d'arrêt où il y aura de la place pour la
garder; 2° ordonnant l'incarcération du
nommé Séguier, ci-devant chanoine d'Uzès ;
3° chargeant le citoyen Gennot de procé-
der à l'arrestation des nommées Du Sau-
zai, mère et fille, éraigrées rentrées, mère
et sœur d'émigrés, réfugiées rue Saint-
Honoré, n° 880, ainsi qu'à l'examen de
leurs papiers ; 4° ordonnant de perquisi-
tionner dans les papiers de la citoyenne
Sophie Viltar, rue des Fossés-Saint- Victor.
30 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*li 294,
fol. 51, 52, 54.
1495. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l'' chargeant le citoyen Héron,
secrétaire de ses bureaux, de se rendre à
l'instant au domicile du citoyen Pluquet
et de sa fille, rue des Pères, d'examiner
leurs papiers, d'apporter ceux suspects
au Comité et d'arrêter ledit Pluquet ou
tous autres suspects; 2° ordonnant d'ex-
traire de Sainte-Pélagie le nommé Saint-
Laurent et de le conduire à la Concierge-
rie, en envoyant à l'accusateur public du
Tribunal révolulionnaireles pièces à charge
contre lui, se trouvant tant au Comité de
sûreté générale qu'au Département; 3° or-
donnant la mise en état d'arrestation et
l'écrou à la Force du ci-devant abbé d'Ec-
quevilly et de la femme Labarre, qui ont
été amenés à Paris par les ordres du
Comité.
30 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrél du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 54, 55.
1496. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au maire de Paris, l'avisant de la
nécessité urgente de connaître le plus tôt
possible le logement actuel du nommé
Robert, dit Lézardière, et de sa famille,
originaires de la Vendée et habitant Paris
depuis quelque temps, l'invitant à prendre
des renseignements auprès de l'adminis-
tration de Police ou des Comités des sec-
tions, à l'effet de découvrir le véritable
domicile de ces individus.
30 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 294,
fol. 52.
1497. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, informé que les sectateurs et
agents de toutes les aristocraties osent
encore se grouper dans les spectacles,
s'élever scandaleusement contre l'esprit
républicain, contre le mouvement révolu-
tionnaire qui y sont consacrés, et non
seulement troubler les assemblées publi-
ques, mais, à l'abri de l'incognito sous
lequel ils s'enveloppent, menacer les vrais
amis de l'Egalité et de la Liberté, autori-
sant le citoyen Scherlock, capitaine au
2° bataillon du 92* régiment d'infanterie,
qui déjà s'est procuré des indices sur la
L'ESPUIÏ PUBLIC A PAULS EN NIVOSE AN If
309
conduite et l'tillure de ces perturbateurs,
à les faire saisir et arrêter dans tous les
lieux publics où il les rencontrera, pour
être amenés sous escorte suffisante au
Comité de sûreté générale, à l'equérir,
lorsque les circonstances le lui permet-
tront, les membres du Comité de surveil-
lance de la section dans l'étendue de la-
quelle l'arrestation devra être faite, et
pareillement requérir auprès des autorités
conslituées, civiles et militaires, tous se-
cours et assistance nécessaire pour l'exé-
cution des dispositions dont il s'agit, à
charge d'en informer dans les 24 heures
le Comité de sûreté générale, et ce, sans
que les pouvoirs ci-dessus puissent s'éten-
dre au delà de 5 jours, à compter du pré-
sent, sauf à être renouvelés.
J|0 nivôse an II.
Extrait du re]|istre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 89.
1498. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, nulorisant le Comité révolution-
naire de la section des Champs-Elysées à
extraire momentanément de la maison
d'arrêt de cette section le citoyen Saint-
Maurice, à l'effet de procéder en sa pré-
sence à la levée des scellés apposés chez lui
et à la distraction des papiers suspects,
qui seront envoyés au Comité.
30 nivôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A\, AF*il 290,
fol. 89.
1499. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1** don-
nant la substance d'un rapport du citoyeji
Marchand, chargé de l'examen de diffé-
rentes affaires, notamment de celle de la
femme Delvincourt, attachée à la maison
du ci-devant marquis de La Vaupalière
et de la marquise de Balleroy, émigrés,
d'après lequel rapport il est constant
que cette femme, sortie de la République
en avril 1792, est restée 7 mois absente,
et devait avoir des intelligences avec les
émigrés de la famille de La Vaupalière,
dans la maison de laquelle elle demeu-
rait à Paris, qu'elle était exécrée à No-
gent,au point d'avoir été obligée d'habiter
Paris, et qu'elle est rentrée en France
avec la femme Loyer, femme de chambre
de la dame Balleroy, que son mari, culti-
vateur à Nogent, est parvenu par ses in-
trigues à se faire nommer maire de No-
gent, que tous deux sont connus par leur
incivisme, commeamisdel'ancien régime et
de la noblesse, que le mari a été arrêté par
le Comité de surveillance de Nogent, sur
ce rapport, le Comité décide le renvoi
de la femme Delvincourt au Tribunal ré-
volutionnaire et à la Conciergerie, et la
mise en état d'arrestation de son mari;
2° ayant chargé le môme citoyen Marchand
de rechercher les moyens de diminuer la
dépense du Comité et de s'assurer davan-
tage des personnes détenues auprès de lui, ce
citoyen dépose son rapport, àlasuite duquel
il est décidé que les fenêtres des chambres
renfermant des détenus seront grillées,
qu'une sentinelle sera placée, de 9 heures
du soir à 7 heures du matin, à l'extérieur
de la maison occupée par le Comité, que
désormais les deux corps de garde seront
réunis en un seul, ofi la consigne sera
affichée, que la pièce d'entrée servira de
coi'ps de garde, qu'il sera donné tous les
jours à la garde montante 20 morceaux de
bois et deux chandelles, sans la lampe, et
que sous aucun prétexte on ne pourra en
donner davantage sansunordredu Comité,
que la porte conduisant au lieu des séances
servira d'entrée aux membres du Comité,
avec une inscription ad hoc, que les ci-
toyens qui se présenteront pour parler au
Comité entreront par le corps de garde
et seront introduits dans la pièce des se-
crétaires, où sera placée une barre de sé-
paration; 3° délivrant à l'huissier Tondu
une attestation qui porte qu'il s'est prêté
avec zèle à l'arrestation de Josset Saint-
Laurent; 4° recevant une déclaration du
citoyen Franchet, membre du Comité, sui-
vant laquelle il renonçait à recevoir l'in-
demnité de 6 livres par jour accordée à
chacun des membres du Comité, jusqu'à
ce que l'e Comité de salut public de la
Convention ait prononcé sur cet objet.
30 nivôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement dç Paris, A. iV.,BB:^ 81% fol. 380-38?.
310
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
§ 38. — Dons patriotiques pour la guerre (pluviôse an II).
4^)00. — Don patriotique par Alexis Ca-
gnard, garçon marchand de vins, rue
Neuve-des-Petits-Champs, originaire d'As-
nières-sur-Oise, d'une croix de Saint-Louis
qu'il a trouvée, le 2 pluviôse, à 8 heures du
matin, dans une cave, en face du soupirail
qui donne dans la rue des Pelits-Champs,
et qu'il remet comme appartenant à la
patrie.
3 pluviôse an II.
Original signé, A . iV. , G 290, n^ 9 14 (pièce 26) .
Mention honorable, insertion au Bulletin.
1501. — Hommage à la Convention na-
tionale par le citoyen Boullet, rue du
Temple, n° 98, du premier exemplaire du
buste de Michel Le Peletier, premier mar-
tyr de la République, qu'il a fait pour
remplir le vœu d'un grand nombre de ses
concitoyens, costumé à l'antique, avec le
type de sénateur, qui caractérise le vrai
républicain.
5 pluviôse an II.
Original signé, A. iV., C290, n°9 15 (pièce 13).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
quinlidi pluviôse, an 2^ de la République, Signé :
Monmayou,
4S02. — Hommage à la Convention na-
tionale par le citoyen Jagot, vrai Sans-
culotte, d'une gravure de sa composition,
représentant la Montagne, où il n'a pas
prétendu la peindre, entreprise au-dessus
de ses forces, mais a cherché à exprimer
quelques idées au sujet des services qu'elle
vient de rendre à la République.
(5 pluviôse an II.)
Original signé, A. iV., C 290, n°915 (pièce 1 5).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
quintidi pluviôse, an 2"' delà République. Signé :
Monmajou.
1503. — Délibération du Comité révolu-
tionnaire de la section des Droits-de-
rilomme, portant nomination de 6 com-
missaires chargés de remettre au ministre
de la guerre ou ailleurs les effets offerts
par les citoyens de la section pour leurs
frères d'armes, savoir, 667 chemises, 102
paires de bas, 22 paires de guêtres, 110
paires de souliers, 6 paires de draps bons,
2 paires de vieux draps pour faire des
bandes, environ 200 livres de vieux linge,
330 livres de charpie, avec mandat de don-
ner connaissance à la Convention de ce
don patriotique.
G pluviôse an II.
Original signé, A. iV., C 290, n° 916 (pièce 6).
Mention honorable, le 6 pluviôse, l'an 2® de
la République.
1504. — Lettre du citoyen Debraux, pré-
sident de la section Révolutionnaire, au
président de la Convention nationale, dé-
clarant avoir reçu mission de mettre sous
ses yeux l'état des objets déposés sur l'au-
tel de la patrie, dont la quantité n'est pas
considérable, mais qui, comparée au petit
nombre de citoyens composant la section
de Paris la moins peuplée, montrera qu'elle
n'a point démérité de la patrie ; les objets
en question comprenant 550 chemises,
150 paires de souliers, 100 paires de bas,
des guêtres, habits, vestes, culottes et
chapeaux en petite quantité, 645 livres de
charpie et 665 livres de vieux linge.
7 pluviôse an II.
Originalsigné,A. A^,C290,no9I8 (pièce 12).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
2" année républicaine.
1505. — Déclaration du citoyen Leturc,
président de la Société populaire d'Emile,
accompagnant le dépôt : 1° d'une pièce
d'argent sur laquelle sont gravées deux
figures, justement exécrées, celles de Ca-
pet et de sa femme, pièce qui avait été
remise au mois de vendémiaire par le ci-
toyen Denis-Thomas Piat, avoué, et avait
été oubliée ; 2° d'une croix du fanatique
Louis, dit le Saint, déposée en frimaire,
par le citoyen Morin-Ferrières, officier de
la gendarmerie d'Emile, et ajoutant qu'il
est chargé d'assurer la Convention que le
séjour du philosophe Jean- Jacques est ha-
bité par de bons patriotes, amis des lois,
Ï/ESPRÏT PCBIJC A PARIS EN PLUVIOSE AN lî
3U
de la Montagne et de la République, une
et indivisible.
13 pluviôse an II.
Original signé, A. iV., C 290, n'»920(pièce5).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
13 pluviôse de la Répul)lique française. Signé :
(Uauzel, secrétaire.
Reçu la pièce d'argent et la décoration, le
13 pluviôse, 2e année. Signé : Ducroisy.
150G. — Adresse des Sans-cuIoLtes, dos
ouvriers de la section des Champs-Elysées,
composant la Société populaire dite du
Bonnet-Rouge, à la Convention nationale,
qui apportent leur modique olïrande, con-
vertie en 53 paires de souliers et 3 che-
mises, auxquelles trois membres de la So-
ciété ont ajouté, l'un 2 pièces en or de
24 livres, un autre 4 médailles, dont une en
argent et trois en bronze, et le troisième une
médaille en bronze, déclarant que leurs
cœurs, leurs bras sont à la patrie sans ré-
serve aucune, et applaudissant à la sa-
gesse, à l'énergie des décrets de la Con-
vention, principalement en ce qui concerne
le gouvernement révolutionnaire, qui leur
a paru singulièrement adapté aux circons-
tances.
(IT) pluviôse an II.)
Original, signé de TiCfaivrCj président, et Ber-
nus, secrétaire, A. N.,C 290, n° 920(pièce 35).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Reçu 54 livres, une pièce de mariage en ar-
gent et 4 médailles de cuivre, le 15 pluviôse.
Signé : Ducroisy.
4507. — Offrande patriotique par les ca-
nonniersdela section des Champs-Elysées,
qui brûlent du désir de combattre les
ennemis, de la somme de 130 livres, pro-
duit d'une journée de leur paye, qu'ils
consacrent au soulagement des familles
des défenseurs de la patrie.
30 pluviôse an II.
Minute, A. iV., C 291, n» 928 (pièce 8).
Reçu les 130 livres, le 30 pluviôse. Signé :
Ducroisy.
,§ S9.
L'esprit public à Faris en pluviôse an II.
1508. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invile ses frères d'armes
à redoubler de surveillance ; « c'est en vain,
dit-il, que des malveillants voudraient
troubler la société par des conseils per-
fides, le peuple n'est plus facile à tromper,
il voit trop clair, le règne des intrigants
passera avec les intrigues. »
Le Commandant général invite aussi
ses frères les voituriers des ports à se
conformer aux arrêtés de la Commune,
eux qui de tous temps ont fait de grands
sacrifices à la patrie doivent en faire en-
core, il les fait juges de leur conduite.
« Vous êtes chers à la patrie, s'écrie llan-
riot, vous l'avez sauvée des dangers qui
la menaçaient, exterminé les tyrans qui
voulaient l'asservir, puni les intrigants qui
voulaient dominer, et vous, hommes purs,
qui dédaignez les richesses, qui détestez
rinjustice, savez mépriser tout ce qui est
méprisable, qui devez toujours donner à
la société entière l'exemple de la soumis-
sion à sa volonté, vous vous refuseriez à
ses règlements et à mettre à exécution
l'arrêté de la taxation de vos voitures.
N'etes-vous plus les hommes du 14juillet,
du 10 août et du 31 mai? ne vous souve-
nez-vous plus que vous avez tout quitté
pour combattre la tyrannie et vous sous-
traire à l'oppression? Eh bien, vous êtes
toujours les mêmes hommes, le Comman-
dant général compte sur votre désintéres-
sement et il espère que vous dispenserez
votre frère Hanriot de mettre la force ar-
mée sur pied. Les bonnes lois, les actes
de justice ne se font pas avec des bayon-
nettes, la raison est l'arme du juste, avec
elle il n'opprime jamais son semblable. »
La gendarmerie dos ports s'est distin-
guée dans la guerre de la Vendée, les re-
présentants du peuple, les magistrats et
les généraux en font le plus grand éloge.
ier pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l"Etat-major général, A. N., BB-' 70.
1509. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, portant que le citoyen Martin, son
312 CHAPITRE l«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
commissaire, qui a été chargé d'arrêter la
ci-devant duchesse de Lauraguais, remet-
tra aux citoyens Jagot et Voulland, mem-
bres du Comité, les procès-verbaux relatifs
à l'arrestation de ladite Lauraguais et de
ses gens d'affaires, avec mention en marge
de la remise des procès-verbaux en ques-
tion et des pièces relatives à la Laura-
guais, au nombre de 9 paquets, à la date
du 8 pluviôse.
1*^ pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 55.
1510. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section des Quinze-Vingts
à procéder en présence de la citoyenne
Démange, détenue chez elle sous la surveil-
lance de deux Sans-culottes, à la levée des
scellés apposés à son domicile, pour en dis-
traire tous les objets de première nécessité
et les papiers suspects qui seront envoyés
au Comité; 2» ordonnant la mise en liberté
immédiate de Marc-Claude Marcel, de la
section du Muséum, détenu au Luxem-
bourg; 3" autorisant le Comité révolution-
naire de la section des Tuileries à extraire
le citoyen Follope de la maison d'arrêt
où il est détenu, pour le soumettre à un
interrogatoire sur les faits signalés par
une dénonciation.
1er pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 56; AF*n 290, fol. 88 r", 89 r».
loll. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, après avoir entendu les récla-
mations des citoyens Pierre Veuslet, com-
missaire aux accaparements, et Remy,
membre du Comité révolutionnaire de la
section de la République, tendant à obte-
nir la levée des scellés apposés sur le bois
de cliauffage qui se trouve dans les mai-
sons de plusieurs individus, déjà arrêtés
comme suspecls ou placés sous le glaive
de la loi, ainsi que' la mise en vente de ce
bois, eu égard à la rareté des combusti-
bles et aux besoins du peuple, décidant
que les scellés apposés sur le bois des gens
suspecls de cette section seront levés, et
que ce bois sera vendu par les soins du
Comité révolutionnaire de la section de la
République, qui en gardera le produit
pour en rendre compte.
i®'" pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 88 yo.
1512. — Lettre du Comité de sûreté
générale à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, lui adressant un arrêté
par lequel les nommées Pluquet et Viltar,
détenues à Sainte-Pélagie, sont traduites
au Tribunal révolutionnaire comme pré-
venues d'intelligences avec les émigrés, et
le prévenant que les pièces relatives à
cette affaire lui seront envoyées aussitôt
que le Comité aura reçu les pièces con-
cernant d'autres individus, sur lesqacls
pèse la même accusation, domiciliés dans
le département de la Charente.
1er pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 290,
fol. 89.
1513. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° dé-
clarant avoir procédé à l'interrogatoire de
la veuve Loyer, femme de chambre de la
citoyenne Balleroy, émigrée avec sa maî-
tresse le 17 novembre 1790 et rentrée le
8 novembre 1792, ainsi que du nommé Au-
bert, marchand de meubles, rue des Mou-
lins, au service de l'émigré La Vaupalière,
émigré le 4 juillet 1792, rentré le 5 février
1793, lesquels sont renvoyés au Tribunal
révolutionnaire ; 2" portant envoi aux Co-
mités de surveillance des sections de Reau-
repaire, du Contrat-Social et Poissonnière
des procès-verbaux de perquisition chez
le citoyen Basset, marchand d'eslampes,
rue Saint-Jacques, chez le citoyen De-
lage, à Paris et à Bellcville, chez Rouiain-
villiers, rue Bergère; 3° recevant le [tro-
cès-verbal des opérations du citoyen Tisset,
chargé de perquisitionner chez les citoyens
Esnault et Rapilly, marchands d'eslampes,
rue Saint-Jacques, n° 195, d'après lequel
il a été trouvé une charretée de gravures
à effigies royales; 4° déclarant avoir pro-
cédé à l'interrogatoire du nommé Ducquy,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
313
cuisinier chez de Gourgues, place de l'In-
divisibilité, émigré avec La Vaupalière, de
1790 à 1793, lequel est envoyé à la Con-
ciergerie; o" chargeant deux gendarmes
de transférer Josset de Saint-Laurent de
Sainte-Pélagie à la Conciergerie, d'après
l'ordre du Comité de sûreté générale;
6° chargeant le citoyen Fournerot de pro-
céder à l'examen des papiers de la ci-
toyenne Bocquet, qui restera en liberté,
si rien de suspect n'est trouvé chez elle ;
7° ordonnant la mise en liberté de la ci-
toyenne Adelle, femme de chambre de la
citoyenne Lassoley, son interrogatoire
n'ayant rien relevé à sa charge; 8° convo-
quant pour le lendemain, à midi, les di-
recteurs, acteurs et actrices du Vaudeville,
pour 1 heure ceux du théâtre de la Répu-
blique et pour 2 heures ceux du théâtre
de la Cité-Variétés; 9° décidant à partir de
ce Jour la suppression de la Commission
inspectante des journaux à la maison des
Postes; 10» chargeant le citoyen Paoly,
membre du Comité de surveillance de la
section du Contrat-Social, d'examiner les
papiers de la citoyenne Bouvillier, femme
du sieur Belgoder, rue Saint-Antoine, n°64,
et de l'amener au Comité; 11" chargeant
le citoyen Fournerot d'apposer les scellés,
rue de Saintonge, n» 61, au coin du bou-
levard du Temple, dans une chambre du
¥ étage, louée au sieur d'Ygé La Bleton-
nière; 12° adressant au citoyen Harny,
juge au Tribunal révolutionnaire, copie
du procès-verbal de l'évasion de Le Pes-
cheux, dressé par la section Poissonnière.
1®" pluviôse an II.
Extrait du 2" registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N., BB'5 81 A, fol. 383-386.
1514. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que.les chefs
de légion auront soin de faire compléter
tous les postes, notamment ceux des mai-
sons d'arrêt, celui du Luxembourg doit
toujours être de 50 hommes.
Les adjudants sont invités de nouveau à
ne pas manquer de lire l'ordre tous les
soirs dans les Assemblées générales et So-
ciétés populaires.
« Le fonctionnaire public, observe Han-
riot, se doit entièrement à la chose sociale,
nu] de nous n'a le droit de se cacher,
lorsque sa conduite doit être au grand
jour, le coupable fuit la lumière, l'inno-
cent la cherche. »
Hier, les chefs de légions, adjudants gé-
néraux, commandants et adjudants de
sections ont mis beaucoup d'activité, le
Commandant général leur sait gré de leur
vigilance.
« Vous sentez enfin, ajoute Hanriot,
combien il est essentiel d'être prompts et
surveillants,- qu'avec une bonne conduite
bien soutenue nous parviendrons à établir
des lois favorables à la société, que nul de
nous ne pourra enfreindre. »
Les voituriers des ports se sont rendus
à la raison, en se conformant à l'arrêté du
Conseil général.
Les adjudants surveilleront certains
étrangers nouvellement arrivés à Paris,
ces citoyens se disent plus patriotes que
les patriotes.
2 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1515. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» chargeant le citoyen Morel
de procéder à la levée des scellés et h
l'examen scrupuleux des papiers du citoyen
Bochart-Saron, qui sera extrait à cet effet
de la maison d'arrêt où il est détenu ; 2° dé-
cidant que le citoyen La Hogue, détenu à
Picpus, en sera extrait pour assister à la
levée des scellés sur ses effels et prendre,
ceux qui lui sont indispensables; 3° or-
donnant la mise en état d'arrestation de
l'abbé Villepepin, ci-devant grand vicaire
de Notre-Dame, avec l'examen de ses pa-
piers ; 4° ordonnant la mise en liberté du
citoyen Dutrône, précédemment mis en
arrestation par le Comité révolutionnaire
de la seôtion de Marat.
2 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*H 29i,
fol. 55, 56, 57.
1516. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i° chargeant le citoyen Martin
de perquisitionner chez le nommé Du-
cange, rue des Petits-Champs, près celle
:H4
CHAPITRE ^^ ~ JOURiNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Gaillon, n° 99, de lever les scellés et d'exa-
miner ses papiers; 2° ordonnant de mettre
en état d'arrestation le nommé Rivière,
ci-devant religieux petit-père, demeurant
au ci-devant couvent des Petits-Pères, près
la place des Victoires-Nationales, d'exa-
miner ses papiers et d'apporter ceux sus-
pects au Comité ; 3° ordonnant de procé-
der à des perquisitions dans la maison de
campagne du nommé Dufouleau, notaire,
à Nanterre, h l'effet de saisir les papiers
suspects; 4° ordonnant d'incarcérer aux
Carmes les citoyens Desmoulins, lieute-
nant, et Chabrier, gendarme national, et
chargeant le citoyen Chaumette, secré-
taire du Comité, de visiter leurs porte-
manteaux dans leur auberge et constater
l'état de la valise appartenant au nommé
Servies.
2 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 89.
ioil. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : !« an-
nonçant l'envoi à l'accusateur public près
leTribunal de police correctionnelle, séant
au Chatelet, des pièces du nommé Dien,
imprimeur en taille-douce, rue Saint-Jac-
ques, avec 105 gravures obscènes et G bro-
chures du même genre; 2° déclarant avoir
reçu dans son sein les directeurs, acteurs
et actrices des théâtres de la République,
du Vaudeville et de la Cité- Variétés, et
l^es avoir invité à propager sur leurs théâ-
tres, par la représentation de bonnes
pièces sentimentales, les bonnes mœurs
d'où découle le vrai patriotisme; 3° adres-
sant au Comité de sûreté générale et à
l'administration de Police la liste des per-
sonnes envoyées dans les différentes mai-
sons d'arrêt; 4° avisant la commune de
Mâcon de l'évasion du nommé d'-Vgé La
Bletonnière et des mesures prises pour
découvrir le lieu de sa retraite; o" infor-
mant le Comité de surveillance de la com-
mune d'Autun de l'évasion de ce particu-
lier, qui pourraitpeut-être revenir à Aulun,
où son père est détenu; G» vu la cessation
des fonctions des citoyens Lebrun, Molière,
Payen-Deslauriers, membres de la Com-
mission inspectante des journaux suppri-
mée, décidant, sur leur demande, qu'il
sera délivré à chacun d'eux une attestation
portant qu'ils ont bien rempli leur devoir
et en vrais républicains; 1° convoquant
pour le lendemain les directeurs, acteurs
et actrices du théâtre national de la rue
de la Loi, de l'Opéra-Comique national,
rue Favart, du théâtre de la rue Feydeau;
8° le citoyen Marchand ayant rappelé au
Comité que la discussion sur les théâtres
était à l'ordre du jour, et ayant donné
lecture d'un discours à ce sujet, décidant
que tous les artistes des théâtres de Paris
seront successivement convoqués, que ce
discours leur sera lu, qu'il sera en outre
imprimé au nonibre de 1,000 exemplaires
en afliche et de 500 in-4'', pour être afli-
ché, envoyé aux autorités constituées, so-
ciétés populaires, sections de Paris ; 9" char-
geant le citoyen Simon de se rendre rue des
Vieux-Augustins, vis-à-vis de l'égout, afin
de visiter les papiers du nommé Cartier,
ci-devant aide de camp du général Luck-
ner, et de l'amener au Comité; 10° pro-
cédant de nouveau à l'interrogatoire du
nommé Deslandes, prévenu d'avoir fait
passer de faux assignats de 400 livres, et
ajournant toute décision jusqu'à ce qu'il
lui soit parvenu de nouveaux renseigne-
ments de la part de ceux à qui il aura pu
faire quelques payements en assignats
de cette valeur; 11° annonçant l'envoi à
l'accusateur public du Tribunal révolution-
naire des pièces concernant Josset Saint-
Laurent, les femmes Delvincourt, Loyer,
et les nommés Aubert et Ducquy; 12° pro-
cédant à l'interrogatoire du citoyen Gros-
jean, homme d'aiTaires de la citoyenne
Duplanoy; 13° recevant du minisire de la
guerre une lettre avisant le Comité qu'il a
donné l'ordre de mettre Webert, volontaire
de la l'"" réquisition, en arrestation et de le
faire conduire de brigade en brigade au
Comité; 14° recevant le procès-verbal des
opérations du citoyen Tisset, chargé de
perquisitionner chez Joubert, avec un pa-
quet de cartes du club des Thermes ot des
gravures représentant l'effigie royale.
2 pluviôse an IL
Extrait du 2e registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,DB^ 81-%fol.38G-389.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
31:-)
1518. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
annonçant l'envoi des pièces contre les
nommés Aubert, Ducqiiy et les femmes
Loyer, Delvincourt, tous prévenus d'émi-
gration, en outre de pièces volumineuses
contre le nommé Saint-Laurent, prévenu
de correspondance avec les émigrés, d'a-
voir recelé des biens et titres de la maison
du ci-devant Condé, d'avoir payé les frais
du voyage du tyran à Varenne, lequel a
été renvoyé au Tribunal sur Tordre du
Comité de sûreté générale, et demandant
si l'affaire du nommé Dérouville, adminis-
trateur de l'Hôtel-Dieu, a été renvoyée au
Tribunal, attendu qu'il y a contre lui des
faits qui nécessitent un interrogatoire.
2 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, loi. 28 v°.
Cucu d'Hérouville (François-René), payeur de
rentes et trésorier de l'Hôtel-Dieu, condamné à
mort le 4 messidor an II (A . iV. , W 293 , n° 9 11 ;
F7 4G58).
1519. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant que les
citoyens de la seconde légion qui ont ob-
tenu le plus de voix pour la place d'adju-
dant général sont les citoyens Horsel,
Martincourt, Moreau, Livin, Desmont et
Rayard, le Commandant général invite ses
concitoyens à accélérer cette nomination,
il invite aussi ceux de la 3* légion à en
faire autant pour les place d'adjudant et
sous-adjudant général.
(( Hier, ajoute Hanriot, tous mes frères
d'armes ont mis beaucoup de promptitude
et d'exactitude à se rendre sous les armes
aux endroits indiqués, c'est une nouvelle
marque d'attachement à la chose publique
qui vous fait honneur. Les tyrans ont dû
trembler, notre vœu était commun, nous
avons tous juré de bon cœur la mort des
scélérats qui voudraient nous asservir. »
3 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de r Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1520. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant les citoyens Albert et
Copie, membres du Comité de surveillance
de la section de l'Unité, à se rendre dans
les diverses maisons d'arrêt de Paris et
partout où l'importance de la commission
dont ils sont chargés par le Comité exi-
gera qu'ils prennent des renseignements,
auquel effet il leur sera donné entrée ainsi
qu'aux citoyens dont ils se feront assistef,
et ils pourront requérir la force armée,
ladite autorisation n'étant valable que pour
8 jours.
3 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 57.
1521. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant qu'Agricole Moreau
sera réintégré dans la maison d'arrêt du
Luxembourg; 2° ordonnant la mise en
liberté du citoyen Haly, ci-devant con-
cierge de la maison d'arrêt de la Bourbe,
détenu à la Force, ainsi que des citoyens
Suchet, Robillard, Ducancelle, Dubé et Du-
pain; 3° ordonnant également la mise en
liberté du citoyen Louis Guérin, détenu à
l'Abbaye, en vertu d'un mandat d'arrêt du
Comité révolutionnaire de la section de la
Réunion.
3 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 57, 58.
1522. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant un arrêté du Comité ré-
volutionnaire de la section de l'Arsenal,
du 2 pluviôse, et autorisant les citoyens
Rarucand et d'Huin, assistés de deux com-
missaires de la section des Gardes-Fran-
çaises, à se transporter au domicile de la
citoyenne Serennes, au Cheval Noir, rue
Saint -Honoré, chez le citoyen Lemor, mar-
chand de draps, afin de visiter ses papiers
et saisir ceux suspects, ladite Serennes de-
vant être gardée à vue chez elle, jusqu'à
ce qu'il en ait été autrement statué.
3 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. ^^, AF*ii 290,
fol. 90.
1523. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° saisi des dénonciations ver-
bales des citoyens Demargot et Boyer,
316
CHAPITRE I«r. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
membres du Comité révolutionnaire de la
section Popincourt, relativement au ci-
toyen Choque t, huissier près le Tribunal
du 4« arrondissement, qualifié par eux
d'agitateur, d'intrigant et de fauteur de
troubles, décidant qu'il sera mis en état
d'arrestation par les soins du Comité ré-
volutionnaire de la section Popincourt;
2* chargeant le citoyen Ployer de mettre
en état d'arrestation le ci-devant marquis
de Livry et d'examiner ses papiers.
3 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 90 r° et v«.
1524. — Arrêtés du Comité de sûreté
iîénérale : 1" visant la lettre de l'adjoint
général de Landau, d'x\uxon, en date du
22 nivôse, dont le citoyen Dumoulin, arrêté
la veille, était porteur, chargeant les ci-
toyens Magnant et Henry de procéder à
l'arrestation de la citoyenne Wolf, belle-
sœur de Dentzel, représentant du peuple,
d'examiner ses papiers et de saisir ceux
suspects; 2° décidant qu'il sera payé par
son trésorier aux citoyensVail lot, Demargot,
Courtois et Bécard, membres du Comité
de surveillance de la section Popincourt,
la somme de 1,200 livres pour subvenir
aux dépenses que nécessitera l'arrestation
du ci-devant duc d'Aumont, réfugié à Mag-
ney, route de Saint-Quentin.
3 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*ii 290,
fol. 90 vo, 91 r».
1525. — Lettre du Comité de sûreté
générale au Comité de surveillance de la
section de Bon-Conseil, l'avisant que la
Convention demande un rapport sur les
motifs de la destitution ou suspension du
citoyen Motte, capitaine au 3® bataillon
des volontaires du Morbihan, motifs dont
cette section seule a connaissance, et l'in-
vitant à le mettre à mèine de satisfaire
au désir de la Convention.
3 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrct du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol, 90 v».
1526. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le procès-verbal des opérations du
citoyen Poly, membre du Comité de sur-
veillance de la section du Contrat-Social,
chargé de se transporter chez Mélanie
Bouvillier, femme Belgodor, duquel il ré-
sulte qu'il n'a été trouvé rien de suspect;
2° portant que le théâtre Feydeau, convo-
qué au Comité, s'est rendu à son invita-
tion et a reçu les encouragements néces-
saires pour tracer en traits de feu les faits
héroïques de nos républicains et propager
les principes de moralité; que les théâtres
de la Montagne, rangés sous l'administra-
tion du Théâtre-National, rue de la Loi,
le théâtre de l'Opéra-Comique national de
la rue Favart, se présentent au Comité et
y reçoivent l'invitation de s'attacher à
épurer les mœurs par la représentation de
bonnes pièces remplies de morale; 3° con-
voquant pour le lendemain le théâtre des
Amis-de-la-Patrie, celui du Lycée des Arts
et le théâtre de l'Opéra-National; 4° rece-
vant le compte rendu de la mission confiée
au citoyen Fournerot, chargé de perqui-
sitionner chez la citoyenne Bocquet, pas-
sage des Enfants-Rouges; 5«» constatant la
venue du citoyen Prévost, chef d'esca-
drons des gendarmes casernes au Luxem-
bourg, suspendu de son grade en raison
de plusieurs dénonciations dont il avait
été l'objet, lequel apporte le procès-verbal
dressé par le commissaire des guerres
pour la reddition de ses comptes, avec
prière de faire parvenir au ministre de la
guerre ses moyens de justification à l'efiet
d'être rétabli dans ses fonctions; 6" de-
mandant à divers des renseignements sur
le nommé Deslandes; 1° déclarant avoir
procédé à l'interrogatoire de la citoyenne
Duplanoy et de Mélanie Bouvillier, femme
Belgoder.
3 pluviôse an II.
Extrait du 2^ registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81-^, fol. 390-392.
1527. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, déclarant que le
résultat du scrutin de la 4« légion a donné
une majorité de suffrages pour la place de
chef aux citoyens RifTautville et Chardin,
î;ESPRIT public a paris EiN PLUVIOSE AN II
317
I
il a donné de même une majorité absolue
aux citoyens Lapierre et Vanloo pour celle
d'adjudant et sous-adjudant général.
Ilanriot annonce que ses concitoyens
des ports se sont soumis à l'arrêté de la
Commune. « Cette soumission, dit-il, fait
honneur aux bons Sans-culottes. Courage,
enrichissez-vous de vertus et montrez aux
yeux de l'Europe entière qu'il existe sur
la terre une portion d'hommes qui sait
cire juste et raisonnable, qui sait tout sa-
crifier pour le bonheur de ses frères. Si
vous avez quelques réclamations à faire et
qu'elles soient justes, faites-les aux ma-
gistrats avec la dignité d'hommes libres;
comme vous les avez nommés pour veiller
aux intérêts communs, ils sont incapables
de les trahir.
4 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB"^ 76.
1528. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la lettre du représentant
Dumont et les pièces relatives à l'arresta-
tion des nommés Demangeville et ïisse-
rant, décidant leur incarcération aux Car-
mes et l'envoi des pièces à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire pour
leur mise en jugement; 2° autorisant le
citoyen Gibert, pour les mômes motifs qui
ont dicté son arrêté du 19 nivôse, à con-
tinuer de rester chez lui jusqu'au 20 plu-
viôse, dernier délai ; 3° ordonnant la mise
en état d'arrestation et l'envoi aux Carmes,
comme suspect, du nommé Michel-Isaac
Ferrand, demeurant rue Poulletier, n° 2.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 59.
1529. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" décidant que les citoyens Sa-
batier et Després, détenus dans la maison
Belhomme, Lambert, détenu à Sainte-Pé-
lagie, et Laborde, détenu dans la maison
Massé, seront extraits de ces maisons et
conduits chez eux où ils resteront sous
la garde d'un Sans -culotte, jusqu'à ce
qu'ils aient terminé avec les commissaires
Servoisier, Duranville, Perregaux et Hu-
pais les opérations relatives aux. déclara-
tions par eux faites à la Commission des
Subsistances; 2» ordonnant la mise en
état d'arrestation et l'envoi à la Force, par
les soins du citoyen Ployer et du Comité
de surveillance de la section des Droits-
de-l'Homme, du nommé Livry, ci-devant
mousquetaire.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 59, 60.
1530. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : !<» ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Crouset, principal
du collège du Panthéon-Français, détenu
à Sainte-Pélagie; 2° ordonnant également
la mise en liberté des citoyens Darbigny
et Béliers, arrêtés en raison du doute exis-
tant sur la situation de la caisse du ci-
toyen Roettiers, directeur de la Monnaie,
qui se trouve avoir un excédent de plus
de 200,000 livres et a été élargi; 3" char-
geant le citoyen Monnory de procéder à
l'arrestation de Joseph - François - Marie
Coattarel, ci-devant baron de Commana,
objet d'une dénonciation, de l'incarcérer
à la Force, et de mettre les scellés sur
ses papiers.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 60, 65.
1531. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Poupart
de mettre en état d'arrestation et de con-
duire à la Force le nommé Boyer, rédac-
teur de la Gazette universelle, demeurant
rue Saint-Honoré, près des Jacobins, et
d'apposer les scellés sur ses papiers et
effets; 2° ordonnant la mise en liberté du
citoyen Cailloua, perruquier; 3° sur le rap-
port fait au Comité de l'arrestation du ci-
devant marquis de Livry, dit Sanguin, et
de la nécessité de procéder à l'apposition
des scellés en son domicile, à Sarcelles,
chargeant de cette opération le citoyen
Ployer; 4° ordonnant la mise en état d'ar-
restation de la femme et de la fille Cha-
bert, rue de la Loi, maison Tessier, par-
fumeur, et du nommé Rougis, Lyonnais et
318 CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
garde du ci-devant Roi, qui va journelle-
ment chez ledit Chabert.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 90 v°, 91 r».
1532. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant que, pour assurer l'exé-
cution du décret relatif à la reddition du
compte de la Caisse de l'Extraordinaire
par l'ancien caissier Le Couteulx, le ci-
toyen Ducange lèvera les scellés sur ses
papiers pour en extraire les registres et
pièces de comptabilité, lesquels seront dé-
posés dans une chambre de la Trésorerie
nationale, fermée à deux clefs, que le pré-
posé du citoyen Le Couteulx suivra la
comptabilité, et si la présence de celui-ci
était nécessaire pour quelque opération,
il serait conduit à la Trésorerie pour four-
nir les renseignements sous la garde de
deux gendarmes, sans qu'il lui soit permis
de découcher de la maison d'arrêt, où il
sera traduit, à moins d'une autorisation
particulière du Comité, laissant la faculté
de faire sortir momentanément le citoyen
Le Couteulx à la prudence du Comité des
finances et à la surveillance du citoyen
Ducange, commissaire chargé de suivre
cette opération.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 91 v».
r
1533. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que les scellés ap-
posés chez Wiedenfeld, en état d'arresta-
tion aux Anglaises, seront levés par deux
commissaires du Comité révolutionnaire
de la section Le Peletier, en présence de
deux secrétaires du Comité de sûreté gé-
nérale, et qu'il en sera extrait tout ce qui
pourra servir de pièces à conviction ; 2° au-
torisant le Comité révolutionnaire de la
section des Tuileries à lever les scellés mis
chez le citoyen Victor, aliasYilon, détenu à
la Force, et vérifier ses papiers.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 92.
1534. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le Comité de surveillance de Saint-
Quentin a envoyé le nommé Charles Du-
pont, sous l'escorte de deux gendarmes du
23e régiment, auxquels le Comité a accordé
une indemnité de 10 livres à chacun pour
leurs frais de séjour de Paris, et demandé
une carte de route pour leur retour; 2° après
rapport par le citoyen Chéry de l'examen
des papiers et correspondances de la ci-
toyenne Duplanoy et du citoyen Grosjean,
où il n'a été rien trouvé qui ait trait à la
Révolution, décidant la levée des scellés
par les soins du citoyen Lécrivain ; 3° les
directeurs, acteurs et actrices du théâtre
du Lycée des Arts, du théâtre des Amis-
de-la-Patrie et de l'Opéra-National s'étant
rendus à la convocation du Comité, celui-
ci leur donne l'idée juste du but moral de
l'institution des théâtres et du bien qui
peut en résulter, lorsque, dirigés par de
bons patriotes et des acteurs dignes du
peuple qui les écoute, ils lui communiquent
le degré de chaleur propre à stimuler les
citoyens les moins à la hauteur des prin-
cipes ; 4° convoquant les directeurs, acteurs
et actrices du théâtre de Salle sur le bou-
levard, du théâtre lyrique des Amis-de-la-
Patrie, rue de Louvois, du théâtre du Dé-
lassement-Comique, boulevard du Temple,
et de celui des Sans-culottes, ci-devant Saint-
Martin; 5° recevant le procès-verbal des
opérations du citoyen Fournerot, chargé
de perquisitionner dans les papiers du
nommé d'Ygé, avec deux lettres de Mâcon
à son adresse; 6° ordonnant l'arrestation
comme suspect et l'envoi à Saint-Lazare
du nommé Péseau, qui avait déposé chez
le nommé Lémant, domestique de Dutartre,
des gravures des plus contre-révolution-
naires; 1'^ d'après le rapport du citoyen
Chéry, ordonnant que la femme de Gonnet
de Rupé, caissier général des Postes, sera
mise chez elle sous la surveillance d'un
citoyen de la section du Contrat-Social *,
8° recevant le compte rendu de la mission
du citoyen Simon, chargé d'examiner les
papiers du nommé Carlier, aide de camp du
feu maréchal Luckner, et de procéder à son
arrestation ; 9° convoquant le commissaire
de police de la section Poissonnière pour
L'ESPRIT PUHLIC A PAUIS EN PLUVIOSE AN II
319
donner dos renseignements sur l'atiairc
de Ja femme l3el|ïoder; 10° chargeant le
citoyen Fournerot de se transporter au
(Irand-Montrouge, au domicile du nommé
Le Sénéchal et de sa femme, afin de perqui-
sitionner dans ses papiers, et les amener
au Comité; ll-^ mettant le Comilé de sû-
reté générale au courant de l'afTairc de
Charles Dupont, recherché comme pré-
venu de complicité avec le sieur Sainte-
Foix, que le Comilé de sûreté générale
avait fait incarcérer à la Conciergerie, an-
nonçant son arrestation à Saint-Quentin
et attendant ses ordres, de même que pour le
nommé Carlier, aide de camp de Tex-gé-
néral Luckner, arrêté comme ayant beau-
coup contribué à la reddition de Valen-
cienncs; 12"* chargeant le citoyen Delespine
d'examiner 6 pièces trouvées par le Comité
de surveillance de Saint-Quentin au domi-
cile de Charles Dupont; 13' déclarant
avoir mis en état d'arrestation la citoyenne
Perrault d'Hurville, sœur de la femme Bel-
goder, l'avoir interrogée et suspendant
toute décision à son égard jusqu'à plus
amples renseignemenls.
4 pluviôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV., BB^ 81^^ , fol.392-39G.
io3o. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Dépar-
tement, lui transmettant la réclamation
de la citoyenne Girouard, dont le mari
vient d'être frappé par le glaive de la loi, et
l'invitant à y faire droit, si la loi le permet.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 28 v».
Girouard (Joseph), imprimeur de la Gazette
de Du Rozoy, avait été condamné à mort le
29 nivôse an II (A. N., W 308, n» 401).
io36. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Déparlement de Paris à l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
le prévenant que le nommé Péseau, em-
ployé aux hôpilaux de l'armée, qui avait
déposé chez le nommé Lémant un paquet
d'estampes révolutionnaires, se trouve en
état d'arrestation à Saint-Laz.are, pour le
faire comparaître à l'époque du jugement
de Lémant.
4 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 28 v".
1537. — Lettres du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, l'avisant de l'arresta-
tion à Saint-Quentin, où il s'était réfugié,
du nommé Charles Dupont, compromis
dans l'affaire Sainte-Foix et Maillet, et du
nommé Carlier, prévenu d'être un aide de
camp de Luckner et d'avoir contribué à la
prise de Valenciennes, et demandant ses
ordres à l'égard de ces deux particuliers.
4 pluviôse an y.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 28 v, 29 r^.
1538. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite les canonniers à
avoir une tenue uniforme, il leur recom-
mande aussi, lorsqu'ils font une manœu-
vre, d'avoir soin de pointer sur un objet
déterminé; un canon est à un canonnier
ce qu'un fusil est à un bon chasseur.
Hanriol donne ses impressions au sujet
de la dernière petite fête, qui était sans
apprêt, il a vu avec plaisir des moments
de fraternité et d'égalité que les autres
soi-disant peuples libres n'ont jamais
éprouvés, il a vu le pain et le vin se par-
tager d'une manière si douce, il a vu enfin
les passions, les haines, les jalousies et
l'intrigue proscrites de cette fête, et les
bons magistrats sourire de plaisir et de
contentement. « La société, ajoute-t-il, est
paisible, la tranquillité commence à s'éta-
blir, bientôt notre service sera si doux
qu'on ne s'en apercevra pas, les républi-
cains sentiront le prix de leurs travaux,
lorsque la besogne sera achevée. »
5 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1539. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en liberté
le citoyen Bousquet, demeurant rue Neuve
320 CHAPITRE ^^ - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
Saint-Merry, n° 12, détenu à la Grande
Force.
5 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 61.
1540. — Lettre du Coiiiité de sûreté gé-
nérale aux commissaires de la Trésorerie
nationale, déclarant être informé que, sous
les scellés du nommé Wiedenfeld, ban-
quier, prévenu d'un crime capital, et qui
à raison de ce fait va être envoyé à la Con-
ciergerie, il s'est trouvé plusieurs lettres
de change ou autres effets dont l'accepta-
tion est de rigueur, observant que dans
ces circonstances, et pour l'intérêt éven-
tuel de la République, il importe de faire
en sorte que ces lettres de change soient
acceptées, et leur recommandant de ne
rien négliger à cet égard et même de
veiller au payement,
5 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 294,
fol. 61.
Wiedenfeld (Jacques-Henri), banquier, con-
damné à mort le 26 pluviôse an II (A. iV. ,
W 324, n« 517).
1541. — Délibération du Comité de
salut public du Département de Paris :
1° recevant des planches de gravure repré-
sentant Capet et sa famille, apportées par
des membres du Comité de surveillance
de la section de Beaurepaire, avec le procès-
verbal de leurs opérations; 2° conslatantque
les directeurs, acteurs et actrices duithéâ-
tre patriotique du boulevard, du théâtre
lyrique des Amis de la Patrie, rue Louvois,
et du théâtre du Délassement-Comique du
boulevard, se sont rendus à l'invitation du
Comité, qui les a encouragés à retracer les
hauts faits de nos braves frères d'armes
et à inspirer, par la représentation de
bonnes pièces, les vertus qui élèvent les
citoyens au degré où ils doivent parvenir;
3° convoquant pour le lendemain, à midi,
les directeurs, acteurs et actrices du théâtre
de l'Ambigu-Comique, ceux du théâtre de
la Gaîté, du boulevard du Temple, du
théâtre de l'Estrapade et des Variétés-
Amusantes du boulevard, afin de commu-
niquer un arrêté du 2 pluviôse relatif à
tous les théâtres de Paris; 4° constituant
pour gardien de la femme Gonnet de Rupé
le citoyen Simon Collin, qui sera payé à
raison de 5 livres par jour, non compris la
nourriture; 5" attendu que le citoyen Ame-
laud, domestique d'Ygé La Blelonnière, ne
peut être rendu responsable de la fuite de son
maître, le mettant en liberté, avec invita-
tion de faire toutes les recherches que lui
dictera son patriotisme pour découvrir sa
retraite; 6° envoyant au Comité de sûreté
générale une série de questions que le
Comité de surveillance de Dune-Libre de-
mandait qu'on soumît à la citoyenne
Voisenon, dite Champion; 7° recevant le
compte rendu de la mission du citoyen
Fournerot, chargé de se rendre à Mcnt-
rouge, chez le nommé Le Sénéchal et sa
femme, pour examiner leurs papiers et les
amenerau Comité, d'après l'interrogatoire
qu'ils ont subi, duquel il résulte qu'ils ont
une fille et un gendre émigrés, considé-
rant que le citoyen Le Sénéchal est oc-
cupé, comme ancien administrateur des
Domaines, à rendre ses comptes, et qu'il lui
est nécessaire d'avoir sa liberté pour les
accélérer, décidant qu'il sera mis, lui et
sa femme, sous la garde de deux Sans-
culottes, jusqu'à ce que des renseignements
sur eux aient été pris dans les sections
des Droits-de-l'Homme et des Amis-de-la-
Patrie, où ils ont demeuré.
5 pluviôse an II.
Extrait du 2^ registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 397-399.
1542. — Extrait de l'ordre du jour de
force armée de Paris, mentionnant un
arrêté du Département de la garde natio-
nale concernant les tambours et le renou-
vellement de leurs engagements.
Le Commandant général constate que
tous commencent à sentir la nécessité du
service, et que la [)remière loi, la première
passion et la plus douce utilité sont la
chose publique. « 11 n'y a presque plus de
citoyens remplaçants, c'est à qui montera
sa garde, les citoyens ne se séparent plus
les uns des autres, il y a même entre eux
une espèce de fraternité qui porte au cœur
de l'honnête homme un certain mélange
de joie et d'attendrissement. »
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
321
Hanriot rinnoiice le vol de 6 capotes à
la réserve de la Maison Commune et es-
time que ce vol ne fait pas honneur à notre
surveillance. A l'en croire, dans une Répu-
blique, il ne doit y avoir ni voleurs, ni
fainéants, cette espèce honteuse et mépri-
sable n'a été créée que pour des monar-
chies et non pour des hommes libres. Les
citoyens capitaines, investis de la confiance
et de l'estime de leurs concitoyens, de-
vraient poser plusieurs questions aux nou-
veaux venus qui se présentent dans leurs
compagnies. Il n'y a pas d'inconvénient à
demander au nouvel arrivé d'où il vient?
que fait-il? de quoi vit-il? et à prendre des
renseignements sur son existence. Un ca-
pitaine est à une compagnie ce qu'un bon
père est à une famille.
6 pluviôse an II
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1543. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à l'ar-
reslation des nommés Depleduche et Au-
merle, rue Saint-Christophe, n° 10, qui
seront amenés au Comité pour être inter-
rogés ; 2° ordonnant de mettre en état d'ar-
restation le ci-devant chevalier d'Alainville,
ci-devant maréchal des logis du ci-devant
Roi, rue de la Loi, n° 37, et d'examiner ses
papiers; 3° chargeant le Comité de sur-
veillance de la section du Mont-Blanc, as-
sisté du citoyen Ducange, de lever les
scellés apposés chez le citoyen Maliicu, rue
Chantereine, n° 25, afin d'examiner ses
papiers; 4° autorisant le Comité de surveil-
lance de la section de la Montagne à ren-
dre au citoyen Bery, colporteur, la boîte
qu'il réclame, qui s'est trouvée Maison
Egalité, n» 106 ; 5" autorisant les Comités
de surveillance des communes de Saint-
(îermain-en-Laye et de Coussainville à le-
ver les scellés apposés sur les habitations
du citoyen Nicolaï, actuellement en état
d'arrestation à Paris.
G pluviôse an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ir 294,
fol. 62-6.").
rô44. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux commissaires de la Trésorerie
T. X.
nationale, les avisant qu'il lui a été remis
par Leroux, capitaine de garde à la Tréso-
rerie, un procès-verbal constatant que
l'une des principales portes de la cave
n'était point fermée à clef, montrant le
grand danger qui pourrait résulter d'une
pareille inadvertance, et appelant son at-
tention, tout son zèle et toute sa vigilance
sur les individus chargés de la garde de
cette maison, où chacun doit remplir ri-
goureusement les devoirs de son emploi,
un dépôt aussi précieux que celui confié
à leur surveillance ne devant être perdu de
vue en aucun moment.
6 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 62.
lo45. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à l'ar-
restation des citoyens Bidermann, rue des
Jeûneurs, Tryelle, rue Saint-Thomas-du-
Louvre, Dupriville, Faubourg Montmartre,
à la Vierge, Pierlot, rue des Vieux-Augus-
tins, n°236, et Collin, rue Neuve-de-l'Ega-
lité, tous banquiers, et à l'apposition des
scellés sur leurs effets; 2" ordonnant la
mise en état d'arrestation du citoyen Tho-
mas, banquier à Paris, rue des Prouvaires,
parti depuis peu de jours pour Lille, lequel
sera amené au Comité; 3" ordonnant de
mettre sur-le-champ en liberté Williams
Hoskens, citoyen des Etats-Unisd'Amérique,
détenu au Luxembourg; 4° autorisant le
Comité révolutionnaire de la section de la
Montagne à extraire momentanément des
prisons le citoyen Desfournières pour pro-
céder en sa présence h la levée des scellés
et distraire les papiers suspects.
6 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 290,
fol. 92 v°, 93 ro.
1546. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de mettre en état
d'arrestation le ci-devant baron de Ba-
lincourt, ex-maréchal de camp, rue Vil-
ledo, n°s 3, 5, qui a un fils et un gendre
émigrés, dont le dernier, ci-devant mar-
quis de Montigny, colonel du régiment de
dragons ci -devant La Rochefoucauld, a
21
322
GHAPITRi: ler. _ JOUUNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
passé h l'ennemi, en emportant les dia-
Beaux et la caisse de ce régiment, et d'ar
peaux
roter également son fils, ci-devant garde
du corps et employé à la Poste, d'où il fut
renvoyé pour cause d'incivisme après le
10 août; 2° autorisant les citoyens Gléry et
Daire, membres du Comité de surveillance
de la section de la République, à lever les
scellés chez le nommé Bérenger, à Paris,
à l'effet de découvrir l'argenterie, la mon-
naie, ou tous autres effets précieux qui y
auraient été enfouis ou cachés.
6 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 93 ro.
1547. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant l'envoi à tous les théâtres de Paris
d'un discours qui a été lu à chacun d'eux,
avec invitation de l'afficher dans l'intérieur
du théâtre et même d'en faire lecture ;
2° vu les réclamations du citoyen Gougenot,
chef du bureau de la Liquidation, à l'effet
d'être déchargé des deux gardiens placés
chez lui, avec attestation du Comité de
surveillance de la section du Mont-Blanc,
qui déclare qu'il est bon citoyen, décidant
que ces gardiens se retireront immédiate-
ment; 3° envoyant au Comité de surveil-
lance de la section de Beaurepaire copie de
la lettre adressée au Comité de sûreté gé-
nérale au sujet de la dénonciation à la Con-
vention par Romme, député, relative à
l'enlèvement de gravures chez différents
marchands d'estampes; 4° les théâtres des
Variétés-Amusantes, des Sans-Culottes, ci-
vant Molière, de TAmbigu-Comique et de la
Gaîté du boulevard, s'étant rendus â l'in-
vitation du Comité, celui-ci leur donne le
stimulant propre à représenter sur la
scène les traits les plus heureux de la Ré-
volution ; 5° invitant le Comité de surveil-
lance de la section de Bondy à lever les
scellés sur les effets du nommé Amelaud
pour les lui restituer, et celui du Contrat-
Social à lever ceux apposés sur la cham-
bre de la femme Gonnet de Rupé; 6"» men-
tionnant l'envoi au Comité de sûreté gé-
nérale des pièces concernant Egré, Fallois,
Bourgeois et Villardy de Suresnes; !<> sur
la proposition d'un membre et après une
mûre délibération, décidant d'appeler dans
son sein un dégustateur pour procéder à
la dégustation et décomposition des vins
qui seront achetés chez différents mar-
chands de vin et en leur présence ; 8" char-
geant le citoyen Delespine de s'assurer si
le citoyen Denis Lamy est arrêté et, dans
l'affirmative, de se transporter chez la ci-
toyenne Boulant, rue du Temple, afin d'exa-
miner ses papiers et de l'amener au Co-
mité, s'il s'en trouve de suspects; 9° une
députation de la section de Beaurepaire
étant venue au Comité réclamer le citoyen
Deslandes, menuisier, détenu, il lui a été
répondu que le Comité s'occupait sérieu-
sement de cette affaire qui intéressait la
fortune publique, etqu'il ne saurait prendre
assez de mesures pour se procurer des ren-
seignements convaincants, que plusieurs
personnes mandées à ce sujet avaient déjà
parlé en sa faveur; 10° convoquant le ci-
toyen Duperret, vérificateur en chef des
assignats; 11° chargeant le citoyen Four-
nerot de perquisitionner chez la citoyenne
Bulté, rue Salle-au-Comle, d'examiner ses
papiers et de l'amener au Comité; 12° in-
vitant le citoyen Dupin, adjoint du mi-
nistre Je la guerre, à fournir des rensei-
gnements sur le compte de Carlier, qui
a été employé au service des armées, sous
les ordres de Luckner, et qui se réclame
de lui, comme étant connu sous de bons
rapports.
6 pluviôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,BB^ 81 ^, fol. 399-403.
1548. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale,exposant que plusieurs
graveurs ont été dénoncés au Comité et
que des perquisitions ont été faites chez
eux, il en est résulté que les uns étaient
des conspirateurs, les autres de lâches cor-
rupteurs des mœurs, le Tribunal révolu-
tionnaire a fait justice des premiers, et la
police correctionnelle des seconds, mais
Romme ayant déclaré à la Convention que
dans la section de Beaurepaire on avait violé
le décret de la Convention, en enlevant des
gravures, sous prétexte qu'elles portaient
L ESPRIT PUBLIC X PARIS EN PLUVIOSE AN II
323
des emblèmes de la royauté, chez Basset,
Esnault, Rapilly, Dien, Lelong, à la suite
de perquisitions l'on avait trouvé, non pas
des emblèmes de royauté, mais des malles
de rois, de reines, de dauphins, on n'avait
pas pensé que, quand les statues étaient tom-
bées sous les bras [vigoureux d'un peuple
libre, on dût respecter comme chefs-d'œu-
vre de l'art de petits roitelets bien soi-
gneusement cachés; dans la section de
lieaurepaire, pas un paysage, pas une es-
tampe autre que les ci-dessus mentionnés
n'ont été saisis, « nous respectons les arts,
observe le Comité, mais non les tyrans, et
nous vous prévenons de ces faits qui peu-
vent éclairer votre religion ».
6 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A. N., BB^* 81, fol. 29 v°.
1549. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Déparlement de Paris au Comité
de sûreté générale, annonçant l'envoi, con-
formément à la loi du 17 septembre, de
11 pièces concernant l'arrestation des nom-
més Egré, Bourgeois et Villardy, de Su-
resnes.
6 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A, N., BB3 81, fol. 30 vo.
looO. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses concitoyens à
continuer le service avec exactitude ; la
surveillance a fait disparaître de la société
une quantité de fripons qui vivaient jadis
du pillage. Plaise au ciel que ces malheu-
reux soient convertis !
7 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB" 76.
1551. — Lettre de Hanriot, général en
chef de la force armée de Paris, au Co-
mité de surveillance du Département de
Paris, annonçant qu'il va donner des or-
dres pour procurer une capote à la senti-
nelle extérieure du poste du Comité, et
qu'il se propose d'aller incessamment
embrasser ses frères du 31 mai.
7 pluviôse an II.
Original signé, A. N., BB^ 76.
1552. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberlé
immédiate du citoyen Ducray-Duminil,
rédacteur des Affiches; 2° convoquant le
citoyen Savard, de la section de Marat,
pour le lendemain à midi-
7 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li294,
foL 64.
Ducray-Duminil (François-Guillaume) avait
remplacé en 1790 l'abbé Aubert comme rédac-
teur des Petites- Affiches.
1553. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé qu'il se trouve dans plu-
sieurs maisons ci-devant occupées par des
particuliers, qui, en exécution du décret
du 17 septembre dernier (style esclave)
sont aujourd'hui en état d'arrestation, une
quantité considérable de bois à brûler, que
les circonstances présentes rendent pré-
cieux, vu l'arrêté déjà pris par le Comité
pour disposer de ces objets, en recomman-
dant que la vente publique qui en sera
faite n'ait lieu que par petites portions, et
préférablement en faveur des citoyens les
moins aisés, décidant que, malgré les scel-
lés croisés qui auraient été apposés sur les
endroits où existent les bois dont* il s'agit,
et qui seront levés en présence des com-
missaires des autorités constituées et du
Comité de surveillance de la section de la
République, il sera disposé comme dessus
du bois en question.
7 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 93 v«.
1554. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Beffroy, dit le Cousin Jacques,
détenu à la Force; 2° vu l'extrait des re-
gistres des audiences du Tribunal de po-
lice correctionnelle, d'où il résulte que le
citoyen Pongnon, accusé de quelques in-
décences, a été acquitté et mis en liberté,
décidant sa réintégration dans les fonc-
tions de membre du Comité révolution-
naire de la section des Arcis.
7 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'airêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 93 v°.
324
CHAPITHÊ I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1555. __ ArrèLé du Comité de sûrelé d'avoir fait un payement dans lequel se
générale, considérant qu'il est de l'intérêt sont trouvés deux faux assignats de 400 li-
public que le citoyen Antoine, architecte, •- :.---x i.
jouisse de tout le temps nécessaire pour
pouvoir achever le règlement déiinilif de
tous les mémoires d'ouvriers de la clôture
de Paris, dont il était charge par le décret
du 9 brumaire dernier, et qu'il ait en
même temps la facilité de finir avec exac-
titude et accélérer ledit ouvrage, décidant:
l» que vingt autres jours lui seront accor-
dés, sans autre délai, pour pouvoir se
livrer à ce travail, lorsque ceux qui lui ont
déjà été accordés seront écoulés; 2° que
la levée des scellés apposés sur ses pa-
piers lui sera également accordée pour en
retirer, en présence des commissaires, les
notes et renseignements dont il a besoin,
après quoi les scellés seront réapposés
sur le reslant de ses papiers; 3° qu'il n'y
a pas encore lieu à délibérer sur l'élar-
gissement entier qu'il réclame.
7 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 96 v°.
loo6. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1*' por-
tant nomination du citoyen Guigue, jeune,
en qualité de trésorier; 2" chargeant le
citoyen Tisset de perquisitionner chez le
nommé Chauchard, rue de l'Echelle, mai-
son du limonadier, d'apporter les papiers
suspects au Comité et d'amener ledit
Chauchard; 3° déclarant avoir reçu le vé-
rificateur en chef des assignais et le com-
missaire de police de la section Poisson-
nière, qui se sont rendus à l'invitation qui
leur a été faite; 4° décidant que le citoyen
Marchand prendra toutes les mesures que
la prudence lui suggérera pour faire ar-
rêter plusieurs femmes prostituées et pu-
bliques dont le nom n'est pas connu, avec
mandat de requérir la force armée et de les
amener au Comité ; 5° chargeant le citoyen
Guigue de faire toutes perquisitions né-
cessaires chez la citoyenne Bernard, rue
Taitbout, n» 14, pour s'assurer qu'il n'y a
rien de caché, et d'apporter les objets qu'il
aura trouvés; 0° ayant à se prononcer sur
le nommé Deslandes, monuisior, prévenu
vres, invitant le directeur du jury du Tri-
bunal du !"■ arrondissement à lui faire
savoir si ce i)arliculier est compris dans
l'affaire des faux assignats de la 1'^*' créa-
tion, pendante audit Tribunal; 7° accusant
réception au Comité de surveillance de la
commune de Saint-Quentin de la personne
du sieur Charles Dupont qu'il a mis en
état d'arrestation; 8" demandant aux Co-
mités de surveillance des sections de
l'Homme-Armé et des Amis-de-la-Patrie
des renseignements sur la conduite poli-
tique du citoyen Le Séneschal, ancien ad-
ministrateur des Domaines, domicilié à
Montrouge; 9° déclarant avoir procédé à
l'interrogatoire des nommés Lange la Bel-
tière et Perrault d'Hurville, par lui mandés
pour avoir des renseignements sur Mélanie
Bouvilliers, femme Relgoder; 10" d'après une
dénonciation de 4 citoyens de la section
des Piques contre les nommés Potlier,
Chantereine et Restout, employés au ci-
devant Garde-Meuble, convoquant ces ci-
toyens pour le lendemain midi, afin de lui
donner des renseignements plus expli-
cites.
7 pluviôse an II.
Extrait du 2* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB^ 81^^, fol. 403-406.
loo7. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général, en raison de
plaintes réitérées, invite les commandants
de sections à surveiller avec sévérité et à
punir de même tout tambour qui, lorsqu'il
aura une proclamation à faire de la part
de sa section^ battra autre chose que le
ban usité, à chaque carrefour, et conti-
nuerait des rappels le long des rues, ce
qui très souvent induit en erreur les ci-
toyens et peut occasionner de grands
inconvénients, en ce que dans une alerte
les citoyens ne se porteraient pas si aisé-
ment ni si promptement à sortir en armes,
croyant toujours entendre des proclama-
lions.
Le Commandant général invile aussi ses
concitoyens, se trouvant en cabriolet la
nuit dans les rues, à s'arrêter au premier
L'ESPKIÏ PUBIJC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
325
cri (le qui vive des sentinelles; nul ne doit
méconnaître que la sentinelle en faclioii est
placée pour surveiller et arrêter tout ce qui
lui paraît suspect, qu'elle est là pour veiller
à la sûreté des personnes et des propriétés,
qu'elle est là pour s'opposer aux délits
nuisibles à la société : celui qui ne sent
pas cette vérité est un perturbateur du
repos public et comme tel doit être puni
de ses torts et de son infraction à la vo-
lonté générale.
\a\ veille au soir, le feu a pris aux
(Irands-Augustins, quai de la Vallée; les
citoyens, les magistrats, la force armée s'y
sont rendus tous à la fois, tous ont tra-
vaillé, l'incendie a été éteint en très peu
de temps. Sous l'ancien régime, le feu au-
rait duré plusieurs jours, sous le régime
des hommes libres, le feu n'a pas duré plus
d'une heure, quelle différence! L'homme
libre vole de lui-môme au secours du mal-
heureux et n'a pas besoin d'être commandé.
I 8 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Elat-m.ijor général, A. N., BB'' 7G.
I008. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Feneaux
de procéder à l'ai restation du nommé
Gordier et à l'examen scrupuleux de ses
papiers; 2° chargeant les citoyens Albert
et Copie, membres du Comité révolution-
naire de la section de l'Unité, de transférer
dans la maison d'arrêt de Saint-Lazare le
nommé Levi, détenu au Luxembourg;
3° donnant mandat au Comité de surveil-
lance de la section de l'Oratoire de saisir
et de conduire à la Conciergerie le nommé
Duclaux, homme de loi ou avoué de la
commune d'Arles, en ayant soin de tenir
secret ledit arrêté; 4° convoquant immédia-
tement au Comité le citoyen Savard, demeu-
rant rue des Fossés-Saint-Germain- des-
Prés, n° 289.
8 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 05, 07.
11)59. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que la ci-devant duchesse
de Lauraguais, le nommé Buns, qui s'est
échappé des prisons d'Arras, Pierre et
Mfi'iard, ses gens d'affaires (le dernier ve-
nant de mourir à Sainte-Pélagie), Petit,
ancien cluipelain de ladite Lauraguais, dé-
tenus dans différentes maisons d'arrêt de
Paris, seront transférés dans les prisons
de la Conciergerie pour être jugés par le "
Tribunal révolutionnaire, étant prévenus
d'intelligences contre-révolutionnaires in-
térieures et extérieures, tant avec le prince
d'Aremberg qu'avec plusieurs autres émi-
grés, à qui ladite Lauraguais a fourni des
fonds, ainsi que d'un faux qu'elle a signé
dans le procès-verbal de son arrestation,
en déclarant qu'elle n'avait point d'argen-
terie ni d'effets quelconques cachés, tan-
dis qu'à la suite des réponses faites par
Buns, son homme de confiance, il s'est
trouvé 215 marcs de vaisselle d'argent ar-
moriée, enfouie dans une cave à 6 pieds
de profondeur, sous un amas de bois à
brûler, et une quantité immense de mate-
las, linges, couvertures, qui peuvent valoir
100,000 écus, cachée dans une pièce se-
crète dont la porte avait été masquée par
une grande armoire, le tout dans son châ-
teau d'Oignies, qui n'était éloigné que de
trois lieues des ennemis, dans le but de
venir au secours des Autrichiens qui as-
siègent Lille, ayant fait écrire par Buns, à
cette époque, au prince de Saxe-Teschen,
qui commandait les assiégeants de Lille,
pour l'engager à traiter ses vassaux avec
les mêmes égards qu'il avait eu pour elle
l'année précédente; faits qui sont cons-
tatés par les procès-verbaux dressés sur
les lieux et par les pièces qu'ont recueilli
les citoyens Martin et Bonjour, chargés des
pouvoirs du Comité, lesquels procès-ver-
baux, les pièces et lettres recueillies à Ar-
ras et à Oignies, contenus dans neuf pa-
quets, scellés des cachets du juge de paix
d'Arras, des citoyens Martin et Bonjour et
de ladite Lauraguais, seront remis à l'ac-
cusateur public du Tribunal révolution-
naire par le citoyen Héron, qui en appor-
tera décharge auC-omité,à l'effetde suivre
à ce Tribunal le jugement de ladite Lau-
raguais, de ses complices et agents dans
le plus court délai possible.
8 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 65.
326
CHAPITRE l•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1560. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" ordonnant d'extraire de la
maison d'arrêt et de conduire à son do-
micile, sous la garde de deux Sans-cu-
lottes, le citoyen Bézard, pour conjointe-
ment avec les commissaires Duranville,
Perregaux, Servoisier et Hupais, termi-
ner les opérations relatives à la déclara-
tion à faire à la Commission des Subsis-
tances et approvisionnements; 2° après
avoir entendu le représentant du peuple
Jeanbon Saint-André sur le citoyen Steve,
décidant que ce citoyen peut se retirer
dans son département, ou tout autre, pour
y jouir de sa liberté sous la protection des
lois.
8 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 68.
1561. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
de Frilay, père et fils, tapissiers, et char-
geant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Muséum de surveiller le départ de
Frilay, fils, compris dans la réquisition;
2° vu les déclarations du même Comité
relativement à l'arrestation du citoyen de
Turmenyes, vu encore toutes les pièces
sur lesquelles ce citoyen appuie sa de-
mande de mise en liberté, déclarant n'y
avoir lieu à délibérer; 3» vu les pétitions
du citoyen La Grive, de la section de la
Cité, vu encore les éclaircissements don-
nés parle Comité de cette section au sujet
de la mise en liberté sollicitée par ce ci-
toyen, déclarant n'y avoir lieu à délibérer;
4® ordonnant de mettre en liberté le ci-
toyen Blond, marchand mercier, de la sec-
tion du Muséum.
8 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrèl du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 290,
fol. 93 v°, 94 r«.
1562. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant les citoyens Daman
et Lebègue, inspecteurs de police, d'ex-
traire de Sainte-Pélagie la citoyenne Paule,
pour assister à la levée des scellés apposés
à son domicile et à la perquisition dans
ses effets et papiers, en l'autorisant à
prendre les linges et eiîels jugés néces-
saires pour son usage journalier; 2" char-
geant le citoyen La Rivière, membre du
Comité révolutionnaire de la section Le
Peletier, assisté de Magnant, l'un des se-
crétaires du Comité, de se transporter chez
le citoyen Dufresne pour continuer la le-
vée des scellés et extraire les papiers con-
cernant Dufresne de Saint-Léon, qui se-
ront apportés au Comité ; 8° chargeant les
citoyens Mairan de Belfort et Magnant, as-
sistés d'un commissaire de la section de la
Halle-aux-Blés, d'extraire de la maison
d'arrêt de Port-Libre le citoyen Fockedey,
négociant, rue Croix -des-Petits- Champs,
afin de lever les scellés apposés sur ses
papiers, pour en retirer et apporter au
Comité ceux suspects.
8 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 290,
fol. 94 r» et v».
1563. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, se trouvant en présence d'une dé-
nonciation contre le citoyen Gobert, reve-
nant de Provins à Paris, prévenu d'y avoir
acheté, chez un tanneur, beaucoup d'ar-
genterie d'église, ce qui a motivé son ar-
restation à l'entrée de Paris et la visite
d'une petite malle et d'un portemanteau
où se sont trouvés un calice, une patène
et autres objets, du poids de 138 marcs,
qu'il aurait achetés chez les citoyens Mail-
lard et Michelin, orfèvres à Provins, des
renseignements recueillis à ce sujet, il ré-
sulte que le calice en question appartenait
au citoyen Dassy, ex-prêtre, lequel était
par conséquent bien libre d'en disposer,
et que dans la section des Lombards, où
réside Gobert, il a rempli ses devoirs de
citoyen avec exactitude et son civisme n'a
pas varié, décidant que sous trois jours
les Comités de surveillance des sections
des Lombards et des Quinze-Vingts recueil-
leront sur l'achat et le transport des objets
dont il s'agit les renseignements aussi
exacts que possible, dont il sera fait rap-
port au Comité.
8 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*il 290,
fol. 94 v°.
I
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
327
1504. — Arrôlcs tlu ComiLc de sùrolé
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Dubois, de la sec-
lion du Muséum, détenu aux Carmes ; 2* or-
donnant d'extraire de la maison d'arrêt de
Port-Libre le citoyen Duruey, qui sera
conduit à son domicile, où il restera sous
la conduite de deux Sans-culottes poUr,
conjointement avec les citoyens Duran-
ville, Perregaux, Servoisicr et Hupais,
commissaires de l'administration des Sub-
sistances, terminer les opérations relatives
à la déclaration à faire à la Commission
des Subsistances et approvisionnements
de la République.
8 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 95 r".
1565. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale: \° requérant les autorités civiles
et militaires de laisser passer et circuler
librement le citoyen Philippe-Henry Gri-
moard; 2" ordonnant d'extraire de la mai-
son d'arrêt où il est détenu le citoyen La
Cliabeaussière, employé dans les bureaux
du ministre de l'intérieur, afin d'assis-
ter à la levée des scellés sur ses edets,
laquelle aura lieu en présence du citoyen
Moïse Bayle, représentant du peuple, pour
l'examen de ses papiers et l'extraction de
ceux suspects; 3« chargeant le Comité ré-
volutionnaire de la section Le Peletier de
lever les scellés mis chez le citoyen Lcsecq,
banquier, d'examiner ses papiers et de
donner connaissance au ministre de l'in-
térieur du résultat de cet examen.
8 [)luviôsc an II.
Extrait du registre des mandats d'anct du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 290,
loi. 95 1° et v", 9G r".
1566. — Uélibéralion du Comité de salut
public du Département de Paris : 1'^ d'a-
près les renseignements donnés par le
citoyeti GoiTard, chef de bi'igade de l'ar-
tillerie, au nom du citoyen Dupin, adjoint
du minisire de la guerre, et les témoi-
gnages llatteurs sur le patriotisme du ( i-
loyen Carlier, réfugié de Valencienncs,
considérant que la dénonciation portée
contre lui ne peut être regardée que comme
dénuée de fondement, décidant qu'il sera
mis sur-le-champ en liberté, et les scellés
apposés chez lui levés; 2° recevant le rap-
port du citoyen Delespine, chargé de s'in-
former si le nommé Denis Lamy est en
arrestation et, dans ce cas, de procéder à la
visite des papiers de la citoyenne Boutant,
rue du Temple, rapport duquel il résulte
que ce Lamy a effectivement été arrêté,
qu'il a fait perquisition exacte des papiers
et a trouvé une bourse de jetons fleurde-
lisés et de médailles qui ont été remis au
citoyen Webert, membre du Comité de sur-
veillance de la section de l'Homme-Armé;
.3° recevant le rapport du citoyen Four-
nerot, chargé de perquisitionner chez la
citoyenne Rullé, rue Salle-au-Comte, où il
déclare n'avoir rien trouvé de suspect, et
l'avoir arrêtée ainsi que son frère, demeu-
rant dans la même maison, et après avoir
procédé à l'interrogatoire de ladite femme
Bulté, mère de l'abbé Bulté, émigré, et à
celui des sieur et dame Leconte, ses oncle
et tante, décidant que, vu leur grand âge,
ils seront tous trois mis provisoirement en
état d'arrestation dans leur domicile, sous
la surveillance de deux Sans- culottes,
payés à leurs frais à raison de 5 livres par
jour, non compris leur nourriture; 4° re-
cevant le procès-verbal de levée des scellés
chez le nommé Carlier, rue des Vieux-
Augustins; 5" sur la dénonciation envoyée
au Comité par le Comité de surveillance de
la section do l'Homme-Armé contre le ci-
devantprincc de Salm-Salm, demeurant rue
de Lille, Faubourg Saint Germain, lequel a
trois neveux, qui commandent les rebelles
de la Vendée, et un fière commandant les
Autrichiens, chargeant le citoyen Tisset de
perquisitionner à son domicile, d'extraire
les papiers suspects et de l'amener au Co-
mité, avec sa su'ur, si elle se trouve chez
lui; O" chargeant le même Tisset de se
rendre chez les citoyennes Bardel, rue du
Faubourg- Poissonnière, n» 6, qui, élant
convoquées au Comité, ne sont pas venues,
afin de leur intimer l'ordre du Comité, en
outre d'apporter ce qu'il aura pu trouver
de suspect et de les amener; 7° portant que
le citoyen Marchand, chargé de se trans-
porter au théâtre do l'Ambigu-Comique,
pour arrêter des femmes prostituées, a
328
CHAPITRE ^^ - JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
amené la femme Dumas, sa fiUe, âgée de
19 ans, et son fils, âgé de 10 ans; 8° vou-
lant fraterniser et répondre aux observa-
tions du Comité révolutionnaire de Mont-
rouge, l'autorisant à placer auprès du
citoyen Le Séneschal, à la place du citoyen
Garret, constitué gardien par le Comité,
un père de famille de.Montrouge.
8 pluviôse an IL
Extrait du 2» registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB-i 81^, fol. 400-410.
1567. — Extrait de l'ordre du jour de
la force armée de Paris, aux termes du-
quel les chefs de légion auront soin de
faire des patrouilles au dehors, afin d'as-
surer sur les grandes routes l'arrivage de
tout ce qui est destiné à l'approvisionne-
ment de Paris, de veiller à ce que les voya-
geurs soient en sûreté, d'arrêter tous bri-
gands qui oseraient comprometlre la tran-
quillité, et feront leur rapport tant au maire
de Paris qu'au secrétariat de FEtat-major.
La section des Gardes -Françaises ne
pouvant fournir le poste de Saint-Lazare,
il le sera par les sept autres sections de la
seconde légion, et les citoyens seront in-
demnisés à raison de 40 sols par jour.
Le Commandant général avertit ses
frères d'armes de la présence à Paris de
plusieurs déserteurs, chasseurs des Pyré-
nées, leur peu de courage exige des bons
citoyens un œil actif et vigilant, ces par-
jures doivent être arrêtés partout où on
les trouvera.
A l'occasion des quelques succès rem-
portés à l'armée du Nord, Hanriot espère
que les vainqueurs ne s'endormiront pas
sur leurs lauriers et observe à ce propos
que « la tâche que nos fonctionnaires pu-
blics militaires ont à remplir est grande,
et pour servir la chose publique telle
qu'elle doit l'être, il faut que les chefs se
séparent un peu moins des citoyens sol-
dats. Le citoyen soldat ne demande qu'à
se battre; soyez justes et sévères, entrez
pour quelque chose dans ses peines, par-
tagez quelquefois avec lui, privez-vous de
certaines douceurs, dont vous pouvez vous
passer, et répandez-les sur lui, non pas
avec orgueil, mais avec égalité et frater-
nité; dites-lui souvent, afin qu'il le sache
de cœur, que ce n'est pas aux hommes
qu'il doit s'attacher, mais à la chose pu-
blique, et montrez-lui enfin qu'il a une
patrie à sauver des mains des brigands
étrangers, et il la sauvera. »
9 pluviôse an IL
Copie conforme, signée de Clémenl, secré-
taire de l'Etat-major général, A.N., BB'' 7 Ci.
générale
1;)G8. — Arrêtés du Comité de sûreté
10 ordonnant l'incarcération du
citoyen Savard dans une maison d'arrêt
jusqu'à nouvel ordre; 2° ordonnant la
mise en liberté du citoyen Duj)lain, dé-
tenu au Luxembourg; 3° vu diverses pièces
qui tendent à rendre suspect d'incivisme
le citoyen André, membre de l'Assemblée
des Belges, décidant son incarcération à
Sainte-Pélagie; 4° ordonnant la mise en
liberté immédiate de la citoyenne Thévenin
dite Devienne, artiste du théâtre de la Na-
tion, détenue à Sainte-Pélagie; b° perlant
que Jean-François Darbel, compris dans
la première réquisition, sera conduit par
la gendarmerie à la caserne de son batail-
lon ; 6° décidant que le Comité révolution-
naire de la section du Panthéon-Français
lui transmettra sans délui les motifs de
l'arrestation du citoyen Delamotte, domi-
cilié rue de Bièvre.
9 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.^ AF*il 294,
fol. 67, 68, 69.
1569. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à l'accusateur public près le Tribu-
nal criminel du Département de Paris,
déclarant qu'il leur a été rapporté que Ber-
nard Salles a été en dernier lieu condamné
à mort par le Tribunal criminel du Dépar-
tement, pour émission de faux assignats
et vol du Garde-Meuble, et l'invitant à in-
former de suite le Comité si cette assertion
est exacte, attendu qu'il est essentiel de
le savoir pour l'intérêt national.
9 phiviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 294,
foL 67.
Bernard Salles, mercier et brocanteur, en
raison de ses relations avec Chambon, Doulli-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
329
gny et Francisque, voleurs du Garde-Meuble,
avait déjà été l'objet d'une instruction, le 16 no-
vembre 1792, au Tribunal criminel du 17 août.
(V. le t. VII de notre Répertoire, n° 1139.)
1570. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Royer,
assisté de deux membres du Comité de la
section de Bondy, de recueillir des infor-
mations sur les noms et professions des
personnes qui occupent la maison n° 20,
située derrière l'Opéra, de procéder en-
suite au.^ arrestations, appositions de scel-
lés et recherches de tous objets enfouis
ou cachés, et de dresser procès-verbal du
tout; 2° chargeant le citoyen Ployer de
procédera l'arrestation du ci-devant mar-
quis de Livry, anciennement capitaine au
régiment dit de Noailles, qui sera conduit
dans une maison d'arrêt de Paris, et à
l'apposition des scellés sur ses papiers, de
même à l'arrestation du ci-devant che-
valier de Livry, dit chevalier de Malte;
3° ordonnant la mise en liberté du citoyen
IIu, détenu à Sainte-Pélagie par ordre du
Comité, et la levée des scellés apposés sur
ses effets et papiers.
9 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 290,
fol. 95 r"» et v».
1571. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que dans la maison
occupée par la citoyenne Ducolombe, à
Saint-Maur, il sera fait toutes perquisi-
tions de matières d'or et d'argent enfouies
ou cachées et de tous autres objets ou
eÛ'ets précieux, par les soins du citoyen
Goutay, commissaire de police de la sec-
lion des Gardes-Françaises ; 2° chargeant
les citoyens La Rivière, membre du Co-
mité révolutionnaire de la section Le Pe-
letier, et Magnant, l'un des secrétaires du
Comité, de déposer à la Trésorerie natio-
nale 15,000 livres en assignats républi-
cains et d'en apporter le reçu au Comité ;
3° décidant que les citoyens Jauge et Gi-
rardot, détenus aux Anglaises de la rue de
Lourcine, en seront extraits et amenés à
leur domicile, où ils resteront sous la
garde d'un Sans-culotte, pour terminer,
conjointement avec les commissaires Du-
ranville, Perregaux, Servoisier et Hupais,
les opérations relatives à la déclaration
qu'ils ont à faire à la Commission des
Subsistances et approvisionnements.
0 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 290,
fol. 96 ro.
1572. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° informé qu'il existe entre les
mains de l'administration de Police des
lettres et autres pièces extraites de la
maison de Boulainvilliers, autorisant le
Comité révolutionnaire de la section du
Faubourg-Montmartre à requérir de l'ad-
ministration l'examen de ces papiers, afin
que le Comité puisse compléter les recher-
ches qu'il a entreprises; 2° ordonnant la
mise en liberté immédiate des citoyens
Dumay, Legagneur, Malmaison, Gérai, Du-
taillis etDelorme, de la section des Gardes-
Françaises, actuellement détenus dans les
maisons d'arrêt; 3" sur les observations
produites par le Comité de surveillance de
la section des Tuileries, ordonnant la mise
en liberté du citoyen Beauregard et de sa
femme, actuellement en état d'arreslation,
9 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. AT., AF*ii 290,
fol. 96 \\
1573. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le citoyen Cham-
fort, de la Bibliothèque nationale, cessera
d'être gardé par un autre citoyen, restera
en pleine liberté et pourra vaquer à ses
propres affaires, comme il le faisait avant
la mesure prise à son égard ; 2' ordonnant
la mise en liberté immédiate du citoyen
Baldran, dit Lebrun, mis en arrestation
par le Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Tuileries, et du citoyen Stainville,
carreleur, ci-devant domicilié à Paris, à
côté de l'église dite du Roule, actuelle-
ment en arrestation.
9 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFii* 292,
fol. 1.
1574.— Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i" rece-
330
CHAPITRE !"•. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
vanl \ù procès-verbal de rarrcslation des
citoyennes Bardel et de l'abbé Bardel,
trouvé dans leur domicile, par le citoyen
Tissct, avec une médaille à Teffigie de
Louis le dernier; 2° d'après les renseigne-
ments recueillis de toutes parts, notam-
ment auprès du directeur du jury près
le Tribunal du 1*"^ arrondissement, sur le
compte du citoyen Deslandes, prévenu
d'avoir fait passer des faux assignais do
400 livres, considérant que celui qui l'ac-
cuse de les lui avoir donnés, ne les lui a
rapportés que 20 jours après, qu'aucun
de ceux à qui DesLandes a fait des paye-
ments n'a déclaré avoir reçu de lui des
assignais faux, que dans le cas oh Des-
landes aurait donné ces 2 assignats, il
aurait pu lui-même, ne sachant ni lire ni
écrire, être trompé, que dos citoyens, avec
lesquels il a eu des alFaires assez consé-
quentes, attestent son civisme et sa pro-
bité, décidant qu'il sera mis en liberté et
que les assignats faux seront envoyés au
vérificateur en chef des assignats pour
être annulés et joints ensuite aux pièces
de cette affaire; 3« ayant procédé à l'inter^
rogatoire de Marguerite Rousseiot, femme
Dumas, en présence de sa fille et de son
fils, d'où il est résulté que la femme Du-
mas est prévenue d'avoir proslitué ou
d'avoir été le témoin que sa fille se pros-
tituât elle-même, décidant de ne rien
statuer à son sujet, avant d'avoir entendu
son mari, qu'elle a dit être peintre, domi-
cilié rue de Bussy, maison du nommé Co-
lin, pâtissier, lequel a été mandé de suite;
4° notant que les citoyens de la section
des Piques, qui ont dénoncé les nommés
Pottier, Chantereine et Restout, employés
:\u Garde-Meuble, élant venus au Comité,
ont maintenu leur dénonciation; 5° pro-
cédant au renouvellement du bureau, qui
a amené la nomination de Marchand,
comme président; 0° recevant le procès-
verbal de l'arrestation du citoyen de Salm-
Kirbourg, sous le nom de Salm-Salm,
opérée par le citoyen Tisset, lequel, après
avoir subi un interrogatoire, est laissé
provisoirement dans sa maison, sous la
garde d'un citoyen, ainsi que sa sœur,
qui a déclaré être incommodée et a été
reconduite chez elle par Tisset; 7» ayant
entendu le citoyen Dumas, peintre, rue de
Bussy, au sujet de l'inconduile de sa femme,
comme il résulte de l'interrogatoire par
elle subi qu'elle était coupable, sinon de
prostituer sa fille, du moins d'en être té-
moin, se prostituant elle-même, qu'elle
l'accompagnait tous les jours au théâtre
d Audinot et dans les cafés, où elles bu-
vaient avec divers inconnus, considérant
que pour maintenir les mœurs et leur don-
ner un nouveau degré de pureté, il faut
punir exemplairement les coupables de
pareilles corruptions, décidant l'écrou de
la femme Dumas et de sa fille à la Force,
et l'envoi de copie de son interrogatoire à
l'agent national près le Tribunal de police
correctionnel le séant au Châtelet, et ordon-
nant que le fils sera rendu à son père, qui
en demeurera chargé; 8° donnant mandat
au citoyen Tisset de se rendre au domicile
du nommé Chantereine, rue de la Verrerie,
chez un notaire, pour y saisir ses papiers
et l'amener au Comité, et le chargeantd'opé-
rations analogues chez le nommé Pottier,
limonadier, au-dessus de la barrière du
Roule ; 9° répondant au Comité de sur-
veillance de Dune-Libre n'avoir aucuns ren-
seignements d lui donner sur le nommé
Hochedez de Deulemont et n'avoir reeu
aucune lettre relativement à ce particulier.
0 pluviôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N , BB^Sl^, fol. 410-415.
1575. — Lettre du Comité de surveil-
veillance du Département de Paris au mi-
nistre de la guerre, déclarant que !e lieu-
tenant-colonel de gendarmeiie Prévost s'est
présenté plusieurs fois au Comité pour se
justifier des inculpations dont il est l'ob-
jet, le Comité s'étant borné à envoyer les
dénonciations portées contre lui, ne peut,
ni ne doit, examiner les pièces le justifiant,
à moins d'en être chargé par le ministre,
à qui il appartient déjuger si les dénon-
ciations sont fondées ou non, et priant le
ministre de les éclairer sur ce point.
9 pluvôise an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 30.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN Pî.UVIOSE AN H
331
1576. — LeUi-e du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comilé
de sûreté générale, annonçant que, sur
une dénonciation, il a lancé un mandat
d'amener contre le ci -devant prince de
Salm-Salm, et demandant les renseigne-
ments que le Comité peut avoir sur son
compte, qu'autrement il sera procédé, pri-
midi prochain, à son interrogatoire, dont
le résultat sera communiqué,
9 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB-î 81, fol. 30 v».
1577. — - Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1** ordonnant de mettre en li-
berté le citoyen Vigneron, arrêté par le
Comité de surveillance de la section des
Tuileries; '2° ordonnant la mise en liberté
des citoyens Raulard, rue Saint-Honoré,
n° 159, Jean Artaud, rue Saint-Denis, Lau-
gier, rue Bourg-l'Abbé, Leroy, rue des Arts,
n» 52, tous parfumeurs. Maillé, vinai-
grier, rue des Arts, n° 120; 3° vu les pro-
cès-verbaux d'arrestation, d'apposition et
de levée des scellés chez les citoyens Blé-
try et Venin, négociants-commissionnaires
à Belfort, décidant leur mise en liberté;
4° chargeant les Comités révolutionnaires
des sections de Bondy et du Faubourg-
du-Nord de procéder à la levée des scellés
chez le citoyen Faguet, charpentier, dé-
tenu aux Madolonnetles, et d'inventorier
ses papiers.
10 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 1 ; AF*n 294, fol. 70.
1578. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu l'attestation produite par la
citoyenne Marie-Anne Fleury, artiste em-
ployée au ci-devant théâtre de la Nation,
ordonnant sa mise en liberté immédiate.
10 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 71.
1579. — Lettre du Comité de sûreté géné-
rale à l'administration de Police, adressant
une réclamation formée par le citoyen
Adélaïde Noël, la priant de prendre à cet
égard tous renseignements convenables et
d'adopter telle mesure que la Justice et
l'humanité pourront lui inspirer.
10 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 70.
1580. — Lettre du Comité de sûreté
générale au citoyen Liénard, administra-
teur de la m-aison de l'Humanité, portant
à sa connaissance qu'il lui a élé rapporté
que trois vétérans, nommés Lelièvre, Ri-
chard et Belliau, ne jouissent pas dans
cet hospice des égards dus à d'anciens
militaires qui ont exposé leurs jours pour
la patrie, éprouvent des désagréments, sus-
cités, dit-on, par des personnes qui les ont
vu de mauvais œil porter des plaintes
contre l'administration de cette maison,
et faisant observer qu'en formant une de-
mande, ces citoyens ont use du plus sacré
des droits, celui de pétition, et ne doivent
donc pas pour un pareil motif être tour-
mentés par qui que ce soit, en consé-
quence l'exhortant à veiller à ce qu'ils ne
soient pas en butte à la persécution, que
justice sera faite; si la réclamation n'est
pas fondée, la Convention la rejettera, dans
le cas contraire, il serait doublement in-
juste que l'on usât à leur égard de pro-
cédés contraires à l'humanité, mais dans
tous les cas il faut laisser toute liberté à
l'homme qui dénonce les abus ou qui croit
en reconnaître, la publicité étant la sauve-
garde des droits du peuple.
10 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 71.
1581. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° re-
cevant le procès-verbal des opérations du
citoyen Guigne, chargé de se transporter
au domicile de la citoyenne Bernard, rue
Taitbout, n» 14, à l'effet de perquisitionner
dans un boudoir attenant à ses apparte-
ments, pour s'assurer s'il n'y a rien de ca-
ché, d'après lequel il a conslaté la présence
d'un gardien de scellés mis par l'adminis-
tration de Police, qui a croisé ceux du Dé-
partement; 2« sur le rapport du citoyen
332
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Chéry, ordonnant la mise en liberté pro-
visoire de la citoyenne Perrault d'Hurvillc,
contre laquelle rien n'a été relevé, jus-
qu'à ce qu'on ait pu constater si son frère
est émigré ou mort; 3° recevant le procès-
verbal des opérations du citoyen Four-
nerot, chargé de reconnaître les scellés
apposés au domicile de la veuve Bulté,
du citoyen Leconte et de sa femme, et de
les mettre en arrestation chez eux, sous
la surveillance de deux gardiens; 4° rece-
vant le procès-verbal du citoyen Tisset,
chargé de reconduire la citoyenne Salni
au domicile deSalm-Kirbourg, rue de Lille,
lequel Ta mise sous la surveillance d'un
gardien; 5" recevant la réponse du Comité
de surveillance de la section de l'Homme-
Armé à la demande de renseignements
sur le nommé Le Séneschal, en arrestation
chez lui, d'où il ressort que ce particu-
lier est inconnu dans sa section, n'ayant
jamais paru aux Assemblées générales et
n'ayant pas rempli les devoirs de tout
bon citoyen.
10 pluviôse an IL
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 416-418.
Le Séneschal (Jacques-Charles) fut écroué le
18 germinal à la maison des Oiseaux, barrière
do Sèvres, où il resta jusqu'au 12 vendémiaire
an III {¥'' 477420).
l.->82. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est an-
noncé le départ d'un convoi pour les ar-
mées de la République, et il est recom-
mandé aux commandants et adjudants de
sections d'avoir soin d'armer de piques
tous les citoyens de garde.
Le Commandant général dit à ce propos :
« Mes frères d'armes se plaignent de ne
pas avoir de fusils, ce n'est pas ma faute,
je désirerais les voir tous armés de même ;
la pique est excellente pour se battre
contre un homme non armé. Le Comité de
salut public de la Convention fera tous ses
efforts pour armer Paris d'une manière
respectable, le pouvoir exécutif fait tout
ce qui dépend de lui pour accélérer mes
demandes.
« Veillons tous comme nous avons veill4
jusqu'à ce moment-ci, veillons jusqu'à ce
(|ue tous les trônes soient renversés et que ver les opérations et recherches que le
le dernier des tyrans, en cessant d'être,
reconnaisse que les soldats de l'Egalité
sont ceux de la raison et de la justice.
1 1 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 76.
I;i83. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité de sur-
veillance de la section du Bonnet-Rouge à
transférer de la maison d'arrêt, rue de
Sèvres, en celle de Saint-Lazare, les nom-
mes Louis llinaisdat, Sophie Dauphin,
Perrine-Jeanne Maillé, Marie Grouchet et
Charles Maillé, fils, lesquels resteront dé-
tenus jusqu'à nouvel ordre; 2° ordonnant
la mise en liberté des citoyens Thomet, de
la section Le Pelelier, et Brun, cordon-
nier, rue de Rohan, n° 144; 3° chargeant
le citoyen Ducange de procéder à la levée
des scellés apposés sur les papiers du ci-
toyen Guirault, de la section du Contrat-
Social, et à l'ôxamen de ces papiers.
1 1 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 1, 2.
1584. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à l'ar-
restation du citoyen Duhamel, employé
dans les bureaux de la Trésorerie natio-
nale, à la mise sous scellés et à l'examen
de ses papiers, avec faculté de retenir à la
Poste aux lettres celles qui seront à l'a-
dresse des nommés Duhamel et Gaudet;
2° chargeant le citoyen Dossonville de met-
tre en état d'arrestation le nommé Gaudet
et d'examiner ses papiers.
il pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 2.
1585. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
néi^ale, étant instruit que le Département
de Paris avait croisé les scellés que le Co-
mité avait fait apposer chez le nommé
Douet, ci-devant fermier généra], rue Ber-
gère, par les commissaires du Comité
révolutionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, considérant que cetle opéra-
tion sans objet ne peut que nuire et entra-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
333
Gomilé de sûreté générale a l'intention de
faire continuer dans la maison dudit Douet,
qui par des motifs puissants, connus du
Comité, a été par son ordre exprès mis en
arrestation, décidant que le Département
lèvera sans description les scellés avec
lesquels il a croisé ceux des commissaires
du Faubourg-Montmartre, pour mettre ces
commissaires à portée de suivre les opé-
rations, recherches et fouilles déjà com-
mencées dans cette maison, desquelles
il est déjà résulté quelques découvertes
utiles à la République, et qui sont, d'après
une nouvelle dénonciation , très essen-
tielles à continuer pour y trouver l'or,
l'argent et autres effets précieux qui y
sont encore cachés et enfouis, et qui doi-
vent tourner au profit de la chose pu-
blique, chargeant le citoyen Pijeau de
suivre ces opérations et de mettre en état
d'arrestation ceux des domestiques de
Douet et de sa femme, qui auraient eu con-
naissance des objets cachés et se seraient
entendus avec ledit Douet pour les sous-
traire à la République, et notamment le
nommé Redon, et donnant mandat aux
citoyens Guibert et Courtois, membres du
Comité révolutionnaire de la section du
Faubourg- Montmartre, d'extraire de la
maison d'arrêt de Picpus ledit Douet pour
assister à ces opérations.
1 1 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 4.
1586. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° convoquant le citoyen Nyon,
libraire, rue du Jardinet, pour le soir vers
9 heures; 2° ordonnant, sur la réclama-
lion du Comité révolutionnaire de la sec-
tion Révolutionnaire, de mettre en liberté
le citoyen Bertran, détenu ciux Madelon-
nettes, de même que la citoyenne Saint-
Brice; 3° ordonnant de procéder à l'arres-
tation du citoyen Potheaut, portier de la
maison n» 3, rue de la Perle, ci-devant
appelé l'hôtel de Réaux, lequel sera rem-
placé par le citoyen Vaseur, de la section
de l'Indivisibilité; 4° ordonnant d'élargir
le citoyen Combret, commissaire des Mon-
naies; '>" ordonnant la mise en liberté de
la citoyenne Bernard, détenue aux Made-
lonnetles, et la levée des scellés apposés
en sa maison de Boissy-sous-la-Montagne,
où il ne s'est rien trouvé de suspect.
1 1 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 71,72, 74.
1587. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° char-
geant les citoyens Dedouvre, Fournerot et
Moissard de se transporter à Gentilly, au
domicile du nommé Rudemare, d'exami-
ner ses papiers et de l'amener au Comité;
2® recevant le procès-verbal des opéra-
tions du citoyen Tisset au domicile du ci-
toyen Pottier, limonadier, barrière du
Roule, et du nommé Chantereine, rue
de la Verrerie; 3° sur une dénonciation
visant une nommée Paris, courtisane
connue, demeurant près de Laon avec un
particulier, que l'on soupçonne être An-
glais et de correspondre avec l'Angleterre,
envoyant le citoyen Chéry au Comité de
sûreté générale pour signaler le fait et sol-
liciter un ordre d'arrestation de la fille
Paris et de ce particulier, par les soins du
Comité de surveillance de la ville de Laon,
pour les interroger et se renseigner sur
leur compte ; 4o portant envoi à l'accusateur
publ|c près le Tribunal de police correc-
tionnelle des pièces concernant la femme
Dumas, prévenue de prostituer sa fille;
5° demandant au citoyen Carlier, rue des
Vieux-Augustins, des renseignements sur
le nommé Charles Dupont, de Saint-Quen-
tin, qui est prévenu d'avoir manipulé les
biens domaniaux, conjointement avec le
nommé Sainte- Foix, détenu à la Concier-
gerie, et sur le rapport du citoyen Deles-
pine, écrivant aux représentants Leroux
et Lejeune, en mission dans l'Aisne et les
Ardennes, pour avoir des renseignements
sur ce Dupont; 6° invitant le citoyen Fou-
quier-Tinville, accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, à faire restituer les
effets extraits par Josset de Saint-Laurent,
pour son usage, lors de sa détention à
Sainte-Pélagie ; 9° sur de nouveaux ren-
seignements parvenus au Comité relative-
ment à une visite faite dans une des salles
334
CHAPITUE P'. — JOURNÉES HISTOUIQUES DE LA RÉVOLUTION
des appuiLemenls du noimné Boulaiuvil-
liers, qui paraît receler des objets pré-
cieux, chargeant le citoyen Francliet de
la faire examiner par des ouvriers de l'art
et, s'il y a lieu, d'en faire l'ouverture en
présence duditBoulainvilliers; 8» recevant
le rapport du citoyen Ghéry, chargé d'exa-
miner l'affaire de Gonnet de Rupé, caissier
général des Postes, et de sa femme, du-
quel il résulte qu'après diverses perqui-
sitions chez Gonnet de Rupé, et après
avoir compulsé ses registres, il n'a rien
trouvé de suspect, et que la présomption
de ses intelligences avec les émigrés, aux-
quels il aurait fait passer de l'argent, s'é-
vanouit en présence des renseignements
donnés par les administrateurs des Postes
et de ceux fournis par un nommé Lillien,
agent des postes pour la nation à Bruxelles,
mais que la femme de Gonnet, lors des
perquisitions faites chez son mari par
Chéry, a brûlé plusieurs papiers qui pou-
vaient être suspects, parmi lesquels on a
trouvé une lettre de Regnaud de Saint-
Jean d'Angely, qu'elle est suspecte par ses
relations avec la valetaille de Gapet et
autres, et jouissait d'une fort mauvaise
réputation dans la section des Postes, dé-
cidant d'en référer au Comité de sûreté
générale, qui décidera dans sa sagesse s'il
y a lieu ou non à arrestation; 9° sur le
rapport fait par le citoyen Chéry au sujet
de l'affaire des époux Régnier-Ausset, con-
sidérant que l'un et l'autre n'ont été arrê-
tés et détenus que par rapport à une lettre
écrite de la Suisse par la tante de la citoyenne
Ausset dans un sens hostile à la Révolu"
tion du 31 mai, considérant qu'une autre
lettre de cette tante, datée du 13 décembre
1703, est dans un esprit tout contraire à
celle saisie, ce qui semble établir que
cette étrangère n'était pas instruite, lors
de ses premières lettres, de tout l'avantage
que la Révolution française retirait des me-
sures prises à l'époque et depuis le 31 mai
dernier, considérant que les lettres de la
citoyenne Ausset à son père, envoyées de
la Suisse, sont dans l'esprit de la Révolu-
tion, que les interrogatoires subis par eux
n'ont rien donné de concluant contre eux,
considérant enfin que la citoyenne Ré-
gnier-Ausset, faible et délicate, malade en
ce moment, a besoin de prendre l'air et de
l'exercice, décidant qu'ils seront tous deux
provisoirement mis en liberté, jusqu'à ce
que les lettres demandées en Suisse soient
arrivées.
1 1 pluviôse an II.
Extrait du 2» registre des procès verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. iV.,BB=^ 81^, foL 418-423.
1588. -- Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général, satisfait de l'acti-
vité de ses frères d'armes, réduit les ré-
serves des sections à 6 hommes et 1 capo-
ral, lesquels seront invités à se tenir prêts
à marcher h. la première réquisition des
commandants et adjudants de sections;
ils ne se rendront pas au corps de garde,
mais resteront dans leurs demeures à leurs
occupations journalières, et si la chose
publique nécessite leur présence, ils se
rendront sur-le-champ à la première in-
vitation.
« L'opération de cette nuit, remarque
Hanriot, s'est faite avec beaucoup d'ordre,
par cette harmonie, nous pouvons prouver
à l'univers que nous savons distinguer le
crime d'avec la vertu.
12 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1589. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la délibération du Corps
municipal de la Commune de Paris, auto-
risant le Comité de surveillance corres-
pondant aux domiciles des citoyens Fol-
lope et Roland à procéder en leur pré-
sence respective à la levée des scellés ap-
posés sur leurs effets et à retirer les
sceaux ou cachets dont ils étaient déposi-
taires; 2° ordonnant que le nommé Carton
sera conduit dans une maison de déten-
tion comme suspect; 3° décidant que les
scellés apposés sur la cassette du nommé
Lewal, cadet, rue Cadet, n" 8, seront levés
en présence de la citoyenne Lewal, sa belle-
sœur, et que ce qu'on y trouvera de suspect
sera porté au Comité de sûreté générale.
12 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale A. N., AF*ii 292,
fol. 3, 10.
f/KSmiT i»LBLIC A PAUIS EN PLUVIOSE AN H
335
1500. — Arrêtés du Coiiiilé de sùrclé J
généi'aie : 1" vu la délibération du Comité
de surveillance de la section dos Quinze-
Vingts, décidant que le citoyen Bresse,
gi'cfficr cl administrateur des Quinze- Vin gis,
sera mis nioinentanément en liberté pour
assister à la levée des scellés sur ses pa-
piers, et en distraire les registres et docu-
ments propres au travail de son succes-
seur; 2° décidant que le citoyen Bois-Ma-
rat s'adjoindra deux membres du Comité
de surveillance de l'Arsenal, à Teffet de
procéder, eu présence de la femme du ci-
toyen Communau, à la levée des scellés
apposés à son domicile et en particulier
sur les malles adressées au citoyen Binot,
en examiner le contenu et entendre à ce
sujet la femme Communau.
12 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sùrelc générale, A. iV., AF*iI 294,
fol. 73, 74.
ioOi. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° cons-
tatant l'envoi au Comité de la section Pois-
sonnière du procès-verbal d'arrestation de
l'abbé Bardel et des citoyennes Bardel,
rue Poissonnière, n" 6, et à celui de la sec-
tion de laFonlaine-de-Grenelle du procès-
verbal d'arrestation de Salni et de sa sœur,
rue de Lille; 2" recevant le procès-verbal
de l'arreslation du citoyen Budemare, à
Gentilly, par Moissard, Dedouvre et Four-
nerot; 3° d'après l'interrogatoire dudit Bu-
demare, prévenu d'avoir un lils émigré
et d'être suspect en raison de propos con-
tre-révolutionnaires, considéiant que la
dénonciation contre lui n'est attestée que
par un témoin, lequel, vu la faiblesse de
ses organes, ne peut être cru, que l'âge
avancé dudit Budemare le rend incapable
de faire aucun mal et ôte toute espérance
de lui faire aimer la Révolution, décidant
qu'il sera mis en liberté, sous la surveil-
lance de la commune de Gentilly; 4» an-
nonçant avoir écrit au Comité de sûreté
générale qu'il a fait arrêter le prince de
Salm-Kirbourg, croyant qu'il était Salm-
Salm, et qu'il ressort de son interroga-
toire qu'un de ses neveux est chef des bri-
gands vendéens et que son frère commande
es troupes autrichiennes; o° annonçant
avoir écrit nu président de la Convention
au sujet d'une mère infâme qui prostituait
sa Olle, et que copie de cette lettre a été
envoyée aux Comités de salut public et de
sûreté générale, ainsi qu'à dilïérents jour-
nalistes; G° adressant au Comité de sur-
veillance de la section des Lombards copie
du procès-verbal de réintégration de la
veuve Bu'.té, du nommé Leconte et de
sa femme en leur domicile, rue Salle-au-
Comte, n° 5; !'> recevant le procès-verbal
des opérations du citoyen Lécrivain, chargé
de lever les scellés chez la citoyenne. Du-
planoy, cloître Notre Darne; 8° adressant
au Comité de sûreté générale et à la Police
la liste des personnes envoyées dans les
maisons d'arrêt; O^ayantpris connaissance
d'une lettre qui lui a été remise par plu-
sieurs citoyens réunis pour célébrer le
culte catholique dans la ci-devant église
de la Conception, rue Saint-Honoré, qu
l'invitent à protéger le libre exercice de
leurs cérémonies, le Comité a répondu,
par l'organe de son président, que, n'ayant
d'autre religion que celle de la liberté et
d'autre culte que celui de la raison, il ne
pouvait proléger un culte préférablement
à un autre, mais que son devjir l'obligeait
à les surveiller tous et à les protéger éga-
lement dans leur exercice; 10° ayant écrit
au Comité de Saint-Quenlin pour savoir où
en était l'allaire des agioteurs de cette
ville, ce Comité a répondu qu'il ne con-
naissait pas cette affaire, mais qu'il présu-
mait que le tribunal de Saint-Quentin en
était instruit et qu'il lui transmettait la
demande du Comité; H° recevant la ré-
ponse du ministre de la guerre à la lettre
par laquelle le Comité l'invitait à faire
arrêter le nommé Webert, en garnison à
Lille, prévenu d'être contre -révolution-
naire prononcé; 12° recevant de Franchct
le procès-verbal de perquisition chez Bon*
lainvilliers,
12 pluviôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 423.-426.
I'j92. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, l'avisant, au sujet de
I
336
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
l'arrestation du prince de Salm-Salm, qu'il
y a erreur de nom et que c'est le prince
de Salm-Kirbourg qui a été arrêté et gardé
chez lui, sous la prévention d'être l'oncle
de LaTrémoille, qui commande en Vendée,
et d'avoir un frère au service de l'Autriche,
faisant connaître ce qu'il allègue pour sa
défense et demandant au Comité de pro-
noncer sur sa détention définitive ou son
élargissement.
12 pluviôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB» 81, foL 31 v«>.
Salm-Kirbourg (Frédéric de), colonel à la suite
des troupes allemandes, ex-commandant du ba-
taillon de la Fontaine-de-Grenelle, condamné à
mort le 5 thermidor an II {A.N., W 429, n°965).
1593. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au prési-
dent de la Convention nationale, déclarant
que la corruption des mœurs entraîne
nécessairement la ruine des Républiques,
et qu'en vertu de ce principe sacré, il
vient de faire arrêter une mère infâme qui,
sous les yeux de son fils de 10 ans, entre-
tenait dans le plus affreux libertinage et
vendait à deniers comptants une fille de
18; en présence d'une scélératesse aussi
profonde, comme il n'existe aucune loi
qui la punisse, en demandant une au
Législateurs, au nom du salut du peuple,
qu'elle soit en même temps l'effroi d'un
crime aussi affreux et l'appui de la faible
innocence, qui chaque jour serait victime,
ajoutant que la nature outragée crie ven-
geance.
12 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 31 v\
1594. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général, attendu que la section
de la Fraternité, vu son peu de population,
ne peut plus fournir au service des ports,
invite ses frères d'armes des sept autres
sections de cette légion k se le répartir
entre eux.
Hanriot annonce qu'il a écrit au Comité
de salut public de la Convention et au
ministre de la guerre pour rappeler les
gendarmes à pied, qui avaient coutume de
faire ce service; comme ils se sont très
distingués dans la guerre de la Vendée,
partout où les appelait l'amour de la pa-
trie, le Commandant général espère que
le Comité de salut public et le ministre,
qui ont des intentions pures, ne refuse-
ront pas d'accéder à sa demande.
13 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1595. — Arrêtés du Comité dé sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Joseph La Flotte,
limonadier, détenu à Saint- Lazare, du
citoyen Frémont, détenu dans la maison
du Luxembourg, du citoyen Lucas, épi-
cier détailliste, détenu comme suspect
dans les prisons de Bicêtre, des citoyens
Dufay et Mills, détenus à Saint-Lazare ;
2» chargeant Magnant, l'un des secrétaires
du Comité, de lever les scellés apposés sur
les papiers des citoyens Maillé, vinaigrier,
Laugier, Baulard et Leroy, fils, parfu-
meurs, élargis en vertu d'arrêtés du 11 plu-
viôse.
13 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. 3; AF*ii 294, fol. 74.
159G. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1<* chargeant le citoyen Lefèvrc,
domicilié à Auteuil, de se transporter dans
la maison occupée par le citoyen Biré,
pour y faire toute per([uisition d'argen-
terie, monnaie et autres elfets précieux
qui pourraient y être enfouis ou cachés,
et les saisir au nom de la République;
2° chargeant les citoyens Mairan de Ro-
fort et Magnant de se transporter sur-le-
champ au domicile du citoyen Picquet,
graveur, rue de la Harpe, près celle Ser-
pente, n° 171, à l'effet d'y perquisitionner,
ainsi que dans toute la maison, afin de
découvrir s'il n'y aurait pas trace de plan-
che d'assignats et, s'il s'en trouvait, don-
nant mandat d'arrêter immédiatement le-
dit Picquet.
13 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 73, 75.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
337
1597. — Délibéralion du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant avoir envoyé au Comité de la
section du Mont-Blanc copie d'une décla-
ration du nommé Marcyna, au sujet de
l'existence d'argent caché dans le plafond
d'un boudoir de la citoyenne Bernard,
rue Taibout, n" 14 ; 2° chargeant le ci-
toyen Tisset de se transporter chez la nom-
mée Rozières, rue du Faubourg- Saint-
Honoré, pour examiner ses papiers et
l'amener au Comité ; 3° recevant en qua-
lité de dégustateur, chargé de décomposer
les vins qui seront achetés chez divers
marchands de vins, le citoyen Cartier, de-
meurant rue du Faubourg-Saint-Denis,
au-dessus de la maison de Saint-Lazare;
4° décidant que le citoyen Delarue, l'un
de ses secrétaires, se transportera chez
tel marchand de vin oii il lui plaira, de-
mandera une pinte de vin au maximum
et, après l'avoir payée, signifiera au mar-
chand l'ordre de venir au Comité, après
avoir fait préalablement apposer le cachet
du marchand sur la bouteille; 5« attendu
qu'il est établi que la femme Belgoder a
entretenu, par l'intermédiaire de la ci-
toyenne Bardel, sa tante, détenue au Co-
mité,une correspondance avec le nommé
Laberge, émigré, en se servant d'un nom de
peintre pour ne point désigner le person-
nage, ordonnant le transfèrement de la
femme Belgoder et de la femme Bardel à
la Conciergerie, et l'envoi de copie de leurs
pièces à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, ce qui a été exécuté;
6** chargeant les citoyens Guigue et Mar-
chand de se transporter chez le nommé
Louis, acteurdu théâtre des Variétés-Amu-
santes du boulevard du Temple, demeu-
rant rue Phélypeaux, à la Croix-de-Malte,
lequel est prévenu d'avoir enlevé à sa
mère la citoyenne Durand, âgée de l.'J ans,
avec laquelle il vit depuis 6 mois, lesquels
Guigue et Marchand, s'étant transportés
au domicile dudit Louis et ne l'ayant point
trouvé, se sont rendus au théàlre de La-
zary, à qui ils ont intimé l'ordre d'empê-
cher que ledit Louis et la fille Durand
puissent se retirer sans les en avoir avertis,
déclarant qu'à leur arrivée, ils les ont mis
en état d'arrestation, et demandant qu'ils
T. X.
restent séparés les uns des autres, la mère
aussi, jusqu'àplus amples renseignements;
7° portant que le même Marchand a déposé
une lettre à lui adressée par la ci-devant
comtesse d'Aubépin, qui sera mentionnée
au procès-verbal, ainsi quelaréponse éner-
gique de Marchand à cette lettre; 8° en ré-
ponse à l'envoi par Rampant, capitaine de
gendarmerie à Nancy, d'un mandat d'arrêt
du représentant Bar contre le nommé Pi-
tay, officier municipal destitué, qui doit
être à Paris, demandant son signalement
et de nouveaux renseignements à ce sujet,
et l'invitant à rechercher et arrêter le
nommé Lyonnais, fils d'un marchand de
vins en gros, rue Saint- Jean, à Nancy, qui
a été soldat au régiment de Navarre et fut
choisi pour faire partie de la ci-devant
garde du dernier tyran des Français, agent
de Saint-Âldegonde, grand meneur de Va-
lenciennes et protégé de la ci-devant Reine.
13 pluviôse an II.
Extrait du 2® registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 427-430.
1998. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, exposant que, sa sur-
veillance s'étendant à tout le Département
de Paris, ses occupations se multiplient à
l'infini et qu'il manque souvent les opé-
rations les plus utiles à la République,
faute de pouvoir prendre quelquefois les
conseils du Comité et même ses ordres, et
demandant que, chaque jour, à une heure
qui serait fixée, le président du Comité de
surveillance, ou l'un de ses membres, lui
porte le rapport écrit de ses opérations,
pour ne pas perdre un temps précieux et
servir plus utilement la République.
13 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. 2^7, BB3 81, fol. 31 v°.
1599. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
de trois convois pour les armées de la
République et une décision du Comité de
salut public de la Convention, portant que
les ouvriers attachés à la fabrication des
22
338 CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
armes, lorsqu'ils seront de service, pour-
ront se faire remplacer.
Le Commandant général invite ses con-
citoyens de service, lors de la vérification
des cartes, à s'assurer si le signalement est
conforme, attendu que des voleurs, des
détenus et suspects en achetaient pour
se sauver, il y a lieu d'arrêter à la fois les
porteurs et les vendeurs. Les républicains
ne doivent pas souffrir parmi eux des êtres
capables de nuire à la société ; dans une
République démocratique, où l'égalité met
tout au même niveau et où la loi punit
sans distinction tous les coupables, on doit
arrêter tous les fripons indignes de l'exis-
tence.
A compter du 13 pluviôse, les adjudants
de sections fourniront au Département de
Police et garde nationale un état double
du service des barrières et autres extraor-
dinaires, visé par le Commandant général,
l'un pour le Département, l'autre pour le
Trésor public.
(( Des lettres de Wissembourg, ajoute
Hanriot, m'annoncent que le républica-
nisme y fait des progrès, tant mieux, te-
nons-nous fermes, c'est à la République
française à donner la paix à l'univers. »
Les officiers des canonniers, sous leur
responsabilité, feront la revue du butin de
leurs compagnies, afin de voir s'il ne leur
manque rien pour partir en cas de besoin.
Les canonniers de service seront tou-
jours en uniforme.
Les réserves des sections feront patrouille
la nuit autour des prisons.
14 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BW 76.
1600. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu le procès-verbal d'arrestation
du citoyen Rruno-Lafitte, l'interrogatoire
par lui subi le 15 nivôse, ensemble les at-
testations des autorités constituées de la
commune de Bordeaux, visées par le Club
national y établi, desquelles il résulte que
ledit citoyen Bruno -Lafitte n'était pas
commandant de la cavalerie bordelaise
contre-révolutionnaire, vu également l'at-
testation des citoyens Charles-Alexandre
YsabeauetTaUien,représentants du peuple.
par laquelle ils déclarent que ce citoyen
n'était pas un des chefs de cette cavalerie,
ordonnant sa mise en liberté immédiate.
14 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. JV., AF*ii 29''2,
fol. 5.
1601. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1"> autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de Brutus à lever
les scellés apposés chez la demoiselle Saint-
Brice, mise en liberté; 2° après avoir pris
connaissance des motifs d'arrestation du
citoyen Nécart, considérant qu'ils n'ont
aucuns fondements, ordonnant sa mise en
liberté; 3° ordonnant également la mise
en liberté de la veuve Aubry, détenue à la
Petite Force; 4° vu la lettre de la Commis-
sion militaire révolutionnaire près des ar-
mées des Côtes de Brest et de l'Ouest
réunies, du 7 pluviôse, ordonnant la mise
en état d'arrestation du citoyen Nigolage,
demeurant rue du Petit-Lion, n° 5, par les
soins des citoyens Poupart et Gourlade.
14 jiluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 5, 6.
1602. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la continuation
de la levée des scellés, commencée dans la
maison du citoyen Bernard, rue Poisson-
nière; 2° vu la lettre de l'adjoint du mi-
nistre de la marine, du 12 pluviôse, or-
donnant la mise en liberté de Louis Jumel,
mousse, détenu à Sainte-Pélagie; 3° or-
donnant la mise en liberté des citoyennes
Suin et La Chassagne, artistes du théâtre
de la Nation, détenues à Sainte-Pélagie;
4" ordonnant également l'élargissement des
citoyens Félix Moison, Rousseau, rôtisseur,
Leclère, limonadier, et Lallemand, menui-
sier, de la section de la Fontaine-de-Gre-
nelle.
14 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. G; AF*ii 294, fol. 75, 76.
1603. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu le certificat de civisme
produit par la citoyenne Moisat et à elle
L'ESmUT PUlîLIG A PARIS EN PLUVIOSE AN lî
339
délivré, soit pur la commune de Boulo}i;iie-
siir-Mer, soit par celle de Paris, décidant
sa mise en liberté détinitive; 2" ordonnant
la mise en liberté des citoyens Saucède,
frères, logés rue du Colombier; 3° vu la
lettre du citoyen Hanriot, général en chef
de la force armée de Paris, du 13 pluviôse,
ordonnant la mise en liberté du citoyen
Baunelle, fruitier, rue des Marmousets,
détenu à la Force; 4° en conformité du
décret de la Convention nationale de ce
jour, ordonnant de mettre immédiatement
en liberté Je citoyen Ronsin.
14 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 77, 78.
1604. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» décidant qu'il sera payé par
son trésorier aux citoyens Véry etClaudet,
qui lui en donneront quittance, la somme
de 1,200 livres pour subvenir aux dépenses
que nécessiteront les arrestations d'Au-
gustin Petit de Magiiicourt, ex-constituant,
de Pollion, ci-devantjuge de paix du canton
de Pernes, district de Saint-Pol,et de l'ex-
ministre de la marine La Luzerne, dont le
Comité les a chargés par arrêtés des 6 et
13 de ce mois; 3° décidant que le citoyen
Vincent, détenu au Luxembourg, sera mis
sur-le-champ en liberté, en exécution du
décret de ce jour; 3° ordonnant la mise en
liberté du citoyen Claude-Etienne Duples-
sis et la restitution des effets saisis, à
l'exception d'un cachet,
14 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 77, 78, 80.
160o. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, s'étant fait rendre compte d'une
procédure relative au citoyen Lavallée,
mis en état d'arrestation par ordre du
Comité, et considérant que c'est par abus
de pouvoir que le Comité révolutionnaire
de la section du Mont-Blanc a procédé
à une information, qui, sous tous les rap-
ports, porte l'empreinte de l'illégalité et
de Terreur, considérant que le Comité de
sûreté générale ne peut laisser subsister
un pareil acte qui porte atteinte au pou-
voir conventionnel dont la Convention lui
a confié le dépôt sacré, annulant ladite
information, faite le 13 de ce mois par la
section du Mont-Blanc, et ordonnant que
le présent arrêté sera notifié au Comité de
cette section, qui le fera transcrire tout
au long sur ses registres.
14 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 78.
1606. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» portant que les nommés Dau-
geard, président au ci-devant Parlement
de Bordeaux, et ses frères, demeurant rue
Saint-Guillaume, Faubourg Saint-Germain,
seront incarcérés dans une maison d'arrêt,
les scellés préalablement apposés sur leurs
papiers; 2'' ordonnant l'incarcération du
ci -devant comte d'Arcy, anciennement
mousquetaire noir et ensuite exempt des
Cent Suisses, demeurant rue des Francs-
Bourgeois, au Marais, et la mise sous scel-
lés de ses papiers par les soins du citoyen
Rousseaux; 3° chargeant le Comité de
surveillance de la section des Droits-de-
l'Homme de procéder à l'arrestation du
nommé Yillain, ci-devant commissaire des
guerre à Bergues, actuellement chef du
bureau des Travaux publics à Paris, rue
des Rosiers, n" 14, et à l'examen de ses
papiers ; 4" ordonnant l'envoi dans une
maison d'arrêt de Paris du citoyen La-
barthe, ci-devant avocat à Bordeaux, et
l'apposition des scellés sur ses papiers.
14 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 82,83, 84.
1607.- Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" rece-
vant le procès-verbal des opérations du
citoyen Chéry, chargé de lever les scellés
apposés chez le citoyen Régnier et sa
femme et, après examen des papiers, de
les mettre en arrestation chez eux, sous la
surveillance d'un citoyen, opérations qui
n'ont rien donné à leur charge ; 2° d'après
l'interrogatoire du citoyen Pottier, employé
au Garde-Meuble, considérant que Pottier
était l'ami intime de Thierry, valet de
340 CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
chambre de Capet, et même son confident,
qu'après le 10 août, il cacha deux espingolcs
appartenant àThierry, alors en état d'arres-
tation, pour les soustraire à la vue des ci-
toyens chargés de procéder à une visile,
qu'il a été avec Thierry et le nommé Pas-
cal, sergent dans les Gent-Suisses, en
Hollande, pour agioter sur les diamants
de la Couronne, qu'il a fait mettre dans
les voitures de Thierry des coffres-forts
pour y placer des louis, considérant en
outre qu'il est dénoncé formellement par
quatre citoyens pour avoir tenu des propos
contre-révolutionnaires, décidant qu'il sera
transféré à la Conciergerie et que copie de
ses pièces sera envoyée à l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, ce qui a été
etfectué; 3° chargeant le citoyen Delespine
déporter à la Monnaie 220 jetons d'argent,
9 médailles d'argent, deux pièces, même
métal, de la grandeur d'une pièce de 24
sols, plus une petite pièce d'or, saisis chez
le citoyen Henry, dont le montant en
assignats sera remis au citoyen Henry;
4° constatant que le citoyen Cartier, pré-
posé par le Comité à la décomposition
des vins des marchands, a procédé à celle
de deux qualités do vins achetées par
Fournerot chez le citoyen Jacques Villain,
marchand de vins, rue Saint-Honoré, à l'en-
seigne du Petit Laboureur, et il s'est trouvé
dans le résidu une quantité d'alun telle
qu'il peut bien y en avoir 4 grains; 5° d'a-
près l'interrogatoire du nommé Louis,
attaché au théâtre des Variétés-Amusantes
du boulevard, et la déclaration des ci-
toyennes Durand, mère et fille, d'où il
résulte que la fille Durand est absente de-
puis plus de 4 mois du domicile de sa
mère, pour vivre en concubinage avec le-
dit Louis, le Comité, voulant concilier la
justice et la clémence, considérant ([ue
Louis et la fille Durand ont l'intention de
réparer leurs torts par le mariage, décide
qu'ils seront tous trois remis en liberté, à
la charge par eux de se conformer aux
engagements qu'ils viennent de prendre,
savoir, que Louis ne souffrira pas que la
fille Durand quitte sa mère pour aller de-
meurer chez lui jusqu'à son mariage, et la
fille Durand sera tenue de ne pas quitter sa
mère sous peine de poursuites rigoureuses,
et la mère de leur faciliter, autant que la
bienséance pourra le lui permettre, le
moyen de se réunir, décidant en outre
qu'il sera écrit au Comité de la section du
Temple pour les surveiller; G° chargeant
le citoyen Fournerot de se transporter
chez la citoyenne Despots, rue Sainte- Avoye,
maison La Trémouille, qui a été dénoncée,
afin d'y perquisitionner, examiner ses pa-
piers et l'amener au Comité.
14 pluviôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de. Paris, A. N , BB^ 81^, fol. 431- i33.
1608. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères d'armes
de service à arrêter les citoyens de toutes
armes allant au grand galop dans les rues;
l'honnête citoyen à pied doit être respecté
par celui qui est à cheval; les voituriers
ne doivent pas être assis sur leurs che-
vaux, en conduisant leurs voitures, pour
éviter les accidents qui arrivent journelle-
ment dans Paris, le Commandant général
les invite à se conformer aux règlements
de police et ses frères d'armes à en main-
tenir l'exécution.
Hanriot déclare avoir reçu des nouvelles
assez satisfaisantes de Wissembourg et de
Neustadt pour la République, malgré que
ses frères d'armes sur cette frontière soient
privés de culottes et de souliers, ils cher-
chent à se mesurer sans cesse avec les
ennemis.
Le service, qui se fait toujours bien, se
continuera jusqu'à nouvel ordre.
15 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB'* 76.
1609. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, informé qu'un grand attentat vient'^
d'être commis contre la liberté dans la
commune de Saint-Ulphace, dislrict de la
Ferté-Bernard, où d'insignes scélérats ont
poussé leur audace jusqu'à aballre l'arbre
de la réunion des Français et francs répu-
blicains et profané la cocarde tricolore,
considérant qu'il ne peut être trop instant
de découvrir les trames d'un forfait aussi
révoltant et d'appeler sur les têles cou-
L'ESPIUT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN 11
341
pables toule la sévérité de la vengeance
nationale, décidant que toutes recherches
et perquisitions les plus exactes seront
laites pour découvrir non seulement les
auteurs et fauteurs ou adhérents du crime
de lèse-nation dont il s'agit, mais encore
ceuxdesmembres desautorités constituées
et tous fonctionnaires publics qui, en ayant
eu connaissance, directement ou indirec-
tement, ne se sont pas opposés courageu-
sement à des entreprises contre-révolu-
tionnaires, que provisoirement les nom-
més Bertrand, marchand, et Blot, journa-
lier, seront saisis et conduits de brigade
en brigade dans la maison des Carmes, à
Paris, après examen de leurs papiers, que
toutes instructions et informations re-
cueillies, il en sera dressé procès-verbal,
chargeant de l'exécution des mesures ci-
dessus le citoyen Poupart, l'autorisant à
faire telles réquisitions que les circons-
tances pourront exiger.
15 pluviùso an IL
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité do sûreté générale, A. N., AF*ii 286.
IGIO. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la levée immé-
diate des scellés apposés sur l'appartement
occupé par Bruno-Lafitte dans la section
de Guillaume-Tell; 2° convoquant au lieu
ordinaire de ses séances, pour le 16, à
9 heures du matin, le citoyen Avy, accu-
sateur militaire de l'armée d'Italie, à Nice,
actuellement à Paris, hôtel de Gaillon,
rue de Gaillon ; 3° ordonnant la mise en
état d'arrestation du nommé Cottin, pro-
priétaire dans le district de CharoUes ;
4° décidant que la nommée Emilie Comtat,
du théâtre de la Nation, en arrestation
chez elle, sera conduite sur-le-champ à
Sainte-Pélagie; îi" ordonnant la mise en
liberté de Saint-Phal,'comédien du théâtre
de la Nation; G° ordonnant la mise en li-
berté immédiate de la veuve Brissot, dont
la santé déplorable doit exciter l'huma-
nité.
15 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandata d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*ii 292,
fol. 7.
IGH. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant les Comités révo-
lutionnaires des sections du Mont-Blanc et
de Mutius-Scevola à procéder à la levée
des scellés apposés chez les citoyens Ron-
sin, général de l'armée révolutionnaire,
et Vincent, secrétaire général de l'adminis-
tration de la guerre, mis en liberté par
décret de la Convention nationale; auto-
risant également le Comité révolution-
naire de la section de l'Unité à lever les
scellés apposés chez Jullien, ci-devant se-
crétaire du Comité de salut public; 2" or-
donnant de mettre en liberté le nommé
Batte, jardinier, mis en arrestation par le
Comité révolutionnaire de la section du
Finistère; 3° ordonnant la mise en liberté
immédiate du citoyen Sage, professeur de
minéralogie, et de la citoyenne Thénard,
artiste, attachée au théâtre de la i>îation,
détenue par mesure de sûreté générale à
Sainte -Pélagie.
15 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité (le sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 78, 79, 80.
1012. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° informé que le citoyen An-
toine-Jacques-René Perrin est obligé de
comparaître, le 16 pluviôse, aux parties
casuelles, sans quoi une partie de sa for-
tune se trouverait compromise, autorisant
le Comité révolutionnaire de la section de
Mutius-Scevola à le faire sortir de la ca-
serne de la section, maison dite des Car-
mes, où il est détenu, en le faisant accom-
pagner par un Sans-culotte de ladite sec-
tion, qui l'y réintégrera le jour même;
2° décidant que les nommées Lange et
Mézeray, attachées l'une et l'autre au théâ-
tre de la Nation, seront mises jusqu'à nouvel
ordre en état d'arrestation à Sainte-Péla-
gie ; 3° vu le certificat délivré au citoyen
Vanhove et à la citoyenne Petit, ci-devant
artiste du théâtre de la Nation, par le
Comité révolutionnaire de la section de
Marat et Marseille, ordonnant leur mise
en liberté; 4" décidant que le citoyen Les-
trage sera mis en liberté et que le gen-
darme de garde se retirera.
15 pluviôse an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*li 294,
fol. 80, 81, 85.
342
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1613^ — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° d'après
l'interrogatoire du nommé Pelierin, dit
Chantereine, employé au Garde-Meuble,
prévenu de propos et de manœuvres con-
tre-révolutionnaires, ordonnant de le tra-
duire à la Conciergerie et d'envoyer ses
pièces à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, ce qui a été exécuté;
2<* constatant qu'il a été procédé par le
citoyen Carlier à la décomposition d'une
qualité de viu à IG sols la pinte, achetée
chez le citoyen d'Harcourt, 'marchand de
vins, rue Saint-Honoré, n° 1474, de laquelle
opération il est résulté que le vin était
très faible et qu'il contenait une légère
portion d'alun; 3° annonçant avoir écrit
aux Comités civil et révolutionnaire de la
section du Temple, à l'eiret de surveiller
la conduite du nommé Louis, acteur du
théâtre des Variétés-Amusantes, demeu-
rant rue Phélypeaux, et des femmes Du-
rand, rue d'Angoulême ; 4*^ chargeant le
citoyen ïisset, avec un membre du Comité
de surveillance de la section du Mont-
Blanc, de perquisitionner au domicile du
citoyen Vignault; 5» transmettant au Co-
mité révolutionnaire de la commune de
Laon un ordre du Comité de sûreté géné-
rale, afin de faire arrêter une fille Paris,
vivant avec un particulier dans le village
de Vorges, près de Laon, et de les faire
conduire à Paris; ordonnant au citoyen
Tisset une extension de pouvoirs pour ar-
rêter la nommée Rozières, attachée à Vey-
meranges; 7" constatant que le citoyen
Cartier a procédé, en présence de ï-egay,
marchand de vins, rue de la Convention,
n** 594, à la décomposition d'une qualité
de vins achetés chez lui, d'où il est ré-
sulté, dès la première épreuve, qu'il n'y
était entré aucunes parties vineuses, qu'il
était composé de poiré, coloré avec du
bois de couleur.
15 pluviôse an II.
Extrait du 2" registre des procès-verbaux et fié-
libérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. A'., BB^ 81^, fol. 433-435.
1614. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que les
employés du Mont-de-Piété, occupés à la
délivrance des effels de première néces-
sité, seront pendant ce temps, par un ar-
rêté de la Commune, exempts du service
militaire.
Le Commandant général déclare être
fâché de ce qu'il passe du pain par bottées,
et par cette voie-là de mauvais citoyens
le vendent 25 et 30 sols. La Commune de
Paris, dit-il, a des fi-ais immenses pour ses
denrées de première nécessité, ceux qui
ont dessein de les lui arracher sont de
mauvais citoyens, indignes du nom d'hom-
mes, il recommande à cet égard l'exécu-
tion des arrêtée des autorités constituées,
c'est sur les bons citoyens qu'il s'en re-
pose.
Comme ses frères de toutes armes de-
mandent une prison particulière pour les
délils militaires, afin de n'être pas confon-
dus avec les conspirateurs, le Commandant
général se concertera pour cet objet avec
la Commune et les autorités constituées.
16 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1615. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l°vu la copie de la lettre écrite
aux Jacobins de Paris par la Société popu-
laire de Maringues, le 4 pluviôse an II,
annonçant qu'il existe à Paris, dans la sec-
tion de la Butte-des- Moulins, un prévenu
d'émigration, nommé Claude Forget, natif
de Maringues, âgé de 25 ans, ordonnant
son arrestation et son envoi à la Concier-
gerie; 2° ordonnant de procéder à des
perquisitions exactes chez le nommé Du-
laurent, au coin des rues Saint-Honoré et
Saint-Nicaise, à l'examen de ses papiers,
à l'extraction de ceux trouvés suspects,
ainsi que de ceux qui constaleraient ses
intelligences passées avec De Lessart et
celles qu'il pourrait avoir conservées avec
Necker et sa femme.
16 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 8.
1616. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° à la suite d'une dénoncia-
tion faite au Comité de sûreté générale,
en présence de ses membres assemblés, par
L'ESPRIT PCBIJC A PAHJS EN PLUVIOSE AN II
343
Fouquier-Tinville, accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, chargeant le ci-
toyen Pérès de procéder à l'arrestation
des nommés Tonneau, traiteur, rue de la
Loi, près le Prix fixe, Lam}^ vitrier, rue
tl'Argenteuil, n» 107, Le Tellier, épicier,
môme rue, n° 108, et Grabilo, libraire,
même rue, n" 212; 2*^ chargeant les ci-
toyens Monnory et Sirejeaii de procéder
à l'arrestation et à l'incarcération à la
Conciergerie des nommés Feuillide et
Pj-édicanl, notaire, à l'examen scrupuleux
de leurs papiers, pour apporter ceux sus-
pects au Comité, ainsi qu'un paquet con-
nant 14,000 livres, destiné au payement
d'un bon au porteur, paquet renfermé
dans le tiroir d'une table de la cheminée
d'un petit salon ayant vue sur la rue, dans
l'appartement dudit Feuillide, et tous au-
tres papiers pouvant avoir relation avec
l'affaire de ki marquise de Marbeuf.
IG pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 29'i,
((.1. 8, 9.
Capotto-Feuillide (Jean), capitaine de dra-
gons, et le notaire Prcdicant, furent condamnés
à mort le 4 ventôse (A. N., \\ 328, no 54).
1617. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" chargeant le citoyen Fabre
de procéder à l'arrestation du nommé de
Castries, évoque de Vabres, département
de l'Aveyron, portant actuellement le nom
de la Croix et demeurant rue des Petits-
Augustins, section de l'Unilé, à son incar-
cération et à l'apposition des scellés sur
ses papiers; 2» autorisant l'administration
de Police à faire transférer la veuve Le
Tonnelier à la maison des Hospitalières
de la place Nationale, où elle restera jus-
qu'à nouvel ordre, sous la rcsponsahililé
la plus expresse de l'économe et des infir-
mières de ladite maison; 3° ordonnant la
mise en liberté immédiate du nommé
Touzé, domicilié rue de Bourgogne, n° 1468.
16 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*îl 29 i,
fol. 81, 82.
1618. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° annon-
çant l'envoi à l'accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire de copie des pièces
de Pellerin, dit Chantereine, et Pottier,
(employés au Garde-Meuble; 2° constatant
que le citoyen Cartier a procédé à la dé-
gustation du vin du nommé Corranseau,
cimetière Saint-Jean, d'oii il est résulté
que ce vin contient peu d'esprit et peu de
tartre et qu'il est composé de poirés et de
vins colorants; à la dégustation et décom-
position de 2 bouteilles de vin, l'une à
16 sols, l'autre à 12, achetées chez le
nommé Félix Dupont, marchand de vins,
rue Neuve-de-l'Egalité, qui a donné comme
résultat que la qualité à 16 sols était fai-
ble, avec peu de tartre, amalgamée de
cidre et poiré, et que celle à 12 ne conte-
nait qu'une légère portion de tartre et a
précipité de l'alun en quantité telle qu'il
peut y en avoir 2 grammes par pinte ; 3° re-
cevant le procès-verbal de l'arrestation
par Tisset du citoyen Vignault, demeurant
rue du Faubourg -Montmartre,n°68;4'*ayant
été avisé par le Comité de surveillance de
la commune de Franciade que le citoyen
Duclos, constitué gardien chez la femme
La Vauguyon, à la place de deux gen-
darmes, avait abandonné son poste, le 12.
et n'était pas revenu, invitant ce Comité à
le faire arrêter; 5^ considérant la néces-
sité où se trouve le citoyen d'IIervilly d'ob-
tenir un certificat de résidence de la sec-
tion de Mutius-Scevola, prouvant sa non-
émigration, pour éviter la saisie de ses
biens, l'autorisant à se rendre à Paris;
6o recevant le procès-verbal de l'arresla-
tion de la nommée Despots, rue Sainte-
Avoye, n" 20, par le citoyen Fournerot;
d'après son interrogatoire, considérant
que la citoyenne Despots ne se trouve pas
comprise dans la loi du 10 août 1793 con-
cernant les suspects, décidant qu'elle sera
gardée par un Sans-culotte jusqu'à ce que
sa correspondance ait été exactement vé-
rifiée; 7" à la suite de l'examen des
comptes de Delespine, trésorier, par les
citoyens Guigue et Lécrivain, renvoyant
Delespine auprès du ministre de Finté-
rieur pour lui présenter son compte.
16 pluviôse an II.
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81 S fol. 130-438,
344
GHAPIÏUE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1619. __ Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
la commune de Franciade, au sujet de la
conduite infâme du citoyen Duclos, qui a
abandonné la garde des scellés et de la
personne de la citoyenne La Yauguyon,
estimant que le Comité connaît trop bien
ses devoirs et respecte assez la loi pour
ne pas sévir contre un pareil individu, en
conséquence l'invitant à le faire arrêter et
à le lui envoyer sous bonne et sûre garde,
en plaçant un bon Sans-culotte à la place
du gardien infidèle.
16 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB^' 81, fol. 32.
1620. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est
annoncé, le départ sous deux jours, d'un
convoi pour les armées de la République.
Le Commandant général invite les ci-
toyens de garde aux barrières, lorsqu'ils
saisiront quelques comestibles, à les por-
ter à l'administration des Subsistances, à
la Mairie, afin que l'on puisse sévir contre
les infracteurs aux règlements de la Com-
mune.
La section de Guillaume-Tell ayant arrêté
que ses patrouilles de nuit auraient deux
lanternes sourdes, afin de vérifier sur-le-
champ les cartes des citoyens, le Com-
mandant général invite les autres sections
à imiter cet exemple, bon pour découvrir
aisément les fripons; « plus nous serons
sévères dans nos principes et notre sur-
veillance, mieux s'en trouvera la société,
le républicain, jaloux de sa probité, fier
de sa patrie, est l'esclave de tous les bons
règlements et l'ennemi des coquins ».
Les administrateurs des Travaux publics
ont été invités par Hanriot à faire mettre
à tous les postes des réverbères pour la
nuit, surtout à la Gare et à Passy pour
éclairer la rivière et mieux voir si les
comestibles ne sortent pas. « Mes amis,
ajoute Hanriot, il s'est passé hier une rixe
très désagréable au port au vin, quai de
la Tournelle, la trop grande affluence de
citoyens a causé la perte d'un bateau de
vin. Je vous avais dit que Phonnêle homme
n'avait pas besoin d'armes pour assurer
sa conduite, mais la révolte d'hier, occa-
sionnée sans doute par quelque ennemi
de l'ordre social, m'oblige à prendre des
mesures rigoureuses contre les perturba-
teurs, en conséquence la force armée est
sur pied et j'ai donné l'ordre d'arrêter
tous ceux qui méconnaîtraient lés règle-
ments de la Commune. Les bons républi-
cains sont invités à faire la police eux-
mêmes, si nous nous armons quelquefois
de fusils, ce n'est pas pour nous en servir
contre nos pères, nos frères et amis, mais
contre les ennemis du dehors; un Français
ne doit pas en assassiner un autre, la loi
seule doit prononcer contre les coupables.
17 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1621. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" vu la dénonciation contre le
ci-devant comte de Bonneval, père d'émi-
gré, envoyée par l'agent national près le
district d'Yrieix-la-Montagne, ordonnant
son arrestation et son incarcération dans
une des maisons d'arrêt de la Commune
de Paris; 2° vu les différentes déclarations
faites par le citoyen Morel, secrétaire du
Comité, ainsi que les dépôts, l'un de 6,000
livres, l'autre de 4,000 en assignats, et un
bon de 14,000 livres, en tout 24,000 livres,
provenant des moyens qu'on a employés
pour chercher à le séduire, dans l'affaire
de la ci-devant marquise de Marbeuf, tra-
duite au Tribunal révolutionnaire par ar-
rêté du Comité du 17 nivôse, décidant que
le citoyen Morel restera dépositaire des
10,000 livres en assignats, et du bon de
14,000 livres, et qu'il se fera également
remettre le paquet de 14,000 livres d'assi-
gnats trouvés chez Feuillide, lesquels étaient
destinés à payer ledit bon, ainsi que tous
les papiers trouvés tant chez ledit Feuil-
lide que chez Prédicant, notaire, pour pro-
duire lesdits effets au Tribunal révolution-
naire comme pièces à conviction; 3" por-
tant ordre au concierge de la Force de re-
cevoir le nommé Lacombe.
17 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 10, 11,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
345
1022. — Arrêtés du Goniilé de sûreté gé-
nérale : 1° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Saint-Phal, comédien artiste,
employé au ci-devant théâtre de la Nation ;
2° visant l'arrêté pris par le Comité de
surveillance de la section des Gravilliers,
le 16 pluviôse, et ordonnant de traduire au
Tribunal révolutionnaire le nommé Bous-
quet, boucher à Paris, comme prévenu de
divers délits énoncés dans cet arrêté, le-
quel sera envoyé à la Conciergerie et les
pièces à conviction adressées à l'accusa-
teur public du Tribunal; 3° visant un
arrêté du Comité de surveillance de la sec-
lion des Gravilliers et renvoyant au Tribu-
nal révolutionnaire le nommé Roussy, ci-
devant domicilié rue Meslay, comme pré-
venu de plusieurs faits contre-révolution-
naires dénoncés par cet arrêté, ordonnant
en conséquence son incarcération à la
Conciergerie, et l'envoi des pièces à l'ac-
cusateur public du Tribunal.
17 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 83, 84.
1623. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° cons-
tatant que le citoyen Tisset, chargé de re-
chercher et d'arrêter la citoyenne Ro-
zières, a appris qu'elle avait été arrêtée et
conduite devant le commissaire de police
de la section des Piques, lequel a déclaré
qu'après lui avoir fait subir un interroga-
toire, il l'a mise en liberté; 2° sur l'invita-
tion faite par le Comité aux citoyens Lan-
glois et Tronc, de la section du Mont-
Blanc, de donner des renseignements sur
Vignault, ceux-ci ont reconnu exacte la
déclaration de Marchand; 3° chargeant,
pour des motifs de salut public, les ci-
toyens Maréchal et Degaut, fils, membres
du Comité révolutionnaire de la section
du Mont-Blanc, de prendre les mesures
nécessaires pour faire arrêter la citoyenne
Adeline, résidant dans ladite section;
4o sur l'invitation du Comité, les mêmes
citoyens ont déclaré que Vignault avait
toujours été « du marais le plus fangeux, »
et qu'à l'époque de l'affaire de du Châtelet,
il s'était joint à un noïnmé Lecomte pour
lui faire délivrer un certificat de résidence
et un passeport; 4° invitant le Comité de
surveillance de la section du Mont-Blanc
à lui envoyer dans le plus bref délai la
liste des témoins qui ont contribué à la
délivrance de ce certificat; 6* en raison
d'une dénonciation contre le nommé Bou-
cher d'Auvergne, demeurant rue Saint-La-
zare, lequel, en qualité de commandant
de sa section, se serait opposé, le 10
août 1792, à la marche de son bataillon
contre le château des Tuileries, et depuis,
par des manœuvres perfides, aurait tra-
vaillé l'administration des charrois de l'ar-
mée et agioté sur les biens d'émigrés,
ordonnant la mise en état d'arrestation
dudit Boucher, qui sera amené au Comité;
7° le citoyen Cartier ayant procédé à la
décomposition de quatre qualités de vin
achetées chez le nommé Etienne- Sébas-
tien Dupuy, marchand de vin, passage du
Lycée, n° 1213, il en est résulté que la
première qualité, au prix de 15 sols, est
très faible, a peu de tartre et une légère
portion d'alun, la seconde qualité, au prix
de 20 sols, est très faible, a peu de tartre,
la troisième qualité en vin blanc, portant
le pèse-liqueur au degré de vin poiré, est
un composé de poiré et d'esprit de vin ou
d'eau-de-vie, et la quatrième, à 30 sols,
est très faible en esprit, mais n'adonné au-
cune preuve d'alliage et a produit suffi-
samment de tartre pour reconnaître que
c'était du vin vieux.
17 pluviôse an II.
Exti'aitdu 2® registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB^ 81^, fol. 439-442.
1624. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant le départ
d'un convoi pour l'armée de Strasbourg.
Le Commandant général se borne aux
recommandations suivantes : «Continuons
notre môme service, veillons, secourons
l'innocence et arrêtons les nouveaux mal-
veillants qui veulent troubler l'ordre. »
Le service général à l'ordinaire jusqu'à
nouvel ordre.
18 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A, N,, BB^ 70,
346
CHAPITRE I'
lOUUiNÉES HISTOaiQUES DE LA. RÉVOLUTION
1625. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" chargeant les citoyens Gé-
rôme et Lefèvre, assistés de deux com-
missaires de la section des Piques, de pro-
céder à l'arrestation du nommé Paquier,
payeur particulier de la guerre, actuelle-
ment à Paris, de Tincarcérer à la Force et
d'apposer les scellés sur ses papiers;
2° ordonnant de mettre en liberté Je ci-
toyen Valet; 3° chargeant le citoyen Sire-
jean de se transporter sur-le-champ au
domicile du citoyen Caseneuve, à refTet
de procéder à l'examen de ses papiers, de
l'interroger sur ses moyens d'existence,
de lui demander de quelle manière il a
acquis les eflets dont il est propriétaire et
le conduire dans une maison d'arrêt.
18 pluviôse an II,
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*iI 292,
fol. il, 14.
1626. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le citoyen Jean- Bap-
tiste Dossonville à continuer les recher-
ches et poursuites contre les fabricateurs
et distributeurs de faux assignats etautres
ennemis de la fortune et du bonheur pu-
blic, lui donnant mandat de compulser
toutes listes et. registres, tant ostensibles
que secrets, tant publics que privés, d'en-
trer au besoin dans toutes prisons, et y
parler à tout détenu, sans pouvoir être
arrêté ni interrompu dans le cours des
fonctions et missions dont il pourra être
chargé par les Comités de sûreté géné-
rale et des assignats et monnaies, ni in-
carcéré pour quelque raison que ce soit,
sans au préalable avoir été amené au Co-
mité de sûreté générale pour y faire véri-
fier ses pouvoirs, l'autorisant également
à se faire assister dans ces opérations par
des citoyens de son choix, auxquels il
pourra déléguer tout ou partie de ses pou-
voirs, enjoignant en outre aux autorités
constituées et dépositaires de la force
armée de lui prêter aide et assistance dans
une mesure aussi importante au salut
public.
18 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 12.
1627. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, après avoir pris pleine connais-
sance de faits d'un genre très suspect,
signalés par une dénonciation qui été reçue
au Comité de surveillance de la section de
Guillaume-Tell, les 2^; brumaire et {"plu-
viôse, chargeant le citoyen Dossonville de
se transporter aux domiciles des citoyens
Henry et Michel Simon, frères, négociants.
Faubourg Poissonnière, n° 19, de leurs
femmes, sœurs et de divers individus
faisant partie de leurs maisons, à titre de
cochers, domestiques, femme de chambre,
portier, du citoyen Rose, huissier de la
Convention nationale, rue Basse-du-Rem-
part, près celle Caumarlin, de Lecointe,
agent de change, rue Neuve- Saint- Augus-
tin, de la fille Loriot, portant le nom
d'Etreville, rue de l'Echiquier, à l'effet de
se saisir de leurs personnes, procédera
l'examen le plus scrupuleux dans le domi-
cile de chacun, apposer les scellés api'ès
distraction do tous papiers suspects, et de
suite les laire traduire au Comité de sur-
veillance de la section de Guillaume-T(i!l,
pour y être interrogés et répondre à toutes
les interpellation s qui leur seront adressées,
en présence dudit Dossonville, qui se ftna
assister pour cette opération des citoyens
Chanorie et Boudier.
18 pluviôse an II.
Extrait du registre de-; mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 202,
fol. 12 v°.
1628. — Arrêtés du Comité de sûroté
gv'mérale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation des nomtnés Lotte, marchand
d'argent, rue dos Capucines, n" 119, Sé-
rilly, ancien trésorier des guerres, retiré à
Passy, près de Sens, Deligny, ci-devant
capitaine aux gardes-françaises, du ci-de-
vant baron de Viomesnil, et du ci-devant
chevalier de Saint-Simon, et leur iiscarcé-
ration dans les maisons d'arrêt de Paris;
2« chargeant le citoyen Morel, l'un des
secrétaires du Comité, et François, de se
ti^ansporter partout où besoin sera, pour
parvenir à découvrir l'or et l'argent chargé
dans les messageries de Lille et d'Amiens
sous de fausses déclarations, le saisir et
l'apporter au Comité, et à cet effet de se
faire représenter les feuilles et registres
i;i:SPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
347
de chargements pour vérifier les ballots et
caisses chargées et procéder aux mômes
vérifications dans les bureaux de déchar-
gements.
18 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*il 292,
fol. 14.
1629. — ArrôLés du Comité de sûreté
générale : i° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Tonneau, arrêté le 17 pluviôse,
comme n'ayant pris aucune part au difie-
rend qui a amené l'arrestation de deux
autres individus, suivant l'attestation de
plusieurs membres du Comité révolution-
naire de la section de la Montagne; 2° or-
donnant la levée des scellés apposés sur
les effets et papiers des citoyens Bréart,
caissier de la fabrique républicaine, rue
Saint-Nicaise, et Joubert, commis de la
manufacture et fabrication de papiers à
assignats, par les soins du citoyen Gour-
lade, l'un des secrétaires-commis du Co-
mité, qui procédera à un examen scru-
puleux des papiers; 3° chargeant le Co-
mité de surveiMancede la section de Bondy
de mettre en état d'arrestation deux indi-
vidus suspects d'émigration, l'un nommé
Crandlieu, l'autre Delval, domiciliés dans
les départements de l'Oise ou de Seine-et-
Oise, le premier de ces personnages, âgé de
45 à 48 ans, le second dgé d'environ 30 ans.
18 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 15.
1G30. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° déclarant que parmi les ob-
jets saisis chez le citoyen Duplessis se
trouvent un portefeuille et un cachet à
fleur de lis, qui ont été conservés en con-
travention à la loi et doivent être retenus;
2° donnant l'ordre à l'officier du poste du
Comité de laisser sortir un cabriolet des-
tiné au citoyen Morel, partant en mission
pour ledit Comité.
18 pluviôse an II.
Extrait du registre des mamlats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 85, 86.
1631. — Délibération du Comité de salut
public du Déprirlomont O.o Pai-is : 1" ,'!U-
torisant le citoyen Tisset à se transporter
au domicile du citoyen Dupeuille, marchand
d'estampes, rue Saint-Denis, vis-à-vis celle
aux Ours, afin d'examiner s'il ne s'y trouve
pas des gravures représentant des obscé-
nités ou l'effigie des tyrans, avec ordre de
les saisir et d'amener ledit Dupeuille au Co-
mité; 2° après avoir procédé à l'interroga-
toire du citoyen Vignault, dénoncé comme
chef des fédéralistes de la section du
Mont-Blanc, ajournant toute décision sur
son compte jusqu'à plus amples rensei-
gnements; 3° portant que le citoyen Ma-
réchal, membre du Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, a amené
la citoyenne Adeline avec le nommé Lisle-
boc, qui s'est trouvé chez elle; 4° recevant
la déclaration des citoyens Laisné et Ha-
mel, membres du Comité révolutionnaire
de la section du Mont-Blanc, d'après la-
quelle le nommé Vignault était reconnu par
tous les patriotes de cette section comme
un contre-révolutionnaire; 5° mandant les
citoyens Bléru, de Gentilly, et Dussert,
marchand de fer à Montrouge, dénoncés
par le Comité de surveillance de Gentilly;
6" déclarant avoir écrit au Département
pour l'instruire que la citoyenne Marbeuf,
frappée par le glaive de la loi, avait deux
maisons à Paris, l'une Faubourg Saint-
Ilonoré, l'autre aux Champs-Elysées, près
l'ancienne barrière, et que les scellés
n'avaient point été apposés sur les caves
et cuisines de la maison de la rue Saint-
Hoiioré ; 7° demandant d'urgence au Co-
mité de la section de Popincourt copie du
procès-verbal d'arrestation de Josset Saint-
Laurent; 8° recevant de celui de la sec-
tion du Mont-Blanc la liste des personnes
qui ont fait obtenir un certificat de rési-
dence à du Chatelet; 9° convoquant le ci-
toyen Esnault pour assister à la levée des
scellés sur deux caisses contenant des
gravures à effigie royale et autres bêtes
venimeuses.
18 pluviôse an II.
Extrait du 2® registre des prùcès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 442-444.
1632. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel est an-
noncé le départ sous peu de jours de trois
348 GHAPIÏBE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
convois, le premier pour le port de la Mon-
tagne, le second pour celui de SainL-Malo
el le troisième pour la Fère.
Les patrouilles continueront de jour et
de nuit avec activité, à l'eiTet d'empêcher
le brigandag'fi qui se commet sur les ports
au vin et au bois. Le Commandant géné-
ral déclare «qu'il ne se persuadera jamais
que ce sont des républicains qui ont forcé
les sentinelles de Tlle Louviers et ne
croira jamais que des mains républicaines
soient capables de s'emparer du bien d'au-
trui, il en appelle à toutes les vertueuses
mères de famille, dont les sentiments
d'amour pour la patrie et de respect pour
tout ce qui mérite d'être respecté sont pu-
bliquement connus. Et vous, fiers répu-
blicains, vous quiavez fondé la République,
je compte sur vous et sur votre attache-
ment pour elle, j'espère que vous ne souf-
frirez plus de semblables excès.
« Mes camarades, ajoute Hanriot, les
chefs dessix légionss'entendront ensemble
pour que le service ci-dessus soit fait avec
exactitude, en les invitant à ménager le
plus qu'ils le pourront la peine de leurs
frères d'armes. »
19 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, .secré-
taire de l'Elat-major général, A. iV., BB^ 76.
1633. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° sur les pièces produites par
le Comité de surveillance de la section du
Bonnet-Ronge, décidant l'envoi du nommé
Morel à Bicêtre; 2° ordonnant la mise en
liberté immédiate du nommé Jean Blondel,
ci-devant avocat, détenu à Saint-Lazare;
3-^ décidant qu'Amolot, ancien adminis-
trateur, sera mis provisoirement et mo-
mentanément en liberté, sous la garde de
deux gendarmes nationaux, pour lui faci-
liter la reddition des comptes dont il est
chargé, que cependant, à l'elïet d'assurer
les intérêts de la République, tous les
meubles et immeubles appartenant audit
Amelot seront mis sous séquestre par les
soins du directeur général actuel des Do-
maines nationaux; 4» sur l'avis du Comité
révolutionnaire de la section des Piques,
relativement à la conduite politique du
citoyen Lamothe-Bertin, ordonnant sa mise
en liberté.
19 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 294
fol. 16, 17.
1634. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité de sur-
veillance de la section du Contrat-Social
à procéder, tant à Paris qu'à Baveux, dans
les maisons appartenant au nommé An-
toine-Auguste Jean, à toutes recherches et
saisies d'argenterie, monnaie ou tous au-
tres effets précieux; 2« chargeant le Co-
mité de surveillance de la section de la
Halle-aux-Blés d'arrêter et d'incarcérer à
Sainte-Pélagie une femme dite l'Anclaisp,
demeurant dans le ci-devant hôtel de Mi-
repoix, et d'examiner ses papiers; 3" or-
donnant de mettre en liberté le nommé
Reaumont, architecte, rue Saint-Martin,
n» 305, section des Amis-de-la-Patrie.
19 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., Al^*Ji 292,
fol. 17, 21.
163o. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Requin, serrurier, domicilié
sur la section de l'Observatoire; 2" ordon-
nant de consigner au corps le nommé
Gisbler, brigadier, sous la responsabilité
du commandant de gendarmerie; 3° sur
la demande des Comités d'aliénation et des
domaines réunis, déclarant qu'il y a aucun
inconvénient à faire vendre les pelleteries
saisies chez le ci-devant comte de Lusace
et déposées à l'administration des Do-
maines nationaux; 4<^ ordonnant de mettre
incessamment en liberté le citoyen Dufour,
commissaire national, actuellement en
état d'arrestation.
1 9 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 85, 86.
1636. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris: 1" ayant
acquis la certitude que la citoyenne Ade-
line avait eu avec Veymeranges des liaisons
étroites, considérant qu'il était de son
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
349
devoir de prendre auprès d'Adeliiie des
renseignements qu'elle seule pouvait don-
ner, mais qu'une plus longue détention
ne serait d'aucune utilité à la chose
publique cl ne serait pas justifiée, ordon-
nant sa mise en liberté et celle du
nommé Lislebec, arrêté avec elle; 2° le
citoyen Boucher d'Auvergne ayant été
amené au Comité, d'après l'examen de ses
papiers et les explications fraternelles qu'il
a données au Comité sur sa conduite mi-
litaire dans la journée du dO août, consi-
dérant qu'aucun reproche ne peut lui être
adressé, qu'au contraire il a été trouvé
chez lui des projets patriotiques et utiles
à la chose publique, ordonnant sa mise en
liberté; Z" le citoyen Cartier ayant pro-
cédé à la décomposition de 2 bouteilles
de vin de qualités diQérentes, prises chez
Lavarde, marchand de vins, rue Mont-
martre, n^O?, il en est résulté que la f», à
12 sols la pinte, est très faible et a pro-
duit une quantité d'alun telle qu'il est pré-
sumablc qu'il en entre 2 grains par pinte,
la seconde qualité a donné peu de tartre,
est très faible, mélangée avec de l'eau et
une autre liqueur non spiritueuse; le
même Cartier ayant procédé, en présence
du sieur Pierre Delau, marchand de vins,
rue Barbetle, n° i, à la décomposition de
deux qualités de vin, les a trouvées très
faibles, mais sans mélange de corps étran-
gers; le même Cartier ayant procédé, en
présence du sieur Poulain, marchand de
vins, rue Saint-Nicaise, n" 501, à la décom-
position de deux qualités de vin, à 15 et à
20 sols, l'une a peu de force au-dessus de
l'eau, l'autre a précipité fort peu de tartre
et est composée de vin blanc et de vins
colorants; 4° constatant la réception d'une
lettre du représentant Leroux, en mission
dans l'Aisne et les Ardennes, qui annonce
qu'il va prendre des renseignements sur
le nommé Charles Dupont; S» recevant du
citoyen Richardon, membre du jury d'ac-
cusation du Département de Paris au Palais,
une invitation pour lever les scellés au
domicile de Marie-Barbe Guillot, femme
de Pierre Lorrain, actuellement aux fron-
tières, prévenue d'avoir reçu de son mari
des chemises volées à la République; G"an-
nonçant la venue des artistes du théâtre
de la rue Feydeau, qui ont fait part au
Comité d'un nouveau règlement pour ce
théâtre, rédigé par des commissaires nom-
més en l'assemblée générale des artistes
du 9 avril 1793, et déclarant avoir vu avec
plaisir le zèle qui portait les artistes de ce
théâtre à réformer les abus existants au-
trefois dans son organisation et dans le
répertoire de leurs pièces, leur en témoi-
gnant sa satisfaction et les invitant de nou-
veau à employer leurs talents pour la pros-
périté de la morale et de l'opinion publi-
que; 7° recevant une déclaration du sieur
Degaut, père, au sujet de Vignault, et une
autre déclaration du citoyen Bouret, de la
section du Mont-Blanc, d'après laquelle ce-
lui-ci aurait entendu dire, tant au Comité
révolutionnaire de la section que dans l'As-
semblée générale, que ce Vignault avait des
principes contraires à la Révolution, qu'il
n'était rien moins que républicain, qu'un
jour, Vignault étant nommé pour aller en
députation à la Commune, il entendit
beaucoup de citoyens dire tout haut que
l'Assemblée générale avait été induite en
erreur en désignant Vignault, car c'était
un franc aristocrate; 8° recevant une dé-
claration analogue du citoyen Pernet, por-
tant que ce Vignault, ami de Lecomte.
Fiéval et autres suspects de l'aristocratie,
intime du condamné du Châtelet, traitait
les républicains, lors des journées mémo-
rables des 31 mai, l^»" et 2 juin, d'anar-
chistes et de contre-révolutionnaires, en
un mot, se montrait toujours opposé aux
vrais principes des Sans-culottes ; 9° invitant
le Comité de surveillance de la section du
Mon t- Blanc à mettre à exécution ses arrêtés
concernant la citoyenne Adeline et le ci-
toyen Boucher d'Auvergne; 10° recevant
du nommé Prévoteau les renseignements
demandés sur le nommé Hochedez.
19 pluviôse an IL
Extrait du 2eregistre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB3 81^, fol. 444-448.
1637. _ Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la lettre de l'administra-
teur des Postes et Messageries, en date du
19 pluviôse, chargeant les citoyens Fe-
neaux et Monnory de procéder à l'arresta-
350
CHAPITRE I-^--. — JOUUNI^blS HISTOUIQUES DE LA REVOLUTION
tioii du nommé Menard, facteur des postes
Ijour le service des Comités de la Conven-
tion nationale, et de mettre les scellés sur
ses papiers; 2° ordonnant la mise en état
d'arrestation du nommé Maiiry, ci-devant
doreur, et nommé garde-magasin en Bel-
gique, actuellement à Paris, où il serait ca-
ché, rue de la Lune, chez le premier sculp-
teur, à droite en entrant par le boulevard;
3» chargeant le Comité révolutionnaire do
la section de la Montagne de lever les scel-
lés qu'il a apposés chez le citoyen Ysa-
heau, jeune; 4° passant à l'ordre du jour
sur la demande d'élargissement du citoyen
Tacherat, de la section du Contrat-Social.
20 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 17, 18,25.
1638. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant l'incarcération de
la femme Coupé-Chrétien à Sainte-Pélagie,
ou toute autre maison d'arrêt; 2° autori-
sant le Comité révolutionnaire de la sec-
tion de la Maison-Commune à faire lever
les scellés sur les caves des maisons de
Terray, afin d'en extraire le bois à brûler
pour l'employer à la préparation du sal-
pêtre.
20 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 294,
fol. 86.
1639. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° au-
torisant le citoyen Chéry à se transporter
au domicile de la femme Lorrain, rue de
la Cordonnerie, afin d'extraire les che-
mises se trouvant sous les scellés et les
envoyer, comme pièces à conviction, au
greffe du Tribunal des jurés d'accusation ;
2° d'après les différentes déclarations rerues
ausujet du nommé Vignault, qui établissent
que ce citoyen a été l'un des chefs des fé-
déralistes de la section du Mont-Blanc,
qu'il a provoqué des arrêtés tendant à
rompre l'unité et l'indivisibilité de la Ré-
publique, décidant son transfèrement à la
Conciergerie et l'envoi de copie de ses
pièces à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire ; 3° portant que le citoyen
Tisset, chargé d'arrêter le nommé Du-
peuille, marchand d'estampes, rue Saint-
Denis, vis-à-vis celle aux Ours, dénoncé
comme ayant chez lui des estampes re-
présentant les tyrans et autres person-
nages contre-révolutionnaires, l'amène au
Comité, en déposant 2 portraits, quelques
gravures obscènes et un paquet contenant
plusieurs gravures à effigies royales et
autres; 4° déclarant que le citoyen Cartier,
en présence du citoyen Pierre Leguin,
marchand de vins, rue Meslay, n° 69, a
procédé à la décomposition de deux qua-
lités de vins, dont la première, à 12 sols,
a peu de force au-dessus de l'eau, et la
seconde, très faible, contient très peu de
tartre, de même à celle de deux qualités
de vins, à 12 et 15 sols, achetées chez le
nommé Hardy, marchand de vins, rue du
Bout-du-Monde, toutes deux très faibles et
amalgamées avec des corps étrangers, enfin
d'une autre qualité de vin à 16 sols, achetée
chez le citoyen Maltefer, rue Neuve-Saint-
Roch,n° 151, laquelle adonné beaucoup de
tartre et parait avoir beaucoup de soufre ;
en outre, à celle de deux autres qualités
de vin, en présence du citoyen Vée, mar-
chand de vins, rue de la Jussienne, n° 426,
l'une à 12 sols, contenant du poiré coloré
avec des vins colorants, l'autre à 16 sols,
très faible, contenant une partie de poiré;
puis à celle de 2 qualités de vin, apparte-
nant au citoyen Trairon, rue Montmartre,
no87, l'une à 12 sols, faible, avec peu de
tartre, l'autre à 16 sols, non seulement
faible, avec peu de tartre, mais mélangée de
plusieurs vins blancs et autres; à la dé-
gustation de deux qualités de vin, achetées
chez Rimbaud, marchand de vins, rue du
Petit-Lion, du même prix, la première,
faible, contient peu de tartre, la seconde,
plus forte, jaunit en la coupant avec de
l'eau, précipite de l'alun, est en un mot
un poiré coloré, enfin à celle de 2 qualités
de vins achetées chez Lefèvre, marchand
de vins, rue Montmartre, toutes deux fai-
bles, contenant beaucoup de tartre, ce qui
prouve que c'est du vin vieux coupé avec de
l'eau; 5« la discussion s'étant engagée sur
les moyens à prendre pour empêcher les
vexations que font éprouver les bouchers
aux citoyens peu fortunés dans la distri-
1
I/KSPIUT rilBLIC A PAUIS EN PLUVIOSE AN II
3ol
liutioa de la viande : considérant qu'il est
du devoir du Comité de réprimer des abus
•lussi crinnts et de veiller à ce que celle
(lisLribulion se fasse en quantité proporlioii-
iiée au nombre de personnes qui composent
chaque ménage, considérant que la por-
tion du peuple la plus utile a besoin d'une
bonne nourrilure, qu'il est de toule jus-
tice de partager également entre tous les
citoyens la bonne viande et celle de qua-
lité inférieure, dite rcjouissancc^ décidant
({u'il sera à cet effet envoyé à toutes les
autorités consliluécs du Département, aux
sociétés populaires et aux sections de
Paris le projet d'afliche que vient de lui
présenter à ce sujet le citoyen Marchand,
l'un de ses membres, qu'il sera imprimé
au nombre de 1,000 exemplaires et qu'il
en sera mis un dans le carton des rap-
ports ; G'' portant que le Comité de sur-
veillance de Laon, en vertu d'ordre du
Comité de sûreté générale, a procédé à
l'arrestation de la citoyenne Paris et du ci-
toyen Mourgue, avec lequel elle vit, àVorges,
prés de Laon, et les a envoyés à Paris.
20 pluviôse an II.
Extrait du 2'- registre des procès-verbaux et
délibérations Ju Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., DB^ 81-^, fol. 448-452.
Vignault (lîarthélemy), ancien clerc de pro-
cureur, fut condamné à mort le 24 messidor
an II (A. N., W 413, n" 948).
1040. — Extrait de l'ordre du jour de
la force armée de Paris, par lequel le
Commandant général prescrit à ses frères
d'armes de service de ne recevoir dans
leurs corps de garde de citoyen quel-
conque et de conduire les enfants sans
asile devant les autorités constituées.
Le Commandant général a appris avec
peine que des magistrats, revêtus de la
couleur tricolore, avaient été traités avec
indécence ; il n'y a que les agents des
traîtres coalisés qui soient capables de
pareilles horreurs; on doit arrêter cette
mauvaise espèce d'hommes et les traduire
devant les tribunaux établis pour sévir
contre ceux qui cherchent à avilir les
couleurs nationales.
llanriot invite ses frères d'armes à se
rendre à la première réquisition des ma-
gistrats et des fonctionnaires publics pour
maintenir l'ordre et punir les perturba-
teurs.
21 pluviôse an IL
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB"^ 76.
1G41. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° constatant qu'il a été justifié
de la conduite et du dépôt à la Force du
nommé Llioste, ci-devant nommé marquis
de Livry, par le citoyen Ployer, commis-
saire, accompagné du citoyen Durand, ca-
poral du bataillon des Sans-culottes deCaen;
2° ordonnant l'arrestation de Pex-marquise
dr" Champcenetz, épouse du ci-devant gou-
verneur des Tuileries, demeurant Fau-
bourg-Saint-Honoré, n'' 64 ; 3° chargeant
le citoyen Guitard d'arrêter le nommé
Fagès, ancien capitoul, ainsi que le nommé
Arbanère, et de les traduire de brigade
en brigade au Comité.
21 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sùrclc générale, A. N., AF*li 292,
fol. 18, 19.
M'"" Pater, veuve du baron de Nivenheim,
remariée à Louis-Pierro Quentin, marquis do
Champcenetz, mise en liberté le 28 vendémiaire
an III.
1642. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant les citoyens Bon-
temps et Bosquet, secrétaire-commis du
Comité, de procéder à l'arrestation du nom-
mé Loussia et à l'examen de ses papiers ;
2° chargeant le Comité révolutionnaire de
la section de l'Arsenal de mettre en état
d'arrestation les citoyens Rouhete, père
et fils, demeurant sur cette section; 3° char-
geant le citoyen Guifard d'arrêter le
nommé Janole et de le faire conduire de
brigade en brigade au Comité ; 4" ayant
pris connaissance de l'arrestation du
citoyen Blanc, bourgeois de Fribourg, con-
sidérant qu'il a expié par sa détention les
torts graves qui avaient provoque contre lui
la juste sévérité du Comité révolutionnaire
de sa seclion, ordonnant sa mise en
liberté ; lj° ordonnant de transférer de la
Conciergerie à la Force le nommé de La-
merville.
21 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 87, 88.
3t)2 CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1643. __ Lettre du Comité de sûreté
générale au Comité de législation, lui
adressant les papiers du citoyen Panier,
qui constatent son assassinat dans l'exer-
cice de ses fonctions de préposé au recou-
vrement des contributions, attendu que,
malgré les preuves qui résultent des pièces
en question, le jury de j ugement du Tribunal
criminel du département du Calvados a
acquitté le coupable, déclarant que c'est
au Comité de législation qu'il appartient
de venger les lois indignement violées
dans cette aflaire.
21 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 87.
164i. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° d'après
l'attestation et les témoignages flatteurs
du Comité de surveillance de la section de
Bon-Conseil du patriotisme du citoyen
Dupeuille, marcband d'estampes], rue
Saint-Denis, chez lequel il a été trouvé des
gravures à effigies royales et d'autres
contre-révolutionnaires, frappés du glaive
de la loi, avec quelques gravures obscènes,
considérant que ces gravures ont été trou-
vées chez lui éparscs avec de la ferraille
et que, paraît-il, Dupeuille n'y avait aucune
prétention, ordonnant sa mise en liberté;
2° portant envoi au ministre de l'intérieur,
qui ignorait la continuation des pouvoirs du
Comité, d'une copie de chacun des arrêtés
du Comité de salut public de la Conven-
tion en vue de l'apurement des comptes
du trésorier et d'une nouvelle allocation
de 15,000 livres; S^déclarant que le citoyen
Cartier a procédé à la dégustation de deux
qualités de vin provenant de chez Louis
Sarrazin, marchand de vins, rue Montmar-
tre ; la première, à 12 sols, a donné peu
de tartre, un précipité d'alun avec du
plomb au fond du creuset ; la seconde, à
16 sols, faible, est un amalgame de vins
rouges, blancs et de poiré ; puis à celle
de deux autres qualités de vins, prises
chez Beau, marchand de vins, rue Mont-
martre, n° 132, reconnus très faibles et
4° ayant procédé à l'interrogatoire de Jac-
ques Mourgue, lequel, quoique anglais, est
né de père et mère français, et de Marie-
Jacqueline Paris, considérant qu'il n'existe
aucune preuve contre eux, mais que la
visite de leurs papiers et effets ne peut se
faire qu'en leur présence, décidant qu'ils
seront reconduits àVorges et que le Comité
de surveillance de la commune de Laon
sera chargé de visiter leurs papiers et effets,
que les papiers anglais seront traduits,
ou faute de traducteurs, envoyés au Co-
mité de surveillance du Département ;
5° procédant en présence du citoyen
Esnault à la levée des scellés apposés sur
deux caisses contenant des gravures à
effigie de Capet, de princes et de dauphins ;
6" recevant le procès verbal des opérations
du citoyen Chéry chez la femme Lorrain ;
7° après avoir entendu les citoyens Bléru,
de la commune de Gentilly, et Dussert,
marchand de fer à Montrouge, dénoncés
comme ayant joué au billard l'honneur
respectif de leur commune, les renvoyant
libres après une verte semonce ; 8° saisi
d'une dénonciation contre le nommé Sal-
mon, boucher, rue Taitbout, prévenu
d'avoir refusé à une femme pauvre de lui
délivrer un morceau de tranche pour faire
du bouillon à un malade, en lui tenant
des propos insultants sous le règne de
l'Egalité, de lui avoir dit notamment :
Tit es une vermine ; je ne donne point de
tranche à une vermine de ton espèce, char-
geant le citoyen Geofi'roy de l'arrêter et de
le conduire au Comité ; O°annonrantavoir
écrit au Comité des finances pour l'infor-
mer qu'aussitôt qu'il eût appris la fin
tragique de Veymeranges, il fit venir et in-
terrogea la nommée Adcline, ancienne
actrice aux Italiens, qui avait longtemps
vécu avec lui, et adressant copie de cet
interrogatoire ; 10° portant envoi du sieur
Vignault à la Conciergerie et au Tribunal
révolutionnaire ; 11" annonçant au Dépar-
tement de Paris qu'il lui reste encore
quelques effets de Josset de Saint-Laurent,
déposés au Comité depuis son arrestation,
et demandant ce qu'il doit en faire ;
12° rappelant au Comité de salut public
mélangées de cidre, et d'autres vins, pris qu'au mois d'août dernier il lui avait de-
chez le citoyen Arnoud, jugés faibles ; mandé une somme de 15,000 livres pour
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
353
subvenir aux frais de ses opérations, avec
ordre de rendre compte de son emploi au
ministre de l'intérieur, qu'ayant fait de
grandes opérations, très avantageuses à la
République, mais très onéreuses, il a rendu
ses comptes au ministre de l'intérieur, et,
en conséquence, demandant pareille somme
pour continuer ses opérations; IS*» rece-
vant le procès-verbal du Comité de sur-
veillance de la section du Panthéon, chargé
de perquisitionner chez le citoyen Noble,
fourbisseur, rue du Fouarre, qui n'a amené
la découverte d'aucun objet suspect.
22 pluviôse an IL
Extrait du 2« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,BB^ 81'^, fol. 452-457.
1645. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères d'armes
'de service aux barrières à ne laisser sortir
aucuns militaires, porteurs de billets de
commissaires des guerres; ces citoyens
blessés sortent des hôpitaux militaires,
vont chez leurs amis ou parents et revien-
nent au traitement après 15 ou 20 jours
d'absence, de manière que, pouvant être
guéris en 30 jours, ils ne le sont pas en 60.
Sont exceptés de cette consigne ceux qui
'ont leurs feuilles de route et rejoignent
les armées.
Le Commandant général recommande
•également h ses frères d'armes de service
de ne pas déchirer les consignes des corps
de garde; les bons citoyens qui veillent à
l'intérêt de la chose publique doivent s'op-
fposer à cette espèce d'inconduite ; l'homme
'qui déchire une consigne, surtout lors-
tqu'elle est bonne, doit être traité comme
[suspect.
Hanriot prie ses frères des Comités des
[sections voisines des barrières, lorsqu'ils
[recevront des comestibles des mains de la
Force armée, de lui en donner des reçus,
[afin qu'ils puissent, en cas de besoin,
[rendre compte de leur conduite à l'admi-
listration de Police.
22 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 76.
T. X.
1646. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le Comité civil de
la section des Tuileries à déléguer deux
de ses membres pour se rendre dans la
maison d'arrêt des Bénédictins, à l'effet
d"y constater la résidence en France de
Pierre Rougier, natif de Clermont-Fer-
rand ; 2° ordonnant de procéder à des per-
quisitions exactes chez le nommé Dufour
et sa femme, rue Croix-des-Petits-Champs,
n" 60, maison du marchand de drap, à
l'examen et à la saisie de leurs papiers,
notamment de ceux qui pourraient avoir
trait à des intelligences avec le nommé
Follope et les deux frères Limon, agents
du ci devant duc d'Orléans, émigrés ; 3° por-
tant ordre au concierge de la Force de
recevoir les nommés Dutronchet et Pari-
sot, propriétaire du ci-devant hôtel de
Londres.
22 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 19, 21.
1647. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation des nommés Chamilly, père
et fils, ci-devant valets de chambre du ci-
devant Roi, et officiers des gardes fran-
çaises; 2° en conséquence des renseigne-
ments transmis par le représentant Albitte,
en mission dans l'Ain et le Mont-Blanc,
chargeant le maire de Paris de prendre les '
dispositions nécessaires pour l'arrestation
de Pages, Tardi, Morel , Bujey, Midan,
Gaillard et Billion, citoyens du départe-
ment de l'Ain, dénoncés comme les prin-
cipaux chefs du fédéralisme et réfugiés à
Paris, pour les traduire, de brigade en
brigade, à Commune -Affranchie.
22 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. 20. ^
1648. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de mettre en état
d'arrestation à la Force le nommé Grenier,
domicilié à Paris, rue de l'Hirondelle, hô-
tel de Picardie ; 2° visant la lettre des r,e-
présentants du peuple Paganel et Chaudron,
du 30 nivôse, ordonnant d'incarcérer im-
23
354
GHAPITUE l«^ — JOURNÉES HISTOUJQL'ES DE LA RÉVOLUTIOIN
immédiatement à Sainte-Pélagie les nom-
més Gazes, Yoizard et Teisseire, avec ordre
au concierge de les mettre dans une
chambre, séparés les uns des autres.
22 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 89.
Grenier, agent du Comité de sûreté générale
dans la Seine-Inférieure, resta aux Madelon-
nettes juscpi'au 27 fructidor (A. N., F' 4732).
1649. — Délibération du Comité de sa-
lut public du Département de Paris : 1° re-
latant les opérations du citoyen Cartier,
préposé à la décomposition des vins, lequel
a procédé à celle de deux qualités de vins,
prises chez le nommé François Oursel,
marchand de vins, rue des Orties, n° o03, à
12 et 15 sols, toutes deux très faibles, à
une autre de 2 qualités de vins, achetées
chez Gagny, marchand de vins, rue Saint-
Honoré, l'une à 15 sols, l'autre à 20 sols,
d'où il est résulté que ces vins sont un
mélange de poiré et de peu de vin et ont
fourni peu de tartre ; à une autre de 2 qua-
lités de vins, achetées chez Jacques Pier-
roche, marchand de vins, Vieille rue du
Temple, h° 57, l'une à 15 sols, contenant
peu de tartre, l'autre à 12 sols, étant un
mélange de vin blanc et de poiré, coloré
avec de la betterave ; enfin, à une autre de
deux qualités de vins, achetées chez Nico-
las Vohormé, marchand de vins. Vieille
rue du Temple, n" 120, la 1", à 25 sols,
très faible, contenant une partie de cidre,
la seconde, à 20 sols, faible pour le prix,
a produit une quantité de tartre suffisante
pour faire connaître que c'est du vin ;
2° annonçant que la Société populaire de
la section du Mont-Blanc a félicité le Co-
mité de l'arrestation du nommé Vignault,
suppôt des nommés Fielval, Lecomte et de
tous les fédéralistes ; 3° portant envoi à
l'administration de Police et au Comité de
sûreté générale de la liste des personnes
incarcérées dans les ditïérentes maisons
d'arrêt; 4°recevant du citoyen Ni colas Didio t,
commissaire de la Société populaire de
Saint-Quentin, des renseignements sur l'a-
giotage auquel le nommé Dupont s'était li-
vré à Œstres, commune de Saint-Quentin,
d'après la correspondance trouvée chez
Mailhet de Lamothe, agent de Sainte-Foijc,
qui fut remise aux représentants Lejeuno
et Leroux.
22 pluviôse an II.
Extrait du 3^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. ^^, BB3 8]i\ fol. 1, 2.
1650. — Extrait de l'ordre du Jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général invite ses frères
d'armes à remplacer aux portes des corps
de garde les arbres morts par des arbres
vivants. « Cette petite cérémonie, ajoute
Hanriot, doit se faire sans faste et sans
orgueil, mais avec cette fierté républi-
caine qui épouvante les' tyrans et plaît à
tous les amis de l'Egalité. y>
Le Commandant général invite aussi ses
frères d'armes de service, lorsqu'ils sont
mandés par les autorités civiles, à se ren-
dre à leur réquisition.
23 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de r'Etat- major général, A. N., BB^ 76.
1651. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° considérant que les fonction-
naires publics ne peuvent être arrêtés que
par une autorité supérieure et que les
citoyens Tenaille et Pilavoine sont mem-
bres d'un Comité révolutionnaire et par con-
séquent fonctionnaires publics, décidant
que les susdits citoyens, mis en état d'ar-
restation par le Comité révolutionnaire de
la section de la Halle-aux-Blés, seront mis
sur-le-champ en liberté, et invitant ce
Comité à venir donner des renseignements
sur ces citoyens ; 2° ordonnant l'incarcé-
ration par le Comité de la section Pois-
sonnière du citoyen Pelletier-Chambure,
ainsi que des nommés Morillon, Chevaux
et Crochet, et chargeant le citoyen Henry
de mettre les scellés sur leurs papiers.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 20, 21, 22.
1632. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ayant égard à la pétition du
citoyen Boisson, qui réclame des titres
lui appartenant et se trouvant parmi les
papiers de Julien de Toulouse, savoir, un
L'KSPHIT PUBLIC A PAUIS EN PLUVIOSE AN II
billet de 4,000 livres souscrit à son profit
le 2 mars 1791, trois lettres à lui écrites par
le citoyen Ghamdivers en 1790 et 1791,
une expédition de son contrat de mariage,
ordonnant la levée des scellés apposés sur
cey papiers pour extraire les titres en
question ; 2° décidant que les scellés appo-
sés sur les portes de la chambre qu'occu-
pait Yeymerang-e, petite rue Saint-Louis,
près celle Saiiile-IIonoré, seront levés par
le citoyen Marotte, commissaire de police
de la section des Piques, en présence du
citoyen Tliuiliier, membre du Comité de
surveillance de cette section, qu'examen
seri,i fait de ses papiers pour apporter
ceux suspects au Comité.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 29Q,
fol. 21, 22.
1653. — Arrêté du Comité de sûreté
,yéiiérale, après avoir entendu la dénon-
ciation verbale des citoyens Boullet et
Tabourin, membres du Comité révolution-
naire de la section de Cuillaume-Tell, con-
tre le nommé Fleury, ci-devant conducteur
aux Messageries, résidant à Lille, dont un
ballot à son adresse a été arrêté ce malin,
ballot où il s'est trouvé vingt doubles rou-
leaux d'écus de 0 livres, faisant la somme
de 12,500 et quelques livres, attendu que
ledit Fleury a pris la route de Lille, où
l'on assure qu'il porte encore de l'argent
dans un cabriolet, qu'il a sans doute acheté
pour les émigrés, et que sa déclaration
mensongère n'indiquait la présence dans
le ballot que de friperie, par conséquent
fausseté bien criminelle, décidant que le
Comité révolutionnaire de la section fera
partir à l'instant un ou plusieurs citoyens
pour arrêter ledit Fleury au cours de sa
route et le ramener à Paris.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 22.
1654. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° sur le rapport fait au nom
du Comité des assignats et monnaies,
chargeant les citoyens Monnory, Bosquet
et Lerouge de procéder à l'incarcération
du nommé Chrisliani, demeurant rue Gre-
nela, passage du Chariot d'Or, et de sai-
sir et de déposer cà la Trésorerie nationale
les 300 marcs d'argent existant chez lui en
lingots ; 2 ordonnant l'incarcération im-
médiate dans une maison d'arrêt de Paris
de Jacques Duval, dit d'Esprémenil, tra-
duit du Havre à Paris par ordre du repré-
sentant Siblot, en mission dans le dé-
partement de la Seine-Inférieure ; 3° en-
voyant à la section de la Halle-aux-Blés
deux ordres d'arrestation concernant Hé-
rault, marchand de bois, croupier de
tripots de jeux, et Pegnier, commis de
marchand de bois.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 23.
1655. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le citoyeu Bontemps,
l'un de ses secrétaires commis, à faire le-
ver les scellés apposés sur les papiers et
effets du citoyen Gonsaut, en son domi-
cile, rue du Mail, n°43, détenu au Luxem-
bourg, à procéder à l'examen le plus scru-
puleux des papiers, en présence de la ci-
toyenne Marguerite Desrues, femme dudit
Gonsaut, comme fondée de pouvoirs de
son mari, en accédant à la demande qu'il
a présentée pour la distraction des papiers
qui lui sont nécessaires pour faire sa dé-
claration sur le Grand Livre.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
foi. 24.
1656. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" autorisant le Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Observatoire à
procéder à la levée des scellés mis chez
le nommé Piet, qui a disparu depuis le
10 août, et à remettre au Comité les pa-
piers suspects ; 2° vu l'extrait des registres
de délibérations de la fabrique de la ci-
devant paroisse de Saint-Médard, déposé
par les citoyens Gency et Larget, ordon-
nant de mettre en état d'arrestation les
nommés Dubois, curé, Gricourt, marguil-
lier en charge, ainsi que tous les signataires
de la délibération sus-énoncée, au nombre
356
CHAPITRE le'-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de 13, et de perquisitionner à leurs domi-
ciles.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*ii 294,
fol. 89, 90.
1657. — Arrêtés du Comité de stireté
générale : 1° chargeant les citoyens Bon-
temps et Sirejean de mettre en état d'ar-
restation et de traduire immédiatement au
Comité le nomméFourcault de Pavant, no-
taire, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie,
avec perquisition exacte dans ses papiers ;
2° décidant que le nommé Fourcault de Pa-
vant, notaire àParis, prévenu de correspon-
dances avec les émigrés, sera envoyé à la
Conciergerie et dénoncé à l'accusateur
public près le Tribunal révolutionnaire,
pour y être poursuivi et jugé; 3° ordon-
nant d'incarcérer dans deux maisons d'ar-
rêt séparées le ci- devant comte de Soye-
court et sa femme, logés rue de Verneuil,
n*' 27, grande porte cochère, et d'apposer
les scellés.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 90, 91.
1658. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que les scellés appo-
sés sur le cabinet de Brichard, notaire,
seront levés par des membres du Comité
de surveillance de la section de Marat, à
l'effet de retirer des papiers de sa corres-
pondance toutes les lettres à lui écrites
par le nommé Heurtault, ci-devant comte
de Lamerville, traduit au Tribunal révo-
lutionnaire, lesquelles seront portées sur-
le-champ à l'accusateur public près ce
Tribunal pour être jointes aux pièces qu'il
a déjà contre cet accusé, afin que son ju-
gement, dont les débats sont commencés,
n'éprouve aucun retard ; 2° ordonnant de
lever les scellés apposés sur les effets et
papiers du nommé Antoine, architecte,
afin d'en extraire les cartes, plans et mé-
moires relatifs à son état et aux travaux
de la Monnaie.
23 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 91.
1659. — Délibération du Comité de salut
publicduDépartement de Paris :1° d'après
la demande du Comité de surveillance de
la commune de Senlis, chargeant le citoyen
Fournerot de procéder à l'arrestation de
Louis-Jacques-Théophile Cretel, âgé de
27 ans, demeurant quai de la République
n° 6; 2° invitant le maire de Champs à
prendre des informations auprès du
nommé Pradeaux, maître maçon dans
cette commune, qui a été l'homme de con-
fiance de la défunte Marbeuf et de Payen,
son intendant, afin de savoir de lui où
peuvent être les cachettes pratiquées chez
l'un et chez l'autre ; 3" rendant compte
des opérations faites par le citoyen Cartier
sur différentes qualités de vins, achetées
chez le nommé Sarrazin, marchand de
vins, rue Montmartre, n° 213, opérations
qui ont permis de constater la faiblesse de
ces vins, et pour les vins blancs et rouges,
aux prix de 12 et 15 sols, la présence de
poiré, de plus après avoir passé ces vins au
creuset, l'existence d'un grain et demi de
plomb ; à la suite de ce rapport, chargeant
le citoyen Chéry, assisté d'un membre du
Comité révolutionnaire de la section du
Contrat-Social, de prélever chez le nommé
Sarrazin un broc de chaque qualité de
vins, lequel sera bouché hermétiquement
et apporté au Comité pour le faire ana-
lyser en présence de plusieurs chimistes,
dudit Cartier, ainsi que de Sarrazin, qui
restera au Comité en état d'arrestation ;
4° donnant le résultat de la décomposition
de deux sortes de vins à 12 et 16 sols, pro-
venant de chez le nommé Balmond, rue
Helvétius, n" 532, toutes deux très faibles,
l'une contenant en outre de l'alun et du
cidre, et l'autre peu de tartre, sans amal-
game de corps étrangers ; l'examen de
2 qualités de vin. prises chez JeanBeauvalct,
marchand de vins traiteur, rue de la Jus-
sienne, n" 165, a donné pour résultat que le
rouge à 20 sols est bon, et celui blanc à
30 sols est très fort au pèse-liqueurs ;
5° après avoir entendu le rapport du
citoyen Chéry, au sujet de l'affaire Régnier-
Ausset, décidant que ne s'étant rien trouvé
à charge contre le citoyen Régnier, Suisse
émigré de son pays en France, il demeu-
rera entièrement libre, comme la citoyenne
I/ESPRIÏ PUBLIC A PARIS EN PLIJVIOSK AN II
:};;
Ausset-Régnier, sa femme, lieii ne pouvant
donner lieu contre elle à plus longue sus-
picion, ordonnant de leur restituer leurs
lellres et papiers à l'exception de celles
de la tante et de la femme Réernier-Ausset
qui resteront au Comité, et ciiargcant le
Comité de la section des lîonnets-Rouges
de surveiller la correspondance dudit
Régnier et de sa femme ; G" les artistes du
théâtre comique national de la rue Favart
ayant invité le Comité à envoyer quelques-
uns de ses membres pour assister à la
représentation d'une pièce qui a été FoL-
jet de censure amère du Sans-culotte ob-
servateur, considérant qu'il est de son
devoir de surveiller tout ce qui pourrait
être préjudiciable soit aux mœurs, soit
aux principes de la Liberté et de l'Egalité,
chargeant les citoyens Moissard, Guigne
et Lécrivain d'assister à la représentation
de cette pièce et d'en faire leur rapport
dans la séance du lendemain; 7° consta-
tant qu'en vertu d'un mandat d'arrêt
adressé par le citoyen Sijas, adjoint de la
4« division de la guerre, au commandant
de la gendarmerie nationale, à Lille, le
nommé Webert, canonnier, en garnison à
Lille, a été amené au Comité, sous l'es-
corte de 2 gendarmes de la 22^ division
de Paris à l'armée du Nord; 8» notant le
renouvellement du bureau et la nomina-
tion de Lécrivain, comme président, et de
Moissard, comme secrétaire.
23 pluviôse an II.
Extrait du 3« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. A\, BB^ SV\ fol. 3-G.
1GG0. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, notifiant le départ
d'un convoi, le jour même, pour La Fère,
et déclarant que les administrateurs des
Travaux publics se plaignent des dégra-
dations qui se commettent dans les corps
de garde. «N'oublions pas, dit à ce propos
Hanriot, en s'adressant à ses frères d'ar-
mes, que le premier devoir d'un républi-
cain est de veiller aux propriétés ; un
corps de garde est une propriété publique,
où tous les citoyens se rendent tour à
tour. Quel est celui qui ne gémit pas, en
y entrant, de voir les chaises et les bancs
brisés et les lits de camp démontés. »
Le Commandant général rappelle avoir
dit plusieurs fois que les soldats de l'Ega-
lilô ne ressemblaient nullement à ceux
des tyrans, et que, comme tels, ils devaient
veiller au maintien et à la sûreté des pro-
priétés et des personnes, Hanriot ajoute :
'< Je suis sûr que vous me dispenserez de
mettre une seconde fois à l'ordre de sem-
blables observations.
« Mes amis, ménagez la poudre, elle est
un peu trop rare pour le moment; lorsque
les fusils seront plus communs, nous exé-
cuterons des manœuvres. »
Les chefs de légions enverront le soir
des patrouilles à la Maison Egalité pour y
assurer le bon ordre et la décence.
24 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 7G.
1661. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, décidant que les scellés apposés chez
le nommé Chennevières seront levés en sa
présence et en celle de deux des mem-
bres du Comité révolutionnaire de la sec-
tion de Mutius-Scevola, pour extraire les
registres et sommiers nécessaires au paye-
ment des rentes, lesquels seront remis au
citoyen Lempereur sur son récépissé, et
que préalablement examen sera fait des
papiers dudit Chennevières.
24 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 92.
1662. — DéUbération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le rapport du citoyen Fournerot,
chargé d'arrêter le nommé Cretel, demeu-
rant chez le citoyen Godefroy, quai de la
République, n» 6, d'après lequel le citoyen
Godefroy lui aurait répondu que le citoyen
Cretel était parti depuis le 21 pluviôse,
comme les frères Godefroy ont signé le
certificat de résidence dudit Cretel et que
l'un d'eux a déjeuné avec lui le 21 plu-
viôse au matin, chargeant le citoyen Four-
nerot de les mettre en arrestation et de
les amener au Comité, et annonçant au
Comité de Sentis l'évasion du nommé Gre-
358
CHAPITRE pr. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tel, ainsi que les mesures prises ù l'égard
des frères Godefroy, sur lesquels il de-
mande des renseignements; 2° recevant
le rapport des citoyens Moissard, Guigne,
jeune, et Lécrivain, nommés par le Co-
mité à l'effet d'assister à la représentation
d'une pièce ayant pour tilre : Andros et Al-
mona, ou le Philosophe à Bassora, donnée
au théâtre comique national, rue Favart,
d'après lequel ils n'y ont rien vu que de
conforme aux principes que professent
tous bons républicains, qu'elle ridiculise
les mômeries et singeries des ministres des
différents cultes, peint leurs scélératesses
et leurs crimes dans le but d'attaquer et de
renverser le fanatisme, sans porter atteinte
à la liberté du culte; 3° mentionnant la
restitution au citoyen Régnier d'un sac
contenant des papiers et ses lettres de
commerce; 4« faisant connaître que le ci-
toyen Chéry s'est transporté rue Mont-
martre, chez le nommé Sarrazin, mar-
chand de vins, y a rempli un broc de vin
à 16 sols, une bouteille d'un vin, qui,
d'après la déclaration du sieur Sarrazin,
est celui qui change et qui noircit, plus
une demi-bouteille de vin de Roussillon,
et que le sieur Cartier a procédé à la dé-
composition de ce vin, en présence du
citoyen Buisson , maître en pharmacie,
nommé à cet effet, et dudit Sarraziîi, opé-
ration qui a donné comme résultat que ce
vin contient une forte portion d'alun, mais
sans preuve d'amalgame avec des corps
étrangers; 5° constatant c^ue le citoyen
Delespine a porté à la Trésorerie natio-
nale les jetons et médailles en argent et
en cuivre trouvés chez le citoyen Henry, à
Bagneux, et lui a remis des assignats en
échange; 6° chargeant le citoyen Tisset
de perquisitionner chez le nommé Mau-
rice Borez, ci-devant domestique; 7° cons-
tatant l'arrestation par le Comité de la
section du Mont-Blanc du nommé Sal-
mon, boucher, rue Taitbout, n° 38, pré-
venu d'avoir refusé de la viande à une ci-
toyenne pour un malade et l'avoir traitée
de vermine, lequel ayant été réclamé par
sa femme pour la distribution de la viande,
est reconduit chez lui par le gendarme du
Comité, qui est chargé de le ramener après
ladite distribution; 8" recevant une de-
mande du Comité de bienfaisance de la
section des Lombards, afin de lever les
scellés apposés sur les papiers du nommé
Lecomte, rue Salle-au-Comte, pour lui per-
mettre de rendre ses comptes conime
trésorier du Comité.
24 pluviôse an IL
Extrait du 3®registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 8\^', fol. 6-9.
Andros et Alrnona, ou le Français à Bassora,
pièce de Duval et Picard, fut représentée le
16 pluviôse an II (4 février 1794), à rOpéra-
Comique. V, le rapport des trois commissaires
concluant à la continuation des représentations
et une lettre duComilé aux artistes de ce théâtre
{A. N., B3 71, no 426).
1663. — Exti^ait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que par un
arrêté du Conseil général de la Commune
du 23 pluviôse, le citoyen Paris, commis-
saire révolutioniiaire, est autorisé à déli-
vrer à ses frères des districts, appelés à
l'instruction de l'exploitation des salpêtres,
poudres et armes, une reconnaissance du
dépôt de leur nomination, contenant leur
signalement, signature, logement, et qui
leur servira de car.te de sûreté; leurs actes
de nomination seront signés du commis-
saire de la Commune et revisés par la
Commission des passeports, à l'effet de
leur en servir jusque dans leurs foyers.
Est annoncé le départ de deux convois,
l'un pour le Port-Malo, l'autre pour la
Fère, et signalée l'évasion des prisons de
l'Abbaye du nommé Benoît Natte, voleur
du Garde-Meuble et fabricateur de faux
assignats, ordre est donné de l'arrêter
partout.
Le Commandant général invite ses frères
d'armes de service, lorsqu'ils ne se servent
pas des capotes, à les rentrer soigneuse-
ment et proprement dans le corps de
garde et à les attacher au porte manteau ;
les officiers sont invités à y tenir la main.
25 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1664. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° visant la délibération de la
Société populaire de la section des Mar-
chés et l'arrêté de l'Assemblée générale
|;ESPRIT PUBI.IC a paris en PLUVIOSE AN II
359
de cette section, et ordonnant la mise en
liberté des citoyens Beaucage et Herbe, dé-
tenus à la Force ; 2° chargeant le citoyen
Périn de procéder à l'arrestation de la
nommée Deschamps, demeurantrue Neuve-
des-Petits-Champs ou des Capucines, vis-
à-vis r.^dministration des assignats, émi-
grée rentrée après les délais fixés par la
loi, faisant des accaparements et tenant
des conciliabules secrets, de la conduire
à la Conciergerie pour être jugée par le
Tribunal révoiulionnaire, et de remettre
ses papiers à l'accusateur public; 3" or-
donnant la mise en liberté immédiate du
nommé Perrin, détenu dans une maison
d'arrêt.
25 pluviôse an II.
Extrait du regisu^e des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 292,
fol. 24.
1665. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» portant que le citoyen Le-
l'ebvre, tuteur de la citoyenne Adrienne-
[Jeanne Tardieu-Maleissye, domiciliée, rue
tRoquépine, est autorisé à requérir le juge
[de paix de la section de la République,
lalin de procéder sans délai à la levée des
|scellés apposés sur l'appartement de ladite
tAdrienne-Jeannc ïardieu, et d'apporter au
Comité les papiers qui y seront trouvés;
[2° ordonnant d'extraire le nommé Wcico-
visk de la prison où il est détenu pour as-
'sistcr à la levée des scellés sur ses papiers,
|et l'autorisant à retirer les papiers relatifs
[aux comptes qu'il à à rendre dans l'entre-
[prise des chevaux par lui f jurnis aux ar-
[mées.
2") pluviôse an II.
Exirait (lu registre dos mandais d'iirrct du
[Comiio do sûreté générale, A. N., AF*ii 291,
tful. 92.
1666. — Ari'été du Comité de sûreté
[générale, chargeant le citoyen Pérès de
[mettre en état d'arrestation les noiumés
[Legros et Larue, ci-devant vicaires de la
)aroisse de Saint-Louisen-lIle, prêtres
|ré frac lai res, cachés dans une maison,
|no 15, place et seclion de l'Indivisibilité,
de procéder à l'examen de leurs papiers,
d'apporter ceux suspects au Comité, et de
les écrouer dans des maisons d'arrêt ainsi
que les individus suspects qui se trouve^
raient avec eux.
25 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*II 294,
fol. 93.
1667. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° re-
cevant le procès-verbal de l'arrestation du
citoyen Borez, ci devant domestique, opé-
rée par le citoyen ïissel, qui, au cours de
ses perquisitions, a constaté que ce Borez
avait deux domiciles, l'un sur la section
de Guillaume-Tell et l'autre sur la section
de la Montagne, et a déposé au Comité
une somme de 3,000 livres en écus de
6 livres auciens et celle de 90 livres en
écus frappés au nouveau coin, avec man-
dat donné audit Tisset d'arrêter le frère
de ce Borez; 2" recevant le procès-verbal
de l'arrestation des citoyens Godefroy, quai
de la République, n° 6, opérée par le ci-
toyen Fournerot; 3<' chargeant le même
Fournerot de lever les scellés chez le
nommé Lecomte, rue Salle-au-Comte ;
4° d'après les différentes expériences faites,
en présence de plusieurs chimistes, sur le
vin du nommé Sarrazin, demeurant rue
Montmartre, considérant (ju'il en résulte
clairement que certaines qualités de vin
sont fraudées et qu'il y entre des matières
étrangères et même dangereuses, telles que
poiré et alun, qu'une autre qualité, sui' la-
quelle il a été fait une double expérience,
était plombeuse, attendu d'après le rapport
du citoyen Chéry, qu'il existe dans la cave
dudit Sarrazin un tonneau de différentes
lies, voulant acquérir un nouveau degré
de conviction sur la friponnerie de cet
homme, en procédant sur cette lie à une nou-
velle expérience, décidant qu'elle sera faite
le plus tôt possible et que, jusqu'à ce mo-
ment, ledit Sarrazin restera en arrestation
près du Comité ; 5" décidant que le nommé
Salmon, boucher, rue Taitbout, sera con-
duit chez lui par un gendarme, pour rester
sous la surveillance d'un gardien placé
par le Comité de surveillance de la section
du Mont-Blanc, qui fera parvenir les ren-
seignements nécessaires et lui enverra les
témoins qui ont déposé contre ledit Sal-
mon : 0° recevant une déclaralion du ci-
360
CHAPITRE P^ — JOURiNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
toyen Marchand, membre du Comité, au
sujet d'une lettre de la citoyenne Corail
d'Aubépin, jadis protectrice de du Châte-
let, détenue aux Anglaises, à lui remise
par erreur, et qui était à l'adresse d'un
des secrétaires du Comité de sûreté géné-
rale du nom de Marchand, considérant
que cette lettre est d'une importance ma-
jeure, décidant que copie sera donnée au
Comité de sûreté générale de la réponse
faite par le citoyen Marchand à cette lettre,
que la fille de ladite d'Aubépin voulait en-
sevelir dans l'oubli ; 7° ordonnant de mettre
en liberté les frères Godefroy, après ren-
seignements pris sur le nommé Cretel, de
Senlis; 8° portant que le citoyen Cartier a
procédé à la décomposition de 2 qualités
de vin appartenant au citoyen Renaudin,
marchand de vins, place de Grève, n^ 3,
l'une à 16 sols, l'autre à 20, et a constaté
que toutes deux étaient très faibles et ne
portaient le pèse-liqueur qu'au degré du
vin à 12 sols; 9° recevant le rapport du
citoyen Wolfï, interprète de langue an-
glaise, au sujet de 2 lettres en cette langue
trouvées chez la citoyenne Boutant, où rien
de suspect ne s'est rencontré; 10° après
avoir procédé à l'interrogatoire de Webert,
canonnier de la garnison de Lille, deman-
dant des renseignements sur son compte
au Comité de surveillance de la section de
la Halle-aux-Blés; 11° recevant une dé-
nonciation du Comité de Saint-Quentin
contre le nommé Bachimont, Auguste Mer-
lier, son beaufrère, retiré à Amiens, et
Florimond Merlier, signalés comme agio-
teurs de biens nalionaux.
25 pluviôse an II.
Extrait du 3* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N., BB3 811^, fol. 10-13.
V. le dossier Webert (A. N., BB^71, no397).
1668. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
révolutionnaire de la section du Mont-
Hlanc, l'invitant à mettre chez lui, sous la
garde de deux Sans-culottes de la section,
le nommé Salmon, boucher, et à envoyer le
soir, à 7 heures précises, les témoins qui
ont déposé contre lui en Assemblée géné-
rale, comme aussi les renseignements que
l'on pourra recueillir sur sa richesse et sur
sa moralité.
25 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB'i 81, fol. 33.
1669. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Direc-
toire du Département, déclarant qu'au
22 septembre, il avait lancé un mandat
d'arrêt contre le nommé Ringard, ci-de-
vant curé de Saint- Germain-l'Auxerrois,
alors absent, qui n'a pas reparu, et que
les scellés avaient été apposés à son do-
micile, rue des Mauvaises-Paroles, n° 7,
comme il est censé émigré et que ses pro-
priétés doivent appartenir à la République,
faisant remarquer qu'il serait important
de prendre un parti pour éviter les frais
occasionnés par le loyer de son apparte-
ment, d'autant plus que le propriétaire en
réclame la jouissance.
25 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de sûreté générale, A. N., BB^ 81,
fol. 33.
1670. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, en vertu duquel les
sections, les sociétés populaires dans l'ar-
rondissement de chaque section ainsi que
les Comités civils et révolutionnaires sont
invités à assister, décadi prochain, 30 plu-
viôse, à 10 heures du matin, à la fête de
l'abolition de l'esclavage, qui sera célébrée
dans le Temple de la Raison.
Les patrouilles du dehors sont [invitées
à ne pas emporter de caisses avec elles;
lorsque l'on surveille les ennemis du bon
ordre, il faut les surprendre à la muette et
sans bruit.
Le Commandant général recommande
encore la stricte exécution des arrêtés de
la Commune, relatifs aux denrées de pre-
mière nécessité ; ces arrêtés salutaires
doivent être maintenus par tous les bons
républicains.
Ses frères d'armes, de service dans les
maisons d'arrêt, doivent se comporter
avec sévérité, justice et impartialité. Les
sentinelles ne doivent ni insulter ni com-
muniquer avec les femmes de détenus ; la
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
361
justice nationale seule a le droit do sévir
contre tous les coupables,
26 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major f^énéral, A. N., BB'^ 76.
ICTl. — Arrêtés du Comité de siirelé
générale : 1° convoquant au Comité, pour
le soir à 9 heures, le citoyen Hector Vi-
viand, négociant de Chambéry, actuelle-
ment à Paris, hôtel de Vauban, rue de la
Loi ; 2° ordonnant la mise en état d'arres-
tation immédiate du nommé Ferrières,
comme suspect, et chargeant les citoyens
Martin et Deslandes, secrétaires du Co-
mité, d'apposer les scellés sur ses papiers;
3° vu le jugement du Tribunal révolution-
naire qui ordonne que le nommé Cruau,
de la section de la Maison-Commune, sera
détenu jusqu'à la paix comme suspect,
déclarant n'y avoir lieu d'accueillir sa
demande de mise en liberté.
26 pluviôse au II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. 25, AF*n 294, fol. 94.
1672. — Arrêté du Con;ité de sûreté
générale, vu la déclaration d'un membre
du Comité révolutionnaire de la section
des Sans-Culottes, portant que La Rével-
lière-Lépeaux, ex constituant, Pilastre et
Leclerq, logent en chambre garnie dans
l'étendue de cette section, sans avoir de
carte de sûreté ou de citoyen, ordonnant
de les mettre en arrestation dans la pre-
mière maison de suspicion où il y aura de
la place, chargeant les citoyens Sirejean
et Rontemps, secrétaires du Comité, assis-
tés de deux membres du Comité de la sec-
tion des Sans-Culottes, de l'exécution de
cet arrêté et de la distraction des papiers
suspects qui seront apportés au Comité.
26 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 93.
1673. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i° char-
geant le citoyen Delespine de prendre les
informations nécessaires auprès du com-
missaire de police et du Comité révolution-
naire de la section des Gravilliers pour se
procurer la lettre écrite par le citoyen
Hochedez, trouvée chez Prévoteau, limo-
nadier, rue Jean-Robert, n° 25 ; 2° portant
que le citoyen Fournerotn'a rien rencontré
de suspect chez le citoyen Godefroy, quai
de la République ; 3" après avoir procédé
à l'interrogatoire de Maurice Bores, pré-
venu de vendre de l'argent, envoyant aux
Comités des sections de ijuillaume-Tell et
de la Montagne copie du procès-verbal de
son arrestation et des perquisitions faites
à ses deux domiciles, rue du Mail et rue
Traversière ; 4° donnant le résultat des
opérations du citoyen Cartier, qui a pro-
cédé à la décomposition de 3 qualités de
vins à 12, 16 et 20 sols, appartenant à
Louis-Jean de Ladoubée, marchand de
vins, rue Barre-du-Bec, qui sont tous aussi
faibles et contiennent beaucoup d'alun ;
puis à la dégustation de trois autres qua-
lités de vins, provenant de chez le même
marchand, lequel a déclaré que son vin à
12 sols était mélangé de vin blanc, que ce
vin blanc avait déjà été soupçonné par des
commissaires qui l'avaient goûté ; une
lessive alcaline, ayant été jetée dans ce
vin blanc, a donné un précipité de certaine
quantité d'alun. Le citoyen Cartier a éga-
lement procédé à la décomposition de
deux qualités de vin, prises chez Jean
Hun, marchand de vins, faubourg de Fran-
ciade, n° 61, à 16 et à 20 sols, qui ont été
reconnues faibles, et chez Jallot, fau-
bourg de Franciade, n° 41, de 2 qualités
au même prix, qui paraissent avoir été
mélangées avec du vin blanc soufré ;
l'analyse de deux qualités de vin, l'une
à 12, l'autre à 16 sols, a donné pour ré-
sultat que le vin est bon, mais qu'il y a
un peu d'eau ; 5° d'après l'observation
d'un de ses membres, décidant qu'une pré-
tendue famille de sauvages sera conduite
à l'instant au lieu des séances du Comité,
ce qui a été effectué par les soins des
citoyens Lécrivain et Dedouvre ; arrêtant
que les deux musiciens attachés à ce .spec-
tacle se retireront à l'instant et que les
autres resteront en arrestation jusqu'à ce
qu'on ait pu prendre une mesure géné-
rale contre cette sorte de charlatans pu-
blics ; 6° déclarant avoir écrit au Com-
362
CHAPITRE ^^ — JOUUiNÉES HISTOUIQUES DE LA RÉVOLUTION
mandant général Hanriot au sujot des
boucliers qui se permettentde vendre de la
viande la nuit à leurs pratiques et laissent
en manquer les citoyens pauvres ; 7° déci-
dant d'écrire aux Comités révolutionnaires
des sections des Invalides, Mutius-Scevola,
Fontaine-de-Grenelle et Bonnets-Rouges,
pour qu'ils aient à convoquer au Comité
du Déparlement les bouchers, pour le
20 courant, afin d'y recevoir des avis fra-
ternels ; 8° saisi de dénonciations des
citoyens Poirier et Possol, membres du
Comité révolutionnaire de la section de
Bon-Conseil, contre un nommé Comparet,
ci-devant inspecteur général à la Poste
aux lettres, demeurant à Charonne, pré-
venu d'avoir été l'espion et l'agent de la
cour, en un mot un contre-révolutionnaire
décidé, autorisant les nommés Poirier et
Possel à mettre en état d'arreslatioti et à
conduire au lieu des séances du Comité
ledit Comparet, à visiter ses papiers et
extraire ceux qui leur paraîtront suspects
en présence d'un commissaire de la muni-
cipalité ou du Comité de surveillance de
Charonne ; 9'* faisant connaître que les
citoyens de garde auprès du Comité, ayant
trouvé, la nuit précédente, une femme
ivre, étendue dans le ruisseau, l'ont appor-
tée au corps de garde et amené deux par-
ticuliers pris de vin, se trouvant en sa
compagnie, que ces deux particuliers,
ayant exhibé leurs cartes et papiers, ont
été mis en liberté, que la femme, nommée
Vadeboy, a été interrogée, comme elle
est soupçonnée de se livrer à la prostitu-
tion, il est sursis sur son compte jusqu'à
ce qu'on oit pris dans son voisinage des
informations sur sa conduite.
2G pluviôse an II.
Extrait du 3* registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV,,BB=' 81", fol. 1 'i- 17.
1674. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
Saint-Quentin, accusant réception de la
copie d'une lettre du nommé Rachimont,
d'où il résulte que les frères Auguste et Flo-
rimond Merlier sont reconnus pour agio-
teurs infâmes, que le second de ces indi-
vidus, contre lequel est lancé un mandat
d'arrêt, se trouve à Paris, déclarant que
faute d'adresse exacte le Comité ne peut
le faire arrêter, attendu (ju'avec des ren-
seignements aussi vagues, il est impos-
sible de le découvrir dans une ville aussi
peuplée.
26 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB-^ 81, fol. 33.
167o. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au citoyen
lïanriot, commandant général de la garde
parisienne, déclarant être informé que les
bouchers se permettent de vendre de la
viande la nuit et n'ont plus rien à vendre
le jour aux véritables Sans-culottes qui,
ayant travaillé tout le jour, ne peuvent se
dispenser de prendre leur repas, et le
priant de recommander aux 48 sections
de veiller scrupuleusement à ce que cet
abus ne se prolonge pas plus longtemps,
et d'ordonner aux patrouilles d'arrêter
toutes personnes munies de paquets, passé
11 heures du soir, comme de surveiller
attentivement les boutiques des bouchers.
26 [)luviôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BC^ 81, fol. 33 v».
1676. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général se déclare satisfait du
service de la première légion, les com-
munes voisines de Paris faisant le plus
grand éloge de la conduite franche et ci-
vique de ses frères d'armes.
Le chef de la 3° légion ordonnera des
patrouilles hors des inuis pour protéger
l'arrivage des denrées et surveiller les co-
quins qui dans ces cantons détroussent
les voyageurs. « Mes frères d'armes, ajoute
Hanriot, faisons sentinelle, surveillons les
méchants, dénonçons-les aux magistrats
et appelons sur leurs têtes coupjibles la
sévérité de la justice. Veillons aussi ceux
ou celles qui vont, la nuit, acheter la
viande chez les bouchers, arrêtons-les et
conduisons-les à la Police à la Mairie.
27 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BD-' 76.
[/ESPRIT PlJBf.lC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
363
I
1677. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le nommé Sau-
dran de Romainville restera à Paris jus-
qu'à nouvel ordre; 2° ordonnant de pro-
céder à l'arrestation du ci-devant marquis
de Montalban de la Garde, prévenu de
s'être trouvé au nombre des Chevaliers du
poignard, le 28 février et lors du 10 août
1702, et de la ci-devant marquise de Be-
sançon, logés, rue Feydeau, liôlel de
Réard, n° 21, ainsi qu'à l'examen de leurs
papiers; 3° informé qu'il a été amené au
corps de garde du Comité un citoyen
nommé Jacques Dorville, pour cause d'as-
signats, décidant qu'il sera conduit à l'ins-
tant sous escorte sufllsanle au Comité des
assignats et monnaies.
27 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
(-omité de sûrelc générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 25, 26, 27.
1678. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu le procès-verbal de saisie parle
Comité de surveillance de la section de
(iuillaume-Tell de numéraire non déclaré,
Irouvé dans les cabriolets et voitures con-
duits par le nommé Eleury, domicilié à
Lille, et le mémoire des frais de voyage
des commissaires du Comité, montant à
176 livres 7 sols, décidant que la totalité
du numéraire sera déposé à la Trésorerie
nationale, et accepté pour le compte de la
Ilépublique, que le récépissé qui en sera
délivré sera rapporté à Taccusateur public
près le Tribunal révolutionnaire pour être
par lui dirigé telles poursuites qu'il appar-
tiendra contre ledit Fleury, qui sera pro-
visoirement maintenu en état d'arresta-
tion, que la voiture et le cheval à lui ap-
partenant seront signalés au ministre des
Contributions publiques, chargé de l'admi-
nistration des objets et domaines natio-
naux, que le mémoire des frais sera pro-
duit au ministre de la Justice pour le mon-
tant en être acquitté sans délai.
27 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 294,
fol. 27.
1679. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que le citoyen Lavit, en
état d'arrestation par ordre du Comité ré-
volutionnaire de la section de Guillaume-
Tell, sera mis en liberté, afin que, confor-
mément à la lettre d'autorisation qui lui
a été délivrée par le ministre de la guerre,
il puisse se présenter au concours pour le
corps du génie et subir l'examen ouvert à
cet effet jusqu'au 11 ventôse, et sous la
condition expresse, en cas de non emploi,
de se conformer sur-le-champ à la loi
concernant la première réquisition.
27 pluviôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
loi. 27.
Lavit (Jean-Captistc-Omer) que la section de
Guiilaume-Teîl déclarait illettré et incapable de
subir l'examen, lut oblige de partir le 5 germinal
(A. iV.,F^ 4770).
1680. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Rontemps,
l'un des secrétaires commis du Comité,
de lever les scellés apposés sur les meu-
bles, effets et papiers du citoyen Joseph
Pectat, portier du ci-devant hôtel de Mont-
morency, de procéder à l'examen des pa-
piers, et autorisant ledit Pectat à enlever
un lit et les meubles nécessaires à son
usage et à celui de sa famille.
27 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. 32.
1681. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant la levée des scellés
apposés chez le citoyen Salleses, détenu
au Luxembourg par mesure de sûreté gé-
nérale, en présence dudit Salleses, extrait
à cet effet de la maison d'arrêt ; 2» portant
que le citoyen Pio, commissaire pour
l'examen des papiers, remettra au citoyen
Héron les lettres du nommé Bertran, agent
du ci-devant duc de Montmorency, trou-
vées dans les papiers de cet émigré et en
son pouvoir, ainsi que tous autres papiers
contre-révolutionnaires qu'il a découverts
ou pourrait découvrir par la suite, pour
que le Comité puisse, sur le rapport de
Héron, prendre telle mesure que la sûreté
générale exigera; 3' convoquant pour
le 28, à 8 heures du soir, le citoyen Ro-
quemart, payeur de rentes, rue des Ro-
364
CHAPITRE l•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
siers, près celle des Ecoulles; 4° ordon-
nant la mise en liberté du citoyen La-
combe.
27 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 94, 95.
1682. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux administrateurs de la Police de
Paris, en exécution de la loi du 17 sep-
tembre dernier (style barbare), les invi-
tant à lui faire parvenir les motifs de l'ar-
restation du citoyen Dommanget, de la
section de la Fraternité.
27 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 96.
1683. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° men-
tionnant la réponse du Commandant gé-
néral Hanriotau sujet de la vente clandes-
tine de viande par les bouchers; 2° d'après
les renseignements transmis au Comité
sur la citoyenne Vadeboy, et qui confir-
ment qu'elle est ouvrière et point prosti-
tuée, ordonnant sa mise en liberté immé-
diate; 3» envoyant le nommé Louis Accard
à Vaugirard pour être chargé de la garde
des scellés apposés au domicile de la
nommée Rerteaux, aux appointements de
3 livres par jour, logé et chauffé; 4° rece-
vant le procès-verbal de levée des scellés
par Fournerot chez le citoyen Lecomte,
rue Salle-au-Comte; 5° recevant le procès-
verbal des opérations des citoyens Guigne
et Franchet, chargés de se transporter au
domicile du citoyen Constant Gamarre,
rue Fromenteau, n» 196, duquel il résulte
que, parmi des haillons dégoûtants, ils ont
trouvé de l'argenterie, de l'argent mon-
nayé, des mouchoirs de différentes mar-
ques, plusieurs portefeuilles et autres ob-
jets qui leur ont paru suspects et qu'ils
ont enfermés dans une malle, sous scellés,
et que ledit Gamarre a refusé de revenir
avec eux au Comité; 6^ constatant que le
citoyen Ghéry, accompagné d'un membre
du Comité révolutionnaire de la section
du Contrat-Social, a levé les scellés appo-
sés sur un tonneau de lie à l'entrée de la
cave du nommé Sarrazin, marchand de
vins, et en a extrait un broc de lie; 7° dé-
clarant avoir procédé à l'interrogatoire de
Constant Gamarre, se faisant voir en spec-
tacle et s'annonçant comme homme cu-
rieux et chef d'une famille sauvage, sur
lequel il n'a été rien statué, jusqu'à ce
qu'on ait entendu les autres individus ar-
rêtés avec lui; 8° recevant le procès-ver-
bal de la levée des scellés au domicile de
la citoyenne Despots par le citoyen Clé-
mence, qui n'a rien trouvé de suspect, en
conséquence elle a été laissée en liberté.
27 pluviôse an II.
Extrait du 3® registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.N., BW Sl»^, fol. 18-20.
1684. — Lettre de Hanriot, général en
chef de Paris, au Comité de surveillance
du Département, l'informant qu'il a mis à
l'ordre la mesure réclamée pour arrêter
les abus commis par les bouchers qui se
permettent de vendre la viande la nuit, et
l'assurant de son empressement à secon-
der les vues du Comité dans tout ce qui
peut intéresser ses concitoyens.
27 pluviôse an II.
Original signé, A. N., BB-^ 76.
1685. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que les offi-
ciers, sous- officiers et soldats de toutes
armes à la solde de la République, qui sont
à Paris sans permission des autorités
constituées, se rendront à leurs corps res-
pectifs dans le délai de 3 jours, sous
peine' d'être arrêtés et traités comme sus-
pects; les commandants de sections et des
différents postes sont chargés de veiller à
l'exécution de cet ordre.
Hanriot signale l'existence à Paris de
méchants d'une nouvelle trempe, qui, sous
le faux masque du patriotisme, se disent
plus propres et plus instruits en Révolu-
tion que les vrais républicains, et cher-
chent à diviser les citoyens par une ligne
de démarcation entre les patriotes en dis-
tinguant ceux de 1789 et de! 793, mais comme
le peuple du 10 août était celui du 31 mai,
en dépit des intrigants, la paix et le bon
ordre seront maintenus dans l'intérieur
de la République, les brigands et les as-
sassins seront surveillés, et Paris, calom-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
365
nié tant de fois, fera encore rougir ses
calomniateurs.
Les chefs de légions feront sortir cette
nuit toutes les patrouilles de sections, afin
de surveiller quelques malintentionnés qui
se promènent lu nuit dans les rues avec
de fausses cartes.
28 pluviôse an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 7G.
1686. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au com-
missaire de police de la section de Popin-
court, lui demandant l'envoi de copie du
procès-verbal de capture du nommé Saint-
Laurent, rue Sainl-Pierre-du-Pont-aux-
Ghoux, en date du 15 août, se trouvant
parmi les papiers du défunt juge de péiix
de la section, dont il est dépositaire, pro-
cès-verbal dont le Comité a un pressant
besoin.
27 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 33 v».
1687. — Arrêtés du Comité de sûrelé
générale : 1° chargeant le citoyen Jean-
Antoine Brigent de mettre en état d'arres-
tation la femme Le Normand, demeurant
ci-devant rue Grange- Batelière, en quelque
lieu qu'elle réside, de la conduire à Sainte-
Pélagie et d'apposer les scellés sur ses pa-
piers ; 2° ordonnant de procéder à l'arres-
tation du nommé Benoit, sous-lieutenant
au 103« régiment, âgé de 25 ans, taille de
5 pieds 4 pouces, d'une assez belle figure,
un peu grêlé, un air décidé, avec des mous-
taches, résidant rue de Richelieu ou aux
environs, et de l'écroucr dans une des mai-
sons d'arrêt de Paris; 3° autorisant le
Comité révolutionnaire de la section Le
Peletier à faire procéder sur-le-champ, par
deux de ses membres, à l'apposition des
scellés sur les meubles et effets du nommé
Debruey, banquier, dans les diverses mai-
sons qu'il peut avoir.
28 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*II 292,
fol. 28.
1688. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, visant la dénonciation déposée au
Comité par le défenseur officieux de la
Société des Jacobins, de laquelle il résulte
que le nommé Mortanne, fils, âgé de
40 ans, demeurant rue de l'Université, près
de la barrière, à gauche, à l'avant-dernier
hôtel, est plus que suspect, et ordonnant
sa mise en état d'arrestation dans une des
maisons d'arrêt de Paris et l'apposition
des scellés sur ses papiers.
28 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 95.
1689. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° char-
geant le citoyen Tisset de faire arrêter au
ci-devant Palais de l'Egalité, oii partout ail-
leurs, une femme vendant publiquement
des objets qui révoltent les mœurs, en se
faisant accompagner de la force publique
qui arrêtera les personnes qu'il lui dési-
gnera pour les conduire au Comité ; 2° dé-
clarant avoir procédé à l'interrogatoire de
la nommée Marie Vanelle, remplissant avec
le nommé Constant Gamarre le rôle de
sauvage, et ajournant toute décision à son
égard, jusqu'à ce qu'il ait entendu les
autres individus arrêtés avec eux; 3° adres-
sant au Comité de la section des Tuileries
copie du procès-verbal de la visite faite au
domicile de Constant Gamarre, se disant
homme curieux, rue Fromenteau, n« 196;
4° constatant le dépôt par Tisset du relevé
au grefle du Tribunal de police correc-
tionnelle d'unjugementdu 21 mars 1792, qui
a condamné Constant Gamarre et sa femme
à un an de prison, ainsi que la femme
Renard, avec laquelle il avait commis des
indécences en public; 5» les bouchers des
sections de Mutius-Scevola, du Bonnet-
Rouge, de la Fontaine-de-Greneile et des
Invalides s'étant rendus à l'invitation du
Comité, le président leur adresse un dis-
cours très énergique, dans lequel il leur
fait sentir les torts qu'ils ont eu jusqu'à
ce jour d'avoir laissé aggraver la disette
factice, par l'avarice sordide de quelques-
uns d'entre eux et des marchands forains,
en ne faisant point auprès des magistrats
366
CHAPITIU: l"'-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
du peuple les réclamations qui eussent pu
les mettre à portée de déjouer ce nouveau
genre de conspiration, et les a invités à s'im-
poser pour quelques jours un léger sacrifice
pour fournir au peuple son nécessaire, en
attendant que la Convention nationale ait
pris des mesures générales sur l'approvi-
sionnement de cette espèce de denrée, et
sur l'observation des bouchers que le len-
demain est le jour de la foire qui se tient
à Sceaux-l'Unité, que peut-être il pourrait
y avoir des troubles, la municipalité et le
Comité de surveillance de la commune de
Sceaux ont été invités par le Comité à
prendre des mesures propres à maintenir
la tranquillité et à éviter toute espèce de
malheur; 6° recevant le procès-verbal de
l'arrestation par le citoyen Tisset d'une
femme nommée Daniel, demeurant rue
des Deux-Ecus, n° 42, qui vendait publi-
quement des objets d'une obscénité révol-
tante, laquelle a été amenée au Comité
avec un paquet cacheté, et autorisant le
même Tisset à rechercher tous ceux qui
peuvent fabriquer de ces instruments du
vice pour les arrêter et les conduire au
lieu de ses séances; 7« portant que le ci-
toyen Cartier a procédé à la décomposi-
tion de deux qualités de vins, prises chez
Maupas, marchand de vins, rue Montmar-
tre, au Cadran bleu, à 16 et à 12 sols, qui
a donné pour résultat que les deux sont
faibles et que celle à 16 sols contient beau-
coup de vin blanc et de poiré ; deux qua-
lités de vins, achetées chez Louis Billar-
don, marchand de vins, rue Montmartre,
à 16 et à 20 sols, ont été trouvées faibles,
avec portion d'alun; deux qualités de vin,
prises chez Decamp, marchand de vins,
rue Montmartre, n° 212, à 16 et 12 sols,
ont été jugées faibles et un mélange de
plusieurs vins blancs et rouges; deux qua-
lités de vin, prises chez Jobert, marchand
de vins, rue des Vieux- Aiigustins, ont été
trouvées sans défaut; deux autres qualités
de vin, provenant de chez Delaunay, mar-
chand de vins, rue Montmartre, n° 77, à
12 et à 16 sols, ont paru n'avoir d'autre
défaut que d'être faibles et mélangées de
vins blancs et rouges, vieux et nouveaux;
deux autres qualités de vin, à 12 et 16 sols,
prises chez Henri Darantière, marchand
de vins, rue Montmartre, n''64, paraissent
colorées avec d'autres vins; deux qualités
de vins, à 12 et à 16 sols, prises chez Paulin
Henry, marchand de vins, rue Coquillière,
n» 1, ont été jugées faibles et composées
en partie de vin blanc; enfin la décompo-
sition d'un broc de lie, provenant d'un
tonneau dans la cave du citoyen Sarrazin,
marchand de vins, rue Montmartre, n'a
produit au creuset qu'une grande quantité
d'alun calciné; 8° à la suite de la décom-
position des vins du citoyen Sarrazin, faite
à 3 reprises différentes, dont les deux
premières ont produit du plomb et la troi-
sième de l'alun, et d'une quatrième sur
un broc de lie extrait d'un tonneau, ré-
sidu de plusieurs sortes de vins, qui n'a
fourni qu'une grande quantité d'alun, con-
sidérant que les opérations de ce genre
ne doivent pas être partielles, mais que le
Comité se propose d'en faire de générales,
décidant que le citoyen Sarrazin sera mis
provisoirement en liberté, avec promesse
signée par lui de se représenter à toute
réquisition; 9° chargeant le citoyen De-
larue, l'un de ses secrétaires, de perqui-
sitionner chez la femme Vanelle, rue des
Vertus, Faubourg Saint-Martin, avec ordre
de la laisser en liberté, si rien de suspect
n'est trouvé chez elle; 10° déclarant avoir
procédé à l'interrogatoire du nommé
Alexandre Marin, attaché au spectacle du
nommé Constant Gamarre, sans avoir sta-
tué sur son compte; 11° convoquant le
maire de la municipalité d'Asnières, pour
le 1«' ventôse, pour affaire concernant la
chose publique; 12° invitant le Comité de
surveillance de la section de la Cité à
procéder à l'arrestation du nommé Radix,
chanoine, demeurant cloître Notre-Dame,
dont les neveux sont émigrés, et suspect
par sa conduite incivique, à mettre les
scellés et à l'amener au Comité; 12° d'a-
près les interrogatoires subis par le nommé
Constant Gamarre et sa femme, demeu-
rant rue Fromenteau, n" 196, se donnant
en spectacle, cour et Maison-Egalité, et
s'annonçant comme une famille curieuse
de sauvages, par la nommée Marie Vanelle,
demeurant rue des Vertus, remplissant le
rôle de femme de sauvage avec Constant
Gamarre,et par le nommé Marin, demeurant
l/ESPlilT PUlîLiC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
367
Fiiubouri; Sainl-iMarUn, ii" i'VS, se tenant
à la poii(ï dudit speclaclc, pour inviler les
passants à y entrer pour voir la famille
curieuse, décidant que Constant Ganiarre,
comme chef de la famille soi-disant sau-
vage et principal auteur des indécences et
supercheries qui ont été commises en pu-
Idic, dans son spectacle, soupçonné d'ail-
leursde liloaterie,d'aprèsdinerentes pièces
d'argenterie, mouchoirs dépareillés, porte-
leuilles et autres objets trouvés chez lui,
sera transféré à la Force, et ses pièces
envoyées à l'accusateur public du Tribu-
nal de pidice correctionnelle ; que la
femme de Constant Ganiarre, par consi-
dération pour SCS deux enfants, sera ren-
voyée chez elle alm de leur donner les soins
nécessaires; que la noinmée Marie Va-
nelle, vu sa grossesse avancée, sera mise
en liberté, à la charge de se représetitcr à
]»rei!sière réquisition; que le nommé Ma-
liti, par égard pour son infirmité, sera mis
sur-le-champ en liberté; que l'accusateur
public du Tribunal de police correction-
nelle sera prévenu de ces mises en liberté
et de la demeure des sus-nommés; que
l'argenterie, lesportefeuilles et autres objets
(ju'on soupçonne avoir été volés, seront
apportés au Comité pour servir de pièces
à conviction; 13** recevant le procès-verbal
d'arrestation, à Charonne, du nommé Com-
paiel, se disant inspecteur général des
Postes, par les nommés Poirier et Possel,
membres du Comité révolutionnaire de la
section de Bon-Conseil, qui le déposent
au Comité, ainsi que la veuve Thierry, de-
meurant chez le nommé Arrouard, rue
des Deux- Portes- Saint-Sauveur, arrêtée
par le citoyen Tisset.
28 pluviôse an II.
Extrait du ^^ registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.N., BU- 81", fol. 21-26.
1090. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à la mu-
nicipalité et au Conùté de surveillance de
Sceaux, déclarant que, leur zèle et patrio-
tisme étant connus du Comité, il les invite
à prendre, le lendemain, pour la tranquil-
lité de Sceaux, toutes les mesures que la
pfudonre pourra leur suggérer, les [tou-
chers de Paris paraissant craindre quel-
ques mouvements, le Comité se repose
sur eux du soin de maintenir Tordre et
d'éviter toute espèce de malheurs.
28 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A. N., BB^ 81, fol. 33 v°.
1691. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères d'armes
en patrouilles à surveiller de nouveaux
petits voleurs, qui ont des diamants pour
couper les carreaux et se procurer par ce
moyen les marchandises exposées en
vente ; cette nouvelle espèce vole dans les
poches et s'empare des portefeuilles, il
faut les surveiller et les mettre sous le
glaive de la loi.
Hanriot invite également ses concitoyens
de service aux barrières à éteindre les
réverbères des corps de garde à la pre-
mière apparition du jour; les républicains
ne doivent pas ignorer qu'on ne saurait
trop économiser le bien de l'Etat.
29 pluviôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB** 76.
1692. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que les scellés ap-
posés sur les papiers appartenant à Pascal
Boyer seront levés, en sa présence, par
deux commissaires du Comité révolution-
naire de la section de la Montagne, qui
extrairont les papiers suspects; 2" char-
geant le Comité de surveillance de la sec-
tion Le Peietier de procéder à l'arresta-
tion du nommé Pierre Allot et à l'examen
de ses papiers ; 3° chargeant le citoyen
Pérès de m.ettre en état d'arrestation le
nommé Venel, ci-devant garde du corps,
ex-chevalier de Saint-Louis et ex-comman-
dant du bataillon de l'Arsenal, sous le
commandement du traître Lafayetle, dont
il était l'un des plus chauds partisans,
président de la Société populaire de Mont-
Ihéry, route d'Orléans, et le nommé Tre-
main, ex-noble et chevalier de Saint-Louis,
gardien des scellés chez la femme Bou-
teiller^ dont le mari est émigré, rue des
368
CHAPITRE P'-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Fossés-Montmartre, ainsi qu'à rexamen
de leurs papiers.
29 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 28, 29.
1693. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation de Lorimier de Chamilly, ci-
devant valet de chambre du ci-devant Roi,
demeurant dans les bâtiments des Feuil-
lants, de la ci-devant comtesse de Ruffé,
sœur dudit Chamilly, demeurant à Saint-
Denis, de François Leroux, valet de cham-
bre de Chamilly, père, de neuf autres do-
mestiques, et de Cyprien-Mathieu Girard,
son ci-devant valet de chambre, secrétaire-
greffier de la section des Tuileries, et
l'examen de leurs papiers ; 2° décidant
qucpar suite de l'arrestation des nommés
Chamilly, père et fils, ci-devant valets de
chambre du ci-devant Roi et officiers des
gardes françaises, les scellés seront appo-
sés sur la principale habitation de Cha-
milly, père, à Bièvre, près de Châtillon et
Jouy, et sur celle de Chamilly, fils, au ci-
devant château d'Etoges,près de Châlons,
qu'il sera procédé à l'examen de leurs pa-
piers, ainsi que de ceux qui se trouveront
dans lesdites maisons, notamment ceux
du nommé Leroux, valet de chambre et
secrétaire de Chamilly, père, régisseur de
la maison de Bièvre, qui sera arrêté et
écroué dans une maison d'arrêt de Paris.
29 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 30.
4694. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation des ci-devant marquis ou
chevalier d'Evry, père et fils, officiers des
ci-devant gardes françaises, rue Ventadour,
et l'examen de leurs papiers ; 2° ordonnant
également de procéder à l'arrestation de
la ci-devant comtesse de Souarches, ayant
mari, père et beau-père émigrés, et de la
veuve La Renière, sa tante, chez laquelle
elle demeure, rue des Champs-Elysées, et
à l'examen de leurs papiers; 3° chargeant
le citoyen Héron d'arrêter le nommé Cou-
turier et quatorze autres individus; 4" or-
donnant la levée des scellés apposés chez
les citoyens Bellenger, Gouron, Sabran,
Blet, d'Hervieux, Lévi et Saint-Agnan, en
présence du citoyen Morel; 5° ordonnant
de transférer à Sainte-Pélagie la femme
Dodun, demeurant place des Piques, ci-
devant place Vendôme, près du Départe-
ment.
29 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 31, 35, 36.
1695. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Pérès de
mettre en état d'arrestation la nommée
Bûcher, femme d'émigré, et la nommée
Cormier, ayant eu des intelligences avec
la femme Dubut de Longchamp, émigrée
rentrée, la première demeurant sur le bou-
levard, vis-à-vis la rue de Choiseul, la se-
conde rue Basse-du-Rempart, n° 15, avec
apposition de scellés et examen de leurs
papiers, le chargeant également de per-
quisitionner chez la nommée Martin, rue
Helvétius, à la hauteur du jardin de l'an-
cien Contrôle général, à l'etlet d'y décou-
vrir une malle transportée de ladite Dubut
de Longchamp chez la femme Rucher et
de chez cette dernière chez ladite Martin,
et en cas de suspicion, de la mettre en
état d'arrestation, en outre de procéder à
de pareilles perquisitions et visites de pa-
piers chez les nommés Momoro et Duro-
sier, ce dernier demeurant rue Sainte- |
Avoye, à l'effet d'y découvrir les intelli-,
gcnces qu'ils ont eues avec les dessus
nommés.
29 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 294,
fol. 96.
1696. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant qu'extrait colla-
tionné de procès-verbaux et interrogatoires
sera délivré par le Comité de surveillance
de la section des Gravilliers au citoyen
Epellet, qui aura à y répondre dans le
délai de 4 jours; 2° ordonnant la mise en
état d'arrestation des citoyens Cibou, père
et fils, agents de Malte, logés au ci-devant
château du Coq, rue Saint-Lazare, près de
L'ESPIUT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
369
^t
la barrière Blanche, et l'examen de leurs
papiers; 3° décidant la mise en liberté
immédiate du citoyen Deumiez.
29 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*ii 294,
fol. 97.
1697. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° cons-
tatant que le nommé Constant Gamarre a
été conduit à la Force ; 2" établissant que
le citoyen Tisset, chargé par le Comité
d'arrêter les personnes qui fabriquaient
des objets d'obscénités dégoûtantes pour
les amener au Comité, en s'adjoignant un
membre de chacune des sections où il
opéi'cra, s'est transporté rue de la Vieille-
Lanterne, n" 4, chez le nommé Fournier,
y a trouvé de ces objets, et en conséquence
l'a mis en arrestation avec sa femme et la
nommée Berthelin, sa sœur, qu'il dépose
au Comité avec le procès-verbal de leur
arrestation, ainsi que celui de la veuve
Thierry, qu'il a remis entre les mains du
Comité révolutionnaire de la section de
Bon-Conseil; 3° constatant que le citoyen
Poirier, membre du Comité de surveil-
lance de la section de Bon-Conseil, a amené
au Comité le citoyen Motelay, parfumeur,
rue Saint-Sauveur, qui avait émigré en
novembre 1792 et est rentré depuis 3 jours;
4° recevant le procès-verbal du transport
du citoyen Delarue, secrétaire-commis du
Comité, au domicile de Marie Vanelle, rue
des Vertus, pour vérifier ses papiers, du-
quel il résulte qu'il n'a rien trouvé de sus-
pect; '■)" déclarant avoir procédé à l'inter-
rogatoire de la nommée Jonas, femme
Daniel, vendant des objets d'obscénité, à
celui du nommé Fournier et de sa femme,
fabriquant ces objets, et de la veuve Thierry,
arrêtée pour la môme cause; d'après ces
ditïerents interrogatoires, arrêtant que la
nommée Daniel, prise en llagrant délit
comme vendant dans un lieu public des
objets de la dernière obscénité, propres à
corrompre les mœurs et à ruiner le tem-
pérament de la jeunesse, prévenue d'avoir
elle-même sollicité le nommé Fournier et
sa femme à les fabriquer pour les lui ven-
dre, sera comme plus coupable conduite à
la Force; que le nommé Fournier et sa
T. X.
femme, ainsi que la veuve Thierry, con-
vaincus, d'après leur propre aveu, de fa-
briquer et vendre secrètement les mêmes
objets, vu rextrcme misère où ils parais-
sent réduits et qu'ils font valoir comme
excuse, seront renvoyés chez eux sous la
surveillance active des Comités révolution-
naires de leurs sections respectives, que
le Comité révolutionnaire de la section de
Bon-Conseil sera invité à prendre et trans-
mettre au Comité des renseignements sur
le nommé Arrouard et sa femme, neveu et
nièce de la veuve Thierry, chez qui elle
demeure et qui paraissent avoir des figures
de rois et autres contre-révolutionnaires,
que toutes les pièces trouvées chez ces
particuliers, ainsi que leurs interrogatoires,
seront envoyés à l'agent national près le
Tribunal de police correctionnelle, séant
au ci-devant Châtelet, que la femme Ber-
thelin, belle-sœ.ur de Fournier, arrêtée
chez lui, et qui n'est en aucune manière
comprise dans cette affaire, sera mise en
liberté; 6° annonçant avoir écrit au Com-
mandant général pour le prévenii- qu'ayant
fait arrêter, la veille, plusieurs personnes
qui vendaient des objets obscènes, il a
appris que les nommés Maillot, Huguet et
le père François, soldats, préposés à la
surveillance des abus et indécences qui
pourraient se commettre dans la Maison
ou le Jardin Egalité, les ont au contraire
favorisés en buvant de l'eau-de-vie avec
ces mêmes personnes, et invitant le Com-
mandant général à les faire remplacer et
punir selon la rigueur des lois militaires;
7" consignant le résultat des opérations
du citoyen Cartier, qui a procédé à la dé-
composition de trois qualités de vins, à 14,
16 et 20 sols, prélevées chez les nommés
Barré, marchand de vins, rue du Temple,
n" 37, Maréchal, marchand de vins, même
rue, lesquelles ont été trouvées faibles et
mélangées de vins blancs et rouges, vieux
et nouveaux; de même à la décomposition
de 3 qualités de vins, à 12, 16 et 20 sols,
chez le nommé Baroche, marchand de vins,
rue Pastourelle, au coin de la rue du
Temple, d'où il ressort que ces vins sont
très faibles, celui à 12 surtout est au degré
de l'eau et contient une portion de cidre,
le citoyen Cartier a également procédé à
24
370
CHAPITRE P»-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
la décomposition de 3 qualités de vins à 12,
16 et 20 sols, il en résulte que ces vins
contiennent quelques parties animales fer-
mentées dans le vin, dont l'ébullition a
produit une très mauvaise odeur, ren-
ferment en outre peu de tartre et beau-
coup d'alun ou de sel marin; 8°annonçant
avoir écrit au Comité de la section de l'Ob-
servatoire, pour l'inviter à lui faire par-
venir dans le plus bref délai les rensei-
gnements qu'il pourrait avoir sur le compte
du nommé Dedouvre, l'un des membres
du Comité.
29 pluviôse an II.
Extrait du 3 e registre des procès- verbaux et déli-
bérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. iV.,BB3 81^, fol. 26-30.
1698. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au citoyen
Hanriot, le prévenant qu'ayant fait arrêter,
la veille et ce jour, plusieurs personnes
sous les galeries du Palais Egalité vendant
des choses obscènes, telles que gondon et
godemichc, dont le nom seul inspire le plus
dégoûtant et le plus vil mépris, et que les
trois soldats, nommés Maillot, Huguet et
le père François, chargés de la surveil-
lance des abus qui se commettent dans le
ci-devant Palais, les ont eux-mêmes favo-
risés en buvant l'eau-de-vie avec ces mêmes
individus (que ceux-ci payaient), et l'en
avisant pour les faire remplacer et punir
suivant ce qu'ils méritent.
29 pluviôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 33 v».
1699. — Lettre de Hanriot, général en
chef de Paris, au Comité de surveillance
du Département de Paris, conformément
à l'avis que le Comité lui donne des obs-
cénités qui se commettent dans le Jardin
Egalité et sous les galeries, annonçant
qu'il va prendre des mesures pour les ré-
primer, et comme les nommés Maillot,
Huguet et François, chargés de la surveil-
lance des abus, ont favorisé ces sottises,
il va les dénoncer au Comité révolution-
naire de la section de la Montagne.
29 pluviôse an II.
Original signé, A. N., BB^ 76.
1700. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° attendu que le Comité de sur-
veillance de la section de Guillaume-Tell
n'a pas communiqué les motifs qui peuvent
l'avoir déterminé à lancer un mandat
d'arrêt contre le citoyen Tranchelahausse,
lequel, d'ailleurs, a produit diverses pièces
de civisme, décidant qu'il ne sera, jusqu'à
nouvel ordre, donné aucune suite audit
mandat d'arrêt, et que le citoyen Tranche-
lahausse jouira de sa liberté, sous la sur-
veillance du Comité de ladite section ;
2° ordonnant la mise en liberté immédiate
des nommés Lamy, Graby et Letellier, ac-
tuellement détenus au corps de garde de
la section de la Montagne.
30 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 32.
1701. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
des citoyens Demoulin, lieutenant, etCha-
bru, gendarme national, actuellement en
arrestation aux Carmes, ainsi que du ci-
toyen Porteau, portier de la maison n° 4
de la rue de la Perle ; 2° sur la pétition
des citoyen et citoyenne Titon, autorisant
le citoyen Sirejean, secrétaire commis du
Comité, à se transporter rue de l'Oseille,
section de l'Indivisibilité, au domicile des
susnommés, lesquels sont actuellement en
état d'arrestation dans la maison de santé
du citoyen La Chapelle, rue Sairit-Maur, à
l'effet de lever les scellés et de retirer des
coffres et armoires les linges, bardes et
autres objets, nécessaires audit Titon,
ainsi qu'à sa femme, eu égard à son état
de grossesse, et à en faire de même, rue
du Faubourg-Poissonnière, n° 33, dans une
chambre leur appartenant; 3" chargeant
le citoyen Magnant de procéder à l'arres-
tation des citoyens André, Cartier et Noir-
tier, commis au bureau du départ des
lettres, qui ont été dénoncés et qui ne
peuvent être que très dangereux, avec
mandat de les envoyer dans des maisons
d'arrêt séparées.
30 pluviôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 99.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN PLUVIOSE AN II
371
1702. — Délibcralion du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant l'envoi au Comité de surveillance
de la section de Bon-Conseil du procès-
verbal de perquisition chez la veuve
Thierry, demeurant rue des Deux-Portes-
Saint-Sauveur, au Comité de surveillance
de la section de la Halle-aux-Blés du prc-
cès-verbal d'arrestation de la femme Da-
niel, rue des Deux-Ecus, n° 38, et à celui
de la section des Arcis, du procès-verbal
d'arrestation de Fournier, de sa femme et
de la femme Berthelin; 2° déclarant avoir
procédé à la levée des scellés sur un paquet
contenant 18 francs en assignats, appar-
tenant à la femme Daniel, qui les a refu-
sés et a été conduite à la Force; 3« invi-
tant le Comité de la section de Bon-Conseil
à surveiller la femme Thierry et le nommé
Arrouard, son neveu, et à lui envoyer au
plus tôt copie des dénonciations qui ont été
adressées audit Comité contre le nommé
Comparet, ancien inspecteur général des
Postes, demeurant àCharonne; 4° annonçant
l'envoi à l'agent national près le Tribunal
de police correctionnelle des pièces concer-
nant Constant Gamarre, détenu à la Force ;
5° et attendu que quelques membres sont
en mission et que c'est le jour du décadi,
auquel les citoyens doivent se rendre dans
leurs Assemblées générales de sections,
décidant qu'il n'y aura point de séance
le soir.
30 pluviôse an II.
Extrait du 3* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 30, 31.
30. — Poursuites contre les auteurs, imprimeurs et
distributeurs de libelles contre-révolutionnaires (ven-
tôse an II).
1703. — Décret de la Convention natio-
nale, décidant que l'imprimé, ayant pour
titre : Tableau du maximum des denrées et
marchandises, divisé en 5 sections, décrété
le 4 ventôse..., sera envoyé sur-le-champ
à l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, afin de faire toutes les informa-
tions et les recherches nécessaires pour
connaître les auteurs de cet imprimé et
les faire punir, ainsi que les instigateurs
et les complices de cette intrigue contre-
révolutionnaire, et stipulant que le décret
sera imprimé au Bulletin et tiendra lieu
de publication.
8 ventôse an II.
Minute, de la main de Barère, A. N., C 292,
no 950 (pièce 39).
Expédié au Tribunal le 9 ventôse et envoyé
par un huissier, ainsi que le tableau annexé.
1704. — Décret de la Convention natio-
nale, sur le rapport du Comité de salut
public, chargeaçt l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire d'informer sans
délai contre les auteurs et distributeurs
des pamphlets manuscrits répandus dans
les Halles et marchés, et qui sont attenta-
toires à la liberté du peuple français et à
la représentation nationale, le chargeant
de rechercher en même temps les auteurs
et agents des conspirations formées contre
la sûreté du peuple et les auteurs de la
méfiance inspirée à ceux qui apportent
des denrées et des subsistances à Paris,
avec mission de rendre compte dans trois
jours, à la barre de la Convention natio-
nale, des mesures qu'il aura prises, déci-
dant enfin que le Comité de salut public
fera incessamment son rapport sur les
moyens d'assurer le gouvernement et le
bonheur du peuple et de le préserver des
intrigues des conspirateurs.
16 ventôse an II.
Minute, de la main de Barère, A.N.^ C 293,
n" 953 (pièce 24).
1705. — Décret de la Convention natio-
nale, après avoir entendu la lecture d'un
placard manuscrit, commençant par ces
mots : Sans-culotte, il est temps, fais battre
la générale, et finissant par ceux-ci •.parce
que j'ai dit la vérité même, renvoyant ce
pamphlet à l'accusateur public du Tribu-
372 CHAPITRE ^^ — JOCUNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLDTION
liai révoluliouiuiire, séant à Paris, et le
chargeant de faire sans délai les recher-
ches les plus exactes des auteurs, com-
plices, distributeurs et afficheurs dudit
pamphlet.
17 ventôse an IL
Minute, A. N., C 293, n" 953 (pièce 47).
Bon à expédier. Signé : Bezard.
1706. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant que le nommé Salle,
auteur, d'après son aveu même, de l'ou-
vrage intitulé : Eponine ou De la République
de Platon, sera mis en état d'arrestation
dans une maison d'arrêt jusqu'à nouvel
ordre.
27 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*J[ 294,
fol. 142.
A. — AFFAIRE LE VIGNEUR ET FROULLÉ
1707.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, portant que les nommés LeVigneur,
libraire, et Froullé, imprimeur-libraire,
seront amenés sur-le-champ auprès de lui,
à l'effet d'être interrogés sur divers fails,
ordonnant d'apposer les scellés sur leurs
papiers et de saisir tous les exemplaires
d'une brochure intitulée : Liste comparative
des cinq appels nominaux, ainsi que tous
autres ouvrages que l'on trouverait conte-
nir des rapports faux et contre-révolu-
tionnaires.
7 ventôse an II.
Copie conforme, A. N., F'' 4774--.
1708. — Procès-verbal de transport des
citoyens Lucas, commissaire, et Chandel-
lier, secrétaire du Comité de sûreté géné-
rale, assisté du citoyen Boubon, membre
du Comité révolutionnaire de la section
de la Montagne, au domicile de Thomas
Le Vigueur, cul-de-sac de la Brasserie,
11^820, afin d'y faire perquisition et sai-
sir tous les exemplaires d'une brochure
intitulée : Liste comparative des cinq appels
nominaux, ce à quoi il a été procédé et
n'a donné d'autre résultat que la décou-
verte d'une caisse clouée et ficelée devant
partir pour Rouen, contenant divers ou-
vrages pour ou contre la Révolution, dont
il a été extrait Vo exemplaires destinés à
être mis sous les yeux des membres du
Comité, ainsi que le Journal de Suleau.
se trouvant dans un paquet de linge;
quant à la Liste comparative des cinq ap-
pels nominaux, ledit Le Vigncur a décUicé
en avoir eu, mais avoir tout vendu.
8 ventôse an II.
Original s'gnc, A. A\, W 332, n" 56G.
1709. — Interrogatoire subi devant
Voulland, au Comité de sûreté générale,
par Thomas Le Vigueur, marchand li-
braire, lequel a déclaré, au sujet de la
Liste comparative des appels nominaux, à
lui représentée, qu'il l'avait mise en vente
pendant les trois premiers mois qui sui-
virent la mort de Capet, publiquement, à
la porte de la Convention, sous les yeux
des représentants du peuple, mais, sur
des observations qui lui furent faites, il
avait cessé de l'étaler et de la vendre, que
la brochure en question, imprimée par le
citoyen Froullé, de société avec lui, n'était
qu'un recueil de divers écrits qui parurent
à l'époque du jugement de Capet, que
pour ce qui est de hx Relation des 24- heures
d'angoisse, qui ont précédé la mort de
Louis XVI, cette relation formait une pe-
tite brochure qui, à l'époque du jugement
de Capet, fut vendue publiquement dans
les rues de Paris, et qui a été incorporée
dans le recueil.
8 ventôse an II.
Original, signé de Voulland et de LeVigneur,
A.N., W 332, no 566.
1710. — Interrogatoire subi au Comité
de sûreté générale devant Voulland, l'un
de ses membres, par le citoyen Froullé,
imprimeur-libraire, quai des Augustins,
n» 39, lequel a reconnu avoir imprimé et
mis en vente la brochure incriminée,
qui a été tirée à 2,000 exemplaires et a
paru vers le mois d'avril, a déclaré qu'il
l'avait rédigée, de concert avecLe Vigueur,
en compulsant les journaux, particulière-
ment le Moniteur, et en utilisant le recueil
de Perlet, et à l'instigation du môme LeVi-
gneur, qui l'avait assuré que cette bro-
chure serait recherchée, ajoutant que la
Relation des 24 heures d'angoisses se ven-
dait lors de la mort de Capet, quoique Le
Vigueur lui eût déclaré qu'il était dange-
AFFAIRE LE VIGNEUU ET FROUIJ.É
373
reux de la mettre en vente, 11 avait conti-
nué à le faire en se plaçant sous la pro-
tection de la liberté de la presse.
8 ventôse an II.
Original, signé de Voulland et de Froullé,
A. N., W 332, n° 56G.
1711. — Procès-verbal de transport de
Jean Ghandellier et d'Antoine Lucas, com-
missaires du Comité de sûreté générale,
en vertu d'arrêté du même Comité, au
domicile de Jacques-François Froullé, quai
des Augustins, n« 30, de perquisition dans
son magasin et sa boutique, où2i brochures
ont été trouvées et envoyées au Comité,
avec apposition des scellés sur un maga-
sin aux Augustins.
8 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 332, n° 566.
1712. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu les interrogatoires subis ce jour
par les nommés Le Vigueur, libraire, et
Froullé, imprimeur-libraire, par devant le
citoyen Voulland, membre du Comité, en
exécution d'un arrêté du Comité de la
veille, desquels interrogatoires il résulte
que les susnommés Le Vigneur et Froullé,
trois mois après le jugement de Louis
Capet, dernier tyran des Français, se sont
permis de faire imprimer, mettre en vente
et répandre une brochure contre-révolu-
tionnaire ayant pour litre : Liste compara-
tive des cinq appels nominaux faits dans les
séances des io, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793
sur le procès de Louis XVI, avec les décla-
rations que les députés ont faites à cha-
cune des séances par ordre de numéros,
suivie de la déclaration de Louis à la Con-
vention, par laquelle il interjette appel à la
Nation du jugement porté contre Louis, et
du discours prononcé à la barre par de
Sèze immédiatement après le résultat du
scrutin sur la peine à infliger à Louis, des
observations de ïronchet et Lamoignon-
Malesherbes, ses défenseurs, du testament
de Louis XVI, et enfin de la relation des
vingt-quatre heures qui ont précédé sa
mort, à Paris, chez Le Vigneur, libraire, à
la Convention nationale, Froullé, impri-
meur-libraire, quai des Augustins, n° 39,
1793; laquelle brochure contient des dé-
tails faux et inexacts, entre autres sur les
derniers moments de Louis Capet, pré-
sentés dans des termes propres à inspirer
un intérêt dangereux et même criminel
en faveur du tyran; jeter de la défaveur
sur le jugement qui l'a condamné, sur les
membres qui ont eu le courage d'y coopé-
rer et sur les agents du pouvoir exécutif,
de la force armée qui ont concouru à son
exécution; considérant que le choix affecté
des divers écrits rassemblés dans la bro-
chure dont il s'agit, et dont la vente et
distribution ont été commencées par Le
Vigneur et Froullé trois mois après la
mort du tyran et continuées jusqu'à ce
jour, du moins par l'un d'eux, le nommé
Froullé, ce qui annonce des regrets bien
coupables de la mort de Louis Capet, un
désir bien sincère de voir rétablir la
royauté et l'intention contre- révolution-
naire de contribuer à son rétablissement
par tous les moyens qui sont en leur pou-
voir, décidant que Le Vigneur et Froullé
seront traduits au Tribunal révolution-
naire pour y être poursuivis et jugés à la
diligence de l'accusateur public.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 107.
1713. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que les nommés Le Vi-
gneur et Froullé seront traduits à la Con-
ciergerie pour y être détenus et écroués,
comme prévenus de délit contre-révolu-
tionnaire, et enjoignant au concierge de
les recevoir et garder.
8 ventôse an II.
Copie conforme, A.N.,F^ 477422.
1714. — Déclaration de Louis Chédu-
tault et Antoine- Michel-Narcisse Regnault
d'Orval, membres du Comité révolution-
naire de Libreval (Cher), portant qu'ayant
acheté chez la citoyenne Lesclapart, li-
braire, sous la galerie de bois du Palais-
Royal, un ouvrage intitulé : Liste compa-
rative des cinq appels nominaux, et l'ayant
lu le soir dans leur auberge, ils ont re-
connu que ce livre contient des principes
contre-révolutionnaires, en ce qu'il ten-
drait à apitoyer les lecteurs sur le sort
374
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
du dernier tyran, et qu'il contient même
une infinité de faussetés, attribuées aux
gardes qui le conduisaient à l'échafaud, en
conséquence déclarant qu'ils ont cru de-
voir dénoncer le livre, le libraire et l'im-
primeur.
1 1 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 369, n» 823.
17i5. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant d'arrêter et de tra-
duire au Tribunal révolutionnaire la veuve
Lesclapart, marchande libraire, demeu-
rant rue du Roule, et ayant sa boutique
au Palais national, sous les galeries, et
d'adresser à l'accusateur public près ce
Tribunal les deux exemplaires de la Liste
comparative des cinq appels nominaux, visés
par le président du Comité, avec ordre
d'apposer les scellés chez ladite veuve
Lesclapart.
11 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 293,
fol. 49.
1716. — Interrogatoire subi devant
Etienne Masson, juge au Tribunal révo-
lutionnaire, par Jacques-François FrouUé,
âgé de 60 ans, imprimeur-libraire, quai
des AugustinSjU" 39, lequel a déclaré être
l'auteur de la brochure incriminée avec
Le Vigueur, que cette compilation a été
faite au moyen de différents journaux, et
notamment d'un recueil volumineux im-
primé chez Buisson, libraire à Paris, et
d'un autre imprimé chez Perlet, et au su-
jet du reproche à lui adressé d'avoir em-
ployé dans la Relation des 24 heures d'an-
goisse des expressions qui tendent à faire
regarder comme une victime le tyran dont
la tête est tombée, a protesté n'avoir eu
aucune intention mauvaise.
12 ventôse an II.
Original, signé de Froullé, Masson et Fou-
quier-Tinville, A. N., W 332, n» 566.
1717. — Interrogatoire subi devant
Etienne Masson, juge au Tribunal révolu-
tionnaire, par Thomas Le Vigueur, âgé de
47 ans, libraire, tenant boutique à la Con-
vention, demeurant cul-de-sac de la Bras-
serie, section de la Montagne, auquel il a
été reproché d'avancer dans une note et
dans l'expression de différents votes, évi-
demment tronqués, des faits dont il n'était
pas certain, et qui a répondu n'avoir eu
aucune intention contre-révolutionnaire,
qu'il s'est borné à copier une relation, et
que les opinions des patriotes qui se trou-
vent à la fin de cet ouvrage sont des ga-
rants de sa bonne foi.
12 ventôse an II.
Original signé, A. N.,\Y 332, n" 566.
1718. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Jacques-François Froullé, imprimeur-li-
braire, et Thomas Le Vigueur, libraire, pré-
venus d'avoir, méchamment et à dessein,
composé, imprimé et distribué un ouvrage
intitulé : Liste comparative des appels no-
minaux, narration mensongère, ayant pour
but de chercher à perpétuer l'amour de la
royauté par les regrets sur le sort du ty-
ran, tendant à provoquer la dissolution de
la représentation nationale et le rétablis-
sement de la royauté, et à calomnier les
autorités constituées, par les détails les
plus faux sur la mort de Capet.
12 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 332, n" 566.
1719. — Déclaration du jury de juge-
ment du Tribunal révolutionnaire, portant
qu'il a été composé et imprimé à Paris,
aux mois d'avril et suivants 1793 (v. st.),
un ouvrage in-8° ayant pour titre : Liste
comparative des cinq appels nominaux, dans.
lequel se trouve la Relation des 24 heures
d'angoisse, qui ont précédé la mort de
Louis XVI, ouvrage qui provoque la disso-
lution de la représentation nationale et le
rétablissement de la royauté en France,
que Jacques-François Froullé, imprimeur-
libraire à Paris, a composé et imprimé cet
ouvrage, que Thomas Le Vigueur, libraire
à Paris, a coopéré à la composition et im-
pression dudit ouvrage.
13 ventôse an II.
Original, signé de Dobsent, A. N., W 332.
n° 566.
1720. — Procès-verbal de comparution
à l'audience du Tribunal révolutionnaire
AFFAIRE LE VIGNEUR ET FROULLÉ — AFFAIRE CAUCHOIS
375
de Thomas Le Vigneur et Jacques-François
FrouUé, auxquels il a été fait lecture de dif-
férentes pièces, avouées et reconnues par
eux, sur lesquelles il leur a été fait diffé-
rentes interpellations par le président,
auxquelles ils ont répondu.
13 ventôse an IL
Original, signé de Dobsent, A. N., W 332,
n° 566.
1721. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, condamnant à la peine de mort
Jacques-François Froullé, imprimeur-li-
braire, et Thomas Le Vigneur, libraire,
auteurs, imprimeurs et distributeurs d'une
brochure contre -révolutionnaire, conte-
nant des détails faux et inexacts sur les
derniers moments de Louis Capet, et dé-
cidant que l'ouvrage ou écrit ou imprimé
sus-énoncé sera brûlé au pied de l'échafaud
par l'exécuteur des jugements criminels.
13 ventôse an IL
Original, signé de Dobsent, Lanne et E. Mas-
son, A. N.,W 332, n° 566.
Ed. IL Wallon, Le Tribunal révolutionnaire
de Paris, t. II, p. 45 4.
1722. — Signification par Deguaigné,
huissier du Tribunal révolutionnaire, au
concierge de la Conciergerie du jugement
portant condamnation à mort de Froullé
et de Le Vigneur, avec déclaration du sieur
Deguaigné, inscrite à la marge, constatant
qu'en sa présence, l'exécuteur des juge-
ments criminels a brûlé les pièces énon-
cées audit jugement, et que l'exécution a
eu lieu à 4 heures de relevée.
13 ventôse an IL
Originaux signés (2 pièces), A. N., W 525.
1723. — Décret de la Convention natio-
nale, portant que le Comité de sûreté gé-
nérale de la Convention se fera dans le
jour remettre par le greffier du Tribunal
révolutionnaire toutes les pièces qui ont
servi à l'instruction de la procédure contre
le libraire Froullé, afin de rechercher quels
sont les auteurs et distributeurs du libelle
intitulé : Tableau comparatif des cinq ap-
liels nominaux, et les faire traduire devant
le Tribunal révolutionnaire.
16 ventôse an IL
Minute, signée de Tallien, A. N., C 293,
no 953 (pièce 25).
1724. — Interrogatoire subi devant René-
François Dumas, vice-président du Tribu-
nal révolutionnaire, par Marie-Pierrette
Hennevaux, veuve Lesclapart, libraire, la-
quelle a reconnu avoir vendu, comme
d'ailleurs tous les libraires, la Liste compa-
rative des cinq appels nominaux, imprimée
par Le Vigueur et Froullé, liste qu'elle a
achetée d'un porteur inconnu.
19 ventôse an IL
Original non signé, A. N., W 369, n" 823.
B, — AFFAIRE CAUCHOIS.
1725.
Arrêté du Comité révolution-
naire de la section régénérée de Beaure-
paire, après avoir reçu les déclarations de
Marc-Claude Naulin, substitut de l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
de François Alix, juge du Tribunal du 5^ ar-
rondissement, de Marie-François Langlois,
membre du Conseil général de la Com-
mune, statuant que le citoyen Cauchois,
fils, sera traduit devant le Tribunal révo-
lutionnaire comme prévenu de s'être servi
et d'avoir abusé de ses talents à diverses
époques pour aigrir et soulever le peuple
contre les magistrats, notamment lors de
l'acceptation de la Constitution républi-
caine, en échauffant les esprits sur les sub-
sistances, auquel arrêté est annexé le texte
de la pétition du citoyen Cauchois, fils, en
date du 7 août.
22 frimaire an IL
Copie conforme, A. iV., W 336, n" 592.
1726.
Interrogatoire subi devant Ga-
briel Deliège, juge au Tribunal révolution-
naire, par Alexandre-Pierre Cauchois, ar-
chitecte, extrait de la maison d'arrêt des
ci-devant Carmes, au sujet de ses attaques
contre la municipalité de Paris, notam-
ment de la diatribe dirigée contre Pache,
au mois d'août précédent et affichée à
profusion, relativement aux subsistances,
lequel reconnaît s'être occupé, comme
membre de la Commission relative aux
comptes pour les subsistances, de rédiger
une réponse à plusieurs affiches de la Mu-
nicipalité et du Maire, mais que son tra-
376
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
vail fut rejeté et qu'il fut même qualifié
d'agent de la Municipalité.
19 pluviôse an II.
Original signé, A. iV., W 336, n° 592.
1727. — Acte d'accusation d'Antoine-
Quenlin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, contre
Alexandre -Pierre Cauchois, architecte,
prévenu d'avoir conspiré contre la Répu-
blique en tenant des propos séditieux, en
faisant des motions et pétitions insidieuses
et incendiaires, ensemble des libelles et
diatribes tendant à la dissolution et avilis-
sement de la représentation nationale et
des autorités constituées, à la destruction
de la République et au rétablissement de
la royauté.
21 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 336, n° 592.
1728. — Procès-verbal de l'audience du
Tribunal révolutionnaire, mentionnant la
comparution d'Alexandre-Pierre Cauchois,
architecte, rue de la Harpe, et des 13 té-
moins assignés, savoir, de Marc-Claude
Naulin, substitut de l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, d'Adrien -Louis
Landouçain, ancien marin, de Marie-Fran-
çois Langlois, papetier, membre de la Com-
mune, dePierre-AlexandreLouvet, peintre,
de Jacques Edon, menuisier, de Marie Pla-
cide-Clément Janiot, maçon, membre du
Comité révolutionnaire, de Jacques Miel,
écrivain, de Marc- Antoine Dablans, pape-
tier, de Jean-Claude Guiot, parfumeur, de
Charles-Thomas Deziré, horloger, de Jac-
ques-Henri Hémard, instituteur, de Jacques
Lejeune, papetier, et de Jean-Claude Aubert,
imprimeur en taille-douce, qui ont fait
leurs déclarations.
22 ventôse an II.
Original, signé d'Herman, A. N., W 336,
n° 592.
1729. — Déclaration du jury de jugement
du Tribunal révolutionnaire affirmative
sur les questions suivantes :
1« Il a existé dans l'intérieur une vaste
conspiration tendante à allumer la guerre
civile pour s'emparer des pouvoirs, contre
l'exercice de l'autorité légitime de la Ré-
publique, de la part de la faction Rrissot
et Roland.
2° Alexandre-Pierre Cauchois, architecte,
est-il convaincu d'avoir été l'un des agents
et affidés de cette faction?
(22 ventôse an II.)
Original, signé d'Herman, président, A. N.,
W 336, no 592.
1730. — Jugement du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant Alexandre-Pierre Cau-
chois, architecte, convaincu d'avoir dé-
claré, à la veille du 10 août dernier, qu'un
tyran valait mieux que cinq cents, d'avoir
aidé à mettre Roland sous la protection
de sa section, d'avoir cherché, le 31 mai,
à empêcher de tirer le canon d'alarme,
d'avoir, le 7 août précédent, fait une péti-
tion en 8 articles tendant à alarmer les
esprits sur les subsistances, d'avoir, comme
président de la Commission des subsis-
tances, signé une diatribe contre Pache,
de nature à enlever la confiance due aux
autorités constituées, et le condamnant à
la peine de mort.
22 ventôse an II.
Original, signé d'Herman, président, Denizot
et Lanne, A. iV., W 336, n° 592..
c.
AFFAIRE DEVERGNE
1731. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Magnant
d'amener au Comité le nommé Devergne,
imprimeur, Faubourg Saint-Martin, n°31,
et en cas de refus de sa part, en l'y con-
traignant par la force armée.
10 ventôse an II.
Original, signé de Voullund, de Jagot et do
Louis (du Bas-Rhin), A. N., F^ 4675.'
1732. — Interrogatoire subi au Comité
de sûreté générale par le citoyen De-
vergne, imprimeur. Faubourg Saint-Mar-
tin, n° 31, auquel a été représenté un
imprimé portant la signature de J.-B. Pou-
part-Beaubourg, avec l'intitulé suivant :
A la Société populaire et au Comité révolu-
tionnaire de la section du Conl rat-Social,
sur la mort de Vinfortuné Chaudot, et dè-
nonciaLion de trois brigands plus puissants
que la Convention, que ledit Devergne a re-
connu être sorti de ses presses, et dont
AFFAIRE DEVERGNE — AFFAIRE BERTHOMIER, VANGORP ET BAP 377
le manuscrit lui aurait été remis par un
agent officieux fréquentant les prisons,
avec arrêté du Comité, ordonnant que le
manuscrit en question sera saisi par me-
sure de sûreté générale et que le citoyen
Devergne sera conduit sous escorte suffi-
sante dans la maison des Carmes, oh il
restera en arrestation.
10 ventôse an II.
Original, signé de Dubarran et de Louis (du
Bas-Rhin), A. N., F^ 4675.
1733. — Factum de Poupart-Beaubourg,
portant pour titre ; A la Société populaire
et au Comité révolutionnaire de la section du
Contrat-Social sur la mort de f infortuné
Chaudot (notaire, condamné le 25 pluviôse
an IIj et dénowiiation de trois brigands plus
'puissants que la Convention, par J.-B. Pou-
part-Beaubourg, vainqueur de la Bastille
et revenant du 2 septembre, de la prison
de la Force, 30 pluviôse an 2* ; avec lettre
de l'auteur au citoyen Devergne, impri-
meur, et en tête la mention : A tirer pour
200 affiches et 500 exemplaires in-4°.
10 ventôse an II.
Minute de 4 feuillets, A. N., F' 4675.
1734. — Mémoires justificatifs adressés
au Comité de sûreté générale par le ci-
toyen Devergne, imprimeur, détenu à la
maison des Carmes de Vaugirard, depuis
le 20 octobre, pour o.voir imprimé la jus-
tification de Poupart-Beaubourg, dédiée
au Tribunal criminel du Département, dé-
clarant n'avoir rien trouvé dans cet écrit
qui lui parût attentatoire à la souverai-
neté nationale et, en ce qui le concerne
personnellement, avoir toujours eu la con-
fiance de ses concitoyens qui l'ont envoyé
en qualité de commissaire à la Maison
Couimune le jour de la mort du dernier
tyran Capet, afin d'apporter des nouvelles
de la situation de Paris et de l'opinion
publique, en ccnséquence réclamant sa
mise en liberté.
30 thermidor, 27 fructidor an II.
Originaux signés (2 pièces), A.N., FM675.
173a. — Supplique de la femme de Mi-
chel-Benoît Devergne, imprimeur, au Co-
mité de sûreté générale, afin d'obtenir
l'accélération du jugement de son mari,
qui est connu de sa section pour s'être
montré un bon républicain dans toutes les
occasions, d'avoir notamment marché, lors
du 10 août, avec ses concitoyens contre
le tyran, d'avoir été sous les armes, les
31 mai, 1^^' et 2 juin, et appelant l'atten-
tion du Comité sur sa situation des plus
précaires, attendu qu'elle se trouve de-
puis l'arrestation de son mari dans la plus
grande détresse.
Sans date.
Original signé, A. N., F" 4675.
1736. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en liberté im-
médiate du citoyen Michel-Benoît Dever-
gne, imprimeur, et la levée des scellés
apposés sur ses papiers et livres.
7 vendémiaire an III.
Copie, signée de Bourguignon, A. iV., F' 4675.
D. — AFFAIRE BERTHOMIER, VANGORP
ET BAP.
1737. — Procès-verbal dressé par la mu-
nicipalité et le Comité révolutionnaire
d'Etrepagny, contenant l'enquête instruite
au sujet des brochures saisies sur Guil-
laume Bap et autres colporteurs, dénon-
cés par Jean -Pierre Le Masle, greffier de
la justice de paix d'Etrepagny, et les in-
terrogatoires subis à ce sujet par Pierre
Gérard, marchand forain, par Guillaume
Bap, colporteur et marchand de peaux de
lapins et d'almanachs, par Jean Bap, mar-
chand de portefeuilles et d'almanachs, fils
du précédent, lequel a déclaré que son
père a rapporté de Paris « des aiguilles,
des savonnettes, des catéchismes de la
République, des petits livres pour des
enfants, d'autres livres qui parlent de la
guillotine, d'autres où était la figure de
Marat et des chansons », et par Jean Le-
roux, marchand de peaux de lapins, beau-
frère et oncle des nommés Bap, avecTexa-
mcn du contenu dans plusieurs paquets
de livres saisis, où il a été trouvé onze
exemplaires du Discours fraternel, des bro-
chures couvertes en papier rougeâtre, ayant
pour titre Liste générale et très exacte des
noms de ceux qui ont été condamnés à mort
378 CHAPITRE I«'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
par le Tribunal révohUionnaire, d'autres li-
vres inlitulés Catéchisme français républicain,
d'autres, couverts d'un papier rcuge, ayant
pour titre Syllabaire républicain, deux au-
tres, couverts en parchemin, intitulés Al-
phabet républicain, un autre, de plus petit
format, couvert en jaune, ayant pour titre
Calendrier républicain, avec arrêté de la
municipalité et du Comité de surveillance
d'Etrepagny, décidant l'envoi du dossier
de l'enquête et des brochures, jugées in-
constitutionnelles et dangereuses, au di-
rectoire du district des Andelys, la resti-
tution des autres brochures, dont le con-
tenu est constitutionnel, à ceux à qui elles
appartiennent, et l'incarcération de Guil-
laume Bap dans la maison d'arrêt du dis-
trict.
16, 17 ventôse an II,
Original, A.N., F^ 477539.
1738. — Arrêté du directoire du district
des Andelys, constatant l'arrestation à
Etrepagny de Guillaume Bap, colporteur
d'un écrit incendiaire, contre-révolution-
naire, tendant à l'avilissement et à la dis-
solution de la Convention nationale, atten-
tatoire à l'unité et à l'indivisibilité de la
République, et contenant une critique
pleine d'astuce contre le gouvernement
révolutionnaire, et décidant que l'agent
national du district dénoncera ce libelle
aux Comités de salut public et d? sûreté
générale, avec l'interrogatoire dudit Guil-
laume Bap, qui est expédié au Comité de
sûreté générale, sous l'escorte de soldats
révolutionnaires.
17, 18 ventôse an II.
Copie, A.JV,, F^ 477539.
1739. — Interrogatoire subi devant le
Comité de sûreté générale par Jean-Bap-
tiste-Jacques-Philippe Berthomier, impri-
meur, prévenu d'avoir imprimé et vendu
un ouvrage intitulé : Discours fraternel et
instructions à mes concitoyens iiour les mettre
à la hauteur des républicains, accompagné
d'une épitre dédicatoireàtous les citoyens
du monde, ouvrage déclaré contraire aux
principes de la Révolution, dont l'auteur
est un écrivain public à côté du portail de
Saint-Nicolas-des-Champs, lequel Bertho-
mier a déclaré en avoir imprimé 500 exem-
plaires, dont 100 ont été remis à l'auteur
et 100 à un nommé Guillaume Bap pour
36 livres, et que l'auteur avait l'intention
de les vendre aux femmes du marché.
21 veniôse an II.
Original, signé de Berthomier et de Louis (du
Bas-Rhin), A. N., F"' 4775^9.
1740. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu l'interrogatoire subi par le
citoyen Berthomier, imprimeur, rue Nolre-
Damo-de-Nazareth, n° 7, ordonnant qu'il
sera conduit par deux gendarmes dans la
maison 'qu'il indiquera, à l'effet de saisir
et amener au Comité l'individu qui leur
sera désigné comme l'auteur de l'ouvrage
intitulé : Discimrs fratornel et instructions
à mes concitoyens, imprimé chez ledit Ber-
thomier.
21 ventôse an II.
Minute, A. iV., F"? 477539.
1741. — Interrogatoire subi devant le
Comité de sûreté générale, en vertu d'une
réquisition de l'agent national du district
des Andelys, par Guillaume Bap, marchand
de peaux de lapin, d'étrennes mignonnes
et de calendriers, colporteur d'un libelle
incendiaire et contre-révolutionnaire, in-
titulé : Discours fraternel et instructions à
mes concitoyens, , dont 99 exemplaires ont
été saisis sur lui, et qu'il a déclaré avoir
acheté rue de Nazareth, n" 7, au nombre
de 12 douzaines, avec la treizième dou-
zaine donnée par-dessus le marché.
21 ventôse an II.
Original, signé de Louis (du Bas-Rhin), avec
une croix pour la signature de Guillaume Bap,
A.N., F^ 477539.
1742. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu l'interrogatoire subi par Guil-
laume Bap, colporteur, ordonnant que deux
gendarmes conduiront ledit Bap dans la
maison qu'il leur indiquera, qu'ils saisi-
ront et amèneront au Comité l'individu
qui leur sera indiqué par ledit Bap pour
être celui qui lui a vendu ledit imprimé.
21 ventôse an II.
Copie conforme, A. N., V^ 477539.
1743. ~ Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu l'interrogatoire subi par le
AFFAIRE BERTHOMIER, VANGORP ET BAP
379
citoyen Kerthomier, imprimeur, rue dite
Nolre-Dame-de-Nazareth, chargeant le ci-
toyen Morel d'apposer les scellés sur ses
magasins et imprimerie.
22 ventôse an II.
Copie conforme, A. N., F"' 4770^^.
1744. — Procès-verbal de transport de
Nicolas Morel, secrétaire du Comité de
sûreté générale, accompagné de François-
Urbain Haguenier, membre du Comité ré-
volutionnaire de la section des Gravilliers,
au domicile du citoyen Berthomier, im-
primeur, rue Nolre-Dame-de-Nazareth, et
d'apposition des scellés sur ses magasins
et imprimerie, lesdits scellés consistant
dans le cachet de Nicolas Morel, qui porte
ponr empreinte la déesse de la Liberté et
les mots Morel, secrétaire du Comité de
sûreté générale de la Convention.
22 ventôse an II.
Original signé, A. N., F^ 4596.
1745. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu les interrogatoires en date
des 21 et 26 de ce mois, décidant que les
nommés Vangorp, Berthomier et Guillaume
Bap seront mis en arrestation dans la
maison dite Saint-Lazare.
2 3 ventôse an II.
Copie, A. N., F' 477539.
1746. — Pétitions de la citoyenne Van-
gorp, âgée de 64 ans, à l'efTet d'obtenir la
mise en liberté de son mari, âgé de 63 ans,
arrêté depuis 30 jours pour avoir composé
un écrit, où un patriote, n'ayant pas l'usage
de la littérature, a pu se tromper dans
l'expression de ses idées, écrit qui a été
présenté aux Jacobins en novembre 1792,
accepté par la Société, qui l'a inséré dans
son procès- verbal, ce qui ne pouvait faire
supposer qu'il entrahierait son arrestation
et occasionnerait la situation pénible où
elle se trouve, étant réduite à la dernière
extrémité, et sollicitant l'élargissement de
son mari.
18 germinal, 18 floréal an II.
Originaux signés (2 pièces), A. iV., F' 477539.
1747. — Requête adressée des Madelon-
nettes au Comité de sûreté générale par le
citoyen Berthomier, imprimeur, exposant
que, détenu depuis plus d'un mois, il a
épuisé toutes ses ressources et qu'infirme
depuis longtemps, il manque du néces-
saire et se trouve réduit au pain et à l'eau,
en conséquence demandant la levée des
scellés sur son imprimerie et chez lui, et
ajoutant qu'il ne redoute pas l'examen le
plus attentif de ses papiers.
22 germinal an II,
Original signé, A. iV., F^ 477539.
1748. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant, sur la demande du
Comité civil de la section des Gravilliers,
qu'il sera procédé par le juge de paix de
cette section à la levée des scellés apposés
chez le nommé Berthomier, imprimeur,
rue de Nazareth, n° 115, à l'effet de dis-
traire les types, chiffres et impressions
appartenant à ladite section, avec l'arrêté
du Comité civil.
25 germinal an II.
Minute et extrait signé (2 pièces), A. N.,
F' 477539.
1749. — Pétition de Pierre Vangorp, de-
meurant à Paris, passage de la Marmite,
section des Gravilliers, au Comité de sû-
reté générale, exposant quïl y a 18 mois,
lorsque les décrets permettaient la libre
opinion et la liberté de la presse, il a com-
posé un livre intitulé : Avisa mes concitoyens,
et qu'avant de le livrer à l'impression, il le
soumit à l'appréciation des Jacobins et du
président de la Convention, qui ne lui
tirent aucune observation et dont l'appro-
bation tacite l'autorisa à le livrer à l'im-
pression, ajoutant qu'il n'a jamais eu en
vue que le bien général de sa patrie, et
qu'il a cru pouvoir émettre ses idées, sans
méchanceté et sans envie de nuire, que, le
22 ventôse dernier, il fut arrêté, ainsi que
l'imprimeur et le misérable colporteur,
qui ne sait ni lire ni écrire, qui a cru por-
ter des livres de contes et fut arrêté à
Etrepagny, en Normandie, exprimant le
vœu que le Comité de sûreté générale vou-
dra bien prendre en considération l'inno-
cence de l'exposant, de l'imprimeur et du
colporteur, tous détenus aux Madelon-
nettes, et ordonner leur élargissement.
26 germinal an II.
Original signé, A. N., F^ 477539.
380
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1750. — Lettre du greffier de la section
des Gravilliers au Comité de sûreté géné-
rale, renouvelant la demande de levée des
scellés chez le citoyen Bertliomier, impri-
meur de la section, déjà adressée le 23 ger-
minal précédent, à l'effet d'extraire les
griffes de la section se trouvant sous ces
scellés, qui deviennent d'une utilité indis-
pensable et qui pourraient comprometlre
la section dans le cas où l'on s'en servirait
à son insu.
8 messidor an II.
Original, signe de Piot, secrétaire-greffier,
A. N., F7 4596.
1751. — Mémoire de Jean-Baptiste-Jac-
ques-Philippe Berthomier, imprimeur de
la section des Gravilliers, an (Comité de sû-
reté générale, exposant qu'il a été arrêté,
le 21 ventôse, pour avoir imprimé en dé-
cembre 1792 une brochure intitulée : Dis-
cours à mes concitoyens, d'environ 20 pages
in-8, que son auteur, le citoyen Vangorp,
écrivain de place, avait lue en manuscrit
aux Jacobins, et qu'il lui avait fait impri-
mer à 600 exemplaires, sans lui avoir payé
les 130 livres, prix convenu pour l'édition,
que cette brochure aurait sans doute été
oubliée sans un colporteur forain, mar-
chand d'almanachs, qui lui en acheta
12 douzaines au prix de 36 livres, et fut
arrêté par un détachement de l'armée ré-
volutionnaire dans l'Eure, comme débitant
un ouvrage dangereux, ajoutant que l'ar-
restation de ce colporteur en traina la sienne
et celle de l'auteur, et que depuis ce mo-
ment il gémit aux Madelonnettes dans la
détresse, ne subsistant que du travail de
ses mains, rappelant comme titres de ci-
visme que, lors du 10 août, il était au poste
le plus périlleux, que sa fdlc unique a
épousé un palriote, officier de gendarme-
rie à cheval, qui depuis peu est revenu
des frontières couvert de blessures, et
sollicitant sa mise en liberté.
30 thermidor an II.
Original signé, A. N., F^ 459G.
17.')2. — Pétition de Pierre Vangorp au
Comité de sûreté générale, exposant qu'il
est détenu aux Madelonnettes depuis le
30 ventôse, pour un petit ouvrage intitulé :
Avis à mes concilo!/cns,]e([UG] a été soumis,
il y quelques jours, à l'examen du Comité,
qui a reconnu que l'auteur n'avait élé
guidé que par de bonnes intentions, et
rappelant que, lois de son interrogatoire
du 24 ou 26 ventôse, le citoyen Louis (du
Bas-Rhin) lui avait fait espérer un prompt
élargissement, en conséquence insistant
pour sa mise en liberté.
6 fructidor an II.
Original signé, A. A^., F^ 4775=^^
1753. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant la mise en liberté du
citoyen Berthomier, imprimeur, rue de
Nazareth, et la levée des scellés apposés
sur ses papiers.
7 fructidor an II.
Copie conforme, A. iV., F'^ 4596.
1754. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, ordonnant de mettre en liberté
le citoyen Vangorp, détenu aux Madelon-
nettes, et de lever les scellés apposés sur
ses papiers et effets.
10 fructidor an II.
Copie conforme, A. N., F^ 4775^^
§ 31. — Dons patriotiques pour la guerre (ventôse an II).
1755. — Hommage à la Convention na-
tionale par le citoyen Gelée, do la section
de l'Unité, employé au cadastre, d'un ta-
bleau de 14 pieds de hauteur sur 6 de lar-
geur, représentant la Constitution de la
République, œuvre qu'il s'était engagé à
exécuter en offrant, il y a quelque temps,
un petit tableau renfermant la Déclaration
des Droits de l'Homme; celui de la Consti-
tution est composé de 2 colonnes partagées
par un faisceau surmonté du bonnet de la
Liberté, avec un socle sur lequel se voit le
niveau de l'Egalité; l'encadrement, formé
par des na;uds de rubans tricolores, est
DONS PATllIOTIUUI^^S POUR LA GUEUHE (VENTOSE AN II)
381
ridiage de l'Indivisibilité, et tous les dé-
partements renfermés dans chacun de ces
nœuds sont les boulevaMs inexpugnables
contre lesquels viendront se briser tous
les elïbrts des tyrans coalisés; il est en-
core remblème de la réunion de tous les
Français autour de la représentation na-
tionale; entin il représente le cercle au-
guste au milieu duquel les Législateurs
marchaient lors de la fête de la Réunion.
3 ventôse an II.
Original non signé, A. N., C 295, n» 984
(pièce 30).
Mention honorable au Bulletin.
1756. — Lettre des directeurs des biens
nationaux et des émigrés du district de
Paris au président de la Convention na-
tionale, accompagnant l'envoi d'une somme
de 400 livres, montant de la contribution
des employés de l'administration des biens
nationaux pour les frais de la guerre, pen-
dant les mois de nivôse et pluviôse derniers.
4 ventôse an II.
Original, signé de Fréry, Gonié et La Roche,
A. N., C 293, n° 962 (pièce 19).
Reçu les 400 livres, le 6 ventôse. Signé :
Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
6 ventôse, l'an 2® de la République. Signé :
Berlier.
1757. — Adresse des militaires et em-
ployés de la maison nationale des Inva-
lides à la Convention nationale, accompa-
gnant le don de 171 paires de souliers,
faisant partie des 201 paires, produit d'une
souscription volontaire ouverte entre eux,
les 30 paires de surplus ayant servi à com-
pléter un envoi fait par la section des
Invalides à leurs braves frères d'armes
qui combattent les brigands de la Vendée,
etdéclarantque les militaires invalides ont,
malgré les glaces de leur âge et leurs
infirmités, extrait de la terre ce salpêtre
qui doit exterminer les tyrans, et qu'ils
présentent à titre d'essai à la Convention,
jurant d'extraire jusqu'à la dernière par-
celle de cette précieuse matière et de ne
se reposer que quand l'Europe entière
sera libre.
5 ventôse an II.
Original, signe de Nys, A. N., C 295, e» 985
[^^H (pièce 25).
Mention honorable, insertion au Btiilctin,
5 ventôse, an 2 de la République. Signé : Ber-
lier, secrétaire. *
1758. — Adresse de la section de Ronne-
Nouvelle à la Convention nationale, an-
nonçant qu'elle a fait porter au magasin
de Trainel les objets suivants, savoir :
460 chemises neuves, 423 chemises lessi-
vées, 222 paires de bas, tant de laine que
de coton, 20 paires de guêtres, 92 paires
de souliers neufs, 7 paires de vieux, 24
mouchoirs neufs, 13 vieux, 1 coupon de
5 aunes de toile d'Auneau, 14 cols, 3 pan-
talons, 3 gilets, 1 chapeau, 5 gibernes et
8 paquets de charpie, linge et bandages,
et ajoutant que l'Assemblée générale de la
section, ainsi que la Société populaire,
ayant recueiUi une somme de 2,097 livres,
le Comité révolutionnaire l'a employée en
achat de cuir pour faire travailler les mal-
heureux cordonniers, pères de famille,
sans ouvrage, malheureusement très peu
de temps, vu la modicité de la somme, et
que l'on a confectionné 210 paires de sou-
liers destinés à chausser 210 républicains,
qui se battent si bien et qui, à coup sûr,
vaincront et terrasseront tous les despotes.
10 ventôse an II.
Minute non signée, A. N., C 293, n° 903
(pièce 18).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
10 ventôse, l'an 2® de la République. Signé :
Oudot.
1759. — Adresse des citoyens du Comité
révolutionnaire de la section de la Mon-
tagne à la Convention nationale, rappelant,
comme témoignage de leur sollicitude pour
les défenseurs de la patrie, qu'il y a deux
mois ils ont donné 2,652 chemises, 800
paires de bas, 34 paires de souliers et beau-
coup d'autres objets, tels que capotes, ha-
bits, vestes, culottes, pantalons, charpie, et
déclarai] t qu'ils sont heureuxde déposer sur
le bureau, en espèces, 5,864 livres en assi-
gnats, 337 livres 15 sols en numéraire,
une croix de l'ancien régime, une pièce de
mariage en argent, une boucle d'oreille en
or et des médailles en argent et en cuivre.
10 ventôse an II.
Original, signé de Jobert, président, et de
8 commissaires, A. iV., C 293, n« 965 (pièce 20).
382
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
12 ventôse, l'an 2® de la République française.
Signé : Mathieu.
1760. — Adresse des citoyens de la sec-
lion Marat à la Convention nationale, an-
nonçant l'envoi du produit du travail des
Sans-culottes, un millier pesant de salpê-
tre, avec engagement d'en fournir 600 li-
vres toutes les décades, et rappelant que la
section possédait dans son sein un salpêtre
moral, plus terrible encore que celui
qu'ils apportent, que les scélérats conjurés
contre la liberté du peuple ont cru l'avoir
anéanti par leur fer assassin, mais que
leur crime a pénétré d'indignation ses
concitoyens, qui ont redoublé d'énergie
pour chercher dans le sein de la terre de
quoi venger la Liberté et ses amis.
10 ventôse an II.
Original, signé de Momoro et de cinq com-
missaires, A. iV., G 295, n° 988 (pièce 28).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
15 ventôse. Signé : Charles Cochon.
1761. — Lettre de Hanriot, général en
chef de l'armée de Paris, au président de
la Convention nationale, lui transmettant
une lettre qu'il a reçue du citoyen De
Guercy, à l'hôpital des gardes-marine de
Brest, par laquelle il le prie de déposer un
assignat de 10 livres, qui sera consacré à
l'achat d'une paire de souliers au premier
soldat qui partira de Paris pour l'armée
du Nord, seul moyen de purifier cette
somme que lui avait envoyée le citoyen
Prénat, en remerciement de ce qu'il avait
pris>sa défense, avec la lettre de De Guercy.
1 1 ventôse an II.
Original, signé de Hanriot, A. N., C 293,
n« 968 (pièces 8, 9).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
le 17 ventôse, 2^ année.
1762. — Lettre de commissaires de la
Commission des salpêtres de la section des
Gardes-Françaises au citoyen Saint-Just,
président de la Convention nationale, an-
nonçant la remise dans les magasins de
l'administration révolutionnaire des sal-
pêtres de 1,014 livres de salpêtre, qui,
jointes aux 1,241 livres, envoyées le 30 plu-
viôse dernier , forment la quantité de
2,241 livres {sic).
(1 1 ventôse an II.)
Original, signé do Derosne et Leroy, com-
missaires, A. iV., C 295, n» 987 (pièce 32).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
H ventôse, an 2 de la République. Signé : Ber-
lier, secrétaire.
1763. — Adresse de la section des Quinze-
Vingts à la Convention nationale, déclarant
que la section saura se passer de tout,
pourvu que ses frères, qui combattent si
glorieusement et avec autant de courage
sur les frontières, ne manquent de rien,
qu'il ne faut à des républicains que du
pain, du fer et du salpêtre, et annonçant
l'envoi de 1,200 livres brute de salpêtre, à
titre d'échantillon, puissant émétiquepour
purger la terre des ennemis de la Liberté.
12 ventôse an If.
Original, signé de Pattrie, président, Garnier,
secrétaire, A. iV., C 295, n» 988 (pièce 8).
Mention honorable, insertion au Bulletin, ce
11 ventôse. Signé : Mathieu, secrétaire.
1764. — Pétition de deux artistes amis
de la Liberté, Ph. Caresme et Tassaert, à la
Convention nationale, accompagnant la
présentation d'un dessin, destiné à rappe-
ler les derniers moments de Chalier dans
sa prison, dessin qu'ils désireraient re-
produire par la gravure, mais, sans for-
tune, ils ne peuvent offrir à la nation que
leur zèle et demandent que la Convention
fasse examiner leur dessin par le Comité
d'instruction publique, avec mission del
faire un rapport sur l'intérêt que peut
présenter ce sujet.
12 ventôse an II.
Original signé, A. iV., G 295, n° 988 (pièce 14).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
13 ventôse, l'an 2 de la République. Signé :
Elie Lacoste, secrétaire.
1765. — Lettre adressée le 17 pluviôse
de Puycerda,parCharlet, électeur de Paris,
membre du Conseil général de la Com-
mune, actuellement général de la division
du Mont-Libre, aux représentants du peu-
ple près l'armée des Pyrénées-Orientales,
les priant de faire passer à la Convention
la médaille d'or qu'il a obtenue à la suite
du sauvetage, le 5 septembre 1782, de plus
de cent de ses frères, prêts à périr dans
DONS PATRIOTIQUES POUR LA GUERRE (VENTOSE AN Jl)
383
un naufrage, médaille qu'il ne veut plus
garder ou porter, parce qu'elle porte
l'image d'un traître.
(13 ventôse an II.)
Original signé. A. A^., C 293, n»966(pièce 16).
Insertion au Bulletin, le 13 ventôse, l'an 2^
de la République. Signé : Elie Lacoste, secré-
taire.
1766. — Lettre du Comité révolution-
naire et de la Commission des salpêtres
de la section Révolutionnaire au président
de la Convention nationale, le priant d'an-
noncer à la Convention la remise à l'ad-
ministration de la fabrication révolution-
naire des salpêtres et poudres de Paris
de 200 livres de nitre de la première
qualité, faisant observer que leur local
semblait d'abord leur interdire l'extrac-
tion du salpêtre, leurs caves étant souvent
inondées par les eaux de la Seine, mais
qu'ils ont surmonté tous ces obstacles et
que leurs ateliers sont toujours en pleine
activité, chaque citoyen de la section te-
nant à se montrer digne du nom de sec-
tion Révolutionnaire.
14 ventôse an II.
Original, signé de Mesnil, président du Co-
mité révolutionnaire, de Sillans, président de
la Commission des salpêtres, d'Amiel et de
Nouailhier, secrétaires du Comité révolution-
naire et de la Commission des salpêtres, A. N,,
C 295, n° 992 (pièce 3).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
22 ventôse an II de la République.
1767. — Hommage par le citoyen De-
latre, de la section de la Halle-aux-Blés,
d'un sabre et d'une paire de pistolets pour
armer un défenseur de la patrie, ainsi que
que de 10 louis pour être échangés contre
des assignats et être employés à se-
courir des veuves et des enfants de ses
frères morts aux frontières.
(15 ventôse an II.)
Original signé, A. N., C 293, n» 967
(pièce 6).
Reçu les 240 livres ci-dessus, le sabre et les
pistolets. Signé : Ducroisy.
Mention honorable au Bulletin.
1768. — Don patriotique par Nicolas
Robinet, soldat invalide de la 7*^ division à
l'Hôtel national des militaires invalides,
d'une somme de 15 livres en 3 assignats
de cent sols, provenant de ses épargnes
sur trois mois de paye, modeste somme
qu'il destine aux frais de la guerre, en
demandant l'insertion au Bulletin, sur la-
quelle il insiste d'autant plus qu'ayant
donné, le 16 nivôse, 2 chemises et 2 mou-
choirs pour les défenseurs de la patrie, la
mention honorable et l'insertion au Bul-
letin, qui avaient été décrétées, ont été
oubliées.
15 ventôse an II.
Original signé, A. N., C 293, n» 967
(pièce 1 1).
Reçu les 15 livres, le 15 ventôse. Signé :
Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
15 ventôse an 2. Signé : Charles Cochon.
1769. — Délibération de l'Assemblée
générale de la section de la Maison-Com-
mune, décidant d'offrir, le 17 du présent
mois, les prémices de ses travaux pour
la fabrication du salpêtre, et de se trans-
porter à la Convention, en cortège, prési-
dent en tête, avec les drapeaux et flammes
de chaque compagnie, qui seront déployés
pour cette auguste cérémonie, avec l'a-
dresse des Sans-culottes de la section de
la Maison -Commune, déclarant que la
terre, si longtemps souillée par le despo-
tisme, ravie d'être devenue un sol de li-
berté, seconde leurs efforts et leur pro-
digue de quoi former la foudre qui doit
servir à écraser leurs ennemis.
15, 17 ventôse an II.
Extrait conforme et minute (2 p.), A. N.,
C 295, n» 990 (pièces 6, 7).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
17 ventôse, an 2 de la République. Signé :
Bezard.
1770. — Lettre des gardiens des scellés
de la section du Bonnet-Rouge au prési-
dent de la Convention nationale, déclarant
qu'ayant ouvert une souscription volon-
taire chez le citoyen Breton, payeur du
Déparlement, ils ont versé le montant
d'une journée de leur paye, et qu'ils des-
tinent cette modique somme (146 livres
5 sols) aux citoyennes dont les maris sont
aux frontières, faible gage de l'amour pour
la patrie de véritables Sans-culottes.
16 ventôse an II.
Minute non signée, A. iV., C 293, n° 968
(pièce 10).
384
CHAPITRE I". — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Reçu les 146 livres 5 sols, le 16 ventôse.
Signé : Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Bulletinj le
17 ventôse, 2^ année.
1771. — Adresse de la section du Temple
à la Gonvention nationale, déposant les
premiers produits de sa fabrication du
salpêtre, et promettant à la patrie 4 quin-
taux par décade de celle matière, infini-
ment plus précieuse que l'or pour des
hommes qui ont à défendre leur liberté
contre les entreprises de la tyrannie, rap-
pelant les dons patriotiques remis au Co-
mité révolutionnaire et déposés dans l'un
des magasins de la République, consistant
en 790 chemises, 207 paires de souliers,
296 paires de bas, 82 gibernes, 112 bau-
driers, 57 paires de guêtres, 12 uniformes,
23 culottes, 16 vestes, 12 couvertures de
laine, et y ajoutant 96 livres en numé-
raire, une croix de Malte, une croix de
Saint-Louis, une pièce d'argent représen-
tant le sacre du dernier des tyrans.
16 ventôse an II.
Original, signé de Laurent, président, A. N.,
0 293, no 967 (pièce 17).
Reçu les 96 livres, Signé : Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
16 ventôse, l'an 2°. Signé : Charles Cochon.
1772. — Adresse de la Société populaire,
séante rue Vendôme, section du Temple,
à la Convention nationale, accompagnant
la présentation d'un cavalier, monté et
équipé par elle pour augmenter le nombre
de ses frères d'armes, destinés à com-
battre et exterminer les despotes et leurs
satellites, exprimant le regret que ses
ressources l'oblige à se borner à l'offre
d'un seul cavalier, et déclarant qu'elle
s'efforcera de mériter l'épithète honorable
de sentinelle du gouvernement révolution-
naire, donnée par le Comité de salut pu-
blic aux sociétés populaires, par la plus
active surveillance pour dévoiler et dé-
jouer les complots des ennemis du bien
public, de quelque masque qu'ils puissent
se couvrir.
16 ventôse an II.
Original, signé de Dutilh, vice-président,
A. N., C 295, n°289 (pièce 29).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
16 ventôse, l'an 2*. Signé : Charles Cochon.
1773. — Lettre du directoire de Fran-
ciade au président de la Convention na-
tionale, faisant connaître que les citoyens
du district de Franciade, pour la plupart
pauvres Sans-culottes, aussitôt qu'ils ont
appris païenne lettre du bataillon de Fran-
ciade la pénurie de plusieurs effets d'ha-
billement, ont rivalisé d'ardeur et multiplié
les dons patriotiques, à toi point que, dès le
25 pluviôse a été effectuée la remise dans les
magasins désignés par la Commission des
subsistances des objets suivants : 204 paires
de guêtres, 1,007 paires de bas, 1,652 che-
mises, 216 pantalons, 470 paires de sou-
liers, 7 paires de bottes, 71) gilets, 49 cu-
lottes, 17 vestes, 25 habits, et un nombre
considérable de casques, sacs de peau,
cols, mouchoirs, chaussons, 2 à 300 livies
de charpie, plusieurs sacs de bandes pour
les hôpitaux militaires, ajoutant que les
citoyens ont offert et qu'on a déposé cliez
le receveur du district 2,040 livres 5 sols,
une médaille d'argent doré, deux croix
en or et une en argent.
16 ventôse an 1[.
Original signé, A. N., G 294, n" 972
(pièce 19).
Mention honorable, insertion au Bullelin,
24 ventôse, 2c année.
1774. — Lettre du citoyen Hippolyte
Quibel, ancien tabletier, au président de
la Convention nationale, annonçant qu'il
abandonne ce qui lui revient de sa maî-
trise pour le soulagement des veuves et
orphelins dont les pères sont moris en
défendant la République.
17 ventôse an IL
Original signé, A. N.,C 293, n^ 968 (pièce G).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
17 ventôse.
1775. — Adresse de la municipalité et
de la Société populaire de Thiais à la
Convention nationale, accompagnant le don
patriotique pour leurs frères d'armes de
123 chemises, de 22 livres de charpie, de
quantité de bandes et compresses, d'une
culotte, de 2 paires de guêtres, d'un mou-
choir, de 4 gibernes, de 3 paires de bas et
de 547 livres, dont 455 livres en assignats
et 92 livres 12 sols en numéraire, annon-
çant que les jeunes répubhcains de la
nONS PAÎRtOTlQDKS POUR LA GUËRUE (VENTOSE AN lî)
38B
commune ont installé dans le lieu des
séances de la Société populaire le buste
du jeune Barra, ont juré de l'imiter, de
prouver aux tigres couronnés que le sang
de ce héros de leur âge coule dans leurs
veines, et de mourir plutôt que de céder à
l'esclavage et à la tyrannie, enfin récla-
mant de nouveau pour leurs séances la
ci-devant église de la commune, étant gué-
ris du mal fanatique et superstitieux.
19 venlô^G an II.
Original, signé de Piot, maire, et Baudement,
secrétaire -greffier, A. N., G 293, n° 9G9
(pièce 28).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
le .. ventôse, 2^ année. Signé: Tallien.
i77G. — Adresse de la section des Droits-
de-l'IIomme à la Convention nationale,
annonçant qu'elle a déposé à Tadministra-
tion révolutionnaire des poudres et sal-
pêtres, le 14 de ce mois, 550 livres de
salpêtre, reconnu de très belle qualité, que
la même quantité existe en ce moment
dans l'atelier de la section, prête à être
livrée, et déclarant pouvoir s'engager à
en fournir 50 à 60 milliers, faisant con-
naître également que les citoyens de la
section ont armé et équipé un cavalier, prêt
à aller grossir le nombre des défenseurs
de la République, de plus, que 13 jeunes
enfants de la section brûlent du désir de
servir la cause de la Liberté en combattant
pour la patrie, soit en qualité de trom-
pettes, soit sur les vaisseaux, enfin men-
tionnant avec éloges la conduite du Jeune
fils du patriote Bailly, qui, en jouant dans
un jardin, a découvert, cachées dans un
pot de fleurs, 43 pièces d'or à l'effigie du
dernier tyran, connues sous le nom de
doubles louis, et en a fait lui-môme la dé-
claration, mais la section a voulu lui pro-
curer l'avantage d'offrir à la Convention ce
métal défiguré, qui ne peut avoir de prix
qu'employé contre les ennemis.
20 ventôse an II.
Original signé, A . A^ , C 294 , n» 970 (pièce 11).
Mention honorable et insertion au Bulletin.
1777. — Don patriotique à la Convention
nationale par le citoyen Pierre -Nicolas
Bailly, employé à la Poste au bureau des
chargements de Paris pour les départe-
T. X.
mcnts, demeurant rue des Juifs, iv 18, de
43 doubles louis, qui étaient cachés dans
un jardin, trouvés par son fils, jeune pa-
triote de 7 ans, avec le vœu que cet or,
qui souillait le sol de la Liberté, puisse
servir à anéantir tous ses ennemis.
20 ventôse an II.
Minute, A. ^^, C 294, n° 970 (pièce 12).
Remis à Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Bulletin, avec
celle du nom de l'enfant qui a apporté le don
patriotique, le 20 ventôse, l'an 2 de la Répu-
blique. Signé : Oudot, secrétaire.
1778. — Adresse de la section de Brutus
à la Convention nationale, aimonçant que
tous les patriotes de cette section tra-
vaillent avec un zèle infatigable à l'extrac-
tion du sel précieux, dcsliné à composer
la foudre qui doit pulvériser les tyrans,
que déjà 2,000 livres de salpêtre sont ve-
nues à l'Arsenal grossir les immenses
offrandes de leurs frères des autres sec-
tions, s'engageant à en fournir un millier
par décade, et donnant le résultat des
déclarations relatives à l'emprunt forcé,
qui ont atteint le chiffre de 1,600,000 livres.
20 ventôse an II.
Original, signé de Charlemagne, fds, prési-
dent, et Coquéau, vice-président, A. N., C 295,
n° 991 (pièce 1).
Mention honorable, insertion en entier de l'a-
dresse au Bulletin, le 20 venlôse, l'an 2* do la
République. Signé : Oudot,
1779. — Adresse du citoyen Cogniart,
commissaire civil de la section de Bonne-
Nouvelle, cour des Forges, à la Convention
nationale, renouvelant l'engagement par
lui pris, le 4 mars 1793, de verser une
somme de 50 francs en don patriotique,
qu'il destinait dans sa pensée à une sous-
cription à ouvrir parmi les Sans-culottes
de la capitale, pour la construction d'un
vaisseau devant remplacer celui de la ville
de Paris qui, au combat du 12 avril, a été
si lâchement abandonné aux Anglais par
l'infâme de Grâce, et exprimant le regret
que cette destination n'ait pas été men-
tionnée au procès-verbal.
20 venlôse an II.
Original signé, A.N.,C 295, n°991 (pièce .S).
Reçu les 50 livres. Signé : Ducroisy.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
20 ventôse, l'an 2^ Signé ; Oudot.
25
3S6
CHAPITUI^ K. — JOURNÉES IlISTOUIQUES DE LA RÉVOLUTION
1780. — Adresse de la section du Fau-
bourg-du-Nord à la Convention nationale,
accompagnant le dépôt de 600 livres do
salpêtre, avec promesse d'en fournir au-
tant chaque décade, tant que les maté-
riaux le lui permettront.
20 vclôse an II.
Original, signé de J.-P. Thiébault, président,
A. N., C 295, n° 991 (pièce 2).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l'an 2 de la République. Signé : F. Oudot, se-
crétaire.
1781. — Adresse de la section de Mon-
treuil à la Convention nationale, accom-
pagnant la remise de son essai pour l'ex-
traction du salpêtre, à l'effet d'obéir an
décret de réquisition et d'empêcher l'airain
de rester oisif, la poudre amoncelée par le
despotisme pour tuer la Liberté ayant été
absorbée par les phalanges républicaines
victorieuses, qui dévorent la terre des es-
claves.
20 ventôse an II.
Original signe, A. iV., C295, n" 991 (pièce G).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
20 ventôse, l'an 2". Signé : F. Oudot, secrétaire.
1782. — Adresse de la section du Bon-
net-Rouge à la Convention nationale, an-
nonçant qu'elle vient de porter 800 livres
de salpêtre à la Commission révolution-
naire établie, et que cette quantité sera
suivie d'une plus considérable, jusqu'à
épuisement complet du sol, et demandant
la permission de défiler en masse devant
l'Assemblée, à l'issue de la fête patrio-
tique donnée pour la plantation de l'arbre
de la Liberté, faisant connaître qu'elle est
accompagnée des citoyens de la Société
des Amis de la Liberté de la même sec-
tion, qui offrent un cavalier armé, équipé
et monté à leurs frais, et qu'en tête des
jeunes républicains de la section marche
un patriote de 17 ans, d'un courage hé-
roïque, qui a eu le bras gauche emporté
par un boulet de canon et qui, transporté
à l'hôpital, dans les tourments d'une opé-
ration des plus douloureuses, ne cessait
de demander si Maubeuge était débloqué
et n'avait d'autre préoccupation que la
patrie, et déclarant pour terminer qu'avec
du fer, des canons, du salpêtre et la sa-
lutaire activité de la guillotine dans l'in-
térieur, la République n'a rien à redouter.
20 ventôse an II.
Minute avec corrections, A. N., C 295, n° 991
(pièce 1 1).
Mention lionorable, insertion au Bulletin ave;
le nom du jeune citoyen, le 20 ventôse, l'an 2
de la République française. Signé : Oudot, se-
crétaire.
1783. — Adresse de la section et de la
Société populaire de la Réunion à la Con-
vention nationaks lui offrant les prémices
de ses travaux pour l'extraction du sal-
pêtre et en déposant 1,200 livres sur l'au-
tel de la pairie, avec la flatteuse espérance
que leurs efforts réussiront à en produire
l,îj00 chaque décade, et le vœu que leur
portion de salpêtre devienne l'agent im-
médiat qui fera rouler au fond des abîmes
les trônes des tyrans.
20 ventôse an II.
Original signé, A . N. ,C 295 , n° 99 1 (pièce 1 2).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
20 ventôse, l'an deux de la République. Signé :
Oudot, sccrèîaire.
1784. — Délibération de l'Assemblée
générale de la section de Popincourt, auto-
risant la Commission du salpêtre de la
section à rendre compte à la Convention
de son travail pour la fabrication du sal-
pêtre, et à y porter le pain de 2^ livres
présenté à l'Assemblée générale.
20 ventôse an II.
Extrait conforme, A. N., G 295, u" 991
(pièce 2G).
1785. — Adresse de la section de l'Indi-
visibilité à la Convention nationale, dé-
clarant que deux décades ont suflî aux
citoyens de cette section pour apprendre
à extraire de la terre la matière précieuse
destinée à former la foudre qui anéantira
les ennemis do la Liberté, en purgeant le
sol des vils satellites du despotisme, et
oCfrantles premiers résultats de ses travaux.
21 ventôse an II.
Original, signé de Rcmy, citoyen de hi sec-
tion de l'Indivisibilité, a' N., 0 295, n" 99 1
(pièce 27).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2 1 ventôse, l'an 2 de la République. Signe :
Charles Cochon.
DONS PATRiOtIQUES POUR LA GUERUE (VENTOSE AN 11)
387
1786. — Adresse de la section de la
Fraternité à la Convention nationale, an-
nonçant qu'elle vient ofTrir les prémices
du salpêtre qu'elle a extrait, qui ne tar-
deront pas à être suivis d'un produit plus
considérable, mais déclarant que le peu
d'étendue de son enceinte qui, par sa po-
sition au milieu de la Seine, se trouve
encore inondée aux premières crues de la
rivière, ne lui permettra pas, malheureu-
sement, de répondre au zèle et à l'ardeur
de ses citoyens, promettant néanmoins
tout le salpêtre que son sol recèle et
qu'elle saura lui arracher.
(22 veniôsc an II.)
Minute, A. N., C 21)5, n» 992 (pièce 8).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
22 ventôse, l'an 2« de la République. Signé :
Oudot, secrétaire.
1787. — Adresse des pensionnaires du
citoyen Rillaudel, instituteur àVincennes,
à la Convention nationale, annonçant
qu'ils ont consacré leurs récréations à
tirer des entrailles de la terre la matière
précieuse avec laquelle se forme la foudre,
qui doit écraser bientôt les tyrans coali-
sés, et déposant sur l'autel de la patrie
dix livres de salpêtre, fruit de leur travail.
(25 ventôse an II.)
Original signé, A. N., G 295, n° 993 (pièce
22).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
1788. — Adresse de la Société populaire
de la commune de Montreuil, départe-
ment de Paris, cl la Convention nationale,
déclarant que 248 enfants de la commune
combattent pour la défense de la Liberté,
savoir, 53 dans la troupe de ligne, 70 vo-
lontaires de 1792, 30 du contingent de 1793
et 95 de la première réquisition, et an-
nonçant le don patriotique des etfets d'ha-
billement qu'a produits une contribu-
tion volontaire, consistant en 70 chemises,
2 habits, 5 vestes, 5 culottes, 2 gilets,
138 paires de bas, 00 paires de souliers,
101 paires de guêtres, 2 pistolets d'arçon
et 72 livres 17 sols en assignats, faisant
remarquer que c'est l'olï'rande répultli-
caine d'une commune qui peut se glori-
fier de n'avoir jamais eu parmi elle ni
émigré, ni prêtre réfractaire, enfin solli-
citant l'autorisation do démolir le clocher
delà ci devant église, beaucoup trop élevé
pour contenir la seule cloche restée à la
commune, à la chai'ge de remettre les fers
et plombs dans les magasins de la Répu-
blique, en gardant les bois pour servir à
l'établissement de lo(;r salle de séances.
25 ventôse an II.
Original signé, A. AT., C 294, n« 973 (pièce 1).
Mention lionorable, insertion au Bulletin,
jouis-ance provisoire du temple, 25 ventôse.
1789. — Adresse de l'Assemblée géné-
rale de la section des Gravilliers à la Con-
vention nationale, accompagnant l'oITrande
de 2 milliers de salpêtre, que la section a
arrachés du sein de la terre, déclarant
qu'il n'y aura point d'interruption dans
leurs travaux Jusqu'à la chute du dernier
des tyrans, ajoutant que la section vient
en masse demander vengeance conlre les
auteurs de la grande conspiration ourdie
contre la souveraineté du peuple français
et la représentation nationale, qui vient
d'être découverte, et l'instruction immé-
diate du procès contre les traîtres.
2G ventôse an II.
Original, signé de six commissaires nommés
par l'Assemblée générale, A.N., C295, n" 993
(pièce 24).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
2G ventôse, l'an 2" de la République. Signé :
Oudot, secrétaire.
1790. — Adresse du Comité révolution-
naire de la section de l'Homme-Armé, au
nom de la section et de la société popu-
laire, à la Convention nationale, annon-
çant que les républicains de la section ont
armé et équipé deux cavaliers au grand
complet, qui doivent être en présence de
l'ennemi, et que pour subvenir aux besoins
de leurs frères d'armes, ils ont envoyé
1,206 chemises, 201 paires de bas de laine,
4i0 paires de souliers et H paires de bas,
sans compter les hochets du fanatisme,
portés <'i la Monnaie pour les besoins de
la patrie, et déclarant que, malgré bien
des obstacles, un atelier de salpêtre a été
formé, qui va produire' 1,000 livres de
cette matière par décade, et qui a fourni
pour débuter 500 livres, mais que l'extrac-
388 CnAPlTRE ^^ — JOUUNEES IIISTOIUQUES DE LA RÉVOLUTION
tion ne cessera que lorsque tous les tyrnns
auront été anéantis.
28 ventôse an IL
Original, signé de 9 commissaires, A. A'.,
G 295, n» 095 (pièce 27).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
28 ventôse. Signé : Charles Cochon.
1791. — Etat des dons fournis à la Ré-
publique par la section du Muséum, de-
puis le mois de pluviôse, consistant en
1,458 chemises, 338 paires de bas, 216
paires de souliers, 170 cols, 31 paires de
guêtres, 17 mouchoirs, 11 autres de toile
neuve, 7 habits, 2 vestes, 7 culottes, 6 pan-
talons, 6 gilets, une veste blanche, une
redingote, 5 bonnets de police, 1 bonnet
de coton, 5 sacs de peau, 2 paires de
bottes, 4 vieux draps, '6 serviettes, une cra-
vate, de plus, 3,182 paires de souliers,
fournis par les citoyens cordonniers de
la section en vertu de la réquisition, état
certitié par les commissaires du Comité
révolutionnaire de la section du Muséum.
29 ventôse an II.
Original signé, A. iV., C 294, n''97G (pièce 19).
Mention honorable et insertion au Bulletin.
1792. — Adresse de la section du Mu-
séum à la Convention nationale, faisant
connaître que, pour extraire les salpêtres,
elle exploite le Châteiet, malgré la diflicul té
des obstacles et tout ce que peuvent avoir
de rebutant les souterrains qui recelaient
autrefois le crime, et qu'elle présente
1,800 livres de salpêtre pour les prémices
de ses travaux, comme gage certain de
son désir pour la destruction de tous les
tyrans, déclarant que ses fourneaux ne
s'éteindront que lorsque la Convention en
aura donné le sig-nal.
30 veniôse an II.
Original signé, yl . A\ , C 294 , n» 976 (pièce 1 8) .
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 veniôse, l'an 2 de la République, une et
indivisible.
1793. — Lettre d'envoi par le citoyen
Mauclair (à la date du 10 pluviôse) au pré-
sident de la Convention nationale d'un ré-
cépissé de la somme de 538 livres 10 sols
par lui déposée à la Trésorerie nationale,
pour être employée à secourir les veuves
et orphelins des défenseurs de la liberté.
(30 ventôse an IL)
Original signé, A.N.,G 294, n° 976 (pièce 28).
Mention honorable, insertion au Bulletin, !e
30 veniôse, 2» année.
33. — L'esprit public à Paris en ventôse an II.
1794. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, où est annoncé le
départ de convois pour Metz et Saint-
Omer et où se trouvent consignées les re-
commandations suivantes :
Les tambours à la tête des détachements
ne battront point le pas de charge, cette
mesure n'est bonne que dans les instants
de danger. Les patrouilles de nuit ne doi-
vent pas discuter dans les rues avec les
personnes qu'elles arrêtent, ni les colle-
ter, ni les brusquer, le service doit se faire
avec la fierté imposante d'un républicain,
les fonctionnaires publics seuls ne doivent
pas être inquiétés dans leurs courses.
Le Commandant général signale la cow-
duite du commissaire de police de la sec-
tion des Lombards qui, cette nuit, a fait
preuve de beaucoup de vigilance, con-
duite digne de l'estime des bons répu-
blicains.
Hanriot invite ses frères d'armes les
braves grenadiers de la Convention na-
tionale à se priver de leurs bonnets, lors-
qu'ils sont de quelque fôte civique ; le
peuple, qui n'aime ni les bonnets, ni les
gances à La Fayette, fraternisera avec eux,
s'ils font ce petit sacrifice; ce ne sont pas
les bonnets, mais le cœur et le courage qui
gagnent les batailles.
Le Commandant général invite les bon-
nes républicaines à faire elles-mêmes la
police aux portes des bouchers et à dé-
jouer cette nouvelle intrigue, dont les ma-
gistrats recherchent la cause.
1^'' ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
L'ESPRIT PUBLIC A PAULS EN VENTOSE AN II
389
1795. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu le décret du 25 juillet 1793,
qui porte que les papiers trouvés dans
l'Armoire de fer et qui ont servi au pro-
cès du tyran, ainsi que tous ceux qui
avaient été apportés aux Commissions des
12 et des 21, et qui avaient également
servi à l'instruction du même procès, se-
ront déposés aux Archives, et que tous
les autres qui se trouveraient dans ces
deux Commissions, après cette remise
faite, seront délivrés au Comité de sûreté
générale, instruit que les représentants
Boussion et Pellissier ont été cliarjfés, par
délibération des deux Commissions, du
25 juillet dernier, de surveiller la remise
desdits papiers, donnant mandat au re-
présentant Laloy de se transporter au
local où sont les papiers, dont la remise
doit être surveillée par Boussion et Pellis-
sier, à LefTet de recevoir lesdils papiers et
de les déposer au Comité de sûreté is:éné-
rale, et l'autorisant à donner décharge do
ladite remise.
l*"" ventôse an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 28G.
1796. — Déclaration du citoyen Bou-
langer au Comité de sûreté générale, por-
tant que le citoyen Bréguet, horloger,
natif de Neuchâtel, en Suisse, est parti
pour son pays, où il a une maison de com-
merce, correspondante à celle de Paris,
accompagné de son fils, âgé de IG ans, et
de sa sœur, que ce citoyen a obtenu du
Comité de sûreté générale, sur la demande
de Marat, son ancien ami, un passeport,
mais, attendu que ce citoyen n'a pu en-
core revenir en France, étant forcé pour
les affaires de son commerce de passer
encore quelque temps dans son pays, et
que depuis près de onze ans, lui, Bou-
langer, travaille chez ledit Bréguet, artiste
de premier ordre, qu'ayant sa confiance,
il a été laissé à la tête de sa maison de
Paris, comme Bréguet le fait chaque année,
ledit Boulanger prie le Comité de recevoir
cette déclaration, de lui en délivrer une
expédition et de lui presciùre ce qu'il doit
faire relativement h sa correspondapce
commerciale avec le citoyen Bréguet, afin
d'être à l'abri de tout reproche.
l®"" ventôse an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*ii 286.
1797. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant le citoyen Morel à
portera la Trésorerie nationale les 49,942 li-
vres, tant en écus qu'en deux lingots d'ar-
gent, qu'il a saisies dans les diligences de
Lille et d'Arras, comme ayant été cliargées
sous de fausses déclarations, en vertu de
l'arrêté du 18 pluviôse, à charge d'en reti-
rer récépissé; 2° vu la demande des Co-
mités civil et révolutionnaire réunis de la
section des Piques, décidant que le nommé
Gérard sera extrait pour quelques heures
de la maison d'arrêt où il est détenu, afin
de prendre chez lui l'argent et surtout les
comestibles appartenant au Comité de
bienfaisance de ladite section, en présence
de deux commissaires du Comité révolu-
tionnaire de la section des Piques, qui
réintégreront ledit dérard dans la maison
d'arrêt.
l'^'" ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 32, 33.
1798. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu la pétition du citoyen
Veaudremont et du citoyen Clavé, son an-
cien domestique, à l'effet d'obtenir les linges,
vêtements et papiers dont ils sont privés
depuis deux mois et qui sont sous les scel-
lés, ordonnant que les scellés apposés au
domicile desdils Veaudremont et Clavé se-
ront levés par les soins du Comité de sur-
veillance de la section du Temple, qui, en
remettant les linges et habits nécessai-
res, procédera à l'examen des papiers et
apportera ceux suspects au Comité de
sûreté générale ; 2° ordonnant que les ci-
toyens La Palu et Duret seront conduits
au Luxembourg pour y rester en arresta-
tion aux termes du décret de la Conven-
tion nationale.
l®"" ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'crrét du
Comité de sûreté généralp, A, N., AF'II 202,
fol. 33;
390
CHAPITRE I*"-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
1799. — Arrêtés du Comilû de sûreté
générale : 1° vu les attestations et éclair-
cissements donnés relativement à la ci-
toyenne Heurte], femme Communeau, par
le général Rossignol et Fossard, capitaine
de gendarmerie, ensemble les observations
transmises au Comité de sûreté générale
par les citoyens Ronsin et Bourgeois, com-
missaires du Club des Gordeliers, ordon-
nant sa mise en liberté et la levée des
scellés; 2° informé que le citoyen Perrin,
de la section de Mutius-Scevola, actuelle-
ment dans la maison de surveillance de
cette section, caserne dite des Carmes, rue
de Vaugirard, serait lésé dans ses intérêts
particuliers, s'il manquait de comparaître
aux parties casuelles, autorisant le Comité
révolutionnaire de la section à le laisser
sortir, sous la garde d'un Sans-culotte, à
condition de le réintégrer le jour même
dans la susdite maison.
l*'" ventôpo an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'li 294,
fol. 100.
1800. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le concierge de
la Force sera tenu de remettre au citoyen
Pijeau Foriginal de l'ordre du Comité, du
18 vendémiaire, en vertu duquel le nommé
La Guiche a été extrait de cette maison
d'arrêt; 2° chargeant le Comité de surveil-
lance de la section delà Fontaine-de-Gre-
nclle, en particulier les citoyens Antoine
Jacquemin et Pierre Ribaud, membres de
ce Comité, de prendre toutes dispositions
pour l'arrestation du citoyen Bertrand.
!«•■ ventôse an II.
Extrait du registre des mamlats d'.irrct du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 294,
fol. 100.
1801. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° rece-
vant le compte rendu par le citoyen Ram-
pot, capitaine de gendarmerie à Nancy, de
l'arrestation du nommé Lyonnais, qui a
été traduit au Tribunal révolutionnaire de
Strasbourg, et de celle du nommé Pitoy,
contre lequel le représentant Bar avait
lancé un mandat d'arrêt, et qui a été ar-
rêté à Paris et incarcéré aux Madelon-
nettes; 2*" recevant le compte rendu des
opérations du citoyen Cartier, qui a pro-
cédé, en présence du citoyen Jean Amond,
marchand de vins, rue du Temple, nu
coin de la rue Meslay, à la décomposition
de deux qualités de vins, à 10 et à 20 sols,
qui ont été jugées faibles ; en présence
du citoyen François Potez, marchand de
vins, rue de Grenelle, à l'enseigne du Sa-
bot cassé, à l'examen d'une qualité de
vin à 16 sols, lequel se trouve composé
en grande partie de poiré et est faible ;
puis à la décomposition de deux qualités
de vins appartenant au citoyen Barbier,
marchand de vins, rue Saint-Dominique,
au Gros-Caillou, n" 233, composées de beau-
coup de vins blancs colorés; à la décom-
position de deux qualités de vins, à 12 et
16 sols, prises chez Jacques Ambert, niar-
chanll de vins, rue du Bac, au coin de la
rue de Grenelle, opération qui a donné
pour l'ésultat que le vin à 12 sols est com-
posé en grande partie de cidre, vin blanc,
eau-de-vie ou esprit de vin, très peu co-
loré avec du vin rouge, que le second, à
16 sols, est plus faible que le premier et
contient une portion d'alun ; enfin à la dé-
composition de 2 qualités de vins, à 16 et
à 20 sols, prises chez Baptiste Tbierry,
marchand de vins, rue Notre-Dame-de-Na-
zareth, n° 1, lequel contient peu de tartre
et beaucoup d'alun ; 3-^ chargeant le citoyen
Fournerot de se rendre à la section de la
Fraternité pour y prendre copie du pro-
cès-verbal qui a dû être dressé par deux
de ses membres, à l'eiret de constater
l'évasion du citoyen Cretel; 4° désignant
le citoyen Franchet à l'effet d'obtenir des
pouvoirs pour suivre et saisir une corres-
pondance remise entre les mains d'une
laitière, jusque dans les communes avoi-
sinant le département de Paris; 5° portant
que le maire et les officiers municipaux
de la commune de Sceaux- l'Unité font
part au Comité de l'ordre et de la tran-
quillité qui ont régné, le 29 pluviôse, dans
le marché de bestiaux qui se tient ordi-
nairement dans cette localité, ajoutant
que des commissaires nommés par eux
ont été chai\gés de vérifier si parmi les
vaches il n'y en avait pas qui fussent
pleines, mesure qui n'a pas été inutile et
L'ESPRIT PCBLIC A PARTS EN VENTOSE AN II
391
a amené la mise en réforme de beaucoup
de bêtes qui se sonl trouvées dans ce cas;
les mêmes maire et ofticiers municipaux
envoient copie d'une leLlre par eux adres-
sée à la Commission des subsistances et
approvisiounementsde iaPàépublique,dans
laquelle ils indiquent les mesures à prendre
atin (jue ce marché soit gurni de bétail en
({uantilé sufrisanle pour approvisionner
Paris, et invitent le Comilé à leur com-
muniquer ses réflexions sur un objet aussi
imporlanl.
!'■'' venlôse an II.
I^xli'ail du 3« registre des procès-veibaux cl dé-
bliéralions du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N , BD^ 8|i», ^o^ 31-33.
4802. — Extrait de l'ordre du Jour de la
force armée de Paris, aux termes du-
quel toutes les patrouilles indistinctement,
même celles qui se font hors des mJrs,
devront se faire reconnaître suivant l'u-
sai,'e. Plusieurs sections demandant des
lanternes sourdes pour les patrouilles de
nuit, le Commandant général exprime le
vœu que les gens aisés de chaque section
fassent droit à la demande des amis zélés
de l'ordre en imitant l'exemple de celle de
Cuilliiume-Tell, et met à l'ordre les ci-
toyens Fauconnier, chef de la première
légion, et Juliot, chef de la seconde, re-
commandables par leur surveillance pour
le mainlien de l'ordre public.
Hanriut prie les républicains de le dis-
penser d'envoyer la force armée près des
bateaux de poisson, ils doivent eux-mê-
mes établir l'ordre qui doit régner dans la
distribution; « dans un état libre, ajoute-
t-il, où chacun connaît ses devoirs et ses
droits, la raison doit régler notre conduite
sur des bases inébranlables ».
Les réserves des sections continuerotit
à se porter sur les ports pour protéger la
livraison des bois, vins, poissons et autres
denrées nécessaires à la vie.
2 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'I^tat-major général, A. N., DB^ 7(3.
1803. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° portant que le citoyen Du-
nant sera conduit du Comité dans une
maison de détention; 2° décidant que le
nommé La Guiche, ci-devant détenu à la
Force, provisoirement relâché pour quel-
ques jours seulement, sera, sans aucun
délai, dans le jour, remis en arrestation à
la maison des Carmes, par les soins de
l'administration de la Commune de Paris,
qui devra en certifier le Comité dans les
24 heures; 3" mettant en demeure l'admi-
nistration de Police de la Commune de
Paris de remettre l'original de l'ordre du
Comité, en vertu duquel le, nommé La
Guiche a été extrait de la Force.
2 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 33, 34.
1804. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" chargeant le citoyen Fran-
chet, membre du Comité de surveillance
du Département, ou tous autres de ses
membres, de suivre concurremment avec
un ou deux commissaires des Comités de
surveillance des communes ou sections
dans lesquelles ils seront dans le cas d'o-
pérer, toutes les traces d'une correspon-
dance, dont il importe à la sûreté publique
de saisir tous les fils, et d'en faire inces-
samment rapport au Comité; 2° ordonnant
de procéder à l'arrestation, comme homme
suspect, du nommé Bignon, ancien secré-
taire du ci-devant procureur général Fleury,
et de mettre les scellés sur ses papiers et
effets, en son domicile, barrière du Roule,
n" 23i; 3° visant l'arrêté pris, le 18 plu-
viôse, par le Comité de surveillance de la
commune de Passy, et ordonnant l'incar-
cération, à Sainte-Pélagie, du citoyen La-
vertu; 4° convoquant la citoyenne Henne-
guit pour le lendemain, à 2 heures après-
midi.
2 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 29.',
fol. 34, 35.
1805. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" décidant la levée des scellés
apposés chez le citoyen Leborgne, en sa
présence et en présence de deux commis-
saires pris dans le Comité do la marine et
des colonies, l'examen de ses papiers, pour
ceux suspects être apportés au Comité ;
392
CnAPIïUE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE L\ RÉVOLUTION
2° autorisant les citoyens Marc-Antoine
Doblane, Marc Plassi et Clément Jeunio, à
se transporter à Bicêtre, pour parler à un
individu que le concierge sera tenu de
leur faire voir; 3» autorisant le citoyen
Faure, l'un des juges du 2* arrondisse-
ment, à se transporter à la maison des
Fermes, rue de Grenelle, et aux casernes,
rue de Sèvres, oii se trouvent détenus les
nommés Vente, ci-devant fermier général,
et Clermont-Tonnerre, à l'elfet de rece-
voir les déclarations desdits Vente et Cler-
mont-Tonnerre.
2 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 294,
fol. 101.
1800. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant les citoyens Sirejean
et Rontemps à faire lever les scellés ap-
posés chez Prédicant, notaire, pour, con-
jointement avec deux membres du Comité
révolutiotmaire de la section de Bon-Con-
seil, faire visite scrupuleuse de ses papiers,
apporter ceux suspects au Comité, ainsi
qu'un bon de 24,000 livres, souscrit par
la femme Michel Marbeuf, en date du 7
d'un des mois derniers, autorisant en outre
les membres du Comité révolutionnaire à
se faire remettre les fonds appartenant à
leur section, dont ledit Prédicant est dé-
positaire coraine trésorier, à charge par
eux d'en rendre compte à ladite section
et d'en donner décharge au fondé de pou-
voirs du Département, qui assistera aux
opérations.
2 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 38.
1807.- Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" por-
tant envoi au Comité de sûreté générale et
à l'administration de Police de la liste des
individus incarcérés par le Comité du Dé-
partement dans les différentes maisons
d'arrêt; 2° recevant du citoyen Guigne,
chargé de réintégrer chez elle la femme
de Constant Gamarre, le procès-verbal de
levée des scellés sur une malle contenant
divers ejïels, ainsi c^ue cleg n^oucUoirs, go-
belets, couverts d'argent, scie à main;
3° constatant que le citoyen Basset, mar-
chand d'estampes, a reconnu les scellés
apposés sur un sac contenant des gra-
vures et planches de cuivre, qui représen-
tent des contre-révolutionnaires, tels que
rois, reines, en outre des cartes à jouer,
décidant que les planches de cuivre seront
envoyées à la fonte pour les canons, les
gravures jetées dans la cuve pour faire du
carton, et les caries à jouer restituées au
citoyen Basset; 4° conformément au juge-
ment rendu par le Tribunal révolutionnaire
en faveur de la citoyenne Belgoder et de la
citoyenne Bardel, sa tante, décidant la
levée de leurs scellés par les Comités ré-
volutionnaires qui auront dû les apposer;
5" portant envoi à l'agent national près le
Tribunal de police correctionnelle de copie
des pièces concernant la femme Daniel
avec les pièces à conviction ; 6° chargeant
le citoyen Cliéry de mettre à exécution
l'ordre obtenu du Comité de sûreté géné-
rale par le citoyen Franchet pour décou-
vrir et suivre la trace d'une correspon-
dance dont il importe à la chose publique
de saisir le fil, en s'adjoignant le nommé
Tisset; 7° relatant les opérations du ci-
toyen Cartier, qui a procédé, en présence
du citoyen Ililaire Champenois, marchand
de vins, rue du Marché-Neuf, à la décom-
position de trois qualités de vins, dont
deux de rouge, à IG et 20 sols, et une de
blanc à 10 sols, qui ont été trouvées très
faibles, et en présence du citoyen Jean
Duru, marchand devins, rue ^^euve-Notre-
Dame, n» 14, à la décomposition de deux
qualités de vins, l'une de blanc, l'autre de
rouge, à 16 sols, d'où il résulte que ces
vins sont mélangés avec d'autres; puis, en
présence de François Chelle, marchand de
vins, rue du Marché-IS'euf, n° 1, à la dé-
composition de quatre qualités de vins,
2 à IG et 2 à 20 sols, le vin à 16 a préci-
pité de l'alun, l'autre est faible; enfin, en
présence du citoyen André Butreau, mar-
chand de vins, rue de l'Arbre-Sec, n° 5, à
la décomposition de trois qualités de vins
à 12, 16 et 20 sols, d'où il est résulté que
toutes trois sont très faibles et mélangées
de beaucoup de vin blanc; 8° invitant le
Comité (Je svirYejllance de ]i\ çompiune cl§
i;ii:SPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
393
Laon à lui l'aire passer le résultat de ses
opérations relativement au nommé Mour-
,<?ue et à la fille Paris, demeurant à Vorges;
9» après avoir procéJé à l'interrogatoire
des frères Maurice et Jean-Baptiste Baurez,
prévenus de faire le commerce d'argent,
considérant que, quoiqu'il n'en résulte
pas une certitude complète que ces deux
individus aient vendu de Pargent, il reste
cependant la conviction intime qu'ils en
vendaient réellement, et que pour les dé-
clarer convaincus de ce délit, il ne manque
absolumenlquede les avoir pris en ilagrant
délit ; considérant que toutes leurs réponses
sont évasiveset même contradictoires, con-
sidérant enlin que, sous tel point de vue
qu'on veuille examiner leur conduite, ils
ne peuvent réellement être regardés Pun et
l'autre que comme suspects ou marchands
d'argent, maisdans l'impossibilité dese pro-
noncer sur le second objet, les renvoyant
tous deux devant le Tribunal criminel
du Département de Paris, se réservant,
dans le cas où le Tribunal ne trouverait
pas de preuves suffisantes, d'examiner de
nouveau s'ils ne doivent pas être traités
comme suspects et envoyés en consé-
quence à la Force, décidant que jusqu'à
nouvel ordre l'argent monnoyé et les as-
signats mentionnés dans les procès ver-
baux d'arrestation resteront déposés au
Comité.
2 ventôse an II.
Extrait du 3® registredes procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB» 8ii\ fol. 34-37.
1808. — Extrait de l'ordre du Jour de
la force armée de Paris, portant que les
voituriers, conduisant des voitures dans
Paris, seront invités à ne monter ni dans
leurs voitures, ni sur leurs chevaux,
l'événement malheureux de Pavant-veille
prouve la nécessité de maintenir les rè-
glements de la Police.
Les citoyens de garde aux barrières de-
vront prévenir ceux des districts arrivant
à Paris, et destinés pour les poudres et
salpêtres, que le bureau d'enregistrement
est quai Voltaire, n° 13.
Les sections de Paris, qui ne sont Jamais
en retard, lorsqu'il s'agit du bonheur corn-
pi\ip, spf|t juvil-ées ù nofnmçr prompte-
ment leurs Jeunes élèves, afin qu'ils pro-
fitent des cours publics commencés à cet
égard.
Le bateau de vin et marchandises, que
l'on disait coulé bas, a été conservé entiè-
rement par l'activité des frères d'armes
de la V légion.
3 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB''7G.
1809. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" vu l'arrêté du Département
de Paris, pris le 29 frimaire, sur le réqui-
sitoire de l'agent national du district, dé-
cidant que le citoyen Maillet, ci- devant
pourvu de la place de receveur des Incu-
rables, sera extrait de la maison d'arrêt
où il est détenu et conduit sous bonne et
siïre garde à la maison des Incurables,
pour remettre au citoyen Lubin, son suc-
cesseur, les clefs restées entre ses mains,
qu'inventaire sera fait en sa présence do
tous les objets dont le citoyen Lubin doit
être mis en Jouissance, et sera ensuite le-
dit Maillet réintégré dans la maison d'arrêt ;
2° ordonnant la mise en liberté immédiate
de Pierre Lambert, dit Roland, détenu à
la caserne des Carmes.
3 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 35, 36.
1810. — Lettre du Comité de sûreté
générale aux administrateurs des Postes,
les invitant à envoyer l'un d'entre eux au
Comité, vers 2 heures après-midi, pour
fournir certains renseignements qui peu-
vent être de conséquence.
3 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*JI 292,
fol. 36.
1811. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, sur les renseignements trans-
mis parie représentant Albitte, en mission
dans le département de l'Ain, chargeant
le maire de Paris de mettre en état d'ar-
restation les nommés André, avoué, et Va-
lentin Duplantier, tous deux du départe-
jTient 4e l'Aip» réfugiés à Paris, et de ]es,
394
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
traduire au Gomilé, avisant en outre le
maire de Paris que le nommé Billion,
d'après les indications fournies, liabilerait
rue de la Harpe, vis-à-vis Tliôtel d'Har-
court, et l'invitant à rendre coniple de
l'exécution de l'arrêté.
3 ventôse an II,
Extrait du registre des mandais d'arrôL du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*II 29 'i,
fol. 102.
1812. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° va l'arrêté pris ce jour par
le Gomilé révolutionnaire de la section de
l'Indivisibilité, à l'occasion du citoyen Fon-
taine, destitué le 23 brumaire par le re-
présentant Bô des fonctions d'adminislra-
teur du département de la Marne, ordon-
natit de l'incarcérer dans une maison
d'arrêt de Paris; 2° ordonnant de con-
duire, le soir même, à G lieures 1/2, au
Comité, le citoyen Saint-Félix, ancien com-
mis au bureau de la guerre, demeurant
rue du Bac, aux ci-devant Filles Sainte -
Marie, seclion de la Fonlaine-de-Grenelle ;
3° ordonnant d'amener le lendemain au
Comité, sous bonne et sûre garde, le ci-
loyen Milaire-Grandmaison, détenu à Saint-
Lazare.
3 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*.I 29 i,
fol. 102, 103.
1813. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° no-
tant la réponse négative du Comité de
surveillance de la section de la Ilalle-aux-
Blés sur la demande de renseignements
concernantWebert, marchand de gravures,
Maison Egalité; 2» notant l'incarcération,
à la Force, de Maurice et Jean-Baptisie
Baurez, marchands d'argent; 3° invitant le
Comité révolutionnaire de la section Le
Peletier à lever les scellés apposés au do-
micile de Gallois, fils; 4° mandant au Co-
mité de surveillance de la comnuuie de
Senlis, au sujet de la demande du procès-
verbal de l'évasion du nommé Cretel, que
le Comité de surveillance de la section de
la Fraternité n'en avait dressé aucun ;
5° notant l'avis donné par le Comité de
surveillance de la commune de Sceaux-
rUnité, que le marché du 29 pluviôse s'é-
tait tenu dans le meilleur ordre; 6» sur la
demande du Comité de surveillance de
Nogent-sur-Marne, à l'effet de procédei' à
la levée des scellés chez la nommée De
Laleu, afin de perquisitionner dans ses
effets et papiers, chargeant le citoyen Foni-
nerot de celte opération; 7" adressant au
Comité de la seclion des Tuileries copie
du procès-verbal de la levée des scellés
chez Constant Gamarre; 8° répondant au
citoyen Mitrecy, gardien placé auprès de
d'Hervilly et sa femme, à Déniécourl, qui
consulte le Comité au sujet des ordres du
représentant Dumont, prescrivant de tenir
au secret ce citoyen et sa femme el de sé-
questrer leurs biens, qu'il doit obéir à tous
les ordres des représentants du peuple.
3 ventôse an II.
Extrait du 3*^ registre des |irof,ès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé|)ar-
lenient de Paris, A.N., liB-' 81", fol. 37-3'J.
1814. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général annonce le départ de
trois convois pour les armées de la Répu-
blique, et invite ses concitoyens à se mu-
nir de leurs cartes civiques, celui (jui com-
met souvent cet oubli, passe, aux yeux de
ceux ({ui sont chargés de la surveillance,
pour un homme suspect, recomnumdant
de continuer le service qui se fait bien
partout.
Les patrouilles bois des murs se repo-
seront jus(|u'à nouvel ordre.
4 vonlôsG an II.
Copie conforme, signée de Clémenl, secré-
taire de l'Etal-major général, A. N., HIV' 70.
1815. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de mettre en état
d'arrestation le nommé Coulirière, régis-
seur général des Doniaities nationaux,
avec scellés sur ses papiers; 2" ordonnant
de [ti'océder à l'arrestation de la ci-devant
baronne Dambac, femme du ci -devant
Lieulaud, colonel de la Légion germani-
que, demeui-anl rue Montmartre, n" 234,
chez le bijoutier, vis-à-vis celle de la Jus-
sienne, à côté de la maison du Contrat-
Social, de la conduire dans une maison
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
395
(l'aiTèL et de mettre les scellés sur ses
papiers ; 3° délivrant un laissez-passer aux
citoyens Chandelier et Lucas, en vue des
ordres dont ils sont porteurs pour le dé-
partement du Mont-Blanc.
4 venlôsc an II.
Extrait du i-egislre des mandats d'arrêt du
Comité (lo sûreté générale, A. N., AF'lI 20'2,
fol. 36, 37.
1816. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, décidant que le nommé de Tliiolaz,
âgé d'environ 35 ans, né dans le départe-
ment du Mont-Blanc, tailhî d'environ
5 pieds 7 pouces, cheveux et sourcils châ-
tains clair, tirant sur le blond, lo teint
blond et légèrement coloré, le front carré,
les os de la mâchoire supérieure un peu
proéminents, les joues affilées et formant
un grand vide en creux, le mentoii rond,
peu de barbe, la bouche petite, la tenant
ordinairementresserrée, les épaules plates
et carrées, la poitrine en avant, la cuisse
mince et droite, la jambe line, quoique
forte en mollet, le pied long, vôtu quel-
quefois d'un chapeau rond, avec une
longue et épaisse tresse de cheveux, et
d'une houpelande de bath gris, d'autres
fois, ayant un bonnet de poil de renard
foncé, auquel pend une queue de renard
ai^genté, ayant alors les cheveux retrous-
sés par dessous, sera saisi en quelque lieu
qu'il pourra se trouver, et particulièrement
à Paris ou à Autcuil, où il habite ordinaire-
ment, et conduit sous escorte sufllsante
par devant le Comité de sûreté générale,
de plus qu'il sera procédé à une visite
domiciliaire par les soins du citoyen Chan-
delier.
4 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 37.
1817. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1« vu le rapport et les pièces
communiquées par le Comité des décrets,
chargeant le citoyen Chandelier de mettre
en état d'arrestation et de conduire devant
le Comité le citoyen Alard de Montes-
quieu-Valvestre et d'apposer les scellés
sur ses papiers; 2° ordonnant de procéder
à l'arrestation du nommé De Vienne, ci-
devant inspecteur des bâtiments du tyran ;
3° ordonnant la mise en liberté du citoyen
Bernard, détenu à Saint-Lazare.
4 venlôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 103, 104.
1818. — Letti'e du Comité de sûreté gé-
néi^ale aux administrateui\s de Police de
Paris, les invitant à lui transmettre, daiis
■le délai de trois jours, les motifs de l'ar-
restation du citoyen Basire La Coudraye,
médecin, section du Mont-Blanc, détenu
d'aprèsleursordres, motifs restés inconnus.
4 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 294,
fol. 104.
1819. — Délihération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" por-
tant que le Comité de surveillance de la
commune de Laon, ayant perquisitionné
au domicile du nommé Mourgue et de la
femme Paris, à Vorges, et ayant fait tra-
duire des papiers en langue anglaise, opé-
ration qui n'a rien donné à leur charge,
les a mis en liberté, et envoie au Comité
copie des procès-verbaux de levée de scel-
lés et de vérification des lettres anglaises
par des traducteurs; 2" chargeant le ci-
toyen Moissard de se transporter, rue Saint-
Denis, chez le citoyen Lecoq, marchand
mercier, à l'enseigne de l'Y grec, afin d'y
arrêter le nommé Cretel de Senlis, qui y
est logé, et l'amener au Comité; 3° le Co-
mité de surveillance de la section de la
Montagne ayant demandé au Comité quels
sont les motifs qui l'ont engagé à sollici-
ter auprès du Commandant général la
destitution des nommés Maillot, Buquet et
Pierre François, préposés à la garde de la
Maison et du Jardin Egalité, il a été ré-
pondu par le Comité que ces particuliers,
au lieu de remplir la tache qui leur était
imposée, celle de maintenir la police, pa-
raissent au contraire tolérer les infrac-
tions qui se commettent dans ce lieu pu-
blic, d'après la déclaration d'une femme,
écrouée à la Force pour y avoir vendu
sous leurs yeux des objets de la dernière
obscénité, d'ailleurs, si ces citoyens sont
396
CHAPITRE P»-. — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
d'excellents patriotes et ne sont coupables
que d'inconséquence, il invitera le géné-
ral à les rétablir dans leurs fonctions ;
4° d'après des renseignements venus de
bonne part, qui annoncent l'existence d'une
conspiration tendant à renouveler la ca-
tastrophe sanglante du 2 septembre 1792,
il a été écrit au citoyen Pache, maire de
Paris, pour l'en prévenir et lui demander
ce qu'il pense d'un tel bruit; ^^ \q citoyen
Moissard ayant procédé à l'arrestation du
nommé Cretel, il en est donné avis au
Comité de Seniis, ainsi que de l'écrou du-
dit Cretel à la Conciergerie et de l'envoi
de copie de ses pièces à l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire; 6° ren-
dant compte des opérations du citoyen
Cartier sur deux qualités de vin rouge,
à 12 sols et à 20 sols, prises chez la ci-
toyenne Carillon, marchande de vins, rue
de la Montagne, n° 299, qui ont été trou-
vées très faibles et un mélange de plu-
sieurs vins; sur deux qualités de vins, à
10 et 20 sols, prises chez Gilles Desnoyers,
marchand de vins, rue de la Montagne,
n° 282, celle à 16 sols étant un composé
de plusieurs vins; sur une qualité de vin
provenant de chez Pierre Marchand, mar-
chand de vins, rue de la Montagne, n° 180,
qui a été trouvée bonne; sur deux qualités
de vins, à 12 et 16 sols, prises chez J.-B.
Donnery, marchand de vins, rue de la
Montagne, n° 281, que l'on a trouvées fai-
bles, surtout celle de 12 sols, en majeure
partie composée de vin blanc ; sur une
qualité de vin à 16 sols, provenant du ci-
toyen Noël, marchand de vins, rue de la
Montagne, n° 180, qui est un mélange de
plusieurs vins; sur de l'eau-de-vie, prove-
nant de chez le nommé Antoine Yiard, li-
monadier, rue Saint-Honoré, au coin de
celle des Bourdonnais, dans la composi-
tion de laquelle entre beaucoup de sucre
et un peu de girofle ; sur deux qualités
de vins, à 16 sols, prises chez Joseph
Quercy, marchand de vins, rue de la Mon-
tagne, jugées faibles; sur deux qualités
de vin rouge, à 12 et 16 sols, et sur une
de vin blanc à 16 sols, provenant de chez
Louis Prudhomme, marchand de vins, rue
de la Montagne, n» 268, toutes faibles, le
Yjn rouge contep^int de l'alup pt |e l^lanç
du cidre; sur deux qualités de vins, à 12
et 16 sols, prises chez Guillaume Cabot,
marcharid de vins, celle à 16 sols étant un
mélange de plusieurs vins, et celle à 12
composée de beaucoup d'eau colorée et
d'eau-de-vie; sur une qualité de vin à
16 sols, provenant de chez François Bil-
lard, marchand de vins, rue de la Mon-
tagne, n° 311, qui n'est autre chose que
du vin blanc très fort, coloré avec du su-
reau ; sur une qualité de vin, au prix de
J6 sols la bouteille, prise chez Claude
Chevel, marchand de vins, rue de la Mon-
tagne, n° 306, qui est un mélange d'eau-
de-vie et de fausses couleurs, changeant
naturellement et ayant beaucoup de force,
môme plus que les vinsordinairesà30 sols;
sur trois qualités de vins à 12, 16 et 20 sols,
provenant de chez Pierre Chevet, mar-
chand de vins, rue de la Montagne, n° 277,
qui sont des vins vieux et nouveaux, blancs
et rouges, contenant une portion d'alun ;
enfin, sur 2 qualilés de vins prises chez
Julien Fourbet, marchand de vins, rue de
la Montagne, n° 307, qui ont paru n'avoir
aucun défaut à part leur faiblesse.
4 ventôse an II.
Extrait du 3* registre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 39-43.
1820. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Déparlement de Paris au citoyen
Pache, maire de Paris, déclarant être pré-
venu, comme le Maire doit l'être aussi,
qu'il se prépare un mouvement, et que ce
sont les prisons qui en sont l'objet, lui
demandant ce qu'il pense d'un pareil
bruit, et dans une circonstance aussi dé-
licate jugeant à propos de le consultei',
étant convaincu que l'accord le plus par-
fait dans la marche des autorités consti-
tuées peut seul éviter tout malheur, et se
proposant de régler la conduite du Comité
sur la sienne.
4 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lellres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB3 81,fol. 34.
1821. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
Senlis, annonçant l'arrpsttitipii dp POniffî*^
L^ËSPHIT PUBLIC A PAHÎS EN VENTOSE AN II
397
Crétel, revenu à Paris, et piiaiit de faire
savoir de quels délits il est coupable, pour
le mettre en jugement, ou si le Comité de
Senlis désire son Iransfèrement àSenlis,
l'invitant à faire les démarches néces-
saires pour que le Comité de sûreté gé-
nérale donne des ordres à cet effet.
4 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N. BB3 81, loi. 34.
i822. — Lettre du Comilé de surveil-
lance du Département de Paris à celui de la
section de la Montagne, l'informant qu'il a
été obligé de prévenir le général Hanriot
que les citoyens dont l'entretient le Comité
en question, loin d'arrêter les abus qui
compromettent chaque jour les mœurs,
autorisaient à la Maison de l'Egalité la
vente publique d'objets de la dernière obs-
cénité, ainsi que l'a déclaré une femme
arrêtée, qui a donné comme excuse que
les sentinelles l'avaient assurée qu'elle
pouvait vendre tranquillement de pareils
objets, qui étaient « la sûreté publique », dé-
clarant néanmoins que si ces sentinelles
sont d'excellents citoyens, coupables seu-
lement d'étourderie ou d'inconséquence,
le Comité sera le premier à demander au
général de les réintégrer, étant persuadé
que cette leçon les corrigera.
4 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., DD^ 81, fol. 343.
1823. • — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° visant l'arrêté des Comités
de l'examen des comptes et des finances
du 2G pluviôse, ainsi que les certilicats
des Comités révolutionnaires des sections
de la Montagne et du Contrat-Social, des
n et 28 pluviôse, décidant que le citoyen
Tonnelier, commis aux exercices, dé-
tenu dans la maison d'arrêt du ci-devant
Port-Royal, par ordre du département de
Police, en vertu de la loi du 4 frimaire,
sous la qualité de receveur général des
finances, sera mis en liberté et les scellés
apposés sur ses effets seront levés; 2® or-
donnant que les citoyens désignés par le
Comité de surveillance de la section du
Bonnet-Rouge seront séparés et transférés
dans d'autres maisons d'arrêt que celles
où ils se trouvent détenus.
5 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., XV il 292,
fol. 38.
1824. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu les certilicats et attesta-
tions produits par le citoyen Chaulet, dé-
tenu à la Force, ordonnant sa mise en
liberté et la levée des scellés apposés sur
ses effets; 2" vu l'arrêté pris par le Co-
mité, le 4 de ce mois, pour amener de-
vant lui le citoyen Allard, plus particu-
lièrement instruit des circonstances rela-
tives audit citoyen, rapportant ledit arrêté,
qui sera considéré comme nul et non avenu.
5 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*i[ 292,
fol. 39.
1825. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» portant que le citoyen Jé-
rôme Longpré, dit Tourville, détenu par
mesure de sûreté générale au Luxem-
bourg, sera mis sur-le-champ en liberté,
et que les objets déposés au Comité et qui
lui appartiennent, lui seront rendus ; 2° or-
donnant la mise en liberté immédiate des
citoyens Cibou, agent de Malte, et d'Edmc
Tournai, de la section du Mont-Blanc.
5 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 105.
1826. — Délibération du Comité de salut
du Département de Paris : 1« annonçant
l'envoi à l'accusateur public du Ti4bunal
criminel du Département de Paris de co-
pie des pièces concernant Mauince et Jean-
Baptiste Baurez, frères, prévenus de faire
le commerce d'argent, et à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire copie
de la dénonciation contre Poltier; 2« at-
tendu que le Comité de surveillance de la
section de la Cité, chargé de procéder à
l'arrestation du nommé Radix, ci-devant
chanoine, suspect par son aristocratie,
après l'avoir arrêté, refusait de le faire
398
ÇHAMTRE W. — JOURNEES HISTOtllQIJËS DE LA RËVoLUTION
conduire au Comité, sans être mis au cou-
rant des motifs qui ont déterminé cette
.mesure, le Comité, surpris d'une conduite
aussi peu fraternelle, fait remarquer dans
une lettre adressée au Comité de la Cité
et insérée au procès-verbal, qu'en l'invi-
tant à arrêter et à amener ce particu-
lier, le Comité du Département n'a pas
entendu lui donner des ordres, mais une
simple invitation, qui aurait permis, après
son int(a'rogatoire, de le mettre en liberté,
si les faits reprochés avaient été jugés non
fondés, rendant le Comité de la Cité res-
ponsable de sa détention, puisque le Co-
mité du Département se trouve hors d'état
de prononcer sur son arrestation définitive
ou sur sa mise en liberté; 3° procédant à
l'interrogatoire du citoyen Mottelay, parfu-
meur, rue Saint-Sauveur, arrêté par la
section de Bon-Conseil comme émigré, et
ajournant sa décision jusqu'à plus ample
informé ; 4° d'après certains renseigne-
ments parvenus sur le compte de la com-
mune de Vaugirard, desquels il résulte
qu'il veut s'y établir deux partis qui de-
viendraient très pernicieux pour la tran-
quillité publique, qu'il existe une prétendue
société populaire qui n'est rien autre que
l'Assemblée générale de cette commune,
dans le but d'anéantir la Société populaire
antérieurement formée et affiliée à celles
des Jacobins et Cordeliers de Paris, dépê-
chant le citoyen Guigue, jeune, au Comité
de sûreté générale pour lui faire part de
cette division, dont les suites peuvent de-
venir funestes, et demander l'autorisation
de déléguer à Vaugirard deux membres
du Comité de surveillance du Département
pour examiner les faits ainsi que la nature de
dénonciations qui paraissent inculper des
fonctionnaires publics, et rappeler les ci-
toyens à l'union si nécessaire en ce mo-
ment; 5° adressant à l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire une seconde
copie des pièces de Vignault et la liste de
trois nouveaux témoins pour l'afifaire de
la femme Berteaux, de Vaugirard; 6'' re-
cevant du citoyen Pache, maire de Paris,
une réponse à la lettre du Comité, qui
déclare que plusieurs citoyens lui ontdéjà
témoigué quelques inquiétudes au sujet des
prisons, que le mouvement ne peut venir
que du dedans au dehors ou du dehors au
dedans, qu'il a écrit au général Hanriot
pour renforcer les postes au besoin, et
qu'il appelle la sollicitude du Comité sur
cet objet pour agirde concert; 7° chargeant
le citoyen Moissard de se transporter au
Comité de surveillance de la section de
Bon-Conseil pour y prendre, sur le compte
du citoyen Mottelay, parfumeur, ainsi que
dans la section du Faubourg-du-Nord, où
il a demeuré, tous renseignements néces-
saires; 8" procédant à l'interrogatoire du
citoyen Comparet, ci -devant inspecteur
général des Postes ; 9" adressant au Comité
de la section de l'IIomme-Armé copie du
procès-verbal de perquisition chez la ci-
toyenne Despaux, rue Sainle-Avoye; 10° re-
cevant du Comité de surveillance de Senlis
des renseignements sur le nommé Crétel,
«lui établissent qu'il est suspect par ses
manœuvres contre-révolutionnaires, ses
liaisons et propos inciviques, ayant tou-
jours soutenu la maison de Condé et voulu
semer la division parmi la garde nationale
de Senlis.
5 venlôse an II.
Extrait du S^registredes procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dé[>ar-
tcment de Paris, ^ . ^^, BB» 81^', fol. 43-i6.
1827. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères d'armes
de service à la Convention à laisser entrer
dans les cours les voitures des ministres,
des représentants du peuple et du Maire.
Les ciloyens de service à tous les postes
doivent arrêter les hommes ivres, lors-
qu'ils se permettent des propos indécents,
tant envers la garde qu'enveis les pas-
sants. «. L'homme qui prend de trop ce
que d'autres n'ont pas assez, mérite une
réprimande de la part de ses concitoyens. »
Ilanriot dénonce à tous ses frères d'ar-
mes l'intrigant Egron,se disant secrétaire
de la Commission de l'armée de l'Ouest et
ci-devant aide de camp honoraire de la
force armée de Paris; il faut l'arrêter
partout où on le trouvera et le mener à
l'Etat-major général.
G venlôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB=^ 76.
L'ESPRIT PUI5LIC A PAlllS EN VENTOSE AN lî
309
1828. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" cliargeant le citoyen Morel,
secrétaire du Comité, de lever les scellés
apposés chez le citoyen Anisson-Duper-
ron, de se livrer à un examen scrupuleux
de SCS papiers, en présence dudit Duper-
ron ou de son fondé de pouvoirs, et d'ap-
porter au Comité ceux suspects; 2" ordon-
nant d'amener au Comité, à 8 heures du
soir, les citoyens Micheron, frères, quai
des Orfèvres, n^ 11; 3° ordonnant la mise
en liberté des citoyens Coniche, Delisle et
Abema, avec lettre du Comité à celui de
salut public, accompagnant l'envoi du
mandat de mise en liberté du citoyen
Abema, banquier, arrêté à ce titre, per-
suadé qu'en raison des services qu'il est à
même de rendre à la chose publique, il
n'y aura qu'à s'applaudir d'avoir concouru
aux vues du Comité de salut public, en
lui rendant la liberté.
6 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AE^li 292,
fui. 39, 40, 41.
1829. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que les papiers du
nommé ller.ry Hossel, arrivant de Ncuf-
châtcl et allant à Nantes, logé hôtel de
Russie, seront rassemblés, examinés et
apportés à l'instant au Comité de sûre'.é
générale; 2° autorisant le Comité de sur-
veillance de la section de la Réunion à
adopter à l'égard d'un fonctionnaire telles
mesures relatives à l'intérêt public que les
circonstances pourraient exiger.
6 ventôse an II.
Extrait du rogislre dos mandats d'an et du
Comité de sûreté générale, A. N , AF*ii 29 i,
fol. 105.
1830. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1" char-
geant le citoyen Marchand d'examiner les
différents procès-verbaux dressés par le
citoyen Cartier, dégustateur, relativement
à ses opérations sur la décomposition des
vins, pour en faire son rapport; 2° char-
geant le citoyen Chéry, conjointement
avec le citoyen Damour, et les citoyens
Clerc et Thézard, membres du Comité de
surveillance de la section des Arcis, de se
transporter à Bonneuil-sur-Marne, au do-
micile du nommé Senonne, à l'etlet d'exa-
miner ses papiers, retirer ceux suspects
et amener au Comité le nommé Senonne
et sa femme, la femme Malherbe et le
nommé Firmin, précepteur de leurs en-
fants; 3° autorisant le citoyen Moissard à
examiner les papiers concernant le nommé
Mottelay ; 4" d'après les renseignements
transmis par le Comité de surveillance de
la commune de Senlis sur le nommé Cré-
tel, considérant que l'émigration dont il
est prévenu et les manœuvres contre-ré-
volutionnaires qu'on lui impute ne peuvent
être jugées que par le Tribunal révolu-
tionnaire, ordonnant de le ti^insférer im-
médiatement à la Conciergerie, ce qui est
effectué, et d'envoyer les pièces le con-
cernant à l'accusateur public du Tribunal ;
5° chargeant le citoyen Guigne, jeune, de
se transporter rue Cloche-Percé.e, au do-
micile du nommé Sirop, inlendant du ci-
devant marquis de Senonne, pour examiner
ses papiers et effets et le faire venir au Co-
mité,lequel est amené par l'un des membres
du Comité de la section de l'Indivisibilité;
6» n'ayant pu recueillir aucun renseigne-
ment positif sur le nommé Dupont, de
Saint -Quentin, soupçonné d'intelligence
avec le nommé Sainte-Foix, qui est prévenu
d'agiotage sur les biens nationaux, ni par
son interrogatoire, ni des représentants du
peuple dans le département de l'Aisne, dé-
cidant qu'il sera conduit sans délai au
Comité de surveillance de la commune do
Somme-Libre (ci-devant Saint-Quentin),
avec invitation d'examiner sérieusement
son affaire, sous tous les rapports, conjoin-
tement avec les représentants Lejeune et
Leroux, et d'aviser le Comité du Départe-
ment du résultat de leurs opérations ;
7" sur la nouvelle de l'existence au bureau
de correspondance de la maison des Postes
de plusieurs dénonciations graves contre
Comparet, ci-devant inspecteur général des
Postes, décidant de demander au citoyen
Legrand, membre dudit bureau, des ren-
seignements sur ce fail.
6 venlôse an II.
I"]xti'ait du 3* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB3 81», fol. 46-48.
400
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES l3Ë LA ËËVOUJTION
1831. — LeLLie du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
Somme-Libre, déclarant que l'interroga-
toire de Charles Dupont ne fait qu'aug-
menter les doutes du Comité sur son
compte, paraît même inculper plutôt son
frère, et en l'absence des renseignements
que devaient envoyer les représentants du
peuple Leroux et Lejeune, prenant le
parti de lui renvoyer Dupont pour exami-
ner, de concert avec les représentants,
les pièces qui le concernent et juger si
elles ne sont pas plutôt applicables à son
frère, afin de se décider sur le compte de
l'un ou de l'autre.
G ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Déparlement de Paris,
A.N., BB'' 81, fol. 34 v°.
1832. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères des
Comités révolutionnaires et civils des sec-
tions à ne pas délivrer de laisser-passer ;
l'administration des Subsistances seule
doit être chargée de ce détail; il ne peut
en conséquence sortir de Paris aucune
denrée quelconque sans un permis, signé
des administrateurs et revêtu du timbre
sec de ce département, tel est l'arrêté de
la Commune, à l'exécution duquel Hanriot
invite de nouveau les citoyens de garde
aux barrières à tenir la main.
Le Commandant général ajoute que ses
frères de la section de TUnilé lui ont
donné des renseignemenls qui font hon-
neur à leur surveillance, si tous les hom-
mes s'entendaient, tout irait bien, les
conspirateurs seraient réduits à leur nul-
lité.
7 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A- N., BB^ 7G.
1833. — Arrêtés, du Comité de sûreté
générale : 1° à la suite de l'interrogaloire
subi devant le Comité parle nommé Thio-
las, ordonnant son incarcération aux Car-
mes, par les soins du commandant de la
gendarmerie du poste placé près du Co-
mité; 2° à la suite des interrogatoires su-
bis parles nommés Henry Rossel et Charles
Rossel, hôtel de Russie, ordonnant leur
envoi dans une maison d'arrêt; 3" prescri-
vant de lever les scellés apposés chez le
citoyen Maillard et de procéder à Texa-
men de ses papiers; 4" sur la requête de
la citoyenne Gromas, ordonnant de lever
les scellés apposés chez le citoyen Fer-
rières, détenu, rue des Rons-Enfants, aliii
de retirer les papiers relatifs à la demande
de ladite citoyenne.
7 ventôse an If.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li '-^U^',
fol. 4U, 47.
1834. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, enjoignant de procéder à l'arresta-
tion de la nommée Louise-Adelaye Lori-
mier, ci- devant comtesse de Saint-Fur-
gent, du nommé Saint-Georges Caller,
officier de la ci-devant Reine, demeurant
à Saint-Germain, d'Etienne Lorimier, pein-
tre, de Bureau de la Marée, section de
Bon-Conseil, neveu de Chamilly, de la
nommée Coque, habitant la commune de
Bièvre, où elle est connue par son inci-
visme, belle-mère de Buramel,(s/c) fermier
général, et parente d'émigrés, lesquels
seront incarcérés dans des maisons d'ar-
rêt, avec examen de leurs papiers et ap-
position des scellés.
7 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 294,
fol. 106.
183o. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant une délibération du Co-
mité révolutionnaire de la section de la
Foutaine-de-Grenelle, en date du 21 plu-
viôse, d'af)rès laquelle, attendu le besoin
urgent de chandelles, particulièrement à
l'atelier des armes de ladite section, il se-
rait urgent de procéder à la levée des
scellés apposés sur environ 1,000 livres
qui ont été trouvées chez le nommé Fre-
cot-Lanty, rue des Saints-Pères, ainsi que
sur GOO livres de riz qui y existent, pour
en être disposé par vente publique au
profit de qui il appartiendra, autorisant
la levée des scellés en question, à l'elfet
de distraire les quantités de chandelles et
de riz, au sujet desquelles la Commission
L*ÈSPRlt PbBLlC À l^AiilS ËN VËNtOSË AN II
401
des Subsistances prendra lelle disposition
qu'il appartiendra.
7 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 294,
fol. 112.
1836. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le procès-verbal de l'arrestation du
nommé Sirop par le citoyen Guigue, jeune,
et celui du nommé Senonne, à Bonneuil,
par le citoyen Chéry, ainsi que de sa
femme, de la femme Malherbe et du pré-
cepteur de ses enfants; 2» portant envoi
à l'agent national près le Tribunal de po-
lice correctionnelle d'un carton contenant
des gravures conlre-révolulionnaires et
des objets obscènes, trouvé chez Arrouard,
lors de l'arrestation de la veuve Thierry,
sa tante, avec un panier rempli de « gon-
dons » ; 3" accusant réception des rensci-
gnemenls envoyés par le Comité de sur-
veillance de Senlis sur le nommé Crélcl,
écroué il la Conciergerie; 4° adressant au
Comité de surveillance de la section de la
Cité les renseignements demandés sur le
nommé lUidix, ex-chanoine; 5° chargeant
le citoyen. Moissard de se transporter, le
soir même, à l'heure qu'il jugera conve-
nable, au café nommé ri -devant Grotte
des Variétés, sous la galerie de verre.
Maison Egalité, pour passer en revue ceux
et celles qui s'y trouveront, et faire arrê-
ter et conduire au Comité ceux qui lui
paraîtront suspects, on s'adjoignant à cet
elîet un membre du Comité de surveil-
lance de la section de la Montagne ; 6« char-
geant le citoyen Guigue, jeune, d'une
opération analogue dans le café nommé
la Grotle-Flamande, Maison Egalité, près
la salle du théâtre de la Montagne, lequel
a conduit plusieurs hommes et femmes au
Comité, qui, après avoir vérifié leurs pa-
piers et les avoir trouvés en règle, les a
relâchés, avec invitation de ne plus fré-
quenter ces maisons, repaires du vice, et
gardant deux femmes jusqu'à plus ample
informé; la visite du café, ci-devant Grotte
des Variétés, par Moissard, n'a donné au-
cun résultat, les individus s'y trouvant
n'étant pas en suspicion ; 7° sur la de-
T. X.
mande du nommé Sénéchal, à l'effet de
retirer les deux Sans-culottes chargés de
sa garde à Monlrouge, où il se trouve en
état d'arrestation, passant à l'ordre du
jour, motivé sur la loi qui ordonne lamise
en état d'arrestation des père et mère
d'émigrés jusqu'à la paix, h moins de
prouver leur civisme, ce que ledit Séné-
chal devra attester; 8' recevant le procès-
verbal dos opérations du citoyen Eour-
nerot, chargé de procéder à la levée des
scellés do la vouvo Ealeu, à Nogent-sur-
Marne; 9° déclarant avoir écrit au citoyen
Dupeuil, rue Saint-Denis, et à la citoyenne
Marino, marchande fayencièro, Maison
Egalité, à l'eliet de donner des renseigne-
ments sur Webert, marchand d'estampes,
détenu; lO** sur le rapport du citoyen Mar-
chand, membre du Comité, chargé d'exa-
miner les différents procès verbaux dressés
par le citoyen Cartier, chimisle, relative-
ment à la décomposition des vins achetés
chez ditférenls marchands de vins de Pa-
ris, décidant que les noms et demeures
desdits marchands, dénommés dans le rap-
port, seront indiqués à l'agent national
près le Tribunal de police correctionnelle,
à qui tous les procès-verbaux qui leur sont
relatifs, seront adressés, en outre que co-
pies du rapport et du présent arrêté seront
envoyées aux Comités de salut public et de
sûreté générale, à la Commune de Paris
et à la Commission des Subsistances et
approvisionnements; 11» recevant la dé-
claration du citoyen Legrand, employé au
bureau de correspondance de la maison
des Postes, convoqué au Comité pour
fournir des renseignements sur le nommé
Comparet, ci-devant inspecteur général
des Postes, déclaration d'après laquelle
existeraient quelques dénonciations au bu-
reau de correspondance contre Comparet,
mais qu'il ignore quelle en est la gravité.
7 ventôse an II.
Extrait du 3* registre des procès-verbaux el
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N.,BB« 81", fol. 49-52.
1837. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à l'agent
national près le Tribunal de police cor-
rectionnelle au Palais, déclarant que la
26
402
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
section de Bon-Conseil ne lui pas encore
transmis les renseignements demandés
sur le compte d'Arrouard et de sa femme,
et que le Comité n'a pas d'autres pièces
contre ces individus sinon un panier plein
c( de ces dégoûtantes cochonneries de re-
dingotes )), qu'on lui envoie avec un car-
on contenant des gravures et d'autres
objets à effigie trouvés chez Arrouard.
7 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Pari*,
A. N., DB^ 81, fol. 3i v«.
1838. — Lettre du Comité de surveillance
du Département de Paris à celui de la com-
mune de Senlis, annonçant qu'après l'exa-
men des renseignements envoyés sur le
nommé Crétel, fils, le Comité s'est décidé
à l'envoyer à la Conciergerie et à adresser
copie des pièces à l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, qui prendra à
cet égard tel parti qu'il appartiendra.
7 venlôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 35.
1839. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
la section de la Cité, exprimant le regret
de n'avoir pas reçu de réponse au sujet du
chanoine Radix, déclarant que les hom-
mes libres ne se piquent jamais, parce qu'il
faut que le bien de la patrie s'opère avant
tout, que le Comité a cru demander à ce-
lui de la Cité un service de frères, qu'on
lui a supposé à tort un autre motif, ce
qui le prouve, c'est que le Comité envoie
les renseignements qui lui sont parvenus
sur le compte de Radix, exprimant le vœu
que le Comité de la Cité en use pour le
plus grand bien de la République, et qu'il
soit persuadé que le Comité du Départe-
ment lui est attaché pour la vie par les
liens indissolubles de l'union, de l'amitié
et de la plus étroite fraternité.
7 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut [tublic du Département de Paris,
A. N., BBa 81, fol. 35.
1840. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, aux termes duquel
le Commandant général déclare que le
service ne s'est pas fait aussi exactement
la nuit passée comme les précédentes,
c'est-à-dire dans quelques postes, et il es-
père que le dévouement de ses camarades
à la chose publique les empêchera « de
retomber dans cette petite insouciance ».
Hanriot invite ses frères de service aux
barrières à laisser passer les bustes des
martyrs de la Liberté, destinés à leurs
frères des départements.
8 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. A^, BB-' 7G.
18il. — Arrêté du Comité de sitrelé
générale, statuant sur la demande de la
citoyenne Penthièvrc qui, ayant été suivie
au Luxembourg par la citoyenne Lanoue,
l'une de ses femmes, pour lui donner les
soins que nécessite son triste état de souf-
france, désirerait faire suppléer celle-ci,
en raison de son âge et de sa santé déla-
brée, par la citoyenne Verrier, autorisant
la citoyenne Pentliièvre à prendre cette
citoyenne, pour aider la citoyenne Lanoue
dans les soins à lui donner.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 29-,
fol. 41.
1842. — Arrêté du Coiuité de siireté gé-
nérale, vu la saisie de nmnéraire en or,
opérée sur le citoyen Durai, demeurant
place du Palais-Egalité, maison d'un mar-
chand de draps, chargeant le citoyen Bri-
guet de se transporter au domicile dudit
Durât pour y faire la recherche du numé-
raire qui pourrait être enfoui ou caché,
ainsi que de tous papiers suspects, en
s'adjoignant pour cette opération des com-
missaires du Comité de surveillance de la
section des Tuileries.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. -41.
1843. — * Lettre du Comité de sûreté gé*
nérale au Comité de salut i)ublic, annon-
çant que les administrateurs des Postes
lui ont apporté cinq paquets à l'adresse
I
L'ESIMUT PUBLIC A PAHlS EiN VENTOSE AN II
tOâ
i
(Je l'élmnger, où peuvent se trouver des
lettres pour les conspirateurs existant à
l'intérieur, et adressant ces cinq paquets au
Comité de salut public, à qui il apparlieiit
de décider s'ils peuvent être transmis sans
examen, c'est un objet de diplomatie sur
lequel la sagesse et le patriotisme du Co-
mité de salut public lui feront prendre les
mesures qu'il jugera nécessaires.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI '29'2,
fol. 4-2.
1844. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant de procéder à l'ar-
restation du nommé Eaban, rue de la Loi,
ci-devant rue de Uicbclieu, au coin de
celle des Petits-Champs, chez le crémier,
l'un des bailleurs de fonds pour la banque
de Vauvineux, et à l'examen de ses papiers ;
2" chargeant le citoyen Magnan, l'un des
secrétaires commis du Comité, de se trans-
porter au domicile de la citoyenne Lange-
ron, détenue à Sainte-Pélagie, à l'elTet de
lever les scellés et d'en distraire le linge
et les hardes nécessaires pour l'usage de
ladite citoyenne; 3° ordonnant également
de mettre en état d'arrestation le nommé
Tienot, intendant du ci-devant baron de
Breteuil, d'examiner ses papiers et de le
conduire à la Conciergerie pour être jugé
par le Tribunal révolulionnaire.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 43.
1845. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : !• vu l'arrêté pris le 4 de ce
mois par le Comité révolutionnaire de la
section du Faubourg-Montmartre, relati-
vement aux citoyens Cohendet, commis-
saire de police, et Francastel, autorisant
le Comité révolutiontiaire en question à
prendre à leur égard les mesures de sû-
reté déterminées par la loi et à les mettre
en état d'arrestation; 2" ordonnant la mise
en liberté de la citoyenne ChanueL
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandat» d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 43.
1846. — Procès-verbal de transport des
commissaires du Comité de surveillance
de la section de Guillaume-Tell au bure«Tu
du citoyen Thibault (receveur du bureau
des diligences de Lille), et de véiification
du contenu d'une malle à destination de
Lillc,déclaréecoiu me contenant des hardes,
ouverte le 25 pluviôse, qui s'est trouvée
vide au milieu et contenant aux deux ex-
trémités 21 rouleaux de 300 livres chaque,
4 rouleaux de 150 livres chaque, un sac de
201 livres, un paquet de 134 livres 2 sols,
formant ensemble la somme de 7,235 li-
vres 4 sols, avec arrêté du Comité de sû-
reté générale, ordonnant le dépôt de ladite
somme à la Trésorerie nationale.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., Al'*Ji 292,
fol. 45.
1847. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Jacques
Fabre, commissaire du Comité, de mettre
en état d'arrestation le nommé Sinel, ci-
devant intendant de l'ex-princesse de Mo-
naco, et sa femme, demeurant rue de
Tournon, dans la maison neuve, au coin
de celle dite du Petit-Bourbon, d'exami-
ner leurs papiers et d'apporter ceux sus-
pects au Comité.
8 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*ii 294,
fol. 100.
1848. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le rapport du citoyen Moissard, chargé
de se renseigner auprès des Comités des
sections de Bon-Conseil et du Faubourg-
dn-\ord sur le nommé Mottelay, parfu-
meur, rue Saint-Sauveur, prévenu d'émi-
gration, d'après lequel le Comité de la sec-
tion de Bon-Conseil, le considérant comme
un homme malheureux par l'inconduitc
de sa femme, déclare qu'il n'a quitté la
France que pour son commerce, que rien
n'a été trouvé à sa chaige dans ses pa-
piers, qu'au conti-aire plusieurs lettres par
lui écrites de Londres à Paris témoignent
d'une grande impatience et du vif désir
de revoir Pans ; 2° d'après lexamen des
ioi cltAMTiife I«^ - JbutiNÉks iilstoHiQUks bn LÀ RÉVoLtiTioJî
livres contre-révolutionnaires et obscènes
trouvés chez le nommé Webert, ci devant
libraire et marchand d'eslampes, Maison
Egalilé, l'estampe contre-révolutionnaire,
revêtue de son nom et de sa demeure, et
son interrogatoire, pensant que cette af-
faire est de la compétence du Tribunal
révolutionnaire, décidant que Michel We-
bert, prévenu d'avoir vendu des livres et
estampes contre-révolutionnaires, d'avoir
écrit contre les principes de la Liberté,
seraécroué à la Conciergerie et ses pièces
envoyées à l'accusateur public du Tribunal,
ce (jui est exécuté; 3° après examen des
dénonciations transmises par le Comité
de surveillance de la section de Bon-Con-
seil sur le compte du nommé Comparet,
considérant qu'elles portent un caractère
de contre-révolution, que le Tribunal ré-
volutionnaire peut seul Juger, décidant
que François-Claude Comparet, ci-devant
inspecteur des Postes, prévenu de ma-
nœuvres et propos contre-révolutionnaires,
sera conduit à la Conciergerie et les pièces
envoyées à l'accusateur public du Tribu-
nal révolutionnaire, ce qui est elfectué;
4° recevant la déclaration de la citoyenne
Marino sur le compte de Webert, qu'elle- a
toujours connu pour un homme immoral
et anlipatriote, ayant vendu des gravures
et estampes contre -révolutionnaires et,
par gestes, menaçant les patriotes du der-
nier supplice; de même recevant la dé-
claration du nommé Dupeuil, qui a tou-
jours connu Webert pour un mauvais
patriote; 5° chargeant le citoyen Guigne
de s'informer auprès de l'administration
des Subsistances militaires de l'emploi et
de la demeure du nommé Chambure ;
6° sur la réclamation par le nommé Com-
paret d'une somme de 16,000 livres en as-
signats, procédant à la levée des scellés
apposés sur un paquet pour retirer les ef-
fets y contenus; 7° considérant que le ci-
toyen Mottelay est dans l'exception portée
en faveur des négociants et facteurs, que
le Comité révolutionnaire de la section de
Bon-Conseil rend bon témoignage de lui,
ordonnant sa mise en liberté, sous la sur-
veillance la plus exacte dudit Comité;
8" portant envoi au Comité de surveillance
de la section des Droits-de l'Homme de
copie du procès-verbal de la perquisition
faite chez le nommé Sirop, rue Cloche-
Percée. n° 18; 9° chargeant le citoyen
Moissard de se rendre sans délai à l'admi-
nistration des Postes pour se faire remet-
tre la copie du procès-verbal d'épuration
des membres composant les bureaux de
cette administration, depuis sa réorgani-
sation.
8 ventôse an II.
Extrait du 3'^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB^ 81^^, fol. 52-55.
1849. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite ses frères d'armes
les canonniers à se comporter avec dé-
cence, à être sobres, sages et à conserver
cette fierté républicaine qui les rend chers
à la société, non comme corps militaire,
mais comme une famille de bons citoyens.
Le Commandant général recommande à
ses frères d'armes, de service aux prisons
et maisons d'arrêt, de veiller attentivement
à ceux qui entrent et qui sortent et de ne
communiquer en aucune manière avec les
geôliers et concierges, à moins que ce ne
soit pour faire exécuter les ordres de la
Police, ainsi que ceux des autres autorités
constituées.
(( Tous les vertueux citoyens, jaloux du
bon ordre et de la tranquillité sociale,
doivent redoubler de surveillance envers
les ennemis intérieurs de la République.
9 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB-^ 76.
1850. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° autorisant les cilovens Cour-
lade et Poupart, commis-secrétaires dudit
Comité, à se transporter de suite, rue de
Vendôme, n" 30, et rue Montmartre, n» 136,
et à visiter tous les papiers des parenls ou
amis du nommé Paris, dit La Brosse, no-
tamment ceux des nommés Fournier et
Saint-Chamant, pour en extraire les pièces
suspectes; 2° vu l'arrêté du représentant
du peuple dans les départements méridio-
naux et près l'armée d'Italie, en date du
17 octobre, ordonnant la mise en état d'ar-
restation de Joseph Raoux, dit Quaterne,
f/ESPRIT PLBÏJC A PARIS EN VENTOSE AN II
405
actuel lement à Paris, qui sera incarcéré
dans la prison des Cannes, pour être tra-
duit devant le Tribunal révolutionnaire, et
l'envoi des pièces et documents à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire.
9 venlûse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., Al''*li 292,
fol. 43, -44.
4851. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, autorisant le citoyen Martin, l'un
de ses secrétaires- commis, à extraire
momentanément de la Force le citoyen
Marion Brillanlais, ci-devant entrepreneur
de la manufacture d'armes de Moulins, à
l'effet de procéder en sa présence, con-
jointement avec deux membres du Comité
révolutionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, à la levée des scellés apposés
chez lui, rue Bellefond, près la barrière
Cadet, n** 258, pour en distraire les titres
et pièces établissant la propriété dudit
Brillantais sur les domaines nationaux et
particuliers, servant à l'exploitation de la-
dite manufacture, et qui ont été cédés par
le détenu au citoyen Hérissé, nouvel entre-
preneur, en outre les originaux ou dou.
blés des marchés qu'il a contractés pour
l'exercice de ladite manufacture, comme
aussi les titres d'affouagement, dont ledit
Briilantais est propriétaire avec plusieurs,
de lais de mer à Brouage et à Marennes,
titres que ies propriétaires sont tenus de
remettre dans un bref délai aux Comités
d'aliénation et des domaines de la Con-
vention.
9 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 44.
1852. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant les citoyens Rou-
dier et Thabourin, membres du Comité de
surveillance de la section de Guillaume-
Tell, de faire dans la maison occupée par
le citoyen évêque Boisbernier, toutes re-
cherches et perquisitions de numéraire,
argenterie ou tous autres objets précieux
qui seraient enfouis ou cachés dans la-
dite maison, de les saisir au profit de la
î^épublicjue, poi^r rtvi Ipu^ èiye justifia aq
Comité; 2° chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section Le Peletier de
mettre en état d'arrestation les nommés
Mésenge, ancien procureur au Cliâtelet,
rue d'Amboise, n» 10, Yasselin, même
maison, Naudet, rue des Prouvaires, Gau-
trot, rue de la Chanverrie, n° 26, Soigny,
rue Saint-Denis, chez Gobin, notaire, Fon-
taine, rue du Bouloi, avec apposition des
scellés sur leurs papiers.
9 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 45, 46.
1853. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° agissant en conformité du
décret du 8 ventôse, qui l'investit du droit
de prononcer sur les patriotes détenus, et
considérant que le citoyen Maillard, aux
différentes époques de la Révolution, s'est
montré l'ennemi de la tyrannie, l'ami du
peuple et le défenseur de ses droits, dé-
cidant que le citoyen Maillard sera- mis
sur-le-champ en liberté et les scellés ap-
posés sur ses elfets et papiers levés.
9 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*n 292,
fol. 47.
1854. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Poupart,
secrétaire du Comité, avec adjonction de
deux membres du Comité de surveillance
de la section des Piques, de lever ies scel-
lés chez le citoyen Saiselaize, à l'effet de
se procurer les moyens nécessaires pour
acquitter le prix des journées et vacations
dues aux gardiens, d'examiner les papiers
et de distraire ceux suspects.
9 ventôs.e an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de .sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 48.
1855, — Arrêtés du Comité de sftrelé
générale : 1° enjoignant au concierge de
la Force ou toute autre maison d'arrêt de
recevoir le nommé Lamothe-Ango, dit de
Fiers, mis en état d'arrestation et conduit
à Paris; 2» vu la délibération de Pacy-sur-
]Eurô,c|uimeipi]étaH'v^fresl^ijûn|ej:^oîftfflé
406
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE \A RÉVOLIITIOIS
Mabeu A anbadon, avocat au ci-devant Par-
lement de Rouen, chargeant les citoyens
René-Louis Thibault et Charles Hulin de
l'incarcérer au Luxembourg-; 3° chargeant
le ciloyen Chandelier d'ocrouer à la Force
les nommés Rerlrand, ci- devant commis-
saire des guerres, son fils, ci-devant offi-
cier au régiment de Royal-Champagne,
détenus au Comilé, et la tille dudit Rer-
trand.
9 ventôse an H.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comilé de sûreté générale, A. N., AF*n 29 i,
fol. 109.
1856. — Arrêté du Comité de snrelé
générale, vu les procés-verbaux dressés, le
8 de ce mois, par le citoyen Rriguet, com-
missaire du Comilé, et deux membres du
Comité de surveillance de la section de
Cuillaume-Tell, ainsi que les objets saisis
sur le nommé Durud, et les coins et ma-
trice en fer annexés au procès- verbal,
ordonnant que ledit Durud sera sur-le-
champ conduit aux Carmes ou la Concier-
gerie, pour être traduit au Tribunal révo-
lutionnaire.
9 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 110.
1857. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° por-
tant envoi à l'accusaleur public du Tribu-
nal révolutionnaire de copie des pièces
du nommé Webert, avec une liasse de
brochures obscènes et contre-révolution-
naires, de celles du nommé Comparet, ci-
devant inspecteur général des Postes, tant
de sa nouvelle affaire que de l'ancienne,
et de celles du nommé Crétel, de Sentis;
2" vu l'autorisation donnée au Comilé par
celui de sûreté générale, à l'eflet de se
transporter dans la commune de Vaugi-
rard pour y prendre des renseignements
sur les divisions existant dans cette com-
mune, prévenant à cet eiiel la municipa-
lité de son dessein de s'y rendre ce jour,
à 4 heures, et demandant la convocation à
son de caisse d'une assemblée générale
pour 6 heures du soir; ?,'' décidant que
tous les membres du Comité qui ne sont
pas employés dans d'autres missions se
liMusporteronl à Vangirard; 4° d'après les
renseignements recueillis par le ciloyen
Guigne, Jeune, auprès de l'administration
des Subsistances militaires sur le compte
du nommé Chambure, desquels il résulte
que cet individu est directeur des Subsis-
tances militaires à Arras, chargeant le
même Cuigue de transmettre au Comité
de sûreté générale les dénonciations por-
tées contre ce Chambure, afin d'obtenir
un ordre d'arrestation et le faire conduire
au Comité de surveillance du Déparle-
ment; 5" d'après les déclarations des nom-
mées Marguerite Aubert, dite Reduin, et
Viclorine Russy, arrêtées dans le café dit
C.rolte-Flamande, Maison Egalité, qui per-
mettent sans nul doute de les considérer
comme femmes publiques, décidant qu'en
cette qualité et ayant été arrêtées dans un
rassemblement suspect, elles seront con-
duites à l'adminislration de Police, ce qui
a été effectué; 0° notant le renouvellement
du bureau, la nomination de Fournerol
comme président, et de Marchand comme
secrétaire, et qu'il n'y aura pas de séance
le soir.
9 ventôse an IL
Extrait du S*" registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N., BB^ 81", fol. 55-57.
4858. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à la mu-
nicipalité de Vaugirard, annonçant qu'il
s'y transportera à 4 heures et priant de
convoquer le conseil général de la com-
mune et le Comité révolutionnaire, en vue
de la tenue d'une assemblée générale, à
G heures du soir, dans la ci-devant église.
9 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BRS 81, fol. 35.
1859. — Arrêtés du Comilé de sûreté
générale : 1° étant informé que le citoyen
Noyseau (J'Orfnesson, ci-devant président
au Parlement et ci-devanl noble, se trouve
rue Saint-Guillaume, Faubourg-Saint-Ger-
main, chargeant le citoyen Chandelier de
le conduire dans une maison d'arrêt et de
rechercher ses papiers suspects; 2° vu
l'arrêté piis le 28 pluviôse par le Comilé
I;rSPI{IT PfIBÎ.TC A PARIS EN VENTOSE AN II
407
révolutionnaire du Contrat Sociiil,ensem-
])le d'autres pièces, desquelles il résulte
que Louis Caillcmer, ci-devapt procureur
syndic du district de Carenlan, a été pré-
cédemment suspendu de ses fonctions
pour avoir participé à des arrêtés du dé-
parlement de la Manche contre les Jour-
nées des 31 mai, 1" et 2 juin, décidant
qu'il sera mis en état d'arrestation et con-
duit à Sainte-Pélagie.
10 venlôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li '202,
fol. 46, 48.
Lefèvre d'Ormesson (Anne-Louis-Francois-
de-Paule), ex-constituant, garde de la Biblio-
thèque du Roi, condamné h mort, le l*"" floréal
an II (A. N., W SiO, n" 7n3b").
1800. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° vu le certificat délivré, le 9 ven-
tôse, au citoyen Eavit par le citoyen Ma-
zurier, adjoint au ministre de la guerre,
duquel il résulle qu'attendu le grand nom-
bre de candidats qui se présentent pour
le concours du ^énie, l'examen qui devait
se terminer le U, est prolongé Jusqu'au
10 du même mois, décidant que l'effel de
son arrêlé du 27 pluviôse concernant
le citoyen Lavit, dont l'exécution a été
confiée au Comilé de surveillance de la
section de Guillaume-Tell, est prorogé jus-
qu'au 19; 2° oidonnant que les scellés
apposés chez le citoyen Saint-Félix seront
levés en sa présence et en celle du citoyen
Bonjour, chargé de l'examen de ses papiers.
10 ventcse an II.
Extrait du leyistre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A.N., AF*ii 291,
fol. 110, 112.
18G1. ^- Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant la pétition présentée par
Javon au nom des créanciers du ci-devant
prince de Montbarrey, tendant à oblepir la
levée des scellés apposés sur les papiers
du nommé Duboc, hoinine d'allaircs dudit
Montbarrey, chargeant le citoyen Chan-
delier, secrétaire du Comité, de procéder
ù cette opération et d'extraire à cet eflet
ledit Duboc de la maison d'arrêt où il est dé-
tenu, afin d'assister à l'examen et distrac-
tion des papiers nécessaires au bureau de
Liquidation, sous la responsabilité du Co-
mité révolutionnaire de la section de l'In-
divisibilité.
10 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, i4. iV., AF*ii 294,
fol. 111.
1862. — Lettre du Comité de si\reté
générale au citoyen Macliart, comman-
dant de la force armée de la section des
Quatre-Nations,le convoquant pour le soir,
afin de recueillir des renseignements qui
intéressent la République.
10 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 111.
1863. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° don-
nant le procès-verbal des recheiThes faites
par le citoyen Chéry, membre du Connité,
assisté du citoyen Tissel, à l'effet de dé-
couvrir une correspondance suspecte, aux
termes duquel il a fait arrêter une laitière,
soupçonnée de porter à Paris cette cor-
respondance, mais n'a rien trouvé, pas
plus à l'Hay, district du Bourg de-l'Ega-
lité, chez le citoyen Mainfroy, mari de
celte laitière, qu'à Wissous, chez le citoyen
Gonelle, commandant du bataillon de
ce canton, de même à Chevilly, chez un
citoyen Lejeune; 2° portant envoi au Co-
mité de surveillance de la commune de
Bonncui! et à celui de la section des Arcis,
de copie du procès-verbal de perquisition
chez le nommé Senonne; 3° à la suite du
transport du Comité à Vaugirard pour
connaître les causes des divisions existant
entre les citoyens de cette coinmune, le
citoyen Marchand, chargé c|u rapport de
celte mission, l'a soumis au Coniité qui,
après l'avoir entendu, a arrêlé qu'il sera,
ainsi que le procès-verbal dressé dans
cette corninupe, envoyé au Comjlé de siV
reté générale, et décide de se transporter
de nouveau à Vaugirard pour terminer ses
opérations; 3" sur une dénonciation reçue
contre le nommé Fleury, boucher à Fonte-
iKiy-aux-Roses, comme vendant la viande
à un prix supérieur au maximum et ayant
un cheval à la réquisition, décidant de
mander ledjt Fleury pour le 13, à l'effet de
rendre compte de sa conduite à cet égard;
408
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE \A RÉVOI.ÏITIOX
4» recevant le compte rendu par Guigue,
jeune, et Lécrivain, de l'examen du compte
général présenté par le citoyen Delespinc,
ci-devant trésorier, au sujet de l'emploi
de la somme de 45,400 livres, dont il était
devenu comptable par la démission du ci-
toyen Harny, duquel il résulte que le citoyen
Delespine se trouve redevable de la somme
de 4,004 livres 16 sols o deniers, qu'il a re-
mise à l'instant au citoyen Guigue, trésorier
actuel, et a reçu du Comité décharge de la
somme de 45,400 livres, de l'emploi de la-
quelle il a pleinement justifié; le même
Delespine a remis également 23,000 livres,
déposées entre ses mains, provenant d'une
lettre de change de pareille valeur, trouvée
sur le domestique de la nommée Lamyre,
lors de la perquisition faite chez Jossel Saint-
Laurent, et en a été déchargé.
10 ventôse an II.
Extrait du3« registre des procès-verl)aux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. N., BB^ 81», fol. 57-60.
1864. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général dénonce des accapareurs
et accapareuses d'une nouvelle couvée,
qui vont au devant des subsistances, les
arrêtent et les déposent dans les départe-
ments voisins, et recommande aux pa-
trouilles extérieures de redoubler d'acti-
vité et de surveillance pour les arrêter et
les conduire devant les magistrats du
peuple.
« Il se fait encore, déclare Hanriot, un
commerce d'un nouveau genre. De mau-
vaises citoyennes vont de marchés en
marchés, achetant le beurre et les a»ufs,
et les revendent aux citoyens aisés, tandis
que l'honnête républicain, qui veut la jus-
tice et l'égalité toute entière, s'en trouve
privé. Les bons frères, les Sans-culottes,
qui rougiraient de tout s'approprier, trou-
vent dans leur sein des êtres assez vils,
assez assassins pour être les méprisables
instruments des mauvais riches, égoïstes
el ennemis de la République. Vous, hon-
nêtes citoyens aisés, ajoute Hanriot, qui
devez aimer vos frères et leur donner
l'exemple des privations, dénoncez-nous
oeux çt Celles qui enlèyçnt la gui^s^ance
de vos frères, aidez-nous et surveillons les
aftamateurs [sic] de la société ; plus vous
êtes riches, plus vous lui devez, utnssez-
vous à nous, chassons et punissons les
criminels, et ramonons parmi nous la
paix, l'Egalité et la Fraternité, terrassons
les tyrans du dehors et vivons comme
d'inséparables amis. »
Les réserves seront de 10 hommes par
section et se tiendront prêles à marcher
au premier ordre.
1 1 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. iV.,BB3 76.
1865. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le citoyen Bider-
mann sera réintégré dans la maison d'ar-
rêt d'où il a été extraitprovisoirementpour
être amené au Comité; 2" ordonnant par
mesure de sûreté générale, que le nommé
Georges Schena, se disant hussard du
2« escadron, sera arrêté et envoyé à la
Force, où il sera détenu comme suspect,
jusqu'à ce que sa conduite ait été éclaircie
relativement aux indications contenues
dans l'interrogatoire par lui subi ce jour ;
3° chargeant le citoyen Chéret, assisté de
deux membres du Comité de surveillance
de la section des Tuileries, de lever les
scellés sur les papiers du citoyen Lhéri-
tier, pour en distraire ceux suspects.
1 l ventôse an II
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, ^4. N., AF*ii 292,
fol. 47, 48, 49.
1866. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Amar, membre du Co-
mité, l'avisant que Voulland a reçu man-
dat de lui exprimer la juste impatience du
Comité au sujet du rapport qu'Amar fait
attendre depuis plus de 4 mois, et qu'il a
annoncé le dessein dudit Amar de se ren-
dre le soir au Comité, lequel est très sen-
sible à ce nouveau manquement d'Amar à
sa parole, sentiment qui est commun à
tous les membres de la Convention atta-
chés à la chose publique, unanimes à blâ-
mer sa négligence, déclarant qu'il faut ab-
solument qu'il en finisse et qu'il ne force
pas je Concile à prendre çieg n^esyres (\X{\
I/ESPRIT PUniJC A PARIS EN VENTOSE AN II
409
contrarieraient infiniment son amitié pour
lui.
1 1 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats darrèt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'il 292,
fol. 49.
1867. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale an citoyen Paclie, maire de Paris,
l'informant qu'il devient nécessaire de dé-
couvrir le domicile de deux individus, ve-
nant de Bordeaux et originaires de la Mar-
liniquo,riin nommé le ci-devant chevalier
Perpigna, l'autre Terrier de Lettre, et l'in-
vitant en conséquence à donner des ordres
très positifs pour qu'on se mette à leur
recherche et qu'on les conduise au Comité
de sûreté générale, ajoutant qu'il est d'au-
lanl plus urgent d'en prévenir soit les sec-
tions, soit le Département de Police, que
ces individus, à ce qu'on dit, paraissent
pressés de quitter Paris.
1 1 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*I| 292
fol. 50.
Terrier- Delaître habitait la maison garnie
du Point du Jour, rue de Clérj, n" 62, étant
malade, il v resta détenu ju>;qu'au l"" floréal
{A. N., F^ 47762Û).
1868. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i° vu les correspondances pro-
duites au Comité par les députés de la sec-
lion de l'Unité, chargeant le Comité de
surveillance de cette section de procéder
à l'arrestation et à l'envoi dans la prison
des Carmes de la nommée Gouy, demeu-
rant ordinairement rue des Saints-Pères,
ainsi qu'à l'examen de ses papiers; 2-= d'a-
près le vœu de l'Assemblée générale et du
Comité de surveillance de la section de la
Réunion, qui attestent le patriotisme du
citoyen Didot, ordonnant sa mise en li-
berté; 3° sur la demande des citoyens
Amelin, Petit et Poisson, chargeant le Co-
mité de surveillance de la seclion de Mu-
lius-Scevola de lever les scellés apposés
chez le citoyen Poultier, huissier-priseur,
demeurant rue des Quatre-Vents, à l'elTet
d'en extraire les titres déposés par les ci-
toyens Amelin, Petit et Poisson, et attendu
que ledit Poultier a pris la fuite, décidant
tjue son frère, cléteu^ à Saiiilfî-P(3lagie, en
sera extrait momentanément pour assister
à cette opération.
1 1 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A^, AF*n 294,
fui. 113.
1869. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° décla-
rant avoir écrit à la municipalité et au
Comilé de surveillance de la commune do
Vaugirard à l'effet de convoquer pour le
lendemain, à 9 heures du matin, le con-
seil général de la commune, et d'annoncer
la tenue d'une assemblée générale de la
commune, à 6 heures du soir, au temple
de la Raison; 2° d'après les bons témoi-
gnages rendus par le Comité de surveil-
lance de la section de la Montagne en faveur
des citoyens Moullet, Bucquet et le père
François, destitués de leurs emplois de sur-
veillants de la Maison Egalité, décidant
d'écrire au Commandant général [Jan-
riot pour l'inviter à rétablir ces citoyens
dans leurs emplois ; 3° chargeant le citoyen
Tisset de se transporter sans délai à Mont-
rouge, au domicile du nommé Duchemin,
pour examiner ses papiers, extraire ceux
suspects et amener ledit Duchemin au
Comilé, ainsi que tous ceux qui, par ses
liaisons avec lui, paraîtraient suspects,
ce qui est effectué; 4° annonçant l'envoi
au Comité de surveillance de la section
des Sans- Culottes du procès- verbal de
perquisition chez la femme Mainfroy, lai-
tière à THay, et au Comité de surveil-
lance de rilay de copie du procès-verbal
de perquisition chez le citoyen .Mainfroy,
au Comité de surveillance de Wissous de
copie du procès-verbal de visite chez le
citoyen Samson-Gonelle, commandant en
chef du bataillon du canton de Longju-
meau, et à celui de Chevilly, du procès-
verbal de visite chez le citoyen Lejeune ;
5° recevant lo procès-verbal des nouvelles
opérations du citoyen Chéry, à Donneuil-
sur-Marne, chez le citoyen Senonne, avec
divers objets précieux, tels que des cou-
verts en argent, calices, ciboires et une
cassette de titres féodaux; 6° autorisant le
citoyen Franchet, directeur de la Poste,
vvie 4© l'Egalité, à retepiv ^\ à \^\ apporte^'
4i0
CHAPITRE l«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
les lettres à l'adresse du citoyen Guinet;
7° attendu que le Comité se transportera
tout entier dans la commune de Vaugirard
pour continuer ses opérations, il est dé-
cidé qu'il n'y aura pas de séance le len-
demain.
1 1 vcnlôse an II.
Extrait du 3* registre des procès-verliaux et dc-
lil)ératlonsdu Comité de svirveillance du !)é(.aile-
ment de Paris, A.N., BB^ 81", fol. 60-G3.
d870. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Déparlement de Paris au com-
missaire de police de la section de Popin-
court, lui rappelant que pour obéir aux
ordres de la Convention et aux invitations
réitérées du Département, depuis plus d'un
mois il sollicite en vain l'envoi de copie
des pièces concernant Saint-Laurent qui
se trouvent entre ses mains, lui faisant
remarquer que dans une affaire d'une im-
portance aussi majeure, un seul instant
peut compromettre les intérêts de la Ré-
publique, et le pressant d'obtempérer sans
délai à la demande en question, s'il ne
veut, en s'exposant au juste reproche de
négligence, encourir ég.tlement celui de
rnauvaise volonté.
I i venlôjie an II.
Extrait du registre do copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. ^^, BB3 81, fol. 35 vo.
4 871. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Com-
mandant général Hanriot, déclarant, d'a-
près les bons témoignages rendus par le
Comité de surveillance de la section de la
Montagne en faveur des citoyens Maillot,
Bucquet et le père François, le Comité
estime qu'ils sont assez punis et ne voit
pas d'inconvénient à les rétablir dans leurs
places, d'autant mieux que leur Comité de
surveillance se charge de veiller de près
sur leur conduite.
I I ven'ûse an ÎI.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 35 v.
1872. — Extrait de l'oi^lre du Jour de la
force armée de Paris, faisait connaître
que le Conseil général, par son arrêté de
la veille, invite les citoyens de service à
mettre en arrestation, dans les plus pro-
chains corps de garde, ceux et celles qui
refuseront de se soumettre à son arrêté
et à les y retenir jusqu'après la distribu-
tion de la viande. Le Commandant général
espère que les citoyens qui aiment le bon
ordre dispenseront la force armée do cet
acte de rigueur et, à ce sujet, s'exprime
en ces termes : « Vous fûtes sages à la
porte des boulangers, -faites encore ce que
vous avez fait dans ce temps là, servez-
vous d'un cordon, tenez-le de mains en
mains, et que la force armée soit simple-
ment spectatrice de votre amour pour la
tranquillité sociale. Apprenez aux autres
peuples que dans notre patrie la raison
établit son règne sans le secours des pi-
ques et des bayonneltes, je compte sur
vous et sur votre attachement à la Répu-
blique. » •
Les patrouilles auront soin d'examiner
et d'arrêter ceux et celles qui revendent
les œufs, le beurre et la viande à des prix
au-dessus du maximum et les conduiront
devant les magistrats. L'adjudant de la
section du Temple en a arrêté quelques-
uns, le Commandant général espère que
ses camarades imiteront son activité et sa
surveillance.
12 ventôse an II. .
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Eiat-major général, A. N.. DB'' 70.
1873. — Lettre de iïanriot, général en
chef de Paris, au Comité de surveillance
du Département, anonçant que, d'après sa
lettre du 11 de ce mois, il vient de réinté-,
grer dans leurs fonctions, à la iMaison
Egalité, les citoyens Maillot, Bucquet et le
père François, les renseignements donnés
sur leur compte par le Comité révolution-
naire étant à leur avantage.
12 ventôse an II.
Original signé, A. A'., BB^ 7G.
1874. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant l'incarcération à
Sainte -Pélagie du citoyen Colin, dit de
Sousy, ex-conseiller au ci-devant Parle-
ment de Dijon, actuellement à Paris; 2° or-
donnant d'arrêter comme suspect et de
traduire sur-le champ à la maison d'arrêt
des Carmes le nommé Champcenetz, fils
ï/ESPniT PURI.IC A PARIS EN VENTOSE AN H
411
(lu ci-devanl gouvornoui' du cliùtoau des
Tuileries; 3' ordonnant d'arrêter comme
suspect et d'écrouer aux MadelonnetLes le
nommé Quatremèrc, dit Quincy, ex-député
à l'Assemblée législative, et de mettre ses
papiers sous scellés; 4° autorisant les ad-
ministrateurs des Postes à remettre au
Comité révolutionnaire de la section l,e
Peletier les lettres adressées à dilîércnts
individus résidant en la section, et que le-
dit Comité croit intéresser la chose pu-
blique; 0° autorisant le citoyen Presselin à
retenir oOO livres sur Fargent saisi sur
Dufai, chirurgien de la commune de Li-
vry, afin d'indemniser le citoyen Houbaux
de deux incarcérations successives.
12 ventôse an II.
l'extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté srénérale, A. N., AF*Ji 50'^,
fol. 50-52.
18711. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale: 1° vu l'arrêté pris, le il ven-
tôse, par le Comité révolutionnaire de la
section de l'Indivisibilité, considérant qu'il
existe des denrées de première nécessité
chez des individus de cette section qui
sont en état d'arrestation, considérant que
ces denrées, se trouvant sous les scellés, se
détériorent, tandis qu'elles peuvent être
utilisées, surtout dans les momenis ac-
tuels, autorisant le Comité révolutionnaire
de ladite section à lever les scellés dans
les maisons de ces détenus, afin d'en ex-
traire ces denrées et d'en opérer la vente
en rendant compte du produit; 2° consi-
dérant que les scellés mis chez le nommé
d'Ereaux, rue de la Perle, n° 3, sont suffi-
samment garantis par le gardien que le
Département a placé, décidant que le gar-
dien établi en vertu d'ordre du Comité
se retirera de suite.
12 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 29 'i,
foi. 114, 115.
1876. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant qu'Isaac-René-Guy
Le Chapelier sera traduit au Tribunal ré-
volulionnaire et qu'à cet efîet les pièces
trouvées sur lui lors de son arrestation
seront sur-le-champ adressées à l'accusa-
teur public ; 2° déclarant avoir reçu du re-
présentant Duquesnoy 36 pièces jointes
aux 6d à la charge de certains individus,
dont le rapport sera fait conjointement
avec les députés détenus; 3° ordonnant
l'arrestation comme suspect et l'incarcé-
ration à Sainle-Pélagie du nommé Gor-
guereau, homme de loi, ci-devant député
à l'Assemblée législative.
12 ventôjîe an If.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 29'»,
fol. 115, IIG.
1877. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au président du Département de
Paris, lui renvoyant une déclaration des
frères Launey, relative à une créance du
duc de Coigny sur eux, afin de l'insérer
dans les registres du Département pour as-
surer les droits de la République, cet objet
concei^nant le Département en raison de
la surveillance qu'il exerce sur l'adminis-
tration des Domaines nationaux.
12 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 29'),
fol. 11(3.
1878. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux administrateurs des Domaines
nationaux, rue des Petits-Champs, leur re-
mettant copie d'une lettre de ses commis-
saires, Couloni^hen et Feneau, relative aux
affaires de Grandclos- Meslé, qu'il im-
porte de suivre avec célérité, lettre qui
donne la liste de ses correspondants de
Paris, avec lesquels il a probablement des
comptes ouverts qui peuvent procurer des
rentrées, et se mettant à leur disposition
pour tous renseignements ultérieurs.
12 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*U 20'i,
fol. 1 18.
1879. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général recommande à ses frères
d'armes d'être justes et sévères dans leurs
patrouilles, de protéger toujours l'honnête
républicain, de défendre l'innocent et d'ar-
rêter les coupables; « ce sont, déclare
412
CHAPITRE I•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOUUTION
Hanriot, les intentions de nos magistrats,
ils veulent, comme nous, le bonheur de la
société. ))
Les patrouilles, les réserves et l'atten-
tion générale pour le bien du service se-
ront les mêmes jusqu'à nouvel ordre.
1 3 ventôse an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 7G.
1880. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» décidant que Marie-Anne Gé-
l'ard, veuve Bateney, sera amenée auprès
de lui à l'etFet d'être interrogée sur cer-
tains faits et qu'il sera procédé à l'examen
de ses papiers; 2° ordonnant d'extraire le
citoyen Bidermann de la maison d'arrêt
où il est détenu pour être amené au Co-
mité et de le réintégrer dans ladite mai-
son; 3^ ordonnant que le directeur du
spectacle, dit théâtre de la citoyenne Mon-
lansier, se rendra le soir même, à lOheures,
au Comité; 4° chargeant le citoyen Cho-
mey, jeune, l'un de ses commis, de con-
duire à la Force le citoyen Sébastien La-
croix, et de mettre les scellés sur ses
papiers après les avoir vérifiés.
13 ventôse an II.
Extrait du registre dos mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 51, 52.
1881. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux administrateurs des Postes, les
prévenant d'intercepter et de faire parve-
nir au Comité les lettres à l'adresse du ci-
toyen Boetidoux ou Le Deist-Boetidoux,
déparlement des Côtes-du-Nord, étant ins-
truit que l'on prendra la précaution de
charger le paquet.
13 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 52.
1882. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l^sur la demande de la Société
de la Liberté et de l'Egalité, séante aux
Jacobins, et d'après le vœu exprimé par
le citoyen (iufTroy, représentant du peuple,
membre du Comité, décidant que deux de
ses membres, Dubarran et Jagot, se trans-
povterçnt siir-je^cl^amp m c|Pîn|p||P 4i» Pj-
toyen Guffroy pour y procéder en sa pré-
sence à la vérification de ses papiers et,
s'il s'en trouve de suspect*, les autorisant
à s'en saisir pour les apporter au Comité;
2** vu la dénonciation portée le 18 septembre
précédent contre la nommée Loys, ci-de-
vant comtesse, tante de Custines, décidant
qu'elle sera traduite au Tribunal révoln-
lionnaire, comme prévenue d'être auteur
ou complice d'une conspiration tendant à
appeler sur le territoire français les enne-
mis de la République, à avilir les pouvoirs
constitués et à favoriser les manœuvres
des contre-révolutionnaires, et ordonnant
en conséquence de la transférer à la Con-
ciergerie, d'examiner ses papiers, enfin
d'adresser la dénonciation susdite et autres
pièces à conviction pouvant exister dans
ses papiers à l'accusateur public du Tri-
bunal.
13 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.y AF'*ii 29i,
fol. 52, 53.
1883.— Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, vu le procès-verbal de ce jour
dressé par le Comité révolutionnaire de la
section de la Réunion, dans le domicile
de la citoyenne Rousseau, autorisant deux
membres de ce Comité à se transporter
à la maison de campagne de ladite femme
Rousseau, située à Pantin, àl'efletde faire,
conjointement avec les officiers civils du-
dit lieu, les recherches et fouilles qu'ils
jugeront nécessaires des matières d'or et
d'argent qui peuvent y être cachées, à la
charge d'en dresser procès-verbal et d'ap-
poser les scellés.
13 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
foi. 116.
1884. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au maître de poste de Paris, décla-
rant être informé que les contre-révolu-
tionnaires ont trouvé un moyen nouveau
de se soustraire au glaive de la loi, en se
présentant chez les maîtres de poste pour
remplir l'office de postillon, à la faveur de
l'uniforme dont ils sont revêtus, ils par-
Yjepneï^t k sorljr de yi^f\^ ^\ Ifuffîpeot
L'Ëspnlf ^LîBLid À i^ARis en vënïose iH It
413
ainsi la surveillance des autorités, il ar-
rive même quelquefois que, sans être aux
gages d'aucuns maîtres de poste et sans
être revêtus d'aucune commission, les
ennemis de la chose publique, couverts de
l'uniforme de postillon, conduisent leurs
propres voitures ou celles de quelques-
uns de leurs familiers et complices, sor-
tent de Paris et, à la faveur de ce déguise-
ment, se rapprochent des frontières et
vont servir la cause des tyrans et des émi-
grés, appelant toute son attention sur ces
observations importantes, et l'invitant à
informer le Comité des mesures qui seront
prises et de ce qui en sera résulté.
13 veniôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 29 i,
fol. 117.
1885. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que le Comité de sûreté générale a
envoyé l'ordre de mettre en état d'arres-
tation le nommé Chambure, directeur des
vivres à Arras ; 2» adressant au Cotnilé de
surveillance de Montrouge copie du pro-
cès-verbal d'arrestation du nommé Duche-
min; 3° adressant au Comité de sûreté
générale et à l'administration de Police la
liste des personnes envoyées par ordre du
Comité dans différentes maisons d'arrêt;
4" après vérification des lettres adressées
au citoyen (iuinet, transmises par le citoyen
Franchet, les restituant comme ne conte-
nant rien de suspect; y° enregistrant le
rapport fait par le citoyen Marchand, au
nom des membres du Comité envoyés à
Vaugirard pour rétablir la paix et l'union
dans cette commune, extirper tout germe
de division et en reconnaître les auteurs,
rapport duquel il résulte qu'après rensei-
gnements pris auprès du Comité révolu-
tionnaire surlesnommésBoulanger, Caille,
Hourdeaux et Labernaudière, ils ont été
reconnus bons patriotes, quoique l'agent
national du district les ait qualifiés de
factieux et de brigands contre-révolu-
tionnaires, à l'exception de l'ex-curé
Bourdeaux, qui ne jouit pas de la même
confiance, que l'assemblée générale des
citoyens, réunis au temple de la Raison, a
rendu également un témoignage flatteur
du patriotisme des 4 citoyens dénoncés; il
ressort en outre du rapport du citoyen
Marchand que l'agent national serait l'au-
teur du schisme existant entre la Société
populaire, affiliée aux Jacobins et Corde-
liers de Paris, et l'autre connue sous le
nom de Société patriotique républicaine,
et aurait fait signer par le maire et les
officiers municipaux un réquisitoire per-
fide contre la société populaire légalement
formée, d'après ce rapport, décidant que
tout ce qui est relatif à cette affaire sera
envoyé au Comité de sûreté générale ;
G° après avoir entendu le nommé Fleury,
marchand boucher à Fontenay-aux-Roses,
au sujet des dénonciations dirigées contre
lui par le conseil général de cette com-
mune, attendu qu'il pourrait y avoir une
animosité personnelle de la femme Paul-
mier qui l'a dénoncé, le renvoyant devant
le Comité de surveillance de la commune,
qui examinera les faits et instruira dans le
plus court délai le Comité du résultat de ses
opérations; 7° recevant du Comité de salut
public une invitation à l'effet de lui faire
passer la liste des membres qui compo-
sent le Comité de surveillance du Dépar-
tement; 8° chargeant le citoyen Cuigue,
jeune, de mettre à exécution l'ordre du
Comité de sûreté générale relatif au nommé
Chambure, directeur des subsistances mi-
litaires à Arras; 9° convoquant au Comité,
pour le lendemain midi, le citoyen Châ-
telain-Dupont, demeurant rue des Bour-
donnais, cul-de-sac de la Fosse-aux-
Chicns, afin de lui donner des renseigne-
menls sur le nommé Charles Dupont, de
Saint Quentin; 10° mandant pour le len-
demain matin le citoyen Depercy, vérifi-
cateur en chef des assignats, pour affaire
intéressant la chose publique.
13 veniôse an II.
Extrait du 3® registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A.N., BB'^ 81»^, fol. 63-G6.
1886. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant que la
surveillance des Comités révolutionnaires,
réunie à celle des patrouilles de la force
armée, fait des découvertes d'accapareurs
414
CHAPITRE
JOURNEES HISTORIQUES BE LA RÉVOLUTION
cl accapareuses, et exprimant le vœu que
les magistrats ne laissent pas impunis de
tels criminels.
14 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clénienf, secré-
taire de l'Eial-major général, A. A'., BB'^ 7G.
1887. — Arrêtés du Comité de sûreté
j,'énérale : 1" chargeant le citoyen Rous-
seau, commissaire du Comité, assisté de
deux mem])res du Comité révolutionnaire
de la section de la Montagne, de mettre
en état d'arrestation et d'écrouer à la
Conciergerie le nommé Tessier, épicier,
au coin de la rue du Rempart et de celle
de la Loi, qui sera traduit au Tribunal ré-
volutionnaire; 2° chargeant les citoyens
Chandelier et Lucas d'arrêter et d'amener
à Paris la citoyenne Martinet, nièce de
Montesquiou, qui sera incarcérée à Sainte-
Pélagie, d'examiner ses papiers et même
de l'interroger ; 3° ordonnant la mise en
état d'arrestation des nommés Tioscary de
Villeplaine, ci devant commandant du ba-
taillon des Filles-Saint-Thomas, agent de
change, résidant à la Romaine, route de
liuc, et Boscary, son frère, banquier et
administrateur de la Caisse d'escompte.
14 venlôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 292,
fol. 53, 55.
1888. —Arrêtés du Comité de sùrelé gé-
nérale : 1° ordonnant la mise en état d'ar-
restation du ci-devant chevalier de la
Flotte, demeurant Faubourg Saint-Honoré,
ainsi que l'examen de ses papiers; 2' or-
donnant également de procédera l'arres-
tation du nommé Pastoret, ex-législateur
et administrateur du Bépartement de Paris,
et à son incarcération dans une maison
d'arrêt, avec tous suspects trouvés chez
lui.
14 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*n 292,
fol. 56.
1889. — Lettre du Comité de stàrelé gé-
nérale a l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, l'engageant à consulter les
pièces trouvées dans FArmoire de fer,
page 25 du Quatrième recueil, où Laporte
écrit au tyran que Chapelier, d'André et
Beaumetz étaient disposés à le servir, et
page 144, où il est question d'une conver-
sation de Chapelier avec Thouret et Dé-
meunier, au sujet du projet de constitu-
tion monarchique qu'ils avaient fabriqué.
14 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 53.
1890. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au Comité de salut public, le priant
de lui faire parvenir les pièces relatives à
l'ex-général Launay,qui se trouvent en sa
possession, afin d'être à même de pré-
senter à la Convention nationale le rap-
port sur son affaire, que l'on presse, en
conformité des deux décrets rendus à ce
sujet.
14 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats il'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'ji 292,
fol. 54.
1891. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Lulier, agent général
près le Département de Paris, au sujet de
la levée des scellés chez le citoyen Plan-
tier, économe des Incurables, ordonnée le
17 frimaire dernier, mais qui fut suspen-
due à cause du voyage que devait faire le
citoyen Dumoulin, administrateur du Dé-
partement, à l'effet de perquisitionner dans
une maison dudit Plantier, au départe-
ment du Doubs, l'informant que l'Assem-
blée générale de la section du Bonnet-
Rouge, le Comité révolutionnaire de cette
section, ainsi que la Société populaire,
demaiident la levée de ces scellés, et l'in-
vitant à accéder à cette demande qui mé-
rite la plus grande attention.
14 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N.. AF*ii 292,
fol. 54. M
1892. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant, par mesure de
sûreté générale, la mise en état d'arresta-
tion et l'envoi à Sainte-Pélagie de la ci-
toyenne Rocquart, belle-sœur de Montes*
quiou, écuyer du frère du tyran; 2" déci-
dant que le nommé Jacques Mouton, se
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
415
disant né à Blandy, district de Verneuil,
sera incarcéré aux Carmes, traduit devant
le Tribunal révolutionnaire, et que le pro-
cès-verbal d'interrogatoire, avec les pièces
jointes, sera adressé à l'accusateur public
du Tribunal ; 3° ordonnant la mise en état
d'arrestation de l'ex marquis de Vergenncs,
ci-devant ambassadeur en Suisse, et qui
était cbcr au ci-devant Roi, d'après les
renseignements recueillis dans ses papiers,
trouvés dans l'Armoire de fer des Tuile-
ries, et l'examen de ses papiers, avec ex-
traction de ceux suspects.
14 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Coniitc de sûreté p^énérale, ^4. N., A¥*ii 2U4,
fol. 117, 118, 119.
1893. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arresialion du nommé Ronnay, agent de
Lalande-Magon,demeurant Faubourg Saint-
Denis, près l'égout, ainsi que l'examen de
ses papiers; 2° ordonnant la mise en état
d'arrestation du nommé Sarrazin, ci-de-
vant procureur au ci-devant Parlement,
puis agent de change, l'examen de ses
papiers, et si le nommé Dumoulin se trou-
vait réfugié chez lui, son envoi à la Con-
ciergerie pour être jugé par le Tribunal
révolutionnaire.
14 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générais, A. N., AF* n 294,
fol. 119.
1894. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i° por-
tant envoi aux Comités de salut public et
de sûreté générale, au Conseil général de
la Commune et à la Commission des Sub-
sistances de copie du rapport du Comité
sur les friponneries des marchands de
vins et leur renvoi au Tribunal de police
correctionnelle ; 2° au sujet du renouvel-
lement des pouvoirs du Comité, annon-
çant la réception d'une lettre de félicita-
tions du ministre de la justice, en date du
12 ventôse, qui témoigne toute sa satisfac-
lioii de la continuation des travaux du
Comité qui tendent à la destruction de
tous les abus et à la surveillance des ma-
nœuvres perfides des ennemis de la Répu-
bli(iue, laquelle lettre est insérée in ex-
tenso dans le procès-verbal; 3" portant
envoi au Comité de surveillance de Fonte-
nay-aux-Roses de l'arrêté du Comité qui
lui renvoie le bouclier Fleury, à celui de
la section des Arcis, copie des procès-ver-
baux de perquisition à Bonueuil, chez le
nommé Senonne; 4o recevant le compte
rendu de la mission confiée au citoyen
Geoifroy, qui a conduit à Saint-Quentin le
nommé Dupont; o" portant envoi à l'agent
national près le Tribunal de police cor-
rectionnelle du Chùtelet de copie des pro-
cès-verbaux de décomposition des vins par
le citoyen Cartier, ainsi que du rapport
fait en conséquence.
14 ventôse an II.
Extrait du 3« registre des procès-verb;iUX et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. A^, BB^ 81'SfoI.G7-G9.
1895. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à l'agent
national près le Tribunal de police correc-
tionnelle, lui adressant les procès-verbaux
de dégustation et de décomposition des
vins appartenant aux marchands de vins,
que le Comité dénonce comme de lâches
empoisonneurs etde perfides falsificateurs,
faisant observer que pour aller au devant
de toute réclamation qui pourrait se pro-
duire sur l'inexpérience du chimiste, des
hommes d'un talent reconnu ont été ap-
pelés à quelques-unes de ses opérations
pour justifier de la valeur de ses expé-
riences, et l'invilant à venger prompte-
ment les bons citoyens des manœuvres
perfides de ces égoïstes scélérats, qui sa-
crifient sans remords la santé de leurs
frères à un sordide intérêt, envoyant en
même temps le rapport fait à ce sujet et
la note des dépenses occasionnées, qui
devront être réparties entre les marchands
de vins coupables.
14 veiilùse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB3 81, fol. 35.
1890. — Lettre du Comité de surveiU
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, adressant le résullat
des renseignements recueillis à Vaugirard,
416 dMAt^lTUË I^'. - JOtJHNÉÈS klSTOUlQbÈS bÈ La RËVOLtlTlO.N^
conforniémeiiL à ses ordres, et l'invilanl à
prononcer sur la conduite de l'agent na-
tional dont la conduite sera sans doute
Jugée bien coupable.
14 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BD3 81, fol. 36.
1897. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public, exposant que le Comité
de surveillance, formé à la suite des mé-
morables journées des 31 mai, i^^^et 2 Juin,
a eu le bonheur de ne compter parmi ses
juembres que des palriotes éprouvés depuis
1789, les unsélecteurs et Jacobins, les au très
soldats de la République et de la Liberté,
presque tous membres du Comité central
et révolutionnaire du 31 mai, ajoutant
que la confiance du Comité de salut public
dans plusieurs des membres du Comité de
surveillance l'a privé de leur zèle, les uns
envoyés comme généraux aux armées, les
autres remplissant les [onctions déjuges et
Jurés à l'auguste Tribunal qui fait tomber
les têtes conspiratrices, les autres envoyés
dans les départements pour y prêcher la
liberté, les autres pour y accélérer l'envoi
des subsistances, tous enfin brûlant du
même amour pour la patrie, travaillant
toujours, sous les yeux du Comité de salut
public, souvent par ses ordres, à tout ce
qui peut opérer le bonheur du peuple,
plus courageux, plus zélés que savants, se
donnant pour but de rechercher et frapper
les conspirateurs, d'arrêter les gens sus-
pects, de surveiller les marchands et ac-
capareurs, de ranimer les patriotes des
théâtres, de corriger les mœurs, de sur-
veiller tout ce qui peut y porter atteinte,
de renseigner les autorités constituées,
de communiquer sans cesse avec les Co-
mités de la Convention, d'inslruire le plus
possible les respectables citoyens des cam-
pagnes, de surveiller les journalistes,
d'instruire le peuple par des affiches, dé-
clarant que Jamais le Comité ne s'écartera
des grands principes et surtout de la loi,
jurant de toujours faire le bien, et que ses
membres, dignes émules de la Montagne,
l'aideront de tout leur pouvoir dans ses
travaux et mourront tous à leur poste, en
défendant avec elle les droits du peuple
et de la liberté.
1 4 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB^ 81, fol. 36.
1808. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, annonçant pour le
lendemain plusieurs épreuves de bouches
à feu et le départ de caissons pour Thioii-
ville.
Le Commandant général signale à ses
frères d'armes toutes les ruses de Ten-
nemi, toutes leurs menées, dont l'examen
seul révolte tout homme qui pense, il de-
mande leur concours et les prie de lui
faire connaître « quels sont les assassins
civilsqui ont jeté de la volailleàlarivière»,
invitant ses frères d'armes à les arrêter
partout où ils seront trouvés, à les mener
devant les magistrats, afin que la loi puisse
sévir rigoureusement contre les conspira-
teurs et les ennemis de la société.
« Veulent-ils encore nous diviser, s'écrie
Hanriot, veulent-ils nous inciter à des ex-
cès et nous faire perdre en un moment le
fruit de cinq ans de travail?
u Faction criminelle, tu ne réussiras
pas, les Sans-culottes sont patients, purs
et vertueux, ils sauront souffrir pour la
Liberté, ils saui'ont être sobres dans les
instants de disette, se priver, parce qu'ils
sont nés au sein des privations, comme
ils sauront punir les coupables audacieux
qui osent lever une tête insolente et cri-
minelle, union! mes frères d'armes, mé-
prisons les richesses et soyons jaloux de
la possession de quelques vertus natu-
relles. »
Le Commandant général déclare avoir
invité le citoyen Pain, membre de la Com-
mune, à faire droit à la demande des
jeunes élèves destinés à la fabrication des
]>oudres et salpêtres.
Les patrouilles de section commence-
ront à 7 heures du soir et se retireront,
lorsque le repos public sera assuré.
15 ventôse an IL
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VE^•TOSE AN II
417
I
1899. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général recommande à ses frères
d'armes de garder entre eux la plus grande
union; une famille qui professe les mêmes
principes ne devant jamais se désunir,
tous ayant juré l'Egalité, la Liberté et Tln-
divisibilité,il faut soutenir cette promesse
jusqu'au péril de la vie.
Le Commandant général constate que la
garde de la réserve a bien fait son service
cette nuit, que deux individus suspects ont
été arrêtés.
« Veillons, mes amis, ajoute Hanriol,
veillons les conspirateurs et les traîtres de
toute espèce, épurons la société, rétablis-
sons les mœurs et les vertus, honorons la
vieillesse, protégeons les respectables ré-
publicains, le mépris et la mort à tous les
tyrans qui voudraient nous asservir.
15 vcnlùsc an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB-^ 7G.
1900. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l'ordonnant d'arrêter et de tra-
duire au Comité le nommé Bulet, ancien
fournisseur de bois de marine dans le dé-
partement du Cher, résidant présentement
à Paris, hôtel des Patriotes, au bout de la
rue du Temple, avec scellés sur ses papiers
et effets; 2» ordonnant à son trésorier de
payer à la citoyenne Léonal la somme de
60 livres, à litre d'indemnité et de secours,
pour avoir dénoncé la Dubut-Longchamps.
15 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrct du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 292,
fol. 55, 50.
1901. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au citoyen Naclie, Maison de l'Ega-
lité, cour des Fontaines, n» 3, accusant
réception de la copie de la lettre adressée,
le 10 ventôse, par ce particulier à la Société
des Jacobins, et déclarant que, sans nul
doute, les quatre Américains dont il s'agit,
mis en liberté, devront subvenir aux frais de
poste que leur débarquement en France a
nécessités et dont la République ne peut
être dupe; ces étrangers, étant parvenus à
obtenir justice et à recouvrer la liberté,
que des mesures de sûreté générale leur
T. X.
avaient momentanément ravie, doivent à
leur tour remplir les devoirs que la jus-
tice et l'hospitalité leur imposent, et pré-
sumant assez de leur loyauté pour croire
qu'ils n'y manqueront pas, à l'inspection
de la présente lettre.
15 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comité de sûreté gônéralc, A. N., AF*JI 292,
fol. 55.
1902. — Ordre du Comité de sûreté
générale au concierge du Luxembourg de
laisser les citoyens Javogues, député, et
Héron, s'entretenir avec les citoyens La
Palu et Durel.
15 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 294,
fol. 120.
1903. — Délibération du Comité de salut
public du Déparlement de Paris : 1° adres-
sant au Comité de salut public, confor-
mément à son invitation, la liste des mem-
bres qui composent le Comité du Départe-
ment et qui sont en activité, ainsi que
celle des membres employés, tant dans
les premiers grades militaires que dans
les tribunaux, par les Comités de salut pu-
blic et de sûreté générale de la Convention,
ainsi que par la Commission des Subsistan-
ces et approvisionnements, avec la protes-
tation franche d'un attachement sincère et
inébranlable à la glorieuse Montagne de
tous ses membres pour l'aider à affermir
le gouvernement populaire républicain;
2" adressant au Comité de sûreté générale
copie du rapport de la mission qu'il a
remplie, conformément à ses ordres, dans
la commune de Vaugirard, avec invitation
de se prononcer au plus tôt sur les agita-
teurs de cette commune; 3° autorisant le
citoyen Lécrivain à assister à la levée des
scellés qui doit être faite au domicile du
nommé Lefèvre, cour Lamoignon, par un
membre du Comité révolutionnaire de la
section des Arcis; 4" adressant au Comité
de surveillance de Bonncuil copie des pro-
cès-verbaux de la perquisition faite chez
Senonne ; 1)° chargeant le citoyen Tissct,
préposé du Coinité, de mettre en état d'ar-
restation le nommé Lazzaro, ci-devant né-
%7
418
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
gociant russe, actuellement vendeur de
marrons au liLron, adossé au passage qui
conduit de la Maison Egalité à celle de
Toulouse; 6° procédant à l'interrogatoire
du nommé Duchemin, ci-devaiit secrétaire
de Condé, demeurant à Montrouge, et at-
tendu que le nommé Comparet, compris
dans la même dénonciation et traduit au
Tribunal révolutionnaire, est sur le point
d'être Jugé, décidant l'envoi du procès-
verbal de son arrestation et son interro-
gatoire à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, avec invitation de lui en-
voyer l'assignation pour faire comparaître
ledit Duchemin lors du Jugement de Com-
paret; 7° recevant la déclaration du nommé
Châtelain - Dupont, demeurant rue des
Bourdonnais, cul-dc-sac de la Fosse-aux-
Chiens, mandé par le Comité pour fournir
des renseignements sur le nommé Charles
Dupont, d'après laquelle ce Dupont lui
est inconnu.
lô venlôse an II.
Extrait du 3®regislre des procès- verbaux et dé-
libérations du Comité de surveiHancedu Dcpnrlc-
racnt de Paris, A. N., BB^ 81i^, fol. 09-72.
1904. — Extrait de Tordre du Jour de la
force armée de Paris, portant que les ci-
toyens, employés comme novices et ou-
vriers dans la marine, passant à Paris
pour une destination quelconque, échan-
geront leurs feuilles de route au bureau
des classes de la marine, rue de la Révo-
lution ; les citoyens attachés à la marine,
n'ayant pas de pièces Justificatives, seront
conduits à ce môme bureau; ceux qui au-
ront des feuilles de route ou congés en
forme, ne seront pas arrêtés, le Comman-
dant général s'en rapporte à la surveillance
ordinaire de ses frères d'armes pour l'exé-
cution de cet ordre.
La patrouille extérieure, sous les ordres
du commandant en second de la section
des Arcis, a bien fait son service, elle a
été à la découverte Jusqu'à cinq lieues,
i fin de surveiller de plus près l'arrivage
des denrées.
« Mes frères d'armes, ajoute Uanriot,
veillons de bien près, il y a encore des
esclaves à Paris qui veulent un maître, un
mangeur d'hommes, qui voudraient tenter
quelques nouvelles incursions tyranniques,
nous asservir et nouj enlever tout le fruit
de nos travaux, mais tant que nous con-
serverons notre énerg-ie, nous défierons
ces êtres vils et corrompus de se mesurer
avec nous, nous ne voulons pour maître
que la loi, pour idole que la Liberté et
l'Egalité, et pour autel que la Justice et la
raison.
IG ventôse an II.
Copie conforme, signée do Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., UW 7G.
générale
1905. — Arrêtés du Comité de sûreté
1° décidant que le nommé Fer-
rière, ci-devant trésorier de la Société des
Jacobins, sera extrait des prisons pour
24 heures seulement, à dater du 18, sous
la garde et responsabilité des citoyens
Mosnier, Kieulin, David, Capitaine; 2" or-
donnant la mise en état d'arrestation ainsi
que l'incarcération des citoyens Audanger,
Rizard, Verdicr, Huvé et L'IIermite, et
l'examen de leurs papiers.
16 ventôse an II.
Extrait du rej^islre des mamtats d'arrêt <lu
Comité de sùrciô générale, A. N., AF*II 202,
fol. 57, 58.
190G. — Lettres du Comité de stirclé
générale au Comité des assignats et mon-
naies, l'informant que le nommé Dubois,
directeur de la Monnaie de Strasbourg,
amené la veille au Comité, a été conduit
dans la maison d'arrêt desMadelonncttes,
et déclarant que ce citoyen Dubois et le
nommé Horel, négociant, n'ont été trans-
férés de Strasbourg à Paris, où ils se trou-
vent actuellement, qu'en exécution de
mesures prises par le Comité des assignais,
et que c'est à lui qu'il appartient de dis-
poser de ces citoyens.
16 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 57.
1907. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, visant une lettre du Comité de
salut public de ce jour, et décidant que le
nommé Laltegrin, boucher à Paris, sera
mis provisoirement en liberté, afin que le
service de l'hôpital militaire de Franciade
ne soit point interrompu, sauf à statuer
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
419
ultérieurement sur les faits qui seront
articulés.
16 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 120.
1908. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, décidant, sur une déclaration du
citoyen Relgy, que les citoyens Romain-
ville et Smits se rendront sur-le-champ en
la maison du nommé Patu, place de l'In-
divisibilité, à TefTet de constater la quan-
tité de pièces d'or et d'argent en numé-
raire, comme aussi la quantité et le nombre
de pièces de vaisselle et d'argenterie qui se
trouvera, d'après la déclaration du citoyen
Belgy, d'en ordonner le dépôt à la maison
du Domaine national,rue Vivienne,et dans
le cas ofi il y aurait des armes, d'en faire le
dépôt au Comité de surveillance et de sû-
reté générale, avec ordre à ces commis-
saires de bien observer si cet argent et
argenterie peuvent être justement soup-
çonnés d'avoir été soustraits à la surveil-
lance commune, dans ce cas, inventorier
les papiers qui leur paraîtront suspects
chez ledit Patu, tant à Paris qu'à Mello.
16 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ji 294,
fol. 128.
1909. — Lettres du Comité de sûreté
générale au Comité de salut public: 1° an-
nonçant l'envoi par le ministre de la guerre
de renseignements qui paraissent de la
plus haute importance, mais, attendu que
les moyens et le mode d'exécution des
mesures qu'ils provoquent, semblent con-
cerner uniquement le Comité de salut pu-
blic, les lui faisant passer; 2° lui trans-
mettant une lettre de date ancienne, qui
vient seulement de parvenir au Comité de
sûreté générale, pour lui permettre d'ap-
précier les prétendus renseignements y
contenus.
16 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 120, 121.
1910. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1» por-
tant envoi à l'accusateur public du Tribu-
nal révolutionnaire de copie des pièces du
nommé Duchemin, à Montrouge, et re-
mettant la personne dudit Duchemin, se-
crétaire de Condé, détenu dans l'une des
salles du Comité, au citoyen Auvray, huis-
sier près le Tribunal, porteur d'un ordre
d'écrou de Fouquier-Tinville en la Con-
ciergerie, avec décharge dudit Auvray
insérée au procès-verbal; 2° recevant le
compte rendu de la mission confiée au
citoyen Tisset, chargé de se transporter à
la Maison Egalité, près du passage Radzi-
will, à l'eliet de rechercher et d'arrêter le
nommé Lazzaro, marchand de marrons,
ce qui est exécuté; 3° chargeant le citoyen
Fournerotde se transporter, avec le nommé
Lazzaro, en son domicile, Maison Egalité,
sous les galeries de verre, à l'effet d'y
perquisitionner, d'enlever ce qui paraîtra
suspect et d'apposer les scellés ; 3° recevant
le rapport du citoyen Fournerot, chargé
d'assister à la reconnaissance et levée des
scellés apposés chez la femme Marbeuf,
qui a subi la peine de mort; 4» recevant
le compte- rendu du citoyen Moissard,
chargé de se transporter auprès de l'ad-
ministration générale des Postes, pour lui
demander le procès-verbal du scrutin épu-
ratoire, qui a eu lieu entre les employés
des Postes, compte -rendu d'où il ressort
que les administrateurs ont affirmé qu'au-
cun procès-verbal n'a été dressé à ce sujet;
5° donnant mandat au citoyen Fournerot,
assisté d'un membre du Comité révolu-
tionnaire de la section de la Montagne, de
se rendre sans délai à Boulogne, pour y
perquisitionner chez le nommé Dimanche,
prendre les informations nécessaires et
mesures utiles, même procéder à l'arres-
tation dudit Dimanche.
16 ventôse an II.
Extrait du 3 ^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N , BB3 81B, fol. 72-74.
1911. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation immédiate du citoyen Brul-
ley, de Saint-Domingue, actuellement à
Paris, son incarcération aux Carmes et
l'apposition des scellés sur tous ses pa-
420 CHAPITRE P'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
piers, registres et correspondances; 2° or-
donnant la mise en état d'arrestation du
citoyen Page, de Saint-Domingue, actuel-
lement à Paris, son incarcération à Sainte-
Pélagie et l'apposition des scellés sur ses
papiers, registres et correspondances ;
3" ordonnant l'arrestation et l'incarcéra-
tion, à Sainte-Pélagie du nommé Bertrand,
se disant agent du pouvoir exécutif et si-
gnataire, avec le nommé Langlois, d'un
écrit ayant pour litre : Bertrand et Lan-
glois à leurs conciloyens des déparlements
méridionaux; 4" ordonnant l'arrestation des
citoyens Dupuis,jeune, et Sainte-Beuve, do-
miciliés dans la section de Bondy, sous le
coup de dénonciations; 5° convoquant au
Comité la citoyenne Calenges, rue de Me-
nard, n» 7, pour être entendue sur des
objets intéressant la République.
17 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 56, 57, 59.
1912. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le Comité de surveil-
lance de la section de Bondy d'arrêter et
d'incarcérer le nommé Castel-Bajac, ci-
devant chevalier de Puivert, officier de
marine, taille de 5 pieds 6 pouces, assez
droit, quoique âgé d'environ 60 ans, por-
tant cheveux gris et en rond, le teint blanc,
figure plus allongée que pleine, habit gris,
chapeau à 3 cornes, et les nommés d'Ai-
guevive, fils, et Tailhasson, ci-devant con-
seiller au Parlement de Toulouse, ces deux
derniers logés rue Neuve-Saint-Marc, hôtel
de la Guerre, chez les Cambon, qui seront
également arrêtés.
17 ventôse au II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 58.
1913. — Lettre du Comité de sûreté
générale à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, l'informant que le nommé
Hermann, détenu à la Force, entendu par
Fouquier-Tinville, a vagué dans Paris et
qu'il a été dîner à la Râpée, sans nul doule
avec l'espoir de se soustraire à la surveil-
lance du gendarme chargé de sa garde, et
estimant dans ces circonstances que l'ac-
cusateur public devrait prescrire aux gen-
darmes envoyés dans les prisons, pour en
extraire les détenus, de les y ramener
aussitôt après leur audition, et s'ils se
permettent de contrevenir à cette injonc-
tion, l'intérêt public exige qu'ils soient
soumis à une responsabilité sévère.
17 venlôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 59.
1914. — Ordre du Comité de sûreté
générale, défendant expressément au con-
cierge de la Force de laisser extraire le
nommé Hermann pour aller déposer au
Tribunal révolutionnaire, si ce n'est sous
l'escorte de deux gendarmes, enjoignant
également au même concierge de retirer
des mains dudit Hermann les passeports et
certificats que l'on prétend être en sa pos-
session et d'en rester dépositaire jusqu'à
nouvel ordre.
17 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 123.
1915. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° délibérant sur la dénoncia-
tion produite par le Comité révolution-
naire de la section de l'Observatoire contre
le nommé Simon, ci-devant commissaire
de police de cette section, décidant qu'il
sera mis sur-le-champ en arrestation par-
tout où il se trouvera, avec apposition des
scellés; 2° ordonnant d'incarcérer comme
suspect à Sainte-Pélagie le nommé Charles-
Alexandre- (François) de-Paule de Baert,
ci-devant baron, ex-député de la Législa-
tive, domicilié à Paris, rue du Mont-Blanc,
no 18, et chargeant Héron de l'exécution
de ce mandat.
17 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*fi 294,
fol. 121, 123.
1916. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, considérant que l'aristoratie cher-
che tous les moyens pour exciter des
troubles et que, par des manœuvres aussi
adroitement combinées que dangereuses,
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
421
elle emploie tout ce que la ruse peut in-
venter pour paralyser les mesures de sû-
reté générale et détruire les Comités ré-
volutionnaires, qui sont les pivots de la
Révolution, considérant qu'au moment où
la campagne va s'ouvrir et que les tyrans
ne peuvent avoir aucun espoir de succès
qu'autant que les traîtres de linlérieur
seront mis en liberté et leur serviront de
point d'appui, considérant que les tenta-
tives de la section de la Réunion contre le
Comité révolutionnaire sont l'effet des
manœuvres des agents des tyrans, mais
qu'après une conciliation fraternelle que
la seule influence du Comité de sûreté gé-
nérale paraissait avoir opérée, relative-
ment au citoyen Didot, des ennemis de la
tranquillité publique avaient, en l'Assem-
blée générale de la section, tenue le 2 de
ce mois, attisé le feu de la discorde et,
contre le vœu de la loi, fait déclarer que
le Comité révolutionnaire avait perdu la
confiance de la section, que l'on a ai-nsi
érigé la section en une espèce de tribu-
nal dans un temps où, par la voie de la
dénonciation, l'on pouvait facilement ob-
tenir justice du Comité de sûreté générale,
par toutes les preuves morales qu'à pu
donner une longue discussion entre les
membres de la section et ceux du Comité
révolutionnaire, que les inculpations ne
sont pas fondées et qu'une atteinte portée
à l'autorité des Comités révolutionnaires,
simultanément dans les différentes sec-
tions de la République, paralyserait toutes
les mesures de sûreté générale et ferait le
triomphe de la tyrannie, déclarant la déli-
bération de la section de la Réunion illé-
gale, l'improuvant, en conséquence ordon-
nant qu'elle sera biffée sur les registres
et que le Comité révolutionnaire en cer-
tifiera celui de sûreté générale, ordonnant
que le citoyen LouvetduBois, qui a quitté
le fauteuil pour devenir un instrument
actif de discorde, sera mis en état d'arres-
tation jusqu'à nouvel ordre, décidant que
le citoyen Didot, qui est un ferment de
division et qui est accusé d'avoir dit que
les Comités révolutionnaires étaient des
autorités monstrueuses et inquisiloriales
qui détruisaient les droits du peuple, sera
également incarcéré dans l'une des mai-
sons d'arrêt de la Commune de Paris,
chargeant les citoyens Chaumet, jeune, et
Le Petit, secrétaire du Comité, de l'exécu-
tion de cet ordre et de procéder à l'appo-
sition des scellés sur ses papiers.
17 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 121.
1917. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant la mise en état d'ar-
restation du nommé Cranville, ci-devant
capitaine des carabiniers, et Bourgeois,
leur incarcéralion etl'appositicn des scel-
lés sur leurs papiers.
17 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
foi. 124.
1918. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux administrateurs de la Police de
Paris, les invitant à remettre au porteur
le paquet de papiei^s appartenant au ci-
toyen Barbazun, qu'ils ont entre les mains,
afin de terminer son affaire en connais-
sance de cause.
17 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AFi!" 294,
fol. 124.
1919. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant le compte rendu de la mission con-
fiée au citoyen Fournerot, chargé de per-
quisitionner, à Boulogne, au domicile du
nommé Dimanche, duquel il ressort qu'il a
trouvé chez lui 15 cochons vivants et 5 tués,
dont ce particulier n'avait pas fait la décla-
ration au commissaire aux accaparements,
et que le citoyen Fournerot a mis sous la
surveillance dudit commissaire, avec dé-
fense de les vendre; 2° recevant le compte
rendu de la mission confiée au citoyen
Guigue, jeune, chargé d'arrêter le nommé
Chambure, directeur des vivres à Arras,
d'après lequel ledit Chambure a été remis
entre les mains de la gendarmerie pour
être conduit au Comité; 3" chargeant le
même Guigue de se transporter au domi-
cile dudit Chambure, rue Basse-Saint-De-
nis, cul-de-sac des Filles-Dieu, n° 20, afin
422
CHAPITRE P'. -- JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de perquisitionner dans ses papiers et
effets, extraire ceux suspects et apposer
les scellés; 4° adressant au Comité de sur-
veillance de la section de la Montagne, à
celui de Roulofçne, au commissaire aux
accaparements de cette commune copie
du procès-verbal de perquisition chez Di-
manche ; yo adressant au Comité de sur-
veillance de la commune de Montrouge
l'invitation d'opposer les scellés au domi-
cile de Duchetnin, qui vient de subir la
peine de mort par jugement du Tribunal
.révolutionnaire, lequel eniraîne la confis-
cation au profit de la République; 6° rece-
vant le rapport du citoyen Franchet, chargé
d'arrêter le nommé Guinet et d'examiner
sa correspondance, et décidant que le por-
tier de sa maison, qui se dit chargé de
pouvoirs du Département de Paris pour
retirer cette correspondance, aura à en
justifier au citoyen Franchet, qui, jusque-
là, reste autorisé à en arrêter et vérifier
la suite; 7'^ entendant la lecture du rap-
port de Chéry sur l'affaire de Senonne;
S" sur les renseignements donnés au Co-
mité par plusieurs de ses membres qu'il
existait dans Paris une fermentation, sus-
citée par les ennemis intérieurs et ex-
térieurs de la République pour porter le
peuple à une insurrection contre les auto-
rités constituées, sous le prétexte perfide
de la rareté des subsistances, que des pla-
cards provoquant à la royauté avaient été
affichés dans les marchés publics, le Co-
mité, pénétré de son devoir qui le porte à
surveiller tous les ennemis de la chose pu-
blique et à prendre des mesures pour dé-
jouer leurs manœuvres, convaincu que le
seul moyen de le faire avec succès, était
de rechercher les causes de la disette fac-
tice qui se fait sentir à Paris et de la faire
cesser, amis cet objet en discussion, après
une longue délibération, il a été arrêté que
le Comité se concerterait avec le Conseil
général de la Commune de Paris et le Com-
mandant général pour cet ol)jet, et le ci-
toyen Loys a été chargé de présenter un
projet d'affiche à ce sujet.
17 ventôse an II.
Extrait du 3^ registre des procès-verbaux et
délihérations du Comité do surveillance du Dé-
partement de Paris, A. N.,BB^ 81", fol. 74-77.
1920. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, faisant connaître
que des malveillants, disséminés dans les
environs de Paris, disent hautement que
nos concitoyens des campagnes qui ap-
portent des denrées sont arrêtés et pro-
menés de barrières en barrières; à ce pro-
pos le Commandant général recommande
de nouveau à ses concitoyens qu'aucun
chef de poste ne doit mettre d'empêche-
ment à l'entrée des denrées qui viennent
du dehors, tout doit entrer librement.
Les adjudants de sections renouvelle-
ront cette consigne à tous les postes des
barrières.
18 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 7G.
1921. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° cliargoant le Comité de sur-
veillance de la section des Gardes-Fran-
çaises de procéder àl'arrestation du nommé
Nioche, ci-devant à Commune-Affran-
chie et connu à Paris sous le nom de
Philibert, rue du Chantre, n° GO, au se-
cond étage de la maison, d'examiner ses
papiers, de distraire ceux suspects, avec
apposition des scellés; 2° ordonnant l'ar-
restation et l'incarcération à Sainte-Pé'a-
gie, par mesure de sûreté générale, du
nommé Laya ; 3° chargeant le Comité de
surveillance de la section de la Maison-
Commune de mettre en état d'arrestation
et de conduire à Paris la citoyenne nom-
mée de Yillegoublain, à Yillegoublain,
près Vendôme, le ci-devant marquis d'A-
vesnes et sa femme, demeurant à Com-
braise, près d'Angers, Pierron, ingénieur,
présumé, chez l'un d'eux, le nommé Chou,
rue Caumartin, n° 72 ou 172, le ci-devant
abbé Vidal, aujourd'hui nommé Quatre,
rue Regrattière, île de la Fraternité, la
femme Malherbe, dont on annonce que le^
fils sont émigrés, rue des Enfants-Rouges,
la citoyenne Bouillerot, île de la Frater-
nité, ainsi que les personnes logées dans
les maisons des susnommés.
18 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité do sûreté générale, A.N., AF*n '292,
fol. 60.
i;esprit public a paris en ventôse an II
423
1922. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i° autorisant le citoyen Pijeau,
trésorier du Connité, à compter aux mem-
bres du Comité révolutionnaire de la sec-
tion de Popincourt la somme de 1,000 li-
vres ponr subvenir aux dépenses que né-
cessileront les arreslalions dont ils sont
chargés par le Comité, à Noyon et aux
environs, sauf à compter; 2° cliargeant le
citoyen Chalot d'arrêter et de conduire à
la Force le nommé François-Piené-Alexan-
(lie iMaillé, colonel au ci devant régiment
Hoyal-Picardie, après avoir au préalable
apposé les scellés sur ses papiers, hôtel
de Vendôme, rue Caumarlin, n° 14 on 29,
et distrait ceux suspects.
18 venlôse an II.
Extrait du reyistic îles mandais d'aiMôt du
Comité de sureiê yéiiérale, A. A'., AF*II 2'J2,
fol. Gl.
1923. — Arrêtés du Comité de sûreté
gméivile : 1° décidant ijue l'accusateur
public [>rès le Tribunal révolutionnaire
remettra sous quinze jours au Comité un
état des prisonniers délenus à la Concier-
gerie, avec la noie abrégée des délils dont
ils sont prévenus, et pareil élat de ceux
que la Chanïbre du Conseil a mis en li-
bellé; 2° ordonnant au concierge de la
maison de Saint j.azare de recevoir le ci-
toyen Lonvet-Dubois pour y être retenu
jnsipi'à nouvel ordre.
18 vcnl(j>e an 11.
Exilait du re^'^istre des mandats d'airèt du
Comilo «le sûreté j^cnérale, /\ . A'., AF*ll 295,
f(.l. 125, 12G.
l.ûuvei-Dubois, employé à l'admini-tration de
Police, anété en mèuje t^mps que le clerc de
piocureur Arit>tarquc l)idoi, comme partisan
do Konsin, Iransléré a la lîourl-e, le 27 venlôse,
fui mis en liberté le 7 vendrmi.iiie an llï (.4 . A'.,
1-' -'177420).
192k — Lettre du Comité de sîirelé géné-
r.ile aux adininistraleurs de la Police do la
villedeParis, déclarantqn'il imporleà l'exé-
cution des mesures ne snrelé générale
(pi'il soit instruit du régime suivi jusqu'à
ce jour pour établir la surveillance néc( s-
s:iire dans les prisons et maisons d'airôt,
et les iuviUint à déléguer des commissaires
qui se rt-ndront au Comité, le lendemain
soir, à 8 heures, porteurs de registres qui
mettront le Comité à même de recueillir
des renseignements qu'il est instant de se
procurer.
18 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*il 294,
fol. 125.
1925. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° ayant
acquis la certitude que la correspondance
de Régnier, demeurant à l'Abbaye-aux-
Bois, était patriote, décidant d'inviter le
Comité de surveillance de la section du
Bonnet-Rouge à cesser dorénavant l'envoi
des lettres à l'adresse dudit Régnier;
2° manifestant au commissaire de police
de la section de Popincourt son étonne-
ment du refus d'envoyer le procès-verbal
d'arrestation de Saint-Laurent, condamné
à mort, et menaçant de signaler sa négli-
gence au Comité de sûreté générale; 3° re-
cevant le procès-verbal des opérations du
citoyen Fournerot, chez La/.zaro, Maison
Egalité; 4° chargeant le citoyen Franchet
de recueillir auprès des membres de l'an-
cienne Commission épuratoire des Postes
les notes et listes qu'ils peuvent avoir
entre les mains; 5» déclarant avoir reçu
des mains de deux gendarmes le nommé
Chambure.et d'après l'examen des dénon-
ciations portées contre lui, qui sont de
nature à le faire considérer comme contre-
révolutionnaire et dont le Tribunal révo-
lutionnaire peut seul connaître, décidant
son envoi à la Conciergerie; C° notant
avoir écrit au citoyen Desaudrais, direc-
teur du Lycée de la Maison Egalité, de-
meurant rue Lévêque, Butte Saint-Roch,
chargé de l'exécution du piojet consistant
à faire disparaître l'impression de dessus
le papier; 7" chargeant le citoyen Tisset
de se transporter, rue de la Loi, maison de
Piémont, pour y arrêter le nommé Henne-
zel, ci-devant noble et attaché à la mai-
son d'Artois, perquisiiionner et apposer
les scellés; 8" chargeant le citoyen Lécri-
vain d'assister à la levée des scellés ajqio-
sés chez le nommé Ringard, ex-curé de
Sainl-Cermain-l'Auxerrois; 9» notant l'ar-
restation par le Comité de surveillance de
la section Poissonnière du nomrné Minel,
n'ayant pas de passeport en forme, ni do
carte de sûreté; 10° recevant le procès-
424
CHAPITRE I^"*. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
verbal des opérations du citoyen Guigne,
jeune, chargé de perquisitionner au domi-
cile de Ciiambure, rue Basse-Sainl-Denis,
cul-de-sac des Filles-Dieu.
18 ventôse an II.
Extrait du 3" registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A.N., DB^' 81i>, fol. 77-80.
1926. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
la section du Bonnet -Rouge, déclarant
avoir acquis la certitude que la correspon-
dance de Régtiier est patriotique, priant
de la laisser parvenir librement, et le re-
merciant du zèle vraiment républicain qu'il
a déployé dans cette affaire.
18 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de
Paris, A. iV., BB3 81, fol. 36 v».
1927. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Déparlement de Paris au com-
missaire de police de la section de Popin-
court, se plaignant de son refus obstiné
d'envoyer le procès-verbal d'arrestation et
de perquisition du guillotiné Saint-Lau-
rent, déclarant que sa coupable négligence
compromet les intérêts de la République,
et le prévenant que si, dans les 24 heures,
le procès-verbal en question, qu'on le
somme au nom de la loi d'envoyer, n'est
point parvenu au Comité, il sera forcé de
le dénoncer au Comité de sûreté générale.
18 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département do Paris,
A. N., BB-' 81, fol. 3G.
1928. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris h l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
annonçant l'arrivée d'Arras du nommé
Chambure, secrétaire de Comparet, qui a
été guillotiné la veille, arrêté en vertu des
ordres du Comité de sûreté générale, et
s'empressant de l'envoyer avec les dénon-
ciations le concernant, qui sont déjà réunies
aux pièces de Duchemin et Comparet.
18 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB^ 81, fol. 36 v°.
1929. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Pai*is, déclarant que la
force armée surveillera avec exactitude
les citoyens qui excitent au pillage des
voitures d'œufs et de 1 eurre, avant d'être
rendues à leur destination ; il faut espérer
que la justice nationale sévira contre ceux
qui veulent l'anarchie et la dissolution de
la société.
Depuis un mois, observe Hanriot, on
voit dans Paris des figures étrangères,
c'est aux bons citoyens à surveiller celte
nouvelle engeance.
Le Commandant général invite aussi ses
frères d'armes à s'entendre, à vivre avec
union et fraternité, à servir la chose pu-
blique et à défendre noire commune patrie
des ennemis qui voudraient s'en emparer
et la livrer à de nouveaux oppresseurs.
Les armées de la République sont sur
un pied respectable.
Le Conseil général s'occupe en ce mo-
ment de mettre en légumes tous les ter-
rains incultes dans l'enceinte de la ville;
cette opération bienfaisante rendra des
douceurs à la société.
19 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB-^ 76.
1930. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au maire de la Commune de Paris,
le convoquant sur-le-champ au lieu ordi-
naire de ses séances.
19 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt <lu
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 61.
1931. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale à l'administration de Police, au su-
jet de réclamations adressées par le Co-
mité de surveillance de la section de
l'Observatoire, relativement à l'arrestation
du citoyen Volland,qui a été ordonnée par
la Police, l'invitant à lui communiquer in-
cessamment, d'après la loi, les motifs ([ui
ont dicté cette détermination.
19 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fut. 62.
I
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EiN VENTOSE AN II
425
I
4932. — Arrêtés d'i Comité de sûreté gé-
nérale : 1° enjoignant au concierge du
Luxembourg de laisser parler les citoyens
Evrard et Lauden, ensemble ou séparé-
ment, au citoyen La Palu; 2° sur la dé-
nonciation par le citoyen Codefroy de
l'exposition d'un tableau au bas du Pont-
Royal, tableau représentant une revue du
ci-devant Roi, devant lequel les citoyens
s'arrêtent et dont l'aspect est propre à alté-
rer Tesprit public, décidant que le tableau
sera saisi et que l'individu qui l'a exposé
en vente sera sur-le-champ arrêté et conduit
au Comité.
19 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 62.
1933. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l°vula lettre du citoyen Pache,
qui dit avoir été chargé par le Comité de
salut public de demander au Comité de
sûreté générale que le citoyen Neuville et
la citoyenne Montansier, détenus dans
une maison d'arrêt de la Commune, puis-
sent être visités par des propriétaires du
théâtre de la Loi, qui ont besoin d'avoir
des conférences avec eux pour donner
suite à des projets sur l'emploi du bâti-
ment où le théâtre de la rue de la Loi est
établi, décidant que deux des propriétaires
de ce bâtiment pourront se rendre à la
maison d'arrêt où sont détenus le citoyen
Neuville et la citoyenne Montansier, une
ou plusieurs fois, à des heures indiquées
par la Police et en présence d'un ou de
plusieurs administrateurs; 2° chargeant le
Comité de surveillance de la section Le
Peletier de procéder à Tarrestalion et à
l'envoi à Sainte -Pélagie delà femme Marie-
Anne-Laurence Calenges, âgée de 27 ans, et
d'apposer les scellés sur ses papiers, après
distraction de ceux suspects; 3° décidant
que le nommé Audatiger sera traduit dans
une des maisons d'arrêt de la Commune
de Paris.
19 ventôse an II.
Extrait du rejiislre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 292,
fol. 63, 64.
1934. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Poupart, se-
crétaire du Comité, de s'adjoindre deux
membres de la section de l'Unité, afin
de conduire dans une maison d'arrêt le
citoyen Pernaut, ci-devant noble, demeu-
rant rue Jacob, n° 17, et d'apposer les
scellés sur ses papiers après distraction
de ceux suspects.
19 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF'il 29 i,
fol. 126.
1935. — Délibération du Comité de salut
public duDépartement de Paris :1° portant
que le Comité de surveillance de Fonle-
nay-aux-Roses a mis en état d'arrestation
le boucher Fleury, sous la surveillance
d'un gardien; 2° recevant du commissaire
national près le Tribunal du district de
Saint-Quentin une réponse négative au
sujet de Charles Bupont,qui n'est pas im-
pliqué dans les poursuites pour fait d'agio-
tage des biens nationaux; 3° recevant le
procès-verbal d'arrestation par le citoyen
Tisset du nommé Hennezel ; 4° en vertu
de la dénonciation contre le nommé Di-
manche, demeurant à Boulogne, de laquelle
il résulte qu'il paraît vendre sa marchan-
dise au-dessus du maximum et refuse d'en
vendre aux Sans-culottes, décidant de ren-
voyer celte affaire à la Commission des
Subsistances et approvisionnements ;5°pro-
cédant à l'interrogatoire du nommé La-
zarro, étranger suspect, faisant jadis un
grand commerce, maintenant marchand
de marrons près le passage de la Maison
Egalité et de celui de Radziwill, et ajour-
nant toute décision à son égard; 6" portant
envoi au Comité de surveillance de la sec-
lion Poissonnière de copie du procès-verbal
de perquisition chez la femme Chambure,
rue Basse- Saint-Denis; 7° mentionnant
l'envoi d'une lettre au Département au su-
jet du nommé Ducjiemin, condamné à
mort par le Tribunal révolutionnaire, afin
de prendre toutes les mesures nécessaires
pour éviter toute dilapidation; 8° mention-
nant l'envoi d'une lettre au Comité de sa-
lut public,àrefl"elde lui soumettreun projet
d'arrêté tendant à faire examiner toutes
les lettres par 24 patriotes, conjointement
avec des membres du Comité de surveil-
426
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lance du Déparlement de Paris; 0° convo-
quant pour le lendemain, à midi, le nommé
Riqueur, inspecleiir général de l'admiiiis-
tralion des Messageries nationales; 10° en-
voyant au Comité de sùrolé générale son
i-apport sur l'aHaire de Cliambure, direc-
teur des vivres à Arras, et sa translation
à la Conciergerie; li°invilant le Coniir.aii-
dant général llanriot à lui fournir un dé-
tachement de 20 Sans-CLiloLLes, qui se ren-
dront au Comité à 6 iieuresdu soir; li^cliar-
geanl le ciloycn Tisset d'arrèler et de con-
duire au Comilé le citoyen Turbé, rue de
Touraine,n°7, qui loge chez lui le nommé
Prosper, homme de couleur, ci-devant at-
taché à la maison de ScnonneetMalherbe.
10 vculôsc an IL
Extrait du 3® registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comilé de surveilhince du Déparlc-
menl de Paris, A. N., P.B^ 8P', fol. 8U-83.
1930. — Letire du Comilé de surveil-
lance du Déparlement de Paiis à la Com-
mission des Subsistances et approvision-
nements, l'informant de la perquisition
faileà noiilogne,chez le nommé Dimanche,
où l'on a trouvé 15 cochons vivants et
5 tués, déclarant que ce pailiculier les
vendait à ceux qui voulaient les payer au
poids de l'or, mais se gardait bien d'en
livrer aux Sans- culottes, puisqu'il n'en
faisait même pas la déclaration, et invi-
tant la Commission à prendre un parti dé-
finitif sur celte affaire.
19 vcniôse an IL
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut |ublic du Département de
Paris. A.N., BR^ 81, fol. 37.
1037. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public, exposant que depuis long-
temps l'intrigue, l'ambition, l'égoïsme
manœuvrent sourdement pour s'engraisser
de la substance du peuple, envahir tous
les emplois, arrêter l'envoi ordinaire des
subsistances, agiter les esprils et conduire
par là ti de nouveaux malheurs, et croyant
pouvoir indiquer la source de ces ma-
nœuvres criminelles et le moyen d'en con-
naître les perfides auteurs, la Poste re-
cevant chaque jour les mystères de la
contre-révolution, rappelant les services
rendus par la Commission inspectante des
Postes, qui apportait chaque Jour une
vingtaine de lettres et a conduit à l'écha-
faud plusieurs conlre-révolulionnaircs, dé-
clarant que si cette mesure était généra-
lisée, elle pourrait contribuer pour beau-
coup au siiut de la y.atrie, et soumettant
à la ratilicalion du Comité un projet d'ar-
rêté tendant à faire choix de 24 [latrioles
sans reproche, qui seiont chargés, con-
jointement avec les membres du Comilé
de surveillance du DéparlemenI, d'exa-
miner toutes les lettres des départements,
tant à l'arrivée qu'au départ, non munies
de contreseing, et mellront de côté toutes
celles qui pourront révéler quelques fils
de conspiration ou (juelques mano'uvres
subversives, en faisant partir de suite
celles qui ne renfermeront rien dedan<^e-
leux, qui rendront compte chaque jour
de leui's opérations au Comilé de salut
l)ublic et seront rémunérés à raison de
10 livres j)ar jour.
19 ven ose an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut [mblic du Département de Paris-,
A. A'., UU^ 81, fol. 37.
1938. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comilé
de sûreté générale, annonçant qu'en con-
formité de son ordre du 12 ventôse, le
citoyen Guigue, jeune, l'un des membres
du Comité, a procédé à l'arreslalion du
nommé Cliambure, sous-directeur de l'ad-
ministration des fourrages à Arras, l'a
amené à Paris, écroué à la Conciergerie,
les pièces le concernant ay;.nt clé en-
voyées à l'accusaleui' public du Tiibunal
lévolutionnaire, attendu que son allaiie est
de la même nature que celle deCompard,
qui a subi la peine de mort.
10 ventôse an II.
Exh-ait du regislic de copie des lettres du
Comité ds salut public du Département de Paris,
A. N., BL^ 81, loi. 37.
1030. — Arrêté du Comité de sûrelé
générale, portant défenses expresses au
gardien ou concierge de la maison dite
des Petits Pères, où furent renfermés hier
plusieurs individus, arrêtés comme sus-
pects dans le ci-devant Palais-Royal, de
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
427
relâcher, sous n'importe quel prétexte, le
nommé Roux, dit Puivert, de Toulouse,
qui se trouve du nombre de ces individus,
et décidant qu'il sera donné connaissance
du présent ordre à l'adininislration de Po-
lice, afin de faire transférer sur-le-champ
dans une maison d'arrêt ledit Puivert,
pour y être détenu Jusqu'à nouvel ordre
par mesure de sûreté générale, comme
ex-noble et chevalier de Malte, avec lettre
aux administrateurs de Police dans ce sens.
20 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais darrèt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
foi. G3, G4.
1940. — Arrêtés du Comité de siireté
générale : 1" prenant en considération les
motifs invoqués par les commissaires na-
tionaux de l'envoi des lois, à l'elfet d'ob-
tenir la levée des scellés a[>posés sur les
papiers du citoyen Anisson, dans son lo-
gement au Louvre, autorisant ces com-
missaires à faire extraire momentanément
le citoyen Anisson de la maison d'arrêt oii il
est détenu, pour assister à celte opération,
qui devra être faite en présence de deux
administrateurs de Police; 2° ordonnant
le transfèrement à la Conciergerie de la
nommée Grimaldi de Montmorin et l'en-
voi à l'accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire du procès-verbal de son arres-
tation, dressé, le 8 brumaire, par le citoyen
Marotte, commissairedepolicede la section
des Piques, avec la dénonciation produite
contre ladite citoyenne par Pierre Picard,
instituteur des Ecoles gratuites de la sec-
tion des Piques, et Charles-François Mon-
nart, ci-devant instituteur desdites écoles,
commis au bureau de la confection de
l'habillement de la section des Piques, à
l'effet de presser le jugement de la sus-
nommée au Tribunal révolutionnaire.
20 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'anôt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*1I 292,
fol. G4, 05.
1941. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» vu que le citoyen Rauche-
ron-Prouçay se trouve suspect en sa qua-
lité de ci-devant seigneur et privilégié et
comme parent d'émigrés, attendu d'ail-
leurs que rien ne dépose à l'avantage du
civisme dont il devrait faire preuve, déci-
dant n'y avoir à délibérer sur la demande
en relaxation dudit Baucheron; 2° autori-
sant le citoyen Lesueur à arrêter parlout
où il se trouvera le nommé Levêque-I)u-
moulin, qui se soustrait depuis 5 mois au
mandat d'arrêt lancé contre lui, et à exa-
miner ses papiers ; 3° autorisant le Co-
mité révolutionnaire de la section de Guil-
laume - Tell à lever les scellés apposés
sur les papiers du citoyen Ausey; 4° char-
geant le citoyen Véry d'arrêter le nommé
Pivaire, émigré rentré, demeurant rue des
Bons-Enfants, n" 33, dont tous les parents
sont émigrés, et de saisir les papiers qui
seront jugés suspects; 5*^ chargeant le ci-
toyen Bailleux de procéder à la levée des
scellés apposés chez le nommé Giambone,
banquier, rue de Bondy, qui vient de dé-
céder, ayant un fils émigré, en la maison
du nommé Melin, près la commune de
Brutus, et autres lieux; G° ordonnant la
levée des scellés apposés chez le citoyen
La Flotte, ci-devant limonadier, en sa pré-
sence et en celle des citoyens Chrétien et
Schmidt, avec examen de ses papiers.
20 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. G5, GG.
1942. — Arrêtés du Comité de si'ireté
générale : i° ordonnant de faire perquisi-
tions exactes dans la maison et cave de la
nommée Parent, rue de Sèvres, aux Incu-
rables, à l'eîfet d'y découvrir son argente-
rie et ses bijoux qui y sont enfouis, ainsi
que ceux de la nommée Clermont-Ton-
nerre, sa fille, avec ordre d'arrestation
desdites citoyennes; 2° ordonnant la mise
en état d'arrestation du nommé Cousin,
ancien contrôleur de renies, rue Chaba-
nais, près celle des Petits-Champs, ayant
fait passer des sommes considérables au
ci devant marquis de Savine, émigré, ainsi
qu'il résulte des papiers dudil Savine, in-
ventoriés au Département de Paris, et son
incarcération à la Conciergerie, pour être
jugé par le Tribunal révolutionnaire; 3» or-
donnant la mise en état d'arrestation du
nommé Leguay, de la section des Piques,
428
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
employé, destitué par le ministre de la
marine, sur la dénonciation des patriotes
de cette section, et la saisie de ses papiers
suspects.
20 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*i[ 292,
fol. 67.
1943. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu le résultat de la compta-
bilité du citoyen Bergeret, suivant l'arrêté
des Comités de l'examen des comptes et
des finances, du 26 pluviôse, et le décret du
21 frimaire précédent, ordonnant sa mise
en liberté; 2° chargeant le citoyen Pou-
part, secrétaire-commis du Comité, avec
adjonction de deux membres du Comité
de surveillance de la commune de Chail-
lot, de procéder à l'arrestation du nommé
Couk ou Cock, Hollandais, soi-disant ban-
quier, demeurant à Chaillot, de sa femme,
ainsi que de toutes personnes suspectes
de leur entourage, avec apposition des
scellés sur ses papiers, examen et distrac-
tion de ceux qui pourraient intéresser la
cause de la Révolution.
20 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrôt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*II 292,
fol- 71, 72.
Kock (Jean -Conrad), banquier hollandais
établi à Paris depuis 1787, fut impliqué dans le
procès d'Hébert et condamné à mort le 4 ger-
minal an II {A, A'., W 339, n» 317).
1944. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la levée des scellés
apposés chez l'abbé Royer, de la section de
la Fontaine-de-Grenelle, en la présence
dudit abbé, extrait à cet eiïet du Luxem-
bourg, en celle de deux membres du Co-
mité de surveillance de celte section et
des citoyens Boischut et Bailleux, afin
de perquisitionner, pour découvrir et sai-
sir deux ou trois malles cachées ou en-
fouies, dans lesquelles il y a une ou deux
chapelles d'évêques et une correspondance
d'émigrés, avec mandat d'apporter au Co-
mité cette correspondance et tous autres
papiers suspects et de déposer à la Mon-
naie l'or et l'argent saisis; 2° attendu que
la citoyenne Larzay paraît suspecte, d'après
ses liaisons, soit avec des ci-devant prêtres
réfractaires, soit avec d'autres individus,
décidant qu'elle continuera à rester en
état d'arrestation.
20 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. .V., AF*ii 294,
fol. 126, 127.
1945. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° ordonnant la levée des scellés
apposés par son ordre sur la cabine {sic) du
nomtïié Levôque-Dumonlin , cul-de-sac
Tailbout, qui se soustrait depuis 5 mois
au mandat d'arrêt du Comité, en présence
du citoyen Héron, du citoyen Marotte,
commissaire de police de la section des
Piques, et du citoyen Bailleux, chargé de
l'arrestation dudit Dumoulin, avec ordre
de perquisitionner chez lui, d'examiner
ses papiers et de lever égaleinent les scel-
lés apposés sur le portefeuille dudit Du-
moulin, saisi chez le nommé Ayinée, dont
la fille est attachée à l'Opéra, avec examen
des papiers y contenus, et mandant au ci-
toyen Héron de faire rapport du tout au
Comité; 2° ordonnant l'arreslation et l'in-
carcération du nommé Bournizet, ci-de-
vant procureur de la Prévôté du ci-devant
Roi.
20 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*JI 294,
fol. 127, 128.
1946. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale au président du Déparlement de
Paris, l'invitant à lui transmettre les pièces
à conviction contre le nommé Cousin, qui
a fait passer de l'argent à l'émigré mar-
quis de Savine, pièces qui ont été dépo-
sées parle citoyen Gimbeaux dans la mai-
son du citoyen Duchâtelet.
20 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 29 i,
fol. 129.
1947. — Lettre de Hanriot aux citoyens
composant le Comité de surveillance du
Département de Paris, résidant rue de la
Convention nationale, n°28, vis-à-vis la ci-
devant église Saint-Roch, promettant l'en-
voi de la force demandée à l'heure précise,
et déclarant qu'il espère les avoir près de
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN It
429
lui à table, les aliments seront... [froids],
mais l'amitié les récliauflera.
20 ventô?e an II.
Original signé, A. N., BB'^ 7G.
1948. — Délibéralion du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° pro-
cédant à l'interrogatoire du nommé Sirop,
précepteur des enfants du nommé Se-
nonne, qui n'a donné aucun résultat, et
ajournant sa décision; 2° n'ayant pu ob-
tenir du nommé Riqueur de renseigne-
ments satisfaisants, décidant que ledit
Riqueur, en sa qualité de président de la
Commission épuratoire des Postes, assem-
blera tous les membres qui la composaient
pour se rendre au Comité, le hndemain à
8 heures ; 3" portant que le Comité de
surveillance de la section de Bon-Conseil
a fait conduire par deux de ses membres
au Comité les nommés Bénard et Massot-
Grandmaison, le premier, demeurant rue
Saint-Denis, n° 110, et le second, rue No-
tre-Dame-des- Victoires, tous deux impri-
meurs, prévenus d'avoir envoyé au Havre-
Marat une caisse remplie de brochures
contre-révolutionnaires pour les faire par-
venir au Cap-Français; 4° instruit qu'il se
donne chez le nommé Lucquey, rue Etienne,
un bal très nombreux, chargeant les ci-
toyens Loys et Guigue de s'y transporter
avec la force armée et le citoyen Tisset,
d'y faire toutes les recherches et perqui-
sitions que leur sagesse leur suggérera, et
d'envoyer au Comité tous ceux qui leur
paraîtront suspects, ce qui est exécuté et
a donné lieu à l'arrestation de 7 individus
suspects, sans papiers à décharge ; o° priant
l'administration des Postes et Messageries
d'envoyer une députation le lendemain, à
8 heures, pour conférer de choses très
importantes; 6" procédant à l'interroga-
toire du nommé Massot-Grandmaison, im-
primeur, prévenu d'envoi de brochures
contre-révolutionnaires au Cap; 7° cons-
tatant l'allocation au Comité par celui de
salut public d'une somme de 15,000 livres.
20 venlôse an II.
Extrait du 3^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. N., BB3 81i^, fol. 84, 85.
1949. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général recommande à ses frères
d'armes de surveiller les prisons; il se
forme dans ces asiles un complot contre
la liberté; les détenus coupables veulent
s'en ouvrir les portes à te! prix que ce
soit; qu'ils tremblent, si l'un d'eux ose
porter une main criminelle sur la garde,
la loi sera terrible; lente à punir, lors-
qu'elle veut ramener le coupable à lui-
même, elle sera alors prompte et inexo-
rable; les juges dans de semblables cir-
constances sauront l'appliquera propos.
« Des agitateurs, observe Hanriot, des
agents de Pitt, des ennemis de la Liberté
calomnient les faubourgs, ils disent qu'ils
sont en agitation; il faut arrêter ces ca-
lomniateurs, les traduire devant les ma-
gistrats, prendre leurs noms, surnoms, âge,
demeures et professions, alors on recon-
naîtra leurs moyens et la puissance invi-
sible qui les paye pour agiter le républi-
cain paisible, qui ne veut pour toute fortune
que la justice et la raison. »
Les patrouilles surveilleront tous ces
agitateurs.
21 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1950. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant, en vertu de déhbé-
ration du Département de Paris, le citoyen
Pijeau de lever les scellés apposés sur
le bureau d'administration du Panthéon-
Français, par suite des opérations qui ont
eu lieu lors de l'arrestation du citoyen
Quatremère, pour en retirer les papiers et
plans nécessaires à la continuation des
travaux du Panthéon-Français, sauf à les
réapposer ensuite sur les papiers, s'il s'en
trouve, appartenant audit Quatremère;
2" convoquant de suite le nommé Gardel,
directeur du Grand-Opéra, au lieu de ses
séances, pour donner des renseignements
qui deviennent nécessaires au Comité dans
rintérôt de la chose publique; 3" vu le
procès-verbal dressé, le 23 pluviôse, par le
Comité révolutionnaire de la section de
Guillaume-Tell, au sujet du nommé Michel
Fleury, domicilié à Lille, ordonnant son
incarcération aux Carmes; 4« ordonnant
430
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
que le ciloyen MonbreLon, place des Piques,
n»!!!, se rendra sur-le-champ au lieu des
séances du Comité, en apportant la boîle
qui a été ce matin saisie sur lui.
2 l ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*iI 292,
fol. 68, CD.
4931. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° vu l'interrogatoire subi par
le nommé Beaucourt, de Rouen, ordon-
nant de l'enfermer à Saiiite-Pébigie ou toute
autre maison de la commune de Paris ;
2° ordonnant la levée des scelles apposés
chez le citoyen Cassini, en sa présence et
en présence de deux citoyens délégués
par le Comité d'instruction publique, par
les soins du Comité révolutionnaire de la
section de l'Observatoire, à l'effet d'en re-
tirer les manuscrits relatifs à la connais-
sance des temps, que ledit Cassini remet-
tra à la Commission des poids et mesures,
après laquelle opération Cassini sera réin-
tégré dans la maison d'arrêt où il se trouve
détenu.
21 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 29 i,
fol. 129.
1952. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, statuant sur les diflTérentes péti-
tions de la citoyenne Ysabeau-Lavergne,
tendant à obtejiir la levée des scellés ap-
posés sur l'appartement qu'occupait son
père, mis en état d'arrestation, à l'effet
d'éviter la prolongation en pure perte du
bail d'un appartement dont le loyer est de
1,800 livres, décidant la levée des scel-
lés par deux membres du Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Unité, l'inven-
taire des meubles et effets du citoyen
Ysabeau, ainsi que ceux lui appartenant,
qui sont déposés chez le citoyen Brion,
lesquels meubles et effets seront trans-
portés chez la citoyenne Ysabeau, sa fille,
demeurant sur la section de Mutius-Sce-
vola, avec apposition des scellés sur l'ap-
partement où ils seront déposés.
21 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 130.
1953. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que la veuve Cus-
tines, demeurant rue de Lille, qui se trouve
en état d'arrestation chez elle, sera incar-
cérée à Sainte-Pélagie ou, à défaut déplace,
dans toute autre maison d'arrêt, et que
les scellés seront apposés sur ses papiers ;
2° ordonnant la mise en liberté du citoyen
Roettier la Bretèche, détenu au Port-Libre,
et la levée des scellés sur ses effets; 3° d'a-
près une déclaration faite au Comité révo-
lutionnaire de la section de la Fontaine-
de-Grenelle, ordonnant l'incarcération à
la Force, comme suspect, du nommé Ber-
trand, amené auprès de lui.
2 l ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'airét du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 130, 132.
19o4. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, informé des manœuvres à la fa-
veur desquelles il serait possible de sous-
traire à la surveillance des autorités cons-
tituées la connaissance de l'existence, à
Paris, des ennemis de la République et de
la conduite contre-révolutionnaire qu'ils y
tiennent, décidant que les maison et ap-
partement, situés rue du Bac, en entrant
par le pont, ci-devant n° 609, et sur la-
quelle se trouve un écriteau indiquant
appartement à louer, seront ouverts à la
première réquisition qui en sera faite par
les citoyens Gourlade et Monnery, secré-
taires du Comité, qui y feront les perqui-
sitions nécessaires pour parvenir à recon-
naître toutes les personnes qui y sont
logées, ainsi que les effets et tous autres
objets qu'il serait important de constater,
apposeront les scellés et procéderont même
à l'arrestation provisoire des individus qui
paraîtront suspects.
21 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 131.
1955. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu trois extraits du registre des
délibérations du Comité de surveillance de
la section de l'Observatoire, relatifs à l'ar-
restation du citoyen Blanchard, capitaine
au 102« régiment d'infanterie, et du ci-
L'ESPRIT PURIJC A PARIS EN VENTOSE AN H
431
toyeiî Vendermarck, se disant ancien Iré-
sorier général de la marine à Rocliefort,
en date du 20 ventôse, décidant qu'ils se-
ront envoyés au Tribunal révolutionnaire,
et que les pièces contenues dans deux
paquets, paraphés par le citoyen Vadier,
président du Comité, seront remises à
l'accusateur public du Tribunal.
2 I vcnlôsc an II,
Exirait du regislrc des mandais d'iirict du
Comiié de sûreté générale, A. A'., AE*il Wa,
fui. 132.
191)6. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° re-
produisant la teneur de l'arrêté du Comité
de salut public, du 17 venlose, qui accorde
au Comité de surveillance du Département
une nouvelle allocation de ro,000 livres,
avec mandat délivré en conséquence, et
chargeant le citoyen Cuigue, jeune, son tré-
sorier, de recevoir cette somme à la Tréso-
rerie nationale; 2" procédant à l'inlerro-
gatoire du nommé Firmin, précepteur des
enfants de Scnonne, sans slaluer sur son
compte; 3° procédant à l'interrogatoire du
nommé Héberl, libraire, rue Cliampfleury,
arrêté la veille dans le bal de Lucquey,
rue Etienne; 4° demandant au citoyen
Rrelut de la Grange, notaire, rue Neuve-
Saint -Eustache, des renseignements sur
Senonne; o° chargeant le citoyen Rerceon,
premier chef du Rureau de liquidation, de
se transporter à l'administration du Dépar-
tement, division des émigrés, afin de de-
mander les registres et autres papiers con-
cernant le Club des colons de l'hôtel de
Massiac, trouvés sous les scellés apposés
audit hôtel, lequel Rerceon s'acquitte de
cette mission et dépose [dusieurs livres et
papiers; G" procédant à l'interrogatoire du
nommé Renard, imprimeur, rue Saint-De-
nis, n°^ liO et 72, d'après lequel, chargeant
le citoyen Fournerot de se transporter sans
délai chez le nommé Gattey, libraire, au
ci-devant Palais Egalité, d'y perquisition-
ner, de saisir les ouvrages suspects qui
pourront s'y trouver, et d'amener ledit
Gattey au Comité; 7° après avoir entendu
l'administration des Postes et Messageries,
mandée au Comité, et avoir pris des ren-
seignements sur le travail de la Commis-
sion épuratoire des Postes, décidant que
l'adniinislration lui enverra sans délai tou-
tes lespiècesy relatives et désignera celles
qui auraient été brûlées; 8° portant que le
citoyen Loys, membre du Comité, a pré-
senté un projet d'affiche, tendant à éclairer
le peuple sur les mouvements convulsifs
auxquels on voudrait le porter, que le Co-
mité l'a adopté, en a arrêté l'affichage, mais
sur l'observation présentée par le citoyen
Nicolas, imprimeur du Comité, d'après la-
quelle il était dans l'impossibilité de le
satisfaire, ayant ses presses en réquisition
pour le maximum, décidant de l'insérer
littéralement au procès-verbal, ainsi qu'il
suit :
« Le Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris à ses concitoyens :
« La malveillance s'agite dans tous les
sens. Iliei', des placards incendiaires ont
été affichés dans tous les coins de Paris,
des lelties excitant le peujde à l'insurrec-
tion ont été semées au milieu des ténèbres
à la Halle et dans d'autres endroits.
« Prenez garde, citoyens, que c'est au
moment de l'ouverture de la campagne
que tout annonce être glorieuse pour la
République, c'est au moment que l'armée
du Nord se dispose à chasser ignominieu-
sement Cobourg et ses vils satellites du
sol de la Liberté, que nos ennemis s'ef-
forcent de paralyser les grandes mesures
prises par le Comité de salut public, en
agitant au milieu de nous les brandons de
la guérie civile.
« Du calme, citoyens, de l'union, et
celte nouvelle conspiration sera bientôt
déjouée. Rallions -nous plus que jamais
autour de la Convention nationale, du Co-
mité de salut public, du Comité de sûreté
générale, qui méritent toute voire con-
fiance. Ceux qui vous parlent d'insurrec-
tion sont des traîtres, qui veulent détruire
la Liberté par vos mains. C'est le décret
vraiment révolutionnaire, qui ordonne la
déportation à la paix des gens suspects
et la confiscation de leurs propriétés au
profit des Sans-culottes, qui est la cause de
tous ces mouvemeinents contre-révolution-
naires, c'est parce que les Comités de sa-
lut public et de sûreté générale de la Con-
vention nationale ont bien mérité de la
patrie, en décrétant cette grande mesure,
432
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUKS DE LA RÉVOLUTION
dictée par Ja justice, et qui va mettre lin à
toutes les conjurations, que les uns et les
autres sont en butte à toutes sortes de ca-
lomnies.
« Du calme, de l'union, de la patience,
confiance dans vos magistrats qui veillent,
nuit et jour, pour votre salut, et la patrie
sera bientôt sauvée. »
9" à, la suite de Fexamen de la correspon-
dance du nommé Guinet, arrêtant de man-
der le citoyen Fortin, administrateur des
Postes, pour avoir des renseig-nements ;
10° d'après la dénonciation formelle adres-
sée au Comité sur différents employés aux
Postes et Messageries, tant dans l'ancienne
que dans la nouvelle administration, d'a-
près les preuves de contre-révolution qui
ont été données par des agents de cette
administration, dont les fils s'étendent né-
cessairement à d'autres individus encore
inconnus, d'après la connaissance intime
que le Comité a acquise que la Commis-
sion épuratoire de ces ditférentes admi-
nistrations avait fait un travail infiniment
important, qui a été remis entre les mains
des administrateurs, mais dont plusieurs
pièces ont été brûlées ou égarées; consi-
dérant que l'intérêt public exige impé-
rieusement que les conspirateurs soient
démasqués et frappés, que le travail de la
Commission, dans son entier, peut seul
produire. cet avantage, décidant : 1° que
le président de la Commission épuratoire
convoquera sans délai les membres qui la
composaient; 2° qu'ils s'épureront entre
eux, reviseront le travail déjà fait et four-
niront au Comité tous les renseignemenls
à leur connaissance, tant sur les contre-
révolutionnaires de l'administration passée
que sur ceux de la présente, que le citoyen
Loys, membre du Comité, assistera à leurs
opérations; 11° recevant de Sijas, adjoint
du ministre de la guerre, l'avis que, sur
de nouveaux renseignements pris au sujet
du citoyen Prévost, le ministre n'a pas
jugé convenable de lui rendre le comman-
dement de l'escadron de gendarmerie ca-
serne au Luxembourg, et a maintenu la
suppression prononcée contre lui, le 11 ni-
vôse dernier.
21 ventôse an II.
Extrait du 3» registre des procès verbaux et déli-
bérations du Coniilé de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. iV.,BB- 81", fol. 8G-90.
1957. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris aux artistes
du théâtre de la rue Feydeau, leur rappe-
lant que le Comité leur avait donné des
afliches pour être placardées dans leur
spectacle, et (|u'au rapport des préposés
du Comité, cette affiche ne se trouvait
dans aucun des couloirs, pas plus qu'aux
foyers, enfin dans aucun endroit; sans nul
doule, si les artistes s'étaient conformés à
l'invitation qui leur avait été faite, les
bons citoyens, en prenant lecture de cette
affiche, reconnaissant la vérité des prin-
cipes qui y sont énoncés, loin d'applaudir
et de faire répéter le couplet insultant à
la vieillesse, qui se chante dans la pièce
de la Papesse Jeanne, sentiraient au con-
traire que chez toue les peuples qui ont
vécu sous le gouvernement républicain,
la vieillesse fut en honneur et respectée,
comme l'image vivante des dieux sur la
terre; le Comité, étant persuadé qu'il n'y
a de leur part qu'un manque d'atten-
tion, leur fait passer de nouveau plusieurs
exemplaires de ces affiches sur les théâ-
tres, pour les faire placarder dans tous les
lieux apparents, comme corridors, foyers,
escaliers et autres endroits, de manière
que le public en prenne connaissance en-
tière.
21 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB» 81, fol. 37 v°.
19o8. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général déclare qu'il n'est pas
content de quelques-uns de ses frères
d'armes, qui ont arrêté à la barrière de
Bercy, à celle des Deux-Moulins et autres,
des denrées destinées à la Ville; cette in-
conduite jette sur Paris une espèce de dé-
faveur qu'il n'a jamais méritée et dégoûte
les bons citoyens qui désirent l'approvi-
sionnement abondant, le Commandant gé-
néral invite les bons citoyens à dénoncer
ces atrocités et à mettre les magistrats à
même de sévir contre ces mauvais frères.
« Souvenez-vous, ajoute Ilanriot, que
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
433
i
les Sans-culottes ne sont pas des brigands,
ni des amateurs de richesses ; ils savent
mieux placer leur ambition; ce qu'on ap-
pelle palais et fortune, passe comme l'é-
clair, la Liberté, la Justice et l'Egalilé sont
des trésors impérissables, comme la raison
et la vertu. »
D'après l'arrêté du Conseil général de
la Commune, les citoyens composant l'ar-
mée révolutionnaire, qui viendront à Paris
par congé limité ou absolu, les feront
viser au conseil d'administration de leur
bataillon, afin que l'on puisse connaître
ceux qui seront absents de leur détache-
ment.
22 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1959. — Lettres du Comité de sûreté
générale : 1° au Directeur général des Do-
maines nationaux, déclarant être informé
que les immeubles situés à Paris et appar-
tenant ci-devant au nommé Feaumarchais»
paraissent être encore à la disposition de
ses parents ou agents, et l'engageant à
ne pas perdre de vue les intérêts de la
République qui lui sont confiés, et à faire
part au Comité des mesures qu'il aura
prises ; 2° au citoyen Gaillard, directeur
du spectacle de la République, le convo-
quant immédiatement, au lieu ordinaire
de ses séances.
22 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 69.
1960. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Héron
d'incarcérer comme suspect à Sainte-Pé-
lagie le nommé Bonnières, homme de loi,
ci-devant agent d'Artois, et d'apposer les
scellés sur ses papiers; 2" décidant que le
citoyen Cambon, représentant du peuple,
se transportera au domicile du citoyen
Bidermann pour y procéder à la vérifica-
tion de ses écritures et de sa correspon-
dance,etferaleverlesscelléspardeux mem-
bres du Comité révolutionnaire de la section
de Brutus; 3° chargeant les citoyens Mignié
et Sauvé de mettre en état d'arrestation,
dans les maisons de la Commune de Paris
T. X.
à ce destinées, les nommés Poullenot, Joly
et Maucuit, d'examiner leurs papiers et
correspondances.
22 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 70.
1961. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le nommé Fer-
rières, ci-devant trésorier de la Société
des Jacobins, sera extrait des prisons, pour
20 heures seulement à dater du 23, sous la
gartle de deux gendarmes, et communi-
quera avec les citoyens Relin, Mounière,
Capitaine et Le Clerc, commissaires nom-
més à cet effet; 2° chargeant les citoyens
Poupart et Henry, secrétaires-commis du
Comité, de mettre sur-le-champ en état
d'arrestation, par mesure de sûreté gé-
nérale, les nommés Pastoret, Muraire,
Lacuée, Navier et Bigot de Préameneu,
tous cinq membres de l'Assemblée légis-
lative, de les incarcérer à Sainte-Pélagie
ou toute autre maison de détention, et
d'apposer les scellés sur tous leurs papiers,
en distrayant ceux qui pourraient être
suspects.
22 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 70, 71.
1962. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant l'incarcération du
nommé Biset, ci-devant procureur de la
comniune de Tonnerre, ainsi que de sa
femme, demeurant rue du Monceaux-Saint-
Gervais, n° 18, et l'apposition des scellés
sur leurs papiers, avec distraction de ceux
suspects; 2° après avoir pesé mûrement
la dénonciation dirigée contre le citoyen
Sébastien Lacroix, commissaire du Conseil
exécutif, et les réponses que ce citoyen a
produites, ordonnant sa mise en liberté
immédiate.
22 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 133, 134.
1963. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i" invi-
tant l'administration de Police à avoir l'œil
sur une maison de jeu qui se tient, quai
28
434
CHAPITRE le--. — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de la Mégisserie, où se rassemblent des
êtres suspects, sans mœurs et sans vertus,
et de faire fermer cet infâme repaire du
vice; 2° chargeant le citoyen Loys de se
transporter à la maison des Postes, pour
assister aux opérations de la Commission
épuratoire des employés à la Poste, et de
prendre telles mesures qu'il jugera con-
venables; 3° recevant le procès -verbal
d'arrestation par le citoyen Tisset du nommé
Prosper, ci-devant attaché à la maison de
Malherbe; 4° convoquant le citoyen For-
tin, administrateur des Postes et Messa-
geries, et le gardien des effets du citoyen
Guinet; S*» considérant que Lazarro, mar-
chand de marrons, se tenant près des pas-
sages des Maisons Egalité et Radziwill, ne
peut être regardé que comme suspect et
que l'administration de Police peut seule
connaître de l'exécution ou non exécution
de la loi du 6 septembre 1793 sur les
étrangers, loi à laquelle Lazarro ne s'est
point conformé, décidant qu'il sera con-
duit devant elle; 6° considérant que le
nommé Jean Laloy, demeurant rue des
Prêtres-Saint-Germain, n° 4, arrêté dans
une maison de jeu, quai de la Mégisserie,
lors d'une perquisition, décadi dernier,
doit être regardé comme suspect, attendu
qu'il n'a d'autres moyens de subsister que
son travail et qu'il est oisif depuis plus de
8 jours, considérant en outre qu'il est dé-
nué de toutes preuves de civisme, sans
carte de sûreté, ne pouvant se procurer
aucune attestation en sa faveur, décidant
son renvoi à l'administration de Police
pour être par elle statué ce que de droit;
1° faisant droit à une dénonciation contre
le portier du Comité, accusé de rançonner
les prisonniers sortants, décidant son ren-
voi et son remplacement par un homme
vertueux, bon Sans-culotte, père de fa-
mille; S" édictant un règlement pour les
fonctions du trésorier, pour la consigne de
la garde, les devoirs des secrétaires, du con-
cierge et du garçon de bureau; 9° rece-
vant le procès-verbal de l'arrestation par
Fournerot du libraire Gattey, avec un jour-
nal de commerce, plusieurs fragments
d'ouvrages aristocratiques et 2 pièces d'ar-
gent à effigie royale; lO^appelant l'atten-
tion de l'administration de Police du Dé-
partement de Paris sur un abus qui fomente
l'oisiveté, la paresse et diminue l'intérêt
dû à l'homme qui offre le spectacle atten-
drissant des souffrances, l'invitant à pren-
dre des mesures à l'edet d'arrêter ceux qui
se rendent coupables d'impostures, et qui
restent couchés sur la paille dans les rues,
de porter remède aux maux réels des
autres, de faire examiner leurs plaies, pu-
nir avec sévérité ceux qui n'en auraient
que de supposées, et verser sur celles des
autres le baume bienfaisant qui doit les
?:uérir; 11° ayant entendu le rapport sur
l'aflaire des nommés Grandmaison et Re-
nard, imprimeurs, duquel il résulte que
Bénard avait au Cap-Français une maison
de commerce, ainsi qu'à Paris, que Massot-
Grandmaison était son commis, qu'il lui a
fait l'expédition d'une caisse de brochures
contre-révolutionnaires, destinées pour le
Cap au nom de Bénard, décidant leur envoi
à la Conciergerie et celui de leurs pièces au
Tribunal révolutionnaire; 12° d'après l'exa-
men de l'affaire de Gattey, libraire, d'où
il ressort que Gattey est un négociant d'a-
ristocratie, que Grandmaison et Bénard,
dans leurs interrogatoires, ont désigné
plusieurs libraires, en particulier Gattey,
que la recherche faite chez lui prouve que
Bénard n'était pas le seul à qui il vendait
le poison le plus subtil de la contre-révo-
lution, qu'il a été trouvé dans ses papiers
une correspondance avec un libraire de
Londres, à qui il faisait passer ce qu'il y
avait de plus dégoûtant d'aristocratie, dé-
cidant l'envoi de Gattey à la Conciergerie
et de copie de ses pièces à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire ; 13°
chargeant le citoyen Clémence de faire
arrêter une femme, suspectée de prosti-
tuer ses deux filles, demeurant rue Saint-
Martin, près le théâtre des Sans-Culottes;
14" autorisant le même à perquisitionner
chez un marchand de vins, rue du Petit-
Carreau, à l'enseigne des Barreaux-Verts,
avec mandat d'arrêter tous suspects; 15»
portant que les administrateurs des Postes
ont remis une note ou liste des employés
à la Poste, qui n'a pas satisfait le Comité ;
16° une députation du Comité de surveil-
lance de la section du Contrat-Social s'é-
tant présentée au Comité pour demander
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
435
les motifs du rétablissement de l'ancienne
Commission épuraloire des Postes, le Co-
mité lui a remontré fraternellement que
cette opération n'était point particulière à
la section du Contrat-Social, mais s'éten-
dait à des employés aux Postes, demeu-
rant sur plusieurs sections de Paris, que
d'ailleurs ses pouvoirs lui donnaient le
droit d'agir indépendamment de tous les
Comités, et le public l'exigeant instam-
ment, il avait dû prendre cette mesure en
en rendant compte, comme de coutume,
aux Comités réunis de salut public et de
sûreté générale; 17° recevant le rapport
du citoyen Loys, chargé d'assister à l'as-
semblée de la ci-devant Commission épu-
ratoire des Postes, qui déclare qu'après
avoir exclu de cette Commission quelques
membres regardés par leurs collègues
comme hors des principes, la liste et les
notes, si longtemps recherchées et si astu-
cieusement cachées par l'administration
des Postes, doivent être apportées demain
par la Commission épuraloire; le Comité,
considérant que son but est entièrement
rempli, que les pièces qui doivent lui être
apportées feront enfin connaître les com-
plices perfides de Comparet, Chambure et
autres, et fourniront enfin les moyens de
faire punir de leurs complots ceux qui
s'en sont rendus coupables, décidant que
l'ordre sera intimé de suite à la Commis-
»sion de se dissoudre et de remettre les
pièces à sa disposition, et qu'en outre le
résultat de cette opération sera, comme de
coutume, envoyé au Comité de salut pu-
blic; 18° décidant d'écrire de suite au Co-
mité de surveillance de la section du Con-
trat-Social pour lui témoigner combien il
y a lieu d'être étonné de la conduite mal-
honnête et indécente du citoyen Balestrez,
l'un des membres de la députation en-
voyée auprès de lui, et l'inviter à ne plus
l'envoyer en dépulation, quand par hasard
il aura trop dîné; 19" vu l'importance des
opérations, décidant de se réunir le lende-
main matin, à 8 heures; 20° procédant à
l'interrogatoire de la femme Malherbe,
femme d'un émigré de ce nom, sans rien
statuer à son égard.
22 ventôse an II,
[^H Extrait du 3* registre des procès-verbaux et dé-
l
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB3 81», fol. 91-97.
1964. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris aux frères
et amis composant l'administration de Po-
lice à la Mairie, les avisant qu'à la suite
de son transport dans une maison de jeu
tenue par le citoyen Devertu, sur le quai
de la Mégisserie, il a eu la surprise de
trouver dans ce repaire du libertinage au
moins cent individus, la plupart, quoique
munis de cartes de sûreté, n'annonçant
avec leurs figures sinistres que des êtres
sans mœurs et sans principes, les uns,
garçons tailleurs, les autres, garçons cor-
donniers, d'autres des militaires blessés
et, dans le nombre, beaucoup de pères de
famille qui, au lieu de porter chez eux le
fruit de leurs travaux, préfèrent aller dans
ces infâmes maisons et exposer au jeu ce
qui pourrait servir à sustenter leurs fa-
milles; c'est assez dire pour exciter la
sévérité de l'administration de Police contre
cette odieuse maison et pour en ordonner
la clôture, avec lettre d'envoi de copie de
cette lettre au Conseil général de la Com-
mune, qui est invitée à la rendre publique.
22 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 38.
1965. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris aux répu-
blicains administrateurs de Police, décla-
rant que le spectacle des malheureux qui
souffrent arrache des larmes à tous les
cœurs sensibles, leurs douleurset leur peine
sont généralement partagées, mais quand
on se fait un coupable métier du malheur,
quand on s'y plaît et qu'on en fait un calcul
d'intérêt, il est du devoir des magistrats
du peuple de remédier à un abus qui
fomente l'oisiveté, la paresse, et diminue
l'intérêt si naturellement dû àl'homme qui
offre le spectacle attendrissant des souf-
frances, ajoutant que l'on est frappé du
nombre infini des malheureux, qui, étendus
sur la paille et couverts des haillons de la
misère, font retentir l'air de leurs cris et
semblent reprocher à tous ceux qui les
voient le sort affreux dont ils sont victimes.
436
CHAPITRE I«. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
en vain Thumanité leur prodigue-t-elle tous
les secours qu'on doit à des frères, il sem-
ble qu'au lieu d'en diminuer le nombre,
la sensibilité soit un nouvel encouragement
qui l'augmente chaque jour, remontrant
qu'il est temps de prendre des mesures
pour mettre un terme à cette coupable
imposture chez les uns et pour apporter
le véritable remède aux maux réels des
autres, qu'il faut indistinctement faire ar-
rêter tous ceux qui paraissent blessés, faire
examiner leurs plaies, punir sévèrement
ceux qui n'en auraient que de supposées,
verser sur celles des autres le baume bien-
faisant qui doit les guérir, ce sera tout à la
fois venger l'humanité, que les premiers
outragent, et remplir envers les seconds le
devoir précieux de la bienfaisance, vertu
favorite des républicains, annonçant qu'il
fait part de ce projet à la Commune.
22 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 38 v°.
1966. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au citoyen
La Vicomterie, représentant du peuple,
membre du Comité de sûreté générale, lui
faisant connaître que le Comité a en sa
possession tous les registres du club qui
était tenu au ci-devant hôtel de Massiac
par les colons, et le priant d'en instruire le
Comité de sûreté générale, pour qu'il indi-
que l'usage qu'on doit en faire.
22 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB3 81, fol. 38 V».
4967. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
la section du Contrat-Social, à l'occasion
de l'envoi d'une députation, chargée de
prévenir d'un rassemïîlement à la Poste, se
plaignant de la conduite de Balestrez, l'un
des membres de cette députation, qui s'est
comporté de la manière la plus indiscrète
et comme un homme qui avait trop dîné,
déclarant que le but que s'est proposé le
Comité, en rétablissant momentanément la
Commission épuratoire des Postes, était de
se procurer des pièces de la plus haute
importance, de nature à faire connaître
plusieurs conspirateurs, que son but est
atteint, les pièces en question ayant été
retrouvées, et que le Comité s'est empressé
de dissoudre la Commission, invitant le
Comité de la section du Contrat-Social,
lorsqu'il auraquelque députation àenvoyer,
à choisir les membres qui devront la com.-
poser, et pour se convaincre du bien-fondé
de ses plaintes, invoquant le témoignage
des autres membres de la députation, qui,
par leur conduite vraiment fraternelle et
amicale, ont dédommagé le Comité du
Département du désagrément éprouvé.
22 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.iV., BB3 81, fol. 38 v°.
1968. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général invite de nouveau ses
frères d'armes de service aux barrières à
ne pas mettre d'obstacles à l'entrée des
denrées de tout genre dans Paris.
Les faubourgs, que l'on a si faussement
calomniés, méprisent tellement leurs ca-
lomniateurs qu'ils dédaignent de prendre
connaissance de ces calomnies.
A compter du 25, le poste de la Tréso-
rerie nationale sera porté à 70 hommes.
Les chefs de légions tiendront prêts,
pour le lendemain, cent hommes de ré-
serve par légion, pour assurer le bon ordre
et la juste distribution des aliments néces-
saires à la vie. Le Commandant général
aime à croire que les vertueuses républi-
caines seront les premières à établir la
tranquillité ; les marchandes de poissons
commencent à faire la police elles-mêmes.
23 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. iV., BB^ 76.
1969. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en liberté
du citoyen Prieur-Roquemont, demeurant
rue Saint-Honoré, et la levée des scellés
apposés chez lui; 2* chargeant le Comité
révolutionnaire de la section des Tuileries
de mettre en état d'arrestation le nommé
Pluchet-Charon, connu par ses opinions
aristocratiques et ses relations avec les
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
437
ennemis de la chose publique, et d'apposer
les scellés sur ses papiers.
23 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 70, 71.
1970. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° enjoignant au concierge de
la prison des Carmes d'écrouer les citoyens
Larue, homme de loi, Larue, cadet, homme
de loi, l'ex-abbé Palmade Fraxine, ci-de-
vant lieutenant particulier civil, Darmaing,
père, Darmaing, ci-devant avocat du tyran,
Castet, aîné, ancien greffier, Monsirbent,
apothicaire, qui y seront conduits par la
gendarmerie nationale ; 2" étant informé de
l'arrestation du nommé François Rabâche,
demeurant rue du Pot-de-Fer, n°958, sec-
tion de Mutius-Scevola, décidant que dans le
jour les motifs de cette arrestation seront
adressés au Comité; ,3° ordonnant la mise
en liberté immédiate du citoyen Antoine
Blanchard, secrétaire en chef du Comité
de la guerre, détenu à la Force ; 4" consi-
dérant que le citoyen La Coudraye, n'étant
en relations qu'avec des gens suspects, ainsi
que cela ressort de sa correspondance,
considérant encore qu'il n'a pas apporté à
l'appui de sa demande de mise en liberté
la moindre preuve de civisme et d'atta-
chement à la Révolution, déclarant n'y
avoir lieu de délibérer sur sa réclamation.
23 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 294,
fol. 134, 135, 142.
1971. — Lettre du Comité de sûreté
générale au citoyen Naulin, substitut de
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, déclarant avoir besoin de con-
férer avec lui sur un objet urgent et le
convoquant, pour le soir à 10 heures.
23 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A, N., AF*ii 294,
fol. 134.
1972. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris: 1° procé-
dant à l'interrogatoire du nommé Prosper,
homme de couleur, autrefois attaché au
service de l'émigré Malherbe, et ajournant
la décision à intervenir ; 2" le citoyen
Marchand ayant, il y a quelques mois,
déposé sur le bureau une montre en or
qui lui avait été envoyée par un inconnu,
et qui, vendue, a produit une somme de
290 livres, cette somme a été partagée
entre tous les membres pour être par
chacun d'eux distribuée aux pauvres Sans-
culottes de leur connaissance ; 3" portant
renvoi à l'administration de Police du
nommé Antoine Hougot, tailleur, rue des
Prouvaires, n» 555, arrêté dans une maison
de jeu du quai de la Mégisserie, n'ayant
point de cartes de sûreté, ni aucune preuve
de civisme ; 4° adressant aux Comités de
salut public et de sûreté générale le résul-
tat de l'opération de la veille à la Commis-
sion épuratoire des Postes, en présence du
citoyen Loys, l'un de ses membres ; 5° in-
sérant au procès-verbal la réponse de la
Commission des Subsistances et approvi-
sionnements à l'envoi du rapport sur les
marchands de vin, par laquelle la Com-
mission félicite le Comité du zèle qu'il met
à surveiller la conduite infâme de ces
ennemis de l'humanité, dont les manœu-
vres perfides font frémir d'horreur, dé-
clare que ces assassins publics ont trop
longtemps exercé leur commerce fraudu-
leux et engage le Comité à continuer de
déjouer les complots exécrables de ces
empoisonneurs publics, et à mettre un
terme à l'insigne mauvaise foi dont le
peuple a été jusqu'ici la victime ; 6° vu
l'impossibilité de se procurer de l'avoine
pour les chevaux destinés au service du
Comité, donnant pouvoir au citoyen Martin
de se transporter à Bellechasse pour s'en
faire délivrer un minot ; 7° recevant un mem-
bre du Comité de surveillance de la com-
mune de Fontenay-aux-Roses, qui demande
des renseignements au sujet de la conduite
à tenir envers le nommé Fleury, boucher,
et chargeant le citoyen Loys d'une mission
à cet effet ; 8° recevant de la Commission
épuratoire des Postes les procès-verbaux
rédigés par elle lors de ses opérations,
contenant 34 feuilles ; 9° portant que le
Comité, jaloux de conserver l'estime publi-
que et ne voulant avoir dans son sein que
des membres d'un patriotisme prononcé et
438
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
irréprochable, qui puissent lui donner le
détail exact de leur conduite politique de-
puis 1789, décide de procéder, le 26 du pré-
sent mois, à 6 heures, au scrutin épuratoire
de chacun d'eux, avec obligation de s'y
trouver ponctuellement; iO° portant envoi
à la Conciergerie des imprimeurs Bénard
et Massot-Grandmaison, prévenus d'avoir
fait et reçu des envois de brochures contre-
révolutionnaires à destination du Cap
Français, ainsi que du libraire Gattey, pré-
venu de correspondance avec les contre-
révolutionnaires de l'étranger et d'avoir
fait plusieurs envois de livres de ce genre
en Angleterre; 11» procédant à l'interro-
gatoire de la femme Senonne ; 12° malgré
les renseignements fournispar la commune
deRouensurMineI,fils, considérant que cet
individu ne juslifie en aucune manière de
sa conduite pendant 8 mois de domicile à
Rouen, et que le Comité révolutionnaire
de la section Poissonnière peut seul connaî-
tre sa conduite suivie, décidant qu'il lui sera
renvoyé pour prononcer définitivement
sur son compte; 12° procédant au renou-
vellement du bureau, à la nomination de
Loys comme président, et de Franchet
comme secrétaire ; 13° adressant au Comité
de sûreté générale et à l'administration de
Police la liste des personnes envoyées dans
différentes maisons d'arrêt.
23 ventôse an II.
Extrait du 3® registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Déparle-
ment de Paris, A. N., BB^ 81^, fol. 98-l'OL
1973. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de salut public, exposant que l'adminis-
tration ancienne des Postes était un foyer
de contre-révolution, on y tramait les com-
plots les plus liberlicides; la correspon-
dance des émigrés, l'envoi dans les dépar-
tements des ouvrages attentatoires à la
liberté de la Répubhque y étaient crimi-
nellement favorisés; que Comparet parais-
sait à la tête de cette conspiration, il a été
guillotiné; Duchemin, à qui il remettait la
correspondance de Condé, a subi le même
sort; Chambure est traduit au Tribunal ré-
volutionnaire, leurs interrogatoires ont ré-
vélé leurs complices, comme une Commis-
sion épuratoire des Postes avait fourni à
l'administration une liste oii étaient dési-
gnés les complices de Comparet et où leurs
crimes étaient indiqués, le Comité a fait
demander cette liste à l'administration qui,
après force tergiversations, s'est déterminée
à promettre cette liste, sans notes ni ren-
seignements aucuns; pour arriver à un
résultat, le Comité a rétabli l'ancienne
Commission épuratoire et a obtenu toute
satisfaction, informant le Comité de salut
public que la plupart des contre-révolu-
tionnaires portés sur cette liste et chassés
de la Poste avaient eu l'intrigue de se
faufiler dans d'autres places plus impor-
tantes, que Comparet et Chambure, par
exemple, lors de leur arrestation, se trou-
vaient dans les vivres militaires, donnant
ces indications, afin que si un ou deux
intrigants, qui vont de droit à la guillotine,
cherchaient à dénaturer les faits, le Co-
mité sache à quoi s'en tenir, et le priant
de se faire remettre sous les yeux le pro-
jet d'arrêté relatif à la Poste, envoyé le 19.
23 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. .V., BB3 81,fol. 38 vo.
1974. — Lettre du Comité de surveillance
du Département de Paris à l'agent natio-
nal près le Tribunal de police correction-
nelle, le renseignant sur la façon d'opérer
en ce qui concerne les vins prélevés chez
les marchands de vins, déclarant que les
bouteilles, scellées de leurs cachets, ont été
déposées au Comité jusqu'au moment de
l'expérience, toujours faite en leur pré-
sence, et qu'on ne saurait prétendre que
le plomb trouvé dans le vin pourrait pro-
venir de la bouteille, qui a été rincée et
soumise à une double expérience, ajou-
tant que les empoisonneurs publics ne
devraient trouver dans leurs défenseurs ,_
officieux que des juges austères qui fas- -^
sent valoir en leur faveur la vérité, mais
qui ne cherchent pas de subterfuges pour
les mettre à même d'empoisonner plus
hardiment le lendemain.
23 ventôse an II. S
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 39.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
439
1975. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à ceux de
Besançon et de Beaujeu (Haute-Saône), les
avisant de la mise en état d'arrestation
du ci-devant comte Hennezel, comme sus-
pect sous trois rapports, comme ayant un
fils émigré, comme ci-devant noble, comme
n'ayant donné aucune preuve de civisme
et muni d'une correspondance très inci-
I vique, et les invitant à mettre l'épouse du
nommé Hennezel, ainsi que ses biens, sous
la main de la République.
24 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 39.
1976. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que la sec-
tion des Quinze-Vingts fera des patrouilles
sérieuses du côté des communes avoisi-
nantes, qui arrêtent les provisions de Paris,
et dont une seule s'est emparée de 16 mil-
liers d'œufs. Bourbaut, commandant en
chef de cette section, ira cantonner cette
nuit avec ses frères d'armes près de cette
commune, pour y examiner la conduite
infidèle de ces citoyens. Le Commandant
général cite avec plaisir l'expression pa-
triotique de Bourbaut et de sa section : On
prend nos œufs, notre beurre, etc., mais
nous avons du pain, cela nous suffit.
Le citoyen Guillon, étant de service hors
des murs, a vu avec peine des citoyens
couper les blés pour la nourriture des
lapins; ce crime, digne de l'attention des
magistrats, ne restera pas longtemps im-
puni, on doit arrêter partout cette espèce
de maraudeurs.
Le Commandant général invite ses frères
d'armes à être ce qu'ils ont toujours été;
« on nous calomnie, ajoute-t-il, on mé-
dite contre nous d'affreux complots, on
veut nous lasser, nous ravir notre liberté.
Pitt et ses amis pensent que les Parisiens
s'entr'égorgeront et pilleront ce qui appar-
tient aux autres, faisons-les mentir pour
la centième fois, protégeons les personnes
et les propriétés, traduisons les coupables
devant la loi et déjouons par notre union
et notre exacte surveillance toutes les ma-
nœuvres des conspirateurs qui veulent as-
sassiner la patrie, nous ne tremperons pas
nos mains dans le sang des criminels, la
loi juste et sévère saura les juger d'une
manière légitime ».
24 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de TEtat-major général, A. iV., BB' 76.
1977. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1" autorisant l'administration
des Postes à remettre au juge de paix et
au Comité révolutionnaire de la section de
la Réunion toutes les lettres ou paquets à
l'adresse de Vaudé ; 2° ordonnant la mise
en état d'arrestation et l'incarcération à
Sainte-Pélagie de la citoyenne Hébert, avec
apposition des scellés sur ses papiers ;
3° chargeant le Comité de surveillance du
Département de procéder à l'arrestation
du citoyen Panche, demeurant à Passy,
ayant une maison place des Piques, n" 8,
parti pour Metz ce jour à la suite de l'ap-
position des scellés, l'avant-veille, à son
domicile de Passy, lequel sera incarcéré à
la Force ; 4° chargeant les citoyens Fabre
et Chabry, commissaires du Comité, avec
l'adjonction de deux membres du Comité
de surveillance de la section de la Mon-
tagne, d'arrêter le nommé Valongne, sa
femme, son fils et son frère, demeurant
tous rue des Capucines, n» 7, et de mettre
les scellés sur leurs papiers.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 70, 71, 72.
1978. — Arrêtés du Comité de sûreté gé-
nérale : 1° vu le n* 269 de la feuille intitulée
Correspondance politique de Paris et des
Départements, quartidi, 24 ventôse de l'an 2,
décidant de traduire à l'instant au Comité
le directeur du bureau général d'abonne-
ment de ladite feuille, cloître Saint-Thomas-
du-Louvre, n° 5 ; 2» ordonnant d'extraire
le citoyen Quatremère des Madelonnettes
où il est détenu pour le conduire au bureau
d'administration du Panthéon Français,
rue du Bac, à l'effet d'assister aux opéra-
tions à faire audit bureau et être ensuite
réintégré dans ladite maison d'arrêt ;
3° autorisant le Comité révolutionnaire de
la section Le Peletier à extraire momenta-
440
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nément de la maison d'arrêt, dite les An-
glaises, la veuve Pisançon, demeurant rue
Feydeau, n° 21, pour procéder en sa pré-
sence à la levée des scellés et retirer les
papiers suspects.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*il 292,
fol. 73.
1979. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° sur la demande du Comité de
surveillance révolutionnaire de la section Le
Peletier, ordonnant à ce Comité d'apposer
les scellés chez les nommés Lubersac, mari
et femme, dans leur maison à Saint-Mau-
rice, près d'Arpajon, de mettre en état
d'arrestation le nommé Grambour et d'ap-
poser les scellés, tant à son domicile, rue
de Grammont, que dans sa maison de
campagne à Ris, dit Rrutus, de procéder
également à l'arrestation des nommés
Courchan, Nonaint et Pierrecour, tous trois
au château de Pierrecour à la Ferté-Im-
bault, et de mettre les scellés sur leurs
effets et papiers ; 2° ordonnant la mise en
état d'arrestation et l'incarcération à la
Force du ci-devant comte de Ruminié,
chevalier de Saint-Louis, et l'apposition en
sa présence des scellés sur ses papiers.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 74, 75
1980. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale, considérant que le 28 novem-
bre 1792, Reaumarchais a été mis en état
d'accusation et que la Convention, par
décret du 10 février 1793, lui a accordé un
sursis de deux mois, considérant que depuis
cette époque cet individu n'a pas reparu
sur le territoire français, ou au moins que
rien ne le constate et qu'il doit conséquem-
ment être réputé émigré, décidant que les
biens appartenant audit Reaumarchais se-
ront mis sous séquestre, et que l'adminis-
trateur des Domaines nationaux fera pro-
céder sans délai au séquestre et sera tenu
sous sa responsabilité personnelle d'en
rendre compte.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 136.
1981. — Lettre du Comité de sûreté
générale aux administrateurs de la Police
de Paris, déclarant avoir lieu de penser
que les administrateurs sont actuellement
en état de fournir au Comité les rensei-
gnements qui leur ont été demandés sur
l'organisation actuelle de la police des
prisons et maisons d'arrêt de Paris, et quel
que soit l'ordre des choses à cet égard,
les convoquant pour le soir, à 8 heures,
afin d'en faire part au Comité.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 135.
1982. — Lettre du Comité de sûreté
générale aux administrateurs de la Police
de Paris, déclarant qu'il leur a été dit que
le nommé Parpigna ou Perpignan, ci-de-
vant chevalier, planteur de l'île de la Mar-
tinique, a été arrêté dans la perquisition
opérée les derniers jours au Palais de
l'Egalité, qu'il importe à la chose publique
de veiller à ce que cet individu ne puisse
s'échapper, recommandanten conséquence
de le faire écrouer dans une maison d'ar-
rêt et d'en informer le Comité, pour qu'il
puisse savoir où le trouver en cas de besoin.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
fol. 135.
1983. — Déhbération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° d'a-
près l'interrogatoire du nommé Charles-
Antoine Hennezel, considérant qu'il est de
caste nobiliaire, qu'il a son fils émigré, et
que parmi sa correspondance il s'est trouvé
des lettres contenant des passages anti-
civiques, considérant en outre qu'il a en-
freint la loi rendue par l'Assemblée cons-
tituante, qui annule les clauses portées
dans les billets sur le payement en argent
monnayé, en dénaturant son titre et en le
transformant en dépôt, décidant que, par
mesure de sûreté générale, il sera conduit
à la maison d'arrêt de Saint-Lazare ; 2" d'a-
près l'interrogatoire du nommé Augustin
L'ESPRIT PUBLIC A PARLS EN VENTOSE AN II
441
Hébert, libraire, demeurant rue Champ-
fleury, arrêté, le décadi précédent, dans
un bal, rue Etienne, considérant qu'il
n'a jamais donné aucune preuve de ci-
visme, qu'il est resté 4 ans chez le libraire
Gattey, son parent, homme connu par
son incivisme, qui est maintenant détenu
à la Conciergerie, considérant que ledit
Hébert est violemment soupçonné d'avoir
colporté pour Gattey l'ouvrage infâme in-
titulé : les Actes des apôtres, décidant que,
par mesure de sûreté générale, il sera
sur-le-champ traduit à la Mairie; 3° ins-
truit que le nommé Desenne, libraire.
Maison Egalité, n'a cessé depuis la Révo-
lution de vendre des ouvraj^es, livres et
brochures contre-révolutionnaires, char-
geant Fournerot de perquisitionner dans
ses livres et papiers, d'extraire tout ce
qui lui paraîtra suspect, d'amener Desenne
au Comité, ainsi que tous ceux qui se
trouveraient chez Desenne; 4** procédant
à l'interrogatoire du nommé Senonne et
de son jardinier; ^^ portant envoi à l'ac-
cusateur public du Tribunal révolution-
naire des pièces concernant Bénard, Mas-
sot-Grandmaison et Gatley; 6" notifiant
aux Comités de surveillance de Besançon
(département du Doubs), et de Beaujeu
(Haute-Saône) l'arrestalion comme sus-
pect du nommé Hennezel, ci-devant comte,
père d'émigré, et les invitant à arrêter sa
femme et à mettre leurs biens sous sé-
questre; 7° notifiant au Comité de sur-
veillance de la section de Bon -Conseil
l'écrou à la Conciergerie des nommés Bé-
nard, Massot, dit Grandmaison; 8° notifiant
au Comité de surveillance de Havre-Marat
l'écrou des mêmes etl'invilant à conserver
jusqu'après leur jugement la caisse remplie
de brochures qu'il a saisie ; 9° portant
envoi au Comité de sûreté générale par le
citoyen Lévêque, son secrétaire, des li-
vres, registres ou papiers concernant le
Club des colons, tenu à l'hôtel de Massiac.
24 ventôse an IL
Extrait du 3« registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N , BB3 81B,fol. 101-104.
1984. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui de
la section de Bon-Conseil, lui annonçant,
pour répondre à sa confiance, l'envoi des
nommés Bénard et Massot- Grandmaison
au Tribunal révolutionnaire, auxquels a
été donné comme compagnon le nommé
Gattey, libraire à la Maison Egalité, qui
est pour beaucoup dans cette affaire.
24 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 39 v».
1985. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à celui du
Havre-Marat, annonçant, d'après les pro-
cès-verbaux dressés par le Comité de sur-
veillance de la section de Bon-Conseil
contre les nommés Bénard et Massot-
Grandmaison, l'envoi de ces individus au
Tribunal révolutionnaire, et l'invitant à
mettre sous séquestre jusqu'après leur ju-
gement la caisse leur appartenant, ajou-
tant que la même mesure a été prise à
l'égard du libraire Gattey, qui leur avait
fourni ces infâmes productions, l'enga-
geant en outre à continuer sa surveillance
afin de déjouer de concert avec le Comité
du Département de Paris les projets des
ennemis de la République.
24 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 36 v°.
1986. — Lettre du Comité de sûreté
générale aux Comités de surveillance de
Paris, déclarant, que quelque zèle qu'ils
aient apporté dans les fonctions qui leur
sont confiées, la marche active de la Ré-
volution exige de plus en plus qu'elle soit
environnée de la surveillance que lui doi-
vent de vrais républicains; vérité fondée
sur les efforts de ses ennemis qui s'accé-
lèrent en proportion des succès qu'obtient
le patriotisme, faisant observer que pour
déjouer avec le plus grand avantage leurs
perfides complots, il est instant de corres-
pondre avec le Comité sur ce qui aura fixé
leurs regards, excité leur sollicitude, de
nature à éclairer le Comité pour les me-
sures de sûreté générale, dont il doit sans
cesse s'occuper, demandanten conséquence
d'adresser chaque jour un état sommaire
442 CHAPITRE I". — JOURNEES HTSTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de ce qui leur paraîtra intéressant à faire
connaître sur le nombre des arrestations,
les approvisionnements des comestibles,
les mouvements des agioteurs et des enne-
mis de la République, en général, tout ce
qui se rapportera à l'état du jour précé-
dent, en le plaçant sous la rubrique Bul-
letin.
24 ventôse an II.
Extrait du registre des arrêtés généraux du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 286.
1987. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, déclarant que tout
homme qui sera trouvé dans les rues, pro-
voquant au meurtre et au pillage, sera arrêté
et conduit devant les magistrats; il s'agit
de la découverte d'une grande conspira-
tion, prêtez-y tous vos soins, dénoncez
tous les conjurés et la cabale anglo-roya-
liste au Tribunal révolutionnaire, la patrie
vous en conjure et la société, avec laquelle
nous avons juré de n'obéir qu'à la loi seule,
vous y invite.
Surveillons aussi les agitateurs près les
distributions de tout genre, ils engagent
les citoyens à la révolte; les bonnes répu-
blicaines sont invitées à mettre en usage
les moyens dont elles se sont servies tant
de fois utilement, elles doivent les arrêter
et les mettre entre les mains de la force
armée.
25 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1988. — Arrêté des Comités de salut
public et de sûreté générale réunis, in-
formés par la section de Le Peletier qu'un
homme prévenu d'émigration, recherché
depuis longtemps comme tel, vient d'être
trouvé dans l'appartement d'Hérault de
Séchelles, député à la Convention, consi-
dérant la gravité des renseignements reçus
sur son compte et la conduite suspecte
qu'il a tenue, ordonnant la mise en état
d'arrestation immédiate d'Hérault de Sé-
chelles et de ceux qui habitent avec lui,
qui seront incarcérés au Luxembourg, et
les scellés seront apposés sur leurs papiers.
25 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N. AF*II 29'
fol. 74.
1989. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale: l°chargeantle citoyen Martin de
mettre en état d'arrestation et d'incarcérer
à la Force le nommé Endelet,rue de l'Echi-
quier, et d'apposer les scellés sur ses pa-
piers ; 2" chargeant les citoyens Guibert et
Courtois, commissaires du Comité de sur-
veillance révolutionnaire de la section du
Faubourg Montmartre, d'arrêter, comme
très suspects, le nommé Bertier Béti, ci-
devant comte, demeurant rue et section
de Bondy, près de l'Opéra, le fils dudit
Bertier Béti, ci-devant garde du corps du
tyran, demeurant avec son père, et le
nommé Bonafont, ci-devant grand vicaire
de Toulouse, venant très souvent chez le-
dit Bertier Béti, où se tenaient les conci-
liabules, avec ordre d'apposer les scellés
sur leurs papiers et effets et de distraire
ceux suspects ; 3° chargeant le Comité de
surveillance de la section de la Halle-aux-
Blés de procéder à l'arrestation du nomtné
Bouscarot, actuellement à Paris et vrai-
semblablement sur la section de la Halle-
aux-Blés, et à son incarcération à la Force.
25 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 73, 75, 76.
1990. — Lettre du Comité de sûreté
générale à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire au sujet des nommés Sal-
labery, père et fils, traduits au Tribunal
en vertu d'un arrêté du représentant Gar-
nier, de Saintes, lui transmettant les pièces
envoyées par ledit Garnier sur ces indi-
vidus, et déclarant se reposer avec con-
fiance sur son zèle pour la prompte ex-
pédition de cette affaire.
25 venlôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 74.
1991. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation et l'envoi à la Force du nommé
Chindret, actuellement à Paris, avec per-
quisition de ses papiers; 2° chargeant le
maire de Paris de procéder à l'arrestation
et à l'envoi dans différentes maisons de
détention des nommés Laboureau, em-
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
443
I
ployé au Conseil de santé, rue de la
Harpe, n° 60 ou 61, Petit, graveur, rue
Maçon, n°26, Auger, rue de Touraine, n° 5,
actuellement employé dans les bureaux
du Département, Gobel, ci-devant évêque
de Paris, Saintex, officier de santé, Pio,
italien, LahayeetDillon, avec ordre d'exa-
miner leurs papiers et d'apporter ceux
suspects au Comité ; 3° ordonnant de faire
perquisition et recherche d'un particulier
nommé Gaspard, logé rue Barbette, n° 12,
ayant la taille d'environ 5 pieds 6 pouces,
proportionné dans sa corpulence, cheveux
châtains roux, sourcils et favoris ardents,
ligure pleine, bouche moyenne, dents
blanches, le nez droit etbien fait, le menton
effilé et le teint frais, vêtu d'un pantalon
etd'ua gilet à manches de molleton à poil
gris, avec un bonnet de police, donnant
mandat d'arrêt aux Comités des sections
et aux secrétaires du Comité de sûreté
générale.
25 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*ii 294,
fol. 136, 137.
1992.— Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° por-
tant que des patriotes opprimés de la
commune de Mareil, plongés dans la der-
nière misère, recommandés par le citoyen
Clémence, se présentent au Comité avec
une lettre de sa part, invitant ledit Comité
à recommander leur pétition au Comité
des secours, ce que le Comité s'engage à
faire ; plusieurs membres du Comité, tou-
chés de la malheureuse situation de leurs
frères de Mareil, pères de famille, hon-
nêtes laboureurs, se sont cotisés et leur
ont remis la somme de 74 livres; 2° sur
l'ordre d'arrestation, donné par le Comité
de sûreté générale, visant le nommé
Panche, domicilié à Passy et parti la veille
pour Metz, chargeant le citoyen Guigue,
Jeune, de se rendre à Metz et partout où
besoin sera; 3° recevant le compte rendu
des opérations du citoyen Fournerot, chargé
de se transporter Maison Egalité, au do-
micile du nommé Desenne, libraire, pour
y perquisitionner dans ses ouvrages de
librairie et dans ses papiers, le mettre en
arrestation et l'amener au Comité, avec
envoi à la section de la Montagne du pro-
cès-verbal d'arrestation dudit Desenne et
du libraire Gattey; 4° ajournant à un mois
la demande du nommé Tercier, à l'effet
d'être déchargé de son gardien ; 5** rece-
vant de la Commission épuratoire des
Postes une lettre où elle se plaint d'avoir
été dénoncée par le nommé Riqueur à la
Société populaire de la section de Guil-
laume-Tell, l'invite à s'en faire rendre
compte, et annonce sa venue pour le len-
demain avec le procès-verbal de ses opé-
rations et la liste des membres qui la
composent, ainsi que leur demeure, afin
de mettre le Comité à même de prendre
des renseignements sur chacun d'eux;
6° recevant de l'administration de Police
du Département une lettre en réponse à
sa sollicitude sur les estropiés et malheu-
reux qui gisent dans les rues, par laquelle
elle annonce qu'elle s'occupe des moyens
de soulager les malheureux infirmes et
leur prépare un hospice, et de réprimer
les abus qui pourraient s'introduire dans
cette classe d'infortunés en raison des im-
posteurs qui singent les malheureux.
25 ventôse an II.
Extrait du 3*^ registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paria, A. N., BB3 81i5, fol. 102-106.
1993. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, par lequel le Com-
mandant général se déclare très content
du service, « tant que nous nous enten-
drons comme cela, nous déjouerons les
projets des conjurés»; la veille, ses frères
d'armes, de service au Temple, ont fait
une découverte qui fait l'éloge de leur
activité et de leur amour pour la patrie.
Veillez toujours de même, veillez jusqu'à
ce que vous ayez arrêté tous les ennemis
de la chose publique; le Tribunal révolu-
tionnaire fera justice des traîtres.
Les réserves seront de 20 hommes par
section et feront de fréquentes patrouilles
pour surveiller l'intérieur et l'extérieur de
la ville, le Commandant général demande
la continuation du plus grand silence et
de la plus grande exactitude.
Les chefs et adjudants généraux de lé-
gions feront plusieurs rondes dans leurs
444
CHAPITRE l•^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
arrondissements respectifs; de plus, le
Commandant général les invite à faire
passer au Tribunal révolutionnaire tous
les rapports et toutes les pièces qui pour-
raient donner quelques éclaircissements
sur l'affaire des prévenus.
26 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de TEtat-major général, A. iV., BB^ 76.
1994. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le nommé Mel-
letier sera, par les soins du Comité de
surveillance de la section du Temple, tra-
duit à la Conciergerie et les pièces le con-
cernant remises à l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire; 2" chargeant le
citoyen Longueville, employé dans les bu-
reaux du Comité, de mettre sur-Ie-cliamp
en état d'arrestation et de conduire à la
Force les nommés Greney, banquier, et
Démange, son secrétaire ou commis, de-
meurant rue Traversière- Saint- Honoré,
avec apposition des scellés; 3° sur la péti-
tion de la citoyenne Bonenfant, autori-
sant le citoyen Liboran, commissaire de
police par intérim de la section de la Ré-
publique, à remettre à ladite citoyenne
les pièces concernant une affaire dont le
député Savary avait fait le rapport au Co-
mité de législation.
26 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 77.
1995. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que le citoyen An-
dré, détenu par ordre du Comité révolu-
tionnaire de la section de Marat, sera
amené, le lendemain à midi, devant le Co-
mité, par les soins dudit Comité révolu-
tionnaire; 2° ordonnant de mettre en état
d'arrestation et d'incarcérer à Saint-La-
zare, comme suspect par mesure de sûreté
générale, le citoyen Francin, employé au
bureau d'administration du Panthéon, et
chargeant de l'exécution de cet arrêté un
membre du Comité de surveillance révolu-
tionnaire de la section du Bonnet-Rouge.
26 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*n 294,
fol. 138.
1996. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, portant que les ennemis de la
République joignent aux moyens ostensi-
bles de contrarier la marche de laRévoIution
une astuce secrète, telle que l'accaparement
des monnaies et métaux précieux, et étant
informé que leurs agents se rassemblent
fréquemment dans le café tenu par le
nommé Mézière, sous le nom de Café du
Commerce, rue Saint-Martin, chargeant le
citoyen Limage, en qualité de commis-
saire, de se transporter chez le citoyen
Mézière, cafetier, à l'effet de faire toutes
recherches et perquisitions tendant à dé-
couvrir les traces d'accaparement, agio-
tage de numéraire, de monnaies et métaux
précieux, et du résultat de ses opérations
ou observations dresser procès-verbal, dont
il sera fait rapport au Comité.
26 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 294,
foL 140.
1997. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : i° dé-
clarant avoir écrit à l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire pour le pré-
venir que le nommé Marquet, rejeté de
son sein, était le collaborateur d'Hébert,
et pourrait être compris dans la conjura-
tion, décidant en outre de lui donner avis
que, vers le mois de vendémiaire, époque
à laquelle ledit Marquet fut destitué de ses
fonctions d'accusateur pubhc par les re-
présentants du peuple près l'armée d'Ita-
lie, il se présenta au Comité pour y re-
prendre ses fonctions, mais il fut alors
pris un arrêté les lui interdisant, jusqu'à
ce qu'il se fût justifié des griefs qui avaient
causé sa destitution ; 2° sur le rapport du
citoyen Chéry, l'un de ses membres, con-
sidérant que le nommé Senonne, ci-de-
vant marquis, est sorti du territoire de la
République pour se rendre à Coblentz,
quartier général de la contre-révolution,
le 2o décembre 1791, et n'est rentré en
France que le 10 avril 1792, époque à la-
quelle la loi défendait la rentrée des émi-
grés, considérant en outre qu'il a été
trouvé chez lui des lettres contre-révolu-
tionnaires, décidant que Senonne, ancien
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
445
marquis et ancien militaire, sera conduit
à la Conciergerie, comme prévenu d'émi-
gration et de correspondance avec les en-
nemis de la République, arrêtant en outre,
d'après la correspondance avec les émi-
grés trouvée chez la nommée Brouillard,
femme de Senonne, qui est inculpée d'a-
voir tenu des propos contre-révolution-
naires, qu'elle sera également conduite à la
Conciergerie, et que toutes les pièces re-
latives à ces deux individus seront de suite
envoyées à l'accusateur public du Tribu-
nal révolutionnaire; 3° quanta la citoyenne
Brouillard, (la) femme Malherbe, Sirop,
homme d'affaires de Senonne, Fremin,
précepteur des enfants de Senonne, tous
impliqués dans l'affaire de Senonne, la pre-
mière,comme épouse d'émigré, belle-sœur
de Senonne, demeurant chez lui et soupçon-
née d'avoir détourné à son profit des ob-
jets provenant de son mari, maintenant à
lax\ation, dont elle n'a point donné d'état;
Sirop, comme son homme d'affaires et se
qualifiant peintre, quoiqu'il ne le soit pas;
Fremin, comme précepteur des enfants
Senonne et ex-génovéfain, vivant d'intelli-
gence avec Senonne, dans la maison du-
quel il logeait, et comme accusé de propos
inciviques; décidant que ces personnes
seront envoyées dans des maisons d'arrêt
et signalées à l'accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, pour les requérir,
s'il en avait besoin dans l'affaire de Se-
nonne et de son épouse; 4° portant que
le citoyen Fouquier-Tinville, accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, en
réponse à la lettre de la veille, fait con-
naître que le citoyen Marquet est détenu
à la Conciergerie; 5° constatant que le
nommé Senonne et sa femme ont été
transférés à la Conciergerie; 6° en consé-
quence de son arrêté du 23 ventôse, il est
procédé par le Comité au scrutin épura-
toire des membres qui le con^posent, par
rang de nomination, d'oii il résulte que
sont admis à l'unanimité les citoyens Loys,
Clémence, Fournerot, Marchand, Génois,
Harny, Dedouvre, Lécrivain, Franchet,
Moissard, Nicolas, et sont admis égale-
ment, quoique absents, les citoyens Re-
naudin, Ghâtelet, Guigue, jeune, en mis-
sion du Comité de sûreté générale, Deles-
pine, après une légère discussion ; quant
au citoyen Boulanger, absent, des récla-
mations se sont produites à son égard, à
la suite desquelles il a été décidé d'écrire
au Comité de sûreté générale pour avoir
des renseignements sur son compte. L'on
a reproché au citoyen Ghéry d'avoir ré-
digé la pétition en faveur de Chaudot,
notaire, condamné par le Tribunal révolu-
tionnaire, et de l'avoir lue à la barre de la
Convention nationale, il a été décidé d'é-
crire au Comité de sûreté générale pour
le consulter à son égard, mais qu'au préa-
lable on attendrait le retour du citoyen
Guigue.
26 ventôse an II.
Extrait du 3«registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, .4. iV., BB3 81B, fol. 107-110.
1998. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, déclarant que le
service des barrières s'est assez bien fait
la nuit précédente, le Commandant gé-
néral invite ses frères d'armes à ne s'em-
parer de denrées quelconques; cette petite
privation fera taire les malveillants, qui
cherchent sans cesse l'occasion de nous
humilier.
« Quelques méchants, stipendiés par des
tyrans étrangers, plus sanguinaires et plus
coupables que tous les bandits de l'univers,
ont emprisonné de gaieté de cœur tels et
tels, eh bien ! ces tels et tels sont encore
à leurs postes, ils y sont jusqu'à ce que la
justice nationale en ordonne autrement;
ces mêmes méchants, car toute cette ca-
lomnie part de la même bouche, ont as-
suré qu'il y aurait division entre la repré-
sentation nationale et les représentés, eh
bien! ils se sont encore trompés, la re-
présentation est à son poste et les repré-
sentés au leur.
« Mes frères d'armes, continue Hanriot,
soyez toujours sublimes et surveillants,
souvenez-vous que la Convention natio-
nale est composée de Français, qu(î toutes
les sociétés populaires et la Commune le
sont aussi; souvenez-vous que le fer dont
nos mains sont armées n'est pas destiné
à déchirer le sein d'un père, d'un frère,
d'une mère, d'une épouse chérie. Souve-
nez-vous que dans les moments de trou-
446
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
blés, vous devez quelques-unes de vos
veilles à la chose publique. Veillez avec
moi et souvenez-vous de mes premières
promesses oii je vous fis part de l'horreur
que j'avais pour toute effusion de sang,
« Mes frères d'armes, sociétés popu-
laires, Commune de Paris et toutes celles
de l'intérieur, rallions-nous tous ensemble
auprès de la Convention, formons par cette
réunion une masse de forces inattaqua-
bles, et ne donnons pas à nos ennemis le
temps de s'apercevoir de nos divisions
intestines.
(( Il y a 300,000 hommes au Nord, pres-
que autant au Midi, les quatre coins de la
République sont hérissés de troupes, de
bayonnettes et d'artillerie, elles attendent
de pied ferme nos ennemis; entendons-
nous bien, ajournons nos querelles et nos
haines jusqu'à la destruction du dernier
des tyrans, la victoire, le ciel et la nature
entière seront pour nous. »
Le Commandant général prévient ses
frères d'armes qu'il ne tolérera jamais
qu'aucun d'eux en provoque un autre au
meurtre, les armes qu'ils portent ne doi-
vent être tirées que pour la défense de la
patrie ; c'est le comble de la folie de voir
un Français égorger un Français, si l'on
a des querelles particulières, il faut les
étouffer pour l'amour de la patrie.
Hanriot dit avoir envoyé plusieurs de ses
frères d'armes à la découverte d'accapa-
reurs d'un nouveau genre.
Le poste de Saint-Lazare restera à cent
hommes jusqu'à nouvel ordre.
27 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secrétaire
de l'Etat-major général, A. N., BB^ 76.
1999. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation et l'incarcération à Sainte-
Pélagie du citoyen Tellier, attaché au bu-
reau du ministre de l'intérieur, ainsi que
l'apposition des scellés sur ses papiers,
tant dans le logement qu'il occupe, n° 5,
maison du ministre de l'intérieur, que
dans celui qu'il tient à loyer, rue du Crois-
sant, n° 8, et chargeant de l'exécution de
cet arrêté le citoyen Chandelier, secrétaire
du Comité, qui se rendra au préalable
auprès du ministre de l'intérieur, afin de le
prévenir de la mission qui lui est confiée;
2° chargeant les citoyens Pasté et Sire-
jean, secrél aires du Comité, d'arrêter et
d'amener au Comité le citoyen Lasalle,
imprimeur, demeurant rue du Faubourg-
Saint-Denis, au-dessous de la rue de Pa-
radis, la première porte cochère au-des-
sus du marchand de vins, et d'apposer les
scellés sur ses magasins, papiers et im-
pressions, et de faire la même opération
pour le nommé Dupont, imprimeur, de-
meurant rue Helvetius, maison dite des
Nouvelles Catholiques.
27 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 77.
2000. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Péi'ès
de mettre en état d'arrestation le nommé
de la Calprenède, ex-noble et banquier de
jeu de la ci-devant Reine, demeurant rue
du Mont-Blanc, n° 18, d'examiner et saisir
ses papiers, et d'arrêter également tous
suspects trouvés chez lui, qui seront in-
carcérés comme ennemis de la Révolu-
tion; 2° chargeant le même Pérès de pro-
céder à l'arrestation de la femme Saint-
Julien, dont le mari était trésorier général
du clergé, et le particulier se disant son
domestique, qui s'est évadé de la com-
mune de Fontaine-Française, lorsqu'il a su
qu'on devait l'y arrêter, ainsi qu'àl'examen
de ses papiers ; 3° chargeant le citoyen
Héron d'arrêter le citoyen Guillin de Pou-
gelon, avocat, chef de la première cons-
piration de cette ville, demeurant sur le
boulevard du Temple, grande maison des
patriotes, avec tous suspects trouvés chez
lui, et d'examiner ses papiers; 4° char-
geant le citoyen Pasté, secrétaire du Co-
mité, de mettre en état d'arrestation, à
Sainte-Pélagie, la nommée Burguet La Place,
femme de l'émigré La Place, ex-noble,
demeurant maison de Russie, rue Traver-
sière, et d'apposer les scellés sur ses pa-
piers.
27 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 78, 79.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
447
2001. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» portant que le citoyen De-
mars, logé maison de l'administration à
la Compagnie des Indes, place des Piques,
sera envoyé dans une maison d'arrêt pour
y être détenu jusqu'à nouvel ordre, et char-
gant le citoyen Boismarat de mettre les
scellés sur ses papiers ; 2" ordonnant éga-
lement l'incarcération du citoyen d'An-
g-ran, logé rue du Mont-Blanc, n° 23, et
l'apposition des scellés sur ses papiers par
le citoyen Boismarat, du citoyen Gou-
genot, logé rue Le Peletier, n° 2, du ci-
toyen Vaudeuil, demeurant rue Caumartin,
n° 742, du citoyen Boudeville, logé rue
Vivienne, n" 18, du citoyen Mauracin, logé
rue Taitbout, n° 9, avec apposition des
scellés sur leurs papiers par le même
Boismarat; 3" ordonnant d'arrêter partout
où il se trouvera le nommé Perrier, ad-
ministrateur en chef de la Compagnie des
Indes, soit à Lorient, département dllle-
el-Vilaine, soit à Paris, maison des Trois-
Evêchés, rue des Filles-Saint-Thomas.avec
scellés sur ses papiers par le citoyen Bois-
marat; 4° décidant que le citoyen (Cha-
benat de) Bonneuil, ci-devant président du
Parlement et demeurant dans cette com-
mune, sera arrêté et incarcéré à Sainte-
Pélagie, avec scellés sur ses papiers, char-
geant le citoyen Ployer de l'exécution de
ces mesures, avec l'adjonction de deux
commissaires du Comité de surveillance
de la commune de Bonneuil.
27 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
loi. 79, 80.
2002. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Héron
de mettre en état d'arrestation le ci-devant
marquis de Toustain d'Escrennes, père d'é-
migré et ami de Broglie, demeurant rue
Saint-Eustache, hôtel de Carignan, et d'exa-
miner ses papiers; 2° chargeant le citoyen
Boistnarat de procéder à l'arrestation du
citoyen Gourlade, logé rue Saint-Martin,
vis-à-vis celle Grenier-Saint-Lazare, mai-
son du notaire, et d'apposer les scellés
sur ses papiers; 3° vu les réclamations du
citoyen Fournier, demeurant rue Mont-
martre, et les attestations en sa faveur,
ordonnant sa mise en liberté immédiate.
27 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 81.
2003. — Arrêté des Comités de salut pu-
blic et de sûreté générale réunis, ordon-
nant la mise en état d'arrestation immé-
diate du nommé Vallée, employé au bureau
militaire du Comité de sûreté générale.
27 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 81.
2004. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant que les citoyens
Didot, actuellement en état d'arrestation
à Saint-Lazare, et Dubois, fils, dit Louvet,
seront transférés de ladite maison, le pre-
mier à Sainte-Pélagie, et le second dans
la maison d'arrêt, dite de la Bourbe; 2° or-
donnant la mise en liberté immédiate du
citoyen André, détenu à Sainte-Pélagie par
ordre du Comité de surveillance de la sec-
tion de Marat et amené au Comité; 3° or-
donnant l'incarcération du citoyen Dan-
gereux, logé ruePortefoin, au Marais, n° 13,
avec apposition des scellés sur ses papiers
par le citoyen Boismarat; 4° ordonnant
également l'incarcération du citoyen Li-
mière, logé rue Grange-Batelière, la pre-
mière porte cochère en entrant par le
boulevard, avec scellés sur ses papiers par
le citoyen Boismarat.
27 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 138, 139, 140.
2005. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° chargeant le citoyen Bayeux
de porter à l'accusateur public près le Tri-
bunal révolutionnaire les lettres et pièces,
au nombre de 41, trouvées chez le ci-de-
vant abbé Royer, ancien maître des re-
quêtes et ex-constituant, et de le transférer
de la maison d'arrêt du Luxembourg, où
il est détenu, à la Conciergerie, pour y
être jugé par le Tribunal révolutionnaire;
2° ordonnant d'arrêter partout où il se
448
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
trouvera et d'incarcérer dans une maison
d'arrêt de Paris le nommé Marie-Maurice
Rivoire, ci-devant vice-président du dé-
partement de l'Aisne en 1792, actuelle-
ment à Paris sous le nom de Godard, taille
de 5 pieds 1 pouce au plus, âgé de 36 à
40 ans, châtain foncé, barbe épaisse, vi-
sage rond, menton un peu de travers,
marqué de petite vérole, une épaule plus
haute que l'autre, gros et trapu, front
haut et découvert, voix grêle, yeux gris,
avec apposition des scellés sur ses effets
et papiers.
27 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Ii 294,
fol. 140, 141.
2006. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation du citoyen Tourant, teneur
de livres de la Compagnie des Indes, avec
apposition des scellés sur ses papiers par
le citoyen Roismarat; 2° ordonnant la
mise en état d'arrestation et l'incarcéra-
tion dans une maison d'arrêt jusqu'à nou-
vel ordre du citoyen Salle, auteur, d'après
son aveu même, de l'ouvrage intitulé :
Eponine ou de la République de Platon;
3° décidant, de concert avec le Comité de
salut public, que le nommé Chaumette,
agent national, sera incarcéré dans une
maison d'arrêt et les scellés mis sur ses
papiers.
27 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*Jï 294,
fol. 141, 142.
2007. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° rece-
vant des mains du Comité de surveillance
de la section de Ron-Conseil, avec le pro-
cès-verbal de son arrestation, le nommé
Hippolyte Sanguin, cadet, vivant de son
bien, demeurant habituellement à Sar-
celles, près Gonesse, logeant actuellement
à Paris, en maison garnie, rue Neuve-
Saint-Marc, n° 8; 2° chargeant le citoyen
Tisset, avec l'adjonction d'un membre du
Comité de surveillance de la section des
Sans-Culottes, de se transporter rue Cou-
peau, hôtel du ci-devant Jardin du Roi,
chez la femme Chevalier, logeuse, afin de
perquisitionner chez elle et de l'amener
au Comité, ainsi que la veuve Poussin, qui
demeure chez elle, ce qui est effectué;
3° déclarant envoyer à la maison d'arrêt
du Luxembourg le nommé Frémin, pré-
cepteur des enfants de Senonne, à celle
du Port-Libre, rue de la Rourbe, la femme
Malherbe, ainsi que le nommé Sirop ; 3° re-
cevant de la Commission épuratoire des
Postes le procès-verbal de ses opérations,
en date du 23 ventôse, contenant la liste
des citoyens qui la composaient; o°annon-
çant avoir entendu le nommé Goutelle,
peintre, et n'avoir rien statué sur son
compte; 6° après examen de l'affaire Ho-
noré Hubert, jardinier de Senonne, consi-
dérant qu'il s'est conduit d'une manière
suspecte, en jetant dans un puits les ob-
jets désignés aux procès-verbaux, en en
détournant une partie au profit de l'ouvrier
qui les avait retirés, en donnant encore,
le lendemain, une boîte d'or, deux mé-
daillons, une douzaine de couteaux à man-
che d'argent à ce même ouvrier, considé-
rant qu'il a tenu cette conduite au moment
de l'arrestation de Senonne et depuis, et
qu'il s'est mis dans le cas de faire suppo-
ser qu'il partageait les sentiments de ceux
qui lui donnèrent ou firent donner l'ordre
de jeter à fonds perdu les objets en ques-
tion, considérant enfin que, comme jar-
dinier, Honoré Hubert peut dans ce mo-
ment être utile à la culture des terres dont
il est chargé, décidant que, pour ne point
entraver cette culture, il sera renvoyé à sa
commune, sous la responsabilité et l'ins-
pection du Comité de surveillance de la
commune de Ronneuil-sur-Marne, et qu'in-
dication sera donnée à l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire du lieu de sa
résidence, pour en obtenir des renseigne-
ments, s'il le juge à propos, ce qui est ef-
fectué.
27 ventôse an II.
Extrait du 3* registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, A. N., BB^ 81», fol. 110-113.
2008. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, portant que la garde
aux barrières ne laissera sortir de la ville
aucun fusil quelconque, sans que le por-
LESPHIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
449
teur ne soit muni d'une permission des
autorités constituées.
On se plaît à répandre sur Paris des
atrocités, incroyables aux yeux de tout bon
républicain, mais qu'importe, et quel rap-
port la calomnie peut-elle avoir avec des
hommes verlueux et irréprochables?
« Depuis \o jours, déclare Hanriot, on
accapare nos denrées au dehors, des mé-
chants, répandus sur les roules, disent
qu'à Paris on vole, on pille tout, impos-
teurs! rendez-vous à la Commune, vous y
verrez le tableau de notre serment, il n'y
a pas un seul bon républicain, fonction-
naire public, en entrant en fonction, qui
ne fasse le serment de défendre les per-
sonnes et les propriétés, quelles sont celles
qui ont été pillées? Citez-en une seule?
Vils brigands, vous ne nous découragerez
Jamais, le peufde ne se séparera pas du
peuple, et en dépit de l'inlrigue, !a justice,
l'Egalité et la Liberté triompheront, seront
éternelles, et les calomniateurs, les intri-
gants et les hommes de mauvaise foi pas-
seront. »
Les citoyens de service à la distribution
des légumes surveilleront ceux qui, après
en avoir déjà reçus, se remettront à la file
pour en avoir une seconde fois.
28 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Etat-major général, A. N,, BB"^7G.
2009. — Rapport de la surveillance de
l'administration de l^olice de la Commune
de Paris : 1° faisant connaître, en ce qui
concerne l'esprit public, que le peuple de
Paris est toujours le môme, qu'on est
contentde la surveillance qui a fait décou-
vrir le complot, circonstance qui a aug-
menté la confiance des Sans-culottes à un
degré duquel elle ne descendrait que bien
diflicilement, que les groupes sont aussi
nombreux, mais moins bruyants, que les
sections se conduisent révolulionnaire-
nient, surveillant exactement, et ça ira;
2" pour ce qui touche les subsistances,
les denrées et le poisson augmentent de
jour en jour; l'aftluence est toujours la
même, mais elle ne durera pas. Les femmes
commencent à s'ennuyer, elles voient que
les approvisionnements se font avec soin
T. X.
et que l'on s'occupe de Paris de manière
à pourvoir à tous ses besoins.
Les marchands de bœufs annoncent
qu'il Pl'y aura point de bœufs au marché
de Poissy, attendu qu'ils ne savent com-
ment acheter sans connaUrc le maximum,
et qu'ils ne veulent point s'exposer.
Un jeune homme s'est brûlé la cervelle
dans la commune de Rercy,on est occupé
en ce moment à connaître les causes de
ce suicide.
28 ventôse an II.
Original, signé de La Fosse, chef de la sur-
veillance de la Police, A. N., W 76, cote 27,
2010. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° ordonnant la mise en état
d'arrestation du nommé Dommnnget et sa
détention jusqu'à nouvel ordre à la Force;
2° ordonnant la mise en liberté immédiate
du citoyen Rubeau, conduit au Comité par
ordre du Comité de surveillance de la sec-
lion de Clialier; 3° décidant, par mesure
de sûreté générale, que le ci-devant baron
de Menou, ex-constituant, sera arrêté sur-
le-champ et conduit à la Force, pour y
rester jusqu'à nouvel ordre.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 202,
fol. 82, 83.
2011. — Lettre du Comité de sûreté
générale à l'agent national près le Dépar-
tement de Paris, déclarant avoir eu occa-
sion de remarquer combien les Comités
de surveillance sont chargés de fonctions
étrangères à celles qui leur sont déléguées
par leur institution, observant que cette
accumulation, irrégulière et nécessaire-
ment nuisible à l'intérêt général, n'est
qu'un moyen d'atténuer la surveillance
qu'ils doivent exercer continuellement et
de les astreindre à une responsabilité qui
les mettrait en quelque sorte sous une
dépendance qui ne peut les atteindre, et
l'invitant très expressément à s'opposer
autant que possible aux mesures désorga-
nisatrices d'une surveillance, dont il est
important de laisser le libre exercice aux
Comités qui en sont chargés, à faire (re-
tirer) à l'instant toutes les commissions
ou mandats qui leur auraient été adres-
29
4:;.o
GIIAPITHK 1". — JOURNÉES UISTOIUQL'ES DE LA IIÉVOLUTION
ses, elàiiiforiner sous trois jours leComiLé
du nouvel ordre qu'il est instant d'établir.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais d'frrèt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. 82.
2012. — Lettre du Comité de sûreté
générale à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, lui adressant une lettre
et une note concernant le nommé Cousin,
traduit au Tribunal.
28 ventôse an II
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. iV., AF*n 292,
fol. 80.
2013. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, chargeant le citoyen Guibert,
qui s'adjoindra le citoyen André, membre
du Comilc des Beiges, de mellre en état
d'arrestation et d'incarcérer à la Force le
ci-devant vicomte Edouard de Valkiers,
banquier de la cour de Vienne, Boyé, père
et ûls, banquiers à Paris, Daubremé, négo-
ciant de Bruxelles, Gruyer, employé ci-de-
vant dans les finances de Bruxelles, le
nommé La Violette Beldinguer, membre de
l'Assemblée des Belges, le nommélJuboscb,
le nommé Bellis, négociant de la ville de
Gand, Jacques Suvecli, courtier de Bruxel-
les, Fi^ançoise Kaiser, dite Julie, la femme
du noninié Gadolle, agent de l'ex-ministre
Roland, Dupuis, natif de Lyon, Dulilly,
de Bruges, le ci-devant comte de Vilain XIV,
de Gand, Vandesten, ci-devant prêtre en
l>eIgiquo, d'Or, avocat d'Anvers, Siner,
aussi avocat d'Anvers, Lambert, adminis-
trateur d'Anvers, Ducoudray, ex -noble
français, ces cinq derniers employés dans
les bureaux du ministre de l'intérieur,
Bastinet, commissaire en Belgique, avec
ordre de les détenir séparément et d'ap-
poser les scellés sur leurs papiers.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 292,
fol. 84.
2014. — Arrêté du Comité de sfireté
générale, vu la pétition du citoyen Jean-
Joseph-François Marcovelle, domicilié à
Paris, rue Saint-Honoré, n» 1446, tendant
à obtenir la levée des scellés apposés sur
les effels et papiers du citoven Ménard,
pour en extraire un titre principal de
créance, nécessaire pour les intérêts de la
mère dudit Marcovelle, chargeant le Co-
mité révolutionnaire de la section de la
Monlagne, cii présence du citoyen Morel,
secrétaire du Comité, de lever les scellés
apposés sur les eflets et papiers dudit
Ménard, ci-devant receveur de rentes, mort
dans une maison de délenlion, pour en
extraire le titre principal de créance, né-
cessaire à l'efïet de percevoir le rembour-
sement du capital, qui doit être remis au
débileur.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 85.
2015. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : l' chargeant le citoyen Martin
d'arrêter et de conduire à Saint-Lazare le
nommé Castelbajac et d'apposer les scellés
sur ses papiers ; 2° ordonnant de lever
les scellés chez le citoyen Dupont, impri-
meur, mais chargeant le Comité révolu-
tionnaire de la section Le Peletier de sur-
veiller l'imprimerie dudit Dupont; 3° or-
donnant la mise en liherté immédiate du
citoyen Rabalhe, âgé de 92 ans, détenu
aux casernes des Carmes; 4° autorisant le
citoyen Biestai, secrétaire-greffier du Co-
mité civil de la section de la Réunion, à se
transporter en la maison de détention
pour faire signer les certificats de rési-
dence des détenus domiciliés dans la sec-
tion, en s'adjoignant deux membres du
Comité révolulionnaire de la seclion de la.
Réunion ; 5° ordonnant la détention, par
mesure de sûreté générale, à Sainle-Pé-
lajj;ie, du citoyen Dubois, administrateur
du Département de Paris, et la mise sous
scellés de ses papiers; 6*^ ordonnant de
mettre en état d'arrestation et de conduire
dans la maison, dite des Anglaises, la nom-
mée Dupcillc, fille de Ouillon, baigneur,
et logeant chez Chirat, ci-devant agent de
change, boulevard Montmartre, n» 24, vis-
à-vis le jardin Montmorency, et d'apposer
les scellés sur ses papiers.
28 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fui. 143, 144, 149.
L'ESPBIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
451
2010. — Arrêté des Comités de salut
public et de sûreté générale, décidant que
le citoyen Aiitonelle, juré au Tribunal ré-
volutionnaire, sera mis sur-le-champ en
état d'arrestation et les scellés apposés
sur ses papiers.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*lî 294
fol. 144.
2017. — Lettre du Comité de sûreté
générale au citoyen Rubeau, membre du
Comité des Belges, rue des Matliurins,
près le Comité révolutionnaire, le convo-
quant pour le soir, à 7 heures, au Comité,
avec le citoyen André.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 143.
2018. — Lettre du Comité de sûreté
générale au maire de la Commune de
Paris, déclarant qu'à n'en pas douter, les
Comités de surveillance sont tellement
entravés dans leur marche par l'abondance
de fonctions ou commissions particulières
qu'il ne leur est plus possible d'atteindre
leur but, qu'aujourd'hui surtout, il est
indispensable d'éloigner d'eux tout ce qui
pourrait détourner leur attention, ralentir
leur activité et les soumettre à une res-
ponsabilité et à des iniluences qui doivent
leur être parfaitement étrangères, lui de-
mandant en conséquence de faire en sorte
que toute mission ou délégation, qui au-
raient pu leur être adressés par des pou-
voirs émanés du Conseil général de la
Commune de Paris, soient à l'instant re-
tirés, et qu'à l'avenir il ne puisse leur en
être conféré de contraires à leur insti-
tution.
28 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 145.
2019. — Délibération du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° pro-
cédant à l'interrogatoire de la femme Che-
valier, tenant une maison garnie, rue
Goupeau, et à celui de la femme Poussin,
ouvrière en linge, demeurant chez ladite
femme Chevalier, d'après lequel le Comité
a envoyé à l'accusateur public du Tribunal
révolutioiniaire copie de la dénonciation pro-
duite contre la femme Poussin, avec prière
de donner son avis pour savoir si elle doit
être envoyée audit Tribunal ; 2° recevant
une députation de la Société populaire
d'Issy-l'Union, qui demande les motifs de
l'arrestation des citoyens Kolberger et
Lamy, de cette commune, avec envoi d'un
extrait du procès-verbal du Comité, qui
constate leur mise en liberté; 3° recevant
une lettre de Philippeaux, député à la Con-
vention nationale, qui demande les motifs
de l'arrestation du nommé Desenne, son
libraire-imprimeur, Maison Egalité, arrê-
tant de répondre au citoyen Philippeaux et
d'envoyer copie des pièces concernant De-
senne ainsi que la lettre de Philippeaux aux
Comités de sûretégénéraleetdesalutpublic
pour les inviter à se prononcer sur cette
afïaire; 4° adressant au Comité de la sec-
tion des Sans-Culottes copie du procès-
verbal d'arrestation des femmes Poussin
et Chevalier; Y)° sur l'observation faite par
l'un des membres que les ennemis de la
Révolution répandent dans le public les
bruits les plus calomnieux, prétendant que
les patriotes vont être arrêtés, que déjà plu-
sieurs d'entre eux le sont, que leur but, en
semant ces faux bruits, est de glacer le
courage des bons citoyens et de les rallier
autour de leur parti pour le sauver; un
autre membre ayant proposé un projet de
proclamation au peuple pour le prémunir
contre cette sorte d'intrigue et en ayant
donné lecture, le Comité en arrête l'im-
pression au nombre de 2,000 exemplaires,
pour être affichée partout où besoin sera,
décide qu'elle sera littéralement insérée
au procès-verbal et que copie en sera en-
voyée aux Comités de salut public et de
sûreté générale.
Proclamation du Comité de surveillance
du Département de Paris à ses conci-
toyens :
« Quel que soit le masque dont se couvre
le conspirateur, ses lâches complots n'é-
chapperont point à l'œil surveillant du
peuple, ses manœuvres sourdes feront dé-
voilées, ses crimes paraîtront au grand
482
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
jour, et le glaive de la loi frappera indis-
tinctement toutes les têtes coupables.
(( Citoyens, resserrons plus que jamais
les nœuds de la fraternité, que nos cœurs
se confondent et n'en forment plus qu'un
seul, brûlant du même amour pour la
liberté.
« Entourons de notre force et de toule
notre confiance la Montagne sainte, les
Comités de salut public et de sûreté géné-
rale de la Convention, ils ont sauvé et
sauveront encore la République.
« Rejetons loin de nous les bruits ca-
lomnieux répandus par les contre-révolu-
tionnaires, que tel et tel patriote vont être
ou sont arrêtés, ces bruits ne sont semés
que pour diminuer l'énergie des patriotes,
les engager à se réunir aux malveillants
pour sauver leur parti, mais le piège est
trop grossier; non, les patriotes n'ont rien
à craindre, les conspirateurs seuls doivent
trembler.
« Attendons avec respect le jugement
du Tribunal auguste et terrible qui purge
si bien la terre de la Liberté des monstres
qui la souillent et qui la déshonorent. »
6" convoquant divers employés de la Poste
des bureaux du départ, de l'arrivée, du
chargement et de la taxe, pour le lende-
main à la séance du soir, afin de fournir
au Comité des renseignements sur le
nommé Dagant, père, employé à la Poste.
28 ventôse an II.
Extrait du 3« registre des procès-verbaux et
délibérations du Comité de surveillance du Dé-
partement de Paris, A. iV.,BB^ 8 1^, fol. 113-116.
2020. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris aux Comi-
tés de salut public et de sûreté générale,
déclarant que la malveillance qui s'agite
dans tous les sens répand le bruit que les
hommes qui ont coopéré à la Révolution
du 31 mai et autres patriotes vont être
arrêtés, ou qu'ils le sont déjà, le but que
se proposent les ennemis de la chose pu-
blique en faisant courir ces bruits est
d'etfrayer les patriotes, de grossir le parti
des mécontents et de sauver par ce moyen
les conjurés, et annonçant que le Comité
a cru devoir faire une proclamation pour
rassurer les citoyens, qu'il leur en adresse
une copie et qu'il l'enverra de suite à l'im-
pression.
28 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB^ 81, fol. 40.
2021. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris à l'accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
accompagnant l'envoi d'une dénonciation
qui n'est revêtue que d'une seule signa-
ture, comme l'objet est grave, le priant de
faire connaître le plus tôt possible le parti
que doit prendre le Comité.
28 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB^ 81, fol. 40.
2022. — Extrait de l'ordre du jour de la
force armée de Paris, notifiant le décret
de la Convention, du 13 ventôse, qui in-
terdit à toutes autorités constituées d'at-
tenter en aucune manière à la personne
des envoyés des gouvernements étran-
gers; les réclamations qui pourraient s'é-
lever contre eux seront portées au Co-
mité de salut public, seul compétent pour
y faire droit.
Le concours pour les élèves du génie
étant terminé, le ministre de la guerre
invite le Commandant général à en préve-
nir les sections : en conséquence, tous les
commandants des postes et patrouilles ar-
rêteront tous les militaires, excepté ceux
qui établiront avoir été reçus audit con-
cours; ceux qui ne l'ont pas été ayant été
mis en demeure de rejoindre sur-le-champ
leurs corps respectifs. On arrêtera aussi
aux barrières et dans tous les postes inté-
rieurs ceux qui arrivent encore journelle-
ment dans Paris, sans permission.
Nul officier militaire n'a le droit de fer-
mer une barrière sans une autorisation
des autorités constituées.
Les citoyens arrivant à Paris ne doivent
point être inquiétés en entrant dans la
ville, à moins qu'ils ne soient hors la loi.
La garde des barrières ne doit point
s'emparer de ce qui appartient à autrui; si
quelques citoyens sont réfractaires au rè-
glement de police, les délinquants devront
être traduits devant les autorités légales.
L'ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
453
Le Commandant général invite aussi ses
frères d'armes à sévir contre ceux qui
coupent les blés pour la nourriture des
lapins.
29 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Clément, secré-
taire de l'Elat-major général, A. N., BB^ 7G.
2023. — Arrêtés du Con.ilé de sûreté
générale : i° ordonnant la mise en état
d'arrestation et Tenvoi à la Force du
nommé Doligny, logé maison Herbaux,
rue Saint-IIonoré, n° i60, ci-devant hôlel
d'Angleterre, et l'examen minutieux de
ses papiers; 2° chargeant le Comité de
surveillance de la section de Brulus d'ar-
rêter et de conduire à Saint- Lazare le fils
du ci-devant prince de Poix, actuellement
à Paris, ainsi que Vermondant, ex-oralo-
ricn, demeurant rue de Cléry, et d'appo-
ser les scellés sur leurs papiers; 3° déci-
dant que le nommé Rertels, notaire, sera
réintégré sur-le-champ dans la maison
d'arrôL du Luxembourg par les soins du
Comité révolutionnaire de la section [des
Amis] de la Pairie; 4" décidant que le di-
recteur du Journal des décrets pour les habi-
tants des campagnes, rue Jean-Jacquos-Rous-
seau,n^38,près le café de la Poste, sera mis
en élal d'arrestation et conduit au Comité
de sûreté générale, ses papiers cxamiés
et ceux suspects portés au Comité; 5° en
exécution du décret qui vient d'être rendu
à la Convention, ordonnant que Marino,
officier de police de la section de Bonne-
Nouvelle, sera amené sur-le-champ au
Comité pour êlre entendu sur certains
faits; Coordonnant d'amener sur-le-champ
au Comité le citoyen Laurent, de service,
la veille au soir, au corps de garde des
Feuillants.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N,, AF*II 292,
fol. 82, 8.'!, 8i.
2024. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, chargeant le citoyen Bonjour de
perquisitionner chez le nommé Marseille,
ex-premier commis du nommé Jauge, ban-
(|uier en arrestation, demeurant rue Hel-
vetius, section de la Montagne, la porte
cochère à côté du couvent des ci-devant
Catholiques, à l'eflet de découvrir une
caisse arrivée chez ledit Jauge, rue du
Mont-Blanc, vers la fin de nivôse ou au
commencement de pluviôse dernier, par
la messagerie venant de Baie, laquelle
caisse, contenant 33,000 livres en assi-
gnats, fut portée le lendemain pour véri-
fication à l'administration des assignats
par le caissier et le garçon de caisse dudit
Jauge, et déposée ensuite chez Marseille au
lieu d'avoir été reportée chez Jauge, dé-
clarée au Comité et mise sous les scellés,
décidant qu'examen sera fait des papiers
dudit Marseille, qui sera incarcéré dans
une maison d'arrêt, ladite caisse visitée
sera reportée chez ledit Jauge et mise sous
les scellés.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*il 292,
fol. 85.
2025. — Arrêtés du Comité de sùrelé
générale : déchargeant le citoyen Pérès de
procéder à l'arrestation de la ci-devant
marquise de Fleury et de la nommée Mur-
sin, ex-noble, demeurant rue ri-devant de
Valois-au-Roule, et d'examitjer leurs pa-
piers; 2° ordonnant la mise en état d'ar-
restation du nommé Bois-Cliollet, ci-devant
grand vicaire du ci-devant évêque de
Nantes, réfugié, sous un faux nom, maison
garnie de la Marine, rue Croix-des-Petits-
Cbamps; 3° chargeant le citoyen Chaumet,
secrétaire-adjoint du Comité, de se trans-
porter dans la maison, dite la Grande Mai-
son de la République, rue de la Jussienne,
n^ 18, accompagné du citoyen Henri Joly,
de la commune de Dormans, pour y visiter
l'appartement que ce Joly lui indiquera,
et dresser procès-verbal des fusils et ar-
mes qui s'y trouveront; 4° ordonnant la
mise en état d'arrestation du nommé Ma-
rino, officier de police, et son incarcération
dans la maison des Carmes, où il ne pourra
communiquer avec qui que ce soit; 5" or-
donnant la mise en état d'arrestation et
l'incarcération, comme suspecte, de la ci-
devant comtesse Limière, demeurant rue
de Belfort.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*II 292,
fol. 86, 87,
'tim
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2026. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant qu'en conséquence
de la mise en liberté du citoyen Dubignon
les scellés apposés sur son logement, sec-
lion de l'Indivisibilité, seront levés en pré-
sence de deux membres du Comité révo-
lutionnaire, pour qu'il en jouisse, s'il ne
se Irouve rien de suspect ; 2" ordonnant
d'amener sur-le-champ au lieu des séances
du Comité le citoyen J.-H. Pelissier, place
Marat, n» G, et de mettre les scellés sur
ses papiers et eiïets; 3" chargeant le ci-
toyen Pei'rin, adjudant général, de tra-
duire au Tribunal révolutionnaire le ci-
devant baron Defaux, le nommé d'Henne-
zel, ci-devant noble, Boyer d'Erlange, ci-
devant avocat général au Parlement de
Besançon, La Bretinière, ex-conseiller au-
dit Parlement, Boudry de Charchissac, ex-
nobli^, Meillard de Mardignac, ex-noble, et
Simonnet de Folvet, aussi ex-noble, tous
portés sur la liste des émigrés.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 145, 146.
2027. — Lettre du Comité de sûreté
générale au représentant du peuple Pons
de Verdun, rue Hautefeuille, n° 20, le con-
voquant au Comité pour qu'il donne con-
naissance des faits sur lesquels il a fondé
sa plainte contre Marine, oflîcier de police
de la section de Bonne-Nouvelle, afin de
mettre à même le Comité d'exécuter le
décret rendu à ce sujet.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandais d'arrêt du
Comil;é de sûreté générale, A. N., AF*ii 294,
fol. 146.
2028. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1» décidant que Mauracin etCou-
genot, anciens administrateurs de la ci-
devant Compagnie des Indes, actuellement
détenus en la maison des Fermes, rue de
GrenclIc-Saint-IIonoré, seront transférés
sur-le-champ à la Force, où ils ne pour-
ront communiquer avec qui que ce soit;
2° chargeant les citoyens Calais, secré-
taire du Comité, et André de mettre en
état d'arrestation et d'incarcérer séparé-
ment à Sainte-Pélagie les nommés Antoine
Benef, secrétaire de la Société des Belges,
et Reins, négociant de la Belgique, en
outre d'apposer les scellés sur leurs pa-
piers, ainsi que sur cei^x de la Société des
Belges; 3" vu l'arrêté du Corps municipal
de Paris, chargeant le maire de Paris de
mettre sur-le-champ en liberté les citoyens
Tirret, Collier et Vienne; 4° ordonnant la
mise en état d'arrestation du nommé
Pape, demeurant rue du Four-Saint-Jac-
ques, qui sera amené au Comité, et l'exa-
men de ses papiers.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. A'., AF*n 294,
fol. 147, 148.
2029. — Lettre du Comité de sûreté
générale au citoyen Pache, maire de Paris,
déclarant savoir à n'en pas douter que le
nommé Daugeard et sa femme, de Bor-
deaux, sont actuellement à Paris, mais
ignorer sur quelle section ils résident,
comme il importe essentiellement de dé-
couvrir leur domicile, le priant de donner
les ordres les plus précis à l'administra-
tion de Police, pour qu'elle fasse à ce
sujet des recherches exactes et bien com-
binées, et d'avoir soin d'en transmettre le
résultat au Comité.
29 ventôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 148.
2030. — Délibération du Comité de salut
public du Départementde Paris : 1» d'après
les renseignements donnés, tant par la
commune de Sarcelles que par le Co.mité
révolutionnaire de la section Le Peletier,
sur le nommé Sanguin, dit Livry, consi-
dérant qu'il n'y a contre lui aucuns faits
qui puissent le faire regarder strictement
comme suspect, décidant qu'il sera sur-
le-champ mis en liberté, sous la surveil-
lance et responsabilité de la commune de
Sarcelles et du Comité révolutionnaire de
la seclion Le Peletier, cette mesure motivée
par sa qualité de ci-devant noble; 2° invi-
tant le Comité de surveillance de la section
de la Montagne à donner par écrit son opi-
nion sur le nomméDesenne, imprimeur-li-
braire, Maison Egalité; 3° chargeant le ci-
1
î;espuit public a paris en ventôse an II
45!
toyeii Francliet de se transporter au Comité
do sûreté générale pour obtenir un ordre
d'arrestation de la nommée BeauforL, habi-
tant à Versailles; 4° sur la réclamation par
le Comité de surveillance de la section de
lîondy des frais de garde des scellés appo-
sés au domicile d'Vgé La Bletoimière, le
renvoyant au Département de Paris, avec
une lettre invitant à porter sur la liste des
émigrés Tindividu en question, qui s'est
évadé d'une des chambres du Comité, et à
payer à l'avenir les frais de gardien ;
a" d'après l'examen de la dénonciation
contre la nommée Poussin, de son interro-
gatoire, et sur l'avis de l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, décidant
l'envoi de copie de ses pièces au Tribunal
et le trunsfèrement de ladite Poussin à la
Conciergerie, ce qui est exécuté; 6° adres-
sant aux Comités de Sarcelles et de la
section Le Peletier copie de l'arrêt ordon-
nant la mise en libeité de Sanguin, dit
Livry, avec sa carte blanche de sûreté;
7" recevant le compte rendu de la mission
conliée au citoyen Franchet, qui dépose
sur le bureau l'ordre d'arrestation de la
femme Beaufort, ordre que ce citoyen est
cliargé de mettre à exécution ; 8° recevant
les déclarations de six employés à la
Poste touchant le nommé Dagant, des-
quelles il résulte que ce Dagant est pré-
venu d'être un ennemi de la Révolution ;
9° portant envoi à la municipalité de Vau-
girard de copie du procès-verbal qui y a
été dressé, le 12 ventûse, par plusieurs des
membres du Comité de surveillance du
Département; 10° recevant une députa-
tion du Conseil général de la Commune,
qui invile le Comité à lui fournir tous les
renseignements qu'il pourrait avoir sur
les listes des pétitionnaires des 8,000 et
des 20,000, ainsi que tous les indices qui
permettront de se les procurer.
'29 ventôse an II.
Exlraitdu S'^ registre des procès-verLanx et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. N., BB^ 81», fol. llG-119.
2031. — Lettre du Comité de surveil-
lance (lu Département de Paris à celui de
la section de la Montagne, Tinvilant à lui
donner par écrit son opinion sur le compte
de Desenne, qu'on voudrait bien faire
passer pour patriote.
29 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
(Comité de salut public du Déparlement de
Paris, A. N., BB^ 81, fol. 40.
2032. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au repré-
sentant Philippcaux, déclarant que des
motifs connus du Comité ont déterminé
l'arrestation du libraire Desenne, que la
persuasion qu'il a de son patriotisme doit
le tranquilliser sur son sort et, s'il désire
avoir des renseignements sur son affaire,
l'engageant à consulter à cet égard le
Comité de sûreté générale.
29 venlùse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. N., BB3 81, fol. 40.
D'après une minute de lettre au même repré-
sentant, raturée sur le registre, le libraire De-
sonnc était accusé d'avoir vendu et fait colporter
les Acles des apôtres et autres libelles contre-
révolutionnaires; il déjeunait tranquillement,
parait -il, pendant que l'on combattait la tyran-
nie an 10 août, et gardait sa boutique le 31 mai,
fpiand ses frères gardaient à vue les scélérats
léJcralistes.
2033. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : i° autorisant le Comité de sur-
veillance de la section de Guillaume-Tell
à se faire remettre, sous récépissé des
commissaires qu'il aura nommés, les let-
tres (|ui sont ou qui seront adressées au
nominé Massot, imprimeur, dont il sera
fait rapport; 2" ordonnant la mise en état
d'arrestation du nommé Le Crip, direc-
teur du Journal des décrets pour les habi-
lanls des campa {/nc:^, et son incarcération
dans la maison de détention des Carmes,
pour y être gardé jusqu'à nouvel ordre,
sans pouvoir communiquer avec qui que
ce soit; 3" vu l'état de maladie du citoyen
Terrier-Delaitre et la soumission faite par
le citoyen Berger, tenant maison garnie,
rue de Ciéry, n" 02, de le représenter dès
qu'il en sera requis, autorisant ledit Ter-
rier à demeurer dans la maison dudit Ber-
ger, sous la responsabilité de ce dérider,
et ce jusqu'à nouvel ordre; 4° chargeant
le citoyen Héron de mettre en état d'ar-
restation le nommé Lenoir, imprimeur,
/KiO
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES T)E LA RÉVOLUTION
demeurant rue des Martyrs, et de procé-
der à un examen très scrupuleux de ses
papiers, avec saisie de ceux suspects et
apposition des scellés.
30 ventôse an IL
Exlrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*il 292,
fol. 84, 87, 89.
2034. — Arrêtés du Comité de sûreté
générale : 1° décidant, par mesure de sû-
reté générale, qu'il sera fait à l'instant
une visite dans la maison, située place
Marat, n" 6, à l'effet de constater les indi-
vidus qui s'y trouvent et de visiter leurs
papiers, le tout par les soins du Comité
révolutionnaire de la section de Marat, qui
nommera deux commissaires, lesquels
seront autorisés à interroger et même ar-
rêter provisoirement toutes personnes sus-
pectes; 2° chargeant le citoyen Mettrierde
procédera l'arrestation du nommé Etienne,
espion de Lafayette et agent de Dumou-
riez, ainsi que d"un individu qui, le 9 août
1792, se présenta avec un autre chez Ro-
hespierre, dans des desseins présumés
dangereux, lequel individu a été signalé
comme se trouvant actuellement à Paris,
avec apposition des scellés sur ses papiers
et effets ; 3° chargeant le maire de la Com-
mune de Paris de traduire au Comité les
auteurs d'un portrait d'homme, au l3as
duquel on a mis Chalier, député à la Con-
vention nationale en 1792, assassiné à
Lyon.
30 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*li 294,
fol. 147, 149.
203;j. — Délibéralion du Comité de salut
public du Département de Paris : 1° an-
nonçant qu'il a écrit au citoyen Philip-
peaux, député à la Convention nationale, en
réponse à sa demande de renseignements,
du 28 ventAse, sur Desenne, libraire, Mai-
son Egalité, le renvoyant à cet égard au
Comité de sûreté générale; 2° portant en-
voi à l'accusateur public près le Tribunal
révolutionnaire du n» 297 de la feuille pé-
riodique, intitulée : le Père Duchénc, rédigée
par Hébert, qu'il avait arrêtée à la Poste
en brumaire, comme contenant des phra-
ses tendant à avilir la représentation na-
tionale, et le n" 38 du Moniteur universel,
en date d'oclodi, première décade de bru-
maire, 29 octobre 1793 (vieux style), où se
trouve incluse, dans la séance des Jaco-
bins, une dénonciation qui y a été faite
contre le Comité par Hébert, au sujet du
numéro sus-désigné; 3** décidant que copie
des pièces relatives au nommé Desenne,
libraire, sera envoyée au Comité de sû-
reté générale, avec invitation de prononcer
à ce sujet, ce qui est fait; 4" portant envoi
à l'accusateur public près le Tribunal ré-
volutionnaire de copie des pièces de Se-
nonne et de sa femme; 5° décidant qu'il
n'y aura point de séance, le soir, attendu
qu'il est urgent, dans les circonstances
actuelles, que tous les bons citoyens se
rendent, chacun dans leurs sections res-
pectives, pour déjouer dans l'Assemblée
générale les complots des traîtres qui y
intriguent.
30 ventôse an II.
Extrait duS^ registre des procès-verbaux et dé-
libérations du Comité de surveillance du Départe-
ment de Paris, A. iV., BB^ 81l^ fol. 120, 121.
203G. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au citoyen
Fouquier-Tinville, accusateur public près
le Tribunal révolutionnaire, accompagnant
l'envoi d'une feuille d'Hébert, arrêtée par
ordre du Comité, qui donna lieu à une
dénonciation faite par ledit Hébert aux
Jacobins, et déclarant que la lecture du
numéro du Moniteur joint à leur lettre
montre que dès lors on voulait attenter à
la souveraineté nationale et avilir les au-
torités constituées, on y voit aussi Mo-
moro demander la traduction du Comité
au Tribunal révolutionnaire, pour avoir
osé arrêter une feuille du sieur Hébert,
comme si le patriotisme du Comité n'était
pas connu.
30 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A. iV., BB-' 81, fol. 40 v°.
2037. — Lettre du Comité de surveil-
lance du Département de Paris au Comité
de sûreté générale, déclarant que le
nommé Desenne, libraire au ci-devant Pa-
lais-Royal, fut arrêté, ces jours derniers,
Ï/ESPRIT PUBLIC A PARIS EN VENTOSE AN II
457
par ses ordres, comme prévenu d'avoir
vendu, distribué tout ce que la contre-ré-
volulion avait de plus perfide, n'ayant au-
cun registre chez lui depuis avril 1792 ; il
déjeunait tranquillement en ville, le Jour
de la destruction de la tyrannie, le 10 août;
il était tranquillement dans sa boutique, le
31 mai; attendu que Philippeaux réclame
sa liberté, invitant le Comité à se pronon-
cer, ne voulant prendre aucune décision
dans une affaire aussi délicate, Desenne
étant considéré dans sa section comme
uti mauvais citoyen, ajoutant que les scel-
lés ont été mis chez lui par ordre du Co-
mité de salut public, depuis le moment de
son arrestation.
30 ventôse an II.
Extrait du registre de copie des lettres du
Comité de salut public du Département de Paris,
A.N., BB3 81, fol. iO vo.
33. — Arrestation et procès des Hébertistes (Ronsin,
Hébert, Vincent, Momoro, Cloots, etc.), -4 germinal
an II.
A — l'affaire des hébertistes a la
CONVENTION NATIONALE
2038. — Présentalion à la Convention
nationale, au nom du Comité de salut
public, d'un rapport et d'un projet de dé-
cret relatif aux manœuvres des ennemis
(lu bien public et à des écrits, répandus
et affichés dans la Halle et dans les mar-
chés de la Commune de Paris, rapport
dont l'impression est ordonnée et le décret
adopté.
16 ventôse an II.
Extrait du procès-verbal de la Convention
naiionale, A. N., G 292, n" 945.
Ed. Procùs-verbul de la Conveniion nationale,
t. XXXIII, p. 55.
Journal des débats et des décrets, n° 533,
p. 214.
2030. — Décret de la Convention natio-
nale, sur le rapport du Comité de salut
public, chargeant l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire : i° d'informer
sans délai contre les auteurs et distribu-
teurs des pamphlets manuscrits, répandus
dans les Halles et marchés, et qui sont
attentatoires à la liberté du peuple fran-
çais et à la représentation nationale; 2° de
rechercher en même temps les auteurs et
agents des conjurations formées contre la
sûreté du peuple, ainsi que les auteurs do la
méliance inspirée à ceux qui apportent des
denrées et des subsistances à Paris, déci-
dant qu'il rendra compte en personne dans
trois jours, à la barre de la Convention
nationale, des mesures qu'il aura prises,
que le Comité de salut public fera inces-
samment son rapport sur les moyens d'as-
surer le gouvernement et le bonheur du
peuple, et de le préserver des intrigues
des conspirateurs.
IG ventôse an II.
Minute, de la main do Barère, A. iV., C 293,
no 953 (pièce 24).
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 55.
2040. — Rapport sur les factions de
l'étranger et sur la conjuration ourdie par
elles dans la République française pour
détruire le gouvernement républicain par
la corruption et alîamer Paris, fait à la
Convention nationale, au nom du Comité
de salut public, par Saint-Just.
23 ventôse an II.
Imprimé in-8 de 27 pages, A. N., AD
X Villa 62.
2041. — Décret de la Convention natio-
nale, sur le rapport de son Comité de sa-
lut public, décidant que le Tribunal révo-
lutionnaire continuera d'informer contre
les auteurs et complices de la conjuration
ourdie contre le peuple français et sa li-
berté, qu'il fera promptcment arrêter les
prévenus et les mettra en jugement, que
sont déclarés traîtres à la patrie et seront
punis comme tels ceux qui seront con-
vaincus d'avoir, de quelque manière que
ce soit, favorisé dans la République le
458
CHAPITRE ^'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
plan de corruption des citoyens, de sub-
version des pouvoirs et de l'esprit public,
d'avoir excité des inquiétudes à dessein
d'empêcher l'arrivage des denrées à Paris,
d'avoir donné asile aux émigrés, ceux qui
auroid lente d'ouvrir les prisons, ceux qui
auront introduit des armes dans Paris
dans le dessein d'assassiner le peuple et la
liberté, ceux rpii auront tenté d'ébranler
on d'altérer la forme du gouvernement
républicain.
'( La Convention nationale étant inves-
tie parle peuple français de l'autorité na-
tionale, quiconque usurpe son pouvoir,
quiconque altenle à sa sûreté ou à sa
dignité, directement ou indirectement, est
ennemi du peuple et sera puni de mort.
« La résistance au gouvernement révo-
lutionnaire et républicain, doiit la Con-
vention nationale est le centre, est un
attentat contre la liberté publique : qui-
conque s'en sera rendu coupable, qui-
conque tentera, pai- quelque acte que ce
soit, de l'avilir, de le détruire ou de l'en-
traver, sera puni de mort.
« Le Comité de salut public destituera,
conformément à la loi du 14 frimaire,
tout fonctionnaire public qui manquera
d'exécuter les décrets de la Convention
nationale ou les arrêtés du Comité, ou qiU
se sera rendu coupable de prévarication
ou de négligence dans l'exercice de ses
fonctions, il le feia poursuivre selon la ri-
gueur des lois et pourvoira provisoirement
à son remplacement.
« Les autorités constiluées ne pouvant
déléguer leurs pouvoirs, elles ne pourront
envoyer aucuns commissaires au dedans
ni au dehors de la République, sans l'au-
torisation expresse du Comité de salut
public, les pouvoirs ou commissions qu'elles
peuvent avoir donnés Jusqu'à ce moment
sont annulés dès à présent; ceux qui,
après la promulgation du présent décret,
oseraient en continuer l'exercice, seront
punis de 20 ans de fers. Les agents de la
Commission des Subsistances, des Armes
et poudres continueront provisoirenient
leurs fonctions.
« Il sera nommé six Commissions popu-
laires pour juger promptement les eime-
sons. Les Comités de sûreté générale et
de salut public se concerteront pour les
former et les organiser.
« Les prévenus de conspiration contre
la République, qui se seront soustraits à
l'examen de la justice, sont mis hors la loi.
« Les Comités de surveillance «jui auront
laissé en liberté les individus, notés d'inci-
visme dans leur arrondissement, sei'ont
destitués et remplacés.
« Tout citoyen est tenu de découvrir les
conspirateurs et les individus mis hors
la loi, lorsqu'il a connaissance du lieu où
ils se trouvent. Quiconque les recèlera chez
lui ou ailleurs, sera regardé et puni comme
leur complice.
« Les individus arrêtés pour cause do
conspiration contre la République ne pour-
ront communiquer avec qui que ce soit, ni
verbalement, ni par écrit, sous la lespon-
sabilité capitale de ceux qui sont préposés
à leur garde et à celle des prisons, qui-
conque aura participé ou aidé à ces com-
munications, sera puni comme leur com-
plice.
<( Le Comité de salut public est chargé
de veiller sévèrement à l'exécution du pré-
sent décret. Il en rendra compte à la Con-
vention, selon la loi. L'insertion au Hulle-
tin tiendra lieu de promulgation.
(( La Convention ordonne que le rap-
port et le décret seront imprimés, distri-
bués au nombre de 6 exemplaires à cha-
cun de ses membres, insérés au Rullelin
et envoyés dans tous les départenients,aux
armées et aux sociétés populaires.
23 vcniôse an II.
Minulo, non signée, A. N., C 293, n» 055
(pièce 3 1).
Ed. Procès-verbal de la Convention iialionalc,
t. XXXIII. p. 207.
Journnl dc^ débals cl des décrels, n° 5i0,
p. 209.
2042. — Lettre de Fouquier-TinviUe,
accusateur public du Tribunal révolution-
naire, au Comité de salut public, annon-
çant que par suite de l'instruction qui a
eu lieu au Tribunal au désir des décrets
des 10 et 23 ventOso, qui enjoignentau Tri-
bunal de faire arrêter et juger sans délai
tous les auteurs et complices de la cons-
I
mi3 de la Révolution, détenus dans les pri- piration tramée contre le peuple, il n'a
L'AFFAIRE DES HÉBEiniSTES A LA COiNVEiNTION NATIONALE
459
pas différé un instant à faire mettre en
état d'arrestation les citoyens Ronsin ,
Vincent, Hébert, Momoro, Ducroquefc et le
général Laumur, qui ont été écroués cette
nuit ù la Conciergerie, ajoutant qu'un ban-
quier hollandais, nommé Knoff, doit être
arrêté en ce moment, que l'information
se continue toujours avec célérité et dans
l'espoir de se procurer sous peu de nou-
veaux renseignements, déclarant qu'il ne
sera rien négligé parle Tribunal pour par-
venir à assurer enfin la tranquillité, la
liberté du peuple et la pureté de la Con-
vention.
24 venlôsc an II.
Original, signé de Fouquier-Tinville, A. N.,
C 293, n" 959 (pièce 18).
Cf. Procès-verbal de la Convention nalionale,
t. XXXIII, p. 345.
Journal des débals el des décrets, n° 5 12,
p. 328.
2043. — Extrait du procès-verbal de la
Convention nationale, portant qu'un
membre du Comité de salut public pré-
sente quelques rétlexions sur la conjura-
lion qui vient d'être découverte et adjure
tous les bons citoyens de se rendre avec
assiduité dans leurs sections respectives
pour y combattre les malveillants, qui ne
manqueront pas de chercher à y exciter
des troubles; cette communication est ac-
cueillie par des applaudissements una-
nimes et prolongés des tribunes, qui prou-
vent à la Convention nationale que tous
les bons citoyens sont réunis autour d'elle
pour exterminer les ennemis de la liberté
et déjouer leurs compio's.
Un autre membre du Comité de salut
public donne des détails sur cette conspi-
ration, qui tendait à faire égorger les ci-
toyens les uns par les autres, anéantir la
République et à réédiiier sur ses ruines
l'assemblage monstrueuxdu monarchisme
et de la corruption.
Il annonce que cette conspiration, diri-
gée par l'étranger, s'étendait non seule-
ment à Paris, mais encore dans toutes les
parties de la République, et que le Comité
tient en ce moment tous les fils de cette
trame infernale.
Il donne lecture de deux lettres écrites de
Paris par des agents secrets des despotes
coalisés, et dans lesquelles on découvre
une partie du complot. On y prétend que
deux factions divisent en ce moment la
République, que l'on a employé avec suc-
cès le moyen de dépopulariser les hommes
qui, depuis le commencement de la Révo-
lution, ont servi avec zèle et désintéresse-
ment la cause du peuple.
La lecture de ces deux lettres est sou-
vent interrompue par des marques d'in-
dignation.
25 ventosc an II.
Extrait du procès-verbal, A. A\,C 292, n° 947.
Ed. Procùs-vcrbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 35G.
Journal des débats et des décrets, n° 512,
p. 330-334.
2044. — Décret de la Convention natio-
nale, portant que le discours prononcé par
Couthon, au nom du Comité de salut pu-
blic, sur la conjuration découverte, sera
imprimé et inséré en entier au Bulletin,
ainsi que les lettres dont il a donné lec-
ture.
25 ventôse an II.
Minute, signée de Tallien, A. N., G 293,
no 95G (pièce 23).
Ed. Procès-verbal de la Convcnlion nationale^
t. XXXIII, p. 35G.
V. le discours de Couthon dans le Journal
des débals et des décrets, n° 542, p. 330.
2045. — Extrait du procès-verbal de la
Convention nationale, aux termes duquel
un membre (Couthon) annonce que les
preuves de la conjuration s'accroissent au
Comité de sûreté générale, et qu'on a tenté
de faire parvenir au Temple une lettre et
50 louis en or aux enfants Capet, le but
était de faciliter l'évasion du fils de Capot.
26 ventôse an IL
Extraitdu procès-verbal, A. N., C292,n°947.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 371.
Journal des débats et des décrets, n^ 543,
p. 344.
2046. — Décret de la Convention natio-
nale, chargeant ses deux Comités de sû-
reté générale et de salut public de procé-
der dans le plus court délai à l'examen de
la conduite et à l'épuration des autorités
constituées de Paris, qui, dans les cir-
constances, ont gardé le silence sur les
460
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
événements présents, etd'en rendre compte
à la Convention nationale.
28 venlôse an II.
Minute, signée de Bourdon (de l'Oise), A. N.,
C 293, n° 957 (pièce 4).
Bon à expédier, le 28 ventôse, l'an 2®. Signé :
Charles Cochon.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 408.
Journal des débats et des décrets, n» 545,
p. 359.
2047. — Extrait du procès-verbal de la
Convention nationale, aux termes duquel
un membre du Comité de salut public (Ra-
rère) prononce un discours, dans lequel il
rend compte des découvertes qui se font
chaque jour des branches de la conjura-
lion, et invite la Convention nationale à se
prémunir contre toute proposition qui ten-
drait à dénaturer l'esprit public ou le faire
incliner vers des idées étrangères.
20 ventôse an II.
Extrait du procès-verbal, A. N., C 292,
n° 947.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 442.
Jo7irnal des débais cl des décrets, n" 54G,
p. 378, 379.
2048. — Extrait du procès-verbal de la
Convention nationale, d'après lequel un
membre (Couthon) annonce, au nom des
Com.ités de salut public et de sûreté géné-
rale, que les conspiialeurs seront mis de-
main en jugement, que ces Comités tien-
nent les fils de la conspiration et que la
plupart de ses chefs sont connus. Il prie
la Convention de ne rien précipiter et de
leur renvoyer toutes les mesures de sûreté
généralequi pourraientlui être présentées.
30 ventôse an IL
Extrait du procès- verbal, A. iV., C 292,
n" 947.
Ed. Procèa-verbal de la Convention nationale,
t. XXXm, p. 480.
Journal des débnls l't des décrets, n» 547,
p. 383.
2049. — Lecture à la Convention natio-
nale par un membre du Comité de salut
public (Barère) d'une proclamation au
peuple français, relative à la conspiration
dont la liberté vient d'être menacée, adop-
tion de cette proclamation par la Con-
vention, qui en ordonne l'envoi aux dépar-
tements et aux armées, et la distribution
au nombre de six exemplaires à chacun
de ses membres.
2 germinal an II.
Extrait du procès-verbal, A. N., C 296,
n« 997.
Eil. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 40.
Journal des débats et des décrets, n° 540,
p. 22.
2050. — Proclamation de la Convention
nationale au peuple français, annonçant la
découverte d'une honible conjuration, our-
die à l'étranger, suivant laquelle le plan
d'une contre-révolution sanglante était pré-
paré, la représentation nationale devait
disparaître sous le fnr des assassins, le
sang des patriotes devait être prodigué à
la fureur des conjurés, le gouvernement
républicain devait être anéanti pour y
substituer les crimes de la tyrannie, les
prisons devaient être ouvertes, la Monnaie
et la Trésorerie nationale pillées, une fa-
mine factice préparée par l'arrêt des sub-
sistances, plusieurs factions s'étant par-
tagé les rôles pour l'avilissement et l'as-
sassinat de la représentation nationale et
pour dégoûter le peuple, par toutes les ca-
lomnies, de ses représentants, proclama-
tion terminée par un appel à tous les
citoyens et tous les fonctionnaires, et une
déclaration portant que la justice et la
probité sont à l'ordre du jour dans la Ré-
publique française.
2 germinal an II.
Placard imprimé, A. N., G 296, n» 1003.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 4 5.
Joitrnal des débats et des décrets, n° 549,
p. 22.
20I>1. — Lettre de Richard, représentant
du peuple près l'armée du Nord, à la Con-
vention nationale, déclarant que cette ar-
mée a appris avec la plus vive indignation
la conspiration que la Convention a si
heureusement déjouée, et qu'elle la re-
mercie d'avoir puni la scélératesse de ces
hommes, qui voulaient ravir aux Français
la liberté, fruit de leur sang, de leurs
travaux et de leurs sacrifices, et observant
que sans aucun doute la conspiration a
L'AFFAIRE DES HÉBERTISTKS A LA CONVENTION NATIONALE
461
des ramifications dans l'armée du Nord,
que déjà ont été arrêtés plusieurs ijidivi-
dus, qui étaient en correspondance avec
les principaux conjurés, et que l'on a pris
loules les mesures pour saisir tous les
complices pouvant s'y trouver.
(3 germinal an II.)
Original signé, A. iV., C297,n« 1013 (pièce 3).
Ed . Proccs-vcrbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 67.
Journal des débats cl des décrets, n° 550,
p. 39.
20.o2. — Lettre de Garnier de Saintes,
représentant du peuple en mission dans
les départements de Loir et-Clier et de la
Sarthe, à la Convention nationale, annon-
çant qu'un cri général d'indignation à
Blois et à Vendôme a accueilli la nouvelle
de la découverte de la plus perfide des
conjurations que soudoyait l'étranger, qui
a échoué grâce à l'activité des Comités de
salut public et de sûreté générale, et qui
offrait un danger d'autant plus menaçant
qu'aux conspirateurs s'unissaient naturel-
lement, dans les déparlements, tous les
hommes qui, sans mœurs comme sans
probilé, étaient parvenus à force d'audace
à diriger l'opinion et à porter le peuple,
qu'ils séduisaient, à persécuter les patriotes
vertueux, sourds à leurs passions et à
leurs vengeances.
4 germinal an II.
Originalsigné,A.A'.,G297,n'' 10 13 (pièce 7).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
7 germinal, 2' année républicaine.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 193.
2053. _ Lettre de Fouché, (De) La Porte et
Méaulle, représentants du peuple, en mis-
sion à Commune- Afl'ranchie, à la Conven-
tion nationale, déclarant que la conspira-
tion, qui vient d'éclater au sein de Paris et
qui devait envelopper d'un deuil éternel la
République entière, a frappé tous les es-
prits d'étonnemenl et de douleur, annon-
çant que le détachement de l'armée ré-
volutionnaire en garnison à Commune-
Affranchie, loin de garder un coupable
silence, n'a pas hésité à manifester l'ex-
pression franche et énergique de son in-
dignation, de sa colère républicaine, au
moment même où l'attentat a été connu,
où son chef a été désigné au nombre des
complices, et a arrêté sur-le-champ le
texte d'une adresse, revêtue des signatures
des braves soldats qui composent ce déta-
chement.
4 germinal an II.
Original signé, A. N., G 297, nM013
(pièce 17).
Insertion au Bulletin, le 10 germinal, 2' année.
Ed. Journal des débats et des décrets, n° 557,
p. 160.
20o4. — Lettre de Michaud, représentant
du peuple, en mission dans les départe-
ments de l'Indre et du Cher, à la Conven-
lion nationale, annonçant que l'alTreuse
conspiration, que les Comités de salut pu-
blic et de sûreté générale viennent de dé-
jouer, a excité une indignation générale
dans le département de l'Indre, que les
Sociétés populaires, d'une voix unanime,
ont voué àl'exécralion publique et au der-
nier supplice les scélérats qui ont osé
former le détestable projet d'étoufter la
liberté du peuple dans le sang de ses re-
présentants, et envoyant différentes adres-
ses d'autorités constituées, rédigées dans
ce sens.
5 germinal an II.
Original signé, A. N., C 297, n° 1013
(pièce 16).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
9 germinal, 2® année.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 235.
2055. — Lettre de Jeanbon-Saint-André,
représentant en mission dans les départe-
ments maritimes, à la Convention natio-
nale, annonçant que dès que la nouvelle
conspiration ourdie contre la Liberté a été
connue à Brest, l'administration du dis-
trict de cette commune s'est empressée
de lui appporter l'expression de ses senti-
ments dans une adresse qu'il transmet à la
Convention.
6 germinal an II.
Original signé, A. N.,C 297, no 10 13(pièce 22).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
12 germinal, 2** année. Signé : Bezard.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 509.
2056. — Lettre d'André Dumont, repré-
sentant du peuple, en mission dans la
Somme, à la Convention nationale, faisant
connaître que la mort des conjurés réjouit
462
CHAPITRE I«^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tous les patriotes, que cet acte de justice
nationale a donné lieu à une fête répu-
blicaine à Amiens, où tous les vertueux
Sans-culottes, dans un banquet civique de
3 à 400 personnes, pourvues chacune d'un
morceau de pain et d'une bouteille de vin,
ont bu à la prospérité de la 'République^ à
la conservation de la Convention, à la mort
de tous les intrigants et à la pratique de
toutes les vertus sociales.
8 germinal an II.
Original signé, A. N., G 297, n» 1013
(pièce 18).
Insertion au Bulletin, 11 germinal, 2® année.
Cf. Procès-verbal de la Convenlion nationulc,
t. XXXIV, p. 303.
B. — MANIFESTATIONS DE l'opinion CONTRE
LES HÉBERTISTES.
2057. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section des Droits-de-l'Homme,
après lecture du rapport de Saint-Just du
23 ventôse, applaudissant aux mesures
prises par la Convention nationale et déci-
dant de s'y rendre en masse, le décadi
prochain, pour ne point interrompre ses
travaux, à l'efï'et de la féliciter d'avoir en-
core une fois sauvé la chose publique et
jurer union à la Montagne sacrée.
25 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Ravel, président,
et de Grandjean, secrétaire de l'Assemblée gé-
nérale, A. N,, G 295, n° 996 (pièce 24).
2058. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section de la Fraternité, por-
tant qu'après un discours fort énergique
de l'un des membres sur les nouveaux
dangers dont la patrie est menacée par les
intrigants, qui cherchent à établir, soit un
régent, soit un dictateur, l'Assemblée par
un mouvement spontané décide que la
section se lèvera en masse pour aller à la
Convention défendre la Montagne ou périr
avec elle.
25 ventôse an II.
Extrait signé, A. N., C 295, n°995 (pièce 35).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 ventôse, l'an 2^ de la République. Signé :
Charles Cochon.
Ed. Journal des débats et des décrets, n°545,
p. 360.
2039. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section de la Halle-aux-Blés,
après lecture du rapport du citoyen Saint-
Just, membre du Comité de salut public,
sur la grande conspiration tramée contre
les patriotes et la Liberté française, et du
décret de la Convention rendu en consé-
quence, lecture accueillie par des applau-
dissements unanimes, décidant que le re-
présentant Desrues, qui a donné lecture
de ce discours, remettra à la Convention
un extrait du procès-verbal et lui expri-
mera toute la gratitude de la section pour
les mesures fermes et vigoureuses, prises
contre les conspirateurs et les fauteurs de
rinfàme complot tramé contre la Liberté,
de plus que la section secondera de tous
ses efforts la Convention nationale dans la
poursuite de tous les intrigants et de tous
les conspirateurs.
25 ventôse an II.
Extrait conforme, A. N., C 295, n" 998
(pièce 40).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 ventôse, l'an 2" de la République. Signé :
F. Oudot, secrétaire.
Cf. Procùs-verbal de la Convenlion nationale,
t. XXXIII, p. 370.
Journal des débats et des décrets, n» 5 13,
p. 343.
2060. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section de la Maison-Com-
mune, déclarant qu'après avoir entendu
la lecture du rapport fait à la Convention
nationale au nom du Comité de salut pu-
blic, le 23 du présent mois, et un extrait
du discours prononcé le jour d'hier à la
Société des Jacobins, pénétrée de la plus
vive indignation contre les auteurs des
complots abominables, ourdis contre la
Liberté par des fonctionnaires conspira-
teurs, d'autant plus dangereux que, sous
le masque imposteur du patriotisme, ils
avaient su capter la confiance du peuple,
elle s'est levée tout entière et, par un mou-
vement unanime et spontané, a renouvelé
le serment de défendre jusqu'à la mort la
Liberté, l'Egalité, l'unité et l'indivisibilité
de la République et de poursuivre jusqu'au
tombeau les tyrans, traîtres, conspirateurs
et suppôts de la tyrannie, et décidant de
porter l'expression de leurs sentiments à
MAxMFESTATlO.NS DE I/OPIMON CUNTHE LES HÉBEKTJSTES
463
la Coiivenlion par quatre commissaires,
les citoyens Bouquet, Morand, Rivière et
Marligny.
25 ventôse an II.
Expédition conforme, signée de Wi'nick ,
président, Bouquet, secrélairc, A. N., C 295,
n" 993 (pièce 25).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 ventôse, l'an 2« de la République. Signé :
Oudot, secrétaire.
Cf. Procàs-oerbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 373.
Journal des débats et des décrets, n" 543,
p. 314.
2061. — Adresse de la section du Pan-
théon-Français à la Convention nationale,
déclarant que son éloge est dans le salut
du peuple, renouvelant le serment fait
lors de la trahison de l'infàmc Dumouriez,
et jurant d'exterminer celiii qui osera,
sous une dénomination quelconque, atten-
ter à la souveraineté du peuple, à la repré-
sentation nationale, au gouvernement ré-
volutionnaire, soit dictateur, triumvir, roi,
monarque ou régent, de dénoncer tous les
ennemis de l'Egalité, tons les complices
de la nouvelle conspiration, de quelque
masque qu'ils soient couverts, avec nomi-
nation des citoyens Sérieys, Coisnon, Ga-
vard, Lardy, Carnier, Hu et Paris en qua-
lité de commissaires, chargés de présenter
une adresse concernant la défense de la
représentation nationale et le prompt ju-
gement des conspirateurs.
25 ventôse an II,
Originaux signés (2 pièces), A. N., G 295,
u" 993 (pièces 43, 44).
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 371.
.Tournai des dcbals cl des décrets, n» 543,
p. 3i3.
2062. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section de la Cité, après lec-
ture par le président Vanheck du rapport
de Saint-Just, du 23 ventôse, sur les fac-
tions de l'étranger et sur la conjuration
ourdie pour détruire le gouvernement ré-
publicain par la corruption, lecture ac-
cueillie par des acclamations, renouvelant
le serment de défendre la représentation
nationale contre les entreprises de tous
les factieux, en s'inspirant de l'exemple
des citoyens de la Cité, qui s€ sont toujours
élevés à la hauteur des principes de la
Révolution, et dont l'énergie a donné l'im-
pulsion à toute la République dans les
mémorables journées des 30, 31 mai et
l'^^juin,cn terrassant tous les fnctieux,
les conspirateurs et les ennemis de la Li-
berté et de l'Egalité.
25 ventôse an II.
Extrait conforme, A. N., C 299, n» 1045.
2063. — Adresse de la section de la Mon-
tagne à la Convention nationale, après la
lecture du rapport de Saint-Just sur la
faction des étrangers, félicitant la Con-
vention de la promptitude et de la sévérité
de sa justice qui a permis de déjouer des
projets funestes à la Liberté, déclarant
que l'aristocratie désespère de voir la
contre-révolution s'opérer, que le peuple,
voyant les auteurs de ses maux décou-
verts et prêts à subir la peine due à
leurs forfaits abominables, applaudit à son
courage, à sa constance et, dans son
amour passionné pour la Liberté et l'Ega-
lité, est disposé à faille les plus grands
sacrifices pour achever la Révolution, ajou-
tant que la section, pendant que ses en-
fants sont occupés à combattre les enne-
mis du dehors, aidera la Convention de
toutes ses forces, de toutes ses facultés à
t(!rrasser les monstres infâmes qui cons-
pirent au dedans, que les grandes me-
sures révolutionnaires seront par elle re-
çues avec enthousiasme et exécutées avec
célérité, prête à étoulï'er les intrigants, les
conspirateurs et à couvrir les représen-
tants du peuple d'une égide impénétrable,
25 ventôse an II.
Original, signé de Perdry, président, A. N,,
C 295, n» 993 (pièce 45).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 ventôse, l'an 2® de la République. Signé :
Oudot, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 374.
Journal des débats et des décrets, n° 543,
p. 3i4.
2064. — Adresse de la section des Gra»
villiers h la Convention nationale, adoptée
à l'unanimité par l'Assemblée générale,
déclarant qu'une grande conspiration
existe contre la souveraineté du peuple
464
CHAPITRE le^
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
français et contre la représentation natio-
nale, et que la section des Gravilliers vient
en masse demander vengeance de ce nou-
vel attentat, que le procès des traîtres soit
fait sur-le-champ, que cet acte de ven-
geance nationale fasse trembler tous ceux
qui oseraient les imiter, en se pénélrantde
celte maxime, point de grâce aux perfides,
fussent-Us nos pères, nos frères, nos amis,
ils doivent périr, s'ils conspirent contre la
liberté publique, ajoutant que la section
des Gravilliers périra loule entière, plutôt
que de souffrir qu'un tyran vienne souiller
la terre de la Liberté, et qu'elle réclame
la mort de tous ceux qui voudraient tout
autre gouvernement que la République.
2G ventôse an II.
Original, signé de Chiquot, président, Cres-
pin, vice-président, Delespine, Fabert, Leguay
et Bontemps, commissaires, A. N,,C 295, n° 993
(piôce 24).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 ventôse, l'an 2* de la République. Signé :
Oudot, secrétaire.
Cf. Procès -verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 378.
Journal des débats et des décrets, n° 553,
p. 99.
206o. — Adresse de la section de Bon-
Conseil à la Convention nationale, décla-
rant solennellement que, non contente
d'avoir rejeté avec indignation l'arrêté li-
berticide qui lui fut présenté, le décadi
dernier, par la société sectionnaire de Ma-
rat, égarée sans doute par la faction à qui
vient d'être arraché le masque, que les
factieux qui avaient conjuré la perte de la
Convention n'auraient pu parvenir jus-
qu'aux représentants qu'après avoir mar-
ché sur les cadavres des citoyens de Bon-
Conseil, que le vœu le plus cher à leurs
cœurs est de voir tomber sans délai sous
le glaive des lois toutes les têtes scélérates
qui ont conspiré contre la liberté publique,
de quelque nature que puissent être leurs
services passés, ils n'en sont que plus cri.
minels, puisqu'ils n'avaient pris momen-
tanément le masque du patriotisme que
pour mieux assassiner le peuple, décidant,
afin de donner à la manifestation de ses
sentiments toute la publicité possible, que
cette adresse sera envoyée à toutes les
sections de Paris, à toutes les autorités
constituées, à toutes les sociétés popu-
laires, et qu'elle sera imprimée et affi-
chée.
26 ventôse an II.
Extrait conforme, A. N., C 295, n" 993
(pièce 37).
Mention honorable, insertion au Bulletin en
entier de cetto adresse et de la réponse du pré-
sident, le 20 ventôse. Tan 2® de la République.
Signé : F. Oudot, seci'élaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 368.
Journal des débats et des décrets, n° 543,
p. 337.
2060. — Adresse de la section Le Pele-
tier à la Convention nationale, s'élevant
contre l'audace des conspirateurs qui ont
voilé la sainte Déclaration, gravée par la
nature et jurée par les Français, et qui
veulent, pour satisfaire leur ambition, que
le peuple se mette en insurrection, et dé-
clarant que les citoyens de la section s'in-
surgent contre les aristocrates, contre les
intrigants, contre les ambitieux, contie la
faction étrangère, contre tous les ennemis
de la Liberté et de l'Egalité, qu'ils remet-
tent entre les mains des représentants du
peuple le soin de leur vengeance, deman-
dant que le glaive de la loi frappe tous les
conjurés, que la conspiration qui vient
d'être découverte soit suivie et que les
conspirateurs soient promptement jugés
par le Tribunal révolutionnaire, ces Iiom-
jnes qui pendant longtemps se sont cou-
verts du manteau du patriotisme, ajoutant
qu'il faut frapper indistinctement les aris-
tocrates déclarés et les contre-révolution-
naires secrets.
20 ventôse an II.
Original, signé de Calvet, président, A. N.,
C 295, n° 993 (pièce 38).
Mention honorable, insertion en entier de
l'adresse au Bulletin, le 26 ventôse, l'an 2«.
Signé : Oudot, secrétaire.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 369.
Journal des débats et des décrets, n° 5i3,
p. 339.
2067. — Adresse de la section Le Pele-
tier à la Convention nationale, la félicitant
de l'énergie, de la sévérité républicaine
déployée contre les scélérats qui oseraient
rêver encore la résurrection du despo-
tisme, qui tenteraient de donner à la
MANlFESTATIOiNS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
465
France un nouveau niciître, et déclarant
que, grâce au code complet d'instruction
que le Comité de salut public vient de re-
mettre entre les mains de chaque citoyen,
miroir fidèle qui réfléchira sans cesse les
traits hideux des Jésuites en patriotisme,
les vils agents de Pitt et de Cobourg
n'auront plus aucun moyen d'échapper à
la surveillance nationale, le mouvement
révolutionnaire vient d'acquérir une nou-
velle force et déploiera désormais une ac-
tivité redoutable pour tous les factieux,
pour tous les traîtres.
26 venlose an II.
Original, portant les signatures de dix com-
missaires, A.N., G 295, n° 993 (pièce 39).
2068. — Adresse de l'Assemblée géné-
rale de la section du Mont-Blanc à la Con-
vention nationale, renouvelant le serment,
d'obéissance éternelle aux lois, d'union et
de respect à la Montagne sainte, qui a
sauvé la République et la sauvera encore,
malgré tous les tyrans, les intrigants et
les scélérats qui veulent renverser la Li-
berté, et jurant de verser tout son sang
plutôt que de souffrir la moindre atteinte
à la souveraineté du peuple.
26 ventôse an II.
Minute non signée, A. iV., C 295, n° 993
(pièce 14).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
26 ventôse an 2. Signé : F. Oudot, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 370.
Journal des débats et des décrets, n° 543,
p. 343.
2069. — Adresse de la section de l'Arse-
nal à la Convention nationale, déclarant
que tous les républicains de celte section,
levés en masse, sont venus à la barre, non
pour faire des phrases (les vrais Sans-cu-
lottes ne les connaissent pas), mais pour
jurer guerre aux tyrans, aux factieux, aux
conspirateurs et aux intrigants, prêts à
verser jusqu'à la dernière goutte de leur
sang avant que les ennemis de la Répu-
blique puissent atténuer la souveraineté du
peuple dans la représentation nationale, et
qu'avant de venir dans cette auguste As-
semblée, ils ont tous juré d'arrêter et de
conduire sous le glaive de la loi tous ceux
qui, par des actions ou des discours,
T. X.
chercheraient à entraver l'exécution des
lois révolutionnaires.
27 ventôse an II.
Original, portant 2 pages de signatures,
A. N., G 295, n" 994 (pièce 17).
Mention honorable, insertion au Bulletin en
entier, le 27 ventôse, l'an 2« de la République.
Signé : Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 386.
2070. — Adresse de la Société frater-
nelle des deux sexes du Panthéon-Fran-
çais à la Convention nationale, déclarant
se réjouir à la nouvelle que les deux Co-
mités sauveurs ont déjoué le complot in-
fernal, tramé par des scélérats, qui s'étaient
déguisés en patriotes pour surprendre la
confiance du peuple et qui voulaient le
ramener à l'esclavage en égorgeant l'As-
semblée nationale et en substituant la ré-
gence à la représentation, mais qui seront
punis de leurs forfaits par une mort
prompte et une éternelle ignominie, juste
châtiment des ambitieux et des intrigants,
et jurant union à la Convention et mort à
tout scélérat qui, sous une dénomination
quelconque, voudrait porter la moindre
atteinte à l'Egalité, leur idole chérie.
(27 ventôse an II.)
Original, signé de Gavard, président, et Mon-
tagne, vice-président, A. N., C 295, n» 994
(pièce 24).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
le 27 ventôse, l'an 2 de la République. Signé :
Charles Cochon.
Cf. Procès -verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 390.
2071. — Délibération de la Société fra-
ternelle et républicaine de Lazowsky, déci-
dant qu'elle se transportera, le lendemain,
en masse à la Convention nationale pour
lui présenter une adresse de félicitations
au sujet de la découverte du complot tramé
contre la patrie.
27 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Foucault, secré-
taire, A. N., C 295, n» 995 (pièce 21).
Cf. Journal des débats et des décrets, n» 552,
p. 83.
2072. — Adresse de la Société républi-
caine de VAmi du Peuple aux représen-
tants du peuple français, déclarant protes-
30
^66
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ter contre l'accusation dont elle est l'objet
de la part du Comité de salut public, des
inébranlables Jacobins, de la représenta-
tion nationale toute entière, et apportant
l'expression unanime de ses sentiments et
de ses vœux, haine aux tyrans de toutes
les espèces, châtiment prompt et terrible
aux traîtres, respect, confiance, dévouement
à la Convention nationale, adhésion aux
mesures vig-oureuses des Comités de salut
public et de sûreté générale, à la vigilance
incorruptible des Jacobins, avouant qu'ils
ont été abusés par ceux qui les avaient
aidés à renverser le despotisme couronné,
qui avaient capté leur confiance, monstres
qui en abusaient pour leur forger de nou-
veaux fers, jurant de retremper leurs cou-
rages au sein de la Société mère, où «'ai-
guisent les traits vengeurs de la liberté
des nations, et de se montrer dignes de
combattre toute la tyrannie et tous les ty-
rans, en poussant le cri de : Vive la Mon-
tagne, périsse enfin la trahison avec les
traîtres ! avec décision, portant que cette
adresse sera imprimée et envoyée aux
48 sections, aux Sociétés populaires et aux
autorités constituées.
27, 28 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Le Blanc, prési-
dent, A. iV., C 295, no 995 (pièce 39).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 ventôse, l'an 2' de la République. Signé :
Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationnle,
t. XXXIII, p. 405.
Journal des débats et des décrets, n° 548,
p. 18.
2073. — Adresse de la section de Bonne-
Nouvelle, convoquée et réunie dans son
Temple de la Raison, scrupuleusement
attentive à obvier aux entraves et aux con-
jurations sans cesse renaissantes pour dé-
truire la Constitution et la Déclaration
des Droits de l'Homme, manifestant sa
trop juste indignation contre les complots
affreux qui viennent d'être découverts et
félicitant la Convention des grandes me-
sures qu'elle a prises pour en arrêter les
effets, ainsi que les scélérats qui les our-
dissaient, avec extrait du procès-verbal de
l'Assemblée générale de cette section, du
25 ventôse, qui, informée des perfides ma-
nœuvres tramées pour perdre la Répu-
blique et étouffer la liberté, et des mesures
adoptées par la Convention, les Comités de
salut public et de sûreté générale, a juré
de soutenir et de défendre jusqu'à son
dernier soupir les travaux de la Conven-
tion, l'unité et l'indivisibilité de la Répu-
blique.
28 ventôse an II.
Minute signée et extrait conforme (2 pièces),
A.iV.,C295,no995 (pièces 23, 24).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 ventôse, an 2 de la République. Signé :
Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
Journal des débats et des décrets, n° 548,
p. 17.
2074. — Adresse de la Société populaire
de Mutins Scevola à la Convention natio-
nale, se réjouissant de ce que l'infâme
conspiration, ourdie par des scélérats, qui
devaient incarcérer la Montagne, les mem-
bres du Comité de salut public, égorger
tous les patriotes et convertir Paris en un
vaste cimetière, avait avorté grâce au zèle
et à l'énergie du Comité de salut public,
envoyant son adhésion entière au gouver-
nement révolutionnaire, au décret rigou-
reux, mais salutaire, rendu le 23 de ce
mois, et jurant un dévouement absolu à la
Convention, au Comité de salut public, les
corps de tous les membres de la Société
devant servir de rempart impénétrable, tous
périront jusqu'au dernier avant de souffrir
que le despotisme ressuscite en France.
28 ventôse an II.
Original, portant deux pages de signatures,
A. N., G 295, n° 995 (pièce 12).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
28 ventôse, 2« année. Signé : Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 400.
Journal des débats et des décrets, n° 552,
p. 84.
2075. — Adresse de la Société populaire
et républicaine des Sans-culottes des Lom-
bards à la Convention nationale, proclamant
à la barre qu'elle est profondément indi-
gnée de l'horreur des noirs complots tra-
més contre la représentation nationale, etj
qu'avant que les projets homicides puis-
sent s'accomplir, il faudra marcher sur lej
corps sanglants de tous ses membres, el
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
467
vouant une haine implacable à tous les
ennemis de la Convention.
28 ventôse an II.
Original signé, A.N.,C 295, n» 995 (pièce 25).
Mentiun honorable (insertion) au Bulletin, le
28 ventôse, l'an 2 de la République. Signé :
Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
Journal des débats et des décrets^ n° 552,
p. 33.
2076. — Adresse de Ui Société popu-
laire de Chalier à la Convention nationale,
déclarant qu'elle ne trouvera Jamais de
couleurs assez vives pour lui témoigner sa
profonde gratitude de la découverte de
l'infâme complot, d'autant plus odieux que
ses auteurs, investis de la confiance pu-
blique, couverts du nom de patriotes et de
républicains français, conspiraient pour
imposer un nouveau maître, et invitant la
Convention à faire toutes les recherches
pour découvrir les complices de cette af-
freuse conjuration, qui ne tendait qu'à
donner à la France un nouveau Catilina.
28 ventôse an II.
Original, signé de Singier, A. iV., C 295,
n» 995 (pièce 26).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 ventôse, l'an 2 de la République. Signé :
Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
2077. — Adresse du Comité révolution-
naire de la section de l'Homme-Armé à la
Convention nationale, flétrissant les scé-
lérats qui conspirent contre la République,
qui cherchent à insinuer qu'il faudrait re-
nouveler la Convention nationale et orga-
niser le pouvoir exécutif, suivant la Cons-
titution, et qui ne peuvent avoir que l'es-
poir d'être nommés, sous le masque du
patriotisme, à ces illustres places, ou de
nourrir des projets contre-révolutionnaires,
et proclamant que les hommes révolution-
naires de la section de l'Homme-Armé
formeront autour de la Convention un
rempart inaccessible, jurant d'être sourds
à toutes les intrigues et de ne prendre de
repos que lorsque tous les ennemis de la
République seront exterminés.
28 ventôse au II.
Original signé, A. iV.jC 295, n° 995 (pièce 27).
Mention honorable et insertion en entier au
Bulletin, 28 ventôse. Signé : Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention natioriale,
t. XXXIII, p. 406.
2078. — Adresse de la Société populaire
de Franciade à la Convention nationale,
déclarant que le rapport du Comité de sa-
lut public du 23 ventôse et le décret rendu
à la suite ont été accueillis au sein de la
Société avec le plus grand enthousiasme,
attendu, disait-on, que les mesures prises
par la Convention vont déjouer tous les
complots, faire pâlir tous les intrigants,
arracher le masque de tous les faux pa-
triotes, jeter l'abattement et le désespoir
dans l'âme scélérate de tous les aristo-
crates et rassurer les vrais républicains,
approuvant la formation de Commissions,
chargées de juger tous les détenus, de
telle sorte que ceux qui ont conspiré contre
leur patrie seront punis de mort, et ceux
que l'erreur ou la calomnie ont fait injus-
tement renfermer seront rendus à la so-
*
ciété, et exprimant le vœu que ceux qui
n'ont pas assez fait pour mériter la mort
des traîtres, mais qui ne sont pas dignes
non plus de l'amitié des patriotes, soient
détenus jusqu'à la paix, par mesure de
sûreté générale, pour ne plus former
qu'une famille de patriotes, dont seront
exclus tous ceux qui soupirent intérieure-
ment après le retour de l'ancien régime,
ou qui répètent en secret les croassements
lugubres des crapauds du Marais dont le
glaive de la loi a fait justice.
(28 ventôse an II.)
Original signé, A. iV., C 295, n« 995 (pièce 28).
Mention honorable, insertion en entier de l'a-
dresse au Bulletin, le 28 ventôse, l'an 2* do la
République. Signé : Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 406.
Journal des débats et des décrets, n° 545,
p. 358.
2079. — Adresse de la Société frater-
nelle et répubhcaine de Lazowsky à la
Convention nationale, assurant qu'elle est
fidèle à la Montagne, qu'elle est debout
pour la défendre et pour surveiller les
ennemis de la pairie, dévoiler les intri-
gants et démasquer les fourbes, tous d'ac-
cord pour faire un rempart d'airain à la
468
CHAPITRÉ l•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Liberté, contre lequel s'émousseront tous
les traits de la tyrannie et de la trahison,
et s'unissant pour pousser du fond du
cœur ce cri de ralliement, terrible pour
les ennemis du peuple et encourageant
pour les amis de la patrie : Vive la Rcpu-
blique,iine, indivisible et impérissable, el vive
la Montagne.
28 ventôse an II.
Original, signé de Bourgoin, A. N., C 295,
n° 995 (pièce 29).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
le 28 ventôse, l'an 2* de la République. Si-
gné : Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
2080. — Adresse de la Société des Amis
de la République, séante rue Montmarat,
près celle du Jour, à la Convention natio-
nale, exprimant l'indignation dont elle a
été pénétrée contre les infâmes conspira-
teurs qui, sous le masque du patriotisme,
tramaient l'horrible complot d'attenter
aux jours des représentants, de dissoudre
la Convention nationale et d'étoutfer la
liberté en répandant le sang et la désola-
tion dans le sein de la République, faisant
le serment de servir de bouclier aux dé-
putés et de combattre tous les conspira-
teurs et les tyrans jusqu'à leur totale des-
truction, et souhaitant que périssent tous
les conspirateurs et leurs complices, que
la terre soit à jamais purgée de ces mons-
tres, qui dégradent l'humanité et rongent
les peuples.
28 ventôse an II.
Original, signé de Potin, président, et Gau-
tier, secrétaire, A.N., C 295, n° 995 (pièce 30).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
28 ventôse, l'an 2" de la République. Signé :
Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de là Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
Journal des débats et des décrets, n» 548,
p. 18.
2081. — Adresse des citoyens de la sec-
tion de Guillaume-Tell à la Convention
nationale, déclarant partager les senti-
ments manifestés par les sections de Paris,
qui Font précédée à la barre, et l'assurer
de l'indignation profonde, que lui a ins-
pirée la conduite atroce de ces hommes
infâmes, qui n'avaient paru embrasser avec
plaisir la Liberté que pour l'assassiner,
félicitant la Convention d'avoir pris ces
mesures sages et vigoureuses, qui doivent
faire trembler les traîtres dans leurs re-
paires et les tyrans sur leurs trônes, ajou-
tant que les citoyens de la section seront
empressés de faire aux représentants un
rempart de leurs corps et, à l'exemple de
Guillaume Tell, auront toujours en réserve
une flèche prête à être lancée, au premier
signal de la Loi, contre les royalistes, les
factieux, les anarchistes, les conspirateurs,
en un mot contre tous ceux qui ne sont
pas de francs républicains.
28 ventôse an II.
Original, signé de Chevallet, président de
l'Assemblée générale, Auberl, secrétaire, A. N.,
C 295, no 995 (pièce 31).
Mention honorable, insertion au Bulletin en
entier, le 28 ventôse, l'an 2^ de la République.
Signé : Charles Cochon.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
Journal des débats et des décrets, n° 548,
p. 14.
2082. — Adresse de la section de la Fra-
ternité à la Convention nationale, procla-
mant qu'elle n'a pu contenir son indigna-
tion au récit des complots aiïreux que
l'infatigable surveillance de la Convention
vient de faire avorter, que les scélérats
qui en étaient les chefs, les intrigants
qu'ils faisaient agir, d'autant plus coupa-
bles qu'ils empruntaient le langage du
peuple et abusaient de la confiance dont
il les avait investis pour l'assassiner et
anéantir la République, appellent sans dé-
lai sur leurs têtes criminelles le glaive
vengeur des lois, et offrant ses bras et son
sang aux représentants montagnards, au
milieu desquels siègent les ombres chéries
de Marat et de Le Peletier.
(28 ventôse an II.)
Minute non signée, A. N., C 295, n° 995,
(pièce 35).
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 405.
Journal des débats et des décrets, n° 548,
p. 18.
2083. — Discours adressé à la Conven-
tion nationale par les jeunes citoyens de
la section de la Fraternité, qui, enflam-
més de l'amour de la patrie, jurent de
marcher sur les traces de leurs pères, de
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTïSTES
469
voler, comme eux, aux frontières pour
repousser et terrasser les esclaves des t}'-
rans, de surveiller comme eux les enne-
mis intérieurs et de déjouer leurs perfides
complots, enfin de se serrer autour de la
représentation nationale, menacée par des
traitres et des factieux.
28 ventôse an II.
Minute non signée, A. N., G 295, n» 995
(pièce 38).
Mention lionoralde, insertion au Bulletin, le
28 ventôse, l'an 2* de la République. Signé :
Charles Cochon.
2084. — Arrêté du Conseil général de la
Commune de Paris, portant qu'il se ren-
dra en masse, le lendemain à midi, à la
Convention nationale pour la féliciter sur
les mesures vigoureuses qu'elle a prises à
l'effet de déjouer les projets des conspira-
teurs, et adoptant, après quelque discus-
sion, la rédaction du discours qu« le pré-
sident doit prononcer à ce sujet à la Con-
vention.
28 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Coulombcau, se-
crélaire-greflîer, A. N., 0 294, n° 983 (pièce 3).
A cet arrêté est joint un relevé des membres
du parquet de la Commune, notant que Chau-
mette et Hébert sont en arrestation, Real, en
mission pour les subsistances.
208:). — Délibération du Tribunal du
troisième arrondissement, considérant que
c'est par la vigilance infatigable des repré-
sentants de la nation, par la vigueur des
mesures qu'ils ont prises et par l'énergie
qui caractérise véritablement les amis du
peuple, que la patrie a été sauvée, que
ceux qu'elle devait compter au nombre de
ses plus zélés défenseurs, en la trahissant
lâchement et avec une perfidie d'autantplus
atroce qu'ils étaient couverts de ses bienfaits
et des marques honorables de sa confiance,
ont mérité que la Convention, toujours
constante dans ses principes de sagesse et
invariable dans sa justice, déployât contre
eux la vengeance nationale en les livrant
au glaive des lois, décidant que le Tribu-
nal se rendra demain, à l'issue de l'au-
dience, à deux heures précises, à la barre
de la Convention nationale afin de la féliciter
de ses sollicitudes continuelles pour le
peuple, lui présenter Thommage du dé-
vouement inaltérable de chacun des mem-
bres du Tribunal, tous prêts à mourir pour
laLiberté, la République, une et indivisible,
et le salut de la Convention nationale, à
laquelle ils offrent de servir de rempart
contre le fer des assassins et des ennemis
de la patrie.
28 ventôse an II.
Expédition conforme, A. N., G 294, n» 963
(pièce 15).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
29 ventôse, l'an 2®. Signé : Bézard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nalionale,
t. XXXIII, p. 432.
2086. — Délibération de la Société po-
pulaire de Versailles, séante au Palais na-
tional, arrêtant la rédaction d'une adresse
à la Convention nationale pour la féliciter
de l'énergie qu'elle vient de nouveau de
déployer avec tant de succès contre les
conspirateurs et les ennemis de la Liberté,
et adresse de ladite Société à la Conven-
tion, l'invitant à ne se départir de son
énergie que quand les intrigues seront
déjouées, les intrigants confondus et pu-
nis, les conspirations éteintes, les conspi-
rateurs mis à mort, et à frapper tous les
ennemis de la République, qui sont ceux
du genre humain.
28, 29 venlôse an II.
Original et extrait conforme, signé de Pacou,
président, Sadon, secrétaire.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
29 ventôse. Signé : Bézard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale^
t. XXXIII, p. 430.
2087. -- Adresse du Tribunal du 4" ar-
rondissement à la Convention nationale,
déclarant que son énergie a sauvé encore
une fois la République des projets parri-
cides des intrigants, et que les amis de
Pitt et de Cobourg vont payer de leurs
têtes leurs infâmes complots, ajoutantque,
la Convention ayant mis la vertu et la pro-
bité à l'ordre du jour, on n'a plus rien à
craindre et que le Tribunal reste inviola-
blement attaché à la représentation nalio-
nale.
29 ventôse an II.
Minute non signée, A. N., G 294, n» 983
(pièce 18).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
le 29 ventôse, l'an 2*^. Signé : Bézard, secré-
t?iire,
470 CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Cf, Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 432.
Journal des débats et des décrets, n» 546.
p. 376.
2088. — Arrêté du Conseil général de la
Commune, assemblé extraordinairement
à l'effet de se porter en masse à la Con-
vention nationale, en exécution de son
précédent arrêté, décidant que la liste des
144 membres du Conseil sera déposée sur
le bureau de la Convention pour être
communiquée aux Comités de salut public
et de sûreté générale réunis, avec la liste
en question, imprimée et corrigée.
29 ventôse an II.
Extrait conforme, signé de Coulombeau, se-
crétaire-greffier, et imprimé (2 pièces), A. N.,
C 294, n° 983 (pièces 4, 5).
2089. — Adresse de la Commune de
Paris à la Convention nationale, constatant
qu'une conjuration horrible existait, dont
les ramifications s'étendaient d'un bout de
la République à l'autre, qu'une partie des
autorités constituées, d'après le rapport
du Comité de salut public, en était in-
festée, déclarant être restée ferme à son
poste en attendant que les agents de cet
infernal complot fussent dévoilés, et dans
la conviction que les conspirateurs sont
arrêtés, adressant ses félicitations à la
Convention pour la surveillance active dé-
ployée par elle à l'effet de déjouer les ma-
nœuvres des ennemis de la chose publique,
ajoutant que les autorités constituées de
Paris conjurent la Convention de rester
ferme à son poste, au nom du salut public,
au nom de la patrie, au nom de la Liberté,
et que la Commune jure de nouveau de
ne jamais abandonner la Convention et de
verser jusqu'à la dernière goutte de son
sang pour la Liberté et l'Egalité.
(29 ventôse an II.)
Copie conforme, signée de Coulombeau, secré-
taire-greffier, A. N., G 293, no 957 (pièce 21).
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 432.
Cf. Journal des débats et des décj'c/s, n°546,
p. 371.
2090. — Discours adressé à la Conven-
tion nationale par Oudart, au nom des tri-
bunaux de l'enceinte du Palais, oii il dé-
clare que la Convention, assaillie par tous
les crimes à la fois, a dans cette crise
encore bien mérité de la patrie et que les
tribunaux s'estimeront heureux, à travers
tous les périls, de concourir à l'affermis-
sement de la République et au maintien
de la Convention nationale.
(29 ventôse an II.)
Minute, A. N., C 294, n° 983 (pièce 11).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
29 germinal, l'an 2*. Signé Bézard.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 432.
2091. — Adresse du Tribunal de cassei-
tion à la Convention nationale, la félicitant
de l'énergie qu'elle a montrée, en étouf-
fant la conjuration prête à éclater, elle a
sauvé la Liberté, par son inflexibilité contre
les traîtres qui outragent la représentation
nationale, contre les ambitieux de toute
espèce qui voudraient ressusciter la ty-
rannie, elle a consolidé l'unité de la Ré-
publique, et attestant que les principes
qui règlent la conduite des membres du
Tribunal sont fidélité à la souveraineté du
peuple et dévouement sans réserve à la
Convention.
29 ventôse an II.
Original, signé de Legendre, président du
Tribunal, A. N., C 294, n» 983 (pièce 12).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
29 ventôse, l'an 2®. Signé : Bézard.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 432.
2092. — Adresse des juges de paix com-
posant le Tribunal dé police correction-
nelle à la Convention nationale, déclarant
qu'une grande conjuration a été tramée
et que bientôt le glaive de la loi frappera
les conspirateurs, grâce au courage et à
l'énergie dont la Convention a fait preuve,
que le Tribunal ne cessera de poursuivre
les coupables et employera tous les moyens
que la loi lui confie pour faire triompher
la Liberté et l'Egalité et maintenir, comme
la Convention l'a décrété, la probité et la
vertu constamment à l'ordre du jour.
29 ventôse an II.
Original, signé de Baron, président, Bruzelin,
Phulpin, et autres juges, A. N., C 294, n" 983
(pièce 9).
Mention lionorable, insertion au Bulletin,
29 ventôse, Tan 2®. Signé : Bézard.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 431.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
471
2003. — Adresse du Déparlement de
Paris à la Convention nationale, la félici-
tant des grandes mesures adoptées par
elle dans les circonstances critiques ofi
l'on vient de se trouver, et estimant que
l'on ne confondra pas les magistrats fi-
dèles, dont se compose le Département,
avec les vils scélérats qui conspiraient
bassement contre la liberté de leur pays
et que la justice nationale va frapper de
son fer vengeur, exposant la nécessité
d'épurer les autorités constituées, mesure
d'autant plus nécessaire que des hommes,
qui s'élaient couverts depuis longtemps
du masque du patriotisme, ont avili aux
yeux du peuple la dignité dont ils étaient
investis.
('29 ventôse an II.)
Original, signé de Lulier. agent national du
Départemont, taisant fonctions de district, A. N.,
G 21)4, n° 983 (piôce 6).
Note pour l'imprimeur, pièce à remettre après
l'impression pour être annexée aux autres pièces
du procès-verbal du 29 ventôse.
Cf. Frocès-vevbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 433.
2094. — Adresse des soldais de l'armée
révolutionnaire (casernes à l'Ecole mili-
taire) à la Convention nationale, protes-
tant contre les calomnies semées sur leur
compte, déclarant qu'aucun d'entre eux
n'aurait trempé dans l'infâme complot qui
devait renverser la Liberté, qu'à l'excep-
tion de Commune-AlTrancliie, Ronsin n'a
jamais visité aucun détachement, pas môme
les casernes, que pas un des soldats répu-
blicains n'aurait secondé ses intentions
criminelles, et au premier pas qu'il aurait
voulu faire contre la représentation natio-
nale, tous ses subordonnés seraient deve-
nus ses plus cruels ennemis, exprimant le
V03U que le glaive de la loi frappe tous les
traîtres, et jurant qu'au moindre signal
[les corps des soldats républicains servi-
ront de bouclier.
29 ventôse an IL
Original, signé de Drouin, pour et au nom
des vrais révolutionnaires, A. N., C 295, n° 995
[(pièce 44).
Mention, insertion au Bulletin, le 29 ventôse,
[l'an 2*. Signé : Bézard, secrétaire.
N*. L'imprimeur observera de remettre cette
pièce après l'impression pour être annexée aux
autres pièces du procès- verbal du 29 ventôse.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 435.
Journal des débats et des décrets, n" 546,
p. 374.
2095. — Adresse des Elèves de la patrie,
rangés autour de la Commune de Paris, à
la Convention nationale, la félicitant du
courage et du calme qu'elle garde au mi-
lieu des tempêtes el l'invitant à continuer
à purger la patrie des traîtres, qui veulent
déchirer son sein et qui sont plus à crain-
dre pour elle que toutes les hordes enne-
mies du dehors, jurant, quant à eux, qui
devront à la Convention la Liberté, les
mœurs et l'éducation, de défendre son
œuvre jusqu'à la dernière goutte de leur
sang.
29 ventôse an II.
Minute non signée, A. N., C 295, n° 995
(pièce 45).
Mention honorable, insertion au Bulletin, avec
la réponse du président, le 29 ventôse, l'an 2.
N^. L'imprimeur remettra cette pièce après
l'impression pour être réannexée aux autres
pièces du procès-verbal du 29 ventôse.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 436.
Journal des débals et des décrets, n^ 546,
p. 375.
2096. — Adresse de la section de Mulius-i
Scevola à la Convention nationale, déplo-
rant de voir l'assemblée des représentants
en butte à des factions nouvelles, à des
conspirations liberlicides, à des crimes
d'un genre si nouveau qu'à peine l'histoire
pourra-t-elle en développer tous les res-
sorts, manifestant son indignation, etexpri-
mant toute sa gratitude à la Convention
pour le grand service qu'elle vient de ren-
dre au peuple, toujours confiant et loyal,
qui dormait sur la foi des Protées qu'il
avait placés en sentinelle autour de lui.
29 ventôse an II.
Copie, écrite de la main de Cej-rat, prési-
dent, conforme à la rédaction adoptée en As-
semblée générale, A.N.,G 295, n° 995 (pièce 40) .
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
29 ventôse, l'an 2«. Signé : Bézard.
2097. — Adresse de la Société populaire
et républicaine, séante dans la section de
l'Unité, à la Convention nationale, annon-
çant qu'elle a frémi dhorreur, lorsqu'elle
a connu l'atrocité de la nouvelle conjura-
472
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lion qui vient d'être dévoilée, proclamant
que deux génies bienfaisants veillent sur
la République, les Comités de salut public
et de sûreté générale, d'où émanent des
élans d'énergie, qui, semblables à la fou-
dre, font disparaître et les conspirateurs
et leurs infâmes projets.
29 ventôse an If.
Original, signé de Roux, président, A. N.^
C 295, n° 995 (pièce 41).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
29 ventôse, l'an 2e. Signé : Bézard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 429.
2098. — Adresse des citoyens de la sec-
tion de la Réunion à la Convention natio-
nale, déclarant s'unir à tous les véritables
amis de la Révolution pour applaudir à la
conduite ferme et courageuse, toujours
juste, qui a dirigé la Convention dans la
découverte des complots liberticides d'in-
dividus indignes de la confiance du peuple,
dont ils ont si cruellement abusé, invitant
la Montagne, qui a sauvé la patrie, à frap-
per en même temps tous les intrigants
qui entravent le gouvernement révolution-
naire, et à chasser les hommes sans mœurs
des fonctions publiques et des bureaux
des administrations.
29 ventôse an II.
Original, signé de Humbert, président, et des
commissaires civils et révolutionnaires, A. N.,
C 295, no 995 (pièce 51).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
29 ventôse, l'an 2*. Signé : Bézard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale^
t. XXXIII, p. 439.
Journal des débats et des décrets, n» 546,
p. 377.
2099. — Adresse des Comités révolution-
naire et civil de la section de Marat, pro-
fondément affligés de l'erreur funeste dans
laquelle ils ont vu entraîner l'Assemblée
générale, à la Convention nationale, attes-
tant que, depuis cette époque fatale, les
démarches les plus actives ont été faites
auprès de la Municipalité afm d'obtenir
pour la section la faculté de s'assembler à
l'effet de réparer solennellement l'erreur
involontaire dans laquelle sont tombés plu-
sieurs des citoyens de cette section, qui
compte de nombreux et vrais patriotes,
désireux de déposer aux pieds de la Mon-
tagne sacrée leurs vœux et leurs serments,
au cri de Vive la Montagne, périssent les
tyrans et les traîtres, soient à jamais con-
fondus les faux amis de la Liberté.
29 ventôse an II.
Original signé, A. iV., C295,no995 (pièce46).
N». L'imprimeur i*emettra cette pièce après
l'impression, pour de suite être annexée aux
autres pièces du procès-verbal du 29 ventôse.
Ed. Pi'ocès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 439.
Journal des débats et des décrets, n° 546,
p. 378.
2100. — Adresse de la Société populaire
séante sur la section Poissonnière, réunie
aux patriotes de la même section, à la Con-
vention nationale, la félicitant d'avoir dé-
masqué les traîtres, de les avoir livrés à la
justice nationale, et de bientôt sans doute
faire tomber leurs têtes coupables devant
la statue de la Liberté, pour servir d'exem-
ple aux scélérats dévorés de la soif des
honneurs et des richesses, individus sans
talents, sans vertus, dont la turpitude et les
vices ont été voilés quelques instants sous
une gaze transparente d'hypocrisie, et en-
gageant la Convention à exterminer jus-
qu'au dernier les nombreux complices
qu'ils ont disséminés à dessein dans toute
la République et qui ne cessent de trahir
la patrie dans les postes les plus impor-
tants, avec délibération de la Société, ar-
rêtant la rédaction de cette adresse et dé-
cidant de la porter à la Convention.
29 ventôse an II.
Original et extrait conforme, signés de Le
Conte, vice-président, et Oranger, ex-secrétaire,
A. N., C 295, n° 90G (pièces 4, 5).
Mention honorable , insertion au Bulletin en
entier, le 30 ventôse, l'an 2*.
F,d . Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 464.
Journal des débats et des décrets, n° 547,
p. 381.
2101. — Adresse du Conseil général de J
la commune de Versailles à la Convention "
nationale, témoignant sa gratitude pour
les grandes, les sages et les vigoureuses
mesures, qui viennent encore une fois de
sauver la chose publique, et exprimant le
vœu que le glaive de la Loi purge le solde
la Liberté de ces honimes, qui voulaient
armer leurs mains d'un fer liberticide, de
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
473
ces hommes qui sont d'autant plus crimi-
nels que depuis longtemps ils s'étaient
couverts du manteau et du masque du
patriotisme, àTaido desquels ils déchiraient
le sein de leur patrie, déclarant enfin que
leurs corps formeront un rempart contre
les scélérats qui seraient tentés de méditer
quelques entreprises contre l'indivisibilité
de la République.
29 ventôse an IL
Original, revêtu de nombreuses signatures,
A. N., C 294, n° 983 (pièce 26).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2® de la République, une et in-
divisible
Ed. Procès-vcrhal de la Convention nationale,
t. XXXIÎI, p. 471.
Journal des débats et des décrets, n° 547,
p. 381.
2102. — Adresse du détachement de
l'armée révolutionnaire, stationné à Noyon,
à la Convention nationale, déplorant l'exis-
tence des traîtres, dont les infernals com-
plots viennent d'être déjoués et les ont
fait frémir d'horreur, demandant leur
juste châtiment et les vouant à l'exécra-
tion au delà du tombeau, avec lettre d'Ou-
dinet, capitaine du détachement, accom-
pagnant l'envoi de l'adresse et assurant la
Convention que, s'ils ont eu le malheur
d'avoir pour chef un nouveau Cromwell, la
masse de l'armée révolutionnaire est pure,
toujours prête à arrêter et à punir les
malveillants et à faire un rempart de leurs
corps à la représentation nationale.
29 ventôse, 3 germinal an IL
Originaux signés (2 pièces), A. N., C 299,
n° 1046.
Mention honorable, insertion au Bulletin en
entier.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 60.
2103. — Adresse de la municipalité, du
Comité de surveillance et de la Société
populaire des Amis de la Liberté et de
l'Egalité de Gennevilliers, à la Convention
nationale, se réjouissant de voir déjouée
la trahison la plus infâme qui ait pu souil-
ler les fastes de la Révolution, celle d'en-
fants, comblés de ses bienfaits, qui se
couvrent du masque du plus ardent pa-
triotisme pour déchirer les entrailles de
leur mère, et demandant vengeance d'un
crime aussi horrible, que la surveillance
exacte des Comités de salut public et de
sûreté générale a épargné à la République.
(30 ventôse an IL)
Original, portant de nombreuses signatures,
A. N.,C 294, n« 983 (pièce 25)!
Mention honorable, insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2ede la République, une et in-
divisible.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 468.
Journal des débats et des décrets, n» 547,
p. 388.
2104. — Adresse de la Société populaire
et de tous les citoyens de la commune de
la Villette-lès-Paris à la Convention na-
tionale, déclarant qu'en apprenant l'hor-
rible conspiration que la Convention a si
heureusement déjouée, ils ont été saisis
d'horreur et d'indignation, et félicitant les
Législateurs d'avoir échappé au poignard
parricide des conspirateurs, ajoutant que
leurs corps leur serviront de rempart et
que leurs derniers soupirs seront pour le
soutien de la représentation nationale.
(30 ventôse an II.)
Original signé, A. N., C 294, n° 983 (pièce 21).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et
indivisible.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 408.
Journal des débats et des décrets, n" 553,
p. 106.
2105. — Discours adressé à la Conven-
tion nationale au nom de la section des
Droits-de-l'Homme par le citoyen Gattrez,
célébrant la découverte d'une conjuration
inouïe qui menaçait la Liberté, tramée
par des monstres, couverts du masque im-
posteur du patriotisme et comblés des
bienfaits du peuple, félicitant la Conven-
tion d'avoir saisi d'une main hardie tous
les fils de cette trame horrible et d'avoir
déployé une énergie toute puissante, une
énergie républicaine, supérieure à tous
les obstacles, rendant grâces à la Sainte
Montagne, qui a encore une fois sauvé la
patrie, et souhaitant pour terminer que pé-
rissent à jamais les traîtres, qui oseraient
porter encore une main sacrilège sur l'ar-
che sainte de la Constitution républicaine.
474
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Mort aux tyrans, aux intrigants, à tous les
ennemis de la République.
(30 ventôse an II.)
Original, signé de Ravel, président, A. N.,
C 295, n° 990 (pièce 16).
Mention honorable et insertion en entier au
RuUetin, 30 ventôse, l'an 2 de la République,
une et indivisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 469.
Journal des débats et dos décrets, n° 547,
p. 388, 389.
2106. — Adresse des officiers, sous-offi-
ciers et gendarmes de la gendarmerie na-
tionale servant près les tribunaux et char-
gés de la garde des prisons, à laConvenlion
nationale, se réjouissant de voir déchiré
le voile qui cachait les ténébreuses et
étonnantes scélératesses de ces hommes,
d'autant plus coupables que, sortis des
entrailles du peuple, ils calculaient froide-
ment l'instant de les déchirer, faisant obser-
ver que parmi les victimes que ces hommes
atroces devaient égorger, ils étaient les
premières désignées ; préposés à la garde
des scélérats de tout genre que les prisons
eussent vomi pour opérer avec eux la
conlre-révolulion, leur suî'veillance incor-
ruptible était le premier obstacle à fran-
chir, et il leur eût fallu passer sur leurs
corps sanglants avant de se réunir à leurs
complices pour l'exécution de ce plan ; à
l'avance des bruits diffamants sur le civisme
des gendarmes avaient été semés depuis
longtemps, ces intrigants les dénonçaient
à l'opinion publique, parce qu'ils regar-
daient la dissolulion du corps en ques-
tion comme l'acheminement le plus cer-
tain à l'exécution de leur complot, les
gendarmes ont répondu aux calomnies
dont ils ont été abreuvés par un redouble-
ment de zèle dans l'exercice des fonctions
pénibles et délicates à eux déléguées par
la loi.
30 ventôse an II.
Original, portant de nombreuses signatures,
en tète celle de Rotot-Dumesnil, chef de batail-
lon, A. iV., C 295, n° 990 (pièce 18).
Mention honorable et insertion en entier au
Bulletin, 30 ventôse, l'an 2 de la République,
une et indivisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 470.
Journal des débats et des décrets, n« 556,
p. 150.
2107. — Adresse de la Société populaire
républicaine de Vaugirardà la Convention
nationale, déclarant partager l'allégresse
commune de tous les Français vrairnent
amis de la Liberté, heureux d'apprendre la
découverte de l'affreuse conspiration diri-
gée par des traîtres, d'autant plus coupa-
bles que cachés sous le masque du pa-
triotisme dont ils affectaient les dehors,
modernes Catilina,ils cherchaient par tous
les moyens à miner sourdement les bases
et le fondement de la Liberté, envoyant du
linge pour les braves défenseurs de la pa-
trie et les pièces de mariage des citoyennes
de la section, avec 395 livres en numéraire,
ajoutant que la Société est prête à faire un
rempart aux Législateurs du corps de
chacun de ses membres.
30 ventôse an II.
Original, signé de Boutlelier, président,. 4. A'.,
C 295, n° 996 (pièce 13).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Cl". Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 474.
Journal des débats et des décrets, n° STjS,
p. 153.
2108. — Adresse des armuriers des ateliers
établis aux ci-devant Capucins à la Conven-
tion nationale, la félicitant de ce que, par
la surveillance toujours active de ses Co-
mités, les complots de tous les conspira-
teurs sont déjoués, malgré la scélérate
adresse dont ils les couvrent, renouvelant
leur serment de tout sacrifier pour voler
au moindre signal au secours de la patrie,
surtout si des méchants osaient encore
menacer la sûreté et l'inviolabilité de la
représentation nationale, et envoyant le
montant de la collecte faite entre eux,
180 livres, qu'ils consacrent aux frais de
la guerre contre les Pitt et les Cobourg,
(30 ventôse an II).
Original, avec 23 signatures, A. N., C 295,
n» 996 (pièce 19).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale^
t. XXXIII, p. 475.
Journal des débsits et des décrets, n" 547,
p. 382.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
475
2109. — Adresse de la section de rUnité
aux représentants révolutionnaires d'un
peuple libre, déclarant avoir vu avec hor-
reur la conjuration parricide, tramée par le
royalisme et dévoilée par la surveillance
du Comité de salut public, conjuration qui
devait s'insurger contre la Convention, et
lui opposant la sainte insurrection qu'ils
connaissent contre les rois, renversés de
leur trône, contre les prêlres hypocrites,
que le peuple a vomi de son sein, contre
les nobles et les ennemis de la Révolution,
frappés de déportation, au bas de laquelle
adresse se trouve l'arrêté de l'Assemblée
générale de la section de l'Unité, qui ap-
prouve cette adresse, rédigée par son
commissaire Roussclin, et décide au milieu
des transports les plus vifs qu'elle sera
présentée à la Convention par tous les
citoyens en masse. En regard de l'adresse
de la section se trouve celle du Comité ré-
volutionnaire de la section de l'Unité, ren-
dant grâces aux Comités de salut public
et de sûreté générale et jurant d'être les
exécuteurs fidèles du gouvernement révo-
lutionnaire, qui va supprimer tous ces
scélérats et ces faux patriotes que vient
de marquer si bien au front le Comité de
salut public.
30 ventôse an IL
Originaux signés, le premier de Rousselin
(2 pièces), A.N.,C 295, n» 996 Cpièce 20).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisilde.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 475, 476.
Journal des débais et des décrets, n° 5i8,
p. 12.
2110. — Adresse du Conseil général de
la commune de Choisy-sur-Seine à la Con-
vention nationale, lui rendant grâces d'a-
voir sauvé encore une fois la patrie en dé-
masquant une faction ennemie, qui osa
trop longtemps abuser des couleurs de la
liberté, exprimant le vœu que le glaive de
la loi frappe les coupables, que partout la
vérité et la justice poursuivent les intri-
gants, et déclarant qu'ils ne connaissent
que la Convention nationale, qu'ils sont
prêts à verser leur sang pour maintenir
ses décrets, et, semblables à Brutus, que
la loi peut frapper leurs fds coupables à
leurs côtés, sans que la liberté les voie
pâlir.
30 ventôse an II
Original, signé de Vaugeois, maire, et des
officiers municipaux, A. N., C 294, n° 983
(pièce 27).
Mention honorable et insertion au Bulletin.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale.
t. XXXIII, p. 477.
Journal des débats et des décrets, n° 547,
p. 382.
2111. — Adresse du Conseil général de
la commune et du Comité de surveillance
de Neuilly-sur-Seine à la Convention na-
tionale, se réjouissant d'apprendre que
l'heureuse Montagne vient encore de cul-
buter les aristocrates masqués et de déjouer
l'horrible conspiration, dont ils avaient
ourdi la trame et dont la féroce cruauté
voulait assassiner la patrie avec ses repré-
sentants, et s'engageant à poursuivre les
traîtres et à les livrer à la vengeance na-
tionale.
30 ventôse an II.
Original, avec denombreuses signatures, A. iV.,
C 294, n" 983 (pièce 28).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Cf. Procès-verbal do la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 478.
Journal des débats et des décrets, n° 556,
p. 153.
2112. — Adresse de la section du Fau-
bourg-du-Nord, section d'un des faubourgs
de Paris, à la Convention nationale, mani-
festant son indignation au récit de la con-
juration infâme qui a été découverte, ex-
hortant la Convention à faire tomber la
tête des conspirateurs nouveaux, de ces
monstres dénaturés, qui, sans crainte et
sans remords, prostituaient la popularité
qu'ils avaient su dérober au peuple pour
le perdre plus sûrement, et qui voulaient
écraser la Liberté en avilissant la Conven-
tion nationale, et faisant le serment de
former un bouclier pour empêcher les
coups qu'on voudrait portera la représen-
tation nationale.
30 ventôse an II.
Original, signé de Thibault, président, A.N.,
G 295, n° 996 (pièce 22).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, Tan 2 de la République.
476
CHAPITRE P"-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 479.
Journal des débats et des décrets, ïï° 55G,
p. 153.
2113. — Adresse de la section des Pi-
ques à la Convention nationale, assurant
que si sa démarche est tardive, que si elle
a été devancée par daulres sections dans
l'expression de ses vœux et de ses senti-
ments, elle n'a pas été la dernière à être
pénétrée d'indignation et d'horreur en ap-
prenant tous les complots tramés contre
la liberté et la représentation nationale, et
envoyant toutes ses félicitations aux Comi-
tés de salut public et de sûreté générale
qui, dans ces moments de crise, ont su par
leur courage et leur énergie déjouer les
trames criminelles, ourdies contre laliberté
du peuple français.
30 ventôse an II.
Original, signé de Thiroux, président, A. N.,
C 295, n° 996 (pièce 23).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République.
P'd. Procès-verbal de la Conventioii nationale^
t. XXXIII. p. 481.
Journal des débats et des décrets, n» 556,
p. 153.
2414. — Adresse de la Société générale
des ci-devant Liégeois, composée de tous
les réfugiés (à part 5 ou 6 individus qu'elle
a dû expulser de son sein et quelques au-
tres qui s'en séparent) à la Convention na-
tionale, rendant grâces au gouvernement
révolutionnaire, qui a su découvrir la plus
scélérate des conjurations, et faisant ob-
server, que s'ils ne sont pas venus plus
tôt, c'est que, pour ne pas priver de ce
spectacle civique nombre de leurs frères
travaillant dans les ateliers de la Républi-
que, ils ont préféré attendre le jour de re-
pos, déclarant qu'ils ont été lâchement ca-
lomniés à cette barre par 5 ou 6 misérables
intrigants, êtres immoraux, tarés, artisans
perpétuels de discordes et de troubles, mus
par les conspirateurs, qui viennent de met-
tre la liberté au bord du précipice et se
proposent de faire persécuter à Paris les
anciens de la Révolution Liégeoise, qui ont
sonné le tocsin de la liberté dans la Ger-
manie, de Semer la division et les alarmes
dans leur pays ^et de faire le jeu de l'Au-
triche, et annonçant qu'ils porteront la jus-
tification de leur conduite au Comité de
salut public.
30 ventôse an II.
Original, signe de Fyon, président, Lyon,
secrétaire, A. N., C 295, n» 996 (pièce 26).
Mention honorable et insertion an Bulletin,
ainsi que de la réponse du président, 30 ven-
tôse, 1 an 2 do la République française, une et
indivisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 483.
Journal des débals et des décrets, n° 556,
p. 153.
2115. — Adresse de la commune deCha-
ren ton-Républicain à la Convention natio-
nale, la félicitant du calme imposantetde
la vigueur, qui la distinguent dans toutes
les circonstances périlleuses, et du zèle in-
fatigable de ses Comités à rechercher tous
les complots qui se trament contre la Li-
berté et les déjouer, flétrissant tous ers
conspirateurs obscurs, ces vils intrigants,
ces scélérats de toute espèce, qui s'imagi-
nent ravir en un instant au peuple fran-
çais le premier de tous les biens, la sainte
Liberté, acquise par 4 années de sacrifice
et de peines et cimentée du sang de tant
de citoyens, etqui apprendrontque, la vertu
et la probité étant à l'ordre du jour, le
règne de l'intrigue, de la cupidité et de
l'ambition va finir, enfin profitant de la
circonstance pour apporter leurs dons pa-
triotiques, destinés au soulagement des
braves défenseurs de la patrie, consistant
en 40 chemises, 2 draps, 12 serviettes,
2 mouchoirs de poch?, 2 paires de guêtres
et une enveloppe.
30 ventôse an IL
Original, signé de J. Ruau, maire, A. A'.,
C 295, n°996 (pièce 27).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 484.
Journal des débats et des décrets, n" 556,
p. 153.
2116. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section du Contrat-Social,
portant que, pénétrée de la plus vive re-
connaissance pour l'énergie que met la
Convention à poursuivre les coupables de
complots et de maclùuatiops contre Tinté-
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBEtlTISTES
4r < i
rêt public, visiblement dirigés contre la
Liberté et la République par des scélérats
qui avaient été investis de la confiance du
peuple, que dans la fameuse conspiration
qu'elle vient de déjouer, elle a déployé,
pour sauver la patrie, toute la fermeté et
la sévérité qu'elle devait au bien général,
décidant de se transporter en masse à la
barre de la Convention, le décadi pro-
chain, pour la féliciter des heureux succès
de la République, tant au dedans qu'au
dehors, pour lui présenter le produit de
ses travaux sur le salpêtre et six cavaliers
armés et équipés par ses soins, avec le
tableau des différents dons de la section.
30 ventôse an II.
Extrait conforme, signe de Desvieux, prési-
dent, Beaufils, secrétaire, A.N.,C 295, n°996
(pièce 28).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Ed. Procès-verbal de là Conventionnalionale ,
t. XXXIII, p. 484.
Journal des débals et des décrets, n° 556,
p. 153.
2117. — Adresse de la commune et de
la Société populaire de Sceaux-l'Unité à la
Convention nationale, déclarant avoir ap-
pris avec autant d'horreur que de mépris
la conjuration ourdie par des scélérats
pour ressusciter la tyrannie, et demandant
que la Convention reste à son poste jus-
qu'à ce que la tète du dernier des conspi-
rateurs soit tombée sous la hache de la
loi, que la liberté soit affermie et l'aristo-
cratie anéantie, les citoyens de la com-
mune et de la Société populaire de Sceaux
venant dans le sein de l'Assemblée renou-
veler le serment de maintenir jusqu'à leur
dernier soupir la Liberté et l'Egalité et l'as-
surer que les conspirateurs ne parvien-
dront jusqu'à elle qu'après avoir marché
sur leurs cadavres palpitants.
(30 ventôse an II.)
Original non signé, A. N., C 295, no 996
(pièce 29).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 485.
Journal des débats et des décrets, n" 556,
p. 153.
2118. — Adresse des Défenseurs de la
République à la Convention nationale, lui
présentant le tribut de leur reconnais-
sance et l'invitant à continuer de terrasser
cette hydre dont les têtes sans cesse re-
naissantes menacent en vain la République,
proclamant que trop longtemps le peuple
fut le jouet des perfides qui cherchaient à
l'égarer, que quant à eux, bien que cou-
verts de blessures, ils sacrifieront volon-
tiers le peu de vie qui leur reste, et la
liberté trouvera toujours en eux des sou-
tiens inébranlables.
(30 ventôse an IL)
Original, signé de Sercinne, ci-devant capo-
ral au le*" bataillon de Seine-et-Oise, A. iV.,
C 295, no 996 (pièce 30).
Mention honorable et insertion en entier au
Bulletin, 30 ventôse, l'an 2 de la République,
une et indivisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationaley
t. XXXIII, p. 486.
Journal des débats et des décrets, n" 556,
p. 153.
2H9. — Adresse de l'Agence nationale
des poudres à la Convention nationale, la
remerciant d'avoir dépouillé des patriotes
du titre odieux de régisseurs et déclarant
que désormais, par leurs efforts, les ty-
rans seront placés entre l'échafaud et la
foudre, avec réponse du président, annon-
çant que les conspirateurs vont périr sous
le glaive révolutionnaire, et que si le sal-
pêtre employé peut exterminer les des-
potes et leurs esclaves, la vertu seule peut
au moral triompher du crime et de la
tyrannie.
30 ventôse an II.
Original signé, A. N., C 295, n« 996, et
minute, C 293, n° 957 (pièce 32).
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 491.
Journal des débats et des décrets, n» 548,
p.U.
2120. — Adresse de la Commission des
armes et poudres de la République à la
Convention nationale, annonçant qu'elle se
joint aux élèves de tous les districts et sec-
tions de la République, formés pour la
fabrication des poudres et salpêtres ainsi
que la fonte des canons, pour vouer les
traîtres, les conspirateurs, les intrigants,
à l'exécration et à la mort, et exhortant la
478
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Convention à terrasser la coalition des
traîtres dans l'intérieur, à dévoiler les mys-
tères sinueux de leurs complots, le peuple
de Paris et tous les départements formant
autour de l'Assemblée un rempart impé-
nétrable, qui surveille les perfides, ils se-
ront les premiers à les livrer au glaive
de la loi.
30 ventôse an IL
Minute non signée, en double exemplaire
(2 pièces), A. N., C 295, no y96 (pièce 31).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2« de la République.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 488.
2121. — Adresse de l'Administration de la
fabrication révolutionnaire des salpêtres et
poudres à la Convention nationale, décla-
rant qu'accompagnée des élèves du cours
révolutionnaire, ils présentent des canons,
du salpêtre, de la poudre fabriqués par
eux, et qu'au moment où la perfidie, l'am-
bition, l'intrigue travaillent les Sans-cu-
lottes en tous sens, ils redoublent de cou-
rage pour forger les tonnerres et composer
la foudre, exhortant les Législateurs à gui-
der toujours par de sages décrets le mou-
vement révolutionnaire qui sauvera la Ré-
publique, et les assurant qu'ils peuvent
compter sur l'énergie du peuple français,
sur son amour pour la patrie, sa haine
pour les tyrans, son respect pour les lois
et sa vénération pour les représentants*
(30 ventôse an II.)
Original non signé, A. N., C 295, n° 996
(pièce 32).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2« de la République, une et
indivisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 489.
Journal des débats et des décrets y n" 548,
p. il.
2122. — Adresse de la Société populaire
des Gardes Françaises à la Convention na-
tionale, lui présentant l'hommage de sa
reconnaissance pour la surveillance vaste
et active qui a permis de déjouer tous les
complots menaçant la Liberté, et faisant
l'éloge des Comités, qui avec les armes de la
prudence combattent les agents obscurs de
la tyrannie, renversent les projets liberti-
cides, garantissent de l'or corrupteur de
l'infâme Pitt et punissent ces vils égoïstes,
dont l'énergie coupable s'est arrêtée à
l'ambition et n'a pu s'élever jusqu'au pur
amour de la patrie, enfin montrant l'uti-
lité des Sociétés populaires, distribuées
autour de la Convention, qui secondent
ses grandes vues, répandent l'esprit de ses
décrets et répètent de concert que la jus-
tice et la vertu sont à l'ordre du jour, ju-
rant de ne jamais reconnaître d'autre
point de ralliement que la Convention et
de former sans cesse autour d'elle une bar-
rière inexpugnable contre tous ses enne-
mis.
(30 ventôse an II.)
Original, signé d'Alibert, A. N., G 295,
n° 996 (pièce 21).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2« de la République, une et
indivisible.
Ed. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIII, p. 478.
Jonrnal des débats et des décrets, n» 5i8,
p. 12; n» 554, p. 130.
2123. — Adresse des ouvriers armuriers
de Bonne-Nouvelle à la Convention natio-
nale, déclarant que tout en fabriquant les
armes destinées à leurs frères qui com-
battent les monstres couronnés, les des-
potes, vils usurpateurs de l'autorité du
peuple, ils sont prêts à combattre les in-
trigants et les traîtres, dont les têtes cou-
pables devront tomber sous la hache de
la loi, jurant d'être toujours fidèles à la
Convention nationale, de la défendre et de
mourir pour elle.
(30 ventôse an II.)
Original, signé de Pierre, armurier de Bonne-
Nouvelle, Varenne réunis, A. N.,C 295, n» 996
(pièce 36).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2® de la République, une et
indivisible.
2124. — Adresse des Sans culottes delà
section de la Maison-Commune à la Con-
vention nationale, annonçant qu'instruits
que des conspirateurs osaient encore lever
un front audacieux contre l'aft'ermissement
de la sainte liberté, ils redoublent de cou-
rage et la défendront jusqu'à la mort.
(30 ventôse an II.)
Original, signé d'Englessent, membre du Co-
mité révolutionnaire, A. N., C 295, n» 996,
(pièce 38).
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES IIÉBERTISTES
479
Mention honorable et insertion au Bulletin,
30 ventôse, l'an 2 de la République.
Ed. Procès-verbal de la Convention nalionale,
t. XXXIII, p. 493.
Journal des débats et dos décrets, n° 548,
p. 12.
2125. — Adresse de la section du Temple
et de la Société populaire des Sans-culottes,
séante rue de Vendôme, réunies, à la Con-
vention nationale, la félicitant d'avoir
sauvé encore une fois la République, et
assurant que, lorsqu'elles apprirent que
les Droits de l'Homme avaient été voilés et
que de faux patriotes prêchaient ouverte-
ment l'insurrection, elles cherchèrent a
découvrir les ennemis qu'elles avaient à
combattre, elles les virent dans les auteurs
de cette proposition liberticido, des scélé-
rats qui supposaient le peuple capable de
s'insurger pour servir leurs vues ambi-
tieuses et perfides, déclarant que les ci-
toyens de la section du Temple ne cessent
de répéter avec la Convention nationale,
avec tous les véritables amis de la Liberté,
il faut que la justice, et la vertu soient à
Vovdre f^MjVwr, enlin engageant la Conven-
tion à poursuivre les traîtres, à démasquer
les hypocrites et les intrigants, elle trou-
vera dans la section du Temple 3,000 pa-
triotes prêts à lui faire un rempart de leurs
corps.
30 ventôse au II.
Original, signé de Laurent, président de
rAssemblée générale, A. N., G 299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l*' germinal, 2^ année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-ver bdl de la. Convention nationale,
t. XXXIV, p. 16.
Journal des débats et des décrets, n» 548, p. 3.
2126. — Adresse de la section desTuileries
à la Convention nationale, exposant que si,
à l'annonce d'une conspiration, elle a gardé
le silence, c'était pour déjouer avec plus
de succès les trames ourdies à l'effet de
diffamer et de dissoudre la représentation
nationale, appelant la vengeance nationale
sur la tête des conspirateurs nouvellement
découverts, ces royalistes déguisés, aux-
quels la terreur avait naguères fermé la
bouche, représentant qu'elle a toujours
surveillé les traîtres et qu'elle les surveille
encore, et protestant de sa confiance dans
la Convention, dans les Comités de salut
public et de sûreté générale, enfin faisant
connaître qu'elle a déjà livré 1,276 livres
de salpêtre. ,
(30 ventôse an IL)
Original, signé de Grouvelle, vice-président,
A. N., C299, n° 1095.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nalionale,
t. XXXIV, p. 13.
Journal des débats et des décrets, n» 548, p. 2.
2127.— Adressede la section du Finistère,
dite de Lazowski, à la Convention nationale,
s'excusant de ne pas être venue plus tôt la
féliciter du décret salutaire qui ordonne
le jugement des conspirateurs, par respect
pour la loi qui ne permet de s'assembler
que tous les o jours, déclarant que des
traîtt^es avaient pu former le perfide pro-
jet d'asservir le peuple, oubliant que la
Montagne veillait sans cesse à ses intérêts,
et jurant que les corps des citoyens de la
section entière serviront de rempart aux
représentants fidèles, avec délibération de
l'Assemblée de la section, adoptant cette
adresse et décidant qu'elle sera portée à la
Convention par la section entière.
30 ventôse an II.
Copie conforme, A. N., C 299, n^ 1045.
Memion honorable, insertion au Bulletin,
l^*" germinal, 2® année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nalionale,
t. XXXIV, p. 18.
Journal des débats et des décrets, n» 548,
p. 10.
2128. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section de TObservatoire, après
avoir entendu le rapport qui vient de lui
être fait de la conspiration ourdie par des
pervers pour attenter à la souveraineté du
peuple français, faire naître la discorde,
les guerres civiles et le carnage dans son
sein, pour diffamer la représentation na-
tionale, en assassiner les membres, ainsi
que les défenseurs de la Liberté et de l'E-
galité séant au Club des ci-devant Jaco-
bins, arrêtant que les noms de ces pervers
ne souilleront point les registres de ses
délibérations, qu'elle les voue à l'exécra-
tion des hommes libres, et décidant que
les citoyens et les citoyennes de la section
seront convoqués le lendemain, à onze
heures du matin, sur la place ci-devant de
l'Estrapade, pour de là se rendre à la Con*-
tSO
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
vention nationale, afin d'affirmer qu'ils de-
meurent inviolablement attachés aux prin-
cipes de Liberté, d'Egalité, d'unité et d'indi-
visibilité de la République française, que
leur amour pour la patrie est au-dessus de
la haine des tyrans, des conspirateurs et
des traîtres, et qu'ils en bravent les poi-
sons et les poignards.
30 ventôse an II.
Extrait, signé de Sabourdy, président, A. A^.,
G 299, no 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l»"" germinal. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 18.
Journal des débals et des décrets, n*> 548,
p. 10.
2129. — Délibération de la Société fra-
ternelle des deux sexes, séante en la Bi-
bliothèque des Jacobins-Saint-Honoré, dé-
cidant qu'elle présentera, le le»" germinal, à
la Convention une adresse pour la féliciter
de l'énergie qu'elle a montrée à dévoiler
cette horrible conspiration, dont elle vient
de couper le fil en livrant au fer vengeur
des lois les têtes coupables, avec le texte
de l'adresse.
30 ventôse an II.
Original, signé de Carsenac, président par
intérim, A. N., C 299, n» 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l®*" germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 27.
Journal des débats et des décrets, n" 548,
p. 10.
21 30. — Adresse de la section de l'Hom me-
Armé à la Convention nationale, la remer-
ciant d'avoir garanti la patrie du danger
qui la menaçait, invoquant les lois venge-
resses contre tous les genres de conspira-
tions, contre tous les faux patriotes qui
ont trahi la Liberté et la République,
vouant au glaive de la loi les têtes de tous
les conjurés, à quelque parti qu'ils ap-
partiennent, s'ils ont osé méconnaître les
droits du peuple et ses lois, enfin applau-
dissant aux mesures énergiques de salut
public prises par la Convention nationale.
30 ventôse an II.
Extrait conforme, A. N., C 299, n«> 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
l^f germinal, l'an 2.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 28.
Journal des débals et des décrets, n° 553,
p. 106.
2131. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section Révolutionnaire, arrê-
tant que, le l'*" germinal, elle se portera
en masse à laConvention afin de l'instruire
que la section sera toujours avec elle pour
terrasser et anéantir les conspirateurs ainsi
que les ennemis de la chose publique, avec
adresse à laConvention, déclarant que les
citoyens de la section sont debout et que
leurs mains, qui savent métamorphoser la
terre en foudre pour écraser les tyrans,
sauront pulvériser les factieux et les intri-
gants,
30 ventôse an II.
Extrait conforme et original signô (2 pièces),
A. N., G 299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
1««" germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 28.
2132. — Adresse des administrateurs du
département de Seine-et-Oise à la Con-
vention nationale, la félicitant d'avoir dé-
joué le complot aftreux tramé par des
hommes profondément pervers, qui avaient
surpris la confiance du peuple et qui
croyaient qu'une réputation de patriotisme
était un brevet d'immunité, plus lâches et
plus vils que les flatteurs des tyrans, ils
caressaient le peuple pour l'asservir et lui
donner un Roi, leur mort ne peut expier
un tel forfait, et l'ignominie qui signalera
leurs noms à la postérité peut à peine suf-
fire à la vengeance des vrais amis de la
Liberté, enfin adjurant les Montagnards in-
corruptibles de continuer à tenir d'une
main ferme et assurée les rênes du gou-
vernement révolutionnaire.
(l®"* germinal an II.)
Original, signé de Lépicier, Charbonnier,
Goujon, Godin, Peyronet et Charpentier, A. iV.,
C 298, n* 1032 (pièce 10).
Menlion honorable, insertion au Bulletin,
ce l*"" germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. U.
Journal des débals et des décrets, n» 548, p. 4.
2133. — Adresse de la section des Inva-
lides, présentée à la Convention nationale,
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
48i
en vertu d'une délibération du 30 ventôse,
la félicitant d'avoir déjoué les desseins
d'hommes corrompus, couverts du masque
du patriotisme, qui projetaient de renver-
ser le superbe édifice de la Constitution,
et déclarant que ces scélérats hypocrites
n'échapperont pas à la juslicc nationale.
1er germinal an II.
Minute et copie conforme (2 pièces), A. N.,
G 299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationalej
I. XXXIV, p. 12.
Journal des débats et des décrets, n" 548, p. 2.
2134. — Adresse de la section des Amis
de la Patrie à la Convention nationale,
portant qu'une nouvelle faction, cachant
sous une popularité alfectée ses projets
contre-révolutionnaires, tramait des com-
plots affreux contre la souveraineté natio-
nale, que ces ôlres vils, rampants et or-
gueilleux, s'affublaient des attributs de la
Liberté pour mieux la détruire, et décla-
rant qu'il est temps que le glaive de la loi
fi-appe tous les coupables, que le patriote
vertueux seul obtiendra conliance, car les
vertus seules servent de rempart contre
l'or corrupteur de Pitt et de Cobourg, que
le peuple a frémi d'horreur en entendant
parler de roi, de régent.
le"" germinal an II.
Original, signé de Morel, président, A. N.,
G 299, no 1045.
Cf. Procès-verbal de la Convcnlion nationale,
t. XXXIV, p. 13.
2133. — Adresse des Elèves du Musée
d'Emulation, dirigé par le citoyen Verrou,
instituteur, rue Denis, n» 07, à la Conven-
tion nationale, la félicitant d'avoir déjoué
les complots des perfides et d'avoir sauvé
la patrie, et oll'rant le tribut de reconnais-
sance d'une jeunesse studieuse, qui jure
de servir et de soutenir jusqu'à son dernier
soupir la République française, une et in-
divisible.
lei* germinal an II.
Original non signé, A. N., G 299, n» 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
!'''■ germinal. Signé: Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 13.
Journal des débah et des décrets, n° 548, p. 2.
T. X.
2136. — Adresse de la commune de
Passy-les-Paris à la Convention natio-
nale, déclarant avoir frémi d'horreur à la
nouvelle de l'infâme complot, tramé par
une horde scélérate, d'autant plus dange-
reuse qu'elle était couverte du masque du
patriotisme, mais, la conjuration étant dé-
couverte, demandant que la justice natio-
nale prononce et que son glaive frappe
les coupables, ajoutant qu'elle ne cessera
de se rallier autour de la Convention na-
tionale et de lui servir de rempart.
(1er germinal an IL)
Original, signé de Combault, A. N., C 299,
no 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
1"" germinal, 2° année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 13.
Journal des débals et des décrets, n° 548, p. 2.
2137. — Adresse de la section du Fau-
bourg-Montmartre à la Convention natio-
nale, rendant hommage à la victoire écla-
tante qu'elle vient de remporter sur une
horde de scélérats qui avaient comploté un
grand attentat contre la Liberté, et qui,
couverts du masque du patriotisme et em-
pruntant son langage, avaient cru par ce
moyen trompeur exécuter leurs sinistres
projets, et jurant de ne jamais se sépa-
rer de la Convention, de la seconder de
toutes ses forces et de tout son courage
pour exterminer quiconque attenterait à
la représentation nationale, attendu que
plusieurs factions, dont une est déjà sous
le glaive de la loi, existent et suivent des
marches différentes pour anéantir la Li-
berté.
(l^*" germinal an II.)
Original, signé de Saint-Georges, président
de l'Assemblée générale, A. N.,C 299, n" 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin, lo
l*^"" germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention rialionalc,
t. XXXIV, p. 13.
Journal des débats et des décrets, n" 548, p. 2.
2138. — Adresse des Hommes du 14 juil-
let, ci-devant gardes françaises, à la Con-
vention nationale, manifestant toute l'in-
dignation dont ils ont frémi en apprenant
les complots horribles, tramés contre la
Liberté par des hommes qui naguères pa-
raissaient être les colosses de cette au-
31
482
CHAPITRE !•=••. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
guste Liberté, et déclarant que le peuple
se ralliera toujours autour de la représen-
tation nationale et lui servira de bouclier
contre les intrigants, contre ces patriotes
de fraîche date, qui ne se sont couverts du
bonnet roupie que pour mieux assassiner
les vrais patriotes, mais ces fourbes n'é-
chapperont pas à la justice et à la ven-
geance nationale.
1®"" germinal an II.
Original, signé de Prévost, chef d'escadron,
et autres, A. iV., G 299, n° 1045.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 14.
Journal des débats et des décrets, n° 548, p. 4.
2139. — Adresse de la section de la Ré-
publique à la Convention nationale , lui
rendant grâces pour le nouveau et signalé
service qu'elle vient de rendre en déjouant
une conspiration abominable, qui mena-
çait la Liberté, la République et le bonheur
des citoyens, et proclamant que la Conven-
tion a sauvé la patrie, a bien mérité de
l'humanité et des générations futures, qui,
grâce à son attitude imposante, trouve-
ront les vertus et la probité à l'ordre du
jour.
|ler germinal an II.)
Original signé, A. iV., C "299, a" 1045.
Mention honorable, inserliou au Bulletin,
1er germinal, 2" année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 15.
2140. — Adresse des républicains com-
posant le Tribunal du 5° arrondissement
à la Convention nationale, la félicitant
d'avoir échappé aux poignards de la plus
noire trahison, et assurant que, comme
juges, ils feront aimer et respecter les lois,
comme soldats, ils mourront, s'il le faut,
les armes à la main, pour défendre les
représentants, que s'ils n'ont pas été les
premiers à en faire l'ollre, c'est que le
danger les fixait à leur poste.
1®"" germinal an II.
Original, signé de MichauU, président du
Tribunal, A. iV.,C299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l*"^ germinal, 2« année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 15.
Journal des débals et des décrets, n^ 548,
p. 3.
2141. — Adresse de la Société patrio-
tique de Mutius-Scevola à la Convention
nationale, la félicitant d'avoir découvert,
grâce au zèle et à l'énergie du Comité de
salut public, et fait avorter l'infâme cons-
piration, la plus affreuse des trahisons,
qui se propesait d'égorger la Montagne,
les membres du Comité de salut public,
les patriotes incarcérés par des scélérats,
donnant son adhésion entière au gouver-
nement révolutionnaire que la Conven-
tion a décrété, et au décret rigoureux,
mais salutaire, qu'elle a rendu, dans sa
séance du 23 de ce mois, jurant que les
corps de tous ses membres seront pour
elle un rempart impénétrable et qu'ils pé-
riront jusqu'au dernier avant de souffrir
que le despotisme ressuscite en France.
(l^"" germinal an II.)
Original, signé de Cejrat, président, el delîa-
mon, secrétaire, A. N., C 299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
1®*" germinal, 2" année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de lu Convention nationale,
t. XXXIV, p. 16.
Journal des débats et des décrets, n° 552,
p. 84.
2142. — Adresse de la Société populaire
et de la commune de Clichy en masse à
la Convention nationale, la félicitant d'a-
voirdéjoué les complots d'intrigants, d'am-
bitieux qui, sous le masque d'un patrio-
tisme ardent,avaient trompé le peuple, facile
à égarer, quand on se présente à lui sous
les couleurs de la Liberté, et déclarant
qu'au premier bruit de cette conjuration
nouvelle les autorités constituées de la
commune avaient pris toutes les mesures
de sagesse et de prévoyance pour s'assurer
si la réaction n'avait pas des racines parmi
eux, mais les Catilina modernes, effrayés
du patriotisme sincère des braves campa-
gnards de Clichy et de la pureté de leurs
mœurs, n'ont pas osé s'y montrer, et le
plus grand calme y règne.
(1er germinal an II.)
Original, signé de Bertrand, maire, A. N.,
C 298, n° 1032 (pièce 11).
Mention honorable, insertion au Bullelin,
le*" germinal, 2*^ année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 17.
Journal des débals et des fiécre/s,n°548, p. 4.
Manifestations de l'opiniôn contre des hébertistès
4^3
2143. — Adresse de la municipalité, du
Comité révolutionnaire et de ]a Société
populaire de Belleville à la Convention
nationale, la félicitant de son infatigable
surveillance qui a fait découvrir les com-
plots liberticides d'une affreuse conspira-
tion ourdie par le crime, et l'exhortant à
écraser, anéantir les reptiles venimeux qui
ont voulu souiller l'autel impérissable de
la Liberté, jurant, dans le sanctuaire du
Sénat français, de maintenir de tout leur
pouvoir le gouvernement révolutionnaire,
déclarant que si l'invincible courage de la
Convention a déjoué les infâmes projets
des traîtres de l'intérieur, le salpêtre et
les forces des citoyens pulvériseront ceux
des hordes coalisées contre la sainte Li-
berté.
lo' germinal an IL
Original, signé de Thiébaud, maire, Re-
gnault, président de la Société populaire, et
Louvain, président du Comité révolutionnaire,
A. N,, 299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l'"" germinal, 2" année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 17.
Journal des débats et des décrets, n° 548, p. 3.
2144. — Adresse de la commune de
Pantin, représentée par le Conseil muni-
cipal, le Conseil général, le Comité de sur-
veillance révolutionnaire, la Société po-
pulaire et la justice de paix, à la Con-
vention nationale, la félicitant de la dé-
couverte par le Comité de salut public de
la dernière conspiration, de l'énergie
qu'elle a mise à la déjouer et de la fermeté
avec laquelle elle punira les traîtres, après
avoir donné aux Français une Constitution,
après les avoir délivré d'un tyran, ou plu-
tôt d'une cour de tyrans qui les oppri-
maient, et d'une autre tyrannie, non
moins funeste, celle de la superstition d'un
culte dominateur et oppresseur des cons-
ciences, avec délibération décidant dépor-
ter l'adresse à la Convention.
1^"^ germinal an IL
Original, revêtu de nombreuses signatures, et
extrait conforme (2 pièces), A. N., C 298,
no 1032 (pièce 25).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
ler germinal, 2" année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 19.
2145. — Adresse des autorités consti-
tuées et de la Société populaire de la com-
mune de Saint- Mandé-les-Paris à la Con-
vention nationalCj constatant que sa vigi-
lance infatigable et sa sagesse ontcoupé les
fils d'une trame ourdie par la scélératesse
et la tyrannie, découverte au moment de
sa désastreuse explosion, se gardant de la
féliciter par des flagorneries également
indignes du peuple et de ses représentants,
mais déclarant que la postérité, juge seule
des hommes et des vertus, éternisera leur
reconnaissance et celle des générations
futures.
(1er germinal an IL)
Original, signé de Moreau, maire, Lefcbvrc,
président de la Société populaire, AN., C 298,
nM032 (pièce 13).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l*"" germinal, 2^ année. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 19.
2146. — Adresse de la section de la Cité
à la Convention nationale, se glorifiant
d'avoir toujours eu assez d'énergie pour
provoquer les mesures insurrectionnelles
qui ont sauvé la patrie, dans un temps ou
la représentation nationale ne comptait
qu'un petit nombre de vrais montagnards,
déclarant que le peuple, désormais sur ses
gardes, n'oubliera pas que c'est sous les
livrées de l'Ami du peuple, de Marat, que
les vils conspirateurs, qui baissent aujour-
d'hui une tête humiliée sous le glaive de
la justice;, ont voulu égorger la Liberté, la
patrie et le peuple lui-même tout entier,
que longtemps avant que la conspiration
nefûtdécouverte,lasection de la Cité était
en garde contre elle, et que le jour même
oii les traîtres les plus connus ont été ar-
rêtés, l'assemblée, après avoir entendu la
lecture du rapport de Saint- Just, se leva
toute entière et jura la mort des coupa-
bles.
(lef germinal an II.)
Minute non signée, A. N., C 299, n° 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l*"" germinal. Signé : Tallien.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 27.
Journal des débats et des décrets, n» 548, p. 9.
2147. — Adresse de la section de Bru-
tus à la Convention nationale, la félici-
484 CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
citant d'avoir déjoué, par son active sur-
veillance, l'affreuse conspiration prête à
éclater, et se réjouissant de voir que les
faux patriotes, les intrigants, les scélérats,
qui voulaient la subversion totale de l'ordre
social, qui osaient méditer l'attentat le plus
atroce, celui d'envelopper la Liberté d'un
crêpe affreux teint du sang des patriotes,
attendent maintenant que la justica natio-
nale ait vengé la nature, (^ue l'orage qu'ils
prétendaient former tonne en ce moment
sur leur tête coupable et la foudre vafrapper
tous les auteurs de cet horrible complot.
l'"" germinal an II.
Original, signé de Gharlcmagne, lils^pirsidcnt
de la section, A. N., C 299, n° 1045.
Menlion honorable, insertion au Bulletin,
l*"" germinal, l'an 2*^.
Cf. Procùs-vcrhal de lu Convoilion nalionalc,
t. XXXIV, p. 28.
Journal des débuts cl des dôcrels, n" o'iS,
p. 10.
2148. — Adresse de la section des Gar-
des-Françaises à la Convention nationale,
impatiente de Joindre son hommage à
ceux qu'elle a déjà re(;us, la félicitant de
Fatlitude ferme et majestueuse qu'elle a
conservée au milieu des horribles com-
plots tramés autour d'elle, qui n'auraient
pu l'atteindre sans anéantir les fonde-
ments de la République, une et indivisible,
admirant le génie qui préside à ses Co-
mités, ({ui déjoue tant de trames, si mé-
chamment ourdies et si honteusement
criminelles, et exprimant le vœu que du
haut de la Montagne sainte la massue de
la vengeance nationale tombe pour écraser
ces lâches imposteurs, dont la bouche a
prostitué le langage du patriotisme, avec
délibération du 30 ventôse, décidant spon-
tanément de se transporter le lendemain
a la Conventioii, pour la iéliciter d'avoir
déjoué les complots liberticides des enne-
mis du bien public.
(î«" germinal an II.)
^llnulc, signée de ([ualre commissaires de la
section, et extrait (2 pièces), A. N., G 299,
n« 10'j,T.
Menlion honorable, insertion au Bulletin,
1 "■ germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convenlion nationale,
t. XXXIV, p. 28.
Journal des débats et des décrets, n" 54^^,
p. 10.
2149. — Adresse de la Société républi-
caine des Sans-culottes des Lombards à
la Convenlion nationale, renouvelant l'ex-
pression de son vœu au sujet des mesures
prises par la Convention contre les me-
nées liberticides des ennemis de la chose
publique, et promettant de surveiller tous
ceux qui oseraient projeter l'avilissement
ou la dissolution de la Convention, et de
ne faire qu'un faisceau pour la défendre.
(!«»■ germinal an II.)
Original signé, A. N., C 299, n" 1045.
Menlion honorable, insertion au BuUelin,
jor germinal.
Cf. Procès -verbal de la Convenlion nalionale,
t. XXXIV, p. 28.
Journal des débats cl des décreU, n» o52,
p. 83.
21o(). — Adresse de la section de lîondy
a la Convention nationale, déclarant qu'elle
a partagé avec toutes les sections de Pa-
ris l'horreur et l'indignation qu'a inspiré
le complot infernal dirigé contre la re-
présentation nationale, et félicilant la
Convention des mesures sages et vigoureu-
ses (lu'elle prend pour faire punir les traî-
tres de toute espèce, que ceux qui seraient
tentés de les imiter sachent que les ci-
toyens de cette section forment autour de
la Convention un rempart inexpugnable
et ([u'avant de l'atteindre il faudra mar-
cher sur leurs cadavres sanglants, enOn
dins la crainte que des patriotes ne soient
incarcérés, demandant de hâter l'organi-
sation des six Commissions populaires.
(l*"" germinal an II.)
Original, signé de Lelellier, président, A . A'.,
C 299, n" 1045.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l"' germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 28.
Journal des débals el des décrets, n" 548,
p. 10.
2151. — Adresse du Conseil de la com-
mune, du Comité de surveillance et de la
Société populaire d'Auteuil à la Conven-
tion nationale, la félicitant de la décou-
verte d'un complot, d'autant plus affreux
que les traîtres se cachaient sous les cou-
leurs du plus brûlant palriotisiue, adju-
rant la Convention de rester à son poste
jusqu'à ce qu'elle ait tari toutes les sources
à
MAMFRSTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES IIÉBERTISïES
48!i
de ces conspirations sans cesse renais- lloudeyer ot Degeorges, secrétaires, Lambert
sanles et que Jes tyrans de l'Europe soient à ^- ^'^ C 290, n° 1045.
ses pieds, enfin déclarant qu'iisse rallieront
toujours autour de la représentation na-
tionale, prêts à la défendre jusqu'à la der-
nière goultc de leur sang.
(l*"" germinal an II.)
Minule, A. N., G 299, n° lO'io.
Mention lionoraMe, insertion au Dullelin,
1 «•■ germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convcnllon nationale,
t. XXXIV, p. 28.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
l*"" germinal.
Cr. Procès-verbal de lu Convention nationale,
t. XXXIV, p. 29.
Journal des débuis et des décrets, n" 552,
p. 81.
21a4. — Adresse des administrateurs du
district de Veisailles à la Convention na-
tionale, lui rendant grâces pour lénergie
qu'elle a déployée dans des temps diili-
2ir.2. — Adresse des citoyens du Eau- .^''^^' ^»''^«"'' «^ cette dernière époque, où
bourg Antoine à la Convention nalionnle,
témoignant toute leur satisfaction des me-
sures prises pour déjouer les complots
d'une nouvelle conjuration contre la Ré-
publique, adjurant la Convention de frnp-
per tous les traître.*, déclarant que les ci-
toyens du Faubourg formeront un rcu)-
part instirmontable entre les Législateurs
et les scélérats qui voudraient porter la
moindre atteinte au gouvernement nais-
sant, et (|ue, tant (|u'il existera un Sans-
culotte d;ins le Faubourg Antoine, leurs
personnes seront toujours en sûreté.
l*"" germinal an II.
Original, signé de Leclerc et Gille, prési-
dents, A. N., C 299, n» 1045.
Mention lionoral»Ie. insertion au Bulletin,
l*""" geiniinol, l'an 2».
Cf. Procès-verbnl de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 28.
Journal di'S débats cl des décrets, n° 552,
p. 80.
21;).1. — Adresse de la section (îe Marnt
à la Convention nationale, sollicitant son
indulgence pour Terreur momentanée dans
laquelle l'avaient fait tomber des intri-
gants et l'expliquant en ce que une partie
de l'assemblée avait été despotiséo par
l'exagération du patriotisme et de la po-
pularité, et lauire partie comprimée par
la terreur, aussi qi:e leur situation était
telle qu'elle ne pouvait cliangerque par la
chute de leurs oppresseurs, ajoutant que P»-*''sentation nationale, avec lettre au pré-
si la Convention ranime leurs coura-es sident de la Convention.
la conspiration la plus étendue et la plus
adroitenient ourdie a mis la Liberté à deux
doigts de sa perte, conspiration qui, grâce
à la vigilance de la Convention, a été dé-
couverte et déjouée, et déclarant qu'il est
temps que les traîtres, les ambitieux et les
faux patriotes soient démasqués et anéan-
tis, que l'intrigue et la cabale soient for-
cées de céder la place à la vertu, à la
justice, à la probité.
!*'■ germinal an IL
Original signé, A. N., C 20Î?, n^^ 1033
(pièce 17).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
(3) germinal, 2* année.
C'f. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. GO.
21 .">.). — Adresse de la commune du Pré-
Pelielier à la Convention nationale, ma-
nifestant toute son indignation à la suite
deladécouverte de la conspiration tramée
par quelques hommes comblés des bien-
faits du peuple, et félicitant la Convention
d'avoir anéanti leurs infilmes complots,
observant que son premier mouvement, ù
la nouvelle de cette horrible conspiration,
l'avait portée à se rendre à l'Assemblée,
mais ne voulant pas quiiter leurs travaux,
les citoyens ont remis au décadi et vien-
nent jurer de verser jusqu'à la dernière
goutte de leur sang pour défendre la re-
d'un seul de ses regards, elle se ci'oira
encore digne de combattre au premier
lang pour la cause de la Liberté et de
mourir pour elle.
(!"■ germinal an II.)
Original, signé de Lécrivain, vice-président;
1er germinal an II.
Minute et original signé (2 pièces), A. N.,
G 292, n" 1033 (pièces 31, 32).
Mention lionorabic, inscriion au Builelin, le
4 germinal, 2« année.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale'.,
t. XXXIV, p. 80.
486
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2156. — Pétition adressée à la Conven-
tion nationale par les détachements des
2^ et 6« bataillons de l'armée révolution-
naire parisienne, en station à Laon, à
l'effet de la féliciter des mesures de sûreté
publique décrétées par elle, qui ont per-
mis de déjouer la conjuration infâme qui
voulait perdre le peuple et la Liberté, en
exprimant le vœu de la mort des traîtres.
1er germinal an IL
Original, portant 206 signatures, A. N.,
C 299, n° 1049.
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
7 germinal, 2« année républicaine.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 188.
2157. — Adresse des administrateurs et
de l'agent national du district de l'Egalité,
département de Paris, à la Convention
nationale, la félicitant de sa surveillance
active qui a démasqué tous les faux pa-
triotes, tous les intrigants, et de la mise
à l'ordre du jour de la vertu et de la pro-
bité, émettant le vœu de voir périr sur-le-
champ tous ceux qui, comme les conspi-
rateurs qui avaient médité le massacre de
la représentation nationale, affectent des
vertus qu'ils n'ont pas, et déclarant que
l'homme, qui est vicieux dans le particu-
lier et qui prêche la vertu en public, ne
peut être républicain, dans une Révolu-
tion, tout hypocrite est un conspirateur,
demandant enfin que la terreur soit plus
que jamais à Tordre du jour, que la hache
de la loi s'abatte sans cesse jusqu'à ce que
le dernier des traîtres soit frappé.
(2 germinal an IL)
Original, signé de Poussin, agent national,
A. N., G 298, no 1032 (pièce 20).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
2 germinal, l'an 2^ de la République, une et
indivisible. Signé : Peyssard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 41.
2158. — Adresse de la Société républi-
caine, du Conseil général et du Comité de
surveillance de la commune de Montreuil
à la Convention nationale, la félicitant des
mesures de sûreté générale qu'elle a pri-
ses pour déjouer les affreux complots de
ces hommes faux, qui, sous le masque du
patriotisme, tramaient sourdement la perte
de la République et espéraient porter leurs
mains parricides jusque dans le sein de la
Montagne révérée, et l'exhortant à rester
à son poste jusqu'à ce que le dernier des
tyrans et le dernier des prêtres soient ex-
terminés.
2 germinal an IL
Original signé, A. N., G 298, n« 1032
(pièce 24).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
2 germinal. Signé : Peyssard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 43.
2159. — Adresse du Tribunal du 2^ ar-
rondissement à la Convention nationale,
annonçant qu'il a partagé avec toute la
République l'horreur de la conspiration dé-
couverte, et la joie qu'éprouvent les vrais
amis de la patrie en voyant la prompti-
tude et la sévérité mises dans la poursuite
des criminels, sortis du sein du peuple, et
qui dans quelques jours vont expier leurs
forfaits, déclarant une guerre immortelle
aux conspirateurs, aux intrigants, à tous
ceux qui par des principes insidieux se-
raient assez hardis pour arrêter la marche
rapide de la Révolution, et demandant
afin de montrer leur aversion pour tout ce
qui tient à l'ancien régime, à ne porter,
comme marque distinctive, que le ruban
tricolore et le bonnet de la Liberté.
(2 germinal an IL)
Original, signé de Perdry, président, A. N.,
G 298, n° 1032 (pièce 29).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
2 germinal. Signé : Peyssard, secrétaire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 43.
2160. — Adresse de la Commission cen-
trale de bienfaisance à la Convention na-
tionale, la félicitant d'avoir échappé au
fer assassin des nouveaux conspirateurs,
proclamant que c'est grâce à la vigilance
des Législateurs, à l'énergie de la sublime
Montagne que la République doit encore
une fois son salut, et que la Commission
est l'organe des indigents, au nom des-
quels elle exprime leur reconnaissance,
tant pour ce nouveau bienfait que pour
les secours décrétés en leur faveur.
(2 germinal an IL)
Original, signé de Michon, président, A. N.,
G 299, n° 1046.
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
487
Mention honorable, insertion au Bulletin,
2 germinal. Signé : Pejssard, secrétaire.
Cf. Procbs-verhal de la Conventio7i nationale,
t. XXXIV, p. 43.
2161. — Adresse des citoyens composant
le détachement de l'armée révolution-
naire, stationné à Commune -Affranchie,
déclarant qu'ils ont' frémi en apprenant la
découverte d'une grande conjuration, et
que leurs cœurs sont navrés en pensant
que le générai, mis à leur tête par le Go-
mité de salut public, est désigné par le
Comité lui-même comme l'un des chefs
de cette infernale conspiration, qu'ils ont
été très affectés en lisant qu'une patrouille
de l'armée révolutionnaire devait assassi-
ner leurs frères d'armes au poste de
l'Abbaye, ajoutant qu'ils attendent dans
le calme qui convient à des républicains
ce que va prononcer la justice du Tribu-
nal révolutionnaire, et terminant par le cri
Vive à jamais la Convention, vive la Mon-
tagne, vivent les Jacobins, vive la Répu-
blique démocratique, une, indivisible et
impérissable. Mort à tous les tyrans, à
tous les scélérats corrupteurs du peuple.
2 germinal an II.
Cahier in-folio, avec de nombreuses signa-
tures, dont la première est celle de Parein, gé-
néral divisionnaire, A. N., G 299, n° 1051.
Mention honorable, insertion de l'extrait au
Bulletin, 10 germinal, 2« année.
Ed. Joiirnul des débats et des décrets, n° 557,
p. 162.
2162. — Adresse des vétérans de la force
armée parisienne à la Convention natio-
nale, la félicitant d'avoir une fois de plus
sauvé la patrie en démasquant les intri-
gants, reconnus traîtres et conspirateurs,
les ennemis des bonnes mœurs, les parti-
sans de l'esclavage, ces êtres enfin à qui
rien ne coûte pour satisfaire leur ambi-
tion et leur cupidité; proclamant que tous
les efforts se briseront toujours contre la
Montagne, dont ils seront les gardiens fi-
dèles, jurant de former autour d'elle un
rempart impénétrable et répondant sur
leurs têtes blanchies de la sûreté des man-
dataires du peuple souverain.
(3 germinal an II).
Original non signé, A. N., G 299, no 1046.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 65.
Journal des débats et des décrets, n° 555,
p. 131.
2163. — Adresse de la 29« division de
gendarmerie nationale à cheval, formée de
la cavalerie nationale parisienne, à la Con-
vention nationale, déclarant qu'un grand
orage s'était formé et semblait menacer
la tranquillité et la sécurité républicaine,
mais sera dissipé par l'effusion du sang
des traîtres et des conjurés, que la gen-
darmerie du 10 août et du 31 mai, peut-
être menacée elle-même, jure de nouveau
de vivre et mourir pour la République, et
que les traîtres qui oseraient attenter à la
représentation nationale, ne pourront es-
pérer une contre-révolution qu'en passant
sur leurs cadavres expirants.
(3 germinal an II.)
Original, portant de nombreuses signatures,
en tète celle d'Hémart, chef d'escadron.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 65.
2164. — Adresse de la Société populaire
des Tuileries à la Convention nationale,
déclarant être également pénétrée d'indi-
gnation contre les conspirateurs et de re-
connaissance envers les sauveurs de la
République, et que son cri de ralliement
sera toujours, en dépit des intrigants et
des conspirateurs, Vive la Convention!
vive la Montagne ! vivent les Comités de sa-
lut public et de sûreté générale! qui ont si
bien mérité de la patrie en dévoilant la
plus odieuse et la plus criminelle des con-
jurations.
(3 germinal an II.)
Original, signé de Charpentier, vioe-prési-
dent, A. N., G 299, n» 1046.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 65.
2165. — Adresse de la Société populaire
des Hommes révolutionnaires du 10 août
à la Convention nationale, s'excusant de
ne pas être venue des'premiers la couvrir
de leurs corps et applaudir aux mesures
énergiques que la Convention a prises, ne
voulant présenter que des hommes purs et
dignes de la liberté, attestant que les fou-
dres dit peuple anéantiront tous les cons-
488
CHAPITRE I". — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
pirateurs, qui ont oublié que le glaive delà
justice plane sur toutes les têtes coupa-
bles, ces hommes que la soif de l'or et
l'orgueil des passions transforment en
monstres, qui dans leur rage veulent dé-
chirer la République par lambeaux, qui
agiteront on vain les torches de la discorde
et les serpents de l'envie, mais n'ébranle-
ront jamais la constance des Hommes du
10 août.
3 germinal an II.
Original, signé d'Ollivault, président par in-
térim, Boulanger, secrétaire général, Goudi-
cheau, secrétaire, A. iV., G 299, n° 1046.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale^
t. XXXIV, p. 65.
2166. — Adresse de la Société populaire
des Amis des lois révolutionnaires, séante
dans la section de laFonlaine-de-Grenelle,
à la Convention nationale, la félicitant de
combattre les factions, pendant que les
volontaires combattent le perfide anglais
et le féroce autrichien, et renouvelant
l'assurance de rester constamment unis et
serrés autour de la Convention et de se-
conder de tous leurs efforts, même au
prix de leur sang, les mesures énergiques
que dicteront aux représentants l'amour
de la patrie et le bonheur du peuple.
3 germinal an II.
Original signé, A. N., G 299, n» 1046.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Conventiori nationale,
t. XXXIV, p. 05.
2167. — Adresse des autorités consti-
tuées, de la Société populaire et des habi-
tants de la commune de Nogent-sur-Marne,
à la Convention nationale, la félicitant des
grandes mesures qu'elle a prises pour
étouffer les nouveaux complots des enne-
mis et consolider la Liberté sur des bases
inébranlables, l'invitant à continuer, avec
une énergie vraiment républicaine, à dé-
masquer tous ces ennemis et à déjouer
leurs infernales manœuvres, jurant de périr
plutôt que de souffrir qu'il soit porté la
moindre atteinte à la représentation na-
tionale, offrant les premiers essais de leurs
travaux pour la fabrication du salpêtre,
leurs travaux journaliers devant désormais
se partager entre l'agriculture et l'extrac-
tion de la poudre, qui doit exterminer les
tyrans et leurs infâmes satellites.
(3 germinal an II)
Original, revêtu de nombreuses signature?,
A. N., G 298. n" 1033 (pièce 8).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de li Conveyition nationale,
t. XXXIV, p. 65.
2168. — Adresse de la commune de
Thiais à la Convention nationale, la félici-
tant de l'énergie et du courage qu'elle a
déployés pour arriver à la découverte et à
la poursuite des traîtres, de ces scélérats
qui avaient subtilisé la confiance du peu-
ple pour plus aisément le détruire et
projetaient de donner un maître à des ré-
publicains qui, en dépit des traîtres, res-
teront tels, s'écriant, que les despotes
commettent tous les crimes, que les intri-
gants s'agitent, ils n'en tireront que hi
honte et l'échafaud.
(3 germinal an II.)
Original, portant les signatures du maire et
des officiers municipaux, A. N., G 298, n° 1033
(pièce 9).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationalCy
t. XXXIV, p. 65.
2169. — Adresse de la commune de Vin-
cennes à la Convention nationale, applau-
dissant aux sages, salutaires et vigoureuses
mesures qu'elle a prises, à la suite de la
découverte du plus affreux complot, ourdi
dans l'ombre et sous le manteau d'un pa-
triotisme brûlant par des ennemis d'une
nouvelle trempe, qui d'une main cares--
saient les passions du peuple et de l'autre
forgeaient des fers pour l'enchaîner, cons-
pirateurs qui tentaient une contre-révo-
lution pour en diriger à leur profit les
mouvements convulsifs et redonner au
peuple un maître, adjurant la Convention
de frapper, sans distinction comme sans
pitié, tous les coupables et de faire tomber
leurs têtes avec le masque qui couvrait
tant de perfidie et de scélératesse.
(3 germinal an II.)
Original signé, A. N., G 298, n° 1033
(pièce 20).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale^
t. XXXIV, p. 65.
MANIFESTATIONS DE L'OPLNION CONTRE LES HKBERTÏSTKS
480
2170. — Adresse de la commune d'Epi-
nay-sui'-Seine à la Conveiilion nationale,
la félicitant des mesures sages et vigou-
reuses, grâce auxquelles a échoué la
grande conspiration , qui en exposant les
jours de la représentation nationale, de-
vait ramener l'esclavage, déclarant que les
citoyens de la commune ont tons juré
guerre éternelle aux tyrans, aux faclieux,
aux intrigants, et exhortant la Convention
à faire disparaître les ambitieux et les in-
trigants
(3 germinal an II.)
Original signé, A. N., C iOS, n» 1033
(pièce 13).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-vorbal de la Convenlion nalionalc,
t. XXXIV, p. 65.
2171. — Adresse de la commune d'Ar-
gonteni! à la Convention nationale, pré-
senlant un échantillon des 1,200 livres de
salpêtre qu'elle a retiré, l'exhorlant à dé-
jouer les trames que des malveillants our-
dissent contre la Liberté, et à frapper sans
ménagement les traîtres du glaive nalional,
leur sang étant nécessaire, indispensable
pour cimenter la République, ajoutant
que la tolérance n'est plus de sai.son, car
elle tue la Liberté.
(3 germinal an II.)
Original, signé (rilédouin, A. iV., C 298,
n° 103.1 (pièce 14).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale.
t. XXXIV, p. 65.
2172. — Adresse de la commune de
Boulogne, près Paris, à la Convenlion Jia-
lionale, la félicitant des mesures fermes et
vigoureuses par elle prises pour déjouer
toutes les entreprises des scélérals qui
voulaient et qui voudraient se mettre à la
place des représentants du peuple, an-
nonçant qu'elle déploie la plus grande
activité pour extraire le salpêtre qui ser-
vira à exterminer tous les intrigants etles
despotes, sous tels masques qu'ils se pré-
senteront, et s'engageant à servir de bou-
clier à la Convention.
(4 germinal an II).
Minule non signée, A. N., G 298, n° 1033
(pièce 23).
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 80;
2173. — Adresse de la commune de
Colombes à la Convention nationale, dé-
clarant que les monstres exécrables, qui
ont ourdi la conspiration, ignoraient que la
Convention tenait dans ses mains les fins
ciseaux d'Atropos, avec lesquels elle cou-
perait le fd horrible de la trame qui de-
vait perdre l'Assemblée et avec elle la
France entière, et s'engageant à lui servir
d'égide contre les coups que les ennemis
de la Liberté essaient, mais en vain, de lui
porter.
4 germinal an II
Minute, A. iV., C 298, nM033 (pièce 19).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal dr la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 80.
2174. — Adresse de la commnne de
Montmaral, ci-devant Montmartre, à la
Convention nationale, déclarant qu'elle a
donné un grand exemple en traduisant au
Tribunal révolutionnaire ceux de ses mem-
bres qui souillaient son enceinte sacrée,
et que les citoyens de cette commune,
occupant un poste dont l'horizon est étendu,
aussi vite que l'aigle qui fond sur sa proie,
descendraient la hache à la main pour
défendre la Convention et exterminer les
monstres.
4 germinal an II.
Original, signé de Grintelle, maire, Gaillard,
agent national, Debraj, président du Comité de
surveillance, Drieu, président de l'Assemblée
populaire, Marguerie, commandant la garde na-
tionale, A. N., C 298, no 1033 (pièce 46).
Mention honorable, insertion au Bulletin, le
4 germinal, 2« année.
Cf. Procès-verbal de la Convention nalionalCj
t. XXXIV, p. 80.
2175. — Adresse des élèves de l'Ecole
nationale républicaine de Nanterre à la
Convention nationale, constatant que, pre-
nant la vertu et la probité pour base d'un
gouvernement républicain, elle a poursuivi
sans relâche les scélérats et les intrigants
de tout genre, jusque dans son sein, pour
les livrer au glaive de la loi, et que le
peuple, en applaudissant aux mesures
prises contre des patriotes hypocrites, qui
ont été longtemps son idole, a prouvé
qu'il est las d'être le jouet de l'intrigue, et
engageant les Législateurs à frapper avec
490 CHAPITRE l^\ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
force et constance tous les ennemis du
peuple.
(4 germinal an IL)
Original, signé de Bourée, A. N., G 299,
n° 1047.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 80.
Journal des débats et des décrets, n° 556,
p. 155.
2176. — Adresse des sociétés populaires
du canton d'Issy-l'Union à la Convention
nationale, remerciant la Montagne, formi-
dable aux conspirateurs, et les Comités
de sûreté générale et de salut public
d'avoir encore une fois sauvé îa patrie, en
déjouant par leur infatigable surveillance
cette vaste conjuration, traîtreusement
ourdie sous un masque hypocrite de pa-
triotisme, chef-d'œuvre de scélératesse,
auquel n'est sans doute pas étranger le
ministère de Londres, Pitt, le Machiavel
du siècle, ajoutant que le sang vil et im-
pur qui allait corrompre le corps politique
sera versé, que la République repren-
dra une vigueur, une énergie nouvelle, et
que le peuple restera vertueux.
(4 germinal an IL
Original signé, A. N., G 299, n" 1047.
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 80.
Journal des débats et des décrets, n" 556,
p. 155.
2177. — Adresse des citoyens de la com-
mune d'Ivry-sur-Seine à la Convention
nationale, déclarant avoir appris en même
temps qu'un complot affreux avait été
tramé contre la Liberté et l'Egalité, que la
Convention nationale avait couru les plus
grands dangers, mais que sa sagesse et sa
fermeté, ainsi que la surveillance infati-
gable et l'énergie des Comités de salut
public et de sûreté générale, avaient
anéanti celte trame horrible en plaçant les
conspirateurs sous le glaive vengeur des
lois, et jurant guerre éternelle aux tyrans,
sous quelque forme qu'ils se présentent et
de quelques masques qu'ils soient couverts.
(4 germinal an IL)
Original signé, A. N., G 298, no 1033
(pièce 29).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de lu Convention nationale,
t. XXXIV, p. 81.
2178. — Adresse de la Société populaire
de Puteaux à la Convention nationnle,
déclarant que la commune se serait por-
tée en masse dans son sein pour recon-
naître le bienfait que la Convention ré-
pand sur toute la République en empê-
chant les discordes civiles et en éclairant
les intrigues des patriotes imposteurs,
mais que les productions nécessaires à la
subsistance delà capitale occupent en entier
tous ses habitants, affirmant que, malgré
les efforts des conjurés dont les manoeu-
vres sont détruites, les marchés des Pari-
siens seront approvisionnés, que, dans
tous les cas, la Convention restera tou-
jours grande, toujours forte à leurs yeux,
toujours chère à leurs cœurs.
(4 germinal an II)
Original, signé de Noël, président, A. N.,
G 299, n" 1047.
Mention honorable et insertion par extrait au
Bulletin, 4 germinal. Signé : Peys-^ard, secré-
taire.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 81.
2179. — Adresse du Conseil général, du
Tribunal de paix, du Comité de surveil-
lance et de la Société populaire de Port-
la-Monlagne, ci-devant Saint-Cloud, à la
Convention nationale, applaudissant à son
zèle infatigable et à l'énergie des Comités
de salut public et de sûreté générale, qui
ont amené la découverte de la mieux our-
die et de la plus scélérate conjuralion, qui
tendait à donner de nouveaux fers aux
Français en rétablissant un tyran sur un
trône, encore tout fumant des crimes des'
Capets, et en anéantissant la Convention
nationale ainsi que les patriotes par le fer
des assassins de la Liberté,et demandant que
la terre de cette sainte Liberté soitpromp-
tement purgée de ces nouveaux monstres,
dont plusieurs ont déjà été frappés par le
glaive de la loi.
4 germinal an II.
Original, portant de nombreuses signatures,
A. ^^, G 299, n° 1047.
Mention honorable et insertion au Bulletin, le
5 germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 125.
2180. — Adresse de la commune d'Orly
à la Convention nationale, déclarant par-
MANIFESTATIONS DE L'OPINION CONTRE LES HÉBERTISTES
491
tager l'indignation générale, causée par la
découverte de la conspiration la plus abo-
minable, ourdie par des traîtres comblés
des bienfaits du peuple, qui ne retireront
de leur conduite perfide que la honte
d'èlre découverts et la peine due à leurs
crimes, et assurant que les habitants de
ces campagnes serviront de rempart con-
tre les ennemis de l'intérieur et l'hydre
de la tyrannie.
5 germinal an II.
Original , avec de nombreuses signatures,
A. N., G 298, no 1034 (pièce 15).
Mention honorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procùs-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 122.
2181. — Adresse des Juges du Tribunal
de commerce à ki Convention nationale,
joignant leurs félicitations à celles de tous
les vrais patriotes et la remerciant d'a-
voir sauvé encore une fois la République du
plus infernal complot, exprimant le vœu,
la tête des coupables étant tombée sous le
glaive de la loi, que leur supplice soit un
monumentéternel de la justice d'un peuple
souverain dont les droits sont impérissa-
bles, et montre qu'il n'y a pas de contre-
révolution à espérer, que les intrigants
audacieux, qui foulent aux pieds les droits
sacrés du peuple pour assouvir leur folle
ambition, sachent que le règne de la vertu
et de la raison est arrivé.
(5 germinal an II.)
Original, signe de Ladainte, président, A.
Minier, Thiérard, Guéroult et Laurent, juges du
Tribunal, A. iV., G 298, n» 1034 (pièce 10).
Mention Iionorable, insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 123.
2182. — Adresse de la commune et de
la Société populaire de Bercy à la Conven-
tion nationale, proclamant qu'elle vient de
sauver encore une fois la Liberté et que
déjà une partie des monstres, qui avaient
osé jurer de la détruire et d'assassiner les
représentants pour prendre leurs places,
ont subi la peine due à leurs forfaits, que
leur supplice épouvante ceux qui seraient
tentés de les imiter, et annonçant que,
pendant que la Convention déjoue les pro-
jets de ses plus vils ennemis, les citoyens
de Bercy ont extrait de la terre plus de
500 livres de salpêtre qui, sous peu de
jours, seront portées à l'Arsenal.
(5 germinal an II.)
Original, signé de Renot, maire, Petit, pré-
sident de la Société populaire, Thiboust, agent
national, et d'officiers municipaux, A. N.,
G 299, n° 1047.
Mention honorable, insertion au Bulletin,
5 germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 128.
2183. — Adresse de la municipalité, du
Comité de surveillance et de la Société
populaire de l'Egalité, réunis, à la Conven-
tion nationale, la félicitant des mesures
prises par elle contre les factieux qui, sous
le masque du patriotisme, tramaient sour-
dement la perte de la République, la re-
merciant d'avoir mis à l'ordre du jour la
probité et les vertus modèles des vraies
Républiques, et annonçant qu'ils vont re-
doubler de surveillance pour déjouer les
complots des traîtres et des faux patriotes,
qui chercheraient à tendre encore quelque
piège.
(5 germinal an II)
Original, signé de Lambert, maire, et .Tellard,
jeune, président de la Société populaire, A.N.,
G 299, n° 1047.
Mention honorable et insertion au Bulletin.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 128.
2184. — Adresse du Conseil général delà
commune, du Comité de surveillance et de
la Société populaire de Chûtilion, district
de l'Egalité, à la Convention nationale, la
conjurant de n'épargner aucun des traîtres
qui, sous l'apparence trompeuse d'une
énergie hypocrite, ne cherchaient qu'à
replonger le peuple dans l'esclavage de
nouveaux tyrans, que ces indignes cons-
pirateurs, en qui le peuple avait mis un
instant sa confiance, reçoivent tous le
châtiment qu'ils ont mérité et que leurs
noms ne soient prononcés qu'avec hor-
reur.
(5 germinal an II.)
Original, revêtu de nombreuses signatures,
A. N., G 298, n" 1034 (pièce 13).
Mention honorable, insertion au Bulle! in.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 126.
2185. — Adresse de la Société populaire
de Yillejuif à la Convention nationale, ap-
492
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE lA RÉVOLUTION
plaudissant aux sentimenls vraiment ré-
publicains et révolutionnaires qu'elle vient
de manifester avec tant d'énergie, et la fé-
licitant de la découverte de Tiiifernal com-
plot qui devait anéantir la République et
la Liberté, avec le vœu que le glaive de la
vengeance nationale s'appesantisse promp-
tement sur la tôte des monstres qui avaient
juré leur perte.
(G germinal an II)
Original, si^nô de Darlilav, président, A. N.,
C '299, n° 1048.
2180. — Adresse de la commune de
Vincennes à la Convention nationale, ap-
plaudissant aux sages, salutaires et vi-
goureuses mesures, grâce auxquelles elle
a déjoué les manœuvres des Iraîtres et
déjoué les projets liberticides d'ennemis
d'une trempe nouvelle, qui, sous le man-
teau d'un patriotisme brûlant, ourdissaient
dansTiombre le plus affreux complot, qui
d'une main caressaient les passions du ,
peuple et de l'autre forgeaient des fers
pour l'encliainer, l'exhoitant à frapper,
sans distinction comme sans pitié, tous les
coupables, que leur tête tombe avec le
masque qui couvrait tant de perfidie et de
scélératesse.
G germinal an II.
Original signé, A. N., G 299, n» 1048.
V. une adresse analogue, conçne dans les
mêmes termes, à la date du 3 germinal, sous le
u» 2109.
2187. — Adresse du bureau de concilia-
tion près le Tribunal du 3« arrondisse-
ment à la Convention nationale, la félici-
tant d'avoir encore une fois sauvé la pntrie,
en faisant rentrer dans la poussière de
nouveaux conspirateurs, exprimant le vœu
que périssent ainsi tous ceux qui, dans
leur coupable délire, oseiaient attenler à
l'Egalilé et à la Liberté, déclarant enfin
qu'ils sauront toujours, à la voix de leurs
représentants, déposer leurs insignes paci-
fiques, s'armer de la hache extermina-
trice et ne la quitter ({u'après avoir anéanti
tous les intrigants, les faux patriotes et
tous les agents de la tyrannie, sous quel-
que forme qu'ils puissent les découvrir.
7 germinal an II.
Original signé, en double exemplaire (2 pièces),
A. AT., C 298, no 1035 (pièces 19, 20).
Mention honorable et insertion au Bulletin,
7 gern^inal, l'an 2 de la République, une et in-
divisible.
Ed. Proccs-verhal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 198.
2188. — Adresse de la commune de la
Chapelle-Franciade à la Convention natio-
nale, la félicitant d'avoir échappé au sort
dont la menaçaient les chefs de la conju-
rai ion, ces monslres, prétendus hommes
du peuple, qui, sous le manteau du patrio-
tisme, machinaient la perle de la Conven-
tion et avec elle la ruine de la République
entière, se réjouis.sant de ce que le glaive
de la loi est -tombé sur la tête de ces nou-
veaux Catilina, et puisse le même sort
bientôt frapper leurs complices, rendant
grâces également à la Cpnvenlion pour les
grandes mesures par lesquelles, en dé-
jouant tous les complots, elle assure le
salut de la République.
8 germinal an II.
Original signé'^ A. N., 0 298, n° 1035
(pièce 3!i).
Mention honorable, insertion au Bulletin,
8 germinal.
Cf. Procès-verbal de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 229.
2189. — Leltre du directoire du Lycée
des Arts au président de la Convention
nationale, l'avisant de la tenue d'une
séance publique, le décadi prochain, 10 ger-
minal, à 11 heures, où il sera trailé d'ob-
jets importants relatifs aux subsistances,
constatant que les factieux soid terrassés
et que l'industrie et les aris triomphent, et
tertninant par le cri, Vivo la Convention !
et par elle à jamais la République.
8 gorm'nal an II.
i\Iinutc, signée de Clei vais, .louan et Desau-
dray, adminisliaicnrs, A. N., C 299, n° 10i9.
Mention lioni)rable.
Cl'. Procès-vcrhnl de la Convention nationale,
t. XXXIV, p. 233.
2190. — Adresse de la commune de
Rains-sur-Seine (ci -devant Saint- Ouen),
district de Franciade, à la Convention na-
tionale, la félicitant et remerciant de
l'énergie qu'elle a déployée pour terrasser
la faction des intrigants, qui voulaient at-
tenter à la Liberté et au gouvernement ré-
ARRESTATION DES HÉBERTISTES
493
publicain, déclarant que les citoyens de la
coîiunuiic, villageois qui ne savent pas
tourner de longues pliiases, seront à leurs
postes pour combattre et anéantir les fac-
tieux d(i toutes les ckisses, sous tel man-
teau qu'ils se déguisent, et que la loi ré-
volulionnaiie sera leur boussole.
(9 germinal an II.)
signé, A. N., G 298,
103G
Orii^inal
(pièce 18).
Menlion honorable, insertion au Ruilelin.
(;f. Procès-verbal de la Convenlioii nationalCy
t. XXXIV, ].. 203.
Journal des débals et des dccrcls, n° 558,
p. 173.
2191. — l.ellrc des em|iloyés dans les
bureaux de Tadminis! ration du district de
Provins au citoyen 0[)oix, représentant du
peuple, exprimant leur satisfaction de la
mort des conjurés qui périrent sur l'écha-
faud à l'heure même où ils devaient sonner
le tocsin du massacre des patriotes, décla-
rant ([ue les feuilles du scélérat Hébert
s'étaient répandues depuis ijuelque temps
dans cette commune et que son digne
complice, Descombes, avait multi|)lié un
mémoire qui lendait à apitoyer sur son
arrestation, ajoutant que ses infâmes pro-
ductions ont été livrées aux flammes dans
un bûcher élevé sur la place, que tous les
magistrats et que tous les citoyens sont
venus applaudir à cet acte de civisme et
mêler leurs chants à ceux du peuple, que
les liymnes chéris de la liberté succédèrent
bientôt aux imprécations auxquelles était
vouée la mémoire de ces féroces ennemis,
enlin que le refrain de tous les couplets
était le cri de Vive la liépiihllquel Vive la
Monlatjne!
9 germinal an II.
Original, revêtu do nombreuses signatures,
A.N„ C 299, no 1053.
Mention honorable et insertion au Bulletin,
13 germinal, l'an II de la République, une et
indivisible.
Cf. Procès-ver bul de la Convention nationale ,
t. XXXIV, p. 3 GO.
2192. — Adresse de la Société populaire
et de tous les Sans-culottes de la commune
de Bouleurs, canton de Crécy, aux Sans-
culottes réunis, députés de la Montagne à
la Convention, les remerciant en langage
de paysan de la découverte de l'horrible
conjuration, ourdie par ce Père Duchesne
qu'on nommait Hébert, qui voulait assas-
siner les représentants, et déclarant qu'ils
avaient été bien trompés par ces gueux-là,
lorsqu'on entendait crier la grande colère
du Père Duchesne, on le croyait bon pa-
triote, on s'écrasait pour acheter et lire
ses papiers, avec ses b... et ses f..., il jetait
de la poussière aux yeux, aussi, depuis
qu'il a été démasqué, chacun la guillo-
tiné dans son cœur, le nom d'Hébert et
ceux de ses complices sont devenus odieux
et seront voués à une éternelle exécration.
10 germinal an II.
Original signé, A. N., G 296, n" lOOG
(pièce 18).
Mention honorable, insertion au Bulletin, ainsi
que de la réponse du président (qui manque).
Renvoyé au Comité de correspondance pour
le Bulletin, le 12 germinal, l'an 2*. Signé :
Bézard.
Ed. Journal des débals et des dccvcls,ïi° 559,
p. 198, 199.
2193. — Adresse de la municipalité, du
Comité de surveillance et de la Société po-
pulaire de Gentilly à la Convention natio-
nale, la félicitant d'avoir, grâce à sa solli-
citude paternelle et à l'active surveillance
des Comités de salut public et de sûreté
générale, déjoué des complots artilicieu-
sement préparés par des monstres que le
peuple avait comblé de biens, enfants dé-
naturés qui, tout en caressant leur tendre
mère, cherchaient à l'étouffer, qui vou-
laient baigner leurs mains dans son sang,
déchirer son cœur et se repaître de ses
entrailles palpitantes, mais qui ont payé
de leurs tètes leur audace criminelle.
(15 germinal an II.)
Original signé, A. N.,G 299, n« 1054.
Mention honorable, in.^ertion au Bulletin,
13 germinal.
C. — AlUlliSTATION DES HÉCEUTISTES. —
SAISIE DE LEUllS COUIIESPOND.VNCES.
2194. — Déclarai ion faite au (-omité de
sûreté générale par la citoyenne Haquin,
domiciliée à Saint-Cloud, actuellement à
Paris, rue de la Révolution, n" 088, por-
tant qu'ayant obtenu de la Police une per-
mission de voir le citoyen Cholel, détenu
à Saint-Lazare, celui-ci lui a dit qu'il se
494
CHAPITRE I«r. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LÀ RËVOtutlOP^
trouvait dans cette maison d'arrêt avec Ana-
charsis Cloots, Desfieux et Pereyra, qu'il
s'était aperçu qu'ils nourrissaient de grands
projets, celui surtout d'une république
universelle, et que, pour y parvenir, leur
but était de culbuter la Convention natio-
nale, en faisant massacrer une partie de
la Montagne, et qu'on commencerait par
les plus chauds patriotes, tels que Robes-
pierre et Rarère, qu'ils avaient un grand
parti dans Paris et qu'il y aurait bien des
têtes à bas.
3 ventôse an II.
Original, signé de la femme llaquin, de Voul-
land et de Dubarran, A. N., W 78.
2195. — Déclaration faite au Comité de
sûreté générale par le citoyen Millin, le-
quel, après avoir pris connaissance de la
déclaration de la citoyenne Haquin, a dit
qu'il était bien vrai qu'il existait dans la
maison de Saint-Lazare une crainte géné-
rale de l'établissement d'un tribunal mi-
litaire, qui, sur-le-champ, mettrait en li-
berté les patriotes les plus prononcés et
ferait fusiller les autres, mais que rien
n'annonçait que Desfieux, Pereyra et Ana-
charsis Cloots participassent à ce projet,
qu'ils semblaient au contraire éprouver
la même crainte que les autres, qu'ils se
plaignaient de leur incarcération, mais ne
disaient rien qui pût les faire soupçonner
d'un projet liberticide, que ce bruit pou-
vait avoir pour fondement les discours
plus chauds tenus par ces citoyens sur la
Liberté et sur la Révolution, mais qu'il n'y
a aucun indice du complot qu'on leur
suppose.
4 ventôse an II.
Original, signé de Millin, de Dubarran et de
VouUand, A. iV., W 78.
2196. — Déclaration rectificative de celle
de la citoyenne Haquin, faite au Comité
de sûreté générale par le citoyen Cholet,
lequel a reconnu avoir bien confié à cette
citoyenne qu'il croyait s'apercevoir que
malheureusement les plus chauds patriotes
se divisaient sur le mode de gouvernement,
que les uns voulaient la loi révolution-
naire, les autres l'établissement de la
Constitution, que cette scission entre les
patriotes lui paraissait d'autant plus dan-
gereuse qu'il était à craindre que des in-
trigants soudoyés, des hommes de sang
n'en profitassent pour exciter des troubles,
qu'il y avait des hommes capables de tout
pour détruire la Liberté et se défaire des
meilleurs patriotes, tels que Robespierre
et autres, que, la citoyenne Haquin lui
ayant demandé quelles personnes étaient
en prison avec lui, il avait cité Anacharsis
Cloots, Desfieux et Pereyra comme ayant
beaucoup marqué dans la Révolution, ce
qui a fait confondre ces citoyens avec les
hommesdesangci-dessus mentionnés, qu'il
n'a point inculpé leur patriotisme, ne leur
ayant jamais rien entendu dire que de très
révolutionnaire, qu'il ne leur a attribué
aucun dessein atroce, qu'à la vérité, il s'est
permis de dire que Pereyra passait pour un
homme très violent, que Desfieux lui avait
semblé disposé à outrer les moyens révo-
lutionnaires, qu'Anacharsis Cloots, avec
beaucoup d'esprit, de lumières, d'instruc-
tion et un système suivi d'athéisme, lui
avait paru d'une intolérance religieuse et
sanguinaire, que jusqu'alors il avait cru
inconciliable avec son système, que tout
ce qu'il a dit sur ces citoyens était confi-
dentiel, et que la citoyenne Haquin a mal
à propos appliqué à ces trois individus des
présomptions relatives à des scélérats qu'il
craint, mais qu'il ne connaît pas.
5 ventôse an IL
Original, signé de Cholet, de Dubarran et de
Voulland, A. iV., W 78.
2197. — Lettre de Coulombeau, secré-
taire-greffier de la Commune de Paris, au
Comité de salut public, section de la cor-
respondance, accusant réception de sa
lettre du 17 ventôse, avec dénonciation
d'une assemblée de gens suspects, qu'il a
fait passer sur-le-champ à f administration
de Police, qui mettra toute l'activité pos-
sible pour seconder le Comité et déjouer
les manœuvres des aristocrates et des
modérés.
21 ventôse an II.
Original signé, A. N., F^c m, Seine, 27.
2198. — Lettre de Coulombeau, secré-
taire-greffier de la Commune de Paris, au
citoyen Froidure, administrateur de Po-
lice, lui adressant une dénonciation du
ARRESTATION DES HÉBERTISTES
495
1
Comité de salut public contre une assem-
blée d'hommes suspects, qui se sont em-
parés de tous les pouvoirs dans une des
sections de Paris, comptant sur l'activité
de l'administration de Police pour vérifier
les faits ou pour faire part de ses décou-
vertes au Comité de salut public.
21 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 76, n° 5,
2199. — Révélations sur le complot ourdi
pour se soustraire au despotisme exercé
par la Convention, dont on devait mas-
sacrer tous les membres, ainsi que ceux
(lu Club des Jacobins, complot qui devait
s'exécuter d'une décade à l'autre; le ras-
semblement devait se faire dans une mai-
son près du Luxembourg, où des intelli-
gences étaient pratiquées, l'on se propo-
sait d'en faire sortir tous les prisonniers,
à l'exception de Chabot et Basire, qui de-
vaient être assassinés; on devait en faire
de même à l'Abbaye, s'emparer du Pont-
Neuf et de la Monnaie, distribuer l'argent
au peuple, investir les Comités de la Con-
vention et proclamer un roi sur-le-champ;
pour cette expédition, les armes ne man-
quaient pas, l'or et l'argent non plus, dans
3 ou 4 jours devait être apposée une af-
fiche, le succès, disait-on, était infaillible ;
toutes ces révélations données par un affidé
du complot en question, dans une conver-
sation tenue chez le dénonciateur (le ci-
toyen Ilaindel, hôtel de Philadelphie, pas-
sage des Petits-Pères), furent communi-
quées immédiatement au citoyen Sergent,
député à la Convention nationale.
23 ventôse an II.
Minute, avec signature illisible, A. N.,
W 76.
2200. — Lettre du Comité révolution-
naire de la section Poissonnière à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire,
déclarant qu'au moment où un affreux
complot, dirigé surtout contre les prisons,
vient d'éclater, et où par conséquent les
postes des maisons d'arrêt devraient être
renforcés plutôt qu'affaiblis, le Comité
vient d'apprendre avec surpi-ise que le
poste de la maison d'arrêt de Saint-Lazare,
qui renferme environ oOO prisonniers, vient
d'être diminué de moitié, et faisant passer
à Fouquier-Tinville des renseignements re-
cueillis par un prisonnier se trouvant à
Sainte -Pélagie, lors de la détention de
Ronsin, Vincent, Desfieux et C^^.
20 ventôse an II.
Original, signé de Leconte, président, et de
Bastien, commissaire, A. jY., W 76.
2201. — Rapport du citoyen Dossonville
sur ce qui se passe à Sainte-Pélagie et à
Saint-Lazare, à la suite de la translation
de plusieurs détenus de la première mai-
son dans la seconde, déclarant que Bou-
langer venait souvent à Sainte-Pélagie voir
Ronsin, et lorsque Boulanger se rendit aux
Jacobins pour se dénoncer lui-même par
feinte, Dubuisson dit à Cambis, détenu à
Sainte-Pélagie : il faut un 31 mai, mais il
n'y a personne pour le conduire (Ronsin
étant alors détenu); parmi ceux qui étaient
du parti, et qui se réunissaient souvent,
figurent Desfieux, Pereyra, Cloots et un
certain chevalier Dejean, lequel, lorsque
Ronsin n'a plus pu venir à Sainte-Pélagie
sans se hasarder et donner prise sur lui^
était le porteur des secrets. Cloots, qui
était en liaison intime avec ce Dejean, dit
que Robespierre était perdu et qu'il avait
donné à la Révolution un mouvement ré-
trograde, qu'il était par le fait l'auteur de la
mort de plusieurs prêtres guillotinés; en
terminant son rapport, Dossonville con-
clut qu'il est bien instant de faire trans-
férer ailleurs cette clique infernale, les
détenus qui ont connaissance de leurs
noirs et sinistres projets ne les épargnent
que parce qu'ils comptent sur une prompte
vengeance.
26 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77.
2202. — Rapport de Dossonville sur les
projets tramés dans la prison de Saint-
Lazare par les conjurés, qui voulaient
très certainement s'emparer de la Tréso-
rerie, former des réunions de membres
des sections pris dans la Commune pour
dominer et diriger absolument la Conven-
tion, multiplier les massacres et les éten-
dre môme en province par une réper-
cussion facile ; ils avaient également formé
et laissé transpirer le projet d'assommer
496
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
une partie de ceux de l'intérieur, pour
s'ouvrir la porte extérieure dans le tu-
jnulte, provoquer dans les rues, avec leurs
couteaux ensanglantés, tous les gens de
bonne volonléqui auraient voulu se joindre
à eux, et marcher droit à la Convention,
saisir les papiers des Comités et les mem-
bres eux-mêmes, s'ils le pouvaient, sinon se
porter à leur domicile, Desfleux, moins vio-
lent à l'extérieur que les autres, protestait
qu'il n'avait pas partagé les piojets de ses
associés et que tous ceux qui étaient dans
leur secret seraient bien à plaindre, quel-
ques autres l'imitent. L'acteur Grammont
et son fils, amenés du Luxembourg depuis
4 Jours, quoique rivaux de Ronsin pour sa
place, se sont liés à la troupe aussitôt et
installés au corridor dit Cerminal, où celte
secte est presque entièrement logée. Ron-
sin assurait aux détenus de sa société
(ju'il avaitdonné leurs noms à des députes
de ses amis, afin que dans le tumulte ils
fussent sûrs dôtre épargnés, c'est ce pro-
pos qui probablement a fait présumer
qu'il y avait des listes signées et arrêtées,
peut être exislent-elles? mais c'est douteux.
27 ventôse an II.
Minute non signée, A. A',, W 77, cote 17.
2203. — Lettre du citoyen Georges-Phi-
lippe Jumel, expert écrivain, au citoyen
Robespierre, membre du Comité de salut
public, lui signalant un propos à lui rap-
porté par une jeune citoyenne à laquelle
il enseigne à écrire, nommée Troisgros,
dite Meunier, habitant rue du Marché-
Palu, d'après lequel une femme Poussin,
demeurant chez la citoyenne Chevalier,
rue Coupeau, lui aurait dit : Vous verrez
à la fin du mois le massacre qu'il y aura à
J'aris, vous ne serez peut-être pas toujours
patriote, la femme Chevalier étant d'ail-
leurs elle-même très suspecie, pour avoir
donné asile à plusieurs députés qui ont
été mis en étal d'arrestation.
27 ventôse an II.
Original signé, A. A'., \V 77, cote 2G.
2204. — Déclaration des citoyennes
Françoise Noury, costumière du théâtre
de la Cité, femme d'Antoine Chevalier,
tailleur de l'Opéra, demeurant rue Saint-
Martin, n« 137, Geneviève-Henriette Du-
breuii, habilleuse du théâtre de la Cité,
femme de Pierre-Adrien Houdard, employé
au Moiit-dc-Piété, demeurant rue de la
Vieille-Draperie, Jeanne Froment, femme
de François Sud, fabricant de cocardes au
service de la République, demeurant rue
Guérin-Boisseau, n" 3, reçue par Jean-
Antoine Bucquet, juge de paix de la sec-
tion de la Cité, portant qu'étant réunies
dans la loge de la citoyenne Chevalier, il
y a 8 jours, entra le citoyen Burry, cor à
l'orchestre du spectacle, lequel aurait dit
que, vu la disette des vivres, il allait écla-
ter un grand coup, qu'il fallait commencer
par abîmer la moitié de la Convention, la
moilié de la Société des Jacobins, qu'il
avait passé la nuit à faire des cartouches,
et qu'il comptait passer la suivante pour
la même raison, qu'au premier signal
qu'elles reconnaîtraient, il leur conseillait
de ne pas sortir de chez elles, attendu
qu'on ne devait épargner ni femme, ni
homme, qu'on ne respecterait que les en-
fants, pour placer un dictateur qui ne res-
terait que 24 heures, vu quil en fallait
trois pour que la chose fut terminée, les-
dites déclarantes n'avaient tout d'abord
fait aucun cas de ces propos, ledit Burry
étant très pris de vin, mais l'infâme projet
qui vient de se découvrir leur a ouvert
les yeux et les a engagé à faire la pré-
sente déclaration, qu'elles eussent fait plus
tôt, si elles avaient pu se réunir.
28 ventôse an II.
Expédition conforme, signéo de Buccjuetj
A. AT., W 77, cote 13.
2205. — Dénonciation anonyme contre
Vincent et Ronsin, portant : 1« que Vin-
cent est caché à 4 lieues de Paris et qu'on
découvrira son gîte en s'adressant à la ci-
toyenne Roy, femme d'un ouvrier charron,
détenu à Saint-Lazare, nièce ou cousine de
la belle-mère de Vincent, demeurant rue
de Babylone; 2° que, lorsque Ronsin vint à
Saint- Lazare, il y a 15 jours, pour se con-
cerler avec ses adhérents détenus, il s'a-
dressa à un jeune homme de Francfort,
nommé Orich ou Obrich, corridor Germi-
nal, n° 1, au 3e, et en lui annonçant sa
sortie, lui demanda combien il lui fau-
ARRESTATION DES HEBERTISTES
497
drait de temps pour aller à Francfort et
revenir à Paris, d'où il faut conclure que
^ le projet de bouleversement s'étendait plus
loin que Momoro ne le prétendait aux Jaco-
bins; 3° que le maire de Paris, son gendre
à la Guerre, ses agents aux Gordeliers,
tels sont les contre-révolutionnaires, affu-
blés d'un patriotisme vivement coloré,
dont il convient de paralyser l'influence,
d'examiner la conduite de leurs adhérents
et de vérifier leur but constamment désor-
ganisateur.
Sans date.
Original non signé, A. iV., W 78.
2206. — Dénonciation portée contre
Lubin, fils, juge de l'un des tribunaux de
Paris et officier municipal, qui, le 29 ven-
tôse, avait dit à l'Assemblée générale de
la section des Champs-Elysées, en faisant
une motion très conspiratrice, que sous
peu la moitié de la Convention porterait
la tète sur l'échafaud; ce Lubin est l'ami
d'Hébert et était l'agent de la conspiration
dans la section pour l'entraîner dans le
parti des traîtres, l'on donne comme té-
moins pouvant déposer de ce fait Lamai-
gnière, juge de paix, qui présidait. Renard
et Boutet, membres du Comité révolution-
naire, Petitot, sculpteur, et autres.
Sans date.
Original, A.iV , W77, n°3.
2207. — Déclaration du citoyen Honoy,
portant qu'une citoyenne, domiciliée rue
Maz.irine, n° 1594, lui a assuré que, dans
la seconde décade de ventôse, Hébert,
Ronsin, Vincent et un autre particulier
inconnu avaient été à Vincennes, et qu'on
ignore le motif de ce voyage, mais qu'on
les a vus donner la main à la citoyenne
François, bouchère, qui passe pour être
bonne patriote.
Sans date.
Copie non signée, A. iV., W 78.
2208. — Déclaration de Marie-Jeanne-
Babet Bro^ion, demeurant rue des Vieux-
Augustins, no 60, au sujet de la fermen-
tation existant dans la section de Guil-
laume-Tell, par suite de l'arrestation
d'Hébert et C'% et des menées d'intrigants
qui cherchent à influencer la Société po-
T. X.
pulaire et le Comité de cette section en
leur faveur, notamment d'un nommé Baril,
banqueroutier chassé de Toulon, et de son
ami intime, un certain Brichet, expulsé
des Jacobins sur la dénonciation de Robes-
pierre, qui se proposent de rassembler des
patriotes pour faire valoir l'innocence d'Hé-
bert et autres, ajoutant qu'un citoyen de
la section de Guillaume-Tell aurait assuré
que Chaumette avait écrit au Comité ré-
volutionnaire de cette section pour l'en-
gager à soutenir Hébert et ses complices
incarcérés.
Sans date.
Original signé, A. iV., W 76.
2209. — Observations d'un anonyme,
faisant connaître que Vincent avait fait
décider à la Société des Cordeliers la for-
mation d'un Comité épuratoire de 5 mem-
bres, à la tête duquel il s'était mis, en
s'adjoignant des gens à lui dévoués, tels
que Momoro, Gautruche, Ancart; d'après
les événements, il est permis de conclure
que le Comité aurait exclu de la Société
tous les patriotes énergiques, notamment
les Jacobins; le projet contre-révolution-
naire était de massacrer les patriotes, à
l'exception de la Société des Cordeliers,
dont les membres, appartenant en même
temps à la Société des Jacobins, devaient
être compris sur la liste de proscription.
(Sans date.)
Minute, A. iV., W 77, n" 0.
2210. — Lettre du Comité de salut pu-
blic à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, l'invitant à se rendre à
l'instant dans son sein pour une affaire
importante.
23 ventôse an IL
Original, signé de Collot d'Herbois et de Bil-
laud-Varenne, A. iV., W 77, n" 26.
2211. — Lettre de l'accusateur pubhc
du Tribunal révolutionnaire aux repré-
sentants du peuple composant le Comité
de salut public de la Convention, l'infor-
mant que par suite de l'instruction qui a
eu lieu au Tribunal aux termes du décret
du 16 ventôse, et d'après celui du jour
d'hier, qui enjoint au Tribunal révolution-
498
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
naire de faire arrêter et juger sans délai
tous les auteurs et complices de la cons-
piration tramée contre le peuple, il n'a pu
différer un instant de procéder à l'arresta-
tion des citoyens Ronsin, Vincent, Hébert,
Momoro, Ducroquet et du général Laumur,
tous ont été mis cette nuit à la Concierge-
rie, et chacun séparément, un banquier hol-
landais, nommé Kuoff,doit être arrêté en
ce moment; l'information se continue tou-
jours avec célérité, il ose espérer que
dans peu il obtiendra de nouveaux ren-
seignements, et il garantit que ni les me-
naces, ni les dénonciations, ni les qualifi-
cations d'aristocrate et même de foutu
révolutionnaire, qui probablement ne vont
pas manquer de pleuvoir sur lui, comme
ayant osé faire arrêter les prétendus com-
plices de la Liberté, n'arrêteront pas une
minute sa marche pour parvenir à assurer
enfin la tranquiUité du peuple et la sûreté
de la Convention.
24 ventôse an II.
Autographe, A. N., W 77, n» 26.
2212. — Lettre de Botot-Dumesnil, chef
de bataillon de la gendarmerie près les
tribunaux, à Fouquier-Tinville, accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, an-
nonçant que, conformément à ses ordres,
il a fait écrouer en la Conciergerie les
citoyens Momoro, administrateur du dé-
partement de Paris, Hébert, dit le Père
Duchesne, Michel Laumur, général de bri-
gade, Vincent, secrétaire général du dé-
partement de la Guerre, Ronsin, général
de l'armée révolutionnaire, et Ducroquet,
commissaire aux accaparements, et que
les scellés ont été apposés sur les papiers
de ces six particuliers, ajoutant que le gé-
néral Laumur, au moment de son arres-
tation, a dit au maréchal des logis : Je ne
crains rien, je me doute de ce que c'est, mais
ie n'ai trempé en rien, que le citoyen Vin-
cent a emporté avec lui un carton qui a
été mis sous scellés, enfin que les officiers
et les gendarmes chargés de procéder à
l'arrestation des six citoyens en question se
sont conduits avec toute la prudence que
nécessitait cette mesure de sûreté générale.
24 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 77, n° 6.
2213. — Lettre du Comité de salut pu-
blic au citoyen accusateur public près le
Tribunal révolutionnaire, l'invitant à se
rendre sur-le-champ auprès de lui pour
objets d'intérêt public.
25 ventôse an II (1 heure 1/2 après-midi)
Original, de la main de Couthon, A. N.,
W 76, n° 4.
2214. — Lettre de l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire aux citoyens
représentants du peuple composant le Co-
mité de salut public, s'empressant d'an-
noncer que le prévenu de Koff, banquier
hollandais, dont il parlait dans sa lettre de
la veille, est actuellement à la Conciergerie,
qu'en outre, il a découvert que dans une
maison à Passy se rendaient journelle-
ment Ronsin, Hébert, leurs femmes et
beaucoup d'autres, que ce rassemblement,
plus fréquent depuis quelque temps, a
donné quelques soupçons au Comité de
surveillance, suivant le rapport qui vient
de lui être fait, et qu'il a pris sur-le-champ
les mesures nécessaires pour se procurer
les plus amples éclaircissements sur ce
point. En ce moment, ajoute Fouquier-
Tinville, le Tribunal est occupé à recevoir
une foule de déclarations de témoins, cités
à tout instant, relativement à la nouvelle
insurrection provoquée la veille, aux Cor-
deliers, contre la représentation nationale
et les autorités constituées, et il déclare
qu'il ne négligera rien pour arriver à la
découverte de cette horrible trame ; ce qui
se passe actuellement, observe Fouquier-
Tinville, exige plus que jamais que l'ac-
cusateur public du Tribunal aie des sur-
veillants à sa disposition de manière à être
instruit exactement des faits relatifs aux
grands objets dont le Tribunal est saisi,
si le Comité, dans sa sagesse, approuve
cette mesure, il propose d'être autorisé à
employer le nombre de surveillants jugé
nécessaire, en faisant remarquer qu'il se
gardera bien d'employer aucun de ceux
qui tenaient à la police, tant ancienne
que nouvelle.
25 ventôse an II.
Autographe, A. N., W 77, n° 26.
2215. — Lettre de Verdet, officier de
paix, rue de Cléry, à Fouquier-Tinville,
ARRESTATION DES ïtÉBERTISTËS (HÉBERT)
499
accusateur public du Tribunal révolution-
naire, déclarant qu'il serait de la plus
grande importance d'avoir avec lui un en-
tretien particulier le plus tôt possible, re-
lativement à la conspiration manquée, et
le priant de vouloir bien indiquer l'heure
où il pourra lui faire des révélations.
le' germinal an 11^
Original signé, A. iV., W 77, n» 21.
I. HÉBERT (Jacques-René), substitut
de l'agent national de la Commune
de Paris, rédacteur du Père Du-
chcsne.
2216. — Lettre de Vincent, secrétaire
général de la Guerre, au citoyen Hébert,
substitut du procureur de la Commune,
auteur du Père Duchesne, le priant, au
nom du ministre de la guerre, d'insérer
dans sa prochaine feuille une note en ré-
ponse aux calomnies atroces et aux impu-
tations absurdes dirigées depuis quelque
temps contre ce ministre patriote, et in-
sistant pour que cette note soit publiée
sans délai, comptant sur le zèle d'Hébert
pour le bien public et sur son amour pour
la vérité.
26 juin 1793.
Originaux, signés de Vincent et de Bouchotte
(2 pièces), A. N., W 78.
La note en question est une réponse aux as-
sertions du Tableau politique et littéraire de
Paris, qui dans son numéro du 16 juin, accusait
Bouchotte d'avoir fait retirer à Dugazon, pour
cause de modérantisme, ses épaulettes d'aide
de camp, ce qui était erroné. Dugazon n'était
plus aide de camp du ministre longtemps déjà
avant les événements du 31 mai. Le même jour-
nal annonçait, le 12 juin, que Marat et Hébert
avaient touché 50,000 livres à la Trésorerie na-
tionale pour souscription à leurs journaux en-
voyés aux armées et dans les départements, fait
inexact, en ce que les abonnements existaient
avant le 12 juin, non pas pour deux feuilles
seulement, mais pour un plus grand nombre de
journaux patriotiques, qui, était-il dit, ne sau-
raient être trop répandus dans les armées, et ce
par décision du Conseil exécutif provisoire.
2217. — Lettre de Gufîroy, membre du
Comité de sûreté générale, à Hébert, subs-
titut du procureur de la Commune, rue
Neuve-de-l'Egalité, ci-devant Bourbon-Vil-
leneuve, à la caserne, lui mandant, comme
il est chargé d'assister à la levée des scel-
lés apposés chez Marat, que sa veuve est
fort inquiète de toutes les allées et venues
d'un certain Héluis, commis expulsé des
bureaux de la Guerre, qui s'est ingéré de
mettre opposition à la levée de ces scellés,
sous prétexte de connaître une dénoncia-
tion faite contre lui et le dénonciateur,
estimant que pour éviter de pareilles scè-
nes, il faudrait, du consentement de la
veuve Marat, remettre toutes les dénon-
ciations se trouvant dans ses papiers, soit
au Comité de surveillance de la Munici-
palité, soit au Comité de sûreté générale,
et que ces papiers peuvent être réclamés
par Hébert, en sa qualité de substitut du
procureur de la Commune, le priant de
faire promptement décider que les presses
et les meubles appartenant en totalité à la
citoyenne Evrard, veuve Marat, seront mis
en vente, attendu qu'il a le dessein d'ac-
quérir ces presses, mais que si la chose
traîne en longueur seulement quatre jours,
il prendra le parti de se pourvoir ailleurs.
23 juillet 1793.
Original, A. iV., W 78.
2218. — Lettre de Dolivet, soldat citoyen,
adressée de Metz au citoyen Hébert, subs-
titut du procureur de la Commune à Paris,
qualifié de Père Duchesne, déclarant que
son. piège est grossier et qu'on ne donne
point dans ses ordures contre Custine,
qu'on sait qu'Hébert est payé pour décrier
le mérite, et conséquemment laisser la
France sans défenseurs et sans moyens,
c'est aussi le parti de Pache qui protège
tous les fripons, parce qu'il l'est lui-même,
ajoutant que l'armée et les garnisons de
la Moselle ont fait Justice des pitoyables et
merdeux écrits du Père Duchesne, et que
la suite lui apprendra le reste.
25 juillet 1793.
Original signé, A. N., W 78.
2219. — Lettre de Delbrel, Letourneur
et Châles, représentants du peuple à l'ar-
mée du Nord, au citoyen Hébert, rédac-
teur du journal intitulé le Père Duchesne,
se plaignant de ne plus recevoir depuis
3 semaines son journal, que toute l'armée
réclame à grands cris, déclarant qu'ils ont
toujours reconnu dans sa feuille le soin
d'instruire les braves défenseurs, de leur
bOO
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
faire connaître leurs devoirs et leurs tlroils,
et que le salut de la pairie lui prescrit le
devoir impérieux de ne pas les nég-liger,
ajoutant que plusieurs de leurs collègues,
attachés aux armées des Ardenncs, se
plaignent comme eux de la suspension de
l'envoi de son journal, qu'ils ont d'ailleurs
signalée au ministre, sans avoir pu obtenir
de réponse.
23 août 1793.
Oriyiiial signé, A. A'., W 78.
2220. — Lettre de Xavier Audouin, ad-
joint au ministre de la guerre, à son ami
Hébert, substitut de la Commune de Paris,
l'avisant que les deux citoyens, envoyés et
recommandés par lui, seront incessam-
ment occupés dans le nouveau bureau qu'il
va organiser, déclarant qu'il les accepte
fermement, persuadé que celui qui parle
franchement au peuple ne peut le trom-
per dans le choix de ses agents, et ter-
minant en le saluant d'une manière bou-
grement fraternelle.
5 septembre 1793.
Original signé, A. N., W 78
222L — Lettre de Cally, chef du bureau
des lois, au citoyen Hébert, rédacteur du
journal le Pè?'e Duchcsnc, rue Neuve-de-
l'Egalité, cour des Miracles, à la ci-devant
caserne de Bonne-Nouvelle, lui annonçant
qu'en conformité des ordres du ministre
de la guerre, l'abonnement de son journal
est porté à 12,000 exemplaires, ce qui fait
4,000 de plus à partir du 18 septembre,
le priant en conséquence de lui envoyer
4,000 exemplaires du n° 286, et de lui faire
dire à quelle date finit l'abonnement des
8 premiers mille, en lui marquant qu'il est
urgent de fourtnr, le jour même où le
journal paraît, les 12,000 exemplaires de-
mandés, afin qu'ils parviennent aux ar-
mées, avec une lettre du citoyen Gaignot,
au verso de la précédente, prévenant Hé-
bert que s'il ne prend à l'instant les me-
suies les plus promptes pour exempter
ses ouvriers de la réquisition, il n'aura
peut-être pas, le lendemain, un ouvrier à
son imprimerie, et qu'il ne pourra remplir
ses engagements envers le bureau de la
Guerre.
19 septembre 1793.
Original signe, A. N., W 78»
D'après une noie jointe à cette lettre, le ministre
de la guerre était abonné au Père Duchesne,
d'Ilcbcrt, pour 5,000 exemplaires, au Petit Ré-
publicain pour 2,000, an, Journal de la Montagne
pour 2,000, dont la répartition devait être faite
aux armées proportionnellement à leur nombre.
2222. — Lettre du sapeur Sans-culotte
Hocher au Père Duchesne, dénonçant l'in-
civisme qu'il a constaté dans le district
d'Amboise, où il se trouve avant de partir
pour la Vendée, et où il n'a vu que des mus-
cadins qui cherchent à se soustraire à la
première réquisition, tandis qu'on fait mar-
cher les laboureurs et les vignerons, qu'il
a visité la maison d'arrêt où sont détenus
de bons patriotes, tels qu'un adjoint du
général Menou, un juge du tribunal d'Am-
boise, alors qu'il y a comme procureur
syndic du district un intendant du «vieux
sodomiste de Penlhicvre et de son infer-
nale lille, femme du sacré monstre d'Or-
léans et mère des infâmes complices du
scélérat Dumouriez », ajoutant qu'il a vu
dans la ci-devant cathédrale d'Orléans des
endroits parsemés de Heurs de lis, et, dans
la maison d'arrêt d'Amboise, le portrait
du » vieux bougre d'aristocrate » de Pen-
thièvre, portant un bâlon d'amiral dans
sa main, et encore des fleurs de lis.
25 septembre 1793.
Original signé, A. N., W 78.
2223. — Lettre adressée du Temple par
le « républicain Simon au patriote et bou-
grement patriote le Père Duchesne », le
priant de venir vile le jour même, attendu
qu'il a beaucoup de choses à lui dire, ajou-
tant qu'Hébert le trouvera toujours franc et
brave républicain, avec post-scriptum de
l'écriture et avec l'orthographe de Simon,
où il le prie de ne pas manquer de venir,
la chose étant pressante.
30 septembre 1793.
Original, A. N., W 78.
2224. — Dénonciation anonyme envoyée
à Hébert, signalant l'existence d'un petit
café ou taverne à bière, joignant la mai-
son du Cadran-Bleu, boulevard du Temple,
rendez- vous d'un grand nombre d'aristo-
crates ou royalistes qui, sur les 9 à 10 heu-
res du suir,y tiennent leurs sabbats contre-
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (HÉBERT)
:;oi
révolulionnaircs, faisant connaiUe égale-
ment que, la semaine dernière, dix-sept
ci-devant gentilshommes de la cour, pour
loucher leurs arrérages à rilôtcl de Ville
et ailleurs, ont monté la garde au Temple,
vêtus comme les plus pauvres Sans-cu-
lottes, et faisaient mille plaisanteries sur
les billots de civisme que cette farce devait
leur procurer, l'avertissant encore qu'An-
toinetle sait tout ce qui se passe, déclarant
que si l'auteur de cette dénonciation garde
l'anonyme, il n'en est pas moinsun vrai et
sincère républicain, ami d'Hébert et du
pauvre Marat, qu'il pleure encore, sans les
avoir jamais vus ni l'un ni l'autre.
Sans 'laïc (avant octobre 1793).
Minute, A. N., W 78.
2225. — Lettre de Musquinet La Pagno,
maire et président de la Société populaire
d'Ingouville, détenu à la Force, à Hébert,
dénonçant le représentant Legendre, qui,
sous le masque du patriotisme, n'a tenu
dans le département de la Seine-Inférieure
({ue la conduite d'un intrigant, qui prend
à tache d'opprimer les plus chauds pa-
Iriotî^s, et ([ui n'est entouré que de tout
ce qu'il y a de plus hideux et de plus dé-
goûtant dans l'aristocratie, fait mettre en
libellé des contre- révolutionnaires pro-
noncés, et semble vouloir préparer au
Havre le sort de Lyon, oii il s'est si m.il
comporté, déclarant que c'est à son inep-
tie, à son ignorance, à son imprévoyance
et à sa perlidie que l'on doit attribuer la
perte et tous les malheurs de Lyon et, p.'ir
suite, celle de Toulon, qu'on a été obligé
de dégarnir pour défendre Lyon, itjontant
que si l'on n'y prend garde, le port et la
ville du Havre, vendus aux Anglais, subi-
ront bientôt le sort de Toulon, se i)lai-
gnant d'avoir été frappé, injurié par le
même Legendre qui, 3 jours durant, a
provoqué le peuple à l'assassiner, fiuis,
alors qu'il était venu à Paris pour dé-
noncer Legendre et Lacroix, d'avoir été
lran)é à l'hôtel de la Force comme contre-
révolutionnaire, mettant au défi Legendre
de prouver toutes les ordures qu'il vomit
contre lui, enfin priant Hébert de s'inté-
resser à son sort, attendu que, comme
magistrat du peuple, président d'une so-
ciété populaire qu'il a fondée, on devait
au moins l'entendre, et il n'a pu jusqu'ici
l'obtenir.
7« jour de la 3" décade du l^*" mois de l'an 2
('27 vendémiaire an II.)
Original signe, A. N., W 78.
222G. — Lettre adressée d'Alençon par
Letourneur, fils aîné, au brave Père ï)u-
chesne, signalant l'arrivée du représentant
Letourneur, de la Sarthe, dont la visite à
la Société populaire a ranimé l'espérance
et le courage des Sans-culottes, mais qui
ne semble pas décidé à prendre des me-
sures énergiques, et paraît plutôt enclin
à la pitié, alors que l'administration du
département de l'Orne a, par ses arrêtés
liberticides, donné les preuves les plus
frappantes de la scélératesse, du fédéra-
lisme et de la contre-révolution, comme
en fait foi la réponse du président Vau-
geon à une députa tion du département de
l'Eure, en insurrection ouverte contre Pa-
ris, où il la félicitait des mesures que ce
déparlement avait prises, et applaudissait
à ses sentiments, marquant sa surprise
de ce que les administrateurs du départe-
ment de , l'Orne n'aient pas été traînés au
Tribunal révolutionnaire, et invitant Hé-
bert à exercer une surveillance efficace et
à juger si les mesures prises par le repré-
sentant du peuple Letourneur sont en [ ro-
portion avec les crimes du département.
8« jour de la 3« décade du 1"" mois de l'an 2
(28 vendémiaiie an IL)
Original signé, A. N., W 78.
2227. — Lettre de Roux, représentant
du peuple dans le département de l'Aisne,
à Hébert, substitut du procureur de la
Commune de Paris, lui envoyant, pour le
faire insérer dans le Père Duchcsne, l'ex-
liait d'une lettre qu'il adresse au Comité
de saluL public, où il signale une tentative
de corruption de Pardieu, ex-constituant,
détenu dans la maison do réclusion de
Laon,à l'égard du sieur Rardin, bon Sans-
culotte de Paris, auquel il avait fait re-
mettre 3,400 livres, annonçant des succès
de l'armée française et la prise de Mons,
le priant de lui envoyer promptement
200 hommes de l'armée révolutionnaire,
afin d'expédier en peu de jours la réquisi-
502
CHAPITRE P^ — JOURISÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tion pour Paris, seul moyen défaire cesser
toutes les lenteurs apportées, tant par les
corps administratifs que par les cultiva-
teurs, et le priant d'assurer le maire de
Paris qu'il brûle d'envie de mettre un
terme à ses inquiétudes.
2* du 2^ mois, Tan 2 de l'ère républicaine
(2 brumaire an II.)
Original signé, A. iV., W 78.
2228. — Lettre du représentant Silvain-
Phalier Lejeune, en mission à Laon, à
Hébert, lui faisant passer l'arrêté qu'il
vient de prendre avec son collègue sur les
guenilles sacrées, annonçant que, grâce
aux nombreuses arrestations opérées dans
le département, les projets des fédéra-
listes ont été déconcertés, déclarant,comme
pourra en témoigner de vive voix l'ami
CoUonge, qu'ils n'épargneront ni peines,
ni soins, ni travaux pour assurer les sub-
sistances de Paris, exprimant le vœu que
la hache des lois frappe sans miséricorde
tous les conspirateurs, l'exhortant à ne
cesser de poursuivre dans ses feuilles et à
la tribune des. Jacobins les intrigants et
les hommes pusillanimes qui voudraient
entraver la marche de la Révolution, la ré-
compense de ses travaux sera l'estime de
ses concitoyens et de la postérité, et termi-
nant en offrant l'hommage de son respect
à la Mère Duchesne, qu'il a bien regretté
de n'avoir point vue le jour où il a eu le
plaisir de dîner avec Hébert.
2 frimaire an II.
Original signé, A. ^^, W 78.
2229. — Déclaration portant qu'Hébert
est monté, le 6 nivôse, à la tribune des
Jacobins, à l'effet de dénoncer une grande
conspiration ourdie par certains hommes,
qui avaient osé inculper le Comité de salut
public, qu'il était question d'un grand com-
plot d'une armée qui n'attendait plus que
son général, qu'en somme, d'après le récit
de deux Sans-culottes guidés par Hébert,
il s'agissait d'un projet d'adresse à la Con-
vention, supposée faite au nom du Fau-
bourg Saint-Antoine, envoyée sous enve-
loppe au juge de paix de la section des
Quinze-Vingts, dans laquelle on parlait de
se porter, au nombre de 30,000 hommes,
à la Convention pour demander justice
des « intrigants », où l'on Blâmait Philip-
peaux, Bourdon de l'Oise, Camille Des-
moulins, et on y louait Vincent et Ronsin.
6 nivôse an II.
Minute non signée, A. N., W 78.
2230. — Lettre de Merlin de Thionville
à Hébert, substitut du procureur de la
Commune de Paris, caserne de Bonne-
Nouvelle, annonçant que les Sociétés de
Versailles, qui étaient désunies, viennent
de se réunir, ce qui constitue un gain pour
le patriotisme de ce berceau de la Liberté,
lui rappelant que la désunion a fait le mal
de Lyon, de Marseille et de Bordeaux, et
se joignant aux membres de ces sociétés,
qui l'ont chargé de prier Hébert de célé-
brer cette victoire.
21 pluviôse an II.
Autographe, A. iV., W 78.
2231. •- Déclaration de Merlin de Thion-
ville, portant qu'étant à la 3^ représenta-
tion d'Epicharis dans une loge, vis-à-vis le
théâtre, avec Danton et Chaumette, procu-
reur de la Commune de Paris, ils repro-
chèrent à ce dernier la conduite de la Mu-
nicipalité qui faisait des lois, semblait vou-
loir rivaliser avec la Convention nationale
et favorisait ceux qui la dépréciaient, Chau-
mette répondit qu'il n'était pas cause de
ces désordres, qu'un jour Hébert lui ayant
dit : Quoi,Uiesassezbêtepour faire exécuter
cette loi révolutionnaire ! Chaumette lui ré-
pondit qiiil ne voulait pas se faire couper le
cou et c^u'il ferait toujours exécuter toutes
les lois.
Sans date.
Original signé, A. N., W 78, n° 13.
2232. — Lettre de la citoyenne Lebrasse,
femme du lieutenant de gendarmerie Le-
brasse, au citoyen Hébert, l'informant que
depuis dix jours son mari est détenu dans
la prison de la Force avec 3 autres gen-
darmes et que, malgré les démarches de
leurs défenseurs officieux, ils resteront
prisonniers et seront jugés parle Tribunal
révolutionnaire, à l'instigation du lieule-
nant-colonel Botot-Dumesnil, ami de Foii-
quier-Tinville, accusateur public du Tribu-
nal révolutionnaire, dont il veut se ménager
l'appui, et priant le citoyen Hébert, qui
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (HÉBERT)
503
prend toujours la défense des opprimés,
de se joindre aux défenseurs officieux
nommés par le Comité révolutionnaire de
la section Révolutionnaire, [assistés] des
Défenseurs de la République, de la Société
des Hommes libres et de celle des Corde-
liers, pour accélérer le jugement de ces
patriotes, dans la conviction qu'il rendra
hommage à la conduite que Lebrasse a
tenue lors de l'arrestation dudit Hébert par
l'inquisition des Douze, et prouvera aux
tyrans des patriotes, aux oppresseurs du
peuple que son mari, en faisant son service,
ne servit jamais les ordres arbitraires, et
qu'en bon Cordelier il sent d'une lieue les
aristocrates.
3 7 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 78, n °1.
2233. — Lettre adressée de Nouvion par
Girod et Lavoy, lieutenants de la 12" com-
pagnie d'artillerie légère, au Sans-culotte
Père Duchesne, signalant la coquinerie du
citoyen Sébastien-Maximilien Foy, leur ca-
pitaine, qui se fait attribuer indûment des
rations de fourrage et qui avait déjà été
dénoncé, lors de l'évacuation de la Bel-
gique, pour avoir tenu des propos tendant
à favoriser les projets de l'infâme Dum ou-
rlez tendant à l'acceptation de la royauté
constitutionnelle, déclarant en outre qu'au
mépris de la loi qui défend d'avoir des
femmes à l'armée, en dehors du nombre
réglementaire de blanchisseuses et de vi-
vandières, les camps, les cantonnements et
les garnisons fourmillent de femmes, les
généraux eux-mêmes, les officiers, les sol-
dats en ont, l'inexécution de cette loi est
de la plus dangereuse conséquence, car
un militaire, toujours aux trousses d'une
femme, néglige son service, devient mou,
lâche, etleminé, sans compter les haines
et les rixes occasionnées par ce commerce,
et les maladies, qui font que bien des sol-
dats, qui devraient être dans les rangs,
pourrissent dans les hôpitaux de la Répu-
blique, déjà assez pleins de blessés et
d'autres malades, se plaignant enfin de ce
que l'on tue dans les boucheries des ar-
mées des vaches pleines, abus auquel on
devrait remédier.
7 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78.
2234. — Lettre de Jeudy de l'Houmaud,
physicien et naturaliste, 9, rue Fromen-
teau, au citoyen Hébert, ex-substitut de
l'agent national de la Commune de Paris,
déclarant qu'il a été frappé à la lecture des
vérités que renferme son discours à la
Société des Cordeliers, surtout, lorsqu'il in-
vite ses collègues à se réunir aujourd'hui
plus que jamais, parce que c'est dans les
moments de calme que la foudre la plus
forte se prépare, et désirant, sous ce rap-
port comme sous plusieurs autres, avoir le
plaisir de le connaître plus particulière-
ment, le priant de lui accorder un rendez-
vous, rappelant que c'est lui qui, le 28 juil-
let 1793, offrit de faire sortir 40,000 âmes
des hôpitaux et en dernier lieu d'arrêter
le cours des maladies épidèmiques dont la
République est menacée, que ces traits ne
permettent pas de méconnaître son ardent
patriotisme, et lui font espérer qu'en bon
républicain Hébert ne balancera pas à lui
accorder le moment d'entretien qu'il sol-
licite.
8 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78.
2235. — Lettre du citoyen Lebrasse (lieu-
tenant de gendarmerie) à Hébert, lui rappe-
lant que, dans la séance du 14 ventôse, il n'a
pas été le dernier à jurer qu'il se jeterait au
devant des coups que la scélératesse vou-
drait diriger contre le Père Duchesne, dé-
clarant que, la veille, il s'est présenté, ainsi
que ses camarades, avec une lettre du gé-
néral Hanriot, chez le ministre de la guerre,
qui a cru d'abord qu'ils demandaient à
passer dans un autre corps, et qu'il a solli-
cité au contraire leur réintégration, en oppo-
sition à une députation de la gendarmerie,
qui, à l'instigation du lieutenant-colonel,
venait au même moment, demander qu'on
ne les laissât pas rentrer, protestant de ses
sentiments révolutionnaires, attestés par
un vétéran de la Révolution à la tribune
des Jacobins et à celle des Cordeliers.
16 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78, n° 1.
2236. — Lettre adressée, du quartier gé-
néral de l'armée révolutionnaire à Com-
mune-Affranchie, par le citoyen Grosley, au
Père Duchesne, se plaignant de son si-
b04
CHAPITRE ï•^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
lence et faisant entendre qu'il vaudrait mieux
écrire à ses amis que d'accaparer 25 livres
de salé, mettre en mouvement tout un Co-
mité révolutionnaire et donner prise aux
aristocrates, qu'à ce propos Boissay, qui
retourne à Paris avec force provisions de
jambons, de sucre, de chandelles, d'huile,
est fort perplexe, se demandant ce qu'il
va en faire, si Hébert a été «inquisitorié »
pour 25 livres de petit lard, quoiqu'il
comptait bien partager ses provisions avec
les Sans-culottes de sa connaissance, ob-
servant qu'il n'est guère habile de proscrire
les denrées que des citoyens ont l'indus-
trie d'emporter à Paris, ce qui diminue
d'autant la consommation des denrées ar-
rivantdans cette ville par les voies ordinai-
res, ajoutant que s'il n'était pas perclus par
suite d'un rhumatisme aigu, il serait déjà
de retour à Paris, et priant Hébert d'in-
tercéder auprès de Ronsin pour lui faire
donner la place de secrétaire général de
l'Etat-major de Paris, qu'occupait Folle-
ville et qui est vacante depuis son envoi
dans le Nord.
25 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 78, no 1.
2237. — Déclaration de Jacques-Marie
Botot-Dumesnil, chef de bataillon de la
première division de la gendarmerie près
les tribunaux, demeurant rue de la Calen-
dre, n" 14, reçue par Martial-Claude Her-
man, président du Tribunal révolution-
naire, d'après laquelle il n'a aucune con-
naissance directe et particulière de la cons-
piration qui a menacé un instant la Répu-
blique, mais ne peut s'empêcher de faire
quelques rapprochements résultant d'une
affaire entre quatre individus de la gen-
darmerie et le corps entier, déclarant qu'il
est certain qu'Hébert s'est remué en tous
sens pour faire rentrer au corps ces quatre
hommes, qui sont plus que suspects aux
vrais patriotes, puisqu'il est notoire que
Lebrasse, qui était de service au bureau
central des juges de paix avant le 10 août,
ridicuhsait et vexait les Jacobins en les
traitant de « nationalement bêtes » et en
les faisant mettre au violon, que l'ori-
gine des relations dudit Lebrasse avec
Hébert est dans l'arrestation qu'il devait
faire de sa personne, puisque Caillet, l'un
de ces gendarmes à l'époque où tous les of-
ficiers de la gendarmerie de Paris ont été
licenciés, a été dénoncé comme aristocrate,
que Bavelier a eu l'audace de dire que, s'il
arrivait un second deux septembre, il tue-
rait tous les anciens qui se trouvaient dans
le corps, et s'il était riche, il ne resterait
pas 24 heures en France, que l'opinion gé-
nérale demandait que ces quatre indivi-
dus, qui ne pouvaient qu'introduire le dé-
sordre dans la gendarmerie, passassent
au moins dans d'autres divisions, et que,
cette mesure même ayant été concertée
entre Bouchotte, Fouquier-Tinville, Han-
riot et le maire de Paris, il est arrivé que
Bouchotte n'a pas tenu parole et que, loin
d'exécuter cette mesure conciliatrice, le
général Hanriot est venu avec des canons
pour réintégrer ces individus dans leur
corps, ajoutant que ledit Lebrasse, dans
son mémoire justificatif, a invoqué à l'ap-
pui de son patriotisme le témoignage
d'Hébert.
28 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78.
2238. — Déclaration de Claude Bigeot,
mercier, âgé de 50 ans, demeurant à Paris,
rue de Grenelle, n" 373, reçue par Cabriel
Deliège, l'un des juges du Tribunal révolu-
tionnaire, faisant connaître que la femme
d'un gendarme se trouvant en Vendée,
ayant reçu de son mari une lettre très in-
téressante sur les manœuvres perfides qui
se pratiquaient dans la Vendée, la porta
au nommé Creps, garçon de bureau au
secrétariat de la Guerre, l(!quel la commu-
niqua à Vincent, qui, après en avoir pris
connaissance, n'en parut point surpris et
dit que tous ces faits étaient avérés, que
ledit Creps mit cette lettre sous enveloppe
à l'adresse d'Hébert, rédacteur du Père
Buchesne, et chargea le déclarant de la lui
porter, ce qu'il fit, et la remit à une
femme qu'il croit être celle du sieur Hé-
bert, que deux jours après, s'étant pré-
senté pour réclamer cette lettre, la femme
dudit Hébert dit au déclarant qu'elle ne
savait point ce que cette lettre était deve-
nue, qu'elle pouvait être dans les chiffons
de son mari, et l'invita à repasser, que la
femme du gendarme en question y était
retournée, mais toujoursinfructueusement.
ARRESTATION DES HEBERTISTES (HÉBERT)
505
Le déclarant ajoute que quatre mois au-
paravant, il dîna chez Rousseville, demeu-
rant à l'Abbaye, ri-devant prêtre, actuelle-
ment commissaire aux frontières du Nord,
envoyé par le ministre de l'intérieur, qu'à
ce dîner se trouvèrent deux députés à la
Convention, dont il ne se rappelle pas les
noms, Hébert et sa femme, mais Rousse-
viHe, en mission pour quelques jours, était
absent, et n'assistait pas à ce dîner, où
sa femme se trouvait, ce qui fit présumer
au déclarant qu'il y avait entre Rousse-
ville et Hébert d'intimes liaisons, faisant
observer que la femme de Rousseville ha-
bite toujours à l'Abbaye-au-Bois.
28 ventôse an II (Il heures du matin).
Original signé, A. N., W 78.
2239. — Déclaralion de Louis-Pierre
Landragin, âgé de 40 ans, caissier de l'ad-
ministration des Quinze-Vingts, demeurant
rue de Charenton, reçue par Charles Harny,
l'un des juges du Tribunal révolution-
naire, portant que depuis le mois d'août
dernier il a passé du Corps municipal,
dont il était membre, à la place qu'il oc-
cupe actuellement, ce qui l'a obligé à dé-
missionner, que pendant tout le temps
qu'il a été à la Commune, il a plusieurs fois
pensé, en voyanL les réquisitoires qu'Hébert
faisait, qu'il était un peu exagéré et même
peu sage, mais qu'il a cru que c'était l'ef-
fervescence d'une jeune tôle et la chaleur
du patriotisme qui le guidaient, sans cepen-
dant y avoir une foi aveugle, que, le len-
demain de l'arrestation d'Hébert, il ren-
contra Chaumette au bout du pont Notre-
Dame, qu'il engagea la conversation et lui
dit : Hébert et Vincent sont donc arrêtéspour
la seconde fois ; que Chaumette lui répon-
dit : Que veux-tu, mon ami, on dit bien que
je le suis aussi, qu'il lui objecta : On ne in a
pas dit cela, que Chaumette reprit alors : Le
but est d'arrêter tous les pairiotes, il n'y a
plus que moi et Pache. Cest un nouveau Co-
mité des Douze; que le déclarant lui lit quel-
({ues observations sur la vivacité des ré-
quisitoires peu modérés d'Hébert et sur sa
négligence à se trouver à son poste.
28 ventôse an II (11 heures du matin).
Original signé, A. N., W 78.
2240. — Déclaration de Louis- Claude
Adnet, âgé de 46 ans, capitaine de la gen-
darmerie près les tribunaux, demeurant
rue de la Harpe, n° 20, reçue par René-
François Dumas, vice-président du Tribu-
nal révolutionnaire, faisant connaître que,
le présent jour, accompagnant Hébert au
moment où l'on examinait ce dont il
pouvait être porteur, celui-ci lui dit : Des
patriotes sont victimes, à quoi le déclarant
a observé : Cest nous qui sommes victimes
de vos menées, Hébert a répliijué : Vous n'êtes
pas encore quittes, il y en aura bien d'au-
tres; que, la veille, quelques femmes à
chapeau et à panaches, ainsi qu'un ami
d'Hébert, dont il ne sait pas le nom, ont de-
mandé Lebrasse, officier de gendarmerie,
et que le déclarant craint qu'il n'existe
quelques .manœuvres pour procurer des
communications aux conspirateurs déte-
nus, et cela avec d'autant plus de raison
que Lebrasse était l'ami de quelques-uns
d'entre eux et a été désigné comme devant
être fait colonel à la lin de la décade.
28 ventôse an II (midi).
Original signé, A. iV., "W 78.
2241. — Lettre du citoyen Legrand,
substitut provisoire de l'agent national de
la Commune de Paris, au président du Tri-
bunal révolutionnaire, lui transmettant
une lettre adressée de Tonneins-la-Mon-
tagne, le 27 ventôse, sous les initiales B.
C. N., au républicain montagnard Hébert,
substitut de l'agent national de la Com-
mune, et déclarant qu'il lui fera passer
toutes celles qui lui parviendront, ladite
lettre consacrée à des articles parus dans le
Créole patriote (n°^ 63 à 73); dans ce der-
nier, la Société des Cordeliers est justifiée
d'avoir voilé la Déclaration des Droits de
l'Homme, jusqu'à ce que ces droits soient
rétablis par l'insurrection.
3 germinal an II.
Originaux (2 pièces), A. N., W 77, n» 2G.
2242. — Certificat du Comité de sur-
veillance révolutionnaire de la section de
Bonne-Nouvelle, attestant que les commis-
saires du Comité, lors de leur visite chez
les citoyens qui avaient des provisions de
506
CHAPITRE I»»-. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
salé, n'ont trouvé chez ie citoyen Hébert,
rédacteur du journal intitulé le Père Du-
chesne, que la quantité de 24 livres pesant
de salé, lequel Hébert a déclaré que son
intention était que le produit en fût dis-
tribué aux pauvres.
18 ventôse an II.
Original, signé de Roussel, président, Poux-
Landry et autres commissaires, A. iV., W 339,
n° 617;
2243. — Mandat d'arrêt en la Concier-
gerie, décerné par A. -Quentin Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, contre le citoyen Hébert,
demeurant cour des Miracles, section de
Ronne-Nouvelle, comme prévenu de com-
])licité, avec d'autres, d'avoir provoqué
l'anéantissement de la représentation na-
tionale et d'avoir conspiré contre la li-
berté du peuple français.
23 ventôse an II.
Original, signé de Fouquier-Tinville, A. N.,
W 77, n» 15.
2244. — Rapport des citoyens Ronnevie,
brigadier, et Charmont, gendarme, sous
les ordres du lieutenant Fribourg, porteur
d'un mandat d'arrêt contre le citoyen Hé-
bert, constatant qu'après l'exécution de ce
mandat, ils ont attendu le juge de paix,
afm d'assister à l'apposition des scellés,
mais que ce juge refusa de procéder à cette
opération, sous prétexte qu'elle n'était
pas autorisée par le mandat d'arrêt, ce qui
obligea Ronnevie à retourner au Palais et
à rapporter un ordre signé de Rotot-Du-
mesnil, auquel le juge de paix refusa
d'obtempérer, disant qu'un commandant
de force armée ne pouvait remplir deux
fonctions ; le brigadier Bonnevie lui ayant
demandé acte de son refus pour en référer
au Comité révolutionnaire, le juge de paix
répondit alors qu'il allait procéder à l'opé-
ration aux risques et périls du citoyen Bo-
tot-Dumesnil, l'ordre étant illégal, et la ci-
toyenne Hébert pouvant l'empêcher et aller
en référé, mais ladite citoyenne ayant dé-
claré qu'elle ne s'opposait pas à l'apposi-
tion des scellés, le juge de paix s'en acquitta
avec exactitude.
(24 ventôse an II.)
Original signé, A. iV., W 77.
2245. — Interrogatoire sommaire subi
devant François-René Dumas, vice-prési-
dent du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Michel-Nicolas Grébauval, substi-
tut de l'accusateur public, par Jacques-
René Hébert, âgé de 35 ans, natif d'Alen-
çon, à Paris depuis 15 ans, y demeurant
rue Neuve-de-l'Egalité, cour des Forges,
avant la Révolution homme de lettres et
imprimeur, agent national près la Com-
mune de Paris, extrait de la Conciergerie,
auquel il est demandé s'il a conspiré
contre la République, a répondu négati-
vement, s'il a un défenseur, a répondu
qu'il choisit le citoyen Destournelles, mi-
nistre des Contributions.
28 ventôse an II.
Original, signé de Hébert, Dumas, Grébauval
et Wolff, commis greffier, A. iV., W 78.
2246. — Déclaration de Joseph Feneau,
juré du Tribunal révolutionnaire, reçue
par René-François Dumas, juge au Tribu-
nal révolutionnaire, portant qu'il sait que
Marat avait des soupçons sur Momoro,
qu'ayant témoigné peu d'estime pour Hé-
bert, surtout à raison de l'ambition qu'il
manifestait, quelques personnes parurent
le trouver mauvais, ajoutant que ses oc-
cupations ne lui ayant pas permis d'assis-
ter aux séances des Cordeliers, il ne sait
pas ce qui s'y est passé.
28 ventôse an II (3 heures do relevée).
Original signé, A.N., W 77, no 17.
2247. — Déclaration de Charles-Prosper
Montéssuit, secrétaire de l'administration
de Police à la Mairie, demeurant rue de
Perpignan, n° 5, reçue par Etienne Masson,
juge au Tribunal révolutionnaire, faisant
connaître qu'étant membre de la Société
des Cordeliers, il vint certain jouràl'une des
séances, qu'Hébert était à la tribune, pa-
raissant fort échauffé, et que dans son dis-
cours ou rapport il se récriait sur ce que
Chabot, Rasire, Fabre d'Eglantine et Phi-
lippeaux n'étaient pas encore jugés, il dit
qu'il existait un complot et employa dans
son discours le terme iwsmTCC/fon. Momoro,
alors président, l'interrompit et lui repro-
cha d'avoir été faible depuis un mois, Hé-
bert, toujours fort échauffé, promit de
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
507
dénoncer dans ses numéros tous les cons-
pirateurs et le jura sur sa tête.
29 ventôse an II (8 lieures de relevée).
Original signé, A. JV., W 77, n° li.
2248. — Déclaration d'Augustin-Atha-
nase Ghéron, âgé de 33 ans, acteur à
l'Opéra, demeurant rue du Faubourg-de-
Franciade, reçue par Charles Harny, juge
au Tribunal révolutionnaire, portant qu'il
n'a aucune connaissance de la conspira-
tion ourdie contre la souveraineté du peu-
ple et sur les manœuvres employées par
les ennemis de la chose publique, relative-
ment aux subsistances, il ajoute qu'il s'est
trouvé quelquefois avec Hébert et Ghau-
mette, mais qu'il n'a rien reconnu en eux
qui pût choquer les principes du gouver-
nement républicain.
2 germinal an II (midi).
Original signé, A. iV., W 76.
2249. — Déclaration de Jacques Verdet,
Agé de 40 ans, officier de paix de la sec-
tion de Bonne-Nouvelle, demeurant rue
de Cléry, n° 2o9, reçue par Pierre-Noël
Subleyras, juge au Tribunal révolution-
naire, portant que le nommé Marquet, as-
socié avec Hébert pour la rédaction de son
journal, et qui logeait dans le même cor-
ridor que lui, a disparu le lendemain de
l'arrestation d'Hébert, ce qui a donné
beaucoup de soupçon au Comité révolu-
tionnaire de la section, qui a fait, mais
inutilement, toutes les reclierches possi-
bles pour le découvrir, qu'un nommé Col-
longe, ci-devant aide de camp du général
Hanriot et actuellement employé, par la
protection d'Hébert, dans la ville des Deux-
Ponts pour le service de la place, était in-
timement lié avec ce dernier et avec le
banquier Kock, chez lequel ils allaient sou-
vent dîner ensemble à Passy.
16 germinal an II (midi).
Original signé, A. N. W78.
2250. — Déclaration anonyme, faisant
connaître que Froidure et Seules, admi-
nistrateurs de Police, ont, lors de la Com-
mission des Douze, dénoncé des faits graves
contre la municipalité de Paris, et qui
furent cause de l'arrestation d'Hébert:
Froidure et Soulès, compromis dans l'af-
faire d'Osselin, ont été remis hier en li-
berté, on peut savoir la vérité en interro-
geant Froidure, on le dit faible et ambi-
tieux, Soulès a plus de caractère.
D'après la môme déclaration, à l'époque
du 31 mai dernier, deux hommes à che-
val, décorés d'écharpes municipales, vin-
rent au district de Marat, alors section du
Théâtre-Français, lurent une adresse de la
Ville et dirent que la République était sau-
vée et que c était la Comrmine qui Vavait
sauvée; le nommé Bonneville, peintre, de->
mourant rue du Théâtre-Français, et ac-
tuellement à la Conciergerie ou à la mai-
son d'arrêt de la section de Marat, s'élant
approché des deux citoyens qui venaient de
faire cette publication, en reconnut un pour
être du nombre des ouvriers qu'il employait,
et lui observant qu'il était étonné de le voir
ainsi décoré, n'ayant jamais été officier
municipal, l'autre lui répondit qu'on le lui
avait ordonné; plusieurs citoyens du ba-
taillon des Cordeliers ont été témoins du
fait, et peut-être serait-il utile d'interroger
ce Bonneville, qui paraît être parfaitement
au fait de ce qui se passa alors, tant à la
Ville qu'au Comité central?
Il est à noter que les deux hommes en
écharpe furent couverts de huées.
(Sans date.)
Original non signé, A. iV., W 78.
2. RoNsiN (Charles-Philippe), général
de l'armée révolutionnaire.
2251. — Lettre de Grammont au citoyen
Leduc, écuyer français, maître d'équita-
tion, hôtel du Gaillardbois, près le Car-
rousel (depuis inspecteur au dépôt des
remontes du Bec-Hellouin, district de Ber-
nay), le priant de passer chez lui avant
8 heures, afin d'être présenté au général
Ronsin, qui a besoin de causer avec lui
d'affaires importantes (selon Grammont, de
la fourniture des chevaux de l'armée ré-
volutionnaire).
28 octobre 1793.
Original signé, A. iV., W 78.
2252. — Lettre écrite de Sainte-Pélagie
par le général Ronsin «à son amiFouquet»,
î)08
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
accusateur public auprès du Tribunal ré-
volutionnaire, déclarant qu'avant son dé-
part pour Lyon, il avait remis au citoyen
Folleville, adjoint à l'Etat-major, des pièces
relatives à l'ex-général Riron, dont l'ad-
judant général Grammont a dû ou devra
lui faire passer le résumé, pièces qu'on ne
retrouve pas, ajoutant qu'il n'a vu Riron
qu'à Saumur, et trop peu de temps pour
le juger, mais que l'adjudant général
Colette, Saint-Félix et Amar l'ont vu à
Niort et peuvent donner des renseigne-
ments positifs sur la conduite de cet ex-
général, qui n'a négligé aucun moyen de
persécuter les patriotes, et qu'on accuse
d'avoir souffert qu'en sa présence l'on
prêchât impunément le fédéralisme dans
la Société soi-disant populaire de Niort.
7 nivôse an II.
Original signé, A. N., W 78.
2253. — Arrêté du Comité de sûreté
générale décidant, en conformité du dé-
cret de la Convention nationale de ce jour,
que le citoyen Ronsin sera mis sur-le-
champ en liberté.
14 pluviôse an II.
Copie, A. JV., F^ 4175*«.
2254. — Procès-verbal de transport de
Joseph Faure et Alexis Al! mer, membres
du Comité révolutionnaire de la section du
Mont-Rlanc, assistés de Louis -François
Reffara, commissaire de police de ladite
section, en vertu d'autorisation du Comité
de sîireté générale, en l'appartementoccupé
par le général Ronsin, boulevard du Fau-
bourg-Montmartre, n° 27, où s'est trouvé le-
dit Ronsin, mis en liberté par décret de la
('onvention nationale, reconnaissance et
levée des scellés apposés, le 28 frimaire,
sur la porte du cabinet donnant dans le
salon, perquisition dans ce cabinet, oii il
ne s'est trouvé aucuns papiers ni effets
suspects.
15 pluviôse an IL
Original, signé de Ronsin, et copie conforme,
signée de Reffara, fie Faure et d'Allmer (2
pièces), A. N.,F'^ 47/5*».
22oo. — Lettre de Froment, quartier-
maître-trésorier du 1<" bataillon de l'ar-
mée révolutionnaire au Havre-Marat, à
Ronsin, général en chef do celle armée,
lui envoyant copie du procès-verbal de
l'organisation de la 6* compagnie de fusi-
liers du l*' bataillon, composée de recrues
fournies par les sections de la Fraternité,
des Sans-Culottes et de l'Observatoire, et
marquant qu'il n'y a pas d'autre mutation
dans le détachement stationné au Havre-
Marat.
18, 21 ventôse an IL
Original signé et copie conforme (2 pièces),
A. IV., W 77, n° 21.
2256. — Lettre écrite du quartier géné-
ral de l'armée révolutionnaire par le gé-
néral Ronsin à « Fouquet-Tainville», accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire,
lui envoyant la lettre anonyme qu'il a re-
çue le matin, au sujet de sa récente visite
à Saint-Lazare, où il aurait eu des intelli-
gences avec un jeune Allemand, qui a été
conduit au Tribunal révolutionnaire et in-
terrogé pour savoir si Ronsin ne l'aurait
pas engagé à retourner à Francfort, et
n'aurait pa,s parlé avec lui de rétablir la
royauté, et déclarant qu'il a été à Saint-
Lazare voir d'ancieus compagnons de mal-
heur qu'il a connus comme patriotes à
Sainte-Pélagie, et porter à un pauvre diable
de voiturier, bien innocent, son ordre de
sortie, délivré par le Comité de silreté gé-
nérale, qu'il n'a jamais entendu parler de
l'Allemand signalé dans la lettre anonyme,
et n'a pas d'autre réponse à faire à une
calomnie aussi absurde.
22 ventôse an II.
Original signé et copie conforme (2 pièces),
A. N., W 70, n° 5.
22.')7. — Lettre de Sefer, volontaire de
l'armée révolutionnaire de la section de la
Montagne, à Ronsin, commandant géné-
ral de l'armée révolutionnaire parisienne,
lui mandant que le capitaine Corbet, qui
commande le déLachemenl stationné à
Egalité-sur-Marne, a reçu l'ordre de refu-
ser toute permission pour se rendre à
Paris, exposant que sa présence y serait
nécessaire pour retirer des mains d'un
mandataire infidèle une cassette où il avait
mis tout ce qu'il possède, et dans la con-
viction que Ronsin serait fâché de savoir
un vrai Sans-culotte réduit à la dernière
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
b09
extrémité, le priant d'écrire à son capi-
taine à l'efl'et de lui délivrer une permission.
23 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77, n° 21.
2258. — Lettre du citoyen Hey au cito} en
Ronsin, général en chef de l'armée révolu-
tionnaire, lui demandant des explications
au sujet de la suspension de ses fonctions
qui aurait été provoquée par ledit Ronsin,
jirobablement parce que sa nomination de
général divisionnaire avait été faite par
Philippeaux, déclarant qu'il n'avait jamais
vu ce député, ne lui avait rien demandé et
ne le fréquentait pas, qu'il ne cherchait
qu'à faire son devoir, en donnant pour
preuve qu'au Conseil de guerre tenu le
2 septembre à Saumur, il avait proposé de
faire passer l'armée de Mayence parCholet
et non par Nantes, et le priant de lui faire
rendre la justice due à un vrai républicain.
23 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 7G, n" 7.
22;i9. — Lettre de Parein, général divi-
sionnaire, adressée de Commune-Affran-
chie à son ami Ronsin, commandant en
chef de l'armée révolutionnaiie, lui mar-
quant sa surprise de la nomination de Ve-
zien en remplacement de Maubant, attendu
(|u'il n'a point les talents nécessaires et
qu'en outre il est sourd, « c'est un foutu
cadeau qu'on lui a fait là», déclarant qu'il
préférerait Theurel et le pliant d'agir au-
près du Comité de salut public pour em-
])êcher la nomination de Vezien; quanta
celle de Rayot, secrétaire de Boissay,
comme adjoint, il est inutile d'y songer,
Rayot refusantde quitter Boissay, et priant
de réserver celle place à un patriote de
ses amis, vainqueur de la Bastille, qui est
à l'armée de la Moselle, annonçant le dé-
part de Boissay, avec sa femme et son se-
crétaire, ainsi que de Groslaire, pour Paris,
mais Paillardel, l'imbécile, veut absolu-
ment rester à Lyon, « c'est un véritable
paillasse, incapable de remplir aucune
fonction, si ce n'est celle de boire, manger
et dormir »; ajoutant qu'il a appris ce qui
s'est passé aux Cordeliers et qu'on a célé-
bré ici la fêle de l'Egalité, le spectacle
d'un peuple immense était vraiment tou-
chant, les Lyonnais commencent à revenir
de leur stupeur, enfin mettant Ronsin en
garde au sujet des plaintes portées contre
Daubigtiy par les citoyens de Villefranche,
« ce sont des foutu gueux qu'il a maltraités,
parce que c'étaient des contre-révolution-
naires ».
24 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77, n» 21.
2200. — Lettre adressée de Ville-Affran-
chie par Boissay à Ronsin, lui marquant
que diverses opérations, entr'autres le li-
cenciement du 7" bataillon, organisé par
arrêté des représentants du peuple et sup-
primé par un autre arrêté, qui lui donne
beaucoup d'occupation par suite de la stu-
pidité et l'inexactitude que l'on met à sui-
vre la rnarche prescrite, les comptes à
rendre aux représentants pour les effets
d'habillement et d'équipement, destinés au
détachement de l'armée révolutionnaire,
retardent son départ, mais qu'il quittera
avec plaisir cette ville infâme, annonçant
qu'il vient d'écrire à Sijas au sujet du choix
du citoyen Martin, qui doit le remplacer.
(Avant le 25 ventôse an IL)
Original signé, A. A^, W 77, n» 21.
2261. — Lettre du citoyen Orléans, lieu-
tenant de l'armée révolutionnaire dans
l'Aisne, à Ronsin, général en chef de cette
armée, annonçant que, le 23 ventôse, en
vertu d'une réquisition à lui délivrée par
le commandant de la place de Laon, il
s'est Iransporté, à la tête d'un détache-
ment de 30 hommes et une pièce de ca-
non, à Ghavignon près Laon, dont le maire
et le greffier avaient maltraité des soldats
de l'armée révolutionnaire, qu'il a occupé
l'église, y a placé un corps de garde, a
procédé à l'arrestation du maire et du
greffier, qu'il a expédiés à Soissons, sous
l'escorte de 6 cavaliers, et que, voyant la
tranquillité rétablie, il est revenu, en lais-
sant un poste de neuf hommes.
25 ventôse an II.
Original signé, A. A'., W 77, no 21.
2262. — Lettre du citoyen Naudet, con-
cierge de Saint-Lazare, au ministre de l'in-
térieur, le priant de vouloir bien faire
transférer le plus tôt possible les nommés
Mo
CHAPITRE î«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DÉ LA RÉVOLUTION
ci-après, qui sont soupçonnés par leurs co-
détenus d'avoir eu des liaisons particulières
avec Ronsin et d'être de son parti, et sont
cause qn-?, depuis deux jours, il s'élève
une division et une rixe qu'eux-mêmes
semblent provoquer à chaque instant du
jour, ce sont les citoyens Jaubert, Sey-
mandi, Horace Molin, Pereyra, Desfieux,
Dupart, Gellibert, Grammont, père et fils,
Duret, la Patut, Voyaux, Sers, Roterdam,
Roniberg, Vanhérem, et priant de faire en
sorte que la tranquillité soit rétablie, telle
qu'elle était avant la découverte du com-
plot, assurant que, jusqu'au moment du
transfèrement de ces détenus, il fera tout
ce qui sera en son pouvoir pour empêcher
qu'il n'arrive rien de fâcheux.
27 ventôse an II.
Copie conforme, A. iV,, W 78.
2263. — Discours prononcé par Ronsin,
le 17 ventôse, à la séance de la Société
des Gordeliers, et dont elle a arrêté l'im-
pression, mettant en garde les citoyens
contre les modérés et contre une faction
encore plus désastreuse que les factions
Brissotine et de l'Egalité, qui ont été écra-
sées, celle des ambitieux et des domina-
teurs, montrant le modérantisme coalisé
avec l'ambition et la cupidité pour dé-
clarer la guerre aux vrais amis de la Révo-
lution, dénonçant les impostures et les
crimes de Philippeaux, auteur de tant de
désastres dans les départements voisins
de la Vendée, qui a donné le signal de
l'oppression contre les patriotes, et invi-
tant les Cordeliers, les Jacobins, les pa-
triotes de toutes les sections, à s'unir
contre les modérés, les fripons, les ambi-
tieux et les traîtres, ledit discours, trouvé
sur le frère de Ronsin, employé dans les
charrois à Soissons, lors de son arresta-
tion et lors de l'apposition des scellés
chez lui, avec lettre d'envoi du Comité ré-
volutionnaire de la section du Mont-Blanc.
17, 27 ventôse an II.
Imprimé et original, signé de Maréchal, pré-
sident, et Allmer, secrétaire, A.N., W76, n° 7.
2264. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par Jean Ardouin, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Fouquier-Tinville :
1° Louis-Joseph Roy, âgé de 34 ans,
charron, actuellement détenu à Saint-La-
zare, demeurant rue de Babylone, n° 700,
lequel a dit avoir connaissance que Ronsin
est allé, il y a environ 10 à 12 jours, avec
son état-major à Saint-Lazare, et qu'il a
ouï dire sur le i)réau à plusieurs détenus
que Ronsin ferait sortir certains prison-
niers et qu'il y avait une liste de dressée
à cet égard;
2° Auguste Horix, âgé de 20 ans, natif
de Mayence, étudiant en philosophie, en
arrestation à Saint-Lazare, lequel a dit
qu'il ne connaît Ronsin que de figure pour
l'avoir vu à Sainte-Pélagie, mais qu'il ne
lui a jamais parlé, ni à personne de sa
part, qu'il y a environ 15 jours, il a ouï
dire que Ronsin élait venu à Saint-Lazare,
qu'il y a effectivement vu deux chevaux
qu'on a dit appartenir à Ronsin, mais ne
l'a pas vu lui-même et ne lui a point parlé,
que depuis 4 à 5 jours on lui a appris que
Ronsin avait fait sortir un prisonnier, qu'il
y a environ quinze jours, il a été interrogé
par des commissaires du Comité de sùrelé
générale, qui lui promirent sa mise en li-
berté le même jour, que celui qui l'a in-
terrogé est l'interprète national, que depuis
cette époque il n'a entendu parler de rien ;
3° Jean-Claude Picquet, âgé de 47 ans,
natif de Strasbourg, administrateur de
l'habillement des troupes de la République,
demeurant à Paris, rue Neuve-des-Petits-
Charaps. maison Beaugrand, lequel a fait
connaître qu'il a ouï dire, il y a quelques
jours, par quelques-uns des administra-
teurs qui demeurent à l'entresol de l'Ora-
toire, qu'il y avait eu dans le voisinage, â
l'hôtel d'Angivilliers, des affiches incen-
diaires concernant les subsistances et au-
tres objets, observant en outre qu'il a en-
tendu dire que Ronsin avait fait entrer par
parcelle une partie de l'armée révolution-
naire dans Paris et qu'il le tient du géné-
ral Westermann, de plus que le nommé
Chapel, premier commis de l'adjoint de la
seconde division de la Guerre, revenant de
Versailles, a manifesté de l'inquiétude au
sujet de la situation actuelle et des inci-
dents de la Société des Cordeliers relati-
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSlN)
Ui
vement à Ronsin, Vincent, Chaumette,
Hébert et Momoio ;
4" Joseph Roy, charron à Paris, lequel,
pour compléter sa déclaralion précédente,
a dit qu'en revenant à Saint-Lazare, plu-
sieurs prisonniers lui demandèrent la dé-
position qu'il avait faite relativement à
RoDsin, eiitr'autres le nommé Molin, au-
quel il rapporta ce qu'il avait dit, qu'alors
Molin le pressa à plusieurs reprises d'en-
trer chez un détenu du nom de Joly pour
y boire un verre de rogomme, qu'aussitôt
entré, il se trouva au milieu de o ou 6 per-
sonnes, notamment Desfieux et le juif Pe-
reyra, qui partagèrent la captivité de Ron-
sin à Sainte-Pélagie, et Dupart, marchand
de bois, de la section du Honnet-Rouge, ils
fermèrent leur porte pour que l'on fût
tranquille, alors il leur répéta sa déposi-
tion, telle qu'il l'avait faite; sur ce MoUn
dit au déclarant qu'il était faux que Ronsin
eût dressé une liste pour faire sortir ses
amis, que c'étaient des contre-révolution-
naires qui avaient fait courir ce bruit, que
Ronsin leur avait seulement demandé leurs
mémoires pour les remettre au Comité de
sûreté générale, afin d'obtenir leur mise
en liberté, que ledit Ronsin avait simple-
ment procuré l'élargissement d'un charre-
tier, que le greffier Ridoux lui avait aussi
confié qu'il avait entendu parler de cette
liste.
21 ventôse an II (Il heures du matin).
Original signé, A. N., W 78.
2265. — Mandat d'arrêt à la Concierge-
rie décerné par Ant. -Quentin Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal ré-
volutionnaire, contre le citoyen Ronsin,
général de l'armée révolutionnaire, pré-
venu d'avoir provoqué l'anéantissement de
la représentation nationale et d'avoir cons-
piré contre la liberté du peuple français,
portant au verso la mention de la mise à
exécution du mandat par le brigadier de
gendarmerie Narbeau et de l'apposition
des scellés par les citoyens Degault, Ha-
not et Lacroix, commissaires du Comité
révolutionnaire de la section du Mont-Blanc.
23 ventôse an IL
Original signé, A. N., W 77, n» 15.
2266. — Déclaration de Denis Naudet,
âgé de 72 ans, concierge de la maison
d'arrêt de Saint-Lazare, reçue par Etienne
Masson, l'un des juges du Tribunal révo-
lutionnaire, portant qu'il y a environ
15 jours, le général Ronsin est venu à
Saint-Lazare et s'étant adressé au décla-
rant, celui-ci, qui ne le connaissait pas,
le renvoya au grefle, que Ronsin y de-
manda la sortie d'un citoyen, laquelle lui
fut refusée par le greffier, que cependant
Ronsin a décliné son nom, ainsi qu'il a
été rapporté au déposant, qui affirme ne
pas s'être trouvé là dans le moment où
Ronsin, étant entré plus avant, se serait
exprimé en ces termes : S'il y a ici des bons
patriotes, qu'ils fassent leurs réclamations,
je déclare que je m'emploierai pour les faire
sortir, que le citoyen Ridoux, greffier de
ladite maison d'arrêt, auquel Ronsin s'est
adressé, est à même de donner au Tri-
bunal de plus amples éclaircissements.
24 ventôse an II (10 lieures du matin).
Original signé. A. N., W 76.
2267. — Autorisation donnée au Comité
révolutionnaire de la section du Mont-
Blanc, à la suite du mandat d'amener
décerné contre le nommé Ronsin, général
de l'armée révolutionnaire, demeurant rue
et boulevard Montmartre, n° 27, à l'elfet
d'apposer les scellés chez ledit Ronsin, de
mettre un ou deux Sans-culottes pour la
conservation des meubles et papiers, et de
relever un gendarme, placé provisoirement
pour leur garde, de même chez le citoyen
Vincent, adjoint du ministre de la guerre.
24 ventôse an II.
Original signé, A. N., F"? 4775*».
2268. — Procès-verbal dressé par le
Comité révolutionnaire de la section du
Mont-Blanc à la suite de la communication
par le citoyen Narbeau, brigadier de la
première division de gendarmerie natio-
nale servant près les tribunaux, du man-
dat d'arrêt décerné, le 23 ventôse, par
A. -Quentin Fouquier-Tinville, accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, contre
le citoyen Ronsin, général de l'armée ré-
volutionnaire, traduit à la Conciergerie,
sous la prévention d'avoir provoqué l'a-
512
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
néanlissement de la représentation natio-
nale et d'avoir conspiré contre la liberté
du peuple français, transport des citoyens
Joseph DegauU, Jean-Bapliste Lacroix et
Hubert Hauot, membres du Comité révo-
lutionnaire de la section du Mont-Blanc,
au domicile dudit Ronsin, boulevard Mont-
martre, où ils ont trouvé la citoyenne Marie-
Angélique Lequesnc, femme Ronsin, âgée
de 26 ans, ainsi que le citoyen Jean-César
Ronsin, son frère, ci-devant brasseur à
Soissons, et présentement directeur des
relais militaires de la République, depuis
mai 1793, et apposition des scellés sur la
porte de la chambre à coucher donnant
sur le boulevard et sur celle d'un cabinet
dans l'intérieur du salon, lesdits membres
du Comité ayant emporté 8 paires de pis-
tolets d'arçon et demi-arçon, un de poche,
3 sabres et une carabine.
24 ventôse an II (11 heures du matin).
Original signé, A. N., V 4775*».
2260. — Déclaration de Jean-Raptiste-
Léonard Durand, âgé de 51 ans, demeurant
rue des Moulins, reçue par Pierre-André
Coftinhal, l'un des juges du Tribunal ré-
volutionnaire, lequel a dit qu'il ne connaît
point Ronsin, qu'il a été en relations avec
le citoyen Boulanger, général de brigade,
commandant en second l'armée révolu-
tionnaire, qu'il est venu quelquefois chez
lui avec sa femme et sa fille, qu'il l'a tou-
jours regardé comme un excellent patriote,
brûlant de l'amour de la liberté, que Bou-
langer lui a toujours dit qu'il fallait sou-
tenir la Convention, se rallier autour d'elle,
que c'était le seul moyen de vaincre les
ennemis, que dans sa conversation, on
s'apercevait qu'il n'aimait pas Ronsin, qu'il
critiquait même ses opérations de Lyon et
lu manière dont il menait son état-major,
qu'il sait môme que Boulanger, quoique
attaché par état aux ordres de Ronsin,
n'avait avec lui aucune liaison intime.
24 ventôse an II (1 heure de relevée).
Original signé, A. N., W 78.
2270. — Déclaration de Félix-Thomas
Ridoux, greffier de la maison d'arrêt de
Saint-Lazare, y demeurant, reçue par Ga-
briel-Toussaint SceUier, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, portant que, cer-
tain jour de ce mois, qu'il croit être le
premier décadi, Ronsin, accompagné de
Mazuel, vintà Saint-Lazare pour mettre en
liberté un nommé Cochepin, roulier, en
vertu d'un ordre du Comité de sûreté gé-
nérale, qu'étant sortis du greffe, ils péné-
trèrent dans l'intérieur de la maison, en
disant qu'ils allaient voir Pereyra, Des-
fieux et Joly, danseur de l'Opéra, occupant
chacun une chambre, qu'ils eurent avec
ces trois individus une conférence assez lon-
gue, que Ronsin et Mazuel étant descendus
au greffe, Ronsin embrassa le déclarant
avec une effusion extraordinaire et lui dit
ensuite qu'il allait s'occuper de faire mettre
eti liberté tous les patriotes, qu'à cet effet
ledit greftier pouvait recevoir des patriotes
détenus dans la maison de Saint-Lazare
des mémoires énonciatifs de leur conduite
depuis 1789, que cette visite de Ronsin
répandit l'alarme dans l'esprit de tous les
détenus, parce qu'alors courut le bruit qu'il
existait une liste portant les noms de
30 patriotes que Ronsin devait faire sortir,
et que le reste des prisonniers devait être
massacré, qu'il ne peut cependant pas af-
firmer que cette liste ait réellement existé,
parce qu'il ne l'a point vue.
25 ventôse an II (une heure de relevée).
Original signé, A. N., W 78"
2271. — Déclaration de Claude Vezu, dit
Jean-Bart, âgé de 43 ans, général de divi-
sion commandant ci-devant la division de
Maubeuge, demeurant à Paris, rue des
Marmousets en la Cité, reçue par Gabriel
Deliège,juge au Tribunal révolutionnaire,
portant que Ronsin est arrivé en Belgique
à l'armée de Dumouriez, en remplacement
de Malar, en qualité de commissaire or-
donnateur, alors que lui commandait le
3'^ bataillon de Paris, qu'il réclama, ainsi
que plusieurs chefs de corps, audit Ronsin
des effets d'habillement et des chaussures
pour les soldats sans pouvoir en obtenir
que très peu, au point que les soldats s'en
retournèrent dans leurs familles et que le
corps de 30,000 hommes, chargé de garder
les bords de la Roer, fut réduit à lOou 12,000
hommes, ce dont l'ennemi profita pour
passer cette rivière et écraser les troupes
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
513
françaises, attendu que du bataillon du
déclarant il n'échappa que 5 ou 6 hommes,
mais en évacuant Liège et Bruxelles, leur
surprise fut grande d'apprendre que les
magasins étaient remplis d'habillements,
notamment à Liège, où il y avait une église
pleine de souliers avec 80,000 aunes de
draps, sous la surveillance de Ronsin, com-
missaire ordonnateur, et de Lambert, com-
missaire subordonné à Ronsin, et dont
l'ennemi s'empara, ce qui n'a pas peu
contribué au désastre des troupes françaises
en Belgique et fait présumer que Ronsin
et Lambert étaient alors d'intelligence
avec l'infâme Dumouriez et les scélérats
qui ont trahi la patrie.
25 ventôse an II (6 heures du soir).
Original signé, A. iV., W 78, n» 3.
2272. — Déclaration d'Henry Yvrié, âgé
de 41 ans, capitaine au 3'bataillon de Paris,
reçue par Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, portant qu'à
l'époque de la retraite des troupes de la
République, au mois de mars 1793,s'étant
trouvé à Liège, il avait été étonné de trou-
ver des magasins remplis de comestibles
et de vêtements utiles à la troupe, qui
cependant en avait constamment manqué,
que notamment il y avait une espèce d'é-
glise ou chapelle, remplie de souliers et de
bottes, que la hâte, qui fut mise à l'évacua-
tion de cette ville, fit que tous ces dépôts
tombèrent entre les mains des ennemis ;
que le déposant, arrivé à Bruxelles, décou-
vrit dans une communauté religieuse en-
viron 3 à 4,000 sacs d'avoine, tous mar-
qués aux armes de l'Empire, qu'il en
fit sa déclaration aux états-majors qui
étaient alors à Bruxelles, que cependant il
n'a pas eu connaissance que lesdits grains
aient été enlevés, ce qui dénotait une mau-
vaise organisation dans les fonctions des
commissaires ordonnateurs, que s'étant
informé de leurs noms, on lui avait désigné
Ronsin, qu'il déclara ne pas connaître.
26 ventôse an II (10 heures du matin).
Original signé, A. N., W 76, n"* 4.
2273. — Déclaration de Louis-Claude
Gezeron, âgé de 26 ans environ, commis
chez un receveur de rentes, demeurant à
T. X.
Paris, actuellement détenu à Saint-Lazare
et ci-devant à Sainte-Pélagie, reçue par
Charles Bravet, juge au Tribunal révolu-
tionnaire, faisant connaître que, lorsque
Ronsin fut mis en arrestation et conduit
à Sainte-Pélagie, il logea avec Pereyra,
qu'ils passaient une partie des nuits à s'en-
tretenir et faire beaucoup de bruit, mais
qu'on ne pouvait entendre ce qu'ils di-
saient, qu'il croit cependant que, le soir
où l'on apprit que Camille Desmoulins et
Philippeaux attaquaient fortement Ronsin
dans leurs journaux ou écrits, Ronsin,
Pereyra et Desfieux, qui logeaient ensem-
ble, eurent une vive dispute à ce sujet et
semblaient se faire mutuellement des re-
proches et que, le lendemain, Ronsin et
Pereyra dirent : Nous avons fait pleurer
hier Mademoiselle Desfieux; qu'il sait aussi
que l'état-majorde l'armée révolutionnaire
venait souvent à Sainte-Pélagie, que, lors
de l'arrestation de Fabre d'Eglanline, Des-
fieux dit : En voilà déjà un, il faut espérer
quHls y viendront tous, et que tous les trois
dirent qu'il fallait changer le Comité de
sûreté générale, parce qu'il était gangrené,
que ces trois individus parlaient en des-
potes dans les prisons et se vantaient hau-
tement que quand ils seraient dehors, ils
en feraient beaucoup guillotiner.
Ajoute le déclarant qu'il a vu dernière-
ment Ronsin à Saint-Lazare, remontant à
cheval, accompagné d'un aide de camp, et
ayant appris qu'il était venu ou devait
venir, le jour de sa visite, Ronsin est allé
chez Pereyra et Desfieux, logés ensemble,
qu'il l'a entendu dire à Desfieux, à Sainte-
Pélagie, auprès du poste, en présence de
plusieurs personnes : Je veux que la Révo-
lution vienne à ce point que quand je passe-
rai le Pont-Neuf, si je rencontrais unepucelle
qui me convienne, je la trousse et laf.....en
public.
26 ventôse an II (3 heures de relevée).
Original signé, A.N., W 78.
2274. — Récépissé par A. -Quentin Fou-
quier-Tinville, accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, du Comité révolu-
tionnaire de la section du Mont-Blanc, par
les mains du citoyen Tessier, adjudant de
ladite section, d'un imprimé intitulé : Dis-
33
514
CHAPITRE I«^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
cours prononcé par Ronsin le il ventôse^ d'un
paquet à l'adresse de Ronsin, commandant
en chef de l'armée révolutionnaire à Paris,
timbré de Tours, avec la lettre de ladite sec-
tion, indicative de l'envoi des deux objets
ci-dessus, du 27 présent mois.
27 ventôse an II,
Original signé, A. iV., F^ 4775*8.
2275. -~ Déclaration de Paul Chaix, âgé
de 56 ans, ci-devant consul d'Espagne à
Ostende pour toute la Relgique, demeurant à
Paris, rue Montmartre, maison du Contrat
Social, n° 232, reçue par Charles Harny,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire,
portant que, ci-devant habitant à Liège,
où il faisait avec et pour La Bastide et Sa-
niel le négoce de fusils avec la République,
il n'eut l'occasion de connaître Ronsin
que le 11 janvier 1793, se trouvant dans
un café patriote de Liège, vers les 4 heures
après midi, il fut instruit par l'avocat Mel-
sion, patriote liégeois, qu'on venait de dé-
libérer chez Ronsin, commissaire ordon-
nateur en chef de la Belgique, de mettre
arrêt, le même jour, sur les fusils et cara-
bines que les fournisseurs de l'armée, La
Bastide et Saniel, avaient achetés pour le
compte de la République, en exécution d'un
contrat passé pour en fournir 20,000, sous
prétexte que, au dire d'un dénonciateur,
ces armes étaient achetées à des aristocrates
pour les envoyer en Prusse par Venloo ;
que s'étant transporté chez Ronsin, il le
trouva dans sa chambre avec un membre
de la municipalité, fabricant d'armes,
nommé Gosswin, qu'il croit être le dénon-
ciateur, qu'il a voulu le désabuser en lui
disant que l'on n'avait acheté de l'aristo-
crate Leassence que 7 caisses de fusils, en
contenant 353, que de ces 7 caisses, il n'en
restait que 2, attendu que les 5 autres
étaient parties le 7 du même mois pour
l'arsenal de Givet, en vertu d'un laissez-pas-
ser, que d'après cela Ronsin le renvoya à
son secrétaire Leclerc, auquel le déclarant
fournit les mêmes détails en présence de
l'avocat Lyon, qui, consulté par Leclerc, lui
déclara qu'il devait aller de l'avant, et lui
demanda en conséquence commission par
écrit pour aller mettre arrêt sur les armes
déposées dans la maison du citoyen Kim-
pener, bon patriote; qu'il se rendit dans
cette maison avec Lyon, qu'arrivé il compta
les caisses au nombre de 34, et fit obser-
ver en pure perte à Lyon que dans ce
nombre il y avait trois caisses de chemises
qu'on devait livrer pour les besoins pres-
sants de l'armée, qu'en sortant, le décla-
rant prévint Lyon qu'il y avait encore
6 caisses de fusils dans la Halle des dra-
piers, sur lesquelles fut pareillement mis
arrêt; qu'en rentrant chez lui le soir, il
trouva des sentinelles à toutes les portes,
avec consigne donnée par Lyon de ne rien
laisser sortir de la maison, qu'à 9 h. 1/2
du même soir, un sergent vint le chercher
de la part de Ronsin, chez lequel il se fit
accompagner par Michel Kimpener, fils,
chargé de la procuration de La Bastide et
Saniel, et fut escorté par des fusiliers
de Ronsin, qu'il trouva dans une espèce
d'orgie indécente et eut une altercation
assez vive avec lui, dans laquelle il l'au-
rait convaincu de ses torts, si Ronsin eût été
susceptible d'entendre raison, alors il se
retira, en conséquence les fusils restèrent
longtemps en arrêt et la plus grande partie
tomba entre les mains de l'ennemi par le
fait de Ronsin, ainsi que quantité d'autres
objets d'habillement, ainsi qu'il espère le
démontrer à Ronsin en face.
27 ventôse an II (10 heures du matin).
Original signé, A. iV., W 77.
2276. — Déclaration de Michelle Bernard,
femme Leroy, marchand de vin, âgée de
49 ans, demeurant rue Contrescarpe, n" 10,
reçue par Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, laquelle n'a au-
cune connaissance des écrits incendiaires
qui ont été affichés il y a quelques jours
dans les rues de Paris, qu'étant à la So-
ciété des Cordeliers, le 16 de ce mois, elle
a entendu Ronsin dire à la tribune qu'il
fallait une insurrection, parce qu'il y avait
à la Convention des intrigants qui siégeaient
dans la Montagne, que Ronsin désigna
Camille Desmoulins, Philippeaux, Bourdon
de l'Oise et Fabre d'Eglantine, et que ces
scélérats étaient ceux qui faisaient incar-
cérer et assassiner les patriotes, que cette
insurrection était nécessaire pour faire
juger les 62 députés qui sont détenus, que
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
515
dans les deux séances suivantes, Carrier,
Hébert, Vincent, Ancar, Bourgeois et Mo-
moro ont prêché les mêmes principes, en
appuyant fortement la motion de Ronsin
et disant que le peuple devait veiller à ce
que ces factieux ne parvinssent pas à op-
primer les patriotes, qu'elle a connais-
sance que dans le jardin des Gordeliers,
il a été vendu ou distribué du beurre et
des œufs, mais qu'elle ignore par l'ordre
de qui.
27 ventôse an II (10 heures du matin).
Original signé, A. iV., W 78.
2277. — Déclaration de Louis Drot, âgé
de 25 ans, gendarme de la 21" division,
demeurant rue Denis, reçue par Pierre-
André Coffmhal, juge au Tribunal révolu-
tionnaire, exposant qu'étant d'ordonnance
chez le général Ronsin, il y a environ
12 jours, celui-ci arriva avec deux autres
particuliers, dont l'un avait l'air d'un gé-
néral, et dans la cour, tandis que lui était
au corps de garde, Ronsin examina la lame
de son sabre et celle de son camarade, et
lorsqu'il fut question des subsistances qui
manquaient, il dit que dans 15 jours le
jugement dernier allait venir.
27 ventôse an II (midi).
Original signé, A. N., W 77.
2278. -- Déclaration de Jean-Baptiste
Dalloyeau, âgé de 32 ans, gendarme de la
21* division, demeurant rue Denis, n°208,
reçue par Pierre-André Coffmhal, juge au
Tribunal révolutionnaire, portant qu'étant
d'ordonnance chez Ronsin, rue de Choi-
seul, n" 17, il vit Ronsin et un gros bel
homme, qu'on lui a dit être Boulanger, qui
se promenaient dans la cour en se tenant
sous le bras, séparés de leurs aides de
camp, qu'il a entendu Ronsin parler à son
compagnon des subsistances, qu'ensuite
tous les deux ont sorti leurs sabres et ont
examiné les lames, que le déclarant a sorti
le sien et a montré la lame à Ronsin, le-
quel lui a dit que cette lame était un da-
mas et que, quoique rouillée, elle était bien
dans le cas de trancher, et a ajouté que d'ici
à 15 jours le jugement dernier arriverait.
27 ventôse an II (midi).
Original signé, A. N., W 76.
2279. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par Charles Harny, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, savoir,
de :
1° Alexandre Sagniel,âgé de 36 ans, né-
gociant à Paris, rue de Grammont, n° 28,
lequel a fait connaître qu'étant à Liège
depuis le 10 novembre 1792 jusqu'en mars
1793, comme fournisseur de fusils, habil-
lements et autres objets, en vertu de mar-
chés passés avec les ministres, à l'époque
où Ronsin fut dans cette ville en qualité
de commissaire ordonnateur en chef, il y
manifesta l'intention du complot qui paraît
se découvrir aujourd'hui contre la Répu-
blique, que par son fait, soit de négligence,
mésintelligence, ineptie ou mauvaise foi de
lui ou de ses agents, plus de 4,000 fusils
et autres objets, que le déclarant voulait
fournir à la République, furent perdus et
tombèrent presque tous entre les mains
des ennemis; que depuis le déclarant s'est
rendu à Paris, tant pour y obtenir justice
que pour rendre compte de la mauvaise
conduite de ce faux républicain, mais que
sa toute-puissance et celle de ses com-
plices l'ont empêché jusqu'à ce jour de
réussir, qu'il a préparé sur toute sa con-
duite dans ce pays un mémoire qu'il s'en-
gage à présenter au juge ou à l'accusateur
public du Tribunal, sous deux jours, et
qui mettra le Tribunal à portée de juger
de l'honnêteté et du patriotisme de cet
homme ;
2" Nicolas-Michel Jolivet, âgé de 37 ans,
employé de l'Administration des transports
militaires et ci-devant agent de la Répu-
blique à Liège, demeurant à Paris, rue de
la Monnaie, n» 31, lequel a dit que pen-
dant qu'il était à Liège, il eut l'occasion
de voir la conduite immorale de Ronsin,
ses orgies indécentes et propres à dégoû-
ter tout honnête citoyen de la liberté ré-
publicaine, que toutes les vexations arbi-
traires qu'il a exercées dans ce pays l'y
font regarder de si mauvais œil qu'à son
nom seul le Liégeois frémit d'horreur, qu'à
l'égard des fournitures de fusils par Sa-
gniel et autres, le déclarant, après en
.avoir référé au ministre des affaires étran-
[ gères, en reçut l'ordre de faire lever les
(scellés que Ronsin avait fait apposer, qu'il
516
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
fut le voir pour lui communiquer cet ordre,
qui est Ja seule fois qu'il le vit, mais qu'il
sait que ce Ronsin a causé les plus grands
maux, relativement aux subsistances, dans
ce pays, en empêchant les citoyens des
campagnes d'apporter leurs denrées dans
les magasins de l'armée française, par les
mauvais traitements qu'ils essuyaient dans
ses bureaux, lorsqu'ils venaient faire viser
leurs bons, d'où il résulte que la Républi-
que a été obligée de passer des marchés
désastreux, entr'autres un^ signé en jan-
vier 1793, par lequel le sac d'avoine était
payé au fournisseur à raison de 2o livres
en numéraire, tandis que la récolte de 1792
était encore en entier dans les magasins des
fermiers du pays de Liège, ajoutant que
les coopérateurs des vexations de Ronsin
étaientles nommés Marie, Huguenin, qu'on
lui a dit avoir été commis de barrière, que
s'il en est besoin, il donnera de plus amples
détails aux débats lors du jugement.
27 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original signé, A. N.. W 78.
2280. — Déclaration de Marcel Régnier,
commissaire des guerres, chargé de la po-
lice de la maison du Champ de Mars, y
demeurant, reçue par Etienne Foucault,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire,
portant que vers le 20 du premier mois de
l'an second de la République, le citoyen
Ronsin se présenta au déclarant dans la
maison du Champ de Mars et lui dit que
cette maison était destinée à loger l'armée
révolutionnaire toute entière, à quoi il lui
répondit que le dépôt général des hôpi-
taux des armées occupait plus de la moi-
tié de cette maison et qu'on ne pourrait,
sans faire un tort notoire à la République,
changer cette destination, le général Ron-
sin persista à répéter qu'il prendrait toute
la maison et que le dépôt général des hô-
pitaux serait évacué, le comparant ayant
envoyé ces observations au ministre de la
guerre sur l'inconvénient de transférer ce
dépôt, le général Ronsin vint, quelques
jours après, accompagné de quelques aides
de camp, reprochant au déclarant d'être
un vieux intrigant, de soutenir les établis-
sements faits dans la maison pour y placer
ses enfants, d'avoir intrigué auprès de la
section afin de s'opposer au logement de
l'armée révolutionnaire, ajoutant qu'il lui
ferait perdre sa place et qu'il serait le pre-
mier qu'il ferait arrêter révolutionnaire-
ment, et sur ce que le citoyen Régnier,
neveu, observait au général que son oncle
n'était pas ce qu'il disait, ses aides de
camp le prirent au collet et le menacèrent
de leurs sabres, que onze citoyens pré-
sents à cette scène peuvent l'attester. Sur
l'observation du comparant, le ministre de
la guerre chargea son adjoint Gauthier de
vérifier les faits; lors de cet examen dans
la maison du Champ de Mars, les citoyens
Rrichet et Leclerc, chef des bureaux dudit
Gauthier, qui l'accompagnaient, dirent au
déclarant qu'ils avaient décidé entre eux
que l'armée révolutionnaire devait être
réunie toute entière dans cette maison et
qu'un autre établissement ne pouvait y
être conservé. Quelques jours après la me-
nace du général Ronsin, le déclarant fut
suspendu de ses fonctions et ce ne fut
qu'au bout d'un mois à 6 semaines et à
la suite d'une démarche du Département
de Paris qu'il fut réintégré. Dans la pre-
mière décade de pluviôse dernier, des
hommes de l'armée révolutionnaire, ar-
més de fusils et de bayonnettes au bout, se
présentèrent chez lui, à 7 ou 8 heures du
soir, sous un faux prétexte, pour le mettre
en arrestation, procès-verbal en fut dressé
et envoyé à l'état-major de l'armée révo-
lutionnaire, commandée alors par le ci-
toyen Grammont, lequel ordonna une in-
formaticn contre les coupables, qui fut
faite par le citoyen Halme, commandant
de bataillon, et envoyée au ministre de la
guerre, et quoique cette affaire soit de la
plus grande gravité, elle tomba dans l'ou-
bli, fait étrange.
Autre déclaration d'Adam-Joseph-Kuhra
Lecomte, tailleur, rue de Seine, membre
du Club des Cordeliers, et commandant en
second de la force armée de la section de
l'Unité, lequel dit ne connaître Ronsin que
pour l'avoir vu seulement une fois au Club
des Cordeliers, le surlendemain ou le len-
demain qu'il est sorti de prison, et n'a
aperçu Vincent qu'au Club électoral.
27 ventôse au II (6 heures de relevée).
Original signé, A. iV,, W 77, n° 7.
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
517
2281. — Interrogatoire sommaire subi
devant François-René Dumas, vice-prési-
dent du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Michel-Nicolas Grébauval, substi-
tut de l'accusateur public, par Charles-
Philippe Ronsin, âgé de 42 ans, natif de
Soissons, demeurant à Paris, boulevard
Montmartre, n° 27, général de l'armée ré-
volutionnaire, avant la Révolution homme
de lettres, extrait de la Conciergerie,
auquel il est demandé s'il a conspiré
contre la République, a répondu négative-
ment, s'il a un défenseur et s'il veut qu'on
lui en nomme un, a répondu qu'il fait
choix comme défenseur du citoyen Dau-
bigny, adjoint du ministre de la guerre.
28 ventôse an II (11 heures du matin).
Original, signé de Ronsin, Dumas, Grébau-
val et R. Wolff, A. N., W78.
2282. — Déclaration des témoins sui-
vants, reçues par Cbarles Harny, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire :
1° Henry-Catherine Blanchard, âgé de
S9 ans, concierge de la maison d'arrêt de
Picpus, y demeurant, lequel a dit qu'il y
a environ 5 semaines et peu de temps
après l'élargissement de Ronsin, ce parti-
culier se présenta dans sa maison avec
trois autres individus de lui inconnus, qu'il
lui demanda après Saint-Prix, qui se trou-
vait alors dans son guichet, auquel il parla
devant tout le monde, que ledit Ronsin
manifesta l'intention d'entrer de plein pied
dans l'intérieur de cette maison, mais que
l'ayant arrêté en lui disant : On n'entrepas^
Ronsin lui répondit : Cela m'étonne, f entre
partout, qu'il lui répliqua : Tu n'entreras
pas ici sans permission; qu'alors Ronsin se
retira dans un cabaret en face avec ses
camarades et deux femmes, où ils restè-
rent plus de deux heures, que ce sont les
prisonniers qui le virent arriver qui lui
apprirent que c'était Ronsin, qu'il ne l'a
pas revu depuis ;
2° Michel-François Pelletier, âgé de
33 ans, l'un des gardiens de la maison
d'arrêt de Picpus, y demeurant, lequel a
dit qu'il y a environ 5 semaines, Ronsin est
venu à la maison d'arrêt de Picpus avec
2 ou 3 aides de camp, tous en uniforme, en
ayant l'air de vouloir entrer dans la
maison qu'il demanda à visiter, que lui
ayant répondu que l'on n'entrait pas sans
permission, il trouva cette réponse éton-
nante, disant que lui entrait partout, qu'il
parla au nommé Saint-Prix, détenu dans
cette prison, qui se trouva au guichet,
qu'ils s'entretinrent devant tout le monde,
et, à ce qu'il croit, leur conversation roula
sur les pièces de théâtre, qu'après s'être
retirés, ils entrèrent dans un cabaret voisin,
où ils dînèrent avec deux femmes, à ce
qu'on lui a dit.
3" Jacques-Denis Poncet, âgé de 45 ans,
gardien de la maison d'arrêt de Picpus, y
demeurant, lequel a dit qu'il y a environ
5 semaines Ronsin et 3 ou 4 aides de
camp ou officiers se présentèrent à la mai-
son de Picpus, où ils demandèrent à en-
trer, que lui ayant répondu qu'on n'entrait
pas, il dit que cela [était étonnant, qu'il
entrait partout, que Saint-Prix se trouvant
au guichet, il lui parla devant tout le
monde, puis se retira et fut dîner dans
un cabaret voisin avec sa société et deux
femmes, mais que ces dernières ne se pré-
sentèrent pas à la maison de Picpus.
28 ventôse an II (il heures du matin).
Original signé, A. N., W 78.
2283. — Déclaration de Jean-Baptiste Du-
grain, âgé !de 29 ans, marchand de bois,
rue des Fossés-Saint-Bernard, actuelle-
ment détenu à la maison d'arrêt des Ecos-
sais, reçue par Jean Ardouin, Fun des ju-
ges du Tribunal révolutionnaire, portant
qu'étant en arrestation à Sainte-Pélagie,
il y a vu le général Ronsin, dont la société
ordinaire était composée de Desfieux, Pe-
reyra et Dubuisson, qui vivaient ensemble
et n'admettaient dans leur chambre que
ceux qu'ils regardaient dans leur sens
comme patriotes, que lui n'y était pas
reçu, parce que Ronsin et Pereyra ne le
considéraient pas comme patriote, n'étant
pas extra-révolutionnaire, cependant qu'il
a mangé une seule fois avec eux le jour où
Ronsin a obtenu sa liberté; que Ronsin
avait demandé à plusieurs détenus des
mémoires sur leur conduite et leur avait
promis de s'employer pour leur procurer
leur élargissement, qu'à la requête de
l'un des détenus, dont il ne se rappelle
il8
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
plus le nom, il a présenté un mémoire
destiné à Ronsin, qui devait l'appuyer
comme ceux qui lui avaient été remis;
qu'il a connaissance que dans la chambre
occupée par Ronsin, Pereyra et Desfieux,
il y a eu dans différentes nuits des orgies
qui ont causé beaucoup d'inquiétude au
concierge, qu'il a également connaissance
que le général Hanriot et cinq à six de ses
aides de camp sont venus une fois rendre
visite à Ronsin environ sur les onze heures,
midi, et qu'ils sont restés au plus 5 mi-
nutes, que Boulanger, chef de division de
l'armée révolutionnaire, y allait très fré-
quemment, ainsi que d'autres individus,
de lui inconnus.
28 ventôse an II (6 heures du soir).
Original signé, A. N., W 78.
2284. — Procès-verbal de transport de
Godard et Dangé, administrateurs de Po-
lice, accompagnés d'Auzolles, commissaire
de police de la section des Droits de
l'Homme, à la Force, oii ils ont interpellé
le concierge Bault de leur déclarer si les
nommés Ronsin, Momoro, Hébert et Si-
mon, députés, ne se sont pas présentés à
la Force pour voir des détenus, lequel
Bault a répondu avoir effectivement vu, il
y a trois semaines, le citoyen Ronsin sortir
de la maison, et ils ont ensuite reçu la décla-
ration du citoyen Richelot, commis greffier
de la Force, d'après laquelle un particu-
lier, revêtu d'un habit de général, se se-
rait présenté pour voir le détenu Palloy,
en disant qu'il était le général Ronsin, et
qu'entré vers 9 heures 1/2 du matin, il se-
rait sorti de la Force, vers 11 heures, mais
que ne l'ayant pas suivi dans sa visite,
ledit Richelot ignore si Ronsin alla voir
d'autres détenus, avec envoi de ces décla-
rations à Fouquier-Tinville, accusateur
public du Tribunal révolutionnaire.
28 ventôse an II.
Copie conforme, signée de Godard, adminis-
trateur de Police, A. iV., W 76, n° 6.
2285. — Procès-verbal de transport de
François Dangé, administrateur de Police,
accompagné du citoyen Grandpré, ayant
le département des prisons par ordre du
ministre de l'intérieur, en la maison de
suspicion de la Bourbe, où ils ont reçu les
déclarations de Louis-François Brissollier,
concierge, au sujet de la venue de Ronsin,
il y a environ 3 semaines, qui, sans per-
mission, était venu voir deux détenus du
nom de Frey, beaux-frères de Chabot, auquel
Ronsin il avait enlevé son sabre au greffe,
de la citoyenne Huyet, femme du concierge,
et des gardiens Lambelin et Desjardins,
ensuite ils ont interrogé, au sujet de la vi-
site de Ronsin, le citoyen Emmanuel Frey,
âgé de 25 ans, natif de Brunn en Moravie,
lequel a déclaré qu'il avait connu Ronsin,
lors de sa détention à Sainte-Pélagie, où
il a remarqué que les opinions de Ronsin
étaient toutes en faveur d'Hébert et de ses
adhérents, qu'avant le triomphe de Ron-
sin, il n'avait voulu avoir avec lui aucune
espèce de rapport, mais qu'au moment où
tout le monde s'est déclaré en sa faveur, il
a cru devoir retirer des mains de la ci-
toyenne Franqueville une note sur les
propos tenus par ledit Ronsin sur le compte
des Comités de salut public et de sûreté
générale, et l'a même recherché, dans la
crainte du mal qu'il aurait pu lui faire,
qu'après sa sortie de Sainte-Pélagie, Ron-
sin est venu dans la maison d'arrêt de
la Bourbe, et y a manifesté, il y a 3 se-
maines, l'espoir du triomphe prochain
des patriotes, est resté dans sa chambre
environ un quart d'heure, qu'auparavant il
avait été voir un citoyen Lambert, autrefois
détenu à Sainte-Pélagie, et en partantavait
déclaré qu'il n'était venu que pour visiter
ses anciens compagnons d'iufortune, ainsi
qu'il l'avait déjà fait à Saint-Lazare et à
Sainte -Pélagie. En outre, ledit Frey a in-
diqué les noms de différentes personnes
qui pourraient donner des renseignements
sur Ronsin, à charge et à décharge, et a
signalé comme ses partisans présumés les
citoyens Desfieux, Pereyra et Dubuisson,
et comme ses antagonistes, Mollin, De-
lonne et Bonhomme, disant que Mollin lui
a souvent fourni des détails sur les propos
infâmes de Ronsin, surtout contre Robes-
pierre, qu'il a vu venir à Sainte-Pélagie
plus de cent personnes, tant Cordeliers
que Jacobins, et presque tout l'état-major
de l'armée révolutionnaire, que Momoro et
Boulanger s'y sont rendus très fréquem-
ARRESTATIOiN DES HÉBERTISTES (RONSIN)
bl9
ment, et qu'en particulier Momoro a eu
plusieurs conférences confidentielles avec
Ronsin, que celui-ci et son parti avaient
inspiré une telle terreur au concierge et à
sa femme qu'ils ne pouvaient s'opposer
aux visites illégales qu'on lui faisait, et a
ajouté que lors de sa visite à la maison de
la rue de la Bourbe, Ronsin a promis au
déclarant de procurer à sa sœur, femme
Chabot, toutes les permissions et facilités
pour le voir, mais qu'elle n'en avait point
profilé, et que depuis cette visite sa sœur
ne s'est point introduite dans la maison
par l'intermédiaire de Ronsin.
Lesdits Dangé et Grandpré ont ensuite
fait venir le nommé Siegmond-GotLlob-Ju-
nius Frey, âgé de 36 ans, natif de Brunn
en Moravie, lequel interrogé au sujet des
visites de Ronsin, a déclaré avoir connu
Ronsin à Sainte-Pélagie et avoir envoyé,
conjointement avec son frère, deux dénon-
ciations au Comité de sûreté générale, qui
ont été remises, à ce qu'il croit, au député
Merlin par la citoyenne F'ranqueville, mais
qu'une 3" dénonciation a été retirée, lors
du triomphe éclatant de Ronsin, de peur
de s'en faire un ennemi irréconciliable ;
que Vincent était venu vers le 20 pluviôse
à la Bourbe, où il était resté environ
une heure, et s'était transporté dans beau-
coup d'autres prisons pour voir ses com-
pagnons d'infortune, qu'à Sainte-Pélagie,
il faisait entrer de sa pleine autorité qui
bon lui semblait, que dans la maison d'ar-
rêt de la rue de la Bourbe il avait beau-
coup déblatéré contre Bourdon, de l'Oise,
Philippeaux etFabre d'Eglantine, qui, àl'en-
lendre, devaient bientôt aller à la guillotine.
Après cette déposition, le concierge étant
mis en demeure de déclarer combien de
fois Ronsin s'était introduit dans la maison
de la Bourbe et par quels moyens, a ré-
pondu qu'il y a environ 3 semaines, Ron-
sin s'était présenté à la maison d'arrêt et
avait demandé, au premier guichet, le ci-
toyen Gainebault, gardien, qui l'avait ques-
tionné sur ses intentions, le visiteur ayant
répondu : Je suis Ronsin, général de Var-
mée révoliaionnaire, le concierge lui avait
objecté qu'il ne croyait pas que cette
quahté fût suffisante pour entrer, Ron-
sin répliqua d'un ton imposant : JN'e veux-
iu pas, je vais me retirer. Je ferai voir
qui je suis, car j'ai le droit d'entrer par-
tout, de te surveiller, toi et ta maison,
qu'alors lui, concierge, dans la crainte
que lui inspirait Ronsin, le laissa entrer,
en lui demandant au surplus ce qu'il vou-
lait, Ronsin dit : Je veux y voir d'abord U
dedans, puis je ferai ma ronde au dehors,
et il entra seul, le concierge ne put l'ac-
compagner, étant retenu au greffe pour
affaires pressées, mais prit cependant la
précaution de lui faire quitter son sabre,
qu'environ trois quarts d'heure après, il
voulut aller le retrouver, mais que l'aper-
cevant à la fenêtre de la chambre des
deux beaux-frères de Chabot, il le laissa
et retourna à son poste, que, quelque
temps après, voulant aller le rejoindre,
il apprit qu'il était pa.rli. Sur la demande
à lui faite pourquoi il n'avait pas informé
sur-le-champ l'administration de Police
de la violence exercée sur lui par Ronsin,
il répondit qu'il l'avait cru sur parole et
au droit de surveillance qu'il s'attribuait.
Puis le citoyen Guinebault, porte-clef,
invité à déclarer s'il avait connaissance
que Ronsin se fût introduit dans la mai-
son d'arrêt, déclara qu'en effet, Ronsin
s'étant présenté à la porte du premier
guichet, demanda le concierge, qui lui fit
observer que, quoique général de l'armée
révolutionnaire, il n'avait pas le droit d'en-
trer dans la maison, mais que sur la me-
nace de Ronsin de se retirer et de se faire
connaître, le concierge l'avait laissé entrer.
Après cette déposition, les citoyens Dangé
et Grandpré ayant fait venir le citoyen
Lambert, ci-devant négociant, âgé de 65 à
66 ans, demeurant à Paris, rue de la Loi,
n» 66, lui ont demandé s'il avait connais-
sance que Ronsin fût venu dans la maison
d'arrêt, lequel a répondu qu'il y a environ
un mois, étant dans le greffe, il a vu en-
trer le citoyen Ronsin, qu'il a reconnu
pour l'avoir vu lors de sa détention à Sainte-
Pélagie, et qu'il lui a dit bonjour, que Ron-
sin avait pris sur-le-champ le chemin de
l'intérieur de la maison, où il ne l'avait
point suivi, qu'il ignore quel était l'objet
de sa visite et le temps qu'il y est resté.
28 ventôse an II.
Expédition conforme à la minute, A. A^.,W78.
520
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2286. — Déclarations des témoins sui-
vants reçues par Charles Harny, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire :
lo Joseph-Guillaume Brincard, âgé de
31 ans, charron à Paris, rue du Bac, n°aoO,
détenu à Saint-Lazare, lequel a fait con-
naître qu'il y a environ 3 semaines ou un
mois, se trouvant à la geôle de Saint-
Lazare, il y a vu le nommé Ronsin causer
avec différents détenus, qu'il ignore s'il
est entré dans d'autres chambres de l'in-
térieur, qu'il sait qu'à l'occasion du décret
du 3 du présent mois concernant les déte-
nus, il y a eu une sorte de repas fraternel
dans une chambre du 3", ce qui a donné
lieu à y renouveler une espèce de société,
que même sur la porte avait été mise une
affiche contenant une indication à ce sujet,
et qui fut déchirée, parce que cela parais-
sait dénoter l'intention de faire classe à
part; qu'il avait aussi entendu dire que
Ronsin avait promis à plusieurs prisonniers
de les faire sortir, que Rubigny, ci-devant
détenu à Sainte -Pélagie et actuellement
à Saint-Lazare, lui avait dit que, dans
le temps que Ronsin était aussi à Sainte-
Pélagie, beaucoup de personnes venaient
le voir, et notamment le général Han-
riot, qu'il a aussi ouï dire qu'Hébert
fréquentait souvent les membres du Co-
mité révolutionnaire de sa section (celle
du Bonnet rouge) avec lesquels il man-
geait;
2° Jacques d'Eglise, âgé de 35 ans, con-
fiseur à Paris, y demeurant rue du Bac,
chez la citoyenne Châtillon, actuellement
détenu à Saint-Lazare, lequel a dit qu'il y
a environ un mois ou cinq semaines qu'il
fut transféré de Sainte-Pélagie à Saint-La-
zare, que depuis il a su que Ronsin y était
venu deux fois depuis sa sortie de prison,
qu'il a entendu dire par ses camarades que
Ronsin devait venir dîner avec eux le len-
demain, mais que lui déclarant ne l'a vu ni
à Saint-Lazare, ni à Sainte-Pélagie, qu'on
lui a affirmé que Ronsin avait fait sortir un
charretier de Saint-Lazare, que Ronsin
avait déclaré qu'il verrait le citoyen Lebrun,
ancien adjudant de la section du Bonnet-
Rouge, à l'effet de savoir pourquoi il y avait
tant de monde de cette section incarcéré,
qu'il lui a également été dit que Ronsin
s'intéressait à faire sortir un nommé Du-
pard, marchand de bois de sa section.
29 ventôse an II (10 heures du matin).
Original signé, A. N., W 78.
2*287. — Déclaration de Jacques Charles
Joly, âgé de 22 ans et demi, détenu à
Saint-Lazare, reçue par Jean Ardouin, l'un
des juges du Tribunal révolutionnaire,
portant que, durant sa détention à Sainte-
Pélagie, il avait emprunté d'un de ses
camarades 300 livres, afin de fournir des
denrées aux détenus, qu'allant et venant
pour faire ce petit commerce, avec la per-
mission du concierge, il n'a pu avoir grande
connaissance de ce qui s'est passé à Sainte-
Pélagie, ni des propos qui ont pu y être
tenus, sauf d'une rixe qui a eu lieu dans la
prison, parce que quelques individus qu'il
ne connaîtpas avaient barbouillé sur le mur
la figure de Pereyra, tenant un cigare à la
bouche, et la figure d'un autre prisonnier,
entre lesquels on avait placé un âne au-
dessus duquel avait été inscrit le nom de
Ronsin, mais que la rixe a été bientôt
apaisée, le concierge ayant fait eff'acer ces
portraits ; qu'il a ouï dire qu'Hanriot était
venu à Sainte-Pélagie, qu'il sait que le
citoyen Rocher, sapeur, est venu à 3 ou
4 reprises voir Ronsin, de même que l'aide
de camp AUèsetplusieurs autres personnes,
dont il ignore les noms, que l'un d'eux,
petit avec des cheveux noirs, serait du
Tribunal révolutionnaire; qu'un jour Ron-
sin et Pereyra avaient fait venir des petits
pâtés qui se trouvèrent enveloppés dans
une feuille de papier imprimée, qu'après
en avoir pris lecture, ils dirent au pâtis-
sier qu'ils lui donneraient bien 3 livres,
s'il pouvait leur apporter la suite de ce
papier; qu'il sait que Ronsin promit de
s'employer pour obtenir la sortie de plu-
sieurs prisonniers et notamment celle de
Pereyra ; que lorsque Ronsin sortit de
Sainte-Pélagie, il se transporta à Saint-
Lazare avec le citoyen Allés, entra dans la
chambre de Desfieux et Pereyra, dont la
porte resta ouverte, dit qu'il triomphait,
et que pour accomplir la promesse par lui
faite à Sainte-Pélagie, il allait s'employer
afin d'obtenir la liberté des patriotes, incar-
cérés en très grand nombre à Saint- La-
I
1
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
b21
zare, en conséquence il demanda qu'on
lui adressât des notes et des mémoires, ce
que firent beaucoup de prisonniers, lui
entr'autres, que Ronsin revint quelques
temps après avec un chef de brigade, pour
apporter la liberté de Cochepin, charretier
à Reims, que Cochepin [embrassa Ronsin
de joie, de même que le déclarant, que
Ronsin lui dit au greffe qu'il avait parlé
de son affaire et qu'il sortirait avant peu,
qu'ensuite il monta dans la chambre de
Desfieux et Pereyra qui lui témoignèrent
leur joie de la sortie de Cochepin, ajoutant
que lorsqu'on apprit à la maison d'arrêt
l'arrestation de Ronsin, il y eut quelques
mouvements entre les détenus, se disant
patriotes, et les aristocrates, que depuis
cette scène ceux qui sont au corridor du
second montent la garde toutes les nuits.
29 ventôse an II (11 heures de relevée).
Original signé, A. N.^ W 78.
2288. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par Antoine-Marie Maire, l'un
des juges du Tribunal révolutionnaire :
1° Charles Dupard, âgé de 42 ans, mar-
chand de bois, rue du Petit-Vaugirard,
lequel a fait connaître qu'étant détenu en
la maison de Sainte-Pélagie et le général
Ronsin y étant aussi, celui-ci lui promit,
lorsqu'il serait dehors, de s'occuper de le
faire sortir, qu'il est à sa connaissance que
ledit Ronsin fréquentait plus particulière-
ment les citoyens Desfieux et Pereyra,
mais n'est pas au courant de leurs con-
versations, qu? parmi les personnes qui
sont venues voir Ronsin, il a remarqué
les citoyens Mazuel et Boulanger, mais
qu'il ne sait rien de ce qui s'est passé
entre eux, ajoutant que, transféré de Sainte-
Pélagie à Saint-Lazare, il y a revu Ronsin
et Mazuel, qui ont emmené un nommé
Cochepin, en état d'arrestation depuis
4 mois, transféré également de Sainte-Pé-
lagie à Saint-Lazare, enfin qu'il a entendu
dire qu'il y avait un coup monté pour
assassiner les gendarmes détenus;
2° Pierre Gellibert, âgé de 37 ans, mar-
chand de vins, demeurant rue Thôvenot,
au coin de celle Saint-Denis, lequel a dit
qu'étant à Sainte-Pélagie au secret, il ne
peut fournir grands renseignements sur ce
qui se passe dans la prison, que cependant
il est à sa connaissance que Ronsin avait
promis à plusieurs détenus de leur pro-
curer leur liberté, que le même fréquen-
tait plus particulièrement les nommés
Pereyra, Desfieux, Cezeron, Dubuisson,
Bonhomme et les frères Frey, parents de
Chabot du côté de sa femme, que, tous les
jours ordinaires, ses adjudants et aides de
camp, ainsi que sa femme, venaient le
voir et dînaient avec lui ; que ledit Ronsin
a eu avec un nommé Mollin, qui logeait
dans sa chambre et qui depuis a été trans-
féré à Saint-Lazare, une dispute sur la
Révolution, dont il ne se rappelle pas les
expressions, mais qui a déterminé Mollin
à traiter Ronsin de fou révolutionnaire ;
que depuis que le déclarant a été transféré
à Saint-Lazare, il y a vu venir Ronsin à
cheval, accompagné de Mazuel, son aide de
camp, qui a fait mettre en liberté un
nommé Cochepin, et d'après les ouï dire,
il aurait recommandé à Pereyra et Des-
fieux, qu'il continuai-t de fréquenter à
Saint-Lazare, de lui donner une liste avec
les placets de ceux des patriotes qui vou-
draient être mis en liberté, ajoutant qu'il
est à sa connaissance, pour l'avoir ouï dire,
qu'on devait massacrer les gendarmes
prisonniers, que parmi ceux qui seraient
sauvés, il y en avait de désignés pour en
aller porter la nouvelle à Francfort, et
qu'on devait nommer un régent;
3° Louis Delon, âgé de 35 ans, mar-
chand, rue du Faubourg-Denis, lequel a
fait connaître, par rapport à l'insurrection
et au complot qui devait y donner lieu,
que Ronsin, général de l'armée révolution-
naire, lui parut manifester des opinions
oii perçait de l'animosité contre Bourdon
de l'Oise, Philippeaux et Fabre d'Eglan-
tine, qu'il n'a jamais vu Ronsin en parti-
culier, n;ais l'a vu aller déjeuner chez
Dubuisson, détenu à Sainte -Pélagie, qji'il
fréquentait plus particulièrement, ainsi
que Pereyra, Desfieux, Mollin et Dupard ;
que divers officiers de l'armée révolution-
naire sont venus le voir, entr'autres le
nommé Mazuel, chef d'escadron, Gram-
mont. Boulanger, Rocher et quelques aides
de camp, ainsi que le nommé Brutus, de
la Mairie, qu'on a vu dans la même cham-
522 CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTIOIS
bre que Ronsin, lequel flattait ceux qu'il
appelait les vrais Sans-culottes, leur pro-
mettant d'obtenir leur sortie; que le même
Ronsin aurait dit qu'aussitôt sorti, on vou-
drait sûrement le faire partir, mais qu'il s'y
refuserait et resterait 6 semaines. Le dé-
clarant, lors desontransfèrement à Saint-
Lazare, apprit la sortie de Ronsin, qui
y vint deux fois, la première avecMazuel,
la seconde avec un aide de camp, et se
rendit dans la chambre de Desfieux et
Pereyra, où il était très entouré, le monde
affluant dans les corridors, et la porte
restant ouverte, Ronsin lui parut très
content de lui-même et dans le cas de
favoriser la mise en liberté de ceux aux-
quels il s'intéressait, observant que depuis
quelques jours il s'est manifesté une fer-
mentation à Saint-Lazare, qu'il s'est formé
des groupes dans la cour, qui se sont ter-
minés par une dispute très vive entre
Jaubert et Auger, tous d'eux d'opinions
politiques absolument différentes, ajoutant
qu'on monte la garile chaque nuit dansles
corridors du premier et du second étage,
qu'entr'aulres un détenu du nom deMoyse
lui a dit avoir été mis en faction au second
étage jusqu'à 3 heures du matin.
29 ventôse an II (1 heure 1/2 de relevée).
Original signé, A. iV., W 78, n°4.
2289. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par Jean Ardouin, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire :
i° Adrien-Denis-Benoît Viotte, âgé de
4o ans, employé à la Liquidation, détenu
à Saint-Lazare, lequel a ouï dire que Ron-
sin était venu dans cette maison et avait
promis de faire sortir 30 ou 40 prétendus
patriotes, qu'on a déclaré que de ceux qui
resteraient, il y en aurait d'épargnés et
d'autres de sacrifiés, que ce sont là des
bruits de prison ; qu'il y a 10 ou 12 jours
environ, étant dans le guichet du premier
corridor de la maison de Saint-Lazare,
assis sur un banc, à côté de la citoyenne
Villemandi, femme d'un détenu transféré
la veille de Saint-Lazare à Picpus, il en-
tendit le citoyen Jaubert, détenu, conseil-
ler à cette citoyenne de faire en sorte que
soa mari se mit bien avec son Comité ré-
volutionnaire, attendu qu'avant 15 jours il
y aurait un grand mouvement politique ;
2" François-Germain Cahagne, âgé de
32 ans, tanneur, détenu à Saint-Lazare,
lequel a dit avoir vu deux fois à Saint-
Lazare Ronsin, qui faisait beaucoup d'ami-
tiés aux prisonniers transférés de Sainte-
Pélagie, leur promettant de leur faire
obtenir leur liberté, qu'il a apporté celle
d'un charretier, qu'un nommé Jaubert,
aussi détenu, disait dans un café de
la prison qu'il fallait que les détenus se
réconciliassent avec leurs Comités révo-
lutionnaires, qu'il a aussi connaissance
qu'Hanriot est venu à Saint-Lazare et a
traité les prisonniers de foutu gueux et de
scélérats, qu"il ne fallait pas les épargner,
et qu'en effet, le soir même, un coup de
fusil fut tiré dans la fenêtre de l'un des
détenus, qu'un nommé Dubreuil, commis-
saire aux accaparements, et plusieurs
membres du Comité révolutionnaire de sa
section ont dit à la femme du déclarant
qu'elle ne devait plus compter sur son
mari, qu'il serait guillotiné, ou au moins
déporté et retenu jusqu'à la paix.
29 ventôse an II (2 heures de relevée).
Original signé, A. JY., W 78.
2290. — Déclaration de Joseph Henoc, dit
Brutus, âgé de 28 ans, demeurant rue de
Jérusalem, cocher de l'administration de
Police, reçue par Etienne Foucault, l'un
des juges du Tribunal révolutionnaire, fai-
sant connaître qu'à la Société des Corde-
liers, dont il est membre, le 19 du présent
mois, Ronsin demanda la parole et, en atta-
quant certains membres de la Convention,
Fabre d'Eglantine, Bourdon, de l'Oise, et
Chabot, il donna à entendre qu'ils conspi-
raient contre la patrie, qu'à la fin de son
discours, il concluait à une insurrection,
que le déclarant à son tour demanda la
parole sur-le-champ pour combattre l'opi-
nion de Ronsin, en disant qu'il n'était pas
nécessaire de recourir à une insurrec-
tion, qu'il fallait plutôt éclairer le peuple
de Paris sur la conduite des traîtres en
question, qu'Hébert prit ensuite la parole
pour combattre l'opinion émise par Ron-
sin, que ce dernier fit comprendre que
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
523
l'insurrection qu'il réclamait n'était que
pour découvrir les traîtres.
29 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original signé, A. N., W 76, n° 4.
2291. — Déclaration, sous forme de note
remise par Alexandre Sagniel, négociant
de Paris, à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, pour fournir quelques lu-
mières sur les faits dont il a été témoin
depuis le 26 novembre 1792jusqu'en mars
1793, pouvant éclairer l'aflreuse conspira-
tion tramée contre la Liberté, l'Egalité et
la sûreté nationale, au sujet de ses rap-
ports avec Ronsin, commissaire ordonna-
teur en chef des troupes de la République
à Liège, à l'occasion de fournitures de sou-
liers, de fusils, de cuirs, de fourrages, qui,
par suite de machinations infernales, tom-
bèrent au pouvoir des Autrichiens, ledit
Sagniel et ses associés n'ayant pas voulu
se prêter aux combinaisons louches et aux
dilapidations des ordonnateurs de l'armée,
qui notamment avaient accaparé tous les
cuirs, avec renonciation des négociants de
Liège à leurs traités passés avec les ci-
toyens La Bastide et Sagniel, en raison de
l'accaparement des cuirs par les commis-
saires ordonnateurs, et sommation des
marchands et fabricants d'armes de Liège
aux mêmes de prendre livraison et de
payer les armes qu'ils ont fait fabriquer.
29 ventôse an II.
Copies conformes (3 pièces), A. iV. , W 78.
2292. — Déclaration de Jean-Jacques Wal-
ther, lieutenant de la 1" compagnie du Mu-
séum, de garde à Saint-Lazare les 28 plu-
viôse et 10 ventôse, portant que le géné-
ral Ronsin s'est présenté et est entré dans
l'intérieur de cette maison, la seconde fois
avec son aide de camp, en annonçant qu'il
venait chercher un détenu, qui, disait-il,
depuis longtemps aurait dû être mis en
liberté.
29 veatôse an IL
Copie conforme, A. iV., W 78, n" 6.
2293. — Lettre du ministre de l'intérieur
à l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, accompagnant l'envoi de copie
d'une lettre que vient de lui écrire le con-
cierge delà maison d'arrêt de Saint-Lazare,
et lui mandant que, d'après le bruit qui court
dans cette prison, les individus désignés
dans cette lettre sont suspectés d'avoir des
liaisons particulières avec Ronsin, soumet-
tant à Fouquier-Tinville ces renseigne-
ments, dont il fera l'usage qu'il jugera à
propos.
29 ventôse an IL
Original, signé de Paré, A. iV., W 78.
2294. — Procès-verbal de transport de
Nicolas Tirrart, huissierau Tribunal révo-
lutionnaire, en vertu de jugement du Tri-
bunal, du 28 ventôse, au domicile de
Charles-Philippe Ronsin, général de l'ar-
mée révolutionnaire, boulevard Montmar-
tre, n° 27, et de levée des scellés y apposés,
en présence de Claude-Emmanuel Dob-
sent, juge dudit Tribunal, et de Lescot-
Fleuriot, substitut de l'accusateur pubhc,
qui ont procédé à une perquisition en
règle et ont extrait tous les papiers pou-
vant être à charge dans le procès dudit
Ronsin, lesquels ont été renfermés dans
une malle et deux portefeuilles, scellés
du cachet du Comité révolutionnaire de la
section du Mont-Blanc et emportés au
Tribunal, un membre du Comité ayant
réapposé les scellés sur la porte du cabi-
net donnant dans le salon.
29 ventôse an IL
Original signé, A. N.,F'^ 4775*^.
2"295. — Déclarations faites devant Char-
les Harny, juge au Tribunal révolution-
naire, par Jacques Dagieu, âgé de 43 ans,
cultivateur à Saint-Pé, district de Saint-
Gaudens, demeurant à Paris, rue du Petit-
Bourbon, lequel a dit qu'étant détenu à
Sainte-Pélagie en même temps que Ron-
sin, il a été, ainsi que ses co-détenus,
scandalisé de la grande affluence de monde
qui venait voir Ronsin, tandis qu'eux ne
voyaient personne, que Ronsin avait reçu
Boulanger, en uniforme d'officier, Hanriot
et ses aides de camp, et qu'il avait annoncé
qu'on allait révolutionner; qu'à sa con-
naissance Ronsin est venu deux fois à
Saint-Lazare pour faire sortir, à ce qu'on
croyait, !es patriotes, que Desfieux, Péreyra
et Ronsin jouissaient à Sainte-Pélagie d'une
grande liberté, recevaient le monde qu'ils
124
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
voulaient, étaient toujours en fête avec
leurs femmes et autres, tandis qu'eux tous
étaient privés de tout et gémissaient, enfin
que Ronsin était le grand maître de la
maison.
29 vcnlôse an II.
Original signe de Dagieu, Harny, A. iV.,
W 7G, n" 6.
2290. — Lettre du Comité de travail de
rAssemblée générale des réfugiés liégeois
à l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, portant à sa connaissance le
rapport fait à ce Goniité par plusieurs offi-
ciers municipaux de Liège au sujet de
l'existence dans les archives de cette ville
de plusieurs pièces chargeant l'ex-général
Ronsin, relativement à son administration
dans le pays de Liège, dont une partie a
été envoyée au citoyen ministre des atïaires
étrangères.
l*'" germinal an II.
Copie conforme, signée de Charlier, secré-
taire archiviste, et scellée, A. N., W 78.
2297. — Déclaration du Comité révolu-
tionnaire de la section du Finistère, dite
de Lazowski, envoyée à Fouquier-Tinville,
accusateur public du Tribunal révolution-
naire, portant que l'ex-député Osselin,
condamné à la déportation parle Tribunal
révolutionnaire et envoyé jusqu'à son dé-
part à Bicêtre, où il devait être enfermé
dans les cabanons, se trouve en liberté dans
les cours de l'hôpital de cette maison et
loge dans le bâtiment de l'économe des
prisons, Julien Le Roy, qui depuis s'est fait
nommer Eglator, lequel est connu pour
être particulièrement lié avec Ronsin, qui
allait manger et coucher chez Le Roy, et ré-
ciproquement ; ledit Le Roy était également
un protégé de Momoro, qui l'avait fait pla-
cer à Bicêtre, oCi son fils, commissaire des
guerres, lui envoyait des malles de linge,
de dentelles et autres effets précieux, de
sorte que Le Roy, en arrivant à Bicêtre, il
y a 18 mois, était dans la plus grande mi-
sère et qu'aujourd'hui, il paraît ne man-
quer de rien.
2 germinal an II.
Original signé, A. N., W 77, no 13.
2298. — Déclaration faite au Comité de
surveillance de la section de l'Arsenal par
le nommé Leclert, demeurant rue Saint-
Antoine, n» 273, d'après laquelle, il s'était
trouvé, vers la fin de pluviôse ou au com-
mencement de ventôse, à la Société des
Cordeliers, comme spectateur, dans les tri-
bunes, qu'il avait entendu Ronsin présenter
la motion qu'il fallait un 31 mai, et dé-
noncer à l'opinion publique tous les cons-
pirateurs, tels que Philippeaux et autres qui
avaient faittraîneren longueurla guerre de
la Vendée, qu'Hébertaobservé qu'il nefallait
pas un 31 mai en armes, Ronsin, reprenant
la parole, a ditque c'était dans l'opinion pu-
blique qu'il fallait préparer cette insurrec-
tion, plusieurs membres manifestèrent des
opinions analogues; quelques autres ayant
reproché à Hébert, Momoro, Ronsin et
Vincent de n'avoir pas accueilli les dénon-
ciations contre ceux qui avaient prolongé
la guerre de la Vendée, Hébert objecta
que ses occupations journalières l'en avaient
empêché; sur la motion faite par l'un des
membres à l'effet de nommer des com-
missaires pour recevoir toutes dénoncia-
tions de cette nature, furent désignés Hé-
bert, Momoro,RonsinetVincent, mais Ron-
sin et Vincent se récusèrent sur-le-champ,
en disant qu'étant eux-mêmes dénoncia-
teurs, ils ne pouvaient accepter ce man-
dat; d'après tous ces débats et reproches,
il parut au déclarant que ce n'était pas la
première séance où la Société des Corde-
liers s'était occupée de la question, ayant
demandé comment se nommait le prési-
dent, on lui répondit que c'était Momoro.
3 germinal an II.
Original signé, A. N., W 78.
2299. — Déclaration faite au Comité ré-
volutionnaire de la section du Faubourg-
du-Nord par Pierre Blondeau, gendarme
à cheval, demeurant Faubourg Saint-Mar-
tin, n» 146, relevant un propos tenu par
Ronsin et entendu par un de ses camarades,
qui le lui avait rapporté le 28 ventôse,
d'après lequel Ronsin aurait dit que dans
une quinzaine de jours « ce serait le grand
coup ».
3 germinal an IL
Extrait conforme, A. N., W 76.
2300.— Déclaration deDiogènePalloy, âgé
de 41 ans, architecte, demeurant à Sceaux-
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (RONSIN)
52ÎS
rUnité, et, pour ses ateliers, rue Publi-
cola, section des Sans- Culottes, reçue par
Gabriel-Toussaint Scellier, l'un des juges
du Tribunal révolutionnaire, faisant con-
naître que, se trouvant détenu à la Force,
Ronsin vint un jour l'y voir et lui dit :
Si tu veux sorti!', je me charge de ta liberté,
fai du pouvoir au Comité de sûreté générale
et suis chargé de visiter toutes les prisons
pour délivrer tous les bons patriotes, qu'il
lui répondit que n'ayant rien à se repro-
cher, il voulait sortir par la belle porte,
c'est-à-dire qu'il espérait que la Conven-
tion lui rendrait justice par un décret,
qu'alors Ronsin le traita de nigaud, qu'il
revint une seconde fois dans sa chambre,
mais sans lui parler, qu'il adressa seule-
ment la parole au nommé Gharlier, son
camarade de chambrée, auquel il prit la
main avec affection, en lui annonçant qu'il
sortirait le soir même, qu'il lui montra à
l'instant un ordre du Comité de sûreté
générale, signé GufTroy, que lui déclarant
vit cet ordre, ainsi que toute l'assemblée,
que Mazuel, qui accompagnait Ronsin dans
cette seconde visite, dit qu'ils étaient nom-
més tous deux pour courir toutes les pri-
sons et faire une liste de tous les patriotes
qui étaient détenus, que lorsqu'ils furent
sur le point de s'en aller, le même Palloy
s'écria : Comment, Ronsin et Mazuel vien-
nent dans une chambre remplie de patriotes
et semblent ne s'occuper que du seul Char-
lier, alors Ronsin, lui adressant la parole
avec dédain, répliqua que quant à lui
on ne devait point s'en occuper, parce
qu'il ne voulait sortir que par un décret,
qu'ils descendirent l'escalier, accompa-
gnés de Charlier, seul; Palloy ajoute qu'il
n'a vu Ronsin que ces deux fois-là dans la
prison, mais que Mazuel y venait beau-
coup plus fréquemment et toujours pour
voir Charlier. Le même raconte qu'ayant
réuni il y a 8 ou 9 mois plusieurs amis à
dîner chez lui, Vincent, qu'il n'avait vu
qu'une seule fois à cette époque, vint avec
plusieurs personnes augmenter le nombre
des convives sans l'avoir prévenu, qu'il lui
dit en entrant qu'il avait eu envie de lui
amener un excellent patriote, le Père Du-
chesne,que le déclarant répondit que cela
lui aurait fait plaisir, que ce dîner se
passa très tranquillement, à l'exception
d'une discussion assez vive entre Vincent
et Turpin, employé au Département, rela-
tivement à plusieurs membres du Dépar-
tement que Vincent traita d'aristocrates,
disant qu'il les mettrait au pas.
Louise Nobilot, femme Palloy, âgée de
45 ans, demeurant rue Publicola, n° 1225,
a déclaré ne rien savoir.
11 germinal an II (10 heures du matin).
Original signé, A. ^^, W 76.
2301. — Déclaration de Charlotte Pal-
loy, âgée de 17 ans, née à Paris, demeu-
rant chez son père, rue Publicola, n° 1225,
reçue par Gabriel-Toussaint Scellier, l'un
des juges du Tribunal révolutionnaire, la-
quelle fait connaître qu'ayant la permis-
sion de visiter son père, détenu à la Force,
elle vit unjour entrer Ronsin dans la cham-
bre où il était, et il lui offrit de le faire sortir,
que son père lui ayant observé qu'il ne
voulait obtenir sa liberté qu'en vertu d'un
décret, Ronsin lui répliqua que dans ce
cas il resterait bien cent ans, que Ronsin
y revint une seconde fois, accompagné de
Mazuel, qu'il n'adressa point la parole à
son papa, qu'il fut trouver un nommé
Charlier, occupant la même chambre, au-
quel il montra un ordre, signé GufFroy,
en lui disant : Tiens, voilà l'ordre de ta li-
berté, tu sortiras ce soir, puis interpellant
son père, il lui dit : Quant à toi, il est inu-
tile de s'occuper de ta liberté, puisque tu ne
veux sortir qu'en faveur d'un décret, qu'ils
sortirent ensuite, accompagnés de Char-
lier, qui les reconduisit, que Charlier étant
rentré dans la chambre, déclara que Ron-
sin et Mazuel ne lui avaient pas caché
qu'ils voulaient le faire sortir, parce qu'ils
pourraient avoir besoin de lui. Rapporte
ladite Charlotte Palloy que, se trouvant
à la Force, le jour où la conspiration
fut découverte, elle l'annonça à toute la
chambrée de son père, en ajoutant : Si
les conspirateurs eussent réussi, vous étiez
tous fichus, que Charlier, prenant la parole,
dit : Oh que non, parce que cette chambre,
appelée la Montagne, et celle dite la Répu-
blique, auraient été ménagées, que quel-
ques jours après, la déclarante, rappelant
à Charlier le propos de Ronsin, qui lui
526
CHAPITRE P^. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
avait annoncé qu'il le ferait sortir parce
qu'il aurait besoin de lui, ledit Gharlier
nia ce propos, sur quoi elle lui observa
qu'elle le regardait comme un mauvais
patriote et ayant un caractère faux, puis-
qu'il ne savait pas soutenir ce qu'il avait
avancé.
13 germinal an II (10 heures du matin).
Original, signé de Scellier et de la fdie Pal-
loy, réjpublicaine pour la vie, A. iV., W 76.
2302. — Déclaration de Bochaux, con-
cierge de Sainte-Pélagie, faisant connaître
que Ronsin est entré à Sainte-Pélagie le
27 frimaire, en vertu d'un décret de la
Convention nationale, et en est sorti, par
une décision analogue, le 14 pluviôse, que
le Comité de sûreté générale et l'adminis-
tration de Police avaient autorisé ledit Ron-
sin à communiquer avec le dehors, qu'il a
reçu aussi des députalions de différentes
sections, d'après des arrêtés qui lui ont
été exhibés, que plusieurs administra-
teurs de Police lui ont en outre recom-
mandé de le laisser communiquer avec sa
femme et son enfant, enfin que le général
Hanriot est venu le voir assez souvent.
(Sans date.)
Original certifié, A. N., W 78.
2303. — Déclaration d'un citoyen Liégeois,
reçue par le Comité révolutionnaire de la
section de Bonne-Nouvelle, d'après laquelle
le citoyen Ronsin, lorsqu'il était à Liège,
en qualité de commissaire ordonnateur,
ordonnait aux paysans d'amener quantité
de voitures, à 10 heures du malin, pour
l'après-dîner, et, quand elles étaient arri-
vées, déclarait n'en avoir plus besoin.
Sans date
Copie conforme, A. N., W 78.
2304. — Notes remises par un patriote
sûr relativement au séjour de Ronsin à
Sainte-Pélagie, desquelles ressortent les
faits suivants :
Ronsin avait une cour bien nombreuse
et a donné dans sa chambre des repas,
tant à des hommes qu'à des femmes. Sou-
vent il y a des orgies et des querelles qui
scandalisent et qui font souffrir ceux qui
n'ont pas la permission de voir des visi-
teurs. Ronsin menace tout le monde, et
tout ce qui ne lui fait pas une courbasse sera
paraît-il, guillotiné. Il loge avec Desfieux et
Pereyra, qui sont d'une aristocratie rebu-
tante, c'est-à-dire qui veulent tout dominer,
tout maîtriser, tout condamner ou tout
protéger, on dirait que ces individus ont
le droit de vie et de mort. Ils ont l'air si
sûrs de leur fait, que Ronsin voulait parier
600 livres que Desfieux serait dehors avant
15 jours, c'est Desfieux qui a rapporté le
fait. Il se vante aussi de faire guillotiner
Camille Desmoulins, Philippeaux, etc.
Boulanger vient très souvent. Rocher,
idem, et toute leur suite, Dubuisson ne
garde pas le secret.
Ronsin a des espions et des affidés par-
tout; il en a même au Comité de sûreté
générale, car un nommé Héron vient lui
rapporter, ou lui fait savoir tout ce que l'on
dit contre lui au Comité. Ce Héron est l'ami
de Daubigny et agent du Comité de sûreté
générale, dont l'infidélité et l'indiscrétion
peuvent être nuisibles à la chose publique.
Une note au bas de ce rapport observe qu'il
faudrait envoyer un officier de Police pour
vérifier ces faits, ou plutôt qu'il faudrait
avoir un ou deux moutons dans chaque
maison d'arrêt.
Sans date.
Original non signé, A. iV., W 78.
230o. — Lettre de Charles Jaubert, dé-
tenu à Saint-Lazare, au citoyen « Fouquet-
Tinville », accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, estimant qu'il est de la
plushaute importance de faire déposer dans
l'affaire de Ronsin les citoyens Mollin, Sey-
mandi. Robinet, détenus à Saint-Lazare,
et surtout le citoyen Bonhomme, détenu
à Sainte-Pélagie, qui pourront confirmer
les faits dont il a déposé, priant instam-
ment Fouquier-Tinville, pour aider sa dé-
position publique, de lui faire remettre un
extrait de sa déposition secrète, afin d'ai-
der sa mémoire.
Sans date
Original signé, A. N., W 76, n° 12.
3. Vincent (François -Nicolas), secré-
taire général du département de la
Guerre.
2306. — Dénonciation adressée au Co-
mité de sûreté générale par Félix, adjoint
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (VINCENT)
827
du ministre de la guerre, contre le citoyen
Vincent, employé jusqu'au l*"" mars dans
les bureaux de la 6« division de la Guerre,
qui, le matin même, a pénétré dans le
bureau ofi il travaillait et y a enlevé quan-
tité de papiers, et, en présence d'une sous-
traction aussi considérable faite aussi har-
diment, demandant qu'il soit procédé
inopinément à une visite des papiers dudit
citoyen Vincent, à l'effet de s'assurer si
aucun papier important n'a été pris.
2 mars 1793.
Original signé, A. N., F' 4775*8.
2307. — Lettre de Dupont, employé des
bureaux de la Guerre, demeurant Fau-
bourg Poissonnière, « à un brave répu-
blicain », déclarant que les bureaux de la
Guerre ont fait plus de mal à la Révolu-
tion que tous les fédéralistes, que Vincent,
secrétaire intime de Bouchotte, ministre
de la guerre, a fait de ces bureaux des
sociétés anticiviques, où régnent l'imper-
tinence, la dureté, l'ignorance la plus mar-
quée, que ce Vincent a voulu se mêler de
les organiser ; il est dépeint comme un
jeune homme ennemi du travail, à la tête
exaltée, qui prétend avoir servi son pays,
quand il a dit ou fait du mal dans sa jour-
née, dénonçant de tous les côtés pour se
faire une réputation qu'il est indigne
d'avoir, enfin un écolier en patriotisme. Il
est le gendre de Deshayes, concierge de
Rambouillet, il a placé son beau-frère dans
les bureaux de la Guerre, puis dans ceux
du ministre des affaires étrangères. Ce
Vincent a employé des fonds énormes pour
les dépenses de la Guerre, notamment en
aménagements de bâtiments, il faut l'aveu-
glement du ministi'e et de ses agents pour
souffrir de pareils abus. Le même Vincent
est convaincu d'avoir reçu 8 sols par paire
de souliers, soit 20,000 livres, en donnant
ce marché à l'un de ses amis, tout Paris
connaît le maquignonage qu'il a fait à ce
sujet.
27 frimaire an II.
Original signé, A. N., W 78.
2308. — Procès-verbal d'arrestation du
citoyen Vincent, secrétaire général du dé-
partement de la Guerre, par Antoine-
Pierre-Marie Pasté, secrétaire dans les
bureaux du Comité de sûreté générale, en
vertu d'un arrêté dudit Comité, et de
transport de Louis-François Beffara, com-
missaire de police de la section du Mont-
Blanc, en la maison de la Guerre, rue
Grange -Batelière, dans un appartement
au 2* étage, occupé par François-Nicolas
Vincent, à l'effet d'apposer les scellés, re-
cherche de tous les papiers, qui ont été
renfermés dans cinq cartons, et remise aux
bureaux du ministre de six liasses d'ordres
du ministre aux divisions de son minis-
tère, papiers qui n'ont aucun rapport per-
sonnel audit Vincent, mais concernent ses
fonctions de secrétaire général.
27 frimaire an II.
Original, signé de Beffara, A. N., F"' 4775*^.
2309. — Procès-verbal de transport de
Joseph-Nicolas Cohcndet, commissaire de
police de la section du Faubourg-Mont-
martre, à l'hôtel Cromot, rue Cadet, occupé
par le citoyen Vincent, secrétaire général
du département de la Guerre, à l'effet d'y
apposer les scellés, par ordre du Comité
de sûreté générale, et déclaration du ci-
toyen Claude Gratieux, portier de l'admi-
nistration des Transports militaires, tenant
ses bureaux dansladite maison, faisantcon-
naîtreque Vincent et son épouse avaientoc-
cupé deux petites chambres au 3° étage, au
commencement du mois de mai der-
nier, durant 15 jours, que Vincent en était
sorti pour aller demeurer à la maison de
la Guerre, au-dessus du ministre, et qu'ac-
tuellement ce logement était habité par le
citoyen Longuet, inspecteur des chevaux
de l'administration des Transports mili-
taires, qui allait le céder au citoyen Hervé,
caissier de ladite administration.
29 frimaire an II.
Original signé, A. iV., F"? 4775*^.
2310. — Déclaration anonyme portant
qu'on ne dit rien de nouveau du secré-
taire Vincent que ce qui a été démontré à
la séance des Jacobins par le citoyen Du-
fourny, savoir, qu'il avait cherché à dis-
soudre le Département et la Municipalité,
qu'il avait fait arrêter arbitrairement par
le Comité de sa section un citoyen d'une
autre section, et qu'il exerçait un pouvoir
528 CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
absolu sur l'esprit du ministre Bouchotte,
à l'effet d'en disposer à son gré. L'on pré-
sume qu'il a eu des intelligences avec le
colonel Darcy (du 108eréginient),etron sait
qu'iladîné ilyaenvironlSjoursàl'hôtel de
Mathan, rue des Capucines, avec plusieurs
commissaires ordonnateurs et le ministre
Pouchotte; ledit colonel est signalé comme
absent de son régiment depuis plus d'un an
et dénoncé comme suspect le 7 nivôse, de
plus comme ayant chez lui les registres des
notes secrètes des officiers principaux de
l'armée, qui ne pouvaient lui avoir été
communiqués que par quelques commis
infidèles du ministère pour en faire un
mauvais usage.
(Sans date.)
Minute sans signature, A. N., W 78.
2311. — Lettre de Vincent Formaleony,
détenu sans explication à la Force, au ci-
toyen « Fouquet-Tinville », accusateur pu-
blic, déclarant qu'il a connaissance d'un
dépôt très considérable d'effets précieux et
d'argent, appartenant à la nation, qu'en sa
qualité de vrai républicain, il se fait un
devoir de signaler, afin de déjouer des
projets aristocratiques de contre-révolu-
tionnaires, attestant qu'il est un patriote
à toute épreuve, mais ayant le désavantage
d'être né hors de France (à Venise), il a
été arrêté comme étranger, quoique sa pa-
trie ne soit pas en guerre avec la Républi-
que, ajoutant que l'on peut voir par VEloge
de Marat ce qu'il pense et ce qu'il est, qu'il
endure tout pour la chose publique et
que le républicanisme est inné chez lui,
priant Fouquier-Tinville de prendre pour
recevoir sa déclaration les ménagements
qu'exigent sa faible santé et sa complexion
délicate.
4 nivôse an II.
Autographe, A. iV., W 78.
V. une lettre du même Vincent avec cet
Eloge de Marat, en date du 23 frimaire an II,
t. IX de notre Répertoire, n° 873.
2312. — Attestation de Marat-Guédon,
ci-devant sous-chef des bureaux de la
Guerre, demeurant impasse Sourdis, rue
des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois, por-
tant qu'ayant un jour conversé avec le ci-
toyen Boutibonne, l'un des employés de
la 5« division, à laquelle il appartenait, au
sujet du citoyen Vincent, secrétaire général
du département de la Guerre, ledit Bouti-
bonne lui dit être en mesure de prouver
que Vincent avait fait passer un marché
de fournitures pour la République et qu'il
avait reçu 40,000 livres de pot-de-vin de
celui à qui le marché avait été passé, certi-
fiant en outre que le citoyen Boutibonne
lui avait confié qu'il était en butte à la
persécution la plus atroce de la part de
Vincent, et déclarant avoir appris depuis que
Boutibonne était emprisonné à la Force.
20 nivôse an II.
Original signé, A.N.,W7S.
2313. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section de l'Homme -Armé,
convaincue du patriotisme et des principes
révolutionnaires des citoyens Vincent et
Ronsin, de leur dévouement à la cause du
peuple et des constants efforts qu'ils n'ont
cessé de faire pour déjouer les trames per-
fides ainsi que les intrigues criminelles et
fédéralistes des conspirateurs, arrêtant la
nomination de six commissaires (Leroux,
Naury, Guyard, Richebraques, Cazenave et
Chalandon), chargés de se rendre tant au Co-
mité de sûreté générale qu'à la Convention
nationale, pour obtenir que les citoyens
Vincent et Ronsin soient jugés ou mis en
liberté, en exprimant le vœu que ces pa-
triotes triomphent de la calomnie et des
injustices, s'ils sont opprimés, ou qu'ils
soient punis, s'ils sont coupables.
5 pluviôse an II.
Extrait conforme, A. N., F^ 4775*8.
2314. — Pétition de Vincent, électeur,
secrétaire général du département de la
Guerre, détenu depuis 40 jours à la maison
d'arrêt du Luxembourg, à la Convention
nationale, se plaignant de n'avoir pas été
entendu et d'être victime de délateurs
éhontés, tels que Fabre d'Eglantine, Phi-
lippeaux et Bourdon, déclarant que tous
les patriotes auraient à frémir si le peuple
et la Convention n'ouvraient bientôt les
yeux sur les sourdes menées qui se tra-
ment depuis quelque temps avec une in-
croyable perversité pour perdre les meil-
leurs citoyens, et en invoquant l'article 31
de la Déclaration des Droits de l'Homme,
ARRESTATION DKS HÉBERTISTES (VINCENT)
b20
qui porte que les délits des mandataires du
peuple et de ses agents ne doivent jamais
rester impunis, demandant h êlre entendu
et jugé avec eux.
6 pluviôse an IL
Original signé, A. iV., F^ 4775*8.
2315. — Lettre adressée de la maison
d'arrêt du Luxembourg par Vincent au re-
présentant du peuple Vadier, déclarant
que pour avoir servi et défendu de toute
son ame la cause populaire depuis les pre-
miers jours de la Révolution, il est op-
primé aujourd'hui avec la même fureur
(lue sous le règne du tyran et de ses com-
plices, et que, quoi qu'il ait pu sorlir des
cachots de la Conciergerie, il n'a cepen-
dant encore pu se débarrasser des poisons
do la calomnie, en conséquence le priant
de faire en sorte que la justice nationale
prononce entre ses accusateurs et lui, et
de donner lecture de sa lettre à la Conven-
tion nationale.
6 pluviôse an IL
Original signé, A. N., F"? 4775*^
231G. — Arrêté de la Société populaire
des Arcis, convaincue que, depuis le mois
de juillet 1789, Vincent et Ronsin n'ont
cessé un instant de suivre la route que la
Révolution a tracée républicaine, convain-
cue aussi que tout patriote doit être rigou-
reusement observateur de la loi et faire
avec plaisir le sacrifice de sa liberté, lors-
que la chose publique semble l'exiger, dé-
clarant à l'unanimité qu'elle verrait avec
plaisir Vincent et Ronsin sorlir triom-
phants de l'inculpation sous laquelle ils
gémissent depuis quelque lemps, et qu'à
l'effet de hâter ce moment, elle fera toutes
les démarches nécessaires pour solliciter
un prompt jugement, et que le présent
arrêté sera envoyé à Vincent et à Ronsin.
6 pluviôse an IL
Extrait du registre des délibérations, A. iV.,
F'' 4716 (doss. Garnerin).
2317. — Pétition de la section de Mu-
tius-Scevola, unie à celles du Bonnet-
Rouge, de l'Unité et de Marat, à la Con-
vention nationale, dénonçant le système
d'oppression exercé contre Vincent, ce
T, X.
zélé patriote, qui fut toujours l'un des pre-
miers à donner l'éveil et à appeler l'atten-
tion sur les projets liberticides que les
restes impurs des Brissotins et des contre-
révolutionnaires veulent renouveler pour
le malheur de la République, témoi-
gnant leurs inquiétudes de ce que l'un des
fidèles compagnons de la Révolution soit
confondu dans les f(3rs avec les méprisa-
bles esclaves qu'il a contribué à vaincre,
et demandant que Vincent, Ronsin et Gha-
vessey soient renvoyés devant le Tribunal
révolutionnaire pour être jugés, s'ils sont
coupables, ou puissent confondre leurs
lâches calomniateurs.
12 pluviôse au IL
Original, avec 3 pages de signatures, A. iV.,
F7 4775^8.
Renvoyé au Comité de sûreté générale, le
12 pluviôse, l'an 2 de la République. Signe :
Bouquier.
2318. — Délibération du Club des Cor-
deliers, portant que les commissaires de
la Société, chargés d'obtenir l'expédition
du décret relatif à la mise en liberté de
Vincent et Ronsin, ont rendu compte des
démarches inutiles qu'ils ont faites à cet
égard, et nommant une députation qui
devra se rendre au Comité de sûreté géné-
rale pour demander l'élargissement de ces
patriotes et prendre des informations sur
les causes du relard.
14 pluviôse an II.
Extrait conforme, signé de Momoro, prési-
dent, et Chenaux, secrétaire, A. iY., F^ 44 75*^.
2319. — Autorisation du Comité de sû-
reté générale au Comité révolutionnaire
de la section de Mutins- Scevola de pro-
céder sans délai à la levée des scellés ap-
posés chez le citoyen Vincent, secrétaire
général de l'administration de la Guerre,
mis en liberté par décret de la Convention
nationale, et d'apporter les papiers sus-
pects, s'il s'en trouve, au Comité.
15 pluviôse an IL
Original, signé de Dubarran, Jagot, Louis, du
Bas-Rhin, Gulïroj et Vadier, A. N., F' 4775^».
2320. — Procès-verbal de transport de
Joseph Faure, membre du Comité révolu-
tionnaire, et de Louis-François Beffara,
34
Ji30
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
commissaire de police de la section du
Mont-Blanc, sur la réquisition de Fran-
çois-Nicolas Vincent, électeur de la sec-
tion du Théâtre-Français et secrétaire gé-
néral de la Guerre, demeurant en la mai-
son de la Guerre, rue Grange-Batelière,
section du Mont-Blanc, pour l'exécution
de l'ordre du Comité de sûreté générale,
à l'effet de procéder à la levée des scellés
apposés, le 27 frimaire, chez ledit Vincent,
mis en liberté par décret de la Convention
nationale, reconnaissance et levée des scel-
lés en présence dudit Vincent, perquisi-
tion dans ses cartons, où il ne s'est trouvé
aucuns papiers suspects, mais au contraire
la majeure partie de ces papiers prouvent
le patriotisme et le civisme du citoj^en
Vincent.
17 pluviôse an IL
Original, signé de Faure, Beffara et Vincent,
A.N,, F"? 4775*8.
2321. — Déclaration du général Vezu,
au sujet de Vincent et de Ronsin, dont on
fait grand bruit, et qui créent une lutte
continuelle entre deux partis, donnant les
renseignements à sa connaissance sur leur
conduite, disant au sujet de Vincent qu'il
ne le connaît pas particulièrement, mais
que le Département de la Guerre fonc-
tionne on ne peut plus mal, et qu'il faut
l'attribuer aux chefs de l'entourage du mi-
nistre, qui est honnête homme et bon pa-
triote. En ce qui concerne Ronsin, tantôt
commissaire des guerres et successivement
général, mais sûrement intrigant et ambi-
tieux, il remplaça Malar en qualité de com-
missaire en chef en Belgique, et eut pour
second Lambert; ces deux individus, dépo-
sitaires de tous les effets renfermés dans
les magasins de la République, aimèrent
mieux les laisser prendre aux ennemis que
de les donner aux soldats de la patrie, qui
passèrent l'hiver le plus dur, au bivouac et
dans les bois, sans habillements et sans
souliers, ce qui causa de grandes maladies
et une désertion considérable, qui rédui-
sit l'armée chargée de garder la Roer de
30,000 hommes à 10,000, source de tous
les malheurs survenus en Belgique, et lors-
qu'il fallut battre en retraite, on apprit
avec indignation que les magasins de
Bruxelles et de Liège étaient remplis d'ef-
fets et de draps, notamment qu'à Liège il
y avait une église pleine de souliers et de
bottes, avec 80,000 aunes de draps, quantité
de capotes et autres habillements; malgré
tout cela, ces deux hommes ont conservé
leurs places et trouvent tant de défenseurs
et de protecteurs. Les mêmes faits h la
charge du commissaire Drolenvaux sont
cités par le général Vezu, qui fut révolté
de voir que les magasins regorgeaient de
vêtements, tandis que les malheureux sol-
dats mouraient de froid dans les champs,
le général s'en plaignit au représentant
Prieur, de la Côte-d'Or, qui lui reprocha
de ne pas avoir fait arrêter ce commis-
saire, auquel Prieur le général Vezu ré-
pondit qu'il le croyait protégé de Bouchotte
et qu'on aurait pu croire à une animosité
personnelle de sa part.
20 pluviôse an IL
Original signé, A . iV. , W 78.
2322. — Pétition du Club des Cordeliers
à la Convention nationale en faveur de
Vincent et de Ronsin, détenus depuis 50
jours, rappelant la maxime sacrée : Il y a
oppression conlrc le corps social, lorsqu'un
seul de ses membres est opprimé, et deman-
dant le renvoi au Tribunal révolutionnaire
de Vincent, de Ronsin et de tous les pa-
triotes que l'on a pris à tâche de persé-
cuter, pour être jugés et pour que leurs
odieux persécuteurs périssent sous le glaive
qu'ils avaient voulu faire lever pour frap-
per des têtes innocentes.
(29 pluviôse an II.) ^
Original, portant, entr'autres signatures, celles
de Momoro et de Chenaux, président et secrétaire
du Club des Cordeliers, A. iV., F' 4775*8.
Renvoyé au Comité de sûreté générale.
2323. — Déclaration de Marie-Emelie
Hustache, femme Roy, âgée de 35 ans, de-
meurant rue de Babylone, n» 700, reçue
par Jean Ardouiu, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, portant qu'il y a
environ 4 ou 5 jours, la citoyenne Marie-
Anne Lange, femme Peugot, sa sœur, de-
meurant rue de Vaugirard, n" 1515, lui a
dit que le citoyen Vincent, premier secré-
taire du ministre de la guerre, étant parti
à la campagne, à 15 lieues de Paris, chez
un de ses cousins, que ledit jour, voulant
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (VINCENT)
53i
mettre un paquet du citoyen Vincent au
coche, elle constataque la voiture était rem-
plie d'objets accaparés, que le 19 du présent
mois, se trouvant chez la citoyenne Hébert,
belle-mère du citoyen Vincent, demeurant
au coin du boulevard, section deMutius-Sce-
vola, elle vit dans la cour une voiture cou-
verte de boue et on lui dit que c'était celle
du citoyen Vincent qui était de retour.
21 ventôse an II (11 heures du malin).
Original signé, A. iV., W 78.
2324.
Mandat d'arrêt à la Concierge-
tk
rie, décerné par Antoine-Quentin Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, en vertu du décret de la
Convention de ce jour, contre le citoyen
Vincent, secrétaire général de la Guerre,
comme prévenu de complicité avec d'au-
tres d'avoir provoqué l'anéantissement de
la représentation nationale et d'avoir cons-
piré contre la liberté du peuple français,
portant au verso un certificat des citoyens
Degault et Dupré, commissaires de la sec-
tion du Mont-Blanc, attestant que Bouin,
gendarme des tribunaux, a fait un service
continu, de 2 heures du matin à 10 heures
du soir, chez le citoyen Vincent, secré-
taire du ministre de la guerre.
23 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77, n" 15.
232b. — Lettre de Bouchotte, ministre
de la guerre, au citoyen Vincent, secré-
taire général de la Guerre, déclarant qu'il
a toujours cru à son patriotisme et à sa
probité, que s'il avait pensé différemment,
il ne l'aurait pas gardé dans l'administra-
tion de la Guerre, que le seul reproche
qu'on puisse lui faire, c'est de ne pas met-
tre dans sa conduite la mesure de sagesse
nécessaire, en conséquence des patriotes
ont pensé qu'un autre emploi que celui de
secrétaire général du Département de la
Guerre lui conviendrait mieux, l'emploi de
secrétaire général n'étant créé par aucune
loi et n'existant que par une simple or-
ganisation des bureaux, réglée par le mi-
nistre, il ne peut en résulter aucune gêne
pour lui en le quittant, mais, comme il est
avantageux à la République d'être servi
par de bons patriotes, le priant de lui
indiquer ce qui serait analogue à ses con-
naissances dans les emplois dépendant de
la Guerre, et assurant qu'il s'emploiera
volontiers pour lui en procurer un, afin
que son patriotisme ne reste pas inactif.
23 ventôse an II.
Original signé, A, iV., W 78.
2326. — Arrêté du Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, instruit
que le citoyen Vincent, adjoint du minis-
tre de la guerre, avait été mis en arresta-
tion par un mandat d'arrêt de l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, char^
géant deux de ses membres, les citoyens
Dupré et Degault, de se transporter au
domicile dudit Vincent pour y faire per»-
quisition et apposer les scellés, si besoin
est, sur les papiers qui paraîtront sus-
pects, et procès-verbal du transport des-
dits Dupré et Degault au domicile dudit
Vincent, maison de la Guerre, oii la ci-
toyenne Anne-Philippe Hébert, femme
Vincent, a mis à leur disposition tous les
papiers qui, après examen, ont été mis
sous scellés dans une armoire de la garde-
robe, les membres du Comité ayant em-
porté une paire de pistolets d'arçon, une
autre paire de moyenne grandeur, ainsi
qu'une carabine et un sabre, et laissé un
fusil à deux coups et un autre de muni-
tion, soi-disant pour servir de modèle.
24 ventôse an II.
Original signé, A. iV., F^ 4775*».
2327. — Déclaration de Jean Langlois,
âgé de 27 ans, demeurant cour de la ci-
devant abbaye de Saint-Germain, n° 1102,
reçue par Charles Bravet, l'un des juges
du Tribunal révolutionnaire, portant qu'il
est à sa connaissance que Vincent, peu de
jours après sa sortie de prison, vint à
l'assemblée de la section de l'Unité, qu'il
y déclama fortement contre deux patriotes
bien avérés, qui se battent aux fron-
tières depuis 1792, savoir, Vincent, capi-
taine de la compagnie franche des chas-
seurs, et Aubert, capitaine d'une compa-^
gnie de volontaires, tous deux de la sec-
tion de l'Unité, qu'il fit même prendre un
arrêté pour demander leur destitution au
ministre de la guerre, qu'à l'assemblée de
5.^2 CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ladite seclion du 25 du présent mois, le
nommé Bereytcr, ci-devant noble et ban-
queroutier, protesta fortement contre l'ar-
restation de Vincent, Hébert, Ronsin et
autres, en disant qu'il ne fallait pas croire
à des dénonciations contre des patriotes
de ce genre, et comme le déclarant était
un peu éloigné, il ne put entendre la suite
du débat, à cause du murmure qui s'éleva,
mais que plusieurs citoyens dirent dans le
même instant que ledit Bereyter avait dé-
claré que quand même le Tribunal révolu-
tionnaire les condamnerait, il les croirait
encore innocents; ajoute le déclarant que
Lacroix, demeurant dans la section, est
convenu d'avoir donné un passeport et
laissez-passer à du Chatelet et qu'il est
reconnu dans toute la section pour un in-
trigant.
26 ventôse an II (midi).
Original signé, A. JV., W 78.
2328. — Déclaration de Georges Martin,
âgé de 29 ans, limonadier à Paris, rue de
Seine, n» 1066, reçue par Pierre-Noël Sub-
leyras, l'un des juges du Tribunal révolu-
tionnaire, faisant connaître qu'ayant été
employé en qualité de commis au bureau
de la Guerre, d'abord sous le ministère de
Pache en 1792, dent il est sorti au mois
d'août 1793 par l'intrigue de Vincent et de
l'aristocratie, il a eu lieu de remarquer que
ce Vincent poursuivait avec acharnement
les vrais patriotes, pour protéger les intri-
gants et royalistes, qu'il peut donner pour
preuve de ces faits que le citoyen Mou-
tonnier, l'un des canonniers de la section
du Luxembourg, patriote de 1789, ainsi
que lui, ont été renvoyés arbitrairement
des bureaux par les ordres de Vincent,
que lui déclarant, quelque temps après le
pillage des épiciers sous prétexte de sucre,
étant alors membre des Cordeliers, y en-
tendit présenter la motion de s'insurger et
de fermer les barrières, ce qu'il vint an-
noncer à la section de l'Unité qui en fut
alarmée, que Champion et un autre mem-
bre des Cordeliers se transportèrent à la
Commune pour faire part à Hébert de ces
faits et l'inviter à ordonner la fermeture des
barrières, ce qui eut lieu quelques instants
après; que le rapport alors présenté par
le déclarant aux Cordeliers donna lieu à de
vifs reproches, qu'on le blâma d'avoir été
répandre l'alarme et, sur la proposition de
Vincent, Husson et Sandos, qui le taxèrent
de faux patriote, il fut délibéré aux Cor-
deliers qu'on lui retirerait sa carte, ce qui
eut lieu et ce qui l'a fait expulser depuis
des bureaux de la Guerre
Que Vincent a encore pour intime ami
un nommé Lacroix, qui a été accusé et
même chassé de la section des Cordeliers
pour avoir intrigué et procuré à prix d'ar-
gent un faux certificat de résidence au
ci-devant duc du Chatelet, son protecteur,
que ce Lacroix est venu depuis se réfu-
gier dans la section de l'Unité, où il n'est
sorte de vexations qu'il n'ait commises,
en professant un système de calomnie et
de persécution contre tous les bons ci-
toyens de la section, en y prêchant publi-
quement le pillage, le meurtre et la guerre
civile de toutes les manières possibles
avec cinq à six autres affidés, ci-devant
nobles, banqueroutiers étrangers et valets,
d'abord un ci -devant chevalier de Be-
reyter qui a fait plusieurs banqueroutes,
qui prétend être bon patriote et a déclaré
en Assemblée générale qu'en cette qualité
il avait, depuis la loi contre les ci-devant,
brûlé chez lui ses lettres de chevalier,
qui est monté à la tribune à l'etl'et de pro-
poser pour des missions délicates des gens
entachés de « coquinisme », et sur les ob-
servations à lui faites, qu'importe, reprit-il,
pourvu qu'on soit patriote ; qu'il lui a en-
tendu dire, il y a environ 5 à 6 jours, en
Assemblée générale qu'un second 31 mai
n'était pas loin, qu'aux Cordeliers, dans la
séance du 24 présent mois, après que deux
membresdesJacobins eurent rendu compte
de ce qui s'y était passé à l'égard de Vin-
cent, Ronsin, Momoro et autres, le même
Bereyter monta à la tribune et reprocha à
Brochet d'avoir jeté du louche sur trois
bons patriotes, auxquels on n'avait rien à
reprocher et, s'adressant à l'Assemblée,
demanda si quelqu'un avait des reproches
à faire aux trois détenus ;
Qu'à l'Assemblée qui a eu lieu la veille
à la section de l'Unité, il avait été délibéré
unanimement de se jtrésenter à la Con-
vention pour la féliciter d'avoir découvert
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (VINCENT)
;33
une conspiration qui tendait à détruire la
République, lorsque Bereyter protesta en
disant qu'il ne pouvait croire les accusés
coupables et qu'ils sortiraient peut-être
blancs comme neige ;
Que parmi les partisans de Vincent dans
la section se trouvent encore Ballay et
Mathis, membres du Comité révolution-
naire, le premier, qu'on accuse d'avoir
reçu d'Amelot plusieurs fiacres chargés
d'argent, que l'on suppose avoir été ex-
portés en Angleterre par l'intermédiaire de
sa femme, qui pour ce fait, dans la section,
a reçu le surnom de voyageuse d'Angle-
terre, observant que cet homme, ancien
domestique, est devenu depuis 2 ans riche
au point d'acheter une maison de 30,000 li-
vres, il était, comme Lacroix, Bereyter,
Rousselin, aussi agent du ministre de la
guerre, ainsi qu'un nommé Guérard, agent
du Conseil exécutif, nommé par le ministre
de la guerre grâce à la protection de Vin-
cent ; que Mathis est suspecté d'avoir été as-
socié avec Ballay pour le môme commerce
d'argent, qu'il existe une liaison intime
entre les susnommés Lacroix, qui loge
chez Ballay, le commandant du bataillon
de la section, ancien musicien de la Reine,
et Lalande, commissaire de police, fort mal
noté dans l'opinion publique, et il est à
remarquer que, depuis l'arrestation de
Vincent et autres, on les voit souvent en-
semble et se faire des visites, paraissant
fort intrigués ;
Que lorsqu'il fut question de nommer
dans les sections les Comités révolution-
naires, Vincent les parcourut toutes et dé-
signa lui-même plusieurs des citoyens qui
en ont été membres et avec lesquels il a
conservé des relations, le déclarant a pensé
cjue toutes ces manœuvres n'avaient d'au-
tre but que de se faire un parti, de cor-
rompre l'opinion publique et de réaliser
ses projets de domination; que c'est Vin-
cent qui a fait nommer commandant de la
cavalerie de l'armée révolutionnaire le
nommé Mazuel, qui a subi un jugement
de la police correctionnelle de Montpel-
lier, ainsi que Camboulas, dénoncé à la
Convention nationale; que L'Espagnol,
chef du bureau des routes, son ami, lui a
dit que hier, ce MazAiel s'étant présenté à
son bureau pour avoir une route pour Beau-
vais et l'étape d'officier, il lui fut observé
que l'étape était la même pour l'officier
commepourle soldat, Mazuelréponditalors
pow 15 6. de francs que la Nation me fait
par jour, je pourrais bien mettre mon sabre
dans mon armoire ; qu'il est bien constaté
que depuis que Vincent est dans les bu-
reaux de la Guerre, il a placé au moins
15,000 personnes, la plupart étrangers et
gens sans aveu.
26 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original signé, A. iV., W 78.
2329. — Déclaration de Louis Legendre,
âgé de 39 ans, natif de Versailles, demeu-
rant à Paris, rue de Beaune, n" G30, dé-
puté à la Convention nationale, reçue par
René-François Dumas, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, relatant les faits
suivants :
A la sortie de prison de Ronsin, celui-ci
ayant parlé à Legendre de la conduite de
Vincent, lui avait dit qu'il serait néces-
saire de laver la tête à cet étourdi, que
Legendre était seul capable de le rame-
ner de ses erreurs. Il y a environ un mois,
Legendre s'étant trouvé à dîner chez
Pache, maire de Paris, avec Vincent, Ron-
sin, Boulanger, un ancien commandant
du bataillon de la section de Grenelle, Au-
douin, adjoint du ministre de la guerre,
un officier municipal du 10 août, Ranriot,
commandant de la garde nationale, Monin,
un de ses aides de camp, le citoyen Vin-
cent apercevant Legendre, vint à lui, l'em-
brassa en lui disant : Je f embrasse pour le
passé et non pour le présent, car je ne te
reconnais 2)as comme ce Legendre, si éner-
gique depuis 1789 jusqu'en 1792, à quoi le
citoyen Legendre répondit qu'il était très
possible cju'un fol tel que Vincent prit un
homme sage pour un modéré. A table, Pache
plaça Vincent entre lui et Legendre, dans
l'intention où il était que Legendre lavât
un peu la tête à Vincent, le regardant
seulement comme un étourdi. Pendant
le dîner, Vincent prit la parole et de-
manda au citoyen Legendre s'il avait, dans
le cours de la mission qu'il venait de rem-
plir, porté le costume des représentants
(lu peuple, Legendre répondit qu'il ne
534
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ne le portait que pour se présenter aux
autorités constituées, mais que, dans les
Sociétés populaires, avec le peuple, il se
considérait comme un simple citoyen, Vin-
cent répliqua que ce costume était une
décoration aristocratique, de laquelle les
représentants se servaient pour se donner
de l'importance, et que lui, Vincent, avant
peu de jours, habillerait un mannequin en
costume de représentant du peuple, qu'il
le placerait dans les Tuileries, en appelant
le peuple autour, et qu'il lui dirait: Voyez
les beaux représentants que vous avez, ils
vous prêchent la simplicUé, et voilà comme
ils s'harnachent dans les départements et
aux armées pour faire craindre les sots et
pour leur en imposer, à quoi Leg^endre ré-
pondit : Si ta mauvaise tête te portait à
faire une pareille sottise, je te jetterais sous
ton mannequin et te brûlerais avec lui; le
citoyen Pache dit alors à Vincent : Vous
connaissez les principes de Legendrc, écoutez
ses conseils et vous ne vous en trouverez pas
mal. En sortant de table, Legendre se dis-
posait à faire passer Vincent dans la salle
àcôté pour lui faire quelques remontrances
en particulier, lorsqu'entrèrent tous les
convives, Legendre prit néanmoins la pa-
role et dit à Vincent : J'aime à croire qu'il
n'y a que ta tête de coupable et j'espère que
tous ceux qui sont ici sont patriotes, ainsi je
me permettrai de te faire des reproches, me
regardant comme au milieu d'une famille de
frères, l'amitié que j'ai eu pour toi me donne
quelques droits, en conséquence , je te déclare
que si je m'apercevais que tu persistes dans
tes étourderies, je te couperais les bras à
coups de bâton. Vincent ne répondit que
par des rires sardoniques et Legendre se
trouva fort surpris en voyant Ronsin lui
dire : Si Vincent était autrement qu'il n'est,
il ne vaudrait rien pour la circonstance, car
vous avez une nouvelle faction dans la Con-
vention, vous la chasserez de votre sein, ou
vous nous en ferez raison. Sur ce, l'officier
municipal du 10 août prit la parole et dit
à Legendre : Puisque tu as déclaré que par
tempérament tu n'étais pas haineux, d'où
vient que tu ne te réconcilies point avec Hé-
bert,1% citoyen Legendre répliqua qu'effec-
tivement il n'était pas haineux, quil était
prêt à se concilier avec les ennemis particu-
liers qu'il pouvait avoir, s'ils voulaient bien
servir leur pays, mais qu'il lui était démon-
tré qu'Hébert était un scélérat, non pas pour
l'avoir dénoncé aux Jacobins, mais pour avoir
nié tout à la tribune desdits Jacobins de ce
qu'il avait dit contre lui, qu'il regardait un
homme qui niait ce qu'il avait avancé comme
un lâche, et de plus qu'il ne connaissait point
Hébert pour un patriote, mais bien comme
un intrigant, et que si la contre-révolution
s'était faite en 91, ciue tous les Legendre de
la République auraient été égorgés, r^u'on
n'aurait pas su qu'il existait un Hébert. Le
ministre de la guerre, qui jusque là avait
gardé le silence, fit observer à Legendre
que l'on ne pouvait se dissimuler que les
journaux du citoyen Hébert avaient rendu
de très grands services dans les armées, à
quoi Legendre répondit qu'il ne le pensait
pas et qu'il avait cru s'apercevoir que
ces hommes désiraient qu'il prêchât à la
Montagne de la Convention les principes
professés par eux dans les Sociétés po-
pulaires, et qu'il leur avait déclaré n'être
point leur homme. La conversation prit
fin là dessus, le ministre de la guerre
passa ims le cabinet du Maire et les au-
tres s'en allèrent aux Jacobins, Legendre
crut remarquer qu'Audouin, Boulanger et
l'ex-commandant du bataillon de la Fon-
taine-de-Grenelle différaient d'opinion et
avaient manifesté leur sentiment en haus-
sant les épaules, déclarant qu'il n'était pas
sans inquiétude sur le compte du com-
mandant de la garde nationale, ayant
constaté par divers signes une grande dis-
simulation de sa part et de celle de son
aide de camp, et qu'Hanriot fit même un
signe à l'officier municipal du 10 août, en
lui disant tout bas, par allusion à Legendre,
cet homme ne vaut rien. Legendre entra
ensuite dans le cabinet du Maire, qui le
félicita du langage tenu à Vincent, en pré-
sence de Bouchotte, auquel Legendre dit :
J'aime à croire que Vincent n'est qu'un
étourdi, c'est à vous à l'observer, et s'il ne
change pas de conduite, vous devez le mettre
à la porte de vos bureaux, ou il vous compro-
mettra.
26 ventôse an II.
Original, signé de Dumas, Legendre, A.-Q.
Fouquier, R. Josse, commis greffier, A . N. , W 70 ,
ARRESTATION DES HÉBERTïSTES (VINCENT)
535
2330. — DéclaraLion de Henry -David
Margotin, âgé de 32 ans, marchand mer-
cier, rue des Nonnains-d'Yères, n° 14, reçue
par Jean Ardouin, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, portant qu'il n'a
aucune connaissance des écrits et placards
incendiaires qui ont été alfichés dans les
rues de Paris, que lorsque Vincent a été
élargi par décret de la Convention, il s'est
trouvé, ce jour- là, à la Société des Corde-
liers, qui était présidée par Momoro, à ce
qu'il croit, que l'un des membres a3ant an-
noncé la liberté accordée à Vincent et à
Ronsin, elle fit la motion de nommer une
députation pour presser l'expédition du
décret, qu'il n'est allé ce jour-là aux Gor-
deliers que sur l'invitation du citoyen
Altesse, tailleur, rue Jean-Pain-Mollet,
qui lui avait dit que la séance serait inté-
ressante et lui proposa même de le faire
recevoir dans cette société, en ofTrant de
lui servir de parrain.
27 ventôse an II (10 heures du matin] .
Original signé, A. N., W 78.
2331. — Déclaration de Louis-Joseph
Foureau, âgé de 34 ans, commissaire à la
Municipalité, demeurant rue des Aveugles,
n° 549, reçue par Pierre-André Coffinhal,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire,
lequel a fait connaître que depuis long-
temps Vincent menait la section de Mutius-
Scevola avec un tel despotisme, que si
quelqu'un se fût avisé de le contredire,
l'arrestation eût suivi de près la contra-
diction, que vers la fin d'octobre dernier
(V. st.) les femmes infortunées des défen-
seurs de la patrie qui sont aux frontières
vinrent à sa section pour demander que
l'indemnité accordée par la section leur
fût payée, qu'alors Vincent leur répondit
avec violence qu'elles étaient des scélé-
rates et des contre-révolutionnaires, qu'il
leur demanda quel était celui ou celle qui
leur avait conseillé cette démarche et leur
avait fait leur pétition, que les partisans
de Vincent l'aidèrent à invectiver encore
ces citoyennes, qui furent obligées de s'en
aller en versant des larmes; qu'un des
grands partisans do Vincent, le nommé
Petit Gérard, limonadier, rue du Vieux-
Colombier, parleur éternel, qui pérore per-
pétuellement dans la section, a toujours
appuyé les propositions de Vincent et,
lorsqu'il s'est agi des femmes des volon-
taires, il est parvenu à empêcher qu'elles
n'eussent leurs indemnités, que le but de
cet homme ainsi que de Vincent était de
mécontenter les volontaires aux fron-
tières pour les exciter à abandonner leurs
drapeaux, qu'enfin on est parvenu à pous-
ser tellement à bout les femmes des vo-
lontaires que quelques-unes d'entre elles
ont failli se porter à des excès contre Petit
Gérard; que lorsque Vincent sortit de pri-
son, le nommé Vigneuil, membre du
Comité révolutionnaire de sa section, en-
core l'un de ses grands partisans, est
venu le prendre à sa sortie de prison, l'a
porté en triomphe dans sa section, et avec
le concierge de la maison de la Guerre et
autres dont il ne se rappelle pas les noms,
l'a conduit dans plusieurs sections.
27 venlôse an II (midi).
Original signé, A. iV., W 76.
2332. — Déclaration d'Alexandre Cassel,
âgé de 37 ans, horloger, rue Payenne, au
coin de la rue des Francs-Bourgeois, re-
çue par Claude-Emmanuel Dobsent, l'un
des juges du Tribunal révolutionnaire,
portant que, certain jour, étant au Comité
militaire de sa section, il reçut l'ordre de
mettre en état d'arrestation Vincent, que,
pour y parvenir, il se transporta à l'As-
semblée générale de la section où se trou-
vait Vincent et lui notifia l'ordre de le suivre
au Comité militaire, que Vincent l'accom-
pagna et dit aux membres qu'ils étaient
des ignorants et qu'ils jugeaient en des-
potes, qu'incontinant le déclarant reçut
de nouveau l'ordre d'arrêter Vincent et de
le conduire au corps de garde, ce qu'il fit,
et là fut accosté par Japsé, traiteur près
le bureau des voitures, rue de Vaugirard,
et Lucron, perruquier, rue de Tournon,
qui lui dirent en lui mettant le poing sous
la gorge, qu'il était un aristocrate, qu'il
arrêtait les patriotes, et que tôt ou tard
ils le lui payeraient, que, depuis cet évé-
nement, ces deux particuliers l'ont tou-
jours mal regardé, qu'ayant été nommés
membres du Comité révolutionnaire de Mu-
tius-Scevola, ils ont été chez lui pour Par-
)36
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
rêter, mais qu'heureusement il était à la
campagne, et qu'ayant été prévenu de leurs
mauvaises intentions, il avait pris le parti
de ne pas reparaître dans le quartier;
le déclarant ajoute que, sa femme étant
couchée et prête à donner un citoyen à
la République, ils avaient eu la cruauté
de la forcer à se lever, et l'avaient obligée à
rester nue et sans bas pendant au moins
une demi-heure, sous une porte cochère,
au point qu'elle s'y était trouvée mal et
fut emportée dans cet état par une voi-
sine, que le citoyen Ganaple, sellier, rue
des Quatre-Vents, peut renseigner sur ces
faits; observe en outre qu'en temps et lieu
il représentera l'ordre d'arrestation de
Vincent.
27 ventôse an II (1 heure de relevée).
Original signé, A. iV., W 76, no 4.
2333. — Déclaration de Claude-Nicolas
Girardin, âgé de 46 ans, employé comme
inspecteur des maisons garnies à Paris, y
demeurant rue du Sépulcre, n^ 699, reçue
par Charles Harny, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, lequel a fait con-
naître que, depuis plus de 6 mois, il gémit
de la manière atroce dont il a vu que Vin-
cent avait influencé la section, où tous
ceux qui ont joui des pouvoirs souverains
du peuple ne juraient que par son nom,
que depuis les nominations des généraux
qui ont remplacé Santcrre, il a vu avec
chagrin que le droit imprescriptible de la
liberté de voter y a été étouffé ; qu'il a
constaté qu'un nommé Bereyter, ci-devant
noble, Mathis, chef de légion. Rousse-
lin, Champion, Sandos, lieutenant de ca-
nonniers. Poulain, Guérard et autres, tous
agents affidés de Vincent, à l'aide de quel-
ques septembriseurs de 4792, dominaient
toute la section, au gré de Vincent et du
ministre de la guerre; qu'il a bien pres-
senti que tous ces individus, qui se sont
toujours masqués du patriotisme le plus
austère, ont fait souffrir une infinité de fa-
milles et d'excellents républicains de la
section, que par-dessus tout cela était de-
puis quelque temps survenu dans cette
section un certain Lacroix, chassé de la
section des Cordeliers, pour avoir procuré
à prix d'argent un favix certificat de rési-
dence à du Châtelet, dont le Tribunal a
fait justice, qu'il l'a vu exciter les citoyens
les uns contre les autres, et prêcher la
guerre civile, lors du 31 mai, d'après le
dire du citoyen Lecomte, commandant en
second du bataillon, qu'il avait même cher-
ché à se procurer 20 chevaux pour aller
égorger la Convention, que dans ces mê-
mes journées Lacroix, comme souverain
membre du Comité révolutionnaire, me-
naça de faire incarcérer sur-le-champ les
personnes qui persisteraient à lui deman-
der pourquoi il continuait à faire sonner
le tocsin ; qu'à l'égard de Rousselin, Ma-
this, ils ont été perpétuellement les sup-
pôts de ce Lacroix et de Vincent, que peu
de jours avant l'arrestation de ce dernier,
Bereyter et Poulain lui dirent en propres
termes qu'il fallait sous 4 jours une nou-
velle journée du 31 mai, mais bien plus
sanguinaire que la première.
27 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original signé, A. N., W 78.
2334. — Déclarations faites à Gabriel
Deliège, juge au Tribunal révolutionnaire,
par les témoins suivants :
1" Laurent Servière, âgé de 35 ans, cor-
donnier et juré au Tribunal révolution-
naire, demeurant cloître du Muséum, sec-
tion du Muséum, lequel a dit connaître
Vincent depuis l'origine de la Révolution
au Club des Cordeliers, qu'il a remarqué
en lui un homme fort emporté, lorsqu'il
se voit contrarié dans ses opinions, au
point que le déclarant l'a considéré comme
un individu à qui l'on ne peut confier une
place importante dans la Révolution sans
danger, qu'après la discussion qui eut lieu
aux Jacobins relativement à Philippeaux
et Bourdon de l'Oise, le déclarant se rendit
aux Cordeliers, où le Père Duchesne Hébert
monta à la tribune et dit qu'on avait des
preuves positives que l'un des trois députés
mis en cause à la séance des Jacobins, c'est-
à-dire Philippeaux, Bourdon de l'Oise et
Fdbre d'Eglantine, sans pouvoir désigner
lequel des trois, avait escroqué certaine
somme à un citoyen, que le fait était cer-
tain et qu'il le divulguerait; qu'après une
longue discussion fut décidé l'envoi d'une
Réputation aux Jacobins pour dénoncer la
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (VINCENT)
S37
friponnerie signalée par Hébert, que le
déclarant se rendit aux Jacobins, mais que
la députation de la Société des Gordeliers
ne fut pas entendue;
2° François-Hubert Monory, libraire, rue
des Fossés-Saint-Germain- des-Prés, n°281,
lequel a dit qu'étant du district des Gorde-
liers, il a eu l'occasion de connaître Vin-
cent, et qu'il a formé son opinion sur la
conduite turbulente que celui-ci tenait
dans les assemblées des sociétés et du
corps de garde, que par une suite de cette
môme opinion, le jour du départ du tyran
arrêté à Varennes, le bataillon des Gor-
deliers s'assembla sur la place du Tliéâtre-
Français, et comme il était question de le
diviser pour différents postes, le déclarant
proposa de le sectionner par compagnie,
afln qu'aucun particulier inconnu ne s'in-
troduisit dans la garde nationale, que ce
parti ayant été adopté, beaucoup d'indi-
vidus inconnus ou qui ne faisaient point
de service furent rejetés, que Vincent fut
de ce nombre, parce que dès lors on pres-
sentait les principes qu'il a constamment
manifestés depuis. . .
3° Jean-Louis Monnot, horloger, rue des
Petits-Augustins, n°12G6, lequel a fait con-
naître qu'à l'Assemblée électorale dont il
était membre, Vincent est souvent venu
l'iniluencer et cela quelque temps après
le jugement de Gusline, autant qu'il peut
s'en souvenir, et dpnt le Tribunal révolu-
tionnaire a fait justice, que depuis ce
temps il a regardé Vincent comme un in-
trigant dont il fallait se méfier.
27 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original signé, A. N., W 78.
2335. — Lettre de la citoyenne Hamon
au citoyen Fouquet, accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, lui signalanttrois
créatures de Vincent, dont la conduite
mérite d'être examinée, savoir : Seguin,
ancien président du Gomité révolution-
naire du Bonnet-Rouge, Greps et Savoy,
garçons de bureau du secrétaire de la
Guerre, tous trois domiciliés sur la section
du Bonnet-Rouge, pourvus de places par
Vincent pour avoir signé des dénoncia-
tions et contribué à l'arrestation de pa-
triotes, véritables fléaux de la République,
tendant à sa destruction, en persécutant
d'excellents républicains démocratiques.
27 ventôse an II.
Original, A.N., W 78.
2336. — Interrogatoire sommaire subi
devant Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, en présence de
Gilbert Liendon, substitut de l'accusateur
public, par François->îicolas Vincent, âgé
de 27 ans, secrétaire général du départe-
ment de la Guerre, natif de Paris, y de-
meurant, rue des Gitoyennes, section de
Mulius-Scevola, extrait de laGonciergerie,
auquel il est demandé s'il a conspiré con-
tre la République française, et qui a dé-
claré l'avoir constamment servie, et, in-
terrogé s'il a un défenseur, a répondu qu'il
s'occupera d'en choisir un, et lui est dési-
gné provisoirement le citoyen Ghauveau.
28 ventôse an II (il heures du matin).
Original, signé de Vincent, Ardouin, Liendon,
et R. Josse, commis-greffier, A. N., W 78.
2337. — Déclaration d'Antoine-Jean Dor-
bergue, âgé de 51 ans, huissier-audiencier
du 3« Tribunal d'arrondissement, demeu-
rant rue de Tournon, n° 1166, reçue par
Gharles Harny, l'un des juges du Tiibunal
révolutionnaire, portant qu'il a connu
d'une manière indirecte Vincent, avant son
entrée au ministère de la guerre, jusqu'en
1791 Vincent demeurait dans la même
maison que lui, dans une petite chambre
au premier, qu'alors il lui a paru dans un
état complet de misère, qu'il était alors, à
ce qu'il croit, secrétaire de l'Assemblée gé-
nérale de la section; qu'il y a environ un
mois, alors que le déclarant venait d'obtenir
très régulièrement son nouveau certificat
de civisme en sa qualité d'huissier du Tri-
bunal, Vincent fit rapporter l'arrêté le lui
accordant, lui fit retirer sa carte et voulut
môme le faire conduire à son Gomité ré-
lutionnaire pour être traité comme suspect,
ce qui n'eut pas lieu, parce que le décla-
rant se trouva indisposé, ce qui a duré
assez longtemps et lui a causé bien du
chagrin, ainsi qu'à son épouse, qui a été
obligée d'aller devant les magistrats du
Tribunal, lesquels lui donnèrent un certifi-
cat de bonne conduite et de bons principes,
ÎS38
CHAPITRE l"'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
que malgré cela il n'a encore pu ravoir sa
carte, qui lui fut ôlée sans motif comme
sans raison, et par le seul abus que Vin-
cent faisait de son autorité dans sa section.
28 ventôse an II (11 heures du matin).
Original signé, A. ^^, W 78.
2338. — Déclaration de Mathias Ilalm,
âgé de 48 ans, né à Coblenlz, maître de
dessin à la ci-devant Ecole militaire, pré-
sentement chef du 3e bataillon dans l'ar-
mée révolutionnaire, demeurant rue des
Saints-Pères, reçue par François-Joseph
Denizot, l'un des juges du Tribunal révo-
lutionnaire, en présence de Royer, substi-
tut de l'accusateur public, portant que
d'après une invitation à lui faite par Pache
de venir manger sa soupe, le hasard lui
fit, il y a environ 3 semaines, aller deman-
der à dineràce magistrat, chez qui, contre
son attente, se trouvèrent invités Legen-
dre, député, Ronsin, Vincent, Hanriot,
Bouchotte et quelques autres, dont il ne
se rappelle pas les noms, qu'au dessert
Legendre et Vincent eurent un entretien
assez chaud, dans lequel \incent reprocha
à Legendre de n'avoir pas la même cha-
leur de patriotisme qu'autrefois, que Le-
gendre lui répondit : Pour moi, je ne faime
que jiisques-là, en portant la main au col
pour lui faire entendre que lui Vincent
avait une mauvaise tête. Déclare de plus
que s'étant levé de table, tout le monde se
rendit dans le salon, mais petit à petit
une partie des convives étant sortis, la
conversation se réengagea entre Legendre
et Vincent, ce dernier persistant toujours
à dire à Legendre qu'il était changé, sur-
tout depuis qu'il avait voyagé avec La-
croix.
28 ventôse an II (10 heures du malin).
Original signé, A. N., W 76, n» 7.
2339. — Déclaration de Pierre-Germain
Gâteau, âgé de 36 ans, administrateur des
Subsistances militaires, demeurant rue
Meslay, n» 7, reçue par Etienne Foucault,
juge au Tribunal révolutionnaire, faisant
connaître qu'ayant eu autrefois des rela-
tions d'affaires relatives au gouvernement
avec Vincent, soit comme son collègue
dans la Belgique en qualité de commis-
saire du Conseil exécutif, soit depuis, en
raison des différentes missions qui lui ont
été conliées par le ministre, il avait cru
jusqu'alors reconnaître en lui un ami chaud
de la liberté, que depuis son retour de
l'armée du Rhin, il y a environ un mois, il
l'avait vu seulement trois fois dans le se-
crétariat général de la Guerre, que la der-
nière, il sortit avec lui et Godet du Fresne
pour aller, suivant le dessein de Vincent,
jaser un moment dans les Tuileries, que
dans le trajet jusqu'au cul-de-sac dit Dau-
phin, il lui avait fait quelques observations
sur la Société des Cordelierset notamment
sur la séance où l'on avait prétendu démon-
trer la nécessité d'un mouvement popu-
laire, que lui ayant demandé quels avaient
pu être les motifs de ceux qui avaient parlé
en faveur de ce mouvement populaire et
quel devait en être le but, il lui avait ré-
pondu que c'était le représentant du peuple
Carrier qui avait fait cette proposition, et
que d'ailleurs les journalistes, qui ne ren-
daient jamais compte des séances des Cor-
dehers, s'étaient plu à dénaturer celle-ci
par des récits faux et calomnieux; qu'en-
suite ils entrèrent dans une espèce d'é-
choppe de librairie avec Vincent, qui vou-
lait, disait-il, compléter quelques journaux
de Marat qui lui manquaient.
28 ventôse an II (1 1 heures du matin).
Original signé, A. iV., W 76, n° 4.
2340. — Délibération du Comité révolu-
tionnaire de la section des Arcis, juste-
ment indigné de l'affreuse conspiration
tramée par les plus insignes et les plus
atroces scélérats que la République fran-
çaise ait jamais vu naître dans son sein,
et délibérant sur ce que le salut public
exige la plus grande et la plus exacte sur-
veillance, d'après la lettre à lui adressée
par le Comité de sûreté générale, le 24 ven-
tôse, décidant d'instruire ce Comité des
fortes suspicions qu'il a contre un nommé
J.-B. -Olivier Garnerin, demeurant quai Pel-
letier, no 32, ci-devant commissaire du
pouvoir exécutif, actuellement occupé au
Comité de vérification chez le ministre de
la guerre, et qui depuis huit jours est
parti, par ordre du môme ministre, pour
aller épurer les citoyens employés dans
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (VINCENT)
539
les charrois des armées, attendu que ledit
Garnerin est un des intimes amis de Vin-
cent, qui a souvent entravé la marche des
assemblées de la section, en dénonçant à
tort et à travers, de même qu'à l'Assem-
blée populaire et au Club électoral de
l'Evêché, sans jamais définir aucune dé-
nonciation, ni vouloir en signer, et qu'il
est reconnu comme un homme doucereux
et captant les suffrages par ses discours
mielleux.
28 ventôse an II.
Extrait signé^ A. N., F'^ 4716 (doss. Garne-
rin).
2341. — Déclaration de Chrétien-Fran-
çois Legendre, âgé de 57 ans, employé
dans le bureau des Subsistances, section
des étapes, demeurant rue Cassette, n^ 834,
reçue par Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, portant qu'il a
connaissance que dans sa section dont Vin-
cent, premier secrétaire de la Guerre, fai-
sait aussi partie, celui-ci cherchait par les
moyens les plus astucieux à y accaparer
les suffrages, qu'il gardait presque toujours
la parole, qu'il interrompait ceux qui par-
laient en leur adressant quelquefois des in-
jures, qu'il en disait même à l'Assemblée
générale, en la traitant de bête, qu'il s'éle-
vait contre les femmes qui assistaient aux
séances en déclarant qu'il fallait les en
chasser parce qu'elles y faisaient du bou-
can, qu'il abusait même de son ascendant
sur l'Assemblée pour satisfaire ses ven-
geances particulières, notamment contre
le citoyen Dorbcc, à qui il fit retirer le
certificat de civisme qui lui avait été ac-
cordé par l'Assemblée ; qu'à la séance sui-
vante, Vincent dit qu'il avait rencontré
Dorbec et qu'il était étonné de ce qu'il
n'eût pas encore été arrêté, qu'il pro-
posa d'afficher les noms des citoyens qui
avaient signé pour l'obtention de ce certifi-
cat de civisme, qu'un d'eux ayant parlé au
bureau et s'étant justifié à la satisfaction
des membres présents, Vincent dit haute-
ment que si cela continuait ainsi, il ne re-
tournerait plus à l'Assemblée, qu'il se rap-
pelle qu'une fois Vincent déclamait contre
Hourdon de l'Oise et Philippeaux, en s'é-
criant qu'il fallait que leurs têtes tombas-
sent, qu'ils étaient des scélérats; que,
lorsque Vincent obtint sa liberté, à la suite
de son incarcération au Luxembourg, il
vint à la section faire ses remerciements
et ayant manifesté l'intention de se rendre
dans les sections avoisinantes, l'Assemblée
lui proposa deux commissaires pour l'ac-
compagner, que Vincent pérora beaucoup
et parvint à en obtenir 24 au lieu des 2
que sa section lui avait accordés, lesquels
l'accompagnèrent aux sections.
29 ventôse an II (11 heures de relevée).
Original signé, A. N., W 78.
2342. — Déclarations des témoins sui-
vants reçues par Charles Harny, juge au
Tribunal révolutionnaire :
1° Claude Bonnet, miroitier, âgé de
V)0 ans, demeurant rue de Reuilly, lequel
se rappelle avoir dit chez la citoyenne
d'Héricourt, que l'on faisait des guillotines,
tenant ce fait d'une femme inconnue;
2° Jean Dolbeau, âgé de 58 ans, tenant
une maison garnie, dite maison de Flandre,
rue de Thionville, lequel a dit que la sec-
tion de l'Unité ayant nommé 4 commis-
saires pour réclamer la liberté de Vincent,
celui-ci vint le lendemain remercier et dé-
clara qu'il poursuivrait ses ennemis jus-
ques sur l'échafaud ;
3° Jacques-François Canaple, âgé de 28
ans, bourrelier, rue des Quatre-Vents, le-
quel a dit qu'ayant été président de sa
section, il s'aperçut que Vincent semblait
avoir la plus grande influence, faisant
prendre des arrêtés â sa convenance, et
crut devoir cesser d'y aller, voyant des
choses qui ne devaient pas plaire à un
républicain ;
4° Louis Dutray, âgé de 47 ans, perru-
quier coiffeur, rue du Four, lequel a dit
qu'il a tout lieu de croire que Vincent
s'élait fait un parti dans sa section, parce
qu'on ne pouvait parler que quand l'on
était de son avis, qu'il traitait très dure-
ment et même de coquins ceux qui parais-
saient de sentiments contraires aux siens;
5** Louis-Joseph Foureau, âgé de 34 ans,
commissaire municipal, rue des Aveugles,
n''o49, lequel dit que lorsque Vincent était
en arrestation au Luxembourg, Ceyrat, juge
de paix, prit l'initiative, au Comité révo-
lutionnaire, d'une pétition pour demander
840
CHAPITRE I"^. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
l'élargissement de Vincent en déclarant que
ceux qui ne la signeraient pas ne seraient
pas regardés comme patriotes, qu'il con-
naissait les principes de Vincent qui étaient
purs. Ledit Foureau ajoute que Vincent
avait toujours exercé un despotisme affreux
sur l'Assemblée générale, que personne
n'osait faire d'opposition dans la crainte
d'être incarcéré par le Comité révolution-
naire et ses suppôts, que depuis que Vin-
cent avait un pied dans la section, les
femmes et veuves des frères d'armes aux
armées ont toujours été méprisées et avilies
par les créatures de Vincent, que même
des membresdu Comité révolutionnaire ont
refusé de faire délivrer de la viande à la
veuve d'un volontaire, accouchée depuis
quelques jours, portant son enfant dans
ses bras ;
G° Jean Delaunay, âgé de 50 ans, ccfif-
feur de femmes, rue de Tournon, n° Ho8,
lequel dit que Vincent avait beaucoup
d'influence dans l'Assemblée de sa section,
qu'il parlait très souvent et empêchait
quelquefois les autres citoyens de parler;
7° Pierre-Paul Sol lier, âgé de 51 ans,
receveur de renies, rue de l'Egalité, n°31,
lequel dit s'être souvent aperçu que Vin-
cent influençait l'Assemblée de sa section,
et que quand des individus n'étaient pas
de son avis, il les traitait de scélérats et
de Vendéens, que beaucoup de personnes
n'osaient combattre son opinion, parce
qu'il avait pour lui le Comité révolution-
naire, qui les aurait fait incarcérer, et que
les arrestations se faisaient à la légère.
29 ventôse an II (G heures de relevée).
Original signé, A. N., W 70, n" 6.
23 i3. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par Etienne Foucault, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire :
4" Auguste Ganivet, âgé de 37 ans, ci-
devant adjudant de la section de Mutins,
demeurant rue du Petit-Lion-Saint-Ger-
main, lequel a dit que le citoyen Vincent
influençait tellement sa section que, par
sa faute, le déclarant perdit sa place,
quoiqu'ayant été renommé par tous les
citoyens de sa section, ajoutant que c'est
par vengeance de ce que Vincent, s'étant
introduit au Comité militaire, où l'en ve-
nait de décider qu'un individu qui avait
manqué à sa garde, la monterait double,
traita les membres du Comité de despotes,
que le président du Comité le rappela à
l'ordre et voulut le faire sortir, que s'y re-
fusant, le Comité fut obligé de prendre un
arrêté par lequel il était dit que Vincent
serait conduit au corps de garde, que le
déclarant fut chargé de l'y conduire, qu'il
y resta environ deux heures, ce que le
même Vincent n'a pu lui pardonner et l'a
fait destituer; ajoute de plus que le nommé
Bourgeois, employé au ministère de la
guerre, a participé à sa destilulion ;
2° Jean Louveau, âgé de 37 ans, garçon
traiteur, demeurant rue de Tournon, n°l 200,
nommé par sa section pour suivre le cours
révolutionnaire des événements, lequel dit
que Vincent inlluençait beaucoup sa sec-
tion au point de la faire trembler, que
le même, après sa sortie du Luxembourg,
s'étant présenté à une Assemblée générale
de sa section, y fit la motion de solliciter
l'élargissement d'un détenu du Luxem-
bourg, arrêté avec lui, appartenant à la
section du Bonnet-Rouge et dont le père
demeure sur la section du déclarant, que
la majeure partie de l'Assemblée s'y op-
posa, disant que c'était un Faycttiste, et que
des membres opinèrent pour que Ton ôtât
au père sa carte de citoyen, avec d'autres
faits analogues qui prouvent combien Vin-
cent cherchait à influencer sa section.
29 ventôse an II (G heures de relevée).
Original signé, A. N., W 7G, no A.
2344. — Déclarations faites par les lé-
moins suivants en présence de Gabriel Do-
liège, juge au Tribunal révolutionnaire :
1° Antoine-Ferdinand (iardebois, né à
Strasbourg, âgé de 27 ans, homme de
lettres, demeurant rue du Four, n° 174,
commissaire vérificateur des déclarations
pour l'emprunt forcé de la section de
Mutius-Sce\^la, lequel a dit que quant à
la conspiration qui a éclaté, il n'en a
été informé ((u'au moment où elle a été
dévoilée, qu'il n'en connaît proprement
aucun des auteurs, seulement qu'il a eu
l'occasion de voir Vincent dans l'Assem-
blée générale de la section de Mutius-
Scevola, dont lui et Vincent sont meni-
ARRESTATION DES RÉBERTISTES (VINCENT)
841
bres, et qu'il peut dire qu'il a eu, comme
beaucoup d'autres citoyens, lieu de se
plaindre du despotisme violent que ledit
Vincent cherchait à exercer sur l'Assem-
blée générale en écartant et réduisant au
silence et à l'inutiliLé de bons citoyens,
francs patriotes et zélés, parce qu'ils ne
lui convenaient pas, qu'au surplus, il a
toujours regardé Vincent comme un homme
impérieux, voulant dominer l'Assemblée
générale de sa section ;
2" Jean-Guillaume Plomb, âgé de 31 ans,
né à Nortose (Nordhausen), en Allemagne,
ville libre gouvernée par ses magistrats à
la nomination du peuple, fourreur, résidant
à Paris depuis 10 ans, cour de l' Abbaye-
Saint-Germain, lequel a déclaré qu'il ne sait
rien relativement à la conspiration ni aux
subsistances, qu'il a entendu dire seule-
ment que des citoyens de la section de
l'Unité, à laquelle Vincent n'appartient
pas, après la mise en liberté dudit Vincent,
l'avaient introduit et présenté à l'Assem-
blée générale de cette section, comme en
signe de joie ; observe le déclarant, qu'é-
tant de garde, dans la nuit du 27 au
28 pluviôse, au poste de la rue Taranne,
une patrouille y entra pour prévenir qu'il
y aurait une ronde de 2 hommes à cheval
sans ordonnance, qu'il fallait se tenir sur
ses gardes, qu'ensuite la ronde major
étant venue et ayant donné le même avis,
le poste resta toute la nuit en observation,
ne découvrit rien, ce qui cependant inspira
de la méfiance, que l'officier faisant la
ronde major fit remarquer que si l'on était
dans un moment de danger, il faudrait
sur-le-champ changer le mot d'ordre;
3° Louis-Antoine-François Dédé, âgé de
34 ans, né à Rouen, charpentier, rue
Notre-Dame-des-Gliamps, n° 1399, lequel
a déclaré ne rien savoir relativement â la
conspiration ni aux manœuvres qui se
pratiquent à l'égard des subsistances, il
observe cependant que la manière impé-
rieuse avec laquelle Vincent se présentait
dans les Assemblées générales de la sec-
lion de Mutius-Scevola, lui faisait penser
que Vincent avait quelques visées particu-
lières.
29 ventôse an II (G heures du soir).
Original signé, A. iV., W 77, n» 3.
2345. — Déclaration de Pierre André,
teinturier, rue des Canettes, n° o22, sec-
tion de Mutius-Scevola, reçue par Jean
Ardouin, l'un des juges du Tribunal ré-
volutionnaire, lequel a déposé être à sa
connaissance que le nommé Vincent, pre-
mier secrétaire de la Guerre, avait une in-
fluence incroyable dans sa section et qu'il
ne pouvait être contredit par personne,
parce qu'il était soutenu par les membres
du Comité révolutionnaire de lasection, que
la majeure partie des citoyens redoutaient,
ayant été menacés d'incarcération; qu'il y
a environ six semaines ou deux mois, le-
dit Vincent fit la motion dans l'Assemblée
générale de la section de déporter indis-
tinctement les détenus des maisons d'arrêt
k Malagascard {sic), qu'il déposa une autre
motion tendant à faire retirer à tous les
citoyens qui s'opposaient à cette mesure
leur carte de citoyen, pour ne leur donner
que des cartes rouges, et que leur nom
fût affiché à la porté du lieu des séances,
qu'il disait publiquement que ceux du côté
gauche de sa section étaient tous Brisso-
tins, Feuillants modérés, Vendéens, etc.,
et qu'ils mériteraient tous d'être guilloti-
nés; le déclarant observe qu'il passe pour
constant dans sa section qu'il y a eu beau-
coup d'arrestations qui n'auraient pas eu
lieu, si le Comité révolutionnaire n'avait
pas été conseillé par Vincent.
29 ventôse an II (G heures de relevée).
Original signé, A. iV., W 76, n° 4.
2346. — Déclaration d'Etienne La Mon-
tagne, marchand mercier, membre du
Comité civil de la section de Mutius-Sce-
vola, reçue par Lanne, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, lequel a dit n'a-
voir d'autres renseignements â donner
relativement aux décrets des 16 et 17, si
ce n'est quelques faits concernant Vin-
cent :
1° Il a entendu dire par ce dernier à
l'Assemblée de la section, il y a environ
deux mois, qu'il fallait présenter une pé-
tition à la Convention, tendant à obtenir
que les détenus pour cause de suspicion
fussent déportés à 230 lieues, ajoutant
que c'était le moyen, grâce auquel les
départements, pour se débarrasser des
542
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
' ennemis intérieurs, feraient chez eux ce
que Paris avait fait chez lui le 2 septembre;
2" Qu'il a quelque temps après proposé
de rechef de prier la Convention de faire
déporter tous les détenus à Tile de Mala-
gascar (s/c) ;
3<* Enfin qu'il avait encore proposé de
prier la Convention de faire traduire le
restant de la famille de Capet à la Con-
ciergerie; le déclarant laisse au Tribunal
à juger de l'intention de Vincent, ajoutant
que lui il a cru voir, surtout, d'après tout
ce qui vient de se passer, que ces diffé-
rentes propositions tendaient, d'une part,
à l'insurrection, à l'avilissement de la re-
présentation nationale, en supposantqu'elle
n'eût pas tenu compte de ces propositions,
d'où Vincent aurait pu conclure qu'elle ne
faisait pas son devoir et faire tourner ce
moyen contre elle, enfin, d'autre part, à
faciliter sans doute l'enlèvement du petit
Capet.
29 ventôse an II.
Original signé, A. JV., W 76, n° 8.
2347. — Procès-verbal de transport de
Jacques-Joseph Degoux et Jean-Baptiste
Lacroix, membres du Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, sur la ré-
quisition de Gilbert Liendon, substitut de
l'accusateur public du Tribunal révolution-
naire, et en présence d'André Goffinhal,
l'un des juges dudit Tribunal, rue Grange-
Batelière, maison de la Guerre, dans l'ap-
partement y occupé par François Vincent,
secrétaire général, de levée des scellés,
les papiers trouvés sous les scellés ayant
été mis dans un carton et emportés, les-
dits membres du Comité ont de leur côté
enlevé un fusil de munition et un fusil de
chasse à deux coups.
30 ventôse an II.
Original signé, A. iV., F'^ 4775".
2348. — Déclaration faite au Comité
révolutionnaire de la section de Mutius-
Scevola par le citoyen Decatte, capitaine
de la 6° compagnie de la section armée de
Mutius-Scevola, lequel a dit que, le 15 ven-
tôse, ayant quitté le poste sur les 10 heures
du soir pour aller souper, il rencontra
les citoyens Vincent, Bourgeois, Yosse et
Roussel, qui l'accostèrent et l'invitèrent
amicalement à boire avec eux un verre de
bière au café Noël, au coin des rues de
Tournon et du 31 Mai, que, sur son refus,
ils l'engagèrent à venir, après souper^,
prendre un verre de liqueur, ce qu'il fit;
en buvant, Vincent s'adressant aux trois
autres, dit en parlant de Decatte : Yoilà
un hon patriote, je suis sûr qu'il a dans sa,
poche ses billets de garde depuis 89; à quoi
Decatte répondit : Je suis étonné de ce pro-
pos que vous m'appliquez mal à propos, il
ne peut regarder qu'un aristocrate ; alors
Vincent. reprit : Cest aussi un ami d'Has-
senfratz; ms-is, que dites-vous donc? ajouta
alors Decatte : J'estime tous les hommes pré-
cieux et Hassenfratz est de cette classe, puis-
qu'il a la confiance du Comité de salut public,
étant de la Commission des arm<'s; et Vin-
cent dit de suite : Ah! tu as raison, il faut
vivre avec tous les hommes! qu'alors ils se
séparèrent.
2 germinal an II.
Extrait conforme, A. iV., W 76.
2349. — Déclaration de Jean Béraud et
Ambroise Brigaudin, ingénieurs géogra-
phes, employés au Dépôt général de la
guerre, sous la direction du citoyen Calon,
député à la Convention nationale, membres
de la Société des Cordeliers, au sujet d'une
dénonciation portée aux Cordeliers dans
le courant de pluviôse, contre le citoyen La
Ruelle, chef des ingénieurs du Dépôt de
la guerre, membre de cette Société, qu'on
accusait d'avoir dit dans son bureau que
Vincent était un intrigant et d'avoir fait
lire en commun des numéros de Camille
Desmoulins, ce qui était dénué de fonde-
ment, dénonciation qu'ils attribuaient au
citoyen Raymond, ingénieur au Dépôt de
la guerre, et qui donna lieu à une enquête
instruite par le citoyen Champion, commis-
saire de la Société des Cordeliers; ladite
déclaration tendant à démontrer que La
Ruelle a été victime d'une antipathie per-
sonnelle de Vincent, et que dans la Société
des Cordeliers il a existé un parti créé par
Vincent pour paralyser par la crainte la
bonne foi et la franchise des patriotes, et
pour les persécuter, quand ils ne conve-
naient pas au chef du complot, ou qu'il
redoutait leur clairvoyance et leur énergie,
AHKESTATION DKS HÉBEHÏISTES (MOMOUO)
543
que les hommes, assez peu délicats pour
être ainsi les proxénètes de Vincent, ne
^ peuvent être considérés que sous deux
rapports, ou comme imbéciles et au-des-
sous de la dignité républicaine, ou comme
partisans et peut-être complices des me-
nées subversives qui viennent d'être si
heureusement découvertes.
3 germinal an II.
Original signé, A. N., W 7S.
2350. — Déclaration de Glaude-Jacques-
François-Robert, membre du Comité révo-
lutionnaire de la section du Contrat Social,
rapportant certains propos tenus par le
nommé Genty, membre de la Société des
Cordeliers,qui aurait dit, « que le jour où
les Cordeliers avaient voilé les Droits de
l'Homme, c'était la plus belle séance qui
eût eu lieu aux Cordeliers », observant
que ce Genty a été nommé par la faveur
de Vincent, secrétaire général de la Guerre,
pour le désarmement de la section de la
Montagne, en conséquence qu'il a pu y
avoir entre Vincent et Genty quelques
liaisons.
3 germinal an II.
Copie conforme, A. N., W 26, n* 557.
4. MoMORO (Antoine-François), impri-
meur-libraire, administrateur du
Département de Paris.
2351 . — Lettre de Momoro, rappelant que
dans sa mission, en qualité de commissaire
du pouvoir exécutif provisoire, il a sauvé
la vie, à Lisieux, à la baronne de Drucourt,
ainsi qu'à ses domestiques, que l'on vou-
lait massacrer, et qu'il a évité le massacre
des détenus dans les prisons de Lisieux.
9 décembre 1792.
Autographe, Bibl. ville de Paris, mss. Coll.
Charavay.
2352 — Lettre de Momoro à Vincent,
secrétaire du département de la Guerre,
luiadressantune dénonciation grave contre
Westermann, qui paraît-il, est allé en
Vendée pour livrer les républicains aux
rebelles, déclarant qu'il faut lui faire son
procès, qu'il est temps de chasser tous
les coquins de l'armée, à commencer par
les généraux ci-devant nobles, et que Ros-
signol, qui est actuellement général en
chef, purgera tous ces drôles-là, deman-
dant en outre l'envoi des Mayençais en
Vendée pour en finir au plus vite.
l*"- août 1793.
Original, Bibl. ville de Paris, mss. CoU Cha-
ravay.
2353. — Lettre de Momoro, commissaire
national à l'armée de la Vendée, à ses an-
ciens collègues, rappelant la suspension
arbitraire du citoyen Rossignol, général en
chef de l'armée des Côtes de la Rochelle,
annonçant sa réintégration par décret de
la Convention et le rappel des représen-
tants Goupilleau de Fontenay et Bourdon
de l'Oise, envoyant un exemplaire du rap-
port qu'il a préparé à ce sujet, ainsi que le
Journal du soir, où ces faits se trouvent
consignés, et déclarant que l'on pourrait
donner de la publicité à ce rapport, en y
joignant celui adressé à la Convention, qui
est inséré dans le journal qu'il envoie.
29 août 1793.
Autographe, A. N., W 78.
2354. — Lettre de Rossignol à son ami
Momoro, s'excusant de n'avoir pu aller le
voir, comme il se l'était promis, parce
qu'ayant dîné avec Ronsin et Bourbotte,
un frisson, accompagné de fièvre, l'a pris
et l'a obligé de rentrer chez lui et de se
mettre au lit, priant Momoro de venir le
voir, parce qu'il compte partir le lende-
main sans faute, ayant écrit à Saumur
pour annoncer le décret, ajoutant qu'il
est très reconnaissant des peines que lui
et les vrais amis de la Liberté se sont
données pour lui faire rendre justice, qu'il
n'en sera que plus exact pour remplir son
devoir envers sa patrie, sa seule ambition
étant de vaincre ou de mourir pour elle.
Sans date (août 1793).
Original signé, A. N., W 78.
2355. — Lettre de Richard, inspecteur
des charrois de l'armée du Nord à Réu-
nion-sur-Oise (ci-devant Guise), au citoyen
Momoro, membre du Département de Paris,
vrai républicain, atmonçant son arrivée à
destination, et que, malgré le mauvais
temps et les mauvais chemins, c'était un
plaisir de voir ses frères d'armes chanter,
déclarant qu'ils ne tarderont pas à entrer
M
CHAPITRE l*^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
en campagne, rappelant à Momoro sa pro-
messe de lui envoyer des imprimés pour
être distribués à l'armée, chose bien ur-
gente, etpour en donner lecture à la Société
de Réunion-sur-Oise, qui n'est pas à la hau-
teur de la Révolution, et priant Momoro de
le rappeler au souvenir des frères et sœurs
de la Société des Cordeliers.
i^' ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78.
2356. — Lettre de Lulier à son ami Mo-
moro, administrateur du Département, rue
de la Harpe, le priant de lui envoyer le
plus tôt possible deux douzaines d'affiches
et deux douzaines d'exemplaires in-4 de
son adresse.
17 ventôse an II.
Original, A.N., W 78.
2357. — Lettre adressée de Pontoise au
Comité de salut public par Charles Goret,
agent de la Commission des Subsistances
et approvisionnements de la République,
pour l'éclairer sur certains agissements de
Momoro qui, dans \e Journal de la Montagne
qu'il reçoit, figure sur la liste des conjurés ;
d'après une déclaration d'un homme d'af-
faires de la famille de Colbert-Maulevrier,
Momoro se serait rendu coupable de con-
cussion, en faisant obtenir, en sa qualité
de membre du Département, un arrêté
pour la levée du séquestre mis sur les biens
de M. Colbert, ex-ambassadeur, inscrit sur
la liste des émigrés; ledit Goret, adjoint à
ce moment à l'administration de Police,
rapporte qu'en cette qualité il fit subir, en
mars 1793, un interrogatoire à cet homme
d'aflfaires, duquel il résulta que Momoro
avait reçu 24,000 livres de M™" Colbert par
l'entremise d'une femme Airin, qui demeu-
rait place des Trois-Maris {sic), au coin de la
rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois,
qui ne put être retrouvée, observant qu'une
dénonciation très grave contre Momoro est
consignée au registre sur lequel s'inscri-
vaient les interrogatoires pour fait d'émi-
gration, dans le courant de mars J793, et
qu'il faut avoir recours à cet interrogatoire.
27 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 78.
Renvoyé à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, le 3 germinal an 2.
2358. — Déclaration de Momoro, portant
que le journal entrepris par la Société des
Cordeliers dévoilera bien des intrigues,
que les malintentionnés vont se coaliser,
comme les scélérats Fayettistes se sont coa-
lisés contre Marat, que ces monstres pour-
ront bien briser leurs presses, violer la li-
berté, mais ne parviendront pas à étouffer
la vérité, que c'est en vain qu'ils agiteront
le peuple, qui, d'un mouvement de sa vo-
lonté toute puissante, aura bientôt tout
fait rentrer dans l'ordre.
(Sans date.)
Minute, de la main de Momoro, A. iV.,W78.
Le journal en question parut lors de l'affaire
du Champ de Mars jusqu'au 13 août 1791 et fut
alors saisi, V. à la Bibl. de la ville de Paris^,
Coll. Charavay, plusieurs numéros de ce journal,
de la main de Momoro.
2359. — Discours de Momoro, s'élevant
contre les progrès du modérantismc et
déclarant que des journalistes, gagés par
les modérantistes, par ceux qui portent
encore dans leur cœur le deuil de la
royauté, calomniaient avec audace la So-
ciété des Cordeliers, pour faire prendre le
change à l'opinion publique et détourner
l'attention des scélérats qui avaient formé
le projet infâme d'assassiner les amis de
Marat, à l'effet de se soustraire au glaive ven-
geur de la loi, proclamant que la terreur
doit être à l'ordre du jour contre les scélé-
rats, tel est le vœu du gouvernement révolu-
tionnaire, tel est le but du Comité de salut
public, que les Cordeliers ont constamment
défendu contre les calomnies des Philip-
potins, tel est le but de la Montagne, qu'ils
défendront également avec les Sans-cu-
lottes; la Montagne, c'est la réunion des
vertus républicaines, c'est le combat à
mort de la vertu contre le crime.
Sans date.
Minute, de la main de Momoro, A. N., W 78.
2360. — Discours de Momoro, à l'effet
de démasquer les menées de la faction
modérantiste, qui a cherché à perdre dans
l'opinion publique la Société si redoutée
des Cordeliers, en faisant croire à une divi-
sion chimérique entre elle et les Jacobins,
que des explications fraternelles ont mise à
néant, qui a dirigé une main sacrilège pour
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (MOMORO)
545
tracer les regrets de la royaulé et les faire
circuler dans les marchés publics, qui
agile le peuple en l'inquiétariL sur ses
moyens d'existence, qui a ourdi une nou-
velle trame contre la section de Marat, à
raison de son arrêté tendant à réveiller la
sollicitude des magistrats du peuple au sujet
des subsistances, contre son président, qui
n'a développé aucune opinion et n'a fait
que mettre ;aux voix un arrêté réclamé à
l'unanimité, déclarant pour terminer que
poursuivre un républicain, organe d'une
section qui a tant fait pour la liberté, c'est
le comble de la démence, et mettant ses
lâches détracteurs au défi de l'assassiner.
Sans date (ventôse an II).
Minute non signée, A. N,, W 78.
2361. — Déclaration anonyme portant
que le nommé Auger, ancien domestique,
placé par Momoro dans les bureaux du
Département, a fait dans le club de Marat
la motion de présenter une pétition à la
Convention pour réclamer Vincent ou le
faire juger promptement, observant que
cet homme est très lié avec Momoro, qui lui
fait souvent signe d'appuyer ses motions,
et que Momoro n'assistait pas à la séance.
14 nivôse an II.
Minute non signée, A. N., W 78.
2362. — Réponse de Momoro, président
du Club des Cordeliers, à la députation
de la Société des Jacobins, déclarant que
les ennemis de la Liberté, les fourbes, qui
ont emprunté le masque du patriotisme
pour opprimer les patriotes, ont trompé
avec impudence le Comité de salut public,
que les Cordeliers défendront les Droits
de l'Homme et s'uniront à la Société des
Jacobins pour terrasser avec elle les op-
presseurs du patriotisme et de la Liberté,
qu'ils ne dégénéreront jamais et qu'en dé-
pit des calomniateurs, des royalistes, des
modérés, des faux patriotes, ils resteront
cramponnés après l'édifice de la Répu-
blique, et priant les Jacobins de venir sou-
vent parmi eux, pour s'éclairer mutuel-
lement sur les dangers de la patrie et sur
leurs devoirs.
17 ventôse an II.
Minute, pour l'impression, A. N., W 78.
T. X.
2363. — Déclaration d'Antoine-François
Momoro, âgé de 37 ans, demeurant rue
de la Harpe, n° 171, reçue par Antoine-
Marie Maire, l'un des juges du Tribunal
révolutionnaire, en présence de Fouquier-
Tinville, accusateur public, et portant qu'il
n'a aucune connaissance des placards et
mouvements qui peuventse produire; quant
aux subsistances, il a été instruit qu'à la
barrière d'Enfer, où la section de Marat a
un poste, la garde avait arrêté des œufs,
que l'on avait payé un sou, avec lesquels
avaient été faites des omelettes, il ajoute
que le citoyen Warnié, membre de la Com-
mune, pourra fournir des renseignements
sur les subsistances.
Déclare en outre qu'à la séance du 15
de ce mois, il a été délibéré de présenter
à la Commune un arrêté relatif au moyen
d'assurer la liberté et les subsistances,
arrêté qui a été rapporté à la séance sui-
vante du 20, que ce fut Ducroquet qui
en fit le premier la motion, laquelle fut
adoptée à l'unanimité, lorsque lui Momoro
la mit aux voix.
22 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 78, n° 3.
2364. — Mandat d'arrêt à la Concierge-
rie décerné par Antoine-Quentin Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, en vertu du décret de la
Convention nationale de ce jour, contre le
citoyen Momoro, membre du Directoire
du Département de Paris, comme prévenu
d'avoir provoqué, de complicité avec au-
tres, l'anéantissement de la représentation
nationale, et d'avoir conspiré contre la
liberté du peuple français.
23 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 77, n° 15.
2365. — Procès-verbal de transport du
citoyen Longueville-Clémentière, commis-
saire du Comité de sûreté générale, ac-
compagné de Nicolas-Pierre Joyaux et de
Louis-Robert-Edme Goust, membre du Co-
mité révolutionnaire de la section de Marat,
avec la force armée, au domicile du ci-
toyen Momoro, rue de la Harpe, n° 171. à
l'effet d'y perquisitionner et apposer les
scellés, faisant connaître qu'il a été trouvé
35
S46
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
trois pistolets et un sabre, laissés aux
membres du Comité révolutionnaire sur
leur demande, un coin armorié aux armes
de l'Empire ou de l'Espagne, sept boutons,
recouverts de fleurs de lis et de couronnes,
la cartouche de garde nationale de Momoro,
lesdits effets emportés par le citoyen Lon-
gueville-Clémentière, pour être remisau Co-
mité de sûreté générale et servir de pièces
à conviction, lequel commissaire déclare
n'avoir trouvé aucuns papiers suspects et
avoir constaté que les scellés avaient été
apposés la nuit dernière sur un secrétaire
par un commissaire du Comité révolution-
naire de la section de Marat, qui, sans
vérifier les papiers, avait constitué gar-
dienne Marie-Françoise-Joséphine Tourné,
femme de Momoro, qui est mise en état
d'arrestation.
25 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 77, n" 18.
2366. — Déclaration de Louis-Nicolas De-
loche, charron-serrurier, âgé de 32 ans,
demeurant rue Ilautefeuille, n" 24, reçue
par Gabriel-Toussaint Scellier, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, faisant
connaître que, se trouvant à l'Assemblée
générale de la section, le 15 ventôse der-
nier, le nommé Ducroquet demanda avec
beaucoup de chaleur que l'on voilât les
Droits de rilomme, prenant pour prétexte
la disetle factice des subsistances, ajoutant
qu'il fallait les laisser ainsi voilés jusqu'à ce
que les accapareurs fussent punis et que
l'abondance reparût, qu'alors le citoyen
Laurent, de la môme section, s'opposa à
cette mesure et proposa, pour en détourner
l'exécution, d'en référer à la Municipalité
pour obtenir so*n assentiment, que dans
la même séance plusieurs autres citoyens
dirent qu'il fallait en même temps annon-
cer à la Municipalité que la section de
Marat se levait en masse et se mettait en
insurrection, et qu'elle resterait dans celle
attitude jusqu'à ce que les subsistances
reparussent, que le citoyen Warmé, se-
crétaire du bureau, ou du moins qui tenait
la place d'un secrétaire, prit la parole et
observa à l'Assemblée qu'il ne fallait point
se presser pour l'exécution de ces mesures,
que déjà le peuple avait fait trois saintes
insurrections qui avaient tourné au profit
de la chose publique, mais que sous peu
de jours on en verrait une qui terminerait
enfin la Révolution. Momoro, qui présidait
cette Assemblée, bien loin de s'opposer à
ces projets séditieux, y applaudissait vive-
ment, ainsi que le côté gauche de l'Assem-
blée, mais s'apercevant que la discussion
ne tendait qu'à relarder l'exécution des
mesures proposées, il se leva avec beau-
coup de vivacité et de chaleur pour mettre
la première partie de la proposition aux
voix, qu'ayant en effet été mise aux voix,
il fut décidé que les Droits de l'Homme se-
raient voilés, après que la Municipalité
aurait été avisée, jusqu'à ce que les accapa-
reurs fussent arrêtés et punis et les sub-
sistances revenues ; les patriotes de l'As-
semblée, qui depuis longtemps étaient
pour ainsi dire paralysés par la dureté de
Momoro et son influence despotique, ne
s'opposèrent point à cette mesure, parce
qu'ils étaient bien convaincus que non
seulement on ne ferait aucun cas de leur
réclamation, mais qu'elle ne servirait qu'à
échauffer les esprits du côté gauche, c'est-
à-dire celui des quarante sols, et qu'à cau-
ser le trouble le plus dangereux dans la
section; comme il était déjà tard, le
déclarant se retira, quand la première
proposition fut adoptée, ainsi que la moi-
tié de l'Assemblée au moins, mais il
apprit qu'on profita du petit nombre qui
resta, composé en grande partie des
40 sols (et qui était dans l'usage de ne
quitter que quand Momoro levait la séance)
pour arrêter qu'on ne se présenterait pas
à la Commune en députation, mais bien
en masse, et dès le lendemain 16, à 6 heures
du soir, ce qui fût exécuté, au nombre de
60 à 70 individus seulement. Ajoute le dé-
clarant que, dans la séance d'hier 25, qui
fut extrêmement nombreuse, parce que
les patriotes y reparurent, le nommé La-
boureau, citoyen de la section, fit la mo-
tion de faire nommer deux défenseurs à
Momoro, proposa môme indirectement de
désigner des commissaires et donna à
entendre qu'ils serviraient à surveiller et
à agir auprès du Tribunal révolutionnaire
pour le faire juger le premier, que la sec-
tion s'y opposa formellement en déclarant
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (MOMORO)
Ul
I
qu'elle avait pleine confiance dans les ma-
gistrats du peuple, et la proposition n'eut
aucune suite.
26 ventôse an II (10 heures du malin).
Original signé, A. iV., W 77, n° 17.
2367. — Déclaration de Michel- Antoine-
Marie Lesage, âgé de 31 ans, commissaire
du Département de Paris, demeurant rue
de rHirondellc, n°3, reçue par Gabriel De-
liège, juge au Tribunal révolutionnaire,
portant qu'il n'était pas à l'Assemblée au
moment oij. l'on fit la motion tendant à
voiler les Droits de l'Homme et à se déclarer
en insurrection, qu'il ne l'a appris que le
lendemain par la rencontre qu'il fit de plu-
sieurs citoyens, qui lui annoncèrent cette
horrible affaire, provoquée par le com-
missaire aux accaparements de la section
nommé Ducroquet, appuyée par un nommé
(jougault, portier de la maison Dubail,rue
de Vaugirard, que cette motion a été d'a-
bord attaquée de front, ensuite mitigée
par un autre citoyen, écartée enfin par un
rapport que voulut faire le citoyen Gues-
pereau,qui en avait été chargé par la sec-
tion. Momoro, qui présidait l'Assemblée,
qualifia le citoyen d'aristocrate, parce que,
disait-il, son rapport ne tendait qu'à élu-
der la question principale, qui était alors
de voiler les Droits de l'Homme et de se
déclarer en insurrection. Observe le dépo-
sant n'être au courant de ces faits que par ouï
dire,quequanlàVii)cent, il neconnaîtpoint
ses opinions politiques depuis que celui-ci
a quitté la section, que néanmoins il y a
paru plusieurs fois et y a excité des trou-
bles par ses motions violentes. Pour ce qui
est de Momoro, jusqu'au moment de son
retour de la Vendée, ledit Lesage avait dé-
couvert en lui plusieurs qualités patrioti-
ques, beaucoup d'apparence de zèle pour
le peuple et pour le bien de son pays, mais
qu'aussi plusieurs fois, il a laissé percer une
opinion tendant à l'égalité des fortunes,
frappant souvent les fortunes particulières
et traitant d'aristocrates et de coquins ceux
qui les possédaient. A déclaré surtout qu'il
existait dans la section une fermentation
relative aux subsistances, qui a éclaté par-
ticulièrement depuis une décade, au point
que les propriétés lui paraissaient à chaque
instant menacées, qu'il ne sait rien rela-
tivemeutaux manœuvres employées contre
les subsistances et n'a même pas su qu'on
ait affiché des placards à ce sujet.
26 ventôse an II (midi).
Original signé, A. N.,W 77, n° 17.
2368. — Déclarations faites à Gabriel
Scellier, juge au Tribunal révolutionnaire,
par les témoins suivants :
1° Barthélémy Damour, âgé de 46 ans,
imprimeur en taille-douce, demeurant rue
de la Harpe, n° 165, capitaine de la l"com-
pagnie du 7= arrondissement, lequel a dit
que toutes les fois que Momoro présidait
l'Assemblée générale de sa section, il l'in-
Uuençait de la manière la plus despotique,
qu'il poussait même les choses au point
de menacer du Tribunal révolutionnaire
quiconque n'opinait pas selon ses désirs,
comme s'il l'eût eu à sa disposition, que lui
déclarant n'a pu assister à la séance où il
fut proposé de voiler les Droits de l'Homme
et de se porter en masse à la Commune,
mais qu'il fut instruit de tous ces détails le
lendemain, qu'il observa au citoyen qui
l'en informa, que s'il eût été présent, il s'y
serait opposé de toutes ses forces, qu'il con-
sidérait ces deux arrêtés comme un com-
mencement de contre-révolution et du
plus grand danger pour la chose publique,
que ce citoyen le qualifia de modéré et lui
conseilla de se tenir tranquille et de se
taire. Damour déclare encore qu'en juin
dernier (v. st), en sa qualité de capitaine,
il fut chargé de la collecte pour le recru-
tement de la Vendée, que s'étant présenté
chez Momoro, celui-ci lui remit 25 livres
en disant qu'il était chargé par quelqu'un
de donner pareille somme, mais qu'il hési-
tait, parce que cette personne n'était pas
de l'arrondissement, Damour ayant insisté
en faisant observer que lui Momoro ne ris-
quait rien, et qu'il était toujours honorable
pour une compagnie de recueillir le plus
possible pour ses frères, qu'alors Momoro
lui donna les 25 livres, mais que Damour
en sortant apprit de son sergent-major qui
l'accompagnait que ce donateur était un
émigré, ce qui était exact. Damour ajoute
qu'il a toujours regardé Momoro comme
un intrigant et un mauvais citoyen, attendu
)48
CHAPITRE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
qu'il a fait deux fois banqueroute et qu'il
escroquait de tous côtés, qu'il considère
également Ducroquet comme un intrigant
qui, depuis le 10 août, de garçon perru-
quier qu'il était, mène aujourd'hui un
train qui inquiète les citoyens honnêtes,
que ledit Ducroquet a constamment été
mis en avant par Momoro, qui le proté-
geait ouvertement;
2" Pierre-Jacques Guespereau, âgé de
57 ans, ancien notaire, cliargé de la con-
fection des rôles pour le payemcnl des se-
cours accordés aux parents des défenseurs
de la patrie, demeurant rue de Ja Harpe,
n" 162, lequel a déclaré que, le 15 de ce
mois, se trouvant dans l'Assemblée géné-
rale de la section de Marat, il a été fait lec-
ture au bureau d'un avis de la Commission
de Police sur de nouveaux complots qui se
tramaient et sur l'accaparement des sub-
sistances, qu'alors Ducroquet, commis-
saire aux accaparements, a parlé avec la
plus grande véhémence contre les acca-
pareurs, disant que les riches et les égoïstes
en étaient cause, qu'il en avait été question
dans la dernière séance de la Société po-
pulaire de la section et que, parait-il, l'on
avait considéré qu'il fallait un grand mou-
vement, même une insurrection, que l'on
avait également proposé de voiler la Décla-
ration des Droits de l'Homme, mais qu'on
s'était déterminé d'en faire part aupara-
vant à l'Assemblée générale de la section;
que le citoyen Warnié, officier municipal
et l'un des secrétaires de la section, ayant
demandé la parole, dit qu'il ne fallait pas
voilerlaDéclarationdesDroits de l'Homme,
qu'on avait fait serment de l'exécuter et
qu'il fallait la respecter, que lui Guespe-
reau, afin de détourner l'attention d'un
plan aussi exagéré que celui de Ducro-
quet, dit qu'il avait préparé un rapport
tendant à découvrir les abus relatifs aux
subsistances et demanda à l'assistance si
elle voulait l'entendre, la majorité répondit
affirmativement, mais Momoro, président
de lu section, s'y opposa avec fureur, en
disant : « Voilà comme il y a des gens qui
veulent, par des motions incidentes, faire
perdre de vue les grands objets en dé-
libération », et reprit la discussion qui
aboutit à l'arrêté de la section, décidant
qu'elle se porterait en masse le lendemain
au Conseil général de la Commune.
26 ventôse an II ( 1 heure de relevée).
Original, signé de Damour, Guespereau et
Scellier, A. N., W 78.
2369. — Déclaration du citoyen Rerge-
rat, demeurant rue du Foin, n» 2o6, reçue
par le Comité révolutiotinaire de la sec-
tion de Marat, relatant une conversation
tenue avec un sieur Marot, ancien pos-
tillon de Condé, domestique au service du
citoyen Momoro, revenu de la Vendée,
lequel déclara qu'il était le seul de sa fa-
mille qui n'eût pas été arrêté, qu'il ne
devait pas rester chez Momoro, qui n'avait
plus d'occupation pour lui, et se proposait
de retourner en Vendée, où il trouverait
dix maîtres pour un, et sur l'objection à
lui faite de la difficulté qu'il éprouverait
à se placer sans papiers, aurait répondu
({ue Momoro lui en procurerait de bons.
26 vcnlôsc an II.
Original signé, A. iV., W 76.
2370. — Déclaration de Pierre-François
Sebillotte, âgé de 39 ans, demeurant rue
du Paon, n" 2, reçue par Armand-Marlial-
Claude Herman , président du Tribunal
révolutionnaire, portant que la femme Mo-
moro affichait un luxe scandaleux, peu
fait pour une républicaine, qu'elle avait
des ameublements somptueux, une garde-
robe superbe et une très belle voiture
qu'elle remisait, rue de la Harpe, chez Nor-
bert, commissaire de la section de Marat..
26 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 78.
2371. — Déclarations des témoins sui-
vants reçues par Gabriel Deliège, juge au
Tribunal révolutionnaire :
1° Laurent Servière, âgé de 35 ans, cor-
donnier et juré au Tribunal révolution-
naire, demeurant cloître du Muséum, sec-
tion du Muséum, lequel, à l'égard de
Momoro, ne peut rien dire relativement à
la conjuration, observant cependant que,
l'ayant connu comme très peu fortuné, il
fut étonné, lors d'un repas où il s'était
trouvé sur l'invitation de Momoro, de voir
que ce repas était fort pompeux et com-
ARRESTATION DES HÊBERTISTES (ÎHOMORO)
149
posé des mets les plus exquis, ce qui lui <i
fait présumer que son hôte avait des ressour-
ces inconnues de lui déclarant pour don-
ner un dîner aussi splendide, ainsi qu'à
plusieurs citoyens qu'il ne peut désigner;
ledit Servière ajoute que le lendemain il se
présenta chez Momoro, auquel il demanda
ce qu'il devait pour sa part dans ce repas,
que Momoro lui dit qu'il ne devait rien,
que le repas avait été payé et que c'était
une gageure ;
2° François-Hubert Monory, libraire, rue
des FossésSaint-Gerraain, n° 281, lequel,
à l'égard de Momoro, dit qu'il l'a connu
comme trésorier du dislricl, dont il était
l'imprimeur, quoiqu'il ne fût pas du dis-
trict, il l'a considéré comme un homme
qui voulait s'avancer pour parvenir à quel-
que place.
27 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original signé, A. A^, W 78.
2372. — Déclaration de J.-B. Loys, de
la section de Bon -Conseil, faisant con-
naître que, s'étant trouvé à la séance des
Cordeliers, à laquelle se rendit une dépu-
talion des Jacobins, il entendit la lecture
du procès-verbal de la séance précédente,
qui lui fournit la preuve que certaines per-
sonnes, désignées au procès-verbal sous
le nom d'un membre, avaient provoqué le
peuple à l'insurrection, afin de détruire
une faction existant dans la Convention
nationale, et comme il avait été décidé que
ce même procès-verbal serait relu, lorsque
la députalion des Jacobins serait arrivée,
l'un des membres en demanda la lecture,
conformément à la délibération prise par
la Société, Momoro, qui présidait, éluda la
question, sous prétexte qu'il avait été fait
quelques amendements et que le procès-
verbal serait imprimé, lorsqu'il aurait été
adopté définitivement par la Société; cette
astuce de Momoro prouva au déclarant
qu'il n'était pas de bonne foi et qu'il crai-
gnait que les Jacobins députés, entendant
la lecture du procès-verbal, n'éclairassent
les Cordeliers sur le piège qui leur était
tendu, avec lettre d'envoi du même Loys
au citoyen « Fouquet-Tinville », accusa-
teur public près le Tribunal révolution-
naire, où il lui marque que si la déclara-
tion qu'il lui adresse ne lui suffit pas, Fou-
quier-Tinville pourra le faire assrgner, rue
Française, n° 4.
27 ventôse an II
Originaux signés (2 pièces), /, . N., W 77,
no 17.
2373. — Interrogatoire sommaire subi
devant François-René Dumas, vice-prési-
dent du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Michel-Nicolas Grôbauval, subs-
titut de l'accusateur public, par Antoine-
François Momoro, âgé de 38 ans, né à
Besançon, département du Doubs, depuis
13 ou 14 ans domicilié à Paris, demeu-
rant rue de la Harpe, n° 171, extrait de
la Conciergerie, auquel il est demandé
s'il a conspiré contre la République, a ré-
pondu négativement, s'il a un défenseur
et s'il veut qu'on lui en donne un, a ré-
pondu qu'il choisit le citoyen Gobert,
avoué, rue de Bièvre.
28 ventôse an II (10 heures du matin).
Original, signé de Dumas, Momoro, Gré-
bauval, WollT, commis-greffier, A. N., W 78,
n» 1.
2374. — Déclaration de Jean-Baptisle-
Toussaint Beausire, âgé de 32 ans, procu-
reur de la commune de Choisy-sur-Seine,
y demeurant lors de son arrestation, reçue
par Jean Ardouin, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, lequel, par addi-
tion à la déclaration qu'il a faite, la veille,
à l'un des Juges du Tribunal, a dit que le
citoyen Lasalle, détenu à Saint-Lazare, lui
avait confié, ainsi qu'à bien d'autres, qu'il
n'était point inquiet au sujet de sa sortie,
parce qu'il avait pour défenseurs officieux
Momoro et un juré du Tribunal dont il ne
se rappelle pas le nom, qu'il sait en outre
que les nommés Mayeuret Pierre, détenus
au Luxembourg, ont des déclarations in-
téressantes à faire sur la conjuration.
28 ventôse an II (6 heures du soir).
Original signé, A. N.,W 78.
2375. — Déclaration de Chrétien-Fran-
çois Legendre, âgé de 57 ans, employé
dans le bureau des Subsistances, section
des Etapes, demeurant rue Cassette, n°834,
reçue par Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, portant qu'il a
;o
CHAPITRE P'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ouï dire par le citoyen Huguet, perruquier,
rue Saint-Andr63-des-Arts, en face la rue
Pavée, qu'un oncle de Momoro, tailleur de
profession, avait dit à l'une de ses prati-
ques que son neveu était un homme de
mérite, qu'il avait payé ses dettes et possé-
dait au moins 80,000 livres de bien, que ce
propos avait paru d'autant plus étonnant
au citoyen Huguet qu'il avait entendu re-
procher à Momoro, en pleine section, d'a-
voir fait deux fois banqueroute, et qu'un
citoyen présent avait offert d'en adminis-
trer la preuve, observant que ce propos a
été tenu au citoyen Huguet, il y a environ
six mois;
Autre déclaration faite par Jean Schmitz,
âgé de 37 ans, tailleur, rue du Gul-de-sac
du Paon, section de Marat, lequel a dit
avoir connaissance que Momoro dominait
sa section et qu'il refusait constamment
la parole à ceux qui ne lui plaisaient pas
et qui ne pensaient pas comme lui, qu'il
sait également que Vincent, lorsqu'il est
sorti du Luxembourg, est venu à l'Assem-
blée générale de la section de Marat et a
dit qu'il se vengerait de ses ennemis et
qu'il les poursuivrait.
29 ventôse an II (11 heures de relevée).
Original signé, A. N.,W 78.
2376. — Déclarations reçues par An-
toine-Marie Maire, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, et faites par les
témoins suivants :
1° Jean Fabre, libraire, pont Saint-Mi-
chel, section de Marat, lequel a dit au su-
jet de Momoro, comme président de cette
section, que, par son audace et son des-
potisme, il empêchait les citoyens qui
n'étaient pas de son parti de monter à la
tribune, en leur disant qu'il avait la puis-
sance en main et qu'il les ferait traduire
au Tribunal révolutionnaire; à l'égard de
l'Assemblée où l'on a proposé de voiler
les Droits de l'Homme et de s'insurger,
déclare n'y avoir point assisté, parce qu'il
travaillait aux salpêtres, mais avoir ouï
dire que c'était Momoro qui présidait et
que c'était Ducroquet qui en avait fait la
motion ;
2° Jean Rocliard, âgé de 32 ans, tailleur,
rue de Thionville, n° 55, lequel dit avoir
à reprocher à Momoro, président de sa
section, d'avoir despotiquement gêné la
liberté des opinions dans les assemblées,
notamment, lorsque la motion fut faite de
planter l'arbre de la liberté chez le minis-
tre de la guerre, un citoyen se leva et de-
manda qu'on le plantât également chez
tous les autres ministres, Momoro, qui pré-
sidait alors, lui dit : Tais-toi, tu nas pas la
parole, ces coquins-là sont connus de tout le
monrfe, on demanda l'expulsion du citoyen,
mais Momoro reprit : Cela suffit, on saura
bien le reconnaître, s'il recommence. A l'égard
de l'Assemblée où il a été question de s'in-
surger et de voiler les Droits de l'Homme,
il déclare n'y avoir point été, mais avoir
ouï dire que c'était Ducroquet qui en avait
fait la motion.
Ajoute qu'un nommé Ancart, demeurant
rue des Mauvais-Garçons, ancien coupeur
de gants, a dit dans un café, chez Happey,
au carrefour Bussy, que, dans peu de temps,
il y aurait au moins 70,000 têtes en bas,
que lui ayant dit : Cest impossible, ou ils
ne seront donc pas jwjês légalement, il ré-
pondit si, observant que ce fait s'est passé
il y a deux ou trois mois.
29 ventôse an II (midi).
Original signé, A. N., W 78.
2377. — ProctsT-verbal de transport de
Pierre -André Coffinhal, juge au Tribu-
nal révolutionnaire, accompagné d'An-
toine-Quenlin Fouquier-Tinvillc, accusa-
teur public dudit Tribunal, et assisté du
greffier en chef Nicolas-Joseph Fabricius,
au domicile du nommé Momoro, impri-
meur, et l'un des administrateurs du Dé-
partement de Paris, rue de la Harpe, n» 171,
reconnaissance et levée des scellés appo-
sés sur les meubles et effets dudit Momoro
par Jean Carray, l'un des membres du Co-
mité révolutionnaire de la section de Ma-
rat, à l'effet de procéder à la recherche
des papiers pouvant servir à l'instruction
du procès, enlèvement d'un carton conte-
nant divers papiers trouvés dans un se-
crétaire, plus de quatre feuilles d'im-
pression intitulées Manuel du républicain,
d'un portefeuille de cuir noir fermant à
clef, d'un recueil de différents journaux
en un volume, le tout ayant été enfermé
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (MOMORO)
Soi
dans un autre carton, qui a été emporté
comme le premier, un examen scrupuleux
de tous les locaux occupés par ledit Mo-
moro n'a rien fait découvrir de nature à
être saisi.
29 ventôse an II.
Original, signé deCarray etFabricius, A. N.,
W 77.
2378. — Déclaration des membres du
Comité révolutionnaire de la section des
Lombards, portant qu'ayant été instruits
par voie indirecte que le juif Sasiak, rue
(jît-le-Ca!ur, n° 15, a entretenu des rela-
tions avec Momoro, et soupçonnant que ce
dernier lui a fait donner des missions pour
aller en Vendée, en conséquence ils croient
devoir en informer l'accusateur public près
le Tribunal révolutionnaire, attendu que
dans les circonstances actuelles ces ren-
seignements peuvent lui être utiles contre
les conspirateurs de la République.
l^"" germinal an II.
Original, signé de trois commissaires, A. N.,
W78.
2379. — Lettre du citoyen Lechard, com-
mis au bureau des rebuts à la Grande Poste,
à Fouquier-Tinville, lui dénonçant un fait
concernant la nouvelle conspiration, rap-
porté dans une conversation tenue par un
nommé Servole, de la section de Marat,en
présence de quatre commis de la Poste,
d'après laquelle Momoro aurait 200 gardes
de corps, payés à raison de 2 livres par
jour, le môme citoyen aurait dit qu'il était
aussi à sa connaissance qu'une femme do
sa section vendait de la graisse de chien
et de chat.
2 germinal an II.
Original signé, avec attestation du nommé
Servière, A. N., W 77, n» 13.
2380. — Déclaration de Charles Viel, de-
meurant rue de la Loi, n» 887, adressée à
l'accusateur public du Tribunal révolution-
naire, portant que, dans une des séances
de la Société des Amis de la Liberté et de
l'Egalité, séante aux Jacobins, dont il fait
partie (du 18 pluviôse), il fut donné lecture
d'une dénonciation de la section de Bonne-
Nouvelle contre Champertois, soumis à l'é-
puration, dénonciation qui fut appuyée par
Momoro, et quoique le député Simond eût
conclu à ce que l'on entendît la justification
de Champertois, Momoro insista pour que
celui-cifût renvoyé à une commission, et au
milieu des cris de non! non! le déclarant
entendit Champertois dire de la tribune à
Momoro, se trouvant près du bureau : Mo-
moro, pourquoi t'attaches-tu avec acharne-
ment après moi, Momoro, tu tomberas aussi,
toi. Depuis quelque temps ledit Viel regar-
dait Momoro comme un intrigant et pré-
sume que Champertois pouvait connaître
des faits à sa charge, et qu'en l'appelant au
Tribunal, il pourra donner des éclaircisse-
ments dans l'atiaire d'Hébert, Momoro et G"^.
An II (sans autre date).
Original signé, A. iV., W 78.
2381. — Déclaration de François Bonne-
ville, âgé de 38 ans, imprimeur en taille-
douce, rue du Théâtre-Français, n» 4, re-
çue par Etienne Masson, juge au Tribunal
révolutionnaire, faisant connaître qu'il y a
5 ou 6 jours, le nommé Didier, coiffeur de
femmes, demeurant rue des Maçons-Sor-
bonne, n° 444, au 2^ étage, est venu chez
le comparant travailler de la profession
de graveur, attendu que celle de coiffeur
est moins avantageuse en ce moment, et
lui a dit que s'il y avait deux personnes
avec lui, Momoro serait bientôt guillotiné,
qu'il a été fait audit Didier, ne sait par
qui, une offre de 25 louis pour servir de
témoin à la femme La Galissonnière, de-
meurant Faubourg Saint-Germain, émi-
grée, que cette offre venait de la part, soit
de Momoro, soit de la maîtresse de ce der-
nier, que Didier coiffait, que le même Di-
dier a connaissance des intrigues de Mo-
moro avec le ci-devant marquis de Puisaye,
demeurant rue du Théâtre-Français, n" 13,
lequel est beau-frère de Wimpffen, et que
la maîtresse de Momoro, dont le compa-
rant ignore la demeure, était aussi liée
avec ledit de Puisaye, ajoutant que ce Didier
est un brave citoyen et pourra découvrir
toutes ces menées.
(Sans date.^
Original signé, A. N., W 77, n 17.
2382. — Dénonciation adressée aux re-
présentants du peuple français par une
veuve Blanchard contre un agent du traî-
552
CHAPITRE P^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
tre Momoro, un nommé Courtye, faiseur
de boîtes et de caisses, demeurant rue de
la Harpe, près du traître, laquelle déclare
qu'il serait essentiel de perquisitionner
chez cet intrigant.
Sans date.
Original signé, ^. iV., W 77, n» 13.
5. Laumur (Michel), g-énéral de bri-
gade, gouverneur de Pondichéry.
2383. — Déclaration de Michel Laumur,
âgé de 63 ans, natif de Paris, général de
brigade et gouverneur de Pondichéry, em-
ployé au service de la Marine, demeurant à
Paris, rue Croix-des-Petits-Champs, ci-de-
vant hôtel du Perron, reçue par Jean Ar-
douin, l'un des juges du Tribunal révolu-
tionnaire, en présence de Fouquier-Tin-
ville, lequel a dit qu'il a eu connaissance,
par les bruits et les papiers publics, de
quelques propos tenus à Paris relativement
aux placards incendiaires, affichés depuis
4 à 5 jours, tendant à inquiéter le public,
et encore sur les différentes motions faites
dans les Clubs des Cordeliers et des Jaco-
bins, qu'au, sujet de ces bruits propres à
donner beaucoup d'inquiétudes et de ces
mouvements qui faisaient naturellement
l'objet des conversations engagées avec
quelques citoyens, cntr'autres le citoyen
(lOmbault, il y fut dit que de ces divisions
ne pouvait résulter qu'un mal pour la Na-
tion, car vraisemblablement il pourrait en
sortir un chef, auquel on ne donnerait pas
le nom de dictateur, mais un nom quel-
conque, l'on disait également que ce ne
serait ni Danton , ni Robespierre, étant de la
Société des Jacobins, mais qu'on croyait
qu'on le choisirait dans la Municipalité,
q&'il fut ajouté que la Convention prendrait
un grand parti, qui tournerait à la tran-
quillité publique, par la confiance que l'on
avait dans la Montagne, que quant aux
subsistances, il éprouva comme les autres
leur pénurie, mais ne sait d'où provient la
rareté.
21 ventôse an II (11 heures du matin).
Original signé, A. iV., W 78.
2384. — Mandat d'arrêt à la Concierge-
rie décerné par Antoine-Quentin Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, en vertu du décret de la
Convention de ce jour, contre le citoyen
Michel Laumur, général de brigade et gou-
verneur de Pondichéry, demeurant rue
Croix-des-Petits-Champs, ci-devant hôtel
du Perron, comme prévenu de complicité
avec autres d'avoir provoqué l'anéantisse-
ment de la représentation nationale et
d'avoir conspiré contre la liberté du peuple
français.
23 ventôse an II.
Original signé,'A. N., W 77, n° 15.
2385. — Procès-verbal de transport de
Charles-Joseph Lefèvre et Lambert Clercy,
membres du Comité révolutionnaire de la
section de la Halle-aux-Blés, au domicile
de Michel Laumur, général de brigade et
gouverneur de Pondichéry, hôtel du Per-
ron, rue Croix-des-Petits-Champs, et at-
tendu qu'il est en état d'arrestation à la
Conciergerie, apposition des scellés, qui
sont laissés à la garde de Claude Guenot,
son homme de confiance, avec levée des-
dils scellés et perquisition dans les papiers
en présence des citoyens Masson, juge au
Tribunal révolutionnaire, et Naulin, subs-
titut de l'accusateur public.
24 , 29 ventôse an II.
Original signé, A. N., F' 47G8.
2386. — Interrogatoire sommaire subi
devant François-Joseph Denizot, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Claude Royer, substitut de l'ac-
cusateur public, par Michel Laumur, âgé
de 63 ans, né à Paris, ci-devant colo-
nel d'infanterie, maintenant gouverneur
de Pondichéry, demeurant rue Croix-des-
Petits-Champs, n» 42, extrait de la Con-
ciergerie, auquel il est demandé s'il a
conspiré contre la République, la Liberté et
la souveraineté du peuple français, a ré-
pondu négativement, s'il a un défenseur,
sur sa [réponse négative, en conséquence
lui a été donné le citoyen La Fleulrie.
28 ventôse an II (10 lieures du matin).
Original, signé de Denizot, Laumur, Royer et
Girard, commis-greffier, A. N., W 78.
2387. — Déclaration de Raymond Verni-
nac, ministre de la République en Suède,
ARRESTATION DES HÉBERTISTES {DE KOCK)
)53
demeurant à Paris, rue et maison Grange-
Batelière, reçue pai- Antoine-Marie Maire,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire,
portant qu'il n'a aucune connaissance de
ce qui concerne les subsistances ainsi que
les placards qui ont été atfichés,mais qu'il
croit devoir rendre compte d'un fait relatif
à la conspiration découverte par les auto-
rités constituées, savoir, que, le 17 du pré-
sent mois, vers midi, se rendant avec le
citoyen Gombault dans la rue Grange-aux-
Belles, ils furent accostés par le citoyen
Laumur, lequel mit la conversation sur la
séance du Club des Cordeliers, dans la-
4.
quelle il avait été question d'une insurrec-
tion, qu'après que les uns et les autres
eurent manifesté leur étonnement sur un
projet aussi inattendu, le citoyen Laumur
dit que le dessein des « insurgents » avait
été de faire un grandjuge et que ce grand
juge devait être Paclie, cette contidence
parut si vraisemblable au citoyen Gom-
bault et à lui qu'ils ne demandèrent pas
au citoyen Laumur des explications plus
étendues, et qu'ils le quittèrent pour aller
à leurs alfaires.
28 ventôse an II (11 heures du malin).
Original signé, A. N., W 70.
6. KocK (Jean-Conrad de), banquier.
2388. — Mémoire d'impression par Didot,
aine, pour M. de Kock, d'un discours pro-
noncé au Club des Jacobins, in-8, formant
2 feuilles et demie, tirées à 2,000 exem-
plaires, à raison de 104 livres la feuille,
papier, impression et brochage, avec un ti-
rage supplémentaire de 1,000 exemplaires,
se montant à 372 livres, réduit à 3G0, avec
récépissé de cette somme.
15 août 1791
Original signé, A. A'., W 117.
2389. — Reçu par le citoyen Boursier,
de la section de Bonne-Nouvelle, de M. Le
Coq, par les mains du sieur Saint- Amand,
cocher, d'un fusil, d'une bayonnette, d'une
giberne et d'un sabre, dont il fait présent
à la Nation pour les volontaires qui se sont
enrôlés pour la défense de la patrie.
4 septennbre 1792.
Original signé, A. N., W 11 7.
2390. — Quittance de la somme de 192 li-
vres, payée par le citoyen Kock au citoyen
Delalande, pour la fourniture et pose de
9 inscriptions en marbre noir, rue Neuve-
de-l'Egalité, sous les ordres de M.Regnard,
architecte.
27 octobre 1792.
Original signé, A. N., W 117.
2391. — Passeport délivré par Lebrun,
ministre des alfaires étrangères, à Conrad
de Kock, membre du Conseil d'administra-
tion de la légion franche étrangère, âgé
de 37 ans, taille de 5 pieds 0 pouces, che-
veux et sourcils châtains foncés, front or-
dinaire, yeux bleus, nez aquilin, bouche
moyenne, visage et menton ronds, allant
à Anvers, avec son épouse, femme de
chambre et domestique.
27 novembre 1792.
Original signé, A. N., W 117.
2392. — Passeport délivré par Lebrun,
ministre des affaires étrangères, au citoyen
Jean-Conrad de Kock, membre du Conseil
d'administration de la légion franche étran-
gère, actuellement en garnison à Anvers,
où il se rend avec son épouse, domestique,
femme de chambre et cocher.
12 janvier 1793.
Original signé, a. N., W 117.
2393. — Laissez-passer délivré par la
municipalité de Lille au citoyen Jean-Con-
rad de Kock, Hollandais, réfugié en France,
âgé de 37 ans, taille de 5 pieds 5 pouces
6 lignes, cheveux châtains, yeux bleus,
fronlbienfait,nez aquilin, bouche moyenne,
visage plein, se rendant à Passy près de
Paris, accompagné de son épouse et d'une
femme de chambre.
18 avril 1793.
Original, signé do P. Dupont, officier muni-
cipal, A. iV., W 117.
2394. — Lettre du citoyen Cochois, ser-
gent-major de la 9*^ compagnie de la sec-
tion de Donne-Nouvelle, au citoyen Le
Kocq, lui demandant de contribuer aux
frais nécessaires en vue de l'enrôlement
des troupes qui vont partir pour combattre
les rebelles de la Vendée, et le priant d'en-
voyer sa réponse au citoyen Bernard, capi-
554
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
laine, rue Neuve-de-]'Egalité, n° 60, ou à
lui.
14 mai 1793.
Original signé, A. N., W 117.
2395. —Quittance de la somme de 400 li-
vres, reçue par le Conseil général de la
commune de Passy en permanence, du ci-
toyen de Kock, pour les frais de la guerre
contre les rebelles de la Vendée et autres
départements adjacents.
15 mai 1793.
Original, signé de P. Devèze, maire, Tous-
saint, officier municipal, et de deux notables,
A.iV., W117.
239Ô. — Récépissé par le Conseil géné-
ral de la commune de Passy de la somme
de 400 livres, montant de la souscription
du citoyen Kocq, pour les frais extraor-
dinaires et indemnités des subsistances de
la commune de Passy.
18 septembre 1793.
Original signé, A. iV., W 117.
2397. — Délibération de la section de
Bonne-Nouvelle, portant acceptation d'un
bon cheval dressé au feu, offert par le ci-
toyen Le Kock, rendant hommage à son
patriotisme, et décidant que, conformé-
ment aux intentions dudit Le |Cock, ce che-
val sera donné au citoyen Delgas, adju-
dant de la section, nommé capitaine dans
la cavalerie de l'armée révolutionnaire, qui
réunit les qualités demandées dans la let-
tre du citoyen Le Kock.
19 septembre 1793.
Extrait conforme, signé de Cochois, secré-
taire, A. iV., W 117.
2398. — Signification à Conrad de Kock,
banquier à Paris, par ministère d'huissier,
à la requête des citoyens Schuchardt,
banquier à Paris, rue Neuve-de l'Egalité,
Charles-Louis Niebecker, aussi banquier,
rue de Richelieu, associés avec ledit de
Kock, sous la raison sociale Sartorius,
Schuchardt et 0% qu'à partir du i^'' jan-
vier prochain, l'association avec ledit de
Kock cessera d'exister et que ledit de Kock
n'aura plus aucun intérêt dans cette mai-
son de banque, avec un avis imprimé du
12 nivôse an II.
30 septembre 1793.
Copie, A. iV., W 117.
2399. — Délibération du Conseil général
de la commune de Passy, considérant la
nécessité de payer comptant le prix des
blés accordés parle ministre de l'intérieur
à la commune de Passy, considérant aussi
que la commune n'a pas de fonds suffi-
sants pour effectuer ce payement, déci-
dant de recevoir à titre de prêt la somme
de S, 000 livres, savoir, 3,000 livres du ci-
toyen de Kock et 2,000 du citoyen Grivel,
auxquels ces sommes seront rendues aussi-
tôt qu'elles auront été remises parles bou-
langers à la caisse.
29 brumaire an II.
Extrait conforme, A. iV , W 117.
2400. — Lettre du républicain Delgas au
républicain Le Coq (chez le limonadier en
face des nouveaux ateliers pour la fabrica-
tion des armes, près la rue Sainte-Foyi,
l'invitant et le priant de partir sur-le-
champ à Versailles, afin de célébrer de
concert avec les pati'iotes la fête donnée
le S nivôse en l'honneur des martyrs de
la liberté Marat et Le Peletier, et l'enga-
geant à amener sa républicaine, avec billet
d'admission à la cérémonie d'inauguration
des immortels Marat et Le Peletier et au
banquet civique qui terminera cette fête,
au nom de Mazuel, chef du l*'' escadron
de la cavalerie révolutionnaire.
5 nivôse an II.
Original signé et imprimé (2 pièces), A. N.,
W 1 17.
2401. — Certificat du Comité de surveil-
lance révolutionnaire de la section de
Bonne-Nouvelle, attestant que le citoyen
de Kocq leur a remis 6 chemises et 6 paires
de bas, destinées à leurs frères aux fron-
tières pour la défense de la République.
11 nivôse an II.
Original signé, A. N., W 117.
2402. — Déclaration de Jean-Conrad de
Kock, âgé de 38 ans passés, né en Hol-
lande, réfugié en qualité de patriote hol-
landais, ci-devant associé du citoyen Sar-
torius, banquier à Paris, demeurant à
Passy, rue Chalier, reçue par Jean Ardouin,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire,
en présence de Fouquier-Tinville, accusa-
ARRESTATION DES HEBERTISTES (DE KOCK'
Son
teur public du Tribunal, lequel a dit n'avoir
eu d'autre connaissance des papiers incen-
diaires que par les papiers publics, qu'il
n'en connaît ni les auteurs, ni les trames
qui pourraient avoir été ourdies contre la
souveraineté du peuple et tendant à la
dissolution de la Convention, qu'étant, il y
a environ 4 ou ;> jours, cbez le citoyen
Hébert, auteur du Père Duchesne, il vit un
certain nombre de femmes rassemblées
devant sa porte et devant celle d'un mar-
chand de vins, que ce rassemblement
l'ayant effrayé, il en demanda les motifs à
Hébert et à son épouse, que ceux-ci lui
répondirent que c'était pour distribuer du
porc salé qu'on avaitsaisi, disait-on, chez un
marchand de vins, que celui sur qui on avait
fait cette saisie avait dénoncé le citoyen
Hébert comme en ayant reçu en même
temps, qu'Hébert en effet lui dit que son
associé et lui en avaient reçu 24 livres et
qu'il les avait données pour les distribuer,
qu'Hébert ajouta qu'il était peiné de voir
de pareils rassemblements dans un mo-
ment semblable et qu'il craignait qu'ils
n'occasionnassent quelques malheurs.
21 ventôse an II (11 heures du matin).
Original signé, A. A',, W 78.
2403. — Procès-verbal de transport de
Robert de (icnnc, lieutenant de gendarme-
rie près les tribunaux de Paris, porteur
d'un mandat d'arrêt décerné par A. -Quen-
tin Fouquier-Tinville, le 24 ventôse, contre
le citoyen Le Kock, assisté de Louis Adnet,
capitaine de gendarmerie, et de membres
du Comité de surveillauce de Passy, en la
maison occupée par ledit Le Kock, rue
Chalier, n° 31, à l'effet de le mettre en
état d'arrestation et de perquisitionner
dans ladite maison, et interrogatoire subi
par Barbe-Thérèse Hessels de Fontaine,
née à Baie, âgée de 28 ans, femme de Jean-
Conrad Le Kock, au sujet des relations de
son mari avec Hébert, Ronsin, le général
Hanriot, laquelle a déclaré avoir 9 enfants,
savoir, 6 garçons et 3 filles ; autres interro-
gatoires subis par les personnes qui se
sont trouvées dans la maison, savoir, Phi-
lippe-Claude Saint-Amand, capitaine hol-
landais, Constantin-Guillaume Probsting,
ex-échevin de Heusden , patriote hollandais,
réfugié en France, Pierre-François Chan-
depie, instituteur des enfants du citoyen
Le Kock, Louis Guillaminet, Pierre Qui-
gnon, domestiques au service du même,
Joséphine Avot, femme de chambre de la
citoyenne Le Kock, Marguerite Seigné, do-
mestique, avec décision du Comité de sur-
veillance de Passy, portant que la femme
Le Kock sera gardée à vue.
24 ventôse an II.
Original, signé de Trécourt, président du
Comité de surveillance de Passy, I3oudgou?t,
secrétaire, A. iV., W 78.
2404. — Rapport du lieutenant de gen-
darmerie de Genne au citoyen Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal ré-
volutionnaire, déclarant qu'un heureux
hasard lui a permis d'arrêter le nommé
de Kock, étant arrivé chez lui vers midi,
il y avait à peu près deux lieures qu'il avait
quitté Passy pour se rendre à Paris, selon
son habitude, mais comme il devait ren-
trer pour dîner vers 4 heures, le capitaine
Adnet et le maréchal des logis de gendar-
merie de Passy s'embusquèrent sur son
passage et se saisirent de sa personne, quoi
qu'il fût suivi de 3 individus, armés de bâ-
tons dits de Constitution, avec des bonnets
à poil surmontés d'écarlate, qui assuré-
ment eussent été de bonne prise, s'il eût
été possible de les conduire devant le Co-
mité de surveillance, le citoyen de Kock
fut ramené à son domicile et les scellés
furent apposes chez lui en sa présence,
pendant qu'on le laissait manger un mor-
ceau, ensuite il fut conduit à la Concier-
gerie, où il fut écroué à 7 heures moins
un quart.
24 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77.
2405. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par François-Joseph Denizot,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire :
1" Louis Magnan, âgé de 42 ans, entre-
preneur de bâtiments, né à Villeneuve-
sur-Seine, demeurant à Passy, rue Pelle-
tier, n° 19, membre du Comité de surveil-
lance dudit Passy, lequel interpellé sur ce
qui s'est passé et passe encore dans la
commune de Passy, a répondu qu'Hébert
et Ronsin se rendaient fréquemment dans
556
CHAPITRE l". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
la maison du nommé Kock, banquier hol-
landais, surtout qu'Hébert y venait fré-
quemment, n'étant pas bien sûr des visites
qu'a pu y faire Ronsin;
2° Nicolas Guérin, âgé de 4G ans, né à
Passy, y demeurant, membre du Comité
de surveillance, lequel a fait connaître
que, dans le courant d'octobre dernier
(v. st.), Hébert, Hanriot, Ronsin et la femme
d'un fôurniss(!ur des armées se rendaient
très souvent dans la maison du nommé
Peureux, qu'ils arrivaient en fiacre sur les
4 heures du soir, y restaient à faire bom-
bance jusqu'à minuit, ne pouvant nous
dire les noms des autres convives, mais
assurant qu'il n'y avait qu'une femme, fort
grande, belle et d'une jolie tournure. Dé-
clare de plus qu'il est à sa connaissance
qu'Hébert et sa femme se rendaient sou-
vent chez Le Kock, banquier hollandais,
qu'il y avait une liaison étroite entre eux,
mais que la femme Le Kock se plaignait
de ce que la femme Hébert parlait trop
des affaires publiques et avait confié
qu'elle ne l'aimait guère, observant qu'elle
n'a dit cela que le jour où l'on mettait les
scellés chez elle (ladite femme Le Kock);
3° Louis Lemaire, âgé de 40 ans, demeu-
rant à Passy, blanchisseur et membre du
Comité de surveillance de ladite commune,
lequel a dit avoir souvent rencontré des
officiers supérieurs de l'armée parisienne
et de l'armée révolutionnaire, qui se ren-
daient chez le nommé Peureux avec deux
femmes, oi^i ils faisaient des orgies qui
se prolongeaient très avant dans la nuit,
observant qu'il y a près de 2 mois que ces
espèces de rassemblements n'ont plus lieu,
ne pouvant citer positivement les noms de
ces officiers, mais on lui a dit que c'étaient
Ronsin et Hanriot, ainsi qu'Hébert. Déclare
de plus qu'il a entendu dire qu'Hébert et
Ronsin venaient souvent chez Kock, ban-
quier hollandais;
4° Nicolas Devillié, âgé de 28 ans, ser-
rurier et membre du Comité révolution-
naire de Passy, lequel a dit que dans une
maison, sise rue de la Raison, appartenant
au citoyen Peureux, venaient souvent des
officiers de l'armée révolutionnaire et de
l'armée parisienne, qui y restaient jusqu'à
minuit à se divertir et chanter, n'ayant
jamais avec eux qu'une seule femme, grande
et belle, dont il ignore le nom;
5° Mathurin Mazurot, dit Marin, âgé de
54 ans, demeurant à Passy, rue de la
Raison, pâtissier-traiteur, lequel a fait con-
naître que la femme Huguenin occupait un
appartement chez le nommé Peureux, où
se rendaient très souvent Hanriot, Ronsin,
Huguenin et quatre ou cinq officiers de la
force armée parisienne, dont il ignore les
noms, qu'il leur fournissait tout ce qui re-
garde son état, ajoutant, par réflexion
concernant la maison Kock, qu'il sait
qu'Hébert et sa femme fréquentaient sou-
vent cette maison, et que la femme Moreau,
jardinière dudit Kock, nourrissait l'enfant
du Père Duchesne, laquelle femme pourra
à l'égard de cette maison donner des ren-
seignements précieux;
G" Jeanne -Marie -Françoise Tricourt ,
femme Colas, âgée de 21 ans, demeurant
à Passy, rue de la Raison, laquelle a dit
qu'ayant été employée environ 40 jours
chez la citoyenne Huguenin, elle en a passé
à peu près la moitié dans la maison du
nommé Peureux, et l'autre moitié à Paris,
rue de Grammont, au domicile alors d'Hu-
guenin, que pendant qu'elle a été à Passy
chez la femme Huguenin, son mari y ve-
nait souvent avec des officiers de l'armée
révolutionnaire, qu'elle entendait souvent
parler de Ronsin et de Hanriot, et qu'un
jour ayant dit à la femme Huguenin : Je
voudrais bien voir Hanriot, elle lui répon-
dit : On a de la peine à se procurer des pro-
visions, mais quand nous aurons un bon diner,
il y vicîidra.^ ajoutant que le Père Duchesne
venait souvent chez Kock, ainsi que sa
femme, l'ayant entendu dire plusieurs fois;
7° Claude Cramoizin, âgé de 49 ans, de-
meurant à Passy, carrier et membre du
Comité de surveillance dudit Passy, lequel
a dit qu'il était à sa connaissance que des
officiers de l'armée révolutionnaire se ren-
daient souvent dans la maison de Peu-
reux, où ils faisaient des vies du diable, et
avait ouï dire que Ronsin, Hanriot y ve-
naient, ainsi qu'un député dont on ne lui
a jamais dit le nom, qu'il sait aussi que le
Père Duchesne allait dans la maison Kock,
ne pouvant nous dire la cause de visites
aussi fréquentes;
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (DE KOCK^
557
8° Marie-Jeanne-CaLherine Projet, veuve
Gourtin, âgée de 55 ans, blanchisseuse à
Passy et portière chez le citoyen Peureux,
laquelle a dit qu'elle a vu venir beaucoup
de monde chez la ciloyenne Huguenin, qui
occupaitun appartementau premier,qu'elle
ne connaissait pas la plupart de ceux qui y
venaient, assurant cependant qu'elle y a
vu venir plusieurs fois les aides de camp
d'Hanriot et Hanriot lui-même, et qu'elle
leur a entendu chanter des chansons très
patriotes, déclarant de plus qu'elle a ouï
dire que le Père Duchène venait souvent à
Passy, mais qu'elle ne Ta Jamais vu venir
chez la citoyenne Huguenin;
9« Catherine-Rose Gourtin, âgée de 16 ans,
demeurant à Passy, rue de la Raison, la-
quelle a déposé que le Père Duchêne et sa
femme étaient amis de Kock, qu'elle avait
oui dire qu'ils y venaient souvent et qu'il
y avait toujours grande compagnie qui se
retirait généralement très tard, mais qu'il
n'est pas vrai que la jardinière ait eu l'en-
fant du Père Duchène pournourrisson. Ob-
servant qu'il est à sa connaissance que la
citoyenne Huguenin occupait une maison,
rue de la Raison, qu'elle y a vu venir Han-
riot deux fois avec ses aides de camp, (ju'il
peut se faire qu'ils y soient venus plus sou-
vent, mais qu'allant travailler au dehors,
elle peut ne pas les avoir vus, ajoutant
qu'elle a beaucoup entendu parler de Ron-
sin ;
10° Jean-Nicolas Peureux, tlgé de 50 ans,
ci-devant huissier-priseur à Paris, y de-
meurant, rue Neuve-Saint-Roch, lequel a
dit savoir par son Jardinier qu'Hébert et
sa femme allaient souvent chez Le Kock,
et que la femme d'Hébert y avait passé un
mois ou environ, mais que le nommé Vi-
gnon, rue d'Angoulème, n" 4, propriétaire
de la maison qu'occupe Kock, et la Jardi-
nière de cette maison pourraient donner
quelques éclaircissements intéressants ;
ajoute qu'ayant loué un appartement à Des-
brières, il fut fort étonné d'y voir venir
deux femmes à lui inconnues et qui au
premier abord lui parurent suspectes; il
jnonta dans l'appartement pour leur de-
mander qui elles étaient et de la part
de qui elles venaient, alors l'une d'elles
lui dit qu'elle était femme du citoyen Hu-
guenin et l'autre sa parente, et, ne con-
naissant pas Huguenin, il prit des infor-
mations sur son compte et ayant appris
que c'était un bon patriote, fournisseur
des armées, il ne fut plus inquiet, qu'il
sait aussi que pendant que Huguenin a
occupé cet appartement, Hanriot y ve-
nait souvent et qu'Huguenin lui a dit plu-
sieurs fois que Ronsin et Hanriot étaient
ses amis;
H" François- Germain BiHaut, âgé de
48 ans, officier de gendarmerie, demeu-
rant à Passy, lequel a dit que lors de l'ar-
restation de Le Kock, il entendit dire par
différents particuliers, il n'y a rien d'éton-
nant, ccst là que se rendaient Hébert, Han-
riotj lionsin et la femme d'Hébert, assurant
que les susnommés venaient très souvent
à Passy, mais qu'il ne peut indiquer d'une
façon précise l'endroit de leur rassemble-
ment;
12° Jean-Nicolas Lelu, âgé de 40 ans,
demeurant à Passy, gendarme audit lieu,
lequel a dit qu'il n'a aucune connaissance
des moyens qu'emploient les ennemis du
bien public et qu'il est assez bon patriote
pour les dénoncer et les arrêter, mais qu'il
n'a jamais su qu'il y eût des rassemble-
ments à Passy, qu'aujourd'hui qu'il en est
prévenu, il y fera la plus grande attention.
26 ventôse an II (midi).
Original signé, A. A'., W 78, n" i.
2406. — Interrogatoire sommaire subi
devant François-Joseph Denizot, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Glaude Rover, substitut de l'ac-
cusateur public, par Jean-Conrad Kock,
âgé de 38 ans, né à Heusden, en Hollande,
et réfugié en France depuis 1787, domi-
cilié à Passy, rue Ghalier, n° 31, employé
d'abord comme commis chez Girardot et
Haller et ensuite intéressé dans la maison
de commerce de Sartorius jusqu'au mois
de décembre dernier (v. st.), extrait de la
Conciergerie, auquel il est demandé s'il a
conspiré contre la République, la liberté
et la sûreté du peuple français, a répondu
jamais et que personne ne peut être plus
intéressé à la liberté de la France que
jui, et s'il a un conseil, sur sa répoi.se
00
8
CHAPITRE I^
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
négative, il lui est donné le citoyen Rou-
troue.
28 ventôse an II (une heure de relevée).
Original, signé de Kock, Denizot, Royer et
Girard, commis greffier, A. N.,W IS, n° i.
2407. — Déclaration de Pierre-Adrien
Rriaclie, perruquier, rueNeuve-de-l'Egalité,
n° 324, reçue par Jean Ardouin, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, portant
qu'après le décret qui a ordonné que les
scellés seraient apposés chez les banquiers
étrangers, le surlendemain, étant au Co-
mité de sa section, le nommé Choucart
est descendu plusieurs fois au Comité, de-
mandant le secrétaire-greffier, l'a attendu
jusqu'à ce qu'il fût arrivé et se retira avec
lui dans une pièce voisine pour conférer,
qu'il aperçut ledit secrétaire-greffier qui
entrait dans la maison de Koq et Cliouquart,
où les scellés avaient été appposés deux
jours auparavant par le même secrétaire,
qu'étant descendu chez le citoyen Rolin,
son principal locataire, il le pria de sur-
veiller la sortie dudit secrétaire jusqu'à ce
qu'il eût réuni 4 témoins à l'appui de sa
dénonciation à l'Assemblée générale, qu'il
revint avec les citoyens Fournier, tapissier
en face de la caserne de Bonne-Nouvelle,
Maxin, cordonnier, bâtiment des Filles-
Dieu, Lalotte, cordonnier, en face des de-
grés de Bonne-Nouvelle, Wolcker, canon-
nier en la caserne de Bonne-Nouvelle, qu'ils
virent en effet sortir Morin de Guérinière,
secrétaire, regardant sa démarche comme
suspecte, parce qu'il avait, à ce que l'on
a rapporté, le cachet dans sa poche, et était
resté 4 heures dans la maison ; qu'il a en
outre appris que lors de la levée des scel-
lés chez Le Koq et Choucart, il s'est trouvé
des scellés de brisés, qu'il a connaissance
qu'Hébert et Le Koq étaient familiers en-
semble, qu'ils mangeaient souvent l'un
chez l'autre, qu'on lui a dit que le nommé
Le Koq aurait prêté de l'argent au nommé
Denoyers, traiteur de la maison d'arrêt de
la Bourbe, et associé avec le nommé Le
Roide, traiteur de celle du Luxembourg;
ledit Le Koq allait souvent au café du ci-
toyen Genlien, rue Neuve-de-l'Egalité, et
il y payait du punch à plusieurs canon-
niers pour le recevoir parmi eux comme
canonnier ; que ce Le Koq était ami de
Koms, secrétaire de Mirabeau, qu'il a fait
don d'un cheval tout équipé à la section
de Bonne-Nouvelle en disant qu'il désirait
que ce cheval fût monté par le citoyen
Delgas, capitaine à l'armée révolutionnaire.
Autre déclaration de Jean Rolin, mar-
chand devins, rue Neuve-de-l'Egalité, n° 34,
reçue également par Jean Ardouin, juge au
Tribuno.l révolutionnaire, lequel dit qu'il
sait qu'à la suite de l'apposition des scellés
chez les nommés Chouquart et Le Koq, ban-
quiers à Paris, les citoyens Lefèvre, com-
missaire civil, et Morin de Guérinière, se-
crétaire de la section, entrèrent deux jours
après dans cette maison, à 2 heures après-
midi, etn'en sortirentqu'àôheures du soir,
que cette conduite lui ayant paru suspecte,
il a, conjointement avec les citoyens
Briache, Maxin et autres, fait une dénon-
ciation à l'Assemblée générale de la sec-
tion, qu'il a été chargé de vérifier les pro-
cès-verbaux rédigés lors de la reconnais-
sance et levée des scellés, et qu'il a su
qu'il y avait eu des scellés brisés; qu'il a
vu sortir plusieurs fois des petits barils
qui ont été conduits à la Messagerie, qu'il
suppose que ces barils étaient remplis d'or
et d'argent destiné aux ennemis de la
République; que quelques-uns de ses ca-
marades canonniers lui ont dit que Le Koq
voulait entrer dans leur compagnie, qu'il
recevrait le traitement de l'armée révolu-
tionnaire et qu'il le consommerait avec
eux, que lui déclarant a eu quelques con-
testations à cet égard, parce qu'il leur
disait qu'il ne fallait pas recevoir cet aris-
tocrate.
28 ventôse an II (1 heure 1/2 de relevée).
Original signé, A. AT., W 78, n» 4.
2408. — Procès-verbal de transport de
Pierre-André Coffinhal, juge au Tribunal
révolutionnaire, accompagné d'Antoine-
Quentin Fouquier-Tinville, accusateur pu-
blic, et de N. Fabricius, greffier du Tribu-
nal, au domicile de Jean-Conrad de Kock,
banquier, rue Chalier, à Passy, recon-
naissance et levée des scellés apposés par
lescitoyensJean-Honoré Boudgoust et Jean-
Baptiste Bouchot, membres du Comité ré-
volutionnaire de la commune de Passy, et
AHUESTATiON DES HÉBERÏISTES (PROLY)
559
enlèvement des papiers trouvés dans deux
secrétaires et un bureau, pouvant servira
l'instruction du procès intenté audit de
Kock, pour être remis à Taccusateur pu-
blic du Tribunal.
29 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original, signé de Boudgoust, Bouchet et N.
Fabricius, A. N., W 76, n« 12.
2409. — Déclaration de Sulpice Hugue-
nin, âgé de 29 ans, ci-devant inspec-
teur des fermes et administrateur de l'ha-
billement des troupes de la République,
demeurant rue Popincourt, n° 6, reçue par
François-Joseph Denizot, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, portant qu'il n'a
aucune connaissance positive des difTé-
rentes manœuvres employées par les mal-
veillants pour affamer Paris, que, s'il en
avait connu, il aurait été le premier à les
livrer au glaive de la loi, et que, par rap-
port à la conspiration, il dit connaître
quelques-uns des prévenus, sans avoir eu
de relations particulières avec eux, qu'ayant
accepté un logement à Passy pour raison
de santé, il a eu le plaisir de recevoir
quelques amis connus pour bons patriotes,
tels qu'Hanriot, Nicolas et Deschamps;
Ronsin et Hébert n'y étant jamais venus,
quoique ce dernier vînt souvent à Passy
et que sa femme y ait fait quelque séjour
chez un particulier dont il ignore le nom,
ajoutant qu'Hébert et Vincent ont toujours
été ses ennemis déclarés.
29 ventôse an II (6 heures du soir).
Original signé, A. N., W 78, n" 4.
7. pROLY (Pierre-Jean-Berthold), né-
gociant.
2410. - Arrêté des Comités de salut
public et de sûreté générale réunis, or-
donnant l'arrestation des nommés de
Batz, Benoît, Proly, Dubuisson, Simond,
Duroy et Boyd, banquiers, et leur incar-
cération dans les maisons de détention de
Paris, sans pouvoir communiquer entre
eux, ni avec personne, verbalement ou
par écrit, et l'apposition des scellés sur
leurs papiers.
27 brumaire an II (3 heures du matin).
Original, signé de Billaud Varenne, A; Prieur,
Carnot, R. Lindet, Voulland, B. Barère, Du-
barran, Robespierre, Gulfrov, Louis, du Bas
Rhin, Jagot et Amar, A. N., W 96, n" 9
(pièce 9i).
2411. — Procès-verbal de transport du
citoyen Jacquin, membre du Comité révo-
lutionnaire de la section Le Peletier, en
vertu d'un ordre de l'administration de
Police, rue Vivienne, n° 55, au domicile
du citoyen Proly, à l'eflet de le mettre en
état d'arrestation, et le portier de la mai-
son ayant déclaré que Proly était absent
depuis quelque temps, apposition des
scellés sur la porte de son appartement,
au 3c étage, au fond de la cour.
28 brumaire an IL
Copie conforme, A. N.^ W 76, n° 9.
2412- — Rapport des inspecteurs de
police Monteils, Moreau et Bayard, char-
gés de rechercher Prçly, constatant que
depuis la veille il n'est pas rentré dans
son nouveau domicile de la rue Vivienne,
n° 55, et qu'ils se sont transportés, rue
de Grammont, chez la citoyenne Dubuis-
son, femme de l'un des amis de Proly,
lequel, divorcé, habite rue Saint-Honoré,
n» 273, dans la maison du citoyen Goyard,
près de Saint-Roch, où Proly se rend très
souvent et 011 se réunit une société d'amis,
enfin ajoutant que Desfieux doit connaître
la demeure actuelle de Proly, avec lequel
il est d'intelligence.
28 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 7G, n° 9.
2413. — Rapport des inspecteurs de
police Brigallant, Guiard et Moussel, jeune,
déclarant qu'ils espèrent découvrir Proly
sous peu, s'il est à Paris, attendu que Des-
fieux, son ami intime, qui le logeait et qu'ils
ont fait suivre, après plusieurs marches et
contremarches, est entré rue Vivienne au
domicile dudit Proly, a monté les escaliers
sans parler au portier, ce qui ferait croire
que Proly pourrait être caché dans cotte
maison, ou que Desfieux n'ignore pas
absolument sa résidence, ajoutant que le
Proly, de la rue Vivienne, n° 55, a été ser-
gent-major de la section Le Peletier, mais
n'y couche point depuis quelques jours,
bGO
GHAPJTHE V. — JOUniNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
on sait toutefois qu'il avait une maîtresse,
domiciliée à Ménilmonlant.
Sans date (le"" frimaire an II).
Original signé, A.fi., W76, n» 9 (pièce G 1).
2414. — Rapport de police concernant
de Balz, Benoît, Proly, Dubuisson, Duroy
et Boyd, constatant, en ce qui concerne
Proly, que les scellés sont apposés sur son
appartement, rue Vivienne, n° 55, qu'on
ne peut le rejoindre, qu'il avait une maî-
tresse qui demeurait à Ménilmonlant. Au
dire de Desfieux, Proly serait parti pour
s'embarquer, et Desfieux a ajouté que s'il
était à sa place, il en ferait autant.
lei" frimaire an II.
Minute non signée, A. N., W 76, n" U
(pièce 02).
2415. — Rapport de l'inspecteur de po-
lice Simon, qui a déclaré s'être transporté,
la veille, chez Desfieux, qui habite la ci-
devant Maison de secours, rue des Filles-
Saint-Thomas, et avoir tout fait pour lui
arracher le secret du lieu où s'est retiré
Proly, lequel Desfieux a déclaré que, de-
puis l'apposition des scellés, il ignorait oii
il pouvait se trouver, l'ayant d'ailleurs in-
vité à cesser ses visites et cherchant à con-
vaincre ledit inspecteur qu'il l'avait com-
plètement perdu de vue, les informations
prises dans le voisinage n'ont permis de
trouver aucunes traces de l'évasion de Proly.
2 frimaire an II.
Original signé, A.N., W 70, no 9 (pièce 49).
2416. — Procès-verbal de transport des
citoyens Simon et Ferté, membres du Go-
mité révolutionnaire de la section de la
Montagne, accompagnés des inspecteurs
de police Brigallant et Mellet, rue Neuve-
Saint-Roch, n° 130, en l'appartement au
second étage occupé par le citoyen bom-
pard, ancien domestique de Proly, et sa
maîtresse, Catherine-Victoire Olivier, per-
quisition y opérée, qui a amené la décou-
verte de 5,000 livres en assignais, conte-
tenues dans plusieurs cassettes, d'une
bourse contenant 6 écus de 3 livres, 1 pièce
de 24 sols, 12 doubles louis d'or de 48 li-
vres et 8 autres louis d'or de 24 livres, qui
ont été laissés à la citoyenne Olivier aveb
110 livres pour ses besoins, en outre de
différents papiers se trouvant dans une ar-
moire, deux malles, une cassette, avec ap-
position des scellés sur les cassettes, au
nombre de cinq, enlèvementdes papiers et
correspondances, qui ont été renfermés
dans une serviette et emportés à l'admi-
nistration de Police, où a été conduite
également la citoyenne Olivier, après l'ap-
position des scellés sur la porte d'entrée
du logement.
3 frimaire an II.
Copie conforme, A.N.,W 76,n°9 (pièce 98).
2il7. — Procès-verbal de comparution
devant Jean -Antoine Delorme, commis-
saire de police de la section Le Peletier,
du domestique de Proly, arrêté au mo-
ment où il entrait dans la maison habitée
par ledit Proly et Desfieux, rue des Filles-
Saint- Thomas, n" 82, et interrogatoire
subi par ce domestique, François Bompard,
faisant le comniercc des tableaux depuis
environ 15 mois, époque à laquelle il a
quitté le citoyen Proly, mais ayant continué
son service auprès de lui, le rasant, le
peignant et en recevant un salaire comme
perruquier, lequel a déclaré l'avoir vu
passer la dernière fois rue Vivienne, n*» 5, où
Proly avait pris un logement, et qu'il allait
souvent à la campagne ; invité à se fouil-
ler, ledit Bompard a exhibé 2,725 livres
en assignats, provenant, a-t-il dit, de ses
épargnes, et un billet qu'il a déchiré en
neuf morceaux, sans donner aucune expli-
cation de cet acte.
3 frimaire an II.
Copie conforme, signé Delorme, A. A''. ,W7G,
n" 9 (pièce 99).
2418. — Interrogatoire subi devant Cail-
lieux et Laurent, administrateurs du Dé-
partement de Police, par François Bom-
pard, âgé de 30 ans, faisant le commerce
des tableaux depuis 15 mois, domicilié rue
Neuve-Saint-Roch, n° 130, lequel a déclaré
que les meubles garnissant l'appartement
qu'il occupe lui appartiennent, sauf deux
petites cassettes, propriété de Proly, dont
l'une renferme un contrat d'union entre
Proly et Régnier concernant un journal *
qu'ils faisaient, une armoire et une malle
ARRESTATION DES HÉÎ3ERTTSTES (PROLY)
561
appartenant à Catherine-Victoire Olivier,
ci-devant femme de chambre de la vicom-
tesse d'Hervilly, qui vit avec lui et qu'il se
propose d'épouser. Ledit Bompard, ancien
domestique de Proly, inlerrogé sur les re-
lations de son maître, a répondu que Proly
allait quelquefois chez Pérouteau, ban-
quier, rue Montmartre, à côté du passage
du Saumon, chez Moynat, courtier, rue du
Faubourg-Poissonnière, n" 5, chez Hérault
de Séchelles, rue Basse-du -Rempart, chez
Busscher et Champgrand, Maison-Egalité,
no 9, chez la femme Poussin, rue des
Filles-Saint-Thomas, n° JO, chez Germain,
Lenoir et Porteau, courtiers ou agents de
change, chez Sainte-Foy, Maison Egalité,
chez Régnier, à Versailles, près la grille du
Dragon, chez Barreau, rue Neuve-des-Pe-
tits-Champs, n° 77, chez Tassin, banquier,
même rue, et Boucher, agent de change,
petite rue Saint-Roch, n° 4, et sur la ques-
tion à lui posée pourquoi il emportait de
chez Desfieux un paquet de haides, a ré-
podu que c'était pour se nantir de ce qui
lui était dû. A la suite de l'interrogatoire,
se trouve une décision des administrateurs
de Police, aux termes de laquelle, consi-
dérant que le citoyen Rompard peut être
soupçonné de vouloir receler la demeure
du citoyen Proly, ou de l'avoir volé de ses
hardes pour se payer par ses mains, ils
ordonnent son incarcération au secret le
plus rigoureux, jusqu'à ce que l'adminis-
tration puisse découvrir la demeure du-
dit Proly.
3 frimaire an II.
Original signé, A. A'., W 76, n° 9 (pièce ICO).
2419. — Interrogatoire subi devant
D.-E. Laurent et Heussée, administrateurs
au Département de Police, par Catherine-
Victoire Olivier, âgée de 32 ans, ci-devant
femme de chambre de la vicomtesse d'Her-
villy, demeurant à Paris, rue Neuve-Saint-
Roch, avec le citoyen Bompard, actuelle-
ment détenu à la Mairie, au sujet de ce
qu'a fait ledit Bompard, depuis qu'il a
quitté Proly, dont il était le valet de cham-
bre, laquelle a déclaré que ledit Rompard
s'était associé avec un de ses cousins,
marchand de tableaux et d'autres objets
de curiosité, qui est parti pour la Ven-
T. X,
dée, qu'il avait l'habitude, à cause de sa
fréquentation des ventes, de porter avec lui
beaucoup d'argent, et qu'il pouvait avoir
1,200 livres à 2,000 francs. Ladite Olivier,
interrogée suit* la demeure du citoyen Des-
fieux, a dit l'ignorer, ajoutant que ledit
Bompard et elle ne fréquentaient per-
sonne, avec décision des administrateurs
de Police, ordonnant, après en avoir référé
au Comité de sûreté générale, que ladite
Olivier sera conduite à la Petite Force.
4 frimaire an IL
Original signe, A. N., W 76, n° 9 (pièce
69 bis).
2420. — Procès-verbal de transport de
Philippo-IIenri-Rosquin et Jean-Raptisle
Ronnot, officiers municipaux de Versailles,
en vertu des ordres de la Commune de
Paris, chez le citoyen Jacques-Marie-Jo-
seph Régnier, rue Reaurepaire, n°6, lequel,
interpellé sur ses relations avec le nommé
Proly, a dit qu'il le connaissait depuis la
fin de 1789, que c'était au Palais-Royal
qu'avait commencé leur connaissance et
qu'ils s'étaient vus 8 ou 10 fois, mais que
Proly s'étant absenté lors des troubles du
Rrabant, il ne l'avait revu que vers le mois
d'octobre 1790, que Proly ayant désiré voir
les membres de l'Assemblée coloniale de
Saint-Domingue, il l'avait mis en relations
avec quelques-uns d'entre eux, et qu'a-
lors ils s'étaient vus une douzaine de
fois ; qu'à cette époque Proly ayant formé
le projet de fonder un journal intitulé
le Cosmopolite, lui proposa de fournir la
moitié des fonds nécessaires à l'achat des
presses et objets y relatifs, que lui Régnier
remit au nommé Jansen, imprimeur, cloître
Saint-Honoré, la somme de 2,o00 livres
pour sa part, que ce journal parut pen-
dant environ 4 mois, après lequel temps
ledit Jansen traita avec un autre particu-
lier, qu'au 15 décembre 1791, époque de
l'apparition du journal, Proly prit une
portion du logement dudit Régnier, rue
de Valois, qu'ayant quitté Paris le 6 sep-
tembre 1792, il ne revit Proly qu'une seule
fois dans le courant de mars 1793 à l'hôtel
des Bains, rue de Richelieu; lesdits com-
missaires étant ensuite entrés chez la
citoyenne Ménage, où s'était trouvé le
36
562
CHAPITRE I*^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
citoyen Régnier, l'interrogèrent au sujet
du citoyen Proly, qu'elle a déclaré n'avoir
jamais vu, ni connu, ni rencontré, que
connaissant toutefois les relations de Ré-
gnier et de Proly et sachant que ce dernier
était membre des Jacobins de Paris, elle
lui avait écrit pour lui demander les moyens
à employer afin de convaincre de son pa-
triotisme, mais qu'elle n'avait reçu aucune
réponse.
4 frimaire an II.
Copie conforme à la minute, signée, A. N.,
W 76, n° 9.
2421. — Mandat d'amener délivré par
Heussée et Laurent, administrateurs au Dé-
partement de Police, contre le citoyen Bou-
cher, agent de change, petite rue Saint-
Roch, no 4, et réquisition au commissaire
de pohce de la section à l'effet de recher-
cher chez ledit Boucher la personne du ci-
toyen Proly, en vertu d'ordre du Comité
de sûreté générale, avec déclaration du
Comité de surveillance révolutionnaire de
la section de Brutus, portant que le man-
dat en question n'a pu être exécuté en rai-
son de l'absence dudit Boucher.
4 frimaire an II.
Originaux signés (2 pièces), A. N., W 76,
n" 9.
2422. — Procès-verbal de transport de
Simon Jacob et François Chevalier, mem-
bres du Comité révolutionnaire de la sec-
tion de Brutus, par ordre de l'administra-
tion de Police, rue Ncuve-Saint-Roch, n°4,
au domicile du citoyen Boucher, perqui-
sition en règle sans découvrir le citoyen
Proly, et remise de la personne du citoyen
Boucher au citoyen Chardon, commandant
de la force armée de la section de Brutus,
pour le conduire devant les administra-
teurs de Police.
4 frimaire an II.
Original signé, A. iV., W 76, n» 9.
2423.— Interrogatoire subi devant Men-
nessier et Laurent, administrateurs de la
Police, par Pierre Boucher, âgé de 40 ans,
ci-devant négociant, demeurant petite rue
Saint-Roch, n° 4, au sujet de ses rela-
tions avec le citoyen Proly, lequel a dé-
claré en avoir eu de 1785 à 1787, en qua-
lité d'agent de change, et que depuis leur
cessation d'affaires, il a rencontré diverses
fois et à des époques éloignées ledit Proly,
qui lui a demandé à dîner pour lui et plu-
sieurs patriotes, qu'il l'a reçu environ 6 fois
depuis deux ans avec les citoyens Saint-
Just, Bentabole, Chaudron-Roussau, Fabre
d'Eglantine, etc., notamment 3 ou 4 fois
depuis le retour de Proly de la Belgique,
que celui-ci est venu le voir une fois à la
campagne, avec un juré du Tribunal révo-
lutionnaire, nommé Sempronius-Gracchus
Vilate ; ajoutant que Proly ne lui a jamais
écrit et que lui, Boucher, n'a jamais été le
voir à son domicile, si ce n'est qu'il y a un
mois, il se rendit chez Desfieux, et que
le motif de celte visite était que, Desfieux
et Proly ayant projeté une partie à la
campagne dudit Boucher, celui-ci était
allé trouver Desfieux pour en concerter les
préparatifs. En réponse à la question à lui
posée si, parmi les convives amenés par
Proly, se trouvaient de Batz, Benoist, Du-
buisson, Simon, Duroy, Boyd, Desfieux,
Régnier, Pereyra et les femmes Simon,
tante et nièce, a déclaré qu'il n'était venu
chez lui que Dubuisson, Desfieux et Pe-
reyra, les autres étant inconnus de lui,
ordre des administrateurs de Police de pla-
cer auprès du citoyen Boucher un patriote,
qui restera auprès de sa personne et l'ac-
compagnera où ses affaires l'appelleront,
et de disposer dans son appartement une
chambre sans meubles sujets à perquisi-
tion, où il habitera.
4 frimaire an II.
Original signé, A. iV., W 76, n° 9.
2424. — Mandat d'amener délivré par
les administrateurs du Département de Po-
lice à l'inspecteur de police Monssel contre
le citoyen Busscher et son domestique,
demeurant Maison Egalité, n° 18, pour
répondre aux interpellations qui leur se-
ront faites, avec ordre au commissaire de
police delà section de procéder à une per-
quisition à l'effet de se saisir de la per-
sonne du nommé Proly.
4 frimaire an II.
Original, signé de Heussée et Laurent, A. iV.,
W 76, n° 9 (pièce 93).
ARRESTATION DES HÉ6ERTISTES (PROLt)
h6â
2425. — Procès-verbal de transport de
Joseph-Nicolas Cohendet, commissaire de
police de la section du Faubourg-Mont-
martre, accompagné de l'inspecteur de
police Pasquis, au domicile du citoyen Le-
noir, artiste, ci-devant courtier de change,
rue du Faubourg-Montmartre, n° 1039, à
l'effet d'y perquisitionner et rechercher la
personne du citoyen Proly, opération res-
tée sans résultat, Proly ou tout autre sus-
pect n'y ayant été trouvé, de plus le citoyen
Lenoir a déclaré ne pas connaître la de-
meure dudit Proly depuis qu'il a quitté a
rue des Filles-Saint Thomas.
4 frimaire an II.
Original signé, A. iV., W 76, n» 9 (pièce 72).
2426. — Procès-verbal de transport du
citoyen Toublanc, commissaire de police
de la section de la Montagne, sur réquisi-
tion du nommé Moussel, inspecteur de po-
lice. Galerie de la Maison Egalité, n° 18, au
troisième étage, en l'appartement occupé
par le citoyen Busscher, qui a été trouvé
au lit, se disant incommodé, lequel inter-
pellé a déclaré que le citoyen Proly ne se
trouvait pas chez lui, mais que malgré son
incommodité il allait se lever, et, sans
tenir compte de cette réponse, il a été pro-
cédé à une perquisition en règle et à la
recherche du nommé Proly, même dans
un petit grenier au-dessus de l'apparte-
ment, puis à l'examen des papiers et cor-
respondances du citoyen Busscher, qui ont
été renfermés dans deux carions, confiés
à l'inspecteur Moussel pour les remettre
aux administrateurs de Police.
5 frimaire an II (7 heures du matin).
Copie conforme, signée de Toublanc, A. N.,
W 76, n» 9 (pièce 92).
2427. — Rapport des inspecteurs de po-
lice Roussel, Guiard et Brigallant, duquel
il résulte qu'informations prises, ils ont
découvert à Ménilmontant une maison oc-
cupée par la citoyenne Gougenot, qui y
vivait avec un particulier, que l'on présu-
merait être Proly, et annonçant qu'ils con-
naissent sa demeure et qu'ils sauront, le
jour même, si c'est effectivement Proly qui
vivait avec elle.
5 frimaire an II»
Original signé, A. iV., W 76, n° 9 (pièce 5ô).
2428. — Procès-verbal de transport de
François-Claude Maisoncelle, commissaire
de police de la section de Brutus, en vertu
d'ordre des administrateurs de Police, rue
du Gros-Chenet, n° 2, au domicile du ci-
toyen Germain, où il a été procédé à une
perquisition exacte, tant de ses papiers,
parmi lesquels il ne s'est rien trouvé de
suspect, que de la personne du nommé
Proly, avec injonction audit Germain de
comparaître devant les administrateurs de
Police.
5 frimaire an II.
Original signé, A. iV., W 76, n° 9 (pièce 70).
2429. — Interrogatoire subi devant les
administrateurs au Département de Police,
Godard et Cordas, par Louis-Michel Ron-
dot, âgé de 51 ans, domestique depuis 20
ans au service du citoyen Busscher, Mai-
son Egalité, n" 18, au sujet des relations de
son maître avec Proly et Desfieux, qui ve-
naient quelquefois chez le sieur Busscher,
lequel fréquentait surtout des artistes et
des marchands de tableaux et d'estampes,
ledit Rondot déclare avoir vu Proly pour
la dernière fois, il y a 9 à 10 jours, prendre
une tasse de café le matin pour déjeuner
et ne l'avoir pas revu depuis, en oulre
ignorer où se trouvent actuellement Proly
et son domestique Bompard.
6 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Godard et Cordas,
A.iV., W 76, no 9 (pièce 30).
2430. — Interrogatoire subi devant les
administrateurs au Département de Police,
Cordas et Godard, par Nicolas-Joseph-Joa-
chim de Busscher, âgé de 60 ans, né à
Bruxelles, vivant de son revenu à Paris
depuis 1791 , demeurant Palais-Egalité, n° 3,
et actuellement détenu dans les prisons de
la Mairie, au sujet de ses relations avec
Proly, lequel a déclaré le connaître dès
son enfance, qu'il l'a vu pour la première
fois à Paris chez l'ambassadeur Mercy, que
depuis cette époque, ils se sont liés d'a-
mitié, surtout depuis le retour de Proly
d'un voyage d'Italie, et que leurs relations
sont devenues encore plus intimes depuis
que Proly s'était logé dans une maison où
se tenait le Club des Arcades, voisine de
la sienne, et que le lien qui les unissait
m
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
résidait dans l'intérêt qu'ils prenaient tous
deux à la première révolution de Belgique
et à la prospérité de la Révolution fran-
çaise; ajoute qu'il a vu, il y a 8 à 9 jours
Proly, qui était venu le matin lui deman-
der à déjeuner; qu'il voyait habituellement
Proly chez lui ou chez Desfieux, où se
réunissait le soir une société, composée
de Lafaille et Coindre, agents de change,
Benlabole, député, et Pereyra. Interrogé
sur ce qu'il faisait le 10 août 1792, a ré-
pondu qu'il se trouvait avant 11 heures du
matin dans le jardin des Feuillants avec
des patriotes afin de savoir les suites de la
Révolution, et au sujet de ses relations
avec les nommés Perouteau, Hérault de
Séchelles, Champgrand, Lenoir, Porteau,
Sainte-Foy, Régnier, Tassin et Boucher, a
déclaré connaître Perouteau comme ban-
quier, Hérault de Séchelles comme député,
pour l'avoir vu avec des patriotes tant
chez lui qu'ailleurs, Champgrand comme
logeant dans la maison de Proly et comme
ayant été dîner chez lui plusieurs fois,
Porteau père, pour avoir été une fois chez
lui avant le 10 août 1792, Sainte-Foy, pour
l'avoir fréquenté à Neuilly, lorsqu'il était
intendant du comte d'Artois, par consé-
quent avant la Révolution, et à l'occasion
d'un procès du prince de Ligne, Tassin
pour l'avoir vu chez son oncle, et Boucher
pour avoir dîné trois ou quatre fois chez
lui avec plusieurs patriotes, du nombre
desquels était Proly.
Sur la représentation audit Busscher par
les administrateurs de Police de deux car-
tons remplis de papiers et correspondances,
après avoir procédé à leur examen, lesdits
administrateurs ont constaté que depuis
longtemps ledit Busscher entretenait des
correspondances avec les ennemis de la
République, particulièrement avec l'impé-
ratrice de Russie et autres, de même avec
des contre-révolutionnaires, tels que Gen-
sonné, Vergniaud, Guadet, Grangeneuve
et autres conspirateurs de cette trempe,
de plus qu'il résulte de l'interrogatoire subi
par ledit Busscher qu'il n'a cessé d'être en
correspondance et en intimité avec le
nommé Proly, décidant en conséquence
que ce Busscher et Louis-Michel Rondot,
son domestique, seront dénoncés à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire
auquel seront envoyés les interrogatoires,
les procès-verbaux ainsi que les deux car-
tons pleins de lettres, et que ces deux in-
culpés seront incarcérés à Sainte-Pélagie.
6, 7 frimaire an II.
Copie conforme, signée de Godard et Cor-
das, A. N., W 76, n° 9 (pièce 91).
2431. — Interrogatoire subi devant D.-E.
Laurent, administrateur de la Police, par
Jean-Claude Moynat, âgé de 31 ans, né à
Lyon, ci-devant agent de change auprès
de la Trésorerie nationale, et demeurant à
Paris depuis 7 ans, rue du Faubourg-Pois-
sonnière, n" 5, actuellement détenu à la
Mairie, au sujet de ses relations avec Proly,
a répondu le connaître depuis deux ans,
l'ayant souvent vu à la Bourse, mais n'avoir
point fait d'opérations de banque avec lui,
que dans cet intervalle, il est venu manger
environ 15 fois chez lui, la dernière fois, il
y a environ 3 semaines ou un mois, et
qu'il venait toujours seul, que pendant ces
dîners, il était rarement question de poli-
tique, que seulement, lors de leur der-
nière entrevue, Proly lui remit un discours
imprimé, qu'il lui dit avoir fait pour Des-
fieux, et qui fut prononcé par celui-ci dans
la section Le Peletinr à l'occasion de la
fêle de Marat. Il est demandé audit Moy-
nat s'il sait depuis quand Proly est absent
et dans quel endroit il peut être, a répondu
qu'il l'ignore; à lui demandé également
s'il connaît quelques personnes en rela-
tions d'amitié ou d'affaires avec Proly, ou
quelques femmes auxquelles il fût attaché,
a déclaré ne connaître ni les amis ni les
amies de Proly sous aucun rapport. A lui
demandé s'il connaît le domestique de
Proly et s'il peut dire son nom, a répondu
qu'il le connaît et qu'il s'appelle Bompard,
et a déclaré ne point connaître les nommés
Busscher, Champgrand, de Balz, Benoist,
Dubuisson, Simon, le député Duroy, Boyd,
Desfieux, Régnier, de Versailles, Pereyra,
les femmes Simon, tante et nièce, a dit seu-
lement avoir fait des affaires pour la Tré-
sorerie avec le banquier Boyd et savoir
que Dubuisson et Pereyra étaient très liés
avec Proly, mais ne s'être jamais trouvé
en leur compagnie; avoir rencontré deux
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (PROLY)
i6t
1
fois Desfieux chez Proly, avec décision des
administrateurs de Police, portant que la
perquisition faite chez le nommé Moynat,
Faubourg Poissonnière, n'a rien révélé de
suspect touchant la Révolution, au con-
traire qu'il n'a été trouvé que des cerlifi-
cats de la Trésorerie nationale, où il a été
employé, qui sont à son avantage, et or-
donnant sa mise en liberté.
7 frimaire an II.
Original signé, A. N.,W 70, n» 9 (pièce 74) .
2432. — Interrogatoire subi d-evant Go-
dard et D.-E. Laurent, administrateurs de
la Police, par Dominique Lenoir, âgé de
28 ans, né à Lyon, artiste, ci-devant cour-
tier de change, demeurant rue du Fau-
bourg-Monlmarlre, n° 1039, au sujet de
ses relations avec Proly, lequel a déclaré
n'avoir été en rapport avec lui que pour
des aflaires de banque jusqu'au commen-
cement de 1790, alors que Proly était ban-
quier, qu'il n'a jamais accepté ni rendu
de l'epas et n'a pas mangé avec lui dans
d'autres maisons, ajoutant, au sujet des
personnes qui connaissaient Proly dont
les noms lui sont indiqués, qu'il a vu de
Ratz chez le citoyen Duruey, mais n'a eu
aucune entrevue avec lui, ni là ni ail-
leurs, qu'il a connu Boyd, étant forcé par
son état de courtier d'aller chez lui, mais
n'a jamais fait société avec lui et ne con-
naît Desfieux que de vue, et au sujet des
autres personnes avec lesquelles Proly
aurait été en relations, a répondu que
Proly voyait fréquemment Hérault de Sé-
chelles et que c'est la seule de ses rela-
tions dont il ait connaissance, avec déci-
sion des administrateurs de Police, portant
que l'examen de la personne et des pa-
piers de Lenoir n'a rien révélé de suspect
et ordonnant sa mise en liberté.
9 frimaire an II.
Original signé, A. A\, W76, n» 9 (pièce 73).
2433. — Interrogatoire subi devant E.-D.
Laurent, administrateur au Département
de Police, par Marie-Rose Camus, femme
de Michel Farcy, revendeuse d'etfels à la
Halle, détenue à la Mairie, à laquelle il est
demandé si elle a connu un nommé Proly,
étranger, depuis longtemps en Fraace, et
qui a fait un grand commerce, ainsi qu'un
certain François Bompard, demeurant rue
Neuve-Sainl-Roch, n° 130, et qui a déclaré
ne connaître ni l'un ni l'autre.
12 frimaire an II,
Original signé, A. A'., W 76, n» 9 (pièce 7G).
2434. — Procès-verbal de transport à la
Conciergerie des administrateurs au Dé-
partement de Police, Godard et Cordas, et
interrogatoire y subi par le nommé Fran-
çois Bompard, auquel il est demandé s'il
veut ou peut indiquer l'endroit oi^i se trouve
Proly, et qui a répondu qu'il l'ignore, mais
que si l'administration veut lui assurer la
liberté, il se mettra à sa recherche et se
flatte, si Proly est à Paris ou dans les en-
virons, de le trouver et de le livrer à l'ad-
ministration de Police; il lui est encore
demandé s'il connaît le nommé Champ-
grand, qui se fait passer pour marquis, et
si Proly n'allait pas fréquemment chez ce
Champgrand jusqu'au moment de sa dis-
parition, à quoi ledit Bompard a répondu
qu'il y allait souvent, mais croit que c'était
plutôt pour la fille que pour le père, et sur
la question à lui posée si Proly n'avait pas
l'intention de l'épouser, a répondu qu'il ne
le présumait pas, parce que son maître
détestait le mariage; il lui est encore de-
mandé s'il connaît la citoyenne Poussin, a
répondu qu'il la connaît depuis environ
4 ans, pour avoir demeuré avec Proly chez
elle, l'espace de 6 mois, rue des Filles-
Saint-Thomas, n° 10, qu'alors elle tenait
des filles, mais qu'il y a fort longtemps
qu'il ne l'a vue, pour l'avoir rencontré
quelquefois dans les rues, et qu'il ne sait si
son maître a continué de fréquenter ladite
Poussin; au sujet des relations de Proly
avec le nommé Busscher, répond avoir en-
tendu dire à son maître qu'ils se connais-
saient depuis 25 ans, que Proly le voyait
assez fréquemment, et que peu de jours
avant son départ, il fut envoyé par Proly
chez ledit Busscher pour le prévenir de sa
visite.
25 frimaire an II.
Original, signé de Bompard, A. iV., W 7G,
n° 9 (pièce 112).
Au-dessous se trouve une décision des admi-
nistrateurs de Police, en date du !«■" germinal,
portant que cet interrogatoire, ainsi que toutes
566 CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
les pièces relatives à l'affaire Proly, seront en-
voyées à l'accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire.
2435. — Lettre de F. Bompard, écrite de
la Conciergerie à Tadministration de Po-
lice à la Mairie, déclarant que, si le Con-
seil assemblé veut lui accorder une petite
audience et l'aider dans ses recherches,
en joignant quelques réflexions à celles
qu'il a communiquées à l'administrateur
qui est venu l'interroger de nouveau, il se
fait fort en 8 jours de découvrir le citoyen
Proly, et, si sa proposition n'est pas agréée,
priant de lui faire donner les objets de
première nécessité, étant sans argent,
sans linge et obligé de recourir à l'assis-
tance d'autrui.
Sans date {\^^ nivôse an II).
Original signé, A. iV., W76,no9 (pièce 1 13).
2436. — Interrogatoire subi devant les
administrateurs au Département de Police,
Godard et Cordas, par le nommé Champ-
grand, détenu en la chambre d'arrêt de la
Mairie, lequel a déclaré se nommer Charles-
Jean Goury-Champgrand, âgé de 63 ans,
ancien lieutenant-colonel de dragons, re-
tiré depuis 8 ans, demeurant à Paris, Jar-
din Egalité, n» 9, n'étant sorti de Paris que
pour aller à Saint-Mandé travailler sur un
bien national qu'il a acquis depuis un an;
interrogé sur ses relations avec le citoyen
Proly, a répondu qu'il y a sept ans il le voyait
souvent, étant logé dans la même maison
du citoyen Coradza, mais que depuis il ne
lui avait parlé dix fois ; il lui est demandé
si Proly n'était pas venu depuis peu et n'a-
vait pas mangé chez lui, a répondu qu'il y
avait dîné trois fois, savoir, une fois avec
Fabre d'Eglantine, député, et son frère,
officier de hussards, et les autres fois il dîna
avec la fille du répondant, la citoyenne et
le citoyen Grétry. Il lui est demandé s'il a
connaissance du lieu où peut se trouver
actuellement Proly, a répondu que s'il le
savait, il demanderait main-forte pour le
faire arrêter. Interrogé sur ses relations
avec le nommé de Busscher, a répondu
qu'il le connaît depuis environ sept ans,
au sujet d'acquisitions de tableaux, et que
ce Husscher venait assez fréquemment chez
lui pour entendre ses enfants faire de la
musique. Questionné sur ses relations avec
un certain Jules Guelnock, qui va fré-
quemment chez lui, a répondu que cet in-
dividu est le cidevant prince de Rohan-
Rochefort, qui a pris à bail de la Nation
les fermes de Rochefort appartenant jadis
à son père, où il fait le métier de cultiva-
teur, et que leurs relations se sont bor-
nées à des échanges et marchés de bes-
tiaux et d'arbres.
1'^ nivôse an II.
Original signé, A. iV,, W76, n°9 (pièce 109).
2437. — Arrêté du Comité de salut pu-
blic, autorisant le Comité révolutionnaire
de la section Le Peletier, dans laquelle le
nommé Proly avait son domicile, à en-
voyer un ou plusieurs de ses membres
pour faire saisir ledit Proly dans tous les
points des environs de Paris où le Comité
pourra croire qu'il se tient caché, d'après
les renseignements qu'il a déclaré avoir
reçus ou qu'il pourrait se procurer.
9 nivôse an II.
Extrait, signé de Barère, CoUot d'IIerbois,
Billaud-Varenne et Carnot, A. N., F"? 4744»^
2438. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant l'arrestation et l'incar-
cération du nommé Proly, comme homme
vraiment suspect, par les soins du citoyen
La Rivière, membre du Comité révolu-
tionnaire de la section Le Peletier, qui
est autorisé à prendre toutes les mesures
et précautions nécessaires, à faire des per-
quisitions dans toutes les maisons où l'on
soupçonnerait que Proly pourrait être ca-
ché, en s'adjoignant à cet effet le citoyen
Magnan, secrétaire commis du Comité.
1 1 nivôse an II.
Original, signé de Lavicomterie, Elie La-
coste, Vadier, Panis, Jagot, Louis, du Bas
Rhin, et Voulland, A. iV., F'' 477483'
2439. — Interrogatoire subi devant Cor-
das et Godard, administrateurs au Dépar-
tement de Police, par Benoît Bompard,
âgé de 43 ans, employé à la Trésorerie
nationale, demeurant quai de l'Union, rue
de la Fraternité, n° 27, auquel il est de-
mandé s'il connaissait Proly et depuis
quand, il a répondu depuis environ neuf
ans, que son frère était entré au service
ARRESTATION DES HÉBERTTSTES (PROLY)
567
dudit Proly, mais qu'il ne Fa pas vu depuis
au moins deux ans, qu'il ignore où il peut
se trouver et ne peut dire si son frère con-
naît le lieu de sa retraite, attendu que de-
puis longtemps il ne voyait plus ce dernier.
1 1 nivôse an II.
Original, signé de Cordas et Godard, A. N.,
W 76, n" 9 (pièce 75).
2440. — Interrogatoire subi devant Go-
dard et Cordas, administrateurs au Dépar-
tement de Police, par CaLherine-Victoire-
Olivier, âgée de 32 ans, ci-devant femme
de chambre, acluellement sans profession,
extraite de la maison de la Petite Force,
où elle se trouve en arrestation depuis le
2 frimaire, laquelle a déclaré être en rela-
tions d'amitié et sur le point de se marier
avec Bompard, avec lequel elle demeure
depuis 15 mois, rue Neuve-Saint-Rocli,
que depuis que Bompard n'était plus do-
mestique de Proly, il s'occupait d'aller
aux ventes et d'y acheter des tableaux et
porcelaines, en association avec l'un de
ses cousins, mais que son cousin étant
parti avec la première réquisition, il ne
faisait plus rien, ne se connaissant pas
assez en tableaux et espérant avoir une
place que lui avaient promise plusieurs
Jacobins et plusieurs membres du Dépar-
tement. A la demande qui lui est faite si
Proly ne venait pas quelquefois chez elle,
a répondu que non seulement il n'y est
jamais venu, mais qu'elle ne l'a vu de sa
vie, et si Bompard ne lui parlait pas quel-
quefois des affaires de Proly, a dit que non ;
interrogée au sujet des moyens de subsis"
tance d'elle et de Bompard , a répondu qu'elle
possédait environ 5,000 livres en assignats,
une dizaine d'écus de G livres et 26 louis
en or provenant de ses gains et épargnes,
et que la fortune de Bompard consistait
en 7,000 livres en assignats de ses épar-
gnes, ayant été longtemps valet de cham-
bre, notamment 7 à 8 ans chez Proly;
après cet interrogatoire, ouverture ayant
été faite de paquets de linge et de papiers,
il est procédé à la vérification d'un petit
paquet, formé d'une serviette nouée con-
tenant 5,000 livres en assignats, des louis
et des écus, sur la réclamation de ladite
Olivier, attendu son dénûment, il lui est
remis une somme de !200 livres en assi-
gnats de 5 livres, tant pour elle que pour
faire passer des secours à Bompard, son
futur, avec décision des administrateurs,
portant qu'attendu que Proly est en juge-
ment, toutes les pièces pouvant se rappor-
ter à son affaire seront envoyées à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire.
16 nivôse an IL
Original signé, A.iV., W76,n°9 (pièce 69 &is).
2441. — Procès-verbal de transport des
membres du Comité révolutionnaire de la
section Le Peletier, accompagnés de Jean-
Louis Baillieux, agent du Comité de sûreté
générale, en vertu d'un ordre du Comité
de salut public du 9 nivôse, àSucy, dépar-
tement de Seine-et-Oise, à l'effet d'investir
une maison de cette commune, apparte-
nant à la veuve Sainte-Amaranthe, laquelle,
sommée de déclarer les personnes occupant
avec elle ladite maison, a répondu que sa
maison était habitée en ce moment par les
citoyens Aucanne, Sainte-Amaranthe, son
fils, la citoyenne Bordeaux, sa sœur, et ses
domestiques habituels, et étant interpellée
à l'effet de dire si elle n'avait pas en outre
dans sa maison le nommé Proly et si elle
ne savait pas où il pouvait être, a répondu
qu'il n'est point chez elle, qu'elle ne le
connaît, ni directement ni indirectement,
et qu'elle ignorait absolument où il pou-
vait se trouver, une perquisition faite dans
la maison et la visite des lettres et papiers
n'a amené la découverte de rien de suspect.
18 nivôse an II (7 heures du matin).
Original signé, A. N., F' 477483.
2442. — Décision du Comité de surveil-
lance révolutionnaire de la section Le Pe-
letier, autorisant le citoyen Potier, l'un
des membres, à remettre au citoyen Bail-
lieux, chargé d'ordres à la suite du Co-
mité de sûreté générale, la somme de
200 livres pour subvenir aux frais occa-
sionnés par la recherche que le Comité de
salut public a ordonné être faite pour dé-
couvrir l'asile ou refuge du nommé Proly,
habitant sur la section Le Peletier.
18 nivôse an II.
Original, signé de Trial, père, et Peron, pré-
sidents, Gourguechon, La Rivière et Jacquin,
A. iV.,F' 477483.
■l
CHAPITRE I*'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2443. — Procès-verbal dressé à Vaud'her-
land, district de Gonesse, par Guillaume
Pérou et Pierre Cornet, membres du Co-
mité de surveillance de la section Le Pe-
letier, en exécution des ordres du Comité
de sûreté générale du 8 pluviôse, portant
qu'étant entrés pour se rafraîchir dans
l'auberge appelée le Petit Cerf^ ils y ont
reconnu le nommé Pierre Proly, habitant
de leur section, à eux signalé comme sus-
pect, lui ont fait décliner ses noms et ont
jugé nécessaire de le mettre en état d'ar-
restation, de le conduire à leur section
et d'en donner avis au Comité de sûreté
générale.
30 pluviôse an II.
Original, signé de Péron, Cornet et Proly,
A. N., F7 477483.
2444. — Lettre de Proly aux citoyens
Perregaud, négociants, rue du Mont-Blanc,
les priant de vouloir lui bien faire passer le
montant d'une traite sur sa mère, qu'il leur
a remise il y a quelque temps, déduction
faite des avances qu'ils lui ont consenties,
et déclarant qu'il attend leur réponse à
l'adresse du citoyen Berthold, sous le cou-
vert du citoyen Belville, rue Montmartre,
a côté de la rue du Croissant.
Sans date (l*"^ ventôse an II).
Original signé, A. JV., F'' 4774^3.
2445. — Lettre de Proly au citoyen Por-
tau, rue du Faubourg-Poissonnière, n° 5,
le priant de lui envoyer en assignats à
Boulogne, où il compte se trouver dans
3 ou 4 jours, à l'adresse du citoyen Ber-
thold, chez Garnier, le solde d'une traite
sur sa mère à Bruxelles, qu'il le charge de
demander à Perregaux, ou à défaut, la
somme de 400 livres à titre de prêt, réa-
lisé entre les deux Moynat, Garnier et
le destinataire de cette lettre, déclarant
qu'une plus longue correspondance à ce
sujet les compromettrait tous deux, qu'il
compte que le service par lui demandé
sera promptement rendu et ajoutant pour
terminer sa lettre, que ledit Portau est un
brave garçon qu'il aime autant qu'il aimait
autrefois ses maîtresses.
le"" ventôse an II.
Original signé, A. ^^, F"? 4774^3.
2446. — Interrogatoires subis devant les
commissaires du Comité de surveillance
de la section Le Peletier par Pierre-Ber-
thold Proly, natif de Bruxelles, homme
de lettres ruiné, domicilié rue Vivienne,
n" 7, et depuis huit mois errant autour de
Paris pour échapper à l'incarcération, se
faisant passer pour fripier, acheteur aux
ventes des émigrés, marchand de cuivre ou
de fer, lequel a déclaré avoir changé tous
les jours de résidence, être venu deux fois
à Paris par la barrière de Clichy et avoir
couché dans une auberge au-dessus de
Saint-Lazare ; questionné sur la vie qu'il
a menée à Paris depuis 1783, a dit que de
1783 à 1789, il a vécu comme un homme
riche, des revenus d'une fortune acquise
aux Indes, que ruiné depuis 1789, il a vécu
des débris de cette fortune et a travaillé
au journal appelé le Cosmopolite; quant
aux projets tendant à l'avilissement de la
Convention nationale et à la perte de la
République, qu'il aurait formés en sa qua-
lité de ci-devant comte de l'empire, a pro-
testé avoir toujours parlé et agi dans le
sens de la Révolution, aimant par dessus
tout la liberté, et avoir toujours attaqué
de vive voix et par écrit les Brissotins.
Proly s'explique sur ses relations avec
Richer de Serizy, qui lui avait souvent
parlé d'un parti de patriotes exagérés,
ennemis de Danton, à la tête desquels il
mettait Hébert et Pachc, et auquel il
croyait que Proly appartenait, ce qui lui
avait valu l'inimitié de Camille Desmou-
lins et de Fabre d'Eglanline, ce dernier
craignant que les patriotes purs, par lui
désignés sous le nom de factieux, ne dévoi-
lassentses friponneries et dilapidations, dé-
clarant que la conduite de Richer de Serizy
était des plus équivoques.
2 ventôse an II.
Originaux, signés de Proly, Peron, président,
Cornet, Vergne, La Rivière, Gourguechon, A.N.,
W 78.
Le Cosmopolite on Journal Idsloriqne, polili-
que et fti/é?'an'e, parut du 15 décembre 1791 au
31 mars 1792. Cf. M. Tourneux, Dibliograpliie
de l'Histoire de Paris pendant la Révolution
françai!ie, t. II, n" 107-28.
2447. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, donnant mandat au Comité de sur-
veillance de la section Le Peletier de lui
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (PROLY)
569
amener dans le lieu ordinaire de ses
séances, le soir môme, à 7 heures, le
nommé Proly, mis en état d'arrestation.
3 venlôse an II.
Original, signé d'Elie Lacoste, Dubarran,
Louis, du Bas-Rhin, et Voulland, A. iV., F''
477483.
Au-dessous se trouve la mention de la remise
dudit Proly au Comité de sùrelé générale par les
citoyens La Rivière et Péron, attestée par La-
viconiterie et Louis, du Bas-Rliin.
2448. — Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, ordonnant de conduire le nommé
Proly dans la maison d'arrêt, dite des
Carmes, ou dans toute autre où il y aura
de la place pour le recevoir, et de l'y gar-
der au plus grand secret jusqu'à nouvel
ordre.
3 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 30.
2449. — Lettre de Proly à Bentabole,
« membre montagnard de la Convention
nationale », faisant appel à sa conscience
et l'adjurant de déclarer si lui Proly n'a
pas toujours été un ami ardent de la Li-
berté, s'il a dévié un seul instant du sen-
tier étroit de la Révolution, s'il n'a pas tou-
jours attaqué tour à lour les aristocrates,
les Feuillants, les Brissotins, ajoutant que
Bentabole doit bien savoir que les persé-
cutions dont il est l'objet sont dues aux
préventions que l'infâme Fabre d'Eglan-
line, Camille Desmoulins et Dufourny ont
semées contre lui et ses compagnons d'in-
fortune dans l'esprit de Danton et de Robes-
pierre, qu'enfin c'est un devoir sacré pour
lui d'élever la voix en faveur de ses frères
de la petite société qui s'assemblait chez
Desfieux, et de venir au secours de l'in-
nocence et du patriotisme opprimés.
3 ventôse an II.
Original non signé, A. iV., W 78, n» 5.
24b0. — Ordre du Comité de sûreté
générale au concierge de la maison des
Carmes de remettre au porteur le nommé
Proly pour être conduit au Comité.
19 venlôse an II.
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*II 292,
fol. 62,
2451. — Interrogatoire subi au Comité
de sûreté générale par Pierre-Jean-Ber-
Ihold Proly, détenu en la maison des Car-
mes, principalement au sujet de ses rela-
tions avec Dubuisson et Pereyra et de la
mission en Hollande qui leur fut confiée
afin de faire tomber la Banque d'Angle-
terre, par l'entremise des Juifs portugais
é tablis à Amsterdam , au moyen d'opérations
de change combinées et au besoin par la
contrefaçon des billets de cette banque,
mission qui s'etfectua du 18 au 30 mars 1793
et qui fut interrompue par les revers de
l'armée française en Belgique, au cours de
laquelle ils reçurent les révélations deBu-
mouriez, consignées dans leur rapport, et
découvrirent sa trahison ; le même Proly
reconnaît avoir été intimement lié avec
Desfieux chez qui il demeurait à Paris,
lequel était en relations suivies avec Has-
senfratz, Coindre, Courtois, probablement
aussi avec Chaumette, et voyait fréquem-
ment Hébert aux Jacobins, et déclare qu'a-
verti de son arrestation imminente par le
citoyen Bompard, il s'était réfugié àVaud'-
herland où il avait été arrêté.
19 ventôse an IL
Original, signé d'Amar, Proly et Vassal,
secrétaire du Comité, A. iV., W 78,
2452. — Ordre au concierge de la mai-
son des Carmes d'y réintégrer le citoyen
Proly.
20 ventôse an IL
Extrait du registre des mandats d'arrêt du
Comité de sûreté générale, A. N., AF*ii 292,
fol. 06.
24ô3. — Interrogatoire sommaire subi
devant Claude-Emmanuel Dobsent, juge
faisant fonctions de président du Tribunal
révolutionnaire, assisté de J.-B. Tavernier,
commis greffier, par Pierre -Jean- Ber-
Ihold Proly, âgé de 42 ans, né à Bruxelles,
demeurant à Paris, rue Vivienne, n° 7, ci-
devant négociant, actuellement sans état
et vivant de son bien, extrait de la maison
des Carmes, auquel il est demandé s'il n'a
pas conspiré contre la République, a ré-
pondu jamais, s'il a fait choix d'un défen-
seur officieux, a répondu qu'il n'en con-
naissait pas et qu'il s'en rapportait au
Tribunal, en conséquence lui a été dési-
570
CHAPITRE l«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
gné d'office pour défenseur Ghauveau La-
garde.
30 ventôse an II (10 heures de relevée).
Original, signé de Dobsent. Proiy et Taver-
nier, A. N., W 78.
2454. — Lettre de Godard, administra-
teur de Police, au citoyen Fouquier-Tin-
ville, accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire de Paris, le prévenant, à l'oc-
casion de la mise en jugement du nommé
Proly, qu'il a entre les mains plusieurs
interrogatoires subis par divers particu-
liers, arrêtés pour obtenir des renseigne-
ments sur Proly alors caché, que dans les
papiers du nommé Rompard et de sa maî-
tresse, la nommée Olivier, écroués à la
Force, se sont trouvés des billets de Proly,
ainsi que des lettres d'un certain Russcher,
et demandant à Fouquier-Tinville s'il en a
besoin en ce moment.
je»" germinal an II.
Original signé, A. A\, W 78.
8. Desfieux (François), marchand de
vins de Bordeaux.
2455. — Discours prononcé par Des-
fieux, président de la section Le Pelelier,
le jour de l'inauguration des bustes de
Marat et Le Peletier.
Sans date
Minute, A. N.,F^ 477483.
2456. — Lettre de Desfieux au Comité
de sûreté générale au sujet de la dénon-
ciation dirigée contre lui et du bruit de
son arrestation, répandu chez les aristo-
crates, notammentchez lelibraireDesenne,
déclarant que, loin de se soustraire aux
recherches, il veut provoquer l'examen le
plus rigoureux de sa conduite depuis la
Révolution, pour que le système de calom-
nie dont il est l'objet soit mis au grand
jour, envoyant quelques exemplaires de
ses réponses aux Vergniaud et Dulaure
qui l'avaient calomnié, qu'il prie de distri-
buer à chacun des membres du Comité de
sûreté générale.
19 septembre 1793.
Original signé, A. N., F"' 4672.
2457. ~ Invitation des administrateurs
du Département de Police au Comité de sur-
veillance de la section Le Peletier afin de
faire rechercher et mettre en état d'arres-
tation comme suspect le citoyen Desfieux,
demeurant rue des Filles-Saint-Thomas,
ci-devant Maison de secours, et d'apposeï'
les scellés sur ses papiers, avec ordre du
Comité aux citoyens Jacquin et Cornet
d'arrêter ledit Desfieux.
23 vendémiaire an II.
Originaux, signés de Baudrais, Mennessier,
Michel et Ileussée (2 pièces), A. N., F^ 4672.
2458. — Procès-verbal d'apposition des
scellés par les citoyens Jacquin et Cornet,
membres du Comité de surveillance révo-
lutionnaire de la section Le Peletier, chez
le citoyen Desfieux, sur les papiers ren-
fermés dans une armoire de son cabinet
et sur un secrétaire en acajou dans sa
chambre à coucher.
24 vendémiaire an II,
Original signé, A. N., F"' 4672.
2459. — Lettre du Comité révolution-
naire de la section Le Pelelier aux admi-
nistrateurs de Police, exposant que Des-
fieux et Proly, arrêtés par leurs ordres et
mis en liberté, demandent la levée des
scellés apposés à leurs domiciles, ainsi que
la visite la plus scrupuleuse de leurs pa-
piers, afin de ne laisser planer aucun
doute sur leur civisme et leur conduite, et
insistent pour que cette opération soit faite
en présence d'un des administrateurs.
25 vendémiaire an II.
Minute, A, N., ¥'' 4672.
2460. — Procès-verbal de transport de
Joseph-Nicolas Jacquin et Pierre Cornet,
membres du Comité de surveillance de la
section Le Peletier, au domicile du citoyen
Desfieux, rue des Filies-Saint-Thomas, re-
connaissance des scellés, recherche des pa-
piers, dans lesquels, après la visite la plus
exacte, faite en présence de Desfieux, il
n'a rien été trouvé de suspect ni de con-
traire aux intérêts de la République.
le*" brumaire an II.
Original, signé de Jacquin, Cornet, Blanchard
et Desfieux, A. N.,F'^ 4672.
ARRESTATION DES HÉRERTISTES (DESFIEIJX)
571
2461. —Procès-verbal de transport de
Guillaume Peron, commissaire du Comité
révolutionnaire de la section Le Peletier,
accompagné de deux inspecteurs de po-
lice, chargés d'arrêter et de conduire à la
Force le nommé Desfieux, au domicile
dudit Desfieux et d'apposition des scellés
en sa présence.
3 frimaire an II (3 heures du malin).
Original signé, A. N., F^ 4672.
2462. — Lettre adressée de Sainte-Péla-
gie par Desfieux au citoyen Gaillard, dé-
clarant avoir été très surpris d'apprendre
qu'Hébert l'avait dénoncé à la Commune,
qu'il n'est d'aucun conciliabule, qu'il n'a
pas vuDubuisson deux fuis depuis le 31 mai,
c'est-à-dire depuis son retour de la Suisse,
et seulement aux Jacobins, sans lui parler,
qu'il voyait très peuProly, quant à Pereyra,
qu'il était depuis plus de 6 semaines en
mission que lui avait confiée Deforgues
du côté de Lille, ajoutant qu'Hébert, qu'il
a peu vu, pourra témoigner qu'il ne lui a
jamais dit de mal d'un patriote, et qu'il a
toujours soutenu chaudement le parti des
patriotes, et priant ledit Gaillard de deman-
der à Hébert que sa conduite politique de-
puis le 12 juillet 1789 jusqu'à ce jour soit
examinée, faisant abserver qu'il est en
prison sans pouvoir communiquer avec
personne, qu'il n'est pas riche et n'a pour
vivre que son commerce, qui est aban-
donné, il ne sait pour combien de temps,
et cela par suite de malentendus.
4 frimaire an II.
Original non signé, A. iV., F' 4672.
2463. — Lettre adressée de Sainte-Péla-
gie par F. Desfieux au Comité révolution-
naire de la section Le Peletier, se plai-
gnant de la mise sous scellés de ses effets,
attendu qu'il n'a de linge que pour 2 à
3 jours, déclarant qu'il n'est coupable
d'aucune coalition, que depuis le 31 mai,
c'est-à-dire son voyage en Suisse, il n'a
presque pas vu Proly, Dubuisson et Pe-
reyra, que Proly ne loge plus dans sa mai,-
son et n'y couchait môme plus depuis deux
mois, lorsqu'on l'a arrêté, attestant son
patriotisme et demandant à être entendu.
4 frimaire an IL
Original signé, A. N., F' 4672.
2464. — Lettre adressée de Sainte-Péla-
gie par Desfieux au Comité révolutionnaire
de la section Le Peletier, le priant de vou-
loir bien presser la levée des scellés indû-
ment apposés sur ses portes, tandis qu'ils
ne devaient l'être que sur ses papiers, at-
tendu qu'il manque de linge, n'en ayant
pris que pour 4 ou 5 jours, et qu'il y a
beaucoup de rats qui vont lui gâter son
linge, priant les membres du Comité de
lui servir de défenseurs officieux et de dire
comment il s'est comporté au Comité ré-
volutionnaire, il faut, ajoute Desfieux, que la
vérité triomphe et que le crime soit puni.
9 frimaire an II.
Original signé, A. N., F' 4672.
2465. — Lettre de Desfieux au Comité
révolutionnaire de la section Le Peletier,
se défendant d'être un intrigant, déclarant
qu'il sert la Révolution depuis le 12 juillet
1789, sans avoir brigué aucune place, que
la section l'a nommé à son insu électeur,
représentant à la Commune, et membre
du Comité révolutionnaire, et recomman-
dant, si l'on fait des démarches en sa fa-
veur, de faire en sorte de démontrer à
Robespierre qu'il a été trompé.
13 frimaire an II.
Original signé, A. N., F"' 4672.
2466. — Lettre du citoyen Eynaud, de-
meurant rue des Miramionnes, n° 20, au
citoyen Fouquier, accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, affirmant qu'à
ses yeux Desfieux est coupable, ou du
moins complice du projet découvert, et se
basant sur ce fait que le citoyen Poirson,
de sa section (celle des Sans-Culottes), étant
allé voir un prisonnier à Saint- Lazare, Des-
fieux se mêla à la conversation, qui roulait
sur les mouvements politiques, et entr'au-
tres propos dit sur un ton menaçant, il faut
une insurrection, au point que Poirson le
reprocha à Desfieux, en déclarant qu'il ne le
croyait yas plus 'patriote que le roi de Prusse,
ajoutant que ce propos, joint aux circons-
tances connues de Fouquier au sujet de la
conjuration, doit lui démontrer que Des-
fieux était instruit et complice de l'insur-
rection projetée.
25 ventôse an II.
Original signé, A. N,,W 77, n° 26.
572 CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2467. — Déclaration de Jean Jacquemier,
âgé de 27 ans, bijoulier, actuellement dé-
tenu à Saint-Lazare, reçue par Pierre-Noël
Subleyras, l'un des juges du Tribunal ré-
volutionnaire, lequel a dit qu'avant d'être
à Saint-Lazare, il a été détenu pendant
deux mois à Sainte-Pélagie, que Ronsin,
Pereyra, Desfieux, Mollin et Dupart vivaient
dans la même chambre, et que les quatre
premiers étaient extrêmement liés, qu'il
était quelquefois question au poêle et dans
la chambre <de Ronsin des affaires poli-
tiques, mais le déclarant n'a pas été à portée
de connaître leurs propos intimes; cer-
tain jour la conversation s'engagea dans
sa chambre sur Robespierre et Prieur, ac-
tuellement juré, Desfieux, parlant de ce
dernier, dit qu'il était sans caractère et
fort dangereux, qu'il se fiait aveuglément
à eux, en qui il avait confiance, qu'il était
ami de Robespierre, et qu'il blâmait ceux
qui ne lui avaient rien fait et même
ceux qu'il ne connaissait pas, le déclarant,
qui regarde Prieur comme un bon pa-
triote, prit sa défense, ce qui mit Desfieux
en méfiance à son égard, a même entendu
dire à Pereyra qu'il avait élé l'un des au-
teurs du 31 mai, que l'insurreclion n'avait
pas eu lieu, et que si elle avait été exécu-
tée comme elle avait été méditée, il ne
devrait exister ni Convention, ni autorités
constituées; dans une autre conversation,
où il était question de mœurs, Desfieux
ayant tenu des propos très déplacés, le
déclarant lui observa qu'il avait tort de
vouloir avilir la République dans laquelle
les mœurs seraient tombées à un pareil
degré, Desfieux répliqua : Je veux que les
choses en viennent auiwint que le père f, . .
sa fille au coin cVune borne et même sur le
Pont Neuf. Quelque temps après l'arrivée
de Ronsin à Sainte-Pélagie,'le nommé Da-
gieux lui a dit qu'il se formait dans la
prison entre Ronsin, Desfieux, Pereyra,
Mollin et Dubuisson un complot contre la
Convention, le Comité de sûreté générale
et Robespierre, et lui fit même dire un
jour par Cézerès de faire semblant de
donner dans le complot, en lui promettant
une carte du Comité de sûreté générale,
qui le mettrait à l'abri des dénonciations
qu'il pourrait faire, mais le déclarant ré-
pondit qu'il n'avait pas besoin de cette
carte et que par tous les moyens possibles
il tâcherait de découvrir ce qui pourrait
être contraire à la patrie, qu'il a entendu
dire qu'il avait été dressé des listes de pri-
sonniers par catégories, que Mollin lui a
dit que le Comité de sûreté générale était
gangrené d'aristocratie, et une autre fois
que le Comité serait bientôt changé et que
dans peu il y aurait du nouveau, ajoutant
qu'il fallait un 31 mai et qu'on serait bien
surpris quand on verrait Robespierre et
tant d'autres sur le pot. Ce qui a donné des
soupçons au déclarant, c'est que Dubuis-
son, quoique au secret, obtenait quelques
heures de liberté et les passait assidue-
ment avec Ronsin, Desfieux et autres, et
que souvent les uns et les autres se ren-
daient dans le chambre des frères Frey,
beaux-frèresde Chabot, et y conversaient....
A Saint-Lazare, Anacharsis Cloots lui a
dit que Robespierre l'avait fait arrêter,
parce qu'il avait la confiance du peuple,
qu'il avait été nommé président des Jaco-
bins et qu'on craignait qu'il ne le fût de
la Convention nationale, que Robespierre
avait donné tête baissée dans ce parti,
mais que bientôt lui ne serait plus détenu,
malheur à ceux qui auraient trempé dans
ce complot, et il parla dans le même mo-
ment de Ronsin, disant qu'il était le patriote
le plus pur, dans la même conversation
Clools ajoutait que Robespierre était sou-
verain, mais que cela cesserait sous peu,
que sa maladie n'était qu'une chimère et
que ceux qui l'avaient certifié ultra-révo-
lutionnaire n'étaient que des ultra-Drisso-
tins; que Pereyra, dans différentes cir-
constances, a déclaré qu'il comptait les mi-
nutes de sa détention et que lorsqu'il
serait sorti, il en ferait guillotiner autant
qu'il y était resté de minutes; que la nou-
velle de l'incarcération de Ronsin et de ses
amis a attristé Pereyra et autres, qu'ils ont
cependant affecté le lendemain de faire
courir dans la maison une lettre, qui pa-
raissait insinuer que la femme de Pereyra
confiait à son mari que lui et Desfieux n'a-
vaient pas de plus cruels ennemis que
Ronsin, et que c'étaient eux qui devaient
être sacrifiés les premiers, que depuis
cette même arrestation, parlant avec Cloots
ARRESTATION DES JÎEREUtISTES (ANAGHARSIS CLÔOTS)
573
de l'affaire de Ronsin, celui-ci lui a dit que
cette affaire traînait en longueur et que
par ce moyen l'opinion changeant en fa-
veur des détenus, ils pourraient en sortir.
28 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78.
246^. — Interrogatoire sommaire subi
devant Claude-Emnianuel Dobsent, juge
au Tribunal révolutionnaire, en présence
de Jean-Baptiste Tavernier, commis-gref-
fier du Tribunal, par François Desfieux,
âgé de 39 ans, né à Bordeaux, demeurant
à Paris, rue des Filles-Saint-Thomas, mar-
chand de vins de Bordeaux, extrait de la
maison de Saint-Lazare, auquel il est de-
mandé s'il a conspiré contre la Républi-
que, a répondu jamais, et s'il a fait choix
d'un conseil, a répondu qu'il s'en rappor-
tait au Tribunal, en conséquence lui a été
désignée la personne de Ghauveau La-
gard?, avec ordonnance du juge, portant
que ledit Desfieux sera écroué à la Con-
ciergerie, comme prévenu de conspiration
contre la République.
30 ventôse an II (6 heures de relevée).
Original, signé de F. Desfieux, Dobsent, Ta-
vernier, A. iV., W 78.
2469. — Procès-verbal de transport de
Pierre-Nicolas Vergnc et Nicolas Gourgue-
chon, membres du Comité révolutionnaire
de la section Le Peletier, au domicile de
François Desfieux, marchand de vins de
Bordeaux, condamné à la peine do mort
par le Tribunal révolutionnaire, rue des
Filles- Saint-Thomas, n° 28, au deuxième
étage, dans un appartement qui avait été
occupé, tant par ledit Desfieux que par
Proly, apposition des scellés sur des ar-
moires et un coffre, et description des
effets restés en évidence, laissés à la garde
de Paulin Blanchard, tonnelier et homme
de confiance dudit Desfieux.
5 germinal an II.
Original signé, A. N., F^ 4672.
9. Cloots (Jean-Baptiste, se disant
Anacharsis), homme de lettres, ex-
député à la Convention nationale.
2470. — Lettre d'Anacharsis Cloots à
son oncle le chanoine Pauw, lui marquant
qu'il ne serait pas surpris si Xanten et
Clèves envoyaient dans deux mois leurs dé-
putés à Paris, dont certainement son oncle
sera du nombre, déclarant que la devise
adoptée par les Français : Paix aux chau-
mières, guerre aux châteaux, fera réfléchir les
tyrans, que l'ardeur des gardes nationales
et des troupes de ligne est incroyable, et
que les généraux ont de la peine à conte-
nir la bravoure d'une nation régénérée et
indignée, demandant à son oncle, qui doit
causer avec les paysans, quelle idée le
peuple Clévoisse fait-il de ce qui se passe;
que dit-il? qu'espère-t-il? sera-t-on bien
reçu dans ce pays? et le priant de lui ré-
pondre à ce sujet longuement et en détail.
22 janvier 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N.,
F" 4649.
2471. — Lettre d'Anacharsis Cloots à
son oncle, M. Glœting van Westenappel, à
Vegtoever-les-Maarssen (Wechtoever), près
d'Utrecht, lui adressant ses condoléances à
l'occasion de la mort de M"« van de Mortel,
aussi indulgente quevertueuse, qui ne con-
fondaitpaslareligionaveclasuperstition,ni
la piété avec l'intolérance, qui savait que la
foi est vaine sans l'espérance et la charité,
et qui réussira peut-être mieux auprès de
Dieu que des hommes. Dieu étant moins
exigeant et plus miséricordieux que ses
créatures, dont la meilleure pèche sept
fois par jour, annonçant que M. Valkenaer,
ci-devant professeur de droit public à
Francker et actuellement citoyen français,
lui remettra son cachet armorié, dont il
a fait cadeau à son frère, et le priant de
convertir en louis d'or, que rapportera
M. Valkenaer à son retour en France, ses
couverts d'argent, surchargés d'armoiries
inconstitutionnelles.
Avril 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N.y
V 4649.
2472. — Lettre d'Anacharsis Cloots à la
chevalière d'Eon, invitant l'héroïne de son
siècle à mettre le sceau à sa gloire en
s'armant de pied en cap, comme Talestris
et Jeanne d'Arc, pour aider à délivrer le
monde de la race infernale des tyrans, lui
574
CHAPITRE I«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
reprochant do préférer les atours d'une toi-
lette aux armes victorieuses d'Achille,
l'adjurant de marcher au secours de sa
patrie et l'assurant qu'une phalange d'ama-
zones volera sur ses pas contre les oppres-
seurs du genre humain.
12 mai de l'an 4 (1792)
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots,A.N.,
V 4649.
2473. — Lettre d'Anacharsis Gloots à
Sophie Arnould, membre de l'Académie
de musique, déclarant à l'aimable Sophie
qu'il la regrette trop pour l'oublier, (ju'il
ne rencontre jamais quelqu'un de leur
connaissance sans demander de ses nou-
velles, qu'il voudrait avoir le temps de lui
écrire fréquemment et longuement, qu'un
voyage à Luzarches roule dans sa tête et,
en attendant un roulement plus réel, il
l'embrasse de tout son cœur.
22 mai 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.iV.,
F7 4649.
2474. — Lettre d'Anacharsis Cloots à
Julie Talma, rue Chantereine-Mirabeau,
s'excusant de ne pouvoir, ce dimanche,
lui présenter ses hommages, le dimanche
étant vraiment pour Anacharsis Cloots un
jour saint, puisqu'il le consacre à Julie
Cornélie.
8 juillet 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A . N. ,
F' 4649.
2475. — Lettre d'Anacharsis Cloots à la
chevalière d'Eon, à Londres, lui marquant
que la France applaudit à sa fureur guer-
rière, et que les lenteurs du Comité mili-
taire dans l'afTaire qui la concerne lui at-
tirent souvent des reproches, la conviant
de venir à Paris et de paraître à la barre
de l'auguste Sénat, oti sa présence excitera
un enthousiasme général et fera voter sa
demande par acclamation.
14 juillet 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N.,
F7 4649.
2476. — Lettre de recommandation en
faveur d'Auguste Danican, homme du
14 juillet, gendarme réformé sous l'ancien
régime, adressée à Condorcet par Ana-
charsis Cloots, qui déclare que ce guerrier
pétitionnaire, dont les services militaires
et révolutionnaires ont été méconnus par
le roi de France, qui a été évincé par les
ministres feuillants, n'aurait besoin d'au-
cune recommandation, si le château des
Tuileries n'existait pas.
24 juillet 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots,
A. iV., F7 4649.
2477. — Lettre d'Anacharsis Cloots à
son ami Rongiès, déclarant qu'il se rési-
gnera à ne le revoir que dans un an, si ce
délai le ramène à Paris en qualité de très
honorable membre de la législature pro-
chaine, comptant bien que ses concitoyens
voudront illustrer l'Aveyron, lui marquant
que les aristocrates affluent par milliers à
Paris, où les hôtels garnis regorgent de
familles émigrantes, que l'on compte à
Paris 60,000 prêtres insermentés, sans
préjudice de la foule des robins et des
chevaliers, mais que le patriotisme est ici
dans [toute sa vigueur, que les bannières
tricolores flottent partout, que l'on joui-
rait d'un parfait repos sans la Liste civile
et sans les Cordcliers, double lléau qui tend
vers le même but; observant que Robes-
pierre, qu'on accuse d'être le chef des fac-
tieux, n'en est vraisemblablement que
l'instrument aveugle, que le personnage
est connu ; si quelque chose, ajoute Ana-
charsis Cloots, pouvait faire la satire du
meilleur des peuples, ce serait l'engoue-
ment des tribunes pour un orateur empi-
rique, ce délire est fomenté par la Cour
qui paye les applaudisseurs de Robespierre
et les liueurs de Brissot. Heureusement
que les écrivains patriotes font ouvrir les
yeux au scrvum'pccùs et l'ambitieux tribun
va tomber aussi bas que ses talents, le
crédit de ce Tartujfe est la honte de notre
Révolution, c'est un des mille fléaux qui
sortent du palais des Tuileries, tant que
ce funeste château existera, notre exis-
tence sera houleuse et précaire. Le roi
Louis XVI et le roi Robespierre sont" de
vrais héros, car ils sont plus redoutables à
la France que les armées autrichiennes et
prussiennes. Supprimez la Liste civile et
nos deux rois tomberont par terre, et tous
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (ÂNAGHARSIS CLOOTS)
573
nos ennemis seront exterminés ou con-
vertis. Peut-être Robespiere ne se douLe-
t-il pas de Taction magique de la Liste ci-
vile, dont il est ou le pensionnaire ou le
mannequin, ou l'un et l'autre.
A propos de factieux, Anacharsis Cloots
recommande à son ami Rongiès d'étudier
l'ouvrage de l'abbé Auger sur la Constitu-
tion des Romains, ouvrage à l'ordre du jour,
car c'est le moment de s'élever à la gran-
deur romaine, les Carthaginois commen-
ceront par nous battre, mais avec du cou-
rage et de la fermeté, Rome englobera
Carthage, La Fayette sera notre Fabius;
vivre libre ou mourir est la devise éternelle
des Français, vivre esclave et mourir est la
devise éphémère de nos ennemis.
Sans date (avant le 10 août 1792).
Minute incomplète, de la main d'Anacharsis
Cloots, A. iV., F' 4649.
2478. — Lettre d'Anacharsis Cloots à son
ami Rongiès, s'excusant de son silence épis-
tolaire qu'explique la journée du 10 août,
parce qu'il s'agissait du salut public, et
qu'il n'a pas peu contribué à dévoiler les
trahisons royales et à préparer les esprits
à un meilleur ordre de choses, déclarant
que la victoire est complète et que sa sa-
lisfaction sera entière, si les concitoyens
de Rongiès l'envoient à la Convention na-
tionale, que, quant à lui, certaines forma-
lités domiciliaires lui manquent pour être
éligible, grâce aux idées étroites des nobles
constituants, que d'ailleurs son indépen-
dance ne saurait s'accommoder du régime
d'une fonction quelconque, qu'il préfère
exercer une magistrature inamovible, vo-
lontaire, prenant ses vacances à sa guise,
d'autant que personne ne lui reprochera
de voler les honoraires de sa charge, ter-
minant en embrassant très cordialement
son ami, au chant du Ça ira.
21 août 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A. A^.,
F' 4G49.
2479. — Lettre d'Anacharsis Cloots, mem-
bre de la Convention nationale, au citoyen
Potereau, négociant à Amsterdam, ami
des bons patriotes et dont le civisme ne
s'est pas démenti depuis le commence-
ment de la glorieuse révolution, lui recom-
mandant le citoyen Genest, ministre plé-
nipotentiaire de la République française,
qui se charge de lui faire connaître un très
aimable patriote, bien supérieur aux ci-
devant Excellence.
16 octobre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A. iV.,
F^ 4649.
2480. — Lettre de l'Orateur du genre
humain, Anacharsis Cloots, à Uumouriez,
vainqueur des Prussiens, des Hessois, des
Autrichiens et autres rebelles, général du
genre humain, signalant à son attention
l'Irlandais Ward et le Prussien Geresheim,
qui sont animés d'un zèle révolutionnaire
et civique, dont les talents seront funestes
à la cause des rois, et exprimant le vœu
que Dumouriez, amant de la victoire, ne
tarde pas à former les départements de
l'Escaut, de la Lys, de la Meuse inférieure,
de la Moselle inférieure, de l'Yssel, des
Bouches-du-Rhin, etc.
16 octobre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N.,
F^ 4649.
2481. — Lettre d'Anacharsis Cloots à
Roland, ministre de l'intérieur, accusant
réception de la lettre qui lui annonce offi-
ciellement que la République indivisible
l'a placé au rang de ses citoyens, et espé-
rant que le reste du monde voudra s'éle-
ver au niveau du peuple français pour ne
former qu'une seule famille, la société du
genre humain.
20 octobre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A. iV.,
F' 4649.
2482. — Lettre d'Anacharsis Cloots,
membre de la Convention nationale, aux
habitants de la commune de Bulles, dis-
trict de Clermont, ses braves commettants,
annonçant que la Convention a chargé le
Comité d'agriculture de s'occuper de leurs
affaires et que les républicains répareront
les injustices des royalistes, les adjurant
de vivre en bons citoyens, d'oublier les
vieilles querelles, tous étant égaux devant
la loi, si les uns, dit-il, sont plus riches,
les autres sont plus industrieux, chacun
^ol6
CHAMTRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ayant ses qualités, et déclarant qu'il ne
faut songer qu'à venger la nation entière
des injures de la tyrannie européenne.
20 octobre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N.y
F7 4649.
2483. — Lettre d'Anacharsis Cloots au
citoyen Mayer, exprimant le regret de ne
pouvoir recevoir « un frère qui vaut sans
doute mieux que lui, mais qu'il ne con-
naît pas et n'a pas le temps de connaître »,
déclarant que c'est au ministre à donner
audience, que quant à lui, il appartient à
ses commettants en masse.
26 octobre 1792.
Minute, de la main d'Anacliarsis Cloots, A . A\,
I" 4649.
2484. — Lettre d'Anacliarsis Cloots,
membre do la Convention nationale, au
victorieux Custine, déclarant qu'il sera
reçu triomphalement après l'insurrection
des électorats du Rhin, du Mein et de la
Moselle, le priant de faire sentir à u nos
voisins affranchis » combien la division
départementable est préférable au système
si discordant de petites républiques fédé-
ratives, alliées, protégées, lui adressant un
exemplaire de sa République universelle,
qu'il pourra faire traduire en allemand,
ainsi que son Discours sur Gutemberg de
Mayence, dont Custine enverra sans doute
l'urne funéraire avec la fameuse Bible,
affirmant que son initiative suffira â un
homme de sa trempe dont l'esprit est
aussi pénétrant que juste, et terminant en
embrassant avec transport le citoyen sol-
dat.
26 octobre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A,N.,
FI 4649.
2485. — Lettre d'Anacharsis Cloots à la
citoyenne Pelser-Berensberg, veuve d'An-
toine - Adolphe Feuquières, maréchal de
camp, à Chatou, l'assurant que son procès
aura une issue heureuse, le temps étant
passé où le fort opprimait le faible, que
sa santé et ses occupations ne lui permet-
tent pas d'aller la voir, une distance de
3 lieues l'épouvante, tandis qu'autrefois il
faisait sans hésiter des voyages de 3,000
lieues, ajoutant que si le Souverain ne le
retenait pas à son poste, il se ferait un
devoir de servir de défenseur officieux à
une dame étrangère, et irait plaider sa
cause au tribunal de son arrondissement.
16 novembre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N.,
V 4649.
2486. — Lettre d'Anacharsis Cloots, ora-
teur des Sans-culottes, au général Dumou-
riez, toujours victorieux, apôtre comme lui
de la République universelle, lui adressant
des imprimés antifédéralistes à l'usage des
gazetiers et des peuples délivrés par ses
armes invincibles,montrant l'utilité de faire
réimprimer à Bruxelles ou à Liège son Dis-
cours sur Guttemherg, et comme Dumouriez
va se diriger sur Coblentz, lui recomman-
dant son pays àQC[h\ es ei?,Qi République uni-
verselle, déclarant que sans aucun doute il
va prendre la Hollande en traîneaux et faire
son carnaval à Amsterdam, rappelant qu'il
faut le département des Bouches- du-Rhin
pour faire pendant à celui des Bouches-
du-Rhône, et priant le nouveau Messie,
libérateur du genre humain, de ne pas ou-
blier les imprimeurs et les traducteurs.
2 décembre 1792.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.N .,
F^ 4649.
2487. — Lettre d'Anacharsis Cloots,
membre de la Convention nationale, à son
frère unique, à Gnadenthal près de Clèves,
le félicitant de cultiver la terre, ce qui est le
vrai bonheur, annonçant qu'il s'est achelé
une retraite champêtre, à 12 iieues de Pa-
ris, pour échapper de temps à autre au
tourbillon immense de la capitale, qu'il a
loué à bail un bel appartement, rue de Mé-
nars, n° 563, mais que scn mobilier est un
peu trop magnifique pour un Sans-culotte,
ajoutant qu'il mène la vie d'un curé gros
décimateur, avec do bonnes fermes et de
jolies fermières, et comme son temps est
absorbé par une fonction très pénible, di-
sant qu'il abrège la conversation en lui
souhaitant, ainsi qu'à sa femme et à ses
enfants, une heureuse année.
2 (janvier) 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A.'N .,
F' 4649.
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (ANAGItARSIS CLOOTS)
577
2488. — Lettre d'AnacharsisCloots, mem-
bre de la Convention nationale, à sa pa-
rente la citoyenne Feuquières, née Belser-
Berensberg, à Ghatou, lui demandant si
elle veut convertir sa demeure en prison
et soutenir un siège contre les aristocrates
idolâtres et les patriotes ombrageux, en
ce cas qu'elle prenne chez elle les enfants
du dernier roi, mais à condition d'attendre
qu'on les lui donne, parce que la de-
mande à elle seule exciterait des soup-
çons fâcheux.
23 janvier 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A . iV. ,
I" 4649.
2489. — Lettre d'Anacharsis Cloots, mem-
bre de la Convention nationale, à la ci-
toyenne Beauharnais, actuellement à Lyon,
la remerciant de son bon souvenir, que lui
a transmis « le municipe Corbière », au-
quel il est très sensible, la félicitant d'être
guérie des préjugés, dont la raison s'af-
flige et que la Nation proscrit à jamais, de
devenir républicaine et de mériter ainsi
l'estime de tous les bons citoyens, en mar-
chant droit dans la route civique.
12 février 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A . N. ,
F' 4649.
2490. — Lettre d'Anacharsis Cloots à son
ami Crcmer, le mettant en garde contre
un certain de Beaumont et l'engageant à
ne pas être dupe des déserteurs, des aven-
turiers, des criminels de lèse nation, dé-
clarant que son propre frère a commis
une grave imprudence en donnant asile à
un prêtre émigré, et que, malgré l'espèce
de sauvegarde qu"il lui a envoyée, aucune
force humaine ne pourra préserver Gna-
dendaal du pillage, si ce transfuge n'en
sort pas sur-le-champ, et manifestant l'es-
poir qu'Amsterdam, Paris et Dorsten fe-
ront incessamment partie de la môme
République.
17 février 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots, A. iV.,
1" 4649.
2491. — Lettre d'Anacharsis Cloots au
citoyen Câblé, rue d'Anjou-Saint-Honoré,
n" 926, joignant ses regrets à ceux de la
T. X.
famille Quinette et de ses amis, pour la
perte d'une excellente citoyenne.
26 février 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots,
A. N., F^ 4649.
2492. — Requête de l'Orateur du genre
humain, Anacharsis Cloots, membre de la
Convention nationale, nux soldats de la
République, leur rappelant que son ber-
ceau est à Gnndendaal près de Clèves, et
recommandant à leur loyauté la maison
de sa famille, qui n'a pas été inutile à la
cause qu'ils défendent avec tant de gloire,
puisqu'ils ont vaincu les oppresseurs de
son pays natal.
An II (février 1793).
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots,
A. N., F"' 4649.
2493. — Lettre d'Anacharsis Cloots,
membre de la Convention nationale, à la
citoyenne Forbin-Janson, rue Saint-Guil-
laume, Faubourg Saint-Germain, lui mar-
quant qu'après avoir consulté ses collègues
du département de l'Oise, il estime qu'il
agirait contre sa conscience en faisant la
moindre démarche en faveur d'une famille
qui lui parait évidemment émigrée, qu'il
serait méprisable à ses propres yeux, en
sacrifiant les intérêts de la République à
ceux de ses ennemis, que d'ailleurs les
biens que M. Forbin-Janson possède en
Allemagne le dédommageront de la con-
fiscation de ses biens en France.
14 mars 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots,
A. N., F^ 4649.
2494. — Lettre d'Anacharsis Cloots au
colonel Heyden, déclarant que tout le
monde rend justice à sa légion, aussi pa-
triote que brave, et que l'aimable citoyenne
Hyndel lui dira que la Convention et le
Comité savent apprécier ses talents mili-
taires et ses vertus civiques, et ayant la
conviction qu'il trouvera un calme parfait
dans la Vendée et que sa présence en
imposera aux Anglais.
* 22 avril 1793.
Minulc, de la main d'Anacharsis Cloots,
A. N., ¥"> 4649.
578
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2495. - - Lettre d'Anacharsis Glools à
son col lègue -Marat, protestant conlre l.'as-
sertion du n° 193 de son journal, qui peut
donner lieu à divers commentaires, d'après
laquelle Lebrun aurait payé les impres-
sions de Clools pour s'en faire un ami dans
le Comité diplomatique, déclarant que c'est
uniquement dans un but de propagande
et nullement pour capler son amitié que
Lebrun a donné une nouvelle édition de
ses Adresses aux BeUjcs, aux Iki'aves, aux
Picmontais , aux Cosmopolites, rappelant
qu'il n'a pas attendu la retraite de M. et
Madame Roland pour démasquer ces deux
monstres, ajoutant que s'il connaissait
quelque fait à charge contre le ininislre
des affaires étrangères, il en ferait confi-
dence au public avec sa naïveté ordinaire,
qu'à la vérité il n'a jamais dîné ni chez
Lebrun, ni avec Lebrun.
15 mai 1793.
Minute, de la main d'Anacharsis Cloots,
A. N., F7 4G49.
2496. — Lettre du Comité de surveil-
lance de la section du Temple au Comité
de sûreté générale, accompagnant l'envoi
d'une lettre à l'adresse d'Anacharsis Clools,
se trouvant dans un billet envoyé des fron-
tières du ^îord par le citoyen Charton au
citoyen Simon, de leur section, observant
que le patriotisme d'Anacharsis Cloots est
connu, mais que dans les moments de ré-
volution la défiance est une vcriu républi-
caine.
5^ jour de la 1" décade du S" mois de l'an 2
(15 frimaire an II).
Original signé, A. N., F'' 4649.
2497. — Procès-verbal de transport des
citoyens Gillet et Dorté, commissaires du
Comité révolutionnaire de la section de
l'Unité, requis par les citoyens J.-B. Mar-
tin et Lamit, secrétaires-commis du Co-
mité de sûreté générale, au domicile du
citoyen Anacharsis Cloots, député de la
Convention nationale, qu'ils ont trouvé
couché dans une chambre prenant jour
sur la rue de Ménars, examen des papiers
trouvés dans un secrétaire de bois d'aca-
jou, dont ont été extraits ceux qui ont
paru suspects, et dans une commode de
bois de rose, qui ne renfermait que des
papiers relatifs à la qualité de député
d'Anacharsis Cloots, avec quelques lettres,
apposition des scellés sur la porte de la
chambre à coucher, perquisition dans le
salon et la salle à manger et apposition
des scellés sur des commodes remplies de
linge et d'effets, sur des armoires et en-
coignures contenant des livres et bro-
chures ayant rapport aux fonctions de
Cloots, ledit procès verbal clos parla mise
en état d'arrestation dudit Anacharsis
Cloots.
8 nivôse an II (1 heure à 3 h. 1/2 du matin).
Original signé, A. iV., F' 4649.
2498. — Manifeste adressé de la prison
du Luxembourg par Anacharsis Clools aux
Hommes de bonne volonté, invitant les
Montagnards à relire le fameux discours
du scélérat Gensonné, dans lequel Ana-
charsis Cloots est dépeint sous des cou-
leurs qu'il est bon de comparer à celles
que l'on broie aujourd'hui sur le front de
V Orateur du genre humain, déclarant qu'au
dire de tous les imposteurs, depuis le
commencement de la Révolution, il passe
pour un agent des rois coalisés, mais que
l'infâme Pitt veut donner le change aux
républicains en faisant passer pour siens
les soi-disant étrangers qui ont juré la
destruction des tyrans, adjurant ses an-
ciens collègues du Comité de sûreté géné-
rale d'ordonner la levée de ses scellés et
d'examiner scrupuleusement ses paperas-
ses, où ils trouveront la gradation de ses
croyances religieuses, de ses connaissances
politiques sur les hommes et les choses,
le crescendo de son élan vers la Constitu-
tion sublime d'un peuple avec lequel il a
fait son éducation révolutionnaire, rappe-
lant que son pays natal entre la Meuse et
le Rhin est gaulois, que les Belges de
Gand, de Liège et de Clèves sont les enne-
mis nés des Autrichiens et des Prussiens,
et que si le projet de descente en Angle-
terre est une folie, celui en Brabant, sur
le plancher des vaches, est une mesure
aussi facile qu'indispensable, qu'il faut se
défier de la prétendue armée de 91 mille
Ecossais conventionnels et que c'est parle
Texel que les Français conventionnels ar-
ARUESTATION DES HÉBERïISTES (ÂNACtïARSIS GLOOTS)
otO
rivcroiil à la Tamisepour y plonger Georges
et put, observant que la prison achève tris-
tement son éducation et qu'il souffre la
captivité avec horreur et résignation, vi-
vant dans ses ouvrages révolutionnaires,
traduits en dilT'érentes langues, que sa Rc-
publiquc universelle a singulièrement pré-
paré les espri(s à se passer de roi et à se
familiariser avec l'idée que la France n'est
pas trop grande pour se constituer en Ré-
publique indivisible, que son calomnia-
teur, Gainille Desmoulins lui-môme, re-
connut plusieurs mois avant la chute du
trône la brillante perspective que Cloots
montrait au genre humain dans sa liépu-
hliqiie universelle, quG son système philan-
thropique a ramené vers la Révolution
française les plus célèbres philosophes de
l'Allemagne et du Xord, terminant par ces
mots : « Gitoyens raisonnables, le genre
humain vous saura gré de mon élargisse-
ment. »
19 nivôse an II.
Autographe, A. N., F"' 4Gi9.
2499. — Pétition de la femme Jamel,
domestique au service d'Anacharsis Gloots,
aux représentants du peuple (adressée au
citoyen Jagot, membre du Comité de sûreté
générale), renouvelant la requête déjà
présentée par elle afin d'obtenir la levée
des scellés apposés chez son maître et
de retirer son linge ainsi que ses habille-
ments, (( si nécessaires à son sexe », et que
la rapidité de l'arrestation d'Anacharsis
Clools ne lui a pas permis de rechercher.
4 pluviôse an II.
Original signé, A. N., F"^ 4G49.
2o00. — Requcle d'Anacharsis Clools,
« né dans !a Belgique et Français depuis
l'âge de onze ans, cultivateur à Grépy,
électeur de Paris et appelé à la Conven-
tion nationale par sept départements »,
adressée de la maison d'arrêt du Luxem-
bourg au Comité de sûreté générale, expo-
sant que l'on a surpris la bonne foi des
patriotes et que « l'enfant perdu Camille
Desmoulins, secrétaire des commande-
ments du scélérat d'Eglantine», a répété ce
que soutenait elfrontément Brissot : Le
foMicux Cloots, avec ses philipplques univrr-
selles, nous fait un mal infini, déclarant
qu'un montagnard régicide, le père de la
République universelle, ne saurait être
classé sur le tableau des gens suspects, des
étrangers, qu'il est ou le plus opprimé des
humains ou le plus guillotinable des scé-
lérats, que son élargissement ferait pcïlir
les lyrans coalisés, qu'ils ont trop ri de sa
chute pour ne pas s'affliger de son retour
cl la tribune aux harangues, demandant
que le Comité le mette à môme, en ordon-
nant la levée des scellés apposés chez lui,
de publier son Adresse aux Sans-culottes an-
glais, véhémente, persuasive, conçue dans
les principes qu'on lui connaît, dans la-
quelle les agents du très pacifique Mon-
sieur Pitt sont démasqués, que la ca-
bale pacificatrice voulait étoufîer en ca-
lomniant et persécutant njyslérieusement
l'invariable Orateur du genre humain.
10 pluviôse an II.
Original signé, A. N., F'^ 4G49.
2501. — Déclaration de Frédéric Guil-
laume Gugenthal,qui se proclame officier
prussien ayant déserté, franc républicain,
reçue par la municipalité de Metz, portant
qu'en qualité de premier lieutenant au
bataillon de Muffling, il vint en 1793 comme
adjudant auprès du général Kalgstein, et
fournit plusieurs renseignements sur les
positions des armées autrichienne et prus-
sienne, successivement aux généraux Cus-
tine, Kellermann, Landremont, Scherer et
à la Convention nationale, fut blessé en
cherchant à. déserter et soigné dans les
hôpitaux de Spire et Huningue, d'oîi il
vint à Metz, en exprimant le désir d'avoir
une lettre des représentants du peuple, qui
lui permettrait de conférer en particulier
avec le président de la Convention natio-
nale, relativement à Anacharsis Cloots,
qui a écrit au duc de Brunswick trois let-
tres, qu'il dit avoir vu de ses yeux chez le
général Kalgstein. I^e même Gugenthal dé-
nonce un certain Antoine (iuerber, pré-
lendu membre de la Convention, en cor-
respondance avec le professeur Weber, de
Strasbourg, ({ui fait passer ses lettres aux
généraux Wurmser et Kalgstein.
17 ventôse an II.
Copie conforme, translatée par le citoyen Bcer,
olficier municipal de Metz, A. iV., W 77, n" 14.
580
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2502. — Interrogatoire sommaire subi
devant Claude -Emmanuel Dobsent, juge
faisant fonctions de président da Tribunal
révolutionnaire, assisté de J.-B. Tavernier,
commis greffier, par Anacbarsis Cloots,
âgé de 31 ans, né à Clcves en Belgique,
demeurant à Paris, rue de Ménars, n" 563,
ci-devant député à la Convention natio-
nale, homme de lettres, extrait de la mai-
son de Saint- Lazare, auquel il est demandé
s'il a conspiré contre la République, a
répondu négativement, s'il a fait choix
d'un défenseur, a déclaré qu'il choisissait
le citojen Chauveau-Lagarde ; avec déci-
sion du juge, ordonnant son écrou à la
Conciergerie comme prévenu de conspi-
ration contre la République.
30 venlôsc an II (0 heures du malin).
Oriy:inal, signé do Dobsent, Anacbarsis Cloots
et Tavernier, A. N., W 78, n° 1.
2503. — Lettre d'Anacharsis Cloots à
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, lui adressant une justification
de la conduite de la plébéienne Cheminot,
inscrite par suite d'une erreur sur la liste
des émigrés et dont la non émigration est
constatée depuis longtemps, la citoyenne
Cheminot ayant renoncé aux voyages
qu'elle faisait depuis quinze ans, lorsque
la Révolution fixa tous les vrais Français
sur le sol de la liberté, Dufourny lui-
même, chargé de se rendre cliez cette ci-
toyenne, ayant rendu justice à son civisme,
déclarant, en ce qui le concerne, que la
perfidie de ses calomniateurs lui aurait
fait désirer qu'on le jetât hors de la vie,
si sa mémoire lui était moins chère que
son existence.
2 germinal an II.
Autographe, A. N., W 77, n» 13.
10. Pereyra (Jacob), manufacturier
de tabac.
2504. — Diplôme délivré à Jacob Pe-
reyra, en qualité de membre de la Société
des Amis de la Liberté et de l'Egalité,
séante aux Jacobins.
28 vendémiaire an IL
Original, signé de Dubarran, président, Rois-
son, vice-président, T. Rousseau, Rousselin,
Villegegu, secrétaires.
Au-dessous se trouvent : 1° la mon lion de là
réception de Jacob Pereyra au sein de la So-
ciété populaire et montagnarde de Dunkerque,
avec applaudissements, le 16 brumaire an II;
2° la mention de la réception du même Jacob
Pereyra au sein de la Sociél;ô populaire et mon-
tagnarde de Lille, au milieu des plus vifs ap-
plaudissements, avec invitation de venir parta-
ger les travaux de celte Société le p'us quM lui
sera possible, le 25 brumaire an II.
2505. — Mandat d'arrêt décerné par les
administrateurs du Département de Police
contre le nommé Pereyra, demeurant rue
Saint-Denis, n** 193, qui sera conduit à la
maison de Sainte-Pélagie, avec ordi^e au
commissaire de police de la section des
Lombards d'apposer les scellés sur les
papiers dudit Pereyra et d'en dresser pro-
cès-verbal.
3 frimaire an II.
Copie conforme, A. N., W 78, n° 8.
2506. — Procès-verbal de transport des
citoyens Poirier, commissaire du Comité
révolutionnaire de la section de Bon-Con-
seil, et Migné, commissaire du Comité ré-
volutionnaire de la section des Lombards,
accompagnés des sieurs Bance etDiancourt,
inspecteurs de police, qui ont reçu mandat
d'écrouer à Sainte-Pélagie le nommé Pe-
reyra, aux deux domiciles dudit Pereyra,
premièrement, rue Saint-Denis, n° 193, au
2« étage, où les papiers trouvés dans la
chambre à coucher ont été mis dans un
seci^étaire et une armoire, puis, môme rue,
n** 413, dans une boutique et arrière-bou-
tique, où perquisition a été faite des pa-
piers, qui ont été emportés pour être réunis
aux autres, après cette opéi^alion, apposi-
tion des scellés dont la garde a été confiée à
la citoyenne Racliel, femme dudit Pereyra.
3 frimaire an II.
Original signé, Ar N., F'' 4774*''.
2507. — Etat des armes trouvées chez
le citoyen Pereyra, rue Saint-Denis, n*'193,
savoir, un fusil av^^c sa bayonnette de
calibre, un fusil d'enfant garni de sa
bayonnette, deux sabres et une épée, dont
une d'enfant, une paire de pistolets à deux
coups, fabrique de Maestricht, plus une
autre paire, garnie de fourreau rouge,
une autre de même calibre, argenté, sans
I
ARHESÏATION DES HÉBERTISTES (PEUEYRA)
581
bayonnetle, plus une paire de pistolets
anglais, garnis en cuivre jaune, plus une
ceinture de maroquin rouge, garnie de
dix cartouches, une poudrière et un tire-
bourre.
(3 frimaire an II.)
Original signé, A. N., F"? 47746''.
2508. — Délibération de l'Assemblée
générale de la section de Don-Conseil,
recevant une dépulation des canonniers
de la section, qui est venue faire part de
la douleur que leur causait la détention
du citoyen Pereyra, dont les actes leur
ont toujours paru être ceux d'un bon
républicain, et qui demande la nomina-
tion de commissaires chargés de se ren-
seigner à ce sujet, afin, s'il est innocent,
de demander son élargissement au Comité
de salut public ou, s'il est reconnu cou-
pable, de le conduire eux-mômes au sup-
plice, avec désignation de quatre commis-
saires.
15 frimaire an II.
Extrait conforme, A. N., F"' 4774".
2509. — Pétition de Pereyra, canonnier
de l'armée révolutionnaire, au Bonnet de
la Liberté, rue Saint-Denis, n° 55, actuel-
lement détenu à Saint-Lazare, au Comité
de sûreté générale, à l'efl'et de présenter
sa justification et demander sa mise en
liberté, exposant que, depuis le 16 juillet
1789, il a été le premier à prendre les
armes et la cocarde à Bordeaux, qu'il a
fait la campagne de Montauban, fédéré
par le club national en 1790, il a fait venir
sa famille à Paris, a toujours été Jacobin,
a été « fusillé » avec nombre de ses frères,
vrais Jacobins, au Champ de Mars, a tou-
jours combattu toutes les factions, a signé
avec les vrais républicains la pétition du
26 juillet pour la déchéance du ci-devant
Roi, dans la journée du 10 août n'a pas
abandonné un instant les drapeaux ni les
canons, que sa conduite en Belgique à
l'égard du traître Dumouriez l'a fait hono-
rer d'un décret de la Convention déclarant
qu'il avait bien mérité de la patrie, qu'il a
signé l'adresse de sa section demandant
un décret d'accusation contre 22 députés,
où le côté droit voulait le marquer d'un
fer rouge, qu'au 31 mai et 2 juin, il n'a
pas abandonné un instant ses frères d'ar-
mes; que, détenu 3 mois à Sainte-Pélagie,
il a été transféré à Saint-Lazare sur une
charrette découverte, et que sa section de
son propre mouvement a bien voulu le
réclamer, enfin défiant les ennemis de la
chose publique de citer un seul fait depuis
la Révolution dont il ne puisse s'enor-
gueillir.
9 ventôse an II.
Original signé, A. N., F^ 4774".
2510. — Interrogatoire sommaire subi
devant Gabriel Deliège, juge au Tribunal
révolutionnaire, en présence de Claude
Royer, substitut de l'accusateur public,
par Jacob Pereyra, âgé de 52 ans, né à
Rayonne, manufacturier de tabac, demeu-
rant à Paris, rue Saint-Denis, n° 55, extrait
de la maison d'arrêt de Saint-Lazare, au-
quel il est demandé s'il a conspiré contre
la République, a répondu négativement;
s'il a un conseil, sur sa réponse négative,
il lui est donné d'office le citoyen Chau-
veau-Lagarde, homme de loi, avec ordon-
nance duiit Deliège, décidant son écrou à
la Conciergerie, comme prévenu de cons-
[)iration contre la République.
30 ventôse an II.
Original, signé de Deliège, Pereyra, Royer et
Wolff, A. N., W 78, n° 1.
2511. — Lettre de Berckem, maison de
Russie, rue Traversière, à Fouquier-Tin-
ville, accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire, l'informant que Pereyra, se
trouvant il y a quelques mois à Dunker-
que, y fréquentait la Société populaire, et
était particulièrement lié avec un certain
Cordange, considéré comme contre-révo-
lutionnaire, grand meneur, qui était par-
venu à faire chasser 60 membres de ladite
Société, qui sont les anciens patriotes,
ceux qui se sont bien montrés dans les
moments de crise, estimant qu'il convien-
drait de poser quelques questions à Pe-
reyra sur ses relations avec ce Cordange,
que l'on pourrait faire arrêter ensuite.
4 germinal an II.
Original signé, A. N., W 77, nM3.
2512. — Récépissé par Antoine Labrière,
gardien des scellés chez le nommé Pe-
)82
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
reyra, du linge indiqué dans une noie
annexée, y compris celui de sa fille, à
l'exception d'un tablier de batiste absent.
4 germinal an II.
Original signé, A. N,, 1" 4774".
2513. — Lettre du citoyen Jacqnemier à
Fouquier-Tinville, accusateur public du
Tribunal révolutionnaire, lui rappelant
qu'il lui avait écrit pour mettre en de-
meure la citoyenne Dervieux et Bélanger,
actuellement détenue dans une maison
de santé en face du Jardin des plantes, de
s'expliquer sur le prétendu gouvernement
militaire, qui, dit-on, s'est discuté chez
Pereyra en présence de Cloots, etc., fai-
sant en outre connaître que le citoyen Du-
part, camarade de chambrée de Ronsin
à Saint-Lazare, a dit chez Maquié, corridor
germinal, au 3% il y a 2 ou 3 jours, que
l'on n'oserait rien faire contre Ronsin et
Vincent, qu'ils avaient un très fort parti à
Paris et dans les armées, que Ronsin avait
rapporté beaucoup d'or de Lyon, et qu'il
avait, indépendamment de l'armée révo-
lutionnaire, d'autres gens à son service.
(Sans date.)
Original signé, A. N., W 77, no 13.
II. OuETiNEAu (Maric-Annc-Cathcrine
Latreille, femme du général Pierre).
2514. — Procès-verbal de transport des
commissaires du Comité révolutionnaire
de la section deMarat,en vertu d'un ordre
du Comité de sûreté générale, communi-
qué par le citoyen Dossonville, rue et
maison Bussy, au domicile de la nommée
Quétineau, qui a été sommée de les suivre
à Sainte-Pélagie, examen des papiers, qui
n'ont pas été Jugés suspects, mais ont élé
mis sous scellés, confiés à la garde du ci-
toyen Vec, logeur.
27 ventôse an II.
Original, signé de la citoyenne Latreille,
femme Quétineau, des sieurs Dossonville, Vec,
et des commis?aire3 de la section de Marat,
A. N., F7 477480.
251o.
Interrogatoire sommaire subi
devant Claude-Emmanuel Dobsent, juge
faisant fonctions de président du Tribunal
révolutionnaire, assisté de J.-R. Tavernier,
commis-greffier, par Marie-Anne Latreille,
femme Quétineau, âgée de 34 ans, née à
Montreuil-Bellay, près de Saumur, ci-de-
vant cullivaleur, demeurant à Paris, rue
de Rohan, chez la citoyenne Corbet, et
depuis rue de Bussy, maison Bussy, ex-
traite de Sainte-Pélagie, à hiquelle il est
demandé si elle connaissait le citoyen
Berckem, a répondu négativement, si elle a
conspiré contre la République, a répondu
non, si elle a fait choix d'un défenseur, a
dit qu'elle n'en connaissait point, il lui est
donné d'office le citoyen Chauveau-La-
garde, avec ordonnance du juge Dobsent,
portant que la femme Quétineau sera
écrouéeà laConciergerie, comme prévenue
de conspiration contre la République.
30 vcvUùse an II (0 heures de relevée).
Original, signé de la citoyenne Latreille,
femme Quétineau, Dobsent et Tavernier, A. N.,
W78, no 1.
12. Armand (Jean -Antoine- Florent),
élève en chirurgie.
2516. — Lettres du citoyen Haindel au
citoyen Moïse Bayle, député à la Convention
nationale, membre du Comité de sûreté gé-
nérale, le renseignant sur les faits et gesles
de la femme Quétineau et d'Armand, sur
ce qui se passe à l'Abbaye, sur ce qu'il
a entendu chez Lacombe, au sujet de l'évé-
nement de Ronsin, et de ce que pensent
les conspirateui^s qui se figurent que les
décrets et le discours de Saint-Jusl, qui
ont jeté l'effroi parmi eux, n'ont été faits
qu'à l'occasion de Ronsin, estimant qu'il
y aurait lieu de faire suivre Armand et
Lacombe pendant deux jours avant de les
faire arrêter, annonçant l'arrestation du
citoyen Lacombe, qui a écrit du Luxem-
bourg une lettre, où il prie de demander
aux représentants Camille Desmoulins et
Romme les motifs de cette mesure, décla-
rant que ce conspirateur n'a nullement
l'air inquiet et affecte beaucoup de calme,
ajoutant qu'il lui semble nécessaire de se
concerter avec Moïse 15a\le au sujet de
l'interrogatoire à faire subir à l'effet d'en
obtenir la vérité et l'aveu de leurs crimes.
24 25, 27 ventôse an II.
C>riginaux signés et minute (3 pièces), A. A'.,
W 70.
ARRESTATION DES HKRERTISTES (ARMAND)
583
2517. — Interrogatoire sommaire subi
devant Gabriel Deliège, juge au Tribunal
révolutionnaire, en présence de Claude
Royer, substitut de l'accusateur public,
par Jean-Antoine-Florent Armand, âgé de
27 ans, né au Cheylard, département de
lArdèche, élève en chirurgie, demeurant
à Paris, rue et maison de Russy, auquel il
est demandé s'il a conspiré contre la Ré-
publique, qui a répondu négativement, et
s'il a un conseil, a répondu qu'il choisit le
citoyen Blaque, avec ordonnance du juge
susdit, décidant l'écrou du nommé Armand
à la Conciergerie, comme prévenu de cons-
piration contre la République.
30 ventôse an II.
Original, signé de Deliège, Armand, Rojer
et Woiff, commis greffier, A.N.,W 78, n» 1 .
2518. — Déclaration de Charles-Fran-
çois-Frédéric Haindel, âgé de 31 ans, ci-
devantofficier de la Légion germanique et
chef de brigade du 11^ régiment de hus-
sards, demeuranl passage des Petits-Pères,
maison de Philadelphie, reçue par Noël
Subleyras, l'un des juges du Tribunal ré-
volutionnaire, et relatant les faits suivants :
Le 21 de ventôse dernier, le nommé Ar-
mand, que connaissait le déclarant pour
l'avoir vu à Tours, vint le trouver en lui
parlant des affaires du temps, du grand
nombre de mécontenls qui existaient à
Paris, observant que la France était livrée à
des tyrans, qu'il était temps de secouer le
joug, et lui fit part d'un projet, que lui,
les nommés Loiseau, Lacombe, d'accord
avec les nommés Beysser et Barrai, déte-
nus à l'Abbaye, avaient formé, en Tinvi-
tant à se lier avec eux pour son exécution ;
ils devaient, grâce à de fausses patrouilles,
munies du mot d'ordre et d'intelligences
ménagées, se présenter à l'Abbaye et à la
Conciergerie, et, pendant que l'officier de
la fausse patrouille inscrirait son nom sur le
livre d'ordre, ses complices le suivraient au
corps de garde, assassineraient les soldats
de garde, s'empareraient de leurs armes,
ouvriraient les prisons, et de là s'empa-
reraient du Pont-Neuf et de la Monnaie,
pour distribuer de l'argent au peuple, qui
par ce moyen se déclarerait pour eux, que
de là ils se rendraient maîtres de la ville
et, s'ils étaient attaqués par des forces su-
périeures, se retireraient dans l'île Saint-
Louis, qui est plus forte que l'île de Noir-
moutiers, où s'étaientréfugicsles rebelles de
la Vendée, et y organiseraient une défense
vigoureuse, qu'une autre partie de la troupe
s'emparerait également de l'Arsenal, d'où
elle enverrait des bombes et des boulets
sur Paris. Armand lui avoua en même
temps qu'il avait placardé lui-même l'af-
fiche contre laquelle le Comité de salut
public avait sévi, et lui dit que, le jour de
l'exécution du complot, l'on en poserait de
semblables, que le même jour on ferait
suivre Hanriot et son état-major, qui avait
coutume de dîner au Luxembourg, qu'on
les y assassinerait tous, de môme que la
Convention et les Jacobins, que l'on in-
cendierait les Comités de la Convention,
et qu'on massacrerait dans les prisons du
Luxembourg Chabot, Basire et quelques
autres qu'Armand ne sait pas nommer; le
même Armand ajouta qu'ils étaient munis
de toutes les armes nécessaires pour cette
expédilion, à l'exception de 66 paires de
pistolets et de sabres, que l'or et l'argent
ne manqueraient pas à ceux qui concour-
raient à ce grand œuvre, et qu'ils allaient
toucher 40,000 livres, tant pour achever
leurs acquisitions que pour distribuer de
l'argent, qu'ils comptaient beaucoup sur
la gendarmerie à pied et sur partie de la
garde nationale, et qu'il y avait encore
beaucoup de conspirateurs qui s'étaient
promis le secret. Le déclarant ayant ob-
servé à Armand que l'exécution de ce pro-
jet était très problématique, Armand lui
répondit qu'ils étaient sûrs du succès et
proposa de lui faire connaître l'un des
conjurés, sur ce rendez-vous fut pris pour
le lendemain. A peine Armand fut-il sorti,
que le déclarant s'empressa de se rendre
chez Sergent pour le mettre au courant de
l'horrible proposition qui venait de lui être
faite et en instruisit aussi les Comités de
sûreté générale et de salut public, qui l'au-
torisèrent à suivre les fils de cette conspi-
ration et lui remirent une permission pour
entrer dans les prisons. En conséquence,
le lendemain, ledit Haindel se transporta
au domicile d'Armand, sans le trouver, en
s'en retournant, il rencontra dans la rue
584
CHAPITRE V\ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
de Thioiiville la femme Quétineau, qu'il
avait vue à Tours, qui l'aborda et lui de-
manda si Armand l'avait mis au courant
du projet, sur sa réponse affirmative, elle
le conduisit au n° 30 de cette mcine rue,
chez un nommé Lacombe, oii se trouva un
certain Loiseau, et où il fut question du
même complot, Lacombe déclara qu'il était
bien familiarisé avec ces sortes d'affaires,
s'étant bien pénétré des conspirations de
Catilina, que, pour être plus sûrs de réus-
sir dans l'entreprise, il n'y avait qu'un cer-
tain nombre de conjurés au courant, qu'on
se contentait de dire aux autres qu'il exis-
tait une conjuration, à laquelle les amis de
la patrie sauraient bien se joindre au mo-
ment voulu, que Beysser et Barrai étaient
à la tête du complot, connu de plusieurs
détenus de l'Abbaye. Ilaindel déclare être
retourné 2 ou 3 fois chez la femme Quéti-
neau et y avoir vu Armand et Loiseau, avec
lesquels il s'était entretenu du complot et
de ses moyens d'exécution; Loiseau, en
répétant qu'il comptait sur une partie de
la garde nationale, disait qu'il avait été
récemment de garde avec 36 hommes, dont
34 avaient des sentiments aristocratiques,
et Armand faisait observer que, parmi
ceux qui avaient été arrêtés au Palais de
l'Egalité, 50 étaient de la conjuration, mais
qu'ils n'éventeraient jamais le projet. Dans
ces conversations, Armand, Loiseau et la
femme Quétineau s'accordaient à dire qu'il
fallait hâter l'explosion de cette conspira-
tion avant que l'abondance ne revînt à
Paris, et la Quétineau pressait de son côté
pour sauver son mari, qui craignait de
n'avoir pas le temps d'en profiter; on par-
lait aussi des facilités que Beysser avait,
comme médecin, d'entrer dans toutes les
chambres des prisonniers, d'autant que le
concierge étant gagné serait fort coulant;
on assurait que, dans Paris, il y avait au
moins 40 complots tendant au même but et
l'on recommandait au déclarant, si dans
les rues on lui parlait de conspiration,
d'avoir l'air d'ignorer la chose et surtout
de ne s'en ouvrir à personne. Après le
rapport de Saint-Just et les ordres donnés
pour défendre toute communication avec
les prisons, Lacombe confia au déclarant
que l'on ne pouvait rien faire en ce moment
et qu'il fallait attendre une quinzaine de
jours, et se plaignit beaucoup des incon-
séquences d'Armand, en disant qu'il fallait
absolument le laisser de côté. Lorsque la
Convention eut mis en évidence la conjura-
tion de Ronsin, ledit Haindel, venant à en
parler avec Armand et Lacombe, leur dit :
Voilà donc cette conspiration découverte, elle
avait les mêmes moyens que la nôtre, vous
étiez donc d'accord; non, lui répondirent-ils,
mais il ny avait pas d'autre parti à prendre,
et Armand, dans ses premières confiden-
ces, prétendait que le complot devait s'exé-
cuter de décade en décade; le même Ar-
mand et la Quétineau ajoutaient qu'ils
avaient été bien contents d'avoir vu à la
Halle beaucoup de femmes en peine au
sujet des subsistances, affirmant que cela
hâterait l'explosion du complot, et que si
l'on pouvait monter les femmes, il y en
aurait assez. Le même Haindel déclare que
tous ces détails par lui donnés et d'autres
qu'il peut avoir oubliés, ont été par lui
dénoncés jour par jour aux Comités de
salut public et de sûreté générale.
7 germinal an II (10 heures du malin).
Original signé, A . N. , W 78.
2519. — Déclaration de Julienne-Amélie
Durquant, femme du citoyen Haindel, âgée
de 28 ans, demeurant passage des Petits-
Pères, maison de Philadelphie, reçue par
Noël Subleyras, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, relatant les faits
suivants :
Le 21 ventôse dernier, vers les 11 heures
du matin, étant avec son mari, elle vit
entrer dans sa maison le nommé Armand,
qu'elle avait connu à Tours et qu'elle avait
rencontré quelquefois au Palais de l'Ega-
lité avec la femme Quétineau, la conver-
sation s'engagea sur les affaires du temps,
et après un échange de propos tendant
à blâmer l'ordre de choses actuel, Ar-
mand révéla à son mari l'existence d'un
complot tendant à sauver entr 'autres pri-
sonniers le général Quétineau, il lui apprit
que les conjurés fort nombreux se réuni-
raient au Luxembourg, se procureraient
le mot d'ordre, feraient de fausses pa-
trouilles, que d'un côté on assassinerait
Hanriot et son état-major, de l'autre l'on
ARRESTATION DES HEBEKTISTES (ANCAHD^
i8î
se poiierait à l'Abbaye, où l'on assassine-
rait la garde et l'on s'emparerait des
armes, l'on s'introduirait dans les prisons
au moyen d'intelligences que l'on y avait
ménagées, Loiseau, qui était chirurgien,
devait ouvrir les chambres des prisonniers;
Armand ajouta qu'ensuite l'on s'empare-
rait du Pont Neuf, de la Monnaie et du
Trésor national, qu'on irait incendier les
Comités de la Convention, qu'on assassi-
nerait les députés, qu'on nommerait un
chef et que la conspiration pouvait comp-
ter sur 30,000 hommes, dont une bonne
partie de la force armée. Alors la décla-
rante, qui était malade, navrée d'un pareil
projet, objecta à Armand : Mais que pensez-
vous faire, quelque nombreux que vous piiis-
siez être, voulez-vous faire un seeond dix
août, vous massacrerez beaucoup de monde,
mais vous ne réussirez jamais, parce c^ue le
peuple est trop fort, et je vois que vous vous
exposez à avoir la tête coupée, à quoi Armand
répondit que son projet était immanquable,
que depuis 4 mois les chefs sondaient les
opinions publiques et que c'était bien dif-
férent du 10 août, époque à laquelle il n'y
avait pas de mécontents, quant au peuple,
il dit qu'on lui jetterait, pour le gagner,
de l'or et de l'argent. La déclarante était
sur le point d'interrompre Armand pour
lui témoigner son indignation, mais son
mari lui fit signe de le laisser parler, en
effet Armand continua ses confidences et
finit par promettre au mari de la décla-
rante de le conduire chez Lacombe et
Loiseau, deux des chefs du complot; le
même jour, son mari fut au Comité de sa-
lut public rendre compte de ce qu'il avait
entendu, elle a su depuis lors qu'il avait
suivi le fil de la conspiration, mais elle
n'en a pas de connaissance particulière,
elle a vu seulement Armand venir cher-
cher son mari, se ressouvenant que dans
la première conversation, Armand a dit à
son mari qu'il y avait dans Paris 40 com-
plots du même genre, qu'ils n'avaient pu
encore se reconnaître, et que celui dont il
est question devait s'exécuter de décade
en décade et avant le jugement de Qué-
tineau.
7 germinal an II (midi).
Original signé, A. iV.,W 78.
i3. Ancard (Jean-Baptiste), coupeur
de g-ants, journalier, en dernier lieu
employé au Comité des recherches
du département de Paris.
2520. — Déclaration du citoyen Claude
Tessier, demeurant rue d'Anjou, n° 956,
reçue par le Comité révolutionnaire de la
section de la République, faisant connaître
que, le 16 ventôse, s'élant trouvé dans
une tribune des Jacobins, il vit arriver
beaucoup de membres du Club des Cor-
deliers, entre autres un nommé Ancard,
demeurant rue des Mauvais- Garçons, avec
lequel il engagea conversation, et qui lui
dit qu'il fallait une insurrection, atlei]du
qu'il y avait encore beaucoup de coquins,
prétendant que cela n'allait pas assez vite,
et sur fobservation que le déclarant lui fit,
s'il prétendait faire une fusillade comme
dans la Vendée, répondit non, mais un
deux septembre ; lors de la séance, Collot
d'Herbois ayant pris la parole et crié ana-
thème contre ceux qui demandaient l'in-
surrection, tout le peuple se leva, mais
Ancard montra qu'il n'était pas de l'avis
du peuple, en s'abstenant, Momoro étant
monté à 'la tribune et ayant dit à Collot
d'Herbois qu'il ferait ôter le voile de dessus
les Droits de l'Homme, Ancard soutint
qu'il n'en avait pas le droit, quoique pré-
sident, le déclarant ajoute qu'il a toujours
vu Ancard dans les bons principes et croit
qu'il a été égaré par des meneurs de la
sociale.
20 ventôse an II.
Copie conforme, A. N., W 76.
2521. — Déclaration de Jean -Etienne
Brochet, âgé de 40 ans, juré du Tribunal
révolutionnaire, demeurant rue Saint-
André-des-Arts, n° 43, reçue par Gabriel
Deliège, juge au Tribunal révolutionnaire,
relatant les faits suivants :
Le 24 ventôse, en sortant de la Société
des Jacobins, Brochet s'était rendu à la So-
ciété des Cordeliers, l'ayant trouvée dans
une très grande fermentation à la suite des
arrestations de Vincent, Momoro et autres,
il demanda la parole pour rendre compte
du rapport que Billaud-Varenne avait fait
à ce sujet à la Société des Jacobins, que
pendant ce temps la fermentation aug-
580
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
menta, que beaucoup de membres de la
Société dirent que c'était une infamie,
qu'il n'était pas possil)le que ces hommes-
là fussent coupables, que c'était ua parti
pris pour perdre les patriotes les plus
énergiques; à la suite de son rapport plu-
sieurs citoyens prirent la parole, entre
a-.ilres l'orateur d'une députation de la
Société des Hommes libres, le citoyen
Ancard et Monin, aide de camp de Hanriot,
i's parlèrent successivement sur lesdiles
arrestations, sur le danger qu'il y aurait
que la Société ne vînt pas à leur secours,
et proposèrent d'envoyer sur-le-champ une
députation auprès de l'accusateur public
du Tribunal révolutionnaire, ainsi qu'au
Comité de salut public, à l'eli'et de deman-
der communication des pièces relatives à
ces arrestations ainsi que des charges qui
pouvaient exister contre les détenus, en
ajoutant que le décret de la Convention
rendu à la suite du rapport de Saint-Just
pouvait être un décret médité pour faire
périr les plus chauds patriotes, et invitant
la Société à y prêter la plus grande attention.
Le môme Ancard crut devoir déclarer :
Mais enfin, si ce Comité-là était un second
Comité des Douze, où en serions-nous, citoyens,
il faut se soulever contre celte oppression, et
il ajouta : Il existe une faction pour perdre
les patriotes, mais nous les connaissons, et
nous les poignarderons tous, comment, vous
souffrez que Von vienne ici vous parler le
langage de Collot ! Enfin, quant à la propo-
sition faite de se transporter au Comité de
salut public et chez l'accusateur public,
un arrêté fut pris en conséquence par la
Société.
Observe le déclarant que, dans la séance
précédente de la Société des Cordeliers,
le nommé Bourgeois, membre de la So-
ciété, fit une sortie contre les Jacobins,
disant : Citoyens, laissez, pour le bonheur
du peuple, le droit à cette Société de cen-
surer les Cordeliers, qui est tout ce que le
déclarant a dit savoir et se rappeler pour
le moment.
'^5 ventôse an II (midi).
Original &ij,Miô, A. N., W 77, n» 12.
2522. — Déclarations des témoins sui-
vants reçues par Marie-Emmnnucl-Joseph
Lanne, l'un des juges du Tribunal révolu-
tionnaire :
1° Anne-Marguerite Evrard, femme Sou-
lard, vivant de son revenu, demeurant rue
Saint-Benoît, n° 928, laquelle a fait con-
naître que, le 21 de ce mois, vers le soir,
aux Jacobins, dans l'une des tribunes, il
lui fut dit par le citoyen Tessier, demeu-
rant, à ce qu'elle croit, Faubourg-Saint-
Honoré, en présence de deux citoyennes,
l'une nommée femme Parent, demeurant
rue du Bac avec son mari, vivant de ses
revenus, et l'autre, dont elle ignore la
demeure, qu'un nommé Ancard, demeu-
rant rue des Mauvais-Garçons, section de
l'Unité, avait tenu des propos infâmes, dé-
clarant qu'il fallait absolument une insur-
rection, que sur ce qui lui fut observé par
ledit Tessier, à quoi servirait une insur-
rection, puisque les gens suspects étaient
en état d'arrestation, Ancard répliqua :
Quand je dis une insurrection, c'est un deux
septembre qu'il nous faut.
La déclarante ajoute qu'à la séance des
Cordeliers du 17 de ce mois, à ce qu'elle
croit, elle entendit Ronsin crier à la tri-
bune, après avoir déclamé contre les
Philippotins, une inmrrcciion, il faut une
insurrection, un certain Brutus, qu'elle croit
de la section de Marat, lui succéda et dit :
Quoi, une insurrection, comment, une insur-
rection, non, il ne faut pas une insurrection.
A la séance suivante, Hébert professa des
opinions tendant aussi à l'insurrection ;
la citoyenne Métras, grénetière, rue des
Mauvais-Garçons, lui répéta un propos qui
aurait été tenu, dans une tribune des Ja-
cobins, par la femme Ancard : Si tous les
Cordeliers eussent été moins imprudents, on
aurait bien frotté les Jacobins. La même
citoyenne Métras, en revenant d'une
séance des Jacobins, lui aurait rapporté
un propos tenu par la femme Hébert sur
Collot d'Herbois, qu'elle aurait qualifié de
comédien, de bateleur et d'intrigant, dont
on ne pouvait rien attendre, en ajoutant
que les Jacobins auraient payé une cabcile
pour venir aux Cordeliers, mais que les
Cordeliers étaient pauvres et ne payaient
point de cabale, et déclarant que ce propos
fut tenu dans une des tribunes des Corde-
liers, au cours d'une des séances à laquelle
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (ANCARD)
0»/
assislait Collot d'Herbois en qualité de
commissaire.
La déclarante croit devoir faire la ré-
flexion suivante sur une proposition de
Momoro, déposée depuis il y a environ G se-
maines ou 2 mois, tendant à rayer dans
un temps délerminé ceux qui n'assiste-
raient pas assidûment aux séances; en
rapprochant les événements qui se sont
produits aux Cordeliers, elle ne peut voir
dans celte motion de Momoro que l'inten-
tion de rendre l'Assemblée nombreuse pour
pouvoir tromper plus de personnes. Elle
ajoute enfin qu'Hébert, depuis l'arrêté ci-
dessus, vint très exactement contre son
ordinaire aux Cordeliers;
2" Julie Capelet, ùgéc de 32 ans, demeu-
rant rue Saint-André-des-Arts, n» 43,
laquelle a déclaré que, dans la séance de
la veille aux Cordeliers, elle a entendu un
nommé Ancard, demeurant rue des Mau-
vais-Carçons, dire à la tribune que le
Comité de salut public et de sûreté géné-
rale étaient des tyrans, qu'il existait une
faction dans la Convention et qu'il était
abominable que l'on eût fait incarcérer
des patriotes; qu'un nommé Gautruche,
menuisier, Faubourg Saint-Marcel, d'une
taille basse, gros et de mauvaise tournure,
a tenu à peu près le même langage, ajou-
tant que les deux personnes ci-dessus
avaient dit qu'il fallait se porter en masse
chez l'accusateur public du Tribunal révo-
lutionnaire; que dans les séances anté-
rieures elle a entendu Hébert, Ronsin,
Vincent crier à l'insurrection, de plus Mo-
nin, aide de camp de Hanriot, a dit que
les Comités de salut public et de sûreté
générale étaient des tyrans, en faisant
celte réflexion, qui nous répond que ce ne
sont pas un Comité des Douze.
25 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77, n° 12.
2523. — Mandat d'arrêt à la Concierge-
rie, décerné par Antoine-Vincent Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal
révolutionnaire, contre le nommé Ancard
(Jean-Baptiste), ex-commissaire du pou-
voir exécutif, rue des Mauvais- Garçons,
Faubourg Saint-Germain, prévenu, de com-
plicité avec d'autres, d'avoir provoqué
l'anéantissement de la représentation na-
tionale et d'avoir conspiré contre la liberté
du peuple français, avec ordre au porteur
de requérir l'apposition des scellés parles
autorités constituées.
26 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 77, n° G.
2524. — Déclarations des témoins sui-
vants reçues par Etienne Masson, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire :
1° Pierre-Jean Rousseau, âgé de 22 ans,
demeurant rue Saint-André-des-Arts, n°7,
lequel a dit que, le malin après l'arresta-
tion d'Hébert, il a rencontré dans ladite
rue le citoyen Dufour, membre du Comité
de vérification de la Guerre, qui s'atten-
dait à être arrêté, et lui a proposé d'aller
le soir même aux Cordeliers, que sûrement
on discuterait les moyens d'obtenir leur
mise en liberté etque le comparanty travail-
lerait avec eux, que, si l'on était adroit, on
pourrait tirer bon parti de cette atTaire, et
que l'on s'en occuperait sûrement, qu'il
ne fallait que très peu de chose. Au sujet
du nommé Ancard, actuellement arrêté,
ledit Rousseau déclare qu'avant la fin de
l'année dernière, il n'avait pas de moyens
d'existence et, à présent ne sort pas des
cafés, où il fait de la dépense, ainsi que
dans d'autres endroits, qu'il est fort acharné
à célébrer les vertus d'Hébert et à calom-
nier les représentants, qu'un certain loueur
de carrosses, place du Carrousel, et autres
haliitués du café Payen sous la Conven-
tion, peuvent donner des renseignements
sur cet individu, qui dans le moment était
chargé de la distribution do la nouvelle
feuille des Cordeliers, continuation de Ma-
rat; le môme Ancard a été vu, monté sur
une chaise, lever son chapeau et crier :
Vive la République! au moment où Hébert
a parlé d'insurrection aux Cordeliers, ledit
Ancard était aussi grand ami de Ronsin.
Ajoute le déclarant que, le 17 de ce
mois, passant dans la cour du Commerce,
en face de la boutique de Baron, chapelier
et juré en ce Tribunal, il a cru distincte-
ment reconnaître les voix do Vincent et de
Ronsin, qui s'entretenaient avec d'autres,
qu'il n'a pu distinguer les termes d'une
conversation dans laquelle il s'agissait de
588
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
la nécessité de réparer aux Cordeliers la
faute qui avait été commise, le 14 du pré-
sent mois, en y prêciiant ouvertement l'in-
surreclion, qu'en eirct. Hébert, dans la
séance suivante, révoqua tout ce qu'il avait
dit précédemment: qu'il y a 5 ou 6 jours,
la citoyenne Dumoulin, âgée de 14 ans,
lille d'un chapelier, se trouvant aux Cor-
deliers, a dit en voyant entrer ledit Baron :
Voilà le papa de la clique. Baron répliqua,
en présence du comparant, oui. je le suis
et me fais honneur de lêlre. Le comparant
connaît encore pour l'un des premiers
lape-durs de Vincent, le nommé Le Pes-
cheur, l'un des premiers commis du se-
crétariat de la Guerre;
2° Marie-Madeleine Guérin, femme La-
frette, âgée de 47 ans, fripière, rue du
Four, laquelle, se donnant comme membre
des Cordeliers, a fait connaître qu'Hébert
a dit qu'il fallait un carême patriotique,
et que Vincent, Hébert et Momoro ont
évidemment prêché l'insurreclion, en ga-
zant leurs discours et en trompant le pa-
triotisme de ses concitoyennes, et que le
jour oi^i Vincent et consorts sont sortis de
prison, ils ont déclaré à la tribune qu'ils
se vengeraient, qu'ils ont aussi dit à la
même tribune qu'il y avait beaucoup de
députés à juger, que les Comités de salut
public et de sûreté générale n'avaient pas
examiné leur propre affaire avec assez de
soin, qu'il fallait que justice leur fût ren-
due, qu'à sa connaissance, le nommé An-
card, commis à la Guerre, même après l'ar-
restation de Ronsin, Hébert et consorts, a
donné à entendre qu'il fallait que les
membres des Cordeliers se prononçassent,
afin qu'on vit de quel parti ils étaient, que
plus elle a été trompée, plus elle est fu-
rieuse contre Hébert et consorts.
27 ventôse an II (3 heures du soir).
Original signé, A. iV., W 76.
2523. — Interrogatoire sommaire subi
devant Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, en présence de
Gilbert Liendon, substitut de l'accusateur
public, par Jean-Baptiste Ancard, âgé de
o2 ans, employé au Département, bureau
des recherches des émigrés, natif de Gre-
noble, demeurant à Paris, rue des Mau-
vais-Garçons, chez le chaudronnier. Fau-
bourg Saint-Germain, section de l'Unité,
qui est extrait de la Conciergerie, auquel
il est demandé s'il a conspiré contre la
République, a répondu négativement, et
s'il a un conseil, a répondu qu'il fait choix
du citoyen Goberl.
28 veniôse on II (midi).
Original, signé d'Ancard, Liendon, Ardouin,
R. Josse, commis-greffier, A. N., W 78, n° 1.
2*)26. — Déposition reçue par Gabriel
Deliège, l'un des juges du Tribunal révolu-
tionnaire, et faite par Joséphine Belledame,
fille tenant le comptoir du citoyen Lohier,
marchand épicier, juré du Tribunal révo-
lutionnaire, demeurant rue (S*^-André) des
Arts, n° 68, laquelle a déclaré avoir ouï
dire par le bruit public que Ducroquet,
conimissaire aux accaparements de la sec-
tion de Marat, Danjou et Guilmal, mem-
bres du Comité révolutionnaire de la même
section, se sont permis des vexations ar-
bitraires envers les citoyens qui faisaient
venir des denrées pour leur subsistance et
pour l'approvisionnement de Paris, qu'ils
ont fait arrêter, vendre et distribuer ces
denrées dans leur section, au lieu de les
laisser aller à leur destination et sur les
marchés, que des émissaires du Comité
révolutionnaire sont venus chez le citoyen
Lohier et ont sollicité ladite Belledame de
leur vendre des denrées en offrant un prix
supérieur au maximum, ce à quoi elle
s'est refusée constamment, en observant
strictement la loi. La même déposante a
ajouté que, la veille au soir, vint dans
sa boutique le citoyen Rochard, tailleur,
rue de Thionville, ci-devant Daupliine, qui,
à propos de la conspiration récemment
découverte, déclaraques'étanl trouvé, il y a
quelques jours, au café du citoyen Hope,
limonadier, rue de Thionville; il entendit
le nommé Ancard, ami de Vincent et de
Momoro, dire en parlant du Club des Cor-
deliers, que cette cabale finirait bientôt,
et qu'il fallait que dans 3 semaines 80,000
têtes tombassent, à quoi ledit Rochard
répondit que légalement ce n'était pas
possible, le temps étant trop court pour
que les tribunaux puissent les juger; An-
card répliqua : « qu'importe de quelle ma-
AUUESTATIÔN DES HÉBERTISTES (DUCROQUET)
589
nière, pourvu qu'elles tombenl; il faut
bien, ajoula-t-il, que ces riches égoïstes
partagent leurs fortunes avec les Sans-
culottes. »
29 ventôse an II (2 heures du soir).
Original, signé de Joséphine Belledame, Do-
liège et Derbez, commis-gretlîer, A. iV.,W 78,
n" 1.
2IJ27. — Déclaration de Françoise Dai-
i;ny, marchande gantière, rue Saint-Ho-
noré, à la Tôte d'or, faisant connaître
qu'Ancard de Grenoble, coupeur de gants,
condamné à perdre la tête par jugement
du Tribunal révolutionnaire, demeurait en
1773 (v. si.) chez le citoyen Delaporte,
fabricant de gants, rue du Bouloi, son
occupation dans cette boutique consis-
tant à dresser des gants, cortime tous les
gants de cette fabrique lui passaient par
les mains, il avait trouvé le moyen d'en
soustraire une quantité assez considérable
qu'il vendait au-dessous de leur valeur,
et la preuve en fut vite faite, attendu que
tous les gants du citoyen Delaporte étaient
marqués d'une empreinte à l'huile ; Ancard
fut arrêté et conduit dans la prison du Petit
Chàtelet, qui existait dans ce temps, et
sans un de ses frères qui demeurait chez
un ambassadeur, il eût été fouetté et
marqué, depuis cette époque, il n'a pas
cessé d'être connu pour un voleur, il est
facile d'en fournir la preuve, plus de
20 témoins attesteront ce fait et bien d'au-
tres qui ne sont point à la connaissance
de la déclarante. De plus, le citoyen Flan-
din lui a assuré que le même Ancard avait
été violemment soupçonné d'avoir empoi-
sonné sa femme, deux enfants et un frère,
tous morts subitement. Le garçon de Flan-
din lui a dit avoir vu ce malheureux se rou-
lant et écuraant, comme s'il eût été enragé.
6 germinal an II,
Original signé, A. iV., W 77, n» 12.
14. DucROQUET (Frédéric-Pierre), ex-
perruquier-coiffeur et parfumeur,
commissaire aux accaparements de
la section de Marat.
2528. — Mandat d'arrêt à la Concierge-
rie, décerné par Antoine-Quentin Fouquier-
Tinville, accusateur public du Tribunal ré-
volutionnaire, en vertu du décret de la
Convention de ce jour, contre le nommé
Ducroquet, commissaire aux accapare-
ments de la section de Marat, prévenu, de
complicité avec d'autres, d'avoir provoqué
l'anéantissement de la représentation na-
tionale et d'avoir conspiré contre la liberté
du peuple français.
23 ve.tôse an II.
Original signé, A. N., W 77, n» 15.
2529. — Déclaration de Nicolas Pigeot,
juré au Tribunal révolutionnaire, âgé de
44 ans, demeurant rue Contrescarpe, l'eçue
par Antoine-Marie Maire, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, portant qu'il est
à sa connaissance que, le 15 du présent,
s'étant rendu à l'Assemblée générale de
sa section, le citoyen Ducroquet occu-
pait la tribune, dans un discours qu'il
prononça, qui lui parut extravagant, il
invita les citoyens à se rendre en masse à
la Commune pour l'engager à venir au se-
cours des malheureux Sans-culottes, qui,
suivant lui, manquaient du nécessaire,
et, dans le cas où la Commune ne ferait
pas droit à leur demande, il fallait alors
aviser à un autre parti, et il fit alors la
motion de voiler la Déclaration des Droits
de l'Homme , ce qui donna lieu à un
membre de demander qu'on se mit en
insurrection. Le déclarant ajoute avoir
ouï dire que le citoyen Ducroquet faisait
arrêter, en sa qualité de commissaire aux
accaparements, des denrées à destination
de divers particuliers, notamment d'un
apothicaire, demeurant au coin des rues
Saint-André-des-Arts et de l'Eperon, que
les denrées ainsi arrêtées chez ce citoyen
ont être débitées à d'autres, qu'il a en-
tendu dire qu'il avait été vendu du pois-
son pourri dans la cour de Marat;
Le citoyen Rougevin, ayant succédé à la
tribune au citoyen Ducroquet, s'est beau-
coup étendu sur la misère des Sans-cu-
lottes et les difficultés qu'ils éprouvaient
pour se procurer des subsistances, obser-
vant que c'étaient les riches, les égoïstes
et les traiteurs qui envahissaient tout, en
insistant particulièrement sur les traiteurs
qui nourrissaient les aristocrates à 8 francs
par repas, et qu'il fallait demander à la
S90
cnAriTUE ^^ — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Commune qu'elle enjoignit aux traiteurs
de ne donner à manger qu'à raison de
40 sols.
Le déclarant, ayant demandé la parole
pour une motion d'ordre, invita les ora-
teurs à instruire contre qui il fallait se
mettre en insurrection, ce qui occasionna
un léger murmure, le calme rétabli, le pré-
sidentl'engageaà continuer l'exposé de son
opinion, sur quoi il observa à l'Assemblée
qu'il lui paraissait fort étonnant que de-
puis longtemps on parlât des riches égoïstes
et de grands accaparements, mais qu'il ne
voyait pas que l'on ait jamais entendu
parler de la découverte de ces accapare-
ments et qu'on ait traduit les accapareurs
devant les tribunaux.
23 ventôse an II (2 heures).
Original, A. N., W 76.
2o30. — Déclaration des témoins sui-
vants reçues par Charles Bravet, juge au
Tribunal révolutionnaire :
1» Louis-François Barrois aîné, âgé de
46 ans, libraire à Paris, quai des Augus-
tins, n» 19, section de Marat, lequel dit
n'avoir d'autre connaissance sur la cons-
piration qui s'est ourdie dans la ville de
Paris que le fait suivant, savoir, que le
lîi du courant, il entendit le nommé Du-
croquet, commissaire aux accaparements,
dans l'Assemblée de la section de Marat,
dire, après avoir parlé des accapareurs
des subsistances, qu'il fallait voiler les
Droits de l'Homme et se mettre debout,
que sur cette motion, qui était, autant
qu'il peut en juger par les journaux qu'il
lit, la même que celle qui fut faite la veille
au Club des Cordeliers, la section déclara
par un arrêté qu'elle était debout, et après
cela une autre motion fut présentée à l'effet
d'envoyer une députation à la Municipalité
pour lui signifier que la section était de-
bout et l'inviter à en faire de même, qu'un
autre membre demanda que la section s'y
portât en masse, ce qui fut adopté, qu'il
ne peut désigner les personnes qui lirent
ces propositions, parce qu'il était éloigné
et n'avait pu les voir;
2° Louis-Furcy Fontaine le jeune, âgé
de 39 ans, receveur à la caisse de Lafarge,
demeurant rue de la Harpe, n» 148, lequel
a dit n'avoir aucune connaissance des
manœuvres que l'on a pratiquées pour
faire insurger le peuple et troubler la
tranquillité publique, étant extraordinai-
remcnt occupé dans ses bureaux, ce qui
l'empêche de se rendre assidûment dans
les assemblées de sa section, sait cepen-
dant que, le 15 du courant, le nommé I)u-
croquet, commissaire nux accnparemenls,
était à la tribune de la section de Marat,
lorsque le déclarant y entra, qu'on lui dit
qu'il avait déjà parlé beaucoup contre les
accapareurs des subsislances et qu'il en-
tendit alors ce même Ducroquet faire la
proposition de se lever en masse pour
aller à la Commune et l'inviter à se porter
à la Convention pour lui demander d'être
autorisée à l'effet de se rendre avec pleins
pouvoirs dans toutes les communes à dix
et quinze lieues de Paris à la ronde et
forcer les habitants qui ne voulaient pas
amener leurs denrées à Paris à les y
apporter, et que cette proposition fut
adoptée, qu'il croit aussi avoir entendu
dire au même Ducroquet qu'il fallait voi-
ler les Droits.
26 ventôse an II (midi)
Original signé, A. iV., W 78.
21)3 1.— Déclarations faites devant Amand-
Martial-Joseph Ilermann, président du Tri-
bunal révolutionnaire, par les témoins
suivants :
1" Charles-Jean-Baptiste Bioche, fils, âgé
de 33 ans, artiste à Paris, demeurant rue
de l'Eperon, n° 1, section de Marat, lequel
a dit ne savoir que ce qui a été répandu
dans le public et que tout le monde sait,
2° Jacques Thomas, âgé de 31 ans, tour-
neur en bois, demeurant rue de Haute-
feuille, n° i, lequel a dit qu'ayant assisté
la veille à l'Assemblée de sa section, il a
vu le nommé Laboureau faire des efforts
pour qu'on nommât des défen.'^eurs offi-
cieux à Momoro, qu'avant-liier, la section
devait s'assembler extraordinairement, en
vertu d'un arrêté de la Commune connu
trop tardivement, qu'une discussion s'en-
gagea pour savoir s'il fallait se former en
Assembléepopulaire, que Laboureau ditàce
sujet qu'importe que ce soit en Assemblée
populaire ou Assemblée de section, pourvu
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (DUCROQUET)
t)9I
que nous arrivions à notre but, le déposant
ajoute qu'il y a environ 10 ou 12 jours, au
Comité civil de la section, un nommé Byre
lui avait demandé si Ton pouvaitcompter, en
cas d'affaire, sur les canonniers démission-
naires de la section, qu'il répondit affirmati-
vement, pensant que ce ne pouvait être que
pour la bonne cause ; le môme Thomas se
rappelle avoir entendu beaucoup de mur-
mures et dos gens dire qu'il fallait une
quatrième insurrection, mais sans pouvoir
préciser qui avait tenu ces propos, qu'il
entendit à diverses reprises.
3" François Mercier, âgé de 34 ans, com-
missaire civil de la section de Maral, juré au
Tribunal révolutionnaire, demeurant, rue
du Battoir, n° 17, lequel a dit que, le quin-
tidi présent mois, dans la séance de l'As-
semblée générale de sa section, le citoyen
Ducroquet, commissaire aux accapare-
ments de sa section, prit la parole sur les
subsistances et tonna contre les accapa-
reurs, en disant que les riches égoïstes,
les scélérats, avaient le talent de se pro-
curer toutes sortes de comestibles et en
abondance, tandis que les Sans-culottes
pouvaient à peine se procurer les objets
de première nécessité, qu'il fallait voir
leurs tables splendidement servies et les
repas qu'ils donnaient, où rien ne man-
quait, qu'ils faisaient venir chez eux des
paniers d'œufs, de beurre et de cochon ;
ledit Ducroquet déclara que les Droits de
l'Homme étaient violés, demandant qu'on
les voilât d'un crêpe noir et que l'on nom-
mât une dépulalion pour se rendre à la
Commune, afin de co:inaître la cause du
manque de subsistances et de savoir si la
Commission des Subsistances avait pris les
mesures nécessaires pour approvisionner
Paris, et dans le cas où l'on ne donnerait
pas de raisons satisfaisantes, de déclarer que
l'on était en insurrection ; qu'à ce moment
un citoyen Guespréau demanda la parole
pour présenter un rapport sur le beurre et
les œufs, que le président Momoro la lui
refusa, disant à l'Assemblée qu'il y avait
des individus qui venaient faire des rap-
ports, des motions incidentes pour dis-
traire des grands intérêts, qu'il fut alors
question de nommer des commissaires,
que l'on proposa de modifier la motion
de Ducroquet, ce qui provoqua des mur-
mures dans l'Assemblée, où l'un des as-
sistants cria d'un coin de la salle qu'il fal-
lait partir tout de suite, que le président
se tourna de son côté, demandant quel
était l'auteur de cette proposition, que ce
ne pouvait être qu'un malveillant, attendu
qu'il savait bien qu'il n'y avait pas d'as-
semblée en ce moment, qu'à cet instant
l'Assemblée déclara à la grande majorité
qu'elle ne nommerait pas de commissaires,
mais qu'elle irait, le lendemain, en masse
à la Commune, le citoyen Pigeot, prenant
la parole, observa que, puisqu'il y avait des
accapareurs, des scélérats, il fallait les
nommer, les dénoncer à la justice et les
mettre sous le glaive de la loi, et demanda
aussi contre qui on voulait s'insurger.
2G ventôse an II (2 heures de relevée).
Original signé, A. N., W 7S, n" 2.
2532. — Déclaration d'Etienne-Nicolas
Fabre, âgé de 44 ans, homme de let-
tres à Paris, y demeurant, rue Poupée,
n° 17, section de Marat, reçue par Charles
Harny, l'un des juges du Tribunal révolu-
tionnaire, portant qu'il n'a aucune con-
naissance personnelle de la disette et de
l'empêchement des arrivages de subsistan-
ces à Paris, mais que, le 15 du présent,
étant à l'Assemblée de sa seclion, il fut
surpris, et même indigné, d'y entendre
présenter par un nommé Ducroquet la
motion de voiler la Déclaration des Droits
de l'Homme et de se mettre en insur-
rection, qu'il a pensé sur-le-champ que
ce Ducroquet répétait un catécliistne qu'il
avait mal appris, d'abord, parce que ce
particulier, ci-devant perruquier ou coif-
feur, d'une part, n'était pas parlui-inôme en
état d'avoir imaginé cette motion, et de
l'autre, parce que dans le cours de sondé-
bit il employait presque toujours le mot
violer pour celui de voiler, que le citoyen
Wouarmé et le citoyen Laboureau mon-
tèrent ensuite à la tribune, et, pour con-
server la parole , affectèrent de ne pas
combattre de front cette motion, craignant
que le président Momoro ne leur inter-
dit la parole, mais cherchèrent à l'atté-
nuer autant qu'ils purent, que le citoyen
Guespréau voulut aussi parler pour faire
592
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTIOIS
udi rapport, dont il avait été chargé, rela-
tivement au beurre et aux œufs, mais ne
put y parvenir et fut même fort malmené
par le président Momoro, qui lui dit des
choses désagréables.
27 ventôse an II (iO heures du matin).
Original signe, A. N., W 77.
2533. — Déclarations des témoins sui-
vants, reçues par Etienne Masson,]'un des
juges du Tribunal révolutionnaire :
1° Jean-François Binet, âgé de 46 ans,
au service du citoyen Rioche, père, rue
Saint-André-des-Arls, n° 46, lequel a dit
que, le 10 de ce mois, étant à la porte des
Cordeliers, vis-à-vis la rue Hautefeuille,
avec les citoyens Brochet et Jarry, se pré-
sentèrent deux citoyens réclamant une
bourriche contenant une dinde, un lapin,
des grives et des œufs, qui avaient été
portés à la section, et que le citoyen Du-
croquet, commissaire aux accaparements,
s'étant trouvé là, dit aux réclamants que
cette provision était trop forte, que le len-
demain elle serait vendue. Sait encore le
comparant qu'on envoie, toutes les dé-
cades, des chapons audit Bioche, mais
qu'ils sont arrêtés à présent à Etampes et
qu'on n'en reçoit plus.
2° Marie François, âgé de 37 ans, gar-
çon marchand de vins, rue André-des-
Arts, n° 50, lequel a dit que, le 21 de ce
mois, il a été commandé pour protéger la
vente des denrées dans la cour des Cor-
deliers, que Ducroquet recevait le prix
des marchandises et que Daujon les déli-
vrait, que, le même jour, après la vente du
poisson, Ducroquet en a emporté dans un
mouchoir et que, sur une grande quantité
d'œufs, il n'en a été vendu qu'un panier,
le reste, lui a-t-on dit, ayant été trans-
porté au Marché-Neuf.
27 ventôse an II (8 heures du soir).
Original signé, A. A^., W 76.
2534. — Interrogatoire sommaire subi
devant François-Joseph Denizot, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Claude Royer, substitut de l'ac-
cusateur public, par Frédéric-Pierre Du-
croquet, âgé de 31 ans, né à Amiens, ci-
devant perruquier-coiffeur , actuellement
commissaire contre les accaparements de
la section de Marat, demeurant rue du
Paon, no 2, extrait de la Conciergerie, au-
quel il est demandé s'il n'a pas conspiré
contre la République, la liberté et la sou-
veraineté du peuple français, a répondu
non, s'il a un conseil, sur sa réponse né-
gative, il lui est désigné Chauveau.
28 ventôse an II.
Original, signé de Denizot, Ducroquet, Royer,
F. Girard, commis greffier, A. N., W 78, n°2.
2535. — Procès-verbal de transport de
Charles Bravet, juge au Tribunal révolu-
tionnaire, accompagné de Marie-Emma-
nuel-Joseph Lanne, juge dudit tribunal,
faisant fonctions d'accusateur public, sur
son réquisitoire, en la maison de F'rédéric-
Pierre-Ducroquet, commissaire aux acca-
parements, demeurant rue du Paon, n° 2,
maison ci-devant de Tours, reconnais-
sance et levée des scellés apposés par
Thuillier, juge de paix de la section de
Marat, ouverture d'une garde-robe et d'un
secrétaire en présence de Thérèse Des-
senne, femme dudit Ducroquet, remise
dans un linge des papiers trouvés sous
les scellés, pour le tout être porté au par-
quet de l'accusateur public.
29 ventôse an II.
Original signé, A. N., W 78, n» 9.
i5. Leclerc (A mand Hubert), ancien
archiviste de l'évêché de Beauvais,
chef de division au bureau de la
Guerre.
2536. — Déclarations des témoins sui-
vants reçues par Pierre-Noël Subleyras,
l'un des juges du Tribunal révolution-
naire :
1<* Claudine Rappon, femme de Jean-
Louis Boucher, citoyen de Paris, âgée de
52 ans, demeurant rue Saint-Lazare, n° 8
ancien, laquelle a fait connaître que, quel-
ques jours après le renvoi de Thuriot des
Jacobins, elle a reçu trois fois à diner le
citoyen Leclerc, employé en chef dans un
des bureaux de la Guerre, que, le premier
jour, en présence de plusieurs personnes
dont elle ne se rappelle pas les noms,
mais parmi lesquelles était le citoyen
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (LECLERC;
593
Guillemardet, député, ledit Leclerc parla
beaucoup contre Barère, aussi député,
que, le second jour, il tint encore des pro-
pos contre Barère, que, le troisième jour, se
trouvant après dîner avec le même Leclerc,
la sœur du mari d'elle déclarante, la ci-
toyenne Sugière et la citoyenne Ghérain,
ayant demandé à Leclerc pourquoi la So-
ciété des Jacobins avait rayé Thuriot, qu'elle
avait cru bon palriote, il répondit que dans
peu de jours il serait guillotiné, que la con-
versation commença à rouler sur d'autres
députés qu'elle nomma comme bons pa-
triotes, entr'aulres Cambon, Choudière et
autres de la Montafjne, mais qu'à chacun
de ces noms Leclerc disait qu'il serait guil-
lotiné, mais enfin, lui fit observer la décla-
rante : Si tous les patriotes de la Montagne
sont guillotinés, que deviendrons - nous ?
Bah! lui répondit froidement Leclerc, 7i<rt?ir^
il n'en resterait qu'un, il y en aurait assez.
Lorsque Leclerc fut sorti, la déclarante, la
sœur de son mari, qui l'avait amené chez
elle, et les autres personnes présentes
furent désolées de ce que ce Leclerc leur
avait dit, elle répéta ces propos à toutes
les personnes qu'elle a vues depuis et no-
tamment à plusieurs députés, en leur
déclarant que les bureaux de la Guerre
lui paraissaient bien suspects et leur con-
seillant de les surveiller ;
2° Charlotte -Radegonde Boucher -Le -
grand, âgée de 30 ans, demeurant chez
le citoyen Boucher, son frère, rue Saint-
Lazare, Faubourg Montmartre, n" 97, la-
quelle a dit qu'il y a environ 2 ou 3 mois
que le citoyen Leclerc, chef d'un bureau
de la Guerre, est venu dîner deux ou trois
fois chez la citoyenne Boucher, sa belle-
sœur, avec laquelle elle habite, qu'un jour
après le dîner la conversation vint à rouler
sur les députés montagnards, qu'il en fut
nommé plusieurs, tels que Cambon, Hé-
rault, Barère, Thuriot, Montant et autres,
auxquels ledit Leclerc trouvait toujours
des défauls, mais, comme depuis peu de
temps Thuriot avait été chassé des Jaco-
bins, la citoyenne Boucher observa qu'elle
l'avait cru bon patriote, et Leclerc ayant
déclaré successivement que presque tous
les députés qu'elle connaît pour être de
la Montagne seraient guillotinés, la ci-
T. X.
toyenne Boucher, alarmée, lui objecta: Si
tous les bons patriotes périssent, à qui nous
fierons - nous ? à quoi Leclerc répondit:
pourvu qu'il en reste un, c'est assez, ce qui
mit la déclarante et sa sœur de fort mau-
vaise humeur et les consterna;
2«» Claudine Sugière, âgée de 2G ans,
native de Commune-Affranchie, ci-devant
Lyon, citoyenne de Paris, y demeurant, rue
Saint-Lazare, n°8 ancien, maison Boucher,
laquelle a dit qu'un jour que le citoyen
Leclerc, employé au bureau de la Guerre,
était venu dîner chez la citoyenne Bou-
cher, sa tante, ledit Leclerc, la citoyenne
Boucher, la citoyenne Boucher-Legrand,
elle déclarante et la citoyenne Ghérain se
retirèrent dans le boudoir, où la conversa-
tion s'engagea sur les députés de la Con-
vention nationale, qu'il en fut nommé
plusieurs, soit par la citoyenne Boucher,
soit par Leclerc, parmi lesquels elle ne se
rappelle que du nom de Cambon, que Le-
clerc disait à chaque nom qu'on pronon-
çait, qu'ils seraient guillotinés, parce qu'ils
n'étaient pas patriotes et qu'ils conspi-
raient, alors la citoyenne Boucher, qui
croyait bons patriotes tous ces députés
qu'on signalait, lui ayant dit : Mais si tous
ces patriotes sont guillotinés, que deviendra
la Convention? le même Leclerc répliqua :
que, quand il n'en resterait qu'un, il y en
aurait assez pour les affaires.
25 ventôse an II (5 heures de relevée).
Original signé, A. iV., W 78, n" 3.
2o37. — Procès-verbal de transport des
citoyens Le Cerf et Hanot, membres du
Comité révolutionnaire de la section du
Mont-Blanc, accompagnés de Charles Re-
naudin, officier de la gendarmerie natio-
nale des tribunaux, chargé de mettre à
exécution le mandat d'arrêt décerné contre
Amand-IIubert Leclerc, au domicile dudit
Leclerc, apposition des scellés sur toutes
les issues de son appartement, et remise
de la personne du citoyen Leclerc au ci-
toyen Renaudin pour être écroué en la
Conciergerie.
27 ventôse an II (2 heures du matin).
Original signé, A. N.,Fi 4774^
2538. — Interrogatoire sommaire subi
devant Jean Ardouin, l'un des juges du
38
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Tribunal révolulionnaire, assisté de Gil-
bert Liendon, substitut de l'accusateur pu-
blic, par Amand-Hubert Leclerc, âgé de
44 ans, chef de la 3« section de la 2'' divi-
sion du département de la Guerre, né à
Cauny, département de la Seine-Inférieure,
demeurant à Paris, rue Grange-Ratelière,
extrait de la Conciergerie, auquel il est
demandé s'il n'a pas conspiré contre la
République française, a répondu négati-
vement, et s'il a un conseil, a répondu
qu'il occupera d'en choisir un; il lui a été
donné provisoirement le citoyen Chau-
veau-Lagarde.
28 ventôse an II (î 1 heures i/2du matin).
Original, signé de Leclerc, Ardouin, Liendon
et Josse, commis-greffier, A. N., W 78, n° 1.
2539. — Procès-verbal de transport de
Pierre -Joseph Crespin, commissaire du
Département de Paris, accompagné de
Jacques- Joseph Degault, commissaire du
Comité révolutionnaire de la section du
Mont-Rlanc, au domicile du citoyen Amand-
Hubert Leclerc, pour procéder au croise-
ment des scellés, par ordre du Départe-
ment de Paris, ce qui a été effectué.
6 germinal an II.
Extrait conforme, signé de Crespin et De-
gault, A. N., F"? 47749.
16. Bourgeois (Jean -Charles), ingé-
nieur, employé dans les bureaux de
la Guerre, commandant de la force
armée de sa section.
2o40. — Mandat d'arrêt à la Concier-
gerie, décerné par Antoine-Quentin Fou-
quier-Tinville, accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, contre Jean-Charles
Rourgeois, ingénieur et employé au dé-
partement de la Guerre au Comité de
vérification , demeurant rue Guisarde,
no 241, section Mutius-Scevola, prévenu,
de complicité avec autres, d'avoir pro-
voqué l'anéantissement de la représenta-
tion nationale et d'avoir conspiré contre
la République, portant au verso la mention
de la mise à exécution du mandat ci-
dessus par François Desbordes, commis-
saire de police de la section de Mutius-
Scevola, le 26 ventôse, à 2 heures du matin.
25 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 77, n° 6.
2541. — Procès-verbal de transport de
François-Desbordes, commissaire de po-
lice de la section de Mutius-Scevola, en
vertu d'un ordre apporté par Charles
Clauzel, maréchal des logis de la gendar-
merie nationale, 1"° division, au domicile
de Jean-Charles Rourgeois, ingénieur au
département de la Guerre, rue Guisarde,
u° 241, lequel a déclaré être prêt à obéir
à la loi, et demander môme l'apposition
des scellés chez lui pour prouver la pureté
de ses intentions, en conséquence, le com-
missaire a ramassé les papiers dudit Rour-
geois dans un cabinet par lui occupé et a
apposé les scellés sur la croisée et la porte
de ce cabinet, scellés dont la garde a été
confiée à Charles Rourgeois, père, puis a
emporté une paire de pistolets de poche,
sans baguettes, garnis en acier, et remis
la personne dudit Rourgeois entre les
mains du citoyen Clauzel.
20 ventôse an II (1 heure du matin).
Copie conforme, A. N., W 77, n" 24.
2542. — Interrogatoire sommaire, subi
devant Jean Ardouin, l'un des juges du
Tribunal révolutionnaire, en présence de
Gilbert Liendon, substitut de l'accusateur
public, par Jean-Charles Rourgeois, âgé
de 26 ans, membre d'un Comité de vérifi-
cation au bureau de la Guerre, natif de
Paris, y demeurant, rue des Sàns-Culottes,
n° 241, section de Mutius-Scevola, extrait
de la Conciergerie, auquel il a été de-
mandé s'il n'a pas conspiré contre la Ré-
publique française, a répondu qu'il a tou-
jours été l'ennemi des conspirateurs, s'il
a un conseil ou un défenseur officieux,
sur sa réponse négative, il lui a été donné
provisoirement le citoyen Chauveau-La-
garde.
28 ventôse an II (il heures 1/2 du matin).
Original, signé dft Ardouin, Bourgeois, Lien-
don, R. Josse, commis-greffier, A. iV., W 78,
no 1.
17. Mazuel (Albert), cordonnier, bro-
deur, aide de camp du ministre de la
guerre, chef d'escadron de la cavale-
rie révolutionnaire, commandant tem-
poraire de Ville- Affranchie.
2543. — Déclaration faite au Comité de
sûreté générale par le citoyen André Sohé,
AUUESTAÎION DES HÉBEUTISTËS (MAZlJEL)
î)98
artiste du théâtre de l'Opéra-Comique na-
tional, lequel a dit que le citoyen Mazuyer
(.s/c), commandant de la cavalerie de l'armée
révolutionnaire, a fait à deux reprises
beaucoup de tapage dans le petit foyer de
la Comédie italienne, assurant qu'il en fe-
rait murer les portes, et voulait faire ar-
rêter le citoyen Elleviou, acteur dudit
théâtre, le même Solié déclare savoir par
hien des gens de la rue Favart que l'on
n'entendait que des disputes dans le Café
Chrétien et qu'on ferait bien de faire fer-
mer ce café; d'après le bruit public, ces
citoyens veulent faire la loi partout où ils
vont.
12 frimaire an IT.
Original signé, A, N., W 78.
2o44. — Procès-verbal de transport des
commissaires du Comité révolutionnaire
de la section du Mont-Blanc, en vertu
d'ordre du Comité de sûreté générale,
exhibé par les citoyens Niquille, officier
de paix, et Brossier, inspecteur de police,
portant arrestation du citoyen Mazuel,
adjudant général de l'armée révolution-
naire, rue et maison (Irange- Batelière, où
il a été procédé à l'examen et à la visite
de tous ses papiers, où il ne s'est rien
trouvé de suspect, mais qui au contraire
ne respirent que le patriotisme le plus pur,
lesquels papiers ont été mis dans une
caisse de bois blanc, sur laquelle les scellés
du Comité ont été apposés, à la garde
desquels a été constituée la citoyenne
Dépêche, femme Mazuel.
2 nivôse an II.
Original, signé de Mazuel, chef d'escadron,
Fischer, chef d'escadron, Berger, adjoint aux
adjudants généraux, Duparc, sous-lieutenant,
Niquille, officier de paix, femme Mazuel, et
expédition conforme (2pièccs), A. A'., F''4774*o.
2i)4o. — Réquisition des administrateurs
de police, Michel et Dangé, aux commis-
saires qui ont apposé les scellés chez le
citoyen Mazuel, chef d'escadron de l'ar-
mée révolutionnaire, présentement mis en
liberté par décret de la Convention natio-
nale, rue et maison Grange-Batelière, de
procéder à la levée desdits scellés, sans
faire aucune description, avec levée des
scellés en question par Dupré, commis-
saire du Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Mont-Blanc.
27, 28 nivôse an II.
Originaux signés (2 pièces), A. N., F^ 4774'*^.
2546. — Mandat d'arrêt à la Concier-
gerie décerné par Antoine-Quentin Fou-
quier-ïinville, accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, en vertu du décret
de la Convention du 23 de ce mois, contre
le nommé Albert Mazuel, commandant en
second de l'armée révolutionnaire, pré-
venu d'avoir, de complicité avec autres,
provoqué l'anéantissement de la repré-
sentation nationale et d'avoir conspiré
contre la liberté du peuple français, et à
cet effet autorisant le porteur du présent
mandat à requérir les autorités constituées
d'apposer les scellés sur les meubles et
effets de Mazuel.
2G ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 76, n° 12.
2547. — Déclaration de Jacques-Jean
Borel, sous-lieutenant de la 4« compagnie
d'artillerie du 4« bataillon de l'armée ré-
volutionnaire, section Le Peletier, reçue
par Pierre-André Coffinhal, l'un des juges
du Tribunal révolutionnaire, portant qu'il
y a quelque temps son sergent-major,
appelé Eugène Baptiste, demeurant rue de
la Loi, à côté du passage Guillaume, lui a
dit qu'un bon patriote, nommé Gaillard,
fils, aide de camp de l'armée révolution-
naire, demeurant rue de la Michodière, au
coin du boulevard, l'avait questionné sur
les sentiments de la compagnie des ca-
nonniers, et que ledit Baptiste avait ré-
pondu à Gaillard que ses camarades étaient
toujours dévoués à la République, une et
indivisible, mais non départementale, ce
qui avait paru faire grand plaisir audit
Gaillard. Ajoute le déclarant que Dugrand,
chef du 6« escadron de l'armée révolution-
naire, lui a dit être envoyé à Commune-
Affranchie pour commander le 1«^ esca-
dron de l'armée révolutionnaire, attendu
que Mazuel prenait le commandement du
6« escadron, à Versailles*
27 ventôse an II (midi).
Original signé, A. iV., W 78, n° 4.
596
GHAPiTUK ^^ — JOURNÉES HISTOIUQUES DE LA RÉVOLUTION
2b48. — Déclaration de Julie-Elisabeth
Challa, femme de Jean-François Mellet,
demeurant rue Bouché, n° 2, reçue par
Etienne Foucault, l'un des juges du Tri-
bunal révolutionnaire, faisant connaître
qu'elle a appris que la citoyenne Lacombe,
comédienne avant la Révolution, état
qu'elle n'a cessé de professer depuis cette
époque, a obtenu de la Commune de Paris,
il y a environ 2 ou 3 jours (un passeport)
pour aller à Dunkerque, soi-disant pour
jouer la comédie, quoiqu'il ne soit d'usage
de faire les engagements que dans la ci-
devant semaine sainte, ce qui lui a paru
suspect, elle croit que cette citoyenne peut
avoir une mission quelconque relative-
ment aux événements du jour, peut-être
même avec l'intention de s'embarquer
pour l'Angleterre, fondant ses soupçons
sur ce qu'elle est liée avec toute la clique,
c'est-à dire Deslleux, Mazuel et autres,
qu'elle ne connaît que de vue, ajoutant
que ladite Lacombe passait publiquement
pour vivre avec Mazuel.
Observe la déclarante qu'elle a entendu
dire par la même Lacombe, à la Société des
femmes révolutionnaires, le lendemain ou
surlendemain du décret de la Convention
nationale qui déclarait le gouvernement
français révolutionnaire jusqu'à la paix,
qu'il était temps de faire accepter à la
Convention la Constitution qu'elle faisait
si bien accepter aux autres, avec d'autres
propos analogues.
Déclare, en outre, que &on étonnement
a redoublé quand elle apprit que la ci-
toyenne Léon, mariée depuis peu à l'intri-
gant Leclerc (venu de Lyon intriguer à
Paris, dans le but de faire croire aux Pari-
siens que cette commune était dans les
meilleurs principes à l'époque où la con-
tre-révolution s'y manifestait, lequel a été
chassé des Jacobins et des Cordeliers à peu
près en même temps que Jacques Roux),
venait aussi d'obtenir un passeport pour
aller rejoindre son mari dans la Vendée,
que cette femme était ci-devant religieuse
et l'acolyte de Lacombe, ce qui lui fait
naître aussi des soupçons sur son voyage.
27 ventôse au II (6 lieures de relevée).
Original signé, A. N., W 77, n° 7.
2549. — Interrogatoire sommaire, subi
devant François-Joseph Denizot, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, en pré-
sence de Claude Royer, substitut de l'ac-
cusateur public, par Albert Mazuel, âgé de
28 ans, né à Ville-Afl'ranchie, chef d'esca-
dron dans l'armée révolutionnaire, demeu-
rant, lors de son arrestation, à Versailles,
boulevard de l'Egalité, et domicilié depuis
9 ans à Montpellier, extrait de la Concier-
gerie, auquel il a été demandé s'il a cons-
piré contre la République, la liberté et la
souveraineté du peuple français, a répondu
jamais, et s'il a un conseil, sur sa réponse
négative, il lui a été donné Vilain.
28 ventôse an II (\ l heures du matin).
Original, signé de Denizot, Mazuel, Royer et
Girard, commis-greffier, A. N., W 78, n° 2.
2550. — Déclaration do Nicolas Henrion,
âgé de 36 ans, employé à la liquidation
des charrois, demeurant rue Bergère, n°12,
reçue par Pierre-Noël Subleyras, l'un des
juges du Tribunal révolutionnaire, faisant
connaître que, peu de temps après l'élar-
gissement de Vincent et de Ronsin, se trou-
vant chez le citoyen Charlier, ci-devant
employé dans ses bureaux, la femme de
ce dernier lui dit tenir dune autre femme
que Mazuel aurait déclaré que si Ronsin
et Vincent n'avaient pas été élargis, il au-
rait fait entrer dans Paris l'armée révolu-
tionnaire, compagnie par compagnie, ou
partie par partie, que Mazuel avait ajouté
que cela n'empêcherait pas qu'il ne les fit
venir dans quelque temps, mais que ce
n'était pas le moment, puisqu'elle était
occupée aux environs de Paris, que ce
qui l'engageait à prendre cette détermi-
nation était pour se défaire de tout le parti
de Danton, que le déclarant ayant de-
mandé à la femme Charlier si elle avait
entendu dire que Robespierre fût du nom-
bre de ceux qu'on voulait détruire, elle lui
répondit, toujours d'après le langage qu'au-
rait tenu Mazuel, que Robespierre était un
Janus, qu'aucun parti ne pouvait compter
sur lui, et qu'il y passerait comme les
autres.
Déclare encore avoir entendu dire, il y
a 8 jours, par des personnes qui formaient
un groupe sur la place du Carrousel, que
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (DESCOMBES)
597
le nommé Osanne, ancien employé au Co-
mité de sûreté générale, actuellement dé-
tenu, avait dit que lorsque Chabot vint
faire sa déclaration à ce Comité sur l'objet
qui a donné lieu à sa mise en accusation,
il avait demandé audit Comité d'envoyer,
chez lui, des personnes affidées, affirmant
qu'on y trouverait des complices de la cor-
ruption, qui étaient Hébert, sa femme et
le baron de Bast {sic).
28 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78.
2o51. — Noie portant que Roze, trai-
teur, hôtel de la Grange-Batelière, doit
être interrogé pour déclarer combien dé-
pensent habituellement chez lui les offi-
ciers de l'état-major de l'armée révolu-
tionnaire, notamment Mazuel, comman-
dant la cavalerie, qui aurait dépensé 1,180
livres en deux jours. Ce Mazuel était par-
tisan du Roi, dans l'affaire du 10 août; il
reçoit dans son corps des aristocrates dé-
cidés et des jeunes gens de la première
réquisition, entr'autres un nommé Hébert,
fils du médecin du ci-devant duc d'Or-
léans, se qualifiant de marquis.
Sans date.
Minute non signée, A. N., W 78.
i8. Desco.mbes (Antoine), ancien gar-
çon épicier, secrétaire greffier de la
section des Droits-de-l'Homme.
2552. — Lettre de la section du Roi de
Sicile aux fédérés des 83 départements
séants aux Jacobins, en réponse à leur
lettre, déclarant que leur vœu était le
sien et qu'elle avait déjà invité les amis
de la Liberté à honorer les mânes des in-
trépides défenseurs qui se sont immolés
pour elle et à célébrer leur triomphe en
les couronnant des lauriers de la vic-
toire, que les citoyens de la section iront
se joindre aux fédérés et porter les cou-
ronnes que leur dévouement héroïque
leur a si bien méritées.
15 août 1792
Minute, de la main de Descombes, proba-
blement rédigée par lui, A. N., W 94, n« 2.
2553. — Discours prononcé dans la So-
ciété des Amis do la Constitution par Des-
combes, père, le jour anniversaire de la
naissance de son fils, accompagné au verso
d'une lettre de Dcscombcs, de Besancon,
domicilié sur la section des Droits-de-
l'Homme, au président de la Société, de-
mandant si la Société daignerait entendre
un citoyen qui désire faire l'offrande de
son fils à la patrie.
24 août 1792.
Original signé, A. N., W 94, n" 2.
2554. — Carte électorale au nom d'An-
toine Descombes, pour les élections de la
Convention nationale.
(20 septembre 1792.)
Original, signé de Collot d'IIerbois, prési-
dent, et de Mathieu, secrétaire, au dos se trouve
la signature de Descombes, section des Droits-
de-l'llomme, A. iV., W 94, n» 1. A cette carte
est jointe une autre carte au nom de Descombes,
en qualité de commissaire de poiice au camp
près Paris.
2555. — Lettre du citoyen Descombes,
de la section des Droits-de-l'Homme, aux
maire et officiei^s municipaux de la com-
mune dArcucil au sujet de caries qu'il
avait écrites sur le compte du citoyen
Fayel, ancien juge de paix de sa section,
en réponse à des renseignements qui lui
avaient été demandés sur cet individu, ré-
fugié dans le canton d'Arcueil, dans les-
quelles ledit Descombes avait qualifié ce
Fayel d'oppresseur des patriotes, de l'un des
juges de paix formant le tribunal de sang
établi aux Tuileries après le 20 juin contre
les patriotes de l'Assemblée nationale, et
pour ce fait incarcéré après le 10 août,
ledit Descombes déclarant qu'il avait sim-
plement voulu appeler l'attention sur les
opinions et les talents de Fayel, mais sans
vouloir incriminer personnellement un
homme, assez puni par les événements du
10 août et les malheurs dont il a été le té-
moin lors de sa détention dans les prisons.
24 avril 1793.
Copie conforme, A. N., F'' 4G72.
2556. — Arrêté du Comité de salut pu-
blic, portant que les citoyens Champeaux
et Descombes, membres du Conseil géné-
ral de la Commune de Paris, qui ont ac-
compagné les représentants du peuple en
598
CHAPITRE •^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
commission dans les déparlements du
Loiret et d'Eure-et-Loir, ou autres, re-
tourneront sur-le-champ dans ces dépar-
tements pour y faire les achats et envois
de subsistances nécessaires à la Commune
de Paris, les autorisant à faire aux corps
administratifs toutes demandes et réqui-
sitions indispensables pour accélérer la
prompte arrivée de ces subsistances à
Paris, ledit arrêté accompagné de réqui-
sitions des ministres de l'intérieur et de
la guerre, avec visa du district de Melun
et du directoire du département de Seine-
et-Marne à Melun.
7 août 1793.
Extrait conforme, signé de Coutlion, Saint-
Just et Hérault, avec les réquisitions, signées de
Paré et Boucholte, A. iV., W 94, n» 3.
2557. — Laissez-passer délivré par Pache,
maire de Paris, au citoyen Antoine Des-
combcs, membre du Conseil général de la
Commune de Paris, chargé d'une mission
par le Comité de salut public de la Con-
vention et par le ministre de l'intérieur,
âgé de 29 ans, taille de 5 pieds G pouces,
cheveux et sourcils blond clair, front ordi-
naire, nez moyen, yeux bleus, bouche
moyenne, menton rond, visage ovale, avec
invitation à donner audit Descombes toutes
facilités pour remplir l'objet de sa mis-
sion.
8 août 1793.
Original, signé de Pache, maire, contresigné
de Descombes, FMG72.
Vu par le représentant du peuple dans le
département de l'Yonne à Sens, le 2 nivôse an II,
Signé : Maure.
2558. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris aux
citoyens Champeaux et Descombes, com-
missaires des subsistances de la commune
de Paris, leur rappelant combien est cri-
tique la situation actuelle de Paris relati-
vement aux subsistances, déclarant que
c'est en vain qu'on voudrait le dissimuler
et que l'on est réduit à la nécessité de
vivre au jour le jour sur ce qui est pro-
curé par les préposés aux achats, que cha-
que jour en se levant on se demande si les
opérations réunies des divers préposés
donneront de quoi nourrir Paris le lende-
main, sans moyen de prévenir la catastro-
phe, qui serait la suite inévitable d'un tel
événement, les priant de vouloir bien leur
adresser jour par jour le compte rendu
de leurs opérations, présentant le résul-
tat du travail des moulins soumis à leur
surveillance et de la quantiléjournalière de
farine qu'ils pourront envoyer, en songeant
que le salut de Paris et par suite celui de
la République entière est dans leurs mains
et peut dépendre de la ponctualité avec
laquelle sera exécutée la mesure qu'ils
sollicitent de leur zèle.
13 août 1793.
Original, signé de Defa vanne, A. iV., W 94,
n« 1.
2559. — Lettre de Garât, ministre de
l'intérieur, aux citoyens Champeaux et
Descombes, commissaires du Conseil exé-
cutif dans le département de Seine-et-
Marne, les invitant h délivrer au citoyen
Rayard, commissaire des corps adminis-
tratifs de Sens, 400 septiers de blé à pren-
dre sur ceux réquisitionnés par la ville de
Paris dans le département de Seine-et-
Marne, si toutefois, ainsi que l'assure l'ad-
ministration des Subsistances, l'état des
grains existant encore dans ce département
pour Paris peut permettre cette distrac-
tion, à charge par la ville de. Sens de
rendre ces 400 septiers de blé en nature
sur le produit de la récolte de cette année
dans le district de Sens.
14 août 1793.
Original signé, A. iV., W 94, n" 5.
2560. — Lettre de Champeaux et Des-
combes, commissaires aux approvisionne-
ments de Paris dans le département de
Seine-et-Marne, aux administrateurs dos
Subsistances de Paris, se plaignant des
entraves apportées à leurs opérations par
la municipalité de Coulommiers, très dis-
posée à la contre-révolution et favorisant
les aristocrates, qui fourmillent dans cette
ville, demandant que le citoyen Pache re-
cueille des renseignements auprès du ci-
toyen Le Roy, appelé aujourd'hui Dix août,
qui a été maire de Coulommiers et est juré
ou juge du Tribunal révolutionnaire, décla-
rant que la municipalité en question laisse
manquer de grains sur les marchés pour
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (DESGOMBES)
599
indisposer le peuple contre les approvi-
sionnements destinés à Paris, un officier
municipal ayant dit hautement, devant plus
de 30 femmes, que le blé regorgeait à Paris,
pendant que l'on demandait des gendîirmes
pour l'enlèvement du grain, ajoutant qu'il
est urgent d'instruire le Comité de salut
public de la situation de cette ville, où
l'esprit public est presque entièrement per-
verti, et d'envoyer un ou deux commis-
saires de la Convention, dont la présence
ferait rentrer la municipalité dans le de-
voir, ou plutôt dans le néant.
16 août 1793.
Copie conforme, certifiée par Dumez etCham-
peaux, le 3 germinal an II, A. iV. , W94, n° 5.
2361. — Lettre des administrateurs des
Subsistances aux citoyens Descombes et
Champeaux, commissaires aux approvi-
sionnements de la Commune de Paris à
Melun, les invitant à s'assurer si les repré-
sentants Maure et Dubouchet ont pris les
mesures nécessaires pour la répression
des abus commis au fait des subsistances
dans le département de Seine-et-Marne,
déclarant que, comme ils l'avaient pres-
senti, les brillantes promesses des admi-
nistrateurs de ce département ont fini par
se réduire à de très faibles efifets, mais
qu'en réunissant toutes les ressources, ils
parviendront peut-être à nourrir Paris
jusqu'à la mise en activité des greniers
d'abondance, à l'organisation desquels tra-
vaille la Convention, jugeant très vraisem-
blable ce que disent les commissaires des
fermiers, qui préfèrent vendre aux boulan-
gers de Paris, lesquels leur paient le blé à
peu près ce qu'ils veulent, plutôt que de le
livrer, au prix du maximum, sur les réqui-
sitions qui leur sont adressées, estimant
que la nécessité de faire vivre les habi-
tants de Paris oblige de s'en rapporter aux
boulangers pour le prix qu'ils prétendent
payer les farines, trop heureux qu'ils veuil-
lent bien se donner du mouvement pour
procurer à la ville de Paris quelques vivres,
et que jusqu'à ce que les députés aient
pris des mesures pour l'exécution de leurs
réquisitions, il faudra continuer à en pas-
ser par ce que voudront les boulangers
de Paris; quant aux suspicions sur l'au-
thenticité des pouvoirs des commissaires
aux approvisionnements, il n'y a que la
mauvaise foi qui puisse les concevoir, la
signature du maire de Paris et le sceau
de la Municipalité étant trop généralement
coimus pour inspirer des doutes.
19 août 1793.
Original, signé de Garin et de Defavanne,
A. N., W 9-4, n» 2.
2o62. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes, commissaire député à
Provins pour l'exécution du décret du
15 août, déclarant qu'ils comptent beau-
coup sur les farines dont il annonce la
prochaine arrivée, le priant de presser
vivement la mouture des grains envoyés
aux moulins et de marquer la quantité
de grains qu'il a achetée.
26 août 1793.
Original, signé de Louvet, A. iV., W94,n°l.
2563. — Déclaration de Descombes, por-
tant qu'envoyé par le Comité de salut pu-
blic de la Convention pour faire des achats
en vue des besoins de la ville de Paris, il
a acheté du citoyen Cruel, fermier aux
Filles-Dieu, la quantité de 6 septiers de
blé, au prix fixé par la loi, pour être rendu
au grenier de la Congrégation, à Provins.
27 août 1793.
Original signé, A. N., W 94, n» 3.
2564. — Lettre des administrateurs du
Département des Subsistances de la Com-
mune do Paris au citoyen Descombes,
commissaire des subsistances à Provins,
lui envoyant un pouvoir spécial pour suivre
l'exécution du décret du 15 août, jugeant
inutile de multiplier les agents, par con-
séquent d'employer le citoyen Laborde,
annonçant l'envoi de 25,000 livres et de
1,000 sacs, et au sujet de la différence
entre le prix de ses achats et de ceux des
boulangers, déclarant que ces malheu-
reux, profitant de la détresse de Paris,
ont bâti leur fortune sur la ruine de cette
ville, que la Convention, en rapportant le
décret du 1*^'' juillet, a coupé court à cet
énorme abus, mais qu'il faudra bien boire
le fond de la coupe et subir les marchés
passés avant le décret, demandant des ex-
600
CHAPITRE I". — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
plications au sujet des doutes qui planent
sur certaines administrations qu'on dénon-
cera, s'il le -faut, au Comité de salut public.
29 août 1793.
Original, signé de Pache, Louvet et Cham-
peaux, A. iV., W 94, nM.
2565. — Instructions données par les
maire et administrateurs au Département
des Subsistances de la municipalité de
Paris aux commissaires députés dans les
départements voisins pour l'approvision-
nement de cette ville, en exécution du décret
de la Convention du 15 août 1793, avec
décision des administrateurs des Subsis-
tances de la Commune de Paris, portant
qu'ils ont confié cette importante mission
pour l'étendue du district de Provins au
citoyen Descombes, pour l'exercer de con-
cert avec les citoyens Piquard et Geoffroy,
déjà nommés commissaires au même effet
dans le même ressort.
29 août 1793.
Imprimé, avec mention manuscrite au bas,
signé de Louvet et Champeaux, A. N., W 94,
n» 3.
2566. — Lettre de Descombes aux ci-
toyens composant l'Assemblée générale
de la section des] Droits -de -l'Homme, à
l'effet de se justifier des inculpations dont
il a été l'objet, le 30 août, à Provins, de
la part du citoyen Chollet, épicier, rue du
Faubourg-Antoine, de la section desDroits-
de-l'Homme, lequel aurait dit, en présence
du maire et du citoyen liilly, notable, qu'il
le connaissait bien et qu'il était sûr que les
blés et farines destinés à Paris n'y arri-
vaient pas, parce que lui, Descombes, les
faisait conduire ailleurs, inculpation très
grave dans des circonstances aussi criti-
ques, où l'inquiétude du peuple, relative-
ment à ses subsistances, était portée à son
comble par des machinations perfides, et
au moment même où il allait faire partir
pour Paris un convoi considérable de fa-
rines.
31 août 1793.
Minute, A, iV., W 94, n" 2.
2567. — Arrêté de Pierre Dubouchet et
de Nicolas Maure, aîné, représentants du
peuple dans les départements de Seine-
et-Marne et du Loiret, en vertu du décret
de la Convention nationale du 15 août,
donnant pouvoir au citoyen Descombes,
membre de la Commune de Paris, d'agir,
conjointement ou séparément, avec les
citoyens Geoffroy, le jeune, et Piquart
d'Allut, commissaires de la Commune de
Paris, et de se transporter dans les dis-
tricts de Rozoy et de Provins, pour y faire
mettre à exécution la loi du 15 août der-
nier, l'autorisant à requérir les autorités
constituées et les municipalités pour accé-
lérer ladite exécution, à préposer tous
agents nécessaires aux rassemblements des
grains, à se faire accompagner par la force
armée, si besoin est, et à prendre toutes
les mesures convenables pour que ces
grains soient promptement rendus à leur
destination.
(Août 1793.)
Minute, A. iV., W 94, n« 3.
2568. — Lettre de Louvet, administra-
teur des Subsistances de la ville de Paris,
au citoyen Descombes, commissaire dé-
puté à Provins pour l'exécution du décret
du 15 août, le priant de faire passer à Cor-
beil, pour y occuper les moulins, une por-
tion des grains requis dans les districts de
Melun et de Nemours, en adressant les
envois au citoyen Lacroix-Morlot, garde
des magasins de la ville de Paris.
l«r septembre 1793.
Original signé, A. iV., W 94, n° 9.
2569. — Lettre des administrateurs des
Subsistances au citoyen Descombes, com-
missaire national pour l'approvisionne-
ment de Paris dans le district de Provins,
déclarant que l'administration ayant con-
senti à la mainlevée des 400 quintaux de
blé, achetés à Provins pour le district de
Bar-sur-Seine et arrêtés par les représen-
tants du peuple, ne peut retirer cette au-
torisation, quoique la détresse dans la-
quelle se trouve Paris pour ses subsistances
soit bien capable de faire regretter l'aban-
don d'un objet dont il eût pu s'adjuger
le profit, mais il faut que leurs frères des
autres départements voient des témoigna-
ges de leur loyauté, et il n'est pas de si-
tuation pénible qui puisse faire renoncer
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (DESCOMBES)
601
aux principes de fraLernilé que Von s'est
toujours piqué de professer.
2 septembre 1793.
Original, signé de Louvet, A.N., W 94, n° 1.
2570. — Lettre des administrateurs des
Subsistances à Descombes, commissaire
national pour l'approvisionnement de Pa-
ris à Provins, accompagnant l'envoi de
copie d'une lettre des administrateurs des
Subsistances de Paris au citoyen Valquet,
procureur de la commune de Sens, au
sujet de la délivrance aux commissaires
de cette commune de cent quintaux de
blé, qui lui ont été accordés à raison de la
consommation extraordinaire que l'on a
été obligé de faire lors du passage de la
garnison de Mayence se rendant en Ven-
dée, attendu qu'il ressort d'une explica-
tion avec le ministre que l'administration
du département de Seine-et-Marne s'était
engagée à rendre ces grains à la Com-
mune de Paris.
2 septembre 1793.
Original, signé de Louvet, et copie (2 pièces),
A. N., W 77, n° 6.
2571. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes , commissaire national pour
l'approvisionnement de Paris, déclarant
que la pénurie de sacs ne leur permet pas
de lui envoyer les 1,000 nouveaux sacs qu'il
demande, lui adressant des instructions
pour le garde-magasin qui va être établi
à Provins, et lui marquant qu'il ne doit
agir que pour l'exécution de la dernière
loi du 25 août, celle du 1" ayant été rap-
portée.
5 septembre 1793.
Original, signé de Champeaux et Louvet,
A. N., W 94, n° 1.
2572. — Arrêté du Département des
Subsistances de la ville de Paris, char-
geant le citoyen Geoffroy de se rendre à
Provins pour se concerter avec le citoyen
Descombes, commissaire de la Commune
de Paris pour les réquisitions des grains,
le seconder pour Ja mouture des grains
et le transport des farines, surveiller les
moulins et en rendre compte à l'effet d'ac-
célérer le travail qui dans ce moment est
extrêmement pénible, afin que l'approvi-
sionnement de Paris n'éprouve aucun re-
tard.
10 septembre 1793.
Original, signé de Louvet et Champeaux,
A. AT., W 94, no 2.
2573. — Lettre de Champeaux, admi-
nistrateur des Subsistances de la Commune
de Paris, au citoyen Descombes, commis-
saire national pour l'approvisionnement
de Paris à Provitis, approuvant sa circu-
laire du 5 septembre aux municipalités
du district de Provins, qui est, comme tout
ce qui sort de sa plume, forte de persua-
sion et de patriotisme, déclarant, au sujet
de la question par lui posée si l'approvi-
sionnement de Paris ne doit se faire que
par voie de réquisition, que le décret rendu
le 10 septembre est formel à cet égard;
quant à la question de savoir comment
statuer sur les réclamations de ceux qui
ont satisfait aux réquisitions dans le délai
voulu et qui n'ont été payés qu'à raison
de 25 livres, tandis que ceux qui par mau-
vaise volonté Font relardée seraient payés
à raison de 35 livres, invitant Descombes
à considérer les fermiers négligents et
retardataires comme n'ayant fait leurs li-
vraisons qu'au moment requis, et à les
payer à raison de 25 livres, attendu qu'aux
termes du décret, ils devraient être traités
comme ennemis publics, arrêtés sur-le-
champ et tous leurs grains confisqués,
l'autorisant à vendre les sons à raison de
7 livres, mais en surveillant sévèrement
le travail des meuniers afin de s'assurer
si les blés sont bien épurés.
11 septembre 1793.
Original, signé de Champeaux, A. N., W94,
no 2.
2574. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes, commissaire aux ap-
provisionnements de Paris à Provins, ap-
prouvant la proclamation qu'il se propose
de faire pour désabuser les citoyens de
Provins et du ressort au sujet de ses opé-
rations, constatant qu'il y encore bien de
la malveillance dans la contrée, que le
peuple y est fortement travaillé, et que la
municipalité a tenu de longue date une
G02
CHAPITRE P^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE lA RÉVOLUTION
marche plus qu'équivoque relativement à
l'approvisionnement de Paris, annonçant
l'envoi de 50,000 francs au receveur du
district de Provins pour payer le prix des
grains, livrés tant à Provins qu'à Donne-
marie et à Bray, signalant la conduite
méprisable du commissaire de la commune
de Sens, qui s'est permis d'altérer une
lettre du procureur de cetle commune au
Département des Subsistances, où il n'était
question que de 100 septiers et 100 quin-
taux, aussi déclarant que c'est ajuste titre
que le prêt sollicité a été ramené à la
demande vraie et primitive, et qu'on eût
peut-être dû renvoyer ce commissaire à la
commune de Sens, en l'invitant à en dé-
léguer un autre moins fripon.
14 septembre 1793.
Original, signé de Champeaux et de Louvet,
A. N., W 94, no 2.
2575. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire national pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
déclarant que la mesure d'après laquelle
le ministre de l'intérieur chargerait les
administrations de déparlements et de
districts de l'approvisionnement de Paris
leur paraît bien incertaine, attendu que
cette expérience a déjà été faite en vertu
de la loi du 4 mai et qu'à la fois l'insou-
ciance, la malveillance, l'égoïsmc et l'es-
prit d'isolement du plus grand nombre
d'entre elles avait déjà fortement compro-
mis cet approvisionnement, et montrant
que dans le département de Seine-et-
Marne, moins mal disposé que les autres,
il a fallu l'énergie de Descombes et de ses
camarades Sans-culottes pour imprimer
un certain élan, que dans celui de Seine-
et-Oise, trois administrateurs ont dû être
incarcérés pour avoir constamment et ou-
vertement suivi depuis la loi du 4 mai les
dispositions du complot de fann"ne, quant
à l'emploi de l'armée révolutionnaire pour
approvisionner Paris par la terreur, la
regardant comme détestable, même im-
politique et excessivement dangereuse
pour la Liberté, les meilleurs républicains
ne voyant dans l'armée révolutionnaire
avec la guillotine qu'un excellent moyen
d'organiser la guerre civile dans les dé-
partements, citant l'exemple de Publicola
Chaussard à Melun qui, malgré son éner-
gie et malgré le détachement de l'armée
révolutionnaire envoyé pour le protéger,
a failli être pendu, proposant, pour assu-
rer l'approvisionnement de Paris, la fixa-
tion d'un maximum uniforme dans toute
la République, le recensement des grains
dans chaque commune et l'estimation de
la quantité nécessaire pour la consomma-
tion générale durant l'année, la conserva-
tion dans chaque commune de la quantité
nécessaire pour l'alimentation de tous
les habitants, l'envoi de l'excédent dans
un magasin général au district, qui serait
mis à la disposition de l'administration du
département, et la répartition de l'excé-
dent général entre les déparlements où il
y aurait insuffisance, demandant l'avis de
Descombes sur ces projets.
18 septembre 1793.
Minute non signée, A. N., W 94, n" 1.
2576. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la ville de Paris au
citoyen Descombes, commissaire pour les
subsistances à Provins, annonçant que
Geoffroy vient de leur demander 100,000
livres et 1,000 sacs, le prévenant que le
commissaire du magasin de Corbeil leur
donne avis que ses moulins vont s'arrêter,
s'il ne reçoit à temps des grains, et le
priant d'envoyer le plus de grains qu'il
pourra, sans cependant faire chômer ses
propres moulins.
18 septembre 1793.
Original signé, A. iV., W 94, n° 2.
2577. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'exécution
du décret du lo août à Provins, applaudis-
sant au zèle et à l'activité républicaine
qu'il déployé dans ses opérations, l'invi-
tant à payer la farine qu'il a achetée et à
mettre en réquisition celle qu'il trouvera
encore, en prenant garde de se laisser
tromper sur la qualité, l'engageant égale-
ment à payer à ses meuniers les deux tiers
de ce qui leur est dû, le tiers restant de-
vant leur être payé lors du règlement de
ARRESTATION I)i:S HÉBERTISTES (DESGOMBES)
603
leur compte, rappelant que le prix du son
est fixé à 5 livres le quintal sans distrac-
tion.
22 septembre 1793.
Original signé, A. N.^ W 94, n° 2.
2578. - Lettre de Paclie, maire de Paris,
au citoyen Descombes, commissaire na-
tional pour les subsistances à Provins,
lui mandant que les arrivages à Paris ont
diminué depuis quelques Jours et que l'on
se trouve dans une nouvelle crise, le priant
de faire parvenir le plus promptement des
farines, de ne rien ménager pour faire
verser des grains aux moulins, et de pres-
ser les départements, les districts, les mu-
nicipalités.
23 septembre 1793.
Original signé, A. iV., W 94, n° 1.
2579. — Letti^e des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes, commissaire pour Tap-
provisionnement de Paris à Provins, le
mettant en garde contre le danger des
opérations de commissaires qui ne seraient
pas ceux directement de Paris, attendu
l'intention du ministre de l'intérieur de
faire faire des réquisitions par des com-
missaires de son choix, ce qui à propre-
ment parler serait transporter l'adminis-
tration des Subsistances dans les mains du
ministre de l'intérieur, et ce qui coïncide
avec les menées tendant à ce que Paris
ne se mêle plus de son approvisionnement,
le tableau de toutes les machinations qui
se trament partout est de nature à faire
trembler pour Paris, comme l'observe très
justement Descombes dans ses deux ou
trois dernières lettres, (( on nous travaille
horriblement, et si l'on ne prend de grandes
mesures en conséquence, on sera perdu. »
23 septembre 1793.
Original, signé de Champeaux et Dumez, A .N. ,
W 94, no 1.
2580. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris, ne pouvant s'expli-
quer comment ils ne reçoivent que très
peu de farines, quand les magasins de
Provins sont abondamment pourvus de
blés, si le rendement de ses moulins est
trop faible, l'invitant à se servir des grands
moulins à sa portée, ceux de Corbeil man-
quant en ce moment de blé, et déclarant
qu'il est très important que des blés ne
restent pas en magasin, quand il y a des
moulins qui chôment.
25 septembre 1793.
Original, signé de Champeaux et Dumez, A .N. ,
W 94, n° 1.
2o81. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, l'informant
des dispositions actuellement prises pour
subvenir à l'approvisionnement de Paris,
qui, en vertu de la loi du H septembre,
sera désormais approvisionné, comme les
armées, par voie de réquisition, et que,
par ordre du ministre de l'intérieur, ce
sera une réquisition permanente, qui est
fixée, pour le département de Seine-et-
Marne, à 4,200 sacs de farine de 325 livres,
ou l'équivalent en froment, en observant
que le district de Provins devra fournir
4,500 quintaux par semaine.
30 septembre 1793.
Original, signé de Dumez, A. iV., W 94, n° 1,
2582. — Instruction donnée par le maire
et les administrateurs des Subsistances et
approvisionnements de Paris au citoyen
Descombes, membre du Conseil général
de la Commune, à l'effet de mettre à exé-
cution la réquisition du ministre de l'in-
térieur aux départements avoisinant Paris,
en vue de son approvisionnement, le char-
geant de se concerter à cet égard avec le
département de Seine-et-Marne, le district
de Provins et les municipalités, de rendre
compte, tant à la municipalité de Paris
qu'au ministre de l'intérieur, de toutes
les facilités qu'il trouvera, soit auprès des
autorités constituées, soit auprès des ci-
toyens, ainsi que des obstacles qui pour-
raient s'y opposer, invitant les départe-
ments, les districts et les municipalités à
faciliter audit Descombes sa mission, dans
la persuasion où ils sont que des frères
et des républicains s'empresseront de
remplir les vues de la Convention natio-
004
CHAPITRE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
nale, en assurant les subsistances de la
ville de Paris, avec approbation de ladite
instruction par Paré, ministre de l'inté-
rieur, et Dubouchet, représentant du peu-
ple à Provins.
1, 2, 5 octobre 1793.
Original, signé de Pache, Champeaux et Du-
mez, contresigné de Paré et de Dubouchet,
A. iV., W94, no 3.
2583. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, annonçant
que pour faire droit aux réclamations des
mariniers qui dirigent le transport par eau
des subsistances tirées du district de Pro-
vins, l'indemnité qu'ils reçoiventaété élevée
à 100 livres par couplage, déclarant qu'il ne
faut pas mélanger les farines, en confor-
mité de l'instruction du Corps municipal,
qu'en vertu de ses derniers pouvoirs, il
va suivre de nouveaux errements, le priant
de s'entendre avec le commissaire muni
de pleins pouvoirs du ministre de l'inté-
rieur, de façon à avoir sur-le-champ beau-
coup de farine et beaucoup de blé.
2 octobre 1793.
Original, signé de Champeaux et de Dumez,
A. N., W 94, no 1.
2584. — Lettre de Dumez, administra-
teur des Subsistances de la Commune de
Paris, à son ami Descombes, commissaire
de la Commune de Paris au district de
Provins, le pressant de venir chercher ses
pouvoirs et de rejoindre sur-le-champ son
poste, attendu que l'on a le plus grand
besoin de son activité, déclarant que le
Maire le croit parti, et qu'il se gardera
bien de le détromper.
2 octobre 1793.
Original signé, A. iV., W 9i, no 2.
2585. -- Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes, commissaire pour l'ap-
provisionnement de Paris à Provins, lui
représentant que les moulins de Corbeil
n'ont plus de grains que pour un jour et
qu'il est très important d'éviter leur chô-
mage, le priant en conséquence d'y envoyer
d'urgence tous les blés qui ne seront pas
indispensables à la consommation jour-
nalière de ses moulins.
5 octobre 1793.
Original, signé de Champeaux, A. iV.,'W 94,
n° 1.
2586. — Lettre de V. Lacroix- Morlot,
régisseur et entrepreneur général du ma-
gasin de Corbeil pour la Commune de Pa-
ris, au citoyen Descombes, commissaire
national à Provins, faisant connaître qu'il a
quarante moulins à alimenter pour l'ap-
provisionnement de Paris et qu'il n'a plus
de blé, qu'il a ordre de l'administration de
l'en aviser, pour que, toute autre destina-
tion étant suspendue, il ne laisse pas man-
quer le magasin intéressant de Corbeil.
10 octobre 1793.
Original signé, A. iV., W 94, n° l
2587. — Lettre de Pache, maire de Paris,
aux citoyens Descombes et Geoffroy à Pro-
vins, manifestant sa surprise de ce que
l'arrivage hebdomadaire, requis au dépar-
tement de Seine-et-Marne, le 16 du mois
précédent, par le ministre de l'intérieur,
ne soit pas encore établi, les sommant de
convoquer aussitôt le directoire du district
de leur résidence et d'appeler son atten-
tion sur l'inexécution de la loi et les maux
qui en résulteront, et faute par ces admi-
nistrateurs de donner l'assurance de ces
arrivages constants de farines, de s'ad-
joindre quatre républicains de la Société
populaire à l'effet d'aviser aux moyens les
plus prompts pour l'obtenir, sans admettre
aucun prétexte, qu'il s'agisse de levées ou
des armées, attendu qu'il importe de ne pas
oublier que, si les armées n'ont de vivres
que pour un mois, Paris n'en a que pour
un jour, de plus qu'en ce qui concerne les
départements, il n'en est pas un qui n'ait
recueilli au moins pour 3 ou 4 mois dans
ses granges, déclarant que s'il parlait à
d'autres hommes qu'à des commissaires
républicains, il leur dirait qu'ils sont per-
sonnellement responsables de l'inexécu-
tion de la loi, mais qu'ils comprendront
qu'il faut des subsistances à cette armée de
800,000 bouches, qui combat avec tant de
AKllESTATION DES HÉBERTISTES (DESCOMBES)
605
peines depuis 5 ans pour la Libellé et
l'Egalité.
16 vendémiaire an II.
Original, signé de Pache, maire de Paris,
vu et approuvé par Paré, ministre de l'inté-
rieur, A. N., W 9i, n" 1.
2588 — Lettre de Pache, maire de Paris,
aux citoyens Geoffroy et Descombes, com-
missaires nationaux pour les subsistances
à Provins, les invitant à vérilîer si le dis-
trict de Provins a pris les dispositions
nécessaires pour assurer l'arrivage pério-
difjue des 1,122 sacs de 325 livres par
semaine qu'il doit fournir pour l'approvi-
sionnement de Paris, en vertu de la réqui-
sition faite aux termes de la loi du H sep-
tembre dernier, et dans le cas où ces
dispositions seraient incomplètes, posant
un certain nombre de questions au sujet
des desiderata qui pourraient être consta-
tés, soit du iait des réquisitions, soit du
fait des meuniers, soit du fait des char-
rois, attendu que l'inexécution de la loi
et des réquisitions, qui est due ou à la
malveillance ou à l'esprit contre -révolu-
tionnaire, réduit Paris à la plus affreuse
famine.
22 vendémiaire an II.
Original signé, A. N., W 77, no 26.
2589. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la ville de Paris au ci-
toyen Descombes, commissaire pour l'ap-
provisionnement de Paris à Provins, an-
nonçant l'envoi de 200 sacs et eu égard à
la pénurie oi!i ils se trouvent, l'autorisant
à acheter des sacs à un prix raisonnable,
en les faisant marquer au nom de la
Municipalité, car sans celte précaution ils
seraient tous volés, et au sujet des com-
missaires chargés par le ministre d'ache-
ter des grains, déclarant lui avoir écrit
à l'effet de réserver certains départements
à l'approvisionnement de Paris et d'em-
pêcher que les réquisitions destinées à
cette ville ne se croisent avec celles qui
ont lieu pour les armées, communes ou
districts, ce qui apporterait un retard fu-
neste aux subsistances de Paris, annon-
çant enfin avoir envoyé un million au dé-
partement de Seine-et-Marne, qui aurait
déjà dû répartir cette somme dans les dif-
férents districts, de façon à ce que lui,
Descombes, ne soit pas obligé de leur de-
mander de l'argent.
23 vendémiaire an II.
Original, signé de Dumez, A. N., W94,
no 1.
2500. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
le félicitant de son activité et de son zèle,
l'engageant à leur procurer des blés, ajou-
tant que l'argent ne lui manquera pas,
attendu qu'ils ont envoyé 200,000 livres le
23 avec 2,000 sacs, et que le Département
a reçu un million à répartir dans les dif-
férents districts.
24 vendémiaire an II.
Original, signé de Champeaux, A. N., W 94,
n° 2.
2591, — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris
au citoyen Descombes, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
en réponse à la lettre où celui-ci demande
si leurs a'armes sont diminuées, décla-
rant que si tous leurs commissaires avaient
agi comme Descombes, ils pourraient res-
pirer, le priant de fournir l'état de sa dé-
pense au cours de sa première mission, dont
le montant lui sera aussitôt alloué, quant
à ses honoraires personnels, ils sont fixés,
comme ceux des autres commissaires, à
3,000 livres, indépendamment de la grati-
fication qui sera accordée à ceux qui,
comme lui, remplissent avec zèle et acti-
vité la mission importante dont ils sont
chargés-
28 vendémiaire an II.
Original, signé de Dumez, A. iV., W 94,
no 2.
2592. — Lettre de Pache, maire de Paris,
aux citoyens Descombes et Geoffroy, com-
missaires pour l'exécution des lois sur les
subsistances à Provins, annonçant que de-
puis deux jours les arrivages de farines
ont considérablement diminué, et comme
il n'y a rien pour y suppléer, Paris court
les plus grands dangers, leur demandant,
au nom de la patrie, de faire force envois
pour les conjurer.
2 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 94, n» 1.
600
CHAPITliE ^^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
2o93. — Lettre des adminislraleurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour les subsis-
tances à Provins, l'informant que chaque
jour les arrivages diminuent, les inquié-
tudes augmentent, qu'il n'existe pas en
ce moment cent sacs de farine dans les
magasins de Paris, quand il en faut 2,000
par jour, que l'on ne cesse de trembler
sur le malheur prochain que ce ralentis-
sement semble présager, Paris un seul jour
sans subsislances, c'est l'anéantissement
de la Répubh'que par les secousses et le
bouleversement général communiqué à
toute la France, ajoutant qu'il est plus que
temps de connaître la cause du mal et de
la faire cesser, et déclarant qu'il faut frap-
per tout individu qui entrave, ou même qui
ne favorise pas la rapidité de l'exécution,
qui seule doit sauver la République, avec
copie d'une lettre du maire de Paris aux
administrateurs des Subsistances.
4 brumaire an II.
Original, signé de Champeaux, A.iV.,W94,
no 1.
2594. — Lettre de Pache, maire de Paris,
au citoyen Descombes, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
déclarant que par suite de la diminution
des arrivages pendant plusieurs jours, l'on
se trouve dans l'embarras, et le priant de
faire tout son possible pour accélérer et
augmenter ceux qui viennent de son ar-
rondissement.
6 brumaire an II.
Autographe, A. N., W 94, n° 1.
21)93. — Lettre de Pache, maire de Pa-
ris, à Descombes, commissaire aux ap-
provisionnements de Paris à Provins, lui
répétant que l'on se trouve dans le plus
grand embarras, le priant de presser les
envois, de voir le district, la municipalité,
la Société populaire, enfin de mettre tout
en œuvre pour atteindre ce but.
7 brumaire an II.
Autographe, A. N., W 94, n" 1.
2596. — Lettre circulaire de Descombes
aux officiers municipaux du district de
Provins, exposant que les besoins de Paris,
qui par son sacrifice et son énergie a tant
mérité des hommes libres et de la patrie,
sont des plus pressants, que le transport
des farines est lent, faute de voitures, les
pliant de venir au secours de leurs amis
de Paris, de mettre sur-le-champ en ré-
quisition des voitures pour transporter à
Bray les farines se trouvant dans les mou-
lins qui travaillent pour Paris et d'en
fournir aux meuniers.
8 brumaire an II.
Minute, A. N., W 94, n° 3.
2397. — Lettre de Pache, maire de Paris,
aux citoyens Descombes et Geoffroy, com-
missaires nationaux pour les subsistances
à Provins, annonçant que les efforts des
autorités et des commissaires de quelques
districts avoisinant Paris ont doublé les
arrivages durant les trois derniers jours
et que le mouvement contre-révolution-
naire ne s'est pas effectué, mais que le
danger n'a pas disparu, que si les autorités
et les commissaires ne sentent pas l'impor-
tance du service qui leur est confié powr
le salut de la licpublique, si un seul ins-
tant l'arrivage périodique régulier n'est
pas établi, ils seraient vraiment coupables,
invitant lesdits commissaires à concourir
pour leur part à sauver la patrie des dan-
gers qu'elle court par l'insouciance de
quelques-uns et le défaut d'énergie de
quelques autres, en faisant remplir, sans
admettre d'excuses futiles, les obligations
imposées, de façon à ce que les arrivages
soient tels qu'ils doivent être.
8 brumaire an II.
Original signé, A. N., W 77, n" 20.
2o98. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes et Geoftroy, commissaires pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
les avisant que les moulins de Corbeil sont
absolument sans blés et les priant d'en-
voyer sur-le-champ tous les grains en
magasin disponibles, la position de Paris
devenant de jour en jour plus critique, il
n'y a pas un instant à perdre, les invitant
à redoubler d'activité et d'efforts pour
aider à sortir de la crise oij. l'on se trouve,
annonçant enfin l'envoi de 1,000 sacs et
AUUESTATION DES HÉBERTISTES (DESCOMBES)
601
de 300,000 livres au receveur du district, et
déclarant qu'il faut prendre les sacs que
les meuniers prêteront^ quitte à les réqui-
sitionner après et à les payer suivant l'esti-
mation.
9 brumaire an IL
Original, signé de Champeaux, A. iV., W 77,
no 26.
2599. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, annon-
çant l'envoi de 300,000 livres pour le rece-
veur du district de Provins, et de 1,000
sacs pour lui, faisant observer que les
frais d'envoi d'argent sont très considé-
rables et demandant si l'on ne pourrait
adresser au receveur du district des récé-
pissés de la Trésorerie au lieu d'assignats.
9 brumaire an IL
Original, signé de Champeaux, A.iV.,W94,
n» 1.
2600. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de Paris à Descombes, com-
missaire pour l'approvisionnement de Paris
à Provins, lui marquant que le ministre
de l'intérieur vient de leur communiquer
l'état des réquisitions qu'il a faites pour
l'approvisionnement des hôpitaux de Paris,
d'après lequel le département de Seine-et-
Marne doit fournir par décade 400 sacs de
farine de 32o livres chaque, ou l'équiva-
lent en blé, et l'invitant à presser le dé-
partement d'en faire sur-le-champ la ré-
partition par districts.
11 brumaire an It.
Original, signé de Louvet et Dumez, A. N.,
W 94, no t.
2601. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Gommurhe de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, témoignant
leur satisfaction de ce qtie les réquisitions
sont en pleine activité dans son district,
grâce à son zèle infatigable, et annonçant
l'envoi de 300,000 livres au receveur du
district, qui a été effectué le 8 du courant.
13 brumaire an IL
Original, signé de Champeaux et Dumez,
A. N., W 94, n° 2.
2602. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes, commissaire de la
Commune à Provins, manifestant le désir
de le voir rapproché de leur administra-
lion, de manière à y être attaché d'une
façon plus immédiate, lui demandant si sa
présence est indispensablement utile à Pro-
vins, et le priant, s'il peut revenir, de le
faire sans délai.
15 brumaire an IL
Original, signé de Champeaux et Dumez,
A. N., W 94, no 2.
2603. — Lettre de Descombes, commis-
saire pour l'approvisionnement de Paris à
Provins, aux administrateurs des Subsis-
tances de la Commune de Paris, déclarant
que, lors de son dernier voyage à Paris,
il voulait demander son rappel, pensant
que la situation des subsistances à Paris
étant plus assurée, il pourrait se déchar-
ger d'un lourd fardeau, mais que le ta-
bleau affligeant que lui traça Dum.ez, lors
de son entrevue avec les administrateurs,
lui ferma la bouche et lui fit prendre la
résolution de continuer à remplir sa mis-
sion ou d'y périr, mais qu'il est fermement
résolu à ne se charger de sa vie de fonc-
tions relatives aux subsistances, toutefois
confiant tout son embarras pour accepter
un autre poste, dans la crainte d'être au-
dessous de la tâche qu'on voudrait lui im-
poser, déplorant les réquisitions imposées
par le ministre de l'intérieur au profit
d'autres départements et communes et
demandant la promulgation d'un décret,
qui assigne tel ou tel département exclu-
sivement à la Commune de Paris, expri-
mant le vœu que le département de Seine-
et-Marne soit invité à faire immédiatement
la répartition entre les districts de la ré-
quisition pour l'approvisionnement des
hôpitaux de Paris, déclarant enfin que le
receveur du district de Provins n'a que
des assignats à face tyrannique, avec les-
quels il ne pourrait payer les blés.
16 brumaire an IL
Copie, A. N., W 94, n° 2.
2604. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
608
CHAPITRE 1-. - JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, se plai-
gnant de ce que la paille envoyée à Paris
ou aux armées est si mal battue qu'en la
soumettant à un nouveau battage, l'on en
a retiré plusieurs sacs de grain, lui re-
commandant, dans ses tournées, de sur-
veiUer le battage, surtout chez les fer-
miers ou cultivateurs dont le civisme est
suspect, de façon à empêcher un abus
aussi criminel, qu'il résulte de la malveil-
lance, de la négligence ou de trop de pré- .
cipitation.
17 brumaire an II.
Original, signé de Champeaux et Dumez,
A. N., W 94, n° 1.
2605. — Lettre des administrateurs du
district de Provins au citoyen Descombes,
commissaire national pour les subsistances
de Paris à Provins, lui faisant observer
que son collègue Geoffroy a déjà fait aban-
don, en faveur de la commune d'Auxerre,
du seigle qui pouvait se trouver dans le
grenier d'abondance de Bray, que peut-
être l'ignorance de ce fait lui a fait offrir
aux commissaires d'Irancy oO quintaux
de seigle à prendre dans le même dépôt,
et le priant de s'assurer si cette quantité
se trouve disponible.
17 brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 77, n" 26.
2606. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
citoyen Descombes à Provins, l'informant
que le maire de Paris désire sa présence
au Conseil général de la Commune, de
même qu'eux dans leur administration, où
il sera employé d'une manière avanta-
geuse dans la correspondance, et insistant
pour son prompt retour, attendu que ses
services leur seront nécessaires.
20 brumaire an II.
Original, signé de Dumez, A. iV.,W 94,no 2.
2607. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, déclarant
que les moulins de Corbeil manquent ab-
solument de blé, et le priant d'y envoyer
tous ceux qui ne seraient pas indispen-
sables à la consommation journalière de
ses moulins.
22 brumaire an II.
Original signé de Champeaux et Dumez,
A. N., W'94, no 1.
2608. — Lettre de Pache à Descombes
et Geoffroy, commissaires pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, les invi-
tant à correspondre avec les représentants
en mission, ce qui peut n'être qu'avanta-
geux pour leurs opérations, de même
qu'ils feront bien de fraterniser avec les
nouvelles autorités constituées, les enga-
geant à faire tous leurs efforts pour parvenir
enfin à établir l'arrivage décadaire régu-
lier, sans lequel Paris ne peut subsister,
que ce soit l'objet de tous leurs soins et
de toutes leurs peines.
26 brumaire an IL
Original signé, A. iV., W 94, n» 1.
2600. — Etat des sommes avancées par
le receveur du district de Provins sur les
fonds destinés aux subsistances de la Com-
mune de Paris au citoyen Descombes,
commissaire de ladite Commune dans ce
district, du 17 septembre 1703 au 15 bru-
maire an II, montant ensemble à la somme
de 58,000 livres.
(Brumaire an II.)
Minute, A. A'., W 94, n° 3.
2610. — Lettre de Descombes au maire
et aux officiers municipaux de Paris, les
conjurant d'unir tous leurs efforts pour
l'aider à sauver la République et la Liberté,
attendu que si Paris manque de pain, tout
est perdu, les priant de presser le battage
et de promettre une prime aux fermiers
dont le zèle sera reconnu, en proportion
de la quantité de blé qu'ils fourniront, et
qu'il faudra engager à employer le plus
de bras possible, qu'ils comprennent bien
que si Paris vient à être anéanti, tout sera
aussi détruit pour eux, il ne leur restera
que la misère et l'esclavage, f
Sans date (brumaire an II).
Minute, A. iV., W 94, n» 2-
2611. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes et Geoffroy, commissaires pour
ARRESTATION DES HÊBERTISTES (DESCOMRES)
609
l'approvisionnement de Paris à Provins,
déclarant que, s'il y a tout avantage à cor-
respondre avec les représentants en mis-
sion dans les déparlements oii ils se trou-
vent, il n'est pas moins important d'éta-
blir une correspondance analogue avec
les autorités constituées, chargées spécia-
lement de faire exécuter les réquisitions,
pour que l'on puisse se rendre compte,
jour par jour, de l'entrée des grains par
commune et de l'envoi par décade des fa-
rines à Paris, seul moyen d'assurer l'ap-
provisionnement de celte ville, objet de
toute leur sollicitude et récompense de
tous leurs travaux.
l*f frimaire an II.
Original, signé de Louvct et Dumcz, A- N.,
W 94, n» 1.
2612. — Lettre du citoyen Colin, de
Dijon, à son ami Descombes, rue Sainte-
Croix -de-la- Bretonnerie, lui marquant
qu'il a eu le plaisir d'embrasser ses pa-
rents à Dijon, qu'il était tellement révolté
de la manière dont Dumôuriez traitait les
volontaires dans la Belgique, qu'il s'est fait
remplacer et a été envoyé depuis contre
les rebelles de I.yon en qualité de capi-
taine, qu'il se trouve en ce moment à Lyon
avec son bataillon, annonçant que, le dé-
cadi prochain, aura lieu l'inauguration de
la statue de la Liberté dans la cathédrale,
etque les femmes, quijadis paraissaient très
dévotes, sont les plus hostiles à la religion,
que les culbutes qu'on fait faire aux grands
saints prêtent à rire, et que les pauvres
vierges doivent rougir de la façon dont on
leur met les jupons sur la tête.
2 frimaire an II.
Original, A. iV., W 9i, n^ 2.
2613. — Lettre des administrateurs des
Subsistatices de la Commune de Paris à
Descombes et Geoffroy, commissaires pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
les invitant à faire descendre sans relard
des grains à Corbeil, et en grande ([uantité,
pour alimenter les moulins, rappelant que
le district de Provins devait fournir 1,122
sacs de farines par semaine, et, suivant
la nouvelle répartition faite par la Com-
mission des Subsistances, 1,608 par dé-
T. X.
cade, et demandant si ce double objet est
rempli.
10 frimaire an II.
Original, signé de Louvet, A. A^., W94,n'' 1.
2614. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, l'invitant
à restreindre sa correspondance immé-
diate avec le Maire aux objets d'une im-
portance majeure, en raison de la sur-
charge de travail qu'elle lui occasionne, et
à leur faire part à eux seulement des dé-
tails d'administration, ils se réserveront
de communiquer au Maire tout ce qui
pourra mériter de retenir son attention.
1 1 frimaire an II.
Original, signé de Champeaiix et Dumez,
A. N., W 94, n° 1.
2615. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, l'invitant,
en exécution du décret qui ordonne que
Paris sera approvisionné pour un an, à ex-
pédier sur Paris tout ce qu'il peut avoir en
grains et farines dans ses magasins et dé-
pôts, attendu qu'on ne peut y laisser en sta-
gnation les grains qui y sont déposés, et
d'envoyer aux moulins tout ce qui lui ar-
rivera par la suite, annonçant l'ouverture
de deux magasins à Paris pour les farines,
ajoutant que pour les grains ils devront
être expédiés à la Halle aux veaux et à
celle aux vins.
18 frimaire an II.
Original, signé de Dumez, A. iV., W94,n<» I,
2616. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire pour l'approvi-
sionnement de Paris à Provins, au sujet
du payement des contributions en nature,
mesure générale qui est sollicitée de la
Commission des Subsistances, et du rap-
port de la loi du 18 vendémiaire qui réta-
blit les marchés existants en 1789.
18 frimaire an II,
Original, signé de Dumez, A.iV.,W94, n" 1.
2617. — Lettre des administrateurs deâ
Subsistances de la Commune de Paris à
39
610
CHAPITRE l«^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LxV RÉVOLUTION
Descombes, commissaire pour Tapprovi-
sioiinemcnt de Paris à Provins, Favisant
de l'arrtHé pris par le Conseil général de
la Commune, qui rappelle tous ceux de ses
membres se Irouvanten commission, l'invi-
tant à mettre toute la célérité possible
dans la confection de ses comptes, avec
])ièces à l'appui, et à revenir à Paris aus-
sitôt qu'ils seront en état d'être présentés,
cette mesure s'accordant avec la loi qui
établit le gouvernement provisoire révolu-
tionnaire, d'après laquelle la faculté d'en-
voyer des agents appartient à la Conven-
tion nationale, au Comité de salut public,
à la Commission des subsistances, de sorte
que les commissaires envoyés dans les
départements pour surveiller l'approvi-
sionnement de Paris ne seront plus com-
missaires de la Commune de Paris, mais
de la Commission des Subsistances.
2'i tiimaire an II.
Original, signe de Louvet et Champeaux,
^. N., W 94, nM.
2618. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris à
Descombes, commissaire à Provins, témoi-
gnant leur satisfaction des bonnes dispo-
sitions de l'administration et des ha])ilatits
du district de Provins, aussi précieuses
que son zèle et son activité dans les cir-
constances présentes, l'engageant à tâ-
cher d'obtenir des meuniers de son can-
ton de la farine aussi belle que peut le
permettre le nouveau genre de mouture,
attendu qu'il ne serait pas juste de laisser
leurs moulins sans occupation, l'invitant à
envoyer ses avoines à Meurine, garde ma-
gasin de la Commune de Paris, à la Halle
aux veaux, annonçant l'envoi de 200,000
livres, parties le 16, au receveur du dis-
trict et de 2,000 sacs.
24 frimaire an II.
Original, signé de Louvet et Champeaux,
A. ^^, W 94. n°2.
2619. — Lettre de Magin, commissaire
de la Municipalité de Paris pour ses appro-
visionnements en bois et charbons, aux
citoyens Descombes et Geoffroy, commis-
saires aux subsistances à Provins, expo-
sant que pour déjouer les complots des
contre-révolutionnaires qui voudraient faire
périr Paris de faim et de froid, il emploie
sur une grande étendue un nombre consi-
dérable d'ouvriers, qui ne trouvent point
de pain sur leur passage, les priant de
mettre à sa disposition de leurs magasins
à Montereau ce qu'ils possèdent de méteil,
seigle et orge, ayant dû pour ses opéra-
tions en prendre à Nemours, à Montereau
et à Bray, et déclarant qu'ils concourront
à sauver Paris et à anéantir l'aristocratie
agonisante, dont cependant tous les es-
poirs ne sont pas encore perdus.
30 frimaire an IL
Original signe, A. N., W 94, n" 3.
2620. — Déclarations faites à la Société
])opulairc de la section des Droits de
l'Homme contre le citoyen Descombes :
1" par le citoyen Pinet, employé aux Pos-
tes, rue des Droits-de-l'Hommc, n° 42,
(lequel invoque le témoignage du citoyen
Cordier, traiteur, même rue), qui aurait
dit que l'administration des Subsistances
faisait manger à la population de la farine
d'orge pourrie, et aurait été, pour ce fait,
traité par ledit Descombes de contre-révo-
lutionnaire, de mauvais citoyen, et même
de calomniateur, parce que ledit Pinet
aurait affirmé avoir vu dans le moulin de
l'Hôpital sur la Bièvre, près du Jardin des
Plantes, de la mauvaise farine d'orge, et à
l'appui de cette déclaration, aurait rap-
porté dudit moulin comme preuve à l'ap-
pui un échantillon de cette farine, qui
exhalait une odeur puante et qui fut pro-
duite à l'Assemblée générale de la section,
ce qui couvrit de confusion ledit Descom-
bes; 2° par le citoyen Pierre Carron, com-
missaire aux accaparements, maçon de
son état, lequel, au sujet de propos prêtés
au ministre de l'intérieur par un boulan-
ger, qui lui avait réclamé une indemnité
pour des farines pillées, aurait été pris àj
partie par Descombes, qui aurait déclaréf
qu'il fallait bien se garder de dénoncer deî
ministres patriotes, et, le 8 juillet dernier^
aurait été rencontré dans la rue par h
sieur Descombes, qui l'aurait interpellé en
ces termes : Te voilà, Marat, à quoi ledit^
Carron aurait répondu en bon républi-;^
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (BESGOMBES)
quiin
611
cain : faime mieux être un Marat
traître Mirabeau comme toi. '
8 nivôse an II.
Copie conforme, A. N., F'^ 1672.
2021. — Procès-verbal de transport des
quatre membres du Comité révolution-
naire de la section des Droits-de-l'Homme
au domicile du citoyen Antoine Descombes,
secrétaire-greffier de la section, officier
municipal de la Con:mune de Paris, rue
Sainle-Croix-de-la-Bretonnerie, n" 21, à
l'effet de procéder en sa présence à l'ap-
position des scellés sur ses papiers, dont
la garde est confiée à Jeanne-Antoine Ber-
nard, sa femme, à la suite de cette opéra-
lion, délibération sur la lettre adressée
par ledit Descombes à la municipalité
d'Arcueil, le 24 avril 1793, de laquelle il
ressort que ledit Descombes doit être re-
gardé comme un patriote faux et dange-
reux, après en avoir référé au Comité de
sûreté générale, ordre est donné d'incar-
cérer ledit Antoine Descombes à la Force,
et il est procédé à la reconnaissance etlevée
des scellés apposés sur les papiers du même
Descombes, par trois membres du Comité
révolutionnaire de la section des Droits-de-
l'Homme, qui, après les recherches les plus
minutieuses, n'ont trouvé que des imprimés
et des écrits émanant de Descombes, qui
montrent le patriotisme le plus pur, notam-
ment un procès-verbal d'arrestation du
même, du 30 juin 1702, pour avoir publié
hautement les crimes de I.afayette.
8-27 nivôse an II.
Extrait conforme, A. iV , F' 4672.
2622. — liCttre des administrateurs des
[Subsistances de la Commune de Paris à
'Descombes, agent national à Provins, lui
adressant un exemplaire du décret de la
Convention du 14 frimaire, contenant l'or-
ganisation du gouvernement provisoire
révolutionnaire, et l'invitant, à partir de ce
moment, à supprimer la dénomination de
commissaire pour l'approvisionnement de
Paris pour prendre la qualité d'agent na-
tional, attendu que c'est à la Commission
des Subsistances qu'il appartient d'en-
voyer des agents et de leur conférer des
pouvoirs, l'invitant également à corres-
pondre avec la nouvelle Commission des
Subsistances, séante maison de Toulouse,
toutes les fois qu'il sera question d'objels
intéressant le bien public, ou pour lui
rendre compte de ses opérations et des
difficultés plus ou moins grandes qu'il
pourra rencontrer dans l'exécution des
réquisitions, sans toutefois rien changer à
sa correspondancejournalière avec l'admi-
nistration de la Commune de Paris, en
ajoutant qu'il trouvera dans le décret la
ligne de démarcation de ses pouvoirs
comme de ses fonctions.
9 nivôse an II.
Original, signé de Champeaux et Damez,
A. N., W 94, n" 1.
2623. — Arrêté du Comité de sûreté
générale, vu l'extrait d'une lettre écrite
par le citoyen Descombes aux maire et
officiers municipaux d'Arcueil, de laquelle
il résulte des preuves de duplicité et d'un
faux et dangereux patriotisme de la part
dudit Dcscorabes, et après avoir entendu
les dénonciations verbales de deux mem-
bres du Comité révolutionnaire de la sec-
tion des Droits-de-l'Homme, décidant que
ledit Descombes sera mis en état d'ar-
restation dans une des maisons d'arrêt,
qu'examen sera fait de ses papiers par
les soins du Comité révolutionnaire de la
section des Droits-de-l'Homme.
9 nivôse an II.
Original, signé d'Elie Lacoste, Voulland et
Dubarran, A. N., F' 4672.
2624.
Arrêté du Comité de sûreté gé-
nérale, autorisant le Comité de surveillance
de la section des Droits-de-l'Homme à
prendre les mesures nécessaires pour ar-
rêter à Coulommiers et à Provins la cor-
respondance du nommé Descombes avec
Champeaux et Dumez, administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris,
examiner leurs papiers et extraire ceux
qui paraîtront suspects et qui seront ap-
portés au Comité.
13 nivôse an II.
Copie conforme, A. N., F'^ 4672.
2625. — Lettre de Coulombeau, secré-
taire-greffier-de la Commune de Paris, au
6iâ
CHAPITRE I*''. — JOURNEES HlSTORlOÛES DE LA RÉVOLUTION
citoyen Descombes,accusantréception de sa
lettre du 12 et de celles qu'il lui avait adres-
sées pour être lues au Conseil général de
la Commune, et déclarant qu'après avoir
donné au Conseil quelques explications
sur le compte de Descomhes, le Conseil a
pîissô à l'ordre du jour, ne pouvant inter-
venir en faveur de n'importe qui arrêté
par mesure de sûreté générale, espérant
qu'il pourra détruire les inculpations qui
pèsent sur lui et qui ont entraîné son ar-
restation par ordre du Comité de sûreté
générale, l'engageant à mettre moins
d'amertume dans sa défense et à faire con-
naître directement au Comité révolution-
naire de sa section tous ses moyens de jus-
tification, à lui faire toutes les déclara-
tions et à lui donner tous les renseigne-
ments de nature à dégager sa responsabi-
lité à Provins, à solliciter enfin la levée des
scellés apposés chez lui, afin de mettre au
grand jour sa moralité et sa conduite.
13 nivôse an II.
Original signé, A. N., W 94, n° 3.
2626. — Procès-verbal de transport de
Louis Houdaille et Clément-René Bernard,
membres du Comité révolutionnaire de la
section des Droits-de-l'Homme, en vertu de
commission du Comité de sûreté générale,
accompagnés des citoyens Fariot et Desjar-
dins, membres du Comité révolutionnaire de
la commune de Provins, au logement occupé
par le citoyen Descombes dans l'ancienne
maison des ci -devant religieuses de la
Congrégation, examen des papiers trouvés
dans son bureau, notammentde sacorres-
poîïdance avec Pache, maire de Paris,
Champeaux etDumez, administrateurs des
Subsistances de Paris, ainsi que» des pa-
piers du citoyen Geoft'roy, commissaire
adjoint audit Deccombes, où ils n'ont
trouvé rien de suspect en ce qui concerne
la Révolution, et où ne se rencontrent que
des témoignages de confiance et de satisfac-
tion pour la gestion et pourla conduite pru-
dente et révolutionnaire du même Des-
combes dans les opérations dont il était
chargé; les susdits commissaires, étant en-
trés dans la chambre à coucher dudit Des-
combes, n'y ont trouvé dans une armoire
que du linge à son usage, quelques livres
et quelques affiches relatives à sa mission,
mais aucuns papiers, ni rien qui puisse
être à la charge ou compromettre ledit
Descombes, et ont constaté qu'il n'oc-
cupait pas d'autres locaux dans ladite
maison.
17 nivôse an II.
Ct)pie conforme, A. N., F"^ 4G72.
2627. — Invitation des citoyens Carron
et Gervais, membres du Comité révolu-
tionnaire de la section des Droits-de-
l'Homme, au citoyen Héron, à rcffet d'expé-
dier des courriers à Coulommiers et à
Provins pour faire saisir une correspon-
dance du citoyen Descombes avec Cham-
peaux et Dumez, administrateurs des
Subsistances de la ville de Paris, et de
faire apposer les scellés sur ses papiers.
19 nivôse an II.
Original, signé de Carron et Gervais, A. A\,
F7 4672.
2628. — Requête de la citoyenne Des-
combes au Comité de sûreté générale, ex-
posant que son mari a été arrêté et mis
au secret depuis plusieurs jours, sans que
l'on sache les motifs de son arrestation,
qui n'a pu être provoquée que par la mal-
veillance ou une erreur, le patriotisme
prononcé de Descombes et ses principes
révolutionnaires lui ayant attiré la haine
d'un grand nombre de modérés et d'aris-
tocrates de sa section, priant le Comité
d'adoucir la détention de son mari, de
faire connaître les délits qui lui sont im-
putés et d'accélérer un jugement qui ren-
dra la liberté à l'un de ses plus hardis dé-
fenseurs.
(Avant le 24 nivôse an II.)
Original signé, A. N., F'' 4072.
2629. — Lettre du Comité de sûreté gé-
nérale aux citoyens composant le Comité
révolutionnaire de la section des Droits-
de-l'Homme, les invitant, conformément
à la loi du 17 septembre dernier, à faire
remettre sans délai au Comité les motifs
de l'arrestation du nommé Descombes.
24 nivôse an II.
Minute, A. N., F"? 4672.
I
2630. — Arrêté du Comité de sûreté géné-
rale, autorisant le Comité révolutionnaire
ARRESTATIOiN DES HÉBERTISTES (DESCOMBES)
613
de la section des Droits-de-rilomme à ex-
traire momentanément des prisons le ci-
tt)yen Descombes pour procéder en sa pré-
sence à la levée des scellés apposés chez
lui, en dislr;iire les papiers suspects et les
ei)voyer sans délai au Coin i Lé de sûreté gé-
nérale, faire en outre les plus exactes re-
clierclies, ensuite réintégrer sur-le-champ
ledit Descombes dans les prisons.
24 nivôse an II.
Original, signé de Louis, du Bas-Rhin, Guf-
froy et Dubarran, A. N., F' 4672
Au bas se trouve cette mention : Réintégré
ledit jour et an que dessus. Pour le citoyeq
Baulf. Signé : Jeaunée.
2031. — Quittance de la somme de 4,000
livres reçue par Dnngé, administrateur de
Police, au grelTe, entre les deux guichets
de la prison de la Force, du citoyen An-
toine Descombes, prisonnier à ladite Force,
pour ôLre remise à la citoyenne Magin.
27 nivôse an II.
Original signé, A. A'., W 94, n° 3.
2032. — Lettre du Comité révolution-
naire de la section des Droils-de-l'IIomme
au Comité de sûreté générale, en réponse
à sa demande des motifs d'arrestation du
citoyen Descombes, en date du 24 nivôse,
déclarant (|ue, vu sa qualité d'officier mu-
nicipal et d'agent pour les subsistances de
Paris, il avait préalablemer.t soumis au
Comité la lettre adressée par Descombes
aux officiers muuicipaux d'Arcueil en fa-
veur de Fayel, ancien juge de paix de la
section, condamné à mort par le Tribunal
révolutionnaire, à l'effet de rétracter ce
qu'il avait écrit précédemment à un élec-
teur d'Arcueil, cette lettre ayant paru au
Comité de sûreté générale pleine de du-
plicité et, jointe aux dénonciations ver-
bales des citoyens Gervais et Carron, dé-
noter un faux et dangereux patriotisme,
ce qui motiva l'arrestation dudit Descombes
par ordre du Comité de sûreté générale, du
9 nivôse, et l'examon de ses papiers, s'ex-
cusant du retard qu'il a mis à les envoyer,
ayant attendu le retour de ses commis-
saires envoyés à Provins et Coulommiers,
et annonçant, après la levée des scellés au
domicile de Descombes à Paris, l'envoi de
tous les procès-verbaux, de copie dç la
lettre de Descombes à Arcueil et des dé-
nonciations signées contre lui.
28 nivôse an II.
Original, signé de Temponnet. président, et
Deschamps, commissaire, A. N., F' 4672.
2033. — Lettre du citoyen Fale, de Be-
sançon, à son ami Descombes, déplorant
son arrestation et l'accusation de faux pa-
triotisme qui pèse sur lui, bien injuste,
quand l'on sait que lui, Descombes, a ex-
posé sa vie en combattant à Marseille avec
les vainqueurs du fort Saint-Jean et qu'il a
quitté sa famille pour se rendre à Paris,
afin d'y être plus utile à la patrie, ajou-
tant quMl a plaidé sa cause auprès de la
Société (populaire) de Besançon, qui s'est
fait un devoir de réclamer sa mise en li-
berté.
8 pluviôse an II.
Original signé, A. N., W 94, n° 2.
2634. — Lettre de la citoyenne .Vlaugras,
de' Besançon, à Descombes, exprimant tous
les regrets que lui a fait éprouver la nou-
velle de son arrestation, et assurant que
si le club des femmes n'avait pas été sup-
primé, les braves citoyennes qui le compo-
sent lui auraient rendu justice, déclarant
pouvoir attester que, lors de son séjour à
Paris, ledit Descombes lui avait parlé de
tous les efforts qu'il voulait tenter pour
faire nommer Robespierre maire de Paris,
en disant que Robespierre valait mille Pé-
tion, lui conseillant de s'adresser au ver-
tueux Robespierre, qui est le défenseur
des opprimés et qui le fera mettre en li-
berté.
9 pluviôse an IL
Original signé, A. N., W 94, n» 2.
263o. — Lettre adressée de Provins par
le citoyen Siret à Descombes, portant qu'il
s'unit à tous les républicains de Provins et
à la Société populaire, qui se sont plu à
lui rendre la justice la plus éclatante, pour
déplorer son arrestation et souhaiter son
triomphe sur ses ennemis, conjurés contre
lui sous le masque d'un faux patriotisme,
pour le voir reparaître ce qu'il est, pur,
sensible, généreux et patriote.
15 pluviôse an II.
Original siçné, A. N., W 94, n" 2,
6U
CHAPITRE !«'. — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
2636. — Délibération de l'Assemblée
générale de la section des Droits -de -
l'Homme, après lecture d'un imprimé
du citoyen Descombes, déclarant, en ap-
prouvant la conduite de son Comité révo-
lutionnaire, qu'elle rend hommage au pa-
triotisme de ce citoyen qui, dans toutes
les époques marquantes de la Révolution,
s'est constamment montré le défenseur
des droits du peuple, qu'elle regarde son
arrestation comme l'expiation d'une fai-
blesse dont les hommes ne sont pas
exempts, faiblesse que l'on ne peut prendre
on considération, lorsqu'on lui oppose la
pureté des intentions de ce citoyen, ajou-
tant que si la section n'idolâtre personne,
même ceux pour lesquels elle a conçu de
l'estime, elje entend néanmoins se mon-
trer aussi ardente à réclamer un citoyen,
qu'il lui tarde déjà de revoir dans son sein.
20 pluviôse an II.
Extrait conforme, A. N.,F^ 4672.
2637. — Lettre du citoyen Colin, de Dijon,
à son ami Descombes, manifestant sa sur-
prise de voir arrêté, incarcéré l'un des
plus chauds amis de la République, qui
s'est tant de fois exposé au feu des Fayet-
tistes, déclarant que sa captivité doit être
bien lourde pour sa femme, son fils et sa
mère, et se demandant de quoi ses enne-
mis peuvent bien l'accuser, lui dont la
conduite n'a rien d'équivoque, dont la for-
tune est plus que médiocre, mais ne dou-
tant pas que son innocence sera bientôt
reconnue, exprimant le regret de ne con-
naître personne à qui il puisse s'adresser
pour presser le rapport de son affaire.
21 pluviôse an II.
Original non signé, A. iV., W 94, n° 2.
2638. — Lettre adressée de Provins par
Geoffroy à son collègue et ami Descombes,
insistant pour son prochain retour, désiré
de tout le monde, dont l'annonce à la So-
ciété populaire a été accueillie par des
applaudissements unanimes, annonçant
qu'il y a lu son mémoire au milieu d'une
assistance, d'autant plus nombreuse que
l'on comptait sur la venue du représen-
tant Maure, qui, arrivé le 23 à Provins,
n'assistait pas à cette lecture, mais qui a
dû être édifié, que Geoffroy caractérise
comme une âme pure, un patriote sensible,
qui a toutes les vertus d'un républicain.
26 pluviôse an II.
Original signé, A. iV., W 94, n» 2.
2639. — Lettre des administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris au
Comité de sûreté générale, renouvelant la
requête qu'ils lui ont adressée, les 15 et
22 nivôse, à l'effet de statuer le plus
promptement possible sur le sort de Des-
combes, l'un des membres du Conseil gé-
néral de la Commune de Paris, commis-
saire pour les subsistances dans le district
de Provins, arrêté par ordre du Comité,
sur la dénoncialion de quelques membres
du Comité révolutionnaire de la section
des Droits-de-l'Homme, dont la détention
retarde la reddition de ses comptes et
mettra dans le plus grand embarras l'ad-
ministration du district de Provins, le re-
ceveur de ce district, le collègue de Des-
combes, les meuniers et garde-magasins,
enfin l'administration des Subsistances elle-
même, rappelant les importants services
rendus à la chose publique par Descombes,
dans sa mission pour l'approvisionnement
de la Commune de Paris, ainsi que le zèle
infatigable qu'il a déployé, et rcprésenlant,
sans rien préjuger des motifs de son arres-
tation, combien sa présence est nécessaire
à Provins, combien la chose publique souf-
fre de sa détention, motifs assez puissants
pour déterminer le Comité de sûreté géné-
rale à prononcer sur son sort dans le plus
court délai possible.
30 pluviôse an IL
Original, signé de Louvet, Dumez et Cham-
peaux, A.N., F' 4672.
2640. — Délibération de l'Assemblée gé-
nérale de la section desDroits-de-riIomme,
après lecture d'une lettre du citoyen Des-
combes, détenu à la Force, et après l'in-
tervention de plusieurs membres qui pren-
nent la défense de ce citoyen, invitant le
Comité révolutionnaire de la section à con-
tinuer les démarches qu'il a commencées
en faveur dudit Descombes.
25 ventôse an II.
flxtrait conforme, A. iV., F" 4672,
ARRESTATION DES HEBERTISTES (DESGOMRES)
615
2641. — Arrêté du Comité révolution-
naire de la section des Droits-de-rHomuie,
sur Tinvilalion de l'Assemblée générale de
cette section, à l'égard du citoyen Des-
combes, agent national des Subsistances à
Provins, détenu à la Force, chargeant
deux de ses membres de se transporter
au Comité de sûreté générale, afin d'ap-
puyer, au nom du Comité révolutionnaire,
la demande de l'Assemblée et prier le Co-
mité do sûreté générale de la prendre en
considération.
27 ventôse an II (midi).
Extrait conforme, A. iV., F"' 4672.
2642. — Interrogatoire sommaire subi
devant Claude -Emmanuel Dobscnt, juge
faisant fonctions do président du Tribunal
révolutionnaire, en présence de J.-B. Ta-
vernier, commis greffier, par Antoine Des-
combes, Agé de v9 ans, né à Besançon,
demeurant à Paris, rue Sainte-Croix-de-
la-Bretonnerie, secrétaire -greffier de la
section des Droits-de-l'Homme, extrait de
la Force, auquel il est demandé s'il a cons-
piré contre la République, a répondu ja-
mais, s'il a fait choix d'un défenseur, a dit
qu'il n'en connaissait pas, et depuis a dé-
claré qu'il choisissait pour son défenseur
Catrey, demeurant rue de la Verrerie.
30 ventôse an II (9 heures de relevée),
Orif^inal, signé de Dobsent, Descombes,
Tavernier, A. N., \V 78, n» 1.
26 i3. — l.etlre du Comité révolution-
naire de la section des Droits-de-l'IIomme
au citoyen Fouquicr-Tinville, accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, lui en-
voyant la dénonciation portée parle citoyen
Lasne, commandant en chef de la force
armée de la section, contre le nommé Des-
combes, ci-devant agent national pour les
subsistances à Provins, maintenant pré-
venu et accusé au Tribunal révolution-
naire, accompagnée d'un mot de Lasne
« au ci toyenFouquet, accusateur publique»,
par lequel il le prie « de le faire passer le
plutôt possible », disant « qu'il aubiigera
son concitoyen ».
!''■ germina an II.
Original, signé de Pomme, secrétaire du
Comité, A.N.,W 94, u«» b.
2644. — Déclaration faite au Comité
révolutionnaire de la section des Droits-de-
l'Homme par le citoyen Etienne F^asne,
commandant en chef de la force armée
des Droits-de-l'Homme, au sujet d'une con-
versation tenue avec le nommé Descombes
dans sa prison, lequel aurait dit qu'il n'at-
tendait point sa mise en liberté du Comité
révolutionnaire qui l'avait incarcéré, mais
qu'il sortirait par une autre voie, que sous
peu il y aurait du changement et que s'il
y avait dans la prison 5 ou 6 patriotes
comme lui, il eh seraitdehors avantSjours;
ledit Lasne, rapprochant ces propos des
circonstances actuelles de l'afîreuse conju-
ration qui vient de se découvrir et du
mouvement qui s'est produit dans cer-
taines prisons de Paris, croit de son de-
voir, aujourd'hui que ledit Descombes est
traduit au Tribunal révolutionnaire, de
signaler les faits en question, invitant le
Comité révolutionnaire à transmettre à
l'instant sa déclaration à l'accusateur pu-
blic du Tribunal révolutionnaire, à l'efTet
d'éclairer la religion des jurés au sujet de
l'accusation dont Descombes est l'objet.
1er germinal an II.
Copie conforme, A. N., W 9i, n° 5.
2645. — Lettre des administrateurs du
Département des Subsistances de la Com-
mune de Paris à l'accusateur public prés
le Tribunal révolutionnaire, lui adressant:
1° copie d'une lettre de Champeaux et
Descombes à leurs prédécesseurs; 2" un
petit extrait de la correspondance de Des-
combes, dans la pensée que ces pièces
pourront concourir à faire juger du pa-
triotisme de ce citoyen et des services
signalés qu'il a rendus à la Commune de
Paris pour son approvisionnement dans le
district de Provins.
3 germinal an II.
Original, signé do Dumcz et Champeaux,
A. N.\ W 91, no 5.
26'i6. — Extrait de la correspondance de
Descoinbes, lors de sa mission à Provins, du
21 août au 12 octobre 179.3, témoignant de
ses elforls pour assurer l'approvisionne-
ment de Paris, malgré le mauvais vouloir
et l'hostilité de/plusieurs ^municipalités,
616
CHAPITRE Ie^ — JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
notamment celles de Coulommiers, Pro-
vins, Donnemciiie-[en-Montois], de ses sen-
timents patriotes, avec note émanant des
administrateurs des Subsistances, qui dé-
clarent que toute la suite de la correspon-
dance de Descombes jusqu'au moment de
son rappel comme membre de la Com-
mune de Paris respire les mêmes senti-
ments et les mêmes principes.
3 germinal an II.
Copie certifiée, signée de Champeaux et Du-
mez, A. N., W 9i, n» 5.
2647. — Dénonciation portée devant le
Comité révolutionnaire de la section des
Droits-de-l'Homme par le citoyen Dupau-
mié, bijoutier, membre de la Commune,
demeurant rue de la Verrerie, n° 224,
contre le citoyen Descombes, membre de
la Commune de Paris, détenu à la Force,
qu'il était allé voir d'après un arrêté de
l'Assemblée générale de sa section en vue
de solliciter son élargissement, lequel lui
aurait dit qu'il n'attendait sa sortie ni de
sa section, ni du Comité révolutionnaire,
mais qu'il ne resterait pas longtemps en
prison, qu'il allait encore une fois faire
gémir la presse et que son emprisonne-
ment sauverait la cboso publique, le ci-
toyen Dupaumié déclarant que d'abord il
avait cru à la pureté de ses intentions,
mais qu'en présence du complot qui se
tramait jusques dans les maisons d'arrêt, il
croirait manquer à l'bonneur s'il ne révé-
lait pas des faits de nature à éclairer la
religion du Tribunal.
3 germinal an II.
Original signé, avec mention du renvoi à
l'accusateur public du Tribunal, sous la signa-
ture de Gervais, président, et Pomme, secré-
taire du Comité révolutionnaire. A. N., W94,
n° 5.
2648. — Délibération du Comité de sur-
veillance et révolutionnaire de la section
des Droits-de-l'Homme, désignant quatre
commissaires chargés d'exprimer ses re-
grets au Comité de sûreté générale d'avoir
appuyé la demande en relaxation du nommé
Descombes, prévenu actuellement de com-
plots liberticides envers le peuple et atten-
tatoires à la sûreté de la représentation
nationale, (^ui, bien qu'il ne soit pas en-
core jugé, lui paraît grandement coupable,
afllrmant que, depuis la lettre de Des-
combcs à la municipalité d'Arcueil, le Co-
mité n'avait recueilli à l^rovins et à Cou-
lommiers que des marques du zèle, du
cournge, de l'activité et du patriotisme
dudil Descombes, et donnant l'assurance
que le Comité révolutionnaire actuel de la
section des Droits-de-l'Homme ne déviera
pas de la formule des principes révolu-
tionnaires et prudents, si utiles à la chose
publique.
3 germinal an II.
Original signé, A. N.,Y'^ 4672.
19. DLiBUissoN(Pierre-Ulric), homme de
lettres, ex-commissaire du pouvoir
exécutif.
2649. — Mandat d'arrêt contre le ci-
toyen Dubuisson, demeurant rue Saint-
Honoré, n" 373, délivré par Heussée et
Mennessier, administrateurs au Départe-
ment de Police, aux inspecteurs de police
Bance et Diancourt, chargés d'écrouer le-
dit Dubuisson à Sainte-Pélagie, en vertu
de l'ordre des Comités de sûreté générale
et de salut public réunis.
27 brumaire an II.
Original signé, A. N.,'W 76,n°9 .
2650.
Interrogatoire sommaire subi
devant Claude-Emmanuel Dobsent, juge
faisant fonctions de président du Tribunal
révolutionnaire, en présence de Jean-Bap-
tiste Tavernier, commis-greffier, par Pierre-
Ulric Dubuisson, homme de lettres, âgé
de 48 ans, né à Laval, demeurant à Paris,
rue Saint-Honoré, n° 1443, extrait de
Sainte-Pélagie, auquel il est demandé s'il
a conspiré contre laRépublique, a répondu,
jamais, et sur la demande à lui faite s'il
avait fait choix d'un défenseur, a répondu
qu'il n'en connaissait pas, en conséquence,
lui a été donné d'office comme défenseur
Chauveau de Lagarde.
30 venlô.'-e an II (10 heures de relevée).
Original, signé de Dobsent, Dubuisson et Ta-
vernier, A. N.,W78, n» 1.
2051. — Note ou tableau du citoyen Du-
buisson, détenu à Sainte-Pélagie depuis
4 mois (le 18 brumaire), adressé au Qo*
I
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (DUBUJSSON, LABOUREAU)
617
mité de surveillance de la section de la
Montagne, ledit tableau sous forme de de-
mandes et réponses, où il déclare être âgé
de 48 ans, avoir deux filles, l'une de 4i ans,
l'autre de 4 ans, être divorcé depuis le 7 sep-
tembre 1793 pour incompatibilité d'hu-
meur, se donne comme homme de lettres,
principalement auteur dramatique, ayant
fait jouer depuis 1789 septou huit pièces sur
quatre dift'érents théâtres de Paris, régis-
seur pendant Tannée 1792 du théâtre Lou"
vois, très partisan de la Révolution et
s'étant manifesté comme tel, chez Desenne,
libraire, au Jardin de l'Egalité, et au Ca-
veau, vivant de son travail, notamment
du produit do ses pièces de théâtre, rup-
pelle qu'il fut chargé, le 7 janvier 1793,
aux Jacobins, de l'adresse contre Roland,
Brissot et les fédéralistes, qui fut adoptée
et envoyée à toutes les sociétés, devint
vice-président des Jacobins, lorsque Marat,
son président, fut traduit au Tribunal ré-
volutionnaire, se trouvait à Poligny (Jura),
lors de l'assassinat de Marat, et fut sur le
point d'être arrêté pour avoir manifesté
son sentiment au sujet de cet événement.
Sans 'late (ventôse an II),
Original, de la main de Dubuisson, A. N.,
W 76, n" 9.
2652. — Exposé précis de la vie poli-
tique de Dubuisson, détenu depuis plus de
quatre mois au secret à Sainte-Pélagie, où
il déclare avoir assisté à la prise de la
Bastille, avoir participé à l'atlaque du châ-
teau des Tuileries, le 10 août 1792, où il
fut légèrement blessé, avoir été envoyé
en Belgique avec Proly etPereyra, en qua-
lité de commissaire du pouvoir exécutif,
et avoir dévoilé l'un des premiers la trahi-
son de Dumouriez, avoir été chargé par
Lebrun d'une mission en Alsace et en
Suisse, avec lettre adressée à Dubuisson
par l'un de ses amis, lequel dit avoir mon-
tré ce précis à Ronsin, qui l'a trouvé fort
bien, mais le prie d'en faire un infiniment
plus court pour le Comité, en ne mettant
que quatre lignes pour arriver à 1789, et
ajoute qu'il lâchera d'en faire accepter un
exemplaire à Danton.
Sans date.
Original, de la main de Dubuisson, A. A'.,
W 70, no 9.
20. Laboureau (Jean-Baptiste), méde-
cin, premier commis au Conseil de
santé.
2653. — Déclaration de Jean -Baptiste
Laboureau, âgé de 41 ans, demeurant rue de
la Harpe, reçue par Antoine-Marie Maire,
l'un des juges du Tribunal révolutionnaire,
en présence de Fouquier-Tinville, accu-
sateur public du Tribunal, portant que,
le 15 de ce mois, il a été fait par Ducro-
quet une motion tendant, à ce qu'il croit,
à se déclarer en insurrection, et positive-
ment à voiler les Droits-de l'Homme, que
cette motion a été appuyée par Gombeau,
tailleur, qui a parlé d'insurrection, ce qui
l'a d'autant plus surpris, qu'il l'a toujours
connu comme un bon patriote ; ce qu'il y
a de certain, c'est que Momoro a dit qu'il
fallait prendre des mesures propres à
assurer la subsistance des citoyens, et,
enfin, témoigner à la Commune l'inquié-
tude de la section, que pour ce qui est de
l'arrêté, il n'en a pas connaissance exacte,
mais qu'à la séance suivante, l'arrêté a
été rapporté, à son avis, il serait impor-
tant de consulter le citoyen Berge sur la
moralité politique antérieure du citoyen
Ducroquet, dont il lui a paru avoir quel-
ques notions particulières.
22 venlôse an II.
Original signé, A. N., W 78, n° 3.
2654. — Déclaration de Jacques Thomas,
âgé de 31 ans, tourneur en bois, demeu-
rant rue Hautefeuille, n» 1, reçue par
Amand-Martial-Joseph Herman, président
du Tribunal révolutionnaire, faisant con-
naître que, la veille, il a assisté à l'Assem-
blée de la [section de Marat, où il a vu le
nommé Laboureau s'efforcer de faire nom-
mer des défenseurs officieux à Momoro,
que, l'avant- veille, la section devait être
assemblée extraordinairement, suivant un
arrêté de la Gonimune, mais que cet arrêté
fut connu trop tard, puisqu'il était déjà
7 heures 1/2 ou huit heures du soir, qu'à
cette heure, il était trop tard pour rappeler
les citoyens au son de la caisse, qu'alors
l'on proposa de se former en Société po-
pulaire, que Laboureau dit, après la dis-
cussion (jui eut liey à cet égard, qu'im-
618
CHAPITRE V
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION
porte que ce soit assemblée populaire ou
assemblée de section, pourvu que nous en
venions à notre but; ajoute le déclarant
qu'il y a environ dix à douze jours, trou-
vant le nommé Pejre au Comité civil de
sa section, ce dernier lui dit en particu-
lier qu'on lui avait demandé si l'on pou-
vait compter, en cas d'alTaire, sur les ca-
nonniers démissionnaires de la section,
qu'il répondit affirmativement, soupçon-
nant que ce ne pouvait être que pour la
bonne cause, se rappelle avoir beaucoup
entendu murmurer, et déclarer qu'il fal-
lait une quatrième insurrection, sans pou-
voir dire par qui i! avait entendu à diverses
reprises tenir ces propos.
26 venlôse an II (2 licures de relevée).
Original signe, A. iV., W 78, n" 2.
26o5. — Interrogatoire sommaire subi
devant René-François Dumas, vice-prési-
dent du Tribunal révolutionnaire, assisté
de R. Josse, commis-greffier, par Jean-
Baptiste Laboureau, âgé de 41 ans, natif
de Cbarnay-sur-Arroux, département de
la Côte- d'Or, médecin et premier commis
au Conseil de santé, demeurant rue de la
Harpe, n° 160, extrait de la Conciergerie,
auquel il est demandé s'il a conspiré con-
tre la République, a répondu négativement,
s'il a un conseil, a répondu choisir le ci-
toyen Magon, rue de la Liberté, n« 18.
28 ventôse an II (midi).
Original, signé de Dumas, Laboureau et Josse,
A. N., W76.
2656. — Déclaration d'André Damas, âgé
de 27 ans, menuisier, demeurant rue Hau-
tefeuille, n*' 23, reçue par Gabiiel-Tous-
saint Scellier, l'un des juges du. Tribunal
révolutionnaire, lequel a dit que la So-
ciété populaire de la section de Marat
s'étant réunie, le vingt-quatrième jour de
ventôse dernier, dans le lieu des séances
de l'Assemblée générale, le nommé Labou-
reau, l'un des protégés de Momoro, profila
de l'instant où l'Assemblée était nom-
breuse pour prendre la parole avec cha-
leur et véhémence sur l'arrestation de
Momoro, qui avait eu lieu la nuit pré-
cédente, et s'étendit beaucoup sur son
innocence, qu'il proposa de déclarer la
permanence de ladite société, qu'il fallait
nommer des commissaires qui se ren-
draient d'heure en heure à la Concierge-
rie, chez l'accusateur public et au Comité
de salut public, lesquels viendraient rendre
compte successivement du succès de leurs
opérations, mais qu'il ignore si la Société
populaire s'est tenue en permanence. Dé-
clare en outre qu'il lui a été dit que, dans
la même séance, ledit Laboureau avait dé-
claré que si la tête innocente de Momoro
tombait, il fallait que la sienne tombât
également, que, le lendemain 25, le môme
Laboureau prit la parole au milieu de l'As-
semblée générale, qui était extrêmement
nombreuse, en atfectant de no s'adresser
qu'au côté où se plaçaient tous les parti-
sans de Momoro, qui seuls obtenaient la
faveur de la parole, qu'il s'exprima avec
la même violence que la veille, toujours au
sujet de Momoro; qu'il fit la proposition
de nommer doux défenseurs officieux, pris
dans la section, lesquels seraientchargés de
se rendre au Comité de salut public et chez
l'accusateur public du Tribunal, afin de
prendre connaissance des faits imputés à
Momoro, d'éclairerlesjuges etle jury surla
conduite de ce patriote et de les intéres-
ser à son innocence ; que le côté auquel
s'adressait Laboureau applaudit à ces diffé-
rentes propositions, mais que plusieurs
membres de l'autre côté, et particulière-
ment le citoyen Brochet, observèrent que
cette mesure était inutile, parce que le Tri-
bunal révolutionnaire était dans l'usage
de nommer des défenseurs à tous les ac-
cusés, que ces différentes observations
ramenèrent le calme et firent rejeter les
propositions de Laboureau.
28 venlôse an II (midi).
Original signé, A. N., W 78.
2657. — Procès-verbal de transport de
Charles Bravet, juge au Tribunal révolu-
tionnaire, accompagné du citoyen Jacques-
Philibert Guellard, commissaire de police
de la section de Marat, et de Marie-Iilm-
manuel-Joseph Lanne, juge dudit Tribunal,
faisant fonctions d'accusateur public, et
sur son réquisitoire, au domicile de Jean-
Baptiste Laboureau, médecin et premier
commis du Conseil de santé, rue]de_Ià
ARRESTATION DES HÉBERTISTES (LABOUREAU)
619
Harpe, n° 160, reconnaissance et levée des
scellés en présence de la citoyenne Elisa-
beth Dereins, femme Labourean, qui a dé-
claré qu'elle trouvait étrange que son mari
ne fût pas présent à celte opération, réu-
nion des papiers dans une petite caisse de
bois blanc, pour le tout être porté au par-
quet de l'accusateur public du Tribunal.
29 ventôse an II.
Original signé, A. iV., W 78, n» 9.
2658. — Lettre de Labourean à l'accu-
sateur public du Tribunal révolutionnaire,
déclarant qu'il est si peu porté aux moyens
désorganisateurs, qu'il est le seul dans sa
section qui se soit opposé à la motion de
Ducroquet, ainsi qu'à l'arrôté de la sec-
lion.
Sans date (ventôse an II).
Original signé, A. iV., \V 78.
2659. — Déclaration de Jean-Baptiste
Laboureau, premier commis au Conseil
de santé, rue de la Harpe, n" 160, reçue par
François-Joseph Denizot, l'un des juges
du Tribunal révolutionnaire, portant qu'a-
vant son arrestation il n'a eu aucune con-
naissance de l'existence d'une conjuration,
qu'il avait une présomption de la forma-
tion d'un parti pour s'entrenuire, sans
avoir pu distinguer, qui avait droit, ou qui
avait tort, que depuis les débats ayant
voulu s'instruire, Vincent a constamment
refusé de lui montrer la moindre con-
(iance, même dans les écrits qu'il faisait,
ce qui lui a inspiré une grande méfiance,
Momoro au contraire lui a témoigné de
l'amitié et de la reconnaissance de ce qu'il
avait pris sa défense, mais s'est tenu ca-
ché et ne lui a parlé qu'amicalement, si
ce n'est que sur une interrogation que ledit
déclarant lui faisait au sujet d'accusés
qu'il ne connaissait point, Momoro lui a
répondu : C'est la faction Proly, ce sont
des coquins et des voleurs et un reste de la
faction de Dumouriez. Pour ce qui est de
Ducroquet, il a persisté à dire qu'il était
innocent, quoique le déclarant lui ait dit
qu'il ne passait pas pour être révolution-
naire, qu'il était accusé de faire de grands
repas hors de chez lui, d'avoir arrêté l'ar-
rivage des subsistances destinées aux mar-
chés de Paris, même d'en mésuser, d'avoir
une cave oii il y avait du vin et de l'eau-de-
vie, il a soutenu au déclarant que tout
cela était faux ; que pour ce qui regardait
l'arrivage, c'était le Comité révolution-
naire de la section de Marat qui avait
commis quelques imprudences par l'or-
gane du citoyen Daujon, membre de ce
Comité, et que si on le désirait, il le prou-
verait. Pour ce qui concerne Laumur, le
déclarant, tant pour la chose publique
que pour sa curiosité particulière, chercha
à savoir auxquels des accusés il pouvait
tenir, il en parla à cet effet aux autres
accusés, qui tous parurent ne pas le con-
naître, il railla ensuite Laumur sur l'idée
d'un grand juge et lui soutint qu'on ne
concevait pas une pareille idée, appuyée
par des témoins, sans être conspirateur,
Laumur lui répondit que c'était Wester-
niann, quïl avait vu, qui avait commis l'im-
prudence de prendre en mauvaise part ce
que lui n'avait dit que par pure imagi-
nation ; sur ce, le déclarant lui objecta
qu'on n'imaginait pas un grand juge et
que l'on ne désignait pas un magistrat
connu dans une chose aussi dangereuse
sans avoir eu des indices ou sans être soi-
même un conspirateur, il se défendit une
seconde fois de la même manière que
la première, si ce n'est qu'il y mit plus
de chaleur, alors presque tous les accusés,
entr'autres Desfieux, le turlupinèrent, Mo-
moro aussi, ce qui fit croire au décla-
rant que si cette idée de grand juge n'était
pas reflet d'une imagination absurde, la
conspiration sur cet objet n'était pas parmi
les accusés et qu'alors il serait sage de la
chercher dans la société. Le déclarant ob-
serve aussi que les accusés s'accordaient
tous à le traiter d'aristocrate.
Quant à Ronsin, il a conservé une séré-
nité qui a embarrassé le déclarant pour
se rendre compte si c'était l'effet de son
courage ou de son innocence, mais l'ayant
écouté comme il parlait à Momoro, il lui dit
à l'oreille : Nous nous y sommes pris trop
tard, notre confiance nous a abusé, il ne fal-
lait pas parler aux Cordeliers, mais il fallait
agir, depuis longtemps je me suis aperçu que
nous étions mirés et suivis depuis longtemps
dans le Sénat par un homme rusé et dange-
reux qui nous conduirait à l'échafaud, mai^
620
CHAPITRE I«'. — JOURNEES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION
ce qui me console, c'est que fai adopté un
enfant à qui j'ai inculque les principes d'une
liberté illimitée, il poignardera un jour ceux
qui nous feront mourir, et pour cela on n'a
besoin que d'un couteau de deux sols. Pour
Hébert, c'est un imbécile qui n'a point de
caractère, qui aurait dû, pour justifier son
journal, présenter de certains numéros de
Maral, au surplus, s'il continue à faire la
grimace, je demanderai quon le mette dans
une charrette tout seul. Notre mort sera ven-
gée, les aristocrates, qui avaient peur de
nous, victimcront dans peu le Tribunal lui-
mêmo, et, quoicpCon puisse faire, la liberté
se conservera, ceux qui auront peur de mou-
rir n'ont qu'à me regarder.
5 germinal an II (1 heure de relevée).
Original non signé, A. N., \V 76, n» 4.
*1
ADDITIONS
CHAPITRE PREMIER
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA
RÉVOLUTION
ET ÉVÉNEIWENTS POLITIQUES
§ 18. — Procès et exécution
de M'^rie-Antoinette.
C. CONSPIRATION DE l'œILLET
Affaire du baron de Batz.
26G0. — Procès-verbal de transport de
Pierre- Nicolas Vergne, commissaire du
Comité de surveillance de la section de
1792, avec Guillaume Péron, adjoint, sur
la dénonciation à eux faite que dans la
maison de la rue des Fiiles-Saint-Tliomas,
au coin de celle Richelieu, se réunissaient
des gens suspects et émigrés, notamment
le baron de Balz, en la susdite maison, où
l'on n'a rien trouvé de suspect, et ensuite
au village de Charonne, à l'etfet de faire
perquisition dans une maison occupée par
ledit Balz, sise avenue de Bagnolet, don-
nant par le fond sur le parc de Bagnolet,
qui a été inveslie par la force armée, et
dont la porte cochère n'a été ouverte qu'au
bout de 10 à 12 mj'nules, il a élé procédé
à une perquisition qui est resiée sans ré-
sultat; d'un interrogatoire subi par Claude
Roblot, jardinier, il résulte que la maison
n'est habitée que par la citoyenne Grand-
maison et par le ci-devant baron de Batz,
mais que celui-ci n'a pas paru depuis une
quinzaine de jours; lacitoyenne Anne Jouy,
femme de Mammès Bourrier, charretier,
femme de journée, interrogée, a déclaré
que le ci-devant baron de Batz est venu
dans la maison, il y a huit ou dix jours,
qu'elle n'a pas connaissance qu'il y soit
venu coucher la nuit précédente, et sur la
question à elle posée si le baron de Batz
ne vient pas souvent dans la maison, a
répondu, deux ou trois fois par semaine, et
qu'il demeure chez le citoyen Roussel, rue
Sainte Anne; le citoyen Amable-Charles
Laguiche, commensal de la maison, où il
avait couché la nuit précédente, a déclaré
qu'il y voyait quelquefois le baron de Batz,
mais qu'il ignorait sa demeure. Le citoyen
Jean-Baptiste Denabre, dit Marignan, an-
cien acteur de la Comédie-Italienne, âgé
de 72 ans, a dit venir fréquemment dans
la maison de la citoyenne Grandmaison, et
y voir souvent Jean, baron de Batz, député
à l'Assemblée dite Constituante, lequel
demeure rue des Fiiles-Saint-Thomas, près
la rue Richelieu, et sur la question à
lui posée à l'effet de savoir où ledit de
Batz a demeuré dans l'intervalle de sa
sortie de la rue de Menars et de son entrée
rue des Filles-Saint-ïhomas, dit qu'il croit
que de Batz a voyagé, et qu'il a élé chez
lui il y a environ G semaines ou 2 mois, et
622
ADDITIONS
qu'il l'a vu pour Ja dernière fois à Chu-
ronne,iI y a huit jours. Le ciloyen Charles
Sartiges, homme de lettres, âgé de 26 ans,
l'un de ceux qui avaient couché dans la
maison de Charonne a déclaré connaître
le baron de Batz et l'avoir vu dans la
maison, il y a environ deux mois. La ci-
toyenne Marie Babin-Grandmaison, ma-
jeure, ancienne actrice de la Comédie-
Italienne, demeurant à Paris, rue de Mé-
nars, a déclaré être locataire de son frère,
directeur de la poste aux lettres à Etampes,
et connaître depuis longtemps le baron de
Hatz, qui demeure rue Sainte-Anne, no70,
et qui s'est fait meubler un appartement,
rue des Filles -Saint- Thomas, mais n'est
pas venu dans cette maison depuis 8 ou
10 jours, qu'elle l'a vu, il y a environ 3 ou
4 jours; h la suite de ces interrogatoires, en
raison des contradictions y relevées, il est
décidé que tous les citoyens ci-dessus, ainsi
que Marie Babin-Grandmaison, seront con-
duits sous bonne et sûre garde au Comité
révolutionnaire de la section de 1792.
30 septembre 1793.
Original signé, A. N., V 4732.
2661. — Instructions de l'administration
de Police en vue de l'arrestation du ci-
toyen de Batz, qu'il faut absolument trou-
ver à tel prix que ce soit et quoiqu'il en
coûte, avec mandat donné à cet effet à
Niquille, Sadous, Arbeltier, Gautier, Bétre-
mieux, Taîné, Guiard, Brigallant, Moussel
et Simon, qui s'adjoindront tels hommes
qu'ils jugeront à propos, sans être tenus
de les prendre parmi les préposés, et fe-
ront toutes les dépenses nécessaires, ins-
tructions accompagnées d'une note de
Figuet, ordonnant de ne rien épargner,
d'agir avec la rapidité de l'éclair et de faire
qu'en cette occasion, on ne puisse dire que
les agents de la Police manquent de zèle
et de moyens.
Sans date (fin brumaire an II).
Minute, A. N., W 76, n" 9.
2662. — Bapport du sieur Leclerc, cons-
tatant que pendant qu'il perquisitionnait
chez le sieur de Batz, à Charonne, ledit de
Batz, prévenu, avait rebroussé chemin, qu'il
se retirait souvent à Etampes, chez le
nommé Babin-Grandmaison, maître de
poste et juge de paix du canton, frère de
sa maîtresse, et qu'il avait plusieurs asiles
dans Paris, notamment, rue des Francs-
Bourgeois, allait souvent au Palais Ega-
lité, indiquant son signalement en ces
termes : taille de 5 pieds, blondin de che-
veux, assez gentil de figure, âgé de 35 à
40 ans, redingote grise à deux collets, cha-
peau rond, haut de forme.
28, 29 brumaire an II.
Original signé, A. iV., W 76, n''9.
2663. — Kapport des recherches faites
par le sieur Simon, desquelles il résulte
que le ci-devant baron Batz, qui est des
plus dangereux pour la République, a de-
meuré rue de Ménars, n° 7, où le portier
est instruit des arrestations qui se sont
faites de la femme Grandmaison à Cha-
ronne, qui était la maîtresse du susdit,
qu'on n'a plus revu.
l**" frimaire an II.
Original signé, .A. iV., W 76, n" 9.
2664. — Rapport du citoyen Simon, ob-
servateur de Police, déclarant qu'il y a
2 mois, de Batz a loué un appartement, au
premier étage, au coin de la rue des Filles-
Saint -Thomas, chez le citoyen Cortey,
épicier, dans lequel il a mis des ouvriers,
qui ne sont payés ni de leur travail, ni de
leurs fournitures, et ledit épicier, ainsi
que les ouvriers, inquiets de n'avoir point
revu ledit de Batz, prennent des informa-
tions pour savoir s'il aurait quelques pro-
priétés qui pourraient leur servir de nan-
tissement.
2 frimaire an II.
Original signé, A. N., W 76, n«> 9.
2665. — Rapport de Betremieux, aîné,
observateur de Police, déclarant que d'a-
près les renseignements pris, Batz de-
vant être logé autour de la place de la
Fraternité, il a été dans tous les hôtels
garnis, ses recherches ont été vaines, qu'il
est ailé à la section de 1792 et a compulsé
inutilement les registres, que son collègue
Trélian lui a rapporté que plusieurs bons
ADDITIONS
623
Jacobins lui avaient dit l'avoir vu depuis
peu, mais ne pas connaître sa demeure.
2 frimaire an II.
Oi-iginal, signé A. N., W 76, n" 9.
2G6G. — Rapport par Niquillc des recliei"-
ches qu'il a faites pour découvrir le nommé
de Balz, dans lequel il déclare que le Co-
mité révolutionnaire de la section Le Pele-
tier, par sa maladresse, est l'auteur de la
i'uile de de Batz, d'abord, pour avoir voulu
le faire arrêter à Charoiinc un jour qu'il en
était absent, ensuite, (juelques Jours nprès,
pour avoir été le rechercher dans un petit
appartement qu'il avait loué rue des Filles-
Saint-Thomas, que depuis ce temps-là de
Hatz n'a cessé de se cacher très étroite-
ment, cependant a encore paru, il y a un
mois, dans la rue de Ménars, vôtu d'une
grande redingote grise, avec une perruque
à l'anglaise, des bottines bien cirées et
une barbe très longue; il y a G mois, il
habitait cette même rue et avait pour
maîtresse la demoiselle l-ure'le des Ita-
liens, nommée aujourd'hui fîrandmaison,
mais il avait aussi des liaisons encore plus
étroites avec la Saint-Ilubcrti, de l'Opéra,
en outre avec la ci devant duchesse de
Brancas, connue pour femme très intri-
gante et la maîtresse de Galonné; il ne
quitlait point cette femme et l'on présume
même qu'il s'est caché dans une petite
maison qu'elle possède à Sèvres, et alter-
nativement dans une autre maison au
(iros-Caillou, qu'il lâchera de découvrir.
Le môme Niquille déclare faire des démar-
ches pour savoir si de Batz avait des rela-
tions avec Abbéma, riche Hollandais, déjà
dénoncé par lui comme entretenant des
intelligences secrètes avec Lafayette; il re-
cherche également un agent de change qui
avait les plus intimes liaisons avec de Batz,
au point que celui-ci disait même aux ou-
vriers qui travaillaient pour lui, je liai que
de l'or et des guinées, allez chez un tel.
4 frimaire an II.
Original signe, A. N., W 70, n" 9.
2GG7. — Réquisition adressée par les
maire, officiers municipaux et administra-
teurs de Police de Paris à ceux d'Etampes,
à l'effet d'arrêter et de conduire à la mai-
son d'arrêt de Sainte-Pélagie le citoyen de
Balz, évadé de Paris et présentement ré-
fugié chez le citoyen Grandmaison, maître
de poste à Etampes, où il est suspecté
d'être caché sous le costume de postillon,
de faire perquisition des papiers apparte-
nant audit de Batz, (jui seront saisis et
portés au Gomilé de sûreté générale par
les soins des citoyens Guiard et Moussel,
inspecteurs de police.
Sans date (4 frimaire an II).
Original, signé de Godard, Caillieux. Corda';,
Biiidrais et Pache, maire, .4. N.. W 76, n» 9.
2GG8. — Procès-verbal de transport d'Ar-
mand Clarlans, maire d'Etampes, et de
Manon, procureur de la commune, accom-
pagné des ciloyens Moussel et Guiard, ins-
pecteurs de police, chargés d'incarcérer
au secret, à Sainte-Pélagie, le citoyen Balz,
évadé de Paris et réfugié chez le citoyen
Grandmaison, maître de poste à Etampes,
sous le déguisement d'un postillon, chez
ledit Babin, dit Grandmaison, qui se trouve
détenu à Versailles pour incivisme, et in-
terrogatoire y subi par la femme dudit
Grandmaison, qui a déclaré ne point con-
naître ledit de Balz et n'en avoir jamais
entendu parler, que son mari avait acheté
une maison à Gharonne, qui était occupée
par sa sœur, domiciliée rue de Ménars,
•11° 7, et transport des mômes, à l'effet de
l>rendre tous les renseignements qu'exige
la sûreté publique sur le compte du
nommé de Batz, chez les citoyens Thomas
et Duverger, nmitres de poste et tenant le
bureau des messageries, lesquels ont dé-
claré ne rien savoir, et comme il est inté-
ressant pour la Républitjue de découvrir
les malveillants et les traîtres, communi-
cation est donnée desdites recherches aux
deux Comités révolutionnaires d'Etampes,
auxquels est laissé le signalement du môme
de Batz.
4 frimaire an II.
Expédition conforme, A. N., W 7G, n° 9.
2GC9. — Rapports des inspecteurs de
police Guiard, Moussel, jeune, et Brigal-
lant, faisant connaître que de Batz possé-
dait à Gharonne une maison, qu'il occu-
pait depuis six ans avec la citoyenne Grand-
maison, qu'il a vendu ou paraît avoir
624
ADDITIONS
vendu cette maison au ciloycn Grandniai-
son, maître de poste à Etarapes, frère de
ladite citoyenne, qu'il est présumable qu'il
peut receler chez lui de Batz, dont il aurait
favorisé l'évasion, en le faisant courir
comme postillon, que la même femme
Grandmaison a une sœur nommée Fe-
roussat, mariée à un gendarme, demeu-
rant paroisse Saint-Ambroise, cliez lequel
de Batz pourrait être caché, ajoutant qu'il
est certain que de Batz ne se trouve plus
à Paris, même dans son dernier domicile,
rue des FillesSaint-Thomas, mais que, de-
puis l'arrestation de sa maîtresse, il n'a
point paru, ni couché rue des Filles-Saint-
Thomas, qu'il occupait une maison de
campagne à Ménilmonlant, où il voyait
Mi'« Grandmaison, actrice, qu'un certain
Bouillon, habitant rue Saint-François, sem*
blerait être de la connaissance de ce Batz.
Sans date (frimaire an II).
Originaux signés (2 pièces), A. iV., W 76,
no 9.
2670. — Rapport de police, portant que
de Batz, ci-devant baron et député, est
présumé se trouver chez le citoyen Grand-
maison, maître de poste d'Etampes, lequel
peut-être le fait courir comme postillon,
pour mieux lui procurer son évasion, il
pourrait encore être caché chez la ci-
toyenne Feroussat, rue d'Ambroise, sec-
tion de Popincourt.
Sans date.
Minute non signée, A. iV., W 76, n° 9.
FIN DU DIXIEME VOLUME
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE PREMIER
JOURNÉES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION ET ÉVÉNEMENTS POLITIQUES
Pages.
§ 18. — Procès et exécution de Marie-Antoinette :
A. Captivité de Marie-Antoinette au Temple (janvier-juillet
1793) 1
B. Marie-Antoinette à la Conciergerie, 10
C. Conspiration de FCEillet 12
D. Procès et exécution de Marie-Antoinette •. 23
E. Manifestations de l'opinion publique avant le procès et
après Fexécution de Marie-Antoinette 31
§ 19. — Dons patriotiques pour la guerre (octobre 1793-brumaire an II) . . 42
§ 20. ~ Procès et exécution de Louis-Philippe-Josepli, duc d'Orléans, dit
Égalité (16 brumaire an II) — de Marie-Jeanne Phlipon, femme
du ministre Roland (18 brumaire an II) — de Jean- Sylvain
Bailly, ex-maire de Paris (20 brumaire an II) — de Pierre
Manuel, ex-député et procureur de la commune de Paris (24 bru-
maire an II) 5o
§21. — L'esprit public à Paris (octobre 1793 à brumaire an II) 78
§ 22. — Repression des écrits et propos contre-révolutionnaires (brumaire-
frimaire an II) :
A. Procès d'Olympe de Gouges, femme de lettres (12 brumaire
an 11) 156
B. Procès d'Antoine Brousse, compagnon serrurier (16 brumaire
an II) 164
T. X. 40
626 TABLE DES MATIERES
F* âges.
C. Procès (le Diicliesno, ox-intondnnt rio Madame (^Sbrnmaii'c
an II) 105
D. Procès de Girey-Dupro, rèdaclonr du Patriote français
(l*"" frimaire an II) 1(>Î)
E. Procès de Sébastien Mauduit, traiteur (12 frimaire an II),. 171
F. Procès de Gorneau, employé au ininistèro de l'intérieur
(13 frimaire an II) 172
G. Procès d'Antoine.-Pierre-Léon Dnfresne, officier de santé
(13 frimaire an II) 175
î:; 23. — Dons patriotiques pour la guerre (frimaire an II) 178
§ 24. — L'esprit public à Paris en frimaire an II 182
s^ 25. — Fête en l'honneur de la reprise de Toulon (10 nivôse an II) 238
§ 26. — Dons patriotiques pour la guerre (nivôse an II) 2il
§ 27. — L'esprit public à Paris on nivôse an II 2i()
§ 28. — Dons patriotiques pour la guerre (pluviôse an II) 310
§ 29. — L'esprit public à Paris en pluviôse an II 311
§ 30. — Poursuites contre les auteurs, imprimeurs et distributeurs de
libelles contre-révolutionnaires (ventôse an II) 371
A. Affaire Le Vigueur et Froullé 372
B. Affaire Cauchois 375
C. Aff'aire Devergne 376
D. Aff'aire Berthomier, Vangorp et Bap 377
§31. — Dons patriotiques pour la guerre 380
§ 32. — L'esprit public à Paris en ventôse an II 388
§ 33. — Arrestation et procès des Hébertistes (Ronsin, Hébert, "Vincent,
Momoro, Cloots, etc.), 4 germinal an II :
A. L'affaire des Hébertistes à la Convention nationale 457
B. Manifestations de l'opinion contre les Héberlistcs 462
G. Arrestation des Hébertistes, saisie de leurs correspondances 493
1. Hébert (Jacques-René^, substitut de l'agent national
de la Commune, rédacteur du Père Duchesne 499
2. Ronsin (Charles-Philippe), général de l'armée révolu-
tionnaire 507
3. Vincent (François-Nicolas), secrétaire général du dépar-
tement de la Guerre 526
4. Momoro (Antoine-François), imprimeur-libraire, admi-
nistrateur du Département de Paris 543
5. Laumur (Michel), général de brigade, gouverneur de
Pondichérv 552
TABLE DES MATIÈRES 627
l'ages.
6. Kock (Jean-Conrad de), banquier 553
7. Proly (Pierre-Jean- Berthold), négociant 559
8. Desfîeux (Franrois), marchand de vins de Bordeaux. . 570
9. Cloots (Jcan-Bapliste), se disant Anacharsis, homme de
lettres, ex-député à la Convention nationale 573
10. Pereyra (Jacob), manufacturier de tabac 580
11. Quelineau (Marie-Anne Catherine Latreille, femme du
général Pierre) 582
12. Armand (Jean Antoine), élève en chirurgie 582
13. Ancard (Jean-Baptiste), employé du Comité des re-
cherches du département de Paris 585
14. Ducroquet (Frédéric-Pierre), commissaire aux accapa-
rements de la section de Maral 589
15. Leclerc (Amand-Hubert), chef de division au bureau
de la Guerre 592
1(5. Bourgeois (Jean-Charles), ingénieur, employé dans les
bureaux de la Guerre 594
17. Mazuel (Albert), chef d'escadron de l'armée révolution-
naire 594
18. Descombes (Antoine), secrétaire-greffier de la section
des Droits de l'Homme 597
19. Dubuisson (Pierre Ulrich), homme de lettres, ex-com-
missaire du pouvoir exécutif 61G
20. Laboureau (Jean-Baptiste), médecin, premier commis
du Conseil de santé 617
Additions 621
FIN DE LA TABLE DES MATIERES
TABLE ALPHABÉTIQUE
(Nota, — Les chiffres marqués renvoient non aux pages, mais aux numéros des articles.)
Abbaye (prison de Y) : abandon par des
canonniers de la section des Gravilliers
de leur posle, 1107; complot y tramé,
2al8; corps de garde, 2161; détention
d'Anloifte Brousse, serrurier, 849-851 ;
du citoyen Bourgeois, 1054; de Collet,
commissaire des guerres, 1082; de Louis
Guérin, 1521 ; de Jobert, officier muni-
cipal, 107,119,120,167; de la citoyenne
Lalleraand, 487, 494; de Frédéric, comte
de Linange, 202; de Moelle, officier mu-
nicipal, 135-137,167; de Montigny, 1075
de Perrochet, chef de fédéralistes, 707
de Raymond, homme de couleur, 810
de M'"' Roland, 359, 361-363, 365, 366,
369-371, 373, 374, 403; du chef des fé-
déralistes du Calvados, 675; évasion de
Natle, voleur du Garde-Meuble, 1663 ;
incarcération d'Amelot, administrateur
des Domaines, 545; de Benabers, ancien
procureur au Parlement de Toulouse,
575; de M. de Chambon, premier prési-
dent du Parlement de Toulouse, 575;
du citoyen Fockedey, 1345; du marquis
de Gibert, sénéchal de Toulouse, 575;
du prince de Hénin, 573; de Le Pilleur-
Brevanne, président au Parlement de
Toulouse, 575; de Manuel Maria, dit
Negrette, fils du ministre de la guerre
d'Espagne, 628; de Tournier, comte de
Naillac, 575; du capitaine de la section
de la Cité, 702; ordre d'y écrouer Anis-
son, dit Dupéron, directeur de l'Impri-
merie nationale, 632; l'abbé d'Auti-
champ, 566; le chevalier de Rougeville,
94; ordre d'y transférer Michonis, 103;
(projet de mettre en liberté les prison-
niers, 2199; projet de s'en emparer,
2518, 2519; renseignements donnés sur
la prison, 2516; transfèrement de Ger-
bat, fils, fourrier dans la garde du Roi,
1331 ; du député Manuel, 448; du même
à la Conciergerie, 452; d'Olympe de
Gouges, 820-824, 831 ; de la même à la
Force, 826-828.
Abbaye -aux -Bois (domicile de Régnier,
citoyen suisse, à 1'), 1314, 1925; domicile
de Rousseville, commissaire aux fron-
tières du Nord, 2238.
Abuéma (Balthazar-Elie), banquier hollan-
dais, 737, 1046, 1132, 1183, 1828, 2666.
Abbeville (Somme), société populaire, 268.
Abonnement du ministre de la guerre au
journal du Père Duchesnc, 2216, 2221 ; au
Journal de la Montagne^ 2221 ; au journal
le Petit Républicain, 2*221.
Abonnements aux feuilles patriotiques,
2216, 2221,
630
ÏAP.I.E ALPllAHl'niQUE
Absence d'un colonel de sonrégiment, 2310.
Abus dans Tadministration de l'Hospice de
rilumanito (dénonciation d'), 1580; dans
les a telierss'occupant de la confection des
tentes, 297; des dépenses de la guerre,
pour aménagement de bâtiments, 2307 ;
du dîner traditionnel des Juges Consuls,
o07, 513, 514; de la féodalité, 959; des
simulateurs de plaies et d'infirmités dans
les rues, 1963, 1965; du théâtre de la rue
Feydeau (réforme des), 1636; commis
dans le Jardin Égalité, 1697-1699, 1822;
commis par les boucliers dans la distri-
bution de la viande, 1639, 1673, 1675,
1689; commis par le Conseil de santé,
478; commis par de faux blessés mili-
taires, 1154; relatifs aux subsistances,
2368, 2561, 2564; de pouvoirs du Comité
de salut public de l'Orne, 505; de pou-
voirs du Comité révolutionnaire de la
section du Mont-Blanc, 1605.
Académie française (J. de Vaines, membre
de 1'), 984.
— d'architecture (médaille d'argent dé-
cernée comme prix par 1'), 302.
— de musique (Sophie Arnould, membre
de 1'), 2473.
— des Sciences (Lelièvre, associé de 1'),
1141.
Accaparement d'avoine, 755, 772, 1069 ;
du beurre et des œufs, 1864, 1872; de
bois et de métaux, 634; des cuirs en
Belgique par les commissaires ordonna-
teurs, 2291 ; des denrées destinées à
l'upprovisionnement de Paris (mesures
contre V), 1378 ; des denrées horsdeParis,
2008; de grains, 1392; de lard salé par
Hébert, 2236, 2242, 2402; de marchan-
dises, 547; de la monnaie d'or, 1337,
1338 ; des monnaies et métaux précieux,
1996; d'œufs et d'avoine à Passy, 755;
de pains, 663; des subsistances, 2368,
2525, 2530, 2531 ; de vins sur les ports,
1462.
Accaparements (commissaires aux) dans
les communes, 733, 763, 997, 1919, dans
les sections de Paris, 528, 979, 1017, 1239,
1432, 1443, 1511, 2363, 2366-2368, 2376,
2525-2535, 2653, 2058, 2659; (femme
accusée d'), 1664.
Accapareur (dénonciation d"), dans la sec-
tion de Guillaume Tell, 589.
Accapareurs (découverte par les Comités
révolutionnaires d'), 1886; (discours de
Ducroquet, commissaire aux accapare-
ments de la section de Marat, contre
les), 2368, 2525, 2530, 2531; (mesures
contre les), 607; (recherche d'), 1897,
1998.
AccARD (Louis), gardien de scellés, 1683.
Accident causé par des fusils chargés lors
de l'exercice de la garde nationale, 468.
Accidents causés par les voitures dans
Paris, 1608.
Accusateur public près l'armée d'Italie
(destitution de Marquet), 1997.
Accusation (Beaumarchais mis en étatd'),
1980; (commissaires de Saint-Domingue,
décrétés d'), 913.
Achat de fusils et carabines pour l'armée
française en Belgique, 2275, 2278, 2291.
Achats de grains et farines pour Paris
dans les départements voisins, 2556,
2562, 2563, 2577, 2589.
Achille, cité, 2472.
AcLOQUE (André-Arnoult), brasseur, 660.
Acte constilutionncl, imprimé, 462.
Acte d'accusation contre Bailly, 420; con-
tre A. Brousse, compagnon serrurier,
852; contre Cauchois, architecte, 1727;
contre Duchesne, ex-intendant de Ma-
dame, 871; contre Dufresne, officier de
santé, 920; contre FrouUé et Le Vigneur,
libraires, 1718; contre les Girondins,
390, 391 ; contre Gorneau, employé au
ministère de l'intérieur, 903, 904; con-
tre Lamarche, directeur général de la
fabrication des assignats, 592; contre
Manuel, ex-député, 453, 463 ; contre
Marie-Antoinette d'Autriche, veuve de
Louis Capet, 163, 164; contre Sébastien
Mauduit, traiteur, 888; contre Marie-
Jeanne Phlipon, femme Roland, 395 ;
contre Michonis, 142; contre Olympe de
Gouges, 828, 832; contre Charles Osse-
lin, député à la Convention, 786; con-
tre ïoulan, libraire, 143.
Actes des apôtres (les), journal, 1983,2032.
Acteur déguisé en chien (obscénités com-
mises par un), 1473; du théâtre de la
Nation (mise en liberté d'un), 1610 ; du
Théâtre des Variétés-Amusantes (arres-
tation d'un), 1597, 1607, 1613.
Acteurs du Théâtre de l'Ambigu- Comique
TABLE ALPHABÉTIQUE
631
(convocation au Comité de salut public
du Département des), 1473, 1480, 1541,
lo47, 1566; du Théâtre des Amis de la
Patrie, 1534; du Théâtre lyrique des
Amis de la Patrie, rue de Louvois, i534,
1541; du Théâtre de la Cité-Variétés, 1513,
1517; du Théâtre du Délassement-Comi-
que, 1534, 1541; du Théâtre de l'Estra-
pade, 1541 ; du Théâtre de la rue Feydeau,
1517, 1526, 1636; du Théâtre national de
la rue de la Loi, 1517, 1526; du Théâtre
du Lycée des Arts, 1534; du Théâtre do
Nicolet, 1468, 1473; de l'Opéra-Gomique,
1517, 1526; de l'Opéra national, 1534; du
Théâtre de la République, 1513, 1517;
du Théâtre de Salle, 1534; du Théâtre
des Sans-Culottes, 1534, 1547; du Théâtre
des Variétés Amusantes du boulevard,
1541, 15i7; du Théâtre du Vaudeville,
1513, 1517; du Théâtre patriotique du
boulevard, 1541; du Théâtre de la lue
Feydeau (envoi d'affiches sur les théâtres
aux), 1957; du Théâtre de la Gaité (re-
quête au Comité de salut public du Dé-
parlement des), 1488, 1541, 15i7; do
rOpéra-Comique (invitation adressée au
Comité de salut public du Département
par les), 1659; de l'Opéra comique (lettre
du Comité de salut public du Département
aux), 1662.
Actrice du Théâtre de la Nation (mise en
liberté d'une), 1611, 1612.
Actrices du Théâtre de la Nation (arresta-
tion d'), 1610, 1612; (délenlion à Sainte-
Pélagie d'), 1602.
Adam, chapelier à Paris, 948.
Adam, commandant du 4« bataillon de vo-
lontaires de la Seine-Ini'ériouro, 962,
1007.
Adam, aiué, détenu à Saint-Lazare, 796.
Adeli.ne (Denis), voiturier de la maison de
Courmont, 966.
Adkline-Colombe (Marie-Madeleine Rombu-
coLi RiGGiERi, dite), ex-actrice du Théâtre
Italien, 653, 1023, 1631, 1636, 164i-.
Adelle, ieiinne de chambre de la citoyenne
Lassoley, 1493, 1513.
Adieux de M"" Roland à sa tille Eudora, 380;
à sa domestique, 387.
Adjudant général (voies de fait de gardes
nationaux sur un), 757; général des
2* et 3^ légions (nomination d'), 1519.
Administration de la fabrication révolu-
tionnaire des poudres et salpêtres, 1762,
1766, 1776, 2121; de l'habillement des
troupes à l'Oratoire, 2264; des trans-
ports militaires, 2279, 2309.
Admiral (Henri), ancien domestique, gar-
çon de bureau de la Loterie royale, 142.
Ad.net (Louis-Claude), capitaine de la gen-
darmerie près les tribunaux, 2240, 2403,
2404.
Adresse au roi de Prvsie, manuscrit d'O-
lympe de Gouges, 844.
Adresse aux sans-culottes anglais par Ana-
charsis Cloots, 2500.
Adresse de la Convention aux armées de
la République, 1199.
— des Jacobins contre les fédéralistes,
2651.
— de la veuve de Baillj aux Conseils des
Cinq-Cents et des Anciens, 428.
Adresses à la Convention : de Brivois, an-
cien soldat, 288; de Cogniart, commis-
saire civil de la section de Bonne-Nou-
velle, 1779; de J. Mallard, citoyen de la
section du Bonnet- Rouge, 1246; de
Rouillard, contrôleur des manufactures
d'armes, 928; de Verzy, membre de la
Commune des Arts, 1238; des adminis-
trateurs du département de l'Aisne, 229 ;
des administrateurs du département de
Seinc-ct-Oise, 2132 ; des administra-
teurs du district de Jossehn, 212; des
administrateurs du district de Montpel-
lier, 280; des administrateurs du district
de Versailles, 2154; de l'administration
provisoire du district d'Orgelet, 213; de
l'adininistration révolutionnaire de la
fabrication des salpêtres et poudres,
2121 ; de l'Agence nationale des poudres,
2119; des armuriers de Bonne-Nouvelle,
2123; des armuriers des ateliers des
Capucins, 2108; du bureau de concilia-
tion près le Tribunal du 3' arrondisse-
ment, 2187 ; de l'Assemblée générale de
la section des Gravilliers, 1789; des ci-
toyennes de la commune de Caraman,
240; des citoyennes des Halles, 1231;
des citoyens du Faubourg Antoine, 2152 ;
des citoyens de la l*^" réquisition de la
section des Piques, 190; du Comité de
surveillance de Boulogne-sur-Seine, 1227;
du Comité révolutionnaire de la section
632
TABLE ALPHABÉTIQUE
de l'Homme-Ariiié, 1790, 2077; du Co-
mité révolutionnaire de la section de la
Montagne, 1759; des Comités révolution-
naire et civil de la section de Marat,
2099; des commissaires des sections du
Muséum, des Gardes-Françaises et des
Tuileries, 341 ; de la Commission des
armes et poudres, 2120; de la Commis-
sion centrale de bienfaisance, 2160; de
la commune d'Arcueil, 1209; de la com-
mune d'Argenleuil, 2171; de la com-
mune, da Comité de surveillance et de
la Société populaire d'Auteuil, 2151 ; de
la commune de Bains-sur-Seine (Saint-
Ouen), 2190; de la commune de Beau-
caire, 281; de la commune de Boulogne,
322, 2172; de la commune de Boulogne-
sur-Mer, 238; de la commune du Bour-
get, 326; de la Chapelle-les-Paris ou la
Chapelle -Franciade, 343, 2188; de la
commune de Cliarenton-Saint-Maurice
ou Charenton-le-Républicain, 2115; de
la commune de Châtillon, 2184; de la
commune de Choisy-sur-Seine, 335, 2110;
de la commune de Clamart, 332; de la
commune de Colombes, 2173; de la
commune de Créleil, 315; de la com-
mune de Drancy, 338; de la commune
de Dugny, 344; de la commune d'Epi-
nay-sur-Seine, 2170 ; de la commune
d'Evron, 200; de la commune de Gen-
nevilliers, 314; de la commune de Gen-
tilly, 2193; de la commune de Havre-
Marat, 259; de la commune d'Ivry-sur-
Seine, 946, 2177; de la commune de
Millery, 223; de la commune de Mont-
marat, ci-devant Montmartre, 2174; de
la commune de Montreuil, 2158; de la
commune de Neuilly-sur- Seine, 349,
2111; de la commune d'Orly, 2180; de
la commune de Pantin, 2144; de la com-
mune de Paris, 2089; de la commune de
Passy-les-Paris, 2136 ; de la commune de
Pierrefitte, 334; de la commune de Poi-
tiers, 257; de la commune du Pré-Pel-
letier, 2155; de la commune de Rumilly,
249; de la commune et de la Société
populaire de Sceaux-l'Unité, 2117; de la
commune de Thiais, 2168; de la com-
mune de Versailles, 2101 ; de la com-
mune de Vincennes, 2169, 2186; des
Défenseurs de la République, 2118; du
Département de Paris, 2093; du déta-
chement de l'armée révolutionnaire à
Commune-Affranchie, 2161 ; du détache-
mentdel'armée révolutionnaire àNoyon,
2102; du district de Clermont, 205; du
district de l'Egalité, 2157; du district de
Loudéac, 258; du district de Saint-Yrieix-
la-Montagne, 233; du district de Semur,
239; du district de Verdun, 256; de la
29« division de gendarmerie nationale à
cheval, 2163; des Elèves de l'Ecole na-
tionale républicaine, 2175 ; des Elèves du
Musée d'Emulation, 2135; des Elèves de
la Patrie, 2095; des gendarmes près les
tribunaux et chargés de la garde des
prisons, 2106; des habitants de Fran-
ciade, 310; des Hommes du 14 juillet,
ex-gardes françaises, 2138; des Hommes
du Dix-août, 61 ; des juges de paix com-
posant le Tribunal de police correction-
nelle, 2092; des militaires et employés
de la maison des Invalides, 1757; de la
municipalité, du Comité révolutionnaire
et de la Société révolutionnaire popu-
laire de Belleville, 2143; de la munici-
palité, du Comité de surveillance et de la
Société populaire de l'Egalité, 2183; de
la municipalité,du Comité de surveillance
et de la Société populaire de Gennevilliers,
2103; de la municipalité provisoire du
Havre-Marat, 260; de la municipalité et
de la Société popu aire de Thiais, 317,
1775; des ouvriers du magasin du Bon
Pasteur, 1234; de 21 patriotes détenus à
la Conciergerie, 1226; des pensionnaires
du citoyen Billaudel à Vincennes, 1787;
des républicains de Limoges, 235; des
Sans-culottes de Saint-Florentin, 252;
des Sans-culottes de la section de la
Maison-Commune, 2124; des Sans-culottes
montagnards de Calais, 210; des Sans
culottes montagnards du Mont- Libre,
221 ; des Sans-culottes révolutionnaires
de Maubeuge, 236; de la section des
Amis-de-la-Patrie, 2134 ; de la section de
l'Arsenal, 2069; de la section de Bon
Conseil, 2065; de la section de Bondy,
2150; de la section de Bonne-Nouvelle,
345, 1758,2073; de la section du Bonnet
Rouge, 1782; de la section de Brutus,
935, 1778, 2147; de la section de Brutus
pour la reprise de Toulon, 1203; de la
TABLE ALPHABÉTIQUE
633
section des Champs-Elysées, 920; de la
section de la Cité, 2146 ; de la section des
Droits-de-l'Homme, 4776; de la section
du Faiibourg-Monlmartre, 2137; de la
section du Faubourg-du-Nord, 1780, 2112;
de la section du Finistère, dite de La-
zowski, 2127; de la section de la Fon-
taine-de-Grenelle, 347; de la section de
la Fraternité, 1786; de la section des
Gardes-Françaises, 2148 ; de la section
des Gravilliers, 299, 2064 ; de la section
de Guillaume-Tell, 237, 2081 ; de la sec-
tion de l'Homme-Armé, 2130 ; de la sec-
tion de l'Indivisibilité, 1785 ; de la section
des Invalides, 2133 ; de la section LePe-
letier, 2066,2067 ; de la section des Lom-
bards, 94o ; de la section de la Maison-
Commune, 1769 ; de la section de Marat,
1760, 2153 ; de la section de la Montagne,
2063 ; de la section du Mont-Blanc, 2068 ;
de la section de Montreuil 1781 ; de la
section du Muséum, 287, 1792 ; de la sec-
tion de Mutius-Scevola, 2096; de la
section du Panthéon-Français, 2061 ; de
la section des Piques, 21 13 ; de la section
des Quinze-Vingts, 1763 ; de la section
de la République, 2139 ; de la section et
de la Société populaire de la Réunion,
1783, 2098 ; de la section du Temple,
1771, 2125; de la section des Tuileries,
2126 ; de la section de l'Unité, 194, 2109 ;
des sections de Mutius-Scevola et du
Bonnet-Rouge, 313 ; des sections de la
ville de Lisieux, 219 ; de la Société des
Amis de la Constitution républicaine de
Sens, 209 ; de la Société des Amis de la
Liberté de la section du Bonnet-Rouge,
324 ; de la Société des Amis de la Répu-
blique, 2080; de la Société du culte
israélite, 307 ; de la Société fraternelle
et républicaine de Lazowski, 2071, 2079;
de la Société fraternelle des deux sexes
du Panthéon-Français, 2070 ; de la So-
ciété générale des réfugiés Liégeois, 2114;
de la Société montagnarde de Coursan,
224 ; de la Société montagnarde de Quim-
per, 234; de la Société montagnarde de
la Sauvetat, 274; de la Société populaire
des Amis des lois révolutionnaires, 2166;
de la Société populaire des Gardes-
Françaises, 2122; de la Société popu-
laire des Hommes révolutionnaires du
10 août, 2165; de la Société populaire
d'Abbeville, 268; de la Société popu-
laire d'Armeville, 230,262; de la Société
populaire d'Avize, 250; de la Société
populaire d'Ax, 241 ; de la Société popu-
laire de Bercy, 308, 2182; de la Société
populaire de Bouleurs, 2192; de la So-
ciété populaire de Bourganeuf, 216; de
la Société populaire de Briançon, 247;
de la Société populaire de Brutus-le-
Magnanime, 226; de la Société populaire
de Castellane, 282; de la Société popu-
laire de Chalier, 2076; de la Société po-
pulaire de Chantilly, 198; de la Société
populaire et de la commune de Clichy,
2142; de la Société populaire de Cor-
beil, 303; de la Société populaire de
Crécy, 197; de la Société populaire de
Delémont, 214; de la Société populaire
d'Egalité-sur-Marne, 354; de la Société
populaire d'Epoisses, 273; de la Société
populaire de la Flotte, 215; delaSociété
populaire de Foix, 246; de la Société
populaire de Franciade, 2078; de la So-
ciété populaire de Grignon, 206; de la
Société populaire de Guimps, 231; de la
Société populaire d'Illiers, 279; de la
Société populaire de Laigle, 204; de la
Société populaire de Langogne, 277 ; de la
Société populaire de Lannion, 283; de la
Société populaire et républicainedeLéré,
276; de la Société populaire de Louhans,
207; de la Société populaire de Lure,255;
de la Société populaire de Meilhan, 275;
de la Société populaire des Montagnes
du district de Riom, 201; de la Société
populaire et républicaine de Montivilliers,
267; delà Société populaire de Montreuil,
1788; de la Société populaire de Morez-
en-Montagne, 271 ; de la Société populaire
et républicaine de Mutius-Scevola, 254,
2074; de la Société populaire de Nogent-
sur-Seine, 355 ; de la Société populaire
républicaine de Noyers, 248 ; de la Société
populaire de Pamiers, 203 ; de la Société
populaire de Pons, 253 ; de la Société
populaire de Puteaux, 2178 ; de la Société
populaire de Rozoy, 269 ; de la Société
populaire et de la commune de Saint-
Cloud, 2179; de la Société populaire de
Saint Etienne, 230, 262; de la Société
populaire de Saint-Jean-du-Gard. 244 ;
034
TABLE ALPHABETIQUE
de la Société populaire de Saint-Mandé,
2145; de la Société populaire de la sec-
tion Poissonnière, 2100; do la Société
populaire de la section da Temple, 1772;
de la Société populaire de la section de
l'L'nité, 2097; de la Société populaire de
Seniis, 208; de la Société populaire de
Sennecey, 278; de la Société populaire
de Tarascon-sur-Ariège, 228 ; de la So-
ciété populaire de Vaugirard, 2107 ; de
la Société populaire de Versailles, 263 ;
de II Société populaire de Villejuif,218;j;
de la Société populaire de la Villette-
les-Paris, 2104; de la Société populaire
de Vouziers, 220; de la Société popu-
laire et républicaine des Sans-culottes
des Lombards, 2075; de la Société pa-
triotique de Mutius-Scevola, 2141; de la
Société régénérée des Sans-culottes de
Jean- Jacques -Rousseau fS.iint Esprit),
251 ; de la Société républicaine de rAwi
du peuple, 2012; de la Société républi-
caine de Calais, 199; de la Société répu-
blicaine de Cliarolles, 211; de la So-
ciété républicaine et populaire de Cbâ-
teau-Salins, 227; de la Société républi-
caine de Garlin, 270; de la Société ré-
publicaine d'Hersin, 232; de la Société
républicaine des Lombards, 2149; de la
Société républicaine de Mont-de-Marsan,
272; de la Société républicaine d'Ora-
dour-sur-Vayres, 243; de la Société ré-
publicaine de Roanne, 261 ; de la Société
républicaine de Saint-Yrieix, 242; de la
Société républicaine de Seyne-les-Alpes,
245 ; de la Société républicaine de Vil-
lers-Cotterets, 266 ; des Sociétés popu-
laires du canton d'Issy-l'Union, 2176;
des Sociétés populaires de Longueville
et Sainte-Foy-sur-Longueville réunies,
217 ; de 71 Sociétés populaires réunies à
Valence contre le fédéralisme, 247 ; des
soldats de l'armée révolutionnaire ca-
sernes à l'Ecole militaire, 2094; des sol-
dats de l'armée révolutionnaire en gar-
nison à Commune-Affrancbie, 2053; du
Tribunal du 2® arrondissement, 2159;
du Tribunal du 4^ arrondissement, 2087;
du Tribunal du 5" arrondissement, 2140;
du Tribunal de cassation, 2091 ; du Tri-
bunal de conmierce, 2181 ; du tribunal
du district de Gharolles, 204; du tribu-
nal du district de Clermont, 265 ; du
Tribunal criminel militaire de l'armée
du Nord, 225 ; des vétérans de la force
armée parisienne, 2162; des volontaires
de Vitry-sur-Seine, 331.
Adresses aux Belges, aux Balaves, aux Vlé-
montais, aux Cosmopolites, par Anachar-
sis Gloots, 2495.
Adrien (Etienne), domestique de M. d'Or-
messon, 482.
Affaire du baron de Balz, 2660-2670.
— Bertbomier, imprimeur, Vangorp et
Bap, colporteurs, 1737-1754.
— Cauchois, architecte, 1725-1730.
— du Champ de Mars, 410, 413, 4'4, 416,
418-420, 422, 1188, 2358, 2509.
— des colonies, 810.
— Debard, trésorier de la maison de Mon-
sieur, 479, 483, 517.
— Devergne, imprimeur, 1731-1736.
— Gattey, libraire, 1963.
— Germé et Latache, archiviste et inten-
dant de la maison Guéménée, 569.
— Henry, ex-administrateur des hôpi-
taux, 539.
— Josset de Saint-Laurent, 475, 478, 514,
.523, 686, 687, 1134, 1473.
— du général Launay, 1890.
— Hébert, 2038-2059.
— Le Vigueur et Froullé, libraires, 1707-
1724.
— Maingot, gendarme, 187-192.
— d'Osselin, député à la Convention, 2250.
— des poignards, 988.
— Regnier-Ausset. 1251, 1258, 1261, 1271,
1307, 1388, 1399, 1451, 1473, 1488, 1493,
1587, 1607, 1659.
— Rousseau et Chéret, 983.
— Saint-Martin, patriote du département
de l'Orne, 505.
— Saint-Venant, commissaire de police
de la section de la Halle-auBlé, 483.
— Sainte-Foix et Maillet, 1537.
— des Théatins, 420.
Affaires d'Espagne (papiers trouvés chez
Je duc d'Orléans sur les), 356.
— de Grandclos-Meslé, 1878.
— de la maison Rohan-Guéménée, 701.
Affichage de l'adresse delà section de Bon-
Conseil relative à la conspiration d'Hé-
bert, 2065; d'une diatribe contre Pache,
1726; d'un discours de Marchand sur la
TABLE ALPHABÉTIQUE
03:-)
question des théâtres, 1517, 1547; de
placards séditieux dans les marchés pu-
blics, 1919, 2276, 2330; dune procla-
mation du Comité de surveillance du
Département au peuple, 2019; du rap-
port de la mission de Clémence et Mar-
chand, 1064.
Affiche contre les marchands falsificateurs
et réfractaires au maximum, 1282, 1384,
1389; du Comité de salut public du Dé-
partement pour l'exécution de la loi du
maximum, 745; du Comité de salut pu-
blic du Département au sujet d'une rixe
dans la section du Contrat-Social, 640,
641 ; du Comité de surveillance de la
commune de Saint-Denis, 548; indica-
trice d'un lieu de réunion dans la pri-
son de Saint-Lazare (lacération d'une),
2286; relative aux abus commis par les
bouchers, 1639; relative à la suppression
des bons de papier, 487; sur les théâ-
tres (acteurs du Théâtre de la rue Fey-
deau ayant négligé d'apposer une), 1957.
Afficheur de la Commune, 822.
Affiches (instruction du peuple par des),
1897; de la Municipalité (défenses d'ar-
racher les), 550; de la municipalité et
du maire de Paris louchant les subsis-
tances, 1726 ; sur les théâtres, destinées
à ôtre placardées dans le Spectacle de
la rue Feydeau, 1957; incendiaires tou-
chant les subsistances, 2264; apportées
par Olympe de Gouges pour être pla-
cardées dans Paris, 814, 818, 822, 832;
teintées de rouge, placardées par Olympe
de Gouges, 813, 822, 844.
Agard de Maupas (Antoine- Pierre- Jean-
Baptiste), conseiller aux Requêtes du
Palais, 1161.
Agathe, nom d'une amie du député Ma-
nuel, 440-442, 444, 445, 447.
Agen (évêque d'), 720.
Agence des Domaines nationaux, 404.
— nationale des poudres, 2119.
Agent du comte d'Artois, 1960.
— de la Cour (inspecteur général de la
Poste aux lettres, suspecté d'elre un),
1673.
— de Dumouriez, 2034.
— de la faction Brissot et Roland, 1729.
— de la République à Liège, 2279.
— national des Subsistances (titre de com-
missaire pour l'approvisionnement de
Paris remplacé par celui d'), 2622, 2632,
2641, 2643.
— officieux fréquentant les prisons, 1732.
Agents des aristocrates (menées dans les
spectacles des), 1497.
— de Beaumarchais, 1959.
— de la Commission des armes et pou-
dres (exercice des fonctions des), 2041.
— de la Commission des subsistances
(exercice des fonctions des), 2041.
— des conspirations contre la sûreté du
peuple, 1704.
— d'émigrés, 1304.
— de Malte, 1696, 1805.
— des nobles (exclusion des Comités ré-
volutionnaires des), 1038. *
— du duc d'Orléans, 1646.
— de Pache aux Cordeliers, 2205.
— de Pitt et de Cobourg, 1247, 1348, 1949,
2067, 2087, 2108.
— employés par Maillard (salaire des),
658, 1379.
— secrets des despotes coalisés (lettres
d'), 2043; secrets du ministre de l'inté-
rieur (rapports d'), 1248, 1253, 1264,
1274, 1284.
— de change (déclaration des lettres de
change sur l'étranger exigée des), 1483.
Agiotage sur les biens d'émigrés, 1623 ;
sur les biens nationaux, 1591, 1649,
1667, 1830; sur les diamants de la Cou-
ronne en Hollande, 1607; sur le numé-
raire et les métaux précieux, 1996.
Agioteurs (mouvements des), 1986; de la
rue Vivienne (accaparement du vin sur
les ports par des), 1462; de Saint-Quen-
tin (poursuites contre des), 1591, 1649,
1667.
Agitateurs (patrouilles pour la surveil-
lance des), 626.
Aide de camp du général Biron destitué
(arrestation d'un), 608; du ministre de
la guerre (Dugazon, ex-), 2216.
— autrichien (plans d'attaque des Prus-
siens contre Landau divulgués par un),
1072.
Aides de camp de la force armée de Paris
en mission (pouvoirs des), 654; (uni-
formes des), 542.
— du général Ronsin (voies de fait et me-
naces exercées par les), 2280.
636
TABLE ALPHABÉTIQUE
Aigueperse (Puy-de-Dôme), officiers mu-
nicipaux, 357.
Akjuevivk, fils, suspect, 4912.
Ain, citoyens de ce département réfugiés
à Paris, \S\\.
■ — fédéralisme, 1647.
— mission du représentant Albitte, 1047,
1811.
AiRiN (femme), servant d'intermédiaire à
M"»« Golbert de Maulevrier, 2357.
Aisne, administrateurs du département,
229.
— armée révolutionnaire (détachement
de 1'), 2261.
— mission des représentants Roux et
Lejeune, 1587, 1636, 4830.
— mission du représentant lioux, 2227.
— vice-président du déparlement, 485,
2005.
Aix-la-Chapelle (Allemagne), fabrique
de draps dans la région, 1032.
Alainville (Henry-Louis, chevalier d'), ma-
réchal des loi^is du Hoi, 1543.
Alard de Mo.n'tesql'ieu-Valvestri:, suspect,
1817, 1824.
Alheut (François-Simon), membre du Co-
mité révolutionnaire de la section de
l'Unité, 1116, 1520, 1558.
Albitte (Antoine- Louis), député de la
Seine-Inférieure à la Convention natio-
nale, 1197, 4647, 1811.
Alençon (Orne), lieu de naissance d'Hé-
bert, rédacteur du Père Duchesne, 2245.
— Société populaire, 2226.
Alexdale, habitant de Choisy-sur- Seine,
1435.
Alibert (d'), président de la Société popu-
laire des Gardes-Françaises, 2122.
Aliénation mentale (envoi à l'Hôtel-Dieu
d'un détenu atteint d'), 1053.
Alix (François), juge du Tribunal du 5® ar-
rondissement, 1725.
Alleaume, suspect, 799.
Allemagne, biens y possédés par Forbin-
Janson, 2493.
— philosophes, 2498.
Allemand (arrestation d'un), 789; (incar-
cération à la Force d'un), 969; suspect
(dénonciation contre un baron), 1032.
Allemande (saisie de livres en langue),
1072.
Allemands (circulation de journaux), 645,
4162; (saisie de journaux), 800; (tra-
duction de journaux), 625, 634, 1271.
Allîcs, aide de camp, 2287.
Allmer (Alexis), membre du Comité révo-
lutionnaire de la section du Mont-Blanc,
2254, 2263.
Allois, professeur des Sourds et Muets,
528, 533.
Allot (Pierre), suspect, 1695.
Almaln (Jean), commissaire de police de
la section de l'Indivisibilité, 128; chef
du bureau des interrogatoires au Comité
de sûreté générale, 147.
Almanach nécessaire de 1186, 462.
Almanachs (marchands d'), 1737, 1741
1751.
Alozay (comtesse d'), 1050.
Alphabet républicain, 1737.
Alsace, mission de Dubuisson, homme
de lettres, 2652.
Altesse, tailleur, 2330.
Alun (vin additionné d'), 1607, 1613, 1618,
4623, 4636, 1630, 4644, 1659, 4662, 1667,
4673, 4689, 4097, 4801, 1807, 4849;
calciné (analyse d'un broc de lie ayant
produit de 1'), 1689.
Amante au tombeau (/'), pièce du théâtre de
Nicolet, 1468.
A.MAR (André), membre du Comité de sû-
reté générale, 89-92, 423, 483, 391, 043,
658, 1096, 4299, 4354, 1866, 2252, 2410,
2451.
Amazones (lleuve des), 938.
Ambert (Jacques), marchand de vins, 1801.
Ambert (Charles-Louis Merles de Beau-
GHAiii', marquis d'), 1013.
Amboise (Indre-et-Loire), district, 2222.
— maison d'arrêt, 2222.
— tribunal, 2222.
Amelin (citoyen), 1868.
Amelaud, domestique du conseiller Ygé
La Bletonnière, 1488, 4541, 1547.
Amelot [de Chaillou] (Antoine-Jean), admi-
nistrateur des Domaines, 545, 582, 079,
4633, 2328.
Amelot (Denis Jean), conseiller au Parle-
ment de Paris, 4 464.
Américain (commis chez un négociant),
12o6.
Américains (frais occasionnés par le dé-
barquement en France d'), 4901; (té-
TABLE ALPHABÉTIQUE
637
moignage d'union et de fraternité donné
aux), 1436.
Amérique, spéculations dans ce pays
conseillées par M™* Roland à son mari,
382.
Ameublements somptueux de la femme de
Momoro, 2370.
Ami du peuple (Société républicaine de 1'),
2072.
Amiel, secrétaire du Comité révolutionnaire
de la section Révolutionnaire, 970, 1766.
Amiens (Somme), agioteur de biens natio-
naux y réfugié, 1667.
— citadelle, 1329, 1432, 1433, 1480.
— Comité révolutionnaire, 657.
— fête républicaine, 20136.
— lieu de naissance de Ducroquet, com-
missaire aux accaparements de la section
de Marat, 2534.
— maison de la citoyenne Lamyre, 997,
1106.
— messageries, 1628.
— mission de Marchand, membre du Co-
mité de salut public du Département de
Paris, 763, 1376, 1493.
— municipalité, 1100, 1376, 1493.
— rue de l'Horloge, 657.
A.MiOT, secrétaire commis dans les bureaux
du Comité de sûreté générale, 1359.
AvioND (Jean), marchand de vins, 1801.
Amonin, payeur des rentes, 1014.
Amsterdam (Hollande), emprunt y con-
tracté chez des banquiers par le duc
d'Orléans, 356.
— juifs portugais y établis, 2451.
— négociant, 2479.
— séjour présumé de Dumouriez, 2486.
— vœu pour son union à la République
française, 2490.
Angard (Jean-Baptiste), employé du Dépar-
tement au bureau de recherche des
émigrés, 2209, 2276, 2376.
Andelys (les) (Eure), agent national du
district, 1741.
— directoire du district, 1737, 1738.
— district, 322.
André (Antoine-Bal thazar-Joseph d'), ex-
constituant, 1889.
— (Pierre), teinturier, 2345.
— avoué, originaire de l'Ain, réfugié à
Paris, 1811.
— commis au bureau du départ des lettres,
1701.
~ membre de l'Assemblée des Belges,
1568, 1995, 2004, 2013, 2017, 2028.
— (citoyen), rue du Coq, 1465.
Andros et Almona, ou le philosophe à Bas-
sora, pièce du théâtre Favart, 1662.
Anglais (adresse aux Sans culottes), 2500 ;
(biens dévastés par les), 932; (colonel
Heyden envoyé contre les), 2494; (courti-
sane vivant près de Laon avec un), 1587;
(décret contre les), 808 ; (épée d'un
officier) fait prisonnier à la bataille de
Fontenoy, 288; (payement d'achats à la
manufacture de Sèvres en faux assignats
par un), 568; (port et ville du Havre
vendus aux), 2225 ; (représentant du
peuple, ([ui aurait été pendu à Toulon
par les), 517 ; (reprise de Toulon sur les),
1196-1199, 1231, 1241; (traduction de
papiers), 1451, 1644, 1667,1819; (vais-
seau de la Villede Paris, capturé parles),
1779; (volontaires combattant les per-
fides), 2166; venus en France pour leur
éducation (arrestation de jeunes), 1130.
Anglaise (femme dite l'), incarcérée à
Sainte-Pélagie, 1634.
Anglaise (division semée par la faction),
1285; (interprête chargé de traduire des
lettres écrites en langue), 1132 ; (maison
de banque), 808; (professeur de langue),
1156.
Anglaises (détention de la dame Corail
d'Aubépin dans la maison d'arrêt des),
1667 ; détention de la veuve Pisançon,
1978; détention de la veuve Thevenet,
1093 ; détention de Wiedenfeld, ban-
quier, 1533 ; incarcération de la baronne
de Brumant, 1090 ; incarcération de
Deguassié, premier commis de l'admi-
nistration des Domaines, 1363; incar-
cération de la femme Dupeille, fille
d'Ouillon, baigneur), 2015.
— (maison des), rue de Charenton, 719.
— de la rue de Lourcine (détention de la
citoyenne Boisdenemetz dans la maison
des), 1167; détention de Jauge et Girar-
dot, banquiers, 1571.
— de la rue Saint- Victor : détention des
citoyennes Bethelni, 1336; détention de
la dame Crussol d'Amboise, 336.
— de la rue des Fossés-Saint- Victor (dé-
638
TABLE ALPHABÉTIQUE
lention de la citoyenne Duchilleau dans
la maison des), 1097.
— (maison des), à Saint-Maur, dame Clark,
écossaise, y habitant, 645.
Angleterre, argent y importé, 2328; (bil-
lets de la banque d), 2451 ; (chargé de
mission pour 1'), 1348; (correspondance
supposée d'une courtisane avec T), 1587;
(despotes d'), 1243; livres contre-révolu-
tionnaires y envoyés, 1972 ; projet de
descente, 2498; projet de placements
d'urgent, 1399; projet de voyage de la
comédienne Lacombe, 2548; propagande
du Patriote français, SSO; réfugié français,
1350; retour du duc d'Orléans, 357 ; sé-
jour de M'"el)Ljbarry, 801 ; (suspicion sur
un négociant venant d'), 567; (Georges,
tyran d'), 517.
ÂXGRAN (citoyen d'), rue du Mont-Blanc,
2001.
AiNissoN-DuPERRc.N (Etienne- Alexandre- Jac-
ques), directeur de l'Imprimerie natio-
nale, 632, 1095, 1828, 1940.
Anjorrant (Jean- Baptiste, marquis d'),
écuyer cavalcadour de la comtesse d'Ar-
tois, 1339.
Annales de la République {les), journal,
1480.
Anneau d'alliance (don par une femme
divorcée de son), 295.
Anneaux d'or (remise parMarie-Antoinetle
à Tronson du Coudray de ses), 184.
Anson (Pierre-Hubert), ex-député de Paris
à la Constituante, 1050.
Aospach (Allemagne;, envoi d'une lettre
anonyme à la Convention, 150.
AiNïHÉAUME (l'abbé Louis-Denis-Gabriel),
instituteur des Enfants de la Patrie, 1472.
Antique (buste de Michel Le Peletier, cos-
tumé à 1'), 1501.
Antoine (Jacques-Denis), architecte de l'en-
ceinte de Paris, 768, 999, 1412, 1555,
1658.
Antonelle (Pierre- Antoine), juré au Tribu-
nal révolutionnaire, 2016.
Anïoni (citoyen), 1470.
Antony (Etienne), juge de paix delaRéole,
878.
Antony (Seine), maison du chevalier Lam-
bert, 1132.
Anvers (Belgique), administrateur, 2013.
— a^vocats, 2013.
— légion franche étrangère y tenant gar-
nison, 2392.
— voyage de M. de Kock, banquier hollan-
dais, 2391, 2392.
Anville, (intendant de la duchesse d'),
1178.
Appels nominaux lors du jugement de
Louis XVI, 450, 1707-1724.
Appointements des employés du minis-
tère des affaires étrangères (retenues
sur les), 1*237; des employés du Temple,
22, 31, 49, 57, 62.
Apport Paris (1'), 822.
Approvisionnement de brasseries de Paris,
660; des hôpitaux de Paris (réquisitions
pour 1'), 2600, 2603.
— de Paris (administration des Subsis-
tances chargée de 1'), 617; (administra-
tions des départements et des districts
chargées de 1'), 2575; (arrivage des den-
rées destinées à i'), 702, 708, 1378,1567,
2659; (entraves apportées à 1'), 1488,
2579, 2582, 2593, 2659; (habitants de
Puleaux absorbés par les soins de F),
2178 ; (mesures propres à assurer 1'),
2575, 2581, 2582, 2587, 2589, 2593-2598,
2603, 2611, 2615, 2645, 2646; (moulins
fonctionnant pour F), 2586, 2596; dans
le Loiret et l'Eure-et-Loir (commissaires
pour 1') 2556; en bois et charbons, 2619.
Approvisionnements (passeports délivrés
aux conducteurs des), 1402 ; (service
des), 554.
Arbanère (citoyen), président du tribunal
criminel de la Haute-Garonne, 1641.
Arbeltier (Etienne), officier de paix, 109,
983, 2661.
Arbre de la Liberté (destruction d'un),
1609; chez le ministre de la guerre
(motion de planter un), 2376; planté par
la section du Bonnet-Rouge, 1782.
Archives nationales (communication des
pièces du procès de Louis XVI par le
garde des), 157, 161; (papiers trouvés
dans l'Armoire de fer, déposés aux) , 1 795 .
— de Liège (pièces relatives à l'adminis-
tration du général Ronsin dans les), 2296.
— de la maison d'Orléans (examen des),
356.
Archiviste de la maison Guéménée, 569 ;
de la Société des Jacobins, 617.
Arcueil (Seine), canton, 2555.
TABLE ALPHABÉTIQUE
039
— fête en l'honneur de la reprise de Tou-
lon, 1209.
— maison Le Pilleur et Loget, 1132.
— officiers municipaux, 1325, 2555, 2621,
2623, 2632, 2048.
AncY (Louis de Gouy d'), ex-maréch;il de
camp, 612.
AiJcY (comte d'), mousquetaire lîoir, exempt
des Cent Suisses, 1600.
— (Elisabeth-Suzanne d'), veuve O'Gonnell,
304.
— (Marie -Bernardine d'), veuve d'Arcy,
304.
Ardéche (département de 1'), 2517.
— représentants en mission, 1296.
— mission des représentants Uoux et Le-
jeune, 1587, 1636.
— tribunal criminel du déparlement, 1447.
Ardouin (Jean), juge au Tribunal révolu-
tionnaire, 822, 839, 848, 865, 900, 2204,
2272, 2276, 2283, 2287, 2289, 2323, 2330,
2335, 2336, 2341, 2345, 2374, 2375, 2383,
2402, 2407, 2525, 2538, 2542.
Ark.xderg (Auguslc-Marie-Haymond, prince
d'), 1559.
ARtiK.xsox (Antoine-René, marquis d'), 1425.
Argent (achat pour les émigrés d'), 1653;
(commerce de 1'), 483, 514, 1343, 1807,
2328; (importation en Angleterre d'),
2328; (pièces octogones en), 539; (retrait
de la circulation de 1'), 754; (saisie dans
les diligences de Lille et d'Arras de lin-
gols d'), 1797; caché chez Delassus, ser-
rurier de Louis XVI, 1016; caché dans le
plafond d'un boudoir, 1597; caché sous
des haillons (saisie d), 1683;' chargé
dans les messageries de Lille et d'Amiens
(recherche de 1'), 1628; saisi sur Dufui,
chirurgien, 1874; monnayé caché (dé-
nonciation et recherche d'), 714, 1293;
monnayé (recherche dans la maison du
fermier général Douet d'), 754, 1119; en
lingots (saisie de 300 marcs d'), 1654.
Argenterie (difficulté de procéder à la
Monnaie à la pesée de F), 740 ; (ordre
de déposer à la Monnaie deux caisses
d'), 1403; (recel à Passy d'), 755; (re-
cherche à Bayeux d'), 1634; (recherche à
Gennevilliers d'), 492; (recherche dans
la maison du fermier général Douet d"),
754, 1119; (recherche sous une statue
dans un jardin d'), 668; (recherche et
transport à la maison du Domaine na-
tional d'), 1908; cachée (recherche d'),
797, 1171; cachée chez d'Arjuzon. ex-
fermier général (recherche de f), 978 ;
cachée dans un petit garde-meuble ou
sous des carreaux, 709; cachée sous
des haillons (saisie d'), 1683; enfouie
aux Incurables (recherche d'), 1942; en-
fouie chez Amonin, payeur des rentes,
1014; enfouie chez d'Hervilly, 1366; en-
fouie dans la lerrc (saisie par le Comité
de sin-veillance du Déparlcmcnt de Paris
d'), 549, 692; entachée de marques de
féodalilé (saisie d'), 653; saisie chez le
duc de Cessé à Moussy, 794; saisie in-
dûment chez Hébert, ex-curé de Cour-
bevoie, 953; saisie chez Payen, au Chc-
nay, 794 ; saisie chez la comtesse de La
Vieuville à Eliolles, 794; trouvée chez
Dutar'rc, ex-notaire, 1293.
- armoriée (saisie de pièces d'), 1240;
saisie par le Comité révolu! ionnaire de
la section de Brulus, 933, 935; de la
dame de Boullongne (saisie de 1'), 533,
535; d'Anacharsis Clools, 2471; d'Et-
chepar, émigré (recherche de 1"), 988; de
M™* de Lauraguais (découverte dans une
cave de 1'), 1559; de Serres de Brancas
(recherche de 1"), 714.
- de l'ambassadeur de Hollande (envoi à
la Monnaie de 1'), 1335 ; de Boisbernier,
ex-grand vicaire de Sens (recherche de
1'), 1852 ; de la dame de Boullongne, 692 ;
du marquis de Chambray (recherche de
F), 516; de M. de Courmont, seigneur de
Pomponne, 966; de M'"« Grussol d'Am-
boise, cachée dans son hôtel, 336, 337;
de la chapelle de M""^ Crussol d'Amboise
à Bondy, 337; de la confrérie de Sainl-
Eloi des marchands et loueurs de che-
vaux de Paris (don de I'), 330 ; des dé-
partements de l'Oise et de Seiue-et-Oise
(mise sous scellés de 1'), 740; du député
Reubell (envoi à la Monnaie de r),1450;
de Dutartre (découverte dans un caveau
à Nogent-sur- Marne de 1'), 1251, 1307.
- d'église achetée ù Provins, 1563; d'église
des déparlements de l'Oise et de Seine-
et-Oise (dépôt au Comité des inspecteurs
de la salle de l'), 1153; d'église des dé-
partements de l'Oise et de Seine-et-Oise
(envoi à la Monnaie de
'), 772 ; de l'église
640
TABLE ALPHABÉTIQUE
d'Auteuil (don patriotique de F), 333; de
l'église de Belleville (don patriotique de
F), 319 ; de Féglise et de Fhôpital de
Gharenlon -Saint-Maurice (don patrio-
tique de F), 309; de l'église de Clichy (don
patriotique de F), 339; de l'église de
Gréteil (don de F), 315 ; de Féglise d'Issy-
FUnion (don de F), 931 ; de Féglise d'Ivrj-
sur-Seine (don patriotique de F), 946 ;
de Féglise de Saint-Jacques-de-la-Bou-
cherie (don patriotique de F), 942 ; de
Féglise de Saint-Jacques-lc-Majeur (don
patriotique de F), 942; de Féglise de
Saint-Leu (don patriotique de F), 942;
de Féglise de Sainte-Catherine (don pa-
triotique de F), 942 ; de l'église de Tliiais
(don patriotique de F), 317; des églises
(envoi à la Monnaie de F), 299.
— du Garde-Meuble, portée au Temple,
10.
Argenteuil (Seine), commune, 2171.
Aristide, cité, 879.
Aristocrate (Fouquier-Tinville, qualifié d'),
2211; (général Laiimur considéré comme
un), 2659; (Manuel attaqué comme), 431 ;
(gendarme dénoncé comme), 2237.
Aristocrates (abords du Comité de sûreté
générale obstrués par des solliciteurs
et solliciteuses), 603; (admission dans
la cavalerie de l'armée révolutionnaire
d'), 2551; (afiluence à Paris des), 2477;
(assemblées dans le château de Corbeil
d';, 561; (audace à Juvisy des), 563;
(membres du Département traités d'),
2300; (municipalité de Coulommiers fa-
vorable aux), 2560; (prétendu achat de
fusils et carabines à des), 2275; (repas
à 8 francs servis aux), 2529; (taverne à
bière, rendez-vous d'), 2224; (troubles
dans les spectacles excités par les), 1497 ;
d'Orléans (menées des), 459.
Aristocratie (administrateurs à Valen-
ciennes victimes de la plus perfide), 790 ;
(Comité de sûreté générale gangrené d'),
2467; (Comités révolutionnaires battus
en brèche pari'), 1916; (huissiers de la
Convention suspectés d'), 729; (menées
ténébreuses de F), 237.
Aristocratique (cabale) à Versailles, 551 ;
(costume des représentants du peuple
considéré comme une décoration), 2329.
Aristocratiques (livres et brochures), 1366.
Arjuzon (Gabriel-Thomas-Maric d'), ex-
fermier général, 978.
Arles (Bouches-du-Rhône), avoué de la
commune, 1558.
— Société populaire, 1215.
Arlincourt (Charles-Adrien Prévost d'),
ex fermier général, 1122.
Armand (Jean-Antoine-Florent), élève en
chirurgie, 2516-2519.
— huissier de laConvention nationale, 729.
Armée des Alpes (adjudant général à F),
1171, 1184, 1450.
— des Ardennes (représentants en mis-
sion à F), 2219.
— de Condé (émigré servant à F), 1004.
— des Côtes de la Rochelle (suspension
de Rossignol, général en chef de F),
2353.
— d'Italie (accusateur militaire de F),
1610, 1997; (adjudant général à F), 350;
quartier général du Var à Nice, 350;
(représentant en mission près F), 1850;
(Beauvais, représentant en mission près
F), 1210.
— de Mayence (passage de F), 2258.
— de la Moselle (commissaire général
pour le recrutement de F), 1184; (écrits
du Père Duchesne méprisés à F), 2218 ;
(régiment de Flandre à F), 1143; (vain-
queur de la Bastille à F), 2259.
— du Nord (achat de souliers pour un
soldat de Paris à F), 1761; (adjudant
général de F), 1025 ; (affectation de Fol-
leville, secrétaire général de FEtat-major
de Paris, à F), 2236; (cartes de géogra-
phie de Ferrari pour les généraux de
F), 992; (convoi d'artillerie pour F),
1073; (division de Vezu à F), 1224; (gen-
darmes de la 22« division à I'), 1659;
(inspecteur des charrois de F), 2355 ;
(opérations de F), 1956; (ramifications
de la conspiration d'Hébert dans F),
2051 ; (Delbrel, Letourneur et Châles,
représentants en mission à F), 2219 ;
(succès de F), 1567; tabatière d'argent
venant de F), 286; (tribunal criminel
militaire de F), 225.
— de l'Ouest (secrétaire de la Commission
de F), 1827.
— des Pyrénées-Orientales (division du
Mont-Libre à F), 1765; (représentants en
mission près F), 1765.
tABLE ALPHABÉTIQUE
641
11
— de Ja République (cantonnements à
Landau de I'), 1482; contre Toulon,
1196-1199.
— du Rhin (commissaire du Conseil exé-
cutif à 1'), 2339; convoi d'artillerie à
elle destinée, 1065; (fils d'Olympe de
Gouges, qualifié d'officier général à 1'),
835, 840. .
— de la Vendée (Momoro, commissaire
national à 1'), 2353 ; (fils d'Olympe de
Gouges, officier à l'), 822, 832.
— des Vosges (Blanchard, commissaire or-
donnateur à Y), 780.
— autrichienne (renseignements sur la
position de T), 2501.
— marseillaise venant au secours des re-
belles de Lyon, 1056.
— prussienne (plans d'attaque del') contre
Landau, 1072; (renseignements sur la
position de 1'), 2501.
— révolutionnaire (agents d'émigrés ar-
rêtés par un détachement de l'), 1069;
(4« bataillon de 1'), 421; (Pereyra, ca-
nonnier de 1'), 2509; (canonniers enrô-
lés dans 1'), 495, 1265; (canonniers et
volontaires de 1') déchargés de la garde
des prisonniers, 997 ; (capitaine dans la
cavalerie de l'), 2397, 2407; (chef du
3« bataillon de 1'), 2280, 2338; (général
Boulanger, commandant en second de
1'), 2269; (Mazuel, commandant de la
cavalerie de 1'), 2328; (4® compagnie
d'artillerie du 4« bataillon de r),2547;
(craintes causées par l'), 654, 962; (dé-
faveur jetée sur T), 626; (demande par
le représentant Roux d'un détachement
de r),2227; (démission projetée des ca-
nonniers de 1'), 1444; (dépense des offi-
ciers de l'état-major de 1'), 2551 ; déta-
chement à Commune-Affranchie, 2053,
2161, 2259, 2260; détachement à Coup-
vray, 1260; détachement caserne à l'E-
cole militaire, 2094; détachement à
Egalité-sur-Marne , 2257; détachement
dans l'Eure, 1738, 1751; détachement à
Neuilly-sur-Marne, 1047, 1098: détache-
ment stationné à Noyon, 2102; détache-
ments des 2« et ô» bataillons cantonnés à
Laon, 2156; (destitution d'un adjudant
de 1'), 1356; (emploi pour l'approvision-
nement de Paris de 1'), 2575; 1" esca-
dron cantonné à Commune- AITranchie,
T. X.
2547; 6e escadron cantonné à Versailles,
2547; (évasion d'un canonnier de 1'),
1 107 ; (fourniture des chevaux de 1'), 2251 ;
(fraternisation des citoyens des sections
avec ceux de 1'), 648; (Ronsin, général
de l'), 1611, 2212, 2251-2261; (lettre re-
lative à 1'), 1094; (opérations de I'), 510;
(organisation de f), 476, 501,2255, 2260;
(orgies d'officiers supérieurs de 1'), 2405 ;
(projet de faire entrer à Paris 1'), 2550;
(projet de loger dans la Maison du
Champ de Mars F), 2280; (quartier gé-
néral à Commune - Affranchie de 1'),
2236, 2256; (réglementation du service
de l'), 702, 1065; (revue de l'), 484;
soldats de celte armée maltraités à Cha-
vignon près de Laon, 2261 ; (venue à
Paris de détachements de 1'), 2264; (visa
des congés accordés aux soldats de l'),
1958; (visite à Sainte-Pélagie de l'état-
major de F), 2273; (volontaire de l'),560.
Armées (comptes de la fourniture des
chevaux aux), 1665; (demande par F.
Nogaret de l'envoi de son chant héroïque
sur la reprise de Toulon aux), 1218 ;
(envoi du journal l'Ami du peuple aux),
2216; (envoi du journal le Père Du-
c/tesncaux),2216, 2219,2221; (membres du
Comité de surveillance du Département
envoyés comme généraux aux), 1897;
(proclamation au peuple français rela-
tive à la conspiration d'Hébert, envoyée
aux), 2049.
— des Côtes de Brest et de l'Ouest réu-
nies (commission militaire des), 1464,
1601.
— de la République (adresse de la Con-
vention aux), 1199; (chars du cortège
de la fête du 10 nivôse consacrés aux 14),
1202; (tableau de répartition des), 897.
— ennemies (renseignements sur la situa-
tion des), 1086.
Armes (activité dans la fabrication des),
928; (ateliers d'), m 5; (nouveaux ate-
liers pour la fabrication des), 2400 ; (di-
recteur de la fabrication des), 683, 1082;
(manufactures pour la fabrication des),
928; (ouvriers de la fabrication des),
1599; (travaux relatifs à la fabrication
des), 132 ; pour les volontaires (don par le
banquier de Kock, d'), 2389; fabriquées
à Liège, 2291 ; fabriquées à Saint-Etienne
41
642
TABLE ALPHABÉTIQUE
(miracles opérés par les), 230; trouvées
chez Pereyra, manufacturier de tabac,
2507; d'honneur (don au premier sol-
dat qui entrera à Toulon d'), 1222.
— de Tessé sur des livres (suppression
des), 1063.
Armet (Nicolas-Jacques), sans profession,
465.
Armeville (Loire), (nom révolutionnaire
de Saint- Etienne), Société populaire,
230, 262.
Armez (Jean-Nicolas-Antoine), employé au
bureau du contentieux des Domaines
nationaux, 465.
Armoire de fer des Tuileries (dépôt aux
Archives des papiers trouvés dans 1'),
1795; (papiers trouvés dans F), 1889;
(papiers du marquis de Vergennes trou-
vés dans 1'), 1892.
Armuriers des ateliers des Capucins (don
patriotique des), 2108; de Bonne-Nou-
velle (atelier des), 2123.
Arnault, préposé des vivres à Marien-
bourg, 149.
Arnoud, marchand de vins, 1644.
Arnould (François), impliqué dans l'af-
faire du colonel Devault, 478.
Arnould (Sophie), membre de l'Académie
de musique, 2473.
Arras (Pas-de-Calais), correspondance
de M°»« de Lauraguais y recueillie, 15o9.
— député à la Constituante (de Beau-
metz), 1050.
— diligence, 1797.
— directeur des subsistances militaires,
1857, 1885, 1919, 1925, 1935, 1938.
— juge de paix, 1559.
— maison de la comtesse d'Alozay aux
environs, 1050.
— prisons, 1559.
— tribunal criminel militaire de l'armée
du Nord y siégeant, 225.
Arrestation d'Abbema, banquier hollan-
dais, 737, 1828; de la citoyenne Adelle,
femme de chambre, 1493; d'Aiguevive
fils, suspect, 1912 ; du chevalier d'Alain-
ville, 1543; d'Alard de Montesquieu- Val-
vestre, 1817, 1824; d'Alleaume, suspect,
799; de la comtesse d'Alozay, 1050;
d'Amiel, suspect, 970; d'Ancard, ex-
commissaire du pouvoir exécutif, 2523 ;
d'André, avoué, 1811; d'André, commis
au bureau du départ des lettres, 1701 ;
d'une femme dite l'Anglaise, 1634 ;
d'Anisson-Duperron, directeur de l'Im-
primerie nationale, 632; d'Anson, ex-
Constituant, 1050; d'Antoine, 768 ; d'An-
tonelle, juré au Tribunal révolution-
naire, 2016; d'Arbanère, président du
tribunal criminel de la Haute-Garonne ,
1641; d'Artaud, parfumeur, 1316; d'Au-
dainel, 807; d'Audanger, suspect, 1905;
d'Audiffred, commis au bureau des
Consulats des Affaires étrangères, 622;
d'Audinot, directeur du théâtre de l'Am-
bigu-Comique, 1480; d'Auger, suspect,
1991 ; d'Aumale, suspect, 1543 ; du duc
d'Aumont, 1524; du marquis d'Avesnes,
1921; de Marie Babin-Grandmaison,
maîtresse du baron de Batz, 2660, 2663,
2669; de Bacon de la Chevallerie, ex-
président de l'Assemblée coloniale de
Saint-Domingue, 1001 ; de M. de Bac-
quencourt, ex-conseiller d'Etat, 695;
de Bailly, ex-maire de Paris, à Melun,
406, 407, 410, 418; de Baldran, dit Le-
brun, 1573; du baron de Balincourt, ex-
maréchal de camp, 1546; de Ballion,
suspect, 1302; de Guillaume Bap, colpor-
teur, 1737, 1738, 1749; du marquis de
Barbenlanne, 751; de Barbou, ex-garde
du corps, 1486; de Basire, député, 1096;
de Basire La Coudraye, médecin, 1818;
de Bastinet, commissaire en Belgique,
2013 ; de Batte, jardinier, 1611; du baron
de Batz (ordre de procéder à 1'), 528, 2661 ,
2666, 2667;deBayard, inspecteur duGarde-
Meuble, 1036; du chevalier de Bazelere,
1056; de Beaumetz, ex-Constituant, 1050;
des époux Beauregard, 1572 ; de Beausire,
procureur de la commune de Choisy-
sur-Seine,2374;d'AbelBeffroYdeReigny,
682, 1062 ; de Begassen du Rox, 1464 ;
de Belval, suspect d'émigration, 1629 ;
de Benabers, ancien procureur au Parle-
ment de Toulouse, 1)75 ; de Bénit, ex-
curé de Presles, 469 ; de Benoist, ami du
conspirateur Proly, 2410; de Benoit, com-
mandant de la garde nationale de Chalon-
sur-Saône, 1408 ; de Benoit, sous-lieute-
nant au 103<^ régiment, 1687 ; du vicomte
de Béranger (ordre d'), 657 ; de Bernard,
ex-premier huissier du Parlement, 704,
1310 ; de la femme Bertaux, de Vaugirard,
TABLE ALPHABÉTIQUE
643
1366 ; de Berthelot de la Villeurnois, 1271 ;
du citoyen Berthon, 1372 ; de BertierBeti,
père et fils, 1989 ; de l'abbé Bertrand,
1346 ; de Bertrand, prétendu agent du
pouvoir exécutif, 1800, 1911 ; de Belhs,
négociant de Gand, 2013; de Beyerlé,
frères, commissaire et premier commis
des Monnaies, 742 ; de Bezard, banquier,
1288 ; de Bidermann, banquier, 1545 ; de
Bignon, ancien secrétaire du procureur
général Fleury, 1804; de Bigot de Préa-
meneu, député à l'Assemblée législative,
1961 ; de Bitaubé et de sa femme, étran-
gers, 503 ; de Bizard, suspect, 1905 ; de
Blamard, suspect, 1420; de Blanchard,
capitaine au 102*^ régiment d'infanterie,
1955 ; de Blanchard, suspect, 598 ; de
Blavette, conseiller au Parlement, 712;
de Biétry, négociant commissionnaire à
Belfort, 1577; de Bois-Chollet, ex-grand
vicaire de l'évêque de Nantes, 2025 ; de
Bois-Guyon, adjudant-général à l'armée
des Côtes-de-Brest, 877 ; de Bonafont,
ex-grand vicaire de Toulouse, 1989 ; de
Bonjour, adjoint au ministre de la ma-
rine, 1407; du citoyen Bonnetat, 1406;
du comte de Bonneval, maréchal de
camp, 1128, 1621 ; de Bonneville, ancien
secrétaire de Balainvilliers, 1036 ; des
frères Borez, marchands d'argent, 1667;
1673, 1807 ; de Boscary, banquier, 1887 ;
de Boscary de Villeplaine, ex-comman-
dant du bataillon desFilles-Saint-Thomas,
1887; de Bossu, ingénieur, 1102; de
Boucher d'Auvergne, commandant le
1^*" bataillon de la 5* légion, 1623 ; de
BoucheroUe, chevalier de Saint- Louis,
1414 ; de la mère de Bougon, ex-procu-
reur général syndic du Calvados, 1464 ;
de la citoyenne Bouillerot, 1921 ; de
Bouliongne, ex-fermier général, et de sa
femme, 535, 1043 ; de Bouquinville, sus-
pect, 792; de Bourgeois, ingénieur, em-
ployé au Comité de vérification de la
guerre, 2540 ; de Bourgeois, suspect,
1917 ; de Bournizet, ex-procureur de la
Prévôté de l'Hôtel, 1945 ; de Bouscarot,
suspect, 1989 ; de Boyd, banquier, 2410 ;
de Boyé, père et fils, banquiers à Paris,
2013 ; de Boyer, rédacteur de la Gazette
Universelle, 1531 ; du citoyen Jacques-
Marie Boyer, 1486 ; de Boyer, de Nîmes,
1408;deBrassard,domestiquedeM.d'Her-
villy, 745 ; de M. de Bréquigny, membre
de l'Académie française, 712 ; de la Bre-
tèche, financier, 791, 1368; de Brochet
de Saint-Prest, ancien mailre des requê-
tes, 537 ; de Victor de Broglie, 685 ; de
Bruslé, député de Saint-Domingue, 1911 ;
de la baronne de Brumant, 1090; de
Bruno-Lafitte, 1600; de Bugneau, officier
municipal, 125 ; de la citoyenne Buisson,
suspecte, 1353 ; de Bureau de la Marée,
neveu de Chamilly, 1834; de la femme
Burguet La Place, 2000 ; de Butet, four-
nisseur des bois de marine, 1900; de
Buzony, banquier, 1105 ; de Caccia, ban-
quier, 1420 ; de Cahier de Gerville, ex-
ministre de l'intérieur, 1050; de Caille-
mer, ex-procureur syndic du district de
Carentan, 1859 ; de la femme Calenges,
1933; de la Calprenède, ex-banquier de
jeu de laReine, 2000; deCanaple, suspect,
1290 ; de Capotte-Feuillide, capitaine de
dragons, 1616 ; des époux Carcado, 1049,
1494; de Cartier, commis au bureau du
départ des lettres, 1701 ; de Castelbajac,
officier de marine, 1912 ; de Castries,
évêque de Vabres, 1617 ; de Catois de
Biencourt, 1195; des femmes Chabert,
1531 ; de Chabot, député, 1096; de Cha-
bouillet, ex-agent de change, 1166; de
Ghabroud, ex-Constituant, 730 ; de Roger
Chalabre, 1437 ; de M. de Chambon, pre-
mier président au Parlement de Toulouse,
575 ; de Chambure, directeur des sub-
sistances militaires à Arras, 1938 ; de
Chamilly, père et fils, valets de chambre
de Louis XVI, 1647 ; de M. de Champce-
netz, 1031 ; de la marquise de Champce-
netz, 1611 ; de Chardin, suspect, 1303;
de Chaumette, procureur de la Commune,
2084 ; de Chendret de Verigny, contrôleur
du Marc d'or, 1303, 1991; de la femme
de la Chiffontaine, contre-révolution-
naire, 1370; de Choderlos de Laclos,^!,
066, 669, 672 ; du citoyen de Choiseul
(ajournement de 1'), 649 ; de Clavière,
frère du ministre, 807 ; de Chomet, natif
de Berlin, 1075; de Choquet, huissier
près le Tribunal du 4» arrondissement,
1523; du nommé Chou, 1921; de Chré-
tien, sénéchal d'Hennebont, H 50; du
chevalier de Cintré, 1365; du marquis de
il
644
TABLE ALPHABÉTIQUE
- Clermont-Gallerande, 787 ; de la femme
Clermont-Tonnerre, 1942 ; d'Anacharsis
Cloots, 2497-2499 ; de la comtesse de
Goalins, 1056; de Coattarel, baron de
Comtuana, 1530; des époux Cochepin, 761;
de Colieiidet, commissaire de police delà
section du Faubourg-Monlmaitre, 1845;
du chevalier de Coigny, 1304; de Colbert
de Maulevrier (ordre d'), 1004; de Gollin,
banquier, 254o; du comte de Goinbourg.
Ghâleaubriand, 1304; de Gomparet, ins-
pecteur général à la Poste aux lettres,
1673; d'Emilie Gomtat, actrice du Théâ-
tre do la Nation, 1610; du maréchal de
Gontades, 1061 ; de Gor, procureur syn-
dic du district de Gorbeil, 588; de Gor-
dier, suspect, 1558; de Gottin, proprié-
taire dans le district de GharoUes, 1610;
de Gourchan, suspect, 1979; de Goureur,
1322; de Gousin, ancien contrôleur de
rentes, 1942; de Goutirière, régisseur
général des Domaines nationaux, 1815;
du citoyen Gouturier, 1694; de Gran-
ville, capitaine des carabiniers, 1917;
du marquis de Grussol, 1061; de M'"* de
Grussol d'Amboise, 336, 337; de la veuve
de Gustine, 1953; de Rosalie Dalbert,
724; de la vicomtesse de Damas, 697;
de la baronne Dambac, femme de Lieu-
taud, colonel de la Légion germanique,
1815; de la femme Daniel, marchande
d'objets obscènes, 1689, 1697, 1702; de
Dardenne, intendant de Garaman, 1061 ;
de Daubremé, négociant de Bruxelles,
2013; de Daudet de Jossan, ancien agent
du gouverneur de l'Arsenal, 720; de
Daugny, ex-fermier général, 1189; de
Debray, négociant, 1079; de Deguassie,
premier commis de l'administration des
Domaines nationaux, 1363; de Delaage,
prêtre réfractaire, 645 ; de Delamotte,
citoyen de la section du Panthéon-Fran-
çais, 1568 ; de Delaunay d'Angers, député,
1096 ; deDelcombes, suspect, 1 325 ; de De-
lessert, banquier, 1045; de Deligny, ex-
capitaine aux gardes-françaises, 1628;
de Delzène, ancien banquier de jeux,
1372; de Démange, secrétaire ou com-
mis du banquier Greney, 1994; de De-
mangeville,1528; du citoyen Denis, 1157;
de Denizard, citoyen de la section du
Temple, 1104; de Depleduche, 1543; de
Dérisson, ex-noble, 1457; de la femme
Deschamps, accapareuse, 1664; de Des-
combes, secrétaire-greffier de la section
des Droits-de-rHomme,2621, 2623,2625,
2628, 2629,2632-2637,2639; de Desenne,
libraire, 1992, 2037; de Desfieux, mar-
chand de vins de Bordeaux, 2456, 2457,
2459,2461 ; de Desfossés, ex-Gonstituant,
485; de Deslandes, ex-noble, 723; de
Desmarlis pour propos tenus en état
d'ivresse, 1190 ; de Despaux, citoyen
de la première réquisition, 1416; de la
femme Despots, 1618; de Després, ré-
dacteur du journal la Feuille du jour,
600; de Devaines, receveur général à
Gaen, 1431 ; de Devergne, imprimeur,
1732, 1735; de De Vienne, ex-inspecteur
des bâtiments du Roi, 1817; de Diève,
prévenu d'émigration, 1359; de Dillon,
suspect, 1991 ; de Dimanche, habitant
de Boulogne, 1910; de Dommanget, ci-
toyen de la section de la Fraternité,
1682, 2010; de Dorgemont, ancien ban-
quier de jeux, 1372; de Doucet, fils,
adjudant général, 969; de Douet, fer-
mier générai, 754; de M"« Du Barry,
801 ; de Du Blaisel, ex-lieutenant général
des armées, 1453; de Dubois, curé de
la paroisse de Saint-Médard, 1656; de
Dubosch, belge, 2013; de Dubuisson,
homme de lettres, 2410; du nommé Du-
buisson, dit Duplantis, 700; de Duche-
min, secrétaire de Gondé, 1503; de Du-
chesne, ex-intendant de Madame, 859-
863; de Ducoudray, employé dans les
bureaux du ministre de l'intérieur, 2013;
de Ducroquet, commissaire aux accapa-
rements, 2042, 2211, 2212; de Ducros,
inspecteur des tribunes de la Gonven-
tion, 677; de Dufouleur, notaire du duc
d'Orléans, 751 ; de Dufour, commissaire
national, 1635; de Dufour, habitant de
Gaen, 1464; de Dufresne, agent de
change, 807 ; de Dufresne, directeur du
Trésor public, 751; de Duhamel, em-
ployé à la Trésorerie nationale, 1584;
de Gh. -Alexandre Dumas, neveu du duc
du Ghâtelet, 710; du citoyen Dumou-
lin, 1524; de la femme Dupeille, fille
d'Ouillon, baigneur, 2015; de Duplan-
cher, citoyen de l'Ain, 1811; de Ch.
Dupont, suspect de Saint-Quentin, 1534.
TABLE ALPHABÉTIQUE
645
4o37, 4556; de la veuve du député Du-
prat, 65i; de Diipriville, banquier, 1545;
de Dupuis, lyonnais, 2013; de Dupuis
jeune, citoyen de la section de Bondy,
1911 ; de Durambourg, maîlro de langue
française, 737; de Durand, maire de
Montpellier, 753; de la fille Durand,
maîtresse d'un acteur des Variétés-
Amusantes, J597; de Duras, suspect,
"iOl; de Diirivoir, chevalier de Saint-
Louis, 1414; de Duroy, banquier, 2410;
des femmes Du Sauzai, émigrées ren-
trées, 1494; de Dutartre, ex-trésorier
des braiments du Roi, 1057, 1090; de
Dutilleul, premier commis de la liqui-
dation, 1050; de du Tilly, 1352; de Du-
lilly, citoyen de Bruges, 2013; de l'abbé
d'Ecquevilly, 1495 ; d'Edée, épicier, 1404;
d'Egré et autres brasseurs de Suresnes,
1549; d'Egron, aide de camp honoraire
de la force armée de Paris, 1827; d'Em-
mery, ex-Constituant, 1050; d'Endelet,
suspect, 1989 ; de la veuve d'Erlach,525;
d'Etienne, adjudant général des armées
belges, 2034; de J.-Fr. Eusenon,dit Ker-
saloun, suspect, 1370; de la comtesse
ou marquise d'Evieux, 697; d'Evry, père
et fils, officiers des gardes françaises,
1694; deFabre d'Eglantine, député, 2273;
de Fagès, ancien capitoul, 1641 ; de Fa-
guet, marchand de bois, 1457; du mar-
quis de Falaiseau, 712; de Fauvelet, admi-
nistrateur de l'Encan national, 494; de
Faverolles, ex'aide de camp de Dumou-
riez, 1138; de Ferrand, suspect, 1528;
du comte de la Ferrière, 1066; de Fer-
rière-Sauvebœuf, 1020; de Ferrières,
suspect, 1671; de Louis Flavigny, 743;
de la marquise de Fleury, 2025; de
Fleury, boucher à Fontenay-aux-Roses,
1035; de Fleury, conducteur de messa-
geries, 1678; du chevalier de la Flotte,
1888; de Fondary, marchand de vins à
Vaugirard, 1282; de Fontaine, suspect,
1055, 1852; de Forget, prévenu d'émi-
gration, 1615; de Fournier, fabricant d'ob-
jets obscènes, 1697, 1702; de Fournier,
patriote de Versailles, 551; de Francas-
tel, citoyen de la section du Faubourg-
Montmartre, 1845; de Francin, employé
au Bureau d'administration du Pan-
théon Français, 1995; de Franquetot,
chevalier de Coigny, 79!; de Freret
d'Ericourt, ancien huissier de la Cham-
bre des Comptes, 1075; de Junius et
Emmanuel Frey, 973 ; de Fricq, notaire
à Courbevoie, 1069; de la femme de Ga-
doUe, agent de l'ex-ministre Roland,
2013; de Carat, ex-minislre de l'inté-
rieur, 1009; de la veuve Cas et de sa
fille, 1484; de Gattey, libraire, 1963,
1992; de Gaudet, suspect, 1584; d'An-
toine Gellée, 743; de la dame Gentil,
796; de Gerbot, 1036; de Gersin, insti-
tuteur des Enfants Aveugles aux Céles-
tins, 1034; de Giambouce, banquier,
807; du marquis de Gibert, sénéchal de
Toulouse, 575; de Gin, conseiller au
Grand Conseil, 712; de Girard, secré-
taire-greffier de la section des Tuileries,
1693; de Girardin, notaire, 1031; de
Girey-Dupré, rédacteur du Patriote fran-
çais, 877, 880; de Girouard, imprimeur,
1366; de Gobel, évêque de Paris, 1991 ;
de Gobert, citoyen de la section des
Lombards, 1563 ; de Gonchon, suspect,
597; de Gonnet de Rupé, payeur du Dé-
partement, 1173; de Gorguereau, ex-
député à la Législative, 1876; de Gouge-
nol, maître d'hôtel de Louis XVI, 1251,
1271, 1272, 1282, 1308; de De Gourgues,
ex-président au Parlement de Paris,
1300; du citoyen Gourlade, suspect,
2002; de Goulière, ciseleur doreur, 1457;
de Gouvieux, suspect, 1363 ; de la femme
(iouy, 1868; de M. Gouy d'Arcy, 987;
de Grabilo, libraire, 1616; de Grambour,
suspect, 1979; de Grandiieu, suspect
d'émigration, 1629; du marquis de la
Grange, 1004; de Grelfulhe, banquier,
1045; de Greney, banquier, 1994; de
Grenier, suspect, 1648; de Gricourt,
marguillier de la paroisse de Saint-Mé-
dard, 1656; de la femme Grimaldi de
Montmorin, 19i0; de Gruyer, employé
dans les finances de Bruxelles, 2013;
du marquis de la Guiche, 727 ; de Gui-
gnard de Saint-Priest, 1108; de Guillin
de Pougelon, avocat, 2000; de Hadain-
court, suspect, 1303; d'Halloy, dit Du-
catelle, gendarme, 755; d'Héily, con-
cierge de la maison de Port-la-Bourbe,
ci-devant Port-Royal, 1455; de la ci-
toyenne Hébert, 1977; d'Hébert, curé
646
TABLE ALPHABÉTIQUE
de Courbevoie, 767, 953; d'Hébert, ré-
dacteur du Père Duchesne, 2042, 2084,
2208, 2211, 2212, 2239, 2243, 2249, 2327,
2524; du môme par la Commission des
Douze, 2232, 2250; de Hell, ex-Consti-
tuant, 1380; d'Hellenvilliers-Marbeuf,
1240; du prince de Hénin, 573; d'Hennezel,
attaché à la maison d'Artois, 1925, 1935,
1975; de Henry, ancien administrateur
des hôpitaux, 539 ; de Henry, vainqueur
de la Bastille, 1427; de Hérault, mar-
chand de bois, croupier de tripots, 1654;
d'Hérault de Séchelles, député à la Con-
vention, 1988; du comte d'Hervilly,763î
d'Hirschmann, aide de camp autrichien,
1057; de la citoyenne Hocquart, 1892;
de Hom, greffier du Tribunal de cassa-
tion, 627; de Hortier, dit Bourguignon,
cordonnier infidèle, 675, 686; de Claude
d'Housse, 1486; de Huet, perruquier, y
1071; d'Huvé, suspect, 1905; de Jacquet,
suspect, 1359; de Jaucourt, ex-député à
la Législative, 768; de Jauge, banquier,
2024; de Jayet, ex-garde du corps, 1486;
de Jessé, ex-Constituant, 1146; de Joly,
suspect, 1960; de Juillard, employé des
bureaux du Comité de salut public,
1182; de Julien, administrateur des ar-
mes, 683; du général Konjareski, 715;
de Françoise Kaiser, dite Julie, 2013; de
Kock, banquier hollandais, 2042, 2403,
2404; de Kolberger, citoyen d'Issy-fU-
nion, 2019 ; de Laban, bailleur 4e fonds
de la banque Vauvineux, 1844; de la
femme Labarre, 1495 ; de Laboureau,
employé au Conseil de santé, 1991, 2659 ;
de La Chabeaussière, 1421 ; de Lacombe,
conspirateur, 2516; de Lacorne, com-
mandant de la cavalerie nationale du
Havre, 1068; de Lacuée, député à l'As-
semblée législative, 1961 ; de Lahaye,
suspect, 1991; de Lakanal, ancien pro-
cureur au Parlement, 727 ; de Lambert,
administrateur d'Anvers, 201 3 ; de Lam-
bert, ex-contrôleur général des finances,
743 ; de Lambert, fils, conseiller au
Parlement de Paris, 1150; du citoyen
L'Amiral, suspect, 593 ; de Lamoignon
de Malesherbes, président du l^arlement,
1161 ; de Lamothe-Ango, dit de Fiers,
4855; de Denis Lamy, 1301, 1566; de
Lamy, citoyen dlssy-l'Union, 2019; de
Lamy, vitrier, 1616; de Landrieux, an-
cien banquier <le jeux, 1372; des ci-
toyennes Lange et Mézeray, actrices du
Théâtre de la Nation, 1612; de Lanizlier,
ex-commis aux bureaux de la guerre,
1419 ; de La Perrière, banquier de Jeux,
1050 ; du lieutenant de vaisseau Lar-
cher, 472 ; de la veuve La Renière, 1694 ;
de La Révellière-Lépeaux, ex-Consti-
tuant, 1672 ; de la citoyenne Larzay, 1944;
de Latouche, officier général des armées
navales, 496; de Latour, citoyen de la
section du Panthéon-Français, 601 ; du
marquis de Laubépin, 1029; de Laugier,
'parfumeur, 1316; du général Laumur,
gouverneur de Pondichéry, 2042, 2211,
2212,2385; de la duchesse de Laura-
guais, 1509, 1559; de Lavallée, citoyen
de la section du Mont-Blanc, 1605; de
La Violetle-Beldinguer, membre de l'As-
semblée des Belges, 2013; de Lavillette,
membre du Comité révolutionnaire de
la section des Tuileries, 1439 ; de Laya,
auteur dramatique, 1921; de Lazzaro,
marchand de marrons, 1903; de Lebois,
rédacteur du BuUelin du Tribunal révo-
lutionnaire, 621 ; de Lebœuf, officier mu-
nicipal, 126,127; de Le Chapelier, ex-
Constituant, 1050, 1876; de Benjamin
Leclerc, 1451 ; de Leclerc, chef de divi-
sion au bureau de la guerre, 2537 ; de
Leclercq, suspect, 1672; de Lecointe,
agent de change, 1627; de Le Grip, di-
recteur du Journal des décrets -pour les
habilants des campagnes, 2023, 2033 ;
de Legros et Larue, anciens vicaires de
Saint-Louis-en-l'Ile, 1666; de Leguay,
employé destitué de la Marine, 1942; de
Le Heurteur, négociant, 1023 ; de Jeanne
Lelierre, femme Morée, 1035; de Le-
loup, ancien officier de la femme Capet,
720; de Lemaire, agent des affaires du
duc d'Orléans, 696; de J.-B. Lemaire
et J.-P. Serret, suspects, 1326; de Le-
moine de Crécy, ex-garde général des
meubles de la Couronne, 611 ; de Len-
fant,commis de l'administration des biens
nationaux, 504 ; de Lenoir, imprimeur,
2033; de Lenormand, inspecteur géné-
ral de la Régie des poudres et salpêtres,
591 ; d'Ange Lenormand, 1061 ; de la
femme Lenormand, suspecte, 1687; de
TABLE ALPHABÉTIQUE
647
la citoyenne Le Peletier-Rosambo, 1161 ;
de Le Pilleiir-Brevanne, président du
parlement de Toulouse, 575 ; de Lepoi-
vre, habitant de Coupvray, 1100; de
F. Leroux, valet de chambre de Cha-
milly, 1693; de Leroy, fils, 1316; delà
veuve Lesclapart, libraire, 1715; de Le
Sénéchal, ex-administrateur des Do-
maines, 1836 ; de Lèses, banquier, 1296;
de Lesguillier, membre du Tribunal de
commerce, 1083, 1089; de Le Tellier,
épicier, 1616; de Letellier, membre de
la municipalité de Quillebœuf, 699; de
Lévôque-Dumoulin, ancien fermier de
l'évêque de Bayeux, 1334; de Levai,
banquier, 1056; de Levai, cadet, gar-
dien de scellés, 1364; de Lévis-Mire-
poix, ex-Gonstiluant, 481 ; de Lhermi-
nier et Pigeon, tenant maison garnie,
1066; de L'Hermite, suspect, 1905; de
Limbour-Lebrun, suspect, 796; de la
comtesse de Limière, 2025 ; de M. de Livry,
chevalier de Malte, 1570; du marquis de
Livry, 1523, 1531, 1578; de Lorimier de
Chamilly, ex-valet de chambre de Louis
XVI, 1693; de Lorimier, peintre, 1834;
de la dame Lorimier, comtesse de Saint-
Furgent, 1834; de la fdle Loriot, dite
d'Etreville, 1627; de Lotte, marchand
d'argent, 1628; de Louis, acteur des
Variétés-Amusantes, 1597; de Loussia,
suspect, 1642; de Louvet du Bois, ci-
toyen de la section de la Réunion, 1916;
de Maillard par le Comité révolution-
naire de la section de la Cité, 694 ; de
Maille, 1316; de Maillet, maçon, 796; de
la citoyenne Maleissye (Tardieu de Mal-
lecy),1421 ; de la femme Malherbe, 1921 ;
de Mallet, fils, aide de camp, 1056; de
la femme Mailly, maîtresse du marquis
de Travanet, 690; de Manuel à Fonlai-
bleau, 447, 448, 461, 467; de M'"" de
Marbeuf à son domicile, 634; de Mar-
bos, député à la Convention, 511;
de la citoyenne Marchai de Saint-Cy,
1055; de Marcieu, ancien gouverneur de
la citadelle de Grenoble, 782; de Ma rente,
suspect, 1042; de Marie-Antoinette (indi-
dignation provoquée k l'étranger pari'),
150; de François-Pierre Marteli, suspect,
473 ; de la femme Martinet, nièce de
Montesquiou, 1887; du citoyen Massart,
1336; de Massucone, agent de la Répu-
blique de Gênes, 1053; de la comtesse
de Mathan, 697; de la citoyenne Mathez,
1421 ; de Maucuit, suspect, 1960; de Ma-
zuel, adjudant général de l'armée révo-
lutionnaire, 2544; de Melin, ex-premier
commis des finances, 695; de Menard,
facteur des postes pour le service des
Comités, 1637; de Menard, père, 1192 ;
du baron de Menou, ex-Constituant,
2010; de Mercier, ex-fermier général,
560; de Mésenge, ex-procureur au Châ-
telet, 1852; de Mesnard, agent général
de M^e de Lauraguais, 673 ; de M. de
Mestre, seigneur de Vaujours, 1061 ; ar-
bitraire de Michelis, suspect, 686, 692;
de Minard, habitant de Coupvray, 1100;
de Mique, intendant des jardins du Roi,
architecte de la Reine, 521 ; de Mirdou-
day, employé à l'armée des Alpes, 1171,
1184; de Moelle, officier municipal, 136,
137; du sieur Moinaix, 569; de Momoro,
imprimeur, 2042, 2211, 2212, 2656; du
marquis Montai ban de la Garde, 1677;
de Montereau, de la section des Gardes-
Françaises, 1055; de Mathieu de Mont-
morency, ex-Constituant, 1061 ; de la
femme Montréal, 808 ; de Jean-B. Morée,
suspect, 1035; du comte Mortowki, 715;
de Mortanne, fils, suspect, 1688; de
l'abbé Mulot, ex-député à l'Assemblée
législative, 620, 1188; de Muraire, dé-
puté à l'Assemblée législative, 1961; de
Muron-Servière, suspect, 1108; de la
femme Mursin, ex-noble, 2025; de Mus-
quinet de la Pagne, maire d'Ingouville,
499; du comte de Nantouillet, 763; de
Ja comtesse de Narbonne, 475, 483 ; de
Naudet, suspect, 1852; de Naulay, sus-
pect, 1133; de Navier, député à l'Assem-
blée législative, 1961; de Nécart ou Né-
quart, homme d'affaires de la comtesse
de Mathan, 697, 1601 ; de M. de Nicolaï,
1543; de Nicolet, directeur de théâtre,
au Comité de sal ut public du Département,
1473; de Nigolage, suspect, 1601; de
Nioche, citoyen de Commune-Alfranchie,
1921; de Ph.deNoailles-Mouchy, 552; de
Noirtier, commis au bureau du départ des
lettres, 1701; de ISonaint, suspect, 1979;
de Odart, inspecteur de la C'« Winter,
973; de la dame Oisenon de Champion,
648
TABLE ALPHABÉTIQUE
966; de la femme Olivier, ex -femme
de chambre, 2419, 2440; d'Olympe de
Gouges à la Mairie, 813-816, 831, 832;
à l'Abbaye, 820-828; du citoyen d'Or,
avocat d'Anvers, 2013; de L. -Philippe-
Joseph, duc d'Orléans, dit Egalité, 351 ;
de M. d'Orraesson, 482; d'Oslui, sus-
pect, 1301; d'Oursin de Monchevrel,
1289; de Page, député de Saint-Domin-
gue, 1911 ; de Panche, habitant de Passy,
1977; du citoyen Pape, 2028; de la
femme Parent, 1942; de la fille Paris,
courtisane, 1587; du chevalier Parpigna
ou Perpignan, planteur de la Martinique,
1982; de Pasquier, peintre en minia-
ture, 809; de Pastoret, député à l'As-
semblée législative, 1961; d'Avoye Pa-
viet, femme Gostar, 1486; de Paysac,
1068; de Pegnier, commis de marchand
de bois, 1654; de Pereuse de Jaliais
(ordre d'), 1004; de Pereyra, manufac-
turier de tabac, 2505, 250G; du comte de
Périgord-Talleyrand,477; delacitoyenne
Perrault d'Hurville, 1534; de Perrier,
administrateur en chef de la Compagnie
des Indes, 2001 ; de Perrier, citoyen de
la section du Temple, 1104; de Perrin,
banquier de jeux, 1056; de Perrin, fer-
mier à Goupvray, 1090, 1100; de Perru-
chet, directeur des douanes de Saint-
Malo, 521 ; de Peseau, employé aux hôpi-
taux de l'armée, 1534, 1536; de Petit,
graveur, 1991 ; de Petit, ancien procureur,
1333; de Petit, rédacteur du journal l'In-
dicateur, 728 ; de Petit de Magnicourt,
ex-Gonstituant, 1604; de Peyre, curé de
Noisy-le-Grand, 578, 604; de Pierlot,
banquier, 1545; de Pierrecour, suspect,
1979; de Pierron, ingénieur, 1921; de
Pilastre, suspect, 1672; du marquis de
Pimodan, 1477 ; de Pinon du Goudray,
650, 776; de Pio, Italien, 1991; de Pi-
vaire, émigré rentré, 1941; de Plantier,
économe des Incurables, 761 , 985; de Plu-
chet-Gharon, aristocrate, 1969; de Plu-
quet, suspect, 1495; de Poissonnier, dit
Verigny, suspect, 1266; du fils du prince
de Poix, 2023; de Poltier, suspect, 1303;
de Pomaret, père et fils, banquiers, 1045;
de Potheaut, portier de l'hôtel de Reaux,
1586 ; de Poulain, payeur général du
département de la Manche, 1155 ; de
Poullenot, suspect, 1960; du duc de
Praslin, 613; de Praly, 1333; de Prédi-
cant, notaire, 1616; de Proly, négociant,
2410, 2411, 2443, 2447, 2451, 2459; de
Prosper, attaché à la maison de Malherbe,
1963; de Quatremère de Quincy, ex-
député à la Législative, 1874, 1950; de
F. Rabâche, 1970 ; de Rabot, négociant
de Marseille, 1386; de Radix, ancien cha-
noine de Notre-Dame, 1689 ; de Raffy,
huissicr-priseur, 1083; de Rebuffet, de
Marseille, 973; de la femme Regnier-
Ausset, 1258, 1587, 1607; de Renard,
suspect, 1040; de Reslout, inspecteur
du Garde-Meuble, 809; de Reubell, dé-
puté à la Convention, 1010; de Ri-
chard, concierge delaGonciergerie, 138;
de Richel, banquier de jeux, 1056; de
Richet, dit Serisier, suspect, 1040; de
Rilliet, banquier genevois, 639; de Riva-
roi, 1031 ; de Rivière, ex-religieux Petit
Père, 1516 ; de Rochefort de Varenne,
commandant de la garde nationale de
Lyon, 1334; de Rochete, sous-caissier de
l'administration des Eaux de Paris, 975;
de Roettiers de la Bretèche, ex-fermier
général, 991 ; de Madame Roland, 359,
363, 370, 372-374, 376-378; de Ronnay,
agent de Lalande-Magon, 1893; de Ron-
sin, général de l'armée révolutionnaire,
2042, 2211, 2212, 2287, 2327; deRonsin,
employé dans les charrois, frère du gé-
néral, 2263; de Rose, huissier delaGon-
venlion nationale, 1627; de Rousselin,
patriote de Vaugirard, 1072; de Royer,
secrétaire-greffier de la Municipalité de
1792, 1050; de la femme Rozières, 1623;
de la comtesse de Ruffé, 1693; de Saint-
Amour, dit Liesset-Menenville, 1055 ; de
Saintex, officier de santé, 1991 ; de Saint-
Georges-Galler, officier de la Reine, 1834;
de la dame Saint-Hilaire, 1005; de la
femme de Saint-Julien, trésorier général
du clergé, 2000 ; de Josset de Saint-
Laurent, 1429, 1499, 1631, 1644, 1686,
1927; du citoyen Saint-Martin, patriote
du département de l'Orne, 505; du che-
valier de Saint-Simon, 1628; de Sainte-
Beuve, citoyen de la section de Bondy,
1911; du sieur Sainte-Foix, 1534; de
Salle, auteur, 1706, 2006; du prince de
Salm-Kirbourg, 1591 ; du prince de Salm-
TABLE ALPHABÉTIQUE
649
Salm, 1591, 1592; de Sanguin, cadet,
2007; de Sarrazin, agent de change, 1893;
de Sarrazin, marchand de vins, 1659,
1667; de Sauler, concierge du seigneur
de Pomponne, 755; de Schena, hussard,
1865; de Séguier, chanoine d'Uzès, 1485;
de Seifer, étranger, 1042; de Seiffer-
Sayon, médecin de Pliilippe d'Orléans,
689; de SeHier, capitaine de la 12* com-
pagnie de la section des Tuileries, 1461 ;
du marquis de Senonne, 1836 ; de Sérilly,
ancien trésorier des guerres, 1628; de
G. Seydes Bellecote, suspect, 1040; de
M. de Sèze, ex-avocat au Parlement de
Paris, 526; de Sicard, instituteur des
Sourds et Muets, 518, 534, 554, 555; de
Simon, ex-commissaire de police de la
section de l'Observatoire, 1915 ; des frères
Simon, négociants, 1627; de Simond,
député à la Convention, 2410; de Sinel,
intendant de la princesse de Monaco,
1847; de Siner, avocat d'Anvers, 2013;
de Soigny, suspect, 1852; du marquis de
Sombreuil, 720; de la comtesse de
Souarches, 1694; de Soulès, avoué, 731 ;
de Seules, citoyen natif de Boulogne-sur-
Mer, 1193 ; de Stainville, carreleur, 1573;
de Suweck, courtier de Bruxelles, 2013 ;
de Tailhasson, ex-conseiller au Parle-
ment de Toulouse, 1912; de la famille
Tardieu de Mallecy, 1173; de J.-B. Teil-
lard, 1466; de Tellier, attaché au bureau
du ministre de l'intérieur, 1999; de Ter-
cier, conseiller à la Cour des aides, 1251 ,
1258; de Tessier, épicier, 1887; de la
veuve Thierry, 1836; de Tliion de la
Chaume, administrateur du Département,
744; de Thomain, acteur du Théâtre de
Nicolet, 1473 ; de Tiiomas, banciuier, 1545 ;
de Thomé, 1345; de Thouret, président
du Tribunal de cassation, 730; deTienot,
intendant du baron de Breleuil, 18 i4;
de Tisserant, 1528; des époux Titon,
1701; de Tondu, huissier, 1409; de Ton-
neau, traiteur, 1616, 1629; de la mar-
quise de Toulo:igeon, 1325; de Tourant,
teneur de livres de la Compagnie des
Indes, 2006; de la vicomtesse de La Tour
du Pin de la Charce, 723; de Joséphine
Tourné, femme de Momoro, administra-
teur du Département, 2365; de Sabin
Taurnel d'Avignon, 1467; de TourneviUe,
ex-noble, 1301 ; de Tournier, comte de
Naillac, 575; du marquis Toustain d'Es-
crennes, 2002; de Travanet, ancien ban-
quier de jeu chez la Reine, 502; de Tre-
main, ex -chevalier de Saint-Louis, 1692;
de Tryelle, banquier, 1545; de Turbé,
suspect, 1935; des femmes Turgat, pa-
rentes d'émigrés, 1061; de M. de Tur-
menyes, 1561; de Vaillant, seigneur de
Fresnes, à Péronne, 962 ; de De Vaines,
administrateur de la Trésorerie natio-
nale, 984; du duc de Valentinois, 1043;
d'Edouard de Valkiers, banquier de la
cour de Vienne, 2013; de Vallée, em-
ployé au bureau militaire du Comité de
sûreté générale, 2003 ; de Valogne, sus-
pect, 1977; de Vandenhyver, père et fils,
à la Force, 522, 1304; de Vandesten,
prêtre de Belgique, 2013; de Vasselin,
suspect, 1852; de Vaubadon, avocat au
Parlement de Rouen, 1855; de Vaucaré,
chevalier de Saint-Louis, 737 ; de Vender-
marck, ex-trésorier général de la marine,
1955;deVenet,ex-commandantdubatail-
lon de l'Arsenal, 1692; de Venin, négo-
ciant commissionnaire à Belfort, 1577;
de Verdier, suspect, 1905; du marquis de
Vergennes, 1892; de Vermondant, ex-
oratorien, 2023; de Veymerange, 737;
de l'abbé Vidal, 1921 ; de Vignault, clerc
de procureur, 1649 ; du comte Vilain XIV,
de Gand, 2013; de l'abbé Villepépin, ex-
grand vicaire de Notre-Dame, 1515; de
Villiers, noble suspect, 1014; de J.-B.
Vincent, officier municipal, 129, 130;
de Vincent, secrétaire général du Dé-
partement de la Guerre, 2042, 2211,
2212, 2308, 2324, 2326,2327, 2332, 2336;
du baron de Viomesnil, 1628; de Vis-
covis, 1352; de Volland, suspect, 1931;
de Vrac-Dubuisson,ex-génovéfain, 1061 ;
de la cifnyenne Vulfet, veuve Bethelni,
1336; du comte de Wargemont, 1304;
de la femme Wolff, belle-sœur du re-
présentant Dentzel, 1524; d'Ygé La Ble-
tonnière, conseiller au Parlement, 1317,
1480; d'Vsabeau-Lavergne, 1952.
— d'un adj udant général par les gardes na-
tionaux de la section du Bonnet-Rouge,
757 ; d'administrateurs du département
de Seine-et-Oise, 2575; d'agents d'émi-
grés, 1069; d'agents de l'Espagne, 1031;
650
TABLE ALPHABETIQUE
d'un Allemand, 789; de banquiers sus-
pects, 639; de blé conduit à Paris, en
cours de route, 517; d'un boucher ayant
tenu des propos insultants, 1644; de
conjurés au Palais de TEg-alilé, 2518;
des contre-révolutionnaires de Norman-
die et de Brelagne, 531; du curé de
Saint- Aubin, 485 ; de dilapidateurs, 1296;
de domestiques emportant des pains,
530; des domestiques de Douet, fermier
général, 1585; de l'ex-évôque d'Agen,
720 ; des filles publiques, 510, 515, 757,
998, 1556, 1857; d'habitants de Bléran-
court, 485 ; d'incendiaires (ordre d'),
1039; de l'intendant de la duchesse
d'Anville, 1178; du journal du Père Du-
chesne par la Commission inspectante
des Postes, 602, 606; du maire et du
greffier de Chavignon, 2261; de mem-
bres du Comité de surveillance de la
section des Tuileries, 1071; de mem-
bres du Parlement de Paris, 1161; des
militaires non munis de permissions en
règle, 1154 ; d'officiers municipaux, com-
promis au Temple, 111; d'un pédant
de classe, 793; de perturbateurs dans
les spectacles, 1497; des porteurs d'uni-
formes, dépourvus de commissions. 542 ;
de prêtres réfractaires et d'aristocrates
(ordre d'), 1191; du procureur de la
commune de Bry-sur-Marne, 1072; de
secrétaires-commis des bureaux du Co-
mité de sûreté générale, 1359; de sus-
pects,510,979, 1005, 1047,1899, 1948, 1954,
1963; des suspects après 11 heures du
soir, 501; des suspects (lenteurs dans
l'envoi des procès-verbaux d'), 795 ; de
suspects àNoyon, 1922; de suspects au
Palais-Royal, 1939, 1982; de suspects à
Suresnes, 475; des volontaires non mu-
nis de certificats, 748; illégale du ci-
toyen Pilet, 1471; provisoire de Tron-
son du Coudray et Chauveau-Lagarde,
défenseurs officieux de Mari9-A.ntoinette,
181-186; à main armée de Régnier,
commissaire des guerres, 2280; à main
armée d'une voiture sur la route du
pont de Neuilly, 1073; aux barrières de
denrées destinées à l'approvisionne-
ment de Paris, 1958.
Arrêt de mort d'Olympe de Gouges cantine
Louis Capet, brochure, 844.
Arrivages de farines à Paris (diminution
des), 2578, 2580, 2592-2594, 2596; pério-
diques et constants de farines pour
l'approvisionnement de Paris, 2587-2589,
2597, 2608, 2611.
Arrosage public (suspension de T), 1238.
Aurouaro (citoyen), 1689, 1697, 1702, 1836,
1837.
Arsenal (agent du gouverneur de F), 720;
(corps de garde de 1'), 676; (cuivres et
matières de cloches déposés dans le
jardin de 1'), 707, 716, 725, 772, 792;
magasin de salpêlre, 1778; (projet do
s'emparer de), 2518; (refus de service à
1'), 702; (remise du salpêtre extrait par
les habitants de Bercy à F), 2182.
— de Givet (caisses de fusils envoyées à
1'), 2275.
Arsenaux (réquisition des ouvriers des
arts maritimes par les), 1469.
Artaud (Jean), parfumeur, 1316, 1577.
Arthur (Robert-Jean-Jacques), membre du
Conseil général de la Commune, 13, 21,
25.
Artibonite (terre et quartier de 1') à Saint-
Domingue, 909, 913, 915.
Artillerie (charrois d'), 565 ; (convois d'),
590, 708, 734, 748, 784, 963, 990, 998,
1008, 1026, 1065, 1073, 1137.
Artois (Charles- Philippe, comte d'), 460,
847, 1057, 1960.
— (ancien intendant du comte d'), 2430.
Arts (objets désignés à Franciade par la
Commission des Monuments comme pré-
cieux pour les), 310.
Asnières (Seine), municipalité, 1689.
Asnières-sur-Oise (Seine-et-Oise), indi-
vidu originaire de cette localité, 1500.
Assassinat d'un préposé au recouvrement
des contributions, 1643 ; de la repré-
sentation nationale (projet d'), 2050.
Assemblée de suspects, 2197, 2198.
— coloniale de Saint-Domingue, 810, 1001,
2420.
-^ constituante, 332, 481, 485, 516, 730;
— (baron de Batz, membre de F), 2660 ;
(liste des membres du côté gauche à F),
876; (Bailly, premier président de F),
427.
— électorale, 2334.
— générale des artistes du Théâtre de la
rue Feydeau, 1636; de la commune de
TABLE ALPHABÉTIQUE
651
Vaugirard, 1826, 1857, 1858, 1869, 1885;
des réfugiés liégeois, 2296.
— générale de la section de Bon-Conseil,
2508; de la section de Bonne-Nouvelle,
345, 1758, 2073, 2407; de la seclion du
Bonnet-Rouge, 1891 ; de la section des
Champs-Elysées, 2206; de la seclion de
la Cité, 2062 ; de la section du Contrat-
Social, 2116; de la seclion des Droits-
de- l'Homme, 2057, 2566, 2620, 2636,
2640, 2641, 2647; de la section du Fau-
bourg Montmartre, 2137; de la section
du Finistère, 2127 ; de la section de la
Fraternité, 2058; de la section des Gra-
viliiers, 1789, 2064 ; de la seclion de Guil-
laume-Tell, 2i>81 ; de la seclion de la
Halle-aux-Blés, 2059; de la seclion de
l'Homme-Armé, 2313; de la section de
la Maison-Commune, 1769, 2060; de la
section de Marat, 2099, 2366, 2368, 2375,
2376, 2654, 2656 ; de la section des Mar-
chés, 124, 1664; de la section du Mont-
Blanc, 1636, 2068; de la section de Mu-
tius-Scevola, 2096,2341-2345; de la sec-
tion de l'Observatoire, 2 128; de la section
de Popincourt, 1784; de la seclion de la
Réunion, 1868, 1916; de la section Ré-
volutionnaire, 2131 ; de la section du
Temple, 2125; de la section des Tui-
leries, 1354; de la section de l'Unité,
2109, 2327, 2328, 2344.
— législative, (de Baert, député à F), 1915;
(Gorguereau. député àl'), 1876; (Jaucourt,
député à 1'), 768 ; (Quatremère de Quincy,
député h r), 1874; (députés extraor-
dinaires de Saint-Pierre de la Martinique
à 1'), 778.
— populaire de Montmartre, 2174; de la
seclion des Arcis, 2340; de la seclion de
Marat, 2531.
— primaire du canton de la Roque-Esté-
ron, 692.
— des Belges, 1568, 2013.
— du Comité de salut public du Départe-
ment dans la salle des Jacobins, 740.
— des Comités révolutionnaires du Dépar-
tement de Paris, 1038, 1072.
— des commissaires des communes du
Déparlement, 746.
— de la seclion Poissonnière pour la ré-
quisition, tenue au clos Saint-Lazare,
890.
Assemblées d'aristocrates et d'émigrés dans
le château de Corbeil, 561.
— générales des communes et sections du
Département de Paris (convocation et
suppression des), 507, 514, 517, 528, 540,
007, 618, 635, 792, 1038, 1072, 1114.
— générales des sections (lecture quoti-
dienne de l'ordre du jour de la force
armée dans les), 688, 1514.
— primaires (nécessité de renvoyer le juge-
ment de Louis XVI aux), 857.
Assignat (recherche de planche d'), 1596 ;
— de 10 livres pour achat de souliers à un
soldat de l'armée du Nord (don d'un),
1761.
Assignats (achats à la manufacture de Sè-
vres, payés avec de faux), 568; (adminis-
tration des), 1664; (arrivée et vérification
d'une caisse d'), 2024; (cours sur les
bords du Rhin des), 1070; (dépréciation
des), 911 ; (directeur général de la fabri-
cation des), 559, 592; .discrédit jeté sur
les), 754; (échange de louis d'or et de
jetons contre des), 633, 1662; (émission
de faux), 982, 1569; (évasion d'un fabri-
cateur de faux), 1663; (fabrication de faux),
574; (introduction en fra»ide d'), 1059 ;
(introduction par le courrier de Toulouse
de faux], 965; (manufacture de papiers
à), 1629 ; (recherche de fabricateurs et
distributeurs de faux), 1626 ; (saisie d'),
1621 ; (soustraction au cours de perqui-
sitions d'), 641 ; (tribunal du l^"" arron-
dissement saisi d'une affaire de faux),
1556, 1574; (vérificateur en chef des),
1547, 1556, 1574; de 400 livres jugés
faux, 1422, 1517, 1556, 1574; à face dé-
monétisés (extraction des scellés d'Egré,
brasseur à Suresnes, des), 1314; à face
tyrannique (impossibilité de payer des
blés avec des), 2603; démonétisés (de-
mande d'emprunt en), 1358 ; démonétisés
(recherche et extraction des), 1275 ; des-
tinés au payement des ouvriers de l'éclai-
rage public de Paris, 498 ; républicains
(conversion de monnaie d'or et d'argent
en), 304, 323, 763, 932.
Association de banquiers (dénonciation
d'une), 2398.
— entre les détenus deSaint-,Lazare,2286.
Assolant jeune, (Jean-Louis), élève en
chirurgie, 1100.
652
TABLE ALPHABÉTIQUE
AsTiN, détenu dans la maison de force du
citoyen La Chapelle, 1477.
Ateliers d'armes des Capucins, 2108 ; des
armes de la section de la Fontaine de
Grenelle, 1835; pour la fabrication d'ar-
mes (nouveaux), 2400.
— d'armurerie (activité des), 1115, 2123.
— de Palloy, architecte, 2300,
— de la République (Liégeois occupés
dans les), 2114.
— pour la confection des lentes, 297.
— publics (demande de tuyaux et ma-
driers aux), i238.
Athéisme d'Anacharsis Cloots, 2190.
Atropos (ciseaux d'), 2173.
Attroupement tumultueux à Montargis,
431.
Attroupements anx portes des boulangers,
456, 493, 510, 515, 518, 530, 536, 1872.
AuHKPiN (comtesse d'), 1597).
Auberge de la Grâce de Dieu, à Reims, 655 ;
du Petit Cerf, à Vaudherland, 2443.
AuBERT (Charles), capitaine de la l""* com-
pagnie du 4« bataillon de Paris, 2327.
— (Jacques-Augustin), marchand de meu-
bles, rue des Moulins, 1513, 1517, 1.H18.
— (Jean-Claude), imprimeur en taille-
douce, 1728.
— (l'abbé Jean-Louis), rédacteur des Pc/i/c«
Affiches, 1552.
— (Marguerite), dite Beduin, femme pu-
blique, 1857.
— secrétaire de l'Assemblée générale de
la section de Cuillaume-Tell, 2081.
— (citoyen), 1451.
Aubervilliers (Seine), Comité de surveil-
lance, 1076.
— curé, 1076.
— procureur de la commune, 1076.
— société populaire, 1076.
— parc d'artillerie du camp, 284.
AuBRY (Marie-Olympe de Gouges, veuve),
femme de lettres, 812-846.
— (Pierre), fils d'Olympe de Gouges, 846.
— (Pierre-Nicolas, aîné), maître d'école et
de pension, 892.
— (Marie, veuve), demeurant place des
Fédérés, 1002, 1027, 1601.
AuBURTiN, employé dans les bureaux du
Comité de sûreté générale, 1089,
AuGANNE (Jean-Louis-Marie), ex-capitaine
dp cavalerie, 2441,
AuDAiNEL (Henry- Alexandre), littérateur,
807.
AuDANGER, suspect, 1905, 1933.
AuDiFFREi), d'Avignon, ex-négociant, com-
mis au bureau des Consulats des Affaires
étrangères, 622.
AuDiNOT (Nicolas-Médard), directeur du
Théâtre de l'Ambigu- Comique, 1480,
1493, 1574.
Auditeur nalionat (1'), journal, 486.
AuDouiN (Xavier), gendre de Pache, adjoint
au ministre de la guerre, 2205, 2220,2329.
AuGER (l'abbé Alhanase), auteur de la Cons-
titution des Romains, 2477.
— (Claude), détenu à Saint-Lazare, 2288.
— ancien domestique, employé dans les
bureaux du Déparlement, 1991, 2361.
AuGEï DE CuAMBRY ( Jacques-Christophc-
Louis), 1036.
AuGW (d'), atiàs Dat:g.\y, fermier générnl,
1360.
Augustins (couvent des Grands-), 1557;
(magasin de librairie aux), 1711.
AuLÉE (citoyenne), maîtresse de M. de Tur-
menyes, 986.
AuMASSY (Arnaud), tailleur de pierres, 188.
AuMERLE, suspect, 1543.
AuMONT (Louis-Marie-Guy, duc d'), 1524.
— (Louise-Félicité-Victoire d'), femme de
Maurice de Grimaldi, duc de Valentinois,
1043.
Auneau (toile d'), 1758.
AuRiOT (époux), tenant le Petit Dunkerquc,
au Palais-Royal, 1439.
AusANDON, gardien de scellés, 554.
AusEY, citoyen de la section de Guillaume-
Tell, 1941.
Autel d'or de Franciade (enlèvement de 1'),
310.
Auteuil, Comité de surveillance, 2150.
— commune, 333,2150.
— domicile d'Olympe de Gouges, 819;
domicile de Thiolaz, suspect, 1816.
— maison de Biré, 1590.
— officier municipal, 613.
— société populaire, 2150.
AuTiCHAMP (l'abbé Charles -Antoine -Fran-
çois d'), 566.
Autriche (députés girondins considérés
comme auxiliaires de 1'), 252; (division
parmi les Liégeois, faisant le jeu de 1'),
2:114; (état des forces à employer çon-
tABLÈ ALPHABÉtlOÙÈ
6^3
tre l), 7:24 ; (Marie-Antoinetle, monstre
vomi par 1'), 209, 248, 249; (Marie-An-
toinette, qualifiée trijyène d'), 218; (Ma-
rie-Anloinelle, dite la mégère d'), 220.
— -Hongrie (limon fangeux d'), 205.
Autrichien (arrestation d'un aide de
camp), 1057, 1072, 1084, 1086, 1090,
1090; (carte de secrétaire de la Conven-
tion délivrée à un officier), 1085, 1086;
(intelligences de Marie-Antoinette avec
le despote), 240; (officier municipal
d'Aubervilliers), 1076.
Autrichienne (Marie-Antoinette, dénom-
mée Tallière), 229 ; (Marie-Antoinette,
dénojnmée la bacchante), 271 ; (Marie-
Antoinette, appelée l'infàme), 208, 228,
244, 276; (Marie-Antoinette, dite la fé-
roce), 227, 209 ; Marie-Antoinette, dé-
nommée la louve), 198, 206, 241, 256,
275; (Marie-Antoinette, dite la scélé-
rate), 223, 261 ; (Marie-Antoinette, dite
la tigresse), 236, 409.
Autrichiens (Belges, ennemis nés des),
2498; (Dumouriez, vainqueur des), 2480 ;
(magasins de fusils, cuirs et fourrages,
à Liège, pris par les), 2291 ; (menaces
de représailles des), 178; (prince de
Salm-Salm, exerçant un commandement
chez les), 1566, 1591, 1592; (siège de
Lille par les), 1559; (volontaires com-
battant les féroces), 2166.
Autun (Saône-et-Loire), Comité de sur-
veillance, lol7.
AuvRAY (Jean-Baptiste-Bonoît) , huissier-
audiencier au Tribunal révolutionnaire,
353, 402, 1910.
Auxerre (Yonne), commune (seigle cédé
à la), 2605.
— mission de Véron, officier de paix, 580.
AuxoN (Jacques-Nicolas Moy.n vt d'), adju-
dant général à Landau, 1524.
AuzAï, homme de loi à Issoire, 1347, 1366.
AuzoLLES (Pierre], commissaire de police
de la section des Droits-de-rHomme,
2284.
Avances au Comité révolutionnaire de la
section de l'Unité, 982.
AvESNEs (marquis d'), 1921.
Avesnes (Nord), convoi d'artillerie, 748.
Aveugles (institution des Enfants) aux Gé-
lestins, 1034.
— nés (institution des), 528; (pétitions en
faveur de l'instituteur Gersin présentées
par les), 1267.
Aveyron (département de l'), 1617; (can-
didat aux élections législatives dans 1'),
2477.
Avignon (Vaucluse), habitant, 1467.
— négociant originaire de cette ville, 622.
— présence de l'abbé Mulot, commissaire
du pouvoir exécutif, 1188.
Avis à la Convention, aux fédérés, placards
d'Olympe de Gouges, 844.
Avis à mes concitoyens, brochure de Van-
gorp, écrivain public, 1749, 1752.
Avize (Marne), société populaire, 250.
Avoine (accaparement d'), 755,772, 1069;
(communauté religieuse à Bruxelles
ayant en dépôt des sacs d'), 2272; (diffi-
culté de se procurer de 1'), 1972; (prix
exorbitant payé à Liège par sac d'),
2279 ; pour les chevaux chargés du
transport des subsistances, 792.
Avoines (expédition à Paris d'), 2618.
Avon (Seine-et-Marne), hôpital des reli-
gieux, 443.
AvoT (Joséphine), femme de chambre de
la dame de Kock, 2403.
AvY, accusateur militaire de l'année d'Ita-
lie, 1610.
Ax (Ariège), société populaire, 241.
Aymée (fille), attachée à l'Opéra, 1945.
AzÈLE, homme de confiance du nommé
Pont-l'Abbé, 1122.
Bachimont, agioteur de biens nationaux,
1667, 1674.
Bago, lisez Bacot, ex-mousquetaire et che-
valier de Saint-Louis, émigré, 1057.
Bacon, observateur de police, 1248, 1253,
1264, 1284.
Baco-x DE LA CiiEVALLERiE, ex- président de
l'Assemblée coloniale de Saint-Domingue,
1001.
Bacquexcourt (Guillaume-Joseph Dupleix
de), ancien conseiller d'Etat, 605.
Badran, détenu à Sainte-Pélagie, 1436.
Baert (Charles- Alexandre-Balthazor-Fran-
çois de Paule de), ex-député du Pas-de-
Calais à la Législative, 1915.
Bàgneux (Seine), conciliabuleschez Henry,
ancien administrateur des hôpitaux, 539.
il
654
TABLE ALPHABÉTIQUE
— curé, 539.
— maison du citoyen Henry, 102b.
Bagnolet (Seine), avenue de Charonne,
2660.
— commune, 1090.
— parc, 2660.
Baigué (François), gendarme, 421.
Baillieux (Jean-Louis), agont du Comité de
sûreté générale, 1122, 1371, 1941, 1944,
1945, 2441, 2442.
Bailly (Jean-Sylvain), ancien maire de Paris,
165, 166,406-428, 950.
~ L. S., sa veuve, 427, 428.
— (Pierre-Nicolas), employé à la Poste au
bureau des chargements, 1776, 1777.
Bains (refus d'autoriser un détenu à pren-
dre des), 763; de pied ou de corps (ré-
clamation par Olympe de Gouges de),
817, 823, 824.
Bains chinois (bains de femmes, dits les),
1005.
Bains-sur-Seine, nom révolutionnaire de
Saint-Ouen, commune, 2190.
Bal public tenu par Lucquey, rue Etienne,
1948, 1956.
Baldran, dit Lebrun, coiffeur, 1573.
Bàle (Suisse), lieu d'origine de la femme
du banquier de Kock, 2403.
— messagerie (caisse d'assignats venant de
la), 2024.
Balestrez, lisez Balestier (Jean-Baptiste-
Louis), membre du Comité de surveil-
lance de la section du Contrat Social,
1963, 1967.
Balincourt (Charles-Louis Testu, comte
de), ex-maréchal de camp, 1546.
Ballnvilliers, émigré, 1036.
Ballay, membre du Comité révolutionnaire
de la section de l'Unité, 1152, 2328.
Balleroy (Charles - Auguste de la Cour,
marquis de), 948.
— (Adélaïde-Elisabeth-Sophie de Lépjnau),
(marquise de), éraigrée, 1499, 1513.
Balles de calibre (saisie de), 1478.
Ballion ou Balions, suspect, 1302.
Balmond, marchand de vins, 1659.
Bâlozan, détenu à Sainte-Pélagie, 1450.
Balutet (citoyen), 968.
Bance, inspecteur de police, 2506, 2649.
Bandagiste des prisons (visite de Louis XVII
par le), 50.
Bandes et compresses pour les blessés
(don patriotique de), 1758, 1773, 1775.
Banès (Antoine), dit Baptiste, courrier de
Toulouse, 965, 1059, 1427.
Banque (enquête sur des opérations de),
1105.
— Girardot et Haller, 2406.
— Sartorius et C^S 2398, 2402, 2406.
— Vauvineux, 1844.
— d'Angleterre, (contrefaçon des billets
de la), 2451,
— anglaise Boyd, Ker et C", 808.
Banqueroute générale (banquiers complo-
tant une), 639, 959.
Banqueroutes successives de Momoro, 2368,
2375.
Banquet civique à Amiens, 2056; à Versail-
les, 2400.
Banquier hollandais (arrestation de Kock),
1943, 2211, 2214; (services espérés d'Ab-
bema), 1828.
Banquiers (association de), 2398, 2402;
(déclaration des lettres de change sur
l'étranger exigée des), 1483; reconnus
innocents (mise en liberté de), 1265;
étrangers (apposition des scellés chez
les), 2407; génois à Paris, 807, 1290,
1312, 1327, 1330, 1371, 1374; d'Amster-
dam (emprunt contracté parle duc d'Or-
léans chez des), 356.
— de jeux (arrestation de), 1050, 1056,
1364, 1372.
Bap (Guillaume), colporteur d'almanachs
et marchand de peaux de lapins, 1737-
1739, 1741, 1742, 1745.
— (Jean), fils du précédent, marchand de
portefeuilles et d'almanachs, 1737.
Baptiste (Eugène), sergent-major, 2547.
Bar (Jean-Etienne), député de la Moselle à
la Convention nationale, 1597, 1801.
Barassin (Marie-Anne), femme de Toussaint
Richard, concierge de la Conciergerie,
70, 93, 138-140.
Barba, assembleur, faisant le commerce
de librairie, 1468, 1473, 1493.
Barbaboux (Charles-Jean-Marie), député
des Bouches-du-Rhône à la Convention
nationale, 367, 368, 375, 395, 463.
Barbary (citoyenne), nom pris par la fem-
me de Terrier de Monciel, ex-ministre,
1310.
Barbât, gardien de scellés, 548.
TABLE ALPHABÉTIQUE
6»»
Barbazun (papiers du citoyen), 1918.
Barbeau (citoyenne), portière d'une mai-
son de la rue Favart, 1142.
Barbeaux (Seine-et-Marne), domaine du
citoyen Tancarville, 1380.
Barbentanne (Josepii-Pierre-Ballhazar-Hi-
laire Puget, marquis de), chambellan du
duc d'Orléans, 751.
Barbier, laboureur à Villers-le-Sec, 962.
Barbier, marchand de vins, 1801.
Barbou, ex-garde du corps, 1486.
Bardel (l'abbé), 1574, 1591.
— (citoyennes), 1566, 1574, 1591, 1597,
1807.
Bardin, Sans-culotte parisien, 2227.
Barèbe (Bertrand), membre du Comité de
salut public, 156, 1198, 1222 1703, 1704,
2039, 2047. 2194, 2410,2437, 2536.
Baril, banqueroutier de Toulon, 2208.
Baroche, marchand de vins, 1697.
Baron, chapelier, Juré du Tribunal révo-
lutionnaire, 2524.
— garde de la bibliothèque du Temple, 51.
— [de Saint-Giro.ns] (Charles), juge de
paix, président du Tribunal de police
correctionnelle, 2092.
Barout (citoyen), suspect, 797.
Barra, lisez Bara (François-Joseph), hus-
sard, 1775.
Barral, détenu à l'Abbaye, 2518.
Barre (la) (Seine-et-Oisft, c""^ de Gonesse),
domicile du citoyen Trenoney, 1479.
Barré, marchand de vins, 1697.
Barreau, alias B\rout (citoyen), 2418.
Barreaux Verts (les), enseigne d'un mar-
chand de vins, 1963.
Barrenne (Joseph-Auguste de), conseiller
au Parlement de Paris, 1161.
Barrié, fermier à la Jonchère, 1063.
Barrière des Amandiers, 998.
— de Belleville, 510, 530.
— de Bercy, 1958.
— Blanche, 1043, 1696.
— Cadet, 1851.
— de Chaillot, 1469.
— des Champs-Elysées (ancienne), 1631.
— de Clichy, 2446.
— des Deux-Moulins, 1958.
— d'Enfer, 2363.
— de Fontarabie, 493.
— de la Gare, 476.
— de Rochechouart, 510.
— du Roule, 476, 1457, 1574, 1587, 1804.
— de Sèvres, 1581.
— de Vincennes, 998.
Barrières (allocations pour le service de
garde aux), 610, 980; (arrestation des
marchandises hors des), 663; (autorisa-
tion de sortir un fusil des), 1032; (dé-
fenses de laisser passer des blessés sor-
tant des hôpitaux miUtaires aux), 1645 ;
(défenses de sortir aucun fusil par les),
2008; (état double du service des), 1599;
(garde insuffisante aux), olO; (libre
entrée du charbon de bois par les), 663 ;
(motion de fermer les), 2328; (négli-
gence du service aux), 489; (ordre d'ar-
rêter les soldats arrivant sans permis-
sion aux), 2022; (ordre de favoriser les
arrivages de vivres aux), 708, 1919;
(ordre de laisser passer les bustes des
martyrs de la Liberté aux), 1840; (orgies
des gardes nationaux de garde aux),
708; (renfort envoyé lors de la sortie
du pain aux), 1065; (saisie de comes-
tibles aux), 1620; (service de garde aux),
590, 1489, 1645; isorlie du pain et des
combustibles prohibée aux), 468, 501,
510, 518, 530, 536, 556, 607, 619, 693,
1077, 1645; (surveillance exercée sur les
lailières aux), 676.
Barrois, aîné (Louis-François), libraire à
Paris, 2530.
Bar-sur-OrnainrMeuse),(l«'') bataillon de
Paris y cantonné, 413.
Bar-sur-Seine (Aube), district, 2569.
Barucand, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 1522.
Bas de filoselle, fournis à Marie-Antoi-
nette, 17; de laine pour les volontaires
(don de), 1229, 1232 ; de poil de lapin et
soie fournis à la fille de Marie-Antoi-
nette, 18; de soie noire fournis à Marie-
Antoinette, 17; de soie noire à coins
brodés, fournis à la fille de Marie-Antoi-
nette, 18.
Baselaire (Christophe), suspect, 1465.
Basire (Claude), député de la Côte-d'Or à
la Convention nationale. 254, 309, 310,
312, 316, 465, 960, 1096, 1187, 1299,
2199, 2247, 2518.
Basire La Coudraye, médecin, 1818.
Basset (Jean-Baptiste), perruquier, 106,
108, 109, 141.
I
686
tABLË ALPHABÉTIQUE
Basset, marchand d'estampes, rue Saint-
Jacques, 1480, 1493, 1513, 1S48, 1807.
Bast (baron de), lisez Batz, 2550.
Bastian (citoyennes), suspectes, 1441.
Bastien, commissaire de la section Pois-
sonnière, 2200.
Bastille (arrestation de Henry, vainqueur
de la), 1427; (blessures reçues lors de
la prise de la), 288; (dilapidations lors
de la démolition de la), 1402; (Dubuis-
son, présent à la prise de la), 2652;
(Olympe de Gouges menacée de la),
815; (Poupart-Beaubourg-, vainqueur de
la), 1733; (vainqueur de la^ à l'armée de
la Moselle, 2259.
Bastinet, commissaire en Belgique, 2013.
Bataille de Fontenoy, 288.
Bataillon (Simon), canonnier de l'armée
révolutionnaire, 1107.
Bataillon de Muffling, 2501.
— de Paris (l^*"), cantonné à Bar-sur-Or-
nain, 413.
Bataves (Adresse aux), par Anacharsis
Clools, 2495.
Bateau de vin (sauvetage au port au vin
d'un), 1620, 1808.
Bateaux de poisson (service d'ordre près
des), 1802.
Batexky (Marie-Anne Gérard, veuve), 1880.
Bâtons dits de Constitution (quidams armés
de), 2404.
Batte, jardinier, 1611.
Battellier (Jean -César), député de la
Marne à la Convention nationale, 351.
Batz (Jean-Pierre-Louis, baron de) , ex-
Constituant, conspirateur, 142, 517, 528,
2410, 2414, 2423, 2431, 2432, 2660-2670.
Bauchekon-Prouçay, ancien seigneur et
privilégié, 1941.
Baucheton (François), député d'Issoudun
à la Constituante, 1157.
Bauj), prisonnier de la Force, 761.
BAUDEMEiNT, Secrétaire - greffier de la com-
mune de Thiais, 1775.
Baudlx (Pierre - Charles -Louis) , commis-
saire aux Archives nationales, 160.
Baudot (Marc-Antoine), député de la Côte-
d'Or à la Convention nationale, 356, 357,
878.
Baudouin (François -Jean), imprimeur de
,1a Convention nationale, 289, 765.
— (citoyen), rue de Bondy, 1289.
Baudra, membre du Comité révolution-
naire de la section de l'Indivisibilité,
lui.
Baudrais (Jean-Baptiste), administrateur
au Département de Police, 70, 82, 83,
86, 94, 366, 4;il, 813, 818, 2457, 2667.
Baulard, parfumeur, 1577, 1595.
Bault (citoyen), concierge de la Concier-
gerie, 145, 166, 175, 177, 842, 884, 918;
concierge de la Force, 2284, 2630.
Baunelle, fruitier, 1603.
Baurez, alias Borez (Maurice et Jean-Bap-
tiste), marchands d'argent, 1807, 1813.
Bavelier, gendarme, 2237.
Bax (François), secrétaire commis du Co-
mité de sûreté générale, 90.
Bavard (François-Edme), inspecteur du
Garde-Meuble, 1036, 1407.
— (Louis), commandant de la force armée
de la section du Contrat-Social, 1191.
1475.
— commissaire des corps administratifs
de Sens, 2559.
— inspecteur de police, 2412.
Bayeau (femme), 1407.
Bayeux (citoyen), lisez Batllieux, 2005.
Bayeux (Calvados), fermier de l'évêque,
1334.
— maisons du citoyen Jean, 1634.
— mission de Feneaux, commis du Co-
mité de sûreté générale, 531.
Bayle (Moyse), membre du Comité de sû-
reté générale, 181, 182, 960, 1044, 1096,
1105, 1565, 2516.
Bayonne (Basses -Pyrénées), inspecteur
des subsistances, 1138.
— lieu de naissance de Pereyra, manu-
facturier de tabac, 2510.
Bazeler (chevalier de), 1056.
Bazire (Marie), habitant à Chaillot, 1257.
Beau, marchand de vins, 1644.
Beaucage, détenu à la Force, 1664.
Beaucaire (Gard), commune, 281.
Beaucamp, ex-religieux bénédictin, 344.
Beaucourt, citoyen de Rouen, 1951.
Beaudami, membre du Comité de surveil-
lance de la section des Tuileries, 724.
Beaufils, secrétaire de l'Assemblée géné-
rale de la section du Contrat-Social,
2156.
Beaufort (femme), correspondante du chc-
vaher de Coigny, à Paris, 1304.
TABLE ALPHABÉTIQUE
657
— (femme), habitant à Versailles, 2030.
— (citoyenne), femme de chambre de la
dame Douet, 972.
Beaufremont (Vosges), commune, 1430.
Beauhaiinais (Marie-Anne -Françoise Mou-
chard, dite Fanny, comtesse de), 2489.
Beaujeu (Haule-Saône), Comité de sur-
veillance, 1975, 1983.
Beaujolais (Alphonse-Léodegar, comte de),
troisième fils de Philippe-Egalité, 356.
Beaulieu, près de Loches (Indre-et-Loire),
résidence de l'amie du député Manuel,
445.
Beaumarchais (Pierre-Augustin Garon de),
462, 1959, 1980.
Beaumé, habitant de Blérancourt, 485.
Beaumetz (Bon-Albert Briois de), ex-député
d'Arras à la Constituante, 1050, 1889.
Beaumont, architecte, de la section des
Amis-de-la-Patrie, 1634.
— (citoyen), suspect, 2490.
Beaune (citoyenne), habitantà Saint-Cloud,
562.
Beaure&ard (époux), de la section des
Tuileries, 1572.
Beausire (Jean-Baptiste-Toussaint), pro-
cureur de la commune de Choisy-sur-
Seine, 2374.
Beauvais (Oise), Comité de salut public,
483.
— étape d'officier et feuille de route à
destination de cette ville, 2328.
Beauvais [de Préau] (Charles-Nicolas), dé-
puté de Paris à la Convention nationale,
1210, 1215.
Beauvais dans les fers, hymne du citoyen
Lethyas, 1215.
Beauvalet (Jean), marchand de vins trai-
teur, 1659.
Beavette (citoyen), détenu à la Bourbe,
1170.
Bec-d'Ambcz, nom révolutionnaire du
département de la Gironde, Comité de
surveillance révolutionnaire du dépar-
tement, 1007.
Bec-Heilouin (Eure), dépôt des remontes,
2251.
BixARD (Joseph-François), membre du Co-
mité de surveillance de la section Popin-
court, 1524.
Béchou-Darquin, détenu en la maison d'ar-
rêt de Popincourt, 1311.
T. X.
Begquet (citoyen), 661.
Beduin (^Marguerite Aubert, dite), femme
publique, 1857.
Béer, officier municipal de Metz, 2501.
Beffara (Louis-François), commissaire de
police de la section du Mont-Blanc, 2254,
2308, 2320.
Beffroy de Reigny (Abel), dit le Cousin
Jacques, littérateur et auteur drama-
tique, 682, 1062, 1554.
— (Louis-Etienne), député de l'Aisne à la
Convention nationale, 682.
BÉFORT (citoyen), suspect, 631, 770, 1022.
Begassen du Rox, rue de Mézières, 1464.
Begat (Pierre), invalide pensionné, 1191.
Belfort, négociants commissionnaires,
1577.
Belges {Adresse aux), par Anacharsis
Cloots, 2495.
— (Comité des), 2013, 2017.
— (André), membre de l'Assemblée des),
1568.
Belgique, commissaire, 2013.
— commissaire ordonnateur en chef, 2271,
2275, 2279, 2291, 2303, 2321.
— commissaires du Conseil exécutif, 2339.
— consul d'Espagne à Ostende, 2275.
— dépêches envoyées par Dumouriez, 458.
— garde magasin, 1637.
— mission deProly etPereyra,2423, 2652.
— pays d'origine de Cloots, 2500.
— prêtre, 2013.
— retraite des troupes françaises, 2233,
2271, 2272, 2321, 2451.
— révolution (première), 2430.
— traitement infligé aux volontaires par
Dumouriez, 2612.
Belgoder (Mélanie Legrand-Beauvillier,
femme), 1513, 1526, 1534, 1556, 1597,
1807.
Belgy (citoyen), délateur, 1908.
Belhomme (Jacques), directeur d'une mai-
son de santé, 639, 971, 1306; (détention
de Delessert, banquier, chez), 1306; (dé-
tention de Giambouce, banquier, chez),
1312; (détention de Sabatier et Desprès
chez), 1529.
Beliebs, suspect, 1530.
Bellechasse (magasin de), 1972.
Belledame (Joséphine), fille de comptoir
chez un épicier, 2526.
Bellenger (citoyen), 1694.
42
658
TABLE ALPHABÉTIQUE
Belleville (Marie), femme de Delvincourt,
émigré rentré, 1251.
Belîeville-la-Montagne, Comité de sur-
veillance révolutionnaire, 320, 2143;
— domicile de Delage, 1513.
— municipalité, 319, 320, 586, 2143.
Belltau, vétéran soigné à l'Hospice de
l'Humanité, 1574.
Belval, suspect d'émigration, 1629.
Belville (citoyen) correspondant du cons-
pirateur Proly, 2444.
Belzunce (Louis- Antonin, comte de),
948.
Benabers, ancien procureur au Parlement
de Toulouse, 575.
BÉNARD, imprimeur à Paris, 1948, 1963,
1972, 1983-1985.
Bénédictins (maison d'arrêt des), 1646.
BÉNIT (l'abbé), ex-curé de Presles, 469.
Benoist ou Benoit, ami de Proly, 777, 2410,
2414, 2423, 2431.
Benoît, citoyen suspect de la section du
Mont-Blanc, 1348, 1377.
— commandant de la garde nationale de
Chalon-sur-Saône, 1408.
— commissaire du Conseil général de la
Commune, 24.
— (Louis Cattin, dit), sous-lieutenant au
103e régiment, 1687.
Bentabole (Pierre), député du Bas-Rhin à
la Convention nationale, 2423, 2430,
2449.
BÉRANGER (comtesse de), 652.
— (vicomte de), 657.
BÉRAUD (Jean), ingénieur géographe, em-
ployé au Dépôt général de la guerre,
2349.
— observateur de police, 1253,1264, 1274,
1284.
Berceau, marchand de vins, 1281.
Bergeon, premier chef du bureau de Liqui-
dation, 1956.
Berckem (citoyen), 2511, 2515.
Bercy, commune, 308, 2182.
— conseil général de la commune, 222.
— place d'armes, 222.
— Société populaire, 308, 2182.
— suicide, 2009.
Bérenger, suspect, 1546.
Bereyter (Jean-François), marchand de
tableaux, banqueroutier, 2327, 2328,
2333.
Bergain, aîné, procureur syndic du dis-
trict du Faouet, 218.
Berge, procureur gérant de l'union des
héritiers Blin, à Saint-Domingue, 910.
— (citoyen), 2653.
Berger, adjoint aux adjudants généraux de
l'armée révolutionnaire, 2544.
— tenant la maison garnie du Point du
Jour, 2033.
Bergerat, citoyen de la section de Marat,
2369.
Bergeret (citoyen), 1943.
Bergeron, employé dans les bureaux du
ministère de l'intérieur, 475.
Bergues (Nord), commissaire des guerres,
1606.
— district, 962, 1007.
Berlier (Thomas), député de la Côte-d'Or
à la Convention nationale, 1756, 1757,
1762.
Berlin (Prusse), individu originaire de
cette ville, 1075.
Bernard (Clément-René), membre du Co-
mité révolutionnaire de la section des
Droits-de-l'Homme, 2626.
— (François), ex-huissier priseur au Par-|
lement, 1310.
— (Jeanne-Antoine), femme deDescombes,]
secrétaire greffier de la section desDroitsj
de l'Homme, 2621, 2628.
— (Michelle), femme Leroy, marchand de|
vins, 2276.
— capitaine de la 9® compagnie de la sec-
tion de Bonne-Nouvelle, 2394.
— ex-premier huissier du Parlement de]
Paris, 704, 1318, 1602, 1817.
— libraire, rue des Sept-Voies, 1063.
— ex-secrétaire du prince de Salm-Salm,j
408.
— (citoyen), rue de Richelieu, 1472.
— (citoyenne), détenue à Sainte-Pélagie,
1345.
— (citoyenne), habitant rue Taitbout, 1556,
1581, 1586, 1597.
Bernardin (fonctions ecclésiastiques abdi-
quées par un religieux), 339.
Bernay (Eure), district, 2251.
Bernus, secrétaire de la Société populaire
dite du Bonnet-Rouge de la section des
Champs-Elysées, 1506.
Berny (Seine), visite de la malle de Tou-
louse à la poste, 965.
TABLE ALPHABÉTIQUE
659
Berry, garçon de bureau du Comité de
salut public du Département, 1085.
Bertaux (Marie-Anne Jourdain), femme de
charge à Vaugirard, 1017, 1025, 1356,
1366, 1376, 1388, 1683, 1826.
Berteghe, suspect, 791.
Bertels (Louis-Gharles-Félix), notaire à
Paris, 1355, 2023.
Berteuy (citoyen), détenu à Sainte-Pélagie,
1275.
Berthaut de la Villeurnois aliàs Berthelot
DE LA Villeurnoy, cx-capitainc de cava-
lerie, 1271, 1333.
Bertheltn (femme), compromise dans un
commerce d'objets obscènes, 1697, 1702.
Berthold, nom pris par Proly, 2444, 2445.
Berthollet, aîné et jeune, huissiers de la
Convention nationale, 729.
Berthomier (Jean-Baptiste-Jacques-Philip-
pe), imprimeur de la section des Gravil-
liers, 1739, 1740, 1743-1745, 1747, 1748,
1750, 1751, 1753.
Berthon (citoyen), suspect, 1372.
Bertier, marchand de vins, 1381.
Bertier Béti (comte), 1989.
— garde du corps, fils du précédent, 1989.
Bertin (Henri-Léonard-Jean-Baptiste), an-
cien ministre, 1278.
— homme d'affaires du conseiller Ygé La
Bletonnière, 1488, 1493.
— (madame), marchande de modes, 17, 32.
Bertran, agent du duc de Montmorency,
1681.
— (citoyen), détenu aux Madelonnettes,
1586.
— (Louise), veuve Cas, 1484.
Bertrand (l'abbé Henri-Grégoire), conseil-
ler au Grand Conseil, 1346.
— commissaire des guerres, 1855.
— officier au régiment Royal- Champa-
gne, fils du précédent, 1855.
— maire de Clichy, 2142.
— marchand à Saint-Ulphace, 1609.
— citoyen de la section de la Fontaine-
de-Grenelle, 1800, 1953.
— prétendu agentdupouvoirexéculif, 1911.
Bertrand et Langlois à leurs concitoyens des
déparlements méridionaux, libelle, 1911.
Bertrand de Molleville (Antoine-François),
ancien ministre de la marine, 1346.
Bery, colporteur, 1543.
— (J--J.)? religieux sécularisé, 325.
Besançon (Doubs), chanoine, 966.
— club des femmes (suppression du), 2634.
— comité de surveillance, 1975, 1983.
— commandant (marquis de Toulongeon),
1325.
— convois d'artillerie, 596, 748.
— habitants, 2634.
— lieu de naissance de Descombes, com-
missaire pour l'approvisionnement de
Paris, 2553, 2642.
— lieu d'origine de Momoro, administra-
teur du Département de Paris, 2373.
— Parlement (avocat général au), 2026 ;
(conseiller au), 1296, 2026.
— Société populaire, 2633.
Besançon (Marie-Agathe), femme d'André-
Antoine Girardot, citoyen de la section
• de Brutus, 932.
Besançon (marquise de), 1677.
Bétail pour l'approvisionnement de Paris,
1801.
Bethelni (citoyenne Vuffet, veuve), 1336.
Beths, négociant de Gand, 2013.
Betremieux, inspecteur de Police, 372, 2661,
2665.
Betterave (vin coloré avec de la), 1649.
Beurnonville (Pierre de Riel de), général,
ministre de la guerre, 583.
Beurre (abandon à la Villette de), 1007;
(accaparement et revente du), 1864, 1872;
(excitation au pillage des voitures de),
1929; (vente ou distribution dans le jar-
din des Cordeliers de), 2276 ; fourni au
Temple, 41.
Béville, commissaire de la commune de
Gentilly, 517.
Beyerlé (Jean-Pierre-Louis), commissaire
général des Monnaies, 742.
— jeune, premier commis de l'administra-
tion des Monnaies, frère du précédent,
742.
Beysser (Jean-Michel), général de brigade
à l'armée de l'Ouest, 877, 880.
— médecin, détenu à l'Abbaye, 2518.
Bezancy (citoyenne), femme Mezeray, 1449.
Bezard (François-Siméon), député de l'Oise
à la Convention nationale, 1705, 1769,
2055, 2085-2087, 2090-2092, 2094, 2096-
2098.
— (Jacques), banquier, J288, 1560.
Bible de Gutemberg, 2484.
Bibhothèque du prince de Condé, 687.
660
TABLE ALPHABÉTIQUE
Bibliothèque de Desvoyes, secrétaire de
l'ex-ministre Bertin, 1280.
— des Jacobins Saint-Honoré (Société fra-
ternelle des deux sexes siégeant dans la),
2129.
— nationale (Ghamfort, bibliothécaire de
la), 1573; (don patriotique d'un employé
de la), 290; (Girey-Dupré, sous-garde des
manuscrits à la), 878, 879, 881.
Bibliothèques nationales (employé aux),
1208.
Bicêtre, administrateurs de la maison, 483.
— commissaires y envoyés, 1805.
— détention de Lucas, épicier détaillant,
1595; détention de Musquinet, dit La-
pagne, 659.
— (division entre la commune de Gentilly
et), 783.
— incarcération du citoyen Morel, de la
section du Bonnet-Rouge, 1633.
— internement d'Osselin, député, 2297.
— patrouilles sur le chemin de Paris,
952.
— transfèrement du curé Legrand, détenu
aux Madelonnettes, 771.
— volontaire y traité d'une maladie de
peau, 979.
BiDERMANN (Jacqucs), banquier, 1545, 1865,
1880, 1960.
Bidet de basane rouge fourni à Marie-An-
toinette, 84.
BiEssE, valet de chambre de M. de Juigné,
archevêque de Paris, 609, 617, 1319.
— (citoyenne), veuve Lecouteux, 1376.
BiESTAi, secrétaire-greffier du Comité civil
de la section de la Réunion, 2015.
Bièvre (moulin de l'Hôpital sur la rivière
de), 2620.
Bîévres (Seine-et-Oise), habitant de la
commune, 1834.
— habitation de Lorimier de Chamilly,
père, 1693.
BiGEOT (Claude) mercier, 2238.
BiGNON, ancien secrétaire du procureur
général Fleury, 1804.
Bigot de Préameneu (Félix-Julien-Jean), dé-
puté de Paris à l'Assemblée législative,
1961.
Biqoure, cordonnier à Bondy, 701, 716.
Bijouterie (commerce de), 1007.
Bijoux dOlympe de Gouges au Mont-de-
Piété, 840; enfouis aux Incurables (re-
cherche de), 1942; enfouis chez Amonin,
payeur des rentes, 1014; saisis chez le
duc de Cossé à Moussy, 794.
Bilhen, dit LA Breteche, 1368.
Billard (honneur respectif de deux com-
munes joué au), 1644.
Billard (François), marchand de vins, 1819.
Billardon (Louis), marchand de vins, 1689.
Billaud-Varenne (Jacques-Nicolas), mem-
bre du Comité de salut public, 156, 157,
1182, 2210, 2410, 2437, 2521.
Billaudel (Jean -Nicolas), instituteur à
Vincennes, 1787.
Billaut (François -Germain), officier de
gendarmerie à Passy, 2405.
Billet dans un œillet remis à Marie-Antoi-
nette, 88, 90, 104, 113, 146, 147.
Billets remis par Jobert, officier munici-
pal, à Marie-Antoinette, 121.
— de la banque d'Angleterre (contpefaçon
des), 2451.
— de faveur (directeurs et acteurs rendus
responsables des), 1480.
— d'hôpitaux (faux), 1154.
Billion, chef du fédéralisme dans l'Ain,
1647, 1811.
BiLLY (citoyen), notable, 2566.
BiNET (Jean-François), au service de Bioche,
père, rue Saint-André-des-Arts, 2533.
BiNOT, tonnelier et marchand de vins, 644,
1590.
BioGHE, fils (Charles-Jean-Baptiste), artiste
à Paris, 2531.
— père, commerçant, 2533.
BiRON (Armand-Louis de Gontauï, duc de),
général de l'armée d'Italie, 350, 2252;
(aide de camp du général), 608.
Biset, procureur de la commune de Ton-
nerre, 1962.
BissY (citoyennes), mère et fille, 719.
BiTAUBÉ (Paul-Jérémie), humaniste, et Ma-
rie-Louise Jourdain, sa femme, 503.
BizARD, suspect, 1905.
BizET, auteur d'une pièce sur la prise de
Toulon, 1220.
Blamard, citoyen suspect, 1420.
Blaisel de la Neuville (Antoine-Joseph
du), ex-lieutenant général des armées,
1453.
Blâme infligé à Amar, membre du Comité
de sûreté générale, 1866; au commis-
saire de pohce de la section de Popin-
TABLE ALPHABÉTIQUE
661
court, 1870; aux rédàcieurs delà. Feuille
du salut public, 544.
Blanc, .bourgeois de Fribourg, 1642.
Blanchard (Antoine), secrétaire en chef
du Comité de la guerre, 1970.
— (Antoine-Joseph), capitaine au 102^ ré-
giment d'infanterie, 1955.
— (Henry-Catherine) concierge de la mai-
son d'arrêt de Picpus, 2282.
— (Paulin), tonnelier, homme de con-
fiance de Desfieux, marchand de vins
de Bordeaux, 2460, 2469.
— (Pierre), commissaire ordonnateur à
Mayence, 780.
— apothicaire du Temple, 52.
— suspect, 598.
— (veuve), 2382.
Blanchelandk (Louis-Phihbert Rouxel de),
gouverneur des îles de Saint-Domingue,
913.
Blanchissage du linge de Marie -Antoi-
nette, 8, 34, 43, 53, 55, 66, 84.
Blanchisseurs (pain saisi à la barrière du
Roule dans des voitures de), 476.
Blanchisseuses tolérées dans les armées
(nombre réglementaire de), 2233.
Blaque, défenseur officieux, 2517.
Blandy (Seine-et-Marne), individu origi-
naire de cette localité, 1892.
Blavette (Alexandre -Athanase Clément
de), ex-conseiller au Parlement de Pa-
ris, 712.
Blé (incendie à Longjumeau d'une meule
de), 1039; (prélèvement dans le district
des Andelys de), 322; (prétendue abon-
dance de) à Paris, 2560; destiné à Paris
(arrestation en route de), 517.
Blérancourt (Aisne), cures du canton, 485.
— notaire, 485.
Bléru, citoyen de Gentilly, 1631, 1644.
Blés (magasins de Provins remplis de),
2580; (maraudeurs coupant pour la
nourriture des lapins les), 1976, 2022;
(mouture des), 2573, 2585; accordés à la
commune de Passy (payement des), 2399 ;
achetés à Provins pour le district de
Bar-sur-Seine, 2569; délivrés à la com-
mune de Sens à cause du passage des
Mayençais, 2570; réquisitionnés dans le
département de Seine-et-Marne pour
Paris, 2559, 2568.
Blessé (officier prussien déserteur), 2501;
à Montargis par le peuple (Manuel), 431-
437.
Blessée lors de l'affaire du Champ de
Mars (blanchisseuse), 413.
Blessés (abus résultant de l'exhibition de
faux militaires), 1154; (maison de jeu
fréquentée par des soldais), 1964; (pré-
sence à Paris de volontaires), 748; éten-
dus sur la paille dans les rues (poursuites
contre les faux), 1963, 1965; sortant des
hôpitaux militaires (absence indéfinie
des), 1645.
Blessure d'Olympe de Gouges par suite
d'une chute, 823, 831.
Blessures (défenseurs de la République
couverts de), 2118.
Blet (citoyen), suspect, 1694.
Blétry, négociant commissionnaire à Bel-
fort, 1577.
Blin (héritiers) à Saint-Domingue, 910.
Blois, indignation y provoquée par la dé-
couverte de la conspiration d'Hébert,
2052.
Blond, marchand mercier, de la section
du Muséum, 1561.
Blondeau (Pierre), gendarme à cheval, 2299.
Blondel (Jean), avocat, détenu à Saint-
Lazare, 1633.
Blondin (Nicolas Mousson, dit), domestique
de Bailly, 421.
Blot, journalier à Saint-Ulphace, 1609.
Bo (Jean-Baptiste-Jérôme), député de l'A-
veyron à la Convention nationale, 1812.
Bochart de Saron (Jean-Baptiste-Gaspard),
premier président du Parlement de Pa-
ris, 1515.
BocHAUx, concierge de Sainte-Pélagie,2302.
Bogqcet (citoyenne), 1451, 1462, 1513, 1526.
BoDsoN (Joseph), membre du Conseil gé-
néral de la Commune, 40.
BoDTiN (veuve), habitant à Paris, 957.
Boileau, épicier, 1384.
BoiLLOD, négociant, 989.
Bois de chauifage (accaparement à Passy
de), 492; (arrestation à la barrière de
Belleville de 2 voies de), 510: (arresta-
tion de commissaires allant à la provi-
sion de), 1439; (bons des Comités révo-
lutionnaires pour la délivrance du), 784;
(dépôt à l'Ile Louviers de), 1463; pour
la préparation du salpêtre (emploi de),
1638; (interdiction de la sortie par les
662
TABLE ALPHABÉTIQUE
barrières du), 518, 530, 536, 619, 1077;
(ouvriers employés à l'approvisionne-
ment de Paris en), 2619; des corps de
garde (payement du), 590; (transport
onéreux du), 1434; se trouvant dans les
maisons des suspects (vente publique
du), 1511, 1553.
Bois de marine (fournisseur des), 1900.
BoisBERNiER (Frauçois Gigot-), ex-grand vi-
caire et chanoine de Sens, 1852.
Bois-Ghollet, ex-grand vicaire de l'évêque
de Nantes, 2025.
BoiscHUT, membre du Comité de surveil-
lance de la section Le Peletier, 1371,
1944.
BoisDENEMETz (citoyeune), 1167, 1335.
Bois-GuYON (Gabriel-Nicolas-François), ad-
judant général aux armées des Côtes de
Brest, 877, 880, 882-885.
BoiSMARAT, agent du Comité de sûreté gé-
nérale, 1128, 1590, 2001, 2004, 2006.
BoissAY (citoyen), commissaire de l'armée
révolutionnaire à Lyon, 2236, 2259,
2260.
Boissettes (Seine-et-Marne), résidence
de la citoyenne Langeron, 1417.
Boisson (citoyen), propriétaire de titres
se trouvant dans les papiers de Julien
de Toulouse, 1652.
Boissy-sous-la-Montagne, nom révolu-
tionnaire de Boissy- sous- Saint- Yon
(Seine-et-Oise), maison de campagne de
Bernard, ex-huissier du Parlement, 1345,
1586.
Boissy-sous-Saint-Yon (Seine-et-Oise) ,
résidence de Bernard, ex-premier huis-
sier du Parlement, 704.
Boîte à pétitions, placée à la porte du Co-
mité de sûreté générale, 603.
— d'ivoire avec miroir, à Marie-Antoi-
nette, 69; d'or donnée au libraire Tou-
lan par Marie-Antoinette, 143.
BoiTEL (citoyen), suspect, 1076, 1143.
Boîtes garnies en or (saisie de), 1240.
Boitte de Bighemont, suspect, 769.
BoLARD, jeune, aliàs Baulard, parfumeur,
1316.
BoMPARD (Benoît), employé à la Trésorerie
nationale, 2439.
— (François), ancien domestique, faisant le
commerce des tableaux, 2416-2419, 2429,
2431, 2433-2435, 2439, 2440, 2451, 2454.
BoNAFONT, ex-grand vicaire de Toulouse,
1989.
Bondy (Seine), habitant, 701.
— maison de campagne de M°^« de Crussol-
d'Amboise, 336, 337, 576.
BoNENFANT (citoyeune), 1994.
BoNFANT (Angélique - Catherine Boirry,
femme), femme de chambre de M™'
d'Hervilly, 1293, 1329.
Bonhomme, détenu à Sainte-Pélagie, 2285,
2288, 2305.
Bonjour (Paul), adjoint au ministre de la
marine, 1407, 1460.
— neveu, employé dans l'administration
de la marine, 1407.
— commissaire du Comité de sûreté gé-
nérale, 1559, 1860, 2024.
BoNNECARRÈRE (Guillaumc de), directeur au
ministère des Affaires étrangères, 1448.
Bonnet (Claude), miroitier, 2342.
— dénonciateur, 1293.
Bonnet rouge pour Louis XVII (achat de),
44; (femmes révolutionnaires voulant
imposer à toutes les femmes le), 640,
641, 643.
— de la liberté (juges du Tribunal du
2« arrondissement portant le), 2159.
Bonnet de la Liberté (enseigne du), 2509.
Bonnetat (citoyen), détenu dans la maison
La Rive, rue Saint-Dominique, 1406.
Bonnets à poil surmontés d'écarlate (qui-
dams porteurs de), 2404,
— des grenadiers de la Convention (peuple
détestant les), 1794.
— de linon fournis à Marie-Antoinette,
17, 34, 55.
Bonneuil-sur-Marne (Seine), Comité de
surveillance, 1863, 1869, 1993,2002,2007.
— maison du marquis de Senonne, 1830,
1836, 1894,
BoNNEUiL (André-Charles-Louis Chabenat
de), président au Parlement de Paris,
2001.
Bonne VAL (André, vicomte de), maréchal
de camp, 1128, 1621.
Bonnevie, brigadier de gendarmerie, 2244.
Bonne ville (François), imprimeur en taille-
douce, 2381.
— ■ (Nicolas de), publiciste, 1258, 1261.
— peintre, 2250.
— ancien secrétaire deBalainvilliers,1036.
Bonnikres (Alexandre -Jules -Benoît de),
TABLE ALPHABÉTIQUE
663
k
homme de loi, agent du comte d'Artois,
1960.
BoNNissART, président de la Société popu-
laire de Moret, 1214.
BoNNOT (Jean-Baptiste), officier municipal
de Versailles, 2420.
Bon Pasteur, magasin d'habillement et
d'équipement des armées, 949, J234.
Bons de papier émis par les limonadiers
et marchands, 487, 488.
BoNTEMPS, commissaire de la section des
Gravilliers, 2064.
— secrétaire-commis du Comité de sûreté
générale, 1341, 1642, 1655, 1657, 1672,
1680, 1806.
Bordeaux (Gironde), cavalerie contre-
révolutionnaire, 1600.
— clerc de notaire, 894, 895, 902.
— Club national, 1600.
— cocarde y prise par Pereyra, 2509.
— discordes intestines, 2230.
— (entrepôt de vins de), 421.
— forces départementales envoyées à Pa-
ris, 457.
— individus originaires de cette ville,
2029, 2468.
— marchand de vins, 2468, 2469.
— mission secrète de membres du Comité
révolutionnaire parisien de la section
de l'Unité, 1116.
— Parlement (président au), 1606.
— prisons, 877.
— représentants en mission, 877, 878, 895.
— suspects en arrivant, 1867.
— vins envoyés à l'archevêque de Paris,
528, 533.
Bordeaux (citoyenne), 2441.
BoREL (Jacques-Jean), sous-lieutenant d'ar-
tillerie de l'armée révolutionnaire, 2547.
— négociant, 1906.
BoREz, aliàs Baurez (Maurice), ancien do-
mestique, 1662, 1667, 1673, 1807.
Bosc [d'Antie] (Louis-Augustin-Guillaume),
tuteur de la fille du ministre Roland,
392, 404, 405.
Bosgary (Jean -Marie), banquier, adminis-
trateur de la Caisse d'escompte, 1887.
— DE Villeplaine (Jcau), agent de change,
ex-commandant du bataillon des Filles-
Saint-Thomas, 1887.
Bosquet, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 1380, 1642, 1654.
Bosset, archiviste de la Société des Jaco-
bins, 617.
Bossu, ingénieur, 1102.
BoTARD, marchand de vins, 475.
BOTOT DU Mesnil (Jacqucs-Maric), lieute-
nant-colonel de la gendarmerie près les
tribunaux, 88, 90, 94, 173, 2106, 2212,
2232, 2237, 2244.
BoTz, membre du Comité révolutionnaire
de la section des Marchés, 124.
BouBON, membre du Comité révolution-
naire de la section de la Montagne, 1708.
Bouche (Charles), libraire, Maison Egalité,
1480.
Boucher (Athanase-Jean), commissaire de
la Comptabilité, 421.
— (Augustin-Joseph), huissier-audiencier
du Tribunal révolutionnaire, 167.
— (Jean -Louis), citoyen de Paris, rue
Saint-Lazare, 2536.
— (Pierre), agent de change, 2418, 2421-
2423, 2430.
— habitant de Farcy, 408.
— lisez DuBOUGHET, représentant du peu-
ple, 416.
— d'Auvergne, commandant du l»"" ba-
taillon de la 5« légion de la garde na-
tionale, 1623, 1636.
Legrand (Charlotte-Radegonde), sœur
de Jean-Louis Boucher, 2536.
René (Antoine - René), membre du
Conseil général de la Commune, 5.
Boucheries des armées (vaches pleines
abattues dans les), 2233.
Boucherolle, chevalier de Saint -Louis,
1162, 1163, 1271, 1282, 1414.
Bouchers (abus dans la distribution de la
viande commis par les), 1639; (bonnes
républicaines chargées de la police aux
portes des), 1794; (réglementation delà
vente des suifs par les), 1026; (répri-
mande du Comité de salut public du
Département aux), 1673, 1689; (vente
clandestine de viande par les), 1673,
1675, 1676, 1683, 1684.
Bouches- du -Rhin (département des),
2480, 2486.
Bouches -du -Rhône (département des
Bouches-du-Rhin pour faire pendant à
celui des),' 2486; (Barbaroux, député
des), 367; (Lauze-Deperret, député des),
362.
664
TABLE ALPHABETIQUE
BoucHESEiGHE (Jeaii-Bapliste), maître de
pension, place de l'Estrapade, 1369.
BoucHET (Jean-Baptiste), membre du Co-
mité révolutionnaire de Passy, 2408.
— ex-chevalier de Saint-Louis, 1057.
Bouchot, suspect, 1085, 1090.
BoucHOTTE (Jean-Baptiste-Noël) , ministre
de la guerre, 2216, 2237, 2307, 2310,
2321, 2325, 2329, 2338, 2556.
BoUDEViLLE (citoyen), suspect, 2001.
BouDGOusT (Jean-Honoré), secrétaire du
Comité de surveillance de Passy, 2403,
2408.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section du Mail, 562, 1627.
BouDOT, agent de M°^® de Lauraguais, 1012.
BouDRY DE Charchissac, cx-noblc, 2026.
Boues de Paris (dépôt sur les routes des),
602.
BouÉ, gendarme du département du Gers,
1000.
BouFFART, ex-grenadier du bataillon des
Petits-Pères, 966.
Bouffé-Beauregard (citoyen), 1397.
Bougon (Charles), ex-procureur général
syndic du Calvados, 1464.
Bouille (aide de camp démissionnaire du
marquis de), 1061.
BouiLLEROT (citoyenne), suspecte, 1921.
Bouillon rafraîchissant fourni à Marie-
Antoinette, 85.
BouiN, gendarme des tribunaux, 2324.
BouLAiNviLLiERS (Anne-Gabriel-Heuri Ber-
>fARD de BouLAiNviLLiERS, marquis de),
1451, 1493, 1513, 1572, 1587, 1591.
Boulanger (Servais-Baudoin), général de
brigade, commandant en second de
l'armée révolutionnaire, 2201, 2269, 2283,
2285, 2288, 2295, 2304, 2329; membre
du Comité de salut public du Dépar-
tement, 1997.
— principal employé de la maison d'hor-
logerie Bréguet, 1796.
— membre du Comité de surveillance de
Vaugirard, 1017, 1025, 1885.
— secrétaire général de la Société des
Hommes révolutionnaires du 10 août,
2165.
— secrétaire-greffier de la municipalité
d'Issy-l'Union, 1025, 1047, 1064, 1085,
1090, 1098.
Boulangers (attroupements aux portes des),
476, 493, 510, 515, 518, 530, 536, 1872;
(bruits de disette répandus aux portes
des), 565; (défenses de faire des petits pains
de luxe aux), 607; (enrichissement des),
2564; (farines achetées aux fermiers par
les), 2561; (malheurs se produisant aux
portes des), 617.
Boulant (citoyenne), 1547, 1566, 1667.
BouLARD (Martin-Sylvestre), libraire, 1291.
BouLAY, chirurgien-major de l'hôpital mi-
litaire de Franciade, 1072, 1076.
BouLAY (président du), 1339.
Boulevard Montmartre, 2015, 2254, 2267,
2268, 2281, 2294.
— Poissonnière, 886-888, 891.
— de la Porte Saint-Antoine, 510, 1397.
— du Temple, 1468, 1513, 1534, 1541,
1597, 2000, 2224.
Boullet, auteur d'un buste de Michel Le
Peletier, 1501.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section de Guillaume-Tell, 1653.
Boullongne (Jean-Baptiste), ex-fermier gé-
néral, 1043.
— (Catherine -Jeanne Tavernier, dame),
528, 533, 535, 692.
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), con-
seil général de la commune, 238, 1603.
— individu originaire de cette ville, 1193.
Boulogne-sur-Seine (Seine), Comité de
surveillance, 1173, 1227, 1919.
— conseil général de la commune, 322.
— commissaire aux accaparements, 1919.
— commune, 483, 1090.
— habitants, 483.
— perquisitions, 1910, 1919, 1935.
— résidence de la comtesse de Narbonne,
475, 483.
Bouquet, commissaire de la section de la
Maison-Commune, 2060.
Bouqueval (Seine-et-Oise, c°^ d'Ecouen),
curé, 1061.
— domicile du marquis de Crussol, 1061.
BouQuiER (Gabriel), député de la Dordogne
à la Convention nationale, 2317.
BOUQUINVILLE, SUSpCCt, 791.
BouRBAUT, commandant en chef de la sec-
tion armée des Quinze-Vingts, 1976.
Bourbe (concierge de la maison d'arrêt de
la), 1455, 1521; détention de Beavette,
1170; détention de Bruneau, fonction-
naire public, 1326; détention du colo-
TABLE ALPHABÉTIQUE
665
nel Saint-Sernin, 1040; traiteur de la
maison d'arrêt, 2407 ; transfèrement de
LoQvet-Dubois, détenu de Saint-Lazare,
1923, 2004 ; visites du général Ronsin et
de Vincent, 2283.
Bourbier (citoyen), suspect, 1180.
Bourbonne - les - Bains ( Montcharvot ,
près de), 985.
Bourbons émigrés (mise à prix des têtes
des), 61.
BouRBOTTE (Pierre), député de l'Yonne à la
Convention nationale, 2354.
BouRDEAux (Gilbert), curé de Vaugirard,
569, 578, 1885.
Bourdon de l'Oise (François-Louis), secré-
taire de la Convention, 1230, 1238, 2046,
2229, 2276, 2285, 2288, 2290, 2314, 2334,
2341, 2333.
— (Léonard), député du Loiret à la Con-
vention nationale, 465.
— (citoyenne), attachée à M. d'Hervilly,
1293.
BouRÉE, représentant de l'Ecole nationale
républicaine de Nanterre, 2175.
BouRET (Hilarion-François-Trophirae), ci-
toyen de la section du Mont-Blanc,
1636.
Bourg, ancien orfèvre, 818.
BouRGAiN (Denis- Guillaume ), administra-
teur du Département de Paris, 508.
Bourganeuf ( Creuse), Société populaire,
216.
Bourgeois (Charles), père de l'ingénieur
Jean-Charles, 2541.
— (François-Joseph), brasseur à Suresnes,
475, 1547, 1549.
— (Jean-Charles), ingénieur, employé dans
les bureaux de la Guerre, 2276, 2343,
2348,2521, 2540-2542; commissaire du
Club des Cordeliers, 1799.
— fournisseur de bretelles et de havre-
sacs, 645, 646.
— (citoyen), détenu à l'Abbaye, 1054.
— suspect, 1917.
Bourget (le) (Seine), commune, 326.
Bourg-TEgalité, nom révolutionnaire
de Bourg-la-Reine, district, 1863.
BouRGoiN (Henry), président de la Société
fraternelle et républicaine de Lazowski,
2079.
Bourguignon, commis du Comité de sûreté
générale, 1736.
— (Jean-Baptiste Hortier, dit), cordon-
nier, 675, 686, 701, 716, 740, 1069.
— (Jean Thiboux, dit), postillon de la
poste aux chevaux, 1128.
BouRNizET (Jean-Etienne), ex-procureur de
la Prévôté de l'Hôtel, 1945.
Bourrée de Corberon (Pierre-Daniel), pré-
sident au Parlement de Paris, 1161.
Bourrier (Mammès), charretier, 2660.
— perruquier, officier de la garde na-
tionale de Pontarlier, 442.
Bourse des valeurs, 2431.
Boursier, citoyen de la section de Bonne-
Nouvelle, 2389.
Bourtibonne (citoyen), suspect, 1037.
BouscAROT, suspect, 1989.
BousiN, secrétaire-commis au bureau du
contreseing, 312.
Bousquet, boucher à Paris, 1622.
— tailleur, 35.
— détenu à la Force, 993, 1539.
— père et fils, 1159.
BoussioN (Pierre), député du Lot-et-Ga-
ronne à la Convention nationale, 1795.
Bouteiller (citoyenne), femme d'un émi-
gré, 1692.
BouTET, membre du Comité révolution-
naire de la section des Champs-Elysées,
2206.
BouTiBONNE, employé des bureaux de la
Guerre, 2312.
BouTiN, impliqué dans une distribution de
faux assignats, 568.
Boutique de libraire à la porte de la Con-
vention, 1709, 1712, 1717; sous les ga-
leries de bois au Palais-Royal, 1714, 1715.
Bouton (Antoine), cordonnier à Claye-en-
Brie, 188.
Boutrais (Marie HouzÉ, femme), détenue à
la Force, 964.
Bouïray (citoyen), détenu, 1445.
BouTRouE, défenseur officieux du ban-
quier de Kock, 2406.
BouTTELiER, président de la Société popu-
laire de Vaugirard, 2107.
BouviLLiER (Mélanie Legrand-), femme Bel-
goder, 1513, 1526, 1534, 1556.
BovE (Antoine), membre du Comité révo-
lutionnaire de la section Poissonnière,
704.
BoYD, banquier anglais, 808, 2410, 2414,
2423, 2431.
666
TABLE ALPHABETIQUE
BoYÉ, père et fils, banquiers à Paris, 2013.
BoYER (Jacques-Marie), rédacteur du Jour-
nal des spectacles, 1486.
— (Pascal), rédacteur de la Gazette uni-
verselle, 1531, 1692.
— rédacteur du journal les Annales de la
République, 1480.
BoYER d'Erlange, avocat général au Parle-
ment de Besançon, 2026.
— de Nîmes, 1408.
Brabant, projet d'invasion, 2498.
— troubles, 2420.
Brallé (Denis), procureur de la commune
de Châtenay-la-Montagne, 1140.
Brancas (Louis-Albert, duc de), 546.
— (Elisabeth-Pauline de Gand d'IsENCHiEN,
duchesse de), maîtresse de Galonné,
2666.
Branche du Pont de Saint-Maur (La)
(Seine), Gomité de surveillance, 792.
— commune, 792.
Brassard, domestique du citoyen d'Her-
villy, 745.
Brasserie de Fallois, Egré et G* à Suresnes,
475, 478, 483, 487, 609, 646, 653, 1032.
Brasseries de Paris (réquisition pour l'ap-
provisionnement de), 660.
Brasseurs contre-révolutionnaires à Su-
resnes (arrestation de), 475, 478, 483,
487, 1314.
Braut, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 552, 581, 714, 2535.
Braves des sections, appellation méprisante,
895.
Bravet (Gharles), juge au Tribunal révo-
lutionnaire, 2273, 2327, 2530, 2657.
Bray (Seine-et-Marne), grenier d'abon-
dance, 2605, 2619.
— transport de grains et farines, 2574,
2596.
Bréard (Jean- Jacques), député de la Cha-
rente-Inférieure à la Convention natio-
nale, 356-358.
Bréart, caissier de la fabrique républi-
caine de la rue Saint-Nicaise, 1629.
Brégaud (Auguste - François) , serrurier,
849, 851.
Bréguet (Abraham-Louis), horloger, 1796.
Brelut de la Grange (Louis), notaire, 1956.
Bréquigny (Louis-Georges Oudard Feudrix
de), membre de l'Académie française,
712.
Bresse (Jean-Philippe), greffier et admi-
nistrateur des Quinze-Vingts, 1598.
Brest (Finistère), adresse du district,
2055.
— frégate la Méduse, 472.
— hôpital des garde-marine, 1761.
Bretagne (comte de Thiard, gouverneur
de la), 629.
— lieu de refuge de Buzot, 382.
— maison du trésorier des Etats, 751.
Bretèche (la) (Seine-et-Oise), refuge du
chevalier de Goigny, 1304.
Bretèche (La), financier, 1368.
Breteuil (Louis-Auguste Le Tonnelier, ba-
ron de), ex -ministre, 1293; (Tienot,
intendant du baron de), 1844.
— (vicomtesse de), femme de l'ex-minis-
tre), 684, 711. ^
Breton, payeur du Département, 1770.
Breton (citoyenne Sainte-Foy, dite), cou-
turière de Marie-Antoinette, 2.
Brevets de charges de judicature, 1493.
Briache (Pierre-Adrien), perruquier, 2407.
Briançon (Hautes-Alpes), Société popu-
laire, 247. *^
Brichard (François-Romain), notaire, 1439,
1658.
Brichet (Mathieu-Jean), sous-chef de la
section des hôpitaux militaires au mi-
nistère de la guerre, 2280; membre de
la Société des Jacobins, 2208.
Bridel, détenu, 797, 1324.
Brie -Comte - Robert (Seine-et-Marne),
château, résidence du fermier général
Mercier, aux environs, 547, 558.
Brie-la-Ville, nom révolutionnaire de
Brie- Comte - Robert, détachement de
l'armée révolutionnaire, 510.
— {Grégy au-dessus de), 1486.
Briffault (Adrien-Jacques-François), com-
mandant des volontaires de la l""® réqui-
sition de la section des Piques, 196.
Brigallant, inspecteur de police, 2413,
2416, 2427, 2661, 2669.
Brigandage sur les ports au vin et au bois,
1632 ; à main armée sur la route de
Paris à Saint-Germain, 1073.
Brigands contre-révolutionnaires (patriotes
de Vaugirard qualifiés de), 1885.
Brigaudin (Ambroise), ingénieur géogra-
phe, employé au Dépôt général de la
guerre, 2349.
TABLE ALPHABÉTIQUE
667
Erigent (Jean-Antoine), agent du Comité
de sûreté générale, 1687.
Briguet, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 1842, 1856.
— suspect, 1138.
Brincard (Joseph -Guillaume), charron,
2286.
Briois, commissaire du Comité de sûreté
générale, 735.
Brion, habitant de Bagneux, 539.
— habitant de la section de l'Unité, 1952.
Brisbel, ex-garde magasin des vivres, 739.
Brissollier (Louis-François), concierge de
la maison de suspicion de la Bourbe,
2285.
Brissot (Jacques-Pierre), député d'Eure-
et-Loir à la Convention nationale, 148,
194, 198, 201, 371, 378, 381, 444, 463,
503, 625, 640, 818, 878-880, 1182, 1729,
2477, 2500, 2651; sa veuve, 1610.
Brissotins (faction des), 241, 263, 266,
2263, 2317, 2345, 2446, 2449, 2467.
Brival (Jacques), député de la Corrèze à
la Convention nationale, 877.
Brivois ou Briois, ancien soldat de la sec-
tion des Amis-de-la-Patrie, 288.
Brochet (Jean-Etienne), juré du Tribunal
révolutionnaire, 2521, 2533, 2656; mem-
bre du Club des Cordeliers, 2328.
— DE Saint-Prest (Charles), ancien maître
des Requêtes, 537.
Brochon (Marie-Jeanne-Babet), citoyenne
de la section de Guillaume-Tell, 2208.
Brochures saisies sur des colporteurs en
Normandie, 1737; contre- révolution-
naires (envoi au Cap Français de), J948,
1963, 1972; obscènes et contre-révolu-
tionnaires (saisie de), 1329.
Broglie (Charles-Louis- Victor de), ex-ma-
réchal de camp, 685, 1362, 1425, 2002.
Brossier, inspecteur de police, 2544.
Brot (Charles- Jedn- Pierre), commissaire
du district de Gonesse, 358.
Brouage (Charente - Inférieure), lais de
mer, 1851.
Brouillet, lire Breuillet (Seine-et-Oise),
habitation de Dufresne, ancien agent de
change, 1151.
Brousse (Antoine), compagnon serrurier,
847-855.
Bruges (Belgique), citoyen de cette ville,
2013.
Bruhaut (marquis de), 1189.
Bruits calomnieux (propagation de), 2019,
2020.
Brulart de Sillery (Stéphanie-Félicité Du
Crest de Saint- Aubin, comtesse de Gen-
Lis, femme de Charles-Alexis), 1418.
Brûlement d'une brochure contre-révolu-
tionnaire par l'exécuteur des jugements
criminels, 1721, 1722; du drapeau rouge
de la loi martiale dans l'affaire du
Champ de Mars, 423, 425; du journal
du Père Duchesne sur un bûcher à Pro-
vins, 2191 ; des papiers de comptabilité
de la maison de Condé, 508; de papiers
suspects, 1587; des titres de la maison
de Condé, 475.
Brulley, lire Bruslée, député de Saint-
Domingue, 19H.
Brumant (baronne de), 1090.
Brun, cordonnier, 1583.
Bruneau (Jean), officier municipal, 107.
— fonctionnaire public, détenu àla Bourbe,
1326.
Brunehaut (Marie-Antoinette, émule de),
211.
Brunel (Ignace), député de l'Hérault, en
mission dans le département de Rhône-
et-Loire, 961.
Brunet, tenant maison garnie, 1443.
Brunn (Moravie), lieu d'origine des frères
Frey, 2285.
Bruno-Lafitte, prétendu commandant de
la cavalerie bordelaise contre-révolu-
tionnaire, 1600, 1610.
Brunswick (Charles-Guillaume, duc de),
2501.
Brunyer (Pierre-Edouard), médecin des
enfants de France, 9, 52.
Bruslée (Auguste-Jean), planteur de Saint-
Domingue, commissaire de cette colo-
nie près de la Convention, 810, 921,1911.
Brute, ancien premier commis des finan-
ces, 624.
— secrétaire de la Société républicaine
de Franciade, 310.
Brutus, son nom invoqué par le Conseil
général de la commune de Choisy-sur-
Seine, 2110.
— (Joseph Henoc, dit), cocher de l'admi-
nistration de Police, 2288, 2290, 2522.
Brutus, nom révolutionnaire de Ris-
668
TABLE ALPHABÉTIQUE
Orangis (Seine-et-Oise), décès du ban-
quier Giambouce, 1941.
— municipalité, 1363.
Brutus-Ie-Magnanime, nom révolution-
naire de Saint-Pierre-le-Moulier(Nièvre),
Société populaire, 226.
Bruxelles, agent des postes, 1587.
— communauté religieuse, 2272.
— courtier, 2013.
— employé dans les finances, 2013.
— évacuation par l'armée française, 2271,
2321.
— lettres adressées de cette ville au cais-
sier des Postes, 1069; au banquier De-
Jessert, 1458.
— lieu de naissance de Proly, négociant,
2453.
— négociant, 2013.
— réimpression du Discouru sur Guten-
berg (vœu d'Anacharsis Cloots pour y
faire la), 2486.
— traite sur la mère de Proly, 2444, 2445.
Bruyère, banquier à Paris, 483.
Bruzelin (Antoine), juge du Tribunal de
police correctionnelle, 2092.
Bry-sur-Marne (Seine), assemblée gé-
nérale de la commune, 962.
— comité de surveillance, 962, 1072.
— commune, 1319.
— domicile du marquis du Fresnoy, 594,
— habitant, 609.
— perquisitions, 564, 606.
— résidence de Falcoz La Blache, 783.
BuAR, citoyen suspect, 717.
Bue (Seine-et-Oise), route, 1887.
Bûcher (citoyenne), femme d'émigré, 1695.
BucQUET (Antoine), juge de paix de la sec-
tion de la Cité, 2204.
BuGNEAu (Nicolas-Marie-Jean), architecte,
membre du Conseil général de la Com-
mune, 107, m, 112, 115, 117, 125.
Buiron-Gaillard (citoyen), 961.
Buisson (François), libraire, 1716.
— (Jean -Pierre), maître en pharmacie,
1662.
— (citoyenne), détenue à la Conciergerie,
1353.
BujEY, chef du fédéralisme dans l'Ain, 1647.
Bulles (Oise), habitants de la commune,
2482.
Bulletin du Tribunal révolutionnaire, 621,
625, 630.
BuLTÉ (l'abbé), émigré, 1566; sa mère,
1547, 1566, 1581, 1591.
BuNs, homme de confiance de la duchesse
de Lauraguais, 1559.
BuQUET ou BucQUET, survcillaut du Jardin
Egalité, 1697-1699, 1819, 1869, 1871, 1873.
BuRAMEL, fermier général, 1834.
Bureau, suspect, 652.
— de la Marée (citoyen), neveu de Cha-
milly, 1834.
Bureau d'administration du Panthéon
Français, 1950, 1978, 1995.
— des clasjies de la Marine, 1904.
— de comptabilité (commissairesdu),1269.
— de conciliation près le Tribunal du
3® arrondissement, 2187.
— de consultation des arts et métiers, 398.
— de la correspondance, 557.
— d'enregistrement des poudres et sal-
pêtres, 1808.
— de l'esprit public, formé par Roland,
377.
— des lettres chargées au grand bureau
des Postes, 1467.
— de liquidation, 947, 1271, 1861.
— de la liquidation des biens des émi-
grés, 1162, 1195.
— de police de Paris, 680.
— des procès-verbaux, 960.
— des rebuts à la grande Poste, 2379.
— des subsistances, section des Etapes,
2341, 2375.
— central des juges de paix avant le
10 août, 2237, 2555.
— général d'abonnement de la Correspon-
dance politique de Paris et des départe-
ments, 1978.
— général des Messageries, 609.
— militaire du Comité de sûreté géné-
rale, 2003.
Bureaux du Comité de sûreté générale
(augmentation du nembre des), 572 ;
pièces (égarées dans les), 766.
— de la guerre (incivisme des), 2307; de
la 6« division de la guerre, 2306.
Burette (demoiselle), dite Grandmaison, ac-
trice de la Comédie-Italienne, 2666.
BuRGUET La Place (citoyenne), femme do
l'émigré La Place, 2000.
BuRLOT (marquis de), 724.
BuRRY, cor à l'orchestre du Théâtre de la
Cité, 2204.
TABLE ALPHABÉTIQUE
669
BussGHER (Nicolas-Joseph-Joachim de), ren-
tier, Maison-Egalité, 2418, 2424, 2426,
2429, 2430, 2431, 2434, 2436, 2454.
BussY (Victorine), femme publique, 1857.
— (citoyen), 1036.
Buste de Bara (installation dans la salle
des séances de la Société populaire de
Thiais du), 1775.
— de Michel Le Peletier, costumé à l'an-
tique (hommage d'un), 1501.
— de Marat (Sans-culottes de la section
des Gravilliers portant le), 299.
Bustes de Marat et Le Peletier (couplets
pour l'inauguration des), 348; (inaugu-
ration à Vaugirard des), 1017, 1025;
(inauguration par la section Le Peletier
des), 2455; (inauguration au siège de la
section du Mont-Blanc des), 1037.
— de Marie-Antoinette et de son frère,
brisés et jetés au feu, 222.
— des martyrs de la Liberté (envoi dans
les départements des), 1840.
BuTET, ancien fournisseur des bois de ma-
rine dans le département du Cher, 1900.
BuTOT, membre de l'administration des
Postes, 965.
BuïREAU (André), marchand de vins, 1807.
Butte Saint-Roch, 1925.
BuzoNY (Jean-Marie-Gaspard), banquier,
1105.
BuzoT (François-Nicolas-Léonard), député
de l'Eure à la Convention nationale,
370, 375, 378, 380-382, 385, 389, 390, 463.
Byre, citoyen de la section de Marat, 2531.
Cabale montée aux Jacobins contre les
Cordeliers, 2522.
— anglo-royaliste (dénonciation de), 1987.
Cabanons de Bicêtre (député Osselin de-
vant être enfermé dans les), 2297.
Cabarets hantés par de faux soldats bles-
sés et des prostituées, 1154.
Cable (citoyen), correspondant d'Ana-
charsis Cloots, 2491.
Caboche, administrateur des Postes et
Messageries, 1442.
Cabut (Guillaume), marchand de vins,
1819.
Caccia (Antoine), banquier, 1420.
Cachet armorié d'Anacharsis Cloots, 2471.
— fleurdelisé (ordre de détruire un), 564,
570, 586; (saisie de), 755, 1630.
Cachets armoriés (remise à la Convention
de), 1236.
Cachette contenant 66,000 livres en or
(indication d'une), 1173.
Cadavres de la Force et de la Conciergerie
(transport à la Tombe-Issoire des), 455.
Cadet (Mathurin-Luc Richard, dit), bottier
à La Chapelle, 701, 716.
Cadran bleu (le), enseigne d'un marchand
de vins, 1689.
Caen (Calvados), bataillon des Sans-Cu-
lottes, 1641.
— convois d'artillerie, 708, 784, 998.
— foyer d'insurrection, 880.
— hôtel d'Angleterre, rue Saint-Jean,
1464.
— lettre y écrite par Barbaroux à Lauze-
Deperret, 368.
— receveur général, 1431.
— refuge des députés Girondins proscrits,
375, 395.
Café (vente publique de balles de), 1162.
— de Brutus, ci-devant de la Régence,
745, 763.
— Chrétien, 2543.
— du Commerce, 598, 1996.
— Gentien, rue Neuve-de-l'Egalité, 2407.
— Gibbé, 1397.
— dit la Grotte flamande à la Maison
Egalité, 1836, 1857.
— dit la Grotte des Variétés à la Maison
Egalité, 1836.
— Happey au carrefour de Bussy, 2376.
— Hope, rue de Thionviile, 2526.
— Noël, au coin des rues de Tournon et
du 31 Mai, 2348.
— Payen, sous la Convention, 2524.
— de la Poste, rue Jean-Jacques-Rous-
seau, 2023.
— de la Régence, 664, 745.
Cafés (femmes légères buvant avec des
inconnus dans les), 1574.
Caffre, citoyen de Lyon, 822.
Cagnard (Alexis), garçon marchand de
vins, 1500.
Cahagne (François-Germain), tanneur, dé-
tenu à Saint-Lazare, 2289.
— détenu en la maison d'arrêt du Bonnet-
Rouge, 1491.
670
TABLE ALPHABÉTIQUE
Cahier (L.-G.), défenseur gratuit des pri-
sonniers indigents, 1231.
Cahier de Gerville (Bon-Clnude), ex-mi-
nistre de l'intérieur, 1050.
Caillault (Etienne-Jean), dénoncé comme
accapareur, 589.
Caille, habitant de Vaugirard, 1885.
Caillemer (Louis), procureur syndic du
district de Carentan, 1859.
Caillet, gendarme, 2237.
Caillieux (Michel), membre du Conseil
général de la Commune, 13, 21, 22, 31,
49, 57, 62; administrateur au Départe-
ment de Police, 77, 78, 86, 90, 717, 2418,
2667.
Cailloua, perruquier, 1531.
Caisse d'assignats (arrivée par la messa-
gerie de Baie et vérification d'une), 2024.
— des arrérages et amortissements, 329.
— d'escompte (administrateur de la), 1887.
— de l'Extraordinaire, 1532.
— du régiment de dragons de La Roche-
foucauld (colonel emportant à l'étran-
ger la), 1546.
— de Roettiers, directeur de la Monnaie,
1530.
Caisses d'objets d'ébénisterie (dépôt à La
Villette de), 1007.
Caissier du Comité de sûreté générale
(nomination d'un), 572.
Calais, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 2028.
Calais (Pas-de-Calais), grains achetés
pour la République, 1057.
— Sans-culottes montagnards, 210.
— Société républicaine, 199.
Calendrier républicain, 1737.
Calenges (Marie-Anne-Laurence), détenue
à Sainte-Pélagie, 1911, 1933.
Cally, chef du bureau des lois, 2221.
Calomnies contre les gendarmes des tri-
bunaux chargés de la garde des prisons,
2106; contre Paris, répandues dans les
campagnes, 1428; contre les réfugiés
Liégeois, 2114; contre les soldats de
l'armée révolutionnaire, 2094; atroces
contre Bouchotte, ministre de la guerre,
2216 ; des journalistes modérantistes
contre la Société des Cordeiiers, 2359.
Calon (Etienne-Nicolas), député de l'Oise
à la Convention nationale, directeur du
Dépôt de la guerre, 992, 2349.
Calonne (Jacques- Ladislas- Joseph, abbé
de), 1022.
— (duchesse de Brangas, maîtresse de),
2666; (secrétaire de), 1022.
Calprenède (Jean Coste de la), ex-ban-
quier de jeu de la Reine, 2000.
Calvados, assassinat de Marat par une
fille de ce département, 909.
— Buzot, y réfugié, 370.
— fédéralisme, 675.
— lettres à destination de ce départe-
ment, 517, 528.
— procureur général syndic, 1464.
— séjour de Girey-Dupré, rédacteur du
Patriote français, 878, 880.
— soulèvement, 880.
— tribunal criminel du département, 1643.
— troubles, 675.
Calvet (Jean-François), président de la
section Le Peletier, 2066.
Cambert (citoyen), commissaire du Comité
de sûreté générale, 1362.
Cambin (époux), suspects, 956.
Cambis (Joseph), ex-contre-amiral, détenu
à Sainte-Pélagie, 2201.
Cambon (Pierre-Joseph), membre du Co-
mité des finances, 1484, 1960, 2536.
— (les), 1912.
Camboulas (Simon), député de l'Aveyron à
la Convention nationale, 2328.
Caméléon Capet (Louis ^I qualifié de),
278.
Campagne (Jean-Victor), auteur d'une Ode
sur la prise de Toulon, 1207.
Camus (Marie- Rose), femme de Michel
Farcy, revendeur d'effets à la Halle,
2433.
— commissaire du Comité de sûreté gé-|
nérale, 448, 1352.
— DE LA Guibourgère (Jeau-Louis-Népo-j
mucène-Marie-François), conseiller auj
Parlement de Paris, 1161.
Canaple (Esprit), suspect, 1290.
— (Jacques-François), sellier, 2332, 2342.J
Canaux de la République (plans et titres
des), 356.
Canivet (Auguste), ex-adjudant de la sec-
lion de Mutius-Scevola, 2343.
Canne à deux poignards (saisie de), 755.
Cannes à sabre (enlèvement de), 671.
Canonniers (arrestation d'une voiture en-j
tre Paris et Saint-Germain par des bri-
TABLE ALPHABÉTIQUE
671
II
gands habillés en), 1073; (compagnies
supplémentaires de), 784, 998; (convoi
d'artillerie pour Chartres, escorté par
des), 1137; (difficulté de s'exercer à la
manœuvre éprouvée par les), 1263;
(exemption de service à la Goncierj^erie
pour les), 1273; (fraternisation des vo-
lontaires avec les), 595; (intrigants usur-
pant l'uniforme des), 1087; (mode de
recrutement des), 1273; (plaintes por-
tées contre Hanriot par les), 793; (poin-
tage des pièces recommandé aux), 1538;
(punch payé par le banquier de Kock à
des), 2407; (revue des effets des compa-
gnies par les officiers des), 1599; (su-
bordination recommandée aux), 1252,
1849; (tenue uniforme prescrite aux),
1538; casernes auxQuatre-Nations, 187;
chargés de la garde des prisonniers
(nourriture des), 997 ; démissionnaires
de la section de Marat, 2531, 2654; en
garnison à la citadelle de Lille, 1493 ;
incorporés dans l'armée révolutionnaire,
495.
— de l'armée révolutionnaire (démission
projetée des), 1444; (évasion procurée
par des), 1107.
— de la section des Amis-de-la-Patrie
(abandon de leur poste à la Convention
par les), 1252; de la section de Bon-
Conseil (chevaux réclamés par les),
1153; (députation des), 2508; de la sec-
tion des Champs-Elysées (don d'une
journée de paye par les), 1507; de la
section des Gravilliers (abandon du
poste de l'Abbaye par les), 1107.
Canons (élèves pour la fonte des), 2120,
2121 ; (épreuves de), 1898 ; (planches de
cuivre envoyées à la fonte pour les),
1807; (sections refusant de prêter aux
canonniers leurs), 1263.
Capelet (Julie), domiciliée rue Saint-An-
dré-des-Arts, 2522.
Gap Français (ancien contrôleur de la ma-
rine au), 921; (brochures contre-révo-
lutionnaires envoyées au), 1948, 1963,
1972; (maison de commerce d'un im-
primeur parisien au), 1963.
Capet (Louis XVI, dit), 25, 29, 58, 118, 143,
216, 217, 220, 231, 254, 271, 272, 411,
412, 450, 966, 1007, 1251, 1272, 1308,
1361, 1488, 1505, 1541, 1607, 1644, 1709,
1710, 1712,2179.
— (Louis-Charles), fils de Louis XVI et de
Marie-Antoinette, 153, 193, 2045, 2340.
— (Louis XVII, dit le petit), 58, 123, 133,
143.
— (Marie- Antoinette, qualifiée d'architi-
gresse et scélérate), 123.
— (Marie-Antoinette, veuve], 3, 5, 7, 35,
54, 63, 64, 70-72, 74-78, 80-86, 88, 90,
91, 93, 94, 102, 105, 114, 116, 117, 124,
133, 135-137, 143-145, 156-158, 161-164,
171, 173-176, 181-188, 191, 194, 200,203,
204, 210, 233, 251, 279, 412, 724, 1351.
Capitaine, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 1905, 1961.
Gaplain, commissaire du Comité de sûreté
générale, 521.
Capol, citoyen de la section de Guillaume-
Tell, 1326.
Capotes (nécessité de fournir aux postes
des), 1048, 1482, 1551; (vol de) dans la
réserve de la Maison Commune, 1542.
Captivité de Marie-Antoinette au Temple,
1-68; à la Conciergerie, 69-87.
Capucin (refus de pension par un), 936.
Garaman (Haute-Garonne), citoyenne de
cette commune, 240.
Garaman (Victor-Maurice de Riquet, comte
de), émigré, ou l'un de ses fils, 1061.
Gardois (Jean), sans profession, 921.
Gargado (Louis -Alexandre -Marie -Joseph)
et sa femme, détenus à la Force, 1049,
1494.
Garcassonne (Aude), ancien grand vi-
caire de la cathédrale, 1346.
Gardot, secrétaire de Condorcet, 1298.
Carême patriotique, prôné par Hébert,
2524.
Carencel, habitant de Saint-Domingue,
911.
Garentan (Manche), procureur syndic du
district, 1859.
— Société populaire du district, 179.
Carère, négociant à Saint-Domingue, 912.
Garesme (Philippe), peintre graveur, 1764.
Caricature de Pereyra sur un mura Sainte-
Pélagie, 2287.
Caricatures contre-révolutionnaires (saisie
de), 1321.
Carillon (citoyenne), marchande de vins,
1819.
672
TABLE ALPHABETIQUE
Cable (Marie-Françoise), marchande à la
toilette, 460.
Carlieb, ancien aide de camp du général
Luckner, 1517, 1534, 1537, 1547, 1566,
1567.
Carmes (concierge des), 1970, 2450, 2452;
détention de Cauchois, architecte, 1726;
de Dubois, citoyen de la section du
Muséum, 1564; de Jollivet, ex-dépulé
à la Législative, 1396; du citoyen iMoUé,
1145; de Perrin, 1612; de Rabalhe,
vieillard de 92 ans, 2015; de Vincent,
homme de loi, 1396; (garde de la mai-
son d'arrêt des), 1149 ; (incarcération
de Bertrand, marchand de Saint-Ul-
phace, 1609; de Blot, journalier à
Saint-Ulphace, 1609; de Bruslé, député
de Saint-Domingue, 1911 ; de Castet,
aîné, ancien greffier, 1970; de Chabrier,
gendarme national, 1516, 1701 ; deM.de
Champcenetz, fils, 1874; de Darmaing,
père et fils, 1970; du nommé Demange-
ville, 1528; de Desmoulins, lieutenant
de gendarmerie, 1516, 1701; de Dever-
gne, imprimeur, 1732, 1734; de Fer-
rand, suspect, 1528; de Fleury, conduc-
teur de messageries, 1950; de la femme
Gouy, 1868; de M. de la Guiche, 1803;
de Larue, homme de loi, 1970; de Le
Grip, directeur du Journal des décrets
pour les habitants des campagnes, 2033;
de Marino, officier de police, 2025; de
Monsirbent, apothicaire, 1970; de J. Mou-
ton, 1892; de l'abbé Palmade Fraxine,
1970; de Proly, négociant, 2448, 2450-
2453; de J. Raoux, dit Quaterne, 1850;
du citoyen de Thiolaz, 1833; du nommé
Tisserant, 1528; (ordre d'écrouer le
nommé Durud aux), 1856.
— de la rue de Vaugirard (levée des scel-
lés à la maison^des), 1092.
Carnet d'adresses de Marie-Antoinette, 69.
Garnot (Lazare), membre du Comité de
salut public, 2410, 2437.
Caron, ancien garde-française, 298.
Carray (Jean), membre du Comité révolu-
tionnaire de la section de Marat, 2377.
Carrefour de Bussy, 2376.
Carré, graveur, 1443, 1462, 1480, 1488.
Carrier (Jean -Baptiste), député du Cantal
à la Convention nationale, 2276, 2339.
Carrières de l'Observatoire (ossements du
charnier des Innocents transportés dans
les), 455.
Cahron (Pierre), maçon, commissaire aux
accaparements de la section des Droits-
de-l'Homme, 2620, 2627, 2632.
Carrousel (maison dite du), 789.
Carsenac, président par intérim de la So-
ciété fraternelle des deux sexes, 2129.
Carta, chapelier à Passy, 772, 783.
Carte de commissaire de police au camp
près Paris, 2554.
— d'entrée au Temple pour les inspec-
teurs des travaux, 21.
— de membre du Club des Cordeliers
(retrait d'une), 2328.
— de ralliement de conspirateurs, 109.
— de route d'un volontaire, 979.
— de secrétaire de la Convention, donnée
à un Autrichien, 1085, 1086.
— de sûreté d'un volontaire, 979.
— blanche de sûreté, 2030.
— électorale d'Antoine Descombes pour
les élections de la Convention, 2554.
Cartes (suspects munis de fausses), 1026,
1685 ; (vérification dans les corps de
garde des), 648, 1452; rouges des sec-
tions, 2345.
— à jouer saisies (restitution de), 1807.
— du Club des Thermes, 1517.
— de géographie de Ferrari, 992.
— d'identité (achat par des voleurs et
suspects de), 1599.
Carthage, citée, 2477.
Carthaginois, cités, 2477.
Cartier, commis au bureau du départ des
lettres, 1701.
— dégustateur officiel des vins, 1597,1607,
1613, 1618, 1623, 1636, 1639, 1644, 1649,
1659, 1662, 1667,1673, 1689, 1697, 1801,
1807, 1819, 1830, 1836, 1894.
Cartieux, jeunes Anglais, 1130.
Carton (gravures converties en pâte à),
1807.
Carton, suspect, 1589.
Cartouche de garde nationale, 2365.
Cartouches (saisie de), 1478.
Caseneuve, suspect, 1625.
Caserne de Bonne-Nouvelle, 2217, 2221,
2230, 2407.
— des Carmes (maison d'arrêt dite la),
1149, 1612, 1799, 1809, 2015.
— de la Courtille, 748, 764, 1107, 1154.
TABLE ALPHABÉTIQUE
673
— de la rue de Sèvres, 1030, 1104, 1805.
— de la rue Verte, 78 i.
— de la section Révolutionnaire, 1208;
de la section du Théâtre -Français, 495.
— de volontaires à Vanves, 118.
Casaubox, procureur de la commune de
Clicliy-la-Garenne, 339.
Casques pour les volontaires (don patrio-
tique de), 1773.
Cassalan, citoyen de la section de la Fon-
taine-de-Grenelle, 1189.
Gassel (Alexandre), horloger, 2332.
Cassettes de papiers et bijoux (recel de),
1360.
Cassini (Jacques-Dominique, comte de), di-
recteur de l'Observatoire, 1951.
Casteluajac, chevalier de Puivert, officier
de marine, 1912, 2015.
Gastellane (Basses-Alpes), Société popu-
laire, 282.
Gastellane, habitant de Neuilly, 1005.
Gastet, aîné, ancien greffier, 1970.
Gastriks (Charles-Eugène-Gabriel , mar-
quis de), émigré, 1057.
— (Jean de la Croix de Mairargues de),
évéque de Vabres, 1617.
Catalogue des rôles gascons et normands,
356.
Catéchisme français républicain, brochure,
1737.
Gatilixa (conspirateurs qualifiés de mo-
dernes), 2076, 2107, 2142, 2188; (cons-
pirations de), 2518.
Gatois de Biencourt, détenu à la Concier-
gerie, 1195.
Cauchln de La Tour (Jean-Baptiste-Nicolas),
ancien premier commis à la Caisse des
arrérages et amortissements, 329.
Cauchois (Alexandre-Pierre), architecte,
1725-1730.
Cauchois, fils, citoyen de la section de
Beaurepaire, 372.
Cauny (Seine-Inférieure), lieu de nais-
sance de Leclerc, chef de division au
département de la Guerre, 2538.
Cava, citoyen de la rue du Bouloi, 1064.
CAVAIG^•Ac (Joseph), officier de paix, 617.
— de la section du Mont-Blanc, 1402.
Cavaliers équipés par la section du Bonnet-
Rouge, 1782 ; par la section du Contrat-
Social, 2116; par la section des Droits-
de-l'Homme, 1776; par la section de
T. X.
l'Homme -Armé, 1790; par la Société
populaire de la section du Temple, 1772 ;
jacobins, armés et équipés par la Société
républicaine de Franciade, 310.
Cave de la Trésorerie (défaut de fermeture
de la), 1544.
Caves de la section Révolutionnaire (inon-
dation fréquente des), 1766.
Gazenave, commissaire de la section de
THomme-Armé, 2313; commissaire de
service au Temple, 51.
Gazeneuve, secrétaire du Comité de sûreté
générale, 1380.
Gazes, suspect, détenu à Sainte-Pélagie,
1648.
Ceinture de crêpe noir fournie à Marie-
Antoinette, 17.
Célestins (institution des Enfants Aveugles
aux), 1034.
Censure (gendarmes des tribunaux sou-
mis à la), 1452, 1475; d'une pièce du
Théâtre -Comique national de la rue
Favart, 1659, 1662; des sociétés popu-
laires et comités révolutionnaires des
sections, 784.
Cent-Suisses (exempt des), 1606; (ancien
porte drapeau des), 1057.
Cercueils de plomb des églises (enlèvement
des>, 1239.
Certificat de civisme (refus à Bonjour, ad-
joint du ministre de la marine, d'un),
1407; (retrait d'un), 2341; d'un huissier
du Tribunal du 3» arrondissement, 2337 ;
pour Vaillant, seigneur de Fresnes, 902.
— de résidence (délivrance au duc du
Châtelet d'un faux), 1623, 1631, 2328,
2333 ; (délivrance à un suspect de), 1090;
demandé par M. d'Hervilly, 1618.
Certificats en faveur de la citoyenne Joly,
artiste du théâtre de la Nation, 1368-
— de complaisance délivrés aux volon-
taires par le Conseil de santé, 478.
— de civisme (gendarmes tenus de se inu-
nir de), 1165; d'un volontaire, 979.
— de militaires blessés, visés par le Con-
seil de santé, 1154.
~- do résidence des détenus de la section
de la Réunion, 2015.
— de la Trésorerie nationale, 2431.
Cesselès, suspect, 806, 1044.
Geyrat (Joachim), juge de paix de la sec-
tion de Mutius-Scevola, 2342 ; président
43
674
TABLE ALPHABÉTIQUE
de l'Assemblée générale de la section de
Mutius-Scevola, 2096; président de la
Société patriotique de Mutius-Scevola,
2141.
CÉzERON, aliàs Cézerès (Louis-Claude), com-
mis chez un receveur de rentes, 2?.73,
2288, 2467.
Ghabert (femmes), suspectes, 1531.
Chabot (François), député de Loir-et-Clier
à la Convention nationale, 1299, 2199,
2247, 228o, 2288, 2290, 2467, 2518, 2550.
Chabouillet (Antoine), menuisier, témoin
du procès Manuel, 465.
— ex-agent de change, 1166, 1279.
— (veuve), 1430.
CnAnRiER,a/îàs Chabru, gendarme national,
•1516, 1701.
Chabrol (Joseph -Gaspard de), colonel de
l'ex-régiment de la Martinique, 995.
Ghabroud (Charles), ex -Constituant, 730,
788.
Chabry, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1977.
Chagny (Ardennes), maire, 1447.
Chaillot (chemin de), 407.
— Comité de surveillance, 1943.
— - (grille de), 1004.
— habitants, 1257.
— habitation de Kock, banquier hollan-
dais, 1943.
Chaix (Paul), consul d'Espagne à Ostende,
2275.
Chalabre (Louis-Vincent-Roger), suspect,
1437, 1448.
Chalandon (Claude), commissaire de la
section de THomme-Armé, 2313.
Châles (Pierre -Jacques-Michel), député
d'Eure-et-Loir à la Convention nationale,
2219.
Chalter (Marie-Joseph), martyr de la Li-
berté à Lyon, 1276, 2034; (Société po-
pulaire dite de), 2076.
Challa (Julie-Elisabeth), femme de Jean-
François Mellet, 2548.
Ghalon- sur-Saône, garde nationale (com-
mandant de la), 1408.
— résidence de la veuve d'Antoine-Adolphe
Feuquières, maréchal de camp, 2485.
Chalot, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1922.
Chanabéry (Savoie), négociant, 1671.
Chambon (Jean-Jacques), voleur du Garde-
Meuble, 1569.
— (Nicolas), maire de Paris, 136, 410.
— lisez Çambon, premier président du Par-
lement de Toulouse, 575.
ChxVmbonas (Victor-Scipion-Louis-Joseph de
la Garde, marquis de), 533, 578, 586.
Chambray (Louis-François, marquis de), ex-
Constiluant, 512, 516.
Chamrure (Hugues-Louis- Jean Pelletier
de), directeur des Subsistances mili-
taires à Arras, 1848, 1857, 1885, 1919,
1925, 1928, 1935, 1938, 1963, 1973.
Chamdivers (citoyen), 1652.
Chamfort (Sébastien-Roch Nicolas, dit),
bibliothécaire de la Bibliothèque natio-
nale, 1573.
Chamilly 'Claude-Christophe Lorimier de),
père, et son fils, valets de chambre de
Louis XVI, officiers dans les gardes
françaises, 1647.
Champ de Mars (affaire du), 410, 413, 414,
416, 418-420, 422; (exécution de BaïUy
au), 423-425.
— (serment des jeunes élèves au pied de
l'autel de la Liberté au), 1245.
Champagne (plaines de la), 456.
Champagne de Foleville (Louis-René de),
lieutenant-colonel du régiment de Flan-
dre, 1134, 1143.
Champagneux (Luc- Antoine), chef de divi-
sion de la correspondance et des affaires
secrètes au ministère de l'Intérieur,
367.
Champcenetz (Louis-Pierre Quentin, mar-
quis de), gouverneur des Tuileries, 1031,
1641, 1874; son fils, 1874; (dame Pater,
marquise de), 1641.
Champeaux (Pierre Basse-), membre du
Conseil général de la Commune, com-
missaire pour l'approvisionnement de
Paris, 2556, 2558-2561, 2564, 2565, 2571-
2574, 2579, 2580, 2582, 2583, 2585, 2590,
2593, 2598, 2599, 2601, 2602, 2604,2607,
2614, 2617, 2618, 2622, 2624, 2627, 2639,
2645, 2646.
Champenois (Hilaire), marchand de vins,
1807.
Champertois (François Malbeste-), ex-com-
mandant du bataillon de Bonne-Nou-
velle, 2380.
Champgrand (Charles-Jean Goury-), ancien
TABLE ALPHABÉTIQUE
675
lieulenant-coloiiel de dragons, 2418,
2430, 2431, 2434, 2436.
Ghampigny (Seine), Cueilly, hameau de
cette commune, 053.
— épicier réfrac taire à la loi du maxi-
mum, 594.
Champion (Alexandre), témoin du procès
Manuel, 405.
— (Louis-Joseph), employé au Déparle-
ment, 457, 465.
— commissaire de la Société des Corde-
liers, 2328, 2333, 2349.
Champlaïreux ( Edouard-François-Malhieu
Mole de), président au Parlement de
Paris, 1101.
Champrille (citoyen), détenu, 1256.
Champs (Seine-et-Marne), maire, 1659.
— maison de campagne de M'"'^ de Marheuf,
634, 794.
Champs-Elysées (maison de la marquise
de Marbeuf aux), 1631.
Chandel, directeur général du timbre de
l'habillement, au magasin de Trainel,
1235.
Chandelles (besoin urgent de), 1835; (in-
terdiction de la sortie par les barrières
des), 518, 530, 536; (vente à faux poids
de), 979; cachées dans des margotins,
476; mises sous scellés (vente publique
de), 1835.
Chandellier (Jean), agent du Comité de
sûreté générale, 1182, 1186, 1301, 1334,
1339, 1342, 1708, 1710, 1815, 1816, 1817,
1855, 1861, 1887, 1999.
Chandepie (Pierre -François), instituteur
des enfants de M. de Kock, banquier
hollandais, 2403.
Change (opérations de) contre la banque
d'Angleterre, 2451.
Chanoeu, citoyen suspect, 1279.
Chanorier (Pierre-François-Joseph), citoyen
de la section de Guillaume-Tcll, 1027.
Chanson parodiant celle des Marseillais,
897, 900.
Chansons patriotiques chantées par des of-
liciers de l'armée révolutionnaire, 2405.
Chant composé à l'occasion de la reprise
de Toulon par T. Rousseau, 1216; hé-
roïque sur la reprise de Toulon, par
F. Nogaret, 1212, 1218.
— du Ça ira y 2478.
Chantereine (Jean-Pierre-François Pelle-
RiN, dit), employé au Garde-Meuble,
1556, 1574, 1613, 1618.
— domicilié rue de la Verrerie, 1574,
1587.
Ciianterol, instituteur privé, 1102.
Chantilly (Oise), Comité de surveillance,
1007.
— maison d'arrêt, 987.
— résidence de Ragondé, ex- comman-
dant du bataillon de la section de la
République, 553.
— Société populaire, 198
Chants patriotiques sur la reprise de l'in-
fâme Toulon, 1208.
Chanuel (Anne-Madeleine), suspecte déte-
nue, 1485, 1845.
Chapeau de Louis XVI (remise à Madame
Elisabeth du), 143.
CnAPEL, premier commis de l'adjoint de
la seconde division de la Guerre, 2264.
Chapelets dits de Notre-Dame-de-Loretle,
1493.
Chapelle-lez Paris (la) ou laChapelIe-
Franciade , Comité révolutionnaire ,
692.
— commune, 343, 2188.
— église, 343.
— fermier, 624.
— habitants, 675, 686, 701, 716.
— municipalité, 675.
Chapelle (maison de force du citoyen La),
1477.
Chapelle de M™« de Crussol d'Amboise à
Bondy, 337; de Monceau, dépendant de
Clichy, 339; du Tribunal de commerce
(scellés sur la), 513, 529.
— privée du sieur De Chavanes (destruc-
tion de la), 941.
Chapelles (enlèvement des cercueils de
plomb des), 1239.
— d'évôques cachées dans des malles (re-
cherche chez l'abbé Royer de), 1944.
Chapero.x, homme de loi à Montargis, 433.
Chapuis, boulanger, rue Beaubourg, 493,
515.
Chapsé, détenu à la Conciergerie, 1373.
Charbon (bons des Comités révolution-
naires pour la délivrance du), 784; (lai-
tières emportant dans leurs paniers du),
676, 702; (malveillants détachant les
bateaux de), 1065; de bois (arrivages
par terre du), 663.
676
TABLE ALPHABETIQUE
Gharbo.xmer (Antoine), ex-noble, 1051.
— (François-Michel), administrateur du
départenient de Seine-et-Oise, 2132.
— (Simon-Toussaint), commissaire de po-
lice de la section des Tuileries, 1449.
Charbons (arrivages considérables de),
748; (défenses de sortir par les bar-
rières les), 518, 530, 536, 019; (ouvriers
employés à Tapprovisionnement de Pa-
ris en), 2619.
Charcuterie fournie au Temple, 45.
Chardin (Charles- Antoine), parfumeur,
1467.
Chardin, aliàs Chardon (Charles, comman-
dant de la force armée de la section
de Brutus, 966, 2422.
— chef adjoint de la 4^ légion de la force
armée, 1527.
— suspect, 1303.
Charente, individus en relation avec les
émigrés, 1512.
Charente-Inférieure, mission de Lai-
gnelot et Lequinio, 1397.
Charenton-le-Républicain, nom révo-
lutionnaire de Charenton-Saint-Maurice,
commune, 2115.
Charenton-Saint-Maurice (Seine), com-
mune, 309.
— curé, 309.
— • hôpital, 309.
— maison du marquis de Chambray, 512.
Chargements d'or et d'argent dans les
Messageries (vérification des), 1628.
Chariot de subsistances (perte à la Gre-
nouillère d'un), 1144,
Chariot- cVor (marchand de vin à l'enseigne
du), 1456.
Charlemagne, lils (Jean-Philippe-Victor),
président de la section de Brutus, 1778,
2147.
Charlet (Etienne), membre du Conseil
général de la Commune, général de la
division du Mont-Libre àPuycerda, 1765.
CiiARLiER, employé dans les bureaux de la
liquidation des charrois, détenu à la
Force, 1081, 2300, 2301, 2550.
— gendarme, 661.
— secrétaire-archiviste de l'Assemblée des
réfugiés Liégeois, 2296.
Charmoxï, gendarme, 2244.
— observateur de police, 1248, 1253, 1264,
1274, 1284.
Charnay-sur-Arroux (Côte -d'Or), lieu
de naissance de Laboureau, premier
commis au Conseil de santé, 2655.
Charnier des Innocenls (transport des os-
sements du), 455.
Charolles (Saône-et-Loire), district, 1610.
— Société républicaine, 211.
— tribunal du district, 264.
Charonne, arrestation prétendue du ba-
ron de Batz, 528.
— arrestation de Comparet, inspecteur
général des Postes, 1689, 1702.
— avenue de Bagnolet, 2660.
— Comité de surveillance, 1673.
— maison de campagne du baron de Batz,
2660, 2662, 2669.
— maison de Roche, valet de chambre du
marquis de Chambonas, 533.
Charpentier, agent du Comité de sûreté
générale, 744.
— administrateur du département de
Seine-et-Oise, 2132.
— vice-président de la Société populaire
des Tuileries, 2164.
Charpentiers (réquisition pour les arse-
naux des), 1469.
Charrois de l'armée (manœuvres dans l'ad-
ministration des), 1623; de l'armée du
Nord (inspecteur des), 2355 ; (épuration
des employés dans les), 2340.
Charïon (citoyen), se trouvant aux fron-
tières du Nord, 2496.
— citoyen de la section de la Fraternité,
détenu, 1454.
Çhartraire (citoyen), receveur général des
Etats de Bourgogne, 1266.
Chartres (Eure-et-Loir), convoi d'artille-
rie, 1137.
Charville (maison de), propriété du comte^^
de Tessé, 1063.
Charybde, cité, 915.
Chasseurs des Pyrénées signalés comme
déserteurs, 1567.
Château du Coq, rue Saint-Lazare, 1696.
Château-Salins (Meurthe), Société répu-
blicaine et populaire, 227.
Château-Thierry (Aisne), Société popu-
laire, 354.
Chatel (citoyen), 1076.
Chatelain-Dupont (citoyen), habitant rue
des Bourdonnais, 1885, 1903.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Châtelain -PopiNcouRT, noble suspect de
Senlis, 1072.
Ghâtelet, souterraiDS utilisés pour Tex-
Iraclion du salpêtre, 1792.
— Tribunal de police correclionnelle y
siégeant, 1480, 1488, 1517, 1S74, 1697,
1894.
GiiAiRLET (FIorcnl-Louis-Marie, duc du)?
710, 1101, 1131, 1G23, 1031, 1630, 1667'
2327, 2328, 2333.
— (Claude-Louis), membre du Comité de
salut public du Département, 1907.
Chatelin, citoyen de la section des Gardes-
Françaises, 1104.
Cliâtenay-la-Montagne, nom révolu-
tionnaire de Châtenay - les - Bagneux
(Seine), procureur de la commune, 1140.
Châtillon (Seine) (Bièvres près de), 1693.
— Comité de surveillance, 686, 2184.
— conseil général de la commune, 2184.
— maison de Dufresne-de-Saint-Léon, 737.
— Société populaire, 2184.
Chatillon (citoyenne), rue du Bac, 2286.
Ghatou (Seine-et-Oise), résidence de la
veuve d'Antoine Feuquières, maréchal
de camp, 2488.
Ghauciiard (suspect), l'ioG.
Ghaudot (Vivant-Jean-Baptisle), notaire,
1439, 1732, 1733, 1997.
Chaudron-Roussau (Guillaume), député de
la Haute-Marne à la Convention natio-
nale, 877, 878, 951, 1648, 2423.
Chaulet, détenu à la Force, 1824.
Chaumet (M«»«), couturière de Marie-An-
toinette, 32.
Chaumette (Jean-Gaspard, dit Anaxagoras),
procureur de la Commune de Paris, 118,
119, 133, 153, 154, 413, 421, 2006, 2084,
2208, 2231, 2239, 2248, 2264, 2451.
Chaumette ou Chaumet, secrétaire-commis
du Comité de sûreté générale, 1516,
1916, 2025.
Chauny (Aisne), district (chef de légion
du), 485.
Chaussard (Publicola), commissaire à Me-
lun, 2575.
Chaussée d'Antin, 714.
Chaussons de toile pour le fils de Marie-
Antoinette, 28.
Chaussures fournies à Marie-Antoinette,
23, 59.
Chauveau de La garde (Claude-François),
défenseur de Marie-Antoinette, 159, 181-
183, 185, 186, 2336, 2453, 2468, 2502,
2510, 2515, 2534, 2538, 2542, 2650.
CnAVEssEi', suspect, 2317.
Chavignon (Aisne), maire, 2261.
— soldats de l'armée lévolulionnaire y
maltraités, 2261.
Chazot, suspect, détenu à Picpus, 1213.
CuEDEviLLE, voleur du Garde-Meuble, 1007.
Chedutault (Louis), membre du Comité
révolutionnaire de Libreval, 1714.
Chef de saint Denis (remise à la Conven-
tion du), 310.
Chelle (François), marchand de vins, 1807.
CiiEMELAT, fils (Antoine-François-Marie),
employé de l'administration des Do-
maines nationaux, de la section du Mu-
séum, 1466.
Cheminot, femme plébéienne, 2503.
Chemises pour les volontaires (don pa-
triotique de), 312, 935, 939, 949, 1229,
1232, 1242, 1503, 1504, 1758, 1759, 1771,
1773, 1775, 1788, 1790, 1791, 2115, 2401 ;
volées par un volontaire, 1636.
— de toile pour la fille de Marie-Antoi-
nette, 28; de toile de Hollande pour le
fils de Marie-Antoinette, 14.
Chenaux (Louis-Barthélémy), membre du
Conseil général de la Commune, 5; se-
crétaire du Club des Cordeliers, 2318,
2322.
Chenay (le) (Seine-et-Oise), résidence de
Payen, homme de confiance de la mar-
quise de Marbeuf, 794.
Chendret DE Verigny (Benjamin), contrô-
leur et non trésorier du Marc d'Or,
1303.
Chenier (Marie-Joseph), secrétaire de la
Convention nationale, 946; auteur d'un
hymne pour la fête du 10 nivôse, 1202.
Chennevières, citoyen de la section de
Mutius-Scevola, 1661.
Chéou, architecte, 1395.
Cher, fournisseur des bois de marine dans
ce département, 1900.
— mission du représentant Michaud, 2054.
Chérain (citoyenne), 2536.
Cherbourg (Manche), convoi d'artillerie,
1008.
CiiÉREAU, marchand de gravures, 1488.
Chéret, citoyen suspect du district de
Tonnerre, 983, 1865.
678
TABLE ALPHABÉTIQUE
CuKRON ( Augustin -Athanase), acteur de
l'Opéra, 2248.
— (Louis-Claude), député de Seine-et-
Oise à la Législative, 99S.
CiiÉRY (Philippe), membre du Comité de
salut public du Département de Paris,
492, 500, 569, 578, 617, 634, 863, 1032,
1047, 1057, 1064, 1153, 1162, 1173, 1188,
1195, 1251, 1258, 1261, 1282, 1314, 1329,
1376, 1399, 1422, 1432, 1488, 1534, 1581,
1587, 1607, 1639, 1644, 1659, 1662, 1667,
1683, 1807, 1830, 1836, 1863, 1869, 1919,
1997.
Cheval d'escadron (offre d'un), 763; dressé
au feu (don à un capitaine de l'armée
révolutionnaire d'un), 2397, 2407.
Cheval noir (le), enseigne d'un marchand
de draps, 1079, 1522.
Chevalier (Antoine), curé de Saint-Ger-
vais, 1414.
— (Antoine), tailleur de l'Opéra, 2204.
— (François), membre du Comité révolu-
tionnaire de la section de Brulus, 2422.
— (François-Simon), mercier, ancien
garde du Roi, 492.
— (Hilaire), limonadier, rue du Mail, 539.
— (Jérôme), agent du Comité de sûreté
générale, 1161.
— entrepreneur des Messageries et voi-
tures publiques, 736.
— premier commis au bureau de la cor-
respondance, 557, 571.
— citoyen de la rue d'Argenteuil, 1003.
— citoyen de la rue du Bac, détenu, 1299.
— (femme), logeuse, 2007, 2019, 2030,
2203.
Chevaliers du poignard (arrestation de l'un
des), 1677.
Chevallet, président de l'Assemblée gé-
nérale de la section de Guillaume-Tell,
2081.
Chevaux, de la section Poissonnière, sus-
pect, 1651.
Chevaux (confrérie de Saint-Eloi des mar-
chands et loueurs de), 330; (pénurie de),
989; (ration d'avoine et de paille hachée
pour les), 1469; chargés du transport
des subsistances (nourriture des), 792;
saisis (restitution de), 1064.
— de labour (défenses de saisir les), 1057.
— de luxe (chevaux des Messageries et
voitures [publiques mis 'dans la classe
des), 736; (interdiction de la sortie des),
577, 619.
— des Messageries (exemption de réqui-
sitions pour les), 736.
— pour les armées (entrepreneur de la
fourniture des), 1665.
Chevet (Claude et Pierre), marchands de
vins, 1819.
Cheveux de Marie -Antoinette (remise à
Tronson du Coudray de), 184.
— de Louis XVI trouvés sur Marie Antoi-
nette, 69.
Chevilly (Seine), Comité de surveillance,
1869.
— habitants, 1803, 1869.
Chèvre (souliers en peau de), 30.
Cheyiard (le) (Ardèche), lieu de nais-
sance d'Armand, élève en chirurgie,
2517.
Chiffolot de Limais, suspect, 1078.
Chiffontaine (de la), femme Rivière, con-
tre-révolutionnaire des Iles-du-Vent, 1370.
Chili, sauvages, 938.
Chilly [-Mazarin] (Seine-çt-Oise), rési-
dence du duc de Valentinois, 1043.
Chimistes (vin analysé en présence de
plusieurs), 1659, 1667.
Chindret, aliàs Chendret, suspect, 1991.
Chiquot, président de l'Assemblée générale
de la section des Gravilliers. 2064.
CïnRAT, agent de change, 2015.
Chirurgien demandé par Victor Broglie,
1362.
Choderlos (Jean), détenu au Luxembourg,
1449.
Choderlos de Laclos (Pierre -ximbroise-
François), littérateur, 672.
Chodkiewitz (Rosalie), princesse de Lubo-
mirska, 715.
CiioiSEAu (Pierre-Etienne), entrepreneur
de charrois d'artillerie, 565.
Choiseul (de), domicilié rue Cérutli, 629,
6i9.
Choiseul-Grammo.nï (Béatrix de), détenue
à la Force, 678.
Choisy-sur-Seine (Seine), Comité de
surveillance révolutionnaire, 335, 1435.
— Conseil général de la commune, 335,
2110.
— habitant, 1435.
— procureur de la commune, 2374.
— Société populaire, 335.
TxVBLE ALPHABÉTIQUE
679
I
CiiOLEï, citoyen détenu à Saint- Lazare,
2194, 2196.
— (ils, capitaine de charrois dans les ar-
mées, 528.
Cholet (Maine-et-Loire), passage de l'ar-
mée de Mayence, 2258.
CiioLLEï, épicier, 2566.
Chômage des moulins de Corbeil (menaces
de), 2576, 2o80, 2585, 2598, 2607.
Chomkt, natif de Berlin, 1075.
Chomky, jeune, commis du Comité de sû-
reté générale, 1880.
Choquet, huissier près le Tribunal du
4*^ arrondissement, 1523.
Chou, citoyen suspect, 1921.
Choudière, lisez Choudieu (Pierre-René),
député de Maine-et-Loire à la Conven-
tion nationale, 2536.
Chouquart ou Chouoaut, appellation du
banquier Schuchardt, 2407.
CnouTET, habitant de Vincennes, 1388.
Chrétien (Gildas), ancien sénéchal d'Hen-
nebont, 1150.
— (Pierre-Nicolas), limonadier, 421; juré
du Tribunal révolutionnaire, 574.
— commissaire du Comité de sûreté gé-
nérale, 1043, 1050, 1056, 1941.
Christ d'ivoire (saisie dans la maison de
Miranda d'un), 320.
Christian[, dépositaire de lingots d'argent,
1654.
Christine (nrchiduchesse), gouvernante des
Pays-Bas, 724.
CiiupiN (citoyen), 1401.
Chute grave d'Olympe de Gouges, 820, 823.
CiBou, père et lils, agents de Malte, 1696,
1825.
Cidre (vin amalgamé de), 1618, 1644, 1649,
1659, 1697, 1801, 1819.
Cimetière Saint-Jean, 1618.
Cintré (chevalier de), 1365.
Civisme du curé de Puteaux (attestation
du), 1329; des gendarmes des tribunaux
(bruils difîamaloires sur le), 2106; de
jeunes Anglais (instituteur devant ré-
pondre du), 1102, 1130; des membres
du Comité de salut public du Départe-
ment (doutes sur le), 1072.
Glamart (Seine), commune, 332.
— résidence de Gin, ancien conseiller au
Grand Conseil, 712.
Clark (dame), Ecossaise, résidant en la
maison des Anglaises de Saint-Maur,
645.
CLARTANs(Armand), maire d'Etampes, 2668.
Claudet, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1604.
Clauzel (Charles), maréchal des logis de
la gendarmerie nationale, 2541.
— (Jean-Baptiste), secrétaire de la Con-
vention nationale, 1209, 1210, 1505.
Clavé (citoyen), domestique, 1798.
Clavière (M. et M*""), 434.
— frère du ministre, 807.
Claye-en-Brie (Seine-et-Marne) habitant,
188.
Cr.ÉMENCE (Jean-Baptisle-Henri Tell-), com-
missaire des Comités de salut public et
de sûreté générale à Luzarches, 701,
707, 732, 745, 755, 772, 1017, 1037, 1064,
1223, 1488, 1683, 1963, 1992, 1997.
Clément, inspecteur de police de la Com-
mune de Paris, 1351.
— secrétaire de l'Etat-major général de
la garde nationale, 468, 476, 484, 489,
493, 495, 501, 510, 515, 518, 524, 530,
542, 550, 565, 579, 590, 595, 607, 610,
619, 626, 642, 648, 654, 670, 676, 688,
693,702, 708, 726,734,741, 748, 764,784,
793, 952, 963, 980, 990, 998, 1008, 1019,
1026, 1039, 1048, 1058, 1056, 1065, 1070,
1073, 1077, 1087, 1091, 1107, 1115, 1120,
1127, 1137, 1144, 1154, 1165, 1176, 1247,
1252, 1263, 1273, 1285, 1295, 1309, 1315,
1332, 1349, 1357, 1367, 1378, 1385, 1393,
1402, 1412, 1428, 1444, 1452, 1463, 1475,
1482, 1489, 1508, 1514, 1519, 1527, 1542,
1550, 1557, 1567, 1582, 1588, 1599, 1608,
1614, 1620, 1624, 1632, 1640, 1645, 1650,
1660, 1663, 1670, 1676, 1685, 1691, 1794,
1802, 1808, 1814, 1827, 1840, 1849, 1864,
1872, 1879, 1886, 1898, 1899, 1904, 1921,
1929, 1949, 1958, 1968, 1976, 1987, 1993,
1998, 2008, 2022.
Clerc, membre du Comité de surveillance
de la section des Arcis, 1830.
Clercy (Lambert), membre du Comité ré-
volutionnaire de la section de la Halle-
aux-Blés, 2385.
Clermont (Oise), Conseil permanent du
district, 205.
— district, 2482.
— tribunal du district, 265.
680
TABLE ALPHABÉTIQUK
Clermo.nt - Galleraa'de (Charles- Georges,
marquis de), 787.
CLEïllIO^^T-ToNNERRF. (Slanisias, comle de),
détenu aux casernes de la rue de Sè-
vres, 1805.
— (Delphine Rostres, femme), 1942.
Cléry (Jean-Baptiste Cant-Hanet), valet de
chambre de Louis XVI, 67, 454.
Cl]':ry (Alexis-Fulcien), membre du Co-
mité de surveillance de la section de la
République, 1546.
Cièves (Belges de), 2498; (députés de),
2470; lieu de naissance d'Anacharsis
Cloots, 2502; (pays de), 2486,2487, 2492,
2498.
Clévois (peuple), 2470.
Cliché, employé dans les bureaux de la
Guerre, 528, 533.
Clichy-en-Launois (Seine-et-Oise, c°" de
Gonesse), résidence d'un ancien géno-
véfain, 1061.
Clichy-la- Garenne (Seine), commune,
2142.
— église, 339.
— procureur de la commune, 339.
— juge de paix du canton, 896.
— maison de campagne de M'"" Fontaine-
Dupin, 925.
Clichy-le-Patriote, dénomination pro-
posée pour Clichy-la-Garenne, 339.
Clignancourt, demeure du marquis de
Bruhaut, 1189.
Clocher de l'église de Monlreuil (projet
de démolir le), 1788.
Cloches (saisie à Luzarches de métal de),
707, 716, 725; de Charenton-Saint-Mau-
rice (conversion en canons des), 309 ;
de plomb (envoi à l'administration de la
Guerre de), 581.
Cloeting van Westenappel, oncle d'Ana-
charsis Cloots, 2471.
Cloître du Muséum, 2334, 2371.
— Notre-Dame, 1591, 1689.
— Saint-Honoré, 2420.
— Saint-Merry, 895-897.
— Saint-Thomas-du-Louvre, 1978.
Cloots (Jean - Baptiste, dit Anacharsis),
député de l'Oise à la Convention natio-
nale, 1085, 1086, 2194-2196, 2201, 2467,
2470-2503, 2513.
Clos Saint-Lazare, 886, 890.
Cluuare, vice-président du département
de l'Aisne, 485.
Clouet (citoyenne"!, blanchisseuse de la
famille royale au Temple, 8, 34, 55, 60.
Club des Arcades, Maisofi Egalité, 2430.
— de 1789, 589.
— des colons de l'hôtel de Massiac, 1956,
1966, 1983.
— des Cordeliers, 2280, 2318, 2322, 2334,
2362, 2383, 2387, 2520, 2526, 2530; (com-
missaires du), 1799.
— des Feuillants, 792.
— des Jacobins, 2128. 2199, 2383, 2388.
— de Marat, 2361.
— des Thermes (cartes du), 1517.
— électoral de l'Evêché, 2280, 2340.
— national de 1790, 2509.
— nalional de Bordeaux, 1600.
Clubs de femmes (interdiction des), 643.
— des femmes à Besançon (suppression
du), 2634.
CoALLNs (comtesse de), 1056.
Coattarel (Joseph-François-Marie), baron
de Commana, 1530.
Coblentz (Allemagne), émigration de La
Rochassière, ex-portc-drapeau des Cent
Suisses, 1057.
— lettres à l'adresse du banquier Deles-
sert, 1458.
— lieu d'origine de Halm, chef de batail-
lon dans l'armée révolutionnaire, 2338.
— marche présumée de Dumouriez,2486.
— mission de Vallier, 1366.
— séjour du marquis de Senonne, 1997.
Cobourg (Frédéric, prince de Saxe-), 1956.
~ (agents de), 1247, 2067, 2087, 2108;
(or corrupteur de), 2134.
Cocarde pour Louis XVïl (achat de), 44.
— blanche arborée au dîner des gardes
du corps à Versailles, 661.
— cocarde nationale, attachée à la queue
d'un chien, 1189.
— tricolore (profanation de la), 1609.
Cocardes (fabricant de), 2204; blanches
de la maréchaussée (saisie de), 755, 772.
CociiEPiN, roulier à Reims, détenu à Saint-
Lazare, 2270, 2287, 2288.
— tenant l'auberge de la Grâce de Dieu à
Reims, 655.
— dit Champagne, frère du précédent, 655.
— (Rémy et Jean-Pierre), détenus à la
Force, 761.
TABLE ALPHABÉTIQUE
681
Cocherel (Eure-et-Loir), domicile de J.-B.
Morée, 1035.
Cochers de Hacre (refus de marcher des),
1173.
Cocnois, sergeiit-major de la 9^ compa-
gnie et secrétaire de la section de
Bonne-Nouvelle, 2394, 2397.
Cochon [Lapparent] (Charles), député des
Deux -Sèvres à la Convention nationale,
421, 17G0, 17G8, 1771, 1772, 1785, 1790,
2046, 2058, 2069, 2072-2081, 2083.
CoENON, lisez CoisNON (.lean-Baptiste), mem-
bre du Conseil général de la Commune,
27.
CoFFiNiiAL (Pierre André), ancien commis-
saire de police, 421, 465.
— Juge au Tribunal révolutionnaire, 905,
906, 921-923, 2269, 2277, 2278, 2331,
2347, 2377, 2408, 2547.
Coiïre-fort caché dans un mur (recherche
d'un), 762, 804 ; sous un parquet (re-
cherche d'un), 775.
CoGNiARD, commissaire civil de la section
de Bonne-Nouvelle, 1779.
CoiiENDET (Joseph-Nicolas), commissaire de
police de la section du Faubourg-Mont-
martre, 1845, 2309, 2425.
CoiGNY (Jean-Philippe de Franquetot, che-
valier de), 791, 1304.
— (Marie-François-Henri de Franquetot,
duc de), 1877.
Coin armorié aux armes de l'Empire ou
d'Espagne, 2365.
Coindre, agent de change, 2430, 2451.
CoisNON (Jean-Baptisle), commissaire de la
section du Panthéon-Français, 2061.
Col (Pierre), chef d'escadrons du 26« régi-
ment de chasseurs, 616.
Colas (Jeanne -Marie -Françoise Trigourt,
femme), au service de la dame Hugue-
nin, 2405.
Coluert de Maulevrier (Edouard-Charles-
Victorien de), émigré, 1004, 2357.
Colette, adjudant général, 2252.
CoLLx, capitaine des volontaires de Dijon,
2612, 2637.
— pâtissier, 1574.
— DE SousY, conseiller au Parlement do
Dijon, 1874.
Collard-Dutronne, suspect, 1347, 1356,
1366, 1388.
Collecte entre les armuriers des ateliers
établis aux Capucins, 2108; entre les
détenus de la Conciergerie, 1226; pour
le recrutement de la Vendée dans la
section de Marat, 2368.
Collège Irlandais (élèves et prêtres du), 478.
— du Panthéon-Français, 1530.
— des Quatre-Nations (canonniers caser-
nes au), 187; (indemnité au portier du),
554; (siège du Comité de salut public
du Département au), 508, 578, 772, 866,
1307.
CoLLy/r (Ferdinand - Marie), commissaire
des guerres de la 17« division, 684, 1082.
Collikr (citoyen), détenu, 2028.
CoLLiN (Simon), gardien de la femme Gon-
net de Rupé, 1541.
— banquier, 1545.
CoLLONGE, ex-aide de camp du général
Hanriot, 2228, 2249.
CoLLOT d'Herbois (Jcan-Maric), membre du
Comité de salut public, 132, 157, 2210,
2437, 2520-2522; président de l'Assem-
blée électorale pour les élections de la
Convention nationale, 2554.
CoLMET (Louis-Joachim), commissaire de
police de la section des Lombards, 986.
Colombes (Seine), commune, 2173.
— vicaire, 511.
Colonies (infortune des), 913, 914; (ma-
nœuvres tendant à provoquer la scis-
sion des), 917, 920-923, 996; (tentatives
de corruption dans l'affaire des), 810.
Colonnades de la place de la Révolution,
1043.
Colportage des Actes des apôtres, 1983.
Colporteur (injures du journal le Père Du-
chesne contre M"'« Roland, criées par
un), 369.
Colporteurs forains (brochures inconstitu-
tionnelles vendues par des), 1737, 1738,
1749, 1751.
CoLSON, secrétaire du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris, 507.
Combat des trois gouvernements (le) par un
voyageur aérien (Olympe de Gouges),
812.
GoMBAULT, citoyen de la commune de
Passy, 2136.
Combourg-Chateaubriand (comte de), 1304.
Combraise, lisez Combrée (Maine-et-
Loire, c*"^ de Pouancé), résidence du
marquis d'Avesnes, 1921.
682
TABLE ALPHABÉTIQUE
CoMBOET, commissaire des Monnaies, 1586.
Combustibles (rareté des), 1511.
Comédie à Dunkerque (projet de jouer la),
2548.
Comédie- Française (détention à Sainte-
Pélag-ie de M"^ de Raucourt, actrice de
la), 383.
Comédie-Italienne, 502; (Denabre, dit Ma-
rignan, ancien acteur de la), 2660; (Ma-
rie Babin-Grandmaison, ancienne actrice
de la), 2660, 2663, 2666; (tapage au petit
foyer de la), 2543.
Comédien (CoUot d'Herbois, qualifié de),
1522.
Comestibles (passage indu à la barrière
de Chnillot de), 1469.
Comité d'administration de la Société des
Jacobins, 635.
— d'agriculture, 321, 2482.
— d'aliénation, 582, 1635, 1851.
— des assignats et monnaies, 1626, 1654,
1677, 1906.
— des Belges, 2013, 2017.
— de bienfaisance de la section des Lom-
bards, 1602; de la section des Piques,
1797.
— des colonies, 778.
— de correspondance, 348.
— des décrets, 786, 1187, 1817.
— des défenseurs officieux, séant aux Ja-
cobins, 1422, 1423.
— diplomatique, 2495.
— de discipline militaire (organisation
dans les sections de Paris d'un), 468.
— des domaines, 1635, 1851.
— des Douze (nouveau), 2239, 2521.
— d'examen des comptes, 490, 491, 1142,
1270, 1361, 1394.
— de l'examen des marchés, 703, 1823,
19i3.
— des finances, 1110, 1142, 1230, 1270,
1361, 1394, 1483, 1484, 1532, 1644, 1823,
1943.
— de la Guerre, 1970.
— des inspecteurs, 794, 806, 957, 1011,
1014, 1153, 1287.
— d'instruction publique, 1141, 1187, 1201,
1202, 1205, 1206, 1211, 1213, 1214, 1216,
1218, 1219, 1383, 1764, 1951.
— de législation, 404, 815, 1643, 1994.
— des marchés, 544, 1229.
— de la marine et des colonies, 1805.
— militaire, 1225, 2475.
— des pétitions, 348, 732, 1213, 1218.
— des recherches, 413.
— de salut public de la Convention, 61,
68, 131, 132, 156, 157, 161,254,293,356,
472, 475, 476, 478, 505, 514, 520, 569,
572, 578, 614, 698, 701, 706, 732, 772,
777, 790, 816, 817, 822, 864, 966, 967,
1032, 1033, 1047, 1057, 1004, 1069. 1072,
1084-1086, 1094, 1096, 1111, 1126, 1134-
1136, 1162,1182, 1196, 1203, 1207, 1217,
1258, 1261, 1262, 1271, 1282, 1283, 1330,
1366, 1384, 1409, 1460, 1473, 1474, 1476,
1483, 1488, 1499, 1582, 1591, 1599, 1644,
1704, 1738, 1772, 1828, 1836, 1843, 1885,
1890, 1894, 1897, 1903, 1907, 1909, 1933,
1935, 1937, 1943, 1956, 1963, 1972, 1973,
1988, 2003, 2006, 2019, 2037-2049, 2067,
2072-2074, 2078, 2088, 2089, 2097,2103,
2109, 2113, 2126,2141, 2144, 2161, 2164,
2176, 2177, 2179, 2193,2197, 2198, 2203,
2210, 2211, 2213, 2214, 2227, 2229, 2259,
2285, 2348, 2357, 2359, 2362, 2410, 2437,
2441, 2442, 2508, 2518, 2519, 2521, 2522,
2556, 2557, 2560, 2563, 2617, 2649, 2650.
— de salut public du Département de
Paris, 475, 478-480, 483, 487, 488, 402,
494, 500, 507, 508, 514, 517, 523, 528,
529, 533-535, 539-541, 548, 549, 554, 555,
564, 569, 570, 578, 586, 594, 602, 604,
606, 608, 617, 618, 625, 634, 635, 640,
641, 645-647, 652, 653, 601, 662, 669,
686, 692, 701, 707, 716, 725, 732, 739,
740, 745-747, 755, 756, 763, 772, 783,
785, 792, 794, 800, 811, 800-863, 866,
894, 899, 962, 966, 967, 970, 989, 997,
1007, 1017, 1018, 1025, 1032, 1033, 1035,
1038, 1047, 1057, 1064,1009, 1075,1076,
1084-1086, 1090, 1098, 1106, 1111-1114,
1126, 1134-1136, 1143, 1153, 1223, 1251,
1258-1262, 1271, 1272,1282-1284, 1293,
1294, 1307, 1308, 1314, 1319-1321, 1329,
1347, 1348, 1356, 1366, 1376,1384, 1388-
1392, 1399-1405, 1409-1411, 1422-1424,
1432, 1433,1443, 1462, 1408, 1473, 1474,
1480, 1481, 1488, 1493, 1499, 1512, 1517,
1518,1526, 1534-1537, 1541, 1547-1549,
1551, 1556, 1566, 1574-1576, 1587, 1591-
) 1593, 1597, 1598, 1607, 1613, 1618, 1619,
1623, 1631, 1636, 1639, 1644, 1649, 1659,
1662, 1007-1069, 1673-1675, 1683, 1684,
1686, 1689, 1690, 1697-1099, 1702, 1801,
TABF.E ALPHABÉTIQUE
683
1804, 1807, 1813, 1819-1821, 182G, 1836-
1839, 1848, 1857, 1858, 1863, 1869-1871,
1885, 1894-1897, 1903, 1910, 1919, 1925-
1928, 1935-1938, 1948, 1956, 1957, 1963-
1967, 1973-1975, 1977, 1983-1985, 1992,
1997, 2019-2021, 2030-2032, 2035-2037.
— de salut public de Beauvais, 483; de
salut public du déparlement de l'Orne
(blâme au), 505.; de salut public de
Rouen , 497 ; de salut public de Ver-
sailles, 469.
— de santé, 1154.
— de secours, 1992.
— des subsistances, 322.
Comité de sûreté générale, 6, 90-103, 111,
112, 119, 120, 123-127, 131, 132, 134-137,
139, 140, 147, 148, 181-186, 336, 351,
374, 377, 379, 408, 415, 431, 448, 453,
462, 469-473, 477-483, 485, 490, 491,
494, 490-499, 502-508, 511, 512, 514,
516, 517, 519-522, 525-527, 531, 532, 534,
535, 537, 538, 544-547, 549, 551-555,558-
563, 566-569, 572-577, 580-589, 591-593,
596-606, 611-616, 620-624, 627-633, 636-
639, 641, 643, 644, 646, 649-652, 655-
661, 664-668, 671-675, 677-687, 689-692,
694-701, 703-700, 709-715, 717-724, 727-
732, 735-739, 742-744, 749-755, 758-762,
765-772,774-783, 786-791, 794-799,801-
810, 863, 867, 868, 895, 897-899, 916-
918, 953-961, 964-966, 968-978, 981-988,
991-997, 999-1006, 1009-1016, 1020-
1024, 1027-1031, 1034-1036, 1040-1046,
1049-1056, 1059 1063, 1065-1069, 1071-
1075, 1078-1084, 1088-1090, 1092-1097,
1100-1106, 1108-1111, 1113, 1116-1119,
1121-H25, 1128-1134, 1138-1142, 1145-
1153, 1155-1161,1166-1173, 1178-1187,
1189-1195, 1213, 1240, 1249, 1250, 1254-
1260, 1265-1270, 1272, 1275-1282, 1287-
1290, 1293, 1296-1306, 1308, 1310-1314,
1322-1328, 1330-1341, 1343-1347, 1350-
1355, 1358-1366, 1368-1376, 1379-1383,
1386, 1387, 1391-1399, 1403-1409, 1413-
1421, 1425-1427, 1429 1432, 1435-1443,
1445-1451, 1453-1461, 1464-1468, 1470-
1474, 1476, 1483-1492, 1494-1498,1509-
1513, 1515-1518, 1520-1.525, 1528-1534,
1537, 1539-1541, 1513-1549, 1552-1555,
1558-1565, 1568-1573, 1576-1580, 1583-
1587, 1589, 1591, 1593-1596, 1598, 1600-
1606, 1609-1613, 1615-1617, 1621-1622,
1625-1630, 1633-1635, 1637-1639, 1641-
1643, 1646-1649, 1651-1658, 1661, 1664-
1667, 1671, 1672, 1677-1681, 1687, 1688,
1692-1696, 1700, 1701, 1706, 1707, 1709-
1712, 1715, 1731, 1732, 1734-1736, 1738-
1745, 1747, 1754, 1795-1800, 1803-1807,
1809-1812, 1815-1818, 1823-1826, 1828,
1829, 1833-1836, 1841-1847, 1850-1863,
1865-1868, 1874-1878, 1880-1885, 1887-
1896, 1900-1903, 1905-1909, 1911-1918,
1921-1925, 1927, 1928, 1930-1934, 1939-
1946, 1950-1956, 1959-1962, 1966, 1969-
1972, 1977-1983, 1986, 1988-1992, 1994-
1997, 1999-2006, 2010-2020, 2023-2029
2033, 2034, 2041, 2046,2048, 2052, 2054
2072, 2073, 2088, 2097, 2103, 2109, 2113
2126, 2164, 2176, 2177, 2179, 2193-2196
2217, 2253, 2254, 2256, 2264, 2270, 2273
2285, 2300, 2302, 2304, 2308, 2309; 2313
2317-2320, 2322, 2340, 2365, 2410, 2421
2438, 2441-2443, 2447, 2448, 2450, 2451
2456, 2467, 2496-2500, 2509, 2514, 2518
2522, 2524, 2543, 2544, 2550, 2621, 2623-
2626, 2628-2630, 2632, 2639, 2641, 2648,
2649, 2667.
— de surveillance de la Convention, 350.
— de surveillance de la Municipalité, 2217.
— de surveillance révolutionnaire du dé-
partement du Bec-d'Ambès, 1007.
— de surveillance d'Aubervillicrs, 1076 ;
d'Auteuil, 2151; d'Autun, 1517; de Beau-
jeu, 1975, 1983; de Belleville, 320, 586,
2143; de Besançon, 1975, 1983; de Bon-
neuil, 2001, 2007; de Boulogne - sur-
Seine, 1173, 1227, 1919; de la Brancbe
du pont de Saint-Maur, 792; de Bry-
sur-Marne, 1072; de Chaillot, 1943; de
Chantilly, 1007; de la Chapelle, 692; de
Charonne, 1673; de Châtillon, 686,2134;
de Choisy-sur-Seine, 1435; de Coupvray,
1143; de Courbevoie, 979, 997; de Cré-
leil, 1037; de Dieppe, 669; de Dijon,
669; de Dune-Libre, 1541, 1574; de l'E-
galité, 2183; de Fontainebleau, 448,467;
de Fontenay-aux-Roses, 1885, 1894, 1935,
1972; de Franciade, 1618, 1619; do
Fresnes, 745, 756; de Gennevilliers, 732,
740, 2103; de Centilly, 783, 1631, 2193;
de Goussainville, 1543; du Havre-Ma-
rat, 1983, 1985 ; d'Issy-l'Union, 564,
1007, 1064; de Laon, 1587, 1807, 1819;
de Linas, 1085; de MAcon, 1399, 1400;
684
TABLE ALPHABÉTIQUE
(le Melun, 400-408; de la Montagne-dii-
Bon-Air, 304; de Montmartre, 2174; de
Montreuil, 2158; de Montrouge, 1057,
1153, 1307, 1566, 1885, 1919; de Mor-
tagne, 709; de Moussy, 609, 617; de
Moyenvic, 1195; de Neuilly-sur-Seine,
755, 2111 ; de Nevers, 1402; d'Orly, 1307;
de Pantin, 2144; de 1-assy, 554. 755,
772, 1804, 2403-2405, 2t08; de Péronne,
745, 7o6, 811, 902, 1007; de Presles,
469; de Pu!caux, 1347, 1366; de Rouen,
1369; de Saint-Cloiid, 562, 2179; de
Saint-Denis, 548; de Saint- Germain-en-
Laye, 470, 1543; de Saint-Mandé, 504 ;
de Saint-Maur, 564; de Saint-Quentin,
1410, 1534, 1556, 1591, 1607; de Semur,
009; de Senlis, 1076, 1143, 1659, 1602,
1813, 1821, 1826, 1830, 1830, 1838; de
Sèvres, 1449; de Stains, 792; de Sures-
nes, 661, 1098; de Vanves, 1162; de
Vaugirard, 1017, 1025, 1047, 1153, 1271,
1282, 1480, 1858, 1809, 1885; de la Vil-
lette, 979, 1007, 1864; de Vincennes,
763; de Vitry-sur-Seine, 800.
- de surveillance de la section desArcis,
1427, 1702, 1830, 1863, 1894.
- de surveillance de la section de l'Ar-
senal, 528, 707, 745, 747, 1034, 1076,
1162, 1163, 1181, 1271, 1590, 2298.
- de surveillance de la section Beaure-
paire, 1480, 1488, 1513, 1541, 1547.
- de surveillance de la section de 1792,
2660.
- de surveillance de la section de Bon-
Conseil, 1342, 1525, 1644, 1702, 1820,
1848, 1948, 1983-1985, 2007.
- de surveillance de la section de Bondy,
1493, 1547, 1029, 1912, 2030.
- de surveillance de la section de Bonne-
Nouvelle, 517, 2242, 2244, 2401.
- de surveillance de la section du Bon-
net-Rouge, 1271, 1033, 1823, 1925, 1920,
1995.
- de surveillance de la section de Brutus,
1422, 1424, 2023, 2421, 2422.
- de surveillance de la section de Cha-
lier, 2010.
- de surveillance de la section des Champs-
Elysées, 034, 984, 1431, 1488.
- de surveillance de la section de la Cité,
554, 1089, 1826, 1836.
- de surveillance de la' section du Con-
trat-Social, 587, 686, 1422, 1468, 1513,
1526, 1547, 1634, 1963, 1967.
— de surveillance de la section des Droits-
de-1'Homme, 1529, 1600, 1848.
— de surveillance de la section du Fau-
bourg-Montmartre, 797, 1150, 1184, 1989.
— de surveillance de la section de la Fon-
tainc-de-GrenelIe, 1282, 1591, 1800.
— de surveillance de la section de la Fra-
ternité, 1157, 1813.
— de surveillance de la section des Gar-
des-Françaises, 979, 1158, 1921.
— de surveillance de la section des Gra-
villiers, 492, 1329, 1388, 1392, 1022, 1090.
— de surveillance de la section de Guil-
laume-Tell, 539, 902, 1057, 1085, 1102,
1171, 1195, 1208, 1280, 1282, 1375, 1402,
1027, 1078, 1700, 1840, 1852, 1850, 1860,
2033.
— de surveillance de la section de la
Halle-aux-Blés, 1034, 1607, 1702, 1813,
1989.
— de surveillance de la section de l'Hom-
mc-Armé, 483, 1143, 1173, 1188, 1391,
1399, 1480, 1550, 1500, 1581, 1820.
— de surveillance de la section de l'Indi-
visibilité, 034, 040, 1157, 1347, 1348, 1480.
— de surveillance de la section Le Pelc-
tier, 1158, 1183, 1270, 1271, 1371, 1092,
1933,
— de surveillance de la section des Lom-
bards, 1503, 1591.
— de surveillance de la section delà Mai-
son-Commune, 811, 1034, 1100, 1414,
1420, 1921.
— de surveillance de la section de Maral,
1134, 1250, 1058, 2004.
— de surveillance de la section des Mar-
chés, 1208.
— de surveillance de la section de la Mon-
tagne, 797, 970, 1194, 1291, 1375, 1488,
1543, 1819, 1830, 1869, 1871, 1919, 1977,
2030, 2031, 2651.
— de surveillance de la section du Mont-
Blanc, 797, 1131, 1543, 1547, 1636, 1667,
1668.
— de surveillance de la section de Mon-
treuil, 564.
— de surveillance de la section du Mu-
séum, 986.
— de surveillance de la section de Mutius-
Scevola, 1435, 1868.
TABLE ALPHABÉTIQUE
685
— de surveillance de la section de l'Ob-
servatoire, 14oo, 1697, 1931, 19o5.
— de surveillance de la section de l'Ora-
toire, 1558.
— de surveillance de la seclion du Pan-
théon-Français, 1644.
— de surveillance de la section des Piques,
;3o9, 860, 862, 1652, 1854.
— de surveillance de la section Poisson-
nière, li88, 1513, 1591, 1925, 1935.
— de surveillance de la seclion de Po-
pincourt, 683, 1328, 1488, 1524.
— de surveillance de la section des Quinze-
Vingts, 1563, 1590.
— de surveillance de la section de la
République, 966, 1335, 1546, 1553.
— de surveillance de la section de la
Réunion, 701, 1166, 1829, 1868.
— de surveillance de la section des Sans-
Culottes, 1869, 2007.
— de surveillance de la section du Temple,
1356, 1394, 1798, 1994, ?496.
— de surveillance de la section des Tui-
leries, 492, 494, 724, 783, 974, 1071,
1343, 1354, 1577, 1842, 1865.
— de surveillance de la section de l'L^nité,
494, 1049, 1076, 1381, 1868.
— de surveillance de la Société fraternelle
des deux sexes, 539.
— de travail de l'Assemblée générale des
réfugiés Liégeois, 2296.
— de vérification de la Guerre, 517, 564,
2340, 2524.
— central des Sociétés patriotiques, 195.
— central révolutionnaire du 31 mai,
1897, 2250.
-— civil de la section de Brutus, 933; de
la seclion des Gravilliers, 1748; de la
section Le Peletier, 1270; de la section
de Marat, 2099. 2531, 2654; de la sec-
lion de Mutius-Scevola, 2346 ; de la sec-
lion des Piques, 860, 1797; de la seclion
de la Réunion, 2015; de la seclion du
Temple, 1613; de la seclion des Tuile-
ries, 1646; de la seclion de l'Unité, 578.
— épuratoire de la Société desGordeliers,
2209.
— militaire de la seclion de Mutius-Sce-
vola, 2332, 2343.
— révolutionnaire d'Amiens, 657 ; d'Etre-
pagny, 1737; de Laon, 1613, 1639, 1644;
de Libreval(Glier),1714; de Nogent-sur-
Marne, 1173, 1251, 1390, 1432, 1499,
1813; de Sèvres, 546; de Somme-Libre,
1388, 1462.
— révolutionnaire de la section des Amis-
de-la-Palrie, 671, 1037,1290, 1355, 1459,
1556, 2023.
— révolutionnaire de la section desArcis,
1554, 1903, 2340.
— révolutionnaire de la section de l'Arse-
nal, 775, 1522, 1642.
— révolutionnaire de la section de Beau-
repaire, 359, 957, 1725.
— révolutionnaire de la seclion de la Bi-
bliolhèque, 593.
— révolutionnaire de la section de Bon-
Conseil, 188, 1014, 1416, 1485, 1673,
1689, 1697, 1806, 1848.
— révolutionnaire de la section de Bondy,
1014, 1158, 1312, 1382, 1457, 1570, 1577.
— révolutionnaire de la section de Bonne-
Nouvelle, 591, 1170, 1758, 2249, 2303.
— révolutionnaire de la section du Bon-
net-Rouge, 713, 761, 1080, 1104, 1170,
1326, 1659, 1673, 1689, 1891, 2286, 2335.
— révolutionnaire de la seclion de Bru-
tus, 933, 1028, 1071, 1317, 1446, 1601,
1960.
— révolutionnaire de la section de la
Butte-des-Moulins. 1291.
— révolutionnaire de la seclion des Champs-
Elysées, 1269, 1313, 1465, 1498, 2206.
— révolutionnaire de la seclion de la Cité,
694, 847, 1337, 1338, 1561.
— révolutionnaire de la section du Con-
trat-Social, 585, 587, 1079, 1151, 1162,
1430, 1659, 1683, 1732, 1733, 1823, 1859,
2350.
— révolutionnaire de la section des Droits-
de-l'Homme, 145,776, 093, 1011, 1012,
1325, 1453, 1503, 2621, 2623-2627, 2629,
2630, 2632, 2636, 2639-2641, 2643, 2644,
2647, 2648.
— révolutioimaire de la section du Fau-
bourg-Montmartre, 547, 560, 704, 781,
971, 1120, 1125, 1250, 1280, 1310, 1318,
1327, 1353, 1382, 1486, 1572, 1585, 1845,
1851.
— révolutionnaire de la section du Fau-
bourg-du -Nord, 1190, 1457, 1577, 1848,
2298.
— révolutionnaire de la section des Fédé-
rés, 992.
686
TABLE ALPHABETIQUE
— rûvokitionnairc de la scclion du Finis-
tère, 660, 1288, i384, 1389, 1611, 2297.
— révolutionnaire de la section de la
Fontaine-de-Grenelle, 680, 802, 949, 1 167,
1189, 1240, 1310, 133o, 1673, 1689, 1835,
1953.
— révolutionnaire de la section de la Fra-
ternité, 767, 953, 1160, 1232, 1233, 1435,
1454.
— révolutionnaire de la section des Gardes-
Françaises, 1075, 1296, 1427.
— révolutionnaire de la section des Gra-
villiers, 1102, 1314, 1673, 1744.
— révolutionnaire de la section de Guil-
laume-Tell, 589, 1236, 1307, 1326, 1472,
1653, 1679, 1941, 1950, 2208.
— révolutionnaire de la section de la
Halle-aux-Blés, 1269, 1306, 1651, 2385.
— révolutionnaire de la section de THomme-
Armé, 804, 955, 1121, 1162, 1366, 1790,
2077.
— révolutionnaire de la section de Tlndi-
visibililé, 525, 954, 1111, 1445, 1812,
1861, 1875, 2026.
— révolutionnaire de la section des Inva-
lides, 1288, 1673, 1689.
— révolutionnaire de la section Le Pele-
tier, 760, 806, 1132, 1142, 1151, 1268,
1280, 1292, 1307, 1308, 1333, 1340, 1341,
1491, 1533, 1562, 1565, 1571, 1687,1813,
1852, 1874, 1978, 1979, 2015, 2030, 2411,
2437, 2438, 2441-2443, 2446, 2447, 2457-
2461, 2463-2465, 2469, 2666.
— révolutionnaire de la section des Lom-
bards, 942, 945, 2378.
— révolutionnaire de la section du Luxera-
bourg, 1426.
— révolutionnaire de la section du Mail,
562.
— révolutionnaire de la section de la Mai-
son-Commune, 1638, 2124.
— révolutionnaire de la section de Marat-
et-Marseille, 1078, 1515, 1612, 1993, 2034,
2099, 2365, 2369, 2377, 2514, 2526,
2659.
— révolutionnaire de la section des Mar-
chés, 124, 643, 1418.
-- révolutionnaire de la section de la
Montagne, 1003, 1117, 1279, 1280, 1290,
1305, 1311, 1317, 1545, 1629, 1637, 1692,
1699, 1700, 1708, 1759, 1823, 1887, 2014.
— révolutionnaire de la section du Mont-
Blanc, 714, 1067, 1168, 1189, 1265, 1293,
1307, 1308, 1324, 1360, 1597, 1605, 1611,
1623, 1631, 2254, 2263, 2265, 2267, 2268,
2274, 2294, 2320, 2326, 2347, 2537, 2539,
2545.
— révolutionnaire de la section de Mon-
treuil, 792, 1189.
— révolutionnaire de la section du Mu-
séum, 1478, 1561, 1791.
— révolutionnaire de la section de Mu-
tius-Scevola, 766, 803, 1325, 1368, 1611,
1612, 1661, 1673, 1689, 2319, 2331, 2332,
2342, 2345, 2348.
— révolutionnaire de la section de l'Ob-
servatoire, 633, 1425, 1656, 1915, 1951.
— révolutionnaire de la section du Pan-
théon-Français, 397, 601, 1157, 1404,
1493, 1508.
— révolutionnaire de la section des Pi-
ques, 471, 592, 717, 975, 1124, 1269,
1407, 1633, 1797.
— révolutionnaire de la section Poisson-
nière, 498, 547, 560, 704, 886, 1186, 1310,
1318, 1327, 1345, 1051, 1972, 2200.
— révolutionnaire de la section Popin-
court, 1405, 1457, 1523, 1631, 1922.
— révolutionnaire de la section desQuinze-
Vingts, 1371, 1429, 1477, 1510.
— révolutionnaire de la section de la Ré-
publique, 1124, 1417, 1421, 1511.
— révolutionnaire de la section de la
Réunion, 512, 516, 993, 1521, 1883, 1977,
2015, 2520.
- révolutionnaire de la section Révolu-
tionnaire, 1586, 1766, 2232.
— révolutionnaire de la section du Roule,
978.
— révolutionnaire de la section des Sans-
Culottes, 470, 1672, 2019.
— révolutionnaire de la section du Tem-
ple, 1192, 1607, 1613, 1771.
— révolutionnaire de la section du Théâ-
tre-Français, 495.
— révolutionnaire de la section des Tui-
leries, 336, 337, 611, 721, 1269, 1289,
1312, 1344, 1387, 1427, 1439, 1448-1450,
1465, 1510. 1533, 1689, 1813, 1969.
— révolutionsaire de la section de l'Unité,
106, 584, 982, 999, 1116, 1152, 1155,
1182, 1307, 1396, 1453, 1520, 1558,1611,
1952, 2109, 2328, 2497.
Comités (communication permanente du
TABLE ALPHABÉTIQUE
687
Comité de surveillance du Département
avec les), 1897; (facteur des postes pour
le service des), 1637; (intrigues d'une
femme auprès des), 675; (papiers trou-
vés chez Egalité concernant les), 350;
(projet d'investir et d'incendier les),
2199, 2518, 2519; (projet de saisir les
papiers des), 2202.
— de surveillance des communes (circu-
laire aux), 1072; du district de Corbeil,
563.
— de surveillance des sections (empiéte-
ments des), 2011, 2018; (lettre du Co-
mité de sûreté générale aux), 1986; (si-
gnalement d'un conseiller au Parlement
envoyé aux 48), 1399; (suppression des
bons de papier par les), 487, 488.
— civils (invitation pour la fêle de l'abo-
lition de l'esclavage adressée aux), 1670.
— militaires des sections, 654.
— révolutionnaires (accapareurs décou-
verts par les), 1886; (certificats délivrés
aux citoyens de la première réquisition
par les), 734; (convocation à l'Assemblée
des commissaires des comnmnes en-
voyée aux), 746; (défenses de convoquer
les;, 1072, 1114; (exclusion des nobles
et des prêtres des), 1038 ; (formation
des), 2328; (invitation pour la fête de
l'abolition de l'esclavage adressée aux),
1670; (laisscz-passer pour les subsistan-
ces ne pouvant être délivrés par les), 1832;
manœuvres de l'aristocratie contre les),
1916; (mission des), 693; (mode de rem-
placement des posles vacants dans les),
1476; (voyageurs devant se munir de
passeports visés par les), 1402.
— révolutionnaires du Département de
Paris (assemblée des), 1038; (lettre du
Comité de salut public du Déparlement
aux), 1038.
— révolutionnaires des sections de Paris
(bois et charbons délivrés seulement
sur des bons des), 784; (censure exercée
parles), 784; (empiétements des), 795.
— révolutionnaires de Bretagne (surveil-
lance des), 531.
— révolutionnaires d'Elampes, 2608.
GoMMANA (.L-Fr. -Marie Coattarel, baron
de), 1530.
Commerce de l'argent, 483, 514, 1343,
1807, 2328.
— de la bijouterie (juifs allemands fai-
sant le), 1007.
— de denrées par un détenu à Sainte-Pé-
lagie, 2287.
— de librairie, 1468.
— des tableaux, 2417, 2419, 2436, 2440.
Commissaire aux accaparements de Bou-
logne, 1919; de Courbevoie, 997; de la
section de l'Arsenal, 528; de la section
Le Peletier, 1432, 1443; de la section
des Lombards, 979, 1007; de la section
de Marat, 2368, 2520, 2528-2535; de la
section du Panthéon-Français, 1239; de
la section de la République. 1511.
— du Comité de sûreté générale dans le
département de l'Eure, 1426.
— de la Convention (attitude de Manuel à
Orléans en qualité de), 459.
— des guerres (envoi de malles de Hnge
et dentelles par un), 2297; des guerres
de la 17" division, 684.
— du ministre de l'intérieur aux fron-
tières du Nord, 2238.
— de police de la section des Lombards
(vigilance du), 1794; pour la police mili-
taire (nomination de), 1452.
— du pouvoir exécutif (Garnerin, ancien),
2340; du pouvoir exécutif à Avignon
(abbé Mulot), 1138; du pouvoir exécutif
à Lisieux, 2351.
— de section à la Maison Commune lors
de l'exécution de Louis XVT, 1734.
— national à l'armée de la Vendée (Mo-
moro), 2353; national du Comité de sa-
lut public (Mittié, fils), 1217.
— vérificateur des déclarations pour l'em-
prunt forcé, 2344.
Commissaires aux accaparements, 733,
703,772. ,
— aux approvisionnements de Paris à
Melun, 2501 ; dans Seine-et-Marne, 2558-
2561, 2565, 2568-2611.
— du Club des Gordeliers donnant des
renseignements sur une détenue, 1799.
— de la colonie de Saint-Domingue auprès
de la Convention, 921.
— du Comité d'instruction publique char-
gés de lever les scellés chez Lavoisier,
1383; du Goniitô de la marine et des
colonies chargés de l'examen des pa-
piers de Leborgne, 1805; du Comité de
salut public chargés d'extraire chez le
688
TABLE ALPHABÉTIQUE
duc d'Orléans les titres et plans des
canaux, 356; du Comité de salut public
du Département chargés de juger une
pièce de l'Opéra-Comique, i6">9, 1662;
du Comité de sûreté générale chargfés
d'interroger Maillard, 638 ; du Comité
de sûreté générale chargés de visiter les
maisons d'arrêt, 1520; des Comités de
salut public et de sûreté générale, char-
gés de rétablir l'ordre à Luzarches, 701,
707, 772.
- du Comité de surveillance des sections
des Tuileries et de l'Unité, 494.
- du Comité révolutionnaire de la sec-
tion de la Fontaine-de-Grenelle, chargés
de lever les scellés chez Neuville-Ville-
roy, 680; du Comité révolutionnaire de
la section de Guillaume-Tell, chargés de
rechercher la correspondance du ban-
quier Delessert, 1458 ; du Comité révolu-
tionnaire de la section Poissonnière,
chargés d'assister à une levée descellés,
498; des Comités de surveillance et civil
de la section des Piques, chargés d'in-
terroger Duchesne, ex-intendant de Ma-
dame, 861).
- de la Commission des subsistances
pour l'approvisionnement de Paris, 2647.
- de la Commune de Paris pour son ap-
provisionnement (rappel des), 2617.
- du Conseil exécutif en Belgique (Gâteau
et Vincent), 2339.
- du Conseil général de la Commune,
chargés de perquisitionner au Temple,
24 ; chargés de rechercher le drapeau
rouge de Bailly, 417 ; envoyés au Tribu-
nal de commerce, 513, 514 ; de service
au Temple, 4, 6, 10, 12, 19, 44, 51, 58,
114, 115, 121-123, 136, 143, 133.
- du Gonsen général de la commune de
Pierrefitte, envoyés à la Convention, 334.
- du Département de Paris, chargés de
vérifier les plaintes portées contre l'éco-
nome des Incurables, 985.
- du Département de Police, envoyés au
Comité de sûreté générale, 1924.
- du ministre de la guerre, chargés de
recevoir des soumissions pour Thabille-
ment des troupes, 583; du ministre do
l'intérieur, chargés d'achats de grains,
2379, 2589.
- de la municipalité de Sceaux, chargés
de vérifications au marché du bétail,
1801.
— de police surchargés d'occupations, 488.
— de la section de l'Arsenal, chargés de
lever les scellés chez Sicard, 707; de la
section de Beaurepaire, protestant contre
l'ordre d'arrestation de M'"* Roland, 372;
de la section des Droits-de-l'Homme,
chargés de remettre au ministre de la
guerre les effets oiïerts pour les volon-
taires, 1503; de la section du Finis-
tère,
chargés de lever les scellés chez
Aclocque, 660; de la section de la Fon-
taine-de-Grenelle envoyés à la Conven-
tion, 347; de la section des Gravillicrs
envoyés à la Convention, 2064; de la
section des Invalides, chargés de porter
à la Convention les objets du culte,
328; de la section de la Maison-Com-
mune envoyés à la Convention, 2060 ; de
la section du Panthéon- Français en-
voyés à la Convention, 2061 ; de la section
des Tuileries, chargés de perquisitionner
chez des marchands d'argent, 1343; de
la section de l'Unité, chargés de récla-
mer la liberté de Vincent, 2342.
— de la Société populaire de la section
des Amis- de -la- Patrie, chargés d'ac-
compagner un vieux soldat à la Conven-
tion, 288.
— envoyés à Saint-Domingue, 913.
— ordonnateurs (mauvaise organisation
dans les fonctions de), 2271, 2272; or-
donnateurs de l'armée en Belgique (di-
lapidations des), 2291.
Commission de l'armée de l'Ouest (secré-
taire de la), 1827.
— des armes et poudres, 707, 962, 1007,
2041, 2348; (agents de la), 2041.
— des chevaux, 966, 1057.
— des Douze, 156, 1795, 2230, 2250.
— de l'instruction publique, 1220.
— des Monuments, 310, 1188.
— du Palais Bourbon, 736.
— des passeports, 1663.
— des poids et mesures, 1383, 1951.
— de police, 2368.
— des salpêtres de la section du Bonriet-
llouge, 1782; de la section des Gardes-
Françaises, 1762; de la section dePopin-
court, 1784 ; de la section Révolution-
naire, 1766.
TAfiLÈ ALPIUBÉTÎQUE
68d
— des Subsistances et approvisionne-
ments, 940, 1057, 1089, 1095, 1376,1483,
1529, 1560, 1564, 1571, 1773, 1801, 1835,
1836, 1894, 1903, 1935, 1936, 1972, 2041,
2357, 2531, 2613, 2616, 2617, 2622.
— du Temple, 13, 19, 21.
— des Vingt-un, 156, 1795.
— centrale de bienfaisance, 2160.
— épuratoire des Postes, 1925, 1948, 1956,
1963, 1967, 1972, 1973, 1992, 2007.
— extraordinaire des Vingt-quatre, 170.
— inspectante des Postes, 517, 528, 539,
541, 602, 606, 625, 800, 1047, 1271, 1282,
1513, 1517, 1937.
— militaire révolutionnaire près les ar-
mées des Côtes de Brest et Ouest réu-
nies, 1464, 1661.
— relative aux comptes pour les subsis-
tances, 1726, 1730.
— temporaire des arts, 404, 1141.
Commissions délivrées aux Comités de sur-
veillance (révocation des), 2011, 2018.
— départementales (suppression des),l 11 2.
— populaires (formation des six), 2041, 2150.
CoMMUNAU (citoyen et citoyenne), 1590, 1799.
Commune de Paris (dilapidations signalées
à la), 1181 ; (fournisseur de la), 979.
— du 10 août (membre de la), 119, 120.
Commune des Arts (Verzy, membre de la),
1238.
Commune- Affranchie, nom révolution-
naire de Lyon (Rhône), agent politique,
1197.
— armée révolutionnaire (quartier géné-
ral de 1'), 2236.
— chefs du fédéralisme dans l'Ain y con-
duits, 1647.
— citoyens patriotes, 1279.
— détachement de Tarmée révolutionnaire
y cantonné, 2053, 2094, 2161.
— l*"" escadron de l'armée révolutionnaire
y cantonné, 2547.
— lettre y écrite par Parein à Ronsin,
2259.
— lieu de naissance d'une citoyenne de
Paris, 2536.
— mission de Fouché,DelaporteetMéaulle,
2053.
CoMMuxEAU, allas CoMMUNAU, volontairc
parti en Vendée, 644.
Communes voisines de Paris (arrestation
des vivres par les), 1976.
T. X.
Compagnie des Indes (administrateur en
chef de la), 2001 ; (maison de l'adminis-
tration de la), 2001 ; (teneur de livres de
la), 2006.
Compagnies de finance (scellés sur les),
490, 491.
CoMPARET (François- Claude), inspecteur
général à la Poste aux lettres, 1673,
1689, 1702, 1826, 1830, 1836, 1848, 1857,
1903, 1928, 1938, 1963, 1973.
Complot autour des prisons de la Force et
de la Conciergerie, 784; contre la sû-
reté du peuple français, tramé par les
parlementaires, 1161 ; tramé par les dé-
tenus de l'Abbaye, 2518; contre-révolu-
tionnaire à Paris (découverte par un
officier autrichien d'un), 1086; de fa-
mine dans Seine-et-Oise, 2575.
Complot dévoilé, placard par Olympe de
Gouges, 844.
Complots tramés dans les prisons (révéla-
tions sur les), 2199, 2200, 2202.
Comptabilité des fermiers généraux (ren-
seignements demandés par le Comité
des finances sur la), 1110.
Compte de gestion de l'hérédité de la ma-
réchale d'Estrées, 1418.
— de tutelle de la fille du ministre Ro-
land, 405.
Comptes d'Amelot, ancien directeur des
Domaines nationaux (reddition des),
1633; de Descombes, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins
(reddition des), 2617, 2639; de Le Cou-
teulx, caissier de la Caisse de l'extraor-
dinaire (reddition des), 1532; de Le
Sénéchal, ancien administrateur des Do-
maines, 1541; de Maillard à rendre au
Comité de sûreté générale, 722; de Pré-
vost, chef d'escadrons des gendarmes
casernes au Luxembourg (reddition des),
1526.
— du caissier des Postes et Messageries,
1335; de la fourniture des chevaux aux
armées par Weicovisk, 1665; des ou-
vriers de l'enceinte de Paris, 1413; du
trésorier du Comité de bienfaisance de
la section des Lombards, 1662; du tré-
sorier du Comité de salut public du
Département (examen des), 475, 478,
1314, 1356, 1618, 1644, 1863.
44
é9Ô
ÎABLE ALPHABÉTIQUE
CoMTAT (Emilie), actrice du Théâtre de la
Nation, 1610.
CoNCEDiEU (Gliarles-François-Juste-Michel-
Jean), administrateur du Département
de Paris, 508.
Conciergerie (administrateur de Police
chargé de la surveillance de la), 113, 138.
— (ajournement du transfèrement de la
femme Jolivet, dile de Grécy, à la), 12135.
— (arrestation du chevalier de Goigny à
la), 1304.
— (canonniers exemptés de service à la),
1273.
— (collecte patriotique entre les détenus
de la), 1226.
— (commissaires de la section de Marat,
chargés de se rendre à la), 2656.
— (concierge de la), 1722.
— (détention de Catois de Biencourt à la),
1195; (détention de Bompard, domes-
tique, à la), 2434, 2435; (détention de
Bonneville, peintre, à la), 2250; (déten-
tion de Ghapsé à la), 1373; (détention
de Custine à la), 71 ; (détention de Jo-
hert, officier municipal, à la), 123; (dé-
tention de Lamerville à la), 1642; (dé-
tention de Maingot, gendarme de la 33«
division à la), 191 ; (détention de Marie-
Antoinette à la), 69-87, 146, 147, 150;
(détention de Michonis à la), 103, 104,
112, 113; (détention de Philippe-Egalité
à la), 351; (détention du citoyen Sainte-
Croix à la); 1403; (détention de Sainte-
Foix, spéculateur, à la), 1587; (détention
de Vincent à la), 2315, 2324.
— écrou de Chabrol, colonel du régiment
de la Martinique, à la), 995; (écrou de
Damas, gouverneur de la Martinique, à
la), 995; (écrou de Duchesne, ex-inten-
dant de Madame, à la), 871 ; (écrou de
Dufresne, officier de santé, à la), 918;
(écrou de Dumoulin à la), 1893; (écrou
de Lamarche, directeur général de la
fabrication des assignats, à la), 592;
(écrou de Marie-Antoinette à la), 158;
(écrou de Peyre,curédeNoisy-le-Grand,
à la), 604, 606; (écrou de Rochefort de
Varenne, commandant de la garde na-
tionale de Lyon, à la), 1334; (écrou de
M'»e Roland à la), 393, 403.
— (envoi d'accapareurs d'or à la), 1338-
— (état des prisonniers détenus ù la), 1923.
— (gendarmes de garde à la), 74, 76, 82, 83.
— (incarcération d'Ancard, ex-commis-
saire du pouvoir exécutif, à la), 2523,
2525 ; (incarcération d'Armand, élève en
chirurgie, à la), 2517 ; (incarcération d'Au-
riot, cafetier, à la), 1439; (incarcération
de Marie Bazire, de Ghaillot, à la), 1257;
(incarcération de Bénard, imprimeur, à
la), 1963, 1972, 1983; (incarcération de
la femme Bertaux à la), 1376; (incar-
cération de Boitte de Bichemont à la),
769; (incarcération de Bossu, ingénieur,
à la), 1102; (incarcération de Bourgeois,
employé au Comité de vérification de la
Guerre, à la), 2540, 2542; (incarcération
de Bousquet, boucher, à la), 1622; (in-
carcération de Brichard, notaire, à la),
1439; (incarcération du marquis de Bru-
haut à la), 1189; (incarcération de la ci-
toyenne Buisson àla), 1353; (incarcération
de Capotte-Feuillide, capitaine de dra-
gons, à la), 1616; (incarcération de Ghani-
bure, directeur des Subsistances mili-
taires à Arras, à la), 1925, 1935, 1938;
(incarcération de Ghaudot, notaire, àla),
1439; (incarcération d'Anacharsis Gloots
à la), 2502; (incarcération de la comtesse
de Coalins à la), 1056; (incarcération de
Collard-Dutronne, adjoint d'un adju-
dant général, àla), 1356; (incarcération
de Comparet, inspecteur des Postes, à
la), 1848; (incarcération du comte de
Combourg-Châteaubriand à la), 1304 ;
(incarcération de Cousin, ancien contrô-
leur de rentes, à la), 1942; (incarcéra
tion du citoyen Gruau à la), 709; (incar-
cération de Rosalie Dalbert, espionné,
à la), 724; (incarcération de la femme
Delvincourt à la), 1499; (incarcération
de la femme Deschamps, accusée d'ac-
caparements, à la), 1664; (incarcération
de Desfieux à la), 2468; (incarcération
de Desulmes de Torcy à la), 1146; (in-
carcération de Diève, prévenu d'émigra-
tion, à la), 1359; (incarcération de la
femme Brouillard, marquise de Senonne,
à la), 1997; (incarcération de Duchcmin,
secrétaire de Gondé, à la), 1910; (incar-
cération de Ducroquet à la), 2042, 2528,
2534; (incarcération de Duclaux, avoué
de la commune d'Arles, à la), 1558; (in-
carcération de Ducquy, cuisinier de M. de
TABLE ALPHABÉTIQUE
094
Gourgues, a la), 1513; (incarcération de
Faverolles, ex -aide de camp de Du-
mouriez, à la), 1302; (incarcération de
Fleury- Dumontier, voleur du Garde-
Meuble, à la), 1249; (incarcération de
Fondary, marchand de vins à Vaugi-
rard, à la), 1282; (incarcération de For-
get, prévenu d'émigration, à la), 1615;
(incarcération de Fourcault de Pavant,
notaire, à la), 1657; (incarcération de
Garnier, de Chaillot, à la), 1257; (incar-
céralion de Gattey, libraire, à la), 1963,
1972, 1983 ; (incarcération de Girouard,
imprimeur, à la), 1366 ; (incarcération de
Gumpelsheimer, banquier, à la), 1131;
(incarcération de J. Hébert à la), 2042;
(incarcération d'Imbert à la), 1375; (in-
carcération de Jessé, ex-Constituant, à
la), 1146; (incarcération d'Agathe Jolivet,
dite veuve de Crécy, à la), 1302; (incar-
cération de M. de Kock, banquier hollan-
dais, à la), 2214, 2404, 2406; (incarcéra-
tion de Laboureau, premier commis au
Conseil de santé, à la), 2655; (incarcé-
ration du général Laumur à la)^ 2042,
2385, 2386 ; (incarcération de Leclerc,
chef de division au bureau de la Guerre,
à la), 2537, 2538; (incarcération de Lé-
vêque Dumoulin, ancien fermier de
l'évêque de Bayeux, à la), 1334; (incar-
cération de Le Vigueur et Froullé, li-
braires, à la), 1713, 1722; (incarcération
de Lorichon de Dressey, fermier à Saint-
Remy-les-Chevreuse, à la), 1186; (incar-
cération de Manoel, ex-commandant de
Sainte-Lucie, à la)^ 1323; (incarcération
de Marquet, ex -membre du Comité de
salut public du Département, à la), 1997;
(incarcération de Martin, rédacteur du
Bulletin du Tribunal révolutionnaire, à
la)j 630; (incarcération de Massot-Grand-
maison, imprimeur, à la), 1972, 1983;
(incarcération de Mazuel, commandant
en second de l'armée révolutionnaire, à
la), 2546, 2549; (incarcération de Mer-
cier à la), 1356; (incarcération de Mo-
moro à la), 2042, 2364, 2373; (incarcé-
ration du citoyen Melletier à la), 1994 ;
(incarcération de Pellerin, dit Chànle-
reine, employé au Garde-Meuble, à la),
1613; (incarcération de Pereyra, manu-
facturier de tabac, à la), 2510; (incarcé-
ration de Perregaux, banquier, à la),
1131; (incarcération de Prédicant, no-
taire, à la), 1616; (incarcération de la
femme du général Quétineau à la), 2515;
(incarcération de Ronsin à la), 2042;
(incarcération de Roussy, contre-révo-
lutionnaire, à la), 1622; (incarcération
de Sainte-Foix à la), 1534; (incarcération
de Sainte-Foy à la), 981 ; (incarcération
de Tessier, épicier, à la)^ 1887; (incar-
cération de Tienot, intendant du baron
de Breteuil, à la), 1844; (incarcération
de Vandenyver, banquier, à la), 1304;
(incarcération de Vignault, clerc de pro-
cureur, à la), 1644 ; (incarcération de Vin-
cent, secrétaire général du déparlement
de la Guerre, à la), 2042, 2336; (incar-
cération de Webert, libraire et marchand
d'estampes, à la), 1848; (incarcération
de Wiedenfeld, banquier, à la), 1540.
— (motion pour incarcérer le restant de
la famille Capet à la), 2346.
— (ordre d'écrou de Colbert deMaulevrier
et Pereuse de Jalais à la), 1004; (ordre
d'écrouer le nommé Durud à la), 1856;
(ordre d'écrouer la citoyenne Estienne
à la), 100.
— (patrouilles envoyées autour de la),
626.
— (pharmacie de la), 77.
— (projet d'enlever Marie-Antoinette de
la), 141; (projet de s'emparer de la),
2518.
— (surveillance exercée autour de la), 784.
— (transfèrement de Bailly à la), 419 ;
(transfèrement de la femme Bardel à la),
1597; (transfèrement de la femme Bel-
goder à la), 1197; (transfèrement de
Buns, homme de confiance de M™« de
Lauraguais, à la), 1559; (transfèrement
du duc du Ghâtelet, détenu à Sainte-
Pélagie, à la), 1101 ; (transfèrement de
Chevalier, curé de Saint- Gervais, à la),
1414; (transfèrement de Cretët^ de Sen-
tis, à la), 1819, 1830, 1836, 1838; (trans- "
fèrement de la femme Grimaldi de Mont-
morin à la), 1940; (transfèrement de
Josset de Saint-Laurent à la), 1495^ 1513 ;
(transfèrement de M'"* de Lauraguais à
la), 1559; (transfèrement de la comtesse
Loys, tante de Custine, à la), 1882;
(transfèrement de Manuel, détenu à
692
TABLE ALPHABÉTIOUE
l'Abbaye, à la), 452; (transfèrement de
Michonis et autres officiers municipaux
à la), 112; (transfèrement de Musquinet
La Pagne, de la Force à la), 659 ; trans-
fèrement d'Olympe de Gouges, de la
Force à la), 832; (transfèrement de
Petit, ancien chapelain de M"^* de Lau-
raguais, à la), 1559; (transfèrement de
Poltier, employé du Garde-Meuble, à la],
1607; (transfèrement de la femme Pous-
sin, ouvrière, à la), 2030; (transfère-
ment de Raymond , homme de couleur,
de l'Abbaye à la), 810; (transfèrement
de l'abbé Royer à la), 2005; (transfère-
ment du marquis de Seiionne à la),
1997; (transfèrement de Vignault, chef
des fédéralistes de la section du Mont-
Blanc, à la), 1639.
— (transport à la Tombe-Issoire des cada-
vres de la), 455; (transport des médecin
et chirurgien du Tribunal révolution-
naire, à la), 836.
— (visite médicale d'Olympe de Gouges à
la), 836-838.
Concierges des maisons d'arrêt (épuration
des), 779.
Conciliabules de M"»* Roland avec les dé-
putés girondins, 395 ; contre-révolulioii-
naires, tenus rue Saint-Florentin, 583 ;
secrets à Bagneux, 539; suspects, 1989;
suspects des curés du canton de Blé-
rancourt, 485.
Concours pour le corps du génie (ouver-
ture de), 1679, 1860, 2022.
Concussion (Momoro coupable de), 2357.
CoNDÉ (Louis -Henri- Joseph de Bourbon,
prince de), 460, 1319.
— (bibliothèque du prince de), 687.
— (maison de), 1826.
— (ancien postillon de), 2369.
— (secrétaire de), 1869, 1885, 1903, 1910,
1919, 1928, 1935, 1973.
— (titres de la maison de), 475, 508, 578,
1017, 1518.
CoNDORCET (Cardot, Secrétaire de), 1298.
Conférence de Chéry, membre du Comité
de salut public du Département, avec le
ministre de l'intérieur, 617; de la Com-
mission des Subsistances et approvision-
nements avec le président du Tribunal
de commerce, 1089; conférences de
Chauveau-Lagarde avec Marie -Antoi-
nette, 183; de Momoro avec Ronsin,
2285; des propriétaires du Théâtre de
la Loi avec le citoyen Neuville et la ci-
toyenne Montansier, 1933.
Confession générale de M'"' de Gouges, ma-
nuscrit, 844.
Conflit entre le Comité révolutionnaire et
la section de la Réunion, 1916; entre
les commissaires de la ville de Paris et
ceux du ministre de l'intérieur, chargés
des réquisitions de grains, 2579.
— d'attributions entre le Comité de sû-
reté générale et le Comité révolution-
naire de la section du Panthéon-Fran-
çais, 601 ; entre le Comité de sûreté gé-
nérale et les Comités révolutionnaires,
795.
Confrérie de Saint-Eloi des marchands et
loueurs de chevaux de Paris, 330.
Congé accordé à Beauvais, représentant
du peuple près l'armée d'Italie, 1210.
Congés accordés aux soldats de l'armée
révolutionnaire, 1958.
CoNiCHE (citoyen), 1828.
Conseil des Cinq Cents, 427.
— de guerre, tenu à Saumur le 2 septem-
bre 1793, 2258.
— ou Comité de santé, 478, 2655, 2657,
2659.
— du Temple, 19, 21, 22, 2o, 26, 31, 33,
35, 44, 48, 49, 51, 56, 57, 62, 70, 73,
78, 123.
— exécutif provisoire, 990, 2216, 2559;
(commissaire du), 1962.
— général de la Commune, 1, 6, 13, 17-
22, 24, 26, 27, 29-31, 37, 38, 49, 50, 52,
53, 56-58, 62-65, 70, 124, 126, 134, 162,
417, 487, 488, 513, 514, 529, 542, 550,
602, 670, 1077, 1098, 1402, 1434, 1514,
1614, 1620, 1663, 1872, 1894, 1919, 1929,
1958, 1964, 1965,2018, 2030, 2084, 2088,
2089, 2556, 2557, 2606, 2617, 2639.
— général de la Commune du 10 août
(mandat d'arrêt de Louis XVI par le), 454.
Consignes des corps de garde (défenses de
déchirer les), 1645.
Conspiration (bruits de), 1819, 1820, 1826.
— d'Hébert (découverte de la), 1789, 1987,
1997, 2009, 2039, 2193, 2643.
— de l'œillet, 88-147.
Constance (Pierre-Louis-Charles de), con-
seiller au Parlement de Paris, 1161.
TABLE ALPHABÉTIQUE
693
Constant, membre du Comité révolution-
naire de la section de Popincourt, 1328.
Gonstantinople (Descorches, ambassa-
deur de la République à), 997.
Conslitulion (procès-verbal d'acceptation
de la), 092; (tableau consacré à la), 940;
(tableau représentant la), 1755.
— civile du clergé (critique de la), 1061;
(prestation de serment de la), 653.
— monarchique (projet de), élaboré par
Le Chapelier, Thouret et Demeunier,
1889.
Constitution des Romains (la), ouvrage de
l'abbé Auger, 2477.
CoNTADEs (Louis-Georges-Erasme, maré-
chal de), 1061.
Contrats d'emprunts faits aux Génois, 1312.
— de rente confiés par Grouchy au secré-
taire de Condorcet, 1298; de rentes per-
pétuelles (retrait de), 1342.
Contre-révolution(administration ancienne
des Postes, foyer de), 1973; (curé de
Noisy-le-Grand, suspect de), 604, 606;
(employés des Postes et Messageries
su.«pects de), 1956; (municipalité de
Coulommiers favorable à la), 2560;
nobles de Sentis suspects de), 1076; san-
glante (plan de), 2050.
Contro-révolutionnaire (administration du
département de l'Eure), 2226 ; (cavalerie
bordelaise), 1600 ; (colportage dans l'Eure
d'un libelle), 1737-1741,1749.1751; (cor-
respondance), 909-917, 919, 920, 922, 923,
C96 ; (curé de Bouqueval, connu comme),
1061 ; (curé de Luzarches, dénoncé com-
me), 732, 740; (employé des bureaux de
la Guerre, signalé comme), 528, 533;
(envoi de Vevey d'une correspondance),
1258, 1261 ; (inspecteur général de la
Poste aux lettres), 1673; (lieutenant-
colonel du régiment de Flandre, dé-
noncé comme), 1134; (mise en vente de
brochure), 1707-1724; (Nantouillet, con-
sidéré comme), 745; (poursuites contre
les auteurs d'un imprimé), 1703 ; (pour-
suites contre le rédacteur d'un journal),
600; (saisie d'un drapeau), 1101 ; de Li-
sieux (transfèrement à Vernon d'un), 497.
Contre-révolutionnaires (actes) à la Marti-
nique, 1323; (arrestation de), 776; (ar-
restation motivée par des mesures),
1471 ; (attentats) à Saint-Ulphace, 1609 ;
(certificats délivrés à des), 1064, 1090;
(curé, maire et procureur de la com-
mune de Montfermeil ayant tenu des
discours), 1061; (déguisement de pos-
tillon pris par les), 1884; (désordres),
432 ; (employé au Garde-Meuble prévenu
de manœuvres), 1613; (envoi au Cap
Français de brochures), 1948, 1963, 1972 ;
(envoi par le libraire Gattey à son li-
braire de Londres d'ouvrages), 1963 ;
(ex-religieux genovéfain accusé de pro-
pos), 1061 ; (femmes de volontaires trai-
tées par Vincent de), 2331 ; (habitants de
Vaugirard qualifiés de brigands), 1885;
(imprimeur de gazettes), 1366; (intelli-
gences des fermiers et meuniers avecles),
493 ; (ouvrage de Mercier, contenant des
phrases), 1356; (possession de portraits de
la famille royale attestant des principes),
1293 ; (poursuites contre les auteurs,
imprimeurs et distributeurs de libelles),
1703-1754; (prêtres du Collège Irlandais
dénoncés comme), 478; (propagation de
bruits calomnieux par les), 2019, 2020;
(recherche de papiers), 1458; (saisie de
brochures et gravures), 1319, 1329, 1433,
1462, 1480, 1534, 1536; (troubles) dans
la maison d'arrêt de la section du Bon-
net-Rouge, 1491 ; de Jagny (exploits des),
732; de Normandie et de Bretagne (or-
dre d'arrêter les), 531 ; de Rhône-et-Loire
(arrivée à Paris de), 995.
Contributions (assassinat d'un préposé au
recouvrement des), 1643; en nature
(payement des), 2616.
Convention nationale : abandon de poste
par les canonniers de la section des
Amis-de-la-Patrie, 1252.
— son adresse aux armées de la Répu-
blique, 1199.
— adresse projetée par le Faubourg Saint-
Antoine, 2229.
— adresses émanant : de la femme Be-
sançon, de la section de Brutus, 932;
de Brivois, ancien soldat, 288; de Cogniart,
commissaire civil de la section de Bonne-
Nouvelle, 1779; de la femme Girardot,
de la section de Brutus, 932; de Mallard,
citoyen de la section du Bonnet-Rouge,
1246; de l'administration provisoire du
district d'Orgelet, 213 ; des administra-
teurs du département de l'Aisne, 229;
694
TABLE ALPHABÉTIQUE
des administrateurs du district de Jos-
selin, 212; des administrateurs du dis-
trict de Montpellier, 280; de l'Assemblée
générale de Ja section des Gravilliers,
1789 ; des citoyens de la commune de
Caraman, 240 ; des citoyennes des Halles,
1231 ; des citoyens de la l'^® réquisition
de la section des Piques, 196; du Comité
de surveillance de Boulogne-sur-Seine,
1227; du Comité révolutionnaire de la
section de l'Homme -Armé, 1790; du
Comité révolutionnaire de la section de
la Montagne, 1759; de la commune
d'Arcueil, 1209 ; de la commune de
Beaucaire, 281; de la commune de Bou-
logne, 322; de la commune du Bourget,
326; de la commune de la Chapelle-les-
Paris, 343 ; de la commune de Charen-
ton-Saint-Maurice, 309; de la commune
de Choisy-sur-Seine, 335 ; de la com-
mune de Clamart, 332 ; de la commune
de Créteil, 315; de la commune de
Drancy, 338; de la commune de Dugny,
344; de la commune de Gennevilliers,
314 ; de la commune d'Ivry-sur-Seine,
946; de la commune de Millery, 223;
de la commune de Neuilly-sur-Seine,
349; du Conseil général de la commune
et de la Société républicaine de Bou-
logne-sur-Mer, 238 ; du Conseil général
de la commune d'Evron, 200; du Conseil
général de la commune d'Havre-Marat,
259 ; du Conseil général de la commune
de Pierrefitte, 334 ; du Conseil général
de la commune de Poitiers, 257 ; du
Conseil général de la commune de
Rumilly, 249 ; du Conseil permanent
de [Clermont, 205 ; du Conseil général
du district de Loudéac, 258 ; de 21 dé-
tenus à la Conciergerie, 1226 ; du
directoire du district de Saint-Yrieix-
la-Montagne, 233; du directoire du dis-
trict de Semur, 239; du Conseil général
du district de Verdun, 256; des habi-
tants de Franciade, 310; des Hommes
du Dix août, 61; des militaires et em-
ployés de la maison des Invalides,
4757 ; de la municipalité provisoire du
Havre-Marat, 260; de la municipalité
et de la Société populaire de Thiais,
1775; des républicains de Limoges,
235; des Sans-culottes montagnards de
Calais, 210; des Sans-culolles révolu-
tionnaires de Maubeuge, 236; des Sans-
culottes de Saint -Florentin, 252; de
la section de Bonne-Nouvelle, 345, 1758;
de la section du Bonnet-Rouge, 1782;
de la section de Brutus, 935, 1778; de
la section de Brutus, pour la reprise
de Toulon, 1203; de la section des
Champs-Elysées, 926; de la section des
Droits-de-l'Homme, 1776; de la section
du Faubourg-du-Nord, 1780; de la sec-
tion de la Fonlaine-de-Grenelle, 347 ; de
la section de la Fraternité, 1786; de la
section des Gravilliers, 299; de la sec-
tion de Guillaume-Tell, 237; de la sec-
tion de l'Indivisibilité, 1785; de la sec-
tion des Lombards, 945; de la section
de la Maison-Commune, 1769; de la sec-
tion de Marat, 1760; de la section de
Montreuil, 1781; de la section du Mu-
séum, 287, 1792; de la section des
Quinze-Vingts, 1763; de la section et de
la Société populaire de la Réunion, 1783 ;
de la section du Temple, 1771 ; de la sec-
tion de l'Unité, 194; des sections du Mu-
séum, des Gardes-Françaises et des Tui-
leries, 341; des sections de Mutius-Sce-
vela et du Bonnet-Rouge réunies, 313;
des sections de la ville de Lisieux, 219;
de la Société des Amis de la Constitu-
tion républicaine de Sens, 209; de la
Société du culte Israélite, 307; de la So-
ciété montagnarde de Coursan, 224; de
la Société montagnarde du Mont-Libre,
221 ; de la Société montagnarde de
Quimper, 234; de la Société monta-
gnarde de la Sauvetat, 274; de la Société
populaire d'Abbeville, 268; de la Société
populaire d'Avize, 250; de la Société po-
pulaire d'Ax, 241; de la Société popu-
laire de Bercy, 308; de la Société popu-
laire de Bourganeuf, 216; de la Société
populaire de Briançon, 247 ; de la Société
populaire de Brutus-le-Magnanime, 226;
de la Société populaire de Castellane,
282; de la Société populaire de Chan-
tilly, 198 ; de la Société populaire de
Corbeil, 303 ; de la Société populaire de
Crécy, 197; de la Société populaire de
Delémont, 214; de la Société populaire
d'Egalité-sur-Marne, 354 ; de la Société
populaire d'Epoisses, 273; de la Société
TABLE ALPHABÉTIQUE
69!
populaire de la Flotte, 215 ; de la Société
populaire de Foix, 246; de la Société
populaire de Grignon,206; de la Société
populaire de Guinips, 231 ; de la Société
populaire d'Uliers, 279; de la Société
populaire de Laigle, 204; de la Société
populaire de Langogne, 277 ; de la So-
ciété populaire de Lannion, 283; de la
Société populaire de Léré, 276; de la
Société populaire de Louhans, 207; de
la Société populaire de Lure, 255; de la
Société populaire de Meilhan, 275; de
la Société populaire et républicaine de
Montivilliers, 267 ; de la Société popu-
laire de Montreuil, 1788; de la Société
populaire de Morez-en-Montagne, 271 ;
de la Société populaire de Nogent-sur-
Seine, 355; de la Société populaire de
Noyers, 248 ; de la Société populaire de
Pons, 253 ; de la Société populaire des
Montagnes du district de Riom, 201; de
la Société populaire de Paniiers, 203;
de la Société populaire de Rozoy, 269;
de la Société populaire de Saint-Etienne,
230; de la Société populaire de Saint-
Jean-du-Gard, 244; de la Société popu-
laire de la section du Temple, 1772; de
la Société populaire de Senlis, 208; de
la Société populaire de Sennecey, 278;
de la Société populaire de Tarascon-sur-
Ariège, 228; de la Société populaire de
Thiais, 317; de la Société populaire de
Versailles, 263; de la Société populaire
de Vouziers, 220; de la Société régéné-
rée des Sans-culottes de Jean-Jacques-
Rousseau (Saint-Esprit), 251; de la So-
ciété républicaine de Calais, 199 ; de la
Société républicaine de Charolles, 211 ;
de la Société républicaine et populaire
de Château-Salins, 227; de la Société
républicaine de Garlin, 270; de la So-
ciété républicaine d'Hersin, 232; de la
Société républicaine de Mont-de-Marsan,
272 ; de la Société républicaine d'Ora-
dour-sur-Vayres, 243; de la Société ré-
publicaine de Roanne, 261 ; de la So-
ciété républicaine de Saint- Yrieix, 242;
de la Société républicaine de Seyne-les-
Alpes, 245; de la Société républicaine
de Villers-Cotterets, 266; des Sociétés
populaires de Longueville et Sainte-Foy-
sur-Longueville, 217; du tribunal du
district de Charolles, 264; du tribunal
du district de Clermont, 265; du tribu-
nal criminel militaire de l'armée du
Nord, 225; des volontaires de Vitry-sur-
Seine, 331.
— argenterie de l'église de Belleville y
portée triomphalement, 319.
— arrestation de Finspecleur des tri-
bunes, 677.
— autorité par elle réservée à son Comité
de sûreté générale, 795.
— carte de secrétaire remise par des dé-
putés à un officier autrichien, 1085, 1086.
— carte électorale au nom de Descombes,
2554.
— chef de la légion de service, 785.
— congé demandé par Beauvais, repré-
sentant en mission près l'armée d'Italie,
1210.
— contribution volontaire des employés
de l'administration des biens nationaux,
292, 929, 1228.
— déclaration de Louis XVI interjetant
appel au peuple de sa condamnation,
1712.
— découverte de la conspiration de Ron-
sin, 1518.
— décret du 22 frimaire an II, 1125.
— décrets : approuvant le changement de
nom de Saint-Pierre-le-Moutier en celui
de Brutus-le-Magnanime, 226; déclarant
le gouvernement français révolution-
naire jusqu'à la paix, 2548; disculpant
les défenseurs officieux de Marie-Antoi-
nette, 186; enjoignant d'arrêter les in-
tendants et fermiers généraux, 990;
exemptant de la réquisition les chevaux
des entrepreneurs de voitures publi-
ques, 736 ; ordonnant de célébrer une
fête en l'honneur de la reprise de Tou-
lon, 1198, 1199, 1201, 1202, 1219; ordon-
nant de doubler la garde du Temple, 20;
ordonnant d'informer contre les distri-
buteurs de pamphlets manuscrits dans
les Halles et marchés, 1704 ; ordonnant
de mettre en liberté les banquiers accu-
sés d'envoi d'argent aux émigrés, 1131;
ordonnant de mettre en liberté Ronsin
et Vincent, 1603, 1611, 2253, 2254, 2320;
ordonnant de rechercher et de pour-
suivre les auteurs d'un imprimé, intitulé
tableau du maximum, 1703; ordonnant
TABLE ALPHABÉTIQUE
de remettre au Comité de sûreté géné-
rale la procédure contre le libraire
Froullé, 1723 ; ordonnant de s'occuper
sans délai du jugement de la veuve
Capet, 151 ; renvoyant à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire un
pamphlet sous forme de placard ma-
nuscrit, 1705; sur l'organisation du gou-
vernement révolutionnaire, 1282 ; relatif
aux objets d'or et d'argent cachés, 337;
relatif aux sujets du Roi de la Grande-
Bretagne, 645.
- demande à elle adressée par les fem-
mes révolutionnaires, 640.
- démission de Manuel, 435.
- dénonciation contre Camboulas portée
devant elle, 2328.
- dénonciation de Romme relative à l'en-
lèvement de gravures chez des mar-
chands d'estampes, 1547, 1348; des abus
commis dans les ateliers de la confec-
tion des tentes, 297.
- dépôt de numéraire et de vaisselle ar-
moriée par le Comité révolutionnaire du
district de la Montagne-du-Bon-Air, 304.
- députation des Comités de la section
de Brutus, 933.
- sa députation à la fête célébrée à Ver-
sailles en l'honneur de Le Pelelier et
Marat, 263.
- député tombé malade au Café de la
Régence, 664.
- discours à elle adressé au nom de la
commune d'Auteuil, 333; y prononcé
au nom des élèves de la classe desArcis
et de la Réunion, 1245 ; y prononcé par
les commissaires de la section des Inva-
lides, 328.
- don de la liquidation d'une maîtrise
de tabletier, 1774.
- don patriotique de Geneviève Lepage,
1243; de la commune et de la Société
populaire de Gentilly, 1242; de la com-
mune d'Issy-l'Union, 931 ; des employés
des Subsistances militaires, 1244; des
gardiens des scellés de la section du
Bonnet-Rouge, 1770; des ouvriers de la
section des Champs-Elysées, 1506; des
ouvriers et employés du magasin du
Bon Pasteur, 1234; de la section Révo-
lutionnaire, ci-devant Pont-Neuf, 1229;
de l'argenterie de la confrérie de Saint-
Eloi des marchands et loueurs de che-
vaux de Paris, 330 ; de l'argenterie de
l'église de Chchy-la- Garenne, 339;
d'armes par Vallet de Villeneuve, tréso-
rier de la Commune de Paris, 1222; d'un
assignat de 50 livres par Mitouflet,
capitaine au 1" bataillon du Loiret, 1224;
de 43 doubles louis par P.-N. Bailly,
employé à la Poste, 1777 ; d'une journée
de paye par les canonniers de la section
des Champs-Elysées, 1507; pour les vo-
lontaires de la section des Droits-de-
l'Homme, 1503; pour les volontaires de
la section Révolutionnaire, 1504.
— son droit exclusif de modifier un acte
d'un de ses Comités, 601.
— écrit adressé au président par les rédac-
teurs de la Feuille du salut public, 544.
— engagement patriotique de 3,000 livres
du sieur Devillas-Boissière, 1223.
— envoi d'un hymne consacré à Bcauvais
dans les fers par la Société populaire
d'Arles, 1215.
— état des détenus dans les prisons à elle
adressé, 71, 72.
— garde placée à la porte de l'ancienne
salle, 785.
— hommage d'un buste de Le Peletier,
costumé à l'antique, 1501 ; d'une gra-
vure représentant la Montagne, 1502;
d'un hymne à la Liberté sur la musique
de Gluck, 321 ; d'un hymne aux mânes
de Gasparin par T. Rousseau, 1216 ;
d'une médaille de l'Académie d'archi-
tecture devenue pièce de mariage, 302;
d'une ode sur la prise de Toulon, 1207;
de la Prise de Toulon, fait historique par
Mittié, fils, de Marseille, 1217; d'un ta-
bleau représentant la Constitution, 1755;
par Bizet et Faciolle, de Paris, d'une
pièce sur la prise de Toulon, 1220; par
les secrétaires-commis des Comités des
pétitions et de correspondance, 348;
par Varzy d'une machine hydraulique
de son invention, 1238.
— ses huissiers arrêtés pour aristocratie et
intelligences avec la faction liberticide,
729.
— interdiction des clubs et sociétés popu-
laires de femmes, 643.
— intrigues auprès des Comités pour ob-
tenir la liberté d'un fédéraliste, 675.
TABLE ALPHABETIQUE
697
- letlres par elle reçues : de Baudouin,
imprimeur, 289; de J.-J. Bery, religieux
sécularisé, 325; de Bonnissart, prési-
dent de la Société populaire de Moret,
1214; de Cauchin La Tour, ancien pre-
mier commis à Ja Caisse des amortisse-
ments, 329; de Cliazot, détenu à Picpus,
1213; de Gurlius, sculpteur, 293; de
Deforgues, ministre des Affaires étran-
gères, 1237; du citoyen Delacroix, de la
section de l'Homme -Armé, 327; de
Dombey, naturaliste, 938; de Dubufe,
instituteur à Vincennes, 1204; de Du-
chesne, ex-intendant de Madame, 856;
de Fouquier-Tinville, 148, 152 ; de Gellée,
de la section de l'Unité, 940 ; de Ger-
vais, capitaine d'artillerie, 284; de Han-
riot, général en clief de l'armée de Pa-
ris, 1761 ; de Hardy, chef de bureau de
l'administration des biens nationaux, 292,
929; de Larchevesque-Thibaud, 930; de
N. Legrand, 291; de Frédéric, comte de
Linange, 202; de Marie-Antoinette, 159;
de Montfagon, ex- chanoine de Saint-
Louis-du-Louvre, 301; de F. Nogaretde
Versailles, 1212, 1218; d'Olympe de
Gouges, 835 ; de Paré, ministre de l'in-
térieur, 318, 1200; de Prudhomme, édi-
teur des Révolutions de Paris, 1224; de
M"'« Roland, 359-362; de Sieyès, député
de la Sarthe, 305; de Simon, soldat ci-
toyen de la section des Gardes-Fran-
çaises, 944; du Comité de surveillance
du Département de Paris, 1223, 1593;
du Comité révolutionnaire de la section
de la Fontaine-de-Grenelle, 949; du Co-
mité révolutionnaire de la section de la
Fraternité, 1233; du Comité révolution-
naire et de la Comrnission des salpêtres
de la section Révolutionnaire, 1766; de
la Commission des salpêtres de la sec-
tion des Gardes-Françaises, 1762; de la
commune de Maisons-Alfort, 939; du
directoire de Franciade, 1773; d'un em-
ployé du ministère de la guerre, 286 ;
des représentants en mission près l'ar-
mée contre Toulon; 1196; anonyme en-
voyée d'Anspach, 150.
- libre entrée dans les cours des voitures
des ministres et des représentants, 1827.
- libre passage aux députés de la Con-
vention, munis de leurs cartes, 590.
— manufacture de fusils par elle établie
à Paris, 928.
— menaces de la faire sauter, 1102.
— motion menaçante contre elle à l'As-
semblée générale de la section des
Champs-Elysées, 2206.
— offre de pension viagère à la veuve in-
digente d'un volontaire mort en Vendée,
316; par un paralytique d'espèces mon-
nayées contre des assignats, 323.
— ordre du jour sur un projet de décret
de Robespierre louchant Marie-Antoi-
nette, 193.
— pétitions : du Club des Cordeliers, 2322 ;
du Comité central des Sociétés patrio-
tiques, 195; de Duchesne, ex-intendant
de Madame, 857 ; de la section de Mu-
tius-Scevola, 2317.
— plaintes au sujet de la négligence à
l'entrepôt de la Villette, 1007.
— portrait représentant Chalier comme
député à cette Assemblée, 2034.
— pouvoirs émanés d'elle exigés des aides
de camp de la force armée, 542 ; par
elle donnés aux aides de camp de la
force armée de Paris, en mission, 654.
— présentation par Caresme et Tassaert
d'un dessin figurant Chalier dans sa
prison, 1764; présentation de Saint-
Roch et son chien, 346.
— projet de massacrer les membres pa-
triotes, 2194, 2199.
— rapport demandé par elle sur les mo-
tifs de la suspension d'un capitaine des
volontaires du Morbihan, 1525 ; sur l'af-
faire du général Launay, 1890; sur les
troubles de la section des Marchés, 643.
— rapports à elle faits sur une rixe entre
les femmes de la Halle et les femmes
révolutionnaires, 641.
— rectification du procès-verbal, 1219.
— renfort demandé au commandant du
poste pour la garde du Comité de salut
public du Déparlement, 1493.
— renseignements fournis sur les posi-
tions des armées autrichienne et prus-
sienne, 2501.
— renvoi au Comité d'instruction publique
d'hymnes et d'odes sur la conquête de
Toulon, 1206, 1211.
— requête de Erich Eeg, Danois, Sans-
culotte de la section des Tuileries, 300.
698
TABLE ALPHAFiÉTIQUE
— retrait des minutes de décrets et pa-
piers restés entre les mains de Basire,
l'un de ses secrétaires, 960.
— vases du culte de Boulogne-sur-Seine,
y portés, 322.
— venue de Leveillard, membre du Dé-
partement, avec Louis XVI, le 10 août
1792, 725.
Conversation entre le député Legendre et
Vincent, secrétaire général de la Guerre,
2329; entre le général Laumur et Ver-
ninac, 2387.
CooLS, Anglais, ayant soldé des achats a
la manufacture de Sèvres avec de faux
assignats, 568.
Copie (Charles-François), membre du Co-
mité révolutionnaire de la section de
l'Unité, H16, 1520, 1558.
Coque (citoyenne), habitant à Bièvres, 1834
CoQUÉAu (Claude-Philibert), collaborateur
de Roland, 391.
— vice-président de la section de Brutus,
1778.
Coquille (André), chargé de mission par
le Comité de sûreté générale, 638.
Cor (François), procureur syndic du di-
rectoire du district de Corbeil, 588.
CoRADZA, restaurateur dans la Maison Ega-
lité, 2436.
Corail d'Aubépin (femme), protectrice du
duc du Châtelet, 1667.
Corbeil (Seine-et-Oise), assemblées d'aris-
tocrates et d'émigrés dans le château,
561.
— Comité de surveillance, 588.
— Comités de surveillance du district, 563.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 510.
— district, 532, 1363.
— district (directoire du), 588.
— (Linas, près de), 1085.
— magasin de grains, 2575, 2586.
— mission de Maillard, 532.
— moulins, 2568, 2576, 2580, 2585, 2598,
2607, 2613.
— refuge de l'ex-contrôleur général des
finances Lambert, 475.
— Société populaire, 303, 588.
CoRBET, capitaine d'un détachement de
l'armée révolutionnaire à Egalité -sur-
Marne, 2257.
— (citoyenne), rue de Rohan, 2515.
Corbière, officier municipal, 2489.
CoRDANGE, membre de la Société populaire
de Duiikerque, 2511.
Cordas (Jacques), administrateur au Dé-
partement de Police, 67, 1054, 2429,
2430, 2434, 2430, 2439, 2440, 2667.
Cordeliers (adjuration de Ronsin aux),
2263.
— (assiduité d'Hébert aux séances des),
2522, 2524.
— (dénonciation contre La Ruelle, chef
des ingénieurs du Dépôt de la Guerre,
membre de la Société des), 2349.
— (expulsion de Leclerc, Lyonnais, des),
2548; (de Jacques Roux des), 2548.
— (fléau résultant de l'existence des),
2477.
— (insurrection contre la représentation
nationale aux), 2214.
— (jardin des), 909, 2276.
— (nouvelle feuille des), continuation de
Marat, 2524.
— (porte des), 2533.
(tribunes des), 1522, 2235, 2247.
CoRDiER, traiteur, rue des Droits- de -
l'Homme, 2620.
— suspect, 1558.
Cordonniers (maison de jeu fréquentée
par des garçons), 1964 ; inoccupés (achat
de cuir pour donner du travail aux),
1758 ; de la section du Muséum (souliers
pour les volontaires réquisitionnés aux),
1791.
Cormier (femme), complice d'émigrés, 1695.
CoRNEiL, médecin, 528, 533.
Cornet (Pierre), membre du Comité révo-
lutionnaire de la section Le Peletier,
2443, 2446, 2457, 2458, 2460.
Corps municipal de Paris, 498, 003, 1402,
1489, 2028, 2239.
Corps de garde de l'Abbaye, 2161; de
l'Arsenal, 676; de la barrière d'Enfer,
2363 ; de la Courtille, 493 ; des Feuil-
lants, 2023 ; de la Maison Egalité, 1017;
en face de la rue deGrammont, 674; delà
rue Taranne, 2344; de Saint-Lazare (di-
minution de l'effectif du), 2200 ; de la
section de la Montagne, 1700.
— (dégradations dans les), 1660; (extinc-
tion des réverbères des), 1691 ; (marques
de distinction proscrites dans les), 1019;
(ordre de mettre sous clef fusils et car-
TABLE ALPHABÉTIQUE
699
touches dans les), 1115; (police des),
1640; (remplacement des arbres aux
portes des), 1650.
CoRRANSEAU, marchand de vins, 1618.
Correspondance avec les contre-révolu-
tionnaires de l'étranger, 1972 ; avec des
députés contre-révolutionnaires, 2430;
avec rimpéralrice de Russie, 2430.
— de Bidermann, banquier (examen delà),
1960; de Bitaubé avec Roland et Brissot,
503 ; de Buzony, banquier (examen de
la), 1105; de Gondé (remise de la), 1973;
deM""deGrussold'Amboiseavecd'Aligre
et Gonti, 576; de Descombes avec Gham-
peaux et Dumez, administrateurs des
Subsistances de la Commune de Paris,
2624,2626,2645,2646; de la citoyenne
Egalité avec son fils, adjudant général à
l'armée d'Italie, 350; de Gattey, libraire,
avec un libraire do Londres, 1963 ; de
Gorneau, employé à l'Intérieur, avec
Séris, clerc de notaire à Bordeaux,
894-896, 898-900, 902-906; du sieur
Gouin de Gennevilliers, 548 ; de Hcur-
tault de Lamerville avec le notaire Bri-
chard, 1658; de Latouche, officier géné-
ral des armées navales, avec Truguet et
Egalité, 496; de Le Deist de Boetidoux,
ex-Constituant (ordre d'intercepter la),
1881 ; de Lenfant, commis des Domaines
nationaux, avec Lambert, ex-contrôleur
général, 504; de Leseurre, régisseur
du duc de Montmorency, 1404; de
Mailhet de Lamothe, agent d'agioteur,
1649; de la marquise de Mon nier avec
Mirabeau, 442; de M"" Roland avec les
députés Girondins, 362, 365, 367, 368,
370, 371, 373, 375, 376, 378, 380-382;
de M. de Varenne avec l'émigré Hoc-
quart, 1001 ; des députés du IVl ont- Jura
en arrestation (envoi clandestin de la),
1182.
— d'émigrés (recherche chez l'abbé Royer
d'une), 194't ; des émigrés (administra-
tion des Postes favorisant la), 1973.
— des prisonniers détenus aux Madelon-
nettes, 1373.
— commerciale de Bréguet, horloger, 1796.
— contre-révolutionnaire de Dufresne, of-
ficier de santé, 909-917, 919, 920, 922,
923, 996; du marquis de Senonne, 1997;
de Vevey, en Suisse, 1258, 1261.
— étrangère du banquier Delessert (dé-
couverte de la), 1458.
— incivique du comte Hennezel, 1975,
1983.
— patriotique de Régnier- Ausset, citoyen
Suisse, 1925, 1926.
Correspondance 'politique de Varis et des dé-
partements, journal, 19T8.
— suspecte de Faret, ex-commandeur de
Malte, 749; d'un négociant, 1079; con-
fiée à une laitière, 1801, 1863, 1869.
Correspondances de W^^ Dubarry avec les
émigrés réfugiés à Londres, 801 ; de Ma-
nuel avec Gondé, les comtes d'Artois et
de Provence, 460; de commissaires de
Saint-Domingue (mise sous scellés de),
1911 ; de l'étranger (saisie de), 1843; d'un
évêque avec les émigrés, 538 ; secrètes
d'un ex-religieux genovéfain, 1061.
Corruption (tentatives de), à l'égard des
femmes de Clémence et Marchand, 1488 ;
(tentatives de) dans l'affaire des Colo-
nies, 810; par Pardieu, ex-Constituant
(tentatives de), 2227; d'un secrétaire du
Comité de sûreté générale (tentatives
de), 1621.
Corset de taffetas, fourni à la fille de Marie-
Antoinette, 5.
CoRTEY (Joseph- Victor), épicier, 2664.
GoRviER, tenant le café de Brutus, ci-de-
vant de la Régence, 745, 763.
Gosmopo/z7e (le), journal fondé par Proly,
2420, 2446.
Cosmopolites [Adresse aux) , par Anacharsis
Gloots, 2495.
GossARD (Pierre), commissaire de la Com-
mission des monuments, 1188.
CossÉ (Charles, comte de), 948.
— (Hugues-Hyacinthe-Timoléon, duc de),
794.
GosTAR (Avoye Paviet, femme), tenant le
bureau du Journal des Spectacles, 1486.
Gostard (citoyen), correspondant d'Olympe
de Gouges, 816, 818.
Costume des représentants du peuple (pro-
pos injurieux de Vincent touchant le),
2329.
Côte-d'Or, bataillon de volontaires (6^),
1093.
— (Prieur de la), député, 2321.
Côtes-du-Nord, correspondance de Le
Deist de Boetidoux, 1881.
700
TABLE ALPHABETIQUE
— Siège y soutenu contre les patriotes,
1370.
CoTTiN, propriétaire dans le district de
Charolles, 1610.
CouDRAY, vigneron à Puteaux, 1347, 1366,
1388.
CouLOMBEAU (Glaudc), secrétaire -greffier
de la Commune, 1, 4, 6, 12, 13, 19, 21,
26, 29, 50, 416, 465, 513, 529, 2084, 2088,
2089, 2197, 2198, 2625.
Coulommiers (Seine-et-Marne), corres-
pondaTice de Descombes avec les admi-
nistrateurs des Subsistances (saisie de
la), 2624, 2627, 2632.
— maire, 2560.
— mission de Descombes, chargé de l'ap-
provisionnement de Paris, 2648.
— municipalité, 2560, 2646.
— route de Paris, 755.
CouLONGHON, commissairo du Comité de
sûreté générale, 1878.
Coupé-Chrp:tien (femme), détenue à Sainte-
Pélagie, 1638.
Couplet insultant pour la vieillesse, chanté
dans une pièce au théâtre de la rue
Feydeau, 1957.
Couplets pour l'inauguration des bustes de
Marat et Le Peletier, 348; héroïques
chantés à Versailles, lors de la fête pour
la reprise de Toulon, 1212, 1218.
Coupvray (Seine-et-Marne, c^^ de Lagny),
agents d'émigrés y arrêtés, 1069.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 1069, 1090,
— Comité de surveillance, 1143.
— fermier y arrêté, 1090, 1111, 1258.
Cour des Aides (conseiller à la), 1282, 1307.
Cour de l'Abbaye Saint-Germain-des-Prés,
2327, 2344.
— de l'Arsenal, 720.
— du Commerce, 2524.
— des Cordeliers, 2532.
— des Fontaines, 672, 696, 1030, 1901.
— des Fontaines, au Luxembourg, 1293.
— des Forges-Bonne-Nouvelle, 1779, 2245.
— Lamoignon, 1903.
— de la Maison Egalité, 1017, 1689.
— de Marat, 2529.
— des Miracles, 2221, 2243.
— du Palais, 401, 424, 841.
Courage héroïque d'un jeune soldat,
1782.
Courbevoie (Seine), Comité de surveil-
lance, 979, 997.
— commissaire aux accaparements, 997.
— commune, 740.
— curé, 767.
— mission de Génois, membre du Comité
de salut public du Département, 979,
997.
— notaire suspect, 1069.
— seigneur, 1069.
— Société populaire, 979.
CouRCHAN, suspect, 1979.
Coureur, citoyen suspect, 1322.
Courlet-Beaulop, dit Vermanty (François-
Désiré-Mathieu), fils d'un conseiller au
Parlement de Dijon, 1296, 1322.
CouRMONï (Louis-Marie Lebas de), seigneur
de Pomponne, ex-fermier général, 755,
783, 966, 989, 1057.
Courrier français (le), journal, 864.
Courrier Universel (le), journal, 414. .
Courrier de Strasbourg, journal, 645.
Courriers à Coulommiers et Provins (en-
voi de), 2627; de la malle de Strasbourg
(dénonciation contre des), 1103, 1129;
extraordinaires (reprise de Toulon an-
noncée par des), 1198.
Cours de morale dans l'église de Bonne-
Nouvelle, 345.
— publics pour les jeunes élèves des sec-
tions, 1808.
Goursan (Aude), Société montagnarde,
224.
Courtille (saisie de chevaux à la), 500.
CouRTiN, commis de Véron, officier de paix,
580.
— détenu au Luxembourg, 1456.
— (Catherine-Rose), demeurant à Passy,
2405.
— (Marie-Jeanne-Catherine Projet, veuve),
blanchisseuse à Passy, 2405.
Courtois (Edme-Bonaventure), député de
l'Aube à la Convention nationale, 2451;
(papiers du conventionnel), 159.
— (Pierre), membre du Comité révolu-
tionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, 704, 781, 918, 971, 1119,
1250, 1281, 1327, 1364, 1486, 1585, 1989.
— (Pierre), membre du Comité de sur-
veillance de la section Popincourt, 1524.
— faisant fonctions de régisseur de l'hô-
pital des Incurables, 985.
fÀBLË ALPHABÉTIQUE
701
GouRTYE, faiseur de boîtes et de caisses,
2382.
CouRVOL, huissier de la Convention natio-
nale, 729.
Cousin, ancien contrôleur de rentes, 1942,
1946, -2012.
Cousin-Jacques (Beffroy de Reigny, dit le),
littérateur, 1062.
Coussin, accusé de dilapidations, 4296.
CousTARD (Anne-Pierre), député de la Loire-
Inférieure à la Convention nationale, 352.
— (dame), habitant à Gennevilliers, 492,
oOO, 514, 523.
CouTAY, commissaire de police de la sec-
tion des Gardes-Françaises, 1571.
Coûteux (Laurent), citoyen de la section
des Piques, 975.
— (veuve), habitant à Biy-sur-Marne, 609.
CouTHON (Georges), président de la Con-
vention nationale, 1199, 4227, 4229, 2044,
2045, 2048, 2243, 2556.
CouTiRiÈRE, régisseur général des Do-
maines nationaux, 4845.
Couturier, citoyen suspect, 469i.
Couverture de piqué demandée par Marie-
Antoinette, 7.
Couvertures de laine pour les volontaires
(don patriotique de), 4774.
Cramoizin (Claude), carrier, membre du
Comité de surveillance de Passy, 2405.
Cranville, capitaine de carabiniers, 4917.
Crassous [de Médp:uil] (Jean -Augustin),
député extraordinaire de Saint-Pierre-
de-la-Martinique à l'Assemblée législa-
tive, 778.
Créance du duc de Coigny sur les frères
Launey, 4877.
Créances sur la Commune pour le service
de la garde nationale, 4489; sur l'étran-
ger (déclaration exigée des), 4483.
Créanciers du prince de Montbarrey (péti-
tion des), 4864; du duc d'Orléans, dit
Egalité (notaire des), 4084; de Rohan
Guéménée (union des), 704.
Crécy [en Brie] (Seine-et-Marne), can-
ton, 2192.
— Société populaire, 197.
Crég Y (Agathe Jqlivet, dite de), 1151, 4255,
1302.
— (Alexandre Lemoine de Crégy, arrêté
sous le nom de marquis de), 611.
Creil (Oise), convoi d'artillerie, 4073.
Crème fournie au Temple, 44.
Cremer, ami d'Anacharsis Clools, 2490.
Créole patriote (le), journal, 810, 2241.
Gbeps, garçon de bureau au secrétariat de
la Guerre, 2238, 2335.
Crépy (Oise), cultivateur (Anacharsis
Cloots se qualifiant de), 2500.
Crespin (Pierre -Joseph), commissaire du
Département de Paris, 2539; vice-prési-
dent de l'Assemblée générale de la sec-
tion des Gravilliers, 2064.
Cresson (Jacques-Louis), membre du Con-
seil général de la Commune, 162.
Créteil (Seine-et-Marne), Comité de sur-
veillance, 1037.
— commune, 315.
— perquisitions, 1111.
Cretel, lisez Cretet (Louis-Jacques-Théo-
phile), procureur de la commune de
Sentis, 1659, 1662, 1667*, 4 801, 1813,
1819, 1821, 1826, 1830, 1836, 1838, 1857.
Greuzé-Latouche (Jacques -Antoine), dé-
puté de la Vienne à la Convention na-
tionale, 370, 388, 392.
Crevau, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 1290.
Cri de Vinnocence (le), placard d'Olympe
de Gouges, 844.
Crieurs de journaux autour du Temple,
122, 423.
Crimes de Philippeaux (dénonciation par
Ronsin des), 2263; imputés à Marie-
Antoinette, 227 ; imputés à Olympe de
Gouges, 815, 832; imputés au duc d'Or-
léans, dit Egalité, 354.
Crochet, de la section Poissonnière, sus-
pect, 4654.
Croix [de Ca stries] (évêque de Vabres,
prenant le nom de la), 1617.
Croix de Malte (don patriotique d'une),
4774; (enseigne de la), 4597.
— de Saint-Louis (dépôt non efïectué de),
737; (don patriotique de), 284, 287, 344,
4236, 4239, 4500, 4505, 4774; d'un ex-
capitaine des gardes-françaises (envoi à
la Convention de la), 517.
Cromwell (Ronsin qualifié de nouveau),
2102.
Crone (citoyenne), habitant au Roule, 1406.
Crosnes (Seine-et-Oise), résidence du duc
de Brancas, 546, 714.
^Q2
TABLE ALPHABÉTIQUE
Crouzet (Pierre), principal du collège du
Panthéon-Français, 1530.
Gruau (Joseph-Anne), capitaine de canon-
niers de la section de la Maison-Com-
mune, 1671.
— fermier aux Filles-Dieu, 2563.
— habitant de Mortagne, 709.
Grussol (Anne-Emmanuel-François-Geor-
ges, marquis de), i061.
— -d'Amboise (Claude- Louise- Angélique
Bersin, dame de)^ 336, 337, 576.
Cueilly (Seine), résidence de Hocquart,
ancien président de la Cour des Aides,
617, 653.
Cuir (achat de) par le Comité révolution-
naire de la section de Bonne-Nouvelle,
1758; (pénurie de), 1227.
Cuirs (accaparement par les commissaires
ordonnateurs de l'armée des), 2291.
Cuivre des églises (conversion en canons
du), 317, 326.
Cuivres (saisie à Luzarches de), 707, 716,
725, 772, 792.
Cul-de-sac de la Brasserie, 1708, 1717.
— dit Dauphin, 528, 695, 2339.
— des Filles-Dieu, 1919, 1925.
— de la Fosse-aux-Chiens, ISBo, 1903.
— des Noirs dans la salle de la Conven-
tion, 450.
— Saint-Simon, 413.
— Taitbout, 1334, 1945.
Culottes (volontaires manquant de), 1608.
Culte catliolique (célébration dans l'église
de la Conception du), 1591; (dénoncia-
tion concernant l'exercice du), 1391,
1399; (suppression du), 2144.
— de la raison (adoption du), 342, 344,
345, 349.
Cultes (pièce de théâtre ridiculisant les
mômeries des ministres des différents),
1662; (réglementation de l'exercice des),
550, 579.
Cultivateur (prince de Rohan-Rochefort
exploitant des fermes comme), 2436.
Cultivateurs de l'Aisne (lenteur dans les
réquisitions pour Paris, apportées par
les), 2227.
Culture (ancien chanoine tirant sa subsis-
tance de la), 301.
CuîiTius (Guillaume), sculpteur, vainqueur
de la Bastille, 293.
CusTiNE (Adam-Philippe, comte de), géné-
ral en chef de l'armée du Rhin, 71, 91Ô,
2218, 2334, 2484, 2501; sa veuve, 1953.
Cythère (dictionnaire à l'usage des ci-
toyens de), 1356.
T>
Dablans (Marc-Antoine), papetier, 1728.
Dacosta (Abraham et Gabriel, frères), 977.
Dagant, père, employé à la Poste, 2019,
2030.
Dagieu, aliàs Dagien (Jacques), cultivateur
à Saint-Pé, détenu à Sainte-Pélagie,
1436, 1450, 2295, 2467.
Daigny (Françoise), marchande gantière,
2527.
Daire, membre du Comité de surveillance
de la section de la République, 1546.
Daix (François-Pierre), interprète pour la
langue anglaise, 1132.
Dalbarade (Jean), ministre de la marine,
1407.
Dalbert (Rosalie), femme de compagnie
de la dame Benoit, dame d'honneur de
l'archiduchesse Christine, 724.
Dalloyeau (Jean-Baptiste), gendarme de
la 21* division, 2278.
Daman, inspecteur de police, 1562.
Damas (André), menuisier, 2656.
— (Claude-Charles de), gouverneur géné-
ral de la Martinique, 778, 995.
— (Joseph-François-Louis -Charles- César ^
comte de), mari divorcé de la citoyenne
Langeron, 1417.
— (Marie-Louise-Aglaé Langeron, com-
tesse de), 697, 1044, 1083.
Dambac (baronne), femme de Lieutaud,
colonel de la Légion germanique, 1815.
Dambray, brasseur, 660.
Damesme (Jean-Louis), administrateur du
Département, 1092.
Damilo (citoyen), 1124.
Damour (Barthélémy), imprimeur en taille-
douce, 2368.
— (Guy), membre du Comité révolution-
naire de la section de la Réunion, 516,
1830.
Danemark (avocat de la cour du roi de),
969.
— (marins naufragés en revenant des
Grandes Indes au), 300.
Dangé (François), épicier, membre du Gon-
tAJ3LË ALPHABÉTIQUE
70â
seil général de la Commune, 51, 107,
m, 114, 115; administrateur au Dépar-
tement de Police, 82, 107, 117, 166,
2284, 2285, 2545, 2031.
Dangereux, citoyen suspect, 200i.
Dangers de Vopinion publique (les), manus-
crit d'Olympe de Gouges, 844.
Dania (Jérôme), banquier, 1250, 1269, 1278.
Danican (Auguste), gendarme réformé,
2476.
Daniel (femme), marchande d'objets obs-
cènes, 1689, 1697, 1702, 1807, 1819.
Danjou (Jean-Pierre-André), membre du
Comité révolutionnaire de la section de
Marat, 2520, 2533, 2659.
Danton (Georges-Jacques), député de Paris
à la Convention nationale, 2231, 2383,
2446, 2449, 2550, 2652.
Dantreville, garde-magasin en chef de
Trainel, 1241.
Darantière (Henri), marchand de vins,
1689.
Darrel (Jean-François), volontaire de la
l'"« réquisition, 1568.
Darbigny, suspect, 1530.
Darblay, président de la Société populaire
de Villejuif, 2185.
Darcy (Charles-Bénigne Piolène d'O^iGNY-),
colonel du 108® régiment d'infanterie,
2310.
Dardenne, habitant de Rouy, intendant de
Caraman, 1061.
Darmaing, père et fils(Jean-Pierre-Gérôme,
et François), juge au tribunal de Pamiers
et administrateur du département de
l'Ariège, 1970.
Darrieur, citoyen suspect, 1071.
Darrieux, auteur dramatique, 1298.
Dassy, ex-prêtre. 1563.
Daubenton, marchand d'étotTes de soie,
membre du Comité révolutionnaire de
la section de la Montagne, 1375.
D'AuBiGNY (Jean -Marie-Louis Villaln), ad-
joint au ministre de la guerre, 2259,
2281,2304.
Daubreme, négociant de Bruxelles, 2013.
Daudet de Jossan (Joseph), ancien agent
du gouverneur de l'Arsenal et du cardi-
nal de Rohan, 720
DAUGEARD-ViRAZEL(Jacques-Armand-Henry),
ex-président au Parlement de Bordeaux,
1606, 2029.
Daugny (Alexandre - Marc -René -Etienne),
ancien fermier général, 1189.
Daujon (François), administrateur au Dé-
partement de Police, 154, 155; membre
du Conseil du Temple, 33.
Dauphin (Sophie), transférée à Saint-La-
zare, 1583.
David (Alexandre-Edme), juge au Tribunal
révolutionnaire, 394, 418, 423, 465, 466,
832, 837, 839, 879.
— (Jacques), peintre, député à la Conven-
tion nationale, 154, 155, 181, 658, 1202,
1205.
— (Jean-Michel), membre du Comité ré-
volutionnaire de la section du Contrat-
Social, 585, 587; membre du Conseil
général de la Commune, 492.
— (Nicolas-Michel et Louis-Michel), cor-
donniers à Luzarches, 686, 701, 732,
1069, 1085, 1153.
— régisseur des fermes générales, 491,
1454.
— (citoyen), membre de la Société des
Jacobins, 1905.
Deba, commissaire de la commune de Vin-
cennes, 763.
Debard (Claude), trésorier de la maison
de Monsieur, 479, 483, 517.
Debey, citoyen de la section des Gardes-
Françaises, 1075.
Debraux (Paul), président de la section
Révolutionnaire, 1504.
Debray, négociant, 1079.
— président du Comité de surveillance de
Montmartre, 2174.
Debruey, banquier, 1687.
De Busne (Louis-François), lieutenant de
gendarmerie de garde à la Concierge-
rie, 74.
Degamp, marchand de vins, 1689,
Decatte, capitaine de la 6*^ compagnie de
la section armée de Mutins -Scevola,
2348.
De Chavanes, citoyen de la section de la
Fraternité, 941.
Déclaration des Droits de l'Homme (ar^
ticle 31 invoqué par Vincent), 2314; (don
patriotique d'un tableau de la), 940;
(petit tableau renfermant la), 1755 ; (pro-
jet de détruire la), 2073 ; (voile jeté sur
la), 2066, 2125, 2241, 2350, 2366-2368^
2376, 2520, 2529-2531,
1o^
tABLE ALPhABÉTIQÛÊ
Décorations royalistes (dépôt de), 314; de
la monarchie (don patriotique de), 288.
Decostes, chirurgien-major du 1*"" batail-
lon de Paris à Bar-sur-Ornain, 413.
Decourte, membre du Comité révolution-
naire de la section de la Montagne, 1375.
De Grécy (citoyenne), 1139.
Décrets restés entre les mains de Basire,
secrétaire de la Convention (minutes
des), 960.
DÉDÉ (Louis-Antoine-François), charpen-
tier, 2344.
Dedouvre (Pierre), membre du Comité de
salut public du Département de Paris,
1032, 1587, 1591, 1673, 1697, 1997.
Defaux (baron), 2026.
Defa vanne (Guillaume-Jacques), adminis-
trateur au Département des Subsistances
de la municipalité de Paris, 2558, 2561 .
Défense de Louis XVI (projet de), par Guil-
laume, ex-Constituant, 792.
Défenseur officieux (Anacharsis Cloots,
demandé comme), 2485.
Défenseurs de la République, 2118.
— officieux de Momoro, 2654, 2656; de
gendarmes patriotes, 2232; de la Société
des Jacobins (intervention des), 758.
Deflandre, président de la Société répu-
blicaine de Franciade, 310.
Defontaine, citoyen suspect, 1117.
DÉFORGUES (Michel-François-Louis Chemin-),
ministre des Affaires étrangères, 1237,
2462.
Defraisne (François), maréchal des logis
de la gendarmerie près les tribunaux
de garde chez la veuve Capet, 93.
Degault, aliàs Degoux (Joseph-Jacques),
membre du Comité révolutionnaire de
la section du Mont-Blanc, 1623, 2265,
2268, 2324, 2326, 2347, 2539.
— père, 1636.
Degeorges, secrétaire de la section de
Marat, 2153.
Degouy (André-Martin), graveur, 397.
Degrelle (citoyen), 1057.
Deguaigné (Pierre -Urbain), huissier au-
diencier du Tribunal révolutionnaire,
821, 827, 884, 893, 908, 924, 1722.
Deguassié, premier commis de l'adminis-
tration des Domaines nationaux, 1363.
De Guercy, correspondant du général
Hanriot, 1761.
Déguisement d'un postillon (baron de Batz
se cachant sous le), 2667-2670.
Dégustation des vins prélevés chez les
marchands de vins, 1547, 1597, 1607,
1613, 1618, 1623, 1636, 1639, 1644, 1649,
1659, 1662, 1667, 1673, 1689, 1697, 1801,
1807, 1819, 1830, 1836, 1894, 1895, 1974.
Deiderichsen (Jean-Frédéric), avocat de la
cour du roi de Danemark, 969.
Dejean (chevalier), 2201.
Delaage (époux), parents d'émigrés, 645,
653.
Delacroix (citoyen), de la section de
l'Homme-Armé, 327.
Delage (Marie-Jeanne), domestique du
sieur Boucher à Farcy, 408.
— (citoyen), habitant le quartier du Mar-
ché Saint-Martin, 1422, 1432, 1513.
Delahaye (Etienne-Marie), receveur géné-
ral des finances, 1394.
Delalande, marbrier, 2390.
Delamoïte (citoyen), rue de Bièvre, 1568.
Delaporte (Marie-François-Sébastien i, re-
présentant en mission à Commune-
Affranchie, 2053.
— fabricant de gants, 2527.
Delarue, bijoutier à Lille, 10O7.
— secrétaire du Comité de salut public
du Département de Paris, 763, 1422,
1432, 1443, 1597, 1689, 1697.
Delaspus (François -René), serrurier de
Louis XVI, 1016.
Delatre (Jacques), citoyen de la section
de la Halle aux Blés, 1767.
Delau (Pierre), marchand de vins, 1636.
Delaunay (Jean), coiffeur de femmes,
2342.
— marchand de vins, 1689.
— ex-receveur général des finances, 1289.
Delaunay d'Angers (Joseph), député de
Maine-et-Loire à la Convention natio-
nale, 1096.
Delbrel (Pierre), député du Lot à la Con-
vention nationale, 2219.
Delcher (Joseph-Etienne), député de la
Haute- Loire à la Convention nationale,
356, 357.
Delcombes, citoyen suspect, 1325.
Deldicque (papiers du citoyen), 1369.
De Lelon (Jean -Baptiste), commissaire du
Comité de sûreté générale, 1151, 1166,
1178, 1372.
TABI.E ALPHABÉTIQUE
ro5
Delémo.m' (iMoiil-Terrible), Société popu-
laire, 214.
Delesi'Ine (Charles-François), commissaire
de la section des Gravilliers, 2064;
membre et trésorier du Comilé de salut
public du Déparlemenl, 475, 478, 483,
509, 569, 578, 653, 661, 675, 707, 763,
783, 792, 979, 1007, 1017, 1314, 1356,
1366, 1399, 1422, 1443, 1451, 1534, 1547,
1566, 1567, 1607, 1618, 1662, 1673, 1863.
De Lessert (Etienne), banquier, 1045, 1183,
1306, 1458.
Delgas (Claude), adjudant de la section
de Bonne-Nouvelle, capitaine dans la
cavalerie de l'armée révolutionnaire,
2397, 2400, 2407.
Delgof (citoyenne), femme de chambre de
la comtesse d'Alozay, 1050.
Délibération de la section de la Réunion
(annulation d'une), 1916.
Deliège (Gabriel), Juge au Tribunal révolu-
lionnaire, 400, 1726, 2238, 2271, 2334,
2344, 2367, 2371, 2510, 2517, 2521, 2520.
Deligxy, ex -capitaine aux gardes -fran-
çaises, 1628.
Delille, lire Delisle (Louis- Pierre Le-
Secq), ancien valet de chambre de
Louis XVI, 1314, 1329, 1828.
Deloche (Louis -Nicolas), charron -serru-
rier, 2366.
Delon (Louis), marchand, 2288.
Delonne, adversaire de Ronsin, 2285.
Delorme (Jean), employé à la liquidation
de la Régie générale, 1022.
~- (Jean-Antoine), commissaire de police
de la section Le Peletier, 2417.
— (Louis-Edouard), joaillier-bijoutier, de
la section des Gardes Françaises, 1572.
Delsys (citoyenne), 1311.
Deltroit (Claude-Antoine), officier public,
426, 843.
Delvincourt (Charles- Louis), émigré ren-
tré, 1251, 1390, 1432, 1443, 1488, 1499,
1517, 1518.
Delzène, ancien banquier de Jeux, 1372.
Deman<}k, secrétaire ou commis du ban-
quier Greney, 1994.
— citoyenne suspecte, détenue, 1510.
Démange VILLE, détenu aux Carmes, 1528.
Demargot, membre du Comité révolution-
naire de la section de Popincourt, 1523,
1524.
bT. X.
Démarquage du linge de la famille royale
au Temple, 14.
Demars (citoyen), habitant place des Pi-
ques, 2001.
Demeunfer (Jean-Nicolas), ex-Constituant,
1889.
Démission de Harny, trésorier du Comité
de salut public du Département, 1863;
de Manuel, député à la Convention na-
tionale, 429, 435 ; de membres du Co-
mité révolutionnaire de la section de
Popincourt, 1328.
Démissionnaire (aide de camp de Bouille),
1061.
De.mouy, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 744.
De.nabre (Jean-Baptiste', dit Marignan, an-
cien acteur de la Comédie Italienne,
2660.
Denef (Antoine), secrétaire de la Société
des Belges, 2028.
Deneux, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 1396.
Denevers, plumassier, rue Saint-Denis,
1387.
Déniécourt [Estrées-] (Somme, c°° de
Chaulnes), maison de M. d'Hervilly, 1366,
1384, 1451, 1813.
Denis (Auguste), suspect, 1157, 1268, 1280.
Denizard, citoyen de la section du Temple,
1104.
Demzet (François), domestique de la dame
Douet, 972, 1327.
Denizot (François-Joseph), juge au Tribu-
nal révolutionnaire, 400, 465, 466, 832,
839, 855, 874, 1730, 2338, 2386, 2405,
2406, 2409, 2534, 2549, 2659.
Dénonciation au sujet du vol du Garde-
Meuble, 982.
Dénoncialion aux Français catholiques des
moyens em,ployés...pour détruire en France
la religion catholique, 807.
Dénonciation revêtue d'une seule signa-
ture, 2021.
Dénonciation contre Anjorand, écuyer
cavalcadour de la comtesse d'Artois,
1339; contre d'ArJuzon, ex- fermier gé-
néral, 978; contre Bernard, ex-premier
huissier duParlement, 704; contre Boitte
de Richement, 769; contre le comte de
Bonneval, 1621; contre Bossu, ingé-
nieur, 1102 ; contre Boucher d'Auvergne,
45
706
TABLE ALPHABÉTIQUE
commandant du 1" bataillon de la 3® lé-
gion, 1623; contre Bonclierolle et Duri-
voir, chevaliers de Saint-Louis, 1414;
contre Boucliet, ex-chevalier de Saint-
Louis, 1057; contre Boulaiiivilliers, 1451 ;
contre la Bretèche, financier, 13GS;
contre la vicomtesse de Breleuil, 711 ;
contre le marquis de Bruhaut, 1180;
contre Cauchois, architecte, 1725; contre
Clémence et Marchand, 1488; contre
Coattarel, baron de Gommana, 1530;
contre Choquet, huissier près le Tribu-
nal du 4^ arrondissement, 1523; contre
Gorvier, tenant le café de Brutus, 745 ;
contre Delcombes, suspect, 1325 ; contre
Desfieux, marchand de vins de Bor-
deaux, 2456, 2462; contre la femme
Despols, 1607; contre Devey, marchand
chandelier, 979; contre Dimanche, ha-
bitant de Boulogne, 1935; contre Du-
pont, citoyen de Saint-Quentin, 1410;
contre Dutartre, ancien trésorier des
bâtiments du Roi, 1057; contre le mar-
quis de Falizot, 1057 ; contre Faret, ex-
commandeur de Malle, 749 ; contre
Fleury, boucher à Fontenay-aux-Roses,
1863, 1885 ; contre Fleury, conducteur
des Messageries, 1653; contre Foy, ca-
pitaine de la 12*= compagnie d'artillerie
légère, 2233; contre Gobert, citoyen de
la section des Lombards, 1563; contre
la citoyenne Grimaldi de Montmorin , -
19iO; contre Guillaume, ex-Constituant,
1259; contre Hanriot par les canon-
niers, 793; contre Héiuis, commis ex-
pulsé de la Guerre, 2217; contre Henry,
ex -administrateur des hôpitaux, 539;
contre Héron, agent du Comité de sû-
reté générale, 1172 ; contre Hirschmann,
aide de camp autrichien, 1057, 1086;
contre Juillard, employé des bureaux
du Comité de salut public, 1182; contre
Lacroix, commissaire du Conseil exé-
cutif,1962; contre Lapalu,jugede Feurs,
500, 506; contre La Ruelle, chef des in-
génieurs du Dépôt de la Guerre, 2349;
contre la duchesse de La Vauguyon et
son aumônier, 1072; contre Lebois, ré-
dacteur du Bulletin du Tribunal révolu-
tionnaire, 621 ; contre le citoyen Lobor-
gne, 968; contre le représentant Le-
gendre, 2225; contre Leguay, employé
destitué de la Marine, 1942; contre L
veillard, membre du Département d
Paris, 725; contre la comtesse Loys,
tante de Custines, 1882; contre Lubin,
officier municipal, 2206; contre Manoel,
ex-commandant de Sainte-Lucie, 1323;
contre Marcillac, capitaine du bataillon
de la Jussiennc, 1079; contre la ci-
toyenne de Mareuil, 775; contre Martin,
rédacteur du Bulletin du Tribunal révo-
lutionnaire, 630; contre Mauduit, trai-
teur, 886; contre Mirdouday, adjudant
général à l'armée des Alpes, 1 184 ; contre
Momoro, 2357; contre Montigny, capo-
ral de la première réquisition, 713;
contreMulot,ex-Législateur, 1188; contre
Olympe de Gouges par un afficheur, 814,
822; contre la fenmie Paris, courtisane,
1587; contre le marquis de Pimodan,
1477; contre la femme Poussin, 2019 ;
contre Prévoteau , limonadier, 1314;
contre Ragondé, commandant du batail-
lon de la section de la République, 553;
contre la femme Regnier-Ausset, 1251,
1258, 1261, 1271 ; contre Rochète, sous-
caissier de l'administration des Eaux de
Paris, 975; contre Ronsin, agent du
prince de Conti, 1032; contre Rouy,
aîné, 1456; contre Scipion Sabonadière,
1461 ; contre le prince de Sahn-Salm,
1566, 1576 ; contre Saupierre, imprimeur,
vendant des gravures obscènes, 1473;
contre Simon, ex-commissaire de police
de la section de l'Observatoire, 1915;
contre Soulès, suspect, 1193; contre
Vallier, suspect, 1376; contre Vernal,
ancien concierge de la maison de Char-
ville, 1063; contre Vincent, secrétaire
général de la Guerre, 2306; contre Wes-
termann, 2352 ; contre Ygé de La B!e-
tonnière, conseiller au Parlement, 1399.
— contre un baron allemand suspect,
1032; contre un boucher, vendant à
un prix supérieur au maximum, 1863,
1885; contre les chefs du fédéralisme
dans l'Ain, 1647 ; contre des citoyens
de Lyon, 1282; contre le Comité de
salut public du Département par Hé-
bert, 2035, 2036; contre la Commission
épuratoire des Postes, 1992; contre
les concierges et guichetiers des mai-
sons d'arrêt, 779; contre un cordon-
i
TABLE ALPHABÉTIQUE
707
nier ayant fourni des souliers à semelle
de car.ton, 675; contre des courriers de
la malle de Strasbourg, 1103, 1129;
contre des dilapidateurs et spoliateurs,
1422, 1423; contre le directeur des hô-
pitaux militaires de Senlis, 594 ; contre
le directeur général de la fabrication
des assignais, o92; contre des employés
du Garde-Meuble, 1556, 1574; contre les
fermiers des environs de Paris, 661;
conlre des habitants de Vinceiines, pour
spoliation de fers, 1388; contre des
marchands et agioteurs de la rue Vi-
vienne, 1462; contre la municipalité de
Vaugirard, 1480; conlre des nobles po-
lonais, 715; contre les prêtres du Col-
lège Irlandais par leurs élèves, 478.
— d'un accapareur par le Comité révolu-
tionnaire de la section de Guillaume-Tell,
589; d'une assemblée de suspects parle
Comité de salut public, 2197, 2198 ; d'ar-
genterie armoriée cachée, 714; de ca-
bale anglo-royaliste, 1987 ; d'un complot
par le citoyen Haindel, 2199; du dîner
du Tribunal des Juges Consuls, 507, 51 î ;
de l'enlèvement de gravures chez des
marchands d'estampes, 1547, 1548; des
impostures et des crimes de Philippeaux
par Ronsin, 2263; d'un livre contre-ré-
volutionnaire par deux membres du
Comité révolutionnaire de Libreval, 1714;
d'un rendez-vous d'aristocrates, 2224;
de Coudray contre le curé de Puteaux,
1388; du représentant Dubouchet contre
Jollivet, ex-député, 1390 ; d'Hébert conlre
le Comité de salut public du Départe-
ment de Paris, 602, 606 ; de Héron contre
Vandenhyver, 959 ; de Robespierre contre
Brichet, membre de la Société des Ja-
cobins, 2208; de la section de Bonne-
Nouvelle contre Champertois, 2380.
Dénonciations conlre Comparet, inspec-
teur général à la Poste aux lettres, 1673,
.1702, 1830, 1836, 1928; contre Des-
combes, secrétaire-greffier de la section
des Droits-de -l'Homme, 2620, 2623, 2632,
2639, 2643, 2644, 2647; conlre Prévost,
lieutenant-colonel de gendarmerie, 1293,
1575; conlre le général Scphcr, 698;
existant dans les papiers de Marat, 2217 ;
motivées par la prolongation de la
uerre en Vendée, 2298.
Denormandie (Louis- Valenlin), directeur
général de la Liquidation, 1074.
Denoyers, traiteur de la maison d'arrêt de
la Bourbe, 2407.
Denrées (augmentation du prix des), 2009;
(entraves à l'apport des) dans les maga-
sins de l'armée française à Liège, 2279;
(laissez-passer du Département des Sub-
sistances exigé pour la sortie des), 1832;
(otfre d'un prix supérieur au maximum
pour des), 2526; (prix exorbitant des),
909, 911.
— destinées à l'approvisionnement de
Paris (arrestation aux barrières de), 1958;
(arrestation et vente de), 2526, 2529;
(arrivage des), 1378, 1904, 1920, 1958,
1968, 1976, 2236.
— de première nécessité (bruit de la
disette des), 565; (falsification des), 1282;
(frais immenses de la Commune de Paris
pour les), 1614; (loi du maximum pour
les), 745; (prohibition de la sortie des),
607, 693, 702, 1077, 1165; (taxation
des), 550; se trouvant sous scellés (vente
de), 1875.
Dentelles, reçues en dépôt et enterrées,
1366.
Denïzel (Georges-Frédéric), député du Bas-
Rhin à la Convention nationale, 1524.
Départ de M. Necker et de M"'" de Gouges,
brochure, 844.
Département de Paris (administrateurs du),
1487, 1888.
— (architecte du), 1092.
— (assemblée des commissaires des com-
munes du), 746.
— (assemblées générales des communes
et sections du), 540.
— (bureau de recherche des émigrés au),
2525.
— (commissaires du), 1366, 2367.
— (Directoire du), 120, 414, 475,507,508,
517, 578, 646, 647, 653, 687, 783, 792,
966, 967, 985, 1018, 1092, 1136, 1195,
1258, 1259, 1267, 1319, 1320, 1366, 1384,
1409, 1418, 1495, 1535, 1581, 1631,1644,
1669, 1809, 1935, 1950, 2093, 2310.
— (fournisseur du), 979.
— (liquidation des biens des émigrés au),
1017, 2357.
— (payeur du), 1770.
-- (président du), 1877, 1946.
708
TABLE ALPHABÉTIQUE
— (procureur général syndic du), 736,
985, 1007, 1111-1114.
— (siège du), 1694.
Département des Domaine et finances de
la municipalité de Paris, 590.
— de la Garde nationale de la municipa-
lité de Paris, 1542.
— de Police de la municipalité de Paris,
48, 65, 68, 70-72, 76-78, 80-83, 86, 94,
99, 101, 102, 106-109, 127, 130, 134, 137,
187, 368, 372, 374, 450, 451, 550, 596,
616, 678, 728, 792, 813, 814, 818, 964,
983, 1021, 1023, 1032,1081-1083,1090,
1149, 1254, 1282, 1311, 1347, 1388, 1389,
1392, 1403, 1411, 1432, 1448, 1451, 1455,
1496, 1517, 1572, 1579, 1581, 1599, 1617,
1645, 1649, 1676, 1682, 1803, 1807, 1857,
1867, 1885, 1918, 1931, 1933, 1940, 1963-
1965, 1972, 1981, 1982, 1992, 2029, 2197,
2198, 2247, 2285, 2302, 2357, 2418, 2419,
2421, 2423, 2424, 2426, 2428-2436, 2457,
2459, 2505, 2661, 2667.
— des Subsistances et approvisionnements
de la municipalité de Paris, 617, 1077,
1469, 1620, 1832, 2558, 2560-2562, 2564,
2565, 2568-2577, 2579-2585, 2589-2591,
2593, 2598-2604, 2606, 2607, 2611, 2613-
2618, 2620, 2622, 2639, 2645, 2646.
— des Travaux publics de la municipalité
de Paris, 19, 498, 590, 1620.
Départements (membres du Comité de,
surveillance du Département de Paris
chargés de missions dans les), 1897;
(proclamation au peuple français relative
à la conspiration d'Hébert envoyée aux),
2049.
— maritimes (mission de Jeanbon Saint-
André dans les), 2055.
— méridionaux (représentant en mission
dans les), 1850.
Depau (citoyen), agent du Comité de sû-
reté générale, 1016.
J)epèciie (citoyenne), femme de Mazuel,
chef d'escadron de la cavalerie révolu-
tionnaire, 2544.
Dépêches de Dumouriez apportées à Paris,
458.
Dépense de Descombes, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
2591 ; des officiers de l'état-major de
l'armée révolutionnaire, 2551.
Dépenses du Comité de salut public du
Département de Paris, 475, 478, 1262,
1271, 1356, 1384, 1409, 1644, 1948, 1956;
du Comité de silreté générale, 572 ; de
la famille royale au Temple, 14-18, 28,
36, 44 ; de Marie-Antoinette à la Con-
ciergerie, 84; exagérées de détenus,
647 ; exagérées de la Guerre, 2307.
Deperey ou Dei'ercy, vérilicateur en chef
des assignats, 965, 1885.
Déplagne, détenu au Luxembourg, 1426.
Deplrduciie, suspect, 1543.
Déportation (curé constitutionnel condamné
à la), 740; (député Osselin, condamné à
la), 2297 ; (inspecteur à la vente de la
marée condamné à la), 1231 ; des déte-
nus des maisons d'arrêt à Madagascar
(motion pour la), 2345, 2346.
Dépôt général de la guerre (directeur du),
992 ; (ingénieurs géographes du), 2349.
— général des hôpitaux des armées, 2280.
Députation des canonniers de la section
de Bon-Conseil, 2508; du Club des Cor-
deliers au Comité de sûreté générale,
2318; du Comité des finances, 1110; du
Comité de surveillance et de la Société
populaire d'Aubervilliers,1076; du Comité
de surveillance de la Chapelle , 692 ; du
Comité de surveillance de Châlillon, 686;
du Comité de surveillance de Gennevil-
liers, 740; du Comité de surveillance de
Montrouge, 1057; du Comité de surveil-
lance de Passy, 755; du Comité de sur-
veillance de Suresnes, 661 ; du Comité
de surveillance de Vitry-sur-Seine, 800;
du Comité révolutionnaire de la section
du Contrat-Social auprès du Comité du
Département, 1963, 1907; des Comités
de la section de Brutus, 933; de la com-
mune de Bagnolet, 1090 ; de la commune
de Boulogne, 1090; de la commune de
la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, 792;
de la commune de Courbevoie, 740; de
la commune de Franciade, 1098; de la
commune de Gennevilliers, reçue parle
Comité de salut public du Département,
523; de la commune de Stains, 792; de
la commune de Suresnes, 1076; de la
commune de Vanves,772; de la Conven-
tion (demande par la commune d'Ar-
cueil d'une), 1209; du département de
l'Eure à celui de l'Orne, 2226; de la gen-
darmerie chez le ministre de la guerre.
TABLE ALPHAnÉTIQUE
709
2235 ; de Mayençais réfugiés en France,
1271; de la s3ction de Beaurepaire à la
Convention (demande par M'"® Roland
de l'envoi d'une), 301; de la Société des
Cordeliers aux Jacobins, 2334; de la So-
ciété des Jacobins, 2372; (réponse de Mo-
nioro, président du Club des Cordeliers,
à une), 2362; de la Société populaire de
Courbevoie, 979 ; de la Société populaire
de la seclion de Brutus, 9G6 ; de la So-
ciété populaire de la section des Gravil-
liers, 1462.
Réputations des sections (Ronsin recevant
à Sainte-Pélagie des), 2302.
Député (outrages de Héron, agent du Co-
mité de sûreté générale, à l'égard d'un),
1172.
— de la Convention de Mayence, 1271.
Députés à la Convention (libre passage
des), o90 ; en état d'arrestation (asile
donné à des), 2203 ; tournés en ridicule,
900, 903; girondins (relations avec les),
2430; girondins proscrits (présence à
Caen des), 375; patriotes (aide de camp
autrichien se réclamant de), 1072.
— de Clèves et de Xanten à Paris, 2470.
— de la Montagne (projet d'envoyer à la
guillotine tous les), 2536.
— du Mont-Jura en arrestation, 1182.
— extraordinaires de Saint-Pierre de la
Martinique à l'Assemblée législative,
778.
Deubez (Jacques), commis- greffier du Tri-
bunal révolutionnaire, 2526.
Derbieh (Charles), fayencier au Gros Cail-
lou, 1374.
Dérèglement des mœurs, 2467.
Dereins (Elisabeth), femme de Laboureau,
médecin, premier commis du Conseil de
santé, 2657.
Dergnieau, habitant à la Courtille, 500.
DÉRiïisoN, ex-noble, 1457.
Derosxe, commissaire de la Commission
des salpêtres de la seclion des Gardes-
Françaises, 1762.
Dérouville ou d'IIérouvillk (François-
René Clgu), receveur de l'Hôtel-Dieu et
payeur de rentes, 1012, 1020, 1388, 1409,
1432,1518.
Dervieux-Belanger (citoyenne), 2513.
DÉsAN(iEs, marchand, rue du Mail, 1430,
1442.
Désarmement de la section de la Mon-
tagne, 2350.
Desaudrais, lisez Desaudray (Charles), di-
recteur du Lycée des Arts, 1925, 2189.
Desuordes (François), commissaire de po-
lice de la section de Mulius-Scevola,
2540, 2541 .
Desbrières, habitant de Passy, 240!i.
Desbrousses, marchand de tableaux, 1381.
l)EscnAMPs,ami de Sulpice Huguenin, 2409.
— commissaire du Comité révolutionnaire
de la seclion des Droits-de-l'Homme,
2633.
— (femme), accusée d'accaparements,
1664.
Descoixgs, détenu à la Force, 1461.
Descombes (Antoine), secrétaire-greffier de
la section des Droits-de-l'Homme, com-
missaire pour l'approvisionnement de
Paris, 1453, 2191, 2552-2648.
Descobciies de Sainte-Croix (Marie-Louis-
Henri), ambassadeur à Conslantinople,
sa femme, 979, 997.
Deségoutes, habitant de Bagneux, 539.
Desenxes (Michel- Joseph), libraire. Maison
Egalité, 1983, 1992, 2019, 2030-2032,
2035, 2037, 2456, 2651.
Déserteur (officier prussien), 2501.
Déserteurs (chasseurs des Pyrénées signa-
lés comme), 1567; de la Vendée (ordre
d'arrêter les], 1026.
Désertion des soldats de l'armée française
en Belgique, 2321.
De Sèze (Raymond-Romain), défenseur de
Louis XVI, 1712.
Desfiel'x (François), négociant, tenant l'en-
trepôt des vins de Bordeaux, 421, 2194-
2196, 2200-2202, 2262, 2264, 2270, 2273,
2283, 2285, 2287, 2288, 2295, 2304, 2412-
2415, 2417-2419, 2423, 2429-2432, 2449,
2455-2469, 2548, 2659.
— (M"«), 2273.
Deseossés (Charles-Louis, vicomte), ex-
Constituant, 485, 805.
Desfournières, détenu à la Force, 1417,
1545.
Desiiayes, concierge de Rambouillet, 2307.
Desjardins, gardien de la maison de sus-
picion de la Bourbe, 2285.
— membre du Comité révolutionnaire de
Provins, 2626.
Deslandes, ex-noble, 723, 1517, 1526.
'10
TAIÎLE ALPHABETIQUE
— menuisier, 1547, 1556, 1574.
— secrétaire du Comité de sûreté géné-
rale, 1671.
Déslauhiers ( Claude - François Payen-),
membre de la Commission inspectante
des journaux, 800, 1517.
Besmarais (Louis), homme de loi, 964.
— aa service de la présidente Pinon,1300.
Desmartis, patriote, 1190.
Desmonï, candidat au poste d'adjudant gé-
néral de la 2^ légion, 1519.
Desmoulins (Benoît -Camille), député de
Paris à la Convention nationale, rédac-
teur du Vieux Cordelier, 1282, 1283, 2229,
2273, 2276, 2304, 2349, 2446, 2449, 2498,
2500, 2516.
Desmoulins ou Demoultiv , lieutenant de
gendarmerie, 1516, 1701.
Desnoyers (Gilles), marchand de vins, 1819.
Despaux, citoyen de la première réquisi-
tion, 1416.
Desplanches, gardien de la femme Jolivct
de Crécy, 1255.
Despotisme de Momoro dans les Assem-
blées de la section de Marat, 2366-2368,
2375, 2376; de Vincent dans les Assem-
blées de la section de Mutius-Scevola,
2341-2345.
Despots ou Despaux, citoyenne suspecte,
1607, 1618, 1683, 1826. '
Després (Jean-Baptiste-Denis), rédacteur
du journal la Feuille du jour, 600, 1080.
— détenu dans la maison Belhomme, 1529.
Desruks (Philippe -François), député de
Paris à la Convention nationale, 2059.
— (Marguerite), femme du citoyen Gon-
saut, 1655.
Dessenne (Thérèse), femme de Ducroquet,
commissaire aux accaparements de la
section de Marat, 2535.
Dessin représentant Chalier dans sa pri-
son, 1764.
Dessirier, impliqué dans l'affaire du colo-
nel Devault, 478.
Dessous, secrétaire interprète près le Co-
mité de sûreté générale, 1330.
Destermont (Rosalie Dalbert, dénommée),
724.
Destitution de Marquet, accusateur public
près l'armée d'Italie, 1997; d'un adju-
dant général de l'armée révolutionnaire,
1356; d'an administrateur du dépai te-
ment de la Marne, 1812; du concierge
de la Conciergerie, 138-140, 145; d'un
employé de la Marine, 1942; de gar-
diens de la Maison et du Jardin Egalité,
1819.
Destournelles (Louis Deschamps, dit), mi-
nistre des Contributions publiques, 151,
623, 2245.
Desulmes de Torcy, incarcéré à la Concier-
gerie, 1146.
Desvieux (Marc-Louis), président de l'As-
semblée générale de la section du Con-
trat-Social, 2116; président du Tribunal
du 3e arrondissement, 692.
— (citoyenne), détenue à Sainte-Pélagie,
1290.
Desyoyes (Fanchon), sœur du député Ma-
nuel, habitant à Montargis, 440.
— (Feuillette-), homme de loi, secrétaire
de l'ancien ministre Berlin, 1278, 1280,
1291, 1397.
Deuil (Seine), évasion du nommé Debard,
483.
— résidence de Mathieu de Montmorency,
ex-Constituant, 1061.
Deumiez (citoyen), détenu, 1690.
Deux-Ponts (Allemagne), service de la
place (ex-aide de camp de Ilanriot em-
ployé au), 2249.
De Vaines (Jean), ex-receveur général à
Caen, 1431.
Devault ou Devaux, ex-colonel, 475, 478,
1057, 1143, 1162.
Devault (Marie), femme Harel, au service
de Marie-Antoinette, 91.
Devehgne (Michel-Benoit), imprimeur, 1731-
1736.
De vertu, tenancier de maison de jeu, 1964.
Devey, marchand chandelier, 979.
Devèze (Pierre), maire de la commune de
Passy, 2395.
De Vienne, ex-inspecteur des bâtiments du
Roi, 1817.
De VIGNE, citoyen de la section de la Réu-
nion, 1106.
Devjllas-Boissièrk (Paul-Etienne), Suisse,
1225.
Devillié (Nicolas), serrurier, membre du
Comité révolutionnaire de Passy, 2405.
Devoyo (Philippe-Humbert), agent du Co-
mité de sûreté générale, 96-98, 634, 640,
641, 645, 661, 609, 692, 707.
TABLE ALPHABÉTIQUE
11
Deyme, brigadier de gendarmerie à Mont-
pellier, 761, 1178.
Dkzallier d'Augenville (Antoine-Nicolas),
fils du litléraleur, 1121.
DÉzmÉ (Charles-Thomas), horloger, 1728.
Diacre, tailleur pour femmes, li, ;J4.
Diamants (petits voleurs coupant les car-
reaux à l'aide de), 1691 ; de la dame de
BouUongne (recherche des), ;)35; de Ma-
dame Elisabeth, vendus par elle au profit
des émigrés, 170; de la Couronne (agio-
tage en Hollande sur les), 1607; du
Carde -Meuble (inventaire des), 1036,
134i.
DiANCouRT, inspecteur de police, 2506,
2G49.
Diatribe d'AnacharsisCloots contre Robes-
pierre, 2478; contre Paclie au sujet des
subsistances, 1726, 1727, 1730.
)icLhwnairc hhloriquc (le), acheté pour la
biblioth(^que du Temple, Til.
iiDELOT, intéressé dans le bail de David,
fermier général, 14o4.
JiDiER, coilFeur de femmes et graveur,
2381.
►idiot (Nicolas), commissaire de la Société
populaire de Saint-Quentin, 1649.
jDiDOT (Aristarque), clerc de procureur,
membre du Comité révolutionnaire de
la section de la Réunion, ol2, 1868,
1916, 2004.
aîné (Pierre), imprimeur, 2388.
iiEciiE (Antoine Claude), général division-
naire, commandant à Strasbourg, 1070.
hEV, imprimeur en taille -douce, 1451,
1462, 1468, 1480, 1488, i:;i7, 1548.
[Dieppe (Seine-Inférieure), Comité de sur-
veillance, 6G9.
►lEu (Nicolas), portier à la Mairie, 421.
DiEVE, prévenu d'émigration, 1359.
Mjon (Cote-d'Or), callu'dralo, 2612.
— Comité de surveillance, 669.
habitants, 2612, 2637.
Parlement (conseillers au), 1296, 1874.
^lapidations (individus arrêtés dans l'Ar-
dcche pour), 1296; (particuliers préve-
nus de), 1422, 1423; dans les ateliers
chargés de la confeclion des tentes,
297; dans les postes de la force armée,
793; de Fabre d'Eglantine, 2446; de
Maillard, 520; des commissaires ordon-
nateurs de l'armée, 2291; du directeur
des hôpitaux militaires de Senlis, 594;
commises lors de la démolition de la
Bastille, 1402; imputées à l'ex-ministre
Chambonas, 578, 586 ; signalées par le
Comité de l'Arsenal, 1181.
Diligence h. destination de Thionville, 979.
Diligences de Lille et d'Arras (saisie de
numéraire et de lingots d'argent dans
les), 1797.
DiLLON, suspect, 1991.
Dimanche, habitant de Boulogne-sur-Seine,
1910, 1919, 1935.
Dinan (Côtes-du-Ncrd), mission de Fe-
neaux, commis du Comité de sûreté gé-
nérale, 531.
Dîner des gardes du corps à Versailles,
661 ; de Ronsin au cabaret en face de la
maison de Picpus, 2282; de Rossignol,
avec Ronsin et Bourbotte, 2354; offert
par Manuel à une marchande à la toi-
lette, 460; ofl'ert par Pache, 2129, 2338;
splendide offert par Momoro, 2371 ; tra-
ditionnel des Juges-Consuls, à Paris,
507, 513, 514.
DioxNE, vitrier, canonnier de la section de
la Montagne, 1006.
Diplôme de membre de la Société des Ja-
cobins, délivré à Pereyra, 2504.
Discours à la Convention au nom de la
commune d'Auteuil, 333; à la Conven-
tion au nom des élèves de la classe des
Arcis et de la lîéunion, 1245 ; de Barère
sur la conspiration d'Hébert, 2047; de
Coulhon sur la conspiration d'Hébert,
2044; de Descombes, père, à la Société
des Amis de la Conslitution, 2553; de
De Sèze à la Convention, lors du procès
de Louis XVI, 1712; de Desfieux à la
fête de Marat de la section Le Peletier,
2431, 2455; du citoyen Gattrez à la Con-
vention, au nom de la section desDroils-
de-THomme, 2105; d'Hébert aux Cordc-
liers, 2234, 2247; de Kock au Club des
Jacobins, 2388; de Marchand sur la
question des théâtres, lu aux artistes
des théâtres, 1517; de Momoro contre
les menées de la faction modérantisle,
2359, 2360; de Ronsin à la Société des
Cordeliers, 2263; des jeunes citoyens
de la section de la Fraternité, 2083;
adressé aux bouchers convoqués au Co-
7i2
TABLE ALPHABETIQUE
ïïiité de salut public du Département,
1G89; adressé à la Convention par Ou-
dart, au nom des tribunaux de Fen-
ceinte du Palais, 2090; prononcé dans
l'Assemblée générale de la section de la
Fraternité, 2058; prononcé le 24 ven-
tôse an II à la Société des Jacobins, 2060.
Discours prononcé par Ronsin le 1 7 ventôse,
imprimé, 2274, 2290.
Discours sur Gulenherg , par Anacharsis
Gloots, 2484, 2486.
Discours fraternel et instructions à mes con-
citoyens, brochure inconstitutionnelle,
par Vangorp, écrivain public, 1737, 1739-
1741, 1749, 1751, 1752.
Discours gravé sur satin blanc, donné par
Louis XVI aux officiers municipaux de
Paris en 1789, 303.
Disette factice à Paris, 1919, 2366; provo-
quée par les bouchers, 1689.
— générale en France, 909, 2204.
Dissolution de la Commission épuratoire
des Postes, 1963, 1967; de la gendarme-
rie près les tribunaux et prisons (tenta-
tives de), 2106.
District des Cordeliers, 2334.
— de Marat, 2250.
Division de la gendarmerie nationale (17®),
1039, 1378.
Divorce (hommage rendu par une ci-
toyenne divorcée à la loi du), 295; d'Ul-
ric Dubuisson, homme de lettres, 2651 ;
de la femme Imbertd'avecLuigné, noble,
1405; de la citoyenne Andrault de Lan-
geron d'avec le comte de Damas, 1417;
de Charlotte-Hyacinthe Tardieu de Mal-
lecy, femme de Dubois-Béranger, 1173.
Divorcée (don patriotique d'une alliance
par une femme), 295.
Divulgation des opérations secrètes du
Comité de sûreté générale, 1359.
DoBLANE (Marc-Antoine), commissaire en-
voyé à Bicêtre, 1805.
DoBSENT (Claude-Emmanuel), juge au Tri-
bunal révolutionnaire, 113, 114, 396, 397,
421-423, 464-466, 826, 839, 1719-1721,
2294, 2332, 2453, 2468, 2502, 2515, 2642.
DoDux (femme), écrouée à Sainte-Pélagie,
1694.
Dol (lUe-et-Vilaine), district, 521.
DoLBEAu (Jean), tenant maison garnie,
2342,
DoLiGNY, suspect, 2023.
DoLivET, soldat citoyen, 2218.
Domaines nationaux (administration des),]
701, 1307, 1633, 1635, 1877, 1878, 1959,j
1980; (premier commis à l'administra-
tion des), 1363.
DoMBEY (Joseph), naturaliste, 938.
Domestiques (incivisme des), 1005; empor-
tant des pains (arrestation de), 530.
DOMMANGET (Louis-Abraham), citoyen de h
section de la Fraternité, 1682, 2010.
Don de 3,000 livres au soldat s'étant le
plus distingué à la prise de Toulon, 1225.1
DoNA (Etienne), ayant donné asile au mi*»!
nistre Lebrun, 1270.
Donnemarie - en - Montois (Seine-et-
Marne), livraison de grains, 2574.
— municipalité, 2646.
DoNNERY (J.-B.), marchand de vins, 1819.|
Dons patriotiques pour la guerre, 284-349,
925-951, 1222-1246, 1500-1507, 1755 1793-1
Donzé-Verteuil (Joseph-François), juge ai
Tribunal révolutionnaire, 350, 415, 453j
462, 839, 891.
DoRAT-CuBiÈREs (Michcl), secrétaire-gref-»
fier adjoint de la Commune, 27, 56, 5^
63, 815, 818.
DoRBEC (citoyen), 2341.
DoRBERGUE (Antoine-Jcau), huissier audien^
cier du Tribunal du 3*^ arrondissement^
2337.
DoROEMO.NT, ancien banquier de jeux, 1372J
Dormans (Marne), habitant, 2025.
Dorsten (Hollande), vœu pour son unioi
à la République française, 2490.
Douté, commissaire du Comité révolution-
naire de la section de l'Unité, 2497.
DoRviLLE (Jacques), arrêté pour atl'aire d'as-
signats, 1677.
DossoNviLLE (Jean- Baptiste), officier de
paix, 1398, 1584, 1626, 1627, 2201, 2202,
2514.
Douai (Nord), convoi d'artillerie, 1393.
Doublon (Antoinette-Adélaïde), veuve Gau-
RO.XGEAUX, 633.
Doubs (département du), 2373 ; domainede
Piantier, économe des Incurables, 1891.
DoucET, fils, adjudant général de la force
armée de Paris, 969.
DouET (Jean-Claude), doyen des fermiers
généraux, 754, 781, 971, 972, 994, 1119,
1250, 1327, 1585.
TABLE ALPHABÉTIQUE
713
— secrétaire commis du Comité des péti-
tions, 348.
DoLLiGNY (Joseph), Italien, voleur du Garde-
Meuble, 1569.
Drancy (Seine), commune, 338.
Drap de Saint-Cyr (souliers en), 30.
Drapeau contre -révolutionnaire (saisie
chez le duc du Châtelet d'un), 1101;
rouge de la loi martiale dans l'affaire
du Champ de Mars, 410, 417, 423, 425 ;
tricolore (insultes au), 847, 848, 852.
Drapeaux du régiment de dragons La Ro-
chefoucauld (colonel emportant àl'étran-
ger les), 1546.
Draps (commission pour achat à l'étranger
de), 1032.
Dreux (Eure-et-Loir), (Cocherel, près
de), 1035.
Drieu, président de l'Assemblée populaire
de Montmartre, 2174.
Drolenvaux, fils (Marie-Louis-Hugues), com-
missaire des guerres en Belgique, 2321 .
Drôme (département de la), 206.
Drot (Louis), gendarme de la 21® division,
2277.
Drouillard (Suzanne), femme du marquis
de Lamotte-Senonne, 1997.
Drouin, soldat de l'armée révolutionnaire,
2094.
Drucourt (baronne de), 2351.
DuRARRAN (Joseph-Nicolas Barbeau-), mem-
bre du Comité de sûreté générale, 112,
181, 558, 614, 803, 916, 1732, 1882,2194-
2196, 2319, 2410, 2447, 2623, 2630; pré-
sident de la Société des Jacobins, 2504.
Du Barry (Jeanne Gomart-Vaubernier, com-
tesse), 79, 485, 605, 636, 037, 752, 801.
DuBÉ (citoyen), détenu, 1521.
DuBiGNON (François Durand-), ancien co-
lonel des Cent Suisses, de la section de
l'Indivisibilité, 2020.
DuBoc, homme d'affaires du prince de
Montbarrey, 1861.
Dubois (Philémon-Joseph), curé de la pa-
roisse de Saint-Médard, 1656.
— (Pierre), membre du directoire du Dé-
partement, 421, 2015.
— citoyen de la section du Muséum, dé-
tenu aux Carmes, 1564.
— dénonciateur, 1345.
— directeur de la Monnaie de Strasbourg,
1900.
Dubois-Béranger, émigré, 1162, 1173, 1188.
Dubois-Louvet, employé à la Police, dé-
tenu à Saint-Lazare, 2004.
Dubosch, Belge suspect, 2013.
Dubouchet (Pierre), député de Rhône-et-
Loire à la Convention nationale, 2561,
2567, 2582; en mission dans le départe-
ment de Seine-et-Marne, 408, 415.
DuBOURG, Jacobin, gendre de Jobert, offi-
cier municipal, 119, 120.
DuBREUiL, commissaire aux accaparements,
2289.
— (Geneviève-Henriette), habilleuse du
théâtre de la Cité, 2204.
DuBUFE, instituteur à Vincennes, 1204.
DuBUissoN (Pierre-Ulric), homme de lettres,
2201, 2283, 2285, 2288, 2304, 2410, 2414,
2423, 2431, 2451, 2462, 2463, 2467, 2649-
2652.
— (femme), divorcée, 2412.
— dit DuPLA.NTis (citoyen), 700.
DuBusc, citoyen de la section du Temple,
détenu, 1192.
DuBUT DE LoNGCHAMP (femme), émigrée ren-
trée, 1695, 1900.
DucA.NCELLE (citoyen), détenu, 1521.
DuGANGB (citoyen), agent du Comité de sû-
reté générale, 1031, 1160, 1317, 1516,
1532, 1543, 1583.
DucouDRAY, employé dans les bureaux du
ministre de l'intérieur, 2013.
DuGATELLE (Halloy, dit), gendarme, 755,
763, 772, 792, 1032.
DucHATELET (citoyen), 1946.
DucHEMiN (Jacques-Marie), secrétaire du
prince de Condé, 1869, 1885, 1903, 1910,
1919, 1928, 1935, 1973.
Duché (Pierre), maçon, employé à l'hôtel
Soubise, 509.
DucHESNE (Louis-Henry), ancien intendant
de Madame, 686, 692, 856-876.
— domestique de M"»* de Lauraguais, 1024.
DucHiLLEAU,citoyen de Dugny, 344; (femme),
799, 1097.
DucLAUx, homme de loi ou avoué de la
commune d'Arles, 1558.
DucLOS, gardien de scellés, 1618, 1619.
— habitant de Franciade, 1072.
— (citoyenne), femme de charge de l'ex-
fermier général Mercier, 560, 705.
DucLOs-DuFRESNOY, uotairo à Paris, 1375.
DucLuzEAu, secrétaire-greffier du juge de
714
TABLE ALPHABETIQUE
paix de la seclion de la Maison-Com-
mune, 1034.
DucoLO?.:i}R (dame), habitant à Saint-Maur,
i571.
Di'CQUv, cuisinier de M.do Gourgues, 1451,
1513, 1517, 1518.
DucRAY (Anne), commis-grelTiei' du Tribu-
nal révolutionnaire, 833, 837, 874, 879,
891, 900.
DucRAY-DuMK.ML (Frauçois- Guillaume) , ré-
daclcur des Vclitcs Affiches, 1358, 1552.
DiJCREST, Sans-culoLte, 412.
DucROisY (Olivier), secrétaire-commis au
bureau des procès-verbaux de la Con-
vention, 293, 295, 302, 306, 930, 950,
1224, 1220, 1228, 1238, 1241, 1243-124G,
1505 1507, 1750, 17G7, 1708, 1770, 1771,
1777, 1779.
Ducr.ouuET (Frédéric-Pierre), commissaire
aux accaparements de la section de Ma-
rat, 2042, 23G3, 2366-2368, 2376, 2520,
2528-2535, 2653, 2658, 2659.
DucRos, inspecteur des tribunes de la Con-
vention, 677.
Dl'fai, chirurgien de la commune de Livry,
1874.
DcFAiLLY, ciloyen de la section de Brutus,
1143.
DuFAY, détenu à Saint-Lazare, 1595.
DUFOL'LEAU, lisez DUFOULEUn.
DuFOULEi R (Jean-François), notaire du duc
d'Orléans, 751, 1003, 1084, 1516.
DuFOUR (Jean-François), homme de loi, 421.
— ag3nt du Comité de sûreté générale,
573, 1352.
— commissaire national, 1635.
— correspondant d'émigrés, 1646.
— habitant de Caen, 1464.
— membre du Comité de vérification de
la Guerre, 2524.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section du Faubourg - Montmartre,
1.382.
— meujbre du Conseil du Temple, 31.
DuFOURMANïEL, de la section de la Mon-
tagne, 1250.
Dl'four.xy (Louis-Pierre), régisseur géné-
ral des Poudres et Salpêtres, 421, 591 ;
président du Département de Paris, 517,
1110, 2310, 2449, 2503.
DuFRENNE (citoyen), préposé à la garde de
la veuve Capet, 81.
Dufres.xe (Antoine-Pierre-Léon), officier
de santé, 907, 909-924, 976, 996.
— (Bertrand), directeur du Trésor public,
751.
— [de Brel'ileet] (Simon-François), agent
de change, 807, 1151, 1562.
— DE Saint-Léon (Louis-César-Alexandre),
directeur général de la Liquidation, 737,
807, 1050, 1562.
DuFiiESNOY (Charles-Nicolas Duclos-), no-^
taire à Paris, 1102.
— prêlre contre-révolutionnaire, 1076.
Dugas (Jean- Baptiste), observateur de po-j
lice, 1248, 1253, 1264, 1274, 1284
DuGAzoN (Jean-Henri Goi'rgaud, dit),acleurj
du Théâtre français, ancien aide de'
camp du ministre de la guerre, 2216.
Diiçny (Seine), curé, 344.
Di'GOM.MiKR (Jean -François -Coquille), dé-l
puté exLraordinaire de Saint-Pierre de]
la Martinique à l'Assemblée législative,]
778.
Duorain (Jean-Baptiste), marchand de bois,
2283.
DuGRAND, chef du 6*^ escadron de l'arméej
révolutionnaire, 2547.
Duhamel, employé dans les bureaux de la]
Trésorerie nationale, 1584.
DuiiEM (Pierre-Joseph), député du Nord à]
la Convention nationale, 458.
DuLAURE (Jacques-Antoine), député du Puy-j
de-Dôme à la Convention nationale, 365,]
2456,
DULAURENT, SUSpCCt, 1615.
DuLEAU, ex-curé de Dugny, 344.
Dumas (Charles-Alexandre), neveu du duej
du Chàlelet, 710.
— (René-François), juge et vice-présidénl
du Tribunal révolutionnaire, 400, 853-]
855, 872-874, 881, 882, 1724, 2240, 2245,]
2246, 2281, 2329, 2373, 2655.
— peintre, 1574.
— (Marguerite Rousselot, femme'), entre-]
metteuse, 1566, 1574, 1587.
DuMAv, ciloyen de la section des Gardesi
Françaises, 1572.
DuMEz (Pierre), adminislraieur au Dépar-
tement des Subsistances de la munici-
palité do Paris, 2500, 2579-2584, 2589,
2591, 2600-2604, 2607, 2612, 2614-2616,
2622, 2624, 2626, 2627, 2639, 2643, 2646.
DuMOM (André), député de la Somme à la
TABLE ALPHABÉTIQUE
715
Convention nationale, 710, 763, 10G9,
1101,1278, 1445, 1528, 1813, 2050.
Dumoulin (Jean-Noël), administrateur du
Département de Paris, 985, 1080, 1891.
— chapelier, 2524.
— (citoyen), porteur d'une lettre de Lan-
dau, 1524.
DuMOURiEz (Charles-François), général en
chef de l'armée du Nord, 354, 458, 857,
887, 888, 890, 891, 1138, 1139, 203t,
2222, 2233, 2271, 2451, 2480, 2486, 2509,
2612, 2652, 2659.
Dl'nant, citoyen suspect, 1803.
Dune-Libre, nom révolutionnaire de Dun-
kerquc, Comité de surveillance, 1541,
1574.
— passeport pour cette ville à la comé-
dienne Lacombe, 2548.
— Société populaire, 2504, 2511.
Dcf'AiN (citoyen), détenu, 1521.
Dii'Attc, sous-lieutenant de l'armée révo-
lutionnaire, 2544.
Dlpart (Charles), marchand de bois, dé-
tenu à Saint-Lazare, 2262, 2264, 2286,
2288, 2467, 2513.
DuPAUMiEii (François), bijoutier, membre
de la Commune, 2647.
DuPEiLLE (femme), fille d'Ouillon, bai-
gneur, 2015.
DuPERiEUx, habitant de Nogent-sur-Marne,
617.
iJupERRET, vérificateur en chef des assi-
gnats, 1547, 1556.
DuPEuiLLE, lisez Depeuille (François-Jules-
Gabriel), marchand d'estampes, 1031,
1639, 1644, 1836, 1848.
Dupix, jeune (André), député de l'Aisne à
la Convention nationale, 491, 1110.
— UE Beaumont (André-Siméon-Olivier),
adjoint au ministre de la guerre, 703,
15i7, 1566.
— (Claude -François -Etienne), secrétaire
adjoint du Département de Paris, 662.
— commissaire du Comité de sûreté géné-
rale, 679
— habitant à la Courlille, 500.
— (citoyenne), habitant la section de
Bond y, 1382.
DiPLAix, détenu au Luxembour^-^, 1566.
DuPLAxoiR, (tliàs DcL'LANOv (damc), 528,
1517, 1526, 1534, 1591.
DuPLAXïiER (Valentin), citoyen du dépar-
tement de l'Ain, réfugié à Paris, 1811.
DupLANïis (citoyen Dubuisson, dénommé),
700.
DuPLEssis (Claude-Etienne), détenu, 1604,
1630.
Dupont (Charles), de Somme-Libre (Saint-
Quentin), 1409, 1410, 1462,1473,1534,
1537, 1556, 1587, 1636, 1649, 1830, 1831,
1885, 1894, 1903, 1935.
— (Eleuthère-Irénée), imprimeur, 1999,
2015.
— (Félix), marchand de vins, 1618.
— (P.), officier municipal de Lille, 2393.
■ — employé des bureaux de la guerre, 2307.
DupoRT (François-Mathieu), conseiller au
Parlement de Paris, 1161.
— (femme), habitant à Créteil, 1111.
DuPRAT (Jean), député des Bouches-du-
Rhône à la Convention nationale, 051;
sa veuve, 1148.
DuPRÉ, commissaire du Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, 2324,
2326, 2545.
DuPRivjLLE, banquier, 1545.
Dupuis, jeune, citoyen de la section de
Bondy, 1911.
— Lyonnais, 2013.
— DE Marge (Charles-Jean-Pierre), conseil-
ler au Parlement de Paris, 1161.
DupuY (Etienne-Sébastien), marchand de
vins, 1623.
DuQUÉNOY, commissaire aux accapare-
ments de la section du Panthéon-Fran-
çais, 1239.
DuQUEs.xE, membre du Comité révolution-
naire de la section de Popincourt, 1328.
D UQUESXOY (Ernest - Dom inique - François-
Joseph), député du Pas-de-Calais à la
Convention nationale, 1876.
— (citoyen), 606, 772.
DuRAMBOURG, maître de langue française,
737.
Durand (J.-B. Léonard), ancien officier
municipal, 421, 2269.
— (Jean-Jacques), maire de Montpellier,
753.
— capitaine du Itataillon des Sans-Culottes
de Caen, 1041.
— citoyen suspect, 1020.
— (fille), maîtresse d'un acteur des Va-
riétés amusantes, 1597, 1007, 1613.
716
TABLE ALPHABÉTIQUE
— (citoyennej, mère de la précédente,
1597, 1607, 1613.
DuRANDi (M"»*), en relations avec Josset de
Saint-Laurent, 523.
DuRA.wiLLE, commissaire du Comité de
sûreté générale, 1483, 1529, 1560, 1564,
lo71.
Duras, suspect, 791.
Durât (citoyen), détenteur de numéraire
en or, 1842.
DuRET ou DuREL, détcnu au Luxemboarg,
1798, 1902; à Saint-Lazare, 2262.
DuRivoiR, chevalier de Saint-Louis, 1414.
DuROSiER, suspect, 1695.
DuROURE (Scipion), membre du Conseil
général de la Commune, 123.
Du RoY (Jean-Michel), député de FEure à
la Convention nalionale, 2410, 2414,
2423, 2431.
DuRQUANT (Julienne -Amélie), femme du
citoyen Haindel, 2519.
DuRU (Jean), marchand de vins, 1807.
DuRUD, citoyen suspect de la section de
Guillaume-Tell, 1856.
DuRUEY (Joseph), ex -administrateur du
Trésor, 1564, 2432.
DuRUMAiN, contre-révolutionnaire du dé-
partement des Côtes-du-Nord, 1370.
DusARGUE, fils, aine, accusé de dilapida-
tions, 1296.
Du Sauzai (femmes), émigrées rentrées,
1494.
DussART (Bonaventure-Joseph), commis-
saire des Comités de surveillance et ci-
vil de la section des Piques, 859, 860.
DussiiRE, accusé de dilapidations, 1296.
DussERT, commissaire de police de la sec-
tion du Temple, 1142.
— ancien chirurgien major, 951.
— marchand de fers à Montrouge, 1631,
1644.
DuTAiLLis, citoyen de la section des Gardes-
Françaises, 1572.
DuTARTRE (Antoine-Jean-Baptiste), ancien
trésorier des bâtiments du Roi, ex-no-
taire, 1057, 1090, 1143, 1162, 1173, 1188,
U95, 1223, 1251, 1262, 1271, 1293, 1307,
1314, 1319, 1366, 1534.
DuTiLH, vice-président de la Société popu-
laire de la section du Temple, 1772.
DuTiLLEUL, premier commis de la Liquida-
tion, lOoO, 1074,
— (Sophie Le Bon, veuve), 93, 95, 105, H'
DuTiLLY, citoyen de Bruges, 2013.
DuTRAY (Louis), perruquier coiffeur, 2342.
Dutronciiet, suspect, 1646.
Dl'trône, citoyen de la section de Marat,
1515.
DuTROT, ayant contresigné une adresse de
la veuve Bailly aux Conseils, 428.
DuvAL (Alexandre-Vincent PiNEux-), auteur
de la pièce Andros et Almona, 2662.
— (Charles), député d'Ille-et-Vilaine à la
Convention nationale, 210,225, 248, 263,
293, 297, 329, 331, 332, 341, 342.
— (Elle), grenadier au 4« bataillon de vo-
lontaires de la Seine -Inférieure, 962,
979, 989, 1007.
— (Jacques), dit d'Espreménil, conseiller
au Parlement de Paris, 1654.
— membre du Comité de surveillance de
Neuilly, 755.
Duvallet, perruquier, 138G.
DuvERGER, maître de poste, tenant le bu-
reau des messageries à Etampes, 2668.
Duvernay (Marie -Catherine Pâtissier,
veuve), 646.
E
Eau de Viile-d'Avray, fournie à Marie-An-
toinette, 47, 70.
— (vin vieux additionné d'), 1639.
— colorée (vin composé d'eau-de-vie et d'),
1819.
— dentifrice fournie à Marie-AnLoinette, 8 'i.
Eau-de-vie (soldats buvant de F), avec dcs
marcliandsd'objets obscènes, 1697,1698 ;
composée de sucre et girolle (analyse d'),
1819; fournie aux gendarmes chargés
de la garde de Marie-Anloinetle, 75, 83.
Eaubonne (Seine - et - Oise), résidence
d'Ange Lenormand, 1061.
Eaux de Paris (sous-caissier de l'adminis-
tration des), 975.
— basses en octobre 1793, 510.
Ebénisterie (abandon à la Villetle de
300 caisses d'), 1007.
Ecclésiastique (renonciation de l'ex-curé
de Charenton-Saint-Maurice à toute fonc-
tion}, 309.
Echarpe offerte à Jobert, officier munici-
pal, par Duroure, 123.
Echarpes municipales (usurpation d), 2250.
TABLE ALPHABÉTIQUE
717
Eclairage public de Paris, 498, 1355.
Ecole militaire (ancien inspecteur de 1'),
296; (détachement de l'armée révolu-
tionnaire caserne à 1'), 2094; (maître de
dessin à 1'), 2338.
Ecole dps jeunes gens {V), munuscnid' Olympe
de Gouges, 844.
Ecoles gratuites de la section des Piques,
1940.
Ecossais (maison d'arrêt des): détention de
Dugrain, marchand de bois, 2283; de
Gueydot], officier de santé à Yernon,
1430; de Lineli, 1406.
— conventionnels (armée fictive d'), 2498.
Ecouen (Seine-et-Oise), maître de poste,
763.
EcQUKviLLY (Achille-Augustin Hennequin,
abbé d'), 149:3.
Ecriture fleçons d'), 2203.
Ecrivain public à côté du portail de Saint-
Nicolas-des-Ghamps, 1739.
Ecurie réservée aux gendarmes du Gomilé
de surveillance du Département, 785,
792.
Ecus de 6 livres (saisie d'un ballot de fri-
perie rempli d'), 1653; anciens et au
nouveau coin (dépôt au Comité de sûreté
généraled'),1667; républicains (saints de
l'église de Saint-Germain-de-l'Auxerrois
transformés en), 341; (vaisselle d'ar-
gent transformée en), 926.
Ecussons des facteurs des Postes et mes-
sageries (don patriotique des), 927.
Edée (Pierre-François), épicier, 1404.
Edon (Jacques), menuisier, 1728.
Education d'enfants de condamnés (me-
sures pour assurer l'), 7^8; de la jeu-
nesse (notes de Manuel touchant l'), 462 ;
des Sourds et Muets (prix attaché à 1'),
1085.
EEG(Erich), Sans-Culotte de la section des
Tuileries, originaire du Danemark, 300.
Effling, cordonnier de Marie -Antoi-
nette, 30.
Egalité (procès et exécution de Louis-
Philippe -Joseph, duc d'Orléans, dit),
235, 255, 271, 350-358; (correspondance
de Latouche avec), 496.
— (Marie-Louise-Adélaïde de Penthièvre,
duchesse d'Orléans, femme de Philippe),
350.
Egalité (Bourg de 1') (nom révolution-
naire de Bourg -la -Reine), Comité de
surveillance, 2183.
— district, 2284; (administrateurs et agent
national du), 2157.
— municipalité, 2183.
— Société populaire, 2183.
Egalité-sur-Marne (nom révolutionnaire
de Château-Thierry), détachement de
l'armée révolutionnaire y cantonné, 2*257.
— Société populaire, 354.
Egasser, lisez Egasse (Pierre-Jean-Joseph-
Innocent), ex-directeur des hôpitaux
militaires de Sentis, 594.
Eglaïor (Julien Le Roy, dit), économe de
Bicêtre, 2297.
Eglise (Jacques d'), confiseur à Paris, 2286.
Eglise d'Auteuil (don de l'argenterie de 1'),
333; de Belleville (don patriotique de
l'argenterie de 1'), 319; de Bonne-Nou-
velle (statue de la Liberté remplaçant le
maitre-autel dans l'), 345; de la Cha-
pelle (don patriotique du métal ornant
l'autel de 1'), 343; de la Charité, 1386;
de Clamart (don des vases sacrés de 1'),
332; de Clichy (don patriotique de l'ar-
genterie de 1'), 339 ; de la Conception,
rue Saint-Honoré (culte catholique célé-
bré dans 1'), 1591 ; de Créteil (don patrio-
tique de l'argenterie de 1'), 315; d'issy-
rUnion (don des vases sacrés de 1'), 931 ;
d'Ivry-sur-Seine (don des vases sacrés de
l'), 946; de Montreuil (projet de démolir
le clocher de l"), 1788; de Notre-Dame
(grand-vicaire de 1'), 1515 ; du Roule,
1573 ; de Saint-Germain-de-l'Auxerrois
(envoi à la fonte des saints de l'), 341 ; de
Saint-Jacques-de-la-Boucherie (don des
vases sacrés de 1'), 942; de Saint- Jacques-
le-Majeur (description des vases sacrés
de 1'), 942 ; de Saint-Leu (don des vases
sacrés de 1'), 942; de Saint-Louis-du-
Louvre (chanoine de l'), 301 ; de Saint-
Nicolas- des-Champs (écrivain public à
côté du portail de 1'), 1739; de Saint-
Roch (Comité de salut public du Dépar-
tement siégeant vis-à-vis 1'), 540, 662,
1947; de Saint-Roch 'fermeture de 1'),
346 ; de Saint-Séverin (imprimeur en
taille-douce vis-à-vis 1'), 1451 ; de Saint-
Sulpice (fermeture provisoire de 1'), 313;
de Sainte-Catherine (don des vases sa-
crés de l'), 942; de Thiais (don de Par-
718
TABLE ALPHABETIQUE
genterie de V), 317 ; de Tliiais (réclama-
lion par la Société populaire de 1'), 1775.
Eglises (enlèvement des cercueils de plomb
des), 1239; dans la section des Gravil-
liers (fermeture des), 299 ; dans la sec-
tion des Invalides, 328.
Egout de la rue du Temple, 619.
Egué (Nicolas-Joseph), ex-chirurgien major,
brasseur à Suresnes, 478, 483, 487, 609,
646, 707, 1032, 1064, 1069, 1314, 1329,
1547, 1549.
Egron, secrétaire de la Commission de
l'armée de l'Ouest, aide de camp hono-
raire de la force armée, 1827.
Ehret, citoyen de la section de Guillaume-
Tell, 1171.
Elargissement des détenus décidé par les
Comités révolutionnaires, 795.
Eleazar, juif allemand, faisant le com-
merce de la bijouterie, 1007.
Electeurs de Paris (médaille à l'effigie de
Louis XVI donnée aux), 289; (remise à
Louis XVI de la liste des), 143.
Elections de la Convention (carte électo-
rale pour les), 2554.
Elèves de la classe des Arcis et de la Réu-
nion (collecte entre les), 1245.
— du Collège Irlandais (dénonciation en-
voyée par les), 478.
— de l'Ecole nationale républicaine de
Nanterre, 2175.
— du génie militaire (concours pour le
recrutement des), 1679, 1860, 2022.
— de l'Institution des Sourds-et-Muets,
554, 555.
— du Musée d'Emulation, 2135.
— de la Patrie, 2095.
— de la pension Billaudel à Vincennes
(salpêtre extrait par les), 1787.
— des sections (cours publics pour les
jeunes), 1808.
— pour la fabrication des poudres et sal-
pêtres, 1898, 2120, 2121.
Elleviou (Pierre-Jean-Bapliste-François),
acteur de la Comédie italienne, 2543.
Eloge de Maillard, 1853.
Elor/c de Marat, par Formaléony, 2311.
Embaumement du corps de Marat, 909.
Emeute du bataillon de réquisition caserne
rue Verte, 784.
Emigration (certificat de résidence prou-
vant la non), 1618; (M"'e Dubarry pn
venue d'), 801.
Emigré (Beaumarchais, réputé), 1980|
(l'abbé Bertrand), 1346; (l'abbé Bulté)
1566; (de Gourgues), 1513; (Laberge),
1597; (Latour-Maubourg), 979, 997, 1047:
(duc de Montmorency), 1404; (comte de
Nantouillcl), 1366; (Ringard, ex-curé de
Saint- Germain - de - l'Auxerrois, censé),
1669; (marquisdeToulongeon), 1325; (état
des biens de Narbonne-Lara), 1162, 1195;
(recherche de l'argenterie armoriée
d'un), 988; rentré (arrestation d"), 712.
Emigrée (famille La Vaupalière), 1499;
(marquise de Balleroy), 1513; (refus
d'Anacharsis Clools d'intervenir en fa-
veur d'une famille), 2493.
Emigrés (achat d'argent destiné aux), 1653 ;
(administration des biens des), 1756;
(agents du duc d'Orléans), 1646; (argent
envoyé aux), 1942, 1946; (arrestation
d'agents d'), 1069; (assemblées dans le
château de Corbeil d'), 561; banquiers
accusés de faire passer de l'argent aux),
1131; (commissaire municipal pour les
papiers des), 1404; (conversion de la
monnaie en lingots envoyés aux), 1337;
(correspondance de la femme Belgoder
avec les), 1597; (correspondance de Gon-
net de Rupé avec les), 1173; (correspon-
dance du marquis de Senonne avec les),
1997; (correspondance d'un évêque avec
les), 538; (correspondance d'un habitant
de Vaugirard avec les), 1072; (dénoncia-
tions contre des), 1057; (diamants de
M'^^ Elisabeth, vendus au profit des),
170; (don patriotique par un chapelier
de créances sur des), 948; (fonds en-
voyés par M'nede Lauraguais aux), 1559;
(hôtel de Monlauban ayant loge des),
1134; (individus portés sur la liste des),
2026, 2030; (inscription de Guillaume,
ex-Constituant, sur la liste des), 1319;
(intelligences avec les), 1050, 1512, 1559;
(liquidation des biens des), 1017; (loi
contre les parents des), 1090; (notaire
de Paris, prévenu de correspondance
avec les), 1657; (ordre aux administra-
teurs du Département d'examiner les
papiers des), 1487; (plébéienne inscrite
par erreur sur la liste des), 2503; (pour-
suites contre des parents d'), 1061, 1090,
TABLE ALPHABÉTIQUE
19
1143, 11G3, 1173,1282, 1304, 1314, 1392,
1411, 14G2, i;i41, 15S1, 1391, 1G21, 1689,
1694, 1693, 183(5, 1941, 1975;(recherciied'),
669; (relalions du banquier Delessert
avec les), 1438; réfiiiiiés à Londres (se-
cours pécuniaires aux), 801; rentrés
(poursuites conlre des;, 1061, 1313.
Emile (nom révolutionnaire de Montmo-
rency), oITiciei de la gendarmerie, 1303.
— Société populaire, 1303.
E.M.MEKY (Jean-Louis-Claude), ex-dépulé de
Metz à la Constituante, 1030.
Empire (coin armorié aux armes de T),
2365.
Employés au magasin du Bon Pasteur (vé-
rificateurs et commis), 1234.
— dans les bureaux du ministre de l'in-
térieur (arrestalion d'), 2013.
— dans les charrois des armées (épura-
tion des), 2340.
— d'administration (don patriotique d'),
937.
— de Tadminislration des biens natio-
naux (contribution volontaire des), 292,
929, 1228, 1756; (fête des martyrs de la
Lil>crté célébrée par les), 311.
— de l'adminislration du district de Pro-
vins, 2191.
— du bureau de la GazcUc de France, 386.
— des bureaux du ministère des Affaires
étrangères (don patriotique des), 1237.
— des bureaux des Subsistances militaires
(don patriotique des), 283, 1244.
— du Comité de sûreté générale, 570.
— de la maison nationale des Invalides
(don de souliers destinés aux volontaires
par les), 1737.
— de la Monnaie (suspicion sur les), 733.
— du Mont de Piété (exemption du service
mililaire aux), 1614.
— des Postes et Messageries (dénoncia-
tion contre des), 1936 ; (liste des;, 1963;
(scrutin épuratoire des), 1910; (témoi-
gnage des), 1442.
-— facteurs des Postes et Messageries (don
de médailles et écussons par les), 927.
Empoisonneur (conspirateur Ancard sus-
pecté d'être un), 2327.
Empoisonneurs publics (marchands de
vins dénoncés comme i, 1893, 1972, 1974.
Emprunt contracté par le duc d'Orléans
chez des banquiers d'Amslerdim, 336.
— forcé (déclarations de la section de
Brutus relatives à l'), 1778 ; de la section
de Mutius-Scevola, 2344; sur les sus-
pects dans l'Orne, 305.
Encan national (administrateur de 1'), 492,
494; ciloyenncs y demeurant, 667.
Enceinte de Paris (ouvriers occupés aux
travaux de l"), 999. 1412, 1413, 1355.
Enclos du Temple, 1393.
IvNDF'XET, suspect, 1989.
Enfants de condamnés restés à la Force
(intervention en faveur d'), 738; de la
section des Droits-de-l'Homme (offre de
service par de jeunes), 1776; des vain-
queurs de Toulon (prix réduit de pen-
sion pour les), 1204; de la Patrie (insti-
tuteur des), 1472; sans asile (arrestation
des), 1640.
E.XGLEssEXT, membre du Comité révolulion-
nairc de la section de la Maison-Com-
mune, 2124.
l^ilèvement du petit Capet (dessein prêté
à Vincent de faciliter T), 2346.
Entrepreneurs chargés de la construction
des forges de la place de l'Indivisibilité,
131. ^
— de la clôture de Paris (apurement des
mémoires des), 999.
— des voilures publiques (réclamation
des), 736.
Envoyés des gouvernements étrangers (dé-
fenses d'attenter àla personne des), 2022.
EoN (Cliarles-Genevièvc-Louis-Augusle-An-
dré-Timothée de Beaumo.nt, chevalier d'),
diplomate, 2472, 2473.
Epargnes des élèves de la classe des Arcis
et de la ^Réunion (don patriotique des),
1245.
Epée d'un officier anglais, fait prisonnier
à la bataille de Fontenoy (don de F), 288.
Epées armoriées (saisie d'), 1319, 1388.
Epellet, citoyen de la section des Gravil-
liers, 1696.
Epicerie fournie au Temple, 39, 46.
Epicharis, pièce de théâtre, 2231.
Epinay- sur -Seine (Seine), commune,
2170.
Epis de blé (pailles mélangées d'), 661.
Epithètes injurieuses à l'adresse de Marat,
899, 903.
Epoisses (Côte-d'Or), Société populaire,
273.
720
TABLE ALPHABÉTIQUE
Eponine bu de la République de Platon, ou-
vrage de Salle, 1706, 2006.
Epuration des autorités constituées de
Paris (ordre de procéder à V), 2046; des
bureaux de l'administralion des Postes,
d848, 1963; des concierges et guiche-
tiers des maisons d'arrêt, 779; des em-
ployés dans les charrois des armées,
2340 ; des mœurs par des pièces de
théâtre morales, lo26.
Equipages des charrois d'artillerie, 565.
Ereaux citoyen d'), 1875.
Erlach (veuve d'), 525.
Erreur commise par l'Assemblée générale
de la section de Marat (aveu de 1'), 2099.
Escaut (département de T), 2480.
Esclavage des Noirs (1'), ouvrage d'Olympe
de Gouges, 815, 844.
Escourbiag (maison de santé d'), 840.
Escrocs (employés de la Monnaie quali-
fiés d'), 755.
Escroqueries imputées à Momoro, 2368.
EsNAULT (Jacques), marchand d'estampes,
rue Saint-Jacques, 1488,1513,1548, 1631,
1644.
EspAGNAC, aîné (comte Sahuguet d'), 1395.
Espagne (arrestation du fils du ministre
de la guerre en), 628 ; (coin armorié aux
armes d'), 2365; consul de Belgique à
Ostende, 2275; (papiers concernant les
affaires d), 356; (pièce d'argent d'),1353.
Espagnol (stupide et féroce domination
de f), 1231.
Espagnoles (maisons de banque), 1031 ;
(pièces) pour servir au procès du ban-
quier Vandenhyver, 959.
Espagnols (opinion d'un agent politique
de Commune-Affranchie sur les), 1197.
EsPERANDiEU (Jacqucs), homme de loi, 1484.
Espion de Lafayelte, 2034.
Espionnage (femme arrêtée pour), 724.
EspRÉMENiL (Jacques Duval, ditd'), conseil-
ler au Parlement de Paris, 1654.
Esprit de vin (vin composé de poiré et d'),
1623.
Esprit français, manuscrit d'Olympe de
Gouges, 844.
Esprit public (exposition d'un tableau pro-
pre à altérer r),1932; (perversion del'),
par Roland, 377, 379 ; (perversion à Cou-
lommiers de 1'), 2560; (rapport de police
surf), 2009; an moment du procès de
la veuve Capet, 724 ; en Normandie,
531.
Essay (Manche), fédéralisme, 675.
— procureur de la commune, 675.
Essonnes (Seine-et-Oise), maison de cam-
pagne dans la région, 988.
Estampes (magasin d), rue Saint-Jacques,
1488; contre révolutionnaires (vente d'),
1848; obscènes rsaisie d'), 1433, 1468.
EsTANCELiN, officlcr muuicipal de Melun,^
407.
Esther (1'), habitation près de Saint-]
Marc, île Saint-Domingue, 909, 911, 914.
EsTiENNE (citoyenne), logeuse en chambre
garnie, 97, 98, 100, 101, 640, 641, 661.
EsTORÉ, fils, cadet, citoyen de Montpellier
973.
Estrée-Déniécourt (Somme), municipa-j
lité, 1451.
EsïRÉEs (maréchal d'), 1418.
Estropiés gisant dans les rues (hospice
■pour les), 1992.
Etampes (Seine-et-Oise), bureau des mes-
sageries, 2668.
— Comités révolutionnaires, 2668.
— juge de paix du canton, 2662.
— maître de poste, 2662, 2667, 2669.
— mission de membres du Comité révolu-]
tionnaire de la section de l'Unité, 1152.'
— officiers municipaux, 2667, 2668.
— poste aux lettres (directeur de la), 2660.
— saisie de chapons, 2532.
Etats - Unis d'Amérique, lieu d'asilej
conseillé à Buzot par M™® Roland, 382.
— (détention au Luxembourg d'un citoyen]
des), 1545.
— (mise en liberté de citoyens des), 1436.
— (projet de déporter Louis XVI aux), 461.
Etchegaray, détenu, 1081, 1311, 1342.
Etchepar (d'), émigré, 988.
Etienne, épicier, fournisseur du Temple, 40.
— officier français, adjudant général des
armées belges, 2034.
EtioUes (Seine-et-Oise), résidence de la
comtesse de La Vieuville, 794, 1143, 1314.
Etoges (Marne), château de Chamilly,
fils, 1693.
Etranger (conspiration d'Hébert, ourdie
à Y), 2043, 2050, 2052.
Etrangers (surveillance des), 1514; incor-
porés dans la garde nationale (surveil-
lance des, 1315.
TABLE ALPHABÉTIQUE
721
Etrennes mignonnes (colporteur d';, 1741.
Etrepagny (Eure), arrestation d'un col-
porteur, 1737, 1738, 1749.
— Comité révolutionnaire, 1737.
— greffier de la justice de paix, 1737.
— municipalité, 1737.
Etreville (lille Loriot, dite d'), 1627.
Eure, administrateur du département,
1386.
— commissaire du Comité de sûreté géné-
rale y envoyé, 1426.
— insurrection du département, 2226.
— propagande y faite par Girey-Dupré,
880.
Eure-et-Loir, mission de Ghampeaux et
Descombes, commissaires pour les sub-
sistances de Paris, 2556.
Europe (bouleversement général en), 910;
(brigands couronnés de 1'), 220; (hautes
montagnes de Y), 938 ; (propagande du
journal le Patriote français en), 880;
(relations des prisonniers du Temple
avec les despotes coalisés de I'), 454.
EusENON, dit Kersalaun (Jean - Joseph),
suspect, 1370.
Evasion du baron de Batz, 2666-2670;
de Buns, homme de confiance de la
duchesse de Lauraguais, 1559; de Buzot,
député de l'Eure, 370; du fils de Capet
(or destiné à faciliter 1'), 2045 ; de Cretet,
procureur du district de Senlis, suspect,
1662, 1801, 1813; de Debard, trésorier
de la maison de Monsieur, 483 ; de Du-
chesne, ex-intendant de Madame (ten-
tative d'), 862; de Guillaume, ex-Cons-
tituant, 480, 580, 1258, 1259; de Josset
de Saint-Laurent, 687, 1384; de Le
Pôcheux, 1488, 1513 ; de Morel, admi-
nislrateur des Loteries, 1319; de l'abbé
Mulot, 1409 ; de Natte, voleur du Gar-
de-Meuble, détenu à l'Abbaye, 1663;
de Proly, conspirateur, 2415; de Ro-
bert, imprimeur, 1018, 1384 ; de Ro-
land, ministre, 374, 377, 404 ; d'Ygé La
Hletonnière, conseiller au Parlement,
1493, 1517, 2030; d'un canonnier de
l'armée révolutionnaire, 1107; des dé-
tenus (administration de Police respon-
sable de 1'), 596; des détenus du Comité
de salut public du Département(mesures
pour empêcher l'), 763.
Jlventail d'ivoire avec inscription sédi-
T. X.
tieuse et médaillon de la famille de
Louis XVI, 1353; de lalfetas noir, fourni
à Marie-Antoinette, 17.
Evêque (correspondance avec les émigrés
d'un), 538.
EviHux (comtesse ou marquise d'), 697.
Evrard (Marguerite), femme Soulard, ren-
tière, 2522.
— (Simonne), veuve de Marat, 2217.
— (citoyen), 1932.
— matelassier, 60.
Evreux (Eure), lettre y écrite par Barba-
roux à Deperret, 367.
— marchand mercier, 1386.
Evron (Mayenne), Conseil général de la
commune, 200.
EvRY (Louis-Georges Gougenoï, marquisd'),
et son fils, ex-officiers des gardes fran-
çaises, 1694.
Exactions imputées aux fermiers géné-
raux, 491.
Excès commis par les gardes nationaux
de la section du Bonnet-Rouge, 757.
Exécution des 22 députés girondins, 229,
235, 237, 248, 252, 255, 256, 259, 264,
275; de Bailly, ex-maire de Paris, sur
l'Esplanade au Champ de Mars, 423-426;
de Louis-Philippe-Joseph, duc d'Orléans,
dit Egalité, 237, 255, 271, 350-358; de
FrouUé et Le Vigueur, libraires, 1722;
de Girey-Dupré, rédacteur du Patriote
français, et de Boisguyon, adjudant gé-
néral, 883-885 ; de Gorneau, employé
au ministère de l'intérieur, et de Du-
fresne, officier de santé, 907, 908; des
époux Kolly, 758; de Lamarche, direc-
teur général de la fabrication des assi-
gnats, 401; de M"'* Lefebvre, belle-mère
de Pétion, 385; de Louis XVI, 118, 143,
150, 216, 217, 220, 231, 239, 242, 245,
246, 254, 262, 281-283, 411 ; de la prin-
cesse Lubomirska, 715; de Manuel, 460;
de Marie-Antoinette, 173-176, 178, 179,
187-191, 207-283, 550; de Maudult, trai-
teur, 892, 893; d'Olympe de Gouges, 837,
838, 841 ; de M°»« Roland, 401-403.
Exportation (caisses d'ébénisterie en dépôt
à la Villette, destinées à 1'), 1007.
Exposition d'un tableau au bas du Pont-
Royal, 1932.
Expulsion de Bonjour, adjoint au ministre
de la marine, de la Société des Jaco-
40
722
TABLE ALPHABÉTIQUE
bins, 1407; de Brichet des Jacobins,
2208 ; de Lacroix des Jacobins, 2328.
— de commis de la Guerre, 2217, 2328.
Eynaud (citoyen), 2466.
F
Fabert, commissaire de la section des
Gravilliers, 2064.
Fabius, cité, 2477.
Fabre (Etienne-Nicolas), homme de lettres,
2532.
— (Jacques), commissaire du Comité de
sûreté générale, 1415, 1617, 1847, 1977.
— (Jean), libraire, 2376.
Fabre d'Eglantine (Philippe-François-Na-
zaire), député de Paris à la Convention
nationale, 465, 2247, 2273, 2276, 2285,
2288, 2290, 2314, 2334, 2423, 2436, 2446,
2449, 2500.
Fabricants d'armes de Liège (réclamations
des), 2291.
Fabricius (Nicolas-Joseph Paris, dit), gref-
fier du Tribunal révolutionnaire, 177,
184, 465, 844, 2377, 2408.
Faciolle, Parisien, auteur d'une pièce sur
la prise de Toulon, 1220.
Faction Brissotine, 241, 263, 266, 2263.
— de Dumouriez, 2659.
— de l'Egahté, 2263.
— de Proly, 2659.
— modérantiste (discours deMomoro con-
tre les menées de la), 2359, 2360.
Factionnaires(recommandations aux), 1357;
sujets à s'endormJr (visite fréquente
des), 1127.
Factum de Poupart Beaubourg, sur la mort
de Ghaudot, 1732-1734.
Fagès, ancien capitoul, 1641.
Fagnier deMardeuil (Léonard-Louis), con-
seiller au Parlement de Paris, 1161.
Fagots (distribution des), 1463.
Faguet, marchand de bois, 1457, 1577.
Falaise au, a^iàs Falezot (marquis de), émi-
gré, 712, 1057.
Falcoz (Alexandre-Joseph), comte de La
Blache, 783, 792.
Fale, citoyen de Besançon, 2633.
Fallois (Charles-Augustin), ex-garde du
corps, brasseur à Suresnes, 478, 483,
609, 646, 707, 1319, 1329, 1547.
Fallût (Georges), pharmacien, 421.
Falsificateurs (marchands de vins dénoncés
comme), 1895.
Falsification des denrées de première né-
cessité, 1282.
Famine factice par l'arrêt des subsistances,
2040, 2050.
Fanatisme excité par des lettres du curé
de Luzarches, 1153.
Faouet (le) (Morbihan), district, 218.
Farcy (Marie-Rose Gami s, femme de Mi- ,^
chei), revendeuse d'effets à la Halle, îj
2433.
Farcy (Seine-et-Marne), habitant, 408.
Faret, ancien commandeur de Malte, 749.
Fargeau, suspect, 1300.
Fargeon (Jean -Louis), parfumeur, 1430,1
1467.
Farine saisie chez des brasseurs (attribu-
tion à la commune de Suresnes dej
sacs de), 646.
— d'orge pourrie (consommation à Paris]
de), 2020.
Farines (commissaires à rarrivagc des),
478; (défenses de mélanger les), 2583;-
(expédition à Paris de convois de), 2566,
2578, 2013, 2015; (indemnité réclamécj
par un boulanger pour le pillage de),
2620; (interdiction de sortir par les bar-
rières des), 518, 530, 536, 556, 007, 693;^
(lenteurs du transport des), 2596; (nou-
veau genre de mouture pour les), 2618;
(ouverture à Paris de magasins pour les),
2615.
Fariot, membre du Comité rivolulion-
naire de Provins, 2626.
Faubourg de Franciade, 1673.
— Montmartre, 1150, 1545, 2536.
— Poissonnière, 704, 1250, d627, 2307.
— Saint-Antoine, 188, 720, 971, 2152,
2229
— Suint Denis, 1400, 1893.
— Saint-Germain, 307, 412, '148, 475, 482,
535, 570, 684, 813, 1464, 1566, 1606,
1859, 2381, 2493, 2523, 2525.
— Saint-Honoré, 791, 1305, 1443, 1631,
1641, 1888, 2522.
— Saint-Marcel, 2522.
— Saint-Martin, 1276, 1457, 1689, 1731,
1732, 2299.
Faubourgs (calomnies contre les), 1968;
(prétendue agitation des), 1949 ; (sec-
tion d'un des), 2112.
TABLE ALPHABÉTIQUE
723
Faucadet, associé du banquier Wieden-
feld, 1341.
Faucille, graveur, membre du Comité
révolutionnaire de la section de la Cité,
1337, 1338.
Fauconneau (saisie d'un), 7o5.
Fauconnier (Henry-Catherine), chef de la
l"' légion de la force armée de Paris,
1802.
Faure (Baltliazar), député de la Haute-
Loire à la Convention nationale, 1195.
— (Jean -Pierre), juge du Tribunal du
2e arrondissement, 1805.
— (Joseph), membre du Comité révolu-
tionnaire de la section du Mont-Blanc,
2254, 2320.
— (citoyenne), ex-religieuse, haljilant à
Genneviliiers, 500, 514.
Fauvelet (Savinien-Edme), administrateur
de l'Encan national, 492, 494.
Favereau (citoyen), 1415.
Faverolles (Henriette-Louis-Ciiarles), an-
cien aide de camp de Dumouriez, 1138,
1139, 1166, 1302.
Fayaud fils, correspondant de Manuel, 467.
Fayel (Louis-Gilles-Camille), ancien juge
de paix de la section du Roi-de-Sicile,
2555, 2632.
Fayettiste (citoyen qualifié de), 2343.
Fayettistes (coalition contre Descombes et
Marat des), 2358, 2637.
Fécamp (Seine-Inférieure), résidence de
Tourneville, ex-noble, 1301.
Fédéralisme (anéantissement du), 250;
(discours de Manuel à Montargis en
faveur du), 459 ; (réunion de Sociétés
populaires à Valence contre le), 247 ;
à Essay, 675 ; à Lisieux, 497; dans l'Ain
(chefs du), 1647 ; de l'administration du
département de FOrne, 2226; prêch(
dans la Société populaire de Niort, 2252
Fédéralistes (adresse contre les), 2651
de l'Aisne (mesures contre les), 2228;
du Calvados (chef des), 675 ; de la sec-
tion du Mont-Blanc (arrestation du chef
des), 1631, 1649.
Fédérés des 83 départements séant aux
Jacobins, 2552.
Félix (François-Xavier), adjoint au mi-
nistre de la guerre, 2306.
Femmes (chants patriotiques chantés par
des), 1208; (danger de la présence dans
les armées de quantité de), 2233; (mo-
tion pour expulser des assemblées des
sections les), 2341 ; ivres d'eau-de-vie
(pain réclamé par des), 476; de détenus
(défenses aux sentinelles de communi-
quer avec les), 1670 ; de la Halle (rixe
entre les), 640; du marché (brochure
destinée à être vendue aux), 1739 ; de
mauvaise vie (arrêté de la Commune
relatif aux), 1412; de Dijon (irréligion
des), 2612; des volontaires de la section
de Mutius-Scevola (indemnité réclamée
par les), 2331.
— révolutionnaires (bonnet rouge imposé
à toutes les femmes par les), 640, 641,
643; (Société des), 2548.
Feneau (Joseph), juré du Tribunal révolu-
tionnaire, 2246.
Feneaux, commis du Comité de sûreté
générale, 531, 1426, 1490, 1558, 1637,
1878.
Fenieaux, commissaire de la Commune,
de service au Temple, 25, 51.
Fère (la) (Aisne\ convoi d'artillerie, 1632,
1660, 1663.
— habitant, 485.
Fermentation à Saint-Lazare, 2288 ; à la
Société des Cordeliers, 2521 ; dans la
section de Guillaume-Tell, 2208; dans la
section de Marat relative aux subsis-
tances, 2367.
Fermes (administrateurs de la Compagnie
des Indes détenus en la maison des),
2028.
Fermiers (battage défectueux des pailles
par les), 661, 669; (contre-révolution-
naires d'intelligence avec les), 493;
retardataires pour la livraison des grains
(mesures contre les), 2573.
Fermiers généraux (ordre d'arrêter les),
990, 1454; (permis de communiquer
avec les), 1185 ; (saisie des lettres char-
gées à Fadresse des), 1168; scellés sur
les meubles, effets et papiers des), 491,
1123 ; (transfèrement en l'hôtel des
Fermes des), 1110.
Fermont, membre du Comité révolution-
naire de la section du Mail, 562.
Feroussat (citoyenne), femme d'un gen-
darme, 2669, 2670.
Ferrand (Antoine-Germanique), conseiller
au Parlement de Paris, 1161»
724
TABI>E ALPHABÉTIQUE
— (Michel -Isaac), suspect, détenu aux
Carmes, 1528.
Fkiuiari (cartes de géographie de), 992.
Ferrière (Jacques- Annibal), membre du
Comité des défenseurs officieux de la
Société des Jacobins, 758; ex-trésorier
de la Société des Jacobins, 1905, 19C1.
Ferrière (comte de la), 10G6.
Ferrières, suspect, 1671, 1833.
FEimiÈREs-SAUVEBŒUF (Louis-François), sus-
pect, 1020.
Fers (détournement de), 1388 ; (saisie à
Luzarches de), 707, 755, 772, 792.
Ferté, membre du Comité révokitionnaire
de la section de la Montagne, 2410.
Ferté - Bernard (la) (Sarthe), district,
1609.
Ferté-Imbault (la) (Loir-et-Cher), châ-
teau de Pierrecour, 1979.
Fête de l'abolition de l'esclavage au Temple
de la Raison, 1670.
— de PEgalité (célébration à Lyon de la),
2259.
— du 30 frimaire an II, 1247.
— de Marat dans la section Le Peletier,
2431, 2455.
— de la Réunion, 1755.
— en l'honneur de Le Peletier, projetée
par les élèves de la classe des Arcis et
de la Réunion, 1245.
— en l'honneur de Marat et Le Peletier à
Versailles, 263, 2400; organisée par les
gendarmes près les tribunaux, 772.
— de la section du Contrat- Social en
l'honneur de Marat, Le Peletier et J.-J.
Rousseau, 1134.
— en l'honneur de la reprise de Toulon,
1196-1221.
— pour l'inauguration des bustes de Marat
et Le Peletier à Vaugirard, 1017, 1025 ;
})our l'inauguration des martyrs de la
Liberté (célébration par les employés
des Domaines nationaux de la), 311.
— civique à la mémoire de Chaher, 1170.
— décadaire au Temple de la Raison,
1098.
— patriotique de la section du Bonnet-
Rouge pour la plantation d'un arbre de
la Liberté, 1782.
~ républicaine (réflexions de Henriot au
sujet de la célébration d'une), 726; à
Amiens, 2056 ; à Franciade, 310.
Fêles civiques (bonnets des grenadiers de
la Convention mal vus dans les), 1794.
Feuillant (Etienne), rédacteur du Journal
(in soir, 478, 486.
Feuillants (bâtiment des), 1093.
— (parti des), 2449.
Feuillants modérés (sortie de Vincent dans
l'Assemblée de la section de Mutius-
Scevola contre les), 2345.
Feuille du jour (la), journal, 600.
Feuille du salut public, journal, 544.
Feuilles de route des ouvriers de la ma-
rine (échange des), 1904.
FEUiLLmE (Jean Capotte-), capitaine de
dragons, 1615, 1621.
Feuquiêres (veuve d'Antoine-Adolphe), ma-
réchal de camp, 2485, 2487.
Feurs (Loire), juge de la commune, 506.
Fichus de linon fournis à Marie-Antoinette,
17, 70; de taffetas noir et crêpe fournis
à Marie-Antoinette, 17.
FiÉvAL, lisez FiELVAL (Pierre), président
de la section du Mont-Blanc, 1636, 1649.
FiGUET (Claude), administrateur au Dépar-
tement de Police, 71, 77, 80, 102, 121,
2661.
Fillassier (Jean-Baptiste), orateur d'une
députation de la commune de Clamart,
332.
Filles-Dieu (bâtiment des), 2407.
— Sainte-Marie de la rue du Bac (couvent
des), 1812.
Filles publiques (arrestation de), 510, 515,
757, 998, 1556, 1566, 1857; (effronterie
des), 998.
Filleul (François-Jacques), commis-gref-
fier au Tribunal révolutionnaire, 183,
905, 900, 921-923.
Fin tragique de Veymeranges, 1034.
Flnerot, journalier, 1301.
FiRMiN, précepteur, 1830, 1956, 1997.
Fischer, chef d'escadron de l'armée révo-
lutionnaire, 2544.
Flandln (citoyen), 2527.
Flavigny (Louis), suspect, 743.
Fla VIGNY (de), chef de légion du district de
Chauny, 485.
Flers (Lamothe-Ango, dit de), 1855.
Fleuret noir, étoffe fournie à Marie-Antoi-
nette, 32.
Fleurs de lis (cathédrale d'Orléans conser-
vant dans sa décoration des), 2222.
TADLE ALPHABÉTIQUE
72i
Fleury (Marie-Anne), artiste du théâtre de
la Nation, 1578.
— (Marie-Marguerile), domestique de M"""Ho-
Jaud, 387, 396.
— (marquise de), 2025.
— conducteur des Messageries, 1653, 1678,
1950.
— bouclier à Fontenay-aux-Roses, 1863,
1885, 1894, 1035, 1972.
— (Oiper-Louis-François Joly de), procu-
reur général du Parlement de Paris,
1804.
Fleury- l)L'M0NTn<:R, voleur du Garde-Meu-
ble, 1249.
Floq.ny (époux), détenus au Luxembourg,
1374.
Florence noire, étoffe fournie à Marie-An-
toinette, 82.
Flotte (chevalier de la), 1888.
Flotte (la) (Charente-Inférieure), Société
populaire, 215.
Fluxion sur les yeux (détenu afiligé d'une),
867.
FocKEDEv (Pierre), négociant, 1345, 1562.
Foire du bétail à Sceaux-l'Unité, 1689.
FoissiER (citoyen), aliàs Foissy, rue de Ri-
chelieu, 1422, 1432, 1443.
Foix (Âriège\ Société populaire, 246.
FoLLKT (citoyen), porteur de rosette noire
suspecte, 656.
FoLLEviLLE, sccrétairc général de TEtot-
major de Paris, 2236, 2252.
FoLLoi'E (Georges), apothicaire, membre
du Conseil général de la Commune, 2'k,
121, 417, 1439, 1510, 1589, 1646.
FoNDARY, marchand de vins à Vaugirard,
1282, 1284.
Fonds confiés par les Mayençais à un dé-
puté de Maycnce, 1271.
FoNT.u.NE, Jeune (Louis-Furcy), receveur à
la caisse de Lafarge, 2530.
— (Pierre), marchand de bois, 93, 93, 99,
116, 117.
— administrateur destitué du départe-
ment de la Marne, 1812.
— inspecteur du Temple, 14, 15, 28.
— suspect, 1055, 1852.
Fontaine de Rire, père et fds, 1297.
FoNTAiNE-Dupix, citoyenne, habitant à Cli-
chy- la-Garenne, 925.
Fontaineblean (Seine-et-Marne), Comité
de surveillance révolutionnaire, 448, 467,
— forêt et parc, 445.
— installation et séjour du député Ma-
nuel, 443-446, 448, 461, 467. ^
— maison d'arrêt, 1466.
— municipalité, 467.
Fontaine Française (Côte-d'Or), com-
mune, 2000.
Fonte des canons (élèves pour la), 2120,
2121.
Fontenay-aux-Roses (Seine), boucher,
1863, 1885, 1935, 1972.
— Comité de surveillance, 1885, 1894, 1935,
1972.
— Conseil général de la commune, 1885.
FONTENiL (sieur), compromis dans des con-
ciliabules à Hagneux, 539.
Fontenoy (bataille de), 288.
FoRBiN de Janson (Joscph ou Michel-Pala-
mède), 2493.
Forçats à Toulon ayant brisé leurs fers,
1196.
Force, chambres dites la Montagne et la
République, 2301.
— (concierge de la), 64|, 645, 1024, 1027,
1329, 1456, 1461, 1800, 1855, 1914.
— (défaut de place à la) 641, 645, 646,
669, 707, 792.
— (détention de la veuve Aubry à la
Petite), 1002, 1601 ; de Railly, ex-maire
de Paris, 418, 419; de Rauchelon,
ex-député, 1157; de Baunelle, fruitier,
1603; du citoyen Reaucage, 1664; de
RIanchard, secrétaire en chef du Comité
de la guerre, 1970; de Bousquet, 1539;
de Routibonne, employé de la Guerre,
2312; de Chatelin, de la section des
Gardes-Françaises, 1104; de Chaulet,
1824; de Réatrix de Choiseul-Grammont,
678 ; de Dania, banquier, 1250 ; de David,
membre du Comité révolutionnaire de
la section du Contrat-Social, 585 ; de
Louis Desmarais, homme de loi, 964 ;
de Fallois, brasseur à Suresnes, 1319;
de Formaléony, vénitien, 2311; de
Fricault, entrepreneur de l'éclairage de
la ville de Paris, 1355; du marquis de
la Guiche, 1803 ; de Guillot, avoué, ex-
président de la section de l'Arsenal,
449, 455; de Guimond de la Touche,
665; de Hébert, ex-curé de Courbevoie,
953; du citoyen Herbe, 1664; de Marie
Houzé, femme Rentrais, 964 ; de la ci-
726
TABLE ALPHABETIQUE
toyeime Jajay, 996 ; de Larminié, 1361 ;
de la duchesse de Lauraguais, 1470;
de Lebrasse, lieutenant de gendarmerie,
2232; du citoyen Le Pilleur, il08; de
Maillard, 658; de Marion-Brillantais,
entrepreneur de la manufacture d'armes
de Moulins, 18")! ; de Mercier, fermier
général, 1486 ; de Merlo, banquier gé-
nois, 1327, 1330; de Monlané, 383; de
Montigny, aîné, de la section de Bondy,
1158; de Monts, banquier, 1125; de
Musquinet, dit Lapagne, 659; de la
femme Olivier, ex-femme de chambre,
2419, 2440; d'Olympe de Gouges, 826-
829, 832 ; de Palloy, architecte, 2284,
2300, 2301 ; d'Hildevert Patrelle, 1189;
de Piccaluga, 1290; de Poltier, 1303;
de Poupart-Beaubourg, 1733; du citoyen
Préfort, 1280; de Raimond, 1319; de
Rappalli, génois, 1330; de Diane-Adé-
laïde de Rochechouart, 678 ; de Tancar-
ville,ex-nobie, 1380 ; de Teuffm Arnoul,
1145; de Thibault, fermier à Mareuil,
1173; du citoyen Trenoney, 1479; du
citoyen deTurmenyes, 986; du comte de
Varigny, 954; de Victor, dit Viton, 1533;
de Yiger-Jolival, 1190; au cachot de
J.-B. Vincent, 130, 134; de la femme de
chambre de la citoyenne Grandmaison,
1021.
- (dîner fait à la Râpée par un détenu
de la), 1913.
- (écrou de Botard, marchand de vin,
475 ; de la femme Dumas, entremet-
teuse, 1574; de brasseurs suspects de
Suresnes, 475.
- (enfants des époux Kolly retirés de
la), 758.
- (incarcération du citoyen Amiel, sus-
pect, 970; d'Anjorand, écuyer cavalca-
dour de la comtesse d'Artois, 1339;
d'Assolant, jeune, 1100; d'Audifïred,
commis au bureau des consulats des
Affaires étrangères, 622; de M. de Bac-
quencourt, ex-conseiller d'Etat, 695; de
Bastinet, commissaire en Belgique, 201 3;
du nommé Baud, 761 ; des frères Baurez,
marchands d'argent, 1807, 1813;deBef-
froy de Reigny, 682, 1554; de Berthelot
La Villeurnoy, ex-capitaine de cavale-
rie, 1333; de Bertrand, ex-commissaire
des guerres, et de son fils, ofllcier du
régiment Royal-Champagne, 1855; du
nommé Bertrand, 1953; de Beths, négo-
ciant de Gand, 2013; de Bitaubé, étran-
ger, 503 ; de Boucherolle, chevalier de
Saint-Louis, 1414; de Bouscarot, suspect,
1989; de Boyé, père et fils, banquiers à
Paris, 2013; de Boyer, rédacteur de la
Gazette Universelle, 1531 ; de Boyer de
Nîmes, 1408; de la vicomtesse de Bre-
teuil, 711 ; de la femme Carcado, 1494;
de Carré, graveur, 1468; de Chabroud,
ex-Constituant, 788; de M. de Champ-
cenelz, 1031 ; de Chendret de Verigny,
contrôleur du marc d'or, 1303, 1991; du
citoyen Chomet, natif de Berlin, 1075;
de L.-Fr. -Marie Goattarel, baron de
Comraana, 1530; des époux Cochepin,
761 ; de Gourlet, fils d'un conseiller du
Parlement de Dijon, 1296; delà citoyenne
Crussol d'Amboise, 576; de la fenime
Daniel, marchande d'objets obscènes,
1697, 1702, 1819; de Daubremé, négo-
ciant de Bruxelles, 2013; de David, père
et fils, cordonniers à Luzarches, 732; de
Debray, négociant, 1079; de Démange,
commis de banque, 1994; de Dérisson,
ex-noble, 1457; de Descombes, secré-
taire-greffier de la section des Droils-de-
l'Homme, 2621, 2628, 2630, 2631, 2640-
2642; de Desfieux, marchand de vins de
Bordeaux, 2461 ; de Desfournières, 1417;
du nommé Devoyo, 641, 707; de Doli-
gny, suspect, 2023 ; du citoyen Dom-
raanget, 2010; d'Etienne Dona, 1280; de
Doucet, fils, adjudant général, 969; de
Douet, ex-fermier général, 781, 994; du
citoyen Dubosch, 2013; de Ducluzeau,
secrétaire-greffier de la section de la
Maison-Commune, 1034; de Ducoudray,
employé dans les bureaux du ministre
de l'intérieur, 2013; de Ducros, inspec-
teur des tribunes de la Convention, 677;
de Ch. -Alexandre Dumas, 710; de la
veuve du député Duprat, 651 ; de Dupuis,
Lyonnais, 2013; de Durivoir, chevalier
de Saint-Louis, 1414; de Dutilly, citoyen
de Bruges, 2013 ; de Dutronchet, suspect,
1646; de l'abbé d'Ecquevilly, 1495; d'En-
deiet, suspect, 1980; d'Estoré, citoyen
de Montpellier, 973; de Fallois et Egré,
brasseurs à Suresnes, 478; des frères
Junius et Emmanuel Frey, 973; de la
TARI.E ALPHABÉTIQUE
727
femme de Gadolle, a^ent de i'ex-minis-
tre Roland, 2013; de la femme Gaville,
1342; d'Antoine Gcilée,743; de Gersin,
instiluteur des Enfants-Aveugles, 1034;
do Girardin, notaire, 1031 ; de Gonnot
de Rupé, payeur du Département, 1173,
1384; du nommé Gouin, o23; de Greney,
banquier, 1994; de Grenier, suspect,
1G48; de Gruyer, employé dans les fi-
nances de Bruxelles, 2013; du gendarme
Halloy, dit Ducatelle, 772; d'Haly, con-
cierge de la maison d'arrêt de la Bourbe,
1455, lo21; d'IIéberl, curé de Courbe-
voie, 707; de Hom, greffier du Tribunal
de cassation, 027; de Ilortier, dit Bour-
guignon, cordonnier, 1069; de Huet,
perruquier, 1071 ; de Juillard, employé
des bureaux du Comité de salut public,
1182; de Julien, administrateur des
armes, G83; »le Françoise Kaiser, dite
Julio, 2013; du général Komareski, 715;
de la femme Labarie, 1495; de Labey-
rie, courrier de Toulouse, 1059; de La
Bletonnièrc, conseiller au Département
de Paris, 1317; de la citoyenne La
Chapelle Caylus, 707; de Lacombe, 1621 ;
de Sébastien Lacroix, 1880; de Lambert,
administrateur d'Anvers, 2013; de La-
mollie-Ango, dit de Fiers, 1855; du lieu-
tenant de vaisseau Larcher, 472 ; du ci-
toyen Larive, 718; de La Violette Bel-
dinguer, membre de l'Assemblée des
Belges, 2013; de Lebois, rédacteur du
Bullclin du Tribunal rcvohUionnaire, 621 ;
de Lefèvre, 1417 ; de J.-B. Lemaire, 1326 ;
de Lemaud, domestique, 1153; de Len-
fanl, principal commis des Domaines
nationaux, 504; de Lévis Mirepoix, ex-
Conslituant, 481; de Lherminier et Pi-
geon, tenant maison garnie, 1066; du
marquis de Livry, ex -mousquetaire,
1529; de Maillé, colonel du régiment
Royal-Picardie, 1922; de la citoyenne
Marchai de Saint-Cy, 1055; de François-
Pierre Marteli, 473; de Melin, ex-pre-
mier commis des finances, 695; du ba-
ron de Menou, ex-Coiislilnant, 2010; de
Mercier, ex-fermier général, 1015, 1281,
1334, 1364; du comte Morlowki, 715;
de Musquinet de la Pagne, 499, 2225;
de M. de Noailles-Mouchy, 552; d'Odart,
inspecteur de la O"" Winter, 973; du ci-
toyen d'Or, avocat d'Anvers, 2013; du
citoyen d'Ormesson, 482; de Oudaille,
curé de Luzarches, 732; de Panche, ha-
bitant de Passy, 1977; de Paquier,
payeur particulier de la Guerre, 1625 ; du
citoyen Pascale, 995; de Parisot, proprié-
taire de l'ancien hôtel de Londres, 1646 ;
de Pasquier, peintre en miniature, 809 ;
de Payen, homme de confiance de la
marquise de Marbeuf, 1313 ; du comte
de Périgord-Talleyrand, 477; du mar-
quis de Pimodan, 1477 ; de Plantier,
économe des Incurables, 1104 ; de Pois-
sonnier, dit Perigny, 1266; de Renard,
1040; de Restout, inspecteur du Garde-
Meuble, 809 ; de Rivarol, 1031 ; de la
marquise de Saint-Chamond, 1366 ; de
Salve de Bruneton, baron hollandais,
1276; de Sarradin, avocat au Parlement
de Paris, 516; de Schena, hussard, 1865;
de Séguier, chanoine d'Uzès, 1485 ; de
J. -Pierre Serret, suspect, 1326; de M. de
Sèze, 526 ; de Siner, avocat d'Anvers,
2013 ; de Saveck, courtier de Bruxelles,
2013; du citoyen Terray, 1317; de J.
Terreau, domestique, 483 ; de Jean
Texier, 1342; de Jean Thiboux, postillon
de la Poste aux chevaux, 1128; de Tra-
vanet, ancien banquier de jeu chez la
Reine, 502; de J. De Vaines, adminis-
trateur de la Trésorerie nationale, 984;
d'Edouard de Vaikiers, banquier de la
cour de Vienne, 2013; de Vandenyver,
père et fils, banquiers, 522; de Van-
desten, prêtre belge, 2013 ; du comte
Vilain XIV, de Gaiid, 2013; de Vincent,
Bugneau et Miclionis, officiers munici-
paux, 107, 129-132, 166; de Vilon,
1453, 1459; de l'ex-curé de Presles,
469 ; d'employés du ministère de la
Guerre, 583 ; de l'intendant de la du-
chesse d'Anville, 1178; de deux mar-
chands d'argent, 514 ; de nobles sus-
pects, 652; de suspects, 956.
— (ordre d'écrouer P. Blanchard, com-
missaire ordonnateur à Mayence, à la),
780 ; le duc de Brancas, 546 ; la citoyenne
Dutilleul, 105 ; le nommé Fontaine, 99.
— (ordre de renvoyer le sieur Muron-Ser-
vières à la), 1173.
— prisonniers y renvoyés par le Comité
728
TABLE ALPHABÉTIQUE
de salut public du Département de Paris,
641, 645, 646.
— (réintégration de la femme du fermier
général Douet à la Petite), 971; de
Mercier, ex-fermier général, 1334.
— (surveillance exercée autour de la), 784.
— transfèrement de Bugneau, officier
municipal, 125; de Chabouillet, ex-
agent de change, 1166; de Jean-Fré-
déric Deiderichsen, 969; de Desfossés^
ex-ConsLituant, 805 ; de Durand, maire
de Montpellier, 753 ; de Constant Ga-
marre, prétendu homme sauvage, 1689,
1697, 1702 ; de Gerbat, fils, fourrier de la
garde du Roi, 1331 ; de Gonchon, suspect,
597; de Gouy d'Arcy de Chantilly, 987;
(de Lamerville de la Conciergerie à la),
1642; du citoyen Martin, 1445; de Mau-
racin et Gougenot, anciens administra-
teurs de la Compagnie des Indes, 2028 ;
du nommé Molson, 969; de Poulain,
payeur général du déparlement de la
Manche, 1155; de Franqueville, 1041.
— (transport à la Tombe-Issoire des cada-
vres de la), 455.
— (visite du général Ronsin à la), 2284,
2300.
Forestier (Urbain), commissionnaire, 569.
Forges de la place de l'Indivisibilité, 129-
132, 134.
FoRGET (Claude), prévenu d'émigration,
1615.
FoRMALEONY (Vinccnt), patriote vénitien,
réfugié à Paris, 2311.
Forte piano de Marie-Antoinette au Temple,
14, 15.
Fortin (Jean-Joseph), homme de loi, 421.
— administrateur des Postes, 1956, 1963.
Forts de la Halle aux veaux (excès des),
524.
FossARD, capitaine de gendarmerie, 1799.
Fou révolutionnaire (Ronsin, qualifié de),
2288.
Foucault (Etienne), juge au Tribunal révo-
lutionnaire, 839, 891, 906, 923, 2280,
2290, 2339, 2343, 2548.
— secrétaire de la Société fraternelle et
républicaine de Lazowski, 2071.
FoucHÉ (Joseph), représentant en mission
à Commune-Affranchie, 2053.
Fouilles dans le jardin de Vandenyver et
la maison Villeminaut, 1362; dans la
maison du fermier général Douet, rue Ber-
gère, 754, 1119, 1585; dans la maison de
Butartre à Nogent-sur-Marne et à Paris,
1251,1314; dans la maison de campagne
de la femme Rousseau à Pantin, 1883.
FouLHiEusE, lisez FouiLHOUx (Jacques),
contre -révolutionnaire de Rhône -et -
Loire, 995.
FouQuiER-TiNviLLE (Antoinc-Quentin), accu-
sateur public du Tribunal révolution-
naire, 69, 111, 112, 139, 140, 142, 143,
148, 152, 156, 157, 160, 161, 184, 351,
352, 393, 395, 401, 409-413, 416, 419,
420, 423, 424, 451, 452, 456-460, 820,
822, 828, 829, 832, 838, 841, 848, 850,
852, 865, 870. 871, 879, 880, 883, 887,
888, 900-903, 907, 919, 920, 1277, 1284,
1587, 1616, 1716, 1718, 1727, 1910, 1913,
1997, 2035, 2036, 2039, 2042, 2200, 2210-
2215, 2232, 2237, 2243, 2252, 2256, 2264,
2265, 2268, 2274, 2284, 2293, 2297, 2305,
2311, 2324, 2335, 2363, 2364, 2372, 2377-
2380, 2383, 2384, 2402-2404, 2408, 2454,
2466, 2503, 2511, 2513, 2523, 2528, 2540,
2546, 2643, 2653, 2656, 2658.
FouRBET (Julien), marchand de vins, 1819.
F'^ouRCAULT DE Pavant (Rcné-Frauçois), no-
taire à Paris, 1657.
ï'ouRGROY (Antoine-François), député de
Paris à la Convention nationale, 1205 ;
secrétaire de la Convention nationale,
235, 241, 257, 301, 327, 328, 333, 334.
FouREAU (Louis-Joseph), commissaire à la
Municipalité, 2331, 2342.
Fournerot (François-Louis), membre du
Comité de salut public du Département
de Paris, 475, 478, 500, 507, 586, 594,
602, 617, 686, 692, 772, 792, 861, 862,
962, 966, 1017, 1057, 1072, 1076, 1085,
1090, 1153, 1162, 1195, 1223, 1251, 1271,
1282, 1293, 1314, 1347, 1356, 1366, 1376,
1388, 1409, 1422, 1443, 1451, 1462, 1488,
1493, 1513, 1526, 1534, 1541, 1547,1566,
1581, 1587, 1591, 1607, 1618, 1659, 1662,
1667, 1673, 1683, 1688, 1801, 1813, 1836,
1910, 1919, 1925, 1956, 1903, 1983,1992,
1997; président, 1357.
Fournier (François), patriote de Versailles,
551.
— (Guillaume-Charles), fondeur, ciseleur,
fabricant d'objets obscènes, 1697, 1702.
— (Jean), décrotteur, 141.
TABLE ALPHABÉTIQUE
729
membre du Comité révolutionnaire de
la section de l'Indivisibilité, 1111.
— tapissier, 2407.
— dénonciateur, 968.
— suspect, 1850, 2002.
— (Catherine Urgon , femme de Jean),
108, MO, 141.
— (veuve), 675, 686, 687, 707, 1134.
Fournisseurs des armées (indélicatesse
des), 935; de souliers (prétendue indem-
nité aux gros), 544.
FouRQUEUx (Marie-Louise Auget, veuve),
1036.
FoY (Sébastien-Maximilien), capitaine de la
12^ compagnie d'artillerie légère, 2233.
Frais de l'arrestation du duc d'Aumont,
1524; du prince d'Hénin, 1382; de Petit
de Magnicourt, ex-Constituant, 1604.
— d'arrestations à Noyon par le Comité
de la section de Popincourt, 1922.
— d'envoi d'argent pour l'approvisionne-
ment de Paris, 2599.
— de poste occasionnés par le débarque-
ment d'Américains, 1901.
— de recherche de Proly, négociant, im-
pliqué dans l'alTaire flébert, 2442.
— de route de Paris à Nîmes, remboursés
au citoyen Sabotiadière, 1490.
— de séjour à Paris de gendarmes du
23* régiment, 1534,
— du voyage de Louis XVI à Varennes,
1518.
Framboisier (Nicolas), notable de Choisy-
sur-Seine, 335.
Francastel, citoyen suspect, 1845.
France sauvée (la), ou le tyran détrôné,
drame d'Olympe de Gouges, 819.
Francfort, détenu de Saint-Lazare ori-
ginaire de cette ville, 2205, 2256.
— projet d'y porter des nouvelles, 2288.
Franchet (André -François), membre du
Comité de salut public du Déparlement
de Paris, 528, 533, 653, 675, 692, 740,
772, 1017, 1032, 1057, 1064, 1314, 1329,
1347, 1399, 1451, 1493, 1499, 1587, 1591,
1663, 1683, 1801, 1804, 1807, 1885, 1919,
1925, 1972, 1997, 2030.
— (Etienne-André), membre de la Com-
mune du 10 août, 456, 46o.
— directeur de la Poste, rue de l'Egalité,
1869.
Franciade (nom révolutionnaire de Saint-
Denis), Comité de surveillance , 1618,
1619. .
— commissaires du district, 1073.
— commune, 1098.
— district, 732, 1773.
— fête républicaine, 310.
— habitants, 310, 1072, 1076, 1468, 1473,
1773.
— hôpital militaire, 1076, 1907.
— maire, 310.
— Société populaire, 310, 2078.
Frangin, employé au bureau d'administra-
tion du Panthéon Français, 1995.
Francisque (François Depeyron, dit), voleur
du Garde-Meuble, 1569.
Francker, professeur de droit public, 2471 .
François (Philippe), inspecteur des net-
toiements et illuminations, 421.
— (Marie), marchand de vins, 2532.
— agent du Comité de sûreté générale,
1628.
— maître maçon, 947.
— (le père), surveillant du Jardin Egalité,
1697-1699, 1819, 1869, 1871, 1873.
— (citoyenne), bouchère, 2207.
François II, empereur d'Allemagne, 202.
Frangy-Latour, commissaire du Directoire
du Département de Paris, 578.
Franquetot (Jean-Philippe), chevalier de
Coigny, 791.
Franqueville (citoyenne), 2285.
Fregine (Augustin-Lucie), député de Loir-
et-Cher à la Convention nationale, 346,
347, 349, 935, 938.
Frecot de Lanty (Jacques), accapareur,
1835.
Frédégonde (Marie-Antoinette, émule de),
211, 281. ,
Fredy (Louis- Henri), conseiller au Parle-
ment de Paris, 1161.
FRÉMiN,a/ms FiR-MiN, ex-genovefain, précep-
teur des entants du marquis de Senonne,
1997, 2007.
Frémont, détenu au Luxembourg, 1595.
Fremont-Lefebvre, mercier, président du
Comité révolutionnaire de la section des
Lombards, 942, 945.
Frères de la Charité de Charenton-Saint-
Maurice, 309.
Fréret-d'Ericourt (Louis-Nicolas), ancien
huissier à la Chambre des Comptes,
1075.
730
TARÏ.E AI.PIlAnÉTIQlIE
Fréron (Stanislas-Louis -Marie), député de
Paris à la Convention nationale, 1196.
Frérv, directeur des biens nationaux et
des émigrés du district de Paris, 17o6.
Fresnes (Seine), Comité de surveillance,
/lo, /ou.
— municipalité, 962.
— (Vaillant, seigneur de), 701, 745, 756,
811, 902, 1007.
FfiESNOY (marquis du), 586, 594.
Frey (Emmanuel), frère de Junius, 973,
2285, 2288, 2467.
— (Simon-Kolloo-Junius), fournisseur de
l'armée, 973, 2285, 2288, 2467.
Fribourg, bourgeois, 1642.
Fribourg, lieutenant de gendarmerie, 2244.
Fricault, entrepreneur de l'éclairage pu-
blic à Paris, 498, 1355, 1459.
Friçq, notaire à Courbevoie, 1069.
FftiLAYj^père et fils, tapissiers, 1561.
Friponnerie d'un député dénoncée par
Hébert aux Jacobins, 2334.
Friponneries de Fabre d'Eglanline, 2446;
des marcbands (mesures contre les), 979 ;
des marcbands de vins (rapport sur les),
1894, 1895, 1972, 1974.
Fripons (proscription des), 619.
F'niRY (Antoine), commissaire du Conseil
général de la Commune, 153.
Frohsdorf, cbâtcau, 11.
F'roidurr (Nicolas-André-Marie), adminis-
trateur au Département de Police de la
municipalité de Paris, 71, 76, 80-83, 86,
102, 109, 123, 451, 2198, 2250.
Fromage fourni au Temple, 41.
Froment, quartier-maître trésorier du l""" ba-
taillon de l'armée révolutionnaire, 2255.
— (Jeanne), femme d'un fabricant de co-
cardes, 2204.
Fromenteau (citoyen), dénonciateur, 968.
Froullé (Jacques -François), imprimeur-
libraire, 1707, 1709-1713, 1716, 1718-
1724.
FucsH, libraire à Paris, 625.
FuLCHiE, desservant de l'église de Belle-
ville, 319.
Fusil de chasse de femme (saisie d'un),
755.
— d'honneur (don parVallet de Villeneuve,
trésorier de la Commune de Paris, d'un),
1222.
Fusils (manufacture de), à Tulle, 928.
— (nouvelle manufacture de), à Paris, 928;
(négociants belges fournisseurs de),
2275, 2278, 2291 ; tombés à Liège entre
les mains de l'ennemi, 2275, 2279.
Fyon, président do la Société générale des
réfugiés Liégeois, 2114.
Gr
Gadolle (Pierre), agent de l'ex-ministre
Roland, 2013.
(jAgnam (Jean-Nicolas-Victor), administra-
teur au Département de Police, 77, 82.
Gagné, chef de la bouche au Temple, 38-
40, 45 47.
Gagny, marchand de vins, 1649.
(ÎAiG.NOT, citoyen de la section de Bonne-
Nouvelle, 2221.
Gaillard (Félix), directeur du spectacle de
la République, 1959.
— agent national de Montmartre, 2174.
— fils, aide de camp de l'armée lévolu-
lionnaire, 2547.
— (l'abbé), chapelain de la famille Hoc-
quart à Cueilly, 617, 653.
— chef du fédéralisme dans l'Ain, 1647.
— (citoyen), correspondant du conspira-
teur Desfieux, 2462.
Gairal, avoué, 1395.
Gaîté (Nicolet, directeur de la), 1473.
Galbols de Saint- Amam) (Jacques), comé-
dien du tbéàtrcde Molière, suspect, 1302.
Gallais, (ils du secrétaire de Nanlouillel,
8l0, 811.
Galletti (G. -F.), imprimeur du Journal des
lois, 752.
Gallois, fils (citoyen), 1813.
Gamaiire (Constant), pseudo-sauvage, 1683,
1689, 1697, 1702, 1807, 1813.
Gand (Belges de), 2i98.
— (négociant de), 2013.
Gandelot (Alexis-F'rançois), commissaire
du Comité de surveillance de la section
de rHomme-Armé, 1143.
Gants (soustraction et vente de), 2527;
marqués dune empreinte à l'huile, 2527;
de peau brodés, fournis à Marie-Antoi-
nette, 16; de peau do renne, fournis à
Marie-Antoinette, 16; de peau et de soie
noire, fournis à Marie-Antoinette, 7, 17;
de poil de lapin et soie, fournis à la fille
de Marie-Antoinette, 18; de soie noire
TABI.E ALPHABÉTIQUR
731
amadis, fournis à la fille de Marie-An-
toinette, 18; longs de peau blancs, four-
nis à Marie-Antoinetle, 17; en amadis,
fournis à Marie-Antoinette, 17.
Garât (Dominique-Joseph), ministre de
l'intérieur, 3G0, 364, 309, 370, 377, 858,
865, 1009, 1067, 2559.
Garçons de bureau du Comité de sûreté
générale (service pénible des), 1287.
Garde extérieure de la maison des Carmes
(ordre de retirer la), 1149.
Gardebois (Antoine-Ferdinand), homme de
lettres, commissaire vérificateur des dé-
clarations pour l'emprunt forcé, 2344.
Garde française devenu général (don de la
médaille d'or d'un), 950.
Garde-Meuble (argenterie du), 10; (dia-
mants du), 103G, 1344; (inspecteur et
employés du), 1036, 1407, 1556, 1607,
1613, 1618; (malles sorties du), 1122;
(Restout, habitant au), 809; (vol du),
982, 1007, 1569, 1663.
Garde nationale : bataillon de l'Arsenal,
1692 ; des Cordeliers, 2250, 2334 ; des
Filles-Saint-Thoraas, 1887; de la Fon-
laine-dc-Grenelie, 1592, 2329 ; de la Jus-
sienne, 1079; des Pelits-Pères, 966; de
la section Poissonnière, 889; de la sec-
tion de la République, 553 ; des Tui-
leries (rébellion du), 974.
— chef de légion de service à la Conven-
tion, 785.
— commandant général, 13, 48.
— compagnie (7*) du Muséum, 2292.
— étrangers y incorporés (surveillance
des), 1315.
— excès commis dans la section du
Bonnet-Rouge, 757.
— frais d'impression des billets de garde,
1489.
— ■ inconduite signalée par Hanriot, 1367.
— inexactitude dans le service, 1840.
— instructeurs pour la manœuvre des
petites piques, 590.
— l»'" légion (sauvetage d'un bateau de
vin parla), 1868; (service de la), 1676.
— - 1'^* et 2* légions (mise à l'ordre des
chefs des), 1802.
— 2' légion (adjudant général de la), 1475;
(poste de Saint -Lazare fourni par les
sections de la), 1567.
— 2* et 3« légions (nomination d'adjudant
et de sous-adjudant général des), 1519.
— 3« légion (patrouilles dans la), 1676.
— 4^ légion (élection des chef et adjudant
général de la), 1527.
— 6« légion (adjudant en chef de la),
1489.
— légions (nomination des chefs et adju-
dants généraux des), 595, 610, 741;
(rondes des chefs et adjudants généraux
des), 1993.
— postes des maisons d'arrêt, 1514.
— service d'ordre pour la distribution des
vivres, 1968.
— tambours (engagement des), 1542.
Gardel, cadet (Pierre), directeur du Grand
Opéra, 1950.
Gardes du corps (hôtel de Montauban
ayant reçu des), 1134; (repas séditieux
des), 661 ; soudoyés par Momoro, 2379.
Gardes françaises (hommes du 14 juillet,
ex-), 2138.
Gardes Suisses (seigneur de Courbevoie,
grenadier des), 1069.
Gardi, commis de Magon de la Blinaye,
négociant, 1419.
Gardiens de scellés (don patriotique de),
1770.
Gardin, impliqué dans une émission de
faux assignats, 568.
Gare (installation de réverbères à la), 1620.
Garin (François-Etienne), administrateur
au Département des Subsistances de la
municipalité de Paris, 2561.
Garlin (Basses-Pyrénées), Société répu-
blicaine, 270.
Garnerin (Jean-Baptisle-Olivier), commis-
saire du pouvoir exécutif, 2340; ex-se-
crétaire en chef de la Commission ex-
traordinaire des Vingt-Quatre, 170.
Garnier (André), habitant de Chaillot, 1257.
— (François-Marie), commissaire de la
section du Panthéon-Français, 2061.
— [de Saintes] (Jacques), député de la
Charente-Inférieure à la Convention na-
tionale, 1990, 2052.
— commandant en second de la section
armée des Droits-de-rHomme,de service
à l'Hôtel-de- Ville, 48.
— habitant de Boulogne, 2445.
— membre du Comité de surveillance de
la section de la Fraternité, 953, 1232.
732
TABLE ALPIIADÉÏIQUE
Garnier, secrétaire de la section des Quinze-
Vingts, 1763.
— (citoyenne), marchande de lingerie en
gros, 979, 1047.
Garran [de Coulon] (Jean-Philippe), dé-
puté du Loiret à la Convention natio-
nale, 435.
Garret, gardien près du citoyen Le Senes-
chal, 1566.
Gas (Louise Bertrand, veuve), 1484.
— (Marguerite), sa fille, 1484.
Gaspard (Gilles), suspect, 1991.
Gasparin (Thomas-Augustin de), député
des Bouches-du-Rhône à la Convention
nationale, 1216.
Gassaud, jeune, auteur d'hymne sur la
prise de Toulon, 1206.
Gastellier (Pierre-François), épicier, dé-
tenu à Port-Libre, 1360.
Gâteau (Pierre- Germain), administrateur
des Subsistances militaires, 2339.
Gatelier (ciloyen), probablement Battel-
LiER, membre de la Convention, 351.
Gatrey, lire Gattrez, défenseur officieux,
2642.
Gattey (François-Jacques), libraire au Pa-
lais Egalité, 1956, 1963, 1972, 1983-1985,
1992.
Gattrey, employé au bureau des Subsis-
tances, 554.
Gattrez (Ambroise-Jean-Baptiste-Pierre),
orateur de la section des Droils-de-
l'Homme, 2105.
Gaudet, suspect, 1584.
Gaulon, membre du Comité révolution-
naire de la section de Popincourt, 1328.
Gauronceaux (Antoinette -Adélaïde Dou-
blon, veuve), 633.
Gauthier, adjoint au ministre de la Guerre,
2280.
— ex-religieux capucin, 936.
Gautier, secrétaire de la Société des Amis
de la République, 2080.
— inspecteur de police, 2661.
Gautruche (Jean -Pierre), membre du Club
des Cordeliers, 2209.
Gavard, officier de santé, commissaire de
la section du Panthéon-Français, 2061 ;
président de la Société fraternelle des
deux sexes du Panthéon-Français, 2070.
Gaville, incarcéré à la Force, 1342.
Gayot (citoyenne), femme divorcée, 295.
Gayeau, lire Gayant, membre du Comité
révolutionnaire de la section du Pan-
théon-Français, 601.
Gazelle nationale de France, journal, 564,
570, 586.
Gazelle Universelle (la), journal, 1531.
Gelée, employé au cadastre, 1755.
Gellée (Antoine), incarcéré à la Force,
743.
— employé à la Commission des Subsis-
tances et approvisionnements, 940.
Gelliberï (Pierre), marchand de vins, dé-
tenu à Saint-Lazare, 2262, 2288.
Gemptel ((iuillaume), marchand d'argent,
1343.
Gengy (Antoine), membre du Conseil gé-
néral de la Commune, 1656.
Gendarme de la 33« division, traduit au
Tribunal révolutionnaire, 189, 192.
Gendarmerie du 10 août et du 31 mai, 2163.
— des ports (belle conduite en Vendée de
la), 1508, 1594.
— près les tribunaux (lieutenant-colonel
de la 1" division de), 2287.
— nationale à cheval (29* division de),
2163.
Gendarmes (animosité du lieutenant-colo-
nel Botot-Dumesnil contre des), 2232,
2235; (certificats de civisme imposés aux),
1165; (ordre de réintégrer dans leurs
prisons les détenus interrogés, intimé
aux), 1913; absents de leurs corps (in-
trigues dans les bureaux de), 1293; ca-
sernes au Luxemhourg, 1956; (reddi-
tion des comptes du chef d'escadron
des), 1526; détenus à Saint-Lazare (com-
plot pour l'assassinai de), 2288; à che-
val pour le service du Comité de salut
public du Département de Paris (de-
mande de), 1174, 1175, 1105; de la
21« division, 2277; du 23° régiment
(frais de séjour à l*aris de), 1534.
— des tribunaux, chargés de la garde
des prisons (adresse des), 2106; (censure
appliquée aux), 1452, 1475 ; (conllit dans
le corps des), 2232, 2235, 2237; (fête en
l'honneur de Marat et Le Peletier orga-
nisée par les), 772.
Généraux nobles ( expulsion de l'armée
des), 2352. |^p
Gênes (agent de la République de), 10r»jT*
— banquiers établis à Paris, 1330.
TABLE ALPHABÉTIQUE
733
i
GeiNEst, ministre plénipotentiaire de la
République française en Hollande, 2479.
Genève, lieu de refuge du frère du mi-
nistre Glavière, 807.
Génie (ouverture d'un concours pour le
corps du), 1679, 1860, 2022.
Genlis (Stéphanie -Félicité Du Crest de
Saint-Aubin, comtesse de), femme de
Charles- Alexis-Pierre Brulart, marquis
de Sillery, 3:i6.
Genne (Robert de), lieutenant de gendar-
merie près les tribunaux, 2403, 2404.
GenneviUiers (Seine), Comité de sur-
veillance, 732, 740, 2102.
-- commune, 314, o48.
— logis du citoyen Gossin, 119u.
— maison de la dame Goustard, 492, 500,
514, 523.
— municipalité, 2103,
— Société populaire, 2103.
Gennot (citoyen), agent du Comité de sû-
reté générale, 1494.
GÉNOIS (Jean-François), membre du Comité
de salut public du Département de Pa-
ris, 47o, 478, 487, 507, 514, 539, 569,
578, 63 1, 701, 707, 755, 863, 979, 997,
1069, 1997; président du Comité, 1462.
Génois (contrats d'emprunts faits aux),
1312.
— (mise en liberté de Dania), 1278.
Gensonné (Armand), président de la Con-
vention nationale, 431, 2430, 2498.
Gentien, cafetier, 2407.
Gentil, tailleur, 1066.
— (citoyenne), détenue à Saint-Lazare,
796.
Gentilly (Seine), Comité de surveillance,
783, 1631, 2193.
— commissaire de la commune, 517.
~ commune, 783, 1242, 2193.
— divisions entre cette commune et celle
de Bicêtre, 783.
— domicile du sieur Rudemare, 1587,
1591.
— habitants, 1591, 1644.
— Société populaire, 1242, 2193.
Genty, membre de la Société des Corde-
liers, 2350.
Geoffroy, jeune (Antoine-Gilles), commis-
saire pour l'approvisionnement de Paris
à Provins, 2565, 2567, 2572, 2576, 2587,
2588, 2592, 2597, 2598, 2605, 2608, 2611,
2613, 2626, 2638.
— (Marie -Joseph), député de Seine-et-
Marne à la Convention nationale, 467.
— membre de la Société des 86 départe-
ments, 10o7.
— sans-culotte, 1007, 1111, 1143, 1153,
1356, 1366, 1384, 1451, 1468, 1473, 1644,
1894.
Georges III, roi d'Angleterre, 517, 2498.
— (Catherine), femme de Remy Cochepin,
761.
Géral (Jean-Antoine), tablettier, de la sec-
lion des Gardes-Françaises, 1572.
Gérard (Pierre), marchand forain, 1737.
— (Marie-Anne), veuve Baleney, 1880.
— (l'abbé), habitant à Passy, 492.
— citoyen suspect de la section des Pi-
ques, 1256, 1797.
Gerbat, fils, fourrier dans la garde du
Roi, 1331.
Gerbot, suspect, 1036.
Gerdret (Anloine-Christophe), négociant,
fournisseur de l'armée, 297, 583.
Geresheim, révolutionnaire Prussien, 2480.
Germain, courtier de change, 2418.
— citoyen suspect de Senlis, 1076, 1143.
— (citoyen), habitant rue du Gros-Che-
net, 2428.
Germanie (révolutionnaires Liégeois ayant
porté la liberté dans la), 2114.
Germé, archiviste de la maison Guéménée,
569.
Gernon (Georges-Pierre-François), ex-no-
ble, marchand d'argent, 514.
GÉROME, agent du Comité de sûreté gé-
nérale, 1625.
Gers, gendarme de ce département, 1000.
Gersent, lire Gersin (Jean-Baptiste-Pierre),
instituteur des Enfants-Aveugles aux
Célestins, 1034, 1267.
Gervais (J.), capitaine d'artillerie, com-
mandant le parc du camp d'Aubervil-
liers, 284.
— (Jean -Baptiste- Lazare), brocanteur,
président du Comité révolutionnaire de
la section des Droits-de-l'Homme, 993,
1011, 2627, 2632, 2647.
— administrateur du Lycée des Arts, 2189.
Giambouce, lire Giambonne (Octave), ban-
quier génois, 807, 1312, 1371, 1374,
1941.
734
ÏAHLE ALPHABETIQUE
GiBERï, aîné (Thomas), notaire à Paris,
1418, 1528.
— (marquis de), sénéchal de Toulouse,
575.
Gibier fourni au Temple, 39.
Gilbert, gendarme de garde à la Concier-
gerie, 88, 93.
— (citoyen), détenu, 1268.
Gilbert de Voisins (Pierre), président au
Parlement de Pnris, 799, 1013, 1161.
Gil Blas de Santillanc, livre acheté pour
les prisonniers du Temple, 33.
GiLLE, président de l'Assemblée des citoyens
du Faubourg Saint-Antoine, 2152.
GiLLET, commissaire du Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Unité, 2497.
— (citoyen), originaire du canton de
Vezelay, 1388.
GiMBEAUx (citoyen), 1946.
Gin (Philippe- Claude), ancien conseiller
au Grand Conseil, 712.
Girard (Cyprien-Malhieu), ancien valet de
chambre, secrétaire-greffier de la sec-
tion des Tuileries, 1693.
— commis greffier du Tribunal révolu-
tionnaire, 2386, 2400.
GiRARDiN (Claude-Nicolas), inspecteur des
maisons garnies, 2333.
— (Théodore-Louis), notaire public, 1031,
1081.
GiRARDOT (André-Antoine) , citoyen de la
section de Brutus, 932.
GiHARDOT DE Mari&ny (Jean), banquier, 639,
1571, 2406.
GiRAUD (François), officier de paix, 617.
GiREY-DuPRÉ (Jean-Marie), sous-garde des
manuscrits de la Bibliothèque natio-
nale, rédacteur du Patriote français^
877-885.
GiROD, lieutenant de la 12*^ compagnie
d'artillerie légère, 2233.
— fils, membre du Comité de surveillance
de la section de la Fraternité, 953.
Gironde, machinations de Girey-Dupré,
rédacteur du Patriote français, 880.
Girondins (faction des), 241, 263.
GiROUARD (Joseph), imprimeur, 1347, 1356,
1366,1376,1535.
GiRousT (François), musicien, 1212.
GiROYE, citoyen de la section de la Mon-
tagne, 1117.
GiSBLER, brigadier de gendarmerie, 1635.
Givet (Ardennes), arsenal, 2275.
Gn RY iLe Sueur, dit), habitant de Nevers,
suspect, 1347, 1356, 1384, 1388, 1392,
1409, 1411, 1422, 1432, 1443, 1462.
Givry (Yonne), procureur de la com-
mune, 1356.
Glace fournie au Temple, 47.
Gluck (hymne à la Liberté, adapté à la
musique de), 321.
Gnadenthal ou Gnadendaal (Allemagne) ,
cultivateur (frère d'Anacharsis Clools),
2487, 2490 ; maison de la famille d'Ana-
charsis Cloots, 2492.
Goailly, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1097.
Gobel (Jean- Baptiste-Joseph), évêque de
Paris, 1991.
GoBERT (GJiarles-Nicolas), orfèvre, de la
section des Lombards, 1563.
— avoué, 2373; défenseur officieux, 2525.
(JoBiN (Nicolas-Jean-Baptiste), notaire à
Paris, 1852.
Godard (Jean-François), administrateur du
Département de Police de la Municipa-
lité, 67, 77, 86, 123, 188, 2284, 2429, 2430,
2432, 2434, 2436, 2439, 2440, 2454, 2667.
— nom pris par Rivoire, vice-président
du département de l'Aisne, 2005.
Godefroy, commissaire de la section de la
Fraternité, 517.
— (citoyen), 1932.
— frères, 1662, 1667, 1673.
Godemichés (vente sous les galeries du
Palais Egalité d'objets obscènes, dits),
1698.
Godet du Fresne, ami de Vincent, 2339.
GoDiN, administrateur du département de
Seine-et-Oise, 2132.
GoFFARD, chef de brigade de l'artillerie,
1566.
GoiiiER (Louis-Jérôme), ministre de la jus-
tice, 363.
Goix, détenu aux Madelonnettes, 1490.
GoMAND (veuve), 1439.
GoMARD, membre du Comité révolution-
naire de la section de la Cité, 1337,1338.
GoMBAULT (citoyen), 2383, 2387.
GoMBEAU, tailleur, 2653.
GoMÉ Nicolas-Victoire), administrateur du
Département, directeur de la liquida-
tion des biens nationaux et des émigrés
du district de Paris, 1756*
TABLE ALIMIAUETIQUE
?33
(loxGHON (Glémenl), suspect, o97.
(tondnns (vente sous les galeries da Palais
Ei^'alité d'objets obscènes dits), 1008,
183G.
(loxELLE (Samson), comiiiaiidant du batail-
lon du canton de Wissous, 18G3, 18G9.
Gonesse (Seine ct-Oise), biens du ministre
Roland dans le district, 40i.
— commissaire du district, 3o8.
— district, 1471).
(JONi-aE VILLE (Pierre-Benjamin), mercier,
de la section de la Halle-aux-l31és, 1209,
1306.
Go.N.NEL, lire (ioNXEX, caissier des Postes,
1009.
GONNET DE RuPK, caissier général des Postes,
payeur du Départenient, 1009, 11*03,
1102, 1173, 1335, 1370, 1384, lo34, loil,
1547, 1587.
(lo.NSAUT, aliàs Gousallt, détenu au Luxem-
bourg, 105o.
(iOMiKii (citoyen et citoyenne), 10G4, 1373.
Goret (Charles), agent de la Commission
des Subsistances et approvisionnements,
2357.
GuRGLERKAu (François), homme de loi, dé-
puté de Paris à la Législative, 1870.
Gou.NLiAU (Etienne- Pierre), employé au mi-
nistère de rintéiieur, 894-908; son père,
901.
GoRSAs (Antoine-Joseph), député de Seine-
cl-Oise à la Convention nationale, 255,
4.^4.
GossEG (François-Joseph), compositeur de
musique. 1202.
GossiN (citoyen), habitant rue du Mail, 1195.
GosswiN, fabricant d'armes à Liège, 2275
GouDiciiEAi: (Benoltl, secrétaire de la So-
ciété des Hommes révolutionnaires du
10 août, 2165.
GoussKT (Guillaume-Antoine), sous-lieute-
nant de canonniers, 421.
GouGAULT, portier de la maison Dubail,
2367.
GouGENOT (Louis-Georgesj, maître d'hôtel
de quartier près de Louis XVI, chef de
la Liquidation, 1251, 1271, 1273, 1282,
1293, 1307, 1308, 1547; administrateur
de la Compagnie des Indes, 2001, 2027 ;
(Marie-Madeleine-Xavier Colllxot, fem-
me), 2427.
GoucES (Marie-Olympe de), veuve Aubry,
publiciste, 812-840.
GouL\, habitant de (iennevilliers, 523, 548.
Goujon (Jacques), greffier du Tribunal ré-
volutionnaire, 457, 848.
— adminislrateurdudépartemeiitdeSeinc-
et-Oisc, 2132.
GoupKXEAU DE Fj.nte.nay (Jcan - Fj-auçois-
Marie), député de la Vendée à la Con-
vention nationale, 2353.
GoLT.EAU, dénonciateur de Clémence et
Marchand, 1488.
GouuGUEciioN (Nicolas), membre du Comité
révolutionnaire de la section Le Pele-
lier, 2442, 2440, 2409.
GouRGUEs (Armand-Guillaume-François de),
ex- président au Parlement de Paris,
1300, 1451, 1513.
Gourlade, commissaire du Comité de sû-
reté générale, J601, 1029, 1850, 1954.
— (citoyen), suspect, 2002.
Gourley (Jeanne- Charlotte), femme de
garde au Temple, 50.
Gournay [sur Marne] (Seine-et-Oisc),
résidence de Payen, intendant de M'^'^de
Marbeuf, 1001.
GouRON (citoyen), 1094.
Goussainville (Seine-et-Oisc, c" de Go-
nesse), Comité de surveillance, 1543.
— maison de Nicolaï, 1543.
Gousault, directeur de la Loterie, 1022.
GoussARD, ex-premier cojnmis du bureau
des dépèches du ministre des Contribu-
tions publiques, 599, 023, 024.
GousT (Lonis-Robert-Edme) , membre du
Comité révolutionnaire de la section de
Marat, 2305.
GouTELLE, peintre, 2007.
GouTHiicRE (Pierre-Joseph), ciseleur-doreur,
1457.
Gouvernement militaire (discussion sur les
bases d'un prétendu), 2513.
Gouvieux, suspect, 1303.
GouvioN (Jean-Baptiste de), major général
de la garde nationale, 819.
GouY, membre du Comité révolutionnaire
de la section du Panthéon-Français, 601.
— (femme), suspecte, 1868.
— d'Arcy (Louis-Marthe, comte de), 987.
GouzE (Marie), veuve de Louis-Yves Aubry,
connue sous le nom d'Olympe de Gou-
ges, 837, 846.
736
TABLE ALPHABÉTIQUE
GoYARD (citoyen), 2412.
Grabilo, lire Grabito, libraire, 1615.
Graby, détenu au corps de garde de la
section de la Montagne, 1700.
Grâce (de), lisez Grasse (François-Joseph-
Paul, comte de), lieutenant général des
armées navales, 1779.
Grains (accaparement de), 1392; (achat à
Calais de), 1057; (exportation par Saint-
Omerde), 1134; (halles aux veaux et aux
vins de Paris servant d'entrepôt de),
2615; (recensement des), 2575; livrés à
Provins, Donnemarie et Bray, 2574;
produits par un nouveau battage de la
paille, 2604.
Graisse de chien et de chat (vente de),
2379.
Grambour, suspect, 1979.
Gramesson (Dominique), procureur de la
commune de Mirecourt, 1324.
Grammont (Béatrix de Choiseul, duchesse
de), 629.
Grammont, père [Nourry], ex-artiste du
théâtre de la Montansier, adjudant gé-
néral de l'armée révolutionnaire, 2202,
2251, 2252, 2262, 2280, 2288.
Grand (Henry), associé du banquier De-
lessert, 1183.
Grandchamp (Sophie), amie de M'"» Roland,
403.
Grandchamps (André), Liégeois, rédacteur
de la Feuille du salut public, 544.
Grandclos-Meslé, émigré, de Port-Malo,
1878.
Grand Conseil (anciens conseillers au),
712, 1346.
Grandelin et Grandelot, lire Gandelot
(Alexis-François), commissaire de la sec-
tion de l'Homme-Armé, 634, 640, 641^
1162, 1173, 1188, 1366, 1384.
(iRANDiN (Nicolas-Bernard), marchand d'ar-
gent, 483.
Grandjean (Pierre-Henri-Etienne) , secré-
taire de l'Assemblée générale de la sec-
tion des Droits-de-l'Homme, 2057. '
— épicier à Champigny, 594.
Grand juge (projet de créer un), 2659;
(projet d'appeler Pache au poste de),
2387.
Grandlieu, suspect d'émigration, 1629.
Grand Livre (inscription de 3,000 livres
sur le), 1225; (titres à porter sur le),'
1297, 1340, 1355, 1435, 1655.
Grandmaison (citoyenne), détenue à Sainte-
Pélagie, 1021.
— Babin-, maître de poste et juge de paix
à Etampes, 2660, 2662, 2667-2670.
— (Marie Babin-), ancienne actrice de la
Comédie-Italienne, 2660, 2663, 2666, 2669.
Grandpré (.lean - Nicolas Thierieï, dit),
chargé du département des prisons au
ministère de l'intérieur, 2285.
Grange (marquis de la), 1004.
Grangeneuve (Jean-Antoine), député de la
Gironde à la Convention nationale, 2430.
Granger, secrétaire de la Société populaire
de la section Poissonnière, 2100.
Granville (Manche), ancien commandant
de la place, 1280.
Grard, tapissier, 528.
Grassin, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 1166.
Graïieux (Claude), portier de l'adminis-
tration des Transports militaires, 2309.
Gratification aux garçons de bureau du
Comité de sûreté générale, 1287.
Gravan, citoyenne suspecte, 1178.
Graveurs (dénonciations portées contre
divers), 1548.
Gravure d'un dessin représentant Chalier
dans sa prison (pétition en vue de la),
1764.
— représentant la Montagne (hommage à
la Convention d'une), 1502.
Gravures (magasin de), rue des Mathurins,
1488; à effigie de Capet, 1644; à effigies
royales (découverte de), 1513; représen-
tant Capet et sa famille, 1541 ; représen-
tant des têtes couronnées (saisie de),
1473, 1548, 1631, 1639, 1644; de Carré,
graveur (perquisition dans les), 1443,
1480; de M">« Roland (dépôt à la Com-
mission temporaire des arts des), 404;
du marchand Webert (perquisition des),
1319, 1433.
— contre-révolutionnaires (destruction de),
1807; (saisie de), 1319, 1433, 1807; obs-
cènes et contre-révolutionnaires (saisie
de), 1462, 1480, 1517, 1534, 1536, 1631,
1639, 1644, 1807, 1836; obscènes (saisie
chez Webert, libraire, de), 1329, 1433.
Gray (Haute-Saône), maison de détention,
1362.
I
TABLE ALPHABÉTIQUE
737
Grébeauval (Michel-Nicolas), substitut de
l'accusateur public du Tribunal révolu-
tionnaire, 189, 2245, 2-281, 2373.
Greffulhe (Jean-Henri-Louis), banquier,
1045, 1125.
Grégy (Seine-et-Marne, c" de Brie-Comte-
Robert), maison de campagne de Mer-
cier, fermier général, 1486.
Greive, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 605, 636.
Grenade (Haute-Garonne), individu ori-
ginaire de cette localité, 1102.
Grenadiers de la Convention (invitation à
laisser de côté leurs bonnets dans les
fêtes civiques aux), 1794.
Greney, lire Grenu, banquier genevois,
1994.
Grenier (Pierre), commissaire de la Com-
mune, de service au Temple, 54.
— agent du Comité de sûreté générale,
1648.
Greniers d'abondance (organisation à Paris
de), 2561.
Grenoble (Isère), citadelle (ancien gou-
verneur de la), 782.
— lieu de naissance d'Ancard, employé
au Département, 2525, 2527.
Grenouillère (chariot de l'administration
des Subsistances perdu à la), 1144.
Grenu, banquier, 797.
Greslebin, envoyé de la commune de Ver-
non, 497.
Grespin, lire Greppin (André), membre du
Conseil général de la Commune de Paris,
417.
Grétry (André-Ernest-Modeste), composi-
teur de musique, et sa femme, 2436.
Gricourt (Jacques), marguillier de la pa-
roisse de Saint-Médard, 1656.
Griffes de la section des Gravilliers (récla-
mation chez un imprimeur des), 1750.
Griffith (Thomas Waterre), négociant an-
glais, 567.
Grignon (Drôme), Société populaire, 206.
Grigny (Seine -et -Oise, c°^ de Longju-
meau), château, 547.
Grillot (Pierre-Alexandre), avoué, ex-pré-
sident de la section de l'Arsenal, 449,
455, 465.
Grimaldi (Honoré-Charles-Maurice de), duc
de Valentinois, 1043.
Grimaldi de Montmorin (époux), 629, 1940.
Ib
T. X.
Grimoard (Philippe-Henry, comte de), of-
ficier général, 1439, 1565.
Grintelle (Jean), maire de Montmartre,
2174.
Grivel (Guillaume), observateur de police,
1099, 1177, 1248, 1264, 1284.
— citoyen de Passy, 2399.
Gromas (citoyenne), 1833.
Gros (Pierre), peintre, 1314.
Gros Caillou (le), 718, 1374, 1406, 1801,
2666.
Grosjean, homme d'affaires de la citoyenne
Duplanoy, 1517, 1534.
Grosley, aliàs Groslaire (citoyen), faisant
partie de l'armée révolutionnaire à Lyon,
2236, 2259.
Grossesse (déclaration de) par Olympe de
Gouges, 835-839.
Grot, commissaire du Conseil exécutif
dans le département de Seine-et-Marne,
588.
Grotte Flamande (café de la Maison Ega-
lité dénommé la), 1836, 1857.
Grotte des Variétés (café de la Maison
Egalité dénommé la), 1836.
Grouchet (Marie), transférée à Saint-La-
zare, 1583.
Grouchy (Emmanuel, marquis de), général
de brigade, 1298.
Grouvelle (Jean-François), vice-président
de la section des Tuileries, 2126.
Gruyer, employé dans les finances de
Bruxelles, 2013.
Guadet (Marguerite-EUe), député de la
Gironde à la Convention nationale, 444,
818, 2430.
Guédet, frangier, rue Saint-Denis, 1387.
GuELLARD (Jacques-Philibert), commissaire
de police de la section de Marat, 2657.
GuELNocK (Jules), nom pris par le prince
de Rohan-Rochefort, 2436.
GuÉMENÉE (titres de droits honorifiques de
la maison), 569.
GuÉNOT (Claude), homme de confiance du
général Laumur, 2385.
— inspecteur de police, 511.
GuÉRARD (Guillaume), agent du Conseil ^
exécutif, 2328, 2333; secrétaire du Co-
mité de sûreté générale, 1426.
— négociant, 731.
GuERBER (Antoine), pseudo-membre de la
Convention, 2501.
47
738
TABLE ALPHABÉTIQUE
GuÉRiN (Louis), détenu à l'Abbaye, 1521.
— (Nicolas), membre du Comité de sur-
veillance de Passy, 2405.
— (Marie-Madeleine), femme Lafrette, fri-
pière, 2524.
GuERMONï,voiturier deVersaillesàParis,47.
GuÉRûULT (Jean-Baptiste-Charles), juge au
Tribunal de commerce, 2181.
Guesde, défenseur officieux, 686, 869.
GuESPEREAU (Pierre-Jacques), ancien no-
taire, 2367, 2368, 2531.
GuEYDON (Jean-François), officier de santé
à Vernon, 1430.
GuFFROY (Amand-Benoît-Joseph), membre
du Comité de sûreté générale, 95, 112,
128, 146, 181, 453, 532, 917, 1258, 1260,
1882, 2217, 2300, 2301, 2319, 2410, 2630.
GuGENTHAL (Frédéric - Guillaumc), officier
prussien déserteur, 2501.
GuiARD, inspecteur de police, 372, 2413,
2427,2661, 2667-2669.
GuiBERT (Louis), membre du Comité révo-
lutionnaire de la section du Faubourg-
Montmartre, 704, 781, 971, 1119, 1250,
1281, 1327, 1364, 1486, 1585, 1989, 2013.
GuicHE (Amable-Charles, marquis de la),
727, 1800, 1803.
Guichetiers des maisons d'arrêt (épuration
des), 779.
Guidon (citoyen), ami de Goussard, pre-
mier commis des Contributions publi-
ques, 624.
GuiGNARD (Guillaume-Emmanuel), comte
de Saint-Priest, ancien ministre de la
maison du Roi, 1108.
GuiGUE (Jean-Baptiste), membre du Comité
de salut public du Département de Paris,
478, 483, 492, 500, 539, 548, 564, 594, 602,
604, 606, 617, 634, 652, 707, 783, 792,
794, 863, 1047, 1057, 1134, 1143, 1173,
1188, 1251, 1258, 1271, 1293, 1314, 1319,
1347, 1409, 1422, 1429, 1432, 1451, 1493,
1556, 1581, 1597, 1618, 1659, 1662, 1683,
1807, 1826, 1830, 1836, 1848, 1857, 1863,
1885, 1919, 1925, 1938, 1948, 1992, 1997;
président du Comité, 1076 ; trésorier
du Comité, 1556, 1863, 1956.
GuiLLAMiNET (Louis), domcstiquc, 2403.
Guillaume (Louis-Marie), ex-Constituant,
480, 586, 792, 1076, 1258, 1259, 1319,
1366, 1376, 1384 ; sa femme, 586.
Guillaume Tell, donné en exemple, 2081.
à
GuiLLEMARDET ( Ferdinand - Pierre - Marie-
Dorothée), député de Saône-et-Loire à
la Convention nationale, 2536.
GuiLLiN DE PouGELON, avocat de Lyon,
conspirateur, 2000.
GuiLLON, bonnetier, rue Saint-Honoré, 18.
— (citoyen), 1442.
— (citoyen), garde national, 1976.
GuiLLOT (Marie-Barbe), femme de Pierre
Lorrain, volontaire, 1636.
— défenseur officieux, 889.
Guillotine (armée révolutionnaire mar-^
chant avec la), 2575.
Guillotine (colportage de livres ayant trai
à la), 1737 ; (réflexions sur l'invention
révolutionnaire de la), 909, 910, 912;
(section du Bonnet-Rouge préconisant
la salutaire activité de la), 1782.
Guillotines (confection secrète de), 2342.
GuiLMAL, membre du Comité révolution-
naire de la section de Marat, 2526.
GuiMOND DE LA ToucHE, déteuu à la Force,
665.
Guimps (Charente), Société populaire,
231.
GuiNEBAULT, porte-clcf de la maison de
suspicion de la Bourbe, 2285.
GuiNEï (citoyen), 1869, 1885, 1919, 1956,
1963.
GuiOT (Jean-Claude), parfumeur, 1728.
— père, 1093 ; fils, volontaire au 6* ba-
taillon de la Côte-d'Or, 1093.
GuiRAUD (Louis-Yves), suspect, 1093, 1180.
GuiRAULT (François-Elie), membre du Bu-
reau de consultation des arts et métiers,
398, 465, 492, 1583.
— membre de la Commune, 492.
Guise (Aisne), convoi d'artillerie, 734.
GuiTARD (citoyen), 1641, 1642.
GuMAiRE, habitant de Margency, 1061.
GuMPELSHEiMER (Jcau -Albert) , banquier,
1131, 1147, 1265, 1277.
Gutenberg {Discours sur], par Anacharsis
Cloots, 2484, 2486.
Guy (Clément-Michel), accapareur de louis
d'or, 1338.
GuYARD, commissaire de la section de
l'Homme- Armé, 2313.
GuYTON-MoRVEAu (Louis-Bemard), député
de la Côte-d'Or à la Convention natio-
nale, 1230.
GuzE, citoyen suspect, 1005.
TABLE ALPHABÉTIQUE
739
H
Habillement des troupes (fourniture de l'),
583.
Habillements (ennemis s'emparant à Liège
de magasins d'), 2271, 2272, 2321.
Habits brodés d'un artiste de l'Opéra-Go-
mique (don patriotique des), 340.
Hadalxcourt, lire Hadancourt (Charles- An-
toine Chardin-), suspect, 1303.
Haguenier, membre du Comité révolution-
naire de la section des Gravilliers, 1744.
Haidon (citoyen), 1467.
Haindel (Charles-François-Frédéric), ex-
officier de la Légion germanique, chef
de brigade du 11^ régiment de hussards,
2199, 2516, 2518, 2519.
Halle (commissaires à l'arrivage des fa-
rines à la), 478; (femmes ameutées en
raison des subsistances à la), 2518; let-
tres excitant le peuple à l'insurrection
répandues à la), 1956 ; (revendeuse d'ef-
fets à la), 2433; (rixe entre les femmes
révolutionnaires et les femmes de la),
640, 641.
— aux veaux, entrepôt de grains, 2615,
2618; (forts de la), 524.
— aux vins, entrepôt de grains, 2615.
Haller (Emmanuel), banquier, 639, 2406.
Halles (don patriotique des femmes des),
1231.
— et marchés (distribution de pamphlets
manuscrits dans les), 1704, 1705, 2038,
2039, 2360.
Halloy, dit Dugatelle, gendarme, 755,763,
772.
Halm (Mathias), chef du 3« bataillon de
l'armée révolutionnaire, 2280, 2338.
Haly, concierge de la maison dite Port-
la-Bourbe, ci-devant Port-Royal, 1455,
1521.
Hamel, membre du Comité révolutionnaire
de la section du Mont-Blanc, 1631.
Hamet, domestique de M. d'HerviHy, 1293.
Hamon (citoyenne), dénonciatrice, 2335.
Hanot (Hubert), membre du Comité révo-
lutionnaire de la section du Mont-Blanc,
2265, 2268, 2537.
Hanriot (François), commandant général
de la force armée parisienne, 120, 125,
173, 190, 401, 518, 542, 561, 607, 641,
642, 654, 755, 792, 793, 952, 963, 990,
1019, 1026, 1032, 1048, 1070, 1073, 1087,
1091, 1115, 1120, 1165, 1174-H76, 1195,
1285, 1309, 1315, 1332, 1349, 1393, 1428,
1434, 1463, 1469, 1482, 1489, 1508, 1514,
1519, 1527, 1538, 1542, 1551, 1567, 1588,
1599, 1603, 1620, 1632, 1645, 1650, 1660,
1673, 1675, 1676, 1683-1685, 1691, 1697-
1099, 1761, 1794, 1802, 1822, 1826, 1827,
1832, 18'»0, 1864, 1869, 1871-1873, 1879,
1898, 1899, 1904, 1929, 1935, 1947, 1949,
1958, 1998, 2008, 2225, 2237, 2249, 2283,
2286, 2287, 2289, 2295, 2302, 2329, 2338,
2i03, 2405, 2409, 2518, 2519, 2521, 2522.
Happey, tenant un café au carrefour Bussy,
2376.
Haquin (citoyenne), habitant à Saint-Cloud,
2194-2196.
Harant, membre du Comité de surveil-
lance de la section de Guillaume-Tell,
1462.
Harcourt (citoyen d'), marchand de vins,
1613.
Hardy (Jacques-Joseph), chef de bureau
de l'administration des biens nationaux,
292, 929, 1228.
— rnirchand de vins, 1639.
Harel (Marie Devaux, femme), femme de
service auprès de Marie-Antoinette, 86,
91, 102, 165.
Harny (Charles), juge au Tribunal révolu-
tionnaire, 839, 855, 874, 919, 1480, 1513,
2239, 2248, 2275, 2279, 2282, 2286, 2295,
2333, 2337, 2342, 2532.
— (Charles), membre et trésorier du
Comité de salut public du Département
de Paris, 475, 478, 1863, 1997.
Hassenfratz (Jean-Henri), membre de la
Commission des Armes, 2348, 2451.
Haussmann (iXicolas), député de Seine-et-
Oise à la Convention nationale, 1105.
Havre (le) (Seine-Inférieure), arrestation
de Duval d'Esprémenil, 1654.
— blé destiné à Paris y envoyé, 517.
— cavalerie nationale (commandant de la),
1068.
— convoi d'artillerie, 1026.
— port et ville vendus aux Anglais, 2225.
— représentants du peuple en mission,
659.
Havre-Marat, nom révolutionnaire du
Havre, armée révolutionnaire (!«•■ batail-
lon de 1'), 2255.
740
TABLE ALPHABETIQUE
— caisse de brochures contre-révolution-
naires y expédiée, 1948.
— Comité de surveillance, 1983, 1985.
— Conseil général de la commune, 259.
— municipalité provisoire, 260.
Havre-sacs (prévarications dans l'adminis-
tration des), 645, 646.
Hay (1') (Seine), Comité de surveillance,
1869.
— habitant, 1863.
Hazard (citoyenne), femme de charge de la
dame de Boullongne, 533.
HÉBERT (Anne-Philippe), femme de Vin-
cent, secrétaire général du département
de la Guerre, 2326.
— (Augustin), libraire, 1956, 1983.
— (Jacqaes-René), substitut du procureur
la Commune, dit le Vèrc Duchesne,
153, 165, 539, 541, 602, 606, 1997, 2035,
2036, 2042, 2084, 2191, 2192, 2206-2208,
2211, 2212, 2214, 2216-2250, 2264, 2276,
2284-2286, 2290, 2298, 2327-2329, 2334,
2380, 2402, 2403, 2405, 2407, 2409, 2446,
2451, 2462, 2522, 2524, 2550; sa femme,
1977, 2405.
— (Joachim-Adrien), porteur de lettres
saisies à Saint-Germain-en-Laye, 1373.
— (Pierre), ex-curé de Courbevoie, 767,953.
— fils du médecin du duc d'Orléans, 2551.
— (citoyenne), belle-mère de Vincent, se-
crétaire général du département de la
Guerre, 2323.
BÉDOUIN, officier municipal d'Argenteuil,
2171.
Hell (François), grand bailli de Landser,
ex-Constituant, 1380.
Hellen viLLiERS - Marbeuf ( Charlcs - Gabriel
BÉRARD d') , ex-officier aux gardes-fran-
çaises, 1240.
HÉLuis (Charles-Joseph-Marie), commis ex-
pulsé des bureaux de la Guerre, 2217.
Hémard (Jacques-Henri), instituteur, 1728.
Hémart (Jean), commandant de gendar-
merie, 424, 2163.
Hknin (Charles -Alexandre-Marc -Marcelin
d'Alsace de Boussu de Chimay, prince
d'), 573, 1005, 1382.
Hennebont (Morbihan) (ancien sénéchal
d'), 1150.
Henneguit (citoyenne), 1804.
— (Jean-Baptiste), topographe de la Con-
vention nationale, 992.
Hennequin, commis au bureau de la Li-
quidation des biens des émigrés, 1162,
1195.
Hennezel (Charles-Antoine, comte), atta-
ché à la maison d'Artois, 1925, 1935,
1975, 1983, 2026.
Henog (Joseph), dit Brutus, cocher de l'ad-
ministration de Police, 2290.
Henri ou Henry, secrétaire du Comité de
sûreté générale, 1386, 1524, 1651, 1961.
Henrion (Nicolas), employé à la liquida-
tion des charrois, 2550.
Henry (Alexandre-Pierre), ancien adminis-
trateur des hôpitaux, 539.
— (Jean), sous-chef du bureau de sûreté,
108.
— (Joseph), vainqueur de la Bastille, 1427.
— (Paulin), marchand de vins, 1689.
— agent de M"^ de Lauraguais, 1012.
— propriétaire à Bagneux, 1025, 1057,
1069, 1333, 1607, 1662.
— suspect, déguisé en domestique, 796.
Hérault, marchand de bois, croupier de
jeux, 1654.
HÉRAULT DE SÉcHELLEs(Marie-Jean), membre
du Comité de salut public, 156, 157, 822,
859, 860, 864-866, 871, 1988, 2418, 2430,
2432, 2536, 2556.
Herbe, détenu à la Force, 1664.
Herbin, épicier à Vaugirard, 1271.
HÉRicouRT (citoyenne d'), 2342.
Hérissé, entrepreneur de la manufacture
d'armes de Moulins, 1851.
Herman (Martial), président du Tribunal
révolutionnaire, 832-834, 837, 839, 889-
891, 1728-1730, 2237, 2370, 2531, 2654.
Hermann, détenu à la Force, 1913, 1914.
Héron (Louis), agent du Comité de sûreté
générale, 598, 959, 1123, 1172, 1191,
1305, 1373, 1386, 1404, 1408, 1439, 1495,
1559, 1681, 1694, 1902, 1915, 1945, 1960,
2000, 2002, 2033, 2304, 2627.
Hersin (Pas-de-Calais), Société répubh-
caine, 232.
Hervé, caissier de l'administration des
Transports militaires, 2309.
Hervieux (citoyen d'), 1694.
Hervilly (Louis-Charles d'), ex-maréchal
de camp, 701, 745,763, 1366, 1384, 1618,
1813; (vicomtesse d'), 763, 1293, 1307,
1376, 1384, 1451, 2418, 2419.
I
TABLE ALPHABETIQUE
741
Hesse (princesse de), 69.
— (citoyenne), demeurant à l'Encan na-
tional, 667.
Hessels DE Fontaine (Barbe-Thérèse), femme
de Conrad de Kock, banquier hollandais,
2403.
Hessois (Dumouriez, vainqueur des), 2480.
Heurtault (Jean-Louis-Thomas), comte de
Lamerville, ex- capitaine de vaisseau,
1658.
Heurtel (citoyenne), femme Gommuneau,
1799.
Heusden (Pays-Bas), échevin, 2403.
— lieu d'origine de Conrad de Kock, ban-
quier, 2406.
Heussée (Florent-Jean), administrateur au
Département de Police, 76, 82, 86, 153,
155, 1054, 2419, 2421, 2424, 2457, 2649;
membre du Conseil du Temple, 31.
Heyden (Frédéric), colonel, chef d'une lé-
gion, 2494.
Hiary ou HiAREY (citoycnne), habitant à
Livry, 184.
HiMBERT, citoyen suspect de Rouen, 1369.
HiNAisDAT (Louis), déteuu, transféré à Saint-
Lazare, 1583.
Hirschmann, aide de camp autrichien, 1057,
1072, 1084, 1085, 1090, 1096.
Histoire de deux célèbres législateurs du
xvni« sièele, brochure, 462.
Histoire naturelle (recherche à l'hôtel de
Montmorency d'objets d'), 1141,
HiTiER, gendarme près les tribunaux, 731 .
HocHEDEz DE Deulemont , suspcct, 1574,
1636.
Hochets de la superstition (ornements ec-
clésiastiques traités de), 320, 322.
HocQUART (Antoine-Louis-Hyacinthe), an-
cien président de la Cour des Aides,
617, 634, 646, 653, 783, 792, 1061.
— (citoyenne), belle -sœur de Montes-
quiou, 1892.
HocQUART de Lanoix, ancicu officier de
cavalerie, 669.
Hoffmann (A.-D.), député de la Convention
de Mayence, 1271.
Hollandais (arrestation d'un baron et
officier), 1276.
— (patriotes) réfugiés en France, 2393,
2402, 2403.
— (relations du baron de Batz avec Àb-
bema, riche), 2666.
Hollande, agiotage sur les diamants de
la Couronne, 1607.
— (ambassadeur de), 1335.
— (chemises de toile de), 14.
— conquête espérée par Dumouriez, 2486.
— (famille réfugiée sous Louis XIV en),
1276.
— mission de Dubuisson, Pereyra et
Proly, 2451.
HoM (Gilbert), greffier du Tribunal de cas-
sation, 627.
Homme généreux (V), pièce de théâtre
d'Olympe de Gouges, 844.
Hommes du 14 juillet, ex-gardes fran-
çaises, 298, 2138, 2476.
Hommes du Dix Août (adresse des), 61;
(Société populaire des), 2165.
Honoré, lire Heussée (Jean-Florent), ad-
ministrateur au Département de Police,
154. V
Honoy (citoyen), 2207.
Hope, limonadier, rue de Thionville, 2526.
Hôpital de Charenton-Saint-Maurice, 309.
— des garde-marine de Brest, 1761.
— des Incurables (économe de l'hôpital
des), 761, 985, 1080, 1104, 1891 ; (instal-
lation d'un receveur de 1'), 1809.
Hôpital des Quinze -Vingts (caissier de
l'administration de 1'), 2239; (greffier et
administrateur de 1'), 1590.
— des religieux d'Avon, 443.
— militaire de Franciade, 1907.
Hôpitaux des armées (dépôt général dans
la maison du Champ de Mars des),
2280 ; (employé aux), 1536.
— de Paris (approvisionnement des), 2600,
2603.
— militaires de Senlis, 594.
Horix (Auguste), étudiant en philosophie,
2264.
Horlogerie (maison d'), de Bréguet, à
Paris et à Neuchâtel en Suisse, 1796.
HoRSEL, candidat au poste d'adjudant gé-
néral de la 2* légion, 1519.
HoRTiER, dit Bourguignon (Jean-Baptiste),
cordonnier à la Chapelle, 675, 686, 716,
740, 1069.
HosKENs (Williams), citoyen des Etats-Unis
d'Amérique, 1545.
Hospice.de l'Evêché, 497.
— de l'Humanité (administrateur et ad-
ministration de l'j, 1580.
742
TABLE ALPHABÉTIQUE
Hospice pour les estropiés gisant dans les
rues, 1992.
Hospitalières de la Place Nationale (trans-
fèrement de la veuve Le Tonnelier aux),
1617.
Hôtel d'Ang-ivilIiers, 2264.
— d'Angleterre, rue Saint-Honoré, devenu
Maison Herbaux, 2023.
— d'Angleterre, à Caen, 1464.
— d'Aumont, rue de Jouy, 1302.
— des Bains, rue de Richelieu, 2420.
— de Béard, rue Feydeau, 1677.
— de Brissac, 637.
— de Carignan, 2002.
— Golbert, rue Vivienne, 639.
— commun, 702.
— Cromot, 1169, 2309.
— de M'°^® de Grussold'Amboise, rue Saint-
Florentin, 336.
— Dauphin, rue des Quatre-Fils, 97.
— des Deux-Ecus, 686, 692.
— de Falaiseau, rue du Doyenné, 712.
— des Fermes (transfèrement des fermiers
généraux en 1'), IHO.
— de la Force, 1414.
— de France, rue de Cléry, 1055.
— du Gaillardbois, 2251.
— de Gaillon, rue de Gaillon, 1610.
— de la Grange-Batelière, 2551.
— de la Guerre, rue Neuve-Saint-Marc,
1912.
— d'Harcourt, 1811.
— d'Harlos, 1017.
— des Indes, rue Traversière, 1194.
— des Invalides (don patriotique de 3 mois
de solde d'un soldat de 1'), 1768.
— du Jardin du Roi, 2007.
— de Lauraguais, 615.
— de La Vaupalière, 1443.
— de Londres, 1646.
— de Longueville, 492.
— de Louis XVI, rue de Richelieu, 1068.
— du Lycée, 861, 870.
— de Lyon, rue de Grenelle, 575.
— de Lyon, rue Saint-Jacques, 1468.
— de Malte, section de Toulouse, 1492.
— de Massiac (Glub des Colons à 1'), 1956,
1966, 1983.
— de Mathan, 2310.
— des Milords, rue du Mail, 1236,
— Mirabeau, 719, 1027, 1040.
— de Mirepoix, 1634.
— de Montauban, rue Gît-le-Cœur, 1134,
1143.
— de Montmorency, 1141, 1680.
— de Montpensier, rue de Chartres, 1453,
1459.
— de la Mothe, rue de Richelieu, 1472.
— de Navarre, rue Fromanteau, 1486.
— de Nesle, rue de Beaune, 1162, 1188,
1282.
— de Nesmond, 188.
— de la Paix, rue de la Loi, 681, 1148.
— delaPaix,ruePercée-Saint-André,1057.
— de la Paix, rue des Vieux-Augustins,
995.
— des Patriotes, rue du Temple, 1900.
— du Perron, rue Groix-des-Petits-Champs,
2383-2386.
— du Perron, rue Neuve-Saint-Eustache,
594.
— de Philadelphie, 2199.
— de Picardie, rue de l'Hirondelle, 1648.
— de Réaux, rue de la Perle, 1586.
— de la République, rue de la Jussienne,
1492.
— de Russie, 1829, 1833.
— Soubise, 96, 569, 629.
— de Suède, rue Neuve-des-Filles-Saint-
Thomas, 484.
— de Valois, rue de Richelieu, 749.
— de Vauban, 593, 1671.
— de Vendôme, rue de Gaumartin, 1922.
— de Ventadour, 1280.
— de Ville (arrérages des rentes de 1'),
2224.
— des Vivres, rue Saint-Antoine, 1057.
Hôtel-Dieu (administrateurs de F), 1053 ;
(aliéné mis à 1'), 1053 ; (receveur de 1'),
1012, 1020, 1388, 1409, 1432, 1518.
Houblon entreposé à la Villette (détériora-
tion d'), 1007.
HouDAiLLE (Louis), membre du Comité ré-
volutionnaire de la section des Droits-de-
l'Homme, 776, 993, 1011, 2626.
HouDARD (Pierre-Adrien), employé au Mont
de Piété, 2204.
HouDELETTE, huissicr de la Convention na-
tionale, 729.
HouDEYER (Henry -Constant-Louis-Julien),
secrétaire de la section de Marat, 2153.
HouGOT (Antoine), tailleur, 1972.
Housse (Claude d'), suspect, rue des Bour-
donnais, 1486.
TABLE ALPHABÉTIQUE
743
HouzEAU (Alexis), administrateur du Dé-
partement de Paris, 508.
HouzÉ (Marie), femme Boutrais, détenue à
la Force, 964.
Hu (Charles-Louis-Mathias), commissaire
de la section du Panthéon -Français,
2061 ; juge de paix de la section du Pan-
théon-Français, 4178; détenu à Sainte-
Pélagie, 1570.
Hubert (Honoré), jardinier du marquis de
Senones, 2007.
— (Jean-Joseph), ancien tailleur, 323.
— (Jean-Louis), adjudant du bataillon de
la section Poissonnière, 889.
HuGHÉ, vicaire de l'égHse de Belleville, 319.
HuET, clerc de Lemaire, agent des affaires
du duc d'Orléans, 696.
— perruquier, 1071.
— secrétaire -greffier de la section des
Champs-Elysées, 926.
— (citoyen), 1415.
— (femme), habitant rue Saint-Marc, 1304.
HuGUENiN (Sulpice), ex-inspecteur des
fermes, administrateur de l'habillement
des troupes, 2279, 2405, 2409.
HuGUET, perruquier, 2375.
— surveillant au Jardin Egalité, 1697-1699.
Huile à brûler entreposée à la Villette
(perte par fuites d'), 1007.
HuiN (d'), commissaire du Comité de sûreté
générale, 1522.
Huissier du Tribunal du 4« arrondissement
(dénonciation contre un), 1523.
Huissiers de la Convention suspects (arres-
tation d'), 729.
HuLiN (Charles), commissaire du Comité de
sûreté générale, 1855.
HuLOT (veuve), habitant à Meudon, 955.
HuMBERT f François), président de l'Assem-
blée de la section de la Réunion, 2098.
Hun (Jean), marchand de vins, 1673.
Huningue, convoi d'artillerie, 990.
— hôpitaux, 2501.
HuPAis, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1529, 1560, 1564, 1571.
Hussard du 2* escadron (arrestation d'un),
1865; du 9" régiment (vol de draps im-
puté à un), 1077.
HussEY, adjudant général de l'armée ré-
volutionnaire, 1356.
HussoN, membre du Club des Cordeliers,
2328.
HusTACHE (Marie-Emilie), femme Roy, 2323.
HuvÉ, suspect, 1905.
HuYET (citoyenne), femme du concierge de
la maison de suspicion de la Bourbe,
2285.
Hymne à la Liberté sur la musique de
Gluck, 321.
— aux mânes de Gasparin, par T. Rous-
seau, 1216.
— - composé par Gossec pour la fête en
l'honneur de la prise de Toulon, 1202.
— consacré à Beauvais dans les fers, par
le citoyen Lethyas, 1215.
Hymnes de la Liberté (chant à Provins des),
2192.
— sur la prise et la conquête de Toulon,
1206.
Hyndel (citoyenne), aliàs Haindel, 2494.
IcHALETTE, dit Saint-Just (citoycn), 1446.
Ile de la Fraternité, 767, 1921.
— Louviers (dépôt de bois de chauffage
à 1'), 1463; (sentinelles attaquées à 1'),
1632.
— de Noirmoutiers, 2518.
— Saint-Domingue, 909-916, 919-921, 1001.
— Saint-Louis, 2518.
Iles du Vent (contre -révolutionnaires
des), 1370.
Ille-et-Vilaine, département, 521, 2001.
Illiers (Eure-et-Loir), Société populaire,
279.
Imbécile (Hébert traité par Ronsin d'),
2659.
Imbert, aliâs Himbert, suspect, 1375.
— (citoyenne), femme divorcée de Luigné,
1405.
Immeubles de Beaumarchais (mesures re-
latives aux), 1959.
Impasse Sourdis, 2312.
Imposteurs (poursuites contre les faux
blessés et faux infirmes), 1963, 1965.
Impression (procédé pour enlever les ca-
ractères d'), 1925.
— de l'adresse de la section de Bon-Con-
seil relative à la conspiration d'Hébert,
2065; de l'adresse de la Société répu-
blicaine de VAmi du peuple, 2072.
— d'une affiche contre les marchands fal-
sificateurs et réfractaires au maximum,
744
TABLE ALPHABETIQUE
1282; d'une affiche relative aux abus
commis par les bouchers, 1639; d'un
arrêté du Comité de salut public conti-
nuant dans leurs fonctions les membres
de celui du Département, 1134; d'une
brochure intitulée : Liste comparative
des cinq appeli nominaux, il 09, 1710, 1712,
1718, 1719, 1721 ; de chants patriotiques
sur la reprise de Toulon, 1208; du dé-
cret relatif à l'arrestation des suspects,
765 ; du décret relatif à la reprise de
Toulon, 1200; du discours de Goulhon sur
la découverte de la conspiration Hébert,
2044; d'un discours du banquier de Kock
au Club des Jacobins, 2388; d'un dis-
cours de Marchand sur la question des
théâtres, 2517 ; d'une lettre de Mar-
chand, chargé d'achats de grains, 1057;
d'un libelle incendiaire, colporté dans
l'Eure, 1739-1742, 1749; d'une procla-
mation du Comité de surveillance du
Département au peuple, 2019, 2020 ; du
rapport de Clémence et Marchand sur
leur mission dans l'Oise et Seine-et-
Oise, 1037.
Impressions d'Anacharsis Cloots (prétendu
payement par le ministre Lebrun des),
2495.
Imprimerie (vérification d'ouvrages d'),
1468, 1473, 1480.
— nationale (Anisson - Duperron, direc-
teur de 1'), 632.
— de Berthomier (scellés sur 1'), 1743,
1744, 1747, 1748.
— Dupont (ordre de surveiller 1'), 2015.
— Robert (vente des presses et caractères
de F), 1018.
Imprimé de Poupart-Beaubourg (factum),
1732-1734.
— contre-révolutionnaire, relatif au maxi-
mum (poursuites contre les auteurs d'un),
1703.
Imprimés (distribution d') à l'armée du
Nord, 2355; antifédéralistes (envoi au
général Dumouriez d'), 2486; suspects
(saisie d'), 813, 844.
Imprimeur de la section des Gravilliers,
1748, 1750, 1751.
— de gazettes contre-révolutionnaires (Gi-
rouard), 1366.
Imprimeurs (brochures contre-révolution-
naires expédiées au Cap Français par
des), 1948.
Incendie aux Grands-Augustins, J557; de
l'escadre et de l'arsenal à Toulon par
les Anglais, 1196, 1197; d'une meule de
blé à Longjumeau, 1039.
Incivisme (adjudant général de l'armée
des Alpes suspect d'), 1184; (domesti-
ques affichant 1'), 1005; (femme suspecte
d'), 681 ; (garde du corps employé à la
Poste, renvoyé pour cause d'), 1546 ;
(membre de l'Assemblée des Belges sus-
pect d'), 1568; dans le district d'Am-
boise (dénonciation de 1'), 2222; de Ba-
bin - Grandmaison, maître de poste à
Etampes, 2668; des bureaux de la Guerre,
2307, 2536; d'un ancien chanoine de
Notre-Dame, 1689; des nobles arrêtés
(renseignements sur F), 766.
Inconduite de gardes nationaux, 1367.
Indécences (membre d'un Comité révolu-
tionnaire poursuivi pour), 1554; com-
mises dans un spectacle de soi-disant
sauvages, 1689 ; commises en public (con-
damnation pour), 1689.
Indécents (vente au Palais-Egalité d'ob-
jets), 1689.
Indes (Danois naufragés au retour des
Grandes), 300.
— fortune y acquise par Proly, 2446.
Indicateur (F), journal, 728.
Indigents (don d'une journée de travail
par des ouvriers estampilleurs très),
1235; (secours décrétés en faveur des),
2160.
Indignation de l'armée du Nord lors de la
découverte de la conspiration d'Hébert,
2051.
Indre, mission du représentant Michaud,
2054.
— Société populaire, 2054.
Information faite par le Comité révolu-
tionnaire de la section du Mont-Blanc
(annulation d'une), 1605.
Ingénieurs géographes du Dépôt général
de la guerre, 2349.
Ingouville (Seine-Inférieure), maire (Mus-
quinet, dit La Pagne), 659, 2225.
— Société populaire, 2225.
Injures adressées par Hanriot aux prison-
niers de Saint-Lazare, 2289; du journal
le Père Duchesne contre M""* Roland, 369.
TABLE ALPHABÉTIQUE
745
Inondation (caves de la section Révolu-
tionnaire sujettes à 1'), 1766; (maisons
de la section de la Fraternité sujettes
à l'), ri86.
Inscriptions sur marbre noir (pose d'), 2390.
Insigne donné aux gardes-françaises en
1789, 298.
Inspecteur à la vente de la marée (propos
indiscrets sur la rareté du pain tenus
par un), 1231.
Inspecteurs de police (frais de la recherche
de Rougeville remboursés à deux}, 1351.
— de la salle de la Convention (effets
saisis portés chez les), 1361.
— des travaux du Temple, 21.
Instituteur à Vincennes (plan d'éducation
d'un), 1204.
Instituteurs des Ecoles gratuites de la
section des Piques, 1940.
Insurrection 'appel à 1'), 2125, 2276, 2288,
2290, 2298, 2328, 2346, 2372, 2376, 2466,
2520, 2522, 2524, 2529, 2531, 2653, 2654;
(lettres excitant le peuple à 1'), 1956;
(section de Marat se déclarant en), 2366-
2368; fomentée sous prétexte de la ra-
reté des subsistances, 1919; aux Cor-
deliers contre la représentation natio-
nale, 2214; du département de l'Eure
contre Paris, 2226; des électorats du
Rhin, du Mein et de la Moselle, 2484»
de Lyon, 372; du 31 mai, 236.
Insurrections faites par le peuple (trois), .
2366.
Intendants (ordre d'arrêter les ex-), 990.
Interrogatoire d'Adeline, ancienne actrice
des Italiens, 1644; de la citoyenne
Adelle, femme de chambre de la dame
Lassoley, 1493, 1513; d'Amelaud, do-
mestique d'Ygé La Bletonnière, 1488;
d'Amiel, suspect, 970; d'Ancard, em-
ployé au Département, 2525; d'Armand,
élève en chirurgie, 2517; de Joséphine
Avot, domestique de la dame de Kock,
2403; de la femme de Babin-Grandmai-
son, maître de poste à Elampes, 2668;
de Bailly, 410, 418; de Guillaume et
Jean Bap , colporteurs et marchands
d'almanachs, 1737, 1738, 1741, 1742,
1745; de la veuve Bateney, 1880; de
Beaucourl, citoyen de Rouen, 1951; de
Benard, imprimeur, 1956, 1963 ; de Ber-
i thomier, imprimeur, 1739, 1740, 1743,
1745; de Benoît Bompard, employé à la
Trésorerie, 2439; de François Bompard,
marchand de tableaux, 2417, 2418,2434;
de la citoyenne Bonfant, femme de
chambre de la dame d'Hervilly, 1293 ;
de Boucher, agent de change, 2423; de
Boulay, chirurgien -major de l'hôpital
militaire de Franciade, 1076; de la
femme Bourdon, attachée à M. d'Her-
villy, 1293; de Bourgeois, employé dans
les bureaux de la Guerre, 2542; de Méla-
nie Bouvillier, femme Belgoder, 1526;
de Brousse, compagnon serrurier, 848 ;
deBruno-Laffitte,de Bordeaux, 1600; de
la femme Bulté, 1566; de Busscher, ren-
tier, 2430; de Louis-Charles Capet, fils
de Louis XVI et de Marie-Antoinette,
154; de Carré, graveur, 1468; de Cau-
chois, architecte, 1726; de Champgrand,
ex-lieutenant-colonel de dragons, 2436;
de Chandepie, instituteur, 2403 ; de la
femme Chevalier, logeuse, 2019; d'Ana-
charsis Cloots, 2502 ; de Collard-Du-
tronne, adjoint de l'adjudant général
Hussey, 1356; de Comparet, inspecteur
général des Postes, 1026; de Coudray,
vigneron à Puteaux, 1366; de Descom-
bes, secrétaire- greffier de la section des
Droits-de-l'Homme, 2642; de Deslandes,
prévenu d'émission de faux assignats,
1517; de la femme Despots, 1618; de
Devergne, imprimeur, 1732; du citoyen
Devoyo, 641 ; de Dien, imprimeur en
taille-douce, 1480 ; de Dubuisson, homme
de lettres, 2650; de Duchemin, secré-
taire de Condé, 1903; de Duchesne, ex-
intendant de Madame, 860, 862, 865 ; de
Ducquy, cuisinier de M. de Gourgues,
1513; de Ducray-Duménil, rédacteur
des Petites Affiches, 1358; deDucroquet,
commissaire aux accaparements de la
section de Marat, 2535; de Dufresne,
officier de santé, 918; de la femme Du-
mas, 1574; de la citoyenne Duplanoy,
1526; de Dupont, de Somme - Libre,
1830, 1831; de Dutartre, ancien tréso-
rier des Bâtiments, 1143; du citoyen
Follet, 656; de FoUope, de la section
des Tuileries, 1510; de Froullé, impri-
meur-libraire, 1710, 1712, 1716; d'Em-
manuel et de Junius Frey, détenus à la
Bourbe, 2285; de Gamarre, prétendu
746
TABLE ALPHABÉTIQUE
sauvage, 1683; de Garât, ex-ministre de
l'intérieur, 1009; de Garnier ayant mis
en circulalion des pièces de cuivre,
1257; de Gérard, marchand forain, 1737;
de Girey-Diipré, rédacteur du Patriote
français, 878, 879; de Girouard, impri-
meur, 1366; de la femme de Gonnet de
Rupé, caissier du Département, 1384;
de Gonsse ile Rougeviile, 147; de Gor-
neau, employé au ministère de l'Inté-
rieur, 894, 895, 898-900; de Gougenot,
ex-maître d'hôtel de Louis XVI, 1272;
de Gouy d'Arcy, 612; de Grandin, mar-
chand d'argent, 483; de Guillaminet,
domestique de M. de Kock, 2403 ; de
Halloy, dit Ducatelle, gendarme à Passy,
772; d'Hamet, domestique de M. d'Her-
villy, 1293; de la femme Harel, au ser-
vice de Marie-Antoinette, 91 ; d'Hébert,
substitut du procureur de la Commune,
2245; de la femme Hennevaux, veuve
Lesclapart, libraire, 1724; du comte
Hennezel, 1983; de la dame Hessels de
Fontaine, femme du banquier de Kock,
2403; de Josset de Saint-Laurent, 1429;
de Laboureau, premier commis au Con-
seil de santé, 2655; de M™' La Chapelle-
Cayius, 675; de Lange-la-Beltière, 1556;
de la dame Latreille, femme du général
Quétineau, 2515; de Laumur, général,
gouverneur de Pondichéry, 2386; des
juifs Lazare, père et fils, 1085; de La-
zarro, marchand de marrons, 1935; de
Le Batz, volontaire au 14* régiment de
chasseurs à cheval, 979; de Sophie Le
Bon, femme Dutilleul, 95 ; de Leborgne,
attaché à la Marine, 968; de Leclerc,
chef de division au département de la
Guerre, 2538; de Leclerc, marchand de
bois, 1422; des époux Leconte, 1566; de
Lefèvre, chirurgien, 675; du citoyen Le-
jeune, 1162; de Le Sénéchal, ancien
administrateur des Domaines, 1541; de
Leveillard, membre du Département,
725; de Le Vigueur, libraire, 1709,1712,
1717; de Lislebec, ex-garde du corps,
661 ; de la veuve Loyer, femme de
chambre de M»"® de Balleroy, 1513; de
Madame Elisabeth, 155; de Maillard,
658; de Maingot, fripier, gendarme de
la 33e division, 189; de la femme de
l'émigré Malherbe, 1963; de Manuel,
410, 461 ; de Marie-Antoinette à la Con-
ciergerie, 90; de Marie-Thérèse, fille de
Louis XVI et dç Marie-Antoinette, 154;
de Marin, attaché au spectacle d'un pré-
tendu homme sauvage, 1689; de Massé,
économe de l'institution des Sourds-et-
Muets, 528; de Massot-Grandmaison,
imprimeur, 1948, 1963; de Mauduit, trai-
teur, 887; de Mazuel, chef d'escadron
de l'armée révolutionnaire, 2549; de
Mercier, auteur et libraire, 1356; de Mi-
chelis, suspect, 686; de Moelle, officier
municipal, 135; de Michonis, officier
municipal, 92, 113; deMomoro, adminis-
trateur du Département, 2373 ; de J. Mour-
gue, Anglais, 1644; de J. Mouton, 1892;
de Mulot, ex-Législateur, 1188; de la ci-
toyenne Olivier, femme de chambre,
2440; d'Olympe de Gouges, au Départe-
ment de Police, 818; au Tribunal révo-
lutionnaire, 821, 822; de Philippe d'Or-
léans (prétendu) publié dans le Ther-
momètre du jour, 365; de la femme Paris,
maîtresse de l'Anglais Mourgue, 1644;
de Pellerin, dit Chantereine, employé
au Garde- Meuble, 1613; de Pereyra,
manufacturier de tabac, 2510; de la ci-
toyenne Perrault d'Hurville, 1534,1556; de
Perrin, fermier à Coupvray, 1090; d'An-
toine Petit, 1408; de la femme Poussin,
ouvrière en linge, 2019, 2030; de Probs-
ting, échevin de Heusden, 2403; de
Proly, négociant, 2446, 2451, 2453; de
Prosper, homme de couleur, 1972; de
la femme Regnier-Ausset, 1473, 1488,
1587; de Roblot, jardinier à Charonne,
2660; de Roche, valet de chambre de
l'ex-ministre Chambonas, 578; de M°"
Roland, à l'Abbaye, 366, 371 ; au Tribu-
nal révolutionnaire, 394; de Rondot,
domestique, 2429; de Ronnez, ex-au-
mônier de M"* de La Vauguyon, 1 076 ; de
Henry et Charles Rosset, 1833; de la
femme Rozières, 1623; de Rudemare,
1591; de Ph.-CIaude Saint- Amand, capi-
taine hollandais, 2403; de la marquise
de Saint-Chamond, 1366; de Salm-Kir-
bourg, 1574; du prince de Salm-Salm,
1576; de Schena, hussard, 1865; de la
femme Seigné, domestique de la dame
de Koch, 2403; de la marquise de Se-
nones, 1972; de Sirop, intendant du
TABLE ALPHABÉTIQUE
747
marquis de Senones, 1948; de la famille
de Tardieu de Mallecy, ex- maréchal de
camp, 1173; de La Tour du Pin, ex-mi-
nistre de la guerre, 646 ; du citoyen de
Thiolaz, 1833 ; de Vandenhyver, ban-
quier, 9o9; de Marie Vanelle, compagne
d'un prétendu sauvage, 1689; de Van-
gorp, écrivain public, 1745, 1752; de la
femme Vanhouten, 1345; de Vignault,
chef des fédéralistes de la section du
Mont-Blanc, 1631 ; de Vincent, secrétaire
général du département de la Guerre,
2336; de Wébert, libraire et marchand
d'estampes, 1848.
— d'agents d'émigrés, 1069; du concierge
et du voiturier de la maison de Cour-
mont, 966 ; d'un domestique prévenu de
propos contre- révolutionnaires, 1153;
d'une femme ivre, 1673; d'habitants de
Coupvray, 1098; des gendarmes de garde
à la Conciergerie, 93; d'un homme
d'affaires de Colbert de Maulévrier,
2357.
Interrogatoires de Brissot [Bullclindu Tri-
bunal révolutionnaire dénaturant les),
625; des officiers municipaux compro-
mis au Temple, 113-115.
Intrigues de Momoro avec le marquis de
Puisaye, 2381.
Invalides (de Sombreuil, gouverneur des),
720 ; (nouveau boulevard, vis-à-vis les),
720; (offre à la Convention du salpêtre
extrait par les), 1757.
Inventaire à l'hôpital des Incurables (con-
fection d'un), 1809; après décès de Marie-
Antoinette de ses effets à la Conciergerie,
177; des biens de l'émigré Narbonne-Lara,
1195; des diamants du Garde- Meuble,
1036; des lettres de la citoyenne Egalité
à son fils, adjudant général à l'armée
d'Italie, 350; des papiers de Manuel,
453, 462; des papiers d'Olympe de
Gouges, 844; des titres de la maison de
Condé, 578, 1017.
Invocation à la Providence, placard d'Olympe
de Gouges, 844.
Irancy (Yonne), seigle offert aux com-
missaires de cette commune, 2605.
Irlandais (détention du citoyen Perrin aux),
1290; (révolutionnaire), 2480.
Israélite (société du culte), 307.
— (temple), 307.
Issoire (Puy-de-Dôme), homme de loi,
1347, 1366.
Issoudun (Indre), lieu de refuge de Pinon
du Coudray, 776.
Issy (Seine), Comité de surveillance, 564,
931, 1007, 1025, 1064.
— municipalité, 564, 1098.
Issy-I'Union, nom révolutionnaire d'Issy
(Seine), canton, 332.
— commune, 1032.
— église paroissiale, 931.
— officiers municipaux, 931, 1025.
— Société populaire, 1025, 1047, 1064,
1090, 2019.
Italie (taffetas d'), 2.
— voyage de Proly, 2430.
Italien (traducteur juré d'), 1451.
Ivre (arrestation d'une femme) étendue
dans le ruisseau, 1673.
Ivresse (propos contre -révolutionnaires
tenus en état d'), 850.
Ivrognes tenantdes propos indécents(ordre
d'arrêter les), 1827.
Ivry-sur-Seine (Seine), commune, 2177.
— église paroissiale, 946.
— troubles causésparun pédant de classe,
793.
Jâg (Jacques), député du Gard à la Con-
vention nationale, 1110.
Jacob (Louis), limonadier, membre du Co-
mité de surveillance de la section de
Guillaume-Tell, 1462.
— (Nicolas), horloger, de la section de
Beaurepaire, 372.
— (Simon), membre du Comité révolu-
tionnaire de la section de Brulus, 2422.
— brigadier de gendarmerie, commandant
' le poste du Comité de sûreté générale,
1249.
Jacobins (adjuration de Ronsin aux), 2263.
— (appellation méprisante des), 2237.
— (Assemblée des Comités révolution-
naires du Département de Paris, tenue
aux), 1038.
— (attaque aax Cordeliers contre les), 2521 .
— (bibliothèque des), 2129.
— (Comité des défenseurs officieux, séant
aux), 1422, 1423.
— (dénonciation d'Hébert contre le Go-
748
TABLE ALPHABÉTIQUE
mile de salut public du Département,
portée aux), 2035, 2036.
— (dénonciation simulée de Boulanger
aux), 2201.
— (députés mis en cause aux), 2334.
— (diplôme de membre de la Société des),
2504.
— (expulsion de Leclerc, Lyonnais, des),
2548; (de Jacques Roux des), 2548; (de
Thuriot des), 2536.
— (fédérés des 83 départements séant
aux), 2552,
— (imprimeur aux), 752.
— (lettre de la Société populaire de Ma-
ringues aux), 4615.
— (place promise par des), 2440.
— (projet d'assassiner les), 2518.
— (Société des), 1443, 1531, 2161.
— (tribune des), 2228, 2229, 2235, 2520,
2522.
— (Dubuisson, vice-président des), 2651.
— (vigilance des), 2072.
Jacquemier (Jean), bijoutier, détenu à Saint-
Lazare, 2467, 2513.
Jacouemin (Antoine), membre du Comité
de surveillance de la section de la Fon-
taine-de-Grenelle, 1800.
— détenu à Sainte-Pélagie, 1406.
Jacquemont (Venceslas), premier secrétaire
du Département des Contributions pu-
bliques, 434, 467.
Jacquet, suspect, 1359.
Jacqutn (Joseph-Nicolas), membre du Co-
mité révolutionnaire de la section Le
Peletier, 2411, 2442, 2457, 2458, 2460.
Jagny (Seine-el-Oise, c*"^ de Luzarches),
contre-révolutionnaires, 732.
Jagny, contre-révolutionnaire de Rhône-et-
I.oire, 995.
Jagot (Grégoire-Marie), membre du Comité
de sûreté générale, 112, 351, 605,636,
917, 1096, 1109, 1509, 1731, 1882, 2319i
2410, 2438, 2499.
— auteur d'une gravure représentant la
Montagne, 1502.
Jajay (citoyenne), détenue à la Force, 996.
Jakson, citoyen des Etats-Unis, 1436.
Jallier [de Savault] (Claude-Jean-Baptiste),
inspecteur des travaux du Temple, 21.
Jallot, marchand de vins, 1673.
Jamel (femme), domestique au service
d'Anacharsis Cloots, 2499.
Janiot (Marie- Placide-Clément), maçon,
1728.
Janole, citoyen suspect, 1642.
Jansen, imprimeur à Paris, 2420.
Janiis (Robespierre considéré comme un)
i
2550.
Edgar
Jany, pseudonyme du géographe
Mentelle, 385, 388-391.
Japsé, traiteur, rue de Vaugirard, 2332.
Jardin, mandataire du banquier Delessert,
1458.
Jardin de l'ancien Contrôle général, 1695.
— des Cordeliers, 2276.
— Egalité, 2436, 2651; (répression des
abus et indécences au), 1697, 1698, 1819.
— des Feuillants, 2430.
— Montmorency, 2015.
— des Plantes (maison de santé en face
du), 2513.
— national (groupes, lors du procès de
Marie-Antoinette, au), 168.
Jardins à l'intérieur du Temple (suppres-
sion des petits), 13.
Jarjayes (François-Augustin Régnier de),
adjudant général, 11.
Jarousseau, observateur de Police, 1248,
1253, 1274, 1284.
Jarry, citoyen de la section de Marat,2533.
Jaubert (Charles), détenu à Saint-Lazare,
2262, 2288, 2289, 2305.
Jaucourt (François Arnail de), député de
Seine-et-Marne à la Législative, 768.
Jauge (Théodore), banquier, 1571, 2024.
Jaunois (citoyen), habitant de Saint-Do-
mingue, 914.
Javon, représentant des créanciers du
prince de Montbarrey, 1861.
Javogues (Claude), député de Rhôiie-et-
Loire à la Convention nationale, 1902.
Jay (Jean), député de la Gironde, secré-
taire de la Convention nationale, 1241.
Jayet, ex-garde du corps, 1486.
Jean (Antoine- Auguste), propriétaire à
Bayeux, 1634.
Jean-Bart (Claude Vezu, dit), général de
division à l'armée du Nord, 2271.
Jeanbon Saint-André (André), député du
Lot à la Convention nationale, 1560, 2055.
Jeanne d'Arc, citée, 2472.
Jeaunée, guichetier de la Force, 2630.
Jellard, jeune, président de la Société
populaire de l'Egalité, 2183.
TABLE ALPHABÉTIQUE
749
Jesabel (Marie-Antoinette qualifiée de), 243.
Jessé (Henry), ex-Constituant, H4G.
Jetons d'argent (saisie de), 1025 ; à effigie
(saisie de), 1376; fleurdelisés (saisie de),
1566.
Jeudy de l'Houmaud, physicien et natura-
liste, 2234.
Jeunio (Clément), commissaire envoyé à
Bicêtre, 1805.
JoANNET, membre du Comité de surveil-
lance de la section de Mulius-Scevola,
1435.
JoANNis (Honoré), ancien inspecteur de
l'Ecole militaire, 276.
JoBERï (Augustin), membre du Conseil gé-
néral de la Commune, 107, IH, 112,
114, 117, 119-124, 167, 372; président
du Comité révolutionnaire de la section
de la Montagne, 1759.
— marchand de vins, 1689.
— secrétaire-greffier de la section Révo-
lutionnaire, 844.
JoHANNOT (Jean), député du Haut-Rhin à
la Convention nationale, 1105.
JoiGNY (J-B.), commissaire aux accapare-
ments de la section Le Peletler, 1443.
JoiviN, habitant de la Villette, 1462.
JoLivET (Nicolas-Michel), employé de l'ad-
ministration des transports militaires,
ex-agent de la République à Liège, 2279.
— (Agathe, dite de Crégy, femme), 1151,
1255, 1302.
JoLLivET (Jean-Baptiste-Moïse), député de
Seine-et-Marne à la Législative, 1396.
JoLLY, juge de paix à Montargis, 431.
JoLY (Florentin), traiteur, 80, 83.
— (Henri), habitant de la commune de
Dormans, 2025.
— (Jacques-Adrien), commissaire du Dé-
partement, 357, 358.
— (Jacques-Charles), danseur de l'Opéra,
détenu à Saint-Lazare, 2264, 2270, 2287.
— (Jean), président de la section des
Champs-Elysées, 926.
— suspect, 1960.
— (Marie-Elisabeth), artiste du théâtre de
la Nation, 1368.
-- DE Fleury (Omer-Louis-François), pro-
cureur général du Parlement de Paris,
157, 175, 641, 1804.
JoNAs (citoyenne), femme Daniel, mar-
chande d'objets obscènes, 1697.
I
Jonchère (la), près Brie-la-Ville (Seine-
et-Marne), dépôt de livres et mobilier,
1063.
Joney, suspect, 1288.
JoNKER, habitant de Fontainebleau, 443.
Joséphine, maîtresse du nommé Naulay,
988.
JossE (R.), commis -greffier du Tribunal
révolutionnaire, 2329, 2336, 2525, 2538,
2655.
Josselin (Morbihan), administrateur du
district, 212.
JossET [de Saint-Laurent] (Jean-Michel),
adjudant général, 1007.
JouAN, adminislrateur du Lycée des Arts,
2189.
JouBERT, commis de la manufacture de pa-
piers à assignats, 1629.
— marchand de gravures, 1488, 1517.
JouGLAs, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 1330.
Journal des décrets pour les habitants des
campagnes, 2023, 2033.
Journal des lois, 752.
Journal de Marseille, 1217.
Journal du matin, de Sablier, 71.
Journal de la Montagne, 1428, 2221, 2357.
Journal de Paris, 316.
Journal du Père Duchesne (saisie du), 539,
541.
Journal de la Société des Cordeliers, 2358.
Journal du soir (le), 486, 2353.
Journal des spectacles, 1486.
Journal de Suleau, 1708.
Journal, le Vieux Cordelier (numéro incri-
miné du), 1282, 1283.
Journal contre-révolutionnaire (la Feuille
du jour), 600.
Journalistes (séances des Cordeliers déna-
turées par les), 2339; (surveillance des),
1897.
Journaux (droit de crier les), 122, 123, 143;
(inculpations contre le Tribunal révolu-
tionnaire dans les), 148; (insertion des
noms des individus incarcérés dans les
maisons d'arrêt dans les), 478; (répu-
blicanisme d'Olympe de Gouges vanté
par les), 815; de Camille Desmoulins
(lecture des), 2349 ; de Marat (achat par
Vincent de), 2339.
— allemands suspects (saisie et traduction
de), 800, 1271.
750
TABLE ALPHABÉTIQUE
Journée du 10 août (absence de Paris non
justifiée lors de la), d282; blessure de
Dubuisson reçue à l'attaque desTuileries,
2652 ; (blessures reçues lors de la), 288 ;
(combattant de la), 1735 ; (conduite du
commandant du 1 «"^ bataillon de la 5^ lé-
gion lors de la), 1623, 1636 ; (conduite du
libraire Desennes, lors de la), 2032, 2037 ;
(conduite de Pereyra, lors de la), 2509 ;
(dangers courus par Ghaumelte lors de
la^, 119; (disparition d'un citoyen depuis
la), 1656; (incarcération de Fayel, juge
de paix de la section du Roi-de-Sicile,
après la), 2555 ; (mouvement révolution-
naire tendant à renouveler la), 2519;
(opinion d'Anacharsis Cloots sur la),
2478; présence aux Tuileries du seigneur
de Courbevoie, grenadier des gardes
Suisses, 1069 ; (présence de Berthomier,
imprimeur, à la), 1751 ; (présence du
sieur de Flavigny aux Tuileries, lors de
la), 485; (présence du marquis de Mon-
talban de la Garde, lors de la) , \ 677 ; propos
tenus par un architecte la veille de
cette journée, 1730; (rôle de Moelle,
officier municipal, à la), 136; (rôle de
Jobert, officier municipal, lors de la),
119 ; Société populaire des Hommes ré-
volutionnaires du 10 août, 2165; (vic-
times de la), 134; (Mazuel, chef d'esca-
dron de l'armée révolutionnaire parmi
les partisans de la royauté lors de la),
2551.
Journée du iO août (la), drame en 4 actes,
1298.
Journée du 2 septembre 1792 (nécessité
d'une nouvelle), 2520, 2522; (Poupart-
Beaubourg échappé à la), 1733 ; (rôle de
Pétion et Manuel, lors de la), 449, 455.
Journée de solde par les canonniers de
la section des Champs-Elysées (abandon
d'unej, 1507.
— de travail des ouvriers du Bon Pasteur
(abandon du produit d'une), 1234; (aban-
don par les ouvriers estampilleurs du
magasin de Trainel d'une), 1235.
Journées des 5 et 6 octobre 1789 (bles-
sures reçues lors des), 288; (participa-
tion des femmes des Halles aux), 1231.
Journées des 31 mai et 2 juin )glorieuses et
mémorables), 220, 265, 281, 283; (adhé-
sions aux), 221, 245 ; (adresse de la Com-
mune lue par de faux officiers munici-
paux, lors des), 2250; (arrêtés du dépar-
tement de la Manche contre les), 1859;
(assimilation à la journée du 10 août des),
281 ; (Comité de surveillance formé à la
suite des), 1897; (conduite du libraire
Desennes, lors des), 2032, 2037; (con-
duite de Peyrera lors des), 2509 ; (critique
des), 2467); efforts pour empêcher de
tirer le canon d'alarme, 1730; initiative
des citoyens de la section de la Cité,
2062; motion pour faire une nouvelle
journée plus sanglante, 2298, 2333;
(prise d'armes lors des), 1735; (répu-
blicains traités d'anarchistes lors des),
1636; (rôle de Moelle, officier municipal,
lors des), 136; souvenir de ces journées
rappelé à Hanriot par le Comité de sa-
lut public du Département, 1174, 1175;
Jouy (Bièvres près de), 1693.
JouY (Anne), femme de Maminès Bourrier,
charretier, femme de journée, 2660.
Joyaux (Nicolas -Pierre), citoyen de la
section de Marat, 2365.
JuELiN (Jean), suspect, 1313.
Juges -Consuls (dîner traditionnel des),
507, 513, 514.
— de paix composant le Tribunal de po-
lice correctionnelle, 2092.
Juifs allemands, faisant le commerce de
la bijouterie, 1007.
— portugais établis à Amsterdam, 2451 .
JuiGNÉ (Antoine -Eléonor- Léon Le Clerc
de), ex-archevêque de Paris, 609, 617.
JuiLLARD, employé du bureau de Billaud-
Varenne au Comité de salut public,
1182.
Juille-Laroche (citoyen), 106, 118.
JuLiAN DE Carentan (Drocou), défenseur
officieux, 921.
JuLiK CoRNÉLiE, citéc, 2474.
Julien, administrateur de la fabrication
des armes, 683, 1082.
— entrepreneur de bâtiments, 653.
Julien de Toulouse (Jean), député de la
Haute-Garonne à la Convention natio-
nale, 1311, 1652.
Juliette, actrice du théâtre de l'Ambigu
Comique, 1480.
Jullien (Marc- Antoine), ex-secrétaire du
Comité de salut public, 1611.
Julliot (Claude-François), chef de la se-
TABLE ALPHABÉTIQUE
751
conde légion de la force armée de Paris,
1802.
JuMEL (Georges -Philippe), expert écrivain,
2203.
— (Louis), mousse détenu à Sainte-Péla-
gie, 1602.
JuNQUiÈREs, noble suspect de Senlis, 1076;
détenu à Picpus, 1399.
Jupes de Marie-Antoinette (raccommodage
de), 35; de taffetas d'Italie, fournies à
Marie-Antoinette, 2.
Jupon de fleuret, fourni à Marie-Antoi-
nette, 66.
Justification de Ghampertois, ex-comman-
mandant du bataillon de Bonne-Nou-
velle, 2380; de Chardin, commandant
de la section armée de Brutus, 966; de
Devergne, imprimeur, 1734; de Dufresne,
officier de santé, 918; de Gorneau, em-
ployé au ministère de l'Intérieur, 899;
de Hanriot, dénoncé par les canonniers,
793; de Lehrasse, lieutenant de gendar-
merie, 2237; d'Olympe de Gouges, 816,
831 ; de Pereyra, canonnier de l'armée
révolutionnaire, 2509; de Poupart-Beau-
bourg, dédiée au Tribunal criminel du
Département, 1734; de Prévost, chef
d'escadron des gendarmes casernes au
Luxembourg, 1526, 1575 ; de M^* Roland,
en réponse aux attaques du Comité de
sûreté générale, 379; de la conduite
d'une plébéienne inscrite par erreur sur
la liste des émigrés, 2503; de la con-
duite des réfugiés liégeois, 2114.
Juvlsy (Seine-et-Oise), menées aristocra-
tiques, 563.
JuzERAND, gardien de Josset de Saint-Lau-
rent, 1432.
K
Kaiser (Françoise), dite Julie, 2013.
Kalgstein, général autrichien, 2501.
Kellermann (François-Christophe), général
en chef de l'armée des Alpes, 2501.
Ker, associé de la maison de banque Boyd,
808.
Kerqent (femme), 712.
Kersalaun (Jean -François Eusenon, dit),
suspect, 1370.
Kieulin (citoyen), 1905.
Kimpener, patriote liégeois, 2275.
— fils (Michel), représentant à Liège de
fournisseurs de fusils, 2275.
Klovera, agent de maisons espagnoles,
1031.
KocK (Jean-Conrad de), a/ms Cock ou Couk,
banquier hollandais, 1943, 2249, 2388-
2409.
Kolberger (Jean-Jacques), marchand de
bois à Issy-1'Union, 1007, 1025, 1032.
2019.
KoLLY (Pierre de), ancien fermier général,
7o8.
— (Joséphine de Rubec, femme), 758.
Komareski (général), né en Pologne, 715.
KoMs, lire Comps, secrétaire de Mirabeau,
2407.
KuoFF, lisez KocK, banquier hollandais,
2211, 2214.
Laban (Barthélémy), bailleur de fonds de
la banque Vauvineux, 1844.
Labarre (femme), détenue à la Force, 1495.
Labarrière, traiteur derrière le Palais Ega-
lité, 575.
Labarthe, avocat à Bordeaux, 1606.
La Bastide, Liégeois, fournisseur de fusils
à l'armée française, 2275, 2278, 2291.
Laberge, émigré, 1597.
Labernaudière, habitant de Vaugirard, 1885.
Labeyrié ou Laberie, courrier de Toulouse,
1059, 1486.
Labitte, contre-révolutionnaire, 583.
Lablaghe (Alexandre-Joseph ï'alcoz, comte
de', habitant à Nogent-sur-Marne, 617,
707, 783, 792.
La Bletonnière (Pierre-Guillaume-Charles-
Albert Ygé de), conseiller au Parlement
de Paris, 1317, 1480.
Laborde (Jean-Joseph de), associé de la
maison de banque Boyd, 808,1268, 1529.
— (citoyen), agent au fait des subsistances,
2564.
— (citoyenne), habitante Livry, 184.
Laboulbène de Montesquiou (Jean-Henri),
ex-grand-vicaire d'Aire, 1292.
Laboureau (Jean-Baptiste), médecin, pre-
mier commis au Conseil de santé, 1991,
2366, 2531, 2532, 2653-2659.
Laboureurs de Mareil (souscription au
profit des), 1992.
752
TABLE ALPHABÉTIQUE
La Bretinière, conseiller au Parlement de
Besançon, 2026.
Labrière (Antoine), gardien de scellés,
2512.
Lacan (Alexandre -François), sous-lieute-
nant des canonniers aux Quatre -Na-
tions, 187.
La Chabeaussière (Ange -Etienne -Xavier
Poisson de), ex-employé dans les bu-
reaux du ministre de Tintérieur, 1421,
1461, 1565.
La Chapelle Caylus (citoyenne), veuve
Fournier, 653, 675, 707, 1025.
La Charce (Adélaïde-Marguerite Pajot de
JuvisY, vicomtesse de La. Tour du Pin
de), dame d'honneur de la duchesse
d'Orléans, 723.
La Ghassaigne (Hélène Broquin de), artiste
du théâtre de la Nation, 1602.
Lâché (Bernard), tailleur d'habits, 188.
Laclos ( Pierre -Ambroise- François Cho-
derlos de), littérateur, 666, 672, 1305.
Lacombe (Glaire), actrice, maîtresse de
Mazuel, commandant en second de l'ar-
mée révolutionnaire, 2548.
— prêtre contre-révolutionnaire, 1076.
— (citoyen), compromis dans la conspira-
tion de Ronsin, détenu à la Force, 1621,
1681; détenu au Luxembourg, 2516, 2518,
2519.
Lacorne (Alexandre), commandant de la
cavalerie nationale du Havre, 1068.
La Gorrège (Jean), liabitant de Fontaine-
bleau, 443.
Lacoste (Elie), membre du Comité de sû-
reté générale, 917, 2433, 2447; secré-
taire de la Convention, 1764, 1763, 2623.
— (Jean-Baptiste), juge de paix de la sec-
tion de la Montagne, 346, 1003, 1305.
La Coudraye (Antoine-Jean Bazire-), chi-
rurgien-médecin, de la section du Mont-
Blanc, 1970.
Lacour (Guillaume-Jacques-Antoine), phar-
macien de la Conciergerie, 77.
La Couture, quartier-maître de la gendar-
merie, 1293, 1294, 1388.
Lacroix (Jean-Baptiste), commissaire du
Comité révolutionnaire de la section du
Mont-Blanc, 2265, 2268, 2347.
— (Sébastien), commissaire du Conseil
exécutif, 1962.
— (Sébastien), détenu à la Force, 1880.
— lire Delacroix (Jean-François), député
d'Eure-et-Loir à la Convention nationale,
2225.
— citoyen de la section de l'Unité, 2327,
2328, 2333.
— nlembre du Comité révolutionnaire de
la section de Popincourt, 1328.
Lacroix-Morlot(V.), régisseur du magasin
de Corbeil pour la Commune de Paris,
2568, 2586.
Lacuée (Jean-Gérard), député de Lot-et-
Garonne à la Législative, 1961.
Ladainte (Michel), président du Tribunal
de commerce, 2181.
Ladoubée (Louis-Jean), marchand dé vins,
1673.
Lafaille, agent de change, 2430.
Lafarge (receveur à la caisse de), 2530.
Lafayette (Gilbert Moïier, marquis de),
411, 418, 420, 950, 979, 997, 1492, 2034,
2477, 2621, 2666.
La Fleutrie (Antoine-Jacques de), défen-
seur officieux du général Laumur, 2386.
La Flotte (Joseph), limonadier, 1595, 1941.
Lafontaine, huissier de la Convention na-
tionale, 729.
La Forêt (chevaliers de), frères, 1061.
La Fosse (François), chef du bureau des
observateurs de la Police, 2009.
Lafrette (Marie-Madeleine Guérin, femme),
fripière, 2524.
La Galissonnière (comtesse Barrin de),
émigréC; 2381.
La Grange (François-Joseph Lelièvre,
marquis de), lieutenant général des
armées, 1317.
— (citoyenne), 1028, 1035, 1096.
La Grive, citoyen de la section de la Cité,
1561.
Laguerre (Nicolas), titulaire de pension,
934.
La Guighe de Sérignan (Amable- Charles,
marquis de), ex-colonel des dragons de
Bourbon, 2660.
Lahaye, domestique d'un agent de Laura-
guais, 956, 1361, 1991.
La Hogue (Jean-Baptiste-Noël), détenu à
Picpus, 1515.
Laigle (Orne), Société populaire, 204.
Laignelot (Joseph -François), député de
Paris à la Convention nationale, 1397.
Lais de mer à Brouage et Marennes, 1831.
TABLE ALPHABÉTIQUE
753
LaisiNé, membre du Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, 1631.
Laissez-passer pour les denrées (adminis-
tralion des Subsistances délivrant seule
des), 1832.
Lait fourni au Temple, 41.
Laitière (correspondance suspecte confiée
aune), 1801.
Laitières (charbon emporté dans des pa-
niers par les), 676, 702.
Laka.nal (Joseph), député de l'Ariège à la
Convention nationale, 1492.
— (Jean -Baptiste), ancien procureur au
Parlement, 727, 1446.
Lalam)E (Jean-Baptiste Le Gangneur de),
commissaire de police de la section de
rUnité, 404, 2328.
LALANDE-MAr.ON (Erasmc-Charles-Auguste),
négociant, ex-noble, 1426, 1893.
Lalanne (Paulin), banquier espagnol, 1031.
Laleu (veuve du notaire Guillaume-Claude
de), 1090, llo3, 12:;i, 1314, 1813, 1836.
Lallemand, menuisier, 1602.
— (citoyenne), détenue à TAbbaye, 487,
494, 1086.
Lalotte, cordonnier, 2407.
Lalouette (citoyennes), mère et fille, 798.
Laloy (Jean), suspect, arrêté dans une
maison de jeu, 1963.
— jeune (Pierre-Antoine), député de la
Haute-Marne à la Convention nationale,
3:i6-3o8, 179:').
La Luzeune (César-Henri, comte de), ex-
ministre de la marine, 1604.
liAMAiGNiÈRE (Autoinc), jugc de paix de la
section des Champs-Elysées, 2206.
Lamarche (Simon-François), directeur gé-
néral de la fabrication des assignats,
401, o59, 592.
Lamarre (citoyen), détenu, 1438.
Lamballk (Marie-Tliérèse-Louise deSAVoiE-
(]ari(;nan, princesse de), 69.
— (médecin de la princesse de), 689.
Lambert (Charles-Guillaume), ex-contrù-
leur général des finances, 475, 504, 742.
— (Jean-François), ancien banquier, 1132,
1364, 1440, 1529.
— (Jean-François), commissaire ordonna-
teur des guerres à Liège, 2271, 2321.
— fils (Paul-Augustin-Joseph ou Augustin-
Cliarles-Pascal), conseiller au Parlement
de Paris, 1150.
T. X.
— (Pierre), dit Holand, délenuauxCarmes,
1809.
— administrateur d'Anvers, 2013.
— commissaire de la section de Marat,
2153.
— maire de TEgalité, 2183.
— négociant, détenuàSainte-Pélagie,228o.
— notaire, 1095.
L\MBETiN, gardien de la maison de suspi-
cion de la Bourbe, 2285.
Lamer VILLE (Jean- Louis-Thomas Heurt ault,
comte de), capitaine de vaisseau, décédé
à la Force, 1642, 1658.
La MicuouiiiREfJean-Bapliste-François de),
ancien prévôt des marchands, détenu,
H79.
Laminière (Louis-Félix de Cornette), ancien
officier d'état-major des dragons, détenu
au Luxembourg, 1249.
L'Amiral, suspect, logé à l'hôtel de Vau-
ban, 593.
Lamit, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 2497.
LamoignOiN de Malesuerbes (Chrétien-Guil-
laume), défenseur de Louis XVI, 1712.
La Montagne (Etienne), marchand mercier,
2346.
Lamotiie-Ango, dit de Flers, 1855.
Lamotte (Suzanne Brouillard), femme de
Pierre-François, marquis de Senones, dé-
tenue, 1445.
Lamotte-Bertin, détenu aux Madelonnelles,
1394, 1633.
Lamy (Denis), transféré auxMadelonnettes,
1301, 1461, 1465, 1547, 1566.
— (Jacques), épicier à Issy-l'Union, 1007,
1025, 1032, 2019.
— détenu au corps de garde de la section
de la Montagne, 1700.
Lamyre (citoyenne), femme de Louis-An-
toine - Gabriel Lamyre, négociant à,
Amiens, 478, 997, 1106, 1376, 1443, 1803.
Landau (Basse-Alsace), adjudant général
s'y trouvant, 1524.
— armée de la République y cantonnée,
1482.
— débloquement de la place, 1349.
— plans d'attaque des Prussiens, 1072.
Lande (la) (Seine-et-Oise), résidence du
prince de Conti, 1032.
Landouçatn (Adrien-Louis), ancien marin,
1728.
48
754
TABLE ALPHABÉTIQUE
Landragin (Louis-Pierre), caissier de l'ad-
ministratioD des Quinze-Vingts, 2239.
Landremont (Claude-Hyacinthe Le Clerc
de), général à l'armée du Nord, 2501.
Landrieux (Jean-Louis), dit Corset, ancien
banquier de jeux, 1372.
Landser (F'rançois Hell, grand bailli de),
1380.
Laneuville (citoyen et citoyenne), 1269.
Lange (Anne-Françoise-Elisabeth), actrice
du Théâtre de la Nation, 1612.
— (Marie-Anne),' femme Peugot, 2323.
— LA Beltièbe (citoyen), 15o6.
Langeron (Louis - Alexandre Andrault,
comte de), 629.
— (Marie - Louise - Aglaé Andrault de )
femme divorcée du comte de Damas,
1417, 1844.
Langlier (Pierre), ex-commis aux bureaux
de la Guerre, 1419.
Langlois (Jean), demeurant cour de l'Ab-
baye, 2327.
— (Marie-François), papetier, membre du
Conseil général de la Commune, 1725,
1728.
— (Paul-Marie), citoyen de la section du
Mont-Blanc, 1623.
— apothicaire au Temple, 3.
— membre du Comité de surveillance de
Melun, 407.
— auteur d'un libelle, 1911.
Langogne (Lozère), Société populaire, 277.
Languedocien (Antoine-BROussE, dit), com-
pagnon serrurier, 848, 852, 855.
Languet (Louis), courrier des dépêches des
armées de la République, 458, 465.
Lanne (Marie-Emmanuel-Joseph), juge au
" Tribunal révolutionnaire, 115, 116, 4^4-
461, 837, 891, 1721, 1730, 2346, 2522,
2657.
Lannion (Côtes-du-Nord), Société popu-
laire, 283.
Langue (citoyenne), au service de M°^« de
Penthièvre, 1841.
Lanternes sourdes (patrouilles de nuit
munies de), 1620, 1802.
Lanthenas (François), député de Rhône-et-
Loire à la Convention nationale, 391,
1258, 1261.
Lanxade (GeofTroy), commissaire national
du tribunal du district de Périgueux,
1492.
Laon (Aisne), Comité de surveillance ou
révolutionnaire, 1587, 1613, 1639, 1644,
1807, 1819.
— commandant de la place, -2261.
— (Desfossés, député de), 805.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 510, 2156.
— maison de réclusion, 2227.
— mission du représentant Lejeune,
2228.
Lapalu (Jean-Marie), juge de Feurs, 500,
506,507; détenu au Luxembourg, 1798,
1902, 1932.
Lapassade, directeur du magasin de Trai-
nel, 1235.
La Perrière ou Lapeyriere, banquier de
jeux, 1050, 1158, 1364.
Lapeyre, membre du Comité de surveil-
lance de la section des Tuileries, 1354.
Lâpierre (Jean-Baptiste), adjudant général
de la 4e légion de la force armée, 1527.
— (citoyen), témoin de l'exécution de
Marie-Antoinette, 179.
Lapins (maraudeurs coupant des blés pour
nourrir des), 1976, 2022.
La Plage, émigré, 2000.
La Plaine (Joseph-André), concierge de la
Mairie, 421.
Laporte (Arnaud de), intendant de la Liste
civile, 1889.
Larcher, lieutenant de vaisseau, comman-
dant la frégate la Méduse, 472.
Larchevesque-Tuibault ( Jean-Baptiste-Ga-
briel), ancien contrôleur de la marine
au Cap Français, 921, 930.
Lard fourni au Temple, 45.
Lardy (Silvain-Barnabé), commissaire de
la section du Panthéon-Français, 20ÔI.
La Renière (veuve), 1694.
La Revellière-Lépeaux (Louis-Marie), ex-
Constituant, 1672.
Larget (Joseph-Simon), 1656.
La Rive, tenant une maison de sûreté, rue
Saint-Dominique, 1406.
— (citoyen), incarcéré à la Force, 718.
La Rivière (Denis-François), membre du
Comité révolutionnaire de la section Le
Peletier, 1151, 1562, 1571, 2438, 2442,
2446, 2447.
— (femme), éraigrée, 1432.
Larminié, détenu à la Force, 1361.
La Rochassière, ancien porte-drapeau de»
TABLE ALPHABÉTIQUE
755
Cent-Suisses, attaché à la maison de
Monsieur, 1037, 1163.
La Roche, directeur des biens nationaux
et des émigrés du district de Paris, 1756.
La Rochelle (citoyen), détenu, 1256.
Larue, homme de loi, 1970.
— cadet, homme de loi, 1970.
— vicaire de la paroisse de Saint-Louis-
en-l'Ile, 1666.
La Ruelle, chef des ingénieurs du Dépôt
de la Guerre, 2349.
Larzay, citoyenne suspecte, 1944.
Lasalle, imprimeur, 1999.
— détenu à Saint-Lazare, 2374.
Lasne (Etienne), commandant en chef de
la force armée de la section des Droits-
de l'Homme, 2643, 2644.
Las.mer, boulanger, fournisseurduTemple,
38.
Lassay (Mayenne), autorités constituées,
505.
Lassoley (citoyenne), amie du conseiller
Ygé La Bletonnière, 1493, 1513.
Latache, administrateur caissier de Tunion
des créanciers de Rohan-Guéménée,569,
701 .
Latouche -Tré VILLE (Louis-Rcné-Madeleine
Le Vassor de), officier général des ar-
mées navales, 496.
Latour, citoyen de la section du Panthéon-
Français, 601.
— citoyen suspect, rue des Fossés-Mont-
martre, 798.
Latour-Lamontagne (Jacques), observateur
de police, 1248, 1253, 1264, 1274, 1284.
Latour-Maubourg (Marie-Charles-Gésar de
Fay, comte de), ex-Constituant, 979, 997,
1047, 1064.
Latreille (Marie- Anne), femme du général
Quétineau, 2514-2516, 2518, 2519.
La Tremoille (Antoine-Philippe, marquis
de), chef des rebelles de la Vendée, 1592.
— (prince de Tarente, fils de la), 995.
Lattegrin, boucher, 1907.
Laubépin (François-Gabriel Moughet, mar-
quis de), 1029.
Laubréau (Rémy), dit Nouvion, Sans-cu-
lotte, 294.
Lauden (citoyen), 1932.
Lauûiboul, vicaire à Colombes, 511.
Laugier (Balthazar-Marie), commissaire de
la section de laFontaine-de-Grenelle,347.
Laugier (Biaise), parfumeur, 1316, 1595.
Laumur (Michel), général de brigade, gou-
verneur de Pondichéry, 2042, 2211, 2212,
2383-2387, 2659.
Launay (René), général à l'armée de la
Moselle, 1890.
— détenu au Luxembourg, 1030.
Launey, frères, débiteurs du duc de Coi-
gny, 1877.
Lauraguais (Ehsabeth-Pauline GaiNd, du-
chesse de), 673, 1012, 1024, 1192, 1361,
1509, 1559.
Laurant, citoyen suspect, 608.
Laurent (Denis-Etienne), citoyen de la
section de Marat, 2366; commissaire du
Conseil général de la Commune, 154,
155 ; administrateur au Département de
Police, 2418, 2419, 2421, 2423, 2424,
2431, 2432.
— (Michel), commissaire du Comité de
salut public du Département, 861.
— agent du Comité de sûreté générale,
1063, 1440.
— juge du Tribunal de commerce, 2181.
— président de l'Assemblée générale de
la section du Temple, 1771, 2125.
— suspect, 1103, 1129.
— citoyen de service au corps de garde
des Feuillants, 2023.
Lauze-Deperret (Claude-Romain), député
des Bouches-du-Rhône à la Convention
nationale, 362, 367, 368, 371, 373, 375,
.376.
Laval (Mayenne), lieu de naissance de
Dubuisson, homme de lettres, 2630.
— mission de Feneaux, commis du Co-
mité de sûreté générale, 531.
Lavalée, concierge de la maison du mi-
nistre des affaires étrangères, 1405.
— suspect, 1605.
Lavarde, marchand de vins, 1636.
La Vauguyon (Marie-Antoinette-Rosalie de
Pons, duchesse de), 1072, 1076, 1085,
1468, 1473, 1618, 1619.
La Vaupalière (dame de), 1443, 1451, 1499,
1513.
Laverdy (Charles-François), ancien con-
trôleur général des finances, 577.
Lavertu, détenu à Sainte-Pélagie, 1804.
Lavigomterie (Louis-Charles de), membre
du Comité de sûreté générale, 917, 1966,
2438, 2447.
7r.G
TABLE ALPHABÉTIQUE
L V ViEuviLLE (Marie-Antoine de), 6o2.
— (comtesse de), résidant à Etiolles, 794,
1143, 1314.
La VIGNE (Elisabeth-Françoise), femme de
Guillaume Lemelle, perruquier, 441.
— gendarme national à Bordeaux, 877.
La VILLE (Laurent), maréchal-ferrant, 421.
— membre du Comité de surveillance de
la section des Tuileries, 1071, 1354.
Lavillette, membre du Comité de surveil-
lance de la section des Tuileries, 1354,
1439.
— administrateur à Montari^is, 431.
La Villel'rnois (Berthelot, lire Beivuiaut
de), ancien capitaine de cavalerie, 1333.
La Violette Beldlnouer, membre de l'As-
semblée des Belges, 2013,
liAvrr (Jean-Baptisle-Omer), candidat pour
le concours du corps du génie, 1679,
1860.
— (Adélaïde-Aimée-Françoise Moreau,
l'cmme), 872, 902.
Lavoisier (Antoine-Laurent), ex-fermier
général, 1383.
Lavov, lieutenant de la 12« compagnie
d'artillerie légère, 2233,
Lava (Jean-Louis), auteur dramatique, 1921.
Lazare Jacob, père et fils, juifs, 1076, lOSIl.
Lazoavski, nom pris par la section du
Finistère, 2127 ; (Société fraternelle et
républicaine de), 207i, 2079.
Lazzaro (Jean), ex-négociant russe, mar-
chand de marrons, 1903, 1910, 1925,
1935, 1963.
Leassence, aristocrate belge, 227.^.
Le Bas (Philippe-François-Joseph), mem-
bre du Comité de sûreté générale, 125,
181, 797, 1041.
— commissaire pour la police militaire,
1452.
Le Batz, ancien chanoine de Besançon,
966, 979.
Lkbègue, inspecteur de police, 1562.
Leblanc (Georges-Pierre), attaché à la Po-
lice, 118.
— président de la Société républicaine de
VAmi du peuple, 2072.
Lebois (Claude), rédacteur du Bulletin du
Tribumd révolutionnaire, 621.
Lebœuf (Mathieu), commis employé à la
Monnaie, 1281.
— (Nicolas), instituteur, membre du Con-
seil général de la Commune, 107, 111,
112, 115, 117, 126, 127.
— (Pierre), fondeur à la Monnaie, 1281.
Le Bon (Sophie), veuve Dutilleul, impli-
quée dans la conspiration de l'Œillet,
95, 117.
Leborgne (Pierre-Joseph), attaché à la ma-
rine, 968, 1805.
Lebrasse (Jean-Maurice-François), officier
de gendarmerie, commandant le poste
de la Conciergerie, 93, 2232, 2235, 2237,
2240.
Lebreton, observateur de police, 1264.
Le Breton (M'"^), couturière de Marie-
Antoinette), 32.
Lebrun (Joseph-Baptiste), suspect, 1023,
1082.
— (Pierre-Henri-Ilélène-Marie),dit Lebrun
Tondu, ex-ministre des affaires étran-
gères, 1061, 2391, 2392, 2495, 2652.
— ancien adjudant de la section du Bon-
net-Rouge, 2286.
— membre de la Commission inspectante
des journaux, 800, 1517.
Le Cerf, membre du Comité révolution-
naire de la section du Mont-Blanc, 2537.
Le Chapelier (Isaac-René-Guy), ex-Consti-
tuant, 1050, 1876, 1889.
Lechard, commis au bureau des rebuts à
la Grande Poste, 2379.
Le Ciiarpentier-Mailly (citoyenne), 1298.
Leglerc (Armand-Hubert), chef de division
au département de la Guerre, 2280,
2536-2539.
— (Benjamin), prêtre, 1443, 1451.
— commissaire du Comité de sûreté géné-
rale, 1961.
— député de Lyon, 2548.
— marchand de bois, 1388, 1422, 1443,
1451.
— marchand de vins, 1432.
— observateur de police, 2662.
— président de l' Assemblée des citoyens
du Faubourg-Saint-Antoine, 2152.
— président du Comité central des So-
ciétés patriotiques, 195.
— secrétaire de Ronsin, ordonnateur en
chef en Belgique, 2275.
Leclercq, suspect, 1672.
Legler, commissaire du Comité de sur-
veillance de Rouen, 1369.
Leclère, limonadier, 1602.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Lkclhiit, citoyen de la rue Saint-Antoine,
2298.
Le Cogq (Louis), polier de terre, 396, 398.
Legointe, agent de change, 1027.
Lecointre (Laurent), député de Seine- et-
Oise à la Convention nationale, 165.
Legomte (Adam -Joseph Klum-), tailleur,
membre du Club des Cordeliers, 2280;
commandant en second du bataillon de
ninité, 2333.
— (Cilles-Michel), citoyen de la seclion
du Mont-Blanc, 1623, 1636, 1649.
— (Michel), sculpteur, membre du Comité
révolutionnaire de la section Poisson-
nière, 889; président de la seclion Pois-
sonnière, 2200; vice -président de la
Société populaire de la section Poisson-
nière, 2100.
— (Nicolas-Louis), marchand de dentelles,
trésorier du Comité de bienfaisance de
la section des Lombards, 10G2, 1683.
— ancien religieux de la Merci, 9oo.
Leco.ntk, inspecteur des bâtiments du Pa-
lais National, 302.
— (sieur et dame), 1;;06, i:i81, iri91.
Lecoo, marchand mercier, 1819.
— (femme), tenant Thôtel de Montpen-
sier, 1459.
Le Coq (Le Cogo ou Le Kock), appellation
du banquier de Kock, 2397, 2400, 2403.
Le Couteulx de Canteleu (Jean-Barthéle-
my), ex-Conslituant, 1031.
Le Couteulx de La Noraye (Barlhélcmy-
Jean-Louis), administrateur do la Caisse
de l'Extraordinaire, 11)32.
Le Couteulx de Molev (.lacquesJean), an-
cien administrateur des Quinze-Vingts,
1031.
Lhcouteux (citoyenne Bie«se, veuve), 1376.
LÉCRiVAiN (Jean-Charles), membre du Co-
mité de salut public du Déparlement de
Paris, 478, 507, 514, 716, 863, 1058, 1076,
1134, 1188, 1223, 1251, 1258, L307, 1314,
1356, 1366, 1376, 1409, 1534, 1G18, 1659,
1662, 1673, 1803, 1903, 1925, 1997 ; pré-
sident du Comité, 1659; vice-président
de la seclion de Marat, 2153.
Le Deist de Boetidoux (Jean-François), ex-
Consliluant, 1881.
Ledoux (Claude-Nicolas), architecte, chargé
de la construction de l'enceinle de
Paris, 999.
— citoyen suspect, 1448.
Leduc, boucher, 37.
— écuyer français, maître d'équitation,
2251.
— fils naturel de Louis XV, 1331.
Lefaivre, président de la Société popu-
laire du Bonnet-Rouge, de la section des
Champs-Elysées, 1506.
Lefebvre (Louise-Catherine-Angélique Ri-
card, veuve), belle-mère de Petion, 385,
1005.
— maire de Montargis, 431.
— président de la Société populaire de
Saint- Mandé, 2145.
— tuteur de la citoyenne Tardieu Mal-
leissye (de Mallecy), 1665.
Leeèvre (Charles-Joseph), membre du Co-
mité révolutionnaire de la seclion de la
Ilalle-aux-Blés, 2385.
— agent du Comité de sûreté générale,
1626.
— chirurgien, suspect de fédéi-alisme,
653, 6"/ 5, 707.
— commissaire civil de la section de
Bonne-Nouvelle, 2407.
— détenu à la Force, 1417.
— habitant d'Auteuil, 1596.
— marchand de vins, 1639.
— (citoyen), habitant cour Lamoignon,
1903.
Legagneur (Michel-Antoine), citoyen de la
section des Gardes-Françaises, 1572.
Legav, marchand de vins, 1613.
Legendre (Chrétien - François), employé
dans le bureau des Subsistances, seclion
des Etapes, 2341, 2375.
— (Jean Baptiste-Emmanuel), administra-
teur des Postes, 1454.
— (Louis), député de Paris à la Conven-
tion nationale, 2329, 2338; en mission
dans la Seine Inférieure, 2225.
— président du Tribunal de cassation,
2091.
Le Gentil (Jean-Charles), juge de paix et
officier de police du canton de Clichy,
896.
LÉ(;er (citoyen), concierge de l'hôlel des
Fermes, 1185.
Légion franche étrangère (conseil d'admi-
nistration de la), 2392.
— germanique (ancien officier de la), 2548;
(Lieutaud, colonel de la), 1815.
758
TABLE ALPHABÉTIQUE
Legrand (François-Nicolas), substitut pro-
visoire de l'agent national de la Com-
mune de Paris, 2241.
— (Louis- Alexandre), ancien curé de
Saint-Roch, 771.
— député de Saint-Domingue, 810.
— membre du bureau de correspondance
de la maison des Postes, 1830, 1836.
— (citoyen N), 291.
Le Grentz (Henry-J.-B.-), commis des bu-
reaux de la Marine, 921.
Le Gmv (Jean-Baptiste), directeur du Jou)'-
nal des décrets pour les hahitanls des
campagnes, 2033.
Legros, vicaire de la paroisse de Saint-
Louis-en-1'Ile, 1666.
Leguay, commissaire du Comité de sûreté
générale, 521.
— commissaire de la section des Gravil-
liers, 2064.
— employé de la Marine destitué, 1942.
Leguin (Pierre), marchand de vins, 1639.
Légumes (ordre établi pour la distribution
des), 2008 ; (terrains incultes de Paris
plantés en), 1929.
Le Harivel (Charles-Alexandre), observa-
teur de police, 1248, 1253, 1274, 1284.
Le Heurteur, négociant, 1023
Lejeune (Jacques), papetier, 1728.
— (Silvain-Phalier), député de l'Indre à la
Convention nationale, 981, 1587, 1649,
1830, 1831, 2228.
— habitant de Chevilly, 1863, 1869.
— citoyen de la rue des Martyrs, 1162.
Lelierre (Jeanne), femme Morée, 1035.
Lelièvre (Claude-Hugues), membre de la
Commission temporaire des arts, 1141.
— vétéran, signé à l'hospice de l'Huma-
nité, 1580.
— (marquis de La Grange, dit), 1317.
— (citoyenne), femme de secours chez la
citoyenne Lagrange, 1028.
Lelong (citoyenne), assembleuse de bro-
chures, 1451, 1462, 1488, 1548.
Leloup (Claude-Nicolas), ancien officier de
la femme Capet, membre de la Liste ci-
vile, 720.
Lelu (Jean-Nicolas), gendarme à Passy,
2405.
Lemaire (André), commandant du 4* ba-
taillon de l'armée révolutionnaire, 421.
— (Jean-Baptiste), ex-procureur au Par-
lement de Paris, agent des affaires du
duc d'Orléans, 696, 1326.
— (Louis), blanchisseur et membre du
Comité de surveillance de Passy, 2405.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section des Amis-de-la-Patrie, 1037.
— traiteur, 76, 82.
— citoyen, en relations avec Josset de
Saint-Laurent, 523.
Le Masle (Jean-Pierre), greffier de la jus-
tice de paix d'Etrepagny, 1737.
Lemaud ou Lemant (Maximilien), domes-
tique, 1153, 1319, 1321, 1534, 1536.
Lemelle (Guillaume), perruquier, 141.
— (Elisabeth -Françoise Lavigjxe, femme),
141.
Lemoine (Armand-Remy), premier valet de
chambre de Louis XVI, 1361.
— (Jean-Ignace), curé au port de Marly,
684.
— commissaire du Comité de sûreté gé-
nérale, 794, 1043.
Lemoine de Crécy (Alexandre), ex-garde
général des meubles de la Couronne,
611, 1344.
Le Moxnier (Louis-Guillaume), médecin de
la famille royale, 9, 52.
Lemor, marchand de draps, 1522.
Lempereur (citoyen), 1661.
Lenfant (Louis), principal commis de l'ad-
ministration des Domaines nationaux,
504.
— chirurgien à Fontainebleau, 445, 448,
461, 467.
L'Enfumé, prêtre contre-révolutionnaire,
1076.
Lenoir (Dominique), artiste, ancien cour-
tier de change, 2418, 2425, 2430, 2432.
— (Michel-ELienne), ex-conseiller au Par-
lement de Paris, 1161.
— imprimeur, 2033.
Lenormand (Ange), ex-noble, habitant d'Eau-
bonne, 1061.
— inspecteur général de la Régie des
poudres et salpêtres, 591.
— marchand d'étoffes de soie, 32.
— (femme), suspecte, 1687.
LÉON (citoyenne), ex-religieuse, mariée à
l'agitateur Lyonnais Leclerc, 2548.
Léonal (citoyenne), dénonciatrice, 1900.
Lepage (L.), correspondant et ami de Ma-
nuel, 429, 430, 433, 436, 438, 467.
TABLE ALPHABÉTIQUE
759
— (Geneviève), domiciliée rue Taitbout,
1243.
Le Peletier de Morfontaine (Louis), an-
cien prévôt des marchands, 1324.
Le Peletier de Rosambo (Louis), président à
mortier au Parlement de Paris, 1161.
Le Peletier de Saint-Fargeau (Louis-Mi-
chel), député de l'Yonne à la Conven-
tion nationale, 263, 287, 348, 772, 1134,
1245, 12")8, loOl, 2082, 2400, 2455.
Le Pescheur, premier commis au secréta-
riat de la Guerre, 2524.
Le Pescheux (Antoine), négociant de la
section Poissonnière, 1333, 1415, 1480,
1488, 1513.
Le Petit, secrétaire du Comité de sûreté
générale, 1916.
Lépicier, administrateur du département
de Seine-et-Oise, 2132.
Le Pilleur (Louis-Placide), détenu à la
Force, 1108, 1132, 1450.
Le Pille lir-Bré vanne (Marc-Henri), prési-
dent du Parlement de Toulouse, 575.
LÉPINE (Jacques), maître de langues étran-
gères, 1350.
Lepître (Jacques- François), maître de pen-
sion, membre du Conseil général de la
Commune, 107, 111, 112, 115, 117.
Lepoivre, habitant de Goupvray, 1098, 1100,
1111, 1143, 1258, 1260.
Lequesne (Marie-Angélique), femme du
général Ronsin, 2268.
Lequi.nio (Joseph-Marie), député du Mor-
bihan à la Convention nationale, 1397.
Lerat, secrétaire de Galonné, 1022.
— (veuve), 1022.
Léré (Cher), Société populaire et républi-
caine, 276.
Le Roide, traiteur de la maison d'arrêt du
Luxembourg, 2407.
Lerouge, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1654.
Leroux (François), valet de chambre de
Lorimier de Chamilly, 1693.
— (Jean), marchand de peaux de lapins,
1737.
— (Louis-Bénigne-Marie), commissaire des
guerres, 734, 1416.
— lire Roux (Louis-Félix), député de la
Haute-Marne à la Convention nationale,
1587, 1636, 1649, 1830, 1831.
— capitaine, de garde à la Trésorerie, 1544.
— commissaire de la section de l'Homme-
Armé, 2313.
— citoyen de la rue Saint-Martin, 1396.
Leroy (Jean), commissaire de la Commis-
sion des salpêtres de la section des
Gardes-Françaises, 1762.
Le Roy (Antoine), ancien maire de Cou-
lommiers, juré du Tribunal révolution-
naire, 2560.
— (Julien), dit Eglator, économe de Bi-
cêtre, 2297; (Raphaël), son fils, com-
missaire des guerres, 2297.
— jeune (Philibert -Pierre), parfumeur,
1316, 1577, 1595.
— inspecteur de police de la Commune de
Paris, 1351.
— marchand de vins, 2276.
— (citoyen), rue Saint-Honoré, 1451, 1462.
Lerys, maître serrurier, 848.
Lesage (Michel-Antoine), commissaire du
Département de Paris, 2367.
Le Senesghal (Jacques -Charles), ancien
administrateur des Domaines, 1534, 1541 ,
1556, 1566, 1581, 1836.
L'Esgalopier (Armand-Jean-François-Char-
les), conseiller au Parlement de Paris,
1161.
Lesclapart (Marie -Pierrette Hennevaux,
veuve), libraire sous les galeries de bois
du Palais Royal, 1714, 1715, 1724.
Lescot-Fleuriot (Jean-Baptiste-Edmond),
substitut de l'accusateur public du Tri-
bunal révolutionnaire, 394, 461, 875,
2294.
Lesecq (Jean-Etienne), banquier, 1491,1565.
Lèses, lire Lesecq, banquier, 1296.
Leseurre, régisseur du duc de Montmo-
rency, 1404.
Lesguilliez (Charles), président du Tribu-
nal de commerce, 1083, 1089, 1095.
Lesieur (citoyen), détenu, 1117.
L'Espagnol, chef du bureau des routes,
2328.
Lessart (Antoine de Valdeg de), aiicien
ministre de l'intérieur, 1615.
— habitant de Montfermeil, 1061.
Lessay, lire Essay (Manche), commune,
1025.
Lestrage, citoyen détenu, 1612.
Lesueur, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1941.
760
TABLE ALPHABÉTIQUE
Le Sueur de Givry, ancien garde du corps,
1409, 1411, 1422, 1424, 1432, 1484.
Letassey, observateur de police, 1248,
1253, 1264, 1274, J284.
Letellier (Jacques - François - Hippolyte ),
commissaire de police de la section du
Pont-Neuf, 813, 819.
— (Pierre-Nicolas), fondeur, président de
la section de Bond y, 2130.
— épicier, 1615.
-- membre de la municipalité de Quille-
bœuf, 699.
— détenu au corps de garde de la section
de la Montagne, 1700.
— détenu à Sainte-Pélagie, 1124.
Lethyas, habitant d'Arles, 121o.
Le Tonnelier (veuve), 1617.
Letourneur (Emmanuel-Pierre), député de
la Sartbe à la Convention nationale,
2219, 2226; fils, aîné, 2226.
— habitant de Saint-Domingue, 913.
Lettre aux Parisiens, de Pétion, 439.
Lettre de Bouchotte, ministre, à Vincent,
secrétaire général de la Guerre, 232o.
— d'Olympe de Gouges à son fils Pierre
Aubry, 840; à Fouquier-Tinville, 820;
à Pétion, 819; au président de la Con-
vention, 835; au président du Tribunal
révolutionnaire, 830.
— de Marchand, chargé de faire décbarger
des grains à Calais, 1057.
— du Comité de salut public du Départe-
ment au Comité de la section de Brutus,
1424; au ministre des Affaires étran-
gères, 1377.
— du Comité de sûreté générale au maître
de Poste de Paris, 1884; aux Comités
de surveillance, 1986.
— chargée à l'adresse du citoyen Sade
(ordre de délivrer une), 1124.
— de change de 23,000 livres (saisie d'une)»
1803.
Lettres à la Reine^ par Olympe de Gouges,
844.
Lettres à l'adresse d'Abbema, banquier
(retrait de la Poste des), 1183; à desti-
nation du Calvados), 517, 528; de Ber-
tran, agent du duc de Montmorency
(saisie des), 1681; d'Anacharsis Cloots
au duc de Brunswick, 2501 ; de Dufresne,
officier de santé, à des habitants de
Saint-Domingue, 909-916; de Guînpels-
heimer (mise en demeure à Fouquier-
Tinville à l'effet de restituer les), 1277;
d'Olympe de Gouges à Louis XVI et à
Marie-Antoinette, 819; du curé Hou-
daille, de Luzarches, réchauffant le fa-
natisme, 1153; des départements (projet
de commission pour l'examen des), 1935,
1937; amoureuses dans les papiers
d'Olympe de Gouges, 844; chargées à
l'adresse des fermiers généraux (saisie
des), 1168; saisies à Saint-Germain, 1373;
suspectes (envoi aux Comités de salut
public etde sûreté générale de), 1047, 1069.
— de change trouvées sous les scellés de
Wiedenfeld (acceptation des), 1540; sur
l'étranger (réquisition des), 1483.
Leturc, président de la Société populaire
d'Emile, 1505.
LEVAGiiEn, membre de la Société populaire
de Corbeil, 303.
Leval, lire Lewal (Léon), banquier, 1056,
1280, 1318, 1364, 1589.
— cadet (Charles Cerf-), gardien des scellés
chez Lewal, aîné, 1364, 1589.
Levasseur (René), député de la Sartlie à
la Convention nationale, 1336.
— frère de la citoyenne Lefebvre, 1005.
Le Veillard (Louis-Guillaume), adminis-
trateur du Département de Paris, 707.
Levêque, secrétaire du Comité de salut
public du Département, 1173, 1983.
Levêque-Dumoumn, ancien fermier de l'évo-
que de Rayeux, 1334, 1941, 1945.
LÉvi, détenu au Luxembourg, 1558, 1694.
Le Viqneur (Thomas), libraire à Paris,
1707-1710, 1712, 1713, 1716-1722, 1724.
LÉvis-MiREPOix (Charles-Marie-Gaslon-Phi-
libert, comte de), ex-Constituant, 481.
Lexellent (Julie), femme de charge de la
dame Douet, 972.
LÉzARDiÈRE (Robert, dit), suspect, 1496.
Lhéritier, citoyen suspect, 1865.
Lherminier, tenant maison garnie, 1066.
L'Hermiïe, suspect, 1905.
Lhoste, nom pris par le marquis de Livry,
1641.
Lhullier ou Lhuillier (Nicolas), membre
du Comité révolutionnaire de la section
des Piques, 592, 717, 859, 860; membre
du Conseil du Temple, 31.
Libelle dénoncé aux Comités de salut pu-
blic et de sûreté générale, 1738.
TABLE ALPHABÉTIQUE
754
h
Libelles contre-révolutionnaires (poursuites
contre les auteurs, imprimeurs et dis-
tributeurs de), 1703-1754.
Liberté des opinions (défenses de porter
atteinte à la), 550.
Libertinage (maison de jeu, repaire du),
19G3, 1964.
LiBor.AN, commissaire de police par inté-
rim de la section de la République,
1994.
Libraire ayant sa boutique à la porte de la
Convention, 1709, 1712, 1717; ayant sa
boutique sous les galeries de bois, au
Palais-Royal, 1714, 1715; aux arcades
de la Maison Egalité (perquisition chez
un), 1481.
— de Londres (envoi de livres contre-ré-
volutionnaires à un), 1963.
Librairie (commerce de), 1468; (échoppe
de), 2339.
Libreval, nom révolutionnaire de Saint-
Amand-Montrond (Cher), Comité révo-
lutionnaire, 1714.
ïiicenciement du 7« bataillon de l'armée
révolutionnaire, 2260.
LiciiÈHE (citoyenne), femme de Julien de
Toulouse, 1311.
Lie (analyse d'un broc de), 1689.
Liège (Belgique), agent de la République,
2279.
— archives de la ville, 2296.
— (Belges do), 2498.
— café patriote, 2275.
— correspondance anti- révolutionnaire,
539.
— église pleine de souliers et de draps de
troupe, 2271, 2272, 2321.
— évacuation par l'armée française, 2271,
2272, 2.321.
— fabricants et marchands d'armes, 2291.
— fourniture de fusils à l'armée fran-
çaise, 2275, 2278, 2291.
— halle des drapiers, 2275.
— magasins des fermiers du pays, 2279.
— magasins d'habillements militaires,
2271, 2272, 2321.
— officiers municipaux, 2296.
— réimpression du discours sur (îuten-
berg (vœu d'Anacharsis Cloots pour la),
2486.
LiKGEARD-LiGNY, hommc de loi, 1157.
Liégeois (citoyen), 2303; (adresse des ré-
fugiés), 2114 ; (assemblée générale des
réfugiés), 2295.
LiEXARD, administrateur de l'hospice de
l'Humanité, 1580.
LiENDON (Gilbert), substitut de l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, 892,
2336, 2347, 2525, 2538, 2542.
Lif.sset-Menenville (Saint- Amour, dit),
suspect, 1055.
LiELTAUD (Jean-François), colonel de la
Légion germanique, 1815.
LiGER, membre du Comité de surveillance
de Meiun, 407.
Ligne (Louis-Eugène, prince de), 2430.
LiGNY, détenu, 1435.
Lille (Nord), banquier de Paris y réfugié,
1549.
— bijoutier, 1007.
— citadelle et garnison, 1493, 1591, 1667.
— convoi d'artillerie y expédié, 489.
— diligence, 1797, 1846.
— gendarmerie nationale, 1659.
— messageries, 1628, 1653, 1678, 1950.
— mission de Desfieux, 2462.
— municipalité, 2393.
— siège par les Autrichiens, 1550.
— Société populaire, 2504.
LiLLiEN, agent des postes pour la Nation à
Bruxelles, 1587.
Limage, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1996.
Limbour-Lebrun, suspect, 796.
LiMiÈRE (citoyen), habitant rue delà Grange-
Batelière, 2004.
— (comtesse), habitant rue de Bel fort,
2025.
Limoges (Haute- Vienne), bijoutier, 1007.
— républicains, 235.
LiMOx, frères, agents du duc d'Orléans,
1646.
Limonadiers (bons de papier émis par les),
487, 488.
LiMosiN, membre du Comité de surveil-
lance de Neuilly, 755.
LiNANGE (Frédéric, comte de), 202.
Linas (Seine-et-Oise), Comité de surveil-
lance, 1085.
LiNDET (Robert), membre du Comité de
salut public, 1460, 2410.
LiNEii, détenu en la maison d'arrêt des
Ecossais, 1406.
Linge (détenu de Sainte-Pélagie manquant
762
TABLE ALPHABÉTIQUE
de), 867, 869, 870; au fils de Marie-
Antoinette (fourniture de), 14.
LIONNEAU-DUCHESNE, dit DUQUESNE (A.),
membre de la Société des Sans-Culottes,
297.
Liqueur d'Hofmann (potion calmante,
comprenant de la), 85.
Liquidation (papiers concernant la), 1074.
Lisieux (Calvados), habitant, 497.
-r- mission de Momoro, 2351.
— prisons, 497, 2351.
— sections de la ville, 219.
LiSLEBEC, ancien garde du corps, 653, 661,
1631, 1636.
Liste des employés révoqués de la Poste,
1963, 1973 ; des membres du Conseil
général de la Commune, 2088; des
pétitionnaires des 8,000 et des 20,000,
2030 ; de proscription de membres de la
Société des Cordeliers, 2209.
Liste civile (action funeste de la), 2477 ;
(membre de la), 720.
Liste comparcUive des cinq appels nominaux
(brochure intitulée), 1707-1710, 1712,
1714, 1715, 1718, 1719, 1724.
Liste générale... des condamnés à mort par
le Trihunal révolutionnaire, 1737.
Lister (Richard), commis chez un négo-
ciant américain du passage Sandrier,
1256.
LiviN, candidat au poste d'adjudant géné-
ral de la 2* légion, 1519.
Livres (enlèvement d'armoiries sur des),
1063 ; ayant trait à la guillotine (colpor-
tage de), 1737; contre-révolutionnaires
et obscènes (saisie de), 1433, 1462, 1481,
1517, 1848; ornés dû. portrait de Marat
(colportage de), 1737; saisis chez un li-
braire de la Maison Egalité (examen des),
1376; suspects chez le libraire Gattey
(perquisition de), 1956; trouvés chez
Girouard, imprimeur, 1376; de M"»* Ro-
land (dépôt à la Commission temporaire
des arts des), 404; en hébreu (dépôt de),
1085 ; pour les enfants (colportage de
petits), 1737.
Livry (Seine-et-Oise), chirurgien, 1874.
— commune, 358.
— résidence du maréchal de Contades,
1061 ; résidence de la citoyenne Laborde,
184.
LivRY (Antoine-Aglaé-Hippolyte Sanguin,
marquis de), ex-capitaine au régiment
deNoailles, 1523, 1570, 1641.
— (Hippolyte Sanguin de), chevalier de
Malte, frère du précédent, 1570.
Loches (Beaulieu, près de), 445.
LoFAKER, gardien de Mercier, ex- fermier
général, 1015.
LoGEïTE ou LoGET (François-Eticnne), dé-
tenu aux Madelonnettes, 1106, 1132,
1446.
LoHiER (Jean-Baptiste), épicier, juré du
Tribunal révolutionnaire, 2526.
Loi martiale (tentative de publication de
la). 1134.
Loir-et-Cher, mission de Garnier de
Saintes, 2052.
Loiret, bataillon de volontaires (le""), 1224.
— mission de Champeaux et Descombes,
commissaires pour les subsistances de
Paris, 2556.
— mission des représentants Dubouchet
et Maure, 2567.
— procureur généra! syndic, 432.
LoisEAu (Louis-Henri), élève en chirurgie,
détenu à l'Abbaye, 2518, 2519.
LoisoN, payeur de rentes, 1443.
Londres, arrestation de voyageurs arri-
vant de cette ville, 1427.
— correspondance d'un parfumeurde Paris,
1848.
— émigrés y réfugiés, 801.
— libraire, 1963.
— ministère, 2176.
— résidence de la chevalière d'Eon, 2475.
— séjour de M"*^ Dubarry, 801.
Longer - Villermé (Louis-François-Anne),
suspect, incarcéré à Sainte-Pélagie, 1382.
Longjumeau (Seine-et-Oise), bataillon du
canton, 1869.
— incendie d'une meule de blé, 1039.
LoNGPnÉ (Jérôme), dit Tourville, détenu au
Luxembourg, 1825.
Longuet (Louis-François), imprimeur, 812,
818, 833.
— inspecteurde l'administration des Trans-
ports militaires, 2309.
Longueville (Seine-Inférieure), Société
populaire, 217.
Longueville-Clkmentière, employé dans les
bureaux du Comité de sûreté générale,
1994; commissaire de ce Comité, 2365.
LoppiN (André-Charles), commissaire du
TABLE ALPHABÉTIQUE
763
Comité de salut public du Département
de Paris, 86i.
LoRiciioN DE Dressey, fermier à Saint-Remy-
les-Clievreuse, 1186.
Lorient (Morbihan), résidence présumée
de Perrier, administrateur de la Compa-
gnie des Indes, 2001.
LoRiMiER (Elienne), peintre, 1834.
— (Louise-Adeiaye), comtesse de Saint-
Furgent, 1834.
— DE Chamilly (Claude-Christophe), ancien
valet de chambre de Louis XVI, 1693.
Loriot (fille), dite d'Etreville, 1627.
Lorrain (Pierre), volontaire aux frontières,
1636, 1639, 1644.
Loterie (administrateur de la), 609, 732,
1085, 1090, 1319, 1399; (directeur de la),
1022; (Longuet, imprimeur à la), 833.
— nationale (administrateurs de la petite),
300.
Lotte, marchand d'argent, 1628.
Loudéac (Côtes-du-Nord), Conseil géné-
ral du district, 258.
Loueurs de chevaux de Paris (confrérie de
Saint-Eloi des), 330.
Louhans (Saône-et-Loire), Société popu-
laire, 207.
Louis [du Bas-Rhin] (Jean-Antoine), mem-
bre du Comité de sûreté générale, 112,
181, 207, 3.Ï1, 917, 1731, 1732, 1739, 1741,
1752, 2319, 2410, 2438, 2447, 2630.
Louis, acteur du théâtre des Variétés-
Amusantes, 1597, 1607, 1613.
Louis XIV (famille réfugiée en Hollande
sous), 1276.
Louis XV (Leduc, fils naturel de), 1331.
— médaille le représentant, 861.
Louis XVI, son affection pour le marquis
de Vergennes, 1892.
— son appel au peuple après sa condam-
nation, 1712.
— arrêtés du Conseil général de la Com-
mune relatifs à sa détention au Tem-
ple, 454.
— brochures vendues lors de son procès,
1707-1724.
— sa condamnation jugée illégale, 857.
— son expulsion de Versailles par les
femmes des Halles, le 5 octobre 1789,
1231.
— son exécution, 118, 143, 150,;_210, 217,
220, 231, 239, 242, 245, 246, 254, 1713,
1714, 1718, 1721.
— frais de son voyage à Varennes, 1518.
— sa fuite à Varennes, 161, 411-413, 420,
460, 1518, 2334.
— lettre de Laporte à lui adressée, 1889.
— lettre d'Olympe de Gouges à son adresse,
819.
— mandat d'arrêt décerné contre lui par
la Commune, le 10 août 1792, 454.
— médaille d'or à son effigie, attribuée à
un contrôleur des manufactures d'ar-
mes, 928.
— médaille le représentant avec sa femme,
861.
— son procès (manœuvres de Manuel lors
de), 450.
— pièces de mariage à son effigie, 940.
— projet de défense par Guillaume, ex-
Constituant, 792.
— projet de sauver sa tête, 959.
— qualifié de pauvre Capet par un com-
pagnon serrurier, 847.
— ses relations avec Bailly, 418, 420.
— tableau représentant une revue passée
par lui (saisie d'un), 1932.
— son testament, 1712.
— sa venue à la Convention, le 10 août,
en compagnie de Le Veillard, membre
du Département, 725.
Louis le dernier (médaille à l'effigie de),
1574.
Louis (XVI), dit le raccourci (discours sur
satin blanc donné aux officiers munici-
paux de Paris par), 303 ; médaille de
l'abolition des privilèges à son effigie,
930.
Louis XVII, second fils de Louis XVI, 14,
28, 29, 50, 58, 59, 62, 141, 212, 268.
Louis d'or (cotlres-forts de Thierry de
Ville-d'Avray devant contenir des), 1607;
(découverte dans un pot de fleurs de
48 doubles), 1776, 1777; (découverte
d'une cachette contenant quantité de),
1188; (don patriotique de), 1767; (prix
des), 911 ; (saisie de cent), 1466 ; cachés
derrière une plaque de cheminée, 633 ;
à l'effigie de la République (accapare-
ment de), 1338 ; à l'effigie du tyran
(accaparement de), 1338.
LouRAu, président du Comité de surveil-
lance de Boulogne-sur-Seine, 1227.
T64
TABLE ALPHABÉTIQUE
LouRDiKR (citoyen), 1121.
LoussiA, citoyen suspect, 1642.
LouvAiN, président du Comité révolution-
naire de Belleville, 2143.
LouvEAU (Jean), garçon traiteur, 2343.
LouA^ET (Pierre- Alexandre), peintre, 1728.
— (Pierre-Alexandre), administrateur au
Département de Police, 306, 372, 818 ;
administrateur au Département des Sub-
sistances, 2562, 2565, 2568-2572, 2574,
2000, 2612, 2613, 2617, 2618, 2639;
membre du Conseil général de la Com-
mune, 24.
LouvKT [de Couvrai] (Jean-Baptiste), dé-
puté du Loiret à la Convention natio-
nale, 381.
LouvET-DuBOis, employé à l'administration
de Police, 1916, 1923.
Louveteau (Louis XVII qualifié de), 212.
Louvois (chargé des affaires de la direc-
tion de), 1075.
Louvre (logement d'Anisson-Duperronau),
1040.
— (peintre demeurant aux galeries du),
809.
— (salle dos séances de la Commission
des monuments au), 1188.
Loyer (Marie Leblanc, veuve), ex-Iemme
de chambre de M'»" de La Vaupalièro,
1443, 1451, 1488, 1499, 1513, 1517, 1518.
LoYS (Jean-Baptiste), de la section de Bon-
Conseil, 2372 ; membre du Comité de
salut public du Département de Paris,
1919, 1948, 1956, 1963, 1972, 1997; pré-
sident du Comité, 1972.
LoYS (comtesse), tante de Custine, 1882.
Tajbersac (époux), 1979.
LiJBiN, père, receveur des Incurables, 1809.
— fils (Jean-Baptiste), officier municipal,
2206.
LuBOMiRSKA (Rosalie Chodriewitz, prin-
cesse), 79, 715.
Luc (comtesse de), 652.
Lucas (Antoine), membre du Comité, ré-
volutionnaire de la section Poisson-
nière, 704, 1186, 13i5, 1708, 1710, 1815,
1887.
— épicier détaillant, 1595.
LucET, habitant de Passy, 492.
Lucheux (Somme), habitation de Thoril-
lon, ex-juge de paix de la section des
Gobelins, 414.
Luciennes (Louveciennes) (Seine -et -
Oise), maison de M"ie Dubarry, 005, 630.
LucKNER (ancien aide de camp du général),
1517, 1534, 1537, 1547.
LucQUEY, teneur de bal public, rue Etienne,
1948, 1956.
Lucrèce (M'"" Roland, qualifiée de préten-
due), 377.
LucRON, perruquier, 2332.
LuiGNÉ (Joachim-Auguste-Marie Joseph Sa-
r.NiER, marquis de), ex-commandant du
bataillon des Carmes, 1405.
LuLiER (Louis-Marie), procureur général
syndic, puis agent national du Départe-
men-t, 421, 517, 1007, 1111-1113,1130,
1891, 2093, 2356.
LuiTÉ (Charlotte- Félicité), femme Charrv,
803.
Lure (Haute-Saône), Société populaire,
255.
LusACE (comte de), 1635.
Luxe scandaleux affiché par la femme de
Momoro, 2370.
Luxembourg (brasseurs détenus à la Force,
transférés au), 1319.
— - (concierge du), 1902, 1932.
— (cour des Fontaines au), 1293.
— détention de Basire, Cliabot et Delan-
nay d'Angers, 1096; de Bertels, notaire,
1355; du lieutenant-colonel Champagne
de Follevilie, 1143; de Chemelas, fils,
1466; de Jean Choderlos, 1449; d'Ana-
charsis Cloots, 2498, 2500; de Courlin,
1456; de Denevers, plumassier, 1387; do
Déplagne, 1426; de Dionne, canonnier,
1006; de Duplain, 1508; de Duret, 1798;
des époux Flogny, 1374; de Frempnt,
i:i95; de Gonsaut, 1055; de Crammonl,
acteur, et de son fils, 2202; de (îuedet,
frangier, 1387; d'Hoskens, Américain,
1545; de Lacombe, 2510; de Lakanal,
1446; de Laminière, 1249; de La Palu,
juge de Fleurs, 1798; de Launay, 10.30;
de Lévi, 1558; de Longpré, dit Tourville,
1825; des femmes MaIlocy,mère et fille,
1314, 1347; de Marcel, do la section du
Muséum, 1510; de Mayeur, 2374; de
Melin, ex-premier commis do la Guerre
et des Finances, 1209; d'Agricole Mo-
reau, 1322; de Nicolaï, 1404; de Pages,
1374; de M"*'' de Penthièvre, 1841; de
Pierre, 2374; de la citoyenne Rague-
TABLE ALPHABÉTIQUE
765
reau, 4374 ; de l'abbé Rover, 1944, 2005 ;
de Sallèses, 1681 ; de Vincent, secrétaire
général du département de la Guerre,
1604, 2314, 2315, 2341-2343, 2375.
— dîner habituel y fait par Hanriot, 2518.
— escadron de gendarmerie y caserne,
1293, 1526, 1956.
— incarcération de Chardin, parfumeur,
1467; de Dérouville, caissier de l'Hôtel-
Dieu, 1409; du nommé Devoyo, 707; de
Fargeon, parfumeur, 1467 ; de Fremin,
précepteur, 2007; d'Hérault de Séchelles,
1988; de la famille Tardieu de Mallecy,
1173; de Tronson-Ducoudray et Chau-
veau-Lagarde, 181 ; de Vaubadon, avocat
au Parlement de Rouen, 1855.
— (levée des scellés à la maison du), 1092.
— (ordre de compléter le poste de la mai-
son du), 1514.
— (point de réunion de conjurés au), 2519.
— projet d'y massacrer Chabot et Basire,
2518.
— projet de mettre en liberté les prison-
niers, 2199.
— réintégration de Bertels, notaire, 2023;
d'Agricole Moreau, 1521.
— (traiteur de la maison d'arrêt du), 2407.
— (transfèrement de Civry dans la mai-
son du), 1462; de J.-B. Vincent, 134.
Luzarches (Seine-et-Oise), cuivres, fers
et métal de cloches y saisis, 707, 716,
725, 1076.
— curé, 732, 740, 1153.
— habitants, 686, 701, 732, 1069, 1153.
— mission de Marchand et Clémence,
commissaires des Comités, 701, 707, 716,
m2, /45, /.);).
— visite d'Anacharsis Cloots chez Sophie
Arnould, 2473.
Lycée des Arts de la Maison Egalité (De-
saudray, directeur du), 1925, 2189.
Lyon, avocat, secrétaire de la Société gé-
nérale des réfugiés Liégeois, 2114, 2275.
Lyon (Rhône), arrestation du frère du
ministre Roland, 392.
~ citoyen de cette ville, 822.
— correspondance suspecte, 1258.
— discordes intestines, 2230.
— fête de l'Egalité, 2259.
-- garde nationale contre les patriotes,
1334.
— individu natif de cette ville, 2013.
— ex-intendant, 723, 774.
— lieu de naissance d'un agent de change
de Paris, 2431.
— mission désastreuse de Legendre, 2225.
— mort du patriote Chalier, 1176, 2034.
— opérations du général Ronsin, 2269.
— rebelles secourus par les Marseillais,
1056.
— rébellion des habitants, 1302, 2612.
— résidence de la citoyenne Beauharnais,
2489.
— Sans-culottes, 500, 506.
— séjour présumé du ministre Roland,
372, 379.
— stances sur la prise de cette ville, 1221.
— suspects, 1282.
— voyage de Ronsin, général de l'armée
révolutionnaire, 2252.
Lyonnais (arrestation d'un agent des re-
belles), 1261 ; (protestation de la section
de Guillaume - Tell contre la pétition
des), 1236.
Lyonnais, marchand de vins en gros à
Nancy, 1597.
— fds, soldat au régiment de Navarre,
1597, 1801.
Lys (département de la), 2480.
Lyster (Robert), 1256. Voy. Lister.
M
Maghart, commandant de la force armée
de la section des Quatre-Nations, 1862.
Machiavel (Pitt qualifié de), 2176.
Machine hydraulique inventée par Verzy,
1238.
Machines déposées chez Lavoisier (re-
cherche des), 1383.
Mâcon (Saône-et-Loire), Comité de sur-
veillance, 1399, 1400, 1517.
— correspondance du conseiller Ygé La
Bletonnière, 1534.
Maçons (jetons de la communauté des
maîtres), 947.
Macra, fils, secrétaire-commis du Comité
des pétitions, 732.
Magré, commissaire de la commune de
Pierrefitte, 334.
Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI, 8,
9, 24, 25, 34, 42, 52-55, 59, 60, 66, 114,
143, 144, 155, 170, 172.
766
TABLE ALPHABÉTIQUE
Madame, comtesse de Provence (Duchesne,
ex-intendant de), 686, 692, 856-876.
Madelonnettes (correspondance des pri-
sonniers détenus aux), 1373.
— détention d'Abbema, banquier hollan-
dais, 1046; de Baselaire, 1465; de Ber-
nard, 1318; de la dame Bernard, 1586;
de Berthomier, imprimeur, 1747, 1749,
1750; du citoyen Bertran, 1586; deBou-
lard, libraire, 1291; de Debard, ex-ca-
pitaine aux gardes-françaises, 517; de
Faguet, charpentier, 1577; de François,
domestique du fermier général Douet,
1119; du citoyen Goix, 1490; de Grenier,
agent du Comité de sûreté générale,
1648; de Jean Juelin, suspect, 1313; de
Laboulbène de Montesquieu, 1292; de
Lamotte-Berlin, 1394; du citoyen Lo-
gette, 1108, 1446; de Pocquelin, con-
cierge de l'hôtel de Montmorency, 1141 ;
de Vangorp, écrivain public, 1749, 1752,
1754.
— incarcération de Blanchard, suspect,
598; de Fr. Denizet, domestique de la
dame Douet, 972, 1327; de Deyme, bri-
gadier de gendarmerie à Montpellier,
761 ; de Dien , [imprimeur en taille-
douce, 1480; de Dubois, directeur de la
Monnaie de Strasbourg, 1906; de Grif-
fith, négociant anglais, 567; de J.-B.
Morée, 1035; du nommé Pitoy, 1801; de
Quatremère de Quincy, 1874, 1978; de
Rouy, aîné, 1456; de la femme Vanhou-
ten, 1345.
— ordre de recevoir et de garder au se-
cret le citoyen Maillard, 519.
— refus de recevoir P. -M. Muron-Ser-
vières, 1173.
— réintégration du marbrier Malvcaut, 471 .
— transfèrement du gendarme Ducatelle,
792, 1032; de Gardi, commis de négo-
ciant, 1419; de Lamy, 1461, 1465; à
Bicétre du curé Legrand, 771.
Maestricht (pistolets, fabrique de), 2507.
Magasin du Bon Pasteur pour l'habille-
ment et l'équipement des armées, 949,
1234.
— analogue de Trainel, 1232, 1235.
Magasins de farines (ouverture à Paris de
deux), 2615; (vides dans les), 2593.
Mager (Jean-Baptiste), régisseur des fer-
mes générales, 491.
Magin (Jean-Louis), inspecteur général de
la navigation, commissaire de la muni-
cipalité de Paris pour ses approvision-
nements en bois et charbons, 2619; sa
femme, 2631.
Magnan (Louis), entrepreneur de bâti-
ments à Passy, 2405.
Magnant, secrétaire-commis du Comité de
sûreté générale, 1360, 1363, 1386, 1457,
1524, 1562, 1571, 1595, 1596, 1701,1731,
1844, 2438.
Cabeuil, habitant de Saint-Domingue,
915.
Magnard (François-Xavier), instituteur,
maître de pension, de la section des
Quinze-Vingts, 1477.
Magnétisme animal (rapports de Bailly
sur le), 407.
Magney, lire Magny (Aisne), lieu de re-
fuge du duc d'Aumont, 1524.
Magon, défenseur officieux, 2655.
— DE LA Blinaye (Luc), négociant et ex-
noble, 1419.
Mahieu (citoyen), rue Ghanlereine, 1543.
Maignen (François), député de la Vendée
c\ la Convention nationale, 296.
Maillet de Lamothe, agent de Sainte-Foix,
agioteur, 1649.
Maillard (Etienne-Jean-Baptiste), admi-
nistrateur du département de Paris, 508.
— (Stanislas), agent du Comité de sûreté
générale, 658, 694, 722, 953, 958, 1072,
1118, 1159, 1379, 1833, 1853; commis-
saire du Conseil exécutif, 1134; ancien
président de la section de la Cité, 469,
519,520, 528, 532.
— orfèvre à Provins, 1563.
Maillé (François-René-Alexandre de), co-
lonel du régiment Royal-Picardie, 1922.
— (Claude), vinaigrier, 1316, 1577, 1595.
— ou Maillet (Perrine-Jeanne et Charles),
détenus en la maison d'arrêt de la sec-
tion du Bonnet-Rouge, 1491, 1583; dé-
tenus à Saint-Lazare, 796.
Maillet, ex-receveur des Incurables, 1809.
— agioteur, 1537.
Comte, accapareur de louis d'or, 1338.
Maillot, contre-révolutioimaire, 583.
— allas Moullet, surveillant du Jardin
Egalité, 1697-1699, 1819,1869-1871,1873.
Mainfroy, habitant de l'Hay, 1863, 1869.
Maingot (Antoine-François), fripier-reven-
TABLE ALPHABÉTIQUE
?67
deur, gendarme de la 33« division, 187-
i92.
Mairan de Belfort, commissaire du Go-
mité de sûreté générale, 1562, 1596.
Maire (Antoine-Marie), juge au Tribunal
révolutionnaire, 189, 423, 2288, 2363,
2376, 2387, 2529, 2653.
Mairie (arrestation et détention au secret
d'Olympe de Gouges, à la), 814, 823, 831.
— (détention de Bussclier, rentier, dans
les prisons de la), 2430; de M. Laverdy,
ex-contrôleur général des finances, 577;
des citoyennes Montenault, 1329; de
Moynat, agent de change, 2431.
— (détenus de la), 82.
— (libraire conduit à la), 1983.
Maison des Anglaises à Saint-Maur, 645.
— Beaugrand, rue Neuve - des - Petits -
Champs, 2264.
— Beauveau, 1304.
— de Bordeaux, rue de Grenelle, 1409.
— Boucher, rue Saint-Lazare, 2536.
— de Boulainvilliers, 1399, 1572.
— Boyenval, rue de Grenelle, 600.
— de Breteuil, 695.
— de Brienne, 1311.
— Bussy, 2514, 2515, 2517.
— du Cadran Bleu, 2224.
— dite du Carrousel, 789.
— du Champ de Mars, 2280.
— de Charville, 1063.
— de la Chine, 1386.
— Commune (commissaire à la) lors de
l'exécution de Louis XVI, 1734.
-- de la Compagnie des Indes, 2001.
— du Contrat Social, 1815, 2275.
— des Contributions publiques, rueNeuve-
des-Capucines, 623.
— de Danemark, 798.
— du Domaine national, 1908.
— Dubail, rue de Vaugirard, 2367.
— Egalité, 672, 1030, 1319, 1376, 1432,
1480, 1481, 1543, 1660, 1689, 1813, 1819,
1822, 1836, 1848, 1901, 2418, 2426, 2429;
(cafés dits la Grotte Flamande et la
Grotte des Variétés, 1836, 1857; (corps
de garde, 1017; galerie de bois, 1714,
1715; galerie de verre, 1836, 1910; li-
braires, 1983, 1984, 2019, 2030-2032,
2035, 2037; lycée des Arts, 1925; spec-
tacle de prétendus sauvages, 1689.
— d'Espagne, rue du Colombier, 584.
— des Fermes, 1805.
— Folloppe, 717.
— du Gagne Petit, 1396.
— de la Grange- Batelière, 2387, 2544,
2545.
— de la Guerre, 2308, 2309, 2320, 2326,
2331, 2347.
— d'Hellenvilliers-Marbeuf, 1240.
— Herbaux, ancien hôtel d'Angleterre,
rue Saint-Honoré, 2023.
— Maupéou, rue de l'Université, 707,755,
1076.
— Menard, rue de la Loi, 1441.
— du ministre des Affaires étrangères,
1405.
— de Noailles, 1275.
— des Nouvelles Catholiques, 1999, 2024.
— des Patriotes (Grande), boulevard du
Temple, 2000.
— Penthièvre, siège de la Commission
des Subsistances, 1089.
— du Perron, rue Neuve-Saint-Eustache,
1409.
— des Petits -Pères (suspects enfermés
dans la), 1939.
— de Philadelphie, 1150, 2518, 2519.
— de Piémont, rue de la Loi, 1925.
— des Postes, 1168, 1335, 1963.
— de Provence, rue du Temple, 1347.
— de la République, rue de la Jussienne,
661, 2025.
— de la République de Genève, 1056.
— de Russie, rue Traversière, 2000, 2511.
— de Saint-Laurent, 675, 686, 687.
— Tessier, parfumeur, 1531.
— de Toulouse, siège de la Commission
des Subsistances, 1903, 2622.
— de Tours, 2535.
— La Trémoille, rue Sainte-Avoye,1607.
— du trésorier des Etats de Bretagne, rue
de la Loi, 751.
— des Trois Evêchés, 2001.
— Villeminaut, 1362.
— garnie du Cheval Blanc, 1066; de Flan-
dre, 2342; de la Marine, 2025; du Point
du Jour, 1867.
— nationale des Invalides (souscription
pour les volontaires des militaires et
employés de la), 1757.
— d'arrêt du district des Andelys, 1737;
des Anglaises, rue Saint- Victor, 336;
des Bénédictins, 1646; de la Bourbe,
768
TABLE ALPHABÉTIQUE
1040; des Ecossais, 1400; du Luxem-
bourg (détention du député Basire dans
la), 960; des Oiseaux, barrière de Sè-
vres, 1581; des Orties (détention de
Rougeville à la), 147; de Picpus, 639;
de Picpus, corridor Marat, 1213; de Po-
pincourt, 1311; ci-devant Port-Royal,
1040, 1140. 1455; de Saint-Lazare, 796;
de la section du Bonnet-Rouge, 1491 ;
de la section des Champs-Elysées, 1498;
de la section de Marat, 2250; de la sec-
tion des Piques, 1406, 1450.
— de commerce de l'imprimeur Bénard au
Cap Français, 1963.
— de détention de Gray, 1362.
— de force du citoyen La Chapelle, 1477.
— de jeu Devertu, quai de la Mégisserie,
1963, 1964, 1972.
— de prostitution, rue des Filles-Saint-
Thomas, 2434.
— de santé de Belhomme, 639, 971, 1306;
d'Escourbiac, 840; du citoyen La Cha-
pelle, 1701; Massé, 1529; en face du
Jardin des Plantes, 2513.
— de secours, rue des Filles-Sain t-Tlio-
mas, 2415, 2417, 2457.
— de sûreté La Rive, rue Saint-Domi-
nique, 1406.
Maisoncelle (François-Claude), commis-
saire de police de la section de Brutus,
1470, 2428.
Maisons garnies (inspecteur des), 2333.
Maisons d'arrêt (commissaires du Comité
de sûreté générale dans les), 1520; (dé-
claration requise des banquiers et agents
de change détenus dans les), 1483; (dé-
fenses aux sentinelles de communiquer
avec les femmes des détenus dans les),
1670; (défenses de communiquer avec
les geôliers et concierges des), 1849;
(détenus dans leurs domiciles envoyés
dans les), 738 ; (encombrement des), 647,
653; (épuration des concierges et gui-
chetiers des), 779; (état des détenus
dans les), 1090, 1347, 1432, 1517, 1649,
1807, 1885, 1972; (insertion dans les
journaux des noms des détenus dans
les), 478; (ordre de compléter les postes
des), 1514; (projet de déporter à Mada-
gascar les détenus des), 2345, 2346 ; (ré-
gime pour la surveillance des), 1924,
1981.
— de bienfaisance (établissement de), 758.
— de campagne de Monceaux et du Raincy
au duc d'Orléans, 357, 358.
— de santé (transfèrement des détenus
gravement malades dans des), 1254.
Maisons-Alfort (Seine), volontaires de
cette commune faits prisonniers, 939.
Maîtres de poste (contre-révolutionnaires
entrant comme postillons au service
des), 1884.
Maîtrise de maçon (liquidation d'une), 947 ;
de tablelier(don de la liquidation d'une),
1774.
Maladie du fils de Louis XVI, 29, 50 ; de
Maillard (soins réclamés par la), 519,
1159.
— de peau (volontaire envoyé à Bicètre
pour une), 979.
Maladies dans l'armée française en Bel-
gique,2321 ; occasionnées parles femmes
à la suite des armées, 2233.
— épidémiques (moyen d'arrêter le cours
des), 2234.
Malagascard [Madagascar], motion
pour y déporter les détenus des mai-
sons d'arrêt, 2345, 2346.
Malar, lire Malus (François), commissaire
ordonnateur des guerres, 2271, 2321.
Maleissye (Adrienne-Jeanne Tabdieu-), ou
plutôt Mallecy, femme divorcée, 1421,
1456, 1665.
Malesherbes (Chrétien-Guillaume Lamoi-
(JNON de), ex-premier président de la
Cour des Aides, 1161.
Malfilatre (Louis-Jean-Charles), membre
du Comité révolutionnaire de la section
de Bon-Conseil, 188.
Malherbe (Marie-Jeanne Brouillard, femme
de l'émigré Paul-Louis-Auguste), 1830,
1836, 1921, 1935, 1963, 1972, 1997,2007.
Mallngke, employé aux Bibliothèques na-
tionales, 1208.
Maliverne, maire de Créteil, 315.
Mallard (Jacques), citoyen de la section
du Bonnet-Rouge, 1246.
Malle de Toulouse (visite h la poste de
Berny de la), 965.
Mallecy (Antoine-Charles Tardieu de), ex-
maréchal de camp, 1143, 1162, 1314,
1347.
Malles de voyageurs arrivant de I>ondres
(vérification de), 1427.
TABLE ALPHABÉTIQUE
769
ï
Mallet, lils, ex-abbé, aide de camp d'un
adjudant de l'armée marseillaise, 1056.
Mally (femme) ou Mailly, maîtresse du
marquis de Travanet, 690, 1044.
Malmaison, citoyen de la section des Gar-
des-Françaises, 1572.
Malte (agents de), 1696, 1825.
— (chevaliers de), 1570, 1939; (comman-
deur de l'ordre de), 749,
Maltefer, marchand de vins, 1639.
Malveaut, marbrier, 471.
Malversations imputées à Devoyo, agent
du Comité de sûreté générale, 692.
Manche, arrêtés du département contre
la journée du 31 mai, 1859.
— payeur général du département, 1155.
Mancienne (Michel), coiffeur, membre du
Comité de surveillance de la section de
l'Arsenal, 528.
Mandats délivrés aux Comités de surveil-
lance (révocation des), 20H, 2018.
Manges, suspect détenu, 1081.
Mangin, frères (Nicolas et Clément], mar-
chands d'argent, 1343.
Manifestations de l'opinion publique con-
tre Marie-Antoinette, 193-283.
Manifeste d'Anacharsis Cloots, 2498.
Mannequin costumé en représentant du
peuple (projet de Vincent de placer dans
les Tuileries un), 2329.
Manoel (Etienne), ex- commandant de
Sainte-Lucie, 1323.
Manœuvres contre-révolutionnaires (em-
ployé du Garde-Meuble, prévenu de),
1613.
Manon, procureur de la commune d'E-
tampes, 2668.
Manteau de taffetas noir, demandé par
Marie-Antoinette, 7.
Manuel (Pierre-Louis), procureur de la
Commune de Paris, J36, 165, 183.
Manuel des républicains, imprimé de Mo-
nioro, 2377.
Manufacture d'armes de Moulins, 719, 1027,
1851.
— de draps près d'Aix-la-Chapelle, 1032.
— de fusils à Paris, 928; à Tulle, 928.
— des glaces du Faubourg Saint-Antoine,
720.
— de papiers à assignats, 1629; de pa-
piers peints, rue Saint-Nicaise, 1363.
T. X.
Manuscrit d'un factum de Poupart-Beau-
bourg (saisie du), 1732.
Manuscrits de la bibliothèque du prince
de Condé, 687; de Duchesne, ex-inten-
dant de Madame (écrits), 863; des ou-
vrages imprimés de M'ne de Genhs, 356;
d'Olympe de Gouges, 812, 822, 844; re-
latifs à la connaissance des temps, entre
les mains de Cassini, 1951.
Maquié, détenu à Saint-Lazare, 2513.
Maradan (Claude- François), imprimeur,
1298.
Marais (députés Girondins, dits les cra-
pauds du), 282.
Marat (Jean-Paul), député de Paris à la Con-
vention nationale, 213, 237, 245, 254, 263,
287, 297, 299, 348, 458, 772, 899, 903,
909, 910, 959, 1025, 1134, 1258, 1760,
1796, 2082, 2146, 2217, 2224, 2246,2311,
2339, 2358, 2359, 2400, 2455, 2495, 2524,
2620, 2651, 2659.
— (Simonne Evrard, veuve de), 2217.
— -GuÉDON, sous-chef des bureaux de la
Guerre, 2312.
Marbeuf (Henriette-Françoise Michel, veuve
de Jacques-Ange, marquis de), 634, 652,
794, 1061, 1313, 1616, 1621, 1631, 1659,
1806, 1910.
Marbos (François), député de la Drôme à
la Convention nationale, 511.
Marc d'or (contrôleur ou trésorier du),
1303.
Marcel (Marc-Claude), citoyen de la sec-
tion du Muséum, 1510.
Marghal de Saint- Cy (citoyenne), lOoo.
Marchand (Guillaume-Simon), commissaire
des Comités de salut public et de sûreté
générale, 701, 707, 716, 732, 745, 755,
763, 772, 1037, 1057, 1064, 1069, 1153,
1162, 1356, 1488, 1493, 1499, 1517, 1556,
1560; président du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris, 732, 739,
862, 1134, 1223, 1282, 1574, 1597, 1623,
1639, 1667, 1830, 1836, 1857, 1863, 1885,
1972, 1997.
— secrétaire du Comité de sûreté géné-
rale, 1667.
— habitant de Noisy, 1307.
Marchandes de poissons (police faite par
les), 1968.
Marchandises (introduction sans acquit
des droits de port de), 1059; réquisi-
49
770
TABLE ALPHABÉTIQUE
tionnées par le ministre de la guerre,
1060; à l'étranger (déclaration requise
des), 1483; à la manufacture de Sèvres
(payement en faux assignats de), 568;
abandonnées (découverte à la Yillette
de), 979; accaparées (saisie chez Mer-
cier, ex-fermier général, de), 547.
Marchands (bons de papier émis par les),
487, 488; falsificateurs et réfractaires
au maximum, 1282, 1389; de la rue Vi-
vienne (accaparement du vin sur les
ports par des), 1462; de Vaugirard (con-
tributions arbitraires sur des), 1480.
— d'almanachs et de portefeuilles, 1737,
1741, 1751.
— d'argent (incarcération de), 514, 1304,
1807.
— d'armes de Liège (réclamations des),
2291.
— de bœufs (craintes des), 2009.
— de chevaux de Paris (confrérie de
Saint-Eloi des), 330.
— de peaux de lapins, 1737.
— de tableaux et d'estampes (fréquenta-
tion des), 2429.
— de vins (dégustation officielle des vins
pris chez les), 1547, 1597, 1607, 1613,
1618, 1623, 1636, 1639, 1644, 1649, 1659,
1662, 1667, 1673, 1689, 1697, 1801, 1807,
1819, 1830, 1836, 1894, 1895, 1974; (fri-
ponneries des), 1894, 1895.
Marché Boulainvilliers, 1171.
— Neuf (le), 847, 1443, 1462, 2532.
— de Poissy, 2009.
- aux bestiaux de Sceaux-l'Unité, 1801.
Marché des noirs (le), manuscrit d'Olympe
de Gouges, 844.
Marchés désastreux pour la République à
Liège, 2279.
— pour l'exercice de la manufacture
d'armes de Moulins, 1851.
— des Parisiens (approvisionnement des),
2178.
— de la Pointe Saint-Eustache, 643.
— publics, (affichage de placards tendant
au rétablissement de la royauté dans
les), 1919.
Marcieu, ancien gouverneur de la cita-
delle de Grenoble, 782.
Margillac, capitaine du centre du batail-
lon de la Jussienne, 1079.
Marco VELLE (Jean- Joseph-François), citoyen
de la rue Saint-Honoré, 2014.
Marcyna (citoyen), 1597.
Marduel (Claude-Marie), ancien curé de
Saint-Roch, 771.
Maréchal (Antoine), menuisier, président
du Comité révolutionnaire de la section
du Mont-Blanc, 1623, 1631, 2263.
— marchand de vins, 1697.
Mareil en France (Seine-et-Oise), ha-
bitants, 1992.
Marennes (Charente-Inférieure), lais de
mer, 1851.
Marente, suspect, 1042.
Mareuil (citoyenne de), 775.
Mareuil, lisez Mareil, fermier, 1173,
1488.
Margencv, habitant de Passy, 755.
Margency (Seine-et-Oise, c" de Montmo-
rency), domicile d'un ancien aide de
camp de Bouille, 1061.
Margotin (Henry-David), mercier; 2330.
Mauguerie, commandant de la garde na-
tionale de Montmartre, 2174.
Maria (Manuel), dit Négretïe, fils du mi-
nistre de la guerre en Espagne, 628.
Mariage (don patriotique de pièces de),
290, 940, 1759; (médaille de l'Académie
d'architecture devenue pièce de), 302.
— d'un prisonnier de la Force avec sa
maîtresse, enceinte de ses œuvres, 986.
Marie, associé aux vexations de Ronsin,
2279.
Marie-Antoinette, reine de France, son
appartement aux Tuileries, 160, 161.
— billet dans un œillet à elle remis à
la Conciergerie, 88, 90, 104, 113, 146,
147.
— billet tracé par elle à la Conciergerie
avec une épingle, 92.
— billets à elle remis par Jobert, ofticier
municipal, 121.
— bon de 80,000 livres au profit de M""" de
Polignac, écrit de sa main, 170.
— son buste brisé et jeté au feu, 222.
— sa captivité au Temple, 1-68.
— dame Gougenot, sa ïemme de cham-
bre, 1251, 1272, 1308.
— sa déclaration au retour de Varennes,
161.
— ses défenseurs devant le Tribunal ré-
volutionnaire, 159, 181-186.
TABLE ALPHABÉTIQUE
771
— son exécution, 173-17G, 178, 179, 187-
191, 207-283, 550.
— son fils qualifié de louveteau, 212.
— son forte-piano au Temple, 14, 15.
— son indisposition à la Conciergerie, 74.
— - informations à elle données, 2224.
— interrogatoire subi par elle au sujet
du billet remis par Kougeville, 90.
— sa lettre au chevalier de Jarjayes, 11.
— sa lettre à Madame Elisabeth après sa
condamnation, 172.
— sa letlre au président de la Conven-
tion, 159.
— - lettre d'Olympe de Gouges à son adresse,
819.
— manifestations de l'opinion publique
avant et après son exécution, 193-283.
— médaille la représentant, 8G1.
— médecin demandé par elle pour soi-
gner son fils, 29.
— paroles par elle adressées à son fils, le
jour de la mort de Louis XVI, 150.
— portrait de M"'" de Lamballe trouvé
sur elle, 69.
— portraits de princesses, ses amies, trou-
vés sur elle, 69..
— projet de la ramener de la Concierge-
rie au Temple, 79.
— ses relations avec Bailly, 418, 420.
— remise à Tronson Du Coudray de ses
anneaux et cheveux, 184.
— Saint-Aldegonde, son protégé, 1597.
— vêtements demandés par elle à la Con-
ciergerie, 73, 78.
— vêtements de deuil à elle fournis au
Temple, 1, 2.
Mahie-Tiiérèse-Charlotïe de Bourbon, lillc
de Louis XVI, 3, 5, 8, 16, 18, 28, 34, 53-
55, 66, 85, 87, 154.
Marienbourg (Allemagne), préposé des
vivres, 149.
Marignan (Jean-Baptiste Denabre, dit), an-
cien acteur de la Comédie -Italienne,
2660.
Marin (Alexandre), attaché au spectacle
d'un prétendu sauvage, 1689.
— (Mathurin Mazurot, dit), pâtissier trai-
teur à Passy, 2405.
-- détenu, 1081.
Marine (Danois servant dans la), 300; (gé-
néral Laumur, employé au service de
la), 2383.
Mariugues (Puy-de-Dôme), individu ori-
ginaire de cette localité, 1615.
— Société populaire, 1615.
Mariniers chargés du transport par eau
des subsistances du district de Provins
(indemnité aux), 2583.
Marino (Jean-Baptiste), administrateur au
Département de Police, 70, 71, 76, 86,
817, 831; officier de police, 2023, 2025,
2027.
— marchande fayencière, 1836, 1848.
Marion-Brillantais , entrepreneur de la
manufacture d'armes de Moulins, 1851.
Mariotïe, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 973.
Marly (Seine-et-Oise), curé du Port, 684.
— (forêt de), 1304.
Marne, administrateur du département
destitué, 1812.
Marot, ancien postillon de Condé, domes-
tique de Momoro, 2369.
Marotte (Jean-Baptiste), commissaire de
police de la section des Piques, 794,
1407, 1652, 1940, 1945.
Marques de distinction (proscription dans
les corps de garde des), 1019.
Marquet (Charles), imprimeur, ancien
membre du Comité de salut public du
Département de Paris, 1997, 2249.
Marseillaise (envoi au secours des re-
belles de Lyon d'une armée), 1056.
Marseillaise (parodie du chant de la), 897,
900.
Marseille, premier commis du banquier
Jauge, 2024.
Marseille, citoyen de cette ville, 973.
— discordes intestines, 2230.
— impression de la Prise de Toulon, fait
historique par Mittié, fils, 1217.
— lettre y écrite par le député Beauvais
à la Convention, 1210.
— négociant, 1386.
— résidence du comte de Beaujolais, troi-
sième fils d'Egalité, 356.
— transfèrement du duc d'Orléans, 358.
— vainqueurs du Fort Saint-Jean, 2633.
Marteli (François-Pierre), suspect, 473.
Marïigny (Jean-François), commissaire de
la section de la Maison - Commune,
2060.
Martin (Charles-Antoine), commissaire de
la section de la Réunion, 897.
(72
TABLE ALPHABETIQUE
— (Georges), limonadier, rue de Seine,
ancien commis à la Guerre, 2328.
— (Jacques), commissaire aux Subsis-
tances, 792.
— (Jean), homme de loi, membre du Co-
mité révolutionnaire de la section des
Marchés, 124.
— (Jean-Baptiste), secrétaire-commis du
Comité de sûreté générale, 1012, 1370,
' 1439, 1440, 1441, 1445, 1448, 1454, 1471,
1509, 1516, 1559, 1671, 1851, 1972, 1989,
2015, 2497.
— rédacteur du Bulletin du Tribunal révo-
lutionnaire, 630.
— garçon de bureau du Comité de salut
public du Département, 1173.
— commissaire de l'armée révolution-
naire, 2260.
— citoyen de la section du Muséum ,
1478.
— (femme), rue Helvetius, 1695.
Martincourt, candidat au poste d'adjudant
général de la 2« légion, 1519.
Martinet (femme), nièce de Montesquiou,
1887.
Martinique (gouverneur général de la),
778, 995.
— (individus originaires de la), 1867.
— planteur, 1982.
-- rebelles, 1323.
Mascarade organisée dans la section des
Gravilliers, 299.
Massacre des détenus dans les prisons de
Lisieux (projet de), 2351.
Massacres de septembre à l'Abbaye (sou-
venir rappelé par M*"^ Roland des), 362;
rappelé par Olympe de Gouges, 831.
Massart, citoyen suspect, reconnu inno-
cent, 1336.
Massé (Jean-Baptiste), économe de l'insti-
tution des Sourds et Muets, 528, 533.
— (Jean -François), administrateur au
Département de Pohce, 86.
— suspect, arrêté à Suresnes, 475.
— (maison de santé ou de détention du
citoyen), 1529.
Masson (Etienne), juge au Tribunal révo-
lutionnaire, 839, 887, 1195, 1716, 1717,
1721, 2247, 2266, 2381, 2385, 2524, 2533.
Massot-Grandmaison (Thomas-Jean), im-
primeur à Paris, 1948, 1963, 1972, 1983-
1985, 2033.
Massucony, agent de la République de
Gênes, 1053.
Matelas fournis à Marie-Antoinette, 60,84.
Mathan (comtesse de), 697.
Mathé (Louis-Claude), tapissier, 921.
Mathématiques (médaille d'argent décer-
née à Verzy comme prix de), 1238.
Matiiey (Jean-François), concierge de la
Tour du Temple, 25, 44, 63-65, 67.
Mathez (citoyenne), 1421.
Mathieu (Jean- Baptiste -Charles), député
de l'Oise à la Convention nationale, 900,
1759, 1763.
— membre de la Société populaire de
Moret, 1214.
— secrétaire de l'Assemblée électorale de
Paris pour les élections à la Conven-
tion nationale, 2554.
Matois (Elophe-Sylvestre), chef de légion,
membre du Comité révolutionnaire de
la section de l'Unité, 2328, 2333.
Maubant, commissaire de l'armée révolu-
tionnaire à Lyon, 2259.
Maubeuge (Nord), blocus, 1782.
— convoi d'artillerie, 1026. ,
— division commandée par le général
Vézu, 2271.
— Sans-Culottes révolutionnaires, 236.
Mauclair (citoyen), auteur d'un don pa-
triotique, 1793.
Maucuit, lire Maucuy, (Jean-Louis), secré-
taire-greffier de la section des Lombards,
1960.
Mauduit (Sébastien), traiteur, 886-893.
Maugras (femme), citoyenne de Besançon,
2634.
Maupas, marchand de vins, 1689.
Mauracin, administrateur de la Compagnie
des Indes, 2001, 2027.
Maure (Nicolas), député de l'Yonne à la
Convention nationale, 2557, 2561, 2567,
2638.
Maurice, secrétaire -commis du Comité
d'agriculture, 321, 1206.
— (citoyen) , correspondant d'un Anglais.
1069.
Maury, doreur, garde -magasin en Bel-
gique, 1637.
Mauze, détenu à la Conciergerie, 1195.
Maximes d'Olympe de Gouges, manuscrit,
844.
Maximum (affiche du Comité de saJut pu-
i
TABI.E ALPHABÉTIQUE
773
blic du Département de Paris pour l'exé-
cution de la loi du), 745, 1389.
— (bouchère contrevenant à la loi du),
1057.
— (cafetiern'observant pas la loi du), 745,
763.
— (difficulté d'acheter des bœufs à cause
du), 2009.
— (épicier réfractaire à la loi du), 594.
— (exécution de la loi du), 530, 979.
— (fermiers refusant de vendre le blé au
prix du), 2561.
— (imprimé contre -révolutionnaire inti-
tulé Tableau du), 1703.
— (marchands réfractaires à la loi du),
1282, 1389.
— (offre pour des denrées d'un prix supé-
rieur au), 2526.
— (presses réquisitionnées pour le), 1956.
— (refus de vendre des marchandises au
prix du), 1007.
— (revente du beurre, des œufs et de la
viande au-dessus du), 1872.
— (viande vendue à un prix supérieur au),
1863; (vin acheté au prix du), 1597.
— uniforme pour les grains (projet de
fixation d'un), 2o7o.
Maxin, cordonnier, 2407.
Mayençais (envoi en Vendée des), 2352;
réfugiés en France (députation de), 1271.
Mayence, commissaire ordonnateur, 780.
— député de la Convention de celte ville,
1271.
— étudiant en philosophie, natif de cette
ville, 2264.
— passage à Sens de la garnison de cette
ville se rendant en Vendée, 2570.
M.VYKR (citoyen), correspondant d'Anachar-
sis Cloots, 2483.
— gardien de la femme Jolivet de Crécy,
1255.
Mayeur, détenu au Luxembourg, 2374.
Mazuel (Albert), commandant de la cava-
lerie de l'armée révolutionnaire, 2270,
2288, 2300, 2301, 2328, 2400, 2543-2551.
Mazurier, adjoint au ministre de la guerre,
1860.
Mazurot (Mathurin), dit Marin, pâtissier-
traiteur à Passy, 2405.
MÉAULLE (Jean-INicolas), représentant en
mission à Commune Affranchie, 2053.
Meaux (Seine-et-Marne), détachement
de l'armée révolutionnaire y cantonné,
olO.
Mecklembourg (princesse de), 69.
Médaille d'argent donnée au citoyen Verzy
comme prix de mathématiques, 1238.
— d'or d'un contrôleur des manufactures
d'armes (don patriotique d'une), 928;
d'un garde -française devenu général
(don patriotique de la), 950; obtenue par
Charlet, à la suite du sauvetage de nau-
fragés, 1765.
— de l'Académie d'architecture, donnée
comme pièce de mariage, 302.
— - de mariage (don par Tobiesen-Duby
d'une), 290.
— de reconnaissance au concierge du
Comité de salut public du Département
de Paris, 763.
— en plomb, représentant Philippe-Ega-
lité, duc d'Orléans, 351.
— commémorative de l'abandon des pri-
vilèges (don patriotique de la), 930.
Médailles (don patriotique de), 1243, 1759,
1773; à l'effigie de Louis XVI (don de),
289, 291 ; à l'effigie de Louis le Dernier,
1574.
— d'or et de cuiv^re trouvées chez M"^* de
Crussol d'Amboise, 336.
— relatives aux traits de la Révolution de
1789, 303.
— représentant Louis XV et Louis XVI,
861.
— des facteurs des Postes et Messageries
(don patriotique des), 927.
Médaillon, représentant Marie-Antoinette
1356; représentant Louis XVI, Marie-
Antoinette et leurs enfants, 1333.
MÉDÉE (Marie-Antoinette qualifiée do nou-
velle), 214.
Médicaments fournis aux prisonniers du
Temple, 3, 9, 42, 52, 85.
MÉDiGis (Marie - Antoinette qualifiée de
nouvelle) , 208, 21 1 , 227, 260, 264, 269, 28CI
Méduse (la), frégate au port de Brest, 472.
MÉGRON, accusé de dilapidations, 1296.
Meilhan (Lot-et-Garonne), Société popu-
laire, 275.
Meillard de Mardignac, ex-noble, 2026.
Mein (insurrection de rélectoratdu),2484.
Melin (Antoine-Jean), ancien premier com-
mis à la Guerre et aux Finances, 695,
1269, 1941.
774
TABLE ALPHABÉTIQUE
Mellet (Jean-François), 2548.
— inspecteur de police, 2416.
Melletier, citoyen de la section du Tem-
ple, 1994.
Mello (Oise, c^" de Creil), résidence du
sieur Patu, 1908.
Melsion, avocat de Liège, 2275.
Melun (Seine-et-Marne), administrateurs
du district, 536.
— approvisionnements y réunis, 554.
— heau-frère du député Manuel y appelé
en témoignage, 446.
-- Comité de surveillance et de salut pu-
blic, 406-408.
— commissaires aux approvisionnements
de Paris, 2561.
— dangers y courus par Publicola Chaus-
sard, 2575.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 2575.
— district, 2556.
— maison d'arrêt, 408.
— résidence de Bailly, ex-maire de Paris,
406, 410, 418.
Mémoire de Madame de Gouges contre la
Comédie-Française, brochure, 844.
Mémoires ou confessions de M"'e Roland,
385, 388.
MÉNAGE (citoyenne), 2420.
Menard (François), facteur des postes pour
le service des Comités, 1637.
— (Thomas-Nicolas), homme d'affaires de
M"»« de Lauraguais, 1012, 1559.
— receveur de rentes, 2014.
— père et fils, 1192.
Ménilmontant, domicile de la dame Gou-
genot, maîtresse de Proly, 2414, 2427
— (excavations de), 449.
— maison du baron de Batz, 2669.
— maison du général Miranda, 320.
Menil-Simon (François), prévenu de fabri-
cation de faux assignats, 574.
* MEiNNEssiER (Claudc), membre du Conseil
général de la Commune, 33, 51 ; admi-
nistrateur au Département de Police,
78, 83, 86, 2423, 2457, 2649.
Menou (Jacques-François, baron de), gé-
néral de brigade, 2222.
— (Jean -François de), ex- Constituant,
2010.
Mentelle (Edme), géographe, ami et cor-
respondant de Mnie Roland, 385.
Menus-Plaisirs (maison de Boulainvilliers
vis-à-vis les), 1399.
Merat, fournisseur des hôpitaux, 1397.
Mercier (Barthélémy), président de la Com-
mission des monuments, 1186.
— (Claude- François-Xavier), homme do
lettres et libraire, 4347, 1356.
— (François), commissaire civil de la sec-
tion de Marat, juré au Tribunal révolu-
tionnaire, 2531.
— (Louis), ex-fermier général, 547, 558,
560, 705, 1015, 1281, 1334, 1345, 1304,
1366, 1486.
— (Louis- Joseph), membre du Conseil gé-
néral de la Commune, 56.
— (Louis-Sébastien), littérateur, 818.
— (Victoire), femme de charge du citoyen
DevauU, 475.
— observateur de police, 1248, 1253, 1264,
1284.
MERCY-ARGENTEAu(Florimond-Claude, comte
de), ambassadeur d'Autriche à Paris,
1430.
Mère-Duchesne, nom donné à la femme
d'Hébert, 2228.
Merles de Beaughamp (Charles - Louis),
marquis d'AMBERT, ancien colonel du ré-
giment Royal-Marine, 1013.
Merlier (Auguste et Florimond), agioteurs
de biens nationaux, 1667, 1674.
Merlin, marchand de Montargis, beau-
frère de Manuel, 431.
Merlin de Thionville (Antoine), député de
la Moselle à la Convention nationale,
307, 308, 2230, 2231, 2285.
Merlo (Christophe), banquier génois, 1327,
1330.
Mésange, procureur syndic de Montargis,
431.
MÉSEXGE (Pierre-Joseph), ancien procureur
au Châtelet, 1852.
Meslain, marchand fruitier oranger, 46.
Mesnard, aliàs Menard (Thomas-Nicolas),
ancien avocat, agent général de M*"' de
Lauraguais, 673.
Mesnil, président du Comité révolution-
naire de la section Révolutionnaire, 1760.
Messagerie de Râle (caisse d'assignats ve-
nant de la), 2024.
Messageries (barils supposés pleins d'or et
d'argent mis aux), 2407; (caisses d'ar-
genterie déposées aux), 1403 ; (don pa-
TABLE ALPHABÉTIQUE
77S
triotique des conducteurs des), 943;
(entrepreneurs des), 736; (inspecteur
général des), 1935; (transport illicite
d'argent par un conducteur des), 16îj3.
— de Lille (conducteur aux), 1653, 1678;
de Lille et d'Amiens (or et argent char-
gés duns les), 1628.
Messaline moderne (Marie-Antoinette qua-
lifiée de), 195, 204, 212, 217, 240, 253,
255, 257, 259, 261, 269, 283, 411.
Messe (célébration de), pour les Juges Con-
suls, 507, 513, 514.
Mestre (de), seigneur de Vaujours, 1061.
Métaux précieux (accaparement des),
1990.
Metra, aliàs Métrasse, membre du Comité
de surveillance de la section de l'Unité,
1076, 1152.
MÉTRAS (citoyenne), grenetière, 2522.
Mettot (Dominique), secrétaire-greffier de
la Commune, 04, 65, 417.
Mettrier, membre du Comité révolution-
naire de la section du Faubourg-Mont-
martre, 1382.
— ou Mettriez, agent du Comité de sû-
reté générale, 573, 2034.
Metz (convois d'artillerie pour), 590, 734,
963, 1794.
— député à la Constituante (Emmery),
1050.
— habitant de Paris y réfugié, 1977.
— lettre d'un soldat à l'adresse d'Hébert,
le Père Diœhesne, 2218.
— mission de Guigue, membre du Comité
de salut public du Département do
Paris, 1992.
— municipalité, 2501.
Meudon (Seine-et-Oise), casernementdes
gardes du Roi, 492.
— officiers municipaux, 955.
— rue de la Marche, 955.
Mefxier (Françoise-Modeste), doreuse, 833.
(citoyenne Troisgros, dite), 2203.
— gardien de la femme Valence, 1005.
— habitant près la porte Saint-Martin, 655.
Meuniers (contre-révolutionnaires d'intel-
ligence avec les), 493; (règlement de
compte des), 2577.
Meurat (dame), 538.
Meurine, garde -magasin de la Commune
de Paris, 2618.
euse (pays entre le Rhin et la), 2498.
Meuse inférieure (département de la),
2480.
Meusnier, marchand de tableaux, 1381.
Meyer (Gaspard), adjudant général à l'ar-
mée du Nord, 1037, 1057, lOOi.
— cadet, 1064.
Mezeray (Marie-Antoinette-Joséphinc), ac-
trice du Théâtre de la Nation, 1612.
— (citoyenne Bezangv, femme), 1449.
Mezière, cafetier, 1996.
Michaud (Jean-Baptiste), représentant en
mission dans les" déparlements de l'In-
dre et du Cher, 2054.
MicHALLï [-Lannoy] (Frauçois-Joscph), pré-
sident du Tribunal du 5« arrondisse-
ment, 2140.
Michel (Etienne), administrateur au Dé-
partement de Police, 71, 72, 70, 83,
2457, 2545.
Michelin, orfèvre à Provins, 1563.
— détenu dans la maison de Port-Royal,
1361.
MicnELis, suspect, 686, 692.
Micueron, frères, suspects, 1828.
MiGHON (Pierre), président de la Commis-
sion centrale de bienfaisance, 2160.
MiciiOMs (Jean-Baptiste), administrateur
au Département de Police, 72, 88, 89,
92, 103, 104, 107, 111-113, 116, 117, 124,
138-140, 142, 143, 166, 813, 830; com-
missaire de la Commune, de garde au
Temple, 73.
MinAx, chef du fédéralisme dans l'Ain, 1647.
Midi (départements du), 444.
— (manifestes envoyés aux départements
du), 880.
Miel (Jacques), écrivain, 1728.
Miel de Narbonne (fourniture à la fille de
Marie-Antoinette de), 3.
Mir.xiER, aliàs Micné, membre du Comité
révolutionnaire de la section des Lom-
bards, 942, 1960, 2306.
Mignot (Anne - Marie - Madeleine), musi-
cienne et maîtresse de clavecin, 396,
398.
Milaire-Grandmaisox, détenu à Saint-La-
zare, 1812.
MiLCENT (Claude-Michel-Louis), rédacteur
du journal le Créole patriote, 810.
Militaires ayant échoué au concours du
génie (ordre de rejoindre leurs corps
aux), 2022.
776
TABLE ALPHABÉTIQUE
MiLLANi, valet de chambre de l'ex-fermier
général Mercier, 705.
Millery (Rhône), citoyens de la commune,
223.
MiLLiN (citoyen), 219o.
Mills, détenu à Saint-Lazare, 1595.
MiNARD, habitant de Coupvray, 1098, 1100,
Hil, 1143, 1258, 1260.
MiNEL, citoyen suspect de la section Pois-
sonnière, 1925, 1972.
Mlnet (citoyenne), blanchisseuse, 413.
Minier (Alexandre), membre du Conseil
général de la Commune, 24; juge au
Tribunal de commerce, 2181.
Mioue (Richard), directeur et intendant
des jardins du Roi, architecte de la
Reine, 521.
Mirabeau (Honoré -Gabriel Riquetïi, comte
de), 2620; sa correspondance avec la
marquise de Monnier, 442.
Miranda (François), général à l'armée du
Nord, 320.
Mirbey, commis de Véron, officier de
paix, 580.
MiRDouDAY (Antoine-René), adjudant gé-
néral à l'armée des Alpes, 1171, 1184,
1450.
Mirecourt (Vosges), commune (procureur
de la), 1324.
Mireur, observateur de police, 1274.
Misère (malheureux fabricant des objets
obscènes par), 1697.
— de la femme Mulot, en état de gros-
sesse, 1443; de Vincent, avant son en-
trée au ministère de la Guerre, 2337 ;
des laboureurs de Mareil, d992; des
Sans-culottes, 2529.
Missels (saisie dans la maison de Miranda
de), 320.
Mission (aides de camp de la force armée
de Paris en), 054; en Angleterre (sieur
Vallier chargé de), 1348 ; en Suisse (sieur
Vallier chargé d'une), 1366; confiée à
Dubarran par le Comité de salut public,
614; donnée par la (Convention à deux
officiers de paix, 617 ; donnée par Dé-
forgues à Desfieux du côté de Lille, 2462.
— du représentant Albitte dans l'Ain et
le Mont-Blanc, 1646; de Briois, commis-
saire du Comité de sûreté générale, 735;
de Brunel et Rouyer dans le départe-
ment de Rhône-et-Loire, 961 ; de Cham-
peaux et Descombes, commissaires pour
les subsistances, dans le Loiret, 2556 ;
de Clémence et Marchand dans les dé-
partements de l'Oise et de Seine-et-Oise,
701, 707, 732, 745, 755, 772, 1017, 1037,
1064; des représentants Delbrel, Letour-
neur et Châles à l'armée du Nord, 2219;
de Dubuisson, homme de lettres, en Al-
sace et en Suisse, 2652; de Dubuisson,
Pereyra et Proly en Hollande, 2451 ; de
Dumont dans la Somme et le Pas-de-
Calais, 1069, UOl, 2056; du représen-
tant Faure à Nancy, 1195; de Feneaux,
secrétaire du Comité de sûreté générale,
en Normandie et en Bretagne, 531 ; de
Fouché, Delaporte et Méaulle à Com-
mune-Affranchie, 2053; de Garnier de
Saintes dans les départements du Loir-
et-Cher et de la Sarthe, 2052; de Guigue,
membre du Comité de salut public du
Département de Paris, à Metz, 1992; de
Jeanbon-Saint-André dans les départe-
ments maritimes, 2055; de Laignelot et
Lequinio dans la Charente -Inférieure,
1397; de Legendre dans la Seine-Infé-
rieure, 2225 ; de Lejeune à Laon, 2228 ; de
Lejeune et Roux dans l'Aisne et les Ar-
dennes, 1587, 1636; de Marchand, mem-
bre du Comité de salut public du Déparle-
ment de Paris, à Amiens, 763, 1376, 1493 ;
du représentant Maure dans l'Yonne,
2557; des représentants Maure et Du-
bouchet dans le Loiret, 2567; de Mi-
chaud dans les déparlements de l'Indre
et du Cher, 2054; de Momoro, envoyé du
pouvoir exécutif, à Lisieux, 2351 ; de
Real, substitut du procureur de la Com-
mune, pour les subsistances, 2084; de
Richard à l'armée du Nord, 2051 ; de
Roux dans le département de l'Aisno,
2227; de Sabonadière, envoyé à Nîmes
par les représentants Rovère et Poul-
lier, 1490; de Siblot dans la Seine-Infé-j
rieure, 1654; de Véron, officier de paix,j
;i Auxerre, 580 ; des représentants Ysa-
beau, Brival et Tallien à Bordeaux, 877 ;j
des représentants Chaudron -Roussau
et Baudot, 878; du Comité de salut pu-
blic du Département de Paris à Vaugi-^
rard, 1857, 1863, 1885, 1896, 1903; de'
membres du Comité révolutionnaire dej
la section de l'Unité à Etampes, 1152;]
TABLE ALPHABÉTIQUE
777
secrète de membres du Comité révolu-
tionnaire de la section de l'Unité à Bor-
deaux, 1116.
Missions du Comité de sûreté générale : à
André Coquille, 638 ; à Dossonville pour
la recherche des fabricateurs et distri-
buteurs de faux assignats, 1626; au ci-
toyen La Palu, 506; à Maillard, 694; de
Devoyo, agent du Comité de sûreté gé-
nérale, 692; des membres du Comité de
salut public du Département de Paris,
966, 967, 989, 1017,1897; de Momoro au
juif Sasiak pour la Vendée, 2378 ; du
citoyen Vallier pour Coblentz et l'An-
gleterre, 1366.
MiTOUFLET, capitaine au l"" bataillon du
Loiret, 1224.
MiTREGY, gardien du sieur d'Hervilly, 1813.
MiTTiÉ, fils (J.-Corisandre), rédacteur du
Journal de Marseille, 1217.
Modérés (discours de Ronsin contre les),
2263.
Moelle (Claude- Antoine-François), membre
du Conseil général de la Commune, Hl,
115, 117, 135-137, 167.
MoiNALx, habitant place des Victoires na-
tionales, 564, 569.
MoiRON, procureur de la commune de Gi-
vry, 1356.
Mois.vr (citoyenne), détenue, 1603.
MoisoN (Félix), de la section de la Fon-
taine-de-Grenelle, 1602.
MoissARD (Pierre-Louis), membre du Co-
mité de salut public du Département de
Paris, 548, 594, 661, 686, 692, 716, 732,
863, 1057, 1085, 1090, 1098, 1143, 1195,
1293, 1307,1319, 1329, 1443, 1587, 1591,
1659, 1662,1819, 1826, 1830, 1836, 1848,
1910, 1997.
MoissOxX (citoyen), détenu à Sainte-Pélagie,
1445.
— (citoyenne), originaire du Pas-de-Ca-
lais, 1278.
Moissy-Cramayel (Seine -et-Marne),
curé, 408.
Molière, membre de la Commission ins-
pectanlc des journaux, 800, 1517.
MoLiN ou MoLLiN (Horacc), détenu à Saint-
Lazare, 2262, 2264, 2285, 2288, 2305,
2467.
MoLLÉ (Calixte-Augustln), détenu aux Car-
mes, 1145.
MoLsoN, détenu à la Force, 969.
Mômeries des ministres des différents
cultes (pièce de théâtre ridiculisant les),
1662.
MoMORO (Antoine -François), imprimeur-
libraire, 421, 1695, 1760, 2042, 2205
2209, 2211, 2212, 2246, 2247, 2264, 2276,
2284, 2285, 2297, 2298, 2328, 2330, 2351,
2382, 2520-2522, 2524, 2526, 2531, 2532,
2653, 2654, 2656, 2659; président du
Club des Cordeliers, 2318, 2322; com-
missaire du pouvoir exécutif à Lisieux,
2351.
Monaco (intendant de la princesse de),
1847.
Monbreton (citoyen), habitant place des
Piques, 1950.
Monceaux (Seine), chapelle, 339.
MoxciEL (femme de l'ex-ministre Terrier
de), 1310.
MoNic, observateur de police, 104, 1248,
1253, 1264, 1274, 1284.
Monier-Radet (citoyen), détenu, 1117.
MoNiN, aide de camp du général Hanriot,
2329, 2521, 2522.
Moniteur (le), journal, 1710, 2035, 2036.
MoNMAYOu (Hugues-Guillaume-Bernard-Jo-
seph), député du Lot à la Convention
nationale, 491, 1214, 1501, 1502.
Monnaie (administrateurs et employés de
la), 755; (argenterie de l'ambassadeur de
Hollande envoyée à la), 1335; (argenterie
de la dame de Boullongne envoyée à la),
692; (argenterie du député Reubell en-
voyée à la), 1450 ; (argenterie de l'é-
glise de Clichy envoyée à la), 339 ; (ar-
genterie d'église des départements de
l'Oise et de Seine-et-Oise envoyée ù
la), 772 ; (dépôt de l'or et de l'argent
saisis chez l'abbé Royer à la), 1944; (dé-
tention d'Antoine, architecte, en son do-
micile, à la), 1413 ; (employé et fondeur à
la), 1281; (grille de la), 1281; (encom-
brement de la maison de la), 740; (envoi
de vases sacrés par la Société populaire
de Bercy à la), 308 ; (état de situation du
directeur de la), 1484; (hochets du fana-
tisme de la section de l'Homme -Armé
portés à la), 1790; (jetons et médailles
d'argent portés à la), 1607; (ordre de
déposer deux caisses d'argenterie à la),
1403; (plans d'Antoine relatifs aux Ira-
778
TABLE ALPHABETIQUE
vaux da bâtiment de la), 1658; (projet
de piller la), 2050; (projet de s'emparer
de la), 2199, 2518, 2519.
— de Strasbourg (directeur de la), 1908.
Monnaie à face royale(suppression de toute) ,
294.
Monnaies (accaparement des), 1996; (com-
missaire général dos), 742.
Mo.NNART (Charles-François), commis au
bureau de la confection de l'habille-
ment de la section des Piques, 1940.
MoNNiER (Marie-Thérèse Richard de Ruf-
FEY, marquise de), 442.
MoNORY (François-Hubert), libraire, 2334,
2371.
MoNNORï OU MoNNERY, secrétairc-commis
du Comité de sûreté générale, 1182,
1313, 1530, 1616, 1637, 1654, 1954.
MoNNOT (Jean -Louis), horloger, 2334.
Mons (Belgique), prise de cette ville, 2227.
MoNB ou Monts (Jacques-Marc), banquier,
639, 797, 1045, 1125.
Monsieur (Rougevjlle, garde de), 146 ; (De-
HARD, trésorier de la maison de), 479.
Monsibbenï (Jean-Pierre), apothicaire, 1970.
Montagne, vice -président de la Société
fraternelle des deux sexes du Panthéon-
Français, 2070.
Montagne (trames ourdies contre la), 2068,
2074,2079,2141.
Montagne-Sainte-Geneviève, 816.
Montagne-du-Bon-Air, nom révolution-
naire de Saint-Germain-en-Laye, Comité
de surveillance révolutionnaire du dis-
trict, 304.
— rue de Pon toise, 304.
MoNTALANT, de k section de Bondy, adju-
dant en chef de la 6'^ légion, 1489.
MoNTALBAN DE LA Garde (marquis de), Pun
des chevaliers du Poignard, 1677.
MoNTANÉ (Jacques-Bernard-Marie), prison-
nier à la Force, 383; sa femme, prison-
nière à Sainte-Pélagie, 383.
MoNTANGE (marquise de), 1376.
MoNTANsiER (Marguerite Brunet, dite),
directrice de spectacles, 1301, 1830,
1933.
Montargis (Loiret), carrefour de biplace
dit le Puits-de-l'Encan, 431.
— Conseil général de la commune, 431.
— résidence de Latouche, officier général
des armées navales, 496.
— résidence de Manuel, ex-député, 430,
432, 437, 438, 467.
— mémoires de Mirabeau sur cette ville,
442.
— terre de la Revaudière prc'^s de celle
ville, 712.
Montauban (Tarn-et-Garonne), campagne
de 1790, 2509.
— collège (principal du), 1211.
— lieu de naissance d'Olympe de Gouges,
822.
— Société populaire, 1211.
Montaut (Louis Maribon-), député du Gers
à la Convention nationale, 2536.
Montbarrey- (créanciers et homme d'af-
faires du prince de), 1861.
Mont-Blanc (département du), 249.
— mission du représentant Albilte, 1647.
— mission de Chandelier et Lucas, com-
missaires du Comité de sûreté générale,
1815.
Montcharvot (llaute-Marne), maison de
Planlier, économe des Incurables, 985.
Mont -de -Marsan (Landes), Société ré-
publicaine, 272.
Mont-de-Piété (bijoux d'Olympe de Gouges
au), 840; (employé du), 2204; employés
exempts du service militaire, 1614.
MoNTEiLS, inspecteur de police, 2412.
MoNTE.\AULT(ciloyenne),habitantàPuleaux,
1314, 1329, 1388.
MoNTENOT (Elisabeth), femme Vialla, 450,
462, 465.
MoNTEBEAii, citoyen suspect de la section
des Gardes-Françaises, 1055.
Moutereau (Seine-et-Marne), magasin de
grains, 2619.
MoNTESQuiou (l'abbé), 674.
MoNTESQuiou (Elisabeth-Pierre de Fesen>iac,
baron de), écuyer du comte de Pro-
vence, 1892.
— (citoyenne Martinet, nièce de), 1887.
Montessuit ( Charles -Prosper), secrétaire
de l'administration de Police h la Mairie,
2247.
MoNTFAGON (Joseph-Danicl), ancien cha-
noine de Saint-Louis-du-Louvre, 301,
Montfermeil (Seine-et-Oise\ curé, 1061J
— maire, 1061.
— procureur de la commune, 1061.
— résidence de MM. de Varenne, La For^
et de Lessart, 1061.
TABI.E AÎ.PHABETIQUE
(79
MoNTiGNY (Louis-François, marquis de),
colonel du régiment de dragons La Ro-
chefoucauld, 4546.
— caporal dans la première réquisition,
713.
— (citoyen), aîné, détenu à l'Abbaye, 1075 ;
détenu à la Force, 1158.
Montivilliers (Seine-Inférieure), Société
populaire et républicaine, 267.
Mont-Jura, députés du département,
1182.
— troubles du département, 1182.
Montlhéry (Scine-et-Oise), Société popu-
laire, 1602.
Mont-Libre, nom révolutionnaire de Mont-
Louis (Pyrénées-Orientales), division de
l'armée des Pyrénées-Orientales can-
tonnée ù Puycerda, 1764.
— Société des Sans-culottes Montagnards,
221
Mont-Louis, lire Moulins (Allier), manu-
facture d'armes, 1027.
Montmarat, nom révolutionnaire de
Montmartre, commune, 2174.
Montmartre, Assemblée populaire, 2174.
— Comité de surveillance, 2174.
— garde nationale, 2174.
— municipalité, 894, 2174.
— (voyage du chef de Saint-Denis entre
Saint-Denis et), 310.
Montmorency (Mathieu de), ex-Conslituant,
1061.
— (agent et régisseur du duc de), 1404,
1681; (portier de l'hôtel de), 1340,
1680,
Montmorency (Seine-et-Oise), trésor ca-
ché, 962.
MoNTOisoN (marquise de), 1147.
Montpellier (Hérault), administrateurs
du district, 280.
— brigadier de gendarmerie, 761, 1178.
— citoyen de cette ville, 973.
— jugement de la police correctionnelle,
2328.
— maire, 753.
— président de la Cour des Aides, 753.
— séjour de Mazuel, chef d'escadron de
l'armée révolutionnaire, 2549.
MoNTPENSiER (Autoinc - Philippe d'Orléans,
duc de), second fils de Philippe-Egalité,
350, 356.
Montre de la jeune Capet (réparation de
la), 16; en or (vente au profit des Sans-
culottes pauvres d'une), 1972.
Montréal (femme), maîtresse de Boyd,
banquier anglais, 808.
Montreuil (Seine), Comité de surveillance,
2158.
— Conseil général de la commune, 2158.
— Société républicaine, 2158.
Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), lieu
de naissance de la femme du général
Quélineau, 2515.
Montrouge (Seine), caveau (recherche
d'un trésor caché dans un), 1153, 1162,
1307.
— Comité de surveillance, 1057', 1153,
1307, 1566, 1885, 1910.
— domicile de Duchemin, secrétaire do
Condé, 1869, 1885, 1903, 1910, 1919.
— domicile de Le Seneschal, administra-
teur des Domaines, 1534, 1541,1556,1836.
— maison de Guillaume, ex-Constituant,
480, 586, 1259.
— marchand de fer, 1631, 1644.
Mont Saint-Michel, dessein d'y envoyer
Louis-XVI, 457.
Mont-Terrible (département du), 214.
Mont-Valérien (domicile des citoyennes
Mallecy, mère et fille, au), 1314, 1347.
Monuments des arts (recherche à l'hôtel
de Montmorency de), 1141.
Morales (épuration des mœurs par des
pièces de théâtre), 1526.
Morand, inspecteur des salpetriers, com-
missaire de la section de la Maison-
Commune, 2060.
Morangis (Seine-et-Oise), résidence du
banquier Rilliet, 639.
Morbihan, bataillon de volontaires (3«),
1525.
MoREAU (Agricole), 1322, 1521.
— (Adélaïde- Anne -Françoise), femme
Lavit, 872, 002.
— candidat au poste d'adjudant général
de la 2® légion, 1519.
— inspecteur de police, 2412.
— maire de Saint-Mandé, 2145.
— restaurateur, rue de Bourbon, 460.
— (femme), jardinière du banquier de
Kock, à Passy, 2405.
MORKE (Jean-Baptiste), suspect, 1035.
MoREL (Antoine), fondé de pouvoirs de la
citoyenne Pajot-Marcheval, 1466.
780
TABLE Ar.PHARETIQUE
MoREL (Claude), président de la section des
Amis-de-la-Patrie, 2134.
(Nicolas), secrétaire du Comité de sû-
reté générale, 338, 749, SOi, 977, 978,
993, 1020, 1063, 1123, 1128, 1270, 1296,
1297, 1324, 1333, 1340, 1313, 1621, 1628,
1630, 1694, 1743, 1744, 1797, 1828,2014.
— (Nicolas), accapareur de louis d'or, 1338.
— chef du fédéralisme dans l'Ain, 1647.
— charcutier, 45.
— père, détenu, 1081.
— citoyen de la section du Bonnet-Rouge,
envoyé à Bicêtre, 1633.
Morel-Chedeville, administrateur de la
Loterie, 609, 732, 1085, 1090, 1319, 1320,
1384, 1399.
MoRENCi (citoyenne), habitant passage des
Petits-Pères, 798.
Moret (Seine-et-Marne), Société popu-
laire, 1214.
Morez-en-Montagne (Jura), Société po-
pulaire, 271.
Morillon, de la section Poissonnière, sus-
pect, 1651.
MoRiN, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 1477.
Morin-Ferrières, officier de la gendarme-
rie d'Emile, 1503.
MoRiN DE LA GuÉRiviÈRE, secrétaire-grcffier
de la section de Bonne-Nouvelle, 2407.
Mormant (Seine-et-Marne), curé, 438.
Mortegne(Orne), Comité de surveillance,
709.
— convoi, 764.
MORTANNE, fils, SUSpCCt, 1688.
Mortel (M"" van de), 2471.
MoRTOWKi (comte), aliàs Mortoskt, cham-
bellan du roi de Pologne, 715.
Moselle (insurrection de l'électoratdela),
2484.
Moselle Inférieure (déparlement de la),
2480.
MosNiER (citoyen), 1905.
Motet, employé de l'administration de la
Guerre, 383.
Motion de Lubin, officier municipal, à
l'Assemblée générale de la section des
Champs-Elysées, 2206.
Motions incendiaires de Cauchois, archi-
tecte, 1727.
Motte, capitaine au 3* bataillon de volon-
taires du Morbihan, 1525.
Mottelay, parfumeur, 1697, 1826, 1830,
1848.
MoucHOUx (Antoine), soldat de l'armée ré-
volutionnaire, 187.
Mouchy (Oise), résidence de Philippe de
Noailles-Mouchy, 332.
Moulin (Louis-Gabriel), commissaire des
Comités civil et de surveillance de la
section des Piques, 839-861.
— commissaire du Comité de sûreté gé-
nérale, 770, 704, 805.
Moulin de l'Hôpital sur la Bièvre, 2620.
Moulins (Allier), arrestation de Jessé, ex-
Constituant, 1146.
— manufacture d'armes, 719, 1027, 1851.
Moulins fonctionnant pour l'approvision-
nement de Paris (situation des), 2586,
2596, 2615, 2618.
— de Corbeil (mesures pour empêcher le
chômage des), 2576, 2580, 2585, 2598,
2607, 2613.
MouNiÈRE, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 1961.
Mouret (Alexandre), employé aux Messa-
geries nationales, 927.
MouRGUE (Jacques), Anglais suspect, 1639,
1644, 1807, 1819.
Mousseau, autrement dit Monceaux,
maison de campagne du duc d'Orléans,
357.
Moussel, jeune, inspecteur de police, 2413,
2424, 2426, 2661, 2667-2069.
Mousson (Nicolas), dit Blondin, domestique
de Bailly, 421 .
Moussy-Ie-Vieux (Seine-et-Marne, c""
de Dammartin), Comité de surveillance,
609, 617.
— résidence du duc de Cessé, 794.
Mouton (Jacques), agent de l'officier de
paix Burlandeux, 1892.
Moutonnier, canonnier de la section du
Luxembourg, 2328.
Moyenvic (Meurthe), Comité de surveil-
lance, 1195.
Moynat (Jean-Claude), agent de change,
2418, 2431, 2445.
MOYSE, détenu à Saint-Lazare, 2288.
Muffling (bataillon allemand de), 2501.
Mulot (l'abbé François-Valentin), député
à la Législative, 620, 1017, 1162, M88,
1282, 1409, 1443, 1451 ; sa femme, 1443.
MunicipaUté de Paris, 330, 069, 855. 874,
TABLE ALPHABÉTIQUE
781
1355, 1402, 1459, 1726, 2231, 2310, 2332,
2383, 2530, 2561.
MuNiER, citoyen de la section da Contrat-
vSocial, 1151.
MuRAiRE (Honoré), député du Var à l'As-
semblée législative, 1961.
Muron-Servière (Pierre -Marie), suspect,
1108, 1173.
MuRsiN (femme), ex-noble, 2025.
Muscadins (complaisances pour les riches),
1048.
Musée d'Emulation (élèves du), 2135.
Muséum (discours sur satin blanc et mé-
dailles destinés au), 303.
MusQuiNET (Louis -Michel), dit La Pagne,
maire d'Ingouville, 659, 2225.
Musquinet-Saint-Félix (Emmanuel), témoin
dans le procès de Baiily, 421.
N
Nache (citoyen), habitant cour des Fon-
taines, 1901.
INaillag (Raphaël-François-Auguste-Eléo-
nor TouRNJER, comte de), 575.
Nancy (Meurthe-et-Moselle), capitaine de
gendarmerie, 1597, 1801.
— comité y formé pour l'arrestation de
patriotes, 1195.
— individu originaire de cette ville, 724.
— mission du représentant Faure, 1195.
— rue Saint- Jean, 1597.
Nanterre (Seine), Ecole nationale répu-
blicaine, 2175.
— maison de campagne de Dufouleau,
notaire, 1516.
Nantes (Loire-Inférieure), forces départe-
mentales envoyées à Paris, 457.
— grand-vicaire de l'évêque, 2025.
— voyageur s'y rendant de Neufchâtel,
1829.
Nantouillet ( Alexandre - Marie - Louis -
Charles Lallemant, comte de), 745, 763,
800, 811, 1366.
Nappier (Eustache), huissier audiencier du
Tribunal révolutionnaire, 175, 176, 425,
842.
Narbeau, brigadier de gendarmerie, 2265,
2268.
Narbonne (miel de), 3.
Narbonne, artiste du théâtre de l'Opéra-
Comique, 340.
Narbonne-Pelet (Marie-Félicité Du Plessis
Ghatillon, comtesse de), 475, 483.
Narbonne-Lara (Louis-Marie-Jacques Amal-
ric, comte de), ex-ministre de la guerre,
émigré, 1162, 1195.
Natte (Benoît), voleur du Garde-Meuble et
fabricateur de faux assignats, 1663.
Naturaliste (don patriotique de pièces d'or
par un), 938.
Naudet (Denis), concierge de Saint-Lazare,
1852, 2262, 2266.
Naufragés (médaille d'or obtenue pour le
sauvetage de), 1765.
Naulay, suspect, 988, 1133.
Naulin (Marc-Claude), substitut de l'accu-
sateur public du Tribunal révolution-
naire, 1725, 1728, 1971, 2385.
Naury (Bernard), officier de santé, com-
missaire de la section de l'Horame-Armé,
2313.
-- (Joseph), chirurgien du Tribunal révo-
lutionnaire, 824, 836.
Navier (Claude -Bernard), député de la
Côte-d'Or à l'Assemblée législative, 1961.
NÉcART, aliàs Nequart, homme d'affaires
de la comtesse de Mathon, 1601.
Nécessité du divorce, manuscrit d'Olympe
de Gouges, 844.
Necrer (Jacques), ex-ministre des finances,
1615.
— (Suzanne CyacHOD, dame), 1615.
— (Anne-Louise-Germaine), baronne de
Staël, 639.
Négligence (commissaire de police de la
section de Popincourt taxé de), 1870;
(procureur général syndic du Départe-
ment accusé de), 1007.
— d'Amar, membre du Comité de sûreté
générale, 1866.
Négociants (déclaration des lettres de
change sur l'étranger exigée des), 1483.
NÉGRETTE (Manuel-MARiA, dit), fils du mi-
nistre de la guerre en Espagne, 628.
Nemours (Seine-et-Marne), district, 2568.
— magasin de grains, 2619.
— notaire, 1396.
NÉRON, gardien de Mercier, ex-fermier
général, 1015.
Neuchâtel (Suisse), maison d'horlogerie
de Bréguet, 1796.
Neufchâtel (Seine -Inférieure), voyageur
se rendant à Nantes, 1829.
782
TABLE ALPHABÉTIQUE
Neuilly- la -Garenne, maison de cam-
pagne du banquier Haller, 639.
Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise), dé-
tachement de l'armée révolutionnaire y
cantonné, 1047, 1098.
Neuilly -sur -Seine (Seine), Comité de
surveillance, 755, 2111.
— Conseil général de la commune, 349,
2111.
— habitation de Radix de Sainte-Koy, ex-
intendant du comte d'Artois, 2430.
— maison Gastellane, rendez-vous de gens
suspects, 1005.
— municipalité, 707.
— route du pont (voiture arrêtée sur la),
1073.
Neustadt (Allemagne), correspondance à
l'adresse de Hanriot, 1608.
Neuville (Honoré Bourdon de), entrepre-
neur de spectacles, associé de M"'" de
Montansier, 1933.
Neuville, duc de Villeroy (Gabriel-Louis
de), 680.
Nevers, Comité de surveillance, 1402.
— municipalité, 1388, 1392.
— Société populaire, 1388.
Nl\u, premier compagnon aux forges de
l'Indivisibilité, 130, 131.
Nice, (accusateur militaire de l'armée
d'Italie à), 1610.
— quartier général de l'armée d'Italie ou
du Var, 350.
NicoLAï (Aymar-Charles-Marie), ex-premier
président de la Chambre des Comptes,
détenu au Luxembourg, 1404, 1543.
Nicolas (Léopold), imprimeur du Comité
de salut public du Département de Pa-
ris, 1956 ; membre du Comité de salut
public du Département, 1997.
— ami de Sulpice Huguenin, 2409.
— préposé du Comité de sûreté générale,
1347.
Nicolet (Jean-Baptiste), directeur du théâ-
tre de ce nom, 1468, 1473, 1488, 1493.
NiEBECKER (Charles-Louis), banquier à Pa-
ris, 2398.
Nièvre (département de la), 1388, 1462.
NiGOLAGE (citoyen), 1601.
Nfmes, mission de Sabonadière, envoyé
par les représentants Rovère et Poul-
tier, 1490.
NiocHE, citoyen de Gommune-Afïranchie,
connu à Paris sous le nom de Philibert,
1021.
Niort, conduite suspecte du général Bi-
ron, 2252.
— Société populaire, 2252.
NiQUET (Claude), graveur, 397.
NiQuiLLE (Jean), officier de paix, 110, 2544,
2661, 2660.
NivENiiEiM 'dame Pater, veuve du baron
de), 164l!
NoAiLLEs-MouGiiY (Philippe de), maréchal
de France, 552.
NoRiLOT (Louise), femme de Diogène Pal-
loy, architecte, 2300.
Noble, fourbisseur, 1644.
Nobles (employés de la Monnaie qualitiés
de), 755; (exclusion des Comités révolu-
tionnaires des), 1038; arrêtés (renseigne-
ments sur l'incivisme des), 766.
Noël (Pierre), général de brigade, 950.
— (citoyen Adélaïde), 1579.
— (Thérèse), détenue à Sainte-Pélagie,
1117.
— marchand de vins, 1819.
— président de la Société populaire de
Puteaux, 2178.
NoGARET (Félixj, de Versailles, 1212, 1218.
Nogent-sur-Marne (Seine), caveau con-
tenant de la vaisselle d'argent et du
numéraire, 1173, 1223, 1251.
— Comité révolutionnaire, 1173,1251,1390,
1432, 1499, 1813.
— maire, 1499.
— maison de campagne de Dutartre, 1162,
1195, 1251, 1366.
— maison de plaisance du citoyen La
Blache, 707.
— municipalité, 792, 2167.
— maison de la veuve de Laleu, 1251, 1836.
— perquisitions, 617.
— Société populaire, 2167.
— tabac y saisi, 1376.
Nogent-sur-Seine (Aube), Société popu-
laire et républicaine, 355.
Noirmoutiers (île de), refuge des rebelles
de la Vendée, 2518.
NoiRTiER, commis au bureau du départ des
lettres, 1701.
Noisy- le -Grand (Seine-et-Oise), curé
constitutionnel, 578, 602, 604, 606.
— habitant, 1307.
i
TABLE ALPHABÉTIQUE
783
NoLEYAUX, gardien de Mercier, ex-fermier
général, 1015.
NoNAiNT, suspect, 1979.
Norbert, commissaire de la section de
Marat, 2370.
Nord (commissaire du ministre de l'inté-
rieur aux frontières du), 2238.
— (frontières du), 2496.
— (manifestes envoyés aux départements
du), 880.
— (philosophes du), 2498.
Normandie (colportage de libelle en),
1749.
Nortose [Nordhausenj (Allemagne), lieu
d'origine d'un fourreur, 2344.
Notaire (détenu autorisé à faire venir un),
703.
xXotaires de Paris (pétition des 20,000, dé-
posée chez les), 792.
NouAiLHiER, secrétaire de la Commission
des salpêtres de la section Révolution-
naire, 1766.
NouET (Jean-Jacques), conseiller au Parle-
ment de Paris, 1161.
Nourriture insuffisante des canonniers
chargés de la garde des prisonniers, 997.
NouRY (Françoise), costumière du théâtre
de la Cité, 2204.
Nouvion (Aisne), artillerie légère (12^ com-
pagnie d'), 2233.
Nouvion (Rémy Lauuréau, dit), Sans-cu-
lotte, 294.
Noyers (Yonne), Société populaire répu-
blicaine, 248.
Noyon (Oise), arrestations de suspects,
1922.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 2102.
Numéraire (conversion en assignats de),
932; (recherche dans la maison de Bois-
bernier, ex-grand vicaire, de), 1852; (re-
cherche et transport à la maison du
JJomaine national de), 1908; d'or et
d'argent (découverte de), 1011; d'or
(saisie de), 1842 ; caché (saisie de), 336,
337; non déclaré (saisie dans une voi-
ture des Messageries de), 1678; saisi
dans les diligences de Lille et d'Arras,
1797, 1846.
Nyon (Jean-Luc), libraire, 1586.
Nys, de la maison nationale des Invalides,
1757.
Obrich ou Origh, Allemand, détenu à Saint-
Lazare, 2205, 2256. Voy. Horix.
Obscène (pièce de théâtre), 1468, 1473.
Obscènes (saisie de gravures et brochures),
1329, 1462, 1480, 1481, 1517; (vente pu-
blique au Palais-Egalité d'objets), 1689.
Obscénités (acteur déguisé en chien, cou-
pable d'), 1473, 1493; commises sur son
théâtre (Nicolet rendu responsable des),
1488.
Obsèques de Marat, 909.
Observateurs de police (rapports des), 474,
543, 570, 1099, 1164, 1177, 1248, 1253,
1264, 1274, 1286.
Observations rapides sur l'acte d'accusation
contre les députés (Girondins), 391.
Observatoire (maison d'arrêt de la Bourbe,
près de F), 1170.
0 CoNNELL (Elisabeth- Suzanne d'ARcv,
veuve), 304.
Odart, inspecteur pour achat de chevaux
de la Ci« Winter, 973.
Ode sur la Liberté et l'Egalité, 1207.
Odes sur laprise de Toulon: par Campagne,
1207; par Mathieu, membre de la So-
ciété populaire de Moret, 1214; parPas-
toret, ex-principal du collège de Mon-
tauban, 1211.
Odeur fétide exhalée par de la farine d'orge
pourrie, 2620.
Œstres (Aisne), agiotage, 1649.
Œufs (accaparement d'), 755, 772, 1864,
1872; (excitation au pillage des voi-
tures d'), 1929 ; (saisie à la barrière d'En-
fer d'), 2363; (saisie par les communes
avoisinant Paris de milliers d'), 1976 ;
(vente ou distribution dans le jardin des
Gordeliers d'), 2276; frais fournis au
Temple, 41.
Œuvres de la citoyenne de Gouges, 819^
844.
Œuvres libres d'un citoyen qui ne l'est pas^
par Cl. -Fr. -Xavier Mercier, 1356.
Officier général arrêté la nuit (doléances
d'un), 952.
Officiers municipaux de Paris (discours
sur satin blanc donné par Louis XVI
aux), 303.
— de l'armée (notes secrètes sur les prin-
cipaux), 2310.
784
TABLE ALPHABÉTIQUE
Officiers de paix chargés d'une mission
par la Convention, 617.
Oignies (Pas-de-Calaisj, château, 1559;
correspondance de M^^ de Lauraguais y
recueillie, 1559.
Oise, argenterie d'église provenant de ce
département, 740, 772, 1153.
— députés à la Convention, 2493.
— désordres dans le département, 732
- mission de Clémence et Marchand dans
ce département, 1017, 1037, 1064.
— suspects d'émigration, 1629.
Oiseaux (incarcération de Le Seneschal,
ex-administrateur des Domaines, dans
la maison d'arrêt des) 1581.
OisENON, lire Yoisenon de Champion (dame),
émigrée rentrée, 962, 966, 1007.
Olivier (Catherine-Victoire), ex-femme de
chambre de la comtesse d'Hervilly, 2416,
2418, 2419, 2440, 2454.
Ollivault (Vincent), président par intérim
de la Société des Hommes révolution-
naires du 10 août, 2165.
Ohjmpe de Gouges à Dumouriez, manuscrit
et placard d'Olympe de Gouges, 844.
Olympe de Gouges à tous les journalistes,
manuscrit, 844.
Olympe de Gouges au Tribunal révolution-
naire (affiche intitulée), 831, 832.
Olympe de Gouges, défenseur officieux de
Gapct, placard, 844.
0 MoRAN (Jacques), général de division
à l'armée du Nord, 612.
Onfroy (Eugène), libraire, 645.
Opéra (Chéuon, acteur à 1'), 2248 ; (artiste
attachée à 1'), 1945; (dame Saint- Hu-
re rti, chanteuse de r),2666; (danseur
de 1') , 2270; (Gardel, directeur du Grand-),
1950 ; (maison suspecte derrière F), 1570;
(tailleur de T), 2204.
Opéra-Comique (Narronne, artiste de 1'), 340.
Opium demandé par M^« Roland pour se
suicider, 392.
Opoix (Christophe), député de Seine-et-
Marne à la Convention nationale, 2191.
Or (d'), avocat d'Anvers, 2013.
Or (prix del'), 910; (retrait de la circula-
tion de 1'), 754; chargé dans les Messa-
geries de Lille et d'Amiens (recherche
de 1'), 1628; monnayé et ouvré (conver-
sion en lingots de 1'), 1337 ; rapporté de
Lyon par Ronsin, 2513.
Oradour -sur-Vayres (Haute- Vienne),
Société républicaine, 243.
Orateur du genre humain ( Anacharsis
Cloots), 2480.
Oratoire (administration de l'habillement
des troupes à 1'), 2264.
Orfèvres de Provins (vases sacrés achetés
chez des), 1563.
Orgelet (Jura), administration provisoire
du district, 213.
Orgies des gardes nationaux de service
aux barrières, 708; d'officiers de l'armée
parisienne et de l'armée révolutionnaire
à Passy, 2405 ; de Ronsin et de ses co-
détenus à Sainte-Pélagie, 2283, 2304;
indécentes de Ronsin à Liège, 2275,
2279.
Orléans, lieutenant de l'armée révolution-
naire dans l'Aisne, 2261.
Orléans (Loiret), cathédrale, 2222.
— commissaire de la Convention, 459.
— prisonniers de la Haute Cour, 119, 459.
— route, 1692.
— Société des Jacobins, 459.
— troubles, 432.
— voitures venant à Paris (visite des), 1152.
Orléans (Louis-Philippe-Joseph de Bour-
bon, duc d'), dit Egalité, 237, 255, 261,
271, 350-358, 2222; (agent des affaires
du duc d'), 696; (agents du duc d'),1646;
(archives de la maison d'), 356 ; (cham-
bellan du duc d'), 751; (faction d'), 365;
(abbé Saint-Fard, fils naturel du duc d'),
1005; (médecin de Philippe d'), 689,
2550; (notaire du duc d'), 751, 1084;
(dame d'honneur de la duchesse d'), 723.
Orly (Seine), Comité de surveillance, 1307.
— commune, 2180.
Ormes (les) (lUe-et-Vilaine), résidence de
Perruchot, directeur des douanes de
Saint-Malo, 521.
Ormesson (Anne-Louis-François de Paule
Lefèvre-Noyseau d'), président au Parle-
ment de Paris, 482, 1161, 1859.
Orne, administration du département,
2226.
— Comité de salut public du départe-
ment, 505.
Osanne, ancien employé au Comité de
sûreté générale, 2550.
OssELiN (Charles), député de Paris à la Con-
vention nationale, 786, 803, 2250, 2297.
I
TABLE ALPHABÉTIQUE
78H
Ostende (Belgique), consul d'Espagne
pour la Belgique, 2275.
OsTur, suspect, 1301.
OuDAiLLE (François-Augustin), curé consti-
tutionnel de Luzai'ches, 732, 740, lloS.
OuDART (Nicolas), juge au Tribunal du
3* arrondissement, 2090.
OuDiNET, capitaine d'un détachement de
l'armée révolutionnaire stationné à
Noyon, 2102.
OuDOT (Charles -François), député de la
Côte -d'Or à la Convention nationale,
1758, 1777-1783, 1786, 1789, 2059, 2000,
2064-2066, 2068.
OuiLLON, baigneur, 2015.
OuRSEL (François), marchand de vins, 1649.
Oursin de Bure (Jean-Baptiste-Louis), con-
seiller au Parlement de Paris, 1161.
— DE MoNCHEVREL (Pierre-Etienne), ancien
receveur général des finances, 1289.
OuTREMO.NT DE Mlmère (Ansclme-Frauçois
d'), conseiller au Parlement de Paris,
1161.
Ouvriers employés à l'approvisionnement
de Paris en bois et charbons, 2619 ;
employés dans la brasserie d'Egré à
Suresnes, 1064 ; occupés à retirer les
cercueils de plomb des églises, 1239 ;
occupés aux travaux do l'enceinte de
Paris, 1413, 1555.
— estampilleurs au magasin de TraineUdon
d'une journée de travail par les), 1235.
— des arts maritimes (réquisition pour les
arsenaux des), 1469.
— du magasin du Bon Pasteur (don pa-
triotique d'une journée de travail par
les), 1234.
— de l'éclairage public de Paris (assignats
pour le payement des), 498.
— de la fabrication des armes, 1599;
armuriers de Bonne-Nouvelle (adresse
des), 2123.
— des forges nationales de la place de
l'Indivisibilité, 131, 134.
— de l'imprimerie d'Hébert (exemption
de la réquisition pour les), 2221.
— de la marine (visa des feuilles de route
des), 1904.
— des ports (exigences des), 1434.
— de la section des Champs-Elysées,
composant la Société populaire du Bon-
net-Rouge, 1506.
T. X.
Pacaud, habitant de l'Ile Saint-Domingue,
909.
Paghe (Jean-Nicolas), maire de Paris, 153-
155, 370, 777, 779, 1139, 1438, 1720,
1730, 1819, 1820, 1826, 1867, 1930, 1933,
2029, 2034, 2205, 2218, 2237, 2239, 2329,
2338, 2387, 2466, 2557, 2560, 2564, 2565,
2570, 2582, 2587, 2588, 2592, 2594, 2595,
2597, 2606, 2608, 2614, 2626, 2667;
ministre de la guerre, 2328.
Pagou, président de la Société populaire
de Versailles, 2086.
Pacte national, placard d'Olympe de Gou-
ges, 844.
Pacte social (administration du), 300.
Pacy-sur-Eure (Eure), délibération, 1855.
Paganel (Pierre), député de Lot-et-Ga-
ronne à la Convention nationale, 1648.
Page ou Le Page iPierre -François), habi-
tant de Saint-Domingue, commissaire de
cette colonie auprès de la Convention,
810, 921, 1911.
Pages, chef du fédéralisme dans l'Ain,
1647 ; détenu au Luxembourg, 1374.
Païen ou Payen (Jean-Joseph), homme de
confiance de la marquise de Marbeuf,
652, 794, 1061, 1313, 1659.
Paignan (Elisabeth-Marie), femme d'An-
toine-Charles Tardîeu de Mallecy, ancien
maréchal de camp, 1173.
Paillardel, détaché à l'armée révolution-
naire à Lyon, 2259.
Paille (battage défectueux de la), 661, 669,
2604.
Pain (Pierre-Honoré-Antoine), imprimeur,
membre du Conseil général de la Com-
mune, 1898; membre du Conseil du
Temple, 33.
Pain (accaparement de), 663 ; (arrestation
à la barrière du Roule de 500 livres de),
476 ; (détenus auprès du Comité de salut
public du Département de Paris man-
quant de), 783; (disette de), 910; (enlè-
vement furtif du), 607 ; (heure de la
distribution du), 1070, 1091 ; (ouvriers
employés à l'approvisionnement de bois
et charbons manquant de), 2619; (pas-
sage de bottées de), 1614; (pénurie de)
à BouIogne-sur-Seine, 322 ; (pétition des
citoyens de Boulogne réclamant du),
50
786
TABLE ALPHABÉTIQUE
322; (postes renforcés aux barrières lors
de la sortie du), 1065; (prix du), 1614;
(prohibition de la sortie par les barrières
du), 489, 493, 501, 556, 607, 619, 693,
1077 ; (propos indiscrets sur la rareté du) ,
1231 ; (sortie par la barrière de Fontara-
bie de), 493; (sortie par les barrières de
Vincennes et des Amandiers de), 998;
déposé au bas des murs de clôture de la
Ville, 619; jeté aux ordures derrière un
mur des barrières, 590; jeté dans l'égout
de la rue du Temple, 619 ; mollet, 38 ;
très blanc (prétendue consommation à
Paris de), 1428; à potage, 38; de mie,
38; de seigle, 38; de table doré, 38.
Pains servis au Temple (prix des sortes de),
38 ; de luxe (défenses aux boulangers de
faire des petits), 607.
Pa.iot-Margheval, citoyenne, détenue à
Fontainebleau, 1466.
Palais Bourbon (commission établie au),
736.
Palais-Egalité (libraire Gattey au), 1956.
— (traiteur derrière le), 575.
— (vente d'objets indécents au), 1689.
— (visites fréquentes du baron de Batz au),
2662.
Palais infernal (Palais royal dénommé),
237.
Palais-Royal (arrestation de suspects au),
686, 1939, 2518.
-— (expédition au), 641, 689.
— (galerie de bois du), 1714, 1715.
— galerie de verre, 1836, 1910.
— (Le Petit Dunkerque au), 1439.
Palais de justice, 875, 883, 907.
— cabinet de Fouquier-Tinville , accusa-
teur public du Tribunal révolutionnaire,
160.
— force armée y convoquée, 875.
— (grille du), 818.
— interrogatoire y subi par les défenseurs
de Marie- Antoinette, 182.
— (Tribunal de police correctionnelle séant
au), 1488, 1837.
Palais National (inspecteur des bâtiments
du), 302.
Palatinat (prise du), 1349.
Palloy (Diogène), architecte, 2284, 2300,
2301 ; (Louise Nobiloï, sa femme), 2300 ;
(Charlotte, sa fille), 2301.
Palmade-Fraxine (l'abbé), 1970.
Pamiers (Ariège), Société populaire,
203.
Pamphlet manuscrit (renvoi à l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire d'un),
1705.
Pamphlets manuscrits répandus dans les
Halles et marchés, 1704, 1705, 2038,
2039.
Panche, habitant de Passy, 1977, 1992.
Panetier (Mathieu), observateur de police,
1253, 1264, 1274, 1284.
Panier, préposé au recouvrement des con-
tributions, 1643.
Panis (Etienne-Léon), membre du Comité
de sûreté générale, 181, 2438; secrétaire
de la Convention, 313.
Pantalons (femmes révolutionnaires vou-
lant imposer aux autres femmes le port
des), 640, 641.
— de siamoise rayés pour les volontaires
(don de), 1232.
Panthéon Français (continuation des tra-
vaux du), 1950.
Pantin (Seine), Comité de surveillance
révolutionnaire, 2144.
— Conseil général de la commune, 2144.
— maison de campagne de la femme
Rousseau, 1883.
— officiers civils, 1883.
— Société populaire, 2144.
Pape, suspect, 2028.
Papesse Jeanne (la), pièce du théâtre de la
rue Feydeau, 1957.
Papiers anglais (traduction de), 1644.
— aristocrates et de féodalité (saisie de),
538.
— concernant Louis XVI et sa famille j
trouvés chez la veuve d'Erlach, 525.
— contenus dans le registre des agents de
Maillard (mise sous scellés des), 722.
— contraires aux principes de la Révolu-
tion (saisie de), 1080, 1081, 1097.
— nécessaires pour continuer les travaux
du Panthéon Français, 1950.
— relatifs au maire de Sarcelles, 1396.
— suspects (brûlement de), 2557 ; de Cho-
derlos de Laclos (envoi au Comité de
sûreté générale des), 1305 ; de Lewal,
banquier (envoi au Comité de sûreté gé-
nérale des), 1318.
— trouvés dans l'Armoire de fer (dépôt
aux Archives des), 1795.
TABLE ALPHABÉTIQUE
787
- de l'administration de la Guerre (sous-
traction par Vincent de), 2306.
- des accapareurs d'or (ordre de mettre
sous scellés les), 1337.
- de banquiers suspects (examen des),
039, 1160.
- du Club des Colons à l'hôtel de Massiac
(dépôt des), 1956.
- des Comités (projet de saisir les), 2202.
- de la Commission des monuments (re-
trait des mains de Mulot des), 1188.
- de la Commission extraordinaire des
Vingt-Quatre, 170.
- de la compagnie Winter, chargée des
charrois d'artillerie (levée des scellés
sur les), 703.
- de comptabilité de la maison de Condé
(brûlement des), 508.
- des condamnés du Tribunal révolution-
naire (examen des), 1487.
- du directeur du Journal des décrets
pour les habilanls des campagnes (exa-
men des), 2023.
- des émigrés (ordre aux administrateurs
du Département d'examiner les), 1487.
- d'une femme dite l'Anglaise (examen
des), 1634.
- des ex-fermiers généraux (scellés sur
les), 491.
- des huissiers de la Convention, arrêtés
pour aristocratie (visite des), 729.
- de la maison de Condé (inventaire des),
578, 1017.
- de la maison d'Orléans (examen des),
356.
- de nobles polonais (examen des), 715.
- de secrétaires commis des bureaux du
Comité de sûreté générale (examendes),
1359.
- de la Société des Belges (scellés sur les),
2028.
- de suspects de la section Poissonnière
(scellés sur les), 1651.
- (recherche, saisie, mise sous scellés et
examen des) d'Abbéma, banquier, 1046;
d'Alard de Montesquieu- Valvestre, 1817;
d'Alleaume, suspect, 799; d'Allot, sus-
pect, 1692; d'Amiel, suspect, 970; d'A-
monin, payeur des rentes, 1014; d'An-
gran, 2001 ; d'Anisson-Duperron, 1828,
1940; d'Antheaume, instituteur des En-
fants de la Patrie, 1472; d'Antoine, ar-
chitecte, 768, 999, 1555; d'Antonelle,
juré au Tribunal révolutionnaire, 2016;
du comte d'Arcy, exempt des Cent-
Suisses, 1606; d'Artaud, parfumeur,
1316; d'Assolant, jeune, 1100; de la
veuve Aubry, 1002; d'Audanger, 1905;
d'Audiffred, commis au bureau des Con-
sulats des Affaires étrangères, 622 ; d'Au-
ger, employé dans les bureaux du Dé-
partement, 1991 ; de d'Augny, suspect,
1360; du citoyen Ausey, 1941 ; de l'abbé
d'Autichamp, 566; de M. de Bacquen-
court, 695; de Barba, assembleur-li-
braire, 1468, 1473; de Barbazun, 1918;
de Basire, député, 1187; des citoyennes
Bastian, 1441 ; de Bastinet, commissaire
en Belgique, 2013; du baron de Batz,
517, 2410, 2667 ; de Baucheton, député,
1157; de Bayard, inspecteur du Garde-
Meuble, 1407; de Beaune et Winter, 562;
de Belfroy de Reigny, 1062; de Béfort,
770 ; de Bernard, ex-huissier priseur
du Parlement, 1310; de Bertels, notaire,
1355; de Berthomier, imprimeur, 1747,
1753; de Bertier Beti, père et.fils, 1989;
de Bertrand, marchand, 1609; de Beths,
négociant de Gand, 2013; de Bezard,
banquier, 1288 ; de Bignon, ancien se-
crétaire du procureur général Fleury,
1804 ; de Bigot de Préameneu, député à
la Législative, 1961 ; de Biset, procureur
de la commune de Tonnerre, 1962; des
citoyennes Bissy, 719; de Bitaubé, étran-
ger, 503; de Bizard, 1905; de Blamard,
1420; de Blanchard, suspect, 598; de
Blot, journalier, 1609; de Bochart-Saron,
premier président du Parlement, 1513^;
de la citoyenne Bocquet, 1462,' 1513;
de la femme Boisdenemets, 1335; de
Bolard, jeune, parfumeur, 1316; de Bo-
nafont, ex-grand-vicaire de Toulouse,
1989; de Bonjour, adjoint du ministre
de la marine, 1407 ; de Bonnetat, détenu,
1406; du comte de Bonneval, 1128; de
Bonnières, agent du comte d'Arlois, 1960 ;
de Bossu, ingénieur, 1102; de Bouchesei-
che, maître de pension, 1369; du citoyen
Boudeville, 2001 ; de Bouffart, garde du
corps, 966; de Boulainvilliers, 1572; de
la femme Boulant, 1547; de Boullongne,
ex-fermier général, 1043; de Bourdeaux,
curé de Vaugirard, 569, 578 ; de Bour-
i88
tabLe alphabétique
geois, suspect, 1917; de Bourlibonne,
1037; de Boutray, 1445; de la citoyenne
Bouvillier, femme Belgoder, lol3; de
Boyd, banquier anglais, 808, 2410 ; de
Boyé,pèreet fils, banquiers à Paris, 2013;
de Boyer, rédacteur de la Gazelle Uni-
verselle, 1531; de Boyer de Nîmes,
J408; de Pascal Boyer, 1C92; de Bréart,
caissier de la fabrique de papiers à assi-
gnats, 1629; de Bresse, greffier et admi-
nistrateur des Quinze-Vingts, lliOO; de
Bridel, détenu, 1324; de Victor de Bro-
glie, 085; de Bruilé de Saint-Domingue,
1911; de la femme Bûcher, 169"»; de la
femme Bulté, 1547; de Bureau de la
Marée, neveu de Ghamilly, 1834; de la
femme Burguet La Place, 2000; de Bus-
scher, rentier, 2420, 2430; de Butet, an-
cien fournisseur des bois de la marine,
1900; de Buzony, banquier, 1105; de
Caccia, banquier, 1420; de la femme
Calenges, 1933; de la Galprenède, ban-
quier de jeu de la Reine, 2000; du ci-
toyen Capol, 1326; de Capotte-Feuillide,
capitaine de dragons, 1615; de Carlier,
ancien aide de camp du général Luckner,
1517; de Carré, graveur, 1443; de Case-
neuve, suspect, 1625; de Castelbajac,
2015; de Castries, évcque de Vabres,
1617; du nommé Cesselès, 806,1044; de
Chabenat de Bonneuil, président au Par-
lement, 2001; de Roger Ghalabre, 1437 ;
du marquis de Chambray, ex-Consli-
luant, 516; de Chambure, directeur des
Subsistances militaires à Arras, 1919;
de Champeaux, administrateur des Sub-
sistances de la Commune de Paris, 2624,
2627; de Changeu, suspect, 1279; de
Chantereine, 1574 ; de la dame Chanuel,
1485; de Charlon, 1454; de Cliauchard,
1556; de Chaumette , agent national,
2006; de Chendret de Vérigny, contrô-
leur du marc d'or, 1303, 1991 ; de Chen-
nevières, 1661 ; de Chéreau et Joubert,
marchands de gravures, 1488; de Che-
valier, 1299; de la femme de la Chiffon-
laine, ou Rivière, 1370; de Choderlos
de Laclos, 672; de Cibou, père et fils,
agents de Malte, 1696; du chevalier de
Cintré, 1365; d'Anacharsis Cloots, 2497;
de Coattarel, baron de Commana, 1530;
de Collard-Dutronne, 1347, 1356; de
Comparet, inspecteur général à la Poste
aux lettres, 1673; de la femme Coque,
1834; de Cordier, 1558; de la femme
Cormier, 1695; de Courchan, Xonainlct
Pierrecour, suspects, 1979; de Courlet,
fils d'un conseiller au Parlement de Be-
sançon, 1322; de Coutirière, régisseur
général des Domaines nationaux, 1815;
de Cranville, capitaine des carabiniers,
1917; de M'"*deCrussol d'Amboise,57G;
de Cucu-Dérouville, 1012; de la veuve
Custine, 1953; des frères Dacosta, 977;
de la vicomtesse de Damas, 697, 1044 ;
de la baronne Dambac, 1815; de Dange-
reux, suspect, 2004; de Datjia, banquier,
1269, 1278; du citoyen Darrieur, 1071;
de Daubremé, négociant de Bruxelles,
2013; de Daugeard, ex-président au Par-
lement de Bordeaux, 1606; du citoyen
Debey, 1075 ; de la veuve De Laleu, 1813 ;
de Delcombes, suspect, 1325; de Deles-
sert, banquier, 1045, 1183, 1458; de Del-
zène, ancien banquier de jeux, 1372; de
Demars, suspect, 2001 ; de Denef, secré-
taire de la Société des Belges, 2028 ; de
Dérisson, ex-noble, 1457; de Désanges,
marchand, 1430; de Descombes, secré-
taire-greffier de la section desDroits-de-
l'Homme, 1453, 2621, 2623, 2626,2627,
2630, 2632; de Desennes, libraire, 1983;
de Desfieux, marchand de vins de Bor-
deaux, 2457, 2458, 2460, 2464; de Des-
fournières, 1417, 1545; de Desplaces,
1122 ; de Desvoyes, secrétaire de Berlin,
1291 ; de De Vaines, ex-receveur géné-
ral à Caen, 1431; de Devergne, impri-
meur, 1736; du citoyen Devigne, 1166;
de Didot, clerc de procureur, 1916; de
Dillon, 1991 ; de Doligny, suspect, 2023;
d'Etienne Dona, 1270; de Dorgemont,
ancien banquier de jeux, 1372; de Dou-
cet, adjudant général, 969; de Duboc,
homme d'affaires du prince de Monlbar-
rey, 1861 ; de Dubois, administrateur
du Déparlement de Paris, 2015; de Du-
l)osch, 2013; de Dubuisson, homme
de lettres, 2410; de Ducange, 151G; de
Duchemin, secrétaire de Condé, 1869 ; de
Duchesne, ex-intendant de Madame, 692,
861, 863, 866-868, 870; de Ducoudray,
employé au ministère de l'intérieur, 201 3;
de Ducroquet, commissaire aux accapa-
TABLE ALPHABÉTIQUE
780
rements, 2212; de Ducros, inspecteur
des tribunes de la Convention, 677; de
Dufouleur, notaire des créanciers du
duc d'Orléans, 1003, 1084, 1516; de Du-
four, correspondant d'émigrés, 1646 ; de
Dufresne, officier de santé, 076; de I)u-
fresue de Saint-Léon, 737, 1502; de l)u-
iiamol, employé à la Trésorerie natio-
nale, 1!)84; de Dulaurent, 1615; de Du-
inez, administrateur des Subsistances
(le la Commune de Paris, 2624, 2627; de
la femme Dupeille, 2015; de la dame
Duplanoy, 1534; de Dupont, 1409; de
Dupuis, Lyonnais, 2013; de Durât, 1842;
de Durosier, suspect, 1695; de Duroy,
banquier, 2410; de la fille de Durumain,
1370; des femmes Du Sauzai, émigrées
rentrées, 1494; de Dutilleul, premier
commis de la Liquidation, 1050, 1071; de
Hutilly, citoyen de Bruges, 2013 ; d'Egas-
ser, ex-direcleur des liôpilaux mililai-
res de Senlis, 594 ; d'Endelet, suspect,
1989; d'Etchegaray, 1 081 , 1342; d'Etienne,
adjudant général des armées belges, 2034;
d'Eusenon, dit Kersalaun, 1370; de la
daine d'Evieux, 697; d'Evry.père et fils,
officiers des gardes françaises, 1694; de
Faguet, marchand de bois, 1457, 1577;
de Faret, ancien commandeur de Malle,
749; de Fargeau, parfumeur, 1306; de
Faverolles, ancien aide de camp de Du-
mouriez, 1166; de Ferriéres, suspect,
1671; de la marquise de Fleury, 2025;
du chevalier de la Flotte, 1888; de Foc-
kedey, 1562; de Foissier, 1422 ; de Fon-
taine, 1852; de Fontaine de Biré, 1297;
de Fourcault de Pavant, notaire, 1657 ;
de Franquelot, chevalier de Coigny,
791 ; du marquis du Fresnoy, 586; de
Fncault, entrepreneur de l'éclairage de
Paris, 1355; de Froullé, imprimeur-
libraire, 1707; de la femme de Gadolle,
agent de l'ex-ministre Roland, 2013; de
Garât, ex-ministre de l'intérieur, 1009,
1067; de Gastellier, 1360; de Gaudet,
suspect, 1584; de la femme Gaville,
1342; de Geoffroy, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
2626; de la dame Gérard, veuve Bate-
ney, 1880; de Giambonne, banquier,
1371; de Gilbert, 1268; de Girard, ancien
valet de chambre de M- de Chamilly,
1693; de Girardin, notaire, 1081; de
Girouard, imprimeur, 1347; de Gobel,
évoque de Paris, 1991 ; de Goix, détenu
aux Madelonnettes, 1490; de Gonnet de
Rupé, caissier des Postes, 1069, 1153,
1162, 1173; de Gonsaut, détenu au
Luxembourg, 1655; de Gorneau, em-
ployé au ministère de l'intérieur, 897,
898, 900; de Gossin, 1195; de Gougenot,
maître d'hôtel de Louis XVI, 1251, 1271,
1282, 2001; de Gourlade, suspect, 2002;
de Goussard, ex-premier commis du bu-
reau des dépêches du ministre des Con-
tributions publiques, 599, 623 ; de Gou-
thière, ciseleur-doreur, 1457; de Gou-
vieux, suspect, î363; de la feaime Gouy,
1868; de Gramesson, procureur de la
commune de Mirecourl, 1324; de Gref-
fulhe, banquier, 1045 ; de Grimoard, 1440:
de Grosjean, 1534; de Gruyer, employé
dans les finances de Bruxelles, 2013; de
GufTroy, membre du Comité de sûreté
générale, 1882; de Guillin de Pougelon,
avocat,2,000;deGuirault, 1583;d'Hébert,
dit le Père Duchesne, 2212; de la femme
Hébert, 1977; d'Hébert, curé de Cour-
bevoie, 767; du prince d'Henin, 573;
d'Hervilly, 1366; de Hirschmann, aide
de camp autrichien, 1072; de Hû, dé-
tenu à Sainte-Pélagie, 1570; de Huvé,
1905; d'Ichalello, dit Saint-Just, 1446;
de la dame Imbert, 1405; de Jaucourt,
ex-député à la Législative, 768; de la
dame Jolivet de Crécy, 1151; de Joly,
suspect, 1960; de Joubert, commis
de la manufacture de papiers à assi-
gnais, 1629; de Jean Juelin, 1313; de
Juillard, employé des bureaux du Co-
mité de salut public, 1182 ; de Julien de
Toulouse, 1652 ; de la femme Kaiser,
2013; de Kock, banquier hollandais,
1943, 2409; de Laban, bailleur de fonds
de la banque Vauvineux, 1844; de La-
barlhe, avocat à Bordeaux, 1606; de La-
boulbène-Montesquiou, 1292; de Labou-
reau, premier commis au Conseil de
santé, 1991, 2657; de La Chabeaussière,
1565; de Sébastien Lacroix, 1880; de La-
cuée, député à la Législative, 1961 ; de La
Flotte, limonadier, 1941 ; du marquis de
La Grange, 1317 ; de Lahaye, 1991 ; de La-
kanal, ex-procureur, 1446; de Lalande-
790
TABLE ALPHABETIQUE
Magon , 1 426 ; de Lambert, administrateur
d'Anvers, 2013; de Lambert, banquier,
1132; de Lambert, ex-contrôleur général
des finances, 743 ; de Laminière, détenu
au Luxembourg-, 1249; de l'Amiral, sus-
pect, 593 ; de la femme Lamotte, 1445 ; de
Landrieux, ancien banquierde jeux, 1 372;
de Laperrière, 1158; de La Revellière-
Lépeaux, 1672; de Larive, 718 ; de Larue
et Legros, ex-vicaires de Sairit-Louis-en-
rile, 1666; de Marie-Anne Latreille,
femme Quétineau, 2514 ; de Latouche,
officier général des armées navales, 496 ;
de Laugier, 1316; de Laumur, général
de brigade, 2212, 2385 ; du citoyen Lau-
nay, 1030; de M'"« de Lauraguais, 1012,
1192, 1470; de Lavalée, concierge de la
maison du ministre des Affaires étran-
gères, 1405; de la duchesse de La Vau-
guyon, 1072; de Lavillette, membre du
Comité révolutionnaire de la section des
Tuileries, 1439; de La Violette Beldin-
guer, membre de l'Assemblée des Belges,
2013; de Lavoisier, 1383; de Le Batz,
chanoine de Besançon, 966; de Lebœuf,
officier municipal, 126, 127; de Lebor-
gne, 1805; de Leclerc, marchand de
bois, 1388; de Leclercq, suspect, 1672;
de Lecointe, agent de change, 1627; de
Le Couteulx [de La Noraye], caissier de la
Caisse de l'Extraordinaire, 1532; de Le-
fèvre, 1417; de Leguay, employé desti-
tué de la Marine, 1942; de Lemaire,
agent des affaires du duc d'Orléans, 696;
de Lenfant, principal commis de l'ad-
ministration des Domaines nationaux,
504 ; de Lenoir, courtier de change, 2432 ;
de Lenoir, imprimeur, 2033 ; de la femme
Le Normand, 1687; de Le Peletier-Mor-
fontaine, 1324; de Le Pilleur, 1132; de
Leroux, valet de chambre et secré-
taire de Chamilly, père, 1693; de Leroy,
fils, 1316; de Lesecq, banquier, 1565; de
Le Sénéchal, ex-administrateur des Do-
maines, 1534, 1541 ; de Letellier, membre
de la municipalité de Quillebœuf, 699;
de Le Yeillard, administrateur du Dé-
partement, 707 ; de Lévêque-Dumoulin,
1941; de Le Vigueur, libraire, 1707; de
L'Héritier, 1865; de L'Hermite, 1905; de
Limière, suspect, 2004; du marquis de
Livry, 1523, 1570; deLoget,1132; deLori-
chon de Dressey, fermier à S*-Remy-les-
Chevreuse, 1186; de Lorimier, peintre,
1834; de la dame Lorimier, comtesse de
Saint-Furgent, 1834; de la fille Loriot,
dite d'Etreville, 1627; du citoyen Lour-
dier, 1121 ; de Loussia, 1642; de la com-
tesse Loys, tante de Gustine, 1882; de
Mahieu, 1543; du citoyen Maillard, 520,
691, 1833; de Maillé, colonel du régi-
ment de Royal-Picardie, 1922; de Maillé,
vinaigrier, 1316; de la femme Mally,
maîtresse de Travanet, 690, 1044 ; de
Marat, 2217; de Marcieu, ex-gouverneur
de la citadelle de Grenoble, 782; de Ma-
rie-Antoinette, trouvés aux Tuileries,
161 ; de Marseille, premier commis du
banquier Jauge, 2024; du citoyen Martin,
1440; de la femme Martinet, 1887; de la
comtesse de Mathan, 697 ; de Maucuit,
suspect, 1960; de Mauracin, administra-
teur de la Compagnie des Indes, 2001 ;
de Mazuel, commandant de la cavalerie
de l'armée révolutionnaire, 2544, 2545;
de Mélin,ex-premier commis des finances,
695, 1269 ; de Menard, facteur des Postes,
1637; de Ménard, receveur de rentes,
2014; de Merlo, banquier, 4327; de Mé-
senge, ex-procureur au Ghâtelet, 1852;
de Mesnard, agent général de M""^ de
Lauraguais, 673; de Mézeray, 1449; de
Michelis, suspect, 686, 692; de Mique,
architecte de la Reine, 521; de Molle,
détenu aux Carmes, 1145; de Momoro,
administrateur du Département, 1695,
2212, 2377; de la marquise de Montange,
1376; du duc de Montmorency, 1404,
1681 ; de J.-B. Morée, 1035; de Mortanne,
fils, suspect, 1688; de Mourgue, Anglais,
1644; de l'abbé Mulot, député à la Lé-
gislative, 620, 1 1 62, 1282 ; de Muraire, dé-
puté h. la Législative, 1961; de la femme
Mursin, ex-noble, 2025; de la comtesse
deNarbonne,475,483; de Naudet, 1852;
de Navier, député à la Législative, 1961;
de Neuville-Villeroy, 680 ; de Nioche, ci-
toyen de Commune-Affranchie, 1921 ; de
M. de Noailles-Mouchy, 552; de Noy-
seau d'Ormesson, ex-président au Par-
lement, 1859; d'Olympe de Gouges, 813,
819, 831, 844; de d'Or, avocat d'Anvers,
2013; du duc d'Orléans, 357, 358; de
Page, député de Saint-Domingue, 1911 ;
I
TABLE AF.PHABÉTIQUE
791
du citoyen Pape, 2028; de Paquier,
payeur particulier de la Guerre, 1625
de Pasquier, peintre en miniature, 809
do Pastoret, député à la Législative, 1961
de Patu, 1445, i908; de la femme Paule,
1562; de Payen, homme de confiance de
la marquise de Marbeuf, 1313; de Pec-
tat, portier de l'hôtel de Montmorency,
1680; de J.-H. Pélissier, 2026; de Pe-
reyra, manufacturier de tabac, 2505,
2506; de Pernaut, noble, 1934; de Per-
rier, administrateur en chef de la Com-
pagnie des Indes, 2001 ; de Perruchot,
directeur des douanes de Saint-Malo,
521; de Petit, graveur, 1991 ; de Peyre,
curé de Noisy-le-Grand, 604; de Picca-
luga, banquier génois, 1290, 1374; de
Piet, disparu depuis le 10 août, 1066;
de Pilastre, 1072; du marquis de Pimo-
dan, 1477; de Pinon du Goudray, 650,
776; de Pic, italien, 1991; de la veuve
Pisançon, détenue aux Anglaises, 1978;
de Pivaire, émigré rentré, 1941 ; de Plan-
ticr, économe des Incurables, 1080; de
Pluchet, charron, 1969; de Pluquet,
1495 ; du fils du prince de Poix, 2023 ;
de Pomaret, banquier, 1045, 1340; de
Poulain, payeur général du départe-
ment de la iManche, 1155; de PouUenot,
suspect, 1960; du duc de Prasiin, 613;
de Prédicant, notaire, 1615, 1806; do
Proly, négociant, 2410 ; de Quatremère
de Quincy, 1874, 1950; de Ragondé, ex-
commandant du bataillon de la section
de la République, 553; de la dame Ré-
gnier-Ausset, 1251, 1261,1607; de Reins,
négociant de Belgique, 2028; de Res-
tout, inspecteur du Garde-Meuble, 809;
du citoyen Richi, 1387; de Rimbaud,
commissaire du pouvoir exécutif près le
tribunal du district de Toulon, 584; de
Rivière, ex -religieux du couvent des
Petits-Pères, 1516; de Rivoire, vice-
président du département de l'Aisne,
2001); de Rochette, sous-caissier de l'ad-
ministration des Eaux de Paris, 975 ;
de Roetliers de la Bretèche, ex-fermier
général, 991 ; de Ronnay, agent de La-
lande-Magon, 1893; de Ronsin, général
de l'armée révolutionnaire, 2212, 2294;
de Rose, huissier de la Convention na-
tionale, 1627 ; de Henry Rossel, 1829 ; de
Rouen, notaire à Paris, 721 ; de Rouy,
1456; de l'abbé Royer, 1944; de la
femme Rozières, 1597; de Rudemare,
1587; de la comtesse de Ruffé, 1693;
de Saiselaize, de la section des Piques,
1854; de la dame de S*-Brice, 1485 ; de
Saintex, officier de santé, 1991 ; de
Saint-Félix, 1860; de Saint-Georges
Caller, officier de la Reine, 1834; de la
dame Saint-ïlilaire, 1005; de la femme
de Saint -Julien, trésorier général du
clergé, 2,000; du citoyen Saint-Maurice,
1498; du colonel Saint- Sernain, 719,
1027, 1040; du prince de Salm-Salm,
1566; de Salmon, 146;'); de Salve de
Bruneton, baron hollandais, 1276; de la
citoyenne Salvi, 1028; de Sarrazin, agent
de change, 1893; du marquis de Savine,
1942; du vicomte de Ségur, 600; de la
citoyenne Serennes, 1522; de M. de
Sèze, avocat au Parlement de Paris, 526;
de Sicard, instituteur des Sourds et
Muets, 707, 1076; de Simond, député,
2410; de Simon, frères, négociants,
1627 ; de Sinel, intendant de la prin-
cesse de Monaco, 1847; de Simon, avocat
d'Anvers, 2013 ; de Sirop, intendant du
marquis de Senonnes, 1830; de Soigny,
1852; du marquis de Sombreuil, 720;
de Soulès, avoué, 731 ; de Suveclv ,
courtier do Bruxelles, 2013; de Tancar-
ville, 1380; de Tarry, 1288; de Tasche-
reau, 1052, 1158; de Tellier, attaché aux
bureaux du ministre de l'intérieur, 1999;
des époux Tercier, 1251, 1258; de la
femme de Terrier de Monciel, ex-ministre,
1310; de Jean Texier, 1342; de Thion
de la Chaume, administrateur du Dépar-
tement, 744 ; de Tienot, intendant du
baron de Breteuil, 1844; de Tolosan,
introducteur des ambassadeurs, 762;
de la marquise de Toulongeon, 1325 ;
de Tourant, teneur de livres de la Com-
pagnie des Indes, 2006 ; de Tourneville,
ex-noble, 1301 ; de Toustain d'Escrennes,
2002; de Travanet, 770, 1044; de Tra-
versier, 1157; de Tremain, ex-chevalier
de Saint-Louis, 1692; de Trenoney, 1479;
de la veuve Troerin, 1370; de J. De
Vaines, administrateur de la Trésorerie
nationale, 984; de Valkiers, banquier
de la cour de Vienne, 2013; de Vande-
792
TABLE ALPHABETIQUE
nyver, banquier, 522; de Yandesten,
prêtre en Belgique, 2013 ; de Vangorp,
écrivain public, 1754; de Vasselin, 1852;
du citoyen Vata, délenu, 1124; du citoyen
Vaudeuil, 2001 ; de Veaudremont, 1799;
de Venet, ex-commandant du bataillon
de l'Arsenal, 1692; de Verdier, 1905;
du marquis de Vergennes, ex-ambassa-
deur en Suisse, 1892; de Vermondant,
ex-oratorien, 2023; de Veymerange,
1052; de la citoyenne Victoire, 1403;
de Victor, dit Viton, détenu à la Force,
1459, 1533 ; du comte Vilain XIV de Gand,
2013; de Villain, chef du bureau des
Travaux publics à Paris, 1606; de l'abbé
Villepépin, ex-grand-vicaire de Notre-
Dame, 1515; de Sophie Viltar, 1494;
de Vincent, officier municipal, 128; de
Vincent, secrétaire général du départe-
ment de la Guerre, 2212, 2306, 2308, 2309,
2319, 2320, 2326 2347; de Watrin, 1371;
de VVebert, marchand de gravures, 1319;
de Weicovisk, entrepreneur de la four-
niture des chevaux aux armées, 1665;
de Wiedenfeld, banquier, 1316; de la
femme Wolff, belle-sœur du représen-
tant Dentzel, 1524; d'Ygé La Bletonnière,
conseiller au Parlement de Paris, 1488,
1493, 1534.
Paquier, payeur particulier de la Guerre
1625.
Paquin (Marie-Françoise), maîtresse sage-
femme, 836.
Paradan, premier commis d'un atelier
pour la confection des tentes, 297.
Parain, capitaine des canonniers du Tem-
ple, 48.
Pardieu (Guy-Félix, comte de), ex-Consti-
tuant, 2227.
Paré (Jules), ministre de l'intérieur, 318,
867, 1200, 2293, 2556, 2582, 2587.
Parein (Pierre-Mathieu), général de divi-
sion, 2161, 2259.
Parent, marchand de cannes, 671.
— (femme), rentière, 1942, 2522.
Paris (Pierre-Louis), commissaire de la
section du Panthéon-Français, 2061.
— (Marie- Jacqueline), courtisane, entre-
tenue par un Anglais, 1587, 1613, 1639,
1644, 1807, 1819.
— commissaire des guerres de l'armée
révolutionnaire, 484,
— commissaire révolutionnaire, 1663.
— courtier, 188.
— - dit LA Brosse (Alexis), ex-président de
la Chambre des Comptes, 1850.
Paris (Seine), archevêque, 528, 533, 609,
1376.
— charnier des Innocents, 455.
— château des Tuileries, 485, 1069, 1623,
1641, 1874, 2339, 2477, 2478, 2652.
— collège Irlandais, 478.
— Comédie-Italienne, 502.
— député de la Constituante (Anson),
1050.
— émeute violente dans un quartier, 457.
— - (Gobel, évêque de), 1991.
— excavations de Menilmontant, 449.
— Hôtel-Dieu, 460.
— maison appelée Issoire ou Tomhe-h-
soîrc, 455.
— Tour du Temple, 454, 461.
Parisot, propriétaire de l'ancien hôtel de
Londres, 1646.
Parlement de Besançon (conseiller au),
1296.
— de Bordeaux (président au), 1606.
— de Dijon (conseiller au), 1296.
— de Paris (ancien conseiller au), 712;
(ancien procureur au), 696; (poursuites
contre les membres du), 1161; (de Bon-
neuil, président aii), 2001.
Paroisse de Saint-Ambroise, 2669.
— de Saint-Germain-de-l'Auxerrois (Rix-
(iARD, curé de la), 1047, 1669, 1925.
— de Saint-Gervais(CHEVALTER,curédela),
1414.
— de Saint-Louis-en-l'ile (vicaires de la),
1666.
— de Saint-Médard (curé de la), 1656; (dé-
libérations de la fabrique de la), 1656.
— de Saint-Nicolas-des-Champs (curé de
la), 1314, 1329.
— de Saint -Roch, 346; (Legrand, curé
constitutionnel de la), 771.
— de Saint- Sulpice, 313.
Parpigna, Perpigna ou Perpignan (cheva-
lier), planteur de la Martinique, 1867,
1982.
Parr, Anglais, 1069.
Pascal ou Pascale, citoyen suspect, 956,
995.
— sergent dans les Cent Suisses, 1607,
TABLE ALPHABÉTIQUE
793
Pas-de-Calais (Guffroy, député du dé-
parlement du), 146.
— mission du représentant Durnont, 1069,
1278.
Pasiphae (Marie -Antoinette qualifiée de
seconde), 214.
Pasquier (Etienne), conseiller au Parle-
ment de Paris, 1161.
— (Pierre), peintre en miniature, 809.
Pasquis, inspecteur de police, 242S.
Passage du Bois -de -Boulogne, au fau-
bourg Saint-Denis, 1190.
— du Ghariot-d'Or, 16-)4.
— des Enfants-Rouges, 14ol, 1526.
— Guillaume, 2547.
— Lesdiguières, 644.
— du Lycée, 1623.
— de la Maison Egalité à la Maison Tou-
louse, 1903, 1935, 1963.
— de la Marmite, 1749.
— des Petits-Pères, 798, 1150, 2199, 2518,
2519.
— Radziwill, 1910, 1935, 1963.
— Sandrier, 1256.
— du Saumon, 624, 2418.
— de Valois, 870, 1449.
Passeport (banquier anglais parti avec un
faux), 808 ; d'un négociant anorlais (exa-
men du), 507 ; délivré à un aide de camp,
1064; de la commune de Rouen au ci-
toyen Himbert, 1369; obtenu par Bré-
guet, liorloger, grâce à l'amitié de Marat,
1796; pour Dunkerque à la comédienne
Lacombe, 2548 ; pour la Vendée à la
femme du Lyonnais Leclerc, 2548.
Passeports visés par les Comités révolu-
tionnaires (voyageurs devant se munir
de), 1402; de M. de Kock, banquier,
pour Anvers, 2391, 2392.
Passy (citoj'en), détenu en la maison d'ar-
rêt de Port-Royal, 1142.
Passy, bois à brûler y amassé, 492.
~ Comité de surveillance, 554, 755, 772,
1804, 2403-2405, 2408.
— Conseil général de la commune, 492,
2136, 2395, 2396, 2399.
— domicile de M»»* d'Hervilly, 1376; domi-
cile de Le Veillard, administrateur du
Département, 707, 725.
— habitants, 1300, 1977, 2405, 2409.
'— installation de réverbères, 1620,
— maison de Peureux, huissier-priseur à
Paris, 2405.
— municipalité, 755, 772, 783.
— procureur de la commune, 755, 772.
— rendez-vous quotidien d'Hébert et Ron-
sin, 2214.
— résidence du banquier de Kock, 2249,
2403-2405, 2408.
— voyage du banquier de Kock, venant
de Lille, 2393.
Passy (Yonne), domicile de Serilly, an-
cien trésorier des guerres, 1628.
Pasté (Antoine -Pierre -Marie), secrétaire
des bureaux du Comité de sûreté géné-
rale, 718, 1002, 1030, 1052, 1108, 1133,
1145, 1169, 1369, 1379, 1406, 1446, 1999,
2000, 2308.
Pastoret ( Emmanuel - Claude - Joseph -
Pierre), ex-Législatour et administrateur
du Département de Paris, 1888, 1961 ;
membre du Conseil des Cinq-Cents, 427.
— ex-principal du collège de Montauban,
1211.
Patrelle (Hildevert), épicier, 1189.
Patriote français (le), journal, 877, 878,
880, 881.
Patris (Charles-Robert), imprimeur, 421.
Patrouille de l'armée révolutionnaire (pro-
jets homicides prêtés à une), 2161 ; ex-
térieure de la section des Arcis, 1904.
Patrouilles (accapareurs découverts par
les,, 1886; (envoi autour de la Concier-
gerie de), 626 ; (organisation de fré-
quentes), 643, 1452, 1993; (projet d'en-
vahir les prisons au moyen de fausses),
2518, 2519; a la Maison Egalité pour le
bon ordre et la décence, 1660; autour
des Tribunaux révolutioimaires, 693 ;
contre le brigandage sur les ports au
vin et au bois, 1632; dans les cabarets
fréquentés par de faux militaires blessés
et des prostituées, 1154; pour dissiper
les attroupements aux portes des mar-
chands, 530 ; pour la police militaire,
1452; sur le chemin de Paris à Bicêtre,
952; sur les grandes routes (ordre de
faire des), 1073; de nuit, munies de lan-
ternes sourdes, 1620; de la section des
Quinze-Viugts hors Paris, 1976; exté-
rieures (organisation de), 1137, 1402,
1567, 1802, 1993; nocturnes (instructions
aux), 1794,
794
TABLE ALPHABÉTIQUE
Pattrie, lire Pathie (Michel), président de
la section des Quinze-Vingts, l'ôS.
Patu ou Patut (la), citoyen détenu à Saint-
Lazare, 1445, 1908, 2262.
Paule (femme), détenue à Sainte-Pélagie,
1562.
Pauline (citoyenne), femme de chambre
de la dame Aubry, 1027.
Paulmier (citoyen), 661.
— (femme), habitant à Fontenay-aux-
Roses, 1885.
Pauly, membre du Comité de surveillance
de la section du Contrat-Social, 251.3.
Paumier, suspect, 97.
Pauvre (refus de viande à une femme), 1644.
Pauw (chanoine), oncle d'Anacharsis Cloots,
2470.
Pavïet (Avoye), femme Costar, 1486.
Paye des gardiens des scellés de la section
du Bonnet-Rouge (don patriotique d'une
journée de), 1770; d'un militaire de
l'hôtel des Invalides (don patriotique de
3 mois de), 1768.
Payne (Thomas), député du Pas-de-Calais
à la Convention nationale, 461.
Pays-Bas (gouvernante des), 724.
Paysag (citoyen), 1068, 1109.
Pecq (le) (Seine-et-Oise), résidence de
Blavet, ancien conseiller au (irand Con-
seil, 712.
Pectat, portier de l'hôtel de Montmorency,
1.340, 1680.
Pegnier, commis de marchand de bois,
1654.
Peintures (dépôt suspect de), 1381.
Pelissier (J.-H.), suspect, place Marat, 2026.
— (mémoire de), 161,
Prllerin (Jean-Pierre François), dit Chan-
TRREiNE, employé au Garde-Meuble, 1613,
1618.
Pelleteries saisies chez le comte de Lusace
(vente de), 1635.
Pelletier (Michel-François), gardien de la
maison d'arrêt de Picpus, 2282.
— DE Chamrure (Hugues-Louis- Jean), di-
recteur des subsistances militaires à
Arras, 1651.
Pellissier (Denis-Marie), secrétaire de la
Convention, 1207, 1226, 1245, 1795.
Pelser-Berensherg (citoyenne), veuve d'An-
toine-Adolphe Feuquières, maréchal de
camp, 2485, 2487.
Pension Billaudel à Vincennes, 1787.
Pension (capucin abandonnant une), 936;
d'un chirurgien major (don patriotique
de la), 951 ; de 2,000 livres (renonciation
par Cuyton-Morveau à une), 1230; de
premier commis à la Caisse des amor-
tissements (abandon d'une), 329.
— ecclésiastique (renonciation de l'abbé
Sieyès à une), 305 ; (renonciation d'un
chanoine à sa), 301.
— viagère à la veuve d'un volontaire
mort en Vendée (offre de), 316.
Pensions (don patriotique de), 932, 934;
dues à L.-H. Duchesne, ex-intendant de
Madame, 856.
Penthièvre (Louis-Jean-Marie de Bourron,
duc de), 2222.
— (Marie-Louise-Adélaïde de), duchesse
d'Orléans, 1841, 2222.
Perardel, aîné et cadet, courriers de la
malle de Strasbourg, 1103, 1129.
Perdry (Charles-Louis), président de l'As
semblée de la section de la Montagne,
2063 ; président du Tribunal du 2^ ar-
rondissement, 2159.
Peregot (citoyen), 1060.
Ph:RE Duchesne (Hi':hert, connu sous le nom
de), 602, 606, 2192, 2212, 2218, 2222,
22*23, 2226, 2233, 2235, 2236, 2300, 2334,
2405.
Père Duchesne (le), journal d'Hébert, 369,
539, 602, 606, 2035, 2036, 2191, 2192,
2216, 2219, 2221, 2227, 2238, 2402, 2659.
Pérès, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 1615, 1692, 1695, 2000, 2025.
Pereuse de Jallais, fauteur de la guerre
civile en Vendée, 1004.
Pereyra (Jacob), manufacturier en tabac,
2194-2196, 2201, 2262, 2264, 2270, 2273,
2283, 2285, 2287, 2288, 2295, 2.304, 2423,
2430, 2431, 2451, 2462, 2463, 2467, 2504-
2515, 2652.
Perignon (François-Nicolas), notaire à Pa-
ris, 1050.
Périgueux (Dordogne), commissaire na-
tional du tribunal du district, 1492.
Perin, agent du Comité de sûreté géné-
rale, 1664.
— accusé de dilapidations, 1296.
Perlet (recueil imprimé chez), 1710, 1716.
Permissions refusées aux soldats de l'ar-
mée révolutionnaire, 2257.
i
TABLE ALPHABÉTIQUE
Pernaut (Nicolas R.), noble, 1934.
Pernes (Pas-de-Calais), juge de paix,
1604.
Pernet (Dominique), citoyen de la section
du Mont-Blanc, 1636.
PÉRON, aliàs PÉROU (Guillaume), membre
du Comité révolutionnaire de la section
Le Peletier, 1132, 1151, 2442, 2443, 2446,
2447, 2461, 2660.
Péronne (Somme), Comité de suveillance.
745, 756, 811, 962, 1007.
— district, 1366.
— habitant, 745.
— hôpital, 1319, 1321.
Perouïeau, banquier, 2418, 2430.
Perquisition dans l'appartement de Marie-
Antoinette au Temple, 24.
Perquisitions domiciliaires à Saint- Cer-
main-en-Laye, 470.
Perrault dïIurville (citoyenne), 1534,
lo56, 1581.
Perregaux (Jean-Frédéric), banquier, 1131,
1147, 1265, 1277, 1529, 1560, 1564, 1571,
2444, 2445.
Perrey, gendarme national, 93.
Perrier (Auguste), administrateur en chef
de la Compagnie des Indes, 2001.
— citoyen de la section du Temple, 1104,
1192.
Perrin (Antoinc-Jacques-René), détenu aux
Carmes, 1612.
— (Jean), horloger, 106.
— (Jean), banquier de jeux, 1056.
— adjudant général, 2026.
~ fermier à Coupvray, 1090, 1098, liOO,
1111, 1143, 1258, 1260.
— citoyen de la section de Mutius-Scevola,
1799.
— condamné aux fers, 1158.
— détenu aux Irlandais, 1290, 1664.
Perrochet, chef de fédéralistes, prisonnier
à l'Abbaye, 707, 1025.
Perrot, chef des légions du district de
Versailles, 128.
Peiirucheï, lire Perruchot (Nicolas-Marie-
Bernard), directeur des douanes et ex-
maire de Saint-Malo, 521.
Peseau, employé aux hôpitaux de l'armée,
1534, 1536.
Pétion (Jérôme), député d'Eure-et-Loir à
la Convention nationale, 375, 418, 429,
, 439, 444, 449, 454, 462, 463, 819, 2634;
(Louise -Anne -Suzanne Lefebvre), sa
femme, 38o.
Petit (Antoine), suspect, 1408.
— (Charles-César), graveur, 1991.
— (Jacques), agent du Comité de sûreté
générale, 1425.
— (Jacques), envoyé du représentant Du-
mont, 1101.
— (Pierre), suspect, 956.
— (Caroline Vamiove, femme de Louis-
Sébastien-Olympe), ex-actrice du Théâtre
de la Nation, 1612.
— ancien chapelain de M^'^de Lauraguais,
1559.
— ancien procureur, 1333.
— ex-inspecteur de police à la Mairie,
1359.
— président de la Société populaire de
Bercy, 2182.
— rédacteur du journal Vlndicaleur, 728.
— citoyen de la section de Brutus, 1143.
— citoyen de la section de Mutius-Scevola,
1868.
Petit-Gérard, limonadier, 2331.
Petit [de Magnicourt et non Magincourt]
(Alexandre-François-Augustin), ex-Cons-
tituant, 1604.
Petit-Carreau (le), 624, 1365.
Vêtit Laboureur (marchand de vins à l'en-
seigne du), 1607.
Fctit Républicain (le), journal, 2221.
Petites Affiches (rédacteur des), 1358, 1552.
Pétition de Caresme et Tassaert, peintres-
graveurs, 1764; de Duchesne, ex-inten-
dant de Madame, à la Convention, 857 ;
de Vincent, secrétaire général du Dé-
partement de la Guerre, à la Conven-
tion, 2314; des citoyens de Boulogne,
réclamant du pain, 322; du Club des
Cordeliers à la Convention, 2322; du
Comité central des Sociétés patriotiques,
195 ; des détachements de l'armée ré-
volutionnaire cantonnés à Laon, 2156 ; de
gendarmes absents de leurs corps au
ministre delà guerre, 1293; des labou-
reurs de Mareil, 1992; des Lyonnais
(protestation contrôla), 1236; de la sec-
tion de Guillaume-Tell, 1236; de la sec-
tion de Mutius-Scevola, 2317; de la sec-
tion de Popincourt, 1476; des 20,000,
792; du 26juillet 1792 pour la déchéance
de Louis XVI, 2509; en faveur de Chau-
79G
TABT.E ALPHABÉTIQUE
dot, notaire, lue à la Convention, 1997;
alarmante sur les subsistances, 1725,
1730.
Pétitions des Aveugles-nés en faveur de
Gersin, leur instituteur, 1267; de I)u-
cliesne, ex-intendant de Madame, à Hé-
rault de Séclielles, 860, 864 ; de Vaiiiçorp,
écrivain public, auteur de libelle, et de
sa femme au Comité de sûreté générale,
1746, 1749, 1752; écrites (solliciteurs
près du Comité de sûreté générale tenus
de remettre leurs), 603; incendiaires de
Cauchois, architecte, 1725, 1727.
Petitot (Pierre), sculpteur, 2206.
Petits-Pères, couvent d'Augustins de la
place des Victoires, 2516.
PÉTROT, membre de la Société républi-
caine de Franciade, 310,
Pkugot (Marie-Anne Lance, femme), 2323.
l*EUREux (.lean-NicoIas), huissier-priseur
à Paris, 2405.
Prvre (Antoine-Marie), homme de loi, de
la section de Marat, 2654.
— (Jean-Baptiste), curé constitutionnel de
Noisy-le-Grand, 578, 602, 604, 606.
— membre du Comité de surveillance de
la section des Tuileries, 1071.
Peyronet, administrateur du déparlement
de Seine-et-Oise, 2132.
Pevssard (Jean-Charles), secrétaire de la
Convention nationale, 2157-2160.
Pharmacie de la Conciergerie, 79.
Philibert, nom pris par le citoyen Nioche,
de Commune- Affranchie, 1921.
— (citoyenne), 798.
Philidor (Jean-Jacques), agent du Comité
de sûreté générale, 1161.
Philippeadx (Pierre), député de la Sarlhe à
la Convention nationale, 249, 275, 303,
305, 936, 2019. 2032, 2035, 2037, 2229,
2247, 2258, 2263, 2273, 2276, 2285, 2288,
2298, 2304, 2314, 2334, 2341.
Pbilippotins (calomnies des), 2359, 2522.
l*HLipoN (Marie-Jeanne), femme du minis-
tre Roland, .365, 371, 393-395, 399, 400,
402.
PiiULPiN, juge de paix de la section des
Arcis, juge au Tribunal de police cor-
rectionnelle, 2092.
PiAT (Denis-Thomas), avoué, 1505.
Picard (Louis- Benoît), auteur de la pièce
Andros et Almona, 16^2.
— (Pierre), instituteur des Ecoles gratuites
de la section des Piques, 1940.
PicARDEAU (Pierre-Louis), acteur de l'Am-
bigu-Comique, 1480.
PrccAi.uGA (François-Marie-Ignace), ban-
quier génois, 1290.
Picpus (concierge de la maison d'arrêt de),
2282.
— (détention de Chazot dans la maison de\
1213; de Chevalier, curé de Saint-(ier-
vais, 1414; de Choderlos do Laclos, 1305;
de Douet, fermier général, 1250, 1585 ;
de Cirardol de Marigny, banquier, 639;
de M. de Junquières, 1399; de La Hogue,
1515; de Saint-Prix, 2282.
— (gardiens de la maison d'arrêt de),
2282.
— incarcération de Roland, ancien cha-
noine, frère du ministre, 1085; de noldes
de Senlis, 1076.
— (transfèrement de Villemandi, détenu
de Saint-Lazare, à), 2289.
Pjcq, citoyen suspect de Chantilly, 1007.
PiCQUET (C), neveu, graveur, 1596.
— (Jean-Claude), administrateur de l'ha-
billement des troupes, 2264.
Pièce d'argent à l'efligie de Capet et de sa
femme, 1505; d'Espagne, 1353;
Pièces d'argent octogones (saisie de), 539;
de cuivre sans empreinte (émission de),
1257 ; de mariage des citoyennes de
Vaugirard (don patriotique des), 2107;
d'or enfouies dans la maison dïlellen-
villiers-Marbeuf (remise à la Trésorerie
nationale de), 1240; d'or trouvées dans
un carton armorié, 1090.
— de théâtre sentimentales (invitation de
jouer dos), 1517.
Piémontais (Adresse aux) par Anacharsis
• Cloots, 2495.
PiERLOT (Louis), surnuméraire de la Tré-
sorerie nationale, 1545.
Pierre (Antoine), cordonnier, 188.
— (Pierre- Louis), homme d'affaires de
M°»^de Lauraguais, 1012,1361, 1559,2374.
— armurier de l'attdier de Bonne -Nou-
velle, 2123.
IMerrecour (Abel-Alexis-François Leconte-
Nonant), ex-commandant de garde na-
tionale, 1979.
Pierrecour (Loir-et-Cher), château à la
Ferté-Imbault, 1979.
TABLE ALPHABÉTIQUE
797
Pierrefitte (Seine), Conseil général de la
commune, 334.
Pierreries ornant les vases sacrés des
églises de Paris (remise au Domaine
des), 942, 945.
PiERROCiiE (Jacques), marchand de vins,
1649.
PiERRON, ingénieur, 1921.
Pierrots de fleuret grand deuil, fournis à
Marie-Antoinetto, 2, 5'ô, 66.
PiERRY, lire PiORUY (Pierre-François), dé-
puté de la Vienne à la Convention na-
tionale, 257.
PiET (citoyen), disparu depuis le 10 août,
1656.
PiGEAU-ViLLiEHS (Nicolas - Charles), acent,
puis trésorier du Comité de sûreté gé-
nérale, 498, 520, o60, 691. 719, 754,802,
1012, 1030, 1046, 1060, 1081, 1119, 1179,
1183, 1250, 1298, 1351, 1382, 1470, 1490,
1585, 1800, 1922, 1950.
Pigeon, tenant maison garnie, 1066.
PiGEOT (Nicolas), juré au Tribunal révolu-
tionnaire, 2529.
PiGNEUx, maître de poste à Ecouen, 763.
Pilastre, suspect, 1672.
PiLAVoiNE, membre du Comité révolution-
naire de la section de la Halle-aux-
Blés, 1651.
PiLET (citoyen), arrêté illégalement, 1471.
Piliers d'or (Les Deux), enseigne d'un ma-
gasin de gravures, 1488.
Pillage (argenterie cachée par crainte du),
337; (bruits mensongers de), 2008; des
épiciers, 2328 ; de farines (boulanger
réclamant une indemnité pour le), 2620;
de la Monnaie et de la Trésorerie natio-
nale (projets de), 2050; des voitures de
beurre et d'œufs (excitation au), 1929;
en Vendée (malles d'effets provenant
de), 644.
Pilon, juge de paix du canton de Vezelay,
1388.
Pilori (jeune décrotteur condamné à l'ex-
position au), 141.
PiMODAN (Charles-Honoré de Rarécourt de
LA Vallée, marquis de), 1477.
Pinard (Clément-Pierre-Bernard), juge de
paix de la section Poissonnière, 889.
PiNGHARD, directeur du Pacte Social et de
la Petite Loterie nationale réunis, 306.
PiNET, employé aux Postes, 2620.
— bouchère à Montrouge, 1057.
PiNON, fils (Anne-Louis), président au Par-
lement de Paris, 1300.
— (présidente), 1300.
PiNON DU CouDRAY (Pierre), secrétaire de
l'intendant Bertier, 650, 776.
Pio (Louis), Italien, 1991 ; commissaire
municipal pour les papiers des émigrés,
1404, 1681.
PioRRY, organe du Comité des marchés,
544.
PioT (Claude-Jean- Baptiste), maire de
Thiais, 1775.
— (Louis-Julien), secrétaire-greffier de la
section des Gravilliers, 1750.
PiQUART d'Allut, commissairc pour l'ap-
provisionnement de Paris à Provins,
2565, 2567.
Piques (citoyens de garde armés de), 1582;
(fers transformés en), 309; (manœuvre
des petites), 590.
PisANçoN (veuve), détenue aux Anglaises,
1978.
Pistolets d'arçon (saisie chez le général
Ronsin de), 2268.
PiTAY, aliàs PiTOY, officier municipal des-
titué, 1597, 1801.
Put (William), ministre anglais, 2176,
2498; (agents de), 1247,1348, 1949, 1976,
2067, 2087, 2108, 2122, 2500; (or cor-
rupteur de), 21 3 i-.
PivAuiE, émigré rentré, 1941.
Placard manuscrit (recherche des auteurs
d'un pamphlet sous forme de), 1705.
Placards incendiaires (affichage de), 1956,
2330, 2383, 2387,2402; rouges et jaunes,
trouvés dans les papiers d'Olympe de
Gouges, 844; tendant au rétablissement
de la royauté (affichage dans les mar-
chés publics de), 1919.
Place du Carrousel, 240, 2524, 2550.
— du Collège de l'Unité, 1381.
— de l'Esplanade, entre le Champ de Mars
et la Seine, 423-425.
— de l'Estrapade, 1369, 2128.
— des Fédérés, 1002, 1027.
— de la Fraternité, 2665.
— de Grève, 119, 1667.
— de l'Indivisibilité, 129-132, 134, 954,
1300, 1451, 1513, 1666, 1908.
— Marat, 2026, 2034.
— Maubert, 814.
798
TABLE ALPHABETIQUE
i
— du Palais-Egalité, 1842.
-^ des Piques, 583, 1404, 1694, 1950, 1977,
2001.
— de la Révolution, 174, 190, 352, 353,
401, 402, 466, 837, 839, 841,875, 883,
884, 892, 893, 907, 908, 924, 1043, 1465.
— du Roule, 1306.
— Royale, 1339.
— du Théâtre-Français, 2334.
— dès Trois-Maris (Trois-Maries), 2357.
— Vendôme, 1694.
— des Victoires-Nationales, 564, 569,1516.
Plaichard-Choltière (René-François), dé-
puté de la Mayenne à la Convention na-
tionale, 1220.
Plaintes des canonniers à la Commune
pontre Hanriot, 793.
Plaisant (Jean), homme de loi, 398.
Plan d'éducation de Dubufe, instituteur à
Vincennes, 1204.
— de gouvernementproposéparDucliesne,
ex-intendant de Madame, 858.
Planche de cuivre avec l'inscription :
Louis XVI à son peuple, 844.
Planches de cuivre (envoi à la foule pour
les canons de), 1807; représentant les
portraits de Capet et de sa famille, 1488.
Plans d'attaque des Prussiens contre Lan-
dau, 1072.
Plantier (Jean-Baptiste), économe des In-
curables, 761, 985, 1080, 1104, 1891.
Plassi (Marc), commissaire envoyé à Bi-
cêtre, 1805.
Plomb (Jean-Guillaume), fourreur, 2344.
Plomb (cloches et tombeaux de), 581 ;
saisi (dépôt à l'Arsenal de), 772, 792 ;
(enlèvement des cercueils de), 1239;
(saisie d'une voiture conduisant à Paris
du), 989 ; (vin additionné de), 1659, 1689,
1974.
Ployer (citoyen), 1523, 1529, 1531, 1570,
1641, 2001.
Pluchet-Gharron, lire Plughet (François),
charron de la grande écurie du Roi,
1969.
Pluquet (citoyen), 1495.
— (femme), ou Paluquet, suspecte, 1478,
1512.
Pocquelin, ancien concierge de l'hôtel de
Montmorency, 1141.
Poids (chandelles vendues h faux), 979.
— et mesures (opérations commencées
par Lavoisier sur les), 1383; (visite à
Vaugirard des), 1480.
Pointe- Saint -Eustache (marchés de la),
643.
Poiré, huissier de la Convention nationale,
729.
Poiré (amalgame de vins rouges, de vins
blancs et de), 1639, 1644, 1659, 1689,
1801 ; (vin composé d'esprit de vin et
de), 1 623; coloré avec du bois de cou-
leur (vin composé de), 1613.
Poirier, membre du Comité révolution-
naire de la section de Bon-Conseil, 1673,
1689, 1697, 2506.
PoiRSON, citoyen de la section des Sans-
Culottes, 2466.
PoîssoN (citoyen), 1868.
Poisson (augmentation du prix du), 2009 ;
(ordre pour la distribution et livraison
du), 1802; (police fuite par les mar-
chandes de), 1968; fourni au Temple,
39; pourri (mise en vente de), 2529.
PoissoiNNiER, dit Perigny, suspect, 1266.
Poissy (Seine-et-Oise), marché, 2009.
Poitiers (Vienne), Conseil général de la
commune, 257.
Poix (Louis- Philippe -Marc -Antoine de
Noailles, prince de), 552.
Police de la maison du Champ de Mars,
2280 ; du Tribunal criminel confiée aux
citoyens, 619.
PoLiGNAG (Yolande- Martine -Gabrielle de
Polastron, duchesse de), 170.
Poligny (Jura), dangers y courus par l)u-
buisson, homme de lettres, 2651.
PoLLET (citoyen), habitant rue Saint-Ho-
noré, 699.
PoLLioN, juge de paix du canton de Pernes,
1604.
Pologne (chambellan du roi dej, 715.
— (général né en), 715.
PoLTiER, détenu à la Force, 1303.
PoLVEREL (Etienne), commissaire civil à
Saint-Domingue, 913.
PoLY, membre du Comité de surveillance
de la section du Contrat-Social, 1526.
PoMARET (Jean-David), banquier, et son fils,
1045, 1340.
PoMiÈs (mémoires de), 161.
PoMMÈ, secrétaire du Comité révolution-
naire de la section des Droits -de-
l'Homme, 2643, 2647.
TABLE ALPHABÉTIQUE
^99
Pomme iVor (enseigne de la), 54.
Pomme de llamhourg (la), pièce de théâtre,
1480.
Pommier (citoyen), détenu à Port-Royal,
1140.
Pompes à feu (machines hydrauliques pour
remplacer les), 1238.
Pomponne (Seine-et-Marne), gardes cham-
pôlrcs de la commune, 783.
— (CouRMOxNT, seigneur de), 7b5, 783, 966,
989. ■
Ponce 1 (Jacques-Denis), gardien de la mai-
son d'arrêt de Picpus, 2282.
Pondichery (Laumur, gouverneur de),
2383-2386.
POiNGxGN, membre du Comité révolution-
naire de la section des Arcis, 1554.
Pons [de Verdun] (Philippe-Laurent), dé-
puté de lu Meuse à la Convention natio-
nale, 2027.
— suspect, 806.
Pons (Charente-inférieure), Société popu-
laire, 253.
PoNSARD, ancien maire de Gliagny, 1447.
Pontarlier (Doubs), officier de la garde
nationale, 442.
Pont-l'Abhé, gendre de Thierry de Ville
d'Avray, 1122.
Pont-Neuf (complot projetant de s'emparer
du), 2199, 2518, 2519 ; dérèglement des
mœurs, 2467.
Pont Notre-Dame, 2239.
Pontoise (Seine-et-Oise), agent de la Com-
mission des Subsistances, 2357.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 510.
— district, 469.
Pont Royal (exposition d'un tableau au
bas du), 1932.
— Saint-Michel, 625, 814, 1303, 2376.
Popincourt (Béchou Darquin, détenu en la
maison d'arrêt de), 1311.
Porcelaines (commerce des), 2440.
Porcs non déclarés au commissaire aux
accaparements, 1919, 1936.
PoREr., maire de Maisons-Alfort, 939.
Port au bois (brigandage sur le), 1632.
I — au vin (brigandage sur le), 1632; (perte
d'un bateau au), 1620.
Port d'armes (réglementation du), 773.
Port-la-Bourbe (maison d'arrêt de), ci-
devant Port-Royal, 1455.
Port-la-Montagne, nom révolutionnaire
de Saint-Cloud, 2179.
Port-de-la-Montagne, nom révolution-
naire de Toulon, 1198, 1231, 1632.
Port-Libre, maison d'arrêt : détention de
Gastellier, 1360; de Le Pileur, 1450; de
Roettiers la Bretcche, 1953; extraction
du citoyen Fockedey, 1562; incarcéra-
tion de Delaunay, ex-receveur général
des finances, 1289; de la femme Mal-
herbe, 2007; de Sirop, intendant de Se-
nonnes, 2007; transfèrement de Ghar-
traire, receveur général des Etats de
Bourgogne, 1266.
Port-Malo, nom révolutionnaire de Saint-
Malo, convoi d'artillerie, 1663.
Port-Royal, maison d'arrêt: détention de
Michelin, 1361 ; du citoyen Passy, 1142;
du citoyen Pommier, 1140; de Tonne-
lier, receveur général des finances, 1823;
extraction du colonel Saint-Scrnain, 1040;
permis de communiquer avec les fer-
miers généraux, 1185.
Port Saint-Nicolas, 515.
Portail de Saint-Nicolas-des-Champs, (écri-
vain public à côté du), 1738.
PoRTEAU, aliàs PoRTAu, courticr de change,
2418, 2430, 2445.
— aliàs PoTHEAUT, portier de l'hôtel de
Réaux, 1586, 1701.
Porte du Luxembourg, 991.
— Saint-Antoine, 510.
— Saint-Denis, 684, 791.
— Saint-Martin, 655.
Portefeuille de Gumpelsheimer (mise en
demeure de Fouquier-Tinville à l'effet de
restituer le), 1277; de maroquin rouge,
à Marie-Antoinette, 69 ; en bois (corres-
pondance du banquier Delessert ren-
fermée dans un), 1458.
Portrait de Buzot, 390; de la famille Capet
porté par un imprimeur sur sa poitrine,
1366; de Chalier (prétendu), 2034; de
]V{me de Lamballe (saisie sur Marie-
Antoinette du), 69 ; du duc de Pen-
thièvre en costume d'amiral, 2222; de
M"'° Roland destiné à Buzot, 389.
Portraits de Capet et de sa famille (planches
de cuivre représentant les), 1488; de la
famille royale enterrés (découverte de),
1293; des princesses de Hesse et de
800
TABLÉ ALPHABÉTiQtJt^:
Mecklembourg, amies de Marie -Antoi-
nette, 69.
Ports (accaparement du vin sur les), 1462;
(éloge de la gendarmerie des), 1508, 1594;
(exigences déraisonnables des ouvriers
des), 1434; (impossibilité pour la sec-
tion de la Fraternité de contribuer au
service des), 1594; (ordre pour la livrai-
son des bois, vins et poissons sur les),
1802; (réglementation pour les voitu-
riers des), 1508, 1514, 1527; (réquisition
des ouvriers des arts maritimes pour
les), 1469; (surveillance de nuit sur les),
1065; (vente des vins sur les), 1434.
Portugais (Juifs), à Amsterdam, 2451.
PossEL, membre du Comité révolutionnaire
de la section de Bon-Conseil, 1673, 1689.
Poste (assignats introduits en fraude des
droits de), 1059; (demande de chevaux
à la), 1139; (rassemblement à la), 1967;
(saisie de papiers de la comtesse de
Lauraguais à la), 1192.
— aux lettres (arrestation de Comparet,
inspecteur général de la), 1673, 1702,
1826, 1830, 1836, 1848, 1857.
Postes (administration des), 1848, 1910,
1956, 1973, 1977; (caissier général des),
1069, 1153, 1587; (épuration des bu-
reaux de l'administration des), 1848;
(retrait de lettres chargées à la maison
des), 1168; (transfèrement de Gonnet,
caissier des Postes et Messageries, en
la maison des), 1335; (visite de la malle
de Toulouse à Berny par un membre de
l'administration des), 965; et Message-
ries (administrateurs des), 150, 609, 732,
1103, 1124, 1129, 1454, 1478, 1587, 1637,
1810, 1843, 1874, 1881, 1948, 1956, 1963;
(don des médailles et écussons des fac-
teurs des), 927.
Postillons (contre-révolutionnaires dégui-
sés en), 1884.
Potasse entreposée à la Villette (conver-
sion en salpêtre de), 1007.
PoTEAUT, aliàs PoRTEAU, porticr de l'hôtel
de Réaux, 1586, 1701.
PoTEHEAU, négociant à Amsterdam, 2479.
PoTEz (François), marchand de vins, 1801.
Potier, aliàs Pottier de Lille (Louis), im-
primeur, membre du Comité révolu-
tionnaire de la section Le Peletier, 1183,
2442.
Potin (Jean-Savinien), ex-commissaire de
police de la section du Contrat-Social,
président de la Société des Amis de la
République, 2080.
— (Pierre), menuisier, commissaire de la
section de l'Homme -Armé, 634, 640,
1143, 1162, 1173, 1188, 1366, 1384.
Potion calmante fournie à Marie-Antoi-
nette, 85.
Pots de vin reçus par Vincent, secrétaire
général du Département de la Guerre,
2307-2312.
Pottier, limonadier, 1574, 1587.
— citoyen suspect, 956.
Poudre (ordre de ménager la), 1660.
Poudres et salpêtres (bureau d'enregistre-
ment des), 1808; (élèves pour la fabri-
cation des), 1898, 2120, 2121.
Poulain, agent de Vincent, 2333.
— ex-payeur général du département de
la Manche, 1155.
— marchand de vins, 1636.
PouLiN (^citoyen), détenu, 1361.
Poullenot, suspect, 1960.
Poultier (François- Martin), député du
IVord à la Convention nationale, 1490.
— huissier priseur, 1868.
Poupart, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1601, 1609, 1850, 1854, 1934,
1943, 1961.
Poupart-Beaubourg (Jean-Baptiste), vain-
queur de la Bastille, 1732-1734.
PouRRAT (Louis), ex-négociant, journaliste,
1031.
Pourvoyeur, observateur de police, 1253,
1264, 1284.
Poussin (Claude-Pierre), agent national du
Bourg de l'Egalité, 2157.
— (femme), ouvrière en linge tenant une
maison de prostitution, 2007, 2019, 2030,
2203, 2418, 2434.
Pouvoirs illimités donnés à Maillard par
les Comités de sûreté générale et de
salut public, 520.
Poux-Landry (Ambroise), commissaire du
Comité révolutionnaire de la section de
Bonne-Nouvelle, 2242.
PoYET (Bernard), architecte des forges de
la place de l'Indivisibilité, 131, 132.
Pradeaux, maître maçon à Champs, 1659.
Pradines (Gabriel), originaire de la Gre-
nade, 1102.
I
TABLE ALPHABÉTIQUE
801
Praly, suspect, 1333.
Praslin (Antoine-César de Choiseul, duc
de), 613.
Prédicanï ( Louis - Dominique - Augustin ),
notaire à Paris, 1615, 1621, 1806.
pRKFORT (Siredey), ancicu commandant de
la place de Granville, 1280.
Prknat (citoyen), obligé du général Haii-
riot, 1761.
Pré-Pelletier (Pré-Le-Peletier), nom
révolutionnaire des Prés-Saint-Gervais
(Seine), commune, 2158.
Presles (Seine-et-Oise), Comité de surveil-
lance, 469; curé, 469.
Presselin (citoyen), 1874.
Presses de l'imprimerie de Marat (projet
d'acquisition des), 2217; en réquisition
pour le maximum, 1956.
Prêt à la commune de Passy, 2399 ; de
grains sollicité parla commune de Sens,
2574.
Prêtre émigré (asile donné à un), 2490.
Prêtres (exclusion des Comités révolu-
tionnaires des), 1038 ; dirigeant le Col-
lège Irlandais (dénonciation contre les),
478 ; insermentés (nombre à Paris des),
2477; réfractaires (arrestation de), 1666;
réfractaires (relations avec des), 1944.
Prêtrise (dépôt de lettres de), 319, 325,
344.
Prévarications de membres du Comité de
surveillance de la section des Tuileries,
1354.
Préville (Joseph-Marie Gras do), 1236.
Prévost (Charles-Louis), commandant l'es-
cadron de gendarmerie caserne au
Luxembourg, 1293, 1294, 1388, 1526,
1575, 1956, 2138.
— ou Prevot (François-Joseph), marchand
de papiers, 819, 833.
— observateur de police, 1248, 1274.
Prévôt (Cyprien), garçon chirurgien à l'hô-
pital de Péronne, 1319, 1321.
Prevoteau, limonadier, 1314, 1329, 1636,
• 1673.
Prieur [de la Gôte-d'Or] (Claude-Antoine),
député de la Côte-d'Or à la Convention
nationale, 2321 ; membre du Comité de
salut public, 132, 2410.
. — (Jean-Louis), juré du,Tribunal révolu-
tionnaire, 2467.
yPRIEUR-ROQUEMONT, SUSpCCt, 1969.
T. X.
Princes français (projet de rappeler les),
859, 860, 864.
Prison de la Conciergerie, écrou et déten-
tion de Marie-Antoinette, 69-87.
— du Petit-Châtelet (coupeur de gants,
accusé de vol, incarcéré dans la), 2527.
— de Saint-Lazare (suspects cachés dans
la), 796.
— du Temple, captivité de Marie-Antoi-
nette, 1-68.
— spéciale pour les délits militaires (de-
mande de), 1614.
Prisonniers (communication par écrit seule
autorisée avec les), 1438; (mesures pour
empêcher toutes communications des),
596; (projet de mettre en liberté les),
2199; indigents (défenseur gratuit des),
1231; vaguant dans Paris après leur in-
terrogatoire, 1913.
— du Comité de salut public du Départe-
ment (défenses de communiquer avec
les), 1307; (grand nombre des), 732;
(mesures de sûreté à l'égard des), 1493,
1499; (portier rançonnant les), 1963.
— de la Conciergerie (état des), 1923.
— de la Haute Cour Nationale (commis-
saire envoyé au devant des), 119; (départ
d'Orléans des), 459 ; massacrés à Ver-
sailles (inventaire des effets des), 454.
— des Madelonnettes (correspondance des),
1373.
— de Saint -Lazare (bruit du massacre
des), 2270.
— de Sainte-Pélagie (transfèrement à Saint-
Lazare de), 2201, 2288, 2289.
— du Temple (entretiens secrets d'offi-
ciers municipaux avec les), 115, 122,
123; (relations avec les despotes coalisés
de l'Europe des), 454.
Prisons (artillerie envoyée aux), 48; (ban-
dagiste des), 50; (chiffre des détenus
dans les), 71, 72; (commis du ministère
de l'intérieur, chargé de la surveillance
des), 384; (complot tramé dans les),
1949, 2644, 2647; (dangers courus lors
de la conjuration d'Hébert par les gen-
darmes chargés de la garde des), 2106;
(défenses de communiquer avec les geô-
liers et concierges des), 1849; (Départe-
ment de Police tenu de surveiller les),
596; (encombrement des), 634, 662;
(mouvement révolutionnaire dirigé con-
51
802
TABLE ALPHABÉTIQUE
tre les), 1819, 1820, 1826, 2199, 2200;
(projet d'ouvrir les), 2050; (régime pour
la surveillance des), 1924, 1949, 1981.
— de Bordeaux (détenus extraits des), 877.
Privilèges (médaille comraémorative de
l'abandon des), 930.
Prix du pain fourni au Temple (fixation
du), 38; de la viande, 10d7.
Priœ-fixe (enseigne du), 1615.
Probsting (Constantin-Guillaume), échevin
de Heusden, 2403.
Procès de Bailly, ex-maire de Paris, 406-
428; de Brissot, 640; de Brousse, com-
pagnon serrurier, 847-855; du duc du
Ghâtelet, 1101; des Girondins, 390,640;
de Duchesne, ex-intendant de Madame,
856-876 ; de Dufresne, officier de santé,
907, 909-924; de Girey-Dupré, rédac-
teur du Patriote français, 877-885 ; de
Gorneau, employé au ministère de l'in-
térieur, 894-908; de Louis XVI, 157, 450,
457, 458, 462, 463; de Louis XVI (papiers
trouvés dans l'Armoire de fer ayant servi
à l'instruction du), 1795; du prince de
Ligne, 2430; de Maingot, gendarme de
la 33« division, 187-191 ; de Manuel, 429-
467; de Marie-Antoinette, 133, 135-138,
148-180, 202, 724; de Sébastien Mauduit,
traiteur, 886-893 ; d'Olympe de Gouges,
femme de lettres, 812-846; de Louis-
Philippe-Joseph, duc d'Orléans, dit Ega-
lité, 350-358 ; de Oudaille, curé de Lu-
zarches, 1153; de M"^'^ Roland, 359-405.
Procès-verbaux de la Commission épura-
toire des Postes, 1972.
Proclamation du Comité de surveillance
du Département de Paris au peuple, 2019,
2020; de la Convention au peuple fran-
çais sur la conspiration d'Hébert, 2049,
2050; de Descombes, commissaire pour
l'approvisionnement de Paris à Provins,
2574.
Procuration donnée par un détenu, 1140.
Procureur (argent transmis au ministre de
l'intérieur par un), 318.
Profession de foi de M"^* Roland, 379; de
Sieyès, député de la Sarthe à la Con-
vention nationale, 30o.
Projet ( Marie -Jeanne- Catherine ) , veuve
CouRTiN, blanchisseuse à Passy, 2405.
pROLY (Pierre-Jean-Berthold), négociant,
2410-2454, 2459, 2463, 2469, 2652, 2659.
Pronostic sur Robespierre, a.îûche par Olympe
de Gouges, 844.
Propos tenu par la femme d'Hébert sur
Collot d'Herbois, 2522; tenus chez Hé-
rault de Séchelles par Duchesne, ex-
intendant de Madame, 860; tenus par
Hébert et Chaumette, 2231 ; tenus par
Manuel à un courrier de l'armée de
Belgique, 458 ; tenus par Manuel lors
du procès de Louis XVI, 457; tenus par
Ronsin sur les Comités de salut public
et de sûreté générale, 2285.
— alarmants tenus par un musicien en
état d'ivresse, 2204.
— antirévolutionnaires dans une lettre de
Liège, 539.
— approbatifs de la rébellion de Dumou-
riez, 888, 890, 891.
— calomnieux contre la Convention, 1447.
— contre - révolutionnaires (domestique
accusé de), 1153; (épicier prévenu de),
1271; (ingénieur ayant tenu des), 1102;
(inspecteur des postes prévenu de),
1848; (marchand de vins de Vaugirard,
prévenu de), 1282, 1284; tenus par An-
toine Brousse, serrurier, 847, 848, 852,
855; tenus par Pottier, employé du Garde-
Meuble, 1607; tenus parla marquise de
Senones, 1997; tenus par des brasseurs
de Suresnes, 475; tenus par un épicier
de Champigny, 594.
— défavorables contre Barère, 2536.
— dégoûtants des femmes perdues à Sainte-
Pélagie, 378.
— durs tenus par un commissaire de po-
lice, 494.
— favorables à Dumouriez, tenus par Foy,
capitaine d'artillerie légère, 2233.
— inciviques (citoyen Cretet, de Sentis,
suspect par ses), 1826 ; tendant à décou-
rager les volontaires, 709; tenus par
Musquinet de La Pagne, 499; tenus par
une femme inconnue arrivée depuis peu
à Paris, 681 ; tenus par un gendarme
après l'exécution de Marie-Antoinette^
190; tenus par un ex-genovefain, de-
venu précepteur, 1997; tenus par des
habitants de Bléran court, 485 ; et contre-
révolutionnaires tenus par M""" de Mar-
beuf et Payen, 1061; et contre-révolu-
tionnaires, tenus par Mauduit, traiteur,
886-888, 890, 891»
TABLE ALPHABÉTIQUE
803
— indécents (ordre d'arrêter les ivrognes
tenant des), 1827 ; contre les fondateurs
et défenseurs de la République, 693.
— indiscrets sur la rareté du pain, 1231.
— infâmes tenus par Ancard, coupeur de
gants, 2522; de Ronsin contre Robes-
pierre, 2283.
— injurieux tenus par Mazuel, comman-
dant de la cavalerie de l'armée révolu-
tionnaire, 2328; de Vincent contre des
femmes de volontaires, 2331, 2342.
— insultants tenus par un boucher, 1644.
— obscènes tenus par Desfieux, 2467 ; te-
nus par Ronsin, 2273.
— séditieux tenus par Cauchois, archi-
tecte, 1727, 1730; contre la municipalité
de Passy, 772.
— sinistres annonçant un prochain mas-
sacre à Paris, 2203.
— suspects tenus en état d'ivresse, 1190.
— très inciviques (étranger tenant des),
1075.
PiiospER, homme de couleur, 1935, 1963,
1972.
Prostituées (cabarets hantés par de faux
militaires blessés et des), 1154.
Prostitution (femme ivre, prévenue de),
1673, 1683; d'une jeune fille par sa
mère, 1574, 1587, 1591, 1593; de deux
jeunes filles par leur mère, 1963.
Protar, professeur de langue anglaise,
1156.
Protées (peuple abusé par des), 2096.
Pro VENGE (Stanislas -Xavier, comte de),
460.
Provins (Seine-et-Marne), Comité révolu-
tionnaire, 2626.
— commissaires pour l'approvisionnement
de Paris, 2562, 2564, 2565, 2567-2611,
2613-2618, 2622, 2624-2627, 2638, 2639,
2641, 2642, 2645, 2646, 2648.
— correspondance de Descombes avec les
administrateurs des Subsistances (saisie
de la), 2624, 2626, 2627, 2632.
— district, 2567, 2569, 2573, 2574, 2581-
2584, 2588, 2595, 2596, 2599, 2603, 2605,
2609, 2613, 2618, 2639, 2645.
— employés des bureaux de l'administra-
tion du district, 2191.
— maison de la Congrégation , 2563 ,
2626.
— magasins de grains, 2580»
— mission de Descombes, commissaire
pour l'approvisionnement de Paris, 2648.
— municipalité, 2574, 2595, 2596, 2646.
— Société populaire, 2587, 2595, 2635,
2638.
— venue du représentant Maure, 2638.
Prudhomme (Louis), éditeur des Révolutions
de Paris, 1224.
— (Louis), marchand de vins, 1819.
Prunier (citoyenne), détenue à la Salpê-
trière, 1153.
Prusse, fusils à" destination de ce pays,
2275.
— (roi de), 437, 454, 456, 461, 2466.
Prussien (révolutionnaire), 2480.
Prussiens (Dumouriez, vainqueur des),
2480.
— (Belges ennemis nés des), 2498.
— (plans d'attaque contre Landau des),
1072.
PuisAYE (Antoine - Charles - André - René,
marquis de), 2381.
PuiVERT (Castelbajag, chevaliCr de), offi-
cier de marine, 1912.
— (Victor-Charles-François Roux, dit), che-
valier de Malte, 1939.
Punch payé par le banquier de Kock à
des canonniers, 2407. i
Puteaux (Seine), Comité de surveillance,
1347, 1366.
— curé, 1314, 1329, 1388.
— habitants, 1347, 1366.
— recherche de Tardieu de Mallecy, 1102,
1143.
— Société populaire, 1329, 2178.
Puycerda (Pyrénées- Orientales), divi-
sion du Mont-Libre y cantonnée, 1765.
a
Quai des Augustins, 1710-1712, 1716, 2530.
— des Gélestins, 775.
— Conti, 1166.
— de l'Ecole, 1151.
— de l'Egalité, 941.
— de la Mégisserie, 1963, 1964, 1972.
— des Orfèvres, 1828.
— des Ormes, 966.
— Pelletier, 2340.
— de la République, 1659, 1662, 1667, 1673.
— de la TourneUe, 1025, 1057, 1620.
— de l'Union, 1477, 2439.
804
TABLfc: ALPHABÉTIQUE
— de la Volaille, 625.
— Voltaire, 1167.
Quarante sols (citoyens de la gauche dans
la section de Marat, dénommés les), 2366.
Quartier du Louvre, 632.
— du Marclié-Saint-Marlin, 1422.
— de Saint-André-des-Arts, 727.
QuATREMÈRE DE QuiNCY (Antoine-Clipysos-
tôme), ex-député de Paris à la Législa-
tive, 1874, 1956, 1978.
QuENET (Jean-Marie), marchand de bois,
membre du Conseil général de la Com-
mune, 56.
QuÉNiARD (Pierre-François), ébéniste, mem-
. bre du Conseil général de la Commune,
514.
QuERCY (Joseph), marchand de vins, 1819.
QuÉTiNEAU (Pierre), général à l'armée de
l'Ouest, 2518, 2519.
— (Marie-Anne Latreille, femme du gé-
néral Pierre), 2514-2516, 2518, 2519.
Queue (marquis de la), 1374.
QuiBEL (Hippolyte), ancien tabletier, 1774.
QuiGxoN (Pierre), domestique, 2403.
Quillebœuf (Seine -Inférieure), mission
de Feneaux, secrétaire-commis du Co-
mité de sûreté générale, 531.
— municipalité, 699.
Quimper (Finistère), Société montagnarde,
234.
QuiNCY (femme), habitant à Neuilly, 1005.
QuLNETTE (famille), 2491.
K
Kabache (François), citoyen de la section
de Mutius-Scevola, 1970.
Uabalhe, détenu aux Carmes, 2015.
Rabaut-Pomier (Jacques -Antoine), député
du Gard à la Convention nationale, secré-
taire de la Commission des Douze, 156.
— (les frères), députés à la Convention
nationale, 1109.
Rabot, négociant de Marseille, 1386.
Rachel, femme de Pereyra, manufacturier
de tabac, 2506.
Radix (Jacques-Louis), ancien chanoine
de Notre-Dame, 1689, 1836, 1839.
Raffy (Jean-François-Silvestre), huissier-
priseur, 1083.
Ragondeï (Etienne), marchand de chevaux,
employé aux charrois, ex-commandant
du bataillon de la section de la Répu-
blique, 553.
Ragot (Nicolas), volontaire de l'armée ré-
volutionnaire, 560.
Raguereau (citoyenne), détenue au Luxem-
bourg, 1374.
R.UMOND (Gabriel-Jacques), brasseur à Su-
resnes, 1319.
Raincy (le) (Seine), maison de campagne
du duc d'Orléans, 358.
Raineville (citoyen), détenu, 1453.
Raison (citoyenne représentant dans une
fête à Vaugirard la), 1017, 1025.
Raisson (François-Etienne-Jacques), secré-
taire général du Département de Paris,
509; vice-président de la Société des
Jacobins, 2504; commissaire de la sec-
tion de la Fontaine-de-Grenelle, 347.
Rambouillet (Seine-et-Oise) (concierge
de), 2307.
Ramel- [Nogaret] (Dominique - Vincent),
député de l'Aude à la Convention natio-
nale, 286, 1225.
Ramon, secrétaire de la Société patriotique
de Mutius-Scevola, 2141.
Rampaut, aliàs Rampot, capitaine de gen-
darmerie à Nancy, 1597, 1801.
Rançon (Charles), membre du Comité de
la section de la Réunion, 512, 516.
Raoux (Joseph), dit Quaterne, incarcéré
aux Carmes, 1850.
Râpée (la), dîner y fait par un détenu de
la Force, 1913.
Rapilly (Michel), marchand d'estampes,
1488,1513, 1548.
Rappally (Jean-Baptiste), Génois, 1330.
Rappon (Claudine), femme de Jean-Louis
Boucher, 2536.
Rapport (négligence d'Amar, membre du
Comité de sûreté générale, pour la re-
mise d'un), 1866.
— de Billaud-Varenne aux Jacobins, 2521 ;
de Clémence et Marchand, commissaires
des Comités (impression du), 732; de
David relatif à la fête en l'honneur de la
prise de Toulon, 1202 ; de Dossonville sur
les trames de Saint-Lazare, 2201, 2202;
de Guespereau aux Cordeliers sur le
bœurre et les œufs, 2532 ; de Marchand
sur l'affaire Saint-Laurent, 1134; de Mo-
moro sur la suspension et réintégration
de Rossignol, général en chef de l'armée
I
TABLE ALPHABÉTIQUE
805
des Côtes de la Rochelle, 2353 ; de Saint-
Just sur les factions de l'étranger et la
conjuration ourdie contre le peuple
français, 2038-2040, 2057, 2059, 2060,
2062, 2063, 2146, 2518, 2521 ; de Savary
au Comité de législation, 1994; du Co-
mité de sûreté générale sur les actes
des défenseurs officieux de Marie-An-
toinette, 185; de membres du Comité
de salut public du Département sur une
pièce du Théâtre Favart, 1662; de l'ar-
restation du banquier de Kock à Fou-
quier-TinvilIe, 2404 ; de la mission de
Chéry et Franchet, membres du Comité
de salut public du Département, à Issy-
rUnion, 1064; sur les friponneries des
marchands de vins, 1894, 1895, 1972;
sur les opérations de Clémence et Mar-
chand, commissaires dans les départe-
ments de l'Oise et de Seine-et-Oise,
1037; sur les troubles de la section des
Marchés, 643.
Rapports de Bailly sur le magnétisme
animal, 407.
— des observateurs de police, 474, 543,
570, 1099, 1164, 1177, 1248, 1253, 1264,
1274, 1286; d'observateurs et d'inspec-
teurs de police chargés d'arrêter le ba-
ron de Batz, 2662-2666, 2669, 2670.
— sur une rixe entre les femmes de la
Halle et les femmes révolutionnaires,
641.
Rassemblement tumultueux de femmes à
la porte d'Hébert, 2402.
Raucourï (Josephe - Françoise - Marie - An-
toinette Saugerotte, dite), actrice de la
Comédie-Française, détenue à Sainte-Pé-
lagie, 383.
Ravel (Joseph), chirurgien, président de
la section des Droits-de-l'Homme, 2057,
2105.
Raymond, homme de couleur, 810.
— ingénieur géographe du Dépôt de la
Guerre, 2349.
Rayot (Jacques), secrétaire de Boissayprès
l'armée révolutionnaire à Lyon, 2259.
REAL (André), député de l'Isère à la Con-
vention nationale, 49t.
Réau (Seine-et-Marne), curé, 408.
Rebelles de Lyon (armée marseillaise fai-
sant cause commune avec les), 1056.
— de la Martinicjue, 1323,
— de Rhône-et-Loire (arrivée à Paris de),
995.
— de la Vendée,410, 1566, 1591 ,1592, 2394,
2395, 2518; (volontaires envoyés contre
les), 886, 887, 1026.
Rébellion du bataillon des Tuileries, 974;
des habitants de Lyon, 1302.
Rebuffet, citoyen de Marseille, 973.
Recel d'effets d'un député émigré, 1182.
Recensement des grains dans chaque com-
mune, 2575.
Regordon (Simon), commandant général
adjoint de la garde nationale, 468, 590,
595, 648, 748, 998, 1107, 1127, 1263.
Recrutement des volontaires (propos ten-
dant à empêcher le), 886-888, 890.
Rectification du nom d'Olympe de Gouges,
846.
Redingotes de Marie-Antoinette (raccom-
modage de), 35.
Redon, domestique de Douet, ex-fermier
général, 1585.
Réfugiés Liégeois (Société générale des),
2114, 2296.
Régie des fermes générales, 491.
— des Etats (employé à la), 991.
— des Poudres et Salpêtres (pénurie de
sujets intelligents et instruits dans la),
591.
Régiment d'infanterie (capitaine au 92«),
1485, 1497; (capitaine au 102^), 1955;
(sous-lieutenant au 103*^), 1687; (colonel
du 108«), 2310; (ancien régiment de la
Martinique devenu le 109'), 995.
— de chasseurs à cheval (volontaire au 14*),
979 ; de chasseurs (chef d'escadrons du
16«), 616.
— de hussards (chef de brigade du H«),
2518.
— de Flandre (lieutenant-colonel du),
1134, 1143.
— de la Martinique (colonel du), 995.
— de Navarre (soldat au), 1597.
— de Neustrie, 189.
— Royal-Champagne (officier au), 1855.
— Royal-Cravate (lieutenant-colonel du),
1134.
— Royal-Marine, 287.
— Royal -Picardie (Maillé, colonel du),
1922.
Régisseurs des Poudres et Salpêtres (titre
odieux de), 2119,
806
TABLE ALPHABÉTIQUE
Registre des agents de Maillard, 658,
722.
— des arrestations du Comité de salut
public du Département de Paris, 14H.
— des interrogatoires pour fait d'émigra-
tion, 2357.
Registres du Club des Colons de l'hôtel de
Massiac, 1956, 1966, 1983.
— du Comité révolutionnaire de la sec-
tion du Mont-Blanc (arrêté du Comité
de sûreté générale transcrit sur les),
1605.
— des notes secrètes des officiers princi-
paux de l'armée, 2310.
Règlement du Comité de salut public du
Département de Paris, 1963.
— nouveau du Théâtre de la rue Feydeau,
1636.
Regnabd, architecte, 2390.
Regnault, président de la Société popu-
laire de Belleville, 2143.
Regnault d'Orval (Antoine -Michel -Nar-
cisse), membre du Comité révolution-
naire de Libreval, 1714.
Regnault de Saint-Jean-d'Angely (Michel-
Louis-Etienne), ex-Constituant, 1587.
Régnier (Jacques-Marie-Joseph), conseiller
à la Cour des Aides, éditeur du journal
le Cosmopolite, 2418, 2420, 2423, 2430,
2431.
— (Marcel), commissaire des guerres, 2280;
son neveu, 2280.
— secrétaire de Mirdouday, adjudant gé-
néral de l'armée des Alpes, 1171, 1184.
Régnier- Ausset, citoyen suisse, réfugié en
France, 1251, 1258, 1261, 1271, 1307,
1388, 1399, 1451, 1473, 1488, 1493, 1587,
1607, 1659, 1662, 1925, 1926.
Réhabilitation d'Olympe de Gouges, de-
mandée par Pierre Aubry, son fils, 845,
846.
Reims (Marne), auberge de la Grâce de
Dieu, 655.
— rouliers venant de Paris, 655, 2287.
— route de Paris, 655.
Reins, négociant de Belgique, 2028.
Réintégration de Rossignol, général en
chef de l'armée des Côtes de la Bochelle,
2353, 2354.
Relation des 24 heures d'angoisse, brochure
vendue lors du jugement do Louis XVI,
1709, 1710, 1712, 1716, 1719.
Religieux bernardin (abdication de ses
fonctions par un), 339.
— génovéfain (ordre d'arrestation d'un
ancien), 1061; précepteur des enfants
du marquis de Senonnes, 1997.
— de la Merci (tentative de suicide d'un),
955.
— sécularisé (abandon de son traitement
par un), 325.
Relin, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1961.
Remy (Olivier), témoin du procès de Ma-
nuel, 465.
— citoyen de la section de l'Indivisibilité,
1785.
Renalle (citoyenne), de Toulouse, 457.
Renard, ancien commissaire ou inspec-
teur de police, 1022, 1040.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section des Champs-Elysées, 2206.
— (femme), condamnée pour indécences
commises en public, 1689.
Renaud (citoyenne), demeurant à l'Encan
national, 667.
Renaudin (Charles), officier de la gendar-
merie des tribunaux, 2537.
— marchand de vins, 1667.
— membre du Comité de salut public du
Département de Paris, 1997.
Renault (Aimée-Cécile), 142.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section du Bonnet-Rouge, 761.
Renne (gants de peau de), 16.
Bennes (Ilie-et- Vilaine), Commission mi-
litaire des armées des Côtes de Brest et
de rOuest réunies, 1464.
— député à la Constituante (Le Chape-
lier), 1050.
— mission de Feneaux, secrétaire-commis
du Comité de sûreté générale, 531.
Renot, maire de Bercy, 2182.
Renoult (Jean-Baptiste), maire d'Ivry-sur-
Seine, 946.
Rentes (registres et sommiers pour le paye-
ment des), 1661.
— viagères possédées par Sieyès, comme
indemnité d'anciens bénéfices, 305.
Réole (la) (Gironde), juge de paix, 878.
— prison du Palais, 878.
Repas à 40 sols (obligation aux traiteurs
de ne servir que des), 2529; fraternel
des détenus de Saint-Lazare, 2286.
TABLE ALPHABÉTIQUE
807
Repentir de M™" de Gouges, brochure, 844.
Répertoire du théâtre de l'Ambigu-Co-
mique (pièces choquant la décence dans
le), 1480; (revision du), 1493.
— du Théâtre de la rue Feydeau (revision
du), 1636.
Représentation ôHEpicharis (Danton, Mer-
lin de Thionville et Chaumette assistant
à une), 2231.
Représentations du Théâtre de Nicolet
(ordre de continuer les), 1473.
Républicains (concierges et guichetiers
des maisons d'arrêt suspects remplacés
par de francs), 779.
Républicanisme (progrès en Alsace du),
1599, 1608; austère (Girey-Dupré affi-
chant un), 879; de la section des Tuile-
ries (hommage au), 974.
République universelle, ouvrage d'Anachar-
sis Cloots, 2484, 2486, 2498.
Républiques fédératives (inconvénient des
petites), 2484.
Requin, serrurier, 1635.
Réquisition (chevaux des voitures publi-
ques exempts de), 736; (laboureurs et
vignerons compris dans la première),
2222; (muscadins cherchant à se sous-
traire à la première), 2222; (ouvriers de
Timprimerie d'Hébert exemptés de la),
2221 ; permanente pour Tapprovisionne-
ment de Paris, 2581, 2582, 2587, 2589,
2601 ; des lettres de change sur l'étran-
ger, 1483; de voitures pour le transport
des farines, 2596.
Réquisitions pour l'approvisionnement des
hôpitaux de Paris, 2600, 2603 ; de grains
dans le département de Seine-et-Marne,
2559, 2561, 2572, 2573, 2579, 2581, 2582,
2587, 2589, 2600, 2601, 2603.
Réquisitoires d'Hébert (critique des), 2239.
Restout (Jean-Bernard), inspecteur géné-
ral du Garde-Meuble), 10, 809, 1556, 1574.
Rétractation de déclarations de témoins
à l'instigatioQ de la commune de Vau-
girard, 1282, 1284; de faits avancés dans
la Feuille de salut public, 544.
Reubell (Jean-François), député du Haut-
Rhin à la Convention nationale, 1010,
1343, 1450.
Réunion-Franciade (la), dénomination
proposée pour la Chapelle-les-Paris,343.
Réunion-sur-Oise, nom révolutionnaire
de Guise, charrois de l'armée du Nord,
2355.
— Société populaire, 2355.
Reussell (François-Joseph), citoyen des
Etats-Unis, 1436.
Revaudière (la) (Loiret), terre près de
Montargis, 712.
Revendeurs de beurre et d'œufs, 1864,
1872.
Réverbères près de la Seine (installation
de), 1620; des corps de garde (ordre
d'éteindre au point du jour les), 1691.
Reverchon (Jacques), secrétaire de la Con-
vention nationale, 246.
Révolution de Belgique (première), 2430.
— Liégeoise (promoteurs de la), 2114.
— du 31 mai (lettre hostile à la), 1587.
Révolutionnaires jacobines (femmes se di-
sant), 643.
Révolutions de Paris, journal, 1224.
Revue de l'armée révolutionnaire, 484.
Rey (Gabriel Venance-), général de divi-
sion, 2258.
Rhin (assignats moins discrédités sur les
bords du), 1070; (Hell, administrateur
du département du), 1380; (insurrection
de l'électorat du), 2484; (pays entre la
Meuse et le), 2498.
Rhône-et-Loire, commissaires de la Con-
vention, 961.
— contre-révolutionnaires réfugiés à Pa-
ris, 995.
— guerre civile fomentée dans le dépar-
tement, 377, 379.
RiBATîD (Pierre), membre du Comité de sur-
veillance de la section de la Fontaine-
dc-Grenelle, 1800; envoyé à Melun pour
les approvisionnements, 554.
RiBOUT, blanchisseur de gros linge, 43.
Richard (Joseph-Etienne), représentant en
mission près l'armée du Nord, 2051 ; se-
crétaire de la Convention nationale,
931, 932.
— (Julien), inspecteur des charrois de
rarniée du Nord, 2355.
— (Toussaint), concierge de la maison de
justice de la Conciergerie, 93, 138-140,
145, 165; (Nicolas-Toussaint), son fils,
138-140; (Marie -Anne Barassin), sa
femme, 70, 93, 117, 138-140, 165.
— secrétaire du Comité des recherches,
413.
808
TABLE ALPHABETIQUE
— vétéran, soigné à l'hospice de l'Huma-
nité, 1580.
RiCHARDON, membre du jury d'accusation
du Département de Paris au Palais,
1636.
RiCHEBRAQUEs (Frauçois), commissaire de
la section de l'Homme-Armé, 2313.
RiGiiEL, lire Richet, banquier de jeux,
1056.
RicHELOT (J.), commis-greffier de la Force,
2284.
RicHER DE Serizy (Thomas-Elisabcth), pu-
bliciste, 2446.
Riches (argent caché par les), 775.
Richet, dit Serisier, suspect, 1040.
RiCHi, citoyen suspect, 1387.
RiGORD (Jean-François), député du Var à
la Convention nationale, 1196.
RiDOux (Félix-Thomas), greffier de la mai-
son de Saint-Lazare, 2264, 2266, 2270.
RiGOLOT, courrier de la malle de Stras-
bourg, 1103, 1129.
Rilliet (Jacques), banquier genevois, 639.
Rimbaud (Victor-Melchior), commissaire du
pouvoir exécutif près le tribunal du
district de Toulon, 584.
— marchand de vins, 1639.
Ringard (Jean), curé de Saint-Germain-
de-1'Auxerrois, 1047, 1669, 1925.
Riom (Puy-de-Dôme), Société populaire
des Montagnes du district, 201.
RiQUEUR (Jean-Charles), inspecteur géné-
ral des Messageries, 1935, 1948, 1992.
Ris-Orangis, dit Brutus (Seine-et-Oise),
maison de campagne de Giambonne,
banquier, 1979.
RivAROL (Claude-François, vicomte de),
agent des émigrés, 1031.
Rivière (Denis-François La), membre du
Comité révolutionnaire de la section Le
Peletier, 1333.
— (Jacques-Charles-Joseph), employé au
parc d'artillerie de l'Arsenal, commis-
saire de la section de la Maison-Com-
mune, 2061.
— (de LA CiiiFFONTAiNE, femme), contre-
révolutionnaire des Iles du Vent, 1370.
RivoiRE (Marie-Maurice), ex-vice-président
du département de l'Aisne, 2005.
Rixe au port au vin, 1620; entre les fem-
mes de la Halle et les femmes révolu-
tionnaires, 640, 641 ; parmi les détenus
de Saint- Lazare, 2262; provoquée à
Sainte-Pélagie par une caricature inju-
rieuse, 2287.
Riz mis sous scellés (vente publique de),
1835.
Roanne (Loire), Société républicaine, 261.
RoBEQuiN, tenant l'hôtel de Montauban,
1134.
Robert (Claude-Jacques-François), mem- s
bre du Comité révolutionnaire de la
section du Contrat-Social, 2350.
— (Jacques -Paul), dit Dezardières, ex-
lieutenant de vaisseau, 1496.
— apothicaire au Temple, 9, 42, 85.
— bijoutier à Limoges, 1007.
— imprimeur, 548, 554, 661, 1018, 1384.
Robespierre (Maximilien - Marie - Isidore),
député de Paris à la Convention natio-
nale, membre du Comité de salut pu-
blic, 156, 157, 193, 831, 1126, 1196,2194,
2196, 2201, 2203, 2208, 2285, 2383, 2410,
2449, 2465, 2467, 2477, 2550, 2634.
RoBiLLARD, marchand mercier à Evreux,
administrateur du département de l'Eure,
1386.
Robinet (Nicolas), invalide de la 7Mivision
à l'Hôtel national des Invalides, 1768.
— détenu à Saint-Lazare, 2305.
Roblot (Claude), jardinier à Charonne,
2660.
RocHARD (Jean), tailleur, 2376, 2526.
Roche, ex-valet de chambre du marquis
de Chambonas, 533, 578, 586.
Rochechouart (Diane-Adélaïde de), déte-
nue à la Force, 678.
Rochefort (Charente-Inférieure) (Danois
naufragés rejoignant), 300.
— trésorier général de la Marine, 1955.
Rochefort -en -Yveline (Seine-et-Oise,
c°^ de Dourdan), fermes du prince de
Rohan-Rochefort, 2436.
Rochefort de Varenxe, commandant de
la garde nationale de Lyon, 1334.
Rocher (Pierre-Denis), sapeur du batail-
lon de Saint-Lazare, ex-portc-clefs de la
tour du Temple, 2222, 2287, 2304.
Rochete ou Rochet, sous-caissier de l'ad-
ministration des Eaux de Paris, 975 ;
détenu en la maison d'arrêt de la sec-
tion des Piques, 1406, 1450.
Rôdeurs sur le chemin de Paris à Bicôlre,
952,
TABLE ALPHABÉTIQUE
809
Roer (la), rivière (corps français chargé
de garder les bords de la), 2271, 2321.
RoEïTiERs, directeur de la Monnaie, 1484,
1530.
— DE LA Bretèche (Charles), ex-fermier
général, 991, 1953.
Roger (citoyenne), marchande de beurre,
œufs et laitage, 41.
RoHAN (agent du cardinal de), 720.
GuÉMÉNÉE (union des créanciers de),
701.
RocHEFORT (Louis-Camille-Jules, prince
de), se faisant appeler Jean Guethenog,
cultivateur, 2436.
RoHAUT (Pierre), gendarme, 421.
Roland (Dominique), frère du ministre,
chanoine de Villefranche, 1085.
— DE LA Platière (Jcau-Maric), ministre
de l'intérieur, 361, 365, 370, 372, 374,
378, 379, 382, 384, 389, 391, 393-396,
401, 402, 404, 503, 818, 857, 1085, 1729,
1730, 2013, 2481, 2495, 2651.
— (Marie-Jeanne Phlipon), femme du mi-
nistre, 359-405, 2495.
— (Marie-Thérèse-Eudora), fille du minis-
tre, 362, 370, 386, 388, 392, 404, 405.
— (Pierre Lamuert, dit), détenu aux Car-
mes, 1809.
— suspect, 1589.
Rôle du Comité de surveillance du Dépar-
tement de Paris, 1897.
Rôles gascons et normands (catalogue
des), 356
RoLiN (Jean), marchand de vins, rue Neuve-
de-l'Egalité, 2407.
— (Pierre-Philippe), observateur de po-
lice, 1248, 1253, 1264, 1274, 1284.
RoLLAiND (Barthélémy -Gabriel), président
aux Requêtes du Palais, 1161.
ROLLANDISTES OU ROLANDINS (faCtioU dcs),
241, 263.
Romaine (la) (Seine-et-Marne), résidence
de Boscary de Villeplaine, 1887.
Romainville (Seine), refuge de Le Cha-
pelier, ex-Constituant, 1050.
Romalnville, commissaire du Comité de
sûreté générale, 1908.
Romand, agent du Comité de sûreté gé-
nérale, 1467.
RoMBERG (Frédéric), fournisseur des ar-
mées de la Belgique, 2262.
Rome, citée, 2477.
RoMME (Charles-Gilbert), député du Puy-
de-Dôme à la Convention nationale,
1291, 1.547, 1548, 2516.
RoNDOT (Louis-Michel), domestique, 2429,
2430.
Ronesse (Auguste-Jérôme), membre de la
Société républicaine de Franciade, 310.
RoNGiÈs, ami d'Anacharsis Cloots, 2477,
2478.
RoNNÂY, agent de Lalande-Magon, 1893.
RoNNEz (Auguste-Jérôme), ex-aumônier de
la duchesse de La Vauguyon, 1072,1076.
RoNOT (Jean), peintre décorateur, 459,
465.
RoNsiN (Charles-Philippe), général com-
mandant l'armée révolutionnaire, 1603,
1923, 2042, 2094, 2200-2202, 2205, 2207,
2211, 2212, 2214, 2229, 2236, 2251-2305,
2313, 2316-2318, 2322, 2327-2330, 2338,
2354, 2403, 2405, 2409, 2467, 2513, 2516,
2518, 2522, 2524, 2550, 2652, 2659; com-
missaire du Club des Cordeliers, 1799.
— (Jean-César), frère du général, ancien
brasseur à Suresnes, directeur des re-
■ lais militaires, 2263, 2268.
— agent du prince de Conti, 1032.
Roque-Estéron (la) (Var), assemblée pri-
maire du canton, 692.
Roquemart, payeur de rentes, 1681.
RosAY (citoyenne), marchande de livres et
d'estampes. Maison Egalité, 1480, 1481.
Rose, dit du Rempart, huissier de la Con-
vention nationale, 729, 1627.
Rosette de ruban noir au chapeau, jugée
suspecte, 656.
RosNEY (citoyen), chargé d'une mission,
1256.
RosQuiN (Philippe-Henri), officier munici-
pal de Versailles, 2420.
RossEL (Henry et Charles), voyageure de
Neufchâtel, 1829, 1833.
Rossignol (Jean-Antoine), général en chef
de l'armée des Côtes de la Rochelle,
1799, 2352-2354.
Roterdam, détenu à Saint-Lazare, 2262.
RouBAUD, observateur de police, 168, 190,
543.
RouBAUx (citoyen), détenu, 1874.
Roudier, membre du Comité de surveil-
lance de la section de Guillaume-Tell,
1852.
Rouen (Denis-André), notaire à Paris, 721.
810
TABLE ALPHABETIQUE
Rouen (Seine-Inférieure), blé destiné à
Paris y envoyé, 517.
— caisse de librairie à destination de
cette ville, 1708.
— Comité de surveillance, 497, 1369.
— commune, 728.
— habitant, 1951, 1972.
— lieu de refuge du ministre Roland,
380.
— mission de Feneaux, secrétaire-commis
du Comité de sûreté générale, 531.
— Parlement (avocat au), 1855.
— passeport de la commune, d369.
RouGEViLLE (Alexandre-Dominique- Joseph
GoNSSE de), ex-lieutenant-colcnel de ca-
valerie, 90, 93-95, 97, 105, 113, IIG, 117,
146, 147, d3ol.
RoucEviN (citoyen), 2529.
RouGiER (Pierre), originaire de Clermont-
Ferrand, 1646.
RouHEïTE (Jean-François-Michel), conseil-
ler aux Requêtes du Palais, llGl, 1642.
RouiLLARD, contrôleur, garde-magasin gé-
néral de l'administration des armes,
928.
Bouillon (citoyen), habitant rue Saint-Fran-
çois, 2669.
Bouliers entre Paris et Reims, suspects
de transport d'espèces, 655.
Rousseau (Charles-Louis), ex -syndic du
district de Tonnerre, 983.
Rousseau (Jean-Jacques) (nom révolu-
tionnaire de Saint-Esprit près Bayonne),
Société régénérée des Sans-culottes, 251 .
Rousseau (fête de la section du Contrat-
Social en l'honneur de Jean-Jacques),
1134, 1258.
— (séjour de Jean-Jacques), 1505.
— (Pierre), officier municipal de Choisy-
sur-Seine, 335.
— (Pierre-Jean), habitant rue Saint-An-
dré-des-Arts, 2524.
— (Thomas), secrétaire du Comité d'ins-
truction publique, 1216; secrétaire de
la Société des Jacobins, 2504.
— commissaire du Comité de sûreté gé-
nérale, 1606, 1887.
— rôtisseur, 1602.
— (citoyenne), ayant une maison de cam-
pagne à Pantin, 1883.
PoNTiGNY (Jean-Louis), ex-receveur gé-
général des finances, 1270.
Roussel (Nicolas- Joseph), président du
Comité révolutionnaire de la section
Bonne-Nouvelle, 2242.
— inspecteur de police, 2427.
— citoyen de la section deMutius-Scevola,
2348.
— (citoyen), rue Sainte-Anne, 2660.
— suspect, 652.
Rousselin, patriote de Vaugirard, 1072.
— de Salnï- Albin (Alexandre -Charles),
commis du ministère de Tintérieur
chargé de la surveillance des prisons,
384; commissaire de la section de l'U-
nité, 2109, 2328, 2333; rédacteur de la
Feuille de salut public, 544; secrétaire
de la Société des Jacobins, 2504.
RoussELLE (citoyen), brasseur, 660.
Rousselot (Marguerite), femme Dumas,
proxénète, 1566, 1574, 1587.
RoussEviLLE (Pierre-Henri), ancien prêtre,
commissaire aux frontières du Nord,
2238; observateur de police, 474.
RoussiLLON (Antoine), chirurgien-major, 421.
RoussY (Hippolyte), garde-magasin des am-
bulances, contre-révolutionnaire, 1622.
RouTAN, ex-noble, aide de camp du géné-
ral Biron, 608.
Route de Coulommiers à Paris, 755; d'Or-
léans, 639; de Paris à Reims, 655; du
pont de Neuilly (brigandage sur la),
1073.
Routes (dépôt des boues de Paris sur les),
602.
Roux (Jacques), ex -prêtre, membre du
Club des Cordeliers, 2548.
— (Louis-Félix), député de la Haute-Marne
à la Convention nationale, 981, 2227.
— (Marie-Charles), sculpteur, président
de la Société populaire de la section de
l'Unité, 2097.
Roux (Victor-Charles), dit Puivebt, cheva-
lier de Malte, 1939.
Rouy, domicile de l'intendant de Cara-
man, 1061.
RouY, aîné, citoyen de la section des Lom-
bards, 1456.
RouYER (Jean-Pascal), député de l'Hérault,
en mission dans le département de
Rhône-et-Loire, 961, 1003.
RovERE (Joseph- Stanislas-François-Xavier-
Alexis), député des Bouches-du-Rhône à
la Convention nationale, 1490.
TABLE ALPHABÉTIQUE ,
8H
Roy (Louis-Joseph), charron, détenu à
Saint-Lazare, 220-i, 2264.
— (Marie-Emélie Hustache, femme), 2323.
Royauté (tentatives de rétablissement de
la), 871, 873, 874, 90o, 900, 920.
RoYER (Claude), substitut de l'accusateur
public du Tribunal révolutionnaire, 2338,
2386, 2510, 2517, 2534, 2549.
— (l'abbé Honoré - Joseph ) , détenu au
Luxembourg, 802, 1944, 2005.
— (Pierre-Paul), secrétaire-greffier de la
Municipalité de 1792, 1050.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section de Popincourt, 1523, 1570.
— domestique de La Chabeaussière, 1421.
RozE, traiteur, 2551.
RoziÈREs (femme), amie de Veymeranges,
1597, 1613, 1623.
RozoY(Pierre-BarnabéFARMAiN Du), homme
de lettres, directeur de la Gazctlc de
Paris, 1306.
Rozoy (Seine-et-Marne), district, 2567.
— Société populaire, 269.
RuAU (J.), maire de Gharenton-le-Républi-
cain, 2115.
Ruban tricolore (décoration des républi-
cains consistant en un), 287 ; marque
distinctivc adoptée par les juges du
Tribunal du 2* arrondissement, 2159.
JîuBKAU (citoyen), membre du Comité des
Belges, 2010, 2017.
Rl'bigny [de Bertheval] (Jean-Antoine),
tanneur, détenu à Sainte-Pélagie et à
Saint-Lazare, 2286.
Rudemare (citoyen), 1587, 1591.
Rue d'Aguesseau, 978; d'Amboise, 807,
1852; d'Angiviller, 1068; des Anglaises,
1384; d'Angoulôme, 1013, 2405; d'An-
Jou-Saint-Honoré, 697, 1305, 1313, 1335,
2491, 2520; d'Antin, 1303; de l'Arbre-
Sec, 1807 ; de l'Arcade, 029 ; d'Argenteuil,
1003, 1010; des Arts, 1577; des Aveu-
gles, 2331, 2342; de Babylone, 2205,
2264, 2323 ; du Bac, 410, 1028, 1035,
1096, 1171, 1299, 1812, 1954, 1978,
2286, 2522; des Ballets, 1057; Barbette,
1636, 1991; de la Barillerie, 818; Barre-
du-Bec, 1673; Basse-du-Rempart, 871,
1388, 1422, 1627, 1695, 2418; Basse-
Saint-Denis, 684, 791, 1919, 1935; Basse
à Passy, 492; du Battoir, 727, 2531;
Beaubourg, 493, 515; de Beaune, 969,
1162, 1188, 2329; Beaurepaire, 1493,
2420; de Belfort, 2025; Bellefond, 1171,
1184, 1851 ; de Bercy, 222; Bergère, 547,
560, 639, 754, 781, 797, 977, 994, 1015,
1119, 1327, 1364, 1451, 1513,1585,2550;
Bertin-Poirée, 645; de Bièvre, 396, 398,
1568, 2373; de Bondy, 807, 1289, 1304,
1338, 1493, 1941, 1989; des Bons-En-
fants, 696, 1833, 1941; Boucherat, 1289;
des Boucheries, 307, 412, 1145; Bouché,
2548 ; du Bouloi, 1064, 1852 ; de la Bourbe,
2007; de Bourbon, 460, 615, 1012; de
Bourbon- Villeneuve, 1322, 2217; des
Bourdonnais, 1486, 1819, 1885, 1903;
Bourg-l'Abbé, 1316; de Bourgogne, 1617;
du Bout-du-Monde, 1639; de Braque,
1050; de Bussy, 460, 1574, 2514, 2515,
2517; Cadet, 1056,1169,1280,1318,1364,
1589, 2309; de la Calandre, 106, 141,
2237; des Canettes, 2345; des Capucines,
1628,1977,2310; Cassette, 2341, 2375;
Caumartin, 1627, 1921, 1922,2001; de
la Cerisaie, 1271; Cérutti, 029, 777,846;
de Chabanais, 1942; Chalier à Passy,
2402, 2403, 2406; Champfleury, 1956,
1983; des Champs-Elysées, 629, 639,
1094; Chantereine-Mirabeau, 787, 1543,
2474; du Chantre, 979, 1921; de la Chan-
vrerie, 1108, 1852; de Charenton, 222,
719,2239; Chariot, 073; de Charonne,
1189, 1312; de Chartres, 1453, 1459; de
la Chaussée-d'Antin, 1147; du Chemin-
Vert, 1188, 1409, 1451 ; du Cherche-Midi,
949, 1234, 1400; de Choiseul, 1095,2278;
des Citoyennes, 2330; de Cléry, 539,
1055, 1485, 1807, 2023, 2033, 2215, 2249;
de Clichy, 008, 714; Clocheperce, 1012,
1830, 1848; du Colombier, 584, 1390,
1003; de la Comète, au Gros-Caillou,
459; Contrescarpe, 1128, 2270, 2529; de
la Convention, ci-devant Dauphin, 002,
1013, 1947; du Coq-Saint-Honoré, 1347,
1350, 1405; Coquéron, 1045, 1183; Co-
quiUière, 40, 1089; des Cordeliers, 367;
de la Cordonnerie, 1639; Coupeau, 2007,
2019, 2203; du Croissant, 1999, 2444;
Croix -des -Petits -Champs, 1562, 1646,
2025, 2383-2386; du Cul-de-sac du Paon,
2375; Culture -Sainte -Catherine, 528,
1347, 1348; du Dauphin, 540, 662; Dau-
phine, 2526; des Deux-Ecus, 686, 092,
950, 988, 1070, 1133, 1089; des Deux-
812
TABLE ALPHABETIQUE
Portes-Saint-Sauveur, 1022, 1689, 1697,
1702; du Doyenné, 684, 711, 712; des
Droits-de-l'Homme, 2620; de l'Echarpe,
près de la Place-Royale, 537 ; de l'Echelle,
18, 1158, 1556; de l'Echiquier, 1627,
1989; des Ecoufïes, 1681; de l'Egalité,
1869; des Enfants-Rouges, 734, 1921;
d'Enfer, 991; de l'Eperon, 2529, 2531;
Etienne, 1948, 1956; du Faubourg-de-
Franciade, 2248; du Faubourg- Mont-
martre, 799, 1097, 1618, 2425, 2432; du
Faubourg-Poissonnière, 1269, 1342, 1566,
1701, 2418, 2431, 2445; du Faubourg-
Saint-Antoine, 2566 ; du Faubourg-Saint-
Denis, 1001, 1066, 1190, 1597,1999, 2288;
du Faubourg- Saint-Honoré, 634, 697,
1083, 1304, 1313, 1597; du Faubourg-
Saint -Martin, 655; du Faubourg- du -
Temple, 624; Favart, 674, 1142, 1158,
1292, 1517, 1662, 2543; aux Fers, 188;
de la Feuillade, 1057, 1143, 1443; Fey-
deau, 1132,1345,1359, 1677, 1957,1978;
des Filles-du-Calvaire, 1356, 1414; des
Filles -Saint- Thomas, 340, 517, 1251,
1293, 2001, 2415, 2417, 2418, 2425, 2434,
2457, 2460, 2468,2469, 2660, 2664, 2666,
2669 ; du Foin, 2369 ; des Fontaines, 454 ;
des Fontaines-au-Roi, 624; des Fossés-
Montmartre, 589, 798, 1692; des Fossés-
Saint-Bernard, 2283; des Fossés-Sainl-
Germain-l'Auxerrois, 1558, 2312; des
Fossés- Saint- Germain -des-Prés, 1558,
2334, 2371; des Fossés- Saint- Victor,
1097, 1494; du Fouarre, 397, 1644; du
Four, 2342, 2344, 2524; du Four-Saint-
Jacques , 2028 ; Française , 2372 ; des
Francs-Bourgeois, 1147, 2662 ; des Francs-
Bourgeois-au-Marais, 1606, 2332; de la
Fraternité, 767, 953, 2439; Fromanteau
ou Froidmanteau, 723, 1486, 1683, 1689,
2234; des Frondeurs, 782; Gaillon, 919,
976, 1466, 1516, 1610; Gît-leCœur, 625,
1134, 1143, 2378; de Graramont, 674,
770, 1340, 1979, 2279, 2405, 2412; du
Grand- Chantier, 762, 804; du Grand-
Hurleur, 1316; desGrands-Augustins,316,
323, 1347 ; Grange-aux-Belles, 2387 ; de la
Grange-Batelière, 629, 1189, 1402, 1409,
1432, 1687, 2004, 2308, 2320, 2347, 2387,
2538, 2544, 2545; de Grenelle, 482, 600,
720, 1801,1805,2238; de Grenelle-Saint-
Germain, 084 ; de Grenelle-Saint-Honoré,
575, 1409,2028; Greneta, 1654; Grenier-
Saint-Lazare,2002 ; du Gros-Chenet, 2428 ;
Guénégaud, 1281 ; Guérin-Boisseau,2204;
Guisarde, 2540, 2541; du Harlay, 818,
822, 825; de la Harpe, 396, 1596, 1811,
1991, 2240, 2356, 2363, 2365, 2368, 2373,
2377, 2382, 2530, .2653, 2655,2657,2659;
Hautefeuille, 727, 2027,2366,2531,2654,
2656; de la Heaumerie, 1316; Helvetius,
003,507,1022,1056,1417,1659,1695,1999,
2024: de l'Hirondelle, 1066, 1648; de la
Iluchette, 833, 1451; Jacob, 1396, 1934;
du Jardinet, 727, 1586; de Jarente, 798 ;
Jean-Jacques-Rousseau, 1279, 1335, 1439,
1467, 2023; Jean-Pain-Mollet, 2330; Jean-
Robert, 1314, 1673; de Jérusalem, 2200;
des Jeûneurs, 1437, 1545; du Jour, 2080;
de Jouy, 1302; Judas, 816; des Juifs,
1366, 1384, 1777; de la Juiverie, 456; de
la Jussienne, 661, 1279, 1492, 1639, 1659,
1815, 2025; de la Lanterne, 836; Le Pe-
letier, 1251, 2001; Lévêque, 1925; de la
Liberté, 2655; de Lille, 450, 802, 1566,
1581, 1591, 1953; des Lions-Saint-Paul,
650; de la Loi, 681, 1056, 1132, 1148,
1225, 1280, 1289, 1290, 1330, 1364, 1440,
1441, 1531, 1543, 1616, 1671, 1844.1887,
1925, 2285, 2380, 2547; des Lombards,
1456; de Lourcine, 1167; de Louvois,
458, 1534; de la Lune, 1637; Maçon,
1991 ; Maçon- Saint-André, 486; des Ma-
çons-Sorbonne, 2381; de la Madeleine,
629; du Mail, 539, H95, 1236, 1326, 1430,
1486, 1655, 1673; du Marais, 570, 1276;
du Marché-Neuf, 1807; du Marché-Palu,
2203; de Marigny, 791; de Marivaux,
298; des Marmousets, 1603, 2271; des
Martyrs, 894, 890, 897, 1462, 2033; des
Masures, 966; des Mathurins, 807, 1488,
2017; des Mauvais-Garçons, 2377, 2520,
2522, 2523, 2525; des Mauvaises-Paroles,
1669; Mazarine, 106, 1281, 1484,2207;
des Menards (Menars), 737; de Menars,
1046, 1911, 2487, 2497, 2502, 2660, 2663,
2666, 2G68; Meslay, 1050, 1303, 1622,
1639, 1801, 2339; de Mézières, 1464;
Michel-Le Peletier, 701 , 797 ; de la Mieho-
dière, 808, 1426,2547; Mirabeau, 1027,
1040; des Miramionnes, 2466; du Mon-
ceaux-Sain t-Gervais, 1962; de la Mon-
naie, 409, 2279; de la Montagne, 1819;
du Mont-Blanc, 783, 1915, 2000, 2001,
TABLE ALPHABÉTIQUE
813
2444; Montmarat, 2080; Montmartre,
799, 1279, 1636, 1639, 1644, 16r>9, 1662,
1667, 1689, 1815, 1850, 2002, 2275, 2418,
2444; Montmorency, 1301 ; Montorgueil,
624; de la Mortellerie, 413; Mouffetard,
660; des Moulins, 1443,1513,2269; Mous-
seaux, 1056; du Mûrier, 853; Neuve-des-
Capucines, 623, 697, 1664; Neuve-de-
l'Egalité, 1322, 1545, 1618, 2217, 2221,
2245, 2342, 2390, 2394, 2398, 2407;
Neuve - des - Filles- Saint- Thomas , 484 ;
Neuve -Guillemin, 1417; Neuve-Notre-
Dame, 1807; Neuve -du -Luxembourg,
1193, 1376 ; Neuve-du-Passage-de-Valois,
861 ; Neuve-des-Petits-Ghamps, 566, 682,
796, 797, 988, 1022, 1386, 1500, 1516,
1664, 1844, 1878, 1942, 2264, 2418 ; Neuve-
Saint - Augustin, 697, 798, 806, 1063,
1290, 1316, 1341, 1627; Neuve-Saint-
Denis, 1290; Neuve-Saint-Eustache, 594,
697, 1023, 1365, 1409, 1443, 19o6; Neuve-
Saint-Honoré, 1451 ; Neuve-Saint-Lau-
rent, 1484; Neuve -Saint -Marc, 1075,
1912, 2007; Neuve- Saint- Merry, 1539 ;
Neuve-Saint-Roch, 1451, 1639, 2405, 2416,
2418, 2419, 2422, 2433, 2440; Neuve-
Sainte-Geneviève, 818, 833; des Non-
nains-d'Yères, 2330; Notre-Dame-des-
Ghamps, 2344 ; Notre-Dame-de-Nazareth,
1740, 1741, 1743, 1744, 1748, 1753,1801 ;
Notre-Dame-des-Victoires, 1948; d'Or-
léans, 483, 737; des Orties, 632, 1649;
de l'Oseille, 99, 116, 1701; aux Ours,
1631, 1639; du Paon, 2370, 2535; de
Paradis, 1999; de Paradis, Chaussée
d'Antin, 639; Pastourelle, 1697; Pavée-
Saint- André-des-Arts, 2375; Payenne,
2332; Pelletier à Passy, 2405; Percée-
Saint- André, 1057; de la Perle, 1586,
1701, 1875; de Perpignan, 2247; du Pe-
tit-Bourbon, 1847, 2295; du Petit-Car-
reau, 1963; du Petit-Lion- Saint-Ger-
main, 475, 1370, 1456, 1601,2343; du
Petit- Vaugirard, 2288; des Petits-Augus-
tins, 1617, 2334; Philippeaux ou Phely-
peaux, 188, 1432, 1597, 1613; de Pic-
pus, 1429; Pierre-au-Lard, 1166; des
Piques, 697; du Plâtre-Saint-Jacques,
397, 1468, 1473, 1493; Poissonnière,
1327,1330, 1342,1345, 1591, 1602; duPon-
ceau, 1355, 1459 ; du Pont-aux-Ghoux,
1372; Popincourt, 1304, 2409 ; Portefoin,
2004; du Pot-de-fer, 1970; Poulletier,
1477, 1523; Poupée, 2532; des Prêtres-
Saint-Germain-l'Auxerrois, 1963, 2357;
des Prouvai res, 1346, 1409, 1422, 1545,
1852, 1972 ; de Provence, 777 ; Publicola,
2300, 2301; du Puits-au-Marais, 1458;
des Quatre-Fils, 97, 98, 101, 640, 641,
661 ; des Quatre- Vents, 1370, 1868, 2332,
2342; Quincampoix, 1060; de la Raison,
à Passy, 2405; du Regard, 712; Regrat-
tière, 1921; du Rempart, 1887; de
Reuilly, 2342; de la Révolution, 1407,
1465, 2194; de Richelieu, 517, 586, 593,
606, 749, 751, 1056, 1068, 1290, 1422,
1432, 1472, 1687, 1844, 2398,2420,2660;
Rochechouart, 1171, 1184; de Rohan,4o,
1583, 2515; Roquépine, 1665; de la Ro-
quette, 109 ; des Rosiers, 1606, 1681 ; du
Roule, 1079, 1430, 1457, 1715; Saint-
André-des-Arts, 1439, 2375, 2521, 2522,
2524, 2526, 2529, 2533; Saint-Antoine,
1057, 1085, 1282, 1414, 1513, 2298; Saint-
Benoît, 2522; Saint-Christophe, 1543;
Saint-Denis, 5, 54, 796, 822, 833, 1316,
1363, 1387, 1577, 1631, 1639, 1644, 1819,
1836, 1852, 1948, 1956, 2135, 2277, 2278,
2288, 2505-2507, 2509, 2510; Saint-Do-
minique près Bellechasse, 528, 533, 692,
718, 957, 1076, 1240, 1310, 1406, 1446,
1801; Saint-Eustache, 2002; Saint-Flo-
rentin, 336, 576, 583, 631, 770, 948,
1407;Saint-François,2669; Saint-Georges,
1037; Saint-Guillaume, 1606, 1859,2493;
Saint-Honoré, 18, 356, 533, 631, 699, 745,
770, 782, 948, 1050, 1316, 1407, 1443,
1451, 1462, 1494, 1522, 1531, 1577, 1607,
1613, 1615, 1631, 1649, 1652, 1819, 1969,
2014,2023,2412, 2527, 2649, 2650; Saint-
Jacques, 807, 1468, 1473, 1480, 1488,
1493, 1513, 1517; Saint-Jean (petite),
1066; Saint-Lazare, 1043, 1623, 1696,
2536; Saint-Louis, 1300, 1414; Saint-
Louis (petite), 1652; Saint-Marc, 1304;
Saint-Martin, 528, 533, 598, 979, 1355,
1396, 1461, 1634, 1963, 1996, 2002; Saint-
Maur, 500, 1311, 1701 ; Saint-Merry, 993,
1166, 1301; Saint-INicaise, 1071, 1363,
1485, 1615, 1636; Saint-Nicolas, 1014;
des Saints-Pères, 294, 720, 1386, 1495,
1835, 1868, 2338; Saint-Pierre, section
de Guillaume-Tell, 1320; Saint-Pierre-
Pont-aux-Choux, 523, 578, 609,675, 732,
814
TABLE ALPHABETIQUE
1085, 1320, 1372, 1399, 1686; Saint-
Roch (petiLe), 2418, 2421, 2423; Saint-
Sauveur, 1848; Saint- Séverin, 1462;
Saint-Thomas-du-Louvre, 429, 667,1545;
Saint- Victor, 336, 645, 848, 1336, 1430;
Sainte-Anne, 2660; Sainte-Appoline,
1372; Sainte-Avoye, 1443, 1451, 1607,
1618, 1695, 1826; Sainte-Croix-de-la-Bre-
tonnerie, 1657,2612,2621,2642; Sainte-
Foy, 2400; de Saintonge, 1513; Salle-
au-ComLe, 1547, 1566, 1591, 1662, 1667,
1683 ; des Sans-Culottes, 2542; de Seine,
1155, 2280, 2328; du Sentier, 1406; des
Sept-Voies, 1063; du Sépulcre, 2333;
Serpente, 443, 461, 1596; de Sèvres,
1030, 1104, 1246, 1314, 1491,1805, 1942;
de Suresnes, 978; Taitbout, 1243, 1556,
1581, 1597, 1644, 1662, 1667, 2001; de
la Tannerie, 396, 398; Taranne, 2344;
du Temple, 619, 988, 1347, 1356, 1501,
1547, 1566, 1697, 1801, 1900 ; du Théâtre-
Français, 1251, 2250, 2381; Thévenot,
2288; de Thionville, 2342, 2376, 2518,
2526; de la Tixeranderie, 113; de Tou-
raine, 1935, 1991; des Tourneiles, 128,
719; de Tournon, 928, 1435, 1847, 2332,
2337, 2342, 2343, 2348; du 31 Mai, 2348;
Traînée, 398; Traversière-Saint-Honoré,
1194, J673, 1994, 2000, 2511; Turenne,
653; de l'Université, 477, 707, 755, 1013,
1338, 1380, 1688; de Valois, 989, 2420;
de Valois-au-Roule, 1406, 2025; de la.
Vannerie, 141; deVaugirard, 1149, 1799,
2323, 2332, 2367 ; de Vendôme, 988, 1772,
1850, 2125; Ventadour, 1280, 1694; de
Verneuil, 1373, 1657; de la Verrerie,
1574, 1587; de la Vénerie, 2642, 2647;
Verte, 784; des Vertus, 1689, 1697; de
la Vieille-Draperie, 2204 ; de la Vieille-
Lanterne, 1697; Vieille-du-Temple, 712,
1085, 1143, 1153, 1188, 1314, 1649; du
Vieux-Colombier, 2331 ; des Vieux-Au-
gustins,995, 1517, 1545, 1566, 1587,1689,
2208; Villedo, 1546; de la Ville-l'EvêQue,
629, 962, 966; Vivienne, 504, 522,639,
807, 1162, 1462, 1908, 2001, 2411-2414,
2417,2446,2453.
Rueil (Seine-et-Oise), maison de cam-
pagne de Lewal, banquier, 1056.
RuFFÉ (Françoise Lormier, comtesse de),
1693.
Rumilly (Mont-Blanc), Conseil général
de la commune, 249.
Russie (impératrice de), 2430.
Sabatier (Guillaume), banquier, place des
Piques, détenu dans la maison Bel-
homme, 583, 1529.
Sablmit, ancien capitaine au régiment
Royal-Marine, 287.
Sablier (P.), rédacteur du Journal du ma-
tin, 71;
Sabonadière (Jean-Scipion), envoyé à Nî-
mes par les représentants Rovère et
Poultier, 1461, 1467, 1490.
Sabot cassé (le), enseigne de marchand de
vins, 1801.
Sabourdy (Jacques), président de l'Assem-
blée générale de la section de l'Obser-
vatoire, 2128.
Sabran (Louis-François, marquis de), 1694.
Sabre muni de l'inscription Vive le Roi
(saisie d'un), 755; lleurdelisé et argenté
(saisie de), 755.
Sacre de Louis XVI (don d'une pièce com-
mémorative du), 1771.
Sade (citoyen), 1124.
Sadon, secrétaire de la Société populaire
de Versailles, 2086.
Sadous (André), officier de paix, 1485,2661.
Sage (Balthazar-Georges), professeur de
minéralogie, 1611.
Sagniel ou Saniel (Alexandre), fournisseur
de fusils à l'armée en Belgique, 2275,
2278, 2291.
Sahuguet d'Espagnag (Etienne- François-
Louis-Honoré), conseiller au Parlement
de Paris, 1161.
Saillars, commissaire de la section de
Beaurepaire, 372.
Saint-Agnan (citoyen), 1694.
Saint- Aldegonde, protégé de Marie- Antoi-
nette, 1597.
Saint- Amand (Philippe -Claude), capitaine
hollandais, 2403.
— cocher du banquier de Kock, 2389.
Saint-Amour, dit Liesset-Menenvjlle, sus*
pect, 1055.
Saint- Aubin (Aisne, c*"^ de Coucy-le-
Château), curé, 485.
Saint-Aude (citoyen), détenu, 1485.
TABLE ALPHABÉTIQUE
815
Saint-Brige (Marie-Anne), suspecte, 1485,
1586, 1601.
Saint- Chamans ( A ntoine - Marie - Hippolyte
de), suspect, 1850.
Saint- Chamond (dame Mazzerolle, mar-
quise de), 1356, 1366, 1422, 1443.
Saint-Cloud (Seine-et-Oise), Comité de
surveillance, 562, 2179.
- Conseil général, 2179.
— habitant, 2194.
— maison de la citoyenne Lagrange, 1035.
— Société populaire, 2179.
— tribunal de paix, 2179.
Saint-Cyr (souliers en drap de), 30.
Saint-Denis (Seine), Comité de surveil-
lance, 548.
— (pérégrinations du chef de saint Denis
de Montmartre à), 310.
— résidence de la dame d'Erlach, 525.
— résidence de la comtesse de Rutl'é, 1693.
Saint-Denis-du-Port près Lagny (Seine-
et-Marne), contrôleur des gabelles y
habitant, 783.
Saint-Domingue, Assemblée coloniale,
810, 1001, 2420.
— créole, 921.
— députés, 1911.
— (planteur de), 921.
— lettres à des habitants de l'île, 909-
916, 919, 920, 922, 923.
Saint-Esprit (Basses-Pyrénées), Société
régénérée des Sans-culottes, 251.
Saintex, officier de santé, 1991.
Saint-Etienne (Loire), Société populaire,
230.
Saint-Faud (abbé), fils naturel du duc
d'Orléans, dit Egalité, 1005.
Saint- FÉLIX (Emmanuel Musquinet), ex-
coramis au bureau de la Guerre, 410,
421, 1812, 1860, 2252.
Saint-Florentin (Yonne), Sans-culottes,
252.
Saint-Furgent (Louise- Adelaye Lorimier,
comtesse de), 1834.
Saint-Gaudens (Haute-Garonne), district,
2295.
Saint-Georges (Jean-Edme-Marie), peintre
d'architecture et de paysages, président
de l'Assemblée générale de la section
du Faubourg-Montmartre, 2137.
Saint-Georges-Caller, officier de la Reine,
1834.
Saint-Germain -en-Laye(Seine-et-Oise),
Comité de surveillance, 470, 1543.
— district, 470.
— domicile de Saint-Georges-Caller, offi-
cier de la Reine, 1834.
— lettres y saisies, 1373.
— maison de Nicolaï, 1543.
— (voiture arrêtée sur la route entre
Paris et), 1073.
Saint-Hilaire (fille Godard, dite), maîtresse
de Brulart de Sillery, 1005,
Saint-Huberti (Anne- Antoinette Clavel,
dite), chanteuse de l'Opéra, 2666.
Saint- Jean-du-Gard (Gard), Société po-
pulaire, 244.
Saint-Julien, trésorier général du clergé,
2000.
Saint-Just (Antoinc-Louis-Léon de), dé-
puté de l'Aisne à la Convention natio-
nale, membre du Comité de salut pu-
blic, 156, 1041, 2040, 2057,2059,2060,
2062, 2063, 2146, 2423, 2516, 2518,2521,
2556; président de la Convention, 1762.
Saint-Laurent (Louis-Jean JossETde), com-
missaire des guerres, 475, 478,514, 523,
578, 686, 687, 997, 1007, 1017, H34,
1319, 1320, 1384, 1401, 1409, 1429,1432,
1443, 1457, 1473, 1488, 1495, 1499, 1513,
1517, 1518, 1587, 1631, 1644, 1686, 1863,
1870, 1925, 1927.
— (citoyenne), 1106, 1376, 1493.
Saint-Lazare (auberge au-dessus de), 2446.
— (bruit du massacre des prisonniers de),
2270.
— clos contre la caserne, 796.
— (compagnie de la section du Muséum
de garde à), 2292.
— (concierge de), 1923, 2262, 2266, 2293.
— corridor Germinal, 2202, 2205, 2513.
— (déclarations de détenus de), 2264.
— détention de Bernard, 1817; de Blondel,
avocat, 1633; de Brincard, charron, 2286;
de Cahagne, tanneur, 2289 ; de Cezeron,
commis chez un receveur de rentes,
2273, 2288; d'Anacharsis Cloots, 2502;
de Cochepin, charretier, 2270, 2287,
2288 ; de Desfieux, négociant, 2466, 2468 ;
de Didot, clerc de procureur, 2004; de
Dufay, 1595; de Dupard, marchand de
bois, 2513; de Jacquemier, bijoutier,
2467; de Jaubert, 2305 ; de La Flotte,
limonadier, 1595; de Lasalle, 2374 ; de
816
TABLE ALPHABÉTIQUE
Milaire-Grandmaison, 1812; de Mills,
1595; de Obrich, allemand, 2205; de
Pasquier, peintre, 809 ; de Pereyra, ma-
nufaclurier de tabac, 2509; de Robinet,
2305; de Ronsin, 2513; de Roy, charron,
2205; de Rubigny, 2286; de Villemandi,
2289; de Viotte, employé à la Liquida-
tion, 2289.
— (geôle de), 2286.
— greffier de), 2264, 2266, 2270.
— incarcération de Bap, colporteur, 1745;
de Berthomier, imprimeur, 1745; de
Castelbajac, 2015; de Francin, employé
au bureau d'administration du Panthéon-
Français, 1995; du comte Hennezel,
1983; de Louvet-Dubois, employé de la
police, 1923 ; de Peseau, employé aux
hôpitaux de l'armée, 1534, 1536; du fils
du prince de Poix, 2023; de Vangorp,
écrivain public, 1745.
— (injures deHanriot aux détenusde), 2289.
— (levée des scellés à la maison de), 1092.
— (maison de), 1597.
— (poste de la maison de), 1567, 1998.
— (projets formés par les détenus à),
2194-2196.
— (rapport de Dossonville sur les com-
plots tramés à), 2201, 2202.
— (rixe parmi les détenus de), 2262.
— transfèrement de Delon, marchand, et
de Dupard, marchand de bois, détenus à
Sainte-Pélagie, 2288 ; de d'Eglise, confi-
seur, détenu à Sainte-Pélagie, 2280; de
Gellibert, marchand de vins, 2288 ; de
Hinaisdal, 1583; de Lévi, détenu au
Luxembourg, 1558 ; de Mollin, détenu à
Sainte -Pélagie, 2288; de détenus de
Sainte-Pélagie, 2201.
— - visite de Hanriot, 2289 ; de Ronsin,
2205, 2256, 2264, 2266, 2270, 2285, 2287-
2289, 2295.
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), convoi d'ar-
tillerie, 734.
— directeur des douanes, 521.
— maire, 521.
— mission de Feneaux, secrétaire-commis
du Comité de sûreté générale, 531.
— port (convoi pour le), 1632.
Saint-Mandé (Seine), bien national (ac-
quisition de), 2436.
— Comité de surveillance, 564.
— municipalité, 564, 2145.
— Société populaire, 2145.
Saint-Marc, quartier de l'île Saint-Do-
mingue, 909, 911, 912, 920, 1001; assem-
blée coloniale y réunie, 1001.
Saint-Martin, patriote du département de
l'Orne, 505.
Saint-Maur (Seine), Comité de surveil-
lance, 564.
— maison des Anglaises, 645.
— maison de la dame Ducolombe, 1571.
— municipalité, 564.
Saint-Maurice, détenu dans la maison d'ar-
rêt de la section des Champs-Elysées,
1498.
Saint-Maurice-les-Arpajon (Seine - et-
Oise), maison de Lubersac, 1979.
Saint-Nicolas (Le Peletier choisi comme
patron par des enfants au lieu de),
1245.
Saint-Omer (Pas-de-Calais), convoi d'ar-
tillerie, 1794.
— exportation de grains, 1134.
Saint-Ouen (Seine), commune, 2190.
Saint-Pé (Haute -Garonne), cultivateur,
2295.
Saint-Phal (Etienne Meynier, dit), comé-
dien du Théâtre de la Nation, 1610,
1622.
Saint-Pierre-de-la-Martinique, députés
extraordinaires de cette ville à l'Assem-
blée législative, 778.
Saint- Pierre- le- Moutier (Nièvre), So-
ciété populaire, 226.
Saint-Pol (Pas-de-Calais), district, 1604.
Saint-Port (Seine-et-Marne), apparte-
ment y occupé par la citoyenne Damas,
1044.
— (canton de), 1417.
Saint-Priest (Guillaume -Emmanuel Gui-
GNARD, comte de), ancien ministre de la
maison du Roi, 1108.
Saint-Prix (Jean-Amable Foucauld, dit),
acteur du Théâtre de la Nation, détenu
en la maison d'arrêt de Picpus, 2282.
Saint - Quentin (Aisne), arrestation de
Ch. Dupont, 1534, 1537, 1587.
— Comité de surveillance, 1410, 1534,
1556, 1591, 1667.
— habitants, 1409, 1410, 1534, 1537,1894.
— route, 1524.
— Société populaire, 1649.
— tribunal, 1591, 1935.
TABLE ALPHABÉTIQUE
817
Saint-Remy-les-Chevreuse (Seine - et -
Oise), fermier, 1186.
Saint-Roch et son chien (présentation à
la Convention de), 346.
Saint-Sernain (Jean-Baptiste), colonel d'ar-
tillerie, employé à la manufacture d'ar-
mes de Moulins, 719, 1027, 1040.
Saint-Simon (chevalier de), 1628.
Saint-Ulphace (Sarthe), arbre de la Li-
berté y abattu, 1609.
Saint-Vallier (Drôme), Société des Amis
de la Constitution, 437.
Saint-Venant (Jacques-Marie-Joseph Bou-
GRY de), commissaire de police de la
section de la Halie-aux-Blés, 483.
Saint-Vincent, patron de Montargis (Ma-
nuel oti'ert en holocauste à), 438.
Saint- Yrieix (Haute-Vienne), Société ré-
publicaine, 242.
Saint-Yrieix-la-Montagne (Creuse), di-
rectoire du district, 233.
Sainte-Amaranthe (veuve), et son fils, 2441.
Sainte-Assise (Seine-et-Marne, c*^^ de
Seine-Port), résidence du prince de Hé-
nin, 573.
Sainte-Beuve (Jean-Baptisle-François), me-
nuisier, de la section de Bondy, 1911.
Sainte-Croix (Antoine-Denis), détenu à la
Conciergerie, 1403.
Sainte-Foix, acquéreur de biens nationaux,
1409, 1534, 1537, 1587, 1649, 1830.
Sainte-Foy (citoyenne), dite Breton, cou-
turière de Marie-Antoinette, 2.
— (Claude -Pierre- Maximilien Radix de),
surintendant des finances du comte
d'Artois, 981, 2418,2430.
Sainte-Foy-sur-Longueville ( Seine-In-
férieure), Société populaire, 217.
Sainte-Jouy (veuve), 1011.
Sainte-Lucie (ex-commandant de), 1323.
Sainte-Pélagie (chirurgien et médecin de),
867.
— (compagnons de captivité du général
Ronsin à), 2256.
— (concierge de), 1024, 2302.
— (décès de Ménard, homme d'aiïaires de
M'"" de Lauraguais, à), 1559.
— détention d'André, 2004; de Badran,
2436; de Bertemy, 1275; de Cambis,
2201 ; de Cezeron, commis chez un rece-
veur de rentes, 2273; du duc tlu Clià-
telet, 1101; de Chedeville, voleur du
T. X.
Garde-Meuble, 1007 ; de la femme Coupé-
Chrétien, 1638; de Crouzet, principal du
collège du Panthéon-Français, 1530; de
Dagien, cultivateur, 1436, 2295; de la
citoyenne Damas, 1083; de Dania, ban-
quier, 1269; de DesPieux, 2200, 2201,
2273, 2295, 2467 ; de la citoyenne Des-
vieux, 1290; de Desvoyes, 1397; de Dos-
sonville, 1398; de Dubois, administrateur
du Département de Paris, 2015 ; de Du-
grain, marchand de bois, 2283; de Du-
pard, marchand de bois, 2288, 2467; de
Gellibert, marchand de vins, 2288 ; de
la dame Grandmaison, 1021 ; de Hirsch-
mann, aide de camp autrichien, 1096;
de Hu, juge de paix de la section du Pan-
théon-Français, 1570; du citoyen Jacque-
min, 1406; de Joly, danseur de l'Opéra,
2287; de Josset de Sainl-Laurent, 1443,
1457, 1488, 1495. 1513, 1587; de Jumel,
mousse, 1602; du citoyen Laberie de
Toulouse, 1486; de Lahaye, domestique
d'un agent de M™^de Lauraguais, 1361 ; de
Lambert, banquier, 1364; de Lambert,
négociant, 2285; de Lambert, fils, con-
seiller au Parlement de Paris, 1150; de
la citoyenne Langeron, 1417, 1844; de
la citoyenne LeCharpentier-Mailly, 1298;
du citoyen Letellier, 1124; de Mollin,
2467; de la femme Montané, 383; de
Jeanne Lelierre, femme Morée, 1035;
de Thérèse Noël, 1117; de la femme
Paule, 1562; de Pereyra, 2273, 2467; de
la femme Pluquet, 1512; de Poullier,
1868; de M^i» de Raucourt, 383; de Ron-
sin, général de l'armée révolutionnaire,
2200, 2201, 2252, 2264, 2273, 2288, 2295,
2302, 2304, 2467; de Rubigny, 2286; du
colonel Saint-Sernain, 719, 1027; delà
citoyenne Thenard, actrice du Théâtre
de la Xation, 1611; de la femme The-
venin, dite Devienne, artiste du Théâtre
de la Nation, 1568; de la femme Viltar,
1512; de Vincent, 2200; d'artistes du
Théâtre de la Nation, 1568, 1602, 1611;
- incarcération d'André, membre de
l'Assemblée des Belges, 1568; d'une
femme dite l'Anglaise, 1634; du baron
de Baert, ex- Législateur, 1915; de Beau-
court, citoyen de Rouen, 1951 ; de Ber-
trand, prétendu agent du pouvoir exé-
cutif, 1911; de Bézard, banquier, 1288;
52
818
TABLE ALPHABETIQUE
de Bonnières, agent d'Artois, 1960; de
la femme Burguet La Place, 2000; de
Busscher, rentier, 2430; de Gaillemer,
ex-procureur syndic du district de Ga-
rentan, 1859; de la femme Galenges,
1933; de Gazes, 1648; de Ghabenat de
Bonneuil, président au Parlement, 2001;
de Golin de Sousy, conseiller au Parle-
ment de Dijon, 1874; d'Emilie Gomlat,
actrice du Théâtre de la Nation, 1610 ;
de Courlet, fils d'un conseiller au Parle-
ment de Besançon, 1322; de la veuve
Gustine, 1953; de Dangé, Lepitre et
Lebœuf, officiers municipaux, 107, 127;
de Denef, secrétaire de la Société des
Belges, 2028; de Desfieux, marchand de
vins de Bordeaux, 2462-2464 ; de la
femme de De Vaines, receveur général
à Gaen, 1431 ; de Dubuisson, ex-com-
missaire du pouvoir exécutif, 2649-2652;
de Duchesne, ex-intendant de Madame,
863, 864, 867-870; de Louis Flavigny,
743; de Gorguereau, ex- député à la
Législative, 1876; de Gorneau, employé
au ministère de l'intérieur, 898, 902, 903;
de Guignard de Saint-Priest, 1108 ; de
la citoyenne Hébert, 1077; de la ci-
toyenne Hocquart, 1892; des citoyennes
Lange el Mézeray, actrices du Théâtre
de la Nation, 1612; du citoyen Laverlu,
1804; de Laya, auteur dra?natique, 1921 ;
du chirurgien Lefèvre, 707 ; de la femme
Le Normand, 1687; de Longer-Villermé,
1382; de la femme Martinet, 1887; de
Mauduit, traiteur, 886 ; de Page, député
de Saint-Domingue, 1911; de Pereyra,
manufacturier de tabac, 2505, 2506,
2509 ; d'Antoine Petit, 1408 ; de la femme
Plantier, 1104; de la femme Quétineau,
2514, 2515; de Reins, négociant de Bel-
gique, 2028; de Rondot, domestique,
2430; de Teisseire, suspect, 1648; de
TeUier, attaché au bureau du ministre
de l'intérieur, 1999; de la citoyenne
Terray, 1317; de la marquise de Tou-
longeon, 1325; de la femme Vanhouten,
1345; de Denis Vestié, 1150; de Voizard,
suspect, 1648; de cinq députés à l'As-
semblée législative, 1961 ; des femmes
de charge et de chambre de la dame
Douet, 972.
- (ordre d'extraire M"« Roland de), 393.
— ordre d'incarcérer le baron de Batz,
2667, 2668; M'"'^ Roland, 372-374, 376,
378, 381, 382, 403; la citoyenne Vic-
toire, 1403.
— (orgies de Ronsin et de ses co-détenus
à), 2283, 2304.
— (rapport de Dossonville sur), 2201.
— (réintégration de Lambert, banquier,
à), 1440, 1529.
— transfèrement de Didot, clerc de pro-
cureur, 2004; de la femme Dodun,
1694; de Laverdy, ex-contrôleur général
des finances, 577 ; de Leduc, fils naturel
de Louis XV, 1331 ; de Magon de la Bh-
naye, négociant, 1419; du citoyen Mois-
son, 1445; à Saint-Lazare de Gochepin,
charretier, 2288; de J. d'Eglise, 2286 ; de
détenus, 2201, 2288, 2289.
— visite du général Hanriot, 2287; de
l'état-major de l'armée révolutionnaire,
2273.
— visites du général Biron dans le quar-
tier des femmes, 383.
Sainte-Radegonde,prèsduPlessis(Seine-
et-Oise), maison de campagne du citoyen
Naulay, 988.
Saisel.mze, citoyen de la section des Piques,
1854.
Salamon de Fongrose (Louis-Silfren- Jo-
seph), conseiller au Parlement de Paris,
1161.
Saligeti (Ghristophe), député de la Gorse
à la Gonvention nationale, 1196.
Sallabery (Gharles-Victoire-François), ex-
président à la Ghambre des Gomptes
de Paris, et son fils, 1990.
Salle, auteur d'Eponine, ou de la Répu-
blique de Platon, 1706, 2006.
Salle de la Gonvention (ancienne), 785.
— des Jacobins, 635, 740, 746, 792, 1072,
1114.
Sallengros (Albert-Boniface-François), dé-
puté du Nord à la Gonvention nationale,
404.
Salles (Bernard), mercier, voleur du Garde-
Meuble, 1569.
Salleses, détenu au Luxembourg, 1681.
Sallier (Guy-Marie), conseiller au Parle-
ment de Paris, 1161.
— (Henri-Guy), président à la Cour des
Aides de Paris, 669.
Salm-Salm (Gonstantin-Alexandre, prince
i
TABLE ALPHABÉTIQUE
819
de), 1566, 1574, 157G, 1581, 1591, 1592;
(secrétaire du prince de), 408.
Salm-Kirbourg (Frédéric, prince de), co-
lonel à la suite des troupes allemandes,
1574, 1581, 1591, 1592.
Salmon, boucher, 1644, 1662, 1667, 1668.
— (citoyen), détenu, 1465.
Salpêtre (préparation du), 1638; (souter-
rains du Ghâtelet utilisés pour l'extrac-
tion du), 1792; extrait par la commune
d'Argenteuil, 2171 ; extrait par la com-
mune de Bercy, 2182; extrait par la
commune de Boulogne-sur-Seine, 2172;
extrait par la commune de Nogent-sur-
Marne, 2167; extrait par les élèves de la
pension Billaudel à Yincennes, 1787 ;
extrait par les Invalides, 1757; extrait
par la section du Bonnet-Rouge, 1782;
extrait par la section de Brutus, 1778;
extrait par la section du Contrat-Social,
2116; extrait par la section des Droits-
de-l'Homme, 1776; extrait par la sec-
tion du Faul)ourg-du-Nord, 1780; extrait
par la section de la Fraternité, 1786;
extrait par la section des Gardes-Fran-
çaises, 1762; extrait par la section des
Gravilliers, 1789; extrait par la section
de l'Homme-Armé, 1790; extrait parla
section de l'Indivisibilité, 1785; extrait
par la section de la Maison-Commune,
1769; extrait par la section de Marat,
1760; extrait par la section de Montreuil,
1781 ; extrait par la section du Muséum,
1792; extrait par la section de Popin-
court, 1784; extrait par la section des
Quinze-Vingts, 1763; extrait par la sec-
tion de la Réunion, 1783; extrait par la
section Révolutionnaire, 1766; extrait
par la section du Temple, 1771.
Salpêtres (administration de la fabrication
révolutionnaire des), 1762, 1766, 1776,
2121.
— (instructeurs de l'exploitation des),
1663.
Salpétrière (détention de la citoyenne
Prunier à la), 1153.
Salve de Bruneton (Jean-Antoine-Chrétien),
baron et officier hollandais, 1276.
Salvi (citoyenne), 1028.
Salzard, régisseur des Fermes générales,
491.
Sancerre (Cher), district, 27^.
Sancoins (Cher), district, 1388.
Sandos, lieutenant de canonniers, membre
du Club des Cordeliers, 2328, 2333.
Sang de Marie - Antoinette ( mouchoir
trempé dans le), 187, 188, 191 ; des vic-
times du 2 septembre sur les murs de
l'Abbaye, 831.
Sangrain (Pierre Tourtille), entrepreneur
de l'éclairage public à Paris, 498.
Sanguin ( Aglaé - Hippolyte , marquis de
LivRY, dit), 1531.
— de LivRY (Hippolyte), cadet, 2007, 2930.
Sanlot (Etienne-René-Agnan), 1355, 1459.
Sans-Culottes (boucher mis sous la garde
de deux), 1668; (gardiens choisis parmi
les francs et austères), 1282, 1293;
(gendarmes remplacés pour la garde de
scellés par des), 1468 ; (gentilshommes
vêtus comme de pauvres); 2224; (montre
en or vendue au profit des pauvres),
1972.
Santerre (Antoine-Joseph), brasseur, 660^
commandant général de la garde natio-
nale, 120, 122, 2333.
Sarcelles (Seine-et-Oise), maire, 1396.
— résidence du marquis de Livry, dit
Sanguin, 1531, 2007, 2030.
Sarlet, agent politique à Commune-Af-
franchie, 1197.
Sahon de Gourgue (Jean-Baptiste-Gaspard
Bochart de\ premier président du Par-
lement de Paris, 1161.
Sarradin (Jean-Louis), avocat au Parlement
de Paris, 516.
Sarrazin (Antoine), ancien procureur au
Parlement, agent de change, 1893.
— marchand de vins, 1644, 1659, 1662,
1667, 1683, 1689.
Sarthe (Sieyès, député de la), à la Con-
vention nationale, 305.
— mission de Garnier de Saintes, 2052.
Sartiges (Charles), homme de lettres, 2660.
Sartorius, banquier à Paris, 2398, 2402,
2406.
Sasiak, juif, chargé de missions en Vendée,
2378.
Saugède, frères, détenus, 1603.
Saudron de Romainville (Alexandre-Marie-
Jean-Baptiste-Eléonor), ex-commandant
de la garde nationale de Bue, 1677.
Sauler, concierge de Courmont, seigneur
de Pomponne, 755.
820
TABLE ALPHAMTIQUË
Saulnier (Guillaume) , auteur du drame la
Journée du \Q août, 1298.
Saumur (Maine-et-Loire), présence du gé-
néral Biron, 2252; de Rossignol, 2354.
— conseil de guerre y tenu, 2258.
Saupierre, imprimeur, rue Saint-Jacques,
1468, 1473, 1488.
Sauvetat (ia) (Gers), Société montagnarde,
274.
Sauvé, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1960.
Savard, citoyen de la section de Marat,
1552, 1558, 1568.
Savary (Louis-Jacques), député de l'Eure
à la Convention nationale, 1421, 1994.
Savine (marquis de), émigré, 1942, 1946.
Savoy (Etienne-Pierre-Hubert), ex-pré-
sident du Comité révolutionnaire de la
section du Bonnet-Uouge, 2335.
— garçon de bureau du secrétaire de la
Guerre, 2335.
Saxe (^îaurice de), maréchal de France,
288.
Saxe-Tesghen (Albert, duc de), comman-
dant le corps autrichien assiégeant Lille,
1559.
Sceau de Maillard (registre scellé du), 658.
Sceaux-l'Unité (Seine), Comité de sur-
veillance, 1689, 1690, 1813.
-— domicile de l'architecte Palloy, 2300.
— foire au bétail, 1689, 1801, 1813.
— municipalité, 1689, 1690, 1801.
— Société populaire, 2117.
Scellés (argenterie des départements de
l'Oise et de Seine-et-Oise mise sous les),
740; (destitution d'un gardien de), 1443;
(extraction et vente de denrées de pre-
mière nécessité mises sous), 1875; (gar-
dien infidèle de), 1618, 1619; (obligation
aux communes de payer les gardiens
des), 1319; sur les papiers de Batz (ordre
d'apposer les), 517, 2410; du Départe-
ment chez Douet, fermier général (ordre
de lever les), 1585; (payement des frais
de garde des), 653; de la section du
Bonnet-Rouge (don patriotique des gar-
diens de), 1770.
— apposés à l'hôtel d'Harlos, 1017; à l'hô-
tel de Lauraguais, 615; à l'hôtel de Mas-
siac, 1956; au domicile d'Acloque, rue
Mouffetard, 660; d'Amelot, administra-
teur des Domaines^nationaux, 582 ; d'A-
nisson-Duperron, 1828; d'Antlieaum ™
instituteur des Enfants de la Patrie, 1472;
d'Auburtin, employé dans les bureaux
du Comité de sûreté générale, 1089;
d'Augny, suspect, 1360; de l'ex-maire
Bailly, 407; de Banès, courrier de Tou-
louse, 1427; de Basire, député à la Con-
vention, 980; de Beaune et AMnter à
Saint-Cloud, 562; de Beavette, 1170; de
Béchou-Barquin, 1311; de BeiFroy de
Reigny, littérateur, 1062; de Befort, 770;
de Bérenger, 1546, 1694; de Bernard,
rue Poissonnière, 1602; de la dame Ber-
nard, rue Taitbout, 1581; de la femme
BerteauxàVaugirard,1683;deBidermann,
banquier, 1960; du citoyen Blet, 1694;
de Blétry, négociant à Belfort, 1577 ; de la
citoyenne Boisdenemetz, 1167; de Bom-
pard, marchand de tableaux, 2456 ; du ci-
toyen Bourbier, i 180 ; de Bourgeois, mem-
bre du Comité de vérification de la guerre,
2541 ; de Bousquet, rue Saint-Merry, 993;
de la citoyenne Bouteiller, femme d'émi-
gré, 1692; de Boutray, 1445 ; de Bruneau,
fonctionnaire public, 1326; de Brunel
et Rouyer, commissaires de la Conven-
tion dans le département de Rhône-et-
îiOire, 961 ; de Buar, 717; de la veuve
Butté, 1581 ; de Bureau de la Marée,
neveu de Cliamilly, 1834; de Cassini,
directeur de l'Observatoire, 1951 ; de
Cesselès, 806; de Chambure, directeur
des Subsistances militaires, 1919 ; de
Chcnnevières, 1661; de Choderlos de
Laclos, 1305; d'Anacharsis Cloots, 2497-
2500; de Communau, 1590; de la femme
Coque de Bièvres, 1834; de la citoyenne
Crône, 1406; des frères Dacosta, 977 ;
de la vicomtesse de Damas, 1083; de
Démange, commis de banque, et sa
femme, 1510, 1994; d'Ang. Denis, 1268;
de Dérouville, receveur de l'Hôtel Dieu,
1012; de Descombes, secrétaire-greffier
de la section des Droits-de-l'Homme,
1453 ; de Desenne, libraire au Palais-
Egalité, 2037; de Desfournières, 1545;
de la femme Despots, 1683; de Devault,
ex-colonel, 1162, 1443; de Ducroquet,
commissaire aux accaparements de la
section de Marat, 2535 ; d'Etienne Dona,
1270; de Douet, ex-fermier général, 1.119,
1250 ; de M'^e Dubarry, à Luciennes.
TABLE ALPHABÉTIQUE
821
605; de Dubig-non, ex-colonel des Cenl-
Suisses, 2026; de Dubusc, de la section
du Temple, 1192; de Duchemin, secié-
taire de Gondé, 1919; de Duchesne, ex-
intendant de Madame, 862, 867-870; de
la citoyenne Duchilleau, détenue aux An-
glaises, 1097; de la femme Dupin, 1382;
de Dutartre, trésorier des bâtiments du
Roi, 1173; d'Ej^ré et Fallois, brasseurs
à Suresnes, 707, 1314, 1329; du citoyen
d'Eréaux, 1875; de la dame d'Erlach, 525;
d'Etchegaray, 1311; de Faguet, charpen-
tier, 1577 ; du citoyen Ferrières, 1833 ; du
marquis de Fresnoy,594; de Gallois, fils,
1813; de Gamarre, prétendu sauvage, 1813;
de Giambonne, banquier, 1941, 1979; de
(ionfreville, citoyen de la section de la
Halle-aux-Blés, 1269, 1306; de Gossin,
1195; de Gougenot, receveur en chef de
la Liquidation, 1272, 1282, 1293; du ci-
toyen (iouron, 1694; de Gras de Pré-
ville, 1236; de Greney, banquier, 1994;
de Guillaume, ex-Conslituant, 480,1259,
1366, 1376; d'Hébert, ex-curé de Cour-
be voie, 953 ; de Hennequin, topographe
de la Convention nationale, 992; d'Hen-
nezel, attaché à la maison d'Artois, 1925 ;
d'Hervieux, 1694; d'Hervilly, ex-maré-
chal de camp, 1366; de la citoyenne
lleurtel, femme Communeau, 1799; de
Jacquemin, détenu à Sainte -Pélagie,
1406; de Joliivet, député à la Législa-
tive, J 396 ; de Jean Juelin, suspect, 1313 ;
de Julien, ex-secrétaire du Comité de
salut public, 1611 ;de C.deKock, banquier
hollandais, 2404, 2405, 2408; de Laboul-
bène-Montesquiou, 1292; de Laboureau,
premier commis du Conseil de santé,
2657; de La Chabeaussière, ex-employé
au ministère de l'intérieur, 1421, 1565;
de La Flotte, limonadier, 1941 ; du mar-
quis de La Grange, 1317 ; de Lakanal,
ex-procureur au Parlement, 1446; de la
veuve du notaire De Laleu, 1813, 1836;
de La Michodière, ex-prévôt des mar-
chands, 1179; de la femme Lamotte,
marquise de Senonnes, 1445; de la
femme Langeron, divorcée du comte de
Damas, 1844; de la femme Lassoley,
maîtresse d'un conseiller au Parle-
ment, 1493; de Latache, administrateur
caissier de l'union des créanciers de
Rohan-Guémenée, 701 ; de M*»* de Lau-
raguais, 1470; de Lavoisier, ex-fermier
général, 1383; de Leborgnc , 1805; de
Leclerc, chef de division au département
de la Guerre, 2537, 2539; de Lecointe,
agent de change, 1627; de Lecomte,
1668; de Lefèvre, cour Lamoignon, 1903;
de Lenfant, principal commis de l'ad-
ministration des Domaines nationaux,
504; de Lenoir, imprimeur, 2033; de Le
Pilleur, 1108; de Leroux, 1396; de la
veuve Lesclapart, libraire, 1715; du ci-
toyen Lévi, 1694; de Lowal, banquier,
1318, 1364; de Liégeard-Ligny, homme
de loi, 1157, 1435; de Lineh,détenu enla
maison d'arrêt des Ecossais, 1406 ; de Lo-
get, 1108 ; de Lorimier, peintre, 1834 ; de
la dame Lorimier, comtesse de Saint-Fur-
gent,1834; de la fille Loriol, dite d'Etre-
ville, 1627; de la femme de Lorrain,
volontaire, 1636; des époux Lubersac,
1979; de Luigné, ci-devant noble, 1405;
de Mahieu, 1543; de Marat, 2217; de
Marion-Brillantais, entrepreneur de la
manufacture d'armes de Moulins, 1851 ;
de Melin, ex-premier commis de la Guerre
et des finances, 1269; de Merat, four-
nisseur des hôpitaux, 1397; de Mercier,
ex-fermier général, 547, 560, 1281 ; de
Merlo, banquier génois, 1330; de la
lemme Mézeray, 1449; de Mirdouday,
adjudant général de l'armée des Alpes,
1450; de Montigny, aîné, 1158; de Morel,
administrateur de la Loterie, 609, 732;
de Mulot, ex-législateur, 1443, 1451; de
Munier, citoyen de la section du Con-
trat-Social, 1151 ; du duc de Neuville-
Villeroy, 680 ; de M. de Nicolay, ex-pre-
mier président de la Chambre des Comp-
tes, 954, 1404; de Nioche, citoyen de
Commune-Affranchie, 1921 ; de la femme
Pajot-Marcheval, 1466; de Panche, habi-
tant de Passy, 1977; de Hildevert Pa-
trelle, 1 189 ; de Patu, détenu, 1445 ; de la
femme Paule, 1562; de Pérecot, 1060;
de Piccaluga, banquier, 1290; de Piet,
disparu depuis le 10 août, 1656; de la
veuve Pisançon, 1978; de Plantier, éco-
nome des Incurables, 1080, 1891 ; de
Pomaret, banquier, 1340; de Pons, 806;
de Poultier, huissier- priseur, 1868; de
Prédicant, notaire, 1806; de Prieur-Ro-
822
TABLE ALPHABETIQUE
quemont, 4969; de Proly, négociant,
2410, 2411, 24i4, 2415, 2459 ; de Rappalli,
génois, 1330; de Regnier-Ausset, 1307,
1314; de Richi, 1387; de Ringard, ex-curé
de Saint-Germain-l'Auxerrois, 1047, 1GG9,
1925; de l'imprimeur Robert, 548, 554;
de Rochet, détenu en la maison d'arrêt
de la section des Piques, 1406; de
M"'« Roland, 359, 384; de Ronsin, général
de l'armée révolutionnaire, 1611, 2254,
2265, 2267, 2268, 2294; de Ronsin, frère
du général, 2263; de Rose, huissier de
la Convention nationale, 1627; de Rouen,
notaire à Paris, 721; de l'abbé de Royer,
1944; de Sabran, 1694; de Saint-Agnan,
1694; de la femme Saint- Brice, 1601 ; de
la marquise de Saint-Chamond, 1422;
de Saint-Georges-Calier, officier de la
Reine, 1834; du citoyen S*-Maurice, 1498;
de Saiselaize, citoyen de la section des
Piques, 1854; de Salmon, 1465; de San-
grain et Fricault, entrepreneurs de l'é-
clairage public de Paris, 498; de Sicard,
instituteur des Sourds et Muets, 707, 745,
747, 1085; de Simon, ex-commissaire
de police de la section de l'Observa-
toire, 1915; de Simon, frères, négo-
ciants, 1627; du comte de Soyecourt,
1657; de Tancarville, 1380; du citoyen
Tarry, 1288; de Thiroux de Crosne,
1179; de du Tilly et Viscovis, 1352; des
époux Titon, 1701; de Travanet, 770; de
Vata, 1124; de Veaudremont, 1799; de
Venin, négociant à Belfort, 1577; de
Victor, dit Viton, 1533; de Viger-Jolival,
1190; de Vincent, homme de loi, 1396;
de Vincent, secrétaire général du dépar-
tement de la Guerre, 1169, 1611; de
Watrin, ex-maître de pension, 1371, 1429;
de Wiedenfeld, banquier, 1341, 1533;
d'Ygé La Bletonnière, conseiller au Par-
lement, 2030; d'Ysabeau, jeune, 1637;
d'Ysabeau-Lavergne, 1952; de l'ambas-
sadeur de Hollande, 1335; de banquiers
étrangers, 2407 ; des membres du Par-
lement de Paris, 1161.
- sur l'appartement de Bruno -Lafitte,
1610; du député Duprat, à Versailles,
1148; de la femme Jolivet de Crécy,
1151 ; sur les appartements de Philippe-
Egalité, duc d'Orléans, et de ses fils,
356.
— sur une armoire dans l'appartement
de Garât, 1067.
— sur la bibliothèque et le cabinet de
Guillaume, ex-Constituant, 586.
— sur le bois de chauffage dans les mai-
sons des suspects (levée des), 1511.
— sur le bureau d'administration du Pan-
théon-Français, 1950.
— sur une caisse d'assignats venant de
Bàle, 2024; sur des caisses de gravures,
1644; sur les caisses et bureaux de Van-
denyver, banquier, 527.
— sur les caves du citoyen Foissier ou
Foissy, 1422, 1443; du citoyen Morel,
1085; des maisons de Terray, 1638; et
cuisines de la maison de la marquise de
Marbeuf, 1631.
— sur la chambre à coucher du citoyen
Le Pêcheux, 1333; sur la chambre et le
bureau du citoyen Guiraud, 1093, 1180;
sur la chambre de Veymerange, 2652.
— sur la chapelle du Tribunal de com-
merce, 513.
— sur le château d'Eloges, demeure de
Chamilly, fils, 1693.
— sur les effets de Bidermann et autres
banquiers, 1545; et papiers de Bréart,
caissier de la fabrique républicaine, rue
Saint-Nicaise, 1629; de la baronne de
Brumant, 1090; de Cardot, secrétaire de
Condorcet, 1298 ; de Chaulet, détenu à
la Force, 1824; de Desvoyes, secrétaire
de Berlin, 1291; de M'"^ Dubarry en
l'hôtel de Brissac, 637 ; de Fricault, en-
trepreneur de l'éclairage de Paris, 1355;
et papiers de Joubert, commis de la fa-
brique de papiers à assignats, 1629 ; de
La Hogue, détenu à Picpus, 1515; de la
veuve de Laleu, 1251; de Maillard, 520; et
papiers des femmes Mallecy, 1314; de
Manuel, apposés par la municipalité de
Fontainebleau, 467 ; de Perrin, condamné
aux fers, 1158; de Roettiers la Bretèche,
ex-fermier général, 1953 ; de la citoyenne
Saint-Laurent, 997, 1106, 1376, 1493; du
citoyen Senoble, 1128; de Tonnelier, re-
ceveur général des finances, 1823.
— sur les fermes et régies, 491.
— sur les habitations de Nicolaï à Saint-
Germain-en-Laye et Goussainville, 1543.
— sur l'imprimerie et les magasins de
Berthomier, 1743,1744, 1747, 1750,1753.
TABLE ALPHABÉTIQUE
823
- sur un magasin de librairie aux Augus-
tins, 17il.
- sur les magasins et impressions de Du-
pont, imprimeur, 1999, 2015; de Lasalle,
imprimeur, 1999.
- sur la maison de l)anque Kock et Schu-
chardt, 2407.
- sur la maison du banquier Bruyère,
483; de Chamilly, père, à Bièvres, 1G93;
de DutarLre, à Nogent-sur-Marne, 1162;
de Noailles, 1275.
- sur une maison de campagne à Boissy-
sous-la-Montagne, 1586; de Mercier, à
Grégy, 1486; de Monceaux, au duc d'Or-
léans, 357; du Raincy, au duc d'Orléans,
358.
- sur les maisons de Saint-Lazare, des
Carmes et du Luxembourg, i092.
- sur des malles déposées chez le député
Reubell, 1343.
- sur les marchandises et livres des
juifs Lazare, 1085.
- sur les meubles et bibliothèque de
Desvoyes, secrétaire de Bertin, 1280.
- sur les meubles et effets de Debruey,
banquier, 1687; de Fontaine de Biré,
1297; de Mazuel, chef d'escadron de
l'armée révolutionnaire, 2546; de Mo-
moro, administrateur du Déparlement,
2212, 2365, 2377; de Pectat, portier de
l'hôtel de Montmorency, 1340, 1680; des
fermiers généraux, 1123.
- sur les papiers de divers individus :
Voy. au mot Papiers.
- sur les papiers des accapareurs d'or,
1337; de banquiers suspects, 639; des
ex-fermiers généraux, 491 ; de suspects
de la section Poissonnière, 1651; et
effets de la compagnie Winter, 703;
registres et bureaux de banquiers, 1160.
- sur un paquet d'assignats appartenant
à la femme Daniel, 17C2.
- sur la porte du comptoir des banquiers
Perregaux et Gumpelsheimer, 1265.
- sur le portefeuille de Levêque-Dumou-
lin saisi, 1945.
- sur les presses du Bulletin du Tribunal
révolutionnaire, 621 ; et caractères de
l'imprimerie Robert, 1018.
- sur les propriétés de Duclos-Dufresnoy,
1375; de Plantier, économe des Incu-
rables, 985.
— sur une provision de chandelles trou-
vée chez Frécot-Lanty, 1835.
— sur des rouleaux d'or découverts rue
Vieille-du-Temple, 1188.
— sur un secrétaire renfermant 7,000 li-
vres, 1449.
— sur un tonneau contenant des pièces
d'argent, 1251 ; sur un tonneau de lie
chez un marchand de vins, 1667, 1683.
— sur les trois compagnies de finances,
490, 491.
Sgellier (Gabriel-Toussaint), juge au Tri-
bunal révolutionnaire, 832, 2270, 2300,
2301, 2366, 2368, 2656.
ScHENA (Georges), hussard du 2* escadron,
1865.
ScHERER (Barthélemy-Louis-Joseph), géné-
ral de division, 2501.
ScHMiDT (citoyen), 1941.
ScHMiTz (Jean), tailleur, 2375.
ScHucHARDT, banquier à Paris, 2398,
Sciences (manuscrits trouvés chez Bailly
relatifs aux), 407.
— naturelles (pension à Guyton-Morveau
pour ses travaux sur les), 1230.
Scrutin pour l'élection du chef et des ad-
judants de la 4e légion de la garde natio-
nale, 1527.
— épuratoire du Comité de salut public
du Département de Paris, 1162, 1972,
1997; des concierges et guichetiers des
maisons d'arrêt, 779; des employés des
Postes, 1910; des membres du Comité
de surveillance d'Issy-l'Union, 1064; à
la Société des Jacobins, 1407 ; pour la
nomination de l'adjudant général de la
seconde légion, 1475.
Scylla (citation de Charybde et), 915.
Séance publique du directoire du Lycée
des Arts, 2189.
SÉBiLLOTTE (Dcnis), charretier au service
de la brasserie Fallois-Egré à Suresnes,
483.
— (Pierre-François), témoin dans le pro-
cès Momoro, 2370.
Secours demandé par des Danois naufra-
gés, 300; aux femmes de volontaires,
1453; aux parents des défenseurs de la
patrie (rôles pour le payement des),
2368; aux veuves des représentants du
peuple, 427.
Secret (détention de Descombes, secré-
824
TABLE ALPHABETIQUE
taire-greffier de la section des Droits-
de- l'Homme, au), 2630; (détenu des
Madelonnettes, mis au), 1461; (détenue
de la Petite Force, mise au), 1456; (or-
dre d'incarcérer le baron de Batz au),
2668.
Secrétaires-commis des bureaux du Go-
mité de sûreté générale (arrestation de),
t3;j9; de Comités de la Convention (hom-
mage de couplets par les), 348.
Section des Amis-de-la-Patrie, 288, 468,
671, 1037, 1252, 1290, 1355, 1459, 1541,
1556, 1634, 2023.
— des Arcis, 1427, 1554, 1702, 1830, 1863,
1894, 1903, 1904, 2316, 2340.
— de l'Arsenal, 449, 528, 707, 745, 747,
775, 1034, 1076, 1162, 1163, 1181, 1271,
1522, 1590, 1642, 2069, 2298.
~ de Beaurepaire, 361, 372, 379, 957,
1480, 1488, 1513, 1541, 1547, 1548.
— de Beaurepaire, régénérée, 1178, 1725.
— de 1792, 475, 2660, 2665.
— de Bon-Conseil, 188, 1014, 1153, 1342,
1416, 1456, 1485, 1525, 1644, 1673, 1689,
1697, 1702, 1806, 1826, 1837, 1848, 1948,
1983-1985, 2007, 2065, 2372, 2506, 2508.
— de Bondy, 980, 1014, 1158, 1312, 1382,
1457, 1493, 1547, 1570, 1577, 1629, 1911,
1912, 1989, 2030, 2150.
— de Bonne-Nouvelle, 345, 517,591,1170,
1758, 1779, 2023, 2073, 2242, 2243, 2249,
2303, 2380, 2389, 2394, 2397, 2401, 2407.
— du Bonnet-Rouge, 313, 324, 613, 663,
713, 757, 761, 1080, U04, 1170, 1246,
1271, 1326, 1491, 1583, 1633, 1659, 1673,
1689, 1770, 1782, 1823, 1891, 1925, 1926,
1995, 2264, 2286, 2317, 2335, 2343.
— de Brulus, 933, 935, 966, 1023, 1071,
1111, 1143, 1203, 1317, 1422, 1424, 1446,
1479, 1601, 1778, 1960, 2023, 2147, 2421,
2422, 2428.
— de la Butte-des-Moulins, 1045, 1291,
1615.
— Chalier, 2010.
— des Champs-Elysées, 634, 926, 984,
1269, 1313, 1431, 1465, 1488, 1498, 1506,
1507, 2206.
— de la Cité, 456, 469, 694, 702, 847, 1337,
1338, 1462, 1561, 1689, 1826, 1836, 1839,
2062, 2146, 2204.
— du Contrat-Social, 492, 585, 640, 641,
680, 1079, 1134, 1151, 1162, 1191, 1258,
1422, 1430, 1468, 1475, 1513, 1526,1534,
1547, 1583, 1634, 1637, 1659, 1683, 1732,
1733, 1823, 1859, 1963, 1967, 2116, 2350.
— des Cordeliers, 2328, 2383.
— des Droits-de-l'Homme, 145, 776, 993,
1001, 1012, 1147, 1325, 1453, 1503, 1529,
1541, 1600, 1776, 1848, 2057, 2105, 2284,
2553, 2555, 2560, 2620, 2621, 2623-2627,
2029, 2630, 2632, 2036, 2039-2644, 2647,
2648.
— du Faubourg-Montmartre, 547, 560, 704,
781, 797, 918, 971, 1119, 1125,1150,1184,
1250, 1280, 1281, 1310, 1318, 1327,1353,
1364, 1382, 1486, 1572, 1585, 1845, 1851,
1989, 2137, 2309, 2425.
— du Faubourg-du-Nord, 1190, 1457, 1577,
1780, 1826, 1848, 2112, 2298.
— des Fédérés, 992.
— du Finistère, dite de Lazowski, 660,
952, 1384, 1389, 1611, 2127, 2297.
— de la Fontaine-de-Grenelle, 347, 528,
680, 802, 949, 1093, 1167, 1180, 1189,
1240, 1282, 1310, 1335, 1415, 1471, 1591,
1602, 1673, 1689, 1800, 1812, 1835, 1944,
1953, 2166, 2329.
— de la Fraternité, 517, 941, 953, 1088,
1157, 1180,1232, 1233, 1435, 1454, 1594,
1682, 1786, 1801, 1813, 2058, 2082, 2083,
2255.
— des Gardes-Françaises, 341, 944, 979,
1055, 1075, 1104, 1158, 1296, 1427, 1522,
1567, 1571, 1572, 1762, 1921, 2148.
— des Gobelins, 414.
— des Gravilliers, 299, 492, 1102, 1314,
1329, 1388, 1392, 1462, 1622, 1696, 1744,
1748-1750, 1789, 2064.
— Guillaume-Tell, 237, 527, 539, 669, 962,
1057, 1085, 1162, 1171, 1195, 1236, 1268,
1280, 1282,1293, 1307, 1320, 1326, 1375,
1458, 1462,1472, -1640, 1620, 1627, 1653,
1667, 1673, 1678, 1679, 1700, 1802, 1846,
1852, 1850, 1860, 1941, 1950, 1992, 2033,
2081, 2208.
— de la Halle-aux-Blés, 483, 1017, 1133,
1269, 1306, 1562, 1634, 1651, 1654,1607,
1702, 1767, 1813, 1989, 2059, 2385.
— de l'Homme-Armé, 327, 483, 634, 804,
955, 1121, 1143, 1162, 1173, 1188, 1366,
1391, 1399, 1480, 1550, 1566, 1581, 1790,
1826, 2077, 2130, 2313.
— de l'Indivisibilité, 128, 525, 634, 640,
653, 954, 1111, 1157, 1347, 1348, 1360,
TABLE ALPHABÉTIQUE
825
J377, 4445,1480, 1586, 1666, 1701, 1785,
1812, 1830, 1861, 1875, 2026.
- des Invalides, 328, 600, 1673, 1689,
1757, 2133.
- Le Peletier, 346, 638, 760, 806, 1046,
1132, 1142, 1151, 1158, 1183, 1268, 1270,
1271, 1280,1292, 1307, 1308, 1333, 1340,
1341, 1371, 1432, 1443, 1491, 1533, 1562,
1565, 1571, 1583, 1687, 1692, 1813, 1852,
1874, 1933, 1978, 1979, 1988, 2015, 2030,
2066, 2067,2411, 2413, 2417, 2431, 2437,
2438, 2441-2443, 2446, 2447, 2455-2457,
2461, 2463-2465, 2469, 2547, 2666.
- des Lombards, 942, 945,979,986,1017,
1047, 1060, 1563, 1591, 1662,1794,2378,
2505, 2506.
- du Luxembourg, 1426, 2328.
- du Mail, 562.
- de la Maison-Commune, 811, 1034,
1100, 1414, 1420, 1638, 1671, 1769, 1921,
2060, 2124.
- de Marat, dite de Marseille, 316, 323, 1078,
1134, 1256, 1515, 1552, 1612, 1658, 1760,
1995, 2004, 2034, 2099, 2153, 2317, 2360,
2363, 2365-2370, 2375-2377, 2379, 2514,
2522, 2526, 2528, 2530-2532, 2534, 2654,
2656, 2657, 2659.
- des Marchés, 124, 643, 1268, 1418, 1664.
- de la Montagne, 346, 5^i8, 681, 686, 797,
970, 1003, 1006, 1017, 1117, 1194, 1250,
1279, 1280, 1290, 1291, 1305, 1311, 1317,
1330, 1375, 1415, 1488, 1543, 1545, 1629,
1637, 1667, 1673, 1692, 1699, 1708, 1717,
1759, 1819,1822, 1823, 1836, 1869, 1871,
1873, 1887, 1910, 1919, 1977, 1992,2030,
2031, 2063, 2257, 2350, 2416, 2426, 2651.
- du Mont-blanc, 649, 653, 669, 714, 797,
1009, 1037, 1067, 1131, 1168, 1189, 1265,
1271, 1293, 1307, 1308, 1324, 1348, 1360,
1377, 1402, 1543, 1547, 1597, 1605, 1611,
1613, 1623, 1631, 1636, 1639,1649, 1662,
1667, 1668, 1818, 1825,2067, 2254, 2263,
2265, 2267, 2268, 2274, 2294, 2308, 2320,
2324, 2326, 2347, 2537, 2539, 2545.
- de Montreuil, 564, 792, 1189, 1781.
- du Muséum, 287, 341, 342, 986, 1466,
1478, 1510, 1561, 1564, 1791, 1792, 233 i,
2371.
- de Mutius-Scevola, 313, 663, 766, 803,
1122, 1145, 1325, 1368, 1370, 1435, 1611,
1612, 1618, 1661, 1673, 1689, 1799, 1868,
1952, 1970, 2096, 2317, 2319, 2323, 2331,
2332, 2336, 2343-2346, 2348, 2540, 2541.
— de l'Observatoire, 633, 1425, 1455, 1635,
1656, 1697, 1915, 1931, 1951, 1955, 2128,
2255.
— de l'Oratoire, 1558.
— du Panthéon-Français, 397, 601, 1157,
1178, 1239, 1404, 1493, 1568, 1644, 2061,
2070.
— des Piques, 196, 346, 471, 559, 629,
717, 859, 860, 862, 975, 1124, 1238,1269,
1407, 1450, 1556, 1574, 1623, 1625, 1633,
1652, 1797, 1854, 1940, 1942, 1945, 2113.
— Poissonnière, 498, 547, 560, 704, 886,
889, 890, 1186, 1310, 1318, 1327, 1330,
1345, 1480, 1488, 1513, 1534, 1556, 1591,
1651, 1925, 1935, 1972, 2100, 2200.
— du Pont-Neuf, 813, 819, 1229.
— de Popincourt, 683, 1282, 1328, 1405,
1457, 1476, 1488, 1523, 1524, 1631, 1686,
1784, 1870, 1922, 1925, 1927, 2670.
— des Postes, 1587.'
— des Quatre-Nations, 1861.
— des Quinze -Vingts, 222, 1371, 1429,
1477, 1510, 1563, 1590, 1763, 1976, 2229.
— de la République, 553, 966, 1007, 1124,
1335, 1406, 1417, 1421, 1511, 1546, 1553,
1665, 1994, 2139, 2520.
— de la Réunion, 512, 515, 516, 701, 897,
993, 1166, 1395, 1521, 1783, 1829, 1868,
1883, 1916, 1977, 2015, 2098.
— Révolutionnaire, 844, 1208, 1229, 1504,
1586, 1766, 2131, 2232.
— du Roi-de-Sicile, 2552.
— du Roule, 978. •
— des Sans-Culottes, 476,952, 1672, 1869,
2007, 2019, 2255, 2300, 2466.
— du Temple, 1104, 1142, 1192, 1356,
1394, 1607, 1613, 1771, 1772, 1798, 1872,
1994, 2125, 2406.
— du Théâtre-Français, 495, 2250.
— des Tuileries, 190, 300, 336, 337, 341,
346, 492, 494, 515, 611, 721, 724, 783,
974, 989, 1071, 1076, 1093, 1180, 1269,
1271, 1289, 1290, 1312, 1343, 1344, 1354,
1387, 1407, 1427, 1439, 1448, 1449, 1461,
1465, 1492, 1510, 1533, 1572, 1573, 1577,
1646, 1689, 1693, 1813, 1842, 1865, 1969,
2126.
— de l'Unité, 106, 494, 578, 940, 982,
999, 1049, 1076, 1116, 1152, 1155, 1182,
1282, 1307, 1381, 1396, 1413, 1453, 1520,
1558, 1611, 1617, 1832, 186^, 1934, 1952,
826
TABLE ALPHABETIQUE
2097, 2109, 2280, 2317, 2327, 2328, 2342,
2344-, 2497, 2522, 2523.
— armée de Mutius-Scevola, 2348.
Sections (adresse de la section de Bon-
Conseil, relative à la conspiration d'Hé-
bert, envoyée aux), 2065; (adresse de la
Société républicaine de Y Ami du peuple,
envoyée aux), 2072; (afficbe relative aux
abus commis par les bouchers, envoyée
aux), 1639; (affiche du Comité de sur-
veillance de Saint-Denis, envoyée aux),
548; (affiche contre les marchands fal-
sificateurs, envoyée aux), 1282; (censure
exercée par les Comités révolutionnaires
des), 784; (Comités militaires des), 654;
(conduite triomphale de Vincent dans
les), 2331, 2341; (convocation d'assem-
blées générales des), 540; (cours publics
pour les jeunes élèves des), 1808; (dé-
putations des), 111; (discours de Mar-
chand sur la question des théâtres, im-
primé et envoyé aux), 1517; (empiéte-
ments des Comités révolutionnaires des),
795; (envoi du rapport imprimé delà
mission de Clémence et Marchand aux),
1064; (intelligences avec les), 381; (invi-
tation pour la fête de l'abolition de l'es-
clavage, adressée aux), 1670; (lecture de
l'arrêté relatif aux femmes de mauvaise
vie dans les), 1412; (réception par Ron-
sin à Sainte-Pélagie de députations des),
2302; (réclamations contre le remplace-
ment des membres des Comités révolu-
tionnaires, formées par les), 1476; (refus
de canons aux canonniers par les), 1263;
(suspects s'étant emparé des pouvoirs
dans l'une des), 2198; (tentatives des
malveillants pour exciter des troubles
dans les), 2043.
Sefer, volontaire de l'armée révolution-
naire, 2257.
Segard, citoyen suspect, 569.
Seguier, ex-chanoine d'Uzès, 1485, 1494.
SÉGUR (Alexandre-Joseph, vicomte de), 600.
— (Philippe-Henri, marquis de), maréchal
de France, 1013.
— (trois membres de la famille de), 1372.
Seguy (Jean-Michel), commissaire de la
Commune, de service au Temple, 153,
155.
Seifer, étranger suspect, 1042.
Seiffer-Sayon, médecin de Philippe d'Or-
léans et de la princesse de Lamballe,
689. ^
Seigle cédé aux communes d'Auxerre et
d'Jrancy, 2605.
Seig.m': (Marguerite), domestique de la
dame de Koch, 2403.
Seine-et-Marne (administrateur, puis
député du département de), 1396.
— administrateurs du département, 768,
2561, 2570.
— commissaires aux approvisionnements
de Paris, 2558-2560, 2565, 2568.
— commissaires du Conseil exécutif, 2559.
— directoire du département, 2556.
— mission des représentants Bubouchet
et Maure, 408, 2567.
— réquisition permanente pour l'appro-
visionnement de Paris, 2581, 2582, 2587,
2589, 2600.
~ réquisitions de subsistances dans le
département, 588, 2559.
— réquisitions pour l'approvisionnement
des hôpitaux de Paris, 2600, 2603.
Seine-et-Oise, administrateurs du dépar-
tement, 2132.
— administrateurs (arrestation de 3), 2575.
— argenterie d'église provenant de ce dé-
partement, 740, 772, 1153.
— bataillon de volontaires (1"), 2118.
— désordres dans le département, 732.
— mission de Clémence et Marchand dans
ce département, 1017, 1037, 1064.
— suspects d'émigration, 1629.
Seine-Inférieure, agent du Comité de
sûreté générale, 1648.
— bataillon de volontaires (4«), 962, 979,
1007.
— mission du représentant Legendre,
2225.
— mission du représentant Siblot, 1654.
Sel marin (vin additionné de), 1697.
— volatil fourni à Marie-Antoinette (fla-
cons de), 85.
Sellier, capitaine de la 12e compagnie de
la section des Tuileries, 1461.
Semur (Côte-d'Or), Comilé de surveil-
lance, 669.
— directoire du district, 239.
Senlis (Oise), Comité de surveillance, 1076,
1143, 1659, 1662, 1813, 1821, 1826, 1830,
1836, 1838.
— garde-magasin des vivres, 763.
TABLE ALPHABÉTIQUE
827
— garde nationale, 1826.
— hôp^aux militaires, 594.
— mission de Clémence et Marchand,
commissaires des Comités, 732.
— nobles suspects, 1076.
— Société populaire, 208, 594.
Sennecey (Saône-et-Loire), Société popu-
laire, 278.
Senoble (citoyen^, 1128.
Senonnes (Pierre-François Lamoïte, mar-
quis de), 1830, 1836, 1863, 1869, 1894,
1903, 1919, 1935, 1948, 1956,1972, 1983,
1997, 2007, 20^3.
Sens (Yonne), commissaire de la com-
mune, 2574.
— commissaire dos corps administratifs,
2559.
— district, 2559.
— mission de Maure, représentant du
peuple, 2557.
— passage de la garnison de Mayence,2570.
— procureur de la commune, 2570, 2574.
— Société des Amis de la Constitution ré-
publicaine, 209.
Sentinelles (règlement de service pour les),
773; (répression des insultes aux), 654.
Sepiier (Charles), général, 698.
Septembriseurs de 1792 (inlluence dans la
section de l'Unité de), 2333.
Septeuil (Jean- Baptiste Tourteau dej, tré-
sorier de la Liste civile, 170.
Séquestre des biens d'Amelot, ex-directeur
des Domaines nationaux, 1633; des
biens de Beaumarchais, 1980; des biens
de Colbert-Maulévrier, ex-ambassadeur,
2357 ; des biens du comte Hennezel,
1975 ; des biens des époux d'Hervilly,
1813.
Serei.xne, ex-caporal au l*"" bataillon de
Seine-et-Oise, 2118.
Serennes, citoyenne suspecte, 1522.
Sergent (Antoine-François), député de Pa-
ris à la Convention nationale, 2199,
2518.
Seriag, ex-secrétaire de Beurnonville, mi-
nistre de la guerre, 583.
Serieys (Antoine-Marie), commissaire de
la section du Panthéon-Français, 2061.
Serilly (Antoine-Jean-François MEGRETde),
ancien trésorier des guerres, 1628.
SÉRis, clerc de notaire à Bordeaux, 894-
897, 900.
Serisier (UicHET, dit), suspect, 1040.
Serment des jeunes élèves de la classe
des Arcis et de la Réunion, au Champ
de Mars, 1245; de discrétion prêté par
une femme de garde au Temple, 56 ;
prêté par les membres du Comité de
surveillance de la section des Tuileries,
1354.
Serments de la Constitution civile du clergé
et de l'Egalité (prestation des), 653.
Serre-tête de taffetas noir, demandés par
Marie-Antoinette, 7.
Serres de Brangas (perquisitions chez), 71 4.
Serret (Jean-Pierre), suspect, 1326.
Sers, détenu à Saint-Lazare, 2262.
Servante de maroquin vert à Marie-Antoi-
nette, 69.
Servière (Laurent), cordonnier, juré au
Tribunal révolutionnaire, 2334, 2371,
2379.
Servies (citoyen), 1516.
Servoisier, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 1483, 1529, 1560, 1564,
1571.
Servole, citoyen de la section de Marat,
2379.
Sevestre (Joseph), membre du Comité de
sûreté générale, 89-92.
Sèvres (Seine-et-Oise), Comité de surveil-
lance révolutionnaire, 546, 1449.
— maison de campagne de la dame Grand-
maison, actrice de laComédie-Ilalienne,
2666.
— manufacture, 568.
Seydes-Bellegote (Gabriel), suspect, 1040.
Seymandi (Gaspard), détenu à Saint-La-
zare, 2262, 2305.
Seyne-les-Alpes (Basses-Alpes), Société
républicaine, 245.
SÈZE (Raymond de), ex-avocat au Parle-
ment de Paris, 526.
Sherlock, lire Schenck (Ulrich), capitaine
au 92*^ régiment d'infanterie, 1485, 1497.
SiBLOT (Claude-François-Bruno), député de
la Haute-Saône à la Convention natio-
nale, 1654..
SiGARD (Roch-Ambroise), instituteur des
Sourds et Muets, 528, 534, 554, 555, 707,
745, 747, 1076, 1085.
SiDNEY(Algernon), martyr de la liberté, 879.
SiEYÈs (Emmanuel), député de la Sarthe
à la Convention nationale, 305.
828
TABLE ALPHABÉTIQUE
Signalement du baron de Batz, 2662, 2668;
de Castelbajac, officier de marine, 1912;
d'Antoine Descombes, membre du Con-
seil général de la Commune, 2557; de
Gaspard, suspect, 1991 ; de Conrad de
Kock, banquier hollandais, 2391, 2393;
de Rivoire, vice-président du départe-
ment de l'Aisne, 2005 ; de Thiolaz, ci-
toyen suspect du département du Mont-
Blanc, 1816; d'Ygé La Bletonnière, con-
seiller au Parlement de Paris, 1399;
d'un Allemand suspect, 789; d'un écuyer
cavalcadour de la comtesse d'Artois,
1339; d'un sous-lieulenant du 103« ré-
giment, 1687.
Suas (Prosper), adjoint du ministre de la
guerre, 1475, 1659, 1956, 2260.
SiLLANS, commissaire de la Commune, de
service au Temple, 51, 162; président
de la Commission des salpêtres de la
section Révolutionnaire, 1766.
SiLLERY (Charles -Alexis -Pierre Brulart,
marquis de), député de la Somme à la
Convention nationale, 354, 1005.
Simon (Antoine), membre du Conseil gé-
néral de la Commune, 27, 54, 58, 62,
153, 162, 165, 2223.
— (Henri et Michel), frères, négociants,
1627.
— (Jean-Baptisle-Victor), ex-commissaire
de police de la section de l'Observatoire,
1915.
— lire SiMOND (Philibert), député du Bas-
Rhin à la Convention nationale, 2284,
2380, 2410.
— inspecteur de police, 2415.
— observateur de police, 2561, 2663,
2664.
— préposé du Comité de salut public du
Département de Paris, 1451, 1462, 1468,
1473, 1517, 1534.
— secrétaire de Maillard, commissaire du
pouvoir exécutif, 1072, 1134, 1143, 1153,
1356, 1366, 1384.
— ex-bénéficier, soldat citoyen de la sec-
lion des Gardes-Françaises, 944.
— membre du Comité révolutionnaire de
la section de la Montagne, 2416.
— citoyen de la section du Temple, 2496.
— (citoyen), rue Grange-Batelière, 1409,
1432, 1443.
— (femmes), tante et nièce, 2423, 2431.
SiMONNET DE FoLVET (Frauçois-Marie), ex-
noble, 2026.
SiNEL, lire SiNET (Vincent-André), intendant
de l'ex-princesse de Monaco, 1847.
SixER, avocat d'Anvers, 2013.
SiNGiER, président de la Société populaire
de Chalier, 2076.
Si.NOQUE, secrétaire-commis dans les bu-
reaux du Comité de sûreté générale,
1359.
SiHARD, citoyen de la section du Temple,
1192.
SntEJÉAN, secrétaire du Comité de sûreté
générale, 1616, 1625, 1657, 1672, 1701,
1806, 1999.
SiRET, observateur de police, 1099, 1177.
— citoyen de Provins, 2635.
Sirop, aliàs Sirot (Germain), intendant du
marquis de Senonnes, 1830, 1836, 1848,
1948, 1997, 2007.
Smits, commissaire du Comité de sûreté
générale, 1908.
SocHET (Antoine-Charles-Louis), procureur
général syndic du Loiret, 432.
Société des Amis de la Constitution, 2553;
des Amis de la Constitution de Saint-
Yallier, 437; des Amis de la Constitu-
tion républicaine de Sens, 209.
— des Amis de la Liberté et de l'Egalité,
séante aux Jacobins, 635, 1057, 1162,
1882, 2.380, 2504.
— des Amis de la Liberté de la section du
Bonnet-Rouge, 324, 1782.
— des Amis de la République, 2080.
— des Belges, 2028.
— des Cordeliers, 1072, 1826, 1885, 2205,
2209, 2232, 2234, 2241, 2246, 2247, 2259,
2263, 2264, 2276, 2290, 2298, 2318, 2328,
2330, 2334, 2339, 2349, 2350, 2355, 2358-
2360. 2362, 2372, 2383, 2521, 2522, 2524,
2659.
— du culte Israélite, 307.
— des Défenseurs de la République, 475,
2232.
— des Femmes révolutionnaires, 2548.
— des Hommes libres, 2232, 2521.
— des Jacobins, 120, 551, 602, 606, 635,
1057, 1072, 1162, 1182, 1688, 1746, 1751,
1826, 1882, 1885, 1901, 2035, 2036, 2060,
2204, 2205, 2209, 2328, 2329, 2334, 2360,
2362, 2372, 2383, 2420, 2451, 2.521, 2522;
(archiviste de la), 617 ; (expulsion de
tAJBLE ALPHABÉTIQUE
829
membres de la), 1407, 2208; (tableaux
peints à Orléans pour la), 459; (tréso-
rier de la), 1905, 1961.
- des 86 départemenls, 1057.
- des Sans-culottes, 297; des Sans-cu-
lottes montagnards du Mont-Libre, 221.
- fraternelle des deux sexes, séante aux
Jacobins, 539,2129; fraternelle des deux
sexes du Panthéon-Français, 2070; fra-
ternelle et républicaine de Lazowski,
2071.
- générale des réfugiés Liégeois, 2114.
- montagnarde de Coursan, 224 ; de Quim-
per, 234 ; de la Sauvetat, 274.
- patriotique de Mutius-Scevola, 2141 ;
patriotique républicaine de Vaugirard,
1885.
- populaire des Amis des lois révolu-
tionnaires, 2166; d'Abbeville, 268;
d'Arles, 1215; d'Armeville, 230, 262;
d'Aubervilliers, 1076; d'Auteuil, 2151;
d'Avize, 250; d'Ax, 241; de Belleville,
2143; de Bercy, 308, 2182 ; de Besançon,
2633; de Bouleurs, 2192; de Bourga-
neuf, 216; de Briançon, 247; de Brutus-
le-Magnanime, ci-devant Saint Pierre-
le-Moutier, 226; du district de Carentan,
179;deCastellane,282; de Chalier,2076;
de Chantilly, 198; de Choisy-sur-Seine,
335; de Clichy, 2142; de Corbeii, 303;
588; de Gourbevoie, 979; de Grécy, 197;
de Delémont, 214; de Dunkerque, 2504,
2511; de l'Egalité, 2183; d'Egalité-sur-
Marne, 354; d'Emile, 1505; d'Epoisses,
273; de la Flotte, 215; de Foix, 246; de
Franciade, 2078; de Gennevilliers,2103;
de Gentilly, 1242, 2193 ; de Grignon, 206 ;
de Guimps, 231; des Hommes libres,
1208; des Hommes révolutionnaires du
10 août, 2165; d'illiers, 279; d'Ingou-
ville, 2225; d'Issy-l'Union, 1025, 1047,
1064, 1090, 2019; de Laigle, 204; de
Langogne, 277; de Lannion, 283; de
Lille, 2504; de Louhans, 207; de Lure,
255; de Maringues, 1615; de Meilhan,
275 ; des montagnes du district de Riom,
201; de Montauban, 1211; et républi-
caine de Montivilliers, 267; de Mont-
Ihéry, 1692; de Montreuil, 1788; de Mo-
ret, 1214; de Morez-en-Montagne, 271;
de Nevers, 1388; de Niort, 2252; de No-
gent-sur-Marne, 2167 ; de Nogent-sur-
Seine, 355; républicaine de Noyers, 248;
de Pamiers, 203; de Pantin, 2144; de
Pons, 253; de Provins, 2587, 2595, 2635,
2638; de Puteaux, 1329,2178; de Rozoy,
269; de Saint-Cloud, 2179; de Saint-
Etienne, 230, 262 ; de Saint-Jean-du-Gard,
244; de Saint-Mandé, 2145; de Saint-
Quentin, 1649; de Sceaux-l'Unité, 2117;
de la section des Amis-de-la Patrie, 288;
de la section des Arcis, 2316; de la sec-
tion de Bonne-Nouvelle, 1758; de la
section du Bonnet-Rouge, 1891; dite du
Bonnet-Rouge, de la section des Champs-
Elysées, 1506; de la section de Brutus,
966; de la section du Contrat-Social,
492, 1732,1733; de la section des Droits-
de-l'Homme, 2620; [de la section] des
Gardes-Françaises, 2122; de la section
des Gravilliers, 1462; de la section de
Guillaume-ïell, 1236, 1992; de la sec-
tion de la Halle-aux-Blés, 1017; de la
section de l'Homme-Armé, 1790; de la
section de Marat, 2654, 2656; de la sec-
tion des Marchés, 124, 1664; de la sec-
lion du Mont-Blanc, 1649; [de la section]
de Mutius-Scevola, 2074; de la section
de l'Observatoire, 1425; de la section
Poissonnière, 2100 ; de la section de la
Réunion, 1783; de la section du Temple,
1772,2125; [de la section] des Tuileries,
2104; de la section de l'Unité, 2097; de
Sentis, 208, 594; de Sennecey, 278; de
Tarascon-sur-Ariège, 228; de Thiais,
317, 1775; de Vaugirard, 578, 1057,1072,
1085, 1826; de Vernon, 1430; de Ver-
sailles, 263, 2086; de Villejuif, 2185; de
la Villette-les-Paris, 2104; de Vouziers,
220.
— régénérée des Sans-culottes de Jean-
Jacques Rousseau, 251.
— républicaine de VAmi du peuple, 2071;
de Boulogne-sur-Mer, 238; de Calais,
199; de Charolles, 211; et populaire de
Château- Salins, 227; de Franciade, 310;
de Garlin, 270; d'Hersin, 232; de Léré,
276; des Lombards, 2075,2149; de Mont-
de-Marsan, 272; de Montreuil, 2158; de
Mutius - Scevola, 254 ; d'Oradour - sur-
Vayres, 243; de Saint-Yrieix, 242; de
Seyne-les-Alpes, 245; de Villers-Cotte-
rets, 266.
— révolutionnaire de Jacobines, 643.
830
TABLE ALPHABÉTIQUE
— sectionuaire de Maral (arrêté liberti-
cide de la), 2065.
Sociétés patriotiques (Gomilé central des),
195.
— populaires (adresse de la section de
Bon-Conseil relative à la conspiration
d'Hébert, envoyée aux), 2005; (adresse
de la Société républicaine de l'Ami du
Peuple, enwoyée aux), 2072; (affiche con-
tre les marchands falsificateurs, envoyée
aux), 1282; (affiche relative aux abus
commis par les bouchers, envoyée aux),
1639; (censure exercée par les), 784;
(discours de Marchand sur la question
des théâtres, imprimé et envoyé aux),
1517 ; (envoi du rapport imprimé de la
mission de Clémence et Marchand aux),
J084; (invitation pour la fête de l'abo-
lition de l'esclavage adressée aux), 1670 ;
(lecture de l'arrêté relatif aux femmes
de mauvaise vie dans les), 1412 ; (lec-
ture quotidienne de Tordre du jour de
la force armée dans les), 607, 1514 ; (pu-
blicité des séances des), 643 ; (qualifica-
tif donné par le Comité de salut public
aux), 1772; (utilité des), 2122 ; de l'Indre
(manifestations des), 2054; du canton
d'Issy-l'Union, 2176; réunies à Valence
contre le fédéralisme (adresse de), 247;
de Longucville et de Sainte-Foy-sur-Lon-
gucville, réunies, 217; de femmes (in-
terdiction des), 643.
SocRATE (allusion à la mort de), 433.
Soie(fournitureàMarie- Antoinette d'étoffes
de), 32.
SoiGNY, suspect, 1852.
Soissons (Aisne), charrois militaires (em-
ployé dans les), 2263, 2268.
— commune, 1331.
— détachement de l'armée révolution-
naire y cantonné, 510.
— lieu d'origine de Ronsin, général de
l'armée révolutionnaire, 2281.
— maire et greffier de Chavignon y expé-
diés, 2261.
Soldat comptant 66 ans de services,
288.
Soldats (connivence avec des marchands
d'objets obscènes de), 1697-1699; (hô-
pital des religieux d'Avon, rempli de),
443; sans permission (ordre de rejoindre
intimé aux), 1685.
SoLEURE, employé au bureau de la Gazet
de Finance, 586.
SoLiÉ (André), artiste du Théâtre de l'Opéra-
Comique, 2543.
SoLLET, lire Sauler, concierge de la mai-
son de Courmont, 966.
Solliciteurs aristocrates (abords du Co
mité de sûreté générale obstrués par
les), 603.
SoLLiER (Pierre-Paul), receveur de rentes,
2342.
Sols (saisie de gros), 1025, 1069.
SoMBREuiL (François-Charles Virot, mar-
quis de), ex-gouverneur des Invalides,
720.
Somme, mission du représentant Dumont,
1069, 2056.
Somme -Libre, nom révolutionnaire de
Saint-Quentin, Comité révolutionnaire,
1388, 1462, 1473, 1830, 1831.
Son (fixation du prix du), 2577 ; pour nour-
rir les chevaux chargés du transport des
subsistances, 792.
SouARcuEs, lire Sourghes (Marie- Antoinette
RinuET, comtesse de), 1694.
SouBERBiELLE (Joscph), chirurgieu asser-
menté du Tribunal révolutionnaire,
191.
Soufre (vin additionné de), 1639.
SouLARD (Marguerite Evrard, femme), ren-
tière, 2522.
SouLÈs (Antoine-Prosper), administrateur
au Département de Police, 77, 81, 86,
450, 2250; avoué, 731.
— citoyen originaire de Boulogne -sur-
Mer, U93.
SouLET, mandataire des ouvriers de l'en-
ceinte de Paris, 1413.
Souliers (église à Liège remplie de), 2271,
2272, 2321 ; (impossibilité, faute de cuir,
de confectionner des), 1227 ; (marché
pour fourniture de), 2307; (prix des),
910 ; destinés aux prisonniers du Temple
(examen de), 27 ; à semelle de carton
(fourniture de), 675, 686, 716, 740; en
drap de Saint-Cyr pour Marie -Antoi-
nette, 30; en peau de chèvre noire pour
Marie-Antoinette, 30.
— pour les volontaires (don patriotique
de), 935, 949, 1229, 1232, 1242, 1503,
1504, 1506, 1757-1759, 1771, 1773, 1788,
1790, 4791; (fournitures de), pour les
TABLE ALPHAHETIQUE
831
volontaires de la l"*" réquisition, 1073 ;
(volontaires manquant de), 1G08.
SouQUET, prêtre réfractaire, précepteur,
645, 6o3.
Sourds et Muets (Massé, économe de l'Ins-
titution des), 528, 533 ; (Allais, profes-
seur des), 528, 533; (Sicard, instituteur
des), 528, 534, 554, 555, 745, 1076, 1085.
Souscription au profit des volontaires
entre les militaires et employés de la
maison des Invalides, 1757 ; aux jour-
naux de Marat et d'Hébert envoyés aux
armées, 2216, 2221; du banquier de
Kock pour les frais de la guerre contre
les rebelles de la Vendée, 2394, 2395 ;
du même pour les subsistances de la
commune de Passy, 2396; en faveur des
laboureurs de Mareil, 1992; pour rem-
placer le vaisseau de la Ville de Paris,
capturé par les Anglais, 1779; volon-
taire des gardiens des scellés de la sec-
tion du Bonnet-Rouge, 1770.
Souterrains du Ghàtelet (salpêtre extrait
des), 1792.
SoYEGouRT (Wilhelmine-Henriette de Nas-
- sau-Sa.vrduuck, comtesse de), 1657.
Spectacle de prétendus sauvages au Palais
Egalité, 1673, 1683, 1689.
— de la République (Gaillard, directeur
du), 1959.
Spectacles (troubles contre -révolution-
naires dans les), 1497.
Spire (Allemagne), hôpitaux, 2501.
Spoliation d'effets appartenant à la Répu-
blique, 1422, 1423.
Stains (Seine), Comité de surveillance,
792.
Stainville, carreleur, 1573.
Stances sur la prise de Lyon et de Tou-
lon, 1221.
Statue de la Liberté dans la cathédrale de
Dijon (inauguration de la), 2612; rem-
plaçant le maitre-autel dans l'église de
Bonne-Nouvelle, 345.
Sterky, secrétaire-greffier de la section
Révolutionnaire, 1229.
Steve (citoyen), 1560.
Stévenel (Joseph), courrier de la malle de
Strasbourg, 1103, 1129.
Strasbourg, administrateur de l'habille-
ment des troupes originaire de cette
ville, 2264.
— convoi d'artillerie, 1624.
— courriers de la malle, 1103, 1129.
— général divisionnaire commandantcette
place, 1070.
— libraire Treuttel, 645.
— lieu d'origine de Gardebois, homme de
lettres, 2344.
— Monnaie (directeur de la), 1906.
— professeur, 2501.
— tribunal révolutionnaire, 1801.
Subleyras (Pierre-Noël;, juge au Tribunal
révolutionnaire, 400, 839, 906,923,2249,
2328, 2467, 2518, 2519, 2536, 2550.
Subsistance d'enfants de condamnes (me-
sures pour assurer la), 758.
Subsistances (accaparement des), 1864;
(accélération de l'envoi des), 1897, 2531,
2532 ; (administration des), 966 ; (affiches
incendiaires touchant les), 2264; (alarme
jetée dans les esprits au sujet des), 1725,
1730, 2039; (ancien aide de camp de
Dumouriez, inspecteur des), 1138 ; (com-
missaire aux), 792; (commission chargée
de l'examen des comptes pour les), 1726 ;
(craintes des communes à l'égard des),
617; diatribe contre Pache par rapport
aux), 1726,1730; (femmes en rumeur à la
Halle à cause des), 2518 ; (fermentation de
la section de Marat motivée par les), 2367 ;
(inquiétudes du peuple au sujet des),
510, 565, 1704, 1725, 2566; (inspecteur
des), 1138; (insurrection fomentée sous
le prétexte de la rareté des), 1919 ; (mis-
sion de Real relative aux), 2084; (nour-
riture des chevaux chargés du trans-
port des), 792; (pénurie des), 2277, 2278;
(perte d'un chariot de l'administration
des), 1144; (prise par l'armée de la Ré-
publique à Landau de), 1482; (réquisi-
tion de) dans le département de Seine-
et-Marne, 588; (sacrifices de la Com-
mune de Paris pour les), 536; (séance
du Lycée des Arts consacrée à la ques-
tion des), 2189; (situation critique de
Paris relativement aux), 2558, 2569,
2578, 2587, 2588, 2592-2594, 2597, 2598,
2603, 2610; tirées du district de Provins
(transport par eau des), 2583; dans le
pays de Liège (entraves apportées par
Ronsin aux), 2279; de la commune de
Passy (souscription du banquier de Kock
en faveur des), 2396.
832
TABLE ALPHABÉTIQUE
— militaires (administmtion des), 1848,
2339; (don patriotique des employés
des), 1244; (employés des bureaux des),
285; à Arras (directeur des), 1857.
— et approvisionnements (Commission
des), 940, 1057, 1089, 1095.
SucHET (citoyen), détenu, 1521.
Sucre (dépôt clandestin de), 979.
— (révolution du), 979.
Sucy (Seine-et-Oise), maison de la veuve
Sainle-Amaranthe, 2441.
Sud (François), fabricant de cocardes,
2204.
Suède, ministre de la République fran-
çaise, 2387.
SuGiÈRE (Claudine), de Commune-Affran-
chie, 2536.
Suicide d'un ancien religieux de la Merci
(tentative de), 955; d'un enfant dans la
caserne de la section du Théâtre-Fran-
çais, 495; d'un jeune homme à Bercy,
2009; par le poison (projets de) médités
par M""^ Roland, 392.
Suifs (réglementation de la vente des),
1026.
SuiN (Marie-Denise Vriot, femme), artiste
du Théâtre de la Nation, 1602.
Suisse, ambassadeur (marquis de Ver-
gennes), 1892.
— correspondance de la femme Regnier-
Ausset, 1587.
— mission de Dubuisson, homme de let-
tres, 2652.
— mission de Vallier, 1366.
— (retour de Bréguet, horloger, en), 1796.
— voyage de Desfieu'x, marchand de vins
de Bordeaux, 2462, 2463.
Suppression des bons de papier émis par
les limonadiers et marchands, 487, 488 ;
du Club des femmes à Besançon, 2634 ;
momentanée du Comité de salut public
du Département de Paris, U 11-1113; de
la Commission inspectante des journaux
à la maison des Postes, 1513, 1517; des
Commissions départementales et des Co-
mités centraux, 1112; du dîner tradi-
tionnel du Tribunal de commerce, 507,
513, 514; des petits jardins du Tem-
ple, 13.
Suresnes (Seine), arrestation des citoyens
Massé et Bergeron, 475.
— brasseurs contre-révolutionnaires, 475,
478, 483, 609, 646, 653, 707, 1032, 1064,
1314, 1329, 1547.
— Comité de surveillance, 661, 1098, 1329.
— commune, 646, 707, 1076.
— municipalité, J032, 1069, 1329.
— recherche de Tardieu deMalIecy, 1143,
1162.
Surveillants (demande par Fouquier-Tin-
ville de), 2214.
Suspect (négociant anglais, incarcéré
comme), 567.
Suspects (aménagement des maisons de
Saint-Lazare, des Carmes et du Luxem-
bourg pour recevoir les), 1092; (arres-
tation au Palais-Royal de), 1939, 1982;
(arrestations de), 510, 979, 1005, 1047,
1809, 1948, 1954, 1963; (impression du
décret relatif à l'arrestation des), 765;
(lenteurs dans l'envoi des procès-verbaux
d'arrestation des), 795.
— à Bagneux (arrestation de), 539 ; à Saint-
Cloud (ordre d'arrestation de), 562; du
district de Corbeil (enquête sur les), 532;
de rOrne (emprunt forcé sur les), 505;
en Normandie et en Bretagne (arresta-
tions de), 531.
Suspension de Prévost, chef d'escadron de
gendarmerie, 1388, 1526, 1956; de Ré-
gnier, commissaire des guerres, 2280;
de Reubell, député, 1010; de Rey, géné-
ral divisionnaire, 2258; d'un capitaine
du 3" bataillon de volontaires du Mor-
bihan, 1525; du commissaire aux acca-
parements de Courbevoie, 997; de mem-
bres prévaricateurs du Comité de la
section des Tuileries, 1354; du procureur
syndic du district de Carentan, 1859 ;
arbitraire du général Rossignol, 2353.
— de l'arrosage public, 1238; de l'envoi
du journal d'Hébert aux armées du
Nord et des Ardennes, 2219.
SuvECK (Jacques), courtier de Bruxelles,
2013.
Syllabaire républicain, brochure, 1737.
Tabac en poudre et en carottes (avarie,
saisie et vente de), 1007, 1376.
Tabatière d'argent (don patrioti(|ue d'une),
286.
Tableau renfermant la Déclaration des
TABLE ALPHABÉTIQUE
833
Droits de l'Homme (petit), 1755; repré-
sentant la Constitution de la République
(description d'un), 1755; représentant
une revue passée par Louis XVI (exposi-
tion et saisie d'un), 1932.
Tableau comparatif des cinq appels nomi-
naux, brochure contre-révolutionnaire,
1723.
Tableau politique et littéraire de Paris,
journal, 2216.
Tableau du maximum des denrées et mar-
chandises, imprimé contre -révolution-
naire, 1703.
Tableaux (commerce des), 2417, 2410, 2436,
2440; (dépôt suspect de), 1381 ; républi-
cains peints à Orléans pour la Société
des Jacobins, 459.
Tabletier(don de la liquidation d'une maî-
trise de), 1774.
Tabourin, aliàs Thabourin (Nicolas), mem-
bre du Comité révolutionnaire de la sec-
tion de Guillaume-Tell, 1053, 1852.
Tacherat (Nicolas), citoyen de la section
du Contrat-Social, 1637.
Tacite, auteur lu et relu par M™« Roland, 385.
Taffetas (corset de), 5; noir (manteau et
serre-tête de), 7; d'Italie (jupes de), 2.
Taffin (Joseph), capitaine des charrois
d'artillerie, 652, 794.
Tailhasson, ex-conseiller au Parlement de
Toulouse, 1912.
Tailleurs (maison de jeu fréquentée par
des garçons), 1964.
Talbot, lire Taillebot (Jean-Baptiste-Cré-
pin), maçon, membre du Conseil géné-
ral de la Commune, 514.
Talestris, citée, 2472.
Talleyrand-Périoord (Cabriel-Marie, comte
de), 477.
Tallien (Jean-Lambert), député de Seine-
et-Oise à la Convention nationale, 877,
1600, 1723, 1775, 2044, 2125, 2127, 2128,
2135, 2136, 2141-2146.
Talma (Julie), 2474.
Tambours (bans fantaisistes des), 1557;
(défenses de battre le pas de charge
faites aux), 1794; (défenses aux patrouilles
extérieures d'emporter des), 1670; (re-
nouvellement de l'engagement des),
1542; de garde (présence aux postes
prescrite aux), 1252.
Tamise (la), lleuve, 249«.
T. X.
Tancarville, détenu à la Force, 1380.
Tanchou, membre du Conseil du Tem-
ple, 25.
Tapage dans le foyer de la Comédie ita-
lienne, 2543.
Tarascon-sur-Ariége (Ariège), Société
populaire, 228.
Tardi, chef du fédéralisme dans l'Ain,
1647.
Tardieu de Mallecy (Antoine-Charles), an-
cien maréchal de camp, ex-capitaine
aux gardes françaises, 1143, 1162, 1173.
— (Charlotte -Hyacinthe), sa fille, femme
divorcée de Dubois-Béranger, 1173,1188.
— (Claire -Félicité), fille cadette d'Ant.-
Charles Tardieu de Mallecy, 1173, 1314,
1347.
Tarente (Charles -Bretagne -Marie -Joseph
de La Trémoille, prince de), 995.
Tarry, suspect, 1288.
Tartarln, entrepreneur, membre du Comité
révolutionnaire de la section de Popin-
court, 1328.
Tartuffe (Robespierre traité par Ana-
charsis Cloots de), 2478.
Tascdereau (Paul-Auguste), de la section
Le Peletier, 1052, 1158.
Tassaert, peintre graveur, 1764.
Tassin (Louis-Daniel), banquier, 2418,
2430.
Tatouages sur le corps d'un soldat de
l'ex-régiment de Neustrie, 189, 191, 192
Taverne à bière, sur le boulevard du
Temple, 2224.
Tavebnier (Claude -Denis), ancien officier
de l'Etat-major général de la garde na-
tionale, 411, 421.
— (Jean -Baptiste), commis-greffier du
Tribunal révolutionnaire, 422, 2453,
2468, 2502, 2515, 2642.
Taxation des denrées de première néces-
sité, 550 ; du salaire des voituriers des
ports, 1508, 1514.
Teillard (Jean-Baptiste), détenu, 14661
Teisseire, suspect, détenu à Sainte-Pélagie,
1648.
Tellier, attaché au bureau du ministre de
l'intérieur, 1999.
Temple (bibliothèque du), 51.
— commissaires de service au), 4, 6-10,
12, 19, 44, 51, 58, 114, 115, 121-123,
136, 143, 153.
53
834
TABLE ALPHABETIQUE
— (Conseil du), 19, 21, 22, 25, 26, 31, 33,
35, 44, 48, 49, 51, 56, 57, 62, 70, 73, 78,
123.
— (corps de garde du), 44, 793.
— (crieurs de journaux sous les murs
du), 122, 123, 143.
— évasion projetée du fils de Gapet, 2045.
— (femme de garde au), 56.
— (garde du), 4, 13, 19, 20.
— garde y montée par des gentilshommes
de la Cour, 2224.
— (garde-robe de Marie-Antoinette au), 78.
— lettre y écrite par Simon à Hébert,
2223.
— (motion pour garder en otage le fils de
Louis Capet au), 193.
— (police de l'intérieur du), 19, 58, 1993.
— (suppression des petits jardins du),
13.
— (tour du), 3, 19, 24, 36, 44, 63-65, 87,
153-155, 454, 461.
— (travaux du), 19, 21.
Temple Israélite, faubourg Saint-Germain,
307.
Temple de la Raison (assemblée de la
section de Bonne -Nouvelle au), 2073;
(fête de l'abolition de l'esclavage au),
1670; (fête décadaire au), 1098.
— de la Raison à Vaugirard, 1869, 1885.
Temples (cérémonies religieuses interdites
en dehors des), 579.
Temponnet, président du Comité révolu-
tionnaire de la section des Droits-de-
THomme, 2632.
Tenaille (Diogène), membre du Comité
révolutionnaire de la section de la
Halle-aux-Blés, 1651.
Ténare (antres du), 263.
Tentes (ateliers pour la confection des),
297.
Tergier (Jean-Grégoire), maître des Requê-
tes, conseiller à la Cour des Aides, 1251,
1258, 1282, 1293, 1307, 1992.
Terlez (Laurent-Michel), maire de Genne-
villiers, 314.
Terrains incultes à Paris (culture de légu-
mes dans les), 1929.
Terray (citoyen et citoyenne), 1317.
Terreau (Joseph), domestique d'Egré et
Fallois, brasseurs à Suresnes, 483.
Terres des riches (dépôt des boues de
Paris sur les), 602.
Terrier-Delaitre, originaire de la Marti-
nique, suspect, 1867, 2033.
Tessé (René-Mans de Froulay, comte de),
1063.
Tessier (Claude), habitant rue d'Anjou,
2520, 2522.
— (Louis-Pierre), de la section des Inva-
lides, membre du Conseil général de la
Commune, 5.
— adjudant de la section du Mont-Blanc,
2274.
— épicier, 1887.
— parfumeur, rue de la Loi, 1531.
— suspect, de la section de la Montagne,
1194.
Testament d'Olympe de Gouges, brochure,
844.
Têle d'or (la), enseigne d'une gantière,
2527.
Teuffin-Arnoul, détenu à la Force, 1145.
Texel (le), 2498.
Texikr (Jean), incarcéré à la Force, 1342.
Théatins, 615.
Théâtre de l'Ambigu-Gomique, 1473, 1480,
1541, 1547, 1566, 1574.
Théâtre de la CiLé-Variétés, 1513, 1517;
(costumière et habilleuse du), 2204.
— du Délassement-Comique, boulevard du
Temple, 1534, 1541.
— de l'Estrapade, 1541.
— de la Gaîté, 1473, 1541, 1547.
— Italien (Adeline, ancienne actrice du),
653, 1623, 1631, 1636, 1644.
— de Lazary, 1597.
— Louvois (régisseur du), 2651.
— du Lycée-des-Arts, 1526, 1534.
— de la Montagne, 1836.
— Montansier (convocation par le Comité
de sûreté générale du directeur du),
1880; (ouvreuse déloges au), 1301.
— de la Nation (Emilie Comtat, actrice
du), 1620; (Marie-Anne Fleury, artiste
du), 1578; (citoyenne Joly, artiste du),
1368; (citoyennes Lange et Mézeray, ac-
trices du), 1612 ; (femme Petit, ex-actrice
du), 1612; (Saint-Phal, comédien du),
1610; (femme Thénard, actrice du), 1611;
(femme Thévenin, dite Devienne, artiste
du), 1568; (détention à Sainte-Pélagie
d'actrices du), 1602.
— de Nicolet, 1468, 1473.
— de l'Opéra national, 1526, 1534.
TAKLE ALPHABÉTIQUE
835
— de l'Opéra -Comique national, 1517,
1526.
— de la République, 1485, 1513, 1517.
— de la rue Feydeau, 1517, 1526, 1636;
(règlement nouveau élaboré par les ac-
teurs du), 1636; (représentation de la
Papesse Jeanne sur le), 1957.
— de la rue de la Loi, 1517, 1526; (emploi
du bâtiment du), 1933.
— de Salle sur le b(»ulevard, 1534.
— des Sans -Culottes, ci-devant Saint-
Martin ou Molière, 1547, 1963.
— des Variétés-Amusantes du boulevard,
1541, 1547.
— du Vaudeville, 1513, 1517.
— Comique national, de la rue Favart,
1659, 1662.
— lyrique des Amis de la Patrie, rue de
Louvois, 1526, 1534, 1541.
— Patriotique du boulevard, 1541.
Théâtre d'Olympe de Gouges (pièces de), 844.
Théâtres (affichage d'un discours dans les),
1547; (arrêté et discours relatifs aux),
1541, 1547; (discussion au Comité de
salut public du Département de Paris
sur les), 1517; (encouragements aux
patriotes des), 1897.
— de Paris (pièces de Dubuisson repré-
sentées sur les), 2651.
Thélusson (Jean-Isaac), ex-sous-lieutenant
aux Gardes Suisses, 639.
— (Paul-Louis), son frère, 639.
Thélusson de Sorcy (Jacques), banquier
genevois, 639.
— frères, banquiers, 639.
Thénard (Madeleine-Claudine Perrin dite),
actrice du Théâtre de la Nation, 1611.
Thermomètre du jour (le), journal, 365.
Théry (J.-B. -Joseph), médecin du Tribunal
révolutionnaire, 824, 836.
ThkvExNet (veuve), 1093.
TiiÉvENiN, ancien aide de camp de Bouille,
1061.
— citoyen suspect, 1440.
— (Jeanne-Françoise), dite Devienne, ar-
tiste du Théâtre de la Nation, 1568.
Thkzard, perruquier, membre du Comité
de surveillance de la section des Arcis,
1830.
Thiais (Seine), municipalité, 317, 1775,
2168.
— Société populaire, 317, 1775.
Thiaro (Henri-Charles, comte de), gou-
verneur ou intendant de la Bretagne,
629.
Thibault (Jean-Claude), fermier de Mareil,
1173, 1488.
— (Philippe), frère d'un détenu, 989.
— (René-Charles), commissaire du Comité
de sûreté générale, 1855.
— marchand mercier, 514.
— receveur du bureau des diligences de
Lille, 1846.
Thibaut (Joseph), citoyen des Etats-Unis,
1436.
Thiboust, agent national de Bercy, 2182.
Thiboux (Jean), dit Bourguignon, postillon
de la poste aux chevaux, 1128.
TuiÉBAUD (Joseph), maire de Belleville,
2143.
Thikbault ou Thibault (J.-P.), président de
la section du Faubourg-du-Nord, 1780,
2112.
Thierard, juge au Tribunal de commerce,
2181.
Thierry (Baptiste), marchand de vins,
1801.
— médecin du Temple, 42, 85; médecin
assermenté du Tribunal révolutionnaire,
191.
— (Marie-Françoise Soignez, veuve), as-
sociée à un commerce d'objets obscènes,
1689, 1697, 1702, 1836.
Thierry de Ville-d'Avray (Marc-Antoine),
intendant des meubles de la Couronne,
10, 1122, 1344, 1607.
Thierry-Franqueville (Médard), incarcéré
à la Force, 1041.
Thilly (Nicolas), juge de paix de la section
Révolutionnaire, 844.
Thiolaz (de), substitut de l'avocat généra^
de Chambéry, 1826, 1833.
Thion de la Chaume (Pierre-Basile), admi-
nistrateur du Département de Paris, 744.
Thionville, bataillon de volontaires de la
Seine-Inférieure en garnison, 962.
— convoi de caissons, 1898.
— diligence à destination de cette ville,
979.
Thiroux (Charles), ancien professeur d'é-
quitation, président de la section des
Piques, 2113.
Thiroux de Crosne (Louis), ancien lieute-
nant de police et conseiller d'Etat, 1179.
836
TABLE ALPHABÉTIQUE
Thomain (Nicolas), acteur du théâtre de
Nicolet, 1473, 1493.
Thomas (Jacques), tourneur en bois, 2531,
2G54.
— banquier, 1545.
— ancien perruquier, 1366, 1384.
— maître de poste, tenant le bureau des
messageries, à Etampes, 2668.
TuoMET ou Thomé, citoyen de la section
Le Pcletier, 1345, 1583.
TiioRiLLON (Antoine-Joseph), ancien juge
de paix de la section des Gobelins, 414.
TiiORiN, fils, notaire à Blérancourt, 485.
Thouret (Jacques-Guillaume), ex-Consti-
tuant, 1889; président du Tribunal de
cassation, 730.
TiiuiLLiER (Claude-Louis), juge de paix de
la section de Marat, 2535.
— membre du Comité de surveillance de
la section des Piques, 1652.
Thuriot (Jacques -Alexis), député Je la
Marne à la Convention nationale, 429,
2536.
Thiénot, intendant du baron de Breteuil,
1844.
TiEssET, fils, citoyen de la section de
Bonne-Nouvelle, 1170.
Tillet (le), rendez-vous de suspects, 1005.
TiLLET (du), suspect, de la section des
Droits-de-l'Homme, 1147.
TiLLY (du), suspect, 1352.
Tirard (Nicolas), huissier audiencier du
Tribunal révolutionnaire, 166, 2294.
TiRON (Pierre-Gabriel), notaire à Paris, 1363.
TiRRET (citoyen), détenu, 2028.
Tiry (Bhône), canton, 500.
Tison (Pierre-Joseph), préposé au service
des détenus du Temple, 16, 19, 22, 33,
36, 58, 62, 67, 68, 136.
TissERANT, détenu aux Carmes, 1528.
TissEï ( François -Barnabe), préposé du
Comité de salut public du Département
de Paris, 475, 483, 517, 523, 528, 539,
564, 569, 653, 966, 1076, 1085, 1347,
1356, 1409, 1422, 1432, 1443, 1451, 1462,
1468, 1473, 1480, 1488, 1493, 1513, 1517,
1556, 1566, 1574, 1581, 1587, 1597, 1613,
1618, 1623, 1631, 1639, 1662, 1667, 1689,
1697, 1807, 1863, 1869, 1903, 1910, 1925,
1935, 1948, 1963, 2007.
TiTON (Maximilien-Gharles), conseiller au
Parlement, détenu dans la maison de
santé du citoyen La Chapelle, 1701.
Titre de créance (retrait d'un), 2014.
Titres (réclamation de), 1652; déposés
chez un huissier priseur (recherche de),
1868; enfouis dans la terre au lieu d'être
brûlés, 1366; à porter sur le Grand-Livre
national, 1297, 1324, 1340, 1355, 1435;
à produire à la liquidation, 1312.
— d'affouagement de lais de mer à Brouage
et Marennes, 1851.
— de droits honorifiques de la maison
Guéménée, 569.
— féodaux (saisie de), 783, 792; (suppres-
sion des), 680; saisis chez le marquis
de Senonnes, 1869.
— de la maison de Condé (brûlement des),
475, 508 ; (inventaire des), 578, 1017; (re-
cel des), 1518.
-- de la maison de Rohan-Guéménée,70l.
— de noblesse du nommé Villiers, 1014.
— de propriété servant à l'exploitation de
la manufacture d'armes de Moulins, 1851.
— de rente (ordre de retirer des papiers
de banquiers arrêtés les), 1125 ; de ren-
tes sur la Nation, 1179.
ToBiESEN-DuBY, employé à la Bibliothèque
nationale, 290.
Tocsin (sonnerie du), lors du 31 mai, 2333.
Toile d'Auneau, 1758.
— de Hollande (chemises en), 14.
Toisage de travaux, 1064.
ToLOSAN, introducteur des ambassadeurs,
762.
— (Claude), dit Montfort, ex-intendant
de Lyon, 774, 804.
Tombeaux de plomb (envoi à l'adminis-
tration de la Guerre de), 581.
Tondu (Joseph-Thomas), huissier, 1399,
1409, 1422, 1432, 1499.
Tonneau, traiteur, 1616, 1629.
Tonneins-la-Montagne, nom révolution-
naire de Tonneins (Lot-et-Garonne),
lettre y écrite à l'adresse d'Hébert, subs-
titut du procureur de la Commune, 2241.
ToNxNELiER, receveur général des finances,
1823.
Tonnerre (Yonne), district, 983.
— procureur de la commune, 1962.
Topographe de la Convention nationale
(Hennequin), 992.
TouBLANC (Jacques-Christophe), commis-
TABLE ALPHABÉTIQUE
837
saire de police de la section de la Mon-
tagne, 2426.
Toul (Meurthe-et-Moselle), grand bailli
d'épée, 1477.
ToLLAN (François-Adrien), libraire, em-
ployé dans l'administration des biens
des émigrés, 107, 114, 143, 144.
Toulon (V'ar), banqueroutier chassé de
cette ville, 2208.
— fête en l'honneur de la reprise de cette
ville, 1196-1221.
— ouvriers des arts maritimes y envoyés,
1469.
— représentant du peuple qui y aurait
été pendu par les Anglais, li\l.
— reprise de cette ville sur les Anglais,
1196-1201, 1225, 1226, 1231, 1234, 1241,
1285.
— sort malheureux de celte ville, 2225.
— stances sur la prise de cette ville, 1221.
— Tribunal du district (commissaire du
pouvoir exécutif près le), 584.
TouLONGÉON (Marie-Joséphine - Marguerite
AuBiGNÉ, marquise de), 1325.
Toulouse, accusé de dilapidations, 1296.
Toulouse (Haute -Garonne), citoyennes
originaires de cette ville, 457.
— (courrier de), 965, 1059, 1427.
— grand vicaire, 1989.
— inspecteur des subsistances, 1138.
— Parlement (conseiller au), 1912; (pré-
sidents du), 575.
— sénéchal, 575.
ToL'LouzE, faïencier, 1276.
TouRAN (Jean-Benoît), instituteur, 921.
TouRANT, teneur de livres de la Compagnie
des Indes, 2006.
Tour du Pin (Jean-Frédéric, comte de La),
ex-ministre de la guerre, 646.
Tour du Pin Gouvernet (Philippe-Anloine-
Gabriel- Victor de La), 646.
Tour du Pjn (Adélaïde-Marguerite Pajoï
DE JuvisY, vicomtesse de La), dite La
Charge, dame d'honneur de la duchesse
d'Orléans, 723.
Tournal (Edme), citoyen de la section du
Mont-Blanc, 1825.
Tournant, orateur d'une députation de la
Société populaire de Corbeil, 303.
Tourné (Marie-Françoise-Joséphine), femme
de Momoro, administrateur du Départe-
ment, 2365, 2370.
Tournel (Sabin), citoyen d'Avignon, 1467.
TouRNEViLLE, cx-noblc, 1301.
TouRNiER (Raphaël-François-Auguste-Eléo-
nor), comte de Naillac, 575.
Tours (Indre-et-Loire), levée de patriotes,
432.
— paquet y expédié au général Ronsin,
2274.
— présence d'Armand, élève en chirurgie,
2518, 2519.
— projets y formés par Armand, conspi-
rateur, 2518.
Toussaint, officier municipal de Passy,
2395.
TousTAiN d'Esgrennes (Claude-Alexandre,
marquis de), ancien lieutenant général
des armées, 2002.
TouzÉ, rue de Bourgogne, 1617.
Toxicoclindronn, titre d'un manuscrit d'O-
lympe de Gouges, 822.
Trainel, magasin de fournitures des ar-
mées, 1232, 1235, 1241.
Trairon, marchand de vins, 1639.
Traitement des agents employés par Mail-
lard (règlement du), 658; des membres
du Comité de salut public du Départe-
ment de Paris, 1072, 1409; des membres
de la Commission inspectante des jour-
naux, 800 ; du ministre des affaires
étrangères (retenues sur le), 1237.
Traiteurs (repas à 8 francs servis aux aris-
tocrates par les), 2529.
Traits héroïques des républicains, (repré-
sentalion au Théâtre Feydeau des), 1526;
d'héroïsme lors de la reprise de Toulon,
1198.
Tranche-La- Hausse (Jean -François), méde-
cin empyrique, président de la section
du Mail, 1700.
Transfèrement de Gonnet de Rupé, caissier
des Postes et Messageries, en la maison
des Postes, 1335 ; du curé Legrand des
Madelonnettes à Bicelre, 771 ; du député
Manuel à l'Abbaye, 448; du dépôt géné-
ral des hôpitaux des armées, 2280; d'un
détenu de Lisieux à Vernon, 497; de
détenus de Saint- Lazare provoquant des
rixes, 2262; du directeur de la Monnaie
de Strasbourg à Paris, 1906; arbitraire
de Mercier, fermier général, détenu à
la Force, 1334.
Transport d'espèces d'or et d'argent de
838
TABLE ALPHABÉTIQUE
Paris à Reims, 655 ; des victimes du
2 septembre aux excavations de Méiiil-
montant, 449.
Travanet, ancien banquier de jeu chez la
Reine, 502, 770, 1044.
Travaux de construction des forges do la
place de l'Indivisibilité, 131; de la Mon-
naie (plans et mémoires concernant les),
1658.
— de la fabrication des armes, 132.
— du Panthéon Français (plans des), 1050;
du Temple, 19, 21.
— sur les sciences naturelles (pension ac-
cordée à Guyton-Morveau pour ses), 1230.
Travehsier (retrait des papiers de Jean-
Antoine), 1157.
Trécot (femme), habitant rue d'Anjou-
Saint-Honoré, 1305.
Trkcourt, président du Comité de surveil-
lance de Passy, 2403.
Tréiian, observateur de police, 2005.
Treilhard ( Jean - Baptiste ), député de
Seine-ct-Oise à la Convention nationale,
895, 900.
Tremain, ex-noble, chevalier de Saint-
Louis, gardien de scellés, 1692.
Tremblay (Seine-et-Oise), inconduite du
vicaire, 578.
Trémoille (prince de Tarente, fils du duc
de La), 995.
Trenoney (André), 1479.
Trésor public, 856, 934, 1307. 2519; (direc-
teur du), 751.
Trésorerie nationale, 633, 763, 984, 1036»
1081, 1155, 1225, 1240, 1362, 1379, 1380,
1418, 1448, 1449, 1466, 1532, 1540, 1544,
1571, 1584, 1654, 1662, 1678, 1793, 1797,
1846, 1968, 2050, 2202, 2431, 2439.
Trésors enfouis (recherche de), 954, 1240»
1307, 1570, 1571, 1585.
Treuttel, libraire à Strasbourg, 645.
Trial, père (Antoine), membre du Comité
révolutionnaire de la section Le Pele-
tier, 2442.
Triroulet, commissaire du Comité de sû-
reté générale, 1012.
Tribunal du f'-arrondissement, 1556, 1574.
— du 2e arrondissement, 1153, 1805, 2159.
— du 3" arrondissement, 692, 2085, 2187,
2337.
— du 4^ arrondissement, 1466, 1523,2087.
— du S"' arrondissement, 1725, 2140.
— du 6" arrondissement, 731.
— de cassation, 2091 ; (greffier du), 627 ;
(Legendre, président du), 2091 ; (Thouret,
président du), 730.
— de commerce (arrestation du président
du), 1083; (félicitations du), 2181 ; (scellés
sur la chapelle du), 513, 529; (suppres-
sion du dîner traditionnel du), 507, 513,
514.
— de police correctionnelle, 1468, 1480,
1488, 1517, 1548, 1554, 1574, 1587, 1689,
1697, 1702, 1807, 1836, 1837, 1894, 1895,
1974, 2092.
— de sang aux Tuileries après le 20 juin
1792, 2555.
— des jurés d'accusation, 1039.
— du district de Charolles, 264; du dis-
trict de Glermont, 265; du district de
Saint-Quentin, 1591, 1935.
— civil du département de la Seine, 840.
— criminel du département des Ardennes,
447; criminel du département du Cal-
vados, 1643.
— criminel du Département de Paris, 119,
124, 514, 732, 772, 1069, 1085, 1257, 1419,
1422, 1423, 1569, 1734, 1807; (police de
l'audience au), 619.
— criminel militaire du Point central de
l'armée du Nord, 225.
— criminel du 17 août, 127, 1569; (mem-
bre du jury d'accusation du), 136.
— militaire (craintes à Saint-Lazare au su-
jet de l'établissement d'un), 2195.
— révolutionnaire, 69, 70, 111-117, 124,
135, 137-144, 148, 151, 152, 156, 157,
162-167, 169, 171, 173-176, 183-186, 189,
191-193, 263, 274, 351, 352, 380, 390,
393 400, 418-423, 451-466, 523, 53i, 574,
589, 592, 604, 606, 609, 625, 640, 659,
686, 692, 724, 740, 801-810, 959, 995,
996, 1004, 1036, 1056, 1064, 1069, 1076,
1085, 1101, 1131, 1146, 1153, 1173, 1186,
1195, 1262, 1265, 1271, 1277, 1282, 1284,
1293, 1302,1304, 1319, 1321, 1323, 1329,
1334, 1338, 1353, 1356, 1366, 1375, 1376,
1388, 1439, 1447, 1480, 1495, 1499, 1512,
1513, 1517, 1518, 1528, 1548, 1559, 1597,
1607, 1613, 1616, 1618, 1621, 1622, 1639,
1044, 1657, 1658, 1664, 1671, 1678, 1703-
1705, 1712, 1715-1724, 1807, 1819, 1824,
1830, 1838, 1844, 1850, 1856, 1857, 1876,
1882, 1887, 1889, 1892, 1893, 1897, 1903,
TABLE ALPHABÉTIQUE
839
1910, 1913, 1914, 1923, 1925, 1928, 193b,
1938, 1940, 1942, 1955, 1963, 1973, 1983-
1985, 1987, 1990, 1993, 1994, 1997, 2005,
2007, 2012, 201G, 2019, 2021, 2026, 2030,
2035, 2036, 2039,2041, 2042, 2066, 2161,
2174, 2200, 2210-2215, 2226, 2232, 2237-
2239, 2243, 2245-2249, 2252, 2256, 2264-
2266, 2268-2283, 2286-2291, 2293-2301,
2317, 2322, 2324, 2327-2347, 2357, 2364,
2366-2368, 2370, 2371, 2373-2381, 2383-
2387, 2402-2409, 2423, 2430, 2440, 2453,
2454, 2468, 2502, 2503, 2510, 2511, 2513,
2515, 2517, 2518, 2521-2536, 2538, 2540,
2542, 2546-2550, 2642-2645, 2647, 2651,
2653-2659 ; arrestation d'Antonelle, juré,
2016; Chambre du Conseil, 1923; (con-
tre-révolutionnaires de Normandie et
de Bretagne déférés au), 531; (interro-
gatoire d'un conlre-révolutionnaire de
Lisieux au), 497 ; (membres du Comité de
surveillance du Département de Paris dé-
légués comme juges et jurés au), 1897;
(médecin et chirurgien assermentés du),
824, 825 ; procès Berlhomier, imprimeur,
Vangorp et Bap, colporteurs, 1737-1754;
d'Antoine Brousse, compagnon serru-
rier, 847-855 ; de Cauchois, architecte,
1725-1730; de Devergne, imprimeur,
1731-4736; de Duchesne, ex-intendant de
Madame, 856-876; de Dufresne, officier
de santé, 907, 909-924; de Girey-Dupré,
rédacteur du Patriote français, 877-885;
de Gorneau, employé au ministère de
l'intérieur, 894-908; de Le Vij:;neur et
Froullé, libraires, 1707-1724; d'Olympe
de Gouges, 812-846.
— révolutionnaire de Strasbourg, 1801.
Tribunaux de l'enceinte du Palais, 2090.
— révolutionnaires (patrouillesautourdes),
693.
Tricourt (Jeanne-Marie-Françoise), femme
Colas, au service de la dame Huguenin,
2405.
Tridon, lire Trydon, dit Petitpierre, dé-
nonciateur d'une fabrique de faux assi-
gnats, 1088.
Trinchard (François), juré au Tribunal ré-
volutionnaire, 180.
Troerin (veuve), de la section de Mutins-
Scevola, 1370.
Troisgros (citoyenne), dite Meunier, 2203.
Trois Urnes (les) ou le Salut de la patrie.
ouvrage d'Olympe de Gouges, 813, 815,
818, 822, 832, 837.
Trompettes (enfants de la section des
Droits-de-l'Homme offrant de servir en
qualité de), 1776.
Tronc, lire Trône, citoyen de la section du
Mont-Blanc, 1623.
Tronghet (François-Denis), défenseur de
Louis XVI, 1712.
TRONsoN-DuGOUDRAY(Guillaume-Alexandre),
défenseur de Marie-Antoinette, 159, 181,
184-186.
Trottier (Frédéric -Charles), colporteur,
814.
Troubles à Sceaux-l'Unité (mesures pour
empêcher des), 1089, 1090.
— dans les marchés de la Pointe-Saint-
Eustache, 643; dans les sections (mal-
veillants cherchant à exciter des), 2043.
— du Brabant, 2420.
— du département du Mont-Jura, 1182.
— contre-révolutionnaires dans la maison
d'arrôt de la section du Bonnet-Rouge,
1491 ; dans les spectacles, 1497.
Troyes (Aube), domicile de Perrin, con-
damné aux fers, 1158.
Trughon (Germain), homme de lettres,
chargé des fonctions de substitut du
procureur de la Commune, 454, 465.
Trudaine (ancien premier commis de), 856,
865, 870.
Truguet (Laurent- Jean -François), vice-
amiral, 496.
Truittot, rédacteur de journal, 1057.
Tryelle, banquier, 1545.
Tuileries, appartement de Marie-Antoi-
nette, 160, 161.
— armoire de fer, 1892.
— château, 485, 1069, 1623, 1874, 2339,
2477, 2478, 2652.
— gouverneur, 1641.
— jardin, 2329.
Tulle (Corrèze), manufacture de fusils, 928.
Tqrbé (Charles-Vincent), colon de Saint-
Domingue, 1935.
TuRf.AT (femmes), mère et fille, 1061.
Turin, lettres à l'adresse du banquier
Delessert, 1458.
Turmenyes (Louis- Léon de), négociant, de
la section du Muséum, détenu à la Force,
986, 1561.
TuupiN, employé au Département, 2300.
840
TABLE ALPHABETIQUE
XJ
Ulrich (Joseph-Guillaume), bijoutier, pré-
sident de la section des Gravilliers, aide
de camp du général Hanriot, 500.
Uniforme des aides de camp de la force
armée de Paris, 542; d'officier général,
avec sabre armorié (usurpation d'), 1356.
Urgon (Catherine), femme de Jean Four-
NiER, impliquée dans une conspiration,
14i.
Urne funéraire de (lutenberg, 2484.
Uzés (Seguier, chanoine d'), 1485, 1494.
V
Vabres (Aveyron), évêque, 1617.
Vagiierot (citoyenne), fille d'un portier,
1493.
Vaches pleines (abattage, dans les bou-
cheries militaires, de), 2233; (vérifica-
tion, au marché de Sceaux-l'Unité, de
la mise en vente de), 1801.
Vadeboy (femme), accusée de se livrer à
la prostitution, 1673, 1683.
Vadier (Marc-Guillaume-Alexis), membre
du Comité de sûreté générale, 112, 351,
917, 1955, 2315, 2319, 2438.
Vaillaint, secrétaire - commis du Comité
de correspondance, 348.
— seigneur de Fresnes, 701, 745, 756, 811,
962, 1007, 1366.
Vaillot, aliàs Valliot, membre du Comité
de surveillance de la section de Popin-
court, 1328, 1524.
Vaines (Jean De), administrateur de la
Trésorerie nationale, 984.
Vaisseau de la Ville de Paris (capture par
les Anglais du), 1779.
Vaisseaux (enfants de la section des Droits-
de-l'Homme offrant de servir sur les),
1776.
Vaisselle d'argent (coffre contenant de la),
1173; armoriée (découverte à Montagne-
du-Bon-Air de), 304.
Valence (Drôme), Sociétés populaires y
réunies contre le fédéralisme, 247.
Valence (femme du général), 1005.
Valenciennes ( Nord ) , administrateurs
patriotes y persécutés, 790.
— grand meneur, 1597.
— reddition de la place, 1534, 1537.
— réfugié de cette ville, 1566.
Valentinois (Honoré -Charles -Maurice de
Grimaldi, duc de), 1043, 1050.
Valet, citoyen suspect, 1625.
Valkenaer (Jean), professeur de droit pu-
blic à Franeker, 2471.
Valkiers (Edouard de), banquier de la
cour de Vienne), 2013.
Vallade, membre du Comité révolution-
naire de la section de la Fraternité, 1232.
Vallée ( Simon - Charles - François ) , mar-
chand de tableaux, 409, 421.
— employé au bureau militaire du Co-
mité de sûreté générale, 2003.
Vallet de Villeneuve (Pierre -Armand),
trésorier de la Commune de Paris, 1222.
Vallier, chargé de mission en Angleterre,
1347, 1348, 1366, 1376, 1377.
Valongne, suspect, 1977.
Valquet, procureur de la commune de
Sens, 2570.
Vandenyver, père et fils (Jean-Baptiste et
Antoine-Augustin), banquiers à Paris,
522, 527, 801, 059, 1304, 1362.
Vandesten, prêtre belge, 2013.
Vanelle (Marie), compagne d'un prétendu
sauvage, 1689, 1697.
Vangorp (Pierre), écrivain public, 1745,
1746, 1749, 1752, 1754.
Vanhegk (Jean -Baptiste), président de
l'Assemblée générale de la section de la
Cité, 2062.
Vanherem, détenu à Saint-Lazare, 2262.
Vanhouten (Thérèse), suspecte, incarcérée,
1345.
Vanhove (Ernest), comédien, de la section
de Marat, 1612.
Vanloo, sous-adjudant général de la 4« lé-
gion de la force armée, 1527.
Vanves (Seine), caserne de volontaires,
118.
— Comité de surveillance, 1162.
— commissaire aux accaparements, 772.
— députation de la commune, 772.
Vaquette (Louis-Laurent), de la section de
Beaurepaire, 1178.
Var (armée d'Italie au quartier général
du), 350.
Varenne (Joseph), ex-noble à Montfermeil,
1061.
— huissierdelaConvention nationale, 729.
TABLE ALPHABÉTIQUE
841
— ouvrier armurier, 2123.
Varennes (Meuse), fuite de Louis XVF,
161, 411-413, 420, 460, 1518, 2334.
Varigny (comte de), 9o4.
Yarlet, citoyen détenu, 730.
Vases sacrés (achat chez des orfèvres de
Provins de), 1;>63.
— (don par la commune de Belleville de),
319; (don par la commune du Bourget
de), 326; de l'église de Ghoisy-sur-Seine
(don patriotique des), 33o; (don par la
commune de Glamartde),332; de l'église
d'Issy-l'Union (don patriotique des), 931 ;
(saisie chez M. de Senonnes, à Bonneuil-
sur-Marne, de), 1869.
Vaseur, portier de l'hôtel de Réaux, 1586.
Vassal, ex-curé de Charenton-Saint-Mau-
rice, 309.
Vassel ou Vassal, secrétaire-commis du
Comité de sûreté générale, 1440, 2451.
Vasselin (Georges-Victor), ex-clerc de no-
taire, 1852.
Vata (Jean-Baptiste), commis de la Marine,
1124.
Vaubadon (Maheu), avocat au Parlement
de Rouen, 1855.
Vaucaré, ex-chevalier de Saint-Louis, 737.
Vaudé, citoyen de la section de la Réu-
nion, 1977.
Vaudeuil (citoyen), dit Garouillon, habitant
rue de Gaumartin, 2001.
Vaud'herland (Seine-et-Oise), arrestation
de Proly à l'auberge du Petit Cer/", 2443,
2451.
Vaudreuil (citoyenne), habitant rue de la
Gerisaie, 1271.
Vaugeois, maire de Ghoisy-sur-Seine, 2110.
Vaugeon, président du directoire du dé-
partement de l'Orne, 2226.
Vaugirard, clos Morel, 1356.
■— Comité de surveillance, i017, 1025,
U)t7, 1153, 1271, 1282, 1480, 18.58, 1869,
1885.
— commune, 1826, 1857, 1863, 1896.
— Conseil général de la commune, 1858,
1869.
— curé (Bourdeaux), 569, 578, 1885.
— domicile de la femme Berteaux, 1683;
du chevalier de Rougeville, 94.
— église, 1858.
— fête pour l'inauguration des bustes de
Maratet Le Peletier, 1017, 1025,
— maire et procureur de la commune,
1072.
— municipalité, 578, 1017, 1023, 1072,
1282, 1284, 1480, 1857, 1858, 1869, 1885,
2030.
— Société populaire, 578, 1057, 1072, 1085,
1826.
— Société patriotique républicaine, 1885.
~ Temple de la Raison, 1869, 1885.
Vaujours (Seine-et-Oise), résidence de
M. de Mestre, seigneur, 1862.
Vauyilliers (citoyen), habitant rue d'Ar-
geiiteuil, 1003.
Vauvineux (Louis-Philippe Poïtin de), di-
recteur de la Banque française, 1844.
Veaudremont, citoyen de la section du
Temple, 1798.
Veg, logeur, rue de Bussy, 2514.
Vée, marchand de vins, 1639.
Vegtoever - [Wechtoever j les-Maar-
sen (Allemagne), résidence d'un oncle
d'Anacharsis Gloots, 2471.
Veillées du Couvent (les) ou le Noviciat
d'amour, par Mercier, 1356.
Vendée (belle conduite de la gendarmerie
des ports en), 1508.
— (chants patriotiques sur la défaite des
brigands de la), 1208.
— (collecte pour le recrutement de la),
2368.
— colonel Heyden y envoyé, 2494.
— désastres causés par Philippeaux dans
les départements voisins, 2263.
— (effets pillés en), 644.
— (envoi des Mayençais en), 2352.
— (famille de Lézardière, originaire de
la), 1496.
— (fauteurs de la guerre civile en), 1004.
— (fils d'Olympe de Gouges, officier à l'ar-
mée de la), 822, 832.
— (fusillade en), 2520.
— manœuvres perfides (dénonciation de),
2238.
— mission de Leclerc, Lyonnais, 2548.
— mission de Momoro au juif Sasiak, 2378.
— (nouvelles de la), 293.
— (offre de pension viagère à la veuve
d'un volontaire mort en), 316.
— (ordre d'arrêter les déserteurs de la),
1026.
— passage à Amboise d'un volontaire s'y
rendant, 2222,
842
TABLE ALPHABETIQUE
— passage à Sens des Mayençais s'y ren-
dant, 2570.
— prolongation de la guerre (dénoncia-
tions motivées par la), 2298.
— (rebelles de la), 410, 1566, 1591, 1592,
2394, 2395, 2518.
— (retour de Momoro de sa mission en),
2307, 2369.
— (tentatives pour organiser à Paris une
petite), 757.
— (volontaires envoyés contre les rebelles
de la), 709, 886, 887, 890, 4757, 2394,
2395.
Vendéens (citoyens qualifiés de), 2342,
2345.
Vendermark, ancien trésorier général de la
Marine à Rochefort, 1955.
Vendôme (Loir-et-Cher), indignation pro-
voquée par la découverte de la conspi-
ration d'Hébert, 2052.
Veneï (Armand-Pierre de), ex-garde du
corps, ex-commandant du bataillon do
l'Arsenal, 1692.
Veni.x, négociant commissionnaire à Bel-
fort, 1577.
Venise (Italie), patriote réfugié à Paris,
2311.
Venloo (Pays-Bas), introduction de fusils
destinés à la Prusse, 2275.
Vem^e (François -Jean), fermier général,
1805.
Vente de biens-fonds, 1399; du bois de
chauffage, mis sous scellés chez les sus-
pects, 1511, 1553; de brochure relative
au jugement de Louis XVI, 1709-1724 5
de denrées destinées à l'approvisionne-
ment de Paris, 2526, 2529; de denrées
de première nécessité sous scellés, 18755
des denrées dans la cour des Cordeliers,
2532 ; d'estampes contre - révolution-
naires, 1846; de gants volés au rabais,
2527; de graisse de chien et de chat,
2379; d'une montre en or au profit des
pauvres Sans-Culottes, 1972; d'objets
indécents au Palais-Egalité, 1689, 1697,
1698, 1819; de marchandises entrepo-
sées à la Villette, 1007; d'or et d'argent,
1258; de pelleteries saisies chez le comte
de Lusace, 1635; des presses et carac-
tères de l'imprimerie Robert, 1018; des
suifs par les bouchers, 1026; des vins
sur les ports, 1434.
— clandestine de viande par les bouchers,
1673, 1675, 1676, 1683, 1684.
— publique de chandelles et do riz saisis,
1835.
Verdet (Jacques), officier de paix, 2215_,
2249.
Vep.dier (Mathieu), prêtre, secrétaire de
l'évoque de Nîmes, 1905.
Verdun (Meuse), Conseil général du dis-
trict, 256
Verge.nnes (Jean Gravier, marquis de),
ambassadeur en Suisse, 1892.
Vergne (Pierre-Nicolas), membre du Co-
mité révolutionnaire de la section Le
Peletier, 2446, 2469, 2660.
Vergniaud (Pierre-Victurnien), député de la
Gironde à la Convention nationale, 148,
198, 818, H82, 2430, 2456.
Vermanty (François-Désiré-Mathieu CouR-
LET Beaulop, dit), fils d'un conseiller au
Parlement de Dijon, 1296.
VERMONDANT(Jean-Cliarles-Mathieu-Simon),
ex-oratorien, 2023.
Vernai, ancien concierge de la maison de
Charville, 1063.
Verneuil (citoyen), 968.
Verneuil (Eure), district, 1892.
Verninag (Raymond), ministre de la Répu-
blique en Suède, 2387.
Vernon (Eure), Comité de surveillance,
1430.
— commune, 497.
— municipalité, 1430.
— officier de santé, 1430.
— prisons, 497.
— résidence de la duchesse d'Orléans, 723.
— Société populaire, 1430.
VÉHON (Christophe-Antoine), officier de
paix, 580, 965.
Verque, lire Vérone (Pierre-Nicolas), mem-
bre du Comité révolutionnaire de la
section Le Pelelier, 1132.
Verrier (citoyenne), au service de M"® de
Penthièvre, J841.
Verron, instituteur des élèves du Musée
d'Emulation, 2135.
Versailles (Seine-et-Oise), appartement
du député Duprat, 1148.
— atelier pour la confection des tentes,
297.
— banquet civique, 2400.
— boulevard de l'Egalité, 2549.
TABLE ALPHABÉTIQUE
843
— Comités de salut public et de surveil-
lance, 469, 5ol.
— Conseil général de la commune, 2101.
— détention de Babin-Grandmaison, maître
de poste à ELampes, 2068; de l'ox-colo-
nel Devault, 478.
— dîner des gardes du corps, 661.
— district (administrateurs du), 21;)4.
— 6* escadron de l'armée révolutionnaire
y cantonné, 2547.
— fête en l'honneur de Marat et Le Pele-
tier, martyrs de la liberté, 263, 2400.
— fôte en l'honneur de la reprise de
Toulon, 1212.
— grille du Dragon, 2418.
— légions du district, 128.
— lieu d'origine de Legendre, député de
Paris, 2329.
— officiers municipaux, 2420.
— Palais national, 2086.
— prisonniers de la Haute Cour (massacre
des), 454.
— Société populaire de la Vertu sociale
des Sans-culottes, 263, 2086.
— sociétés, 2230.
— venue à Paris d'un premier commis de
la Guerre, 2264; venue des femmes de
la Halle de Paris, le 5 octobre 1789,
1231.
— voiture pour Paris, 47.
Vkry (Antoine), commissaire du Comité de
sûreté générale, 1604, 1941.
Verzy (Jean-Baptiste), élève des Ponts et
Chaussées, membre de la Commune des
Arts, 1238.
Vesoul (Haute-Saône), convoi d'artillerie,
990.
Veste de postillon galonnée (saisie de),
755.
Vestié (Denis), suspect, incarcéré à Sainte-
Pélagie, 1150.
Vestrade (citoyen), mandé au Comité de
sûreté générale, 958.
Vêtements demandés par Marie -Antoi-
nette, 7 ; de deuil fournis à Marie-An-
toinette, 1, 2.
— ecclésiastiques de l'église de Bonne-
Nouvelle (brûlement des), 345.
Vétérans de la force armée parisienne
(adresse des), 2162; hospitalisés dans
la maison de l'Humanité (plaintes de),
1574.
Veusleï (Pierre), commissaire aux accapa-
rements de la section de la République,
1511.
Vevey (Suisse), correspondance contre-
révolutionnaire envoyée à Paris, 4258.
Vexations de Ronsin dans le pays de Liège,
2275, 2279, 2303.
Veymeranoes (Gabriel-Claude Palteau, dit),
ex-président du district deGonesse, 737,
1013, 1636, 1644, 1652.
Vkyrat, membre du Comité révolution-
naire de la section de l'Unité, 1152.
Vezelay (Yonne), juge de paix du canton,
1388.
Vezien, commissaire de l'armée révolu-
tionnaire à Lyon, 2259.
Vezu (Claude), dit Jean-Bart, général de
division à l'armée du Nord, 1224, 2271,
2321.
Vialla (Elisabeth Montenot, femme), 450,
462, 465.
Viande (abus dans la distribution de la),
1639, 1673, 1675, 1689; (boucher refu-
sant à une femme pauvre de la), 1644;
(prix de vente de la), 1057; (refus de
délivrer à la veuve d'un volontaire en
couches de la), 2342; (répartition entre
les citoyens de la bonne), 1639; (vente à
un prix supérieur au maximum de la),
1863, 1872; fournie au Temple, 37; in-
férieure, dite réjouissance, 1639.
Viard (Antoine), limonadier, 1819.
Victoire, citoyenne suspecte, 1403.
Victor (citoyen), alUis Viton, détenu à la
Force, 1533.
Vidal (l'abbé), surnommé Quatre, 1921.
Vieillesse (couplet insultant pour la) dans
une pièce du Théâtre de la rue Feydeau,
1957.
Viel (Charles), membre de la Société des
Jacobins, 2380.
Vienne (Autriche), banquier de la cour,
2013.
— mission demandée par le comte de Li-
nange, 202.
Vienne (citoyen), détenu, 2028.
Vierge (enseigne de la), 1545.
Viernes, mission de Martin, secrétaire du
Comité de sûreté générale, 1454.
Vierville, château, 1256.
Vieux Cor délier (le), journal de Camille
Desmoulins, 1282, 1283.
844
TABLE ALPHABÉTIQUE
ViGER-JoLivAL (Guillaume-Fraiiçois), ex-re-
ceveur des finances, 1190.
ViGNAULT (Barthélémy), clerc de procu-
reur, 1613, 1618, 1623, 1631,1636,1630,
1644, 1649, 1826.
Vigneron, citoyen suspect de la section
des Tuileries, 1577.
Vigneuil, membre du Comité révolution-
naire de la section de Mutius-Scevola,
2331.
ViGNON, propriétaire de maison à Passy,
2405.
Vilain, défenseur officieux, 2549.
Vilain XIV (Jean- Jacques -Philippe, vi-
comte), échevin de Gand, 2013.
ViLATE (Sempronius-Gracchus), juré du
Tribunal révolutionnaire, 2423.
ViLLAiN (Jacques), marchand de vins, 1607.
— (Pierre-François), ex-commissaire des
guerres à Bergues, chef du bureau des
Travaux publics, 1606.
ViLLARD, lire ViLLABDY (Joscph-Raymond),
brasseur à Suresnes, 475.
■ — citoyenne suspecte, 798.
ViLLARDY (Joseph -Raymond), brasseur à
Suresnes, 1547, 1549.
Ville -AfiFranchie, nom révolutionnaire
de Lyon, lieu de naissance de Mazuel,
chef d'escadron de l'armée révolution-
naire, 2549.
Ville - d'Avray (Seine-et-Oise), eau en
provenant, consommée par Marie-Antoi-
nette, 47, 70.
Villefranche (Rhône) (biens du ministre
Roland dans le district de), 404.
— citoyens déclarés contre -révolution-
naires, 2259.
— district, 500, 506.
V^iLLEGEGu, secrétaire de la Société des Ja-
cobins, 2504.
Villegoublain, lire Villegomblain (Loir-
et-Cher), résidence de la dame de Ville-
gouhlain, 1921.
ViLLEGOUBLAiN ((^toycnnc de), 1921.
ViLLEMANDY (Fraiiçois-Xavicr de), ancien
liquidateur à la Liquidation générale,
détenu à Saint-Lazare, transféré à Pic-
pus, 2289.
ViLLEMiNAUT (fouillcs dans la maison), 1362.
Villemomble (Seine), commune, 1336.
Villeneuve- Saint- Georges (Seine-et-
Oise), commune, 546, 714,
— résidence de M. de Sèze, 526.
Villeneuve - sur - Seine ( Villeneuve -
Saint- Georges), lieu d'origine de Ma-
gnan, entrepreneur, 2405.
ViLLEPÉPiN (Tabbô), ex -grand -vicaire de
Notre-Dame, 1515. #^
Villeron (Seine-et-Oise), domaine acheté
par le ministre Roland, 404.
Villeroy, commune, 680.
Villers-Cotterets (Aisne), Société répu-
blicaine, 266.
VilIers-le-Sec (Aisne), laboureur, 962.
ViLLETARD (Nicolas-Laurent-Armaud), con-
tre-révolutionnaire de Lisieux, 497.
Villette (la"», caisses d'ébénisterie entre-
posées, détériorées par Thumidité, 1007.
— Comité de surveillance, 979, 1007,1064.
— départ de routiers pour Reims, 655.
— domicile d'un adjudant général de l'ar-
mce du Nord, 1025.
— habitant, 1462.
— juge de paix, 696.
— marchandises entreposées (avaries de'),
1007.
— municipalité, 1007.
— Société populaire, 2104.
ViLLiERS (Nicolas-Gabriel), ancien secré-
taire-commis de l'Assemblée nationale,
1014.
ViLLOï, impliqué dans l'affaire du colonel
Devault, 478.
ViLTAR (Sophie), suspecte, 1494, 1512.
Vin blanc coloré avec du sureau, 1819.
— de Roussillon (analyse de), 1662.
Vincennes (Seine), Comité de surveil-
lance, 763.
— commissaire de la commune, 763.
— commune, 2169, 2186.
— habitants accusés de spoliations do fers,
1388.
— institution Billaudel, 1787.
— institution Dubufe, 1204.
— voyage d'Hébert, Ronsin et Vincent,
2207.
ViNCENOT (Jean), chef des transports de
l'armée des Alpes, 892.
Vincent ( François - Nicolas ) , secrétaire ;
général du département de la Guerre,
1169, 1604, 2042, 2200, 2205, 2207, 2209,
2211, 2212, 2216, 2229, 2238, 2239, 2264,
2267, 2276, 2280, 2285, 2298, 2300-2350,
2352, 2361, 2375, 2409, 2513, 252i, 2522,
TABLE ALPHABÉTIQUE
845
2524, 2526, 2550, 2659 ; commissaire du
Conseil exécutif en Belgique, 2339.
— (Jean-Baptiste), entrepreneur, officier
municipal, 107, 111, 112, 115, 117, 128-
134.
— (Pierre-Louis), secrétaire général de la
force armée de Paris, 757.
— citoyen de la section de l'Unité, capi-
taine d'une compagnie franche de chas-
seurs, 2327.
— homme de loi, 1396; défenseur offi-
cieux, 609.
Vins (addition de matières étrangères aux),
1607, 1613, 1649, 1659, 1667, 1689, 1697;
(alun mélangé à des), 1607, 1613, 1618,
1623, 1636, 1639, 1644, 1659, 1662, 1667,
1673, 1689, 1697, 1801, 1807, 1819; pré-
levés chez les marchands (dégustation
officielle des), 1547, 1597, 1607, 1613,
1618, 1623, 1636, 1639, 1644, 1649, 1659,
1662, 1667, 1673, 1689, 1697, 1801, 1807,
1819, 1830, 1836, 1894, 1895; (soufre
mélangé aux), 1639.
— de Bordeaux (entrepôt de), 421 ; (envoi
à l'archevêque de Paris de), 528, 533.
Violette, membre du Comité de surveil-
lance de Melun, 407.
Violon (commissaire du Comité de sûreté
générale mis au), 735.
VioMESNiL (baron de), 1628.
ViRiATE (sœurs), rentières, 1342.
Viscovis, lire Weicovisk, 1352, 1665.
VioTTE (Adrien-Denis-Benoît), employé à
la Liquidation, détenu à Saint-Lazare,
2289.
Visite de cafés suspects h la Maison Ega-
lité, 1836; des voitures arrivant d'Or-
léans à Paris, 1152; des voitures sortant
de Paris, 757.
— de Duchesne, ex-intendant de Madame,
à Hérault de Séchelles, 859, 860, 864,
865, 866.
— médicale d'Olympe de Gouges à l'Ab-
baye, 824, 826, 838, 839.
— de la maison de la Bourbe par Ronsin
et Vincent, 2285 ; de la Force par Ron-
sin, 2284 ; de la maison d'arrêt de Picpus
(projet de), 2282; de Saint -Lazare par
Ronsin, 2205, 2256, 2264, 2266, 2270,
2285, 2287, 2288.
— de Sainte-Pélagie par l'état-major de
l'armée révolutionnaire, 2273 ; par le
général Hanriot de Ronsin, détenu à
Sainte-Pélagie, 2283.
Visites du général Biron dans le quartier
des femmes, à Sainte-Pélagie, 383; de
solliciteurs (membres du Comité de sû-
reté générale ne recevant aucunes), 603;
reçues à la Conciergerie par Marie-An-
toinette, 88, 90, 92, 94, 116, 117; domi-
ciliaires dans les sections contre les
accaparements de pains, 663.
ViTON (Victor, aliàs), détenu à la Force,
1453, 1459, 1533.
Vitra, cordonnier, membre du Comité de
surveillance de la section de Mutius-
Scevola, 1435.
Vitré (Ille-et-Vilaine), mission deFeneaux,
secrétaire-commis du Comité de sûreté
générale, 531.
Vitry-sur-Seine (Seine), Comité de sur-
veillance, 800.
— volontaires, 331.
Vivandières tolérées dans les armées
(nombre réglementaire de), 2233.
ViviAND (Hector), négociant de Chambéry,
1671.
Vivres militaires (employés congédiés de
la Poste, admis dans les), 1973.
VizoN (Jean- Jacques-Claude), inspecteur à
la vente de la marée, 1231.
VoHORMK (Nicolas), marchand de vins,
1649.
Voile noir, étoffe fournie à Marie-Antoi-
nette, 32.
Voiliers (réquisition pour les arsenaux
des), 1469.
VoisENON (citoyenne), aliàs Oisenon, dite
Champion, 1541.
Voiture (arrestation sur la route de Cou-
lommiers d'une), 755; allant de Paris à
Saint-Germain (arrestation d'une), 1073;
luxueuse de la femme de Momoro, 2370.
Voitures (accidents causés par les), 1608 ;
du maire et des ministres (libre passage
pour les), 963; sortant de Paris (visite
des), 757; d'Orléans pour Paris (visite
des), 1152.
— particulières (passeports exigés des
voyageurs partant par des), 1402.
— publiques (entrepreneur des), 736;
(passeports exigés des voyageurs pre-
nant les), 1402.
846
TABLE ALPHABÉTIQUE
Voituriers (règlement de police pour les),
1808.
— des ports (réglementation du salaire
des), 1508, 1514, 1517.
VoizARD, suspect, détenu à Sainte-Pélagie,
1648.
Vol de capotes à la réserve de la Maison
Commune, 1542; de chemises par un
volontaire, 1636, 1639; de draps à la ca-
serne par un hussard du 9* régiment,
1077 ; de parapluie au collège des Qiiatre-
Nations, 554.
— da Garde-Meuble, 982, 1007, 1569,1663.
Volaille fournie au Temple, 39; jetée dans
la Seine, 1898.
Voleurs (carreaux coupés à l'aide de dia-
mants par de jeunes), 1691 ; déporte-
feuilles (surveillance des), 1691.
VoLLAND (citoyen), suspect, 1931.
Volontaire mort en Vendée (pension via-
gère offerte à la veuve d'un), 316.
Volontaires, 6« bataillon de la Côte-d'Or,
1093; bataillon de Franciade, 1773; l*""
bataillon du Loiret; 1224; 3" bataillon
du Morbihan, 1525; bataillon de Paris
(3*) décimé en Belgique, 2271 ; 1" ba-
taillon de Seine-et-Oise, 2118; 4" ba-
taillon de la Seine -Inférieure, 962;
(bonne humeur des), 2355; (caserne-
ment à Vanves de), 118; (certificats men-
songers délivrés par le Conseil de santé
aux), 478; (complot tramé la veille de
l'exécution de Louis XVI par des), 118;
(don de l'argenterie de la confrérie de
Saint-Eloy des loueurs de chevaux au
profit des), 330; (don patriotique de
chemises et autres effets par la section
des Droits-de-l'Homme pour les), 1503;
(don par le banquier de Kock d'armes
pour les), 2389; (fraternisation des ca-
nonniers avec les), 595 ; (propos tendant
à empêcher le recrutement des), 886-
888, 890; (secours aux familles indi-
gentes des), 937; (secours aux veuves
et enfants des), 1453, 1767, 1774, 1793;
manquant de culottes et de souliers,
1608; non munis de certificats (arresta-
tion des), 748.
— de la l"** réquisition (courage des), 757;
(fourniture de souliers aux), 1073;
(ordre de rejoindre aux), 734; (état des),
980 ; en réquisition pour la Vendée,
2394 ; (propos tendant à décourager les),
709.
— de Maisons- Alfort, faits prisonniers,
939.
— de Montreuil près Paris (chiffre des),
1788.
— de la section de Mulius-Scevola (indem-
nité réclamée parles femmes des), 2331.
— de Vitry-sur-Seine (adresse à la Con-
vention des), 331.
— en Belgique (traitement infligé par Du-
mouriez aux), 2612.
Voltaire {Œuvres de) achetées pour la bi-
bliothèque du Temple, 51.
Vorges (Aisne), résidence d'un Anglais
suspect, 1613, 1639, 1644, 1807, 1819.
VouLLAND (Jean-Henri), membre du Comité
de sûreté générale, 181, 182, 184, 351,
527, 605, 636, 917, 960, 961, 1044, 1109,
1187, 1405, 1509, 1709, 1710, 1712, 1731,
1866, 2194-2196, 2410, 2438, 2447, 2623.
Vouziers ( Ardennes), Société populaire,
220.
Voyageurs (obligation de se munir de pas-
seports visés par les Comités révolution-
naires, imposée aux), 1402; (patrouilles
pour la sûreté des), 1567.
Voyageuse d'Angleterre (femme surnom-
mée), 2328.
VoYAux, détenu à Saint-Lazare, 2262.
Vrac-Dubuisson, ancien (jénovôfain, à Cli-
chy-en-Launois, 1061.
VuABLE (Jean-Louis), membre du Comité
révolutionnaire de la section des Amis
de la Patrie, 1037.
VuFi'ET (citoyenne), veuve Beïhelni, 1336.
Walckeu , canonnier de la caserne de
Bonne-Nouvelle, 2407.
Walther (Jean-Jacques), lieutenant de la
7^ compagnie du Muséum, 2292.
Wanin, suspect, 1194.
Ward (Thomas), révolutionnaire irlandais,
2480.
Wargemont (Albert-Louis-Aymar Li: Four-
NiER, comte de), 1304.
Warmé, lire Wouarmé (Jacques-Louis-Fré-
déric), officier municipal, secrétaire de la
section de Marat, 2363, 2366, 2368, 2532-
TABLE ALPHABÉTIQUE
847
Watrin (Jacques), ancien maître de pen-
sion, 1371, 1429.
Weber, professeur de' Strasbourg, 2501.
Webert (Michel), marchand de gravures.
Maison Egalité, 1319, 1329, 1376, 1432,
1433, 1480, 1481, 1493, i:317, lî)91, 1659,
1667, 1813, 1836, 1848, 1857.
— membre du Comité de surveillance de
la section de THomme-Armé, 1566.
Weicovisk, fournisseur de chevaux aux
armées, 1665.
Weiss, traducteur officiel de journaux al-
lemands, 625, 634, 1271.
Westermann (François-Joseph), général de
brigade en Vendée, 2264, 2352, 2659.
Wiedexfeld (Jacques- Henri, baron de),
banquier allemand, 1032, 1033, 1316,
1341, 1533, 1540.
William, citoyen des Etals-Unis, 1436.
WiLLiNc, citoyen des Etats-Unis, 1436.
WiMPFEN (Félix), général commandant de
l'armée des Côtes de la Manche, 880,
2381.
WiNTER (de Beaune, dit), entrepreneur des
charrois de l'artillerie, 562, 703, 973.
Wis.NicK (Toussaint- Léon), président de
l'Assemblée générale de la section de la
Maison-Commune, 2060.
'Wissembourg (Alsace), correspondance
à l'adresse d'Hanriot, 1599, 1608.
Wissous (Seine-et-Oise), Comité de sur-
veillance, 1869.
— bataillon du canton (commandant du),
1863.
WOLFF (Hobert), commis-greffier du Tri-
bunal révolutionnaire, 176, 400, 426,
466, 822, 843, 855, 874, 906, 2245, 2281,
2373, 2510, 2517.
— cordonnier de Marie-Antoinette, 23, 59.
— traducteur d'anglais, d'allemand et
d'italien, 1451, 1667.
— (femme), belle-sœur du représentant
Dentzel, 1524.
Wurmser (Dagobert-Siegmund, comte de),
général autrichien, 2501.
Xanten (Prusse Rhénane) (députés de),
2470.
YoÉ La Bleton-nière ( Pierre-Guillaume-
Gharles-Albert), conseiller au Parlement
de Paris, 1399, 1400, 1480, 1488, 1513,
1517, 1534, 1541, 2030.
Yonne, mission du représentant Maure,
2557.
— mission de Véron, officier de paix,
dans diverses villes du département,
580.
Yosse, citoyen de la section de Mutius-
Scevola, 2348.
Yrieix -la- Montagne, nom révolution-
naire de Saint-Yrieix, district (agent na-
tional près le), 1621.
Ysabeau (Claude-Alexandre), député d'In-
dre-et-Loire à la Convention nationale,
877, 878, 1600.
— jeune, de la section de la Montagne,
1637.
— (Marie-Françoise Lavergne, femme di-
vorcée de Marie -François- Guillaume
Faucon, dit), 1952.
Yssel (département de 1'), 2480.
YvRiK (Henry), capitaine au 3" bataillon de
Paris, 2272.
APPENDICE
Armée révolutionnaire, détachement en-
voyé à Melun pour protéger Publicola
Chaussard, 2575.
Convention : adresse des administrateurs
et de l'agent national du district de l'Ega-
lité, 2157; des administrateuris du dé-
partement de Scine-et-Oise, 2132; des
administrateurs du district de Versailles,
2154; de l'administration de la fabrica-
tion révolutionnaire des salpêtres et
poudres, 2121; de l'agence nationale des
poudres, 2119; des armuriers des ate-
liers établis aux Capucins, 2108 ; des
armuriers de Bonne-Nouvelle, 2123; du
bureau de conciliation prés le Tribunal
du 3« arrondissement, 2187; des citoyens
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848
TABLE ALPHABÉTIQUE
(lu Faubourg-Saint- Antoine, 2152; du
Comité révolutionnaire de la section de
l'Homme-Armé, 2077 ; des Comités ré-
volutionnaire et civil de la section de
Marat, 2099; de la Commission des
armes et poudres, 2120; de la Commis-
sion centrale de bienfaisance, 2160; de
la commune d'Auteuil, 2151; de la com-
mune de Bains-sur-Seine, 2190 ; de la
commune de Boulogne, 2172; de la com-
mune de la Chapelle-Franciade, 2188 ;
de la commune de Charenton-le-Répu-
blicain, 2145; de la commune de Châ-
lillon, 2184; de la commune de Co-
lombes, 2173 ; de la commune d'Epinay-
sur-Seine, 2170; de la commune de Gen-
tilly, 2193 ; de la commune d'Ivry-sur-
Seine, 2177 ; de la commune de Mont-
marat, ci-devant Montmartre, 2174; de
la commune de Montredil, 2158; de la
commune d'Orly, 2180; de la commune
de Pantin, 2144; de la commune de
Paris, 2089; de la commune de Passy,
2136; de la commune du Pré-Pelletier,
2155 ; de la commune et de la Société
populaire de Sceaux-l'Unité, 2117; de la
commune de Thiais, 2168 ; de la com-
mune de Vincennes, 2169, 2186; du
Conseil général de la commune de Clioisy-
sur-Seine, 2110; du Conseil général de
la commune et du Comité de surveil-
lance de Neuilly-sur-Seine, 2111; du
Conseil général de la commune de Ver-
sailles, 2101 ; des Défenseurs de la Ré-
publique, 2118; du Département de
Paris, 2093; du détachement de l'armée
révolutionnaire à Commune-Affranchie,
2161; du détachement de l'armée révo-
lutionnaire à Noyon, 2102 ; du détache-
ment de l'armée révolutionnaire can-
tonné à Laon, 2156; du détachement
de l'année révolutionnaire caserne à
l'Ecole militaire, 2004; de la 29*^ divi-
sion de gendarmerie nationale à cheval,
2163 ; des élèves de l'Ecole nationale
républicaine de Nanterre, 2175; des
Elèves du Musée d'Emulation, 2135; des
Elèves de la Patrie, 2095 ; des gendarmes
près les tribunaux et chargés de la
garde des prisons, 2106; des Hommes
du 14 juillet, ex-gardes françaises, 2138 ;
des juges de paix composant le Tribu-
nal de police correctionnelle, 2092; de
la municipalité, du Comité révolution-
naire et de la Société populaire de Bel-
leville, 2143; de la municipalité, du Co-
mité de surveillance et de la Société
populaire de l'Egalité, 2183; de la muni-
cipalité, du Comité de surveillance et
de la Société populaire de Gennevilliers,
2103; de la section des Amis-de-la-Pa-
trie, 2134; de la section de l'Arsenal,
2069 ; de la section de Bon-Conseil, 2065 ;
de la section de Bondy, 2150; de la sec-
tion de Bonne-Nouvelle, 2073 ; de la
section de Brutus, 2147 ; de la section
de la Cité, 2146; de la section du Fau-
bourg-Montmartre, 2137; de la section
du Faubourg-du-Nord, 2112; de la sec-
tion du Finistère, dite Lazowski, 2127;
de la section des Gardes -Françaises,
2148; de la section des Gravilliers, 2064;
de la section Guillaume-Tell, 2081 ; de
la section de l'Homme-Armé, 2130; de
la section des Invalides, 2133; de la
section Le Peletier, 2066, 2067; de la
section de la Maison-Commune, 2124;
de la section de Marat, 2153; de la sec-
tion de la Montagne, 2003 ; de la section
du Mont-Blanc, 2068 ; de la section de
Mutius-Scevola, 2096 ; de la section du
Panthéon-Français, 2061 ; de la section
des Piques, 2113; de la section de la
République, 2139; de la section de la
Réunion, 2098; de la section du Temple,
2125; de la section des Tuileries, 2126;
de la section de l'Unité, 2109; de la So-
ciété des Amis de la République, 2080;
de la Société fraternelle et républicaine
de Lazowski, 2071, 2079; de la Société
fraternelle des deux sexes du Panthéon
Français, 2070; de la Société générale
des réfugiés Liégeois, 2114; de la So-
ciété patriotique de Mutius-Scevola, 2141 ;
de la Société populaire des Amis des
Lois révolutionnaires, 2166; de la So-
ciété populaire et de la commune de
Bercy, 2182; de la Société populaire de
Routeurs, 2192 ; de la Société populaire
de Chalier, 2076; de la Société popu-
laire et de la commune de Clichy, 2142;
de la Société populaire de Franciade,
2078 ; de la Société populaire des Gardes
Françaises, 2122; de la Société popu-
TABLE ALPHABETIQUE
849
laire des Hommes révolutionnaires du
10 août, 2165; de la Société populaire et
républicaine des Sans-culottes des Lom-
bards, 2075; de la Société populaire de
Mutius-Scevola, 2074; de la Société po-
pulaire de Nogent-sur-Marne, 2167; de
la Société populaire de Puteaux, 2178 ;
de la Société populaire et de la com-
mune de Saint-Gloud, 2179; de la So-
ciété populaire de Saint-Mandé, 2145;
de la Société populaire de la section
Poissonnière, 2100; de la Société popu-
laire des Tuileries, 2164; de la Société
populaire de la section de l'Unité, 2097 ;
de la Société populaire de Vaugirard,
2107; de la Société populaire de Ver-
sailles, 2086; de la Société populaire de
Yillejuif, 2185 ; de la Société républi-
caine de VAmi du Peuple, 2072; de la
Société républicaine des Lombards, 2149 ;
des Sociétés populaires du canton d'Issy-
rUnion, 2176 ; du Tribunal de cassation,
2091 ; du Tribunal de commerce, 2181 ;
du Tribunal du 2« arrondissement, 21 59 ;
du Tribunal du 4<^ arrondissement, 2087 ;
du Tribunal du 5« arrondissement, 2140;
des vétérans de la force armée pari-
sienne, 2162.
- applaudissements des tribunes lors de
l'annonce de la découverte de la cons-
piration d'Hébert, 2043.
- décret chargeant l'accusateur public du
Tribunal révolutionnaire d'informer con-
tre les auteurs et distributeurs de pam-
phlets manuscrits dans les Halles et
marchés, 2038, 2039; chargeant les Co-
mités de salut public et de sûreté géné-
rale de procéder à l'épuration des auto-
rités constituées de Paris, 2046; déci-
dant que le Tribunal révolutionnaire
continuera d'informer contre les auteurs
et complices de la conjuration ourdie
contre le peuple français, 2041.
— discours de Gattrez au nom de la sec-
tion des Droits-de-l'Homme, 2105; des
jeunes citoyens de la section de la Fra-
ternité, 2083; de Oudart, au nom des
tribunaux de l'enceinte du Palais, 2090.
— félicitations du Conseil général de la
Commune après Ja découverte de la
conspiration d'Hébert, 2084, 2089; du
Tribunal du 3* arrondissement après la
découverte de la conspiration d'Hébert,
2085.
— impression du discours de Couthon sur
la conspiration d'Hébert, 2044.
— lettre du directoire du Lycée des Arts,
2189.
— lettres des représentants en mission
après la découverte de la conspiration
d'Hébert, 2051-2056.
— rapport de Saint-Just sur les factions
de l'étranger, 2040, 2057, 2059, 2060,
2062, 2063.
PIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE
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Paris. — Imprimewe Nouvelle (association ouvrière), li, bue Cadet. — A. Mamgeot, Directeur. — 1571-12
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HISTOIRE DE PARIS PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Répertoire général des sources manuscrites de l'Histoire de Paris
pendant la RéTolution française^ par ALEXANDRE TUETEY.
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Tome I. Etats-Généraux et Assemblée constituante (première partie). 10 francs.
Tome IL Assemblée constituante (deuxième partie) 10 francs.
Tome IIL Assemblée constituante (troisième partie) 10 francs.
Tome IV. Assemblée législative (première partie) 10 francs.
Tome V. Assemblée législative (deuxième partie) 10 francs.
Tome YI. Assemblée législative (troisième partie) 10 francs.
Tome VIL Assemblée législative (quatrième partie) 10 francs.
Tome VIII. Convention nationale (première partie) 10 franco.
Tome IX. Convention nationale (deuxième partie) 10 francs. ^
Tome X. Convention nationale (troisième partie; 10 francs.
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Tome XL Convention nationale (quatrième partie). ^^^"
Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences morales et politiques (Prix Berger, 1901).
Bibliog^raphie de l'Histoire de Paris pendant la Révolntiou française,
par MAURICE TOURNEUX.
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Tome I. Préliminaires. — Événements 10 fran™
Tome IL Organisation et Rôle politiques de Pains 10 francs.
Tome III. Monuments, Mœurs et Institutions 10 francs.
Tome IV. Documents biographiques 10 francs.
SOUS PRESSE
Tome V. Ihble générale.
Ouvrage couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Prix Brunet, 1894; prix Berger, 4907).
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H. CHAMPION, libraire, quai Malaquais, 5
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DC
194
A2T75
v.lO
Tuetey, A.
Répertoire général des
sources manuscrites de
l'histoire de Paris
CARLETON
UNIVERSITY
LIBRARY